Théon Max - La Tradition Cosmique Tome 6 PDF
Théon Max - La Tradition Cosmique Tome 6 PDF
Théon Max - La Tradition Cosmique Tome 6 PDF
Cosmique
VI
La Prolongation de la Vie
sur la Terre
LA TRADITION COSMIQUE - VI
-3-
LA TRADITION COSMIQUE VI
Shlvah rpondit :
Tout le monde sait ici que la privation du vritable degr physique de l'tat
physique a assujetti le degr nervo-physique poreux et non protg des
influences extrieures nuisibles ; d'autre part le fait que la passivit de Kahi lui a
t retire par violence (autant que cela est compatible avec la possibilit de
retenir l'tre individuel et la forme) l'a priv partiellement de la connaissance et de
la puissance terrestres .
Il est vrai, dis-je. Mais ces premiers maux n'expliquent pas que la
vie soit raccourcie sans cesse et que la souffrance s'accroisse
continuellement. De gnration en gnration l'homme se dtriore.
Savoir la cause de cette maladie est essentiel pour l'allger ou le gurir,
Nous sommes donc venus vous pour nous reposer, chercher sans soucis,
essayer avec dsir et volont pleins et concentrs, non seulement
d'apprendre le secret des gradations, mais de gravir selon nos capacits la
montagne de la connaissance dont le sommet est la science de
l'immortalit individuelle sur terre.
Nous avons dormi et du sommeil nous nous sommes veills semblables ceux
qui demeurent dans les sources profondes des eaux, si ce n'est qu'entre nous et nos
enveloppes nervo-physiques qui reposent, soutenus par la vitalit des initis de
notre ordre, il y a des lignes pareilles des rayons de la couleur des doigts tenus
entre les yeux et le brillant soleil ; dans ces lignes d'une finesse extrme et que nous
n'avons pas le temps de dmontrer, s'agitent des tres nerveux innombrables, d'un
mouvement pareil celui de minuscules insectes dans un rayon de soleil ; et
maintenant parmi ces tres il y a aussi des hostiles cause de la connaissance et de
la puissance de ceux du milieu desquels nous sommes extrioriss.
En voyant cela, nous comprenons une des raisons pour lesquelles parfois ceux
qui sont extrioriss du degr nervo-physique de leur tat physique ne reviennent
pas : en effet, si les tres minuscules de bonne volont sont remplacs par des
hostiles, ces derniers peuvent tre assez forts pour dtruire les lignes qui relient le
degr extrioris la forme matrielle plus dense qu'il a quitt. Tant il est vrai qu'un
peu de connaissance est dangereux.
Nous entendons beaucoup de voix d'habitants des eaux, mais nous ne devons
pas les couter, parce que pour l'instant nous nous reposons et nous veillons pour
un seul objet vers lequel tout notre tre centralise.
Nous passons dans un tat o tout est le prsent, et nous sentientons que c'est
l'poque de la formation de l'homme. La surface unie et presque sphrique de la
-4-
LA TRADITION COSMIQUE - VI
LA TRADITION COSMIQUE VI
Il ajoute, comme quelqu'un qui est dans le repos dont le portail est la
contemplation : La vie est l'Impntrable ternellement et universellement capable
de tout pntrer. A nous de trouver et d'utiliser le moyen convenable de la recevoir
et de l transmettre adquatement.
Aprs un bref silence, il continue : Je me souviens du temps o respirer, c'tait
vivre ; o la vie tait le bonheur et l'volution perptuelle et le perfectionnement.
Maintenant, hlas ! Tout est chang ; mais chacun, ncessairement, juge par
contraste, et vous vous rjouissez dans une condition qui m'accable presque de
douleur. J'ai observ la dtrioration graduelle mais contenue de l'air respirable,
effectue par l'enlvement de la sustentation atomique ; j'ai regard l'puisement
de l'aura protectrice, sustentatrice et responsive de la terre et de ses habitants ; jai
vu se voiler sa lumire et l'obscurcissement conscutif de son aura de responsion.
Maintenant encore, je sentiente la peine profonde qui nous affligea lorsque nous
nous sommes rendus compte que le souffle n'tait plus suffisant pour soutenir la
vie. Alors deux des ntres, en qui taient la charit et la sagesse tinrent conseil
ensemble, secrtement, afin, de ne donner aucun sujet d'alarme ceux qui
sentaient s'en aller leur intelligence d'abord, puis leur force, et en mme temps
leur lgret, leur lasticit, leur rsistance et leur luminosit. Nos voyants
voyaient alors ; nous suivions leur voyance, nous savions avec certitude la nature
-6-
LA TRADITION COSMIQUE - VI
LA TRADITION COSMIQUE VI
Quand nous emes expriment que les lphants n'avaient aucun mal, nous
utilismes la dcouverte, qui avait cot si cher, pour sustenter les degrs mental,
psychique, nerveux et indirectement le nervo-physique. Mais comme l'puisement
de l'atmosphre allait en augmentant, nous ne pouvions fournir intgralement ce
renouvellement ; la provision n'tait pas gale aux demandes toujours croissantes.
En ce temps-l, un voyant constata que la quantit de ce compos atomique reue
et retenue par l'enveloppe physique de la mentalit tait si faible qu'elle laissait
presque toute la masse de l'atmosphre sans changement l'expiration : cependant
lorsqu'on diminuait la quantit des atomes composs l'effet tait infrieur celui de
nos premires expriences : et nous infrmes que par quelque moyen qui chappt
notre voyant, un certain constituant tait naturellement slectionn par le
merveilleux laboratoire crbral.
Quelque temps aprs, un voyant du nord Valanah nous visita et nous
apprmes beaucoup de choses. Nous le primes de dcrire la nature et l'effet de
notre exprience ; il nous dit :
J'aperois que le rnovateur de l'atmosphre dtriore, ferm par
combinaison indirecte est reu par le souffle des narines. Je vois aussi que ce qui
est slectionn de la force intellectuelle par les enveloppes composes rceptrices
et diffuseuses, qui appartiennent l'tat physique, devient visible, sa rception,
comme une lueur plus ou moins radieuse, irise et diamantine. Cette substance
dont la subtilit et la rarfaction est proportionnelle la radiance et l'absorption
par la sustentation est libre de ce avec quoi elle tait en combinaison indirecte,
qui est rendu l'atmosphre par I'expiration .
Valanah constata aussi que la quantit de cette sustentation exige tait
proportionnelle l'intelligence de celui qui la recevait et l'assimilait. Par des
expriences rptes et des plus intressantes, nous pmes constater l'aide du
grand voyant du Nord que selon l'intelligence du rcepteur et son volution tait sa
capacit de recevoir en y rpondant cette substance subtile et diamantine qui
soutenait les quatre degrs mentaux de l'tat nervo-physique en sa totalit la
substance tait reue par le centre crbral qui a t justement dnomm le trne de
la mentalit ; et de l tait distribue chaque partie selon ses ncessits, l'apport
par la respiration et la distribution tant continuels. Valanah constata aussi que,
selon leur ordre, les parties du corps qui taient les plus pleinement exerces, sans
fatigue indue, taient capables de recevoir et de rpondre le plus parfaitement. Cela
confirmait nos enseignements que chaque partie des degrs mental, psychique,
nerveux et nervo-physique de l'tat physique doivent tre pleinement exerces, et
dans un quilibre intgral. Selon Valanah, le pouce et les deux doigts contigus de la
main droite de l'crivain, les yeux et la main droite du peintre, les organes de
l'audition et les doigts du harpiste, les doigts et les lvres de ceux qui jouent des
instruments vent taient spcialement intellectualiss pour recevoir la mentalit et
-8-
LA TRADITION COSMIQUE - VI
Mais il ne put percevoir ce que nous dsirions savoir. Nous devinmes (puisque
cette chose avait dsagrablement affect Valanah, et puisque celui-ci discernait
surtout la mentalit) que le nouveau dsquilibre affectait un degr d'tre de plus
grande densit, et chappait ainsi sa sentientation. Nous continumes donner
nos premiers soins aux degrs nervo-physique et nerveux de l'tre physique ; car
tout ce qui est nuisible vient du dehors et tant que l'enveloppe est intacte le germe
est en sret. Puis nous cherchmes la cause du dsordre d'abord dans le degr
nervo-physique de ceux que nous observions attentivement ; ensuite, l'aide de
voyants nerveux nous examinmes le degr nerveux : mais, quoique nos malades
fussent diversement affects, nous ne trouvmes l'origine du dsquilibre ni dans
l'un ni dans l'autre de ces degrs.
A peu prs en mme temps, certains sensitifs non protgs commencrent
-9-
LA TRADITION COSMIQUE VI
cder une sorte de prsage morbide, arrivant parfois au dsespoir. Tout dans leur
entourage leur apparaissait sombre et hostile ; quand pour la premire fois l'un
d'eux mit fin volontairement son existence physique, nous comprimes toute la
gravit de ce qui menaait l'homme.
