Prévision André Barbaud 2010
Prévision André Barbaud 2010
Prévision André Barbaud 2010
Retour une fois de plus à un initial zéro du savoir : face au mur d’ignorance totale auquel on
se heurte, vouloir percer l’inconnu de demain pose le défit interprétatif de l’astrologue autant
que la transcendance du fait prévisionnel. Tenter de prédire, même déjà en fin 2008, ce qui
se passera dans le monde en 2009-2010-2011 est une gageure, mais y renoncer, alors que
nous détenons une approche virtuelle apportant des éléments de réponse sur l’avenir, serait
une sorte de démission, quitte à se contenter du profil bas de simples points d’interrogation
posés, nos faibles rayons de lumière jetés sur ce trou noir étant malgré tout préférables à
rien. Bien que l’on s’attende précisément à une arrivée d’inattendu, regardons donc vers
quels horizons s’avancent les chemins sur lesquels nous sommes déjà plus ou moins
aveuglément engagés.
Aussi devons-nous recourir à l’unique perche qui se présente : pour savoir où l’on va, il faut
d’abord savoir d’où l’on vient. Dans le cours hélicoïdal du déroulement de l’histoire –
mouvement circulaire au sillon bien tracé du retour au même point en un éternel
recommencement, avec avancée perpendiculaire en avant de la flèche du temps – la
similitude du répétitif se marie à la diversité de l’inédit, le toujours le même débouchant sur
de toujours nouveaux paysages mondiaux ouverts sur l’infini. Naturellement, seule est
perçue l’inscription du devenir dans la trame du cercle, mais l’observation de chaînes de
relations dans la liaison temporelle d’étapes qui se succèdent, donne accès à une
intelligibilité historique donatrice de sens en retrouvant, derrière les multiples expressions
transitoires de l’archétype éternel, l’ordre d’une structure répétitive de l’évolution du monde,
saisie d’une essence des vicissitudes du temps. Du fait de pouvoir prévoir telle série donne
une assurance de jugement sur le cours des choses que pourrait envier un historien qui
n’arrive que derrière elles. Outre que nous pouvons du même coup contribuer plus ou moins
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à la grande maxime de Louis XIV : « Tout l’art de la politique est de se servir des
conjonctures. » (Mémoires pour l’instruction du Dauphin).
Mais d’abord, commençons par tenter d’établir une échelle comparative de la configuration
critique qui s’annonce pour en évaluer la dimension.
D’accord, il est convenu entre nous – depuis déjà près de deux décennies (« Numéro spécial
XXIe siècle » de l’astrologue n° 92, 4e trimestre 1990) - que doit se présenter une crise
mondiale autour de 2010, pour la raison que s’y compose un triangle rectangle campant
Pluton perpendiculairement à une opposition où Saturne s’ aligne face à une conjonction
Jupiter-Uranus, soit le concert de 6 dissonances majeures assemblées. Ceci dans le cadre
général d’un indice cyclique descendu du plafond de 2003 (1080°) au creux de vague de
2010 (832°). Il s’agit là de la première concentration planétaire (indice minimum) du nouveau
siècle, cette conjoncture étant – c’est clair - un temps où l’on passe « par un plus bas » pour
remonter ensuite. Temps de périodicité annonciateur d’une nouvelle venue de maladie de
civilisation, non sans le retour dévastateur de quelques cavaliers de l’apocalypse.
Si l’on revient en arrière pour retrouver derrière nous une configuration similaire, notre
enjambée s’arrête un instant à 1951-1952 où se produisit une opposition Jupiter-Saturne au
carré d’Uranus, n’impliquant toutefois que trois planètes (c’est le temps de la guerre de
Corée où la Chine, alliée de l’U.R.S.S., s’affronta aux forces des Nations-Unies), pour choir
sur 1930-1931 où, cette fois, la précédente opposition Jupiter-Saturne également au carré
d’Uranus composait avec Pluton en dissonances majeures et même avec Neptune en
dissonances mineures Soit cette fois l’écheveau entier des cinq lentes, les dix grands cycles
planétaires étant presque simultanément à l’oeuvre. Ce qui n’est pas le cas ici où Neptune
échappe à la dissonance.
N’empêche que nos économistes, depuis l’éclatement avec fracas de la crise boursière et
monétaire de cet automne 2008, évoquent carrément le spectre de 1929 où l’effondrement
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de la Bourse de New York le « jeudi noir » 24 octobre fit éclater la grande crise économique
généralisée (URSS exceptée) de 1930/1934. Or, nous pouvons déjà dire, en faisant cette
simple comparaison, que la dissonance générale de 2010-2011 est plutôt moins lourde que
celle du cap de la trentaine du siècle dernier.
Une autre raison qui ne pousse pas non plus au pessimisme intégral est que derrière les
dissonances de 1930-1931 se profilait la seconde des trois grandes chutes d’indice cyclique
du XXe siècle en l’espèce de la triple conjonction Jupiter-Saturne-Uranus de 1940-1942 – la
crise économique avait installé Hitler au pouvoir, duquel était venue la guerre - alors qu’il
n’y a nulle dissonance du genre pour les années qui vont suivre, la venue de la triple
conjonction Jupiter-Saturne-Pluton de 2020, second nœud astral critique du siècle, allant se
dérouler sur le fond d’un triphasé ascendant des grands cycles d’Uranus, Neptune et Pluton.
