Sourire PDF
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Sourire PDF
anne 2014
Thse N2014-TLSE33004
THESE
Pour le Diplme dtat de Docteur en Chirurgie
Dentaire
Prsente et soutenue publiquement
Par
PUISSEGUR Astrid
le 07 janvier 2014
_______________________
JURY
Prsident
1 e r assesseur
2 m e assesseur
3 m e assesseur
3
UNIVERSITE TOULOUSE III- PAUL SABATIER
FACULTE DE CHIRURGIE DENTAIRE
anne 2014
Thse N2014-TLSE33004
THESE
Pour le Diplme dtat de Docteur en Chirurgie
Dentaire
Prsente et soutenue publiquement
Par
PUISSEGUR Astrid
le 07 janvier 2014
_______________________
JURY
Prsident
1 e r assesseur
2 m e assesseur
3 m e assesseur
A mes amis, pour ces six belles annes (Z, Anais, Joffrey,
Sylvain, Maelle, Nico, Amaury, Isa, Sarah, Julie B., Julie L.,
Clo, Eli, Caroline... et tant d'autres) et pour les annes venir,
Veuillez
trouver,
ici,
le
profonde reconnaissance.
tmoignage
de
notre
Avec
nos
l'occasion
sympathie.
remerciements,
de
vous
que
exprimer
ce
travail
notre
soit
profonde
guid
avec
gentillesse,
confiance
et
10
11
SOMMAIRE
INTRODUCTION.................................................................16
I De La Vue La Vision Et La Perception Par Notre Cerveau.
I.1
La lumire......................................................................19
I.2
12
I.3.4.1 Les forces visuelles : entre varit et harmonie................41
I.3.4.1.1 Les forces de cohsion...........................................41
I.3.4.1.2 Les forces de sgrgation.......................................42
I.3.4.1.3 Harmonie : quilibre entre forces de cohsion
et
forces
de
sgrgation..................................................42
I.3.4.2 Les illusions d'optique..................................................42
I.3.4.2.1 Les illusions d'optique primaires..............................43
I.3.4.2.1.1 Les illusions optico-gomtriques.......................43
I.3.4.2.1.2 Les illusions de lumire.....................................46
I.3.4.2.2 Les illusions d'optique secondaires.........................47
I.3.4.3 La perception visuelle colore.......................................48
I.3.4.4 La perception visuelle de forme.....................................49
I.3.4.4.1 Perception de l'ensemble..........................................50
I.3.4.4.2 Rapport figure-fond.................................................50
I.3.4.5 Perception visuelle de l'espace et de la profondeur..........51
I.3.4.5.1 Les indices monoculaires.........................................52
I.3.4.5.2 Les indices binoculaires..........................................53
I.3.4.5.2.1 La disparit rtinienne.......................................53
I.3.4.5.2.2 L convergence oculaire......................................53
I.3.4.6 Perception visuelle de mouvement.................................54
II.1
L'harmonie faciale.......................................................56
II.2.1 Anatomie...........................................................................58
II.2.1.1 les lvres....................................................................58
II.2.1.2 le cadre dento-parodontal.............................................58
II.2.2 Dynamique du sourire.........................................................58
II.2.2.1 La ligne du sourire.....................................................59
II.2.2.2 Les styles du sourire...................................................60
II.2.3 Symtrie ou asymtrie ?.....................................................60
II.3
II.3.1
II.3.2
II.3.3
II.3.4
Le parodonte : la gencive.............................................61
Les festons gingivaux : la ligne des collets..........................61
La ligne esthtique gingivale..............................................61
La papille interdentaire......................................................62
Entre couleur et texture de la gencive marginale...................63
13
II.4
III.1
III.2
14
III.2.11 Les lignes......................................................................79
III.2.12 Perception de la dynamique.............................................79
III.2.13 Application des techniques d'illusion en dentisterie
esthtique...............................................................................81
III.2.14 Morphologie en fonction de l'ge.....................................84
III.2.15 Morphologie en fonction du sexe.....................................84
III.2.16 Morphologie en fonction de la personnalit......................84
III.3
CONCLUSION. ...............................................................105
TABLEAU DES ILLUSTRATIONS......................................106
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES................................111
15
Le
savoir
embrasse
le
est
limit,
monde.
la
Albert
16
INTRODUCTION
Le mot esthtique est assez rcent ; il doit son origine
un philosophe
L'esthtique
est
une
discipline
qui
se
concentre
sur
les
Dans notre socit actuelle, notre rapport aux autres d'une part et les
Les
dents
sont
symboles
de
vitalit,
de
jeunesse.
rouge des lvres charnues et la masse blanche des dents. Leur longueur et
leur courbure influencent la visibilit des dents et du parodonte. Les dents
doivent tre saines, blanches et bien alignes. Le contour gingival doit tre
sain et harmonieux. (78).
17
Une tude des sujets caucasiens et japonais conclut que les visages les plus
rgles,
qui
sont
dtermines
par
la
moyenne
d'une
population
contemple ? La notion de ce qui peut tre jug beau implique des rgles de
symtrie, de rgularit des formes, de proportions mathmatiques dont les
dans le visage, le but tant de crer des dentures vivantes et expressiv es.
(15). Est esthtique ce qui parat naturel.C'est pourquoi, nous, chirurgiens-
18
des rayonnements lumineux de leur vision leur interprtation par le
cortex crbral.
Est esthtique ce qui parat naturel. C'est le but ultime de tout chirurgiendentiste, artiste du sourire : c'est pourquoi, dans une seconde partie, nous
allons tenter de dfinir ce qui est esthtique. L'organe dentaire ne devant
pas tre vu ni peru de manire isole, il faudra le voir dans une approche
globale de l'harmonie faciale la dent elle-mme en passant par la qute
d'un sourire naturel.
Enfin, dans une troisime et dernire partie, nous essaierons par l'utilisation
nos
matriaux
cosmtiques
d'aider
chacun
de
nous
intgrer
19
visuelles
n'auraient
pas
lieu
d'tre,
l'anatomie
et
le
La lumire (128,129,130).
Voir n'est possible que par la lumire. La lumire visible est l'ensemble des
ondes lectromagntiques visibles par lil humain, autrement dit les
longueurs d'ondes comprises entre 380 nanomtres (nm) (violet) et 780 nm
(rouge). En de, on retrouve les ultra-violets et au-del les rayonnements
I.1.1
La lumire permet de voir le monde qui nous entoure alors qu'elle mme
serait invisible s'il n'y avait pas tous ces objets pour intercepter son trajet et,
ainsi, la mettre en vidence.
20
Par dfinition, la lumire naturelle est la lumire mise par le soleil. Sa
nature a t la source de controverse au fil des sicles.
La lumire est un phnomne physique :
elle est compose d'un ensemble d'ondes
une couleur interprte par lil. Les ondes courtes qui sont
de la lumire
Rflexion de la lumire
21
Donc, on parle de rflexion quand le rayon mergent (rflchi) se propage
dans le mme plan que le rayon incident.
