Extrait 42326210
Extrait 42326210
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III
Cet ouvrage fait par tie de
Oprations unitaires. Gnie de la raction
chimique
(Rf.Internetti452)
compos de:
Industrialisation des procds et usine du futur Rf. Internet: 42602
filtration
Oprations unitaires: tri et traitement des liquides et des Rf. Internet: 42446
solides
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IV
Cet ouvrage fait par tie de
Oprations unitaires. Gnie de la raction
chimique
(Rf.Internetti452)
Jean-Franois JOLY
Ingnieur de l'cole suprieure de chimie industrielle de Lyon, Ingnieur-
docteur de l'Universit de Lyon, Directeur expert l'IFP nergies Nouvelles
Marie-Odile SIMONNOT
Professeur en Gnie des procds l'Universit de Lorraine (Nancy)
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V
Les auteurs ayant contribu cet ouvrage sont :
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VI
Transfert de matire en gnie des procds
(Rf. Internet 42326)
SOMMAIRE
Rf. Internet page
Units de mesure SI 23 61
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VII
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Techniques de lIngnieur J 1 050 1
1. Prsentation de Ordinateurs
Les codes prcits offrent des versions implantables sur PC, et
la mcanique des fluides un ordinateur de bureau de 2 GHz et 2 GB de mmoire suffit pour
rpondre des besoins classiques. Pour la rsolution de cas
numrique (CFD) complexes, le succs des algorithmes parallles permet dutiliser
des ordinateurs en rseau, un cot moindre que celui d'une
machine de calcul trs puissante.
1.1 Utilit et attendus de la CFD
en ingnierie
1.3 tapes dune simulation
La CFD (Computational Fluid Dynamics ) est simplement le calcul
numrique appliqu la mcanique de fluides. Cela consiste Nous nous intressons ici la mthode des volumes finis, qui
rsoudre dans une gomtrie donne les quations fondamentales consiste discrtiser le volume tudi sous la forme de petits blocs
de la mcanique des fluides, que lon peut ventuellement coupler (volumes). Le thorme de Gauss est ensuite utilis pour transfor-
aux quations de transfert thermique ou de raction chimique. mer les quations aux drives partielles en quations algbriques.
Historiquement, la CFD a commenc se dvelopper en gnie Cest la mthode la plus utilise par les codes commerciaux.
mcanique, pour tudier les coulements autour dun objet afin de
mieux le profiler (ailes davions, automobiles). Dans le domaine du
gnie chimique, les problmes sont, en gnral, beaucoup plus 1.3.1 Reprsentation dune gomtrie
complexes de par, en particulier, le caractre multiphasique des
coulements, les ractions chimiques et le comportement rholo- La premire tche est de borner le domaine de la simulation. Lors-
gique des fluides. que le systme est ferm (racteur batch par exemple), cela ne pose
pas de problme. Sur les systmes ouverts, cela peut tre plus
Le rsultat dune opration unitaire est souvent sous-tendu par difficile (dispersion dun gaz dans latmosphre par exemple). Il faut
la qualit des coulements qui sont produits dans lappareil, car sassurer soit que lon est capable dimposer correctement les
lintensit des transferts en dpend fortement (mise en contact conditions de frontire aux bornes du systme (cf. 1.3.4), soit que
despces, de fluides, de phases, dinternes, de parois). La connais- les frontires sont suffisamment loignes pour que le systme soit
sance des coulements dans une installation, et des grandeurs loca- peu sensible aux conditions imposes (par exemple pour un rac-
les ou globales que lon peut en dduire (champs de concentration, teur continu, dtermination de la longueur simuler sur les cana-
de dissipation nergtique, de temprature, puissance dissipe, lisations dentre-sortie). Plusieurs essais sont parfois ncessaires.
perte de charge, distribution de temps de sjour, etc.), aide alors Si les outils numriques permettent aujourdhui de prendre en
lingnieur de procd mieux dfinir la gomtrie de son quipe- compte toute la complexit gomtrique du systme, il faut enlever
ment et rgler avec pertinence ses paramtres opratoires. les dtails mineurs (par exemple les trous de boulons) pour viter
le gaspillage des mailles dans ltape suivante. Cette tape doit se
faire manuellement si la gomtrie est importe dun fichier CAD.
1.2 Outils de la mise en uvre
La CFD requiert de bons outils, et un utilisateur possdant une 1.3.2 Maillage
bonne comptence scientifique.
Ltape du maillage est une tape cl pour sassurer de la validit
Ressources humaines des simulations. Cest ltape de dcoupage du volume tudi en
La convivialit toujours plus grande des logiciels proposs sur le petits volumes lmentaires. Le maillage en gnral nest pas
march ne doit jamais faire oublier que la personne qui mne une rgulier : les mailles doivent tre plus petites (maillage fin) dans les
simulation doit possder avant tout une excellente connaissance zones o les gradients de vitesse, de temprature ou de concentra-
de la physique et de la chimie du systme tudi. De plus, elle doit tion vont tre les plus importants (cf. 2.1). Si ces zones ne peuvent
matriser certains aspects numriques, car des choix doivent tre pas tre prdites, il convient de faire quelques essais itratifs avec
faits quant aux mthodes de rsolution des quations. ajustement du maillage. Dans le cas dune tude des frottements ou
du transfert thermique en paroi, il faut rsoudre les quations dans
Logiciels commerciaux la couche limite prs de la paroi ; en gnral, les codes de calculs
Un grand choix de logiciels pour la CFD est dsormais propos proposent des moyens spcifiques pour mailler cette zone. Une
lutilisateur. Les socits qui les commercialisent annoncent en tude de sensibilit au maillage doit toujours tre faite. Cela consiste
gnral quils peuvent traiter tous les problmes de mcanique des faire des simulations avec un nombre de mailles diffrent (par
fluides. Il est donc toujours prudent de demander avant lachat un exemple 30 % de plus) : si les rsultats de simulation dpendent du
essai du logiciel sur un problme de mme type que celui qui devra maillage, il convient de resserrer celui-ci jusqu obtenir une ind-
tre trait. Les produits voluant trs rapidement, il faut galement pendance entre maillage et solution. Si le maillage nest pas assez
tre attentif la capacit de la socit qui le propose assurer son dense, certains phnomnes locaux ne seront pas capturs (recir-
dveloppement rgulier, des tests de validation et une assistance culations, dcrochements de lcoulement, points chauds, etc.).
aprs-vente auprs de lutilisateur.
1.3.3 Ncessit des modles
Parmi les logiciels de CFD, PHOENICS de CHAM, UK, a t le Il est rare que les simulations concernent lcoulement laminaire
premier logiciel CFD commercial, dans les annes 1970. Les dun fluide newtonien, seul cas qui ne ncessite pas lutilisation de
grandes marques aujourdhui sont ANSYS CFX, FLUENT et modles physiques en supplment des quations de physique fon-
STAR-CD. Bien que fonds sur les mmes principes et propo- damentales. Dans tous les autres cas, il faudra faire appel un ou
sant globalement les mmes services, ils ont chacun leurs plusieurs modles pour reprsenter la turbulence (cf. 3.1), le
points forts (par exemple les modles physiques proposs). De caractre non newtonien du fluide (voir article [A 710] Fluides non
nombreuses informations sont prsentes sur les sites Internet newtoniens ), la coexistence de plusieurs phases et les interactions
de chaque compagnie, et des informations synthtiques int- entre elles (cf. 3.2), les ractions chimiques (cf. 4.2), la porosit
ressantes peuvent galement tre trouves sur le site du milieu, etc. Il faut donc avoir une bonne connaissance de la
http://www.cfd-online.com. physique et de la chimie de lopration pour faire le bon choix.
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J 1 050 2 Techniques de lIngnieur
1.3.4 Conditions de frontire tielle. Dans la majorit des cas, lingnieur ne peut se permettre
quune validation par des valeurs globales, de type perte de charge
Au niveau des frontires du domaine simul, certaines variables ou consommation nergtique par exemple. La concordance ne
doivent tre fixes. Par exemple sil y a une entre de fluide, on garantit pas lexactitude des rsultats locaux, mais rassure lutilisa-
fixera sur le plan dentre le profil des vitesses, le niveau de turbu- teur. Dans le cas o lutilisateur dispose dun pilote bien instru-
lence, ventuellement la concentration en espces et la tempra- ment, il est prfrable de pouvoir accder des valeurs
ture. Sur le plan de sortie, on pourra se contenter de fixer la valeur exprimentales locales (champs de vitesse par exemple) pour
de la pression. Au niveau des parois, on spcifie les conditions de valider la simulation. Dans certains cas complexes, il peut tre utile
glissement ou dadhrence du fluide et, ventuellement, la temp- de sappuyer sur un laboratoire de recherche disposant de ces faci-
rature de paroi ou le flux de chaleur. Cette tape est souvent difficile lits exprimentales.
dans le cas des coulements diphasiques. Le cas de la simulation
dun cyclone est un exemple particulirement compliqu (spara-
tion des phases, coulement tourbillonnant, importance des
couches limites en paroi).
2. Aspects numriques
La plupart des codes de calcul proposent galement deux types
de conditions de frontire particulires : le plan de symtrie et le
plan de conditions cycliques. Le premier permet de rduire la taille Chaque utilisateur doit dans tous les cas se rfrer la docu-
du systme simul sil existe un plan de symtrie dans la gomtrie, mentation livre avec le logiciel pour connatre les mthodes et les
mais il existe un risque qui est de ne pas mettre en vidence lexis- schmas qui sont utiliss par le code de calcul.
tence de phnomnes instationnaires. Le second permet, par
exemple, de ne modliser quune aube dans une machine tournante
ou de dfinir un domaine qui comporte une entre et une sortie, et 2.1 Maillage structur ou non structur
dimposer que les conditions de frontire sur lentre soient syst-
matiquement gales aux conditions calcules sur le plan de sortie. Historiquement, les premiers codes de CFD fonctionnaient avec
des maillages structurs, cest--dire forms de volumes hexa-
driques agencs dans une matrice 3D selon un systme cartsien.
