Analyser La Rentabilité SIG
Analyser La Rentabilité SIG
Analyser La Rentabilité SIG
Calcul du SIG
= 1.
Marge Commerciale
= 2.
Production
= 3.
Valeur ajoute
= 4.
= 5.
Chiffre
d'affaires productif (Hors
+/- Variation Stocks produits
Taxes)
5 +/- 5b
= 6.
= 7.
RE (Rsultat exceptionnel)
= 8.
RN (Rsultat net)
(*) Ces achats par exemple n'incluent pas, cela va sans dire mais autant le dire,
les acquisitions d'immobilisations (comptabilises directement au bilan).
Bon, parfois vous trouverez des comptes de rsultat simplifis ne faisant pas apparatre tous ces soldes.
Dtail des 3 premiers SIG qui aboutissent la valeur ajoute.
Dans
le
Compte
de
rsultat,
les
activits
sont
celles purement commerciales et celles de production de biens et services.
Activits commerciales
(achat revente de marchandises)
La marge brute commerciale est la diffrence entre le
montant des ventes de marchandises en l'tat et leur
cot d'achat.
C'est l'lment de base du rsultat des entreprises
commerciales (ngoce ou dtail)
Heu, on n'oublie pas quelque chose ?
Ah oui, la variation des stocks. Eh oui, on a pu vendre des
marchandises achetes l'an dernier, et en conserver d'autres
rparties
en
deux
catgories
Activits productives
(production de produits
et prestations de services)
La production de
l'exercice regroupe celle
vendue,
celle stocke (ou le
dstockage) et celle
immobilise.
C'est l'lment de base du
rsultat des entreprises
2
de fabrication ou de
services.
Ventes HT de marchandises
(moins ristournes sur ventes).
Achats HT de marchandises (moins ristournes
sur achats + frais accessoires d'achat.).
Variation des stocks de marchandises.
52
1
4
57
Chiffre d'affaires
3
Le Chiffre d'Affaires (CA). regroupe les facturations hors taxes (donc sans la TVA) de la priode, que ces facturations soient dj encaisses ou
non.
Il s'agit des ventes de marchandises, produits, services au cours de l'exercice dans le cadre de l'activit courante
Dans le tableau ci-dessus, le CA est de:
23 + 52 = 75
La hausse ou la baisse de ces facturations d'une anne l'autre (ou mieux, sur plusieurs annes) montre si l'affaire
se dveloppe ou non,
de plus en plus vite ou de moins en moins vite,
plus ou moins rapidement que l'conomie locale ou mondiale, et que les entreprises du mme secteur d'activit. Ben
oui, qui perd du terrain n'en gagne pas, dirait Lapalisse !
Attention cependant, le but d'une entreprise n'est pas seulement de facturer, mais d'tre pay.
Il est ce sujet utile de jeter un coup d'oeil sur la jauge d'huile pour voir si les crances ne progressent pas plus vite que les
ventes.
Surveiller donc:
Production (prcisions)
4
Lorsque la socit produit des biens ou certains services, le compte de rsultat comporte une ligne Production ( = ventes +
production stocke - ventes sur stocks antrieurs).
Ce poste mesure son activit... productive, en incluant, non seulement les productions vendues dans l'anne, mais aussiles autres
productions de cette mme anne, termines ou non, qui sont stockes et seront vendues l'anne suivante, enfin esprons-le !
Attention donc l-aussi : il faut se rappeler que le but d'une entreprise est de vendre et non de stocker en grandes quantits
(quoique le bon vin...), d'autant que cela mobilise de la trsorerie, et qu'un doute puisse exister sur la valeur de stocks non
vendus, il pourrait s'agir de rossignols dont aucun client ne voudra.
Consommations
Dans la "marge commerciale", on a dduit les achats des marchandises, mais pas les autres "consommations".
Par contre dans la "production", on n'a dduit ni les achats de matires, ni les consommations.
