BétonIC2 (Part 1)
BétonIC2 (Part 1)
BétonIC2 (Part 1)
SOMMAIRE ................................................................................................................................................................................. 1
INTRODUCTION ........................................................................................................................................................................ 1
INTRODUCTION
Le matriau bton par nature non homogne associ lacier induit un comportement autrement plus
complexe que ne peut le dcrire les hypothses trs simplificatrices de la RDM.
Cest pourquoi, des rgles de calcul prcises et ddies au bton arm ont t tablies. Elles sont contenues dans
le rglement BAEL (Bton Arm aux Etats Limites).
[Art. A.1.1 du BAEL] Les rgles BAEL91 modifies 99 sont applicables tous les ouvrages en bton arm,
dont le bton est constitu de granulats naturels normaux, avec un dosage en ciment au moins gal 300 kg/m 3
de bton mis en oeuvre.
- les lments soumis des tempratures scartant de celles qui rsultent des seules influences climatiques.
Ouvrages de rfrence
2. Trait de physique du btiment, Tome 2, Mcanique des ouvrages, dition du CSTB, 1999
4. Matrise du BAEL91 et des DTU associs, J. PERCHAT et J. ROUX, dition Eyrolles, 1994
5. Cours de bton arm BAEL91. Calcul des lments simples et des structures de btiments, J. P. MOUGIN,
dition Eyrolles, 1992
7 Conception et calcul des structures de btiment (6 tomes), H. THONIER, dition ENPC, 1995
OBJECTIF
1. GENERALITES
Le bton de ciment prsente des rsistances la compression assez leves, de lordre de 25 40MPa, mais sa
rsistance la traction est trs faible, de lordre de 1/10 de sa rsistance en compression. De plus, le bton de
ciment a un comportement fragile. Pour pouvoir utiliser en construction ce matriau conomique, on lui associe
des armatures mtalliques capables dviter les inconvnients rsultant de sa faible rsistance la traction : le
matriau ainsi obtenu est le bton arm.
Le fait dincorporer des armatures dans le bton nest pas suffisant pour en faire un bton arm. Il faut en plus
une organisation structurale spcifique portant sur :
la forme des pices ;
la quantit et lagencement des armatures.
1.1. PRINCIPE
Tout lment doit tre arm suivant trois directions non coplanaires, gnralement orthogonales. Toutefois, les
lments de faible paisseur (dalles) et les semelles de fondation ne sont gnralement arms que dans deux
directions parallles leur feuillet moyen (= plan mi-paisseur de llment).
1.2. EXEMPLES
Poutre encastre une extrmit, reposant librement sur un appui intermdiaire, avec porte--faux.
Remarque
ce qui permet dobtenir directement la position des armatures tendues (suprieures ou infrieures quilibrant les efforts de traction engendrs
par ces moments).
Toute la section de bton est tendue, les aciers longitudinaux reprennent seuls leffort de traction.
N N
La section de bton est globalement comprime, les aciers longitudinaux viennent seulement renforcer la
rsistance du poteau et assurer un comportement non fragile au bton.
N N N
1.3. CAS DE LA POUTRE EN FLEXION (MOMENT FLECHISSANT (M) ET EFFORT TRANCHANT (T))
Un tat limite est un tat pour lequel une condition requise dune construction (ou dun de ses lments) est
strictement satisfaite et cesserait de ltre en cas de variation dfavorable dune des actions appliques.
Les conditions de bon fonctionnement de la structure ont t atteintes. La durabilit de la structure est remise en
cause. Cet tat limite comprend :
- Etat limite douverture de fissures pour assurer la durabilit et viter la corrosion des armatures.
- Etat limite de dformation pour viter que les dformations gnent lutilisation de la construction.
- Etat limite de compression du bton : on limite volontairement la contrainte de compression une valeur
raisonnable pour viter lapparition dune fissure parallle laxe neutre.
Ltat limite de service atteint remet en cause laptitude au service de la structure (fissures, fuites, dsordres
divers). En revanche, la scurit (cest dire sa rsistance) nest pas remise en cause.
Pour les ELS, le modle demeure lastique linaire et la mthode sapparente au calcul aux contraintes
admissibles.
Le dpassement de cet tat conduit la ruine de la structure. Au del de ltat limite ultime, la rsistance des
matriaux bton et acier est atteinte, la scurit nest plus garantie et la structure risque de seffondrer. Cet tat
limite comprend :
Pour les ELU, on utilise si possible des modles de calcul plastiques et la mthode sapparente au calcul la
rupture.
3. ACTIONS ET SOLLICITATIONS
3.1. ACTIONS
Les actions sont lensemble des charges (forces, couples, ) appliques une construction, ainsi que les
consquences des modifications statiques ou dtat (retrait, variations de temprature, tassements dappuis, etc.)
qui entranent des dformations de la structure.
Les tats limites distinguent principalement 2 types dactions caractristiques [Art. A.3.1] : les actions permanentes
notes G et les actions variables notes Q.
- le poids propre de la structure, calcul daprs les dimensions prvues aux dessins dexcution, la
masse volumique du bton arm est prise gale 25kN/m3
- les charges des superstructures, des quipements fixes, les efforts dus la terre ou des liquides
dont les niveaux varient peu, les efforts dus aux dformations permanentes imposes la
construction, etc.
- Actions de la temprature
Les valeurs des actions variables courantes (les charges dexploitation) sont donnes dans le tableau ci-dessous.
Escaliers 4 kN/m
Archives 5 kN/m
Pour tenir compte des risques non mesurables, on associe aux valeurs caractristiques des actions un coefficient
de scurit pour obtenir les valeurs de calcul des actions. Puis on combine ces valeurs de calcul pour tablir le cas
de chargement le plus dfavorable.
Avec :
G + Q + 0,9 (S ou W) ; G + (S ou W) + 0,8 Q
La combinaison daction courante lELU est la suivante : 1,35 G max + Gmin + 1,5 Q1 + iQi
3.2. SOLLICITATIONS
Les sollicitations sont les efforts provoqus, en chaque point et sur chaque section de la structure, par les actions
qui sexercent sur elle. Elles sont exprimes sous forme defforts (normal ou tranchants), de moment (de flexion ou
de torsion). Les notations RDM sont les suivantes :
Ces sollicitations sont calcules en utilisant les rsultats de la RDM en considrant un comportement lastique
linaire et en ngligeant les sollicitations dites du second ordre.
Pour chaque tat limite, il existe une sollicitation rsistante de calcul S r obtenue par une mthode de calcul
en supposant que ltat limite est atteint (dformation limite pour lELU, contrainte limite pour lELS)
Pour chaque tat limite et pour la combinaison la plus dfavorable on doit vrifier que : S a S r
Pour le calcul des sollicitations rsistantes, on utilise des coefficients partiels de scurit; ils dpendent du matriau
et de ltat limite considr; on notera : s pour lacier et b pour le bton. Ils interviennent sur les rsistances
caractristiques des matriaux en les divisant.
Lobjectif de cette partie est de prsenter les principales caractristiques des matriaux utiliss en Bton Arm,
puis les modles adopts pour conduire les calculs rglementaires.
1. LE BETON
On se limitera ici aux aspects relatifs au comportement mcanique du bton. Pour les aspects relatifs sa
composition et sa mise en oeuvre, on se rfrera au cours de Matriaux.
Un bton est caractris par sa rsistance caractristique la compression j jours. La rsistance caractristique
est obtenue partir de la rsistance moyenne obtenue et de l'cart type.
Si des sollicitations sont exerces avant 28 jours on peut calculer la rsistance caractristique au jour considr f cj.