En ce temps l nous avait t envoy de l'ouest quelqu'un qui reposait en
sommeil dment protg : ceux qui l'accompagnaient taient porteurs d'un message
du mage principal qui n'avait pas le pouvoir de communiquer avec nous en
mentalit. Il nous avisait que ce voyant qui dormait toujours dans le degr
psychique de rarfaction avait vu quelque chose qui pourrait nous tre utile,
puisque nous tions spcialement dvous la science pure et que nous pourrions
sans doute comprendre ce qui, eux, leur chappait. Lorsque ce grand sensitif
psychique se fut accoutum son entourage, ce qui fut vite fait grce ses facults
d'assimilation, il reposa au milieu de nous en exerant sa voyance et nous dit :
J'aperois dans l'atmosphre respirable certains atomes incandescents si
minuscules qu' peine ils sont visibles. Ils se meuvent comme par attraction sur la
surface de la terre et ont pntr dans l'atmosphre respirable, comme si, par
direction, ils cherchaient et trouvaient
L'un de nous pour qui le voyant avait une affinit spciale lui demanda : Que
cherchent-ils et trouvent-ils ? Dans l'atmosphre respirable, reprit le voyant, il y a
certains atomes qui sont diffuss ; en eux les deux principaux constituants sont
combins dans la proportion de deux un : les constituants au moment de la
combinaison sont dcomposs et ce qui parait tre leur mdium d'union tombe en
minuscules cristaux blancs. Je devine que c'est en raison de la dissolution de ces
atomes que le psychique est priv d'allgresse.
Par l'intermdiaire de celui pour qui le voyant avait une affinit spciale, nous
lui posmes aussitt plusieurs questions, mais en raison de sa connaissance
imparfaite, nous ne pmes obtenir aucune rponse satisfaisante ; nous regrettmes
alors que ce voyant, grand mais mal duqu, n'et, pas t avec nous depuis son
enfance, ce qui aurait permis de l'voluer une valeur mille fois suprieure ; car
nous comptons la valeur de toutes choses selon leur utilit pour la terre et pour
l'homme. Quelque temps aprs, une nouvelle preuve nous atteignit : en une
certaine localit des hommes, des femmes et des enfants, sans cause apparente,
taient subitement privs de sensibilit, et cette insensibilit persistait aussi
longtemps qu'ils restaient dans la localit o ils avaient t affects. Nous emes
recours l'un de nos propres voyants et par lui nous smes qu'au lieu des atomes
dcrits par le voyant de l'occident comme dissocis, c'taient des atomes retirs
d'abord de l'atmosphre respirable intgrale : leur respiration anormale produisait
l'insensibilit ; et pour ces malades il n'y avait qu'un remde, les enlever des localits
o l'air respirable tait ainsi dsquilibr. Le dsordre affectait aussi bien les
hommes que les formations moins volues, respirant l'air atmosphrique ; mais ce
- 10 -
LA TRADITION COSMIQUE - VI
qui tait dans les sources d'eaux n'tait pas modifi. Le tmoignage de ce voyant,
compltant celui du grand voyant de l'occident qui manquait d'ducation
scientifique fut d'une utilit apprciable. Nous pmes en prouver l'exactitude en
retirant par force les petites particules et dlivrant les localits de leur tat
atmosphrique anormal, au moins pour un moment, car notre grande douleur et
mme la consternation de plusieurs des ntres, il nous fallut constater que de
mme que l'ordre normal n'tait troubl que par la violence, de mme le dsordre
anormal n'tait vaincu que par la force et avait tendance se reproduire ds que
l'exercice de la force se relchait. Nous constatmes par l'exprience que cette
altration dans les principaux constituants, de l'air respirable affectait
principalement le degr psychique de l'tre physique.
A une poque plus tardive, nous dmes constater, notre grande douleur, que
la vie de l'homme et des animaux devenait rapidement de plus en plus brve et de
plus en plus assujettie la souffrance. En ce temps-l, nous tions capables, dans
certaines conditions, d'apercevoir le degr nerveux de l'tre physique ; cela nous
permit de trouver la cause du mal dans une plus grande dtrioration de l'atmosphre respirable. Il se produisit mme une panique, quand, au dclin de la lune, au
moment o elle cessa d'illuminer, l'atmosphre terrestre, on s'aperut que pour la
premire fois il y avait une obscurit complte. Jusqu'alors la luminosit de
l'atmosphre bien que dfectueuse, venait de l'atmosphre elle-mme ; ce qui
produisait la luminosit tait le principal sustentateur du degr nerveux de l'tat
physique ; les atomes infiniment petits qui pntraient l'atmosphre dans ses quatre
degrs de rarfaction taient pour les deux tiers transforms en particules
infinitsimales d'une couleur rouge terne, insolubles, incapables d'tre assimils et
de donner de la lumire. A cette poque la taille de l'homme et des animaux
commena diminuer graduellement mais de faon sensible ; la structure dure ou la
charpente de la terre commena subir une mtamorphose trange pour nous qui
n'tions pas initis l'uvre de l'hostile se rtrcissant dans tel endroit et ailleurs se
trouvant projete en relief. Ceci, nanmoins, paraissait n'affecter que la surface, la
crote terrestre. Alors l'axe de la terre fut dvi et les ples s'aplatirent. Nous
prsummes que parmi les particules rouges infinitsimales, non assimilables et
sans lumire, il se formait des cristaux infinitsimaux. A cette poque mmorable,
nous permes que ces atomes rouges en raison de leur densit devenue plus
grande s'enfonaient lentement mais continuellement sous la surface de la terre.
Notre principal savant, en qui tait la sagesse pratique, dcouvrit le moyen de
restaurer les particules les rouges infinitsimales en leur nature primitive, mais leur
quantit anormale, cause de leur descente dans l'atmosphre respirable les rendait
- 11 -
LA TRADITION COSMIQUE VI
toxiques quand elles taient restaures ; le rglage de leur nombre pour une portion
donne d'air respirable tait tellement difficile, que ce que nous pmes faire de
mieux fut de concentrer la hirarchie sacre vers l'Orient, o les changements
taient les moins apparents, et d'assembler l, comme en un lieu de refuge, les
hommes les plus volus et les animaux utiles qui taient en affinit avec eux.
Cependant comme nous estimions que nous tions, autant que possible,
responsables de tous ceux qui mettaient en nous leur confiance, quelques-uns
d'entre nous restrent volontairement avec la masse de la population, l'aidant de
toute leur connaissance et puissance lutter contre la rapide dissolution soulageant
ses souffrances aussi longtemps qu'eux-mmes furent capables de retenir leur tre
intgral : car ncessairement, ils subissaient l'tat de leur entourage. Lorsqu'ils
succombaient, d'autres nous quittaient pour les remplacer : ainsi l'ordre sacr, au
cours des temps, fut dcim par devoir. Plus tard quelques-uns du peuple
commencrent refuser notre aide, dclarant que la dsintgration tait ncessaire
pour librer les degrs d'tre plus rarfis ; cette ide devint de plus en plus
gnrale. Les ntres combattirent cette thorie nfaste. Ses adhrents quittrent
l'orient et se retirrent vers l'occident et le Sud, ce qui tendait leur propre perte et
encouragea l'enseignement hostile qui avait russi affecter leur mentalit affaiblie,
au dtriment de la terre et de l'homme collectif. Quant nous, la hirarchie sacre,
nous fmes plutt fortifis, car, beaucoup des ntres dont les soins n'taient pas
reus revinrent parmi nous, se rtablirent et survcurent.
Plus tard ce bruit gagna du terrain que par la volont de la divinit
impersonnelle dont nous sommes le principal vtement et la manifestation, nous
nous tions sauvs nous-mmes et les plus volues de formations moindres de
bonne volont pour les hommes. Avant que la destruction ft acheve, ceux qui
crurent ce bruit commencrent adorer des dieux personnels et se placer sous
leur protection. Ceux-ci, par leurs mdiums humains confirmrent les bienfaits de
la dsintgration du degr nervo-physique ou de l'tat d'tre physique, proclamant
qu'ainsi l'tat dme tait glorifi et perfectionn. Ces infatus non seulement firent
la sourde oreille nos avertissements, mais avant longtemps commencrent nous
menacer et nous assaillir comme ennemis de leurs divinits personnelles et
dominantes...
Tandis que mon compagnon parle ainsi, nous arrivons la limite orientale de la
dpression qui est lgre mais tellement vaste que je ne puis discerner son tendue,
et je vois que cette dpression est emplie d'une vapeur lgrement plus lourde que
l'atmosphre respirable. En observant attentivement, il me parat qu'il y a pour ainsi
dire un criblage et une chute d'atomes, mais tout cela est mal dfini et imprcis et
par consquent ne me satisfait pas. Ce que voyant, mon compagnon dit : Parlez
ce voyant pour qu'il dorme et voie .
- 12 -
LA TRADITION COSMIQUE - VI
Toujours en repos, nous avons travers le cours des ges et maintenant nous
sommes rincarns sur terre la saison des fruits. Celui qui tait notre compagnon
lorsque nous passions aux bords de la dpression dans l'existence et autrefois est
maintenant le principal harpiste ; et nul, sauf moi-mme, ne sait que sept fois il a
quitt la terre et y est revenu. A la clart des toiles nous quittions le rivage, l o le
grand ocan de l'ouest, qui remplace l'ancienne dpression, reste calme et chante le
- 13 -
LA TRADITION COSMIQUE VI
prsent ternel ; ses derniers chants notre barque oscille doucement sur les eaux
dormantes. Je dis ma bien-aime :
Reposons-nous et voyons si l'amandier fleurs roses est fleuri, si le laurier cerise pousse ses- tendres feuilles et si les arbres dont le fruit porte la graine en
son centre sont en fleurs. Viens ; allons dans le jardin o les amandiers amers et
doux sont alourdis de fruits murs, o les feuilles du laurier-cerise ont toute leur
verdure, o le pommier, le prunier et le pcher sont en leur perfection. Vois, j'ai
cueilli pour toi sept amandes douces et une amre ; je, les ai crases et mles au
jus pur de la grenade. Vois ! J'ai cueilli une feuille polie de laurier cerise ; je l'ai
trempe et crase dans le jus pur de la vigne. J'ai pris les graines des fruits qui la
portent en leur centre et les ai mlanges de miel. Viens maintenant et mangeons
les choses agrables que j'ai prpares .