Il n’est point anodin de débattre cette question de la gravité de notre conjoncture si l’on se
rappelle le tintamarre dévastateur de prévisions calamiteuses tirées de l’éclipse
« nostradamique » de 1999 et relancées par le choc de l’ agression du World Trade Center
du 11 septembre 2001. Il n’est donc pas exclu qu’on nous répète la menace d’un cataclysme
quelconque . Même le si estimable Dane Rudhyar s’était égaré (au moins virtuellement) lui
aussi – ce qui ne gâte nullement son œuvre – à propos de la triple conjonction Saturne-
Uranus-Neptune, ayant évoqué dans L’Histoire au rythme du cosmos, p. 167 (Ed.
Universitaire, 1983) « quelque événement radical vers 1990, un bouleversement à l’échelle
du monde. Le déplacement brutal de l’axe des pôles (…), un contact avec des êtres supra-
intelligents venus d’outre-espace (…). Outre bien sûr la possibilité d’une guerre mondiale
nucléaire qui décimerait au bas mot la moitié de l’humanité et rendrait des continents entiers
inhabitables pendant un demi-siècle au moins, peut-être jusqu’en 2062, date que j’ai
avancée pour le début concret, physique de l’ère du Verseau .» ! Derrière cette faiblesse
d’un grand, que craindre de bricoleurs en mal de prédictions sensationnelles ? Pauvre
Uranie …
Il n’en faut pas moins relativiser cette démarche d’évaluation du danger, d’autant qu’il est
déjà en soi aléatoire de comparer le monde des années trente à notre monde actuel. En
outre, il faut aussi faire la part de la relativité de l’indice cyclique (il n’est qu’un outil
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provisoire, décodeur grossier destiné à se voir substitué par un indicateur astrophysique plus
fiable). Quand on revient à celui du siècle précédant, la crise de 1929/1934 (voir figure) y
était inscrite par une petite cuvette de l’I.C., encadrée par les deux grandes chutes des
guerres mondiales, avec un recul de cuvette au fond amorti par la présence d’une double
opposition planétaire (Saturne était opposé à une conjonction Jupiter-Pluton) expliquant la
retenue du sommet d’indice qui y régnait. Or, c’est le même phénomène de maintien en
élévation qui prévaut maintenant. Si bien que l’anodin V de 2010 est trompeur
comparativement à l’impressionnante chute d’indice de 2020. Et si, comme je le pense,
l’essentiel de la configuration de ce cap de 2020 devait être le tournant décisif d’une
définitive suprématie économique internationale de l’Asie (Chine et Inde), ce serait là une
mutation capitale de l’histoire mondiale, phénomène venant toutefois s’installer comme un
ordre naturel, alors que la configuration éclatée et comme explosive de 2010 nous fait
passer par la conflagration ou turbulence d’un désordre généralisé. On voit donc qu’il n’est
pas facile de bien juger notre évaluation en question, mais du moins peut-on évacuer
d’emblée le pire : l’épouvantail suprême d’une troisième guerre mondiale, autant que toute
ineptie apocalyptique ...
Revenons à notre conjoncture présente. De ce qui pourrait avoir le plus stigmatisé le cours
de notre histoire depuis la descente de l’indice cyclique en 2003, devrait être retenu, surtout
avec l’agression du 11 septembre 2001 – année où le débit de croissance de l’indice
cyclique s’est mis à reculer – à savoir l’évocation du « choc des civilisations », le monde
n’ayant pas cessé de voir s’affronter les valeurs de la société occidentale moderne à celles
d’un islamisme traditionnel radical, sur le fond général d’un déclin de l’Europe accentué par
l’avancée d’une Asie devenue de plus en plus présente. On peut donc se demander, en
premier lieu, si cette tension civilisationnelle présente ne peut pas atteindre, avant de
décroître ensuite, un sommet de manifestation accidentelle à cette pointe inférieure de
l’indice cyclique de 2010-2011. Or, on ne peut malheureusement pas écarter un tel danger.
Il n’en est pas moins observé, toujours depuis cette même chute de l’indice cyclique, un
autre phénomène qui touche, cette fois, l’économie mondiale. Dans notre monde plus que
jamais assoiffé d’or noir avec la croissance des pays émergents en surconsommation de
barils, le prix du brut à triplé en trois ans de 2003 à 2006, atteignant les 70 dollars, somme
qui, depuis lors, est passée par un doublement. Ce qui, au surplus, va de pair avec la venue
d’ une flambée des prix des matières premières, laquelle, depuis lors, frappe la
consommation alimentaire elle-même ! Comment, du coup, ne pas craindre, sur ce terrain, la
menace d’une grande perturbation mondiale ? Certes, le prix du pétrole est revenu en 2008
à un taux convenable, mais pour combien de temps ? Outre que d’autres désordres viennent
de se présenter.