I.1.2.2
Rfraction de la lumire
et les angles incident et rfract sont relis par la relation suivante n1.sin
(1) = n2.sin (2)
que subi la lumire quand elle traverse une surface de sparation entre deux
milieux transparents diffrents.
Angles d'incidence et de rflexion seront toujours identiques alors que
Absorption de la lumire
absorbe
les
ondes
qui
ne
rflchir
que
les
ondes
22
En clair, les dents absorbent les bleus, les verts pour ne rflchir que les
jaunes-orangs.
I.1.2.4
Diffraction de la lumire
Diffusion de la lumire
La diffusion de la lumire est la dviation
des ondes lumineuses dans toutes les
directions suite la rencontre d'une
interface entre deux milieux ou encore
en
traversant
phnomne
traverse
qui
d'un
un
se
milieu ;
retrouve
prisme
ou
c'est
lorsque
ce
la
se
23
I.1.2.6
lumire.(123).
lorsque la surface est rugueuse avec des asprits dont la taille est
suprieure la longueur d'onde du rayonnement incident, on parlera de
rflexion diffuse.
24
I.1.2.7 Photoluminescence (85, 42).
Un corps est dit fluorescent lorsqu'il
possde
la
proprit
d'absorber
de
lumire
dite
fluorescente
qui
se
P.
et
Jonas
P.
en
2008,
se
traduit
par
25
matriser les proprits des matriaux mis notre disposition et les
proprits de la lumire au contact de la dent pour restituer le naturel
nos compositions dentaires.
I.1.2.8
On
parle
Le mtamtrisme (104).
de
mtamtrisme
pour
un
diffrentes
objet
sources
en
fonction
lumineuses
l'clairent. Ce mtamtrisme
par
la
multiplication
des
des
qui
existe
sources
lumineuses artificielles.
Sans lumire, il n'y a pas de couleur. La couleur signe la vie, les motions,
les plaisirs. Un monde sans couleur parat mort . Elle est porteuse de sens
et d'une symbolique. Le vert, par exemple, marque l'espoir ; le rouge, la
rflchie sur notre systme visuel comme le prcise SPROULL en 1973 avec
une composante triphasique de la couleur, savoir un phnomne physique
(un
intervalle
raction
de
d'onde
lil
lumineuse),
aux
un
excitations
phnomne
psychophysique
lumineuses),
un
(la
phnomne
26
I.1.3.1
122).
s'cartent
les
unes
des
est
bien
un
mlange
d'une
Une couleur est la complmentaire d'une autre si le mlange des deux donne
du blanc en synthse additive et du noir en synthse soustractive. On en
dduit, qu'en synthse additive, le mlange de deux couleurs donnera
27
I.1.3.2.2
ou mode JRB.
sature la matire, plus elle est sombre, et donc moins elle est lumineuse. Ce
principe est autant valable pour nous lorsqu'on ralise une stratification de
composite que pour le prothsiste qui monte les cramiques.
I.1.3.3
Le gris (64).
Il existe deux types de gris :le gris simple et le gris compos. Le gris simple
28
I.2
les
rayonnements
lumineux
qui
lui
parviennent
pour
les
transmettre ensuite au cortex crbral qui, lui, les analysera. Nous allons
expliciter sa morphologie ainsi que son fonctionnement.
I.2.1
prsente
trois
tuniques :
une
en plus, permet d'absorber les pressions auxquelles est soumis lil sans
altrer sa fonction.
29
le cristallin : pour imager, c'est la lentille de lil qui va donc faire la
mise au point lors de laccommodation.
Lil est l'organe qui observe, capte et code les informations sur le monde
qui nous entoure. Avec des images internes projetes depuis les objets du
monde extrieur, c'est la caverne de Platon, pourvue d'une lentille .
I.2.2.1
travers lil. Ci-dessous les diffrentes tapes que rencontrent les rayons
lumineux avant d'tre interprts par notre cortex visuel :
Les rayons lumineux frappent la cible et sont absorbs et/ou rflchis
en fonction des longueurs d'onde ;
traversant le
30
I.2.2.2
(38, 97).
La rtine peut tre considre comme un
lment part entire
du cerveau mais
profonde
photorcepteurs,
les
compte
cnes
et
les
les
de
transformer
le
message
font
font
relai
entre
photorcepteurs
et
neurones
bipolaires
alentours. Quant aux cellules amacrines, elles font le relai entre neurones
bipolaires et neurones ganglionnaires.
31
I.2.2.2.1
Au nombre de 6 7 millions en
moyenne,
les
cnes
sont
nomms
sensibilit est obtenu pour une longueur d'onde qui avoisine les 550
nanomtres.
Les cnes qui sont capables de dtecter les bleus ont une sensibilit
augmente pour des longueurs d'onde voisines des 420 nm,
Les cnes capables de dtecter les verts sont sensibles aux longueurs
d'onde proches des 535 nm ;
assure par synthse additive une formation colore qui ne sera possible
qu'en vision photopique.
32
I.2.2.2.2
prs
de
130
millions.
Les
unique
qu'est
la
I.2.2.2.3
Lorsque
la
33
C'est l'action combine des cnes et des btonnets qui va nous permettre de
distinguer les couleurs les unes des autres et ainsi qui nous permettra de
discerner le nombre incalculable de nuances de couleur.
Les
btonnets
sont
sensibles
la
luminosit.
Dans
notre
pratique
Anomalies de
la vision : entre
fatigue
oculaire
et
Le trichromatisme anormal.
La
Le dichromatisme.
34
I.2.3.3
L'achromatopsie.
aux
A ce juste titre, nous ne pouvons pas parler des perceptions visuelles ainsi
et ce que nous
35
ZWAHLEN : La couleur n'est pas une qualit objective inhrente l'objet,
mais c'est une rponse de la vision la perception d'une longueur d'onde de
Dans leur article paru dans The European Journal of Esthetic Dentistry , en
rle qui lui est propre, toutes ces zones tant en communication les unes les
autres. Ainsi, une zone sera responsable d'identifier la perception de
du
message
lumineux
en
message
nerveux.
L'influx
emprunte, alors, les voies visuelles par les neurones bipolaires puis les
neurones ganglionnaires.
36
L'influx
neurone
nerveux
la
ganglionnaire
sortie
rejoint
du
la
savoir
optique,
successivement
le
bandelettes
chiasma
le
nerf
optique,
optiques,
les
les
corps
antrieurs :
c'est
quadrijumeaux
la
msancphalique.
voie
disposition
des
cellules
ganglionnaires de la rtine et la
de
rfrence
aux
cartes
rtinotopie.
Les
structures
37
Les points de plus grandes discriminations, savoir la fova prsentent une
Il existe deux aires visuelles : une aire visuelle droite et une aire visuelle
gauche. L'aire visuelle droite analyse le champ visuel droit de chaque il.