Ma bien-aime prit des choses agrables que j'avais prpares et se reposa. Dans
le repos elle chanta un petit chant qui s'accordait la mlodie de ma harpe :
Quand la nuit sera venue, mon bien-aim, attirez-moi dans notre chambre de
repos que j'ai prpare pour que mon repos soit doux et que nous puissions
monter les gradations secrtes ,
Pourquoi monterons-nous les gradations secrtes dans la chambre de
repos que ma bien-aime a prpare ?
J'ai pris des amandes douces et amres, j'ai pris des feuilles de lauriercerise en justes proportions, je les ai places dans du vin et j'ai vers
dessus de l'eau : j'ai plac le vase sur le feu ; par son troite ouverture le
parfum des fruits et des feuilles se mlange continuellement l'air de la
chambre. C'est pourquoi il sera doux notre repos dans lequel nous
monterons les gradations secrtes.
Quelles gradations monterons-nous, ma bien-aime ?
- 14 -
LA TRADITION COSMIQUE - VI
- 15 -
LA TRADITION COSMIQUE VI
Aussi beaux qu'utiles sont les douze solaires admis ou non par
l'aurisation terrestre protectrice et sustentatrice s'ils taient compris et
utiliss volont par l'homme. Le prsent et le pass de la terre et du
soleil sont ceux d'un bienfaiteur et d'une personne en sa dpendance.
Dominateur comme les dieux personnels, le roi du jour demande un
intrt et le reoit pour ce qu'il prte la terre. Htons-nous de monter
les gradations pour apprendre restaurer dans leur activit et leur utilit
les forces quaternaires de la terre, notre hritage et notre demeure. Car je
m'aperois que bien que les hostiles aient transform en concrtions
l'lment lastique, aient retir la sustentation arienne au-dessous de la
surface, bien que la luminosit soit voile et que l'aura de rsistance ne
soit plus gure protectrice, cependant rien n'est perdu. A nous de remplir
la terre, de subjuguer l'hostile et les transformations et de reprendre notre
domination. Respirons l'odeur de l'thel double des fruits 1 ; qu'ils sont
beaux lorsqu'ils revtent les arbres sur la hauteur, de leurs baies rouges
comme le sang. Sous les arbres dont l'thel est duel nous nous reposerons
avec grand dlice. Prparons-nous de l'air et respirons-le avec des
respirations douces mais pleines de manire que les quatre sangs puissent
trouver assez pour la sustentation. Pntrons des forces mentales,
psychiques, nerveuses et nervo-physiques les degrs de rarfaction de l'air,
Cantiques des cantiques, 11-3-5-13. Ch-VI 8-13. Le cantique est merveilleux, mais entirement souill et avili.
- 16 -
LA TRADITION COSMIQUE - VI
Registre de, ce qui fut reu de la bouche du mage Nalefi, qui fut mdecin en
chef de Mans, gouverneur du pays de Khem, se rapportant l'art de la
prolongation de la vie par l'embaumement du corps vivant. Transcrit par Senefer.
Le gouverneur du pays de Khem, Mans lui bndiction, louange, honneur
et action de grce tout jamais ! de plus en plus convaincu qu'il tait dsirable
de prolonger la vie des hommes de bonne volont qui recherchent des
connaissances utiles leurs semblables, une certaine poque qui lui fut indique
dans une vision de la nuit, pensa qu'il serait bon d'inviter son palais les plus
- 17 -
LA TRADITION COSMIQUE VI
savants des mages qui dvouent leurs vies la conservation des corps et la
prolongation de la vie sur la terre. Le matin qui suivit la vision, lui Mans,
gouverneur des gouverneurs et mage des mages me manda en sa salle d'audience
prive et me dit sa vision et son intention d'assembler les principaux mdecins de
toutes les nations et de toutes les contres.
Mon dsir, dit alors Mans, est que Nalefi ne soit pas le dernier ou le moindre
de ceux qui cherchent le moyen de conserver le corps et par consquent d'arriver
la continuit de la vie sur la terre. En neuf ou dix lunes le corps d'un enfant est
conu et vient au monde. L'astre de la nuit, la demeure d'Abl, est en ce moment
en sa dcroissance. A partir du moment o, au matin de sa croissance, elle
apparatra comme un mince arc de lumire argente, comptez dix fois sa
croissance et sa dcroissance : pendant ce temps vous tes libr de tous devoirs
et responsabilits, pour que vous puissiez dvouer tout votre temps l'tude de la
conservation du corps et de la prolongation de la vie de l'homme .
Je sortis hors de la prsence du roi des rois, homme des hommes, Mans ;
pendant sept jours je mis ma maison en ordre et pourvus de mdicaments ceux qui
attendaient de moi aide et conseil. A la fin des sept jours, je pris cong de Mans et
emmenai avec moi Nalefia, ma bien-aime. Nous voyagemes vers l'Orient en
traversant le Yim Souf : nous tions tous deux vtus modestement, car mon dsir
tait de demeurer dans le pays de Chalde comme des gens simples, afin de ne pas
risquer d'tre reconnu comme Nalefi, mage et mdecin de Mans. C'tait ncessaire
pour me conserver cette quitude essentielle toute tude srieuse. Je savais qu'
cause d'une certaine renomme rpandue mon sujet, si j'tais reconnu, les gens
s'attrouperaient de tous cts pour que je les aide ou pour soigner des parents ou
amis malades qu'ils m'amneraient.
A notre arrive en un endroit isol proche des limites du dsert oriental, nous
dressmes notre tente ; au matin, Nalefia et moi, nous nous tenions debout sous un
palmier et nous vmes ensemble l'arc de lumire argente apparatre l'horizon des
cieux sans nuages. Lorsque je me rendis compte que neuf fois encore je verrais ce
spectacle et que je resterais libre de toute responsabilit, libre comme un simple
homme de faire ce que je voudrais de mon temps, servi par Nalefia comme unique
amie et compagne, j'eus l'impression que le poids de plusieurs annes m'tait
enlev. Nalefia partagea ce sentiment, de sorte que comme nous nous tenions
debout sous le palmier, au bord du dsert oriental, nous tions gais et le cur lger.
- 18 -
LA TRADITION COSMIQUE - VI
Aprs une longue absence, nous nous mmes regret en route pour revenir
Khem. L, mon arrive, je fus accueilli avec grande affection par Mans, et
comme la majeure partie des mdecins convoqus par lui taient dans la cit, je
remis entre les mains du roi des rois ce que j'avais crit dans la langue des symboles.
Mans l'ayant tudi trouva bon de le faire transcrire par Senefer.
SUR L'EMBAUMEMENT DU CORPS VIVANT
Une tude longue et soigneuse combine avec une exprimentation pratique
nous a depuis longtemps convaincus de la vrit de l'assertion d'Ain-Aah : la
prservation du corps dpend de son aurification. Aussi lorsque par la volont de
Mans, roi des rois et homme des hommes, je fus libr de tous devoirs et
responsabilits pour pouvoir me dvouer l'tude de la prservation du corps, je
me mis l'uvre et cherchai les moyens de cette aurification qui sous le nom
d'embaumement du corps vivant est mentionne comme ayant parfois t
pratique dans le pass. Mais rien de dfini ou d'utilit pratique n'est reu ce sujet.
Ds que j'eus trouv une retraite avec le confort et la quitude, je me mis
tudier la nature de l'aurum (l'or). Aprs une recherche longue et minutieuse j'arrivai cette conclusion que l'aurum est du fer cyanogn semblable ce qui est
connu comme fer magntique auquel le cyanogne donne l'incorruptibilit. Or
j'avais connaissance de ce qui avait t reu d'un des mages de Brahm, qui affirmait
que le cyanogne tait le grand prservateur et que selon sa rception et son
utilisation tait l'incorruptibilit de ce qui le recevait et l'utilisait. Il assurait en outre
que le cyanogne joue un rle trs important dans le monde vgtal et surtout dans
le monde animal ; que la terre, l'eau et l'air en contiennent une provision suffisante
pour prserver tout ce qui est corruptible, si on pouvait le former ou le trouver
dans un tat permettant de l'utiliser en toute sret. Il est reu que ce mage de
Brahm et celle qui tait eu dualit avec lui avaient une grande affinit pour les
vashas (les eaux), spcialement pour celles des ocans. Par la volont de Brahm, ils
s'taient dvous la recherche des moyens d'extraire et d'utiliser le cyanogne des
eaux de la mer, selon ce qui est enregistr. Aprs de longues recherches ils avaient
baratt les eaux, comme on fait pour le lait, la recherche de ce qui donnerait
l'immortalit beaucoup de personnes. Mais bien qu'il soit reu qu'ils vcurent bien
au-del du temps ordinaire de la vie de l'homme et que leur dsintgration n'ait t
connue de personne, il est certain que s'ils ont fait cette dcouverte sans prix, ils en
ont gard le secret pour eux ou ne l'ont divulgu qu' ceux qui ne l'ont point rvl.
Pour Nalefia et moi-mme, nous n'avions aucune affinit avec les vashas et par
consquent n'tions pas en rapport avec des intelligences en affinit spciale avec
les ocans et les mers ; mais notre demeure tait entoure d'un beau et fcond
jardin rempli de toutes sortes d'arbres fruitiers, ainsi que de toutes sortes de fleurs
- 19 -
LA TRADITION COSMIQUE VI
belles de formes et de couleurs, manant des aromes salubres et doux. Une nuit que
nous nous reposions sous la tente dresse parmi les palmiers aux limites du dsert
oriental, je dis : Combien de fois, cette heure-ci, nous nous sommes promens
ensemble dans notre jardin enclos de murs, lorsque les premiers fruits taient
forms, et que les arbres fruits plus tardifs taient couverts de fleurs roses et
blanches. Voulez-vous aller dans notre jardin et voir si tout va bien pour les
arbres et les fleurs que nous avons soigns ?
