Martin Just in
Martin Just in
Martin Just in
THESE
PRESENTEE A
Justin MARTIN
Pour obtenir le Grade de
DOCTEUR
Spcialit : Gnie Electrique
Bien sr, je remercie tous les membres du laboratoire et les tudiants que jai
ctoys durant ces trois annes : Laurent, Marc, Ccile, Romain, Charly, Camille, Thomas,
Blanca, Youness et ceux que joublie
INTRODUCTION 13
APPLICATIONS 21
1.5. CONCLUSION 60
2.5. CONCLUSION 91
3.1. INTRODUCTION 95
INTRODUCTION
13
Introduction
14
Introduction
A ce jour, le volume des ressources en gaz non conventionnelles est estim par
lAIE (Agence Internationale de lnergie) plus de 50% des ressources gazires
mondiales. Limportance de ces rserves va donc jouer un rle croissant dans
lapprovisionnement nergtique mondial.
Actuellement, seuls les Etats-Unis exploitent grande chelle des rservoirs de gaz
non conventionnels sur leur territoire. Cette exploitation leur permet dj dtre
autosuffisants en gaz (depuis 2010), et pourrait reprsenter 50% de leur production totale
de gaz naturel dici 2035 daprs plusieurs sources. LEurope est divise sur le sujet
puisque certains pays, comme la France, interdisent toute exploitation alors que dautres,
comme le Royaume Uni et la Pologne, viennent tout rcemment de lautoriser.
15
Introduction
Mon travail de thse, financ par TOTAL dans le cadre dune bourse CIFRE,
sinscrit dans la continuit des travaux dj engags sur cette thmatique et vise
particulirement approfondir les recherches concernant le cur de ce procd de
fracturation : la dcharge lectrique dans leau et la caractrisation de londe de pression
rsultante. Lobjectif vis est dtudier linfluence des paramtres lectriques et des
proprits thermodynamiques du fluide sur la dcharge et, par consquent, de mieux
matriser londe de pression gnre.
16
Introduction
Le Chapitre 2 est consacr aux dispositifs exprimentaux utiliss durant cette tude.
Les diffrents bancs dnergie et les gnrateurs de Marx ncessaires linitiation des
dcharges supersoniques et subsoniques seront prsents. Ces dispositifs permettront de
faire varier diffrents paramtres lectriques significatifs tels que la quantit dnergie
dlivre, ou bien le niveau et la forme dinjection du courant. Dans le cadre de nos
travaux, une enceinte de confinement du fluide a t spcifiquement conue. Lenceinte
prsente permet de modifier les proprits thermodynamiques de leau (temprature et
pression) afin dtudier leur influence. Une partie du chapitre sera spcifiquement
consacre aux mesures de tension, de courant et surtout aux problmes de mesures de
pression dynamique rapide dans un environnement lectriquement perturb. Nous
terminerons par des dfinitions de grandeurs lectriques et acoustiques ncessaires la
bonne apprhension de la suite de ce manuscrit.
17
Introduction
grandeurs lectriques. Une analyse simplifie des phnomnes thermiques sera propose.
Nous montrerons ensuite linfluence de la tension applique sur lnergie consomme par
la phase de pr-dcharge et sur le jitter lamorage. Lvolution de lnergie consomme
sera galement tudie en fonction du mode de dcharge et des conditions de temprature
et de pression statique de leau.
18
Chapitre 1 : Les dcharges lectriques dans les liquides et leurs applications
CHAPITRE 1
LES DECHARGES
LIQUIDES ET LEURS
APPLICATIONS
19
Chapitre 1 : Les dcharges lectriques dans les liquides et leurs applications
20
Chapitre 1 : Les dcharges lectriques dans les liquides et leurs applications
Lobjectif de ce premier chapitre, est de prsenter les dcharges lectriques dans les
liquides. Les diffrents modes de rupture dilectrique dun intervalle deau seront analyss.
Nous exposerons ensuite les diverses applications industrielles qui utilisent les dcharges
dans leau. Le positionnement du sujet dans le contexte de la problmatique gazire sera
introduit et nous conclurons par une prsentation de la mthode de fracturation
lectrique.
Les isolants lectriques peuvent tre solide, liquide ou gazeux et ont la proprit de
possder une conductivit lectrique faible. Cependant au-de dune certaine valeur de
tension applique ou de champ lectrique, tous les isolants deviennent des conducteurs
lectriques. Ce phnomne nest dailleurs gnralement pas rversible pour les
dilectriques solides. La transition isolant-conducteur est caractrise par la notion de
rupture dilectrique ou de rigidit dilectrique. Ce terme correspond la valeur du champ
lectrique au-de de laquelle le claquage lectrique apparat. La valeur de la rigidit
dilectrique des liquides nest pas une donne universelle puisquelle dpend dun
ensemble de paramtres : le type de liquide considr, la forme de londe de tension
applique (continue, alternative, impulsionnelle), lhomognit du champ lectrique, la
polarit, la prsence dimpurets, etc.
21
Chapitre 1 : Les dcharges lectriques dans les liquides et leurs applications
Isolation Biodgradable
Huiles Vgtales
Condensateurs Faible cot
Bas point d'coulement
Huiles Minrales Matriels haute tension Stabilit l'oxydation
Bon indice de viscosit
Faibles pertes dilectriques
Cbles Viscosit ajustable
Absorption gazeuse sous
Hydrocarbures de
Traverses dcharges partielles
synthse
Bonne rigidit dilectrique
Condensateurs au choc de foudre,
Biodgradabilit
Transformateurs de distribution
Hydrocarbures Ininflammabilit
Condensateurs
Liquides isolants de synthse
halognes et biodgradabilit
Transformateurs
Condensateurs pour gnrateur de
choc Faibles pertes dilectriques
Condensateurs au papier f >1000Hz
Remplacement des PCB et r >5 20C
Esters organiques
en mlange avec d'autres Utiliss pour augmenter le
liquides point de feu des liquides
Transformateurs de distribution > 300C
et de traction
Bon indice de viscosit ;
Transformateurs de distribution point de feu > 300C
Huiles silicones
et de traction Absorption gazeuse sous
dcharges partielles
r > 3 20C
Condensateurs
Adaptabilit
Liquides divers Matriels cryogniques et
Rduction ou suppression
supraconducteurs
de perte Joule
r = 80
Ligne de transmission Faible Cot
Eau Commutateur Trs faible viscosit
cf. section 1.3 Conductivit de 0,5S/cm
20mS/cm
Tableau 1-1: Diffrents dilectriques liquides et leurs domaines dapplication [1]
22
Chapitre 1 : Les dcharges lectriques dans les liquides et leurs applications
- Les huiles vgtales : ce sont des liquides naturels et biodgradables mais qui
prsentent une faible rsistance loxydation et une faible rigidit dilectrique. En
consquence, ces huiles sont relativement peu utilises.
- Les huiles minrales : ce sont des produits naturels obtenus aprs raffinage puis
distillation du ptrole. En fonction de lorigine du brut on distingue les huiles
naphtniques des huiles paraffiniques. Le faible cot de ces huiles coupl une
rigidit dilectrique intressante conduisent leur utilisation massive dans les
quipements lectriques Hautes Tension tels que les transformateurs, les diviseurs,
les disjoncteurs ou encore les cbles.
- Les liquides de synthse : ces liquides prsentent lavantage dtre dune
composition chimique plus simple que les huiles minrales. Ils possdent donc des
proprits plus stables. Leur cot tant lev, ils sont utiliss chaque fois que les
performances demandes ne sont pas atteintes par les huiles minrales. Cest
notamment le cas lorsquil sagit damliorer la rsistance au feu (transformateurs)
ou lorsque lon recherche une meilleure stabilit thermique et de grandes
performances dilectriques (cbles et condensateurs).
- Leau : cest un liquide de permittivit relative trs leve (r 80) dont la
conductivit lectrique varie de quelques diximes plusieurs centaines de S/cm.
Nous reviendrons largement sur les applications qui utilisent ce liquide.
Par rapport aux milieux gazeux, les dcharges dans les liquides isolants restent
moins bien connues. Historiquement, lessentiel des tudes sur les liquides ont port sur
les huiles utilises dans le domaine de lisolation lectrique. Nous allons donc prsenter ici
quelques rsultats qui concernent les dcharges dans les liquides autres que leau.
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Chapitre 1 : Les dcharges lectriques dans les liquides et leurs applications
Comme pour les gaz, lorsquon applique un champ lectrique suffisant entre deux
lectrodes immerges dans un liquide, les phnomnes qui conduisent la rupture
dilectrique de lintervalle sont des canaux ioniss qui se propagent depuis une lectrode
vers lautre : les streamers.
De manire trs gnrale, le streamer peut prendre deux formes principales (Figure
1-1) : soit une forme de buisson (bush-like) avec une vitesse de lordre de 100m/s ; soit
une forme de filaments, souvent ramifis avec une vitesse de 1 plusieurs dizaines de
km/s. La vitesse de propagation varie principalement en fonction de la polarit et de
lhomognit du champ. La vitesse crot galement, en rgle gnrale, avec
laugmentation de la tension applique, mais peut aussi parfois tre quasiment
indpendante de ce paramtre, ce qui est le cas pour lhuile minrale ( lexception des
fortes surtensions).
Quelle que soit la polarit de la tension, les streamers de faible vitesse (< 0,5km/s)
ont la forme touffue de buisson et plus la vitesse augmente, plus leur aspect est
filamentaire. Si lamplitude ou la dure dapplication de la tension sont insuffisantes, alors
le streamer cesse de se propager une certaine distance appele distance darrt. Pour un
mme niveau de tension, la vitesse des streamers est suprieure et les distances darrt sont
plus longues sous polarit positive.
Une tude complte sur la forme et la vitesse a t ralise par LESAINT [2] dans
lhuile minrale. Il a t montr que lon peut observer 4 modes de propagation des
streamers positifs suivant la distance et la tension applique, caractriss par des vitesses et
des formes de courant transitoires caractristiques.
24
Chapitre 1 : Les dcharges lectriques dans les liquides et leurs applications
Comme pour les dilectriques gazeux, la tension de claquage dun liquide dpend
de la forme de londe de tension applique, de la polarit et de la gomtrie de lintervalle.
Elle dpend galement des conditions de temprature et de pression. Par ailleurs, pour une
mme configuration, lextrme diversit de comportement des streamers dans les liquides
entrane de trs gros carts sur les tensions de claquage. Chaque liquide a ses
25
Chapitre 1 : Les dcharges lectriques dans les liquides et leurs applications
caractristiques propres et, il nest pas possible, connaissant le comportement dun liquide,
de prvoir convenablement celui dun autre liquide, mme de formulation voisine.
Globalement, les niveaux de tension de claquage suivent les mmes rgles que pour
les gaz : augmentation avec la distance inter-lectrodes, avec la pression statique,
influence de la polarit, etc Il existe nanmoins quelques anomalies pour les liquides :
Figure 1-2 : Valeur crte de la tension de claquage dune huile minrale en fonction de la distance
entre les lectrodes en gomtrie divergente pour diverses formes dondes de tension [3]
26
Chapitre 1 : Les dcharges lectriques dans les liquides et leurs applications
27
Chapitre 1 : Les dcharges lectriques dans les liquides et leurs applications
Dans le cas des dcharges subsoniques dans leau, laspect de celle-ci ressemble aux
streamers dits buisson observs dans les hydrocarbures (cf. Figure 1-1). Lapparition de
bulles de gaz, siges de la dcharge, a t mise en vidence par de nombreux auteurs
(BRIGGS [6], TOUYA [7] et BEROUAL [8]). En Figure 1-4, TOUYA [7] prsente une
photographie dun exemple caractristique du dveloppement dune dcharge subsonique
dans leau prise par un convertisseur dimages fonctionnant en mode frame.
Lenregistrement est effectu en lumire indirecte dans le cas dune tenue sous polarit
positive.
Les rsultats prsents par TOUYA montrent clairement lapparition dun volume
de bulles de gaz qui se dveloppe depuis la pointe H.T. vers le plan. Lmission de lumire
par la dcharge ne se produit quaprs la formation de ces bulles de gaz : une phase de
vaporisation de leau par effet Joule est donc lorigine de linitiation et de la propagation
de la dcharge.
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Chapitre 1 : Les dcharges lectriques dans les liquides et leurs applications
Figure 1-4 : Convertisseur d'images en mode frame d'une dcharge lectrique subsonique dans
l'eau (polarit positive, Um = 17,8kV, D = 10mm, Rp = 1,5mm, = 220S/cm, tF1 = 317s,
tF2 = 425s, tF3 = 538s)[7]
Une thorie portant sur le dveloppement dune dcharge subsonique est dcrite
par lauteur (Figure 1-5). Une premire bulle de gaz est cre, par effet Joule, au niveau de
la pointe (chauffement local de leau). Une dcharge lectrique se dveloppe ensuite dans
cette bulle (renforcement du champ lectrique dans la bulle d la diffrence de
permittivit entre leau et le gaz). Le potentiel lectrique est report lextrmit de la
bulle provoquant le dveloppement dautres bulles. Lorsque le volume de la bulle occupe
tout lespace inter-lectrodes, il y a rupture dilectrique de lintervalle.
Figure 1-5 : Schmatisation de la propagation sous polarit positive d'une dcharge lectrique
subsonique dans de l'eau (200S/cm) [7]
29
Chapitre 1 : Les dcharges lectriques dans les liquides et leurs applications
30
Chapitre 1 : Les dcharges lectriques dans les liquides et leurs applications
prcise lauteur) partant de la pointe jusquau plan de masse. Dans ces travaux, TOUYA
montre quaucune phase vapeur na pu tre dtecte optiquement.
Figure 1-6 : Convertisseur d'images d'une dcharge lectrique supersonique dans l'eau (polarit
positive, = 220S/cm, Um= 30kV, Rp = 150m, D = 28mm, temps dexposition : 200ns,
tF1 = 252ns, tF2 = 1,85s, tF3 = 3,7s) [7]
La synthse des travaux faite par KOLB [12] et SCHOENBACH [13] montre que
deux thories se dgagent: Direct impact ionization model et Bubble theory .