Finalement, c’est en guise de hors d’œuvre prévisionnel, qu’il est permis de se prononcer
ainsi : la crise en question a déjà éclaté, en particulier lors du passage du Soleil sur
l’opposition Saturne-Uranus dans la première quinzaine de septembre 2008, avec plein effet
dans la première quinzaine d’octobre (krach bancaire et panique boursière sans précédents),
cette configuration saturno-uranienne étant, parmi les grands cycles, la première à se
manifester du lot des six dissonances de 2010, l’effondrement boursier et monétaire
annonçant déjà des mesures sociales de crise économique. Qu’il me soit permis de rappeler
– initialement formulée ainsi dans le texte de l’astrologue de 1990 : « …la première grande
crise économique du XXIe siècle » et reformulée depuis dans deux ouvrages – la dernière
interprétation que j’ai tirée de cette configuration dans « Le cycle Saturne-Uranus » du
présent site de juillet 2004 :
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précédente de 1965, ce qui peut le plus trancher à celle-ci – chargée à l’extrême du passage
qu’y fait Jupiter par sa conjonction à Uranus et son opposition à Saturne de mai 1010 à mars
1911 – est un tournant décisif de leur puissance : à la fois parvenue au faîte de leur
domination et basculant sur leur déclin. Déclin qui pourrait venir d’une cause interne, comme
par exemple une super-crise économique. Sinon du dehors : venant derrière la conjonction
Jupiter-Neptune de 2009, susceptible de représenter une haute marée de la mouvance
altermondialiste avec un progrès de l’humanisation de la mondialisation, cet alignement jovi-
saturno-uranien pouvant ouvrir la voie à un début de nouvelle gouvernance mondiale. ».
De l’éclatement de cette crise, Pierre Julien en a, pour sa part et à sa manière, fait une
fracassante annonce à un numéro de début 2008 de desphaeris.com de Didier Castille. Pour
ne citer que l’un des sérieux chercheurs en astrologie mondiale.
La conjonction Jupiter-Neptune.
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Il n’est pas facile de découvrir de quelle manière va essentiellement se manifester cette
nouvelle grande conjonction. Il n’y a pas de grande guerre finissante à prévoir comme en
1918 et en 1945. Voici déjà ce que j’en disais dans « Le cycle Jupiter-Neptune » de juillet
2004 :
En cette fin d’année, j’en suis au même point. Retardant la sortie de ce texte, je tenais à
savoir ce qui allait nous menacer sous le passage de la conjonction Soleil-Mars sur Pluton …
Reste à s’interroger si elle ne pourrait pas avoir un « impact pacifiant » sur le point le plus
névralgique du monde présent. Il vient aussitôt à l’esprit que le principal danger international
présent est la menace de l’Iran de vouloir se doter de l’arme atomique avec le risque de sa
prolifération, perspective effroyable, ultra-dangereuse, ne pouvant à la longue que finir mal.
On peut actuellement se demander – à supposer que la conjonction Soleil-Mars-Pluton de fin
décembre prochain ne se cristallise pas en extrême danger sur ce terrain - si notre
configuration n’offre pas un espoir de déblocage déjà à la traversée par le Soleil de Jupiter à
Neptune du 24 janvier au 12 février 2009 ? Donnée susceptible aussi, il est vrai, de
concerner les talibans en Afghanistan où sévit la guerre . Au surplus, il se révèle que la
République islamique d’Iran, du 1er février 1979, a son agressive conjonction Soleil-Mars
posée de 9° à 11° du Verseau, lieu zodiacal sur lequel va passer Jupiter en février 2009.
Cela n’offre-t-il pas une chance d’ouverture diplomatique qui pourrait être prometteuse ?
D’autres chances diplomatiques, concernant aussi bien l’Afghanistan que l’Iran ou un autre
point névralgique, se pointent au sextil du Soleil au duo jovi-neptunien de la mi-avril, ainsi
qu’à ses trigones de la seconde décade de juin et de la mi-octobre. Par contre, si une
solution ne devait pas surgir sur ce terrain au cours de l’année, la conjoncture en question
s’étant manifestée autrement, c’est alors qu’il faudrait craindre que l’Iran devienne l’épicentre
de la crise de 2010-2011. Sur un tel terrain, on ne peut qu’avancer au pas à pas avec une
faible lumière devant soi ….
En marge de cette virtualité d’effet de premier plan, on peut s’aviser de tester les dernières
conjonctions Soleil-Neptune, où l’onde de la tendance de l’astre s’anime annuellement ce
qui ouvre un éventail d’autres éventualités de manifestation, vaste étant l’étendue de son
champ.
11 février 2008 : ?
8 février 2007 : Le 13 février, un accord est signé à Pékin entre les deux Corées, la Chine,
les Etats-Unis, le Japon et la Russie, où Pyongyang s’engage à « désactiver » son
programme nucléaire en échange d’une aide économique. Cette conjonction s’effectue en
effleurant le sextil d’une conjonction Jupiter-Pluton et sous trigone Saturne-Pluton. Le 6 avait
eu lieu un sommet de 22 chefs d’Etat de la Ligue arabe, réussissant le 8 à réconcilier le
Hamas et le Fatah pour un gouvernement national palestinien, accord non respecté. Et le 14
allait se tenir un Sommet trilatéral Chine-Inde-Russie à New-Delhi. Mais aussi, le 11, tension
de guerre froide, digne des temps révolus, entre la Russie et les U.S.A. (sous opposition
Saturne-Neptune).
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6 février 2006 : Le 8 février, accord de paix entre le Soudan et le Tchad, et le 27, accord de
coopération entre le Japon et l’Union européenne sur l’utilisation pacifique de l’énergie
nucléaire.
2 février 2004 : Le 25 janvier, entrée en vigueur du protocole créant la Cour africaine des
droits de l’homme et des peuples (CADHP). Le 2 février, A. Sharon se prononce en faveur
de l’évacuation des colonies juives de la bande de Gaza.
28 janvier 2002 : Les 7-8 février, conférence des parlements de l’Union européenne sur le
blanchiment de l’argent sale.
