TM Cartographie Des Risques FR
TM Cartographie Des Risques FR
TM Cartographie Des Risques FR
risques de corruption
dans la gestion de
limpt
Cartographie
des risques de corruption
dans la gestion de limpt
Remerciements
LAssociation Marocaine de Lutte contre la Corruption -Transparency
Maroc- (TM) remercie toutes les personnes, en particulier les membres
du comit de pilotage du projet, les professionnels du chiffre, experts
et spcialistes de la matire fiscale, universitaires, et ONG, pour les in-
formations, avis et participations constructives qui ont permis de rali-
ser cette tude.
Juin 2017
Avec lappui de
Mthodologie
Lquipe ddie llaboration de la cartographie des risques de corruption
dans la gestion de limpt bnficie dune longue exprience dans le do-
maine des Finances Publiques et plus particulirement dans le domaine de
la fiscalit. Aussi la mthode dlaboration de la cartographie est base sur:
11
11
Trois domaines cls comportant des zones haut risque seront examins: la
dlivrance des attestations fiscales, le contrle (sur pices et sur place) et le
recouvrement (en particulier le recouvrement forc).
Ces domaines sont prioritaires car constitues des principales activits de la
DGI. Le contrle fiscal est le cur du mtier de la DGI et le recouvrement
en est la finalit essentielle.
Lexamen de chacun de ces domaines se fera travers lexamen des rfren-
tiels et lanalyse des processus de gestion.
12
23
Le systme fiscal au Maroc est depuis 1985 un systme dclaratif. Les im-
pts sont en principe gnralement dclars et pays spontanment. Cest le
contribuable qui, en rgle gnrale, dtermine lassiette de limpt et pro-
cde sa liquidation et au paiement des droits. Ladministration fiscale in-
tervient en cas de dfaillance pour rgulariser la situation des contribuables.
Elle intervient aussi pour examiner le contenu et la sincrit des dclarations
souscrites. Enfin, elle peut intervenir sur place pour procder lexamen de
la comptabilit des entreprises, de manire ponctuelle ou cible, ou bien de
manire exhaustive.
Lune des principales faiblesses plusieurs fois voques par les diffrents ac-
teurs conomiques et notamment la CGEM, est affrente labsence dun
systme de collecte et de traitement des informations en vue de dtecter des
comportements frauduleux et surtout de constituer une base la program-
mation automatique au contrle fiscal, en vue de rduire au maximum les
risques inhrents lintervention humaine et au pouvoir discrtionnaire. Si le
principe en lui-mme est admis par ladministration fiscale qui dclare mettre
en place une approche base sur le risque fiscal, la dclinaison effective de
ce principe, en dmarche, attend sa concrtisation. En fait, la mise en place
effective de ce systme de programmation automatique est aussi condition-
ne par le processus de dmatrialisation en cours et la gnralisation de
conventions dchange dinformations aux niveaux national et international
et la russite du contrle sur pices rcemment mis en place et en cours de
dveloppement. Ce dernier (contrle sur pices) ainsi que le traitement au-
tomatique des informations collectes devra permettre de programmer les
contribuables prsentant rellement des risques de fraude.
Nanmoins, les oprations de programmation fiscale, mme totalement au-
26 tomatises et encadres, ne doivent pas relever exclusivement des prroga-
Depuis 2011, le contrle fiscal ne peut porter que sur un impt, une priode
dtermine, ou encore une opration Lobjectif de ce changement a t de
renforcer le rle persuasif du fisc dans la lutte contre la fraude fiscale.
Nanmoins, lorganisation interne du fisc a peu volu et lintervention ponc-
tuelle prsente de nombreux risques. En effet, le vrificateur intervenant
ponctuellement pour un aspect prcis, peut dcouvrir dautres anomalies
sans lien avec cet aspect et procder un marchandage/chantage du contri-
32 buable en le menaant de transformer lintervention ponctuelle en contrle
37
Quen est il des logements usage mixte, la fois pour habitation et pour
exercice dune activit professionnelle? Quen est-il des logements possds
ltranger?
Lvaluation de ce premier type de dpenses, pour gagner en transparence,
devrait tre faite systmatiquement pour tous les contribuables en alimen-
tant systmatiquement/automatiquement la base de donnes de ladminis-
tration fiscale tout en prvoyant un traitement automatique des donnes
saisies avec la production dtats priodiques par contribuable.
Une coopration ce niveau pourrait tre envisage avec la Direction de la
Conservation foncire et la Cour des Comptes (Dclaration de patrimoine).
Ltat actuel du systme dinformation de ladministration fiscale ne permet
pas ce type de traitement. Or, la comparaison manuelle, laisse la merci des
agents du fisc, comporte un grand risque derreur et de ngligence voire tout
simplement de complaisance et de corruption.
