Bibliothèque de L'hébraïsme Publication (... ) Benamozegh Élie bpt6k65647q PDF
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LIE BENAMOZEGH
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DEFHBRAISME
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Livoarne {Tosoane} on publier un Recueil pilriodique mensuel qui portera le
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Sur
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Ans/sans ponvoir diaMmer en~ooreteopmment:~ceQmeMt~pabbUo~ionMtd~~a~
pins Bafotle.De'la l'intrt que ion~ peraon~e~nt aoitpan~netMjM~
a. rendre
qMstioRreligioa3e~&'eaf-&-dit~
t~~i~~B~ Bt~t/devF~$'porter ~~pttMtUo~ti~n.
Quant aux glises, qui auront tout BOtMr te~~t at. tont~SjCat '!ymp<ttBea- soit
comme filles. soit comme aoenrs cadettes; d'antant pins sincrement que aeseMMt ``~
jamais au prix de notre libert, chaonn comprend que si ton~a sont ncer~a~~BB
patte pabblioation, l'aglse jndatqna l'es~ plaa directement qne tontes lot antrM. N9~
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comprennent: La.
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Charit dont aont,noMjoniasonadopoavoirIepr<M~m'9e~
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app&roaimentqua ~otre yai30]OL d'Bre et de Nourrir, l'H&braTMme lni-mem& Mt Mty<nac~~
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ces grands bienfaiteurs bon aoonaery~ &~M~~9pTar.S&Btea~ ~ MBide BBB-i~
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et en bas, l'apostMte,<?''ait non~ abnlem!on~~~Rta~rAd~~l~pitut l&giqae. mais e
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ELIE BENAMOZEGH
Ohav. de in CotU:onne dItalte
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.MOTES BIBLIOGRAJPHJQIJ.ES
~toM~a <?t!tMs!~fM:~ tf~ <?foc. P'ec 4c~n ~t'auttoto,dn .OootenrMassETAN: p}-~ l~us
`d~'8 R. ~CymnasA Naovo (9aesarl) Travail important pour 1.'hi"'6toire de la philo301
~M'S~a n&
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q~&aMoa ~abb~~tiq~e,
'po~r ~a question
M~n~~ons &ux leotau~ troje passages anfo euiTes 0~ l'anta~r Tend hom%;imj~0~1'a.~ia'aiM tte oetie origine: p~ge 47; paga 67 ou il s'associe sans rserve &
~",, Oii 4n~pau~ra,cisoi teau e damon Liatoiea
ceux-ailuxantles legit.imes
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EUE BENAMOZEGH
CRITIQUE, EXEGESE
ET
SPBILOLOGIE BIBLIQUES
LIVOURNE
S. BELFORTE ET
1897
C."
EX GSE BIBLIQUE
existant.
Sans doute, voulant faire les choses en pleine rgle, on devrait ici distinguer ce qui regarde le Pentateuque de ce qui se
rattache au reste de la Bible, mais le travail serait long et fatigant et F utilit ne serait pas proportion. C'est donc sur toute
]a Bible indistinctementque ces notes vont suivre dans l'tat et selon
l'ordre eux mmes dans lesquels ils se trouvent dans mes manuscrits, et, comme on le comprend aisment, avec des rappels,
pour comprendre lesquelsl'ordre de date tait presque ncessair e
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03 0!T01 Lvit. XX. 11. S. Jrome suppose aux temps
mosaques l'usage de laver les morts, car il en voit dans cette'
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gyptienne
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filet a tir (de l'eau): par contre une spculation avorte est
D~oM~et' dans des eaux imptueuses sans en l'apporter </u'!<n
COtMott.
mmes t'attestent. Par exemple: Dupuis, Orig. des cultes (11, 88)
rapporte la phrase hbraque la mauvaise plysique qui avait
imagin des eaux au-dessus du firmament et qui *-c trouvent
aussi recouvrir tout le systme hirarchique des syriens. car
au-dessus du ciel des Chrubins et des Sraphins ils placent
)'0can sans bornes. Xons disions que ]a science fait comme
!a lance d'Achille, elle gurit les blessures qu'elle a faites. Car
t'gyptoiogie moderne en nous montrant un A7' cleste nous
avertit nonobstant par ses organes les pk.s autoriss que ce serait
une erreur de prendre cetui-ci au pied de la lettre. Et ab t</M
disce om~M, sans exclure la Gnse, ce qui donne raison a tous
les anciens Rabbins, Ben Zoma et Rabbi 'Akiba en tte, deux
des quatre coryphes de !a Kabbale (fardes du Talmud) qui
disaient, le premier: Je contemplais la distance qu'il y a entre
les eaux suprieures et les infrieures qui n'est que de trois
doigts. Et le second ses disciples: Quand vous parviendrez aux pierres de marbre pur, ne dites pas tes eaux, les
eaux. Ezchie! voit sous le trne de Dieu la Glace pure le
sc~f~f ou neige des Rabbins, o Mamonide a vu le
ion
l'ancienne matire. Voy. dans le .Ma~ad 'a<<'a~K<d~M du R. Antoli
rinterpi-tation donne par Frdric I! de Sicile ces passages.
Thaes, on le sait, appelait eau la matire premire, universelle:
et il est bien improbable que ce fut la ntre.
pdp
D'H
D'OO~ des Proverbes ch. XXX v. 28, que l'on traduit gnratement ar~)'f//tf'c. est comprise par Mamonide (Introd. la
Misna Zernhim) comme /)f'o/i~c~
*)~ Dans les anciens monnmers rabbiniques ce nom !a c/~e,
faon
la o'<f', est donn antonomastiquement Jrusalem
de Rome qui tait appel tf/'6s. Ce qui est moins connu et plus
remarquable c'est que )a mme chose se vrifie dans ]a Bible
Voy. Ps. LXXII, 16 ~K.t 3S'r2 TJ~D
et voy. Raschi ibidem
et dans T~3 KQK M'7~ (Ose XI, 9.)