Dans l’ordre du cycle pourrait aussi se présenter une relance en faveur de la défense de
l’environnement. Derrière la montée d’une inquiétude grandissante venue autour de la
conjonction Uranus-Pluton de 1965, c’est depuis la conjonction de 1971 que le monde s’en
préoccupe vraiment, année de la fondation de Greenpeace, suivie l’année suivante du
premier Sommet de la Terre tenu à Stockholm, le champ d’un trigone accompagnant ensuite
celui de Rio en 1992. C’est d’ailleurs également à partir de 1996, tout contre la précédente
conjonction, que le G7 fut pris à partie par un mouvement collectif de contestation, lequel,
face au Forum de Davos des puissances financières de la planète, se constitua, du 25 au 30
janvier 2001 (conjonction Soleil-Neptune trigone Jupiter, accompagnée d’une conjonction
Mercure-Uranus carré Saturne, réaction anti-capitaliste) un Forum Social Mondial (FSM),
contre-pouvoir d’Altermondialistes entendant humaniser la mondialisation. Qui sait si le FSM
ne va pas refaire parler de lui , ou avoir une suite de même tendance ?
Il n’est pas impossible qu’il y ait également un rapport entre notre cycle et le courant
« populiste » qui a gagné l’Amérique latine depuis une décennie, les pays du continent dans
son ensemble s’étant libérés les uns derrière les autres d’une longue emprise des Etats-
Unis, supporters de leurs dictatures et régimes autoritaires, ce qui les a fait basculer
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maintenant dans l’expérience d’un certain gauchisme. On sera mieux fixé en la matière si ce
mouvement se reconfigure l’année prochaine.
En dernier lieu, on peut aussi s’interroger si cette même conjonction ne peut pas avoir un
impact concernant le retour des démocrates au pouvoir aux U.S.A. F.D. Roosevelt avait
bouclé un cycle entier à la Maison blanche, de la conjonction de 1932 à celle de 1945. Alors
que sous l ‘opposition précédente de 2003, le sinistre président George W. Bush lançait son
pays dans une folie guerrière en Irak, à l’encontre de la communauté internationale et de
l’ONU. Déjà, le Congres a viré à gauche en novembre 2006 et aux élections de novembre
2008, le candidat Barack Obama, a ses chances, ce qui est déjà en soi un tournant dans
l’histoire de ce pays. Un noir à la Maison Blanche à l’entrée de Jupiter en Verseau et à
l’approche de Neptune dans le signe, au sextil d’Uranus en Poissons : il y a là une révolution
sans pareille qui sied au multiculturalisme de la diversité et à l’universalité des valeurs de
ces configurations (écrit sans mérite avant l’élection). Nul doute, maintenant, que sous le
présent semi-sextil Jupiter-Neptune, s’annonce une dynamique réalisation pacifique du
nouveau cycle Jupiter-Neptune, pouvant se prolonger par un retour des démocrates au
pouvoir aux élections suivantes. Qui sait, d’ailleurs, si l’entrée à la Maison Blanche du 20
janvier 2009 du nouveau président, sous une conjonction Soleil-Jupiter à 3° d’orbe, ne soit
pas un signe bénéfique de détente internationale (bien que ce Jupiter soit au sesqui-carré et
semi-carré de l’opposition Saturne-Uranus, risquant de relancer la crise économique en
cours en cette entrée d’année) ?
La conjonction Jupiter-Uranus.
Quand on voit revenir une conjonction Jupiter-Uranus tous les 14 ans – fusion de l’Air
expansif et du Feu intensif – on doit aussitôt s’interroger si sa manifestation spectaculaire
s’accomplit en oeuvre prométhéenne ou échoue en explosion de turbulence à plus ou moins
haut risque. « Le progrès et la catastrophe sont l’avers et le revers d’une même médaille »
(Hannah Arendt).
1914, 1941, 1968 et 1983 comptent parmi les années les plus critiques du siècle écoulé.
Mais aussi, 1900 avec la venue de la TSF (téléphone sans fil), 1927 avec la symbolique
traversée aérienne de l’Atlantique par Lindbergh, 1954 avec le projet romain des
géophysiciens de créer des satellites artificiels de la Terre, 1969 avec l’arrivée de l’Homme
sur la Lune, et 1997 avec le boom de l’universelle navigation individuelle sur le Web,
résument la prodigieuse métamorphose de notre civilisation moderne. Jupiter était passé
d’Uranus à Pluton en semi-sextil entre 1954 et 1956, alors que se fabriquaient les premiers
satellites, et c’est quand ces trois astres allaient se rencontrer en 1969 que l’Homme posa le
pied sur le sol lunaire, cette interprétation cyclique ayant été anticipée en prévision dans La
Crise mondiale de 1965 (Albin Michel, 1963), alors que l’astrophysicien André Dauvillier, du
Collège de France, sans nullement se singulariser parmi ses collègues, avait écrit l’année
précédente : « Il n’est pas question pour un humain de poser le pied sur le sol lunaire. »
L’événement eut lieu au jour même d’une conjonction Jupiter-Uranus sur laquelle passait la
Lune !
