1830 Navier Memoire Sur Les Ponts Suspendus
1830 Navier Memoire Sur Les Ponts Suspendus
1830 Navier Memoire Sur Les Ponts Suspendus
SUR-
INVALIDES. .
OUVRAGES
PUBLIS
PAR M. NAVIER.
TUIT DE LACONSTRUCTION
DES PONTS, par M. Gauthey. Paris,r86g
et J8r3, 2 VO1. in.4 .
MMorRE SURLES CANAUXDE NAVIGATION,
par M. Gauthey. Paris, r8I6, in-4.
PROJETPOURL'TABLISSEMENT
D'UNE GARE A CHOISY, contenant
r]j;xpos des travaux proposs ou entrepris jusqu' prsent
Paris, pour mettre les bateaux l'abri des dbcles; suivi d'une Notice descriptive du pont de Choisy. Paris,
18u, in-4.
LASCIENCEriESINGNIEURS,par Blidor; nouvelle dition, avec des notes et additions. Paris,. r8r3, in-4 .
hCIIITECTURE IIYDRULIQUE,par Blfdor ; nouvelle dition, avec des Ilotes ei additions, tm 1". Paris, I81g, I~4.
EXAMENdelatontinepetptuelle
d'in6rlssemnt,
tc. Paris, tBIg, In"8o.
lAPPORTA M. BECQUEV,directeur-gnral
des ponts et chausses et des mines, et Mmoire sur les ponts
r813, in.4. De l'Imprimerie
royale.
)E L'TABLISSEMENT
D'UN CHEMINDE FER entre Paris et le R vre. Paris, mars r 826 , in-8o.
suspendus.
lisuM des leons donnes l'cole royale des ponts et cha,usses, SUI' l'application
de la 'mca~ique l'tablissement
constructions
et des machins;
ire partie, contnant les l~ons sur la resistance des matriaux et sur l'tablissement
avril
1827,
in-So;
DE L'nlPlU~1ER.IE
DE LACR EVARDIERE,
RUE DU COLOMBIER,
N 50,A
P1RIS,
Paris,
des
dei
RAPPORT
A MONSIEUR
CONSEILLER
DIRECTEUR
GNRAL
BECQUEY,
D'TAT,
DES PONTS
ET CHAUSSES
ET DES
MINES;
ET
MMOIRE
SUR
J~ES
SU SPEND US;
PONTS
DEUXIME
DITION,
AUGMENTE
D'UNE
M. NA VIER,
.-
-1)
A PARIS,
CHEZ CARILIAN-GOEURY,
LIBR.URE
N 41.
RAPPORT
BECQUEY,
A MONSIEUR
CONSEILLER
DIRECTEUR
GNRA.L
D'TAT,
DES PONTS
ET CHA.USSES
ET DES MINES.
..
MONSIEUR
LE DIRECTEUR
GNRAL,
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" "
RAPPORT.
est tourne en haut, et les pices y sont comprimes dans le sens de la longueur. Dans
les ponts suspendus qui sot l'o~jetde ce Rapport, le plancher est support par des
[1rcs flexibles, dont la convexit est tourne en bas, et dont les pices sont tendues dans
.
le sens de la longueur.
La premire ide des ponts. suspendus existe dans les po~ts de cordes construits par
les habitants de quelques contres de l'Amrique mridiDnale. Ce genre de construction tait trs propre franchir les ,valles profondes des Cordillires. On le retrouve,
employ dans des localits semblables, aux grandes Indes et en Chine; mais les cordes J sont souvent remplaces par des chanes en fer. Ces ouvrages gros~iers offrent
aux hommes, et quelquefois aux btes de somme, un passage incommode et dange-
reux.
Pour appliquer cette ide la construction des pont3 destins au passage des voitul'es, il faJJait soutenir un plancher droit et horizontal, au moyen de chanes courbes
et flexibles; et H t<i.itncessaire de proportionner tellement l'tendue de la construction, la courbure des chanes, la rsistance et le poids des matriaux,
que ce plancher ne cdt pas sensiblement
sous la charge des voitures, et ne ft pas moins fixe
que celui des ponts en charpente ordinaires. M. Finley, propritaire dans les tatsUnis de l'Amrique
septentrionale ,parat
avoir russi le premier, il Y a vingt-sept.
ans, dans cette erltreprise. Dans les ponts construits sous sa direction,
les chanes
sont soutenues par des poteaux placs sur les rives, et le plancher est suspendu audessous de ces chanes par des tiges verticales. Un trs grand nombre de ponts tablis
d'aprs ce systme, et disposs de diverses manires, ont t construits dans les tatsUnis.. La plus grande ouverture des arches, dans ceux dont nous avons connaissance,
est de 74 mtres.
Un ingnieur appartenant
au corps des ponts et chausses de France, M. Blu,
prsenta en 1807 le projet d'une arche suspendue de 250 mtres d'ouverture,
destine
franchir l'un des bras du Rhin, entre Wesel et Ruderich. Cet ingnieur n'avait aucune connaissance des ouvrages existants en Amrique, et il ne parat pas avoir eu
l'ide de placer l plancher du pont ,au-dessous des chanes. Dans son projet, leschanes taient au contraire places au-dessous du plancher: on ne pouvait leur donner
qu'une trs faible courbure, et elles se trouvaient exp9ses une tensiontrs considrable.
CeUe construc tion; quoique pl us .coteuse qu e ne l? croyait l'auteur, aurait cependan tpu
tre excute:
il est trs v~'aisemblable qu'elle aurai t russi, et l'on cloit regretter
que les ides prsentes cette poque par M. Blu n'aient point t accueillies. .
L'application
du principe de la suspension la construction des ponts parat avoir
excit, depuis une dizaine d'annes environ,
l'attention
des ingnieurs
anglais.
M. Telfort a donn en 1815le projet d'un trs grand pont de ce genre, qui doit tre
_.~
RAPPORT.
:1
construitsr
la Mersey, dans les enviroll~ de Liverpool. Ce pont consiste dans une
arche de 305 mtres d'ouverture,
accompagne de deux demi-arches de -152 mtres
d:ouverture chacune; le plancher est lev de 21 mtres au-dessus du niveau des h,autes eaux. On n'en a pas encore commenc l'excution.
Depuis ce temps Jusqu' l'anne 1819, on a cOllstruit en Angleterre et en J~cosse
plusieurs ponts suspendus peu importants,
et destins seulement.'aupassage
des per~
mtres
d'ouverture.
Le
plancher
est
soutel!
u,
sonnes pied; le plus remarquable a 79
dans la plupart de ces ouvrages, par des. tiges inclines ,qui sont fixes l'extrmit
suprieure des poteaux placs sur les rives, et viennent s'attacher divers points de
ce plancher. .Un des ponts construits de cette manire a ~ouffertplusieurs
accidents,
et enfin a't dtruit par un coup de vent. Cet exerople n'est pas favorable ce genre
de construction,
que M. Poyet, architecte,
avait propos depuis long-temps.
M. Tclforta prsent en 1818 un autre projet, pour la construction d'un pont suspendu sur le bras de mer qui spare l'le d'Arglesea de l'Angleterre.
La longueur du
plancher, lev de 30 mtres au-dessus des hautes mares ,est de 152 mtres, 'etla
distance entre les points de suspension des chanes est de 171 mtres. 1'examel1de
ce projet ,par les commissaires de la, chambre des communes chargs de la direction
des travaux de l~ route de Londres Holyhead ,adonn
lieu une enqute intressante, Jontles r,sultats ont fix les ides sur la .rsistance du fer, prouve par beaucoup d'expriences faites en grand, et sur la force qu'il convenait de donner aux chanes. _L~s-ingnieurs
consults parles commissaires n'ont lev aucun doute sur le
succs des constructions. de ce genre: tousse
sont accords affirmer que les ponts
smpelldu5 pourraient tre frquents sans danger et sans incommodit par les voitures. M. Rennie a dclar qu)il regardait l'introduction
de ces nouveaux ponts comme'
tant trs avantageuse l'tat. L'excution duprojet
deM. 'l'elfort a l commence
en 1820, et doit tre acheve en 1824.
Le capitaine Brown, propritaire
d'tablissements
o l'on fbrique ds cbles en
fer pour r usage deJa marine, a construit en Angleterre le premier pont suspendu
destin donner passage aux voitures. Cet ouvrage a t livr ,au public le 26 juillet
1820. Il est situ sur le Twed ,prs du port de Berwick. La longuur du plancher est.
de 110 mtres, et la distance des points de suspension des chanes de !i52 mtres; la
largeur du plancher est de 5 mtres ~. Depuis l'ouverture de ce pont ,.le .passage y
est demeur constamment libre ,et la construction n'a t nuIlemnt altre. Le plancher cde un peu sous la charge des voitures pesantes, et l' lasticit du fer donne
lieu clesvibrations
sensibles; mais il ne rsulte aucun inconvnient de ces effets,
dont les difices les plus massif", et les ponts de pierre mme ,ne s~nt pas entirement
exempts. L'exprience du pont rig surie Twed, dont la. construction est trs lgre,
.
.
).
RAPPORT:
montre avec certitude qtie les ponts su~pendus, malgr la flexibilit des chanes et du
plancher, peuvent tre suffisamment fixes, et que le passage y est aussi sr et aussi
commode que sur les autres ponts. Il n'existe dans celui-ci aucun balancement horizontal, le plancher offrant dans ce sens une rsistance suffisante, quoiqu'on n'y ait
point employ depi-ces diriges diagonalement
Les chanes de fer ont t galement appliques, parle capitaine Brown, la construction d'un embarcadre,
sur le golfe du Forth, prs d'dimbourg.
Cet ouvrage
consiste dans trois arches d~ 64 mtres d'ouverture chacune, formant un.c communi
cation, pour les personnes pied , entre-le ri~age et une plate-forme tablie. en mer
sur un pilotis. Il a t construit da'n~ l't de 1821. Le mme ingnieur tablit actuellement Brighton un embarcadre
semblable, mais dont les dimensions sont plus
grandes.
J'ai insr dans le Mmoire ci-joint la traduction d'une lettre du capitaine Brown,
dans laquelle il parat attacher beaucoup d'importance
cette application des cha.,.
.Des la construction des embarcadres. Il regarde ces ouvrages comme donnant les
moyens de faciliter et d'abrger le dbarquement
et l'embarquement
des troupes et
desma-rchandiscs
assurs aux vaisseaux menacs par la tempte. Ces vues paraissent mriter l'attention
des ingnieurs chargs de la dieection des travux maritimes.
Les derniers ponts suspendus excuts en Angleterre ont t construits par M. Brunel , ingnieur civil, membre de la socit royale, et doivent tre transports
l'le
de Bourbon: l'un est compos de deux emi-arches,
ei l'autre d'une seule arche; de
37 mtres d'ouverture.
Ces ponts donneront passage des voitures lgres. On re~
marque dans le premier l' emploi d'un support plac au milieu de la rivire , disposition qui peut tre adopte dans quelques cas avec avantage; et dans tous les deux, l'usage de chanes infrieures renverses, destines maintenir le plancher contre l'action
des vents.
Les descriptions contenues dans mon Mmoire, et les dessins dont elles sont accompagnes, font connatTe les construction5 qU,e ie viens d'ind.iquer : j'ai tch qu'elles
ne laissassent dsirer aucun dtail aux personnes qui voudraient projeter des. constructions semblables. Je vais maintenant ,Monsieur le Directeur gnral, avoir l'honneur de vous ~xposer les ides que je me suis fbrmes sur ce nouveau genre de ponts,
et les recherches que j'ai faites pour en tudier les proprits.
Le fer forg ,tir dans le sens d la longueur, est employ dans t~utes nos cOnstructions, dont il est le principal .etpresqu.e le seul moyen de liaison. La plupart des plan~
chers formant le plafnd des salles de spectacle sont suspendus par des triers en fer
la charpente des combles. On place beaucoup de fer dans l'intrieur des -votes et des
RApPORT.
plates-bandes
en pierre, pour les consolider.
mme pas; dans les difices les plus magnifiques,
{}.
RAPPOR
T.
avec le temps. L~ plupart des matires employes dans nos constructIons sont susceptibles de s'alLrer, et le fer foudu ou forg parat tre une de ceUesdoIi tla conservation
est le mieux:assure. On peut prvenir l'effet de l'action chimique de l'airatmosphrique charg d'humidit
en peignant l'huile la surface des fers, comme on le fait
ordinairement.
Les variations de la temprature
ne peuvent ici causer des ruptures,
comme elles CIl ca~sent quelquefois daps les cordes mtalliques des instruments
de
musique: en effet, les fers supportent,
dans les ponts, des tensions bien moins considrables; et d'ailleurs ces ruptures ont lieu par suite des diffrences qui existent entre
la dilatation et les autres proprits physiques des divers corps dont les instruments
8011tforms, et d'aprs les5Iuelles le degr de tensipn des cordes change ncessairement avec la temprature
et avec l'tat hygromtrique
de l'atmosphre.
Dans les
chanes des ponts suspendus, au contraire, les efforts auxquels les fers sont exposs ne
varient pas d'une manire sensible lorsque les fers s'accourcissent ous'alongentpar
l'.effet du froid ou de la chaleur ; car ces efforts dpendent uniquement du poids de
la .construction,
qui demeure toujours le mme, et de la courbure des chanes,' qui'
ne change pas sensiblement. L'effet du refroidissement suxles fers employs en tirants
ou en ceintures, dans les constructions en.. maonnerie,
semble bien pJus dangereux.
Quelques personnes paraissent disposes craindre que la constitution physique des
fers ne soit altre avec le temps, par suite des mouvements de vibration presquecon'tinuels auxquels donnera lieu le passage des voitures. Les .effets produits par les mouvements intrieurs de vibration des molcules des corps sont peu connus. On observe
quelquefois que des pices d'a.cier employes dans la conslruction des horloges et des'
montres, ou formant des ressorts de voitures , se rompent aprs un certain temps, et
ces ruptures ont ordinairement
lieu prs des extrwitsfixes
des pices. Les accidents
de ce genre sont aSSBZrares ,et dpendent de c.auses qui n'ont point t suffisammerit
tudies. L'exprience seule peut nos apprendre si les secousses auxquelles les chanes
des ponts suspendus se trouvehtexposes,
sont capables de produire, dans ]es parties
de ces chanes, des effets semblables. Nous remarquerons
seulement que les fers employs dans ces ponts (et cette remarque s'~pplique surtout aux chanes, qui forment
la partie la plus imfortante
de la construction),
quant l'tendue et la rapidit ds
vibrations,
sont placs dans des circonstances bien moins dfavorables que ne le sont
les pices sur lesquelles ces effets ont t observs.. On doit remarquer aussi queJe fer
forg prsente cet gard des qualits fort diffrentes de celles du fer ou de l'acier
fondus: ces matires, par les (:irconstances mmes de l'opration de la fonte, sont pres..
que toujours plus ou moins cassantes, et ,dans
une construction o-elles seraient
tendues, ne pourraient tre exposes des secousties aHC scurit.
Dalls la plupart des ponts construits en bois ou en fer, on ,a soin de disposer les
RAPPORT.
pices principaleS. de manire qne l'on puisse enlever et remplacer celles qui viendraient. s'altrer. Mais il faut convenir que, dans les ponts ordinaires, cette opration serait trs di~cile. On n'a jamais entrepris, ma connaissance, et l'on n'entreprendraitpas sans danger, de remplacer un voussoir dans une des fermes d'un pont en fer
fondu, moi~s d'tayer entirement cette ferme. Dans les ponts suspendus, au contraire, le rem'placement d'un anneau dfectueux dans une chane n'offre aucune difficult et ne peut entraner aucun accident. La nature de la construction est telle, que
l'on peut, au moyen d'appareils trs simples, sans tayer le pont, et presque sans
interrompre
lepassag,
lever le plancher,
accourcir les chanes, si elles s'taient
alonges par quelque cause que ce ft, et remplacer en partie ou en totalit les anneaux
dont ces>chanes sont formes. Ainsi, en supposant mme que les fers viendront s'altrcravec
Je temps ( ce qui ne me parat pas vraisemblable)
, la dure des ouvrages de
ce genre peut tre prolonge autant qu'on le vou~ra, au mOJen de rparations facileset peu coteuses.
La construction d'un pont en maonnerie exige que des masses- normes soient extraites de la terre, transportes pniblement ,et entasses, non sans difficult et sans
.
danger, sur la rivire qu'il s'agit de traverser. Ces ponts ont quelquefois t dcors
avec lgance, et uu long usage nous a rendu familires les oprations ncessaires pour
les construire. On doit reconnatre toutefois que les ponts suspendus des chanes ap~
partiennent une industrie plus parfaite. En effet, lorsqu'il s'agit d'tablir sur une rivire uile communication,
l'art consiste videmmen t faire le moins de dpense et
employer le moins de matire qu'il est_possible. Les constructiollsen
chanes de fer
satisfont bien mieux ces conditions que les ,constructions en,maOJmerie; elles coteront toujours beaucoup moins , et seront incomparablement plus lgres. Nous pouvons remarquer aussi que la dpense cause par un pont ep. pierre est ordinairement
e.mploye en trs grande partie payer des chevaux de transport et des ouvriers qui
ex.ercent une industrie grossire el gagnent trop peu pour vivre avec aisance. La mme
dpense, applique aux ponts suspendus des chanes, servira dvelopper une industrie plus releve, qu'il est de l'intrt de, l'tat ci'encourager!, et faire vivre des
ouvriers plus habiles.
La proprit caractristique
de ces ponts consiste en ce qu'ils forment un s-ystme
flexible, dans lequel!' quilibre est stable: c'.est--dire qu'ils peuvent se prter, sans
qu'aucune pice soit expose rompre,
tous les changements de figure que des causes
quelconques tendraient
produire,
et qu'aprs ces changements,
la construction,
abandonne
elle-mme, reprend spontanment
la figure qui lui avait t donne.
Les ponts ordinaires ne prsentent pas la mme proprit:
s'il survenait un changeJ
,
ment de 6g.ure, ce ehangement ne disparatrait- pas par l'effet seul des forces aux1
RAPPORT.
quelles la construction est soumise. On est par consquent oblig de rendre les arcs qui
supportent ces pouts capables de rsister la flexion, afin que le plancher ne cde point
au poids des voitures, et de lier ~es arcs entre eux, pour qu'ils ne se renversent point
~ur le ct. La force qu'il est ncessaire de donner aux arcs et aux pices qui les assujettissent, augmente plus rapidement que l'ouverture
des arches, et par consquent
cette ouverture ne pellt tI'e trs considrable.
Les ponts suspendus, au contraire,
paraissent minemment propres franchir sans points d'appui intermdiaires
les plus
grands espaces; et l'ingnieur qui a construit en Al~gleterre le premier pont de ce genre
destin au passage des voitures, n'a point hsit lt lui donner une tendue qui dpass
beaucoup celle des arches les plus hardies qui aient t faites en fer fonJu. On reconnat effectivement,' d'aprs la manire dont la force des chanes doit tre proportionn
l'ouverture des arches, que les limites de cette ouverture, dans les ponts suspen(lus,
sont trstendues,
pourvu que l'on soit le matre d'lever suffisamment les points d'at.
tache des chanes. On pourrait facilement construire une arche de 500 mtres ,avec
des supports de 30 mtres de hauteur;
et cet difice, du succs duquel Hn' est aucun
raison de douter, n'exigerait pas une dpense fort considrable.
Une autre proprit particulire aux ponts suspendus est la facilit avec laquelle 011
les mettl'ait .en place sans construirede
cintre ou d'chafaud. En effet, on peut soulever et fi;ter successivement les chanes par lesquelles le pont sera soutenu, puis suspendre ces chanes des chafauds volants, au moyen desquels, on en rglera les longueurs et on attachera les tiges de suspension et le plancher. Cette proprit scea
pl'cicusedans
beaucoup Je circonstances.. 11 serait trs difficile, et presque impossible, vec les moyens ordinaires, dans le cas ol'ouvertu~'e dpasserait 150 ou 200 m.
tres, de franchir un vaIlon trs escarp et trs profond, ,ou un bras de mer agit pal
les vents: la construction d'un pont suspendu, dans des cas semblables, ne trouverait
au contraire aucun obstacle.
Le principal lment de l'tablissement
de ces ponts consiste dans la connaissanc
de la filYure
affecte par les chanes, et des efforts qui s'exercent dans
toutes les pares
0
.
de la construction. La courbe qui convient l'quilibre des chanes n'est point ici celle
qu'on dsigne ordinairement
sous le nom de chanette ou catenaire -' et qui rpond au
cas o la charge supporte est distribue uniformment sur la longueur de la courbe.
Ev effet, l~ plus grande partie de la charge ;dans les pOIJts suspendus , est distribue
uniformement
sur la ligne droite trace entre les deux extrmits de la cO,urbe; et
,cQmme la qgnre qui conviendrait l'quilibre , si la charge tait distribue entirement
de cette manire ,est la parabole ordinaire, la ligne dcrite par les chanes s'approche
b~aucoup plus de cette dernire courbe que de toute autre. La simplicit del~expres.sjoll analytique des proprits de la parabole donne les plus grandes fac,ilits pour toutes
~.
..-"
RAPPORT.
de la tllle de la courbe.
Quand o.n.a 'dtermin
"
d'quilibre ,ordinaire
des
chanes, la premire q;uestion qui se prsente ~st la recherche des changements qui
peuvent survenir d~n?, cette figure par l'ffe\du
passage des voitres. On:trouver.a
dans le .Mmoire ci-joint les moyens de connatre ces changements
dans tous les cas
qui peuven't se prsenter. Cette recherche conduit un rsulta:t trs remarquabJe,
qui consiste en ce qu'un mme poids, plac au milieu du plancher , dans diver~es arches'
de figures semblables et. de grandeurs dIffrentes, produit toujours des abaissements
gaux, si la charge correspondante
~l'unit de longueur de la constructioLl est.la
en regardant
fils inextensibles,
ou en ayant' gard l'extensibilit
du fer. On n'a.doncpoint
crajndr~ ;ep. augmentant l'ouverture des arches, de rendre les planchers plus flexi.bles. Les planchers seront au contraire d'autant plus fermes, que l'tendue
des
arches sera plus considpable; pa~cequ'une arche plus grande exige des chnes plus
pesantes, et p<\r consquentune'
charge plus forte sur l'unit de longueur de la construction.
Pour' dterminer t~,quantit de fer qui doit treempioye
dans'les chanes, il faut,
la connaissance des tensions auxquelles ces 'chnes sont soumises, runir celle des
efforts que le fer peut supporter s~n; alt~ration. Les exp~riences connu~s apprennent
que l' effort nces~aire pour rompre une barre de fer tire dans le sens de la longueur,
Cstd'environ
40 kilogrammes pour chaque millimtre carr d~ la section transversale
de la' barre; cersultat
est surtout fond sur ~csexpriences
en,grand faites en A.ngleterre, et dont il m'a paru ncessaire d'insrer le dtail la suite du Mmojre. Les
expriences indiquent d'ailleurs que plusieur~ qualit& de fer peuvent s'tendre consi:drablement avant de rompre, et commencent,
en gnral ,' s'tendre sous des poids
qui dpassent un peu la moiti de la charge qui causerait la rupture. Une semblable
. extension est une vritable altration dans la constitution physique du fer, et 1'011 ne
doit point exposer les pices des efforts ~apables de la produire. Je pense ,d'prs
divers rapprochements,
que l'on Il' aura rien craindre cet gard, en ~termiJ)ant la
grosseur des chanes de manire que les plus grandes tensions auxqueIJes dIes soient
exposes, dans le cas o Jepont serait cha~~gde voitures o~ de persI?-nes pied, ne
dpassent point le tiers cnyiron de la tension qui en opererait hCrupture. Cette rgle
.
2
RAPP OR T.
10
s'accorde avec les dimensions adoptes dans les ponts construits ou projets en A.ngleterre ,- et parat devoir tre admise, en attendant que l'exprience ait apport pl~IS-de
lumires sur ce sujet.
Les expriences faites sur l'lasticit du fer, que l'on doit principalement
M.' Du- ,
leau, ingnieur des ponts et chausses, font d'aiI1eur,s CQlmatre les lgers al~ngements que subissent ncessairement
les pic.es tendues,
et qui n'entranent
aucune
altration dans la constitution physique de ces pices. J'ai donn les formule~ ncessaires pour apprcie'r les effets de ces alongements, ainsi que les altrations qui rsultent des changements
de la temprature.
Il tait sur;tout essentiel d'examiner
les
effets de ce genr{1 , relativement !' tat d' quilibre des SUpp~)fts sur lesquels les chanes
reposent; car l'alongement des chanes auxquelles le plancher est suspendu,
occasione seulement un lger abaissement de ce plancher, dont Hne peut rsulter aucun
inconvnient,
tandis qe l'alongement
des chanes qui se dirigent de l'extrmit
suprieure des supports vers la terre, peut quelquefois causer, dans ces supports, des
mouvements dangereux.
On sait que le bois oppose une trs grande rsistance aux efforts exercs dans les:ens de la longueur des pices: l'ide d'employer cette matire laconstrnclon
d,es
chanes des ponts suspendus se prsentait naturellement.
Des chanes en bois seraieny
aussi lgres et beaucoup moins oteuses que les chanes en fer; mais, dans les pontI?
construits de eette manire, les oscillations verticales,
dues J'lasticit des matriaux, auraient plus d' tendue. Il serait dsirer que l'on' ft l'essai de ce nouveau
genre de construction,
qui serai.t sans ,doute plus conomique et probablement
plus
'
'
'
~durable que tous les autres systmes de charpente qui sont actuellement en usage.
Le plancher des ponts suspendu~ peut tre soutenu par des chanes; il peut l'tre
aussi par des tiges in~lilles, ttaches l'extrmit suprieure des supports, comme
l'a propos NI. Poyet., et comme on l'a fit en Ecosse, pour quelques ponts destins
aux personnes pied; enfin, ce qyi me paratrait prfrable,
on pourrait sQutenir ce
les unes aux autres. Chacun
plancher par des tiges inclines, diriges paralllement
de ces systmes prsente des qualits diffr~ntes, d'aprs lesquelles le choix que l'on
ferait en..tre eux doit tre dterinin. En comparant, dans ces diverses dispositions, les
quantits de fer que chacun exigerait pour supporter en quilbre une charge donne,
rpartie unifcirmmcI)t sur la longueur du plancher,
on trouve d' ailleurs que ces
quantits sont sensiblement gales entre elles, et que la diffrence trs petite qu'eUes
prsentent est en faveur de l'emplodes
chanes. Ce rapprochement
ne laisse aucun
doute sur la prfrence donner, dans les constructions importantes,
ce dernier
systme, qui prsent~ bien pl~sde scurit,
et dont le succs est constat par l'ex, .'
pencnce.
RAPPORT.
12
part les lois diffrentes auxquelles ils sont assujettis. Pour y parvenir, j'ai considr
d'apord un fil parfaitement flexible et inextensible, atta(;h deux points fixes, ~harg
de poids dans tmJte la longueur, et, au milieu duquel n autre poids tait plac; j'a i
dtermin les oscillations rsultant d'un mouvement vertical imprim ce dernier
poids. J'ai considr ensuite un fil semblable, eh le supposant toujours parfaitement
flexible, mais lastique dans le sens de.Ialongueur,
et j'ai dtermin les vibrations
longitudinales
qui seraient
galement
produites
si l'on imprimait
une vi~ess
verticale au poids plac au milieu .du fil. Les r~sultats de ces solutions feraient con"';
natre, d'une manire trs approche,
les effets des secousses imprimes par une
voiture en mouvement place au milieu d'un pont, si l'on pouvaiL j uger ~xactement ;
d'aprs la vitesse de cette voiture ~ ou. d'aprs la hauteur des obstacles que les roues
ont franchis et dont eUes retombent Sllr le plancher, de la vitesse imprime aux points
voisins des chanes. Comme ces mouvements se transmettent
par l'intermdiaire
du
plancher et des tigs de suspension, ils n parviennent aux chanes que fort affaiblis,
et par consquent on trouverait des rsultats beaucoup trop considrables, en introduisant dans le calcul la vitesse mme avec laquelle la -voiture frappe le plancher:
mais la solution,
applique de cette manire, donne au moins une limite au-des',
compris.
Il se prsente ici une remarque essentielle. Les solutions semblables 'auxprcdentes peuvent tre employes de deux manires, soit dterminer les valeurs absolues des quantits cherches, wit connatre les rapports que ces quantits doivent
prsenter entre elles dans divers cas. Les erreurs qu'on pourrait commettre en regardant les rsultats de ces solutions comme conformes aux effets natrels , sont bien
moins grandes qual1d on les emploie de la seconde manire. En supposant donc que
l'on ait observ les effets des secousses dans une ,construction excute, par exemple,
au pont construit sur le Tweed par le capit'aine Brown, je crois que l'on peut s,e servir avec beauco,up d'avantage des solutions dont il s'agit , pour juger' de l'tende e
ces effets dans toute autr construction du mme genre. En adoptant ce principe, je
regarde comme diffrant trs peu de la vrit les rsultats suivants ,auxquels
on se
'
.
--'-'---""'-~-~-'-
RAPPORT.
Cet art a t mis en Usage de tout temps; mais souvent on n'a pas fait assez d'aHen....
tion 'la diffrence qui existait entre les phnomnes et les hypothses que 1'on soumettait l'analyse, et l'on a accord aux rsltats du calcul trop de confiance et trop'
d' ;1utorit. Les erreurs de ce genre on~ donn lie. cette allgation si commune , que
la thorie ne s'accorde point avec la pratique;
opinion trs fausse, et qui ne peut
trouver aecs dans un corps aussi dair que l'est celui des ingnieurs des ponts et
chausses.
'
~.
'
Ces ides m'ont dirig dans la recherche des lois des mouvements produits par les
secousses des voitures. Il m'a 'paru qu'on pouvait distinguer,
dans ces mouvements,
des oscillations ou ondulations provenant de la flexibilit des chanes, dans lesque1les
les points s'lvent et s'abaissent alternativement
au-dessus et au-dessous des situations qu'ils occupent dans l'tat d'quilibre de la construction,
et des vibrations provenant de l' ~lasticit du fer, danslesquelles
les parties des chans s'alongent et s'ac.
'cQurcssent alternativement.
mls et
~_._._......_-----
13
RAPPORT.
gales d'ailleurs,
proportionnelle la racine carre de la flche de la courbe dcrite
l~arche; en sorte que, pour des ponts'
par les chanes, et rciproque , l~ouverture de
de diverses grandeurs et de figures semblables,
cette tendue' est rcip!,oque la l'a...
cine carre de la longueur du plancher; 5 que les vitesses des points sopt indpen. dantes de la flche de la courbe des chanes, et rciproques la longueur du plancher;
4 que la dure des oscillations est proportionnelle la racine c~rry de la flche de la
courbe des chanes. L'tendue des dplacements
et les vi~esses des points sont d'ail...
leurs d~aulant moindres que le poids de l'unit delongueur
de la construction est plus
grand par rapport au poids de la voiture qui cxerce le choc. On conclut donc de ces
rsultats qu'un pont suspendu sra d'autant plus ferme, 1 qu~ chaqu~ unit de
longueur de la construction' il correspondra un plus grand poids; 2 que ce pont at,Ira
plus d~ouvert'ure, ou bien qu' ouverture gale, les ~hanes auront moins de cour...
hur~.
..'
des parties
deshaines
de la courbe, et rciproques
pour des arches de diverses
sont rciproques
sont proportionnels
la qnatri:t;lle puissance
grandeurs et de figures
la puissance
.~
la puissance
de la flche
de l'ouveI'ture,
en sorte que,
semblables,
ces alongeulents
de la longueur du plancher;
14
RAPPORT.
en sorte que les premires pices seraient bien plus fatigues et bien plus exposes
rompre que les dernires, si on ne leur. donnait pas une force plus grande, eu gard
".
au poids, qu'elles supportent.
.
'
On 5'est quelquefQis .Jemand quel serait, sur un pont suspendu,
l'effet d'un choc
trs violent, tel que celui rsultant de la chute d'une voiture pesante,
dont l'essieu
viendrait rompre. Je ne crains point d'affirroerici
que ,sur un pont dont l'ouverture serait considrable,
un choc semblabk ~e causerait a1iCllne altration dans Ies~
chanes:
les effets qu'il pourrait produire se rduiraient'tout
au plus la rupture
d'une ou de deux tiges de suspension; accident qui n'aurait pas de suites graves,
et auquel il serait facile de remdier..
.'
Les rsultats qui viennent d'1re exposs ont .t obtenus au moyen du calcul des
diffrences partielles, l'une des branches de l'analyse mathmatique
les plus fcondes
et les plus utile~ pour l'tude de la philosophie naturelle. J'ai employ les mthodes
d'intgration
imagines par M. Fourier, l'occasion de ses recherches sur la thorie,
de la chaleur, et qui donnent des ressources prcieuses pour la solution d'un grand
nombre de questions importantes.
-~
~_.
RAPPORT.
15
,.
que l'entreprise
'
prfet du d'partement
de la Seine,
a eu l'ide de sus-
16
RAPPORT.
pendre le tuyau d'une conduite d'eau une (.,hane de fer forg, pour faire traverser
cette conduite un vallon de 195 mtres de largetlr. Cette invention ingnieuse est
grandes filtrations.'
11 existe en Angleterre
,
plusieurs
pontS-aqueducs
port sur des arches du mme mtal. O!l peut galement suspendre un ca~al en fer
fondu des chanes de fer forg; et l'on reconat,
d'aprs le projet que j'ai donn
pour une construction de ce genre, non seulement qu'elle serait praticable pour les
plus grands canaux" mais qu'eHe offrirait mme une conomie trs cons,idrablesur
les ponts-aqueducs
ordinaires en maonnerie. Je dois' remarqtlcr ,ici que l'application
du 'principe de la suspension aux ponts-aqueducs
est plus naturelle et plus satisfaisante encore qu e l' application d~ 'mme principe aux ponts destins au passage des
voitures. En effet, dans ce dernier cas, la construction e.st exp'ose ' flchir sous le
poids de la voiture, et peut tre fatigue par l'effet de ces flexions frquemment rptes, aussi bien que par les mouvements causes par les secousses. Ces i~convnients
disparaissent dans le~ ponts..,aqueducs, puisqu'il ne peut y avoir de secousses sensibles,
et parceque l'eau qui supporte les fardeaux mobiles n rpartit toujours galement le
poids elans tou te l'tendue de chaque bief, en sorte que les chanes ne sont poin t solli.-
valeur de ce plancher est, dans tous les cas, p~oportionnelle la largeur de la rivire
que l"on veut traverser. La, valeur des chanes, si1'on traverse cette rivire par une
,seule arche, sera, toute.s choses gales d'ailleurs, proportionndle au carr de l'ouverture de cett.e .arche; et si l'on fait plusieurs arches, cette valeur, sera peu prs pro:-
RAPPORT.
,
17
portionnelle au carr de la largeur .~~ la riv~re, et e~ rais~n inverse du. ~ombre de:
~rches. Les rgles trs simples que J al donnees pour determmer la quantIte de fer qUI
'6it tre, employe dans les chanes, ne la!sseront aucune incertitude sur la dpense
'c~separ cette partie de la construction. Quant la dpense des uvrages'ncessaires
pou,r supporter les chanes et pour en fixer les extrmits,
elle dpend presque cutl'ement des circonstqnces locales, et ne peut tre connue", dans chaque cas", qu'au
moyen
d'un
projet
dtaill.
"
"
, devien.ne, excessiv,
18
RAPPORT.
supporter des aqueducs pour les' conduites d'eau et pour les canaux de navigation.
MO~SIEUR
.,
LE
DJRECTEUR(iENERAL?
V otr~ trs humble et trs obissant serviteur r
NAVIER.
A Paris,
le 18 septembre
1823.
~~
~--
""-",--~",~""""""",~-""--""-,,,,-""-"""""---"'-~"-,,,,,,
"'~"'-""""""""-~--~-""'--"'""""-
MMO.IRE
SU R
LES PONTS
sus P EN DUS.
---~
1. Voriginedes
, desde~
Cordilires
et dans
de ponts
suppor~s
nombre
trente
ans,
mme
genre
dans
pas
.des inv,entions
sont
demeure
propose de faire
Onse
chanes
projets
en
de
la Chine
septentrionale;
Angleterre.
Ce
les autres
et les plus
simples
pour
connatre
dans
l'oubli,
du; progrs
dans
ponts de cor:-
Thibet.
Utl grand
plusieurs
nouveau
et dans
naturel
dansles
et du
en France
long...temps
r effet
on la trouve
de l'Amrique
anciennes
civilises, par
de
s'i'ntroduire
les plus
escarps;
les nations
ou
est ancienne;
les ponts
les tats-Unis
existent
tion ne tardera
vallons
ponts suspendus
le passage
se trouve
des
ce Mmoire
ouvrages
mode
parties
prs ~e
de
du
construc-
de l'Europe.
d~s
fleuves
Une
et des
ainsi reproduite
sciences
et des
les principaux
chez
arts.
ponts
suspendus
"
construits_ou
projets
jusqu'
lesloi~sae l'tahlissementde
2.
Les
ponts
premire,
chanes;
ou
peuvent
sont
est suspendu
tendues
et parat convenir
La
solidit de
ce plancher
Il e;xiste entre
des
ch~nes
premiers,
une
le plan~her
de
fixes;
que
est support
le plancher
t s'ttacher
disposition
Dans
sous
ou
par un ensemble
en haut:. ce plancher
du
points, dis-
beaucoup
adopte,
plancher
dans
ces pices
ce rapport
flchir
sur ces
genres de construction,
tndues
de
la
la seconde,
d'autres
le: poids
se, trouvent
qu'
repose
a't gnralement
ces deux
'
Dans
diffrentes.
de la rsistance
exposes
diffrence,
moyen
essentiellement
ne sont jamais
autre
des points
passage,
l'difice dpend
les ponts
dispositions
il s'agit diffrent
principales
deux
ouvrages.
donne
de 't'quilibre et
,
fixes, et viennen
auxquels
longueur.
au
les conditions
'
La premire
entre
des points
rech~rcher
prsente~
au-dessous
partent
de
ces difices.
suspendus
deschlles
prsent,
et dcs
le sens
de la
l'extension,
des autres
ponts,
se contracter.
et les ponts
de remarquer.
de pices formant
soutenus
Dans
les
plusieurs arcs
et repo3.
"
MMOIRE
20
ser sur ces arcs; on peut aussi le suspendre en-dessous. Dans les deux cas, le poids de
la construction tend comprimer les pices, et ragit contre les points d'appui pour
h~s flexibles ch~rges de poids, on voit que l'quilibre n'en est point stable. Il est ncessaireque ces courb~s, non seulement prsentent la force ncessaire pour rsister
la compression qui tend en r,approcher les parties, mais encore ne puissent flchir
ou se dverser: on est par consquent oblig, en augmentant l'ouverture des arches,
d'augmenter
Dans les ponts suspendus, les pices qui soutiennent le plancher forment au contraire
des arcs dont la convexit est tourne en bas; l'effet du poids de la construction
est
d'tendre les parties de ces arcs, en attirant l'un vers l'-autre les points fixes auxquels
les extrmits sont assujetties;
l'quilibre du systme est stable, lors mme que les
flexibles,
5'exercent dans le sens de la longueur: une augmentation dans la grandeur des arches
oblige seulement employer des cha'ines plus fortes. On peut donc excuter facil~ment,
par ce dernier mode de construction,
1es ponts d'une trs grapd ouverture~Ces ponts
n'exigeant point d'aiIJeurs le secours d'unintre
pour en assembler les parties et les
mettre en place, on peut les tablir dans les -lieux mme o les procds ordinaires
ne pourraient tre appliqs sans de grandes difficults ; par exemple, Bur un vallon
esarp et profond, ou sur un bras de mer agit par les vents. '
4. Les constructions. en cl~aines de fer ne sont pas bornes l'tablissement des
ponts; on les emploie aussi former de lgers embarcadres suspendus sur les vagu,es ~
et tablissant une communication"loujours
sre entre le rivage et des plates-formes
en charpente,
construites une distance considrable. On espre, au moyen de cette
application nouvelle, mettre l'embarquement
et le dbarquement
des passagers et des
troupes l'abri des retards et de la plupart des chances de la mer ;on espre mme
,prvenir les naufrages dans les lieux o ils sont le plus frquents,
en plaant ainsi
d'avance des moyens - de secours toujours prts au -del de la ligne o brisent les
,
vagues, et que les marins les plus hardis n'osent s'exposer fIfranchir dans leurs embarcations.
,
"-a
Q1XJ .iijii..
,
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-'"
~~
SUSPENDUS.
21
,
'''''''''''-''''-"""'",,-,,-_.........._-
"""""~"",,:,,,"""--""-""-"''''''-''''-'''''''''''' '''''''''''~---'''''''---~---''''--~'''-~'''-~'''''''''''''~
PREl\lIRE
PARTIE.
-::-1U-=DESCRIPTION
HISTORIQUE
DES
PONTS
SUSPENDUS.
5. LESrcits des voyageurs ont fait connatre depus long-temps les ponts de cordes
'dont l'usage existait dan~ plusieurs contres de l'Amrique mridionale avant l'arrivedes Europens. La figure 1, planche Ir~, rep'rsente le pont de Pnip, sur lequel,
M. Alexandre de Humboldt a travers la rivire de Chambo, dan~ le mois de juin 18,02,
e~ qu'il a dcrit dans le bel~ouvrage intitulV ues des Cordilieres et Monuments des peuplesindigb'Zesde
l'Ametique.
Cepont est fo.rin pardes co.rdes de Om,1 de diamtre,
faites avec les parties fibreuses des' racines de l'agave Americ.ana,o la longueur est de
40. mtres, et la largur-d'environ
2m,5. Le$ cardes principales sont recouvertes trans..,
.;versalement de petites pices eylindriques de bambou; e!les so.nt attaches des deux
ts durivge .une charpente grossire co.mpose>de plusieqrs troncs de schinus molle.
Il exist'd' autres ponts construits dela mme manire, do.nt les dimensions sont beau~
coup plus considrables:
ces ponts sont trs utiles dans' un pays mo.ntu~ux, 011la pro.fondeur des crevasses et l'imptuosit des torrents s' o.pposent la construction des piles.
itvec des mul~ts de charge, que l' o.n est parvenu depuis quelquescommunicatiori entre les villes de Quito. et de Lima, aprs avo.ir
un millio.n de francs po.ur construire prs de. S~.nta un pont de'
.
qui descend de la Cordilire des Andes.'
d'en rgler vo.lo.ntla tension. Une so.rte de harac ou de nacelle en cuir' dans la.
quelle un homme peut s placer, est suspendue. c" cble par deux brides~' et gHsse
d'une e~trm~t l'autre:
ce glissement,
facilit par la pente du cble, s'opre au
moyen dune Impulsio.n donne la nacelle. ,JI y a deux' cbles, dont les pentes sont en
:S!~
MEMOIRE
sens contraire, et qui servent passer alternativemen~ d'un ct l'autre. On fait aussi
passer les mules et autres animaux au moyen d'pn appareil qui lessaisit sous le'ventr~
et sous le cou, et qui glisse le long du cble. La description de ces moyens de communication a t donne parJ ean de Ulloa, et insre dans divers ouvrages.
7.~esconstructions
du mme genre qui existent dans lesgrandes Indes, sont principalement connues par la Relation de l'ambassade de Turn!3r au Thibet. Aprs avoir
indiqu plusieurs passages o les rivires sont franchies par des ponts de cordes semblables ceux du Prou, ce voyageur dcrit avec plus de dtaille pont appel Choukacha-zum ~ form par des chanes de fer. Cet ouvrage est situ sur le Sampoo et sur la
route qui conduit Lassa; la figure 2, planche re, copie succelle de Turner, en reprsente la disposition. On n'y fait passer qu'un cheval la fois; le plancher flchit
pendant qu'un homme le parcourt,
et la r~ction qui s'opre chaque mouvement
oblige presser le pas. Sur les cinq chanes dont le plancher est form, sont poses
plusieurs' couches de clisses de bambou, qui, n'tant point attaches, se dplacent lors
des oscillations du pont; un.parapet ds mlIles matriaux, plac de.chaque ct, ~a!,sure
.le voyageur.
'.
"
$ontextraits
-
de la-descripti?n
2:}
SUSPENDUS.
de Yun-Nan,
.;'
dIstrict
de
~King-ton-Fu) ~.un pont soutenu par des chanes de fer, dont l'agitation, jointe la
)1vu des prcipices, forme un spectacle terrible pour les passants...
J!
Le
farn.eri
Pont
en
Fer
(tel
est
le
nom
qu'on
lui
donne),
Quay..,.Cheu,
sur
la
route
- ])de Yun.:.Nan, est l'ouvrage d'un ~mciengnral chinois. Sur les deux bords du Pan-Ho,
])torrent qui a peu de largeur, mais qui est trs profond, on a cons~ruit une grande
])
porte entre deux gros piliers de pierre, larges de 6 'J pieds, surI 'J ISpiedsde
])haute1Jr.Des deuxpiHers de l'est pendent quatre chanes, attaches de gros anneaux,
q~i "tont aboutir aux deux piliers de l'ouest, et qui, tant jointes par d'autres petites
])chanes, ont quelqu~ ressemblance avec un .filet. On a plac sur ce pont de chanes
des planches fort paisses, qu'on a trouv moyen de joindre ensemble pour en faire
un plain.:.pied continuel: mais comme il reste quelque distance jusqu'aux portes et
])
:D
.
'.
toutefOIs des renseignements qui nous sont transmis, que les premires constructions
de ce genre appartiennent
l'Asie; on doit en conclure aussi que les chanes de fer
sont susceptibles d'offrir une longue dure, puisque l'poque de l'rection du pont de
C~o~ka est inconnue
orIgme fabuleuse.
des habitants
du pays,
et qu'ils
donnent
24
MMOIRE
dplac l'poque
de la rvolution,
qui avait t
rAmriq,ue
et de l'Asie. On trouve dalls les pays de mines des ponts ou plutt des sentiers sllspepdus sur des chanes de fer, et servant au passage des ouvriers. Hutchinson ,
dans un ouvrageJltitul
4ntiquities qfDurham ~ publi Carlisle ,((n 1794, fait mentioJ) d'un pont de ce genre (plaI;Lch.e Ire., figure ,3) tabli sur la Tees, qui spare les
comts de Durham
Les bords de la
)'J rivire
offrent quaptit de sites des plus pittoresques et despJus 'romantiques,
de
))belles chutes d'e~u, des rochers et des. caverI,les singulires./ deux milles environ
)'J,au-dessus de Middleton; dalls Ulf -lieu OlJ la rjvire tombe en cascades multiplies,
)'J'un pont suspendu sur dS chanes en fer est jet d'un rocher l'a-qtre, prs de
:...~,
-
25
SUSPENDUS.
))
dant Edimbourg,
auteur d'un article intitul Description qf bridges cif suspension,
qU,i a paru en octo?re 182,1 ,dans
le no. X de l'Edinburgh philosophical Journal"
en regrettant de n'avoir pu connatre avec prcision la datc de rtablissement
de ce
pont, annonce s'tre assur, d'aprs une bonne autorit, qu'elle remonte peu prs
l'anne 1741.
15. Les ingnieurs militaires ont souvent employ de semblables ponts construits
avec des cordages, pour oprer le passage momentan des troupes, et mme de l'al'.,.
tillerie. Il en e;xiste actuellement un, tabli d'une manire permanente,
et formant la
dans
les
environs de
communication
entre le rivage de la mer et une petite le forti~e
Brest.
.
.
4, planche
,relascher les cordes volont. Ce pont est portatif, et partant commode pour les
armes. ta disposition reprsente par cette figure, offrant un plancher horizontal
suspendu par. des liens verticaux des cordes tendues entre deux supports, est trs
remarquable;
ette disposition ne diffre en rien de celle des ponts les plus important~
construits dans les tats-Unis et en Angleterre. Le pont propos par Faustus Verantius
parat prsenter la premire ide de l'application du principe des ponts suspendus
aux usages et aux besoins des nations civilises. .
15.' Le plan-cher de ces ponts, comme on l'a dj remarqu (2), peuttre
support
par des chanes tendues d'un ct de la rivire l'autre et attaches des points fixes,
ou par un certain nombre de tiges partant de ces mmes points, et se dirigeant, sous
diverses inclinaisons,
d'autres points distribus sur la longueur du plancher. Les
deux constructions offrent une diffrence c~ractristique, qui,sera dveloppe dans la
.
(*) Cet ouvrage ancien et fort rare, dont le titre ne porte point de date, est crit en langues latine, fran!lise, italienne,
espag~ole et allemande; on ne le trouve point indiqu dans la plupart des catalogues .imprims: j'en dois la connaissance a M. Vauvilliers, ingnieur en chef directeur des ponts et chausses, qui en possde up. exemplaire.
4
26
MM OIRE
suite de ce Mmoire. Les ponts soutenus par des chanes forment un systme flexible"
tandis que, dans les ponts soutenus par des tiges inclines, la ~gure du systm.e est
invariable; et de plus les pices dri plancher sont exposs, dans ces derniers ponts,
'>,
17, Un autre projet plus important a t prsent, l 25 septembre 1807, par M. Blu,
ingnieur en' chef des ponts et chausses, pour l'tablissement
d'une communication
sur le Rhin, entre W'esel et Ruderich. Les obstacles presque insurmontables
qu' offren t
dans cette partie du fleuve les dbcles des glaces l'tablissement
des piles, avaient
fait penser qu'il tait ncessaire de traverser au moins l'un des bras par une seule
trave, dont l'ouverture devait tre de 250 mtres. L'auteur proposait cet effet de
faire porter le plancher du pont sur une sorte de rseau en fer' forg, form d'un
(*)On peut voir ce sujet les avis donns par le conseil des ponts et husses l'poque o: l'on s'occupait ds ponts
du Louvre et de la Cit, ainsi qu'un rapport fait en dernier lieu par une commission spciale" et que M. Poyet a fait
imprimer au commencement deI~h'2.
C-.-
~":"""~~~
--
27
e~ transversalement
-' ~tcomnomb~e de chanes disposes longitudinalement
de petits chanons de, om, 5 de longueur, alternativement. doubles et sImples,
;ssembls par des' boulons. Ce rseau ,fix par les extrmits des cnles en maonnerie, aurait form uncourbe de 250 mtres de c'orde sur.8 mtres de flche. Comme
la pente de cette courbe, dans le voisinage 'des cules, et 't trop rapide, on aurait
soutenu le plancher par des montants, de manire en rgler convenablement
l'inclinaison. L'examen de ce projet donna lieu diverses objections, dont la principale tait
l manqu de force des chanes , comparativement
la tension qu'elles devaient sup,porter. Les chanes proposes par l'auteur taient effectivement trop faibles; mais ilet
t facile, ou d'en augmenter la grosseur, ou d'en diminuer la tension en les plaant audessus du plancher,ce qui et permis de donner ces chaines une plus grande courbure.
18. Les Etats-Unis de l'Amrique septentrionale
ont donn les premiers exemples
e l'application
en grand du' principe ds ponts suspendus. Le premier pont de ce
genre, de 21 m,3
d'ouverture,a t construit. en
1.796 par M. James Finley, sur
.
\
"
Jacob's-creek
bridge architecture
intltIe
On troUve
Treaiise
on
pour
que la flche de la courbe soit le septime de l' ouverture. Les extrmits des
chanes descendent
l'autre ct-, jusqu'
contenir des pierres
ce~ui du pont et des
une
))
boulonnantpar...;dess-ous;
Ces
et on peut les recouvrir par
et lui donner la mme soliou un plus grand nombre de
du plancher; elles s'telldr~nt
,{~.
28
MMOIRE
d'une extrmit
l'autre du pont,
aux ~utres,
du rang infrieur.
de manire
reposent
On trouvera
ment convenable
que les chanes soient faites avec des anneaux
pace entre les solives. Dne partie des su'spensions doit s'attacher
,
au travers
d.e l'anneau
suprieur
sur diffrentes
probable-
embrassant
celui
de la
chane,
et recevant une clavette par-dessus. Les autres suspensions passeront au traJJ vers
des ~anneaux de la chane placs plat, et recevront une clavette par-dessus.
L'extrmit
infrieure du dernier anneau des suspensions sera assez large pour em brasser
.
l'extrmit
19. L'auteur
de Schuylkill,
d'paisseur;
[om,058J.
Un autre,
deux chanes
en fer carr
.
,
Cumberland
(Maryland),
sans pile, et
:i5 pieds [4m,6J de.largeur; il est port par deux chanes dont le fer a 1 pouce ~[om;052]
.
,
de grosseur.
Un autre sur le Potowmac, au-dessus de Federal-City, des mmes dimensions que le
prcdent.
Un autre sur la Brandywine, Wilmington" de 145 pieds [44m,2J d'ouvel'ture, sans
pilc,50 pieds-[gm,14J de largeur, support pal' quatre chanes dont le fer a 1 pouce f
,
'
de grQsseur [om,055J.'
Un autre Brownsville (Fayette-County) de 120 pieds [51 m, ll~e longueur, 18 pieds
[5m,4g] de largeur, o la grosseur dv.fer est de 1 pouce 1 [Om,052J.
, Un autre prs du mme lieu, de 112 pieds [54m,1} de longueur,
15 Pieds [4m,6J de
fonds, et fixes par de grandes pierres. Chaque chane a 516 pieds [157m,5] de lon gueur; et dans l'endroit
o elles portent suiles poteaux, elles sont triples, et faites
))avec des anneaux courts, ce qu'on assure tre plus solide que si elles s'appuyaient
29
sur ces poteaux au moyen de plaques de fer. Les qatre solives du milie reposent
a.ijn de
~largeur chaqm, et il est assez solide pour recevoir les chevaux et, les voitures, quelle
que soit la rapidit de leur marche, sans prendre de mouvement bien sensible. Le
])
'j)
Les chanes
[108
400
fI'. J..
de fer de 1 pouce
de fer en barres,
.'
[om,055J de gros-
22. M. Cordier fait aussi mention d'un pont en fil de fer servant au passage des
personnes pied, tabli en 1815 sur le f'chuylkill, prs de Philadelphie,
et dont 'le
Bulletin de la Socit d'encouragement,
anne 1816., donne ladescription suivante, cx-
'
30
MMOIRE
traite d'un journal amricai.n. Le pont dont il s'agit est situ sQr une rivire de 400
pieds 122m] de largeur; il est compos de six fils.le fer de f de pouce [om
,095] de
diamtre,
dont trois sont placs de chaque ct: ces fils, quoique fortement tendus,
dcrivent une courbe partant des mansardes de la trfilerie, et aboutissent un gros
arbre situ sur la rive oppose, qu'ils entourent trois fois. Les poutrelles sur les"':
quelles s'appuie le plan~her ont 2 pi~ls [Om,61] de longueur,
-5 pouces [om,076] de
) largeur, et 1 pouce'[om,025] d'paisseur; 'elles sont suspendues, dans un plan horizontal, aux'fils de fer, par des triers au~si en fil de fer nO. 6, chaque extrmit
du pont ,et au milie~ par du fil moins fort. Les planches, de 18 pouces [om,46] de
largeur, sont attachespardes
clous sur les poutrelles, et, pour empcher leur s-:
paration, elles sont runie~ entre elles par des brides en fil de fer. De chaque ct
rlu pont est une planche de 6 pouces [om,15] de largeur, laquelle l~s poutrelles sont
galement attaches. Trois fils de fer tendus de chaque ct le long des tI~iers serventde parapets. Le pont, lev de 16 pieds [4m~9J au-dessus de la surface de l'eau,
a 400 pieds [122m] de longueur. La distan~e entre les deux points de suspension est
de .408 pieds
[124mJ.
'
1)La charpente
))
1314livres,
3 380
,8
..
ou
596k.
1 532
4
2 132
un pont sem-
23. Les projets prsents en A.ngleterre pour la construction des pOilts suspends
des chanes sont postrieurs aux premiers ouvrages clece genre excuts en Amrique,
et la publication de ]'ouvragede
T.Pope. Le premier de ces projets a t propos
'Vers l'anne 1814 , parM. Telford, pour l'tablissement 'd'un -PO?tsur la Mersey,
Runcorn, prs de Li~erpool. M. Barlow, auteur de l'ouvrage intitul .An Essay on the
strength and stress of timber publi Londr~s n 1817, donne ce sujet les dtails
-'
suivants: ({Ce pont, pour ne point apporter d'obstacles la navigation, doit offrir
seulement trois passages ou ouvertures,
celle du milieu de 1 000 pieds [505m] , et les
)deux autres
au-dessus
pr~ces
pour
des hautes
eaux.
L'intrados
L'excution
[21 m]
d'a-
coucevoirquelque
pendu enfer,
construction
excutable.
'
--..._-
~..-~---
SUSPENDUS.
31
,
r
om 012
7J de ct ,et de se gments de. Cylindre, carres. de -.' Pouce [
de manire former
..
un
immense cble cylindrique. en fer, dont la longueur totale, y compris les parties
~ervant l'attacher au rivage ~ sera de prs de .; mille [8oo~], et le diamtre d'en11vir~n 4 pouces'; [om,114J; ce diamtre
tant III diagonale du earr fo~m par trente])
six barreaux de ; pouce, diagonale qui deviendra videmment le diamtre du cyJIlindre,
JI
aprs
11'soudes
en une
seule longueur5
mentionns
ci-dessus
auront
t appliqus
sur les
tant
assures
segments,
doivent tre'
espaces
-de .5
pieds
[1 ,52J, enveloppes
m
des voitures
du pont sera
suspendu
seize cbles
de
Dia trave du milieu auront environ 140 pied~ [45m] de hauteur ; et la flche de l'al'C
renvers ou catnaire form par les chanes doit tre ~'Ode la corde, c' est-~dire 50
})pieds [15m]. Les deux ttaves latrales offriront deux moitis de. catnaire~ql1i,
dans
})les premiers projets ~ devaient avoir la mme courbure que la catnaire de la trav
})principale,
en sorte que le point le plus haut de la trave du milieu se t~ouvait exacD tement
dans la mme ligne horizontale que les deux extrmits des traves latrales;.
])
disposition d'aprs, laquelle les deux ,supports principaux n'aurait;>nt support aucune
])
action horizontale ~ et n'auraient ey. aUCune tendance tre renverss. Mais Ice pl-an
1
D doit tre lgrement
IDQdifi ~ ~fin de dim,inuer la dpense; et les extrmits des
traves latrales ne seropt pas levs aussi haut que le milieu de l'arche princi-pale. D M. Barlow rapporte ensuite diverses expriences
destines fournir des don-nes pour l'tablissement
de cette construction ~ ,et qont on trouvera le dtail la fin
de ce Mmoire. Il vrifie de la manire suivante la soIiditdu pont.
24. Supposant une barre, considre comme flexible~. fixe deQ.x points d'attache'
distants de 1 000 pieds, l'abaissement du sommet de la courbe tant -f-;;.de la distance
ou 50 pieds, il s'agit de trouver la' longueur de la barre et l'effort qu'elle exerce sur
les points de suspension. Prenant 7~788 pour la pesanteur spcifique du fer, e~ V 18
.
POU?~S pour le diamtre de la barre, on a 48 livres pour le poids d~un pied de lon])
})
])
M. Barlow admet dans ce calcul, aussi bien que dans celui qu'on trouvera ci-aprs, que les chanes des ponts suspelldus affectent, dans l'tat d'quilibre, la figure d~une hanette. Cette supposition n'est pas exacte, comme on le verra
MEMOIRE
5'2
15' pour l'inclinaison de l'lment extrme de lacourb.e sur l'horizon; 1 008 pieds
pour la longueur de cette courbe ~ dont le poids total est par consquent de 48 584
11.0
. . 430 tonnes
920 livres.
. 44
1 440.
. 98
428.,
Fer pour le plancher, l~s tiges de suspension et le parapet.
o.
Charge suppos.e se trouver la fois sur les J,000 pieds. -. . 100
chne. .
'
. 673
5!~8.
Il reste donc, lors de la plus gra.nde tension, un excdant de force' d'environ 800
tonnes.
M. Telford estimait les frais de construction du pont de Runcorn de 65 '000 85 000
. livres [1 588 000 2 142000 fr.J, suivant diffrents modes de construction. On n'a
pas encore commenc l'excution de cet ouvrage -' sur lequel ,on trouvera plus loin
'd'at!tres
,
dtails"(57)"
25. Postrieurement
la prsentation
ponts pour le passage des personnes 'pied ont t cOIlstruits en Ecosse, sur le Tweed
et les rivirs voisines. M. Steve!lson.a donn ce sujet, dans l'article dj cit (12),
des dtails que nous allons transcrire.
dans la suite de ce Mmoire; mais l'erreur qui en rsulte est peu importante lorsque la courbure. des chanes est trs
..
faible, comme elle l'est effectivement d~ns le cas dont il s'agit. ~
(1) Il parat qu'il ya une erreur, page 247, ligne 25, (le l'ouvrage cit~ de M. Barlow, celte Jjgne devant. tre crite
55).0,39018 = 126 tonnes, au lieu (l~ 378 x 0,3g0IB
55 = 9'2 tonnes jeu sorte qu'on doit prendre 126
(37B
~
tonnes, au lieu de 92, pour la charge additionnelle que la barre peut soutenir avant de rompre. Il en rsulte que le
poids additionnel ncessair~ pour rompre les 16 barres qui supportent le pon~ est 2016 tonnes, tandis que la plus grande
charge laquelle elles se trouvent exposes n'est value qu' 673 tonnes +: le projet prsente donc une plus grande sc~rit ~u'ilne parat rsller du calcul de M. BarJow.
33
SUSPENDUS,
-Le
premier de ces ponts a t tabli en novembre 1816, Galashiel , par M. Richard
Lees, riche fabricant d'toffes Je laine. Il est form de minces fils de fer, et sert la
comJlluniction des diverses parties de la manufacture;
la longueur est de III pieds
000 fr.].
4 pieds [1 m,22 J de distance l:un de l'autre, dans chacun desquels est fiche une barre
correspondante en fer forg, et auxquels les fils de suspension sont attachs sparment
par des boulons vis. L~extrmit infrieure des tuyaux servant de piliers est porte
par un patin ou grillage en bois plac sous terre, et indiqu par la lettre a ; ils sont de
-
plus maintenus sous le chemin par des contre-fiches qui rsistent l'effort du poids et
du mouvement du plancher. Les barres verticales mentionnes ci-dessus forment les
portes ou entres du pont; les liens et les fils de suspension sont attachs ces barres,
les longueurs respeCtives des fils tapt rgles volont par des vis. Les tuyaux ell fer
fondu ont 9 pieds [2m-,74J de hauteur,
8 pouces [om,20 J de diamtre ,et ~de pouce
[om,019J d'paisseur.
points de suspension
Les barres
, ont
sont excuts
insres
dans
ces tubes
et formant
les'
~ rom,065Jde grosest form avec des chssis en fer forg, sur lesquels des
10 pieds
de fer forg
-~
[5m,05]
de hauteur,
[om,058Jd'paisseur
soigneusement
et 2 pouces
couronnes
lisse en bois. On voit que le plancher est soutenu ii par des fils inclins,
par une
disposition
qui diffre de celle des ponts de chanes. Les fils de suspension sont de la force onnue
des artistes sous le nO, l, et ont environ f; de pouce [om,00?6Jae diamtre. Les liens
qui se dirigent
vers la terre
de
f de
pouce
. mtre, formant des chanons de 5 6 pieds [!m,6] de longueur. l.esvis, dont le diamtre est d'un pouce [om,025], sont au nOnbre de quarante-deux,
et, par leur moyen,
on peut tendre et relever volont les -liens et les fils de suspension. Quand les fers
sont ainsi tendus, le plancher n'a que fort peu QU point de rnouvement,
et offre seulement un lger tremblement,
qui, loin d'inquiter,
est propre ~u contraire. faire
prsumer la fermet et la sret de la construction. Pour prouver la force de ce pont,
il a t entirement couvert de personnes peu d~ temps aprs son rection, sans qu'il
.
.
en rsultt alcun inconvnient.
.
.
.'
27. Il existe un autre pont en fil de fer ,construit par le capitaine Napier; sur l'Et~
.
-5
34
MMOIRE
terick, Thirlstane-Castle;
il remplace un pont en cordes pour l~s personnes pied:
son ouverture est d'environ 125 pieds [58mJ.
28. Les. trois ponts dont on vient de parler ont leur planchr soutenu par des liens
inclins. La mme disposition avait t adopte dans un premier pont tabli Dryburgh-Abbey,
o les tiges de suspension rayonnaient de leurs points d'attache sUr
chaque rive, en se dirigeant vers le milieu du plancher. L'usage des chanes n'avait
point encor t introduit sur le Tweed. Le pont de Dryburgh a 260 pieds [79m,2]
d'ouverture
entre les points de suspension,
et 4 pieds [im,22J de largeur. Cet ouvrage, commenc le 15 avril 1817, et livr au publi le 1"aot suivant, a t excut, aux frais du comte de Buchan, par MM. John et William Smith, arditectes.
M. John Smith a observ que le pont, - dis'pos de la manire qui vient d'tre indique, prenait un mouvement de vibration trs sensible lorsqu'on passait dessus. Le
principal dfaut de la construction provenait du peu de fixit des chanes inclines,
de diverses longueurs, et qui formaient des segments de courbes catnaires de diffrents rayons. Les mouvements de ces chanes parurent spsceptibles de s'accltertrs
facilement,
et trois ou quatre personnes, qui s'amusaient fort mal propos essayer
l'tendue de ces mouvements ,firent natre une telle agitation dans toutes les partIes,
qu',une des plus longues chanes inclines se rompit prs du point de suspension. Dans
une autre occasion, par un grand coup. de vent ,une des chanes horizontales places
sous les poutrelles du plancher cda. Enfin, le 15 janvier 1818 ,environ six mois aprs
l'achvement du pont, il survint un coup 'de vent trs violent, et le mDuvement de vi.
bration devint si grand, que les plus longues chanes inclines furent encore rompues,
, la plate-forme emporte, et la construction entirement dtruite. Plusieurs. tmoins
de cet vnement s'accordrent rapporter que le mouvement vertical du plancher
ou pont, avant la chute , tait presque gal son mouvement horizontal, et semblait
tel, qu'il aurait t capable de jeter dans la rivire unepedonne
qui se serait trouve
sur ce plancher..
.
Les bOlIcles formes l'une des extrmits des tringles composant les chanes taient
sondes; mais l'autre extrmit, II;)fer tait simplement contourn,
et fix- avec une
bride, comme on le voit en b, figre 7, planche }re; et l'on doit observer qu'en. examinant soign~usement,
aprs la cbute du pont; les. parties de la chaIl.e, on ne trouva
qu'un ou deux chanons qui eussent manqu l'extrmit soude, tandis que
. tous
avaient cd la boucle ouverte, de la manire indique en bb.
Ce pont avait cot un peu m~ins de 500.livres [12 600 fr. J ; on le rtablit en moins
.de trois mois ,avec un supplment de dpense d'environ 220 livres [5500 fr.J, en for-
0 mant des chanes suivant la figure 7, et suspendant le plancher aux chanes par des
tiges verticales. Le principal changement consiste en ce qu'on a soud les boucles aux
-.---
35
d'ond~lation
mer;
secous,se (jerking-motion)
toute l'tendue
du pont,
de
,
ce
mouvment
vertical,
et on le trouve maintenant
considrablement
diminu. Ou a
ajout aussi au nouveau pont de Dryburgh des chanes de retenue formes de tringles
de fer, fixes des pieux sur les deux bords de la rivire et attaches aux traverses
du plancher, comme on le voit dans le plan, figure 7, On prtend qu'elles produisent
quelque effet en diminuant le mouvement du pont dans les grands vents; mais M. StevenSOD, qui donne ces dtails, ne jugea pas, en visitant le pont en 18~0, que ces
chanes pussent remplir efficacement cette destination.
29. Le nouve,au pont de Dryburgh est soutenu par quatre chanes principales, attaches
deux deux aux points desuspension,
et disposes horizontalement
l'une par rapport
l' autre~ La partie la plus basse de la courbe forme par chaque paire de' chanes
tombe sur le sommet du parapet correspondant.
Les parties des chanes sont formes
par des tringles enfer de 1 pouce; [ooo,041J de diamtre, ayant chacune environ 10
pieds [5oo,05J de longueur. ~es bouCles formant .les extrmits de ces longs chanons
sout assembles par de petts a'nneaux de figure ov~le, ayant 9 pouces [ooo,25J de lon,
gueur.
Le plancher
est suspendu
aux chanes
en fer,
ayant
pouce [ooo,o 3J de diamtre, dont les extrmits suprieur~s sont attaches ~ux anpeaux dont on vient de parler par une sorte de tte' en croix, et dont les e;xtrmits
infrieures, qui sont taraudes, passent au !ravers des sommiers latraux du planch,
en dessous desquels elles reoivent des cros portant contre des rondelles en fer.
Les points de suspension du pont, forms par des poteaux verticaux, sont levs de
chaque ct 28 pieds [8oo,54J au-dessv-s du niveau du plancher. Les poteaux, en bois
de Memel, sont disposs par paires, et laissententre
cu~ un espace de 9 pieds [2OO;74J
de largeur, qui sert d'entre au cbcmin tabli sur le pont. Les sommets sont asscrnb}s
par des piees transversales,
sur lesquelles reposent les chanes. Les deux paires de
chanes sont loignes de 12 pieds [3oo,66} l'entre du pont; mais elles convergent
en s'approchant
du milieu,' o ,elles sont attaches aux parapets, et o leur -distance
est seulemen! de 4 pieds ~ [100,57J, largeur de la voie du pont. u moyen de cette
.convergence, elles servent en quelque sorte d'e chanes de retenue au plancher. Mais
on peut nanmojns,
observe M. Stevell'son, .mettre en question jusqu' quel point
,
5.
'
'
36
MMOIRE
il convient de donner une direction oblique aux chanes principales. Cet' ingnieur
est port penser qu'il est prfrable' de placer ces chanes paralllement
la direc-
tion de r effort.
Le plancher du pont de Dryburgh est lev d'environ 18 pieds [5m,5] au-dessus des
basses eaux; il est form de deux sommiers en-sapin qui courent dans toute la longueur
du pont, et sont runis par des trave:ses assembles avec eux tenons et mortaises.
Des madrierssont
placs sur cet assemblage, et on en a laiss les joints un peu ouverts
sif de ~aonnerie
plan vertical.
"
nementde
imprim en 1819 par l'ordre de la chambre, avec les pices l'appui. Ces pices~
l~aison de leur caractre officiel, prsentent un intrt particulier, et nous avons cru
devoir cn donner 'un extraiC"dtaill.
~ ~
---,.-
~--
SUR
LES PONTS
SUSPENDUS.
,37
La premire, est un rapport de M. Telford: le peu d' ~tendue de cet crit permet d'en'
insrer ici l~ tradu~tion.
"
"..,
" ri ,. Plan et Estimation pour la construction d'un Pont sur le dtroit. de Menai,
R appo
.
.
'
".
Toutes les fois que l' ~n s'est occup du perfectionnement de la grande ligne de
communication
a t prsent
commode
Je'n'entrerai
faits
de projets
pour substituer
une communication
pas dans
le dtail
des. moyens
comme
impar-
ou, comme
:Dan'n~es
j)
un g~and nombre
et permanente
ont t proposs,
et"
navigation.
le projet de ce genre que je prsentai en 1811 par ordre des lords de'la tr~sorerie, qui consistait dans une arche en fer fondu de 500 pieds [152m] d9ouverture
et de, 100 pieds [30m] de hauteur au milieu au-dessus des grandes eaux; et qui, quoique plus _conomiqu~ qU'aucun autre pont en fer fondu de ces 'dimensions, cotait
12)' 331 'livres [3209 poo fr:J, la principale difficult pour la construction du pont
Dans
provenait de l'tablissement
fond;
de la profondeur du cnal et de la rapidit du courant de la mre, ne po vait tre support en dessous la manIre ordinaFe. Je fus par l c~)llduit proposer
une
l).ouvelle manir~
de le construire,
en le soutenant
par le dessus,
et je fournis
un plan cet effet, en mme temps que le projet du pont. Ces dessins ont t gravs
et annexs au rapport du' comit de la chambre des .communessur la route de Holyhead, en 1811.
.Ayant t charg, en 1814, de donner un projetpour un pont destin traverser
et les rsultats
de ces expriences
ou par d'autres
sont dtaills
et discuts
asse.mblages.
1..a na-
dans un excelleJ;;l.t
38
MMOIRE
))
lorsque
comme susceptible
un peu l'ouest
d'tre
et leves
me conduisirent
appliqu spcialement
du passage
d'eau
de Bangor,
regarder
la traverse
l'endroit
ce systme.
du dtroit de Menai,
ol'on
avait d'abord
pro-
jet
JI
Jll'tendue
entire
jusqu'
l'endroit
o le rocher
naturel
qui forme
la'
cule
de l'ouest se trouve plac~ Mais, en outre de ces 500 pieds, il Y a quatre arches
du ct de l'ouest, et trois du ct de l'est, de l'ouverture c4acune d~ 50 pieds [15m];
; ce qui offre en totalit
850 pieds [25gm]de passage, comme l'indique le dessin ci joint
(voyez
ee systme
pour la facilit
de la navigation,
(l/aprs ce dessin,
un pont
form
que
par
))une arche, parceque le dernier ne donn la hauteur entire d ,100 pieds qu'au
milieu, tandis que le premier, .comme on vient de l'observer, donne cette hauteur
sur la tot~lit des 500 pieds d'ouverture.
Quant l'conomie, le pont suspendu a
galement
francs]
'
l'avantage
s~ulement,
,pisque
et. qu'en
j'ai
estim
la dpense
qu'il
de la pierre,
elle
somme.
