Asinag 1 Fr-Ar
Asinag 1 Fr-Ar
Asinag 1 Fr-Ar
Premier Numro
sinag-Asinag est une revue scientifique et culturelle marocaine ddie lamazighe avec
IRCAM
Dpt lgal : 2008 MO 0062
ISSN : 2028-5663
TOP PRESS Rabat 2013 2me dition
Sommaire
Avant-propos ................................................................................. 7
Prsentation ................................................................................... 9
Rsums de thses
Avant-propos
sinag-Asinag
Asinag est driv du verbe inig, attest au Maroc avec le sens de chercher , par
laffixation du a- de nominalisation et du formant s exprimant le lieu. Asinag est donc le
lieu o seffectue la recherche.
La Direction
PRESENTATION
Le Comit de rdaction
11
Dossier
La diversit linguistique et culturelle
Le champ langagier :
Diversit et stratification
Ahmed Boukous
IRCAM
Rsum
Partant du constat dress par lUNESCO au sujet des menaces qui psent
sur la richesse et la diversit de lcosystme langagier de lhumanit, les
deux questions gnrales qui se posent sont de savoir comment fonctionne le
processus de dperdition langagire et comment y remdier pour garantir
les conditions cologiques de survie des langues du monde.
Dans le cadre de la problmatique gnrale du pril encouru par le
patrimoine langagier de lhumanit dans le contexte de la mondialisation, le
prsent texte procde lanalyse systmique de la situation particulire du
march des langues au Maghreb, en focalisant lattention notamment sur le
cas du Maroc. Lintrt de cette analyse est de montrer comment la
globalisation gnre des rapports de force linguistiques qui refltent les
grands enjeux de la transformation politique, conomique et culturelle que
subit lensemble de la rgion. Les questions examines sont : (i) la
revitalisation de lautochtophonie reprsente par lamazighe, (ii) les
stratgies de lgitimation de larabe, (iii) lemprise conomique de la
francophonie et (iv) lmergence de langlophonie en tant que phonie
impriale. Lexamen de ces questions conduit poser le problme crucial
de la gestion de la diversit langagire non pas dans le cadre de la
globalisation no-librale mais dans celui de la glocalisation matrise.
Ahmed Boukous
Ahmed Boukous
Arabe marocain
Total
Urbain
21
79
100
Rural
34
66
100
Ensemble
28
72
100
(2) Population de 10 ans et plus selon les langues lues et crites (%) :
Langues lues et crites
1994
2004
Nant
52,7
43,0
Arabe standard
14,7
17,3
23,8
30,3
5,6
9,1
0,1
0,1
Autre cas
3,1
0,2
au sein de la mme catgorie quentre les deux catgories. En effet, par leur
statut, leurs attributs et leurs fonctions sociolinguistiques, les langues sont
en comptition dans les champs de la production sociale qui dispensent tant
le capital symbolique, en termes de distinction et de reconnaissance, que le
capital matriel, en termes de profits et de privilges. En outre, comme les
langues nont ni la mme valeur symbolique ni les mmes usages sociaux,
elles occupent des positions diffrentes dans lhabitus linguistique des
locuteurs et, du coup, dans le champ socio-conomique. Par ailleurs, le
recours la pratique du bilinguisme transitionnel et de la diglossie ou usage
fonctionnel des langues constitue lune des particularits du champ
linguistique au Maghreb. Il sagit plus gnralement dune forme de
diglossie instable dans laquelle les positions acquises par chacune des
langues ne sont pas dfinitives, elles voluent en fonction des rapports de
forces entre leurs usagers respectifs, leurs attitudes, leurs motivations et
leurs reprsentations symboliques. Par exemple, le terrain sur lequel se
manifeste le conflit de la faon la plus visible est lenseignement public o
le franais est tantt gnralis, tantt marginalis selon la conjoncture et en
fonction des rapports de force entre les tenants de larabisation et les
pragmatiques parmi les dcideurs et les usagers des langues en prsence qui
sont pour la francophonie. Nous employons ici la notion de conflit
linguistique pour signifier les rapports de force existant entre les langues en
contact, rapports qui refltent au niveau de lordre symbolique les
antagonismes patents ou latents entre les groupes sociaux qui sidentifient
telle ou telle langue et qui sen servent comme un capital permettant de
raliser des profits matriels et symboliques.
Il ressort des recherches ayant pour objet le plurilinguisme au Maghreb que
les locuteurs sont engags dans plusieurs types de situations o prdomine
le bilinguisme avec diglossie (v. Motassime, 1992 ; Boukous, 1995). On
peut dcrire ainsi cette situation : gnralement, les sujets ayant pour langue
premire lamazighe tendent pratiquer la diglossie dans la mesure o ils
emploient alternativement au moins leur langue maternelle et larabe
dialectal, les sujets alphabtiss peuvent en outre utiliser larabe standard et
ventuellement le franais. Quant aux sujets dont larabe est la langue
premire, ils peuvent tre monolingues sils nont pas t scolariss, comme
ils peuvent recourir la diglossie sils emploient larabe dialectal et larabe
standard ou encore recourir la triglossie sils sont en mesure de
communiquer aussi en franais ou en espagnol.