Cette nouvelle conjonction, qui se produira les 8 juin , 19 septembre 2010 et 4 janvier 2011,
de 27° des Poissons à 0° du Bélier, entre manifestement dans la catégorie des dissonantes,
se triangulant à la fois à l’opposition de Saturne et au carré de Pluton. Le tout compose une
constellation éclatée de parties disjointes, affrontement d’antagonismes. Reste à savoir de
quelle façon tend à se manifester ce climat de guerre civile de la société mondiale …
S’il est un personnage mondial qui pourrait symboliser particulièrement la tendance de cette
configuration, c’est bien Nietzsche lui-même, qui présente la même conjonction au même
endroit et que tend sa double opposition à une conjonction Mercure-Mars, au surplus sur
champ d’ opposition Soleil-Pluton. Il n’y a pas mieux pour exprimer la volonté de puissance
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du surhomme ultra-tendu jusqu’à un éclatement du génie en démence. Et hors génie, en un
pur aventurisme d’apprenti sorcier. Mais c’est justement à la pointe supérieure de sa
créativité que l’homme, en un trouble profond ébranlant le monde, risque d’être touché dans
sa démesure. Il y a là un climat de préfiguration de nos prochaines années..
Dans l’interdépendance qui règne de plus en plus au sein de la société surindividualisée qui
est la nôtre, cette conjonction jovi-uranienne en champ oppositionnel saturnien chargé de
quadrature plutonienne, ne peut que susciter une internationalisation de violence, mais sous
forme de quel climat s’annonce cette conflictualité globale ?
A l’avant-veille de son échéance, le danger majeur qui se présente est le risque d’une
déstabilisation de l’équilibre nucléaire du monde avec le projet iranien de se procurer l’arme
atomique. Il est clair que si, à travers la conjonction neptunienne précédente, ce problème ne
devait pas être résolu pacifiquement, c’est là, très probablement, que nous aurions le
détonateur d’un nouveau foyer d’incendie. Et si ce danger pouvait être évincé en cours
d’année 2009 comme cela est possible, sinon probable, on peut craindre alors un
phénomène de déplacement du déséquilibre en explosion sociale, avec la révolte d’ une
jeunesse qui se voit sans avenir, faisant les frais d’une faillite scandaleuse du capitalisme
libéral de responsables exemptés de condamnation. Sinon, quelle autre substitution
pourrait-elle se présenter, autrement qu’une tension inter-étatique ?
Dans mes recherches antérieures sur cette crise de 2010, l’un des risques qui m’était apparu
possible était la venue d’un climat d’affrontement entre la Chine et le Japon, en raison du
face-à-face du carré Saturne-Pluton et du carré Uranus-Pluton déjà en orbe. Depuis lors, la
tension (mémoire des guerres antérieures de 1931, 1937 …) entre les deux pays s’est
aplanie. Derrière le traité de paix sino-nippon conclu le 12 août 1978, une visite chinoise au
Japon s’est présentée le 12 avril 2007, suivie d’une nouvelle rencontre le 15 août suivant, qui
sont des signes de détente, mais, sait-on jamais ? Bien que la tension n’engage pas
jusqu’au déploiement guerrier lui-même, des conflits d’intérêt en Extrême Orient entre ces
deux grandes puissances ou par pays intermédiaires sont susceptibles de se mettre en
place en cette entrée de seconde décennie du siècle.
A la précédente conjonction de 1997, tandis que la Russie faisait passer le forum des pays
nantis du G7 au G8 et que la Chine récupérait Hong-Kong, une crise économique passagère
frappait les pays asiatiques. A cette nouvelle, quelle inconnue viendra se joindre au séisme
de l’économie mondiale qui fracasse déjà le monde occidental ? Ce point d’interrogation
subsiste.
L’opposition Saturne-Uranus.
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Il vaut de revenir aux deux encadrés de mes Prévisions astrologiques pour le nouveau
millénaire (Dangles, 1998), parce que l’on arrive à cette opposition que l’on peut comparer
aux précédentes. Au surplus, Jupiter se mêle de la partie en s’alignant sur l’opposition de
mai 2010 à avril 2011, trio astral composant le tissu principal de l’économie mondiale. On
rencontre leur triple dissonance différemment à la première crise mondiale du siècle dernier
(1930-1931) et à la seconde (1976), et au printemps 2000 sous la conjonction Jupiter-
Saturne au carré d’Uranus, s’est effondrée la bulle spéculative du marché des valeurs
technologiques (Nasdaq), ce qui avait entraîné une panne économique passagère.
On doit se rappeler que, malgré la baisse de l’indice cyclique, ce grand cycle était encore
ascendant. Or, une certaine prospérité s’est maintenue au cours de ces dernières années.
Ainsi, l’économie mondiale a crû de 4,1/2 % en 2005 et s’est poursuivie à ce train. Ce sont
les pays émergents qui ont fait grimper la moyenne, la Chine voisinant les 10 %, l’Afrique
subsaharienne dépassant les 5 %. Ce qui signifie qu’avec le passage du cycle à sa phase
descendante se présente maintenant le basculement du côté négatif. En somme nous arrive
la vraie récession. On s’était approché de l’opposition à 7° d‘orbe en novembre 2007, et le
malaise apparut avec la crise de l’immobilier américaine, entraînant un affaissement de
l’économie. Mais, en cette fin d’année 2008 ou l’opposition s’est définitivement formée, le
monde a plongé dans cette crise annoncée. Laquelle opposition ne se défait qu’à partir de
juillet 2010, la crise en question pouvant être loin d’être terminée et risquant même de battre
son plein à la mi-2010 en une culmination historique !
