System Es Depuration
System Es Depuration
System Es Depuration
Asbl EPUVALEAU
Avenue de la Facult d'Agronomie, 2 - 5030 Gembloux,
Belgique
Directeur : Dimitri Xanthoulis
Tl. / Fax : + 32 81 62 21 95
E-mail : [email protected]
[email protected]
Sept. 2004
Systmes dpuration
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Systmes dpuration
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Systmes dpuration
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Tableau 1 : Tableau de synthse des systmes dpuration de petite taille (0 500 EH maximum)
Procd
Caractristiques du traitement
Traitement secondaire
Traitement primaire
Surface totale
occupe
Oui
Indispensable
Avec purge des boues rgulire
en partie vers le racteur de
digestion et en partie vers le
stockage des boues.
Vitesse ascensionnelle de 0,6 m/s
1 2 m/EH
Dgrilleur
Oui
Indispensable pour les
rseaux de collecte
unitaire.
Utile pour les rseaux
sparatifs afin de protger
les quipements
lectromcaniques
Dcantation
Oui, dans le cas des
petites units.
A laide dun
dcanteur-digesteur
Purge rgulire vers
un stockage
spcifique
Digestion
Bactries en suspension dans
leau dpolluer.
Aration du volume deau
dpolluer
Volume deau dpolluer en
mlange complet
Gestion de la biomasse
Rcupration dans le
clarificateur et injection
dune partie de la
biomasse dans le
racteur de digestion ;
Boues actives
biomasse fixe
Oui
Indispensable pour les
rseaux de collecte
unitaire.
Utile pour les rseaux
sparatifs afin de protger
les quipements
lectromcaniques
Fixation de la biomasse
sur un support mis en
suspension dans le
racteur de digestion.
Oui
Indispensable
Avec purge des boues rgulire
vers le stockage des boues.
Vitesse ascensionnelle de 1 m/s
1 2 m/EH
Boues actives
racteur biologique
squentiel (RBS)
Oui
Indispensable pour les
rseaux de collecte
unitaire.
Utile pour les rseaux
sparatifs afin de protger
les quipements
lectromcaniques
Oui,
Purge rgulire vers
un stockage
spcifique
Maintient de la
biomasse dans la partie
sdimente du racteur
de digestion, aprs arrt
de lalimentation et de
laration.
1 2 m/EH
Disques biologiques
Oui
Indispensable pour les
rseaux de collecte
unitaire.
Utile pour les rseaux
sparatifs afin de protger
les quipements
lectromcaniques
Oui,
Purge rgulire vers
un stockage
spcifique
Utilisation de la
biomasse naturellement
fixe sur les disques
biologiques.
Oui
Indispensable
Clarification dans le racteur de
digestion, aprs avoir stopp
lalimentation et laration (repos);
vacuation de la partie clarifie et
maintient de la biomasse dans la
partie sdimente.
Evacuation des boues
excdentaires vers bassin de
stockage
Oui
Indispensable
Rcupration du biofilm qui se
dtache des disques biologiques
avec parfois recirculation dune
partie de ce biofilm vers le
racteur de digestion.
Evacuation des boues
excdentaires vers bassin de
stockage.
Vitesse ascensionnelle de 1 m/s
Boues actives
recirculation
Systmes dpuration
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1 2 m/EH
Procd
Caractristiques du traitement
Traitement secondaire
Traitement primaire
Dgrilleur
Oui
Indispensable pour les
rseaux de collecte
unitaire.
Utile pour les rseaux
sparatifs afin de protger
les quipements
lectromcaniques
Dcantation
Oui,
Purge rgulire vers
un stockage
spcifique
Digestion
Bactries fixes sur un support
grossier au travers duquel leau
purer percole.
Aration par la percolation de
leau sur le support grossier.
Ecoulement de leau de type
piston (premier entr = premier
sorti) sauf si bassin de
recirculation prvu aprs le filtre
bactrien.
Gestion de la biomasse
Utilisation de la
biomasse naturellement
fixe sur le support
Lagunage ar
Oui
Indispensable pour les
rseaux de collecte
unitaire.
Inutile pour les rseaux
sparatifs.
Assur dans la
premire lagune.
Lagunage naturel
Oui
Indispensable pour les
rseaux de collecte
unitaire.
Inutile pour les rseaux
sparatifs.
Assur dans la
premire lagune.
Infiltration/percolation
Remarque : actuellement
cette filire dpuration
secondaire nest pas
reconnue en Rgion
Wallonne.
Oui
Indispensable pour les
rseaux de collecte
unitaire.
Inutile pour les rseaux
sparatifs.
Fosse septique ou
dcanteur/digesteur
(anarobie)
Lits bactriens
Systmes dpuration
Rduction de la
biomasse par les
invertbrs prdateurs
des bactries
naturellement prsents
dans le sol.
Pas de production de
boues pour autant que
les priodes de repos
soient suffisamment
importantes.
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Surface totale
occupe
Oui
Indispensable
Rcupration du biofilm qui se
dtache des disques biologiques
avec parfois recirculation dune
partie de ce biofilm vers le
racteur de digestion.
Evacuation des boues
excdentaires vers bassin de
stockage.
Vitesse ascensionnelle de 1m/s
Dans le dernire partie de la
lagune (ou dans son dernier
segment).
2 3 m/EH
10 20 m/EH
10 20 m/EH
3 5 m/EH
Procd
Caractristiques du traitement
Traitement secondaire
Traitement primaire
Dgrilleur
Oui
Indispensable pour les
rseaux de collecte
unitaire.
Inutile pour les rseaux
sparatifs.
Dcantation
Fosse septique ou
dcanteur/digesteur
(anarobie)
Oui
Indispensable pour les
rseaux de collecte
unitaire.
Utile pour les rseaux
sparatifs afin de protger
les quipements
lectromcaniques
Fosse septique ou
dcanteur/digesteur
(anarobie)
Systmes dpuration
Digestion
Percolation de leau dpolluer
sur un support grossier assurant
une rpartition de leau puis dans
un sol reconstitu (sable).
Fixation des bactries sur les
grains de sable.
Aration du support de
percolation par une alternation
de priodes dalimentation et de
repos.
Ecoulement de leau de type
piston (premier entr = premier
sorti)
Percolation de leau dpolluer
sur un support grossier assurant
une rpartition de leau puis dans
un sol reconstitu (sable).
Fixation des bactries sur les
racines des vgtaux et sur les
grains de sable.
Aration du support de
percolation par une alternation
de priodes dalimentation et de
repos et par les racines des
vgtaux.