A r gard de la facilit der excu tion, il doit_para~tre vident la personne l~ moins
.,
))
.
,
familire
. ouverture,
grande
que le
,D
assur
et une
--~.,
"
~~
~-
SUR
LES
PONTS
SUSPENDUS.
39
,
dterminer
la quantit
de fer rePar une 'r oO'le certaine,
etant d onn,e' on Peut
.
.
ue la bonne qualit de chaque partie de fer' employe peut
qUIse; e t de Plus , Parce q
D
"
Le mode d'assemblage
le plus avantageux
l'arrive des Espagnols: on en a fait un grand usage dans les Indes orientales et dans
la Chine; et dans les dernires annes, huit ponts de cette espce ont- t constniits
dans l'Amrique septentrionale. Si ce~ ponts, avec des matriaux et un mode d'ex-: cution trs imparfaits, ont t cependant ports, dans quelques occasions, avec' un
succs complet, jusqu' une tendue de 500 pieds, ce n'est crtainement pas trop se
davantage
de la dextrit
anglaise,
employant
des matriaux
suprieurs. Il n'y a qu'un petit nombre d'annes que des ponts en fer fondu de 100 pieds
'> d'ouverture
ils ont t ports avec succs, dans d'autr:es cas, une ouvertUre de 150,
150 et 240 pieds [75m ] san's que l'on voie presque d' autres limites leur tendue,
'
si ce n'est celles qui tiennent la disposition des 10caIitsou la dpense. Mais les
pO~1ts sur le principe de la suspension tant plus simples dans leur disposition, et d'une
construction
vertures considrables,
des facilits 'encore plus grandes que ceux en fer fondu, et
par consquent promettent de devenir d'une importance au moins gale. '
Estimation.
J'estime la dpense, pour construire un pont sur le dtroit de Menai,
prs le passage d' ea,ude Bangor, le plancher tant plac 100 pieds au-dessus des
,
hautes eaux, et la distance entre les points de suspension de 560 pieds, comprenant la
dpense des abords depuis les routes actuelles, carrires et indemnits,
60 000 livres.
Londres,
lV.
51. A ce rapport est joint un dessin dont la figure 8, planche l"e , est une copie.
On ~end Londres une gravure imparfaite,
publie en 1820, et qui ;eprsente le
mme pont. Rien n'indique si ,cette gravur est faite ou non sous la direction de
M. Telford. Elle diffre principalement
du dessin joint au rapport de cet ingnieur, par
la suppression des deux systmes de croix qui accompagnent dans ce dessin le plancher'
40
MMOIRE
du pont et les chanes. D'aprs la gravure dont il s'agit, les chanes sont distribues
d ans quatre pla.ns' -Verticaux" qui partagentlepont
en trois passages: celui du milieu,
4 pieds
[1
ID,
22] de largeur,
les chanes sont galement forms de quatre fermes, tablies dans des plans verticaux,
et runies transversalement
et inclines.
La mme gravure
'
'
\
de chaque tour.
hautes eaux.
.
. .
. . .'.
'
[~l
t faites dans les fabriques de cbles en fer de MM. Brunton et Brown. D'aprs ces
rsultats et les calculs' de M. Barlow (1), l'arche du milieu du P?nt projet Runcorn
par M. Telford, sur 1 000 pieds d' ouverture, pourrait. supporter une charge de 1 462
tonnes avant que les chanes :qe rompissent: le poids du pont lui-mme, non compris
les fardeaux qu'il peut ayoir supporter, est valu par M. Telford 575 tonnes. De
la possibilit de l'excution de ce dernier pont, on conclut plu~ forte raison celle de
l'arche projete sur le dtroit de Menai, dont l'ouverture
est moiti moins grande.
34. M. Bryan-DonkinJ
ingnieur civil, a t tmoin d'une partie des expriences
faites la inanufacturede
M. Brunt9n, et confirme le rsu~tat annonc par M.Barlow. Il a examin-le projet de pont pour Runcorn, et ne doute nuJlement de la sret
et de la convenance de cette construction. Il dcrit la manire dont les chanes doivent treforroes dans ce pont (cette description est conforme celle qui a t~ donne
ci-dessus d'<;tprs l'ouvrage de M. Barlow), et observe qu'~ucun <}ppareil mcanique
existant ne pourrait offrir le moyen d'essayer par exprience la force d'une chane
ainsi forme. Il pense que.la construction ,d'un pont de ce genre, confie un ingnieur habile et prudent,
est trs praticable et d'une excution faciie.
55. M. Thomas BruntonJ propritaire d'une manzifacture de cbles enfer> ,dcrit
les expriencs qu'il a faites sur la force du fer, au moYen d'une presse hydraulique
qui peut produire un effort de 250 tonnes [254 OOOkJ.Un pouce circulaire en fer porte
moyennement de 22 24 tonnes [44 48k par millimtre carr],. suivant sa qualit, et
surpasse trs rarement ce dernie~ nombre. Les expriences. ont indiq~ que la force
du fer augmentait avec la grosseur; .une ,barre de 2 pouces de diamtre portant de 95
. 100 tonnes, et quelquefois j usq' 105 tonnes. M. Brunton regarde un barreau
crr comme tant. plus fort de f qu'un barreau rond dont le diamtre serait gal au
ct du carr. Les barreaux de deux pouces de diamtre sont leI' plus forts qu'il ait
ssays. Il pense qu'avec du soin,' des barres peuvent tre soudes les unes au bout
des autres, de manire que la soudure soit aussi solide que toute autre partie; ct il
croit, que des barreaux carrs. peuvent tre aussi bien souds que des barreaux ronds.
Il ne voit aucune difficult mettre un grand nombre de barres les unes ct des
autres, de manire que effort se trouve galement rparti sur toutes; et .il obs,erve
que si une des barres se trouvait plus charge, elle s'tendrait jusqu' ce que toutes
le fussent galement. Interrog s'il,regarde comme praticable la formation d'un c'ble
en feI', en runissant un certai nombre de barreaux,
de manire acqurir une
force donne, M. Brunton rpond qu'il lui parat douteux qu l'on puisse bien souder.
les barres de fer, quand il s'agit d'une aussi grande longueur que 500 pieds, parce.
42
MMOIRE
q~'une pice de fer, pour tre bien soucle, doit tr~ tourne' et prsente de tous.
cts sous le marteau, et qu'il est impossible d tourner une pice de fer de 500 pieds
de longueur. Supposant m~me que l'on inventt des appareils cet effet, il ne croit
,
pa.s. qu'elle pt tretoume
a:ussi rapi~ementqu'il
est ncessaire pOlU.'que la soudure
.
soit bien excute. Cette objection est d'ailleurs la seule qu'il ait faire.
M. Brunton ,donne ensuite quelques dtails sur la fabrication de ses cbl~s en fer.
Ces cbles sont forms p~rdes chanes; les plus grands, destins aux vaisseaux de
guerre du premier rang, doivent serviI' supporter un effort de 200 tonnes [205 200kJ.
Le diamtre du fer des chanons est de 2 pouces ~ [OO1,054J: on prou~e la chane en
la soumettant une tension de 110 tonnes [Ill 750k]; et, d'aprs la grosseup du fer,
on la regarde avec d'autant plus de rason comme capable de supporter 200 tonnes,
que cette chane, que l'on pourrait prouver sous unete11sion de 150 tonnes [152 40ok],
doit tre considre comme ayant UI~e force peu prs double' de celle du fer des
chanons. La longueur des cbles est de 900 pieds' [ 274 m]; on les partage en parties de
75 pieds [25m] de longueur, que l'on essa~e'sparment
au moyen d'une machine. La
fabrique de ces cbles n'offre aucune difficult, et depuis cinq ans qu'elle est tablie,
il n'y a pas d'exemple d'une rupture. M. Bruntori regarde l'excution d'un pont avec
des cbles eri chanes comme plus sre qu'en employant des barreaux souds les uns
au bout des autres, parcequ'on peut essayer la force des premiers,
tandis que cela
est impossible pour les autres. Il parie de la difficuIt'q~e l'on rencontre souder des
~. de
la lon-
gueur surpasse 52 pieds', et observe que de semblables barres tant souleyes par une
extrmit ne peuvent supporter leur propre poids et rompent dans le~ soudures. Interrog enfin sur les diffrences de force relative quepeuyent
prsenter des fers de
diverse& grosseurs, il rpond que du fer de 2 pouces de diamtre est' plus fort que
celui de ;-pouce ou 1 pouce; mais que cet accroissement de fOl'cevec la grosseur a une
limit; qu'au-del" de 2 pouces im 2 pouces ~, Je fer, tant moins comprim e'n
"passant sous les cylindres, a moins de tnacit que celui d'un moindre chantillon.
56. M. Bryan-Donkin,
examin de nouveau,
ayant sous les yeux les plans de
M. Telford, est cOllvain~u q'un pont de ce genre peut tre excut avec une entire
scurite. Interrog spcialement sur la possibilit de souder solidement les barres de
fer pour former un cble d'une grande longueur, iJ..nonce l'opinion que les soudures
d'un cble de cette espce peuvent tre faites avec autant de solidit qu'il est ncessaire, eu gard l'effort auquel il serait expos. Il ne lui est rest aucune inquitude
aprs avoir assist aux expriences faites chez M. Brunton,
o il a vu des barres <J'un
pied,de longueur s'tendre quelquefois de trois pouces avant'de rompre. Le fer, ditJIif, a cette proprit particulire,
qu'tant tir par le moyen d'une machine,
un
~. -~_._--_..-
---~~
SUSPENDUS.
43
longueur,
et il fa~It un poids pllls grand pour l'tendre davantage; en sorte que,
quoique lasecti<:~n transversale delabarre ait diminu, elle supporte nanmoins un plus
'J)expose un plus grand effort que la barre voisine ou qu'aucune autre barre, et tait
Dforce de s'tendre, elle s'ac'?ommoderait bientt la 10nguClil~commune, et se trou:0verait alors capab\e de porter un plus grand poids qu'elle' ne le faisait d'abord. De
:0
:0dernier,
~
au parlement
pendant
1a
session actuelle; mais que l'affaire a 't ajourne la session suivante, parcequ~ la
souscription
n' est pas encore tout--fait , remplie,
et par quelques autres raisons.
M. Fitchett annonce que l'opinion gl;rale du comit est en faveur de la possibilit
de l'entreprise,
en donnant au pont une ouverture de 1 000 pieds. Il ajoute que la
compagnie pour la navigation de la Mersey et de l'Irwel aJant dsir que l'ouverture
ft porte 1 200 pieds [36600], M. Telford, consult ce sujet', aTpondu qu'il ne
voyait pas plus de difficult excuter le pont sur cette dernire ouverture,
mais
qu'il en rsulterait une augmentation de dpeBse. Le comit discute 'encore prsent
la convenance d l'un ou de l'autre parti, aussi bien que quelques autr'es modifications
la disposition des ouvrages.
'
38. M. 'Chapman" ingnieur civil :Jconnat le projet du pont de Runcorn. Il a fait des
expriences sur la force du fer en divers endroits, 'et spcialement Newcastle. Les
barres de .;. pouce carr ont port de 5 10 tonnes. chacune; et d'aprs les rsultats
donns parMe Barlow, elles portent prs de 6 tonnes 6 tonnes~. Il regarde 6 tonnes
comme la force moyenne d'un fer passablement bon [38k par millimtre carrJ ; mais
il observe que le fer commencera s'alonger sous un effort qui surpassera peu la moi6.
44
MMOIRE
ti de celui-ci. Il lui parat pqr consquent que 3 tonnes pour une barre de ~ pouce carr
[Igk par millimtre J &ont une charge suffisante, en supposant mme 'le fer d'une bonne
qualit, et qu'il serait prudent de se borner. 2 tonnes [15k p'ar millimtre J. M. Chapman indique ensuite les rsultats de divers calculs sur des ponts suspendus dont le
plancher serait support par une courbe ,ou par des tiges rectilignes inclines. Il trouve
cette .dernire disposition plus conomique que la premire dans le rapport de 1 5
environ; mais il observe qu'il faudrait employer beaucoup de fer dans le plancher, pour
le rendrcapab]e
'nue progressivement des extrmits au milieu (1). lIne doute point d'ailleurs que l'une
ou l'autre de ces dispositions ne puisse tre employe avec scurit pour un pont
de 500 pieds d'ouverture,
et qu'en rglant convenahlementla
quantit de fer, le projet de M. Telford ne puisse offrir une parfaite scurit pour le passage du btail ou deg
voitures. La soudure des fers ne lui parat prsenter aucune difficult, parcequ'une
barre de,;;- pouce est trs flexible sur u'ne longueur de 50 ou4o pieds, et peut facile':
ment tre tourne sur cette longueur d'un de.mi-tour, ce qui -est suffisant. Il ne pnse
pas que les points de suspension soient exposs s'craser sous le poids des fers, et
ajoute que le mode de combiner les fers en joignant l~s barres dans le sens de la Ion..
gueur et les assemblant ensuite les unesl ct des autres sans les souder, lui parat
'mriter d'tre fort approuv. 1\1:.Chapman est d'avis qu'un pont suspendu, construit
suivant l'un ou l'autre des procds dont il s'agit, sera suffisamment fixe pour quelcs
voitures p~lsseI1t le parcourir rapideme.t ,sans danger ou inconvnient;
mais il ,pense
, que le pont support par des liens inclins serait moins sujet aux.ondulations.II
ne
croit pas qu'un pont tel que celui propos par M. Telford, s'jl est conven~blemellt
tabli, ait un mouvement biensensib]e
pour une personne qui le parcourrait
en voiture. Interrog s'il a connaissanc'e du calcul d'aprs, lequel le pont de Runcorn serait
capable de supporter un, poids de goo tonnes au...del du sien propre ,!l rpondaffir'mativement.
Il annonce enfin qu'il a calcul 1a charge qlle ,produirait un troupeau de
htail occupant tntirement
le pont d'une extrmit l'autre,
et qu'il l'vale environ 530 tonnes [535 280k]. En supposant une troupe d'hommes ou un orps militaire
marchant en colonne serree, il pense que le pont ,pourrait contenir environ 2 000
,
hOlllmes
[:w5 200kJ.
:3g.-M;
Barlow presente
stones [1 02kJchacun,
peseraient
'
projet
sur le d'
(r) On trouvera dans la deuxime partie de ce Mmoire l'examen des ponts de cette espce , et la comparaison avec
leS ponts supports par des chanes. Voyez d'ailleurs ci-dessous, article 41, le second interrogatore deM. Chapman.
'
li5
des plus impodantes donnes de ce calcul est la force de cohsion du fer forg~
Il parat, par le rsultat de diverses expriences faites par 'lVl. Telford et autres,
:1)
pa,r MM. Brunton et compagnie, et ,par le capitaine Brown, 'ces dernires ayant t
effectues en ma prsence, que la force moyenne de ce mtal est d'environ 27 tonnes
par pouce carr de la section transversale [42 k,5 par millimtre carr], et que cette
force, entre certaines limites , est proportionnelle
l'aire dela section. La dviation
apparente
de cette rgle en faveur des plm grosses barres, mentionne par .M.Brun.
ton ,doit plutt tre :attribue au mode d'action particulier de sa machine , qu' auJI cdne vritable
augmentation dans la force moyenne.
On doit aussi at"tribuer la mme c~use la supriorit apparen~e de force des barres
de fer essayes la manufacture de M. Brunton, sur celles' que l'on soumet l'actio~1
])
Je prends le milieu de ces deux rsultats pour la force moye,nne , c'est-: dire '2'} tonnes par pouce carr. Les barres sur lesquelles ces expriences ont t
faites ont vari de moins de 1 pouce plus de '2pouces de diamtre. Cette donne tan,t
tablie, M. Telford dsira ensuite vrifier la: force du fer attach ses extrmits, et
'25 tonnes.
'
et il me communiqua
les,
rsulta! de se~ expriences, pour tre insrs dans mon ouvrage sur la force du bois
et du fer. Elles ,me paraissent avoir t faites avec beaucol1p de soin et d'exactitude.
])
J'ai
calcul par la thorie les poids qui devaient produire la rupture: et l' acc~rd entre
la thorie et l'exprience
a t trs remarquable;
dans quelques cas, la diffrence
fut au-dessous de ;-;;,du poids emploJ. Cet accord m'engage placer une entrc
confiance dans les calculs que j'ai faits sur le pont de Runeorn, aussi bien que dans
le calcul suivant,
qui se rapporteau
de Menai.
La distance entre les piles de ce pont est de 500 pieds, et la flche de la courhe,
de 30 pieds; ce qui exige une longueur de courbe ou barre de 505 pieds. Le poids J) de 505 pieds de longueur d'une verge en fer d'un pouce carr est d'environ
l'}04Iivres.,
et produira $ur chaque point de susp~nsion n effort d 5 632 livres. L'effort ncesJI
J)
saire
))
ou 60480
verge porterait donc un fardeau (en comprenant son propre poids) de 28 ~'}2 livres,
~ distribu
uniformment
sur la longueur,
multipli
par le nombre de pouces carrs compris dans la section de toutes les barres,
))
do~nera le poids extrme que le pont. pourrait
qUI pourrait causer la rupture.
supporter,
ouplntt
Ce' poids,
46
)1
MMOIRE
})Je crois que l'on se propose d'avoir quatre cbles,
face; ce qui donne une section de 60 pouces pour les quatre: ainsi 28 372 X 60
rigoureuse-
})
})
M. Telfor~ value le poids total du pont de Runcorn (non' compris les charges
passagres) 574 tonnes; et, ~n prenant la moiti pour le polit de Menai" c'est-j dire 287 tonnes, il rester un excdant de force de 475 tonnes.: mais cet excdant
})
. }) peut tre augment volont, en multipliant les barres ou en leur donnant plus de
})
grosseur. Par consquent, si le pont est tabli conformment
au plan prsent, j ne
})pense pas que, sous le rapport de la force des matriaux,
aucun'danger
puisse tre
})
apprhend.
,'j\les calculs
suivants:
La
passe
sur les piles et sert de lien, s'ajustera d'elle-mme, en formant un angle d'environ
20 avec la ligne horizontal~ passant sur la pile. La pression vertic'aleprovenant'
de
ce lien est par consquent d'environ 580 X sin. 20 =1.30 tonnes;
et la pression
.
verticale totale sur chaque pile sera de 2 19 tonnes.
.
Je
pense qu'il n'y aura aucune difficult trouver des mtriaux capables de rsister
.,
cette pression.
.
})
Veffort horizontal sur les piles, en dedans, est 580 X cos. 15.54' = 369 tonnes,
})et il est, eu.dehors,
580 X cos. 20. = 556 tonnes. Il y aura Jdoncun effort hori zontal, sollicitant en dedans chaque pile, d'environ 13 tonnes. M. Telford se :propose
de rsister cet effort au moyen de deux liens (pier hraces ) ,qui videmment 'seront
.
.
plus que suffisants pour cet objet.
Le poids de la ma.OIll1erie reposant sur l'assise dans laquelle les extrmits des
J cbles seront
fixes, doit excder, autant qu'il sera possible, 130 tonnes ;ayec un
.
poids moindre, ces cbles pourraient cder.
En' conclusion, je demande tablir qU je ne suis pas comptent pour juger
quel point la construction
est excutable: mais ,en la supposant e'xcute, je suis
convaincu,
d'aprs le, calcul prcdent, que, sous le rapport dela force ,.il n'y aurait.
})
aucun
danger
craindre.
Sign
BARLOW.
Interrog si l'on pourrait compter; dans la pratique, sur un pont suspeildu charg
d'un poids gal la moiti de celui que la thorie apprend qu'il pourrait soutenir sans
rompre, M. Barlow rpond affirmativement. Il ajoute sur la demande des commissaires,
que M.Telford
sur la grosseur
que cet
----.-.-..
S UR LES PONTS
ingnieur
SUSPENDUS.
4?
pour reconnatre la force du fer, rpond qu'il a fait, dix ans -auparavant,
une suite
'd'expriences de ce genre; pour l'usage du bureau de la marine, avec une machine
ex~cutepar lecapitaineHuddart;
qu'il a reconnu que le meilleur fer qu'il ptseprocurer
portait de 25 26 tonnespar pouce carr; que trs peu allaient jusqu' 26 tonnes ;~que
25 tonnes [:3gk, 4par l :fillimtreJ pouvaient tre considres comme la force moyenne;
qu'en essayant les barres dans la machine, il observa qu'elles s'alongeaient d'une ma~
nire extraordinaire,
quelques barres de :3pieds de long sur 1 pouce carr s'tant alonges de 8 pouces avantde rompre. Il a fait aussi quelques expriences avec la machine du
capitaine Brown, dont les rsultats diffrent extrmement peu des prcdents. M. Reunie
n'a pas fait d'observgtions spciales sur les barres de fer composes de parties soudes,
mais la pratique lui a appris qu'en gnral les soudures taient plus f~ibles que les autres
parties des fers, sansqiJ.'il puisse assigner rigoureusement
dalls quelle proportion.
Cet 'ingnieur,
sans, avoir fait des expriences spciales sur l'emploi du fer pour
l'excution des ponts suspendus, ne doute pas que les ponts de cette espce ne doivent
russir compltemnt ,pourvu
qu'ils soient suffisamment forts: -mais son opinion est,
qu'on' doit leur donner ,une force bien plus grande, comparativement
au poids qui
serait ncessaire pour les rompre, que M. Barlow ne l'a tabli. Il a reconnu par exprience_~surtout
dans la construction des moulins, que les axes pu autres pices du
mcanisme devaient avoir quatre ou cinq fois la force indique par le calcul, pour qu'on
pt tre assur de la solidit ; et il pense que les cbles CD fer <loivent tre capables
de soutenir au Illoinsquatre fois le poids qu'ils sont exposs supporter. Eu gard la
diffi~ult de s'assurer que les jonctions d'un grand nombre de pices, soudes les unes au
.
, 80nt
toutes
galement
bien excutes,
il lui parat
une chane de mme poids offrirait plus de scurit: eUe aurait de plus cet avantage,
que l'on pourrait enlever une partie qui se trouverait dfectueuse, et la rparer , sans
dranger le pont. M. Hennie pense qu'une faible courbure dans la chane est plu5
convenable pour le pont, mais que cette chane doit alors tre plus forte. Il ne croit
pas qu'il y ait aucune difficult construire les piles de manire qu'elles aient assez'
de force pour supporter un pont, quelque grand qu'il soit; mais les dimensions que
la thorie pourrait indiquer cet effet seraient trouves fort insuffisant.es dans la
pratique.
48
MMOIRE
entre elles des barres a,vec des boudes ,de manire que les assemblages soient aussi
forts, ou plus forts, que toute autre partie. Il pilse que des barres insirunies
peuvent,
poids gal, prsenter autant ou plus de forceqe les cbles.'
.
Le' reste des /papiers se compose de diverses' lettres et rclamations relatives la
navigati<;>n du dtroit de Menai, qui n'ontpas.de
rapport avec l'~bjet de ce Mmoire.
43. D'aprs le rsultat de cette enqute, l'excution du pont projet par M. Telford
a t ordonne: .denouveaux papiers, publis parI' ordre,de la chambre des communes
en juin 1823, font connare l'tat actuel decehe entreprise
et diverses altrations
maonnerie descules,
sont prolonges dans le rocher surplus de 6'0 pieds [I8m] de
longueur, et plus de 40 pieds [12m] au-dessous. de la surface du sol, en sorte que ces
chanes embrassent une masse bien plus que.suffisante pour faire quili'9re l'effort du
pont. Les chanes de reten\le forment avec la -vertical~,
l' extrmitspprieure
des
supports,
lt! mnie angle que les chanes de suspension; et comme les chanes.
peuvent glisser sur ls suppo;'ts, ces derniers ne seront exposs aucune actionhorizontale.
20. La hauteur ds supports a t porte de3? 50 pieds [Il m , 5 15m ,2], au'
,----~,
~-+-
chssis
~9
qUI avawnt
"
de suspension.
..
supports.
44. On trouve dans les Mmoirs sur les travaux. publics de l'Angleterre, publis
en 1819par M. Dutens, inspecteur divisionnaire des ponts et chausses, le dessin d'un
petit pont construit sur la De, prs de Langollcn, et compos de trois traves de Il m,4
d'ouverture chacune. Les chanes sont tendues presqu'en ligne droite :au-dessous du
plancher. La disposition gnrale et les dtails de la construction, dont la date n'est
.
point indique, sont trs dfectueux.
45. M. Dutoos donne galement, dans son utile ouvrage, le dessin d'un pont en
chanes tbli, pour servir de modle ou d'essai, dans les atcliers du capitaine Brown,
Londres. La longueur de ce pont, sur lequel pourraient passer des voitures lgres,
pOD
de champ.
50
MMOIRE
ct droit de cette figure est le plan de la mme portion, avec les madriers et les
bandes de fer qui les recouvrent. Nous suivrons ici la description donne par M. Ste/
en fer fondu .(Voyez les figures 1, 2 et 3, planche VI.) Le fer devient carr, augmente'
de grosseur cette extrmit, en forme de queue d'hyronde, et pntre dans une
ouverture pratique dans le chapeau; ouverture dans laquelle la tte de la tige entre
SUSPENDUS.
51
d~ b~s en haut, et o r on place ensuite une petite cale en fer qui achve de la remplir, et empche que la tige ne puisse descel~dr~. _J~aforme du chapeau, qui repose" sur
Iesassemhlages
des chanes, est assezcomphquee,
parceque ce chapeau. est en meme
temps destin recevoir les ttes des tige~ et maintenir, en fai~an\fonctiond'
entre..,.
toise, les situations respectives des pices des chanes sur lesquelles il repose. Il y a
cet effet, en dessous, des appendices qui pntrent dans les interval~es de ces pices.
La figure 1: planche VI, t !e ct droit de la figure 2, reprsentent l'lvation latrale et le plan de l'assemblage des chanes supportant le chapeau.' Le ct gauche de
la figure 2 est le plan de l'assem151age, en supposant le chapeau enlev. Le cMdroit
de la figure 5 est une section transversale faite au devant d'un assemblage; e,t le ct
g'a:uche de, la mme figure, une section transversale
faite au milieu. Les hachures
-
"
Les extrmits infrieures des tiges de suspension, faites avec du fer plus fort, de
on>,052 ne grosseur, sopt termines en fourchette (voyez figures l, 2 et 5" planche .UI);
lles embrassent une harre en fer plat pose de champ, de om,07~ de hauteur,
qui court dans toute l'tendue du pont, et sur laqueIle portent les -solives du
plancher. .Des clavettes passes sous la barre la fixent ces fourchettes. On voit, dans
les figures 1 et :5, les assemblages des pices, don t cette barre est compose. Le
plaIlcher du pont est donc entirement soutenu sur ,(feux fermes loignes l'une de
l'autre de 5m,49:
4KLes chanes sont au nombre -de douze, disposes par paires, et places de'chaque
ct du pont sur trois r~ngs situs dans un mme plan v,ertial , et e6pacs d'environ
om,5 (voyez les planches 11 et III). Ces.hanes,aussi
bien que toutes les autres parties
en fer forg de la construction, sont faites du meilleur fer'dupays de Galles. Les barres
dont elles 'sont composes sont en fer rond, de Om,051 de diamtre. Les chanons ont
4m,55 delongueur, mesure e~tre les milieux des assemblages, et portent leurs extrmits des boucles fortement soudes. (Voyez les figures 1, 2 et 5, planche VI. ) Ces
chanons sont assembls au moyen d'anneaux en fer carr de am,0,51 de grosseur, et
de houlons passs dans les boucles et les anneaux, de forme ovale, dont le diamtre
horizontal est de om,065, et le diamtre vertical de om,057' Ces boulons ont un hout
une tte, et l'autre une clavette avec une rondelle. Les nuds des chanes, chargs des
chapeaux qui portent les tiges de suspension, sont disposs de mnire que ces tiges
sont ~lternativement
suspendues aux trois rangs des chanes, la premire tige ta,nt
attache au rang infrieur, la seconde au rang du milieu, la troisime au rang suprieur ~ et ainsi de suite. Il rsulte de cet arrangement,
que toutes les chaneA supportent
un gal effort, et que les chanons ne tendent point tre flchis, mais son,t seulement sollicits dans le sens de la longueur. L:intervalle des tiges de suspension est, au
,
').
52
MMOIRE
de 100 tonnes
[10 1 600k ].
'
50. Surla rive gauche de la: rivire, du ct de l'cosse, les chanes passent sur un
pilier en maonnerie ayant 18 mtres de hauteur et 10 mtres de largeur, sur 6m,5
d'paisseur au l~iveau du plancher. La largeur de l'arcade ouverte dans ce pilier, qui
sert d'entre au pont, est de 3m,66. ,Chaque paire de chanes passe au travers d'ouvertures correspondantes pratiques dans la maonnerie om,6 d'intervalle les unes audessus des autres, et repose sur des rouleaux scells dans la pierre; les chanons sont
.
faits, dans cette partie d~ la chane, aussi courts qu'il a.t possible', afin qu'ils puissent
;s'appuyer sur les rouleaux sans que le fer soit expos tre flchi. Aprs avoir travers
Je pilier, les chanes sont prolonges vers le sol dans une direction incline, y pntrent
jusqu' la profondeur de ,ID,3, et traversent aux extrmits de grandes plaques en fer
fondu, auxquelles elles sont fixes par un fort boulon de forme ovale, 'ayant 0, ID076 sur
om,088 de grosseur. Ces plaques ont 1ID 83 de longueur et 1m~52de largeur ; l'paisseur
,est au centre de om, 127, et se rduit vers les bords om,064. Les extrmits des chanes,
ainsi fixes~ sont charges de pierres meulires etd~autres matriaux jusqu'au niveau
de larote. On voit paratre la surface du sol une maonnerie grossire en, pierres
sches, et il ri'y arien pour garantir le bas des chanes.
51. Sur la rive droite du Tweed, du ct de l' Angl~terre, le pilier de maonnerie sur,
lequel portent les chanes, est tabli dans une excavation faite dans un rocher escarp,
form d'un grs tendre, lgrement color en rouge. Les piliers son t cpnstruits avec une
pierre de mme nature, mais de meilleure qualit. La hauteur du pilier de la rive droite
est d'environ 6 mtres, et la figure en est semblable celle de la partie suprieure du
pilier lev sur la rive oppose. Ona COllstruit, au-devant de la base un btir~Hmt ornq'un
petit portique, servant de logement au percepteur du page. Les chanes s'appuient sur
des plaques de fer fondu encastres dans la maonnerie, et non sur des rouleaux, comme
du' ct oppos. Les grandes plaques en fer fondu fixes l'extrmit des chaIn es sont des
mmes dimensions que celles qui ont t dcrites ci-dessus; mais au'Iieu d'tre, comme
ces dernirs, enfonces dans le sol, eUes sont plutt situes au-dessus delafondation
du
pilier, o elles sont poses presque verticalement,
et dans une direction correspondante
celle de l'effort ou de la tension provenant du poids du pont. Pour plus grande sret,
ces plaques portent contre un arc horizon~al en maonnerie, encastr queue d'hyronde
53
SUSPENDUS.
dans le roc. M. Stevenson, en donnant ces derniers dtails, ol)serve que cette partie de la
co~struction n'tait pas finie lorsqu'il en fit la visite, l'poque del'ouverturedu
pont;
elle est prsentement entirement cache, et orl peut voir seulement, de la corniche
du pilier, les barres des chanes se courber lgrement en pntrant dans la maonnerie.
52. Les figures 4, 5 et 6 de la planche YI reprsentent le dtail de 'la construction
des parapets; dont la hauteur totale est de .1~,5 dans les parties o ils ne sont poinr
interro~pus
pour faire place aux chanes. . Ces parapet& sont forms par les tiges de
suspension qui servent de montans, par d'autres montans verticaux plcs au' milieudes intervalles de ces tiges, et par plusieurs cours de lisses horizontales. Les montans,
aussi bien que les lisses, sont en fer rond de ooo,025dediamtre
: il faut excepter toute--,
fois la lisse infrieure qui court dans toute la longueur du pont, et leslisses.suprieures;
elles sont en fer plat, ayant 000,045sur 000,015 de grosseur. Les tiges de suspensionpas'sent au travers des Hsses, dans des ouvertures circulaires pratiques c-et effet; mais
les montans intermdiaires
portent au contraire des ouvertures dans esquelles passent
les lisses horizontales,
en sorte que c'est par ces derniers montans que res lisses sont
supportes.
/"
55. M. Stevenson rend compte de la manire suivante de la force de~ chanes du pont
du Tweed; compare la charge qu'elles ~ont exposes soutenir. Aprs avoir cit des'
expriences faites dans les tablis,semens pour la fabrique des cbls en fer de MM. Brunton
et Brown, Londre~, dont il rsulte qu'une barre ayant environ 2 jpouces de diamtre
exige; pour tre ro]"})pue, un effort de 92 tonnes [46k par mllimtre carr}, il observe
que le calcul de la solid!td'une
construction de ce genre doit tre tabli dans des cas
extrmes, tels que ceux o le plancher serait charg d'une foule de p~.rsonnesou d'un
troupeau de btail. Le premier cas lui parat le plus dangereux, en mme temps qu'a'
prod uit la plus gra:nde charge: une surface donne, occupe 'Fardes hommes serrs les
uns contre les autres, est plus charge que la mme surface occupe par du btail dans
le rapport de 9 '); il est d'ailleurs plus facile de rgler la marche d'un troupeau que
celle d'une foule de peuple attire par quelque motif d'intrt. Un exemple remarquable
de la difficult de contenir la foU:le s'est prsent l'ouverture du pont du Tweed en
IS'w.Les spectateurs ayant ~ompu toutes les barrires, et s'tant prcipits ~ur le pont,
on jugea qu'il ,s'tattrouv la fois sur le' plancher environ sept ents personnes. valuant le poids de ch:lCune 150 livres [6Sk J, on aura 47 tonnes; et comme le poids du
pont, entre les points de suspension, est valu 100 tonnes, les chanes supportaient
alors une charge totale de 147 tonnes. L'inclin~ison des extrmits des chanes snI' l'horizon tant d'environ 12, cette cnarge produisait une tension de 5')0 tonnes, tandis
que les douze barres, de 2 pouces de diamtre chacune, n'auraient
pu tre rompues
que par une tension de 12 x 92 = 1 104 tonnes.
54MMOIRE
54. Ce pont est situ dans un lieu loign des habitations;
la valle du Tweed est
troite, et les coteauxescarpsquila
terminent sont couronns de verdure. L'il est frapp
~dela grandeur, de la lgret et de l'lgance de la construction;
et ce n'est pas sans
raison, comme l'observe NI. Stevenson, qu~elle a t compare un arc-en-cielrenvers.
C'est le premier pont suspendu tabli en Angleterre pour le passage des voitures. L'excution de cet ouvrage est due aux efforts entreprenants de M. MolIeet de quelques autres
personnes des comts voisins de Berwick et ~e Northumberland.
La totalit des travaux'
de maonnerie;
charpente et ferrure-, a t soumissionne par lecapitaine Brown pour
environ .5000 livres [126 OOOfJ,tandis qu'un pont de pierre aurait cot au moins le
quadruple de cette somme. Il parat toutefois que cet ingnieur n'a pas mme espr
tre rembours de ses dpenses, et que son principal objet a t de do,nner un exemple
de l'application des cbles en fer la construction des ponts. La compagnie des actionnaires a fait depuis au capitaine Brown un prsent de 1 000 guines [26 500fJ , rndpendamment du prix convenu (1).
55. La description prcdente et les dessins paraissent donner une connaissance suffisante de la construction du pont dil Tweed. Nous ajouterons quelques observations faites
sur les lieux mmes, et relatives aux eff~ts qui se produisent lors du passage des voitures.
.
Quoiqu'il ne soit pas ~itu sur une grande route ~ ce pont est assez frquent, parcequ'il sert l'exploitation des mines et des usines du voisinage. J'y ai vu passer un grand
nombre de chariots chargs de cllarbon, et attels d'un, de deux ou de trois chevaux;
j'ai observ trois chariots attels de deux chevaux qui se suivaient imm,diatement,
et
qui se sont trouvs la, fois sur le pont, o la circulatIOn est entire01ent libre. Lors
du passage des voitures, il se produit des effets de diffrente nature'; le plancher du pont
flchit, parceque la prsence de la voiture changeant la distribution des poids supports par les chanes, ces chanes doivent prendre ne,nouvelle figure, diffrente de leur
figure naturelle, et convenabl au nouvel tat d'quilibI'equi
tend s'tablir. Il rsulte
de cette circonstance que la ligne trace par le plancher est modifie continuellement
.-.
. .
. .
. .
. . . ..
"
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
01. o"
. . .O. I.
o. o.
.." o. o.
.. o. O.
O.
3.
6.
2.
i,
0,
0,
0,
vingtbufs.. . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .'. O. 1. 8.
vingtveaux,br~bisouporcs.. . . . . . . . . . . . . '.. o. O. 10.
Il existe dans le voisiuage un gu o les voitures traversaient la rivire avant l'tablissement
dfendu d'y passer, sous peine d'amende.,
'
161.
174.
348.
116.
2, ogl.
0, 581.
du pout: il st maintenant
,
SUSPENDUS.
55
o elles sont situ~s ~ mais l'tat d'quilibre ainsi form n'tant point altr sensiblement
lorsque le~ points des chanes s'cartent trs peu de part et d'utre de ce plan" l'action
lapius lgre suffit pour faire natre de semblables dplacemens. Ces oscillations paraissent facilites dans le pont du Tweed par l'isolement des cours d'anneaux dont les
chanes sont formes, et il est vraisemblable qu'elles seraient moindres, si, en runissant de chaque ct _du pont les six rangs d'anneaux,
on en et form un faisceau qui
aurait eu moins de flexibilit. Les rnouvemens dont il s'agit font ballotter les tiges de
suspension dans les ouvertu,res circulaires pra,tiques pour leur passage dans les lisses'
horizontales du parapet; et il en rsulte un bruit de ferraille dsagrable, et qui inquite
jusqu' ce qu'on en ait-reconnu la cause.' La disposition adoplepour le parapet semble
a.nssi avoir apport beaucoup de gne lors de la pose du pont, une grande partie des
tIges de suspension n'tant pas bien verticales, et se courbant en pntrant dans les lisses'
MMOIRE
56
vertical o ils sont placs J et qu'on abandonne ensuite le fil lui-mhe, tous les points
oscilleront dans le mme plan, jusqu' ce que les rsistances ai~nt ananti le mouveme~1t imprim, et ramen le fil dans la premire situation. En admettant de plus que
le fil soit lastique, c'est--dire qu'il puisse s'alonger un peu quand on le tend, et
revenir sa longueur primitive quand il est dcharg ~ l'effet d'unmouvement
imprim
dans une partie du fil sera d'y faire varier la tension, et par suite de faire natre dans
les points de ce fil des mouvemens de vibration qui auront lieu dans le sens de la
longueur, et ep mme teinps que l,es oscillations dont il vient d't.re question. Les
chans des ponts suspendus tant flexibles, ~t le fer dont eUes sont formes tant
lastiCfu, elles doivent prsenter et elles prsentent effectivement des effets semblables
ceux dont il s'agit, mais. plus compliqus toutefois qu'ils ne le seraient dans un fi] parfaitement
homogne.
Lorsqu'une
voiture
parcourt
le pont du Tweed
le cheval
allant
mme au pas, elle produit une trpidation dont OITs'aperoitpeu si l'on march'C, mais
s)
qui devient trs sensible si l'on arrte, et qui est assez forte pour empcher une personne debout et en repos d'crire ou de dessiner; lfe mouvement cesse aussitt que la
voiture atteint lacule. Ces vibrations ~ dues l'lasticit du fer, peuvent tre mises en
jeu par la moindre force;. la marche d'un homme et mme le trot rgulier d'un
chien de moyenne taille suffisent pour en faire natre; elles sont alors extrmement
faibles,~ mais ne sont pas tout--fait insensibles quand on les 'observe avec a.ttention.
5~. Si l'on se reprsente les divers mouvemens dont il vient d'tre question, c'est-dire les flexions variables du plancher provenant du poids des voitures qui en pareourent la longueur.J les balancemens horizontaux, les oscillations verticales et les vibrations longitudinales des chanes, commes' accomplissant en mme temps sans se nuire
les uns aux autres, on aura l'ide des effets qui se manifestent d.aI)s le pont du Tweed.
Ils causent d'abord quelqlJe surprise; mais, aprs un examen attentif, on ne se trouve
nullement prv.enu contre la solidit de. la construction:
elle parat au contraire offrir
..,.,.~-~-_.~
~_.---
SUSPENDUS.
57
tabli une autre construction' en chanes de fer ,dont il a publi lui-me me la descrip-
Description
ingnieur
l'ouverture
du pont,
qu"iest
par M. Stevenson,
.',
- ...
Il est pas neeessmre que J ajoute rIen ICI sur c~'. sUJet.
Il existe cependant,quantit
de points essentiels qui doivent tre connus d'un arc hi.
58
MMOIRE
pass
sanSoflUcune
restriction
"
fondu.
Le page,
qui n'est pa$ plus lev que les droits aux barrires,
Crichton,
'
de la marine royale,
un des principaux
agents de la compagni~pour
la na-
vigation
aura de durables
obligations
a cet
cette entreprise et pour son habilet et son jugemnt dans le choix de l'emplacement.
/
Les
magistrats d'Edinburgh
projet en consentant , l'excution dans le lieu dsign par M. Crich\on et en abandonnant leur droit sur le page. La compagnie doit aussi de la reconnaissance M. Scot~,
propritaire
et fatigante. Ce ne fut qu'au commencement de juillet que le pilotis fut enti rement achev,et'prt
a recevoir les supports.
. 60.
[213.0]
-'
ID
de la courbe une
l'extrmit
de l'embarcadre;
la
SUSPENDUS.
59
'.
~e~~iron 50 pieds [1591,2]d long, et est supporte par quarante-six pieux enfoncs d'en-
,viron 8' pieds [291,44J dans une forte argile bleue. Les ttes des piux sont maiJltf'nues
'par
des traverses horizontales, et par desinoises et des lie~s diagonaux qui servent
11
en mme
temps
. former
Ull grillage
des planches
de 2 pouces
et sont considrablem~nt
une tendue
s~ffisante
se~lement pour former une base solide aux supports de fer fondu sur les11q~lelSles principales barres de 'suspension sont supportes
(toute la charpente est en
,
sapin).
','
:61. ~ Le support plac sur le rivage est uu pilier de pierre d'une maonnerie solide.
ayant 6 pieds [lm,85] en carr, et 20 pieds [6m,lOJ de hauteur. Les principales barres
passent sur le sommet de ce pilier, comme sur les supports placs sur les pales. Les
barres
de retenue forment un angle de 45..les extrmits pntrent d'environ 10 pieds
.
[5m,05] au-dessous de la surface du sol, et sont retenues dans une argil~ ferme par des
plaques de fer fondu, sur le.priIlcip~ de l'ancre champignon
(mushroom anhor).
L~s autres barres de retenu~ sont diriges suivant le mme angle, 'partir du support
plac sur la tte de' l'embarcadre,- et sont fixes sur une pice boulonne avec les
pieux. cs pices sont renforces par des 'tais inclins, dirigs du ct du rivage, pour
rsister
62.
autirage
Les
2 pouces
',,'
,du 'pont.,
[Om,051];
enes,ont
1 pouce
1 [om,055]
aujourd'hui
et, quoiqu'enes soient chacune parfaitement droites , leur runion prend la courbe na turelle de l'arc entre les points de suspension;
courbe dont la flche ou le sinus verse
est de 14 pied~ [4m;27J dans chaquedivisin.
65. Les barres infrieures ont 5 pouces [om,076J de hauteur, sur % de pouce [om,o19]
~'~pai8seur. Les extrmits passent l'une sur l'autre par des joints manivelle (crank-.
~Joznts) assurs par des boulons. (Voyez les figures 5 , 4 et 5, planc,heV, qui repr,
8.
60
MMOIRE
JJ sentent.le
D'aprsplusieurs
centaines
conve-
nablement dispose sur le principe de la balance ordinaire, j'ai trouv qu'il fallait une
force de 147 boo livres [66 656kJpour'rompre
une barre ronde de 1 pouce ~[om,044Jde
diamtre, tire dans la direction db la longueur [43k par 'milJimtre carr] ; mais cette
barre conlmence s'tendre avec environ les trois cinquimes de cet effort, lorsque
D
'
montrer
qu'une
construction
forme
pour d-
chasss/ dans un
fond solide peut soutenir la violence de la nler aussi bien que les consJrqctions
~
ne requiert
aucune
rparation,
en
s~ ce
se, a soutenu pendant des sicles toute la force du vent du no~rd; et Cronstadt,
dans le golfe de Finlande,
les batteries sont leves sur des pieux comme sur autant d'les, et ne souffrent nullement de la violence d'e la mer.' Les pieux sont donc
prfrables, dans de semblables situations, des piles de pierre, parcqu',aucn vaisseau ne pourrait approcher une masse solide de maonnerie sans le danger le plus
immineEtd'tre
mis ~n pices ou submerg par le retour de la vague , moins qu~
cette masse ne ft d'une tendue et d'une grandeur teUes quYelle devrit un break water.
D
SUR
LES
PONTS
61
SUSPENDUS.
:p La
possibilit de la dtrir.ation des ~ieux doit tre" considre', comme une objecde Peu d'im portance, PUIsque ces pIeUX peuvent etre arraches en tout temps et
'
:P"'t 101.
reroplacs par d'autreS"; et ,mme, d'aprs les. vrais pdncipes conomiques, on doit les
))prfrer, raison de leur bon march; toute autrecon~truction.
QuaI~t . la dure
)
'.'
en
et il J a mme cet
tant pas limit une ceI'tain~ distance, peut dans la suite recevoir" de plus' grands
dveloppeme.ns; et l'on peut, au moyen q'une site, d'arches lmspendms, permettre
des transports ou d'autres grands vaisseaux d'abord'er., et d'eplbarquer ou dbar-
,:P
quel' des troupes, ce qui par-gnerait le dlai absolument ncessaire pour entrer dans
un port. Un semblable
rsult~t est dsirer dans toutes les circonstanc~s; mais sous
,.
u~point de vue militaire, il devient d'une trs gra!ldc importance; puisque le succs
.
est
-.,
executee.
67.On
remplirait
obtenir da~s la sl1ite par un usage plus gnral.des ponts et embarcadres suspendus.
Mais il ya une destination laquelle on peut les appliquer, qui n'st pas' moins importante que le salut de beaucoup de naufrags et la garantie mme, dtL plus. affreux.
des dsastre~
auxquels
,l'humanit
soit' expose.
'
Il est bien connu que, quand ull bateau a une fois, dpasslesbrisants,
il est regard
comparativ,ement
comme l'abri du danger, et qu'aucun coup de vent ou aucun tat
de la mer ne pourrait cm'pcher nos marins de DeaLd'essayer de sauver un vaisseau
en dtresse. Toute leur hardiesse et, leur habilet, toutefois, deviennent inutiles
certaines poques de la Illare dans les Downs, et des miHiers de vaisseaux se sont
trouvs l'instant de prir sans qu'if ft possible de les secourir. Je ne me suis pas.
encore assur de la possibilit de battre des pieux sur, la cte de Deal; mais dans la
'supposition o la chose est ,possible, toutesJes autres objections l' tablissement d'un
puissante
laquelIe Hs
MMOIRE
62
}d'e~barcadre
d\ux emplacemens pourde
Jesancres et les cbles ls plus forts.
.
,
de transporter'
.
.
Mon plan n'est pasass'ez avanc pour me mettre~ mme d'entrer prsentdans
mais, aprs avoir examin cet opjet sous tous les rapports,
de
j'ai la.
plus grande confiance d'ans l' opinion- qu'il n'est ni im.praticabl~ ni mme d' une excution difficile. Londres,j
novembre 1821. Sign S. BROWN.
.
.
68. La description prcdente fait connatre la fois lnature
de la construction,
l' obj et auquel elle est destine, et les usages importants auxquls l'auteur pense que des
constru'ctions du mme genre pourraient tre cnsacres.Nousajouterops
seulement
quelques dtails utiles 'aux constructeurs.
Les' chevalets en fer fond qui supportent les chanessonfreprsents,
figures 1 et
2, planche ,V. Il sont forms principalement
de huit montants inclins dont la section
traIlsversale (Plarque a, figure 2) a la figure d'un Tqui serait ipscritdansun
reetangle de 01Il,152' de longueur,. sur' om,089 de largeur. L'paisseur des bra.nches duT est de
-om,038, et ily aun petit cong auxariglesr~ntrants
forms par'la jonction de c'es'bran~
ches. Les montants,
quise runissent
deux ~ deux aux extrmits suprieures,
sont,
assembls par des traverses horizontales ~comme l'indique la' figure 2; et, da DSI~ ha ut,
par une, pice de fer fondu compose de plusieurs traverses c~urbes. Les.deuxmontants
- placs de chaque ct du passage. sont fondus d'une seule pice, Sur les f~ces latrales
du chevalet, les montants s'ont assembls, comme l'indique la 'figure 1re, au moyen d'une
autre pice offrant un systme de cr;oixtermin par une courbe. Il y a des pices sell~lahIes pour assembler deux deux les montants situs dans des plans verticapx et les montants situs dans des plans inclins; en sorte que ces picessout au ,nombre de quatre
,028 de largeur,. sur.
por chaque chevalet. Les diagonales formant les cr?ix ont OIIl
om,016 d'paisseur. Les chevalets sont couronns, de chaqe ct du pont, par des.
pices qui ont la forme d'une portion de demi-cylindre dont l'axe aurait t un peu
courb, et dans lesquelles reposent les chanes. Nous pensons que les chanes sont arrtesfixe~ent
sur ces pii'ces; mais nous n'avons pu nmsassurer positivement de cette
\dernire circonstance. Les pieds des montants du chevalet sont ports sur des semelles
en bois et fixs la charpente des pates par des boulons. Les diffrentes pices dont
se composent-les
chevalets sont d'ailleurs assembles entre elles par des b9'Jons vis
et crous.
69. La figure 1re, planche IV, indique aue le plancher de l'embarcadre est support
)}
.'
'.
.'.
.'
'
1'0,)
SUSPENDUS.,
non seulement par les chaJ}es, mais encore par des tiges inclines dont une extrmit
est fixe aux chevalets et l'autre divers points
de la
plancher.
tiges
om,025
de longueu~
diamtre du
, Eur
environ Ces
_mtres
sont formes par des tringles en fer ron(\. de
de longueur, portant des boucles aux extrmits et assemble? entre elles par de petits,
anneaux, comme le reprsentent les figures Il et 12, planche VI. Il parat que l'auteur "
qui, dans la description transcrite cj-dessus, ne fait aucune 'mention de ces tiges; ne
s'tait point propos d~abord de les employer ,et qu'HIes a 'juges<. ncessaires aprs
l'excution, pour diminuer la flexibilit'du plancher. Cette conjecture est d'autant plus
vraisemblable,
que -la manire dont l'extrmit suprieure est attache aux chevalets
C
voyez les figures 1 et 2, planche V), au moyen d'oreilles en fer forg assujties avec
des boulons,
~ntre
marqu
dans le premier
plusieurs
dessin.
ef a le caractre
En examinant
d'une disposition
cette construction
qui n'tait
point
du plancher
termines
par
des boucles, et d'autres ferrures fixes aux pieux des extrmits des pales. D'aprs la disposition et les situations respectives de ces pices, elles taient videmment destines
servir de point d'~ttahe d;aut~es tiges places presque horizontalement,
mais inclines par rapport la direction du plancher, et qui auri~nt eu pour objet de le contJ;'eventer et de s'opposer aux balancements horizontaux. Ces tiges n' existaient point au
mois d' octobre18~u ; et, quoique nous ayons vu l'embarcadre
couvert 'd'un grand
nombre de passagers et observ des coups de vent assez forts," nous, n'avons pas remarqu de balancenients horizontaux bien sensibles et qui pussent donner. lieu aucune inquitude.Il
parat toutefois, d'aprs ,le rapport d'une personne qui a visit la construction dont il s'agit dans le courant de l't de 1822, que les coups de vent plus violents
de l'hiver prcdent avaient engag mettre en placti les contrevents dont on vient de
parler, et mn~e maintt~nir le plancher par d,es liens att,achs des ancres-places au
fond de la mer. 'Si ce rapport est exact, ce que nous ne pouvons affirmer, la construction paratrait g'tre trb'l1ve trop lgre et trop mobile pour rsister l'action des vents
dans l climat orageux o elle est place 'c1 ).
(1) En publiantc' dans les premiers mois de 1822, un prospectus pour la cpnstruction d'un embarcadre Brighton,
le capitaine Brown a .fait imprimer deux rapports des directeurs de l'embarcadre de la Trinit; le second de ces rapports, dat du 16 novembre. 182 1 , est conu en ces termes:
Monsie~r, confo~'mment au dsir que vous avezt~oign de sav?ir comment r embarcadre suspendu de la Trinit
a sup~orte les dermers coups de vent violents de l'est auxquels il est fort expos, nous avons beaucoup de plaisir
;.
vous mformer qu'il n'en a pas reu le moindre domri1ag~, et que, depuis que la plate-forme qui en forme la tte a t
alonge jusqu' 70 pieds (21 m,3), les bateaux vapeur ont pu stationner ct pendant les coups de vent les plus forts
.
.. amortie par son passage au. travers des ranges de pIeUX.
q ue nous .ayons epr~uve~,
1a VIO1ence d 1a meretant
'
~
Il y SI peu. de vIbratIOns dans l~s chanes et dans le planeller, que nous n'avons jamais vu que les passagers ai~nt
montre la momdre frayeur en le parcourant ,et beaucoup de ~ersonnes le frquentent, mme dans cette mauvaise
64.
70. Le plancher
MMOIRE
de l'emharcadre
spectus au commencement
largeur, et tre compos de trois traves de 230, pieds [70m] d'ouverture chacune. La
dpense est valu~e 27 000 livres [680 40dJ, y compris l'tablissement
d'une ma-:chine vapeur et des appareils destins faciliter, par certains vents, la mise la mer
des btiments, et leur faire viter la tte de la jete. Le travail a t ommencdans
)) saison, uniquement pour le plaisir de s'y Pl:omener. Nous sommes; etc. Sign A. SCOTT,A. STEVENSON,directeurs de
)la compagnie de t embarcadre de la Trinit; G. CRICHTON,trsorier.) . Ce rapport constate .que l'embarcadre n'avait aucunement
aucun renseignement authentiqu8 p05triem' cette poque.
65
SUSPENDUS.
l't de 1822. Le battage des pieux a t co.ntrari par la mer; mais le capitaine Brown
ne doute point que cet obstacle ne puisse tre surmont.
72.' -la suite de la description de l'embarcadre
de la Trinit, dans le n XI de .
l' Edinburgh philosophial Journal ~ se trouve un petit dessin que nous remplaons par
les figures l, 2 et 3 de la planche IV, dans lesquelles la construction est reprsente COIlformmnt l'tat o elle se trouvait en octocbre 1821. L'auteur a joint ce dessin
diverses figures relativ~s , la composition des chanes de ponts suspendus,
copies
d'aprs la spcification jointe sa patente. Afin de faire connatre en France, autant
qu'il nous a t possible, tout ce qui a t pubIi sur ce sujet en Angleterre, nous avons
reproduit
les figures
l'expcation
dont il s'agit
dans la planche
IV, figure
4,
et nous traduisons
G.
H.
K.
J.
L.
Boulon.
Section du boulon K.
Frette pour serrer le joint.-
{(
J)
N~. Plan, vu en d5sus, de ,deux paires de barres unies comme il vient d'lre dit.
(Le mode d'assemblage
' H.
reprsent
Tige de su-spension
par ces figures est le mme qui a t employ dans le pont mentionn
portant
S5.
ci-dessus,
.
article 45.)
plancher du pont.'
'j)
ici
.
Je
Autre manir,e de former les principales lignes de suspension par des barres droites,
renforces aux extrIlits, et disposes de manire tre retenues pal' une paire
de joints bote (cLamjointi!).
'
T.
Intrieur de labote formant le joint.
UU. Paire de barres unies par le joint bote et frettes.
V.
Troisime mthode pour former les principales lignes de suspension par une runion
de barres empiles ou places latralement,
et tenues serres par un joint form
(*) Nous ajouterons Ja description des ouvrages excuts par le capitaine Brown quelques dtails sur les cbles en fer
destins l'usage de la 111arine. Cette'invention utile commence s'intrduire en France, o M. C. Dupin, membre de
l'Acadmie des scienc,es, l'a fait connatre lepremler. D'aprs les descriptions qu'il
donnes et les modles qu'il s'est
<
'.
,.
66
MMOIRE-.
. 75.
que nous avons eu plusi~urs fois l'occasion de citer, le projet d'un pont suspendu, destin dans l' origin pour le passage de la rivire d' A.lmond, sur la granderoute
du nord,
entre Edinburgh et Queensferry. L' ouverture d~ ce pont, reprsent par la figure 9,
planche }"e, est de ,150 'pieds [46m]. La principale particularit
qui distingue ce projet
est la manire de fixer les chan~s de suspension aux cules, et la suppressIon des sup'ports levs au-dessus du niveau de la route; supports qui s' opp()snt toujours ce que
les chanes so{ent rparties galement sur la largeur du plancher. Ces chanesenveloppent la masse des cules, et ,on"peut les inspecter en tout temps, au moyen du passage
souterrain indiqu en d. Les extrmits sont formes en ttes de clou, et retenues dans
des tubes creux coniqnes de fer fondu, scells dans la maonnerie ~es cules. La voie
du pont repose sur les chanes, au moyen d'une charpente en fer fondu, construite de
manire recevoir une couche depierres casses. L'auteur attribue la disposition de ce
procurs en Angleterre, on vient d'tablir Gurigny, dpartement de la Nivre; un grand atelier pour la fabrication
de cbles en fer destins il la marine royale. On en fabrique galement
Nantes et au Havre pour la marine du com~
nlerce. La disposition de ces cbles est reprsente planche IV, figure \:). La lettre A dsigne ceux quisont forms d'anneaux
tordus, et la lettr~B ceux qui sont forms d'anneaux plans : ces derniers sont employs plus frquemment queles autres. La
),
forme de chaque anneau est maintenue par une pice transversale en ~er fondu ,que
011I>lace a~ant d'excuter 'la soudure par 1aquelle
l'anneau
est ferm,
fortement
de la contraction
refroidissant. Le vide qui reste de chaque ct de cette pice transversale est presque entirement rempli par l'anneau
adjacent, et il rsulte de cette disposition que les anneaux ne peuvent se placer dans une position oblique, ou, comme
on le dit ordinairement,
que la chane ne peut se nouer. On vite pada les secousses auxquelles donnent lieu ces nuds.
et qui sont une des causes les plus frquentes de la rupture des chanes.
Les cbles sont forms de parties de go pieds de longueur, que l'on assemble les uns aux autres au moyen d)nneaux
ferms par des bpulo~i Avant de les livrer aux acheteurs, on les prouve dans des ~lachines. La tension est produite,
dans les machines du capitaine Brown, par des roues dentes engrenant les unes dans les autres ,et sur' lesquelles des
hommes agissent a ':1 moyen d'une manivelle. Celle de ces machi~es qui existe a la manufacture de Millwall, prs de
Londres, estpricipalemnt
compose de deux poutres en fer fondu de 27 mtres de longueur, places horizontalement
et para}llement , a un mtre d'intervalle environ, et un mtre de hauteu~' au-dess,us du soL Ces poutres ont om,l 3 de
lrgeur et 0"',23 de hauteur, et sont renforces dans les joints des pices qui les composent. A. l'une des extrmits est
un axe horizontal en fer fondu, ayant en dessous un bras vertical fort court auquel la chane est attache. ,Sur le mme
axe est fix un long bras horizontal, formant avec le premier un levier coud a angles 'droits. L'action de la chane tend
soulever l'extrmit de ce dernier bras j et ce mouvement est.commuriiqu un autre leviel' galement horizontal, et
dont l'extrmit est charge d'un plateau de balance. IJes poids placs sur ce plateau mesurent la tension de la chane,
et se trouvent multiplis 224 fois-, par suite des rapports tablis entre les bras, des deux leviers qui en transmettent l'action. Ds contre-pidssont adapts ces leviers de manire compenser l'effet des frottements, en sorte que la charge
place sur le plateau indique immdiatement la tension, 10 livres avoir-du-poids correspondant une tension d'une
ton~e. A l'autre extrmit des poutres est un axe en fer fondu de o~,3 de diamtre, sur lequel sont fixes et peUY1~nt
s'enrouler deux portions de chanes trs fortes, faites en chanes de montre, et dont les anneaux sont fort courts. Les
extrmits de ces chanes se rapprochent,
et on y fixe le dernier anneau de la chane mise l'preuve. L'axe qui les
porte est tourn, pour oprer la tension " par des hohlmes agissant sur une manivelle, au moyen d'uri mcaJlisme ('0111pos de trois pignons et de trois roues dentes en fer fondu, ayant environ 2 mtres de diamtre. La gi:osseur et la force
des dents, et celle de la charpente des roues, augmentent depuis la roue qui reoit l'action de la manivelle jusqu'a celle
-~
---~-~-
SUSPENDUS.
74. Les
[61
cas o l'ouverture
Ill].
derniers
67
ne surpasse point
.'
ponts suspenflus
faits en Angleterre
ont t construits
par M. Brune],
ingnieur civil, et membre dela -Socit r~yale. Ces ponts doivent tre transports dans
la colonie franaise de l'le de Bourbon. Ils ont t achevs dans le mois de janvier 1823,
et monts d!ns un tablissement sitn dans le voisiagede Sheffield, o nous avons t
les visiter dansle courant du mois de mai de la mme anne.
Le premier de ces ponts, dont les figures 1 , 2 et 3 de la planche VII reprsentent l' l~
vation, Je plan et la section transversale, est compos de deux traves, ayant chacune
40m,2 d'ouverture entre les axes des chevalets en fer fondu sur lesquels les chanes sont
supportes, et 3jm,2 entre les cules et la pile. Le second, reprseIitpar
les figur2s 4.,
!i et 6 de la mme planche, est compos d'une seule arche, ayant galement 40m,2 d'ouverture entre les axes des chevalets qui soutiennentles chanes. On remarque au-dessous
qui transmet immdiatement cette action a la' chane. Deux hommes agissant sur la manivelle produisent sur la chane
,une tension dl} 30 tonnes (30 480k.). La tension peut-tre porte jusqu'a 200 tonnes ~2.03 200k.).
Les tensions que l'on fait subir aux cbles, a l'aide de la machine, sont proportionnes la grosseur du fer dont les
anneaux sont forms, comme l'indique la table suivante:
DIAMTRE
du fer
des chanons,
Pouces anglais.
DIAMTRE
des
cbles de chanvre
remplacs
par la chane.
Pouces anglais.
TENSION
LONGUEUR
des
d'preuve.
cbles
Tonnes.
en fer.
Pieds anglais.
5.
6.
7.
8.
12.
1.
l lf.
'
l '
4'3
1
8'
l '
9 10.
11 12.
15 15 .;..
16.
20,
25.
600.
+.
50.
720.
17
0 -}.
0 f.
0 i.
4'
1
1
f.
"5
8'
3
4'7
8'
2.
2 i.
14
14
15 16.
17
IS.
19 20.
21 22.
25 24.
"
540.
9.
56.
+.
))
42.
48.
56.
6~.
72.
"
840.
"
Les tensions d'preuve sont gales a la force qui a t trouve ncessaire, d'aprs des expriences faites sous la direc.
tIOn des commissaires de la marine, pour rompre les cbles de chanvre que.les chanes sont destines remplacer
9.
68
MMOIRE
du plancher ,dans les figures 1 et 4, un arc dont la convexit est tourne vers le haut 9
t qui peut sembler, au premier coup q.'iJ, concourir au foutien du pois de ce plancher. Mais cet arc est form d'une chane flexible, comme celles qui ~sont,places au.
-dessusdu plancher du pont; et les tiges qui lient cette chane all plancher, loin d'tre
contr~ctes,
sont tendues. Ces -chanes infrieures sont au nombre de quatre, et
places dans des plans inclins, comme l'indiquent les projections horizontales qui se
voient dans les figures' 2 et 5, ainsi que les directions )nc!ines des tiges, figures :3 t
6. Elles sont uniquement destines mai,Iltenirle plancher contre l'action du vent, lors
des ouragansallxquels
ces ponts se trouveront exposs, et M.Brunel les nomme, par
cette r~ison, chanes de revers. Les constructions dont il s'agit n'ont ps des dimensions aussi considrables que celles qui ont t excutes par le capitaine Brown; mais
les dtails n'en sont ,pas moins dignes d'attentiOI). Ces dtails sont.-en grande partie
Quand nn fait l:ompre les bles en fer, ils supportent gnralement le double de la tension d'preuve, et dans tous les
cas un effort beaucoup plus grand que cette tension.
L'usage de ces cbles a dou'n lieu l'invention de divers appareils ingnieux, destins en faciliter la manuvre.
On distingue parmi ces appareils une sorte de bote en fer fondu, ferme par un couvercle charnire arm d'u'u leviCl~:
le cble passe dans la bote, et, en pressant le couvercle au moyen du levier, un seul homme peut produire un
frottement suffisant pour empcher le glissement du cble, lo~'s mme qu'il est tir par une' force trs considrable.
-On trouve bien plus de facilit manuvrer bord des vai,seaux les cbles en fer que les anciens cbles de chanvre;
on n'est pas oblig de les lover .comme ces derniers, et ils se rangent d'eux-mmes dans des espces de puits o
on les laisse tomber.
,
Les tablissements de M. Brunton, dont nous avons rapport l~ rponses lors de l'enqute- relative :m pont sur
le dtroit
de Menai ( articles
35 et k~ )
, rivalisent
Brown.
On doit M. Brunton
l'usage
de la
traverse en fer fondu destine maintenir la figure des anneaux. Ou employait d'abord cet effet une traverse en fer
forg, fixe par des tenons aux deux extrmits, qui n'avait' pas aussi bien rssi. Les anneaux fabriqus par 'ces
deux ingnieurs prsentent une lgre diffrence; la forme de ceux du capitaine Brown se rapproche d'un ovale, et celle
,
des autres d'un lozange.
La machine employe par M. Brnnton pour l'preuve es cbl~s offre une disposition gnrale analogue celle de la
machine dcrite ci-dessus; mais l'flppareil qui opre la tension de la chane, et donne 13.mesure de la tension, est dispos
sur le principe de la presse hydraulique. Cette appareil consiste enungros
corps de pompe plac horizontalement,
et
dans lequel se meut un piston. Ce corps de pompe est ferm rune des extrmits, et cette extrmit est traverse par la
tige du piston, que l'on fixe la chane soumise l'preuve. Trois autres corps de pompe, manuvrs par des hommes,
fOl'cent l'eau dans l'intrieur du premier, obligent le piston se mouvoir jusqu' ce que la chane soit tendue, et produisent contre la surface de ce pistd'n une pression qui se transmet la chane. La tension est mesure au moyen d'une
soupape de sret adapte au corps de pompe : o~ juge, d'aprs le poids dont on la charge et le rapport qui existe entre
la surface de cette soupape et celle du piston, de, la pression exerce co.ntre ce dernier.
D\aprs la description de ces deux ~achines, on peut comprendre pourquoi M. Barlow regarde-celle de]H. Brunton
comme exagrant l'action, exerce, et celle du capitaine Brown comme la diminuant (article 39). En effet J dans la premire, l'effort indiqu par la charge de la soupape de sret n'est pas "transmis en entier la chane, puisqu'une partie
de cet effort 'est employe surmonter les frottements du piston et de la tige. Dans la seconde, au contr"aire, l'effort indiqu }Jar les poids placs sur le plateau de balance rpond en mme temps la tension de la chane et la force ncessaire
pour surmonter les frottements des leviers.'
,
SUR
LES PONTS
SUSPENDUS.
69
et nous indiquerons
d'urie portion du pont. Dans la partie gauche de la figure 2, on a supprim les madriers
et les poutres longitudinales en bois, .pour laisser voir les poutres transversales et les
chanes de revers. La figur :5 de lamm planche reprsente l'lvation latrale de la
portion du pont' aboutissant la cule, et l'on voit, dans la figure 4 de ~a planche IX,
l'lvation latrale de la portion aboutissant la pile. Le pont est partag en deux passage~, les chal1esde support tant distribues da~s trois plans verticaux, dont la di5~
tance est de 2ro,95. CetLe distance a t rgle d'aprs les dimensions des petites voitures
en usage d~ns la colonie , et la force de la constructio.n est galement relative au poids
de ces voitures , qui ne dpasse pas 1000 kilogrammes.
)'5. L plancher est form par des poutres transversales en fer fondu, composes de
deux pices, dont la disposition gnrale se voit sur les figures cites, et dont on trouve
les dtails dans les figures 1 Iode la planche X. La figure 1 est l'lvation 'de l'extrmit d'une poutre l'une des ttes du pon,t; et la figure 2 ,le plan de cette extrmit vue
par..:dessous.
La figure
:5 donne l'lvation
latrale
de la mme extrmit;
et la figure
4,
le plan vu par-dssus. La figure 6 montre la section tl'ansversale de la poutre au milieu de la longueur. Les figures)' et 8 offrent les lvations latrales et le plan des ex.trmits des deux pices qui composent chaque poutre, ;qui sont assujetties entre elles,
et se trouvent galement soutenues par les tiges de suspension places dans le plan milieu du pont. Enfin les figures 9, et 10 sont une section transversale faite dans l'une des
pices au de"\'ant.de cette jonction, et un plan des deux extrmits vues ell dessous.
. Les parties haches des figu,res 6 et 9 montrent que la section transversale des pices,
entre les extrmits,.a
Iii forme d'un T dont la tige aurait t renforceo r extrmit
iu'frleure. La largeur de cette section est. de OIU,
102; la hauteur, de oro,14 aux extrmits" et de oro,2 29 au milieu.: l'paisseur de la face suprieure et de la cte verticale
est de oro,o19; l~ largeur du renfort courbe plac dans le bas" de am,051. Les extrmits des pices aux ttes du pont, et la runion des extrmits opposes des mmes pices
dans le plan milieu de ce pont, offrent en dessus une plaque carre de oro,:w:5 de largeur,
avec d.eux rebords saillans , et en dessous" des cylindres verticaux ayant oro,102 de clia":'
mtre, dans}' axe desquels passent les tiges de suspension, et qui reposent sur les CFOUX
placs aux extrmits infrieures de ces tiges. Les pices sont assujettiesTune
l'autre,
dans le plan milieu du pont ;par deu~ boulons, ,et de plus par une sorte de tasse ou
cOupe en fer fondu dans laquelle pntrent les extrmits infrieures des demi-cylin" deux pices, et qui, tant traverse comme eux par la tige de
dres appartenant
aux
suspension,
repose sur l'crou que reoit cette tige. Au moyen de cette coupe, dont le
,
'iO
MMOIRE
')6. Sr les plaques carres que prsentent' les extrmits des poutres transversales
en fon le, reposent trois corps de poutres longitudinales en bois, ayant 0"',203 d'carris-" ,
.. sage, tailles elldessus suivant deux faces planes lgrement inclines. SurC'es poutres,
dans les parties correspondantes aux ex~rmits des poutres transversales, sont places
,des plaques en fer fondde 0"',019 (l'paisseur, formant ne sorte de chapeau avec des
rebords ,qui prend la forme de la ,face suprieure de la poutre. Ce chapeau et la poutre
elle-mme sont traverss parla tige de suspension, aussi bien q':le par deux boulons verl
'
ticaux, au moyen desquels
les pices en bois sont fixes aux poutres transversales.
77, Dans les intervalles
1par
passeront les roues des voitures ; 2 par des madriers de 0'",051 d' paisseur placs entre
les premiers ~ sur lesquels marcheront les chevaux; 3 enfin par des madriers de 0'",029
d'paisseur, placs ct des poutres longitudinales,
sur lesquels marcheront ls personnes pied. Le passage des voitures est limit par des bouteroues en fer fondu de
o"',olgd'paisseur.
Sus la trace des roues sont places des bandes longitudinales
de
fer forg ayant om,OI d'paisseur; et sous celle des chevaux, des bandes transversales
,
dont l'paisseur est de.oID,006. Les madriers les plus pais sont lgrement entaills
la rencontre des poutres transversales, et tous sont lis ces poutres par de petitS hou.
Ions qui en saisissent la face suprieure. Toute la charpente du plancher est en bois de
teak-, dont laduret est trs grande, et qui rsiste beaucoup mieux queles bois d'Europe
~
au cJinat ardent
78. Les dtails
des colonies.
de la.constructiondu
'
parapet
sont indiqus
l, 5,
et 5 de la planche X. Il est form par des barreax placs /ct de chaque tige de suspension, ayant 0"',02.2 de diamtre, dont l'extrmit infrieure p~tre dans un appendice.
cylindrique fondu avec le chapeau plac sUI'la poutre, et dont l'extrmit suprieure
est assujettie la tige de suspension par un petit trier, reprsent figure 5. Aux deux
extr-mits de ces barreaux passent des lisses longitudinales ayant om,051 de largeur,
qui reoivent les barreaux intermdiaires,
dont le diamtre est de 0~,016.
,
79. Le pl;wcher
la diffrence
du niveau
des surfaces
suprieures
1"',3. Les chanes auxquelles le plancher est s';'spendu, forment une courbe dont
trmits sur la pile et sur la cule sont leves de 7"',52 et 1"',6 a~dessus de la
suprieure de la ~a.J;lIlerie, et dont le point le plus bas, ou le sommet, est
om,3au-dessousde
la dernire de ces extrmits. Ces cha~es sont distribues,
~' en vi l'on
les ex- '
surface
plac
comme
dans trois pla;ns verticaux ,et il se trouve dans chaque plan deux.