Identiquement, l'aire visuelle gauche analyse le champ visuel gauche de
chaque il.
primaire
ou
cortex
stri.
Il
aux aires
l'information visuelle : une voie ventrale qui s'tend vers le lobe temporal et
une voie dorsale qui, elle, s'tend vers le lobe parital. Les aires visuelles
l'objet tel sa forme et sa couleur. Les aires visuelles paritales, quant elles,
permettent plutt de situer l'objet dans l'espace, de quantifier son volume et
38
L'aire V1 est active quelle que soit la situation visuelle. En revanche les aires
suivantes sont impliques dans le traitement d'aspects spcifiques de la
sensation visuelle. L'aire V4 est implique dans le traitement des couleurs.
Ainsi, lorsqu'on regarde un tableau color comme les magnifiques nymphas
de Claude Monet, c'est l'aire V4 qui est sollicite pour distinguer toutes les
variations de couleur.
39
De la Vue la vision et la perception visuelle
OBJET (dent)
lumire
OEIL
VISION
VUE
rayons rflchis
PERCEPTION VISUELLE
CORTEX VISUEL = appareil de la comprhension
objet peru en 3D
La perception visuelle rsulte des transformations gnres par notre cortex visuel la
vision du monde. Elle est issue de l'imbrication de 3 phnomnes :
-un phnomne physique par la lumire sans laquelle on ne pourrait ni voir ni percevoir ;
-un phnomne psychophysioneurologique ;
avec les aires du cortex visuel secondaire et associatif (V2-V3-V4-V5). Ces dernires aires
secondaires et associatives sont spcialises : elles assurent indpendamment et, ce en
fonction de leur spcificit, linterprtation de toutes les informations recueillies par la
rtine : couleur, mouvement, reconnaissance des formes, espace et profondeur pour une
perception visuelle intgre.
Cependant, des tudes rcentes nous apprennent que le cerveau peroit en permanence
une multitude de choses qu'il ne daigne pas partager avec nous. ; c'est--dire que le cortex
visuel traite des informations visuelles dont on ne pourrait jamais avoir conscience, tout
ceci par souci d'conomie d'nergie !! le cerveau dcide de ce qu'on va percevoir, il traite
toute l'information puis dtermine quelle est la meilleure interprtation ! (131).
40
prend
41
Les perceptions visuelles sont des rponses inconsciemment dformes par
l'exprience de l'observateur : elles sont dcrites comme la
rponse
D'autre part, nous ne pouvons pas parler des perceptions visuelles sans
couleur des objets, leur taille ou encore la rectitude d'une ligne. Ce sont ces
erreurs systmatiques que sont les illusions d'optique. Contrairement ce
que nous pouvons croire, le monde tel que nous le voyons ne nous est pas
construire une image qui a du sens pour nous. Notre cerveau cherche
tellement en permanence crer du sens pour tout ce qui nous entoure qu'il
en met souvent mme l o il n'y en a pas, l'origine des illusions d'optique.
I.3.4.1
l'unit et les forces qui contrarient ces dernires et qui sont regroupes sous
le terme de forces de sgrgation.
I.3.4.1.1
notamment, par des rptitions, une couleur unifie, des bords rguliers, des
formes gomtriques simples.
42
I.3.4.1.2
La monotonie cre par les forces de cohsion est rompue par les forces de
- Force de sgrgation
une composition quilibre, tous les lments semblent leur place en toute
harmonie sans aucun changement possible.
I.3.4.2
La nuit, dans un ciel nuageux, c'est la lune qui semble se dplacer vers les
nuages. Jacques Ninio
Le terme d'illusions d'optique se rapporte toute illusion qui trompe le
systme visuel humain et qui aboutit une sensation dforme de la ralit.
Les illusions d'optique nous montrent que notre perception du monde est
tout
le
monde.
Les
illusions
d'optique
sont
la
rsultante
des
43
phnomnes de fatigue visuelle mais surtout des constructions mentales
tre cres par des astuces visuelles, de vrais trompe-lil, qui seront de
Nous allons dtailler les principales illusions d'optique qui erronent notre
d'erreurs
d'estimations,
de
dimensions,
d'interprtations,
de
44
Les illusions optico-gomtriques se dclinent en sept catgories majeures :
-
contraste de taille
distance
entre
AB
et
BC
est
45
Dans l'illusion de Hering, les deux lignes paraissent incurves alors que physiquement, elles
sont parfaitement rectilignes.
Dans l'illusion de Zollner, les lignes ne semblent pas parallles alors qu'elles le sont en
ralit.
verticalit
Autre exemple, trs pris au XIX m e sicle : le chapeau haute forme qui
parat plus haut que large alors qu'il est aussi large que haut.
les
arcs
diffrentielle
longs :
des
arcs
la
longueur
de
cercle
46
-
renforcement
Par exemple, comme le dcrit J.C Paris, la prsence d'un trait central au
milieu d'un rectangle va influencer notre perception, et ce, dans le sens du
carrs
rouges
centraux
sont
47
contraste de luminosit : entre ombres et lumires
qui se dtachent du fond alors qu'aucun trait n'est trac pour les dlimiter.
Ces illusions secondaires sont donc subjectives ; elles sont la rsultante
d'une opration mentale qui prolonge de manire inconsciente les lignes
dans la portion centrale la recherche d'un relief. Il existe deux types
d'illusions
secondaires :
les
illusions
de
contexte
et
les
illusions
d'apprentissage.
-
Elles sont le fruit d'une adaptation du cerveau voir les choses la place o
48
les illusions figure-fond
dire de distinguer une figure principale et de relguer le reste comme faisant office de fond.
I.3.4.3 La perception visuelle colore. (38, 44, 70, 72, 102, 108).
La couleur est un vrai phnomne perceptif dpendant de phnomnes
rapporte
que
l'interprtation
de
la
couleur
se
heurte
Tous les niveaux de gris intermdiaires pourront tre usits pour dsaturer
une couleur.
49
fera la diffrence entre les rouges et les verts alors que le deuxime sousgroupe dmarquera les jaunes des bleus.
Aussi, il faut noter l'implication de la lumire quant la perception
d' espace et de profondeur par la brillance des zones illumines et les
ombres des zones masques. Plus la brillance augmente et plus les zones
d'ombre diminuent et plus la surface semble s'aplanir.
I.3.4.4 La perception visuelle de forme (72).
Percevoir une forme est une exprience
cratrice et dynamique qui va structurer
demande
supplmentaire.
un
effort
intellectuel
50
Un objet sera prfrentiellement peru, slectionn par des attributs qui le
distingue
du
fond :
ses
dimensions,
le
changement,
le
contraste,
la
spcialise dans la perception globale est stimule avant que des aires
impliques dans la perception des dtails ne soient actives pour affiner la
Nous allons dtailler les diffrentes rgles qui rgissent le rapport qu'ont les
figures avec leur environnement :
51
-rgle de fermeture : la figure est dfinie par ses contours qui les dlimitent
du fond et qui permet de percevoir la forme comme un objet distinct.
profondeur,
occulte
sur
les
selon
des
mcanismes
psychophysiologiques. La perception
monoculaires
et
52
I.3.4.5.1
ciel ;
mesure de l'loignement.