Ecoulement de leau de type
piston (premier entr = premier
sorti)
Gestion de la biomasse
Rduction de la
biomasse par les
invertbrs prdateurs
des bactries
naturellement prsents
dans le sol.
Pas de production de
boues pour autant que
les priodes de repos
soient suffisamment
importantes.
Rduction de la
biomasse par les
invertbrs prdateurs
des bactries
naturellement prsents
dans le sol.
Pas de production de
boues pour autant que
les priodes de repos
soient suffisamment
importantes.
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Surface totale
occupe
Rcupration de leau dj
clarifie au pied du massif de
sable puis rejet
3 15 m/EH
Rcupration de leau dj
clarifie au pied du massif de
sable puis rejet
5 12m/EH
Lgende
1.
2.
3.
4.
5.
Remarque : les phases 2,3 et 4 peuvent se limiter un simple dgrillage dans le cas de grosses installations et
une fosse septique ou un dcanteur digesteur dans le cas de petites installations.
Figure 1.
Systmes dpuration
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Page 10
2.6 Clarificateur
La biomasse produite dans le racteur biologique est normalement spare de leffluent au
moyen dun dcanteur par gravit, bien que dans certains cas cela peut se faire par flottation
air dissous ou encore par membrane dans certaines nouvelles technologies.
Les principaux critres de conception dun dcanteur secondaire sont le taux de charge
hydraulique dbit moyen et dbit maximal, le taux de charge massique, la profondeur
minimale et le taux de dbordement.
Systmes dpuration
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Puisque les stations prsentent des ges de boues relativement levs et avec de faibles
rapports substrats micro-organismes, les critres de dcantation secondaire prsents sont
ceux applicables dans des stations dites aration prolonge.
Les taux de charge hydraulique maximaux recommands, par rapport au dbit daffluent de
la station, sont les suivants :
Q moyen 8 16 m/m.j,
Q maximal 24 36 m/m.j.
Systmes dpuration
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2.9 Exploitation
Parce que les installations de type boues actives de petites taille sont gnralement munies
dquipements de prtraitement, soit un dgrillage et souvent un dessablage, lexploitant doit
sassurer du bon fonctionnement des ces quipements et en effectuer lentretien rgulier. Il
en est de mme pour la dcantation primaire, le cas chant. Linspection frquente des
eaux uses dans ces tapes de traitement pralables peut servir dtecter des problmes
relis aux apports deaux uses (dversements illicites, dilution excessive, affluent septique).
Le bon fonctionnement du systme d'aration ncessite des inspections visuelles, des
mesures doxygne dissous, lentretien rgulier de tous les quipements (soufflantes,
vannes, diffuseurs, arateurs mcaniques) ainsi que les ajustements du dbit dair ou de la
dure des phases daration.
Le maintien dune masse biologique adquate inclut la concentration de la liqueur mixte, le
taux de recirculation, la masse extraite (extraction des boues) ainsi que la qualit de la
biomasse. La qualit de la biomasse peut tre vrifie rgulirement en mesurant lindice de
volume de boues ou indice de bassins et en observant les indices visuels comme la couleur
de la liqueur mixte, la prsence et les caractristiques de la mousse, ltat de floculation ou
autres. Des observations microscopiques occasionnelles de la liqueur mixte peuvent savrer
un atout important pour diagnostiquer les faiblesses du procd et permettre de faire les
ajustements ncessaires.
Les vrifications effectuer pour la dcantation secondaire comprennent le fonctionnement
adquat des quipements mcaniques tels les racleurs de fond et dcume, les problmes
hydrauliques, la reprise des boues, la prsence anormale de matires flottantes, dun voile
de boues lev ou dune dfloculation, lajustement des dversoirs et leur nettoyage lorsque
requis.
Il faut sassurer que le taux de recirculation de boues ainsi que la frquence et le taux
dextraction de boues sont adapts la charge du systme. Tout bouchage ou autre
problme de recirculation de boues doit tre rgl sans dlai. La chane de boues ncessite
la mme attention que la chane liquide. Il faut faire attention de ne pas perturber le
fonctionnement du racteur biologique avec les retours en provenance de la chane des
boues.
Lexploitant doit aussi assurer lentretien gnral des lieux, des btiments et de la mcanique
de btiment, des bassins, de tous les rseaux de tuyauterie et des quipements de contrle.
Les recommandations dexploitation ci-dessus ne sont pas exhaustives. Le concepteur de la
station doit prparer un manuel dexploitation complet, adapt aux quipements installs. Il
doit permettre lexploitant de bien comprendre le fonctionnement du systme et linformer
sur les tches accomplir.
Systmes dpuration
Page 13
Lgende
1.
Figure 2.
Cette squence de base peut tre complte par des squences intermdiaires visant
alterner les priodes daration avec les priodes danoxie, ceci afin dassurer une plus
grande dnitrification.
Les rserves, mentionnes prcdemment, relatives aux conditions deaux dilues, aux
apports irrguliers en substrat et la complexit dexploitation valent aussi pour les RBS et
constituent des facteurs limitatifs pour leur applicabilit. Les contraintes en matire de qualit
deau de suivi dexploitation, de matrise de la biomasse et de rgulation restent identiques
aux systmes boues actives avec recirculation.
Systmes dpuration
Page 14
Ces procds montrent de trs bonnes performances puratoires pour autant que la
rgulation des squences soit bien adapte la qualit deau dpolluer.
Systmes dpuration
Page 15
des cycles doit pouvoir tre ajuste facilement pour tenir compte des conditions relles
dalimentation.
3.6 Clarificateur
La dcantation et lextraction des boues se fait durant la phase de repos du racteur
biologique.
3.8 Exploitation
Le bon fonctionnement dun systme de traitement par racteur biologique squentiel repose
la fois sur un ensemble dquipements mcaniques et sur un quilibre biologique
relativement fragile. Du fait de la multitude des rglages, ce genre de systme est encore
plus complexe exploiter que les boues actives. La bonne marche du systme ncessite
non seulement lexploitation et lentretien des quipements mcaniques, lectriques et
lectroniques mais galement un suivi et une comprhension de ltat biologique du procd
de faon pouvoir apporter rapidement les ajustements requis en cas de dtrioration. Dans
le cas dune petite station o lexpertise de lexploitant est parfois limite, une vrification
priodique du procd par un expert est un atout important.
Systmes dpuration
Page 16
4 Disques biologiques
4.1 Prsentation
Le procd de traitement par des disques biologiques, ou biodisques, est un procd de
traitement biologique cultures fixes. Le racteur biologique est constitu de plusieurs
disques minces en plastique (ou mtalliques) monts sur un axe horizontal.
Lgende
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Figure 3.