'
SUR L ES PONTS
cours d'anneaux
dans les figures
SUSPENDUS.
La disposition
71
gnrale
eS,t indique
Les anneaux oblongs qui composent les chanes sont ross de champ; ils ont 1rn,416
de longueur en dedans, et sont faits en fer rond, dont le diamtre est d om,035. .Ainsi
le pont est support par douze barres de fer de cette grosseur. Ces anneaux sont runis
au moyen de petites boucle.., ayant 0'\222 de longueur en dedans, faites en fer rectanguI aire , dont la largeur est de om,035, et l'paisseur de om~025. Le diamtre des boulons en fer forg qui forment l'assemblage,
est de om,051. La figure 12, planche X,
montre que l'un de ces boulons est commun aux deux cours d'anneaux placs l'un
ct de r autre- , et sert soutenir la tige de suspension au inoyen ci'une boucle qui forme
l'extrmit suprieure de celte tige, et dans laquelle passe le boulon. Les figures Il ,
12 et 15 se rapportent au plus grand nombre des assemblages des chanes. Dans les
_assemblages contigus -aux chevalets, etde quatre en quatre~ assemblages compter d.e
ces derniers, les petits boulons sont forms de deux parties, entre lesquelles on peut
insrer descales,
ce qui permet d rgler volont la longueur des chanes. Cette
dernire dispositione.9t reprsente par les figures 14 et 15, dont on aperoit facilement
la correspondance
avec les parties analogues des figl~res Il et 12. On peut remarquer
que les boulons d'assemblage n'offrent pas, comme dans la plupart des constructions,.
'une tte d'un ct, et de l'autre un crou on une clavette; ils ont de chaque ct une
demi-tte
ovale par laquelle ils sont suffisamment maintenus quand la chane est
tendue. En tournant convenablement ces boulons, de manire prsenter leurs demittes dans le vide des boucles qu'ils assujettissent,
on peut placer ou -replacer sans dif~
ficult ces boucles les unes aprs les autres:
80. D'aprs le5 dimensions des anneaux et des boucles d'assemblage,
les points de
1
suspension des tiges sont espacs .l m,524-sur la longueur de la chane, et les esp'a~
cements des poutres transversales du plancher se\trouvent rgls en consquence. Les
tiges de suspension sont en fer rond de om,032 le,diamtre. Les quatre premires tiges',
compter du chevalet plac(sur la pile, sontJaites en deux parties runies par des boucle&
(v~ez la figure 4, planche IX), au traversdesqueUes-passe
une tige horizontale. L'une des
extrmits de cette lige est fixe au chevalet par une bote vis qui permet d'en rgler la
longueur; l'autre extrmit est assujettie l'un des joints de la chane, de la mme ma.
nir'e que le soilt les tiges de suspension;
81. La disposition g~nrale des chanes de revers se voit sur les figures 1 , 2 et 5 ,
'72
MMOIRE
planche VIII, et 4, planche IX. Chacnne des quatre chanes est compose d'un seul
cOU1~sde tringles en fer rond de om,032 de diamtre, ayant des boucles aux extrmits. L'assembl?ge de ces tringles, reprsent dans les figures 16, l '}-et 18, planche X,
s'opre au mo:yen de deux~plaques en fer arrondies par les deux Douts,. ayant om,ol6
.
d'paisseur et Om,082 de largeur. Ces plaques servent galement fixer les extrmits
infrieures des tiges qui lient le plancher aux chanes de revers, et qui sont termines:
par une boucle: elles sont perces cet effet de trois trous ,dans lesquels passent des
boulons d'assemblage dont le diamtre estde Om,032. Les plaques dont il s'agit n'ont
point t travailles la forge: les arrondissements
des extrmits et les trous des boulons ont t forms par des emporte-pice<; mus par des machines trs fortes, disposes
peu prs comme celles qui font mouvoir les cisaiHes couper la tle , et dont l'action
est assure et rendue plus puissante par des volants.
~2. Les tiges appartenant
aux chanes de revers ont om,029 de diamtre ; elles sont
places dans des plans verticau~, ct des tiges de suspension, et les extrmits suprieures, aprs avoir travers suivant une direction oblique les pouJres longitudinales du
plancher ( voyez les figures 1 Iode la planche X)., s'ont taraudes et reoivent un
.crou.
83. Aprs avoir dcrit le planeher, les chanes de suspension et les chanes de revers,
nous passons aux appuis en fer fondu sur lesquels les chanes sont supportes. Le ch(~valet tabli sur la pile est reprsent surJaplanche
IX ,et ceux des cules se. voient
dans les figures 5, 4 et 5 de la planche VIII. Les chanes ne sont fixes ces. chevalets
que par l'intermdiaire
d'une sorte de suspension en fer forg, dont la section transyersale est r~prsente part dans la figure 6, planche IX., et qui, pouvant tourner sur
l'axe suprieur, qi est seul fixe, permet aux points d'attache des chanes de se prter,
dans le sens de la Jongneur du pont, aux lgers dplacements horizontaux auxquels ces
points peuvent. tre sollicits par l'effet de l'ingalit ~es charges passagres sur les deux
traves contigu(~s. Le diamtre des axes est de om,064.
84. La figure 1 de la planche IX est l'lvation du chevalet projet ,sur un plan vertic,al perpendiculajre
la longueur du ponL La figure 2 en est le plan: dans le ct
gauche de cette figure, le ch~valet est coup au-dessus des traverses iI)frieures; dans
le ct droit~ il est coup au-dessus des traverses iptermdiaires:
La figure 5 est le plan
de la poutre suprieure: dans ]ect gauche, cette poutre est coupe un peu au-dessus
de la fachorizontale;
dans le ct droit, eUe est vue par-dessus, avec les suspensions
et ks chanes. La figure 4 est l'lvation latrale du chevalet; on y voit les ch<\nes et
les ttes des ttaverses intermdiaires
(appliques simplement contre ces traverses et
mainten~es paT un :boulon); qui ont t supprimes dans 1&figQre 1. Le ct gauche de
la fig;Ul'e 5 est ;une sectjonh.orizontale
faite dans la hauteur des traverses infrieures;
73
le ct droit est une section semblable faite au milieu de la hauteur des traverses intermdiaires. La figure, est une section transversale faite clans la poutre suprieure.
. La construction reprsente par ces figures est compose de diffrentes parties que
de la maonnerie
de la pile, et form de
quatre pices. Il offre des traverses correspondantes aux traverses infrieures de la charpe:,lte, ayant om,457 pe largeur, runies partrois enve-toises de om,203 de largeur. AJ!del des traverses extrmes, se trouvent' des plaques cylindriques ayant om,305 de dia-~
mtre, assujetties entre elles et . ces traverses par d'autres pices, dont la largeur est de
om,152~ L'paisseur gnrale des pices du patin est de Om,051; les entre-toises ont une
paisseur moiti moindre dans une petite partie de la largeur ( comme l'indiquent les
Jignes ponctues dans le ct gauche de la figure 2).1' paisseur des plaques cylindriques
est de om,08g. Les pices du patin sont assujetties entre -elles au moyen d'appendices
'
courbes saillants en dessus, et traverss par des boulons.
2" Trois traverses infrieures, offrant une sorte de tuyau carr ayant intrieurement
om,203 de largeur, dont la face infrieure est supprime, et aux extrmits duquel se
trouvent des appendices extrieurs qui portent om,457 la largeur de la face suprieure.
L a longueur Au tyau est' de 2 m ,06; l'paisseur des parois et Jes appendices est de om,038.
traverses
horizontales.
La hauteur
verticale
La section
transversale des jambes de force est indique par des hachures dans la figure 2. La largeur de laface est de 0""254; celle de la cte, de O'n,222 dans le bas et de om,16 dans
le haut; L'paisseur est de om,o:52. 'Elles sont termines en bas par une base horizontale
carre ayant om,457 de largeur, sur Om,051d'paisseur;
et en haut, par une base galementhorizoI)tale
ayant om,356 de largeursurom,038d'paisseut.Ces
bases sont runies par des traverses ayant dans le bas om,254, et dans le haut, Om,!102de largeur sur'
am,058 d'paisseur. Les quatre traverses intermdiaires
ont de am, 127 Om,102 de largeur et o~,032 d'paisseur,
Deux entre-toises qui assujettissent ces traverses dans le sens de lalargeur du P911t,
ayant la forme d'une sorte de caisse dont le fnd infrieur est supprim, et dont le fond
suprieur est form de deux faces inclines. Ces caisses, dont la figure Sest une section
10
50
MEMOIRE
'74
transversale faite au milieu de la longueur, sont renforces par trois ctes transversales
saillant sur le fond, et par quatre appendices triangulaires contigus ax faces extrmes.
La largeur des caisses est de 1m,117; les faces suprieures et latrales, et les ctes 'transversales, ont om,olg d'passeur. Les faces extrmes et ls appendices triangulaires en
ont Om,032.
6 Trois chevalets suprieurs ayant la mm~ disposition que les prcdents. La hauteur verticale est de 2m,82. La largeur de la face de., jambes de force est d~ 0'm,22g; ce~le
de la cte, de om,121 dans le bas, et om,102 dans le haut: l'paisseur est de om,029. Les
bases horizontales qui les termin'ent dans le bas ont om,305 d longueur, om,267 de
largeur, et om,038 d'paisseur: il n'y a point de traverse pour les runir. Les base$ qui
terminent les jambes de force dans le haut ont om;457 deJongueur,
om, 127 de largeur
et om,051 d'paisseur:
elles sont runies par une traverse de mme largeur et de mme
paisseur. Les trois traverses intermdiaires
ont de om, 102 om,076 de largeur,
sur
om,029 d'paisseur:
'
.
7 Une poutre suprieure en deux pices, dont le joint repose sur le chevalet du milieu.
Gettepoutre est principalement
forme d'une face horizontale ayantom,457 de largeur
sur Om,029 d'paisseur,
et d'une cte,vertialeayaIlt
o~, 178 de hauteur et une paisseur gale.' Sur cette face s'lvent des appendices verticau:x: ayan t om,039 d' paisseur,
assujettis aux (fxtrmits suprieures par des boulons, et qui supportent les ~JlspelJ.sions
des chanes. La poutre est couverte par un petit toit n fer fondu) reprsent dans la
figure 2, et supprim dans les autres figures.
Toutes les pices qui viennent d'tre dcrites sont assujetties les unes aux autres par
des bouloris d'assemblage ay~nt om5032 de diamtre, qui trav~rsent les faces contigus
des pices ,et qui sont indiqus~istinctement
srir les figures.
.
Outre ces boulons, il entre dans la construction du chevalet de grands boulons en
fer forg, ayant om,044 de diamtre , et destins ., maintenir la charpente contre Ies
actions latrales. L'tage inf~ieur de cett-e charpente prsente de chaque ct deux
de es boulons, dont les extrmits infrieures sont retenues sous les pl aques cylindriques formant les extrmits du patin, et dont les extrmits suprieures passent'
au travers des parties cylindriques des traverses iptermdiaires.
L'tage suprieur
oflre six boulons, dOllt quatre sont dirigs des traverses extrmes au milieu, de la
poutre suprieure, et deux. de la traverse du milieu aux extrmits -opposes de cette
poutre.
85. 'Le patin et les traverses infrieures sont fixs au massif de la pile par ,des bouIons de 3m,5 de longueur et otn,03g de diamtre (le trac en a t iuterrompu dans les
figu~es 1 et2, pour laisser la place des figures 2 t 5). Les extrmits infieures de ces
houlous sont retenues par des clavettes sous de~ plaques en fonte insres dans la ma-
,5
dont
On peut remarquer qu'il n'y a pas, en gnral, de rondeUes sous les crous des boulons;
mai; les faces des pices son t lgrement renforces dans l'emplacement de ces crous.
,Les trous pour le passage des bO~lllonsont t pratiqus dans l'opration' de la fonte.
86. La disposition gnrale des chevalets placs sur les cules est indique dans les
figures 1 et 2, planche VII. L'lvation la,trale du chevalet sevoitdans'!a
figure 3,
phmcheVIII. La figure 4 de la mme planche est l'lvation d'une extrmit, projete
sur un plan perpendiculaire
la longueur du pont. l,a figure 5 est le plande lalI!me
extrmit. .On voit dans la figure 5 que les chanes de support et d~ retenue sontflxes
par l'intermdiaire
d'une suspension mobile, semblable celle du grand chevalet plac
SpI' la pile. Ces chanes sont supprimes dans la figure 4, et l'on a seul~men t trac d~ns
.
la figure 5 les chanes de retenue..
Les partiesd{)nt
ces chevalets se composent, sont:
10Un pati~ en quatre pices, compos de traverses dont la largeur. est d 000,457,
runiespar
ides entre-toises dont la largeur est de ooo,203~Achaque extrmit se trouvent des plaques cylindriques ayantpm,305 de diamtte,ruhies
aux traverses par deux
pices dont la largeur st 000,152. L' epaisseur des pices est la mme qu' au patin plac
.
3Deux contre-fiches servant consolidr les poteaux des fermes extrmes du chevalct
(le poteau plac dans le plan milieu du pont est isol). Elles s'appliquent, par les extrt~mits infrieures, sur les plaques ~ylindriques formant les extrmits du patin; et p~r
les extrmits suprieures, contre la face latrale du poteau. Ces contre-fiches sont formes par uneface incline et une cte, ayant om,203 et 000,076de largeur, sur 0III,038
.
d'paisseur.
10.
MMOIRE
:-6
Les pices sont assujetties entre el!es par des boulons, et maintenues
lons pntrant dans la maonnerie.
87. Les chanes de retenue commencent aux chevalets qui viennent d'tre dcrits
Chacune de ces chanes est forme de deux eour~ de barres rectangulaires
ayant om,076
Ces barres sont termines aux exde laraeur
, om,0:52 d' p aisseur, et 3m,05 de longueur.
b
.
trmits par une boucle, et sont runies par des boulons d'asBemblage ayant'om,051 de
<iiamtre. Les figures 6et 7de la planche VlIrindiquentsuffi8a~ment
la disposition ordinairedes assemblages~ On voit dans les figures 3 et 5 ceux de ces ass.emblages qui.sont
contigus aux chevalets,' et qui, tant formspr des boucles et eontenantunboulon
par.en
tag
deux parties ,permettent
de rgler convenablement
la longueur des chanes de
retenue au moyen des cales insres dans ce boulon.
&8. Aux extrmits opposes des chanes de retenue, qui pntrent dans la terre, sont
places ges plaques rondes en fer fondu reprsentes par les figurs 8 et 9 de la. planche
-'
VIII. Ces plaques ont om,914 de diamtre et om,051 d'paisseur;
elles" sont renforces
en dessous pa~ des ctes ayant om,18 de saillie, et ont des ouvertures rectangulaires
dans lesquelles passent les extrmits des chanes de r'etenue. On dQit placer ces plaques
dans la terre une assez grande profondeur,
et les charge:rde matriaux assez'pesans
'
.
90. Quant la charpente en fer fondu -qui forme les soutiens des chanes, et dont
les figures cites indiquent la disposition gnrale, elle repose sur un patin pareil
clui qui est plac sur la pile dans.lepremjer
pont. La poutre suprieure, portant les
suspensions des chanes, est galement pareille la poutre suprieure de la charpente
reprsente planche IX. .Les trois chevalets ont la mme hauteur que les chevalets infrieurs de cette charpente, et sont disposs dela mm manire; ils en diffrent seule-
77
ment en ce qu'ils so~t fondus d'une seule pice avec les -traverses infrieures dans lesquelles sont reues les extrmits des poutres longitudinales du plancher, et en ce que
.
les plaques horizontales formant les extrmits suprieures ont d~s dirnensionscorrespondantes celles de la poutre qui porte sur ces plaques. La largeur de la face desjambes de'for~e est de om,25; celle de la cte, de Om,2 offi,15; l'paisseur est de
Om,032.
,
"
Les cheval,ets ne sont po.int maintenus par desbouloDis en fer forg, mais par des contrefiches e~ fer fondu, formes par un tuya'li carr dont la face infrieure est supprime.
La grOsseur de ce tuyau est intrieurernerit de om,102, et l'paisseur d es trois faces, de
om,025. Les extr~its infrieures de ces contre-fiches s'appliquent sur les plaques cylindriques appartenant au patin, et les extrmits suprie,ures, sous les plaques horizo"ntalesqui terrnin ent 1es chevalets.,
La description prcdente, et les dessins dont elle est accompagne, paraissentsuffire pour faire connatre compltementl~s ponts construits parM. Brunet Ces ouvrages,
qui se distinguent par la disposition ingnieuse des dtails et par l'lgance de l'excu,tion, ont vivement intress le pubIic,etles artiste's, et aug~enteront encore la rputation de cet habile ingnieur.,
91., Les rdacteurs de la Bibliothque universelle, en donnant nn extrait des articles
publis dans les journaux anglais sur les ponts suspendus, ont dcrit le premier pont
de c'e genre qui ait t construit en France. Cet ouvrage est d MM. Seguin, fabricantsAnnonaJ, dpartement de l' Ardche. L'ouverture est de 19 mtres, et la largeur
d'environ om,6'5. Le plancher est form de longs mdriers fixs sur de petites traverses
.
en bois. Ces traverses sont portes par un cble en fil de' fer,form d'un faisceau de 8 fils
de ;,~ de pouce [Om,0012] de grosseur. La premire extrmit du cble est attache
un clou scell dans.le rocher; ce cble traverse quatre fois la rivire, en passant' sur
des poulies fixes de 5 pouces [om,081] de diamtre, et la seconde extrmit se trouve
fixe du mme ct que la premire. Des fils tendus horizontalment et verticalement
forment les parapets. Le milieu du plancher e,st amarr ,de grosses pierres places au
fond de l'eau, pour prvenir les balancements~ MM. Seguin valuentllloyennement.,
d'aprs leurs expriences, la force d'un fil de fer de Om~002de grosseur 190 kilogrammes; ce qui revient 60 kilogrammes par; millimtre carr.
Les mmes fabricants ont prsent l'a'dmin,istration le projet d'un pont suspendu qui
doit tre tabli sur le Rhne, entre les villes de Tain' et de Tournon.
92. La construction dont il nous reste parIer, pour terminer cet expos historIque,
est une des plus remarquables parmi ceUeso les cha'ines0defer ont t emp1oyes. Cette'
co~struction consiste dans un tuyau formant une conduite d'eau, support en l'air par
une chf!ne de fer forg. Ce tuyau a t tabli en octobre 1822, dans la terr de CrouzoI,
78
MMOIRE
SUSPENDUS.
)9
Il est vraisemblable que l'usage des ponts suspendus deviendra' bientt gnral; on
formera par ce moyen des communications dans des lieux o il parat actuellement
impossible d'en obtenir. On ne trouvera pas plus difficile de construire avec des chanes
de fer un pont de 500 mtres d'ouverture, qu'il ne l'a paru ~e construire des votes en
pierre de 60 mtres, des traves en bois de 119 mtres, et tIes arches en fer fondu !Je
,3 mtres. On suspendra aux chanes des tuyaux pour conduire les eaux, et mme des
aqueducs praticables aux grands bateaux. Ces constructions offriront des formes lgantes, invariablement fixes par les loisnaturelles de l'quilibre; elles pourront galement, diriges par un ingnieur habile,' contribuer l'embellissement des capitales,
ou, su~p.enduesati travers des vallons escarps, produire, dans les sites pittoresques des
m~ntagnes, les effets les plus imposants. L'imagination trouver'a dans ces difices le spectacle de la puissance des arts surmontant, pour l'utilit publique, de gralllls,obstacles
opposs par la nature ;et long-temps jugs invincibles.
.aMHO..
80
MMOIRE
",-"--~-"",-"",-","""'
""_'L
'
~--~--~"""
..DEUXIl\lE
",
""""",--,,,,--------------
PARTIE.
-~--
RECHERCHES
'
94. 1'tabl,issement
on vrifie
ncessaires
d'une construction
des calculs
au moyen
est l'ensemble
respe9tives
la distribution
ordinaires,
des parties
l'ingnieur
,et
l'on
peut
sou~ent
desquels
la force
.
et des
sans quel'
quilibre
cesse
de sub-
sister. Il n'en est pas dem~1e. dans les constructions qui .sont i'objet de ce Mmoire:
l'quilibre des chaneS flexibles auxquelles les planchers sont suspendus, comporte
1
"
ncessairement, pour chaque distrib1itim,des poids, une figure particulire. La premire question qui se prsente est donc la dtermination de la. courbe suivant laquelle
les chanes
se plieront
d' ~lles-mmes
, pour
demeurer
La recherche des conditions de l'quilibre des ~hanes conduit la re'herche des tensions qu'elles supportent, et des efforts qui 5' exercent contre les appuis sur lesquels elles
reposent, ou contre les points fixes auxquels les extrmits de ces chanes SOIl~attaches.
Les effets des secousses provenant du mouvement des voitures doivent tre et sont
ffectivement plus sensibles dans des constructions offrant un systme flexible dont
toutes les par ries sont mobiles et dont la matire t(st fort lastique. Ces effets sont de
divers genres. On peut distinguer et considrer sparment,
10 les oscillations qui ont
-'
lieu lorsqu'un point a t drang de la situation: d'quilibre, le systme tant considr comme flexible, mais non comme lastique; 20les vibrations qui rsultent des
-'
S~USPE_NnUS.
81
n'ayas
encore suffisamment
claire,
. rait
comment les phnomnes dont il s'agit dpendent de laJigure et dela masse des
difices.
"
'
. lr.
Del,'quiltbre
,
.
des. cleatnes.
.
.'
.
'
95. Les conditions de l'quilibre d\me chane p.esante et flexible" dont la premire
recherche
'de
position
uniquement
poids
"mme, par de~ poids distribus uniform~ment su'r la longueur. Ce problme est un
cas particulier d'une q.uestion plus gnrale, ,dans laquelle on supposerait les poids distrib.us sur la courbe-d'une manire variable et entirement arbitraire. Quelle que soit
,
82
MMOIRE
Td.;
= Q,
Td ;r
ds
'
P +
ra dx'. p'.
(b)
uf-
96. On peut en obtenir une troisime de la manire suivante. Eil diffrenciant ces
dux quations par rapport x, on aura,
dx
dT
"
ds'
+ T d.
,
dx .
ds
0,
,
dT
. c?r
d-'- +
s'
dy
'
'
,
'"
'
l a premlere.par
' l lant
ft1u l tIp
dx'
ds'
dy'
ds-; = l,
dx
"dx
et -par consequent
dT
d
ds'
-
= -
dx
dy
ds +ds
,
pdx
dy,
d~;
.
aJoutant,
et
observant
que
dy
'
el ds = q, 1' 1 Vien
d l'a
',
. dy
.
ds
Cc)
Cette quation exprime .que la variation d~ la tnsion, qu~nd on passe d'un point de
la courbe au point suivant, est gale 'et de signe contraire au poids dont est charg
l' lmel1tcompris entre ces deux points ,ce poids tant dcompos dans le sens de la
courbe.
'
97, Nous avons suppos' le poids appliqu au point m de la courbe donn en fonction
de l'abscisse de ce point. On peut galement regarder ce poids comme donn en fonctionde l'arc s:alors p exprimera le poids correspondant l'un'it delpngueur dela courbe,
et pds le poids port par l'lment ds de cen longueur, Les trois quations prcdentes deviendront
S UR LES PONTS
SUSPENDUS.
(d)
Tdx=
Q,
dy
P +J,l' d s.p,
d;;
'
Tds=-.,
83
(e)
'
dT-- -pdr,
Cf)
Cette dernire forme est celle qu'il convient de donner aux quationsd'quiquand on veut rsoudre la question de la chanette. La charge tant alors supunIformment
rpartie sur la courbe, p.est u~e constante exprimant le poids
sur ]'UI?-it de longueur. L'quation (f) dOl.lIle, en l'intgrant"
R-py=T,
(g)
ds
Q 'dx'ou,
'
-PY=
/,
,"
'
"
(g) donne
'-
-py=QVI+dx';
dy.
'
Ch)
d'ou
1
dy=+
V_R-py)'-Q'dx=+
Q
dx.
'
'",'
Qdx
VCR-py)'-Q'
x~const.
[ R - py ,-t-.V(R:-
py'), - .Q'
J,
La' constante doit tre dtermine, par Ia~ondition q~'on ait en mme temps x = o'et
y = 0; et comme on doit, clans la partie de Jacourbe o l'origine est place, prendre
le signe supieur du radical, il vient"
,
'
Ci)
et reprsentant
par e la
'
,
'
px
R-py=
t (R
- Y R2- Q2)e' Q+ t
-R--V ~.-
Q'"
px
Q
11.
(k)
'
84
IVIMORE
99. En supposant
:: =
0 dans l'quation
'
on a donc
R-Q
f =-e
"
la valeur de y apparte-
(i)
~P
,'Q
(m)
R-VR'-Q"
S
1do. Lorsque pest c(mstante, le trme /' ds'. p', qui fit partie de l'quation (e),
h=
log.
J',
~'devi.entp (S -s);
Ti
'
=-P+p(S-s}/
galant,cette
valeur clIe de
ps
= pS -
(S-s)
-P.+p
tlx-
Q,
,
Les signes suprieur et infrieur doiventtre pris respectivemet pour les parties de la
courbe situes droite t gauche du point 0 ~ dans leqi.J.elle radical est nul., Si la
ps=pS
Q';
(n)
etil'ne J;"eiteplus, dans ~os relations entre x, yet s, que les CQnstantes, Qet R~que
l'on pourra toujours dterminer d'aprs les donnes de chaque question. L'quation(g)
donnera la valeur'de la tension pour ch\lque point de la' courbe.
,
102. Reprsentons par cl'arc AO conprisentre l'extremitA et le point le plus
S UR LES PONTS
V (R
l'quation (n),
SUSPENDUS.
85
'
pc
et cette quation
= pS - V (R -'p
b )'
Q',
ps=pc+
V{R-py)'--Q'.
Mais, puisque la tension est partout exprime parR -P Y:1 et que la composante'horizOl1tale-de cette tension est partout gale Q:1 on voit que le radical v' (R-py)"~Q~
en reprsente,
pour
la composante
verticale.
On a donc,
V (R7PY)'-
'+
Q'=ps~pc~
O. Le
point
le plus bas,
ou le sommet
d(} la courbe,
la partage
donc en deux
parties, dont chacune pse sur le point fixe auquel elle se trouve attache. Cette circonstance n'est pas particulir,e la chanette ; eUe subsiste, quelles que soient la dis.
(100)
'
"
'.
Par onsquent,
si l'on nomme Gtt clles inclinai50ns de la tangente
extrmits .A et M sur l'axe horizontal .A X:1 nous aurons
tang.,
~-:-V(R
IZ-
tan g
~f=
'Q
",'
et
--
de la courbe aux
pc.
Q'
ou tang'o
u, (1.'= P
f;?
on trouve
(c-S)
Q,'
"
'dy' ~
( 1 + ax2') .
.
-+
d'y.'
dx'
(0)
86
M~MOIRE
en substituant dans cette formule les ~aletirs des coefficients diffrentiels donns par
l'quation (k), on trouve, pour la valeur du rayon' de courbure dans la chanette,
(R- py)' ,.
-PQ~
Cp)
~p .
105. Les quations prcdentes se simplifient beaucoup lorsque l'on transporte l'origine des coordol}nes en un point A' (fig. 2) sjtp. dans la ver~(;ale contenant le point
0, ~ ladistanceOA'
tant gale g;et
quandoll compte les nouvelles ordonnes v.er':'
p
.
.
ticalesy' de bas'en haut. En effet, posant
IX' =x
,
.Y
il viendra
h~
= p+
ou x"
-:y,
x-.iL
.
p log:
-
R -'V
R' - Q'
py' =R-py~
T=py'.,
(q)
x'. . = +
.
l'arc s'tant
;p(:;'+
y'~
ps'
~pg 10 . py' + V
= +y
p'y"
e-
p' y"
Q
Q'
(r)
~).
(s)
Q',
(t)
-.py"Q
(u)
;, etl'quatiQn
,
Ct)
donnera'
pc=-V'Cpf+Q)'-
Q', d'oQ=p.
':;f'
(v)
En substituant,cette
y'
;,
f +
valeur
SUSPENDUS.
dans l'quat~on
87
temps
me'h~,'
'- -'
'h
c'
c+
lo g. c- f.
f
2;'
(x)
La tension qui a lieu dalls le sensdy la courbe au point 0, est gale Q. Elle augmente de part et d'autre de ce point, et au pointxtrme
A, la valeur de cette tension,
reprsen~e ci-~essus par R~ est pf+ Q; en sQrte que
c'
= p. -
R
.
+ f>
2f
(y)
L'aIigle que la courbe forme a.u point A avec l'hor~zon, est donn par l'quation
tango a.
,2 cf
c'~
p.
(z)
Q
p
log.
.
Q'.
(aa)
Q.
. .
fn log. [1
par approximation
.ensuite
Q ==
+'
+ V (l+mf)'
1].
(bb)
~. La tension l'extrmit
tion
mf
cette qu.ation ,. et ,
Li se calculerait par l'qua-
R "-pf+
(J.
= p;,
article 105;
.. .
.
On ne doit point oublier, en employant les formules prcdentes, que le logarithme qu'elles contiennent est hyperbolique; en sorte que, si l'on prend_ce logarithme
dans les tables ordinaires, il faut multiplier les nombres donns par ces tables par
2,302 585.
108. L'objet de ce mmoire cxigeait que l'on rappelt ainsi les rsultats connus
relatifs au problme de la chanette, en les prsentant sous une forme propre faci...
MMOIRE
88.
liter les applications. On, emploiera les formules prcdentes lorsque le plancher suivra
la courbu.re des chanes, comme dans le 'pont qui avait t projet pour le Rhin. Dans
la plupart ,des constructions dont il 's'agit , le plancher est dirig en ligne droite, ou
s'carte trs peu de cette direction, tandis que la c,ourbure des chanes est hea'1coup
plus grande. Toutes les parties de ce plancher tant gales Butre enes, la charge qu.il~
produit peut tre cense distribue u:oiformment sur une ligne hori;lOntale. Il n'en.
est pa? d~ mme du poids des chanes: m~s comme, d'une part, l'amplitude de l'arc
qu'eJles forment est gnral'ment peu considrable, en sorte que les lments extrms
sDnt peinclins sur l'horizon; etco,mme, d'autre part, 'le'poids de ces chanes n'st
ordinairement. qu'une petite portion de la charge totale, on s'loigne peu de la vrit en
supposant cette charge distribue uniformment sur la ligne horizont~Ie pl,ac'e au-des~ous de la.courbe.
La' figure des chanes dtermine pr cette,condition ne recevra,
dans l'excution, que des modifications trs lgres ~ et on peut prendre l'hypothse
dont il s'agit pour la base des calculs servant l'tablissement des ponts.
lOg, On doit alors employer les quations (a) et(~), article 95. La charge tant suppose distribue uniformment surl'hbrizontale
AB (fig~ 5, pl. XI),p est une constante
T~: =Q
T
~
.
:: =-"-P-:-p(a-x);
'-,:"
--
+ P Ca -,r.)
Q
Cette dernire quatipn, en. sU.ppo'sant x /0, donnera la valeur de l~, tangente tri, gonomtrique de l'mgle form avec l'axe x par la tangente de la cou~be l'extrmit
'.
dx =
tango IX-:-
px
(1)
En h~lgrant, on trouve
y = x tango IXet, il n'y a point d.e constant~ ajouter,
ety = o~
px'
~,
(2)
89
-110. Nommons a ~ b les coordonnes A B~. B M du point extrme M.. en les substituant
dans l'quation
prcdente,
elle donnera
p a2
b= a tang.aEn mettant
la place de tango
"
2Q'
y=-;-+
:
et si l'on suppose x =
pa
ou ta~g. a = --;- +
"
p (lX
(3)
2Q
(2) devient-
x")
2Q
-;
mene
./ligneA M; et c.omme DG est, gal ~, on voit qu'en dsignant par g )a distance GN,
gu~on peut nommer la flche verticale de la courbe, on a
g
'ce qui dtermine
pa"
8Q"
.d' ou' Q
.
les constantes
pa"
= sg~ et
qui entrent
tango IX=.
dans l'quation
b + 4g
(4)
a"
(1
h: donc
.
tango
c=
ph
Q'
ces quations
tango
0(
h=
=:
.Q=
f,
Q.tano-2cx
2/"
af
(6'
1.: )
'
f+
V fa-hf'
Vf2 -bf),
(f+
.
4f
et y
(5)
(3) , il viendra
avec l'quation
.
ph"
--;([
;, ou f. =
f = h ,tang.1X Combinant
:=
pa
+ 4 tif' -
bf -2b
(7)
,.
(8)
go
MMOIRE
de la courbe.
La tension,
poinfpar l'quationT=
QVl +
points extrmes
se calculera
pour
tout autre
ou
Vl+ ( tango cc -
T=Q
en sorte qu'aux
vement
:~:
Q,
';)';
(9)
sont respecti-
V 1+
tan g.'
cc
ou
~COS. ex ,
et Q
-I-
-.l!.-a_
)' 2.
( tan g cco
(10 )
Les comp()sa~tes verticales de ces dernires tensions, ou les efforts exercs verticalement sur les points fixes A efM, auxquels le fil est attach, sont respectivement
(11 )
ph et p (a- h).
.
et en effectuant
dxv
l'
+"
vi 1'.+ (tang.
./dx
~~:
cc
V1~(tang. (l_P~ r
2~
[ tango
IX
V 1 -t- tang..
~ ~ [(tang.a-
cc +,
log. (tang.
p;)v
et +
+ (tang.
(l~
( tango cc-
O.
ta valeur com-
dy
dx
est une
tango
'(l
)]
(12
~r
P;)2)
J.
'
)2;'
l'intgrati<?n,
S=Col1St.- ~[(tang.cc_e~)
P;
= a.
S==x+-p (,;:).2
g.3et-:-~
'::J.8
-,:;-tan
tango
et
5"
SUSPENDUS.
7.1
91
5
t ang.7cc_
'
tang.9cc+ etc.
_9.128
)
(13)
---p
px
(3.2\.~ang.et-~ ) -~
1
PX
(tang.cc--f[ )
+7.16
px
(tang.cc~~ )-etc., )
,
prcdents
se prsentent
ori:..
symtriques'
separes
par' ce
point. Nommant x' la nouvelle abscisse hori~ontale compte du point 0 (fig. 4~ pl. XI),
y' ]a nouvelle ordonne
verticale,
et h ~f dt;jgnant
+ h ou x = x +,p
l
tango cc
'Q
"
y=f
~y'
Q tang.- cc'
~-y
2p
Y =""2Q
,.
(J4)
y-~,
fX'2
(15)
ph
tango cc=- Q
ou
Q=~tangoCf.
ou
2/
x-
tango et=
,
= V1
-+- p'x"
-
Q'
- 'Jf
p ha
Q .,-
( 16)
2f
(17)
ou
/
T=~vI+-ph' ,
'
84!'x".
if
(18)
h4'
V lz-!-. 4j a~
"
( 19)
12.
MMOIRE
92
114. Enfin la longueur de l'arc deI a courbe compt partir du point 0, et que nous
dsignerons par s' , aura pour expression
s'
V/
. x'
+ y'
~ log. (2{~'
4~:"
41' x'.
):
h4
(20)
S'-
h'
x' +
.
2f
[ (
:...
)3-
2fx'
3.2
h'
2-
5.8
ifx'
h'
ifx'
+ ~7.16 .(. h'
)' - ~9.128
ifx'
( ) +e(c.
'
h'
; (~n)
en sorte que la longl~eur de rarc 0 A se trminant aux points dont les coordonnes sont
h etf,longueur que nous dsignerons par c, est
.
c=h.
[ 1+-
3.2
- if
( )
-.
-ifh,
( )
5.8
+-
7.16
21
(- ) --'.
(- if ) +
8
9.128
.h
etc.
.'
].
.
( 22 )
115. Les r~cherches suivantes exigent qu'on ait une formule inverse de celle-ci ,au
moyen de laquelle on puisse calculer la flche que prendra la courbe, la 191gueur de
cette courbe tant connue. On peut dduire cetteJormule de l'quation (22) par les prqcds connus servant au retour des suites. Supposons en effet
z = Cf.t'+,~t4+"(t6+~t8+ctC.:
nous en dduirons
t'
= -IX (z
.
et en comparant
Z
-b
t1.?
z'
cette quation
c--h
h'
if,.
t =. f,n
t1.'l
'-
- 2~"
Z3
a4 .
d'O';'-
,1.
50';b'l-L
5[)3- Z4
Cf.6
etc.. ,
).
_'
Cf.=
1
~
'
'40.
-,1
"(
= -112'
(; --
Il 5 ~
etc.
1:
(C
h)'
15745(C
~ hr +
;;~
h
h
r -
etc.
].
(23)
SUR
LES
PONTS
SUSPENDUS.
93
. Il.
De ['action desfardeaux
.
116. Laconstructioll
la premire questiol! qui se prsente est celle du changement qui peut survenir dans
les conditions de cet quilibre par l'effet du passage des voitures. Ce n'est point dans
le cas o plusieurs voitures places les unes Ja suite des autres occuperaient la totalit ou une grande partie de la longueur du pont, que le changement de la courp,e
des chanes serait le' plus sensible: l' effet de la prsence de ces voitures serait alors
ci'augmenter la, tension des chanes, mais non d'en modifier sensiblement la figure.
Cette
fiO'ure changera
davantage, si une ou un petit nombre de voitures trs pesantes
,0
v
94
MMOIRE
si J comme on le suppose, il
pf/ mf/.
tant
rI.', a" J les angles que forment avec le mme axe les
par
tangentes aux points m', mil. Soit Q' la valeur que prend la tension horizontale,
suite de la rpartition du poidsn dans l'espace p~pl(. ,Les quations (1) et (5) du paragraphe prcdent donneront pour la portion de courbe A m' (en mettant x' au lieu
tango
ri.
px'
Q"
tan
,
y'
px'
- -px' , outanO'o' ri., = . --,.-g. ri.-- tanO'
o. CI.:
x'
2Q'P
Q'
.
l.es mmes quations donneront pour la portion de courbe m' mil (en mettant $'1
au le:u de a"y'1 -y'
,yU
tang~ CI.:=
-
aU Heu de b, p+
-y'
.
x If
-x
,
.'
tango ri.fi =
Ellfinon
pour b)
' -.
tango CI.:
x "n
-x ,
p(x" -x') + n
!),
Q'
.p(x"-x')+n
Q'
y"-yI
'"
.., ou tango
CI.:=
x".' x' -
-y" +
If
P\a-x.
2Q'
'2Q'a'
hx"
pax" (a -x")
y =~+.
au lieu de p),
p(xlf-x')+n
2Q'
au;ra daps la portion de courbe m" Ail ( en mettant a~'X'" pour .a, et b
Il
x'
Il
t an g. CI.:
= 'a-x"
~ 17.
+= 1;1 Ca
,2Q'a
-l'
,
.
(1)
Ofl a ens\lite
tango CI.:
=;;
pa"
+
b
tang.CI.:'=- a +
b
2Q'a
pa (- 2XI) + n (M-X'
-x")
2Q'a
1/
t.wg.;-Ct
;; + '2Q'a.
-
"
+ x") .
(2)
SUSPENDUS.
!)J
118. La formule ( 13), article 1i'2, donne d'ailleurs pour la longueur de la portion
de courbe Am' , en crivant x' au lieu de x:! et Q' au lieu de Q,
Q
(
l
40
etc.)
p;:y-
4~
(tang. a.-
p;:y + etc.).
X'I -
lieu de Q
x
f("
.
~
Q' (x"-x')
p (x"-x')+
( 1
Q' (x"-x')
TI
6
(~tanO'
.
tango a.'-'
6
p(x"-x')+TI\
b'
3 a.' -
p(x"-x')
+ TI
Q'
Enfin, en crivant
"
)
.
TfiO
tang.7,z'
112
etc. )
'
p(x"~x')
tango a.
+ TI
) + etc. )
Q'
"\ 1
a-x' +
Q'
-,- Q'
p
(.!6
Il
tang.s IX +~
;
Q'
)3_~
1.
tan(J'
40 (
b',
etll_PCa:-x'I)
'Q'
)5+etc . ) .
En substituant
la valeur
trouve
pour
Q'
96
MMOIRE
Y
Les quations
= y 'l =.
bx'
0,
pax'Ca-x')
+2nx'(a-x')
(5)
2Q'ao
('2) donnent
h
tango = -a
,
,.t aI~g.
"
--,--;; +
pa.
2u(a-x')
2Q'a
pa (a
+ 2n (a -:- x')
2X')
2Q'a
0)
,n,
12. Admettons
la 'mme hauteur,
-
SUSPENDUS.
97
maintenant,
en supposant les deux extrmits fixes du fil places
que le poids il soit distri~u uniformment sur une portion p' pli de
AB partage en deux partie~ gales par le mitieu C de cette ligne: le fil ne cessera point
d'tre partag en ,deux parties
tervaIleAB-,
et 2 h' l'intervalle
symtriques par la verticale 'CO. Nommons '2hl'inp' pif. Aprs avoir fait b=o dans les formules (1) et
(2), il faudra crire 2 h 1aplace de a h -'- h' Ia place de x' ; et h + h' . laplac de
-'
.
x". Les formules (1) donneron t alors
,
/1
)' =1=
.p(h'~h")
tango (l =
2ph+TI
--:;r;>"-'
+TI(h-l/).
2Q'
(5)
t\ang. (l =
--
Lang. (l" =
(6)
2ph' + TI
'1,Q'
On emploiera ces formules pour trouver le changement de figure du fil, de la manire indique~ article 118. Vexpression, de la demi-longueur A m'O du fil sera ici
.
C ~h+
P
.
+
.
'
.:.('1,ph+.I)5_ ('1,ph'+n)5
40
('1,Q')5
Q' -~('1,Ph+n)~-('1,Ph'+n)J-
(6
'1,Q'h'
'1,ph'+ n
('1,Q')3
( 6 ( '1,ph'2Q'+ TI) 3
~'
40
2P7/+ TI
2Q'
et.
e t c.
).
, on
(7)
la substituera
~dans l'quation (5), qui donnera l'ordonne d.es points m'et mil. On pourra ensuite
calculer I:ordonne CO du point milieu de la courbe, en observant que, si cette ordonne est dsigne par fI, on auraf' -y'
pour la flche de courbure de la portion
'de courbe ml () mil. Or la formule (1'6), article ,113, donne en-y mettant
f: ~
f '- y -
'
4Q'
f
La comparaison
'1,ph'.+TIhl
,.
de la valeurdef'
'=
'1,ph'.:t-TI('1,h-h')
, donne
4Q'
,
.
(8)
avec la valeur
du point milieu,
primitivef
MMOIRE
98
pTt. + n h .
,
Q --
,2f'
(9)
+ ~2P
(2Q')"
(2ph+n)5-US
5.8
(2Q')4.
etc.,
ou, en remplaant
c 'r:
(2ph+n)3-II3
[.2-5.2
c=h + ~2P
+ fi)!
(,ph
['~5.51
- n3
21'
+ 2n).
(2ph
(, h
)'
(2ph + II)s-US
-- .5.8
~
('h "fi ) +
('2ph + .2n)4
etc.
],
QU enfin
.
c=h1+
il
il
'
- 2-.5.8
n 5
-:;:ph
)-
(1 +
"
,<Jp
"
'
(2ph )
'II
+,"ph - 2U
5 ,
2f'
,(
) +
etc.
'v'
(1 +
(
."ph
:;h
(~'!ph )
y-
il
-- (~-~)
2pli'
II
"
'
'Jf
- 5.8( 1
:m
-;;ph
)( -hif' ) 4+
5n
2f'
)(h
,.16 t- 'Jph.
) -etc. ]CIO)
'
"
99
'
.
Z
c-h
'
h'
2ph ) '
IX= 6 ( 1-
'if'
1=
h"
401( '
1
b-"",""
'5II
)'
2ph
"(
= l2
5n
(1-
2ph
),
etc.;
et par consquen t
,
c-h
h
JL(C-h
+IO\:
( l_~ )( C' h )
) -~
Ii
1;5'
2ph
320'
'h,
+550
I""'-
C--h 4. ~
2ph)( h ) -etc..
](
Il)
Cettequatiol1
est, dans le nouvel tat d' qui1ibr~ que n011Sconsidrons', }'analog':le
de l'quation (20) du paragraphe prcdent. En comparant la valeur qui en rsultera,
pour f'
(25)
donne
pour
f,
on connatra
l'ahaissement
"produit par le poids II. Si l'on met la valeur .ainsi trouve pour f' dans ia formule (9),
et si l'on compare la valeur qui en rsulter!:"pour Q' avec celle de Q donne par la for..
mule (17), article IlO, on connatra galement l'augme'ntation
que le poids II produit
.
divisant 'l'quation.prcdente
En
f"
p=
par l'quation
n
9 C-h
+ ;:ph
+ La,
( -;;- ) -
+-.; 9
'
54
C-h
'fi
C-h
,1
(23), article
C-h
)( -;;- )
) .+ etc.
- ,-;ph
54
1,5
(~
('-,;-- )
2:.
115, il vient
etc.
'
+~,;2ph
f' =fV'l
,
,
en ~veloppa:nt le radical,
et ngligeant
toujours
les puissances
sup-
rieures de la fraction ~,
2ph
f '- f
nf.
4ph
"
est,
d e I.fi
a',
~ +!X
orme
1
,
valeur
,
on commt
,
"
l'err enr,
IX
+C'
+ +
IX
, et 6 tant
IX
-.
(12)
des fractions.
En prenant
simplement
"
GIpour
la
~
""
1+'6
l+C
Cette .erreur pent tre nghgee,
sont assez petites pour qu'on puisse en ngliger le produit par rapport
l'unit.
'
SI les fl'actIOns Il et 6
13.
MMOIRE
])0
On voit d'aprs cela que,. toutes les fois qu'un poids 'plac au milieu de la longueur
du'plancher est petit par rpport au poids totldu 'pont, la vleur absole de l'abaissement produit
cet abaissement est, pour un poids donn, proportionnel la flche de la courbe d{~crite par les chanes, et rciproque au'poids total du pont; il est le mme pour divers:
ponts dans lesquels les flches seraient propurtionnelles
aux ouvertures.
Err substituantl'expression'prcdente
trouve pour f' dans la valeur (g) de Q', il
,
vient.
ph' + nh
1
Q =
2/(1
Hetrapchant
de cette quantit
+4~h
(15)
ooa
"
Q'
"'...,"
SfC"
5nh
1+
4ph
' ,
(14)
pour l'augmeatation
que subira la tension horizontale/ des chanes, par suite de l'ac~
tion du poids additiollnelII.
Cette augmentation est donc peu prs proportionnelle
au rapport de l'ouverture du pont latlche
de la courbe des chanes.
124. Les rsultats prcde~s sont trs remarquables : ils apprennent qu'on n'a point
craindre, en augmeniantl'ouverture
des ponts dont le plancher est suspendu des arcs
flexibles, d' augmenter les' hangements de &gure rsultant de l'action des charges mobiles
et pas&agres. Onpeut mme rendre ces changements moins sensibles pour de plus grands'
ponts, en faisant crotre la flche de 'la courhe des chanes dans un moindre rapport
que la IOI,1gueur du plancher.. En effet , en ,dninuant la flche, onsYapproche cYnnc
limite qui est le cas o les chanes seraient tendues en ligne droite; cette limite, la
figure de ces chanes est invariable, quelle que soit la distribution de la charge, toutes
les fois du moins que ces chanes sont supposes inextensibles,
cOlIlme nous le faisons
ici. Mais on ne doit point oublier qu'en diminuant la flche on augmente proportionnellement la tension constante que le poids du planchr fait supporter' aux chanes, et
les tensions variables causes par les charges accidentelles; tensions qui deviendraient
infiniment gr'andes si la flche tait infiniment petite.
.
"
Nous
pourrions encore cou sidrer l'action simultane de plusieurs poids, placs en
.
divers points de la longueur du pont. Toutes les questions de ce gen're se rsoudront par
des corisidrations semblables aux prcdenI~s. Les rsultats qui viennent d'tre exposs
paraissent suffire pour fare apprcier, dans le nouveau sysme de construction dont jJ
s'agit, les modifications qui peuvent rsulter d'uncitigale rpartition de ,la charg~ "
SUSPENDUS.
101
manire que ces. mod.ifications ne puissent dpasser les limites qu'on aura fixes.
.
De l'quilibre
de
'
III.
125. Siia disposition naturelle des localits offre des points d;attache unehautenr
convenable, l'objet de ce paragraphe ne comporte pas de recherches spciales. Dans
le cas contraire, il est ncessaire d'leyer sur les cules des supports sur les'quels les
'chanes reposent, etau-:-del desquels elles se dirigent obJiquement vers le sol, o~ les,
extrmits sont fixes. Nous aHons rechercher
les conditions de l'quilibre
de ces
,
supports.
'\
partie de ce Mmoire,
plusieurs
ponts su;pendus tablis en cosse ~ t~ient soutjiues simplement par des poteaux en
bois oudes colonnes en fer fondu.De semblables soutiens ne prsentent qu'une trs faible
rsistance un effort qui tendrait les 'renverser dans le sens de la longueur du pont.
La. solidit deJa construction exige videmment qu'ils ne'se trouvent exposs aucune
-action transversal,
laqueJle ils seraient incapables de rsister efficacement, et qu'ils.
aient uniquement supporter des pressions exerces dans le sens de la 10IJgueur.
Soit AB le soutien dont il s'agit (fig. 8, pl. XI), AM la chane de support du
'planch'r,AN
la ~hane de retenue quise dirige de l'extrmit. suprieure du support
vers le sol. On connatra,
au moyen des calculs indiqus dans les paragraphes' prcdens,. l'aqgle IXque la chane de supPQrtAJ1{ forme au point A avec l'horizon,
et la composante borizontaleQ
de la tension: que supporte cette chane. La valeur
de. cette tension
au point A est
co~
IX'
le point A doit tre considr comme tant soWcit, suivant la direction A M, par
une force
ca 1e est
co;' IX
Q sin. IX
cos. IX
dont la composante
-
, ou Q tango
horizontale
est
Q,
IX.
MMOIRE
10.2
toutes les fois que le support AB pourra flchir ou tourner librement sur l' extrmit
infrieure B. an voit que la tension R ne peut jamais tre moindre que la tension horizontale Q ; elle augmente mesure que la direction AN se rapproch de la verticale
P = Q (tang.
a+ tango w).
(2)
La pressiQIlP tend aus~i devenir infinie quand la direc,tion AN approche de se confondre avec AB; et les poteaux doivent offrir un,e solidit suffisante pourrsi.ster cette
force.
-
126. La tension
de la chne de retenue
est exprime
'-
cettchane,
par ~;
cos.
el la longueur
de-
tion
sin.
w cos. w
."
; c'est--dire
-.
viendrait donc, si l'on avait seulement gard la dpense causee par la chane de retenue, de l'incliner de 450 sur l'horizoIl.Mais, comme alors cIe pote~u est .p1us charg
qu'il ne le serait si l'angle w_avait une valeur pluspe,tite, cette circonstance peut engagel' donner cette chane plus d'inclinaison, et par cop-squent plus de longueur.
127- - Au ~ieu de placer le poteau dans la situation verticale AB (fig.9, pl. XI), on
peut l'incliner en' arrire, suivant la direction A'B. -En conservant les d-nominations
'prcdentes, dsignant par 6 l'angle de J' B avec la v~rticale, et rem.arquant que les(w- 6),
angle's BA'jJlf et BA'N sont respectivement gaux 90
(a + 6) et 90
on:aura, p(jur exprimer que les composantes des tensions -des chaJnes perpep.diculai."
res A'IJ se dtruisent rciproquement,
l'quation
'
'Q
-cos.
.,
.
IX
cos. (a
+ v ) .~ R
cps.
(w
, ,
v;) d ou
b
QOS.
cos. IX
(IX+(J)
-
cos. (w
a) -
(5)
La. somme descomposap.tes des tellsions dans le sens du poteau A' B, ou la pression
longitudiIlaJe P qu'il supporte, a ppur valeur'
f ~
co~.a
[ sin.
(a + 6)
+ cos.
o la direction
(IX
+, &). tango
A'l3 partagerait
(w
- 0)].
{4)
SUSPENDUS.
103
les l'angleNA'M
form par les chanes, il e~t vident queJa tension de la chane de
retenue devrait tre gale celle de la chane de support. On a . effectivement. alors
.
6,
et
la
formule
(3)
donne'.
w
e=
IX.
.+
.
'R=~
L'expression
.Q
(5)
cos, et...
p =
Q
cos. ex
.'
. 2:'SIn.
ex+
Co)
'--'"
(6)
formules
poteaux,
soJide et
pas sim-
piement reposer .suries extrmits suprieures des pot-eaux"mais y doivent tre fixes.
On peut, dans les. applications, regarder les valeurs prcde'ntes de R comme des limites que la tension des chanes de retenue ne pOl~rra dpasser. La tension des chanes
atteindra effectivement ces limites si le~ poteaux Il' offrent aucune rsistance au dversem;ent ; mais si ces poteaux ne peuvent cder .sans effort l'action des chanes qui
supportent le plancher, il en rsultera une diminution dans la tension des chanes de
retenue.
,.
.
.
129. Lorsque les supports des chanes sont construits en maonnerie, ou sont forms par une charpente en hois ou en fer ayant une.Iarge base, ces supports deviennent
susceptibles de rsister une,action transversale. O~peut lors, au lieu d' attacher ~
l'extrmit suprieure des appuis, commed~ns le cas prcdent, les extrmits des
chanes de retenue et des chanes qui soutiennent le plancher, faire reposer simplemen t les cbane,s sur ces appuis; en sorte que le~ c~anes de r~tenue deviennent le
prolongement des, ch!lnes de support, etue forment avec eUes qu'une seule et mme
chanequi.j>eut glisser dans un sens ou dans l'autre, sans. que le soutien sur lequel
elle porte prenneacun
mouvement. Nous,llons examiner quels sont, dans ce der. nier cas, le rapport des tensions des deux parties de la chane, et l'action supporte
p~rce soutien.
..'
.
Soit lVIACN (fig'. 10, pl. XI) la chanede support prolonge pour formel' la chaine
de retentie, et I.'epos~nt tfIl AC sur le pilier ABDC. Dsignons toujours par IX et les
(,)
angles que font avec l'horizon les parties Al11et CN de la chaine. Nous ,supposerons
que la portion de chane' AC portant sur le pilier forme une courbe tangente aux deux
directions AM et CN. Cela pos, on peut distinguer deux cas: 10 celui o la portion
de chaneAC serait supporte au moyen de rouleaux ou galets, en sorte qu'on pour-:-
MMOIR.E
104
rait la regarder comme libre de glisser sans effort SUI' le pilier; 2 celui o cette chatne,
reposant immdiatement
sur le pilier, ne pourrait glisser sans produire un frottement
dont l'effet doit tre pris 'en considration.
Dans le cas o la chane peut glisser sans frottement sur le pilier, la tension exerce suivant AM se transmet tout entire dans la portion ACN; en sorte que la tension,
dans toute l'tendue
de la chane,
te par le pilier, elle 'est la rsultante des pressions exerces sur les diffrens points de .
la courbesupportant la portion de chane AC, rsultante q,ui se confond videmment
avec celle des deux forces gales ~,
cos.ex diriges suivant AM et suivant CN. La directiQn de cette rsultante partage en deux parties gales l'angle de ces deux Jign~s, et
(0).
a.
,ces. (0)
1""",
cos. :Je
et verticalement,
)"
on
(7)
Q
Ainsi, 011ne peutmeltre
sin. ex + sin,
(0)
.8)
cos'. ex
qu'en rendant
l'angle < gal it l'angle (1.. n diminuant l' angle<, on diminue en mme temps la pression supportepar ~e pilier.
'.
.
130. Dans le cas ola: chane ne put glisserlibrement
sur le pilier, le frottemen t
qui rsulte. du glissement emp,che que la tension qui a lieu danslaportion
AM n se
transmette tout entidans la portion CiY: il arrive ici un effet analogue celui qu'on
observ'e lorsque, au moyen d'une orde enroule sur un cylindre immobile, un petit
ef(ortfait quilibre .une tension trs considra~le. Considrons un PQint m de la courbe
AC; dsignons par s l'arc Am, par p l~ rayon de courbure de cette courbe au point l!"'~
qui peut ~tre considr comme une fonction .de s ~ et par r la tension qui a lieu dans la
chane au point m. D'aprs les loisconuues
de la sta tique, la pression que la chane
exercera sur la courbe. au pointm sera exprime par .!.p
.
la valeur
de cette
tant rapporte
l'unit
rds'
'
ds sera - p
l lement
"
"
de longueur
, et 1e fjrottement
de cette courbe;
.,
pression
par consquent,
'P.rds
-p ,
la pression Stl,r
represen t an.tl e rappor t
.r
<p
du frottement la pression. Or
d'u~e quantit
la tension r devantdJminuer,
105
Cf'ds,
fi
'
log. r
La constante se dtermine
-.'P'p
const.
"
,5
--!L
; d'o
cos.
0<
rsulte
100',
0-
r cos.
0<'
'%p.S
--p'
A ,l'extrmit oppose C de la courbe, la tension r est gale R, en reprsentant toujours par cette lettre la tension de la chane d~ retenue CN. Par consquent
I0-15. R Qc-oS.'o<
S tant la longueur
totale de la courbe.
Cf'
= - 7'
R =:;=:;
~.eQ -cos.
"
e tant la hase des logarithmes
==::::
--,Q
'
cos. 01 C
r.p
1.2
(g)
P,
= 2,718282
;ou
hyperboliques
S
l
1 ---,- ''--'-+''''''--,
<J)
(~ )
fi
'
1,
~1.2.5
(~.S ) +
.Cf
fi
etc.
.
).
~fi
Pour valeur
"1
<X
+';
1 80
. Cette
-- 'f'sfi,
-'-",..
ou e
1.1
o<+fo)
18'0 ':
MMOIRE
106
ci-dessus par P
tante des pressions. .exerces par la'hane .sur tous les points dG la courbe AC.. rsultante 'qui ne diffre point, comme on l'a observ 'prcdemment,
de celle des deux
tensions
cos. a
et
expression
= .V
Q22QBos.(a
',1
--cos.'
pourR
"
verticale
R "~
'
(10)
~Q
(9)" et qui
Nommant ~ l'angle de la
cos. a
n a
Q
tango
a +
'"
R" SUl. w
(u)
Q
et la charge
"
Q-Rcos.
tan g 6 =
horizontalement
,-+-
cos: or;'
L'effort support
6
,
- R cos.
(12)
(;
,
Q tango
rJ.
+ R sin.
(.
(13)
Si l'on compare ces deux dernires expressions aux formules (7) et (8), en n'oubliant
,
co:'
SUSPENDUS.
17
tement la pression est plus grand. Ainsi on diminue l'effet des chanes de retenue, et
on augmente r action qui tend a renverser le pilier" quand on repd le glissement de la
chane plus difficile. Ce glissement deviendrait tout-~fait impossible, si, au lieu de
porter sur u~e' courbe, la 'chane reposait sur un angle saillant, parceque les chanes
employes dans1esconstructions dont il s' agi! sont bien loignes d'offrir le degr deflexibilit que l'on attribue aux fils dans les recherches de statique" o l'on regarde
ces fils comme pouvant se plier sur .des cylindres d'un diamtre infiniment petit. Pour
appliquer ce'cas les rsultats prcdns, il fa'ut supposer rpinfini dans l'quation (9),
c~ quidomie R = o. L'effet d'une semblable disposition serait donc (puisque'nous sup~
posons ici le pilier parfaitement fixe) d' emp~~her la tension de la chane de support
'
AjJ1 de s transmettre dans la portion 'de chane CN; cette dernire chane, n'tant
pint tendue, pourrait tre supprime, et il n'y aurait plus que la rsistance du pilier
pour faire quilibre l'action des chanes de support. Dans ce cas, le pilier supporte,
. l'extrmit suprieure,
'
Q,
,~t
(J
4)
gale
Q tango ex.
(15)
1'3:1. On pourraitemployer,
pour faire reposer la chanesur le pilier, une disposition qui a quelques avantages. Ctte disposition,
indique par la figure 11, pl. XI,
consiste , fixer les extrmits des chanes desupport et de retenue un appareil AC~
soutenu par un systme de rouleaux, et libre de glisser horizontalement
sur le sommet
dans une sorte de secteur, termin 'en E par une courbe convexe reposant sur un
plan, ou par une courbe concave reposant sur un ~xe cylindrique fix dans la maonnere dti pilier. L'appareil AE pourrait mrheoccuper
toute la hauteur du support,
en sorle' qu(e l'extrmit E porterait sur la base ED. On peut aussi, comme l'a fait
M. BruneI dans l'un des pontsconslruits
pour l'le de Bourbon (article 85), suspendre le pOInt comniHl d'attache des chanes A1Vl et CN l'extrmit suprieure du
support. Veffet dei dispositions de ce genre tant de laisser. ce pJnt d' at~ache libre
de cder l'action exerce dans le sens de la longueur des chanes" l'quilibre du
systme exige l'galit des composantes horizontales des deux tensions 'diriges suivant
AJVl t CN.ParcoIlsquent,
en reprsentant
et considrant
toujours par
0:
comme tout..-fait
nulle la rsistance
provenant des frottements du second ordre qui ont lieu dans les appareils dont il s'agit,
.
14.
108
MMOIRE
.
la valeur de la tension qui s'tablira dans la chane de retenue eN sera donne par
la formule (1), article 125. Le pilier ne supportera aucune action horizontale,
et la
charge verticale sera do_nue par la formule (2). Dans la ralit, la rsistance prove.,;
,nant du frottement ne sera pas to~t..,.-fait nulle, -quoique fort petite ; la tension de la
chane AC sera unpe~ moindre que nela donnerait la formule(I),
et le pilier supportera une action transversale gale la diffrence des composantes horizontales des
tensions des deux chanes.
Si les dispositions prcdentes offrent' l'avantage de soustraire presque entirement
les spports des charies toute action horizontale,
cet avantage parat compens par
quelqu~s inconvnients.
Indpendamment
de a difficult de rendre solides des pices
mobiles soumises de trs fortes pressions, on peut craindre, dans certains cas,
raison mme de la mobilit de ces pices,- que la maonnerie du pilier ne se trouve
beaucoup plus fatigue par l'effet des secousses imprimes aux chanes lors du passge
des voitures ,qu'elle ne le serait en adoptant les autres dispositions qui on f t examines dans les articles prcdents.
133. Aprs avoir passe en revue les- principales dispositions qui peuvent tre em-ployes pour faire reposer les chanes sur les appuis, et indiqu les efforts auxquels
ces appuis supposs fixes se trouveront exposs dans chaque cas, il reste examiner
le nouvel tat d'quilibre qui s'tablirait si les appuis taie:vt prts cder ces ef...
forts en se renversant,
et d'aprs lequel la r~sistance au renversement
doit tre calcule.
Nous avons ,remarqu prcdemment qu'un support n'tait point sollicit au renver'"
sement, lorsque la directiori de la rsultante P des tensions qui ont lieu dans les deux
portions de chan~s Ajvf et CN (fig. 10, pl. XI) passait daps l'intrieur de la base BD.
Il faudrait donc\que cette rsultante ft dirige suivant une ligne telle que EF, pqur
qu'on se trouvt dans le cas de, vrifier la stabilit du ,support ABDC sous le point de
vue dont il 5'agit. Nous supposerons, comme crans l'artide 130, que la chane se plie
en traversant le pilier suivant uu arc de cercle,AC, tqngent en A et C aux directions
-
'
AJVl et eN iet que cette chane ne peut glisser surla c"ourbe d'appui sans produire
un frotteroeI~t. Cela -pos, considrons le support comme- prt cder l'action ~e
la rsultante P dirige suivant RF> et par consquent se renverser en tournant sur
l'rte B.Ce mouvement ne pouvant s'oprer sans que la portia,n de chanedC et la
courbe d'appui ne glissent l'une sur l'autre, le frottement qui rsultera de ce glissement. s'oppose au renversement du pilier: il concourt avec le poids de ce pilioc pour
le maintenir dans la mme situation. Pour se rendre compte de l'action produite par
~e frottement, on remarquera que, lorsque l'on considre la chane comme pouvant
glisser dans le sens CA, l'effet du frottement est de diminuer LQtension de cette chane,
SUR LES
PONTS
SUSPENDUS.
log
~- <p.s
P. Mais dans le cas que nous
du point A au point C, dans le rapport de J e
considrons prsentement,
la chane doit tre regarde comme immobile, et c'est la
courbe d'appui qui doit glisser dans lesens CA, ce qui revient supposer la courbe
d'appui fixe, et la chane prte glisser dans le sens AC. Pa,r consquent le frotte...
ment agira en sens inverse de ce qui avait lieu dans le cas de l' article-15o , en sorte
que la te!lsion de la chane diminuera maintenant du point C au point A dans le
rapport indiqu ci.,.dessus ; ou, si l'on veut, augmentera
du point A au, point C
.
Cf'S
dans
le rapport
dentes,
de 1 e
pilier ne pt commencer
se mouvoir,
co;'
IX
une tension
~
R=
.cos. a
.e
<p.s
(I6)
Cett~ portion de chane iant suppose assez'forte pour ne point rompre sous cette
nouvelle tension, on voit que la stabilit du pilier doit tre calcule en le supposant
soumis au poiut A l'action de la force
.
'.
~d
1'3ctioll de la force R
..
-L,
cos.
.
main-
tenant ,.au, moyen des formu~es (10) et Cu) ,dans IesqueUeson mettra pour R la valeur (16) , la grandeur et la direction de l rsultante P, et que cette directioll passe
entre l~s pointsB et Ji}), la stabilit du pil~er sera assure, et il restera. seulement
.vrifier si ce pilier ne peut tr~ cras sous l'ffort Pqu'il
aura /supporter.
Mais si
la rsultan te se trouvait encore dirigee suivant une ligne EF passant au-del du point
B, ilfaudrait
alors vrifier si le moment de slahilitdu
pilier, par rapport l'arte B,.
est plus grand que le moment de la force.P pour faire tourner le pilier~ sur,cettearte.
134. Si la chne, comme on l'a suppos article 1:52 , repos'ait 'sur la courbe d'appui
au moyen d\m systme de galets oude rouleaux, en sorte que le frottement dt tre
considr comme insensible,
la tension demeurerait
ncessairement constante dans
~o~utel'tendue JVIACN de gettechane,
lors mme que le pilier viendrait tre renvers. A l'instant 6ce renversement serait prt s'oprer, le pilier se trouverait en~
core dans l'tat ,d'quiHbre indiqu ~rticIe 129 : ainsi le frottement des chanes sur,
les courbes d'appUi tend consolider les~supporfs;
..
1 1 :)
MMOIRE
, 135. On doit remarquer qu"en, ayant seulement gard aux conditions de l'quilibre
du systme, et faisant abstraction des variations des dimensions des pices rsultant
des changements de la te,mprature , la chane de retenue CN ne doit pas tre regarde
comme tant' ncessairement expose' supporter la tension exprime -par la formule (16). Hue peut jamais s'tablir dans cette chane une tension qui surpasse celle
qui est donne Par la formule (1) ; car, l'instant o une semblable tension exis-
COs.w
terait, les actions horizontales exerces sur le pilier se dtruisant mutuellement , il n'y
w
aurait plus au~une tendance au renversement. llsuit de cette remarque, que ,si la for,
mule (16) donne pourR une valeur au moins gale co;w' on est assur , sans autre'
calc'ul;que le pilier ne peut tre r,envers.,. On voit que l'effetdu frottement de la
hane sur la courbe d'appui est, en cas de tendance au renversement,
de faire crotre
la tension p.ans la chane de retenue", jusqu' ce que c~tte tension t acquis la valeur
suffisante pour qqe la chane maintienne le pilier. La plus grande valeur que cette tension puisse alors acqurir est dtermine par laondition
que le moment de la composante
lier,
horizontale
par rapport
au point
de la force
fixe
Q. On
B,
runi
doit regarder
au moment
cette valeur
de stabilit
du pi-
pe peut tre.surpas-
136. On a suppos, dans tout ce qui prcde, les chanes de retenue tendues en
ligne droite. Dans la ralit, le poiqs de ces chanes les oblige se courber; mais,
eomme ce poidssra toujours fort petit par rapport ' la tension qu'elles auront supporter.' la courbure s,erapresque insensible, eton peut,enfaire
abstration,sans
erreur,
daJ,ls tous les calculs indiqus 'dans ce ,para~graphe. Si Ton veuttoutefois
se rendre
compte des effets de cette courbure,
on le pourra de la millli~re suivante.
Considrons d'abord le cas de l'article 125, dans lequel les supports des chanes sont
forms par des poteaux qui peuvent se dveFser facilement d'un ct, ou del'autre. :On
avu que ~ dans ce cas, l'quilibre des supports exigeait l'galit des tensions horizon-
tales des deux chanes AM, AN (fig. 13, pl. XI), tensions quenons reprsentons par Q.
-La valeur de Qest donc alors dt~rrnine dans la chane de retenue AN.
Soit maintenant cr le poids de l'unit de longueur de c~tte chane; dsignons par ~
l'angle de la ligne'droite N avec l'horizon, par a la distance A P, et par b la hauteur
P N. A raison du peu d'amplitude de la courbe A mN, nous pouvops vjdemm~nt,
pmirplus de simplicit, la regarder comme charge par des poids UIliformment distri-
SUSPENDUS.
111
hus sur l;horizontale A P, et dont la valeur. serait "pour l'unit de longueur de cette
Iig' ne,~. CDS.
D'aprs, cela, la figure de la courbe AmNsera assujettie aux rsultats des
(0)
.'.'
L'quation
(5),
article
110,
ta,
aal
.'
en y mettant
pour tango
IX
la
il
P m=-+
2
(0)
8 Q cos.(o) .,
qm
~e~ure verticalement"
a pour valeur
a a'
8 Q cos.(,) .
la corde.r1 N, Sera
i:1a'
rm = SQ--
(17)
157. Quant la longueur AmN de.la chane, elle serait donne exactement par
la formule (15), article 112 : mais, raison de l' extrme petitesse de la flche, nous
pouvons evidemment la calculer au moyen de la formule (22) article 114, qui donnera
a
de h, la valeur pr-cla moit:de la longueur cherche, enmettatit 2 cos. au lieu
.
~
(0)
.'
".
ci
cos.
(0)
aa cos. Col
+ 2..
6 ( 2Q ) J'
~
a'
a 3 COS. (0)
.
~4 Q'
.-
( 18)
~
58. Lorsque le poids supportpar le plancher du pont. variera, il en rsultera une
variation correspondante dans la,tension horizontale Qdes chanes de retenue et des
chanes de support. Suppsons que la valeur de la tension horizontaleQ qui entre dans
la formule prcdente, ait t calcule en supposant une charge ps~r chaque unit
de longueur du plancher. Si ce pIancherre)t sur chaqe unit Hejongueur une charge
]
MMOIRE
112
p;
24, Q'
p'
(p+ 11")'.
Il suit de f que la charge aditionnelle '" produit le mme effet que si la chane d~ re.
tenue
s~allongeait
de.l,a
'
quantit
f7 a 3 cos.
( .1 -
24. Q'
ce qui permettrait
'l'extrmit
placer horizontalement
suprieure
d'une
quantit
(19)
(p +' 11")"
des poteaux
dont on aura
servant
a trs
d'appui
'peuprs
de se d-
la valeur
en
divisant l'expression prcdente par co<;.CI),et qui par consquent ne diffre pas sensi.
bl,ement de
u' a3
~
'24.Q'
p'
(1
(~o)
tango
'6
cos. fi'
.
tango
, .
au lieu de p, don:o.era
,
CI)
+
"
ua
2.. Q cos.". loi .
'
a;utre ct,
R=
Iiminanttang.
Qv
0- a
sin.",
-.
113
(J 0) du mme
article,
+ tang.' b.
Q = -expression
SUSPENDUS.
il viendra
R'
-1- V .cos.
(:---
{~
sans erreur
- 0- ,1 sin.
'"
'
sensible,
(21)
,
cos. (. Elle reprsente la tensionhorizontale qui aQra lieu dans la ch~ne de retenue,
dont il faudra substituer la valeur
'dans la formule (18) pour avoir l'excs de la longueur de cette chane sur celle de -1a
ligne droite AN, et dans la formule (19) pour avoirla quantit dont Iii distanc'e A1Y
aura augment par suite du redressement de la chane provenant de l'augmentation
de
, la tension.
Il sera ncessaire, en raison de cette augmeotation
de la distance AN~ ou
que la chane glisse sur la courbe d'appui de la quantit exprime par la formule (19),
ou que" Je 'paier flchissant un peu, l'extrmit suprieure se dplace horizontalement dela quantit exprime par- la formule (20).
Les calculs prcd~nts supposent les chanes' de retenue inextensibles. Dans la ralit, elles s'alongent
lorsque la tension augmente, et le dplacement de l'extrmit
suprieure des piliers est pll!s -grand que celui que' l'on calculerait par la formule (20).
:
(' IV .
