Introduction À La Macroéconomie
Introduction À La Macroéconomie
Introduction À La Macroéconomie
Aude Pommeret
Introduction
, la
macroeconomie
.
NOUVEllE DITION
ColleLion
R E p R E s
ECONOM IE
SOCIOI.OGIE
t. D&ouw"te
HISTOIRE
GESTION
CULTURE COMMUNICATION
Anne Epaulard
Aude Pommeret
Introduction
la macroconomie
NOU V ELLE DITION
~a Dcouverte
9 bis, rue Abel-Hovelacque
75013 Paris
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TliUflltiE
sente pour l'avenir du livre, tout particuli.rement dans le domaine
des sciences humaines et sociales, le dveloppement massif du
~""------' photocopiUage. Nous rappelons donc qu'en application des
articles L. 122-10 L. 122-12 du code de la proprit intellectuelle, toute photocopie
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sation du Centre franais d'exploitation du droit de copie (CFC, 20, rue des Grands-
Augustins, 75006 Paris). Toute autre forme de reproduction, intgrale ou partielle, est
gaJement interdite sans autorisation de l'diteur.
La croissance
Le produit intrieur brut (PIB) en volume (hors effet de varia-
tion des prix) fournit une mesure de la richesse produite chaque
anne dans un pays. Le graphique 1 reprsente l'volution des
taux de croissance annuels du PIB en volume des conomies fran-
aise, japonaise et amricaine de 1980 2014. Dans ces trois
pays, on observe des variations brutales du taux de croissance.
D'o proviennent-elles? Peut-on les anticiper? Comment expli-
quer que, de 1992 2000, l'conomie amricaine ait connu des
taux de croissance annuels suprieurs 3 o/o alors qu'une crois-
sance soutenue pendant une si longue priode ne s'tait jamais
vue dans ce pays? Pourquoi l'conomie franaise a-t-elle connu
un taux de croissance ngatif en 1993 et en 2009 ?
Le graphique 1 suscite d'autres interrogations : la politique
conomique peut-elle viter ou limiter les priodes de taux de
croissance faibles ou ngatifs pour viter la destruction des
emplois? Convient-il au contraire, comme le pensent certains,
de laisser se produire cette succession juge naturelle de booms et
de ralentissements sans tenter de l'entraver, sans quoi la crois-
sance serait en moyenne encore plus faible et le chmage encore
plus lev?
I NTRODUCTI ON 5
-4+-----------------------------------~~-------
- France - - japon ---tats-Unis
-6~------------------------------------------------
1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010 2015
Source: FMI.
4
1 "
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0
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1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010 2015
Source: FMI.
6 INTRODUCTIO N LA MACRO~CONOMIE
L'inflation et le chmage
6~------~~,~_-
__-_f---~------------~- __
,~-~------~~~----~~\
.,...,:~,' .... ::._ ... _/
4+---------------------~~~----~~~--~~,~--
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,...----- ..... _____ ........
,...--/
2~~------~~~---------------------------
- France - - Japon --- tats-Unis
0+-----~----~------~----------~----~------~
1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010 2015
Source : FMI.
Le contenu de ce livre
PIB
biens et services sera d'autant plus faible que le niveau des prix
est lev.
Si les prix sont flexibles, il existe un quilibre entre l'offre
globale et la demande globale. En effet, tout excs de demande
(respectivement, d'offre) tire les prix vers le haut (respective-
ment, vers Je bas) jusqu' ce que la demande et l'offre s'gali-
sent. L'intersection des deux courbes donne le niveau d'activit
de l'conomie (Je PIB) et le niveau des prix. Cette reprsentation
ne doit pas tre confondue avec un schma microconomique
reprsentant la confrontation de l'offre et de la demande sur un
march donn : dans le schma microconomique, le prix est Je
prix d'un bien donn, dans Je modle offre globale-demande globale
du graphique 1, Je prix reprsente le niveau gnral des prix dans
l'conomie, mais surtout, les courbes d'offre et de demande sont
ici construites conditionnellement ce qui se passe sur d'autres
marchs (march du travail, march de la monnaie).
Un dplacement de l'une ou l'autre des courbes se traduit par
une modification du niveau des prix et du niveau de J'activit.
