DT736 Systra PDF
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Volume
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Page laisse blanche intentionnellement
Volume 7
Dcembre 1997
Volume 1
Problmatique des milieux aquatiques.
I. Les milieux aquatiques.
II. La route, lment de perturbation. ,-.
III. Les actions.
IV. Les recherches.
Glossaire. / Bibliographie.
Volume 2
L'laboration du projet.
I. Le trac.
II. Les amnagements.
Index. / Glossaire.
Volume 3
La gestion de la route.
I. Le chantier.
II. L'exploitation de la route.
III. La pollution accidentelle.
Index. / Glossaire. / Annexes.
Volume 4
Les atteintes aux milieux aquatiques.
I. Origine des perturbations.
II. Les milieux rcepteurs.
Glossaire.
Volume 5
Lois et rglementation sur les ressources en eau.
Annexes.
Volume 6
La pollution accidentelle sur les grandes infrastructures.
Volume 7
Dispositifs de traitement des eaux pluviales.
I. Principes.
II. Intgration dans l'environnement.
III. Caractrisation des boues.
IV. Choix des dispositifs.
Glossaire. / Bibliographie.
Fiches techniques.
^ \
Volume 8 ^^
Les eaux de ruissellement de chausse. ^Mi
Page laisse blanche intentionnellement
INTRODUCTION
DISPOSITIFS DE TRAITEMENT
DES EAUX PLUVIALES
Ce fascicule prsente une dmarche de conception des dispositifs de traitement des eaux pluviales
routires. La rduction des effets sur l'environnement implique la matrise de la quantit et de la
qualit des eaux dverses dans le milieu rcepteur. L'eau se charge, en effet, au contact de la
chausse, de contaminants divers (dbris, particules, hydrocarbures, sel, etc.) et peut les
transmettre au milieu naturel.
La dmonstration que les rejets routiers apportent une charge de pollution chronique ayant t faite
depuis plusieurs annes, il faut retenir le principe d'purer les eaux pluviales routires avant
restitution au milieu rcepteur. Le dimensionnement des dispositifs de traitement doit respecter
certains principes lmentaires. A dfaut, on risquerait de ne pas savoir ce que l'on veut traiter, ni
de connatre l'efficacit des ouvrages raliss.
Ce fascicule est donc organis en deux parties destines, l'une prsenter les principes, l'autre
fournir, sous forme de fiche, pour chaque ouvrage les paramtres de dimensionnement, l'efficacit
et le cot. Ces critres peuvent tre par la suite conjugus si les fonctions retenues sont multiples.
GLOSSAIRE.
BIBLIOGRAPHIE.
- un linaire important, facilitant la dispersion des points de dversement des eaux pluviales.
Cette solution permet dans de nombreux cas une meilleure acceptation des rejets par le
milieu naturel, tant pour les dbits que pour la qualit. Avant d'imaginer des solutions tout-
tuyau , il faut retenir que la dispersion des points de rejet est un moyen d'action ;
DUREE DE PLUIE
MOYENNE MENSUELLE
100 '\
1
NICE
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60 ' . \ 1
-.
R VRIS 1 1
(
20 1
1
120
100
80
60
40
20
0 -
A. PRCISER L'OBJECTIF.
Les formes de pollution -pollution chronique et risque de pollution accidentelle- sont frquemment
confondues dans la conception des dispositifs d'interception et de traitement des eaux pluviales
routires. Il est impratif, dans la phase de conception, d'identifier parfaitement la forme de
pollution traiter ou piger, ceci pour dfinir prcisment les fonctions souhaites des ouvrages.
Deux situations sont examiner :
- le fonctionnement normal des ouvrages chaque pluie. Ils agissent sur les dbits, la
charge de pollution chronique et de pollution saisonnire. Leur dimensionnement s'tablit
Q pour un fonctionnement normal en priorit ;
^ - les alas de fonctionnement, accident ou dysfonctionnement, qui correspondent des
hypothses avec de faible probabilit d'occurrence. Pour cet aspect, il convient de
vrifier le comportement de l'ouvrage et la possibilit de mettre en oeuvre le plan
d'intervention le cas chant.
La protection des zones de captages est une action prioritaire de cette problmatique. En
consquence, pralablement toute dmarche, il convient de dfinir les secteurs d'alimentation
des captages protger.
Dans la dmarche de conception des dispositifs d'interception et de traitement des eaux pluviales
routires, il est ncessaire d'intgrer plusieurs aspects, savoir :
- le premier facteur du ruissellement est la pluie et le mode d'vacuation des eaux vers le
milieu rcepteur. Tout dispositif hydraulique influence le traitement et la qualit des rejets.
Par voie de consquence, il faut tenir compte, pour dimensionner un dispositif de
traitement, des lments constitutifs du rseau d'assainissement de la plate-forme. Le
choix de chacun d'eux doit intgrer le rle environnemental ;
- le taux d'abattement d u dispositif de traitement doit tre dfini. Pour les rejets
intermittents, il correspond la rduction de la charge totale transmise au milieu
rcepteur (ou flux annuel), car respecter des seuils sur des pisodes variables en dbit et
en concentration est alatoire. La rduction des concentrations n'est pas le meilleur
/
moyen d'apprcier l'efficacit des dispositifs de traitement routiers. Toutefois, pour des
contextes environnementaux particuliers et forte valeur patrimoniale, la rduction des
concentrations instantanes peut tre retenue comme critre de dimensionnement ;
,.,? - les principes de traitement restent simples. L'essentiel de la pollution chronique routire
I ' est li des sables et matires en suspension (MES) (tab. I>. Toute action favorisant leur
sdimentation est automatiquement efficace sur les autres substances.
Abattement de
la charge en % 50-90 40-80 40-80 30-60 25-80 60-80
L'application correcte des principes dfinis dans le paragraphe prcdent impose une dmarche
d'tude rigoureuse dont les principales tapes sont le contexte, le dimensionnement, le calcul du
temps de sjour et l'valuation des rendements puratoires.
f
1. Contexte d'tude.
Trois niveaux successifs d'valuation peuvent tre utiliss en fonction du projet et de la sensibilit
du milieu naturel : * *
- le niveau d'valuation 1, correspondant au cas d'impact insignifiant et celui des petits
impluviums routiers (fig. 3) ;
- le niveau d'valuation 2, correspondant au cas gnral (fig. 4) ;
- le niveau d'valuation 3, correspondant au cas des secteurs sensibles (fig 5).
Fott eidierb tur OUI BiMin vefMnt routier / OUI Sooatie dei lurfftce*
unelongUBur bkMn venant utursl mjponnPBWluow te
> SOnitfu <0,0I rDJetul dam un mme
oound'esu < tOhe
NON NON
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OUI
Trafic jounatier
OUI bnp*cl insignifiant
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nir le ooun d'eau
NON
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PiienoB de zcnM
OUI
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Itantl'ml (I)
NON
REiET POSSIBLE
(1) Captage AEP, zone de baignade selon la Directive CEE n 76-160, la loi sur l'eau n 92-3,
C DEPART NIVEAU 2
Cr court d'eau
OUI
Charge de pollution
Cr/Cn > 0,1
(1) du cours d'eau Cn
OUI NON
concentration moyenne
(Cm]
a)
de valeurs seubl
REIBT POSSIBLE
teapeder (3)
Rcdfntion de
caractrialiques du rwau
(1) Selon les cas, cette valeur sera diminue ou majore, notamment en fonction de la nature du bassin versant.
DEPART NIVEAU 3
J
Etude d'm vnement CoraperaiMa ivec
OuvnfB de lgulatioa
REJET POSSIBLE
REIET POSSIBLE
OuvrtcM de tnitemem
REJET A L'AVAL
REDEFINmON
DU TRACE
(1) On retiendra soit une pluie gale 10 mm pour une priode de retour 2 ans, ou une hauteur d'eau en 24 heures pour
une priode de retour de 2 ans, ou l'vnement pluvieux moyen du secteur gographique concern.
[Ce] = (Crf. + Cnn")/(Vp + Vq),o:
Ce : concentration rsultante ;
Crf. : pour les calculs, on utilisera :
- soit la charge maximale, qui correspond l'vnement pluvieux retenu qui a entran la totalit de la pollution
dpose sur une plate-forme par le trafic et conscutive une priode de temps sec de 15 jours. La relation
mathmatique entre la charge annuelle et la charge aprs 15 jours de temps sec est la suivante, Cr tant la
charge annuelle, Cis la charge aprs 15 jours de temps sec, P la hauteur de pluie annuelle moyenne, K le
coefficient de Manning-Strickler (K = 0,2). En outre a = N/P, N tant le nombre de jours de pluie moyen annuel :
Cr = Cl5 . a.K p 1
a + K' '2
soit la charge maximale de l'vnement pluvieux qui entrane 10 % de la charge annuelle routire (Cr)
obtenue au niveau 2 ;
Cn : Charge annuelle du bassin versant estime au niveau 2 ;
T : est gale 365 pour une estimation sur 24 heures, 730 et 1460 pour des priodes de 12 et 6 heures
respectivement ;
Vp : Volume coul sur la plate-forme pour la pluie de rfrence retenue ;
Vq : Volume coul dans le cours d'eau en 24 heures (12 ou 6 heures) pour un dbit de rfrence gale au dbit
d'tiage d'occurrence 5 ans.
(2) On se rfrera aux valeurs qui concement, selon les cas, soit les objectifs de qualit des cours d'eau (en vrifiant sur
une priode de 24 heures que les seuils ont t respects), soit les eaux de baignade ou les eaux potabilisables (en
vrifiant sur une priode de 6 ou 12 heures, selon les secteurs, que les seuils ont t respects).
2. Dimensionnement.
Le dimensionnement des lments d'ouvrage suit une dmarche progressive. On commence par la
rgulation des dbits de rejet, celle-ci peut-tre impose par le contexte hydraulique ou tre
retenue comme un moyen d'amliorer la qualit des eaux pluviales avant dversement dans le
milieu rcepteur.
Dans un second temps, on effectue le choix des lments constitutifs du rseau d'assainissement
en fonction de la gomtrie et du rle puratoire souhait de l'amont vers l'aval (recueil, transfert et
matrise du rejet).
Il est recommand de slectionner chaque tape de l'tude le type d'ouvrage le plus simple
possible. Cet aspect est important, car c'est l'adquation entre les moyens oprationnels d'entretien
et le niveau de maintenance ncessaire qui permet d'atteindre et de maintenir le rendement
puratoire escompt.
Les principes de traitement exigent toute la prise en compte d'une temporisation du rejet. Celle-ci
favorise la rgulation des dbits de pointe, l'oxydation et la dcantation des particules les plus
grossires, et ventuellement le dshuilage. Les mthodes de dimensionnement diffrent a priori
selon les dispositifs. En fait, elles peuvent toutes tre exprimes en temps de sjour (Ts) dans un
ouvrage ou dans un rseau.
Ce principe de calcul vise mettre en vidence le lien entre le rle de chaque dispositif constitutif
du rseau et l'efficacit du traitement au point de rejet. En d'autres termes, le rseau
d'assainissement avec tous ces ouvrages annexes (bassins, dshuileurs, etc.) constitue une filire
de traitement. Les temps de sjour s'valuent par trois modes de calcul selon le type d'ouvrage
concern.
En ouvrage linaire.
Dans ce cas, le temps de sjour est calcul partir des vitesses d'coulement. Pour une longueur
de rseau d'assainissement, le temps de sjour moyen est donn par l'expression :
v'i'o
Le temps de sjour utile (Ts) correspond la diffrence entre ce calcul et celui que donnerait un
rseau revtu efficacit nulle (caniveau en V) soit ;
L 1 1
(Vcv-V) 2 60
Dans ce cas, le calcul ne peut pas tre fait sur la base des vitesses ou des dbits de pointe, mais
sur le calcul du volume effectivement stock.
VS 1 1
T
Le calcul reste simple dans le cas d'un dbit de fuite constant. En revanche, dans le cas d'un dbit
variable, le temps de sjour se calcule sur la priode o le bassin joue un rle de stockage.
Il ressort donc qu'il n'existe pas de temps de sjour, donc de rle puratoire, si le dispositif ne
fonctionne pas avec une rgulation hydraulique adapte, donc avec un stockage. Cette
situation se rencontre notamment pour les pluies de faible intensit, pour lesquelles les dbits
ruissels sont infrieurs au dbit de projet (dcennal frquemment). Pour palier cet inconvnient,
il faut ajouter un volume de stockage tampon - ou volume mort - permettant d'assurer un temps de
sjour minimum par effet de piston, mme pour les petites pluies.
VS 1 1
Ts=.-.+Ts'
Qs 2 3,6
Dans ce dernier cas, le calcul dpend uniquement de la vitesse de transit de l'eau dans l'ouvrage,
car ces dispositifs compacts (decanteurs, debourbeurs prfabriqus, etc.) ne comprennent pas de
capacit de stockage.
vo 1 1
T
Qs '2'3,6
Pour ces dispositifs, du fait d'une bonne matrise des vitesses internes, le temps de sjour utilis
peut tre un temps de sjour rduit, tenant compte de la disposition des lments intrieurs
(lamelles, coalesceur, etc.). Un facteur correctif peut tre introduit, Z, variant de 1 5 selon les
caractristiques de l'ouvrage,
rail
alors: 7i = z. .-.
Qs 2 3,6
5 - on vrifie alors qu'on a un Ts utile pour les pluies de rcurrence infrieure n. Sinon,
on ajoute un volume tampon ;
6 - on calcule pour chaque ouvrage l'efficacit partir de critres tels que la surface, la
hauteur, le volume pour une pluie de rcurrence frquente, par exemple bi-annuelle. Pour
Volume cumul
Dbit de fuite choisi
Dure
La mthode prsente permet de calculer de l'amont vers l'aval le rendement obtenu par chacun
des dispositifs vis--vis de la pollution chronique (fig. 7). Labattement peut tre estim sur un
pisode pluvieux, mais prfrentiellement sur la saison ou l'anne. Le rendement ainsi calcul
correspond un abattement de la charge transmise au milieu rcepteur.
Les rendements unitaires prsents proviennent pour l'essentiel des observations sur sites rels.
Pour la majorit des dispositifs prsents en annexe, le rendement puratoire dpend directement
du temps de sjour de l'eau dans l'ouvrage. En complment cette mthode de classification
amont-aval, on peut galement faire une slection directe des ouvrages-types ayant a priori le
meilleur gain.
100%
amont aval
dispositii'C
dure
(1-R)=(1-Ri).(1-R2)....(1-Ri)
Lorsque le rendement doit tre valu sur la base d'pisodes pluvieux particuliers, la mme
dmarche s'applique en intgrant des hypothses complmentaires, notamment sur l'entranement
de la charge polluante en fonction de l'importance de l'pisode (fig. 8a et 8b).
90 "
"
60
50
40
30
20
10
10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
90
80
70
60
50
40
30
20
10
+- +
10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Les rendements indiqus sont donns pour la pollution chronique en matires en suspension. En
effet, les autres contaminants caractristiques dpendant directement des MES, on applique un
simple coefficient pondrateur pour tenir compte de leur spcificit (tab. H).
tab. II : pondration par rapport aux MES, en charge annuelle pour un mme temps de sjour.
PARAMETRES
MES DCO DBO5 NTK HC METAUX CHLORURES
DE POLLUTION
Coefficient
de pondration 0,85 0,85 0,65 0,75
Pour la pollution saisonnire dissoute, le rendement global est pratiquement nul. En effet, les
dispositifs ne permettent pas d'assurer une rtention de la charge polluante, mais une simple
rgulation crtant les concentrations de pointe. Dans les niveaux d'valuation 2 et 3, on calcule le
rendement li cette rgulation, en tenant compte de l'ensemble des pluies sur une priode
reprsentative par exemple de la faon suivante :
Concentration = Charge
ou Flux = Concentration
Pluie cumule If.
Le choix du mode de calcul est dtermin par le contexte environnemental au droit du rejet.
Les emprises limites, voire inexistantes, interdisent souvent mme de faire des plantations
d'agrment. Enfin, la fermeture pratiquement systmatique de ces dispositifs par des cltures et
barrires mtalliques, souvent inesthtiques, renforce leur caractre artificiel.
G3
Pourtant ces dispositifs prsentent de bonnes dispositions pour valoriser l'espace routier.
Ils s'tendent en dehors de l'emprise linaire de la route et peuvent, certes de faon ponctuelle,
mais nanmoins intressante, crer un effet de transversalit.
Ils sont souvent situs dans des endroits fort visibles tels que les boucles, les demi-boucles
d'changeur, les dlaisss de rtablissement de communication ou encore proximit d'aires de
repos, de stations-service (ftg. 9). Ils peuvent tre ainsi perus simultanment par les usagers des
voiries principales et secondaires, voire par les riverains. A cela s'ajoute l'attrait de l'eau souvent
prsente.
fig. 9 : Dispositif de retenue en eau, avec des berges en pente douce, contigu une aire de repos.
Ils mritent pour ces raisons une attention particulire en termes d'amnagement, d'autant qu'il
suffit souvent de peu de choses, si l'on s'y prend temps, pour amliorer sensiblement l'aspect
esthtique de ces dispositifs, en souscrivant parfois mme des objectifs cologiques ou
rcratifs.
Les principes voqus ci-aprs concernent surtout des espaces caractre rural ou naturel, ils
sont destins favoriser une insertion harmonieuse et valorisante des dispositifs dans le site. Ils
intgrent les contraintes techniques dveloppes par ailleurs dans ce document.
A. POSITION DU BASSIN.
Si le positionnement des bassins est prdtermin par la position des points bas, rien oblige en
revanche les accoler systmatiquement le long de la route dans le sens de leur plus grande
longueur. Au contraire, il faut tirer parti des formes ou lignes existantes tels que les structures
vgtales, les courbes de niveau, le parcellaire, etc.
B. FORME DU BASSIN.
Les formes doivent tre inspires le plus souvent possible des formes naturelles existantes (mares,
tangs). Les lignes courbes s'inscrivent en gnral bien dans le paysage et sont plaisantes l'oeil.
Certaines formes "en chicane" peuvent satisfaire l'objectif technique d'allonger au maximum le
cheminement de l'eau (fg. 10).
ewGiw-
ovtLe.
cLaCCU
fig. 10 : Bassin en chicane de faon allonger les temps de parcours de l'eau dans l'ouvrage.
Trop souvent les talus prsentent des pentes fortes et des angles vifs, peu satisfaisants pour l'oeil
et peu favorables leur insertion dans le site. Pour ces raisons il faut leur prfrer des talus faible
pente et aux bords arrondis. Outre leur intrt estfitique, les talus pente douce permettent
d'assurer la scurit des personnes, sans avoir recours ncessairement des cltures onreuses
et souvent disgracieuses. Ils facilitent galement la vgtalisation et permettent de satisfaire aux
exigences varies des vgtaux aquatiques et semi-aquatiques.
Un rapport de 3/1 (base sur hauteur) est satisfaisant. Il assure en particulier la tenue de la terre
vgtale sur une gomembrane, ce qui peut viter d'avoir utiliser des systmes plus sophistiqus
et plus onreux tels que les dalles alvoles ou les textiles en trois dimensions que l'on rservera
pour des situations trs contraignantes (fig. 11).
Quant l'utilisation de l'un de ces deux produits industriels, il faut indiquer que les textiles
tridimensionnels prsentent une plus grande souplesse de mise en oeuvre et de conception
compars aux dalles alvoles et qu'ils offrent, galement, un meilleur rsultat visuel.
Il est possible de crer des bassins pente variable de telle sorte, par exemple, que la pente la
plus douce corresponde la partie la plus visible du bassin et qu'elle puisse faire l'objet de
plantations valorisantes (fig 12). Cette pente douce peut galement servir d'accs au fond du
bassin pour le nettoyer, le curer.
On peut aussi crer une risberme d'une largeur minimale de 1,5 m dlimitant vers le bas un talus
pente raide et vers le haut un talus pente douce (fig li). Le premier retenant les pluies normales,
le second les pisodes pluvieux exceptionnels.
Pour faciliter la pose d'une gomembrane sur des bassins aux contours et formes irrgulires, il est
recommand de procder un premier dcaissement gnral d'un volume et d'une profondeur
suprieurs au bassin dfinitif, de poser la gomembrane puis de remblayer et de modeler le bassin
aux formes dsires.
fig 12 : Bassin pente variable, la partie en pente douce permet d'accderfacilement au bassin.
-^^teu^u-
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Il s'agit d'une succession de bassins embots dans un vaste bassin. Les premiers sont conus
pour tre submergs en priode normale, les seconds en priode exceptionnelle.
Ce principe permet de crer des scnes paysagres intressantes en plantant, sur les parties en
gnral merges, des arbres et arbustes supportant une immersion temporaire (ftg. 14).
ire'aeiztticno
de. - f e i ^
Ces deux types de bassin ncessitent certes des emprises plus importantes compars des
systmes lmentaires. En revanche, ils permettent de crer un milieu original en termes de
paysage et d'cosystme, et peuvent tre, par exemple, tout fait valorisants et avoir une fonction
rcrative proximit d'aires de repos ou de service, ou encore ct de chemins frquents par
les riverains.
beWtaAcm HifokMAijL.
tx&aae.
"niveOM- de-
-uietcLiLera.
djL Xjinqji-
Ces principes intressent les bassins concevoir ou dj construits. Ces derniers peuvent en effet
faire l'objet d'une rhabilitation l'occasion de travaux de renforcement ou d'largissement de
cfiausses.
Le remodelage ou terrassement paysager est destin attnuer l'impact visuel des formes et
pentes gomtriques des digues en discontinuit avec le terrain naturel et la route elle-mme.
Le remodelage fait disparatre les artes vives des digues, il permet un raccordement au terrain
naturel plus satisfaisant pour l'oeil et l'espace ainsi remodel se prte mieux un amnagement
paysager (fig. 16).
Ce principe peut, a priori, sembler plus consommateur de terrain, bien qu'il faille relativiser par
rapport l'ensemble du projet et au regard notamment de l'amlioration sensible apporte.
M.i\u/^
^m'WAiniimii'-*'4is^'vj'A
vnpsmxmm^,
Il concerne l'implantation et le choix des vgtaux. Il peut traduire soit l'intention de se fondre dans
le paysage en reprenant le vocabulaire paysager environnant (essences vgtales, formes
vgtales, implantation), soit l'intention de marquer, de renforcer l'artificialit du dispositif en
choisissant par exemple des vgtaux d'ornement (fig 17).
Le premier concept convient mieux pour les amnagements routiers situs en rase campagne pour
des raisons d'insertion paysagre, mais galement pour des raisons de cots et d'entretien court
et moyen termes.
Les vgtaux aquatiques ou hydrophytes dveloppent la totalit de leur appareil vgtatif sous
l'eau (Elode, Potamot, etc.) ou en partie la surface de l'eau (Nnuphars, etc.). La morphologie,
l'anatomie et la physiologie de ces vgtaux sont parfaitement adaptes la vie dans l'eau.
Les vgtaux aquatiques et semi-aquatiques requirent des eaux bien claires pour se
dvelopper. Leur distribution est lie la profondeur de l'eau.
Outre leur attrait visuel et les scnes paysagres qu'ils permettent d'obtenir, les vgtaux
aquatiques ou semi-aquatiques jouent un rle cologique important. Ils servent d'abri et de refuge
de nombreuses espces animales sdentaires et migratrices. La biomasse qu'ils produisent nourrit
de nombreux consommateurs primaires (vers, mollusques, etc.) leur tour consomms par des
carnivores de premier, deuxime ou troisime niveaux (poissons, oiseaux, etc.).
