Philosophie 3
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Philosophie 3
LE MONDE DE SOPHIE
Mythes
Jostein Gaardner
Seuil
Rcits sur les dieux, qui cherchent expliquer les phnomnes naturels et humains.
Exemples :
- Thor et son marteau sur son char qui provoque lorage et la pluie, et la fuite des
Trolls (gants)
Les Vikings concevaient le monde comme une le : Midgard, au del se trouvant
Utgard, o habitent les Trolls. sgard tait la rsidence des dieux.
Les Trolls veulent dtruire Migdard en enlevant la desse de la fertilit Freya.
- Odin
- Freyr et Freya
- Hod
- Balder
- ...
Mythes Grecs :
- Zeus et Apollon
- Hera et Athna
- Dionysos et Asclpios
- Hracls et Hphastos
- ...
Vers 700 avant J.C., Homre et Hsiode ont retranscrit de nombreux mythes grecs.
1ers
philosophes
grecs
Thals (Milet)
Premier philosophe dont nous ayons entendu parler. Originaire de Milet, colonie
grecque en Asie mineure. 1er d'une srie de 3 philosophes de cette ville.
L'eau est l'origine de toute chose
Tout est rempli de dieux
Il aurait calcul la hauteur d'une pyramide en mesurant l'ombre, et aurait prdit une
clipse en 585 av. J.C.
La terre est remplie de germes de vie invisibles.
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Anaximandre
Vcut Milet.
Notre monde n'est qu'un monde parmi d'autres.
Il a son origine et sa fin dans l' infini , c.a.d. l'illimit (il ne s'agit pas d'un
lment connu comme chez Thals).
Ce qui est l'origine de tout est diffrent de ce qui se cr.
Anaximne
L'air ou le brouillard est l'origine de toute chose.
(570-526 av. L'eau est de l'air concentr ; la terre de l'eau concentre ; le feu de l'air rarfi
J.C.)
Tout, la terre, l'eau, et le feu avaient pour origine l'air
Problme du
changement
Les 3 philosophes de Milet pensaient qu'il existait une seule substance l'origine du
monde. Mais comment une seule matire pouvait donner autant de diffrences ?
Elates
Cette question est celle que se pose les Elates, philosophes d'une colonie grecque
(Ele) au sud de l'Italie. Le plus connu : Parmnide.
Parmnide
(env. 515- 450 Tout ce qui existe a toujours exist (pense fort rpandue chez les grecs).
av. J.C.)
Rien ne nat de rien (ce qui n'est pas ne peut devenir quelque chose).
Rien ne peut devenir autre chose que ce qu'il est.
Ses sens lui montraient la nature en changement perptuel, mais sa raison lui tenait un
autre discours. Il prfrait se fier sa raison plutt qu' ses sens.
Les sens donnent une fausse image du monde (la trahison des sens)
----> Rationalisme (foi inbranlable en la raison)
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Opposition
Hraclite /
Parmnide
Empdocle
(490- 430
av. J.C.)
Empdocle, originaire de Sicile a dit qu'ils avaient raison sur 1 point, tort sur 1 point. Il
n'y a pas une substance unique l'originaire de tout. Le foss entre ce que l'on voit et
ce que notre raison nous dit serait infranchissable. Parmnide avait raison : rien ne
peut se transformer.
La nature dispose de 4 socles : la terre, l'air, le feu et l'eau.
Tout ce qui se meut dans la nature est d au mlange et la sparation de ces 4
lments (sparation la mort).
Mais une question qu'il ne s'est pas pos, pourquoi ces lments s'assemblent pour
crer la vie ?
Deux forces sont l'oeuvre dans la nature : l'amour (qui unit) et la haine (...)
Il fait la distinction entre lment et force
Il souleva le problme du phnomne de perception (la vision). Les yeux seraient
composs d'air, de terre, de feu et d'eau. La terre dans l'oeil peroit l'lment terre
dans ce que l'on voit, etc. Si un seul lment fait dfaut l'oeil, on ne peut voir la
nature dans son intgralit. (P54)
Anaxagore
(500 428 av.
J.C.)
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Dmocrite
(460 370 av.
J.C.)
"Lego"
Destin,
Oracles
Les grecs avaient toujours cru la fatalit dans les domaines de la maladie et de la
sant. Croire au destin veut dire que tout est dcid l'avance. Ils croient avoir accs
la connaissance de leur destin par les oracles (rponse dune divinit quon interroge),
comme celui de Delphes dont Apollon tait le dieu. Apollon parlait par l'intermdiaire
de Pythie, sa prtresse.
Au dessus du temple de Delphes l'inscription clbre : "Connais-toi toi mme".
Les hommes rattraps par leur destin : c'est l'objet de nombreuses pices de thtres :
les tragdies (ex : dipe).
Science de
l'Histoire
Hrode
(484 424 av.
J.C.)
Thucydide
(460 400)
Les philosophes grecs tentent de trouver une explication rationnelle, des causes
naturelles, aux phnomnes naturels, au droulement de l'histoire. Les plus connus
furent Hrode et Thucydide.
Mdecine
Hippocrate
(env.460
av. J.C.)
Pour les grecs, la maladie est le fait des dieux. La gurison galement, condition de
faire des sacrifices.
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Le fondateur de la mdecine passe pour tre Hippocrate, natif de l'le de Cos. Pour lui
la meilleure dfense contre la maladie consistait vivre simplement et de manire
mesure. La maladie est lie un dsquilibre corporel ou spirituel.
Un corps sain dans un esprit sain . Serment Hippocrate : Je jure () que
j'exercerai mon art dans l'innocence et la puret (). Si je rempli ce serment, qu'il me
soit donn de jouir heureusement de la vie () si je le viole puiss-je avoir un sort
contraire
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Sophistes
partir de 450
av. J.C.
Protagoras
(env.
485 410
av. J.C.)
L'homme est la mesure de toute chose (Protagoras). C'est dire que le bien et le
mal doivent tre jugs en fonction des besoins de l'tre humain.
Difficile de savoir si un dieu existe : agnostique.
Les sophistes aimaient voyager, comparer les diffrents types de gouvernement, les
murs, coutumes, lois.
Ils lancrent le dbat sur ce qui est dtermin par la nature, et par la socit (pudeur :
naturelle = inne ou fait de socit?).
Socrate
470 399 av.
J.C.
1er philosophe n Athnes. Personnage nigmatique, qui eut une grande influence sur
la pense europenne. Il entrana un bouleversement pour ses congnres, un
changement radical dans la nature du projet philosophique.
A sa mort il fut considr comme fondateur de nombreuses coles de philosophie,
pourtant fort diffrentes. Sa vie est connue grce un de ses lves : Platon qui crivit
en se servant de Socrate comme porte parole (donc difficile de distinguer ce qui est
propre chaque).
Passa son temps s'entretenir avec des gens en ville ("les arbres ne m'apprennent
rien"). Il tait laid "comme un pou". Il affirmait entendre en permanence une voix
divine. Il protesta quand on lui demanda de participer la condamnation mort de
concitoyens, refusa de divulguer les noms d'opposants politiques.
Rationaliste (croit en la raison de l'homme)
Comment vivre heureux ? Impossible d'tre heureux si on agit contre ses
convictions, Qui sait comment tre heureux fera tout pour l'tre (qui souhaite tre
malheureux ?). Celui qui sait ce qui est juste fera ce qui est juste.
La vraie connaissance vient de l'intrieur, l'homme a les rponses en lui.
Tenta de montrer que certaines normes sont absolues et valables pour tous
(contraire ce que pensaient les sophistes)
Refusait d'tre pay pour son enseignement
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Le vrai
philosophe
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Platon
(427 347 av.
J.C.)
Acadmie
"Cache
cache
dans
le noir"
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(Platon suite)
Tous les phnomnes naturels ne sont que des ombres de formes ou d'ides
ternelles (allgorie de la caverne : des hommes y vivent, voyant un "thtre
d'ombres" sur un mur. Un homme en sort, dcouvre la nature et la libert, mais il se
fait tuer par ses congnres quand il revient. Issue du dialogue "La Rpublique",
Platon).
Force est de constater que la grande majorit des gens sont satisfaits de vivre parmi les
ombres. Ils n'ont pas conscience que ces ombres sont seulement des projections. Ce
faisant ils oublient le caractre immortel de leur me.
Le corps se divise en 3 parties : la tte, le tronc, et le bas du corps. A chacune de
ses parties correspond une qualit de l'me. A chacune de ces qualits correspond
un idal ou une vertu. La raison a pour but la sagesse, la volont doit donner
courage, et le dsir est brider pour faire preuve de mesure. Les enfants doivent
d'abord apprendre contenir leurs dsirs, puis dvelopper leur courage. Enfin la
raison doit les aider parvenir la sagesse.
Il n'y a que lorsque les 3 parties fonctionnent pour former un tout que nous avons
affaire un homme harmonieux, bien "conu".
L'tat idal est une rpublique gouverne par des philosophes, avec 3 parties.