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Ahmed Boukous
Il est ainsi clair que la situation sociolinguistique nest pas fige ; bien au
contraire, la dynamique de cette situation se traduit par les changements en
cours dans lusage des langues. Les tendances les plus significatives sont au
nombre de quatre :
lacheminement progressif vers une forme de revitalisation de
lamazighe aprs des dcennies de marginalisation ;
lmergence dune autre varit de larabe, appele arabe mdian,
qui tablit un continuum dans la diglossie arabe standard-arabe
dialectal, avec pour principal effet linjection de la vitalit
sociolinguistique larabe ;
la comptition entre les deux langues coloniales, lespagnol et le
franais, a tourn lavantage du franais qui, dun autre ct, devient
progressivement une langue litaire ;
enfin, lmergence de langlais comme outsider et son imposition
dans le cadre de la globalisation des changes et de la tertiarisation de
lconomie.
Lamazighophonie ou la strate locale
Lamazighe constitue la langue la plus anciennement atteste dans la rgion.
Des documents archologiques de lgypte ancienne font remonter lhistoire
crite de lamazighe au second millnaire avant le Christ, au moins (Galand,
1966). De nos jours, les donnes dmolinguistiques disponibles discutables
dailleurs donnent une proportion damazighophones de lordre de 28% au
Maroc, de 27.4% en Algrie et seulement de 1% en Tunisie. Dans le vaste
espace qui est celui de lamazighe au Maghreb et au Sahel, la langue est
fractionne en aires dialectales entre lesquelles lintercomprhension est
parfois malaise. Partout, les parlers amazighes sont employs surtout
travers les rgions rurales, montagneuses ou dsertiques ; ils sont cependant
aussi de plus en plus employs dans les villes, suite lexode rural,
lurbanisation des rgions amazighophones et la migration externe.
Lamazighe a subi un processus de marginalisation institutionnelle qui a
grandement contribu la prcarit de sa situation, ce qui a conduit la
rduction de la masse amazighophone par l'assimilation linguistique et
culturelle tout au long de lhistoire.
Jusqu une date rcente, en dpit des travaux raliss pendant la priode
coloniale, ltat dans lequel se trouvaient la langue et la culture amazighes
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Ahmed Boukous
Ahmed Boukous
Ahmed Boukous
Ahmed Boukous
Ahmed Boukous
Ahmed Boukous
Ahmed Boukous
anglais
franais
arabe
amazighe
Ahmed Boukous
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Nous utilisons avec toute la prcaution terminologique ncessaire le terme dEmpire pour
traduire les termes en usage de Sultanat et dayyala ash-sharifa
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El Khatir Aboulkacem-Afulay
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marocaine dans les frontires de la nationalit arabe al-qawmiyya al'arabiyya qui, elle-mme, fait partie des produits drivs de la politisation
de l'Islam en Orient depuis l'mergence du rformisme religieux au XIXe
sicle, appel Salafiya. Nous commencerons donc par mettre en exergue
quand et comment la Salafiya a occup une place centrale dans les
dynamiques qui structurent l'laboration de l'ide de nation au Maroc.
Ensuite, nous analyserons le processus de la transformation de l'Islam en
lment extrieur capital de la nationalit arabe en le situant dans le contexte
de l'application des principes des nationalits au sein de l'Empire
ottoman. Enfin, nous montrerons comment le Mouvement nationaliste
marocain sest appropri le discours des autres et a fini par adopter et
imposer lidentit arabe comme norme dominante de la construction
nationale.
La russite politique des rformistes
1930 est une date historique au Maroc. La promulgation du dahir du 16 mai
relatif la cration et l'organisation des tribunaux coutumiers a donn une
occasion aux lites des villes, qui se voyaient victimes du dveloppement de
la politique coloniale, tant en fait exclues de la mobilit sociale,
dorganiser des manifestations pour contester la drive du rgime du
Protectorat. Compte tenu de leur position dans le champ social, ces lites,
choyes et formes par le premier Rsident gnral, le Marchal Lyautey,
pour jouer le rle dintermdiaires entre les technocrates de la Rsidence et
les masses indignes, taient mieux places pour accder une conscience
de type nationaliste. C'est en marge de cette contestation organise par les
principaux groupes de jeunes instruits des villes qu'un mouvement se
rclamant de la nation s'est constitu. Cette date marque la naissance du
Mouvement nationaliste et l'initiation du processus de l'laboration de l'ide
de nation. Cependant, la position de ses initiateurs dans le champ social et
politique, tant en particulier une lite minoritaire et ngligeable, empche
de se transformer en une force politique structure et de masse. Ces jeunes
ne pouvaient pas entrer en preuve de force contre les autorits franaises.
Ils se contentent dengager des actions politiques et des tractations
diplomatiques pour amener le pouvoir reconnatre leurs aspirations. Il en
rsulte quil est difficile dengager le processus de la ralisation politique du
nationalisme. Ces activistes sont contraints demprunter des voies biaises
et de mettre en uvre des stratgies alternatives. Ainsi l'laboration de l'ide
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El Khatir Aboulkacem-Afulay
42
El-Kadiri (ibid. : 186) rapporte que, pour fonder une association de rcitation du Coran,
les Saltins se sont inspirs de lexprience gyptienne et ont reproduit littralement les
statuts dune des associations actives en Egypte. Et pour lentreprise mene pour unifier la
manire de rcitation collective du Coran, il (ibid. : 178-182) a dcrit la premire initiative
des nationalistes Sal, voir galement Al-Fassi (1993 : 235).
