Le document décrit la reddition des comptes comme un principe fondamental de la gouvernance territoriale au Maroc. La reddition des comptes implique la transparence et la responsabilisation des gestionnaires publics locaux envers les citoyens. Le document explique le rôle de la reddition des comptes dans la décentralisation et la régionalisation au Maroc.
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Le document décrit la reddition des comptes comme un principe fondamental de la gouvernance territoriale au Maroc. La reddition des comptes implique la transparence et la responsabilisation des gestionnaires publics locaux envers les citoyens. Le document explique le rôle de la reddition des comptes dans la décentralisation et la régionalisation au Maroc.
Le document décrit la reddition des comptes comme un principe fondamental de la gouvernance territoriale au Maroc. La reddition des comptes implique la transparence et la responsabilisation des gestionnaires publics locaux envers les citoyens. Le document explique le rôle de la reddition des comptes dans la décentralisation et la régionalisation au Maroc.
Le document décrit la reddition des comptes comme un principe fondamental de la gouvernance territoriale au Maroc. La reddition des comptes implique la transparence et la responsabilisation des gestionnaires publics locaux envers les citoyens. Le document explique le rôle de la reddition des comptes dans la décentralisation et la régionalisation au Maroc.
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Atelier national -Dimanche 15 juin 2014 14h 18h 30
Reddition des comptes et gouvernance territoriale au Maroc
La reddition des comptes renvoie lobligation qua un mandataire
dinformer, dapporter des preuves et de justifier ladministration dun bien ou dun processus sur la base de critres prtablis et souvent convenus avec la partie mandante. Saisie sous cet angle, la reddition de compte est plus large que le compte en ce sens quelle implique toujours dautres obligations destines clairer la partie mandante sur la qualit des interventions et la manire dont est gr le compte, ce qui suppose le passage dune comptabilit quantitative une comptabilit qualitative. Lintgration de la reddition des comptes comme exigence thique et organisationnelle de la gestion publique dcoule principalement de la conjonction de deux facteurs : dun ct, la monte des revendications soulignant la ncessit de renforcer le contrle dmocratique sur les systmes de gouvernance publique, lobligation de rendre compte tant alors considre comme un moyen pour les citoyens lecteurs, usagers, contribuables, justiciables, etc. de contrler les gouvernants ; de lautre, linscription de laction publique dans une logique de gestion axe sur les rsultats et de performance managriale des services de lEtat et des collectivits territoriales. Chemin faisant, la gouvernance territoriale et les pratiques de dcentralisation ne sont pas restes la trane. Tout comme les principes de subsidiarit, de proportionnalit, de participation, de solidarit et de prquation territoriale, la reddition des comptes se voit invoque comme un mcanisme mme de contribuer la rinvention des politiques de dcentralisation et des dispositifs de laction publique locale. Linstitutionnalisation de lobligation de rendre compte au niveau de la gestion des collectivits territoriales (rgions, provinces, communes) prit alors diverses formes. Du contrle juridictionnel des finances locales aux mdias communautaires, en passant par les mcanismes classiques de contrle, les dispositifs daudit et dvaluation et les espaces de la participation citoyenne, les lgislations nationales en matire de gouvernance territoriale nont de cesse dinnover en la matire. Les mesures de conformit et de contrle traditionnelles tant de moins en moins oprantes, les exigences de transparence, de lgalit et defficience conduisent les citoyens et les lgislateurs pousser plus loin la responsabilit des gestionnaires publics en laxant sur le rsultat. Dvidence, inciter les citoyens intgrer le rflexe de reddition des comptes nest pas sans retombes positives sur la qualit de la gestion publique locale. Except les priodes de mobilisation lectorale, les populations ont dordinaire moins tendance demander des comptes leurs mandataires locaux et entretiennent souvent une attitude dindiffrence par rapport la gestion publique locale. En effet, avec linstitutionnalisation des mcanismes de redevabilit et de responsabilisation et la promotion des outils connexes (accs linformation, audiences publiques, publicit des budgets, rapports priodiques), les citoyens comprendront quil nexiste pas de tabous en matire de gestion publique locale. Ceci leur permettra surtout de disposer dlments dapprciation objectifs au lieu de vilipender les responsables sur la base de la rumeur. Le rapport de confiance en sera ainsi plus transparent et plus solide entre les citoyens et leurs mandataires locaux. La diffusion des pratiques de reddition des comptes au niveau local, provincial et rgional contribuera enfin la promotion de la culture dvaluation participative des politiques publiques locales, lacte dvaluation tant par dfinition tributaire de lexistence de critres objectifs dimputabilit et dchange