1.3.5 Solveur
Puis est apparue la possibilit de traiter la combinaison de plusieurs
Le solveur est le domaine du numricien. Cest la partie du code zones structures, cest ce que lon appelle le multiblocs , qui
de calcul consacre la rsolution proprement dite du systme permettait de traiter les gomtries plus compliques, mais ltape
dquations discrtises couples aux modles choisis. Plus le de maillage restait fastidieuse. Des solutions permettant de fonc-
solveur est puissant, moins lutilisateur a besoin dintervenir. Mais tionner avec dautres systmes de coordonnes que cartsiennes
il est encore souvent utile dagir sur le solveur manuellement pour ont galement t proposes.
modifier le facteur de sous-relaxation ou le pas de temps afin La figure 1 montre un exemple dune section en deux dimensions
dassurer la convergence de la simulation. Cette convergence est des trois types de maillages structurs prcdemment dcrits. Dans
cense mener lutilisateur vers la solution physique. Lunicit de tous les cas, langle entre les mailles est proche de 90o, ce qui est
cette solution demeure encore une hypothse sans preuve math- idal. Il vaut mieux viter les mailles prsentant un angle infrieur
matique, mais est, le plus souvent, heureusement, avre (accord 30o, car elles risquent, selon le schma numrique retenu, de
avec les rsultats exprimentaux). gnrer une perte de prcision.
Le suivi de la convergence est assur par le calcul des rsidus La figure 2 montre un maillage en un seul bloc sur un cylindre.
(une mesure, souvent normalise, des erreurs locales). Lorsque les On note certaines zones situes aux points cardinaux o le maillage
rsidus passent au-dessous du seuil choisi, il convient de vrifier, est trs mauvais compar la figure 1c. Il faut galement viter des
partir des rsultats proposs, que les bilans globaux sont corrects gradients de taille des mailles trop importants, car cela peut
(matire, enthalpie...). Si les rsidus narrivent pas diminuer conduire des erreurs de troncature dans le schma numrique.
suffisamment, il faut revenir aux tapes prcdentes (choix des Tous les codes de calcul ont des outils qui permettent de vrifier la
modles, conditions de frontire, maillage). Si tout semble correct, qualit du maillage, et il est fortement conseill de les utiliser avant
il faut reprendre le problme en le simplifiant. Il faut galement envi- de lancer une simulation.
sager que lcoulement puisse tre instationnaire alors que lon
cherche atteindre une solution stationnaire. Les maillages structurs prsentent certains avantages :
lorsque le maillage est align avec la direction principale de
lcoulement, on obtient un bon niveau de prcision car les vecteurs
1.3.6 Traitement des rsultats de vitesse sont normaux aux faces des volumes ; cest pour cette
raison que ce type de maillage est adapt la rsolution des pro-
Les codes de calcul proposent en gnral un logiciel de post-
blmes physiques dans les zones proches des parois (frottements,
traitement, qui permet de visualiser facilement les champs de vec-
transfert thermique...) ;
teurs, de temprature, les surfaces disovaleur, etc. Linformation est
abondante, et lingnieur doit alors souvent exploiter les valeurs dans un systme allong (canalisation par exemple), le
obtenues localement pour revenir des valeurs globales qui vont maillage peut tre tir dans la direction de lcoulement, en per-
caractriser lopration (bilans, calculs de dbits, de pertes de mettant une rduction du nombre de mailles.
charge, de dissipation nergtique, etc.). Il peut sappuyer sur des Leur inconvnient majeur rside dans la complexit, et donc la
menus prdfinis dans le code pour des calculs simples, ou dve- lenteur, de leur construction pour les systmes de gomtrie un tant
lopper lui-mme des sous-programmes de traitement des rsultats. soit peu compliqus, qui demandent tre prdcoups et traits
par blocs. Certains codes de calcul offrent des logiciels daide pour
simplifier cette tche, parfois uniquement pour des gomtries sp-
1.3.7 Validation exprimentale cifiques (par exemple pour mailler de faon structure les aubes
Ltape ultime consiste valider les rsultats de simulation. Cette dune turbine).
tape demeure dautant plus indispensable quun certain nombre de Les maillages structurs taient lis des solveurs eux aussi
choix ont d tre faits par lutilisateur, particulirement concernant conus pour travailler dans des systmes de coordonnes struc-
les modles. La validation ne peut pas concerner lensemble des tures. Lapparition dune nouvelle gnration de solveurs non
rsultats, la somme dinformations rsultant dune simulation tant structurs a permis de faire voluer les maillages. Les maillages non
toujours extrmement importante. Elle ne peut donc tre que par- structurs peuvent combiner des ttradres, des prismes, des
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Techniques de lIngnieur J 1 050 3
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Techniques de lIngnieur, trait Gnie des procds J 1 065 1
non poreux) fonctionnant par leur composition, leur prparation et leur agence-
ment pour dlivrer une action et rendre un service (par exemple la galnique).
Aprs un bref rappel des principes fondamentaux de la mcanique des fluides
appliqus aux cas dcoulements de fluides parfaits ou visqueux newtoniens
dans les conduites, ce texte fournit les notions de base indispensables sur
lhydrodynamique des coulements dans les milieux poreux rencontrs dans les
procds de sdimentation et granulation, de ractions ncessitant un garnis-
sage, de fluidisation et de filtration.
Notre but est de proposer la ou les relations qui existent :
entre le dbit de fluide et les proprits caractristiques du milieu poreux
mobile et des fluides pour maintenir ce milieu poreux dans les conditions opti-
males de fonctionnement afin de raliser le procd et dlaborer le produit
voulu (sdimentation, fluidisation) ;
ou
entre les pertes de charge ncessaires pour assurer un dbit connu et opti-
mum de fluide, compte tenu des proprits caractristiques du milieu poreux
fixe (racteurs, filtration).
Il est bien entendu que ce texte ne se veut nullement exhaustif et le lecteur se
reportera utilement aux ouvrages hautement spcialiss prsents dans la
bibliographie, pour une connaissance plus approfondie sur tel ou tel procd.
B1'
B1 A2'
1.1 Fluides parfaits incompressibles
u1 A2
en coulement permanent
A1'
Les quations de bilan sont les suivantes : 1.2 Fluides rels. Viscosit
conservation de la matire
A 1 u1 = A 2 u2 = qm (1)
avec qm dbit massique du fluide (kg ; s1) 1.2.1 Dfinition
conservation de la quantit de mouvement (quation
dEuler)
Les seules forces qui existent dans un fluide parfait sont normales
la paroi. Dans les fluides rels que considre la mcanique des
qm ( u2 u1 ) = Fe (2) fluides interviennent en plus des forces de frottement ou de visco-
sit, qui sont dans le plan de la paroi (fluides newtoniens).
avec F e rsultante des forces extrieures (pesanteur, pression) ;
conservation de lnergie (quation de Bernouilli) La vitesse ux des filets de fluide, paralllement laxe Ox de la
u 12 P 1 u 22 P 2 canalisation, varie suivant laxe perpendiculaire Oz de la quantit
------ - + ------- + z 2 = C te
- + ------- + z 1 = ------ (3) d ux
2 g g 2 g g --------- par unit de longueur.
dz
avec g acclration due au champ de pesanteur (m s2),
P1, P2 pression statique (Pa), Ce gradient de vitesse est accompagn dune force sexerant
entre deux filets voisins et dirige suivant Ox. Cette force par unit
z1, z2 cote, altitude (m). de surface sparant deux filets voisins, appele contrainte de frotte-
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J 1 065 2 Techniques de lIngnieur, trait Gnie des procds
ment , est proportionnelle au gradient de vitesse (relation de 1.2.3 coulement laminaire (Re < 2000)
Newton) :
Dans le cas o la vitesse dcoulement est nulle lorsque le cylin-
d ux dre de fluide considr a le mme rayon que la canalisation (u = 0
= --------- pour r = R), la vitesse u sexprime :
dz
1 dp
Le coefficient de proportionnalit , parfois not , est la viscosit u = ------- ( R 2 r 2 ) -------
4 dx
dynamique du fluide. On considre souvent aussi le quotient = ---
Le profil des vitesses est parabolique.
qui est la viscosit cinmatique du fluide. Le dbit volumique qv est :
Le tableau 1 rassemble les units, dans diffrents systmes, de d/2
d 4
dp
ces deux grandeurs. qv = u 2 r dr = -------------- -------
0
128 d x
Force de pression + Force de frottement = 0 1.2.4 coulement turbulent (Re > 3000)
dp du Profil des vitesses (profil de von Karman)
r 2 ------- d x 2 r d x ------- = 0
dx dr
f
On dfinit une vitesse fictive u = u m --- .
