Rapport Audit Des Procédures de Contrôle-Exécution Des Marchés
Rapport Audit Des Procédures de Contrôle-Exécution Des Marchés
Rapport Audit Des Procédures de Contrôle-Exécution Des Marchés
Exemplaire n
RAPPORT
AUDIT DES PROCEDURES DE CONTRLE
DE LEXECUTION DES MARCHES
A BONS DE COMMANDE
- Avril 2013
N11-23
Rapporteurs :
[.........], inspecteur gnral,
[.........], chef de service administratif,
[.........], charg de mission,
[.........], charge de mission.
SOMMAIRE
NOTE DE SYNTHESE ................................................................................ 2
INTRODUCTION .................................................................................... 5
1.
1.1.
1.1.1.
1.1.2.
1.2.
1.2.1.
1.2.2.
2.
2.5. Le processus de contrle des marchs bons de commande pour les coles
parisiennes ........................................................................................... 43
2.5.1.
place
2.5.2.
scolaires
Les processus dexcution des marchs bons de commande et les contrles mis en
........................................................................................................ 44
Les forces et les axes damlioration des dispositifs la direction des affaires
........................................................................................................ 46
Inspection gnrale
NOTE DE SYNTHESE
En 2011, la Ville de Paris a liquid 1,26 milliard deuros dengagements juridiques
concernant 6 891 marchs bons de commande. Ces marchs qui prvoient, en montant
ou en quantit, un minimum et un maximum, relvent de toutes les catgories : travaux,
fournitures, services, prestations intellectuelles. Lexcution de ces marchs est de la
responsabilit des directions oprationnelles.
Compte tenu des montants en jeu, la prsence de procdures de contrle de lexcution
des marchs bons de commande est ncessaire. Dautant que les risques induits par une
absence ou une faiblesse dans les modalits de contrle sont nombreux et consquents :
des surcots financiers, de possibles contentieux, une altration de limage de la
collectivit parisienne.
Lefficience du contrle de lexcution des marchs bons de commande sapprcie au
regard dun certain nombre de conditions qui concernent la fois lenvironnement de
contrle et les dispositifs proprement dits.
Lexcution tant une comptence directoriale, les lments transversaux partags par les
agents de la collectivit sont peu nombreux, mais essentiels :
De nombreux autres outils crs linitiative des directions de la Ville sont venus
complter ce socle transversal : 60 % des directions dclarent ainsi avoir mis en place des
mcanismes de contrle de lexcution des marchs bons de commande. Ces directions
reprsentent, en 2011, 87 % des engagements juridiques liquids et 80 % des marchs
bons de commande liquids.
Une premire panoplie dinstruments concourt au contrle en ce sens quelle offre aux
services chargs de lexcution des marchs bons de commande laccompagnement
ncessaire au bon droulement des oprations. Ces instruments, dont la frquence est
variable par direction, prennent des formes varies :
Des fiches techniques assez frquentes explicitant les dispositions essentielles des
marchs bons de commande ;
Des guides de procdure plus ou moins complets permettant aux personnels dinscrire
leur activit dexcution des marchs bons de commande dans un univers connu et
scuris ;
Des mises en commun trs rares des bonnes pratiques releves dans lexcution et son
contrle.
Une seconde panoplie dinstruments relve des mcanismes de contrle au sens strict et
sapplique diffrents moments du processus du march.
En amont de lexcution proprement dite, des directions ont rflchi aux points essentiels
du march sur lesquels un contrle doit tre exerc. Dans ce type de march, des
dispositions concernent les points de contrle et leurs modalits de contrle, manifestant
ainsi une vritable dmarche de performance en ciblant les donnes essentielles la
bonne excution.
Inspection gnrale
et/ou des procdures de supervision (sparation des fonctions entre les agents ;
visa technique).
Une amlioration du systme dalerte pour le suivi des consommations budgtaires des
enveloppes dlgues ou droits de tirage des directions, et pour la remonte des
difficults constates lors de lexcution dun march (meilleur formalisation des
dysfonctionnements et diffusion de ceux-ci).
Inspection gnrale
Une amlioration dans le contrle proprement dit avec une meilleure traabilit de
certaines oprations, par une prise en compte de lusager comme vecteur du contrle
qualitatif et par la ralisation en interne de contrles ponctuels dans les services.
_____________________________________________________________________________
Rapporteurs :
[.........], inspecteur gnral,
[.........], chef de service administratif,
[.........], charg de mission,
[.........], charge de mission.
Inspection gnrale
INTRODUCTION
Dans le cadre de la programmation des travaux de lInspection gnrale, le Maire de Paris
a souhait que soit ralis un Audit des procdures de contrle de lexcution des
marchs bons de commande . Cette mission a t attribue le 5 dcembre 2011.
Le march bons de commande est la formule approprie lorsque lacheteur public
connat son besoin mais ignore lavance les quantits et la date laquelle le besoin doit
tre satisfait. Ce type de marchs peut tre dvolu selon tous les modes de passation
(marchs en procdure adapte, appel doffres, etc.).
Tous les domaines dachat peuvent relever dun march bons de commande : travaux,
fournitures, services, prestations intellectuelles. La forme de ces marchs est trs varie,
en prvoyant des montants ou des quantits avec un minimum et un maximum, ou un
minimum sans maximum, ou un maximum sans minimum, voire aucun engagement.
Les marchs bons de commande peuvent, dans certains cas, tre juridiquement lis un
march prix forfaitaire dans le cadre des marchs mixtes.