Corps
me
tte
raison
coeur
volont
ventre/bas du corps besoin/dsir
Vertu
sagesse
courage
mesure
Cit
gardiens
guerriers
travailleurs
Les femmes jouissent de la mme facult de raisonner que les hommes, Elles
peuvent accder au rang de dirigeant. Une socit qui n'duque ni n'emploie ses
femmes est comme un homme qui ne se sert que de son bras droit .
Il voulait abolir la famille et la proprit prive pour les chefs et les gardiens de la cit.
Il connut de grandes dceptions sur le plan politique. Dialogue "Les lois" o il dcrit
la cit rgit par la loi comme tant juste aprs la socit idale (rintroduit alors la
proprit prive et les liens familiaux).
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Aristote
(384 322 av.
J.C.)
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(Aristote
suite)
"Jeu de
socit"
Mais :
Nous avons aussi une raison, une facult inne de classer les impressions de nos
sens en diffrents groupes (concepts de pierre, plante, animal et homme, comme
cheval, canari...).
Nous n'avons pas d'ides innes (la raison est vide avant que nos sens ne
peroivent quelque chose).
La forme d'une chose, c'est l'ensemble de ses caractristiques spcifiques.
La ralit est compose de "matire" (ce dont la chose est faite) et de "formes"
(somme de ses qualits particulires, spcifiques).
Les causes : il croyait la "finalit" : il pleut parce que les plantes ont besoin
d'eau... donnant ainsi un dessein aux gouttes d'eau.
Il a class les espces (jeu de socit "Est-ce un animal, un chat, 'matou'...") :
choses inanimes (qui ne peuvent se transformer), et choses vivantes. Les choses
vivantes se classent en 2 catgories : vgtaux, et tres vivants.
S'attache aux relations entre les concepts (si un tre vivant est mortel, alors, si le
chien est vivant, il est donc mortel)
Il doit bien y avoir un dieu qui a mis l'univers en mouvement. Les mouvements des
toiles et plantes gouvernent les mouvements sur la terre, mais il doit bien exister
quelque chose qui mette en mouvement les plantes, le "premier moteur", ou
"Dieu".
La "forme" de l'homme est qu'il a la fois une "me de plante" (me vgtative),
une "me d'animal" (me sensitive), et une "me de raison" (me intellective).
L'thique. Comment vivre pour avoir une vie panouie ?
L'homme ne sera heureux que s'il dveloppe toutes les facults qu'il possde en
puissance. 3 formes de bonheur : vie dans le plaisir & divertissements, vie en
citoyen libre & responsable, vie en savant & philosophe. Ces 3 conditions devant
tre runies.
Nous devons tre courageux, gnreux, manger raisonnablement.
Vie dans l'quilibre et la modration = bonheur ou "harmonie"
Politique
3 formes russies d'tat : monarchie si elle ne succombe pas la tyrannie,
l'aristocratie (avec un nombre grand de dirigeants) si elle ne tombe pas sous la
coupe de quelques hommes de pouvoir (aujourd'hui : junte militaire), dmocratie
(du mot grec "polis"), si elle de dgnre pas en tat totalitaire.
La femme
Il manque quelque chose la femme (homme imparfait)
Elle est passive dans la procration > l'enfant n'hrite que des qualits du pre
(l'homme donne la forme, la femme la matire)
C'est sa conception de la femme (et non celle de Platon) qui prvalu au moyen ge.
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322 avant J.C. : dcs d'Aristote, les grecs ne dominent alors plus, suite aux conqutes
d'Alexandre le grand qui ouvre l're mondiale. Aristote fut un temps le prcepteur
d'Alexandre le grand..
Le terme d'hellnisme recouvre la fois la priode, et la culture prdominance
grecque qui s'panouit dans les 3 grands royaumes hellnistiques : Macdoine,
Syrie et Egypte.
Rome reprit ensuite (-50 av. J.C.) la suprmatie : Antiquit tardive, mais elle (Rome)
tait dj devenue une province grecque.
La culture de ces diffrents pays se fond dans un ensemble o se retrouvent plemle toutes les conceptions religieuses, philosophiques et scientifiques. Plusieurs
religions voient le jour qui empruntent leurs dieux et leurs croyances plusieurs
pays : c'est le syncrtisme.
Cette poque est celle du doute, de l'incertitude, de la chute des valeurs culturelles,
du pessimisme ( Le monde est vieux disait-on).
Point commun des nouvelles religions : enseignement (le plus souvent secret) pour
dlivrer les hommes de la mort. Des rites permettent d'esprer l'immortalit.
Orientation de la philosophie vers une certaine srnit de la vie. Permettre
l'homme de se librer de ses angoisses de la mort et du pessimisme (frontire tnue
entre religion et philosophie). Dfinir la meilleure faon de vivre et de mourir. En
quoi consiste le bonheur et comment l'atteindre.
Courants
Exemples de courants philosophiques de l'poque Hellnistique.
philosophiques
Les cyniques. Antisthne. "Que de choses dont je n'ai pas besoin" (Socrate)"
Cyniques
(env.400 av. J.C.)
le bonheur n'est pas dans les choses extrieures comme le luxe matriel, le pouvoir
politique et la bonne sant.
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Stociens
(env. 300 av.
J.C.)
Znon
Cicron
(106-43 av J.C.)
Snque
(4 av.-65 ap. J.C.)
Ceci permettait d'tablir un droit valable pour tous les hommes, le "droit naturel".
Marc Aurle
Vrais cosmopolites, ils taient plus ouverts la culture de leur temps que les cyniques.
Ils soulignaient l'aspect communautaire de l'humanit, s'intressaient la politique (ex:
l'empereur romain Aurle).
Ils contriburent tendre la culture et la philosophie grecque dans Rome (ex :
Cicron : orateur, philosophe et homme politique). C'est lui qui cra le concept d'
humanisme , c'est--dire un mode de vie qui met l'homme au centre.
Snque dclara que l'homme est quelque chose de sacr pour l'homme . Ceci est
rest la devise de l'humanisme aprs lui.
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Epicuriens
Aristippe
Le but de la vie est d'atteindre la plus grande jouissance possible. Le but suprme
est le plaisir. Le plus grand des maux la douleur.
Epicure
(341-270
av. J.C.)
Il voulait dvelopper un art de vivre consistant viter la souffrance (et non plus
l'accepter comme les stociens et les cyniques).
Epicure fonda une cole (picuriens), dveloppant la morale d'Aristippe tout en la
combinant avec la thorie des atomes de Dmocrite.
Les picuriens se runissaient dans un jardin : on les appelle "philosophes du jardin".
La tradition raconte qu'au dessus de l'entre tait crit : "Etranger, tu seras bien trait.
Ici le plaisir est le bien suprme". Les gens tourments venaient y trouver refuge. La
thorie des atomes (il n'y a pas de vie aprs la mort, les atomes s'parpillent)
constituait un remde contre la religion et la superstition. Pour avoir une vie heureuse,
il faut surmonter la peur de la mort.
Il ne faut pas oublier les effets secondaires rsultants de la satisfaction d'un dsir.
L'homme peut planifier sa vie (pour reporter un plaisir, ex : faire des conomies
pour un projet).
Diffrence entre plaisir et satisfaction des sens. Pour jouir pleinement de la vie, les
idaux grecs de matrise de soi, de modration et de calme intrieur sont
dterminants.
La mort ne nous concerne pas. Car tant que nous existons, la mort n'est pas l. Et
quand elle vient, nous n'existons plus. (il est vrai qu'on n'a jamais entendu
quelqu'un se plaindre d'tre mort).
Nous n'avons rien craindre des dieux. La mort ne mrite pas qu'on s'en inquite.
Le bien est facile atteindre. Le terrifiant est facile supporter (Epicure).
A la diffrence des stociens, les picuriens manifestent peu d'intrt pour la politique
et la vie sociale.
Vivons cachs ! (Epicure).
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Noplatonisme
Plotin
Plotin avait une thorie du salut qui allait devenir un srieux concurrent pour le
(env. 205-270) christianisme. Le no-platonisme a aussi eu une forte influence sur la thologie
chrtienne.
Conception similaire Platon : il y a 2 mondes, celui des ides, celui des sens.
Sparation de l'me et du corps. Dualit dans le corps : il se compose de terre et de
poussire comme toute chose dans le monde des sens, tandis que l'me est
immortelle.
Le monde est tendu entre deux ples. D'un ct il y a la lumire divine, ce qu'il
appelle l' "Un", ou parfois "Dieu". D'un ct rgne l'obscurit totale, l o la
lumire de l'un" ne peut pntrer (ceci rappelle l'allgorie de la grotte de Platon,
sauf que Plotin ne spare pas la ralit en 2 parties, mais sa pense est sous le
signe d'une exprience de la totalit).
Cette obscurit n'a pas d'existence. Elle est une absence de lumire, mais elle n'est
pas.
La seule chose qui existe, c'est Dieu ou l'Un, mais telle une source de lumire qui
petit petit se perd dans le noir, il y a une certaine limite la porte du rayon
divin. Ce qui brle, c'est Dieu, et l'obscurit l'extrieur est la matire dont sont
fait les hommes et les animaux. Tout prs de Dieu se trouvent les ides ternelles
qui sont la matrice de tout ce qui est cr.
