N° 12 - Novembre 2010
N° 12 - Novembre 2010
N° 12 - Novembre 2010
JOURNAL
de NeUROchiRURgie
ISSN 1112-4962
Une gamme cervicale complte
FUSION
FIXATION
Plaque antrieure Un systme de
fixation unique
par agrafe
compressive
MOBILITE
Prothse cervicale de
nouvelle gnration
www.medicrea.com
Journal de Neurochirurgie 2010 N12
Rdacteur en chef
T.benbouzid
[email protected]
JOURNAL
Comit de Rdaction
a.Tikanouine
dE NEUROChiRURgiE
m.Sahraoui Publication officielle de la Socit algrienne de Neurochirurgie
SOMMAIRE
Comit Scientifique
m.Djennas Articles originaux
K.bouyoucef - abord des tumeurs de ltage antrieur de la base du crne
b.abdennebi
N.ioualalen
et de la rgion sellaire par voie sous frontale mini invasive
H. cH. Deliba, K. bouaita, l. boublata, N. Tighilt, S. Ramdani,
a.Nebbal
m. Sahraoui, N. ioualalen........................................................................ 01
R.Guerbas
- intrt des stimulations lectriques corticales et sous
S.azzal
corticales directes per opratoires dans la chirurgie des
Y.amzar
gliomes proches des zones hautement fonctionnelles
Tikanouine a, benmebarek N.Y, mohamed-Sahnoun O, moulla i,
abdennebi b............................................................................................ 05
- La neuronavigation est elle ncessaire dans la neurochirurgie
moderne ? tude prliminaire propos de 14 patients
L. bencherif, m. boualleg, L. Guenane, K. bouazza, b. abdennebi...... 15
- Rsultats de la chirurgie hypophysaire dans lacromgalie
a propos de 23 cas
a. e. m. Haddam, N. S. Fedala, S. i. Ghezali, S. belaidi, D. meskine... 23
Cas cliniques
Editeur - Rsultat du traitement dun craniopharyngiome kystique
Socit algrienne
par de la blomycine
de Neurochirurgie m. bouaziz, a. a. belhouchet, i. chaouchi............................................ 29
www.sanc-dz.com
- malformation artrioveineuse gante du scalp
a propos de 3 cas et revue de la littrature
m. Sahraoui, N.Tighilt, H.ch Deliba, a.bennadji, N. ioualalen............. 36
Sige
- Fistule dermique occipitale communiquant avec le systme
Service de Neurochirurgie
nerveux central - a propos dun cas et revue de la littrature
cHUbab el Oued F. Lalam, i. Takbou, H. Himeur, a. Sadoun............................................. 41
Tl. : 021.96.40.00
- corps tranger vgtal intra orbitaire
a propos dune observation
b . Yacoubi. L. berchiche. F. Labaci. T. benbouzid................................ 45
- Les mningiomes du cavum de meckel - a propos dun cas
et revue de la littrature
H. ch. Deliba, N. Tighilt, S. Ramdani, N. Harchaoui, N. ioualalen...... 48
Agenda
Page culturelle : La casbah dalger
Journal de Neurochirurgie Novembre 2010 N12 01
rsum: Les auteurs rapportent une srie de 14 patients porteurs dun processus expansif
fronto-basal et oprs travers un abord sous frontal mini invasif, par une incision sus-sourcilire
et un petit volet osseux fronto-orbitaire monobloc. Cliniquement, 13 malades sur les 14 avaient une
importante atteinte visuelle propratoire. Les critres de slection de patients pouvant bnficier de
cette voie sont essentiellement constitus par la situation mdiane et le volume modr de la tumeur
quils prsentent. Ainsi, la rsection tumorale a pu tre complte dans la quasi-totalit des cas.
Lvolution post opratoire a t satisfaisante avec une rcupration ou amlioration visuelle obtenue
chez 13 sur les 14 patients soit 93,3 %. La morbidit sest rsume en un seul cas daggravation de
ltat visuel pr existant. La mortalit est reste nulle. Les auteurs insistent sur le confort que procure
cette voie dabord aux malades au dcours de lintervention chirurgicale. Ils prcisent galement
les limites de cette technique ainsi que les indications de choix qui sont reprsentes par les lsions
situes en arrire du jugum sphnodal ; en effet, les lsions proximales de ltage antrieur savrent
ne pas tre une bonne indication cette technique, langle de vision du champ opratoire ntant plus
adquat.
Mots cls : Tumeur crbrale, Base du crne, Voie mini invasive
abstract: The authors report a series of 14 cases, operated via a minimally invasive subfrontal
approach using a supra eyebrow incision and a small monoblocfronto-orbital craniotomy. 13 patients
presented an important visual impairment before surgery. Selection criteria for the surgical indication of
this approach are the medial location and the medium size of the lesion. Total removal of the tumors has
been achieved in all patients except one. Post operative course was satisfactory with a visual improvement
in 93.3% and only one case of visual visual worsening. No mortality was encountered in our series.The
authors emphasize on the postoperative comfort produced by this approach. They also specify the limit
of this surgical technique and its indications ,including small lesions situated posteriorly to the sphenoidal
jugum. Proximal lesions of the anterior cranial base seem not to be a good indication.
Key words : Brain tumor, Skull base, Minimally invasive approach
visuelle. Ces patients ont tous bnfici dune ralis ras de ltage antrieur de la
exploration par Irm et Tdm crbrale, afin de base du crne (fig. 3).
prciser les caractristiques de la tumeur et de
dcider de leur ligibilit cette technique. Les
critres de slection des patients pour
lindication de cet abord chirurgical ont t la
situation mdiane et le volume rduit de la
lsion (fig. 1 et 2).
frontal, lexrse tant effectue par Sur les 13 patients prsentant une atteinte
morcellement. visuelle, un cas sest aggrav, mais tous les
l Le temps de fermeture, aprs remise en autres se sont amliors (93,3% des cas).
place du volet osseux, est ensuite ais et Aucun dcs na t dplor.
rapide (fig. 6) et la fermeture cutane est La dure dhospitalisation a t plus courte
effectue par points spars ou surjet et le rsultat esthtique a t jug trs
intra dermique. satisfaisant chez tous ces patients (fig. 8).
dIscussIon
fig. 6 : radiographie standard de face montrant
labord mini invasif par un petit volet osseux Cette voie dabord sous frontale mini
fronto-orbitaire monobloc respectant le sinus invasive est une approche chirurgicale bien
frontal. connue par les chirurgiens puisquelle a dj
t dcrite par Paillas [6]. elle a par contre t
insuffisamment rapport dans la littrature [8].
rsultats
Sa parfaite exposition de ltage antrieur de
La nature histologique des lsions opres a la base du crne et de la rgion sellaire le rend
t assez variables : aussi efficace quune voie fronto-temporale
l
1 adnome hypophysaire. Il sagissait classique. elle apporte un meilleur confort
dune apoplexie, opr en urgence. pour le malade en priode post-opratoire par
l
12 mningiomes, dont 11 du tubercule de rapport aux abords classiques. Cette technique
la selle et 1 olfactif. chirurgicale prsente nanmoins certaines
l
une tumeur granulocytaires de la rgion limites, notamment lorsque le volume de la
sellaire. tumeur est important et lorsquil existe une
La qualit de lexrse chirurgicale a t trs extension latrale de la lsion, surtout du cot
satisfaisante (fig. 7) ; pour les mningiomes oppos labord. La situation de la tumeur est
du tubercule de la selle et le mningiome aussi un critre de slection prendre en
olfactif, lexrse a t complte (Simpson II), considration et les meilleures indications
la tumeur granulocytaire de la rgion sellaire a concernent les tumeurs en situation postrieure
t extirpe totalement, par contre lexrse au jugum sphnodal ; en effet langle
na t que subtotale pour ladnome de vision procur par cette voie a
hypophysaire. tendance diminuer vers la partie la plus en
avant de ltage antrieur. Cette difficult a
t constate durant lexrse du mningiome
olfactif o lexposition de la lame crible de
lethmode tait mdiocre. Les rsultats
fonctionnels ne semblent pas diffrer
entre cette technique et les autres
abords classiques [1,2,3,4,5,7,8].