Un march bons de commande peut tre pass, soit par la direction des achats ellemme, soit par une direction oprationnelle, soit par les mairies darrondissement. Sur le
plan de la rpartition des comptences entre directions, le mode de prparation et de
passation obit aux rgles institues par la Ville de Paris en matire dachats. Une
attribution gnrale est dvolue la direction des achats au-del du seuil de 90 000 HT,
sauf exception. En de de ce seuil, les directions et les mairies darrondissement sont
responsables de la passation des marchs publics.
Lexcution des marchs bons de commande fait juridiquement lobjet de lmission
dun bon de commande ou dun ordre de service. Elle est exclusivement de la comptence
des directions oprationnelles ou des mairies darrondissement.
La Ville de Paris (commune et dpartement) a, en 2011, sur 6 891 marchs bons de
commande diffrents, liquid des engagements juridiques de lordre de 1,26 milliard
deuros1. Les marchs bons de commande de travaux reprsentent 50 % du total du
montant liquid en 2011, les marchs bons de commande de services et ceux de
fournitures respectivement 38 % et 12 %. La direction de la voirie et des dplacements, la
direction du patrimoine et de larchitecture et la direction de la propret et de leau
reprsentent 70 % du montant des engagements liquids. En nombre de marchs bons de
commande utiliss, la moiti correspond aux utilisations effectues par quatre directions :
les trois prcites plus la direction des espaces verts et de lenvironnement.
Les risques lis labsence de contrle de lexcution des marchs bons de commande
ne sont pas ngligeables : des surcots rsultant dune mauvaise apprciation du besoin et
donc de son valuation, dun dfaut de suivi de lexcution aboutissant un dpassement
du maximum prvu par le march bons de commande, de livraisons de biens ou de
prestations non conformes aux dispositions du march, des contentieux multiples et
onreux, une altration de limage de la Ville de Paris et de son personnel au travers
notamment du comportement laxiste ou non rgulier de certains agents, etc.
Compte tenu de laudit gnral rcent effectu sur les mairies darrondissement, le
prsent rapport nintgre pas cette dimension. Seuls entrent donc dans le champ de laudit
les marchs bons de commande excuts par les directions de la Ville de Paris.
Inspection gnrale
Par ailleurs, paralllement cette mission, lInspection gnrale a conduit un audit des
magasins de la Ville. Le prsent rapport nintgre pas cet aspect et na pas examin le
contrle de lexcution des marchs de fournitures des magasins.
Sagissant dune mission transversale impliquant toutes les directions de la Ville de Paris,
les auditeurs ont bti un questionnaire. Il a t adress chaque directeur pour connatre
les modes dexcution des marchs bons de commande et apprcier les procds de
contrle des marchs bons de commande. Toutes les directions ont rpondu ce
questionnaire illustrant limportance quelles accordaient la thmatique de cette mission
daudit.
Par ailleurs, les auditeurs ont, sur un chantillon reprsentatif, examin les modes de
contrle de lexcution de marchs bons de commande dans dix entits : quatre sections
locales darchitecture (section locale darchitecture des 10me et 11me arrondissements,
section locale darchitecture du 13me arrondissement, section locale darchitecture du
14me arrondissement et section locale darchitecture du 20me arrondissement) et la
section darchitecture des btiments fonctionnels de la direction du patrimoine et de
larchitecture, deux subdivisions territoriales de la direction de la voirie (subdivision des
1/2/3/4mes arrondissements, subdivision du 12me arrondissement), la section des moyens
mcaniques et la division de la propret des 1/2/3/4mes arrondissements de la direction de
la propret et de leau, la direction des espaces verts et de lenvironnement (commande
de vgtaux) et la direction des affaires scolaires (commande pour les coles).
Ces audits cibls ont permis dapprhender les contrles dans des directions sur des
marchs bons de commande de prestations de service (direction de la propret et de
leau et direction des affaires scolaires), de travaux (direction du patrimoine et de
larchitecture et direction de la voirie et des dplacements) et de fournitures (direction
des espaces verts et de lenvironnement et direction des affaires scolaires). Les visites des
dix entits prcites ont permis de confronter les procdures de contrle dcrites
diverses pices dexcution de 16 marchs bons de commande. Pour une entit, les
auditeurs ont particip un contrle inopin des prestations ralises par lentreprise
titulaire du march.
Cela tant, les auditeurs ont t confronts la dlimitation de lexcution dun march
bons de commande.
Dans sa phase amont, deux conceptions sont possibles : lune trs large considre que
lexcution commence ds la notification du march, lautre plus restreinte estime que
lexcution commence uniquement lmission dun bon de commande ou dun ordre de
service. Dans sa phase aval, deux approches sont galement possibles : la premire arrte
lexcution au service fait, la seconde va au-del jusqu porter une apprciation sur la
qualit de lexcution du march bons de commande.
Les auditeurs ont dlimit le domaine de lexcution du march bons de commande :
Inspection gnrale
Inspection gnrale
Ce guide, conu ainsi comme une aide concrte apporte aux agents de la Ville, est
structur en un prambule et trois parties distinctes : la premire est consacre aux
valeurs fondamentales que la Ville de Paris entend privilgier dans son action (intgrit,
probit, impartialit, etc.), la deuxime concerne les rgles dusage et de comportement
attendues des agents, la troisime porte sur la protection des informations sensibles et des
systmes informatiques.
Amplement diffus, accessible dans les sites intranet des directions, ce guide fait partie de
lenvironnement de contrle dans lequel lagent volue. Il est ainsi une aide et un
avertissement.