Nous aurons l'occasion dans ce livre de proposer beaucoup
d'exemples de dplacements des courbes d'offre globale et de
demande globale : ceux-ci proviennent soit des chocs exognes
que subit l'conomie (la hausse des prix du ptrole, un choc clima-
tique comme une tempte), soit des politiques conomiques. Bien
qu'il y ait des dbats ce sujet (cf. Je chapitre rv), la plupart des
macroconomistes admettent que le prindpal objectif de la poli-
tique macroconomique conjoncturelle est d'viter de trop
grandes fluctuations de court terme de l'activit conomique et
des prix. Pratiquement, cela signifie que les autorits en charge de
L E MODtLE OFFRE GLOBALE-DEMANDE GLOBALE : UN PREMIER APERU 13
Nous prsentons ici les trois types d'offre globale. Nous revien-
drons plus en dtail dans le chapitre m sur les dterminants de
l'offre des entreprises et sur la faon dont Je fonctionnement du
march du travail l'influence.
p Ys p Ys
Ys
PIB
uniquement une hausse des prix (cf. graphique 4a). Enfin, dans
le cas keynsien, reprsent par le graphique 4c, la stimulation de
la demande a un effet positif sur l'activit (moindre toutefois que
dans le cas keynsien extrme) qui s'accompagne d'une hausse
des prix (moindre que celle obtenue dans le cas classique).
PIB potentiel
a. Effet d 'un choc de demande positif b. Effet d 'un choc d'offre positif
p ?' ' p
''
'' Offre
''
p2 ..... '
p1 ------- -- 1'''
',
/' ' ',
tudes de cas
Le modle IS-LM
c G X-M
1980 55 22 25 -2
1990 56 20 26 - 1
2000 54 18 26
2010 56 18 28 -2
PIB c G X-M
Lecture : entre 1980 et 1989, le PIB de la France a crO en moyenne de 2,4 % par an, dont
1,3 point est attribuable la croissance de la consommation et 0,4 point celle de l'inves-
tissement priv.
Source : Insee, Comptes nationaux.
- 17 %~---------------------------------v-----------
---c --1 ---c - - x --- M
- 20 %L-------------------------------~-----------
1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014
Source : Insee.
c G = G, + Ge
Y, t, De"' Exogne
+, -, +
n est le taux d'inflation anticip, a, est un indicateur des anticipations que forment les
consommateurs sur leur environnement futur et a/t de celles que forment les entrepre-
neurs. Plus a, ou ai" sont levs, plus les agents sont optimistes quant l'avenir et plus
ils consomment ou investissent.
Graphique 2. la courbe IS
a. Dplacement b. Dplacement
le long de la courbe IS de la courbe IS
/S'
M/P
Exogne i Y
- +
Graphique 3. la courbe LM
a. Dplacement b. Dplacement
le long de la courbe LM de la courbe LM
;ls
et sur le march des biens et services
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-
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Y2 Y, Y
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-~.---,..~
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-
Y, Y2 Y
-
Y, y2 y
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N N
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0
N
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N
0
N
0 N
Source : Insee.
Lecture : en France, un choc qui diminue le revenu de l'ensemble des mnages est
absorb 37 % par les stabilisateurs automatiques et 57 % si le choc ngatif passe par
une augmentation du taux de chmage.
Source : Dolls et al. [201 2].
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;, , ''
~ ;2
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...... ~
l'
j ' , , Yd'
1 1 /5 '
- Y, y2 y Y,
- y2 y
y p u y p u y p u
Choc de demande
dfavorable ++ +
Relance budgtaire ++ + -- + + + ++ +
Expansion montaire ++ - -- + + ++
42 INTRODUCTION LA MACRO~CONOMIE
Nous avons obtenu (d. corps du texte) que la demande de biens est une fonc-
tion croissante de l'offre de monnaie relle, des dpenses publiques et d'un choc
de demande. Nous pouvons reprsenter cela par une quation loglinaire trs
simple:
Y!= a, (m,- pJ + a,g, +v,
dans laquelle les lettres minuscules reprsentent le logarithme des variables en
niveau. Dans le cas des dpenses pub li ques cependant on pose
g, = -/n(l - G, 1 Y,) o g peut s'interprter comme la part des dpenses publiques
dans le Pl B. Les coefficients a1 et a, sont positifs; ils dpendent des diffrents
compo rtements des agents (consommation, investissement) et nous les
su pposons constants dans le temps. a, s'interprte comme l'lasticit de la
demande agrge une hausse de l'offre de monnaie relle, ce qui signifie que,
si l'offre de monnaie relle augmente de 1 %, la demande agrge de biens et
services augmente de a, % . De mme, a, est l' lasticit de la demande agrge
la part des dpenses publiques dans le Pl B.