Cette approche prsente par NIKURADSE [14] et PEEK [15] explique que la
dcharge supersonique est cre par une ionisation directe du liquide. Cette explication est
31
Chapitre 1 : Les dcharges lectriques dans les liquides et leurs applications
reprise par LEWIS [16] [17] et par KATSUKI [10] dont lapproche est trs intressante car
elle mane dun laboratoire dlectronique molculaire et biomolculaire et apporte donc
un regard nouveau sur le problme. Ces auteurs rappellent que, pour les liquides
dilectriques, des ruptures de liaisons inter-molculaires, dues la temprature,
introduisent des modifications locales de la configuration molculaire qui peuvent crer
des cavits microscopiques.
Bubble theory
KUNHARDT et JONES [11] [20] rfutent lhypothse selon laquelle une avalanche
lectronique peut crotre directement dans leau, et quil est possible de dclencher une
dcharge supersonique avec des champs aussi faibles que 200kV/cm. Comme ils
considrent que le mcanisme de cration de bulles par thermalisation du volume deau
est trop lent, ces auteurs introduisent la notion de zones de faible densit . C'est--dire
quils cherchent, crer un chauffage localis, donc rapide, do la notion de zones de
faible densit qui sapparentent des microbulles se crant au voisinage de llectrode via
des asprits et de leffet de champ. Cette ide est reprise par dautres auteurs [21] [22] [23]
[24]. Ils disposent alors dune bulle et dlectrons libres et peuvent dvelopper leur thorie
qui est trs proche de celle des dcharges dans les gaz. La chronologie du procd est
prsente de la manire suivante :
32
Chapitre 1 : Les dcharges lectriques dans les liquides et leurs applications
Influence de la polarit
Comme pour les dcharges dans les huiles la polarit un effet sur les streamers
dans leau. CECCATO [25] prsente des rsultats sur les dcharges supersoniques dans
leau pour les deux polarits (exemple Figure 1-7). Selon lauteur, laspect des deux
dcharges est filamentaire (streamers), mais le mcanisme de propagation est radicalement
diffrent. Cette diffrence de mcanisme de propagation suivant la polarit applique
viendrait du fait que les charges ngatives se dvelopperaient sur l'interface gaz/liquide de
la cavit tandis quen polarit positive les lectrons seraient extraits partir du liquide.
(a) (b)
Figure 1-7 : Photographies de streamers dans leau en polarit positive (a) et ngative (b) [25]
33
Chapitre 1 : Les dcharges lectriques dans les liquides et leurs applications
Leau peut tre utilise comme un dilectrique liquide de faible cot et facile
dentretien comparativement aux huiles. Cette donne est importante pour des
applications qui ncessitent des volumes importants disolation lectrique telles que la Z-
Machine (Figure 1-8).
Leau est aussi trs employe comme dilectrique pour les lignes de transmission
utilises dans les gnrateurs de puissances pulses tels que KALIF (Karlsruhe Light Ion
Facility) [26] (Figure 1-9) et AMBIORIX (gnrateur 2MA sous 1MV conu pour tudier
les effets thermomcaniques induits sur des composants lectroniques par le rayonnement
X) [27]. Leau est choisie dans ce cas pour former des lignes de transmission basses
impdances et de tenue dilectrique leve. Par ailleurs, la forte permittivit de leau
conduit une valeur leve de la constante de propagation (=30ns/m), ce qui permet de
rduire les dimensions de la ligne.
34
Chapitre 1 : Les dcharges lectriques dans les liquides et leurs applications
Pour les applications industrielles, les processus physiques et chimiques gnrs par
les dcharges lectriques dans leau prsentent plusieurs intrts majeurs.
Leau peut tre soumise des champs lectriques trs levs qui peuvent agir sur
des cellules ou des micro-organismes.
Les dcharges streamers qui se dveloppent dans leau mettront la fois des
rayonnements UV et des ondes de chocs.
Des lectrons nergtiques favorisant lionisation, la dissociation et lexcitation des
molcules deau seront crs. Il se forme ainsi des radicaux trs ractifs (O, OH, H,
). A plus long terme, ces radicaux se recombineront pour former des molcules
oxydantes (O3, H2O2) et/ou ragissant avec les molcules prsentes.
35
Chapitre 1 : Les dcharges lectriques dans les liquides et leurs applications
1.3.2.2. Streamers
36
Chapitre 1 : Les dcharges lectriques dans les liquides et leurs applications
espces chimiquement actives et des rayons ultraviolets [32] [33]. Tous ces lments
peuvent tre utiliss pour striliser des micro-organismes et pour dcomposer les
molcules et les matriaux.
LUBICKI [35] sest attach aussi au traitement de leau par dcharges couronnes
pulses pour l'limination des substances organiques comme le trichlorthylne, le
benzne, le tolune, qui sont des contaminants organiques communs gnrs dans l'eau
par les dchets industriels. Ces rsultats, prsentes en Figure 1-10, montrent clairement
lapport positif du traitement par dcharges couronnes.
Figure 1-10 : Rduction de la concentration des contaminants avec et sans traitement par
dcharges couronnes
37
Chapitre 1 : Les dcharges lectriques dans les liquides et leurs applications
La mthode PBT ( Plasma Blasting Technology ) est base sur la restitution rapide
de fortes nergies lectriques stockes par des condensateurs. Cette mthode permet par la
cration dune onde de choc, denvisager des applications de fracturation, de sparation ou
de forage.
Par rapport aux techniques bases sur des explosifs chimiques, la mthode PBT
offre trois avantages :
38
Chapitre 1 : Les dcharges lectriques dans les liquides et leurs applications
La mthode EDP est galement utilise par TIMOSHKIN [37] en vue de proposer
une nouvelle mthode de forage de puits. Le prototype appel Plasma channel drills
dvelopp luniversit de Strathclyde est capable de creuser des trous dans la roche avec
une vitesse suprieure 16cm/min. Le principe de ce prototype est dcrit en Figure 1-12.
39
Chapitre 1 : Les dcharges lectriques dans les liquides et leurs applications
Nous pouvons galement citer la socit SELFRAG [42], fonde en 2007 qui
commercialise une gamme de produit pour des applications diverses telles que
lexploitation minire, la sparation, la fracturation et le recyclage. La Figure 1-13 prsente
40
Chapitre 1 : Les dcharges lectriques dans les liquides et leurs applications
un exemple de produit commercialis par cette socit : le SelFrag Lab. Il est utilis pour la
fragmentation slective de matriaux composites, minralogique et dchantillons
gologiques de lordre du kilogramme.
La lithotripsie
La lithotripsie est l'ensemble des techniques utilises pour liminer des calculs
(rnaux, vsicaux ou biliaires). BROYER [43] dcrit un nouveau gnrateur d'ondes de
choc pour la lithotripsie. Les ondes de choc sont cres entre deux lectrodes coaxiales
branches directement sur l'clateur et immerges dans un lectrolyte de srum
physiologique dgaze. Le dispositif inter-lectrode est dimensionn pour correspondre
limpdance caractristique de la ligne de transmission afin davoir un transfert dnergie
optimal.
41
Chapitre 1 : Les dcharges lectriques dans les liquides et leurs applications
par ondes de choc est par exemple utilis au service urologie du CHU Henri Mondor de
Crteil.
Extraction/Traitement
BOUSSETTA [27] [35] dcrit un procd visant produire des ondes de choc
dynamiques par dcharges lectriques dans un liquide (mlange base d'eau) afin
d'augmenter l'extraction des polyphnols partir de marc de raisin. Le principe repose sur
la dcharge dun condensateur (tension d'impulsion maximale : 40kV) dans le mlange
contenant du marc de raisin et de l'eau, et produisant ainsi une onde de choc dynamique
de forte valeur dans le liquide. Les nergies d'impulsion ont t fixes 160J et 4kJ avec
une frquence de rptition de 0,5Hz. Les rsultats soulignent l'intensification de
l'extraction des soluts totaux de polyphnols issus de marc de raisin aprs le traitement.
Figure 1-14 : Figure 4.8 Photographies des suspensions de ppins de raisin tmoins (1), traites
par DEHT (E=0,16kJ/impulsion, Etotal=160kJ/kg) lchelle semi-pilote (2), traites par DEHT
(E=0,16kJ/impulsion, Etotal=160kJ/kg) lchelle laboratoire (3), traites par DEHT
(E=4kJ/impulsion, Etotal=160kJ/kg) lchelle semi-pilote (4)
42
Chapitre 1 : Les dcharges lectriques dans les liquides et leurs applications
En conclusion, nous pouvons noter que lutilisation des dcharges lectriques dans
leau couvre un large domaine industriel. Lobjectif de ce travail de thse est le transfert de
la technologie EHDP dans le domaine ptrolier. En effet, dans le contexte mondial et
notamment en France avec la problmatique lie la loi du 13 juillet 2012 [44] visant
interdire l'exploration et lexploitation de certains hydrocarbures par la mthode de
fracturation hydraulique, le dveloppement de mthodes alternatives est devenu un enjeu
majeur.
43
Chapitre 1 : Les dcharges lectriques dans les liquides et leurs applications
Daprs la Figure 1-16, les ressources gazires sont rparties sur lensemble du globe
terrestre dans diffrents types de rservoirs [46]. Le volume des ressources en gaz de
schiste (ou shale gas), tight gas et gaz de charbon est estim aujourdhui par lAIE (Agence
Internationale de lnergie) 380 000 milliards de m3, soit environ 50% des ressources
gazires mondiales. Les gaz de schiste concentrent la plus grosse part de ce potentiel car
ltendue des roches mres dont ils sont issus est beaucoup plus importante que celle des
rservoirs gaziers classiques.
44
Chapitre 1 : Les dcharges lectriques dans les liquides et leurs applications
Le gaz naturel est principalement constitu de mthane (CH4). C'est le plus simple
des hydrocarbures. Il provient de la dgradation de la matire organique (d'origine
biologique) pige dans des sdiments devenus roches sdimentaires aprs diagnse
(processus physico-chimiques et biochimiques par lesquels les sdiments sont transforms
en roches sdimentaires). Cette roche contenant de la matire organique est appele
roche mre.
Dans le cas du mthane (et de tous les autres hydrocarbures liquides et/ou gazeux),
il peut y avoir migration du gaz, qui quitte sa roche mre si celle-ci est permable
(permabilit intrinsque ou la suite d'une fracturation). Mthane et autres
hydrocarbures mobiles cheminent alors en suivant les zones permables, toujours vers le
haut, car ces hydrocarbures sont moins denses que l'eau qui imprgne en gnral tout le
sous-sol. Ils peuvent ainsi arriver en surface o ils donneront des sources ou suintements
de gaz ou de ptrole. Mais ils peuvent aussi tre retenus dans des structures gologiques
appeles piges. C'est le cas classique d'une couche impermable et de bien d'autres
contextes gologiques. Gaz et ptrole ne forment alors pas des poches, ou des lacs, mais
imprgnent la porosit ou les fractures de la roche-magasin (On nomme 'roche-rservoir'
ou 'roche-magasin' la roche poreuse assimile un gisement de ptrole). La roche-
magasin tant permable, un simple forage vertical, avec (ou sans) pompage suffit pour
extraire une proportion notable des hydrocarbures contenus dans le pige.
Les gaz non conventionnels sont contenus dans des matrices rocheuses
extrmement compactes. L'appellation gaz non conventionnel recouvre principalement
les ressources gazires suivantes : le gaz de schiste (shale gas), le tight gas et le gaz de
charbon. Ce n'est pas leur nature chimique qui les distingue du gaz conventionnel, mais
45
Chapitre 1 : Les dcharges lectriques dans les liquides et leurs applications
Le gaz de charbon
Le gaz de charbon est, comme son nom lindique, emprisonn dans les gisements de
charbon. La plus grande partie du gaz est absorbe par la surface du charbon. Excellent
stockeur de gaz, le charbon peut contenir de deux trois fois plus de gaz par unit de
volume de roche que les gisements gaziers classiques.
Les gaz de schiste et les tight gas ont en commun le fait dtre pigs dans des
roches de trs faible permabilit, des roches ultracompactes qui interdisent ou limitent
fortement la circulation du gaz. Ces rservoirs se situent des profondeurs comprises entre
1000 et 5000m ce qui a pour consquence dinduire des conditions thermodynamiques
spcifiques (temprature pouvant aller jusqu' 100C et pression statique suprieur la
centaine de bar)
46
Chapitre 1 : Les dcharges lectriques dans les liquides et leurs applications
Le tight gas est pig dans des rservoirs ultracompacts, dont la porosit et la
permabilit sont trs faibles. Les pores de la roche-rservoir contenant le gaz sont
minuscules, et la compacit de la roche est telle que le gaz ne peut sy mouvoir que
trs difficilement.
Le gaz de schiste est, quant lui, extrait dune couche gologique appele roche
mre et non dun rservoir ptrolier classique. Cette roche sdimentaire argileuse
est naturellement peu permable. Le gaz sy trouve soit adsorb, cest--dire
intimement imbriqu dans la matire organique, soit ltat libre dans le volume
poreux de la roche.
On regroupe sous lappellation tight gas reservoirs , les gaz issus de formations de
permabilit infrieure 0,1mD (milli-Darcy) et qui ne font pas lobjet dune dfinition
prcise et codifie. Ainsi, compte tenu de la nature grseuse de la plupart des gisements,
47
Chapitre 1 : Les dcharges lectriques dans les liquides et leurs applications
ces rservoirs sont parfois appels tight gas sands . La nature des gisements tight,
lintrieur desquels les gaz se dplacent trs difficilement, rend leur exploitation
complexe.
Il est possible dinclure dans la catgorie des gaz non conventionnel les hydrates de
gaz, aussi appels clathrates. Ils correspondent une forme de gaz non conventionnel se
trouvant au fond des ocans des rgions trs froides et sont constitus de mthane et deau.
Lexploitation des hydrates de gaz est beaucoup trop chre pour tre rentable dans les
conditions actuelles de march, mais les rserves de gaz contenues dans ces hydrates
seraient gigantesques.
48
Chapitre 1 : Les dcharges lectriques dans les liquides et leurs applications
49
Chapitre 1 : Les dcharges lectriques dans les liquides et leurs applications
fracturant la roche par une contrainte statique l'aide d'un fluide inject sous haute-
pression partir d'un forage de surface. Le but est daugmenter la macro porosit et
moindrement la microporosit. Le fluide peut tre de l'eau, une boue ou un fluide
technique viscosit contrle enrichi en agents durs (grains de sable tamis, ou
microbilles de cramique) qui empcheront que le rseau de fracture se referme sur lui-
mme au moment de la chute de pression. Quand les hydrocarbures sont pigs au sein
mme de la matrice rocheuse, la fracturation facilite l'accs une plus grande partie du
gisement. Le but est daugmenter la surface dchange entre le puits et le rservoir, et donc
la productivit du puits.