Page 17
Ltape du traitement primaire doit galement permettre de retenir les graisses et cumes.
Lorsque le rapport entre le dbit maximal et le dbit moyen de conception est 2,5, ce qui
est souvent le cas dans les petites installations, il est recommand dajouter un bassin
dgalisation.
Lorsque laffluent des biodisques (ou effluent du traitement primaire) risque dtre septique,
ce qui se produit lorsquune fosse septique est utilise (ou dcanteur primaire avec
accumulation des boues), une pr aration de laffluent est recommande moins quun
systme daration supplmentaire soit prvu dans la cuve des biodisques. Le bassin
dgalisation ar peut remplir ces deux fonctions (galisation et aration pralable
deffluents septiques).
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suffisamment rigide pour supporter la biomasse afin dviter quil y ait colmatage du fait des
dformations quil subirait.
Un milieu de faible densit prsente une surface spcifique denviron 115 m/m. Les milieux
de moyenne haute densit prsentent des surfaces spcifiques denviron 135 un peu
plus de 200 m/m.
Seuls les milieux de faible densit peuvent tre utiliss comme premier stade de traitement
o la charge applique est la plus grande, entranant une plus grande paisseur de biofilm.
Les milieux de moyenne haute densit peuvent tre utiliss dans les derniers stades,
surtout lorsque de grandes superficies sont prvues pour permettre la nitrification. Un taux
de charge excessif sur le premier tage provoque un paississement du biofilm, un
dpassement des capacits de transfert doxygne et lapparition de micro-organismes
indsirables de type Beggiatoa, formant une biomasse blanchtre. Il en rsulte des
problmes de septicit, une dtrioration des rendements, une surcharge structurale et des
risques de bris dquipements. Pour prvenir de tels problmes, le taux de charge organique
sur le premier stade ne doit pas dpasser 30g DBO5 totale/m.j ou 12 g DBO5 soluble/m.j. Il
peut tre souhaitable dajouter de la flexibilit linstallation en prvoyant une chicane
amovible entre les deux premiers stades ou encore au moyen de tuyauterie permettant une
alimentation tage des deux premiers stades en cas de surcharge.
4.8 Bassins
La recirculation dune partie de leffluent en tte des biodisques favorise un meilleur
talement de la charge sur le milieu de support, surtout lorsque le dbit est faible et la
concentration leve. Elle permet aussi un apport additionnel doxygne dissous au premier
stade. Bien quil soit optionnel, un systme de recirculation est recommand dans tous les
cas o lon anticipe des priodes de dbits trs faibles par rapport au dbit de conception. Le
taux de recirculation habituellement recommand est denviron 25 % du dbit moyen de
conception.
Systmes dpuration
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4.10 Clarificateur
La biomasse en excs qui se dtache du milieu doit tre spare de leffluent au moyen dun
clarificateur.
Les conditions dexploitation du clarificateur dune chane de traitement par biologiques est
diffrente de celles dun dcanteur de boues actives et se compare davantage celles dun
traitement par lits bactriens. La concentration de leffluent du bassin des biodisques est
beaucoup plus faible que celle des boues actives, soit de lordre de 200 mg/L. Par ailleurs,
la dcantation des particules fines nest pas favorise par les conditions de floculation et de
voile de boue comme dans les boues actives.
Le taux de charge hydraulique superficiel souvent recommand dans la littrature pour la
dcantation deffluents de lits bactriens est de lordre de 14 24 m/m.j Q moyen et de
20 36 m/m.j Q maximal. Les valeurs les plus faibles doivent tre utilises pour les plus
petites installations. La profondeur normalement requise pour un dcanteur secondaire est
dau moins 3,6 m. Pour les plus petits dcanteurs, une profondeur un peu plus faible, soit de
lordre de 2,5 3,0 m, peut tre acceptable. Les dcanteurs doivent de prfrence tre
munis dun racleur mcanique. En labsence de racleur, ce qui est souvent le cas dans les
plus petits dcanteurs, il faut viter les dcanteurs fond plat et amnager des pentes dau
moins 50 60 (avec lhorizontale) vers une ou plusieurs trmies dextraction des boues. Le
dcanteur doit tre conu de manire permettre dintercepter les matires flottantes.
4.11 Recouvrement
Idalement, les disques biologiques doivent tre protgs par un abri. En plus de prvenir
les problmes de gel basse temprature, labri protge le milieu de support des rayons UV
et aide prvenir la prolifration dalgues sur le milieu.
Labri doit tre conu de faon que le milieu et les quipements demeurent accessibles et
que lon puisse effectuer le remplacement complet dune unit de biodisques en cas de bris.
Systmes dpuration
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4.13 Exploitation
Un suivi de la qualit de leffluent doit tre effectu conformment aux exigences du
constructeur.
Lexploitant doit sassurer du bon fonctionnement des quipements de prtraitement. Il en
est de mme pour le systme de traitement primaire. Lorsquil sagit dun dcanteur primaire
avec accumulation de boues (dcanteur/digesteur) ou dune fosse septique, un suivi de
laccumulation des boues et des cumes est requis. Sil sagit dun dcanteur primaire
conventionnel, il faut sassurer du bon fonctionnement du systme dextraction des boues.
Les quipements mcaniss ncessitent un bon programme dinspection et dentretien
prventif. Ceci est dautant plus vrai dans le cas des biodisques o des bris majeurs pouvant
ncessiter le remplacement de larbre et des disques peuvent entraner des cots levs et
de longues priodes darrt du traitement si lexploitant nintervient pas temps. Les divers
lments mcaniques (moteur, rducteur de vitesse, systme dentranement, coussinets et
autres) doivent tre inspects rgulirement et faire lobjet dun calendrier dentretien
prventif. Les lments structuraux du procd (arbre, supports des disques et autres) et le
milieu lui-mme (dformation, affaissement) doivent tre inspects frquemment.
Toute anomalie des lments mcaniques ou structuraux du procd doit tre releve et doit
faire lobjet dune analyse par des spcialistes afin de permettre dintervenir sil y a lieu avant
quil ny ait une dtrioration plus importante ou des bris majeurs. Le fonctionnement du
procd comme tel doit aussi tre observ rgulirement afin de prvenir les problmes de
colmatage du milieu, de perte de rendement, dusure prmature et mme de bris
dquipements. Des lectures du capteur de poids de larbre et des mesures du niveau
doxygne dissous dans le premier stade permettent de dceler des problmes de
surcharge. Des facteurs qualitatifs comme la formation dune biomasse de couleur
blanchtre, lpaississement excessif du film biologique (par exemple au-del de 3,0 mm
dpaisseur) et la prsence dodeurs de sulfure dhydrogne peuvent aussi indiquer des
problmes de surcharge. La charge applique doit tre vrifie partir du suivi du dbit et de
la concentration des eaux uses.
