Traitement Biologique Des Effluents Laitiers
Traitement Biologique Des Effluents Laitiers
Traitement Biologique Des Effluents Laitiers
Rapport de projet
Traitement des effluents laitiers
Voie biologique
Remerciement
Au terme de ce travail, nous saisissons cette occasion pour exprimer nos vifs
remerciements toute personne ayant contribu, de prs ou de loin, llaboration
de ce travail. Un remerciement particulier et sincre notre chre et dynamique
professeur M. Salah TOUIL pour tous ses efforts fournis, pour chaque information
et pour chaque nouvelle leon quil nous a enseigne et pour sa patience, ses
conseils et ses remarques pertinentes nous ont t dune grande utilit. Que ce
travail soit un tmoignage de notre gratitude et notre profond respect. Enfin nous
tenons remercier lensemble du corps enseignant de la Filire gnie des Procds
de lEnergie et de lEnvironnement.
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Traitement biologique des effluents laitiers
Abstract
Dairy Discharges are very rich of organic matter. They are a redoubtable source of pollution
because of their richness in microorganisms, lactose, proteins, vitamins and mineral salts. Also,
the management of these effluents worries producers and environment actors. This project
focuses on biological treatment by the sequential biological reactor and the by use of
microorganisms.
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Rsum
Les rejets des industries laitires sont trs riches en matire organique. Ils constituent une source
de pollution redoutable par sa richesse en microorganismes, lactose, protines, vitamines et sels
minraux, en plus la gestion de ces effluents proccupe les producteurs et les acteurs de
lenvironnement. Ce projet s'intresse essentiellement au traitement biologique par le racteur
biologique squentiel, et par lutilisation des microorganismes.
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Introduction ......................................................................................................................................... 0
I. Polluants des eaux uses de laiterie ............................................................................................. 1
II. Origines de la pollution ............................................................................................................... 2
1. Rception du lait .......................................................................................................................... 2
2. Tanks de stockage ....................................................................................................................... 2
3. Pasteurisateur............................................................................................................................... 2
4. Fromagerie................................................................................................................................... 3
5. Beurrerie ...................................................................................................................................... 3
6. Ateliers de poudre de lait............................................................................................................. 3
7. Eau de lavage des sols ................................................................................................................. 3
8. Effluents gnraux ....................................................................................................................... 3
III. Procdes classiques de lpuration des eaux uses .................................................................. 5
1. L'pandage ................................................................................................................................... 5
2. Les boues actives ....................................................................................................................... 5
IV. Procd RBS............................................................................................................................ 7
1. Rappels Bibliographiques............................................................................................................ 8
2. Influence de diffrents paramtres .............................................................................................. 9
2.1. Influence du temps daration et de la teneur en DCO dentre.............................................. 9
2.2. Influence de la charge volumique (Cv) ................................................................................. 10
2.3. Influence de la charge massique (Cm) .................................................................................. 11
V. Procd de traitement biologique par microorganismes........................................................... 13
1. Souches utilises........................................................................................................................ 13
2. Caractrisation de leffluent ...................................................................................................... 13
3. Dveloppement des myctes sur le lactosrum doux et sur leffluent....................................... 15
3.1. Biodgradation du lactosrum doux ...................................................................................... 15
3.2. Biodgradation de leffluent de lindustrie laitire (ELT)..................................................... 16
Conclusion ......................................................................................................................................... 18
Rfrences bibliographiques ............................................................................................................. 19
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Introduction
Ces dernires annes, le Maroc est devenu un grand producteur et consommateur de lait et de
ses drivs. Selon le Ministre marocain de lAgriculture et du Dveloppement Rural, la
production annuelle est encore en augmentation. En plus, les rejets de lindustrie laitire
constituent non seulement une perte importante de source organique valorisable mais
engendrent galement un problme de pollution pour l'environnement. Cependant, le traitement
de ces rsidus est une proccupation majeure des industriels qui sont soumis une
rglementation de plus en plus exigeante. Et de ce fait, llimination ou le traitement des
effluents reprsente une part importante du budget consacr lenvironnement. En effet,
leffluent rejet est riche en matires organiques et en bactries en plus de la variabilit de son
acidit. Diffrents types de dchets liquides sont produites au cours de la transformation de lait,
on trouve les eaux uses issus des nettoyages de l'quipement et des tuyaux, l'eau de
refroidissement, les eaux uses domestiques, le lactosrum acide et sucr. Le lactosrum forme
l'effluent le plus polluant des dchets des industries laitires. Il est satur en matire organique
prsent essentiellement par le lactose, les protines, les acides amins comme la lysine et le
tryptophane, les vitamines du groupe B tel que la thiamine et la riboflavine en plus des micro-
organismes. Cependant, il est dune importance indniable et peut tre valorisable forte valeur
ajoute pour les industriels. Gnralement, plusieurs techniques de valorisation ou de traitement
des effluents sont utilises, mais le choix de la technique dpend essentiellement des
caractristiques physicochimiques et biologiques des rejets et de la nature des milieux
rcepteurs. Au Maroc et dans la plupart des cas, ces effluents ne sont ni traits, ni valoriss, par
contre ils sont dverses directement dans les milieux rcepteurs.
