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2010-2011
Apprendre connatre les aliments est une ncessit pour quiconque sintresse quelque peu la
nutrition. Des nutriments aux aliments, lapprentissage est parfois ingrat Le but de cette revue est
de prsenter le plus simplement possible les donnes essentielles. Les points quil faut absolument
retenir apparaissent sous forme dencadrs. Le problme de la conservation des aliments est abord
dans la rubrique finale : pour en savoir plus .
Il est classique de regrouper dans une mme catgorie les aliments qui prsentent une
parent biochimique, une composition en nutriments voisine ou des modalits de
production semblables. Nous envisagerons donc 7 catgories daliments :
produits laitiers,
matires grasses,
lgumes et fruits,
boissons.
Protines
Apport en cholestrol
I.1
LES VIANDES
Apport en protines
Apport en lipides
La teneur en matires grasses des viandes varie selon lespce, ltat dengraissement de
lanimal et le morceau considr. Elles se trouvent la surface de la carcasse (graisses de
couverture), autour des muscles ou lintrieur du muscle (marbr, persill). Il est possible
de diminuer le taux de lipides des viandes en liminant les graisses visibles. Compte tenu
de ces considrations une viande peut contenir 2 30 % de graisses (tableau 1). Les viandes
les plus maigres (< 10 %) sont le lapin, le cheval, le veau, le poulet et la dinde (sans peau). Parmi les
viandes les plus grasses (10 30 %) on trouve certains morceaux de buf et de porc ainsi
que lagneau, loie et le canard. Ces diffrences restent relatives car il est toujours possible
de choisir des morceaux trs maigres (filet de porc, filet de canard sans la peau). Les abats
(foie, cur, rognons) ainsi que le gibier sont des viandes maigres (~5 %).
Les lipides des viandes sont constitus principalement dacides gras saturs et monoinsaturs.
Leur composition varie cependant en fonction du type de viande considr. Les volailles
reprsentent globalement une bonne source dacides gras mono et polyinsaturs (tableau 1).
Toutes les viandes, mmes maigres sont sources de cholestrol, en particulier les abats
(tableau 2).
Tableau 1 : Composition lipidique de quelques aliments du groupe des viandes,
poissons, oeufs
Aliment
Agneau*
Buf*
Porc*
Cheval
uf
Oie
Poulet
Dinde
Thon au naturel
Sardine
Saumon
Hareng
Lipides Totaux
(g/100 g )
Saturs
15
8,5
12
4,6
10,5
17,5
4
2,9
1,6
9
10,1
14,6
53
45,7
41,2
39,5
36
43,7
35,1
36,7
37,8
34,2
21,1
23,1
Monoinsaturs
41,9
50
48,9
34,9
48,8
41,3
48,6
35,5
28,
31,6
40
32,1
Polyinsaturs
5,1
4,3
9,9
25,6
15,1
15
16,2
27,8
34,1
34,2
38,9
44,8
Cholestrol
(mg/100 g)
Cervelles
Rognons
Foie
Cur
Langue
Jaune duf
1 jaune duf (20 g)
Charcuteries
Viandes en gnral
Viandes de porc
Crustacs (crevettes, homard)
uf de lump, caviar
Coquillages (moules, coquille St Jacques)
Poissons (moyenne)
2 000 2 200
365 380
265 555
150 170
110 140
1 480
300
100 380
65 80
100
140 182
300
50 70
50 70
Apport en glucides
Apports en minraux
Les viandes sont riches en phosphore et reprsentent la meilleure source alimentaire de fer
hminique. Il sagit de fer ferreux (++), mieux absorb que le fer ferrique (+++) des vgtaux.
Cette catgorie daliments est pauvre en calcium et prsente un trs mauvais rapport
Calcium/Phosphore. Les abats, en particulier le foie, sont trs riches en fer et en phosphore.
Apports en vitamines
Les viandes sont dpourvues de vitamines liposolubles. Elles sont riches en vitamines
du groupe B. Les abats (principalement le foie) en sont les plus riches et reprsentent en
outre un apport important de vitamines A et D.
I.2
LES CHARCUTERIES
Cette catgorie daliments se caractrise surtout par sa richesse en lipides : 20 35 % pour les
saucisses, saucissons cuits, pt de foie et 35 40 % pour les rillettes, saucissons secs et
salamis. Seuls les jambons dbarrasss de leurs graisses contiennent moins de 10 % de
lipides. La composition de ces lipides se rapproche de celle des graisses animales (cf
chapitre matires grasses). La teneur en cholestrol des charcuteries est variable : 100
mg/100 g dans les saucissons et saucisses, 150 260 mg/100 g dans les pts de foie et 60
70 mg/100 g dans le jambon (tableau 2).
I.3
LES POISSONS
Apports en protines
Apports en lipides
Les poissons sont pour leur immense majorit moins gras que les viandes. Il est souhaitable
dencourager leur consommation la place de la viande ou de la charcuterie. La teneur en
lipides des poissons est variable (0,5 % 15 %). On les classe gnralement en 3 groupes,
pois-sons maigres (0,5 % 5 %) : merlan, sole, dorade, morue (ou cabillaud), truite, colin
ainsi que mollusques et crustacs, poissons demi-gras (5 % 10 %) : maquereau, sardine,
saumon, thon, poissons gras (> 10 %) les moins nombreux : anguille, hareng Cependant
la composition lipidique des poissons varie beaucoup selon lespce considre et la saison
de la pche. Par exemple celle du thon blanc est de 0,7 %-18,2 % !
Les lipides des poissons sont composs dune proportion non ngligeable dacides gras
monoinsaturs et polyinsaturs (tableau I) en particulier de la srie n-3 (lacide
eicosapentanoque ou EPA : C20:5 et lacide docosa-hexanoque ou DHA : C22:6).