L'me reoit les rayons de l'Un, tandis que la matire est cette obscurit qui n'a pas
de relle existence. Mme les formes dans la nature reoivent toutes un ple reflet
de l'Un (ex : les fleurs dgagent quelque chose de l'me divine). L'me de l'homme
est avant tout une "tincelle du feu" Cependant, toute la nature reoit un peu du
rayonnement divin (mme les ombres au fond de la caverne).
Le plus loin du Dieu vivant, on trouve la terre, l'eau et la pierre.
Tout ce qui est participe au mystre divin. C'est grce notre me que nous nous
approchons le plus de Dieu. Il peut mme nous arriver de ressentir que nous
sommes ce mystre divin.
Tout est un car tout est Dieu.
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Mystique
Plotin eut quelquefois la rvlation que son me fusionnait avec Dieu. C'est ce que
l'on appelle un exprience mystique. Il s'agit d'une exprience dont diffrentes
personnes, dans diffrentes cultures, ont parl. Ces expriences ont des traits
communs (ceci est frappant car dpasse les diffrences culturelles) :
une exprience mystique signifie que l'on ressent une unit avec Dieu (ou l'me
du monde ou la Nature universelle ou encore la totalit du monde . Ide que
le "moi" n'est pas notre vritable moi.
Quand j'tais, Dieu n'tait pas. Quand Dieu est, je ne suis plus (citation d'un
mystique indien)
Chaque goutte devient l'ocan en se fondant en lui, de mme que l'me s'lve et
devient Dieu (mystique chrtien Anglus Silesius 1624 1677).
Tu te perds toi-mme dans ta forme prsente, mais tu prends aussi conscience que tu
es quelque chose d'infiniment grand, tu es l'me du monde. Tu es Dieu.
Le mystique doit souvent suivre le chemin de la purification et de l'illumination
la rencontre de Dieu. Ce chemin consiste en un mode de vie rudimentaire et en
diverses pratiques mditatives. Et un jour survient o le mystique atteint son but et
s'crier Je suis Dieu ou Je suis Toi .
Dans la mystique occidentale, influence par les religions monothistes, judasme,
christianisme et islam, le mystique souligne qu'il fait l'exprience d'une rencontre avec
un Dieu personnel. Mme si Dieu est prsent dans la nature et dans l'me de l'homme,
il plane aussi bien au dessus du monde.
Dans la mystique orientale, c'est dire au sein de l'hindouisme, du bouddhisme et du
taosme, il est plus courant de souligner que le mystique fait l'exprience d'une fusion
totale avec Dieu ou l'me du monde . Je suis l'me du monde , ou encore je
suis Dieu . Car Dieu n'est pas aussi dans le monde, il n'est prcisment en aucun
autre lieu que l.
De mme que certaines religions nomment athe un homme qui ne croit pas un
Dieu existant en dehors de sa personne, nous disons quant nous qu'est athe un
homme qui ne croit pas en lui-mme . Swami Vivekananda (Inde), qui fit connatre la
pense hindoue en Occident.
Tu dois aimer ton prochain comme toi mme, parce que tu es ton prochain. C'est
une illusion de croire que ton prochain est autre chose que toi-mme .
(Radhakrishnan, ancien prsident Indien).
Introduction au Jsus tait juif et les juifs appartiennent la culture smitique. Les grecs et les
Christianisme romains appartiennent eux la culture indoeuropenne. La culture europenne a donc
2 racines.
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Indoeuropens
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Smites
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Isral
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Jsus de
Nazareth
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Paul
Peu de temps aprs son enterrement, des rumeurs annoncent qu'il est ressuscit.
Christianisation
Profession de
foi
Paul fut non seulement un missionnaire, mais aussi un guide spirituel pour les
communauts chrtiennes.
Une question surgit : les non juifs pouvaient-ils devenir chrtien sans pratiquer les
rites juifs ? Un grec devait-il respecter la loi de mose ? Paul tait d'avis que non, le
christianisme dpassait le cadre d'une secte juive, il s'adressait tous les hommes avec
un message de salut. "L'ancienne alliance"entre Dieu et Isral tait remplace par "la
nouvelle alliance" que Jsus avait tablie entre Dieu et les hommes.
Pour s'imposer sur les religions de l'poque, et pour viter un schisme en son sein
mme, l'Eglise d faire un rsum de la spcificit du christianisme : les professions
de foi.
Jsus est la foi Dieu et homme. Dieu devint homme. Jsus n'est pas un demi-dieu,
mais il est Dieu dans sa perfection, homme dans sa perfection).
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Histoire du
Moyen-ge
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JMC
Philosophie au Les questions de cette poque, alors que les philosophes avaient au dpart admis que
Moyen-ge
le christianisme disait la vrit, taient :
- Quel rapport entre les philosophes grecs et ce qu'enseignait la bible ?
- Y a-t-il opposition entre la bible et la raison, ou pouvait-on concilier foi et savoir ?
St Augustin
(354-430)
manichen
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Influence Arabe
Les Arabes d'Espagne restaient influencs par Aristote. Des savants arabes furent
invits en Italie du Nord, et ils redcouvrirent les textes d'Aristote.
La question tait : quand devait-on couter le philosophe et quand devait-on s'en
tenir strictement la bible ?
St Thomas
d'Aquin
(1225 1274)
Femme et
philosophie
Selon une vieille conception chrtienne et juive, Dieu n'tait pas seulement homme,
il avait un ct fminin (en grec "Sophia" ou "Sophie", et signifie sagesse).
Hildegard de
Bingen
(1098 1179)
Nonne qui vcu dans la valle du Rhin. Bien qu'elle fut une femme, elle a prch,
crit, soign des malades, tudi la botanique et la nature.
Fin du
Moyen-ge
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Renaissance
Humanisme
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Panthisme
Nouvelle
mthode
scientifique
mthode
empirique
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Nouvelle
reprsentation
du monde
Durant le Moyen-ge, les hommes vivaient sous le ciel et levaient les yeux vers le
soleil, la lune, les toiles et les plantes. Mais personne n'avait jamais mis en doute
que la terre soit au centre de l'univers (image gocentrique du monde).
Copernic : ce n'est pas le soleil qui tourne autour de la terre, mais l'inverse
(opuscule "Du mouvement des corps clestes", 1543). Conception du monde
hliocentrique (tout tourne autour du soleil). En fait, on sait aujourd'hui que le
soleil n'est qu'une toile parmi une multitude.
Copernic croyait aussi que les plantes dcrivaient des cercles. C'est Johannes
Kepler qui montra que c'tait des ellipses. Il supposa aussi une force attirant les
plantes entre elles, expliquant les mares (ce quoi Galile ne croyait pas).
Galile formula la loi de l'inertie : la vitesse originelle d'un corps cleste se
maintient tant que les causes extrieures d'acclration ou de ralentissement
n'interviennent pas. Effet conjugu des forces pour donner des courbes
(paraboles).
Isaac Newton (1642 1727) a dcrit le mouvement des plantes et l'a expliqu
(combinaison de plusieurs forces : inertie, gravit). Il formula la loi de la
gravitation universelle : chaque corps attire un autre corps avec une force
proportionnelle la masse des corps et inversement proportionnelle au carr de
la distance qui les spare.
Cette nouvelle reprsentation fut un choc terrible. L'homme perdait quelque chose
de prcieux dans son statut privilgi au sein de la cration. L'homme d se faire
l'ide de vivre sur une plante perdue au sein de l'univers... il ne s'y est jamais fait !
Newton resta croyant, car il considrait que les lois physiques taient la preuve de la
toute-puissance de Dieu.
La renaissance tablit une nouvelle relation Dieu.
Au Moyen-ge, seuls les prtres et les moines pouvaient lire la bible, crite en latin.
A partir de la Renaissance, elle fut traduite de l'hbreu et du grec en langue
populaire. Ceci fut une tape essentielle pour ce qu'on a appel la rforme.
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La rforme
Martin Luther
Selon Luther, l'homme n'avait plus besoin de passer par l'Eglise pour obtenir le
pardon de Dieu.
Il prit ses distances vis--vis des coutumes et dogmes religieux dont tait truffe
l'Eglise depuis le Moyen-ge, par exemple il ne voulait pas payer les indulgences
(indulgences dont le commerce fut condamn au sein de l'Eglise vers la deuxime
moiti du XVIme).
Il voulait revenir aux sources du christianisme, au christianisme du Nouveau
testament. L'criture seulement , disait-il.
Chacun devait pouvoir lire la bible et tre son propre pasteur (les prtres ne
jouissaient pas selon lui d'une relation privilgie avec Dieu). A 35 ans, il apprit
le grec et traduisit la bible en allemand, jetant ainsi les fondements de la langue
crite allemande.
L'homme n'obtient pas son pardon et la rmission de ses pchs par des rituels
religieux. La foi seule offrait "gratuitement" l'homme son salut.
Un trait caractristique de la Renaissance est la place centrale de l'Homme dans
son individualit et de sa relation personnelle avec Dieu.