43
El Khatir Aboulkacem-Afulay
J.-F. Gossiaux (2001 : 88) crit : La nationalit telle quelle se dfinit idologiquement
et politiquement et telle quelle est dfinie thoriquement par des auteurs comme Max
Weber et Van Gennep, est la projection politique de lethnie, autrement dit une entit
collective conue comme naturelle ou tout au moins comme immanente la ralit
sociale et se posant en tant quacteur politique. Voir galement Noiriel (1995 : 4-23).
44
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El Khatir Aboulkacem-Afulay
El Khatir Aboulkacem-Afulay
Elle est, en fait, amene intgrer ce jeu aprs une situation de crise politique ne de la
droute du Parti nationaliste Al-Wafd. Ramen au pouvoir par la complicit des Anglais, le
Parti a, par consquent, dilapid son capital symbolique de parti nationaliste. Pour se
racheter, ses responsables se sont lancs dans la recherche dune politique de rechange.
48
Michel Aflaq, fondateur du Baas, fut le chantre de cette ide. On garde au moins de lui
cette phrase nonce en 1940 : Arabisme et Islam ne sont pas antagonistes et ils ne
peuvent ltre puisquils sont tous deux de la mme nature (in Carr, 1996 : 55).
49
El Khatir Aboulkacem-Afulay
50
A. Ghallab (2000, t.I : 271), tout en attribuant ces propos tenus par le Sultan M. Puaux, a
nanmoins signal une dclaration du Sultan la radio o il affirmait quil ne tolrerait
jamais tout acte de tratrise envers la France.
9
A. Ghallab a qualifi de tempte cette vague de rpression, Histoire du Mouvement
nationaliste marocain, (ibid. : 281). Pour une description de ces vnements dun point de
vue nationaliste, voir Al-Fassi (1992 : 300-309).
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El Khatir Aboulkacem-Afulay
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El Khatir Aboulkacem-Afulay
En 1938, les autorits espagnoles, cherchant intgrer les acteurs nationalistes marocains
leur jeu politique, ont procd la fondation dune maison du Maroc au Caire. Cette
maison, dirige par Yamani Naciri, le frre de Mekki Naciri le leader du Parti de lUnit
marocaine, est destine laccueil et lhbergement des tudiants marocains. Elle
constituait, de ce fait, un lieu de rencontre et dchange. Origines des deux zones du
Protectorat, les dlgations estudiantines, affilies aux diffrents partis nationalistes,
avaient ainsi la chance de saisir sur le vif les significations politiques des enjeux du moment
et de coordonner les formes daction pertinentes. A cette poque, larabisme prenait de plus
en plus de limportance. Il constituait la fois un lment central dans la stratgie de la
renaissance politique du parti Wafd gyptien et dans les manuvres britanniques entendant
le contrle et le maintien de lordre dans la rgion. Ce processus, qui allait aboutir la
fondation de la Ligue des Etats arabes, a marqu la conscience politique des jeunes
marocains. Enfivrs par la brutalit des vnements de la guerre et par la complexit des
enjeux et des contacts entre diffrents chefs arabes , ils crrent, en 1943, une ligue pour
la dfense du Maroc en Egypte. Pour lactivit de cette ligue marocaine, voir Ghallab
(2000) et Al-Fassi (1993 : 269-270).
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Tous les passages du mmorandum cits dans ce paragraphe sont tirs de Al-Fassi
(1993 : 492-497).
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El Khatir Aboulkacem-Afulay
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El Khatir Aboulkacem-Afulay
Il note dans un autre passage, pour donner aux Arabes la lgitimit de la conqute, quils
taient chargs par Dieu de transmettre le message (Al-Fassi, 1999 : 165). Le primat de
la rvlation leur donne une lgitimit dexpansion et les atouts dune civilisation forte,
instrument dune domination crasante.
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El Khatir Aboulkacem-Afulay
61
**
63
Mohamed Alahyane
cette vision de la nation qui a plong une partie de lhumanit dans des
conflits gnocidaires : guerres des Balkans, nettoyages ethniques au
Rwanda et au Burundi, etc.
En partant de lobjectif douverture et du vouloir vivre ensemble, la
diversit culturelle soppose aussi bien lide de disparit qu lide
dhomognit. On peut dire quelle reprsente cet idal qui est
lharmonie des parties dans un tout qui nest ni homogne ni composite .
Sa promotion peut ds lors constituer un levier important dans le projet de
construction dune socit dmocratique moderniste et ouverte auquel aspire
lhumanit.
Il est aussi clair que la Dclaration universelle de lUNESCO sur la diversit
culturelle peut tre considre comme une contribution majeure pour forger
un nouveau concept, celui de la diversit culturelle, susceptible de changer
les rapports sur les scnes nationales et internationales et dasseoir la
conviction que le dialogue interculturel constitue le meilleur gage pour la
paix et le rejet catgorique de la thse des conflits inluctables de cultures et
de civilisations.
La diversit culturelle est galement considre comme lun des enjeux
majeurs de la mondialisation dans le sens quelle implique deux situations,
en apparence, opposes : la fragmentation socio-conomique et culturelle
lintrieur des socits et lopposition de chaque socit au reste du monde
au nom de lexception culturelle.
Certes, le transfert de la modernit, dans le sens large du terme,
saccompagne de lunivers culturel qui la gnre. Il est vrai aussi que cet
univers culturel participe la restructuration du modle culturel rcepteur.