.y'
De l'quilihre des supports sur lesquels repasent les chanes.J quand il y a plusieurs
140. Lorsqu'un pont dont le plancher, est suspendu des chanes offre plusieurs-;arhes places -~ la suite les unes des autres, on peut distinguer,
quant la ,manire
.dont les Supports sont disposs~ trois cas principaux:
celui o les chanes sont sotenues par des piliers fixes, sur lesquels eUes ne Iwuvent glisser; celui o les chanes
.sont soutenues par ,des piliers fixes auxquels elles ne sont point attaches,
et sur
ilesquels elles peuvent glisser en exerant un frottement;
enfin le cas o les chanes
tant supportc:;s par un pilietr fixe, peuycnt glisser - sans frottement
sensible sur les
15
,MMOIRE
114
courbes d~appui, o.u bien sont attaches l' ~xtrmit suprieure de poteaux qui peu..
vent. facilement flchir o.Use, dverser. Quelle que so.it d'ailleurs la manire do.nt' les
~hancs so.nt so.utenues, si les arches places la suite les unes des autres so.nt gales,
'les suppo.rts ne sont so.umis,par suite de l'actio.n du po.ids du po.nt, aucun effo.rt ho.ri..
zo.ntal, et chacun d'eux soutient seulement une charge verticale gale au pois d'une
arche. Mais il n' en est' plus de mme si l'on place sur UIie des arches seulemnt une
'charge additionuelle;
et l'o.bjet de ce paragraphe
est d'examiner
les mo.dificatio.ns
.
rsultant de l'actio.n de cette charge.
Co.nsidro.ns d'abord' de~lX arches gales places la suite l'une de l'~utre (fig. 14,
pl. XI). Si l' o.n place sur le plancher B D d~ la premire arche seulement
une
charge
additio.nnelle
prendra
dans cette
arche
une-plus
grande
valeur;
NCM. Si le pilier est fixe, et si la chane est fixe et attache ce plier,. to.ut mo.U-.
yeinent
est impo.ssible;
et le
co.mme ci-dessus,
gueur de la co.rde de la co.urbe des chanes, par fIa flche de cette co.urb, par et l'angle
que la co.urbe fo.rme au p9int extrme avecll'ho.rizo.n, par p le po.~dsport par l'unit
de lo.ngueur du plancher de chaque arche,. et par Q la tension ho.rizo.nfaledes chanes.
Admettant que le pl,,"IlcherBD de la premire arche a reu une charge additio.nnelle,
et que cette charge est rpartieunifo.rmment
sur la lo.ngueur d~ ce plancher, o.n dsignera par p' la valeur plus gr.an?c que p 'du po.idsorrespondanL
l'unit de lo.ngueur.
On suppo.sera d'ailleurs 'les changements de figure des deux arches fo.rt petits; et cette
suppositio.n, qui rend ls c<llcul~ plus simples, n'empchera pas que les rsultats ne
n5
anx constructions,
puisque les constructioris ne peu vent 'videm~
de manire laisser une tendue considrable aux changements de
;;j
flchef de la courbe
A1JfC,par
suile du glissement ds la chane dans l sens NCM, la quantit ~tanl
suppose ass.:;zpetite pour qu'on puisse en ngliger le carr et les puissances suprieures.
1 rsultera de cette dernire supposition,
que, Iciflche de la courbe AMC devenant
f+~,
la flche de l~ courbe CNE doit devenir en mme tempsf -~. En effet,
considi'ons la longueur c de la courbe AMC comme une fonction de la flchef de
cette
courbe:
devena~lt f
:;
~ c deviendrac.+
-'
~ ,ptsqu'
on nglige
les puis-
de ~. Et de mme"
.s.ances suprieures
.
artIc: 1e
augmente
Gt::;,
oc)
ou diminue
h comme constante,
on trouve
'
Par consquent,
les quations
dQ
ph'
If
= -~,
2J
lorsque/augmente
ces quantits
(16) et (17)
; - -'
d(tano,a)
'd
Q et
h.
"
tan.g. (1.de-
. 2lf Il2:: 8) .
2f'
142. Il rsulte de l que, par l'effet de la charge additionnelle place sur la prem,irearche, et du changement defigure que cette surcharge a produit, la tension de
Jachaue l'extrn;1it ,s1,1prjeureclan.sle sens CM, tension gnralement repr_s:entee
par
Q VI + ian,p.
la valeur
p'h'(f-8)
2f'
etqu.e, dans1ase~onde
arche,
le sens CN a pris la valeur
- /4Cf+&),'
V
h';
ph' (f+~)
2f'
VI +
suprieure
4(f-8)'
.
hO .
15.
dans
MMOIRE
116
Si la. chane pouvait glisser sans frottement sur le pilier, l'quilibre ne subsisterait
qu'autant que ces deux tensioI1s seraient gales ; mais l'effet dufrottemnt
est d'empcher que la tension exerce suivant cM ne se transmette tout entire d'un ct du
pilier l'autre. En supposant toujours que la chane se plie sur le pilier suivant un
arc de c~rcle dont la longueur est S et le rayon e, on vrra, comme dans l'article 150 ,
..
1 e P,
<fi
la condition
reprsentant
de l'quilibre
,.S
e
-pp'h'(f-8)
2f'
_/
~=
4(f+8)'
-r.'
..1
II'
2'
(1 + ~P
h'
"
en remarquant
que':'!f
()
tango
2 cos.' ex
2f'
(), et ngligeant
par rapport
_/
ph'(f+a)
--
4(f-8r
(1)
'h'
-p'.
2 ipS
2
2,S
pl, e p'
ou bien,
'
+ p'
et,
p" e
p' 2 e
2,S
2, S
P
(;)
-P'
'
+ p'
'fS
SUSPENDUS.
Il')
p"_p'
-, , '
2.cos.' (X' p' + p'
La formule
(3)
'.
,
'
Ce' rsultat
pour
apprend
prodUIre
le second facteur
un changement
premire
arche
.,
IJ
5p
~f~
quantit
p'-
p.
un peu moindre
On remplacera
ph'Cj+ n,
2
ou
(pl-;)h"
2.,
'1
--
qui serait
),
(4)
due la surcharge
de
118
MMOIRE
que le pilier aurait un peu cd :.elle ne peut donc opposer aucun obstacle ce mou:..
vement. Il faut observer seulement que, si le pilier est prt cder-, en sorte que la
chane, que nous avons considre ci-dessus comme prte glisser dans le sens NCM
'sur la courbe d'appui,
soit prte au contraire glisser dans le sens MCN,
on doit
alors considrer la tension de cette chane comme diminuant
ar l'effet du frottement
P
de la s~conde arche la premire. On ara donc, au lieu de "l' qua tion d'quilibre ( 1),
"
p'TL'U-:8)
2f
VI,.
.
-7
4(f+8)'
.h ,
-J-
<pS
- e.
"
. p"
CI.
f
2 cos.'
- p'
4(f~~)'
--~
h'
(5)
,
"
~=
V1 +
2f'
ph'"(f+3)
.e
<pS
p"
.2
'
<p
(6)
p" + p' . e
Cette valeur de sera un peu plus grande que celle qui est donne par la formul'( 2).;
et, substitue dans la formule(4), donnera une v"aleur un peu plus petite pour l'expression de l'effort transversal soutenu par le pilier.
En adoptant donc cette dernire valeur de), la stabilit du pilier devra tre vrifie
en le supposant somis l'extrmit suprieure l'action, d'un force dont la composante 'horizontale est donne par la formule (4), dort Ja composante verlicale (en n0
. gligeant le carr de~) se trouve tre 'gale
".~
(p' + p )h-,
,
.
et dont l'inclinaison
l'quation
,"
sur la verticale"
tango e :::;;::: 2 f.
]
(7) .
",
prcdents
p'+p
p'-
28
( 1 ---,. j. )
puissent paratre
par
1
(8)
SUR LES
PONTS
SUSPENDUS.
119
1
l'accroissement
les deux arches
prie~res
serout d'ailleurs
reprsentes
respectivement
formules
p'h'(f-a)./
:J.f'
\1]+'
4 (f+a)'
h'
ph'(f+&')
./'
4(1'-&')'
\11+-h'
"2,[.
'par l~
ph'(f+a")
_l'
Vl+
"21",
4 (f-a")'
h'
En ayant gard l'effet du frottement, l'quilibre des chanes aux sommets des deux
supports intermdiaires supposs fixes sera donc exprim par les deux quations
-'f
P.
-~
P.
p'h'2c;-a)
ph'(f+~)
'-2f'~
+ 4 (f;&)'
4(f~a')'
V 1+
ph' (~-+:a')
-.
\/1
ph'(f+f').1
h'
21"
+
1
4U;::a')' ,
(9)
4 (f-f')'
+ ----"
= l)' +
iJ",
s~rviI'ont dterminer les vale~rs des trois variations de la flche dans les trois arches.
'P's
En crivantpou~
abrgeJ;' If au lieu de e
~l'
'),cos. a
:t
l)' =
~"=
'),cos. a
et effectuant
l'limination,
'
~P'
le(2 - le)p"
,
k (1 + k) p" + p'
"(2k-l)p"
~P
le (1
~=
:r'-=::
2P" -- 2P'
~l'
2cos. a
2P" + po
l'
2 COS. a
'
f
.
--'), COS.
a
(10)
+ le)p" + p'
146. 'si l' on ad~ettit que la chane peut glisser sans frottement
on aurait k= l,et ces trois expressions deviendraient
on trouve
k(1 +k)p"~2p'
. k(~+kfp"
+ p;-
2 CO.S.a
;,
~p'
p"
,
2P"+p'
(11)
p" - P'.
2p" + P'
120
MEMOIR E
Ainsi les diminutions des flches dpns Ja seconde et dans la troisime arche sont alors
gales entre elles. Eii comparant d'ailleurs la forr~lUl ('l) la valeur qui vient d'tre
trouve pour 8, on reconnat que cette derI!ire valeur est plus grande gue'la premire.
Il en rsulte qu' surcharge gale, l'abaissement du point milieu de l'arche surcharge
est ,plus grand dans le cas o il y a deux autres arches la suite ~ qu'il ne l' est dans le
cas o cette arche surcharge n'est accompagne que d'une seule arche. Les inconvnients que l'on aurait craindre par suite de ces changements de figure, si on laissait
aux chanes la libert de glisser snI' les supports intl'mdiaires,
deviennent donc plus
sensibles lorsque le nombre des arches places la soite les unes des autres augmente;
circonstance dont il tait utile de s'assurer. On peut mme conclure des rsultats prcdents que, si l'oil avait deux ponts de mme longueur, dont l'un serait partag en
trois arches ~ et l'autre en deux arches seulcm~nt , la valeur absolue des variations des
flches ~ si les chanes taient libres de glisser sur les supports, serait un peu plus
Les principes employs, dans les recherches prcdentes pouvant s'appliquer facilement tout autre cas diffrent de ceux que l'on a considrs, il parat inutile de continuer ces recherch<es plus loin: les rsultats obtenus suffisent pour tablir qu'il est
n~cessaire ~ en gnral,
de fixer les chanes sur les supports intermdiaires,
et de
rendre ces supports capables de rsister un effort transversal~ gal fort peu prs
l'excs de tension
horizontale
qui peut rsultercle la surcharge laquelle chaque arche
,
.
..
est expose.
. v.
Des ponts dont le plancher est support par des tiges inclines, compars avec ceux
o le plancher est spport par des chanes.
147. On a vu, dans la premire partie de ce "Mmoire , que l'emploi des tiges inclines pour soutenir le plancher des ponts avait prsent divers inconvnients,
et que
ce genre de construction avait t abanaonn en cosse, et remplac par des chanes.
Cependant,
comme il serait peut.;.tre possible de perfectionner le premier de ces systmes, il est utile de le comparer au second sous lejapport
d rconomiede
la
matire.
La figure 15, planche XI, reprsente un pont dont le plancher horizontal BD est
suppart par des tiges inclines,
diriges des extrmits suprieures ,A et C de deux
supports des points galement espacs sur la longueur de ce plancher. Dsignant
toujours par p le poids du plancher pour dne unit de longueur, et reprsen tant par e
la distance des points d'attache de deux tiges conscutives, on devra considrer le point
SUSPENDUS.
121
pe
et gale tango .La premire
. force pro'f
'f'
-"
duit la tension supporte par la tge Am : la seconde force peut tre regarde, ou
est -f!!.-;
l'autre dirige horizontalement,
sm.
comj:ne produisant une tension dans le serisnm, qui sera dtruite par la tension' gale
et oppose' rs~ltant dela charge supporte en n,. ou bien comme produisant une pres~
sion dans le sens mB, qui serait dtruite par la rsistance de la cule.Ainsi le plancher
doit tre construit de manire pouvoir rsister aux tensions ou aux pressions qui
s; exerceront ncessairementans
le sens de la lngueur de ce plancher.
nous aurons
sin. ip
f'
1)
v'f2
horizontale
rsultant
.'
z;>.e2
de l'action
T.e
'.
al' consequent 1a tensIOn ou pressIOn
.-
f
et la tension prduite
cP=
tango
par
Z~j
par
pe
TV
f2
i2e2.
pour rsister
cette .tension.
, 148. Les tensions ou pressions qui s'exercent dans le sens de laJongueur.du plancher,
au~ divers pojnts d'attache des tiges inclines, s'ajoutent successivement les unes aux
autres. Les ten~ions ou pre~sions qui s'exercep.t aux poin~s d'attache ds 1re, 2e, 3e,
..,
",
ze.tlges,acompter
p;,-. 3,
..
p e2
p e2
2,
1, fO
d e 1acuee,1' ,tantexprrmeesrespectIvementpary.
P;2 . i, on voit que les parties du plancher comprises entre la 1re' et la 2"tiges,
p;~ (1+
1 )/,
par
2),
j2
(1 + '2+
5),
P;'
(1
+ 5+
+ ).
Par consquent, si i reprsente le nombre total des divisions comprises dans chaque
moiti de la trave, ] a tension supporte par la partie.B du plancher, tension qui est
lapIns grande de toutes, sera exprime par
p e?
i (i + '}) ..
7
.'. 1.2 '
.)6
MMOIRE
122
ou, en dsignant par h la moi ti de la distance des supports, ce qui donne i= -; , par
-ph'f
2
',
1 +,- .
e
I~
(1)
"
Si les parties du plancher taient comprimes e~non tendues par suite des actions. horizontales dont ils' agit ~ la formule (1) exprimerait la pression supporte par les par-
ties du plancher contigus su x cuIes, Il J aura tension ou pression dans les: parties du
plancher suivant la nanire dont .ce plancher sera construit:
si les parties se consi au contraire, elles
tractent plus facilement qu'elles ne s'alongent, il J auratnsion;
s'alongent plus facilement qu'elles ne se contractent,
il Y aura pression.
149, ,Les supports AB et CD soutiennent ~ux e.xtrmits suprieures A et C des
actions transversales,
auxquelIes il faut faire quilibre par des chanes de retenue. Ces
. actions
sont videmment gales la somme des composante~ horizontales des, tensions
de toutes les tiges qui aboutissent chacun de ces points, somme qui vient d'tre calcule, et dont la formule (1) reprsente la valeur. L'effort horizontal qui s'exerce en A et C
a donc pour limite la quantit
.
~;' , lors,q'u'
du plancher
de plus
en plus petites. Cette limite est prcisment la v'aleur (17) , trouve article] 13 pour la
tension horizontale Q, dans les ponts soutenus par des chanes. ,Ainsi ~ dans les deux
systmes, les supports sont sollicits de la mme manire aux extrmits suprieures;
mais dans les ponts soutenus' par des tiges inclines, il s'exerce en outre; dans la direction du plancher, des actions dont la somme est gale la tension Q et qui n'existent
"
point dans les ponts sout,enus par des chanes,
i5o. On voit d'aprs ce. qui prcde que, dans un pont du genre de ceux dont il
s'agit,
compos
de plusieu'rs
traves
places
suite
il sera
ncessaire,
comme dans les ponts soutenus par dS chanes, de rendre les supports
intermdiair.es capables de rsister.. aux extrmits suprieures,
l'excs de tension
horizontale d la surcharge laquelle une arche est expose. Supposons d'ailleurs
que les efforts exercs dans la direction 'du plancher ne soient point dtruits par la
rsistance des parties de ce pla1lcher l'extension,
en sorte qu~ ces parties so~ent consoient
tractes par ces efforts: il sera ncessaire de plus que les sp.pports intermdiaires
capables de rsist~r, au niveau du plancher, un excs de pousse horizontale d la
mme surcharge; excs qui est. prcisment gal l'excs de tension horiz~ntale
que cette surcharge produit. Il parat donc impraticable,
en gnral, de former ces
soutiens intermdiaires par des piles minces ou des pales en bois supportant des .mts
verticaux, qui ne pourraient offrir presque aucun.e rsistance une action t~anr,versale.
151. Les tiges inclines ne paraissent pas disposes de la manire la plus conve-
123
nable quand on les fait toutes aboutir l'extrmit suprieure des supports. En ~ffet,
on a vu que la tension d'une tige formant un angle'~ avec l'horizon tait proportionnelle ~.sm. <p La longueur de cette ,tige est proportionnelle ~.
cos..
vant tre, cense proportionnelle
la q a~tit.
sm. <p.cOS"<p
.
au produit
de la longueur
dont la moindre
valeur
rpond
La dpense pou-
<p
par la tensiolJ,
~~
elle l'est
pe.
v-;;
et les efforts exercs horizontalement aux extrmits infrieures m de chaque tige sont
tous gaux pe. Les parties du plancher comprises entre la 1reet la 2etige, la2" et
3", la 3"et la 4e, etc., compter de la cule, sont donc tendues avec des forces reprsentes respectivement par
pe. i,
(2 )
MMOIRE
124
adopt pour un pont, on donnera toujours aux picesdes dimensions peu prs proportionnelles aux tensions qu~elles supportent. Par consquent, si nous mul tiplions la
longueur de chaque pice par la tension, et si nous ajoutons tous les produit~, n?usaurons un nombre proportionnel au volume.de matire employ , ou la dpense que
causeront les pices, ,et d'aprs lequel on pourra juger, sous ce rapport, du degr
de
.
.
p"erfection de chaque systme.
.
.'
Ens' occupant d'abord des ponts' dont le plancher est soutenu Ipar des tiges rayoll~
nantde
l'extrmit suprieure de.s supports (fig. 15, pl. XI), on aura en premier
.
i' e' pour la tension de la tige dont le ~umro est i, etV f' + i' e'
pour la longueur
.':J
(f'
i' e' ) ;
~t la somme des produits semblables pour une des moitis de la trave est
~e [if'+(1+2'+5'+
p)e [f,+(i~+~~
+i')e'il,?u
~, cette
formule devient
he
h'
e' .
T ,Cf'+5+--;-+T
'
+ ~)e'J.
).
'
On doit ajouter
lepl,;mcher,
cette quantit
pour
rsister
aux tensions
auxquelles
"les parties
de ce plancJ;ter
sont
soumises: on tiendra compte ainsi, d~ la manire la plus naturelle et la plus convenable, de}' excs de s'oliditqu'il est p.cessairede donner au plancher dans les' ponts
.de cette espce. Or, en multipliant
ties du plancher par les tensions exerces dans chacune de ces parties (tensions dont
'les valeurs se trouvent article 148), ajotantles produits, et remarquant qu'on ne doit
prendre que la moiti de la l~ngueur de la partie ?u plancher qui est la suite de
la tige dont le numro est .i~ nous' aurons pour la somme relative la moiti de la
trave
pe3
[1
5+ 6 +
'
Cette quantit,
,(i-l)i
-;:
Z(Z+I)
'2
'.'
ou
h'he.
-f (-+-+6.
4
e'
(i-i)i(i+
[
2. :3
~, se change en
12)
1)
,i(i+
1)
2. 2
en l'ajoutant
tivement
la quantit
trouve
-P
f '+-+-4
'
c -+2
o
'
125
SUSPENDUS.
- e'
on aura dfini-
(5)
pour la somme des produits des longueurs et des tensions des pices' principales , dans
les ponts du genre de ceux dont il s'agit.
154. A.'l'gard des ponts soutenus par des tiges parallles inclines d'un .demi-angle
.
droit (Hg. 16, pt' XI), la tension d'une tige est pe .V~;
produit de cesde\lx
quantits,
2
la longueur
.pil. i.
. P e'
(1
c'est--dire
ph (h "1-e ).
La somme des produits des longueurs des pices du plancher par les tensions de ces
.
.
pIces est
pe'.
(1
+ 5 ..:.. +.'i-
+ ~), Dupe'
[(i~:)i + {J,
cfest--dire
ph'
-;-;
quantit qui ,tant
ph (5: + e).
155. Considrons
d'un point l'autre
.tension pour chacun
sion au point situ
.'
l'quatIOn
Co
enfin les ponts soutt;nus par des chanes. Comme la tension varie
de~la courbe, on devra ,prendre le produit de la longueur par la
des lments, puis ajouter taus les produits semblables. La ten..
la distance x du sommet de la courbe a pour valeur , d'aprs
.
(18), artIcle
/
pOIllt est dx -V 1 +
gueur des chanes,
(4)
115,
4f'x'
h4
ph'
2f
-V1 1
.-
4f' x'
kit
: la somme cherche
est donc,
ph h', . 2f'
Ph' h x 1 - 4f'~'
d
( + -h4. ) , ou -f ( -2 + - 5 ) .
f fo
~rO
MMOIRE
126,
On doit ensuite tenir compte des tiges vetticales de suspension. La longueur de ia tige
dont le numro, compt dumieu de l'arche, e.st i, en dsignant par e-I'intervalle
1)2;
et ia tension commune des,
de deux tiges conscutives, a pour expression f~:' C ~ 2
tiges est p e. O~ a, donc pour la somme..de~ produits des longueurs et des tensions des
tiges de suspension -'dans une des moitis ~e l'arche,
,
pf.
---,;;- (4+
~4 + ~ +.. ..,(2i-I)'
.
4
) , ou
'
'pf.e3
h'
)
(~--~
5
.
12'
.'
(f'5
e'f'
12
h'
).
(.~
e,p
+f ' -
12h'
).
des
(5)
156. En examinant les formules (5) et (4), on reconnat que les valeurs de ces
formules diminuent avec-l quantit ,en
sorte qu'il y a de l'avantage, dans les deux
.9.
premires espces de ponts, multiplier les divisions du plancher. En suppo~ant d'ailleurs la longueur e des divisions de pllJ.s en plus petite , les valeurs des formqles (5) et
(5) f5'approche:nt d'une limite commun~, qui ~st
(~. +1');
(6)
'
i57' On peut remarquer que la plus petite valeur de la formule (6) rpond la
suppositio~f
.'
'
est la
~oindre possible, quand la hauteur des supports est environ le tiers de la longueur du
plancher.
S UR LES
PONTS
SUSPENDUS.
12']
. VI.
Des moyens de fixer dans le sol les extrmits des chanes de retenue.
158'. On peut
adopter
diverses
dispositions
des chanes :' nous allons indiqu.er les principales ~ et examiner les conditions d'quilibre d'aprs lesquelles on. doit eu faire l'tablissement.
,',
La disposition
la plus simple
les chanes
de
retenue sans en changer la direc~ion, et placer l'extrmit ulleplate..forme transversale GD (fig.17, pL XI), forme par un ch$sis en charpente ou une plaque de fer
fondu. Il est difficile de soumettre exactement au calcul les conditions de l'quilibre
du systme. On doit concevoir, toutfois, que l'effort exerc' dans la direction de ,la
chane tend .dtacher du massif de terre dans lequel elle pntre~ up solide dont le
quadrilatre CDFE reprsente leprofiI. Ce solide, ayant pour haseh plaque ou plateforme CD, est termin par deux faces inclines CE, DF, et par deux autres faces
l;;itrales comprenant entre elles la plaqu~ G7!. La position de la base CD est donne-,
aussi bien que celle de la facesuprieurt{ 'E~F';mais les dir,ectins des autres faces sont
inconnues. On peut les dterminer de la manire suivante: Le solide CDFE doit tre
regard comme tant soutenu sur le plan inclin DF, et .maintent}, 10par l'action de
la pesanteur; 2. par les rsistances provenant du frottement etde l'adhrence des
terres, rsistances qui s'exercent dans toute l'tendue des faces CE et DF, et des
deux faces latrales. En faisant di~erses hypothse~ sur les directions de ces quatre
faces, et comparant,
pour chacune,
action de la chane pour produire le glissement
~
159. En faisant de la plaque ou plate-forme CD (fig.. 18, pl. XI), la base d'une
construction en maonnerie CDdc, formant une portion de vote on augmente le
-'
volume des matires qui seraient entranes par la chane de retenue AN, si la tension de' cette chane venait l'emporter. La figure CDdFE reprsente alors le profil
MMOIRE
128
du prisme que cette chane tend fair glisser de bas en haut sur le plan inclin dF.
On peut applique-r ici ce qui a t dit daris l'article prcdent SUI'la manire de dter.,.
mine~ les directions des lignes CE, dF~ aussi bien que celles des faces latrales du
prisme
160. On pourrait encore considrer cet quilibre d'une autre manire, en concevant que la chane, au lieu de faire glisser le massif ~e terre qu'elle,tend dplacer,
soulve ce massif en le faisant tourner sr un axe fixe. La nature de la construction
n'~ssighe point ici d'avanc,e une position d~termine cet axe. Si le massif de terre
et. de maonnerie dans lequel la chane pntre, tait un corps homogne et incompressible/,quoique
susceptible de se ~iviser suivant une direction quelconque,
l'axe
dont il s'agit serait ncessairement plac la surface du sol, par exemple en G (fig. 19).
On admettrait alors qu'un prisme, dont le quadrilatre
GlJGE reprsente le profil,
dtach de la masse dti terrain' par raciion de la chane J se soulve en tournant sur
l'axe G. L'action de la chane J pour oprer ce mouvement,
serait mesure par le produit de la tension' multiplie par la perpendi~ulaire
ahaissedl?- point G sur AN. La
~sistance du prism serait mesure par le produit du poids de ce prisme multipli par
la distance du centre de gravit l'axe G; artquel il faudrait ajouter les moments, pris
par rapport au mme, axe, des rsistances provenant de la cohsion des terres sur les
faces CE et DG, et de ,la, cohsion runie au frottement sur les faces latrales du
prisme. Il faudrait essayer diverses directions pour les faces DG et CE, aussi bien
que pour les faces latrales du prisme, et choisir celles qui rendraient la somme des
moments des rsistances la plus petite' possible prrapport
au moment de la tension
pe la ch:;tne : on s'assurerait ensuite, ces directions tant admises, que la tension ne
peut l'emporter. La compressibilit de la terre ne permet pas d'ailleurs que la rotation
puisse s'effectuer autour d'un axe plac la surface du sol. Il faudrait que le prisme
de terre soulev trouvt un appui contre une surfac GH ayant assez d'tendue pour
soutenir'
la prssion
aurait
supporter,:
ce serait
'donc en H qu'il
cette rsultante
ne pourra
jamais
SUSPENDUS.
fixe.
129
d'aucun:
axe
161. 11 paratra toujours prudent, dans les calculs tels que ceux dont il vient d'tre,
qUi~stion, de ne pas attribuer beaucoup d'influence aux rsistances provenant dela:
,
cohsiOIi du terr.ain,
compter
et de'
principalement
-Il rsulterait
du frottement
de la chauesul'
si
cette courbe tait absolument fixe, qu la tension qui a lieu dans Japartie J.VAcle'!a
chane ne se transmettrait
pas tout entire dans la partie iYC: la diffrence de ces
deux teusions se calculerait de la rnanire iudiquearticle
130. Supposons qu ,la
tension suivant NA tant exprime par R, on trouve ainsi une valeur Rf plus Ptite
que R pour la tension suivantNC;.
il ne faudrait pasenconelure
qu'il suffit de tendre
gale - R! la rsistance dont l'action s'exerce l'extrmit C de la chane. En effet, si
l~quilibre venait tre rompu, la courbe d'appui et la GO!lstruction qui la supporte
tantelIes;.mmes
entranes,
l'effet au 'frottement disparaaitentirement-:
il est
donc ncessaire que la rsistance exerce en C soit gale la tension entire de la
chane de retenue.
162. Les constructions au J;lloyen desquelles les extrmits des chanes de retenue
se trouvent ainsi fixes , tant caches sous le sol., la solidit et l'conomie sont videmment les seules considrations dont on puisse en: faire dpendre la dispositIon. Opposer
la tension de la chane Je poids et l'adhrence de la terre dans laquelle cettechanl!
','
17
130
MMOIRE
pntre, paratra toujours la disposition la moins dispendieuse qu'il sQitpossibled' adopter. Il est ncessaire d'ailleurs de placer' 1'extrmit de la chane 1me construction
en maonnrie sur laquelle s'appuie un massif de trre d'une grandeur suffisantf/ ;et
par Je moyen de laquelle l'action du poids de ce massif se transmette la chane. Tout
se rduit compenser la longuer de la cha et le volume dla maonnerie,
de manire 'que la dpense soit la moindre possible. On pourrait encore employer d'autres
moyens;' par exemple, battre des pieux d<}ns la terre, et les lier fi l'extrmit
de la
chane, de m~nire qu'elle ne pt tre entrane sans les areacher.lVIais,
en exami,nant les dispositions de ce genre, on s'aperoit bientt qu'elles ne peuvent tre plus
ono~iques,
et qu'elles offrent moins de sret. En effet, en employant se1,lIement ,
po_ur dtruire la tension de l~ chane, le poids d'une masse de terre et de maonnerie,
on ne peut tre expos aucun mcompte provenant de la mauyaisequalit
ou de 1'altrationprogre?sive
des matriaux;
et l'on est assur que l'quilibre tbli d'avance,
d' aprs le calcul, subsistera toujours dans les constructions excutes.
163. Il est essentiel d' ohserver" que, quelle que soit la manire dont 'l'extrmit de
la chane est, fixe le poids des ll1\tires qui p~serit sur 'cette extrmit ne peut jamais,
-'
dtruire la composante horizontale de la tension de cette chane. Cette composante
,
de support, reprsente par Q dans les paragraphes prcdents; ne peut "tre d.truite
que par des forces galement horizontales. Cettefo.rce tend toujours pousser horizontalement le massif de terrain compris en~re le pied de la chane de retene et la cuIe.
La stabilit de ce massiC et r adhrence avec la terre qui est au-dessous" dtruiront
la force horiz.ontale 'dont il 5'agit si l'paisseur du massif est suffisante, ou s'il y a un
-'
interyalle suffisant entre le pied de la chane de re'tenue et la cuIe; autrement il serait ncessaire de donner la cle eHe-m-me assc=zde stabilit pour qu'elle ne ft
point
renverse par cette force.
.
] 64. Si les chanes de retenue pntraientverticalernent
dans le sol derrire le massif de .la cule(fig. 21, pl.~l),
ce massif soutiendrait entirement l'action de la tension horizontale dont il s'agit. M. Stevenson a propos, dans un cas semblable, de proJonge'r la chane en ANOe
par-detsous la cule. Cette disposition parat effectivement
lap]us convenable pour bien lier le mas1?ifde la cuIe la chane, et fare en sorte que
la .tension de la chane ne puisse l'emporter sa{.s que ce massif ne se dplace tout entier. L'action de la ~hane -tend alors faire tourner le prisme de maonnede ANOC
autour de l'arte extrieure de la base Ci et cetle action est favorise par la pousse
Jeta ter~e contre la face post~ietue -:LYO de la cule. La culc rsiste par l'action du
poids du prismeANOC,
et de l'a?hrence
de ceprism la bas~. Il faut donc, en
fais-ant abstraction de cette dernire force, ,que le moment du poids du pr.isme -,pris
SUSPENDUS.
131
par rapport l'axe. C, surpasse la somme des mom~nts de 'la tension de la chane st de
la pousse de la terre, pris pr rapport au mme axe. Cette manire de fixer.r extrmit de la cha1ne parat devoir tre plus. coteuse, en-gnral, que celles dont ila t
..
question dansI~s' art!ch~s pr9dents.
.
.165. Le soldans lequel les chanes sont fixes est presque. toujOU1'S expos tre
pntr par l'eau l'poque des crues de la rivire: cette circonstance peut prod':lire
des effe~sdiffrents,
suivant la nature du terrain. Vhumidit quipnt~e dans un terrain .change les. v~leurs des co.nstantesqui
mesurent les rsistances provenant de la.
cohsion t'du frottement,
et en gnrl tend diminuer ces valeurs. Iln'enrsultera
pas d'inconvnIent,
cSi ron h'a point trop compt sur l'action des rsistances dont
s~agit ;. u~ais si la nature de la .terre, comme cela arrive quelquefois, tait telle que
I:eau,en la pntrant,
la rendt fluide ,c'est--dire
capable de presser galement sui,vanttoutes les directions., ei1raison du poids dont elle est charge cette terre devien~
drait alors tout--fait incapable de rsister la tension qe la chane. Il ne resterait
plus., pour balancer cette tension, que le poids de la coustruc~ion en maonnerie lie
la chane; et enc~re on ne de~rait pas cOJTIpter sur la totalit du poids de cettecon-'
struQtion, ~ais seulement sur la diffreIlce entre ce poids et celui du volume de . terre
fluide dont.elleoccupe
la, pla~e. On peut juger, d'aprs cette remarque,
combien il
importe de reconliatre avec certitude la qualit du terrain dans lequel seron t fixes les
extrmits des chanes.
S.VII.
Dtermz'nation de la. grosseur des chanes 'd'aprs la rsIstance du fer forg. De
l'alongement des. chanes et de ['abaisseflZent du plancher., par suite de l'exten.
sibilit d~ fer.
pa.rliculirement
le Traite' de l'art
~e ~a~lr, par M. Rondelet, Hnne IV; l'Essai thorique et expriir,ental silr la rsistance duferforg,
~lJgemeur despontst
chausses, Paris, 1820.
.
.
par M. Duleau,
] 7,
MMOIR
132
ncessaire pour rompre une pice ~~ fer tire par les deux extrmits. Les diffrences
con;sidrables qu'offrent les fers, dans la substance et dns la contexture
ont apport
-'
des diffrenc~s "analogues dans, les rsultats des preuves, : il est donc impossible de
,prvoir exactement d'avance laforc~ du fer qui sera employ une constr~ction ;'ou
,
ne peutla connalfre qu~ par des expriencess~ciales.
Il parat toutefois que desJers
de l~()nne qualit offriront gnralement la rupture une rsistance comprise entre 35
et 45 kilogrammes, "pour ,chaque millimtre carr de la section transversale.
'Laconnaissncede
la force ncess~ire pour rompre les barres de fer ne suffit pas
,d'ailleurs pour l'objet que nous avons en vue. Les expriences ont appris que les fers
ommen;lient'
s'alonger trs sensiblement sous des poids moindres que ceux qui n
causent la rupture:
aprs un semblable alongement,
.les pice!" dcharges ne re"::
prennent ,pas les dimensions primitives. Il parat neessaire, en ,tablissant un pont,
de donner aux pIces une force telle, qu'un effet semblable ne puisse pas avoir li~u, et
qu'aprs l'ation des plus grandes charges accidentelles qu'elles puissent avoir supporter, ou bien aprs le plus gl'and alo'ngement qu'elles pissentsubir,
l'lasticit
naturelle du fer n'tant poin t. altre, ces pIces revienneJltd' elles-mmes aux dimension; qui conviennent l'tat d'quilibre ordinaire. l' tude approfondie des proprits
dfaut desquelles
,tats approchs.
comme rsultat
gnral
de ses expriences
sur la ~exion
du fe~ forg, qu'une verge de fer tire dans te sens de la longueur s'alonge de 0,0001
de cette longueur ~ sous une tension de 2 kilogramm~s pour chaque millimtre carr
de la section transversale (*.). 1: alongement sera donc les 0,00005 de 'la 10Ilgueur
,de la pice pOLIr une teIis'ion de l' kilogr'ammepar
millin1tre carr. Ce rsultat n'est
. pasqduit
d'expriencesdirect~s
: il est fonde sur la comparaison des courbure.s
affectes par' des James de fer avec les poids qui ont produit ces courbui'e~. Les expriences 'ont prsent des difl~I:~ncesquis' lvent un quart ,nviroll, en plus ouen
moins; en sorte que le nombre ci dessus .;tvari entre les limites 0;000038 et
0,0'00 06~. Enfin le rsultat dont il s'agit s'applique raccourcissement
du fer ~omprim comme l'alongement
du fer tendu ,et cet accourcissement
d~)t tre aussi
d'environ 0;00005 pou~ une compl'ession, d,e,1 kilogramme parl!lillimtrecarrde
la
section transversale.
"
168. H-ne sera pas inutile de comparer ce rsultat avec des ,expriences directes-,
faites par M. Pictet', sur l'accour~issement
d'une bai're de fer soumise diverses
,
,
mr: la r:>istancedufcrforrl
'
, p:::ge 5.:i.
charges
(*).
sur un millimtre
carr,
ou enyiron
133
et en estimant 40 kilogrammes
le P9ids ncessaire
1~400 kilgra~mes.-OnI~~
de poids trs petits par rapport celui-ci, et qui n'ont pas dpass 1~7 kilogrammes.
Les accourcissellientsde
la harre ont augmerit trs peu prs propo;rtionnellement
aux charges,' quoi'qu'un peu plus rapidement;
et ,par une moyenne. entr quatre
expriences,
l'accourcissement
a t les 0,000005 de. la long.neur po.ur ne;,charge
'de 65'livres.
Cela crevie~t
o';~:8:05
Z.
(24,86)'
0,000076
por
un'echarge
'
d'un
. kilogramnie par millimtre carr: ce nombre est plus grand 'que le rsultat dduit deS
expriences de Mo Duleau. M. Pictet. a observ que la barre mise en exprienc,
aprs avoir t comprime de 0,00.0 022 sous un poids de 260 livrs, ne revenait pas
tout-a-fait la longueur primitive, et ~u'il s'en fallait de 0,000 0023.' Mais il es't tl's
vraisemblable que la barre serait revenue exctement la mme longueur .aprsun
temps suffisant ,ph1sieurs observations indiquant que les effets des forces molculaires
dpendent
sensiblem~nt de Ja dur,e de. l'ation de ces forces.
,
On peut ,aussi vrifier le rsultat tabli RaI' M. Duleau, au moyen de la valeur qui s'en dduit pour la vitesse du son dans le ,fer forg. L'-auteur obse~ve que
cette valeur est 5(>I8 mtres par seconde. NI. de taplace a trouv que les exprien'ces
de M. Chladni s'accordaient
avec celles de Borda sur l'lasticit du cuivre jaune,
pour donner 5 597 ~tres pour la vitesse du, son dans ceUe dernire substance (**);
et, d'aprs les expriences de M.' Chladni, lesvit~sses du son dans le fer forg et dans
~e~uiv.r.e swit eptre elles dans le rapport des nombres 16 et 12 (***). La vitesse d
son dans le fer est denc, d'aprs ces expriences, .3597 ~ ',67 = 4997 mtres, val~ur
qui diffre fort peu de celle. qui est d.onne par Nt Dulau.
Nous adopterons' ici l'expression de la force d'lastict du fer forg dduite
des expriences de cet ingnier : cette expression .servira calculer les variations de
10ngueUl~ qui surviendront dans une barre de fer, en la supposarit soumise des tensions assez faibles pour n'eTl point altrer la constituon physique, et pour que cette
barre r~prenne les mmes dimensions 10rsqu'eHe, cessera' d'tr~telldue.
170. n est trs important de conna!tre les limites des tensions que l'on peut ainsi
169',
faire supportr aU fer forg sans en altrer la force ci'lasticit. Le travail de Nt Duleau contient
des rech~rchcs
a consid~r l'lasticit
d'une verge
MtM9IRE
134
mei1terproportionnelle~ent
.la cha~ge, ce'qui indique que la constitution physiqlJ.e
des fers tait trs peu altre ; car, si elle l'et t sensiblement,
la courb~re aur\it
agm~nte plus,' rapidement
que la charge. n conclut d~s expriences de M. Du..
le~- (*), que 1'lasti6it tait altre dans quatre verges, ~ les fibres places aux
facs convexset
cOrlcaves avaient subi moyennement
une va.riatiol} de .longueqr
dans neuf autres verges, o cette
. d~ 6,00069: et que l'lasticit n'tait pointaltere
varia.tion.de longueur avait t moyennement de 0,00062. La plus petite variation de
longueur qui ait entr.in une altration dans l'lasticit., a t O,QOO44; 'la pltJs
grande variation qi n'ait PQint entran une semblable a1tra~tion, a t 0,001 17. Il
parat donc qu'OI). peut faire subir moyennement
au fer forg UI! alongement de
sale: on. peut donc conclure de ce qui -prc.de" qu'il serait imprudent d'exposer le
'fer, aans une construction.,. des efforts qui ex~dassenf sensiblement, cette Hmi,te.
Dne charf2.e de 15 kilogra1I.lmes par millImtre carr est envirol~ le tiers de celle-qui
oprerait
la rupture.
,
""
171., Parmi les expdences de M. Telford,. rapportes par M. Barlow (**),. on trouve
quelques observations sur l'extension manif~te
avant la rupture par des:h?rreux
de Jer tirs dans le sens d,~ la longueur.. Ces observations apprennent que plusieurs
barreaux qui ont rompu sous des charges de 29 tonnes ,ont commenc.s'te~dre
sous
une charge moyenne de 17 tonnes. Un autre barreau., quiaxompu
sous le poids de
100 tonnes, avait commenc s'tendre sous 45 tonnes. Lorsque l'auteur indique
que la barre a commenc s'tendre, il faut entendre qu' e~le a manifest alors une
~xtnsion subite et considrable"
indiquant une altration ,dans la constitution physique de cette barr.e. En effet, lia dernire des pices dont on vient de parler, de 2
pouces anglais d diamtre,
s'tait tendue de ':9. de la longueur so'us la cha~'ge de
.
if timber,
page22g
'
SUSPENDUS.
135
ges pen.dant l't, ne "reprennent pas l'hiver suiv~nt les .mmes. dimensions. Le procd ingnieux imagin et employ. avec succs par 'M.Molard pour rapprocher deux
{nurs que la pOl1sse['une vote avait carts (**); prouve~que .des fers chauffs se
raccourcissent
en se refroidissant,
quoique sou(I1is de grandes tensions. On voit dans
un trsgra~dnombre
de constructionsltaliennes
des fers employs .comme tirants, pour
retenir 1'cartemept des pil{ersd'unc vote, ou comme ceintures POUl; s' oppos,er la
pousse des dmes: tels sont lescercle~qui
eigncnt le dme.deSaint-Pierre
de Rome.
Ces fers, tendus forfement et exposs aux variations d~ la temprature,
remplissent
173. Puisqu'une
extrmits, l'effet de la charge du plncher d'un p~n~ sera d'alonger les chanes quf
le tienn~t suspendu, et par cnsquent d'augmenter la flche de la courbe qu'affecteraient ces chanes, si eUes taient formes par des v({rges inextensibles. Des charges
(*) La rgle que nous qdoptons ici est d'accord aVec les ides mises par la pllJp~rtles ingnieurs anglais, lors
de l'enqute relative ..la construction
du ponl projet par M. Telford sur le dtroit de Menai. Voyez If! premire partie
de ce Mmoire, arlicle 33 et suivaols.
.
(**) V oyez le Trait de physique de M. Biot, tome l , page 18,.
MMOIRE
136
additionnelles
nouvelles 'augmentations,
est ncessaire de soumettre
de
<~eni durable
qu'il
supporte,
les points
se transportent
dans
une autre
courbe
AO'
B,
d~mme
nature que la premire, mais dont la flche CO' est plus grande. Soit m' le
point de la seconde courbe dans lequel s'est transport le point m de la premire : les
P9sitions respective; des points m et m' dpendront de la proportion suivant laqueHe
cbaque lment du fil cde la tension laquelle il se trouv expos. Nous supposerpns ici, conformment auxproprits des corps lastiques constates par l'observation, et C'ligard ce qu'il ne s'agit que d'alongements trs petits, que chaque lment.
du fil $' alonge toujours proportionnellemen,t
la tension quia lieu dnscet lrp.ent.
Gela pos, nommons s l'arc Am~ et s' l'arc Am':
ds -reprsentera'la
longueur
primitive de l'lment plac la suite du point m, etd s' - ds.la quantit dont cet
lement . s'est along. Reprsentons par la constante E le poids lui serait ncessaire,
ux charges
gale la longunrde
J'
pour alonger
c-etteportion.
Le poids
: or l' alongem{mt d~nt il s'agit es.tl rsultat de la tension que le' fil sup-
'E
cette tension
di -ds
ds
= T.
\Nous remarq.!Jerons maintenant que, les deux courbes AOB, AO' B tant supposes
diffrer trs peu l'une de l'autre, on peut regarder la tension, T qui' a lieu au point m'
de la' seconde courbe, comme ne .diffrant point de celle qui avait lieu au point
~orrespondant m de la premire, et spposer gales dans les deux courbes les tensions
SUR L ES PONTS
horizontales
ds
'f' = Q
dx'
reprsentes
,,
par
.'
l eqnatlOn prece
" d en t e ~e ch ange en
'ds'
-;r; --,'.
Mettant
et Q
ds
137
SUSPENDUS.
p our-lavaleury
dx
ph'
=~,
. .
11 Vient
'
.'
1.
ds
dx
J l+-,remarquantquIC1.'dy'
(1)
,. . dy
dx'
'
-tang.rx--,
dx
'
ds',
..Q
p(h-x)
'Q
'
d ' a b or d
ds
px
=L
vi ~+
h_X)2.-
4/2
('2)
"
:~~;et
.;~{.{:;" +
(h~xr)
dx;
) x--hx2
+ ~
on a
s' -s='
quation
ds=
'
qui donnera
2pf
E
h2
h4
[(.
la quantit
4f2'
h2
'
dont s'est
'
"
],
au point dont
= c+
Ph3
, 4/'
E.'ifI-r-5F,'
(3)
Le second terme de la parenthse pouvant tre nglig dans la plupart des applications,
ou voit que l'augmentation de la longue~r de la moiti de la courbe est exprime fort
peu prs par la fonction:~~.
158
MMQ1RE
si preprse~te
lapartiedece
poids rpa rtie sur chafJue unit de ,longueur..Elle donnra aussi l'alongement resl-
suite
exactement
qu~
de l'alongement
cette
courbe
a subi.
Dans
la flche de la courbe,
la plupart
des
applica~
tions, l'amplitude
de la courbe est assez petite po?r qu'on pUIsse se borner aux premiers termesdans,les
sries des formules (22) et ( 23) du p'aragraphe 1er. n a alors
.
f Cc~ h) h. Lorsque c augmente d'une petite quantit r~ ce qui enaugmentation correspondante If dans la flche f, on al de mme (f -f-- ~
?'implementf'
trane une
.
~~ (c -.\-r
~=~
r est
expression qui,~lotsque
+V
51 h
~+
..'
'.;
(4)
y.
<P4f
Ainsi l'abaissement
du point milieu' du plallchr du pont, rsultant d'une trs petite
augmentation
survenue: dans la demi-Iongu.eur.d~s
chanes; st fort peu prs gal
<p
r,
de cette augmentation
multiplis
par le rapport
j de la demj.~lon-
gueur du plancher la flche. Si d',ailleurs nous mettons ,la place de r, dans la' formule (4) , l,a valeur de c' - c donne par l'quation (5), et si nous eri vons 1t" la place
de p :Jen reprsentant
par '.7>une charge additi"nnelle
place sur chaque unit de Ion..
gueur du plallcher , dont 1'effet est ,de produire dans'la demi-longueur des chanes l'ae...
"{ et dans , la longueur
-'
croissement
<{J
'charge
,
7> place
reprsente
de la flche l'accroissement
3'ftM
'dEj..
(. 1 +
para 1 l'jOnctIOn
de la longueur
::; ho;
(5)
167,
provenant
d'une
5'ftM
. 8b"f' .
4/'
.
<p,11 viendra
qu'il fautun
:J
en admettant,
conformment
pour
alongcr
est un~millimtre
ce qui
de 0,0001
carr,
il
quantil~
~39
entire;
E ,
on a,ura, dQI;lC
20000k:O,
(6)
en repn~sentant par il r aire' des sections transversales des barres defer dont les chanes
.
~eroni composes,
carrs,
'
177. On peut,r,emarquer que, dans divers ponts qui diffreraient par les dImensions,
ou par la charge correspondante l\mit de longueur du plancher, on donnerait tou-
'
1 l'
d e E d an.sa.lOnctlOIl
51t"lt4
'
--;--:-,'e Ile d'eVlent~.
'
81!-j'
4p.l
. . , . .
AmSla 1 b alssement
'
ci u
'
ml.' }leu
du
,
'
ds'
:ds
7.~Vf"
,,'
(n"+ph)~+Ln-+-
. (7)
','
2p(h-x)J\
18,
MM'OIR E
140
ph3+nh',
E.<Jf'
chaque
lment
(4p'h'+6ph.n+5n')f"
\+
)'
5(ph'+IIh)'
(8)
pour l' expression de la demi-longueur que prendront des chanes, par suite de l'a,ction
.,simultane de la charge rpartie unifo~mment sur la lo:ngueur du plancher., p tant l~
portionport par l'unit de longueur ~ et du poids TI plac au milieu de eette longueur.
On a vu dans le paragraphe II comment la valur def' devait tre calcule., et que,
dans le cas .o TItait fDI;tpetit par rapport 2p h, onayait fort peu prs, par la fo~-
=f
(1
+ 4;h.
=
'
la valeur prcdente,
P
+.,
'.
h3
E.2 f
+ n h',
TI
on a donc,
'
I-J--=--'
4ph.
,"',
P
+ E.
::= C
'Jf
(
.
+0
5 II
).
.'.
'
'
'par consquent,
:h~f
1)OUS aurons
r
179. .En s'e bornant
aux premiers
-S
Rh>
. Ef
'.
art.
121
quantit
et 12;" on afro =
(1 + 2~h) (c+r'
carr de
cp',
-h)
h. Retranchant
l'quation
cp', on a galement
prcdente,
(f'
et nglige~nt
cp')'
le
on trouve'
,
cp
correspondante
'9h
= 4f'
(1+
II
<Jph
) y;
ce qui donne, pour le cas 0\1 il Y a un poids plac au milieu du plancher, la relation
qui existe entre un'petit alongement des chanes et l'accroissement correspondant de
SUSPEN DUS.
141
laflche. En mettant la place de y' et de f" les valeu.rs prcdentes ,nous aurops,
fort peu prs, po'ur l'accroissem'ent de la flche ~ue l'a<?tiondu poids il,
cp =
, il en rsultera
P;>
10 au rapport
l'unit de longueur
du plancher
de la demi-Io~gue.ur
lIN
521' Ef".
provenant
de l'a?ton
;; '.
E comm
Ainsi l'abaisse-,
du pont; 20 au rapport
;i
quent, lorsque pour divers ponts le rapport de l'ouverture la flche est le ,mme, l'a'
ph
"
mais, ce qui est trs remarquable ,toutes les deux c~)Ilserven.t les mmes valeurs ab,solues, lorsqu'on fait crotre dans un mme rapport la flche, de la courbur~ des chanes
et l'ouverture des arches.
,
lieu dans la chane de retenue AN (fig. 13, pl. XI) l'extrmit suprieure,
et la com-
( dsignant
"posante horizontaleQ
des chanes de support, la: relationR
'CO~ w '
.
{'a'ngle PAN. En nommant toujours a ladistance ./.IP, la longueur de la chane de re-
'
t42
. MM()IRE
tenuediffrera
extrmement
p~u de
.; et . si nouS d~igIlons,
CQIi.toI
comme ci-dessus,
"
par E le poids ncessaire p01}r produire, dans une partie quelconque de la chane,
unalongement.
gal la longueur de cette. p~u;.~(poids dont l'expression est do~ne
.'
.
article 1,6), nous aurons d'abord
R
Ir cos.61 ' ou
'..a
CQ~.'
(.1
(10)
pour reprsenter la quantit dont la chaine de reten\lc s'est alonge par suite de la
tensionR.
18,2. Nous regardons ici, les tensioQs Rou Q comme ayant des valeurs correspon';'
4antes la valeur du'poids de la construction po~r une unite de longueur du planche:t;,
poids' que nous dsignons par p. Si l'on suppose sur chaque unit de longueur -une
surcharge
7':,
augmenteront
dans le rapport
d'e 1
.
.
p+
p
7t"
. Par
consquent l' effe~de cette surcharge sera. d'a~menter encore la longueur de la chane
de r~tenlle 1e la quantit
R7t"
=.a. '-.
Er cos.
--=-
61,
0U
.
-Q
'7\:.
.Ep
a.
cos.'
( Il)
CI)"
et comm~ nous supposons l'extrmit suprieure -des supports libre de se dplacer par
. suite' de cet alongem'ent, en cdant l'~ction~es chanes qui soutiennent le plancher,
cette ex.trmit subira un dplacement dans le sen~ horizontal, dont on aura la va~
leur en divisant l.a formule (11) par cos.
R7t"
--Ep
\
(1),
Q7t"
. a
.
cos.' Col' -ou- J!..'p COS.361
(12)
Ce dplacement devra tre ajout celui qui est reprsent par laformule'(20), art. 138,
et qui correspond .au redressement de la chane caus par l'excs de tension d la
surcharge
7':.'
if
'1.
(13)
par la surcharge
'1t,
pont
chnes de retenue,
,
145
ajouter
la'valeur
donne'
par Iii formul pr~dente (15), en iettai pour'l1 ia somme des vlehrs donnes par
la formule (12), article 182 , et par la foftnule(20), ar~icle 158.
.
184. Considrons. maintenant le cas o la chane repose sur un pilier fixe. En faisant' abstraction du frottement qu~ tend empcher le glissement de cette - chane la
'
1;
iension R qu'elle supportera
ne diffrera point de la tension qui a lieu extrmitY,
sup~ieure de Ja chane de support; tension reprsente p~r co;'.(X , en dsignant .toujours par ix l'angleT que la chane de support forme cette extrmit avec l'horizon.
AiQ.si, par l'effet du poids de la construction, les chanes de retenu s'alongent d'ahord
.
de l q.llantit
Q
-Ecos.
cos.
( 14)
.,
(0)
.
en pr~nant pour Q la valeur de la tension horizontale qui .rpond ce poids.
185. D~ plus, si, sur .chaqueunit .de longueur de la construction, dont le poids
estp, se trotlve place une sur~harge '1t, les chanes de retenue s'alongeront encore,
par l'effet de cette surcharge, de la quantit
.
Q-i
E
ci"
cos. d. pos.
.'
(0)
(15)
quantit qui doit tre ajoute cil'alongement provenant du redressenient de ces chanes,
reprsent par la f<;>rmule(19), art. 158.
.
186. L'effet de cet alngement est ici de permettre ia cha.ne de glisser sur le
sommet du support: par consquent', la demi-longueur c des c~anes ,de support aug"
menlera d'une quantit reprsente par la somme de la formule prcdente (15) et de
l~form~le (19),' artlclel58.
Si l'on no'mme y cette augmentation, on a dj vu, artid 175, qu'il en rsultera,
dans la flchefde la courbure
des chanes -,un accroisse.,
,
.
.
ment expriin pat
5h
.
4f
( J 6)
y:
cette exp~es~ion , ajoute la valeur de la formule (5), article 175, donnera donc, clans
le cas dont il s' agit
l'abaissement
de ce plancher.
du pont'
la surcharge
7':
MMOIKE
144
D~ l'emploi
du bois pour
"des
la construction
~ VIII.
soutenir
le plancher
'
187. Le bois ti're dans le sens 'de la longu~ur est 'employ avec avantage dans les
grandes c9nstructions. Il est vraisemblable q'un a~c en' bois, don~ les pices seraient
tendues, se dtriorerait
moins rapiclemeil1:ql1e ne l font les arcs dont les pices sont
comprimes,. parceque le 'h)is~5'.ccop.rcissant. par l'ffet seul du desschement progressif / cde naturellement...laco])Jpression,
Jilhdis qu'il rsisterait au contraire une
.
'.
'.
action'.qui tendrait l'alonger~
Les expriences sur la rsistance des bOls ont fait connatre la force ncessairE/ pour
rompre le chne et le sapin ~ sollicit~s daI.1sle. sens de la longueur des pices. Il rsulte
desobservations
de M. Baflow (*), qu'il faut u~ effort de 8k, 4 sur ch~que millimtre
carr d~ la section t~ansversal~ potIr rompre le sapin, et de 7 kilogrammes pour rompre
le chne. M.1\ondelet
(**).a trouv pour la rsistance du chne 9k, 8 par millimtre
Sarr de la section transversale. Onpeu~ donc considr.er S.kilogrammes par millimtre
ea comme la'valeurmoyenne
dela rsistance absolue du chne et du' sapin , en sorte
'
188. On a vu dans le paragraphe prcdent que les dimensions des chanes en fer,
devaient tre rgles par la condition que la plusgrande tension laquelle elles soient
exposes surpasse peu le tiers de celle qui serait ncessaire pour rompre ces chanes.
En adoptant cett rgle, on n'a point craindre que l'lasticit naturelledu
fer soit
jamais altre, et l'on est assur que les alongenlents produits par des surcharges acci.
dentelles ne subsisteront plus quand l'action de ces surcharges aura cess, le ter reveI1a~t touj ours' aux dimensions qu'il apris~s sous)' action de)a charge perm an en te du
,phmcher.Les
expriences connues sur la rsistance des bois ne donnent pas les l-,
ments ncessaires pour fixer ainsi la limite des charges qu'on peut faire supporter aux
pices sans en altrer la 'force d'lasticit. Nous supposerons qu'on peut prendre pou~
cette limite le cinquime de la force qui oprerait la ruptur:e; hypothse qui ne peut
tre fort loigne de la . vrit, et qui suffit pour la comparaison dont. il s'agit.
1~9' D'aprs cette hypothse, les aires des sections transversales des pices en bois
et enfer qui se trouveraient
exposes Q.ne mme tension, devro;nttre entre elles
145
. IX.
Des effets des variations de la temprature dans les ponts suspendus.
191. La connaissance
des effets dont il s'agit est fonde sur celle de la dilatation
que subissent les matriaux par l'action de la chaleur ~ et la dilatation du fer forg est
celle qu'il importe le plus de connatre avec exactitude. La quantit dorit Une verge de
fer s'alongepour
un.e lvation de temprature de 1000 du thermomtre centigrade, est
......
0,001 258;
..
"
inathinatique,
0,001
2.20;
O,OOJ182;
'
C"") Journalde l'Ecole po'lytechnique, tome XI; page 221. Les auteurs donqent pour l~ dilatation en volume du fer,
de 00 100,
comme l'on sait,
2~" Le'nombre inscrit dans e textc est le tiers de celui-ci, la'dilafation linairetalit,
.iI tres peu prs gale au tiers de la dilatatio n cubigue.
Jg
MMOIRE
146
Lavariation
de lougueur correspondante
une variation de temprature
de 10 dn
mme theL'momtre peut donc tre value moyennement 0,000012 2. Ainsi -' dans
un lieu o la variation de temprature,
de l'hiver l't, pourrait s' lev~r 500, la
12ngueur d'une chane en fer pourrait varier de 0;000 61 de cette longueur, c'est-...
'
physiciens,
etindiqu,nt
la dilatation
linaire
des expriences
de plusieurs
substances,
un inler..
.
o,() {)J 1\
0,001
22.
0,00\
I~.
Verre, moyennement. . . . . . .
Poterie brune. . . . . , , . . . , . .
...
0,000
85-.
0,000
!~o.
o~uoo ~o.
192. En r~eherchant d'ailleurs quels sont les eft'ets des variations de la temprature
on doit sans doute regarder com~e absolurnent fixs les somsur les ponts suspendus
-'
mets des cules et des piles o aboutissent les extrmits des planchers" ainsi que les
constructions
places aux endroits o les chanes pntrent dans le sol. Il ne peut y
.
avoir non plus d'erreur sensible regarder comme invariables la templ'ature,
et par
consquent les dimensions des parties des chanes qui' se trouvent au~dessous elu sol.
Cela pos, on peut considrer sparment ces ffets. sur les supports les chanes, sur
les chanes' elles-mmes,
et sur lesplanc~ers.
L'effet dela dilatation produite par la chaleur sur les supports ser d'en augmenter
la hauteur: l"ils soht construits en pierre, cette augmehtationne
pourra tre calculee
avec exactitude,
tation
parce qu'on n'a pas encore soumis l'exprience les lois de la dila-
de cette matire;
est
(*) J70yez le tome l des Annales de chimie et de physique, 1816, o l'on trotlve rassembls la plupart des rsult~ls
obterius sur la dilatation des corps. On en trouve encore quelques autres dans les Mmoires de Borda, insr-s dans l
tome III de la Base du systme mtrique. Ll\ dilatation du fer pour un filtir la filire est, suivant Borda ,de 0,001 14
dans l'intervalle de 00 lOO,
Depuis la publication de cet ouvrage', on a fait des expriences pour dterminer la dilatation de la pierre, On l'..
trouve, pour le marbre et la pierre caicaire, d'environ 0,00060, Voyez la 5" livraison du Journal du gnie cl,il.
14,
moindre que toutes celles qui sont comprises dans le tableau pi'cdent. Si les supports
sont construits en bois, ou bien en fer fonduouforg,
ce tableau offrira les lments
ncessaires pour se rendre compte desvaria~ions de hauteur correspondantes
aux Vl~riations de la temprature.
.
,
"
Quant l'action de la chaleur sur les chanes, en a~ongeant d'abord
les portions
comprises entre les supports, eUe' augmentera un peu .la flche de la ~ourbure, et par
consquent produira un petit abaissement de tons les points du planchcr : cet abais;sement,. nul pOUI/les points extrmes qui s'app~ient sur les sommets des cules,augmentera d~puis ces points jusqu'au milieu du plancher. De plQs, la chaleur alonge ]a
p!lrtie des chanes ,deretenue comprise entre l'extrmit suprieure des suppo~t$ et. le
, .
tre supportes, et les condiJons de 1:quilibre qui s'tahlit au sommet des appu,is ~ ont t exposes "dans le paragraphe nI. On doit distinguer cet gard deux cas principaux:
celui o les cha~nes
sont attaches fixement l'extrmit de supports mobiles ou flexibles, que l'on regarde
comme susceptibles de se dverser facilement d'un ct ou de l'autre; et celui o ces
chanes rposent sur une courbe d'appui faisant partie d'un support fixe. Examinons
d'abord le premier cas. Soit.AB (fig. 8, pl. Xl) le support vertical, A1W la direction de
la chane qui supporte le plancher ,et AN ceUede la chane de retenue qui p~ntre
en N dans le sol. Les points B et N tant supposs.fixes, 'on'doit regarder, ?ans le
triangle.ABN~
les cts AB et.AN comme se~ls susceptibles de s'alonger par l'effet de
la chaleur. Nommons g l'accroissement
de longueur que peut prendre le support AB
polir une lvation donne de ]a temprature,
et p l'alongement
que prendrait la
les quantits
g,
et p tant calcules au
en re prsentant , comme dans le P aragraphe III, par Cl'angle de AiY avec l'horizon. Ainsi l'effet d'une lvation de temprature sur les chanes de retenue et sur les supports est de diminuer la demi-corde de
1,acourbe d~s chanes, dont la valeur a t dsigne dans les paragraphes prcdents
par h, d'une quantit que nous nommerons ~, et dont l'expr~ssion est.
lement
de la quantit
C05.<.o)
--
'1)=
b tango
cOS.w
C,
6 tan g .C;
C,)
19.
)4~
MMOIRE
e~l mme temps que la ha~teur des ~upportss\lr lesquels les chanes reposent estaug~
meniee de la quantit b. Ces supports tantsl1J?poss libres de flchir, ou de se dverser
d'un ct ou de l'autre, les extrmits suprieures oscilleront, lors des variations de
la temprature,
dans une tendue trs petite, ,que l'on pourra calculer' au moyen de
la formule prcdente.
'.
'
194. QuaI~t il l'action de la ?haleur sur les chal~s auxquelles le plancher est sus.,.
p.ndu, nOus reprsenterons
par j l'accroissement
que prend la demi-longueur c de
Ces ch~nes~en rnwe temps que le support AB s'lve de la quantit b, et que la chane
d reteue s'alonge de la quantit p. Pourcounalre
l'abaissen}ent du plancher, il faut
valuer lq variation qlle subira la flche de courbure f, par suite des changements
simultans dont il s'agit. La petitesse de ces changements pern1et de supposer que les
v~riatiQns defcorrespondantes
aux variations il et y de h et c sont exprimes respectidf
par --;n;- '/1et
vement
diffrencie
l'quation
desvaria?les
sn
ffi l'a.
df
ep sorte
dG" j"
(23),.
indpendantes"
article
'..
I a varIatIOn
que.
115 "en
tota
y regardant
et en se bornant
aux premiers
..
p res que tou j Ours d ans, 1es app 1lcahons, on tro'uve
.
df
est
dh.
d]
+ ~
successivem'ent
..
1e
'
-dh
df
j.
h et c comme
=:;
3c
[1/'
~. }
~:Jl ' on
df
;-, et -d
-'
ce qui
3h
=~.4f
L'accroissement
de la flche f"par suite de l'lvation de la temprature,
sera cloncy
fort peu prs, en observant que il doit tre pris ngatiyement,
pqisqueh diminue,
3h
4f
3e
+4}'
11;
ment.
'5h
4f
j -+'V
3e
~.
." -
41
:; - j +4f~:s.
p-
1a
.
Pour-"/)
.'
va l eul' ( 1,)
)
(5~g.~ + 1) b;
(2;)
formule au moyen de laquelle cet abaissement se trou.ve exprim en fonction ds troisvariations j, p et b des longueurs des chanes de support, des chanes de :retenue et
des supports. IL est inutile d'ajouter que s'il s'agissait d'un abaissement de temprature, la l'nme formule exprimerait l'lvation qui en rsulLerait dans le milieu du
plancher, en donnant un signe contraire ces trois variations. Dans des ponts de diverses grandeurs, o les courbures des chanes offriraient des figures semblables, le$
variations j, p et b seraient toujours, pour un changement donn de temprature,
P1'0-
149
portionnelles !' ouverture des arches. On conclut donc de la formule prcdente que
la quantit dont le milieu du plap.cher s'abaissera ou s'levera, sera aussi proportion.;;
llelle cette ouverture. La valeur absolue de cette quantit est d'autant plus grande
que la fleche est plus petite.
'
195. Passons maintenant
au second des deux cas indiqus
article 193; c'est-dire supposons les chanes places sur?-ll support fixe. Quel que soit l'tat de la
temprat'ure,
comme le poids du plancher agit toujonrs 'sur lachane,
cette chan~
doit demeurer constammeI1t tendue dans toutes les parties. Par consquent,
lorsque la chane de retenue eN (fig. 10, pl. XI) s'alonge par l'action de la chaleur,
il est ]Jcessaire qu'une petite pprtion de cette cha~ne glisse' dans le sens CA sur la
courbe.d'appui.
Quand au contraire la temprature
s'abaisse, ce qui tend accourcir
la chane de retenue CN.. une petite portion de chane glisse dans le sens AC. On peut
remarquer ce sujet que l'lvation de la temprature,
en mme teinps qu'elle dtendrait la chane de retenue CN, si le glissement dont il vient d'tre question n'avait
pas lieu, rendrait nulle la pression que la chane exerce sur la courbe d'appui;
car
cette pression est le rsultat de la tension de la chane et disparat avec elle. Comme la
rsistance du frottement devient nulle avec la pression, il parat que le giissement..
dont l' cffet sera de rtablir constamment,
mesure que la temprature
s' levera..
la tension de la cbaneCN,
s'oprera sans que le frott~ment oppose de rsistance.. ou
du moins cette rsistance sera fort peu considrable. Ainsi, seJon toute apparence, la
chane glissera facilement dans le sens CA, lorsque l'air deviendra plus chaud.. et le
sommet du pilier ne sera que trs peu sollicit se mouvoir dans ce sens. Au contraire,
lorsque la temprature
s'abaissera,
ce qui accourcira la chane CN, la tension augmentera dans cette portion de chane;' et comme la portion AJ11char'g' du poids du
plancher demeure toujou~s constamment tendue', la chane pressera alors l,a courb
d'appui, et la rsistance provenant du frottement se fera sentir dans tonte son inn':
sit. ~a chane trouvera donc beaucoup. plus de difficult glisser dans le sens AC
parl'ffet
du froid" qu'elle n'en trouvera glisser dans le sens CA par l'effet de la
chaleur; et par consquent le sommet du pilier est plus tt solJicit, par suite des variations de la tempra1~re.. dans le premier sens que dans le second.
L'valuation des changements de figure et de tension que les chanes peuvent subir, difi're d'ailleurs un peu de ce qu'on a vu dans les articles prcdents.
On peut regarder ici les points A et C comme demeurant dans une mm verticale j e~ sorte que
la demi-corde h 'conserve constamment la m~me valeur. Reprsentons toujours par p
l'alongcment de la chane de retenue eN pour une lvation donne de la temprature.. par b l'augmentation
de hauteur des supports, et .par ')'l'accroissement de la demilongueurcdes chanesde support.AlVl. Lorsque le point C s'est iev de la quantit b, la
MMOIRE
150
par
b sin.(, en reprsentant
toujours
b sin.
(3)
(,
r+ p
Par consquent,
puisque
f=
b sin.
que la lon~
(.
:~, l'accroissement
de la flche de courbure f de la
:~ (y+
b sin. (),
cet accroissement
reprsenterait
l'abaissement du milieu du plancher, si le point A
tait demeur~ fixe; mais comme ce point s'est lev de b, cet abaissement , est seule...
m~
.'
5h
4f
(y' +
'.
P-
) - b.
b SUl.
$V
(4)
R =.
, .
.Q.
cos,
IX
eP
retenue
"
n'tail
point ncessairement
151
expose atteindre
, mule (16),
la valeur
'11'S'f'
.~e-7
cos.
0(
et~eCos.
p
0(
,rsister l'effort
exprim; parla
'
La.chane
pouvant,
comme
on vient
de l'expliquer
la
courbe d'appui place au sommet du pilier, il e~t convenable ,pour faciliter .ce mOu-,
vement, cledonner cette.courbela
figure d'un aI:c de cercle ,parce que deux arcs de
cercle ,mis en contact peuvent,
aussi bien que deux lignes droites, glisser l'un sur
l'autL'e sans cesser de se toucher'dans tous les points, ,et sans autre rsistance que,celle
qui est due aufrottement-,
ce quill'a pas lie pour toute autre courbe. Pendant le glissement, le sommet du pilier se trouver sollicit dans le sens CA lorsque la temprature s' lvra, et dans le sens AC lorsque la temprature
s'abaissera. Il sera possibleq u'au lieu de glisser sur la courbe d'appui, la chane oblige le pilier flchir un
peu alternativement
d'un ct ou de l'autre:
cette circonstance aura lieu si la 'rsistance provenant du frottement est plus grafide que la resistance que le'pilier oppose
la flexion. Les dplacements dont il s'agit seront toujours extrmement petits, t,de
quelque manire, q,u'ils s'oprent, ils ,ne peuvent donner aucune inquitude sur la solidit du pilier. En effet, si le pilier est pais et massif, il ne pou{Ta flchir, et "la
chaine glissera. Si, au contraire, le pilier a peu d'paisseur, l'lasticit des matriaux
',dont il sera form; en le supposant mme construit en pierre, permettra', sans qu'il
en rsulte de dgradation,
les lgres flexions qui seraient ncessaires pour maintenir
eonstamment les chanes tendues. On n'tl point craindred'aill~u~s
que le pilier ayant'
MMOIRE
152
comm~nc flechir puisse continuer se mouvoir dans le mme sens; car l'effet s'ar:'" '
rtera aussitt que la chane sera tendue, et le dplacement oper dans un sens sera
dtruit et opr dans un sens ~contraire lorsque l'tat de la temprature
viendra
changer: mais on voit nanmoins qu'il est n~essaire de lier les parties d c~ pilier,
.
= Q.e
'f.s
P
on a d'abord.,
,
G
a 3 cos.
- 24
'"
par l'article
.
( Q"
-..:-.
pl'ovenant
a
Ecw",
-..:-. .
Q'
157,
de l'accroissement
(Q -
de la courbure
de la
Q')
( ~I'
;,.
)+
ECO:.. ~ (Q ~
Q').
(5)
SUSPENDUS.
153
la temprature
vient baisser,
'{l's
la tensio:Q. pourra
aug-
"
If
extrmits,
en faisant
QI!
a'a3
= Q. e
Cos.c.>.
2l
,
(~
Q'
fi
augmentera
.
QI!..
)+
de la quantit
a
Ecos.'c.>(Q " - Q) ,
'
(6)
"
J54-
MMOIRE
199. On a remarqu depuis long-temps que le fer devient cassant lors des changements brusques de la temprature
atmosphriqe. Ce phnomne peut s'expliquer
en observant qu'un refroidissement subit survenu dans l'air ne pntre que lentement
dans l'intrieurcles
corps solides. Ls parties voisines Ae la surface ont t refroidies
et tendent se contracter en consquence, tandis que les parties intrieures conser;ent
encore la temprature
primitive. On put donc regarder alors une pice de fer comme
,
compose d'une enveloppe qui n'aurait pas un volume suffisant pour contenir les parties intrieures,
et qui, par cette raison, se trouverait fortement tendue. Un effet inverse a lieu lorsque la temprature Je l'air s'lve subitement:
l'enveloppe tend alors
se dilatee avant que les parties intrieures ne puissent 5ubir le mme changement, e(cette enveloppe se trouve fort.ement contracte. On conoit ainsi qu'un effort
"
de la surface sont tendues par la chaleur, n'est plus support que par les couches intrieures;
et au contraire,
qu' l'poque 'o les ouches voisines de la surface sont
ontractes par le froid, l'effort est support tout entier par l'nveloppe ex,t'rieure de
la barre. Il rsulLe donc d'un changement brusque dans la temprature
du' milieu,
que les pices ne rsistent plus avec la surface entire de la setion transversale,
et
par consquent sont plus -sujettes cas9~r. On donnera toujours aux pices, dans la
construction d'un pont, des dimensions plus considerables qu'il 00 serait ncessaire,
eu gard aux efforts auxquels elles s0111communment
exposes. Le fer est d'ailleurs
'su'sc-eptihle de s'tendre beaucoup sous UII effort qui ne pourrait en causer la rupture:
ainsi on ne peut gure avoir craindre des accidents provenant de la cause dont il
s'agit. Si toutefois l'exprience prouvait le contraire, on les previcndr'ait facilement en
interdisant le passage .du pont pendant quelques heures aprs un changement considrable et suhit dans, la tel))praturc;
circmstauce qui se prsente rarement.
s x.