Erasme de Rotterdam fut un des autres rformateurs qui restrent au sein de l'Eglise
catholique romaine. Tout comme Marsile Ficin et Lonard de Vinci, il s'opposa
Luther, jugeant sa conception trop ngative.
Il soulignait en effet que l'homme tait un tre totalement dtruit aprs la Chute.
Seule la grce de Dieu peut rendre justice l'homme. Car le prix payer pour le
pch, c'est la mort.
Le Baroque
(XVIIme S.)
Le terme Baroque vient d'un mot portugais qui signifie une perle irrgulire .
L'art du Baroque se caractrise en effet par des formes trs contrastes en
opposition l'art de la renaissance qui prnait la simplicit et l'harmonie.
Nous retrouvons la glorification de la vie, mais aussi nous tombons dans l'autre
extrme avec la ngation de la vie et le renoncement au monde.
Que se soit dans l'art ou la vie, la vie s'panouit avec un faste sans prcdent alors que
dans le mme temps, les monastres incitent se retirer du monde (de fiers chteaux
et des monastres cachs).
Carpe Diem (cueille le jour)
Memento mori (rappelle-toi que tu mourras un jour)
Dans la peinture, c'est particulirement clair, puisque un mme tableau montre une
dbauche de formes de vie et un squelette en bas dans un coin.
Vanit ou fatuit.
Obsession par le caractre phmre de la vie. Tout ce qui est beau est amen
disparatre. Rien ne dure ternellement.
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Descartes
(1596-1650)
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Descartes pense que nous ne pouvons imaginer quelque chose qui n'existerait pas,
comme l'tre parfait (lien entre la pense et l'existence). Dans le concept "tre
parfait" il y a l'assurance qu'un tel tre existe, comme un cercle existe car la
condition "tous les points sont distance quivalente du centre" est remplie.
(Alors que son existence n'est pas assure dans le concept "crocophant").
La nature n'est pas un rve. On pourrait penser que toutes les images du monde
extrieur (comme le soleil et la lune) sont des chimres, mais la ralit extrieure
possde des qualit que nous pouvons reconnatre avec raison (rapports
mathmatiques signes de Dieu).
Mais la ralit extrieure est d'une autre nature que la ralit de la pense. 2
formes de ralit ou 2 substances . La pense (ou me ) et la matire
(ou tendue
L'me est consciente d'elle mme, ne prend pas de place et ne peut donc tre
divise en petites parties. La matire oui. Ces 2 substances dcoulent de Dieu.
Pense et Matire sont indpendantes. Les processus matriels peuvent se
produire indpendamment de la pense. Partage de la cration de Dieu en 2 :
ralit matrielle et ralit spirituelle (dualisme).
L'homme est un tre double (corps+esprit). Seul l'homme a une me. Il
considrait les animaux comme des automates perfectionns.
Descartes eut une grande influence, notamment sur Spinoza. Tous deux taient de
purs rationalistes. Un rationaliste croit que la raison est la source de la
connaissance. Il croit que l'homme nat avec certaines ides (ides innes), prsentes
dans la conscience et qui prcdent toute exprience. Plus l'ide tait claire, plus elle
devait correspondre quelque chose de rel.
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Spinoza
(1632-1677)
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L'Empirisme
LOCKE
(1632-1704)
Hume
(1711-1776)
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De mme, dieu est considr comme un "pre svre et juste". 3 ides, "pre",
"svre" et "juste". Beaucoup de penseurs ont alors vu dans la religion une critique
adresse notre propre pre. Le "moi" est aussi une association d'ides.
Hume tait agnostique, ni croyant, ni athe.
Il diffrencie le savoir et la raison de la foi. Il refuse de croire aux miracles, mais
il n'y a pas de preuves qu'ils n'existent pas non plus. Le miracle est une rupture
avec les lois naturelles.
Il est absurde de dire que nous avons une exprience sensible des lois naturelles.
Nous voyons qu'une pierre tombe toujours, mais nous n'avons pas la preuve qu'elle
tombera toujours. La nature devient une habitude (un enfant serait moins surpris
qu'un adulte si la pierre ne tombait pas).
Une boule qui en percute une autre la met en mouvement. Nous constatons que les
deux choses se produisent conscutivement (le heurt puis le mouvement), mais nous
ne pouvons tablir la preuve que les deux sont lies. Ces liens relvent souvent de
l'habitude. De mme le lien entre l'clair et le tonnerre sont incorrects, car tous deux
ont une mme origine : une dcharge lectrique.
Dans la morale et l'thique aussi, Hume s'attaque la pense rationaliste selon
laquelle la diffrence entre le bien et le mal est inscrite dans la raison de l'homme.
Hume soutient que ce n'est pas notre raison, mais nos sentiments qui dictent ce que
nous disons ou faisons.
Nous nous sentons tous concerns par le bien-tre de nos semblables. La possibilit
de compatir n'a rien voir avec la raison. Il y a une limite dans l'aide qu'on peut
apporter aux autres, cela peut tre utile d'carter quelqu'un de son chemin ("a-t-on le
droit de tuer quelqu'un"). Le fait que l'autre aime la vie n'est pas une raison logique
pour ne pas le faire. Il ne faut pas passer d'une phrase descriptive ("l'autre aussi aime
la vie") une phrase normative ("on n'a pas le droit de supprimer"). Ne pas passer
d'une phrase nonant "ce qui est" "ce qu'il faut".
La raison ne peut nous dire comment nous devons agir. Et ce n'est pas en triturant
nos mninges que nous nous comporterons en adultes responsables, car ce n'est
qu'une question de cur.
Ainsi nous agissons pour sauver des vies aprs une catastrophe cologique, laissant
parler notre cur, alors que notre raison pourrait nous conduire penser que c'est une
bonne chose vu la surpopulation de la plante.
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Berkeley
Georges
(1685-1753)
Bjerkely
(1685-1753)
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Le Sicle des
lumires ou
Sicle du
rationalisme
(XVIIIme)
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Kant
(1724-1804)
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Quant la "loi de causalit" que l'homme, selon Hume, ne pouvait pas connatre par
exprience, Kant considre qu'elle fait partie de la raison.
Hume prtendait que seule l'habitude nous fait croire un enchanement logique des
phnomnes dans la nature. Kant, lui, considre justement comme une qualit inne
de la raison ce qui chez Hume tait indmontrable. La loi de causalit prvaudra
toujours, tout simplement parce que l'entendement de l'homme considre chaque
vnement dans un rapport de cause effet.
Pour Kant, aucun doute, nous portons cette loi en nous. Il veut bien admettre comme
Hume que nous ne pouvons avoir aucune certitude sur la vraie nature du monde "en
soi". Nous pouvons seulement connatre comment le monde est "pour moi", c'est
dire pour nous, les tres humains.
Cette diffrence entre "Das Ding an sich" (la chose en soi) et "Das Ding fr mich" (la
chose pour moi) est le point essentiel de la philosophie de Kant.
Sans pouvoir nous avancer sur le terrain de "la chose en soi", nous sommes
nanmoins en mesure de dire la suite de chaque exprience comment nous
concevons le monde.
Avant de sortir le matin, mme si on n'a aucune ide de ce que l'on va vivre, on sait
que cela va s'inscrire dans l'espace et le temps. Quant la loi de causalit, elle fait
partie de notre esprit. Nous aurions pu tre dots d'un autre systme perceptif qui
aurait modifi notre exprience du temps et de l'espace. Nous aurions pu ne pas nous
intresser aux relations de cause effet dans le monde qui nous entoure.
Si une balle roule par terre, le chat va courir aprs, alors que l'humain va se retourner
pour voir d'o elle vient, parce qu'il s'interroge sur la cause de chaque vnement. La
loi de causalit est inhrente chaque tre humain.
Pour Hume, il tait impossible de sentir ou de dmontrer ces lois naturelles. Kant au
contraire, refusait d'admettre cela. Pour lui ces lois existent puisque c'est notre
facult de connatre qui organise la connaissance, et non les objets qui la
dterminent.
Kant dit que la raison n'est pas compltement dveloppe chez un petit enfant avant
qu'il n'ait un grand champ d'exprience disposition.
D'un ct nous avons les lments extrieurs que nous ne pouvons connatre avant
d'en avoir fait l'exprience et c'est ce que nous appelons la "matire" de la
connaissance. De l'autre nous avons les caractristiques de la raison humaine comme
par exemple de concevoir chaque vnement dans l'espace et le temps ou encore de
le situer dans un rapport de cause effet : c'est ce que l'on peut appeler la "forme" de
la connaissance.
Les philosophes avant Kant s'taient poss les "grandes" questions philosophiques,
savoir si l'homme a une me immortelle, s'il existe un dieu, si la nature est constitue
de minuscules particules ou encore si l'univers est fini ou infini Kant pensait que
rpondre ces questions n'tait pas du ressort de l'homme. Cela ne voulait pas dire
qu'il les refusait, car dans ce cas il n'aurait pas t un vrai philosophe.