La teneur en cholestrol du poisson est de 50 mg 70 mg pour 100 g. Les crustacs ont une
teneur assez leve, en revanche les coquillages (hutres, moules, palourdes) contiennent
des quantits relativement importantes de strols mais le cholestrol ne reprsente en fait
quun tiers de ces strols (tableau II).
Apports en glucides
Apports en minraux
Comme les viandes, le poisson apporte peu de calcium. Il reprsente une source importante
de phosphore et pour les poissons de mer diode. Il est dautre part moins riche en fer que la
viande. Les coquillages et crustacs ont la particularit dtre plus riches en divers minraux
(calcium, zinc, fer, sodium). Poissons et crustacs sont riches en slnium.
Apports en vitamines
Les poissons sont une bonne source de vitamines du groupe B (en particulier B12) et de
vitamine E. Les vitamines A et D sont galement abondantes dans les poissons gras et
surtout dans le foie de poisson.
I.4
LES OEUFS
Apports en protines
Les protines de luf (lovalbumine dans le blanc et ovovi-telline dans le jaune) ont une
excellente valeur biologique. Leur composition en acides amins, parfaitement quilibre,
en fait la protine de rfrence pour le calcul du coefficient defficacit protidique des autres
aliments sources de protides. La teneur protique de luf entier est de 14 % ce qui
reprsente un apport de 8 g pour un uf de 55 g.
Apports en lipides
Les lipides reprsentent 12 % de luf entier. Ils sont contenus uniquement dans le jaune
(33,5 g pour 100 g de jaune duf soit environ 7 g de graisses dans 1 jaune) et comportent
une forte proportion de phospholipides. Le jaune duf est dautre part une source
importante de cholestrol (1 500 mg environ pour 100 g soit 300 mg pour 1 jaune).
Apports en minraux
Le jaune duf est riche en phosphore et en fer. Comme la viande et le poisson il reprsente
un faible apport de calcium associ un rapport Ca/P trs dfavorable son absorption.
Apports en vitamines
Luf est une bonne source de vitamines du groupe B et pour le jaune de vitamines A et
D. Il ny a pas de relation entre la couleur plus ou moins intense du jaune et sa teneur en
vitamines.
II PRODUITS LAITIERS
Apports nutritionnels caractrisant les aliments de ce groupe :
Protines
Calcium
Apport de cholestrol
II.1 LE LAIT
Apport en protines
Un litre de lait de vache, quil soit entier ou crm apporte 35 g de protines. Il sagit
principalement de casine, de lactalbumine et de lactoglobuline. Tous les acides amins
indispensables sont prsents. Ces protines sont trs bien assimiles par lorganisme
(CUD = 95 98).
Apports en lipides
Apports en glucides
Le lactose, glucide essentiel du lait, favorise labsorption du calcium contenu dans cet
aliment. Un litre de lait, quil soit entier ou crm apporte 50 g de lactose. Celui-ci peut
provoquer des troubles digestifs chez les sujets ayant perdu lhabitude de consommer
du lait (production de lactase trs faible). Il est alors conseill de remplacer le lait par du
yaourt ou des fromages.
Le lait est une source importante de calcium : 1 200 mg par litre (les besoins journaliers
de ladulte sont de 900 mg). Le calcium du lait est mieux absorb que celui de toute
autre source grce la prsence dlments favorables (protines, graisses et un peu
dacide lactique). Il est mieux utilis par lorganisme car le lait apporte en mme temps
du phosphore (rapport Ca/P = 1,4) et de la vitamine D. Le lait apporte en outre du
chlorure de sodium, du chlorure de potassium et de faibles quantits de soufre,
magnsium et cuivre. Il ne contient pas de fer.
Apport en vitamines
Le lait entier est une source apprciable de vitamine A. La teneur en vitamine D est variable
(plus leve dans le lait dt que dans le lait dhiver). Presque toutes les vitamines du
groupe B sont prsentes, en particulier la vitamine B12. Les vitamines liposolubles (A et D)
sont absentes dans le lait crm.
Lait entier
Lait 1/2 crm
Lait crm
Lait en poudre crm*
Lait concentr entier non sucr
Lait concentr sucr
Kcal
KJ
63
46
34
351
130
325
263
195
142
1467
544
1358
P
(g)
L
(g)
3,2
3,2
3,3
35,5
6,4
8,4
3,5
1,6
0,2
0,8
7,5
9,1
G
(g)
Ca
(mg)
4,6
4,6
4,6
50
9,2
55,8
120
114
112
1300
255
280
*10 g de poudre permet de reconstituer 100 ml de lait. Source : Rpertoire gnral des aliments,
produits laitiers, Ciqual, 1995.
Tableau 4 : Apports en minraux et en acide folique des laits de consommation courante
et de quelques laits enrichis/100 g.
Fe
Zn
Mg
Acide folique
(mg)
(mg)
(mg)
(g)
0,05
0,4
10
3,00
0,05
0,4
10
2,90
1,3
0,8
9,3
0,8
0,7
16
11,9
1,6
17
130
24
25
Fromages fondus : ils sont constitus par des fromages divers broys et fondus.
Composition
On retrouve dans les fromages lessentiel des composants du lait (Tableau 5).
Tableau 5 : Apports nutritionnels moyens des principaux produits laitiers et des
diffrentes classes de fromages/100g
kcal
kJ
P
(g)
L
(g)
G
(g)
Ca
(mg)
Yaourt nature
50
213
4,3
1,2
173
Fromage blanc 40 % MG
120
498
7,7
3,4
111
Fromage blanc 20 % MG
80
335
8,5
3,4
3,6
117
284
333
1178
1380
21,2
19
22
28,5
0,2
0
400
430
Fromages persills :
Roquefort
370
1532
18,7
32,8
600
298
378
292
1236
1572
1213
23,3
29,4
16,8
22,7
28,8
22,7
0
0,2
2,8
780
1185
492
Apports en protines
Cest la casine quon retrouve dans le fromage, les protines solubles tant limines lors
de lgouttage. La teneur en protines est variable : 8 10 % dans un fromage frais, 20 24
% dans les fromages pte molle et 28 30 % dans les fromages pte presse.