La vitesse de rotation des disques doit tre vrifie. Sil sagit de disques entrans lair, le
dbit dair doit tre ajust au besoin pour maintenir une vitesse de rotation adquate. Une
attention particulire doit tre apporte au redmarrage la suite dune panne dlectricit
ou autre. Aprs un arrt prolong (6 heures ou plus), une intervention sur la biomasse peut
tre requise pour remdier aux problmes de balourd (ingalit de la rpartition des poids
sur toute la surface des disques).
Le clarificateur doit tre suivi de la mme manire que pour les boues actives
recirculation.
Systmes dpuration
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5 Traitements physico-chimiques
Dans la mesure o ce manuel est consacr aux petits systmes de traitement des eaux
mnagres uses, ce type de solution est simplement cit pour mmoire. Le principe de
coagulation-floculation-dcantation (ou flottation) est parfois utiliss afin dliminer le
phosphore des eaux mnagres uses.
Ce procd est principalement appliqu des rejets difficilement ou peu biodgradables.
Systmes dpuration
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Figure 4.
Le lit bactrien est un racteur biologique arobie constitu dun bassin cylindrique, quelque
fois rectangulaire, souvent hors sol, mais pouvant tre partiellement enterr, rempli de
matriaux surface spcifique leve (de 50 250 m par m) sur lesquels se forme un
biofilm.
Les eaux uses sont disperses uniformment sur le sommet et ruissellent travers les
matriaux sur lesquels se dvelopperont des biofilms de bactries (env. 80%), dalgues, de
protozoaires (env. 10%), de vers et de moisissures (10%). Les vers, macro invertbrs et
larves contribuent empcher le colmatage du garnissage par le biofilm.
Des mouches (Psychoda) se reproduisent et vivent autour du lit bactrien.
Leau use ruisselle au travers du matriau de garnissage et forme un film liquide travers
par loxygne de lair et par le gaz carbonique provenant de la biomasse. Les matires
dgrader sont transfres de la phase liquide la biomasse fixe qui se subdivise de
lextrieur vers lintrieur en :
couche arobie en croissance,
couche arobie ne recevant pas de substrat, mais en respiration endogne,
couche de fermentation anarobie.
Le biofilm qui se forme dans un nouveau lit bactrien est mr aprs environ 20 jours. Au-del
dune certaine paisseur (0,1-0,2 mm) et dun certain temps (formation de gaz dans la
couche anarobie), le biofilm se dtache progressivement et se renouvelle en 2-3 jours (et
dautant plus vite que la biomasse trouve des surfaces irrgulires o se fixer). Cet auto
curage est important et dtermine partiellement lefficacit du lit bactrien. La masse de
biomasse est donc plus ou moins constante dans un lit bactrien charge normale ou forte.
Lpaisseur du biofilm squilibre en fonction du taux de matires organiques dans les eaux
traiter, mais elle sera plus importante si la DBO5 des eaux augmente.
Systmes dpuration
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Ces racteurs sont placs en aval du traitement primaire (dgrillage avec ventuellement
dcanteur/digesteur) et disposent dune recirculation des effluents. Une recirculation trop
importante pourrait toutefois diminuer le rendement (percolation trop rapide), mais un dbit
trop faible peut occasionner le colmatage du garnissage, engendrer des coulements
prfrentiels, avec rduction du rendement dpuration.
Les matriaux de garnissage actuels sont en plastiques, PVC, PE, PP, polystyrne, tuyaux
annels ; ils sont lgers et offrent des surfaces spcifiques leves avec un pourcentage de
vide lev. Ces matriaux permettent:
daugmenter la charge massique de ces lits bactriens qui est souvent de lordre de
2 kg de DBO5/j.m3 de garnissage,
dviter les colmatages tout en augmentant la hauteur (jusqu plus de 10 m).
Les lits bactriens acceptent facilement des variations de charges importantes.
Pour rpartir uniformment (et constamment pour maintenir le lit humide) les eaux traiter
sur la section suprieure du lit bactrien, des arroseurs rotatifs (rampes mobiles) tournent
lentement ou des distributeurs fixes sont placs uniformment au-dessus du lit de
garnissage.
Les boues plus ou moins stabilises (dautant plus stabilises que le flux journalier est faible)
entranes avec les effluents sont spares facilement dans un clarificateur du mme type
que pour les boues actives mais vitesse ascensionnelle plus leve, de lordre de 1 1,2
m/s.
6.2 Dimensionnement
Les principaux paramtres de dimensionnement des lits bactriens sont la charge organique
par unit de volume (Cv), la charge hydraulique (Ch), la hauteur de matriau et le taux de
recyclage. Leurs valeurs varient en fonction du niveau de rejet atteindre et du matriau de
remplissage du lit.
Les valeurs habituellement rencontres sont :
Cv = Flux journalier de DBO5 lentre du lit / Volume du matriau (kg DBO5/m3.j) : de lordre
de 0,7 kg/m3.j.
Ch = Dbit dalimentation du lit / Surface horizontale (m3/m2.h) : environ 1m3/m2.h pour les
matriaux traditionnels et 2,2 m3/m2.h pour les matriaux plastiques. Cette valeur conditionne
le taux de recirculation prvoir.
Les valeurs des charges gnralement prises comme rfrence correspondent :
une concentration de sortie infrieure 35 mg/l de DBO5,
un taux de recirculation minimal de 200 %,
une hauteur minimale de 2,5 m pour les lits bactriens avec un matriau de
remplissage traditionnel,
une hauteur minimale de 4 m pour les lits bactriens avec un matriau de
remplissage plastique.
La charge hydraulique est rgule par le taux de recirculation. Des charges hydrauliques
trop faibles peuvent engendrer des dficits en oxygne du biofilm et tre lorigine de pertes
de rendement et de mauvaises odeurs.
Systmes dpuration
Page 24
Le traitement primaire doit tre particulirement efficace au niveau du bassins Toutes les
particules suprieures 10 mm doivent tre limines des eaux uses, avant percolation
dans le lit bactrien.
Systmes dpuration
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7 Lagunage ar
Le traitement des eaux uses par les procds de lagunage se caractrise dabord par sa
grande simplicit. Une autre caractristique importante est son grand pouvoir tampon face
aux variations de charges organiques ou hydrauliques, en raison du temps de rtention
hydraulique qui est beaucoup plus lev que dans les autres procds.
Les bassins anarobies sont parfois utiliss comme premire tape de traitement deaux
uses mais peuvent occasionner des nuisances olfactives.