Lanalyse du temps doccupation de la salle
opratoire montre que si le temps dexrse
tumorale est sensiblement le mme que pour
les abords classiques, par contre, le temps
fig. 7 : tdm post-opratoire : montrant douverture et de fermeture sont sensiblement
lemplacement du volet et lexrse totale de la
lsion.
rduits.
04 Abord deS TumeurS de LTAge ANTrIeur de LA bASe du CrNe eT de LA rgIoN SeLLAIre
PAr voIe SouS froNTALe mINI INvASIve
RSum: La cartographie crbrale des zones hautement fonctionnelles par stimulation corticale
directe est depuis les annes 1980 une mthode fiable et prcise permettant de reconnatre en per
opratoire et en temps rel les zones crbrales prserver tout prix, de sorte raliser une exrse de
gliome maximale, seule garante d'un taux de rcidive limit. Nous rapportons notre exprience des
stimulations corticales et sous corticales directes (SCD) dans le cas de la chirurgie des gliomes proches
des zones loquentes, partir d'une srie conscutive de 69 patients oprs de mai 2006 juin 2010. Ces
69 patients taient rpartis en 50 hommes et 19 femmes, dont lge moyen est de 40,57 ans. Le symptme
rvlateur tait l'pilepsie dans 54 cas (78,26 %), un syndrome d'hypertension intracrnienne isol dans
09 cas (13,04 %) et associ un dficit neurologique dans 06 cas (8,69 %). L'IRM crbrale
morphologique a objectiv l'existence d'une tumeur voquant fortement et dans tous les cas un gliome,
jouxtant une aire loquente motricite, somatosensorielle et/ou du langage, indiquant par consquent
l'utilisation des SCD. Tous les patients ont bnfici d'une chirurgie d'exrse sous SCD, en ralisant une
cartographie sous anesthsie gnrale chez 43 patients (62,31 %) et un protocole veill chez les 26
autres patients (37,68 %). L'exrse a t subtotale chez 49 patients (71,01 %), large dans 13 cas
(18,84 %), partielle dans 05 cas (07,24 %) et simple biopsie dans 02 cas (02,89 %). Un dficit
neurologique transitoire en post opratoire immdiat a t observ chez 43 patients (62,31 %) qui ont
finalement rcupr entre le 7e et le 33e jour post opratoire, alors que pour 06 patients (08,69 %) cette
rcupration a t incomplte voire nulle. On dplore 03 dcs dont 01 durant lintervention. Sur le
plan de l'histopathologie, il s'agissait dans tous les cas de gliomes infiltrants de grade II IV. Ont t
exclus de l'tude les mtastases crbrales (03 cas), les mningiomes transitionnels (02 cas), tuberculome
(01 cas), ce qui porte 75 le nombre total de patients oprs sous SCD.
Mots cls : Gliome, Stimulation corticale, Cartographie crbrale.
ABSTRACT: Applied since the early eighties, cerebral mapping of highly functionnal areas with
Direct Cortical Stimulation (DCS) is a reliable and a precise method in determining, per operatively and
on real time, cerebral areas to be preserved.Thus, the gliomas removal is maximal, resulting in a reduced
rate of recurrence. We report our experience of DCS in surgery of gliomas close to eloquent areas, from
a consecutive series of 69 patients, operated from May 2006 to June 2010. Among the 69 patients, there
were 50 men, 19 women, with a mean age 40,57 years.The revealing symptom was epilepsy in 54 cases
(78,26 %), a syndrome of isolated intra cranial hyperpressure (ICH) in 09 cases (13,04 %), a syndrome
of ICH with neurological deficit in 06 cases (8,69 %). The morphological brain MRI shows the existence
of a tumor highly suggestive of a glioma close to eloquent motor, somatosensorial or language areas
and thus indicating the use of DCS. In terms of histopathology, all cases were invasive gliomas grade II
to IV. Were excluded from the study brain metastasis (03 cases) transitional meningiomas (02 cases),
tuberculoma (01 case), bringing the number to 75. All patients underwent resective surgery, using the
DCS in making a mapping under general anesthesia, in 43 patients (62,31 %) and an awake patient
protocol in 26 cases (37,68 %). The removal was subtotal in 49 patients (71,01 %), large in 13 cases
(18,84 %), partial in 05 cases (07,24 %) and simple biopsy in 02 cases (02,89 %). A transient neurological
deficit immediately after surgery was observed in 43 patients (62,31 %) who recovered between 7 and
33 days postoperatively, whereas for 06 patients (08,69 %) recovery was incomplete or a absent. We
deplore 03 deaths, including 01 during the gesture.
Key words : Glioma, Cortical stimulation, Brain mapping
INTRT DES STIMULATIONS LECTRIqUES CORTICALES ET SOUS CORTICALES DIRECTES PER
06 OPRATOIRES DANS LA CHIRURGIE DES GLIOMES PROCHES DES zONES HAUTEMENT FONCTIONNELLES
est important est l'aptitude du patient voire primaire. Ce qui importe donc nos
participer au protocole vigile plutt que cette yeux est la prparation du patient et la
notion de dominance. La littrature fait confiance qu'il porte au mdecin.
ressortir la ncessit dun certain niveau eTude pIdmIologIque eT RpARTITIon
intellectuel pour mener bien un protocole Sur le plan pidmiologique, il s'agissait
vigile or dans notre srie, cela ne sest pas dans notre srie de 50 hommes et 19 femmes
vrifi puisquun chec au protocole avec avec un ge moyen de 40,57 ans et des
conversion a t le fait dun patient cadre extrmes allant de 18 65 ans. Tous taient
suprieur, dune tudiante et dun dentiste. porteurs d'un gliome proche d'une zone
Le reste des patients qui ont parfaitement loquente (Tab. 1) :
particip ont un niveau scolaire modeste,
Sige nbre
- Aire motrice primaire droite, 15 cas droitiers.
- Aire motrice primaire gauche, 15 cas droitiers.
- Aire sensitive primaire droite, 09 cas droitiers.
- Aire sensitive primaire gauche, 03 cas droitiers.
- Opercule rolandique gauche, 09 cas droitiers.
- Temporo insulaire droit, 03 cas, 2 droitiers et 1 ambidextre.
- Temporo insulaire gauche, 03 cas droitiers.
- Temporo fronto insulaire droit, 02 cas droitiers.
- Temporo fronto insulaire gauche, 03 cas, 1 gaucher et 2 droitiers.
- Temporo frontal gauche, 01 cas droitier.
- Temporal gauche, 01 cas droitier.
- Frontocalleux gauche, 01 cas droitier.
- Carrefour parito temporal droit, 01 cas droitier.
- Carrefour paritotemporal gauche, 01 cas droitier.
- Central droit cheval sur l'aire motrice primaire, 01 cas droitier.
