Management Interculturel
Management Interculturel
Management Interculturel
INTRODUCTION
III-
INTRODUCTION
Le management interculturel est un champ de connaissances
relativement rcent qui vise :
- lucider les diffrences culturelles utiles aux managers,
- proposer les diffrentes dmarches adopter pour instaurer des
pratiques managriales adquates aux situations interculturelles,
- et distinguer le ct universel (universal concept) du ct
particulier.
Signalons de prime bord que la pertinence dtudier le management
interculturel entant que nouvelle pratique aussi bien au Maroc que dans le
reste du monde est justifie par des raisons trs diverses pour ne retenir
que les deux suivantes :
A- langle linguistique
Le management est une notion qui existe dans toutes les langues de la
plante. Ces dernires lui attribuent, pour des nuances prs, le mme
sens. En franais, la dfinition du dictionnaire est acte de grer et de
diriger .
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B- langle rel
Le management est une ralit qui existe et qui a toujours exist
depuis lapparition de lHomme sur terre. Le management est une activit
de guidage comme depuis lantiquit. Dans ce sens, les gyptiens ont
btis les pyramides pendant lre de faraounites. Malgr labondance
dune main duvre captive, la ralisation dun tel exploit aurait suppos
un minimum dorganisation et de coordination.
De mme, le grand mur de chine a d ncessiter une bonne gestion
pour tre bti.
C- langle acadmique
A ce niveau, les dfinitions du management sont assez nombreuses
pour ne retenir que la dfinition suivante qui se veut intressante sur
plusieurs plans :
Le management est un processus qui consiste en un systme de
fonctions : organisation, planification,commandement, contrle
visant dterminer et atteindre des objectifs dfinis au sein
dun groupe humain grce la mise en uvre des ressources.
Les ressources de base sont constitues par les hommes, les
matires, les capitaux, les machines, les mthodes, les
marchs
II- Caractristiques de la discipline Management
A- Management : question dobjectifs
Le management est une activit de guidage qui sexprime en
objectifs. La russite en ce sens se mesure communment par le degr
de ralisation des objectifs.
A travers les objectifs quil vise et dune faon gnrale, le
management ne peut quamliorer les efforts humains et permettre, en
consquence, notre socit de disposer dquipements, dusines, de
bureaux, de produits et de relations humaines.
la
A- ECOLE CLASSIQUE
Notons priori que les travaux de Adam Smith (1723-1790) sont
aux yeux de beaucoup de chercheurs en management, les premiers
stre intresss lentreprise via la thorie de la main invisible. Selon
Heilbronn 1971, lapport de la thorie de main invisible la pense
managriale ou ce que cette dernire en a retenu consiste en un tat
desprit libral qui favorise la crativit dans le cadre dune concurrence
pousse lextrme. La main invisible de Smith sexplique par la vision
dun univers conomique merveilleusement rgl par lui-mme, grce la
mticuleuse intervention se la main invisible et lquilibre quasi
automatique issu de la confrontation des gosmes individuels
miraculeusement propice lintrt gnral. Le tout baignant dans un
march o tous les ingrdients se dosent par eux mme se stimulant ou
se contrariant mutuellement sur la base dune concurrence libre et totale.
Que ce soit les quantits les prix les salaires les profits ou mme la
demande et loffre de travail.
Du fait quil est devenu philosophe de son poque, ADAM SMITH a
largement inspir les entrepreneurs au niveau de la division du travail.
4.
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CLASSIQUE
Plutt centralise
de Individu
Uniquement formelle
(ex. : Weber)
Force dintgration
Autorit
Fonction du suprieur
Reprsentant
lautorit
Attitude
vis--vis
du Contrle
extrieur
travail
quasi permanent
RELATIONS HUMAINES
Une
certaine
dcentralisation
Groupe
Formelle et partiellement
informelle
Confiance
de Agent de communication
inter et intragroupe
et Appel la responsabilit
(autocontrle)
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D- ECOLES CONTEMPORAZINES /
Pour rsumer, il y a lieu de classer parmi lcole contemporaine les
travaux de MINTZBERG et les travaux de PETERS WATERMAN et
WILIAM OUCHI, ces deux derniers. Cest suite aux travaux de ces
deux derniers auteurs, quon a assists lmergence de lcole de
culture dentreprise.
15
4.
2.
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17
18
CULTURE
COMPORTEMENT
VALEURS
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ATTITUDES
La culture est gnralement exprime par le biais dun ensemble de
valeurs que les gens choisissent consciemment ou inconsciemment pour
faire un choix dtermin. Ces valeurs modlent leur tour les attitudes qui
lgitiment tel ou tel comportement .partant de l trois notions se dgagent
et mritent dtre lucides.
o Les valeurs qui peuvent tre dfinis comme des croyances
durables.
o Les attitudes qui sont une construction de lesprit (on cite titre
dexemple notre attitude lgard de lorgueil et des questions
religieuses),
o et le comportement qui est une forme daction humaine .Avoir une
attitude lgard de quelquun ou dun objet pourrait conduire agir
dun comportement dtermin.