tudes de cas
leur revenu est plus lev que ce qu'ils considrent tre leur
revenu permanent et dspargnent (ou empruntent) lorsque leur
revenu courant est infrieur leur revenu permanent. Prendre
en compte le revenu permanent plutt que le revenu courant
dans la fonction de consommation introduit une modification
de taille dans l'tude de l'effet des variations de revenu sur la
consommation : les mnages n'ajustent compltement leur
consommation qu'en rponse des variations permanentes de
leur revenu. Ainsi, une rduction temporaire des impts ou une
augmentation temporaire des dpenses publiques qui n'affecte
que trs peu Je niveau du revenu permanent n'aurait qu'un effet
limit sur Je niveau de consommation courante, ne dplacerait
donc que trs peu la courbe IS, et n'aurait finalement que peu
d'effet sur la demande agrge.
Cette thorie intertemporelle de la consommation repose
toutefois sur l'hypothse que les mnages peuvent tout
moment emprunter autant qu'ils le souhaitent. Si ce n'est pas le
cas, certains mnages font alors face une contrainte de liquidit,
et la relation entre consommation courante et revenu courant
retrouve de sa force et justifie des politiques conomiques de
relance de la consommation lorsque la demande est faible.
Quelle est finalement la bonne reprsentation du comporte-
ment de consommation des mnages? l'vidence, les arguments
thoriques ne suffisent pas dpartager les diffrentes thories.
Seuls des travaux empiriques peuvent dterminer si, un moment
donn, certains mnages sont soumis des contraintes de liqui-
dit. La plupart des tudes empiriques montrent qu'en Europe
comme aux tats-Unis l'volution de la consommation des
mnages est lie celle de leur revenu courant. Au total, une
augmentation temporaire du revenu se traduit bien par une
augmentation temporaire de la consommation, mais une partie
du revenu supplmentaire est pargne. Ainsi, les politiques de
soutien de la demande fonctionnent d'autant mieux que le
surcrot de revenu temporaire est dirig vers ceux qui sont le plus
mme de le consommer immdiatement.
propos de la politique montaire, Milton Friedman ne niait
pas que les variations de l'offre de monnaie dcides par la
Banque centrale aient court terme des effets sur l'activit relle.
Mais il affirmait que les conomistes savent trop peu de choses
sur l'amplitude de ces effets et les dlais avec lesquels ils appa-
raissent pour que l'offre de monnaie soit un instrument efficace
48 INTRODUCTIO N LA MACRO~CONOMIE
(W/P)2
(W/P)l .
Ld
(W/P)l
-r 'r--.
7,/'
W/ P W/P
(W/Ph
-....,;' ,
/
(W!P), (W!P) 1
1 ;',' 1
r' 1
ls
(W'ofPo)
(W'tfP 1) Ys
(7)~ t(2)
(W'ofP 1)
On parle de rigidit nominale lorsque le salaire nominal ne varie pas pour quili-
brer le march du travail. On parle de rigidit relle lorsque c'est le salaire rel qui
ne varie pas pour quilibrer le march du travail. Prenons comme exemple une
conomie dans laquelle le salaire moyen (nominal) est de 1 500 euros par mois; il
y a du chmage et 5 % d'inflation par an (avec un niveau initial de prix gal
100). Dans le cas o ce sont les salaires nominaux qui sont rigides, aprs un an,
du fait de la hausse des prix, les salaires rels ont diminu (troisime colonne du
tableau ci-dessous). Au contraire, dans le cas o ce sont les salaires rels qui sont
rigides, aprs un an, les salaires nominaux augmentent comme les prix pour laisser
les salaires rels inchangs (dernire colonne du tableau ci-dessous). Dans la ralit,
rigidits relle et nominale coexistent probablement.