Ils ont, galement, une fonction naturelle d'puration. Ils consomment les sels minraux en excs
dans l'eau et certains d'entre eux (iris, jonc, thypha, scirpe, etc.) participent au piegeage de
substances toxiques (mtaux lourds, composs phnoliques) qui pourront tre exports lors du
faucardage.
Les arbres et arbustes tolrant un milieu humide trs humide ou l'immersion temporaire
concourent la stabilisation des berges et leur protection contre le batillage et servent d'abri pour
la faune.
La liste des vgtaux ci-aprs (tab. lU) est une liste indicative, elle prsente les vgtaux les plus
communment utiliss ou qui apparaissent spontanment dans les bassins.
tab. /// . Liste indicative de vgtaux employs dans les amnagements de bassins.
4. Le substrat de culture.
;^'V
L'implantation des vgtaux aquatiques et semi-aquatiques ncessite la mise en place d'un
substrat de culture d'une paisseur de 0,30 m. Ce substrat doit avoir la composition suivante :
1/2 de gravier;
1/4 de sable;
1/4 de terre. *^
Cette composition est satisfaisante la fois pour le dveloppement des vgtaux et l'entretien des
bassins. La faible proportion de matire organique permet d'viter la prolifration d'algues
filamenteuses.
ft
F. CLTURES.
Elles ne sont pas toujours indispensables, surtout si l'on a bien pris soin de concevoir des bassins
aux pentes douces. Nanmoins, l o elles peuvent avoir leur utilit, elles doivent tre les plus
discrtes possibles. De simples cltures fils de ronce feront l'affaire, mieux encore on pourra les
dissimuler dans une haie buissonnante libre ou taille (fig 18).
Afin d'obtenir quelques ordres de grandeur des quantits de matriaux manipules du fait de
l'entretien des rseaux d'assainissement routier, une enqute a t ralise en 1994. Elle s'est faite
auprs des subdivisions ayant en charge l'entretien du rseau routier national ou dpartemental,
ainsi qu'auprs des socits concessionnaires d'autoroutes sur onze dpartements. Les voies
communales n'ont pas t prises en compte, eu gard la faible charge de trafic qu'elles
supportent sur le rseau interurbain, et la spcificit de la problmatique du milieu urbain. Ont t
totaliss annuellement sur les onze dpartements :
Mme si l'extrapolation de ces chiffres au niveau national est dlicate, ils suffisent valuer
l'importance de la question.
- les teneurs en phosphore total et en azote Kjeldhal dans le cas des fosss (en vue d'une
possible utilisation agricole).
tab. W : Synthse des rsultats des analyses physico-chimiques des sdiments issus des fosss.
tab. V : Synthse des rsultats des analyses physico-chimiques des sdiments issus des bassins.
Les chiffres obtenus peuvent se comparer aux valeurs de rfrence adoptes soit pour des boues
i
de traitement des eaux uses urbaines pandre, soit pour les sols qui les reoivent (tab. VI).
Il n'existe pas de seuil rglementaire pour les hydrocarbures totaux. Dans l'analyse des rsultats, il
convient de garder l'esprit que ceux-ci portent sur un faible nombre d'chantillons
. I
L'eau & la route/ Volume 7 , . 4
gographiquement trs localiss et donc difficilement transposables des zones diffrentes sur le
plan pdologique ou climatique. Les caractristiques des impluviums associes aux prlvements
ont galement une influence qui n'a pas t quantifie.
En grande tendance, on peut toutefois observer que les valeurs obtenues pour le cadmium ou le
zinc ne paraissent pas ptoblmatiques. Dans le cas du zinc, il faut toutefois mentionner la
sensibilit de ce paramtre l'influence des glissires de scurit (tab. Vet VI).
L'absence de rfrence pour les hydrocarbures ne permet pas de comparaison, mais les chiffres
obtenus pour le plomb montrent que l'chantillon tudi - s'il ne rvle pas de situation
particulirement critique - interdit d'assimiler les produits rsultant de l'entretien d'un rseau
d'assainissement routier un sol "banal".
C. PERSPECTIVES.
L'article 2.1. de la loi du 13 juillet 1992 stipule qu' compter du 1" juillet 2002 les dcharges ne
seront habilites recevoir que des dchets ultimes. Est ultime un dchet qui n'est plus susceptible
d'tre trait dans les conditions techniques et conomiques du moment, notamment par extraction
de la part valorisable ou par rduction de son caractre polluant ou dangereux. Une alternative
devra donc tre trouve pour ce qui est aujourd'hui pratique courante pour les produits de curage
des bassins. Trois filires sont utilises actuellement, la mise en dcharge, l'pandage agricole et le
remploi :
- la mise en dcharge se fait en gnral dans des dcharges contrles (classe 2),
cependant des dcharges prives sont parfois utilises ;
L'enqute ralise fait apparatre une distinction suivant qu'il s'agit de produits de curage de
bassins ou de fosss : la mise en dcharge est privilgie dans le premier cas, alors que l'utilisation
agricole domine dans le second.
Les teneurs en polluants observes justifient que, dans des cas a priori sensibles (trafic, impluvium)
dfinis en accord avec des experts, des analyses soient ralises sur les produits recueillis pour
optimiser la filire d'vacuation sur les plans technique, conomique et environnemental.
Les analyses ralises n'ont pas rvl de migration significative des polluants identifis la
surface des sols. Ceci confirme des observations sur le transfert hydrique des mtaux lourds et
peut, dans des conditions tudies, orienter le choix d'une filire d'vacuation.
Dans les fiches techniques sont prsentes cinq familles de dispositifs de traitement des eaux
pluviales routires. Elles permettent d'apporter des solutions techniques la plupart des cas. Le
principe d'entre dans ces fiches techniques suit la logique suivante (fg. 20) :
- conception de la filire de traitement de l'amont vers l'aval selon les principes prsents
dans le chapitre I.
Seuil
admissible
Amont Aval
(plate-forme) (exutoire)
fiig. 19 : Approche compare du traitement des eaux pluviales routires. En bleu, le dispositif
correctif unique, rendement lev (Rt), se situe l'aval du rseau d'assainissement. En vert,
la filire se compose de plusieurs ouvrages, rendement unitaire plus rduit (RI, R2 et R3).
Les dispositifs se succdent de l'amont vers l'aval du rseau.
Contraintes Forme
-- du de la nuisance
milieu rcepteur de la voirie
Sujtions
de site
Famille de dispositifs
de traitement
Calculs
d une SO
pos sible
fig. 20 : Principe d'une dmarche itrative permettant le choix et le dimensionnement d'une solution.
Le pigeage d'une pollution accidentelle constitue une option pouvant tre ajoute au dispositif
d'assainissement, ou de traitement, si le contexte le justifie. Le choix de cette option dpend des
caractristiques de l'itinraire, de la vulnrabilit de la ressource en eau et des usages qui en sont
faits. Seule, une analyse intgrant ces trois paramtres permet d'identifier la ncessit de protger
la ressource et le dispositif adquat (tab. VII).
Q0
_
C. SUJTIONS.
Pour prenniser le fonctionnement des dispositifs de traitement des eaux de ruissellement de plate-
forme, il convient de les entretenir et de les maintenir en bon tat. Pour les ouvrages de pigeage
d'une pollution accidentelle, il faut obligatoirement faciliter l'accessibilit aux organes cls (les
vannes par exemple) et indiquer les manoeuvres effectuer (sens de rotation par exemple). Un
portail de type "passe amricaine", demandant peu d'entretien, prsente l'avantage de rduire les
difficults d'intervention. De mme, une rampe d'accs en fond d'ouvrage facilite les oprations de
curage.
Lorsque les lments dimensionnants sont correctement choisis et la mise en oeuvre bien ralise,
l'entretien des ouvrages de collecte et de traitement des eaux de ruissellement est facilit.
Enfin, l'efficacit de tous ces ouvrages dpend pour partie des actions d'information ou de
formation des agents appels les faire fonctionner et les entretenir. Ils doivent connatre le
mode d'action des dispositifs et savoir agir judicieusement en cas de pollution accidentelle
(ralisation d'exercices d'intervention).
Il convient donc de fournir au gestionnaire du domaine routier, pour chaque dispositif de traitement,
une fiche :
D. COTS.
La variabilit des cots unitaires d'un type d'ouvrage s'explique par la mise en oeuvre et par
l'importance du march de travaux. A partir de ce constat, il a t dcid d'indiquer les prix hors
taxes sous la forme d'une chelle six niveaux (tab. VIII). Celle-ci comporte deux gammes de
rfrences :
tab. VIII : Gamme de prix des ouvrages de traitement des eaux pluviales.
Les cots annoncs dans chaque fiche s'entendent fourniture et pose comprises.
GLOSSAIRE
(selon les normes ISO 6107/1-1986, ISO 6107/2-1989. ISO 6107/3-1986. ISO 6107/4-1986,
ISO 6107/5-1986. ISO 6107/6-1987)
adsorption : adhrence de substances la surface de corps avec lesquelles elles sont en contact, mais non
en combinaison chimique.
arobie : un organisme arobie emprunte de l'oxygne qui lui est ncessaire l'air atmosphrique ou l'air
dissous dans l'eau. Contraire : anarobie.
anoxie : tat caractris par l'absence d'oxygne dans un milieu donn.
amphotre : oxyde qui peut jouer, selon le cas, le rle de base ou d'anhydride acide.
aquifre : formation contenant de l'eau (lit ou strate), constitue de roches permables, de sable ou de
gravier, et capable de cder des quantits importantes d'eau.
auto-puration : mode naturel d'puration d'une masse d'eau.
bassin de rgulation : bassin destin galiser le rgime d'un courant, par exemple, d'eau de boisson ou
rsiduaire, vers une installation de traitement, une usine ou un got.
bassin rcepteur : bassin drainant naturellement vers un cours d'eau ou un endroit donn.
benthique : qui vit sur le fond d'un cours d'eau, d'un plan d'eau.
bioaccumulation : processus de l'accumulation d'une substance dans tout ou une partie d'un organisme.
biocnose : ensemble des espces vivantes faisant partie d'un cosystme.
biodgradation : dgradation molculaire d'une matire organique, en milieu gnralement aqueux,
rsultant des actions complexes d'organismes vivants.
biomasse : masse totale de matire vivante dans une masse d'eau donne.
biotope : territoire occup par une communaut animale ou vgtale.
by-pass : conduite formant une drivation.
charge polluante : quantit d'un polluant donn entrant dans une station de traitement ou rejet dans une
eau rceptrice pendant une priode donne.
clarificateur ; rservoir de sdimentation ; bassin de sdimentation : grand rservoir o sdimentent les
matires en suspension. Il est souvent quip de racloirs mcaniques rassemblant les rsidus solides dans le
but de les retirer du fond du rservoir.
clarification : procd dans lequel les particules sdimentent dans un grand rservoir sans agitation en
produisant une eau plus claire que l'effluent.
D.B.O. : Demande Biochimique d'Oxygne. Expression de la quantit d'oxygne ncessaire la destruction
ou la dgradation des matires organiques dans une eau, avec le concours des micro-organismes se
dveloppant dans le milieu.
D.C.O. : Demande Chimique d'Oxygne. Expression de la quantit d'oxygne ncessaire pour l'oxydation
d'eaux contenant des corps rducteurs.
dure de rtention : dure thorique au cours de laquelle l'eau ou les eaux rsiduaires sont retenues dans
une unit ou un systme particulier de traitement et calcule en fonction d'un courant donn.
eau brute : eau qui n'a subi aucun traitement de quelque sorte qu'il soit, ou eau qui entre dans une station
afin d'y tre traite.
eau de boisson ; eau potable : eau d'une qualit telle qu'elle peut tre destine la boisson.
eau de pluie : eau provenant des prcipitations atmosphriques et qui n'est pas encore charge de
substances solubles provenant de le terre.
eau de surface ; eau superficielle : eau qui coule, ou qui stagne, la surface du sol.
eau pluviale d'orage ; eau de ruissellement : eau de surface s'coulant vers un cours d'eau la suite
d'une forte chute de pluie.
eau souterraine : eau qui est retenue et qui peut gnralement tre rcupre au sein ou au travers d'une
formation souterraine.
eau stagnante : masse d'eau de surface au sein de laquelle il y a peu ou pas de courant et dans laquelle des
changements de qualit dfavorables peuvent sun/enir aprs une longue priode de temps.
chelle limnimtrique : rgle gradue permettant d'apprcier directement la cote du niveau de l'eau dans un
rsen/oir, un cours d'eau...
cosystme : un ensemble d'espces vivantes et leur environnement considrs comme unit fonctionnelle.
coulements souterrains : ils correspondent tous les cheminements ou stocks d'eau sous la surface du
sol.
coulements superficiels : ensemble des cours d'eau participant au ruissellement d'un bassin versant.
AGENCES de L'EAU, S.T.U., 1994 - Guide technique des bassins de retenue d'eaux pluviales. Lavoisier,
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POLLUTION CHRONIQUE
EPURATION SIMPLIFIEE
REGULATION HYDRAULIQUE
DECANTATION
-12 Dgrillage
13 Dcantation - Principes
14 Bassin temporaire enherb
15 Bassin temporaire revtu
16 Bassin permanent
17 Dcanteur particulier
DESHUILAGE
18 Dshuilage - Principes
19 Sparateur hydrocarbures
wm
FILTRATION - INFILTRATION
20 Filtration - Principes
21 Filtre horizontal
22 Filtre vertical
23 Dispositif d'infiltration
1 PROTECTION AMONT
1 PROTECTION AVAL
Impression Red'Imp : 01 69 53 83 70
^.rV ':
V ' {
POLLUTION CHRONIQUE
EPURATION SIMPLIFIEE
REGULATION HYDRAULIQUE
DECANTATION
12 Dgrillage
13 Dcantation - Principes
14 Bassin temporaire enherb
15 Bassin temporaire revtu
16 Bassin permanent
17 Dcanteur particulier
DESHUILAGE
18 Dshuilage - Principes
19 Sparateur hydrocarbures
FILTRATION - INFILTRATION
20 Filtration - Principes
21 Filtre horizontal
22 Filtre vertical
23 Dispositif d'infiltration
PROTECTION AVAL
Ce sommaire fait partie d'un ensemble disponible sous la rfrence B 9741 au bureau de vente des publications du SETRA.
Pnx de vente de l'ensemble : 200 F 'P 1997 SETRA
Pollution chronique
Epuration simplifie
mAuteurs : Pierre SILVESTRE
Jean GABER
Sonia GEAI
Dcembre 1997
Le principe de dispersion des points de rejet vise rduire l'influence hydraulique, ainsi que l'im-
pact hydrobiologique, des apports d'eau de ruissellement de plate-forme. Pour la pollution chro-
nique, il utilise soit le sol naturel, soit des matriaux rapports et disposs en banquettes latrales
la section courante pour leur faire jouer un rle de rgulation des dbits et de rtention de la pol-
lution chronique. De cette faon le fonctionnement hydrologique des petits bassins versants est
peu modifi et le rseau d'assainissement de la plate-forme routire s'intgre au rseau hydrogra-
phique existant.
Ce principe technique ne doit pas tre envisag dans les cas o les usages de l'eau Imposent une pro-
tection contre le risque de pollution accidentelle.
Ce principe peut tre retenu pour la majorit des itinraires existants o le rseau d'assainisse-
ment longitudinal s'intgre troitement aux traverses hydrauliques ou des fosss et talwegs
souvent sec.
Pour les itinraires neufs, ce principe peut tre galement retenu pour les voiries de faible largeur
(7 mtres), dont le profil en long est proche du terrain naturel. Ds que le projet prsente des
dblais-remblais marqus le nombre d'exutoires diminue. On concentre donc les rejets en
quelques points gomtriquement possibles.
PARAMETRES DE DIMENSIONNEMENT
Les paramtres de dimensionnement sont en gnral peu utiles, ds lors qu'on a des bassins versants
routiers recueillant moins de 200 m^ de chausse. La traverse hydraulique ou le talweg a automatique-
ment la capacit gomtrique suffisante pour accueillir les dbits de la plate-forme. Par contre, dans le cas
o l'on prvoit des fosss ou cunettes longitudinaux, un prdimensionnement est alors fortement recom-
mand. Les dbits des eaux provenant de la plate-forme sont dtermins, comme pour les bassins ver-
sants naturels, par application de la formule rationnelle :
/
-.Ci. A
360
avec : Q = dbit en m7s
C = coefficient de ruissellement pondr de l'impluvium
i = intensit de la pluie en mm/h
A = surface de l'impluvium en ha.
D'autres critres doivent tre intgrs dans le choix du principe de dispersion des rejets, notamment celui
du rapport de superficie entre le bassin versant naturel (BV^at) et le bassin versant routier (BV^out) :
BVr,JBV,,<l%
Si la dispersion des rejets n'est pas possible, dans ce type de configuration il faut une tude hydraulique
pour vrifier que la temporisation du rejet ne conduit pas une aggravation du fonctionnement en priode
de crue. Il faut que le temps de concentration de l'coulement naturel reste nettement diffrent de la dure
de rgulation choisie. A dfaut les dbits de rgulation et de pointe risquent de s'ajouter.
EFFICACITE
L'efficacit est en gnral mconnue. On peut toutefois estimer qu'elle s'apparente directement celle des
fosss enherbes, soit 50 60 % d'abattement de la charge en matires en suspension.
Pour avoir un rle au niveau de la rtention de la pollution chronique, il est recommand de prvoir des
fosss enherbes ; un linaire de 80 mtres (avec une pente < 1 %) permet de rduire la charge en matires
en suspension d'environ 60 %. Les mesures publies dans la littrature montrent des taux d'abattement
des charges polluantes voisines de 70 % pour le plomb, de 65 % pour le zinc, de 50 % pour la DCO et la
DBO5. On peut considrer que les mcanismes de filtration par la vgtation et la biodgradation agissent
essentiellement sur l'attnuation des concentrations, alors que l'infiltration dans les sols et fosss entrane
plutt une diminution des flux par rduction des dbits ruissels.
La capacit de rtention des polluants est trs fortement lie la permabilit des sols, la pente de l'ou-
vrage et la teneur en matires organiques du sol.
En consquence, il faudra temprer ces rendements lorsqu'on se situera sur des sols argileux.
'2. ENTRETIEN
Il faut d'abord connatre l'existence des ouvrages, leur implantation et leurs caractristiques (fosss,
buses, exutoires, drains, etc.). Cela suppose l'tablissement d'un plan de reprage des ouvrages
l'chelle du 1/5 000". La mconnaissance de ces rseaux est un handicap majeur notamment lors d'une
intervention aprs un accident de matires polluantes dans le cadre du plan de secours. C'est pourquoi
ce principe n'est pas recommand dans les secteurs o il existe proximit de l'infrastructure un
usage particulier des eaux (alimentation en eau potable, captage agricole ou industriel).
L'entretien s'apparente celui des rseaux superficiels enherbes. Les fosss peuvent tre obstrus dans
de nombreuses circonstances : vgtation, rsidus de fauchage, objets divers, etc. Les interventions s'at-
tacheront enlever les dchets, vrifier et nettoyer les points singuliers. L'entretien courant n'implique
donc pas de charges particulires, en dehors de la connaissance du rseau diffus.
Cette ficfie fait partie d'un ensemble disponible sous la rfrence B 9741 au bureau de vente des publications du SETRA.
Prix de vente de l'ensemble : 200 F 1997 SETRA
Pollution chronique
Epuration simplifie
m
Auteurs : Pierre SILVESTRE
Jean GABER
Sonia GEAI
G FOSSE ENHERBE
Dcembre 1997
La principale fonction des fosss est d'vacuer l'eau. Selon leur configuration, ils peuvent aussi
prsenter un intrt pour rduire les influences de l'assainissement routier sur le milieu rcepteur,
par une diminution des dbits de pointe amont et de la charge entrane de pollution chronique.
PARAMETRES DE DIMENSIONNEMENT
Q = S.V
V = K.W".p"
avec : Q = dbit en mVs
S = surface mouille en m^
V = vitesse de l'coulement en m/s
Pour les pentes faibles, prsentant donc un volume de rgulation par stockage, la formulation suivante
peut tre prfrable :
L'application de cette formulation revient choisir un dimensionnement avec des vitesses faibles favori-
sant la dcantation particulaire. Ceci revient privilgier, un rayon hydraulique et une pente faibles et une
rugosit leve.
Ce dispositif prsente moins d'intrt dans les climats secs o la vgtation ne peut tre maintenue et o
le risque d'rosion de sol par ravinement est lev (pente forte en particulier). Dans ce cas, il faut prf-
rer des fosss revtus, avec mise en place de volumes de stockage (priodiques ou l'aval) et de chutes
(fiche 5).
Il est possible de combiner ce principe de traitement amont avec n'importe quel dispositif, soit visant
diminuer la pente par des chutes, soit par allongement des sections de fosss enherbs.
Une variante est envisageable avec des fosss subhorizontaux dploys dans les parties aval du rseau,
notamment dans les emprises internes des bassins de rgulation hydraulique. Cette solution est intres-
sante surtout dans les mesures de mise niveau des axes routiers existants.
EFFICACITE
Le caniveau en V revtu ne prsente aucun rle vis--vis de la pollution particulaire chronique alors que
la cunette enherbe joue un rle non ngligeable en obtenant des vitesses d'coulement plus faibles. Pour
que l'effet epurateur soit correct, il faut que le foss puisse tre enherb. Plus la vgtation herbace sera
maintenue haute (10 15 centimtres minimum), plus le filtre sera efficace. Il faut trouver un compromis
entre l'entretien et l'assainissement.
Le tableau I prsente l'efficacit obtenue sur l'abattement de la charge de pollution particulaire chronique,
pour les quatre principaux types de fosss utiliss pour une pente infrieure 1 %.
Les rendements courants rencontrs dans la littrature sur les flux annuels sont proches des valeurs
suivantes :
Mesure de la teneur en plomb dans des fosss longitudinaux sur A13 et A16 : rtention du plomb
dans les cinq premiers centimtres de sol en fond de foss (0,8 4 g/kg). Les rendements correspondent
une interception de la charge de l'ordre de 30 82 %. Le rendement moyen est suprieur 59 %.
Mesure de flux de MES et DCO sur A61 des fosss non revtus : l'efficacit est bonne pour les faibles
pluies, mais il y a un phnomne de relargage pour les fortes pluies. Pour les hydrocarbures, il existe une
dgradation bactrienne et une photo-oxydation d'o une forte limination de 75 100 % pour des tem-
pratures leves (35 C).
Pour la partie amont du rseau, le rle du foss enherb reste peu prs certain et identique quel que
soit le dbit (pas de seuil, en particulier en fonction de la pluie). Pour un foss enherb positionn l'aval
du rseau, il peut y avoir relargage pour les pluies fortes, aussi il faut rserver cette solution aux cas o
un dversoir permet de driver les dbits importants vers un autre dispositif.
Plus le sol-support est permable, plus l'efficacit sera importante, du fait d'une infiltration directe pour les
pluies faibles. Pour les pluies fortes, par contre on a un rendement faible nul, sauf si le dispositif est
dimensionn de faon conserver une vitesse horizontale faible.