Mais il faut rappeler que tout contact culturel est un processus dynamique
par lequel une culture (une socit) sengage, sous linfluence dune ou de
plusieurs autres cultures, avec la certitude que linfluence ainsi que le
processus de changement seffectuent des degrs diffrents et sont,
videmment, rciproques. Ces changements touchent les coutumes, les
structures sociales, les langues, les arts, lconomie, etc. de sorte que le
processus de socialisation par lequel on transmet les normes et les valeurs
caractrisant sa propre culture, de mme que le processus volutif dclench
par le seul effet des facteurs endognes, faiblissent.
Cest dans ce sens que la Dclaration de lUNESCO sur la diversit
culturelle vise la fois prserver comme un trsor vivant, et donc
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renouvelable, une diversit culturelle qui ne doit pas tre perue comme un
patrimoine fig, mais comme un processus garant de la survie de lhumanit.
Elle vise aussi viter des sgrgations et des fondamentalismes qui, au
nom des diffrences culturelles, sacraliseraient ces diffrences, allant ainsi
lencontre du message de la Dclaration universelle des droits de lhomme .
Dans sa philosophie, la Dclaration ne sadresse pas seulement aux Etats
signataires et aux socits dont ils manent. Elle sadresse galement tout
individu dans le sens o elle considre que chaque personne doit reconnatre
non seulement son altrit sous toutes ses formes, mais aussi la pluralit de
son identit, au sein de socits elles-mmes plurielles. Cest ainsi
seulement, que la diversit culturelle peut tre prserve comme processus
volutif et comme moyen dexpression, de cration et dinnovation.
La Dclaration est attache de cette manire au respect des droits de
lHomme et des liberts fondamentales tels que mentionns dans la
dclaration universelle des droits de lhomme et dans dautres accords
valeurs juridiques universellement reconnus comme celui relatif aux droits
civils et politiques, celui portant sur les droits conomiques, sociaux et
culturels et celui portant sur llimination de toutes les formes de
discrimination raciale. Toutefois, elle se distingue de ces instruments
juridiques dans le sens o elle cherche responsabiliser aussi les individus,
rompant ainsi avec une tradition qui mettait plus laccent sur les droits de la
personne sans trop se soucier de ses devoirs envers les autres.
La Dclaration est aussi venue pour apaiser le dbat sur lexception
culturelle qui menaait de prendre une tournure belliqueuse au sein de
lOrganisation Mondiale du Commerce (OMC). Mettant en exergue les
vnements dplorables du 11 septembre 2001 et profitant de la Confrence
gnrale de lUNESCO qui se runissait pour sa 31me session, les Etats
membres ont reconnu que toute personne doit pouvoir sexprimer, crer et
diffuser ses uvres dans la langue de son choix et en particulier dans sa
langue maternelle.
Pour pousser vers un change culturel international et vers une diversit
culturelle accessible tous, la Dclaration a exhort les pays signataires
veiller ce que toutes les cultures puissent sexprimer et se faire connatre
tout en assurant la libre circulation des ides par le mot et par limage dans
le march devenu global. En garantissant cette libert, les politiques
culturelles doivent crer les conditions propices la production et la
diffusion de biens et services culturels diversifis, grce des industries
65
Mohamed Alahyane
encore des tensions certes positives pour la plupart aussi bien lintrieur
de chaque socit que sur la scne internationale.
A lchelle nationale, la recherche dun quilibre entre langues et cultures
nationales est encore dans sa phase exploratoire dans de nombreux pays en
transition dmocratique. Des tensions religieuses et ethniques persistent
dans diffrentes rgions du monde. Mme les pays dits dmocratiques et
dvelopps nchappent pas aux tensions produites par la diversit culturelle.
En effet, les socits connaissent des transformations profondes et
deviennent de plus en plus fragmentes. Au phnomne de limmigration
sont venus sajouter des problmes de religion, de genre, de prcarit, etc. Il
sagit, alors, de grer des expressions culturelles diffrentes au sein de ces
pays.
Pour les pays en voie de dveloppement, le problme est minemment plus
complexe puisque chaque pays est un cas particulier. Si on se limite au
Maroc, comme exemple, on constate quil constitue une spcificit dans la
mesure o le citoyen est amen parler lamazighe et larabe marocain
partout puisque la territorialit nexiste pas pour les deux langues. Celle-ci
nest donc pas compatible avec le cas marocain, contrairement dautres
pays aux statuts linguistiques diffrencis comme le Canada, la Suisse ou
lEspagne. Le cas de la langue nest pas unique ; dautres formes
dexpressions culturelles connaissent la mme situation.
En guise de conclusion, nous pouvons affirmer que lide de la diversit
culturelle a bien russi son entre dans lagora internationale des droits
humains. Elle sest aussi impose dans le dbat intellectuel et scientifique
grce aux recherches anthropologiques et linguistiques. Ces dbats doivent
ncessairement tre enrichis, complts et critiqus. Leffort politique et
diplomatique aux niveaux national et international est pour sa part loin
dtre nglig. Quant au rle de la socit civile, au sens large du terme, il
est dterminant puisquil constitue le vritable garant du respect de la
diversit culturelle, nouveau levier de la coexistence pacifique et du
dveloppement humain.