Les consommations, c'est ce que les tiers fournissent l'entreprise, ce qui comprend la liste
de courses suivantes:
Approvisionnements (matires et fournitures utiliss, l encore intgrer la variation
des stocks),
Personnel et services externes (travaux faon, loyers, assurances, intrts, transports,
publicit, redevances de crdit-bail, etc).
Sans oublier de dduire les ristournes sur ces achats et charges
OK, mais o va-t-on tenir compte de ces "consos", qui n'ont pas t dduites de la marge commerciale et de la
production ?
Nous y arrivons, chers amis.
Quand on fait la diffrence entre la production globale et les consommations, on obtient la "valeur ajoute produite".
H, minute, c'est quoi ce nouveau truc, la production "globale" ?
Hh, difficile de vous semer, z'avez l'oeil !
Bon, c'est simplement le revenu d'ensemble regroupant le petit duo rencontr plus haut :
marge brute commerciale et production
Solde n 1 : Marge brute commerciale
Solde n 2 : Production de l'exercice
11
57
= Production globale
68
- Consommations
- 22
46
style
de
certaines
entreprises
d'Etat,
Remarque 1
On trouvera des ratios VA / CA trs diffrents entre:
Une entreprise qui sous-traite largement sa production
Une autre qui est "intgre", c'est dire qui produit peu prs tout elle mme y compris
ses composants, et rpare elle-mme ses machines avec de vieux lacets et du chewing gum.
Remarque 2
Il s'agit d'une valeur ajoute brute.
6
Cela veut dire que la "consommation d'investissements" (dotation aux amortissements) n'a pas
t dduite avec celle des biens et services.
Si on la dduit, on obtient la VA nette.
Remarque 3
La VA est aussi souvent prsente comme une somme, un gteau dont les parts iront l'Etat,
aux travailleurs, aux prteurs, aux investissements, aux capitaux propres.
Le prochain chapitre [ch.6], ben oui, c'est un roman pisodes, montre comment ces parts de
gteaux sont retranches pour aboutir aux SIG suivants.
Remarque 4
Valeur ajoute et TVA (Taxe sur la Valeur Ajoute).
On a vu que tous les chiffres indiqus plus haut sont hors TVA. L'entreprise ne va quand mme
pas confondre sa poche et celle de l'Etat.
Elle n'est qu'un percepteur qui a prlev aux clients cette taxe qu'elle doit lui reverser.
Pas bte, l'Etat, de faire faire son travail de collecte pour ses bonnes oeuvres par une
myriade de tiroirs-caisses d'entreprises, pas vrai ?
L'entreprise tient donc un compte spcial de TVA, totalement part du compte de rsultats,
qui matrialise la TVA qu'elle doit l'Etat.
Ce compte cumule :
* d'un ct la TVA que l'entreprise a perue de ses clients, autrement dit qui est " payer"
l'Etat
* de l'autre ct celle que les fournisseurs ont prlev sur leurs propres ventes l'entreprise et
qui est " rcuprer" de l'Etat.
Analyser la rentabilit : 2) Suite des SIG
7
RO (Rsultat oprationnel)
et
46
8
0
5
23
18
(*) Sauf ceux sur le bnfice, qui seront dduits plus loin (solde n 9).
Avec cet excdent qu'elle tire de son exploitation, l'entreprise est cense
* maintenir et dvelopper l'outil de production (investissements)
* et rmunrer les capitaux engags (capitaux propres et emprunts).
Bon, elle devra aussi en verser l'Etat une lichette si elle a un bnfice final (voir
RN plus bas) qui entraine un impt
18
-4
2
-1
15
15
0
1
-2
14
Rsultat exceptionnel
Le Rsultat exceptionnel regroupe les oprations non courantes de l'exercice (cessions
d'immobilisations, amortissements exceptionnels et drogatoires, crances perdues, rappels
d'impts autres que ceux sur le bnfice, etc.).