- Central gauche cheval sur l'aire primaire, 01 cas droitier.
Tab. 1 : localisation tumorale
fig. 1. Coupe IRm crbrale propratoire : lsion frontale fig. 2. photographie per opratoire : la rsection
gauche en hyposignal T1 avec rehaussement central voquant tumorale est indique par les lettres A, B, C
un gliome infiltrant de bas grade. Cette lsion refoule la indiquant les contours tumoraux sur le cortex.
circonvolution frontale ascendante (fA), aire motrice les chiffres 4, 6, 7 et 8 indiquent les aires
primaire (Amp), en arrire et efface le sillon de Rolando, fonctionnelles motrices du bras, de l'avant-bras
et de la face. le chiffre 24 indique le passage en
bien reconnu droite sa forme en omga.
sous cortical du faisceau pyramidal.
INTRT DES STIMULATIONS LECTRIqUES CORTICALES ET SOUS CORTICALES DIRECTES PER
10 OPRATOIRES DANS LA CHIRURGIE DES GLIOMES PROCHES DES zONES HAUTEMENT FONCTIONNELLES
fig. 6. Spectroscopie avec calcul de l'AdC permettant de faire la distinction entre une cavit
rsiduelle avec saignement et un reliquat tumoral de densit tissulaire.
dISCuSSIon ConCluSIon
A la lumire de cette srie, il apparat que Les gliomes ont de tout temps t oprs
les SCD dans la chirurgie des gliomes avec des rsultats variables en fonction de
infiltrants proches des zones loquentes est leur sige et de leur volume.
un appoint trs intressant permettant des Les stimulations corticales directes
exrses carcinologiquement acceptables, reprsentent une arme supplmentaire,
tout en prservant une bonne qualit de vie. fiable, facilement reproductible, permettant
Il est important de considrer que le d'tendre les indications chirurgicales
moment d'oprer un gliome infiltrant de des gliomes rputs inoprables car
grade II, doit tre considr comme dcisif susceptibles dinduire inluctablement un
dans le pronostic de ces tumeurs. Ainsi de dficit neurologique inacceptable.
nos jours attendre qu'un lment clinique
(pilepsie incontrlable, dficit) ou BIBlIogRAphIe
l'imagerie (prise de contraste) viennent 1] CAMPBELL ALL, BOGEN JE,
prdire d'un passage imminent l'anaplasie SMITH A : Disorganization and
reorganization of cognitive and
pour poser l'indication opratoire est une
sensorimotor functions in cerebral
attitude reconsidrer. Seul le Pet Scan commissurotomy. Compensatory
montrant un foyer d'hypermtabolisme roles of the forebrain commissures
apporte la certitude que la lsion est en and cerebral hemispheres in man.
phase active devant tre opre mme en Brain 104 : 493-511, 1981
l'absence de prise de contraste l'IRM. 2] CARRERAS M, ANDERSSON S :
Pour notre part, tout gliome infiltrant de Functional properties of neurons of
bas grade fini par dgnrer tt ou tard et il the anterior ecosylvain gyrus of
doit par consquent tre opr ds le the cat. J. Neurophysiol 26 : 100-
diagnostic tabli, sauf dans le cas o 106, 1963
3] CHAPMAN PH, BUCNBINDER
d'emble l'imagerie montre une localisation
BR, COSGROVE GR, ET AL :
qui ne permettra pas une exrse subtotale. Functional magnetic resonance
Dans ce cas de figure, une tude imaging for cortical mapping in
immunohistochimique de biopsie, associe pediateric neurosuregery. Pediatr
une tude gntique des dltions 1p19q, Neurosurg 23 :122-126, 1995
peuvent prdire une ventuelle bonne 4] CHOLLET F, DIPIERO V : Wise
rponse la chimiothrapie, qui sera alors anatomy of motor recovery after
institue pour obtenir une diminution de la sroke in humans : a study with
taille de la tumeur, qui va ainsi scarter de position emission tomography.
la zone fonctionnelle et devenir par Ann Neurol 29 :63-71, 1991
5] CIRIC I, AMMIRATI M, VICK N,
consquent susceptible de bnficier d'une
ET AL : Supratentorial gliomas :
exrse extensive. surgical considrations and
immediate postoperative resultats.
Neurosurgery 21 : 21-26, 1987.
INTRT DES STIMULATIONS LECTRIqUES CORTICALES ET SOUS CORTICALES DIRECTES PER
12 OPRATOIRES DANS LA CHIRURGIE DES GLIOMES PROCHES DES zONES HAUTEMENT FONCTIONNELLES
rSum: La neuronavigation, chirurgie guide par limagerie, est une technique qui permet,
partir dune IRM crbrale, dassister le chirurgien dans la prparation et la ralisation de son acte
chirurgical. Elle permet de raliser une planification du trajet opratoire le plus appropri par rapport
une zone anatomique donne. Lintrt de la Neuronavigation est de limiter le geste chirurgical
en rduisant la voie dabord, dassurer un acte chirurgical plus prcis surtout pour les lsions petites
et/ou profondes et dassurer des suites opratoires plus simples, en vitant les complications post
opratoires. Notre exprience a port sur 14 patients qui ont bnfici de la Neuronavigation pour
des pathologies diffrentes, domines par les cavernomes de petite taille et situs en zones
loquentes, sans combinaison avec dautre imagerie per opratoire type chographie ou IRM.
Exceptionnellement, pour un cas de mtastase crbrale rolandique gauche, la neuronavigation a t
combine a la stimulation corticale. Nous talons dans cet article nos rsultats, les indications, les
inconvnients, voir les limites de la neuronavigation, ainsi que lintrt de lutilisation de cet outil
dans des endroits prcis du cerveau.
mots cls : Neuronavigation, Tumeurs crbrales, Chirurgie guide
La tranche dge dans notre srie varie planning du trajet opratoire et la dure de
entre 13 et 53 ans, avec un ge moyen de lintervention.
31 ans. Une lgre prdominance masculine La dure de prparation (pr planning)
est note, avec 8 hommes pour 6 femmes. laide de la station de Neuronavigation
La symptomatologie clinique est, bien sr, varie entre 40 min et 1h30 mn, alors que la
fonction du sige de la lsion, avec des dure de lintervention varie entre 2h et 3h
crises dpilepsie de type partiel dans 4 cas, 20min, avec une taille du volet rduite. La
des crises gnralises dans 10 cas, des dure dhospitalisation dans le service se
signes neurologiques en foyer prsents situe entre 6 et 8 jours.
dans 02 cas. Le syndrome dhypertension Lexrse a t totale dans 11 cas et large
intracrnienne a t retrouv seulement dans dans 3 cas, ces derniers concernant des
un cas. La nature des lsions opres varient gliomes de stade II ou III (Fig. 1, 2, 3 et 4).
entre cavernome, gliome, mtastase et kyste Les crises dpilepsies ont disparu dans 06
arachnodien. cas et ont vu leur frquence rduite dans 08
cas. Le dficit moteur propratoire sest
LES rESuLtAtS amlior chez 2 patients. Il ny a pas eu de
Les rsultats sont analyss en fonction de morbidit post opratoire ni de dcs.
la qualit dexrse, de la disparition des Leffet shift de la station a t rencontr
signes cliniques, de la morbidit et la dans 03 cas.
