Caracoles Du Suc
Caracoles Du Suc
Caracoles Du Suc
Presentation
Runis par une double volont, de rsistance un systme qui veut dominer tous les
aspects de nos vies, le capitalisme... et de vie collective, sans dogme, ni culte, ni
hirarchie, nous formons un collectif ouvert, fdratif, en lien avec le monde, les
mondes.
Nous produisons des aliments de qualit pour la consommation sur place et pour,
essentiellement, la vente directe sans tomber dans les drives du productivisme, de la
pollution et de la dmesure conomique. Donc : des pratiques culturales peu
mcanises, conomes en eau, exemptes d'engrais, de pesticides de synthse, d'OGM...
utilisant le plus souvent possible des souches non-hybrides, des varits anciennes.
Nous transformons fruits (chtaignes, cerises, raisins, figues, framboises, abricots,
prunes, ...), lgumes (tomates, aubergines, courgettes, fves, haricots, ...), crales (bls,
seigle ...), plantes naturelles et cultives... pour raliser : confitures, compotes, jus,
sirops, apritifs, coulis, pts vgtaux, pures, farine, pain, plantes sches, tisanes ...
Nous ralisons, partir de nos produits et ceux de l'agriculture paysanne, bio, des repas
et buffets paysans pour des ftes, meetings, runions, pour des vnements particuliers.
"SELVA"
Les Amis de Caracoles de Suc et d'autres lieux
En guise de prambule, les signataires des prsents statuts tiennent exprimer l'esprit
qui les anime :
Dans un monde ou le capitalisme domine, perptue et dveloppe tout azimut des
politiques aux effets dvastateurs sur tous les aspects la vie de la grande majorit des
hommes, des femmes et sur la plante-terre... des rsistances, petites ou grandes,
multiformes... agissent.
Parce que nous nous sentons partie prenante de ce mouvement des rsistances, nous
agissons dans notre environnement de tous les jours, nous soutenons ceux qui rsistent
et notamment ceux qui dveloppent des pratiques collectives, solidaires, cologiques et
autogestionnaires dans la vie et la production, pour que d'autres mondes soient
possibles.
L'association se compose de membres actifs : les personnes en accord avec les statuts,
ayant adhr l'association et qui acquittent leur cotisation.
Pour tre membre de l'association il faut tre en accord avec les prsents statuts, avoir
prsent sa candidature au conseil d'administration, avoir t accept par ce dernier et
acquitter ses cotisations.
Tous les membres de l'association sont tenus de payer une cotisation annuelle dont le
montant est dtermin par l'assemble gnrale annuelle.
Chacun des membres du conseil d'administration peut reprsenter l'association dans les
actes ordinaires de la vie civile. Toutefois l'xcution des dpenses et la tenue de la
comptabilit sont confies en propre un administrateur qui en rend compte
priodiquement. D'autre part, le pouvoir d'agir tant en demande qu'en dfense au nom
de l'association et de s'exprimer publiquement en son nom, relve d'un mandat express
du conseil d'administration.
Terres Communes" est une proprit collective, de terres agricoles et de btiments,
gre collectivement, collgialement aux fins de participer la construction d'une
conomie au service des besoins de l'homme, et non du profit, respectueuse de
l'environnement et des ressources naturelles de la plante.
Aujourd'hui, "Terres Communes" regroupe trois fermes animes par des collectifs
ainsi que des hommes, des femmes, individualits associes, participantes... car
convaincues que la voie choisie est bonne et riche d'avenir.
Sur chaque site, les acteurs sont organiss... en une ou plusieurs, formes collectives dont
une au moins, lgalement reconnue, est lie par bail avec la SAS "Terres Communes".
Chaque collectif cherche prenniser son existence par l'accs une indpendance
conomique base sur ses propres activits et non sur des subventions ou des aides
"sociales".
Les collectifs sont solidaires entre eux. En respectant l'autonomie de chaque groupe
dans son fonctionnement et dans la gestion de ses activits, ils s'aident, s'appuient
mutuellement dans toute la mesure du possible.
Les collectifs rcusent tous les comportements, toutes les pratiques sectaires. Ils sont
tout autant, rsolument ouverts aux mondes proches et lointains, qu'engags dans les
combats pour une socit, des socits meilleures...
