KC Colon
KC Colon
KC Colon
BABOURI KARIMA
AISSANI NAIMA
REMERCIEMENTS :
PLAN :
* Partie thorique :
I- Rappel anatomo- physiologique
II- Dfinition du cancer du rectum
III- pidmiologie
IV- Anatomie pathologie
V- Physiopathologie
VI- Diagnostique :
1. Diagnostic positif
2. Diagnostic diffrentiel
3. Bilan d'extension
XI- Prvention :
1. Prvention primaire
2. Le dpistage
3. La surveillance
X- Points forts :
* Partie pratique
* Remerciements
PARTIE THEORIQUE
On parle parfois de cancer colorectal pour dire que le cancer touche soit le clon, soit le rectum,
soit les deux. (2) en fait Les tumeurs du colon et du rectum sont de mme nature, la seule chose
qui les distingue est leur localisation anatomique (8)
Gnralement, un cancer du rectum commence par une tumeur bnigne appele polype. Ce
polype prcurseur du cancer est un adnome. (2)
III- pidmiologie :
1. Frquence :
* Les cancers du rectum reprsentent environ 35 % des cancers colorectaux, soit prs de 6 % de
tous les cancers. (3)
* 4000 nouveaux cas sont enregistrs chaque anne en ALGERIE et le taux de mortalit
concerne entre 40 50% de personnes atteintes. (4)
Ils sont 2500 hommes et 1500 femmes selon les spcialistes cancrologues. (4)
* Cependant le nombre de nouveaux cas de cancer colorectal dans le monde est de un million par
an et le taux de mortalit avoisine les 40 50%. (4)
* Le cancer colorectal vient en 3 position, respectivement chez lhomme aprs ceux du
poumon et de la vessie, et chez la femme aprs ceux du sein et du col de lutrus.
* Le sex-ratio (H/F) est de 1,5. (3)
* Le risque apparat vers 45 ans pour les formes sporadiques et croit rgulirement avec lge.
Lincidence maximale se situe entre 50 et 70 ans. (3)
* La rectocolite ulcro-hmorragique
(RCH) : Le taux de cancrisation atteindrait 20
30% aprs 20 ans dvolution de la maladie
inflammatoire. (1)
4. Extension :
a) Extension paritale :
Ne de la muqueuse, la tumeur envahit
successivement les autres couches de la
paroi rectale, puis les organes de voisinage. (3)
b) Extension rgionale : ganglions et organes de voisinage :
Lextension ganglionnaire suit la vascularisation, savoir :
* Les branches de lartre msentrique infrieure pour la partie suprieure du rectum.
* Les branches de lartre hypogastrique (artres hmorrodales) pour les parties moyenne et
infrieure du rectum. (3)
Les organes de voisinage peuvent tre envahis :
* Utrus, vagin chez la femme.
* Vessie, prostate chez lhomme. (3)
c) Extension mtastatique
travers le systme veineux et lymphatique se fait soit vers le systme porte (pdicule
msentrique infrieur), soit vers le systme cave (pdicules hypogastriques). (3)
A
B
B1
B2
C1
C2
limit la muqueuse ou la
sous muqueuse
: atteignant la musculeuse
: atteignant ou dpassant la
sreuse
: extension jusqu la sreuse
N+
: extension travers la
sreuse N+
(N + : mtastase ganglionnaire.)