mortalit, ainsi que sur la dure du pr-
LA NEURONAVIGATION EST ELLE NECESSAIRE DANS LA NEUROCHIRURGIE MODERNE ? 17
fig. 01
fig. 2
18 LA NEURONAVIGATION EST ELLE NECESSAIRE DANS LA NEUROCHIRURGIE MODERNE ?
fig. 3
fig. 4
LA NEURONAVIGATION EST ELLE NECESSAIRE DANS LA NEUROCHIRURGIE MODERNE ? 19
mentes ; en effet, cette technique est A partir de la, on planifie notre trajectoire
maintenant utilise pour les diffrentes opratoire en vitant les zones loquentes et
sortes dinterventions telle que la chirurgie en cherchant le point corticale le plus court
des adnomes hypophysaires par voie qui nous amne a la cible.
transsphnoidale, pour linsertion de SES InconVnIEntS :
cathter ventriculaire, justifie dans le cas Le problme majeur reste leffet shift, qui
de ventricules fentes, de dviation des est d un glissement des structures
structures mdianes ou de trajectoires crbrales aprs ouverture de la dure mre
inhabituelles [13], ainsi que pour limplan- et major par une vidange du LCR, altrant
tation dlectrodes pour une lectro donc la prcision du geste chirurgical [12].
encphalographie invasive EEGi dans Nous avons t confronts 03 cas
lpilepsie rfractaire [7]. derreur shift, mais la connaissance de
La Neuronavigation a galement t lanatomie chirurgicale nous a permis de
introduite dans les pathologies rachi- continuer lintervention, il faut seulement
diennes, que ce soit pour la mise en place de savoir dtecter le dcalage entre laspect
matriel dostosynthse ou pour le reprage lIRM et limage rel pour se mfier de la
percutan et micro invasif de la zone guidance.
chirurgicale concerne : articulation, tumeur, La principale faiblesse de la
hernie discale, dplacement vertbral. Neuronavigation est donc lie son
Son PrIncIPE : incapacit prendre en compte les
La ralisation dune chirurgie guide par dformations crbrales per opratoires
Neuronavigation se fait en plusieurs tapes. (dtection quantification correction),
La veille de lintervention, des plots sont perturbant ainsi les trajectoires et
placs selon des repres anatomiques au lvaluation de lexrse lsionnelle.
niveau de la tte du patient a fin de raliser Lchographie per opratoire pourrait
une IRM crbrale. Les images dIRM sont rsoudre ce problme du Brain shift , ou
transfres du service dimagerie vers la encore mieux lIRM per opratoire, si ce
station de Neuronavigation afin de planifier ntait son cot exorbitant.
le trajet opratoire. Le lendemain, le jour de LA nEuronAVIGAtIon couPLE :
lintervention, on fait le Calibrage de larc La stimulation corticale couple la
rfrentiel et du probe avec la camera de la Neuronavigation a t ralise chez un de
station, ces correspondances permettront nos patients qui prsentait une mtastase
davoir une superposition de limage rel Rolandique gauche, bien limite, de 20mm
avec limage IRM du patient en 3D (Fig. 5). de diamtre, cette combinaison ayant permis
fig. 5
LA NEURONAVIGATION EST ELLE NECESSAIRE DANS LA NEUROCHIRURGIE MODERNE ? 21
rSuM: Lacromgalie est une maladie rare, lie un trouble de la production de lhormone
de croissance (GH). Les troubles mtaboliques engendrs, cardiovasculaires et viscraux sont
responsables dune morbimortalit importante. La surmortalit est contrle lorsque la maladie est
bien contrle par la combinaison de plusieurs armes thrapeutiques. A travers une srie de 23
patients acromgales oprs, nous avons valu les rsultats de la chirurgie dans cette affection.
Ainsi, la gurison a t obtenue chez 35 % des patients, 13 % ont vu leur hypertension samliorer,
5 % de mme pour le diabte sucr et 21 % pour les complications ophtalmologiques.La mortalit
tait nulle.
Mots cls : Acromgalie, Adnome hypophysaire, Hormone de croissance (GH), Chirurgie
transphnoidale.
2. LES coMpLIcAtIonS :
* Les complications gnrales sont
reprsentes par lhypertension artrielle,
le diabte sucr et la dyslipidmie,
cette dernire concernant lhypertriglycmie
et surtout lhypercholestrolmie (02 cas
dhypertriglycmie et 04 cas dhyper-
cholestrolmie (Tab.2).
nbre pourcentage
HTA 03 13 %
Intolrance au glucose 02 10 %
Diabte 08 34 %
Dyslipidmie :
- Hypertriglycmie 02
- Hypercholestrolmie 04
des cas et laxe gonadotrope dans 65 %. Le doss que chez 02 patients chez lesquels ils
taux de prolactine tait dans 26 % des cas, sont rests levs.
lev dont 17 % dallure tumorale et 09 % Les dficits endocriniens qui taient
par dconnexion. prsents en pr opratoire ont totalement
* Le Retentissement ophtalmologique disparu chez 30 % des malades.
est galement important avec des anomalies
retrouves dans 44 % des cas : Hyper- ng/ml nbre %
thermie papillaire (03 cas), atrophie < 02 08 35 %
papillaire (03 cas), pleur papillaire (03 cas) 02-05 05 22 %
et syndrome chiasmatique (01 cas). 06-10 04 17 %
* Le Risque noplasique est par contre > 10 06 26 %
ngligeable, puisquune colonoscopie a t tab. 5 : rsultats de gH post opratoire
faite chez 14 patients et est revenue sans
anomalie dans tous les cas.
2. rSuLtAtS nEurorAdIoLogIquES :
3. LExpLorAtIon bIoLogIquE :
Les explorations de contrle ont constat
Lexploration biologique de lhormone de
la persistance trs frquente dun reliquat
croissance : le taux de GH propratoire a
tumoral, mais parfois, par contre, une selle
t assez variable, mais dans la majorit des
totalement vide (Tab. 6).
cas, il a t suprieur 6 ng/ ml (Tab. 3).
nbre pourcentage
gH (nadir) ng/ml nbre % Reliquat hypertrophie 18 78 %
< 2,5 01 4% de lhmiglande
2,5-5 02 8%
Selle turcique vide 05 22 %
6-25 16 70 %
> 25 04 18 % tab. 6 : rsultats neuroradiologiques
tab. 3 : gH pr opratoire 3. dEvEnIr dES coMpLIcAtIonS InItIALES :
parmi les patients atteints dhypertension
4. LExpLorAtIon nEurorAdIoLogIquE : artrielle, 33 % ont prsent une bonne
La taille de la tumeur au moment amlioration, alors que seuls 5 % de ceux
du diagnostic tait assez importante atteints de diabte sucr se sont amliors.
puisque les macroadnomes taient Lvolution des complications visuelles a t
prdominants (Tab. 4). favorable dans 21 % des cas, mais une
taille en mm nbre % aggravation post opratoire a t note dans
< 10 01 04 % 17 %, ce qui peut tre expliqu aussi bien par
10 20 06 26 % le geste chirurgical, que par les remaniements
20-30 12 52 % inflammatoires, ou une augmentation du
> 30 04 18 % reliquat tumoral.
tab. 4 : taille des adnomes par ailleurs, ltat dinfiltration et lhyper-
sudation ont disparu dans 40 % des cas.
