CT T50.6 14 PDF
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1 Gnralits
sur le
fonctionnement
des chausses
1. Introduction
2. Pourquoi une structure
de chausse
3. Conclusion
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Chapitre 1 Gnralits sur le fonctionnement des chausses
1. Introduction
Avant daborder les questions spcifiques la voirie et aux amnagements urbains
en bton de ciment, il est utile de rappeler le fonctionnement dune chausse sur
le plan gnral. Ceci permet de souligner les rgles fondamentales pour la conce-
voir et la dimensionner, mais aussi les spcifications requises pour les matriaux
routiers.
Linfluence de ces rgles fondamentales sur la durabilit de la chausse, est pri-
mordiale.
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Avec le dveloppement des engins lourds au dbut du XXe sicle, les premiers pro-
blmes ont surgi :
apparition de nids de poule,
poinonnement du hrisson et effondrement de la chausse aux premires
pluies.
La structure de la chausse tait donc mal adapte. Une mutation simposait pour
aboutir une route moderne. Elle a t initie par lemploi des matriaux granu-
lomtrie continue et de calibre dtermin et puis avec lmergence des matriaux
traits au ciment.
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Chapitre 1 Gnralits sur le fonctionnement des chausses
Si le sol est porteur, il se passe deux choses imperceptibles mais quil faut bien com-
prendre (Fig. 2).
Le sol saffaisse sous le pneu. Cest la dformation totale : Wt.
Lorsque la roue sloigne, le sol remonte mais pas totalement : il reste une d-
formation rsiduelle : Wr.
La diffrence d = Wt - Wr sappelle la dflexion .
Wr
Wt d
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Pour schmatiser le phnomne, imaginons un empilement de pierres identiques,
ou mme de billes.
P
p
Charge subie p
p/2 p/2
p/4 2p / 4 p/4
p/8 3p / 8 3p / 8 p/8
p / 16 4p / 16 6p / 16 4p / 16 p / 16
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Chapitre 1 Gnralits sur le fonctionnement des chausses
Sous laction dune charge, une couche granulaire non lie travaille principalement
en compression. La pression la plus leve se situe la verticale de la charge.
Pour dimensionner une couche granulaire, cest--dire dfinir son paisseur, il faut
que la pression verticale maximale transmise au sol sous-jacent soit infrieure la
portance du sol. Celle-ci est, en rgle gnrale, apprcie par lessai CBR (Californian
Bearing Ratio).
Sous leffet de passages rpts de charges, la couche granulaire se comporte
comme un sol (se rfrer au paragraphe 1.) :
a) elle a une dflexion,
b) elle a donc une dformation rsiduelle qui augmente en fonction des passages
rpts des charges et finit par provoquer de lornirage.
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Mais, lamortissement trs lev des contraintes verticales dues aux charges est
compens par lapparition, au sein de la couche traite, de contraintes de com-
pression et surtout de traction la partie infrieure (Fig. 4).
;;;;;;;;;;;;;;;
@@@@@@@@@@@@@@@
@@@@@@@@@@@@@@@
;;;;;;;;;;;;;;;
@@@@@@@@@@@@@@@
;;;;;;;;;;;;;;;
ion
Compress
Tension
Sous laction dune charge, une couche traite au ciment, donc lie, induit les ph-
nomnes suivants :
rpartition uniforme de la charge sur le sol support. Donc, contraintes de com-
pression sur le sol relativement faibles.
apparition de deux types de contrainte au sein de la couche lie :
1. une contrainte de compression dont la valeur est trs infrieure la rsistance en
compression du matriau.
2. une contrainte de traction par flexion, dont la valeur peut tre leve, qui se ma-
nifeste la base de la couche traite.
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Chapitre 1 Gnralits sur le fonctionnement des chausses
passent pas, chaque fois, la contrainte admissible du matriau. Cest ce quon ap-
pelle la fatigue sous efforts rpts.
Le dimensionnement dune couche traite au ciment consiste dterminer son
paisseur pour quelle ne se fissure pas sous leffet des charges rptes.
Il convient donc :
a) de dterminer la contrainte la traction de la couche traite et sassurer quelle
est infrieure la contrainte de traction admissible du matriau,
b) dapprcier le comportement la fatigue de la couche traite.
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3. Conclusion
Ce que nous avons analys dans les paragraphes prcdents, a permis de souligner
la ncessit dinterposer, entre le vhicule et le sol, un cran qui aura pour but de
rpartir les charges sur une plus grande surface et de rduire ainsi les pressions
transmises au sol jusqu une valeur admissible. La chausse constitue cet cran.
La diffusion des pressions diffre par sa nature et son intensit selon que lon ait
affaire une couche granulaire non traite, une couche granulaire traite (au ci-
ment ou au bitume) ou une dalle en bton de ciment. Toutefois, cette diffusion
nest obtenue quavec une paisseur convenable de matriaux adquats.
Ces matriaux constituent la structure de la chausse.
A cet gard, nous pouvons dire quil existe deux modes de fonctionnement m-
canique des chausses :
Les chausses souples qui sont constitues dun corps de chausse en mat-
riau non trait et en matriau trait au bitume. Celle-ci ne pouvant mobiliser que
de faibles efforts assimilables une flexion, la rpartition des efforts verticaux sur
le sol support est modre. Le critre principal de dimensionnement dune chaus-
se souple rside donc dans la limitation de la sollicitation du sol support de ma-
nire viter sa plastification qui se traduirait en surface par dimportantes d-
formations de la chausse.
Les chausses rigides qui sont constitues dun corps de chausse en mat-
riau trait au ciment ou en dalle bton de ciment. Ces matriaux prsentent une
forte rigidit, et peuvent par consquent mobiliser des efforts notables de traction
par flexion. La rpartition des efforts au niveau du sol support conduit une faible
sollicitation de ce dernier.
Le principal critre de dimensionnement dune chausse rigide rside dans la limi-
tation des efforts de traction par flexion des matriaux sous leffet de la rptition
des charges.
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