* Classification TNM :
T correspond la tumeur
mtastases viscrales
(1)
Adnopathies rgionales
(7)
V- Physiopathologie :
1. Squence adnome -cancer :
* Les adnomes rectocoliques peuvent prsenter lexamen histologique une gamme de lsions
allant de ladnome bnin au carcinome invasif. (3)
* Ladnome peut tre pdicul, sessile ou mme
tre peine en relief dans le cas de ladnome
plan. (7)
* La dysplasie est prsente sur tous les
adnomes ; elle est classe en dysplasie lgre,
moyenne et svre. (3)
* La dgnrescence dun polype se fait dabord
par sa partie la plus superficielle, au niveau de
lpithlium de surface . Peu peu, il envahit
successivement les couches plus profondes (8)
* Ladnocarcinome se dveloppe partir dun
adnome : il sagit initialement dun carcinome
intra muqueux , puis dun cancer invasif
franchissant la musculaire muqueuse. (3)
Le risque de cancer crot avec :
le nombre,
la taille de ladnome
et la proportion du contingent villeux. (7)
VI- DIAGNOSTIQUE :
1. Diagnostic positif :
a)- Les signes cliniques :
Forme type : cancer de
lampoule rectale
* Signes fonctionnels
(1)
* Signes physiques :
Lexamen clinique est bas sur le
toucher rectal : Aprs inspection du
prine, il est effectu sur le patient en
dcubitus dorsal puis en position genupectorale, et permet dexplorer toutes les
faces du rectum sur une hauteur de 8 10
cm. (1)
- La tumeur se prsente comme une
ulcration bords indurs et irrguliers, ou comme un bourgeon intra-luminal saignant au
contact. (1)
- Le toucher vaginal est toujours associ afin dexaminer la cloison recto-vaginale, mais aussi le
vagin et le col utrin. (3)
En dehors des complications occlusives, lexamen de labdomen ne permet pas de retrouver de
signe spcifique. (1)
La dcouverte dune hpatomgalie irrgulire est vocatrice de mtastases hpatiques.
La palpation des creux inguinaux recherche des adnopathies. (1)
Formes cliniques
1/- Topographiques :
* Cancer de la charnire recto-sigmodienne : Les troubles sont identiques ceux provoqus
par les cancers sigmodiens: occlusion basse, rectorragies, alternance diarrhe - constipation.
Le toucher rectal ne permet de palper que les tumeurs prolabes. (1)
* Cancer du canal anal :
Les cancers de l'anus sont dans 70 80% des cas des carcinomes pidermodes dvelopps
partir de la muqueuse malpighienne (1) , plus rarement des carcinomes cloacogniques
dvelopps partir de la muqueuse transitionnelle qui recouvre les colonnes de Morgagni. La
lsion est souvent typique, tumorale et ulcre. Il faut aussi y penser devant toute tumfaction
anale, toute fissure de sige ou daspect inhabituels et en cas de dcouverte fortuite dune
adnopathie inguinale. Il est beaucoup plus rare que ladnocarcinome rectal. (1)
Il affecte plus souvent la femme ge. Il existe une augmentation de son incidence chez les
homosexuels masculins, surtout infects par le VIH
Les douleurs dominent la symptomatologie fonctionnelle. Elles peuvent simuler un syndrome
fissuraire, lorsqu'elles sont dclenches par la dfcation, ou tre permanentes. Linfiltration du
sphincter peut aboutir une incontinence fcale. (1)
Linspection de lanus peut noter une fistule, une ulcration ou un bourgeon. Le toucher rectal
apprcie la taille de la tumeur et son extension latrale. Les biopsies permettront le diagnostic
diffrentiel avec le cancer de lanus. (1)
Le traitement est l'association radio - chimiothrapie, qui permet une gurison dans 60 70% des
cas. La chirurgie n'est ralise qu'en cas d'chec de ce traitement ou en cas de rcidive (7)
L'intervention est, dans cette situation, une amputation abdomino-prinale de l'anus et du rectum
avec colostomie dfinitive. (7)
2/- Evolutives :
* Cancer de stade 0 ou cancer in situ : Pas de troubles, il sagit le plus souvent dun diagnostic
histologique sur un polype ou une tumeur villeuse rsqus. (1)
* Les stades I, II et III : correspondent un envahissement plus ou moins important des tissus
voisins du rectum par les cellules cancreuses. ces stades, des ganglions peuvent ou non tre
envahis. Cancer extension locale : envahissement anal et vaginal (2)
* Le stade IV : correspond la migration des cellules cancreuses dans dautres parties du corps
o elles dveloppent de nouvelles tumeurs : des mtastases.
Cest parfois la dcouverte de mtastases, le plus souvent hpatiques, qui conduit la recherche
du cancer primitif. (2)
anuscopie.
* La recto-sigmodoscopie par endoscope souple.