Vis--vis du risque de pollution accidentelle, les fosss ne jouent pas un grand rle pour le temps d'cou-
lement ncessaire une intervention, malgr une lgre augmentation du temps de transfert, celle-ci n'est
pas en proportion des temps ncessaires pour l'intervention (quelques minutes, alors qu'il faudrait des
heures). Par contre on constate qu'en priode sche, la vitesse de transfert d'un produit y est plus rduite
que la vitesse de ruissellement calcule, d'o une dure qui peut tre multiplie par 10, et un ralentisse-
ment du fait de la vgtation si le produit est un peu visqueux.
Dans le cas o l'on veut assurer les deux fonctions, puration et pigeage en mme temps, on peut pr-
voir un foss tanche et vgtalis, ou un foss de rtention stockeur (Jkhes 25 et 26).
m ENTRETIEN
L'entretien des fosss est une opration relativement courante sur la plupart des itinraires. Pour tenir
compte de l'aspect environnemental, il faut essayer de mettre en place les pratiques suivantes :
- fauchage : 1 2 tontes annuelles seulement suffisent maintenir la vgtation tout en favorisant la diver-
sit floristique (en tenir compte ventuellement dans le dimensionnement). L'utilisation de produits phyto-
sanitaires et de limiteurs de croissance est rserver aux cas impratifs (scurit des usagers par
exemple). Il n'est pas recommand d'en faire un usage systmatique. Des exprimentations comparatives
ont eu lieu dans le Bas-Rhin, et montrent de plus qu'il n'y a pas de gain conomique par rapport deux
fauches annuelles. L'entretien pourra aussi se traduire par un curage afin de rtablir la capacit hydraulique
de l'ouvrage de collecte (l'opration doit rester rare, environ tous les 12 ans, car elle dtruit la vgtation) ;
- nettoyage des grilles : les grilles et avaloirs permettent une rtention des gros objets et flottants aban-
donns en bordure de voie. Si on les rcupre, le fonctionnement hydraulique est prserv, et ils n'iront
pas rejoindre l'exutoire final. Dans le midi mditerranen, le nettoiement des grilles peut s'avrer nces-
saire prventivement aux orages.
COUTS
EXEMPLE
Permabilit du sol
> 13 mm/h
Pente < 5 %
B. Epandage niveau - redistribue l'coulement concentr en coulement en nappe,
augmente l'infiltration. ,
" 150 mm mm.
= 111=111^111
1 ou 2 ou plus aplani
mm max.
L
Cette fiche fait partie d'un ensemble disponible sous la rfrence B 9741 au bureau de vente des publications du SETRA.
Prix de vente de l'ensemble : 200 F 1997 SETRA
CONCEPTION
DES DISPOSITIFS DE TRAITEMENT
DES EAUX PLUVIALES
Pollution chronique
Epuration simplifie
<:.
Dcembre 1997
L'objectif est de rquilibrer la qualit de l'eau de ruissellement prsentant une Demande Chimique
en Oxygne (DCO) suprieure 100 mg/l. La qualit physico-chimique de l'eau de pluie, au contact
des particules solubles prsentes la surface de la chausse ou des aires annexes, est modifie.
Ce dsquilibre est rvl par la DCO et pour une autre part par la Demande Biochimique en
Oxygne 5 jours (DBO5). Le principe est donc de favoriser la roxygnation de l'eau par simple
contact avec l'air, l'image de l'auto-puration des cours d'eau ou des lagunes d'aration en trai-
tement d'eaux uses.
Ce principe est particulirement intressant pour traiter les eaux charges de tensioactifs prove-
nant du lavage des aires d'entretien, des gares de page ou des tunnels. Enfin, il peut tre com-
bin avec des fosss enherbs qui peuvent tre raliss avec une pente faible favorisant la rten-
tion des matires en suspension {fklw 2).
PARAMETRES DE DIMENSIONNEMENT
Loxygnation est fonction de la surface de contact et de l'importance de la turbulence. Cette dernire est
assure ds que la vitesse du fluide est suprieure la vitesse de Reynolds.
La chute peut tre simple ou accentue par la disposition de rocailles, favorisant le rejaillissement, ou par
la mise en place de dents disposes en peigne (utilise par le Conseil Suprieur de la Pche sur les
rivires). De nombreuses variantes sont possibles, ventuellement adaptables aux matriaux locaux
(fig- !)
iorcf om la
o/a/tt for/nm
A l'entre du bassin, il peut s'avrer trs utile de mettre en place un brise nergie, qui tout en tranquillisant
le flot favorisera la roxygnation.
Ce dispositif peut tre associ presque tous les cas ds lors qu'on dispose de pente suffisante pour crer
la chute. A noter que dans certains cas on le ralise sans le savoir au niveau du raccordement de plusieurs
rseaux dans un regard.
Du fait de l'absence d'abattement de charge du foss revtu, ce dispositif peut lui tre systmatiquement
associ pour amliorer la qualit de l'eau sans gner le passage des dbits de pointe.
A l'entre d'un bassin de rgulation, il est en gnral possible d'amnager une chute gnrant une turbu-
lence (blocs, pies, plots, etc.). Il faut galement tenir compte du sens du vent dominant, qui favorise le
brassage de l'eau, pour positionner la sortie sous le vent.
EFFICACITE
L'abaissement de la DCO se fait sur les concentrations, et non sur les charges comme pour le reste de la
pollution chronique, et peut tre apprci par la dure d'change (tab. I).
CHOIX-TYPE POUR
PARAMETRES EFFICACIT (%)
OBTENIR ~ 50 %
FOSSE V < 0,25 m/s et L = 30 m
E = .TJOO
Ts = temps de sjour dans le foss 4
T^ en minutes
ENTRETIEN
L'entretien est rduit une simple vrification annuelle. Il faut en particulier vrifier qu'il n'y a pas de
contournement par rosion latrale ou rgressive sous les protections mises en place. Dans un tel cas, il
faut colmater les ravinements et ventuellement revoir la gomtrie (rduire la hauteur ou largir le dis-
positif de rception).
COUTS
EXEMPLE
Pollution chronique
m
Auteurs : Pierre SILVESTRE
Jean GABER
Epuration simplifie Sonia GEAI
Dcembre 1997
L'objectif est de favoriser un rle puratoire vis--vis de la charge de MES, de DCO et de DBO5 par
maintien d'une lame d'eau permanente grand temps de sjour. Ceci se traduit par une meilleure
dcantation des particules, par une oxygnation accrue par simple aration de surface, par une
dcomposition de la matire organique et enfin par une assimilation de certains composs par les
vgtaux.
Les bassins plants sont en gnral conus de faon disposer d'une lame d'eau permanente,
profondeur variable. Leur rle est la fois de rguler des dbits de pointe et d'purer la charge de
pollution chronique. Leur implantation, leur forme et leur vgtalisation doivent tre dictes en par-
ticulier par un souci d'esthtique. En zone urbaine et pri-urbaine certains bassins de rgulation
plants agrmentent des parcs.
Ce type de dispositif est frquemment utilis dans certains pays europens, o l'on note des bas-
sins en eau de faible dimension (quelques dizaines de mtres carrs).
PARAMETRES DE DIMENSIONNEMENT
D'o le dimensionnement
VOLUME DE STOCKAGE =
PLUIE DE REFERENCE x SURFACE ACTIVE
Par rapport une rgulation stricto sensu calcule uniquement du point de vue hydraulique, cela revient
un surdimensionnement du bassin de rgulation de 30 50 % environ (pour tenir compte des dbits de
rgulation trs faibles). Pour les climats pluies assez frquentes, la pluie de rfrence est le cumul des
pluies sur une priode de 15 jours conscutifs pour la rcurrence choisie. Pour les climats pluies rares,
on peut retenir la pluie de 24 heures annuelle.
Type de vgtation
Le choix des espces est li aux niveaux d'eau caractristiques (fig. 1). On mettra en place les espces
vgtales en fonction du profil de la berge retenu par rapport au niveau normal de l'eau dans le bassin et
aux frquences d'inondation :
- niveau normal (hydrophytes) ;
- niveau d'immersion annuel (filophytes) ;
- niveau de stockage dcennal (hiygrophytes) ;
- revanche ventuelle (vgtation terrestre).
Dans le cas de bassin creus dans le terrain naturel, pour choisir le volume et la cote du niveau normal, il
faut tenir compte des niveaux de nappe prexistants. Si le fond du bassin est dans la zone sature, le
niveau bas sera celui de la nappe.
L'tanchification d'un bassin n'est ncessaire qu'en cas de protection de captage vis--vis du risque de
pollution accidentelle. Dans les autres cas, on a intrt laisser s'tablir un quilibre entre le voisinage, la
vgtation et le niveau d'eau infrieur. En gnral, on a un colmatage naturel qui se cre les premires
annes.
L'implantation de vgtation dans le cas d'un bassin tanch est plus dlicate mettre en oeuvre. Il faut
prvoir une couche support de vgtation suffisante pour viter le poinonnement ou la traverse de l'tan-
chit par les racines. Cela impose en gnral un modelage au-dessus de l'tanchit avec une pais-
seur de matriau servant de support de vgtation de l'ordre du mtre, et une grande rigueur dans la pose
de la gomembrane.
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EPURATION
FIXATION DES BERCES
INTEGRATION PAYSAGERE
Ce type de bassin peut compenser l'absence de dispositifs amont et tre associ une fonction de rgu-
lation hydraulique. Dans ce cas, les rives peuvent tre aussi gazonnes.
En entre, pour prserver l'aspect estfitique, on peut installer un dgrilleur qui arrte les objets flottants
et les macrodcliets. En sortie, on peut lui associer une lame de dshiuilage (risque accidentel ou rten-
tion des gros flottants) et un dispositif de rgulation de dbit.
L'efficacit de ce dispositif est optimalise s'il fait suite un dispositif de type fosss gazonns ou cfiutes.
EFFICACITE
Ce type de bassin est probablement plus efficace que les bassins revtus pour l'limination des lments
trs fins, qui seront mieux pigs, car la vitesse en fond et sur les bords est plus rgulire et vite la reprise
des MES proximit de la sortie.
Le rendement espr doit approcher les 80-100 % sur les MES ds que le temps de sjour s'approche du
dimensionnement thorique dfini prcdemment.
Le temps de long sjour permet d'obtenir une dgradation trs complte des hydrocarbures, par photo-
oxydation et par blocage en bordure par la vgtation, qui y limite la vitesse d'entranement horizontale.
Une fonction secondaire est de servir de pige flottants grce la vgtation, en revanche dans ce cas
le rle esthtique sera amoindri.
La dcomposition sur place des produits vgtaux coups ne contribue pas l'exportation des mtaux
lourds qu'ils auraient pu extraire des boues dcantes. La meilleure limination qui peut tre envisage,
consiste en un compostage qui favorise la fixation des mtaux dans les matires humiques.
Les lments rgulateurs de dbit devront tre vrifis 4 fois par an afin de s'assurer de leur bon fonc-
tionnement.
La vrification de l'paisseur des boues accumules dans les ouvrages peut se faire aprs 1, 3, 6 et 10
ans de mise en service, puis tous les 5 ans. Le curage sera dclench lorsque l'paisseur des boues aura
atteint 20 % de la hauteur de la lame d'eau permanente de l'ouvrage et devra faire suite une analyse de
la qualit des boues, pour prciser la filire de valorisation.
COUTS
EXEMPLE
^y^
Cette fiche fait partie d'un ensemble disponible sous la rfrence B 9741 au bureau de vente des publications du SETRA.
Prix de vente de l'ensemble : 200 F 1997 SETRA
Pollution chronique
Epuration simplifie
i,
Dcembre 1997
L'objectif est de favoriser au maximum l'puration par voie naturelle, utilisant le temps de sjour
dans l'ouvrage. Cette action porte classiquement sur la charge organique (DCO, et surtout DBO5),
mais elle est automatiquement bnfique pour les MES.
Sauf cas particulier o le rseau d'assainissement de la plate-forme routire peut recueillir une
charge organique, le rle est essentiellement un rle d'aration et d'oxydation, la charge organique
restant faible pour le rejet pluvial routier.
Les zones humides naturelles sont reconnues comme ayant des capacits rguler les dbits et
purer les eaux qui les traversent. La combinaison de phnomnes biologiques, physiques et
chimiques permet ces milieux d'accumuler et de transformer de nombreux contaminants (mtaux
lourds, hydrocarbures). Le principe de base est simple et consiste infiltrer un effluent brut ou pr-
trait travers des lits composs d'un mlange de sable, gravier et plants de macrophytes. Ces
dispositifs sont particulirement apprcis en Allemagne, Grande-Bretagne et Danemark.
PARAMETRES DE DIMENSIONNEMENT
' Le lagunage
On se rfre aux rgles courantes pour la DBO5 des rejets d'assainissement d'eaux uses. Un temps de sjour
de 3 semaines minimum permet une limination de 80 % de la DCO, pour une charge entrante de 8 g/l/j.
Par rapport une rgulation stricto sensu, cela revient un surdimensionnement du bassin de rgulation
de plus de 30 50 %. Pour les climats pluies assez frquentes, la pluie de rfrence est le cumul des
pluies sur une priode de 21 jours pour la rcurrence choisie. Pour les climats pluies peu frquentes, on
peut retenir la pluie de 24 heures annuelle. La faible charge organique du rejet pluvial routier (section
courante) permet de limiter le dimensionnement celui d'une simple aration, soit un temps de sjour
d'environ 15 jours (fiche 4).
Lpuration se fait classiquement en trois bassins successifs pour traiter la charge en DBO5. Les deux der-
niers bassins peuvent tre plants. Dans le cas du ruissellement routier, deux bassins peuvent suffire
(tab. I).
PROFONDEUR VOLUME
lagune microphytes 2m 2/3 volume
lagune macrophytes 0,5 m 1/3 volume
Les bassins rgulateurs, les dversoirs et les fosss d'accompagnement du dispositif peuvent tre vg-
taliss avec des espces herbaces hygrophiles telles que l'iris des marais (Irispseudacorus), le scirpe des
lacs (Scirpus lacustris), la menthe aquatique (Mentha aquatica), la baldingre (Baldingera arundinacea), le jonc
(Juncus communis), la sagittaire, etc.
La pente du dispositif doit tre comprise entre 1 et 5 %. Le lit ne doit pas subir de variations importantes
du niveau d'eau, il devra donc tre tanch ( la bentonite par exemple). La profondeur du bassin devra
tre de l'ordre 1 1,5 m avec un lit de 0,5 0,6 m d'paisseur.
La vitesse d'coulement dans les zones humides construites doit tre comprise entre 0,5 et 0,7 m/s. La
conductivit hydraulique du substrat doit tre comprise entre 10^ et 10' m/s. Un substrat insuffisamment
poreux se colmatera rapidement en surface. Il convient de disposer des filtres de graviers grossiers en
entre et en sortie de bassin pour rduire ce risque de colmatage par les fines.
Il est conseill de raliser le bassin pendant la premire phase des travaux, de faon laisser une pleine
saison de croissance la vgtation avant de recevoir les eaux de ruissellement.
Les plantations se feront dans les 10 premiers centimtres du substrat avec une densit de 3 4 plants
au m^. Les bords de bassin peuvent tre ensemencs avec des herbaces (10 15 kg de semences/ha).
Il est fortement conseill, pour les ouvrages traitant uniquement des eaux de ruissellement de chausses,
d'effectuer des apports de matires organiques (15 25 %) en dbut de croissance pour faciliter l'instal-
lation de la vgtation. Pour viter la prolifration d'espces adventices, il convient de maintenir une lame
d'eau de 10 cm au-dessus du substrat durant 3 4 mois aprs la plantation.
Enfin, le niveau d'eau doit tre maintenu en permanence juste au-dessus de la surface du substrat.
Il peut convenir l'aval de tous les rseaux d'assainissement, si l'on dispose de la place ncessaire. On
peut y ajouter un dispositif de vanne entre les bassins permettant d'assurer un rle de pigeage en cas de
pollution accidentelle.
Ces dispositifs (lagunes et zones humides construites) peuvent tre associs des bassins de rgulation
(amortissement des dbits et dessablage). Il peut s'avrer intressant de disposer entre le bassin de rgu-
lation et le dispositif une lame de dshuilage (pour retenir une petite pollution accidentelle).
EFFICACITE
D'aprs le programme national amricain sur les eaux de ruissellement urbain, les bassins de dcantation
et les zones humides construites sont les mthodes les plus efficaces pour contrler les flux de sdiments,
de matires organiques et de mtaux lourds.
Les rductions de pollutions obtenues sont gnralement trs importantes (tab. H).
Le rendement d'puration peut, cependant, tre variable selon la saison et les paramtres considrs :
- plus faible en hiver pour la DBO5 ;
- plus lev en hiver pour la DCO.
La forme du bassin est lie la place disponible et son impact est essentiellement paysager. Il faut viter
les formes trop complexes avec des renforcements qui seraient court-circuits par l'coulement principal
(zones mortes dconnectes).
Ce type de dispositif prsente un intrt en cas de rseau recueillant le ruissellement de plusieurs prove-
nances (bassin versant naturel proche, aire de services) et pouvant avoir une charge organique.
ENTRETIEN
Les travaux d'entretien sont trs limits. Ils comprennent une inspection de routine, un entretien des
abords et du bassin (faucardage de la vgtation excessive dans les fosss d'entre, de sortie et de la
vgtation du lit) tous les ans. Une extraction des dcantais et de l'humus tous les 10 ans semble
suffisante.
Il est galement important de vrifier 2 fois par an l'tat des buses d'entre et des systmes de distribu-
tion en entre de bassin.
La dcomposition sur place des produits vgtaux coups ne contribue pas l'exportation des mtaux
lourds qu'ils auraient pu extraire des boues dcantes. La meilleure limination qui peut tre envisage,
consiste en un compostage qui favorise la fixation des mtaux dans les matires humiques.
COUTS
terrassement m^ b
modelage en remblais m^ b
revtement en terre vgtale m^ a
mise en herbe m^ a
vgtalisation m^ b
ouvrage siphode de lagune primaire u A
ouvrage courant de lagune secondaire ou tertiaire u A
ouvrage de vidange lagune u A
gomembrane m^ c
gotextile m^ b
curage de bassin m= b
EXEMPLE
mm MiM'i i l i r . n v
Systteicde
distribution pv
enrochement
Jeunes roseaux
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Prix de vente de l'ensemble : 200 F 1997 SETRA
Pollution chronique
Rgulation hydraulique
m
Auteurs : Pierre SILVESTRE
Jean GABER
Sonia GEAI
Dcembre 1997
Le choix de la rgulation est important, car il conditionne pour une grande part l'efficacit des dis-
positifs de traitement avant rejet dans le milieu, dans les cas o l'on prvoit un bassin ou un rser-
voir. Le choix de la rgulation tient compte :
- des caractristiques du bassin versant routier ;
de l'objectif hydraulique qui dcoule des contraintes du bassin versant naturel (limitation du dbit
maximal, rejet tal, rejet diffr ou capacit d'absorption en cas d'infiltration) ;
- du type de traitement envisag (temps de sjour ou dbit maximal) ;
- de l'pisode de rfrence impos. La rgle courante est de dimensionner hydrauliquement les
ouvrages pour la pluie dcennale, sauf si les risques encourus l'aval en cas de dfaillance sont
importants.
Le bassin crteur a pour rle de stocker temporairement un certain volume d'eau de ruissellement
qui sera restitu progressivement, avec un dbit crt compatible avec les possibilits du milieu
rcepteur.
La difficult est de trouver une solution permettant de rguler les dbits pour la pluie de projet rete-
nue tout en prsentant une capacit de traitement de la pollution chronique pour des pisodes plus
frquents. Bien que la charge de pollution chronique s'avre diffrente d'une pluie une autre, on
constate que toutes les pluies en apportent une part. Comme on peut difficilement traiter unique-
ment les pluies exceptionnelles, on doit rechercher diminuer le flux global de charge chronique
transmis par le rejet au milieu rcepteur. Le dimensionnement est donc prvoir en deux phases :
- un dimensionnement hydraulique dcennal ou plus ;
- puis, une vrification de l'effet du dispositif sur la charge de pollution chronique pour les pluies
frquentes. C'est cette vrification qui dterminera le rendement espr du rseau.
PARAMETRES DE DIMENSIONNEMENT
e t i neesa!ma 1
a3u calcul. I
Calcul de. la
.Surface, aci-ive.
Sa m S-xCa
Calcul du dbit'
ipecjfi<jue de Fuite.
Qtirymjh,-260 Q
Sa
nf-hodc dc pluiei
AC) l
mm
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^ 0
W 1 i
\ \ .
O'n'nyf
En principe, lors de la vrification de l'efficacit puratoire, il est conseill de prendre la premire mthode,
qui permet de calculer le fonctionnement d'une faon plus souple, et surtout pour peu prs n'importe
quelle pluie. Pour les logiciels, il faut les comparer aux mthodes classiques et les talonner.
Le choix du dbit maximal en sortie de bassin est conditionn par la contrainte hydraulique (matrise des
crues, capacit du ruisseau, etc.). Le dimensionnement est en rgle gnrale fait en dcennal. Dans cer-
tains cas particulier on le prvoit pour des rcurrences plus rares, en fonction des enjeux aval.
'VS' 1 1
.' T =
s
Qs ' 2' 3,6
1 1
Le dbit de fuite variable prsente l'intrt de permettre une distribution des temps de sjour similaires
quelle que soit la pluie :
Ts = constante
Le dbit constant ne permet un temps de sjour que si la hauteur de pluie permet un stockage dans le
bassin. Pour obtenir un temps de sjour mme aux faibles pluies, il faut rajouter une lame d'eau perma-
nente VM :
_VS+VM 1 1
avec :Ts = temps de sjour (ou temps de sjour moyen dans l'ouvrage) en h
VM= volume de la lame d'eau permanente, volume mort en m^
VS = volume stocker en m^
Qs = dbit de fuite en l/s
Dbit constant 0 Ts Ts Ts + Ts
(avec TgO = VIWQs)
Dbit variable Tg T^ + Ts
Le fait de rguler le dbit permet en mme temps de raliser une dcantation des MES. La conception des
dispositifs doit donc en gnral tenir compte de ce rle complmentaire.
POSITION DE LA DECANTATION
TYPE DE REGULATION ET DE LA RTENTION DES MES
T Y P E S D E D I S P O S I T I F S DE R E G U L A T I O N
[1] Il faut galement voquer le cas particulier de la situation o il n'existe pas d'exutoire. Dans ce cas, le
dbit de fuite correspond aux pertes par infiltration et l'on applique l'une des mthodes prsentes prc-
demment. La mthode des pluies semble largement suffisante. Les pertes devront tre obligatoiremerit
estimes par une tude hydrogologique. Les risques de colmatage du massif d'infiltration inciteront la
prudence et impliqueront un entretien suivi du dispositif
C O M B I N A I S O N AVEC D ' A U T R E S D I S P O S I T I F S
La rtention des eaux de ruissellement prsente plusieurs intrts sur le plan environnemental. La rten-
tion des pollutions par pigeage des flottants, des hydrocarbures libres, la dcantation des matires en
suspension et un pouvoir purateur par aration.
Les dispositifs de rgulation permettent aussi, dans certains cas, d'assurer une scurit complmentaire
pour la fonction de pigeage (risque de pollution accidentelle) ou amnent un temps supplmentaire pour
une intervention de rcupration.
Cette fiche fait partie d'un ensemble disponible sous la rfrence B 9741 au bureau de vente des publications du SETRA.