Ce sera pour moi une grande allgresse que d'aller notre jardin et de
voir si tout va bien pour tout ce qui nous a demand tant de soins pris en
commun.
Et la main dans la mienne, Nalefia s'endormit.
Tout va bien, me dit-elle bientt ; dans notre jardin les poiriers et les pommiers,
les cognassiers, les abricotiers, les brugnionniers et les pruniers sont en fleurs ; les
amandiers au-dessous desquels les ptales roses et blancs font un tapis sont
couverts de feuilles vert tendre, et le fruit est dj form. Pour quelques espces
htives, le fruit est dj comme une pulpe dans sa coque tendre et son enveloppe
duvete.
Puisque vous voyez qu'il en est ainsi, lui dis-je, et cela avec d'autres
yeux que ceux du nervo-physique, cherchez, je vous prie, dans les racines,
les tiges, les feuilles, les fleurs et les fruits nouvellement forms si par
hasard vous pourriez trouver pour moi le cyanogne que je cherche. Car le
fruit fut la premire sustentation de l'homme quand nous ne pmes plus
nous alimenter par la respiration des narines : peut-tre est-ce dans le fruit
ou dans ses graines que se trouve le cyanogne vgtal.
LA TRADITION COSMIQUE - VI
En ceci, rpliqua Achmo, vous tes vraiment sage, car vos rapports
avec les autres sont transitoires, tandis que votre union avec Hermacha est
- 21 -
LA TRADITION COSMIQUE VI
Il est certain que ce n'est pas dans la solitude de notre tente au bord
du dsert que vous pouvez faire les expriences, si ncessaires avant de
parler devant les mages assembls qui s'occupent du corps. Allons-nous
en, d'ici trois jours, au palais du mage principal de cette partie du royaume
de Vofhi qui est entre son royaume et celui d'Oanns, et quand nous y
serons arrivs, dites-lui que vous dsirez tre dans la retraite, et rester
inconnu pour essayer certaines expriences capables de prouver par des
faits la valeur de certaines connaissances thoriques. Il y a un an, ce mage
s'est repos avec nous, inconnu ; avec plaisir il vous recevra et gardera le
secret de votre prsence, ce n'est point douteux.
Pourquoi, rpliquai-je, retarder notre voyage de trois jours ?
- 22 -
LA TRADITION COSMIQUE - VI
notre jardin, la fin du jour pour voir si la radiance est reste sur les amandiers aux
fruits amers.
C'est ainsi que nous restmes trois jours, et chaque soir, l'apparition de la
premire toile, Nalefia allait notre jardin, et toujours elle voyait, comme avant, la
radiance sur les arbres.
Maintenant, s'cria-t-elle joyeusement, j'ai vu quatre fois ; si vous le
voulez, l'aube du jour nous nous mettrons en route pour notre voyage.
A notre arrive nous fmes reus avec joie grande et large hospitalit et quand
j'eus dit mon dsir au mage principal, il rpondit : Nous avons, dans des lieux ce
spcialement destins, des enfants et des vieillards, soit sains, soit malades, et
plusieurs qui devraient tre dans la pleine vigueur de la jeunesse et qui sont
malheureusement malades, et aussi d'autres en bonne sant mais qui librement se
sont offerts subir des expriences utiles, sachant que pour nous la vie est sacre
et que nous ne leur ferrons aucun mal. Vous pouvez donc essayer ici toutes les
expriences que vous voudrez.
Je me mis en communication mentale avec Mans lui bndiction, louange,
honneur et actions de grce ! et le priai de diffrer le rassemblement de ceux
qu'il voulait convoquer, pendant encore trente-six lunes et de me laisser libre
pendant ce temps de faire des expriences pratiques sur des connaissances encore
hypothtiques. Mans rue rpondit, de mentalit mentalit, que sa pense de
rassembler les savants qui s'occupaient des corps n'avait t confie qu' moi et que
j'tais libre de faire mon gr. Alors je fus heureux et me plongeai dans l'tude de la
prolongation de la vie par l'aurification, comme moyen d'embaumer le corps vivant
et de l'emploi du fruit de l'amandier amer cette fin. Jamais, selon ma mmoire, je
n'avais t aussi ardent poursuivre aucune autre connaissance, ni aussi libre de le
faire. Car je n'avais pas seulement t dlivr de toutes proccupations et
responsabilits par Mans, mais Nalefia qui tait comme ma demeure tait
pleinement heureuse : jamais auparavant elle n'avait quitt notre pays, et la
nouveaut du milieu et des scnes auxquelles elle assistait l'intressait et l'amusait.
Dans notre vie ordinaire, son temps comme le mien tait pleinement occup. Mais
l elle tait dans des conditions que j'avais souhait depuis longtemps voir se
raliser pour elle. Je me mis donc la tche avec bonne volont et ardeur. La
coutume des mages tait d'assembler autour d'eux de toutes parties de la terre,
toutes sortes d'animaux, depuis les tres non volus en forme humaine, jusqu'
l'amibe des eaux, depuis le noble cdre jusqu'aux mousses et aux lichens des
murailles. La vgtation tait ici d'un mois en avance sur celle de notre pays. Aussi,
peu aprs notre arrive, quand j'eus trouv l'opportunit d'inspecter le spacieux et
magnifique jardin o se trouvait le palais du mage, je demandai Nalefia d'aller ce
jardin dans son repos et de me dire si elle voyait la lumire se concentrer sur les
amandiers amers, maintenant que le fruit tait mr et prt tre cueilli. Elle le fit, et
- 23 -
LA TRADITION COSMIQUE VI
vit que la radiance tait plus vive qu'elle ne l'avait t avant que le fruit ft mr.
Avec joie et espoir, je cueillis le fruit, et aprs un examen soigneux et minutieux, je
trouvai qu'il contenait ce qui tait de la nature du cyanogne d'or, dans une forme
assimilable en sa puret avec le systme nervo-physique. Ceci restait loin du but que
j'avais en vue, l'embaumement du corps vivant par l'aurification, car le cyanogne
du fruit n'tait pas de l'or (aurum), mais seulement l'un de ses constituants, et bien
que je susse un peu quel tait l'autre constituant principal du prcieux mtal,
j'ignorais le moyen de mesurer et de mlanger les ingrdients pour produire l'or
convenant au but auquel je le destinais : une longue exprience m'avait toujours
prouv que la connaissance des constituants dont une chose est forme ne rend pas
le chercheur capable de la former ; l'analyse la plus intime et la plus minutieuse peut
n'tre d'aucune aide pour reproduire ce qu'on a analys. En outre mme si je
trouvais la mesure exacte de chaque constituant de l'or (aurum), la plus grande
difficult surmonter restait, c'est--dire le moyen d'assimiler l'or au systme nervophysique, de sorte que chacune de ses parties fut assujettie son influence et mise
mme, au moins partiellement, de rsister l'oxydation et la corruption. Pendant
douze lunes j'tudiai l'art d'embaumer le corps vivant par l'aurification, mais sans
atteindre une connaissance suffisante pour justifier le passage des expriences
pratiques. Je ne pouvais trouver aucun vhicule d'assimilation qui ne fut nuisible au
bien-tre nervo-physique, de sorte que le remde serait pis encore que le mal.
Pendant la dernire lune, Nalefia eut beau se dvouer l'examen de nombreuses
substances solides, liquides et gazeuses dans le laboratoire o je travaillais, nulle
radiance ne restait sur aucune d'elles. Enfin aprs avoir perdu en vaines recherches
de nombreuses semaines, le hasard nous rvla ce que l'tude mthodique et le
raisonnement logique ne nous avait pas donn. Un jour un tranger vint visiter le
mage principal ; il venait du bord de la mer mridionale et apportait avec lui une
caisse de rares et curieux zoophytes o la fracheur de l'eau de mer tait conserve
par une balance entre la vie animale et vgtale. Sachant le grand intrt que je
prenais toutes les formations organiques, le mage principal disposa les zoophytes
et les herbes marines dans une grande et profonde coupe et me l'envoya par deux
domestiques. Je le fis placer dans la chambre que Nalefia avait choisie comme notre
chambre de repos et de rcration, et nous examinmes les curieux zoophytes aux
vives couleurs avec intrt et admiration. Ce soir-l, aprs le repas, nous montmes
cette chambre, et quoique nous ne fussions nullement dcourags, nous causions
des difficults raliser notre uvre. Nous tions assis et gardions depuis quelque
temps le silence ; les premires toiles commenaient briller ; Nalefia s'exclama
tout coup : Voyez, voyez ! La lumire indicatrice est dans l'eau o sont les
zoophytes, mais sa radiance est faible au-dessus de la coupe d'albtre.
Nous allmes ensemble l'endroit o taient les zoophytes ; je pris Nalefia par
la main et lui dis de voir sur quoi restait la radiance, sur les zoophytes, les plantes
- 24 -
LA TRADITION COSMIQUE - VI
marines fixes aux rochers o elles poussaient, ou bien dans l'eau de mer.
La radiance, me rpondit-elle, est sur l'eau de mer, mais elle est
faible.
Si cette radiance est faible peut-tre n'est-ce pas l'eau de mer qui est
indique mais seulement un de ses constituants.