Graphique 6. Effet d' une hausse des prix sur l'emploi et l'offre
de biens et services des entreprises lorsque les salaires nominaux
sont rigides
Po
P,
Yo Y1 y
Ys=A~ p~ [~tt; ~
En utilisant les lettres minuscules pour reprsenter le logarithme des variables, la
fonction d'offre globale s'crit alors :
Y.s.1 :=- c1 (wl- pJ + c2 +vi
avec- c, =- P/(1-{J), l'lasticit de l'offre globale au salaire rel. pest approximati-
vement la part des salaires dans la valeur ajoute, soit environ 0,65 (on a alors c,
environ gal 1,86), ce qui signifie que si les salaires rels augmentent de 1 %,
alors que la productivit marginale du travail ne change pas, l'offre des entreprises
diminue d'environ 1,86 %. c2 dpend du stock de capital dans l'conomie et de la
productivit totale des facteurs de production. Enfin u est un choc de producti-
vit, pouvant prendre des valeurs positives ou ngatives mais qui en moyenne est
nul. De faon cohrente avec cette fonction d'offre, le logarithme de l'emploi dans
l'conomie est donn par :
Ainsi, l'lasticit de l'emploi au salaire rel est gale - c1/P = - 1/(1 - {J), qui
vaut- 2,86 lorsque p vaut 0,65 ce qui s'interprte comme le fait que, productivit
du travail donne, une augmentation de 1 % du salaire rel se traduit par une baisse
de 2,86 % de la demande de travail des entreprises. Ces chiffres peuvent paratre
un peu surprenants : les salaires rels augmentent rgulirement sans qu'il y ait pour
autant des baisses du niveau de l'emploi. Rappelons que dans la ralit la produc-
tivit du travail n'est pas constante mais qu'elle augmente dans le temps du fait du
progrs technique, de la meilleure formation des salaris et de l'investissement
Conclusion
ut
U1 ==~ ~+(1-~b)ur-1
/J(a1 + c1) !J(a, + c,)
--- a, - a,.cteJ
c, - [-a, bu, + a,(dm,) + a,(dg,)- dv, +-du,
/J(a1 + c1) c1
dy, = -P(u, - u,_,)
"'
0\ 2,00
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-5 1,50
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"C
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"C
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0,50
Ql
0,00
"iijc:
5,00
- 0,50
:~
~ -1,00
Taux de croissance annuel du PIB
Source : OCDE.
un
Inflation
0,07 , -- - - - - - - - - - - -- -- -----,
1t
0,0 ......
0,05
t +l
.,
. t
-"'
:
0,0
t-1
0,04
0,0
0,02 0,04 0,06
Taux de chmage
0,03-f-- - - - - - - - - - - - - - - --1
Inflation
0,06 ,--- - - - - - - - - - - -- - -- - ,
0,02 -!----r--r-~.----,----.---r---r---,...--1
t+2 t+ 4 t+6 t+B t+lO t+12 t+14 t+ 16
tudes de cas
l
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E 2000s ~
0
-1 ,0 0,0 1,0 2,0 3,0 4,0
cart du taux de chmage de NAIRU (%)
12,00
Taux de chmage
i
:::;)
10,00 ,,'
----- ....
~ 8,00
g' NAWRU
. 6,00
-5
.,
~ 4,00
~
2,00
Source : OCDE.
La rsurgence keynsienne
La crise financire de 2008 a ren ouvel l' int rt pour
l'conomie keynsienne. Cette crise partageant des caractris-
tiques avec la Grande Dpression, les politiques budgtaires et
montaires expansionnistes des annes 1930 ont retrouv de la
pertinence. L'ampleur de la rcession de 2008-2009 a conduit
rvaluer le potentiel des politiques de relance keynsiennes.
Ainsi, Blanchard et al. [2010] prconisent de veiller crer des
conditions permettant l'utilisation de la politique budgtaire
expansionniste, notamment des niveaux d'endettement bas hors
des priodes de crise, et de concevoir des mcanismes de stabili-
sateurs automatiques plus performants. Ils mettent aussi en garde
contre une cible d'inflation trop basse qui peut faire craindre la
dflation en cas de choc ngatif de demande.
V 1 L'quilibre macroconomique
en conomie ouverte
Il faudrait qu'un dollar amricain s'change contre 1,32 (6,49/4,93) franc suisse pour que le Big
Mac cote la mme chose aux tats-Unis et en Suisse.
Sour<:e : The Economist, janvier 2016.