Prix de vente de l'ensemble : 200 F 1997 SETRA
Pollution chronique
Rgulation hydraulique
mAuteurs : Pierre SILVESTRE
Jean GABER
Sonia GEAI
. ^ REGULATEUR STATIQUE
Dcembre 1997
Il s'agit d'ouvrages fixes, pour lesquels la rgulation de dbit est lie la gomtrie du dispositif.
On diffrencie les lames dversantes seuil et les orifices calibrs.
Dans les deux cas le dbit est variable en fonction de la charge hydraulique amont.
PARAMETRES DE DIMENSIONNEMENT
Q= m.S.^2.g.H [1]
2.g.h
Q = m . L . e.
m.e
1+-
2
Q=-.L.H.^2.g.H
Pour des applications plus spcifiques, on peut citer la formule de BAZIN dont l'expression gnrale est
la suivante :
Q=H.L.H.-j2.g.H
0,003 ' H
H = 0,45 + 1 + 0,55
H , iH + Zi
Pour les dversoirs lame paisse le coefficient exprimental (p) sera fix 0,38.
vue de face.
vue de dessus
fig. 2 : Principe dimensionnel d'une lame dversante.
Le tableau I donne l'tendue des dbits pour une section hydraulique quivalente, pour une charge
hydraulique variant de 2 mtres, pour chacun des deux dispositifs.
L'intrt de chaque dispositif est en fait diffrent. Pour une charge infrieure 1 mtr, le dbit est mieux
rgul par une lame dversante triangulaire, pour une charge suprieure 1 mtre, c'est l'orifice calibr.
Si le dbit peut tre rgul, mais variable, le dispositif rgulateur pourra tre choisi en fonction du temps
de sjour et de l'efficacit de la dcantation retenue :
- pour une efficacit sensiblement constante, mme avec de faibles pluies, on prfrera la lame
dversante ;
- pour une efficacit variable, on peut retenir l'orifice calibr.
En fait la diffrence porte sur le volume retenu pour le choix de l'pisode de calcul de la rgulation :
- pour une rcurrence annuelle (c'est--dire que le dimensionnement porte sur une pluie dj rare), on peut
accepter une lame dversante, condition que la superficie du bassin permette de garder un battement
infrieur 1 mtre ;
- pour une rcurrence plus faible, correspondant donc des pluies frquentes, on peut retenir plutt l'ori-
fice calibr.
La matrise du dbit l'exutoire est ncessairement lie un volume de stockage, permettant la rgula-
tion, c'est--dire des bassins ou des rservoirs.
Dans certains cas on peut accepter que le rseau serve de stockage, soit du fait d'un surdimensionne-
ment, soit par son compartimentage (utile en cas de rle complmentaire de pigeage d'une matire pol-
luante). L'inconvnient majeur est de crer une zone de dcantation longitudinale dans le rseau. Lors des
pisodes pluvieux un peu exceptionnels les matires dcantes seront remises en suspension et creront
un flux important de polluants.
EFFICACITE
Ces dispositifs sont en rgle gnrale rustiques et sont peu sensibles aux variations climatiques. Il faut
cependant noter que la viscosit de l'eau intervient dans les formules, d'o un dbit variable (jusqu' 10 %)
selon la temprature.
ENTRETIEN
Ces deux types de dispositifs ne ncessitent pas d'entretien particulier, si ce n'est la vrification 4 fois par
an qu'ils ne sont pas obstrus ou gns par des dpts ou des flottants (branchages, bouteilles PVC, etc.).
Le dgrilleur en entre de bassin ou en amont du dispositif de rgulation hydraulique sera vrifi au moins
4 fois par an. Dans les rgions mditerranennes, il est fortement conseill de vrifier la propret des
dgrilleurs avant l'arrive de cellules orageuses et aprs leur passage. Dans les autres rgions clima-
tiques, une vrification aprs chaque pisode un peu exceptionnel permettra de maintenir les capacits
hydrauliques du dispositif.
COUTS
Cette fiche fait partie d'un ensemble disponible sous la rfrence B 9741 au bureau de vente des publications du SETRA.
Prix de vente de l'ensemble ; 200 F 1997 SETRA
Pollution chronique
Rgulation hydraulique
mAuteurs : Pierre SILVESTRE
Jean GABER
Sonia GEAI
G0 REGULATEUR DYNAMIQUE
Dcembre 1997
Ces dispositifs sont mis en oeuvre soit pour contrler le dbit admissible sur un dispositif de trai-
tement spcifique (dshuileurs industriels, dcanteurs lamellaires, etc.), soit pour rguler le dbit
en sortie d'un bassin de rgulation, soit pour crmer le flux par une prise d'eau en surface. Le
principe gnral consiste positionner un dversoir de surface ou munir un orifice d'un rgula-
teur dynamique tel que le dbit de fuite soit peu variable.
PARAMETRES DE DIMENSIONNEMENT
Ces dispositifs correspondent des produits industrialiss, dont la gamme d'utilisation est maintenant
assez large. Le calcul du dbit est identique celui des dispositifs fixes, mais avec un paramtre compl-
mentaire correspondant la diminution de section en fonction de la charge.
Ecrteur de surface
Cet appareil assure l'vacuation dbit peu variable quel que soit le niveau d'eau dans le bassin de rgu-
lation (< 2,5 m). Il consiste en une prise d'eau en surface par des avaloirs maintenus par des flotteurs.
L'intrt de ce rgulateur rside dans le fait que la prise d'eau est toujours en surface. L'avaloir attire les
flottants en un seul endroit et permet soit de les retenir par des grilles, soit de les traiter par un dispositif
complmentaire en sortie de bassin pour les hydrocarbures (par exemple lors d'une pollution accidentelle).
La gamme des dbits traits est comprise entre 10 et 150 l/s. La hauteur d'eau maximale admissible dans
le bassin est infrieure 2,5 mtres.
La gamme des dbits traits est comprise entre 7,5 et 2 400 l/s. Les charges hydrauliques maximales
admissibles sont infrieures 5 mtres.
EFFICACITE
Ces dispositifs sont efficaces s'ils sont poss et entretenus correctement. Le blocage de la partie mobile
a t constat en cas de mauvaise installation (en particulier quilibrage des flotteurs).
La lame dversante mobile permet de positionner l'ouverture en surface, ou lgrement sous le niveau
d'eau, ce qui peut permettre d'viter d'entraner les hydrocarbures. Par contre le rglage prcis reste trs
difficile.
Il est conseill de faire contrler soigneusement la pose, soit par le fabricant, soit par un spcialiste. Un
essai lors de la rception du dispositif est ncessaire.
La matrise du dbit l'exutoire est ncessairement lie un dispositif de stockage (c'est--dire des bas-
sins) permettant la rgulation. Dans certains cas, on peut accepter que le rseau lui-mme serve de stoc-
kage, soit du fait d'un sur-dimensionnement, soit par son compartimentage (utile en cas de rle compl-
mentaire de pigeage du risque accidentel). L'inconvnient majeur est de crer une zone de dcantation
longitudinale dans le rseau. Lors des pisodes pluvieux un peu exceptionnels les matires dcantes
seront remises en suspension et creront un flux important de polluants.
Compte tenu de leur trs grande sensibilit aux flottants (bouteilles PVC, branchages, etc.), il est indis-
pensable de leur associer l'amont un double dgrillage (un l'entre de bassin et un second juste en
avant du dispositif mobile).
ENTRETIEN
Les lments du rgulateur de dbit devront tre vrifis 4 fois par an afin de s'assurer de leur bon fonc-
tionnement (prsence de flottants dans le mcanisme ou dans l'orifice de fuite, niveau du dversoir, dfor-
mation du dispositif, etc.). L'entretien des vannes, clapets, pices mobiles et tringleries (graissage, vrifi-
cation de l'tanchit, remplacement des pices dfectueuses, tarage des flotteurs, tension des cbles,
etc.) doit avoir lieu au moins 2 fois par an.
Le dgrilleur en entre de bassin ou en amont du dispositif de rgulation hydraulique sera vrifi au moins
4 fois par an. Dans les rgions mditerranennes, il est fortement conseill de vrifier la propret des
dgrilleurs avant l'arrive de cellules orageuses et aprs leur passage. Dans les autres rgions clima-
tiques, une vrification aprs chaque pisode un peu exceptionnel permettra de maintenir les capacits
hydrauliques du dispositif.
COUTS
EXEMPLE
400
m Tuyau de
traverse
& - .
I
DN
Ecreteur de surface
Pollution chronique
Rgulation hydraulique
m
Auteurs : Pierre SILVESTRE
Jean GABER
Sonia GEAI
Dcembre 1997
Il s'agit de bassin dimensionn pour n'tre rempli qu'en priode pluvieuse. Ce type de bassin ne
peut s'envisager que si le milieu rcepteur peut accepter un dbit suffisamment important pour que
la vidange de l'ouvrage soit ralise en quelques heures ou jours.
PARAMETRES DE DIMENSIONNEMENT
Il conviendra de raliser une tude hydrogologique pralablement l'implantation d'un bassin, notam-
ment pour prciser les battements de la nappe, son taux d'exploitation (surtout en aval du bassin). Ceci
permettra d'estimer les risques de contamination de la nappe par les contaminants accumuls en fond de
bassin et lors d'un dversement accidentel de matires polluantes. La cote de l'exutoire correspond celle
du fond du bassin.
Du fait du temps de stockage limit, la gomtrie est importante pour maintenir un minimum de rle pu-
ratoire. Il faut en particulier favoriser :
- le mlange dans le bassin, de faon viter un parcours trop rapide, avec mise en place de merlons ou
murets brise nergie ou d'un labyrinthe, sans pour autant crer des zones d'eaux mortes ;
- l'loignement maximum de la sortie par rapport l'entre ;
- la matrise des basses vitesses horizontales jusqu' l'exutoire ;
- la cration d'un chenal en surprofondeur (pour viter la reprise des MES en fin de vidange), constituant
un volume mort permanent. Il ne faut pas positionner dans le mme axe l'entre, le chenal et la sortie, pour
viter l'autocurage en dbut de ruissellement ;
- pour les bassins enherbs, des talus pas trop raides pour pouvoir tre entretenus par tonte (pente maxi-
male 2/1) ;
- une pente de fond marque, mais pas trop forte (2 5 %), de faon assainir sans risque d'rosion en
fin de vidange.
Ce type de dispositif a essentiellement pour rle de rguler les dbits de pointe. On aura donc intrt le
combiner avec un rseau amont prsentant en lui-mme dj un rle puratoire pour les pluies courantes.
EFFICACITE
L'efficacit globale est fonction du temps de sjour (fiche 10). Par contre on constate qu'il peut y avoir
reprise des MES du fait d'une mauvaise gomtrie, en particulier proximit de la sortie du bassin. Il faut
donc veiller particulirement matriser la vitesse horizontale sur les 5 derniers mtres pour viter leur
entranement en fin de vidange :
- une fosse en surprofondeur peut tre efficace ;
- une sortie par lame dversante de grande largeur.
Le rle puratoire est limit la dcantation des particules les plus grossires (sables et graviers). Ces
ouvrages se rapprochent donc plus des dessableurs.
TECHNIQUES INTRTS
mise en herbe entretien priodique, pentes douces, esthtique
arbres et arbustes uniquement pour les parties peu inondes,
mme sur fortes pentes, esthtique
treillis (gogrille ou assimil) limite l'rosion, aspect esthtique discutable
enrochement (blocs 30-50 cm, rserver aux cas trs particuliers, esthtique discutable
paisseur 1 m avec gotextile)
murs bton constitution de quais pour promenade
palplanches idem
dalles alvoles prfabriques faciles poser, bonne protection, gazonnement possible,
aspect esthtique discutable
perrs ou maonneries privilgient l'esthtique
perrs de bois aspect esthtique, hauteur maximale limite 1 mtre
' Vgtation
La vgtation pourra tre spontane ou introduite (fig. 1). Il faudra, dans ce cas, tenir compte des varia-
tions de niveau de la nappe et de la frquence de submersion. Les bords de bassin peuvent tre ense-
mencs avec des plantes herbaces (10 15 kg de semences/ha).
J.Conduit '
Plate-forme
^ ^ ^ (nferreure
\ ,) ! Dversoir
lvation
p-piein
Ecoulement
ENTRETIEN
Le dgrilleur en entre de bassin ou en amont du dispositif de rgulation hydraulique sera vrifi au moins
4 fois par an. Dans les rgions mditerranennes, il est fortement conseill de vrifier la propret des
dgrilleurs avant l'arrive de cellules orageuses et aprs leur passage. Dans les autres rgions clima-
tiques, une vrification aprs chaque pisode un peu exceptionnel permettra de maintenir les capacits
hydrauliques du dispositif.
Les lments du rgulateur de dbit devront tre vrifis 4 fois par an afin de s'assurer de leur bon fonc-
tionnement (prsence de flottants dans le mcanisme ou dans l'orifice de fuite, etc.). Lentretien des vannes,
s'il y en a, (graissage, vrification de l'tancheite, remplacement des pices dfectueuses, etc.) doit avoir
lieu au moins 2 fois par an. Il est galement important de vrifier 2 fois par an l'tat des buses d'entre.
La vrification de l'paisseur des boues accumules dans les ouvrages peut se faire aprs 1, 3, 6 et 10
ans de mise en service, puis tous les 5 ans. Une extraction des decantats tous les 5 ans semble suffisante
pour la fosse de dcantation. Si le bassin est compartiment, la partie de dessablage doit tre cure 1 an
aprs la mise en service puis tous les 3 ans. Une analyse de la qualit des boues permettra de prciser
la filire de valorisation.
COUTS
EXEMPLE
Niveaux P.H.E.
(crue centenale)
Rigole d'vacuation
faible dbit
Cette fiche fait partie d'un ensemble disponible sous la rfrence B 9741 au bureau de vente des publications du SETRA.
Prix de vente de l'ensemble : 200 F 1997 SETRA
Pollution chronique
Rgulation hiydraulique
mAuteurs : Pierre SILVESTRE
Jean GABER
Sonia GEAI
Dcembre 1997
Le bassin en eau est dimensionne pour tre rempli en priode pluvieuse, avec un volume d'eau
permanent. Ce type de bassin est rendu ncessaire quand le dbit i'exutoire est limit et lors-
qu'on veut favoriser le traitement qualitatif.
PARAMETRES DE DIMENSIONNEMENT
Les mmes principes que pour les bassins secs (fiche 9) peuvent tre recommands :
- le mlange dans le bassin, de faon viter un parcours trop rapide, avec mise en place de merlons ou
murets brise nergie ou d'un labyrinthe en vitant de crer des zones d'eaux mortes ;
- l'loignement maximum de la sortie par rapport l'entre ;
- la matrise des basses vitesses horizontales jusqu' I'exutoire ;
- une pente de fond faible (1 2 %) ;
- une fosse de dcantation avant la sortie du bassin pour viter l'aspiration des dcantats lors de la vidange ;
- une mise en oeuvre des berges avec un fort coefficient de rugosit de faon retenir les flottants.
Par contre le temps de sjour important permet d'attacher un peu moins d'importance la gomtrie du
bassin et des rives.
Pour maintenir l'eau dans le dispositif, il faut soit un bassin tanche, naturellement ou artificiellement, soit
un terrain permable avec une nappe phratique permanente. Dans ce cas, il convient de veiller caler
le niveau habituel de l'eau dans le bassin au niveau du toit de la nappe en priode d'tiage. Cette pr-
caution vite la contamination de la nappe par l'eau du bassin.
Il convient donc de raliser une tude hydrogologique pralablement l'implantation d'un bassin, notam-
ment pour prciser les battements de la nappe, le sens d'coulement et le dbit de la nappe, son niveau
d'exploitation (surtout en aval du bassin). Ceci permet d'estimer les risques de contamination de la nappe
par les contaminants accumuls en fond de bassin et lors d'un dversement accidentel de matires pol-
luantes.
L'absence d'une alimentation phratique oblige crer une impermabilisation, parfois coteuse, du fond
et des parois jusqu'au niveau minimum souhait dans le bassin.
Ce type de dispositif a pour rle de rguler les dbits et peut par cet intermdiaire purer les eaux plu-
viales. Il peut tre envisag seul l'aval du rseau d'assainissement, ou combin avec d'autres
dispositifs.
Le bassin crteur permanent peut tre soit quip d'une lame de dshuilage, soit combin avec un
module de dshuilage en sortie qui donne la possibilit de rcuprer et de confiner une pollution acciden-
telle (fiche 19). Un rgulateur dbit constant est alors indispensable entre les deux dispositifs.
Le bassin crteur peut tre compartiment pour concentrer les dpts sablonneux dans la premire par-
tie. Ceci permet de rduire les frais d'entretien du bassin.
EFFICACITE
Temps de sjour
Uefficacit globale est fonction du temps de sjour (tab. I).
Le rendement est donc lev pour la rcupration de la charge en MES. Un intrt complmentaire est de
pouvoir crter galement les concentrations pour la pollution soluble (par exemple pour le sel de dver-
glaage).
Comme pour le bassin sec, il peut y avoir reprise des MES du fait d'une mauvaise gomtrie, en particu-
lier proximit de la sortie du bassin. Il faut donc veiller particulirement matriser la vitesse horizontale
sur les 5 derniers mtres pour viter leur entranement en phase de vidange. Une fosse en surprofondeur
peut tre efficace.
Options possibles
Le traitement des berges peut tre du mme type que pour les bassins secs sur la partie suprieure
(tab. II). Pour le fond, les dispositifs peuvent tre simples ou plus complexes s'il faut une tanchit par
exemple (tab III).
TECHNIQUES INTRTS
mise en herbe entretien priodique, pentes douces, esthtique
arbres et arbustes uniquement pour les parties peu inondes,
mme sur fortes pentes, esthtique
treillis (gogrille ou assimil) limite l'rosion, aspect esthtique discutable
enrochement (blocs 30-50 cm, rserver aux cas trs particuliers, esthtique discutable
paisseur 1 m avec gotextile)
murs bton constitution de quais pour promenade
palplanches idem
dalles alvoles prfabriques faciles poser, bonne protection, gazonnement possible,
aspect esthtique discutable
perrs ou maonneries privilgient l'esthtique
perrs de bois aspect esthtique, hauteur maximale limite 1 mtre
Dans tous les cas le choix des techniques devrait tenir compte des paramtres suivants :
- adquation pente de talus-stabilit du revtement ;
- adquation matriau-vitesse la vidange ;
- comportement (vieillissement) la lumire ;
- comportement (dformations) aux carts de temprature ;
- possibilit d'entretien ;
- en cas d'tanchit, facilit de pose et de contrle ;
- prsence de sous-pression (sols organiques ou variation de niveau de nappe) ;
- des possiblits d'insertion paysagre.
Le dgrilleur en entre de bassin ou en amont du dispositif de rgulation hydraulique sera vrifi au moins
4 fois par an. Dans les rgions mditerranennes, il est fortement conseill de vrifier la propret des
dgrilleurs avant l'arrive de cellules orageuses et aprs leur passage. Dans les autres rgions clima-
tiques, une vrification aprs chaque pisode un peu exceptionnel permettra de maintenir les capacits
hydrauliques du dispositif.
Les lments du rgulateur de dbit devront tre vrifis 4 fois par an afin de s'assurer de leur bon fonc-
tionnement (prsence de flottants dans le mcanisme ou dans l'orifice de fuite, etc.). Lentretien des
vannes, s'il y a lieu, (graissage, vrification de l'tanchit, remplacement des pices dfectueuses, etc.)
doit avoir lieu au moins 2 fois par an. Il est galement important de vrifier 2 fois par an l'tat des buses
d'entre.
Les travaux d'entretien sont trs limits. Ils comprennent une inspection de routine tous les ans, un entre-
tien des abords et du bassin (ventuellement faucardage de la vgtation excessive dans les fosss d'en-
tre, de sortie, de la vgtation du bassin et des talus) et une vrification de la stabilit ou de l'tanchit
des talus, s'ils sont revtus.
La vrification de l'paisseur des boues accumules dans les ouvrages peut se faire aprs 1, 3, 6 et 10
ans de mise en service, puis tous les 5 ans. Une extraction des dcantats tous les 5 ans semble suffisante
pour la fosse de dcantation. Si le bassin est compartiment, la partie de dessablage doit tre cure 1 an
aprs la mise en service puis tous les 3 ans. Une analyse de la qualit des boues permettra de prciser
la filire de valorisation.
COUTS
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Pollution chronique
Rgulation hydraulique
-:-^
m
Auteurs : Pierre SILVESTRE
Jean GABER
Sonia GEAI
%? STRUCTURE RESERVOIR
Dcembre 1997
Les techniques visant limiter le ruissellement se sont dveloppes surtout dans le domaine
urbain et pri-urbain pour matriser les apports, les coulements et les rejets en quantit et en qua-
lit. Ces solutions permettent de rpondre aux exigences de la loi n 92-3 sur l'eau, du 3 janvier
1992, qui impose aux communes de dfinir des zones o des mesures spcifiques doivent tre
engages pour les eaux pluviales.
On distingue :
- les structures rservoirs pouvant stocker une partie de l'eau pluviale en vue de limiter les dbits
de pointe l'exutoire. L'eau rentre dans la structure de chausse par infiltration directe, puis est
vacue, soit par infiltration, soit par un rseau de drains. L'Infiltration peut tre totale ou partielle
selon le dimensionnement choisi ;
- les enrobs drainants, qui constituent la dernire couche de la chausse. Ce dispositif poreux
permet de limiter la pulvrisation de l'eau par les vhicules et accrot la visibilit par temps de
pluie. En revanche, la capacit de rgulation des dbits reste faible.
Du point de vue du traitement de la pollution chronique, seul le premier dispositif a un rle certain.
PARAMETRES DE DIMENSIONNEMENT
La rgle de dimensionnement de ces structures est la mme que celle d'un bassin crteur (fiche 6). Elle
inclut :
- le choix de la pluie de rfrence et la rcurrence ;
- le choix du dbit de sortie, constant ou variable, par infiltration dans le support ou par drains de reprise
Vers un rseau d'assainissement ;
- le dimensionnement de la structure en permabilit pour l'infiltration et en paisseur pour le stockage ;
- le dimensionnement des drains rpartiteurs de l'eau dans la structure rservoir s'il y a lieu.
H=
S.p
avec : H = hauteur de la structure rservoir en m
La mise en oeuvre de la structure rservoir mrite quelques attentions, notamment sur le devenir de l'eau
dans la structure. Il est possible, si le sol en place prsente une permabilit satisfaisante, de laisser s'in-
filtrer l'eau de la structure jusqu' rejoindre la nappe phratique. Il convient toutefois, partir de l'tude
hydrogologique, de vrifier la capacit hydraulique et d'valuer les risques de contamination de la nappe,
surtout si elle est exploite pour l'alimentation en eau potable. Dans le cas inverse, l'eau sera dirige, via
des drains de reprise, vers un rseau d'assainissement (aprs rgulation le cas chant). Il faut en plus
tenir compte du profil en long et en travers de chaque chausse et viter le ruissellement latral qui condui-
rait un colmatage.
Les matriaux constituant la structure rservoir sont le plus souvent des granulats 30/40 non traits, avec
une porosit rsultante de 40 %.