67
Mohamed Alahyane
Rfrences bibliographiques
BOUKOUS, A. (2008), Le champ langagier : diversit et stratification
paratre in Revue Asinag, N 1, Rabat, Publications de lIRCAM.
FUKUYAMA, F., (1993), La fin de lhistoire et le dernier homme, Paris,
Flammarion.
HUNGTINGTON, S. (1997), Le choc des civilisations, Paris, Odile Jacob.
Royaume du Maroc, Ministre des Droits de lHomme, CDIFDH., (2002),
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Royaume du Maroc, Ministre des Droits de lHomme, CDIFDH, (2002),
Pacte international relatif aux Droits Economiques, sociaux et culturels.
Rabat CDIFDH.
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UNESCO, (2002), Dclaration universelle de lUNESCO sur la diversit
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marocaine in Actes de Durham, Rabat, BESM, numro double 138-139, p.
105-120.
http://www.mcc.gouv.qc.ca/international/diversit-culturelle/salon
68
Il est donc trs mal engag. Cela tait-il invitable ? Srement, mais par la
faute de qui en sommes-nous l o nous sommes ?Les torts sont partags.
En sa phase actuelle, il semble que le blocage soit d au fait que le monde
musulman bouillonne de colre, face lOccident. Les faiseurs de normes
en terre dislam, les ulmas et une grande partie des opposants aux rgimes
politiques en place se plaisent et se complaisent en effet dans la pratique du
populisme le plus malsain : celui qui remue la foi en Dieu. La soif de
pouvoir explique le comportement des uns et des autres, car, sous les cieux
de la Nation Mahomtane, la religion et la politique tentent de faire bon
mnage depuis plus dun millnaire ; elles y russissent aisment quand
elles vivent en concubinage (dans lopposition), et chouent souvent en
situation de mariage (en se partageant le pouvoir). Mais ce qui est grave,
cest que lattitude des ulmas, dans leur majorit, procde dune ignorance
caractrise en termes de culture moderne et de savoir scientifique. Ils
scrasent le nez sur leurs connaissances thologiques jamais remises en
cause. Rsultat : leur vision du monde est dune troitesse ahurissante. Il me
semble quils appartiennent cette catgorie dtres humains (incroyants)
dont le Coran dit qu ils napprcient pas Dieu sa juste valeur ; ils
ne Le mettent pas, de faon suffisante, au-dessus de nos querelles humaines,
de nos sentiments, de nos angoisses et de nos frustrations. Ils oublient
surtout, que [Dieu seul] connat celui qui le craint [rellement] et que
personne parmi les hommes ne peut se porter garant de la validit de ses
propres convictions. Bref, ce sont les moins savants de nos ulmas qui
sassurent laudience des masses, accaparent lappareil mdiatique, et sen
donnent cur joie dans lexacerbation des haines, croyant vivre encore
lpoque o le seul courage physique et subsidiairement le poids
dmographique, permettaient lun ou lautre des belligrants demporter
la victoire. Dans leur esprit, le choc des civilisations se fait dj entendre.
Ils nont pas tout fait tort, parce quils considrent (navement) les
escarmouches qui opposent le terrorisme arabo-islamiste lOccident
comme tant un prlude la guerre totale intimement souhaite par eux. Et,
si jaccole au mot terrorisme le qualificatif arabo-islamiste, cest parce
quil est devenu patent que ce sont les Arabes du Proche-Orient qui sont les
boutefeux des disputes entre Islam et Occident, et que les Arabes en gnral
estiment, en tant que fondateurs de lislam, avoir le droit dexercer un
pouvoir tutlaire sur la totalit du milliard de musulmans. La richesse
ptrolire dont ils jouissent nest pas faite pour calmer leurs ardeurs, et la
concurrence (loyale) que leur livre lIran dans la foire des surenchres
ajoute une touche sombre limbroglio des ides. Leurs va-t-en-guerre
74
du terrain (dans les curs et dans les usages) en zone de basse pression
culturelle (le monde musulman, et autres).
Les leves de boucliers se font diffremment, selon que la culture menace
est profondment ou superficiellement enracine, et selon que les contacts
sont rcents ou dj anciens et progressivement tablis. Lacculturation,
telle que nous la subissons, nous Marocains, depuis maintenant prs dun
sicle (1912 !), semble nous avoir ouverts la modernit sans trop de dgts,
mais son effet sur une frange de notre jeunesse occidentalise me parat
quelque peu inquitant, parce quil est si profond quil ttanise lesprit au
point de le rendre aveugle aux mfaits dune certaine modernisation des
murs et des comportements, qui fait courir lhumanit, selon toute
vraisemblance, une dgnrescence physique et psychique.