Lemploi dadditifs, plus ou moins toxiques, qui peuvent remonter jusqu' des
nappes phratiques provoquant la contamination de celles-ci ;
Le risque de passage du gaz dans les nappes phratique. Deux phnomnes
peuvent se produire, une migration verticale du gaz lintrieur du rservoir et
une migration du gaz par la prsence dun dfaut dtanchit du puits ;
Lutilisation dune trs grande quantit deau ncessitant dtre recycle par la
suite ;
50
Chapitre 1 : Les dcharges lectriques dans les liquides et leurs applications
Il sagit dune mthode pour fracturer le rservoir utilisant un gel GPL (Gaz de
Ptrole Liqufi ou LPG en anglais : liquid petroleum gas), en remplacement de leau. Les
compagnies GASFRAC [48] et BLACKBRUSH [49] [50], au Canada, ont dvelopp une
technique de fracturation au propane, utilisable lchelle du pilote. Dans le cas de la
fracturation au propane, le principe ressemble la mthode utilisant de leau : il sagit de
gnrer des fissures au sein de la roche-mre et de les maintenir ouvertes laide de sable
et/ou de billes cramiques (Figure 1-20).
Figure 1-20 : Exemple dune exploitation utilisant le propane comme fluide de fracturation [51]
51
Chapitre 1 : Les dcharges lectriques dans les liquides et leurs applications
52
Chapitre 1 : Les dcharges lectriques dans les liquides et leurs applications
b. Fracturation pneumatique
c. Fracturation au CO2
53
Chapitre 1 : Les dcharges lectriques dans les liquides et leurs applications
prsente lavantage de ne pas avoir utiliser un volume deau important. Cependant elle
prsente des inconvnients non ngligeables :
d. La fracturation lectrique
Cette mthode nest pas rcente ; des essais ont t mens dans le Colorado ds
1964 (MELTON [54]) afin dtudier le potentiel de la fracturation lectrique pour des
rserves dhuile de schiste. Malgr des premiers rsultats encourageants, ces tudes nont
pas abouti sur des mthodes dextraction oprationnelles. Nanmoins, de nombreux
brevets ont t dpos vers la fin des annes 1970 ([55] [56] [57]). Plus rcemment, la
compagnie Chevron [58] est dpositaire dun brevet qui couvre diffrents points
technologiques de la mthode. Les auteurs du brevet insistent sur les caractristiques de
54
Chapitre 1 : Les dcharges lectriques dans les liquides et leurs applications
londe de pression qui doivent tre contrles de manire gnrer une onde acoustique
et pas une onde de choc (londe de choc a une vitesse de propagation suprieure la
vitesse du son). Le brevet ne dcrit aucunement la manire de contrler ces paramtres ni
les consquences du spectre de limpulsion sur lendommagement. Les principales
innovations de ce brevet sont la mise sous pression et le chauffage du liquide hte. La
pression doit tre ajuste lgrement en dessous de la pression de fracturation statique (-
10%) et la temprature juste en dessous du point dbullition (-10%). Ces deux points
doivent permettre de diminuer les pertes dnergie lectrique et dobtenir une meilleure
pntration dans le rservoir. Nanmoins, aucune indication nest donne quant aux
valeurs de tension et dnergie ncessaires dans ces conditions thermodynamiques.
55
Chapitre 1 : Les dcharges lectriques dans les liquides et leurs applications
Figure 1-21 : Exemple dendommagement de roche obtenu par fracturation lectrique (fractures
en mm) [59]
56
Chapitre 1 : Les dcharges lectriques dans les liquides et leurs applications
Figure 1-22 : Modification des fractures pour diffrentes ondes de pression appliques :
(a) t0 = 10s et / = 1,5; (a') t0 = 10s et / = 100, (b) t0 = 100s et / = 1,5; (b') t0 = 100s et
/ = 100, (c) t0 = 500s et / = 1,5, (c') t0 = 500s et / = 100, (d) t0 = 1000 s et / = 1,5, et
(d') t0 = 1000s et / = 100.
57
Chapitre 1 : Les dcharges lectriques dans les liquides et leurs applications
Pour les prouvettes soumises un seul choc avec des niveaux dnergie injecte
ajustables jusqu 17kJ, les rsultats ont montr (CHEN [62]) que la permabilit augmente
avec le niveau de pression maximale, et ce, quel que soit le niveau de confinement. Il
existe cependant un effet de seuil de la permabilit en fonction du niveau de pression qui
dpend du niveau de confinement. Lanalyse par tomographie des chantillons a permis de
montrer que la densit dendommagement (et de microfissures) augmente avec lintensit
de lnergie commute. Les essais raliss avec des chocs multiples (environ 80% du seuil
58
Chapitre 1 : Les dcharges lectriques dans les liquides et leurs applications
Il faut noter que pour lensemble de ces travaux, le circuit lectrique tait fix.
Seule lnergie commute dans la cellule pouvait tre modifie afin de faire varier
lamplitude de la pression dynamique applique lchantillon.
Mon travail de thse (Cifre TOTAL) sinscrit dans la continuit des travaux prcits
et vise particulirement approfondir les recherches sur le cur du procd de
fracturation : la partie dcharge lectrique et onde de pression rsultante. Le but vis est
dtudier linfluence de lensemble des paramtres lis au circuit de dcharge de manire
matriser la phnomnologie de la dcharge dans le fluide, et par consquent de
parfaitement contrler lamplitude et la dynamique de londe de pression. Bien videment
lobjectif est d'obtenir un endommagement maximal du rservoir pour un apport d'nergie
lectrique aussi faible que possible.
59
Chapitre 1 : Les dcharges lectriques dans les liquides et leurs applications
1.5. CONCLUSION
Une introduction aux dcharges lectriques dans les liquides vient dtre prsente
ainsi quun bilan non exhaustif des applications industrielles qui en dcoulent. Les
nombreux domaines dapplications mettent en jeu des processus physiques diffrents
(champs lectriques, steamers ou arc) qui varient en fonction des niveaux dnergies
commuts.
Afin de mieux positionner lobjectif de nos travaux dans leur contexte, les
principaux rsultats rcemment obtenus dans le domaine de la fracturation lectrique ont
t prsents dans ce chapitre. Ces rsultats ont permis dtablir le socle de cette thse qui
portera plus spcifiquement sur la caractrisation de la dcharge lectrique dans leau et de
londe de pression rsultante.
60
Chapitre 2 : Prsentation des dispositifs exprimentaux
CHAPITRE 2
PRESENTATION DES
DISPOSITIFS
EXPERIMENTAUX POUR LA
GENERATION ET LETUDE
DONDE DE PRESSION EN
MILIEU LIQUIDE
61
Chapitre 2 : Prsentation des dispositifs exprimentaux
62
Chapitre 2 : Prsentation des dispositifs exprimentaux
Dans nos dispositifs exprimentaux, les impulsions lectriques Haute Tension sont
gnres en dchargeant des condensateurs de puissance de capacit 200nF, 1,4F ou
4,2F. Ils peuvent tre chargs respectivement des tensions maximales de 40kV, 75kV et
50kV. Ces condensateurs de dcharge supportent jusqu 80% de tension inverse et des
charges de trs faible impdance. En fonction du type dassociation et du niveau de
63
Chapitre 2 : Prsentation des dispositifs exprimentaux
(a) (b)
Figure 2-1 : Condensateurs de puissance (a) et gnrateur de Marx 250kV (b)
64
Chapitre 2 : Prsentation des dispositifs exprimentaux
(a) (b)
Figure 2-2 : Alimentation Haute Tension Spellman (a) et chargeur Haute Tension E.T.A.T (b)
Lnergie emmagasine dans les condensateurs est commute vers la charge laide
dun clateur air, de type trigatron, ralis au laboratoire (Figure 2-3). En champ quasi
homogne, il peut commuter des tensions pouvant atteindre 100kV et des courants de
200kA. La commutation de cet clateur est commande par un gnrateur dimpulsions
20kV, lui-mme dclench par une impulsion transmise par fibre optique. Cette
association permet une isolation galvanique entre le circuit de commande et le circuit de
puissance.
65
Chapitre 2 : Prsentation des dispositifs exprimentaux
2.1.2. Scurit
Diode
Diode 75kV
70kV 10A
300mA
0 0
0 0
(a) (b)
Figure 2-4 : Schmas des protection dalimentation (a) et du chargeur (b)
66
Chapitre 2 : Prsentation des dispositifs exprimentaux
Dans le premier cas, deux diodes 70kV-300mA, (association srie de 8 diodes EDI
XMU10), et une rsistance eau de 300k sont ncessaires pour le circuit de protection.
La rsistance eau a t dimensionne afin de limiter le courant inverse et de permettre
dutiliser lalimentation son courant de charge maximal (24mA).
Dans le second cas, la protection du chargeur est compose dune diode 75kV-10A
(association srie de 50 diodes FAIRCHILD FFPF10F150S) et dune rsistance de puissance
de 160k choisie pour limiter le courant inverse tout en permettant dutiliser le chargeur
son courant maximal (250mA).
Trois enceintes de confinement du fluide ont t utilises pour nos diffrents essais.
Les deux premires sont prsentes sur la Figure 2-5. Il sagit denceintes en aluminium
dune capacit respective de 4l et de 35l que nous appellerons petite enceinte et
grande enceinte . Elles sont pourvues de quatre emplacements pour la mise en place de
capteur de pression et/ou de hublots en polycarbonate pour la visualisation de larc
lectrique. Une traverse Haute Tension (visible sur la petite enceinte, mais non prsente
sur la grande) permet dappliquer des impulsions jusqu' une valeur maximale de 300kV.
Le choix de lenceinte est fonction de la distance de mesure de la pression et de lnergie
lectrique que lon a souhaite commuter. Comme nous le verrons dans la section 2.2.3, les
amplitudes des ondes de pression admissibles par nos capteurs sont limites. En fonction
de lnergie commute, il est par consquent ncessaire dloigner le capteur de larc. Pour
la petite et la grande enceinte les distances maximales arc-capteur sont respectivement de
9cm et de 17,5cm.
67
Chapitre 2 : Prsentation des dispositifs exprimentaux
(a) (b)
Figure 2-5 : Enceintes : petite enceinte (a) et grande enceinte (b)
La conception est passe par la dfinition dun cahier des charges dcrit, ci-
dessous :
68
Chapitre 2 : Prsentation des dispositifs exprimentaux
69
Chapitre 2 : Prsentation des dispositifs exprimentaux
Traverse HT
Enceinte
mtallique
Tige HT
Tflon
Eau
Le choix du matriau isolant utilis pour la traverse Haute Tension est trs
important car il doit la fois possder une bonne tenue mcanique et dilectrique tout en
conservant ces proprits pour des tempratures de fonctionnement leves. Notre choix
sest port sur du PEEK 450 G, qui est un polythertherctone non charg. La
combinaison de ses excellentes caractristiques en matire de rsistance chimique, de
tenue leve la temprature et sa haute capacit de charge mcanique le classe parmi
les matriaux plastiques de haute performance les plus utiliss. Sa temprature de service
admissible en continu est de 250C, avec de brves pointes de temprature pouvant aller
jusqu' 310C. Le PEEK 450 G possde une rigidit dilectrique assez leve (20kV/mm).
Les rsultats des simulations lectrostatiques ralises pour dterminer les niveaux
de champ lectrique dans la traverse pour une tension de 50kV applique sur llectrode
sont prsents dans les trois zones sensibles les plus significatives (c'est--dire prsentant
le plus de risque de claquage). La premire zone correspond la partie de la traverse
ayant lpaisseur disolant la plus rduite (Figure 2-8). Les deux autres zones sont localises
au niveau de renforcements de champ et dun point triple.
70
Chapitre 2 : Prsentation des dispositifs exprimentaux
71
Chapitre 2 : Prsentation des dispositifs exprimentaux
La mise sous pression statique du liquide seffectue par pressurisation dun volume
de gaz tampon, partir dune bouteille dair comprim 200bar.
72
Chapitre 2 : Prsentation des dispositifs exprimentaux
Pour des raisons de scurit, lnergie maximale commute dans cette enceinte HP
est limite 500J. Pour cela, nous utilisons le banc de condensateurs de capacit
quivalente gale C=600nF dont la tension de charge nexcde pas 40kV.
Volume
deau
Arrive Purge
Soupape
Capteur de de
Mesure de pression scurit
courant dynamique
Mesure de
Rgulation temprature
de
temprature Azote
Plage de temprature : 10 - 100C
Protection alim
Cellule HP
Porte capteur
Manomtre
pression
Sonde de
Condensateur courant Entre Vidange
Protection alim Soupape de
scurit
73
Chapitre 2 : Prsentation des dispositifs exprimentaux
74
Chapitre 2 : Prsentation des dispositifs exprimentaux
75
Chapitre 2 : Prsentation des dispositifs exprimentaux
HT
Ct
h Vs
Cp
(a) (b)
Figure 2-13 : Sonde de tension : NorthStar (a) et Sonde de champ (b)
Les caractristiques des deux sondes Pearson modle 101 et 4418 utilises dans nos
essais sont prsentes ci-dessous :
76
Chapitre 2 : Prsentation des dispositifs exprimentaux
Tableau 2-1 : Caractristiques des sondes de courant testes et utilises sur le banc d'essai
(a) (b)
Figure 2-14 : Capteur Bauer (a) et Capteur Muller (b)
77
Chapitre 2 : Prsentation des dispositifs exprimentaux
78
Chapitre 2 : Prsentation des dispositifs exprimentaux
ARC
ARC
ARC
Image de
londe de
pression
Image de
ARC
londe de
pression
V
t
P 1 14,13.10 12 1 V2 2.10 3 dt
0
79
Chapitre 2 : Prsentation des dispositifs exprimentaux
Pour obtenir le signal de la Figure 2-15(d), les deux signaux prcdents ont t
soustraits et diviss par la rsistance R=1k. Le signal de courant diffrentiel obtenu est
divis par 2 car en mode diffrentiel, le capteur mesure deux fois la charge (+Q) et (-Q).
On peut remarquer que les parasites nont pas totalement disparu. Cela vient du fait que
les amplitudes des signaux de la Figure 2-15(c) ne sont pas parfaitement identiques.