D~On Systme de substitution alphabtique. Ce procd
qui parait moderne et rahbinique apparat dj dans )a Bible.
La substitution par K'2 n!< la premire lettre par la dernire,
)a seconde par l'avant-dernire et ainsi de suite, apparat dans
ie nom de 'Op 3'7 (Jer. LI, 1) au lieu de Q'16~3; de "p~ au
lieu de '733; de 'W3N p an iieu de :T*'Q1
(Esae Vff, C).
La nature de ces exemples parait nous rapporter une trs
hat~te antiquit tant tous de nature politique et ayant i'air d'un
jargon conventionnel. M est vrai que !e JD ~3 au lieu de *)D 73n
des Psaumes (XIV, 3, et LU!, 4.) est un ty"3 JTM selon Kimhi
(tbidem), mais nous sommes enclins le rapporter au systme
ancien de rcitation orale qui causait ces variantes. Il se peut
encore que d'abord fait pour cacher la pense, ce systme se
soit ensuite gner a)ia.
*?y3 BaaL Divinit priapique, reconnue comme te)!e par ]es
anc'ens rabbins. R. Huma bon Gnria dit: Le Raaf t~f< !<
phalltis ott mefM&re viril, (suit un mot qu'on iit diversement
pBKj ou pBK3 comme un ~/b[tn, espce de crale ou pour la
conjonction sexuelle Voy. Tatmad de Jrusaiem.
~'D'7 !~3 6Mia' ')3M' ~nj'30r! Job 39-26. Les naturaMstes ont observ que l'pervier habite le Nord prferabiement.
Toutefois au retour du printemps il s'avance vers le midi tenant
les ailes dp)oyes vers le ct o la chaleur est plus sensible.
O'*)0 pBK niB~n (Prov. VII
15 ) Selon Thucidide
Athnes fut fonde par une colonie gyptienne et son nom
signifiait le !<~ en langue gyptienne, qui tait t'tone la plus
la
estime dans les deux pays. Voy. Pluche Hist. du Ciel vol. I,
p. 194.
nMO Dans la Bible et chez les Rabbins a le sens de maison
de deuil. Il est singulier pourtant que dans un passage rapport par Kimhi (Voy. Sam. 1. XXVII,. 6), c'est tout le con-
'7y
omoy
Ezchiel
xxxiu,
26,
Vous vous appuyez sur votre pe, vous commettez abomination Les anciens s'assemblaient sur le sommet des montagnes
pour voquer les ombres des morts. Ils creusaient une fosse,
immolaient la victime et ils y versaient son sang. Ensuite, F<~ce
la main, ils loignaient les morts qui avides de la chair des
victimes eussent voulu interrompre ces secrets colloques. Voy.
Pluche, Hist. du Ciel. v. I. p. 462. Ulysse consultant l'ombre de
Tyresias sur son retour Ithaque, immole ]a victime: il se
gnaut I, 951.
Le franais du sicle XI
dans Raschi
33!~ en Jrmie ch. III ME'!C!<'e !"y73 ')K"H-n33')S'r!
Ibid *)"K'"11t<-D'33H!'
lire T'~'lt~ cf!r;cfc/
13D Jrmie IV. 7: t}"Bt!~K M/'f:)ssts.
DMtyn K~'n ibid. 10: mN~'HK attenter.
ml ibid. 11: C3J'?S talent pour volont.
nBIO~ ib. 13: py31-)S~p'K e< comme tourbillon.
nBYMt v. 31 NJ"'7aa~p co/n/)~M<<7.
faut
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~n SJK"'iaK'K puisant.
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LIE BENAMOZEGH
som MBMm
DES SIX PREMIERS SICLES
DE L'. V.
LIVOURNE
S
BELFORTE ET C."
1897'
Sources rabbimqucs
(MISCHNA, TALMUD, BTO.)
USAGES ET COUTUMES
ch.mio.
Joma p. 75.
Quand est-ce que le repas commence? Rab dit:
quand on s'est iav les mains . R. Hanina dit <: quand on
se iehe la ceinture . Et ils ne se contredisent pas. Rab parie de
la Babylone. Voy. Kimhi en Ezchiel, ch. XXIII sur le verset
qui dit pour les Babyloniensqu'ils portent une ceinture dans leurs
Sanes.
Curiosits du culte.
Le Chohet ou l'abatteur des animaux
tait lui-mme )e fournisseur de leur chair. De l la prescription
de se procurer trois couteaux, l'un pour tuer animal, l'autre
pour dcouper sa chair, et le troisime pour dcouper le Hlb.
Abdala. Sur le vin n'tait pratique en gnral que par
les Rabbins. Voy. Talmud, Mezi'a p. 42 a. Et elle n'entra en
vigueur qu' une poque d'aisance, (ibid et Brahot p. 53).
Pain.
La bndiction et la rupture du pain consistait en
donner chacun des convives ce que l' on croyait ncessaire
poM' tout le repas. De l la rgle: Le chef de famille rompra
!e pain afin qu~i) en fournisse abondamment Talmud. Brahot
p. 46, a.
Usage de la fourchette.
Voy. Talmud Nedarim p. 6. R.
J~ouda et R. Jos tant table, l' un mangoait la Z)<<Ms avec ses
doigts, l'autre avec un pMof!, uza. Le premier dit au second:
Repas.
l'
pas
Voy.