Pour des btons non traits thermiquement :
j
fcj fc28 pour fc28 40 MPa
4,76 0,83 j
j
fcj fc28 pour fc28 > 40 MPa
1,40 0,95 j
Elle est dfinie par la relation : ftj = 0,6 + 0,06 fcj (en MPa) en France
ftj = 0,17 + 0,10 fcj (en MPa) en Cte dIvoire
On utilise le diagramme contrainte - dformation obtenu par les essais que l'on rduit et que l'on simplifie.
A l'E.L.U.
contrainte
fcj
diagramme rel
dformation unitaire bc
0 2 3,5
Lorsque la section n'est pas entirement comprime on peut utiliser le diagramme rectangulaire simplifi prsent
la figure 2.2 :
bc fbu
yu 0,8yu
G axe neutre
dformations contraintes
A l'E.L.S.
On utilise un diagramme linaire car on reste dans le domaine lastique, la contrainte admissible de compression
du bton vaut :fbser = 0,6 fcj
fbser | 9,6 | 12 | 15 | 18
Pour des contraintes normales d'une dure d'application < 24 h (module instantan) : Eij = 11000 fcj1/3
Pour des contraintes de longue dure (module de dformation diffre) (Fluage et Retrait) : Evj = 3700 fcj1/3
Ce module est utilis aux ELS pour les calculs de vrification de flches ou de dformations.
1.3.2. Retrait
Aprs coulage, une pice de bton conserve lair tend se raccourcir. Ceci est d lvaporation de leau non
lie avec le ciment et peut entraner des dformations de lordre de 1,5.10-4 sur le littoral et 4.10-4 dans le Nord
selon lhumidit de lenvironnement. La principale consquence du retrait est lapparition de contraintes internes de
traction, contraintes dont la valeur peut facilement dpasser la limite de fissuration.
1.3.3. Fluage
Sous chargement constant, la dformation du bton augmente continuellement avec le temps (voir figure 2.3). Le
fluage se produit essentiellement dans la pte de ciment. Cette dformation se stabilise au cours du temps.
Fig. 2.3 : Contrainte applique et dformation engendre en fonction du temps pour un essai de fluage de bton
Pour se protger des dsordres lis au retrait, on adoptera les dispositifs constructifs suivants :
- Disposer des armatures de peaux de faible espacement pour bien rpartir les fissures de retrait,
Les aciers pour bton arm sont obtenus par trfilage ou laminage chaud. Ce sont des ronds lisses ou des ronds
surface crnele ou crante pour les aciers haute adhrence. La ralisation de ces surfaces amliore
l'adhrence entre l'acier et le bton et provoque un crouissage qui amliore la rsistance de l'acier. Ils sont livrs :
. en barres de 10 12 m,
Contrairement au bton, un acier a le mme comportement la traction et la compression sauf s'il y a risque de
flambement.
Tous les aciers ont sensiblement le mme module d'lasticit longitudinale qui est : Es = 2.105 MPa.
s r
fe
Allongements
O 20 200
s
Diagramme de calcul : fe
fe/ s
traction
-10
Raccourcissements Allongements
fe/Es 10
compression fe/ s.Es
-fe
A l'E.L.S. pour limiter louverture des fissures, on limite la contrainte de traction des aciers tendus. En fonction
de la destination de la structure ( dcouvert, labri, en bord de mer), la taille des fissures sont plus ou moins
nocives.
: coefficient de fissuration
De plus :
. Pour les dalles et voiles d'paisseur e 40 cm, l'cartement des armatures d'une mme nappe est min [
25 cm ; 2 e ],
. les armatures de peau pour les poutres de grande hauteur ( 70 cm) ont une section > 1 cm2 par m de
paroi.
2) fissuration trs prjudiciable : lments devant assurer une tanchit ou lments exposs un
milieu agressif (eau de mer, atmosphre marine telle que embruns et brouillards salins, eau trs pure,
gaz ou sols particulirement corrosifs).
2 f
f sser 0,8 min f e ; max e ;110 f tj
3 2
De plus :
. Pour les dalles et voiles d'paisseur e 40 cm, l'cartement des armatures d'une mme nappe est min [
20 cm; 1,5 e ],
. les armatures de peau pour les poutres de grande hauteur ont une section > 5 cm 2 par m de paroi,
. Lorsque la partie tendue d'une poutre est constitue de barres de > 20 mm, l'cartement de celles-ci
dans le sens horizontal est 3 .
N.B : les armatures de peau devront tre disposes dans la section de bton tendu
. d'viter les trs petits dans les pices exposes aux intempries,
. de prvoir le plus grand nombre de barres compatible avec une mise en place correcte du bton.
Le critre dtat limite de dformation nest gnralement pas prpondrant en bton arm et ne sera pas
dvelopp.
FP
FTP
6 8 10 12 14 16 20 25 32 40
Nbre
1 0,28 0,50 0,79 1,13 1,54 2,01 3,14 4,91 8,04 12,57
2 0,57 1,01 1,57 2,26 3,08 4,02 6,28 9,82 16,08 25,13
3 0,85 1,51 2,36 3,39 4,62 6,03 9,42 14,73 24,13 37,70
4 1,13 2,01 3,14 4,52 6,16 8,04 12,57 19,63 32,17 50,27
5 1,41 2,51 3,93 5,65 7,70 10,05 15,71 24,54 40,21 62,83
6 1,70 3,02 4,71 6,79 9,24 12,06 18,85 29,45 48,25 75,40
7 1,98 3,52 5,50 7,92 10,78 14,07 21,99 34,36 56,30 87,96
8 2,26 4,02 6,28 9,05 12,32 16,08 25,13 39,27 64,34 100,53
9 2,54 4,52 7,07 10,18 13,85 18,10 28,27 44,18 72,38 113,10
10 2,83 5,03 7,85 11,31 15,39 20,11 31,42 49,09 80,42 125,66
3. DISPOSITIONS CONSTRUCTIVES
Afin dviter les problmes de corrosion des aciers, il convient de les enrober par une paisseur de bton
suffisante. Cette paisseur, lenrobage, dpend des conditions dexposition de louvrage. Lenrobage e de toutes
armatures est au moins gal ( et toujours suprieur :
Les armatures sont souvent groupes en paquets. Mais leur disposition doit tre compacte et opposer le minimum
de gne lors du coulage du bton (en particulier cause de la taille des granulats). Le diamtre des armatures
longitudinales doit respecter la condition suivante l b / 10 . On retiendra les dispositions constructives suivantes:
Aciers longitudinaux : Pour les dalles et voiles dpaisseur h, afin damliorer ladhrence acier bton,
on limite le diamtre des aciers longitudinaux l h / 10 .
Aciers transversaux : Pour les poutres de hauteurs h, on limite le diamtre des aciers transversaux
h b
t min ; l ; 0 o b0 est la largeur de lme.
35 10
Il convient dadopter un mode constructif qui permette dviter tout dsordre engendr par la pousse au vide des
armatures. On adoptera les dispositions prsentes ci-dessous :
4.1. HYPOTHESES:
. les dformations se font selon le diagramme des 3 pivots, avec comme limites :
-3,5 -2
B D
0,259d
3h/7
2
C h d
1
3 As
A
E 10
L'acier est utilis au maximum (allongement 10 ). Le raccourcissement du bton est compris entre 0 et -3,5 .
Ce domaine correspond la flexion simple ou compose et la traction simple (droite AD).
Le bton est utilis au maximum (raccourcissement 3,5 ). L'acier est tendu ou faiblement comprim (entre A et
E). Ce domaine correspond la flexion simple ou compose.
Le comportement de lacier est bien connu et celui du bton galement. Le bton arm tant une structure
composite bton et acier il est ncessaire de bien connatre aussi le comportement de linterface entre les deux
matriaux. Lobjectif est de :
o de bien connatre les diffrents paramtres qui influencent le comportement de linterface (f c28, HA, rond lisse)
o de justifier une des hypothses importantes des calculs en bton arm, savoir quil ny a pas de glissement
des barres dacier (b = s).