5. prISE En cHArgE cHIrurgIcALE : 4. rSuLtAtS tHrApEutIquES :
Tous les patients excepts un, ont t Finalement, la gurison a pu tre obtenue
oprs par voie basse transphnodale et chez 35 % des patients, alors que 22 %
lexrse a t complte dans 60 % des cas. taient stabiliss et que chez les 43 %
Nanmoins, 26 % dentre eux ont prsent restants, la maladie est reste volutive. Une
des complications de nature diverse : rintervention chirurgicale sest impos dans
rhinorrhe avec parfois mningite, diabte 2 cas (Tab. 7).
insipide transitoire et ulcre de stress.
nbre pourcentage
rESuLtAtS Gurison 08 35 %
1. rSuLtAtS bIoLogIquES : Stabilisation 05 22 %
Ces rsultats sont bass sur les taux de GH Evolutivit (chec)
post opratoires (Tab. 5).Un taux de GH - Taux diminus de moiti 03 13 %
lev a persist chez 43 % des malades - Taux franchement levs 07 30 %
tandis que 22 % avaient un taux stabilis.
Les taux dIGF1 post opratoire nont t tab. 7 : rsultats thrapeutiques
26 RSULTATS DE LA CHIRURGIE HypopHySAIRE DANS LACRomGALIE
12 malades (80 %) ont bnfici dune LHTA est prsente chez 20 50 % des
radiothrapie complmentaire. 26 malades patients. Elle est dautant plus frquente que la
non guris ont bnfici dun traitement maladie est ancienne, la GH plus leve et les
mdical complmentaire par analogues de la patients plus gs. LHTA est en rapport avec
somatostatine. une hypervolmie chronique : le volume
plasmatique devient suprieur de 10 40 %
dIScuSSIon aux valeurs normales, par augmentation de
Lacromgalie est secondaire, dans plus de la rabsorption du sodium au niveau du
90 % des cas, au dveloppement dun tube contourn distal) ; elle est galement
adnome hypophysaire somatotrope. Une en rapport avec un dysfonctionnement
bonne prise en charge amliore les endothlial. Il existe au niveau humral une
symptmes de la maladie et tend baisser la augmentation des rsistances artrielles [17].
mortalit [6, 19]. La chirurgie reste le Un taux dhypertension persistante de 20
traitement de choix et de premire intention. 30 % est rvl chez les patients considrs
Elle a comme objectif lablation maximale comme guris aprs chirurgie ou traitement
de la tumeur. Lefficacit de la chirurgie mdical par analogues de la somatostatine.
transphnoidale dans les microadnomes Dans notre travail, 13 % des patients avaient
et les macroadnomes est respectivement une HTA et dont seul un tiers sest amlior
de 80 et 60 % des cas [11]. Environ 50 % aprs chirurgie hypophysaire. Cette
des patients sont tiquets comme hypertension persistante qui volue pour son
contrls par le traitement chirurgical selon propre compte, pourrait tre la consquence
les critres de gurison utiliss des lsions vasculaires irrversibles produites
actuellement : Nadir de GH lors de par lacromgalie ou bien une HTA essentielle
lhyperglycmie orale provoque < 1 g/l sous jacente [9, 16].
(1 ng/ml) en post opratoire et taux dIGF1 La prvalence du diabte sucr va de 20
normal pour lage et le sexe) [6, 7, 12]. 56 % et lintolrance au glucose de 16
Nos rsultats sont en de de ceux 46 % [8]. physiologiquement la GH est
rapports par la littrature, car dans notre hyperglycmiante : lexcs de GH produit une
tude nous navons obtenu de gurison que insulinorsistance. Quand linsulino-scrtion
chez 35 % des patients avec GH < 2 ng/ml. saltre apparat une intolrance au glucose
malheureusement aucun des patients na puis un diabte. Seulement un tiers des patients
bnfici dun dosage dIGF1. Nos rsultats gurissent de leur diabte aprs chirurgie
sont par contre compatibles avec ceux hypophysaire. Dans notre srie le diabte sucr
retrouvs dans une tude marseillaise de tait prsent chez 34 % des patients et 10 %
1999, propos dun suivi de 104 patients, avait une tolrance glucose affaiblie. Cinq
ralise par Jaquet et al [14] et dans laquelle pour cent seulement des malades ont vu leur
le taux de gurison tait de 39 % aprs un diabte samliorer aprs chirurgie. Les
traitement chirurgical de premire intention facteurs de risque de dvelopper un diabte ou
avec un GH < 2 ng/ml. une intolrance au glucose identifis sont
Un prtraitement par les analogues de la lge, la dure de lacromgalie, la
somatostatine ne semble pas amliorer les concentration en GH et les antcdents
taux de rmission post opratoire des familiaux de diabte.
macaroadnomes non enclos bien quune Enfin, aucun de nos patients nest dcd ni
tude publie en 2008 [4] a soulign en post opratoire ni au dcours de lvolution
lintrt de ce prtraitement. Nanmoins une de la maladie. Il est connu que des
amlioration de la fonction cardiaque et la concentrations leves de GH/IGF1 mais
diminution des risques de complications aussi une HTA ou une cardiomyopathie
post opratoire a t rapporte [8]. par constituent des dterminants ngatifs majeurs
ailleurs une chirurgie de rduction tumorale de lacromgalie. La dure des symptmes, le
des macroadnomes volumineux et invasifs diabte, la dyslipidmie et le cancer colique
augmente le taux de rmission sous comptent moins pour la mortalit (18, 22).
analogues de la somatostatine dont la
sensibilit est amliore en cas de rsistance
pralable [8, 13, 15, 21]
RSULTATS DE LA CHIRURGIE HypopHySAIRE DANS LACRomGALIE 27
rSum: Le craniopharyngiome est une tumeur bnigne qui provient de nids pithliaux ou de
zones de mtaplasies squameuses lies lembryogense hypophysaire. Touchant surtout lenfant, elle
peut tre potentiellement agressive et caractrise par un taux lev de rcidive aprs traitement
chirurgical. La blomycine reprsente une des molcules de chimiothrapie utilise souvent dans le
traitement in situ dans le cranio-pharyngiome kystique. Notre cas est celui dune fillette ge de 11 ans,
qui prsente un craniopharyngiome kystique intra et supra sellaire extension frontale, trait par chimio-
thrapie intra tumorale (blomycine), durant la priode allant de 2003 2004 et suivi jusqu prsent au
service de neurochirurgie du CHU de Annaba- Algrie. Cette patiente prsentait son admission une
hypertension intracrnienne et une somnolence installes depuis 24 heures, ce qui a justifi une ponction
en urgence travers le rservoir dOmmaya, dj plac auparavant dans un autre service de neurochirurgie.
Par la suite, la patiente a bnfici dun cycle de chimiothrapie tal sur une priode de 20 jours, la dose
totale de blomycine tant de 51,5 mg soit 2 3 mg par dose avec un espacement de 24 72 heures. Le
volume de la tumeur avant la chimiothrapie tait de 46 mm dans son grand axe. Aprs le traitement une
calcification totale du kyste a t constate sur les contrles scannographiques.
Mots cls : Crniopharyngiome, Rservoir dOmmaya, Blomycine.
ABStrAct: Craniopharyngioma is a benign tumor, which arises from epithelial nest or squamous
metaplasic area, linked to the pituitary embryogenesis. It occurs commonly in children, it can be
potentially agressive and is characterized by a high rate of recurrence after surgical treatment. Bleomycin
represents a chemotherapy drug oftenly used in the insitu treatment of cystic craniopharyngioma. We
report a case of a 11-year-old girl, harboring an intra and suprasellar cystic craniopharyngioma, treated
with intratumoral chemotherapy, using Bleomycin, during a period ranged from 2003 to 2004. the patient
is being followed up until now. At the admission, this patient presented an increased intracranial pressure
and altered consciousness for 24 hours, this led us to realize, in emergency, a puncture through the
ommayas reservoir, already placed in an other department of neurosurgery. Thereafter, a 20 days cycle
of chemotherapy was undertaken with a total dose of bleomycin of 51.5 mg, or 2 to 3 mg per dose, spaced
by 24 to 72 hours periods. The size of the tumor before chemotherapy was 46 mm and after treatment
we observed a shrinkage and a complete calcification of the cyst on CT Scan.