La capacit hydraulique des enrobs drainants minces est trop faible pour tre un lment efficace dans la
rduction du ruissellement l'chelle d'un bassin versant. En effet, la capacit de stockage est limite
quelques millimtres (3 5) d'eau au mtre carr. En revanche, elle est suffisante pour rduire les projec-
tions d'eau par temps de pluie et la stagnation d'eau notamment sur les zones de changement de dvers.
La structure rservoir a essentiellement pour rle de rguler les dbits de pointe ds l'amont (tab. I). Elle
est utilise en milieu pri-urbain pour tenir compte des contraintes d'assainissement. Elle n'est pas utilise
en rase campagne, car on peut souvent matriser les dbits autrement.
Les enrobs drainants trouvent leur domaine d'utilisation sur les infrastructures fort trafic, vitant le col-
matage, avec une vitesse leve et en rseau homogne et important (intrt pour la mise en oeuvre d'un
entretien spcifique) (tab. II).
AVANTAGES INCONVNIENTS
Rseaux d'assainissement simplifi Etude et ralisation minutieuses
Ecrtement des dbits en amont des rseaux Risque de colmatage
Suppression des projections d'eau Entretien spcifique
EFFICACITE
MES Pb DCO
Charges 50-70 75-95 55-90
Concentrations 60-70 75-80
ENTRETIEN
En priode de gel, les structures rservoirs supportent parfaitement les variations de volumes en raison
de l'importance de la taille des vides. En revanche, la permabilit de l'enrob de surface peut tre trs
sensiblement rduite en cas de pluie sur un sol encore gel. De mme, pour maintenir la drainabilit de
l'enrob, il faut exclure l'utilisation de sel de potasse charg en sable.
La crainte de colmatage de l'enrob poreux de surface est bien relle. Les expriences de dcolmatage,
ou de rgnration de la porosit de surface, ont montr toute la difficult de cette opration. Il est prf-
rable de programmer un entretien prventif en surveillant l'volution des pertes de drainabilit. Le dcol-
matage est dclench lorsque la perte de drainabilit atteint 25 %.
COUTS
enrob drainant m= b
entretien (linaire important) m^ a
COUCHE FILTRANTE
I3mmdegranulat
50 mm d'paisseur
COUCHE RESERVOIR
Entre 25 et 50 mm de granulat
Les vides ont pour fonction d'empcfier
le ruissellement.
Epaisseur base sur le stockage requis
et la pntration du gel
COUCHE FILTRANTE
13 mm d'agglomrat (ou de sable)
50 mm d'paisseur
SOL DE FONDATION
A STRUCTURE FILTRANTE
Compactage minimum pour maintenir
la porosit et la permabilit
Infiltration non perturbe dans le sol
> 7 mm/ti
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Pollution chronique
mAuteurs : Pierre SILVESTRE
Jean GABER
Dcantation Sonia GEAI
33 DEGRILLAGE
Dcembre 1997
Le dgrillage a pour but de retenir les corps flottants et les dchets divers susceptibles de perturber
le fonctionnement d'ouvrages hydrauliques (rseau d'assainissement, rgulateur de dbit, etc.). Ces
dbris sont nombreux et de nature varie : branchages, feuilles, cailloux, bouteilles, rcipients, etc.
Il contribue galement rduire la pollution visuelle dans les ouvrages de rgulation, tels que les
bassins crteurs.
PARAMETRES DE DIMENSIONNEMENT
Le dispositif doit permettre de retenir les dbris, tout en facilitant rcoulement hydraulique (fig. 1).
Quelques rgles simples doivent tre suivies pour raliser de tels dispositifs :
- le positionnement doit tre le plus l'amont possible, pour limiter les consquences d'un engorgement ;
- l'cartement des barreaux doit tre compris entre 1 et 10 centimtres ;
- la forme des barreaux doit tre circulaire ou oblongue ;
- le diamtre des barreaux doit tre compris entre 2 et 6 centimtres ;
- la grille doit tre verticale ou incline vers l'aval (angle de 60-80 par rapport l'horizontale) ;
- les barreaux doivent tre verticaux ;
- le positionnement doit tre l'amont du dispositif protger et non jointif pour permettre le passage par
dbordement en cas de colmatage ;
- si le foss amont ne peut servir de stockage (rgulation), il faut maintenir un rayon hydraulique, mme
en cas de dpt, ce qui suppose un largissement local.
2 .s
avec : i = perte de charge en m
V = vitesse moyenne d'arrive (maxi 1,3 m/s)
g = acclration de la pesanteur (9,81 m/s^)
J 'Grd&L
CoLU^iteus
ffOiO*
La vitesse moyenne d'approche doit tre limite pour viter un colmatage intempestif de la grille. A cet
effet, un chenal rectiligne rpartissant de faon homogne les vitesses sur la largeur de la grille est nces-
saire.
Les dgrilleurs s'installent prfrentiellement en amont des ouvrages, tels que les bassins crteurs, les
dcanteurs, les rgulateurs de dbit, etc. Il peut tre utile de prvoir un canal de drivation au droit de ces
dispositifs pour prvenir tout dbordement lors d'un engorgement, notamment pour les rseaux d'assai-
nissement forts dbits instantans ou pour ceux protgeant une ressource en eau potable.
EFFICACITE
Le dispositif ne joue aucun rle sur la pollution chronique dissoute ou particulaire. Il ne peut que retenir les
lments les plus grossiers.
ENTRETIEN
L'entretien est fonction du type d'itinraire (prsence d'aires d'arrt, de parkings, etc.), et de la saison.
Le dgrilleur en entre de bassin ou en amont de dispositif de rgulation hydraulique sera vrifi au moins
4 fois par an. Dans les rgions mditerranennes, il est fortement conseill de vrifier la propret des
dgrilleurs avant l'arrive de cellules orageuses et aprs leur passage. Dans les autres rgions clima-
tiques, une vrification aprs chaque pisode un peu exceptionnel permettra de maintenir les capacits
hydrauliques du dispositif.
Dans ces conditions, il faut faciliter l'accs aux agents d'entretien et aux vhicules d'vacuation des
dchets. Ces derniers sont envoys en dcharge
Pollution chronique
Dcantation
m
Auteurs : Pierre SILVESTRE
Jean GABER
Sonia GEAI
G9 DECANTATION - PRINCIPES
Choix de la vitesse de chute
Dcembre 1997
Des tudes sur sites ont montr que la pollution chronique comprend essentiellement des matires
en suspension, auxquelles les autres lments et les mtaux sont pour une grande part associs.
Une solution de traitement de la pollution chronique est de favoriser la dcantation. En fait ce terme
recouvre, pour les rejets routiers, plusieurs aspects :
- un dessablage pour les particules les plus grossires, correspondant aux sables et graviers (par-
ticules suprieures 200-250 pm selon les auteurs) ;
- une dcantation, c'est--dire une rtention maximale des particules minrales ou organiques les
plus fines (suprieures 50 pm).
Le principe vise sparer les phases liquide et solide par gravit. Si cela est relativement facile
pour les lments grossiers, il s'avre plus difficile de le faire pour les lments les plus fins, pour
lesquels des dispositifs complmentaires doivent tre envisags. On distingue classiquement les
particules grenues qui dcantent indpendamment les unes des autres, et les particules flocu-
leuses qui dcantent en s'agglutinant.
PARAMETRES DE DIMENSIONNEMENT
Principes
Le principe lmentaire de la dcantation est de limiter la vitesse horizontale pour favoriser la chute des
particules dans un pige. Le dispositif devra bien entendu tre dimensionn en tenant compte des carac-
tristiques des particules concernes et en supposant qu'on a un rgime hydraulique bien dfini (tranqui-
lisation du flot l'entre).
u=g.d-. Ps-Pv. i_
H 18
avec : u = vitesse en cm/s
g = acclration de la pesanteur (981 cm/s^)
d = diamtre de la particule en cm
Ps = densit spcifique des solides en g/cm^
Pv = densit de l'eau
\} = viscosit de l'eau 10C (1,31.10-'g/cm.s)
/ ) ] Plusieurs facteurs correctifs ont t introduits dans le calcul pour tenir compte :
- du fait que les particules ne sont pas spfiriques (facteur de sptiricit \|/j ;
- du type d'coulement, turbulent ou laminaire ( partir du nombre de ReynoldsK).
Granulomtrie
En rgle gnrale, les particules sont plus grossires en milieu ouvert, sur route en rase campagne (tab. II)
par exemple, qu'en milieu semi-ferm, en milieu urbain et pri-urbain.
500-1000 22 22
200-500 44 66
100-200 18 84
50-100 11 95
<50 5 100
On aura donc toujours un minimum d'efficacit, mais variable selon la typologie de la voie concerne.
Faute d'observations suffisantes sur sites rels, on ne prend pas en considration ces aspects dans le
dimensionnement. Le choix des diamtres et vitesses de rfrence peut tre propos a priori (tab. III).
Le dimensionnement se fait en privilgiant la vitesse verticale par rapport la vitesse horizontale dans
l'ouvrage.
(Qe-QJioo
s>
Dans les deux cas, les paramtres significatifs pour le dimensionnement sont :
- la surface (longueur x largeur) du dcanteur ;
- les dbits caractristiques d'entre et de sortie ;
- la taille de la particule de rfrence dcanter.
La hauteur d'eau dans le dispositif n'intervient pas directement dans le calcul ou la dfinition de la go-
mtrie du bassin. En fait ces deux paramtres sont importants pour assurer un bon fonctionnement
hydraulique, en particulier une rpartition homogne des vitesses l'intrieur du dispositif.
Compte tenu de l'irrgularit des MES arrivant au dispositif, de l'influence de la temprature, de la visco-
sit et de la minralit de l'eau, le rsultat ne peut tre considr comme absolu.
Pour assurer une dcantation optimale, il faut favoriser l'equipartition des eaux entrantes ou sortantes tout
en vitant les turbulences.
CES FORMULES SUPPOSENT UNE CONSTANCE DU DEBIT. A dbit variable, l'utilisation d'autres fonc-
tions de calcul (mthodes de BAYAZIT, de DOBLIN & CAMP) conduit un dimensionnement suprieur de
25 % environ.
EFFICACITE
L'efficacit attendue est fonction des dispositifs, en particulier de la matrise du dbit d'entre. Le taux
d'abattement des matires en suspension avec un dbit rgul d'entre est directement fonction de la
vitesse de chute retenue pour le dimensionnement (tab. IV).
tab. IV : Taux d'abattement des matires en suspension contenue dans les eaux pluviales.
L'efficacit reste faible pour les particules infrieures 50 pm. Dans ce cas la dcantation seule n
suffit pas.
Ces dispositifs ne fonctionnent au rendement nominal que s'ils sont entretenus rgulirement. Une rgle
pratique est de se donner une limite de remplissage de la fosse de stockage des boues. La vidange sera
effectue ds que le volume de la FOSSE du dbourbeur est au 1/4 rempli. A dfaut on risque de provo-
quer une remise en suspension et le dispositif ne stockera plus rien.
Les caractristiques des dcantats sont assez variables selon les mesures connues. Les mtaux tels que
le plomb, le cadmium ou le zinc, ainsi que les hydrocarbures sont manifestement associs aux grains. On
peut envisager court terme de les utiliser en pandage (aprs compostage) sur les emprises routires
annexes, mais il est probable que des filires spcifiques seront mises en place dans les prochaines
annes (lavage par exemple, comme pour les dessablages de station d'puration ou des rsidus de
balayeuses urbaines).
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Pollution chronique
Dcantation
m
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Dcembre 1997
Il s'agit de bassin dimenslonne pour n'tre rempli qu'en priode pluvieuse. Ce type de dispositif ne
s'envisage que si le milieu rcepteur peut accepter un dbit suffisamment fort pour que la vidange
de l'ouvrage soit ralise en quelques heures ou jours.
PARAMETRES DE DIMENSIONNEMENT
Il conviendra de raliser une tude hydrogologique pralablement l'implantation d'un bassin, notam-
ment pour prciser les battements de la nappe, son taux d'exploitation (surtout en aval du bassin). Ceci
permettra d'estimer les risques de contamination de la nappe par les contaminants accumuls en fond de
bassin et lors d'un dversement accidentel de matires polluantes. La cote de l'exutoire correspond celle
du fond du bassin.
Du fait du temps de stockage limit, la gomtrie est importante pour maintenir un minimum de rle pu-
ratoire. Il faut en particulier favoriser :
- le mlange dans le bassin, de faon viter un parcours trop rapide, avec mise en place de merlons ou
d'un labyrinthe, sans pour autant crer des zones d'eaux mortes ;
- l'loignement maximum de la sortie par rapport l'entre ;
- la matrise des basses vitesses horizontales jusqu' l'exutoire ;
- une pente de fond marque, mais pas trop forte (2 5 %), de faon assainir sans risque d'rosion en
fin de vidange ;
- des talus pas trop raides pour pouvoir tre entretenus par tonte (pente maximale 2/1) ;
- la mise en place d'une vgtation bonne couverture.
Ce type de dispositif ayant principalement un rle d'crteur, il convient, pour rduire la pollution chro-
nique, de le combiner avec un rseau amont prsentant dj un rle puratoire pour les pluies courantes.
Ces ouvrages, de dimension parfois imposante, peuvent tre combins avec d'autres usages du sol sur-
tout en milieu urbain (terrains de jeu, parcs et jardins, etc.). Dans ce cas, il est recommand de dfinir deux
secteurs diffrents, l'un remplissage assez frquent, l'autre pour les pluies rares. Le premier sert stoc-
ker les dcantats, le second lui prsente des pentes (> 5 %) convergentes vers l'axe de symtrie de l'ou-
vrage pour favoriser la vidange et l'entretien (limitation de la stagnation de l'eau et des dpts) (fig. 1). Si
l'ouvrage est accessible au public, il faut limiter les pentes de talus (rapport 1/6). Il faut galement dfinir
les rgles de scurit des personnes et celles d'entretien des dispositifs de rgulation de dbit. Si l'accs
au bassin est interdit au public, il faut soit le positionner dans l'emprise clture de la voirie, soit le clore.
^ Niveaux P.H.E.
' I (crue centenale)
Rigole d'vacuation
faible dbit
EFFICACITE
L'efficacit globale est fonction du temps de sjour. Par contre on constate qu'il peut y avoir reprise des
MES du fait d'une mauvaise gomtrie, en particulier proximit de la sortie du bassin. Il faut donc veiller
particulirement matriser la vitesse horizontale sur les 5 derniers mtres, pour viter leur entranement
en fin de vidange, par :
- la cration d'une fosse en surprofondeur ;
- la sortie par lame dversante de grande largeur.
Le rendement puratoire est proportionnel au temps de sjour de la lame d'eau dans l'ouvrage (tab. I). Les
plus petits d'entre eux (temps de vidange < 12 heures) permettront la dcantation des particules les plus
grossires (> 300 pm). Ces ouvrages se rapprochent donc plus des dessableurs. Les plus grands (temps
de vidange > 48 heures), quant eux, permettront la dcantation des particules plus fines (> 100 pm).
TECHNIQUES INTRTS
mise en herbe entretien priodique, pentes douces, esthtique
arbres et arbustes uniquement pour les parties peu inondes, mme sur fortes pentes,
esthtique
dalles alvoles prfabriques faciles poser, bonne protection, mise en herbe possible,
aspect esthtique discutable
Vgtation
La vgtation pourra tre spontane ou introduite. Il faudra dans ce cas tenir compte des variations de
niveau de la nappe, de la frquence de submersion. Les bords de bassin peuvent tre ensemencs avec
des fierbaces (10 15 kg de semences/ha).
ENTRETIEN
Le dgrilleur en entre de bassin ou en amont du dispositif de rgulation hydraulique sera vrifi au-moins
4 fois par an. Dans les rgions mditerranennes, il est fortement conseill de vrifier la propret des
dgrilleurs avant l'arrive de cellules orageuses et aprs leur passage. Dans les autres rgions clima-
tiques, une vrification aprs chaque pisode un peu exceptionnel permettra de maintenir les capacits
hydrauliques du dispositif.
Les lments du rgulateur de dbit devront tre vrifis 4 fois par an afin de s'assurer de leur bon fonc-
tionnement (prsence de flottants dans le mcanisme ou dans l'orifice de fuite, etc.). L'entretien des
vannes, s'il y en a, (graissage, vrification de l'tanchit, remplacement des pices dfectueuses, etc.)
doit avoir lieu au moins 2 fois par an. Il est galement important de vrifier 2 fois par an l'tat des buses
d'entre.
Les travaux d'entretien sont trs limits. Ils comprennent une inspection de routine tous les ans, un entre-
tien des abords et du bassin (ventuellement faucardage de la vgtation excessive dans les fosss d'en-
tre, de sortie, de la vgtation du bassin et des talus) et une vrification de la stabilit.
La dcomposition sur place des produits vgtaux coups ne contribue pas l'exportation des mtaux
lourds qu'ils auraient pu extraire des boues dcantes. La meilleure limination qui peut tre envisage,
consiste en un compostage qui favorise la fixation des mtaux dans les matires humiques.
COUTS
EXEMPLE
/
\
r
D
BASSIN D'ACCUMULATION
DEFLECTEURS
AFFLUENT t j E :::m J
j
^
BASSIN RECTANGULAIRE
EFFLUENT
AFFLUENT
BASSIN CURVILIGNE
DEFLECTEURS
BASSIN D'ACCUMULATION
AFFLUENT- t:rr -EFFLUENT
L_L
BASSIN ALLONG
EFFLUENT
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Pollution chronique
Dcantation
m
Auteurs : Pierre SILVESTRE
Jean GABER
Sonia GEAI
Il s'agit de bassin dimensionn pour n'tre rempli qu'en priode pluvieuse. Ce type de dispositif ne
s'envisage que si le milieu rcepteur peut accepter un dbit suffisamment fort pour que la vidange
de l'ouvrage soit ralise en quelques heures ou jours.
PARAMETRES DE DIMENSIONNEMENT
Il conviendra de raliser une tude hydrogologique pralablement l'implantation d'un bassin, notam-
ment pour prciser les battements de la nappe. A dfaut, un mauvais calage en altimtrie, par rapport au
toit de la nappe en priode de crue, oblige la mise en oeuvre de clapets de dcharge en fond de bassin
(en bton ou en gomembrane). La cote de l'exutoire correspond celle du fond du bassin.
Du fait du temps de stockage limit, la gomtrie est importante pour maintenir un minimum de rle pu-
ratoire. Il faut en particulier favoriser :
- le mlange dans le bassin, de faon viter un parcours trop rapide, avec mise en place de murets brise
nergie ou d'un labyrinthe, sans pour autant crer des zones d'eaux mortes ;
- l'loignement maximum de la sortie par rapport l'entre ;
- la matrise des basses vitesses horizontales jusqu' l'exutoire ;
- la cration d'une fosse de dcantation avant la sortie pour limiter la reprise des MES en dbut de ruis-
sellement et en fin de vidange ;
- une pente de fond marque, mais pas trop forte (maximum 5 %), de faon assainir en fin de vidange ;
- le choix d'un revtement du fond et des talus durable et permettant l'entretien courant.
Ce type de dispositif a essentiellement pour rle de rguler les dbits de pointe. On aura donc intrt le
combiner avec un rseau amont prsentant en lui-mme dj un rle puratoire pour les pluies courantes.
Niveaux P.H.E.
(crue centenale)
Rigole d'vacuation
faible dbit
EFFICACITE
L'efficacit globale est fonction du temps de sjour (tah. l). Par contre on constate qu'il peut y avoir reprise
des MES du fait d'une mauvaise gomtrie, en particulier proximit de la sortie du bassin. Il faut donc
veiller particulirement matriser la vitesse fiorizontale sur les 5 derniers mtres pour viter leur entra-
nement en fin de vidange par :
- la cration d'une fosse en surprofondeur ;
- la sortie par lame dversante de grande largeur.
Le rle puratoire est limit la dcantation des particules les plus grossires (> 300 pm). Ces ouvrages
se rapprocfient donc plus des dessableurs.
Ootions DOSsibles
Le traitement du fond et des talus est important pour la tenue du bassin, ainsi que pour l'aspect visuel
(tab. II).
TECHNIQUES INTERETS
bton esthtique parfois douteuse (bton projet),
problme d'tanchit (fissuration)
gomembrane esthtique discutable, sujtions de mise en oeuvre
(drainage des gaz, protection contre le poinonnement,
temprature de pose, etc.) et d'entretien
treillis (gogrille ou assimil) limite l'rosion, aspect esthtique discutable
enrochement (blocs 30-50 cm, rserver aux cas trs particuliers, aspect esthtique discutable
paisseur 1 m avec gotextile)
murs bton constitution de quais pour promenade
palplanches idem
perrs ou maonneries privilgient l'esthtique
ENTRETIEN
Le dgrilleur en entre de bassin ou en amont du dispositif de rgulation hydraulique sera vrifi au-moins
4 fois par an. Dans les rgions mditerranennes, il est fortement conseill de vrifier la propret des
dgrilleurs avant l'arrive de cellules orageuses et aprs leur passage. Dans les autres rgions clima-
tiques, une vrification aprs chaque pisode un peu exceptionnel permettra de maintenir les capacits
hydrauliques du dispositif.
Les lments du rgulateur de dbit devront tre vrifis 4 fois par an afin de s'assurer de leur bon fonc-
tionnement (prsence de flottants dans le mcanisme ou dans l'orifice de fuite, etc.). L'entretien des
vannes, s'il y en a, (graissage, vrification de l'tanchit, remplacement des pices dfectueuses, etc.)
doit avoir lieu au moins 2 fois par an. Il est galement important de vrifier 2 fois par an l'tat des buses
d'entre.
Les travaux d'entretien sont trs limits. Ils comprennent une inspection de routine tous les ans, un entre-
tien des abords et du bassin (ventuellement faucardage de la vgtation excessive dans les fosss d'en-
tre, de sortie) et une vrification de la stabilit et de l'tanchit des talus.
La vrification de l'paisseur des boues accumules dans les ouvrages peut se faire aprs 1, 3, 6 et 10
ans de mise en service, puis tous les 5 ans. Une extraction des dcantats tous les 5 ans semble suffisante
pour la fosse de dcantation. Si le bassin est compartiment, la partie de dessablage doit tre cure 1 an
aprs la mise en service puis tous les 3 ans. Une analyse de la qualit des boues permettra de prciser
la filire de valorisation.
EXEMPLE
.s.
S
s
Bassin en terre I
[Y\ engaionne Bassin revtu o
o
V777777777////777777777777>^//
y///////////y
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Pollution chronique
Dcantation
mAuteurs : Pierre SILVESTRE
Jean GABER
Sonia GEAI
^^ BASSIN PERMANENT
Bassin en eau
Dcembre 1997
Le bassin en eau est dimensionne pour tre rempli en priode pluvieuse, avec un volume d'eau
permanent. Ce type de bassin est rendu ncessaire quand le dbit l'exutoire est limit et lors-
qu'on veut favoriser le traitement qualitatif.
PARAMETRES DE DIMENSIONNEMENT
On peut retenir les mmes principes que pour les bassins temporaires fiches 9 et 14) savoir :
- le mlange dans le bassin, de faon viter un parcours trop rapide, avec mise en place de merlons ou
murets brise nergie ou d'un labyrinthe en vitant de crer des zones d'eaux mortes ;
- l'loignement maximum de la sortie par rapport l'entre ;
- la matrise des basses vitesses horizontales jusqu' l'exutoire ;
- une pente de fond faible (1 2 %) ;
- une fosse de dcantation avant la sortie du bassin pour viter l'aspiration des dcantats lors de la
vidange ;
- la ralisation de berges avec un fort coefficient de rugosit de faon retenir les flottants (ftg. I).