Grce II. 144 Voy. Maii dissertatio de usu salis symb. in rebus
sacris, Giessen (1692). Mose son tour dit n?0 H'~t~f! K'7't
*Tn'7K n'*0 Lvit. 2, v. 13. Pythagore impose formellement ses
disciples de placer le sel sur la table en souvenir de la justice dont il
est le symbole. Les rites judaques disposent que c'est uvre
pieuse de placer sur la table du sel avant de rompre le pain,
la table tant le reprsentant de l'autel: le sel sauve du chtiment et R. Izhac Loria enseigne que selon la doctrine sotrique le sel est ncessaire mme pour le pain blanc. Voy. Plutarque. Disp. conv. V. 10 Voy. aussi Gioberti, Protologia v.
11. p. 107. Quant l'importance thrapeutique du sel dans la
migraine et dans l'pilepsie voy. Revue scientifique vol. XVI
p. 718, o l'on affirme que le sel < a une action sur les centres
nerveux et o l'on conclut que dans tous les cas le sel peut
tre considr comme un principe alimentaire trs hyginique.
Les Tosafistes posent parfois comme principe
Mdecine.
que les dispositions physiques des hommes varient aprs des
sicles; p. ex. du temps des Talmudistes au ntre D'J~tXI MfMM.
Ce qui en parait un grave indice c'est qu'un si grand nombre
de mdicaments qui taient rputs si utiles par Hyppocrate
et d'autres anciens, aujourd'hui sont considrs comme une
bien pauvre thrapeutique: p. ex. le choux, les asperges, le
vin etc.
Le mdecin tait de mme pharmacien. Voy.
Mdecin.
Mischna, Klim. ch. XU.
Si la terre est grasse ou maigre
(Nombres
Gologie.
XIII, 20) c'est--dire si ses produits sont gras ou lgers. Il
leur dit: observez ses pierres et ses cailloux, s'ils sont de .tOJM
le produit est gras, et si de JTD1H il est maigre.
On raconte dans le Midrach Rabba de deux
Botanique.
Palmiers mle et femelle qui se fcondaient une trs grande
distance et; si je me souviens bien, travers des obstacles. Le
Zohar rgistre un fait non moins singulier pour confirmer son
principe si chri que tout, au monde est mle et femelle. Or je
lis dans l'auteur italien Verati yol. IV p. 268: c'est chose\Taiment digne d'attention, dit le Prof. Gaetano Savi, ce qu'ont
raconte d'un Palmier mle de Brindes et d'un palmier femeUe~s
d'Otrante. Celui-ci quoiqueflorissant tait strile. C'est seul6n!etttf- <:
f~e/
mentaire
l'
Ob
ces
LIE BENAMOZEGH
DE L ORIGINE
DES
DOGMES CHRETIENS
LIVOURNE
S
BELFORTE ET C."
1897
CHAPITRE PREMIER
Des origines q'on a proposes
et de l'origine judo-tta.bbtdisttqne en gnrt.
Da Monothismepopnlaire des Juifs.
Son impuissance & expliquer le
Ncessit d'un rapport de filiation entre le ChristiaChristianisme.
nisme et Je Judasme.
Ncessaire selon la libre critique.
Non
moins ncessaire pour l'orthodoxie chrtienne.
Aveu de part et
d'antre. Absence d'une dmostration soientiqne. Interprtation
aMegonqnedes critures.
Doctrines rserves dans le Judasme.
Enets de les avoir tnconnues. De l'origine platonicienne des dogmes
~hrttns.
Systme detaisse. Les Evangiles contiennent les plus
essetttte!e des dogmes chrtiens.
Influence exclusive du Jadasme
vangiles.
Des Pres apostoliques. trangers a toute
am' Jes
i<tt)uence paenne. Les Pres du deuxime sicle.
Impossibilit
qu'iift ,sptent tes aatenra du Christianisme dSnitif.
Pres PlatoniTls sont en petit nombre.
eiens.
Invraisemblanced'une rvoln~ion opre par eux ~ans le Christianisme.
Par les dates.
Par
tM optni<tM dj& tttbiiesdaM rmiee.
liacroMmt Piston la source
OHM ttrMiea,
Vritable influence du Platonisme.
Sa mthode et
-M: ieen ttn~~ej Mitence analogue de l'Aristotelisme an moyen ge.
Des toaangesqa'on accorde Platon.
Leur valeur.
Invraisem.
blance d'une origine philosophique des retigtons. Exempte du
N'opbtonisme,les tentatives religieuses ecbones.
~~Uand ? grand iht6riet qui s~attaehe l'examen d'une des
phases religieuses de )'humanit,
nous pousse
~ns!d6rer io Christianisme dans son origine, lorsque nous nous
~St~r~Mes
~j~~tts. !b
(1) C'est ce qM vient d'exprimer *vwo naw admirable joetMM F. Eagaer HM~
d*M Bon docte omTnttt!HMtofre 'dot dogmes chretiOM- Paris MSi. V. 1. P. SS 114c
S! Fon oonsidre. d'une ptrt que ~Mat n'ea paa vann comme il deetare hi tn~me ponr
< ~bolire ~lqiLB'o'tftte m~ponc l')toco)mpltf,wb4a l'entre qaeoatwontdaJt~<qti
ont forme le p?'~f~ ~Yt~ ~9 'K'tM ehjfetfwpn~, on compMndra qn'it est nece~MM~
d'etadier d'abord les idet qmt ttvtient e<mrt Mi Jad~etatempadettTwnneda MeMtw
~po<H'<TOtrnneinteiJig'eneetx<etedMdootrinMdBC&!r~M~nt<m<.<
(a)
JMM Paris
MM
V. 1 P. M.
Cols. 1 6
Bamako. HtttoiM des Snih VJJ,
<"
teignes de toute doctrine payenne, qu'ils suivirent exactement les enseignemens des Aptres, dont ils etaient pour
la plus part les disciples immediats. Or qu'on les sache bien.