Ces indices monoculaires sont utiliss depuis des millnaires par les
peintres,
artistes
aux
supports
bidimensionnels,
pour
donner
de
la
53
I.3.4.5.2
Par dfinition, ils dsignent les donnes visuelles intgres provenant des
deux yeux. Ils sont au nombre de deux : disparit rtinienne et convergence
oculaire.
I.3.4.5.2.1
La disparit rtinienne
proches : nos deux yeux n'tant pas exactement la mme place, l'image
sera diffrente sur chaque rtine.
Chaque il positionne votre doigt dans une position quelque peu diffrente.
Les cellules du cortex visuel primaire sont pour majeure partie binoculaires,
recevant ainsi les informations provenant des deux yeux, ce qui permet de
transformer cette disparit rtinienne en perception visuelle de profondeur
par superposition et complmentarit des deux images rtiniennes.
I.3.4.5.2.2
La convergence oculaire
source absolue/relative
source monoculaire/binoculaire
accomodation
non visuelle
absolue
monoculaire
convergence
non visuelle
absolue
binoculaire
taille familire
visuelle
absolue
monoculaire
monoculaire
occlusion
visuelle
relative
hauteur relative
visuelle
relative
monoculaire
taille relative
visuelle
relative
monoculaire
gradient de texture
visuelle
relative
monoculaire
perspective linaire
visuelle
relative
monoculaire
gradient de clart
visuelle
relative
monoculaire
parallaxe de mouvement
visuelle
relative
monoculaire
taille variable
visuelle
relative
monoculaire
disparit binoculaire
visuelle
relative
binoculaire
54
I.3.4.6
Le mouvement, c'est la vie. Il anime les objets et le monde qui nous entoure.
Bien que lil cherche la simplicit dans nos compositions, il existe en nous
un besoin constant d'animer les lments.
compositions.
Voici
l'illusion
de
- Nous confrons au monde des qualits qui sont la simple rsultante des
proprits de notre quipement neurosensoriel, diffrent d'un individu
adaptation des contrastes, des contours, des couleurs, des reliefs, des
55
RETINE
Image en 2 dimensions
Perception visuelle
Colore
CORTEX V4
1 couleur :
3 dimensions :
-luminosit
-saturation
-teinte
Perception visuelle
de forme
CORTEX V3
Perception visuelle
Dynamique
CORTEX V5
Perception visuelle
De l'espace et de la
profondeur
56
rle
fonctionnel
de
mastication,
elles
constituent
un
instrument
de
sourire idal n'existe pas, cela impliquerait que pour tre esthtique ,
nous nous ressemblerions tous et n'aurions aucun critre de personnalit.
(78, 94, 96).
II.1
II.1.1
systmatiquement
antrieures.
analyses
lors
d'une
restauration
des
dents
57
du point inter-incisif et, par consquent, les carts transversaux des dents.
Les plans sagittaux vont dterminer le soutien de la lvre suprieure, les
rapports avec la lvre infrieure et le plan docclusion.
Sur le plan horizontal, le visage s'organise autour des ligne ophryaque, ligne
bipupillaire,
ligne
passant
par
les
ailes
du
nez,
ligne
joignant
les
obliquit est accorde d'un point de vue esthtique car nous ne sommes pas
parfaitement symtriques !
II.1.2
Un
moyen
d'analyse
du
simple
visage
et
reproductible
passe
par
la
de
trois
et,
dans
un
visage
58
II.2
-les lvres dfinissant la zone esthtique selon trois formes de sourire : haut,
moyen et bas. La gomtrie de la ligne gingivale suit le contour de la lvre
Anatomie (118).
Les lvres.
Les lvres dfinissent le cadre labial qui entoure les dents. Le cadre labial
est constitu par :
-les lignes labiales internes
Le cadre dento-parodontal
II.2.2
59
-tape 3 : le sourire est naturel ;
rapport
du
bord
libre
des
incisives
pour
apprcier
la
position
et
la
suprieur 3 mm est
60
II.2.2.2
Le style de sourire que nous arborons est bas sur des fondements neuro-musculaires, sur la
position des tissus durs sous-jacents mais, aussi, sur les mimiques qui animent notre visage.
Cinq types de sourire prdominent, en fonction des zones dento-parodontales dvoiles :
-type I : seul le maxillaire est dvoil ;
- type II : seul le maxillaire est dvoil, et plus de 3 mm de gencive ;
-type III : seule la mandibule est dvoile ;
-type IV : maxillaire et mandibule sont dvoiles ; Julia Roberts en est l'exemple !
-type V : ni le maxillaire, ni la mandibule ne sont dvoils.
la
beaut.
Les
monuments
historiques
61
II.3 Le parodonte : la gencive (57, 61).
La
gencive
rose
qui
sertit
la
blancheur
naturelle
des
dents
est
canines maxillaires.
Caudill, Chich et col (1995) dfinissent des contours gingivaux harmonieux (figure 2.6) :
au
mme
niveau
ou
mm
Des festons suivant le bomb des racines et respectant la jonction amlo-cmentaire seront
vecteurs dun rsultat esthtique.
II.3.2
Elle peut tre dfinie comme la ligne joignant les zniths gingivaux (point le plus dclive de
la gencive marginale) des incisives centrales et des canines.
62
En 1998, Ahmad analyse l'angle form par l'intersection de la ligne esthtique gingivale et
la ligne inter-incisive et dtermine quatre classes :
Figure 2.8 : Diffrentes classes esthtiques de lignes esthtiques gingivales dcrites par
Ahmad (1998), A. classe I ; B. classe II ; C. classe III.
- classe I : Langle est compris entre 45 et 90 ; Le collet de l'incisive latrale touche ou frle
(1 2 mm) la ligne esthtique gingivale ;
- classe II : Langle est compris entre 45 et 90 mais le collet de l'incisive latrale est au dessus (1 2 mm) de la ligne esthtique gingivale.
- classe III : Langle est gal 90, les collets des incisives centrales, latrales et des canines
sont aligns sur la ligne esthtique gingivale.
- classe IV : le contour gingival ne correspond aucune des classes I, II, III. L'angle de la
ligne esthtique gingivale peut tre trop aigu ou obtus.
Les diffrentes classes dAhmad peuvent survenir au niveau du sourire dun mme patient.
II.3.3
crte osseuse.
63
II.3.4
La gencive attache saine est rose, en forme de lame de couteau, de consistance ferme en
aspect de peau d'orange et de texture lisse.
II.4
la
standardisation.
Ces
lments
vont
permettre
d'orienter
la
concept est suggr par Williams, en 1914, dans son crit les lois de
l'harmonie . (43, 110).
64
Les canines prsentent, quant elles un cingulum trs saillant et des crtes
proximales
prominentes.