Par contre le temps de sjour important permet d'attacher un peu moins d'importance la gomtrie du
bassin et des rives.
Pour maintenir l'eau dans le dispositif, il faut soit un bassin tanche, naturellement ou artificiellement, soit
un terrain permable avec une nappe phratique permanente. Dans ce cas, il convient de veiller caler
le niveau habituel de l'eau dans le bassin au niveau du toit de la nappe en priode d'tiage. Cette pr-
caution vite la contamination de la nappe par l'eau du bassin.
L'absence d'une alimentation phratique oblige crer une impermabilisation, parfois coteuse, du fond
et des parois jusqu'au niveau souhait dans le bassin.
200 400
Niveau des P.H.E.
i^ >\ (cme centenale)
Zone de mamage
Protection
des t^erges
Plan d'eau pennanent
Zone de protection
avec vgtation
Ce type de dispositif a pour rle de rguler les dbits et peut, par cet intermdiaire, purer les eaux plu-
viales. Il peut tre envisag seul l'aval du rseau d'assainissement, ou combin avec d'autres dispositifs.
Le bassin crteur permanent peut tre combin avec un module de dshuilage en sortie qui permet de
rcuprer et de confiner une pollution accidentelle. Un rgulateur dbit constant est alors indispensable
entre les deux dispositifs.
Le bassin crteur peut tre compartiment pour concentrer les dpts sablonneux dans la premire par-
tie. Ceci permet de rduire les frais d'entretien du bassin.
EFFICACITE
Le rendement est donc lev pour la rcupration de la charge en MES. Un intrt complmentaire est de
pouvoir crter galement les concentrations pour la pollution soluble (par exemple pour le sel de dver-
glaage).
Comme pour le bassin sec, il peut y avoir reprise des MES du fait d'une mauvaise gomtrie, en particu-
lier proximit de la sortie du bassin. Il faut donc veiller particulirement matriser la vitesse horizontale
sur les 5 derniers mtres pour viter leur entranement en phase de vidange. Une fosse en surprofondeur
peut tre efficace.
Options possibles
Le traitement des berges peut tre du mme type que pour les bassins sec sur la partie suprieure fwhe
10). Pour le fond, les dispositifs peuvent tre simples ou plus complexes s'il faut une tanchit par
exemple (tab. il).
Enherb
fond argile TYPE A2-A3
argile sous terre vgtale
gomembrane sous terre vgtale
bords digue argileuse
noyau argileux
argile sans retrait AI-85
argile sous terre vgtale
gocomposite bentonitique sous terre vgtale
gomembrane sous terre vgtale
Revtu bton + joints tanches
gomembrane PEHD-BUTYLE-PVC, etc.
enrob ferm
enrob+rsine
perrs maonns
Dans tous les cas le choix des techniques devrait tenir compte des paramtres suivants :
- adquation pente de talus-stabilit du revtement ;
- adquation matriau-vitesse la vidange ;
- comportement (vieillissement) la lumire ;
- comportement (dformations) aux carts de temprature ;
- possibilit d'entretien ;
- en cas d'tanchit, facilit de pose et de contrle ;
- prsence de sous-pression (sols organiques ou variation de niveau de nappe) ;
- des possibilits d'insertion paysagre.
ENTRETIEN
COUTS
EXEMPLE
1 ^1
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Pollution chronique
Dcantation
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Auteurs : Pierre SILVESTRE
Jean GABER
Sonia GEAI
^ DECANTEUR PARTICULIER
Dcanteur industriel et coagulateur
Dcembre 1997
Les dispositifs industrialiss ont t dvelopps pour faciliter le choix et la ralisation de la dcan-
tation. L'intrt rside dans le fait que les constructeurs connaissent les performances thoriques de
ces ouvrages. Malheureusement, il s'avre que dans beaucoup de cas, ils ont t dimensionns et
tests sur des eaux plus concentres que celles du ruissellement routier et avec un dbit constant.
Il convient d'tre excessivement prudent en demandant aux fournisseurs des caractristiques
dmontres (tudes techniques, suivis, etc.) de leurs ouvrages dans des applications similaires.
Leur utilisation s'avre intressante en complment d'un bassin crteur temporaire o les temps
de sjour sont relativement courts. Pour des ouvrages crteurs permanents, la dcantation pri-
maire se fait directement dans le bassin et la contribution l'puration du module prfabriqu de
rgulation reste trs faible.
Si ces dispositifs font suite un bassin crteur, il convient de privilgier la fonction de dshui-
lage, qui permettra de piger une pollution accidentelle par hydrocarbures. Dans les autres cas, il
faut privilgier la fonction de debourbage. Cependant, la faible capacit de stockage de decantats
de ces dispositifs impose des oprations de curage rgulires.
Tous ces dispositifs ncessitent beaucoup de prcautions, des contrles la pose et aux bran-
chements. Enfin, ces ouvrages tant le plus frquemment enterrs, il faut tablir un cahier d'en-
tretien prcisant l'emplacement des tampons d'accs, la nature et la priodicit des interventions.
PARAMETRES DE DIMENSIONNEMENT
Dcanteur lamellaire
Pour les particules grenues, l'efficacit d'un dcanteur ne dpend pas de la hauteur. On peut donc conce-
voir un dcanteur plusieurs lamelles, constituant ainsi un module lamellaire (fig. 1). On augmente ainsi
la surface horizontale totale et donc le pouvoir sparateur pour un mme dbit :
u = 100.
n.S
avec : u = vitesse en cm/s
0 = dbit traversier en mVs
S = surface horizontale m^
n = nombre de lamelles
Q/n
Q/JX H/n
H 2<^
S S/n
fig. 1 : Principe thorique de la dcantation lamellaire.
Les plaques sont inclines d'un angle proche de 60 pour faciliter l'vacuation des boues vers le fond de
l'ouvrage. On distingue trois principes de dcanteur lamellaire (fig. 2) se diffrenciant par les sens d'cou-
lement de l'eau et des boues :
- les dcanteurs contre-courant o la boue et l'eau circulent en sens inverse ;
- les dcanteurs co-courant o la boue et l'eau circulent de haut en bas ;
- les dcanteurs courants croiss o la boue et l'eau circulent perpendiculairement.
Sortie eau
Entre a=5560
eau
fosse
boues
boues
l Dcanteur plaques c o - c o i y i g ^ ^ l
eau coupe
verticale
eaij^^^^
S ^ s ^ 0=30
/'" ~ \ boues
\ fosse /
(~^r
\ boues /
N. boues y
L - ^ boues
' Coaquiateur
Cette technique vise favoriser la sdimentation de la fraction de particules la plus fine par ajout de coa-
gulants dans les eaux brutes. Elle permet d'augmenter le rendement puratoire des dispositifs de traite-
ment sans pnaliser le temps de sjour et la surface utile. Les premiers dispositifs routiers sont apparus
aux Etats-Unis il y a 5 ans environ. Les coagulants chimiques (du chlorure ferrique FeCl3.6H20 ou des
composs inorganiques cationiques) permettent en effet d'amliorer les rendements des bassins perma-
nents de 10 30 % (selon le mtal considr, la vitesse horizontale et le temps de contact avec le coa-
gulant). Cette technique, bien que prometteuse, semble pour l'instant encore mal adapte aux conditions
d'exploitation des ouvrages routiers franais. Son utilisation peut s'envisager dans les milieux urbains et
pour le traitement des eaux de lavage de tunnel, pour lesquels un fonctionnement intermittent est envisa-
geable (optimisation des dpenses d'nergie et de ractifs en fonction des flux polluants entrant).
Tous les dcanteurs particuliers ncessitent une rgulation des dbits entrant et un dgrillage
amont. Ces deux quipements sont indispensables pour maintenir un rendement optimum des modules
de dcantation.
L'absence de bassin crteur peut tre partiellement compense en modifiant le rseau d'assainissement
pour qu'il puisse servir de stockage, soit par mise en herbe en amont, soit par surdimenssionnement, soit
compartimentage. L'inconvnient majeur est de crer une zone de dcantation longitudinale dans le
rseau. Lors des pisodes pluvieux, un peu exceptionnels, les matires dcantes seront remises en sus-
pension et creront un flux important de polluants.
Les rendements mesurs (tab. I) sur des dispositifs lamellaires positionns aprs un bassin crteur per-
manent (bassin en eau) sont trs faibles. Les pouvoirs de coupure des deux dispositifs sont en effet qui-
valents. En revanche, le decanteur particulier assure un dshuilage complmentaire trs intressant dans
le cas d'une pollution accidentelle.
/// Cette variation considrable dans les rendements s'explique essentiellement par la mauvaise rgula-
tion des dbits entrants et par un sous-dimensionnement du module decanteur.
m ENTRETIEN
L'entretien des decanteurs particuliers doit toujours tre effectue par une socit spcialise. Plusieurs
techniques sont applicables :
- soit la totalit du contenu est aspire et vacue ;
- soit seules les boues en fond d'ouvrage sont aspires et vacues. Les eaux quant elles sont rinjec-
tes en tte de filire de traitement.
Dans les deux cas les boues liquides ou semi-solides doivent tre gouttes avant leur mise en dcharge.
La destination finale des produits de curage est fonction du rsultat des analyses.
Les decanteurs particuliers ncessitent une vidange dans les 6 mois aprs la mise en service puis tous
les ans. Cette opration permet d'vacuer les boues et de vrifier les pices mcaniques constitutives de
l'ouvrage et son tanchit.
COUTS
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Pollution chronique
Dshuilage
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Auteurs : Pierre SILVESTRE
Jean GABER
Sonia GEAI
DESHUILAGE - PRINCIPES
1 Sparation des hydrocarbures
Dcembre 1997
Le dshuilage a pour but de sparer les particules faible densit et l'eau. Le principe est, comme pour
la dcantation, de favoriser la vitesse ascensionnelle au dtriment de la vitesse horizontale. Dans ce
cas, on permet la flottaison naturelle des hydrocarbures. On pariera alors de dshuilages gravitaires.
Il suffit donc de matriser les vitesses et de disposer d'un volume de stockage isol par des lames
de dshuilage.
PARAMETRES DE DIMENSIONNEMENT
Les huiles ou les hydrocarbures sont prsents dans les eaux de ruissellement de chausses soit l'tat
libre, soit l'tat d'mulsions. Ces dernires sont gnres par les turbulences lors de l'coulement dans
le rseau d'assainissement et sont malheureusement plus difficiles piger.
Principes
Il faut rappeler que les concentrations en hydrocarbures des eaux pluviales routires, hors cas accidentel, sont
de quelques milligrammes maximum par litre (0,01 15 mg/l). Pour obtenir des rsultats, il convient de :
- se fixer une vitesse ascensionnelle comprise entre 1 m/h et 9 m/h. Ceci permet de piger des hydrocar-
bures d'une densit proche de 0,9 pour des dbits traversiers de 50 l/s. Le calcul s'appuie sur la loi de
Hazen ;
- tranquilliser les eaux pour faciliter la sparation des deux phases liquides ;
- crer un sparateur de forme allonge, avec un rapport longueur sur largeur suprieur 3 ;
- limiter la vitesse d'coulement horizontal sous la cloison de sparation entre 0,05 et 0,1 m/s ;
- faire plonger la lame de dshuilage d'au-moins 25 cm pour viter le passage des mulsions ;
- crer une pente rgulire (2 5 %) pour favoriser le stockage des boues ;
- veiller maintenir une distance (d), entre le radier de l'ouvrage et la crte infrieure de la lame de dshui-
lage, infrieure au tiers de la largeur de l'ouvrage ou infrieure 2 m ;
- maintenir une distance entre la lame de dshuilage et la reprise d'eau de l'ouvrage au-moins gale d
Dimensionnement
La condition de dshuilage est donc 5>^
Une fois ces dimensions choisies, il faut les ajuster en calculant le volume d'hydrocarbures stocker qui
est donn par la relation :
^ S
p = -^ + 0,25
^ S
Dans ce cas on a plutt intrt augmenter la surface pour rduire la profondeur de la lame de dshui-
lage.
Il faut dans la mesure du possible, faire prcder un ouvrage de dshuilage d'un bassin crteur. Dans ce
cas, le dbit d'entre du dshuileur doit tre limit quelques dizaines de litres par seconde (10 100).
Un rgulateur de dbit est pratiquement indispensable dans ce cas.
Dans tous les cas il faut prvoir une drivation pour les dbits suprieurs au dbit capable du dispositif.
EFFICACITE
L'efficacit constate des dshuileurs apparat frquemment limite pour la pollution chronique. On peut
expliquer cela par, d'une part, les faibles concentrations d'hydrocarbures dans les eaux de ruissellement
de chausses, d'autre part, la prsence d'ouvrage d'crtement en amont des dshuileurs permettant un
abattement des charges. On note une rduction en fonction :
- du temps de sjour dans les ouvrages ouverts, grce la photo-oxydation ;
- de la dcantation, car une fraction d'hydrocarbures est intimement associe aux matires en suspension
(tab. I).
tab. I : Association des hydrocarbures aux matires en suspension, sur eaux brutes,
(Site exprimental A 11).
En revanche, dans les cas de pollution accidentelle par des matires moins denses que l'eau, les dshui-
leurs prsentent une bonne efficacit de pigeage. IL FAUT POUR CELA QUE LA LAME DE DESHUI-
LAGE SOIT IMMERGEE EN PERMANENCE. Si le rle de pigeage est primordial, il faut doubler la lame
de dshuilage, avec une lame en entre de predeshuilage et une seconde avant la sortie pour piger les
mulsions.
ENTRETIEN
L'entretien d'un dispositif de dshuilage, selon la technique retenue (fiche 19), correspond soit celui des
bassins temporaires ou permanents (cas des simples lames de dshuilage) fiches 9,10), soit celui des
dcanteurs particuliers (fiche 17).
Sparateur prfabriqu
L'entretien des sparateurs hydrocarbures module prfabriqu doit toujours tre effectue par une
socit spcialise. Plusieurs techniques sont applicables :
- soit la totalit du contenu est aspire et vacue ;
- soit seuls les boues et les surnageants sont aspirs et vacus. Les eaux quant elles sont rinjectes
en tte de filire de traitement.
Les dbourbeurs-dshuileurs ncessitent une vidange dans les 6 mois aprs la mise en service puis tous
les ans. Cette opration permet d'vacuer les boues et de vrifier les pices mcaniques constitutives de
l'ouvrage et son tanchit.
Pour les dshuileurs installs sur les aires de services, et plus particulirement celles situes proximit
des frontires, il faut prvoir une intervention de nettoyage, de curage et d'vacuation des boues et des
huiles tous les 6 mois.
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Prix de vente de l'ensemble : 200 F 1997 SETRA
Pollution chronique
m
Auteurs : Pierre SILVESTRE
Jean GABER
Dshuilage Sonia GEAI
SEPARATEUR A HYDROCARBURES
Modules prfabriqus et lame de dshuilage
#
Dcembre 1997
Le principe des dshuileurs lamellaires est similaire celui des dcanteurs {fiche 17). Il s'agit d'une
succession de lamelles, disposes 45 permettant d'obtenir une vitesse de transit de l'eau trs
rgulire. Chaque lamelle sert de surface de rfrence, d'o une efficacit amliore par rapport
un dshuileur simple (paralllpipde). Pour augmenter encore l'efficacit, certains constructeurs
mettent en place des lamelles cloisonnes ou alvoles (dshuilage par coalescence).
En traitement de la pollution chronique, il faut savoir que le rendement intrinsque du dispositif n'a
pas de sens car, en rgle gnrale, le rseau amont et le bassin crteur peuvent avoir un rle pu-
ratoire. Le rendement correspond donc aux rendements successifs des dispositifs composant la
filire de traitement.
Lors d'une pollution accidentelle les dshuileurs prsentent l'avantage de pouvoir piger automa-
tiquement les hydrocarbures plus lgers que l'eau. De plus, la plupart des dispositifs modulaires
peuvent tre munis d'un obturateur automatique en sortie vitant toute intervention manuelle pr-
ventive. Le dimensionnement correspondra donc surtout au choix du volume stocker en cas
d'accident {fiche 30).
PARAMETRES DE DIMENSIONNEMENT
Les plaques sont inclines d'un angle proche de 60 pour faciliter la sparation des huiles et des boues.
La sparation des huiles est dite co-courant, celle des boues contre-courant (fig. 2). Ces ouvrages peu-
vent tre complts par un debourbeur en entre (augmentation de la capacit de stockage des boues) et
d'une surverse siphode (pour vacuer les dbits de pointe suprieurs la capacit de l'ouvrage, notam-
ment en l'absence d'un rgulateur de dbit).
co-courant
c<Miti*e-courant
sens
des
coulemeats
Module coalescence
Il s'agit de matriel driv du prcdent, mais dont le traitement des parois inclines est fait par alvolage
de forme adapte pour faciliter le pigeage des hydrocarbures et le recueil des finestfig.3).
Dans tous les cas, il faut arriver tranquilliser les flots en amont de l'ouvrage pour faciliter la sparation
des pfiases liquides. L'utilisation de sparateurs fiydrocarbures module lamellaire ou en nid d'abeille
ncessite la mise en oeuvre :
- soit d'un bassin crteur permettant une dissipation de l'nergie et une certaine dcantation des UES.
Un rgulateur de dbit, de type crteur de surface, en sortie de bassin optimise le fonctionnement du
sparateur en maintenant le dbit nominal de l'appareil et en entranant la lame d'eau la plus charge en
hydrocarbures ;
- soit d'un module dbourbeur afin de limiter l'encrassement des lamelles. Cette option est obligatoire, si
le sparateur hydrocarbures est le seul dispositif entre le rseau d'assainissement et le milieu rcepteur.
Pour limiter les risques de colmatage par des flottants (bouteilles PVC, branchages, feuilles, etc.) il est
recommand de leur associer l'amont un dgrillage (soit en entre de bassin, soit juste l'amont de l'ou-
vrage). Le dgrillage est indispensable en cas de rgulation active du dbit.
Pour fiabiliser la fonction de pigeage d'une pollution accidentelle, ces ouvrages doivent tre munis :
- d'un obturateur automatique (vitant toute intervention prventive) qui ferme l'orifice de sortie lorsque le
sparateur est plein d'hydrocarbures ;
- d'une vanne en amont pour isoler le produit polluant ;
- d'une drivation.
EFFICACITE
Les rendements mesurs sur ces dispositifs pour la pollution chronique des eaux de ruissellement sont
faibles. On peut l'expliquer par la faible concentration en hydrocarbures libres des eaux de ruissellement
de chausses (< 10 mg/l). Toutefois, ces ouvrages sont intressants pour traiter les eaux provenant d'une
aire de service, d'un parking ou pour lutter contre la pollution accidentelle.
ENTRETIEN
Pour les dshuileurs installs sur les aires de services, et plus particulirement celles situes proximit
des frontires, il faut prvoir une intervention de nettoyage, de curage et d'vacuation des boues et des
huiles tous les 6 mois.
Sparateur prfabriqu
L'entretien des sparateurs hydrocarbures module prfabriqu doit toujours tre effectu par une
socit spcialise. Plusieurs techniques sont applicables :
- soit la totalit du contenu est aspire et vacue ;
- soit seuls les boues et les surnageants sont aspirs et vacus. Les eaux quant elles sont rinjectes
en tte de filire de traitement.
Les dbourbeurs-dshuileurs ncessitent une vidange dans les 6 mois aprs la mise en service puis tous
les ans. Cette opration permet d'vacuer les boues et de vrifier les pices mcaniques constitutives de
l'ouvrage et son tanchit.
COUTS
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Prix de vente de l'ensemble : 200 F 1997 SETRA
Pollution chronique
Filtration-infiltration
m
Auteurs : Pierre SILVESTRE
Jean GABER
Sonia GEAI
FILTRATION - PRINCIPES
1 Mise en uvre
Dcembre 1997
L'objectif de la filtration est de retenir les matires en suspension les plus fines. Ce procd est
utilis couramment dans le traitement des eaux destines l'alimentation en eau potatile. Pour les
eaux de ruissellement de chausses, le principe vise prioritairement la rcupration des particules
les plus fines, qui chappent aux autres procds. De plus, la filtration ralentissant la vitesse de
l'eau permet d'crter les dbits de pointe lors des averses. En rgle gnrale, on l'utilise en trai-
tement complmentaire (aprs un bassin crteur, ou un bassin dcanteur) lorsque :
- la qualit intrinsque du milieu naturel le ncessite, notamment s'il existe des usages particuliers
des eaux superficielles proximit du point de rejet (alimentation en eau potable, baignade, pom-
pages, etc.) ;
- la gomtrie du projet, ou le trafic, favorise une pollution chronique fine trs fine (trafic intense,
zone en trmie ou encadre par des crans antibruit, etc.) ;
- la place est insuffisante pour obtenir un temps de sjour suffisant dans un bassin dcanteur ou
crteur.
PARAMETRES DE DIMENSIONNEMENT
Le principe de fonctionnement est bas sur le pouvoir filtrant d'un matriau fin. Les matires de dimen-
sions suprieures la taille des pores sont arrtes par le filtre. L'eau percole est rcupre en fond d'ou-
vrage soit par des drains, soit par un canal, puis dverse dans le milieu rcepteur superficiel.
Filtre granulaire
Cette formulation peut tre adapte lorsque la gamme granulomtrique des fines piger est suffisam-
ment tendue. Dans ce cas, le filtre se constitue de lui-mme, en fonction du temps, par pigeage pro-
Il faut donc, lors de la conception du massif filtrant, allier la capacit du filtre de retenir les particules les
plus fines et la rapidit du colmatage du matriau poreux (tab. II). Pour y parvenir, on privilgie un filtre
pais avec une granulomtrie proche des grains les plus grossiers retenir. La filtration se fait alors sur
une paisseur de matriau importante (1 1,5 mtres) ;
Il semble prfrable d'accrotre la surface des filtres plutt que leur paisseur. En effet, les observations
faites sur les chausses poreuses montrent que l'essentiel de la filtration se fait dans la partie superficielle
du filtre. Le mcanisme du colmatage peut tre accentu en particulier par un colmatage biologique favo-
ris par la prsence d'une charge organique et par la saturation intermittente du filtre. Dans tous les cas,
il faut retenir le maximum de particules dans un dispositif l'amont.
La mise en uvre
La mise en oeuvre d'un matriau filtre doit tre considre comme un ouvrage part entire et non comme
un travail accessoire. Les points suivants sont en particulier examiner :
- avoir une homognit des caractristiques du matriau ;
- mettre en oeuvre par couches si possible obliques ou perpendiculaires au courant hydraulique ;
- ne pas avoir de mise en oeuvre trop tt en phase chantier, sauf si on protge le filtre par un dispositif pro-
visoire amont (voiles de gotextile, bottes de paille, etc.) ;
- viter le colmatage de surface lors des finitions ;
- penser aux accs : il faudra ter le matriau un jour.
La mise en oeuvre
On peut envisager soit la mise en place d'un gotextile en surface d'un matriau poreux (filtre granulaire).
Dans ce cas, il faut :
- le positionner sur profil en pente (talus < 30) ;
- vrifier l'accrochage en tte ;
- avoir une fixation en pied (les courants peuvent facilement dplacer ce matriau lger) ;
- fixer ou agrafer tous les bords tous les mtres ;
- superposer des bandes (ou ls) avec un dbord minimum de 30 cm ;
- dborder systmatiquement au fond et sur les cts par rapport au matriau poreux de 50 cm.