Apport en lipides
La totalit des lipides du lait est conserve dans les fromages. La teneur en lipides dun
fromage dpend de sa richesse en eau. Les teneurs en matires grasses indiques la vente
sont toujours exprimes en pour cent de matire sche. Un camembert 45 % de matires
grasses en contient en fait 22 grammes pour 100 g de fromage prt consommer. Un
fromage blanc 40 % de matires grasses contient en ralit 8 g de graisses pour 100 g. Les
fromages les plus riches en matires grasses sont les fromages pte cuite type gruyre (32
g de matires grasses pour 100 g). Les lipides des fromages sont composs majoritairement
dacides gras saturs (60 65 %) et monoinsaturs (30 % environ). Les fromages affins
contiennent en moyenne 90 100 mg de cholestrol pour 100 g.
Apport en glucides
Le lactose est presque totalement limin lors de lgouttage. La quantit restante est
transforme en acide lactique lors de laffinage.
Apport en minraux
Apport en vitamines
La teneur en vitamine A des fromages est proportionnelle leur teneur en matires grasses.
Les fromages bleus sont de bonnes sources de vitamines du groupe B (les moisissures en
ralisent la synthse).
Acides gras essentiels (acide linolique (C18 : 2 n-6), acide -linolnique (C18 : 3 n-3)
La crme et le beurre
Lipides
Totaux
(g/100 g)
Saturs
Monoinsaturs
Polyinsaturs
Crme
Saindoux
Graisse doie
83
33,5
99
99
67,3
67,3
45,7
28,6
30,1
30,1
44,6
59,8
2,6
2,6
9,6
11,5
Vgtaline
100
99,3
0,7
tr.
Margarine
82,5
18
17,5
39,7
42,1
42,3
40,4
Beurre
tourne-sol
Margarines mas
82,5
4 10:0 Chane
courte
12:0
Laurique
14:0
Myristique
16:0
Palmitique
16:1
Palmitolique
18:0
Starique
18:1
Olique
18:2
Linolique
18:3
Linolnique
Autres
Beurre
9,2
3,1
17,7
26,2
1,9
12,5
28,2
2,9
0,5
Buf
0,1
0,1
3,3
25,5
3,4
21,6
38,7
2,2
0,6
4,6
Porc
(lard)
0,1
01
1,5
24,8
3,1
12,3
45,1
9,9
1,1
3,0
Poulet
0,2
1,3
23,2
6,5
6,4
41,6
18,9
1,3
0,6
Mouton
0,2
0,3
5,2
23,6
2,5
24,5
33,3
4
1,3
5,1
Beurre de
cacao
0,1
25,8
0,3
34,5
35,3
2,9
1,1
Ces produits sont tous fabriqus partir de matires grasses dorigine laitire (beurre ou
crme). Il en existe trois grandes catgories dont la teneur en lipides est respectivement de
60, 40 et 27 %. Les caractristiques nutritionnelles de ces produits, en dehors du fait quils
sont moins caloriques, sont semblables celles du beurre. La plupart sont enrichis en
vitamine A et parfois en vitamine E.
Il existe aussi dautres ptes tartiner teneur en lipides rduite, qui associent des matires
grasses laitires et des matires grasses vgtales. Leurs caractristiques nutritionnelles
dpendent alors du type de matires grasses utilises.
Il sagit des matires grasses obtenues par fusion des tissus gras des animaux : saindoux,
graisse doie ou de canard, suif de buf ou de cheval Ces graisses contiennent toutes 90
100 % de lipides.
Le saindoux et le suif de buf sont composs dacides gras saturs (45 %) principalement
chane longue (C16 et C18), dacides gras monoinsaturs (42 % environ) et de peu dacide
linolique (5 9 %). Ce sont des compositions moyennes. Les proportions relatives dacides
gras varient en fonction notamment de lalimentation qua reue lanimal. Les graisses de
volaille (oie, canard) contiennent en moyenne moins dacides gras saturs (environ 30 %) et
nettement plus dacides gras monoinsaturs (50 60 %) et polyinsaturs (11 15 %).
Toutes ces graisses apportent en outre 100 mg de cholestrol pour 100 g.
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Les huiles
Ce sont les huiles fluides ou concrtes prpares partir de graines ou de fruits olagineux.
Les huiles sont gnralement liquides une temprature ambiante. On appelle huiles
concrtes ou graisses les matires grasses solides temprature ambiante (huile de
coprah). Ces matires grasses ne contiennent pas de cholestrol et apportent toutes 100 %
de lipides.
Les huiles se distinguent les unes des autres par leur composition en acides gras (Tableau
6b). Lhuile dolive est une source importante dacides gras monoinsaturs (70 75 % des
acides gras prsents). Sa teneur en acides gras saturs et polyinsaturs est faible.
Lhuile de colza prsente aussi une forte teneur en acides gras monoinsaturs (60 65 % des
acides gras totaux). Elle est un peu plus riche en acides gras essentiels (30 % des acides gras
totaux) et se distingue surtout par la prsence de 8 % dacide linolnique. Les nouvelles
varits de colza ne contiennent pratiquement plus dacide rucique.
Lhuile darachide comporte 30 35 % dacides gras polyinsaturs dont moins de 1 % dacide
linolnique. Cest une bonne source dacides gras monoinsaturs (45 50 %). Les acides
gras saturs reprsentent environ 20 % des acides gras totaux.
Les huiles de mas, soja, tournesol, ppin de raisin, et noix reprsentent les meilleures sources
dacides gras polyinsaturs (60 70 % des acides gras totaux). Les huiles de soja et de noix
comportent en outre 7 15 % dacide linolnique. Ces huiles sont une source trs
importante de vitamine E.
