Les Méditations Métaphysiques de de René Descartes
Les Méditations Métaphysiques de de René Descartes
Les Méditations Métaphysiques de de René Descartes
MDITATIONS
MTAPHYSIQUES
Extrait de la publication
Du mme auteur
dans la mme collection
Correspondance avec lisabeth et autres lettres.
Discours de la mthode.
Lettre-prface des Principes de la philosophie.
Mditations mtaphysiques, Objections et Rponses, suivies
de Quatre lettres (dition bilingue).
Les Passions de lme.
DESCARTES
MDITATIONS
MTAPHYSIQUES
Prsentation et notes
par
Marie-Frdrique PELLEGRIN
GF Flammarion
Extrait de la publication
PRSENTATION
Lauteur envisage ici un homme
qui commence tout juste philosopher.
Entretien avec Burman, AT V, 146.
Extrait de la publication
MDITATIONS MTAPHYSIQUES
Extrait de la publication
PRSENTATION
gnie pourrait prendre plaisir me voir calculer faussement avec toutes les apparences de la rigueur
dmonstrative. Il ny a donc pas de mathmatiques
vritables sans appui mtaphysique. Plus gnralement, ma pense nest pas fonde tant que je ne sais
pas ce quelle peut vraiment, ce dont elle est capable
par elle-mme.
Toute fondation suppose de dgager des principes,
cest--dire les racines du raisonnement et du savoir
dans le domaine considr. Quand la fondation est
mtaphysique, cest lensemble du savoir qui se dveloppe partir de ces principes. Cest ce que Descartes
illustre avec limage de larbre de la philosophie, dans
la Lettre-prface aux Principes de la philosophie, prface
rigoureusement contemporaine des Mditations en
franais, puisquelle date de 1647. Il crit : toute la philosophie est comme un arbre, dont les racines sont la
mtaphysique, le tronc est la physique, et les branches
qui sortent de ce tronc sont toutes les autres sciences,
qui se rduisent trois principales, savoir la mdecine,
la mcanique et la morale 3 . La question mtaphysique est au fondement de tout systme philosophique.
Et tout est radical (cest--dire relevant de la racine, de
lessence des choses) dans lentreprise cartsienne des
Mditations. Cette radicalit se traduit par deux mouvements successifs. Il sagit dabord dradiquer ce que je
croyais bien penser au moyen dun doute absolu. Il faut
ensuite refonder le savoir, redonner des racines
3. PP, AT IX-2, 14. [Les titres des principaux ouvrages de
Descartes sont abrgs : PP = Principes de la philosophie ; DM = Discours de la mthode ; MM = Mditations mtaphysiques.]
Extrait de la publication
10
MDITATIONS MTAPHYSIQUES
11
PRSENTATION
12
MDITATIONS MTAPHYSIQUES
13
PRSENTATION
Extrait de la publication
14
MDITATIONS MTAPHYSIQUES
une lecture que lon doit faire une fois en sa vie, afin
de susciter une mditation que lon doit faire une fois
en sa vie. Cette mditation donnera non pas seulement
des principes, mais les principes de la mtaphysique.
Alors comment le lecteur peut-il sapproprier un
objet si clos sur lui-mme ? On a beaucoup glos sur
la manire de lire les Mditations : du temps ncessaire
(six jours, quelques semaines ou quelques mois pour
certaines mditations 11), au public vis (les athes, les
libertins, les philosophes, les curieux de la nouvelle
philosophie, toute personne se souciant de la vrit).
On peut prendre le livre comme suit : il constitue une
exprience de pense o le lecteur qui na jamais lu le
texte est dautant mieux accueilli quil se situe fictivement au mme niveau que celui qui entame ses mditations 12. Cest donc la biographie intellectuelle dun
homme qui nest pas plus avanc en matire de mtaphysique que celui qui lit sa mditation 13. Car le narrateur, celui qui va ici mditer et qui dit je , nest
ment un ordre analytique (cest--dire de la dcouverte), et lordre
de la mditation ( lordre des raisons interprt suivant la logique
de la mditation, les notions elles-mmes changent suivant le progrs de la recherche ). Elle donne lexemple de Dieu, qui est
dabord une notion confuse selon lordre de la mditation, alors
quil ne lest pas dans un ordre des raisons strict qui ne tiendrait pas
compte de litinraire intellectuel propre au mditant (Scribano E., in
Ong-Van-Cung K., p. 51).
11. Je voudrais que les lecteurs nemployassent pas seulement le
peu de temps quil faut pour la lire, mais quelques mois ou du moins
quelques semaines, considrer les choses dont elle traite, avant que
de passer outre , Rponses aux Secondes Objections, AT IX, 103.
12. Voir la citation liminaire de cette introduction.
13. F. Hallyn parle de la fiction dun journal intime en tant
quinstrument maeutique , Hallyn F., p. 117.
15
PRSENTATION
Extrait de la publication
16
MDITATIONS MTAPHYSIQUES
17
PRSENTATION
Extrait de la publication
18
MDITATIONS MTAPHYSIQUES
Extrait de la publication
19
PRSENTATION
Extrait de la publication
20
MDITATIONS MTAPHYSIQUES
21
PRSENTATION
Ainsi lexprience de pense que nous prsente le mditant nest pas un simple tmoignage exemplaire. Elle
explicite et met en scne les exercices de lesprit ncessaires pour entamer un parcours philosophique.
Dans les Mditations, la position du cogito tient en
une formule trs ramasse et apparemment non
dductive : je suis, jexiste . Cette formule doit tre
accompagne de la suite de la phrase pour prendre
tout son sens : est ncessairement vraie, toutes les
fois que je la prononce, ou que je la conois en mon
esprit . En pensant, lesprit formule explicitement son
affirmation dexistence. Il sagit de la premire vrit
saisie par le mditant, celle qui marque un point
darrt lextension du doute. Que Dieu soit trompeur
ou non, que le monde extrieur existe ou non, que ma
sensation dun corps propre soit fautive ou non, je suis
chaque fois que je le pense. Dans laffirmation de
lexistence de soi comme chose qui pense, chose signifie substance. Il faut noter cette spcificit. Le moi
pensant est demble compris comme une substance,
cest--dire comme quelque chose qui subsiste en soi
et par soi. Le moi se dcouvre comme substance individuelle au moment mme o il fait lexprience de la
pense. Cette premire certitude pose donc une existence actuelle bien spcifie. partir de laffirmation
du moi pensant, le mditant entreprend de prciser ce
que lon peut entendre par pensant . La pense
inclut les oprations de lesprit les plus varies : douter, concevoir, affirmer, nier, vouloir, imaginer, sentir.
Ainsi penser semble avoir un sens trs large. Descartes
distingue cependant ultrieurement dans le texte les
facults de penser toutes particulires que sont la
Extrait de la publication
TABLE
Prsentation ..........................................................
MDITATIONS MTAPHYSIQUES
Le libraire au lecteur ............................................. 49
Messieurs le doyen et les docteurs
de la sacre facult de thologie de Paris.......... 55
Extrait de la publication
226
MDITATIONS MTAPHYSIQUES
premire .............................................
seconde ..............................................
troisime ............................................
quatrime ...........................................
cinquime...........................................
sixime ...............................................
79
91
109
143
163
179
N ddition : L.01EHPN000160.N001
Dpt lgal : novembre 2009
Extrait de la publication