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Un peu comme Descartes, il commence par exprimer ses doutes sur notre facult de
connatre, puis il rintroduit Dieu. Mais, la diffrence de Descartes, il prcise bien
que c'est sa foi qui l'a amen ces conclusions et non la raison. Pour lui la foi en une
me immortelle, en l'existence de Dieu et le libre arbitre de l'homme sont des
postulats pratiques (affirm mais non dmontr), quelque chose qui a trait la
pratique de l'homme, autrement dit sa morale. C'est une ncessit morale que
d'accepter l'existence de Dieu.
Il ne faut pas esprer comprendre qui nous sommes, ni ce qu'est l'univers.
Le scepticisme de Hume vis--vis du message de notre raison ou de nos sens amena
Kant se poser encore une fois toutes les questions essentielles et ce titre le
problme de la morale est loin d'tre accessoire. Hume dclara qu'il tait impossible
de dmler le vrai du faux, puisque ce qui "est" n'implique pas ce qui "doit tre".
Selon lui, pas plus notre raison que notre exprience sensible ne nous permettent de
distinguer le vrai du faux. Pour lui ctait une pure question de sentiments. Ce que
Kant trouvait bien trop inconsistant comme fondement de la thorie.
Pour Kant, la distinction entre bien et mal recouvrait quelque chose de rel. Cette
distinction nest pas apprise, mais est inscrite dans notre raison (inn). Tous les
hommes ont accs la mme loi morale universelle. Cette loi est aussi absolue que
les lois physiques pour les phnomnes naturels. Elle est le fondement de notre vie
morale comme peut ltre le principe de causalit pour notre entendement ou encore
que sept et cinq font douze.
La loi morale prcde toute exprience, elle est donc dite formelle. Elle ne dit pas ce
quil faut faire ou ne pas faire dans telle circonstance, mais ce quil convient de faire
en toute circonstance. Cette loi est un impratif catgorique, cest--dire quelle vaut
pour toutes les situations et quelle est imprative, cest--dire quelle donne un ordre
auquel on ne peut quobir.
Quand on fait quelque chose, il faut dsirer que les autres dans une mme situation
aient la mme attitude que soi. Ce nest qu cette condition que lon agit en accord
avec la loi morale que lon porte en soi.
Agis de telle sorte que tu traites lhumanit aussi bien dans ta personne que dans
la personne de tout autre toujours en mme temps comme une fin et jamais
simplement comme un moyen
Ce qui revient dire que nous ne devons pas utiliser les autres pour essayer den tirer
un profit personnel. Tous les hommes ont une fin en soi. Cela vaut pour tous les
autres, mais aussi pour soi-mme.
La loi morale est absolue et universelle. La raison est impuissante la dmontrer,
mais elle nen reste pas moins incontournable. Personne ne peut le nier. Quand Kant
dcrit la loi morale, il dcrit la conscience de lhomme. Nous ne pouvons pas
dmontrer ce que nous dit notre conscience morale, mais nous le savons malgr tout
parfaitement.
Agir pour se montrer sous son meilleur jour nest pas agir selon la loi morale. Pour
mriter le terme daction morale, il faut que ce soit le rsultat dune victoire sur soimme. Il faut sentir que cest notre devoir dagir de la sorte. On parle pour Kant
dune thique du devoir .
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Limportant est de faire les choses par devoir, davoir le sentiment daccomplir des
choses justes, sans se proccuper de voir si elles le sont effectivement.
Lhomme possde une volont libre selon Kant, mais il admet aussi que tout obis au
principe de causalit. La volont peut-elle tre libre ?
Pour Kant, lhomme est divis en corps et raison. Nous sommes des tres soumis
limmuable loi de la causalit, mais nous ne pouvons pas choisir ce que nos sens
peroivent, des expriences marquent en nous indpendamment de notre volont.
Nous ne nous rduisons pas cela : nous sommes aussi des tres dous de raison. En
tant qutres sensibles, nous faisons partie intgrante de lordre de la nature et ne
pouvons ce titre exercer aucune volont. Mais, en tant qutres dous de raison,
nous appartenons ce que Kant appelle Das Ding an sich , cest--dire au monde
tel quil est, indpendamment de nos perceptions. En suivant notre raison
pratique , qui nous permet de faire des choix moraux, nous manifestons notre
libert. Car en nous pliant la loi morale, nous ne faisons quobir une loi que nous
nous sommes impose.
Quand on dcide de ne pas ennuyer les autres, mme si ce nest pas dans notre
intrt, nous agissons librement. On nest pas trs libre et indpendant si on se
contente de suivre ses pulsions. On finit en effet par tre lesclave de ses dsirs, de
son propre gosme par exemple. Il faut une bonne dose dindpendance et de libert
pour se dtacher de ses envies et de ses dsirs.
Cest ce qui diffrencie les hommes des animaux, ces derniers ne faisant que
satisfaire leurs dsirs et leurs besoins.
Kant a russi faire sortir la philosophie de limpasse o elle se trouvait avec la
querelle entre les rationalistes et les empiristes.
Cest lui qui proposa, en 1795, dans son Projet de paix perptuelle, que tous les pays
sunissent pour former une assemble des peuples qui veillerait la paix entre toutes
les nations. Ce nest que 125 ans plus tard, aprs la premire guerre, que fut cre la
socit des Nations, qui fut remplace par les Nations Unies aprs la seconde guerre.
Il mourut laube dune nouvelle poque, appele le romantisme.
Sur sa tombe est inscrit Deux choses ne cessent de remplir mon cur
dadmiration et de respect plus ma pense sy attache et sy applique : le ciel toil
au dessus de ma tte et la loi morale en moi .
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Le Romantisme
Fin XVIIIme
Mi XIXme
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Friedrich
Wilhelm
Schelling
1775 - 1854
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Selon lui, le cours de lhistoire tait le fruit dun processus visant un but bien
Johann
Gottfried Herder prcis. Il avait une conception dynamique , en opposition la conception
1744 - 1803
statique des philosophes du sicle des Lumires. Herder rendit justice chaque
poque, de mme que chaque peuple avait sa spcificit, ce quil appelle l me du
peuple .
Toute la question est de savoir si nous sommes capables de nous transposer dans ces
diffrentes cultures. Tout comme nous devons pouvoir nous mettre la place de
quelquun pour mieux comprendre la situation, nous devrions tre capables de nous
imaginer vivre dans dautres poques pour mieux les comprendre. Cest devenu un
lieu commun notre poque, mais ctait trs nouveau lpoque romantique. Le
romantisme contribua en effet renforcer lidentit culturelle de chaque nation.
Il faut distinguer deux formes de romantisme :
- Celui quon a appel le romantisme universel et qui fait rfrence la conception
de la nature, lme du monde et au gnie artistique et qui se dveloppa surtout
Ina en Allemagne vers 1800.
- Le romantisme national qui connut un essor quelques annes plus tard
Heidelberg. Les romantiques nationaux sintressaient surtout lhistoire, la
langue du peuple , cest--dire tout ce qui relevait de la culture populaire .
Car le peuple tait considr comme un organisme devant dvelopper ses
possibilits internes, tout comme la nature ou lhistoire.
Ce qui relie ces deux aspects du romantisme, cest la notion dorganisme. Tout, que
ce soit une plante, le peuple, un pome, la langue ou la nature toute entire, tait
considr comme un organisme vivant. Lesprit du monde tait tout aussi prsent
dans la culture populaire que dans la nature et lart.
Les romantiques raffolaient des contes (Contes des frres Grimm, contes
dHoffmann,). Pour les chansons comme pour les pomes, on tente de rapprocher
le populaire du savant. En musique, le savant cest la musique compose selon des
rgles bien prcises, alors que la musique populaire venait du peuple lui-mme, et
non dun seul individu. La littrature savante est, de la mme faon, celle qui est
crite par une seule personne, loppos des contes.
En rsum, les romantiques concevaient l me du monde comme un moi qui
dans un tat plus ou moins onirique pouvait recrer le monde.
Le philosophe allemand Johann Gottlieb Fichte expliquait que la nature nest que
lmanation dune instance suprieure qui prend inconsciemment cette forme. Pour
Schelling aussi, le monde est en Dieu . Dieu est conscient de ce quil cre, mais il
existe des faces caches dans la nature qui reprsentent ce qui est inconscient chez
Dieu. Car Dieu aussi a son ct nocturne .
De mme, entre lcrivain et son uvre. Le conte permettait lauteur de laisser libre
cours son imagination et lacte de cration chappe toujours un peu la conscience
de son crateur, comme si luvre se produisait elle-mme. Lcrivain pouvait
toujours briser le charme en glissant quelques commentaires ironiques lencontre
du lecteur, histoire de rappeler que ce ntait quun conte. De cette faon, lcrivain
pouvait dire au lecteur que sa propre existence tait aussi merveilleuse. On a qualifi
cette forme de rupture de lillusion d ironie romantique .
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Georg Wilhelm
Friedriech
Hegel
1770 - 1831
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La raison se rvle avant tout dans la langue. Et nous naissons au monde avec une
langue. La langue franaise peut trs bien vivre sans M. Dupond, mais M. Dupond ne
peut vivre sans la langue franaise. Ce nest pas lindividu qui cre la langue mais
bien linverse.