Produits exceptionnels
- Charges exceptionnelles
= Solde n 7 (positif ou ngatif) : Rsultat exceptionnel
Attention : les plus-values ou moins-values de cession sont prises en compte
dans le rsultat exceptionnel, mais sans en donner le dtail.
Vous aimeriez les connatre ?
No problem, elles aussi font l'objet d'un solde intermdiaire de gestion
(Solde n 9 : Rsultat sur cessions d'lments d'actif immobiliss), que vous trouvez ci-dessous
Cessions d'lments d'actif immobilises
- Valeurs comptables de ces lments d'actif
= Solde n 9 (positif ou ngatif) :
Rsultat sur cessions d'lments d'actif immobiliss
14
11
1
-5
-2
8
Le RN courant
Les lments exceptionnels faussent un peu l'apprciation de la vraie rentabilit de l'entreprise.
Ce pourquoi les analystes, ces gens sont malins, aiment bien calculer le RN "courant".
Pour
cela,
ils
liminent
non
seulement les
lments
exceptionnels,
moins-values sur cessions d'actifs, mais aussi l'incidence fiscale de ces lments
notamment
les
plus
ou
12
+ 15 ME
- 6 ME
+ 9 ME
On considre effectivement que cet argent servira principalement, ou du moins peut servir,
renouveler, amliorer et renforcer les immobilisations.
Et au passage faire face aussi quelques investissements d'exploitation
(par ex. les accroissements de stocks et de crdits clients qui peuvent tre ncessaires
en cas de dveloppement des ventes).
On l'ajoute donc l'argent qu'a dgag le RN, qui peut lui aussi servir ces investissements.
On appelle le tout, la "CAF / capacit d'autofinancement".
Enfin, aprs avoir ajout ou retranch quelques autres bricoles.
Z'allez me dire que je vous crois aveugle, puisque c'est affich au dbut de ce sous-chapitre.
Mais, chers amis, marteler les choses, c'est a la pub, ou la pdagogie, vous en doutiez ?
Allez, encore une couche : la CAF est en ralit la source d'argent qui maintient l'entreprise
en vie.
Ce fluide vital sert plusieurs choses (voir plus loin [ch.9] la partie "besoins" du plan de
financement), mais surtout ouvre la voie trois utilisations dont vous imaginez facilement
l'importance :
Payer les dividendes - ah oui, faut pas oublier cela, les actionnaires n'ont pas investi pour
n'tre que spectateurs- en prlevant la somme ncessaire sur la partie "RN" de la CAF,
Rembourser les crdits,
Contribuer financer le dveloppement.
14
Le Cash-flow (flow = flux) c'est, au sens anglo-saxon, la diffrence entre les entres et sorties de
trsorerie.
Cela peut correspondre la CAF, si elle est conserve en liquide, mais c'est rarement le cas,
car l'entreprise l'utilise pour ses oprations.
Le Cash-flow libre (ou cash flow disponible), lui, c'est l'argent dont l'entreprise dispose pour
les cranciers ou pour certains types d'actionnaires qui voudraient se payer sur la bte.
C'est l'agglomrat suivant :
Le calcul de la CAF
La CAF est le solde rsiduel des flux d'argent venant de toutes les oprations de gestion
(d'exploitation, financire) et de certaines oprations exceptionnelles.
Dtes, z'allez dire maintenant qu'on se moque de vous puisque, en dbut de chapitre, nous
parlions d'addition de plusieurs postes, et maintenant nous parlons de solde, donc de diffrence.
Ben, les deux choses sont quivalentes, et vous trouverez ci-aprs les deux modes de calcul.
Toutefois la vraie dfinition est bien celle d'un solde, d'un rsidu des flux d'argent des
oprations de l'exercice.
Enfin, ce n'est pas pas un flux d'argent sonnant et trbuchant (a, on l'a vu, c'est le "cash flow"),
mais un flux potentiel calcul indpendamment des dlais de paiement ou d'encaissement
propres chaque opration ayant gnr cette capacit.