Elles permettent :
De visualiser la tumeur dont laspect macroscopique peut voquer
demble le diagnostic : lsion dure, irrgulire, bourgeonnante,
hmorragique. (1)
De faire des biopsies avec un examen anatomopathologique. Seul cet
examen permet de conclure de faon dfinitive sil sagit ou non dun cancer.
(1)
Adnocarcinome
typique
du rectum
* Le lavement opaque : peut montrer les tumeurs non accessibles au toucher rectal. Il est
ncessaire d'effectuer des clichs de profil du rectum. Son intrt est limit, il garde quelques
indications en cas docclusion basse. La tumeur se prsente comme une stnose irrgulire,
excentre, avec perte du liser de scurit, ou comme une lacune intra-rectale . (1)
3. Diagnostic diffrentiel :
1- Le diagnostic de rectorragies dorigine hmorrodaire peut tre pos aprs limination du
diagnostic de tumeur colorectale.
Il est ncessaire de prlever en totalit tout polype et de le soumettre un examen
histologique, qui seul permet de dtecter des foyers dadnocarcinome. (3)
2- Dans les tumeurs rectales, le diagnostic diffrentiel avant les biopsies est reprsent par :
* Tumeurs : (1)
- Tumeurs villeuses rectales : tumeurs bnignes potentiel volutif malin, elles se caractrisent
par la scrtion de glaires ressemblant du blanc doeuf. Elles se prsentent au toucher rectal
comme une masse molle. Le diagnostic est histologique. Labsence de zone dgnre ne peut
tre affirme que par lexamen anatomopathologique de la totalit de la tumeur aprs rsection.
- Adnomes rectaux : ont un aspect de polype pdicul ou sessile. Cliniquement, ils se
manifestent par des rectorragies et sont parfois extrioriss par lanus . Au T.R. ce sont de petites
masses mobiles, souples, ninfiltrant pas la paroi rectale. Leur nature est dtermine par
lexamen anatomo-pathologique aprs rsection.
- Tumeurs carcinodes : de petite taille, elles sont sous-muqueuses et de couleur jaune. Le
diagnostic est histologique.
* Ulcrations : (1)
- ulcre solitaire du rectum, superficiel, fond gristre et bords irrguliers. Il est frquemment
associ un prolapsus rectal. Le diagnostic est endoscopique, et anatomopathologique.
- ulcration thermomtrique, diagnostique par lanamnse. La rectoscopie montre une
ulcration punctiforme sigeant entre 4 et 8 cm de la marge anale
- maladie de Crohn, des lsions anales associes sont frquentes. Les biopsies permettent
dliminer un cancer.
- ulcration vnrienne survenant surtout chez les homosexuels.
Dans tous les cas le diagnostic est tabli par l'anatomopathologie.
* Stnoses : (1)
- post-radique : diagnostic par lanamnse. Antcdents de radiothrapie.
- ischmique : terrain athromateux, stnose tendue , rgulire.
- iatrogne par abus de suppositoires (Vganine, Di-Antalvic). La stnose est rgulire, et le
liser de scurit est conserv maladie de Crohn.
4. Bilan d'extension :
1. Bilan du cancer :
a) Extension locale :
Le toucher rectal permet dapprcier le sige de la tumeur par rapport au sphincter, son extension
endoluminale et, dans une certaine mesure, linfiltration paritale par lanalyse du caractre
mobile ou fix de la lsion volume de la tumeur et caractre plus ou moins circonfrentiel,
extension vers le vagin, la prostate, le sacrum, (3)
Lchoendoscopie rectale permet galement dapprcier prcisment lextension paritale (elle
permet avec une sensibilit suprieure 90 % dobjectiver linfiltration tumorale transparito
rectale ) et de rechercher des adnopathies juxta-tumorales. (1 , 3)
Cependant, pour les tumeurs plus volumineuses ou circonfrentielles qui ont franchi la paroi
rectale, lextension locorgionale est mieux apprcie par la scanographie et surtout lIRM du
pelvis qui montrent lextension de la tumeur dans le msorectum et la distance qui la spare de la
limite externe de la loge rectale. (7)
La coloscopie totale ncessaire afin de vrifier labsence de cancer colique synchrone (2 8%
des patients), ou d'adnomes ( 12 62 % des patients). (1)
Lurographie intraveineuse est rarement utile (lextension tumorale urinaire dorigine rectale
est rare). (3)
LIRM pelvienne : son intrt se trouve dans la confirmation dune atteinte du sphincter ou des
parties molles prinales dans les cancers localement avancs du bas rectum. Les tudes sont peu
nombreuses, et se pose le problme de la disponibilit. (3)
2. Bilan gnral : Il sagit dun bilan doprabilit : ge du patient, tat gnral et terrain. a la
recherche dune contre indication au geste chirurgicale. (3)