Des oscillations verticales des ponts sllspendus en supposant les chanes paifaitement
.
flexibles et inextensibles.
~
SUR
lJES PONTS
,
155
SUSPENDUS.
Nous admettrons qu'un fil flexible et inextensible, attach aux deux.points fixes A, B
nous
rechercherons
des points
du fil
en
supposant que ces points ne sortent pa~ du plan vertical o ils se trouvent pJacs. te
poids il est cens reprsenter le poids d'une voiture qui se trouverait au milieu de la
longueur dllplancher
d'un pont. Si, en se transportant le long du plancher, cette voiture surmonte ~n obstacle, elle retombe aprs avoir acquis une vitesse qui dpend de
la hauteur de la chute: cette vitesse est transmise au 'point sur 12quel tombe la voiture,
et pend~nt les oscillations qui rsultent de ce choc, la voiture demcure en contact
aVc le plancher. Un llouveau choc reproduit les mmes effets qui S'qjoutent ceux qui
avaient t produits par le premier. On imitera ces effets cuissi bien qu'il est possible
en admettant que,' dans le sJstme dcrit ci-dessus, un vitesse verticale donne est
imprime au poids TI, et produit les mouvements de ce systme. Nous s.upposons la
. vrit le plancher, et les chanes elles-mmes,
parfaitement flexibles; mais, par la
nature de la construction,
la rsistance oppo::e la flexion est effectivement,
en gnral, trs faible. Il ne s'agit pas d'ailleurs ici d'apprcier ex~ctement l'effet absolu
produit par les chocs d'es voitures, mais plutt de reconnatre suivant quelles lois ces
effets dpendent des dimensions et de la figure des constructions;
en sorte qu'aprs les avoir observs dans les ponts excuts, on puisse prvoir ce qu'ils seront dans
d'autres cas.
20 1. Consid~ons un point quelconque m de la courbe, dont les coordonnes A p ct
,p m sont.reprse~tes
par x et y,. et l'lment m n, plac la suite de ce point,
dont lalongueur est ds, et dont la projection surTaxe des.x est dx..L'lment
mn
est charg du poids p dx, et quand le systme est en repos, il Y a ncessairement
quilibre entre l'action de ce poids et les deux tensions qui agissent en sens opposs
aux extrmites ln et n de l'lment. ta tension, dans tous les points de la courbe, a pOll~
composante horizontale
la force constante Q', comme on l'a remarqu article 95.
Nous affectons ici d:un accent la lettre Q , comme nous t'avons fait dans leS II, pour.
distinguer la ten.sion horizont~le qui s'tablit dans la courbe lorsqu'eUe est charge du
poids additionnel TI, de celle qui est due seulement la charge 2 ph rpart.ie uniformment dans l'intervalle AB. La composante verticale de la tension agissant sur le
20.
156
,
MMOIRE
dy
la tension agissant
dy+d'y
. 1ee d
la composal,lte vertIca
p.
d'Y -~--,
dx'
(1)
Q'
et on peut vrifier que cette quation, donne. par la 'considration d,e l'quilibre de
translation,
tant satisfaite, l'quilibre de rotation est galement assur. 'Nolls ~urions
pu l'obtenir par la diffrenciatioIr de l'quation (1) article 109 : elle exprime l'exis-
'
202. Qutre cette quation, qui appartie{lt ,tous les points de la courbe, il en existe
une autre particulire au point Al. Il est ncessaire" comme on a dj eu occasion de
le remarquer,
article 119, que les tensions des deux lments extrmes des parties de
la courbe spares par ce point fassent quilibre au poids II. Ces tensions ont pourcom.
d
,posanteverticaleQ'
2. Q ..'
dy
d~
II,
lorsque
ACou h, t'quation
ou
~.
dy
d x.
205. Pour\intgrer
II
--
:1 Q'
(2)
soit
y=Ax+Bx>
A,B
tant des constantes rbitraires. En ~ubstituant eHe expression da~s l'quation (1), qui doit subsister pour toutes les valeurs de x, et dans l'quation (2), qui doit
subsister ponr la yaleur x = lt seulemen~, on trouve
A='
2pli+II
2 Q"
'B=-~
2 Q','
est donc
y=
2ph + n
3,,'-'
2Q'
2-.. x'.
'rJQ'
(3)
15..)
SUSPENDUS.
Ce rsultat s'accorde avec ceux qui ont t, trouvs d'une autre manire dans le paragraphe n. En nommant,
COIDme dans ce paragraphe ,fi la flce CM , l'quation
, quation
ph: ~,nh
qui
~e diffre pas de l'quation (g) article 121. L'quation (13), article 123 ,q.onne la valeur de Q' en fonction de la valeur f que prend la flche de la courbe, lorsque cette
courbe n'est point charge du poids n. Cette vale~r doit tre substitue dans l'quition (3), o il ne restera rin d'inconnu.
,
est
:x , g reprsentant
trs peu
laquelle
m' dans
dont, est
de la
ce point
lequel
charg
situation qu'il
tend toujours
le point' m se
l'lment mn
dant l'unite
ment plac
- .-
'
"
"
T I Tdx'
et Q' ~~
Les composantes
. ,
'
~Ite n d e 1"e 1ement,
"
dy'
e t'T'
~;
horizontales
.'
seront
ega 1ement
et verticales
Q'
I dy'
Q'
'
'
Ou b Ien
dx
forces verticales
que
Q 1=
de la tension,
d x' + d, x'
. et Q
'opposes Q I dx'
dx
1 dy' + d' yI
dx
et Q '
dX
TI -;r;-
d.r'
) Q' li;;-
l'autre
.,
. Amsl
extr, ,
cet ele-
'
~~ '
dx
'
C parce
et des
,
'
auxquelles
158
MMQIRE
horizontal
et vertical de'l'lment,
de ces mou-
-.:..
pdx
I d'x'
-:- Q -;[X,
dt'
les quations
et
d'y'
-g
'dP
-- P d x + Q '
d'y'
dx'
ou bien
P
d'x'
gQ' .~
d.x'
,p
d'y'
d'y'
= Qi +
da:', .
zontales T'
TI =
Q'
ds,
,
T',
ds"
.
dx
ou
ou (en observant
d/' 1
=Q'
T',
de la coqrbe,
dx'
ds~
d .x l
Q' (
que ds'
et que
le
.
, dy',
,
dy'
dy'
dy'
' "
MIl
"
p~lIl~
,est so !CIte
par Ies I'!Orees, T 'ds" T 1 ds', ' ou Q ' d'X ' Q'
qui
agIssent
dx:'
de bas, eh haut, tandis quele poids il agit de haut en bas sur ce mme PQi nt. La masse
du poids il tant
~'d'X
g
..
dt'
' = Q , ( dX' dx
dx~:
dl'.
et
,
'
"
d?y'
dl'
dy'
~ilc-Q'
'dx C
1
-r
dy',
dx,
)~
ou bien
n
d' x'.
gQ','~=
dx'
---crx-
d x',
,dx,
et
~
d' y'
gQ' '~=7j'-
dy'
dy' ,
dx-
dx:'
Ainsi il faut que les expressions de x' et y' en x et t qui donneraient les lois des mouvements de la portion de courbe AM, et les expressions de x;' et y/en x, el t qui
donneraient les lois des mouvements de la porLion de courb BM, satisfassent. ces der
nires quations, quand on donnera dans ces expres&ions x ou xI la vleur AG ou h.
SUSPENDUS.
1 ~)9
Nous supposerons dans la suite les mouvements imprims .au systme tels que le
point M ne se dplace pas horizontalement, et que les partic.s AM, BM de la courbe
excutent les mmes mouvements, en offrant chaque i~stantdes figures symtriques.
Alors on ne doit pas tenir compte de la pre~ire des quations prcdentes,
qui se
rduit 0 ==0; et la seconde devient
il
gQ"
d'y'
dy'
dL" = Q-2~.
206. Les quations diffrentielles auxquelles nous venons de parvenir peuVtmt tre
inMgres l'aide des procds employs par M. Fourier da_ns diverses questions de la
Thorie de la cltaleur~ et qui donnent des Tessources prcieuses pour la solution a'un
grand nombre de problmes l,ltiles aux a'rts mcaniques ou la philosophie naturelle.
La recherche qui prsente le plusd'iiltrt
est celle des mouvements des points de
la courbe dans le sens vertical; mouvemeis qui, dans l'hypothse qui vient d'tre
faite, dpendent seuls du poids TI. Nous avons, ponr eIl dterminer la nature, l'quation. indfinie
p
d,y
d'y'
dx'
d'y'
(4)
et l'quation
\
gQ"d-c-=7F~2
,
dtermine
dy'
(5)
dx"
qui doit avoir lieu pour le point M, dont l'abscisse est h. Il faut que l'expression de
y' en :l: et t satisfasse ces quations; et de plus, comme le point A est fixe", il faut
qu'en supposant dans cette expre.ssion .1,'= 0, on ait y' = o~
207. En examinant les quations (4) et (5), on voit d''abord que fa valeur dey' en:r
qui donnera la s()lution cherche, doir ncessairergenttre
compose de deux partie~;
savoir:
.
.
etqUl donneraIt,
dy'
quand.7: = h, -=
dx
,
. d'y'
P d'J"
'
TI
,;
2 Q-
l'quation
indfinie
~~: -~-ft,
. l' .
2 d ,.une .fonctIOn de ;).,'et t, qUi. satIsleraIt
'
.
. .
~ n -d'y"
quldonneralt, quand x --:-h, -dy'
,
=
et
tX
2g
('
Q" d --'
dx'
Or la premire partie de cette valeur n'est videmment autre chose que la fonctioll'
dex reprseute ci-dessus par y; fonction ,qui satisfait aux quations (1) et (2),et dont
= -.gQ' -,dL',
160
MMOIRE
l'quation
(3), article
--.
d'y'
.~
gQ'
d'(Y'
-y)
dx'
(6)
d (Y' -y)
II
dy'
_-=-2
gQ' . dt.
dx
(7)
'
chercher d'abord
une valeur particulire qui satisfasse aux quation~ diffrentielles proposes; puis, en
.runissant 1lJ::lnombre indfini de val.eurs semblables,
former une expression pl lIS'
g~ra:le, a.umoyen de laquelle on puisse reprsenter
l'tat)nitial
du systme. En
prenant pour valeur particulire
yI -- y
1Jsn. mx . cos.nt,
et suhstituant
cette valeur dans l'quation (6) , on trouve que efte quation sera satisfaite si l'on a
/9' n' = m'. On parviendrait
aum~e
rstiltaten
s'pposaqt
gnrale
y' -y
S sin. mx
(B cos. m V
gpQI
t--I- C sin. m
V gpQ't),
(8)
o le signe S indique une somme que l'on formerait en ajoutant uninfinit de termes
semblables la quantit affecte
d c~ sig:q.e, dans lesquels m, l! , C a uraient .des va/
."
leurs quelconques,
satisfera l'quation 11dfinie (6).
20g. En substituant ensuite l'expression (8) de '1: -:- y dans l'quation dtermine(7), qui appartient au point iV!, et faisant x = lz aprs la substitution, on voit que
cette quation sera satisfaite, si les valeurs des nombres reprsents par ln sont tt~Ile-,
.
roentchoisies
/2p
.'
sm. mh
.
cos. mh, ou
mlz tango mh=
2ph
--n.'
(g)
Il existe un nombre infini de valeurs de m qui satisfont l'equaon Cg); et on acquerra une ide trs distincte de ces valeurs, en admettant qu:ayant pris pour abs-
SUR LES
PONTS
SUSPENDUS.
](h
.de l'origine
7t', 2 7t',
3 7t',
2.
En supposant
2.
cet axe,
ct'axe,
"
les abscisses
des points m" m'" mtt-,...~ o cette paraUle coupera chacune des branches de la courbe,
donneront videmment la suite infinie des valeurs de mh qui satisfont l'-quation (9),
et par suite celles des nombres m qui doivent entrer 'dans chacun des ~~rmes de la
.
srie (8).
210. 11 ne reste plus d'inconnu dans cette quation que les coefficients B" C" que
'l'on dterminera
d'aprs l'tat initial du systme. En supposant t = 0, il vint
.
- y= SB sin.mx.
y'
P al' consquent, si nous reprsentons par' une fonction quelconque ~ (x) la quantit
,dont le point -ayant x pour abscisse est dplac verticalement l'origine du mouv-ero.ent, nous devons avoir
iDX
, =,
S JJsin.
m;x.
,Par consquent,
en reprsentant
s C.m
'''..
-V/
i/;?nous supposons
.
fJQ' .
-.sm.
mx.
p
(10~
~ (x) la :vitessever..
~x =S C. m V --p-.
(11)
S111.mX.
Il ne reste plus qu' dduire les valeurs des coefficiens B et Cdes qu'ations (10) et
(11), en employallt les mthodes donnes par M. Fourier C)..
MMOIRE
162
l'quation
d.'fx
--"--
dx
(io),
nous crivons
S B. m cos. mx.
'.
Multipliant les deux membres par dx. cos. m' x, m'tant, aussi bien que m~ un de.s
nombres compris dans la srie de ceux qui satisfont l'quation (g), nous intgrons
entre les limites 0 et h; ce 'qui donne
h
d.'fx
Io.0. d x . cos. m 'x. - d X--
.
'.
S B .m~
0.
rh
'.
d x. cos.mx .cos.m.x.
'
cos. m'x =
m'-m"
Mais, d' autre part, les nombres m et m' satisfaisant l'quation (9) , nous avons,
n2p
m '"sm. mtl..o
'l
ou, n multipliant la premire
tranchant l'un'e de l'autre,
cos. m ' h =
o.,
0;
m SIn. m h COS.m--' h
Par consquent l'intgrale prcdente est nulle, du moins tant" que les Ilombres m, m'
sont diffrens : car si ces nombres sont gaux, le dnominater de la fraction qui donne
la valeur de cett~ intgrale devenant nul, aussi bien que le numrateur,
il est possible
qu'elle ait.alors une valeur finie. On trouve effectivemen t dans ce cas, pour
.
.la. valeur
de cette intgrale,
h
X
..foo..'d
COS.' mx
4m .
.,
.f 0.d X.
d.cpx
COS.m;:)..'. d'
x. = Bm.
.'
sin. 2mh
+ 2mh
4m
SUSPENDUS.
.
En rmarquant
2mh+
k
2mh :!o0 cos.
,
semblabi
m~~~~
.'
.
sm.
,excute
"CPIX
2mh)" 1 0
'2 mh+
fi
'
:viennent
dt
h
VOltque l'o cos; mrx. d . cpa.=cos.m'
"
f
~. (h)
. d. .
'
IX
p.
maintenant
rementcprx=o,on
'
(siu.
163
+ mfohdrx
cprx -'1-rn..fdlX.
~IX.
.-<pa,
lnrx
(h) -j--- ml h d a.
<P"
'.
\-
'
sm.
mrx. <p1X.
'
fi
0
. sin. mrx"
sin.
cos,, m rx. d.
IX
donc
,
/,h
B ="
:+
',SlO.2m
h (cos.
,2m
mh.
<p(h)+mJ
'
C=,
-,'
y({j-Q
.'
.
(cos. mh.~(h)+mJo /,h da.,sm.mrx.~IX).
(sin.
'2mh
-'r
'2 m'h)
'.
.'
Ul.
"
En substituant
(8)
~h drx
sin. 2 mh + 2 mh.
O"-y=
S sin.mx
, cetle'~uation
19Q'
+ mj
. sin.l1l1X . 1'jJ1X)
cos.
devient
m vgQ'.
p
, (12)
mV- -(sio.2mh+2mh)
p
o.
MMOIRE"
l'54
mitive.
La Jure'
d'eces
osciUatinns
en posanf m VgQi t
p
se trouve
-
t=
,
rn
~, d'o~,
dont il s'agit;
et
plissent dans des temps qui n'ont point, de mesure commune, en sorte que la corde ne
Fevient jamais la mme situation, et ne pourrait rendre de sons apprciables.
, nous
mule (12)
l'appliquerons
-dire que nous supposerons, qu' l'instant o t = 0, la corde a la figure qui convient
l'tat d'quilibre, et que le mouvement est simplement produit par une vitesse verticale
imprime au point o est plac le poids TI.-Dansee cas, ~ d = danstoutel'tendue'
de la c;ourbe; et ~ a. est galement nulle dans 'toute cette ten,due, sauf dans uit
trs petit espace<situ en M, dans, l'tendue duquel nou& admettrons que~, a. =V,
V tant aill;si la vitesse initiale imprime ce point. On aura donc cos. m h.',~ (h)
Y
.
<
17 sin. mh;
et comme ,
<
- Y - 4 y_IL
VgQ'
c()!i.mk
m(sin
2rnh+
L'qua-
2rnh)
( 13);;
s'accordera avec la vrit 4' puisque nOUSconsidrons ici TIcomme' reprsentant le, poids
d'une- voiture qui serait pl~ce au milieu dela longueur
prsents par m tant donns par l'quation (g), ~)U
-
rang.mh=
duplancher.
,
2pli
rnh.IT '
TI
-2ph ~mh
)=
(2 i+ 1) 1r
.
2'
oubien,
en dveloppant.arc
mh
(2:i+l)1r
1.
- ~.
'
?oph,
li.
n
2ph .,m" ) ,-
'
'
arc C tang.=
mn;
tang.=--E2ph . mh )
'
.C
-:S:h
..
,'.
105
d er d U1t
(2i+l)'It'
2mh=
il
2Ph.
1+-
( 14)
arc (tang.
. ml1-), on
"
est plus
2~1i
grand. Mais eomme , d'autre part, les termes de l'expres&ion (15}de y - y, raison
du dnomi~ateur m (sin. 2 mh + 2 m h)" deviennent trs petits quand mest fort
grand, etpeuvent.alors tre ngligs, l'errear dont il s'agit ne peut influer sensiblement sur le rsultat. U est douc permis d,e considrer m comme dtermin exacte-'
ment par l'quation (14)" qui, en ngligeant les puissances suprieures de -E-/; , peut
n
secrlre
~mk
'J.p.
'
il
"
1}'lt ( 1 (.2 ~+
)
'1.ph"
OI.J::en dduit
sin. 'J.,mlz
sin. (2.i
.
1)
mh
=-sm.
(2i+l)7i
2
Substituant
yl-j'=4VV~~
,
.
2'
7t'
'l--
h
il
',.
ilin.
(+l)7t'
.2
2ph :r
~""
il
2ph
;- -~
"
il
2ph
(15), il viendra
il ,sin.(2i+l)7t'
2
2ph
il .
2p h) .- (2i+l)[Ii jn.(2i+J)~-r:'+(2i+l)n:
2pEJ
. B_(),
71:
(2i+l)7t'
2
cos.
, (r5)
(l-~ )='
2Ph~Sjn.(2i+l)7t'
l-2!..
)J "
'2ph
~
2h.
(I-~2pl) vgQ'~
p'
'
f"Ormulequi donnera laloi des mouvements d~s poin.ts de-Ia~orde, dans le cas particulier dont ~l s'agit.
'
Les m01:lv,ements shnples reprsrrts par les termes de la srie, dans lesquels le
mouvement de la corde sedcolllpose,
consIstent toujours dans desosci1fatf<ms dont
la dure 5'value en posant
hi + 1)7t'
gQ'
~
, ce ml
'].- don, ne
~1~ ( 1 - 2Ph.) V p' t = 2 7>'
4h
~66
MMOIRE
ou, en mettant
2 ph,
1 (1
2i:
le cas
,"
V~ .
8:h)
(16)
La dure des mouvements dont il s'agit est donc peu prs proportionnelle 'la racine
carre de la flche de la courbure des c'hanes; ainsi elh>~t plus grande dans un grand
pont que dans un petit. Les dures des oscillations simples dcroissent comme les
nombres 1, ~;j~, f, etc. = ainsi, quand le poids II est fort petit par rapport celui de
la or:de, les oscillations peuvent donner des sons; miiis ces sons diffraient
de
c,el,lx d'un~ corde tendue en ligne droite, et sur laquelle aucun poids ne serait, plac;
ces derniers tant, comm.e l'op sait, produits par des oscillations simples dont les.
dvres dcroissent, comme les nombres 1 , ~, +, 'h ~, etc. Dalls le mouvement repr,.
s~nt par le premier terme de la srie, o i = 0, lespoil'lts de la corde sont tous
~ransports d'un mme ct de la situation d'quilibre. Dans les mouvements reprsents par les termes suivants, o i ===1, i =. 2, i = ;), etc., la figure de la corde est
une courbe sinueuse, qui coupe la figure correspondant~ .l'quilibre
eil 2, 4,6, etc.
points. Les projections des points d'intersection sur l'axe AB partagent cet ~xe en trois,
cinq, sept, .etc. parties qui ~e sont point tout--fait gales, les divisions voisines du
milie:t.J.tant un peu plus pe.tites que celles qui snt voisines des e:drmits.
214.
E;n. faisant
:x
h dans
la fo,rmnle
d?nll,era
le mouvement
du point M o le poids TIest p~ac, et qui, de tous les points du fil, est celui qVi s',:,
,carte le plus de la situation primitive d'quilibre. En remarqua~t que
(2i + 1) "/t'II
~
.
sIn.
'.
22p'
'
(2 i + 1) 7t'
.'
sIn.
2.'
'
(1 .
1.
) = - sIn.
II
--,
2pn
( 2 .i
+ 1 ) l' y-ph
2
?
,
"
,/p -
Y-.r=2 V V -.~',-,
'
2h,
'
gQ'
~2ph
Mais quand
''''-
(1-
7t'
s
h) =
. '.
II
sm. ( ~H+ 1)7t'-
'
Il
de ce p<,>int,
i = ,I:P
'
t'
(2i+ l)
2p h
.'
sin.(2+
l)7t',
trs petite,
II
'lph
,sm.
'
1-~
+(2i+'1)1I'
(2 i
1)
7t'
"ph
~2ph,'
.'
(~U+l)7t'
'
2h
)J
C
,
1--
Il
2yh
_/gQ'
V -t
moins que i ne soit grand, ce qui n'a Heu, comme on l'adj remarqu, que dans les
termes de la srie qui peuvent tre ngligs. Par consquent la valeur
de l'exprcssiOJ;l
.
pr,cdente diffre alors peu de
i = 00
II.
' pi - l'p
. (2 i + 1) 7t'
1
II
gQ'
2
y
-'
y
Y gQ"
.
SIn.
(17)
1- 2ph
) ,V- 1pt.
'-}'[
.
,
2t+l
'J
.
1'P
( 1-'-~
'Jp?t
) i S=
,0
SUSPENDUS.
t1
1
~3,57,
---E2ph
!.
V_L.
gQ'
~
lGj
rpondent
la supposition
"
primes,
par
V gQ"
y -y=,')7
ou,
.
en remp 1aant
article]
"
25, par
2f
P..n
2ph-n
y '- - y --
.
~
ph2+nh
1a va 1eur Q,='
Q,par
'
.nli
2ph-n
i,
Pc
'
donnee
',
""
. n
+-
4p h
par
~1
,,"
1 equatlOn
(13)-,
"
"
./ j' 4ph4-"n
V"-;;g' ph + n'
Cette dernire expression, quan<l n est fort petit par rapport ph, diffre trs peu de'
Y
J7n
2ph
17]
Il
) .V-g'
8ph
(18)
Ainsi le plus gr"al}.dcart du point milieu du fil, a partir de la: situation d'quilibre,
est fort peu prs proportionnel a J7. n Vf.. Cet cart augmente com~e la racine
ph
.
"
dy',
.d
2)7
.
'1.P h
00
cos.
(2+I)~
2
-~
7.
Ph
) VgQ/P . t
( 19)
t=O
pour l'expressin
oscillations. Cette
port du poi?s TIau
216. Nous nous
d'
x'
d'
gQ' ;-;r;;- = ~
x'
'
d68
MMOIRE
XI.
,
lJes vibrations
longitudinales
des chanes
-'
dues l'lasticit
du fer.
169
B.
L'effet de ce choc est d'imprimer au point B, et par suite tous les points du fil",
l'exception du point A, suppos fixe, des mouvements dont il s'agit de connatre les
,lois'. On veut connatre aussi l'extension qu~esubissent les lments de la verge l'instant
du choc. u moyen de la solution de cette question; on apprciera les effets qui pourraient ~se produire dans les tiges de suspension d'un pont 'si un choc violent tait
-'
exerc sur le plancher prs des extrmits infrieures d~ ces tiges; ou l'on fixera
du moins des limites que ces effets ne pourraient
dpasser dans les' construc.
tions.
'
d-dx
QU
d
E (d;;
'
- 1 ) , potJ:rla valeur
'
du poids qui a t capable de porter la longueur de l'lmentmn de la valeur dx la valeur de.,c'est--dire pour la valeur
de la tension qui a lieu au poin t p de la verge. En passant au point sUivant q, cette' va.
dx'
(:;
sollicit de haut en bas par la diffrence de ces deux tensions, qui est E
~2;. Or cet
lment ne peut tre en quilibre moins que cette force, runie au poids de
l'lment,
ne fasse une somme' nulle. Si nous dsignons par' p le poids .de
22
170.
MMOIRE
l'unit de longueur
.l'quation
du fil,
le poids de l'lment
d'
E""""d;; .~
= 0, ou
pdx
est pdx:
- E'
d' ~ .
dx
E
.
( dd~x - ) =
1
d~
II, ou
dx
ri
= 7F +
1.
('2)
Si nous dsignons par h la h:mgueur AB,. cette dernire quation devra tre satisfaite
quand nous supposerons x = h.
.
.
221.' En oprant comme on l'a fait article 205, on trouvera pour la valeur de en x
qui satisfait ces deux quation!s et donne la loi des dplacements des points dans le
.
cas de l'quilibre,
= (1 + n~Ph) x
(5)
x'.
'J~
L'expression
d~
dx
TI+
P Ch
x)
{4)
qui se dduit de. cette quation, fait connatre la proportion suivant laquelle chaque
lment do. fil s'est along. L'lment contigu au point A , pour lequel on a x = 0,
est c~lui de tous qui a' subile plus grand alongemetnt. On peul reconnatre, au moyen
de l'expression (4), si cet alongemen t ne dpasse point une certaine limi te que l' on aurai t
jug convenable de fixer. Si l'on prenait pour rgle, pal~ exemple, d'aprsl'atticle
170,
que laquantit dont une portion quelconque du fil pourra s'alonger, ne doit pas surp,asser les 0,000 65'de la longueur de cette portion, o-n e:;aminerait,
en valuant E
conform~ent
0,,00065;
n~Ph
ne surpasse
maintenant
point
.
par suite de la
~de l'article
!l18.
SUSPENDUS.
mn ou pq
tantPd;x
171
~,la force
acclratrice
,devant tre gale la rsultante des forces qui agisst;nt sur cet lment,
.
tous les points, l'quation"
pdx
la-
d.e'
d'~'
g-'d;;"=pdx+E
d'E/
dx,OUgE'dt.
on a, pour
d'~'
=E+~'
(5)
E... d'~' ,
g
dt.
on a
,OU..E-.
( d~'
gE
d x -1 )
d~l.
(6)
dx
leur x = h. Comme le point A estfixe, il faudra d'ailleurs qu'en supposant dans cette
fonc.tion x=:o,
on ait' = 0; et il sera rieessaire enfin qu'elle satisfasse aux conditions de l'tat initial du fil. C~s conditions consistent en ce que, l'instant o t = 0
to~s les 'points ~nt les positions qui conviennent l'tat d'quilibre,
c' est--direqu' on
a ' =. D.eplus, tous ces. points' sont en repos, l't(xc~ption du point extrme B,
qui prend au premier instant du cho~ la vitesse V, avec laquelle le poids TIvient le
quand t
.~~
~~.
= V.
On voit facilement, en examinant les quations (5) et (6), que l'expression de ~~:
doit tre comp'ose de deux parties savoir: d'une fonction de x seulement , qui satis,
il,
.
r'.
r .' aux equatlOns
-.
d' ~' = -Ji" p e t d~'
laIt
-;z;;;l, et d i une lonctIon
d e x et t, qUI
~
d-x
If
'.
gE
d.
~'
. idV'
df
dx
---
~'
il'
d'
gE
'--;[P'
22.
]72
MMOIRE
La premire partie n' est au~re chose que l'expression (5) de 1;trouve dans l'article
cdent. Les quatiQI1s qu'il s'agit d'intgr~r peuvent donc s'crire
-:gPE . --d'~' -
d t'
(~'- ~)',..
d'
(7)
d x'
nd'~'
gE .~=-
l'quation
pr-
d(~'-~).
dx
'
(8)
(7) ayant Heu pour tous les points, et l'quation (8) pour le point B o
= h seulement.
'
' -
S A sin. mx.
sin. m vgE
(g)
't,
1;'
0 quand
x et 1; sont
-=
nuls,
et 1;'.
1;
l'on a
si
'
-mnp
qualionqui
sin. mh=
cos. mh,
(10)
'
pour
'.
226. Al' gard des coefficients A, on les dterminera par la considra tion de l'tat
lnitial. L'quation (g) donne, lorsque t= 0,"
d~'
-=
dt
'
1 gE
.mV'-.sm.mx.
p
,
"
les valeurs
de manire quecctte
quantit
soit nulle
Une dtermination
absolument semblable a t faite dans les articles 210 et 212. En
.
,
recourant ces articles, on verra, que l'expression d~finitive de 1;'-1; e~t
.
,
-'1;'
1;
= 4 V\I
p
gE
cos.ll~h
m(2mh+
sin. 2mh)
gE
p
. t,
(11 )
SUSPENDUS.
,
1)3
'
indfinie d' oscilltions. Chaque terme deJa srie, considr en partic~lier, repr,sente
un mouvement form d'oscillations gales, dont' on connat la dure en posa~t
gE
V
~t = 2 7t", ce qui
p
.'
donnet
p
~m vi gE .
cun des mouvements dont il s'agit; ,et, par la nature des nombres m, elles n'ont point
de mesure comm~ne) en sorte que le$ points de la verge ne reviennent jamais en
mme temps aux situations primitives d'quilibre.
"
'
227., Considrons
e~ particulier
trs
grand
:t , donne
ph
=y
par rapport
, d'o m
=Vp
n
nh .
Toutes les autres v.aleurs'de ln seron t trs grandes par rapport celle-ci, en sorte qu'on
pourra ngliger dans la formule (ll) tous les termes
l'gard du premier; et comme
'lnkest un qUlntit ,trs petite, on peut crire 1 au 'lieu de cos. mh, 2 mh au lieu
de 'Sin. 2 ln h et m x au lieu de sin. ln x. On a donc dans ce cas
,
'
-'
'T-=
Le mouvement
la dure
rv'
n
gE.h
x. sin.
V gEnh
est 27'
V gn;;
t.
(12 )
d'osciUatims gales,
alternativement
au-dessous'
dont
et au-des-
r~
228. La formule
(15)
gE
(12) donne
= ~; +VV~;.h
,d~:
,
nk.
sin. ~~~,t.
La proportion suivant laquelle les lments ,de la verge sont alongs tant exprime
, ,
. prece
, 1
I!
. a,
1, l' expressIOn
connaltre cette proportIOn
gcnera lcment par d~'
d ente iera
A
,'
"
dx
'
d~'
d x ---:' 1 =
'
d~
-d x -
. /-n
1 + V v ' gE.h ,.
'
~~ .t=
MMOIRE
1'74
.
d~
dx-
~-
1 = n+p'(h-x)
dx'
y,
est d'acrotre
tion de la longueur
lesextensioD,s
221,
y
+
sur l'arrt
actuelles
il
(14)
gE .h
plac l'extrinit
de chacun
des lments
du fil avec
d'une
frac-
. _/--nTI
E+VVgE.h"
vroduirait un poids
II
+ V
~ nEgh
(-15)
pl. XI ), dont les deux eXtrmits sont atlaches aux points fixes A,'B, situs sur une
ligne horzontale.Tous les points de ce fil sont chargs par des poids rpar5is unifor.mment sur AB, p reprsentant lepoidsplac sur l'unit d~ longueur de cette ligne:
un poids II est plac..en outre dans le milieu 0 du fil. La courbe A OB repr~~ntant
la fig~re du fil, suppos d'abord inextensible et ell.-quilibre , nous nommons x et y les
coordonnes Ap et pm. d'un point quelc011que ln, .et sI' arc Am. Eri admettant ensuite
que le fil devienne extensible, s'alonge sous la tension qu'il suppor.te, et se transporte
dans la position AO' B , nous fixons la position du point (1-dans lequel le point ,m
s' es~ transport,
en abaissant de ce!point une normale (1-psut la courbe A n,i0, et dsignant par crl'arc Ap, et par ~ la normale II-P , qui sera toujours extrmement petite.
Nous concevns enfin quele fil lastique a td~ang de la situation actuelle d'quilibre AO'B,
et que,
le pojnt m oscillant
de part
e~ d'a~tre
de la situation
actuelle
II- ,
les quantits cr en" pre~nent des valeurs var<ibles cr! et 1"'. D'aillel.lrs,
comme nous
supposons les normales " ou ,,' extrmement petites, nous regarderons la longueur p.v
1.75
quantit
gale
la longueur
de cette
partie,
nous
aurons
da:;;
ds,
ou
dy
B"d7=-pdx.
ds'
d. fJ
ou
ds' =-
P ,dx
dy
E' 7$'.
ds '
.
E
,
da
C ---;;-'1
dyn
)~
'da
ou ---a;= 1
=-;:-,
il
ds
. ay'
= c seulement,
( 16)
c reprsentant la demi-
AO du fil.
ces equations,
'2
(15)
alors
de
au cas o l'amplitude
:~ l'gard deTunit,
de cette courbe. Les quations
'
,
d. a
-dx'
dy
= - -E' -,dx'
da
dX =
1+
il
dx
E'
dy'
(17)
{18)
On doit, remplacer dans ces quations dy par la valeur de cette quantit, dduite de
176
MMOIRE
l'expression de yen x qui reprsente la figure de la courbe dans l'tat d'quilibre. Celte
expression il'est autre chose quel'qution (3), article 205 -' qui donne,
dy
--;[;""-En substituant
cette valeur
n+2p(h-x)
2 Q'
d'a
dx', =
rn+
2E Q'
n,
da
elles deviennent
2p (h-x)],
.
2.Q'
"
k=
prcdentes,
(19)
(~w)
252. Supposons
cr=Ax+Bx'
+ Cx'",
A, B-, C tant des constantes arbitraires. En substituant cette valeur dans l'quation (19)' qui doi~ subsister pour toutes les valeurs de x, et ensuite dans l'quah seulement, on trouve les condion (20)"qui doit tre satisfaite pour la valeur x
tions suivantes:
c-P
-
GEQ' '
p(n+2ph)
B~--
..1--1+
en:sorte que l'expression
cr=x
.
,
4EQ'
2Q"+ph(n+ph).
.
ch~rche de
cr en
2E Q'
. '
x est
ph)] x-~p
(n+ 2ph}x'+
f.pox'~'
(~.ll )
viendra
cr= h +
( 9.'Qf2 h +
'2~ Q'
~p h' n + ~p'
1,,').
qette quat(m, en mettant pour Q' la valeur qui convient au cas d'quilibre dont il
s'agit, valeur donne par la fOl'll}ule (9), article) 21 , devient
r;=h+
iIh'+ph3
E.2f'
(1 +
(5pnh+2p'h3)f"
5(nh+ph')"
)-
'
=h
nh'+ph3
. 2f'
177
le second terme de
Ce rsultat s'accorde avec celui que donnerait la formule (8), article 178, en y supposant galement gamplitude de la courbe trs petite. On a vu ~,ans le paragrphe Il
commen t devait tre calcule fI, qui reprsente la~aleur que prendIa flche CO lorsque
l'action du poids lIa modifi la figure primitive de la courl~e : cette valeur, dans le
cas o le poids II est petit par rapport au poids total du pont ,est .donne~ trs peu.
~:
-~;
Q'
=,j{ 1 +
reprsentant
4;li),f
la valeur pri-
(21)
'2 Q'. + ph
+ ph)
(II
(II +
'
(22)
pour l'expression de l' alongernen t de l' lment du fil situ au point dont l'abscisse
est x.
'235. Supposons maintenant le fil en mouvement. Nous pouvons regarder le mouvement du point (J.comme tant compos de deux autres, l'uh parallle pq, et l'autrepp.; et comme le mouvement dan,., le sens de la courbe est celui qu'il nous importe
dei connatI~e , parcequ'il donne la loi des extensions et contractions
alternatives des
lmens, ce sera le seul dont nous nous occuperons. La masse du" poids dont l'lpdx , et par consquent Iaforce acclratrice laqueUe est d
ment {LVest charg est
g
le mouvement
.'
mme lment,
pdx
.~.dt',
D'aprs
ce qui prcde,
le
en vertu de la difi.rence des tensions qui ont lieu aux deux extr-
mits, et de l'action de la gravit, est solJicit dans le mme sens par la force E
.
.
dy
. L' quation du mouvement q ui a. lieu dans ce sens est donc
+ pdx
ds
.
d' q'
As
pd x
-~-g
d' v'
. -=
dl'
E -+d'- ri
ds
p dx--'-dy
ds
d>
-ou-gE' -=dl'a' -
d.2 ri
dx. ds
+-.-.E
dy
ds
,(23)
MMOIRE
178
gaux,
verticale,
'
r
cense partage en deux parties gales, dont chacune est soutenue par une des por(ions
.
dt?
vement dupojds II, fonde sur le principe que cette expression de la force acclratrice doit tre gale la sonime des forces quisolliciteI1t le' point dans le. mlt:W sens,
.
sera
.!!.- d. ri = ~
28 ' dt'2
~ -
. dy
da'
( ds
.
)'
ou
~2gE' d'ri
dt' --:- ~2E
ds
. dy
da'
-- 1 )
- ( dy'
.
d'a'
'~~~+E'
d'a'
dy
dx'
(24)
et
(25)
et
n
d'a'
2gE .~
23-8. Il se prsente
II
dx
tlY
.2E"
da'
'
semblable
dx
).
(2.6)
article
cr
d' Ca'- a)
d' ri
gE .~=
(27)
dx'
d' c/
'dP
=-
el (ri
dx
a)
J
pal,ticulirc
(':18)
SUSPENDUS.
1'9
que le poids ri est fort :petit par rapport au poids total- dont le pont est charg, et
que le point O~st le seul po~nt auqel il ait t imprim une vitesse, on trou~era,
pour l'expression de r/ qui convient , ces suppositions., une ~quatioB 'semblable
r quation (l,5),article
215. Il fautremarquer
d'ailleurs que supposer, comme dans
le paragraphe X , qu'une vitesse V est impriIlle verticalement au point 0, c'est sup-'
dans le s~ns des deux lments
poser q~'ilest iniprim~ ce point des vitesses V.
;;
extrmes
des p()rtionsde
=h
par l'quation
V.~.
- 2 Q'
On doit donc,
en
mme temps que l'on crira dans l'quation (15) du paragraphe prcdent a et a' au
ce qui donnera
lieu dey
et y', etE au lieu de Q'~
crire V: 2Q au Jieu de
,
.
PII_I--.P
a 1 -a--V
Q'
;=.C1>SII1.
.
4h
gE
.
Ill
1': 1- 2pli
)S
(2i+ 1)1t' II
(2i+l)1t'
SlD.--;--C
'2Ph.
r,.
II
1-'}.ph
(2i+l)
'
'=0
Sio.(2i+
1)1t'II
2ph
(29)
)h
. (2i+l )1r
SlD.
1-2h .
( I-.E...
2ph )]
+(2i+
1)1t'
II
2ph
- IgE
V
-t.
p
240. En suppo,sant , comme dans l'article ~u4, le poids II trs petit par rapport au
poids total dont le fil est charg ,et faisant x =h, on aura fort peu prs, pour la
valeur particulire qui convient au point 0 dela courbe, au lieu de l'quation (17) de
l'article ci t
(1 -
i=O'J
cr -.G=
Ip
Vil'
pQ'
(;E
'~(1
-21-) S
'XplJ,
SIn.
,i+.
(2ij-l)1t'
_/gE
V -i t.
)
'ph
II
(50)
;=0
Dans les vibrations dont il $'agit, le point 0 est celui de tous qui s'carte le plus de la
situation d'quilibre. La plus grande valeur de l'cart de ce point s'obtient en supposant
1
-h ( 1 .ou ~.
4
- ) V -gE t =
II'
2pk
1; ce qUI c h ange
, .
l a sene en 1 -- T
'T'
P ,
5" -
etc.,
a 1 -a=
4pQ'
ou, en mettant
2f(
cr=
(1 -
IIh + ph?
pour Q la valeur
cr' ~
'
1+
II
2ph)
II'
4Ph)
:;?~: (1 -
V~,g
.
r::!'
artlc Ie 12i.J,
(51)
4~'h) V g~'
23.
i80
MMOIR
Nous remarquerons
,id que la onstante E, par laquelle nous avons reprsent le'
poids capable d'alonger urie partie du fil d;une quantit gale la longueur de cette
partie, rloit tre regarde c~mm'e ayant, dans divers ponts ,o les chanes seraient faites
d'nne mme matire, une valeur proportionneHe la section transversale des chanes.
Il est 'naturel d'ailleurs d'admettre qu'on aurait dOlm, dans chacun de ces ponts, 'cette
.
section tran!'versale,
une valeur peu prs proportionnelle la tension horizontale Q.
, l'expression
prcdente devient
En remplaant E
( 1-- 4ph) ..
TI
Vn2.fVf
2p'"h3
(52)
,.
~insi dans les vibrations longitudinales qui sont produites dans les chanes par les se...
cOtisses rsultant du mouvement des voitures, on peut regarder la plus grande valeur
des espaces parcourus par les points, de part et d'autre des situ'ations d'quilibre, comme
fort peu prs proportionnelle,
di:ulsdivers
grandeur
ponts,
la fonction
241. Quant
suit
de l
l'ouverture.
Il
~2~!'
la
la puissance ~. de
. .
'
sens de la longueur,
dans le
da'
dt =
,.
(2i+
P Q' h
1)
'Ii
2h
'
=o
et quand l'ouverture
'}.
T(il~
p Q'h ou, en remplaant
.
.'
( 1 - ~P h ) Ig PEt.
~4 p h ) .
(55)
la' fonction
dcroissent proportionnellement
au carr de l'Ol1verture.
p~~3
ces vitesses
242. On peut remarquer quela dure des oscillations verticales, soumis.es au calcul
dans le paragraphe prcdent,
et dpendantes de la flexibilit des chanes, est, toutes
cQoses gales d'ailleurs,
proportionnelle
V~f'
tandis
que la dure
des vibratipns
181
dues l'lasticit
des chanes;
est proportionnelle
VE
. TI
et auxquelles se rapportent
les formules
dans la
'
plupart des applications, les dimensions des chanes seront toujours rgles de manire
que la quantit E se trouvera plus de mille fois plus grande que la quantit Q'. Les
vibrations longitudinales
sont donc bien plus rapides que les oscillations verticales.
Nous remarquerons
encore que les oscillations verticales sont indpendantes de la matire dont les chanes sont formes, et qu'il n'en est pas de mme des vibFations longitudinales.
La valeur
de la constante
serait
beaucoup
plus petite
~:
1, qui~1"eprsente
et la pls grande'valeur
dx
~~ -1
=
+-
Q'
(2i + 1)1r
x, la valeur
2h
de
de la courbe situ au
( "-~2ph
1
varie avec le
E
) Vg .t =
\
C; i + 1) 1T
.
2'
'
2~QI ~2Q'2+ph(n+ph)~p
,VTI v'
dont l'lment
a lieu lors q ue
la quantit
(n+.~ph)~+p'X'}
Coi:') ~ .~:O8.
iS 8:0.
Pl!.'
g.,
SIll. (2l-j-J)".~+(2l+1)1t"
'=0'
2ph.
T. (--.)'. (54)
~~
I-_
)
(
2ph
Le premier terme reprsente l' alongement que subiraient les lments de la courbe par
l'effet seul de'la charge 2ph distribue uniformment sur AB et du poids n suspendu
au point 0, le systme tant suppos en quilibre. Le second terme reprsente la quantit~ [dont l'alongement de l'lment de la co~rbe , au point dont l'abscisse est x, es't aug'" ment par l'effet du choc du poids il tomban t sur le poin t 0 avecla vitesse verticale P.
On doit remarquer ici qu'il n'est pas permis, 4ans le cas mme o la fraction ~
.
2p1&
.
est trs petite,' de faire <lans la formule prcdente (54) les simplifications qui ont
pu tre faites dans la formule (15), article ,oU5, ou dans la formule (29), article !13g.
En effet les termes sous le signe S dans la formule (34) contiennent au dnominateur
MMOIRE
182
la fraction
a pp rocbe davantageu,
2ph'
dl
de dx
de l'ex I)ression
.
par
1=00
/ P
V gE
Vil'
S ,(
Q'.2ph
.
--1)'
(').i + 1)"';
cos.,'}.
x
'J;'
=o
C. eUe 'i.'lormu IQ
e, en mettant
,
pour
'~
,a1 va 1CUI' Q
.
VTI>f
p>h3
En remarquant
3TI
- 4ph
(1-
maintenant,
cette quantit,
tionnelle
(1+-
TI
"
artIc e 12 3 ,
'
V -g'E ,S(
,.,)
1
'
'
i.cos.
'
(2i+
,
1)"';
~,'
-x
(55)
Il'
E sera
Q, ou ~h2, et en remplaant
Epar
f,
d eVlCnt
'=00
Ip
'=0
"
toujours,
2f
'4ph
p h?
TIh +
v7 ..
Vrl'f
p>h4
(56)
d'9 l'on conclut que, dans le cas o le poids TIest fort petit par rapport au poids total
dont le fil est charg, la fraction de la long lIeur primitive des parties du fii.qui reprsente l'alongement
de ces parties
rsuJtantde
la vitesse
V imprime'verticalement
au
poids JI., est peu prs proportionnelle la quantit~ reprse9te par la formule (56).
Par consquent la quantit dont les pa1~ties des chaues peuvent tre alonges dans les
ponts suspendus, par l'ef!'etdes secOUSsesproduites lors du passage des voitures, peut tre
regarde comme tant~toutes
choses gales d'ailleurs,
peu prs pmportionnelle la
V7; en sorte que les alonlrements
fonctiOII f pM
dans un mme rapport la flche de courbure
"U
proportionnellement
la puissance
et l'ouverture
de l'ouverture.
244. Quoique les rsultats prcdents aient t obtenus dans]a supposition que l'amplitude du fil tait 'tr's petite, on peut tre assur nanmoins que fes effets naturels s'en
carteront trs peu. Ces rsultats s'accordent avec ceux qui ont t obtenus dans le para.
SUSPENDUS.
183
graphe X, pour tablir qu'on n'a point craindre, en augmentant la grandeur des
ponts. suspendus des chanes, de faire crotre les effet,s des secousses rsultant du
passage des voitures. Ces effets diminuent,
au contraire, mesure que l'ouverture des
ar.ches. augmente. On les fera diminuer encore dans une progression plus rapide, si,
en augmentant l'ouverture d'une arhe) on n'augmente pas la flche dans la mme
proportion. .Ainsi, pourvu que l'on donne toujour$ aux chanes une force proportionne
la tension qu'elles ont supporter,
on peut tre assur que plus une arche sera
grande., plus le plancher sera ferme et rigide.
. XII.
De
l'action' du vent
245., Les recherch~s, connues sur les lois du choc et de la rsistance des fluides
n'offrent'paslesmoyens
d'apprcier avec l'exactitude qui serait dsirer, l'action des
vents sur les ponts suspendus. On conoit d'ailleurs que nous-ne pouvons entreprendre
de s()umettre des considrations
exactes l'action tumultueuse de coups de vent irr,
guliers
,variables
et
d ans
leurs directions.
Les accidents
qui rsul-
teraient de cette action ne peuvent tre apprcis et prvenus que d'aprs les lumires
fournies par l'observation et l'exprience.
Nous nous bornerons supposer un vent
uniformedont
la direction est horizontale et perpendiculaire
l' ax~ du pont.
Les ponts suspendus sont compossd~
deux parties principales, les chanes et le
plancher. Les chanes sont flexibles dans tos les sens, et il y a peu d'erreur, en gnral, les supposer parfaitement flexibles, comme nous l'avons fait dans les recherches
prcdentes:
cette supposition n'expose qu' attribuer aux effets dpendants de cette
flexibilit plus d'intensit
qu'ils n'en auraient effectivement dans les constructions'
excutes. Les planchers peuvent galement tre regards comme parfaitement flexibles
dans le sens vertical, moins que l'on n'ait prisdes prcautions spciales poudes rendre
dgides; prcutions utiles dans les con~tructions lgres destines aux pitons, mais
qui deviennent superflues dans les ponts plus importants. Dans le sens horizontal, au
contraire, le plancher ne peut tre pli sans un effort cOllsidrable qui dpend de
l'ouverture du pont, de la largeur de ce plancher" et de la manire dont il est construit.
Nous examinerons d'abord l'action du vent sur une chane flexible charge par des
poids, et nous chercherons ensuite comment l'effet de cette action peut tre modifi
par la liaison de la chane avec un corps rsistant la maniI~e du plancher des ponts
suspendus.
,
18'~
MMOIRE
246. Soit un fil parfaitement flexible et inextensible AOB (fig. 27, pl. XI ), dont
!es extrmits sont attaches aux points fixes A, B, situs sur une mIpe ligne,horizontale, et qui est charg~ par des poids distribus uniformment dans l'intervalle AB,
Ce fil ',' suppos en quilibre sous la seu1e action de ces poids, affectera a courbure
parabolique assujettie aux qu~tions des articles 115 et suivants; et, tous les points se
trouvant dans un mme plan vertical, la projection du fil sr Un plaI.l horizontal sera
une ligne droite, telle que ab. Mais si, dans cet tt,.le fil est choqu par le vent dans
une direction horizontale perpendiculaire au plan ,dans lequel il est contenu, tos les
points s'lveront un peu en 5'cartant de ce plan ,en sorte qne les projections horizontale et verticale du fil deviendront ao'b et ,AO'E. On connatra facilement le nouvel t;ltd' quilibre de ce fil d'aprs la pr.oprit gnrale des 'systmes forms par une
ligne ou un polygone flexible; proprit qui consi~te en ce que l'quilibre d'up. systme'
de ce genre suppose l'existence de l'quilibre dans trois projections de ce systme.
, Ainsi la projection verticale AO' B doit tre telle, qu'un fil pli suivant cette courbe
se trouve en quilibre sous l'action verticale des poids donns q~i chargent le fil dont
il g'agit; la projection
horizontale a olb doit aussi tre telle, qu'un fil pli suivant cette
courbe se trouve en quilibre sous l'action horizontale ex~rce par le vent sur ce"mme
fi] ; enfin, si l'on projette la courbe et les forces appliques chaque point sur un plan
vertical perpendiculaire
ab J il faut qu'il y ait encore quilibre dans cette troisime
projection. En joignant cesconditiolls celle que l.a J?ngueur du filne ch\ange point, le
nouvel tat' de ce fil se trouvera entirement dtermin.
24/'. Pour appliquer ce principe, il faut d'abord ap"prcier l'action du vent. Nous
ne pouvons entrer ici, Slir les considrations relatives la rsistahce des fluides dont
cette apprciaticm doit dpendre, dan~ des dtails qui s'carteraient
trop du sujet de
ce Mmoire: nous renverrons aux divers ouvrages o cette matire a t traite (*),
et nous remarquerons seulement qu'en dsignant par b 1'paisseur de lachalle
dans
le sens vertical, on peut, pour plus de simplicit ft sans erreur dangereuse, assimiler
l'action"duvent
celle l'e forces horizontales qui seraient rparties uniformment
sur
la lign~ ab, et dont la valeur ,'"en nommant v la vitesse du vent, fi le poids de l'unit
d volume de l'air, g la vitesse que la pesanteur imprime au corps pesants dans l'unit
de temps, et } un coefficient numrique dpendant de la figre de la chaue, serait
exprime; pour une unit de longueur, de cette ligne, pr
k.nb~..
(1)
'2g
(*) On peuL c()ns~lter sur Cd objet la note (db), page 339 du tome J" de la nouvelle
hydmuliqlte e Blidor, pnb!ic en 18 J 9 che~ Firmiu Didot.
dition
de J'A rchiteclttre
135
Nous reprsenterons,
pour abrger~ cette quantit par q. Ainsi les points du fil, supposs en quilibre, sont regards comme tant sollicits ve~ticaleIDent par des poids
uniformment
rpartis sur AB, P tant le poids plac sur l'u.nit de loguur decette
ligne; et comme tant sollicits horizontalement
par des forces qui sont aussi uniformment rparties sur AB , q tant la force app~ique sur l'unit de longueur de cette
ligne.
,
'
248. Cette supposition quivaut videmment regarder les points du fil comme
tant sollicits par des forces inclines et parallles, uniformme1it distribues sur ab,Ia
~-.
Par consquent,
l'a1gle qu'elle
la coul'be du fIl
"'
V p' -t q'
ne cesse point d'tre plane; seulement le plan qui contient cette courbe s'incline
vant 'la direction des forces. Si nous nommons h la moiti A C de la distance A B
points fixes, f la flche COde la courbe du fil , f et f!/ les flches CO', 00'
projections horizontale et verticale de cetie courbe, Q la tension horizontale du
"
suides
des
fil,
'
f =f--,fV p' +
,/
q'
=f
V p'
+ q'
, Q~=
V P' +
h'
q'
'4
(2)
;.
lionnel au rapport
fil est
~;)
est propor.
fixes du
'
f '
:=. f
'
(.
~
2
p'
)f,
l1
= f )LP
(1
~ p'
),
Q =~ 2f
(+
1
L2p'
(3)
Ainsi le point milieu du fil subit -alors un dplacement horizontal . furt peu prs
proportionnel ,au rapport de .la force du vent au poids dont le fil est charg; le dplacement verti<~al de ce point est extrmement petit par rapport au dplacment ho ri..
zontal; enfin, l'accroissement de la tension est extrmement petit, d'un ordre infrieur
au dplacement vertical. L'action d'un venefaible-ne produit donc qu'un petit dpla24
186
MMOIRE
cement horizontal
les points,
et
250. Lorsque le plan~ans lequel le fil se trouve 'contenu a t inclin par l'action
du vent, ou par toute autre cause, ce fil oscille comme un pendule utour de la
ligne AB. La dure des oscillations, que la rsistance de l'air n'altre pas, est proportionnelle la racine carre de la flche f, et indpendante
de la longueur h. Quant
la rapidit avec laquelle l'tendue de ces oscillations dcrot par l'effet de la rsistance de l'air ,on sait que la quantit dont l'amplitude
de chaque demi-oscillation
diminue est proportionnelle
la longueur du pendule et au coefficient par lequel
il faut multiplie\ le carr de la vitesse pour avoir la rsistance de l'air (*). Ce'coefficient est ici videmment
proportionnel h : ainsi, la grosser du 'fil demeurant
la
mme, la quantit dont l'amplitude de chaque demi- oscillation diminue est proportionnele hf Et camme on donnera toujours aux chanes des grosseurs d'autant plus
considrables que h sera plus grand, on voit que la diminution progressive des amplitudes des oscillations crot beaucoup plus rapidement que la longueur des chanes.
251. L'action du vent produit contre la face latrale du- plancher une pression
horizontale qui se trouve uniformment rpartie sur toute la longueur. Si le plancher
tait parfaitement
inflexible dans le sens horizontal, cette pression n'en changerait
nullement la figure; mais, raison de l'imperf~ction
de la liaison des parties et de
l'lasticit des matriaux, le plancher peut cder un peu l'action dd: vent. La manire
dont il rsiste cette action peut tre assimile celle dont rsisterait une verge charge
par des poids uniformment rpartis sur la longueur, et ayant les deux extrmits fixes.
Ainsi, conformment aux lois connues de la rsistance d'une semblable verge, le plancberdoit se courber un peu dans le sens horizontal ; et, toutes choses gales d'ailleurs,
laflche de la courbure,
ou le dplacemnt ,horizontal'du
point du milie~ ,! sera, pro-)
portiorinel
l~:., en nommant
toujours
h la demi-'lorigueur
du plancher
1
~et dsignant
des planchers;
ou si, en fortifiant
la construction
, on
ne les rendait
pas moins
susceptibles de flchir. L'exprience apprend d'ailleurs, comme on l'a vu dans la premire partie de e lVlrrio'e( articles 56, 69), que dies planchers dont la construction
est trs lgre, dans lesquels il n'existe aucune pice dirige diagonalement,
et dont la
largeur est seulement le vingtime ou mme le cinquantime de l'ouverture-des traves,
ne se CQUrbelltpas snsiblement sous l'action d'unv'ent assez fort. On peut donc re-
187
garder la flexion horizontale laquelle sont exposs les planchers par l'action du vent,
comme tout--fait nulle ou insensible, au moins dans les limites des dimensions des
- ponts suspendus qui ont t excuts ou projets jusqu' prsent.
252. Le motivement-que
le vent imprime aux chanes se transmt au plancher par
les tiges de suspension. Les chanes tendent se courber horizontaI~me~,t;
et comme
le plancher lie se courbe pas sensiblement,
le dplacement horizont~Ldes chanes ne
peut avoir lieu sans que, parler rigoureusement,
le plancher ne se trouve un peu
soulev. On doit remarquer
toutefois qu'un dplacement horizontal trs petit de la
c~ane ne peut causer dans le plancher qu'un soulvement trs petit d'un ordre infrieur: 'd'o il suit que; tant que la chane ne prend que de pets balaAcements,
l'tendue de ces balancements doit s'estimer en mettant pour p dans ia valeur def ,
article24g
, non pas le poids total dont la chane est charge,- parce qu' alors lachqrge
du plancher ne se fait presque pas sentir, mais seulement le poids de la chane.. On
voit, d'aprs cette remarque, que la chane peut se dplacer avec beaucoup de facilit,
tant que les oscillations sont trs faibles; mais qu'aussitt que ces oscillations tendent
prendre plus d'tendue,
elles se trouvent bornes par suite de l'action du poids du
plancher. Nous avons effectivement vu, dans le pont du Tweed, les cha~es affectes
d'un balancement
horizontal presque continuel, mais renferm dans des limites trs
resserres.
. X III.
De l'quilibre des ponts suspendus , en ayant gard au poids des chatnes
tiges de suspension.
et des
'253. Nous avons tabli" dans le paragraphe premier, les conditions de l'quilibre dei;
chanes, en supposant que le poids dont elles sont charges es.t uniformme]1t rlistribu sur la ligne horizontale place au-dessous de ces chanes. Cette supposition n',est
-
)}i8
MMOIRE
partIe de la charge totale; et tous les rsultats de- ces recherches peuvent tre admjs
avec c~nfiance. Cependant il est utile de. connatre le petit changement que subirait,
aprs l'excution, la courbe des chanes, laquelle on aurait attribu la figure parabolique qui sup.pose la distr!bution dela charge tout-..fait uniforme: cette connaissance
permettra de rgler. d'avance les longueurs des tiges de' suspension, avec la certitude
que le plancher prendra exactement la figure qu'on aura v6ulului donner, lorsque,
la construction tant abandonne elle-mme, la courbure des chanes se rglera de
prabolique
'
lgre de la courbe
= - Q + "QJ", d X. P ;
P
"
= -
9"
ce qui apprend que le caractre gomtrique des courbes suivant lesquelles un fil charg
par des poids doit se plier, consiste en ce que le coefficient diffrentiel du second ordre
deTordonne
est gal la fonction p de l'abscisse qui donne la valeur du poids plac
en chaque point d~ fil, cette fonction tant divise par la tension horizontale Q, et
prise avec un signe contraire.
D~ns tous les paragraphes prcdents, nous avons toujours consid~ p comme une
constante; mais prsent nous regarderons cette quantit cIll:me une fonction de x
compose de trois p'arties; savoir: uIe constante ,qui forme la plus grande portion de
la yaleur;un~
deuxime
partie,
relative
aupoids'des
tiges de suspension
et une troi-
sime, relative au poids des chanes. Et comme nous savons que la figure des chanes
doit diffrer trs peu de la courbe parabolique qu'elles affectent lorsque p est constant,
nous supposerons., pour valuer les deux dernires parties variables de p, que cette
ilgure est effectivement .une parabole. Soit donc A 0 B ( fig. .28, pl. XI) la parabole
dOnt. il -,,'agit, et supposons les abscisses horizontales et verticales x et y comptes du
sommet O. En dsignant toujours par h et fIa demi-corde AC et la flche CO,
l'quation de la courbe sera l'quation (15), article 115,
_fx'
y-~.
189
255. Cela pos, nommons 't" le poids total des tiges de suspen:;ion places dans
l'intervalle OP qui rpond une des moitis de la courbe. Ces tiges sont des ordonnes
telles que m p , et elles sont espaces certaines distances; mais il est vident que la
manire dont elles influent sur la figure de la courbe ne changera pas sensiblement si,
sans en faire varier le.poids total, on les rendait plus no:rnbreusesen
les plaant trs
prs les unes ds autres. On voit donc que l'on peut regarder le poids des tiges comme
distribu sur tous les points de la ligne 0 P, en supposant le poids plac. ans chaque
point p proportionnel
l'ordonne mp pl~ceen ce point. Il s'agit seulement d'attribuer au poids plac sur chaque lment infiniment petit p q de cette. ligne, une valeur
telle que la somme de tous les poids compris dans l'intervalle OP soit gale 't".Cette
condition
sera remplie,
en prenaJ?-t l'intgrale
si l'on reprsp,nte
de cette quantit
p q par d x. 5~t
depuis x
0 jusqu'
; car,
x = h, on trouvera
't".
La portion de la fonction p ~e x qui se rapporte au poids des tiges sera donc 5~:>.
256. A l'gard de la partie de cette fonction qui se rapporte au poids des chanes,
en appelant Gle poids de l'unit de longueur de ces chanes ~ on. aura d X. G V 1 + 4~:~
por le poids de l'lment mn qui est support par l'lment p q de OP; et par con.
V 1 + "4~4x' .
r.
'3x'
= r.+. 't" J;3+
"
- /
V
4f' x'
114
(1)
ou , en "dveloppant
d' Y
dx'
-- Q
[r. +
'3X'
4J' x'
114
'
le radical,
"3x'
't"];J
+ G
2f" X'
+h4
2f4
-. hS-
x4
4j6
x6
-h-;;:-
lOfS XS
hx6
+.etc.) ].
"
dy
dx
=r
"
[r.x+'t"
"x3
J;3+G
(x+
2f'X3
'ah4" -
2f4x5.
51!8 +
4j6"X7
'}hn
IOf8X9
~
9hx6 + etc.
)]';
.MMOIRE
19
et il n'J a point de constante
et
ajouter,
d~ =0
au point O."
En-intg~ant une secondefois, on aura
y
= Q1 [--;'!rX>
2f>x4
-rx4
x'
+ 4h3+cr C .-;+ :L4h4
Q [--;.- +
1.
'!rX'
-rx4
eX'
!iF + -;-+
crf
2f4x6
4f5XB
5.6hB
'lofBX'o
7. ShI> ~
.
9. 10h,5
etc.
)] ,
2x4
5. 4h4 -
2f'x5.
.4f4x8
5.6hB +
lof5X'o
7. ',h"
~9'
10h16
etc.
)] ,
(2)
f=([
'!rh>
[--;-
-rh
ah>
+T+-;-+cr/.,
f'
('6-'"5F+
f4
f5
J4h4
-'9h5
etc.
)] :
US)
= Q. [(~~
=;-Q [(~+
= Q [(~+
cr) x +
cr)x' +
".
(.. +
(.''i'+
-rh
af>
5"h
. 2
af'
af'
x3
) h:3]
x4
) 2h3],
].
.'
(4)
2/..
(7':
cr) h'
Th
+ -;+ ~af'
(5)
19'
~: =
tango
IX
et l'angle
lorsque x = h, la
= fi1
(1)+
'2af>
cr) h+'t"+~
ou tango et
(~+cr)
= h'2f
"
(1)
2;{2
h+~+
cr) h
:+
(6)
~~
c.
=h+
ou, en remplaant
c-h-"
,
,
j
expression
1+-
h3
(1)
(r.
(4) ,
pour ~~ la 'valeur
en substituant
1
Jo
dY
1 -;. dx>
C +
h>
+ cr) ('t" + ~
2af
't"
2af
+ 3h
z h
7 ]'
'
(1)
(1)
('t"+
+ + (+
cr) 2 h' +(
+
,
'
crth'
1>+
cr)
(1)
cr)
't"
6h
2af
- 5h
'
:3h'
:3'rh +
15
(11"
't"
'
2 af>
+ 5h
5
2 af>
af'
5h ) h + C 't" + 5h
+,
af'
:3
) . '7 ,
~
) .4 }
de
+ a)h' ) r
(7)
"
= h (~+ ~:)-
261. On en conclut que si, en construisant un pont, on avait donn aux chanes la
figure parabolque admise dans les recherches prcdentes,
cette figure se modifierait"
quand la construction se trouverait ensuite abandonne elle-mme,
de manire que'
la courbure des chanes augmenterait prs des extrmits et diminuerait
au milieu-,
'
192
MMOIRE
2f'
:3h' --,
2fl'
:3h-
(+
1
:3't'h+ 2vf"
15
('7r
+ v) h-
),
=f
(~
1
5't'h+2r;;f'
:3o(7r+I1)h'
).
(8)
On pourra vrifier, en appliquant cette formule, que la diffrence ent.refl etf sera
toujours extrmement petite, et d'autant plus quel' ouverture des arche,s seraplus grande.
Il tait toutefois utile de s'assurer exactement de l'tendue de cette diffrence,
et il
cQllviendra, en fa~sant le trac d'ull pont, de calculer les ordon~es de la courbe et
les longueurs des tiges de suspension d'aprs l'expression (4) de y, article 259 , plutt
que d' ~prs l'quation de la parabole y= f~- ~ parceq~e les ordonnes
des points
situs "Vers le quart 'et les trois quarts .de la longueur du plapcher doivent diffrer
davantage entre elles dans les deux courbes, que ne le font les ordonnes situees au
milieu de cette longueur;
on n'aura alors craindre,
aprs la cQI1struct}on, aucun
changement,
si ce n'est ceux qui proviendraient
de l' longement des chanes par suite
,
de la tension ,qu'elles supporteront et des variations de la temprature;
changements
dont il a t question dans les paragraphes VII "et IX : mais ces dernires modifications
affectent les ordonnes de la courbe d' nne manire rgulire et progressiye, depuis les
extrmits de l'arche jusqu'au milieu. Elles font varier senlemen t les longueurs de ces
'ordonnes , qui -ne cessent. point' d'tre reprsentes par l'quation (4).
~'
. XIV.
Examen succinct des princip.ales dispositions qui peuvent tre adoptes pour les ponts
suspendus. Limites de l'ouverture des arches.
,
'
262. Le cas le plus simple (fig. 29, pl. XI) est celui o le pont devrait tre tabli
dans un vallon ress,err entre ds rochers, qui offeiraient Jespoihts fixes A, B ~ une
hauteur suffisante pour attacher les chanes. Si la longueur du vaIron-surpasse
150
ou 200 mtres, et si la profondeur est considrable,
l'emploi des chanes est non
193
Jer
194
MMOIRE
p1. XI ) a l'avantage de laisser entirement libre le lit de la rivire et les bords; en,
sortequ'elk
n'apporte aucun obstacle la navigation." et ne gne point la circulationsuries quais , les voitures pouvant p~sser sous les chnes deret(~nue.
265. Si la rivire n'est pas trs profonde, et si la-,construction des piles ne prsente.
pas de difficults, on peut trouver de l'conomie modifieda disposition prcden'te en
avanant les supports dans la rivire, comme l'indique la figure 32. En effet" l'arche,
ayan! moins d'ouverture,
exige-des supports moins levs et des chan~smoins fortes.,
et la longueur des chahes est illQins grande. L'pargne qui en rsulte peut compenser
l'augmentation
de dpense provenant de ce que les supports sontconstrhits
dans le lit
de la rivire, et des changements qu'il faudra apporter aux constructions servant.fixer
.
les extrmits des chanes.
Si l'on adoptait cette disposition, le poids des portions du plancher suspendues aux
chanes de retenue obligerait ces chanes prendre une courbure. On en connatrait'
l~ figure au moyen de l'quation (2), article lOg, en y mettant pour tango C'lla valeur
donne par la formule (5), article 110, et .pour Q la tension hor-izontale que doivent
supporter les chanes de retenue, conformment ce qui a t dit dans les paragraphes III
et IX.
de nlv'eau, ni mme que les extrmits des chanes se' trouvent places sur l~a mme
ligne horizontale que le sommet de l'arche du milieu. Mais le~ supportsseront
tou~
jours exposs 'tre sollicits horizontalement,
dans le cas o le plancher se trouverait
plus charg par les voitures ou les passagers d'un ct du supp'ort qu'il nel'est de l'autre
ct: il faudra donc ncessairement
procurer ces supports ulle stabilit- suffisante
pour rsister cette action ho'izontale, conformment
c qu' ona vu dans le paragraphe IV.
267. La ncessit de rendre les supports capables de rsister aux accroisaemens de
tension provenant des surcharges accidentelles, se retrouve dans le pont reprsent
. 1 g5
fig. 34.. pl. XI, form de deux portions d'arche gales ,soutenues par un seul support
plac au milieu de la rivire. Cette dernire dispositIon a t adopte par M. Brunei
(hms l'un des ponts' destins l'le de Bourbon (article 74) ..et' cet habile ingnieur
parat se proposer de l'appliquer des constructions plus importantes. La tension des
chanes, siron en rgle l courbure de manire qUla tangente aux extrmits inf...
rieures soit horizontale,
n'est pas plus grande ici qu'elle ne le se~aitdans le cas o,
laha_uteur des supports demeurant la mme, le pont serait dispos comme le reprsente la figure' 31. Par consquent
l disposition dont il s'agit pargne un support et
-'
un~' partie des chanes de retenue: Cette collomie est compense par l'accroissement
de. dpense provenant de ce que le suppor.t est tabli au milieu de la rivire, ce qui
doit en rendre gnralement la fondation plus coteuse, et de ce qu'il faut rendre ce
support capable de rsi~ter l'action horizontale laquelle il serait expos, si la portiol!
'd'arche situe d' lm ct se t.rouvait plus charge que ceBe qui est situe du ct oppos.
On peut remarquer que l'action horizontaledont
il s'agit, et la stabilit qae l'on devra
en consquence donner au support, seront,. toutes choses gales d'ailleurs ,d'autant
moindres que les c01~rbesdes chanes, dans les deux portions d'arche adjacentes
moins d'a'Inplitude,
o approcheront
-'
auront
mais la tension
de
conformmqlt
~mx rsu~tats exposs articles 110 et Iii. Un pont compos de deux moitis el'arche,
tel que le reprsente la figure 34, est, toutes choses gales d'ailleurs, plus ferme et
pl!ls rigid.e que le pont form par une arche entire , reprsent~ figure /31, pourvu que
le support soit onstruit de1manire tre absolument fixe.
268. En employant plusiers arches.. ou portions' d'arche, on peut multiplier les
combinaisons du genre' de }!es dont il vient d'tre question. La hauteur des supports
est rarement dtermine par les circonstances loc,yes. On a vu, article 157, que les
cha1ies et les tiges -de suspension causaient la moindre dpense possible lorsque la
flche de courbure des chanes ~lait l' odvert.re des arches dans le rapport de 1
V;.
des applications,
est, dans
la fonction p; ~ .
25.
196.
MMOIRE
cune aura P
. our demi-ouverture
,'
~,m
j3
: mais
dont <;ha-
des su pp orts
.
~ ' la dpense dont a s'agit sera proportionnelle ~~;.. Cette dpense sera donc be~u~
coup moindre, et la comparaisollentr~
l'conomie rsultant de remploi d'un plus grand
tiombre d'arches et les frais de construction des piles et des supports intermdiaires,
doit tre regarde. comme. un des principaux lments de l'tablissement
des p<:mts
suspendus.'
.27. Nous avons toujours suppos les chanes places dans des plans vertiaux
qui contiennent aussi les tiges de suspension. On peut disposer les chanes de ma.nire qu'elles offrent une courbure .ans le sens horizontal,
comme on en a vu un
exemple dans le pont construit pour l.es personnes pied, Dryburgh sur le Tweed
(articl~ 29)' Chaque chane, avec les liges de suspension correspondantes"
est alors
ontenue dans un plan inclin; la tension de cette chane/augmente
dans l.e rapport
de l'unit ~u cosinus de l'angle que ce plan f?rme avec la verticalt>. Cet inconvnient
ne parat compens par aucun avantage. Le seul objet que l'on puisse se proposer, en
adoptant la disposition dont il s'agit, est de se prcautionner
contre les mouvements
qui pourraient tre imprims . la construction dans une direction horizontale et perpendiculaire
la longueur
du plancher.
En effet) un semblable
mquvement
imprim
ayant
des poutres
11 0 mtres
transversales
dirige diagonalement
de longueur.
et des madriers
, prsente
form
contre]'
simplement
par
'
J97
ncessaire. D'aprs
l'unit de yolume,
par
cr le
poids d
l'unit. de longueur de la construction sera 7>+ cril. Dans une arche dont la demiouverture serait h, et la flche f, la plus grande tension des chanes de support serait
.
exprime,
(19), article
h Vh2 + 4f2
.
2f
Par cons-
quent, si nous dsignons par e la plus grande tension laquelle puisse tre expose
0
nous aurons,
h Vh2 + 4f'
t.2f-a.hVh>+4P.
pour dter.