Les bassins ars arobies sont des bassins o lon injecte suffisamment dair et dnergie
de brassage pour maintenir les solides en suspension et assurer des conditions doxygne
dissous en tout point. Ces derniers sont plus court temps de rtention et sont aussi utiliss
le plus souvent comme premire tape de traitement lorsque les charges sont leves.
7.1 Prsentation
Les bassins ars facultatifs sont constitus de bassins dans lesquels loxygnation est
ralise au moyen de diffuseurs dair installs au fond des bassins ou darateurs de
surface. Les bassins sont en condition de mlange partiel, cest--dire que lnergie de
brassage est insuffisante pour viter tout dpts. Seule une partie des matires solides est
maintenue en suspension. Une partie des matires en suspension dcantent au fond des
bassins, o elles constituent les boues qui entrent en digestion anarobie (notion de bassin
facultatif). Les charges organiques appliques et les matires organiques solubles provenant
de la digestion des boues sont oxydes dans les zones suprieures arobies. Pour obtenir
un effluent clarifi, il est ncessaire de prvoir une zone sans apport dair la fin du dernier
bassin ou un dernier bassin non ar.
Lgende
1. bassin ar
2. dgrillage et retenue des
corps flottants
3. arateurs de surface
4. prise d'eau vers bassin
facultatif
5. bassin facultatif
6. rejet
7. systme de mesure du dbit
entrant
Figure 5.
schma de lagunage ar
Gnralement, les lagunes ares sont suivies de lagunes non ares, moins profondes, qui
continuent une dgradation et une dcantation complmentaire.
Systmes dpuration
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Systmes dpuration
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tranquille. Le regard de sortie doit tre muni dun dversoir ajustable permettant de faire
varier le niveau deau dans le systme.
Dans un systme de bassins en srie, des conduites de contournement de chaque bassin
sont normalement prvues de faon pouvoir maintenir un certain niveau de traitement sil
est ncessaire de vidanger lun des bassins. Pour des raisons dconomie, les petites
stations de type bassins ars peuvent tre acceptes sans conduites de contournement
sauf en prsence dun milieu rcepteur trs sensible susceptible de subir des dommages
importants mme en cas de dversement temporaire.
La tuyauterie des bassins doit permettre de cheminer les eaux uses en priode de dbit
maximal sans entraner de refoulement ou de rehaussement excessif du niveau de leau. Il
faut sassurer de ltanchit de la paroi autour des conduites dentre et de sortie de
chaque bassin. Il faut aussi sassurer quil ny ait pas de problmes drosion autour des
conduites dentre et de sortie des bassins.
Des conduites de trop-plein durgence sont gnralement installes entre le niveau deau
normal et le sommet des digues.
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Si le site dimplantation de la station se trouve dans une zone non sensible, cest dire :
loigne de toute nappe exploite ou exploitable (1km),
spare des nappes exploites ou exploitables par une barrire naturelle tanche,
laval des nappes exploites ou exploitables,
Les seuls critres dtanchit doivent concerner le bon fonctionnement des bassins et la
stabilit gomcanique des abords et alentours.
Dune manire gnral, il est admis que le point de captage deau est protg pour autant
que le temps de sjour, dans le sol, de leau provenant de la station dpuration est dau
moins 100 jours avant datteindre la zone dinfluence du puits protger.
Pour des stations de petite taille (< 1.000 EH) situes en zone non sensible, des infiltrations
reprsentant 50% du dbit entrant sont admises dans certains pays (Canada). Ce qui
reprsente, pour une lagune dune profondeur de 2 m, une conductivit hydraulique de 10-6
m/s. En France, la valeur de rfrence est de 10-8 m/s (25 cm minimum). Il est important de
remarquer quau cours du fonctionnement de la station dpuration, le sol va petit petit
perdre de sa permabilit du fait de laccumulation des boues au fond du bassin. Dans la
mesure o des valeurs de 10-8 m/s sont aisment ralisables, particulirement dans les sols
limoneux ou argileux. Si le sol prsente une faible aptitude un tel niveau dtanchit, il est
prfrable dopter pour dautres techniques dpuration.
Si cette permabilit nest pas atteinte, par le sol mis en place la gomembrane devra tre
install et protge des risques daltration lors de lvacuation des boues.
Pour des installations de petite taille (<1.000 EH) situes en zone trs sensible (nappe
exploite ou exploitable moins de 500 m voire 1 Km), il est prfrable de la dplacer.
Les bassins peuvent tre tablis directement en excavation dans le sol en place lorsquil
sagit dun sol peu permable, en sassurant que lpaisseur de sol peu permable est
suffisante pour atteindre les objectifs dtanchit viss.
Dans les petits bassins parois verticales en bton, le bton agit comme barrire
hydraulique.
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60 m par rapport au btiment desservi dans le cas dune installation prive (Saskatchewan,
1995) jusqu 600 m pour des installations municipales plus importantes [9]. La distance la
plus souvent recommande dans la littrature est de 200m [5]. 300 m (WEF-ASCE, 1998,
Alberta Environmental Protection, 1996) [9],
7.8 Exploitation
Les principaux lments considrer pour lexploitation et lentretien des bassins ars sont
les quipements daration, la tuyauterie, les ouvrages de gnie civil et ltat des lieux en
gnral.
Le systme daration comporte des quipements mcaniques, quil sagisse de
surpresseurs ou darateurs de surface, qui ncessitent un entretien rgulier. Des
vrifications rgulires des vannes, clapets ou autres sont requises. Lexploitant doit vrifier
rgulirement le bon fonctionnement gnral du systme daration par une inspection
visuelle des zones de brassage dans chaque bassin. Il doit aussi procder des mesures
doxygne dissous leffluent et dans chaque bassin et ajuster le dbit dair sil y a lieu. La
prsence dodeurs doit tre note et des vrifications doivent alors tre faites afin dy
remdier.
Ltat et le fonctionnement des vannes, dversoirs ou autres composantes du rseau de
tuyauterie deaux uses des bassins doivent tre vrifis. Des observations rgulires du
niveau deau dans les bassins sous diverses conditions de dbits, comparativement au profil
hydraulique prvu la conception, peuvent permettre de dceler des problmes relis au
rseau de tuyauterie.
Lexploitant doit vrifier visuellement la stabilit des talus et digues des bassins, loccurrence
de suintement lextrieur des digues, toute fissure ou dplacement de la membrane, toute
trace drosion ainsi que tout affaissement du sol autour de regards et structures. Il faut
sassurer que les structures nont pas t affectes ou dplaces par le gel ou le dgel.