Le matin suivant, j'analysai l'eau qui paraissait Lgrement lumineuse Nalefia,
bien que je n'y vis aucune espce de luminosit, et ayant dessch les parties
constituantes de l'eau je les plaai en des endroits diffrents dans la chambre de
rcration et de repos. Quant l'eau je la plaai dans un petit vase de cristal. Quand
nous emes achev le repas du soir et que nous fmes monts cette chambre,
l'apparition de la premire toile, je dis Nalefia de regarder autour d'elle et de me
dire si elle voyait quelque radiance.
Regardez, s'exclama-t-elle soudain, regardez au fond du bassin de la
fontaine, je vois quelque chose o la radiance est plus claire et reste
immobile.
Poussant un cri touff de joie j'allai lui baiser le front, car je savais que dans
cette radiance il n'y avait pas de dception, et que le vhicule d'assimilation que
j'avais si longtemps cherch pouvait tre facilement et abondamment trouv, car ce
n'tait que du sel ordinaire. Restait une dernire difficult thorique, le moyen
d'lectrifier les constituants de l'or assimilable pour, le corps humain. Ici encore
j'eus recours l'aide de ma loyale compagne pour qu'elle tudit cette lectricit du
corps qui est l'enveloppe de la force vitale et qui sort avec elle lorsque cette force
vitale quitte son habitation. Nalefia n'avait pas jusqu'alors travaill pour moi de
cette manire ; je pouvais irradier une partie du corps qui est sous l'piderme, pour
qu'elle devnt visible, mais cette mthode ne rendait pas ce que j'en avais espr. Je
considrais que le dicton Le sang, c'est la vie , bien interprt, signifiait que la
mare cramoisie flot rapide dans son bondissement travers les artres la
doublure soyeuse engendrait par friction cette lectricit qui tait l'enveloppe de la
force vitale et son moyen de manifestation. Aussi je dsirais que Nalefia surveillt le
sang dans son passage par les artres et son retour par les veines, quand il a t revivifi par ce quil reoit de la respiration ; mais alors, comme si souvent
auparavant, nous trouvmes que le duel dsir n'est mme pas suffisant pour qu'il se
ralise, J'tais ainsi forc de diffrer encore l'exprimentation pratique. Ce retard
troublait Nalefia plus que moi, et quoiqu'elle ne dt rien, je vis qu'elle n'en pensait
pas moins. Un soir, le septime aprs notre dernier essai de Faire voir directement
Nalefia la production de ce que je pensais tre l'enveloppe de la force vitale dans le
corps humain, Nalefia me dit :
Voyez, l'toile du soir brille travers les treilles de jasmin blanc ; en la
regardant une pense m'est venue, c'est qu'une radiance aussi belle et pure ne peut
- 25 -
LA TRADITION COSMIQUE VI
annoncer que ce qui est vrai et utile, et ce qui nous apportera le succs .
Dites-moi donc votre nouvelle pense.
Quant moi, j'hsitais parce que l'exprience m'a prouv que l'extriorisation,
c'est--dire la sortie du moi plus rarfi que le corps nervo-physique, met
l'preuve et affaiblit le corps, mais le dsir de Nalefia d'tre ainsi extriorise pour
m'aider tait si ardent que je cdai.
- 26 -
LA TRADITION COSMIQUE - VI
et la force vitale.
Aprs quelque temps de silence, pendant lequel mon principal travail tait de
fournir de la vitalit au corps d'o s'tait extrioris le degr nerveux, Nalefia
reprt :
La diminution de force vitale prouve par ceux qui ont longtemps vcu et
ont t assujettis l'usure de la vie mentale, psychique ou nervo-physique a pour
cause le mauvais tat de l'pithlium et la diminution conscutive de la friction qui
produit la force duelle. Les canaux malsains, l'impuret de l'air qui are le sang
altrent la nature de ce sang la force vitale est de moins en moins en rapport avec
l'tat nervo-physique parce que la force intermdiaire est toujours diminue ; la
force vitale toujours guide par la force intellectuelle, qu'elle revt est alors attire
par la force vitale universelle .
Dcrivez-moi, dis-je Nalefia, la cause directe et immdiate de
l'altration de l'pithlium ou des cellules dlicates qui tapissent l'intrieur
des canaux grands ou petits o le sang se prcipite.
LA TRADITION COSMIQUE VI
amoindrie. Mais ceci est un sujet pour une investigation future. Si vous le pouvez,
dites-moi si ces tres semblables des larves, qui infestent l'air et l'eau, sont la cause
immdiate, par eux-mmes, du mauvais tat du sang et de l'pithlium.
Pas prcisment par eux-mmes, rpondit Nalefia aprs un silence.
On peut les considrer plutt comme une cause lointaine ; en observant de
prs je vois que ces tres que j'ai trouvs la fois dans l'air et dans l'eau qui
est leur habitation normale, subissent la dsintgration lorsqu'ils sont
entrans par le sang avec une grande rapidit par les canaux artriels, et de
mme qu'un corps animal, en se dsintgrant, engendre successivement une
srie d'tres minimes, de mme ces tres minimes en engendrent de plus
minimes encore leur taille par rapport l'tre dsintgr est dans le rapport
d'une noisette un boeuf. Ce sont ces tres minuscules, sustents pour et
par la dsintgration, qui sont par eux-mmes la cause immdiate des
premiers symptmes morbides du sang et des canaux,
La premire cause, mais non la dernire ?
La premire cause, rpliqua Nalefia, et non la dernire. Car de mme
que dans la dsintgration d'un corps animal, de petits tres d'espces
varies se succdent les uns aux autres, chacun apparaissant et disparaissant
selon le progrs de la dcomposition, de mme des espces varies de ces
tres infinitsimaux apparaissent, font leur uvre nfaste et laissent la place
d'autres, selon la progression de l'tat anormal du sang et des tuyaux qui
le conduisent travers la canalisation complique du corps.
Revenez Nalefia, dis-je avec lassitude ; ce que vous m'avez dcrit
quoique extrmement utile n'est pas un sujet assez agrable pour qu'on s'y
attarde.
Ainsi revint Nalefia et elle rentra dans son corps nervo-physique, qui tait si peu
puis, grce ma propre force vitale que je lui avais fourni pendant l'absence du
degr nerveux, qu'aprs un court repos de rafrachissement, elle ne se souvenait de
rien. Je considrai cela comme une indication que le degr d'tre nerveux, en son
moi quaternaire parfait, n'avait pas pris soin de conserver des relations avec l'enveloppe plus matrielle ; j'avais observ que chez ceux dont le degr nerveux n'tait
pas assez volu pour tre parfait en son moi, l'extriorisation tait accompagne de
crainte et d'anxit, comme si pour la sentientation l'tat nerveux dpendait au
moins partiellement du corps et de ses organes des sens. Je me souvins alors d'un
fait du pass lointain selon ce qui est reu : un jeune nophyte extrioris dans la
perfection du degr d'tre nerveux tait devenu tout fait indpendant du corps en
raison de la perfection de son moi dans ce degr, et finalement avait refus de
revenir ; quand les matres qui veillaient le corps virent qu'il ne voulait pas rentrer,
ils s'attendirent la dsintgration de ce corps, mais il ne se produisit aucun
- 28 -
LA TRADITION COSMIQUE - VI
Tout ce que vous avez perdu, dit Aoual, je puis vous le fournir et mille fois
plus, car je suis Aoual, le premier form. Et cependant ce que vous pouvez me
donner est gal ce que je puis vous donner. Si vous le voulez, en toute sincrit
et bonne volont, soyons comme un seul tre, unis indissolublement jusqu' la
restitution.
Celui qui il parlait fut accabl de joie. Et joyeusement il rpta comme un
- 29 -
LA TRADITION COSMIQUE VI
cho les paroles d'Aoual : Soyons comme un seul tre . Alors Aoual entra dans le
corps perfectionn, et, ensemble comme un seul tre en dsir et en volont, ils
partirent et les Mages ne les virent plus.
Je me demandais s'il tait possible de perfectionner le corps un tel degr qu'il
possdt la perfection de son moi intgral et son indpendance de tous les autres
tats et degrs soit par l'extriorisation soit par la formation. Et je mditai
longuement et profondment sur l'avantage immense d'avoir en rserve un tel
corps perfectionn, de sorte qu' la dsintgration du corps nervo-physique
imparfait et dfigur, la force extrieure put y entrer. Nous soutenons, il est vrai,
que sauf dans des cas exceptionnels, comme celui dont je viens de parler, il est
illgitime de s'approprier le corps d'un autre ; mais il est reu que dans tous les tats
et degrs d'tre, il est possible d'assumer une enveloppe extrieure ou corps plus
matriel. Je rflchissais la tradition de Dvh qui descendit travers les tats de
matrialit rarfie et se revtit du corps qu'Aoual, le premier form, avait pris puis
abandonn, causant ainsi une grande confusion. Ainsi, je restai assis, jusqu' l'heure
de minuit, absorb dans mes penses, mditant sur la nature compose de l'homme
et sur ses merveilleuses capacits et aptitudes pour une volution sans fin.