Cet tat de fait est d deux causes principales :
Le renforcement gnralis de la lgislation concernant les eaux rsiduaires.
La transformation des usines traitant le lait et qui deviennent de plus en plus
importantes.
Il existe maintenant des usines de trs grandes tailles qui utilisent de grandes quantits d'eau et
qui rejettent des masses de polluants qui sont sans commune mesure avec celles provenant des
petites installations d'autrefois. Il en rsulte que les tolrances qui taient alors admissibles ou
les mthodes qui taient utilises ne sont plus actuellement possibles. Nous allons essayer, dans
cet article, de dfinir les principaux aspects de ce problme et de mettre en vidence les moyens
mettre en uvre pour le rsoudre.
Afin den savoir plus, nous avons ralis une recherche qui sintresse au traitement de ces
effluents par des procds biologiques en utilisant une biomasse fongique spcifique permettant
de rduire davantage la pollution carbone sans augmenter la production de boues. Les
champignons ont t amplifis dans un bioracteur sur leffluent lui-mme, en plus les facteurs
influenant ce type dpuration ont t dtermin et le procd de traitement a t optimis en
plus l'efficacit de diffrents tests a t contrle. Le traitement de ces effluents permettra la
fois de protger lenvironnement, de rutiliser leau pure en irrigation et de valoriser les boues
rsultantes en agriculture.
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entrane galement qu'ils sont progressivement dtruits et que la rivire retrouve, aprs un
certain temps, une qualit sinon d'origine du moins suffisante. Il apparat ainsi que les risques
prsents par les rejets ne seront pas proportionnels l'augmentation de sa capacit (donc de
ses rejets) mais pourront atteindre un seuil critique au-del duquel la vie aquatique ne sera plus
possible en aval du point de rejet.
2. Tanks de stockage
La pollution, l encore est due au lait qui reste dans les rcipients au moment o ceux-ci sont
nettoys. La forme des cuves, la place des tuyauteries de vidange auront une importance sur la
quantit rsiduelle du lait. Plusieurs expriences ont montr que les pertes taient souvent
notablement plus importantes ce poste qu'au lavage des bidons et des citernes de ramassage.
3. Pasteurisateur
La quantit de DB05 rejete au moment du lavage de pasteurisateurs peut tre trs variable
suivant l'oprateur. Au cours de cette opration, on envoie en effet la solution de lavage par le
circuit du lait. La pollution sera faible si la grande partie du lait contenu dans l'appareil est
rcupre avant l'ouverture de la vanne de rejet. Elle peut tre beaucoup plus intense si tout le
lait est perdu (cette hypothse est celle qui se rapproche le plus souvent de la ralit).
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4. Fromagerie
L encore la source essentielle de la pollution sera due aux oprations de lavage du matriel.
Dans un atelier de ce type cependant la majeure partie des produits rejets ne sera plus le lait,
mais le srum. Or, si le lait possde une valeur conomique importante qui entrane le souci
d'en perdre le moins possible, le srum est un sous-produit dont les industriels ont souvent du
mal se dbarrasser. Il est donc commode d'en rejeter le maximum l'gout. La pollution d'un
atelier de fromagerie sera donc essentiellement variable suivant le taux de rcupration de
srum. Rappelons cependant que tant au point de vue redevances qu'au point de vue puration,
le rejet de srum est limiter au maximum. Signalons que le lavage des toiles d'gouttage et le
lavage du circuit ventuel des ptes reprsentent de loin les oprations les plus polluantes dans
une fromagerie.