Précisons bien que s’il est un cycle dont dépendent le plus les U.S.A., comme signature
essentielle, c’est ce cycle Saturne-Uranus, parce que le gigantisme de cet Etat-pilote se
confond majoritairement avec la dynamique de l’économie mondiale, au premier rang de
laquelle ils s’imposent. En fait, la prospérité de leur économie a été sans précédant
pratiquement tout au long de sa phase ascendante, commencée alors avec la disparition du
rival soviétique. Le passage par sa phase descendante ne pouvait que signifier le
basculement de leur économie dans la crise, devant entraîner avec elle un affaissement de
leur puissance politique, imaginable en mutation d’un unilatéralisme révolu à un
multilatéralisme mondial. Pareil phénomène de déplacement de centre de gravité avait été
vécu à l’opposition de 1920 : jusqu’à la fin de la Première Guerre mondiale, Londres et Paris
avaient été les banquiers du monde : sortis économiquement épuisés de l’épreuve guerrière,
de pays créditeurs, ils devenaient les débiteurs du capital bancaire américain, ce pays
devenant le leadership économique mondial.
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La meilleure représentation que l’on peut se faire du temps de l’opposition, dans le cycle,
est le passage du blanc au noir qui s’opère dans le Yin-Yang. Le processus évolutif y atteint
ses propres limites en s’inversant sous une forme ou une autre. Ce fut le cas d’un
dépassement négatif dans le cycle précédant en 1965, lorsque les USA se lancèrent dans la
guerre du Vietnam où ils durent se retirer douloureusement de l’opération, pour le moins
sans victoire. Autrement s’engendre un processus d’inversion d’un autre ordre, comme sous
l’opposition de 1920 : à savoir que l’économie mondiale tend à basculer, cette fois, d’une
domination américaine à une nouvelle gouvernance mondiale, installée définitivement au cap
de 2020.
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Je devais formuler ainsi ce tournant, avec ses répercussions possibles, dans L’Avenir du
monde selon l’astrologie (Le Félin, 1993) : « L’on peut se demander si nous n’avons pas là –
sur un fond de dépression économique (première crise économique du XXIe siècle) avec
l’opposition Saturne-Uranus, entrée dans la phase de repli du cycle de Kondratiev – les
indices de la première grande crise de la communauté internationale : pulsions nationalistes
conduisant au choc d’intérêts économiques dans une métastase de violence. »
On vient de le voir, la crise économique elle-même risque d’être la locomotive d’un train de
perturbations, élargissement du déséquilibre au terrain politique pouvant provoquer des
secousses révolutionnaires, entraîner des perturbations sociales aussi bien que
diplomatiques jusqu’au risque militaire. De tels scénarios sont manifestement à redouter.
L’opposition jupiter-saturne.
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Cette configuration s’étale entre mai 2010 et mars 2011, son champ de manifestation étant
plus élargi. On sait le lien principal qu’entretient ce cycle avec la Communauté européenne
et il est bon d’en faire le rappel sur deux siècles pour en suivre les manifestations
successives. A l’opposition précédente de septembre 1989 à mars 1991 – pronostic de
tendance en avait été fait à l’astrologue n° 85 du 1er trimestre 1989 - nous avons connu le
tournant historique de la chute du mur de Berlin qui a conduit aussitôt à l’effondrement des
« démocraties populaires » de l’Europe de l’Est, suivi de la réunification de l’Allemagne de
l’Ouest et de l’Allemagne de l’Est, puis de l’éclatement de la Yougoslavie.
Nous en sommes au trigone évolutif, étalé de janvier à novembre 2008, champ à l’intérieur
duquel s’est immiscé le sesqui-carré de mars à juin. Après le carré sous lequel l’Europe était
tombée en panne, la France ayant rejeté le projet de traité constitutionnel européen le 29
mai 2005, suivie trois jours plus tard par les Néerlandais (carré à 3° d’orbe en février), nous
avons remonté la pente avec le Traité de Lisbonne, signé le 13 décembre 2007,
accompagné le 21 de l’ouverture des frontières de l’espace Chenguen (libre circulation des
personnes au sein de l’Union, s’ouvrant à 9 pays de l’Europe de l’Est), puis suivi du Traité
européen du 29 juin, au Sommet de Bruxelles, sous la pression de A. Merkel et N. Sarkozy.
Une Europe des 27 si fragile qu’avec le retour du sesquicarré, cette remontée tournait court
avec le « non » à son tour de l’Irlande au référendum de juillet.
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Il serait étonnant que le retour au trigone maintenu serré sur le trimestre septembre-octobre-
novembre – signal fort - ne s’accompagnât pas d’une remise sur pied de l’Union
européenne. C’est au passage solaire sur ce trigone qu’eut lieu la réunion exceptionnelle
des 27 le 1er septembre : une franche unanimité continentale s’est faite face à la tension
entre la Russie et la Géorgie, la peur de la conjonction Soleil-Saturne ayant eu sa vertu
défensive à effet unificateur. Pareil rapprochement s’est opéré sous l’explosion boursière et
monétaire de septembre-octobre-novembre. Le repassage furtif au sesqui-carré de l’entrée
de 2009 pourrait peut-être venir de l’entrée en présidence de l’eurosceptique République
tchèque (résidu de souvenir du lâchage de « Munich ») peu encline à dynamiser une relance
européenne. Pour ce qui est du genre de perturbation pouvant accompagner l’opposition de
2010-2011, l’inquiétude immédiate est assurément de craindre que notre continent soit au
coeur de la crise économique mondiale, mais il est difficile de ne pas redouter davantage.
Nul doute qu’il s’agit là d’un cap ultra-critique pour le destin d’une Europe des 27
ingouvernable, sujette à un affrontement guerrier et menacée d’éclatement.
Le carré Saturne-Pluton.
