p1 Eleve
p1 Eleve
p1 Eleve
1.1
Systme et sous-systme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1.1.1
Notion de fluide . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1.1.2
1.1.3
Fluide continu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1.2
1.3
1.4
1.5
Thorme de Pascal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1.6
1.7
1.8
10
1.9
10
1.9.1
10
1.9.2
Atmosphre isentropique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
11
1.9.3
11
12
1.10.1 noncs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
12
LMENTS
P1
ellaSaL - hpesoJ tniaS tnemessilbat - - IST EGPC - eimihC - euqisyhP
1.1
1.1.1
Systme et sous-systme
Notion de fluide
Dans ce chapitre, on tudie les proprits dun fluide au repos dans un rfrentiel galilen en tenant compte
du champ de pesanteur.
Fluide
Un fluide est un milieu continu, dformable qui peut scouler.
Cest un ensemble dentits microscopiques (atomes, molcules, . . .) occupant un volume dont la
forme gomtrique sadapte aux parois du rcipient.
Outre le fait quun fluide est dformable, il est galement sans rigidit : il peut scouler et pouser la forme
du rcipient qui le contient.
On considre dans cette dfinition les liquides et les gaz.
Les liquides possdent un volume propre : ils sont peu compressibles et les actions courte distance (les
forces de Van Der Waals) interviennent de faon importante dans les proprits des liquides.
Les gaz occupent tout le volume qui leur sont offert et ils sont compressibles.
Comme nous venons de le voir, les liquides peuvent tre, avec une bonne prcision, considrs
comme incompressibles, linverse des gaz.
Cependant, la masse volumique des gaz peut dans certains cas tre considre comme uniforme et
dans ce cas, ces gaz pourront tre assimils des fluides incompressibles : cf. page ??.
1.1.2
Activit 1. 1
1. Calculer le nombre de molcules deau dans un volume V0 = 1 mm3 .
Saint Joseph - LaSalle
CPGE TSI
Un fluide peut tre dcrit plusieurs chelles : lchelle microscopique, il est constitu datomes en
interaction. Cette premire modlisation, bien quexacte, est beaucoup trop complexe pour tre rellement
utile. Un second point de vue consiste utiliser la physique statistique et la thermodynamique qui permettent
de dcrire grande chelle toutes les proprits macroscopiques du systme laide dun nombre restreint
de grandeurs physiques (entropie, pression, . . .), dites grandeurs dtat. Dans le cas gnral, celles-ci ne
sont pas homognes lchelle de tout le systme.
On dfinit donc une chelle intermdiaire, dite chelle msoscopique : cette chelle est suffisamment grande
pour quon puisse y appliquer les lois de la thermodynamique tout en tant suffisamment petite pour que
lon puisse considrer les grandeurs dtats comme tant constantes.
On dcoupe alors le fluide en cellules de taille msoscopique de volume d3 V(M) , que lon appelle particules
fluides : leur volume est suffisamment petit pour quon puisse les considrer comme ponctuelles lchelle
du systme, mais elles sont suffisamment grandes pour que lon puisse les considrer comme des milieux
continus. Autrement dit, on choisit d3 V(M) de faon avoir a3 d3 V(M) V , o V dsigne le volume
total du systme total et a est la distance inter-atomique.
En rsum, on dcoupe le fluide en lments de volume d3 V(M) petits lchelle macroscopique et suffisamment grands lchelle microscopique pour pouvoir dfinir des grandeurs moyennes sur d3 V(M) .
1.1.3
Fluide continu
Lapproximation des milieux continus consiste alors dfinir des champs macroscopiques en faisant
des moyennes sur les lments de volume d3 V(M) .
CPGE TSI
LMENTS
1.2
Le choc des molcules sur les parois fixes dun rcipient se traduisent, lchelle macroscopique, par une
force Fp lie la variation de la quantit de mouvement des molcules ayant frapp la paroi pendant une
dure dtermine.
Pour un lment de paroi d2 S, le nombre de chocs est proportionnel d2 S. Par symtrie, cette force est
normale llment de paroi.
tube obturateur
Pression
On appelle pression p(M) exerce par le fluide en M , la grandeur scalaire dfinie par :
d2 Fp = p(M) d2 S(M)
n
Les
unit s
1027 bar
106 bar
105 bar
103 bar
102 bar
1 bar
102 bar
1017 bar
1022 bar
CPGE TSI
Pour mesurer une pression, on peut se servir dune capsule manomtrique, raccorde un manomtre en
U:
h
tube de raccordement
1.3
Fp =
d2 Fp =
p(M) d2 S(M)
n
ext
dS
b
b
b
b
avec
n
ext vecteur unitaire, orient vers lextrieur, normal la
surface lmentaire d2 S(M) .
b
b
b
b
b
b
b
b
b
b
2
On peut galement poser d2 S (M) = d2 S(M)
n
ext = d S(M) next .
En coordonnes cartsiennes, on pourra effectuer par exemple le dcoupage suivant : d2 S = dxdy.