Comme aller
Si vous souhaitez venir nous rencontrer, prvenez nous au moins une semaine avant
de prfrence par tlphone.
Si vous venez de Vernoux... prenez la direction 'La Voulte' par le col de la Mure, lieu
dit 'les quatre ponts. Prenez droite direction 'Dunire'. Ensuite, la premire route
gauche direction 'St-Julien le Roux'. Montez 'la rampe' jusqu' la mairie de 'St-Julien'
que vous dpassez, puis 200 m. aprs prenez droite, direction St Julien et suivez le
plan...
Si vous venez des 'Ollires', de 'Dunire'... un peu avant la sortie de 'Dunire' prendre
gauche direction 'Vernoux', si vous venez de St-Fortunat prenez droite l'entre de
Dunire, et dans les deux cas : suivre cette belle route, passez le hameau de
'Roumezoux' et peu avant le moulin de lodie, prendre droite, virage en pingle
cheveux, direction St Julien le Roux. Montez la rampe jusqu' la mairie de 'St-Julien'
que vous dpassez, puis 200 m. aprs, prenez droite, direction St Julien et suivez le
plan...
TERRES COMUNES
Terres Communes est une forme indite de proprit du foncier, constitue en socit
de capital (SAS). Collective et thique, elle garantit une utilisation des terres
respectueuse de valeurs cologiques et sociales. A lheure o 40 000 fermes
disparaissent en France chaque anne, cest un outil concret pour dfendre
lagriculture paysanne et, par l mme, la qualit de notre nourriture et de notre
environnement. Ce dispositif, auquel peuvent prendre part tous ceux qui se sentent
concerns, comprend actuellement trois proprits agricoles gres par des collectifs.
Trois fermes en activit, mettre dfinitivement labri de la spculation
immobilire et de la concentration foncire.
Vous trouverez tous les dtails ci-dessous mais vous pouvez galement tlcharger le
document PDF, intitul "La proprit c'est le vol... La proprit c'est la libert !" qui
explique sous forme d'interview imaginaire de ses fondateurs, les origines et le
fonctionnement de Terres Communes.
Au niveau juridique, Terres Communes est une Socit par Actions Simplifie (SAS).
Elle regroupe la Ferme Cravirola, dans les Alpes-Maritimes, le Domaine du Bois, dans
l'Hrault, et les Terres de Brunel, en Ardche. Chaque lieu est gr par un collectif
indpendant : le collectif FAR (Ferme Autogre de la Roya), la Cooprative Cravirola
et l'association Caracoles du Suc.
La reprsentation importante des structures utilisatrices concrtise l'ide que la terre doit bnficier
ceux qui la travaillent. Cette disposition les protgera contre une ventuelle revente, contre une
rvocation de leur bail ou encore contre la liquidation de la socit. De telles dcisions pourront
seulement tre prises si elles emportent un large consensus (75 % des voix) lors de l'Assemble
Gnrale, o les actionnaires sympathisants sont alors les garants du maintien des valeurs dfendues.
S'engager :
Pour cela il suffit, aprs avoir consult les statuts, de nous renvoyer la fiche d'engagement ci-dessous
accompagne d'un chque l'ordre de la SAS Terres Communes, et d'adresser le tout la Cooprative
Cravirola, Hameau de Bois Bas, 34210 Minerve. Les nouveaux actionnaires sont intgrs lors de
l'Assemble Gnrale suivante. Il est possible de dduire 25 % du montant des actions de ses impts
sur le revenu.
LA CONFEDERATION PAYSANNE ET SA
POLITIQUE.
Pour une agriculture paysanne
L'agriculture paysanne : une agriculture qui respecte le paysan et rpond aux attentes de
la socit.
L'agriculture paysanne porte en elle trois dimensions aussi fondamentales les unes
que les autres :
Elle a une dimension sociale base sur l'emploi, la solidarit entre paysans, entre
rgions, entre paysans du monde. Le respect du droit produire pour chaque
paysan et chaque rgion est fondamental, sinon les plus puissants empiteront
sur le droit de vie des autres, ce qui n'est pas gage d'quilibre et d'humanit.
L'agriculture paysanne permet un maximum d'actifs d'exercer la profession
agricole.