do la relation fondamentale pour les vitesses : 2
Au voisinage de la paroi, lcoulement reste laminaire sur une
du r dp u y
------- = ------- ------- paisseur y telle que ----------- < 5 . Dans ce cas :
dr 2 dx
u u y
------ = ----------- (6)
u
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Techniques de lIngnieur, trait Gnie des procds J 1 065 3
Transfert de matire
Mthodologie
par Jean-Paul MOULIN
Ingnieur de lcole Centrale Paris
Docteur s sciences
Professeur de gnie chimique lcole Centrale Paris
Ingnieur la Socit gnrale pour les techniques nouvelles (SGN)
Dominique PAREAU
Ingnieur de lcole Centrale Paris
Docteur s sciences
Professeur de gnie chimique lcole Centrale Paris
Mohamed RAKIB
Ingnieur de lcole Centrale Paris
Docteur s sciences
Chef de travaux lcole Centrale Paris
et Moncef STAMBOULI
Ingnieur de lcole Centrale Paris
Docteur s sciences
Chef de travaux lcole Centrale Paris
1. Gnralits................................................................................................. J 1 070 - 3
1.1 Oprations unitaires avec transfert de matire......................................... 3
1.2 Application la conception et ladaptation des units industrielles.... 4
1.3 Notion de modle ........................................................................................ 4
2. Rgime de fonctionnement par rapport au temps ......................... 4
3. Modles dcoulements ......................................................................... 5
3.1 Modles simples.......................................................................................... 5
3.2 Modles complexes..................................................................................... 6
3.3 Conclusion.................................................................................................... 8
4. Diffrents types doprations .............................................................. 8
4.1 Opration simple ......................................................................................... 8
4.2 Opration flux croiss .............................................................................. 9
4.3 Opration contre-courant......................................................................... 9
4.4 Opration avec reflux ou lavage ................................................................ 9
4.5 coulements dans les oprations contre-courant ................................. 9
5. Application : tablissement des bilans matire et enthalpique . 9
5.1 Hypothses gnrales ................................................................................. 9
5.2 Bilan global .................................................................................................. 11
5.3 Bilan opratoire des oprations mthodiques.......................................... 11
6. Informatique applique aux bilans matire et enthalpique ......... 12
6.1 Procds en rgime stationnaire................................................................ 12
6.2 Procds en rgime instationnaire ............................................................ 13
6.3 Simulateurs simplissimes........................................................................... 15
Pour en savoir plus ........................................................................................... Doc. J 1 070
nom de gnie des procds. Le gnie des procds sarticule en deux parties :
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Techniques de lIngnieur, trait Gnie des procds J 1 070 1
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J 1 070 2 Techniques de lIngnieur, trait Gnie des procds
Nm kg s1 flux massique
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Techniques de lIngnieur, trait Gnie des procds J 1 070 3
Il sagit, par exemple, de la lixiviation (ou extraction solide- 1.3 Notion de modle
liquide), o le solide imprgn nest pas une phase pour le thermo-
dynamicien, ou encore de lextraction par formation de mousse
(phase mtastable). Ces phases , qui nen sont pas au regard de Dans les appareils o sont effectues les sparations par transfert
la thermodynamique, se prtent aux mmes raisonnements et cal- de matire se produisent des phnomnes dune complexit telle
culs que les vraies phases, ce qui constitue un excellent critre quils dfient toute tentative de description quantifie exacte (cest-
mthodologique aux yeux de lingnieur. -dire visant lexhaustivit) : les coulements y sont le plus sou-
Nota : certaines oprations reposent sur des sparations effectues entre des phases vent turbulents et presque toujours diphasiques. A ces phnomnes
entirement miscibles. Elles ont peu dapplications industrielles. Lexemple le plus impor- sajoutent ceux de transferts de chaleur et de matire qui, dpen-
tant est la sparation des isotopes de luranium par passage dun compos gazeux tra-
vers une paroi poreuse, ou par ultracentrifugation. Nous ne traiterons pas explicitement
dant eux-mmes des coulements, peuvent en retour les modifier.
ces oprations, quoique nombre de raisonnements exposs ici sy appliquent. Cest en fait un des problmes les plus complexes de la physico-
chimie macroscopique.
b) Oprations o le changement de phase est accompagn dune
raction chimique Or la mcanique des fluides elle-mme ne connat pas de solu-
tions exactes aux quations de Navier-Stokes, dans le cas gnral
Elles sont rattaches aux oprations unitaires avec transfert de dun fluide en coulement turbulent. On a donc t conduit, pour
matire parce que ce dernier est prpondrant : labsorption de dcrire ces coulements, utiliser des modles dont le plus clbre
lammoniac par de leau pure ou par une solution dacide dilu est, est celui de la couche limite.
dans les deux cas, dabord une puration de gaz par passage du pol-
Ltude du transfert de matire dans les oprations unitaires
luant dans une autre phase.
repose plus encore sur des modles et des analogies entre les
Il est nanmoins vident que, en passant de labsorption avec modles suivants :
raction chimique au vapocraquage, on ne rencontre pas de fron- modles dcoulements dabord, souvent diffrents de ceux
tire naturelle entre opration unitaire et racteur diphasique. de la mcanique des fluides ; ceux-ci visent surtout prvoir les per-
tes de charge, ceux-l surtout prvoir le transport des soluts et de
la chaleur (cf. 3) ;
modles de transfert de matire et de chaleur, combins aux
1.2 Application la conception modles dcoulements :
et ladaptation des units sur le plus simple de ces modles (quilibre thermodynami-
industrielles que atteint, coulement idal), dit modle de ltage idal (ou
thorique) reposent toutes les oprations compartimentes ida-
les (traites en [J 1 072]) ;
Deux grandes catgories dactions optimiser peuvent tre dis- les plus usuels des modles complexes de transfert de matire
tingues. sont introduits dans ltude de la cintique de transfert entre pha-
ses [J 1 075] et sont combins avec divers modles dcoule-
Conception dune unit de production ments dans les oprations contact permanent [J 1 077].
Enfin, soulignons encore quil est vain de rechercher le meilleur
Les donnes sont la nature des matires premires, les spcifica-
des modles usage universel : nous avons indiqu et nous
tions des produits finis, etc. et bien sr les lois physico-chimiques.
reviendrons sur la ncessit dune hirarchie des modles selon les
Les paramtres de loptimisation conomique sont lagencement et
tapes de la conception dune installation.
le dimensionnement des appareils unitaires (gomtrie et condi-
tions opratoires). Loptimum retenu est dtermin aprs avoir pris
des coefficients de scurit relatifs deux niveaux dincertitude,
concernant :
la fiabilit des prvisions sur les performances dues aux limi-
2. Rgime de fonctionnement
tes de nos connaissances ; par rapport au temps
lvolution des paramtres (prix des matires premires et des
produits finis), due des modifications des marchs en amont ou en
aval de la production (voir lexemple rebattu du prix de lnergie). Modliser une opration unitaire du gnie chimique consiste, en
fin de compte, exprimer des grandeurs, flux de matire ou de cha-
Or toutes les tudes montrent que la courbe reprsentant lvolu- leur, concentrations ou temprature, etc., laide de fonctions de
tion de la fonction conomique en fonction dun paramtre nest pas variables soit despace (x, y, z), soit discrtes (numro dtage)
symtrique par rapport la valeur du paramtre loptimum. On dune part, et du temps, dautre part. Il est vident que les modles
pourra tre amen choisir, sur une base probabiliste si ncessaire, les plus commodes sont les plus simples, cest--dire ceux qui
un point de fonctionnement voisin, mais distinct de loptimum dpendent dun nombre minimal de paramtres. Nous allons dga-
mathmatique la date de conception, choisi de telle sorte que les ger dans ce paragraphe les conditions pour quun modle soit ind-
fluctuations des paramtres ne provoquent que des variations mini- pendant du temps.
males des cots de production.
Les modles qui reposent sur les coulements dfinis au para-
Amnagement dune unit de production graphe 3 dpendent uniquement dune variable despace ou du
numro de ltage et, a priori, du temps ; il est clair que si lopration
Il sagit dadapter un groupe dappareils une production modi- est discontinue, les fonctions qui dcrivent le systme dpendent
fie (par ses produits finis, ses matires premires ou ses contrain- explicitement du temps de faon essentielle : les modles disconti-
tes technico-conomiques). En simplifiant ( lexcs), les para- nus parfaitement agits ne dpendent que du temps. Si lopration
mtres sur lesquels on peut agir sont les conditions opratoires ; la est semi-continue (opration avec une phase stationnaire par exem-
performance conomique ralisable dans les nouvelles conditions ple), sa modlisation repose sur le temps et sur au moins une varia-
dpend alors largement des marges de scurit prises la construc- ble despace. Dans le cas dune opration continue, il y a plusieurs
tion, cest--dire de la flexibilit de linstallation. possibilits :
Nota : les algorithmes les plus performants pour la conception ne le sont pas toujours lun au moins des paramtres externes de lappareil (dbit,
pour les modifications, et rciproquement ; cette remarque vaut aussi pour les autres usa-
ges des modles (contrle-commande, par exemple). Conformment lusage, nous composition, temprature, etc.) a t modifi depuis suffisamment
ferons une place privilgie aux algorithmes efficaces dans les problmes de conception. peu de temps pour que linfluence de cette modification se fasse
Toute reproduction sans autorisation du Centre franais dexploitation du droit de copie est strictement interdite.
J 1 070 4 Techniques de lIngnieur, trait Gnie des procds
Transfert de matire
Distillation compartimente idale
par Jean-Paul MOULIN
Ingnieur de lcole Centrale Paris
Docteur s sciences
Professeur de gnie chimique lcole Centrale Paris
Dominique PAREAU
Ingnieur de lcole Centrale Paris
Docteur s sciences
Professeur lcole Centrale Paris
Mohamed RAKIB
Ingnieur de lcole Centrale Paris
Docteur s sciences
Chef de travaux lcole Centrale Paris
Moncef STAMBOULI
Ingnieur de lcole Centrale Paris
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Chef de travaux lcole Centrale Paris
et Arsne ISAMBERT
Ingnieur de lcole Centrale Paris
Docteur-ingnieur
Professeur lcole Centrale Paris
et article prsente lune des oprations unitaires les plus anciennes, la dis-
C tillation, dont lutilisation est trs large dans lindustrie : ptrole en premier
lieu, mais aussi chimie, pharmacie, agroalimentaire...
Elle est aborde en tant quopration compartimente, comportant soit un seul
tage (distillation simple), soit plusieurs tages ; la circulation des deux phases
liquide et vapeur se fait alors contre-courant (rectification).
Le fonctionnement rel des tages est trs complexe. On lapproche cepen-
dant avec une prcision acceptable par le modle de ltage thorique ou idal.