En coordonnes polaires, on pourra effectuer par exemple le dcoupage suivant : d2 S = dr rd = rdrd.
1.4
Considrons un fluide quelconque. Soit M un point quelconque dans le fluide. Soit (M) la masse volumique dans le fluide, au voisinage de M , d3 m(M) la masse dun volume lmentaire d3 V(M) au voisinage
de M . On a :
d3 m(M) = (M) d3 V(M)
Parmi les actions extrieures subies par une partie quelconque dun fluide, il faut distinguer :
CPGE TSI
LMENTS
les forces volumiques : la force dF~v subie par une particule de fluide est proportionnelle dV(M) .
Cela permet de dfinir une densit volumique de force :
dF~v
f~v =
dV(M)
Ainsi, pour le champ de pesanteur, on obtient :
dF~v = ~gdm = ~gdV(M)
les forces surfaciques : la force dF~s subie par une particule de fluide est proportionnelle dS. Cela
permet de dfinir une densit surfacique de force :
dF~s
f~s =
dS
Ainsi, pour les forces de pression, on obtient :
dF~p = p(M ) dS ~n
o ~n est un vecteur unitaire sortant.
fluide
Soit une particule de fluide de volume dV(M) en quilibre, dcoup en coordonnes cartsiennes (dV(M) = dx dy dz), soumise au champ de pesanteur et aux forces de pression. On a alors
lquilibre la relation :
dz
dF~p + dF~v = ~0
dF~p = dF~v = ~gdV(M)
dy
dx
p(x) dydz(
0
ex
ex
ex ) p(x + dx) dy dz(+
ex ) (p(x + dx) p(x)) dy dz
g dV(M)
p(z) dxdy(
ez
ez
ez ) p(z + dz) dx dy(+
ez ) (p(z + dz) p(z)) dx dy
Remarque
Les 2 rsultats prcdents pouvaient tre obtenus directement en remarquant que les forces de pression sur les surfaces latrales sannulaient 2 2.
La troisime quation permet dcrire :
(p(z + dz) p(z)) = g dz
On peut alors poser :
p(z + dz) = p(z) + dp
Saint Joseph - LaSalle
CPGE TSI
On en dduit :
Prin ipe
fondamental de l'hydrostatique
Les
unit s
Cest sous cette forme que nous retiendrons ce principe fondamental de la statique des fluides.
1.5
Thorme de Pascal
Fluide
in ompressible
p(M) = p0 + 0 gz(M)
Th orme
de Pas al
Toute variation de pression en un point dun liquide au repos se transmet intgralement tous les
autres points du liquide.
Un fluide incompressible transmet donc intgralement les variations de pression.
Consquences :
Saint Joseph - LaSalle
CPGE TSI
dp
= g
dz
LMENTS
Principe des vases communicants : la surface libre dun fluide est contenue dans un plan horizontal.
Linterface entre deux fluides de densits diffrentes est contenue dans un plan horizontal.
Les isobares sont perpendiculaires lacclration de la pesanteur ~g .
Remarque
On introduit parfois la grandeur :
p = p + gz
appele pression statique.
Lintrt dintroduire cette grandeur, cest que dans un fluide incompressible, celle-ci est constante.
1.6
Avec pour lair, M = 29,0 g.mol1, R = 8,314 J.K 1.mol1 , T = 273 K, g = 9,81 m.s2 et p0 =
1,00 bar on trouve pour z = 100 m, une pression p = 0,988 bar
Activit 1. 2
Calculer la variation relative de pression
p
entre les altitudes 0 et 100 m.
p0
Latmosphre terrestre stend sur plusieurs dizaines de kilomtres et apparat donc en revanche comme un
systme suffisamment tendu pour que linfluence de la pesanteur sy fasse sentir.
Nanmoins, le modle de latmosphre isotherme ne sapplique qu la haute atmosphre, pour des couches
dair dont laltitude est comprise entre 11 et 30 km avec une temprature de lordre de 223 K. En effet,
luniformit de la temprature suppose un brassage suffisant des couches atmosphriques ce qui nest pas
le cas basse altitude o le modle du gradient de temprature est mieux adapt.
Considrons un gaz parfait isotherme de temprature T0 .
La loi des gaz parfaits scrit :
pV = nRT
CPGE TSI
Les
unit s
m
Mp
=
V
RT0
En considrant un axe z vertical ascendant, la loi fondamentale de la statique des fluides scrit :
dp
Mg
p
= g =
dz
RT0
Soit, en sparant les variables :
Mg
dp
dz
=
p
RT0
On obtient alors :
M gz
p(z) = p0 e RT0
En posant H =
RT
, on peut aussi exprimer la pression sous la forme suivante :
Mg
p(z) = p0 e H
H est appele chelle de hauteur du gaz.
1.7
La masse volumique m de leau de mer est environ gale 1,025 kg.L1, donc un peu plus grande que
leau douce.
Si on descend dans leau de mer dune profondeur z, la pression varie de p = m gz.