Elle doit tre conomiquement efficace. Elle doit crer de la valeur ajoute, par
rapport aux moyens de production mis en uvre et aux volumes produits. C'est
la condition pour que les paysans puissent vivre avec des volumes de production
relativement modestes, condition pour maintenir des actifs nombreux. Cette
production conomiquement efficace va de pair avec une production de qualit.
L'agriculture paysanne est dfinie par une "dmarche" et un "primtre" : deux termes
souvent utiliss par le groupe de travail "agriculture paysanne".
Ce sont l les deux dimensions incontournables et complmentaires qui dfinissent
l'agriculture paysanne.
La dmarche est le sens, la direction, la boussole ; c'est la ligne d'horizon vers laquelle
il faut tendre quelque soit la situation sur sa ferme. Elle est fondamentale car elle
reprsente la dynamique qui en permanence doit motiver les individus et les groupes ;
en permanence, il y a des dfis relever, des contradictions rsoudre, des quilibres
retrouver. Dans la charte, la dmarche est matrialise par les "Les dix principes de
l'agriculture paysanne".
Mais la ralit n'est pas la seule dmarche ; ce sont des pratiques prcises, des systmes
plus ou moins complexes ; c'est un certain niveau d'intensification, une taille d'atelier,
une faon de nourrir ses animaux, de traiter les maladies, de protger les vgtaux, un
quilibre entre capital et travail, etc. Toute forme d'agriculture, et donc d'agriculture
paysanne, est un ensemble de donnes technico-conomiques, quantitatif ou qualitatif,
qui font que ses effets sur la socit sont positifs ou ngatifs.
Le statut du fermage, de 1946, marque, grce Tanguy Prigeant, une tape importante
dans la reconnaissance juridique du droit dusage. Il sagissait dassurer la scurit dans
les rapports entre les propritaires et les preneurs. On trouve dans loi de 1946 tous les
lments fondamentaux du statut du fermage :
dure minimale du bail fixe neuf ans ;
droit au renouvellement du contrat ;
droit de premption ;
droit des indemnits de sortie pour amliorations apportes au fonds lou.
Depuis, le cadre juridique du foncier agricole sest organis autour de plusieurs lois
successives sans que les dispositifs mis en place pour scuriser le droit dusage soient
rellement efficaces :
Les lois dorientation agricole de 1960 et 1962 dfinissent une politique des
structures au service dune exploitation familiale de dimension moyenne (2
UTH) et qui favorise lacquisition du foncier par les paysans : un contrle des
cumuls appel plus tard "contrle des structures" est mis en place, ainsi que
des prts bonifis pour lachat de terres et les SAFER sont cres pour rguler le
march foncier.
La loi de 1999 a modifi le contrle des structures pour le rendre, en principe,
plus efficace en faveur de linstallation progressive et du renforcement des
petites exploitations. Inutile de dire que les rgles mises en place, somme toute
insuffisantes, ont t dtournes localement au profit des agrandissements,
largement encourags dans le contexte de la PAC de 1992 et des accords de
Berlin de 1999 qui instaurent un systme daides lha ou lanimal.
La nouvelle loi dorientation agricole rompt la logique des lois prcdentes
pour adapter lagriculture la mondialisation et la rforme PAC de 2003 en
consacrant le modle de lentreprise agricole base de salariat et comptitive
(Exit lexploitation familiale deux UTH des lois des annes 60).
Cela se traduit notamment par un dmantlement des dispositifs existants (contrle
des structures limit pour favoriser les montages socitaires, rforme indirecte du statut
du fermage par la cration dun bail cessible marchand, limitation du rle des SAFER
qui ne peuvent pas intervenir sur les terres et les entreprises agricoles organises en
fonds agricoles et sous bail cessible, etc).
Les dispositifs publics en place autour des ADASEA savrent en effet inefficaces pour
stopper le dpart des terres disponibles lagrandissement. Do lide dexprimenter
des outils parallles capables de renforcer la publicit des terres disponibles et de mettre
en relation les cdants et les candidats ventuels linstallation sur des petites ou
moyennes structures.