80
Chapitre 2 : Prsentation des dispositifs exprimentaux
Les rsultats des essais comparatifs sur trois capteurs de pression sont prsents
dans cette section. Les trois capteurs utiliss sont : un capteur Muller et deux capteurs de
la socit Piezotech que nous appellerons Bauer 1 et Bauer 2. Sur la deuxime version du
capteur Bauer (Bauer 2), le support intrieur du capteur possde un paulement qui
renforce le dispositif et qui a permis de rduire lpaisseur de la pastille extrieure en
Kel-F (passant de 1mm 100m).
81
Chapitre 2 : Prsentation des dispositifs exprimentaux
Figure 2-16 : volution de la pression en fonction de lnergie Eb pour les 3 capteurs tudis
Lvolution temporelle des profils de pression enregistrs par les trois capteurs en
mode subsonique sont prsentes Figure 2-17. Les mesures sont ralises pour une mme
configuration exprimentale ; le circuit de dcharge, lnergie stocke et lnergie
disponible au moment du claquage sont strictement identiques.
82
Chapitre 2 : Prsentation des dispositifs exprimentaux
Figure 2-17 : Formes dondes types pour trois diffrents capteurs en mode subsonique
Les capteurs Bauer 1 et Bauer 2 mesurent sensiblement la mme forme donde mise
part une rflexion plus marque sur le Bauer 2. Cette rflexion apparat de faon
systmatique dans les premires microsecondes de la dcroissance de londe. Elle est
probablement due la conception du capteur et plus particulirement la prsence de
lpaulement sur ce dernier. Le front de monte de limpulsion de pression, dans cette
configuration, est estim 2s.
Il est complexe dinterprter cette diffrence de forme dimpulsion alors que les
amplitudes associes sont identiques (cf. section prcdente). Nous pouvons nanmoins
faire plusieurs remarques :
La bande passante du capteur Muller est de 7MHz, donc suffisante pour une
mesure de front de la centaine de nanosecondes.
A lorigine, la bande passante des capteurs Bauer tait donne pour 10MHz lors
dune utilisation pour mesure donde de choc induit par impulsion laser [63]. Elle
83
Chapitre 2 : Prsentation des dispositifs exprimentaux
na pas t spcifie par son fabricant pour notre configuration, c'est--dire une
mesure en mode diffrentiel et avec la prsence dune pastille de Kel-F. On
pourrait donc supposer que, dans notre exemple, il travaille ici en dehors de sa
bande passante admissible. Il nen est rien car : dune part comme nous le verrons
dans les chapitres suivants (cf. 4.4.3), ce capteur a permis de mesurer des fronts
jusqu 500ns, dautre part, si cela tait vrai, les amplitudes des ondes de pression
seraient fausses.
Pour finir, BROYER [43] prsente lenregistrement dondes de pression ayant une
dure mi-hauteur denviron 3s et un front de monte inferieur la 100ns (compte tenu
de lchelle, il est impossible de dterminer la valeur exacte). La mesure de pression est
effectue par un capteur reposant sur le mme principe que le capteur Bauer. Londe de
pression est gnre par la dcharge dune ligne via un clateur de sortie. Comptes tenues
de la configuration du circuit (trs faible valeur dinductance) et des faibles nergies
commutes il nous parat normal que le front de monte de londe de pression mesure
soit aussi rapide. En effet, comme nous le verrons dans le Chapitre 4 (cf. 4.4.3), ces deux
paramtres influent sur la rapidit de limpulsion de pression.
Si les informations fournis par ces deux auteurs sont apprciables, leurs capteurs ne
sont pas transposables nos applications. Ainsi, compte tenu de notre configuration
84
Chapitre 2 : Prsentation des dispositifs exprimentaux
Malgr quelques volutions de conception, les deux capteurs Bauer dlivrent des
signaux de pression comparables. Grce une technique diffrentielle, ils
permettent de raliser des mesures dans un environnement perturbant en
saffranchissant du bruit lectromagntique. Bien que la bande passante du capteur
ne soit pas spcifie, lallure temporelle du signal dlivr est conforme ce que
nous avons trouv dans la littrature [65]. Celui-ci nest donc pas altr.
En ce qui concerne le capteur Muller, il mesure des niveaux de pression identiques
ceux enregistrs par les capteurs Bauer. Lacquisition du signal de pression est
directe et ne ncessite pas de traitement numrique lourd. La bande passante est
spcifie par le constructeur. Nanmoins la forme donde de pression restitue est
trs diffrente de celle obtenue partir des capteurs Bauer. Laspect trs HF du
signal qui est mis en vidence par le spectre frquentiel de la Figure 2-18, nest pas
en accord, non plus, avec les donnes bibliographiques correspondantes des
dcharges subsoniques de fortes nergies.
85
Chapitre 2 : Prsentation des dispositifs exprimentaux
Self variable
Sondes de tension :
Eclateur - NorthStar
Alimentation Diode Rsistance dclanch - Sonde de Champ
ou
Chargeur
Gnrateurs :
Enceintes :
Diode Vm - Condensateur
Gnrateur - Petite Enceinte
Dump - Marx - Grande Enceinte
dimpulsions
- Enceinte HP
Capteur BAUER
I Sonde Rogowski
Condensateur (C=200nF 4,2F)
Marx (C=33nF)
86
Chapitre 2 : Prsentation des dispositifs exprimentaux
Tous les essais ont t raliss dans de leau courante (200S/cm) ou dminralise
(40S/cm). Leau est renouvele aprs chaque srie de tirs.
Les diffrentes grandeurs lectriques qui caractrisent les ondes de tension u(t) et
de courant i(t) sont prsentes Figure 2-21 et introduites ci-dessous :
87
Chapitre 2 : Prsentation des dispositifs exprimentaux
La tension de claquage Ub
Le temps de claquage Tb
La valeur maximale Imax du courant et sa pente di/dt=Imax/Tmax
(a) (b)
Figure 2-21 : Exemple dondes de tension (a) et courant (b)
Par la mthode appele Up and Down [67] et en effectuant une srie de n chocs,
la valeur U50 se dtermine par :
2-1
BOUTTEAU [67] a montr quune srie limite 50 tirs permet dobtenir une
prcision significative de la valeur du U50 (Figure 2-22).
88
Chapitre 2 : Prsentation des dispositifs exprimentaux
2-2
2-3
( )
( ) 2-4
( ) ( ) 2-5
89
Chapitre 2 : Prsentation des dispositifs exprimentaux
[ ( )] 2-6
( ) 2-7
Afin de caractriser londe de pression P(t) gnre par une dcharge lectrique
(Figure 2-23) nous utiliserons les paramtres suivants :
90
Chapitre 2 : Prsentation des dispositifs exprimentaux
( ) 2-8
2.5. CONCLUSION
91
Chapitre 2 : Prsentation des dispositifs exprimentaux
92
Chapitre 3 : Etude de la phase de pr-dcharge
Chapitre 3
ETUDE DE LA PHASE DE
PRE-DECHARGE
93
Chapitre 3 : Etude de la phase de pr-dcharge
94
Chapitre 3 : Etude de la phase de pr-dcharge
3.1. INTRODUCTION
Quel que soit le mode de rupture dilectrique, lorsquune onde de tension est
applique un intervalle deau pour gnrer une dcharge, les phnomnes peuvent tre
diviss en deux phases. Nous allons nous intresser dans ce chapitre ltude de la
premire des deux phases que nous appellerons la phase de pr-dcharge. Elle correspond
lintervalle de temps scoulant entre le dbut de lapplication de londe de tension et
lamorage de larc lectrique. Comme nous lavons dj expliqu dans notre tude
bibliographique du Chapitre 1, pour une dcharge en mode subsonique, cette priode est
la fois le sige deffets thermiques (formation de bulles de gaz) et deffets lectriques
(propagation de la dcharge dans les bulles).
Nous nous attacherons caractriser cette phase dun point de vue lectrique par la
dtermination dun circuit quivalent lectrique simplifi. Linfluence des diffrents
lments constituants ce circuit sera analyse afin de dterminer le poids respectif de
chacun. Une attention particulire sera porte la dfinition de la rsistance quivalente
inter-lectrodes qui dfinit la forme de londe de tension applique ainsi que la puissance
dlivre au milieu.
95
Chapitre 3 : Etude de la phase de pr-dcharge
i(t) 2H
1
Reau Ceau
C Circuit
u(t) uch(t)
De 33nF
4,2F
96
Chapitre 3 : Etude de la phase de pr-dcharge
dans lensemble des configurations exprimentales que nous avons utilis ici, les longueurs
de cbles de connexion conduisent des valeurs de Lcircuit de lordre de plusieurs
microhenrys. De mme, dans nos configurations, la valeur de Rcircuit peut tre considre
comme faible, car elle a toujours t de lordre de lOhm.
Leau est un dilectrique liquide qui possde aussi la particularit davoir une
conductivit lectrique non ngligeable (conductivit pouvant varier de 1S/cm
20mS/cm). La chute de tension caractristique de la phase de pr-dcharge (Figure 3-2),
correspond la dcharge lente de la capacit quivalente du banc dnergie (ou du
gnrateur de Marx) dans la rsistance quivalente du dispositif inter-lectrodes (qui est
leve avant le passage larc). En effet, la valeur de cette rsistance quivalente Reau,
comme nous le verrons par la suite, est nettement suprieure Rcircuit qui peut, de ce fait,
tre nglige.
97
Chapitre 3 : Etude de la phase de pr-dcharge
La rsistance quivalente de leau dans nos configurations peut tre dtermine par deux
mthodes :
3-1
98
Chapitre 3 : Etude de la phase de pr-dcharge
Dans cet exemple, la valeur de la constante de temps vaut 990s pour une
capacit de stockage C=600nF. La rsistance Reau est donc gale 1650, soit une rsistance
linique de lordre de 660/mm (D=2,5mm).
( ( )) 3-2
avec : : Conductivit initiale de leau (S/m)
: Coefficient de Temprature
Nos simulations sont bases sur une configuration exprimentale utilise dans
lenceinte HP avec une eau dminralise de conductivit =40S/cm, une distance inter-
lectrodes D=2,5mm et un rayon de courbure des lectrodes de 2,5mm. Pour cette
99
Chapitre 3 : Etude de la phase de pr-dcharge
gomtrie, les rsultats de simulation sont prsents sur la Figure 3-4 en fonction de la
temprature de leau et compars avec ceux obtenus exprimentalement.
Nous observons ici une bonne corrlation des rsultats entre les valeurs obtenues
exprimentalement et celles issues des simulations sous COMSOL.
Ainsi, une simulation sous COMSOL permettra de prdterminer avec une bonne
prcision la valeur de la rsistance quivalente du milieu en fonction de la gomtrie de
lenceinte de confinement, de la configuration gomtrique des lectrodes et des
caractristiques thermodynamiques du fluide.
En conclusion, pour nos distances inter-lectrodes comprises entre 1,5 et 6mm, les
valeurs de cette rsistance quivalente Reau peuvent varier, suivant les configurations, de la
centaine dOhms jusqu' quelques kilo-Ohms. La rsistance du milieu liquide est donc
nettement suprieure celle du circuit lectrique. En consquence, nous pouvons
considrer que la valeur de la rsistance globale du circuit, dans la phase de pr-dcharge,
est gale Reau.
100
Chapitre 3 : Etude de la phase de pr-dcharge
Leau prsente une permittivit relative leve de lordre de 80. Cette proprit a
pour consquence dengendrer des effets capacitifs, en particulier entre deux lectrodes
conductrices. En premire approximation, la capacit quivalente dun condensateur plan-
plan peut tre dtermine thoriquement en utilisant la formule suivante :
3-3
Dans nos configurations exprimentales, les gomtries des lectrodes utilises sont
de type pointe-pointe. Il est donc difficile de dterminer, dans ce cas, la surface en regard
des lectrodes en vue de calculer la capacit quivalente. De plus, elles sont positionnes
dans une enceinte de confinement qui ne peut pas tre nglige (introduction de capacits
parasites) pour la dtermination de la capacit quivalente du dispositif.
3-4
U : Tension (V)
101
Chapitre 3 : Etude de la phase de pr-dcharge
La dtermination des paramtres lectriques Zcircuit et Zeau ralise dans les deux
paragraphes prcdents va nous permettre de mettre ici en quation le circuit lectrique
puis de valider ce modle grce quelques rsultats de simulation.
( )
( ) 3-5
Dautre part,
( ) ( ) ( ) ( ) ( ) 3-6
102
Chapitre 3 : Etude de la phase de pr-dcharge
avec :
( ) 3-7
( )
( ) ( ) ( ) ( ) 3-8
Do lexpression de I (p) :
( ) 3-9
( )
Nous avons vu prcdemment que les ordres de grandeur de Ceau et Reau sont
respectivement de quelques centaines de picofarads au plus et de la centaine dOhms au
minimum. La rsistance du circuit tant de lordre de lOhm, il est donc possible de
simplifier limpdance du circuit de la manire suivante :
Par consquent,
( )
3-10
( )
103
Chapitre 3 : Etude de la phase de pr-dcharge
3-11
3-12
do
( ) 3-13
( )( )
( ) { } 3-14
( )( ) ( )( )
De par les valeurs des lments du circuit, le ple p1 est un ple dominant
(|p1|>>|p2|). Lexpression du courant se simplifie alors et il vient:
( ) { } 3-15
( ) ( )
104
Chapitre 3 : Etude de la phase de pr-dcharge
( ) { } 3-16
( ) { } 3-17
( ) { } 3-18
Entre les instants t=0 et t=Tb, il est donc possible de dfinir lnergie consomme
pendant la phase de pr-dcharge par :
( ) ( ) 3-19
Etant donnes les valeurs des constantes de temps 1=-1/p1 et 2=-1/p2 (1=ReauC et
2=Lcircuit/Reau), on peut considrer que lessentiel de lnergie est consomme pendant la
queue de londe de tension (car 1>>2).
[ ( )] 3-20
105
Chapitre 3 : Etude de la phase de pr-dcharge
(a) (b)
Figure 3-5 : Evolution de la tension (a) et du courant (b) dans la phase de pr-dcharge
Il apparat globalement une bonne adquation entre les mesures et les rsultats
thoriques. Notons cependant que les sondes de courant utilises pour ces mesures (cf.
106
Chapitre 3 : Etude de la phase de pr-dcharge
Chapitre 2) sont prvues pour des mesures damplitudes crtes de lordre de plusieurs
dizaines ou de la centaine de kiloampres (valeurs de courant typiques de la phase de post-
dcharge). La prcision nest donc pas optimale dans les exemples prsents, mais malgr
cela, les rsultats exprimentaux restent cohrents avec la thorie.