Toute baisse anormale du niveau deau doit tre signale. Si les bassins sont munis dun
systme de drainage de la nappe, lexutoire doit tre inspect.
Lexploitation comprend aussi lentretien gnral des lieux et la lutte contre la prolifration de
la vgtation sur les digues. Si un btiment abrite des quipements daration, il faut entre
autres sassurer du bon fonctionnement de la ventilation.
Lexploitant doit procder des mesures daccumulation des boues au moins une fois par
trois ans. Lorsque le volume de boues reprsente au moins 10 % du volume du bassin ou
que le niveau des boues se situe un mtre ou moins sous le niveau de la conduite de
sortie, les boues doivent tre vacues. Les mesures doivent tre effectues divers points
rpartis dans les bassins et en particulier dans la zone de dcantation du dernier bassin. Le
nombre de points de mesure recommands est de 12 pour les bassins dont la surface au
fond est infrieure 2 000 m.
Les boues doivent tre vacues conformment la lgislation.
Un manuel dexploitation doit permettre lexploitant de bien comprendre le fonctionnement
du systme et linformer sur les tches accomplir et la frquence associe ces tches.
Systmes dpuration
Page 31
8 Lagunage naturel
8.1 Prsentation
Les bassins non ars utiliss pour le traitement des eaux uses domestiques sont
gnralement des bassins facultatifs. Ils sont constitus de grands bassins en terre de
profondeur moindre que les bassins ars. Loxygnation se fait de faon naturelle au
contact de latmosphre et surtout par les algues (lagunage microphytes) ou les vgtaux
(lagunage macrophytes) qui produisent de loxygne par photosynthse. La couche
infrieure est anarobie. Entre ces deux couches se trouve une zone intermdiaire
facultative avec des conditions arobies et anarobies pouvant varier dans le temps et dans
lespace. Ces couches ne sont pas toujours bien dfinies, surtout lorsque des mouvements
verticaux sont induits par des courants divers certaines priodes de lanne. Parfois le
systme est prcd d'un bassin anarobie plus profond.
Lgende
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Figure 8.
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bassin facultatif
bassin de stabilisation
vacuation des eaux pures
lame de rpartition
dversoir crnel
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Figure 9.
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10.
11.
lame de rpartition
sortie de bassin
bassin facultatif, 1,5m de profondeur
bassins de finition
dtail de la lame de rpartition, vues de face et de profil
rejet
Loxygne peut tre fourni par des algues microscopiques (lagunage microphytes) ou par
des plantes suprieures (lagunage macrophyte). Lexprience franaise tente dmontrer
que le lagunage macrophyte induit des contraintes supplmentaires dexploitation
quaucune augmentation de performance ne justifie [11].
Les matires dcantables saccumulent au fond des bassins, surtout dans le premier bassin,
et forment une couche de boues dans la zone anarobie.
La prsentation qui suit traite plus particulirement des lagunes microphytes.
Plusieurs mthodes empiriques faisant appel des modles plus ou moins complexes sont
utiliss. Une des mthodes consiste dterminer la superficie minimale requise en se
basant sur le taux de charge organique appliqu par unit de surface. Ce taux est tabli de
faon empirique en fonction de la littrature et dpend des conditions climatiques de la
rgion (temprature pour l'activit microbienne et algale, insolation pour l'activit algale, vent
pour le transfert gazeux la surface de l'eau, ). Ce qui engendre des taux de charge trs
variables allant de 20 50kg DBO5/ha.j voire plus dans les rgions mditerranennes.
Systmes dpuration
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La hauteur deau doit tre suffisante pour empcher la prolifration des vgtaux. Par contre,
une hauteur deau trop grande entranerait une zone anarobie importante parce que
loxygne est produit principalement par les algues et est limit par la profondeur de
pntration de la lumire. La hauteur deau recommande pour les bassins facultatifs oscille
entre 1,2 1,8 m.
Systmes dpuration
Page 34
La surface totale occupe par le systme avoisine 10 20 m2/EH [11]. La profondeur des
bassins doit avoisiner 1 m.
Aprs mise en place, le fond des lagunes doit disposer dune permabilit < 10-8 m/s sur au
moins 25 cm d'paisseur [11].
Une cloison siphode, lentre du premier bassin est vivement conseille (rtention des
matires flottantes.
Les pentes des berges prsentent un rapport H/L dau moins 1/2,5 [11]. La pente typique des
berges est de 3 H:1 V. La hauteur de revanche recommande au-dessus du niveau deau
maximal est dau moins 0,6 m. La largeur des digues au sommet est dau moins 2,4 m et de
prfrence de 3,0 m. Comme dans le cas des bassins ars, les parois intrieures doivent
tre protges contre lrosion.
8.10 Exploitation
Le suivi de ce type dinstallation est peu exigeant en main duvre. Il sagit principalement
de nettoyer les abords et de veiller la non prolifration de vgtaux et danimaux non
dsirables.
Systmes dpuration
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Lgende
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11.
sable filtrant
gravier fin
gravier grossier
drain
vent
rejet de l'eau pure
Les filtres sable coulement vertical intermittent sont prsents dans la partie infiltration
car ils constituent une solution intressante d'infiltration lorsque le milieu rcepteur est
sensible et lorsque le sol prsente des vitesses d'infiltration leves. Le fond de ces filtres
peut tre tanche et quip d'un systme de drainage comprenant des drains espac tous
les 3 4m et deux couches de gravier de granulomtrie de 2-5 mm et 10-20 mm, de 20cm
d'paisseur chacune.
Le filtre sable intermittent peut tre
enterr et recouvert de terre (dans ce cas l'alimentation intermittente est ralise
l'aide d'un systme d'alimentation et de rpartition gravitaire avec une paisseur de
gravier (10-40mm) de 40cm d'paisseur;
ou surface libre, dans ce cas la rpartition est ralise l'aide d'une pompe et de
buses d'arrosage.
Les charges organiques et hydrauliques ainsi que la description complte de ce type de filtre
sont prsentes dans la partie infiltration.
Systmes dpuration
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gravier fin
gravier grossier
drain
systme d'orientation de l'eau (rejet ou cuve de
recirculation)
12. vent
13. rejet de l'eau pure
L'eau use subit un premier prtraitement dans la fosse septique puis est recueilli dans la
chambre tampon quipe d'une pompe qui assure une alimentation discontinue du filtre.
Priodiquement, l'eau sortant du filtre est rejet vers le milieu rcepteur (1 cycle sur 5) plutt
que de revenir dans la cuve de mlange.
Le rendement de ces systmes est trs satisfaisant et permet des rejets dont la
concentration en DBO5 est infrieure 30 mg/l, sans difficult majeure. Le rabattement en
germes pathognes (coliformes fcaux) est galement significatif et constitue l'un des
intrts de la filire.