Le maintien du statut du fermage au nom de la conception de la terre
comme outil de travail et des garanties pour assurer la dfense des fermiers
face leur(s) propritaire(s)
La rgulation du march foncier
Cres lorigine (1960) pour moderniser, restructurer les exploitations agricoles, les
socits damnagement foncier et dtablissement rural (SAFER) ont t dotes
partir de 1962 dun droit de premption pour orienter le march foncier agricole et
limiter la spculation foncire.
Force est de constater linefficacit de cet outil ainsi que de la plupart des dispositifs
rglementaires existants en matire durbanisme pour enrayer lurbanisation galopante
et la flambe des prix des terres agricoles.
Cest ainsi quentre 1993 et 2003, 76 000 ha de SAU (lquivalent dun dpartement de
taille moyenne) ont disparu !
Un des principaux freins linstallation dagriculteurs rside dans la difficult daccder
au foncier, et ce malgr les dispositifs daides- au demeurant contestables- mis en place
(prts bonifis, DJA).
AGRICULTEURS EN DIFICULTES
Dfense individuelle
Quand les cranciers sont aux portes...
Lequel dentre nous na jamais t confront la situation difficile de ne pouvoir
honorer ses dettes ?
Le troupeau malade, le tracteur qui tombe en panne, la rcolte mal paye et patatras !
Les meilleures prvisions mme calcules au plus juste sont compltement revoir !
Oui, mais comment ?
Au dbut, on se serre la ceinture, puis on essaie de travailler plus : une coupe de bois ou
un boulot qui dhabitude est fait par un voisin; pour un paysan en vente directe un
march de plus et on va y arriver.
Quelques heures de plus, cest pas la mer boire, nest ce pas ? Puis au bout de
quelques mois, un lumbago ! Bien sr, on narrte pas de travailler, mais cest dur !
On se trane, a nen finit pas ! Et lchance de lemprunt qui arrive, la MSA qui a
augment, le prix du fioul aussi ! Lengrenage !
Alors l, de deux choses lune : ou on continue de se dbrouiller tout seul et les
solutions trouves sont toujours les mmes : emprunt court-terme soit la banque voir
pire aux organismes de crdit facile, soit des amis. On repousse les chances, on
rajoute une couche de risque, donc de stress, on culpabilise. On ne tarde plus viter les
voisins de peur de leur jugement.
Ou tout de suite, avant dtre compltement ananti, on en parle aux copains et on fait
appel au syndicat.
Quelque soit le niveau de difficults rencontres, que cette difficult mane dune crise
structurelle ou conjoncturelle ou du moindre ala personnel, le fait dtre soutenu par un
syndicat conforte le (la) paysan(ne) dans sa dmarche pour une ngociation. Alors que
sil reste seul, il est trs vite mis dans une situation de qumandeur.
Si la Confdration paysanne a appuy la cration de lassociation Solidarit Paysan
pour accompagner les paysans dans des dmarches parfois lourdes et longues, la
prsence dun syndicaliste pour rtablir des droits nest pas contradictoire.
Une association peut travailler pour maintenir un paysan sur sa ferme malgr ses
difficults, elle peut laider rengocier un plan de redressement ; Il lui est difficile de
poser un rapport de force pour obtenir gain de cause. Un syndicat peut le faire et
souvent, de la dfense dun individu dbouche sur une revendication pour tous.
Le Crdit agricole, qui ne cesse d'anne en anne, d'engranger des bnfices records,
met les vignerons endetts dans une situation d'asphysie intenable. C'est pourquoi,
plusieurs actions ont eu lieu au sige du Crdit agricole ( Paris ou dans le Languedoc-
Roussilon) pour porter les revendications (annulation des intrts sur les prts, annes
blanches, etc.) des vignerons auprs des responsables et dirigeants du CA.
Dans ce genre de situation, seule une action collective peut dboucher sur une prise en
compte des ncessaires revendications des viticulteurs.
Comme dans dautres secteurs, les femmes sont les premires payer les pots casss :
en quinze ans, le nombre de paysannes a t divis par deux, alors que le nombre de
paysans ne diminuait que dun tiers.
Les salaries deviennent plus nombreuses :
33 000 en 2003 soit 12 000 de plus quen 1998 (sur la mme priode, le nombre
de dhommes salaris en agriculture est rest stable 113 000). Cette
progression est leffet du dveloppement de statuts dentreprise qui favorisent le
salariat des femmes.