De mme, on nat dans un certain contexte historique. Et personne ne peut avoir de
relation libre vis--vis de ce contexte. Celui qui ne trouve pas sa place dans ltat
est une personne anhistorique. Cette pense tait importante pour les grands
philosophes dAthnes. Pas plus quon ne peut concevoir un Etat sans citoyens, on
ne peut concevoir de citoyens sans Etat.
Ltat, selon Hegel, est plus quun simple citoyen, voire plus que lensemble des
citoyens. Il est impossible de sabstraire de la socit. Celui qui hausse les paules
quand on lui parle de la socit dans laquelle il vit et qui prfre vivre pour luimme est un imbcile.
Ce nest pas lindividu qui selon Hegel vit pour lui-mme, mais lEsprit du monde.
LEsprit du monde retourne lui-mme en trois tapes successives. Il entend par l
que lEsprit du monde prend conscience de lui-mme en trois stades.
Lesprit du monde prend conscience de lui dans lindividu. Cest ce que Hegel
appelle la raison subjective . Un degr suprieur est celui de la famille et de lEtat,
la raison objective , parce que cest une raison qui se rvle au contact des
hommes entre eux.
La plus haute forme de connaissance de soi, lEsprit du monde latteint dans la
conscience absolue. La conscience absolue, cest lart, la religion et la philosophie.
Et, de ces trois domaines, la philosophie est la forme la plus leve de la raison,
puisque dans la philosophie lEsprit du monde se rflchit sa propre activit au
cours de lHistoire. Ce nest donc que dans la philosophie que lEsprit du monde se
ralise, atteint la parfaite galit avec lui-mme. La philosophie est le miroir de
lEsprit du monde.
Nous ne menons pas le jeu. Si un enfant attard dessine, ce nest pas le papier qui
pourra dire ce que reprsente le dessin.
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Soren
Kiekegaard
1813
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Lesthte lui, ne sintresse qu savoir ce qui est amusant pour pouvoir laisser de
ct tout ce qui est ennuyeux.
Le stade thique nest pas satisfaisant pour Kierkegaard (trop srieux). Lhomme
de devoir finira par se lasser dtre si conscient de son devoir et ne jamais faillir la
rgle de vie quil sest fix. Beaucoup de personnes connaissent cette lassitude
lge adulte. Cest pourquoi beaucoup retombent au stade esthtique o la vie
ressemble un jeu.
Mais dautres franchiront la dernire tape, qui conduit au stade religieux. Au plaisir
des sens et laccomplissement du devoir, il prfreront la foi. Et mme si cela peut
tre terrible de tomber vivant entre les mains de Dieu . Pour Kierkegaard, le stade
religieux, cest le christianisme. Mais sa pense eut une grande influence sur des
philosophes non chrtiens. Au cours du XXme sicle une philosophie dite
existentielle sen inspira.
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Marx
- 1883
Marx fut tudiant en philosophie en mme temps que Kierkegaard. Il passa son
doctorat sur Dmocrite et Epicure, c'est--dire sur le matrialisme pendant
lantiquit. Suite quoi il devint le philosophe du matrialisme historique , alors
que Kierkegaard devint un philosophe de lexistence. Tous deux sont partis de la
philosophie de Hegel, puis ils ont pris leurs distances avec lEsprit du monde, cest-dire avec lidalisme de Hegel..
On dit que Hegel marqua la fin des grands systmes philosophiques. Aprs lui, au
lieu des grands systmes spculatifs, nous trouvons ce quon appelle une
philosophie de laction . Tel est le fond de la pense de Marx quand il constate :
les philosophes se bornent interprter le monde, alors quil sagit de le
transformer. Cette phrase marque un tournant dans lhistoire de la philosophie.
La pense de Marx a aussi une vise pratique et politique. Il ntait pas seulement
philosophe, mais aussi historien, sociologue et conomiste.
Il faut veiller ne pas assimiler tout ce qui se rclame du marxisme la pense
de Marx. Aprs stre dclar marxiste en 1840, il a lui-mme tenu se
dmarquer de certaines interprtations de sa pense.
Frdric Hengels, un de ses amis et collgue, a particip llaboration du
marxisme . Lnine, Staline, Mao et beaucoup dautres ont apport leur
contribution au marxisme, ou au marxisme-lninisme.
Il ntait pas un philosophe matrialiste au sens des philosophes atomistes de
lAntiquit, ou encore du matrialisme mcanique des XVI et XVIIme sicles. Selon
lui, les conditions matrielles de la socit dterminent de faon radicale notre mode
de pense. Ces conditions matrielles sont la base de tout dveloppement
historique.
Hegel avait expliqu que le dveloppement historique provenait de la tension entre
des lments contradictoires qui disparaissaient sous le coup dun brusque
changement. Marx est daccord avec cette ide, mais selon lui Hegel mettait tout la
tte en bas.
Hegel nommait cette force motrice de lhistoire lEsprit du monde ou la raison
universelle. Cette faon de voir les choses revenait, selon Marx, prendre les choses
lenvers. Lui voulait dmontrer que les conditions matrielles de vie sont le moteur
de lhistoire. Ce ne sont pas les conditions spirituelles qui sont lorigine des
changements dans les conditions matrielles de lexistence, mais le contraire : les
conditions matrielles dterminent de nouvelles conditions spirituelles.
Marx souligne particulirement le poids des forces conomiques au sein de notre
socit, qui introduisent toutes sortes de changements et par l mme font progresser
lhistoire.
Ainsi par exemple la philosophie et la science de lAntiquit avaient une conception
purement thorique. Personne ne sintressait vraiment aux applications pratiques
des connaissances qui auraient pourtant apport de notables amliorations. Tout ceci
tait li lorganisation de la vie quotidienne sur le plan conomique. Toute la vie
productive tait largement fonde sur le travail des esclaves. Cest pourquoi les bons
bourgeois de lpoque ne sembarrassaient pas damliorer le travail par des
inventions dordre pratique. On voit l linfluence des conditions matrielles qui
dterminent la rflexion philosophique au sein de la socit.
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Darwin
1809 - 1883
Marx passa les 34 dernires annes de sa vie Londres. Darwin vcut la mme
poque que Marx, qui voulut lui ddicacer son livre Le capital , mais Darwin
refusa.
A sa mort, Friedrich Engels dclara De mme que Darwin a dcouvert les lois de
lvolution organique de la nature, Marx a dcouvert les lois du dveloppement
historique de lhumanit .
Sigmund Freud, qui vivra galement Londres, mais un demi-sicle plus tard,
montra quaussi bien Darwin dans sa thorie de lvolution que lui-mme avec sa
thorie de la psychanalyse avaient bless lhomme dans lamour naf quil portait
lui-mme .
Freud, Darwin et Marx taient des naturalistes. Le mouvement naturaliste
commena au milieu du XIXme sicle pour se poursuivre une bonne partie du XXme.
Il sagit dune conception de la nature qui ne reconnat point dautre ralit que la
nature et le monde sensible. Le naturaliste ne considre lhomme que comme une
partie de la nature.
Pour Marx, lidologie des hommes tait le produit des conditions matrielles de la
socit. Darwin montra que lhomme tait le fruit dune longue volution biologique,
et, grce ses recherches sur linconscient, Freud mis en vidence que les actions
des hommes sont souvent le fait de pulsions ou dinstincts.
De mme que les prsocratiques, qui voulaient trouver des explications naturelles
aux phnomnes naturels, durent se librer des explications mythologiques, Darwin
d se librer de la conception de lEglise concernant la cration de lhomme et de
lanimal. Il fut le premier oser contredire la bible sur la question de la place de
lhomme dans la cration.
Darwin fut un lve moyen, sintressant plus aux insectes qu la thologie quil
tudia. Il partit en voyage pendant 5 ans autour du monde sur un bateau parti au
dpart pour deux ans faire la carte de lAmrique du sud. Il put collecter de
nombreuses informations et chantillons (fossiles,). En rentrant vingt-sept ans il
tait dj un chercheur clbre, et sa thorie tait dj en tte.
Il publia plusieurs livres. Celui qui provoqua un toll parut en 1859 : De lorigine
des espces par la slection naturelle ou la prservation des races favorises dans la
lutte pour la vie . Il affirme que lvolution est due une lente slection naturelle,
parce que seuls les forts survivent.
Cette thorie de lvolution biologique se dveloppait depuis les annes 1800, avec
Jean-Baptiste Lamarck, et Erasmus Darwin, le propre grand-pre de Darwin, qui
avait dj lanc lide que toutes les plantes et les animaux staient dvelopps
partir dun petit nombre despces primitives. Mais aucun navait expliqu comment.
Cest pourquoi ils navaient pas encouru les foudres de lEglise. La bible dit que les
plantes et les animaux ont une nature immuable.
La plupart des gologues sen tenaient alors une thorie de la catastrophe selon
laquelle la terre avait plusieurs reprises subit des catastrophes qui avait radiqu
toute forme de vie, et Dieu lavait alors recre (ex : le dluge avec larche de No).
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Il prouva ses dires, comparant les espces dun mme endroit et dun endroit
diffrent, mettant en vidence le peu de diffrences entre les ftus de diffrents
animaux et humains.