N'en est toutefois dduit aucun lment comptable "calcul" (amortissements et
provisions).
15
Et aucun, c'est aucun : mme les provisions correspondant un risque rel que l'entreprise devra supporter dans un avenir proche ou immdiat
(exemple : provision pour dprciation de l'actif circulant) ne sont pas dduits.
Ah oui, encore une chose : la CAF est dtermine aprs impt.
Elle est donc influence indirectement par la politique d'amortissements et de provisions,et par la fiscalit (sur les plus-values notamment).
A l'exclusion de
EBE
+ Transferts de charges (d'exploitation)
+/- Autres produits / charges
d'exploitation
+/- Quotes-parts de rsultat sur
oprations faites en commun
+ Produits financiers
Charges financires
= Capacit d'autofinancement de
l'exercice
16
2e mode de calcul
En pratique, la CAF est souvent calcule par une approche additive partir du Rsultat Net.
H oui, c'est la formule simplifie qu'on a vu en tte de cet article, mais que l'on va ici
un peu complter :
CAF =
RN
+/- Charges/ rcuprations calcules (dotations /
reprises d'amortissements et provisions)
+/- Gains / pertes sur cessions d'immobilisations
+ Quote-part de subventions vires aux rsultats
Cela ne montre pas d'o provient la CAF mais n'est qu'une modalit pratique de calcul.
La CAF courante
Pour avoir une meilleure ide des possibilits financires de l'entreprise en anne normale,
les analystes calculent la CAF "courante".
Ils procdent pour ce faire, z'ont de la suite dans les ides, comme ils l'ont fait pour le RN "courant",
en liminant les lments exceptionnels, notamment les plus ou moins values de cession d'actifs,
et l'incidence fiscale de ces lments.
Analyser la rentabilit :
4) ratios et quilibres de gestion
ceux des autres entreprises du mme secteur conomique (c'est cela une analyse
ouverte et non pas en vase clos).
Pour ce faire, sans se perdre dans l'ocan des millions ou milliards d'euros, de dollars ou de pesos,
on calcule des ratios.
Ce sont, rappelons le, des divisions faites entre deux donnes (ou agrgats de donnes).
Ceux issus du compte de rsultats, sur lesquels nous nous focalisons dans ce chapitre, sont des
"ratios de gestion".
Par exemple, l'un d'eux est le ratio de marge nette RN / CA.
En reprenant nos tableaux de l'exemple prcdents (ch.6 / ch.5),
il ressort 8 / (23 + 52) = 0,107 soit 10,7 %.
En complment,
ratios de productivit
Ratios de rentabilit
Ratios de capacit
de remboursement
* Cots d'exploitation
==> Frais divers de gestion / VA par exemple
* Cots financiers
==> RF / VA
* VA / nombre de salaris
* VA / Immobilisations
* Marge commerciale / CA (HT),
* EBE (*) / CA (HT)
(*) EBITDA en normes anglo-saxonnes,
ROC en normes IFRS
* RN / CA (HT)
* Rendement du capital (RN / Capitaux propres)
ou "ROE / Return on Equity"
* CAF / DLMT
* Ou (RF + cots de crdit bail) / CA (HT)
* Ou, si on dispose des donnes, un ratio composite :
(CAF + intrts pays) /
(Annuits de remboursement + d'intrts)
19
Elles payent des clopinettes et cacahoutes leurs cranciers par rapport aux bnfices bien
joufflus qu'elles amassent.
Elles peuvent en oublier de surveiller les cots, tentation classique quand la vie est trop facile.
Enfants gts, va...
Par contre, en priode de marasme et de taux levs, leurs bnfices deviennent vite
des pertes.