1. ASPECT EXPERIMENTAL
Ladhrence de lacier et du bton peut tre mesure sur un essai darrachement, dont le principe est prsent sur
la figure 2.8 :
Fig. 3.1.a : Dispositif exprimental dun essai darrachement b. Courbes caractristiques obtenues sur un acier HA et un rond lisse
A partir de ces essais, on obtient des courbes reliant le dplacement s du lextrmit de lacier leffort de traction
F (la figure 3.1.b prsente les courbes obtenues pour un acier HA14 et un rond lisse 14.
- de la longueur ancre,
- de la qualit du bton
On dfinit un bon ancrage comme un ancrage o lorsque la barre commence glisser, celle-ci vient datteindre la
limite dlasticit (s e ou F / As fe).
2. APPROCHE THEORIQUE
Laction du bton sur la barre peut-tre remplace par une contrainte normale (serrage) et une contrainte
tangentielle (adhrence). Si par ailleurs on suppose que cette contrainte dadhrence s est constante le long de la
barre, on obtient la modlisation prsente sur la figure 3.2. Si il ny a pas de glissement,
Fig. 3.2 : Modlisation dun essai darrachement : la barre dans le bton, la barre isole avec les contraintes
rsultantes de laction du bton, leffort dans la barre
xB
Lquilibre selon x conduit lquation : Fext xA
s u dx s u l AB ,
3. ANCRAGES
On dfinit la longueur de scellement droit ls comme la longueur mettre en oeuvre pour avoir un bon ancrage
droit. Le bon ancrage tant un ancrage pour lequel le glissement a lieu au moment o le comportement de la barre
entre dans le domaine plastique, on a : Fext A s f e au moment o la barre commence glisser. En notant que
fe
l AB l s , u et A s 2 / 4 , on obtient : l s
4 s
Dans la pratique les calculs dancrage sont raliss lELU et la valeur de la contrainte dadhrence est donne de
faon forfaitaire (A.6.1,21) par : su 0,6 2s f tj , o le coefficient de scellement s vaut 1 pour les ronds lisses et
1,5 pour des aciers HA. On retiendra que la longueur de scellement droit l s dpend du type dacier (via fe et s) et
de la qualit du bton (via ftj ). Le BAEL propose dadopter les valeurs forfaitaires suivantes (A.6.1,22, dconseill):
40 pour un HA 400
ls
50 pour un HA 500 ou un rond lisse
Pour des aciers HA, on utilisera la figure 3.3 pour calculer la longueur de scellement droit l s.
Chaque barre dun paquet de barres sera ancre individuellement. Pour ancrer les barres dun paquet de deux
barres il faudra prvoir 2 ls et pour un paquet de trois barres (2 + 1,5) l s, puisque la troisime barre a un
primtre utile de seulement 2 / 3 .
Par manque de place, comme aux appuis de rives par exemple, on est oblig davoir recourt des ancrages
courbes afin de diminuer la longueur dencombrement de lancrage. On pourrait aussi penser au gain dacier, mais
celui-ci est plus faible que le cot de la main doeuvre ncessaire au faonnage de lancrage. Donc, quand il ny a
pas de problme pour placer un ancrage droit, cest cette solution quil faut adopter.
Un ancrage courbe est compos de deux parties droites AB et CD de longueurs et , respectivement, et dune
partie courbe BC de rayon de courbure R et dangle . (voir figure 3.4).
Effort repris par la partie courbe On sintresse ici leffort repris par la partie courbe. Pour cela, isolons un
tronon lmentaire dancrage d, comme indiqu sur la figure 3.5 :
On distingue :
- dT et dN les efforts de contact entre larmature et le bton, tels que dT = dN, o est le coefficient de
frottement acier-bton ( 0,4),
-dA laction due ladhrence le long de ds R d , soit dA su R d en supposant que la contrainte
dadhrence est constante le long de lancrage. Lquilibre du tronon lmentaire conduit aux deux quations
suivantes en projection sur les axes x et y :
dA dN F cos d / 2 F dF cos d / 2 0 sur x
dN F sin d / 2 F dF sin d / 2 0 sur y
Comme d est trs petit, on en dduit que cos (d / 2) 1, sin (d / 2) d / 2 et dF d 0 . Les quations de
lquilibre se rduisent :
su R d dN dF sur x
dN F d sur y
On en dduit une quation diffrentielle (du premier ordre avec second membre) vrifie par F :
dF
F su R
d
En intgrant cette quation entre les points B et C, nous obtenons : FB FC su R o exp () et
exp () 1
qui permet de calculer leffort repris pas la partie courbe de lancrage de rayon de courbure R et
Effort total de lancrage courbe Leffort total repris par lancrage courbe vaut donc :
F FA su su R su
Si cet ancrage est un bon ancrage, on doit avoir F FA 2 f e / 4 , do la formule permettant de calculer les
dimensions dun ancrage courbes , , R et : l s R
O ls est la longueur de scellement droit de lancrage droit quivalent. On ne confondra pas l s la longueur
dveloppe de lancrage courbe ld donne par :
5,5 pour un HA
ld R
3 pour un rond lisse
Le BAEL propose dadopter le crochet normal 180 (A.6.1,253) de longueur dencombrement de lancrage
l a 0,4 l s pour des aciers HA (voir figure 3.6).
4. RECOUVREMENTS ET COUVRE-JOINTS
Les longueurs commerciales des barres (12 m), imposes par les conditions de transport ne permettent pas
darmer les lments de bton de grande longueur avec des barres dun seul tenant. De plus, la ralisation dun
ouvrage comporte trs souvent plusieurs phases de btonnage, la liaison entre deux parties est assure par des
aciers en attente.
Les barres devront donc se chevaucher sur une longueur lr appele : longueur de recouvrement utilisant le
bton comme agent de liaison. Ainsi, si c est lentraxe des barres :
Si c < 5 lr = ls
Si c 5 lr = ls + c.
Dans tous les cas de recouvrement, il est ncessaire de disposer des armatures de couture pour empcher
louverture des fissures 45.
Dans le cas des barres comprimes en permanence, il faudra toujours utiliser des jonctions rectilignes avec :
lr = 0,6 ls. Et en utilisant au moins 3 nappes daciers de couture sur la longueur de recouvrement.
la pelle.
1. TRANSPORT DU BETON
En gnral lusine de prfabrication est peu loigne (30 45 mn) et le transport se fait par camion toupie
(malaxeur axe lgrement inclin sur lhorizontale de 4 6 m 3) ; il faudra comparer le temps de prise (2 3h) et
celui mis pour le transport.
Pour des trajets de quelques centaines de mtres, on utilise des bennes automotrices ; il faut surveiller alors la
sgrgation due aux vibrations de circulation (au besoin re-malaxer larrive).
Dans la plupart des cas, une benne (500 1000 litres) suspendue une flche de grue ne pose pas de problme si
sa forme est tudie pour le dversement du bton dans le coffrage.
Dans certains cas et selon les conditions conomiques, on utilise une pompe bton qui peut refouler le bton sur
100 200 m au maximum.
2. COFFRAGES
Stabilisateurs Rglages de gomtrie (horizontale et verticale) scurit par rapport au poids et au vent
2.2. DECOFFRAGE
possible : utiliser des coffrages dmontables par morceaux ou des formes coniques (angle de dpouille de
5 environ)
Il sera fonction de la nature de la peau : on utilise le bois brut en planches (1), le contreplaqu (10), la tle
mtallique (3000). (x) indique le nombre moyen de remplois.
3. ARMATURES
Elles pourront tre stockes lair libre car quelques piqres de rouille ne peuvent que contribuer une meilleure
adhrence.
Cest le cas gnral des poutres et poteaux tant que les problmes de manutention (poids, rigidit) ne sont pas
insurmontables.