5. Beurrerie
Le babeurre prsente, en ce qui concerne la pollution, les mmes inconvnients que le srum.
Il est de l'intrt de l'industriel d'viter au maximum son rejet avec les eaux uses. L'eau de
lavage du beurre est normalement vacue. Il s'agit d'eaux uses qui sont, en gnral, trs
charges et dont la DBO5 atteint plusieurs milliers de mg/I. Les dbits sont en gnral assez
faibles.
8. Effluents gnraux
Le mlange de tous les effluents particuliers d'une usine laitire prsente un intrt essentiel
pour le calcul des installations d'puration. Il prsente les caractristiques principales suivantes:
Les pointes ont une amplitude plus faible que pour les effluents partiels. Ces pointes,
tant en dbit qu'en concentration, restent importantes et la DBO par exemple est
susceptible de varier entre moins de 100 et plus de 1 000 mg/I.
Les pH peuvent avoir des valeurs trs variables comprises par exemple entre 6 et 12.
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La mesure des matires en suspension est difficile du fait des possibilits de coagulation
en fonction du pH.
La pollution varie au cours de la journe et au cours de l'anne, en fonction de la
production (celle-ci est en gnral maximum au printemps). Les eaux sont putrescibles
et ne peuvent tre stockes longtemps sans aration.
Pour certaines usines, celles en particulier qui font du lait en poudre rengraiss, les
effluents contiennent des matires grasses dcantables.
A titre d'exemple, nous pouvons prendre le cas d'une laiterie recevant par jour:
180000 1 de lait entier
100000 1 de lait crm et fabriquant des ptes fraches et du lait en poudre crm
(aliment btail).
Cette usine consomme pour ses lavages environ 500 m3 /jour d'eau et rejette de l'ordre de 300
kg/jour de DBO, ce qui reprsente approximativement une perte de lait de 1p. 100 de la
production journalire. (Le srum est entirement rcupr). La concentration moyenne en
DB05 ressort ainsi environ 600 mg/I. Cette usine utilise paralllement 2000 m3 /jour d'eaux
de refroidissement qui sont rejetes sans avoir t pollues chimiquement.
La rpartition de la pollution entre les diffrents ateliers est la suivante:
Laiterie (lavage des bidons, des tanks, pasteurisateur) environ 75 p. 100 de la DBO et
65 p. 100 du dbit d'eaux de lavage (pour 180000 1 par jour de lait entier).
Atelier de ptes fraches: 4 p. 100 de la DBO et 10 p. 100 du dbit d'eaux de lavage pour
24 000 l/jour de lait passant dans cette unit (le srum est entirement rcupr).
Fabrication de poudre de lait crm (210 000 l/j), environ 22 p. 100 de la DBO et
environ 25 p. 100 du dbit d'eau de lavage.
On constate que les concentrations moyennes dans les diffrents ateliers sont du mme ordre
de grandeur et que la plus grande partie de la pollution vient de la premire partie du circuit lait
dans l'usine.
Dans ce cas, on note que l'on consomme pour les lavages d'appareils ou de rcipients de
stockage, environ 1 m3 d'eau par 1 m3 de lait trait. Les autres consommations d'eau (sanitaires,
lavage des sols...) doublent ce chiffre.
Ces valeurs n'ont qu'un caractre documentaire car on constate des diffrences importantes
suivant les usines. Celles-ci sont dues la nature des fabrications mais aussi la nature du
matriel, aux techniques utilises pour les lavages et mme au personnel d'exploitation. Il serait
donc dangereux de vouloir extrapoler ces rsultats pour n'importe quelle usine et il est de
l'intrt de l'industriel de vrifier avec soin la pollution qu'il apporte et les moyens de la rduire
de l'intrieur mme de l'usine. Il apparat cependant intressant de noter que pour cette usine la
pollution relle est assez nettement infrieure celle qui serait calcule partir du barme de
pollution tabli pour la perception des redevances sur les rejets.