Le lendemain, j'examinai la situation relativement la ralisation de la volont et
du dsir de Mans et de moi-mme. Je me rendis compte que j'tais loin du but que
je cherchai atteindre et du prix pour lequel je luttais. Car bien que n'ignorant pas
les parties constituantes solides de l'aurum et le vhicule qui, une fois trouv,
pouvait l'assimiler aux besoins nervo-physiques, je voyais que j'tais trs loin de
pouvoir assurer la force duelle continuelle et constante qui lectrifierait de faon
convenable ces constituantes et produirait le vritable aurum soluble que le sel
marin rendrait assimilable pour le corps, le rendant ainsi incorruptible, ou du moins
retardant sa corruption pour une priode indfinie. L'exprience de l'embaumement
du corps vivant au moyen de l'aurum pourrait, il est vrai, russir sur des enfants vigoureux et sains ; mais l n'tait pas l'objet du dsir de Mans et de moi : c'tait la
prolongation de la vie des hommes qui se donnent impersonnellement la cause,
ce qui est le but et l'objet de notre Ordre sacr, c'est--dire l'infinitude et la
suprmatie de l'Unique Impntrable et Indivisible, que nous savions ne pouvoir
s'effectuer selon l'ordre cosmique que par l'volution des hommes qui n'est possible
que par la continuit de la vie sur la terre. Je savais que rien de pratique et d'utile ne
serait fait, si je ne russissais trouver le moyen de restaurer leur tat normal le
sang et les canaux artriels, de sorte que la force duelle qui est l'enveloppe de la
Force vitale et l'intermdiaire entre celle-ci et le corps nervo-physique put tre
produite continuellement et puissamment. Ainsi ce n'est pas par une
transformation soi-disant surnaturelle, miraculeuse ou soudaine, mais par une
transformation graduelle effectue par la vraie science que le mortel se revtira de
l'immortalit.
- 30 -
LA TRADITION COSMIQUE - VI
Avant donc que le corps vivant puisse tre efficacement embaum, il est
ncessaire de le nettoyer. Sans ce nettoyage aucune action de l'aurum n'tait
possible. Devant ma vision mentale paraissait le corps d'un homme d'ge moyen,
avec ses organes des sens gnralement altrs, les articulations raidies, l'pithlium
enflamm et anormal, et cela de la tte aux pieds, sans parler des intestins chargs
d'ordures indescriptibles qu'il doit porter jour et nuit ; et le courage me manquait
presque. Nanmoins je me soutenais en rflchissant que ce n'est pas ainsi que
l'homme fut form, et que ce vil corps ne ressemblait gure au corps glorieux dont
il serait revtu au temps de la restitution. Je me souvenais aussi que c'tait Devo
qui, aprs avoir dpouill Kahi et Kahie du vrai corps physique les fit se revtir d'un
corps encore la similitude de l'homme mais, participant la nature des animaux
moins volus, de sorte qu'ils concevaient et engendraient des enfants, mangeaient,
digraient, rejetaient comme eux.
Mon ardeur se rchauffait en moi comme un feu vivant la pense de prendre
ces vils corps des descendants de l'homme humain et divin, form la similitude
d'Elohim, et de les rendre peu peu semblables ce corps glorieux. Car je savais
par une longue exprience que si les transformations en dsquilibre sont soudaines
et accompagnes de violences, les transformations d'quilibration sont graduelles et
sans violence, bien qu'elles puissent tre acclres. Je n'avais jamais partag la
manire de voir de ceux qui pensent que la restitution de la terre et de l'homme se
fera en un clin dil : nous soutenons au contraire qu'elle sera effectue sans
violence ou commotion, par les hommes qui auront atteint la connaissance et la
puissance ncessaires et qu'avant que Kahi et Kahie traversent l'abme, rgion que
tient Dvh et les hostiles, Kahi rincarn rendra les hommes suffisamment volus
aptes sortir avec lui la rencontre de IE, qui, avec les armes d'Ad-Ad, le
prminent, et l'innombrable multitude de ceux qui ont t volus de manire
conserver leur moi psychique, traversera l'abme depuis le degr le plus rarfi de
l'tat nerveux, occup par l'hostile, et prparera ainsi le chemin pour la suprme
traverse. Ainsi, pendant quelque temps, je pris mon essor vers les rgions idales
ou du moins non encore ralises, puis je retombai cette pnible constatation que
je ne savais pas plus effectuer ce nettoyage du corps que le dernier nophyte de
notre ordre. Il ne restait que neuf lunes sur les trente-six qu' notre prire Mans
m'avait accordes libre de tout travail et de toute responsabilit et bien que j'eusse
pendant le temps coul trouv un vhicule convenable pour l'assimilation du
remde, bien que j'eusse essay quelques expriences sans danger et parfois assez
heureuses au sujet du nettoyage du corps et principalement de l'pithlium du sang,
je n'avais obtenu en aucun cas les rsultats dcisifs qui m'auraient rendu capable de
commencer l'embaumement par l'aurum avec un espoir raisonnable de succs.
Quant Nalefia, je l'avais place moi-mme dans un tat o elle ne pouvait m'aider
en cette affaire, mais je ne l'avais fait qu'aprs avoir rassembl les conditions qui me
- 31 -
LA TRADITION COSMIQUE VI
LA TRADITION COSMIQUE - VI
d'honneur universel, puisque cela est selon votre dsir, Il y a plusieurs manires
d'embaumer les corps dont la vitalit est partie, ou du moins qui n'eut plus le
pouvoir de se manifester par leur intermdiaire. On dit que ces mthodes sont
celles que vous avez employes pour embaumer le corps de votre pre Osiris,
quoiqu'il soit impossible que vous ayez pour cela employ plusieurs mthodes
la fois. Apprenez-moi donc, je vous prie, celle que vous avez employe .
Dites-moi, me rpondit-il, celle qui m'est attribue. Car, de moimme, je suis incapable de discerner ce qui se passe sur la terre ; d'autre
part la connaissance qu'ont gagne par l'exprience les sages et les savants
que les tres hostiles viennent souvent vers eux sous l'apparence des
hommes renomms du pass les a engags refuser la libre
communication avec des tres d'un degr plus rarfi que le leur, de sorte
qu'il nous est bien plus difficile qu'aux jours d'antan, de nous mettre en
rapport avec la terre et l'homme.
Les plus nombreux des embaumements, dis-je, se pratiquent ainsi...
LA TRADITION COSMIQUE VI
LA TRADITION COSMIQUE - VI
LA TRADITION COSMIQUE VI
- 36 -
LA TRADITION COSMIQUE - VI
LA TRADITION COSMIQUE VI
- 38 -
LA TRADITION COSMIQUE - VI
tte et la nuque doivent tre librement baignes de la mme mixture, avec ou sans
sel. La bouche et mme les narines doivent tre bien nettoyes avec la mixture,
spcialement avant de se retirer pour le repos, ainsi que les ouvertures infrieures,
les mains, les aisselles et les pieds. Toutes les boissons prescrites pices doivent
tre prises au degr de chaleur qui plat le mieux au buveur : prises froides, elles
perdent un peu de leur efficacit.
On verra par ce qui est crit que les articles ncessaires pour cette mthode de
nettoyage du corps ne sont ni nombreux, ni, coteux, ce qui a t secondairement
l'objet de nos considrations ; car beaucoup de ceux dont la vie est la plus digne
d'tre prserve sont pauvres. Ces articles peuvent tre ainsi numrs :
Myrrhe
Ammoniaque
2.
Camphre
3.
Alos
4.
La Casse des parfums
5.
Sel
6.
L'eau pure sans mlange, c'est--dire purifie de tous les corps
7.
trangers qui l'imprgnent.
8. et 9. Pour oindre le corps : L'huile d'amandes amres et le benjoin.
En cataplasmes : Amandes amres crases (pourvu que la peau soit en
bon tat).
1.
Voici des directions simples et claires pour l'emploi de ces neuf articles
Potion du matin qui doit tre prise jeun et une heure avant le repas du matin :
Environ le tiers d'un litre d'eau pure, sans mlange, laquelle on a ajout la
veille au soir une seizime partie, en mesure, de sel marin, finement pil et
parfaitement propre et blanc.
Immdiatement avant de prendre la potion, le matin, s'assurer que le sel est
compltement dissous dans leau ; ajouter douze gouttes de camphre, 12 gouttes
de teinture de myrrhe, 12 gouttes d'ammoniaque, mlanger compltement et
boire immdiatement.
Si le got parat dsagrable on peut se rincer la bouche avec de l'eau camphre
ou du vin blanc doux.
Aprs cette boisson : exercice en plein air pendant une demi-heure au moins.
Aprs le dernier repas, chaque soir :
- 39 -
LA TRADITION COSMIQUE VI
- Alos, 3 grains.
- Myrrhe, 2 grains.
- Casse des doux parfums, 1 grain.
La manire la plus commode de prendre ces drogues est sous forme de pilules
avales avec du vin blanc doux.
Bain : Eau douce, plus la seizime partie de sa mesure en sel ordinaire.
- Par 6 litres de cette mixture ajouter :
- Esprit de Camphre, une drachme.
- Ammoniaque, un quart de drachme.
On peut ajouter au bain un sac de son, de farine d'avoine ou de farine d'orge.
Onction pour le corps :
Huile d'amandes amres (pure) laquelle on ajoute quelques gouttes de teinture
de myrrhe et de teinture de benjoin.
Aprs le repos suivant le bain, on peut appliquer cette onction la surface du
corps et comme pour un vernis appliqu sur un bois fines nervures, on le laissera
scher avant de s'habiller. Si le temps est froid, on doit prendre soin de chauffer la
salle des bains par un feu de bois dans l'tre d'une chemine ouverte. Si le baigneur
aprs son repos s'veille couvert de transpiration, ce qui est une preuve de faiblesse,
il faut prendre soin que la surface de son corps ne soit pas expose au froid jusqu'
ce que la transpiration ait disparu. Le corps sera doucement et entirement frott
avec un chiffon de laine douce avant de pratiquer l'onction.
Ceux qui n'ont pas de serviteur ou qui trouvent l'onction trop conteuse peuvent
oindre seulement la peau au niveau des poumons, c'est--dire de la clavicule aux
ctes infrieures, et les articulations. Pour cela il suffit d'une brosse fixe un court
manche recourb.
MOUVEMENT DES ARTICULATIONS
ET DES MUSCLES
Les Mouvements quotidiens ou mieux matin et soir des
articulations contribuent leur bien-tre et entretiennent leur souplesse.