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Techniques de lIngnieur, trait Gnie des procds J 1 072 1
Notations et symboles
Symbole Unit Dsignation
D mol s1 Dbit molaire du distillat soutir au condenseur dune rectification
E mol s1 Dbit molaire du raffinat soutir au bouilleur dune rectification
GE J Enthalpie libre dexcs
G JE J mol1 Enthalpie libre molaire dexcs du J-ime constituant
E
HJ J mol1 Enthalpie molaire dexcs du J-ime constituant
Hi J mol1 Enthalpie molaire de la vapeur Vi
hi J mol1 Enthalpie molaire du liquide Ri
I mol s1 Dbit molaire dalimentation dune rectification
L mol s1 Dbit molaire du mlange liquide
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J 1 072 2 Techniques de lIngnieur, trait Gnie des procds
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Techniques de lIngnieur, trait Gnie des procds J 1 072 3
1.1 Homoazotropes T T
TB
L1 III L2
T T
0 XM Yaz XN 1
Taz,1 1
X A ou YA
YA
TB,1 2
Taz,2
1
P2 TA,1
TB, 2
TA,2
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J 1 072 4 Techniques de lIngnieur, trait Gnie des procds
Transfert de matire
Extraction liquide-liquide
par Jean-Paul MOULIN
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Techniques de lIngnieur, trait Gnie des procds J 1 073 1
A masse (ou dbit massique) du corps A [Mi] masse rduite dun mlange (A + B)Mi
dans un mlange
Mi Mj longueur du segment M i M j
B masse (ou dbit massique) du corps B
dans un mlange n nombre dtages
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J 1 073 2 Techniques de lIngnieur, trait Gnie des procds
1. Reprsentation A A
des quilibres (10% B )
(20% C )
B (70% A )
M' A
Cette tude est limite au cas des systmes ternaires.
40% A
Leffet de la pression sur les quilibres liquide-liquide est en gn- M
60% B M2
ral ngligeable. Nous nous limiterons donc ici la reprsentation
des phases liquides. Les seules variables prendre en compte sont C
la temprature et les compositions [1]. M1 M3
Un systme ternaire peut tre totalement dcrit laide dun dia- B C
gramme tridimensionnel. Les sections de ce prisme temprature
constante sont soit des diagrammes triangulaires ( 1.1.1), soit des C
diagrammes de Janecke ( 1.1.2). B
Dautres diagrammes dduits des prcdents, qui ne dcrivent Figure 1 Diagramme triangulaire
pas totalement lquilibre, sont frquemment employs pour le cal-
cul des oprations dextraction liquide-liquide (diagramme de distri-
bution, diagramme de slectivit). A
M K
1.1.1 Diagramme triangulaire
( temprature et pression constantes) L
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Techniques de lIngnieur, trait Gnie des procds J 1 073 3
Transfert de matire
Autres oprations compartimentes
par Jean-Paul MOULIN
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a notion d'tage idal qui a permis le calcul rapide des oprations comparti-
L mentes en distillation et en extraction liquide-liquide (sans augurer de ce
que sera rellement cet tage idal) peut tre applique avec le mme succs
d'autres oprations. Celles qui feront l'objet de cet article mettent en jeu un
liquide et un gaz (absorption, dsorption) ou un solide et un liquide ou un gaz
(extraction solide-liquide et adsorption). La mthodologie permettant le calcul
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Techniques de lIngnieur, trait Gnie des procds J 1 074 1
Pour le dimensionnement dun appareil dabsorption ou de Lorsque le solut ne subit aucune raction dans la phase liquide
dsorption, on dfinit ltage idal comme un plateau qui ralise (A est un non-lectrolyte), la loi de Henry sapplique souvent jusqu
lquilibre thermodynamique entre le gaz et le liquide qui en sor- des teneurs importantes dans le liquide. Elle traduit lquilibre de
tent. partage de lespce molculaire A que lon peut schmatiser par la
raction suivante :
Expression des teneurs
On peut utiliser les fractions molaires, x dans la phase liquide ou A gaz A liquide
y dans la phase gazeuse, ou les fractions molaires rduites rappor-
tes des dbits molaires constants dans lappareil dabsorption ou Cet quilibre permet dcrire :
de dsorption (dbit de solvant seul ou de gaz porteur seul). Nous
noterons ces teneurs x dans la phase liquide ou y dans la phase pA = HA xA
gazeuse.
On a les relations suivantes : avec pA (Pa) pression partielle de A dans le gaz,
x y xA fraction molaire de A dans le liquide,
x = ------------ et y = ------------
1x 1y HA (Pa) coefficient de Henry de A.
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J 1 074 2 Techniques de lIngnieur, trait Gnie des procds
G t0 L t0
G L
Gaz A (molculaire) y0 x0
y x
avec [A] (mol .L1) concentration (ou solubilit S) de A Pour les quilibres des mlanges multicomposants dans des solu-
dans le liquide , tions complexes, le lecteur pourra consulter de nombreux ouvrages
KA (Pa . mol1 . L) constante de Henry , consacrs ce sujet parmi lesquels les deux rfrences [1][2].
Ct concentration molaire totale de la solution.
1.2.3 Choix de labsorbant
1.2.2 Cas o le solut ragit dans la phase liquide Selon la problmatique, la nature de labsorbant peut tre impo-
se comme dans le cas de la rcupration dun constituant prsent
Dans le cas dune raction chimique de A dans la phase liquide, il dans un mlange gazeux en vue de le valoriser ou bien le choix peut
faut considrer la solubilit conditionnelle S qui traduit la somme tre faire, par exemple lorsque le but est de dpolluer un courant
de toutes les espces issues du passage du constituant A de la gazeux. Des critres de solubilit, de corrosion, de scurit ou de
phase gazeuse vers la phase liquide. Par exemple, considrons le cot entrent en ligne de compte pour faire un choix optimal.
cas o A donne lieu une raction acido-basique dans leau que
nous crivons sous la forme :
A liquide + H 2 O A + H
+ 1.3 Absorption ou dsorption isotherme
o A est non volatil comme cest le cas des espces ionises. Soit
en rgime stationnaire
K c la constante dquilibre de cette raction relative aux concentra-
tions. La loi de Henry sapplique lespce A seule. A est relie A Nous supposerons dans ce paragraphe que les oprations se
par la relation : droulent de manire isotherme (cette hypothse est toujours justi-
+ fie dans le cas de labsorption ou de la dsorption de constituants
K c = [ A ] [ H ] [ A ] . en traces) et que le rgime stationnaire est atteint.
La solubilit conditionnelle est donne par :
S = [ A ] + [ A ] 1.3.1 Principe de calcul
Ce qui donne : Nous dvelopperons uniquement le cas de labsorption en nous
+
bornant indiquer les rsultats dans le cas de la dsorption qui se
S = S ( 1 + Kc [ H ] ) . calcule de manire symtrique. Nous nous limiterons au cas de
labsorption dun solut unique ou de soluts ninterfrant pas lun
Par consquent, le partage de A entre les deux phases est rgi par sur lautre (par exemple lorsque les soluts sont en traces).
une constante de Henry apparente gale :
Les figures 3 et 4 reprsentent les schmas dune opration
+ dabsorption cocourant et contre-courant et prcisent les nota-
KA = K A ( 1 + K c [ H ] ) .
tions utilises :
Le schma de la figure 2 illustre cet effet. le dbit molaire du gaz porteur seul (sans le solut) G ;
la fraction molaire du solut dans le gaz traiter y 0 ;
Les gaz industriels les plus importants comme lammoniac, le
dioxyde de carbone ou le sulfure dhydrogne sont des bases ou le dbit molaire de labsorbant seul (sans le solut) L ;
des acides faibles. Dans leau pure, ils ne sont que trs faiblement la fraction molaire du solut dans la phase liquide lentre x 0
dissocis et cette dissociation peut tre nglige sauf pour les ou x n + 1 .
concentrations trs faibles. Ainsi pour des concentrations dammo- Le calcul des oprations compartimentes se ramne la dter-
niac infrieures 103 mol . L1, lutilisation de la constante de mination de lun ou lautre des paramtres nombre dtages idaux
Henry sans tenir compte de la dissociation conduit des rsultats n ou fraction molaire rsiduelle dans le gaz trait ( y f ou y n = ). On
errons. a bien sr une relation entre n et .
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Transfert de matire
Cintique du transfert de matire
entre deux phases
par Arnaud BUCH
Docteur de luniversit Paris VI
Matre de confrences lcole centrale Paris
Mohammed RAKIB
Ingnieur ECP, Docteur dtat s sciences physiques
Professeur lcole centrale Paris
Moncef STAMBOULI
Ingnieur ECP, Docteur dtat s sciences physiques
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lors que ltude des quilibres chimiques, ou, tout au moins, des lois
A gnrales qui les rgissent, a depuis longtemps un statut dautonomie
(cest en effet une branche de la thermodynamique), ltude de la cintique du
transfert de matire, et particulirement celle du transfert linterface de deux
phases, est reste pour lessentiel au sein du gnie chimique.
Certes, par des raisonnements de similitude, elle entretient des relations
troites avec la mcanique des fluides et la thermique. En outre, la thermody-
namique du non-quilibre (dveloppe par Onsager et ses successeurs) lui a
propos un cadre conceptuel. Mais aucune de ces disciplines na russi
labsorber, jusqu prsent du moins.
Ce dtour par lhistoire rcente des sciences explique la prsence dans ce
trait dun article consacr la cintique du transfert de matire.
De plus, alors que le besoin de donnes cintiques concerne pour lessentiel
le transfert entre deux phases ( 2), cet article commence par des dve-
loppements sur le transfert de matire au sein dune seule phase ( 1). Cela
nest pas d seulement un souci didactique (aller du simple au complexe...).
Il sagit en fait dun choix li la nature des modles.