Quoique dans un petit nombre d'ecrits, ils contiennent deja non
senlement les dogmes constitutifs du Christianisme, mais encore
Jes principales formes sous les quelles l'activit scientiiique se
developpera dans la suite. (1)
Mais qu'on suppose si l'on veut que le Christianisme n'est
form, pas mme dans ses lmens primitifs; est ce que le
sicle suivant aurait forg ses dogmes sur des types platoniciens ? A la vrit le 2me siecle n'est pas tranger la culture
philosophique; mais c'est peine alors que les Docteurs Chretiens
font profession de connatre Platon, et d'aimer sa philosophie.
En auraient ils copi les theories principales? En auraient ils
appris ce que les Evangiles el les Pres leur enseignaientdej
d'une manire si complete le Verbe, la Trinit, l'Incarnation, etc?
Brucker quoi qu'il attribue a S. Justin un sensible attachement
au Platonisme, nie nonoostant que les Pres du 2me siecle en
aient adopt les principes. Mais ce qu'importe surtout d'obser
ver c'est ia rpugnance intrinsque qui s'oppose une trasformation du Christianisme au 2md sicle. Selon cette hypothse il
n'y aurait eu avant cette date qu'une secte purement juive, et d'un
judasme populaire. Mais c'est ce que il y a de plus oppos au
Christianisme du 2me siecle. Et y pense t'on Peut on seulement
concevoir que du 1' au 2me siecle, dans cette petite distance,
qui separe les temps apostoliques du 2="* siecle, une revolution
s: radicale s'est accomplie dans le Christianisme et sans cause
deguate Bien plus, chez les Peres du 2'' siecle qu'on devrait
croire les auteurs de cette revolution, de cette separation du
Judasme, se revto un symptome qui en demontre l'extrme
invraisemblance; je veux dire un attachement excessif des ides
judaeo-essenniennes, car c'est bien chez eux que le mariage est
dcri comme un tat inferieur et que Tatien le condamne, c'est
dans S. Justin que le Millenarisme trouve le plus zei croyant,
et c'est Tatien, lui mme qui professe ouvertement le Gnosticisme
la fin de ses jours, s'il n'est plus vrai de dire comme quelq'un
(t) Mohler. Patrolog. I. P. 57.
l'a pens qu'il ne i'a jamais dsavou; elle Gnosticisme, (M. Franck
)'a dj vaillemment soutdttu (1) et la suite ne fera que de mieux en
mieux le prouver) n'est que un pur travestissement de la tradition
acroamatique des Juifs, de la Kabbale, Les premiers doutes
serieux qu'on pourrait elever a propos d'un passage des doctrines
platonicennes dans le Christianisme, ne peuvent remonter plus
haut des Pres, qui du Paganisme, et ce qui plus est, de
l'Academie de Platon passrent dans l'Eglise, et en devinrent
des matres venres (2) C'est d'eux seulement que peuvent dater
les rapports entre Platon et le Christianisme,qui datent vraiment,
dans une mesure que nous sommes prts a reconnaitre. Mais
qu'on se tromperait, si on voyait dans ses rapports l'origine des
dogmes carateristiques du Christianisme! D'abord ces Pres ne
furent qu'en petit nombre, eu egard ia grande quantit des
Docteurs que i'Egtise enfanta dans cette periode. Les plus anciens
et les plus clbres d'entre eux, ceux qu'on pourrait souponner
d'avoir chang !a face du Christianisme par leur origine, par
leur ducation scientifique, par leur instruction philosophique a
Alexandrie, ceux qu'on a vraiment accus de cette rvolution
dogmatique, ce sont Clement et Origne. Nous n'entreprendrons pas de repeter tout ce qu'on a crit contre cette pretendue
introduction du Platonisme par Clement et Origne et les argumens assez plausibles qu'on a mis en avant pour en dmontrer
l'invraisemblance; ceux surtout qui se fondent sur un examen
de dates selon les quelles il semble presque impossible qu
d'Ammonuis Saccas, Plotin, ou Porphyre les ides chretiennes
soient passees chez, Clement ed Origne. Mais quelque volont,
quelque moyen qu'on-leur suppose d'oprer cette revotution, il
est extrmement difficile de croire que deux se']!s Docteurs aient
pu subjuguer sans rsistance, sans contestation la votont et )e
jugement de leurs gaux disprss sur la face de !*univers, qui
quoique diviss plus que le Catholicisme ne voudrait le faire
croire sur des points non indiSerea~ de la doctrine chrtienne,
taient nonobstant unanimes dans la confession -des plus
hautes, et ptusgeaecates thories da Christianisme, le Verbe ia,
Franck. Lft K~bt~Ia, P. S. La Kabbale et le OhritHtnKme.
(2) BtMMge. Histoire de9 Jnifd VII, 8).
([)
Ans. Lib
l'
dMlam~ret,TNtix~Mtt'd<r<mt<Mit?.
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LIE BENAMOZEGH
Thologie et Philosophie
LIVOURNE
S. BEt-PORTE ET C."
1897
On a tant dit et redit sur tous les tons, que l'ancien Testa-
KpiBB n'?