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1. L'pandage
L'pandage consiste disperser sur le sol les eaux rsiduaires. L'puration se fait au cours de la
traverse de la couche de terre. Pour qu'une telle opration soit efficace, il faut que les surfaces
utilises soient importantes et que la filtration soit assez lente. On observe malgr toutes les
prcautions un colmatage du terrain et l'impossibilit d'utiliser cette technique par temps
humide alors que la terre est dj gorge d'eau. L'pandage a pendant longtemps t utilis de
faon courante mais rarement dans des conditions satisfaisantes. Le dveloppement de la taille
des usines fait qu'il est de plus en plus difficile appliquer et les Pouvoirs Publics le
dconseillent assez fortement. Il faut remarquer, en outre, que l'pandage demande un
investissement qui est loin d'tre ngligeable. Il faut prvoir des tuyauteries qui peuvent tre
longues et de la main-d'uvre pour dplacer ces installations. L'pandage ne peut plus, notre
avis, tre considr comme une technique d'puration applicable aux units modernes.
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leur volution ultrieure. Pour traiter ces boues on utilise presque toujours un processus
biologique qui revient l'autodestruction des micro-organismes. Ce processus peut tre arobie
ou anarobie.
La stabilisation a pour consquence de rduire la masse de solides extraire. Elle prsente donc
le double avantage de diminuer les tonnages et de faciliter leur manipulation ou leur stockage.
Le traitement anarobie ne ncessite bien entendu pas l'introduction d'oxygne, ce qui oblige
de dpenser de l'nergie. Il se fait dans des appareils ferms qui sont coteux d'investissement.
Il y a production de gaz combustibles qui sont utiliss pour rchauffer la masse (donc augmenter
la vitesse et rduire la taille des appareils). La digestion anarobie est employe de faon
courante pour l'puration des eaux uses urbaines pour lesquelles on utilise aussi un procd
biologique. Pour les laiteries son intrt est beaucoup plus rduit. En effet, il est trs important
d'viter l'apparition de fermentations acides au cours de la digestion. Ce type de fermentation
est une volution normale pour des eaux contenant des produits laitiers. Il existe alors un risque
trs important de mauvais fonctionnement d'un digesteur et cette technique est peu utilise. Le
traitement arobie des boues dcoule de l'observation qui a t faite, montrant qu'il existe trois
phases au cours d'un processus biologique :
La premire phase est l'adsorption par les bactries, des produits nutritifs qui sont
responsables de la DBO. Il s'agit d'un phnomne, en grande partie, physique et qui est
rapide. L'eau se trouve pure mais les polluants ne sont pas encore profondment
transforms. Il n'y a eu que transfert de la pollution.
Une seconde phase est l'assimilation par les micro- organismes, de la nourriture
adsorbe. Une partie est oxyde, l'autre sert la production de nouvelle matire vivante.
Il y a transformation de la pollution et consommation d'oxygne. Cette phase est plus
lente mais est rendue possible du fait que le temps de sjour des boues dans le bassin
est, cause du recyclage, plus lev que le temps de sjour de l'eau.
La dernire phase est l'autodestruction des micro-organismes qui est un processus lent
et dont l'importance relative n'est grande que dans un milieu pauvre en DBO. C'est ce
que l'on appelle la respiration endogne.
Dans un bassin boues actives les trois phases se font simultanment, des bactries existant
chacune de ces tapes. Pour mettre profit l'autodestruction des micro-organismes, deux
techniques existent:
Soit maintenir dans le bassin pendant un temps prolong les micro-organismes. Pour
arriver ce but, il est vident qu'il faut des bassins de grande taille o la quantit de
DBO par unit de temps et par unit de volume est faible. On a alors ce qui est appel
en gnral l'oxydation totale.
Soit extraire du bassin de traitement des boues non encore stabilises et les envoyer dans
un autre bassin o elles sont ares pendant un temps prolong. Cette technique prsente
comme principal avantage de conduire un volume total d'aration nettement plus faible
que dans le cas prcdent. Elle conduit par contre des installations plus compliques
qui ne sont conomiques en investissement qu' partir d'une certaine taille.
Une dernire tape ventuelle est la dshydratation des boues rsiduelles qui existent toujours.