On peut galement envisager une mise en place tendue dans un bassin temporaire (crteur/dcanteur).
Dans ce cas, le dimensionnement correspond celui du bassin. Pour la pose, les prcautions sont iden-
tiques celles du cas prcdent.
Les massifs filtrants constituent des ouvrages complmentaires pour traiter la pollution chronique au droit de
secteurs haute valeur patrimoniale ou trs vulnrables. Ils peuvent donc faire suite tous les dispositifs
favorisant la dcantation, comme les fosss gazonns, les bassins plants, les bassins permanents, etc.
EFFICACITE
L'efficacit de la filtration porte sur les particules de dimensions infrieures celles rcuprables par
simple dcantation. Elle est considre comme trs bonne pendant toute la dure de fonctionnement du
filtre. Le problme est que :
- pour un filtre mince, le rendement n'est obtenu qu'aprs blocage des lments grossiers, qui constituent
le filtre, soit plusieurs mois ;
- ds que le colmatage commence tre significatif, il peut aller trs vite la saturation du filtre, d'o un
dbit final rduit (et passage du dbit par la drivation). Ceci milite pour un entretien priodique carac-
tre prventif.
Hors ces priodes, le rendement est de l'ordre de 100 % pour les particules correspondant au dimension-
nement de base du filtre (soit 85 %). Le rendement de 100 % est approch par l'option d'une surpaisseur
de filtre, permettant un piegeage des particules les plus fines. Il est atteint pour une paisseur qui dpasse
l'infinie.
Le rendement est important pour les lments lis aux matires en suspension fines (mtaux : 30-95 %,
DCO/DBO5 :40-70 %, azote total : 25-55 %, hydrocarbures : 40-60 %), mais est faible ou nul sur les l-
ments solubles (CI : 0-30 %).
ENTRETIEN
L'entretien d'un filtre ne doit pas intervenir trop tardivement par rapport la capacit nominale, car le col-
matage peut se produire trs rapidement lorsqu'il devient significatif. Il est difficile de donner une priodi-
cit d'entretien prventif, car chaque itinraire peut prsenter des diffrences dans la rpartition des MES
fines (tab. IV).
tab. IV : Dure de vie d'un massiffiltrantgranulaire ou mince en fonction de la granulomtrie des MES.
L'entretien rgulier des massifs filtrants consiste enlever la vgtation arbustive qui peut altrer le fonc-
tionnement de l'ouvrage (rseau racinaire trop dvelopp), et rgnrer par scarification la surface du
filtre (filtre granulaire uniquement). Enfin, une analyse de la teneur en polluants du matriau filtrant doit
tre effectue tous les 2 ans diverses profondeurs (0-10 cm et 20-50 cm).
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Prix de vente de l'ensemble : 200 F 1997 SETRA
Pollution chronique
Filtration-infiltration
m
Auteurs : Pierre SILVESTRE
Jean GABER
Sonia GEAI
%3 FILTRE HORIZONTAL
Dcembre 1997
Pour les eaux de ruissellement de chausses, le principe vise prioritairement la rcupration des
particules les plus fines, qui chappent aux autres procds. De plus, la filtration ralentissant la
vitesse de l'eau, permet d'crter les dbits de pointe lors des averses. En rgle gnrale, on l'uti-
lise en traitement complmentaire (aprs un bassin crteur ou un bassin dcanteur) lorsque :
- la qualit intrinsque du milieu naturel le ncessite, notamment s'il existe des usages particuliers
des eaux superficielles proximit du point de rejet (alimentation en eau potable, baignade, pom-
pages, etc.) ;
- la gomtrie du projet, ou le trafic, favorise une pollution chronique fine trs fine (trafic intense,
zone en trmie ou encadre par des crans antibruit, etc.) ;
- la place est insuffisante pour obtenir un temps de sjour suffisant dans un bassin dcanteur ou
crteur.
PARAMETRES DE DIMENSIONNEMENT
En rgime hydraulique tabli, le gradient hydraulique (j) peut tre pris gal la charge hydraulique (Ah)
sur la longueur de filtre (Al).
Le choix du matriau filtrant est important, car il conditionne la capacit hydraulique du filtre et son effica-
cit. Il convient de noter qu'un substrat insuffisamment poreux risque de se colmater rapidement par accu-
mulation excessive de (VIES. Une permabilit comprise entre 10^ et 10' m/s semble indispensable.
Filtre granulaire
L'paisseur du massif filtrant est comprise entre 0,5 et 0,8 m avec une pente en fond d'ouvrage comprise
entre 1 et 2 %. Le lit est constitu d'une seule couche de matriau. Le dbit traversier des filtres granu-
laires reste faible. Un dispositif de rgulation en amont est donc obligatoire pour compenser la perle de
cfiarge.
Q = S.u
avec : Q = dbit traversier en rtf/h
S = section du filtre en m^
u = vitesse d'coulement en m/fi
Ainsi, pour un filtre en sable (k = 10' m/s) de 10 m^ le dbit traversier varie entre 3,6 nflh, avec un gra-
dient hydraulique de 1, et 7,2 m7h avec un gradient de 2.
Pour augmenter la capacit hydraulique, on retiendra un matriau filtrant plus grossier (granulomtrie
gale ou lgrement suprieure aux grains les plus grossiers piger) associ un matriau plus fin dans
la partie amont du massif.
A paramtres quivalents, le dbit traversier des filtres minces est infrieur celui des filtres granulaires.
En outre, les calculs se font pour un fonctionnement nominal du filtre. Ils doivent tre complts par une
valuation de la perte de charge occasionne par le colmatage progressif du support.
Les filtres horizontaux constituent des ouvrages complmentaires pour traiter la pollution chronique au
droit des secteurs haute valeur patrimoniale ou trs vulnrables. Ils peuvent donc faire suite tous les
dispositifs favorisant la dcantation, comme les fosss gazonns, les bassins plants, les bassins perma-
nents, etc. Toutefois, leur faible capacit hydraulique doit tre compense par la prsence en amont d'un
ouvrage d'crtement.
EFFICACITE
L'efficacit du filtre horizontal est considre comme rgulire, du fait que les particules ont tendance
dcanter en fond d'ouvrage (tab. H). Il y a donc une homognit des caractristiques de filtration, car au
fur et mesure qu'il y a colmatage en partie basse, le dbit s'coule dans les parties suprieures. Le col-
matage du filtre est donc assez progressif.
ENTRETIEN
L'entretien est fonction de l'volution du colmatage sur la partie suprieure. Il peut tre diagnostiqu en
fonction de l'volution du niveau de base dans le bassin (le bassin ne se "vide" plus comme au dbut). Il
convient de le vrifier visuellement au-moins 4 fois par an. Il faut, pour les filtres granulaires, racler le mat-
riau (sur une paisseur de 10 15 cm) ayant jou le rle de filtre et en remettre une paisseur identique,
et pour les filtres minces, changer le gotextile. Le changement total du filtre a lieu avec une priodicit
d'une dizaine d'annes.
L'entretien d'un filtre ne doit pas intervenir trop tardivement par rapport la capacit hydraulique nominale,
car le colmatage dfinitif peut se produire trs rapidement lorsqu'il devient significatif. Il est difficile de don-
ner une priodicit d'entretien prventif, car chaque itinraire peut prsenter des diffrences dans la rpar-
tition des MES fines (tab. III).
tab. III : Dure de vie d'un massif filtrant granulaire ou mince en fonction de la granulomtrie des MES.
COUTS
Le cot global d'un bassin d'infiltration est dans la gamme de prix E, comprenant les fournitures et leur
mise en oeuvre. La ventilation du prix global par poste de ralisation d'un tel bassin est trs difficile.
Concernant les mouvements de terre et l'utilisation de matriaux spciaux, on peut considrer que le cot
est quivalent celui prsent dans les autres fichies techniques {fiche 4, fiche 25).
EXEMPLE
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Prix de vente de l'ensemble : 200 F 1997 SETRA
Pollution chronique
m
Auteurs : Pierre SILVESTRE
Jean GABER
Filtration-infiltration Sonia GEAI
Dcembre 1997
Pour les eaux de ruissellement de chausses, le principe vise prioritairement la rcupration des
particules les plus fines, qui chappent aux autres procds. De plus la filtration, ralentissant la
vitesse de l'eau, permet d'crter les dbits de pointe lors des averses. En rgle gnrale, on l'uti-
lise en traitement complmentaire (aprs un bassin crteur ou un bassin dcanteur) lorsque :
- la qualit intrinsque du milieu naturel le ncessite, notamment s'il existe des usages particuliers
des eaux superficielles proximit du point de rejet (alimentation en eau potable, baignade, pom-
pages, etc.) ;
- la gomtrie du projet, ou le trafic, favorise une pollution chronique fine trs fine (trafic intense,
zone en trmie ou encadre par des crans antibruit, etc.) ;
- la place est insuffisante pour obtenir un temps de sjour suffisant dans un bassin dcanteur ou
crteur.
PARAMETRES DE DIMENSIONNEMENT
La filtration verticale est obtenue par mise en place d'un filtre granulaire, ou mince, sur un support bien
drain (concass ou graviers classs). Elle conduit un dimensionnement hydraulique assez simple en
fonction de la permabilit du filtre (tab. I), en utilisant la formulation de Darcy :
u = k.j.SOO
avec : u = vitesse de l'coulement en m/h
k = permabilit du matriau en m/s
j = gradient hydraulique en m/m
En infiltration saturante, le gradient hydraulique (j) peut tre pris gal 1. En rgime hydraulique tabli, il
est gal la charge hydraulique sur la hauteur de filtre.
Une faible permabilit favorise les coulements de surface avec des chemins prfrentiels rduisant l'ef-
ficacit du systme. De plus, un substrat insuffisamment poreux risque de se colmater dans sa partie
superficielle par les MES. Une permabilit comprise entre 10^ et 10* m/s semble indispensable.
vacuafeur
oe crue
Parai fanche
! 0.6 m l
Graviers it qalers
Drain
-Graviers
-Orain
fg. 1 : Filtre vertical granulaire, avec son rseau de drains rpartiteurs et collecteurs.
Bassin de rtention/tiltration
,^/.'.9-,'!^y.g'.'-i>|i Dversement
^^^'l^^fv.Enrochement/perr
^ Drain 0 250 mm
- Sable
- Etancnit
(film ou revtement par ex.)
Le massif filtrant constitue le fond du bassin crteur et occupe au plus les 2/3 de la surface dveloppe
par l'ouvrage. Il est situ l'oppos de l'arrive des eaux de ruissellement, pour viter un colmatage trop
rapide et un entranement du matriau filtrant. Le dbit traversier des filtres granulaires reste malgr tout
faible.
Q = S.u
avec : Q = dbit traversier en m7h
S = surface du filtre en m^
u = vitesse d'coulement en m/h
Q=-.S.Ah.0,36.1(r
e
avec : Q = dbit mVh
k = permabilit en m/s
e = paisseur du gotextile en cm
S = surface du dispositif m^
Ah = diffrence de niveau entre l'amont et l'aval en m
Les filtres verticaux constituent des ouvrages complmentaires pour traiter la pollution ctironique au droit
des secteurs haute valeur patrimoniale ou trs vulnrables. Ils peuvent donc faire suite tous les dis-
positifs favorisant la dcantation, comme les fosss gazonns, les bassins plants, les bassins perma-
nents, etc. Toutefois, leur faible capacit hydraulique doit tre compense par la prsence en amont d'un
ouvrage d'crtement.
EFFICACITE
L'efficacit du filtre vertical est considre comme immdiate, du fait que les particules ont tendance
dcanter en fond d'ouvrage (tab. II). L'inconvnient est un colmatage rapide du massif rduisant fortement
la permabilit de surface.
ENTRETIEN
L'entretien est fonction de l'volution du colmatage sur la partie suprieure. Il peut tre diagnostiqu en
fonction de l'volution du niveau de base dans le bassin (le bassin ne se "vide" plus comme au dbut). Il
convient de le vrifier visuellement au moins 4 fois par an. Il faut, pour les filtres granulaires, racler le mat-
riau (sur une paisseur de 10 15 cm) ayant jou le rle de filtre et en remettre une paisseur identique,
et pour les filtres minces, changer le gotextile. Le changement total du filtre a lieu avec une priodicit
d'une dizaine d'annes.
L'entretien d'un filtre ne doit pas intervenir trop tardivement par rapport la capacit hydraulique nominale,
car le colmatage dfinitif peut se produire trs rapidement. Il est difficile de donner une priodicit d'entretien
prventif, car chaque itinraire peut prsenter des diffrences dans la rpartition des MES fines, de mme
l'alternance de phases de filtration et de minralisation peut accrotre la dure de vie du massif (tab. III).
tab. III : Dure de vie d'un massif fdtrant granulaire ou mince en fonction de la granulomtrie des MES.
COUTS
Le cot global d'un bassin d'infiltration est dans la gamme de prix E, comprenant les fournitures et leur
mise en oeuvre. La ventilation du prix global par poste de ralisation d'un tel bassin est trs difficile.
Concernant les mouvements de terre et l'utilisation de matriaux spciaux, on peut considrer que le cot
est quivalent celui prsent dans les autres fiches techniques (fiche 4, fiche 25).
EXEMPLE
( c o u p * longitudinal*!
TERRAIN BBUT
Mm aniicoAtamMuni
(Prm4abl rt(t
(coup* U*nsv*rsl*|
COucne a e rpartition
(graviers i S-2 rnmi
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Pollution chronique
Filtration-infiltration
m
Auteurs : Pierre SILVESTRE
Jean GABER
Sonia GEAI
^ DISPOSITIF D'INFILTRATION
Bassin d'absorption, puits d'infiltration
Dcembre 1997
PARAMETRES DE DIMENSIONNEMENT
Principes
Plusieurs paramtres influent sur le choix de l'emplacement d'un bassin d'infiltration :
- la profondeur de la nappe souterraine ou du substratum qui doit tre moins de 1,2 m sous la couche
d'infiltration ;
- la couche d'infiltration est constitue de matriaux rapports moins que l'encaissant soit constitu de
sables ou de graviers propres ;
- la prsence de roches solubles dans l'encaissant ;
- la permabilit des couches d'infiltration en milieu satur doit tre suprieure 2.10^ m/s.
L'infiltration est obtenue par mise en place d'un filtre granulaire composite sur un encaissant permable. Elle
conduit un dimensionnement hydraulique assez simple en fonction de la permabilit du filtre (tab. I), en uti-
lisant la formule de Darcy (fiche 22). En infiltration saturante, le gradient hydraulique (j) peut tre pris gal 1.
La permabilit des sols en place doit tre teste pour chaque site en plusieurs points. En outre, il faut tenir
compte du colmatage progressif des matriaux en diminuant les valeurs obtenues par un facteur dix.
Pour des raisons de scurit, le bassin d'absorption doit tre ralis par excavation (bassin creux sans
digue). Le colmatage du massif d'infiltration n'entranera qu'un dbordement du bassin et non pas un
risque de rupture de digue avec un dferlement du volume d'eau stock.
Drain 0 250 mm
Sable
S^ l-J^
Etanchit
(film ou revtement par ex.)
iw>NIMKIK<0!i
flg. 2 : Massif filtrant conu pour piger une pollution routire mme accidentelle.
V r
t-k.j.^.3600.t
= max j4,5.i.t j [5]
C.A l
En posant :
Aprs avoir trac la courbe intensit-dure-frquence (IDF) de la pluviomtrie typique d'une rgion, on
reporte la droite de volume de sortie (Vj). On obtient alors graphiquement Vjg.
Puits d'infiltration
Les puits d'infiltration peuvent servir injecter de l'eau dans les couches plus profondes prsentant une
permabilit suffisante. La ralisation de ces ouvrages demande un grand soin. Les eaux s'infiltrent tra-
vers une couche de sable et de gosynthtique pour rejoindre la grave 10/25 constituant le puits. La
couche d'infiltration de surface doit tre rgulirement change pour limiter le risque de colmatage dfini-
tif de la tte de puits.
Ces ouvrages peuvent tre munis d'un tube de PVC permettant la surveillance du niveau pizomtrique
et de la qualit des eaux de la nappe.
Les massifs d'infiltration constituent des ouvrages complmentaires pour traiter la pollution chronique au
droit des secteurs haute valeur patrimoniale ou trs vulnrables. Ils peuvent donc faire suite tous les
dispositifs favorisant la dcantation, comme les fosss gazonns, les bassins plants, les bassins perma-
nents, etc. Toutefois, leur capacit hydraulique rduite doit tre compense par un stockage en amont.
EFFICACITE
L'efficacit d'un massif d'infiltration est immdiate, du fait que les particules ont tendance dcanter en
fond d'ouvrage (tab. II). Linconvnient est un colmatage rapide du massif pouvant rduire fortement la per-
mabilit de surface.
ENTRETIEN
L'entretien du massif d'infiltration ne doit pas intervenir trop tardivement par rapport la capacit hydrau-
lique nominale, car le colmatage dfinitif peut se produire trs rapidement. Il est difficile de donner une
priodicit d'entretien prventif, car chaque itinraire peut prsenter des diffrences dans la rpartition des
MES fines, de mme l'alternance de phases de filtration et de minralisation peut accrotre la dure de vie
du massif.
Il faut retenir que :
- rvolution du colmatage sur la partie suprieure du massif est diagnostique par une modification du
temps de vidange. Il convient de le vrifier visuellement au-moins 4 fois par an ;
- la scarification de la surface du massif, sur une profondeur de 10 cm environ, tous les 3 mois permet de
limiter le risque de colmatage dfinitif ;
- l'entretien rgulier des massifs d'infiltration consiste enlever la vgtation qui peut altrer le fonction-
nement de l'ouvrage (rseau racinaire trop dvelopp) ;
- des analyses de la teneur en contaminants doivent tre effectues tous les 2 ans diverses profondeurs
(0-10 cm et 20-50 cm) ;
- le remplacement de la couche suprieure (fig. 1) a lieu avec une priodicit d'une dizaine d'annes, sauf
en cas de pollution accidentelle et de colmatage excessif.
COUTS
Le cot global d'un bassin d'infiltration est dans la gamme de prix E, comprenant les fournitures et leur
mise en oeuvre. La ventilation du prix global par poste de ralisation d'un tel bassin est trs difficile.
Concernant les mouvements de terre et l'utilisation de matriaux spciaux, on peut considrer que le cot
est quivalent celui prsent dans les autres fiches techniques ijiche 4,fiche25).
EXEMPLE
Bossin
d'infiltration
^AZM/
3 1 I
I II I
as
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Prix de vente de l'ensemble : 200 F 1997 SETRA
CONCEPTION
DES DISPOSITIFS DE TRAITEMENT
DES EAUX PLUVIALES
Pollution accidentelle
m
Auteurs : Pierre SILVESTRE
Jean GABER
Protection amont Sonia GEAI
Dcembre 1997
Pour cela, la rgle est de concevoir un rseau d'assainissement et de profiter d'un environnement
immdiat de la route qui permette de disposer d'un temps suffisant pour intervenir en cas d'acci-
dent. La rcupration du produit doit se faire le plus rapidement possible pour limiter l'tendue de
la zone contamine et viter la perturbation d'un usage de l'eau (captage, puits, etc.). Le plan d'in-
tervention, activ en cas d'accident de matires polluantes, constitue un moyen d'optimiser le
temps et les moyens oprationnels. Il est tabli au niveau de chaque dpartement, sous l'autorit
du Prfet, mis en oeuvre par les Centres Oprationels de la Direction de la Scurit Civile
(CODISC).
PARAMETRES DE DIMENSIONNEMENT
Principes
L'option de pigeage amont est indispensable lorsque le temps disponible, lors d'un accident, est insuffi-
sant pour prendre les mesures ncessaires de sauvegarde de la population et de l'alimentation en eau
potable. Les dispositifs de pigeage sont mis la disposition des services d'intervention. Pour maintenir
leur efficacit, il est indispensable d'adapter et de matriser les moyens d'entretien et de gestion tant en
termes du matriel que du personnel.
Ce point est fondamental. Depuis plusieurs annes, on voit apparatre de nombreux dispositifs de protec-
tion des ressources en eau sans que soient ncessairement mis en place durablement les moyens d'en-
tretien. Pour pallier cette dfaillance, on diffrencie plusieurs dispositifs de pigeage amont :
- les fosss de pigeage ;
- les dispositifs de retenue des vhicules ;
- l'tanchification du rseau d'assainissement ;
- le pigeage linaire.
Parmi les matires dangereuses, on peut noter les catgories suivantes, qui sont achemines notamment
par la route :
- les produits non miscibles lgers ;
- les produits non miscibles lourds ;
- les produits miscibles l'eau ;
- les produits conditionns en petites quantits ;
- les produits gazeux liqufis.
Quantit pandue
La majeur partie des accidents de matires dangereuses surviennent des vhicules isols, contrairement
ce qui se passe pour les autres poids lourds. On remarque galement que la proportion d'accidents avec
dversement sur le rseau routier national est infrieure la proportion d'accidents avec dversement sur
le rseau autoroutier.
L'analyse de ces accidents rvle que dans la majorit des cas le volume pandu de matires polluantes
ne reprsente qu'une partie du chargement (tab. III).
EVALUATION DU RISQUE
Les fondements
Les polluants sont caractriss par leur type (liquide, solide, densit, etc.), leur toxicologie, leurs capaci-
ts migratoires dans un milieu aqueux et la quantit.
La vulnrabilit est dfinie en fonction des critres du milieu naturel, des caractristiques hydrodyna-
miques, du type d'cosystme, etc.
Les usages, tant dfinis par les activits humaines exploitant la ressource (voir le fascicule 2 de L'eau et
la route), permettent de dfinir un niveau de protection du site.
Les complments
Une valuation du risque de pollution accidentelle peut se raliser partir de l'exploitation des donnes
locales sur le trafic de matires dangereuses (bien que celui-ci soit toujours difficile apprcier) et des sta-
tistiques tablies sur les dversements la suite d'un accident.
Les donnes de rfrences sont le nombre moyen annuel d'accidents de matires dangereuses (environ
180 200 par an), le trafic pondr national de matires dangereuses (7 8 % du tonnage de fret trans-
port) et la proportion d'pandage (1 accident sur 2 donne lieu pandage).
EXEMPLE
I^^Bis
VLAlNES::::::W:W:::#x:;W:w^^^
iSSijHHKi-S^^^
2):;:;.
Accs de tarvic
Accs de service
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Prix de vente de l'ensemble : 200 F 1997 SETRA
Pollution accidentelle
Protection amont
mAuteurs : Pierre SILVESTRE
Jean GABER
Sonia GEAI
Dcembre 1997
La principale fonction des fosss est d'vacuer l'eau. Selon leur configuration l'intrt des fosss
sera trs variable :
- les fosss enherbs (ou les cunettes enherbes) prsentent un rle significatif pour le traitement
de la pollution chronique ;
- les fosss en terre prsentent peu d'intrt puratoire, sauf si la vgtation s'y implante. Ils peu-
vent avoir une efficacit complmentaire par un surdimensionnement volontaire pour leur faire
jouer un rle d'crteur par diminution des dbits de pointe en sortie ;
- les fosss de rtention prsentent un rle pour le pigeage d'une pollution accidentelle. Ils sont
constitus d'un matriau semi-permable. Son efficacit se trouve rduite par temps de pluie.