En effet, la majorit des modles proposs et utiliss pour dcrire le transfert
interfacial repose sur lhypothse que le changement de phase, stricto sensu,
nest pas ltape qui limite lacte global, et que cest donc le transport dans
lune et lautre phases, entre le cur de celles-ci et linterface, qui dtermine la
vitesse de transfert.
Expression de la diffusivit pour les gaz tant la manifestation macroscopique des mouvements intermo-
La diffusion molculaire de Fick est la manifestation macroscopi- lculaires dsordonns, la diffusion molculaire de Fick ne devient
que des mouvements intermolculaires dsordonns. La thorie importante que lorsque les dimensions du pore sont relativement
cintique des gaz permet de modliser le phnomne de diffusion grandes par rapport au libre parcours moyen dune molcule A
molculaire pour un gaz parfait. En effet : (d / 20) . Par contre, si le diamtre du pore d et la pression p t
sont tels que est grand devant d (d / 0,2) , les collisions des
1 molcules contre les parois du pore deviennent prpondrantes.
D AB = uA La direction de rmission dune molcule A par la paroi na
3 aucune relation avec la direction incidente ; chaque gaz diffuse
o uA et sont respectivement la vitesse moyenne des molcules indpendamment de lautre. Inspire de celle de Fick, la loi de
de A due lagitation thermique et leur libre parcours moyen. En Knudsen permet de dcrire ce transfert :
premire approximation, ils sexpriment de la faon suivante :
J A = DKA grad C A
8 RT kT coefficient de diffusion de Knudsen (m2/s).
uA = et = avec DKA
MA 2
2 p t 4 A Dune manire similaire la diffusion molculaire de Fick, on
peut crire :
avec R constante molaire des gaz (R = 8,314 J.mol1.K1),
T temprature thermodynamique (K), 1
D KA = uA d
k constante de Boltzmann (k = 1,38.1023 J.K1), 3
pt pression totale du gaz (Pa), Pour un pore cylindrique, la diffusivit de Knudsen est donne
par la relation :
MA masse molaire de A (kg.kmol1),
A rayon molculaire de A (nm). T
D KA = 0,00485 d
Sans changer fondamentalement le rsultat, quelques correc- MA
tions ont t introduites. Lexpression du coefficient de diffusion la
plus couramment utilise est [1], [2] : avec DKA coefficient de diffusion de Knudsen (m2/s),
d diamtre du pore (m).
1 1 1 1 Il vient alors :
104 1,084
0,249 + +
M A MB M A MB T 3 / 2
D AB = D AB T 3 / 2 p t1 et D KA T 1 / 2
pt
(AB )2
kT
AB Exemple :
avec MA et MB masses molaires de A et B respectivement Dans le cas de lair la temprature ambiante et la pression
(kg.kmol1), atmosphrique, on a :
Pour des soluts de masses molaires modres (< 400 g/mol), la 1.2 Expression analytique de la diffusion
diffusivit peut tre dtermine par lquation-semi empirique de
Wilke-Chang, frquemment utilise en extraction liquide-liquide
molculaire
par exemple :
Pour un fluide de constituants A et B en mouvement, lquation
gnrale de continuit de la mcanique des fluides scrit :
( BMB )1 / 2 T
D AL = 2,95.105
LVA0,6 u u y uz
x + + + ux + uy + uz + =0
x y z x y z t
avec VA volume molaire de A (m3.mol1), avec t temps,
MB masse molaire du solvant (kg.kmol1), ux, uy, uz composantes cartsiennes du vecteur vitesse en
un point du fluide de coordonnes (x, y, z),
B paramtre dassociation du solvant ; les valeurs
habituellement utilises pour B sont : 2,6 (eau), masse volumique du fluide.
1,9 (mthanol), 1,5 (thanol) et 1,0 (benzne,
heptane, solvants non associs). Remarque : pour un fluide incompressible ( = constante), il
vient :
Cette quation est valable pour les solutions dilues.
u x + u y + uz = 0
x y z
1.1.5 Diffusion gnralise de Maxwell-Stefan Si lon crit le bilan relatif au constituant A dans un volume l-
mentaire dV (dV = dx dy dz), pendant un temps dt, dans le cas o il
Pour les mlanges gazeux multicomposants, la loi de Fick nest est produit par une raction chimique de vitesse rA (nombre de
plus valide. La diffusion est dcrite par lquation gnralise de moles de A produites par unit de temps et par unit de volume
Maxwell-Stefan qui permet de rendre compte des diffrents cas de ractionnel), il vient :
diffusion, en particulier, ceux non prvus par la loi de Fick dont la
validit est restreinte aux systmes binaires [3]. En revanche, dans
Quantit de A Quantit de A Quantit de A Quantit de A
le cas des systmes multicomposants, et en particulier ternaires, entrant dans + produite dans dV = sortant de dV + accumule dans
diffrents phnomnes de diffusion peuvent tre observs
dV pendant dt pendant dt pendant dt dV pendant dt
(figure 1) :
diffusion osmotique : elle qualifie la diffusion effective en ou encore :
labsence dun gradient de concentration ;
diffusion inverse : elle concerne la diffusion ayant lieu dans le N Ax + N Ay + N Az + C A = r
x y z t
A
sens inverse de celui dict par le gradient de concentration ;
diffusion bloque : elle correspond au cas o le flux de
En tenant compte de la relation (1), on a : NAx = uxCA + JAx
matire transfr est nul malgr lexistence dun fort gradient de
concentration. il vient :
Contrairement la loi de Fick, lquation de Maxwell-Stefan ne C A C A C A u u y uz
ux + uy + uz + C A x + +
stipule pas ncessairement la colinarit entre le flux de matire x y z x y z
dune espce et son gradient de concentration.
2C A 2C A 2C A C A
Par ailleurs, ces diffrents cas de diffusion ont t observs D AB + + + = rA (2)
exprimentalement pour un mlange gazeux ternaire N2 H2 x 2 y 2 z 2 t
CO2 temprature et pression constantes dans les conditions de
Cest lquation gnrale de continuit relative au constituant A.
diffusion quimolaire [5]. La formulation de Maxwell-Stefan a per-
mis galement dexpliquer des anomalies observes dans la Remarque : pour un fluide immobile (u = 0) et en labsence de
distillation dun mlange ternaire mthanol - propanol - eau se tra- raction chimique (rA = 0), on obtient la deuxime loi de Fick :
duisant par une efficacit de Murphree dun plateau de 150 % [6].
Elle a t valide exprimentalement pour des systmes multi C A 2C A 2C A 2C A
= D AB + +
composants liquides [4] et dans le cas dune extraction liquide- t x 2 y 2 z 2
liquide [7].
Transfert de matire
Applications des modles cintiques
aux oprations compartimentes
e modle de ltage idal (ou thorique) suppose que les phases issues de
L ltage sont en quilibre thermodynamique. Ainsi, la donne des dbits et
des compositions des flux lentre de ltage suffit donc dterminer les
dbits et les compositions des flux de sortie.
Pour un tage rel, lquilibre thermodynamique nest pas atteint. Le dimen-
sionnement de ltage ncessite des donnes sur la cintique du transfert de
matire entre les deux phases. Mais cela ne suffit pas. En effet, entre les gran-
deurs caractristiques de lquilibre thermodynamique et les donnes
cintiques, il y a une diffrence fondamentale qui confre une complexit
essentielle tout modle o lquilibre thermodynamique nest pas atteint :
dans le premier cas, lquilibre de partage entre deux phases est le mme
quelle que soit la faon dont il est atteint ; il peut tre aisment dtermin par
Transfert de matire
Oprations contact permanent
transfert notable est lexistence dune diffrence de potentiel entre les deux
phases. Cest ainsi que lquilibre nest jamais ralis dans les appareils
contact permanent. Ou du moins sil est ralis en un point de la colonne, le
restant de la colonne est inoprant.
Les oprations contact permanent sont couramment utilises en absorption,
distillation, extraction liquide-liquide, schage, humidification, chromatogra-
phie, change dions.
Le transfert de matire saccompagne presque toujours dun transfert
dnergie (ou de chaleur). Nous considrerons uniquement les oprations o le
transfert de chaleur est ngligeable.
De faon gnrale, on opre contre-courant sauf de trs rares exceptions
comme par exemple lors de labsorption dun gaz pur. Les coulements ont une
importance capitale car ces oprations sont sous contrle cintique. Nous
allons voir lapplication des modles idaux simples et des modles plus
sophistiqus au calcul de ces oprations.
1. Dimensionnement
dune colonne contact
1 1
q2 (c 2) q1 (c 1)
z=Z
permanent courants
parallles (modle piston) q2 (c 2) q1 (c 1)
Hypothses gnrales
z=0
c2 q2 q1
c + dc c + dc
0,8 2 2 1 1
z + dz
0,7
c 2 = eq (c 1) dn
0,6 EQ
c2
1 z=Z z
q2 q1
0,5 c c
Droite 2 1
opratoire
0,4
Figure 3 Bilan de matire dune tranche lmentaire de colonne
c0 0,3 z=0
2
0,2
Soit, en exprimant le flux de transfert par le potentiel global ct
0,1 phase 1 et en tenant compte de q 1 constant :
Transfert de matire
Extraction liquide-liquide
avec raction chimique
e transfert de matire entre deux phases avec raction chimique dans une
L des phases est un phnomne qui joue un rle considrable dans les o p -
rations dabsorption gaz-liquide (absorption dun gaz acide par une solution
basique et vice versa), ainsi quen hydromtallurgie (retour slectif dune
espce mtallique du solvant vers la phase aqueuse par changement dtat
doxydation en prsence dun oxydant ou dun rducteur appropri).
Lorsque lespce transfre est consomme par une raction chimique, on
observe une acclration du transfert de matire : laction sur le facteur poten-
tiel se conoit aisment. Lanalyse du problme montre quil y a galement
action sur le coefficient de transfert dans certains cas.