Il fut clair par un expert en dmographie Thomas Malthus. Benjamin Franklin fut
lorigine du livre quil publia. Franklin montra que les espces se maintiennent en
quilibre les unes par rapport aux autres et quil y a des facteurs de limitation sans
lesquels la terre serait surpeuple. La slection naturelle ne laisse la vie quau plus
forts ou mieux adapts.
Selon Malthus, les tres humains donnent la vie davantage denfants quil ne peut
en survivre.
Darwin fut considr un temps comme lhomme le plus dangereux dAngleterre .
Lopposition des religieux fut vive. Il avait os faire de lhomme le produit de
quelque chose de fort peu romantique, savoir la lute pour la vie . Il finit
cependant sa vie dans les honneurs.
Le no-darwinisme montra limportance de lhrdit dans le processus. Tout ce
qui se cre a fondamentalement un rapport avec la division cellulaire. Quand une
cellule se divise en deux, cela cre deux cellule avec le mme patrimoine gntique,
mais il arrive que des erreurs se glissent, de sorte que le double ne ressemble pas
cent pour cent au modle. Cest la mutation. Il y a des mutations positives et dautres
ngatives.
Les premires traces de vie seraient apparues partie dune soupe originelle .
Lvolution va ensuite vers de plus en plus de complexit, comme le systme
nerveux, le cerveau.
Chaque tre fait partie dun ensemble quest lvolution qui transmet la vie.
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Sigmund Freud
1856
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Il nous arrive souvent de dsirer ardemment quelque chose que le monde extrieur
nous refuse. Nous sommes donc obligs de refouler nos dsirs. Nous essayons de les
carter de nous et de les oublier.
Freud mis en vidence une troisime instance dans lme de lhomme. Ds notre
enfance, nous sommes confronts aux exigences morales des adultes de notre milieu.
Si nous nous y prenons mal pour faire quelque chose, les parents sexclament Non,
pas comme a ! ou Ce que tu peux tre bte . Ainsi nous tranons derrire nous
toutes ces exigences et ces prjugs moraux. Cest comme si nous avions intrioris
toutes ces attentes du monde extrieur sur le plan moral, et quelles taient devenues
une partie de nous. Cest ce que Freud a appel le surmoi .
La conscience fait partie du surmoi, mais pour Freud le surmoi nous prvient quand
nous avons des dsirs sales ou de mauvais got . Cela concerne surtout, cela
va sans dire, les dsirs rotiques et sexuels.
Et il souligna que ces dsirs dplacs taient dj latents au stade de lenfance. Nous
savons aujourdhui que de jeunes enfants aiment toucher leurs organes sexuels. A
lpoque de Freud, lenfant recevait alors une tape accompagne dun tu nas pas
honte , Oh le vilain ou encore Met tes mains plat sur le drap . Cela cre
un sentiment de culpabilit li tout ce qui a trait aux organes sexuels et la
sexualit. Et comme ce sentiment reste dans le surmoi, beaucoup de personnes
(Freud pense quil sagit de la majorit) vivront toute leur vie avec ce sentiment de
culpabilit li la sexualit, alors que les dsirs et les besoins sexuels font partie
intgrante de lhomme.
Tout cela entrane des nvroses.
Freud gurit ainsi une sur amoureuse de son beau frre. A la mort de sa sur, elle
se dit quil pourrait lpouser, mais cette ide se heurta son surmoi qui la trouva
indcente et la refoula sur-le-champ. Elle tomba malade, souffrant de graves
symptmes dhystrie. Freud ralisa quelle avait compltement oubli la scne o
elle se trouvait au chevet de sa sur et o ce dsir inavouable avait surgi en elle. Au
cours du traitement, ce moment lui revint en mmoire et elle le reproduisit dans une
extrme agitation, et elle en fut gurie.
Aprs des annes dexprience au contact des malades, Freud parvint la conclusion
que la conscience nest quune infime partie de lme humaine. Ce qui peut se
comparer la face merge de liceberg. Sous leau, il y a tout ce dont nous ne
sommes pas conscients, le subconscient et l inconscient .
Toutes nos expriences ne sont pas prsentes en permanence dans notre conscience.
Mais toutes les penses ou expriences qui peuvent nous revenir en mmoire, pour
peu que nous nous donnions la peine de nous concentrer, forment ce que Freud
appelle le prconscient .
Il nutilisait le terme inconscient que pour parler de ce que nous avons refoul, cest-dire tout ces penses et ces choses que nous nous sommes obligs doublier parce
quelles taient inconvenantes et dplaces, voire dgotantes. Quand un dsir est
rejet par la conscience ou le surmoi, nous le relguons ltage infrieur.
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Ce mcanisme fonctionne chez tous les tres en bonne sant, mais certains doivent
dployer de tels efforts pour refouler des penses drangeantes ou interdites quils
finissent par prouver de relles souffrances nerveuses. Car le refoul tente
constamment de remonter la conscience et les personnes spuisent maintenir cet
quilibre artificiel entre leurs dsirs et la ralit.
Cette lutte pour viter le retour la conscience entrane parfois des lapsus . Cest-dire que des ractions inconscientes peuvent guider nos sentiments et nos actions.
Freud mit jour diffrents mcanismes de cet ordre.
Il y a dabord les mauvaises ractions. Nous faisons ce que nous avons tent de
refouler (ex de louvrier qui porte un toast la sant de notre cher salaud ).
Il nous arrive aussi de projeter (ex : le garon qui dit Elle est bte au lieu de
cest bte (tu pars dj) quand on lui dit je dois rentrer chez maman . Autre ex :
quelquun de trs avare reconnatra vite lavarice chez autrui. Dernier ex : une
personne qui a honte de sintresser la sexualit aura tt fait de critiquer les autres
sur ce point, les traitant dobsd).
Freud montre que notre vie fourmille de tels exemples dactions inconscientes. Nous
oublions constamment le nom dune personne, nous tortillons nos vtements pendant
que nous parlons, nous dplaons sans nous en rendre compte certains objets
apparemment anodins.
Tous ces exemples ne sont selon lui que des symptmes, qui trahissent nos secrets
les plus intimes.
On ne peut chapper nos impulsions inconscientes. Toute lastuce consiste ne pas
faire trop deffort pour rejeter les penses inavouables dans linconscient. Il est plus
sain de laisser la porte entrebille entre conscience et inconscient.
Un nvros est quelquun qui fait tout son possible pour chasser de sa conscience
tout ce qui le met mal laise. Le plus souvent il sagit dexpriences dune telle
importance quil est vital pour la personne de les refouler. Freud appelle ce genre
dexprience particulire des traumatismes (du grec trauma, blessure).
Lors du traitement de ses patients, il tentait de forcer cette porte close ou dfaut
den ouvrir une autre. Avec laide du malade, il essayait de faire remonter la
surface de la conscience ces expriences refoules. Le patient ne sait pas, lui, ce quil
refoule. Mais il peut participer et comprendre la dmarche du praticien qui est de
faire resurgir ces traumatismes cachs.
Freud a mis au point ce quil a appel la technique dassociation libres . Le
patient est allong dans une position dcontracte et parle librement de tout ce qui lui
vient lesprit, de futilits comme de choses graves ou pnibles. Lart du praticien va
consister casser ce couvercle ou ce contrle qui maintient enferm les
traumatismes. Car ce sont prcisment ces traumatismes qui occupent constamment
le patient. Ils agissent en permanence, mais la personne ne sen rend pas compte.
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Plus on fait deffort pour ne pas penser quelque chose, plus linconscient, lui, se
charge dy penser. Cest pourquoi il faut couter les signaux de linconscient. La
voie royale qui selon Freud mne linconscient, ce sont nos rves. Il publia un
livre De linterprtation de nos rves . Il explique que nous ne faisons pas des
rves comme a, par hasard. A travers eux, les penses inconscientes essaient de se
frayer un chemin jusqu la conscience.
Freud, aprs avoir pass des annes traiter ses patients et analys leurs rves, mais
aussi les siens, parvient la conclusion que les rves permettent la ralisation du
dsir. Chez les adultes, les dsirs sont souvent dguiss. Car mme quand nous
dormons, nous exerons une censure svre vis--vis de ce que nous nous permettons
de dsirer.
Ce mcanisme de refoulement est moindre dans le sommeil qu ltat de veille, mais
il est suffisamment fort pour dplacer lobjet du dsir que nous refusons dadmettre.
Do la ncessit dinterprter les rves. Il y a le contenu manifeste du rve, qui
trouve sa source dans les vnements de la veille, et le contenu latent . Celui-ci
peut remonter trs loin, parfois jusqu la petite enfance.
Cette dmarche doit tre accomplie avec le thrapeute, qui aide le patient
accoucher de linterprtation du rve.
La transformation du contenu latent en contenu manifeste est le travail du rve .
On peut parler de jeu de masque ou jeu de signes quant au vrai objet du rve.
Linterprtation du rve procde en sens inverse, en dmasquant, en mettant en
vidence tous les signes pour dvoiler le thme cach derrire (ex du jeune homme
qui reoit deux ballons de sa cousine, alors quil est all la veille dans un parc
dattraction. Les ballons peuvent symboliser la poitrine de la cousine, quil dsire
dsir refoul).