Ceci aide grandement la circulation rapide et continue du sang et ne doit
pas tre nglig. Une description dtaille de la manire de faire cet exercice
sera donc donne ici ; au dbut il ne sera pas facile de suivre minutieusement ces directions, mais comme en toutes choses, cela deviendra trs ais
avec un peu de pratique.
- 40 -
LA TRADITION COSMIQUE - VI
- 41 -
LA TRADITION COSMIQUE VI
mains en dessus. Lever les bras de Manire que les doigts se rencontrent au-dessus
de la tte. Les baisser ensuite, de sorte que les revers des mains soient entre la
cuisse et le genou. Commencer le mouvement lentement, terminer rapidement.
2e mouvement : Les bras tendus droit en avant, les paumes des mains en
dessus, Ies petits doigts et les cts des paumes se joignant. Dans cette position
lever et baisser les bras aussi loin que possible.
3e mouvement : Les bras tendus droit en avant avec les paumes des mains se
joignant. Ils sont alors rejets en arrire, aussi loin que possible, sans aucun
mouvement des articulations des doigts, des poignets ou des coudes.
4e mouvement : Les bras pendant naturellement le long du corps, les paules
sont mobilises en arrire et en avant, horizontalement. Ce mouvement doit
s'acqurir graduellement, de manire ne causer aucune incommodit ou fatigue.
5e mouvement : Les bras pendant naturellement le long du corps sont lancs,
tournant comme des roues.
5me EXERCICE : Mouvements des articulations du cou :
1er mouvement (peut-tre pratiqu assis ou debout) :
Les paules ayant t bien rejetes en arrire, mobiliser la tte aussi en arrire
que possible, la figure leve, puis la tte en avant et en bas jusqu' ce que le menton
soit sur les clavicules. Cet exercice doit tre pratiqu lentement et doucement sans
aucun autre mouvement que celui de l'articulation du cou.
2e mouvement : L'oreille gauche ira toucher l'paule gauche, puis l'oreille droite
l'paule droite. Comme pour le premier mouvement, lentement, doucement et :
rpt peu de fois au dbut.
3e mouvement : Amener le menton de ct et en arrire aussi loin que possible.
de sorte qu'il reste alternativement sur l'paule gauche et sur la droite. Mme
observation que pour les deux prcdents.
60 EXERCICE : Mouvements de la colonne vertbrale :
1er mouvement : Se tenir debout, les paumes des mains appliques sur le haut et
l'avant des cuisses. Sans aucun mouvement des articulations des membres, laisser
tomber les paumes des mains jusqu' ce que l'extrmit des doigts touche le cou de
pied.
2e mouvement : Etant debout, les paumes des mains poses la partie
extrieure des cuisses, sans aucun mouvement des articulations des membres,
amener la paume de la main gauche l'articulation du genou droit, puis la paume
droite au genou gauche.
- 42 -
LA TRADITION COSMIQUE - VI
LA TRADITION COSMIQUE VI
alternativement.
Pendant la pratique :
Au commencement de ces exercices, si un son de craquement est entendu dans
une articulation, il faut la frotter doucement mais entirement avec de l'huile
d'amandes amres, en mobilisant en mme temps l'articulation dans tous les sens.
Mme traitement si une articulation est raide ou douloureuse pendant un
mouvement quelconque.
Des cataplasmes d'amandes amres crases peuvent aussi tre appliqus
pendant le temps du repos.
Pour beaucoup de personnes, la pratique de ces exercices peut ne pas paratre
ncessaire ou sans grande importance. Mais lorsqu'on considre qu'avec une
pratique rgulire et soigneuse on peut prserver ou mme en grande partie
restaurer la souplesse des articulations du cadre osseux tout entier, si l'on songe
d'autre part l'incommodit de la raideur ou de la douleur articulaires, on trouvera
que ce sont l de la peine et du temps bien employs. En outre ces exercices
entranent la mentalit prendre le corps en de considration, ce qui n'est pas en
soi un petit gain, car, de tous les tats d'tre, l'enveloppe extrieure et prservatrice
de tous les autres est malheureusement et trop gnralement la plus nglige.
Des organes des sens de la vision et de l'audition il est reu que Chi, aprs sa
rincarnation, passait deux demi-heures chaque jour voluer ces sens.
Pendant une demi-heure, il regardait le mme objet, jusqu' ce qu'il y vt tout ce
qu'il pouvait voir au mieux de sa capacit visuelle. Pendant une autre demi-heure, il
coutait les mmes sons jusqu' ce qu'il et entendu tout ce qu'il pouvait entendre
au mieux de ses capacits auditives. Par cet exercice, il trouva que les capacits et
aptitudes des sens visuels et auditifs taient tellement volues qu'il voyait ce que
les autres ne voyaient pas et encore plus entendait ce qu'ils n'entendaient pas, de
sorte que non seulement il apprit des choses merveilleuses de voix qui taient dans
les vents, les eaux ou les feux, mais encore arriva comprendre en partie la langue
de tous les tres qui profraient des sons. Grce cette facult volue d'audition, il
put entendre et apprit comprendre les sons produits par le contentement, la
sparation et la friction. Chi considrait que sauf un trs petit nombre d'exceptions,
le son est la manifestation de la non-satisfaction
Alors je communiquai mentalement, de pense pense avec Mans que
j'informai de tout ce qui m'tait arriv. Je lui exprimais mon dsir de diffrer mon
retour et la reprise de mon lourd office pendant encore vingt-quatre lunes.
(A lui bndiction, louange, honneur et actions de grces tout jamais !)
Mans m'avait laiss libre de prolonger mon absence, mais je savais qu'il dsirait
- 44 -
LA TRADITION COSMIQUE - VI
LA TRADITION COSMIQUE VI
- 46 -
LA TRADITION COSMIQUE - VI
exprience de l'art mdical, j'essaierai de gurir votre fils, puisque, aussi bien, tous
les autres que vous avez consults pensent qu'il n'a plus que quelques semaines
vivre.
De mme un homme qui se noie se raccroche un brin de paille, il saisit ma
proposition avec empressement.
LA TRADITION COSMIQUE VI
dsigne, amenant avec lui un jeune athlte qu'il avait soign d'un bras cass et qui
lui tait trs reconnaissant de l'avoir guri sans que l'accident et laiss de traces. De
mon ct, j'avais entranc Yosiah, qui tait -tendu en repos somnambulique, calme
et immobile.
Notre exprience russit admirablement et je remerciai chaleureusement
Mesaeh, car au lieu du sang malsain, un sang plein de vitalit circulait dans les
veines et les artres de mon malade, et bien que ces canaux fussent impurs, la
prostration tait vite.
Ds que les veines furent fermes, et que Mesaeh et le jeune athlte auquel nous
donnmes les soins immdiats et effectifs furent partis, j'veillai Yosiah et lui
expliquai les vnements heureux qui lui taient arrivs. Je commenai le traitement
de nettoyage, avec soin et diligence et la fin des neuf lunes, je commenai
l'embaumement du corps par l'aurification, et, quoi qu'il fut encore faible, il
commenait maintenant gagner graduellement de la force. A la fin des vingt et
une lunes, Mesaeh que je priai de m'assister et moi nous emes la joie de prsenter
son pre Yosiah en pleine sant. Alors dans la joie de son cur, le riche
marchand, aprs avoir jet les bras au cou de son fils, aprs l'avoir bais, aprs avoir
pleur sur lui-mme pour sa joie, m'offrit la moiti de tout ce qu'il possdait.
Je fis ainsi, parce que les mages de Mans ne manquaient de rien tandis que
ceux chez qui j'avais t reu avec une hospitalit si chaude et gnreuse taient
pauvres. Lorsque le riche marchand se tourna vers Mesaeh en lui disant : Btissez
votre gr, mes frais , je vis les yeux ardents du grand mdecin rayonner de joie.
Et cette joie je la comprenais bien, car Mesaeh tait encore jeune et ce don du pre
de Yosiah le mettait mme non seulement de btir la maison pour recevoir ses
malades, mais encore de prendre avec lui, en dualit d'tre, une jeune sensitive qu'il
aimait et qui l'aimait ; elle tait prte partager sa pauvret, mais lui diffrait leur
union jusqu' ce qu'il put l'entourer de confort et la mettre dans une condition
d'aise et de repos, sachant bien qu'une sensitive qui est assujettie de petits soucis
ou des vexations est comme un lac non abrit des vents orageux et que son aura
rflectrice est ainsi gte, et elle-mme anxieuse et trouble.