Dans le but de simuler linfluence des paramtres lectrique sur la forme donde de
tension, une analyse de Monte-Carlo est galement prsente Figure 3-7. Le circuit utilis
correspond celui de la Figure 3-1. Dans cette configuration, la capacit de 200nF est
charge une tension initiale de 40kV et se dcharge dans le circuit (Reau=100, Lcircuit=5F
et Ceau=200pF) travers un interrupteur fermeture. Dans toutes nos simulations, la
fermeture de linterrupteur a t arbitrairement dfinie par dfaut avec un retard de 1s
aprs le dbut de la simulation. Cette analyse a pour but de montrer linfluence des
diffrents lments du circuit et en particulier de Lcircuit et Ceau sur lvolution de la forme
de tension applique pendant la phase de pr-dcharge.
(a) (b)
Figure 3-7 : Evolution de la tension avec une analyse statistique de Monte Carlo pour une
tolrance de 100% sur la Lcircuit et Ceau
Les rsultats obtenus ici confirment que, mme si la permittivit de leau est leve,
la valeur de la capacit inter-lectrode Ceau reste faible comparativement celle du banc
dnergie. Son influence peut, par consquent, tre considre comme ngligeable.
107
Chapitre 3 : Etude de la phase de pr-dcharge
Figure 3-8 : Evolution de londe de tension en fonction de la valeur de la rsistance Reau (en )
108
Chapitre 3 : Etude de la phase de pr-dcharge
109
Chapitre 3 : Etude de la phase de pr-dcharge
( ( ) ( )) 3-21
Figure 3-9 : Energie ncessaire pour transformer, sous pression atmosphrique, 1g deau en vapeur
en fonction de la temprature initiale de leau
110
Chapitre 3 : Etude de la phase de pr-dcharge
les tables de leau. Dans ce cas, les variations de lnergie Eth en fonction de la pression
statique sont prsentes sur la Figure 3-10 et Figure 3-11.
Figure 3-10 : Energie ncessaire pour transformer 1g deau en vapeur en fonction de la pression
statique absolue
111
Chapitre 3 : Etude de la phase de pr-dcharge
Figure 3-12 : Tensions de claquage dans lair sec et la vapeur deau en fonction du
produit pression-distance (Courbes de Paschen) [68]
112
Chapitre 3 : Etude de la phase de pr-dcharge
113
Chapitre 3 : Etude de la phase de pr-dcharge
Dun point de vue nergtique, cette tude montrait galement que sous polarit
ngative lnergie ncessaire linitiation de la dcharge tait indpendante de la distance
inter-lectrodes, alors que sous polarit positive elle augmentait avec cette dernire. Par
contre, une fois les phnomnes initis, les consommations nergtiques de la dcharge
taient identiques sous les deux polarits. Pour toutes nos configurations, des gomtries
dlectrodes de type pointe-pointe sont utilises. Les profils de champ lectrique sont donc
symtriques entre les lectrodes. Le problme de leffet de polarit ne se pose donc plus.
Par consquent, compte tenu du matriel exprimental disponible au laboratoire,
lensemble des essais a t ralis sous polarit positive.
Pour nos essais, nous avons utilis que de leau courante (=200S/cm) ou bien de
leau dminralise (=40S/cm).
114
Chapitre 3 : Etude de la phase de pr-dcharge
Les valeurs de la tension U50 dtermines pour ces deux distances inter-lectrodes
(3mm et 6mm) sont respectivement de 17,3kV et de 20kV. Lvolution de lnergie
consomme pendant la phase de pr-dcharge en fonction du pourcentage de surtension
est prsente sur la Figure 3-13.
115
Chapitre 3 : Etude de la phase de pr-dcharge
Figure 3-13 : Evolution de lnergie consomme en fonction de la surtension pour deux distances
inter-lectrodes
Ces valeurs sont infrieures aux nergies lectriques mesures. Nanmoins, compte
tenu des nombreuses approximations (volume de la bulle prise en compte, notion de bulle
unique et non pas grappe de bulles, approximation sur la formule thorique de lnergie
116
Chapitre 3 : Etude de la phase de pr-dcharge
thermique et pertes thermiques dans lenceinte), ces valeurs thoriques calcules ne sont
pas aberrantes. Ainsi, ce rsultat confirme que lnergie lectrique minimale fournir au
milieu pour claquer lintervalle par mode subsonique est essentiellement convertie en
nergie thermique consomme pour la cration de bulles.
Figure 3-14 : Evolution du rendement lectrique en fonction de la surtension pour deux distances
inter-lectrodes
117
Chapitre 3 : Etude de la phase de pr-dcharge
118
Chapitre 3 : Etude de la phase de pr-dcharge
tension applique est prsente sur la Figure 3-16. Contrairement la Figure 3-13, cette
courbe est trace en fonction de la tension applique et non pas en fonction du
pourcentage de surtension. Ceci sexplique par le fait quil nest pas ais de dterminer la
tension U50 pour des lectrodes de trs faible rayon de courbure sans que ces dernires ne
srodent, entrainant ainsi une modification de la gomtrie (en particulier du rayon de
courbure), et donc du champ.
119
Chapitre 3 : Etude de la phase de pr-dcharge
Tension (kV)
Il est donc clairement dmontr ici que, pour une mme configuration
exprimentale, le passage du mode subsonique au mode supersonique saccompagne dune
chute importante de lnergie consomme pendant la phase de pr-dcharge. On passe
donc dun mode de dcharge associ des phnomnes thermiques de vaporisation (de
dures longues et nergtiquement consommateurs) un autre mode beaucoup plus
rapide, qui exclue tout phnomne thermique, et donc peu consommateur dnergie. Ces
rsultats sont conforts par les observations optiques de TOUYA [7] et CECCATO [25] qui
navaient dcel aucune prsence de bulle de gaz associe au mode supersonique.
Ces rsultats sont galement cohrents avec ceux de NIETO-SALAZAR [73] qui
montrent lvolution de la probabilit davoir une dcharge subsonique et/ou supersonique
en fonction de la tension applique (Figure 3-18). Dans cette tude, la configuration
exprimentale est compose dlectrodes pointes de 1m de rayon et dune distance inter-
lectrodes de 10mm. La conductivit de leau utilise est gale 15,5S/cm. La transition
dun mode subsonique un mode supersonique est obtenue pour une faible augmentation
de la tension applique dans le cas o la gomtrie des lectrodes participe une forte
augmentation du champ lectrique (renforcement du champ d un faible rayon de
courbure).
120
Chapitre 3 : Etude de la phase de pr-dcharge
Figure 3-18 : Probabilit dinitiation de streamers subsoniques (o) et supersoniques (x) en fonction
de la tension applique [73]
3.6.2.3. Conclusions
Les rsultats prsents dans cette section permettent de dgager les conclusions
suivantes :
121
Chapitre 3 : Etude de la phase de pr-dcharge
122
Chapitre 3 : Etude de la phase de pr-dcharge
ambiante constante. Enfin, nous terminerons par des panachages de ces deux paramtres.
Tous ces essais sont raliss en utilisant un banc de condensateurs de capacit quivalente
C=600nF et une eau dminralise de conductivit =40S/cm. Le rayon de courbure des
lectrodes est de 2,5mm.
(a) (b)
Figure 3-19 : volution de la tension U50 (a) et du champ de claquage (b) en fonction de la
temprature pression atmosphrique
Nous avons tabli auparavant (cf. section 3.4) que les processus thermiques jouent
un rle prpondrant dans la phase de pr-dcharge du mode subsonique. Il est donc
cohrent dobserver une diminution de la tension disruptive paralllement
laugmentation de temprature initiale du fluide. Cette tendance est cependant nettement
accentue ds que la temprature dpasse 60C. En effet, lorsque D=2,5mm et T<60C, si
on augmente de 100% la temprature, on peut constater une diminution infrieure 10%
123
Chapitre 3 : Etude de la phase de pr-dcharge
Ce changement de pente apparait clairement sur la Figure 3-19 (b) qui prsente
lvolution du champ lectrique de claquage (U50/d) en fonction de la temprature de leau.
124
Chapitre 3 : Etude de la phase de pr-dcharge
125
Chapitre 3 : Etude de la phase de pr-dcharge
Nous observons ici que lnergie consomme pour initier larc lectrique dcroit
avec la temprature. Ce rsultat est, une nouvelle fois, cohrent avec lhypothse selon
laquelle lessentielle de lnergie mise en jeu est consomme pour crer la phase gazeuse.
Si lon considre le volume de la zone de chauffage comme constant, le terme mCT (de la
formule 3-21) diminue lorsque la temprature augmente. Lenthalpie de vaporisation
diminue galement avec la temprature puisque la masse volumique de leau diminue avec
T. En consquence, lnergie thermique ne peut que diminuer. Nanmoins, plus la
temprature du fluide tend vers la temprature de vaporisation, moins la diminution de
lnergie consomme sera marque. Un optimum de consommation peut donc tre
identifi partir de 50-60C. Par ailleurs, il faut noter que la courbe prsente Figure 3-22
est trace en utilisant la tension de claquage U50 obtenue pour chaque temprature. Il sagit
donc de lnergie minimale ncessaire aux phnomnes pour initier larc lectrique. Cela
126
Chapitre 3 : Etude de la phase de pr-dcharge
signifie donc que si lnergie initialement stocke est constante et grande devant lnergie
consomme par la pr-dcharge, alors le surplus dnergie disponible pour la phase post-
dcharge augmente avec la temprature. Ce rsultat est primordial dans lobjectif
doptimiser le rendement lectrique du procd de fracturation lectrique surtout en
situation de puits o les tempratures sont relativement leves.
(a) (b)
Figure 3-23 : Evolution de la tension U50 (a) et du champ de claquage (b) en fonction de la pression
statique relative (T=25C).
127
Chapitre 3 : Etude de la phase de pr-dcharge
128
Chapitre 3 : Etude de la phase de pr-dcharge
(a) (b)
Figure 3-24 : Evolution de la rsistance Reau (a) et du temps de claquage Tb (b) en fonction de la
pression statique T=25C
La valeur de la rsistance Reau reste constante quelle que soit la pression statique
applique (Figure 3-24 a). Ce rsultat est cohrent avec lvolution de la conductivit qui
est indpendante de la pression.
Grace ces derniers rsultats, nous venons de vrifier que la dure dapplication de
londe de tension reste inchange lorsque la pression augmente alors que la tension U 50
crot. Il sen suit une diminution linaire du Tb.
129
Chapitre 3 : Etude de la phase de pr-dcharge
chauffage est localis dans le volume utile inter-lectrodes (faible influence de lenceinte)
et donc, plus les pertes sont rduites.
130
Chapitre 3 : Etude de la phase de pr-dcharge
La premire est attendue : quelle que soit la temprature du fluide, la valeur de U50
augmente avec la pression.
La seconde est plus surprenante : pour les pressions suprieures la pression
atmosphrique, laugmentation de temprature de 25C 50C saccompagne dune
augmentation de la tension de claquage. Une seconde srie de mesures a permis la
validation des rsultats obtenus au cours des premiers tests.
Nous navons pas de certitude quant linterprtation de ces rsultats. Par ailleurs,
aucune donne ntant disponible dans la littrature sur cette problmatique, nous
pouvons seulement mettre des hypothses. On sait que, pour initier larc, il faut des
conditions nergtiques lies la fois aux phnomnes thermiques et aux phnomnes
lectrostatiques (Paschen). A pression atmosphrique, la proportion de la part
lectrostatique est ngligeable devant celle de la thermique. Quelle que soit la temprature
initiale du fluide, ds que les bulles sont formes, les conditions de propagation de la
dcharge sont atteintes quasi-instantanment. On peut alors supposer que lorsque la
pression augmente, la tendance sinverse. Ainsi, les conditions de seuil de propagation ne
seraient pas systmatiquement atteintes lors de la formation des bulles. Linfluence des
phnomnes lectrostatiques ne serait plus ngligeable devant celle des phnomnes
thermiques. Leffet de la pression serait alors prpondrant par rapport leffet de la
temprature.
3.8. CONCLUSION
131
Chapitre 3 : Etude de la phase de pr-dcharge
Pour une dcharge subsonique, quel que soit le niveau de tension appliqu,
lnergie consomme reste constante. Globalement, cette nergie consomme correspond
lnergie thermique ncessaire pour vaporiser le volume deau inter-lectrodes qui
permettra ltablissement du canal de dcharge. Dans lhypothse o un surplus dnergie
pourra tre apport au milieu, celui-ci restera disponible pour la phase post-dcharge. La
surtension de lintervalle permet donc, non seulement, daugmenter le rendement
lectrique mais galement de diminuer fortement le jitter lamorage. Ce rsultat est
essentiel dans loptique dune maitrise prcise de la tension de claquage U b et donc de
lnergie de claquage Eb associe.
132
Chapitre 3 : Etude de la phase de pr-dcharge
les contraintes lies des champs lectriques levs associes des niveaux dnergie
importants attnuent grandement lintrt que prsente une dcharge supersonique vis--
vis dune dcharge subsonique.
133
Chapitre 3 : Etude de la phase de pr-dcharge
Aprs avoir tudi la phase de pr-dcharge, nous allons nous intresser dans le
Chapitre 4 la phase de post-dcharge.
134
Chapitre 4 : Etude de la post-dcharge
CHAPITRE 4
ETUDE DE LA PHASE DE
POST-DECHARGE :
CARACTERISATION DE
LONDE DE PRESSION
135
Chapitre 4 : Etude de la post-dcharge
136
Chapitre 4 : Etude de la post-dcharge
4.1. INTRODUCTION
137
Chapitre 4 : Etude de la post-dcharge
Lcircuit Rcircuit
Interrupteur Arc
2H
1
Interrupteur
arc
C I
Circuit
u(t) Rarc
De 33nF
4,2F
Larc
138
Chapitre 4 : Etude de la post-dcharge
( ) ( ) 4-1
( )
avec la conductivit du plasma (.m), l la longueur de larc (m) et s la section du canal
darc (m).
( ) 4-2
( )
et e sont des constantes relatives une configuration donne et dfinies par TOEPLER
[75] .
TOEPLER a suppos que la densit de courant est homogne dans tout le canal et
que le rayon de larc nvolue pas. Il sagit donc dune approche simplifie.