Deuxime type de comparaison avec les dpenses:
- Les frais de fonctionnement et dentretien des vhicules de transport des
personnes fixs :
- 12000 dirhams par an en ce qui concerne les vhicules dont la puis-
sance fiscale ne dpasse pas 10 CV.
37
3. Le recouvrement
41
4. Graphique
42
12- Phase affectation des dossiers au Affectation de dossiers de manire Mettre en place un mcanisme dat-
contrle fiscal non objective, non neutre, complici- tribution des dossiers garantissant la
t () neutralit et lobjectivit
13- Droit de communication, collecte Faible traabilit des demandes Renforcer la traabilit des demandes
dinformation, de recoupements () Exploitation non exhaustive des in- et dmatrialiser le mode de traite-
formations collectes ment des informations collectes.
14- Travaux de contrle sur place. Complicit et complaisance entre le - Instaurer un systme de vrifica-
vrificateur et le contribuable tion par des binmes ou par des
quipes.
- Prvoir dans la loi et la rglemen-
tation la possibilit dintervention
inopine de la hirarchie ou de
linspection.
15- Respect des procdures - Vice de procdures. Mettre en place des tableaux de bord 43
- Complaisance et complicit. priodiques pour assurer le suivi des
travaux de vrification, avec des m-
- Non respect de dlais. canismes automatiques dalerte.
16- Notifications. Rsultats des tra- - Faible traabilit des travaux de Rendre obligatoire ltablissement
vaux de vrification. Rdaction des contrle raliss. du rapport sommaire, ou des rap-
rapports. - Impossibilit de revenir aux travaux ports complmentaires.
antrieurs pour comprendre les
motifs de redressement.
- Faible position devant les commis-
sions.
43
21- Commissions locales de taxation Complaisance complicit Annula- Renforcer la formation des magis-
tion de redressements fonds. trats en droit fiscal. Rendre obligatoi-
rement publique les audiences.
Prvoir la prsence comme observa-
teur dun membre reprsentant un
organe de contrle: IGF, Cour des
Comptes
31- Taxation doffice. Surtaxation menant vers le conten- - Eviter la taxation doffice.
Cette taxation doffice est parfois/ tieux et la rvision sur la base de tran- -
Recherche pralable du contri-
souvent faite volontairement pour sactions douteuses. buable.
amener le contribuable dposer -
Maximum dinvestigations pra-
une rclamation et se voir accorder lables avant la taxation doffice.
des dgrvements de sommes le-
ves.
32- Rvision du prix dclar pour in- - Non rvision du prix dclar ou r- Gnralisation du rfrentiel
suffisance. vision errone. toutes les transactions immobilires
- Application du rfrentiel des prix. - Pourvoi discrtionnaire important. et toutes les rgions.
- Rfrentiel actuellement applicable Mettre en place un systme dactuali-
un primtre restreint. sation du rfrentiel.
Renforcer la traabilit des dcisions
prises, leur transparence et larchi-
vage scuris des dossiers liquids.
4 Remboursement TVA
41- Traitement des demandes de rem- - Acceptation de factures fausses ou Mettre en place un systme automa-
boursements. complaisantes. tique de dtection des factures.
- Rseaux de trafic de factures fic- Gnralement obligatoire des fac-
tives. tures et des tickets de caisse.
Aggraver les sanctions relatives aux
fausses factures.
44
5 rgime du forfait
51- Etablissement des bases dimposi- - Sous valuation des bases dimposi- Suppression du rgime du forfait et
tion (bnfice minimum) tion. gnralisation du rgime de lau-
Pouvoir discrtionnaire important de - Relations de complaisance et com- to entrepreneur avec obligation de
ladministration fiscale. plicit entre le contribuable et conserver les pices justificatives des
achats; ou bien:
Absence de procdures administra- lagent du fisc.
tives internes pour la fixation du b- Mise en place dun systme automa-
nfice minimum. tique de fixation des bases dimpo-
sition (bnfice minimum) et actua-
lisation automatique et priodique
du bnfice minimum, en tenant
compte de la croissance du PIB, du
taux dinflation, de lvolution du
pouvoir dachat ().
6.1. Attestation de rgularit fiscale Recours des pratiques douteuses Mettre en place un systme permet- 45
pour contourner la complexit des tant de gnrer automatiquement la
procdures en place situation fiscale du contribuable;
Attestation dlivre par la percep-
tion relevant de la TGR, mais concer- Permettre au contribuable de sadres-
nant outre les aspects relatifs au ser, travers son compte fiscale,
paiement de limpt, ceux affrents une seule administration, la TGR ou
aux obligations dclaratives. Aussi la DGI;
le contribuable a affaire deux ad- Ces deux administration doivent se
ministrations qui, bien que relevant mettre daccord et mettre en place
du mme Ministre, ne coordonnent une interconnexion permettant
gure pour mettre une procdure chacune de consulter la base de don-
simple. nes et de donner suite la demande
du contribuable, dans les meilleurs
dlais.
45
46