3. Examens biologiques : Recherche une anmie, des anomalies des tests hpatiques.
(3)
Lantigne carcino-embryonnaire (ACE) : est le principal marqueur des CCR. Il est cependant
peu sensible et peu spcifique ; il ne montre des taux suprieurs la normale (5 ng/ml) que
lorsque la tumeur est scrtante. Dans ce cas, le taux initial servira de rfrence dans le cadre d'un
protocole de surveillance post-thrapeutique (3) Lexrse chirurgicale complte entrane une
chute du taux de lACE en deux mois environ. Une rascension du taux de lACE signe la
rcidive et apparat quatre mois en moyenne avant les signes cliniques. (3)
VIII- Traitement :
A/- Traitement des adnomes : (8)
Le traitement des polypes consiste en leur ablation. Deux rgles sont indispensables respecter :
1-L ablation doit tre complte.
2-Aprs les avoir retirs il faut en faire une tude histologique au microscope pour sassurer de
leur bnignit. (8)
Cette ablation se fait en rgle au cours de la coloscopie de dpistage. Les modalits dexrse des
polypes varient en fonction de leur configuration anatomique et de leur taille. Il existe deux types
anatomiques de polypes :
- des polypes dits pdiculs, qui, comme leur nom lindique, possdent un pied qui les relie la
paroi intestinale dont ils sont issus. Ces polypes mme de grande taille (plusieurs centimtres)
peuvent tre enlevs par voie endoscopique grce un fil lectrique dispos dans une gaine en
plastique qui est introduite au travers du canal oprateur du coloscope ; Le fil lectrique est
manipul par lintermdiaire dune poigne, il est sorti de sa gaine et dispos comme un lasso qui
enserre le pied du polype et le coupe en faisant passer un courant lectrique (schma 6). (8)
- des polypes dits sessiles, qui sont aplatis sur la muqueuse et ne possdent pas de pied
individualisable (schma 7). Dans ce cas, si le polype est de petite taille (quelques mm) il est
aisment enlev par petits fragments successifs grce une pince. Si le polype est de grande taille
(8), la pince ne suffira plus et deux options se prsentent :
a)Une technique dite de mucosectomie qui consiste injecter, grce une
aiguille fine, du srum physiologique dans la paroi intestinale sous le polype afin de le surlever
et de pouvoir le retirer comme un polype pdicul.
b) lintervention chirurgicale si le polype est vraiment trop gros ou si lon
suspecte la prsence de cellules cancreuses. (8)
Lorsquun adnome a t enlev une coloscopie de contrle est indique 3 ans plus tard. Si
cette nouvelle coloscopie est normale le contrle sera effectu 5 ans plus tard.
Elle concerne les cancers du bas rectum avec une distance du ple infrieur la ligne
pectine < 2 cm ( < 4 cm de la marge anale ). (3)
3) Opration de Hartmann :
Il sagit dune rsection colorectale sans rtablissement de la continuit intestinale.