En 1958, une approche diffrente est propose par BRAGINSKII [76]. Celle-ci
prend en compte lexpansion de larc due lchauffement croissant. Elle suppose
cependant que la conductivit du plasma est indpendante du temps. Lquation rsultante
est la suivante :
139
Chapitre 4 : Etude de la post-dcharge
( ) 4-3
( ) ( )
( ) ( ) 4-4
( ) 4-5
( )
o le paramtre est la constante darc normalis l'instant de la dcharge lectrique.
Cette expression de la rsistance dpendante du temps a permis ENGEL [79] dobtenir
une bonne concordance entre les valeurs calcules et celles mesures exprimentalement
pour un arc dans un gaz.
Nous avons rfrenc ici plusieurs formules utilises pour dterminer lvolution
de la valeur de la rsistance darc au court du temps. Dans nos cas dtude, la mise en
application de ces formules sest avre dlicate tant donns la nature et le nombre des
paramtres. Dautre part, ce qui nous intresse pour notre simulation, nest pas lvolution
prcise de cette rsistance pendant les premires centaines de nanosecondes mais plutt
une valeur finale globale, note Rarc indpendante du temps et qui sera uniquement
fonction du maximum de courant.
140
Chapitre 4 : Etude de la post-dcharge
MACKERIE [80] qui ont dtermin les valeurs de Rarc en fonction des valeurs maximales
de courant commut (pour une distance inter-lectrodes de 5mm).
Dans ces conditions, KUSHNER [81] propose la formule suivante pour dterminer
lvolution temporelle de linductance darc larc(t) :
141
Chapitre 4 : Etude de la post-dcharge
( ) ( ) 4-6
( )
l tant la longueur de lespace inter lectrodes, rc le rayon extrieur et rs(t) la variation au
cours du temps du rayon du canal de dcharge.
( )
( ) 4-7
142
Chapitre 4 : Etude de la post-dcharge
Dautre part,
( ) ( ) ( ) ( ) ( ) 4-8
( )
( ) ( ) ( ) ( ) 4-9
( ) 4-10
( ) ( )
Nous avons vu que les ordres de grandeur de Larc et Rarc sont respectivement au plus
de quelques dizaines de nanohenrys et de quelques centaines de milliohms. La self darc
peut donc tre nglige devant la self du circuit. En revanche, la valeur de rsistance darc
est du mme ordre de grandeur que celle du circuit. Nous poserons donc :
Rcircuit + Rarc = R
Par consquent :
( )
4-11
( )
143
Chapitre 4 : Etude de la post-dcharge
4-12
( ) 4-13
( ) 4-14
( ) ( )
( ) 4-15
( ) ( )
( ) ( ) 4-16
4-17
144
Chapitre 4 : Etude de la post-dcharge
( ) ( ) 4-18
Au final :
( ) ( ) 4-19
Connaissant lexpression du courant qui circule dans le circuit pendant la phase de pr-
dcharge, la puissance lectrique de larc sexprime par :
( ) ( ) 4-20
145
Chapitre 4 : Etude de la post-dcharge
Comme nous pouvons le constater, les rsultats thoriques sont similaires aux
mesures. Ceci permet de valider notre circuit de simulation, nos expressions analytiques
ainsi que lapproximation faite sur la valeur de la rsistance darc, et le fait quelle puisse
tre considre comme indpendante du temps.
4-21
Ce front de courant sera dautant plus lent que le produit des valeurs de C et de Lcircuit sera
grand. Par la suite, nous ferons varier exprimentalement la vitesse dinjection du courant
en jouant principalement sur linductance du circuit Lcircuit.
146
Chapitre 4 : Etude de la post-dcharge
La valeur maximale Imax=i(Tmax) du courant de dcharge injecte dans le canal darc est
donne par :
( ) 4-22
4-23
147
Chapitre 4 : Etude de la post-dcharge
4-24
148
Chapitre 4 : Etude de la post-dcharge
149
Chapitre 4 : Etude de la post-dcharge
( ) 4-25
On observe ici, que pour que le transfert dnergie soit optimal, il faut que la
rsistance darc soit grande comparativement celle du circuit.
En conclusion, il est possible, pour une mme nergie Eb disponible dans la phase
de post-dcharge, de faire varier le courant i(t) inject dans le fluide en modifiant les
impdances du circuit de dcharge. Seule une modification du couple LcircuitC entrane
une volution du front de monte du courant. Laugmentation de la valeur de C ralentit le
front de courant tout en augmentant sa valeur crte. Laugmentation de la self aura le
mme impact sur le front de monte mais au dtriment de lamplitude du courant. La
valeur de la rsistance globale R=Rarc+Rcircuit, quant elle, influe la fois sur le courant Imax
et sur le transfert dnergie arc.
150
Chapitre 4 : Etude de la post-dcharge
4-26
Avec : Pmax la pression crte (bar), r la distance entre larc et le capteur (mm), un
coefficient fonction de la gomtrie du dispositif inter-lectrodes et Eb lnergie en kJ.
Les rsultats prsents Figure 4-8 ont galement t obtenus pour une
configuration exprimentale fige et en ne faisant varier que la tension de claquage. Ils
confirment cette loi en puissance entre pression et nergie commute Eb, mme si les
151
Chapitre 4 : Etude de la post-dcharge
rsultats semblent tre inferieurs en niveau par rapport la formule de TOUYA. Une
explication de cette diffrence sera apporte dans la section 4.4.2 en termes de courant
crte commut.
Nous avons vu, Figure 4-5, que pour une mme configuration de circuit, une forte
variation de lnergie commute nengendre pas de grandes variations du maximum de
courant. La question que lon peut ici se poser est donc de savoir si cette volution en
puissance de la pression crte en fonction de Eb nest pas lie la loi en puissance du
courant crte en fonction de cette mme nergie commute. Autrement dit, de savoir
comment volue la pression, pour une mme nergie commute, lorsque le courant
augmente de faon significative ?
152
Chapitre 4 : Etude de la post-dcharge
Sur la plage de courant tudie, la Figure 4-9 montre que la valeur de la pression
crte augmente linairement avec le courant quelle que soit lnergie Eb commute.
153
Chapitre 4 : Etude de la post-dcharge
Les points obtenus nergie Eb constante ont t identifis et reports sur la Figure 4-10.
Ils correspondent des configurations exprimentales pour lesquelles la capacit de
stockage et la tension de claquage sont inchanges, seule linductance du circuit varie.
Nous pouvons ainsi conclure avec certitude que la pression crte volue
linairement en fonction du maximum de courant inject dans le circuit. La formule
dtermine par TOUYA [82] ne prend pas en considration la valeur du courant, mais
celle de lnergie commute Eb. Si le circuit de dcharge est fix, lerreur introduite par
cette formule est acceptable dans la mesure o la variation de courant reste limite. Par
contre, si la modification des lments du circuit introduit de fortes variations du courant
crte, alors la formule de TOUYA ne peut plus tre utilise.
4-27
avec Pmax la pression crte (bar), r la distance entre larc et le capteur (cm) et I max le courant
crte (kA).
154
Chapitre 4 : Etude de la post-dcharge
155
Chapitre 4 : Etude de la post-dcharge
crte mesures sont diffrentes. En effet, pour un dImax/dTmax donn, la valeur du courant
Imax varie dun montage lautre, et cette valeur du courant est dautant plus grande que le
front du courant est lent. Nous pouvons donc dire que la valeur de la pression crte
dpend uniquement du courant maximal quel que soit la valeur du front de monte de
limpulsion de courant.
La Figure 4-12 reprend ces rsultats mais en traant les variations du front de
pression dynamique en fonction du front de courant.
156
Chapitre 4 : Etude de la post-dcharge
de pression et non par la queue de londe. Il est donc essentiel de se focaliser sur le front
de monte de londe de pression. Les simulations prsentes par CHO (cf. Chapitre 1),
pour des fronts de monte de 10, 100, 500 et 1000s, montrent que plus le front de monte
est lent, plus les fissures gnres sont profondes mais peu nombreuses. Inversement plus
le front de londe de pression est rapide plus lendommagement est diffus mais peu
profond.
Dun point de vue exprimental, pour obtenir une injection lente de courant, il est
ncessaire daugmenter les valeurs de linductance et du condensateur de stockage. Une
augmentation de linductance, capacit constante, dgrade lamplitude du courant et
donc la pression crte. Seule une augmentation de la capacit, valeur constante de
linductance, permet de ralentir le front de courant tout en augmentant sa valeur crte.
Par extrapolation de la courbe Figure 4-12, nous pouvons dterminer les valeurs de
front de courant correspondant des fronts de pression de 10s et 100s, puis en dduire
les valeurs du couple LcircuitC associes. La valeur de la capacit de stockage pouvant
descendre en fond de puits est limite par des verrous technologiques (densit volumique
dnergie, temprature dutilisation,). En sappuyant sur des solutions techniques
actuelles, il parat envisageable de pouvoir descendre en fond de puits des condensateurs
pouvant atteindre 10F - 12,5kJ. Pour cette valeur capacitive et pour les deux temps de
monte dsirs, nous pouvons dfinir la valeur de Lciruit ncessaire et le maximum de
courant associ (pour R=200m et Ub=40kV). Toutes ces valeurs sont rsumes dans le
Tableau 4-1. La valeur de la pression crte gnre une distance de 2cm est calcule
daprs la Formule 4-27 en fonction du courant maximal correspondant.
157
Chapitre 4 : Etude de la post-dcharge
Il existe une diffrence importante concernant le volume des bulles de gaz mis en
jeu lors de la propagation des dcharges en mode subsonique et supersonique. Cette
diffrence peut-elle se rpercuter sur londe de pression gnre ? Afin de rpondre cette
question, il est ncessaire de comparer des mesures de pression obtenues dans les deux
modes diffrents, mais dans des configurations exprimentales pour lesquelles les valeurs
de courant sont identiques. Les spcificits de chaque mode tant diffrentes, la plage de
courant permettant ces comparaisons est assez limite avec nos moyens exprimentaux.
Linfluence du mode de dcharge sur la pression crte gnre est prsente sur la
Figure 4-13 en fonction du courant maximal.
Si lon compare les droites asymptotiques issues des deux modes de claquage, la
Figure 4-13 montre que la valeur du pic de pression gnre est suprieure en
supersonique, pour un mme courant inject. Ce rsultat peut sexpliquer par un meilleur
rendement li aux processus physiques amenant la gnration de londe de choc. En
158
Chapitre 4 : Etude de la post-dcharge
effet, en mode supersonique, les effets thermiques sont ngligeables et par consquent les
volumes de gaz mis en jeux sont largement infrieurs ceux associs au mode subsonique.
Lattnuation de londe de pression dans la phase gazeuse est donc probablement moindre
en supersonique.
Figure 4-13 : Comparaison de la pression crte en fonction du maximum de courant pour les deux
modes de dcharge (Rp=2,5mm D=3mm et distance capteur 9cm)
En revanche, au-del de 10kA, les forts courants mis en jeux ne permettent plus de
garantir une dcharge supersonique pure. Il est probable que, pour ces valeurs de courants,
des effets thermiques soient associs la dcharge qui ne pourra, par consquent, plus tre
considre comme supersonique.
Nous proposons donc ici une solution qui consisterait plutt initier un arc
lectrique au moyen dune dcharge supersonique pure, puis dinjecter du courant au
moyen dun circuit secondaire. Le circuit lectrique permettant de raliser cette double
impulsion est prsent Figure 4-14.
159
Chapitre 4 : Etude de la post-dcharge
Les rsultats dessais prsents Figure 4-15 et Figure 4-16 ont permis de valider le
dispositif lectrique permettant de gnrer cette double impulsion. Il est donc tout fait
envisageable de synchroniser les deux types de dcharge. Nanmoins, lamlioration du
procd par cette solution de double impulsion ne pourra tre valide quaprs des
mesures de pression dynamique.
160
Chapitre 4 : Etude de la post-dcharge
Les rsultats de TOUYA [7] avaient montr que londe de pression ntait pas
modifie par la gomtrie des lectrodes. Ce rsultat, valid par dautres essais raliss dans
le cadre de ce travail, peut sexpliquer par le fait que les volutions de la section et de la
longueur du canal darc (et donc la rsistance darc) ne sont pas lies aux diamtres des
lectrodes.
161
Chapitre 4 : Etude de la post-dcharge
Figure 4-17 : Evolution de la pression crte en fonction du courant maximal pour deux distances
inter-lectrodes, en mode subsonique (distance capteur 9cm).
Figure 4-18 : Evolution de la pression crte en fonction du courant maximal pour deux distances
inter-lectrodes, en mode supersonique (distance capteur 9cm).
162
Chapitre 4 : Etude de la post-dcharge
La formule empirique 4-27 permet, pour une distance fixe 3mm et en mode
subsonique, de dterminer lamplitude de la pression en fonction du courant. Sachant que
la puissance lectrique Pe=Rarc Imax2 et que la rsistance darc est proportionnelle la
distance inter-lectrodes (formule 4-1), nous proposons la nouvelle loi empirique
suivante :
4-28
avec Pmax la pression crte (bar), r la distance entre larc et le capteur (cm), I max le courant
crte (kA) et d la distance inter-lectrodes (mm).
163
Chapitre 4 : Etude de la post-dcharge
4-29
Do
La formule 4-30, issue dune formule simplifie de lquation dtat dune eau saline
(IES 1980) [84], permet de dfinir la clrit de leau en fonction de sa temprature T, de
la pression P et de la salinit S.
164
Chapitre 4 : Etude de la post-dcharge
( )(
4-30
)
En considrant que la salinit est constante, cette formule met en vidence le fait
que sur notre plage de travail (20C<T<100C et 1bar<P<50bar) la vitesse de propagation
de londe de pression dpend uniquement de la temprature et ne dpend pas de la
pression statique.
165
Chapitre 4 : Etude de la post-dcharge
166
Chapitre 4 : Etude de la post-dcharge
Figure 4-20 : Pression dynamique en fonction du courant crte pour diffrentes valeurs de
pression statique (eau dminralise, D=1,5mm, distance capteur 11,5cm)
Dautre part, les rsultats exprimentaux obtenus dans cette configuration ne sont
pas en accord avec la formule empirique 4-28. Nous pouvons cependant avancer deux
hypothses pour expliquer ce rsultat :
Leau utilise pour les essais dans lenceinte HP est une eau dminralise de
conductivit gale 40S/cm. Tous les autres essais ont t raliss avec une eau de
conductivit de lordre de 200S/cm. La conductivit lectrique pourrait donc avoir
un impact sur la propagation de londe de pression.