Tableau 6b : Composition de quelques huiles
Aliment
Lipides
(g/100 g)
Saturs
Monoinsaturs
Huile darachide
Huile dolive
Huile de colza
Huile de noisette
Huile Isio 4
Huile de mas
Huile de soja
Huile de tournesol
Huile de noix
100
100
100
100
100
100
100
100
100
20,8
15,2
6,5
7,3
12
12,9
14,8
12,2
9,8
PolyInsaturs
47,5
74,3
64,3
76,3
41
27,4
21,6
23,5
v17,1
31,7
10,5
26,5
16,4
47
59,6
63,6
64,3
72,3
Sources : Rpertoire gnral des aliments, Ciqual, 1995. Rpertoire gnral des aliments, Corps gras,
Ciqual, 1987
Ces huiles sont caractrises par une forte teneur en acides gras saturs. Lhuile de palme
comporte 50 % 60 % dacides gras saturs et 5 % 10 % dacides gras polyinsaturs. Elle
est principalement employe par les industries alimentaires (margarineries, biscuiteries) et
pour la ralisation des fritures en collectivits. Lhuile de coprah (vgtaline) comporte plus
de 90 % dacides gras saturs (dont 50 60 % chane courte).
Les margarines
La margarine est constitue par lmulsion dune phase aqueuse dans une phase grasse qui
reprsente 82 % du produit final. Elle comprend, selon les cas, des huiles ou des graisses
vgtales et animales. Le type dhuile ou de graisse entrant dans la composition dune
margarine est trs variable et les caractristiques nutritionnelles du produit final en
dpendent. On distingue les margarines classiques vendues en emballage papier qui sont
solides temprature ambiante. Elles sont composes en partie de graisses animales
(saindoux), de graisses de poisson ou de beurre associes des huiles et comportent surtout
des acides gras saturs et monoinsaturs. Elles contiennent en outre du cholestrol.
Les margarines dorigine exclusivement vgtale sont composes dun mlange dhuiles
diverses hydrognes en partie. Les margarines faites exclusivement avec de lhuile de
tournesol ou de mas sont de plus en plus prsentes sur le march. Elles ont les
caractristiques nutritionnelles des huiles avec lesquelles elles sont fabriques. Leur teneur
en acides gras polyinsaturs est cependant infrieure celle des huiles du mme nom du fait
de lhydrognation quelles ont subie au cours de la fabrication.
Comme les spcialits laitires tartiner, les margarines allges ont une teneur en
matires grasses totale de 60 %, 41 % ou 27 %. Elles sont ralises partir dhuiles riches en
acide gras polyinsaturs partiellement hydrogns et dune fraction dhuile de palme. Elles
sont en gnral enrichies en vitamine A et parfois en vitamine E.
Du fait de lextrme diversit des beurres et margarines allges, il nest pas possible den
donner une composition moyenne reprsentative. On trouve depuis peu une margarine
allge enrichie en strols vgtaux (Pro-Activ-Fruit dOr). Cette margarine est fabrique
partir dhuiles vgtales non hydrognes. On y a ajout des esters de strols vgtaux
(13,8 % du produit) qui ont la proprit de rduire le cholestrol sanguin en inhibant son
absorption intestinale.
Remarques :
Les acides gras ayant un effet hypercholestrolmiant sont les acides gras saturs, et plus
particulirement les acides palmitique et myristique. Par contre lacide laurique a peu
deffet et lacide starique est sans effet, de mme que les acides gras chane courte ou
moyenne.
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IV LGUMES ET FRUITS
Apports nutritionnels caractrisant les aliments de ce groupe :
Fibres
Minraux
Glucides
IV.1 LGUMES
Les lgumes frais proviennent de toutes les parties de la plante : racines (carottes, navet),
tubercules (pommes de terre), tiges (cleri branche), feuille (pinard), fleur (chou-fleur),
fruit (tomate, courgette). Ils se caractrisent par une teneur en eau trs importante (90 % en
moyenne), un apport en glucides modr : 1 6 % pour les parties ariennes des plantes
(salades, pinards, courgettes, tomates) et 9 % environ pour les racines (carottes, cleri).
Les lgumes reprsentent un apport important de potassium. On y trouve galement du
calcium (surtout dans les choux), du magnsium, du fer et du cuivre (lgumes feuilles type
pinard), du soufre (choux, oignons, ail, poireaux, navets, radis) et de nombreuses autres
matires minrales.
Les lgumes sont riches en vitamines hydrosolubles : vitamine C (choux, lgumes feuilles,
tomates), provitamine A ou bta-carotne (partie colore des plantes : lgumes feuilles
vertes, carottes) et vitamines du groupe B.
Les fibres des plantes se composent surtout de cellulose, dhmicellulose et de matires
pectiques.
La pomme de terre se distingue par un apport plus important en amidon (20 %) et une
teneur en vitamine C assez faible surtout aprs quelques mois de conservation. Elle doit tre
assimile aux aliments sources damidons (ptes alimentaires, riz) plutt qu un lgume
frais.
IV.2 FRUITS
La composition des fruits est semblable celle des lgumes. Leur teneur en glucides est
cependant plus leve. Il sagit le plus souvent de sucres (de fructose mais aussi de
saccharose ou de glucose et plus rarement damidon (banane, chtaigne). Lapport en sucres
est trs variable. Il est peu important pour les agrumes, les groseilles, les fraises, les
framboises, les mres, le melon et la pastque (5 10 %). Les fruits les plus riches en sucres
Fruits secs
- Les fruits schs (raisins, pruneaux, bananes, pommes, poires) renferment en moyenne 73
% de glucides assimilables. Si la dessiccation est bien conduite (par des procds industriels
plutt que grce au soleil), ces fruits constituent une bonne source de vitamines A et C. Ils
ont une teneur leve en fibres.