(1 )
'
Cette expressio~ montre> que, si l'on est libre d'augmenter la hauteur des supports,
on peut donner aux arches des ponts suspenus une ouverture ,aussi grande qu'on le
voudra: en effet, q,uelque gran~e que soit h, on pourra toujours attribuer f une
valeur tclleque l'expression (1) donne pour il une valeur finie.
2)'3. Si la flche de courburef devait conserver/ toujours, un rapport dtermin avec
la demi-ouverture
h, en sorte que l'on et constamment 1. = k h ,l'quation
(1) se >
changerait eu
il=
et l'on aurait
alors,
, +4k>
7t'. h VI
t.2 k - a. h .vJ 1 + 4 k2
,.
V~ + 4 k2
(2)
>
MMOIRE
198
a...
~a =
.'
1798 mtres.'
demeurer
au-desso{,ls
de 927 mtres.
275. Admettops maintenant que Je poids de la construction est distribu unifor.' mment sur la longueur de la courbe. La plus grande tension des chanes tant alors
exprime par l'quation (y), artiCle 106, on aura, pour dterminern..
.
.n=(r.+cr.n)
c2+f2
,
ou'
2f
7'.-= .
~(C'+f2)
\
(3)
t.2f-a(c2+f')
"
La valeur de n devient
infinie quand c
-:- vi ~.
2f - J',
ouf =..!
Ci
-;0
-=-, d'of=~=
a
-4- V~
C', On dduit
c;a )
c'.
alors de la
.
formule (x), article 106, h = : ainsi les deux extrmits du fil sont rapproches en
un mme point, et les deux moitis pendent de ce point suivant une mme ligne verticale. En substituant l'expression prcdente de c enfdans l'quation (x), elle devient
0
h =-
v~-f+V
(-;- ~f)
log.
v~.-
a.
plancher,
layaleur
4 500k .==n:.
(4)
f - vj'
.
En substituant
celles de et crqui ont t donnes article 2'}4, on trouvera n =om.car., 6932. D'aprs
ce rsultat, il et t ncessaire de eomposer les chaines de sU.pport d'une rnion
de barres de fer quivalentes une pice ayant plus de om,84 d'carrissage:
Je poids,
de ces chanes aurait t d'environ 1350 000 kilogrammes.
La construction du pODt,
tel qu'il avait t projet, tait trs praticable; mais eJle aurait cot~ beaucoup plllS
199
du
Supposons encore h - 250 mtres,f = 30 mtres. La formule (1), en attribuant tou.jours ;, et ~ les mmes valeurs, donnera 0 =-= om.car',8521. Ainsi une arehe de
500 mtres d'ouverture,
avec des supports de 30 mtres de ~auteur, exige des chanes
dont la section transversale ait un peu plusde om,g2 d'carrissage : ces hanes pseraient enviro~ 5500 000 kilogrammes. L'tablissement
d'une arche semblable, ne com-
porterait donc pas une dpense excessive. Le pont paratrait trs ferme et trs rigide
lors du passage des voitures; et 1'00f n'aurait rien craindre des mouvement!'; ho'rizon. taux imprims par les vents -' pour un systme de construction qui prsente un quiiibre stable, et qui se trouve ramen const<).mment dans la mme situation par le seul
effet des forces constantes l'action desquelles ce systme est soumis.
'-;;:;-<9-=---
MMOIRE
!O0
"""i'"
",,,,"",
,~
~,.,
~~~
~-"""':"""'---'-"-""""""""""""""",,,,,,,,.,,,,,,,,,,
TROISI~lE
""""".''''''''''''''''''''''''''
PARTIE.
'8;-
D'UN
PONT
ET
D'UN
PONT-AQUEDUC
PRCDENTES.
SUSPENDUS.
277. L'OBJETque l'on s'est propos dans cette troisime partie, est de rpandre
plus de clart sur les recherches prcdentes,
et d'en faciliter les applications,
en
donnant un exemple des calculs ncessaires pour faire l'tablissement
.des ponts suspendus, et pour apprcier les effets qui pourront se manifester dans ces ponts lors
,du passage des 'fardeaux mobiles, ou par suite des variations de la temprature., Nous
sommes bien loigns d'ailleurs de prsenter les dispositions adoptes dans les projets qui vont tre dcrIts, comme tant les plus parfaites: chaque ingnieur appr.
ciera ces dispositions d'aprs ses propres lumires et son exprience, les perfectionnera,
QUen trouvera de plus avantageuses.
S r.r.
Pont suspendu projet sur la Sein, Paris.
278. Ce pont est reprsent sur la planche XII: la figure 1 est l'lvation lat~ale;
la figure 2 , une section transversale faite au milieu du pont; la figure :3,. une portion du plan, la figure 4 est le plan gnral de l'emplacement,
qpi est donn par le
prolongement de l'axe de l'htel des Invalides dans la promenade des Champs-lyses;
la figure 5 reprsente, sur une plus grande chelle, l'l~vationlatrale
d'une portion
'du pont, au milieu de la longueur; la figure 6 est une section transversale faite dans la
mme portion; les figures'), 8, 9 et 10, donnent les dtails des chanes.
L'ouverture du pont, entre les murs de quai, est de ] 50 mtres, et la distance
entre les axes des colonnes sur ]esqueUes les chanes sont supportes est de 170 mtres.
S UR LES
PONTS
SUSPENDUS.
201
JI Y a 32 mtres de distance' entre ces axes et le milieu des pidestaux dans lesquels
pntrent les chanes de retenue.
.
Les chanes sont contenues dans deux plans verticaux loigns l'un de l'autre de
-gm,5. La flche de la courbure des chanes de support est de 10 mtres pour l'ouver-.
turc de 150 mtres...
'
La surface suprieure du plancher est leve de 9 mtres au-dessus des basses eaux
sur le$ cules, et de 10m,5 au milieu dela longeur du pont. La surface suprieure du
massif de fondation- des colonnes est situe 8"",5 au-dessus d mme niveau. La
hauteur de la colonne, depuis ce massif jusqu'au-dessus
du socle placsur le chapiteau,
.
e~tdeI4m,5.
'
27g. La largeur du plancher est de 9m.5 entre les plans vertic~ux passant par les
milieux des chanes, et contenant les tiges de suspension. L'espace compris entre les
parapets est de 8m,7 : cet espace est partag en deux passages ayant chacun 1m,5 de
]rg~ur ,pour les personnes pied, et un passage ;tu milieu pour les voitures;ayant
5m,7 de largeur. Le plancher est form par des madriers de om, 1 d'paisseur ~ poss
en travers sur des solives longitudinales ayant om, 15 de largeur et om, 19 d'paisseur.
Ces solives sont portes par des poutres transversales composes de-trois pices en fer
fondu, formant une sorte de vote, assujetties entre elles par des joints assurs. par
des boulons, et dont la _pousse est retenue par un double tirant en fer forg. L'aire
de la section transversale de la principale pice, dans la parti~ en fer fondu, est de
om.car',oog5: les deux pices formant le double tirant ont chac:une om'07 de hauteur sur
om,035 d'paisseur.
des autres.
.
les unes
Le passage des voitures est limit sur le plancher par des bouteroues en fer fondu,
et revtu de bandes de' fer de om,007 d'paisseur.
Les parapets sont forms par des cbssis rectangulaires
en fer forg, consolids par.
des diagon"ales, et garnis d'un grillage en fil de fer: les fers ont om,27 d'carrissage.
280. Les chanes.de support sont form~schacune
de neuf cours d'anneaux oblongs,
ayant extrieurement
4m,g de longueur, et disposs sur trois rangs. Ces anneaux,
eil
fer forg de om,'08 sur om,04 d'carrissage,
sont runis par des boucles d'assemblage,
galement en ferforg,
de om,045 sur om,04 d'carrissage,
et 'par des boulons de
Om,l de diamtre, partags en deux parties, entre lel'queIJes OUpeut insrer des cales,
ce qui permet de rgler facilement la longueur des chanes. La somme des aires des
sections transversales des fers, pour les deux chanes de support ,estde ).15 200 milli.
'natres carrs.
Les COUrSd'anneaux
202
M,MOIRE
est
d'pais~eur, et ceux des boucles d'assemblage Om,052 de largeur. La somme des aires
des sections transversales des fers est, pour les deux chanes de rQtenue, de 155 560 millimtres carrs.
281. Les tiges de suspension sont places deux deux, de chaque ct des poutres
transversales:
elles sont formes par des barres en fer rond, de om,04 de diamtre.
Il y a qatre tiges pour 1m,667 de longueur du plancher. Ces pices soutiennent,
au
moyen d:un ti-ier qui en forme l'extrerhlte infrieure,' deux lisses en fer de Om,l de
hauteur sur 0;n,05 d'paisseur, qui rgnent dans toute la longueur du plancher, et sur
lesquelles portent les poutres transversles.
282. Les supports des chanes sont forms par des colonnes en pierre de taille,
leves sur des massifs de maonnerie fonds sur pilotis. Ces massifs ont 4 m~tres de
laegeur dans le haut, et 6 mtres dans le bas. Les colonnes ont 5m,5 de diamtre sur
zontalement.
'
SUR LES
PONTS
SUSPENDUS"
203
l'appareil des pierres qui Gomposent" la colQnne, ces pierres se trouvent ~outes ;:!.,ssujetties fixement ls unes aux autres.
Lf(s colonnes sont runies transversalement
par des poutres en fer fondu, formes
'par des tuyaux rectangulaires d'une seule piGe, de 7"',8 de longuur, et dont les extrmits pntrent d~ 0"',4. dans les socles placs sur'les chapite).ux. Ces tQyaux onJ ex.
trieurement les mmes dimensions que les faisceaux qui forment ies chanes: ils sont
consoJids par une cloison verticale. L'paisseur ~es fces horizont~les est de 0"',03 ;
celle des faces verticales et, de la cloison est de 0"',05. Dans l'intrieur de ces poutres,
qui empchent les extrmits suprieures des colonnes de s\approcher, est plac un
trier en fer forg, dont les branches ont 001,05 de diamtre, et qui emhrasseextrieurement les socles placs sur les chapiteaux des colonnes.. de manire en prvenir
l'cartement.
.
.
283.- Lescbane,
de retenue, l-prsavoir pntr dans les pidestaux, changent de
direction, en s'appuyant contre une courbe .en fer fondu, et deseendent verticalement
dans des puit~ en maopnerie,
au fond desquels l'extrmit est fixe. Cette extrmit,
qui descend jusqu' 2 mtres au~dessous du niveau des basses eaux, passe entre des
pierres de taille encastres d<:msla maonnerie des puits, aU-,dessous desqueIJes' il se
trouve une forte armature en fer fondu: les drniers ,H}neaux de J(),chane sont lis .
;cette armature. La partie suprieure de la maonnerie du puits et le pidestal reposent sur les pierres dont on vient de parler; Ipaiq, comme l~ poids de celte maonnerie.
n'gale pas la tension laquelle la ,chane peut tre expose, oq a ajotlt apx puits des
appendicesquipIltrent
dans les ferres environnantes ,et qui formept un rect~lJgJe
de 18"',5 de longueur sur 901,5de largeur, dans lequel les deux puits voisins se trolJ.v~l1t
,
compris. Le poid,s .des terres portant sur ce rectangle ?e,t l'adhrence de ces terres
celles qui les entourent,
concourent faire quilihre .~ la tensiop des chaues.
IJncolltre~fort
en mao:hne:rie, fond sur pilotis ,est plac de manire rsister
Ja pression considrable qui s',exerce au point o la chane change de direction, dans
le sens de la.rsultante
des ter;tsiQns des deux 'parties de cette chane.
Aprs avoir dcrit les principales parties du pont projet, nous allons i,ndiquer la
charge supporte par les chanes ..et les calculs ncessaifespour
s'~ssurer qu'eUes
,
284. Cette charge se compose de deux parties distinctes:
1 lachargepermanent~
provenant du poids de la construction;
2 les charges variables et lDomeIltanes, provenant du passage des hommes, des animaux et des voitures.
26,
MMOIRE
204
L~ charge permanente
a t value .commeil
suit:
1 Grands chanons en fer forg, composant les deux chanes dans la partie correspondante l'intervalle de 150 mtres entre les murs de
. . . .
. . .; . . . . .
..
..
.. .
1l~4,55.
9 536..
169342k
10 359' }
,
. . . . . . . . . . . .. . . .
26 7311'
plancher. . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . : ..
7 437'
388 356.
viset clons. . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . : . . ..
Parapets.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. " .
35 000.
14 470.
"
POIDS
TOTAL.. ..
Ce poids tant divis par 150 donne,
d~longueur
du plancher,
. . . . . . . .0. . . . . . .
5841~3:'!.
chaque mtre
,
3 896 kilogrammes.
285. A l'gard des charges passagres, l' obj et que l'on doit seproposer est de fixer
'des limites que ces charges ne puissent dpasser. Pour valuer d'abord la charge qui
peut tre produite par une grande affluence de personnes pied, on remarquera que,
dans une troupe range en bataille, chaque soldat occupe dix-huit pouces dans le,
rang, et deux pieds dans la file (*), ce qui rpond, trs peu prs, trois hommes
5ur un n:tre carr. Comme desper~onnes qui cheminent librement dans un passage
ouvert, ne sont j aIDais aussi serres les unes contre les autres que des soldats rangs
en bataille, et qu, dans une foule en prtie compose de femmes et d'enfans , le poids
moyen de chaque personne ne peut s'lever pls de 65 kilogrammes,
on regardera
195 kilogrammes comI?e la plus grande charge que la foule puisse produire sur un
n;ttre carr. La distance des parapets tant de 8m,7(279)' on trouve ainsi;pour chaque
mtre de: longueur du plancher, une charge. de 1 697 kilogrammes.
La charge produite par une troupe de cavalerie serait beaucoup au-dessous de la
prcdente:
car un cheval occupant 3 mtres carrs, et "pesant avec le cavalier. et
l'quipage 390 kilogrammes au plus, il n'en rsulte sur chaque mtre arr qu'une
charge de 130 kilogrammes. Il est inutile, d'aprs cela, d'examiner la charge produite
par les bufs ou autres animaux.
,
pal' M. Carnot,
page 595.
SUSPENDUS.
.205
ris. Ces charrettes peuvent peser ~ d'aprs les rglements, jusqu' 8 400 kilogrammes
~.
MMOIRE
206
soutient seulement un effort de 1k,48. Ces tiges pourrain t tre juges trop fortes, si
l'on n'avait point gard aux effets des secousses rsultant du passage des voitures.
Rsistance
des chatnes.
287. Nous nous occuperons en premier lieu des chanes d support. En considrant
la partie de ces chanes correspondaIite la longueur du plancher, et conservant les
dnominations employes dans la duxime partie de ce Mmoire, nous avons' ici ~
La flchede cettecourbe.. . .; . . . . . . . .
.1-= tOm.
... .
de l'angle
des extrmits
suprieures
,ou.
. . . . . . . . . . . . . . . ~. . . . . . . . . . '. .
d
"
.
l'unit deJonglleurdu
7.
55'
p = 5593k.
el
plancher.
por la valeur
66
'140
. article
2f
_-0,2-
En substituant
75m,88.
de la
courbeavecl'horizon.. . . . . . . . . . ~.<!J>.
. . . . .. tango el =
La charge correspondante
75m.
de la tension
P2~ ~'1
573050
horizontale
kilogrammes
des chanes;ct
d'aprs
la formule
(10)
Il l,
T;=
.
.-!L
CQS,
ex
pour la valeur de la tension des chanes aux extrmits suprieures ,point o elle. est
la plus grande possible.
D'aprs les dimensions des chanes, indiques article 280, la somme des aires des
sectiQns transversales
des fers est, pour les deux chanes, de 115 200 millimtres
carrs. ,Par consquent chaque millimtre carr de ces sections spporte, par l'effet
'
d e l a tensIOll T, , un euort
,'.
'
1 599660.
Il
20.0.
""k
1D
, 89 . Cet
'
'
euort
1"
r "p on d a une lImIte
,
"
que la charge place sur le plan~her d, pont ne peut dpasser, et l'on voit que les
dimensions des chanes se trouvent ici dtermines conformment la rgle tablie
article
170."
de la c0I1struction,
grammes.
on devra
On trouve
Q=
supposer
SUSPENDUS.
27
p - 3 896 kilo-
prcdentes
alors
T =
28g.La
rsistance des chanes de retenue peut tre considre dans deux hypothses diffrentes,
savoir"en regardant les colonnes comme libres de flchir ou de se
dverser, ou en les regardant
numriques
287,
.qui ,joint
les extrmits
de cette partie
'
des chanes de
tango
3Im,2.
===
15,1
'
ou............................
46' 34/1.
-::
22
1 230k.
cr
Si l'on regarde
de flc~ir
susceptibles
ou de se
opposer de rsistance -''la tension qui s'tablira dans les chanes de retenue doit tre telle que la cornposantehorizon:tale de cette tension soit gale celle de
dvel'ser-sans
R= 3-cos.
Co)
MMOIRE
~o8
"'+w
-rp.'7t"~
R = r.. e
rp . T; "'+'"
1800
R=T.e
-en mettant pour T la valeur trouve article 28,., Dans la ralit, les colonnes ne sont
pas absolument fixes; elles peuvent flchir un peu: mais l'existence de cette flexion
n'apporte aucun changement
aux valeurs prc~entes,
qui doivent tre regardes
,comme deux limites entre lesquelles la tension des cha!nes,d retenue demeurera
. .
.
constamment comprise.
Il rsulte de ce ,qui prcde que, lors des lgres variations de 10llguer qui pourront survenir ,dans les chanes de retenue (variations qui seront apprcies ci-aprs),
soit que la colonne flchisse ~ soit qu'elle demere fixe, les chanes glissan t sur les
courbes d'appui, la tension de ces chanes ne pourra dpas~er 1 881 850 kilogrammes.
On pourrait mme diminuer cette limite, en ayant soin de polir la surface des fers en
- contact, et d'y entretenir un enduit. D'aprs les dimensions des fers des chanes de
retenue, article 280, la somme des aires.des sections transversales
des pices de ces
chanes est i55 560 miJlimtres carrs; ainsi chaque millimtre carr ne peut suppor-
"
..
1881 850
k
h
155560 == 15 , 88 . L es cames
qUI surpasse
'
170.
d e retenue
conformment
sont done
la rgle tablie
Les parties des chanes de retenue qui pntrent verticalement dans les puits sont
ncessairement
moins tendues que les parties' inclines de ces chanes; on a eependant
donn aux unes et aux autres les mmes dimensions.
SUSPENDUS.
209
si la valeur
: g ale: celle de
,
~.
cos
de R donne
par la formule
(16)
(,)
.'
, article
133,
dans l'article
/
est au moins
Prcdent:
la
"
que la chane peut glisser saps frottement sur l courbe d'appui (supposition la plus dsavantageuse possible pour la stabilit de la colonne), la
tensioQ R des chanes de retenue est gale la tension T des chaines de support, c'est-dir gale 1599660 kilogrammes, comme on l'a trouv article 287. Cette der';'
nire
valeur
tant
co;'
(,)
la condition
nonce prcdemmeut
n'est
(,)
ex
de la colonne 1m,18 de distance de l'axe, tandis que le rayon de cette base est 1m ,65.
Comme le rapport rpdu frottement lapression ne peut pas tre nul, ni mme sensiblement moindre ,que la valeur donne par Coulomb, on peut juger d'aprs ce qui
prcde que la direction de la rsultante des tensions des deux chaues. s'cartera toujours trs peu de l'axe de la colonne, sur la stabilit de laquelle il ne doit rester aucune
.
incertitude.
291. La pression
'
des- chanes,
27
MMOIRE
210
et des chanes
de retenue,
somme
expr~me,
d'aprs
la formule
(~3),
artide
.
L30, par
5000 kilogrammes.
Chacune
des pices
de l'armature
a d'ailleurs
que suffisante pour soutenir seule la totaHt de la pression exerce slir la colonne.
Enfin l'effort support par chaque pieu de fondation ne 's'lve qu' environ 34000 kilograpimes (h). Nous n'insistons pas sur ces calculs, qui ne comportent pas de considrations spciales. On dol observer d'ailleurs que tous les rsulta",ts prcdents
se
rapportent au cas ou la construction porterait la surcharge dtermine article 285 ;
le,sactions dues au poids seul de cette constL'uption sont moindres clanple rapport de
2 3 environ.
2!j2. La courbe d'appui place l'entre des puits, l'endroit o les chanes de
retenue changent de direction,
supporte une pression considrable,
qui .est la rsultantedrs
tensions des deux parties.. de cette chane. En supposant ces tensions gales,
.
cas dans lequel cette rsultante est la plus grande possible, et remarquant
que l'angle
Cr), on a
compris entre les deux' parties de la chane est de goo -+...
R. '2 cos.
goo:
c.> ~
R .._,2sin. (450-;)
POUi'la valeur de la' pression dont il s'agit, en donnant toujors R la plus grande des
valeurs trouves article 289. La force agissant dans chaque puits sera la moiti de cette.
quantit, ()u 1 041 750 kilogrammes. Cette pression est prs du double de la charge sup~
C*) On sait que, dan-s les piliers du dme des Invalides, la pre~sion cst, pour la mme tendue, de 369 kilogrammes, et dans les pilirs du dme de.Sainle-Genevive,
de ,36 kilogram~es.
Art d~ blttir, par lU. Ro~delet,
.
tome III, page 74.
CH) La charge permanente' des pieux des piles des po~ts de Neuilly et d'Orlans s'lve plus de 100 000 liues.
Mmoire Sltr les pieux et pilotis, dans les OEuvre3 de L\1. Perronet.
'
SUSPENDUS.
21 1
elle s'exerce
article 283,
portions de
soulever,
M,MOIRE
2'U
5m,085; la tension
tens:on/est
qu'elle
supporte
est
donc
(5m,085)
;ph?
~f, cos, ex
ph?
'
E, 2f. cos.
ex
: l'alongement
Produit
par
cette
om,0025.
3h
"{,
41
'
de -retenue.
Ona dit ci-dessus que l'on aurait les moyens de rgler la tension de ces chanes,
avant d'abandonner
la construction l'action de la pesanteur. Il conviendra de rgler
cette tension de manire que les extr~its suprieures des colonnes soient galement
sollicites de chaque ct, c'est--dire qu ls composantes horizontales des tensions
des chanes d support cf des chanes de rtenue soient gales. Les changements de
la temprature pourront ensuite faire varier la tension deces dernires chanes,conformment ce qui a-t dit article 195; mais ces variations seront. peu considrables ,
et il est convenable de considrer ici les chanes de retenue dans l'hypothse de l'galit d~sdeux tensions norizontales. La valeur de ces tensions a tdterrnine article 288;
elle est Q = 1 095 7'50 kilog;ammes. O'aprs cela, la flche de la courbure qu'affecte.ra la partie inclir!e de la chane de retenue, par l:action du poids de eettechane,
donne par la formule (17), artiele 136, sera
ua?
8Q = om,1366_,
'
SU,SPENDUS.
2 I:J'
'"
enmeltant
pour a et crles valeurs indiques article 289; et l'on trouvera par la for":'
mule (18), article 137, pour l'excs de la longueur de la courbe sur celle de la lignedroite qui en runit les e~trniits,
a3 cos. (0)
0"
= om,0016.
24 Q'
Les chanes de retenue tant dans l'tat qui vient d'tre indiqu,' si le plancher
reoit sur chaque unit de longueur une surcharge -r. = 1697 kilogrammes,
la tension
,!ugmentant ,dans ces chane1;; les fers s'alongeront en mme temps que la courbure
~es parties inclines diminuera. Iles! remarquer qu'raison du frottem'ent de la chane
sur la courbe d'appui place aux ,extrmits suprieures des colonnes, ou de la rsi;stance que ces colonnes opposent la flexion, il est impossible que l' augmel1tati~}ll
occasione par la surcharge 7t' dans la terlsion des'chanes de support se transmette en:
~ntier aux chanes de retenue. Cependant, pour viter toute ,valuation incertaine des
rsistances dont il s'agit, et pour obtenir /m;e limite que 1'alongement des chanes
de retenue ne, puisse dpasser, nous $uppOSerOIlS que la tension augmente dans ces',
chanes jusqu'au fond des puits" dans la mme proportion qu'elle atlgmente dans les
chanes de support.
'
En attribuant
la tension horizontale
(0)
que eettetension
dans les pui ts. Par l'effet de la surcharg,e-r." hl tension dont il s'agit augmentera
de la
Q7t'
p. cos. ,en supposant p" ,3896 kilogrammes; et comme la longueur de ctte
par~iedes chanes est de Ilm'7, la qU,antitdont elle s'alongera' est
quantit
"
(0)
( Il
,7)
Q'7t'
,E
en dpnnant
E~
.
. P . cos.~
0 m ,002 2
.
4"
20 OOOkx 135360
-:- 2707
200000
kilogrammes.
c'est--dire en faisant
'
0"
a3 cos.
24. Q'
'"
[1
P'
Cp
+'7t'
),
]=
Om,00076.
MMOIRE
214
=om,00647-
2 millimtres.
cos. w
dans
Om,010 27,
-
'
si l'on regarde le"solonnes comme flchissant librement par suite de cet alongemeut.
Si l' on s~ppose au contraire les colonnes fixes, et les chanes glissant sur les. courbes
d'appui, les chanc de support se trouvent alonges de om,00947' Dans la premire
hypothse, la demi-corde de l'arche est diminue, .et l'abaissement qui en rsulte au
point milieu du plancher, calcul par la formule (15), article 185, est
,
3c
4f
'11
om,o 55 O!.l,
4f r
om,05015,
SDSPENDUS.
en donnant
h et/les
=om,o
88
d'apr,s la for'-
1;),
""
l'article 293.
215
.'
'
rendfetout
glissement impossible.
MMOIRE
216
reprsent
p
est --;--:
CO~. (,)
Do 5
0,000
.-cos. (,) =
a'
0 ,010
ainsi l'alonue,0
est
'7
.
La demi-longueur
de la courbe des chanes de support, compte depuis l'axe 'des
colo~nes, est 80m,g6 ; et la quan6t dont cette demi~longuur
varie" reprsente par
y dans les articles cits, est
r=
Cela pos, regardons en premier lieu les colonnes comme des supports susceptibles
de se dverser sans rsistance de ct et d'autre: l'alongement des chanes de retenue
permettra un dplacement horizontal des extrmits suprieures de ces colonnes, ex,prim ,d'aprs la formule (1) , article 195 ( o l'on doit faire b = 0 ) , par
"
'1) =~=
L'abaisse~en,t
article
qui aura
Pm'
cos. (,)
lieu au milieu
0 ,0112.
du plancher
du pont
194, sera
-'
d'aprs
la formule{
'2) ,
'
ah
'
3c
4f "( +'4fcos.(,)'
p=
om,190 8,
Si nous regardons en second lieu les colonnes ,comme fixes et les chanes comme
devant glisser sur les coutbes d'appui, et si nous supposons nulle la rsistance du
frottement sur ces courbes, il s'ensuivra que les chanes devront glisser de la qua,ntit donne par la valeur prcdente de p, qui est om,0105 ,et que . l'abaissement
du milieu du plancher
51!
4f
'
( y + p) :;= om,185 5,
ne peut atteindre.
SUR
LES
PONTS
SUSPENDUS.
217-
Q=
1 095750 kilogrammes
-cp.~~
Q' =
Q. e
a+c.>
--;s;.-
Q"= Q. e
a+c.>
=
cp
(article 288),
128904o'kiIogrammes.
-
<
En substituant ces valeurs dans les formules (5) et (6) de l'article cit, o l'on fera
n mme temps a ~ ihm,2, cr=- 1250 kilogrammes,'
et E = 2 707 2CO000 kilogrammes,
la p~ellire donnera om,0028, et la seconde om,005: par consquent,
en retranchant
ces quantits de la valeur prcdente de p, cette valeur devra tre
rduite Om,9075 dans le cas de l'lvation,
et omo075 dans le cas de l'abaissement de la t~mprature.
On conclut de ce qui prcde, que, par l'effet de la variat~on de temprature
quenous admettons ici, les points des chanes po;tant' sur les colo'nnes seront tout au plus
soit que la colonne flchisse de cette
sollicits se dplacer de 8- 9 millimtres,
quantit, soit que les chanes glissent sur les courbes d'appui. En effet, lors mme que.
] a colonne flchirait, ce mouvement ne pouvant s'effectuer sans rsistance, il 5'tablira
alors, dans les chanes de retenue, des tensions moindres dans le cas d'un chauff~-
~n8
MMOIRE
article 123,
et la seconde partie,
TIf
4ph
'
la formule (ui)
TIh3
Ef2'
Pourfai.re usage de ces formules, on doit remarquer que, dans'le pont projet, les
chanes ne supportent le poids du plancher que sur l'intervalle de 150 mtres compris
~ntre les murs de quai, tandis que la corde de la courbe qu'elles forment a 160 rtres
de longueur,
mesure entre les axes ~es colonI?-es : les formules prcdentes, qui s~pposent la charge des chanes distribue uniformment
sur toute l'tendue de celte
corde, ne pe~vent donc tre appliques ici rigour,eusement. Mais il est vident.qu'en
attribuant constamment au poids de la construction la valeur 2 p h' 584432 kilogrammes donne article 284, et considrant sccessivement la courbe des chanes
dans l'intervalle de 150 mtres et dans l'iIitervalle de 160 mtres, les rsultats que
l'on obtendra ainsi, qui diffreront fort peu run de l'autre, pourront tre regards.
comme deu~ limits entre lesquelles le vritable rsultat se trouve' ncessairement
com.pris. En effet, dans la premire hypothse,
nous supposOns les points fixes auxquels les chanes sont attaches tro.p rapprochs l'un de l'autre ,et dans la seconde
nous diminuons le poids des parties de la construction
qui sont exposes aux plus
.
grands dplacements.
En. supposant
donc
d'abord
TI = '19600 kilogrammes,
'J.ph= 584432 kilogrammes, h = 75 mtres, ;f
10 tres,
E,
2304000000
kilogrammes
(comme
(
dans l'article 293), la premire des deux formules prcdent'es donnera 0III ,1677, et
la seconde Om,0101 : la somme de ces quantits est om,1778.
En auribuaJlt ensuite la mme valeur TI, 2ph et E, mais faisant h~80 mtres,
'
11~,33, la premire
formule -dollner~ t>~,19, et la seconde om,0095; quantits
f
219
48Q".p
en la rsolvant
[(2ph+ll)3-
(iph'+n)'ll]
[(2ph+n)5-
-; 128 o. Q'!'
't.p
(2p'h'+n)4n]:
.
Q', on trouve
par rapport
Q' =
P (c-h)
(2ph+ll)3-(2plt+ll)2ll~
(2phc+U)5_(2ph+ll)4.ll
48
]'
1280. Q"
,[
48.p(c-h)'
(2Ph+np~(2'ph'+II)4II
160.Q'"
(2ph+n)3_(2ph'+n)2n
dans l'expression
2ph2
+ II(2h-h')
4Q'
(8)def',
'
Supposons d'abord,
comme dans l'article prcdent,
h' = 0, TI = 19600 kilogrmmes, nous trouverons Q' '. 1 15f 250(k.ilogrammes, et]! = 10m,16, en sorte que
l'ab,aissement cherch est om, 16. qn trouv ci-dessus, par la formule (12) de' l'ar:ticle 123, cet abaissement gal orn,168 :Ia diffrence peu importante des deux rsultais
tient ce que les formules que nous employons ici ne sont qu'approches.
Supposons main tenant au milieu du plancher six voitures, pesant ensemble 58 80okilogrammes, en regardant ce poids comme rparti uniformment sur l'espace de48mtres
.
On aura
h' ~= 24 mtres,
TI
58800
k.ilogrammes;
et les
MMOIRE
220
"
221
Vobjet decettc solution est la recherche des changements de figure des chanes et
des abaissements des points du plancher, causs par les secousses des voitures et dus
la flexibilit de laconstructioll:
le poids il reprsente le poids d'une voiture qu'onsupposerait place au milieu de la longueur du pont, et l'on regarde la vitesse imprime
ce poids comme ~ta,nt due la hauteur d'ull,obstacle qu'auraient surmont les roues
de la'voiture, et dont elles retomberaie~t
sur le plancher. Dans la construction projete,
les chanes charges du poids du plancher ne peuvent tre assimiles rigoureusement
un fil homogne et parfaitement flexi~le; et surtout on ne peut assimiler une vitesse
imprime une.voiture
place sur le pHmcher, ,la vitesse qui serait imprime un
poids plac au milieu de ce fil. En effet ~ la vitesse avec laquelle une voiture t<;>mbe
,
sur le plancher
se transmet
et s'affaiblit
par ce partage;
que ron ne doit point penser que la formule (18), article 2~4,
y'-y.-:-
PlI
2ph
1.+-
II
8ph
). / -,
~
'V
'2f
en y mettant pour F la vitesse due la hauteur d'un obstacle surmont par une voiture, dounerait exactement la valeur de l'abaissement
du plancher provenant de la
flexibilit de la construction:
on doit prsumer au'contraire que celte formule indiquerait un abaissement beaucoup plus grand que celui qui aurait rellement lieu dans
la const~uction excute.
'
Si l'onveuttoutefois
on pourra ~upposer II = 8400 kilogrammes, poids des plus fortes charrettes charges,
2ph = 584452 kilogrammes,
poids du pont projet ;1
II m,55. Quant
la v~tesse
V, on remarquera que, sur un plal1chel' en bois garni de bandes de fer~ les voitures
ne peuvent prouver que de trs faibles secousses: en admettant toutefois que les deux
roues de la charrette surmontent
en mme temps un obstacle de Om,l de hauteur,
nous
supposerons
V gal la vitesse
due cette
hauteur,
c'est--dire,:
1 m,4.
222
MMOIRE
~hanes, et dus aux plus fortes secousses imprimes par les voitures, demeureront fort
au-dessous de 3 centimtrs.
301. Nous remarquerons
d'ailleurs que, si l'on ne peut esprer de connatre ~xac.
il s'agit, cette formule est nanmoins propre faire juger des rapports de ces valeurs
dans diverses constructions:
les erreurs que l'on pourrait commeUre, en l'employant
de cette manire, sont d'un ordre infri~ur relativement ceHes que l'oncommettraiy
en l'mployant comme on vient de le faire. No'us allons donc comparer,
au moyen
de cette formule, l'tendue des oscillations verticales dans le pont projet, et dans le
pont conslruit sur le Tweed par le capitaine Bro;wn, et dcrit dans les articles 46 et
suivants.
.
Pour effectuer convenablement cette comparaison,
on doit remarquer que la clisposition du pont du Tweed diffre de celle du pont projet, en ce que, dans le premier de ces
ponts, le poids du plancher n'est distribu que sur une portion de la long'ueur des chanes,
_la distance des points d'attache de ces chanes tant de li5Im,7, tandis que la longueur
du plancher est seulement de 110 mtres. Les rsultats dont il s'agit de faire ici l'ap-plicationsupposellt
la charge des chanes rpartie uniformment.
Mais si au pont du
Tweed le plancher tait prolong sur l'intervalle total de 131 m, 7, les mmes secousses
imprimes ce plancher produiraient moins d' effet qu' elles n' en produisent actuellement;
car., la figure des chanes demeurant fort peu prsla mme, etles mouvements imprims
'se rpartissant sur une plus grande masse, les vitesses acquises et les dplacements des
points seraient ncessairement moins considrables. Parconsqnent,
si, dans l~ calcul,
nous supposons le plancher ainsi prolong, nous faisons une hypothse d'aprs laquelle
nous sommes conduits estimer dans le pont projet les secousses plus gran'des qu'eUes
ne le seront en effet.
.' D'aprs le rsultat rapport ci-dessus, l'tendue de ces mouvements, en supposant
gales de part et d'autre la masse et la vtesse des voitures,
sera proportionnelle,
'
\1-
f.
-,
2ph
quantit qui, en f~isant '),p h = 115 824 kilogrflmmes, f-- 8 mtres, valeurs qui
conviennent au pont du Tweed dans la supposition indiqup, ci-dessus, devient
0,0000
'244.
~hanes et la longueur du plancher est trop petite pour qu'il soit ncessaire d'y avoir
,gard. En supposant 2p h = 584 432 kilogrammes,f = 10 mtres, valeurs qui con-
22,)'"
SUSPENDUS.
v(mnent ce pont, la mme quantit devient 0,00000541. Ainsi les excursions des
points partir des situations d'quilibre,
dues la. flexibil~t de' la const~llction,
seront peu prs entre elles, dans les deux ponts, dans le rapport de 1 0,22 : elles
seront donc beaucoup moindres dans le pont projet, et cette dimInution compensera,
por le moins, l'excs du poids des voitures de transport auxquelles ce .dernier pont
peut tre dans le cas de donner passage: Cette conclusion paratra plus certaine encore,
si l'on remarque que les recherches sur lesquelles est fonde la coinparaison prcdente supposent les chanes et le plancher p<ufaitement flexibles, et que ces d,UX
parties de la construction
sont bea.ucoup moins flexibles dans le pont projet qu'elles
.
cr
v2~:
~! (1 -
4~ h)
en y substituant les valeurs qui conviennent au pont projet, et faisant" comme ci-dessus,
II =8400
kilogrammes,
V =1 00,4, cette formule donne .crf - cr= 000, 00000238,
pourl'alongement
de la moiti des chanes. Le vritablealongement
devant tre au~
dessous de cette valeur, on peut juger, d'aprs cela, que les plus fortes secousses ne
peuvent tendre le..;parties des chanes ,que de quantits extrmement
petites, et
n'y causeront aucune altration.
T~)Ut l'effet de ces secousses se rduit presque
imprimer aux chanes les oscillations verticales dont il a t question prcdemd
"
::124
MMOIRE
- ment,
~vp.
h3
p'
lXousavons,
cle 176, E =
Nous
"T=
20 OOOk x. 24
avons,
dans
5i4 =
le pont
5 896 kilogrmmes , f
490280000
projet,
kilogrammes.
75 mtres,
E =
10 mtres"
'
pk =
292216
kilogrammes,
moins fatigus dans le premier de ces deux ouvrages qu'Hs ne le sont dans le second.
504. Il peut tre intressant d connatre les rsultats donns par les formules ~es
paragraphes X et, XI pour la dure des oscillations verticales et des vibrations longi-
exprime
par
t
4
2i+l'
8ph-
t'
t=
4h
~i+l
( 1+-2!2ph )
V.-L~
gE
lpngituclh
9.25
000'
0, et faisant p = 3 896 kilogrammes, E = 2 304000
kilogrammes,
h ~,5 mtres, on trouve t = 0",15; ep. sorte qu'il y aurait 8ep~ huit.
vibrations dansune seconde
On peut juger, d'aprs ces ~sultats, que les oscillatiolls et v.ib~ations qui auront
lieu-dans les chanes du pont projet seront trs lentes ,et que ces chanes sont bi,en
loignes de supporter
des tensions semb~ables celles des cordes mtalliques dans
les instruments
de musique; tensions qui exposent ?es cordes r?mpre par l'effet de
quelque secousse, ou seulement par les variations de la tempr,ture.,:
.'
505. La .q\lestiontraite
dans leartic1es 219 et suivants a pour objet unfiJ. ou une
verge lastique,
dans une situation vertieale,
dont l'extrmit
suprieure est fixe"
et dont'l'extrmit
infl'eure est charge d'un poids. L'expression (15), ~rticle 227
'
donne la quantit dont cette' extrmit infrieure s'abaisse par l'effet d'une vitesse.
imprime au poids, qui estsuppos fort grand par rapport au poids de la verge. L'expre
sion (14), article 228, donne les alongements que subit. chacun des lments de la
verge, exprims en fractions de la longueur primitive de ces lments. Ces rsultatS .
peuvent tre appliqus dans plusieurs cas avec avantage. On p~ut s' en ser~ir ,p'qr
exemple, se rendre compte des effets des ,secousses sur les cordes ou les chanes qui
serven,t lever des matires dans les puits de ruines; mais on ne peut en faire usage ,
pour vrifier la solidit des tiges de suspension dans les ponts , parcequ'il estjinpos~
sible ~e juger exactement
de l'effet du choc d'une voiture sur J'extrmit infrieqre
d'une tige, et surtout parcequel'extrmit
suprieuI'e de c~tte tig:e n'est pas fixe, maIs
fait prtie d'une chane flexible qui peut .,c.der sensiblem~nt
l'action du choc. Le
seul moyen que l'on ait prsent pour 'assurer que ces pices offrent une rsistance
suffisante, consiste en comp~rer les dimensions,
et la charge' qu'eUes supportent~.
avec les dimensions et la charge des tiges dans les ponts excuts avec succs:
on
pourra vrifier de cette manire que les tiges du pont projet ont une fQrce suprieure,
celle df(s tiges du pont construit sur le Tweed.
'...
que les dures des vibrat.ions longitudi<?9 voit par la formule (12), artic1e227,
pales, dans une verge verticale dont l'extrmit suprieure estfi~~ et l'extrmit in-.
freure charge d'un poids TI trs grand par rapport celui de cette verge, s'obtiennent
eJ1posant
en y supposant de mme i
.'
.V /
gE
nh'
t=
2 7t',
, ,
ou
t=
7t'
- /"Ih
V
gE'
226
MEMOIRE
1-
transvrsale
grammes
dente,
est 1257
millimtres
:-= 25 140000
et faisant
carrs,
kilogrammes.
et pa.rconsquenf
En .mettaht
TI = 1 860 kilogrammes,
h ~
~ mtres,
on trouvera
06', 0244.
""
serait plus
suspendu,
trmementdifficile'.
ou mme impraticable.
,
'
Vapplication du principe de lasuspelfsion aux aqueducs destins aux canaux navigables parat plus naturelle
et plus satisfaisante encore que l'app1icationdu
mme
priI~cipe ]a construction
des ponts. En eflet, .dans ces derniers,
le p~ssage des :voi~
turcs et des charges mobiles de joute espce tend opl.'er un changement
de figure
,dans le systme, par suite de la flexibilit des chanes; on sera toujours oblig, pont
quece.s changements ne dpassent point certaines limites, d'tablir des relations dter-
(*) Le projet du pontqni vient d'tre dcrit a t prsent 1\1.le directeur gnral des ponts et cbausses et des
mines, ayec les dtaHs ncessaires l'excution; et approuv par le cons'eil gnral des ponts et chansses, dans sa
sance du 5 juillet 1823 ,d'aprs l'avis d'une commission spciale, compose de Mi\'I. de Prony, Sganzin et Bruyre,
insp'cteursgnraux
; Lepret Brigny (rapporteur),
inspecteurs divisionnaires. Les dispositions adoptes parle
cooseil sont conformes celles qui sont indiques dans ce paragraphe: il faut en excepter seulementles poutres transversales du plancher, qui, sur notre propo~ition et pal' des raisons de convenance et d'conomie,
doivent tre faites
en boi~, La dt\pense de cet ouvrage, en y cohiprenantles travaux des abords, s'lvera de 850 000 ~ 900000 francs.
22?
et la courbure
des chanes.Cct
inconvnient l1'existe point dans les aqueduc~: l'eau qui supporte ~es
fardeaux auxquels le canal donne passage, rpartit touj()U!'s ga!ernentle
poids de
. ces fardeaux dans toute l'tendue du bieCdont l'aqueduc f?,it, pre ~ .el} sorte que~ la
spllicites d'une
manire sensible changer de figure; le fer ne s'y trouvera expos aucune oscillatiofl
ou vibration. Seulerpcntces chanes (alongerontet
,s'aecourcitonten.
raison des' varia-
etprelldrontdes
balancements
de figlJ-re
chanes est plus grande: cette circonstance s'oppose ce qu'on donne cettecourhe,
dans les ponts ~une aussi gral1deinflexion'qu'il
faudrait le fairepourrendre
la dpense
la moindre possible. Comme les changements
dont il s'agit n sont point craindre
et cette augmentation
de flche~ d'aprs
le rs1,l1,tatobten u article
suspendus,
donneront
utilement
pour
Les ouvrages
d'eau.
'
En donnant
la conduite, .dans la partie suspendue seulement, une pente ra"pide ~ on pourra faire
passerde grandes quantitsd'ealldans
des constructions trs lgres ettrs .conomiques.
.Dans des cas semblables" un tuyau cylindriq1Je ne parat pas la disposition la ,plus
conyenilble,
parceque ce tuyau serait expos rompre si l'eau yenait
se con-
la
points. Cette condition exigerait que le rayon de courbure ft, dans chaque point de
cette courhe ~ rciproque la hauteur de la surface de l'eau' au-dessus de ce point. La
,
29,
.
'
MMOIRE
2-28
courhe nornme elastique, qu'affecte un1.'essort pli, et qui a t le sujet des recherchesd'Euler,
offre la proprit dont il s'agit. On voit que toutes les parties de ces constructions, raison mme de la simplicit de la disposition, se trovent rgles d'une
manire exempte d'arbitraire
par des lois -gAomtriques~
508. Nous avons prsent sur la planche XIII le dessin d'un pont-aqeduc
suspendu'
d'environ
100 mtres d'ouvert!lre,
destine un canal'de grande navigation
, afin d'appeler d'une manire plus prcise l'attention des constr~cteurs sui' les ouvrages de cette
espce. La figure 1 est l' lvation latrale; la figure 2, une partie du plan; la figure 5,
une section transversale:
la figure 4reprsente,
sur une plus grande chelle, ~gauche,
une section longitudinale,
et droite, une lvation latrale d'une partie de l'aqueduc
situee ,au l1.1ilieu de la longueur; la figure 5 est une section transversale. faite dans la
mme partie.
La longueur de l'aqueduc,
entre les cules, est de 97m,5,et
la distance entre les
milieux des chevalets en fer fondu qui supportent les chanes est de 105 mtres. La
flche de la courbe ds chanes est de 9m 5 pour l'ouverture de 97m,~. La distance des
-'
plans verticaux passant par 'le milieu des chanes est de 8m, 5.
50g',On sait que la largeur dupassage,
dans les cluses de la plupart des canaux
de, grande navigation. qui existent en France, est de 16 pieds, ou 5m,2. La largeur
du canal eu fonte, dans lequel!' eau est contenue, est' ici de 5m,5 au fond, et de 5m,5
la surface suprieure.
La profondeur
de ce canal est de 2 mtres, et l'on suppose
d'eau. Les parois sont formes
qu'on y eiltretiendrait
constamment
1 5 de hauteur
.
par des plaques de fer fondu, d om, 02 d'paisseur, consolides par des ctes saillantes
endehors: danslesintervailesde
ces ctes les plaques prsentent une surface lgrement
concave en dedal1s. Cette disposition tend faire mieux rsister les parois la pression
.
,
.'
ID,
de l'eau et aux chocs des bateaux. Au moyen du talus donn aux parois latrales du
avoir
SUR
LES' PONTS
SUSPENDUS.
229
formes par des madriers en bois, et destins au halage~ Ces madriers sont fix,spar un6
extrmit sur un rebord appartenant aux parois du canal, et par l'autre sur despetite~
poutres en fonte qui sont supportes sur des renforts souds aux tiges de suspension.,
'. Cestiges sont espaces 1m,5, et soutiennent aux extrmitsinfriures
des poutres
.en fer fondu, sur lesquelles repose le fond du canal. La figure 5 reprsente distinc:,
tementla construction de cespontres,
qui sont formes par un contour en ovale main~tenu 'p,ardes traverses verticles. Le petitdiariltre
extrieur de ce contour est de om,75.
510. Ona suppos les chanes disposes de la mme manire quecdlesdupont
dcrit dans le paragraphe prcdent. Chacune est forme de dix cours d'anneaux. Les
.
des chanes
12 mtres de bauteur,
en fer fondu,
ayant
chaun de quatre jambes de force, assujetties par des traverses horizontales.: Des poutres
transversales,
galement en ferfondu,
runissent les extrmits suprieures des deux
chevalets placs sur chaquecule.
Nous allons indiquer succinctement
les calculs ncessaires pour l'tablissement
de'
cette, construction.
Calcul des dimensions des poutres transV'ersa~es, des t{ges et ries chanes.
512. Pour dterminer
il faut connatre
Et ~ ayant gard a~x charges mobiles que ces planchers peuvent rec~voir, fio-USporterons
la charge totale de chaque poutre ]9500 kilogrammes.
Pour dterminer la quantit de fer fondu employer dans cette poutre, nousremar'queronsqu'en
supposant un solide rectangulaire
pos horizontalement
sur deux appuis
. et charg au milieu, le plus petit poids P qui en occasionerait la rupture est exprim,
d'aprs les rsultats, connus, par la formule
a b.
P=P6?"
MMOIRE
230
stante
"
le'
mtre tant l'unit de longueur. Il convient d'ailleurs , dans les constructions en .fer
fondu , que~les plus grands efforts au~quels les pices 'se trouvent exposes ne d-
D'aprs cela, en remarquant- que la figure donne la poutre est telle que., cette
pice rsiste ' trs peu prs galement dans toutes les parties" on voit que la rsistance
peut en tre?ssimJle celle d'un solide prismatique qui aurait pour hauteur la dimension extrieure de la.pout:e au milieu ,moins ceUed'un
autre solide qui aurait pour
hauteur la, dimension inte'Heure. Par consquent, cette dimension intrieure tant orn,5,
cequisuppose
Orn,125de hauteur au contour de la poutre; et l'intervalle des appuis
tant ici 8m,5., nOus aurions
p=
a [(0,75)3 - ((',5)3]
6. (0,,5)(8,5)
poids -tait
pour l'expression du mOIndre poids qui occasionerait
la rupture ~ si,
plac au milieu de la longueur de la poutre; mais comme il est rparti il fort peu prs
uniformment
sur une portion de cette longueur gale 5m,2, on doit mettte au dnominateur,
dans le secondmembreel'quatiQnprcdente(
ainsi qu'il est facile de
- 5~').
= 6,3, au liell de 8,5. En faisant ensuite P= 19 50q ki-
SUSPEND,US.
2)1
de donner
aux chanes,.
la
da~~IaqueHe
R'supposera ,Iademi~longueur
du canal h - ,_,.48O'75\.J<\flchede
l'unit'd~
10nguur
cou~b~re des chanes f -~.gm,5, la charge correspondant
,. -j3'g'oo
kilogrammes', Je poids deTunit
de volume du fer forg dont1~s chanes'
_soK:~onstruites cr - 7 788 kil~grammes;
et o -' en supposant quel' on fasse suppoder
un"~ffort de 14 kilogrammes' chaque millimtre car:r de l'aire de la section traps-
versaledes
chanes,
on
fera E
n1tre~t
longueur
Cette
formule
dnn~J:'a
om.car',14408. On obtiendra
cei~
les traverses,
sera,
pour un
la-construction
,on aura,
pour la charge totale correspondant
cette longueur,
15200 kilogrammes. En donnant donc p cette valeur, et h,f, les mmes valeurs
que ci-dessus, on trouvera, pOlr la tension horizontale
des chanes, d'aprs la for-
mule (1,)
article
1 13,
Q'
ph?
2f =
] gOI.250
'
kilogrammes..
315. D'aprs l'inclinaison que nous avons donne. aux chanes de retenue, .les!
ncessaire que les chanes soient fixes sur l'extrmit suprieure des supports. Si l' o~
fait abstractm deJa rsistance que les supports ~pposeraient
UJ1 effort appl:i.qll
ce,tte extrmit et qui tendrait les faire flchir dans le sens de la longueur du
pont..aquedue ,Ja tension deschanes
deretenJle
doit tre calcule pal' laf~rmule (1),
article 125, qui est
.
R =-,--.
cos.
En donnant
.
cos.
.
-=,
J'
CI)
..
Vi.
Q la valenr
prcdente
on trouvera
R = 2688780
(0)
et faisant
CI)
- 45,
kilogrammes:
et par consquent
pourqueles
chanes de
des harres
:MMOIRE
232
'
10 800 kilogrammes,
h = 55m,25, f
11 m,25 ,
kilogrammes.
-On
trouvera
ainsi,
pour
et B =
la quantit cherche, om,08,91:<Cersultat doit tr~ a,ugment'dequelques
centimtres
pour tenir compte de la variation de longueur des' chane's d retenue. Ainsi; quand
on remplira d'eau l'aqueduc, la constrution pourraflchir
au milieu de la longueur de
'2 15
centimtres; flexion trop petite pour y causer aucune altration dangereuse (*).
{*) p,our~pprcie!'l'aJtraliol1quip.eot rsulte,r de hi flexion du canal, il faut remarquer, que, par I;effet de cette
flexion, ksartes verticales contigus des pices des parois, qui sont toutes parallles et verticales tant que ce canal
est dirig en ligne droite, s'inclinent ks unes par rapport aux 'autres quand il prend noe courbure; ce qui oblige ces
pices se comprimer en haut et se <!lIater en bas, si le milieu du canal s'abaisse, ou se dilater en haut et se
;bomprmer en bas, si le~ilie
du canal s'lve. Si ces compressions etdiltations n'ont pas lieu, les pices devront
glisser un ~eu les unes sur les autres dans les joints. Soit 'f la flche de la courbe affe,cle ,p'lr~e canal; celte courb~
S UR LES PONTS
SU$PENDUS.
233
,cl;ranes "repr~~ent((par
12m. \1'"2
om,005 54.
'
'.
Enfin, la demi-longueur des chanes, compte de l' extrmit suprieure des supports,
~tantde54m'79,
la variation de ct)tte longueur,reprsente
pary,'sera 54m,79 xo,oo- 50_5
-.:
om ,0167,
,"
D'~prs cela, on aura d'abord, parla formule (1), article 195, pOlIr ledplac,ement'
horiz~mtal de l'extrm suprieure des supports,
.
..,
r et
cos. w
b tango
<
om,005 98,
- 45. ,
On trouve~a ensuite, pour la variation dja tlche de courbure des chanes, 0~1pour
la quantit dont le milieu du canal devra s'a~aisser ou s'lever, d'aprs la formule (2),
en donnant
article 194,
,et en faisant
<
3ft
~
4f
ncalculaI?-tpourlacourbe
y+
3c
4fcos.w
'.'
p -:
( 3ctang.1o>
4f
.'
compriseentre}~~
l'
) P =offi,07,
.
extrmits
suprieures
des supports,
c'est-~direen
faisant h = 52m,5', f':11..;:,.~5, et c = 54m,79' On vQitdoncque
les changements de figure dont il s'agit sont fort petits, quoique l'tendue de la construction soit assez considrable,
et ne peuvent donner lieu aucune inquitude~
,
le rayon de courbure au sommet, qui est le plus petit de tous, est exprim par
~''I'
En, nommant il la longueur d'une des pi,ces des parois d~ canal, et b la hauteur de ce canal, la quantit du glisse-
ment aux extrmits suprieure et infrieure des joints'verticaux sera exprime par~.
la constru(,ton projete, a =:'1 mtres, b
= 2 mtres, lt=4S",75.
~,~
'
ou
~~ '1'-. On a, dans
30
234
MMOIRE
518. Nous terminons ici la tche quenqus nous tions impoSe dans la rdacti~n
de ce Mmoire : faire connatr~ les ponts suspen~11.s excu.ts~ ,en.A.mrique et en Angleterre, et don~er sur la construction de ces ouvrages tous les dtails que nous avons.
pu rassembler.; exposer les notions, fondes sur l'exprience et le calcul , d'prs lesquelles on doit en faireJ'tablisement,
et s',assurer qu'ils prsenteront une fermet et
une rigidit suffisantes; offrir enfin de nouveau~exemples
des combin~isons de ce genre,
et, par des applicafions nuinriquesdes
fOfl1l,ules, en.rendre l'usage plus fa:cile, et les
lecteur appriera lui-mme chacun des ouvrages que nous avons dcrits, et vrifiera lajllstesse
dcsrgles
que nous avons/prsentes,
Le nouvea~genre
de COll.structions. qi'est 'obj et de ce Mmo,ire nous parat une acquisition imp.ortante pou~ le5
apts, et nouscroJ~nsque
l'on doit en attendre de grands services pur l' tabliss~ent
des communications.
Les recherches prcdentes jetteront beauc(:>up de lumire sur les
applications .que l'on en(pourra faire; elles permettront de.prsenterTappui
de chaque
projet les calculs propres le faire .apprcier. La ncessit absolue de suppler dans
cette occasion par le calcul~u dfaut des exemples, et l'~tilit quel'on en retirera,
engagrollt peut-tre user plus frqummentd'urie
ressource aussi prcieuse,
et
laquelle il ~tjndispensabIe
d'avoir recours toutes les fois que les constructions
s'loignent des formes et des proportions hilbituelles.
.'
~-~~
SUR L ES PONTS
SUSPENDUS.
EXPRIENCES
~"""
"""
L'
~~~''~~''?~-~"
"'-"-''''\''''''''''''''''"~''''''''~"'''''''''''~~~-''':~-'''''''-'''''
SUR,
235
R SISrr-ANCE
DU
FER"
1 Expriences
1817-
et
.
.
reprsent fig. 55; pl. XI.. RS,. T 17, sont deux supports sur lesquels le fil est tendu ; QS, un autre
poteau sur lequel passe le fil , ~t dont l'inclinaisop est telle, que la direction de ce poteau concide
ave~ celle de la rsultante destnsi,ons horizontal~ et verticale, ,af.ind'empcber qu'il n'y ait aucuIl ef'
fort exerc sur le Roteau'RS..
A, B, C, D, solit les points o l'on plaait ls poids dont le fil ~tait charg~. C est au 'milieu et
B, D, un
EXPRIENCE.
Distance des po~eaux , 100 pieds; poids de cent pieds de fil, 29 onces t; diamtre,
236
de
- MMOIRE
'&0
POIDS
comprenant
1efi1QA.
ABAISSEMENTS
c.
EN
./'..-.
. .--
.~
B.
P LACSEN
D.
c.
B.
D.
OBSERVATIONS.
-....
Liv. One,
5. 6-;-.
10. 5.
30. 3-i-.
Idem.
Idem.
Idem.
176. o.
Idem.
.226. 0,
286. O.'
542. o.
Idem.
Idem.
Idem.
Idem.
Idein.
Idem.
02. ;J.
402. O.
Liv.
One.
o. o.
o.
o.
o.
o.
o.
5.
g.
9,
9,
g.
g.
g.
9.
9.
9,
15.
15.
50.
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o.
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O.
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Liv. One.
o.
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56.
56.
56.
66.
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87.
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qui n':lVllit pas en(:ore servi. :tes deux'extrmits du fil oritt fixes ,aprsqu~on l'el!t tendu aut~nt
'qu'il tait possible , c'est--dire de manire que la fl~che dela courbe tait moindre que de porice.
Les poidstt placs amilieu seulement.
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Cette exprience a t faite Ellesmere. Les points de suspension taient placs, l'un un btiment,
l'autre.
Ull arbre.
SUSPENDUS.
241
Les neuf expriences dont la force verticale moyenne de 650 livres. a t dduite, sont COD.1me
il suit :
. Dans
2e.. . . . . . . . . . '6j~6.
3e.. . . .. . . . . . . 620.
4".. . . . . . . . .
'~
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. .'. . . . . 616.
6e. . " .'. . . . . . . 637'
5e. . .
'}.
.........
616.
$. . . . . . . . . . . 646.
ge'.. . . . .~. . . . t 651.
Le fil a rompu dans-ces expriences dans des joints ou dans des endroits dfectueux.
La moyenne de douze autres expriences, sur des fils du mm diamtre, mais dediffrentschan~
tiIlons, a t de 634. livres.
.
20 Expriences
sur les chocs que des fils, tendus comme dans les expriences prcdentes,
peuvent supporter avant d'tre ro'J)'/.pus.
,
1re
xprience. Une pice de fil de fer, qui soutenait verticalement 277 iivres, 'a t tendue entre
deux poteaux dOJ)t la distance tait de 140 pieds, jusqu' ce que la flch de la courbur
.
ft seulement de 4po~ces t.
au milieu
Un poids de 5 livres fut alors attach une corde, dont l'autre extrmit tait arrte au milieu
du fil : la longueur de cette corde, entre le poids et le fil, tait de 10 pieds 6 pouces. Le poids ayant
t lev:}.t!Iliveau du fil, on le laissa tomber, et il frappa la terre sans 'endommager le fil.
La core' ayant t accourcie 7 pieds 7 pouces, et lernme ;essai ayant t fait , le, poids ne
.
.
-
La longueur de la corde tant la mme, et un poids d~ 10 livres tant substitu au poids de 5 livres,
.
'.
ce poids frappa le sol, mais ne rompit pas le fil.
Mais le mme poids ayant t attach par une corde de 6 pieds? pouces, et laiss tomber comme
ci-dessus, rompitle fil un joint.
La distance du milieu du fil au sol tait d 13 pieds~:pouces.
2" exprifInce. Distance des poteaux, 31 pieds 6. pouces; diamtre da fil, -fa de pouce; tendu
avec une flche de courbure plus petite que if de pouce.
Un poids de 10 livres ayant t attach au milieu du fil par une corde de 7 pieds 9 pouces de longu_eur, fut lev au niveau du fil, comme dans l'exprienceprcde~te,
et laiss tomber: il ne rom.
pifpoint le .fil.
Un poids de 15 livres , attach et laiss tomber de la mme manire, ne rompit point le fil.
On essaya alors un poids' de :20 Iivres : il ne rompi t pas le fil.
Un poids de 25 livres , tombant de la mme-hauteur, rompit le fil.
-
31
.MMOIRE
242
3 Expriences
la fabrique de cbles
....
..
de la barre,
.....
avant l'exprience.
pieds
aprs. . . . . .'. . . . . . 2
Diamtre,avantl'exprience.. . . . . . . . . . . 0
.
Rompue
aprs.. . . . ~ . . . . . . . : . . . . . 0
'
par 52 tonnes
15quinta_ux
J quarter
10 livres.
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avant l'exprience.
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t.
'Il
0
,0 160'
Commena s'tendre sous 12 tonnes; rompit sous 15 tonnes 5 qiiintaux3 quarters 4 livres.
Temps, 9 minutest.
4e EXprience.
17 mai 1814.
...
1 pied')
or
....
apres. . . . . . . . . . . . . . . 0
Commena s'tendre sous 32 tonnes; rompit soUs 32 tonnes 6 quintaux
Temps, 16 minutes.
i- pouces.
9 T'
1 -f;;.
5
0 6'
4 livres.
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sous
18 tbnnesde.
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25. . . . . . .
27- . . . . . .
29, . . . . . .
. . . .0 t pouce:
. . . . . . . 0' '-.
. . . . . . . 0 ~.
. . .'. .' . . 1.
. . . . ,. . . 2
t.
. . . . . . . 2 t. Rompitsouscepoids.
21~3
20 tonnes'd:~de
S'tenditsous. . . . . . ..
27
ponce.
-~.
'
eI1dr9it dfectueux.
N. B. Les extensions indiques ci-dessus, aussi bien que les suivantes, ont t mesures sur une longueur de
12 pouces, marque au milieu de la barre.
7" Exprience. Barre d'un pouce carr fabrique avec des morceaux de vieuxfer SQuMs ensemble,
.'
'
. 16 tonnes.
'.4.
2 i.
Rompitsous. . . . . . . . . . . . . . . . 29 tonnes.
U~e barre semblable commena s'tendre sous 18 tonnes, et rompit comme la.prcdente
2gtonn.
8e Expriey!ce. Barre de fer commnn de Staffordshire , d'un pouce carr. 5 mai 1817.
sous
28t.
Rompitsous.. . . . . .. . . . . . . . .
"
29
t.
30
1.
~h tonnes.
75
80, (
85
9
95
25.
26.
375. S'accourcit trs peu quand la machine fut
relhe.
0, 544. 1dern.
0,
,0,
0,
0,
75:
0, 86.
1, 00,
t,
.~.
100
2, 2.
Le diamtre est presque rduit tm poucet.
la barre donna des signes vidents de rupture, et, a~rs quelques minutes,
Sous ce drnierpoids,
cda graduellement.
N. B. La longueur totale de la barre prcdente tait de 2 pieds; elle s'tendit en totalit de 2 poucesf, sur
51.
MMOTR E
24~
2 pouees ~ rpondaient 12 pouces dausle milieu de la barre. La dure totale de C'3Ue exprience fut de 5 heu.
el elle fut faile avec le plus grand soin.
.
lesquels
res,
La machine a t frqueniment relche, et, lorsque ]a tension tait exerce de nouveau, ell~
indiquah le mme poids qu'auparavant, sans jamais l'excder, ,ce qui est une preuve d'exactitude.
c
C'est unfaitcllrieux, et qui mrite l'attention des philosophes, que frquemment, au moment de
]a rupture, ]a barre acquiert un tel degr d chleur dans ]a partie rompile, qu'une personne
peut tenir cette barre serre dans la main sans prouver une sensation de brluredoulouretise.
Rduction
La
1re exprience,
rduite
donne.
2e.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
3e.. . . , . . . . . . . . , . . . . . . . . . .
~ . . . . , . . . . . . . . . . . . . . . .
Se.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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B-e...
29 tpnnes
D quintaux.
16.
,3.
10,
o.
0,
Welsh.
Idem.
Staffordshiz:e.
Idem.
Welsh.
Sude.
o.
o.
16.
Fabriqu.
Staffordshire.
29
27
27
29.
29
29
~~ . . . . . . . '. . . . . . . . . . . 3,1
31
ne
5 :j- quintaux-
En comparant ce rsultat moyen celui que l'on dduit des expriences suivantes faites par le capitaine Brown, on trouve une diffrence considrable qu'il importe, d'expliquer, et qui me parat devoir tre attribue la nature rlesdeux machines; l~ premire exagrant l'action exerce, et ]a seconde la diminuant. La machinede MM. Brunton, est.une presse hydraulique dans laquelle, pour
de grandes pressions, il est ncessaire qu'il s'exerce un frottement considrable entre le cuir du piston et le cylindre ,et la puissance de la machine surmonte . la fois la rsistance et ce frottement:
par consquent, si Fon estin:ie le tout comme rpondant ]ar~i~tance seule, l'effortest va]u~..trop
haut. Da..nsla machine ducapiraine Brown, le cas esttout~.-fa:rcontraire; le frottement et l'inertie
tendent galement faire estimer l'effort appareilt trop>petit,
~.~.Expriences sur des barres et des cbles de fer, faites la manufacture de cbles du Capiljline
S. Brown, II.jJfilL-Wall, avec unemachne dispose sur le principe ds ponts bascule; d'apr$ un
rapport communiqu ' M. Barlow par le capitaine S. Brown. 28 mai 1817'
re
Exprience. Une barre de fer de Sude, de 3 pieds 6 pouces de 10nguer, l'pouce -h; en carr,
exigea un effort de 40 tonnes 19 quintaux pour tre rompue en la tirant el) ligne droite. Elle s'tendit
penda,nt l'opration, de -!r; de pouce. Aucune altration/sensible
dans l'aspect gw2ral de]a barre,
sauf l'endroit
de la rupture,
o la grosseur
fut rduite
1 pouce /6'
245
SUSPENDUS.
exigea un
effort de 39 tonnes 15 quintaux; Elle s'tnditde t q,eponce, la barre tant rompue en clats (torn
lto cracks) n, plusieurs endroits. Elle se rduisit ''';- de pouce l'endroit de la rupture. Le grain
trs ,fin et' serr, comme ci-dessus, ml de quelques traces de fibres; Couleur gris-blanhtre. Ne
,s'chauffa point l'ins!ant de la rripture.
'
'
de -la rupture.
'.
!/Exprience.Un
barreau de vieux fer noir de Russie, marqu C C ~ , de3 pieds 6 pouces de
'longueur, l' pouce r 56 de diamtre, exigea un effort' de 36 tonneS.2 quintaux. Ce fer, trs doux et
ductile, s'tenditde 2 pouces t, et se rduisit 1 pouce de diamtre l'endroit de la rupture. Il parut
)'endroit de la ruptureeri forme d'charp,e, comme s'il avait t coup aves des ciseaux ;la surface
si unie, qu'il 'n'y a.vait ~ucune apparence de fibres ou de grain. La qualit fibreuse du fer Mait
toutefois suffisamment indique par l'apparence gnrale du barreau.
5e Exprience. Unebrre de fer deWelsh, nomm numro 3, de :5pieus 6 pouces de longueur,
1 pouce t en carr, exigea un effort de 38 tonnes 1 quintal. e 'fer tait trs ductile, mais diminua de
diamtre plus graduellement que dans les deux expriences prcdentes. Il s'tendit de 2 pouces, et
se rduisit, l'endroit de la rupture, 1 pouce "6.' Laouleur de ce fer, en regardant perpendiculairemeota la surface de rupture, tait un bleu sombre; et, en le tenant horizontalement la lumi re, et regardant
obliqu~ment
, il paraissait
brillant
et fibreux,
<fue
U ne barre
de fer commun
de Welsh;
1 ponce
en carr, exigea un effort de 3.1 tonnes. Cette barre taitp~u ductile; et ne subit aucun changement
dans l'opration. Elle rompit directement au travers, et la grosseur, l'endroit de la rupture, fut de
1 pouce ~6' Le gr:1in de ce fer tait trs fin et extrmement serr, semblable celui de l'acier. et ne
montrait aucune fibre. La couleur et la texturesemblaient contredire les rgles gnrales d'aprs lesquelles on juge la qualit du fer. La mesure de la force a t prise toutefois trs exactement.
'Je Exprience, trs intressante: Un barreau de fer de Welsh, nomm n 3" de 12 pieds 6 ponces
de longueur, 2 pouces de diamtre, exigea pour tre rompu un effort de 82 tonnes 15 quintaux.
- Lorsqu'il fut soumi; un effortd,e 68 tonnes, il s'tendit de :5 pouces et s~rduisit 1 pouce ::
.
de diamtre. Quand l'effort fut port 7-4tonnes 15 quintaux'" il s'tendit de 6 pouces, et le diamtre diminua graduellemeqt de {- de pouce. Sous 82 tonnes, il s'tendit deli4 pouces. Sous 82 ton-
,'ns 15 quintaux,
balancs.
1 pouce
le~arreau
Il s'est tendu
pendant
toute
l'opration
de 18 pouc~s
t,
et avait .l'endroit
de la rupture
% de diamtre.
8e Exprience. Un barreau d'acier ( blistered steel] fait Sheffield, de i pouce t en carr, 3 pieds
2'i6MMOIRE
6pouces de longueur, exigea un effort de 23 tOnnes pour tre rompu. Il n'prouva aucun ch~ngement-dans l'opration, mais rompit directement en ,travers. Le grain tait gros, anguleux et brillant.
~ediminua point de grosseur l'endroicde la rupture et ne s'chauffa point.
,
ge Exprience.
Une
barre
exigea un effort de 48 tonnes, 1Q quintaux pour' tre rompu. Cette barre n'prouva aucun changement apparent,. n'e s'alongea point eC ne diminua point de grosseur dans l'opration La rupture
tait exactement transversale, le grain serr, et la ,couleur d'un gris sombre.
10e Exprience. Une barre de fer fondu, de gueuse de Welsh, 1, pouce t en CClrr, 3 pieds 6 POIlces delongueur, exigea un' effort de Il tonnes 7 quintaux: fracture exactement transversale; aucune
dimi ontion de grosseur; tout--fait froide l'instant de la rupture; grain fin; 'couleur gris bleu sombre.
,
~ de
35.. . . . . . . . . . . . . . . . . 1,35.
40.. . . . . . . . ',' . . . " . . . . 1,30.
fut
precdentes
&.
un pouce carre.
1reF'erdeSude.. . . . . . . . . . . . . . . . . ' .
23,77 tonnes.
3eIden~.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23,75.
4e Fer de Russie. . . . . . . . . .
....
. . . . . 26,55.
5eFerdeWelsh.. . . . . . . . . . . . . . .
6e Idem.. . . . . . . . . . . . . . .. . . .
t 1dein.. . . , . . . . . . .-. . . .. . , .
S"Acier.. ..
'. . . . . , . .
Acierfondu..
.
.
.
.
.
..
. . . . .. .
9"
1'0'Ferfondu,.glle~se
deWelsh.. . . . . . .
Il" Fer deWels.h. .
..
..
. .
. .
. .
..
. .
. . 24,35.
. . 24,9'
. ~ 29,33.
. . 14,72.
. . .27,92.
.. 7,26.
. . . . . . . . . . . . . . . 26,34.
. . . . . . . :.
. . 29 t.
27
tonnes environ,
qui
peuvent tre prises ave~j,sret pour la force moyenne d'une barre d'un pouce carr; a~tant plus
que ce rsultat s:accorde, ainsi que je l'apprends, avec les rsultats d'expriences semblables faites
'
(*) La grande difficult de produire des efforts aussi considrables 'peut donner lieu quelque inexactitude dam
l'estimation de la puissance; et il me parait trs probable, comme je l'ai dj dit, que, tandis que la machine du
1.
pouce t.
SUSPENDUS.
247
sur la force des chatnes formes avec ditf~ses' espces de fers angJa et' trangers,
,
'.
. . .' Vieui
travaills
de nouveau,
faites
le 2 septembre
1816.
'
cot}ps en
TODD",
QuiDtatix.
la.
00.
00.
. . . . . . . . . . . 71.
. . . . . . . . . . . . . . '... . . 86.
00.
tablissements... . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . 71.
10.
00.
00.
eh loupes
[ bloms l,
et roul
en barreaux
tablissemens
de
,King-and:'Queen.
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .'. . . . . . . 78.
1 ponce
"ci-des:;us. . . . . . . . .
de pouce en carr,
. . .' . . . . . .'.
. . . . . . . . . . . . . 73.
'
la.
travaill comme
00.
05.
10.
00.
1 p~uce t. :
Fer fabriqu avec de vieux fers, des inmes tablissements. . .. . . 80. 05.
"
Lesanneaux de ces chanes taient de forme ovale, de, 6 pouces ,de largeur intrieure [ 6 inches
in ,the clear,l.