Il faut en effet tre conscient de ce que les solides vacuer sont toujours extrmement dilus
et qu'ils reprsentent donc des volumes assez considrables. La dshydratation peut se faire sur
des lits de schage qui sont des filtres de trs grande dimension ciel ouvert, o l'vaporation
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joue son rle. Les lits de schage sont malheureusement trs sensibles aux conditions
atmosphriques et leur fonctionnement est bien souvent dcevant. Il existe aussi des procds
mcaniques, filtration sous vide, centrifugation, coteux et demandant de la main-d'uvre. Ils
sont de ce fait difficilement utilisables dans les usines qui ne sont pas de trs grande taille.
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1. Rappels Bibliographiques
Le racteur biologique squentiel (RBS) a t appliqu avec succs par [1], [2], [3], [5], [7],
[8], [9], [10] [15], sur des effluents de fromageries et de laiteries et par [6] sur les effluents de
limonaderies. Ce procd qui a lavantage dtre compact est particulirement bien adapt
une production discontinue des effluents. Selon [9], le traitement par le RBS deffluents de
fromagerie avec une charge volumique de 0,51 kg DCO/m3.j permet un abattement de 98 % de
la DCO et de 97 % des MES. Dans le cadre du traitement deffluents laitiers et plus
gnralement des effluents issus de lindustrie agroalimentaire, la comparaison des diffrents
procds biologiques utilisables a montr que le SBR est le plus performant [2]. Le mode
discontinu autorise le couplage du temps de sjour hydraulique et du temps de sjour des boues,
le racteur jouant le rle de dcanteur. En effet, le RBS permet labattement de 99 % de la
matire organique, 100 % des MES, 94% de lazote Kjeldahl et 87 % du phosphore total. En
plus du rendement puratoire lev, le SBR prsente des avantages de cots dinvestissement
et de maintenance rduits, de modularit, dadaptabilit et dautomatisation. Selon [3] et [5], si
les dpenses lies linstallation du SBR sont plus avantageuses, cependant les cots de
fonctionnement sont dfavorables (consommation dnergie leve). Castillo de Campins [2] a
tudi linfluence du nombre de cycles daration et du volume de pied de cuve (volume de
boues conserves) entre chaque cycle de traitement sur les performances puratoires dans le cas
de trs fortes charges appliques allant de 1,7 5,4 kg DCO/m3.j. Le volume total du racteur
est de 2 litres et le pied de cuve est de 0.45 litres. Les essais de biodgradabilit ont t effectus
avec des effluents modles varis et labors avec du lait entier dilu jusqu 50 fois et amends
ou non. Leffluent dentre prsente des teneurs en DCO brute allant 2900 3675 mg/l, un pH
oscillant entre 6.47 et 7.56 et des MES comprises entre 1.08 et 3.33 g/l. Les rsultats obtenus
sur leffluent trait montrent des valeurs de DCO solubles allant 0 550 mg/l, des niveaux de
pH de 6.52 8.25 et des MES de 0.73 4.3 g/l.
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Figure 3: Influence du temps daration sur la DCO rsiduelle dun effluent rel
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Pour cet auteur, la biodgradation complte dun effluent de 3000 mg DCO/l a ncessit une
priode dadaptation des microorganismes au substrat laitier de 53 heures.
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en MES dans le bioracteur est contrle par le niveau du pied de cuve maintenu entre deux
vidanges successives du surnageant. Selon les essais, elle a oscill entre 0.5 et 5.8 g/l. En
absence de soutirage, elle dpend essentiellement de la croissance de la biomasse puratrice et
de la nature de leffluent. Lorsque la charge en DCO applique devient importante le contrle
des MES est difficile cause de la mauvaise dcantation des boues qui persistent dans le
surnageant aprs la phase de dcantation. Le temps de dcantation devient alors le principal
facteur influenant la performance du procd. Un phnomne de gonflement des boues,
caractris par un indice de Mohlman lev (150), a t observ.
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2. Caractrisation de leffluent
Gnralement au Maroc, la production laitire connat deux priodes; une haute lactation (de
mars septembre) et une basse lactation (doctobre fvrier). La moyenne annuelle du volume
des dchets liquides rejets par LVRS (lunit de transformation de lait de la Ville Rabat/Sal)
est 900 m3 /j (dont 7,5 m3/j de lactosrum) avec 4,7 litre deffluent liquide/ litre de lait trait.