Cette raction suit la loi de vitesse : Pour tablir lexpression du flux molaire de M linterface M ,
considrons un volume de couche limite de section unit, du ct
rM = k 0 CMCB de la phase liquide aqueuse (figure 1). crivons les bilans relatifs
M et B pendant une unit de temps dans une tranche lmentaire
avec CM(mol m3) concentration volumique de M dans la de ce volume, comprise entre les cotes z et z + dz, (0 z ) :
phase 2,
CB(mol m3) concentration volumique de B dans la dC dC
phase 2, DM M = DM M + k 0 CMCB dz
dz z dz z +dz
rM(mol m3 s1) vitesse de la raction dans la phase 2,
et (1)
k0(mol1 m3 s1) constante de vitesse.
dC dC
DB B = DB B + k 0 CMCB dz
Hypothses simplificatrices dz z dz z +dz
Nous supposons que B et M ne sont solubles que dans la avec DM(m2 s1) coefficient de diffusion de M dans la
phase 2. phase aqueuse,
Nous utilisons le modle de la couche limite, qui permet un DB(m2 s1) coefficient de diffusion de B dans la
allgement considrable de lappareil mathmatique par phase aqueuse,
comparaison avec les modles de la pntration ou du renouvel-
M(mol m2 s1) flux molaire de M.
lement, et qui mne, ce qui est plus surprenant, des rsultats trs
voisins, voire identiques, dans un grand nombre de cas. In fine, Il vient :
nous supposons que le rgime stationnaire de concentrations est d2 CM
tabli et le transfert est infiniment rapide linterface (quilibre DM = k 0 CMCB
atteint linterface). dz 2 z
(2)
d2 CB
= k 0 CMCB
Compte tenu de la consommation de M par la raction
DB
chimique, nous admettons que la concentration de M dans la phase dz 2 z
2 est suffisamment faible pour que lon puisse confondre le flux
molaire NM de M rapport un point fixe et le flux molaire JM de avec les conditions aux limites suivantes :
M rapport lcoulement moyen du fluide.
Ci
i = M1
Nous supposons galement que le coefficient de distribution CM = CM
lquilibre Dq de M entre les deux phases 1 et 2 est constant z =0 Dq (3)
(cf. [J 1 075, 1.3.3]). Cette hypothse, le plus souvent vrifie,
B = 0 ; car B ne quitte pas la phase liquide
permet de calculer des coefficients globaux de transfert.
et :
CB = CB
On rappelle que le coefficient de distribution lquilibre est z = (4)
dfini comme tant le rapport des concentrations (au sens CM = CM
gnrique du terme) de M entre les deux phases 1 et 2
lquilibre :
C i
Dq = M1
CM2 quilibre
1 2 CB
i
CM
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Techniques de lIngnieur, trait Gnie des procds J 1 079 1
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J 1 079 2 Techniques de lIngnieur, trait Gnie des procds
m ordre de raction par rapport au A gaz absorb (dissous) L relatif la phase liquide
gaz dissous A
B ractif liquide dissous P produit de raction
n ordre de raction par rapport au
ractif liquide B E lentre du racteur R relatif au racteur
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Techniques de lIngnieur, trait Gnie des procds J 1 079 3
(0)
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J 1 079 4 Techniques de lIngnieur, trait Gnie des procds
Coefficient de transfert
Coefficient de transfert
la phase gazeuse
en phase liquide
kL (104 m . s1)
Phase continue
du ct liquide
du ct liquide
kL a (102 s 1)
a (102 m1)
du ct gaz
(%)
(s)
Colonne bulles ................ Liq. 60-98 0,5-6 1-4 0,5-2 0,5-12 f fm g tg Oxydations, chlorations
Cuve agite ......................... Liq. 20-95 1-20 0,3-4 0,3-80 900-7 200 f fm g tg Oxydations, fermentations
Colonnes .............................
plateaux perfors ........ Liq. 10-95 1,5-5 5-13 0,5-6 7,5-60 5-10
mg m tg g tg Fabrication de HNO3
plateaux calottes ...... Liq. 10-95 1,5-6 3-10 0,5-2 5,5-60 5-10
Colonnes garnissage ......
contre-courant ............. Gaz 2-25 0,1-3,5 0,4-2 0,02-2 0,04-7
g tg m tg f Absorption, lavage de gaz
cocourant ...................... Gaz 2-95 0,1-17 0,4-6 0,1-3 0,04-100
Venturi .................................. Gaz 2-10 1,6-25 5-10 2-10 tg 1-4 f Lavage de gaz chargs en
poussires
Colonne pulvrisation..... Gaz 2-10 0,1-1 0,7-1,5 0,5-2 tg 3-4 f Lavage de gaz chargs en
poussires
Gaz
Colonne film...................... 1-10 2-5 0,5-8 tg 1-2 f Ractions trs exothermi-
Liq. ques
(1) Rapportes lunit de volume de racteur
(2) Abrviations utilises
f : faible ; m : moyen ; g : grand ; tg : trs grand.
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Techniques de lIngnieur J 1 091 1
Les notions prsentes dans ces dossiers se retrouvent dans de nombreux livres en langue
anglaise et franaise. On trouvera, dans la bibliographie les principaux ouvrages en langue
anglaise [12] [13] [17] et en langue franaise [18] [19] sur lesquels sappuient les exposs.
(0)
Notations et symboles
Symbole Unit Dsignation
B m2 Permabilit de la particule
C mole m3 Concentration dun constituant
Cp J kg1 K1 Capacit thermique massique
dc m Diamtre de capillaires
dp m Diamtre des particules
De m2 s1 Diffusivit apparente dun constituant au sein
dune particule
DAB m2 s1 Coefficient de diffusion de Fick du mlange
binaire A + B
DK m2 s1 Coefficient de diffusion de Knudsen
E J mole1 nergie dactivation dune constante de vitesse
h W m2 K1 Coefficient de transfert de chaleur convectif
k, k Constante de vitesse dune raction chimique
(unit dpendant de lordre cintique
de la raction)
kC m s1 Coefficient de transfert de matire convectif
3 1
K m mole Constante dquilibre dadsorption
Lc m Longueur des capillaires
N mole s1 Dbit de matire transfre au sein
de la particule
N W Dbit de chaleur transfre au sein
de la particule
Nc Nombre total de capillaires
P Pa Pression partielle dun constituant
Ps Pa Pression de vapeur saturante dun constituant
S Facteur correctif de section des capillaires
Sc m2 Surface occupe par les bouches de pores sur
une particule
Sp m2 Surface externe dune particule
T K Temprature
u m s1 Vitesse de la phase fluide
Vp m3 Volume externe de la particule
X Masse dadsorbat par masse dadsorbant
H J mole1 Variation denthalpie dune raction chimique
Angle moyen des capillaires avec la direction de
lcoulement
i Porosit interne dune particule
m mole m2 s1 Flux de matire transfre
t W m2 Flux de chaleur transfre
e W m1 K1 Conductivit thermique apparente
m2 kg1 Surface spcifique des particules
Pa s Viscosit dynamique de la phase gazeuse
a kg m3 Masse volumique apparente de la particule
s kg m3 Masse volumique du solide constituant
la particule
Facteur de tortuosit de la particule
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J 1 091 2 Techniques de lIngnieur
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Techniques de lIngnieur J 1 092 1
(0)
Notations et symboles
Symbole Units Dsignation
1
a m Surface spcifique de la particule
Ce mole m3 Concentration dun constituant dans la phase
gazeuse externe
Cm mole m3 Concentration dun constituant
dans les micropores
CM mole m3 Concentration dun constituant
dans les macropores
Cv J mole m3 K1 Capacit thermique volumique de la particule
C* mole m3 Concentration dun constituant adsorb au sein
de la particule
Dm m2 s1 Diffusivit dun constituant
au sein des micropores
DM m2 s1 Diffusivit dun constituant
au sein des macropores
D m2 s1 Diffusivit apparente au niveau de la particule
D* m2 s1 Diffusivit apparente au niveau
des microcristallites
h W m2 K1 Coefficient de transfert de chaleur convectif au
niveau de la particule
K Constante dquilibre
m m Demi-paisseur caractristique
des microcristallites reprsentes
par le modle du feuillet
M m Demi-paisseur caractristique de la particule
reprsente par le modle du feuillet
t s Temps
T K Temprature
x m Variable despace au niveau des microcristallites
X m Variable despace au niveau de la particule
Porosit relative
m Demi-paisseur du feuillet non adsorb
s Temps au bout duquel la particule est totalement
adsorbe
m s Temps de diffusion au niveau des micropores
M s Temps de diffusion au niveau des macropores
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J 1 092 2 Techniques de lIngnieur
7
6 5 Pore
2 3 4 intergranulaire
1
Grain poreux
L m demi-paisseur du modle
pseudo-homogne du feuillet
S m2 surface externe du grain de Nous nous plaons dans le cas dune raction admettant la st-
catalyseur chiomtrie suivante :
Units de mesure SI
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Techniques de lIngnieur 23v2 1
Une grandeur est lattribut dun phnomne, dun corps ou dune Exemple : le pascal est le nom spcial du newton par mtre carr.
substance, qui est susceptible dtre distingu qualitativement et
dtermin quantitativement. Ce terme grandeur peut se rapporter
une grandeur dans un sens gnral, par exemple la longueur, le
temps, la masse, la rsistance lectrique, etc., ou une grandeur 1.6 Systme de grandeurs
particulire, par exemple la longueur dune tige donne, la rsis-
tance lectrique dun chantillon donn de fil. Les grandeurs qui
peuvent tre classes les unes par rapport aux autres en ordre crois-
sant (ou dcroissant) sont appeles grandeurs de mme nature. Un systme de grandeurs est un ensemble de grandeurs (dans le
sens gnral) entre lesquelles il existe des relations dfinies. Il
Lunit de mesure est une grandeur particulire, dfinie et adop- sapplique un domaine particulier, par exemple le systme de
te par convention, laquelle on compare les autres grandeurs de grandeurs de la mcanique, ou tous les domaines de la science et
mme nature pour les exprimer quantitativement par rapport cette de la technique.
grandeur.