Mme si les valeurs des champs lectriques appliqus et les temps de claquage
garantissent un dveloppement de dcharges subsoniques, les courants commuts
sont faibles et la distance inter-lectrodes petite. En consquence, il nest pas
167
Chapitre 4 : Etude de la post-dcharge
improbable de penser que les volumes de gaz crs par vaporisation sont rduits, ce
qui se traduirait par des rendements lectro-acoustiques amliors.
Quelle que soit lhypothse retenue, la formule empirique 4-28 trouve une limite
dutilisation qui serait soit lie la conductivit lectrique du fluide, soit lutilisation
dune distance inter-lectrodes trop faible couple un faible courant commut.
Figure 4-21 : Pression crte en fonction du courant maximal pour deux tempratures de leau
(D=1,5mm, Rp=2,5mm, distance capteur 11,5cm)
168
Chapitre 4 : Etude de la post-dcharge
Lorsque la temprature volue de 18C 49C, la viscosit de leau est divise par
deux. Une variation plus importante de la temprature et galement du courant
auraient permis dvaluer quantitativement linfluence de la temprature sur londe
de pression.
Pour ces essais, les rsultats exprimentaux obtenus pour T=18C ne sont pas en
accord avec la formule empirique 4-28. Nous ne reviendrons pas sur les hypothses
exposes prcdemment pour expliquer cette diffrence.
4.8. CONCLUSION
169
Chapitre 4 : Etude de la post-dcharge
170
Chapitre 4 : Etude de la post-dcharge
mettant en jeu des courants forts ne soit pas envisageable. Nous avons galement propos
et valid un dispositif lectrique double impulsions permettant dinitier une dcharge
supersonique (faible courant) puis dinjecter du courant dans le circuit.
Sur notre plage dtude, le front de londe de pression varie linairement avec la
vitesse dinjection du courant. Plus linjection est lente, plus la composante spectrale de
londe est basse frquence. Exprimentalement, nous avons pu faire varier les fronts de
pression de 500ns 4s. Ces valeurs sont trs loignes de celles prconises pour obtenir
un endommagement profond au niveau du rservoir. Par contre, elles sont adaptes pour
un endommagement trs diffus et peu pntrant.
171
Chapitre 4 : Etude de la post-dcharge
Les rsultats prsents dans ce chapitre vont tre utiliss et confronts des
simulations dans le chapitre suivant en vue de savoir si lutilisation du code
EUROPLEXUS pourra tre un outil de prospective et de validation en complment dune
dmarche exprimentale du type de celle que nous venons de prsenter.
172
Chapitre 4 : Etude de la post-dcharge
CHAPITRE 5
SIMULATIONS A LAIDE
DU CODE EUROPLEXUS
173
Chapitre 4 : Etude de la post-dcharge
174
Chapitre 4 : Etude de la post-dcharge
175
Chapitre 4 : Etude de la post-dcharge
Chapitre 3 et 4. Pour finir, une conclusion sera nonce pour rpondre aux questions
concernant les limites dutilisation de ce code dans le cas de simulation dondes de
pression gnres par dcharge lectrique dans leau.
Pour les simulations qui suivent, le travail stablit dans la continuit de la thse de
CHEN [61] qui lui-mme fait suite des tudes prcdemment effectues par le CEA sur le
HCDA (Hypothetical Core Disruptive Accident).
176
Chapitre 4 : Etude de la post-dcharge
Dans ce modle, la dcharge lectrique se traduit par une injection locale dune
grande quantit dnergie gnrant ainsi une explosion eau-vapeur. Les ondes acoustiques
engendres par cette explosion se propagent dans l'eau et provoquent en priphrie des
interactions fluide-structure. Le comportement thermodynamique de leau sous forme
liquide ou vapeur est tabul dans le code de calcul, une mthode dinterpolation linaire
est utilise pour dterminer ltat thermodynamique entre les valeurs tabules. Les
matriaux fluides sont considrs comme homognes dans une maille. Le comportement
du matriau est caractris par les variables thermodynamiques exprimes au centre de
chaque lment. Dans ces simulations, lvolution de lensemble des variables est exprime
en fonction des paramtres pression et temprature.
5-1
avec H lenthalpie, e la fonction d'tat nergie interne, P la pression et V le volume
A linstant t0, on suppose que les matriaux sont ltat initial dquilibre. Ltat
linstant tn+1 est dtermin partir de ltat linstant tn et des grandeurs
thermodynamiques. A chaque pas de temps (laps de temps entre tn et tn+1), la pression et la
temprature sont supposes constantes dans chaque lment, alors que lincrment de
lnergie injecte est connu et suppos gal lincrment de lenthalpie massique
du liquide.
177
Chapitre 4 : Etude de la post-dcharge
5-2
o est la correction de lincrment denthalpie massique dans ltat n.
On dfinit =Cp/Cv comme tant le rapport des capacits thermiques, avec Cp la capacit
calorifique pression constante et Cv la capacit calorifique volume constant.
Pour des raisons algorithmiques, plus gamma sera proche de 1, plus le code de
calcul convergera rapidement (WEN [61]).
178
Chapitre 4 : Etude de la post-dcharge
( ) ( ) ( ) ( ) 5-3
De faon analogue pour P, pour tout y compris entre et :
( ) ( ) ( ) ( ) 5-4
179
Chapitre 4 : Etude de la post-dcharge
( ) ( ) 5-5
A partir des tables de leau, la valeur de chacun des 2 coefficients dfinis ci-dessous peut
tre obtenue :
( ) 5-6
( ) 5-7
On pourra alors crire les drives partielles suivantes qui vont permettre dtablir
lvolution du comportement dynamique du fluide.
On notera que la drive partielle de Cp nest pas utilise, celle-ci pouvant tre
considre comme ngligeable.
( ) ( ) 5-8
( ) ( ) ( ) 5-9
( ) ( ) 5-10
Cette mthode permet dobtenir une rsolution plus simple (calcul plus lger), plus
rigoureuse (utilisation des grandeurs physiques) et plus rapide de lalgorithme du modle.
180
Chapitre 4 : Etude de la post-dcharge
( ) ( ) 5-11
( ) ( ) 5-12
5-13
( )
( )
5-14
( )
Pour un point M ltat n, on a Mn (vn, Hn). Aprs le pas de temps, ltat n+1, les
incrments de volume et denthalpie sont v et H. On corrige les incrments pour quils
ne dpassent pas les limites du rectangle dinterpolations adjacentes vk et Hk. On calcule
les incrments de pression et de temprature correspondants, Pk et Tk.
181
Chapitre 4 : Etude de la post-dcharge
5-15
( ) 5-16
5-17
Cette variable exprime la concentration de vapeur. Quand X=1, le fluide est en tat vapeur
; quand X=0, le fluide est liquide. Quand 0X1, le fluide est diphasique, le volume v et
lenthalpie H sont alors dfinis de la manire suivante :
( ) 5-18
( ) 5-19
182
Chapitre 4 : Etude de la post-dcharge
5-20
5-21
Les quations 5-18 et 5-19 peuvent donc scrire en fonction des drives partielles.
( ) [ ( ) ( )( ) ] 5-22
( ) [ ( ) ( )( ) ] 5-23
( ) ( ) 5-24
Pour calculer les drives partielles le long de la saturation (que lon soit ct
vapeur ou ct liquide) on crit :
( ) 5-25
183
Chapitre 4 : Etude de la post-dcharge
Pour un point M (vn, Hn) qui est sur la courbe de saturation, aprs le pas de temps, ltat
n+1, les incrments de volume et denthalpie sont v et H. On corrige les deux
incrments pour quils ne dpassent pas les limites du rectangle dinterpolation. Les
corrections des incrments scrivent donc vk et Hk. Avec vk et Hk, on calcule les
incrments de pression et de fractions massiques correspondantes, Pk et Xk. Les
incrments rsiduels se calculent alors :
5-26
( ) 5-27
O ( ) est la puissance massique injecte. Donc lnergie totale injecte peut se
mettre sous la forme :
5-28
184
Chapitre 4 : Etude de la post-dcharge
( ) 5-29
Pour une simulation qui correspond une injection dnergie en dynamique rapide
(infrieure la milliseconde), un maillage adapt aux grandes distorsions est ncessaire.
Les algorithmes de mcanique non linaire utilisent gnralement deux descriptions
classiques du mouvement : le lagrangien et leulrien. Une formulation arbitrairement
lagrangienne-eulrienne (ALE) a t dveloppe afin de combiner les avantages des deux
descriptions et de minimiser leurs inconvnients respectifs.
Description Lagrangienne
Comme les nuds du maillage et les particules de matire se dplacent tous deux
avec la dformation de la structure, ce type de maillage est bien adapt la simulation des
matriaux dont lvolution comportementale est fortement dpendante de leur
dformation. Sa faiblesse rside dans son incapacit suivre des distorsions trop
185
Chapitre 4 : Etude de la post-dcharge
importantes au niveau du maillage (ce qui ncessite souvent des oprations complexes de
remaillage).
tant donn quun point matriel concide avec un point de la grille pendant le
mouvement, il ne peut y avoir d'effets de convection dans les calculs Lagrangiens. La
vitesse du maillage w est gale la vitesse du point matriel correspondant v.
5-30
En rsum, pour la formulation Lagrangienne, le maillage est trait comme un
repre qui se dplace la vitesse de dplacement des particules tudies.
Description Eulrienne
Pour la simulation des fluides dynamiques avec les lments finis, les difficults
sont souvent causes par une distorsion excessive de la grille. Ce problme est surmont
par la formulation eulrienne qui est largement utilise pour les simulations de dynamique
des fluides. Le maillage de calcul est fixe et se laisse traverser par la matire. Donc la
vitesse du point matriel v varie par rapport au maillage fixe et sexprime en fonction des
coordonnes Eulriennes du point dans le repre matriel x :
( ) 5-31
La description Eulrienne permet de rsoudre les difficults des distorsions
excessives de la grille grce un maillage fixe. Mais puisque la vitesse de maille est nulle,
certaines difficults sont rencontres pendant la dformation des interfaces et des limites
de la matire. On observe que les limites continues du matriau ne concident pas
forcment avec la configuration du maillage eulrien. De plus, la mthode numrique
eulrienne pose des difficults pour les matriaux dont le comportement dpend dune
variable lie aux tats prcdents.
186
Chapitre 4 : Etude de la post-dcharge
5-32
Soient x les coordonnes Eulriennes dans le repre spatial, la vitesse convective est
gale la vitesse matrielle, la drive de f (x, t) est :
5-33
Description ALE
Grce cette libert dans le mouvement du maillage, les problmes dus aux
grandes distorsions matrielles ainsi quaux dformations aux limites peuvent tre rsolus.
187
Chapitre 4 : Etude de la post-dcharge
5.2.1.1. Gomtrie
Sphrique : L'nergie est applique uniformment dans une zone sphrique dont le
diamtre est dlimit par les deux lectrodes.
Ovode : Lnergie est applique uniformment dans une zone ovode reliant les
deux lectrodes pour simuler larc lectrique.
Afin dallger le calcul numrique, les lectrodes nont pas t reprsentes dans
nos simulations EUROPLEXUS. Etant donn que la mesure de pression sera faite dans
laxe perpendiculaire aux lectrodes, les rflexions qui auraient pu tre induites pas celles-
ci nauront ici pas dinfluence sur londe de pression initiale. De plus, le but premier de ce
chapitre est de vrifier si le code EUROPLEXUS est utilisable pour la simulation donde de
pression gnre par une dcharge lectrique dans leau, nous nous intresserons donc
surtout la zone dinjection.
188
Chapitre 4 : Etude de la post-dcharge
189
Chapitre 4 : Etude de la post-dcharge
5.2.1.3. Visualisation
5.2.1.4. Limitations
190
Chapitre 4 : Etude de la post-dcharge
Figure 5-6 : volution du front donde de pression en fonction du nombre total de mailles
191
Chapitre 4 : Etude de la post-dcharge
On constatera que pour le maillage maximal : 300 mailles sur la longueur de la zone
(soit 6000 mailles par mtre et 90000 mailles au total) le calcul 4cm na pu tre men
terme malgr lutilisation du cluster : le point est manquant.
Lanalyse des rsultats prcdents nous a permis de dduire quen de dun certain
seuil (nombre de mailles sur la longueur totale de la zone 50), la valeur de la pression
crte (mais aussi lallure de la forme donde) est fortement influence par la taille du
maillage. Les rsultats sont alors tronqus cause dun dfaut de maillage.
On retrouve pour un seuil similaire leffet engendr par un dfaut de maillage sur
le temps de monte du front : les dures obtenues pour un nombre de mailles sur la
longueur totale de la zone suprieur ou gal 50 sont cohrentes et groupes
contrairement aux autres.
Pour la suite des essais nous conserverons donc un nombre de maille suprieur ou
gal 1000 mailles par mtre (soit une maille par mm).
192
Chapitre 4 : Etude de la post-dcharge
193
Chapitre 4 : Etude de la post-dcharge
consquent, il sera difficile dobtenir des simulations avec profil dinjection dnergie plus
rapide sous peine de ne plus avoir de convergence suffisante pour la rsolution du modle.
Suite ces diffrents rsultats dtude, nous pouvons donc conclure que pour la
suite des essais, nous utiliserons des mailles de longueur infrieure au millimtre (au
moins 1000 mailles par mtre) et un coefficient compris entre 0,001 et 0,007.
Dans ce cadre, la gomtrie retenue (en 2D axisymtrique) pour ces simulations est
celle dun carr de 12cm de ct avec une taille de maille fixe 0,6mm de ct. De plus,
le coefficient damortissement linaire Beta () est fix 0,005 suite aux conclusions de la
partie 5.2.3.
La pression crte est mesure dans laxe perpendiculaire laxisymtrie pour des
distances allant de 1cm 11,5cm. Pour chacun des emplacements la variation temporelle
de londe de pression peut tre observe.
Dans un premier temps, nous avons tent de faire varier uniquement la distance
inter-lectrode (donc le volume de la zone dinjection) en gardant le profil dinjection de
puissance massique constant. Les rsultats obtenus, dans ce cas, ne sont pas exploitables
car lnergie injecte varie. En effet, daprs lquation 5-28, lnergie injecte dans le
194
Chapitre 4 : Etude de la post-dcharge
modle est fonction du profil de puissance massique, mais aussi du volume dinjection. La
variation du volume dinjection aura donc un impact sur lnergie totale injecte.