Il est ralis une colostomie iliaque gauche, et le moignon rectal distal est ferm dans la cavit
pelvienne. (1)
Elle sapplique aux sujets gs, aux patients prsentant demble un syndrome
occlusif ou une tumeur perfore. (3)
4) Indications :
Le choix entre ces diffrentes interventions dpend :
* De lextension locorgionale de la tumeur : le taux des rcidives locorgionales des cancers du
rectum est rduit par une radiothrapie, effectue en priode propratoire. Cette irradiation
propratoire est indique dans les tumeurs localement avances (T3- T4 ou N1-N2). (3)
* Du terrain : ge (3)
* Du sige de la tumeur (hauteur du ple infrieur par rapport la ligne pectine). (3)
Le rectum peut tre divis schmatiquement en trois parties, longue chacune de 5 6 cm :
le haut, le moyen et le bas rectum. (9)
En cas de cancer du haut rectum (10 15 cm de la marge anale) , lintervention consiste en
une exrse de la tumeur et du msorectum jusqu' 5 cm sous le ple infrieur de la tumeur et
ensuite aboucher le clon d'amont sur le moignon rectal restant (anastomose colorectale) (9)
En cas de cancer du moyen ou du bas rectum, le choix entre anastomose colo-anale,
colorectale basse et amputation abdomino-prinale est guide par le sige de la tumeur. (9)
Schmatiquement, aprs dissection complte du rectum, on peut considrer que:
- l'amputation abdomino-prinale est ncessaire si la tumeur est moins de 2 cm du sphincter;
- l'anastomose colo-anale est ncessaire si la tumeur sige entre 2 et 4 cm environ du sphincter;
- l'anastomose colorectale basse est ralisable en pratique si la tumeur sige au moins 4-5 cm du
sphincter. (9)
l'on appelle un curage ganglionnaire, c'est dire l'ablation des relais ganglionnaires du rectum, o
peut exister une dissmination de la tumeur ;
- la section du clon la jonction clon gauche-clon sigmode (qui est enleve avec le rectum
pour des raisons de vascularisation)
- la dissection du rectum en prenant soin d'enlever avec lui le msorectum (tissu cellulo-graisseux
pri rectal, sige de mtastases ganglionnaires, et source de rcidive locale);
- la section rectale sous le ple infrieur de la tumeur, c'est dire avec une marge de scurit d'au
moins 2 cm sous la tumeur;
- la ralisation d'une anastomose, soit colorectale basse, soit colo-anale, soit beaucoup plus
rarement d'une amputation abdomino-prinale avec sacrifice sphinctrien, en fonction de la
distance entre le ple infrieur de la tumeur et la ligne pectine ;
- la ralisation d'un anus artificiel temporaire (le plus souvent une ilostomie) de protection en cas
d'anastomose basse. (9)
2. Chirurgie palliative : elle n'a pour but que d'amliorer le confort du patient :
suppression du syndrme rectal, hmostase, drivation digestive en cas d' occlusion (1).
- Les colostomies supra-tumorales terminales ou latrales , permettent de driver les matires en
cas docclusion intestinale provoque par les tumeurs stnosantes , de rectite radique, de douleurs
lies la surinfection locale (1).
- L'exrse est palliative si la clearance des tissus tumoraux est incomplte. (1)
3. Traitement adjuvant :
- La radiothrapie constitue un lment essentiel du traitement local des cancers du bas et du
moyen rectum. (3)
-La radiothrapie propratoire :
Rduit le volume tumoral, rend extirpable des tumeurs fixes.
Diminue le risque de rcidive locale et doit tre actuellement ralise dans les cancers
localement avancs T3 ou T4 (diagnostiqus par lchoendoscopie).(3)
En cas de tumeur localise sur la partie basse ou moyenne du rectum, c'est dire en cas de lsion
palpable au toucher rectal, il est actuellement admis par la plupart des quipes qu'il est prfrable
4. traitement local :
* Critres de taille et dextension tumorale (11) :
La slection dune tumeur pour une exrse locale se fait sur les donnes du toucher rectal et de
lEER, plus performante que le toucher rectal pour lvaluation propratoire de lextension de la
tumeur dans la paroi rectale (T1 vs T2) et de lextension ganglionnaire (grade C), dautant que
lutilisation de sondes de 15 MHz et plus permet de prciser le degr dinfiltration muqueuse et
sous-muqueuse (m+sm1 versus sm2+sm3) (11).
Le groupe de travail retient comme indication possible dune exrse locale les tumeurs
Bien quil ny ait pas dans la littrature de donnes sur la taille maximale de la tumeur, le
groupe de travail recommande de ne raliser une exrse transanale que pour des
6. Patients inoprables :
- La photo- destruction par laser est efficace sur les symptmes cliniques.