Faces
vestibulaire
et
palatine,
convexes,
II.4.2
Longueur
I. Centrales
8,5 mm
10,4 mm
I. Latrales
7,0 mm
9,9 mm
Canines
7,4 mm
10,4 mm
65
Pour qu'un tout partag entre deux parties ingales soit esthtique et
agrable lil, le rapport entre la partie la plus petite et la partie la plus
grande doit tre le mme qu'entre cette dernire et le tout ceci n'tant
possible que si la petite partie mesure 0,618 et la grande 1. Euclide
Ce
nombre
invoqu
dans
l'harmonie
sourire,
magique
longtemps
et
l'quilibre
du
les
dentaire
notamment
restaurations
par
Lombardi
de
et
diamtre
msio-distal)
66
Lombardi signe l'importance de l'agencement des dents, le mme rapport de
(figure 2.16)
67
ANALYSE ESTHETIQUE DU VISAGE, DU SOURIRE, DE LA DENTURE AU
CABINET DENTAIRE
A l'echelle du visage
Lignes de rfrence
DESEQUILIBRE
SOURIRE/REGARD?
Etages faciaux
visage harmonieux.
des dents?
LES LEVRES
68
LE PARODONTE
LA DENTURE
-axes dentaires?
II.5 Proprits optiques de la dent (25, 34, 35, 38, 44, 92, 117).
La qute du naturel impose aux chirurgiens-dentistes et prothsistes, une
comprhension
prcise
des
mcanismes
de
la
couleur
qui
est
une
complexe
de
phnomnes
physiques,
psychophysiques
et
masses dentines. La teneur en bleu-vert du spectre visible est quasiabsorbe et seule la teneur rouge-jaune est rflchie et perue par lil. Les
impulsions nerveuses sont transmises au centre des couleurs et compares
aux expriences de chacun.
69
La dent est un volume optiquement actif dans les trois dimensions de
l'espace .
La translucidit
70
II.5.2.3
Dans le tiers incisal, l'mail est le plus pais : c'est le sige d'une trs haute
C'est donc dans cette zone que seront releves les teintes dentines. Aussi, la
prsence concomitante de la pulpe et de la gencive marginale influencent la
perception colore, ce qui procure des nuances de jaune orang .
II.5.2.4 La fluorescence (42).
Les dents naturelles ont la particularit de prsenter spontanment une
Cet effet
nacr sera retrouv sur les dents jeunes au niveau du bord libre se
71
matrialisant par un halo bleut caractristique.
type I : tache
type II : Petits nuages diffrents niveaux
72
-type V : flures et fentes brunes et blanches dans la profondeur de l'mail.
chirurgien-dentistes
ne
devraient
pas
se
contenter
de
l'analyse
3)
2)
Couleur globale de
la dent au 1/3 moyen
Caractrisations de surface
STRATIFICATION
Dfinir la TRANSLUCIDITE lie l'paisseur de l'mail
En dfinissant les diffrentes
et la luminosit. Elle augmente avec l'ge.
paisseurs mail/dentine
Dfinir la TEXTURE DE SURFACE : rugosit/brillance qui influencent la rflexion de
La lumire et donc la luminosit.
73
De nombreux soins dentaires, de nos jours, sont motivs par une demande
esthtique croissante. Sduction, beaut et diktat de la jeunesse sont au
cur de notre pratique. Alors que les biomatriaux qui constituent notre
aux
philosophie
praticiens
de
concernant
l'esthtique
et
deux
la
aspects
perception
fondamentaux :
visuelle.
Comme
la
vu
les
permet
de
valider
le
projet
esthtique
par
le
patient
de
la
74
Enfin, dans la communication avec le cramiste, la photographie facilitera la
transmission des donnes, avec un rsultat final optimis.
dento-labiale et dento-
visuelles. (72).
dsquilibres.
visage qui lui n'a rien de fig ! A l'inverse une composition dentaire
chaotique
(diffrence
de
taille,
diffrence
chromatique
marque,
75
Quand un quilibre entre ces forces
opposes
est
atteint,
un
certain
Figure 3.1: Les dents semblent belles et naturelles car elles ont une
symtrie relative avec d'infimes diffrences morphologiques.
Il n'existe pas de dogmes ni de rgles meilleures que les autres : il est
ncessaire d'observer le visage
L'impression premire que l'on a d'un individu est souvent base sur ce
que l'on peroit de son visage. (8) Ligget 1974, The human face
Au premier coup dil, on identifie la position du plan esthtique frontal
avant de se focaliser sur la forme de chaque dent.
III.2.2.2
Rapport
figure/fond :
rapport
lvres/
composition
Ainsi, plus les lvres seront fines et la composition dentaire en avant, plus
les dents domineront comme figure. Ceci sera exacerb lors d'un sourire
supra-gingival o les dents dcouvriront leurs contours. A l'inverse, avec
cas clinique le
plus difficile grer esthtiquement dans la gestion des contours d'une part
et dans la rhabilitation gnrale car figure de la composition.
76
dentaire doit tre en accord avec le fond et les structures voisines : des
lvres fines imposeront une composition dentaire discrte ; on cherchera
l'inverse lors de lvres volumineuses et pulpeuses.
III.2.3
sera
parfaitement
similaire
diffrente !
de
la
gauche
mais
77
III.2.5
il
serait
inappropri
de
sculpter
l'anatomie
dentaire
avec
l'arrire-plan
buccal
78
III.2.8
III.2.9
quilibre (72).
possible.
l'inverse,
provisoire, accidentelle.
une
composition
dsquilibre
semble
quilibre .
mais
disposs
de
telle
sorte
que
la
vision
globale
soit
n'ont
pas
une
regard
qui
et
le
79
des traits caractristiques de l'individu mais aussi du contexte et de la
autres ;
ce
rhabilitations.
III.2.11
qu'il
faudra
prendre
en
considration
lors
de
nos
nos
axe vertical unique pour les incisives centrales, puis une inclinaison msiodistale pour les incisives latrales, s'accentuant vers les canines.
80
obliquit du point inter-incisif
-Il est primordial qu'en tant qu'artiste du sourire, on dveloppe notre sens
de la perception en privilgiant l'activit intuitive de notre cerveau droit en
repoussant l'esprit analytique et le sens du dtail de notre cerveau gauche.
-Le but recherch est la cration de compositions quilibres en harmonie
avec le visage et le sourire par des dentures vivantes et expressives.
-Il faut comprendre la nature pour pouvoir la reproduire sans tomber dans
la standardisation.
-Un sourire sera agrable ou dsagrable selon les tensions visuelles qu'il
gnre. L'quilibre d'un sourire rsulte d'une balance visuelle entre un
ensemble de dsquilibres.
-Il faut dpasser la vision habituelle du sourire limit son cadre labial et
rechercher l'harmonie au niveau de l'expression globale du visage.
81
III.2.13
Application
des
techniques
d'illusions
en
dentisterie
esthtique (72).