Le tableau 1 montre la composition de leffluent. [17]
Tableau 1: Composition physico-chimique moyenne de l'effluent laitier (LVRS) pendant les
deux priodes de lanne (basse et haute lactation)
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Le tableau 3 prsente les caractristiques bactriologiques de leffluent total rejet par lunit
LVRS. Le rapport coliformes fcaux / streptocoques fcaux est infrieur 1, ce qui tmoigne
dune contamination fcale dorigine animale (streptocoques fcaux) des chantillons tudis.
Finalement, les rsultats du tableau 1 et 2 montrent limportance de la quantit de matire
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organique valorisable dans leffluent tudi et quil est ncessaire de le traiter avant tout rejet
ou utilisation ventuelle.
Figure 10: Croissance myclienne sur le lactosrum doux diffrents concentration de lactose
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activits de leau faibles dans des milieux ayant une forte pression osmotique. Ils sont capables
de produire des enzymes hydrolytiques (lipases et protases utiles dans la biodgradation
deffluents dindustries agroalimentaires). En plus, ces champignons se multiplient par des
spores forms partir du myclium qui sont des organes de rsistance servant la propagation.
En conditions favorables dhumidit les spores peuvent germer et redonner un myclium qui
pourra son tour sporuler et contaminer un autre milieu. Ces particularits leur confrent une
forte comptitivit, notamment avec les levures et les bactries, et une large gamme dutilisation
en industries agroalimentaires.
Figure 11: Suivi de la DCO soluble sur les diffrents essais de ltude
ELT : Effluent laitier total sans inoculation. EICNA : Essai inocul avec les champignons non
amplifis. EICA1, EICA2 et EICA3 : Essais par les champignons amplifis pendant 65 heures
raliss respectivement sur le lactosrum 5 g/L de lactose, sur effluent laitier total et sur
leffluent laitier total aprs ajustement du pH 7 avec KOH 10 M. EICA1-LDC7 , EICA2-LDC7
et EICA3-LDC7 : Essais additionns avec LDC7.
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Conclusion
Les eaux uses de laiterie posent un problme d'puration de plus en plus important, notamment
en raison de l'accroissement de la taille des usines. Il est cependant possible d'purer de faon
satisfaisante de telles eaux uses et les installations bien conues n'ont pas des cots
d'exploitation trs levs et ne demandent qu'une surveillance restreinte facilement assure par
le personnel de l'usine.
Lutilisation du racteur biologique aliment squentiellement (RBS) est adapte
llimination de la forte pollution carbone, facilement biodgradable, des effluents laitiers. En
effet, avec une aration de 48 heures, une dcantation de 2 heures et un pied de cuve maintenu
entre 20 et 40% du volume utile, le RBS permet de traiter un effluent jusqu 7000 mg/l de
DCO conformment aux normes de rejet, soit 98 % defficacit. Le temps de dcantation, fix
2 heures, limite la dcantation des boues et ne permet pas dliminer plus de 1.2 kg DBO5/m3.j
soit 2 kg DCO/m3 .j environ.
Nous avons galement prsent le traitement deffluents de lindustrie laitire par lutilisation
des myctes spcifiques dans un mlange. Les conditions optimales de croissance ont t
dtermines et le traitement de lactosrum et de leffluent laitier ont t ralis. Les donnes
prsentes montrent que les champignons spcifiques se multiplient et se dveloppent en
diminuant la DCO avec des rendements de plus de 70% pour le lactosrum et de 83 % pour
leffluent laitier total. Il est prfrable damplifier les champignons sur leffluent lui-mme afin
de les adapter au substrat carbon avant ltape de bio-traitement. La prsence dun garnissage
comme le LDC7 permet daugmenter les rendements de biodgradation sans influencer la
multiplication cellulaire et permet de maintenir le pH par son effet tampon. La prsence de sels
minraux dans leffluent traiter joue un rle prpondrant dans le dveloppement des myctes
(Asn-Muh-Gag) et dans labattement de la DCO. La mise en commun de deux procds,
lutilisation de champignons spcifiques amplifis sur leffluent lui-mme et le garnissage
LDC7 permet de traiter les effluents de lindustrie laitire sans augmentation excessive des
boues. Dans les perspectives, ces rsultats obtenus permettent denvisager des recherches plus
approfondies pour valoriser la biomasse fongique produites dans la production des protines
dorganismes unicellulaires. Ainsi, ils peuvent amliorer les revenus des units industrielles
agroalimentaires.
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