Lanalogie suivante montre comment la boucle de Schein intresse
notre recherche :
Cultures
Diffrentes
Comportements
Valeurs
Diffrents
Diffrentes
Attitudes
Diffrentes
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la fois limplicite et lexplicite. Cest ce que nous allons faire ci-aprs dans
les points a, b et c :
a) Analyse de la langue
Worf et Sapir sont parmi les linguistes qui ont explicit le rle culturel
de la langue ; ainsi ils ont crit :
La langue telle que nous lavons apprise dans notre communaut de
naissance et dducation structure notre vision du monde et notre
comportement social. Elle prdispose notre faon de prendre les
problmes, notre comportement face laction
Dans ce sens, les langues sont culturellement codes. Seuls les
membres dune communaut linguistique donne peuvent communiquer
sans risque de malentendu.
A titre dexemple, certaines langues ne font pas de diffrences entre
le bleu et le vert. De mme, les notions du masculin et du fminin ainsi
que celle du singulier et du pluriel ne sont pas perues mme manire par
les diffrentes langues. Les langues. Les langues anglaise, arabe et
japonaise diffrent par le vocabulaire, la grammaire, lintonation, mais
aussi par les gestes et les expressions faciales des locuteurs.
Ceci tant dit, la thorie de woorf apparat largement solide malgr
les critiques dont elle a fait lobjet. On ne peut apprendre une langue dans
toutes ses dimensions (y compris la dimension culturelle) que pendant
lge de lenfance.
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IV-
Les contours dun tel concept sont encore mal dfinis. Ceci est
dautant plus vrai quon assiste des interfrences du concept culture
nationale avec dautres concepts, tels que : la culture organisationnelle,
la culture professionnelle et la culture rgionale. Do lintrt incessant
dtudier un tel concept.
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- LA CULTURE DENTREPRISE
Il sera procd en ce qui va suivre la proposition dune approche
devant permettre didentifier concrtement une culture dentreprise
partir des donnes objectives.
La culture dentreprise est dfini comme tant un ensemble des
manires de penser de sentir et dagir qui sont communes aux membres
dune mme entreprise.
La culture dentreprise, pour encadrer les manires susvises, englobe
des valeurs, des croyances, des postulats, des attitudes et des normes
partags par les membres de lentreprise
Quant aux diffrentes caractristiques dune culture dentreprise, il y a
lieu de relater les suivantes :
- La culture est un phnomne collectif qui regroupe les membres
dans un mme groupe social et les unit autour des valeurs
partages. Cest en ce sens que les diffrents membres
dentreprises communiquent et repres leurs points dunion et leurs
diffrenciations.
- La culture dentreprise est une activit symbolique omniprsente
dans la mesure o les membres dun mme groupe arrivent
changer des informations au-del des rgles formelles. La
production de symboles en est une faon de faire ; ces symboles
prennent la forme de nom, de logo, demblme, de couleurs
spcifiques, de localisation qui voque par leur forme ou leur nature
une
association
dides
spontanes
avec
des
lments
caractristiques dune entreprise (processus didentification. Ce
symbole ainsi produit joue un rle essentiel dans la fidlisation du
personnel vis--vis de leurs entreprises.)
Exemple :
le sort rserv aux marques et au nom de lentit acquise suite une
opration de rachat est significatif de ltat desprit de lacqureur en ce
qui concerne le rle quil entend faire jouer lentreprise achete au sein
du nouvel ensemble. Une entreprise qui souhaitera valoriser la culture de
son partenaire aura tendance conserver le nom et les marques de
lentreprise acquise. Comme ce fut le cas lors du rapprochement entre
Peugeot et citroen : cration dun groupe automobile comptant deux
marques phares avec prservation du nom et de la personnalit de lentit
acquise. Il sagissait en effet pour le groupe dlargir sa gamme doffre en
proposant des produits spcifiques autour de deux marques aux valeurs
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- LA CULTURE REGIONALE
Une culture Rgionale implique des diversits culturelles lintrieur
dun mme pays et les points de ressemblances qui pourraient exister
dans des zones gographiques qui appartiennent plusieurs pays.
Dans le cas de certaines cultures rgionales qui cherchent affirmer
leur spcificit, on peut assister des oppositions (qui dbordent en
conflits arme) culturelles avec la culture nationale. Cas de lEspagne et
relativement la Blgique.
Ce quil faut retenir de l cest que les cultures rgionales fortes
bases sur des facteurs historiques, gographiques, politique
conomiques et culturel sont plein de consquences sur le
fonctionnement des entreprises. De telles cultures constituent dans
plusieurs cas de vritables facteurs explicatifs de la formation et le
dveloppement dune culture dentreprise. EXEMPLE MICHELIN.
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- LA CULTURE PROFESSIONNELLE
La culture nest pas uniquement le rsultat de caractristiques
nationales et gographiques ou des histoires des organisations ; cest
galement le reflet dun pass professionnel en commun qui unit les
individus dans une communaut de mtier base sur des formations et
expriences quivalentes ; cest galement une culture spcifique
acquise au travail.
La culture professionnelle sinspire dun processus de socialisation
secondaire qui permet lincorporation de savoirs spcialis construits
en rfrence un champ dactivit donn.
Elle peut tre une source didentit profonde en fournissant un statut
et une reconnaissance sociale. Exemple o la culture professionnelle
peut tre source de problmes : une entreprise locale compose
principalement de techniciens maison sans formation acadmique aura
gnralement une culture dominante pratique
base
dexprimentation et dintuition.
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