'
Sign
Expriences
M. Navier.'
capitaine Brown,
,
S. BROWN.
el communiques
tendue,
,
capitaine Brown indique moins que la vritable force, celle de ~1. Brunton en indique :davantage. Toutes deux sont
trs ingnieuses; mais, dans la d,"rnjre, le rapport entre le puissance et le poids est trs grand, chaque livre dans le
plateau rpondant un efforl de plus de 16000 livres; et dans la premire, l'inertie est immense, et par consquent
difficile estimer avec exactitude.
"
2:48
elle s'est tenue de 5 pOuces , et le diamtf~.a diminn, de -h- de ponce dy"plns. Elle a rompu SO.U5
47 tonnes ~ ,aprs
rupture de t de pouce.
'2.
de la
>
"
~ en carr ,ont
~.
Ces expriences ont t faits dans l'tablissement de Miltou, prs Sheffield ,snI' le meilleur fer du
Yorkshire. I"es barreaux ont et rduits au marteau une grosseur d'envirbh i de pouce. Les r&ultats des expriences sont ramens par le calcul une section d'un pouce anglais carr.
,
'.
POIDS
POIDS
s011Slequel le fer
,.
se rompt.
s'tendre.
. . . . . .
1 re eXprience.
. . . . . .
3" . . .. . . .
4'
. . .
5"
. . .
6'
,. .. .. .. .. .. .
2'
. . . .
. .
. .
.
.
.
. . . .
Se
9.
lot
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
..
. /.
.
.
.
.
.
..
.
. . . . .
rUoyenne.
Tonnes.Qujntaur.
16.
28.
. . . .
. . .
. .
.. ..
. .
.....
. .
. . .
.. . .
. . .
12.
4.
16.
33.
31.
10.
lQ.
31.
31.
15.
g.
24.
:b.
27,
22.
15.
25.
8.
3.
'22:
21.
. . .
55.
36.
4.
16.
16.
27'
Tonnes. Quintaux.
29,
9,
25.
21.
g.
g.
24.
11.
31.
30.
6.
,.
,.
32.
8.
o.
29.
32.
O.
15.
25.
54.
Les ex.priences suivantes ont t faites sur du fer de seconde qualit du Yorkshire.
1re
2'
5'
4'
exprience.
-.
.
.~
..
5"
6'
,.
'-.
b'
g'
'
Moyenne.
. .
'
. .
10'
,',.
1iii-~
'.
"
,
f
. .
21.
24.
18.
. .
22.
20.
o.
25.
25.
26.
2.
O.
20.
..
..
--
O.
o.
o.
34.
28.
8.
o.
19,
6.
2.
31.
2.
6.
28.
9,
23.
1.
3'1.
28.
10.
12. .
22.
4.
50.
8.
,,"'"
"""'";"',,,""
"--"",:""""",-,"~,-"",,,,,-,,,-"''''''''''''''''~''''_1L._'''''''''''''~-''''-'''''''''''''''''''''-'''''-~~-
"--"-"""''''''''''''~'''''''''''''''--''''''''-'-'''''-''''''''''''''-
NOTICE
SUR
le 19 avril 1825
, M.
l'ngnieurell
chef
griral
ce mgistratpur
l'examen,
nomme par
a pr~ent un rapport
Les pices de ce projet se composent de huit dessins d'une :beaut et d.une excu:"
".
et de la convenallcedu
projet de
32
250
NOl'IC.B
rJ.
. r ~le rcemment
les quais,
)
Cette direction,
feuille premire
des .dessins.
.'
'.
'"
exhausiiement
.
;
M. Navier,
offrirait tout ~t'lafois le tr.ipleavallt~ge'd 'une communication commode, de n'occasipnr aucun obstacle ni T coulement des eaux ni la navigation -' e,tde ne rien
SUR LE PONt
traves,
25.
toujours la navigation
DES INVALIDES,
ce qui
sera
dmontr
et gnef!tlqrsdes
des piles
dbcles, En
bientt."
'
'
,',,~ >'
"
-'
tout justifier
,',
,
'
..
,-
"
"
Rsum.et
Les ponts suspendus
Berwick ,s~r 'le 'Tweed,
avis~
'
,
Le premier a prouv que les chanes ou tiges inclines la manire des haubans,
et fixes divers point~ du tablier qu'elles doivent supporter;
ont prouv les plus
fcheux accidenl:s,
Le second, sttspendu. des chanes entirement
flexibles qui se prtent tous les
mouvements,
a parfaitement
russi.
.
Le' projet prsent
par IV1. Navier est conu dans ce dernier systme. Considr
sous le rapport de l'emplacement
en face des Invalids,
il offre tous les avantages,
d'une convenance parfaite, et tout l'intrt que peut prselfter unec.onstruction
aussi
lgante que hardie, A toute la solidit ncessaire pour livrer passage au plus fort,
roulage, il runit encore l'important
avantage de n'exiger qu'environ. le quart o le
ciIlquime de la dpense d'un pon,t ordinaire en fer ou enpierr~,'
'
'
'
,-
et la plus lumineuse.
l'ex.prience
complte
est
employer
d'annes
" inutile
Il serait
et modifications
il suffit
dans le cours de ce
3:2.
,-NOTICE
252
".1
La difficult, de seprocurer.des
la commission
proposer l'adoption
,,2 Les assemblages des parapets seront convenablement dispo&s pour qu les
mouvements d'ondulation du plancher n'y occasionent aucune rupture;
,
,,3 Les houlons des- chapes seront en fer forg, dresss et calibrs sur le tour.
Les ttes seron'tdisposes
pour faciliter au besoin le dmontage des chanons, et notammCl1t pour les chanes du milieu des faisceaux;
4 Ls grands et les petits anneaux des chanes seront parfaitement
gaux en
largeur
'; lelrsextrmits
seront
arrondies,
soit par
emboutissement
-'
soit par
tout
autre.moyen,
de manire GOncider rigoureusement
avec le calibre des boulons.
L'paisseur des parties arrondies sera augmhte d'un centimtre au moins en s'amortissant sur les cts;
. 5 Les grandes barres de fer qui sont appliques sur les colonnes s~ront supprimes, et les chanes, dans cette partie, ne seront formes qu'flvec despetts anneaux
bmilQnns horizontalement.
Cette-disposition se raccordera facilement avec les autres
de boucles quatre
parties des chanes dqont .les boulons sont verticaux, au moyen
,
-'
branches,
ou de toute autre manire;
.
d'une
traction
de 18 kilo-
"tL"rayon
infrier du ft de chaque co~on~}(~sera augment deom,.lO;
8~Le pied des armatures en fer reposera sur des pierres de granit;'
9 La direc~ion incline des chanes de retenue se prolongera dans le pidestal qui
couronne chaque puits, afin ,que le pli de ces chanes soit au niveau du sol ,et que
le~pierres contre lesquelles s'exercera une trs forte ~ction horizontale puissent tre
solidement
appuyes par le contrefort en maonnerie,
qui devra tre fond sur
pilotis;
10 L' encorhel1ementdispos
au fond des puits pour servir arrter les chanes,
sera form d'un plus gran<-1nombre d'assises;
.'
Le battage.des
pilotsde
fond~tion sera excut par attachement,
afin d'tre
'JIIl
assur d'obtenir le refus ncessaire 'la. solidit;
"'JI120 Il sera donn 10 mtres de largeur au lieu de 7 au pertuis de navigation
pratiqucr dans l' chafa lH~;
13 Les modifications
indiques peuvent tre fates au projet sans qu'il ,soit
0
253
besoin d'un nouvel 'examen , mais il sera ncessaire d'y ajouter un devis. dtaill;
14 J..a situation,
la nouveaut
du systme, et l'importance
du pont projet,
exiO'ent de grandes prcautions d'excution;
et comme le page produira toutes les
res~ources dont on aura besoin, et que cette entreprise est naturellement
destine
devenir l'objt d'~neconcession
absolue, il sera ncessaire de rdiger un cahier des
charges qui contienne torites les conditions propres assurer le succ~s et la perfection
d'excution des ouvrages, sans sortir toutefois des bornes que comportera la nature
mme d la concession;
.
.
'.150 Le tr~vail de M. Navier doit mriter cet habile ingnieur des tmoignages
particuJiers
J~ satisfaction de)a part de M.le directeur gnraI, et'la~9mmission
se plat Juipayer son tribut d'loges. Elle pense enfin que l'examen approfondi d'un
aussibea1,l projet ne doit plus permettre de douter que le principe et le systme qui
en'font la base ne reoivent bientt ~n France beaucoup d'autres applicat.iolls
utiles.
Paris, le ;) juillet 1825.
Signe
BRUYRE,
Le Conseil
gnral
J. SGANZIN,'
BERIGNY.'
D'aprs cet avis du conseil gnral, M. le directeur gnral des ponts et chauss.e~
ayant renvoy les projets l'auteur,
pour qu'il y ft lesTectifications prescrItes,
ce derni~r adressa, le 16 mars 1824, les projets rectifis, avecun devis' et un projet
de cahrer des charges, M. l'ingnieur en chef du d~partement de la Seine, qui les
transmit M. le directeur gnrl.' Nous donnerons ici une copie de la lettre par
laquelle M. le directeur gnral renvoya ensuite ce travail, aprs avoir fait que~qu~s
changements au projet de ca~ier des charges qui lui tait prsent~ ,il M. le prfet
du dpartement de la Seine, en l'invitant mettre en adjudication publique l'entre.
prise de la construction du pont.
254
NOTICE
'
.-
Copie de la lettre ,deM. le direc.teur gnral des ponts et chausses ~en date du 7 avril
1824 ~ M.le
prfet
de ,la Seine.
'
..
((
"-
MONSIEUB
LE
COMTE,
'
'
J'ai
rebhn,ri avec le conseil 'que ce projet; considr sous le rapport de l'emplacement ,offre tous les 'avantages dsirables; que' dans ses dispositions ilprsen te
une construction 'aussi lgirute qe hardie, et qu'il runit tout la solidit ncessaire l>ourlivrer passage au plus fort roulage , l'important' avantage de n'exiO'er
qu'environ le quar): ou le ciI1quime de la dpense d'un pont ordinaire eil fer ou ben
pIerre;
L'ensemble
"
ci..
'
"
modifi;
'
"
'
-95o~ooo.
cas
'
frais de c;onduiteet
d'administrtion
par
. . '.' . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Le'total est de. . . . . . .; . .
.
(-
..
7~ooo.
1.,QOO,QOO.
.T'ai rendu compte SOTl Excellence le ministre de l'intrieur des avantages que
prsente ce projet, et de la possibilit d~ trouver une compagnie pour son excution.
Par
dcision
du3dc
ce mois
Son
Excellence
a autoris
les canaux,
l'adjudication
et a approuv
de ce
le tarif des
255
i~trts et en principal.
: JIJ'ai
l'honneur
'.,
,
de YOUStransmettre
le cabi~r, de charges
et le tarif dontil
s'agit,
19 avril 1823.
' Je vOlisprie ,monsieur
"
,,'
possible
Ledirecteurgneral
BECQUEY.
NOTICE
256
pendus;
et laquelle on n'a fait 'aucun changement,
est exactement conforme,
quant la disposi60ndeschanes,
d'es coloimes , des puits et contreforts,
aux dessins
et auxquels le "concessionnaire tait
des pr()jets rectifis" pprouvsle 7 avri11824,
tenu de se cQnforroer dans l'excqtion. La largeur etl'paisseur
des Votes rampantes
servant de contreforts'est
de~ms5 au-dessus de la retraite, dont la saillie est de 000,2.
Les figures 5 et 6 de cett~ plailCh~ reprsentent d'ailleurs lespouJres en fer fondu et
forg du plancher ,conformroent
)'un des projets qui avaie~t ! prsents. pna
vu ci-dessus que les poutres en boisavaient
t prfres. La disposition de ces 'd~rni~respoutres,
formes de deux pices' de sapin entre lesquelles sont interposes
des cales en chne entailles crmaillre, et qui sont assembles par des brides en
fer, est reprsente dans Ia fige l,pl. XIV. La hauteur totale de la poutre au milieu
est de 000,85, et l'intervalle des deux pices, de 000,15: les bois ont 000,2 d'paisseur.
,"
Par l'article
mer,
par
dans l'excution
M. Je directeur
des ouvrages,
aux' plans,
dtail estimatif
(l
de se confor-
et devis approuvs
tion , on tudia de llouyeau les diverses parties de la construction ,et l'on fut condnit demander
l'autorisation
de faire aux projets approuvs
et imposs au
concessionnaire plusieurachangemerits
qui augmentaient
sensiblemnt les dpenses,
'1
que dans la troisime partie du Mmoire sur les ponts suspendus, article 282, on
substituait quatre tiges formes chacune de la runion de trois barres de fer ayant
et places sur les quatre cliagoensemble 000,[1 de- largeur sur 0;",067 d'paisseur,
hales du carr form par des lignes parallles et perpendiculaires
l'axe du pont.
>-(Voyez les figures 1 , 2 , 5 et 6 de la pJanche XIV.) Ces tiges traversaient
la colonne
et son rtlassif de fondation
dans
toute
leur
hauteur
0;",25 en dedans
du parement
du ft de la colonne. l' e~trmit infr,ieure, reposant sur la plate-forme de fondation, tait assujetti~par des clavettes et des plaques supportant de grosses pierres
. places dans ce massif.. L' extrmit suprieure d~vait tre taraude et recevojr un
crou. Les assises des colonnes taieJ1 formes de 'deux pierres s~ulement, et chacun
des joints horizontaux coup par deux cubes de grs de 000,2de grosseur, encastrs
J,
200'seulement
aU,lieu de 3"
25,7
'
. supportant
dans la vue d' ~ugmenter le nombre des chairies partielles, afin d'employer des fers
moins-gros, et par consquent de meilleure qualit; de rduire autant qu'il est possible la quall~it d~fer destine former les assemblages et qui ne rsiste pas la
. tension; et enfin d'tablir entre les diverses chanes' partielles une entire indpen-
dance, afin que l'on pt .tre assur d'upe gale rpartition du poids .de.la construction
sur chacune de ces. chanes. On peut remarquer
en effet, en comparant le .mode
ci'assemblage dont il s'agit avec celui. du pont du Tweed que, dans ce dernier pont,
-'
un cours de- barres de fer des chanes exige chaquepoiJ1t
d'assemblage
deux
petites boucles et deux boulons, tandisqu"ici;quatre-cours
de barres de fersetrouvent
runis au moyen d'un seul boulon. Dans les .endroits oJes chanes portent sur les
colonnes et sur la courbe d'appui place au sommet des puits, les anneaux sont remplacs par des brres courbes soutenues par des plaques en fer fondu, sur lesquelles ces
barres peuvent glisser d'un ou deux centimtres ,dans
un sens ou dans l'autre.
(Voyez les figures 2 , 3,4 , 5~ planche XIV, et 7, 8, 10 et ) l,planche
XV. } De cette
.'
35
NOTICE
.a58
,>
du systme de construction.
(Extrait de la Jettre adresse, le 5 juiIlet 1825, par l\1.1e prfet, ' M. l'ingnieur en
chef du dpartem'ent).
,
V'administration
ayant jug propos de renoncer la construction de cepont ,les
circonstances de l'excution prsentent aujourd'hui
peu d'intrt. On entre~a cependant ii dans\quelquesdtails
dont la connaissance ne sera pas inutile aux personnes
charges de la direction des ouvrages du mme genre (*).
,
>
Colonnes. Elles sont reprsentes dans les figures 1-, 2, 5 et 6 de la planche XIV.
Lafig.lest
yne section transversale du pout, faite au-devant dela premire poutre
du plancher~Lfig.
2 est une portion de l'~lvation latrale: comprenant la colonne
et les troispremi~rs'couple~
des tiges de suspension qui supportent les poutres du
plancher :dans'cett
figure'le socle, carr plac au-dessus du chapiteau a t suppos
coup, afm de laisser voir' les2h'anes , et les plaques de fonte parJemoyen
desquelles
ellesportent
surI a colonne. La figureS est Ull plan d,lsocle et du' chapiteau vu en
dessus:onasuppos
que la plaque de fonte qui recouvre l'incrustement
fait dans Ce
sode pour Iep<;lssage descQ.anes tait enleve, afin de montrer les pices des chanes
et les extrmits des tiges qui traversent la colonn~.La
figure 6 oCstun plan de la
colonne ~' pris surl~ premire assise, au-:dessus <lu socle circulaire. Les fig. 5 et 4
de la mme planche reprsentent, sur une chelle double , la section transversale et
le plan des plaques de fonte qui supportent
les chanes; on voit galement dans la
(*) lU. St1lpfer, ingpieur ordinaire,
excrantsous
SUR LE PONT
DES INVALIDES.
259
figUl~e5 la section des pices courbes appartenant" aux chans qui reposent
plaques.
sur ces
des cuhes ,de grs en~astrs par moiti dans les assisessperposes.
On ne les a
indiqus qu dans les premiers joints horizontaux, sur la figure 2; mais'onen
avait
plac dans tous ces joints,. La surface des lits avait t dresse exactement,
et
dmaigrie au p~urtuur, de 'la colonne de om,005 sur om,15 de largeur, compter du
parement; erisorte que l'paisseur du joint , qui tit rellement de om,01, paraissait
endeh()~s de om,o~: Les piefres taient poses sur cales /etfiches;
mais on retirait
les cales aprs le fichage. On voit galement sur les fig. 2 et 6 les tiges de fer places
dans ls colonnes. Ces .tiges sont endeux.parties
: l'une occupant la hauteur du massif
de' fondation , l'autre occupant la hauteur dela colonne mme et du socle circulaire;
lalongueur
de cette dernire esLde ] 5m,J75.'Le massif de fondation a t construit en
maonperie de moellon, coupe par plusieurs assises de pierre de taille. Les parties
~es tiges par lesquelles il tait travers vaient t places, avant l'excution de ce
massif ,dans
la position qu' ell~s devaient occuper. Quant la colonne mme, on
avait eu soin de former dans les pie l'rs de chaque assise les ouvertures indiques
ces>ouvertures laisseraien~ un
libre passage aux tiges, en y insrant des pices d bois de '2 5mde longueur, taill~s
de manire les remplir presque exactement,
et que l'on leyait mesure que l'on
posait de nouvelles assises. La construction de la colonnetanfentirement
termine,
les' tiges, au moyen d'une coperche de 16mde hauteur etd'une ,cbvre ~e 9 lOm,
~ttaches ensemble et places sur l'chafaud qui avait servi pour cette construction ,
ont t souleves une assez grande hauteur pour qu'on ,'pt ies introduire dans les
ouvertures dont on vient de parler, et o on les a laisses descendre. Elles ont ensuite
.
t runies avec les parties places dans les massifs de, fondation,
au moyen des
NOTICE
260
couronnement
du chapiteau. Les plaques courbes en fer fondu, destines supporte~
les trois rangs de courbes faisant, partie des chanes, et places dans ces socles, sop.t
reprsentes dans les figures 2, :3 et 4. La premire de ces plaques,~~ncastre.dahs
la pierre, avaitom,05 d'paisseur; lasecondeportait
sur la premire, et.la~tr6isime
sur la seconde, au .moyen de ctes verticalesfondues
avec ces plaques , e.t entre
.
.
lesquelles passaient les pices des chanes..
Les deux colonnes correspondantes,
chaque extrmit du pont, taient runies
par le moyen d'une traverse en fer fondu, quel' on voit dans les figures 1, 2 et 5.
Cette traverse, forme par une sorte de tuyau carr , ave.~ des bases encastres dans'
les sodes placs sur les chapiteaux,
tait fondue en trois parties,
assujetties entre
ells par d'autres portions de tu.yau qui en recouvraient les joints. Trois grands boulons en fer forg passaient
dans ces tuyaIJ'x en traversant
les deux socles carrs
au-dessous des plaques clesupport des .chanes. Ces pices devaient maintenir exactement les deux socles dans leurspositionsx~spectives..
Aprs la p()se des chanes, on n'a observ aucune altration
d,ans \es colonnes.
Quand les poutres du plancher opt t suspendues aux chanes, les deux premiers
joints du fut des -colomes se sont trs lgrement. ouverts} du ct oppos la
rivi~re, sur
tembre
1826,
suprieure
des contreforts
des pits,
au 7 sep"";
du ct des Champs-
-'
les fig. 4, 5
SUR LE PONT
DES INVALIDES.
.261
d'eau:
difficile de les.rendre
parfaitement
tanches,
puisque,
non seulement les dalles du fond, mais le.s grandes pierres de taille de
roche d'excellente qualit,. qui taient places au bas de ces puits, ne pouvaient pas
tenir l'eau compltement,
et qu'on la voyait paratre enpeti!es
gouttes' sur le parementde'ces
pierres,
aprs avoir suint au travers. Toute la maonnerie
avait t
fite avec du mQ'rtier de chaux hydraulique.
On peut prsumer, d'aprs cela, qu'un
beton ou une maonnerie
semblable peuvent tre tels qu'ils ne laisseront passer
qu'une qualltitd'
eau extrmement
petite., en sorte que si la surface est expose
une grande vaporation',
il n'y paratra aucune trace d'humidit:
mais si, comme
ce1adoit tre au fond d'un puits, cette vaporation n'a pas lieu, le suintement
invitablede
l'eau au travers de la construction
deviendra s'ensible.
Les figures 7, 8 et 9 de la planche XV reprsentent
l'extrmit
suprieure
et le
fond des puits, et l'on y voit la manire dont 'les chanes portaient sur la maonnerie
dart.s le haut de ces puits, et taient retenues dans le bas. La figure 7 est une section
longitudinale ,faite au-devant des chanes, la figure 8 une section transversale,
et la
figreg un plan d ]' extrmit infrieure,
vue en dessous. On voit dans la figure 10,
sur uechel!edouble,
une section transversale;
et dans la figure Il une portion du
plan des plaques courbes sur lesquelles les chanes s'appuyaient.dans
le haut des
puits: ces plaques, fondues chacune en deux parties , taient faites . peu prs de la
mme manire que celles des chapiteaux des colonnes, mais moins fortes, parcequ'ici
NOTICE
262
la pression se trouvait rpartie sur ,rineplus grande surface. L~s trois plaques ewfer
fondu, engage.s dans les derniers anneaux des chanes, se voient dans les figures 7, 8
et 9 : elles avaient Im,7 de longu'eu.r , 'm,65,de hauteur et om,08 d'paiSseur. Les cales,
galement en fer fondu; patle moyen desquelles ces plaques s'appuyaient par-dessous
contre les pierres .de taille places ensaillie sur le parement des puits, avaient 1";,8 d~
longueur, om,5 et om,15 de largeur et d'paisseur au milieu. On avait vit de les
faire porter prs des artes des pierres. Quant la manire dont cette partie de
.'
qu'il y avait dans les pices. des chanes, vers le milieu de la hauteur des puits, des
assemblages avc boulons~oubles et coins, qui n'oJjt pu tre reprsents dans les
figures 7 et8, o Fon voit seulement le haut et le bas des'mits. On a plac sur le
puits un trpied avec un fort paran, auquel 'on a suspendu l~ fois les vingt-quatre
derniers anneaux des trois rangs des chans, et les trois plaques ''Vtprticales en fer
fondu engages dans ces anneaux: le tout tant plac dans une directiOJ1 perpendiculaire celle que l''(m devait lui donnr, a t descendu au fond des puits: Ona
de~cendu galement les cales en fonte, et on les' a ps~es sur les plaques verticales.
En rapprochant
fes anneaux les uns contre les autres vers le milieu des plaques,
on a pu faire dcrire l'ensemble de ces pices' unqllart
de circonfrence,
et les
amener dans leur position dfinitive. On les a ensuite fait porter contre la pierre, en
les soulevant par le haut, et les calant en dessous avec. force contre l fond des puits.
Les anneaux ont t aprs cela rangs sans difficult, runis par d'autres anneaux
avecles pices courbes places; au haut des puits, et tendus en frappant sur les coins
oppose de la fouille.
Aprs'la
et portant
'contre la face
.
aussi bien
que les chanes de retenue, taient encore supportes par les ,chafauds, oei a frapp
sur les coins des boulons doubles phtcs dans les premiers assemblages des chanes
de retenue au=del des courbes du sommet des puits , afin de commencer tendre
ces dernires chanes. Veffet de celte opratioll"a t de produire une lgre ouver...
263
turedan$, un dBs joint~ :V,t3rtic~ux des deux oP. trois assi~es ,suprieures du puits vers
le point a, figure 4 de la planche XV. Lorsque,
les 30 juin et lorjuillet
1826,.~es
chanes de suspensioll ont t abandonn~s elles-:-Illmes, l'ou..yerturede
ces joints
a augment immdiatement
de 3Jl4!llillimt~es,
et s'est ~rr.teensuite.
Le 15 juillet
lespo'utres
du planc.her. ayant ~ suspendues
aux.chanes,
cettepuvertre
a aug~
ment de nouveau de 1 2 centimtres,
et ce mouvement s'est a.rrt jusqu' ce que
l'on comment poser les madriers. Vers la fin d'aot, toutes les pics du pont, ..
J'exception du par;lpet et.de la garniture en bandes de fer. du planch~r, ta,nt poses,
l'ouvert1]re d~s.joints vertiaux .pour les quatre puits tait. d'environ 5.centimtres
vers le point a de J'assise de couronnement,
et di~inuait progressivement
dans la
direction' du poin ta .aupont .b. Le' poids dont la construction t~it charge formait
alors les.:: du poids-total. Les ouvertures.p.es joints dont on vient de parler pouvaient
tre -regardes comme le rsultat du tassement naturel.de la maonnerie du contrefort. Ce tassement tait prvu, mais il avait t impossib1e d'en apprcier d'avance'
exactement l'tendue. On ,se proposait, quand il se serait arrt, de reconstl'uire,
s'il
tait. ncessaire, la p<1rtie sup~rieure des puits gauche du point a.
Le 4 septembre, le servic des conduite's d'eau dont il a t question ci-dessus tant
sur le point d'tre supprim, on a commenc remblayer derrire les contreforts du
ct des Champs-lyse~.
Dans la nuit du .6 au ?, une de ces cond~iles s'est l'ompue,
en face du puits d'amont,
et l'eau a rempli la fouille. La terre contre laquelle portaient les tais provisoires en bois aya~ttdtreD1pe,
ces tais ont cess d'appuyer
la partiesuprieUJ;e
de 'la maonnerie
des contreforts ,et les ouvertures de joints qui
.existaient dans la direction ab, fig. 4, ont augment subitement. Ces ouvertures,
qui taient, comme .on vint de le dire, de 5 centimtrs en a'J fig; 6, planche XV,
rduites zro en b, ont t portes Il centiITI-tres en a pour le puits d'amont,
et
7 centimtres pour le puits d'aval. La partie de la maonnerie droite de ab, et
au-dessus de b c, s'est spare du reste de la construction,
et il s'est form quelques
disj.onGtions dans cette partie. Aucun mouvewent semhlable n'a~eu lieu du ct des
Invalides. La partie infrieure des puits n'a pas souffert ;on a seulement remarqu
dans le .puits d'amont
du"et desChamps-Iyses,
ngrand resserrement des
"
joints horizontaux dans les assises en enorbeHement que les chanes tendent soulever, et une lgre fissure dans un des angles ~e la premire cleces assises. On a vu
quel avait t l'effet de ce mouvement sur les colonnes correspondantes
il ces puits.
Chanes et plancher. La disposition des chanes adopte pour l' execution ~ t
dcrite ci-dessus. Outre les parties qne l'on peutvoir
dans)es figures 1, 2 et5 de la
'planche XIV, cette disposition est indique plus distinctement
dans les figures 8, 9
NOTICE
26-4
.
Les couples' des tiges de suspension devant tre espacs gales distances horizon-
-tales., les anneaux ,des chanes, dont les,buJons d'as&emblage servent la suspension
des tiges, devaient prsenter des longueurs diffrentes,
augmentant 'progress,ivement
du ,sommet aux extrmits tIes. courbes. Le calcul de ces longueurs,
assujetti la
condi~ion que les tiges se maintinssent vertical~s et galement espaces aprs que les
chanes charges du poids du plancher auraient t abandonnes
elles-mmes,
et
;;turaient subi un tassement, que l'on a' suppos devoir tre de om,48 au sommet de la
'courbe: a t effectu p'ar M.J'ingnieur
Stapfer. Nous insrons ici textuellement
Je
"
du pont
Dans le systme de construction du pont suspendu'des Invalides ,les tiges qui portent le planher
sont galement espaces entre elles; et les anneaux' dont se composent les chanes se trouva,nt compris dans l'intervalle d'un norpbFe d~ ces tiges dtermin, varient de longueur, suivant l'lment de
la courbe de ces chanes qu'ils <sont destins former.
Ii a donc failu faire un calcul particulier pour onnatred'avance
la longueur de chacun de ces
.
anneaux,' en mme temps que celle des tigesde
suspension du plancher.'
.
.
On sait, par les rgles de la statique, qu'un fil flexible, attach par ses extrmit~s des points fixes,
et charg de pbids, prend la fignred'une 'c!tai'neu~ou d'upe parabole ,suiY~nt q~1les poids sont distribus uniformment surI'arcde,Ja courbe, ou sur la ligne 4rizontaleplace
au-dessous.
1;-acbned'un
pont suspendu,tnfs()llicite
la fois par son propre poids et par celui du
265
"
'
"
"
no q (fig.8
.,
"
'
'
"
y=-
fx'
'
(1)
h',
pour la courbe
3-r:h+*O'f2..,.,
'It+0'
y=-.x'+'
2Q
'.
(2)
.',X'I,
12 ' Qh4
'
,
,qui con~ient les mmes quantits h et f que l'quation (t) d'o' l'on est parti.
On doit donc avant toutes ch,oses s'occuper de la dtermination de ces quantits.
'Pour cela, j'observe que lapartie nN de,la chane, compr,iseentre son point d'attache N et la premire, tige n qui porte le plancher, doit ,tre sepsihlement droite ,et cleplus tangente l'arc de parabole
0 n; et par onsquent que si l'on dsigne par H'la demi-ouverture M Nde la chane, e,t par
,
,F la flcheJotale
oM , on aura, en appelant et l'angleN nR,
'
tango
()(= 2f
h'
F- f= (H ~h) tangoet;
,Qn'a ponflepont
. F2H
;h
des Invalides
H=81m,qQ.i
h='77m,50;
F=llui,OO;
f=9m,99(l'
,
~ ',.
(*) Oh, 'a conserv. Jes notat.ons des numros 255 et~\1ivants d~l Mmoir.e sur les ponts suspendus.
Q=
P2
-r:
11'
0'
p
l'unit de longueur
'
34
NOTICE
266
et du
Substituant cette valeur et ceHes des qllantits h, Q",.. ,'1t', r; (*) qui rsultent des dimensions
.
poids dupant dans les qutions( 1)et (2) ,elles devie,nnent
y
. 0,001664.,
x.2
(3)
0,000
000
012
637 ,x4.
(4)
~'Y
ax',
...
b:;c'
(5)
(6)
cxft.,
f
a = 1;;'::::;::
0,001 664;
'Ir
b ~ ---;Q
'=0,001'
+ ~ af'
12 Qh4
:3 Th
5682;
C =1
0,000000012637.
\"
= (a-b)x'-
,d
cx4.-
0, et p,..ourx =ot
= a (a c \)
y=9.;;ety"is
.
.'
12~;62.
Ce sont le,scoordonnes
..
TOTAL,
.
.
11='~
628
99
"
"..
des tiges,
..
, . . ..
27655
(
. . ,.
628 g09
= 4057kil.
-
155
ph'
.
.Q = -, 2f.' h = ~ 2 = 77 50.
'
'
= l:u9
240kil.
27655
:{58g.
1255
a= <
267
D= rr' = -4'
(a~b)'
= om~181.
C'est l'expression.de la plus grande diffrence entre les ordonnes de la parab'o]e ornet de la courb
.
or' nI, lorsque ces deux 'courb~s sont tangentes leur sommet.
Les' coordonnes du ,point l' ~e la parabole, qui satisfait ]a congition de maximum dont il s'agit,
seront:
a
x=,OP=.v'~V cb
61m,57;y =pr=-;
a. (a
b) =6m,31.
'La comparaison qe ces 'Valeurs de 0pet o,r avec celles de 0 t et t s, nous apprend q~e l'ordonne
du point de:la parabole qui correspond au maximum de d, est exactement la moiti de l'ordonne du
point d'intrsection des deux courbes, et que les abscisses de ces mmes points sont entre lles dans
f'=
f=
,il viendra pour la valeur correspondante
:rI;n'
ah' = gm,g94,
de d .ort'de n n'
-{-t'"~
Ja~b)/1.'~ch4-om,12.
J'axeverticalo m, de la quantit n,n' =(..;.../', de JXlarre faire concider les points .net n' d es
courbes ,comme l'indiqueJa fig. [0, pl. xvi.
J'obseRve d'abord que si l'on cn serve pour axe des y la verticale om qui;pa5se par les sommet~ 0
et o';des coUrbes dont il s'agit; qu'on prenne p04r axe des ,x ~l'boriiontale m nmene par leur point
d'intersection n, et enfin que~es coordonnes positives soient comptes dans le:3sens mn etmo;
.les quations (5) et (6) prendront:~a forme trs simple
.
.'
y=
{-
ax',y
r-
('bx' +cx4);
y = a (h' -
x'
(7)
(8)
),
y = b (h'-x') +c (h4-x-4).
c (1i4.x4).
34.
268
NOTICE
+
-mn=<
_Ia-b
mt =- + V --
h=jjm,50 etx=
'
h'''''':'3gm,4,
0 et
ts
a b
l = ?m,402.
= a 5t2h' - - --;-5
La plus grande diffrence entre les ordonnes des deux courbes est donne par l'expression
D.:.-rr = f- f , - --1
1
(a-b)'
Le signe
dont elle est affecte nous apprend que la courbe parabolique , en ce pqint, est
suprieure la courbe modifie.
Soient mp et pr les coordonnes dupointr
de la parabole qui satisfait , cette condition de mai~um : on aura
-
'
'"
x=mp=
V:
xVa
=61m,?7; y
'. pr-:"~a.{2h'-
a-:-b1=3m,?oJ.
c'h
(1
5~~(
'if
-'
5:8
(2ft) = 78m,S506.
+2(~+(j)(~+2;{')!~~+('r+
-d'o
cr --
= om,0007'
2;f)
~~=78m,5513.
om,0014 de longueur
(J S1' n (*).
.
269
de plus que l'arc parabolique
.
Si l'on fait c -, c',et qu'n remplace {par f" dans la seconde des quations precdentes, on parvieJlt la formule (8),artic1e 261,
il
f - { C1
'
VJ-.h+Zt7f'
50
( '7t' +
(7)
h"
ou
{Il
1 ch
= { ( 1 - -5 -c-b
..
111
9 , 8 97 ,.
d'o
= 9111,994
f- f"
9111,897 =
om,og7~
Ainsi, dans le cas o l'on admettrait un arC de parabole dans le caIeul de la figure des chanes, cette
figure, lorsque la c6nstruction serait abandonne elle-mme, changerait de manire faire remoi1ter !e plancher au milieu de 0111
,097 seulement.
La ,ransformation que ,nous venons de faire de la parabole oUn en. la courbe modifi 0' Sl" n
suppose le point n invariable et fixe de position; mais, dans la ralit ce point (fig. 8, pb XVI)
est libre de tourner, avec la droite N n qui forme l'extrmit de la chane, autour du point de suspension N; et l'quilibr~ ne peut s'tablir dans le systme, qu'autant que la portion droite Nn de
la chane se trouve dans ItJp'rolongement de la portion courbe n o~
Pour remplir cette condition, il suffit videmment de dplacer la courbe paralllement ell-,
mme dans le sens vertical d'une quantit l" fil
n nU = 01 0" ( fig.I l, pl. XVI), telle que la tan;gente nT l'extrmit n de cette courbe, prenne la p'Ositi'on tll N, dans laquelle elle passe par le
point N de suspension de la chane.
Si l'on appelle a et a' les angles N nR, TnR, que les tangentes au~ courbes osrn , 0'sr' n forment
.
avec l'horiiontale n R, les ~quatiOl$(?) et (8) donneront:
.
tango (l.
tango
al
zf
= 2ah = -=0,25815.
h
= 2 bh +-4C[t3
=0126663.
de la parabole.
Laquant~t
.
.
n n", dont il faudra faire descendre ,cette courbe,' sera donne par l'expression
nrll-
(H -il)
= (
hl""
2('
. 1
""
260 donnent:
) = .'8",558;
-.
.'
.
d'o
ci
el.-;)
= hl
4
hcf'
- -;s'm
- ha. (
2("
1'
2 ch,
+ .-:.
5 -)b,
'\
1
= 7811>,574.
:;;:;:0'0,:016.
L'eneur que l'on commet en .subs.tituant ces formules simFIifles aux quations \igoureusesest donc de plus de
.
0",05 sur la longueur totale -des courbes; ce qui correspond une augmentation de flche de plus de om,07.
'
'NOTIC'E
~7
dans lequelle H dsigne, comme ci-dessus, la moiti de l'ouverture totale N'Q des chanes (fig. 8),
et hlademi-corde
de l~ur portion courbe nq. La nouvelle ~Fgne N n" r l',S110",ainsi trace (~g. f J')
.
.
Dans les calculs suivants, j'ai fait, en nombre rond (*), n n" == oID,04, ce qui donne
0,0
"
ID./
ID
exactement
9,e OID,lO.
. en a sUIvante:
J,
1 .'
= 0" M =
10 m~~2.
Dn a d'ailleurs
41N = 8111"40,h '= m n = m"n"= '77m;50,.f ~ m' 0' =;rrt" 0" = g?',8'74.,
lffm",= F' -
r-
IID,04,?i
N n" = V (H ~n)'+
CF'..:-f')' = 4ID,036.
(*) Je fais Tl'nlf = 0",04 auJie de n!' - 0",03307,' ;\fin q'il n'entre
,'IH\Sde ,partie de l'unit
,
(
times ,dans la ,valeur de la', flche. totale Mo". On a ainsi
infrieure
aux
cen-
Mo" =10",92.
Et le surhaussemnt
~
attribuau
se trouve exatement
de 48 centimtres..
,
,
Si l'on croy()it que l'extension des chanes sous le poids de la construction, ne dt pro du ire que 40 centimtre:
d'ab'aissel~ent au milieu du pont au lieu de 48, il eOt fallu a:?nner
la flche Ji' de i'arc parabolique N no (fig. 1 (
.
,
une valeur plus grande que 11",00, telle, par exemple, que F =ll
,"
1l,08 X 2H- h
aurattc(jpduit l'~qualiond'unc nouv~lIe courbe modifie<Nn" 0", dont la flche F
conduit.
271
(4)
y = 0,0015682
. x'+
4 ), sert
si~ns des quarante-six tig'es de suspension, rparties sur la moiti de la 10l1gu~llr du plancher (*).
Quant aux iments de la courbe compris entre chaque ,tige, de laq;elle dep~nd la longueur des
anneauxfo~mant la chan , on a suppos .qlls se confondaient avec leur cord~. .
.
Ai~si, soient l(l)' le,), l(45)'1(46)"Les diffr~ntes longueurs de ces. lments, dont la somme compose lalongueur d'une moiti de la courh~, et dont chacun a pourproj~ctionhorizoIJ.tale
l'intervalle
.
de deux tiges conscutIves, lequel est le Iline pOJlr toutes; et gal 1m,6666.
Soient de plus Y(l),y(,),
Y(45PY(46)'les ordonnes correspondantes de l'extrmitdecesl...
ments, on a pour la lbngueur de l'lmenfdu l'ang.Cn),
.
lin)
-:-\1
o'
Cl,667)'+(Y(~)
-Yin"':l)):i.
..
La hne pi'ihcipale tant compose de trois rangs de cha~es auxquels se rattachent alternati...
vement les tiges, il a fallu ajoufer les nombres 1(1)'l(.J'
trois' trois poura.y"la longueur des" .
.
anneaux qui composent chaque chane.
Ce calcul donne 'pour la longueur'd1un ds. anneaux placs au sommet de la chane,
l(l)
1(,)
5m,000
l(5)
f'
(46)
62.
.
"
'
C'est la qua~trf don t les tiges de suspensipn places l'entl'~ du pont se seraient rapproches les
unes des autres, si l'on avait simplement form lacl1ane d'anneaux gaux entre eux.
Calcul. fait des \ lments l(l)' l;',),
l(47)'on trouv, :en faisant leur somme L,
L=78"',346
5!O~
(*) Le calcul qu'exige la form ule (4) tant fait par logarithmes, n'est pas beaucaup phls'pnible que celui qu'exig':'
'rait l'quation de la parab le
y
(5)
NOTICE
272
La formule
de l'article
c=h+
2~'
260 du Mmoire
~(r,~:)'
Sllr
~3
= ,8m,351
332..
Ces valeurs de c et de Lsont une vrification de l'exactitudedes valeurs partielles de 1(1)'1('J'... .1(471'
La qu~ntit Lest
infrieur.e il c de toute la diffrence qui exIste entre la demi-l~ngueur de
la courbe et celle de son polygone inscrit de 47 cts. Cette diffrence, pour la courbe entire,st de
c,
- om~00997.
2C -' 2L
'.
Tous les calculs prcdents ont t tablis ln attribanJ l3. cowbe de~ chanes une flche
1Om,92,.moindre deom,48 que celle indique par le, projet.
P'
L'alongemnt,des chanes qui proviendra tant de l'extension, d~iJfr sous
poids de la construc...
tlon que du res~errement 'des assemblages, est suppoS devoir produire dans la flche l'augmentation
de 0111,48.La premi~re part;i,e de l'alongement ,~ont il s'ag,lt
est donne, pour l moiti de la courbe ,
.
plP
Y
dans laquelle p reprsente,
F:. 2f
p~'1
= -qo 000.
of'
correspondante
l'unit
91D'9,94,
on trouve
.
Substituant
cette ;/aleurdeydansla
y-
9m,03384:
5h
P=4jY,
273
En effet, si l'on distingue par l'indice, les valeurs que prennent les quantits F, F', f, f,
a, b, c, Q, en supposant une augmentation de flche de om,48dans la courbe des chanes, en sorte.
que l'on aie
F' + oID,48 = llID,4o,
-s~1vntla marche qui a t indique ci-dessus,.on par'liendra aux quations des nouvelles courbes
0 N .. a" N ( fig. Il) :en p'osant d'abord
Fr-
F, = o'M.
.et substitllantcette
valellrde
ID
Il
f, et
F,
h
29
;.h = lOm45;
Q,=
2ph'
:-
2.1,
i 16670kil.,
.y =~,.1, x>
1r+a
y = ~..x'+
5..h+2a.f,'
12Q,h4
.X;~
(9)
(10)
,
Parabol e
NnO
1 (fig.Il). }
Courbe}
y = a,x', modifie\,y=bjx'+C,X4.
r NnuO':'~
On tire de la secopde
om,27Bg,
Mm"= N R + nnll= (H -Ii) tangoa',= Im,088;F/ =l,' + (H -11.) tangoa', 11''',413 (**},
.c,:~h+
~3
2~t {{1':+G)' +2(1':+q){T+2:{'~'~~"+(T+
2;{') ;}--om,g3471j+h;
. -c,
.Dn soustrait.
11.,
om,03384o
"
c om,851 332+
c om~o833S;t
=
de la tension
. ,~ .
des fers,
om,049547
(*) Les autres quantits h, 1r, a,..., contenues dans ces quations, ,ont toujours les mmes valeurs que ci-dessus.
.
CU) Cette valeur de .F.: diffre de 0",015 de 11",40. En donnantF.J=
oMunevaleur
un peu moindre que 11"',50,
{)11 serait parveuu,
par une suhsfitutiondes
nouvelles valeurs correspondantes
de.f, et Q, dans l'quation
y
,
7r.+o:
-~.
x 2- +
D-rh+2af/
,".
,.
-."
',.
Q, h4 x4~ a' lequatl~n d une courbe" dont la Beche F: aurait approche,davantage de 11",40,
et ainsi de suite, d'aprs ce qu'on a dit plus hant.
l\Iais une pius grande ac,proximation que celle qui rsulte d la formule (.10) serait inutile pour l'objet que nous
~10USproposons.
12
35
~7LJ
NOTICE
doit exprimer,
rement
ainsi que nous l'avions annonc, la l}artie de l'alongement des chanes due au resser,
des assemblages.
L'exprience du dcintrement apprendra si l'on a trop ou trop peu donn cette partie de l'extension des chanes.
Pour arriver la connaissance de la !nngueur des anneaux, nous avons vu qu'eu gard l'alongeinent des chanes sous le poids de la construction, on avait t oblig de se sel'vir des valeurs de y
,
'
'
.
Ces ordqnnes tant calcules, nous nous en somme& servi pour avoir la dimension des tiges.
Il suffisait simplement pour cela d'ajouter chacune d'elles l'ordonne correspondante de la courbe
parabolique du plancher,' au sommet de laquelle on attribuait un surhaussement de am?48" gal
,
'
- A "=
A =0,0003297,
~,
'fi
A, = 0,000 2497;
en sorte que
y = A x' ,
y = A, x' ,
(II )
(12)
fussent les 'quations de la courbe du plancher avant et aprs le tassement: on avait immdiatement
pour la longueur t d~une tige
'
Pour cela, j'observe qu'en appelant t, la longueur de la tige qui conviendrait eXactement aux.
t, = (A,+bJ
La valeur de x qui -appartient
dentes, est
x'+ CIxf + B.
au maximum de la diffrence
.1
,,,'
--=. ./A-.,.A
V
V2
;-
C,-C
b-b
tl
81m,12.
2..(A-A,
4
+ b-bl)'
CJ- C
0"',0300.
SUR
LE PONT
DES INVALIDES.
2?5
La diffrence t
tl st canstamment pasitive, puisque les termes en x' et x' des quatians (4)
~t.( 10.) so.nt affects dp mme signe: il suit de l, et de ce que la valeur prcdente de x est supe-
rieure la demi-auverture du pont, que les dimensions des tiges, calcules par les quatians (4) et (11), .
serant trap grandes dans tau te l'tendue du pant; que cet excs de langueur ira en augmentant
d'une mnirecantinue
depuis le milieu du plancher jusqu' ses extrmits, et qu' des derniers
paints, il ne dpassera pas o.m,o.3; de faan qu'avec les tiges do.ntH s'agit, le plancher , l'entre du
pont, se 'trauverait om,03 au-dessous d.u niveau projet, ce qui augmenterait, .d'autant sa pente
-'.
.
tatale.
La vis qui termine chaque tige dannant la facult de J'.alanger .ou de l'accaurcirde om,15, on
'voit qu'il n'y avait aucun inco.nvnient emplayer la formule (4-)au lieu de la. formule (la) pour le
.
calcul de la longueur des tiges.,
'.
.'
On dait aussi cancluregnralement
de .ce rsultat que les variations de flche pravenant des
changements' de temprature, n'altrent pas .sensibleme.nt la natur:e .de la courbe du plancher,
larsque cette courJ;>eestun~ parabale.
Si l'on admet simplement que les .chaines affectent les figures parabaliques dant les .quatians
sont
~ = ax', y= a/x',
dans lesqueUes
f
a ='};:'"
= a,a~1664,
};
al = ---;;;:-- 0,0.0.1,'3 96 ,
le maximum de la diffrenc'e entre la longueur des tiges donne par l'une au ,par l'autre de .cesquaolions, a pour expression
.!- (A -,,1
4
1.
a-a)L
l'
.dante de x,
.U:
= ~ VA -AJ
V
+ a,-a=
'.
om.,ooI48.
.
Dans le cas des paraboles, le maximum de la diffrence dant il s'agit se trouve donc situ trs prs
10 avril 1826.
CH. STAPFER.
Ingnieur ordinaire des Ponts et Chausses.
.
P. S. Les chanes
utile de comparer
charge.
laforme
.
qu'elles
auront
plus tard
sous cette
.
35.
NOTICE
276
Nous avons dj vu que cette dernire forme tait reprsente (fig. 11, pl. XVI) par la courbe
0" r" n" N, dont l'quation nous a donn'
h = m"n'f = 77m,50, H = MN = 81m,4o,
'
V (H-h)'+ (F'-f')'
'
4m,636.
1.
= ?8m,35
- 82m,387'
- Supposons maintenant qu'aprs avoir enlev les cales qui auront servi , la pose des anneaux su1
le pont de service, les chanes restent suspendues librement aux colonnes par leurs- extrmits.
Ces chahes n'tant alors sollicites que par -leur propre poids, affecteront la figure d'une chatnette.
La demi-longueur c de cette courbe, s~ demi-corde H et sa flche F, ont entre eUes la r~latiqn
(art. 106)
c'-F>
H=-
c+F
.log'- c- F' .
2F
On aH = 81m,4o,et dans l'hypothse o les fers ne s'alongeraient pas"on aurait, conm18on vient
,
'
pour
F = lom,gI8.,
cette flche diffre donc de Om?U02seulem~nt de celle queJes chanes prendront aprs que le plancher y aura t suspendu. On doit conclure de' ce rsultat que l'excs du poids des tiges places
l'entre du pont sur celles du milieu compense petl prs l'effet de la charge du plancher, qui tend
ramene,r la cou_rhe la forr:ne parabolique, en sorte qu'en dfinitif, lorsque la construction sera
tablie, la courbe des hanes conservera trs peu prs la figure d'une chanette.
C'est ce qu'il faudra vrifier pa'r l'exprince, en tenant compte dl'alongement
des fers au moment du dcintrement , avant et aprs lasuspensiQh du plancher aux chanes.
(*) J'ai obtenu cette valeur en mettant la formule cite sous la fOlllie
2H F
Cil-F3
l-e
F=c
-.
+ e
2IIF
,. - F.
'
et e!1 subtituant dans If;)second mem'bl'c, pOUl'la premire valeur approche de F, celle de F' = 10""92, j'ai trouv
immdiatement F= 10"',918, qui peut par consquent t~e considre comme satisfaisant cette quation.
DES 'INVALIDES.
2~'"'
JJ
( )
-H
- 6
c-H
H
.~
CH
10
) -~
2
17 5
(~. H H
'.
:3
)..
..
.+ etc. .
.~
on en tire
F ~ IllD,037'
R
Faisant
H=81m,4o
etF=
lom,g2,
on trouve
R = 3b8m,83;
d'o l'on conclut
~our la longueur
.
H
arc (sin. =[f)
C -~
360'
de la moiti
de l'arc de cercle,dont
5
,,1
il s'agit
~.
qui diffre' seulement de om,005 en moins de la derni-Iongueur des deux courbes prcdentes; et
comme on y est parvenu en supposant la flche.F de mme grandeur que celle de la chanette, il
s'ensuit qu' gale longueur des trois courbes et de leurs cordes, le sommet de l'arc de cercle se
trouve envIron 0""02 au-dessous de celui (*) de la chanette, et Om,lOau-de1)Sus de celui de
.
.
la parabole.
'-.
Il y aurait donceu plus d'exactitude ~se servir de l'quation du cercle que de celle de la parabole, si l'on s'tait
, content. d'une valeur approche dans le calcul 'des ordonnes de l~ courbe des
~
lianes.
:--
17~)
~.:~
'f
~ = 4,441.~, qui donne approximativement l'ijbaisdu sommet dela courbe pour un petit allongement., de la moiti de la chane. Ou a 'R = 0"',022 pour
. .
.
'JI= 6'",005.
sernent'f
278
NOT l CE
TABLEAUdes dimensions
Ns
des points
de
; division,
compter
du
milieu
du pont.
ORDONNESVERTICALES
..--~-;'avant
le tassement.
aprs
le tassement.
des parties.des
chanes ,du
ORDONNESVERTICALES
DISTANCES
de la 'courbe qu plancher,
des points
comptes
de
du sommet de cette courbe
division sUl'l'axe
,
~..
~..~
des
avant
aprs
chaines.
le tassemen t.
le tassement.
DIST ANCES
des poin ts
de division
sur
la courbe
'du planher.
Dl.
.1
:>
5
4
3
1
-
7
11
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24.
25
26
'27
28
29
.30
31
32
33
34
35
36
37
38
39
40
41
42
43
44
45
46
47
108,
0,.
0,0098
0,0272
0,05337
0,08825
0,1"18
0.1842
0,2453
0.3t521
0,39387
0,48144
0,57775
0.68298
0,7971
,9201
1.0519
1,1931
1.34314
1,5022
1.6795
1,8477
2,0343
2..303
j,4353
2,6498
2.8738
~,1071
3,3500
'~1\,6025
3,8645
4,1367
4;4184
4-.7099
5;0114
5,3230
5.6445
5.9764
6,3186
6,6711
7,0338
,7>4QP'3
'7,7913
8,\861
8,5920
9,0082
9,4352
9h48
m.
0,00114
ojOt025
. 0,02846
0,0558
0,922
0,1378
0,
'926'
. 0,2565
0,3295
0,4118
0,5053
0.604t
0.7141
0,8334
0,9620
1,-997
1.2474
1,4043
1.576.
),7465
1,93i8
2.1269
2.3317
2,5/f62
2,7704
3,6046
3.2485
3,5025
. 3,7665
4,0204
4.3250 .
(;6195
4.9244
5.2396
5.5655
5,9012
6,2488
6,6069
6,9;'51
'7,3545
-7.7450
8,1467
8,5594
8.9842
9.4192
9,8666
10,3253
m.
'1,666671
1,666695
1,666760
1,6661175
1,667035
1,667240
1,667494
1,66779
1,668139
1.668528
1,668965
1,66g450
1 ~6698~5
J ,6jUS7'P
1,671205
1,671891
1,672628
1,673417
1,6i/pS8
1,,575152
,,67699
1,677100
1.6;8156
1,679268
1,680437
1,681624
1,682950
1,684.296
1,68574
1,687175
1,688iIl
1,69313
1,691983
1;69~722
1,695532
1,6974141,699369
1,71399
1,703506
1.75693
1,707962
1,710317
1,712761
1,715298
1,717932
m.
0,00023
.0,00206
0,00572
O,O.11~H
0,01854
0,02770
0,03869
0,05150
0,06625
0,08..64
0,196
0--,12[la
0,l4307
0,1669
.0.1925
0,2200
0,2493
./),2804
0,3134
0,3482
0,3M48
0,4233
0,4636
0,5057
0,5496
0,5954
0,6431
0,6925
0,7438
0,7969
0,8.h9
0.9086
.0,9672
1,0276
1,090
1,154
1.,320
1,2877
1,3573
1,4286
1.502
1,577
1,654
1,733
1,813
1,720667
1,723507
1,896
l,96o
m.
0,00017
0,poI5~
0,00434
0,00850
0,01405
0,020g8
0,02931
0,03902
9,05012
0,06261
0,07648
0,og174
0,\084
0,1264
0,1458
0,1667
0,181;9
0,2124
0,2374. 0,26:)8
0,?9J. 5
0.320';'
0,3512
0,3831
0,4164
0,4511
0,4871
0,5246
0,5635
0,60'37
0.6453
0,6884
0,7327
0,7785
0,8257
0;8742
,9242
0,9756
1,028
l;oih
1,138
1,195
1,253
.'\,313
1,374
1,436.
1,500
m.
r,66q67
Id.'
Id.
Id.
Id.
Id.
Id.
Id.
Id.
Id.
id.
Id.
1,66669
1,66672
1,66675
1,66679
1,66683
1,66686
1.66690
1,66695
1,~6699
1,66;04
1,66709
1,66714
1,66719
1,66725
2,66730
1,66736
1,66742
1,66748
1,66;54:
1,66760
1,66767
i,b6774
1,66780
1,66787
1,66795
1,66802
1,66809
1,66817
.1,66825
1,66833
1,66841
1,66849
'1,66858
1,66867,
1,66875
Somme
des dist1\nces des poil/ts de djvisionsurYaxe de,s,ch,(1,p'is,dep1,lisl,es()tl1me~de la .ourbejnsqu'au
.
avantletassement.
. . . . , ..
de suspension,
comptes
sur l'axe des chaines
en-de
des points
de division.
A'--
-m.
2,1813
2,1916
2.2127
2.2442
2,28622,3388
2,4019
2,4755
2,5596
2,6544
2,7598
2,8758
3,0025
3.13g8
3,2878
3.4464
3,6163
3,;967
3,9880
4,193
4,4033
4,6276
4,8629
5,1093
5,3668
5,6357
5,9156
6,.271
.,5,5100
6,8241
7,1503
7.4879
7,837'
8,1976
8,571.2
8,9554
9,3530
9,7625
,10.t83)
10,6155
11.0630
Il,5217
Jl ,9924
'12.4772
'.'
"
. . . . .
au.del
des E,?ints
de division.
m.
2,1813
2,1918.
2,2129
2,2446
2,2868
2,3950
2,4029
2,4,68
2,5614
2,6565
2'7624
2,8788
3..0060
3,,1440
3~2g26
34519
3,b224
3,8036
3,9956
4,1987
4,4125
.
4,6376
4.8;39
5,1210
5,37945,6492
5.9'302
6,2225
6,5263
6,8414
7,1686
7,5070
7,8571.
8,2190
8,5930
8,9785
9.3:7649,7863
l.0',208410,6424
Il.0893
11,5483
12,0201
12,5050
13,0015
13.5152
14.0348
12,9731
13.483.
14,0053
point de division,
. . . . . . . . . ; . . . . . . . . . . 47'. . . . . . .
LONGUEURSDES TIGES
.'
m.
78,34~347
78,351332
78,4347'7
2;9
au moyen de cales de
4 centimtres
d'paisseur.
7(
mtres, ~avecdes crics, afin de pouvoir retirer les,cales,. que l' on rempl~ait d'abord
/
.-,
chane
un jour
de travail
a t eft'ectueles
30 juin
et
lor juilleJ 1826. Lt'; sommet des courbes, par l'effet "de l' along-ementdes fers ou, du
.
resserr~ment des assemblages, s'est abaiss de om,3.
Les chanes tant ainsi suspendues librement,
on a obserV aussitt les effetsrsu!tant de l'action des rayons solaires, et des ingalits de la temprature
prise par les
.
L rang suprieur,
280
NOTICE
celles 'qui se trouvaie~t l'ombre du ct oppos. Il rsultait de l une sorte de dversement dans l'ensemble-des
chnes, d{}ntla section,transversale~eprsentait
plus un
recta~gle ayant ses ctes horizoiltaux et verticaux, comme on le voit dans la figure 8 de
~a planche XIV, la face ,latrale frappe par le' soleil tant un peu en surplomb , et
la face suprieure prenant une inclinaison transversale, qui, lors de la plus,grande
ardeur du soleil , a t ,de 5 6 centimtres. Le matin, les chanes taient dvers~es
dn ,ct du levant ; Jorsque l~ soleil p;ssait dan~ la direction du pont, elles redev enaien t
horizontales;
le .soir, elles taierit.dverses
>du ct du couchant. Ces modifications
dans.la figure de l'ensembl ds chanes s' ()bservai~nt surtout au sommet, ou au point
le pJusbas de la courbe: elles disparaissaient't;otalement.
laJnuit,
ou mme le jour
lorsque le;~soleil tait< cacn par des nuages ;et ron pouvait remarquer que les fers
taientPpt:r.:s par la chaleur, ou la laissaient chapfer trs promptement , puisque
le passage d'un nuage devant le -soleil produisait
immdiatement
un changement
,
-snsible dansl>figure'de
l' en~emble des chanes..
Quelques jotirs aprs que les chanes eurent t abandonnes elles-mmes , on
reconnut que; malgr l'extrme prcision que l'on s'tait efforc d'apporter dans les
longueurs des anneaxetdans
la pose, il tait ncessaire de faire usage des boulons
doubles et des coinsplac~ dans ,les a~?emblages voisins' des colonnes, pour rgler
convenablement
les lmgueur& des clianes partielles',
de ,manire que les quatre
chanes d"un mme rang se t:rOtwassent exactement de niveau , et que les trois rangs'
.
fussent exactement parallles entre eux: Les variations ingales. et continuelles des'
longueurs des chanes rendaient cette opration presq'!le impossible en prsence du
soleil; et'lorsqu' onvpulut leur faire supporter les poutres du plapcher,
on eut lieu
de craindre que le poids du' pont ne se trouvt pas distribu
galement entre les
vingt-quatre chanes partielles. Aprs quelque hsitation,
ces difficults ont t surmontes de 'la manire suiv~,rte.'
.
'}O On garantit les chanes deTactiondir,ecte
des rayons du soleil en couvrant la
face' suprieure de panneaux, en planchs," a~xque~staient
attaches des toiles qui
abl'itaientJes
faces latrales. .t\.u moyen de cet abri, les diverses chanes partielles
pnaient constan;UI1.ent des tempratures
sensiblement
gales entre elles, quoique
variables pendant)e
cours,dela journe, etl'on a pu facilement-eIl rgler les positions
respectives. Malgr la grande longueur et le poids considrable de ces chanes, qui
tait de plus de dix ~ille JilogramJ1les,.on
les accourcissait facilement au m()yen de
l'action de deux coins acirs in trod\lits en sens opposs dans les boulons doubles,' et
sur lesquels deux ouvriers frappaint"en
mme temps. Lorsque les coins taienchien
engags, chaque double coup faisait monter .le sommet de la chane d'un demimillimtre environ. On parvint ainsi rgler les (ongeurs des chanes partielles de
manire
281
.
termine avant le 12 aot.'
2 Les chanes ainsi rgles, et leslongueurs
de ces chanes demeurant
toujours
s~ns!blement gales .entre elles sous l'abri qui les prservait de l'action directe du
soleil, ainsi qu'il tait facile de le recon'natre ,on distingua, c:Q,aque tte du .pont-,
un Jes douze couples de cha~es partielles
et la srie des t~ges de suspension suppor-'
tes par ce couple de chanes. Aprs avoir marqu exactement sur ces tiges, en partant
de l'axe des chanes, les longueurs qui deyaient'leur
tre donnes d'aprs les calculs
expliqus ci-dessus, on posa en consquence les crous des extrmits infrieures; et
l'on put considrer les faces suprieures de ces crous comme donnant une suite de
points,- 5 mtres de distance les uns des autres, situs dans la ligne cou rbe mobile
par l'effet des variations continuelles de la temprature)
sur laquelle devait se trouver
Ja lisse lpngitudinaleen
fer, destine supporter les poutres du plancher. Ces crous
tant ainsi placs, on posa dessus la lisse' dont on vient de parler, en sorte que cette
pice, doilt le poids tait fort peu de chose par rapport la charge totale, se trouva
pour le moment uniquement
supporte par le couple de chanes partielles dont il
s'agit. Cette premire opratio,Il tant termine,
on mit galement en place les crous
de toutes-ks autres tiges de suspension, de manire amener les faces suprieures de
ces crous en contact avec le dessous de la lisse, et l'on fut alors assur que le poids
de cette lisse, aussi bien que tout autre fardeau
dont on voudrait la charger ;se
trouverait dsor~ais rparti d'une manire parfaitement
gale sur toutes les chanes
partielles. On put voir effectivement,
aprs que les poutres du plancher eurent t
dcales et abandonnes sur la lisse, et aprs la posedes solives longitudinales et des
madriers, que les diverses chanes partielles, toujours abrites du soleil, conservaient
exactement les positions respectives qui leur avaient t donnes; ce qui ne serait
certainement pas arriv s'il y avait eu quelque ingalit dans la charge de ces chanes,
puisqu'il en serait rsult des diffrences correspondantes
dans letassemei1t trs sensible q ueles chanes avaient subi. Il est remarquer
que l'opration
dHcate dont il
vient d'tre question Il' aurait pas pu tre excute si les ouvriers avaient t placs
sur des cJ;1afauds suspendus aux chanes; le poids seul d'un homme aurait produit
alors dans.la figure'un
couple de chanes partielles des. changements assz grands
pour empcher de mettre cette opration l'exactitude ncessaire.
Dans l'intervalle du 22 au 29 aot, on a dcal les poutres du plancher,
en les.
faisant porter sur les lisses longitudinales, et l'on a plac les solives:t les madriers ~ et
36
NOTICE
~82
.
quelques traves du parapet ; en sorte qu'il ne r'estait plus poser que la plus grande
partie du parapet et la garniture en bandes de fer du plancher ,formant,
comme
on l'a dit ci-desssus, -fa environ du poids total de la construction.
Les chanes de.
retenue, que l'on avait laisses jusque l soUtermes.'en ligne droite sur les chafauds,
ont t -dcales .1.,-et ont pris environ om,18 de 'flche. Le tassement des chanes de
suspension avait t suppos dans les calculs devoir tre de om,48 : on a estim ce
tassement, avec quelque incertitude, eu .gard aux changements continuels de position
du sommet des chanes par l'effet des variations de la temprature,
Om,62. On doit
suspension rompit peu aprs le lever du soleil. Cet anneau avait un dfaut: cependant
il avait support, dans l'preuve laquelle tous taient somis, un effort bien s~prier celui auquel l tait expos lors de sa- rpture,
moins qu'on ne suppose, ce
qui ne parat pas absolument impossible, que, les 'chanes tant dcouvertes et mal
rgles cetteepoque
, il ne se ft tabli momentanment une distribution de temprature telle 'que la chane partielle laquelle ct anneau appartenait,
et qui tait
place dans l'intrieur du faisceau, se trouytbeaucoup
plus charge que les autres.
On peut adJ:!1ettre galement que l'anneau dont il s'agit avait t altr par l'effet de
quelque choc , et citer l'appui de cette supposition le fait d'une des boucles servant
" la suspension des tiges j pesant 8 \ 10 kilogrammes,
qui, aprs avoir subil' preuve,
s'est rO,mpue en tombant de 5 4mtr'esde
hauteur sur un corps dur ; et celui d'un
en tom. anneau des chanes de suspension qui se brisa, lors de la dpose des chanes,
bantsur l'tage jnfrieur de l'chafaud. Le 5 ~ot, ona remarqu un anneau dans
les chanes de retenue qui avait une fissure dans la soudure d'une des extrmits,
et
on' l'a remplac: cette soudure tait effectivement disjointe. Ces deux faits sont les
seuls quip.i~sent donner lieu de prsumer quel' preuve laquelle les pices avaient
t soumises; '~t dont il sera question ci-aprs, ne devait peut-tre pas encor~donner
unesecurit
entire. On remarquera
que le nombre de ces pices dpassait quatre
niille. Le' ihaot , quatre heures du matin,
un boulon d'assemblage
appartenant
au rang' suprieur de la chane d'aval s'est rompu: on a remarqu que le fer tait de
mauvaise
'qualit
et qu'il
y avait
un dfaut
qui
occupait
prs
de la moiti
de la
section transversale.
Les houlons d'assemblage n'avaient pas t soumis l'preuve:
il aurait fallu-pour cela produire unefl'rt cdouble de celui qu'exigeaient
les anneaux.
Ces ~upturesdans
les chanes ont t facilement rpares: mais en frappant sur les
coins, le 5 septembre,
pour tendre de nouveau la chane laquelle on venait de
SUR LE PONT
DES INVALIDES.
283
-,
'
on -enleva immdiatement
les madriers du
Aprs l'vnement du 7 septembre,
plancher,
et l'on fit porter les poutres sur l'~t.age infrieur de l'chafaud.
L'tage
suprieur fut rtabli pour faciliter la dpose des chanes:
m4ilisonne
plaa point
d'abord les cales au moyen desquelles elles auraient
t supp.ortes; ces chanes
demeurrent
suspendues librement jusqu'au 10 octobre.
,
Nous donnerons ici, d'prs les peses effectives des fers, dont les dimnsions
dpassaient gnralement les dimensions prescrites , l'indication des poids des diverses
parties de la construction, et des efforts qui taient exercs~
~
. . . . . . .'. . . . . .
.Tiges de suspension: . . . . . . . .
.................
"
Traverseset bouclespour la suspensiondesti~s, crous. . . . . . .
Bridesdespoutresdu plancher. . . . . , . . ; . . . '.. . . . . . . .
:
Parapet en fer. . . . . .
. . . -. . . . . .'. . . . . . . . . . . . . . . .
LissesJongitudinalessupportantles
poutres... . .
Plaquesdefonte auxextrmitsdes poutres. . . .
Bouterouesenfante sur leplancher.. . . . . . . .
Chevillettes,des
solives.. . . . . . . . . . . . . . .
.. ... .
. .....
... . .
. . . . ". .
.....
. .. . .
. . ..'. .
.....
Boisdespoutres.'. . . . . . . . . . . . . . . . . . .
.....
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
....
Solives longitudinales.
Madriers.. . . . . . . . . . . . . . . . . .'. .. . '. . . . . . . . . . .
p
'
.
.
.
.
4164.
126.
2'J4456kil.
220.
~6 257'
Il 737'
16 744.
12 788.
7750.
5023.
Il 716.
300.
374191.
102 300.
50920.
159 650.
27 000.
.. . . . . .
.-...
..... "
....."
"
648647'
636000.
. 1 178000.
.
1 2 20 000.
Nota. L'effort qui rsultait de cette dernire tension sur chaq~e millimtre carr
de la.section transversale des fers, supposs des dimensions prescrites, tait de 8k,73.
UJ;1esurcharge de 200k sur chaque mtre superficiel du plancher, donnant un
poids total de 273 500k, portait ce mme effort 12\48.
36.
NOTICE
284
~{708
000.
1 769 000.
1
861 000.
1 063
100.
.2043 000.
Tension. de la partie des chanes comprises dans les puits, en ayant gard la
diminutioll que ~e frottement sur les courbes d'appui pouvait apporter cette ten-
1
"
069 000.
Essais des pices appartenant a'ux chatnes et tiges de suspension. D'aprs un.des
articles du devis, tout.es es pices. devaient tre soumises des preuves prliminaires dans lesquelles le fer supporterait
un effort de 18kpar millimtre
arre de
la section transv:ersale. Cette preuve tait une' operation imp~rtante,
eu gard ce
que le nombre des pices qui devaient tre essayesde cette manire tait d'environ
quatre mille,. la grandeur des efforts qui devaient tre exers, la charge d'preuve
des anneaux des chanes de retenue s'levant 60 264k" et celle des pices courbes
66 960k; enfin la promptitude
qu'il tait ncess'aire d'y mettre, pour ne pas
retar~er la construction
du pont. On a fait mention, dans une note de l'article 72
du Mmoire sur les ponts suspendus,
des apPiireils employs en Angleterre pour
l' pre1,lv~ des cables en fer destins la marine (*). Il n'tait pas possible d'employer
ici une machine d~ cette espce , dont l't<tbliss~ment et exig trop de temps et de
dpense,
et qui n' aurait peut~tre pas prsent dans l'valuation des. effets obtenus
toute la prcision dsirable. Lors de la rdaction du devis, on ,avait Indjqu Vusage
d'un appareil (tisp'os sur un principe diffrep.t,- etforid sur cette remarque
qu'un
petit poids peut produire dans d~s fils on des v~rges par l~squels il est support une
~tension trs grande, pourvu qu.e ces fils ou ces verges forment des angles trs petits
avec l'horizon. Les pices s~umises l'preuve auraient donc i disposes de manire
qu'eUes fissent partie d'un systme de verges articul.es, et places dans des situations'
presque horizontales: on aurait estim la tension en observant les poids dont la pice
tait charge, et les inclinaisons des verges articules avec cette pice inclinaisons
-'
(*) On peut voir, dans le Bulletin de la socit d'encouragement, juillet 1827~les dtails d'un appareil ayant la mme
-.
destination, qui a t excut Nevers et au Havre.
SUR LE PONT
DES INVAI:IDES.
285
qui pouvaient tre apprcies avec une grande exactitude.,-, la. longueur des yerges
tant connue, en observant la diffrence de niveau de leurs extrmits. Mais quoique
l'application
de ce principe presentt plusieurs avntages, un examen plus attentif
,donna lieu de craindre que le succs n'en ft pas entirem~nt assur.' Il ne se prtait
point d'ailleurs facilement aux preuves des pices courbes qui font partie des chanes,.
Oblig de reourir d'aulres moyens, on fut conduit ,l'ide d'une machine nou-
..
progressivement,
et 1'0pation se trouve entirement
dnature. Ces dfauts serOnt
corrigs si, Uli simple levi~r tournant sur un axe fixe, 011 substitue le systme de
deux leviers disposs de la manire indique figure 1 , pl. XVI. L'anneau MN, soumis l'essai, est suspendu par l'extrmit suprieure M. Un premitJr levier A B peut
tourner sur un axe fixe A. Le second~levier DE est sQ.spendu au premier au moyen
de la verge verticale CD ,dont
les deux extrmits
sont articules avec les deux
leviers. L'anneau MN passt: au travers des deux lviers sans'y toucher, et le levier
infrieur DE s'appuie sur le couteau H, pos sur des cales qui portent sur l'extrmit infrieur~ N de cet anneau. A l'extrmit E de ce levier est suspendu un plateau,
de balance, sur lequel on met un poids P. Un contrepoids Q es~ attach l'extrmit :(1.du levier su'prieur. Il est vident que, da.ns ce systme les points 4etH
-'
tant supposs fixes, la descente du poids Q tend produire l'lvation du poids P.
Supposons le poids Q asse~ grand pour l'emporter toujours sur le' poids P; que Cp,
poids Q soit d'abord soutenu la hauteur convenable pour que le levier DE se trove
situ dans une direc tion horizontale, et que l'on cesse ensuite de soutenir le poids Q:
la descente de ce PQids oprerat
immdiatement
l'lvation
du poids P
si le point
tait rigoureusement fixe, et les pices de l'appareil parfaitement rigides. Mais, raison
principalement de l'7xtensibilit de la pice MN, le-levier suprieur A B dcrira un
(*) Une courte description de cette machine at donne en 1825 dans le By,lletinde la socit Philomatique;
NOTICE
286
~utant qu'elle peut l'tre par l'effort aliquel cette pice se trouveexpose, l~ couteau H
deviendra un axe fixesr :lequel le levier infrieur DE sera en quilibre.. ce levier
tant sollicit en E par le poids P, et en D par l'effort vertical exerc dans le sens de
la tige articuleCD:et
lest vident, lOque feffort vertical est connu exactement,
d'aprs le rapport des brasd.e levier HD, HE, par la seule condition qu'il doit faire
quilibre au poids P autour du point d'appui H,. 2 que l'action exerce sur le point
d'appui H, c'est--dire la tension supporte par l'anneau M N, est galement connue,
puisque
cette action
est la somme
de l'effort
vertical
exerc
en
D dont il s'agit,
du
.