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lit,
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Il
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1-8
me et ia oiU aCenir serot, sous ca rapparl, ot'voix de toute 1'Liq.it, oompris Josdphaet la
votxd~~f&u~30~9 qnis6r<M-tge&ft!)ft~t?Mt)duoot~deg
rhfn-iaiens sans doute att~ch~,
foules,
Et
ios
Plus
an~i(\n,
demande
ange. en coin comment
comme toutes
an
on ne
Sadducens
qui
firent
partie
de
la socit isredlite pnrent oliapper au travail
oes
psychologique et Mt dernier rsolut plus ou moins spiritualiste auquel entrainret
le gros de la nation les forces dont M. Renan nous dcrit l'action d'une manire si
rGm..ntiq\1~? Une I),u~e consquence e laquelle il est malais de se rsigner .,est
traa l'IsratliEiamednranE toate son bistoire jusqo'i1 sa tardive
pn reposor,
oommo le dit l'antonr, <ttf cettc doctrtfta t'tnnto~ qua l'hommequi il arriveun malheur
est coupable (p. 253): aatra miracle que gtf~t~e ~jctas <'<!ntpt~ << celle doeh'tM~ tmMioro~
a`aient point fini pour corromprela conscience isrnllte, et aient laiss subsister le
gMmo de la. rvolte.
ril*bl~m~-1d<sns ta Tradltion,
it
n'est que cela. Donc les lments et les conditions subjectives et objectives ncessaires pour concevoir de
cette mme faon l'me humaine on les avait tous sous la
main. Qui tait parvenu, peuple ou legislateur, se faire une ide
d'un dieu pur esprit jusqu' voir le pch le plus grave dans sa
reprsentation figure, ne devait prouver de difficult, au contraire il devait se sentir entran, et fortiori capable de concevoir des tres spirituels; qui donnait une me au monde,
ne devait pas prouver de peine l'attribuer non seulement
l'homme mais toute chose cre. Les paens qui adoraient tant
de dieux corporels admettaient des mes humaines survivantes
au corps; comment ne les auraient-ils pas admis les Juifs, ou
leur religion, adorateurs d'un dieu esprit?
S'il y a au monde un fait irrvocablement constat, c'est
qu'un des dogmes, le dogme capital, la clef de vote de toute la
religion gyptienne tait la croyance la vie future. Ce n'tait
pas un mystre que les seuls initis pussent connatre; c'tait
au contraire la croyance la plus populaire, l'me de milliers de
rites, de mille pratiques qui se prsentaient chaque moment
de la vie prive et publique. Donc, point de doute possible.
Les Juifs, aprs un si long sjour sculaire en Egypte, ne
pouvaient ignorer une telle croyance. Ne fut-ce que la mummification, qui n'avait d'autre sens, et pratique sur les corps de
Jacob et de Joseph et trs probablement sur les corps de tous
les Isralites morts en gypte, suffirait le prouver. Un crivain
Isralite Finils dans son Darca Schel Tbra n'hsite pas le
reconnatre. Il rejette, et trs bon droit, l'opinion de ceux qui expliquent le silence de Mose sur l'me par la grossiret et l'ignorance
de son peuple, incapable de concevoir l'tat de l'me spare d'un
corps. Et quand mme cela serait, est-ce que tous les Isralites
se trouvaient dans un tat mental rfractaire tout enseignement de cette sorte? Est-ce que le contact sculaire de la croyance gyptienne, n'aurait fini, la longue, par entamer la rude
corce de la commune ignorance!
Quoi qu'on en pense, l'existence de ce dogme leur venait
atteste tout instant par l'exemple gyptien. Or que fait Motse
N'anticipons pas sur ce que nous aurons dire et faisonsbon
march de toutes les rvlations que l'criture nous mnage,
ROYAUME ou RSNE)
subsister en Isral la plus petite parcelle de doute ou de ngation matrialiste.Doute ou ngation seraient un motif si radical, si
absorbant, si absolu, qu'il n'y aurait place aucun autre motif,
et celui de M. Reuss en tte, pour jouer ancun rle, ni en
tout ni en partie, car il aurait rendu ncessaire le silence etsuperflu
et absurde tout autremotif: lesujet lui-mme, rame, tant disparu.
Tous ces motifs par nous numrs, ont t pressentis par R. Hay
Gaon et par Ibn Esra. Ce dernier nous dira: R. Hay Gaon dit que
FEcriture n'a pas eu besoin de proclamer la vie avenir car elle
tait connue par la tradition. Quant moi je pense que ce
siience existe parce que la loi a t donne )a communaut
d'Isra! non l'individu. Et ce que c'est la vie avenir, i) n'y a
< pas mme un entre mille qui le comprend, tant chose pro fonde. Le motif d'Aben Esra a servi entre les mains de
M. Reuss expliquer autre chose aussi outre le silence sur la
vie avenir, l'absence aussi (fa7HOH/* et de sentimentalit dans le
./t<e~Mme, (Voy. Ibid) quoique le fait lui mme de cette absence
soit un des travers de la critique moderne, qui fera la stupfaction
des gnrations avenir. Nous ne dpenserons qu'un seul autre mot
sur ft/f<Mce <Kt la simple tolrance de Mose, comme motif
de son prtendu silence. H suffit qu'on rflchisse, qu'une croyance si importante, si essentielle, un organe si capital qui intresse si intimement toutes les actionsde la vie, une fois connu, l'indiffrence son gard n'est plus possible; il faut pour une religion ou
l'embrasser ou le rejeter, si le rejet tait possibie. Et voudra-t-on
expliquer le prtendu silence mosaque par j'indiffrence
1
Les preuves po~eftort, en attestant )a prsence de ce
dogme dans l'criture, font encore davantage: elles nous fournissent une ide de ce que i'me est selon l'Hbrasme. Voyons
d'abord la Gnse. Ds les premires pages une scne majestueuse s'oSre nos yeux. Dieu cre l'homme. Mais de quelle
manire en fait-il t'annonce!