De cet aspect ne se dégage pas facilement de signification formelle, tant son champ
d’application peut-être étendu. En premier lieu se présente naturellement la Chine, dans la
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condition d’un pays qui est déjà depuis tant d’années en plein essor économique et devenant
à la longue vulnérable, la conjonction Jupiter-Uranus s’immisçant à cette dissonance de son
cycle. On l’image aussitôt plongeant à son tour dans la crise économique et exposée du
même coup à un écheveau de tensions intérieures et extérieures. Le traité de paix sino-
japonais conclu le 12 août 1978 est venu sous un semi-sextil Uranus-Pluton ; son carré peut-
il le fragiliser ? Dans le thème de la République populaire chinoise (Pékin, 1er octobre 1949,
15 h 15 m), le Soleil est à 7° de la Balance, au carré d’Uranus à 5° du Cancer. Or, en 2010,
vers février et vers septembre, le carré céleste Saturne-Pluton frappera directement cette
dissonance majeure. Ce qui paraît exposer le pays à une crise aiguë : la question principale
est de savoir s’il s’agit là d’une crise de régime importante ou d’une tension diplomatique
inquiétante. Et pourquoi pas les deux ?
L’opposition du cycle en 2001 s’est traduite essentiellement par l’offensive terroriste d’ Al-
Qaida avec le choc-surprise du 11 septembre, suivi d’une « guerre du Bien contre le Mal »
américaine. Ne peut-il pas se reproduire à ce carré un nouveau choc d’un ordre semblable ?
C’est là une interrogation qu’on ne peut malheureusement pas exclure, puisque l’on continue
de se croire « bon » face au « mauvais » comme de croire à l’efficacité de ses armes. Bref,
une relance du terrorisme avec riposte douteuse se présente comme une sérieuse
possibilité.
Le carré Uranus-Pluton.
Avant d’aborder en direct cet aspect, un intérêt particulier peut être porté à l’Arabie Saoudite
dont le royaume a été fondé le 22 septembre 1932, au temps du précédent carré Uranus-
Pluton et alors que le Soleil à 29° de la Vierge va subir l’impact direct de la conjonction
Jupiter-Uranus. Cette mixture est-elle un signal fort de trouble national, de danger pour la
monarchie ou simplement d’une plongée profonde dans la crise économique ? Mais il n’y a
nul besoin de faire des sacrifices à Apollon et aux muses pour deviner que bien des régimes
seront ébranlés.
Bien qu’il ne soit exact que de 2012 à 2015, cet aspect est déjà en orbe lorsque se joint à lui
l’opposition Jupiter-Saturne, laquelle répercute son entrée en scène dans la crise qui le
précède, et c’est lui qui en tisse même, sur fiévreuse conjonction jovi-uranienne, la sombre
toile de fond.
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Si l’on revient en arrière pour la comparaison, celle qui se prête le mieux avec notre
conjoncture interrogée est le retour au carré précédent (en phase involutive plus critique)
qu’interférait également en 1930-1931 une opposition Jupiter-Saturne, Neptune y participant.
En bref, c’est alors la société capitaliste occidentale qui s’effondre, la crise économique sans
précédent faisant le lit de la peste brune nazie (la terrible « peste noire » qui décima l’Europe
en 1347-1348 tombait sur une exceptionnelle concentration Jupiter-Saturne-Uranus-Pluton).
Depuis lors, nous avons eu la conjonction Uranus-Pluton de 1965, rejointe par Jupiter en
1968-1969. En toile de fond de notre histoire, un fait majeur accompagnateur a été le départ
d’une continuelle chute de la fécondité en Occident, qui a entraîné un dépeuplement général
de la population blanche, face à une démographie galopante des autres populations du
globe.. Ce fondamental déclin de l’Occident relève d’un balancement de l’histoire : à la
conjonction antérieure de 1851, un surpeuplement européen avait engendré un fort
mouvement d’émigration ayant finalement conduit à une véritable européanisation du globe.
Depuis la dernière conjonction, le phénomène s’est inversé avec un flux migratoire continuel
des populations sous-développées des autres continents, en mal d’européanisation. Cette
évolution ne peut qu’avoir son incidence dans cette crise ?
Il existe aussi un choc des contraires entre les deux planètes, Uranus visant la promotion de
la modernité et Pluton renvoyant au primitif, alliage à l’image cybernétique du robot, monstre
ultra-sophistiqué. Tel le limon originel faisant cause commune avec l’aventure prométhéenne
partie pour aller de plus en plus vite en un regard porté de plus en plus loin. C’est surtout,
derrière la conjonction Uranus-Neptune de 1820 et autour de la triple conjonction Saturne-
Uranus-Pluton du milieu du XIXe siècle, que la passion créatrice du pionnier, accélératrice
de progrès, a contribué, en une fièvre de modernisation, à une métamorphose radicale de la
société, aux prouesses vertigineuses donnant dans l’inimaginable : bicyclette, motocyclette,
automobile, avion, téléphone, radio, télévision, fusée, téléphone portable, Internet … où
s’arrête cette démesure du pouvoir humain ? Forgeron à l’œuvre, aux mains entre lesquelles
cette puissance peut aussi s’inverser en nous faisant revenir vers un abîme, retour à un
chaos originel ? La double opposition planétaire ne fait pas seulement craindre, comme
climat international, une tension accrue entre passé et avenir, ancienneté et modernité,
tradition et révolution ; elle a aussi valeur – toujours le passage du blanc au noir du Yin-Yang
- de plafond atteint virant au dépassement désordonné : débordement, embouteillage,
indigestion, désorientation, le progrès grimaçant par retournement en mésaventure
d’apprenti sorcier.