Quant Mesaeh, mon retour prs de Mans il m'envoya une caisse contenant
douze de ses instruments ncessaires pour pratiquer l'infusion du sang, avec de tels
perfectionnements que l'admission de l'air dans le sang, avec un soin ordinaire, tait
- 48 -
LA TRADITION COSMIQUE - VI
Le troisime malade que je choisis tait une jeune fille sujette depuis trois ans
des crises que les mdecins attribuaient une forme particulire d'hystrie dont ils
ne savaient dcouvrir la cause. Elle tait alors avec ses parents qui habitaient au loin
et sans tre riches subsistaient du travail du pre, fabricant de sandales ; pour la
broderie des courroies la mre et la fille excellaient. En entendant parler d'elle par
Mesaeh qui la considrait comme une malade peu ordinaire et intressante, j'allai
chez elle avec Mesaeh ; quoique la mre nous accueillit avec plaisir, la jeune fille,
Rayala, manifesta des signes d'inquitude et de crainte et en apprenant que j'tais
mdecin elle sortit prcipitamment de la chambre. M'informant de la cause de cette
fuite, la mre me raconta que, sur l'avis d'un ami de la maison, la pauvre fille avait
t pendant quelque temps dans la maison d'un homme qui se disait spcialiste
pour ce genre de maladies et qui n'ayant pu amliorer son tat, attribua le mal
l'influence d'un tre malfaisant qui aurait pris possession d'elle, et se servit de
procds tellement violents et brutaux pour expulser cette cause suppose de la
maladie que la pauvre fille s'enfuit ds qu'elle en trouva le moyen ; depuis ce temps
elle gardait une grande frayeur de tous les mdecins, sauf du mage qu'elle
connaissait depuis son enfance. En questionnant la mre, je considrai, moi aussi, le
cas de Rayalah comme intressant et je dsirais vivement qu'elle fut confie mes
soins. Mais la mre quoiqu'elle dsirt elle aussi mon essai de gurir son enfant ne
croyait pas probable qu'elle voult se confier moi. A mon retour, je racontai mon
dsappointement Nalefia et elle m'offrit tout de suite d'aller chez Rayala et de
tenter de s'en faire une amie pour lui dmontrer l'absurdit de ses craintes ; tche
qu'elle accomplit si bien que, quinze jours aprs, Rayala revint chez nous avec
Nalefia et peu aprs exprima un ardent dsir d'tre gurie par moi.
Avant de lui rpondre, je dis Nalefia d'entrer en repos et de me dire si cette
maladie tait l'effet de quelque tre invisible pour moi. Le soir quand Rayala nous
eut quitts, Nalefia dit La maladie de Rayala est indubitablement l'effet de la
prsence d'tres hostiles que vous ne pouvez pas voir, mais ce sont seulement les
infiniment petits dont une espce qui ne m'est pas familire infecte le systme
ganglionnaire et ainsi ravage les enveloppes muqueuses des nerfs .
- 49 -
LA TRADITION COSMIQUE VI
LA TRADITION COSMIQUE - VI
Mon quatrime malade tait un enfant mle dont le sang tait empoisonn
avant sa naissance, de sorte que son lche pre lui prparait un hritage de souffrance et de tristesse avant mme qu'il eut vu la lumire. Il n'y a pas d'tres plus
dignes de compassion que ces pauvres enfants ainsi prdestins une vie de
martyre, ce dont ils sont entirement irresponsables. Je dsirai ardemment trouver
le moyen de les aider et j'entretenais un espoir raisonnable d'y arriver, parce que
l'espce et la nature des petits tres hostiles qu'on trouve dans ces cas sont au
rebours de ceux qui produisent l'anmie et l'hystrie trop bien connus. A
prsent, en raison de la vulgarisation de la connaissance qui autrefois n'tait rvle
ou acquise ou par ceux qui essayaient d'tres matres d'eux-mmes, l'tre le plus
malade et le plus pollu est libre de semer sa graine selon son dsir ; tandis que le
pestifr est mis part pour ne pas contaminer les autres, ceux qui se sont infects
eux mmes par leurs vices et leurs passions ont la permission et toute libert de
rpandre leur peste ou leur lpre nervo-physique, nerveuse ou morale, leur gr ; et
ceux qui dsirent que de tels tres soient assujettis une surveillance, et au besoin
contraints, sont accuss d'attenter la libert personnelle et rangs parmi les tyrans.
Quant aux mauvais germes, nervo-physiques et moraux, ils se rpandent partout.
Cet enfant dont le nom tait Kreshna tait pratiquement un orphelin. Le
misrable qui lui avait donn l'tre avait quitt le voisinage peu aprs sa naissance,
et la jeune mre mourut de bonne heure de l'empoisonnement du sang. Le pauvre
enfant fut reu dans l'endroit mis part par mages pour soigner les enfants
- 51 -
LA TRADITION COSMIQUE VI
malades ; une bonne nourriture abondante, lair pur, le changement d'air et de milieu, une propret mticuleuse lui avaient permis de vivre, mais la faiblesse
physique, les frquentes souffrances, le manque complet d'nergie et d'aptitude au
bonheur si marqu chez les enfants sains, la dpression gnrale et la crainte
nerveuse lui faisaient une vie sans grande valeur pour lui.
Dans ce cas, je trouvai le traitement par le nettoyage du corps efficace ; trois
mois aprs le dbut du traitement, il commenait s'amliorer de toutes faons,
rapidement, de sorte que je pus veiller son intrt jouer avec les enfants de son
ge et se livrer des tudes appropries, qui dirigeaient ses penses vers tout ce
qui tait noble, vrai, juste. De sorte que non seulement l'tre physique, mais encore
l'tre moral du pauvre enfant pouvaient tre quilibrs. Dans cette tche, Nalefia
me fut une aide sans prix. A la fin de mon sjour, Kreshna tait compltement
restaur la sant, et comme il avait une chaude affection pour nous, notre retour
nous l'emmenmes au royaume de Mans pour qu'il ft lev par nos soins.
Or voici la mthode de l'embaumement par aurification du corps vivant
nettoy. La mme mthode vaut pour le corps vivant auquel l'lectrification est
fournie artificiellement. Nanmoins, dans ces dernires conditions, l'aurification
n'est ni aussi rapide ni aussi parfaite que chez ceux en qui la friction et l'engendrement de la force duelle, enveloppe naturelle de la force vitale, est
naturellement restaure.
1re Lune : 1re semaine : En se levant le matin manger une amande amre avec
quinze grains de sel auquel est ajout deux grains de fer rduit. Aprs quoi, buvez
douze drachmes de bon vin blanc doux.
2me semaine : Deux amandes amres et trente grains de sel ; fer comme avant.
3me semaine : Trois amandes amres ; 45 grains de sel ; fer comme avant.
4me semaine : 4 amandes amres, 60 grains de sel, fer comme avant.
2me Lune : 4 amandes amres, 60 grains de sel, grains de Fer.
3me Lune : 5 amandes amres ; 60 grains de sel, 3 grains de fer.
4me Lune : 6 amandes amres, 90 grains de sel, 5 grains de fer :
5me Lune : 7 amandes amres, 105 grains de sel, 7 grains de fer.
6me, 7me, 8me et 9me Lune ; de mme :
Les pilules de myrrhe, alos et cassie doivent tre toujours prises aprs le
dernier repas.
Les bains, l'onction et les exercices doivent tre continus.
Si, comme on l'a conseill, la mthode de nettoyage est commence au moment
des amandiers en fleurs, la mthode d'aurification commencera quand la saison de
la chaleur sera passe, ce qui est dsirable.
- 52 -
LA TRADITION COSMIQUE - VI
LA TRADITION COSMIQUE VI
Muscades
Girofles
Macis
Sel
4 parties
2 parties
2 parties
1 partie
LA TRADITION COSMIQUE - VI
Ceci sera suivi d'un bain d'eau chaude et d'une onction d'huile d'olives dans
laquelle sera dissoute de la gomme oliban. Ce bain sera rpt tous les trois mois.
- La purge drastique, pas violente, doit tre rpte tous les mois.
- Des bains frquents doivent tre pris avec du sel ammoniac dissous dans de
l'eau chaude.
- Du beurre et du miel fortement pics avec des graines de carvi, de la
cannelle, du gingembre et de la muscade seront mangs avec du pain de
froment lev ; des oeufs, tous lgumes verts, des germes et du fruit
formeront la principale nourriture.
- Pour boisson, vin, lait, eaux pures sans mlange ou eaux mousseuses.
- Toute nourriture vgtale nourrissante peut tre prise de faon viter la
monotonie.
Il est racont d'A, un doux chanteur de Chalde qui la force manquait, qu'il
lui fut conseill par un certain mdecin d'essayer le rgime du sel sous sa direction
spciale. Aprs quelque temps il lui fut conseill d'inhaler l'hydrogne et de vivre
d'aliments riches en silice. Sa voix tait d'une beaut extraordinaire. En outre il
pouvait prendre des notes plus leves qu'on n'avait jamais entendues dans la voix
humaine.
1 partie
Eau pure
30 parties
Vinaigre blanc
10 parties
Gomme acacia
4 parties
Prendre une quantit suffisante pour contenir 2 gouttes d'acide carbolique, deux
heures aprs chaque repas.
- Inhaler de temps en temps la vapeur de cette mixture.
- Chaque septime jour prendre un bain chaud additionn de cette mixture ;
rester dans l'eau 20 minutes.
- Vernir le corps avec une mince couche de gomme acacia liquide laquelle
- 55 -
LA TRADITION COSMIQUE VI
est ajoute une quantit suffisante d'acide carbolique pour produire une
sensation de chaleur, mais aucune rougeur de l'piderme.
- Tous les jours, aprs le repas, deux grains d'alos, deux grains de carvi pil
en pilules avec du mucilage.
- Exercer doucement, mais compltement, les articulations tous les jours. S'il y
a craquements, raideur, douleurs dans les articulations ou les muscles,
appliquer une fomentation de la mme mixture que pour le vernissage du
corps, laquelle sera ajoute une forte infusion de muscades ou mieux de la
muscade pile ou moulue ajoute en poudre fine au vernis de manire
former cataplasme.
- Une muscade frachement pile ou moulue, la moiti de son poids en
gomme acacia ou en gomme arabique, mlangs avec du lait ou du vin
blanc. Ceci soulage toute douleur gouvernable.
Cette mixture faite avec une demi noix muscade nourrit le cerveau et doit tre
prise avant le repos.
- 56 -
La 'radition
Cosmique
VI
-- - - - - -- - - - --
- ._-
--
La Prolongation de la Vie
sur la Terre
PUBLlCATIC)NS
CC)SMIQUES
7, Ituc {;lIir-/I(II'{/, 1 ~2 0
I JA lUS