Dans certaines situations cliniques o une prise en charge des aberrations
de proportions par des techniques de chirurgie parodontale, d'orthodontie,
de chirurgie orthognatique est impossible, il sera judicieux d'usiter des
techniques d'illusions d'optique et des principes de perception visuelle :
accentuera
notre
perception
des
formes :
ainsi,
des
lignes
principe, les dents paratront plus lumineuses sur une personne mate de
peau qu'une personne la peau claire.
Enfin, plus les formes des dents seront naturelles, plus l'illusion du naturel
82
encore des
lorsqu'on se trouvera face des dents paraissant trop courtes, trop larges,
trop troites ou encore trop longues.
Ainsi, pour des incisives trop courtes (ratio hauteur/largeur des incisives de
100%),
selon
la
position
de
la
ligne
du
sourire,
plusieurs
choix
thrapeutiques, s'offrent nous. Certes, une dent trop courte avec une ligne
du sourire basse pourra tre allonge par son bord incisif soit par
restauration cosmtique soit par traction orthodontique mais si l'esthtique
le permet, cet effet pourra tre major :
-mais aussi en apportant des tches blanchtres et plus lumineuses dans les
tiers mdian et incisif de la dent.
Ces mmes trompe-lil pourront tre utiliss lors d'une ligne haute du
sourire
l'on
agira
galement
ringression orthodontique.
par
plastie
parodontale
et/ou
par
Face une dent ou un groupe de dents trop larges, on pourra soit allonger la
ou les dents (prise en charge identique celle d'une dent paraissant trop
et
de
traction
orthodontique
pourront
tre
une
solution
83
-arrondir les angles proximaux ;
Face une dent trop longue ou trop troite, on pourra diminuer la longueur
ou l'inverse augmenter la largeur. On pourra diminuer la longueur des
une
proximales ;
couleur
plus
claire
et
plus
lumineuse
pour
les
faces
84
III.2.14
Une
personne
prfrentiellement
satures
avec
jeune
aura
opaques,
des
des
lumineuses,
dents
microgographies
peu
et
3.12)
(figue 3.13)
III.2.15
85
jusqu'alors par des critres objectifs de beaut. Un sourire doux, suave se
caractrisera par une composition fluide, peu contraste, avec des teintes
trs
marque,
prfrentiellement
satures.
Les
incisives
opacit
saturation
luminosit
Micro/macro
gographie
III.3
vigueur
Composition
Fluide, claire
Marque, brute
luminosit
Pointe canine
linguale
vestibule
saturation
108, 119).
Parce que les dents ne prsentent pas une structure homogne mais, au
contraire,
une
superposition
de
diffrentes
saturations
dentinaires
Figure 3.14 : Circulation de la lumire travers une CCM, une couronne zircone, une
couronne alumine, une couronne vitrocramique Emax Press
Ces matriaux auxquels nous auront recours, les rsines composites et les
cramiques, auront pour objectif de rendre invisible une restauration
distance sociale . Nous allons les dtailler maintenant :
86
III.3.1 Les rsines composites (31, 87, 88).
III.3.1.1
-les
composites
microchargs,
microchargs
renforcs
qui
ont
hybrides,
microhybrides
composites
hybrides :
hybrides,
micro
aux
limites
de
la
perception
Nous allons dtailler certains d'entre eux que vous aurez l'occasion d'utiliser
au cabinet. Ces composites prsentent des proprits physiques et chimiques
87
leur qualit de surface et leur aptitude au polissage permises par une taille
moyenne des particules infrieure un micron. Aussi, leur capacit au
(65% de
les
esthtique.
secteurs
antrieurs
avec
une
optimisation
de
l'intgration
la
dentine des dents naturelles. Les teintes Email sont au nombre de cinq avec
diffrents degrs de translucidit (faible, moyenne, leve).
Les deux masses de base se compltent de
matriaux
nombre
de
composites
quatre,
effets ,
qui
au
permettent
88
extra-claire. Aprs avoir choisi la teinte dentine, on lui associe une teinte
utilis
en
mthode
de
superpose
des
combine
teintes
et
releves
sur
la
dent
(figure 3.16)
Enemal plus HFO est un systme rationnel bas sur 5 masses diffrentes
(dentines, mail, gnrique, mail opalescent, mail intensif et colorants)
reproduisant les cinq dimensions de la couleur de la dent naturelle, selon la
technique du Dr Lorenzo Vanini.
Ainsi,
les
sept
teintes
dentine
qui
sont
fluorescentes
ragissent
un
rsultat
photomimtique,
de
nombreuses
techniques
de
89
III.3.1.3
Stratification de Vanini (1, 12, 29, 31, 48, 51, 112, 113).
rigoureuse
et
dtaille.
Avant
de
se
lancer
dans
la
(teinte,
saturation),
la
la
stratification
peut
phnomnes
lumineux.
Afin
d'obtenir
une
surface
de
contact
90
Les crtes marginales seront reconstitues l'aide de masses d'mail.
III.3.1.3.3 Reproduction de la couche de haute diffusion
Comme abord prcdemment, la couche de haute diffusion est une couche
riche en protine la jonction amlo-dentinaire qui a pour rle une
charge,
blanche
qui
sera
effets .
Elles
apportent
la
de
fluoration
ou
encore
91
III.3.1.3.6 Mise en place de la couche d'mail vestibulaire
Aprs l'apport de la deuxime couche de Glass connector, la dernire tape
de stratification consiste apposer la masse d'mail vestibulaire.
III.3.1.3.7 Dgrossissage, finition, polissage, lustrage
Un dgrossissage pralable est ralis pour affiner la macrogographie
(forme globale et profil d'mergence) de la dent esquisse lors de la
92
L'obtention d'alternance de zones mates et
brillantes
rvlera
la
prsence
de
niveaux
d'accessibilit
aux
variations
de
automatiques.
rflexion
lumineuse
couples
de
la
pte
la
lumire
la
de
majore,
-Il ne faut pas ngliger les tapes de finitions et de polissage qui restituent
trompe-lil : par exemple, pour faire paratre une dent plus longue, on
pourra marquer davantage les stries verticales. A l'inverse, pour qu'une
dent
semble
horizontales.
plus
trapue,
il
faudra
dessiner
davantage
les
stries
93
-Les formes complexes ne sont pas perues (principe hdonique) : ainsi, si
les limites de la cavit sont franches en ligne droites, elles seront nettement
perues. C'est pourquoi, pour tricher et rendre ces limites invisibles par
notre cerveau, il sera judicieux de les modifier en zig zag dans les trois
sens de l'espace.
III.3.2 Les cramiques (36, 57, 107).