- Les fruits olagineux (noix, noisettes, amandes, cacahutes, noix de cajou) reprsentent un
apport important de lipides (plus de 50 %) et de protines (10 15 %). Les noix et les
noisettes sont riches en acides gras insaturs (poly ou mono).
Les fruits olagineux reprsentent par ailleurs une bonne source de minraux (calcium,
magnsium, fer) et de fibres. Il sagit daliments trs nergtiques.
Protines vgtales
Vitamines du groupe B
Pas de lipides
Fibres
Minraux
Riz
Mas
Farine : (mazena)
Crales pour petit djeuner
Manioc
Tapioca
Avoine
Flocons
Seigle
Farine : pain
Farine
Sarrasin
Composition nutritionnelle
Apports en glucides
Cette catgorie daliments est principalement source damidon : 74 % dans les farines, 72-73
% dans les ptes alimentaires et les biscottes, 55 % dans le pain et 80 % dans le riz. Les
crales et farines compltes apportent en plus des fibres. Le son de bl se compose
principalement dhmicellulose et de cellulose.
Apports en protines
Apport en minraux
Les crales et leurs drivs sont pauvres en calcium. Elles apportent beaucoup de
phosphore, pour les 3/4 sous forme dacide phytique dans les produits base de farines
compltes. Ce type daliments apporte du fer et du magnsium malheureusement mal
absorbs.
Apports en vitamines
Il sagit essentiellement de vitamines du groupe B (B1, B2, PP). Les teneurs sont plus leves
dans les crales et farines compltes. Cependant la prsence dacide phytique et de son
peut nuire leur absorption.
Aliments base de crales
- Le pain
Le pain est compos de farine, eau, sel et levure. Il existe une grande varit de pains
raliss partir de divers types de farines et de mthodes : pain complet, pain au son, pain
de campagne, pain de seigle, pain aux crales, pain de mie. Le pain blanc est moins riche
en fibres, minraux et en vitamines que le pain complet. Cependant lapport dacide
phytique et de son peut tre cause dune moins bonne absorption de ces lments nutritifs.
- Les biscottes
Elles contiennent en plus un peu de sucre et de matires grasses.
Ces aliments sont riches en protines, lments minraux (phosphore, fer) et vitamines du
groupe B. Ils se rapprochent de ce fait des aliments du groupe viande, poisson, uf . Les
lgumes secs apportent 24 % de protines. Ces protines sont pauvres en mthionine ; leur
valeur biologique est donc moins bonne que celle de la viande, du poisson, des ufs ou des
produits laitiers. Il est intressant dassocier des crales aux lgumes secs afin de les
complter mutuellement en leur acide amin dficitaire. Cette association est indispensable
dans une alimentation strictement vgtalienne.
Les lgumes secs sont riches en fibres (12 % 25 % du poids sec), ce qui rend leur
digestibilit parfois difficile. La consommation des lgumes secs ncessite une cuisson plus
longue prjudiciable leur apport en vitamines.
Les minraux des lgumes secs sont mal absorbs (le taux dabsorption intestinale du fer est
denviron 3 %). Cependant il faut rappeler que le fer non hminique reprsente 85 % 90 %
du fer alimentaire et que son absorption augmente lorsquil existe un dficit du statut en fer
de lorganisme.
Le soja et larachide
Ces aliments sont comparables aux lgumes secs du point de vue de leur teneur en
protines, vitamines et minraux. Ils apportent en plus des lipides (respectivement 18 % et
45 %). Lindustrie extrait les protines du soja et fabrique des produits texturs
rappelant la viande. Ces produits sont ajouts aux viandes haches. Il en est toujours fait
mention sur ltiquetage des ces aliments.
La dnomination de sucre est rserv aux mono et disaccharides lexclusion des polyols,
daprs la rglementation nationale et communautaire relative ltiquetage et la
prsentation des denres alimentaires.
Le sucre
Sucre de canne ou de betterave ne sont pas diffrents sur le plan de leur composition. De
mme cassonade et sucre roux ne prsentent pas de caractristiques nutritionnelles
particulires. Tous ces sucres sont composs de 100 % de saccharose rapidement assimil
par lorganisme. Il sagit dune source dnergie rapidement utilisable, intressante en cas
defforts physiques importants.
Les confiseries
Leur dfinition lgale est la suivante : Prparations alimentaires dans lesquelles le sucre
constitue llment dominant lexclusion des confitures, geles et marmelades. En dehors
du sucre les matires premires entrant dans leur composition sont nombreuses et varies.
Par exemple : matires grasses vgtales, amidon, gommes, glatines, colorants, parfums
naturels et synthtiques, amandes, noisettes Les sucres utiliss sont le saccharose mais
aussi le sucre inverti, le glucose, le miel.
Le miel
Le chocolat
Il est obtenu par le mlange de sucre et de pte de cacao. La pte de cacao reprsente, sauf
pour le chocolat au lait, au moins 35 % du produit final dont 18 % de beurre de cacao.
Le chocolat apporte en moyenne 50 65 % de saccharose, 20 30 % de lipides (beurre de cacao
essentiellement), 6 % de protines, des minraux (phosphore, calcium, magnsium, et un
peu de fer) et un peu de vitamines.
VII BOISSONS
La composition de leau est extrmement variable. La lgislation impose pour les eaux
potables un taux maximum de minraux de 2 g/l. Les minraux qui peuvent tre prsents
dans leau sont nombreux : calcium, magnsium, fer, sodium, potassium, fluor
Les eaux de boissons sont classes en 4 catgories :
- les eaux de distribution publique correspondant la dfinition des eaux potables,
- les eaux de table sont des eaux de distribution vendues en bouteille,
- les eaux de source doivent avoir une origine dtermine et tre commercialise telles
quelles sortent du sol sans avoir subi de traitement,
- les eaux minrales font lobjet dune lgislation particulire et ont des proprits
favorables la sant.