3.3. CALAGE
Les cales en mortiers sont rserves pour les surfaces de coffrages horizontales alors que les distanciers en
plastique le sont pour les faces verticales. On sefforcera de choisir les distanciers prsentant le minimum de
surface dappui sur le coffrage afin dviter les dfauts de parements.
Il nest jamais possible de couler un ouvrage avec un seul coffrage ; il est donc ncessaire de prvoir des surfaces
de reprise de btonnage traverses par des aciers en attente ; ceux-ci devront toujours prsenter une longueur
suffisante (gale ou suprieure celle de scellement droit sauf pour les lments comprims).
4. BETONNAGE
Pour viter la sgrgation, le dversement seffectue au moyen dun plan inclin ou laide dune goulotte (tube ou
demi tube) ; ensuite selon les dimensions, on utilise la pelle ou le rteau.
Afin de chasser lair occlus dans le bton, il faut vibrer le bton dans toute sa masse : les frottements internes sont
ainsi supprims, les bulles dair peuvent remonter en surface et les granulats se rarrangent pour donner un
squelette plus compact.
4.3. FINITIONS
Elles consistent dresser le bton sur la surface libre suprieure laide de rgles sappuyant sur des guides noys
dans le bton ou fixs sur le coffrage ; cette mthode permet dobtenir une surface rgle.
Par la suite et selon la destination de llment, on peut procder au talochage, au lissage la truelle, au
bouchardage ou pratiquer des indentations la truelle dans le cas de surface de reprise.
Par la suite, la prise du bton a lieu et leau en surface svapore plus ou moins lentement selon les conditions
atmosphriques ; pour viter ce desschement en surface qui provoquerait un retrait localis donc des fissures, on
ralise la cure du bton : cela consiste (au choix) :
4.5. DECOFFRAGE
Il devra tre fait quand le bton aura suffisamment durci pour pouvoir se porter ; en moyenne on pratique les
dlais minimaux suivants :
o 1 semaine pour les lments horizontaux couls sur place mais en noubliant pas de placer des tais pendant
encore 3 semaines.
Pour diminuer ces dlais, on peut utiliser un adjuvant acclrateur de prise ou tuver le bton ; ceci est trs utilis
en prfabrication o limmobilisation du coffrage est coteuse.
5.1. ACIERS
En prsence dair et deau, lacier soxyde et on assiste la formation de rouille expansive, celle-ci peut faire clater
le bton qui lenrobe et permettre ainsi la progression de loxydation.
Dans le bton, les alcalis du ciment crent un milieu basique (pH > 7), ce qui passive lacier enrob par ce bton ;
donc tout va bien tant que le bton reste compact et sans fissures.
Par contre dans le cas contraire, la carbonatation du bton rendue possible par la circulation de lair (dans les
fissures), fait chuter le pH et lacier est dpassiv. Il faut tout de mme noter que cette carbonatation est une
raction chimique trs lente et trs sensible lenvironnement atmosphrique.
5.2. BETONS
dues au retrait de la pte de ciment qui met les aciers en compression et le bton en traction,
dues aux tassements diffrentiels du bton frais dans son coffrage quand celui-ci prsente des variations
brusques de hauteur de coulage.
Les altrations de la pte de ciment : la raction de prise du ciment libre de la chaux libre, celle-ci peut tre
dissoute par leau pure ou acide, son dpart rend le bton poreux donc vulnrable,
attaque par les sulfates (eau de mer, eaux slniteuses dans le sol) qui forment avec la chaux du sulfo-
aluminate de calcium ou ettringite ; ce sel expansif provoque la destruction du bton par gonflement.
Pour remdier ces problmes, il faut fixer la chaux en rajoutant de la pouzzolane broye lors de la fabrication du
ciment ou en utilisant un ciment au laitier (CLK).
de la sgrgation en pied de mur ou poteau ou lors dune reprise de coulage si la vibration a t mal faite,
6. INTRODUCTION AU CALCUL
Lobjectif de tout calcul est de dfinir les dimensions du coffrage ainsi que le ferraillage de tous les lments dune
construction.
La notion dtats limites introduit un nombre important de conditions. Il faut en effet sassurer que llment de
structure tudi satisfasse les conditions imposes par lEtat Limite de Service (ELS) mais aussi par lEtat Limite
Ultime (ELU). Cest pourquoi, le calcul de bton arm est bas sur le principe du dimensionnement / vrification.
o Dans un premier temps, une phase de dimensionnement qui va permettre de dterminer une premire
valeur de section daciers. Ce dimensionnement rsulte de lapplication dune seule des dispositions
rglementaires.
o Dans un deuxime temps, on vrifie que toutes les conditions rglementaires sont satisfaites.
Ainsi dans le cas gnral, si le dimensionnement exploite une condition de lELS, la vrification sera ralise avec
les conditions de lELU ou vice-versa.
3) Dtermination des courbes enveloppes et dduction des sections dangereuses (valeurs maximales
des sollicitations)
4) Dimensionnement au droit de ces sections dangereuses des sections darmatures lELS (ou lELU)
OBJECTIF
1- Dterminer les armatures dans une pice tendue. Disposition rare et viter puisque le bton rsiste
mal la traction.
2- Calculer un poteau dans les cas courants. L'tude de la flexion compose n'est pas aborde dans ce
cours.
1.1. HYPOTHESES
1 - Le centre de gravit des armatures longitudinales concide avec celui du bton et avec le point
d'application de l'effort de traction.
3 - Le bton tendu est nglig. L'effort normal est repris entirement par les aciers.
4 - A l'ELU les aciers sont tendus s = 10 et sont donc calculs pour une contrainte fsu = fe/s.
A l'ELS la contrainte de traction de l'acier st est dfinie par les conditions de fissuration.
Ns
La section daciers vaut : A sser (1)
fsser
Nu
La section daciers vaut : A su (2)
fsu
Les armatures longitudinales doivent avoir une section suffisante pour supporter l'effort qui provoquerait la
fissuration du bton lorsque la contrainte dans l'acier atteint sa limite d'lasticit f e.
B ft 28
La condition de non-fragilit en traction simple est donc : A scNF (3)
fe
Il faut prendre la plus grande des 3 valeurs prcdentes (1), (2) et (3).
Si la fissuration est peu prjudiciable l'ELU est prpondrant. Si la fissuration est trs prjudiciable l'ELS est
prpondrant. Si la fissuration est prjudiciable il faut calculer aux 2 tats-limites.
Pour maintenir en place les armatures longitudinales, il est ncessaire de disposer des armatures transversales
telles que :
t [h/35; b/10]
2.1. DEFINITION
Un poteau est une poutre droite verticale soumise uniquement une compression centre (N > 0 et M = 0).
Le bton rsistant trs bien la compression, il serait thoriquement inutile de placer des armatures. MAIS les
charges transmises au poteau ne sont jamais parfaitement centres (imperfections dexcution, moments transmis
par les poutres, dissymtrie du chargement).
Pour ces raisons, on introduit des armatures longitudinales calcules de faon forfaitaire (car ces moments sont
difficiles estimer). Le risque de flambement des armatures longitudinales conduit placer des armatures
transversales (cadres, triers ou pingles).
Dun point de vue Rglementaire (B.8.2,1), le poteau est soumis une compression centre si :
la descente de charge pour chaque poteau tient compte de son propre poids, la charge des planchers quil
supporte, la part de cloison reporte sous lui, le poids propre des poutres qui le chargent, le poids propre des
murs et des couvertures sil sagit de poteau extrieur, les lments spciaux : escaliers, gaine de fume, etc.