Pour contrecarrer la tumultueuse pousse dacculturation venue dOccident
dans les traces de la deuxime guerre mondiale, un autre pays musulman,
jamais colonis et se voulant pugnace et radical, se barricade dans sa
forteresse rigoriste, dune part, et fait de son systme denseignement,
dautre part, ce quil croit tre une force dattaque irrsistible. Sa charte
de lducation , publie en 1970, stipule en son article 26, que La
guerre sainte au service de Dieu est un prcepte divin, une coutume en
usage et une ncessit vidente, et elle le sera toujours jusquau jour de
la rsurrection , puis en son article 227 : LEtat uvre en vue de
diffuser la culture islamique, par tous les moyens, et dans tout pays
(Traduction officielle en langue franaise, p. 11 et 49). Les dirigeants de ce
pays en sont actuellement se mordre les doigts dtre alls si loin. Mais,
eux, au moins, nont jamais appel lextermination dune ethnie, parce
quelle est simplement ce quelle est. Au milieu de toutes ces tourmentes,
lamazighit sefforce de garder son sang froid, habitue quelle est, depuis
trois mille ans, sacculturer sans se dculturer. Elle en est vouloir
saffirmer en tirant profit de sa longue exprience. Ayant contribu
largement la fcondation de toutes les grandes cultures mditerranennes,
lgyptienne, la grecque, la punique, la latine, lhbraque, larabe, la
franaise et lespagnole, elle se fait dsormais le devoir de faire son propre
miel culturel de tous les nectars quelle y a butins. Le nouveau millnaire
soffre elle sous de bons auspices.
79
Comptes rendus
Louvrage est ldition titre posthume de la thse de Doctorat dEtat de feu K. Cadi
(soutenue lUniversit de la Sorbonne nouvelle, Paris III, en 1989-1990) en guise
dhommage un linguiste qui a normment contribu ltude de sa langue maternelle
dune manire particulire, et de la langue amazighe, dune manire gnrale. Un vibrant
hommage lui a t rendu par lIRCAM le 26 dcembre 2007, durant lequel son ouvrage a
t prsent. Ce fut aussi loccasion pour linauguration du Fonds K. Cadi lgu par sa
famille la bibliothque de lIRCAM.
83
Compte rendu
84
Ainsi, en cinq chapitres, Cadi nous livre une tude aussi riche que
documente de la morphosyntaxe de lamazighe, avec plusieurs propositions
danalyse. Parmi les questions qui y sont poses les suivantes :
- Quelle est la structure de la phrase en amazighe, et quel en est
lordre des mots (p.15-47) : VSO, SVO, VOS ? Quel est lordre
prfrentiel et quel est lordre basique partir duquel est driv
lordre neutre ? Y a-t-il dautres ordres permis ?
- Quel est lordre des mots dans les phrases prdicat non verbal et
la relation entre les phrases topique, les phrases focus, et la
dislocation gauche ainsi que les spcificits de chacune (p. 72105) ?
- La nature du sujet en amazighe (52-94) : est-il pronominal (indice
de personne dans la tradition grammaticale de lamazighe), lexical,
les deux la fois, ou un lment nul (pro dans le cadre thorique
adopt) ?
- La place du sujet : postverbal, prverbal ou les deux ?
- La diffrence entre le sujet, le thme et le topique, ainsi que le
niveau de diffrenciation : syntaxique ou interprtatif (smantique) ?
- Ltat en amazighe (Etat libre / Etat dannexion) : le traitement que
lui a rserv la tradition est-il adquat ? A-t-il une fonction, et quel
est son rapport avec la dtermination nominale ?
- Lidentification de la position complment (110-168). Quest-ce
qui fait dune catgorie lexicale ou pronominale un complment du
verbe ?
- La place des clitiques pronominaux et leur coexistence ou non
coexistence avec le complment lexical ; ce quon appelle les
structures redoublement clitique (lasymtrie COI / CD) ?
- La relation entre le passif morphologique ou en t- et le passif
moyen (171-195) ?
- La fonction du transitivant s- et sa relation avec lagentivit (197216) ?
Cet inventaire de quelques unes des questions auxquelles Cadi a essay de
rpondre fait tat de la richesse du travail et, partant, de sa complexit. Voici
quelques rsultats, ou conclusions, auxquels lauteur est arriv :
- Lordre de base du tarifite est VSO, mais lordre SVO est galement
possible quoique plus marginal (22% SVO contre 78% VS0). Par
85
Compte rendu
Cl = clitique
GDA = Groupe de Dtermination Adverbiale.
86
Compte rendu
88
Rsums de thses
91
92
Textes
iin
irtit
rix ad gx am ubib
a nakz ma ax invan.
ayad iga tirtit,
annin tt kul iwdan.
tdja d g wul abray,
am uktca ay gan .
is d is nnix a tt nadj ?
ad tthdu g ivsan.
"a as tjjgt a tirtit ?
"a s nurzzu tirjin ?
tiqqad ur gin ca !
a nal s ma ax ibrin .
tugrt i a zzman,
ur ufix anna ak gix.
kyyin tgit amnay,
nkkin i&a ay lix.
mqqar lla tazzlax,
id is nnix ak naf.
fad iga ax acoal,
azal iga ax azlaf.
a nkkin igan apyu&,
farx aglmam izwan.
anna na g ubrid,
xas anuniw ay gan.
tssuplt ax a zzman,
ayad iga ak a^nio.
mk tiw&t al anrar,
gdx adis ad iwsio.
gdx ad iu ca s yi&,
issmun d kul ivrar.
ad yasi ma ggan ca,
idj ax g wul azwar.
,a ittam ca war ca,
ar yurzzu tuzlin.
,a as ittgga ti ilis,
95
mu-afa srpan
tirtit
96
97
5aoid lmusawi
3
siw ayi a xam urzuv
jar tmisax n tfras,
d ijja wai yuyur,
ur yarni mani yars.
"a xas urzuv dg izlan
d jjint tnuyam?
7iv ad tafv d avnnij
8ar tmptac n ifuras?