Les risques pouvant porter atteinte limage de la Ville et lintgrit de ses personnels
ne sont pas sous-estimer dans le cadre des marchs publics : devis survalus, contrles
insuffisants volontaires ou non, facturation de prestations inexistantes, etc. Il importe
ainsi que la Ville de Paris rappelle ses agents les valeurs quelle entend reconnatre,
nonobstant labsence de comportements relatifs des marchs publics soumis au conseil
de discipline de la Ville de Paris ces dernires annes.
1.1.2. Des outils comptables et financiers au service des directions
1.1.2.1.
Depuis 2008, lensemble des activits comptables et financires de la Ville de Paris est
gr par une application informatique unique intitule ALIZE3. Celle-ci couvre la gestion
des recettes, la gestion budgtaire et comptable, le suivi des marchs et l infocentre .
Le texte a t prsent au comit technique paritaire central de la Ville de Paris le 11 mai 2012.
ALIZE sinscrit plus largement dans un programme de refonte des applications informatiques de la Ville
intitul SEQUANA .
3
Inspection gnrale
ALIZE apparat ainsi comme un outil majeur du contrle budgtaire et comptable des
marchs.
Certaines directions ont constat parfois des bugs informatiques dALIZE aboutissant un cumul
dengagements juridiques suprieurs aux droits de tirage allous.
Inspection gnrale
Figure 1 : Copie dcran ALIZE concernant les enveloppes et montants engags sur un march
bons de commande
Par ailleurs, le contrle des consommations des marchs bons de commande est possible
par des extractions infocentre :
-
extraction en masse dans infocentre des consommations sur les marchs dune
direction responsable de march (la direction des achats par exemple), qui peuvent
tre ventiles par exercice comptable et par direction oprationnelle utilisatrice du
march ;
extraction march par march pour une analyse en dtail de la consommation par
engagement juridique. Cette extraction permet, aprs traitement Excel, de
dterminer la consommation par priode et par direction utilisatrice et de
contrler le niveau de consommation.
1.1.2.2.
Il apparat, au moment de laudit, que le bon fonctionnement dALIZE est parfois perturb
par la mise en place dautres projets du programme SEQUANA (tel SIMA5, SIHA6). Ainsi, sont
5
6
Systme informatique grant les stocks, la maintenance et les interventions dans les ateliers de la Ville.
Systme dinformation achats.
Inspection gnrale
10
du rapport entre ces deux taux, qui doit donner un indice de consommation pour
dtecter les sur ou sous consommations.
Cette refonte doit ainsi permettre une analyse globale en masse des marchs dun
primtre donn, pour chaque priode et pour chaque direction utilisatrice.
Enfin, la mise en place (en cours) du systme dinformation achats introduira une alerte de
consommation des marchs. Cette alerte, destine la direction des achats, permettra
celle-ci de programmer le renouvellement (ventuellement anticip) du march.
Toutefois, elle ne concerne ni la consommation sur une priode du march ni la
consommation sur les enveloppes des directions utilisatrices.
1.1.2.3.
Mme si ALIZE savre un outil prcieux de contrle de lexcution des marchs bons de
commande, celui-ci ne protge pas compltement la Ville de Paris du risque financier li
un dpassement du montant maximum du march.
Il arrive en effet que certaines factures doivent tre honores en dehors de tout
engagement juridique pralable, les services tant alors contraints de passer des
engagements juridiques de rgularisation. En pareille situation, ALIZE ne peut plus assurer
ni contrle budgtaire ni surveillance du taux de consommation du march.
Ces cas despces restent exceptionnels mais ils peuvent aboutir, en cas de dpassement
du montant maximum du march, la passation dun contrat de transaction avec le
titulaire du march. En effet, ds lors que le montant maximum du march est atteint, la
collectivit ne peut pas procder, au titre dudit march, au paiement des factures au-del
de ce maximum.
Tel est le cas des marchs dinterprtariat auxquels les travailleurs sociaux de la direction
de laction sociale, de lenfance et de la sant7 ont recours dans le cadre de leurs missions
sans crer dengagement juridique et/ou de bon de commande du fait de lurgence des
situations en cause.
Lafflux de mineurs trangers isols stant accru fortement partir de juin 2008, les
demandes dinterprtariat ont augment partir de cette date de faon importante et ont
Ces marchs sont passs par la direction des familles et de la petite enfance. Cette dernire offre des droits
de tirage la direction de laction sociale, de lenfance et de la sant.
Inspection gnrale
11
donn lieu des prestations au-del du maximum des marchs. La Ville de Paris a ainsi d
passer un contrat de transaction de 111 475 en 2010 et de 139 120 en 2011 pour le
paiement desdites prestations. Les nouveaux marchs dinterprtariat passs en 2010 ont
tenu compte de cette volution pour la fixation de leur montant maximum.
Le relvement des plafonds maximum ne rgle cependant pas labsence de matrise des
dpenses engendres par les prestations ralises sans engagement juridique et/ou bon de
commande pralable.
Il appartient aux directions oprationnelles de mettre en place des procdures, soit au sein
de leurs services, soit par le biais de clauses particulires dans les marchs contracts afin
de limiter au maximum le recours des prestations sans engagement juridique pralable.
En tout tat de cause, les engagements juridiques de rgularisation devraient, si
rgularisation il y a, tre crs dans un dlai le plus court possible afin que les contrles
ALIZE soient le moins possible en dcalage par rapport la ralit des commandes.