Selon leur degr de minralisation (valu par le rsidu sec : RS), les eaux minrales sont
rparties en :
- eaux riches en sels minraux (RS > 1500 mg/l) : Contrex, Hpar, St-Yorre, Vichy Clestins,
Quzac
- eaux moyennement minralises (50 mg/l < RS < 1500 mg/l) : Vittel, San Pellegrino,
Badoit
- eaux faiblement minralises (RS < 500 mg/l) : Valvert, Evian, Volvic, Perrier
Tableau 8 : Composition de quelques eaux minrales (mg/l)
Ca2+
Calcium
Mg2+
Magnsium
Na+
K+
HCO3-
Cl-
SO4 2-
Sodium
Sulfates
Eaux plates :
Hpar
555
110
14
403
11
1 479
Contrex
486
84
9,1
3,2
403
8,6
1 187
Vittel
202
36
3,8
402
7,2
306
Evian
78
24
354
4,5
10
Valvert
37,6
1,9
0,2
204
18
Volvic
10
9,4
5,7
65,3
8,4
6,9
Eaux gazeuses :
SaintYorre
90
11
1 708
132
4 268
322
174
Vichy
Clestins
90
1 265
71
3 245
227
129
Quzac
252
100
255
52,2
1 761
36
157
Badoit
200
100
160
10
1 410
39
33
San
Pellegrino
208
55,9
43,6
2,7
219,6
74,3
549,2
Perrier
147
1,1
390
22
33
* Rsidu sec : obtenu aprs vaporation de leau 180 C. Il est le reflet de la minralisation de leau.
Sources : Etiquettes ou analyses de laboratoires agrs.
Boissons sucres
Il sagit des limonades, sodas, sirops, coca cola, boissons aux fruits. Les boissons aux fruits
composes deau, de sucre et de 12 % seulement dextraits de fruits ne doivent pas tre
confondues avec les jus de fruits. Un litre de ces boissons apporte 90 120 g de sucres.
Dans les boissons light le sucre est remplac par un dulcorant de synthse. Ce type de
boissons napporte pas de sucre.
Le th, le caf
Ces boissons sont trs utilises pour leurs qualits stimulantes (cafine, thine). Elles ne
contiennent aucun lment nutritif assimilable.
Les jus de fruits contiennent les lments nutritifs des fruits dont ils sont issus : minraux,
vitamines et sucres. La teneur en sucres dun jus de fruit est variable : le jus de raisin
contient environ 200 g de sucres par litre, le jus dorange 90 100 g.
On appelle jus de fruit un produit compos exclusivement de fruits presss. Les jus
reconstitus partir de concentr de jus de fruits et deau ont galement droit cette
appellation. Les nectars qui sont des mlanges de jus de fruits (25 50 % du produit
final), deau et de sucre ne sont pas des jus de fruits.
Boissons alcoolises
La densit de lthanol est de 0,8 ; une boisson titrant 10 dthanol (soit 10 volumes
pour 100 volumes deau) contient 100 ml dthanol pur par litre soit 80 g. Les boissons
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faiblement alcoolises sont le cidre (2 6), la bire (4 8), le vin (9 15) et les vins
cuits (15 25). Les alcools forts ou spiritueux (liqueurs, eaux de vie, cognac,
boissons anises) contiennent 35 60 dalcool. Les apports en lments nutritifs de la
bire ou du vin (minraux et vitamines du groupe B) sont faibles.
Lalcool reprsente un apport nergtique de 7 kcal pour 1 g soit 5,6 Kcal pour 1 ml
dalcool pur. Le tableau 9 regroupe quelques exemples de boissons alcoolises
couramment consommes.
Tableau 9 : Evaluations par quivalence de la consommation dalcool : boissons
apportant environ 10 g d
Nature et quantit
Degr dalcool
Alcool
Glucides
correspondant 1 dose
(valeurs courantes)
g/l
g/l
kcal pour
une dose
10-13
80-104
70
40
35
120
5-6
40-50
100
1,6-2,7
13-24
40-60
200
Apritif anis :
<=45
<360
70
40-45
320-360
70
33-40
280-320
70
40-60
320-480
70
40-60
320-480
70
10
80
70
Vin :
1 verre (100 ml)
Bire de luxe :
1 demi (250 ml)
Cidre :
sec :
2,5 verres (250 ml)
doux :
Les viandes sont le plus souvent conserves par le froid (rfrigration, surglation) ou grce
la chaleur (conserves de plats cuisins par exemple).
La rfrigration permet une conservation de courte dure (15 20 jours pour les carcasses
entre 0 C et 2 C). Elle est limite quelques jours pour la conservation domestique de la
viande dbite en morceaux. Une viande hache frache doit tre consomme dans la
journe.
La surglation est effectue de faon obtenir trs rapidement une temprature cur
infrieure 18 C. Les viandes surgeles doivent tre maintenues cette temprature ou
une temprature infrieure jusquau moment de leur consommation. La conservation au
froid nempche pas le rancissement des graisses ce qui limite la dure de conservation par
ce procd quelques mois.
Les conserves de viandes ou les plats cuisins en conserve subissent une strilisation 112
C-117 C pendant un temps variable avec la nature du produit. Une conserve entame doit
tre garde au froid et utilise dans les plus brefs dlais.
Comme les viandes, les poissons sont conservs par le froid ou par la chaleur. Plus
rarement, on consomme du poisson sch, sal, fum ou marin.
La rfrigration permet une conservation de 3 6 jours pour des poissons non viscrs et
de 10 12 jours pour des poissons viscrs.
La surglation du poisson est souvent ralise bord des bateaux de pche. Le poisson
surgel, comme la viande, peut tre conserv plusieurs mois une temprature < 18 C.
