Chap 3 La Classification Periodique Des Elements Chimqiues
Chap 3 La Classification Periodique Des Elements Chimqiues
Chap 3 La Classification Periodique Des Elements Chimqiues
I] La classification priodique
I-/ Historique
Depuis le dbut du 19me sicle, divers scientifiques ont cherch classer les lments
chimiques dans un tableau.
1er essai : B. de Chamcourtois (1862) a class les lments chimiques par masse atomique
croissante le long dune hlice.
2me essai : 1 an plus tard, Newlands classe les lments dans un tableau de 7 colonnes et de
7 lignes.
3me essai : en 1869, Mendeleev labore le classement le plus proche du tableau priodique
actuel : en plus du classement des lments chimiques par masse atomique croissante, il met dans
les mmes colonnes les lments ayant les proprits physico-chimiques voisines.
Le tableau de Mendeleev contenait 7 colonnes (galement appeles groupes) et 12 lignes
(appeles priodes).
Ce tableau contenait des cases vides car tous les lments navaient pas encore t
dcouverts : on en connaissait une soixantaine lpoque.
On connat actuellement 109 lments, dont 90 existent dans la nature ; les autres ont t
prpars artificiellement par ractions nuclaires.
Le tableau priodique actuel classe les lments par numro atomique Z croissant. Il diffre
peu de la classification selon lordre croissant des masses atomiques, cest pourquoi on lappelle
parfois tableau de Mendeleev.
Ce tableau devrait comporter 32 colonnes et 7 lignes, mais pour diminuer lencombrement
du tableau on reprsente deux sries dlments de Z = 58 71 et de Z = 90 103 en dessous du
tableau principal qui comporte 18 colonnes (groupes) et 7 lignes (priodes).
Les colonnes peuvent tre dsignes soit par un nombre de 1 18, soit par des symboles IA,
IIA, avec interversion des lettres A et B suivant les pays. (Voir tableau)
Colonne 1 2 3 11 16 17 18
NOM Mtaux Mtaux Mtaux de Chalcognes Halognes Gaz nobles
alcalins alcalino-terreux transition
Les mtaux sont tous solides temprature ordinaire (sauf le mercure) et prsentent des
caractres physiques et chimiques communs : ils conduisent le courant et donnent des ions positifs.
Les non-mtaux prsentent les proprits opposes aux mtaux : ils sont isolants et donnent
des ions ngatifs.
Groupe IIIA
ns2np1, leurs proprits sont encore proches des alcalins (IA) et des alcalino-terreux (IIA) mais
encore un peu moins marques : ils sont rducteurs et lectropositifs (sauf Bore B dont e.n. = 2). Ils
sont mtalliques sauf bore (B) et aluminium (Al) qui sont semi-mtaux. Ils sont solides sauf le Gallium
(Ga), qui est liquide.
Groupe IVA :
np2np2, il marque le dbut du caractre non-mtallique avec C, ses lments sont solides. Il y
a inversion du caractre lectropositif-lectrongatif caractristique des non-mtaux. Germanium
(Ge) et Silicium (Si) ont une conductivit lectrique importante (semi-conducteurs).
Groupe VA :
ns2np3, ce sont des mtaux, semi-mtaux et non mtaux, ils ont un caractre lectrongatif
moyen et sont solides sauf lazote (N) qui est gazeux.
Elments f
avec x = 1 14. Elments de transition de 2me catgorie,
caractriss par le remplissage du sous niveau 2 .
Mme type de proprits que les lments d mais avec des rayons atomiques plus grands.
D/ Les anomalies
Beaucoup de proprits des atomes sont en relation avec leur position dans le tableau
priodique. Des exemples sont donns dans le chapitre suivant.
Les proprits tudies dans ce chapitre sont le rayon atomique, lnergie dionisation,
laffinit lectronique, llectrongativit et le pouvoir oxydant. Ces proprits dpendent de la
configuration lectronique et de la charge positive du noyau perue par les lectrons.
Bohr a postul, dans le cas de lhydrogne ou dun ion hydrognode, que lnergie de
lunique lectron sur une orbite de rang n tait = 13,6
Le problme mathmatique est beaucoup plus complexe dans le cas dun atome ou dun ion
plusieurs lectrons ; on traite alors le problme par approximations.
Une de ces approximations est lapproximation hydrognode . Elle consiste suivre le
mouvement dun lectron indpendamment des autres : cet lectron ei est considr comme soumis
au champ lectrique attractif du noyau dune part et au champ lectrique rpulsif moyen cr par le
nuage lectronique des autres lectrons ej qui font cran entre lui et le noyau dautre part.
La charge effectivement ressentie par cet est donc infrieure la charge +Ze du noyau.
Elle est note ou ZEFF, est appele charge nuclaire effective ou apparente et est gale ( )
o est la constante dcran .
Lexpression de lnergie dun , dun atome ou dun ion quelconque sur une orbite de rang
n devient = ,
= , avec n = 1 / 2 / 3 / 3,8 / 4 / 4,2 si n = 1 / 2 / 3 / 4 /
5 / 6, en raison de lenchevtrement des niveaux lectroniques.
Si de chaque type dlectron dun atome ou dun ion est connu, on peut calculer lnergie
globale de cet atome ou de cet ion en faisant la somme des nergies de chaque lectron.
Cette mthode permet, entre autres choses :
De trancher entre deux formules lectroniques possibles, celle correspondant au
minimum dnergie tant la plus probable.