Dispositifs
spcifiques de
contrle
DPVI
DICOM
DEVE
DFPE
DLH
DVD
DPE
DAC
DILT
DA
DPA
DDEEES
DPP
DASCO
DASES
SGCP
DF
DSTI
DAJ
IG
DU
DUCT
DJS
Pas de dispositifs
spcifiques de
contrle
Inspection gnrale
12
Les risques induits par labsence de contrles spcifiques dans neuf directions doivent tre
nuancs.
Tout dabord, toutes les directions exercent le contrle minimal prvu par la
rglementation savoir la constatation du service fait, dont lobjet est de valider la
conformit entre la commande et la livraison (en quantit, en qualit, en dlai et en prix),
que ce soit des fournitures, des travaux ou des prestations de services. Des directions
estiment en effet que ce contrle est suffisant compte tenu de la nature des achats
effectus. Ainsi la direction des affaires juridiques considre que Lattestation de service
fait dcoule la DAJ dun contrle rel de lexcution. Il est en effet dclench par
larrive du jugement ou dun compte rendu crit des actes effectus par le prestataire .
Ensuite, le volume dachat de certaines de ces directions ne justifie pas, en termes de
cot-avantage , la mise en place de mcanismes supplmentaires de contrle. Tel est le
cas notamment la direction des finances, linspection gnrale, la direction des
usagers, des citoyens et des territoires.
De surcrot, parmi les neuf directions concernes, lune dentre elles est en instance de
mettre en place des procdures spcifiques9.
En outre, dautres directions ne prennent pas en compte des mcanismes de contrle alors
mme quils existent chez elles comme les bilans dexcution des marchs et llaboration
de fiches techniques.
Enfin, la direction de la jeunesse et des sports dont les quipements, ouverts au public,
figurent linventaire des quipements de proximit relevant des mairies
darrondissement omet de citer les lus, la mairie darrondissement et les usagers comme
vecteurs du contrle qualitatif.
Cela tant, deux directions (la direction des affaires sociales, de lenfance et de la sant
et la direction de la jeunesse et des sports10) affirment clairement quun contrle
supplmentaire au service fait serait pertinent. Les points quelles souhaitent contrler
sont variables : niveau de la consommation des marchs avec des cotes dalerte lorsquun
certain seuil est atteint, respect des dlais contractuels, matrise des procdures, etc.
1.2.1. Un environnement de contrle partiellement matris
Le non-respect, intentionnel ou non, des rgles dexcution dun march bons de
commande constitue un risque majeur par les consquences importantes quil emporte :
une dpense suprieure celle normalement affecte, des livraisons de biens non
conformes aux dispositions du march, des possibilits de contentieux nombreux et
coteux, une dtrioration de limage de la Ville de Paris et de son personnel au travers
notamment du comportement non rgulier de certains agents, etc.
Face ce risque potentiel, la collectivit doit, en plus des procdures au sens strict, crer
un environnement de contrle mettant en action cinq composantes : la reconnaissance des
valeurs de la collectivit (cf.1.1.1), la formation des agents, la mise disposition de fiches
techniques, la confection de guides de procdure, lorganisation dchanges de bonnes
pratiques.
Les directions taient interroges ce sujet dans le questionnaire.
Inspection gnrale
13
La figure qui suit regroupe, par composantes prcites lexception de celle des valeurs,
les 11 directions ayant pris une initiative dans le domaine concern.
Figure 3 : Outils facilitant le contrle mis en place par direction
Fiches techniques
DICOM
DASCO
DFPE
DVD
DPE
DASES
DEVE
DA
DPA
DPA
DPVI
DFPE
DEVE
Guide de
procdures
DPA
Formation
des agents
DVD
DPE
DASCO
DAJ
DFPE
Echange de
pratiques
1.2.1.1.
Lorsquun nouveau march bons de commande est disponible, une minorit de services
transmet aux agents concerns une fiche technique dexplicitation des points essentiels du
march. En effet, 15 directions sur 24 (soit prs de 63 %) nlaborent aucune fiche
technique, se contentant, lorsquelles existent, des fiches transmises par les directions
responsables du march.
Cette absence de document prcisant les points essentiels d'un nouveau march bons de
commande prsente un risque de non-respect des rgles d'excution du march, derreurs
possibles sur le plan juridique et de surcot li ces erreurs. Limportance de ce risque
doit tre nuance.
Tout dabord, ces 15 directions reprsentent une part faible dans les marchs bons de
commande, soit 18 % des engagements juridiques liquids en 2011 sur ces marchs.
Ensuite, les fiches techniques de la direction des achats comportent parfois suffisamment
dlments pour rpondre aux besoins des directions. Cette situation dispense ainsi la
direction oprationnelle de llaboration dune autre fiche sous son propre timbre.
Enfin, les directions responsables de march (direction des achats et autres selon le
primtre de rpartition des comptences arrt par la Ville de Paris) et les missions
achats dans les directions sont la disposition des agents pour leur fournir toutes les
prcisions ncessaires la bonne excution dun march.
Inspection gnrale
14
Figure 4 : Directions laborant des fiches techniques sur des marchs bons de commande
Fiches techniques
DA
DICOM
DVD
DPE
DFPE
DASCO
DASES
DEVE
DPA
11
Lorsquun march bons de commande intresse plusieurs directions, la direction responsable de march
dlgue chaque direction oprationnelle concerne des droits de tirage financiers utiliser sur le march
bons de commande.