Nous n'aborderons, ici, que les systmes cramo-cramiques. En effet, la
de
cramique,
par
la
recherche
d'un
compromis
entre
une
il s'agit de la
colors. Ainsi,
l'opacit
et
les
divers
effets
94
-les cramiques vitreuses charges en particules cristallines : Des particules
sont ajoutes la matrice vitreuse de base. Elles ont pour but d'amliorer les
proprits mcaniques de ces cramiques et
serviront la fabrication
seront
vectrices
transmission de la lumire.
d'opacit,
et
donc
interfreront
avec
la
propager au sein des tissus dentaires rsiduels et d'en faire exalter ses
propres
couleurs.
l'inverse,
les
particules
cristallines
filtrent
et
Au-del des proprits optiques, cest la sensation visuelle qui compte. Cette
dernire rsulte de la combinaison de nombreux facteurs savoir les
proprits optiques de surface, des diffrentes phases et des diffrentes
95
-Un rendu esthtique optimal avec une matrise des effets optiques sera
obtenu avec une cramique matrice vitreuse.
sera
prfrable
pour
restaurer
une
dent
pulpe
sans
Comme vous pouvez le constater chaque prise de teinte que vous ralisez
au cabinet, il n'y a jamais de correspondance parfaite entre la couleur de la
dent et celles proposes par les teintiers.
Il est donc primordial, comme le soulignent Paravina R.D. Et coll dans leurs
crits en 2007, de dcomposer la couleur des dents couche par couche pour
harmoniser et intgrer au mieux la reconstitution au sein de la composition
dentaire.
96
l'mail, des caractrisations individuelles, de la luminosit et de l'tat de
Il existe, cet effet des teintiers d'opaque pour lesquels la couleur sera
Aussi, la couleur de fond de la dent est rarement uniforme mais prsente des
variations dans les zones proximales ainsi qu'au tiers cervical et au niveau
du bord libre. C'est pourquoi, un relev prcis et une communication de ces
variations
sont
indispensables
photomimtiquement intgre.
pour
parfaire
une
cramique
Comme pour l'opaque, la dentine de base doit tre lgrement plus sature
que la couleur de la dent dfinitive. Les appositions de dentines futures
seront dsatures au fur et mesure.
97
III.3.2.3.3 Masses transparentes et zones translucides (70, 107).
Une dent translucide laisse passer les rayonnements lumineux de l'objet,
pntrant travers les tissus de la dent en faisant bouger notre miroir dans
le but de modifier la rflexion de la lumire l'intrieur de la dent. A l'aide
caractrisations
vont
des
simples
tches
blanchtres,
aux
zones
98
d'opalescence, aux flures de l'mail, aux infiltrations alimentaires ou tout
Les tches blanchtres, signes d'un dfaut de calcification de l'mail par une
hyperfluoration ou d'un choc antrieur auront un aspect blanc crayeux qu'il
faudra dcrire au cramiste pour une intgration absolue.
les flures de l'mail
halo sera marqu sur les dents jeunes et, au contraire, lors d'abrasion en
biseau, par exemple lors d'un bruxisme.
III.3.2.3.6 La luminosit : la cl du succs (45, 56, 63, 107).
La luminosit d'une dent est le niveau de gris prsent dans cette dent. D'une
part, son valuation et quantification sont difficiles valuer mais d'autre
part sa reproduction par le cramiste est d'autant plus complexe.
Pour valuer la luminosit d'une
99
photographiques des dents mais aussi du teintier de rfrence en noir et
blanc et de corrler ces derniers (figure 3.23)
Si le teintier Vita classic, par son systme de fabrication, n'est pas adapt
la dtermination de la luminosit d'une dent car class selon les familles de
ce
qui
active
les
d'apprciation de la luminosit.
btonnets
et
donc
augmente
le
niveau
Sa reproduction, comme dit plus haut, n'est pas vidente. Le cramiste, s'il
souhaite diminuer la luminosit, devra choisir une masse opaque plus grise
ou bien, lors du montage de la dernire couche de stratification, apposer un
d'une
dent.
En
effet,
une
erreur
de
couleur
sera
sorte, les diffrents reliefs, effets et textures de surface (peu stri, stri, pas
stri) mais aussi le degr de brillance ( trs brillante, brillante, pas
brillante) pourront tre relevs parfaitement.
100
III.3.2.3.7.1 Relev et restitution de la texture de surface
La texture de surface correspond l'ensemble de la macrogographie et
des
prothsiste peut les accentuer avec une fraise diamante gros grains.
Aussi, il sera apprciable de renforcer la rugosit
101
les surfaces lisses
le polissage mcanique
Les zones les plus exposes l'usure naturelle et mcanique (mastication par
exemple), autrement dit les zones les plus bombes correspondront aux
zones la plus forte brillance. A l'inverse, les sillons, les fonds de cavits,
augmente avec l'ge et sera maximale sur les dents ges qui prsentent de
nombreuses facettes d'usure.
102
III.3.2.3.8 Influence de la gencive (26, 124).
De nos jours, il existe des teintiers des tissus gingivaux car ils influencent le
rendu de la cramique par la rflexion de la lumire par rapport la
gencive. Plus la gencive sera fonce, plus elle influencera les variations de
buccale
par
l'utilisation
unique
de
teintiers
classiques,
d'o
juxta ou supra gingivales des limites de nos prparations qui sont alors
visibles.
Les
colles
utilises
en
usage
dentaire
sont
des
rsines
acryliques
103
photopolymrisables, chmopolymrisables ou duales. Les composites de
vitant toute
104
translucide. A l'inverse, lorsque le support dentaire sera dyschromi, malgr
les protocoles d'claircissement et de rduction d'paisseur raliss en
amont, une colle opaque sera prfre.
Il apparat vident que la prise en charge esthtique ne se limite pas
seulement la qualit des suprastructures mais aussi la rflexion et
dans
la
qualit
(opacit/translucidit,
couleur
chimique)
du
105
CONCLUSION
De nos jours, on remarque une demande croissante d'esthtique. En tant
Cependant,
dans
certaines
situations
cliniques,
ces
en
charge
symbiotique
entre
psychologie
de
la
perception
et
Psychologie de la perception
Sourire esthtiquement intgr
Photomimtisme des matriaux
Autant, les matriaux connaissent des progrs croissants et permettent un
photomimtisme
imparable,
autant,
les
chirurgiens-dentistes
sont
106
107
h ttp :/ /s vt.a c- di jo n .fr /sch em ass vt/ar tic le .p hp3 ?i d_ ar tic l e= 28 99
108
Figure 2.4: La ligne du sourire et la visibilit du parodonte. Libart et coll.,
(2004). a. Classe I. b. Classe II. c. Classe III. d. Classe IV
Chirurgie plastique parodontale. Alain Borghetti Virginie Monnet-Corti. Edition CdP, 2008.
Figure 2.5: Symtrie ou asymtrie du visage:
http://www.sds-news.com/public/news/archive/esthetique.htm l
Figure 2.6 : Contours gingivaux harmonieux, selon Chiche et Caudill (1995). Chirurgie
plastique parodontale. Alain Borghetti Virginie Monnet-Corti. Edition CdP,
2008.