PARAMETRES DE DIMENSIONNEMENT
' Principes
Le dimensionnement hydraulique est celui de la formulation de Manning-Strickler, prenant en compte le
rayon hydraulique et la rugosit :
Q = S.V
L'application de cette formulation revient choisir un dimensionnement avec des vitesses faibles favori-
sant l'infiltration. Ceci revient privilgier, un rayon hydraulique faible, une pente faible et une rugosit
leve.
Ce dispositif peut tre difficile adapter dans les rgions climat sec o le risque d'rosion du sol par ravi-
nement est lev. Dans ce cas, il faut, en premier lieu, apprcier la possibilit de diminuer la pente du fil
d'eau en amnageant des chutes ou, en dernier ressort, prfrer des fosss revtus, avec mise en place
de volumes de stockage (Jkhe 26).
La largeur minimale du foss de rtention est de 3 mtres, avec une pente longitudinale maximale de 1
2%(fig.let2).
3 in
La longueur du dispositif est fonction, de la porosit du matriau filtrant, de la pente (la vitesse privilgie
l'coulement de surface) et de la capacit de pigeage souhaite.
Vp = l.e.P.L
avec : Vp = volume de pigeage en m'
I = largeur du foss en m
e = paisseur du matriau filtrant en m
P = porosit du matriau filtrant choisi
L = longueur du foss en m
Selon la nature du sol support, il faut prvoir ou non une tanchit de base. La rgle est la suivante :
- si la permabilit du sol support est < 10' m/s, soit un diffrentiel de 100 par rapport celle du matriau
filtrant, un simple surfaage avec un compactage suffit avant la mise en place du matriau rapport. Il faut
noter qu'un compactage soign du fond de forme permet souvent d'obtenir cette impermabilit relative
avec des matriaux de type limon, argile, sable argileux et limoneux ;
- dans les autres cas, o la permabilit est > 10 ' m/s, il est indispensable de mettre en oeuvre une tan-
chit de base. Celle-ci peut tre constitue par une coucfie d'argile rapporte et compacte (sur une
paisseur de 0,3 m), ou par une paisseur d'un gocomposite bentonitique prfabriqu, ou encore par une
gomembrane en f^VC ou mieux encore PEHD.
EFFICACITE
Les fosss de rtention ont un rle limit sur le temps d'coulement ncessaire une intervention, malgr
une augmentation du temps de transfert par temps sec. Celle-ci est suffisante pour les secteurs les moins
vulnrables et peu loigns des centres d'intervention (tab. III - note (1)).
Pour ce motif, le foss de rtention ne doit tre retenu qu'en complment d'un dispositif de pigeage
aval passif. L'ensemble constitue une solution de protection des secteurs faiblement ou moyennement
ENTRETIEN
L'entretien des fosss est une opration relativement courante sur la plupart des itinraires. Pour tenir
compte de l'aspect environnemental, il faut essayer de mettre en place les pratiques suivantes :
- faucfiage : 1 2 tontes annuelles seulement suffisent maintenir la vgtation tout en favorisant la diver-
sit floristique (en tenir compte ventuellement dans le dimensionnement). Lutilisation de produits pfiyto-
sanitaires et de limiteurs de croissance est rserver aux cas impratifs (scurit des usagers par
exemple). Il n'est pas recommand d'en faire un usage systmatique ;
- nettoyage des grilles : les grilles et avaloirs permettent une rtention des gros objets et flottants aban-
donns en bordure de voie. Si on les rcupre, le fonctionnement fiydraulique est prserv, et ils n'iront
pas rejoindre l'exutoire final. Dans le midi mditerranen, le nettoiement des grilles peut s'avrer nces-
saire prventivement aux orages.
Un suivi pisodique (tous les 3 ans) de la contamination du massif filtrant, 0,10 et 0,50 m de profondeur,
permet de s'assurer de la prennit de l'efficacit de l'ouvrage.
COUTS
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Prix de vente de l'ensemble : 200 F 1997 SETRA
CONCEPTION
DES DISPOSITIFS DE TRAITEMENT
DES EAUX PLUVIALES
Pollution accidentelle
Protection amont
m
Auteurs : Pierre SILVESTRE
Jean GABER
Sonia GEAI
Dcembre 1997
La mise en place de systmes de retenue des vhicules ou d'une tanchification des rseaux
d'assainissement de la plate-forme correspond une protection amont, en ce sens qu'elle
empche le dversement de matires polluantes en-dehors de l'emprise routire.
Si la mise en place de systmes de retenue est envisage du strict point de vue de la scurit des
vhicules, l'tanchification des rseaux n'est pas alors indispensable.
PARAMETRES DE DIMENSIONNEMENT
Les principaux systmes utilisables sont les barrires en bton adhrant (GBA d'une hauteur minimale de
1 m), les barrires de scurit mtalliques surmontes d'un cran antidversement et les merlons vg-
taliss (d'une hauteur minimale de 3 m avec des pentes de talus 3/2) (fig.la et Ib).
AXE AS
. 2.Z0 . <.50 Variable
-^^^1
TN
TN
La nature du produit d'tanchit n'est pas un paramtre dterminant, en particulier sa rsistance au pro-
duit dvers. Il suffit que l'etanchit rsiste au-moins pour permettre l'intervention et la rcupration dudit
produit (dizaine de jours).
Argile coiiiooieusc
Une attention particulire est indispensable pour l'insertion paysagre de ces dispositifs dveloppant sou-
vent de grande surface en gomembrane et munis d'une clture interdisant l'accs au public.
EFFICACITE
L'efficacit doit correspondre l'objectif, c'est--dire permettre la rtention d'un polluant liquide pendant
toute la dure d'intervention, soit une dizaine de jours. La nature du produit pandu n'est pas primordiale
dans le choix du dispositif. En revanche, il faut que l'tanchit rsiste l'agression des eaux de ruissel-
lement de plate-forme et au soleil.
L'efficacit d'une tanchification dpend pour l'essentiel des conditions de mise en oeuvre lors du chan-
tier. Elle ncessite un soin particulier, une organisation du contrle des produits et du dispositif, notamment
au droit des raccords et des joints. Une rception des ouvrages, avec des test d'tanchit, est indispen-
sable. Il faut penser conserver un plan de recollement.
Les systmes de retenue et l'tanchification des rseaux d'assainissement constituent des solutions effi-
caces mais pas absolues (tab. I). Leur mise en oeuvre dans les secteurs les plus vulnrables doit tre
accompagne par des actions complmentaires visant, notamment, informer les chauffeurs de poids
lourds des risques.
ENTRETIEN
L'entretien des systmes de retenue et d'etanchification des rseaux reste relativement simple. Il
consiste :
- vrifier visuellement et rgulirement l'tat gnral des barrires, murs et merlons ;
- vrifier annuellement l'tat des joints et des soudures ;
- observer tous les 6 mois l'apparition de fissures ou de brisures ponctuelles de l'tanchit ;
- nettoyer les rseaux en vacuant les decantats et les dbris divers (dchets de tonte, feuilles mortes,
dtritus, etc.) au-moins tous les 4 mois ;
- consigner sur un bordereau toutes les interventions, vrifications et travaux.
COUTS
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Pollution accidentelle
Protection amont
m
Auteurs : Pierre SILVESTRE
Jean GABER
Sonia GEAI
*^ ALLONGEMENT DU RESEAU
Dcembre 1997
La principale fonction des fosss est d'vacuer l'eau. Selon leur configuration l'intrt des fosss
varie. Par temps sec, le produit s'coule de la chausse vers l'accotement o il rejoint le rseau
d'assainissement longitudinal. La vitesse d'coulement dans l'ouvrage dpend en particulier de la
pente. L'allongement de parcours permet de disposer d'un laps de temps supplmentaire pour
intervenir mme en cas de dversement proche de l'exutoire.
Par temps de pluie, l'allongement du temps de parcours subsiste. En revanche, le principe ne pos-
sde aucun rle de rgulation hydraulique ni d'puration, sauf s'il dispose d'amnagements com-
plmentaires (foss non revtu, pertuis, etc.).
PARAMETRES DE DIMENSIONNEMENT
Principes
Le dimensionnement hydraulique est celui de la formulation de Manning-Strickler, prenant en compte le
rayon liydraulique et la rugosit :
Q = S.V
V = K.R''.p"-
avec : Q = dbit en mVs
S = surface mouille en m^
V = vitesse de l'coulement en m/s
K = coefficient de rugosit de l'ouvrage en m'Vs
R = rayon hydraulique en m
p = pente du fil d'eau en m/m
Pour les pentes faibles, prsentant donc un volume de rgulation par stockage, la formulation suivante
peut tre prfrable :
V=C.S"\P-'"
avec : C = constante = K.p"^
S = la section en m^
P^= primtre mouill en m
tab. I : Temps gagn pour 100 m de rseau, sur sol humide et sur sol sec.
La longueur minimale d'allongement du rseau doit tre de 100 m. A dfaut, le rle souhait ne peut tre
rempli.
Selon la nature du sol support, il faut prvoir ou non une tanchit de base. La rgle est la suivante :
- si la permabilit du sol support est < 10' m/s, un simple surfaage avec un compactage suffit avant la mise
en place du matriau rapport. Il faut noter qu'un compactage soign du fond de forme permet souvent d'ob-
tenir cette impermabilit relative avec des matriaux de type limon, argile, sable argileux et limoneux ;
- dans les autres cas, o la permabilit est > 10' m/s, il est indispensable de mettre en oeuvre une tan-
chit de base. Celle-ci peut tre constitue par une couche d'argile rapporte et compacte (sur une
paisseur de 0,3 m), ou par une paisseur d'un gocomposite bentonitique prfabriqu, ou encore par une
gomembrane en PVC ou mieux encore PEHD.
Ce principe peut tre retenu en complment d'un dispositif de pigeage aval passif (fiche 29). Pour
accrotre son efficacit, on adoptera la technique de ralisation des fosss de rtention, composs d'un
matriau filtrant base de sable ou de grave faiblement argileux (fig. 1), avec une conductivit hydraulique
voisine de 10' m/s (fiche 25).
3.00
Ech; 1/20
Argile coilloultust
az2.25(i Q-..75,
EFFICACITE
Pollution accidentelle
Le principe seul reste globalement peu efficace, si le foss est revtu ou simplement enherb, pour aug-
menter le temps d'coulement avant une intervention des secours (maximum de 40' par section de 100 m
de longueur par temps sec). L'augmentation du temps de transfert reste insuffisante pour les secteurs les
plus vulnrables ou trop loigns des centres d'intervention.
Pour ces raisons, le seul principe d'allongement du rseau ne doit tre retenu qu'en complment
d'un dispositif de pigeage aval passif (tab III - note (1)). L'ensemble constitue une solution de pro-
tection des secteurs faiblement vulnrables, pour lesquels un accident par temps sec peut servir de rf-
renciel pour les calculs.
L'adoption des techniques de foss de rtention permet d'accrotre sensiblement le temps d'cou-
lement, pour atteindre 7 heures par section de 100 m et par temps sec. Dans ce cas, la solution consti-
tue une protection des secteurs faiblement moyennement vulnrables, pour lesquels un accident par
temps sec peut servir de rfrentiel de calcul (tab. III - note (2)}.
L'entretien des fosss est une opration relativement courante sur la plupart des itinraires. Pour tenir
compte de l'aspect environnemental, il faut essayer de mettre en place les pratiques suivantes :
- faucfiage s'il y a lieu : 1 2 tontes annuelles seulement suffisent maintenir la vgtation tout en favo-
risant la diversit floristique (en tenir compte ventuellement dans le dimensionnement). L'utilisation de
produits phytosanitaires et de limiteurs de croissance est rserver aux cas impratifs (scurit des usa-
gers par exemple). Il n'est pas recommand d'en faire un usage systmatique ;
- nettoyage des grilles : les grilles et avaloirs permettent une rtention des gros objets et flottants aban-
donns en bordure de voie. Si on les rcupre, le fonctionnement hydraulique est prserv, et ils n'iront
pas rejoindre l'exutoire final. Dans le midi mditerranen, le nettoiement des grilles peut s'avrer nces-
saire prventivement aux orages.
COUTS
EXEMPLE
SENS PiRlS-LYON
^1 I
l|ll|M|M|ll|li|l|ipi|lljrT .|H'M'i|H|ii|M|ii|ii];
^niiiiTnTliiTM
4=^-P-Li
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Pollution accidentelle
Protection aval
^'-.-
Dcembre 1997
Pour cela, la rgle est de concevoir un rseau d'assainissement et de profiter d'un ouvrage de stoc-
kage aval qui permette de disposer d'un temps suffisant pour intervenir en cas d'accident. La rcu-
pration du produit s'effectue aprs drivation du bassin de stockage. Le plan d'intervention,
activ en cas d'accident de matires polluantes, constitue un moyen d'optimiser le temps et les
moyens oprationnels. Il est tabli au niveau de chaque dpartement, sous l'autorit du Prfet, mis
en oeuvre par les centres oprationnels de la direction de la scurit civile (CODISC).
PARAMETRES DE DIMENSIONNEMENT
Principes
L'option de stockage aval est indispensable lorsque le temps disponible, lors d'un accident, est insuffisant pour
prendre les mesures ncessaires de sauvegarde de la population et de l'alimentation en eau potable. Le volume
de stockage est mis la disposition des services d'intervention. Pour maintenir son efficacit, il est indispen-
sable d'adapter et de matriser les moyens d'entretien et de gestion tant en termes de matriel que de
personnels.
Ce point est fondamental. Depuis plusieurs annes, on voit apparatre de nombreux dispositifs de protection des
ressources en eau sans que soient ncessairement mis en place durablement les moyens d'entretien.
On peut distinguer les systmes de pigeage passif et les dispositifs de pigeage actif.
Parmi les matires dangereuses, on peut noter les catgories suivantes, qui sont achemines notamment par
la route :
- les produits non miscibles lgers ;
- les produits non miscibles lourds ;
- les produits miscibles l'eau ;
- les produits conditionns en petites quantits ;
- les produits gazeux liqufis
Lanalyse de ces accidents rvle que dans la majorit des cas le volume pandu de matires polluantes ne
reprsente qu'une partie du chargement {tab. 111).
En outre, si les effets d'une pollution par des produits chimiques ne sont pas visibles -comme pour les hydro-
carbures- ils n'en sont pas moins dangereux pour l'environnement du fait de leur toxicit et/ou de leur persis-
tance. Alors qu'un dversement d'hydrocarbures n'aura qu'un impact limit sur les ressources vivantes, le
dversement d'une mme quantit de produit chimique pourra conduire des mortalits massives avec un
impact cologique durable.
Parmi les pollutions accidentelles par des substances, nous pouvons distinguer : les pollutions organiques (sub-
stances d'origine industrielle ou agricole), les pollutions par hydrocarbures, les pollutions chimiques (mtaux
lourds, phytosanitaires, toxiques divers).
Les fondements
Les polluants sont caractriss par leur type (liquide, solide, densit, etc.), leur toxicologie, leurs capacits
migratoires dans un milieu aqueux et la quantit.
La vulnrabilit est dfinie en fonction des critres du milieu naturel, des caractristiques hydrodynamiques, du
type d'cosystme, etc.
Les usages, tant dfinis par les activits humaines exploitant la ressource (voir le fascicule 2 de L'eau et la
route), permettent de dfinir un niveau de protection du site.
Les complments
Une valuation du risque de pollution accidentelle peut se raliser partir de l'exploitation des donnes locales
sur le trafic de matires dangereuses (bien que celui-ci soit toujours difficile apprcier) et des statistiques ta-
blies sur les dversements la suite d'un accident.
Les donnes de rfrence sont le nombre moyen annuel d'accidents de matires dangereuses (environ 180
200 par an), le trafic pondr national de matires dangereuses (7 8 % du tonnage de fret transport) et la
proportion d'pandage (1 accident sur 2 donne lieu pandage).
EXEMPLE
VULNS::
^i^mmrnmmm
:|:(sens i);v:::::v:::::::::v:v:;:v:;: itQRyiLLIERS.'*:!
o
Rajel: diffusion dans porcelle (M
<n (commun au bossin 935) o|
a>\ ai;
eo!
Accs de sTvice
Accs de service
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Pollution accidentelle
Protection aval
mAuteurs : Pierre SILVESTRE
Jean GABER
Sonia GEAI
G0 PIEGEAGE PASSIF
Dcembre 1997
Le plgeage passif doit permettre d'isoler une pollution sans aucune Intervention humaine. Il consti-
tue une solution possible de protection des secteurs vulnrabilit moyenne sur les rseaux routiers
et autoroutiers. Il est plus particulirement adapt au rseau routier national et dpartemental qui ne
fait pas l'objet d'une surveillance aussi soutenue que celle pratique sur le rseau autoroutier.
Le principe de pigeage passif concerne en priorit la rtention de molcules non miscibles l'eau. Dans
ce cas, l'efficacit du dispositif peut tre considre comme constante mme en priode pluvieuse.
En revanche, le pigeage passif est inoprant pour retenir par temps de pluie des molcules miscibles l'eau.
PARAMETRES DE DIMENSIONNEMENT
Tous les ouvrages de confinement de la pollution accidentelle (bassins temporaires ou permanents, sys-
tme de dshuilage) doivent prsenter une permabilit infrieure 10'' m/s.
La rcupration d'une pollution miscible se produisant par temps de pluie ne peut tre obtenue par
un pigeage purement passif. Seule l'interposition, en sortie d'ouvrage, d'une vanne motorise asservie
une sonde constitue une solution pseudo-passive.
Volume = 35 m'
Fosse dcantt
Fosse dcantt
Cette combinaison peut avoir pour consquence de mettre en charge le module lamellaire. Il est donc
indispensable d'avoir une bonne tanchit de la canalisation de liaison, des rehausses du sparateur et
ventuellement des tampons de visite. Un essai de rception bassin plein obturateur ferm permet de vri-
fier cette tanchit.
Ce dispositif peut avoir pour consquence de mettre en charge le module lamellaire. Il est donc indispen-
sable d'avoir une bonne tanchit de la canalisation de liaison, des rehausses du sparateur et ven-
tuellement des tampons de visite. Un essai de rception bassin plein, Qbturateur ferm, permet de vrifier
cette tanchit.
ENTRETIEN
L'entretien d'un dispositif de dshuilage, selon la technique retenue (fiche 19), correspond soit celui des
bassins temporaires ou permanents (cas des simples lames de dshuilage) (fiches 9,10), soit celui des
dcanteurs particuliers (jiche 17).
COUTS
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Pollution accidentelle
Protection aval
m
Auteurs : Pierre SILVESTRE
Jean GABER
Sonia GEAI
33 PIEGEAGE ACTIF
Dcembre 1997
Le principe de pigeage actif doit rpondre la mise en scurit d'une ressource en eau contre une pol-
lution accidentelle, miscible l'eau ou non, concomitante avec un pisode pluvieux. La mise en oeuvre
d'un tel principe influence la conception, la combinaison et l'entretien des ouvrages de rtention.
Le principe de pigeage actif ncessite l'intervention humaine que ce soit pour la surveillance de la sec-
tion concerne ou pour l'intervention sur les dispositifs. Il est, par consquent, dpendant du dlai de
rponse du service gestionnaire de l'infrastructure. Toute amlioration du pigeage actif reposera sur
une limitation de ce dlai d'intervention.
PARAMETRES DE DIMENSIONNEMENT
' Vanne
Le dbit de fuite est contrl par une vanne ou un ajutage. Le dbit de fuite s'exprime en fonction de la
charge hydraulique selon l'expression gnrale suivante :
Q = m.S.^2.g.H [1]
avec : Q = dbit vacu en mVs
m = coefficient de dbit li la forme de l'orifice (0,6 < m < 0,9)
S = la section de l'orifice en m^ 1^ pour un orifice circulaire (d = diamtre)
4
g = acclration de la pesanteur (9,81 m/s^)
H = charge hydraulique amont en m
i 1+
Vanne
Dispose en aval d'un bassin de retenue, elle permet d'isoler la pollution dans l'ouvrage. Les vannes
crmaillre ont une fermeture beaucoup plus rapide que les vannes volant. Le volant ou la manivelle doi-
vent tre solidaires de la tige de manoeuvre afin que l'on n'ait pas rechercher ce matriel en cas d'alerte.
Les vannes motorises sont de type vanne murale ou vanne papillon. Elles sont commandes localement
partir d'un coffret lectrique situ proximit, ou tlcommandes partir d'un Centre de Scurit ou
d'un Centre d'Entretien.
Aprs le pigeage du flux polluant dans le bassin de rtention, la mise en service d'une drivation per-
mettra de rejeter directement les eaux claires au milieu naturel. La difficult principale rside dans l'ap-
prciation du pigeage complet d'une pollution vhicule par de l'eau de pluie en particulier lorsque le pro-
duit est incolore.
En cas d'incertitude, on laissera se remplir le bassin jusqu' sa limite de capacit ou jusqu' mise en route
d'une surverse. On prfrera ainsi diluer davantage la pollution plutt que de prendre le risque de mettre
en service la drivation avant rcupration complte.
EFFICACITE
Pour prenniser le fonctionnement des dispositifs de pigeage, il convient de les entretenir et de les main-
tenir en bon tat. Il faut obligatoirement faciliter l'accessibilit aux organes cls (les vannes par exemple)
et indiquer les manoeuvres effectuer (sens de rotation par exemple). Un portail de type "passe amri-
caine", demandant peu d'entretien, prsente l'avantage de rduire les difficults d'intervention. De mme,
une rampe d'accs en fond d'ouvrage facilite les oprations de curage. Lorsque les lments dimension-
nants sont correctement choisis et la mise en oeuvre bien ralise, l'entretien des ouvrages de collecte et
de traitement des eaux de ruissellement est facilit.
Enfin, l'efficacit de tous ces ouvrages dpend pour partie des actions d'information ou de formation des
agents appels les faire fonctionner et les entretenir. Ils doivent connatre le mode d'action des dispo-
sitifs et savoir agir judicieusement en cas de pollution accidentelle (ralisation d'exercices d'intervention)
(tab. I). Il convient donc de fournir au gestionnaire du domaine routier, pour chaque dispositif de traitement,
une fiche :
- dcrivant le principe de leur fonctionnement et leur rle ;
- fixant les visites d'inspection (priodicit et actions) ;
- fixant les oprations d'entretien (priodicit et actions) ;
- fixant les consignes d'intervention en cas de pollution accidentelle.
' Vanne
Ces types de dispositifs ne ncessitent pas d'entretien particulier, si ce n'est 4 fois par an de vrifier qu'ils
ne sont pas obstrus ou gns par des dpts ou des flottants (branchages, bouteilles PVC, etc.).
' Dgrilleur
Le dgrilleur, en entre de bassin ou en amont du dispositif de rgulation hydraulique, sera vrifi au-
moins 4 fois par an. Dans les rgions mditerranennes, il est fortement conseill de vrifier la propret
des dgrilleurs avant l'arrive de cellules orageuses et aprs leur passage. Dans les autres rgions cli-
matiques, une vrification aprs chaque pisode un peu exceptionnel permettra de maintenir les capaci-
ts hydrauliques du dispositif.
COUTS
- Drivation
Vannes
Amont
Tranquillisateur
Dshuileur
Bassin de _ - Rgulateur hydraulique
retenue
t^ : fonctionnement normal par temps de pluie
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Prix de vente de l'ensemble : 200 F 1997 SETRA
-k: ^*