Exemple : lpaisseur, la circonfrence et la longueur donde sont un systme de grandeurs donn, on fait habituellement corres-
des grandeurs de mme nature ; leur unit SI de mesure ( 4.2) est le pondre un systme dunits dtermin.
mtre.
La mtrologie, qui est la science de la mesure, embrasse tous les Les grandeurs de base dun systme de grandeurs sont les gran-
aspects aussi bien thoriques que pratiques se rapportant aux deurs qui sont admises par convention comme tant fonctionnelle-
mesurages, quelle que soit lincertitude de ceux-ci, dans quelque ment indpendantes les unes des autres.
domaine de la science et de la technologie que ce soit. Exemple : les grandeurs longueur, temps et masse sont gnrale-
Le mesurage est lensemble des oprations ayant pour but de ment prises comme grandeurs de base dans le domaine de la mcani-
dterminer la valeur dune grandeur. que.
1.4 Symbole
Lcriture des symboles est rgie par des rgles prcises ( 4.4.3). Exemple : dans le systme de grandeurs de la mcanique du
La principale correspond lcriture des symboles de grandeurs en paragraphe 1.7 o les dimensions des grandeurs de base longueur,
italique et des symboles dunits en droit. masse et temps sont reprsentes respectivement par L, M et T, la
dimension de la force est LMT2.
Un symbole de grandeur ou dunit ne doit pas tre confondu
avec une abrviation ou un sigle.
Les units de grandeurs qui ont la mme dimension dans un sys-
Exemple : UA est le symbole de lunit astronomique ; A est le tme donn peuvent avoir le mme nom et le mme symbole,
symbole de lampre. mme si ces grandeurs ne sont pas de mme nature.
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23v2 2 Techniques de lIngnieur
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Techniques de lIngnieur 23v2 3
Le BIPM fonctionne sous la surveillance exclusive du Comit Dans le domaine des units de mesure, le comit technique ISO/
international des poids et mesures (CIPM) compos de scientifiques TC 12 Grandeurs, units, symboles, facteurs de conversion et tables
appartenant des tats diffrents. de conversion a labor la norme ISO 31 qui comporte 14 parties et
Le CIPM est plac sous lautorit de la Confrence gnrale des qui dfinit les grandeurs, units et symboles par domaine techni-
poids et mesures (CGPM) forme des dlgus de tous les tats que.
membres de la Convention du mtre et qui se runit actuellement Le comit technique ISO/TC 12 a galement tabli la norme
tous les 4 ans. Les responsabilits de la CGPM sont : ISO 1000 qui dcrit le systme international dunits SI et donne les
de prendre les mesures ncessaires pour assurer la propaga- rgles demploi des multiples et sous-multiples.
tion et le perfectionnement du Systme international dunits (SI), 25 pays participent activement aux travaux de ce comit techni-
forme moderne du systme mtrique ; que dont le secrtariat est gr depuis 1982 par la Sude.
de sanctionner les rsultats des nouvelles dterminations
mtrologiques fondamentales ;
dadopter les dcisions importantes concernant lorganisation
et le dveloppement du BIPM. 2.4 Commission lectrotechnique
La 1reCGPM sest runie en 1889 ; la 22e
sest tenue en 2003. Les internationale (IEC), IEC/CE 25
dcisions de la CGPM font lobjet de rsolutions [1] [9].
Le CIPM a institu, depuis 1927, dix Comits consultatifs destins La Commission lectrotechnique internationale (IEC) a t fonde
la renseigner sur des questions spcialises et lui proposer des en 1906. Cest lautorit pour les normes mondiales en ingnierie
recommandations pour coordonner les travaux internationaux lectrique et lectronique. LIEC est compose en 2005 de 52 pays
effectus dans leurs domaines respectifs. membres.
Le rseau des mesures dans le monde est constitu dun tissu de Le comit dtude 25 de lIEC, IEC/TC 25, Grandeurs et units et
plus en plus complexe daccords et dchanges officiels et non offi- leurs symboles littraux, a pour objet de prparer les normes inter-
ciels. nationales sur les grandeurs et units utiliser en technologie lec-
La Convention du mtre, par lintermdiaire de la Confrence trique. Pour ces grandeurs et units, ces normes peuvent donner
gnrale des poids et mesures, du Comit international des poids et leurs dfinitions, noms, symboles littraux et utilisation, les rela-
mesures et du BIPM, fournit la base formelle et physique des mesu- tions dans lesquelles elles apparaissent et les signes et symboles
res sur laquelle se fonde tout le reste de lactivit internationale en utiliss avec ces grandeurs et units.
mtrologie pratique. Publications : IEC 60027, Symboles littraux utiliser en lectro-
technique, parties 1 4 et leurs amendements.
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23v2 4 Techniques de lIngnieur
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Techniques de lIngnieur, trait Analyse et Caractrisation PE 24 1
_____________________________________________________________________________________________________________________________________
Sym-
Dimensions Noms et Valeurs
Noms boles Noms et symboles Noms et symboles Valeurs en SI (3)
(2) symboles en SI
(1)
Longueur , L mtre (m) mille (4) 1 852
Longueur donde L mtre (m)
Nombre donde L1 mtre la puissance
1
moins un (m )
are (a) (5) 102
Aire, superficie A L2 mtre carr (m2)
hectare (ha) 104
GOMTRIE
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PE 24 2 Techniques de lIngnieur, trait Analyse et Caractrisation
Classification priodique
des lments
onsidrant que les proprits des lments chimiques ne sont pas le fruit
C du hasard et quelles varient de faon priodique en fonction de la masse
atomique des lments reprsents, Dmitri Ivanovitch Mendeleev (1834-1907)
dcrivit entre 1869 et 1871 un tableau comportant huit colonnes, dans les-
quelles taient rassembls des lments possdant des proprits voisines
classs par ordre de masse atomique croissante de haut en bas et dix neuf
lignes dans lesquelles les lments taient rpartis par masse atomique crois-
sante de gauche droite. La disposition faisait que, dans une mme colonne,
ne figuraient que des lments de proprits chimiques voisines.
Cette classification priodique est diffrente de celle utilise aujourdhui mais
similaire dans son principe : elle propose une classification systmatique des l-
ments chimiques troitement lie la priodicit de leurs proprits chimiques.
Le tableau priodique a connu de nombreux rajustements depuis la fin du
XIXe sicle, il sest enrichi dlments naturels inconnus lpoque de
Mendeleev mais que Mendeleev avait prvus en laissant des cases vides
dans son tableau , dlments artificiels jusqu prendre la forme que nous lui
connaissons aujourdhui. Cest un classement universel, qui sest enrichi de
donnes physiques et auquel peuvent tre rapports tous les types de comportements physique et chimique des l-
ments. Actuellement, sa forme standard comporte 118 lments, allant de 1H 118Uuo.
Dans le tableau des lments sont fournies diverses grandeurs physiques et chimiques, qui sont caractristiques de
llment. Ces grandeurs sont des valeurs de rfrence, cest--dire quelles ont t normalises par diffrentes organi-
sations, comme lUnion Internationale de Chimie Pure et Applique (UICPA), aussi dsigne par son nom anglais
IUPAC, et le National Bureau of Standards (NBS) ou encore le Committee on Data for Science and Technology
(CODATA). Ces grandeurs sont dtailles dans la suite.
1. Atomes, lments de traces) a un nombre de masse gal 14. Ils sont respectivement
nots 136 C et 146 C .
et isotopes Parmi les 118 lments observs, 90 lments se rencontrent dans
le milieu naturel, ce sont tous les lments de numro atomique inf-
Un atome est la plus petite partie constitutive des composs chimi-
rieur ou gal 92, hormis le techntium 43Tc et le promthium 61Pm.
ques, pouvant se combiner chimiquement avec dautres. Cette notion
Sur ces 90 lments, seuls 80 ont au moins un isotope stable (non
datome, connue depuis lAntiquit, est la base des sciences de la
radioactif), ce sont tous les lments de numro atomique infrieur
matire modernes et principalement de la chimie. Bien quen chimie,
latome soit considr comme lentit inscable de base, dans ou gal 82, cest--dire jusquau plomb 82Pb, hormis le techntium
43Tc et le promthium 61Pm. Parmi ceux-ci, seuls 14 nont quun seul
dautres domaines, il nest plus toujours considr comme tel, depuis
les expriences de physique nuclaire ayant mis en vidence sa struc- isotope stable (par exemple le fluor, constitu exclusivement de liso-
ture au dbut du XXe sicle. Un atome est constitu dun noyau tope 19F), les 66 autres en ont au moins deux (par exemple le carbone
concentrant plus de 99,9 % de sa masse, autour duquel se distribuent
est compos hauteur de 98,90 % de 126 C et 1,10 % de 136 C ). Il existe
des lectrons pour former un nuage 40 000 fois plus tendu que le
en tout 256 isotopes stables connus des 80 lments non radioactifs
noyau lui-mme. Le noyau est constitu de protons, chargs positive-
et une vingtaine disotopes faiblement radioactifs prsents dans le
ment, et de neutrons, lectriquement neutres. Les lectrons sont en
milieu naturel (parfois avec une priode radioactive tellement grande
interaction avec le noyau, tandis que les nuclons sont maintenus
quelle en devient non mesurable), certains lments ayant eux
ensemble au sein du noyau par linteraction nuclaire forte. Le nuage
seuls plus dune demi-douzaine disotopes stables (par exemple,
lectronique est distribu sur des niveaux dnergie quantifis autour
du noyau dfinissant des couches et des sous-couches lectroniques. ltain 50Sn en a dix, doccurrences naturelles fort variables).