Un entreposage trop long provoque cependant une dshydratation, loxydation des
matires grasses et une dnaturation des protines. Pour limiter ces phnomnes il est
conseill de conserver les poissons des tempratures de 25 C 30 C. La surglation
permet de dtruire les parasites comme les anisakies, elle doit tre conseille lorsque les
poissons sont destins tre consomms crus.
Les conserves de poisson concernent principalement les sardines, les maquereaux et le
thon.
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Les autres modes de conservation sont souvent associs entre eux et ces produits en
dehors des poissons fums sont relativement peu consomms en France.
Aprs leur achat les ufs peuvent tre conservs au froid pour une dure dune semaine
environ. La date de ponte est de plus en plus frquemment appose sur la coquille de luf
et une DLC (date limite de consommation) est mentionne sur lemballage.
VIII.2 PRODUITS LAITIERS
Le lait pasteuris est soumis un chauffage modr en vue de dtruire les microbes
pathognes ventuellement prsents. La pasteurisation du lait seffectue par un chauffage
une temprature de 72 C 85 C pendant 15 20 secondes, suivi dun refroidissement
rapide. Ce lait conserve une flore microbienne inoffensive qui pourrait altrer ses qualits
organoleptiques. Cest pourquoi il faut le conserver au froid (0 C 6 C). Il doit tre
consomm dans un dlai maximal de 7 jours, ou 2 jours ds que lemballage est ouvert.
Le lait strilis subit un chauffage nergique destin dtruire tous les micro-organismes
prsents. Cest le procd UHT (Ultra Haute Temprature) qui est le plus utilis. Il
consiste appliquer un chauffage instantan 140 C-150 C pendant 2 secondes. Le
conditionnement est effectu dans les emballages striles. Ce lait peut tre conserv
temprature ambiante pendant plusieurs mois.
Le lait concentr subit une dshydratation partielle par vaporation de leau de
constitution. Le lait subit dabord une pasteurisation puis une vaporation sous vide partiel
basse temprature. Le lait concentr non sucr est ensuite conditionn puis strilis 115
C-120 C pendant 20 mn. Le lait concentr sucr est additionn de sucre puis conditionn
en bote ou en tube. Ces laits peuvent tre conservs temprature ambiante pendant plus
d1 an dans leur emballage ferm.
Le lait en poudre contient moins de 4 % deau ce qui empche tout dveloppement
microbien. Le lait, pralablement concentr, est dessch par pulvrisation dans un courant
dair chauff 150 C-160 C. Lvaporation est immdiate. La poudre obtenue est
conditionne sous azote, lorsquil sagit de lait entier ou demi-crm, pour viter
loxydation des matires grasses. La poudre de lait peut tre conserve au sec et
temprature modre pendant plusieurs mois. Cependant, ce produit tant trs
hygroscopique, un emballage ouvert doit tre consomm rapidement. La poudre ntant
pas strile, le lait ne doit pas tre reconstitu lavance.
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Ces laits sont commercialiss sous la forme de lait entier, demi-crm ou crm. La
couleur dominante de lemballage est respectivement rouge, bleue ou verte en fonction de
la teneur en matires grasses. Les laits pasteuriss nexistent pas sous la forme crme. Les
technologies mises en uvre permettent de conserver au lait lessentiel de ses qualits
nutritionnelles de dpart. Cependant, les laits striliss subissent une perte vitaminique
modre (environ 10 %) et la valeur biologique de leurs protines peut tre affecte en
raison du blocage de certains acides amins (raction de Maillard).
Contrairement au lait cru, il nest pas ncessaire de faire bouillir les laits conservs par lune
ou lautre des mthodes dcrites ci-dessus avant de les consommer.
Des laits teneur garantie en vitamines ou enrichis en divers lments nutritifs sont
proposs aux consommateurs. En voici quelques exemples :
lait enrichi en fer, zinc, vitamine D et acides gras essentiels ( Croissance de Candia),
lait enrichi en fer, zinc, magnsium, acide folique et vitamine D ( Future Maman de
Candia, Pour Maman de Gervais), lait enrichi en fer, zinc et magnsium teneur
garantie en vitamines du groupe B et en vitamines A, C et E ( Grand Vivre de Candia),
lait crm teneur garantie en vitamines A, E, C et vitamines du groupe B ( Silhouette
de Candia),
lait enrichi en Calcium et en vitamine D (lait Calcium Plus de Candia),
lait enrichi en acides gras essentiels de type Omga 3 (lait aux Omga 3 de Candia) : il
sagit dun lait 1/2 crm auquel on a ajout de lhuile de poisson (0,29 %) source dacides
gras de type Omga 3 (EPA, DHA). Lapport en Omga 3 de ce type de lait est de 60 mg/
100 ml (les apports nutritionnels conseills pour la population franaise sont de 500 mg/j).
lait enrichi en Protines et/ou en Calcium et teneur garantie en vitamines A, E, et en
vitamines du groupe B ( Viva Protines de Candia et Nactalia de Gervais).
lait teneur garantie en vitamines A, B1, B2, B5, B6 et PP (entier ou 1/2 crm) ( Viva
Vitamines de Candia).
Certains de ces laits sont destins des consommateurs spcifiques : enfants de 1 3 ans
(Lait Croissance ), femmes enceintes ou allaitantes (Lait Future Maman ou Pour
Maman ). Le tableau 10 compare les teneurs respectives des laits de consommation
courante et des laits enrichis en quelques minraux et en acide folique. La consommation de
ce type de lait reste encore modeste. Le choix de ces exemples ne constitue en aucun cas un
jugement de valeur sur lintrt de ces produits. De nombreux autres fabricants proposent
des produits de ce type.
Le raffinage est pratiqu dans le but dliminer les constituants gnants des matires
grasses brutes : acides gras libres, phospholipides, mucilages, cires, produits doxydation,
odeurs et saveurs trop prononces, pigments, mtaux lourds, pesticides et mycotoxines. Le
raffinage ne modifie pas notablement la composition globale des corps gras.