Tout semble dispos exprs pour faire relever la diffrence
entre lui et les crations qui l'ont prcd. Pour ceux-ci nous
voyons la terre seule charge de les produire (Gense I, 24); pour
l'homme nous lisons ~Mso/M l'homme, o c'est dieu qui s'apprte
la partie plus sublime de son oeuvre. Avant d'tudier les pro-
<tM
~<a<
lettre
(1).
(11 Si comme o'Mt bien probabe,l~ r~MnBn~te (I~M. C). ne reftt & toat le ~tfment la preuve <eMnt ptof lnminen.
Zoologie, la pt(3) A~joMd'hni et Bel<mt* tendance que prend de pint en piM
ri&o*tion de nature entre l'homme et let MimttM M &tt, mme dtttu M~oeM <~
elle M ~it, plus a. l'avantage de< tntmaaA que non au dtriment de rhomme.
<
< que tu le couronne de gloire et de majest, (1) pour que tu
le constituesouverain sur les oeuvres de ta main (les cieux com pris?); tout tu as mis sous ses pieds, les oiseaux des cieux, les
La cause substantieHe, (ontologique) et uon seulement fonctionnelle (ps'ho)ogique) impHque dans cette similitude ou t'ma~c
de dieu, ne pourrait tre mieux ni plus lgitimement dmontre
que par la mise en- acte du dessein de dieu. En effet comment
l'image est communique l'homme? En soufflant dang ses
narines, ou plutt dans son visage, (2) vritable sige et
le plus digne de loger les traces de )a similitude. Mais qu'est-ce
que le souffle? Sans doute une manation consubstantielle de
celui qui souffle et quelque chose d'ontologique, de rel, de substantiel. Puis c'est la seule manire qu'aurait eu un ancien
quelconque pour dire me dans le sens moderne. Que pourrionsnous exiger de plus dans ces conditions!
Le souffle est-ce que les anciens connaissaient de plus subtil,
de plus incorporel et nos langues modernes auraient elles continu
employer cette terminologie dans un sens absolument immatrie) pour l'me si la conscience d'une identit du sujet, d'une
parfaite quivalence n'et t le fil conducteur entre le s/)tr!<!M
latin, )e ~e[{yKN! grec, le sanscrit a</na et pourquoi ne devronsnous pas placer dans leur compagnie le A'e/scA, jRM~A, Neschama des Hbreux et l'ome dans le sens moderne? .4&CM
Esra (Kolt voy. A~Ma< Aai'nt de Mnasch ben Isral P. 2
ch. IV) dit que i'me en hbreu s'appelle de ces noms parce
(t) Qn'on remarque lo que Ca!'od < gloira fst mi des noms de l'&me dam la. BiMe: ao et que cette qualit, dont tait le premier ohapitre de la Gense, harmonise an
contraire avec la Crainte et t'dnouanate que l'homme tnepirera anx animaux (du Chaptt. X) et explique la ftom~ttftOtt promise iei et l. On sait le pouvoirde la /M~tafto~
et la rcit de Daniel dans 1& fosse de. Lions.
(S) Peut-tre c'est la partie pour le tout. CtM en italien t,M< et visage. Pour le Judasme
Postrieur, plus bon conservateur de l'anoieu qu'on ne le croie, c'est le "ex qui donne
l'expression au visage mme aux effets lgaux et rituels p. e. pour l'identit d'un
cadavre et pour la distance a. mesurer de la ville pitig proahedu corps de l'assassine.
La primitive identit de si~nincation entre tMt et <'<M(Mappara!t dans l'Arameen appa
M on hbreu, vitale en aramen et m6me en hbreu. (0<nese XLVIII, M).
qu'elle se manifeste principalement par la respiration. Nous prfrons reconnatre que les Hbreux n' taient obligs tre les
prcurseurs de Lavoisier qui seul nous devons la corporit
de l'air, qui, avant lui, tait l'incorporel par excellence. De quel
droit y verrions-nous dans la Bible toute seule la eorporit?
Mais on dira: Pourquoi personne n'hsite sur le sens donner aux noms que l'me porte dans d'autres langues, tandis que
le doute et la ngation sont les lots de la terminologiehbraque,
quoique au fond la mme? Mais on oublie que l'hbreu a cess
d'tre langue vivante, partant il ne lui reste que la valeur propre intrinsque et primitive des mots; le sens impropre figur
tant, tout-a-iait de convention nous chappe le plus souvent.
Puis Heyxe (&nM de la .ScM/Me des langues, 2(W) a sagement remarqu qu'il est propre des langues de formation secondaire de perdre de vue le sens mtaphorique pour ne tenir
compte que de l'abstrait et du figur. De l dans l'hbreu qui est
une langue mre on voit par contre le sens mtaphorique et
l'intellectuel, le matriel et le spirituel marcher cte cte et se
confondre presque dans une seule vue synthtique, (voy. ci dessus
pour le monisme). Qu' y a-t-il de surpreant que t'hbreu qui
nous est parvenu dans cet tat ne nous permette trop parfois
de distinguer entre le souffle et l'me, l'image et ce qu'elle signifie ? Et qu'on observe que dans notre cas le sens littral de
souffle se prte d'autant mieux, reprsenter le sens spirituel que
selon certaines ides orientales, entre autres (indiennes) Fa~' c'est
la respiration de dieu (v. Christianisme et Evangile p. 117)
Aristote adopte la doctrine d'Hraclite selon laquelle la facult
de penser arrive l'homme travers la respiration. Ce soume
(on ne l'oublie) provient de dieu. En gnral toute la cratiou
mainte fois dans la Bible n'a d'autre origine. Ce sont les
a~ah/M de la kabbale, respiraton et inspiration, mission et absorption, Systole et diastole. La cration de la Gense eUemme qu'est-elle autre chose si non le type de celle de l'homme
une insumation! (Gen. ch. 1 v. 2) et le passage de la vie du
Prophte Elie l'enfant mort, la rsurrection des morts de zMet
se font~ autrement? (Rois eh. XVII. v. 21 zek. ch- XXXVH
v. 9). Qu'est-ce donc que dieu cyee en Adam en M:f~<M< sur M!