9.3.2 Dimensions
Ce systme se rapproche du lit bactrien avec recirculation et se situe la limite entre les
systmes intensifs et extensifs, alors que les systmes sans recirculation sont typiquement
de type extensif.
La fosse septique doit tre conforme aux recommandations de la Rgion Wallonne et le
bassin tampon doit disposer dun volume utile correspondant une deux fois le dbit
journalier.
1. Les charges organiques sur le filtre peuvent atteindre 40g de DBO5/m.j pour autant
que le dbit de recirculation de 5 fois le dbit entrant soit respect. La plage de
fonctionnement habituelle se situe autour de 25 g de DBO5/m.j, soit 4 5 fois plus
que les filtres sable intermittents sans recirculation. L'paisseur de matriau filtrant
est habituellement comprise entre 60 et 90 cm. Des paisseurs plus importantes
peuvent tre ncessaires lorsqu'on vise rabattre les concentrations en pathognes
(coliformes fcaux).
Systmes dpuration
Page 37
En considrant une charge de 150 l*250mg de DBO5/j = 37,5 g de DBO5/j, une surface de
filtre de 2 m/EH suffit, ce qui permet une installation relativement compacte.
Un dgraisseur reste indispensable dans le cas deffluents provenant de restaurants ou
dindustries agro-alimentaires.
Le filtre doit tre amnag en au moins deux section de manire pouvoir intervenir sur le
filtre sans interrompre compltement son fonctionnement.
Lalimentation intermittente doit assurer 24 48 aspersions par jour, intervalles rguliers et
dune dure infrieure 10 minutes. Une couche de gravier de 30cm d'paisseur assure une
bonne rpartition de leau dans le massif filtrant. Le systme de collecte de l'eau au pied du
massif filtrant est semblable celui utilis dans les filtres sable intermittents sans
recirculation. La double couche de graviers de granulomtrie diffrente reste conseille.
Le fond et les parois contenant les filtres doivent tre impermables. Une gomembrane est
couramment utilise cette fin mais dautres matriaux peuvent galement tre utiliss
(bton ou autre).
L'alimentation doit rester intermittente, le dbit de recirculation reprsente en gnral 5 fois
le dbit d'entre et le volume de la cuve tampon correspond au moins deux fois le volume
journalier entrant. Un taux dapplication de 5 signifie quune partie deffluent de la fosse
septique est mlange quatre parties deau filtre, de sorte que le volume appliqu sur le
filtre est 5 fois plus grand que laffluent.
La rpartition entre eau de recirculation et eau vacue peut tre ralise de diverses
manires, par exemple une partie des drains est alimente le rejet et l'autre la recirculation,
une lectrovanne envoie l'eau pure vers le rejet tous les 5 cycles, des systmes
hydrauliques du partage du dbit peuvent galement tre utiliss.
Le bassin de mlange reoit leffluent de la fosse septique aprs avoir ventuellement
transit par les pr filtres et une partie du filtrat, ce qui reprsente environ 80 % de leau
recueillie sous le filtre. Pour assurer un mlange optimal, leffluent de la fosse septique et le
retour deau filtre se font une extrmit du bassin de mlange alors que leau dose sur
les filtres est prleve lautre extrmit. Pour prvenir les odeurs causes par le dgazage,
leffluent de la fosse septique est dvers vers le bas du bassin de faon que lextrmit du
tuyau soit submerge. Le retour deau filtre se fait plutt en chute libre pour favoriser une
oxygnation maximale. Il est cependant utile d'asservir ces systmes de rejet au niveau de la
cuve de mlange. En effet, sans rgulation et sans alimentation durant une longue priode,
on pourrait vider la cuve de mlange et asscher le filtre, ce qui nuirait son fonctionnement
lors de la reprise des rejets d'eaux uses.
9.3.3 Matriau
Les matriaux utiliss sont identiques au filtre sable intermittent sans recirculation,
l'exception du matriau filtrant proprement dit qui doit prsenter une granulomtrie plus
grossire .
1 < D10 < 3,5 mm, valeur conseille de 2,5 mm : on se trouve donc la limite
entre le sable et le gravier trs fin;
Cu < 2,5 , idalement Cu = 2.
Systmes dpuration
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9.3.4 Exploitation
Lexploitation dun filtre sable intermittent recirculation est comparable celle dun filtre
sable intermittent, mais comporte en plus lexploitation du systme de recirculation.
On doit vrifier chaque anne sil y a des boues accumules dans le bassin de mlange. Ces
boues doivent tre vidanges si leur paisseur dpasse 25 cm. Eventuellement les boues
peuvent tre pompes vers la fosse septique ou le dcanteur digesteur. On doit aussi vrifier
le fonctionnement et les ajustements des quipements de pompage et de rpartition de l'eau
sur le filtre en fonction des dbits rels, du temps de marche des pompes de dosage et des
variations de niveau dans le bassin de mlange ainsi que le fonctionnement du dispositif de
recirculation. Actuellement, des automate programmables permettrent des ajustement ais
des cycles en fonction de la production de l'affluent. La mesure du niveau dans la cuve de
mlange et des temps de fonctionnement de la pompe contribuent une optimalisation des
cycles de fonctionnement et d'exploitation du tampon de la cuve de mlange.
Une inspection rgulire des quipements hydrauliques et de la rpartition de l'eau dans le
massif filtrant reste indispensable au suivi du fonctionnement. Le suivi des concentrations en
nitrates au niveau du rejet permet un suivi du bon fonctionnement du filtre faible cot
(mesure par bandelettes colores).
Systmes dpuration
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10.2 Caractristiques
Le principe de fonctionnement des 2 grands types de marais artificiels utiliss dans le cadre
de lpuration secondaire des eaux uses domestiques est repris dans la figure ci-dessous.
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Prsentation
10.3.2
Critres de conception
Cette technique sinspire fortement des filtres sable ( forte charge) avec en plus la
plantation de phragmites. Le dimensionnement des filtres verticaux a t tabli
empiriquement en dfinissant les charges organiques surfaciques journalires limites
acceptables (20 25 g DBO5 m-2.j-1) reprsentant ainsi 60 % de la surface totale, soit
environ 1,2 m2/EH. Quand le rseau est unitaire ou partiellement unitaire, le
dimensionnement du premier tage est port 1,5 m2/EH afin de limiter la charge 40 g de
DBO5/jour. Cet tage est compartiment en un nombre de filtres multiple de 3, ce qui permet
dobtenir des priodes de repos de 2/3 du temps (1 filtre sur 3 est utilis).