"a ad raviv : wi ijjin
allst ad tdl zzman,
d toawd tipuja
, ittaymdn d iajan ?
7iv a nsrrj a nuyur
5 luluf n tsvnas?
4
siw ayi ad am urjiv min xsv.
cm urjiv ,
asynut n una,
:ur ass tarnni tmvvar,
,a tvawr acmmu&
zzrfan idurar,
, anuwwac d amnzu,
zzilliz i u;<u,
rava t id twa
d as tv& afar.
5
siw ayi a cm urjiv d akkun n u&il,
a rpab nns d admam yarqqn,
mara iwta una, irnni as iyawn.
mara ti t tfuct, ad indda d rozz zi tiawin nnm,
ad isessu min yuran
a x razav d isittimn;
98
99
mupmmad wagrar
wa;
wa;
mkad ifulki wass ad nnm
iga wa; ngr ussan
ma ad as imgrn i taylgi nns
tawnza v gr walln
ma ad as ivman v imi nns
u;wiv i tnfurin
ma ad as yugln v tmgg<t
aqqayn n u;llay
tadmrt nttat irdn n wurv
igzi tnt
tbiks as tiddi i im;i nns
s u;n; n tafukt
taG;i n tr4a n waman
tfsu nn tuga v wafatn
tinwtci nns t;ul as tafukt
fadd a nn vawlnt
ivli d wayyur
ibrrp i tinyi&
nili nn v usays
ig i& nnunt asqar s kigan
tavrit, astara d tzlatin
mkad ifulki wass ad nnm
aw;vi is ila anaw ngr ussan
mupmmad wagrar
agadir n ivir
100
talla
tallast
llast
^zm d tldjigt
Ha ntta, zzati. la d tiI 7 775, uF iZ""F , tnt vri
iy5 . l , 7J J7 775, uF iz""Fn d 8F 55 IK7, I11
8F s jj n uskkil. l , fu5 775, uF DD m
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.
2028-5663 : ISSN
2008 MO 0062 :
2013
7 ......................................................................................... :
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31 ..................................................................................
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.
) (2005 ).(2007
.
.
.
-
.
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.
.
10
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) ( 2006 .
) (2007 ) (2006 )(2005
.
:
.
:
.
.
11
- 2008 30 - 15
.
/ .
. .
.
.
.
-
.
1
.
: ) ( )
( ) (.
15
.
- I
.
.
.(Souville, 1998).
2
) .(Peyras, 1995
.
.
.
2
.
.
.
16
.
.
/ .
).(Chamoux, 1953
) .(Euzennat, 1976
/ :
.
.
.
.
.
(Amadasi
) .Guzzo, 1992
) (Nopunique
- .
) Mazard, 1955; Muller,
17
.(1862
.
)(Hrodote, Histoire, IV, 196
.
) (les lixites=lixitai
) (Hannon, priple, 8
.
) .(86 :2006
:
).(Skounti et al, 2003
. -
-
.
) (Benabou, 1976
"
".
18
.
) (
) (
.
) .(Euzennat, 1976
) (2001
.
. )
(
) (Peyras, 1995 : 216
.3
.
.
-
-
.
3 -
8-7 2007-
) (
.
19
): 2006
(77-76 .
) .(Galand, 1966
.
.
- II
.
.
.
.
-
)(
.
.
20
.
1
7/) . (219 :1995
.
.
) .
.(214 :1995
.
)
( .
:
.
) (166-165 :
.
:
:
) :1985
.(50-49
21
.
) .(113 :1985
:
..." :
)(
) "...
.(25 :1980
) .(318 :1995 6 12/
.
: :
1492 .
).(1999
)(
) : 1995
.(298
22
.
.
) (1990
.
"
" .
.
""
) ( .
15 16
.
:
.
) ..(2004
23
.
.
.
- III
.
609
..." :
)(
.
) "... .(97 :1962
.
- -
.
.
.
. .
.
.
24
-
.
.
.
): 2006
.( 23
. 1830
) .(Brignon, et al : 284
1856 1861-1860
1863 1880
.
) .(Miege, 1963
).(1995
.
).(22: 2006
25
30 1912
27 1912
.
1912
" " 1921 "
" .
1912
" " .
"
" )
.(15: 1996
.
1921..." :
) "... .(1921 f
..." :
) "... .(455: 2006
.
" "
) 1930 :2002
.(420-406 .
).(459 :2005
.
26
.
1956
.1912
.
.
) ..(27 : 1982
.
.
.
.
2001 .
.
:
.
.
.
27
(1962)
7 .97
) ( .
(1980)
.
(1985)
.
(2006)
30 1 -
.54-21
(1982)
9 .29-26
(1990)
25-24 .59
(1921)
: .152
(1999)
16 .219-218
(2002)
.
(1995)
- (2006)
26.90-69 .
28
(1996)
. 26
(2001)
429
. 52
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-
.
9.
.
-
.
.
.
-
.
.
31
1
.1
.2
.
)(5-4:1999
) .(Levi Della Vida, 1966-1967: 9
) (Gsell, S
) .(Gsell, 1929:108
).(Ghaki, 1979: 90
Ghaki, M
.
) .(Ghaki, 1979: 90
.
.
) Mercier,
.(1924: 200
1 - - ) (
.