Toutefois, c'est dans ces priodes maigres que les entreprises qui ont de l'argent dans leurs
poches plutt que des dettes sont les reines du march, ou du moins survivent quand les
autres tombent. Elles ont trois atouts :
Pas de dettes rmunrer et rembourser,
Les intrts perus sur leurs placements, qui aident maintenir un minimum de bnfices,
20
200 ME ==> il n'y a ni bnfice ni perte : on dit "le point mort est atteint"
180 ME seulement ==> le mme calcul montre que l'entreprise perd 12 ME.
21
Le point mort (ou, terme plus savant et moins morbide, le "seuil de rentabilit") est donc le volume
de vente minimum pour ne plus perdre d'argent, ou pour commencer en gagner,
histoire du verre moiti vide ou moiti plein, pour qui oublie l'air qui remplit le reste.
Les entreprises
ayant une activit de production lourde, ou de services ncessitant une main d'oeuvre
et/ou des investissements importants, organises de faon trs intgre (voir plus haut),,
et /ou trs endettes,
ont un point mort trs lev.
Cela donne de fortes variations de rsultats entre pertes et bnfices,
pour peu que le vent fasse onduler les ventes comme un champ de bl.
Merci pour les opportunits de spculation boursire!
Mais, et vous allez dire que je vois le mal partout, c'est une situation dangereuse.
L'entreprise n'est rentable que dans les priodes trs fastes o elle tourne
95 - 105 % de ses capacits
(le 105 % risque d'tre coteux car le fonctionnement n'est plus optimum), avec des prix
de vente levs, et condition que les taux d'intrts ne soient pas trop meurtriers.
Suivi de :
"... les pertes prcdentes ont t galement absorbes", ou :
"... le cash-flow couvre de plus les annuits de
remboursement des emprunts", ou encore :
22
devient rentable,
mais de plus..."
Par opposition, l'entreprise obtient le "petit quilibre" quand son CA ne couvre que :
* Les frais variables
* Ou, autre notion d'quilibre, les charges d'exploitation l'exception
des "charges de capital" : amortissements des immobilisations et
intrts des prts long et moyen terme.
Ces dfinitions inquitantes remplissent d'une grande tristesse les banquiers de l'entreprise.
23
Le plan de financement peut prvoir que la CAF servira rembourser une partie des Dettes Moyen
et Long Terme.
Il peut arriver d'ailleurs que le march, ou bien les banques, l'imposent en refusant des financements ou
en les rendant plus coteux.
Ct pile (besoins)
Dans certains cas, pertes combler (si besoin est, ct ressources, par des transfusions de
sang, sous forme de capital frais),
Paiement de dividendes,
Dpenses d'investissement (avec si possible une ligne pour les besoins imprvus et les opportunits
ventuelles),
Augmentation du besoin de fonds de roulement : besoins supplmentaires de stocks et de crdits
aux clients qu'entranera la progression de l'activit,
Remboursements d'emprunts (et parfois rachat d'actions pour rduire le capital).
Ct face (ressources)
Exemple chiffr
28
Btissons le plan de financement de notre socit vedette, SOUPE S.A, sous forme de chiffres cumuls
sur les cinq ans venir (dans la pratique, l'entreprise le dtaille, merci les tableurs, avec une
colonne par anne, voire par trimestre).
Pour la clart, on a distingu en bas tout ce qui relevait des financements extrieurs, crdits et
augmentations de capital.
Eh oui, on s'est aperu pour cette entreprise que les possibilits d'emprunt ne suffiront pas, vu
l'importance de l'endettement actuel et des nouveaux besoins.
Il faudra donc augmenter le capital.
Et cela, vous l'avez remarqu si vous tes un fin observateur, du mme montant que le cumul des
dividendes verss.
Pas trs gentil pour les actionnaires, il faudra qu'ils redonnent d'une main ce que l'entreprise
leur a donn dans l'autre.
Mais dfaut de leur rester de quoi manger, peut-tre ont-ils foi en l'avenir ?
Emplois cumuls sur 5 ans
...
Dividendes (*)
Pertes combler (*)
Investissements (locaux, matriels)
Investissements (participations)
Augmentation de stocks
...
...
MEuros
....
...
60
50
20
....