Inspection gnrale
15
semestriel, compte rendu hebdomadaire, compte rendu mensuel, tous transmis chaque
division et la mission propret par lexploitant) et les pnalits.
La direction des familles et de la petite enfance rdige galement des fiches permettant
aux services oprationnels de commander et de contrler la bonne excution de certains
marchs bons de commande. Le document sur les marchs alimentaires des
tablissements de la petite enfance est signaler : sur une seule page, il prcise aux
responsables de ces tablissements tous les types de contrle raliser (lors de la
livraison, puis ultrieurement, vrification des exigences qualitatives et quantitatives,
etc.), les constats effectuer lors de ces contrles et les consquences en tirer (par
exemple si les produits livrs ne correspondent pas des critres qualitatifs prciss
comme la proscription des produits au lait cru ou contenant des organismes gntiquement
modifis : ne pas accepter la livraison et complter une fiche de rclamation signe et
scanne envoyer immdiatement au ple daide la commande de la direction )
Par ailleurs, les intranets des directions contiennent un certain nombre dinformations
relatives aux marchs publics utiliser et leurs modalits pratiques.
1.2.1.2.
Formation
DPVI
DVD
DPA
Lexamen des rponses indique quil sagit plus dune information que dune vritable
formation.
Ainsi, la direction de la voirie et des dplacements indique que certains gros marchs
bons de commande donnent lieu, chaque renouvellement, une prsentation du contrat
et de ses modalits dexcution. Cest le cas du march de performance nergtique et du
march de travaux dentretien des chausses et trottoirs. La direction du patrimoine et de
larchitecture signale plusieurs actions de la mission achats vers les services
oprationnels : visite des services avec prsentation dun powerpoint du guide de
procdure de lexcution des marchs bons de commande, prsentation du logiciel
ECOMAC (outil Excel dutilisation des marchs bons de commande).
La direction du patrimoine et de larchitecture a cependant programm une vritable
formation la fin de lanne 2012, dbut 2013 destination des agents chargs du suivi
des marchs bons de commande, sur les futurs accords-cadres et marchs commande
tous corps dtat.
La rponse de la direction des ressources humaines sur labsence de formation spcifique
sur lexcution des marchs bons de commande illustre, dune certaine faon, ce qui se
Inspection gnrale
16
pratique dans les quelques directions qui ont rpondu positivement la problmatique de
la pratique dune formation interne sur les marchs bons de commande. Les deux cadres
responsables de la coordination, du suivi et de la rgularit des marchs de la DRH, ont
suivi une formation propose au catalogue de la formation de la Ville, sur la prparation,
la passation et le suivi des marchs publics .
La formation seffectue principalement par transfert oral dinformations entre collgues et
au travers des formations priphriques (marchs publics, ALIZE).
1.2.1.3.
Dans la majorit des cas (21 rponses ngatives sur 24 directions), aucun outil ne permet
le recensement et la diffusion, au sein des directions, des bonnes pratiques en matire de
contrle dexcution des marchs bons de commande.
Seules la direction des affaires juridiques, la direction des familles et de la petite enfance
et la direction du patrimoine et de larchitecture ont rpondu disposer dun tel outil.
Figure 6 : Directions ayant mis en place un dispositif dchanges de bonnes pratiques
Echange de
bonnes
pratiques
DASCO
DFPE
DAJ
La direction des affaires juridiques signale ainsi que les seuls marchs bons de commande
utiliss par presque lensemble de ses agents, sont ceux concernant les avocats. La
direction a tabli une cartographie des comptences de chaque avocat, accompagnant
ainsi les agents de la direction dans le bon choix de lavocat.
La direction des familles et de la petite enfance met disposition de ses agents, via son
site intranet, des pages ddies lachat et plusieurs types de documents et
dinformations destination notamment des chefs dtablissements de la petite enfance
(aide la commande, bilans de marchs).
La direction du patrimoine et de larchitecture explicite la mise en place de loutil Excel
ECOMAC dvelopp par la mission achat. Cet outil ne peut tre considr comme un
partage des bonnes pratiques entre les agents de la direction.
Les directions ne sont pas toutes au mme niveau dans le contrle de lexcution des
marchs bons de commande. Pour permettre aux directions de sapproprier rapidement
les bonnes pratiques des autres, au lieu dinventer ce qui se fait dj ailleurs, la cration
dun club dchange des bonnes pratiques serait une solution simple et pragmatique.
Il apparatrait utile, dans un premier temps, de capitaliser dans chaque direction les
bonnes pratiques puis, dans un second temps, de mettre sur pied un club dchange de
bonnes pratiques compos dun reprsentant par direction. Ce groupe de travail
permettrait de confronter les expriences existantes au sein des directions et de mettre en
ligne un rfrentiel partag des bonnes pratiques. Ce dernier serait constitu par les
documents les plus pertinents en matire de suivi et de contrle des marchs bons de
commande et serait le garant dune certaine unicit dans les pratiques. Plutt que
d inventer seul ce qui existe dj ailleurs, chaque direction pourrait ainsi sapproprier
dautres pratiques pour les appliquer ses propres services.
Inspection gnrale
17
1.2.1.4.