On peut ajouter cela que, dans un couple, les jeunes femmes ont de plus en plus une
activit professionnelle en dehors de lexploitation : dans 75 % des exploitations, les
femmes nont aucune activit agricole.
Les femmes ont des emplois moins qualifis : ouvrires plus que de
techniciennes, elles travaillent dans les secteurs viticoles, horticoles et
marachage essentiellement.
Elles sont plus souvent temps partiel que les hommes, avec des situations
plus prcaires.
On peut ajouter cela que, dans un couple, les jeunes femmes ont de plus en plus une
activit professionnelle en dehors de lexploitation : dans 75 % des exploitations, les
femmes nont aucune activit agricole.
Les consquences de ces ingalits de traitement en agriculture se rpercutent, au
moment de la cessation de lactivit professionnelle, sur le montant des retraites.
Daprs les chiffres de la Mutualit sociale agricole, le montant moyen des retraites
alloues aux hommes est de 31 % suprieur celui des femmes. Deux fois plus de
femmes que dhommes ne bnficient que du minimum vieillesse. Par ailleurs, le
montant de ce minimum est encore plus minimal (-20 % environ) pour les femmes,
puisquelles ne le peroivent, le plus souvent, en tant que 2e actif de lexploitation.
La Confdration Paysanne revendique un statut identique pour tous les actifs
agricoles avec les mmes droits conomiques, les mmes droits sociaux, les mmes
devoirs et qui assure une relle indpendance conomique.
Les droits des paysannes
Protection sociale
La Scurit sociale est ne en France la fin de la Deuxime guerre mondiale dans le
but de donner chacun, grce la solidarit de lensemble de la collectivit, les moyens
ncessaires sa subsistance et celle de sa famille. Cependant, ds le dbut de son
existence, la Scurit sociale a t attaque dans ses fondamentaux. Le secteur agricole
sest, par exemple, mis ds le dpart lcart du systme gnral et a toujours prsent
un rgime moins solidaire que le rgime gnral.
Actuellement, cest toute la protection sociale franaise qui est menace de
privatisation par les pouvoirs publics, avec un rle accru pour les complmentaires
(banques, assureurs) dont le but est clairement le profit.
La rforme de lAssurance maladie (2004) et celle des retraites (2003) ont acclr la
marchandisation de la protection sociale, qui conduit invitablement une accentuation
des ingalits (statut, ge, tat de sant) avec une prise en charge au rabais pour ceux
qui nont pas les moyens.
Le rgime actuel des non salaris agricoles offre aux paysans :
des statuts sociaux au rabais, noffrant quune faible protection sociale,
des droits sociaux plus faibles que dans le rgime gnral,
un systme de dtermination des cotisations sociales injuste et non transparent
(assiettes minimum de cotisation...).
La Confdration paysanne dfend un systme de protection sociale base sur la
solidarit nationale et luniversalit : "Chacun cotise selon ses moyens et reoit selon
ses besoins"
Ceci implique que tous les actifs non salaris agricoles aient un mme et unique statut
social, et donc de mmes droits sociaux.
Au-del, la Confdration paysanne souhaite galement que les droits des non salaris
agricoles soient aligns sur ceux des salaris.
Le financement dun tel systme est possible si sa base est tendue toute la richesse
cre en France.
De plus lorganisation et la gestion de notre systme de sant doivent tre amliores en
passant dune logique de soins une vraie politique de sant.
Retraite
La protection sociale est lun des lments essentiels de solidarit dans notre socit. La
prise en charge des personnes retraites fait partie de la solidarit intergnrationnelle
grce au systme des retraites par rpartition. Le systme actuel est malheureusement
remis en cause, dans un contexte de vieillissement de la population et de restrictions
budgtaires.
Le secteur agricole subit dautant plus durement cette tendance que les pensions des
non salaris agricoles sont en moyenne trs faibles.
Prcisons que cela se vrifie encore plus pour les femmes qui, en tant que conjointes,
disposent dune retraite (si la carrire a eu lieu uniquement dans le rgime agricole) ne
dpassant jamais le minimum vieillesse 2 soit 484,51 / mois.
Cette situation a un impact non ngligeable sur la dmographie agricole en incitant
les cdants vendre leur ferme des prix levs pour complter leur petite
retraite.