- Curiethrapie et radiothrapie peuvent tre proposes dans certaines situations (petits cancers du
rectum situs dans la moiti infrieure du rectum chez les sujets gs gros risque chirurgical).(3)
* Si les vritables pathologies psychiatriques sont rares, des troubles psychologiques ractionnels
sont frquents. Le fait d'tre atteint d'une maladie grave, potentiellement mortelle, entrane des
mcanismes psychologiques de dfense. Ils permettent au patient de faire son deuil de sa vie
antrieure. On distingue plusieurs tapes successives (10) :
Le dni : le patient refuse de reconnatre la gravit de sa situation.
La rvolte : agressivit l'gard des soignants et de l'entourage.
Le marchandage : "promettez-moi que je vais gurir si je fais la chimiothrapie".
La dpression : le malade se repli sur lui mme, se dsintresse de son entourage et se
dsinvestit du traitement de la maladie.
L'acceptation.
* Il est ncessaire d'assurer un soutien psychologique personnalis tout en respectant ces
mcanismes de dfense : pas d'acharnement face au dni de la maladie par exemple.
* Un traitement psychotrope peut tre ncessaire en cas d'anxit majeure ou de dpression.(10)
8. Surveillance postopratoire :
a) les objectifs de la surveillance aprs une chirurgie vise curative dun cancer du rectum :
Les objectifs sont daugmenter la survie et la qualit de vie (7).
Par la recherche dadnomes ou de cancers colorectaux mtachrones curables. (3)
Par le dpistage de rcidives un stade prcoce permettant une deuxime rsection vise
curative. Ces rcidives peuvent tre locales (anastomotiques et surtout pri-viscrales) ou
mtastatiques (surtout hpatiques et pritonales et plus rarement pulmonaires) (3)
b) Le protocole de surveillance recommand (confrence de consensus 1998) est le suivant
Examen clinique tous les 3 mois les 2 premires annes, puis tous les 6 mois pendant 3 ans.
chographie abdominale tous les 3 6 mois pendant les 3 premires annes, puis annuelle
pendant 2 ans. (3)
Radiographie pulmonaire annuelle pendant 5 ans.
Coloscopie 3 ans, puis tous les 5 ans si elle est normale. Si la coloscopie initiale a mis en
vidence 3 adnomes ou plus, dont lun de plus de 1 cm ou ayant un contingent villeux, la
coloscopie sera effectue 1 an. (3)
En cas de rcidive, il faut roprer les patients chaque fois que possible en tentant deffectuer
une exrse complte des lsions. (3)
la surveillance par des dosages rpts de l'ACE est optionnelle.
Si, avant lintervention, la coloscopie na pu tre faite du fait dune occlusion rvlatrice du
cancer, ou na pu tre totale car la zone cancreuse stnose ne pouvait tre franchie, il faudra
prvoir une coloscopie complte dans les 6 mois qui suivent lintervention. (3)
c) Suivi en cas dexrse incomplte (3) :
- Le suivi du patient sera simplement clinique, et un traitement palliatif (douleurs, troubles du
transit) sera mis en uvre ds que ncessaire.
- Le contrle de la douleur dans ces situations est un objectif essentiel.
IX- Prvention :
1. Prvention primaire :
Les tudes exprimentales et pidmio-logiques suggrent le rle de facteurs denvironnement
dans la survenue du CCR :
Alimentation : certains nutriments et aliments pourraient jouer un rle protecteur. Leffet des
modifications de lalimentation ou de ladjonction de nutriments sur le risque de cancer ou sur
laugmentation de la taille des adnomes est aborde dans des tudes dites dintervention. (3)
Aspirine et AINS : leffet protecteur de ces mdicaments est probable. La confrence de
consensus de 1998 prcise que le niveau de preuves est actuellement insuffisant et les effets
secondaires potentiels trop importants pour recommander la gnralisation de la prise daspirine
ou dAINS comme mthode de prvention du CCR. (3)
2. Le dpistage :
Un dpistage consiste dtecter un cancer avant quil ne soit palpable ou quil ne se traduise par
un signe anormal (2).Dtects tt, certains cancers sont mieux traits, en permettant des
traitements moins lourds et qui offrent plus de chances de gurison. Le but du dpistage est de
dtecter parmi des personnes a priori non malades, celles qui prsentent des anomalies
susceptibles dtre cancreuses ou dvoluer en cancer, afin de les traiter rapidement.