Guide de
procdure
DEVE
DPA
DPE
DFPE
les fiches techniques qui donnent les points essentiels pour utiliser les marchs bons
de commande ;
les quatre documents qui sont regroups sous le libell procdures dexcution12
du site intranet de la direction du patrimoine et de larchitecture. Lun dentre eux
est une fiche signaltique de rception de travaux et le circuit des demandes de
rglement en son sein. La consultation de cette pice permet de suivre, laide de
schmas, le cheminement ncessaire lexcution dun march bons de commande
de travaux ;
les lettres13 de la mission achat qui attirent lattention des services oprationnels sur
les points essentiels des nouveaux marchs bons de commande et sur certaines
bonnes pratiques dtectes localement et pouvant tre tendues lensemble des
services oprationnels ;
le fichier ECOMAC (Excel) qui permet aux services oprationnels, soit de vrifier le
devis tabli par le prestataire, soit de procder une estimation des travaux pralable
la rencontre avec le prestataire, soit de vrifier la facture reue la fin des travaux.
Pour ce faire, ce fichier intgre, dans sa base de donnes, lensemble des bordereaux
de prix unitaires des marchs bons de commande ainsi que les rvisions propres
chaque march ;
12
Inspection gnrale
18
le formulaire dvaluation dun fournisseur sur le terrain (visite des ppinires pour
lanalyse des offres ou pour marquage des vgtaux reprs) ;
Ces documents trs prcis rsultent en partie de la mise en place de la norme ISO 9001 au
centre de production horticole de Rungis il y a environ 10 ans14.
La direction des familles et de la petite enfance dispose dun fonds de fiches de procdure
assez consquent. Accessibles tous les agents via intranet, des donnes trs claires et
explicites sur les achats sont rparties entre les diffrentes rubriques suivantes :
Une rubrique ACTUS est destine attirer lattention des directrices sur les
derniers marchs ;
Une rubrique AIDE A LA COMMANDE contient des fiches de procdures pour guider
les directrices dans leurs commandes : approvisionnement en eau ; comment passer
les commandes, mode d'utilisation de la carte d'achat ;
14
La norme est associe aux producteurs privs pour ce que la Ville ne produit pas en propre.
Inspection gnrale
19
15
ECOMAC comprenait en dcembre 2012, 271 marchs bons de commande se rapportant 47 types de
prestations.
Inspection gnrale
20
Il sexerce par ailleurs au niveau de la facture : les factures, associes aux bons de
commande ou devis, sont vrifies par les services acheteurs, parfois sur plusieurs
niveaux hirarchiques comme dans les sections locales darchitecture. La traabilit
de ces contrles est assure par la ou les signature(s) des diffrents niveaux de
contrle.
1.2.2.2.
Certains marchs comportent des descriptions prcises des lments soumis contrle
ainsi que des modalits pratiques de ce contrle.
Situe trs en amont, cette approche illustre une rflexion approfondie du contrle qui
prsente deux avantages :
par le choix que la direction fait des diffrents points contrler imprativement, elle
introduit une notion de performance dans ce quelle attend du march bons de
commande ;
elle permet dafficher en toute transparence vis--vis des candidats, puis du titulaire
du march, les procdures que la Ville de Paris entend mettre en uvre pour vrifier
le respect de lengagement du prestataire ou fournisseur et le niveau des sanctions
appliquer.
Ainsi larticle VI-10 du cahier des clauses techniques particulires des marchs bons
commande de travaux de chausses et de trottoirs parisiens dtaille les cinq types
contrle de la qualit des ouvrages finis qui doivent tre raliss : contrle
nivellement, contrle de planimtrie, contrle visuel, contrle de la rsistance
glissement de louvrage et contrle de lcoulement de leau.
de
de
de
au
Larticle 21.4 du cahier des clauses techniques particulires du march de transport des
lves utilis par la direction des affaires scolaires stipule que ladministration se
rserve le droit, en cours de march, de procder des contrles inopins concernant
ltat des cars, le respect des prestations, celui des normes anti-pollution ainsi que la
vrification de lappartenance des chauffeurs la socit .
Le march bons de commande de prestations de nettoiement des trottoirs par des engins
eau chaude utilis par la direction de la propret et de leau contient, dans son cahier
des clauses techniques particulires, un dispositif prcis des points qui seront contrls
lors de lexcution du march.
1.2.2.3.
En dehors des processus comptables et budgtaires, des directions ont mis en place des
mcanismes de contrle prcdant lmission du bon de commande. Il sagit
principalement de procdures de supervision.
Ainsi, la direction du patrimoine et de larchitecture, le devis de travaux de lentreprise
est vrifi et arrt par lagent de matrise ou le technicien suprieur, puis sign par le
chef de subdivision, suprieur hirarchique des deux prcits, seul habilit juridiquement.
Dans certaines sections territoriales de voirie, pour une mme opration, deux devis sont
tablis, lun par le titulaire du march, lautre par lagent de matrise. Ces deux devis sont
compars et la confrontation aboutit un devis arrt par lagent de matrise, puis sign
par son suprieur hirarchique qui dispose dune dlgation de signature.
Ds lors que le bon de commande ou lordre de service est adress au titulaire du march,
les directions ont, de leur propre initiative, instaur des procdures de contrle.
Lessentiel, pour les travaux, consiste en des visites sur site effectues par un agent de
Inspection gnrale
21
des expertises en cours de chantier menes par le laboratoire dessais des matriaux
(LEM), service part entire de la direction.