Ce souffle provient de dieu; c'est une manation de sa r:
LIE BENAMOZEGH
tm~ ET nmmE
LIVOURNE
S. BELFORTE ET C."
1897
HISTOIRE
Dluge.
i'
est avoue aussi: Bereschit Rabba 38etMidrasch Se; .l~efyw! 9, o les djuges sont ports H trois. Une trace peut-tre
de toutes la plus importante, est celle qu'on lit dans la ~t;7<<f,
soit par ce qu'elle est une compilation trs ancienne, et plus que
notre ~McA/M, soit parce que le Dluge qu'elle mentionne
aurait embrass le <<ef's du ~o6c. Les anciens rabbins rattachent
les dluges a des perturbations dans les corps celestes. Cette
opinion est juge probable par Boulanger (Antiq. dvoite Liv.
V, ch. 30 pag. 222). Selon d'autres, le dc)uge se rattache a une
MoHnaison des pies de lu Terre. L'importance de ces citations
rabbiniques est dmontre par ces paroles de Monsieur Laroque
qui croyant n'avoir faire qu'avec la Bible seule (et cela est
vrai pour quiconque n'admet la tradition pharisaque), crit, probablement l'adresse des apologistes qui y voient ce qu'il n'y
est pas (Examen I, 244) Qu'on veuille bien remarquer qu'il ne
s'agit ici de ces dluges successifs qui ont plusieurs fois renouvel
)a face du monde ainsi que le proclamait la composition de ces
diverses couches. II a parfaitement raison avec 1 Hbrasme
au contraire bien
connu des Sadducens aux coutumes et aux ides paennes,
forme par lui-mme une forte prsomption que tes novateurs
c'taient eux et non les Pharisiens. Ajoutons qu'il n'est pas
possible d'expliquer cette adhsion du peuple aux Pharisiens
autrement que par cette cause. Serait-ce etet des condescen-
mais si l'on veut parler de la chose et de ses caractres fondamentaux il est plus ancien que Mose tui-mme comme corps
des anciens et mme au point de vue de la critique rationnaliste
son existence est plus prouve que celle de MoseVoici d'autres traces mosaques de la prsence du Sanhdrin sous le nom de '.EMf< Hty. Parlant de Josu commb
chef futur d'Isral on lit. Et devant Etazar le grand
Prtre il se prsentera et le consultera selon )a rgle des
Urim c~<un!Mtn! a la prsence de dieu; selon ses ordres iront et
viendront, lui (Josu), tout Isra') avec lui, et toute la '~a.
Parlant d'une '.Mf< aprs avoir dit <o<t< Isral il est clair que
celle-ci est chose distincte. Et qu'est-ce qu'elle pourrait tre si
ce n'est l'assemble des anciens, comme trs bon droit interprte .RrMc/i; la '.E7)7 c'est le sanhdrin? Voy, aussi Nombres
XXXVI ou l'omicide est dit devoir tre prsent et jug par ta
'~Ha. Comment pourrait-on songer au peuple runi? Une confirmation de l'existence des 58 chefs des grandes familles qui
sert si bien a l'hypothse de Pastoret nous t'avons dans ce texte:
Et s'approchrent les Chefs des grandes familles de Gataad fils
< de Mahir fils de Menach d'entre les familles de Joseph et
parlrent devant Mose et devant les princes Chefs des grandes
familles des fils d'Isral :.) (Nombres ch. XXXV! v. 1) Trs signifiants sont aussi les passages suivants: 2 Roisch. VU: Or
Elise tait chez lui, et les anciens taient assis avec tui. Dans
Paralip. 1 ch. XfX. Des anciens ~tt peuple et des a~cffy!
des Prtres. A Jrusatern aussi Josuphat constitua des Lvites.
des Prtres et des Chefs des grandes famities pour juger et
pour les contestations. Ici outre les Chefs f~es f/rn/idc? ya;MM
nous avons la confirmation des lments dont se i-eellitait le
sanhdrin selon la tradition: Prtres, Lvites et /s<'ft!<t'<e.s
C'est ce qui rsulte aussi de Jrmie. Vuy. aussi Paratip.
2~!
pour les Chefs des grandes familles. Voy. aussi Rois 2, 23 Voy.
le Sanhdrin en activit au temps de Sdcias et de Jrmie
et qu'on connaissait sous l'appellatif de Sarims.
Exchiet
aperoit soixante dix anciens d'Isral et Jaazaniau fils de Chafat (leur Prsident? (Ezeek VIII.) C'est singulier que le petit
Sanhdrin de 23 membres y fasse aussi son apparition (V. Ibid
ch. XI) car deux sont quatins diversement
passage d'au-
8'
&e
que quant'au Talmud, sauf tie, Mose n'y est pas introduit.