Aprs le raffinage, trois types de transformation sont appliques aux matires grasses dans
le but de modifier leurs caractristiques physico-chimiques. Ces transformations
permettent de crer des produits adapts aux besoins culinaires et industriels ainsi que des
produits nouveaux teneur en lipides rduite.
Hydrognation
Lhydrognation, selon quelle est slective ou non slective consiste saturer en partie ou
en totalit les doubles liaisons des acides gras insaturs par de lhydrogne.
Lhydrognation conduit la formation disomres trans (acide ladique : C18:1 trans) dont le
mtabolisme est proche de celui des acides gras saturs. Ces transformations permettent de
modifier le point de fusion dun corps gras et damliorer sa stabilit la chaleur. Cette
technique permet de fabriquer des margarines spciales pour la ptisserie, des margarines
partir dhuiles de tournesol ou de mas et des ptes tartiner teneur rduite en lipides.
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Inter-estrification
Cest le rarrangement molculaire des acides gras sur le glycrol qui permet damliorer
les proprits physiques et plastiques des corps gras. Linter-estrification est en gnral
associe lhydrognation.
Fractionnement
Le fractionnement consiste sparer un corps gras en fractions de caractristiques
physiques diffrentes. Un corps gras (par exemple lhuile de palme) peut ainsi tre spar
en une huile et une fraction solide dont le point de fusion est plus lev que le corps gras de
dpart. Chacune des fractions obtenues est utilise pour des usages diffrents.
Il est souhaitable dutiliser plusieurs types de matires grasses. Leurs apports nutritionnels
(acides gras, vitamines) diffrent et ils se prtent plus ou moins bien aux divers usages
culinaires.
Le beurre sera de prfrence consomm cru ou fondu. On estime gnralement quil
commence se dcomposer 120 C. Les beurres et les margarines allges, 40 % ou 27 %
de lipides, supportent mal la cuisson du fait de leur richesse en eau.
Les margarines au tournesol ou au mas peuvent tre utilises en remplacement du beurre.
Pour la ralisation de cuissons feu vif et de fritures, il est prfrable dutiliser les huiles
darachide ou dolive ou encore lhuile de palme ou de coprah (vgtaline). Du fait de leur
teneur leve en acides gras saturs, ces deux dernires huiles supportent des tempratures
de 200 C. Une huile de friture ne doit jamais fumer. Il est souhaitable de la filtrer aprs
chaque usage et de la remplacer aprs 7 ou 8 cuissons.
Les huiles de soja, colza et noix sont prfrentiellement utilises pour les assaisonnements
froid.
Les autres huiles (tournesol, mas, ppin de raisin) peuvent indiffremment servir aux
assaisonnements et aux cuissons.
VIII.4 LGUMES ET FRUITS
La cuisson modifie la consistance, la couleur et le got des lgumes. Elle provoque une
dissociation des fibres cellulosiques, qui amliore la digestibilit du lgume. Lamidon se
glatinise et se transforme partiellement en dextrines. Les composs sulfurs des lgumes
got fort sont hydrolyss en composs volatils (choux).
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En dehors de ces effets positifs, la cuisson est responsable si elle nest pas bien mene dune
perte plus ou moins importante de vitamines et de minraux (par dissolution et par
inactivation due la chaleur). Si on veut conserver aux lgumes un maximum de leurs
proprits nutritionnelles, il est ncessaire de les cuire dans un minimum deau ou si
possible la vapeur, en gros morceaux ou sans les peler de faon limiter les pertes par
dissolution, en limmergeant dans leau bouillante afin de dtruire lenzyme responsable de
la destruction de la vitamine C (oxydase).
Conservation des lgumes et des fruits
Conserves appertises
Les lgumes subissent un blanchiment qui conduit la destruction des enzymes en
particulier des oxydases, puis ils sont mis en bote et gnralement prchauffs afin
dvacuer un maximum doxygne. Les botes, serties, sont strilises pendant un temps et
une temprature variables avec la nature et lacidit du produit. La valeur alimentaire des
lgumes ainsi conservs est comparable celle dun lgume cuit la maison. Lacidit de la
plupart des fruits permet la strilisation des tempratures infrieures ou gales 100 C et
de dure plus courte. Les conserves de lgumes et de fruits gardent leurs proprits
organoleptiques et nutritives pendant plusieurs annes (1 4 ans selon les cas).
Surglation
Les lgumes sont pralablement blanchis afin dinactiver les enzymes. Les fruits sont sucrs
et additionns dantioxydants (acide citrique ou acide ascorbique) pour viter le
brunissement et loxydation de la vitamine C. Ces lgumes et ces fruits peuvent tre
conservs 1 2 ans des tempratures infrieures 18 C. Leur valeur nutritionnelle est
trs proche de celle des produits frais.
Ionisation ou irradiation
Cette mthode est utilise en particulier pour inhiber la germination des pommes de terre,
des oignons et des produits analogues, dtruire les insectes des productions cralires et
retarder laltration dun aliment (fraises, champignons).
Produits de 4e gamme2
La mise disposition du consommateur de lgumes et fruits frais et prts lemploi
(pluchs, dcoups) sest largement dveloppe au cours de ces dernires annes (en
particulier salades et divers lgumes rps et mincs). Ces produits sont conditionns dans
un emballage tanche, sous atmosphre modifie et conservs une temprature infrieure
8 C. Leur dure de conservation est limite une semaine. Les procds mis en uvre
permettent de
Produits de 4e gamme : La 1re gamme reprsente les fruits et lgumes frais vendus en tat, la
2e gammeles conserves, la 3e gamme les surgels. Il existe une 5e gamme qui correspond
aux denres cuites conditionnes sous vide.
IX ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE
Grundy S.M., Deke M.A. : Dietary influences on serum lipids and lipoproteins, J.
Lipid, Res., 1990, 31, 1149.