En travaillant une amlioration des conditions de retraite et une sensibilisation des
futurs retraits, la Confdration paysanne souhaite dfendre les retraits mais aussi
linstallation en agriculture.
La Confdration paysanne revendique le renforcement du systme des retraites par
rpartition qui doit permettre datteindre une pension minimum ncessaire une vie
dcente et contribuer inciter les paysans cder leur ferme un nouvel install. Ceci
implique la cration dun seul et unique statut dactif agricole.
Les moyens de financement doivent tre recherchs dans un objectif de solidarit et non
en faisant contribuer davantage tous les bnficiaires.
Comme pour la protection sociale dans son ensemble, lassiette des cotisations vieillesse
doit tre dplafonne et largie toute la richesse cre.
retraites 2010
La Confdration paysanne est oppose lallongement de la dure de carrire ou au
recul de lge de dpart en retraite, singulirement en agriculture du fait de la pnibilit
et/ou de lastreinte lies ces mtiers.
POLITIQUE AGRICOLE
Les contrats, remde miracle du bon docteur Bruno Le Maire au chevet de lagriculture
Communiqu de presse - 10 janv 2011
Comme dans le malade imaginaire o la cause de tous les
maux est le poumon, pour le ministre le remde tous les
maux de lagriculture est le contrat.
Les producteurs de lait vont mal? Le contratLes
producteurs de viande bovine vont mal ? Le contratLes
producteurs de fruits et lgumes vont mal ? Le contratLe
prix des crales va condamner les leveurs dj fragiliss
par des produits trop peu pays ? Le contratLes producteurs de porc craignent de
manquer de produits pour faire la soudure avant la moisson ? Le contratLes
producteurs de volailles narrivent pas rpercuter leurs cots de production en aval ?
Le contrat
Qui sera scuris par les contrats ? Les industriels qui seront certains davoir des
livreurs. Il nest en revanche pas question de prix : pas de prix, pas de revenu pour les
paysans. Le contrat, cest donc la scurit pour les acheteurs et la prcarit pour les
paysans.
La seule autre ide a t lance par le Ministre : lobservatoire des prix et des marges
mais la transparence savre illusoire puisque les premiers rsultats pour la viande
bovine indiquent que les marges des oprateurs nont rien de scandaleux, sauf pour les
paysans qui ne tirent pas de revenu de leur activit.
Les seules pistes voques sur le moyen-terme pour scuriser le march des crales
sont des investissements en stockage. Mais qui va investir et prendre le risque de
stocker alors que les prix sont aussi attractifs ? Une intervention publique est l,
absolument ncessaire.
La Confdration paysanne propose de taxer les crales lexportation pour contenir
cette flambe des prix ? Pas de rponse. La Confdration paysanne pose la question
des investissements massifs oprs pour les filires non-alimentaires ? Pas de rponse.
La Confdration paysanne parle du devoir de protger les citoyens et dassurer la
scurit alimentaire si plusieurs moissons aussi catastrophiques se produisaient ? Pas de
rponse.
La Confdration paysanne raffirme que les contrats ne rguleront pas les prix des
produits agricoles et quune intervention des pouvoirs publics est ncessaire, en
particulier une protection aux frontires et la mise en place doutils de matrise des
volumes de production pour protger les paysans et leur assurer un revenu.
Dveloppement rural
L'agriculture paysanne au coeur du dveloppement rural
Les trois axes du RDR sont complts par un axe LEADER cens aider les
projets de dveloppement local. Cette dmarche est transversale aux trois axes.
Le PDRH est ensuite transmis lUE aprs lapprobation du plan stratgique national
(fin octobre).
En France sur un budget total denviron 8.5 milliards daides, le transfert total de 20%
permettrait dattribuer 1.275 milliards deuros supplmentaires par an au 425 millions
deuros prvus par la modulation linaire de 3 puis de 5%.
Pourquoi faire ?
Pour commencer mettre en uvre une vritable politique de dveloppement rural dont
le cur est lagriculture paysanne. Il sagit de remettre en avant :
La multifonctionnalit de lagriculture
Lemploi (en lien avec un projet de territoire)
La prservation de lenvironnement
La relocalisation des activits et des productions