Le second tage est dimensionn 0,8 m2/EH soit une surface total de 2 2,3 m2/EH.
Figure 14. Illustration de lorganisation des bassins dans le cas de filtres plants coulement
vertical
10.3.2.1 Alimentation
Lalimentation se fait par bche et doit tre suprieure la vitesse dinfiltration pour bien
rpartir leffluent. Les dpts qui saccumulent la surface contribuent amoindrir la
permabilit intrinsque du matriau et donc amliorent la rpartition de leffluent. Les
vgtaux limitent le colmatage de surface, les tiges perant les dpts accumuls. Les
arrives deau se font en plusieurs points.
Systmes dpuration
Page 41
Lalimentation est habituellement ralise pendant 1 jour puis le bassin est au repos durant
deux jours.
10.3.2.2 Matriau
Le matriau de garnissage du premier tage se compose de plusieurs couches de gravier.
La couche active est du gravier prsentant une granulomtrie de 2 8 mm, pour une
paisseur de lordre de 40 cm. Les couches infrieures sont de granulomtrie intermdiaire
(10 20 mm) avant datteindre une couche de gravier grossiers (granulomtrie 20 40 mm).
Le deuxime tage affine le traitement. Les risques de colmatage sont moindres. Il est
compos dune couche de sable dun hauteur dau moins 30 cm du mme type que celui
utilis dans les filires sable non drains.
10.3.2.3 Evacuation
La couche infrieure de gravier 20 40 mm assure le drainage de leffluent. Les drains en
tubes synthtiques, rigides et munis dentailles larges, sont prfrentiellement utiliss car ils
sont peu sensibles au colmatage. Chaque drain est reli une chemine daration.
10.3.2.4 Plantation
Thoriquement, plusieurs espces de plantes peuvent tre utilises (Scirpus spp, Typha ),
mais les roseaux (de type Phragmites australis), par leur rsistance aux conditions
rencontres (longue priode submerge du filtre, priodes sches, fort taux de matires
organiques), et la rapide croissance du chevelu de racines et rhizomes, sont les plus souvent
utiliss dans les climats temprs. La densit de plantation est de 4 plants/m2.
10.3.2.5 Relief
Un dnivel de lordre de 3 4 mtres entre les points amont et aval permet dalimenter les
filtres par gravit (siphons ne ncessitant aucun apport dnergie). Il est cependant
ncessaire de maintenir une alimentation par bches.
10.3.3
Exploitation
Systmes dpuration
Page 42
Prsentation
Dans les filtres coulement horizontal, le massif filtrant est quasi-totalement satur en eau.
Leffluent est rparti sur toute la largeur et la hauteur du lit par un systme rpartiteur situ
une extrmit du bassin. Il scoule ensuite dans un sens principalement horizontal au
travers du substrat.
Lvacuation se fait par un drain plac lextrmit oppose du lit, au fond et enterr dans
une tranche de pierres invertbrs Ce tuyau est reli un siphon permettant de rgler la
hauteur de surverse, et donc celle de leau dans le lit, de faon ce quil soit satur pendant
la priode dalimentation. Le niveau deau doit tre maintenu environ 5 cm sous la surface
du matriau. En effet, leau ne doit pas circuler au-dessus de la surface pour ne pas courtcircuiter la chane de traitement ; il ny a donc pas deau libre et pas de risque de prolifration
dinsectes.
L'interface entre les racines des plantes et l'eau purer prsente des caractristiques
particulires avec un apport en oxygne par les racines alors que le reste du bassin se
trouve sans oxygne. On se trouve donc dans un systme de type "bassin facultatif"
rencontr dans les techniques de lagunage naturel.
10.4.2
Critres de conception
10.4.2.1 Prtraitements
Une aration des eaux avant leur entre dans le filtre amliore le fonctionnement ; pour cela,
une petite cascade ou une srie de petites chutes peuvent savrer efficaces. Cela se fera l
o les pentes le permettent (dnivel de plusieurs dizaines de cm entre la sortie de la fosse
et lentre du filtre).
Cette aration peut dgager des odeurs dsagrables et il ne faut donc prvoir ce systme
qu plus de 50 mtres de toutes habitations.
10.4.2.2 Charges des filtres
Pour dfinir la surface ncessaire, les valeurs empiriques ci-aprs fournissent les rsultats
dpuration attendus (Vymazal et al, 1998) [11].
- Pour des concentrations initiales de lordre de 150 300 mg/l de DBO5, les surfaces
plantes sont de lordre de 5 m2/EH en traitement secondaire [11].
- Pour des concentrations plus leves, il semble prfrable dopter pour la pratique
danoise qui consiste dimensionner le filtre 10 m2/EH [11].
Le support choisi doit disposer dune permabilit de 1 3.10-3 m/s (gravier lavs de 3 12
mm de ). Certains prconisent lutilisation de sable lav avec une permabilit de 10-4 m/s
(d10 = 0,2 mm et d60 = 0,6 mm).
La profondeur du filtre sera gale la profondeur maximale de pntration des racines.
Cette profondeur est de 60 cm pour les phragmites.
Lusage pratique prconise, sous nos latitudes, de prvoir des surfaces de filtre de lordre de
7 m par EH avec une profondeur denviron 0,7 m (rserve de 10cm). Aucune priode de
repos nest prvue.
Systmes dpuration
Page 43
La charge maximale de ces filtres ne devrait pas dpasser 40 mm/jour et ce, afin dobtenir
des performances leves. En moyenne, la charge est de 15 mm/jour. La charge maximale
ne doit pas dpasser 16 g DCO/m.j ou 8 g DBO5/m.j.
10.4.2.3 Plantations
Les filtres horizontaux seront de prfrence plants de Phragmites australis ou communis.
10.4.2.4 Conditions dinstallation
Un dnivel de 1 2 mtres entre le point dalimentation de la future station et laval permet
dalimenter les filtres par gravit. Le dnivel requis nest pas trs important en raison de
lcoulement horizontal.
Si le sol est argileux, ltanchit naturelle peut tre atteinte par simple compactage
(permabilit requise 10-8 m/s). Dans le cas contraire, la pose dune gomembrane
impermable est ncessaire.
Eventuellement, une simple clture sera prvue pour viter le contact entre les eaux uses
et les personnes et animaux. Un passage autour du filtre de 0,5 m de largeur est suffisant.
Les eaux scoulant dans le massif filtrant ne sont pas en contact avec lair ambiant et il ny a
donc trs peu de risques dodeurs.
10.4.2.5 Alimentation
Le systme est aliment en continu et ne ncessite aucune rgulation du fait du
volume/tampon important.
10.4.3
Systmes dpuration
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