.
.
On peut reconnatre d'aprs cela que l'appareil qui vient d'tre expliqu remdie
vritablement aux inconvnients du levier ordinaire, dont il a t question ci-dessus.
En effet, lorsque l'anneau
MN
O~ doit remarquer
cMN,
se calcule
de l'quilibre
du
M,
SUR LE PONT
vation correspondante
DES JNVALlDES,
287
la verge
la tension supporte
CD pour
maintenir
le levier
DE
en quilibre,
'
L L,
. .
288
NOTICE
N, plateau suspendu iau levier infrieur, et destin recevoir des poids qlJe l'on
rgle de manire produire la tension fixe iavance.,
On'pourra remarquer que la machine reprsente par les figures 5, 4 et 5, et qui
.
couteau H
~ et le point
c\e suspension E du poids P ,sont placs dans une mme
ligne droite, est plus parfait, parceque l'quilibre du levier infrieur DEn' est point
altr par l'effet d'une inclinaison quelconque de ce levier, en sorte qu'il ne serait
pas ncessaire de s'assujettir dans les preuves maintenir ce levier, dans une position
horizontale. De plus, l'quilibre dont il s'agit n'est pas altr non plus, le pointD
tant maintenu. dans une rainure verticale, par l'effet d'une inclinaison quelconque du
levier suprieur 'A B. Ainsi la machine op~re toujours exactement,
sans aucune
sujtion. L'appareil avait t dispos d'abord de cette manire:
mais ,quelques difficults d'excution ont engag adopter le syst~me de la figure 2, dans lequel il est
ncessaire, lors de l'preuve, que la ligne Dd soit verticale,
et la ligne dE'horizontale: il est galement ncessaire que la verge CD, qui transmet l'action du levier
suprieur,
soit verticale
et dans
le prolongement
de
D d.
On s'est assur
1~ en supportant
faisant porter l'autre extrmit sur un des plateaux d'une balance par l'axe de suspension du plateau N, ce qui a donn un premier effort Ide 492k; 2 en supportant son
SUR LE PONT
.289
tour la dernire extrmit du levier. par l'axe de suspensiQn n sur un appui fixe ~
e.t faisant-porter
la premire extrmit sur un des plateaux d'une balance par le
couteau H, ce quia 'donn un second effort de50,k. Au 'moyen~e ces. deux peses,
on connat le poids total du levier, qui est la somme des deux rsultats obtenus,
c'est--dire 999k; et 011 apprend de plus, sans q~'il soit besoi~de rechercher
par le
calculla position du centre de gravit, que, dans l'quilibre qui doit s'tablir autour
du point H pendant l'essai des pices, l'action du. poids du levier est quivalente
celle d'un poids de 492k qui serait suspendu en n. Nommons p l'effort qui s'exercera
dans l'quilibre
dont on vient
de parler
verticales
BE,
q le poids que,
l'on devra suspendre en n~ et r l'effort que l'O,il veut produire sur la pice LL mise
cJiexprience
: il est vident que les conditions de cet quilibre donnent ici les deux
quations
om,15.p=6m(492k+q),
et
999k+p+Q=r;
q='
0",15 (r
gggk) -6"'
6'", 15
X Lig2k
.
.
qu'il
pour
cettepice.
On laissait
ensuite'
descendre
le cric P
jusqu'
ce que
le levier
NOTICE
29
par
jour.
on a pu soumettre
'.'
l'pruve
plus. de cinquante
.
en
ces divers efforts. Les pices courbes soumises l'essai y sont places et sollicites
absolument
de la mme manire qu'elles devaient l'tre dans la construction
dont
elles faisaient partie. Da~s cette' dernire machine,
lorsque l'quilibre tait tabli,
et les deux leviers abandonns eux-mmes,
les poteaux iriclins. K K tendaient
5 OOOk.
'
4 et
5 de la planche XVI, destin principalement l'essai des anneaux des chanes, a t galement employ l'preuve de
la plus grande partie des tiges de suspension. Mais on n'a pu en faire usage pour les
tiges dont la longueur dpassait 6m..'Ces dernires tiges ont t prouves, l'aide
de l'chafaud qui servait la construction des colonnes, par la nute d'un cylindre
de fer fondu pesant 196k, tombant sur l'crou plac dans le bas de la tige. La hauteur de la chute .de ce cylindre avait t calcule, d'aprs la solution de la question
L'appareil
reprsent
291
traite dans les articles 219 et suivants du Mmoire sur les ponts suspendus ,de
manire produire n effort de 20k par millimtre carr de la section transversale.
;Nous indiquerons ici les rsultats de ees cal,cu]s, qui ont t faits par M. Stapfer. En
gE
. t = 1 dans l'quation (ll)de l'article 226 ,on a, pour le dplaposant sin. m V'
p
vP- S.
1
~-~='+~
gE
cos. mh.sin.
mx
m{2mh+sin:2mh)'
-dx -
dx
pourextremlte
l
.
,.,
Ip
4V -V -gE
CQS. mh.cos.
mx
2mh + sin.2mh
.,
-"'" 1--
Faisant successivment
les proportions suivant
rieurefixe~de
la tige,
tension qu' on veut faire
.sui~antes ,savoir;
-dxd~ -
II+p(h-x)
E.
4VV
gE
Su pfleure,
.:c:: il
'
II
+ p h + 4 V .V/ -pEg
.
-r-. 4
v VIpE
S
7.
.
CDS. mh
2 m Ii~ +; sm. 2 m h;
cos."mh
;)7.
'"
NOTICE
292
rier., Les rsultats de ees calculs, qui ont t faits pour quatre valeurs diffrentes
de h, 50nt consigns dans le tableau suivant.
.
V ALEUR
DE LA VITESSE
POUR
HAUTEUR CORR.ESPONDANTE
L'EXTRMIT
LONGUEUR
de
---
infrieu re,
suprieure,
la tige
h.
~--....
.
V
TTV ,J;E
j~
2 m h + sin, 2 m h
4-pE
V=
cos. m h
V--g
'
cos.,, mh
S
2mh
+ sm. 2mh
dont
.....
suprieure.
infrieure.
m,
2
m'
1,843
m
0,956
m
0,173
m
0,046
6,6
. 3,755
1,355
0,717
0,93
10
4,842
1,610
1,194
0,1:)2
13,4
5,923
1,699
1,786
0,147
--
Il a t facile ensuite d' obteni~ par pproxima'tion les hauteurs de chute correspondantes aux valeurs intermdiaires 'de la longueurh.
On voit qe les hauteurs de
chute capables de produire la tension exige l'extrmit infrieure croissent lentement avec la longueur h, et elles approchent continuellement
d'une limite qu'elles
ne ,dpasseraient
point
quelque
grande
que
ft cette' longueur.
Au jcontraire,
les
hauteurs
de chute qui 'produiront la tension ~xige l'extrmit
suprieure
de la
tige' croissent rapidement avec h, et deviendraient
infinies en mme temps qu la
valeu~ de cette quantit. Pour ne pas compromettre la solidit des pices par une
pre~ve trop forte, on a peu dpassE\.,dans les ess~is les hauteurs de chute qui devaient produire les tensions exiges l'extrmit infrieu-re. Aucune tige n'a t
rompue, quoique l'on ait essay por quelques unes ddoubl~r et mme de tripler la
.
hauteur de la .chute.
.
..
'
Le tableau suivant, extrait du rapport rdig~ par M.,'1' irigniur Stapfer~, prsente
,
une. rcapitulation
gnrale
des rsultats
des preuves.
NOMBRE
des
pices
IN,DICATION
des
de
chaque
espce.
PI C E,S.
28
'3/100
192
19
12
1/16
164'3
1616
18
1/169
'368
'368
184
184
768
796
Pices courbes.. . . . . . . . . .
192
22'3
1616
'368
184
Tiges de suspension..
. . :' . . ,
Idem,
petites.
768
184
184
184
248
248
248
0
'0
Idem,
moyennes.
248
248
248
Idem,
petites.
240
4048
'3894
3808
TOTAUX. . . .
293
ID
0,000 048
(1,000 055
0,000
052
0
1
'37
49
0,000
1/76
05166
1
Sur les vingt-huit anneaux des chanes de retellue qui ont t rompus, il n'yen a
que quatre qui aient manqu dans Je5 soudures. Il est remarquer
que c'est par
l'essai. de ces an~eauxque
l;on a commenc, et que les ouvriers n'taient pas encore
exercs abaisser les leviers avec prcaution et sans secousses. La plupart des anneaux
qgi ont rompu n'avaient pas de dfauts; seulement le grain du fer tait un peu gros.
Le fcr de cette qualit avait certainement
une force plus que suffisante pour supporter la tensi,on exige; mais il tait moins capable ~e rsister l'effet d'une secousse
que ne l'est le fer grain fin ou le'fer nerveux.
,
'
Les pices courbes pla,ces sur les colonnes et sur les contreforts des puits, portent chaque extrmit
un largissement de forme ovale avec un trou pour le pas.
,
-'
sage des' bolons. Pour une partie de ces pices, ce trou a t ouvert
chaud dans
le fcr, procd qui produit presque toujours des gerures la ci{confrence du trou.
Pour une autre partie,
l'il a t form en plint chaud sur un mandrin une
portion de barre d'une moindre largeur, rapprochant
ses extrmits,
et les soudant
ensemble la barre principale. On prsumait que si les pices de cette espce prsentaient quelques d fa uts ,'~ce serait surtout entour des trous dont il s'agit, ou dans
les soudures:
mis aucune pice n'a manqu dans cette partie; les ruptures ont
toutes eu lieu vers le milieu de la longueur des pices. Une grande partie de' ces rupturesdoit
tre attribue aux secousses des leviers, ou bien ce que, par la faute des
.294
ouvriers,
plusieurs
NOTICE
la figure de l'appui courbe supportant les pices, qui devait tre change
fois, n'avait pas t adapte exactement la courbure des diverses pices
soumises l'essai.
Quant aux nneaux des chanes de suspension, aucun n'a rompu par-l'effet d'un
dfauLdans les soudures. La presque totalit des dix-neuf rupturs doit tre attribue
aux secousses, ou ce que la cour~ure intrieure des anneaux aux extrmits n't~nt
pas x~ctement demi circulaire,
ces anneaux se trouvaient porter faux; ou enfin
ce que les cales places au-dessous du couteau, mal arra~ges,
tendaient faire
ouvrir l'anneau.
.
, On avait adapt la machine un petit appareil servant mesurer l'alongement
de
la pice sous l'action du levier , et la quantit dont elle s'accourcissait
aprs que
cette action avai~ cess, par l'effet de l'lasticit naturelle du fer. Il n'tait pas possible de distinguer le vritable alongement de la pice de l'abaissement
qui pOvait
tre le rsultat d'un contact plus exact tabli par l'effet de la tension entre l'extrmit
suprieure de l'anneau et la traverse, par laquelle il tatsoutenu:
par consquent
l'alongement apparent s'est trouv gnralement
un peu plus grand que l'accourcissement, dont l'valuation ne comportait pas la mme cause d'erreur.
On peutremar-,
quel' que la valeur D;loyennede raccourcissement
dduite des rsultats observs, et
donne dans la dernire colonne <lu tableau prcdent , ne diffre pas sensiblement
de la valeur que M. Duleau a. dduite de ses expriences sur la flexion (Voyez le M~
moire sur les ponts suspendus, article 167 ); et l'on peut j tiger, par ce rapprochement,
que1espreuves
que les fers ont subies, bierique la tension ait t vritablement porte
'lgk environ par millimtre carr de l section transversale,
n'en ont point altr
la force d'lasticit:
effect~vement,
lorsqu'on a voulu comparer la longueur naturelle des anneaux avant et aprs!' prellve,
on n'a pas trouv de diffrence
<.\pprciable.
Nous ajouterons que plusieurs anneaux ont ~te~poss la tension d'preuve pendant douze et mme pendant trente-six heures, sans qu'il en soit rsult a\lcune
altration.
et sans que l' alongem~nt du fer ait augment.
'.
'.
295
titude, et varie beaucoup avec les dimensio~s absolues de ce corps (*). On a pu juger
ici, par l'observation
directe, que les parties des chanes expos.es au soleil s'alon,:,
geaient plus que les autres, de manire que l'abaissement
au sommet de la courbe
tait plus grand de 4 5 centimtres,
ce qui rpond un excs de temprature d'en:'
viron 9. Cet excs d'alongement a oblig de mettre les chanes l'abri du soleil pour
-
Soit ~ la quantit don-t le rang suprieur des chanes s'abaisse de plus 'que les au-.
tres ,pa~ l'action du soleil, et" le poids, rapport l'unit de longueur du plancher,
dont le raQg suprieur se dcharge, et dont les rangs infrieurs se chargeut. Nommons.E la force d'lasticit de chaque rang de chanes.
D'.aprs la formule (5), article 175 du Mmoire sur les ponts suspendus, les -deux.
rangsjnfrieurs,
cause de la surcharge", s'abaisseront au sommet de la quantit.
31t"h4
8 . 2 Ef"
et le rang suprieur,
8Ep.
.(*) L'exprience
a efl'ect.ivement appris que la mme lentille par le moyen de laquelle on fond au soleil un mOf-
~96
NOTICE
Mais, par l'action du soleil, ce p~emier rang se serait abaiss de ~ =,donc il s'abaissera
vritablement
de
<p-
51t'h4
SEf"
5-rrM
S.2Ef'
:::: <p-
5-rrh4
SEp'
16 Ei' ep
gh4
Si l'on met dans cette formule les valeurs qni conviennent au pont ?es Invalides,
E=g52
4BooOOk, h= 81m,55,f=
11m-,5, ~t si l'on supposecp=om,06,
oce qui est une
supposition trop grande, on trouvera 1t'==500k pour la quantit dont le premier rang de
chanes se dcharge, et dont les deux rangs infrieurs se chargent. Or la charge des
trois rangs' de chanes, par le poids seul d la construction,
devant surpasser 4 lOOk
pour chaque mtre de lorigueur du plancher, et par consquent la charge des deux
rangs infrieurs devant tre au moins de 2756k, on voit que cette charge n'aurait vas
t augmente d'un- neuvime, augmentation
qui n'aurait pu donner lieu aucune
inquitude sur la solidit de la construction. Il avait t ncessaire de mettre provisoirement les chan~s l' abri des rayons du soleil, pour fa,ire les oprations destines
obtenir une gale rpartition dupoi~s
du plancher;
mais,. ces oprations termi.nes, on aurait laiss ces chanes' dcouvert sans inconvnient.
On remarquera d'.a!lJeurs que la direction du pont tant fort peu prs du midi au
nord, lors mme que les rangs de chanes eu~sent t espacs une.plus grande
distance, -cela n'aurait pas empch que, dans le moment o. l'action des rayons du
soleil est le plus forte, le rang suprieur n'en et t frapp, en mme temps qu'il
aurait servi d'abri aux deux autres rangs.
lIo. On a expos ci-dessus la manire dont les chanes et les tiges de suspension
avaient t disposes, et l'on a dit que l'objet princIpal quel'on s'tait propos avait
t de diminuer,
autant qu'il tait possible, la qU;1ntit de fer employe aux assemblages
et surtout
d'obtenir
un.e distrihutiQD
parfaitement
297
.struction entre les diverses chanes partielles. Il parat qu~au moyen des procds qui
-ont t employs, et d'aprs la parfaite indpendance
de chaque chane partielle,
depuis l'une des extrmits place au fond d'un puits jusqu'~ l'extrmit' oppose
place au fond du puits corresponda~t
de l'autre ct de la rivire, ces deux conditions essentielles se trouvaient remplies aussi bien qu'il ft possible. Les chanes qur
-
ont t excutes, en supposant le8 pices faites avec soin, mises en place, et charges
du poids de la construction,
ne paraissent laisser ,rien dsirer; mais Comme les diverses pices appartenant
aux chanes et aux ,tiges de suspension 'ne sont point Hes
les unes aux autres par des articulations,
et ne se trouvent assujetties demeurer clans
leurs positions respectives que par l'effet des poids qu'elles-sont destines supporter,
la pose en serait devenue difficile si l'on n'avait pas employ un chafaud. On ajoutera
.que cette entire indpendance des chanes partielles rend un peu plus pnible le remplacement d'un anneau qui vient rompre. En effet, aprsla rupture d'un anneau
dans une chane fortement tendue, toutes les pices que la tension avait alonges se
:contractent
subitement. Il en est rslt ici, lors des deux ruptures dont on a rendu
'Compte, des dplacements
dans la totalit de la longueur de -la chane, jusqu'aux
derniers anneaux situs au fond des puits. On tait donc oblig, pour remplacer la
0
pice rompue, rI'agir successivement!
sur les parties' de la chane places dans les
puits, pour remettre les courbes des contreforts leur place; 2 sur les parties indines des ch~nes de retenue, pour remettre galement leur place les courbesportant sur les colonnes; 30 sur les parties appartenant aux chanes d suspension, afin
(le les -rapprocher
assez pour pouvoir runi'r ces parties; lIne restait plus alors qu'
achever, par le jeu des coins insrs dans les boulons doubles, de tendre comp!tement la chane. ~Mais supposons qu'au lieu de porter isolment sur Je? colonnes et les
contreforts des puits, toutes les pices appartenant-. aux diverses chanes partielles
~ussent, sur ces points d'appui,
t assuj etties les unes aux autres, de' manire ne
former qu'un seul corps;J alors la ~ontraction dont on vient de paDler, et les dplacements ~qui en taient la suite, se seraient arrts aux colonnes, ce qui aurait rendu
le remplacement
de l'anneau beaucoup plus facile. La possibilit de la rupture d'un
anneau est vritablement;J
quant ce qui coneerne les chanes ,-la seule chose qui
puisse donner quelque inquitude dans l'excution des phis grands ouvrages de cette
espce; mais on peut diminuer en quelque sorte iridfiniment le danger et les difficultb
qui rsultent d'un accident de cette nature, .en divisant la charge de la onstruction
entre un grand nombre de chanes partielles, et en rendant ces chanes solidair~s entre elles sur les points d'appui,
ou peut-tre mme en deux ou trois )endroits de la
on avaitpens
'
NOTICE
2g8
nable de disposer les chanes de retenue de m!lnire que toutes les parties en fussen t
accessibles jusqu' l'extrmit place au fond des puits, et que l'on pt toujours renouveler les enduits placs sur les fers, et mme remplacer chaque pice, si cela devenait
ncessaire; mais l'exprience a fait reconnatre qu'il aurait t peut-tre impossible de
rendre les puits parfaitement tanches. A la vrit, il et t facile, en les vidant avec
Ulle pompe de temps enctemps, une fois la semaine, par exemple, d'empcher qu'il ne
s'y amasst assez d~eau pour que les fers s'y trouvassent plongs; mais on n'aurait pu
empcher que l'air de ces puits ne ft onstamment charg d'hllffiidit, prte se dposer sur les pices des chanes; et, selon toute apparence," cette humidit aurait lieu,
pendant une grande partie de l'anne au moins, lors mme que les puits ne seraient
point tablis au-dessous du niveau des eaux environnantes.
Il parat d'aprs celtqtie
la situation
et t peu
favorable sa conservation,
d'autant mieux que l'on n'aurait pu renouveler convenablement la peinture ou le goudron qu'en schant pralablement
les fers avec des
rchauds. On aurait peut-tre jug ncessaire d'enfcrmer cette partie des chanes
dan's une sorte de aisse en bois entirement remplie de bitume. D'aprs cela, l'auteur pense aujourd'hui
qu'il convient mieux en,gnralde
ne point isoler les parties
infrieures des chanes de retenue des masses de maonnerie
environnantes;
en
ayant soin d'enduire
fortement" d'avance la surface des fers avec des matires
rsineuses.
les raisons qui avaient engag l'aqteur proposer la disposition qui a t adopte et
mise en excution.
.
.
D'aprs -1'empla~ement du pont et les circonstances locales, des colonnes telles
qu'on les a excutes ont paru le seul genre de supports qu'il cnvntd'employer.
Des arcades en forme de portes de ville ou d'arcs de triomphe,
outre la dpense
qui en serait -rsulte, auraient donn lieu plusfQrte raison l'objection que les
supports masquaient la faade des Invalides; objection qui a t prsente comme
l'un des principaux motifs qui ont fait abandonner l'ouvrage dont il s'agit.
Ce g'enre de supports tant admis, il devenait important de prvenir,
autant que
cela tait possible, toute cause de mouvement leur extrroit suprieure.
Or,
comme on l'a vu dans diverses parties du Mmoire sur les ponts suspendus,
les
variations de longueur des chanes de retenue, dues aux dilatations et contractions
qui accompagnent "les changements de la temprature;
ou qui proviennent
du pas-
299
."
condi-
tion, il ne restait plus, pour rduire autant qu'il tait possible l'tendue de la
parti de ces chanes susceptible de varier de longueur,
qu' tablir prs de la sur-,
face du terrain un point d'appui sur lequel on les f-erait porter. Depuis la colonne
jusqu' ce point d'appui la longueur de la chane de retenue tait de 55m,88, et sa
.longueur totale, jusqu' l'extremit i~Trieure, de .44m,27' Si l'on elt prolong les
ehanes de retenue en ligne droite jusqu' la mme profondeur au-dessous du sol,
leur IOl]gueur totale elt t de58m,3; ces chanes auraient alors pris une courbure
trs sensible;
elles seraient devenues plus susceptibles d'alongement
et d'accourcis.sement, et n'auraient pas sans dout~ consolid les colonnes comme l'exigeait llne construction en pierre, ncessairement peu flexible. Avec des chanes- de retenue de cette
longueur,
il aurait t ncessaire de faire porter les chanes sur les supports par des
rouleaux., ou d'employer tout autre procd pour faciliter le glissement dans un sens
.ou daus l'autre. Mais cette dernire disposItion comporte' essentiellement
l'emploi
d'un support large base, et aurait exclu totalement l'usage des colonnes.
D'aprs ces raisons, l'auteur pense aujourd'hui,
cornIlle il Je pensait l'poque de
la rdaction du projet, que la disposition qu'il a proposecollvenait
seule dans .les
circonstances particulires la construction dont il s'agit: mais on aurait dl donner
plus de solidit l'appui contre lequel les chanes exercent une pression considrable.
On remarquera
d'ailleurs que le dfaut de solidit de cet appui ne provenait pas de
ce que la direction de la pression rsultante passant au-:dessus de la base du eontrefort, cette force tendait faire tourner le contrefort autour de l'arte extrieure de
cette base. En effet, concevons le systme form, 1. de la partie verticale de la
chane, dont l'extrmit infrieure est suppose fi:x;e; 2 die la partie incline de cette
chane;
50 du. contrefort. considr comme une verge droite inflexible, susceptible
de tourner librement
sur son extrmit infrieure,
et dont l'extrmit
suprieure
sert d'appui la chane l'endroit o elle change de direct~on. On 'peut considrer
deux cas: 10 si l'extrmit suprieure de la verge inflexible for;mant Je .contrefort est
lie la chane, le tout forme un systme dont la figure ne peut. changer; 2 si la
58.
300
NOTICE
SUR LE PONT
DES
INVALIDES
30r
L'entreprise
du pont des Invalides avait t concde , comme cela a t dit prcdemment,
M. Alain Desjardins,
et, par la mort prmature
de ce concessionnair~, avait pass dans les mains de son frre, M. Charles Desjardins,
L'dministration
se montra dispose lui faciliter les arrangements
ncessaires pour se
procurer de nouveaux fonds. Mais, aprs avoir examin attentivement
les conditions
de sa concession,
M. Desj ardins pensa\que le cahier des charges l'obligeant . excuter un projet arrt et prescrit par l'administra.tion,
il ne devait peser sur lui,
aucune responsabilit,
si ce n'est celle qui pouvait dpendre de la bonne ou mauvaise excution des ouvrages compris dans ce projet; et il demanda en consquence
que le gouvernement
subvnt aux frais des rparations.
M. le directeur gnrahdes
ponts et chaus,ses n'ayant pas jug propos d'admettre cette demande,
le concessionnaire se pourvut devant l conseil de prfecture.
Ce procs a t termin plus
tard par une transaction,
pour laqelIe il a t ncessaire de faire intervenir le con.,;,
sei! municipal de la ville de Paris, et qui a amen l'abandon
total de v'entreprise.
On a cru devoir joindre cette notice les deux pices' suivantes: la premire .estun
crit publi par l'auteur dans le mois d'avril 1827; la seconde est un article insr
dans le Moniteur" par l'ordre de M. le directeur gnral des pont.s et chausses.
-
_.a-...
---"""""'-""""~--""""""-""
~""""'--~
'---"'~""""''''''''''--'''''''''~~-'''-~'"'''''''-'-''--''''1CS'''''''''''
DE L'ENTREPRISE
DU
L'administration
publiq?e,
qui paraissait
d'abord
annonce aujourd'hui
des intentions plus favorables.
dispose les accueillir
-'
prte conclure un arrangement
d'aprs lequel les intrts des actionnaires
veront 'garantis. Elle a reconnu qu'il tait convenable de leur accorder
dommagements.
peu
Elle est
se trou'"
des d~
on trouvera
sanS doute naturel que l'auteur du projet en plaide 'la cause. L'administratiD:
avait
adopt ce projet avecempres8ement.
Elle en a ordonn et provoqu l'excution en
mettant la concession en adj udication publiqu~. Elle paraissait considrer ce nouvel
difice comme devant concourir au progrs des arts et l'embellissement
de. Paris.
Doit-elle a.ujourd'hui,
sans une ncessit bien vidente ,aba,ndonner
une eD;treprise
qui sera toujours regarde comme tant son ouvrage?
Un projet tel que celui~ci ne doit pas tre uniquement
considr sous le point de
vue de la spculation laquelle il a donn lieu. Personne n'est plus convaincu que je
ne le suis de la justice des rclamations
du concessionnaire
et des actionnaires.
L'administration
admet ces rclamations:
elle trouve mme les moyens d'y satisfaire
'.
DE L'ENTREPRISE
303
utiles. en ce qu'ils
peuvent
tre
tablis'
o tout
autre
genre
d'approuver,
n'est peut-tre
petitessedes
arches de ce pont, et de la manire dont elles sont dispos_es. Mais O~l,ne
pourrait dj plus l'appliquer
au pont du Jardin du Hoi, o la construction en fer prsente plus de grandeur
et d'ensemble;
et cette mme expression deviendrait
tout--fait dpourvue de raison, si l'on prtendait
s'en servir pour caractriser
Je
pont de Sunderland,
dans le comt de Durham, form d'une seulearehe de 72 mtres
d'ouverture,
sous laquelle les btiments de commerce passent pleines voiles; ou
hien le pont de Southwark,
Londres,
dont l'arche du milieu est plus grallde
504
DE L'ENTE-EPRISE
encore, ctdont les cintres smt forms par des tables pleines en fer fondu, de six
pieds de largeur sur six pouces d'paisseur. On peut voir du mme point le pont de
, qui
~
et assur-
ment l'aspect de ce dernier, s'il peut plaire davantage, n'est pas plus imposant.
Une construction en fer, si l'on y trouve la grandeur et la simplicit des formes
. .
.'
peut, aussi bien qu'un difice en pierre, mriter le titre de monument. Peu importe,
sur ce point, 1<;\nature de-Ia matire; et d',ailleurs le fer, fondu ou forg, est assurment une substance plus?urable
que la plupart des pierres calcaires qui sont
exclusivemei1t employes Par~s et dans beaucoup d'autres villes, po.ur les difices
les plus magnifiques. Tout dpendra ducarac~re
que l'on aura imprim la con..
struction, par la manire dont op l'aura dispose.
.
principes,
pourrait produire a t mdit et tudi ,tlvec autant d'attentQn que les dtails de la
construction (*). Plusieurs autres ponts avaient t projets pour le mme emplacement; mais quoique ,ces ouvrages prsentassent une utilit relle, cette utilit n'tait
pas telle que l'on pt songer y tablir un pont en pierre. Les ponts 'conus sur
l'ancien systme. auraient
euailleurs
l'inconvnient
d'-exiger un exhaussement
considrable sur les rives. Un pont suspendu d'une seule arche permettait un exhaussemeJ].t,beaucoup moinf1re, et laissait le cours de l'eau entirement
libre. Traverser
une rivire de155 mtres de largeur, sans prendre dans son lit 'aucun point d'appui.,
devait paratre toujours un grand effort de l'art. Cette circonstance, jointe la simplicit des formes de la construction,
qui ne comporte qu'un trs petit nombre de
lignes, imprimait
l'difice un caractre spcial, en faisait un monument
d'un
genre particulier et, nouvea,u , la vrit, mais qui n'tait point d~pourvu de grande ur , et qui n'aurait point ! jug indigne de l'intrieur
d'une grande capitale.
D'ailleurs
ce pont s ,trouvait plac entre deux promenades et entour de planta. qui permet des constructions d'un style moins svre. Il ne mettait
tions,situation
a1J.cun obstacle la vue, et n'empchait pas de jouir de l'aspect du paysage et des
difices envir.onnants.
Les IIlotifs de la dcoration,
tels que les. palmes des chapiteaux des colonnes, et
(*) Par exemple, il existe de chaque .c.tvingt-quatre sries d'anneaux, formant douze ,chanes partielles, indpendantes les unes des [lutres, et entre lesquelles le poi,ds du p.ont est distribu. Ces douzr;: chanes, quoique indpendantes,
ont t rapproches, et fo'rment en apparence un faiscr;:au. On a obtenu ainsi des masses d'une dimension considrable,
et dont le volume n'est point dispr~portionn avec cel.ui des autres parties, t avec l'ensemble de l'difice. Si au cootraire on et spar les chanes. de Illanire il laisser voir sparment chaque barre de fer, l'aspect de la construction
eM pris un caractre d.e maigreur et de mcsquinerie qui l'et rendu insupportable.
305
les lions en repos qui devaient tre placs sr les pidestaux dans lesquelspas~ent
les chanes de retenue, avaient t choisis d'aprs la situation de l'difice, et dans
.
l'id~ qu'il devait former un euseinble avec l'esplanade e(l'htel' des Inv.alides.
.
,L'aspect
de tous les ponts suspendus qui ont t construits jusqu' prsent a plu
gnralement.
Le public n'a pu juger celui-ci, puisqu'il n'a poinLyula
construction
,
dgage des chafauds. Un petit nombre de personnes seulement taiEmt entres dans
- les'enceintes,
par l'opinion
acquise de l'effet' que produisent les difices 'du mme genre qui exi6tept en 'Angle.
terre, je n'ai aucun doute l'gard du jugement que le public aurait port sur celuici. Je suis persuad que tous les prjugs d'cole auraient t vaincus par la grandeur
et l'lgance d'une construction
dont les formes simples Ile sont point abanp.onnes
au caprice de l'artiste, mais sont invariablement
fixes par les lois naturelles et im-
muables de l'quilibr:~.
. Mais si,
abandonnant le principe" de la disposition qui avait t adopte , vous
p~rlagez l distance en deux ou trois arches ~ ,le caractre de votre difice est tot<!leme~t. hang. En premier lieu, l'ide d'une' difficult vaincue, d'un graITd effort
d aux progrs des arts, disparat enti~rement. Les formes de la construction se
~omplique~t : il n'y a plus d'ensemble. Les chanes deviennent maigres, et contr'astentdsagrablement
avec les masses de maonnerie qui forment les piles. Ors que
vous aurez mis .une pile ou deux dans la rivire, on demandera pourquoi vous
n'en mettez pas un plus grand nombre. Pourquoi alors employer le systme <Je'la
.'
suspension?
Drdinaires.
11
Il vaut autant,
et mieux
sans doute,
cn revellir
aux constructions
'.
rien n'oblige faire Paris un pont suspendt~. Mais si l'on veut en faire un, q~e l'on
en fasse unmonurnent;
que l'on donne cet ouvrage le caractre de grandeur que
le gtmre. de construction comporte.; que la disposition en soit dtermine d'aprs l'ide
de former un difice approuv par -les artistes,
agrable au public, honorable l'administration;
que cette disposition ne soit point abandonne
la- discrtion,
d'une socit d'actionnaires;
qu'elle ne devienne point le rsultat d'une spculation,
d_ans laquelle il s'agira uniquement d'employer des capitaux le plusavaniageusement
,
possible~
.
Lorsqu'une grande vilIe est traverse par unerrivire, les quais, les difices qui les
borden~, les ponts surtout,
attirent particulirement
l'attention:
ces divers objets
forment une des parties principales,
et souvent mme laplus importante,
cJu tableau
vari que cette ville prsente. De l'aspect de ces constructions dpendent essentielle'"
39
DE L'ENTREPRISE
306
ment l'impression que ce tableau peut produire, les jouissances de celui qui sait gOlel'
les productions des arts, le degr 'd'estime que nous accorde l'tranger. -Ce n'est donc
poilltsans raison que nous insistons ici sur la ~onvenance, nous dirons mme sur la
ncessit de conserver l'difice dont. il s'agit.le caractre qui lui avait t donn, et
sans lequel il deviendrait,
suivant~ous,
tout..;-fait indigne d'un emplacement
que
.
l'on doit sans :doutc regarder comme un des plus beaux qui soient au monde.
1ndpendammenlde
ces raisons, convient-il une administration
claire d' ab~ndonner ainsi une entreprise commence avec un grand empressement,
avec J'approbation unanime de tous. ceux qu' elleavaitvolu
consulter? entreprise qui iwait t
regarde comme un grand essai, propre fixer les ides sur les proprits et le degr
d'avantage d'UlLrlOUVeau systme de construction., et devant! tre par consquenfmi-
l'adminIstration
d'excuter ce pont par voie de concession, et l'accident qui est survenu a drang la
speculation.' Mais 2 au fond,qu'impQrte
ici cette circonstanGe, p~isq'ue, sallsmme
imposer aucune dpense l'tat" On trouve lesmoyns
de ddommagerles
actionnaires? Serait-ce d'ailleurs un motifsuffisant
d'abandonner son ouvrage, de proclamer
en quelque.sorte l'impuissanced'achevp,r
ce qu'on a commenc" d'annoncer tout le
monde que l'on dsespre des ressources que l'on peut trouver dans les arts et chezles
artistes franais ? Ne faudrait.,.il pas, pour motiver, nous dirons mme pour justifier
un pareil oabandon , qu'il se ft prsent un grand obstacle ~ une difficult presque invincible? Mais il est ais d'tablir qu'il n'existe ici rien de semblable.
Le 1)ont se c~m}pose de diverses parties, qui toutes dpendent les unes des autres.
Ces parties sont, pdncipalem.ent,
le plancher ,les chanes auxquelles il est suspendu,
les colonnes sur lesquelles ces ch<lpes sont supportes, les puits aU fond desquels leurs
extrmits sont fixes. Chacune de ces parties, soit raison des circonstances locales,
soit par d'aull'es motifs qu'il serai~ trop long e dvelopper, prsente des cornbinaisons nouvelles. Les pis des chanes, atlnombre de plus de quatre mille, ont toutes t
_essayes au moyen d'un appareil dispossurun
principe nouveau, qui a t invent pour
cet objet, t qui a parfaitement rempli sa debtinatio~. Tous les lments de cette grande
const~'uction ont russi (1); seulement une portion des massifs de maonnerie qui con~
solident le haut des puits a fait un lger mouvement. Le fond mme des puits, c'est-dire le point o les extrmits des chanes sont attachel,
et dont la solidit tait
l'objet le plus important, n'a pS souffertla moindre altr~tion. Cet vnement a t
.
(1)
Quant
dausla
dilatation
les chanes.s.ont
frappes
des rayons
du soleil
DU PONT
DS INVALIDES.
30~
, /
provoqu par une cause accidentelle -' et on a pu juger dans cette occasion deI' excellencedes
dispositions qui avaient t adoptes pour la construction
des colonnes, et
pour rendre des supports, d'une dimension relative aussi petite, capables de rsister
'
Voil donc en ralit quoi se rduit un accident dont on a tant occup le public:
un lger mouvement dans une portion de la maonnerie ds confr--fottspar
lesquels
les puits sont consolids. Des accidents analogues, et surtout baucoupplus
graves,
ont eu lieu dans mille occasions, sansqu~peinc
on en it entendu parler , et assurment sans que l'onen ait conclu qu'il fallait abandonner une entreprise presque ,cheve. 'Mais ici diverses circonstances accessoires ont donn. de l'importance un vnelneu! qui n'en prsentait vritablement
que trs peu en Iui-mme.l'accidrittait
survenu la fin de la saison,etles
rparations qui en taient la suite pouvaient 'e:xi, gerqu l'on descendt jusques au niveau des fondations, et que l'on enlevt une assez
:. grande
quantit de terre. On devait craindrequC
Je niveau des eaux de la Seine ne
/
,
"
5 oS
DE L'ENTREPRISE
compt la niatriser.
Le massif Qemaol~lede donl il est question est sollicit en mme temps ,- par }'actiondes
chanes, de ct et de bas en haut~Soitparcette
circonstance,
soit par la
gran.eurdes
efforts qu'il supportc>,ce ~assifstrouve
dans une cOlidition dont il
n'existe aucun exemple danslesconstructions
existantes. Les circollstanceslocales
ne
p~rmettaie~l~ pas ici une imitation exacte du tr~s petit-nomhred'exemplesque
pre,
senteiltles ponts suspendus excuts.enA.ngleterre
ou en Amrique. Les dispositions
-q\1 avaient t adoptesne
l'avaient pas t~ sans raisons; et l'on ne peut tre accus
;:l'llyoir agi par l'effet d'une prsomp~ion aveugle, puisque les projets, soumis. aux for-:
malits ordinaires, avaient t approuves par des personnes dont les lumires et l'ex-
DU PONT
DES INVALIDES.
309
priencene
peuvent tre l1lisesendoute.
De plus, ces projets avaient t publis,. av~nt
que les travaux ne commenassent, dans un ouvrage quel'administration
a pris soin de.
.rpandre,et
aucune critique ne g'tait l~ve. Nous devons avouerqt1eles connaissances
meaniques ne permettentpasd'apprecir
avec une entire cel:titude le degr de rsistance d'nn niasse de maonnerie dans des cas analogues cel~i dont ils'agit (1). Si les
eonnissances acquises eussent pu faire prvoir l'accident dont nous parlons, peut-on
d6u~r qu~il ne l'et t? Indpendamment
du grand nombre de personnes habile~
quionte~
la missiond'xaminer
les projets, ne suffit..;il pas ,pour en tre assur, de
connatre lapositio:n del'auteul'?
La lecture des ouvrages qu'il a pub~is ne prouverat-,ellepas,non
seulement qu'il possde ces connaissances,
mais encore qu'lleur a fa
fairequelqus.progrs.
'Mais, dira-t-on,
puisque vous ne pouviez apprcier avec une certitude absolue la
rsistance de cette partie de la construction, vous auriez d en augmenter beaucoup la
.
Illasse, de manire
ainsi,c'et
~t~ suivre unsJstme d'aprslequell'artiste,
sacrifiant toute ide d'conomie l'intrt de sa rputation,
outre aveuglment toutes les dimensions de son ou...
vrage.Ce systme peut avoir des Vflntages, surtout pour ceux qui l'emploient;
mais
il a.donn lieu souvent. des dpenses xcessives et inutiles,
il a excit les plaintes et
les rclamations du public, et un vritable ing:riieurn'enferajamais
la rgle de sa con,
duit~ Le vritabl.e ingnieur calcule" et s'efforce de proportionner
la rsistance, de
~haquep_artieaux
,actions qt,l'elle supporte. Il pourra sans doute errer enquelque point,
parceque son ,!if! n'est pas infaillible;
mai~, en gnral , il en cotera beaucoup
moinspopr rparer son erreur, qu'il n'en ,et cot pour procurer tout l'ouvrage un
excs -de force superllu.
,
"
'
DE L'ENTREPRISE
310
responsable de tont ~ r gard de ses actionnaires) engag~mentqu'il est i~possible de remplir si la dpense surpasse le montant (les actions fu'il aura places. Il attache d'ailleurs
une importance extrmterminer
les traYau~ dans le plus court dlai possible. .L'ingnieur, continuellement
press, est seul pour diriger dans tousses dtails une entreprise
nouvelly, -taquelle conco~J:'~nt quan:tit de personnes, qui n'ont qu'uneide trs confuse
de J'difice qu'elles ~xcuteht.Occupcl1aque
jou.l'des soins ncessaires pourm:\intenir]'activitdes
travaux" H n'a pas le temps de se 1ivr~r de nouvelles mditations.
D'ailleurs tote rfleion est maintenant:presque
superflue.Eneffet~
si l'on venait
recomatre
gu'il peut 'tre'collvenable,d'augmenter
sensiblement la d~pens ,com~
ment parviehdrait:-on
-Je faire?Dnaplac
tout au plua le nombre d'actionsncess~ire pour subvenir aux dpensesprvus,
et l'tat des affaires,publiques> ne p~rm~t
pas d'en placerdavaJ;ltage.
Le concessionnaire connat la niesuredeses
obligations:
il
n'a ni les moyens,nipeut-trelavolontd'aiIer'-u--del.
Le gouy~rnement-, qui se refusait ~aprs l'accident pourvoir aux rparations
,n'et
pa~conse1ti sans doute
fournir des .fonds, sur la simple prsomption qu'il tait utile d'augmenter
la forced e
quelque
parti.'
'
""',,
La construtioIld{l
pontsusp~nduqu~
a,'t~e~cuteI1Angleterre
surIe dtroit de
Menai, etdohtfouvertureest'peuprsl<\inme>que
eHe du-pontd~s
Invalides, a
L'{ngnieur
avaitestm
montan~
de,l'estimation(IY.
~>'
(1) Voyez les articles 50 et 43 qel'oUvrage intitut: Rapport et Mmo~resrles Ponts suspendus. Les renseignerl1ents qui y sont onsigns sont puiss dans des pices officille~, imprimes }Jar ordre de la chambre des communes.
DU PONT
imprvue
DES INVALIDES.
311
et dans la dpense,
peine finirait-onla,moiIlJ
'
"
"
Peu de projets Sont l'abri de toute objection.ll s'en ,est lev quelques uhes l'occasionde celui-ci, et eUes onf t prsentes avec/exagration
dans plusieurs fuilles
publiques.) aussi bie~ queles circo'ristancesel'accident
qui a interrmllpu les travatix.
On a cherch jeterdeJa
dfaveur.sur une 'entreprise don1 l'unique but etait d'iutrod~ire enFr~nce
un no.uveatl genre deom;t~t1ction qui paraissait utile( 1). Il semble
cependant qu'un semblablmotifa\irah~,prourerT~uteur
la bienveillance,
bu
du moins l'indulgence du public. Tant d' obstaCles s'opposent chez nous l'introduction
des no~uveauts utiles, quel' opnionpu~liquedoit
peut-tre prter son appui ceux qui
payntde leur personne, s' effor'cen C de faire participer leur pys aux progrs des arts..
Nous ne revlendronspas
sure qui a t dit plus hautrelativement
la nature de
la construction , et l'effet gUral que sonaspetdevaitprduire.
Suivant notreopi,
,.
, (1 ) Ce projet n'a point et 'propos dans des vues 'deforLOne. CeHede l'auteur l,ui' suffit, et il n'entre pointd\m~ son
carctre et dans ses habitudes de chercher former des spcllltions , 'danslesqueilesdesactionnaireshn~ard~raient
lcrs fonds, iandisqu'iln'y
auritpour lui que 'desava,Dtages(s~urs.
L'auteurneprtcndpoint~'apotenH'
de; pre~dre
part .des affaires de ce genre, parce que ce serait, en d'autres tenues, .renoncer l'exerice de saprofessioD; mais il
"
n'y parlfcipera jamais qu'autnnt que les personnes intresses auronfagi libreme~1t, l'abri de tpute influence de sa
part f et de toute illusion laquelle il aurait pu donner lieU. Ce sont l les rgles de conduite qu'il s'est imposes,. et
.
qu'il a suiv,ies dans diverss occasions~.
L'auteur aurait dsir que le gouv.rnement cxcultlepont
desInvalides su~ les fonds de l'tat, ou du moirs P'r
voie d'emprunt, et en se chargeant de diriger l'excution. 'Ce parti aurait prvenu toutes les difficults qui se sont manifestes, etaurai~ assur le succs. L'adm.inistration ayant prfr conder rentreprise,
1\1. Desjardins's'est dcid
se porter adjudictaire avant d'avoir eu avec l'auteur la moindre relation. L'auteur ne connat presque aucune desp~r- .
sonnes qui cnt pris les actions. Aucune action Q'a t p.rise par suite d'une inJlucnceql1e1conque.exe~ce p'ar lui. 'routel! .
Ic.spet:sonnes qui se sont engages dans cette affairesavaier.t qu'il s'agissait d'un ge~re de conshction nouveau; et elles
. .. .
.
.
..
.
'\
.
.'
".
."
taient mme d'apprcier
la garantie que la fortune du concessionnaire;
homme trs rfcommandabled'ailIeurs'
par
"
.
'.
sesqU1llits personnlles, pouvait .leur prsenter.
/
DE L'ENTREPRISE
312
nion, l'emploi du fer, quoi que appli<iu un difice public, est ici pleineJ?1ent justifi~ Les objections principales se ,rapportent
l'emplacement
qui a .t choIsi, soit
parcequ'il est ncessaire de faire une l'on te au travers du gra~d carrdesChamps~lyses; soit parceque les cQlonnes masquent, dit-on, le .dme des Invalides.
'
.L'erhplacem~nta
t adopt par deux motifs principaux:
premirement"c'est
celui
quicollvient
le .miet~x:tacir~ulation
publique'- parceque la direction du pont tant
prolonge par l'alle de M:rigny,ce pont tablit une communicatiQn directe entre le
faubourg Saillt-Honor,etlesboulevarts
auxquels aboutiss~nt les r~es principales.du
faub')urg Saint-Germain.
Cette direction., est tellemei indiqu,
q:u'elle avit t
choisie,librtnent
par le locataire du pas&age d'eau. En se~o~d lieu, on a regard
comme naturel, et convenable, en profitant des perces pratiques il y a quelques
annes dans ies plantations des Champs-lyses,
demettre]'difice
en rapport avec
l'htel des luvali~es etl'Esplanade,
et d'en faii'e ainsi une partie dece grand ensemble.
C'est par un fi'lotif peu pres semblabl que le pont des Arts a t plac dans l'axe
co~nmun du Louvre et. du .palais de flnstitut. Lorsqu'il. existait. une route aboutissant
la' rivire dans, la 'direction de l' axe des Invalides, lorsque cette route tait prolo):\~e
SUTl'autre rive par des passages ouvertsda[}sles
plap.t'aiions'des Champs-lyses,
on
atirit jug contraire aux convenances loc~les~en'en
teniraueun
compte; etde trans'portet' le pont s'ur tout autre PQirit'o eJ d' ai Ile UI:St moins utile.
L~objction relative l'tablissementd'ull
passage public au travers du grand carr
a'et pressentie ds l~premire rdaction du projet, et l'on a, cherch en apprcier
Firnp6rtance. On a remarqu que la forlll~ti.9n de cette povtion de route n'obligeait pas
abattte un se~ll'arbre, et n~exigeatt aucune altration dans le niveau du sol; qu'tant dcouverte et expose au midi/la boue ne s'J conserverait pas; qu'elle serait toujours moins frquente par les voitures quel'lle de l\'1arigny, et par consquent moins
bcirculation'
des voitures
tant interrompue
tout inconvnient
dis-
nent lieu;
dont on s'effrayait
n'taient
donc ql(~pparents
et
DU PONT
DES INVALIDES.
313
~ ilserafot'tregretterque
les, objections contreun 'Ptb,.
jet qui a t soumis toutes les formes adminIstratives,
et qui a t publi dans un
ouvrage trs rpandu,
soient venues aussi tard: mais enfin il n'en rsultera pas la nessit d'abandonner
l'entreprise. Si l'on veut supprimer fa route au travers du grand
carre, et dgager entirement l'axe des Invalides, on peut adopter un autre emplacement, et transporter le pont l'alle d'Antin, .ou l'extrmit de l'aU~e des Veuves,
qui sont les seuls points auxquels les convenanees' locales et l'intrt de la circulation,
publique permettent de s'arrter.
'
'
.
Un semblable changement serait trs fche1.1xsans doute, et il en rsulterait la ncessit de supprimer: l'exhaussement
pratiqu sur Je~quais, et de le rtablir dande nouvel emplacement
qui serait adopt. Mais il aurait d'ailleurs l'avalltagede
donner la
facilit d'intr6duire
dans les dtails de la onstruction les perfectionnements
qui, d'aprs l'exprience que l'on a acquise, pourraient paratre utiles. Ce dplacement
peut
videmment s'effectuer sans dnaturer la construction:
il n'entrane nullement l'obligation de renoncer l'ide de former une seule arche, et de rejeter ainsi la seule disposition, qui, en imprimant l'difice un caractre de hardiesse et de grandeur, puisse
justifier l'xcution d'un ouvrage de ce genre dans l'intrieur de Paris, et dansla'partie la plus magnifique de cette grande capitale.
'
'-10
314
DE L'E.NTREPRISE
L'auteur a plaid la cause du projet qu'il a propos, et dont l'excution a t commence avec un grand empressement et avec l'approbation
de tous ceux -qui l' avaien t
examin. Il a montrque
l'accident qui est survenu neprs'ente que trs peu d'importance en lui-mme,
et que les rparations
qu'il exige seraient trs faciles. Il a com.battu les objections faites coIitre ce projet, et il a remarqu qu'en cdant mme ces
objections, on n'tait pas oblIg de renoncer aux dispositions qu'il avait proposes. Il
a exposles principes d'artet de got sur lesquels sont fondes ces dispositions,
dont
on ne peut s'carter, suivant lui, sans dn}turer enti.rement l'difice, et sans s'exposer videmmenr
tre hautement dsapprouv par le public ttpar les artists. Il dem~nde que la disposition et l'emplacement
d'un tel ouvrage ne soient point l<iis;s la'
discrtion des actionnaires , qu'il est facile de ddommager par tout autre moyen. Il a
l'espoir queces considrations seront apprcies par l'administration,
qui a donn tan t
de tmoignages de lumires et de zle pour le bien public , et qu'elle ne renoncera pas
san~
ncessit sa propre entreprise.
.
et
qui a fait valoir les avantages que ces constructions peuvent prsenter, il tait de son
d~oir de'pr9testercontre
l' application mal. entendue que l' on voudrait faire de ce
systme. Si l'on prend un autre parti, et si l'on refuse l'auteur les moyens d'achever
ce qu'il a cOJ:nmenc,cet crit montrera du moins qu'il ne doutait nullement du succs
dfinitif de ses projets ; qu'il a demand avec instance persvrer, les conduire
.
lerir)in,
rendre
utileJ' exprience
- 000..
-,"""''''''''''''''-'
-"<..",-"""""
"""""~,--'''---'''''''
'''''
,'''''---,,
''''''''''''''''"---'''''''
'''--'---'''''''''-
(1).
.....
Cet ingnieur a fait deux voyages en Angleterre, l'un dans les derniers mois de 1821,
l'autre au commencement
de1825, poque laquelle les ponts dirigs P?r M. llrurtel
venaient d;lre monts. Il' a dessin et dcrit les constructions
de ce genre qui 'exis,-: '
taient
alors; et comme il avait t charg
par M. le direteur gnral d'en faire conl,
.
natre les avantages et les inconvnients,
il s'est Jivr sur ce sujet des recherches
trs tendues, dont les rsultats sont consigns dans l'ouvrage intitul:
Rapport
M. Becquey, directeur gnral des ponts et chausses et des mines, et Mmoiresurles
ponts suspendus;
Paris, de l'imprimeri(~ royale, 1823; un vol. in-4 de 227 pag'es 'et'
atlas de 15 planches. Outre ~a description dtaille des ponts excuts en Angleterre,
cet ouvrage contient des rgles pour l'tabliss,ement de ces nouvelles constructioIis,
et
une tude approfondie des effets qui s'y produisent lorsque le passage des voitu~es
.
oblige les chanes flchir, etleur imprime des mouvemenfs d'oscillation ou de vibra;.
tion. Cette tude a donn l'occasion d'appliquer un grand objet d'utiJit publique
quelques unes dep thories les plus savantes auxquelles les gomtres se fussent levs
dans ces d~rniers temps. L'ouvrage dont on vient de parler a reu l'approbation
de
.
l'A.cac1.mie des sciences, d'aprs le rapport de MM. de Prony, Fourier, Fresnel,Molard, et Charles Dupin. L'auteur, qui tait dj connu par d'autres tr~vaux, at lu,
peu de temps aprs, membre de cette acadmie.
J J) Cet article a t insr dans le Moniteur pad'ordr'! de M. le Directeur gnral des ponts et chausses.
40.
316
EXTRAIT DU MONITEUR.
317
chef du dpartement,
assist de M. Stapfer, ingnieur ordinaire,
d'exercer sur l'ex~
cution des ouvrages la surveillance que l' adm~nistration
s'tait rserve. Le' copcessiollnaii'e s'adressa naturellement
au prei:ni~r "uteur du projet pourla direction destra"Vaux, et M. Navier, en acceptant cette direction, avec l'autorisation
de M.le dir~cteur
gnral des ponts et chausses, contracta l'obligaton d'excuter le projet que l'administration avait impos, de manire qu'aucup reproche ne pt tre adress au concessionnaire,
et qu'il ne pt s'lever aucune objection contre la rceptioJl des ouvrage$.
On peut justement dire que cette .obiigatioll a t remplie, puisque l'accid~nt qui a
interrompu
les travaux Il'avait rien de bien important,
que la rparation
aurait pu
en tre aussi prompte que facile, et que toutes les autres parties du monument ont
t excutes avec un soin remarquable,
et surtout avec une prcision qu'il tait, difficile d'atteindre.
Ce pont, en effet, taitUJl trs grand ouvrage, surpassant peaucoup, pour la longueur et la largeur du plancher,
tous les ponts construit!' e~ Amrique, aussi bien que celuiqu~ avait t co:nstn!.t en cosse, sur le Tweed, par le capitaine
Brown. :';"ouverture,
de cent cinquante cinq IIlh'es, ne diffrait pas sensiblement de
eelle du pont que M. Telford venait de COmmencer sur le dtroit de Menai (]). Le pont
-construit en 1820 sur le Tweed. tait le plus grand modle que l'on et consulter;
mais ~ popr juger combien le pont des Invalides exigeait des dispositions plus puissantes, il suffit de savoir que les chanes de ce der~ier taient exposes A supporJer
un effort environ quatre fois et demie plus considrable que celles du pO:Q.tdu Tweed.
Les mOJens d'attache de cs chanes comport~ient donc de nouvelles combinais<ms ,et
les localits ne prsentaient poirlt ici des circonstapces;lussi
favQrables qu'au dtroit
de Menai, o les chanes ont t fixes dans. des .masses de rocller. Il fallait ncess~il'ement crer en quelque sorte un rocher artificiel que }es chanes ne pssent SQU"
.
lever
'n~dplacer.
propres donner une ide des difficlJlts et des ~oins que comporte un trlvail d~ ce
genre.
On a dj dit qu' raison de la grandeur de l'difice ~ et des circo:Q.?tanceslocales, jl
tait ncessaire, d'adopter des ,dispositions nouvelles. Il y avait ici divers problme!'
rsoudre; attacher aux extrmits des chanes e~leur dQoner so~Jever un trs grand
"
CI) La construction de ce pont a dur cinq ans, quoiqu'il din d'abord tre termin en trois annes, et l'ingnieur a eu
la libert de porter les dpenses plus du doubl du montant de l'estimtion primitive.
(2) Voyez au~si l'Anne franaise,
1826; el pour de plus grands dtails, l'ouvrage d l\1, Navier mentionn ,ci~
dessus.
'
318
PONT
DES INVALIDES.
'.
position quiluia
t assigne (1 ).
L'essai prliminair~ de toutes les pices, dont le cahier des charges .avait fait une
conditionnecessaire,
'ne'prsentaitpas
moins' de difficults. On le concevra en fajsant
attention anombre de ces pices (quatre cinq mille ), au peu de temps dont on
pouvait disposer., et la grandeur des efforts auxquels il fallait les soumettre,
efforts
qui devaient tre ports jusqu' 67000 kilogrammes,
poids quivalent peu prs
celui d'un. millier d'hommes. Les machines employes en A.;ngleterrepour l'essai
des chanes-cbles l'usge de la marine, outre la dpense qu' elles auraient exige,
n'auraienfpas
permis de donner l'opr:ation dont il s'agit la rapidit et surtout la
prcision ncessaires. M. Na:vier a imagin.~ cet~e occasio.n un appareil dont le principe
(1) M. Stapfer a mis beaucoup de complaisance et d'habilet aider M. Navier da(1s les calculs trs considrables
qu'a exigs l'tablissement du pont des Ivalides.
mmoire puh1i par ce dernier en 1825.
contenues
dans le
EXTRAIT
est -entirement
des frottemnts
DU MONITEUR.
319
f9rme une nouvelle sorte de balance romaine, par le moynde laquelle quatre hommes
pedvent produire facilement, et apprcier avec une entire exactitude., les efforts considrables auxquels les pices doivent tre exposes. Lorsque les ouvriersolltt
fami..,
liariss avee la manuvre de cette machine) ils ont pu soumettre l'preuve jusqu'
cinquante grands anneaux dans la journe, en sorte que ces essais, qui paraissaientd'abord une condition trs gnante et trs onreuse) n'ont caus aucun retard et n'ont
-
qu'ils
ne redoutent la comparaison avec aucun autre travail du mme genre. L'excution des
ferrures, en particulier,
est gale, et peut-tre mme suprieure ce qu'on voit dans
les ponts anglais (2). Les travaux taient presque entirement
termins, la prBsque
totalit du plancher tait suspendue aux chanes depuis une dizaine de jours, tous les
effets prvus par le calcul s'taient raliss avec une entire exactitude,
et l'on tait
sur le point de recueillir les fruits des peines qu'il avait fallu prendre pour obtenir
dans la fabrication
et dans la pose d'un si grand nombre de pices la prcision n,cessaire, lorsqu'une circonstance accidentelle dtermina un lger mouvement dans la
partie suprieure
des contre-forts
qui consolident les puHs d'attache
du ct des
Champs Elyses, effet qui exigeait quelques rparaons. C'est uniquement
cela que
s'est rduit un accident que l'on s'st plu exagrer, comme -il arrive toujours dans
de semblables occasions. Il a t reconnu, par l'efamen le plus attentif, que le fond
mme des puits o les extrmits des chanes sont fixes , n'avait pas subi la moindre
altration,
non plus que les masses de maonnerie dont le poids porte sur les chanes,
et que la partie suprieure seulement des contre-forts avait t dplace de quelque~
centimtres. Nous ajouterons encor'e que l'on s'est tromp en avanal1t que des effets,
qui s'taient manifests antri~urement
dans les puits, devaient annoncer l'vnement
(1) On peut voir une description s(!Ccincle de cet appareil dans le Bulletin de la Socit plzilomatique, 1825; etd~ns le
Bulletin des sciences technologiques de M. de Ft:russac, avriL 1826,
(s) Le passage suivant, traduit littralement,
est extrait d'un journal scieutifique publi dinbourg, et que -l'on
n'accusera pas de louer inconsidrment les produclionsdes artistes franais: a Le travail des chanes et tout le dtail
du .pont semblaient excellents, et il parat certain que si l'on ne se fo.t pas cart de la mthode ordinaire de fixer les
extrmits des chanes, ce pont aurait continu de faire l'ornement du beau site o il tait plac, et d'tre un monument honorable au savant ingnieur qui en av;it donn le plan. ~ (The Edinburgh Journal ofscience, avril 1827.)
Ce n'est roint ici le -lieu d'exposer et de discuter les raisons particulires que l'on avait eues d'adopter une nouvU~
di-spo&ilion pour l'attache des chanes.
320
PONT
DES
INVALIDES
dont il s'agit. Ces effets, trs peu sensibles, avaient t prvus, et taient considrs
avec raison comme un rsultat invitable du tssement de lapal'tie, des maonneries
(1) Voyez, pour les motifs qui ont engag dmonter provisoirement les chanes' et le plancher, et pour d'autres
dtails dans lesquels on ne peut entrer, ici, l'crit intitul: De l'entreprise du pmt des Invalides"par
M. Navier;
avril i827, chez Firmin Didot.
EXTRAIT
321
DU MONITEUR.
des arts.
(1) Voyez Des ponts en fer, par M. Sguin ~tna, 1826; ddicace et pge :19.
,
FIN.
41
RAPPORT
A M. BECQUEY,
DIRBCTEUll,GNUL
.'. . . . ..
Page
PARTIE.
19
. . . . . . . . . . . . . . . . . . ...
ettaraqita
duProu.. . . . ~. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Ibid.
21
. , . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..
22
. . . . . . . ,. . . . . . . . lbid.
9delaChine.. . . .,'.' . . . . . . . . . . . .
Il. Chane ~uspendue prs de la ville de Moustiers. . , . . . . . . . . . . '. ~.. . . . . . . . . . . :.
" 24
12. Pont de Winch, sur la Tees, en Angleterre. . . . . . . . . .
. . . '.,' . . .
. . . . . . . . . ,.'Ibid.
25
50
52
........" ....
M. Telford. Rapport et enqute relatifs
.
ce projet.
36
PontdeLangoIlen,
dcritparM.Dutens . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . ..
49
46. Pont construit prs de Berwick, sur le Tweed, par le capitaine Samuel Brown.
59. El!lbarcadre de la Trinit, construit Newh-Aven, prs d'Edinburgh, par le c,apitaine Samuel Brown.
72.. Divers assemblages pour les chan6Sdes ponts suspendus, "dcrits'dans la patente de cet ingnieur.. .'.
57
65
66
44.
'
. . . . . . . , . . . . Ibid.
Note sur les cblesen fer etles machinesqui servent en vrifier la force. . . . . . ".' . . . . . Ibid.
6,
74. Ponts construitspour l'le de Bourbon,parM. BruneI. .. . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . "
91. Pont pour les personnes pied, construit Ann,onay,par M.Seguin. . .. ...
,..
77
92. Conduited'eau suspendc,construitepar M. le comtede,Chabrol.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . Ibid.
DEUXIME
. .. . . .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. ..
1er,De l'quilibredeschanes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . , . . . . . . .
PARTIE.
PONTS SUSPEN.DtTS
80
81
95. Conditions gnrales de l'quilibre d'un fil flexible charg de poids distribus arbitrairement. . . . . . Ibid.
98. Application au cas o les poids !'ont di5tribus uniformment sur .l'arc de la courbe. Equation de la
chanette.
. . . . . . . . . . . . .' . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ; . . . . . 85
109. Application au cas o les poids sont distribus uniformmnt sur l'abscisse. La figure du fil est une
parabole;
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . : . . .. . . . . . . . :,' . . . . . . . . . . .
longueur.
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . , . . . . . . . : . . . . . . . . . . . . . . ..
88
92
II. De l'action desfardeaux placs sur le planpher d'un pont pour changer lafigure des chatnes
et enaugmenter
la tension.. . '." . . . . . . . . . . .. . . . . . .. . .. . . . . . . . . . . .
93
116. Equilibred'un fil charg de poids uniformment rpartis sur l'abscisse, dans le cas o la valeur de ces
poidsestplusgrande
dansunepartiedelacourbe.. . . . . . . .. . . . . . . . . . .. . . . . . Ibid,
323
96
"
,120. Cas o les deux extrmits du fil sont placs sur une mme ligne horizontale, et o la partie surcharge est au milieu de la longueur. . ..
""""""""'C..."""",
121. Cas o les deux extrmits du fil ~tant places sur une mme ligne horizontale, ia sureharge est
place en un seul point, au milieu de la longueur. Expression de l'abaissement dtermin par ceue
97
surchl1rge.
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . '. . . . . .,
III.. De l'quilihredessupportssur lesquelsreposentleschanes.. . . . . . . . . . . . .
98
101
125. quilibre des supports forms par des poteaux qui peuvent flchit, ou se dverser sans effort.. . . . . Ihid.
129' quilibredess~pportsfixesconstruitsen maonnerie.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 105
.56. Effet de la flexion des chanes de r~tenue, lorsque les supports flchissent sans eCforts. . . . . . ..
110
"
159. -
'
lorsquelessupportssontfixes.. . . . . . . . . . . . ..
112
IV. De l'quilibre des supports sur lesquels reposent les chanes, quand il y. a plusieurs arches
places la suite les unes des autres.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . -.. . . .
place
115
. . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . , . . . . . lhid.
,117
118
plancherestsupportpar desch,ines.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
120
147. quilibre des ponts soutenus par des tiges inclines rayonnant des extrmits suprieures des supports. IDid.
i51. Cas o les tiges inclines sont parallles':.
..,
122
155. Comparaison, dans les trois espces de ponts, de la somme des produits des longueurs et des tensions
. ','
125
lorsque la
, . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..
126
127
VII. Dtermination de la grosseur des chanes d:aprs la rsistance du fer forg. De l'alongement
des chanes et de l'abaissement du plancher, par suite de l'extensihilit duftr. . . . . ..
166. Force ncessaire pour rompre les barres 'de fer, tires dans le sens de la longueur;
,
.. . . . . . . . "
167. Force ncessaire pour alonger le fer d'une quantit donne : une charge
mtre;catrproduit un alongementd'environ0,00005..
environ 40 kilo~
. . . . . . . . . . . . . . Ibid.
" kilogramme par millid'un
. . . . . . . . . . . . . . : . . .'
170~ Quelle est la plus grande tt'nsion que 1'0/1 peut faire supporler " au fer forg sans causer d'altration?
15 14 kilogrammes
175. Alongement
par millimtre
carr:
. . : . . . . . . . . : . . . . . . . . . . . . . . .,
du fer;
abaissement
qui en rsulte
153
plancher.. . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . : . . . . . .
VIII. De remploi
152
au milieu du
. . . . . . . .. . . . . .
flchissent librement. . . . . . .
184.
151
lorsquelessupportssontfixes.. . . '. . . . . . . . .
155
15~
141
145
ponts.. . . . . . . . . ; . . .
"
. . '.
.................... ....
"
144
145
.lhid.
.'."""""""""""'"
41.
T ABL.EDES
324
ART. 195. Expression
rature.
194, Expression
195. Expression
MATIRES.
fixes.. . . . , . . . . , . , . , . . , . , . . . . . . , . . . , .. .. .."
196. Des ,variations qui peuvent survenir dans la tension des chanes de retenue,
.. .. .. .. .. .. .. .. .. ..
par l'effet des change-
mentsde latemprature... . . . . . . . , . . . . . . . , . . , . . . . . . . , . , , . . . . .
X. Des oscillatio~s verticales des pontssu~pendus,
et inextensibles. . , . . . . . . . . , , ,
200.
"
. .
de l'quation
de la courbe
dcrite
pr un fil suspendu
en quilibre
149
150
1
154
"
"
Recherche
141
148
deux
points
fixes,
, . . . . , . . , , , , Ibid,
poids,plac au milieu, . . . . . . . . . . , . , , , ~ , , ., . , . .
204. quations diffrentielles qui contiennenUes lois des oscillations du fil. . ," . . , , . . . , , . , ..
157
211. Intgrale de ces quations, reprsentant les mouvements verticaux des points du fil, dans le c'as gnralo. les dplacements des points et les vitesses imprimes l'origine'du mouvement sont entirement arbitraires, . . , . . . . , . , . . . , . , , , , . '. . , . , , .' , . . . , , . . . . ,.
163
"
212. Intgrale applique au cas particulier o l~s mouv,ements rsultent uniquement d'une vitesse verticale
imprime au poids plac au milieu de la longueur du fil., . . , . ~ . . . . . , . . ~ , .', ..
164
en supposant ce poids tr.s petit par rapport au poids total dont le fil est charg.
. . . .
. . . , . . . . . , . ..
, lbid.
166
.......
168
"
l'extrmit suprieure est fixe ~ et dont l'extrmit infrieure est charge d'un poids. . .' . . ,
"
222. Recherche des mouvements que prennent les points de ce fil ~ q'uandon imprime au poids un mouve-
mentvertical. , , . . . . . . . . . . . . . . . . . , . .'. . . . . . . . , . . , . . . , . . .,
169'
170
227, Application au cas particulier o le poids suspendu l'extrmit du fil est trs grand par rapport au poids
175,
228. Expression des ~longements subis paI: les diverses parties du fil. Expression du poids qui, lant suspendu en quilibre l'extrmit infrieure du fil, produirait les mm~s alongements qui rsultent
du mouvementimprim.. . . , . . . , , , . . . .
, . . . .
. , lbid.
7 " . . . . . .'. . . . . .
"
229, Recherche de la loi des dplacements des pointsd'uIJ fil lastique suspendu en quilibre deux points
.
fixes, charg par des poids distribus uniformment sur les projections horizontales de ce fil et
. , . , . . . . . , , , . . . .,'. , . . . .
par un autre poid's plac au milieu. , . , .
174
"
232. Expression des dplacements des points dans le sens de la longueur du fil, lorsque l'amplitude
de la
176
177
178
259' Intgrale de es quations, reprsentant les mouvemens des points,dans'les cas o ils sont produits par
Ibid
un mouvement verti,cal'imprim au poids plac au milieu du fil. . , , , , . , . . . , , . , . .'
240. Expression du mouvement du point milieu du fi1, en supposant le poids plac en c~ point trs
petitpar rapport au poids total dont le fil est charg.. , . , , , . , , , . , . . , , , . . . ,
179
"
181
245. Expression des alongemenls subis par les di verses parties du fil. . . . , . , , , , , . . , , . .
S XII.
~46.
quilibre
De l'action du vent sur les pon'ts suspendu$, et des oscillatz'ons horizoniales des cnatnes. . . .
185
, . , , , . , ,
, . , , , .
, .
.'.
..' '
184
d'un
fil soumis
l'action
horizontale
du
vent.
TABLE
ART. 248. Expression
des dplacements
horizontaI
,
"
D,ES:MATIERE,S.
525
et vertical du pointmilieu
zontale.. . . . . , , . . . . . , . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ,. 185
251.Actionduventsurleplancherdespontssuspendua.',' . . . -. . . . ',' . . . . . . . . . . . .. 186
S XIII. De l'quilibre des ponts s~spendus, en ayant gard au poids cs chanes et des tiges de
,
suspension.
.......
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .,
255. quation de la courbe trace par les chanes des ponts suspendus,
187
au cas o, l'amplitude
termesdessries. . . . . .'. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . : .,
Expression de la diffrence qui existe, longueur gale, entre la flche de courbure de" la courbe
190
paraboli<Iu~
et de la courbesouslaquellele pontse.maintiendraen quilibre.. . . . . . . . ..
191
XIV.
Examen
dispositions
qui pevent
192
262. Indication des principales dispositions qui peuvent tre adoptes pour les ponts suspendus. . . . . . Ib!~
269. Proportion !uivant laquelle varie la dpense des chaines, d'aprs le nombre d'arches dont un pont
estcompos.,.
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ','
195
','
276.Applications.
. . .'. . . . o'' . . .'. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..
"
TROISIME
PARTIE.
AfPLICA'UON DES I\.ECHERCHl!S pRCDEN,TES. PROJETS D'UN PONT ET D'UN PONT-AQUEDUC SUSl'ENDUS.
197
198
200
............
297'Effets,
des-variations
dela temprature.. . . . . .. . . . . . . . . . .
208
. . . . . . .211
.... ..
215
217
220
224
. . . . , . . . . .,
516.Effetsdel'extensibilit
dufer. . . . . .
......
. . . . . . . . . . ..
517.Effetsdesvariations
dela temprature.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
229
252
255
L'OUVRA~E
DE 1\1. BARLOW,
INTITUL:
,. .,
""
'"
1 Expriences sur la rsistance directe et transversale du fil de fer, de diverses longueurs et de divers diamtres,
255
parlU.T.Telford.
.. . . . . . . . . . , , . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Ihz'tl.
5.26
20 Expriences sur les chocs que des fils ~ tendus comme dans les expriences
avantd'trerompus... . . . . . . . . . . . . .
prcdentes,
peuvent supporter
................... ....
..
241
242
50 Expriences sur la force de cohsion du fer forg, faites" par M. 'f. Telford, la fabrique des cbles en "fer de
40 Expriences sur des barres ~t sur des cbles de fer, faites la manufac ure de cbles du capitaine Brown,
MillwaIl,avecunemachinedisposesurleprincipedesponts bascule... . . . . . . . . . . . . .
50 Expriences sur la force des chanes formes avec diverses espces de fers, anglais et trangers,
d~ nouveau.
"
travaills
"
244
247
NOTICESURLEPONTDESINVALIDES...
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..
248
,249
. . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . Ibid.
Changements
autoriss..
. . . . . . . . :. . . . . . . . . . ". . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . 256
Excution
despartiesdupout.Colonnes.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . .
Puitset contre-forts.
'.' . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Chaneset planchers.. . . . . , . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
~
1827)'
. . . . .. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .
.
1RTICLEINSRDANSLE MONITEUR
DU 29 FVRIER1828, par l'ordre
chausses.. . . . . . . .
de M.le
Directeur
. . . . . . . . . . . . . . .. . . ... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
FIN
DEL(\
TABLE.
258
260
263
264
278
283
284
294
502
'515