2g g gg g gg g gg g g gg g gg g gg
g g .gg g gg g gg g gg g gg g gg
)( g g g g g g g g g
. :
2007 .79-57
32
) (
.3
).(Fevrier, 1984: 221
Salluste ) (Salluste, XVII, 8
Magon 4
.
)( "" ) ; CIS I, 240-242
(273 ; 277 )(
) .(Berthier et Charlier, 1955
.
"" .
.
.
.
) .(Salluste, LXXVIII, 4 Silius Italicus
) .(Silius Italicus, II, 56
(.(Mercier, 1924: 200
Mercier
) (Silius Italicus, II, 56 - .
3 .
"" .
"" . . ) 2006.
(90-69 " " ) (Y
) .(U
.
Varron, apud Pline lancien, Histoire Naturelle, III, 1 [1], citation de Bunnes G., 1983, p.
236
33
.
-
-
.
. ) (6 : 1999 )1999
(Ghaki 1984
. ) (Ghaki, 1984 : 94
.
.
.
.
(Ghaki, (1984 :
.100 -
5 .
.
).(Ghaki, 1984:100
.
.
5g g gg gg g gg gg gg gg g gg gg gg gg
) .(Hadrumetum g g g g .g g g g
.
34
) (
.
- Tougga 139. -
)
( .
-
- .
- -
"" .
.
.
.
.
.
) Chabot, 1940 (Ghaki, 1984 : 96 )1940
(Chabot, )
(11 : 2002 .
35
. )Chabot,
(1940:52-54 )Chabot, 1940:58-
70 ( Poinssot, 1933:29 ).(Rebuffat, 1975 : 165
36
) (
.
.(Ghaki, (1984:194
.
.
.
.
) (
. )
( ).(Ghaki, 1984 :96
).(Ghaki, 1984 :105
) .(Fevrier, 1984:322
.
.
) ( 139.
.
2.
.
37
. 3. )(Hachid, 2000 : 181
4. ) .(Galand, 1989 : 70
) (Tiddis
350 150. ) .(Camps, 1977 : 156
.
) (Lipinski, 1993 : 254
) (Camps, 1987 : 55
.
) .(Gsell, 1929 : 107
.
- - .
.
) .(Lancel, 1992 : 374
) (Mercier, 1924 : 288
.
.
)
38
) (
(
.
-2
.
.
.6
.
.
) .(Fevrier, 1984 : 322
) .(Fevrier, 1956 : 264
) .(Chabot, 1921 : 68
).(Hachid, 2000 : 186
) 20 (
.
.
.
7
6 :
- Hrodote, IV, 183 ; Pline lancien, V, 1 ; Salluste, XVIII, 8.
7
. :
.(Marcy, 1937 : 143) :
39
.
.
.
.
.
.
).(Mercier, 1924 : 199
(Peyras, 1986)8
.
) .(I
:
).(Galand, 1973 :91
) (Camps, 1961 : 30
) (Behrens, 1988 : 37
Peyras M., (Discussion) dans Sznycer, M., 1986
40
) (
.
. - -
) .(Mercier, 1924 : 199
(Mercier, 1924 :
).200
41
: I
) (
) (
""
" "
) (
!
!
!
!
!
(Mercier, 1924 :
) .200 .
.
)(Gsell, 1929 : 112
.
.
.
42
) (
.
) (
) .(155 : 1993
.(Chabot, 1935 : 33 et Fervrier, 1984 : 327) Matres lectionis
) () (Marcy, 1936 : 23
) ( ) (Mercier, 1924 : 25 )
( ) .(Mercier, 1924 : 26
.
) .(II
.
.
.
.
43
:II
) (
:
.
14 24
) . (Galand, 1989 : 74
. (Mercier,
) 1924 : 199
)(
)( )(
.
44
) (
.
-
.
.
.
((Ferjaoui, 1991 : 483
.
45
) (2007
)(.
(1993) .
.155 .
) (2006
26 .90-69
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Varron Pline lancien, Histoire Naturelle, V, 1.
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) Marais,
1938; Terrasse, 1947 ; Montagne, 1947; Laroui, 1970; Camps,
(1983; Aguad et al J. 1998 .
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49
.
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9/ .
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- 1
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(Camps, (1983
. ) Marais,
.(1938 1
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1
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.
) (1988
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12 /
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51
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) 1964 (1980
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(1980
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) (Rosenberger, 1998
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) (1985
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) 1973 (1967
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) 1968
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53
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.
) Terrasse, 1952 (2002 .3
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(1985
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.
.
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.(1994
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.
- -
) (Marais, 1938
) .(Levy, 1998
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4
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) 1973 1973 .(1980
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.(1995
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.
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1978 .(1979
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) 1991 (1991
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)1911 1988
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) .(1983
) .(Marais, 1938
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7
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) .(261-260
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.(R. 1998
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1998 .
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) .(Rosenberger, 1998
) (Guichard, 1977
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) .(1998
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) .(Rosenberger 1,998
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.
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- -
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.
.
.
.
.
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.
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.
.
.
.
.
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.
.
.
) 1964 .(1999
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.
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) .(Marais, 1956 ; Camps, 1983 ; Lvy, 1998
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.
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- -
.
.
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69
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.1
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) (1965) (1408/810
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.
(1986)
.1
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.
.
) (1911) (1085/478
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(1981)
.2
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.
70
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(1967)
.
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.
(1981)
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(1968)
.
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(1941)
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