En janvie r 2016, un Big Mac tait de change rel doit reste r constant
plus cher en Suisse qu'aux tats-Unis: long terme. Or il suit de sa dfinition, par
il faudrait qu'un dollar US s'change diffrenciation totale :
contre 1,32 (= 6,49 1 4,93) francs suisses de/e = d e"!e" + dP/P- dl"li"
pour que le Big Mac cote la mme La constance long terme du taux
c hose aux tats-Unis et e n Suisse. En de change rel implique que le taux de
janvier 2016, un dollar s'changeait change nominal se dprcie un taux
contre seulement 0,98 franc suisse. Selon gal la diffrence entre le taux d'infla-
cet indicateur, le dollar serait sous-valu tion intrieur et le taux d'inflation
(ou le fra nc suisse survalu) par rapport tranger. C'est la parit relative des
l'hypothse de PPA absolue. pouvoirs d'achat. Mme si elle est moins
Si on carte l'hypothse d'un taux de restrictive que la PPA absolue, il reste que
change rel unitaire, ce dernier, long beaucoup de b iens n e sont pas
terme est dtermin par les gots des changs, et que les indices de prix des
agents, leur productivit relative, les pays diffrent dans leur construction. Il
droits de douane, etc. Si ces dtermi- n'est donc pas sr que l' hypothse de
nants sont stables dans le temps, le taux PPA relative tienne.
98 I NTRODUCTI ON lA MACROCONOMIE
c G; G, +Ge x Q
Tt" est le taux d 'inflation anticip. al est un indicateur des anticipations que forment les
consommateurs sur leur l'environnement futur et ar de celles que forment les entrepre-
neurs (cf. chapitre u). Par ailleurs, X est la quantit exporte, 1 est le revenu tranger, e est
l'indice du taux de change rel au certain, et q est un indice de la comptitivit qualit,
suppose exogne; Q est la quantit importe.
Lecture : toutes choses gales par ailleurs, une augmentation du taux d'intrt nominal
accrot l'investissement, une augmentation du taux d'imposition rduit la
consommation ..
15
E-aa f----------o~--
+ pr
a. Effet d' une augmentation de prix b. Effet d' une augmentation de prix
sur l'quilibre ISLMCP sur la demande agrge
p
IS LM'
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Y2 Y7
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.. ~.. : : Yd
Y! Y2
----+
LM
iE- AD l---*--7f"--
+pr
Change flexible
Choc
favorable
sur 15
Relance
budgtaire
Expansion
montaire ++ ++ + + + ++
Change fixe
Choc
dfavorable
sur 15 + ++ ++ + ++
Relance
budgtaire* ++ + + ++
Expansion
montaire
Policy mix ++ + + ++
Dvaluation ++ ++ + + + ++
On rappelle que, en rgime de change fixe, une relance budgtaire implique une inter-
vention des autorits montaires pour maintenir le cours de la monnaie intrieure.
Le triangle de Munde/1
Parfaite mobilit
Politique montaire des capitaux
autonome
ltats-Unis
Zone euro
japon
Suisse en temps nanna/
90
'! - Taux de change effectif rel (2010 = 1 00)
1,45
1 - - Taux de change nominal FS/euro (chelle inverse)
"
Conclusion
Introduction 3
Qu'est-ce que la macroconomie? 3
La croissance, 4
L'inflation et le chmage, 6
La mthode et les dbats des macroconomistes 7
Le contenu de ce livre 9
V L'quilibre macroconomique
en conomie ouverte
Taux de change nominal et taux de change rel 94
Demande globale en conomie ouverte 96
L'quilibre sur le march des biens et services (/5)
en conomie ouverte, 96
0 Encadr : Parits des pouvoirs d'acl1at absolue et relative, 97
quilibre sur le march de la monnaie (LM), 100
La condition de parit des taux d'intrt, 101
Contrainte de parit des taux d' intrt et quilibre
simultan sur les marchs des biens et services
et de la monnaie, 102
Politique conomique en rgime de changes flexibles 102
La fonction de demande globale, 103
Optimisme des agents et activit conomique, 104
Des politiques budgtaires inefficaces, 1 05
Une politique montaire efficace, 105
Politique conomique en rgime de changes fixes 107
La fonction de demande globale, 107
Optimisme des agents et activ it conomique, 108
Des politiques budgtaires efficaces, 110
Une politique montaire inefficace, 11 0
Quel policy mix ? 111
La dvaluation, un instrument de politique conomique
en rgime de changes fixes, 112
La monnaie unique en Europe 114
Le triangle de Mundell, 114
Le policy mix dans la zone euro, 11 6
Les dsquilibres en zone euro et la crise de 2010, 11 7
tude de cas : le taux plancher en Suisse
entre 2011 et 2015 117
Conclusion 119
ColleeLion
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