Keywords : Craniopharyngioma, Ommayas reservoir, Bleomycin.
dans les formes kystiques. La blomycine et antalgique, aggraves par les mouvements
un produit qui fait partie de cet arsenal de la tte et soulages par les vomissements
thrapeutique depuis plus de vingt ans [2]. et la position couche. Ces symptmes ont
Le premier rapport sur le traitement des pouss la patiente consulter, ce qui a abouti
craniopharyngiomes par la blomycine in son hospitalisation dans un service de
situ a t publi en 1985 par Takahashi, qui neurochirurgie o le diagnostic a t pos et
a trait une srie de sept patients avec de o un rservoir dOmmaya a t plac dans
bons rsultats [2, 3]. la cavit kystique. elle nous a ensuite t
confie pour la poursuite du traitement.
oBServAtIon LIRM crbrale objectivait une lsion
La patiente, ge de 11 ans, originaire et expansive bien limite, faisant plus de 46
demeurant Souk Ahras, premire dune mm de grand axe, de sige sellaire avec une
fratrie de trois enfants, colire, a t admise extension suprasellaire infiltrant le troisime
au service de neurochirurgie le 22 fvrier ventricule, le rostrum du corps calleux, le
2003 pour prise en charge dun syndrome gyrus subcalleux droit et tendue aux
dhypertension intracrnienne fait, de noyaux gris centraux et au bras antrieur de
cphales en casque, de vomissements et la capsule interne droite. Le processus est
des troubles visuels type de diminution de responsable dun discret effet de masse sur
lacuit visuelle avec flou de la vision. La la ligne mdiane. Cette dernire est
patiente tait somnolente depuis 24 heures. discrtement dplac vers le cot
Ses troubles remontent en fait deux ans, controlatrale ainsi quune hydrocphalie
marqus par linstallation progressive de sus jacente. Le chiasma optique est soulev
cphales en casque, rebelles au traitement et refoul vers larrire (Fig. 1).
Devant ces donnes cliniques et les 3 mg dans presque toutes les cures sauf
rsultats de lIRM qui montraient un pour la premire o elle tait de 1,5 mg
craniopharyngiome uniquement kystique, la et pour la dernire, de 0,5 mg (Tab 1).
RSULTAT DU TRAITeMeNT DUN CRANIOPHARyNgIOMe kySTIqUe PAR De LA BLOMyCINe 31
n Lintervalle entre chaque injection tait de raliss de faon rpte pour apprcier
24 72h, pour une dure totale de 20 jrs. lvolution du kyste (fig. 2). Ils ont montr
n La dose totale de blomycine dlivre sa transformation progressive, aboutissant
pendant toute la cure tait de 51,5 mg. sa calcification totale en quelques
n
Des contrles scannographique ont t annes.
a b
Anne 2000 Irm en squence t2 : pr thrapeutique montrant une lsion
kystique supra sellaire (a) avec hydrocphalie (b)
c d
Anne 2004 tdm montrant une calcification des parois du kyste (c)
et diminution de la taille des ventricules (d).
e f
Anne 2006 tdm montrant une calcification totale du kyste (e)
et rgression de lhydrocphalie (f)
32 RSULTAT DU TRAITeMeNT DUN CRANIOPHARyNgIOMe kySTIqUe PAR De LA BLOMyCINe
La dose de blomycine rgulirement maximum de 150 mg, avec une dose moyenne
instille chez notre patiente tait de 3 mg, sauf de 60 mg. Lintervalle des injections tait de
pour la premire dose 2 mg et la dernire 1,5 24 72 h, alors que dans lexprience sud
mg, la dose totale rpartit sur 20 jrs tant de corenne [1, 8] lintervalle tait de 2 7 jours.
51,5 mg (Tab. 1). Dans lexprience de Lyon Les diffrents dosages rapports dans la
[3], la dose utilise variait de 30 mg un littrature sont rsums dans le tableau 2.
Buckell a dmontr que la LDH tait trs de la patiente de 11 ans, rapporte par
lev (2000 3000 units/mml) dans les Takahashi [2], qui a bnfici du mme
liquides kystiques et surtout la fraction la protocole thrapeutique et chez laquelle la
plus lente des LDH iso-enzymes (L5) qui est taille de la composante kystique a t
le tmoin de la glycolyse anarobie et qui est diminue dau moins 80 % un an.
particulirement augmente [6, 16]. Takahashi a not une rduction de la portion
Lvolution est parfois grave sur le plan kystique chez 04 des 07 patients avec
endocrinien. Lquipe de Marseille craniopharyngiome prdominance kys-
rapport que 11 patients sur les 24 traits, tique et 03 dcs chez les porteurs dun
ont prsent une insuffisance du systme craniopharyngiome solide ou mixte [2].
endocrinien : 06 patients ont prsent un Mottolese [3] a rapport que sur 24
dficit en hormone de croissance, 02 on eu patients, dont 16 craniopharyngiomes
une hypothyrodie, 03 ont prsent une kystiques ou mixtes et 08 rcidives
carence corticale des surrnales et 04 kystiques, ayant subis un traitement base
patients ont prsent un diabte insipide [8]. de blomycine intrakystique, il a not la
Laction de la blomycine sur le kyste est disparition de 09 kystes et la diminution de
nanmoins efficace puisque, lI.R.M de la taille des 15 autres aprs un recul de 2
contrle un an, 03 enfants avaient une 10 ans.
disparition complte du kyste et quelques Les rsultats obtenus semblent tre
annes plus tard, il avait disparu chez 12 dfinitifs car, jusqu prsent, nous navons
patients et a t rduit de 30 % de son pas enregistr chez notre patiente une
volume initial chez 06 autres [8]. quelconque augmentation du volume du
Tout au long de son suivi, notre patiente craniopharyngiome, ni de perturbation sur le
na prsent aucune rcidive kystique, ce plan clinique [8]. Linvolution progressive
qui a t confirm par les TDM crbrales du kyste a pu se faire jusqu sa calcification
successives (Fig. 2, 3). Les rsultats con- totale et rduction importante de sa
cernant notre cas sont comparables ceux taille (Fig. 2).
34 RSULTAT DU TRAITeMeNT DUN CRANIOPHARyNgIOMe kySTIqUe PAR De LA BLOMyCINe
abSTraCT: We report three cases of scalp arterioveinous malformation. A 10-year-old boy who
presented a giant subcutaneous AVM (stage III Schobinger). A ligature of the external carotid artery was
done one year ago. He was admitted with an important hemorrhage of the scalp and operated in
emergency. The patient underwent a successful excision of the arteriovenous malformation. The healing
of the scalp was good, and no reccurence was observed on a follow-up of 30 months. The second patient,
34 years-old, presented a large scalp AVM (stage III Schobinger). A partial embolization was performed
6 months before. A massive bleeding occured and operated in emergency. A complete excision of the
AVM was achieved. No postoperative conplications occured and no reccurence observed on a follow-up
of 2 years. The third patient, 24-year-old, presented an occipital AVM (stage II Schobinger) pulstil,
operated and a complete excision was done. No reccurence and a good scalp healing was observed. The
scalp arterioveinous malformations are rare. The evolution is unpredictable, it can be stable, or an
important hemorrhage can occur. We discuss the pathogeny and the difficulties of the surgery that we can
face in emergency.