Configuration 1 2 3 4
Valeur puissance massique 9,3 6,7 25,5 17
Energie Totale 1,1kJ
Tableau 5-2 : Rsum des valeurs de puissances massiques et dnergie totale pour les quatre
configurations
195
Chapitre 4 : Etude de la post-dcharge
Figure 5-10 : Evolution de la pression crte en fonction de la distance pour les 4 configurations
5-34
5-35
avec = .Eb
5-36
avec, dans nos configurations A : variant de 245 360
196
Chapitre 4 : Etude de la post-dcharge
Nous pouvons ainsi conclure que lattnuation dfinie par la loi empirique
prcdemment tablie est comparable celle obtenue grce aux simulations sous
EUROPLEXUS.
Figure 5-11 : Formes donde de pression mesures 9cm pour les quatre configurations
On constate ici que les allures temporelles sont similaires, dans les quatre
configurations, avec pour chaque cas, un front de monte de lordre de 3,5s dont lordre
de grandeur est proche des valeurs de front de monte mesures exprimentalement
(comprises entre 0,6s et 2,5s). Il nest pas possible de comparer rigoureusement les
valeurs de front car les profils dinjection ne sont pas strictement les mmes entre les
simulations et les allures exprimentales. Concernant la valeur crte de la pression, pour
une mme nergie injecte, elle diffre suivant les configurations : elle est dautant plus
grande que la puissance massique est importante. Nous pouvons faire le lien entre ces
rsultats de simulation et les rsultats exprimentaux du Chapitre 4 (Partie 4.5). Ces
derniers ont montr, qu mme nergie commute, la valeur de pression crte peut varier
en fonction du courant maximum commut.
197
Chapitre 4 : Etude de la post-dcharge
(1) (2)
Figure 5-12 : Gomtries de zone dinjection volume constant
Pour les deux zones dinjection, les volutions de la pression crte en fonction de la
distance sont prsentes en Figure 5-13.
198
Chapitre 4 : Etude de la post-dcharge
Figure 5-13 : Evolution de la pression crte en fonction de la distance pour les deux
configurations
En Figure 5-14, nous pouvons observer les formes donde de pression obtenues
une distance de 9cm de laxisymtrie pour les deux configurations correspondantes.
199
Chapitre 4 : Etude de la post-dcharge
Figure 5-14 : Formes donde de pression mesures 9cm pour les deux configurations
200
Chapitre 4 : Etude de la post-dcharge
Dans cette partie, nous avons fait varier les conditions thermodynamiques initiales
du milieu (temprature et pression statique) pour en tudier linfluence sur londe de
pression gnre. Les rsultats de ces simulations sont dtaills en Figure 5-15. Linfluence
de la temprature et celle de la pression statique ont t tudies indpendamment. De
plus, lnergie, la puissance massique injecte et la gomtrie de la zone dinjection ont t
maintenues constantes.
Figure 5-15 : Evolution de la pression crte en fonction de la distance pour diffrentes conditions
thermodynamiques
La valeur de la pression crte est toujours fonction de la distance mais les niveaux
de pression semblent tre plus importants lorsque la temprature initiale augmente. Cet
effet est surtout marqu pour des tempratures suprieures 50C. Exprimentalement,
nous navons pu monter des tempratures aussi importantes (limitation du capteur de
pression 50C) ce qui explique que nos rsultats (cf. section 4.7.3) ne montrent pas une
influence aussi marque de la temprature sur la valeur crte de la pression. Dans le cas o
la temprature est fixe 90C et o on se place pression atmosphrique, on constate que
des points sont manquants pour des distances suprieures 9cm. Ces points manquants
201
Chapitre 4 : Etude de la post-dcharge
sont dus une divergence du code dans ces conditions. Pour cette raison, nous avons
choisi de visualiser les formes dondes une distance de 5cm de laxe (Figure 5-16).
Figure 5-16 : Formes donde de pression mesures 5cm pour les quatre configurations
202
Chapitre 4 : Etude de la post-dcharge
la zone dinjection et du profil dnergie tant les mmes, ce dcalage ne peut tre
introduit que par lvolution de la vitesse de propagation de londe de pression dans leau
en corrlation avec laugmentation de la temprature.
Dans cette partie nous avons cherch faire varier les profils dinjection de puissance
massique en conservant constantes lnergie totale injecte 1,1kJ et la gomtrie de la
zone dinjection. Les diffrents profils de puissance massique et dnergie utiliss sont
dtaills en Figure 5-17.
(a) (b)
Figure 5-17 : Profils de puissance massique (a) et dnergie (b) utiliss dans le code EUROPLEXUS
203
Chapitre 4 : Etude de la post-dcharge
Figure 5-18 : Evolution de la pression crtes en fonction de la distance pour diffrents profils de
puissance massique
Ces rsultats montrent que la valeur de pression crte est maximale pour la
configuration 1, soit pour la valeur maximale de la puissance massique. Ceci est cohrent
avec les observations faites dans la partie 5.3.1.
Figure 5-19 : Formes dondes de pression 9cm pour diffrents profils dnergie
204
Chapitre 4 : Etude de la post-dcharge
Nous constatons ici que, suivant les configurations et donc la manire dont est
inject lnergie (et la puissance), les formes donde varient de faon significative. Plus
linjection de lnergie sera lente, plus la dynamique de londe de pression gnre sera
basse frquence (front de monte lent). Lvolution du front de monte en fonction du
front de la puissance massique est prsent en Figure 5-20.
205
Chapitre 4 : Etude de la post-dcharge
illustrant une relation entre le front de londe de pression et le front du courant commut
(cf. 4.4.3).
Les rsultats portant sur linfluence des paramtres prcdemment dtaills (zone
dinjection, profil dinjection dnergie et conditions thermodynamiques initiales),
montrent une concordance entre les tendances tires des rsultats exprimentaux en
Chapitre 4 et les rsultats obtenus partir des simulations utilisant le code de calcul
EUROPLEXUS.
Dans cette partie, nous allons vrifier sil est possible de faire spcifiquement
correspondre les rsultats du code EUROPLEXUS avec un cas exprimental. La dmarche,
pour un cas exprimental pralablement slectionn, suit les tapes dcrites dans les
paragraphes suivants.
206
Chapitre 4 : Etude de la post-dcharge
Dans le Chapitre 4 (cf. section 4.6), il a t tabli que londe de pression est
fonction de la puissance dans larc lectrique pendant la phase de post-dcharge. Ne
disposant pas denregistrements exprimentaux de puissance injecte dans larc (mesure de
la tension darc impossible), nous nous attacherons dterminer la puissance et lnergie
dans larc partir du courant exprimental et de la valeur thorique de la rsistance R arc
que nous allons tablir. Pour dterminer la puissance darc, nous utiliserons lquation
4-20, prcdemment tablie, qui dfinit la puissance dans larc lectrique en fonction du
courant et de la rsistance darc. En Figure 5-22 (a) est prsente lvolution du courant
exprimental (pour le cas choisi). Pour dfinir le profil de puissance injecter, il faut
dterminer pralablement le paramtre Rarc. Plusieurs mthodes peuvent tre utilises
pour dterminer la valeur de Rarc (cf. section 4.2.1). La premire mthode consiste
dterminer la valeur de la rsistance rarc(t) laide de lune des nombreuses formules
dtailles en Chapitre 4 (cf. section 4.2.1). La deuxime mthode est dapproximer la
valeur de la rsistance darc Rarc une valeur constante. Etant donn que la zone
dinjection utilise pour le code EUROPLEXUS, est fixe, il est ici cohrent dopter pour
une valeur de Rarc constante.
207
Chapitre 4 : Etude de la post-dcharge
(a) (b)
Figure 5-22 : Forme donde du courant pendant la phase de dcharge (a) et zoom sur la premire
oscillation (b)
208
Chapitre 4 : Etude de la post-dcharge
Daprs la Figure 5-24 lnergie injecte dans larc pendant la premire oscillation
de courant peut tre estim 50J. Cette estimation a t faite partir de donnes
exprimentales (courant et rsistance darc).
209
Chapitre 4 : Etude de la post-dcharge
De plus, en reprenant lhypothse selon laquelle londe de pression initiale est cre
par la premire oscillation du courant, il apparat quune seule partie de lnergie au
niveau de larc participe la gnration de londe de pression (Figure 5-24). Daprs cette
figure, nous pouvons dduire que, dans ce cas, la premire oscillation reprsente 30% de
lnergie totale dans larc (rapport de 50J/160J).
Au final, sur lnergie Eb mesure exprimentalement, une partie est perdue dans la
rsistance du circuit et une autre nest pas prise en compte puisque arrivant dans les
oscillations secondaires du courant. Nous avons donc cherch augmenter
progressivement lnergie dans le code jusqu' obtenir la valeur de pression souhaite. En
premier lieu, lnergie injecte a t fixe 50J et nous avons alors constat quaucune
onde de pression nest gnre. A partir de 100J injects, une onde de pression apparat
mais avec une valeur crte trs faible. Lnergie a ainsi pu tre augmente jusqu' 4,2kJ car
au-del le code diverge : la puissance massique tant probablement trop importante pour
permettre au code de converger, ou bien la puissance de calcul du cluster tant
insuffisante.
210
Chapitre 4 : Etude de la post-dcharge
Le cas exprimental de rfrence donne une valeur de pression gale 82bar pour
un courant maximal de 30kA ce qui est cohrent avec la formule empirique 4-25. Pour
obtenir le mme niveau de pression crte en simulation il faudrait, daprs la Figure 5-25
et en extrapolant, injecter une nergie denviron 5,5kJ. Il apparat donc clairement une
diffrence significative dordre de grandeur vis--vis de lnergie entre notre cas
exprimental o nous avons estim 50J lnergie injecte dans le canal de dcharge et la
simulation.
Nous avons vu en partie 5.2.3, quil tait possible de faire varier le niveau de
pression pour une mme nergie injecte en jouant sur le paramtre numrique beta ().
Compte tenu de la diffrence dnergie (facteur 100), il nest pas possible, avec le
paramtre , de caler la simulation et lexprimental car le code ne converge plus pour des
valeurs de <0,001.
211
Chapitre 4 : Etude de la post-dcharge
Figure 5-26 : Comparaison des formes dondes de pression entre la simulation et lexprimental
5.4. CONCLUSION
212
Chapitre 4 : Etude de la post-dcharge
Lattnuation de londe de pression dans leau, pour une temprature de 25C, est
inversement proportionnelle la distance entre la mesure et larc.
A nergie commute constante, la pression crte est dautant plus leve que la
puissance maximale est importante.
Nous pouvons donc dire que les volutions comportementales sont cohrentes vis--vis
des tendances observes exprimentalement.
213
Chapitre 4 : Etude de la post-dcharge
Pour finir, nous avons souhait valider les rsultats du code sur un cas test afin de
vrifier leur cohrence vis--vis des mesures exprimentales. Pour ce faire, la
mthodologie suivante a t applique :
Les rsultats portant sur ce calage entre les rsultats obtenus grce au code
EUROPLEXUS et le cas exprimental montrent une diffrence importante vis--vis de
lordre de grandeur de la valeur de lnergie injecte (dun facteur 100) et sur la forme
donde des pressions gnres. La valeur exprimentale a t value 50J alors que pour
obtenir les mmes niveaux de pression dans le code, il faudrait injecter une nergie
denviron 5kJ. Comme nous lavons signal, la diffrence observe en termes de forme
donde suggre que le code de calcul est pouss ses limites en ce qui concerne la
simulation de transitoires rapides, et ne peut donc pas tre utilis pour des fronts de
monte infrieurs la microseconde.
214
Conclusion gnrale
CONCLUSION
GENERALE
215
Conclusion gnrale
216
Conclusion gnrale
Cette thse sinscrivait dans le cadre dun programme de recherche financ par
TOTAL S.A. visant tudier les potentialits de la fracturation lectrique dans
lexploitation de rservoirs de gaz non conventionnels. Plus prcisment, le travail, men
durant ces trois annes dans le cadre dune bourse CIFRE, avait pour objectif premier
ltude et la caractrisation des ondes de pression gnres par des dcharges lectriques
dans de leau.
217
Conclusion gnrale
Pour un mme courant Imax et quel que soit le mode de claquage, laugmentation de
la distance inter-lectrodes saccompagne dun accroissement de lamplitude de londe de
218
Conclusion gnrale
219
Conclusion gnrale
La dernire partie de cette thse a port sur des simulations ralises partir dun
code existant spcifiquement dvelopp pour ltude de la gnration et de la propagation
dune onde de pression cre par explosion vapeur. Les tendances issues de ces simulations
ont montr des orientations similaires celles des exprimentations :
Lattnuation de londe de pression dans leau suit une loi inversement proportionnelle
la distance de propagation.
A nergie commute constante, la pression crte est dautant plus leve que la
puissance maximale est importante.
La forme donde de pression est directement lie la manire dont la puissance est
injecte dans le milieu.
Pour des pressions statiques simules jusqu 50bar, celles-ci nont pas dinfluence sur la
gnration et la propagation de londe de pression.
Pour des tempratures simules jusqu 90C, une influence significative sur la vitesse
de propagation et sur la valeur crte de londe de pression a t observe.
Les rsultats portant sur la validation du code partir dun cas concret montrent
deux diffrences importantes. Tout dabord, la quantit dnergie quil faut injecter dans le
code pour obtenir un niveau de pression dynamique quivalent est beaucoup plus
importante (facteur 100) que celle effectivement mesure. Dautre part, les dynamiques
dinjection dnergie ne sont plus cohrentes pour des vitesses dinjection infrieures la
microseconde. Par consquent, les fronts de pression simuls ne sont pas pleinement
reprsentatifs de ceux mesurs. En conclusion, dans ltat actuel de nos connaissances et
du code que nous avons notre disposition, il parat difficile dutiliser le code
EUROPLEXUS pour simuler des phnomnes aussi rapides que ceux exposs dans nos cas
exprimentaux. Cependant, les ractions comportementales du code traduisent de faon
satisfaisante les volutions des paramtres physiques du fluide qui influent sur londe de
pression. Son utilisation peut donc potentiellement senvisager dans le cadre de ltude de
phnomnes plus lents.
220
Conclusion gnrale
PRODUCTION SCIENTIFIQUE
221
Conclusion gnrale
222
Rfrences Bibliographiques
REFERENCES
BIBLIOGRAPHIQUES
223
Rfrences Bibliographiques
224
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225
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