Gnralement les calculs de descente de charges sont faits en admettant que les poutres reposent appuis
simples sur les poteaux. Les calculs ainsi faits devront subir des majorations donnes par les rgles BAEL 91 : en
tenant compte de la loi de dgression des charges pour les btiments tages usage dhabitation. Dans le cas
courant dtages identiques, les charges dexploitation sont affectes dun coefficient variant de 1 0,5 par pas de
0,1 par planchers successifs partir de ltage sous terrasse et en descendant. Dune manire gnrale, la loi de
dgression sapplique un btiment usage dhabitation grand nombre dtages o les occupations des divers
niveaux peuvent tre considres comme indpendantes. On note Q 0 la valeur de rfrence de la terrasse, Qn la
valeur de rfrence pour le plancher de ltage n. La numrotation tant effectue partir du sommet.
3 n in
La surcharge n pour n 5 est donne par : n Q0 Q i
2n i 1
Fig. 5.2 : Dfinition de la longueur de flambement pour diffrentes conditions de liaison du poteau.
Fig. 5.3: Valeurs des longueurs de flambement des poteaux dun btiment.
Le tableau ci-dessous donne les valeurs du moment quadratique minimal I mini, de la section B, du rayon de giration
i, ainsi que les valeurs du rapport de la longueur de flambement sur la dimension caractristique de la section pour
des valeurs dlancement infrieur 50, et pour les trois formes de section classiques.
La justification se fait lELU. La section de bton tant entirement comprime, le diagramme des dformations
passe par le Pivot C (bc = sc = 20/00).
Un section en bton arm de surface B, contenant une section dacier A s, rsiste thoriquement un effort normal
ultime de: Nuthorique B fbu A s 0 ,
s 2 / 00
o 0 E s 2 0 00 est la contrainte dans les aciers pour une dformation de 20/00 correspondant au Pivot C du
s2 / 00
diagramme de dformation.
pnalisent les poteaux de faible section en remplaant B par une section rduite B r, obtenue en enlevant
1 cm de bton sur toute la priphrie de la section,
supposent que les charges sont appliques bien aprs 28 jours (1,1 fc28 ),
tiennent compte du fait que les effets du second ordre (flambement) sont ngligs, en minorant leffort
normal rsistant par un coefficient de flambement fonction de llancement
admettent que s 20 0,85 f e / s
00
B r fc 28 A f
Avec ces correctifs, leffort normal ultime Nu dun poteau doit tre au plus gal : Nu s e
0,9 b s
0,85
pour 50
/ 35
2
Le coefficient est fonction de llancement : 1 0 ,2
2
50
0,60 pour 50 70
Lorsque plus de la moiti des charges est applique avant 90 jours, il faut remplacer par / 1,10 .
Lorsque la majeure partie des charges est applique avant 28 jours, fc28 est remplace par fcj et par / 1,2 .
Etant donn la forte dcroissance de en fonction de , il convient de choisir une valeur de llancement infrieure
= 50 et si possible, proche de = 35.
Dans les btiments comportant des traves solidaires supportes par des poteaux, il convient de majorer les
charges calcules en admettant la discontinuit des traves de (voir figure 5.5) :
10% pour les poteaux intermdiaires voisins des poteaux de rive dans le cas dune poutre comportant au
moins 3 traves.
Pn-2 Pn-1
P1 P2 P3 Charges appliques P1 P2 P3 Pn
Fig. 5.4 : Effort normal prendre en compte dans les poteaux supportant une poutre continue
Pour le calcul de Nu, les aciers pris en compte dans A s, sont les barres maintenues par des cadres espacs
au maximum de 15 fois le diamtre des barres longitudinales (A.4.1,2),
les barres qui augmentent la rigidit dans le plan de flambement lorsque > 35 (B.8.4,1 et voir figure 5.5).
Lespacement c entre deux armatures longitudinales est au plus gal (A.8.1,22), comme indiqu sur la Figure 5.6
Le diamtre des armatures transversales est au moins gal au tiers du diamtre des armatures longitudinales:
t l / 3 . Les armatures transversales sont espaces au maximum de 15l min ; 40 cm ; a. Il faut placer au
moins 3 nappes darmatures transversales dans les zones de recouvrement.
2.4.5. Remarque
La relation prcdente peut donner un rsultat A < 0. Ceci signifie que le bton seul est capable de supporter N u.
On applique alors les prescriptions suivantes.
Remarque : le ferraillage d'un poteau peut tre ralis en Treillis Soud pourvu que les prescriptions prcdentes
soient respectes (voir documents ADETS).
Les dimensions indiques sur les plans d'architecte sont en gnral convenables et souvent surabondantes.
Pour un prdimensionnement rapide, la section du poteau sera prise gale : B N / 10
B = section en m.
Pour un prdimensionnement en fonction des sollicitations, on peut obtenir la section d'un poteau en divisant N u
par fc28 et arrondir les dimensions aux valeurs infrieures. On vrifie ensuite les prescriptions rglementaires
OBJECTIF
1- Calculer les armatures dune section rectangulaire flchie. Cest le calcul de base des poutres et dalles en
bton arm.
1. GENERALITES
Un lment est soumis de la flexion simple si les sollicitations se rduisent un moment flchissant M et un
effort tranchant V. Si leffort normal N nest pas nul, alors on parle de flexion compose. En bton arm on
distingue laction du moment flchissant qui conduit au dimensionnement des aciers longitudinaux de laction de
leffort tranchant qui concerne le dimensionnement des aciers transversaux (voir figure 6.1). Ces deux calculs sont
mens sparment, et dans cette partie on se limitera aux calculs relatifs au moment flchissant. Le chapitre
suivant traitera des calculs relatifs leffort tranchant.
Aciers longitudinaux
Ce qui suit est limit au calcul des sections rectangulaires et en T. Sil apparat ncessaire de placer des aciers
comprims dans une section de bton, cest que son coffrage est mal dimensionn et il est prfrable pour des
raisons conomiques, mais aussi de fonctionnement, de le modifier.
En bton arm, la porte des poutres prendre en compte est (voir figure 6.2) :
la porte entraxe dappuis lorsquil y a des appareils dappui ou que la poutre repose sur des voiles en
maonnerie,
la porte entre nus dappuis lorsque les appuis sont en bton arm (poutre principale, poteau ou voile).
Si une vrification nest pas satisfaite, on procde un redimensionnement lELS ou lELU selon le cas. Afin de
limiter le risque de devoir redimensionner, il est prfrable de choisir la bonne mthode. Pour cela, on peut
considrer :
2. CALCULS A LELU
2.1. HYPOTHESES
Les principales hypothses du calcul des sections en BA soumises la flexion simple aux ELU sont les suivantes :
o En flexion simple la section est partiellement comprime. Il est donc possible d'utiliser pour les contraintes du
bton le diagramme rectangulaire simplifi,
Fig. 6.3 : Dfinition des diagrammes contrainte dformation parabole rectangle et simplifi dans le bton
2.2. NOTATIONS
Pour les calculs aux ELU, on utilise les notations de la figure 6.4, o :
As est la section dacier, dont le centre de gravit est positionn d de la fibre la plus comprime du coffrage.
yu est la position de laxe neutre par rapport la fibre la plus comprime du coffrage.
Fig. 6.4 : Notations utilises pour les calculs de flexion simple lELU.
Pour les calculs lELU, on suppose quun point de la droite de dformation dans la section est fix. Ce point
sappelle le pivot. Soit il correspond la dformation limite de traction dans les aciers st = 100/00 : cest le Pivot A,
soit il correspond la dformation limite en compression du bton bcmax = 3,50/00 cest le Pivot B. Toutes les
droites de dformation comprises entre la droite (Pivot A, bcmax = 0) et (st =0, Pivot B) sont possibles, comme
indiqu sur la figure 6.5. Le bon fonctionnement de la section de Bton Arm se situe aux alentours de la droite
AB, car les deux matriaux -acier et bton travaillent au mieux.