Le mode de dpistage varie en fonction de la prsence ou non dun risque familial de cancer du
rectum (2).
Conclusion :
* Les cancers du rectum reprsentent environ 35 % des cancers colorectaux. (3)
* Le risque apparat vers 45 ans pour les formes sporadiques et crot rgulirement avec lge.
Lincidence maximale se situe entre 50 et 70 ans. (3)
* Le toucher rectal permet de faire le diagnostic dans les formes basses (<10 cm).
* Le diagnostic de rectorragies dorigine hmorrodaire peut tre pos aprs limination du
diagnostic de tumeur colorectale. (3)
* Lextension locale est apprcie par le toucher rectal : hauteur par rapport au sphincter,
volume de la tumeur et caractre plus ou moins circonfrentiel, extension vers le vagin, la
prostate, le sacrum. (3)
* Lcho endoscopie rectale permet galement dapprcier prcisment lextension paritale et
de rechercher des adnopathies juxta- tumorales. (3)
* La tomodensitomtrie est utile pour apprcier lextension des grosses tumeurs lorsque lcho
endoscopie rectale est impossible. (3)
* Une chographie hpatique et une radiographie thoracique sont toujours demandes pour
rechercher des mtastases.
* La radiothrapie (propratoire) constitue un lment essentiel du traitement local des cancers
rectaux. (3)
* ce cancer a largement bnfici des progrs thrapeutiques tant chirurgicaux, Radio
thrapeutiques que mdicamenteux, permettant d'viter souvent une mutilation et de prvenir
des rcidives. (5)
* Tous les cancers ne se comportent pas de la mme faon. Cest la raison pour la quelle il est
ncessaire denvisager un traitement adapt chaque patient.
* La surveillance des personnes risque et la mise en place d'un dpistage systmatique, au
mme titre que celui du cancer du sein ou du col de lutrus, permettra de sauver chaque anne
plusieurs milliers de personnes. (5)
Rfrences :
(1) : CANCER DU RECTUM. pdf : Pr . A GAINANT ( septembre 2004)
(2) : Comprendre le cancer du rectum : Guide dinformation
Ce guide s'inscrit dans le cadre d'un programme ralis en partenariat depuis janvier 2005, avec
L'INSTITUT NATIONAL DU CANCER ; la Fdration Nationale des Centres de Lutte Contre
le Cancer (FNCLCC) et La Ligue Nationale Contre le Cancer ( Paris ) dont certains membres
de travail sont :
- Yves Bcouarn, oncologue mdical, Institut Bergoni, Bordeaux
- Pierre Bey, oncologue radiothrapeute, Institut Curie, Paris
- Franoise Desseigne, gastroentrologue, Centre Lon Brard, Lyon
- Pierre Lasser, chef de service de chirurgie, IGR, Villejuif
(3) : La Collection Hippocrate : Hepato-gastro-entrologie , cancrologie , chirurgie digestive :
Tumeurs du clon et du rectum ; par le Dr Laure LAMARE ; Interne des Hpitaux de Pa
INSTITUT LA CONFRENCE HIPPOCRATE ( Laboratoires SERVIER )
www.laconferencehippocrate.com
(7) :
Cancer du colon .pdf : par le docteur Michel DUCREUX chef de l'Unit de Gastro-entrologie
l'Institut Gustave Roussy
PARTIE PRATIQUE
I - MOTIF D'HOSPITALISATION :
Il s'agit du patient S.K , ag de 75 ans, originaire et demeurant Sidi Merouane (Wilaya de
MILA), retrait, admis dans notre service pour la prise en charge chirurgicale dun
adnocarcinome du bas rectum.
II - HISTOIRE DE LA MALADIE :
Le dbut de la symptomatologie semble remont 2 ans marqu par linstalation de rectorragies
avec une hmaturie motifs pour les quelles le patient consulte en ambulatoire , ou une rectoscopie
a t demande objectivant : Un processus ulcro - bourgoenant du bas rectum , complte par un
scanner abdomino -pelvien qui a mis en vidence un processus tumoral du bas rectum d'allure
maligne , le patinent a t orient vers le service de chirurgie B du CHU Benbadis de Constantine
pour une prise en charge chirurgicale do son admission .