Key words : Scalp Arterioveinous Malformation, Schobinger staging, Embolization
Fig. 1: Tdm en 3d (a) et en coupe axiale (b) : Tumfaction des parties molles
temporo-parito-occipitale droite.
ConCLuSIon 3] M. GARCA-CONDE, L.
Les MAV du scalp sont des lsions rares, MARTN-VIOTA, P. FEBLES-
pouvant tre redoutables et dvolution GARCA, S. CORTS-FRANCO,
imprvisible. Le pronostic nest pas A.M. MILLN-CORADA, M.
forcment mauvais ; elles peuvent rester SPREAFICO-GUERRERO, E.
stables pendant des annes ou en revanche, PRADA Y V. GARCA-MARN :
prsenter une pousse volutive, une Malformacin arteriovenosa gigante
hmorragie massive ou une ischmie de cuero cabelludo: caso clnico
secondaire un geste chirurgical mal Neurociruga 2006 ; 17 : 445-449
conduit, pouvant engager le pronostic vital. 4] S. N. SHENOY, A. RAJA: Scalp
Ce sont des lsions parmi les plus difficiles arteriovenous malformations,
traiter lapproche multidisciplinaire tant Neurology India, Vol 52 Issue 4
imprative afin de contourner ces difficults. December 2004
5] SUNG-HOON JUNG, M.D.,MAN-
bIbLIoGraPhIE BIN YIM, M.D.,CHANG-YOUNG
[1] GHAHRENAM KHODADAD, LEE, M.D., DAL-WON SONG, MD,
M.D.: Arteriovenous Malformations Treatment of Scalp Arteriovenous
of the Scalp, Ann. Surg. Jan. 1973 Malformation. J. Korean Neurosurg
2] KANG-SEOK MOON, M.D., Soc 38: 269-272, 2005
SEOK-MANN YOON, M.D., JAI- 6] MATSUSHIGE T, KIYA K, SATOH
JOON SHIM, M.D., IL-GYU YUN, MIzOUE T, KAGAWA K, ARAKI
Arteriovenous Malformation of the Arteriovenous malformation of the
Scalp : Efficacy of Computed scalp : case report and review of the
Tomography Angiography, J Korean literature. Surg Neurol 2004 ; 62 :
Neurosurg Soc 38: 393-398, 2005 253-9.
Journal de Neurochirurgie Novembre 2010 N12 41
rsum: Nous rapportons le cas dun patient g de 39ans, sans aucun antcdent, admis au
pavillon des urgences de mdecine pour syndrome infectieux. Une ponction lombaire a t pratique
mais le liquide cphalo-rachidien tait daspect et de composition ordinaires. Une hmoculture a
t ralise et a retrouv la prsence dun streptocoque. Lexamen clinique na retrouv ni porte
dentre, ni autre anomalie notable. Une exploration comportant une tomodensitomtrie ainsi quune
IRM crbrales a t effectue et a mis en vidence un lipomningocle occipital infect. Le patient
a alors bnfici dune triple antibiothrapie puis transfr notre niveau pour un geste chirurgical.
Lintervention a confirm la prsence du lipomningocle infect, associ un sinus dermique.
Lvolution post opratoire a t favorable.
Mots cls : Sinus dermique, Lipomningocle, Mningite.
abstract: We report the case of a 39-year-old man, without medical history who was admitted
in the emergencies with an infectious syndrome. A lumbar puncture was performed, but didnt find any
meningitis. The Blood culture was positive, revealing a streptococci. The clinical examination didnt find
any source of infection, except a renitent, painless occipital swelling. The neuro-imaging studies, including
CT Scan and MRI, showed an occipital infected lipo-meningocele. First, a triple antibiotic therapy was
administred to the patient, who was thereafter referred to our department for a surgical treatment.
The operation confirmed the infected lipomeningocele, associated to a dermic sinus. The patient didnt
experience any postoperative complications.
Key words : Dermal sinus, Lipomeningocele, Meningitis.
RSum: Les corps trangers vgtaux intra orbitaires sont rarement observs et peuvent tre
mconnus. Ils entranent gnralement la formation dun granulome inflammatoire local et peuvent
poser le problme de diagnostic diffrentiel avec un processus expansif intra orbitaire. Nous
rapportons lobservation dun enfant de 16 ans, victime dun traumatisme orbitaire gauche suite
la chute dun arbre et qui a t par la suite nglig. Il consulte 4 ans plus tard pour une fistule cutane
palpbrale. La tomodensitomtrie et limagerie par rsonance magntique ont montr la prsence
dun processus expansif intra orbitaire daspect tumoral. Lintervention chirurgicale a retrouv
les fragments du corps tranger qui ont t extraits et a permis dobtenir une amlioration clinique
avec rcupration de la motilit oculaire. La notion de traumatisme orbitaire associe un syndrome
inflammatoire secondaire doivent faire suspecter la prsence dun corps tranger nglig et motiver
la ralisation dexplorations en urgence pour une prise en charge optimale.
Mots cls : Orbite, Corps tranger intra orbitaire, Tumeur orbitaire.
ABSTRAcT: Intra-orbital foreign bodies are rare and may remain undiagnosed. Generally, they
tend to create an inflammatory granuloma that may resemble an intra-orbital tumor. We report the
case of a 16year old boy, victim of an orbital trauma following a fall from an olive tree. The patient
neglected his accident and did not seek medical attention. 4 years later, the patient presented a
palpebral cutaneous fistula for which he consulted. CT and MRI scans revealed the presence of an
expanding lesion tumor-like appearing. The boy underwent surgery which revealed the presence of
multiple wooden fragments, surrounded by an inflammatory reaction. Following excision and
removal of all fragments, the patient improved significantly both clinically and oculo-motor motility.
The history of orbital trauma associated with a secondary inflammation should raise the possibility
of intra-orbital foreign body. This necessitate further exploration and urgent optimum management.
Key words : Orbit, Intra-orbital foreign body, Orbital tumor.
rSuM: Les auteurs rapportent le cas dune patiente age de 54 ans prsentant un large
mningiome du cavum de Meckel du ct droit, tendu la fosse temporale, au sinus caverneux
et langle ponto-crbelleux (type IV selon la classification de Samii). Le mode de manifestation
a t une nvralgie faciale droite, avec une atteinte sensitive de lhmiface et lexamen a retrouv
une atteinte du trijumeau et une parsie du nerf oculaire commun. La TDM et lIRM crbrales sont
en faveur dun mningiome du cavum de Meckel. La patiente a t opre par voie sous temporale
intra durale droite avec ouverture large de la tente, qui a permis daboutir une exrse sub totale.
Les suites opratoires ont t simples en dehors dune aggravation de latteinte du III, qui a
finalement rgress au bout de quelques jours. Les auteurs discutent les diffrentes voies dabord
chirurgicales du cavum de Meckel et prcisent lintrt que garde de nos jours la voie sous temporale
classique pour certains types de lsions.
Mots cls : Cavum de Meckel, mningiomes, voies transptreuses, voie sous temporale.
AbStrAct: Meckels cave meningiomas are rare entity, 0.5-1% of all intracranial meningiomas.