Fig. 6.5 : Dfinitions des diffrentes droites de dformation possibles en flexion simple lELU et des Pivots
Lquilibre de la section vis vis de leffort normal et du moment flchissant conduit aux deux quations suivantes:
2.5 ADIMENSIONNEMENT
yu Mu
On dfinit les quantits adimensionnes suivantes : la hauteur rduite et le moment ultime
d b d 2 f bu
rduit. Il vient daprs les quations dquilibre : 0,8 1 0,4 .
Dans la phase de calcul des aciers, les inconnues sont : A st, st, d et yu. Afin dliminer une inconnue, on fait
lhypothse complmentaire d min 0,9 h ; h e 3 cm. On calcule le moment ultime rduit , puis . Le Pivot et
la contrainte dans les aciers tendus sont dtermins partir de labaque de la figure 6.6, en fonction de la valeur
de .
Ainsi, la valeur de r est pris gale 0,269 (r = 0,667). Si > r les aciers ne travaillent pas de faon optimale
(domaine lastique), il est prfrable dapporter une modification la section pour permettre la plastification de
lacier. Une solution consiste placer des aciers comprims.
bc
N'
s
Nb
A' A'
= + d-d'
A A1 A2 Ns
Mu = Mc + Mu - Mc
La contrainte sc dpend de la dformation relative des aciers comprims qui se calcule partir du diagramme des
dformations par : sc r d ' / d bc .
r
2.7 PREDIMENSIONNEMENT
Pour un prdimensionnement rapide de la hauteur du coffrage (la section de bton), on se place sur la droite de
M
dformation AB ( = 0,186), do b d 2 avec d 0,9h et b 0,3h
0,186 fbu
2.8. REMARQUES
1) Actuellement les projeteurs n'aiment pas placer d'armature comprime. Ils prfrent augmenter la
section de la poutre, sans doute pour des raisons d'conomie, de difficults de mise en place des armatures
comprimes, du risque d'oubli sur chantier surtout lorsque les soffites sont prfabriqus et aussi cause de la
ncessit de ligaturer ces armatures tous les 15.
2) A partir de > 0,200, si l'on ne dispose pas de tableau pour dterminer l, il faut vrifier la section
l'ELS et ventuellement la recalculer avec des armatures comprimes ou en augmentant la section.
3. CALCULS A LELS
3.1. HYPOTHESES
Les principales hypothses du calcul des sections en BA soumises de la flexion simple aux ELS sont les suivantes:
3.2 NOTATIONS
Pour les calculs aux ELS, on utilise les notations dfinies sur la figure ci-dessous, o:
As est la section dacier, dont le centre de gravit est positionn d de la fibre la plus comprime du
coffrage.
Y1 est la position de laxe neutre par rapport la fibre la plus comprime du coffrage.
Fig 6.8 : Notations utilises pour les calculs en flexion simple lELS.
Lquilibre de la section vis vis de leffort normal et du moment flchissant conduit aux deux quations suivantes:
Selon N : Nser 0,5 b y 1 fbser A sc sc A st st 0
A st st d y 1 / 3
Pour le calcul de la section daciers (dimensionnement) ou le calcul des contraintes maximales (vrification), on
adoptera la dmarche prsente dans le tableau de la figure 6.10. Pour un calcul rapide, on pourra utiliser labaque
de la figure 6.11.
Fig. 6.10 : Etapes du dimensionnement des sections dacier et de la vrification des contraintes lELS
Les poutres en bton arm dun btiment supportent souvent des dalles. Il est alors loisible de considrer que la
dalle supporte par la poutre reprend une partie des contraintes de compression induites par la flexion de la
poutre. Attention, ceci nest vrai que si la dalle est comprime, cest--dire si la poutre subit un moment positif.
Donc, pour une poutre continue, seule la partie en trave est concerne et sur appui il faudra considrer une
poutre rectangulaire de largeur, la largeur de lme.
Le BAEL (A.4.1,3) dfinit la largeur du dbord prendre en compte de faon forfaitaire (voir figure 6.12), comme
au plus gale :
les deux tiers de la distance de la section considre laxe de lappui le plus proche,
On peut aussi rencontrer des poutres en bton arm de sections en T (ou en I) sur des charpentes industrielles.
Dans ce cas, la largeur du dbord est donne par la gomtrie de la section de bton.
Fig. 6.12 : Dimensions des dbords prendre en compte pour le calcul dune poutre en T
On utilise les notations dfinies sur la figure 6.13. Que lon soit lELU ou lELS, la faon de traiter le calcul est
identique (en gardant bien sr les hypothses de ltat limite considr). On traitera donc ici les deux tats limites
en parallle.
On distinguera deux cas, selon que laxe neutre est compris dans la table de compression ou non :
Laxe neutre est dans la table de compression. On a donc yu h1 (ou y1 h1 `a lELS). Le bton tendu
tant nglig, la poutre en T se calcule exactement comme une poutre rectangulaire de largeur b, lELU
ou lELS.
Laxe neutre est sous la table de compression. On a donc yu > h1 (ou y1 > h1 lELS). Une partie de la
contrainte normale est reprise par la table de compression de largeur b, lautre par une partie de lme de
largeur b0 et de hauteur 0,8 y u h1 `a lELU (y1 - h1 lELS).
Dtermination a posteriori Cest le calcul recommand. En effet dans 99% des cas, une poutre en T se calcule
comme une poutre rectangulaire. On fera donc le calcul de la poutre en T comme si ctait une poutre
rectangulaire de largeur b. On vrifiera a posteriori que y u h1 (ou y1 h1 lELS). Si cette condition nest pas
vrifie, il faut refaire le calcul avec les hypothses dune poutre en T (voir plus loin).
Dtermination a priori Ce nest pas le calcul recommand, pour les raisons donnes plus haut. On calculera en
prambule le moment rsistant de la table dfini comme le moment que peut reprendre la table si elle est
entirement comprime (0,8yu = h1 lELU ou y1 = h1 lELS). Ce moment vaut :
Mtu b h1 fbu d h1 / 2 l' ELU
Mtser 0,5 b h1 fbser d h1 / 3 l' ELS
Avant dentamer ce calcul on regardera sil nest pas possible de modifier le coffrage de la poutre (h et/ou h 1) de
telle sorte que laxe neutre se retrouve dans la table de compression. Cest de loin la meilleure solution, car si laxe
neutre est en dessous de la table, cela veut dire que la poutre risque de ne pas vrifier les conditions de flches
maximales.
A lELU : Les calculs lELU sont conduits en soustrayant au moment flchissant reprendre M u le moment
flchissant repris par les dbords du hourdis Mutable, comme indiqu sur la figure 6.14. On ramne donc au calcul
de deux sections rectangulaires, lune de largeur b - b0 et lautre de largeur b0.
Fig. 6.14 : Principe du calcul de la section dacier pour une poutre en T lELU
3. calcul classique de la section dacier prvoir pour reprendre Mume (calcul du moment ultime rduit ,
de et de fsu).
A lELS : A lELS le problme est un peu plus complexe puisque les contraintes dans le bton varient linairement.
Ainsi, on ne peut pas connatre a priori la valeur de la rsultante du bton comprim qui dpend de la position de
laxe neutre y1. Pour rsoudre ce problme, on dcompose la rsultante des contraintes de compression du bton
en deux rsultantes fictives : Nbc1 et Nbc2 comme indiqu sur la figure. Nbc1 est la rsultante de la poutre fictive
rectangulaire quivalente et Nbc2 est la partie reprise par le bton fictif sous la table de compression. En notant K la
pente de la droite des contraintes dans la section y = Ky, on a :
Nbc1 0,5 K b y12
Nbc2 0,5 K b b0 y1 h1
2
De plus, comme pour le calcul dune section rectangulaire, on adoptera st = fsu pour minimiser la section dacier.