De calculer les diffrentes nergies dionisation dun atome par diffrence entre
lnergie lectronique totale dun atome et celle de ses ions.
Les rayons atomiques varient de 1,1 1,8 . Il ne faut pas confondre ce rayon avec le rayon
covalent qui vaut la moiti de la distance entre deux noyaux distance internuclaire des atomes
dune molcule diatomique 2 , (H-H, Cl-Cl, O=O), dans laquelle les orbitales atomiques des deux
atomes sont susceptibles de sinterpntrer.
Dans une priode, si Z augmente dune unit, augmente aussi mais de moins dune unit,
( ) augmente donc.
Or dans une priode, n ne varie pas. Donc lattraction noyau/lectron augmente et il y a
contraction des orbitales atomiques, c'est--dire une diminution du volume.
Dans une priode si Z augmente, V diminue et rato diminue.
N.B. : pour les mtaux de transition, dans une priode, si Z augmente, on ajoute des
lectrons dans les sous niveaux (n-1)d ou (n-2)f. Donc il ny a pas de variation sensible du rayon
atomique dans une mme priode puisque lon ne touche pas, en principe, la couche externe.
ZK = 19 et ZCa = 20
K+ et Ca2+ ont un nombre de protons diffrent mais mme nombre dlectrons.
Ils ont la mme configuration lectronique : 1s2s2p63s3p6.
Les lectrons externes (3s, 3p) imposent le rayon ionique et la constante dcran est la
mme pour K+ et Ca2+
dun (3s, 3p) de K+ = (ZK n) < dun (3s, 3p) de Ca2+ = (ZCa )
Le rayon ionique le plus petit correspondra llment dont le noyau attire plus les , donc
est le plus grand. Lion le plus petit est donc le Ca2+.
Valeurs des rayons ioniques : + = 1,33 et 2+ = 0,90
A/ Dfinition
Lnergie de premire ionisation, 1 , est la quantit dnergie quil faut fournir un
atome isol gazeux pour lui enlever un 1er lectron situ sur la couche externe.
Li(g) LI+(g) + e 1 = 520. 1
N.B. : Quand la charge positive augmente, il devient de plus en plus difficile darracher un
lectron ( diminue, donc augmente). Donc 1 < 2 < 3
Variation de lnergie de 1re ionisation pour les lments des 5 premires priodes.
N.B. : lnergie de premire ionisation est peu prs constante pour les lments de
transition, car ils ne possdent que 1 ou 2 lectrons sur leur couche externe. Do la reprsentation
ci-dessous de lvolution des nergies de premire ionisation des lments non transitionnels
uniquement.
A/ Dfinition
Cest lnergie mise en jeu lors de la fixation dun lectron sur un atome isol gazeux.
Cette notion est encore mal dfinie et correspond pour certains auteurs . On prendra
la dfinition selon laquelle AE = H.
() + ()
Pour les halognes, () est plus stable que () . H est donc infrieur 0 et AE est
suprieur 0.
Les alcalins ne tendent pas capter des lectrons, en principe H est suprieur 0 et AE est
infrieur 0.
II-/ Llectrongativit
A/ Dfinition
La transformation des atomes en ions, la formation des diffrents types de liaison, le mode
de rupture des liaisons dans les molcules sont lis la notion dlectrongativit.
Llectrongativit est galement la base de la distinction entre mtal et non-mtal.
Llectrongativit nest pas une grandeur mesurable directement. Cest un concept qui
permet de prvoir le comportement dun atome vis--vis dun autre atome auquel il est li.
Cest la capacit attirer un lectron dans un doublet de liaison.
Il existe treize chelles dlectrongativit, dont les plus connues sont celles de :
Pauling : = 0,1
+
=
O 2
. 1
Allred et Rochow : = 3590 + 0,744
O sup
0,744: au raccord
1 +
Mulliken : = 516
+ 0,17 avec 1 et AE en kJ.1
B/ Evolution de llectrongativit dans le tableau priodique
Le.n. est lie aux deux notions prcdentes : lnergie de premire ionisation et laffinit
lectronique. Elle volue comme ces grandeurs : elle augmente de gauche droite et de bas en haut.
A/ Dfinition
Il est li la facult de capter des lectrons
+
Les lments gauche et au milieu du tableau priodique sont lectropositifs, ce sont par
consquent des lments chimiques prfrentiellement rducteurs (mtaux).
+ + 1 ; 2+ + 2
II-/ En rsum
Il est li au champ lectrique cr par lion, sa priphrie. Il est dautant plus lev que le
rayon du cation est faible et que le cation est fortement charg. Il est proportionnel la charge du
cation et inversement proportionnel au carr du rayon du cation.
Pour les cations configuration lectronique de gaz rares, il augmente si la charge de lion
augmente ou si le rayon ionique diminue.
En consquence, les cations trs chargs et structure de gaz rare (petit rayon ionique) sont
trs polarisants, de mme que les ions de type nsnp6nd10 (18 lectrons externes).
II-/ Polarisabilit
Cest laptitude subir une dformation sous leffet dun champ lectrique externe. Elle
augmente si le rayon ionique augmente.
En consquence, les anions, en gnral plus gros que les cations, sont plus polarisables : leurs
orbitales externes sont dformes sous laction des cations.
La polarisabilit du nuage lectronique est dautant plus leve que lanion est charg.