The location in the meckels cave can be primitive or secondary to an extension of a meningioma
from the neighborhood. We report a case of a 54-year-old woman, presented with a eight-month
history of a right trijeminal neuralgia, hypoesthesia of the hemiface, an abolition of the corneal reflex
and a paresis of third cranial nerve. CT scan and MRI showed a lesion situated in the right meckels
cave and the cavernous sinus with an extension to the temporal fossa and the cerebellopontine angle
(grade IV Samii classification of Meckels Cave Meningioma). We operated the patient via a
subtemporal transtentorial approach, the removal of the meningioma was subtotal, and there was no
postoperatory complication. The indication of the approach depended on the size of the tumor, the
extension to the temporal fossa, the cavernous sinus and the cerebellopontine angle. We prefered to
operate our patient via a subtemporal transtentorial approach because of the limited extension to the
CPA, that we could remove by opening the free border of the tentorium. The morbidity is weak.
Key words : Meckels cave, meningiomas, anterior petrosal approach, infratemporal appoach.
rSuLtAtS
Lexrse a t subtotale (Fig 4 et 5).
Fig. 1 : tdM en coupe axiale : lsion Aucune complication na t observe
en regard du cavum de Meckel
en priode post opratoire, excepte une
parsie du III droite qui a finalement
rgress en trois jours.
LA CASBAH DALGER
EL-DJEZAR "BENI-MEZGHENNA"
SITE CLASSE PAR LUNESCO
PATRIMOINE MONDIAL DE LHUMANITE EN 1992
Nadjib Ferhat
Archologue - Prhistorien
CNRPAH - Alger
Les maisons sont embellies par divers Les phniciens puis carthaginois
encorbellements et des trames de rondins de lappelrent Ikosim et en firent un comptoir
thuya qui forme des passages privs reliant pour leur troc de pourpre dtain et de plomb
les terrasses entre elles, itinraires rservs avec la pninsule ibrique. On y a trouv un
aux femmes. important trsor de monnaies ainsi que
Les promenades dans ses rues sont trs des stles dont celle de Tanit9.
agrables. Elles sont troites et les murs des Les romains lappelrent plus
maisons se touchent comme pour se soutenir tard Icosium. Leurs vestiges continuent
mutuellement et garder toute la fracheur de aujourdhui tre mis en vidence dont une
lair. basilique, des mosaques, le thtre,
Laccs la ville est permis par cinq des stles, et beaucoup dlments
portes : au Nord ouest Bab-El-Oued, lEst architectoniques.
Bab Azzoun passage prfr des caravanes La cit connue linvasion vandale ainsi
commerantes, au Sud Bab-El-Jadid au que les byzantins dont on na pas beaucoup
sommet du triangle, au Nord Bab-Dzira3 fait de tmoignages.
face au port et Bab-El-Bahr qui donne accs Ce nest quau 10e sicle avec la venue de
la mer. Bologhin Ibn Ziri, un mir sanhadji que
Lanciennet du site se retrouve dans laxe la ville prendra son appellation
Bab-El-Oued Bab-Azzoun qui occupe le contemporaine El Djazar. Il lappela
trac du Dcumanus romain4 avec une El Djezar Beni Mezghenna la rapportant au
importante place centrale5, lieu dactivits nom de sa tribu qui vivait dans les environs
commerciales situ aux abords de la grande de la ville et qui vint plus tard sy installer10.
mosque constituant ainsi le noyau principal Il fit de son port la porte conomique de la
de la ville. ville dAchir11, qui tait larrive dfinitive
Celle-ci comptait une centaine de des caravanes du Soudan qui commeraient
mosques ainsi que de nombreuses fontaines entre autres produits prcieux de lor et des
publiques rparties sur tout le tissu urbain, on esclaves12. Pour dfendre la ville, lmir
en dnombrait plus de 160, bien que toutes construisit deux agglomrations, lune au
les maisons avaient un puit et des rserves Sud, Mda et lautre lOuest, Miliana et
deau de pluie sur les terrasses. la dota dune Casbah.
El-Djezar, ville multiethnique et multi- La prpondrance stratgique du port
culturelle, avait des espaces rservs pour dEl-Djezar fut confirme par la suite par les
chacune des communauts quelle abritait. Hammadites, et les Almoravides, qui y
On y retrouvait le quartier andalous, le quartier construisirent une grande mosque prs du
juif, celui de teinturiers, celui des biskri6, avec port.
pour chacun leurs lieux de culte, Jusquau 15e sicle la ville fut un lieu
mosque, synagogue, chapelle ainsi dchange dobjets prcieux, darmes,
que les commodits qui accompagnent la de tissus, dor, et de bl. Grce aux taxes que
particularit de chaque groupe social comme la ville recevait El-Djezar, devient une
le derb7 et la fontaine. des villes les plus riches du pourtour
mditerranen.
HISTOIRE A la "Reconquista" espagnole, au 16e
Le site dEl-Djazar, fut un lieu de sicle, o les espagnols sont venus menacer la
prdilection pour lhomme depuis les temps ville et les activits du port ; les habitants de
prhistoriques, il y a laiss de nombreux la ville sollicitrent les frres Barberousse,
outils remontants plusieurs dizaines corsaires13 de renoms, pour les dlivrer, ce
de milliers dannes8. La fondation de la cit quils russirent avec lappui de "La Porte
est attribue par le grammairien Solin au Sublime"14.
hros grec Hercule qui y fut Cest ce moment que la ville prit son
abandonn par ses compagnons et qui ampleur. Aprs quelle soit consacre
eut construisit les premiers lments par Kheir-Eddine comme capitale, on y
dhabitation. construisit de nombreux difices militaires et
publics et ses remparts furent consolids.
LA CASBAH DALGER
EL-DJEZAR "BENI-MEZGHENNA"
Rfrences
01 C'est le nom arabe de la forteresse (la citadelle) qui domine la ville et par extension, le nom a t attribu
toute la cit d'El-Djezar.
02 D'aprs l'inscription arabe qui se trouve sur la porte d'entre droite clbrant l'dification de cette forteresse,
elle a t acheve en 1000 de l'hgire donc 1591 de l're chrtienne.
03 Dit aussi Bab Djazira (porte de l'le) car il fait face au port, l'actuelle amiraut.
04 Dcumanus : grande voie romaine qui traversait lessentiel de lAfrique du nord dest en ouest.
05 Aujourd'hui, place des martyres
06 Gens de Biskra et par extension les gens du Sud au teint brun
07 Impasse
08 Aux Allobroges, l'emplacement de l'actuelle "cit Malki", a t dcouvert un site de la civilisation atrienne ;
de nombreux dolmens ont t galement mis en vidence Beni Messous.
09 Deesse de la fertilit du panthon carthaginois.
10 Rcits rapports par Ibn Khaldoun
11 Cit mdivale qui se trouve au sud est de lactuelle ville de Mda
12 Rcits rapports par le gographe arabe Ibn Hawqal
13 Nom donn aux marins qui font la course en mer pour le compte du Marhzen. A ne pas confondre avec les pirates
qui taient des hors la loi.
14 Qualification ancienne de la turquie ottomane
15 Patio
16 Date de l'invasion franaise. C'est l qu'eut lieu le fameux coup de l'ventail, prtexte pour le dbarquement
franais de 1830. C'est dans ce palais que le Gnral de Bourmont s'installa dans les appartements du Dey avec
son l'Etat Major, et son administration.
Journal de Neurochirurgie Novembre 2010 N 12
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