contradictoire des points de vue. Cela explique pourquoi, au Maroc, la reddition des comptes a t rige, ces dernires annes, en une exigence fondamentale du systme de gouvernance publique, lobligation de rendre compte et les expressions quivalentes ayant acquis, la fois comme concepts et pratique observable, une visibilit grandissante dans le discours politique, les textes de droit et le fonctionnement des institutions. Bien mieux, cette exigence reut en 2011 la sollicitude du constituant qui en fit un principe catalyseur du dispositif constitutionnel. Le principe apparat dans quatre endroits dcisifs de la charte fondamentale du Royaume : dabord comme un des fondements du rgime constitutionnel marocain (article 1er) ; ensuite comme pilier de la gouvernance territoriale (article 146) et de la gouvernance des services publics (article 154) ; enfin comme mission stratgique assigne la Cour des comptes et aux Cours rgionales des comptes (article 147). Schmatiquement, larticulation entre reddition des comptes et gouvernance territoriale peut soprer de deux manires : A lchelle nationale. Le Maroc tant un Etat unitaire, les mcanismes de reddition des comptes peuvent tre mobiliss par des institutions nationales dont, en premier lieu, la seconde Chambre du Parlement dont la reprsentation est minemment territoriale. Ces mcanismes peuvent tout aussi tre activs par des instances nationales ayant des missions de contrle ou dvaluation : Cour des comptes, les inspections des dpartements ministriels (IGAT, IGF), A lchelle des collectivits territoriales : en plus des dispositifs externes de reddition des comptes (lections, socit civile, mdias), larchitecture institutionnelle propre chaque chelon territorial (rgion, province, prfecture, commune) habilitera ce dernier crer des missions daudit et dvaluation et renforcer les mcanismes internes existants que ce soit pour approuver les comptes administratifs, contrler lexcution des dpenses publiques ou renforcer les contrepouvoirs au sein des assembles locales (renforcer le statut de lopposition, exiger des majorits qualifies pour les questions dcisives). Larticulation entre reddition des comptes et gouvernance territoriale tant aujourdhui irrversiblement consacre par le texte constitutionnel, il convient de rappeler quelle t auparavant investie par la Commission consultative de la rgionalisation cre en janvier 2010. Comme recommand par la Commission, le projet de rgionalisation devrait sappuyer sur, entre autres piliers, des pratiques saines en matire de reddition des comptes. Le Livre I du Rapport plaide cet effet pour une acception extensive de lobligation de rendre compte, laquelle devrait inclure, outre lobligation lgale de rendre annuellement compte aux cours rgionales des comptes, la publication par les conseils lus de bilans circonstancis de leur gestion et de celle de leurs administrations et organes dexcution, dans le cadre de rapports priodiques destins lEtat et leurs partenaires et travers des supports dinformation adquats destins au public. Cet exercice permettra ainsi aux conseils rgionaux de prsenter les rsultats et impacts de la gestion et de lexcution des diffrents programmes et politiques engages, de sexpliquer, le cas chant, des carts constats et de proposer les mesures correctives qui simposent. On sen aperoit bien, la voie prconise par la Commission consultative sur la rgionalisation fait implicitement sien le modle de la gestion axe sur les rsultats : la reddition des comptes est un tremplin efficace pour une valuation rflexive des rsultats obtenus, laquelle permettra de capitaliser sur les acquis de lexprience et didentifier les failles combler. Les dbats et changes structurs auxquels donneront lieu les outils de reddition des comptes et dvaluation permanente se rvleront ainsi un instrument de gouvernance territoriale. Mieux, les Conseils des rgions seront invits, en croire les recommandations de la Commission, recourir des audits internes ou externes et faire appel aux organismes spcialiss de lEtat dans ce domaine ou des organismes indpendants. Le systme de reddition des comptes, tel quil ressort du projet de rgionalisation, recommande enfin aux conseils lus de veiller la mise en place de mcanismes de prvention et de gestion des risques, linstar des bonnes pratiques de certains dpartements et organismes publics en la matire. Les travaux de latelier se dclineront en trois squences qui traiteront, chacune, dune dimension fondamentale de larticulation entre gouvernance territoriale et reddition des comptes : Le premier axe traitera de la reddition des comptes considre dans son rapport la problmatique gnrale de la gouvernance territoriale : rgles applicables, processus et mcanismes prvus ou prvoir par le lgislateur, instances et organes comptents en la matire ; Le second axe se penchera sur la dimension financire de la reddition des comptes et des outils mobiliser en vue dasseoir une gouvernance territoriale sensible aux exigences de transparence et de protection des deniers publics ; Le troisime axe aura pour objet dexplorer les voies emprunter en vue de mettre en convergence les exigences de reddition des comptes et les mcanismes de participation citoyenne prvus lchelle des collectivits territoriales.