Ses rapports avec ltro furent toujours mes yeux
Mose.
d'une importance exceptionnelle. D'abord par ce que registre
l'criture, soit de ses conseils si bien accuellis par Mose l'inspir, ce qui dans un systme qui repose sur la rvlation n'est
que plus remarquable et pas si facile expliquer surtout s'agissant d'un gentil; soit par l'empressement, presque les supplications de Mose pour qu'il s'tablit guide son ct comme son
Mentor, ses yeux, dit le texte. Cette importance s'accrot et
prend une teinte, un coloris encore plus universaliste et Kabbaliste, sachant d'un cot que Jtro est le pre avou des Rhnbites, cette pointe de la Gentitit dans le Judasme; et de l'autre
que les Rhabites sont les anctres lgitimes des Essniens et
des Thrapeutes, comme ceux-ci le sont des Kabbatistes pharisiens, si mon ~s/M/'g ~'s A'Mc/~c/is (Florence, Le Monnier) n'a
pas t crite en vain. Les Midrachims sont pleins de descriptions enthousiastes de Jtro et des profits que Mose
fit dans son sjour avec son beau-pre, ce qu'on y resume dans ce mythe si joli que la verge de Mose n'est, pas
qu'une branche d'un arbre de son beau-pre Jtro. David
de Lon, (Comment, aux Psaumes,) si je ne me trompe
(I. LI), n'hsite a affirmer que Mose tudia avec son beaupre. Pour son instruction sacerdotale en Egypte elle doit tre
une trs ancienne croyance chez les Juifs puisque les Actes des
Aptres (eh. Vtf v. 22), Clment Alexandrin (Stromates lib. I),
Philon Alexandrin (De vita Mosys) le disent l'envi. Pouvonsnous Isralites l'admettre? Du point de vue si lev o nous
placent la Tradition et la Kabbale non seulement nous !e pouvons,
mais nous le devons..Non seulement par cette raison bien simple
et trs raisonnable et rationnelleque prcisment parcequ'il s'agit
d'une rvlation, c'est--dire d'un enseignement suprarationnel,
il faut que le rationnel soit atteint et outrepass. Le Thalmud enseigne qu'on ne peut tre inspir si l'on n'est pas sage, fort, et
riche, c'est--dire intellectuellement,physiquement et socialement
suprieur. La tradition suppose qu'il n'y H pas ni de religion ni
de nation qui n'en ait conserv quelque fragment. La Kabbale
enfin, chose surprnante, nous montre au doigt l'Egypte comme
le peuple qui de tout le Paganisme avait conserv )e dpt le
plus riche de )a tradition primitive et que c'est justement cause
de cela qu'Isral y a t ammen pour faire, dit-elle, le triage
comme d'ailleurs c'est )a tache d'Isral partout o ils
vont celle de choisir et de s'assimiler tout ce qu'il y a de bon
et de vrai parmi les paens. Et, qu'on, le sache, on disait et on
crivait cela (Hsd le-Abraham Azutai et mme au XI
sicle Cozari R. Iudas Levite) quand t'gyptotogie par ses
rvlations d'analogies hbro-bib!ico-gyptiennes tait encore bien loin de nous mettre, comme elle le fait, en demeure
ou de ne savoir que rpondre, ou de reconnatre que le Judasme
n'est qu'un vulgaire plagiat des superstitions gyptiennes, ou
d'admirer ce signe prodigieux de vrit, la presence de la mdecine avant que le mal soit connu; quelque chose de merveilteux, comme en histoire naturelle les conditions de vie prpares d'avance pour les petits natre par des parents qui,
comme ils ne les connatront jamais, ne connaissent non plus
leur nature ni leurs besoins, et, il n'est pas besoin d'ajouter,
privs qu'ils sont du souvenir de leur propre naissance.
Son conseil Balak de vaincre Isral en prostiBalaam.
tuant les ni'es Moabites semble maner uniquement de la tradition. Pourtant je crois avoir dmontr dans t'Em ta-mmicra et
dans mon Cours de Thologie en franais, Trait sur la Tradition, que cette psteFttit.6 dn conseil Baiaam on la lit, pour ainsi dit%
entre les lignes, suppose sans le dire, preuve de la vrit de !a
Tradition. La mme chose est atteste par l'Apocalypse(Xi, v. 14).
im,
Prtres.
Parodie Samaritaine. On sait ce qui arriva selon le Thalmud au sige de Jrusalem soutenu par Hyrcan, qu'au lieu d'un
agneau que ]es assigeants juifs eux aussi taient habitus de
fournir journellement aux assigs pour le besoin de l'autel, ils
leur substiturent un cochon. Or la Chronique Samaritaine raconte tout cela propos du sige tabli par Hyrcan lui mme
contre leur ville de Samarie. V. Basnage. Histoire des Juifs II,
6, 119-20.
Existait-elle la monnaie du temps de Mose? Le Thalmud
parait ie croire. Comment autrement expliquer non seulement
qu'on exige la mo/tMte pour le rachat que Mose autorise pour
les privations faits hors de Jrusaiem et qu'on doit consommer
Jrusalem, mais aussi qu'on trouve cette obligation dans le
mot dont Mose se sert ~n le faisant drivee de miX image,
e~!gM. (V. Thaim. Mezi'a Chap. 2, a, b p. o4 etMisna Ma'asr
scheni Ch. I,). Vaserus, (De antiq. A~ni/H. Aeb/'eor.) y a cru. Basnage lui oppose que les noms dont on se sert signifient poids;
objection point dcisive car personne ne nie que le premier
sens qu'eurent ces mots signifie nfxda, mais il se peut bien
;qu'i)s soient rests mme aprs t'invention de la monnaie, soit
pour exprimer celle-ci, soit pour exprimer le poids de tout autre
chose. En franais on dit aujourd'hui une livre pour un poids en
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B'oe''? *mi~ ,E3mp s;T'n')oc'a n~y~ ,niNi o~'yi ,moini niy~~s
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