Il voyait dans le rve la satisfaction masque de dsirs refouls .
La psychanalyse eut beaucoup de succs, dans le domaine psychiatrique, mais aussi
dans des domaines comme lart et la littrature.
Refoulement, actes manqus, rationalisation, tous ces phnomnes nont pas t
dcouverts par Freud. Mais il a t le premier a trouver le parti que la psychiatrie
pouvait en tirer.
Les peintres et les crivains tentrent leur tour dexploiter ces forces inconscientes
dans leur travail crateur. Cela vaut surtout pour les surralistes.
En 1924, Andr Breton publia le Premier manifeste du surralisme , o il dclare
que lart doit jaillir de linconscient. Lartiste doit selon lui retrouver dans
linspiration la plus libre possible des images oniriques et tendre vers une
surralit o il nexiste plus de frontires entre le rve et le monde rel. Lartiste
doit passer outre la censure impose par la conscience afin de laisser libre cours
son imagination et accueillir les mots et les images qui lui viennent.
Freud a prouv en quelque sorte que tous les hommes sont artistes. Un rve est en
soi une petite uvre dart. Pour interprter les rves de ses patients, Freud d
recourir toute une srie de symboles, comme lorsquil sagit danalyser un tableau
ou un texte littraire.
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Les recherches ont montr depuis que nous rvons environ vingt pour cent de notre
temps de sommeil, soit deux trois heures par nuit. Si on nous drange pendant une
phase de rve, nous devenons nerveux et irritables. Cela veut dire que tous les
hommes sont ns avec le besoin de donner une expression artistique leur situation
existentielle. Car nous sommes la matire mme de nos rves.
Cest nous qui allons dans notre vcu chercher les lments qui vont servir au
droulement du rve, et nous en jouons tous les rles. En dautres termes, quelquun
qui prtend ne pas sintresser lart se connat bien mal.
Freud avait en outre prouv de faon magistrale limportance de la conscience chez
lhomme. Ses pratiques thrapeutiques achevrent de le convaincre que nous gardons
quelque part enfoui au plus profond de notre conscience tout ce que nous avons vu et
vcu. Et tout peut remonter la surface. Ex : quand nous disons je lai sur le bout
de la langue , a me rappelle quelque chose , nous ne faisons quillustrer le
chemin que parcourt justement ce qui tait dans linconscient et qui trouve une porte
entrebille pour se faufiler vers la conscience.
Parfois cela ne marche pas, les artistes le savent. Mais parfois toutes les portes et les
tiroirs darchives sont ouverts et tout coule de source : cest l inspiration .
Certains enfants qui tombent de fatigue se mettent parfois dormir les yeux ouverts,
et parler en utilisant des mots quils nont pas appris. Ces mots et ces penses
taient prsents dans leur conscience, et cest uniquement quand il oublient toute
prudence que ces mots sortent. Cest pareil pour un artiste : il ne faut surtout pas que
sa raison et ses rflexions aprs coup empchent lpanouissement dune motion
plus ou moins inconsciente.
Il est essentiel pour un artiste de se librer . Les surralistes essayrent de se
mettre dans un tat tel que les choses semblaient venir delles-mmes. Ils se
mettaient devant une feuille de papier vierge et notaient tout ce qui leur passait par la
tte. Ils appelrent cela lcriture automatique .
Lartiste surraliste est aussi, sa manire, un mdium , cest--dire un maillon
intermdiaire. Il est un mdium pour son propre inconscient. Il y a sans doute un
lment inconscient dans tout processus de cration. La cration est la production de
quelque chose de nouveau, fruit de la collaboration intelligente de limagination et de
la raison (do le terme composition). Cette dernire touffe trop souvent
limagination. Mais la raison est ncessaire pour permettre de faire le tri parmi toutes
les nouvelles ides.
Lpoque
contemporaine
Lexistentialisme Nietzsche sest lev contre la philosophie de Hegel. Il opposa, cet intrt
dsincarn pour lhistoire et ce quil appelait une morale desclave chrtienne,
Friedrich
la vie elle-mme. Il voulut oprer une transmutation de toutes les valeurs afin que
Nietzsche
lpanouissement des forts ne soit pas entrav par les faibles.
1844 - 1900
Selon lui, le christianisme et la tradition philosophique staient dtourns du monde
rel pour montrer le ciel ou le monde des ides . Mais cest prcisment ce
quon a voulu faire passer pour le vrai monde qui est illusoire. Sois fidle la terre,
disait-il, ncoute pas celui qui te promet une vie meilleure dans lautre monde .
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Jean-Paul
Sartre
1905 - 1980
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Nous devons assumer nos propres choix et non prtendre que nous devons aller
travailler ou que nous devons tenir compte des convenances de la socit
bourgeoise pour savoir comment nous allons vivre. Quelquun qui subit des
pressions de lextrieur devient un tre anonyme qui se fond dans la masse. Cette
personne se ment elle-mme pour entrer dans le moule, elle se rfugie dans la
mauvaise foi. La libert de lhomme, au contraire, nous pousse devenir quelque
chose, tre autre chose que des pantins, exister vritablement, de manire
authentique .
Cela concerne en priorit nos choix en matire de morale. Pas question de rejeter la
faute sur la nature humaine , la misre de lhomme et ce genre de choses.
Mais si Sartre soutient que lexistence na pas de signification en soi, cela ne veut
pas dire pour autant quil est heureux quil en soi ainsi. Il nest pas un nihiliste ,
cest--dire quelquun qui considre que rien na de sens et que tout est permis.
Sartre pense que la vie doit prendre un sens. Cest un impratif. Mais cest
nous de donner un sens notre propre vie. Exister, cest crer sa propre existence.
La conscience est toujours consciente de quelque chose. Et ce quelque chose est
autant d nous mme quaux conditions extrieures. Cest nous qui pouvons
dcider dans une certaine mesure de ce que nous voulons percevoir en choisissant ce
qui a un sens pour nous.
Deux personnes peuvent tre dans un mme endroit et percevoir des choses
compltement diffrentes. Une personne qui attend un rendez-vous ne remarquera
que labsence de celui-ci par exemple.
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Simone de
Beauvoir
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Courants
philosophiques
du XXme sicle
Parmi les autres courants philosophiques qui se sont panouis au XXme sicle, on
peut citer le nothomisme , qui reprend les thses de Thomas dAquin.
Quant la philosophie analytique ou lempirisme logique , il remonte Hume
et lempirisme britannique, mais aussi la logique dAristote.
Sans oublier le no-marxisme et ses drivs, le no-darwinisme , ainsi que
limportance capitale de la psychanalyse .
Enfin, le matrialisme est profondment ancr dans lhistoire de la philosophie.
La science moderne doit beaucoup aux travaux des prsocratiques. On est toujours
la recherche de cette fameuse particule lmentaire qui serait lorigine de la
matire. Personne nest en mesure dexpliquer vritablement ce quest la matire .
Les questions philosophiques restent poses. Sartre avait raison daffirmer que les
problmes existentiels ne pouvaient pas se rgler une fois pour toute. Une question
philosophique est par dfinition une question laquelle chaque gnration, voire
chaque personne, est et restera confronte.
Cela nest pas rconfortant, ou bien, au contraire, en se posant ce type de question
nous sentons que nous sommes en vie.
Que ce soit la science, la recherche ou la technique, tout dcoule de la rflexion
philosophique.
Le courant cologique de la philosophie a une grande importance au XXme
sicle. De nombreux philosophes tirent la sonnette dalarme en montrant que la
civilisation occidentale est fondamentalement sur une mauvaise voie et va
lencontre de ce que notre plante peut supporter. Ils essaient daller au del des
propositions concrtes pour limiter la pollution et les catastrophes cologiques. Notre
mode de pense occidental est malade, disent-ils. Ils ont par exemple problmatis la
pense mme de progrs. A la base, il y a lide que lhomme est suprieur , quil
est le matre de la nature. Cette pense se rvle extrmement dangereuse pour la
survie de la plante.
Beaucoup de philosophes se sont appuys sur les penses et les ides des autres
cultures pour tayer leurs critique, tudiant les penses et coutumes des peuples
traditionnels (indiens par ex).
Au sein mme des milieux scientifiques, des voix de chercheurs se sont leves pour
dire que la dmarche scientifique se trouve confronte un changement de
paradigme . Cest--dire que les chercheurs remettent en cause de manire
fondamentale le mode de pense scientifique. Dans plusieurs domaines cela a port
ses fruits, par exemple lmergence de mouvements alternatifs qui privilgient
une approche globale des problmes et essaient de crer un autre mode de vie.
Mais tout ce qui est neuf nest pas forcment intressant, tout comme ce qui est vieux
nest pas forcment jeter.
Ces dernires annes nous avons t envahi par ce que lon peut appeler de
nouvelles religiosits ou encore
nouvel occultisme ou encore la
superstition moderne . Cest devenu une vritable industrie, proposant un nouvel
art de vivre, qui a profit du dclin du christianisme, et de la nostalgie du
mystique .
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