II ANTECEDANT :
* PERSONNELS :
Les antcdents personnels mdicaux et chirurgicaux du patient sont : sans particularits
* FAMILIAUX :
Le patient n pas dantcdents familiaux pathologiques
V - EXAMENS COMPLEMENTAIRES :
1/- A vise diagnostique positif :
* RECTO SCOPIE : Met en vidence une tumfaction polylobe surface
irrgulire ; Saignante au moindre contact ; sigeant sur la face antrieure du rectum ; non
stnosante situe 5 cm de la marge anale
Conclusion : Un processus ulcro - bourgoenant du bas rectum.
* L EXAMEN HISTOLOGIQUE des fragments biopsies lors de la rectoscopie
retrouve : adnocarcinome rectal bien diffrenci, infiltrant .
VI - CONCLUSION:
IL s'agit du patient S.R , ag de 75 ans , sans antcdents particuliers, admis dans notre
service de chirurgie B pour la prise en charge chirurgicale d'un adnocarcinome du bas rectum
objectiv la rectoscopie et la TDM abdominal et confirm par lexamen histologique des
fragments biopsies lors de la rectoscopie .
-transit intestinal : +/- conserv avec une constipation de 3 jours, deux pisodes de rectorragies et
six pisodes de mlna .
-palpation abdominale : abdomen souple, respire bien, avec une douleur la palpation de la fosse
iliaque gauche.
-le 16/09/2008 : le patient a prsent en plus : - une fivre
- des brlures mictionnelles
- nycturie
- pollakiurie
On fait un ECBU qui est revenue en faveur dune infection urinaire SERRATIA : germe
sensible lIMIPENEME et la CEFOXITINE
Aprs administration de lantibiotique adquat, ltat du patient cest amlior : pas de fivre,
pas de brlures mictionnel, pas de pollakiurie.
Temps abdominal :
*Incision : mdiane sous ombilicale.
*Exploration retrouve :
- masse kystique au niveau de la rgion lombaire gauche adhrente au mso
sigmodien.
- absence de l'uretre gauche avec une agynsie rnale gauche.
- absence dadnopathies msentriques avec une ascite.
*On a procd :
- la mobilisation du sigmode
- ligature du pdicule msentrique infrieur en aval de la Colique suprieure gauche
- section du colon pelvien avec fermeture du bout d'aval
- dissection de l'ampoule rectale postrieure avec ligature des Ailerons du rectum aprs
prservation de l'innervation pelvienne
- dissection antrieure difficile retrouvant une 2 me localisation 6 cm de la marge
anale en plus de la 1 re localisation qui tait 3 cm de la marge anale avec adhrence antrieure
aux Vsicules sminales.
- progression en bas jusqu'au plan des releveurs ( Tm trouv : T4 Nx M0 )
- confection d'une colostomie gauche
- Le drainage : une lame dans CUL DE SAC DE DOUGLAS ainsi quune
repritonisation.
Temps prinal :
- fermeture de l'anus par une bourse
- incision pri anale avec dissection et libration du rectum (bas rectum) avec une
extraction de la pice par voie basse.
- vrification de lhmostase.
X- SURVEILLANCE :
1/ - surveillance du geste chirurgicale : -Une bonne cicatrisation de la plaie
-la colostomie : fonctionnelle ; pas de rtraction ; pas
de prolapsus ; pas de lchage de la fixation de la colostomie
2/ - le malade a t orient en ONCOLOGIE
En sachant que le patient a reue en premire intension un traitement base de radiochimiothrapie avant davoir recours la chirurgie
3/ - Surveillance du cancer : seffectue en parallle entre son chirurgien viscraliste et son
mdecin oncologue.
Actuellement ceux patient S.K. se porte bien et sa radiographie thoracique et son chographie
abdominale de contrles sont sans particularits ; les marqueurs tumoraux (ACE) sont ngatifs.
FIN
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