Plusieurs atomes peuvent tablir des liaisons chimiques entre Tous les isotopes dun mme lment occupent la mme case
eux grce leurs lectrons et, dune manire gnrale, les propri- du tableau priodique.
ts chimiques des atomes sont dtermines par leur configuration Alors quun lment chimique ne peut pas se transformer en un
lectronique, laquelle dcoule du nombre de protons de leur autre lment par une raction chimique, un lment chimique
noyau. Ce nombre est appel numro atomique, il est not Z. peut se transformer en un autre lment par une raction
On appelle lment chimique, ou simplement lment, un nuclaire appele transmutation.
atome ou un ensemble datomes et les ions monoatomiques dont
les noyaux ont le mme nombre de protons. Les atomes tant
lectriquement neutres, ils comptent autant dlectrons, chargs
ngativement, que de protons, chargs positivement, de sorte que
2. Grandeurs dfinissant
le numro atomique reprsente galement le nombre dlectrons
des atomes dun lment donn. Ce nombre Z est appel le
les atomes et les lments
numro atomique de llment. Les proprits chimiques sont
dtermines par la configuration lectronique de latome, elles 2.1 Nom et symbole
dpendent directement du numro atomique.
Les symboles sont pour la plupart arrts depuis longtemps,
Au total, 118 lments chimiques ont t observs ce jour, de sauf pour les lments instables dcouverts rcemment, pour les-
numro atomique allant de 1 118. Un lment chimique ne peut quels lIUPAC propose une nomenclature systmatique. Cette
pas se transformer en un autre lment par une raction chimique, nomenclature est double dune symbolique 3 lettres (une capi-
comme formul pour la premire fois par Lavoisier en 1789. tale et deux minuscules). chaque chiffre (de 0 9) des units du
Deux atomes dont le noyau contient le mme nombre de pro- numro atomique est attribu une lettre (0 = N comme Nil, 1 = U
tons mais un nombre diffrent de neutrons sont dits isotopes de comme Un...). llment 103 est ainsi attribu le symbole Unt et
llment chimique dfini par le nombre de protons de ces atomes. le nom unniltrium et au dernier lment connu (Z = 118) est attri-
Un atome est couramment dsign par son symbole chimique, bu le nom dununoctium, son symbole est Uuo. Les lments de
complt par son nombre de masse A (gal au nombre de Z = 104 112 ont, en plus du symbole 3 lettres, reu des noms et
nuclons de latome) plac en haut et gauche du symbole. Par donc des symboles chimiques, en suivant une recommandation de
exemple, le carbone 12 de nombre de masse A = 12 est not 12C. 2002 de lUICPA, qui prconise de nommer les nouveaux lments
en rfrence un concept mythologique, un lieu, un pays, une
Il est dusage de complter cette criture par le numro atomique proprit ou un scientifique . On a ainsi le rutherfordium (Z = 104,
Z, plac en bas et gauche du symbole. Le carbone 12 est ainsi not symbole Rf), le dubnium (Z = 105, symbole Db), le seaborgium
12 C . Llment carbone a deux autres isotopes, le plus abondant
6 (Z = 106, symbole Sg), le bohrium (Z = 107, symbole Bh), le has-
(1,10 %) a un nombre de masse gal 13 et lautre isotope ( ltat sium (Z = 108, symbole Hn), le meitnerium (Z = 109, symbole Mt),
le darmstadtium (Z = 110, symbole Ds), le roentgenium (Z = 111, La masse atomique dun type datome donn (cest--dire dun iso-
symbole Rg) et le copernicium (Z = 112, symbole Cn). tope prcis) est dfinie par la masse dune mole de tels atomes (la
Les lments 114 et 116 viennent de recevoir un nom officiel, ils mole tant dfinie par le nombre datomes contenus dans 12,000... g
sont respectivement appels Flerovium (symbole Fl) et Livermo- de carbone 12, soit N 6,02214179 1023 atomes). Dun point de vue
rium (symbole Lv). Ces noms viennent dtre formellement recon- pratique, on nutilise quasiment jamais des isotopes purs lors de
nus, conjointement par lIUPAC et lIUPAP ; ils respectent la tradition ractions chimiques. On utilise les lments chimiques en gnral.
en honorant le laboratoire Flerov (qui fait partie de linstitut de On dfinit donc la masse atomique dun lment, cest--dire celle du
recherches nuclaires de Dubna en Russie) o des lments super- mlange isotopique constat sur Terre. La masse atomique dun l-
lourds sont synthtiss. Georgiy N. Flerov (1913 1990) tait un ment est gale la somme du produit de la masse atomique des dif-
physicien de renom ayant contribu, entre autres, la dcouverte frents isotopes, par leur abondance naturelle.
de la fission spontane de luranium en 1940, et ayant plus gnrale- La masse atomique dun lment chimique est ainsi la moyenne
ment travaill en physique des ions lourds. Quant llment 116, des masses atomiques de ses isotopes au prorata de leur prsence
son nom honore le Lawrence Livermore National Laboratory (Cali- dans la nature. Ce choix offre un intrt pratique vident : il per-
fornie), laboratoire dont les chercheurs ont uvr dans de nom- met de calculer prcisment les masses en jeu lorsquon considre
breux domaines de la physique nuclaire et ont plus des chantillons non purifis de llment chimique, cest--dire
particulirement permis de fabriquer llment 116 en collaboration dans la situation exprimentale la plus courante.
avec le laboratoire de Dubna. Les recommandations sont publies
Ainsi, la valeur du carbone nest pas de 12 u comme lon pour-
dans [1]. Dans ces conditions les noms de ununquadium et unun-
rait sy attendre, mais un peu plus cause de la prsence du car-
hexium deviennent dsuets. Notons de plus que la recherche se
bone 13 (1,1 %) et des traces de carbone 14.
concentre aujourd'hui sur les lments 119 et 120, mais aucun labo-
ratoire nest encore parvenu mettre en vidence de tels lments. De ce qui prcde, on comprend quon ne peut dfinir de masse ato-
mique que pour les lments dont on connat la composition isotopi-
Nota : LIUPAP est lUnion Internationale de Physique Pure et Applique (International
Union of Pure and Applied Physics).
que naturelle : dfaut dune telle composition isotopique, on retient le
nombre de masse de lisotope connu ayant la priode radioactive la
plus longue, ce quon indique gnralement en reprsentant la masse
2.2 Numro atomique atomique obtenue entre parenthses ou entre crochets (cest le cas, par
exemple, du francium ou du polonium). Cette masse atomique est celle
Le numro atomique dun lment, not Z (en rfrence lalle- porte dans les cases de la classification priodique.
mand Ordnungszahl), est gal au nombre de protons contenus
dans les noyaux des atomes de cet lment, mais aussi au nombre
dlectrons contenus par ces mmes atomes. Les proprits 2.5 Configuration lectronique
chimiques dun lment tant dtermines avant tout par sa
configuration lectronique, on comprend que le numro atomique Lensemble des lectrons dun atome plusieurs lectrons
soit la caractristique dterminante dun lment chimique. sorganise en niveaux dnergie, et cela de la mme faon pour
Le numro atomique dfinit entirement un lment : connatre tous les atomes. Les lectrons se rpartissent, de faon indiscer-
le numro atomique revient connatre llment. Il est gnra- nable, dans ces niveaux et seule leur organisation globale a un
lement omis avec les symboles chimiques, mais toujours prsent sens. La configuration lectronique dun atome est la rpartition
dans la classification priodique puisque cest lui qui dtermine des lectrons sur les couches de diffrents niveaux dnergie.
lordre de rangement des lments. Ltat dun atome est dfini par quatre nombres quantiques : n le
nombre quantique principal, le nombre quantique secondaire, m
le nombre quantique magntique et s le nombre quantique de
2.3 Nombre de masse spin. Les cases quantiques (reprsentes par des carrs ou des
traits horizontaux) schmatisent les orbitales qui contiennent les
Le nombre de masse dun lment, not A, est gal au nombre de lectrons reprsents par des flches. Les niveaux nergtiques ne
nuclons (protons et neutrons) contenus dans les noyaux des atomes dpendent que des deux nombres quantiques n et .
de cet lment. Si tous les atomes dun lment donn ont par dfini-
tion le mme nombre de protons, ils peuvent en revanche avoir des Chaque valeur de n dfinit une couche lectronique, de sorte
nombres diffrents de neutrons, et donc des nombres de masse diff- que tous les lectrons possdant le mme nombre n appartiennent
rents, ce quon appelle des isotopes. Le nombre de masse na gnra- la mme couche. Les couches sont dsignes par un symbole :
lement aucune incidence sur les proprits chimiques des atomes,
car il naffecte pas la configuration lectronique ; un effet isotopique n = 1.......couche K
peut nanmoins tre observ pour les atomes lgers, cest--dire le n = 2.......couche L
lithium 3Li, lhlium 2He et surtout lhydrogne 1H, car lajout ou le n = 3.......couche M
retrait dun neutron dans le noyau de tels atomes entrane une varia-
tion relative significative de la masse de latome, qui affecte la cinti- n = 4.......couche N
que des ractions chimiques et lintensit des liaisons chimiques. n = 5.......couche O
Pour les autres lments, en revanche, le nombre de masse na prati- n = 6.......couche P
quement pas dinfluence sur leurs proprits chimiques.
n = 7.......couche Q
Le nombre de masse naffectant pas les proprits chimiques des
lments, il est gnralement omis avec les symboles chimiques, Chaque valeur de dfinit une sous-couche lectronique. Des
sauf lorsquil sagit de distinguer les isotopes dun lment donn. lectrons possdant la fois la mme valeur de n (appartenant
donc la mme couche) et la mme valeur de appartiennent
une mme sous-couche. Les sous-couches sont galement dsi-
2.4 Masse atomique gnes par un symbole :
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