La direction de la voirie et des dplacements a engag, depuis la fin des annes 1980, avec
la Fdration rgionale des travaux publics dIle de France et lensemble des matres
douvrage de lespace public (ErDF, GrDF, CPCU, Eau de Paris, RATP), une dmarche
partenariale damlioration de la tenue de chantiers sur lespace public. Cette dmarche
sest concrtise par la signature de protocoles qui visent maintenir laccessibilit de
lespace public en situation dgrade, prendre en compte des enjeux environnementaux
et assurer une meilleure diffusion des bonnes pratiques. Le dernier et sixime protocole,
sign le 28 juin 2012, sinscrit dans cette dmarche qualit (planification des chantiers,
bonne tenue pendant lexcution, contrle et suivi, mise en place de mesures correctives).
La direction de la voirie et des dplacements sest fix comme objectif la notation de
4 000 chantiers dans lanne. Cet objectif est ensuite dclin par section, puis par
subdivision. Superviss par le service patrimoine de voirie, des rfrents qualit (agents de
matrise), identifis dans chacune des huit sections territoriales de voirie, valuent les
chantiers de leur ressort.
Toute note infrieure 4/10, entrane un avertissement. Au bout de trois avertissements
une injonction crite est envoye lentreprise. Alors convoque, lentreprise doit
prsenter un plan daction afin damliorer ses prestations. Au bout de trois injonctions,
lentreprise passe devant une commission mixte compose de trois directions de la Ville
(direction de la voirie et des dplacements, direction de la propret et de leau, direction
des espaces verts et de lenvironnement) et dentreprises16. Lentreprise convoque peut
se voir dchue de son agrment, lempchant ainsi de travailler sous la matrise douvrage
des occupants du sol et du sous-sol de la voie publique parisienne.
16
Au 1er semestre dapplication du protocole actuel (du 1er juillet au 31 dcembre 2012), deux entreprises ont
t convoques la direction de la voirie et des dplacements.
Inspection gnrale
22
Par ailleurs, les sections territoriales de voirie ont la possibilit, en cours dexcution dun
march, de demander une expertise technique. Cette dernire est effectue par le
laboratoire dessai des matriaux, garant de la qualit des matriaux utiliss17.
Ces contrles consistent raliser des prlvements des matriaux sur chantiers et des
essais qui permettent de sassurer de leur conformit en regard des clauses du cahier des
clauses techniques particulires. Tous les types de matriaux utiliss par la direction de la
voirie et des dplacements sont concerns : les btons bitumineux, les asphaltes, les
remblais, les coulis dinjection, les btons.
En 2011, sans quil soit toutefois possible de dissocier les contrles sur marchs bons de
commande des autres marchs, le laboratoire dessais des matriaux a effectu 1 106
prlvements sur chantiers et a ralis 1 633 essais en laboratoire.
Ces essais ont abouti dtecter un certain nombre danomalies (dont toutes nont pas
encore t rentres dans la base de donnes) : 3 sur les btons, 19 sur des btons
bitumineux et 5 sur des asphaltes.
Pour l'anne 2012, les anomalies sur l'anne en cours sont les suivantes : 4 pour les btons,
28 sur des btons bitumineux et 18 sur des asphaltes.
Les sections locales darchitecture signalent la mission achat de la direction les
problmes rencontrs au moyen dune fiche signaltique . Lintranet de la direction du
patrimoine et de larchitecture signale que cette fiche, mise en place en juin 2004, doit
tre systmatiquement remplie la fin de chaque chantier. Il est mentionn que ces
remarques et critiques sur les prestations des entreprises pourront tre utilises au
moment du choix des candidatures sur les marchs venir.
La mission achat, la rception du signalement des dysfonctionnements par un service
oprationnel, contacte lensemble des services utilisateurs du march en cause afin de
savoir sils rencontrent galement des difficults.
Enfin, la mission achat reoit lentreprise concerne et le service oprationnel qui a
signal le plus de problmes dans lexcution du march.
Dans sa rponse au rapport provisoire, la direction du patrimoine et de larchitecture
prcise quen cas de dysfonctionnements rcurrents et persistants, la mission achat
informe la direction des achats de cette situation, afin quelle convoque le titulaire du
march bons de commande pour le recadrer .
De son ct, la mission propret du service technique de la propret de Paris a mis en
place une fiche de contrle contradictoire qui permet le suivi, sur le terrain, des
prestations ralises par un prestataire dans le cadre dun march bons de commande.
La procdure de contrle contradictoire incluse dans les marchs de la direction de la
propret et de leau concerne, outre le march prcit, le march pour le nettoiement et
comblement par apport de terre vgtale des cuvettes darbres quipes de grilles de la
Ville de Paris, le march de maintien de la propret sur les Champs Elyses, le march de
la propret du passage souterrain pour pitons Charles de Gaulle Etoile , les 13 lots
correspondant des marchs de services dinsertion professionnelle18 et le prochain
17
Le laboratoire dessais des matriaux intervient galement systmatiquement en amont de lexcution des
marchs bons de commande de la direction lors de la phase dagrment des matriaux.
18
Ces lots concernent les 3me, 4me, 10me, 11me, 12me, 13me, 14me, 15me, 16me, 17me, 18me ,19me et 20me
arrondissements.
Inspection gnrale
23
Le questionnaire adress aux directions de la Ville comportait des questions sur lexistence
ou non, soit de bilans des marchs effectus linitiative de la direction oprationnelle ou
la demande de la direction responsable de march, soit de mcanismes de mesure de la
satisfaction des utilisateurs.
Les bilans effectus par les directions sur lexcution des marchs bons de commande
constituent un outil de contrle important double titre : cette dmarche impose la
direction concerne une rflexion sur les conditions dexercice du march assortie dune
organisation interne permettant la remonte des informations entre les services de
proximit et les services centraux ; la capitalisation des points forts et des points de
dysfonctionnements du march permet, pour la direction responsable de march, de
porter une attention particulire aux lments dfaillants et damliorer ainsi le march
ultrieur.