Figure 2.7 : Les diffrents types de contours considrs comme inesthtiques,
par Chiche et Caudill (1995) : Chirurgie plastique parodontale. Alain Borghetti Virginie Monnet-Corti. Edition CdP, 2008.
Figure 2.8 : Diffrentes classes de lignes esthtiques gingivales dcrites par
Ahmad : Chirurgie plastique parodontale. Alain Borghetti Virginie MonnetCorti. Edition CdP, 2008.
Figure 2.9: les triangles noirs, Palacci :
Docnum.univ-lorraine.fr/public/SCDPHA_TD_2010_RICHAD_ADELINE.pdf
Figure 2.10 : Morphologie gnrale des incisives : les 3 typologies : Forme et
harmonie de l'incisive centrale. J-F Lasserre, Groupe Symbiose, p.2469.
L'information dentaire n41, 26 novembre 2008.
Figure 2.11: LHomme de Vitruve, Leonardo Da Vinci :paranormal-info.fr
leonard-de-vinci-homme-de-vitruve.jpg
Figure 2.12 : Le nombre d'or : reprsentation du rapport de la partie visible de la 11 et la partie visible de la 12 : Dentisterie esthtique et restaurations en cramique.Touati, Miara, Nathanson, 2000, ditions CdP.
Figure 2.13 et 2.14 : Prdominance de
news.com/public/news/archive/esthetique.html
l'incisive
centrale:
http://www.sds-
Figure 2.15: Znith de l'incisive centrale. J-F Lasserre, Groupe Symbiose, p.2468.
L'information dentaire n41, 26 novembre 2008.
Figure 2.16 : Axes dentaires: http://www.sds-news.com/public/news/archive/esthetique.html
Figure 2.17 : Classification de Vanini des diffrents types d'opalescences
http://thesesante.ups-tlse.fr/40/1/2013TOU33009.pdf
Figure 2.18 : La phosphorescence, observe lors de la photopolymrisation : Conservative
Composite. Restorations that mimic nature. A step-by-step Anatomical Startification technique.Journal of cosmetic dentistry. Fall 2010. vol.26. Number 3.
Figure 2.19 : Classification de Vanini : intensives, zones d'opalescence,caractrisations :
www.adarent.ro/documente/articol%20lorenzo%20vanini.pdf
Figure 3.1 : Harmonie de l'ensemble, un quilibre entre forces visuelles. : www.mimesis-esthetique.com/images/FP%20nov%2008.pdf.
Figure 3.2 :influence de la position et du volume des lvres : Exposition gingivale excessive
quels sourires ? L'information dentaire n11 12 mars 2008
109
Figure 3.3 : rgle de fermeture : dento-reseau.com
Figure 3.4 : symtrie du visage : un signe de beaut ?: FlorenceColgate3.jpg
Figure 3.5 : Plan de Ricketts, profil convexe : sfodf.org/Bases-fondamentales-en-orthodontie.
Figure 3.6 :arcade dentaire inverse :
http://www.eid-paris.com/dentaires/disciplines-dentaires.htm
Figure 3.7 : Influence
suelle :blanchiment-024.jpg
de
la
luminosit
sur
la
perception
vi -
visages :
ge :
Figure 3.14 : Circulation de la lumire travers une CCM, une couronne zircone, une couronne alumine, une couronne vitrocramqiue Emax Press :
KOUBI SA., MARGOSSIAN P., WEISROK G., LASSERRE JF., FAUCHER AJ.,
BROUILLET JL., KOUBI G., TASSERY H. Restaurations adhsives en cramique : une
nouvelle rfrence dans la rhabilitation du sourire. Inf. Dent., 2009 ; 8:363-374
Figure 3.15 :composite Miris 2
http://www.megadental.fr/composites-composites/miris-2-seringues.html#.UnbeOXBg_PY
Figure 3.16 : composite Enemal Plus HFO
http://www.nature.com/bdj/journal/v190/n2/full/4800894a.html
Figure 3.17 :Les 5 dimensions de la teinte de Vanini.
http://www.dreamdirectdesign.com/dentisfuturis/modules/news/print.php?storyid=188
Figure 3.18 : Glass connector : http://www.optident.co.uk/ShopFront/ProductSet1C.aspx?
ProductSetId=10&HFO%20Glass%20Connector
Figure 3.19 : Blancs intensifs :
http://www.dreamdirectdesign.com/dentisfuturis/modules/news/print.php?storyid=188
Figure 3.20 : les tapes
de dgrossissage, finitions, polissage,
http://www.adaradent.ro/documente/articol%20lorenzo%20vanini.pdf
lustrage :
110
Figure 3.21 : IPS Empress CAD, IPS Empress Esthetic :
https://www.healthbase.com/hb/cm/ivoclar-vivadent-dental-ceramics-cost-medical-travelaffordable-veneers-crowns-bridges-overseas-mexico-america-dentist.html
Figure 3.22 :Image de cramique e.max Press : www.ivoclarvivadent.fr
Figure 3.23 : teintier Vita 3D master en noir et blanc, valuation de la luminosit :
http://www.information-dentaire.fr/pdf/RCvol14n4p379-392.pdf
Figure 3.24 :Gumy Gingival Indicator, par Shofu
http://www.shofu.com.sg/Products-details.aspx?id=142
Figure 3.25 :Teintier NCC
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PUISSEGUR ASTRID
LA
PERCEPTION
Thse N2014-TLSE33004
VISUELLE:
UN
FACTEUR
DETERMINANT
DANS
LA
-------------------------------------------------------------------------------------------RESUME
Lors de rhabilitations esthtiques, les chirurgiens-dentistes auront pour souci une
intgration parfaite des restaurations dans le sourire de leurs patients. L'objectif de ce
travail est d'apporter des clefs aux chirurgiens-dentistes permettant de rendre nos
compositions vivantes et expressives. Ainsi, en prenant en compte les proprits
cosmtiques des cramiques et composites, dont le photomimtisme est grandissant,
l'intgration notre rflexion de notions de perception visuelle permettra l'optimisation
du rsultat final.
The visual perception: a determining factor in the photomimetic reconstruction of a
smile.
-----------------------------------------------------------------------------------------SUMMARY
During esthetic rehabilitations, dentists will have for concerns a perfect integration of
the rehabilitations in the smile of their patients. The main of this work is to bring keys to
dentists allowing to
account the cosmetic properties of ceramic and composits, the photomimicry of which is
increasing, the integration in our reflection of notions of visual perception will allow the
optimization of the final result.
---------------------------------------------------------------------------------------MOTS-CLES
dent, lumire, vision, cortex visuel, sourire, perception visuelle, illusion d'optique,
photomimtisme, cramique, composite.
----------------------------------------------------------------------------------------------------DISCIPLINE ADMINISTRATIVE: Chirurgie-dentaire.
INTITULE ET ADRESSE DE L'UFR: Facult de Chirurgie-dentaire.
3, chemin des marachers, 31062 TOULOUSE Cedex 09.
DIRECTEUR DE THESE: Docteur Laurent Elbeze.