15
10
15
25
29
...
...
Total
...
195
....
Total
195
Rsum de prsentation
d'une analyse financire
30
Comme tout bon roman policier, une analyse financire se termine par un dnouement o l'enqute
est enfin boucle et o tout s'claire pour le lecteur stupfait de tant de clairvoyance.
Dans le cas d'une analyse financire le but du chapitre final est gnralement d'apporter des
lments de dcision pour un crdit ou une transaction sur le capital d'une entreprise.
H oui, c'est l qu'il va falloir prsenter des conclusions et des avis aux dcideurs, en se
centrant sur l'essentiel.
Voici donc venu le temps de la synthse, comportant une prsentation rsume de l'analyse
accompagne gnralement d'une opinion.
Et l, attention ne pas trop faire dans la voyance !
Il s'agit, tout en restant synthtique, d'clairer le dcideur de faon non biaise,
avec le pour et le contre, en donnant certes un avis mais sans trop empiter sur
son libre choix, car ce sera lui au final, le responsable du bien fond de sa dcision.
A. PRESENTATION DE L'ENTREPRISE
Elments
Origine, histoire
Activit et position
(marchs, production, quipement, locaux
x
31
% des
ventes
Anne B
Montants
Anne C
% des
ventes
Montants
% des
ventes
Chiffre affaires HT
Principaux cots (postes
ou groupes de postes
suprieurs 5 % du CA)
Marge brute
(RBE par exemple)
Rsultat net
Facteurs de risques
sur revenus / cots
Point mort
(seuil de rentabilit)
C. QUESTIONS CIBLEES
Le document qui prsentera l'analyse financire
ne doit pas tre un fouillis d'observations.
Il se reprendra que les principales remarques.
Asctisme et sobrit plus que luxuriance
N'empche que, en arrire plan, un bon analyste financier est fru de dtails.
C'est avant tout un bon dtective.
Il fourre son nez partout et pose des questions indiscrtes dont voici un
chantillonnage possible:
Pourquoi ce poste de bilan ou de compte de rsultat augmente plus vite / moins vite
que tel autre ? Z'avez un pied de table plus court / plus long que les autres ?
Ben dtes donc, les gars, vos ventes baissent, stagnent, ou progressent moins que
33
vos concurrents. C'est une volution des volumes ? Ou des prix de vente ?
D'accord vos ventes augmentent. Mais votre part de march progresse t'elle ?
Ou perdez vous du terrain par rapport la progression de vos concurrents ?
Ils s'occupent mieux des clients ?
Gnial, les bnfices augmentent de 18 % ! D'accord, mais les ventes de 26 %.
Ah ben oui, c'est que les cots augmentent de 32 %.
Dtes, ni vu ni connu, les marges se ratatinent ! Vous n'auriez pas des problmes
de productivit avec des cots unitaires en hausse ? Ou qui ne baissent pas assez ?
assez ? Ou ne serait-ce pas un forcing sur les ventes avec des baisses de prix face
une concurrence froce (un concurrent est froce et le fisc est rapace, retenez ce
vocabulaire de base pour discuter avec le patron pendant la pause caf) ?
D. BOUCLAGE DECISIONNEL
La phase ultime de l'analyse financire est ...une synthse (qui dit analyse dit synthse),
un bouclage destin aider la prise de dcision.
Quitte se rpter, c'est l que l'analyste "se mouille".
Mais sans bien entendu empiter sur le rle du dcideur, qui peut avoir tendance se
"couvrir"derrire les "experts" alors que c'est lui le responsable de peser au final
le pour et le contre.
35
Il est vrai aussi que parfois l'analyste et le dcideur ...sont la mme personne.
C'est plus motivant, pas vrai, de faire sa cuisine soi mme, on sait ce qu'on met
dedanss ?
Ce bouclage final donnant des lments synthtiques pour la prise de dcision, doit:
1) Partir des forces, faiblesses, menaces
et opportunits de l'entreprise
37