Ainsi, pour une variation de profondeur de 10 m, la pression varie denviron 103 10 10 = 105 P a, soit
1 bar.
La pression augmente ainsi sous leau de 1 bar tous les 10 m.
La pression la surface de la mer tant denviron gale 1 bar, elle vaut par exemple 11 bar 100 m.
Remarques
Le calcul exact en prenant g = 9,81 m.s2 et m = 1,025 kg.L1 modifie trs peu le rsultat
prcdent.
La masse volumique de leau de mer varie en fonction de sa salinit. Cette dernire varie la
surface du globe et en un endroit donn, elle varie en fonction de la profondeur.
Lacclration de la pesanteur g varie galement en fonction de la profondeur . . .
1.8
Saint Joseph - LaSalle
10
LMENTS
Th orme
d'Ar himde (
250
avant J.C.)
Tous corps immerg dans un ou plusieurs fluides subit une force pressante rsultante oppose au
poids et gale en module au poids du fluide dplac.
Cette force est note et est appele pousse dArchimde. Elle est applique au centre dinertie
du fluide dplac, point appel centre de pousse. On le note souvent C.
Pouss e
d'Ar himde
g d3 V(M)
=
Vimmerg
Les
unit s
Validit du thorme :
Le thorme dArchimde nest valable que si le fluide entoure
compltement le solide. Ainsi, sur le schma ci-contre, on observe que le solide est plaqu au fond du rcipient : le thorme
ne sapplique donc pas.
1.9
Fluide
1.9.1
Le modle de latmosphre isotherme ntant pas trs raliste, on peut admettre que jusqu une altitude de
lordre de 10 km, la temprature vrifie la loi T (z) = T0 (1 az). Cest ce quon appelle un gradient de
temprature.
dp
Mp
La relation
= g avec =
donne :
dz
RT
pM g
M gdz
dp
=
dz =
dz
RT
pRT0 (1 az)
En posant =
Mg
, et en sparant les variables, on obtient lexpression de la pression p :
aRT0
p(z) = p0 (1 az)
Saint Joseph - LaSalle
CPGE TSI
1.9.2
11
Atmosphre isentropique
On a alors :
p1/ dp =
0 g
1/
p0
dz
1
1
p = p0
0 gz 1
p0
Remarque
En utilisant la loi de lhydrostatique ainsi que la relation de Laplace p1 T = p1
T0 , on trouve
0
la relation :
1 Mg 1
p(z) = p0 1
RT0
De plus, on a :
T (z) = T0
1.9.3
1 Mg
z
Considrons une particule M de masse dm(M) au repos dans un rfrentiel non galilen. On ajoute deux
forces dans la somme des forces du principe fondamental de la dynamique (P.F.D.) :
3
3
vr = 0 .
la force dinertie de Coriolis d Fic = d m(M) ac = 0 car
Ceci conduit la loi fondamentale de la statique dans un rfrentiel non galilen :
grad p = (
g
ae )
Si le rfrentiel est non galilen, et quil est en :
translation rectiligne par rapport un rfrentiel galilen, alors :
ae =
a0
rotation uniforme autour dun axe fixe dun rfrentiel galilen, alors :
r
a = 2
e
avec k
r k la distance entre laxe de rotation et le point M.
CPGE TSI
Un autre modle est encore possible, cest celui de latmosphre isentropique (avec pV = cte).
p
p0
p
On a alors = cte, do = et :
0
1/
p
= 0
p0
12
LMENTS
1.10
1.10.1
Dans tous les exercices, sauf prcision contraire, la pression atmosphrique sera prise gale p0 =
patm = 105 P a, lacclration de la pesanteur g = 10 m.s2 et la masse volumique de leau
eau = 1,00 kg.L1.
vide
h
gaz
CPGE TSI
13
z
h
x
O
F IGURE 1.7 Barrage
CPGE TSI
14
LMENTS
1. tablir la loi donnant la pression p(z) en fonction de laltitude z. On notera p0 la pression au niveau
du sol et on exprimera P (z) en fonction de M , R, T0 ,p0 , g et z.
2. On note m(z) la masse de la colonne dair, de section S, comprise entre les altitudes z = 0 et z.
(a) En utilisant la loi fondamentale de lhydrostatique, tablir la relation :
m(z) =
S[p0 p(z)]
g
(b) En dduire lexpression de la masse totale mtot de latmosphre reposant sur la surface S.
(c) On dfinit la hauteur de latmosphre H comme tant laltitude telle que m(H) = 0,99 mtot .
Proposer une valeur numrique de H dans le cadre du modle de latmosphre isotherme.
Exercice 1. 8 : Un verre en quilibre
A
p0
z
1. Dterminer la valeur z0 que prend z lquilibre. Montrer que cette position dquilibre est stable.
Donner la pulsation des petites oscillations du rcipient autour de sa position dquilibre. Raliser les
applications numriques correspondantes.
2. On considre maintenant que le rcipient est partiellement rempli deau. Quelle est la hauteur maximale deau que peut contenir le rcipient afin quil soit toujours en quilibre ?
CPGE TSI