Comme pour les sections rectangulaires, lquation de compatibilit des dformations fournit une quation
supplmentaire reliant les contrainte via la pente K de la droite des contraintes st = n K(d - y1) et bcmax = Ky1. On
a donc trois inconnues y1, bcmax et Ast pour trois quations, et on peut rsoudre ce systme. On prendra garde de
vrifier en fin de calcul que bcmax fbser = 0,6 fcj.
La condition de non fragilit conduit placer une section minimum darmatures tendues pour une dimension de
coffrage donne. Une section de bton arm est considre comme non fragile si le moment flchissant entranant
la fissuration de la section de bton conduit une contrainte dans les aciers au plus gale leur limite dlasticit
garantie (A.4.2). On value la sollicitation de fissuration en considrant la section de bton seul soumise une
contrainte normal variant de faon linaire sur toute la section et en limitant les contraintes de traction ftj.
En flexion simple, pour une poutre rectangulaire de dimension b x h, la contrainte maximale de traction vaut :
h M h
bt max b fiss ftj , o Ib b h3 / 12 est le moment quadratique de la section de bton non arm non
2
Ib 2
ftj b h2
fissur. On en dduit Mfiss . La condition de non fragilit suppose que lorsque la section de bton arm est
6
soumise Mfiss, alors la contrainte dans les aciers vaut au plus fe, soit comme le moment dans la section est gale
: M A st fe zb , on obtient la relation suivante donnant la section minimale dacier vrifiant la condition de non
ftj b h2
fragilit : A min fe zb .
6
ftj
Si, de plus, on suppose que zb 0,9 d 0,92 h ; la condition de non fragilit scrit (A.4.2,2) : A min 0,23 b d
fe
Donnes
b, h, Mu, fe, fc28
r = 0,269
Caractristiques de la section
d min (0,9h; h e 3 cm)
0,85 fcj fe
fbu fsu
b s
Moment rduit
Mu
b d2 fbu
1,25 1 1 2 d' e 2 cm
z d 1 0,4 Mr r b d2 fbu
r 1,25 1 1 2 r
zr d 1 0,4 r
Mu
As
z fsu
- Dispositions constructives sc f ( sc ); sc
r d' / d
r
1 d' / d
Donnes
b, h, Mser, fe, fc28
Caractristiques de la section
d min (0,9h; h e 3 cm)
n fbser
r
n fbser fsser
Mser 0,5 b d2 fbser r 1 r / 3
Mser Mr
Il sagit de la justification sous effort tranchant et moment de torsion (sil en existe). Pour ces types
de sollicitations, le BAEL nimpose aucune justification lELS.
OBJECTIF
Calculer les armatures transversales en se limitant au cas courant des armatures "droites".
L'effort tranchant est maximum sur les appuis. En tudiant l'quilibre d'un prisme lmentaire on constate
l'existence de bielles comprimes 45 encadres par des fissures.
Fig. 7.1 : Action de leffort tranchant sur une poutre en bton arm
Les modes de rupture possibles par effort tranchant vont conduire envisager les tats limites principaux
suivants :
2. compression limite des bielles de bton comprimes limites par deux fissures 45
La contrainte tangente conventionnelle utilise pour les calculs relatifs leffort tranchant est dfinie par :
V
u u o Vu est leffort tranchant lELU dans la section, b0 la largeur de lme et d 0,9h la position des
b0 d
aciers tendus.
Le rapport de la section At sur lespacement st des armatures transversales doit vrifier lingalit suivante:
At
s
u 0,3 ftj k
o
b0 s t 0,9 fe cos sin
- k = 0 si la fissuration est considre trs prjudiciable ou si il y a une reprise de btonnage non traite,
- k 1 si la reprise de btonnage est munie dindentations dont la saillie atteint au moins 5mm.
En flexion simple, on utilise souvent la formule simplifie (armatures droites, participation du bton en traction
A Vu
nglige) : t
s t 0,9 d fsu
La contrainte tangente conventionnelle u doit vrifier (dans le cas o les armatures sont droites) :
0,2 fcj
En Fissuration peu prjudiciable : u min ; 5 MPa
b
0,15 fcj
Dans les deux autres cas : u min ; 4 MPa
b
Appui de rive
On doit prolonger les armatures infrieures au del du bord de lappui et y ancrer une section darmatures
longitudinales suffisantes pour quilibrer leffort tranchant sur lappui Vu0, soit : A s tan cre Vu0 / fsu
O ns est le nombre de barres ancres. Si l a alors un ancrage droit est suffisant, sinon il faut prvoir des
crochets (voir la figure 7.2 pour la dfinition de a).
Dimension de lappui :
2 Vu0 fcj
La contrainte de compression dans la bielle doit vrifier : bc 0,8
a b0 b
Appui intermdiaire
Pour la contrainte de compression, il faut effectuer la mme vrification que pour un appui simple mais de chaque
cot de lappui (Vu gauche et droite de lappui).
Surface de lappui :
Ru fcj
Si Ru est la raction totale dappui, il faut vrifier : 1,3
sec tion d' appui b
Pour dterminer la section dacier transversale et lespacement des cadres, il faut procder de la manire suivante
(voir figure 5.3) :
Pour des raisons de mise en oeuvre, les espacements st sont choisis dans la suite de Caquot (non
obligatoire, mais conseill) : 7 - 8 - 9 - 10 - 11 - 13 - 16 - 20 - 25 - 35 - 40
On se fixe la valeur de la section darmature transversale At, ce qui revient dans les faits choisir le
diamtre des armatures transversales (avec t l / 3 min h / 35 ; b0 / 10 ; l . Pour des facilits de mise
en oeuvre, on placera des cadres identiques sur toute la trave.
On dtermine lespacement s t 0 zb fsu A t / Vu sur lappui, et le premier cadre est plac st0/2 du nu de
lappui.
On dtermine la rpartition des armatures transversales suivantes de faon avoir un effort tranchant
rsistant VuR(x) qui enveloppe la courbe de leffort tranchant reprendre Vu(x). Pour cela, on peut
procder graphiquement sur le diagramme de leffort tranchant en reportant les valeurs des efforts
tranchants rsistants VuRi zb fsu A t / s ti pour les diffrents espacements sti de la suite de Caquot
suprieurs st0 . On rpte autant de fois que ncessaire lespacement sti, jusqu pouvoir adopter
lespacement suivant sti+1 dans la suite de Caquot (voir exemple ci-dessous). On doit par ailleurs vrifi
que lespacement maximal reste infrieur min 0,9 d ; 40 cm ; A t fe /0,4 b0 .
Pour une trave, la cotation de lespacement des cadres se fait partir des deux nus dappui, ce qui
permet de ne pas coter lespacement central qui, a priori, peut ne pas comporter un nombre entier de
centimtres.
Fig. 7. 3 : Exemple de trac de la rpartition des cadres dans une poutre en fonction de la courbe enveloppe de leffort tranchant.
La brusque variation de la contrainte de cisaillement longitudinal au niveau de larmature tendue peut conduire
un glissement de la barre par rapport au bton. Il convient donc de sassurer que leffort tranchant rsultant Vu est
quilibr par ladhrence se dveloppant au contact acier-bton pour les diffrentes armatures isoles ou paquets
darmatures.
Chaque armature isole (ou paquet darmatures) daire Asi et de primtre utile ui reprend une fraction A si / A st de
leffort tranchant, avec Ast la section totale des aciers longitudinaux tendus. Leffort normal dans larmature i vaut
donc : Nsti Asti Vu / Ast .
Cet effort de traction Nsti doit tre quilibr par la contrainte dadhrence dentranement se entre larmature et le
bton sur une longueur zb (hypothse du fonctionnement selon un treillis de Ritter-Mrsch), soit :
se zb ui Asi Vu / Ast .