C’est bien de cela qu’il s’agit avec la dissonance qui fait craindre une saison infernale sous le
signe du malaise, de la déconfiture, de la casse. Au semi-carré de la fin de la décennie
quatre-vingt, l’ordinateur a rencontré son démon avec l’apparition des virus et c’est à cette
époque que l’aventure astronautique a connu ses pires revers. D’ailleurs, que Saturne soit à
l’opposition de la conjonction Jupiter-Uranus est déjà une configuration contre-performante,
comme facteur d’échec de projet ambitieux ou d’obstacle au progrès, comme si celui-ci nous
devenait hostile. Nous risquons d’avoir des fiascos retentissants dans nos escapades
astronautiques, par exemple, comme de découvrir aussi de cuisantes déconvenues résultant
des avancées les plus intrépides du progrès, prix fort à payer d’un jusqu’auboutisme de
l’aventure de l’esprit conquérant des humains. Bref, cela ressemble au temps du surhomme
décontenancé par ses propres œuvres, vaincu par lui-même au sommet de sa condition.
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Encore faut-il ajouter qu’on ne peut exclure que la nature elle-même s’en mêle en matière de
dérèglements climatiques, avec le concours du cycle Jupiter-Uranus. Déjà, 1982-1983 avait
été considéré comme l’ »El-Nino » du siècle par sa surchauffe. Et 1997 est entrée dans les
annales comme l’année la plus chaude du XXe siècle, avec une anomalie climatique
majeure : sécheresse dramatique incendiaire en Indonésie, pluies catastrophiques en
Californie et sur les côtes sud-américaines, cyclones en Polynésie … Et il serait bien
étonnant que le thème majeur de la pollution – qui fit son irruption à la précédente
conjonction jovi-urano-plutonienne de 1968-1969 – ne redevienne pas à l’ordre du jour en
ces deux années critiques.
Il n’est pas inintéressant de revenir aux dernières conjonctions Soleil-Pluton, pour se faire
une idée du champ de manifestation de cette tendance planétaire.
18 décembre 2006 : Le 23, ultimatum du Conseil de sécurité des Nations Unies à l’Iran pour
suspendre son programme nucléaire et imposant ses premières sanctions, et rencontre
Olmer-Abbas à Jérusalem. Le 30, pendaison de Saddam Hussein, condamné pour crime
contre l’humanité, et attentat de l’ETA à l’aéroport de Madrid (deux morts).
16 décembre 2005 : Le 14, Sommet de l’Asie de l’Est (EAS) réuni pour la première fois à
Kuala-Lampur. Le 15, élections en Irak, le résultat des urnes consommant la fracture entre
Sunnites et Chiites. Le 18, en Bolivie, le Pr. Morales élu ce jour décide de nationaliser le
pétrole.
7 décembre 2001 : Le 2, faillite de la société Enron, soulevant une rage de réactions à Wall
Street, au Congrès américain et dans l’opinion publique mondiale, comme un scandale. Le
11, entrée de la Chine à l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Le 13, attentat-
suicide à New-Delhi contre le Parlement fédéral (8 morts.
5 décembre 2000 : Le 28 novembre, les Pays-Bas sont le premier pays du monde décidant
la légalisation de l’euthanasie.
Conclusion.
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Ce panoramique déploiement quadri-planétaire planifie un séculaire parcours conjoncturel
sur lequel tend à se mouler l’évolution de la société mondiale des prochaines décennies.
C’est véritablement, depuis la Renaissance, une nouvelle civilisation qui a pris naissance au
halo qui entoure la conjonction Uranus et Neptune avec les traversées qu’y font Saturne puis
Jupiter entre 1988 et 1997. Passage par une troisième révolution industrielle – après celles
de la conjonction Uranus-Neptune précédente de 1821 et de la plus récente conjonction
Uranus-Pluton de 1965 – qu’accompagne parallèlement une métamorphose générale de la
société mondiale où, en particulier, l’Occident jusqu’ici à la tête de la vie universelle, cède
progressivement la place devant une avancée décisive de l’Orient.
Tel est vraiment ce qu’inspire la conjoncture astronomique que nous avons sous les yeux.
En outre, étant passé au XXIe siècle, il se révèle que l’indice cyclique continue de répondre
à notre attente. Nous sommes bel et bien, une fois de plus, en présence de la rencontre d’un
premier creux de vague de cet indicateur et d’une nouvelle crise de société. Plus
précisément encore, c’est même spécifiquement une crise économique majeure qui était
attendue à ce cap critique, et cela à plusieurs reprises depuis son annonce première au
« numéro spécial XXIe siècle » (92) de l’astrologue du 4e trimestre 1990 !
Derrière la sortie de « Pour une réhabilitation de l’astrologie », n’est-il pas heureux que la
pratique de la mondiale continue d’honorer l’astrologie ? Puisse cette nouvelle expérience
prévisionnelle y contribuer également.
« Je crois fermement à l’astrologie , mais rarement aux astrologues », s’était écrié Max
Jacob, libérant un malaise sous-jacent. Car, qu’est l’astrologie sans les astrologues en
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exercice astrologique ? Nous ne pouvons pas nous leurrer du beau mais vain discours, à
l’abri de la critique . Fruit d’une connaissance réelle, le verbe astrologique a besoin de
s’inscrire dans la vie, comme notre savoir d’astromondiale doit s’incarner dans le tissu de
l’histoire, livré au jugement des hommes.
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