Il faut vrifier pour chaque paquet de barres que la contrainte dadhrence se reste infrieure la valeur limite
ultime se,u (A.6.1,3):
Vu A si s 1 pour les ronds lisses ,
se se ,u s ftj , avec
0,9 d ui A st s 1,5 pour les aciers HA.
La rgle du dcalage tient compte de linclinaison 45 des bielles de bton comprim : leffort de traction Ns
dans les aciers est constant sur une longueur z b (fonctionnement simplifi selon un treillis de Ritter-Mrsch comme
dcrit sur la figure 7.5). Par consquent, leffort agissant dans larmature doit tre valu en prenant en compte le
moment flchissant agissant une distance zb de la section considre.
Tout plan soumis un effort de cisaillement doit tre travers par des armatures de couture totalement ancres
de part et dautre de ce plan, faisant un angle dau moins 45 avec lui et inclines en sens inverse de la direction
probable des fissures du bton. Si les actions tangentes sont susceptibles de changer de sens, les armatures de
couture doivent tre normales au plan sur lequel sexercent les actions.
- un effort de compression dFbc inclin de par rapport [P] provenant des bielles de bton comprim,
- un effort de traction dFdt inclin de par rapport [P] provenant des armatures de couture.
La projection de ces efforts sur [P] et perpendiculairement [P] conduit aux deux quations suivantes :
dFst sin g dx sin p u dx cos
dFbc sin g dx sin p u dx cos
dFst A t A
Les armatures de couture doivent quilibrer par mtre de longueur du plan [P] un effort : st t fsu
dx st st
Dans les cas habituellement rencontrs en BA (armatures de couture perpendiculaires au plan [P]), ce qui conduit
A f
la formule simplifie (commentaire du A.5.3,12 ) : t su u u
p st
Connaissant la contrainte de cisaillement u, il est donc possible den dduire la section At et lespacement st des
aciers de couture. La valeur de u dpend du type de plan [P] que lon considre (plan de lme, liaison
hourdis/me, liaison talon/me,).
Considrons une poutre en T, dont la table de compression de largeur b est suppose symtrique (voir figure 7.7).
Il se produit dans cette table des contraintes de cisaillement paralllement et perpendiculairement aux faces
verticales de lme. Il y a donc un risque de sparation entre la table de compression et lme de la poutre.
Fig. 7.8 : Notations pour le calcul des aciers de couture la liaison talon/me.
Les notations utilises sont dfinies sur la figure 7.8. Le calcul est men de faon identique celui du hourdis. La
V Al1 s t
section dacier de couture mettre en place pour la liaison talon/me est donne par : A t u
0,9 d Al fsu
Dans le cas de plancher charge d'exploitation modre (Q 5 KN/m2) il n'est pas ncessaire de placer des
armatures de couture si b 0,025.fc28 (ou 0,05.fc28 s'il n'y a pas de reprise verticale).
OBJECTIF
Montrer qu'il est judicieux de ne pas prolonger toutes les armatures longitudinales jusqu'aux appuis et expliquer le
principe de l'pure d'arrt des barres.
Sous une charge uniformment rpartie le moment de flexion a une variation parabolique. La section d'acier
dtermine pour la valeur maximum du moment devient surabondante dans les autres parties de la poutre. On
peut arrter une partie des barres avant l'appui.
Considrons un tronon de poutre fissure 45 sous l'action de l'effort tranchant et supposons qu'aucune
armature transversale ne traverse la fissure.
Effectuons une coupure (S) dans la poutre suivant la fissure et crivons l'quilibre du tronon de gauche :
A Nbc
(S)
z
45
Nst
z
x x+z
L'effort dans l'armature tendue l'abscisse x est dtermin partir de la valeur du moment de flexion l'abscisse
x+z.
On a dj dimensionn les aciers dans les sections critiques, savoir l o le moment est maximum en valeur
absolue : positif en trave et ngatif sur appui dans le cas gnral.
Pour justifier les aciers dans toute les sections le long de la poutre, on utilise la courbe enveloppe des
moments flchissants obtenue :
- Par une mthode approche dans le cas des btiments (mthode forfaitaire ou mthode de Caquot),
- Point par point (tous les 50 cm) dans les ouvrages dart avec des charges variables multiples et
complexes (charges roulantes).
Remarques simplificatrices
* Si les sollicitations sont faibles : le dimensionnement des aciers en trave nimpose quune nappe daciers, celle-ci
est prolonge intgralement sil sagit dune poutre ; pour une dalle, on peut arrter une barre sur deux,
* Pour les poutres de planchers charges dexploitation modres, lorsque la charge dexploitation est
approximativement rpartie et infrieure la charge permanente, lorsque les longueurs des traves successives
sont dans un rapport compris entre 0,8 et 1,25, les chapeaux sur appuis doivent avoir une longueur telle que le
dbord par rapport au nu de lappui soit suprieur :
Au 1/5me de la longueur de la plus grande trave voisine si lappui nappartient pas une
trave de rive,
Au 1/4 de la longueur de la plus grande trave voisine si lappui appartient une trave de
rive.
Dans la thorie du treillis de Ritter-Mrsch, on suppose que les efforts sont constants le long de chaque barre.
Pour les aciers infrieurs lELU, on tient compte des rsultats chapitre 2, soit M u Vu z
Il sera obtenu quand lun des matriaux aura atteint sa limite : le bton en compression ou lacier en traction.
Les relations donnant le moment rsistant sont dans le cas o il ny a pas daciers comprims :
On utilise la rgle des 3 pivots, la droite de dformation passe par A ou B. Dans le cas gnral o on se trouve au
pivot A : Mru A s fsu d 0,4 y u ; sinon lorsque s < e (As trs grand) : Mru 0,8 b y u fbu d 0,4 y u
- Lacier (pivot A ; s = fsser) qui est le cas gnral o lacier a t dimensionn conomiquement :
y
Mrser A s fsser d (1)
3
dy y
- Le bton (pivot B ; b = fbser) : Mrser A s n fbser d (2)
y 3
En prsence daciers comprims, on peut dterminer le point darrt des barres en utilisant Mul lELU ou MAB
lELS, ce qui signifie que tous les aciers comprims seront arrts au mme niveau.
Pour une section en T, on remarque que les calculs prcdents restent encore valables car quand A s diminue,
y aussi et laxe neutre est dans la table
Examinons le cas d'une barre arrte en un point A de la poutre et reprsentons la variation de son moment
rsistant :
C'est la longueur ncessaire pour qu'une armature droite soit suffisamment ancre dans le bton pour que les
forces d'adhrence l'empchent de glisser sous l'action des forces intrieures.
. ou calculer ls = fe/4su
Les ancrages courbes sont dfinis en A6.1.2,5, les ancrages des paquets de 3 barres en A6.1.3 et les ancrages des
treillis soud en A6.2.
Dans une nappe, arrter dabord les barres les plus proches du plan moyen,
. On calcule les moments rsistants des groupes de barres des diffrents lits
. On arrte les barres d'un lit en tenant compte de la longueur ls ncessaire leur ancrage.
ls
M(x) (1+2+3)lits
M3
ls
(1+2)lits M2
M(x)
1 lit M1
M(x) dcal de 0,8h
x
O l
3 lit
2 lit
1 lit
Le diagramme des moments rsistants doit se trouver l'extrieur de la courbe des moments de flexion dcale.
z
ls
z
ls
3.2. REMARQUES
Dans certains bureaux dtudes, on calcule plus grossirement mais plus rapidement les moments rsistants en
procdant ainsi :
Ceci permet de sous-estimer les Mr, ce qui va dans le sens de la scurit mais pas de lconomie des barres
daciers : Il nest pas rare ainsi de dpasser de 50 cm la longueur strictement ncessaire.