Figure 8 : Directions ralisant des bilans de marchs
Bilans de marchs
DPA
DRH
DEVE
DDEEES
DA
DPP
DAJ
DLH
DAC
DUCT
DFPE
DILT
DASCO
DPE
DVD
DICOM
19
En dcembre 2012, ce march ntait pas encore attribu. Le dbut des prestations est prvu pour juillet
2013.
Inspection gnrale
24
Mcanisme de mesure
de satisfaction des
utilisateurs
DFPE
DA
DASCO
DVD
DPA
DAC
DEVE
DPE
DILT
DPP
Bien quaucune direction ne lait signal dans les rponses au questionnaire, lutilisateur
du service public peut jouer un rle dans le contrle de lexcution dun march bons de
commande. Ainsi, les parisiens peuvent signaler sur le site Paris.fr, la prsence de
graffitis. Comme il est indiqu que les graffitis signals doivent tre supprims dans les dix
jours ouvrables, linternaute peut suivre leffet de son signalement et remplir ainsi une
fonction de contrleur du march bons de commande. La gestion des rclamations des
usagers est ainsi un outil de contrle pour le moment insuffisamment peru comme tel.
Inspection gnrale
25
2. LES
Les auditeurs ont approfondi les procdures de contrle de lexcution des bons de
commande dans des directions les plus reprsentatives dans le domaine de laudit.
Toutes les directions ont t classes par ordre dcroissant selon deux donnes de 2011 :
le nombre de marchs bons de commande ayant donn lieu un engagement liquid et
le montant des engagements juridiques liquids. Par rapport chaque donne, la premire
direction se voyait dote du chiffre 1, la suivante du chiffre 2 et ainsi de suite. Les points
obtenus ont t additionns pour classer les directions.
Sur ces bases, les cinq directions o le poids des marchs bons de commande est le plus
lev sont :
la direction
la direction
la direction
la direction
la direction
20
Lessentiel pouse les frontires des sections locales darchitecture (SLA) sur le territoire parisien.
Inspection gnrale
26
Les auditeurs ont examin les procdures dexcution des marchs bons de commande
de travaux dans cinq entits de la direction du patrimoine et de larchitecture : quatre
sections locales darchitecture (SLA 10/11, SLA 13, SLA 14 et SLA 20) et la section
darchitecture des btiments fonctionnels (SABF).
2.1.1. Les processus dexcution des marchs bons de commande et les
contrles existants
2.1.1.1.
21
22
Inspection gnrale
27
Lutilisation des marchs bons de commande de travaux rsulte, soit dune action
programme, soit dune demande ponctuelle effectue dans lanne. Cette dernire
catgorie reprsente prs de 80 90 % des marchs bons de commande de travaux. Cette
situation est normale compte tenu du montant plafond des marchs bons de commande
de travaux (90 000 HT).
Par ailleurs, lessentiel des travaux sont raliss dans les coles et dans les crches sur des
crdits inscrits au budget dinvestissement ou aux tats spciaux darrondissement.
Suite une demande dune direction gestionnaire ou dune mairie darrondissement, la
section locale darchitecture recense ce projet dopration dans le logiciel GO. La
subdivision technique territoriale comptente se dplace sur site pour analyser la
situation, estimer les travaux et choisir entre le recours un march procdure adapte
ou un ou plusieurs marchs bons de commande de travaux.
Le choix entre ces deux types de march dpend notamment de plusieurs facteurs :
la complexit des travaux qui font appel plusieurs corps dtat et la difficult de
coordonner ainsi plusieurs entreprises diffrentes conduisent les sections locales
darchitecture recourir principalement un march procdure adapte ;
le montant des travaux : les marchs bons de commande sont limits 90 000 HT
(sauf le march bons de commande d'tanchit dont le plafond est de 200 000
HT) ;
Les dlais impartis pour raliser les travaux : les marchs bons de commande de
travaux sont mobilisables de suite alors que le recours un march procdure
adapte contraint une procdure longue dlaboration et de passation du march.
lagent de matrise ou le technicien suprieur qui suit sur le terrain le chantier, le plus
souvent au quotidien, vrifie et atteste notamment des quantits mises en uvre dans
les marchs bons de commande de travaux et de la bonne ralisation et conformit
de ceux-ci ;
Inspection gnrale
28
Parvenu la section locale darchitecture, le devis est vrifi par lagent de matrise
ou le technicien suprieur qui y apporte les modifications ncessaires sur les mtrs,
les prix unitaires et les cots de main duvre. Des procdures diffrentes ont t,
sur ce point, constates entre les cinq entits audites de la direction du patrimoine
et de larchitecture. Certaines sections locales darchitecture et la section
darchitecture des btiments fonctionnels utilisent le fichier ECOMAC25 pour vrifier le
devis, dautres effectuent les vrifications compte tenu de leur seule exprience.
Certaines sections locales darchitecture modifient parfois sensiblement les devis
(lune dentre elles estime que plus de 80 % des devis sont modifis), dautres ne
vrifient que les montants incohrents, se concentrant alors sur le contrle de la
facture.
23
Inspection gnrale
29
constats pralables sur les marchs bons de commande. Une autre lutilise pour les
seuls marchs bons de commande de travaux de plus de deux mois. Dans la majorit
des sections locales darchitecture prcites, lagent de matrise ou lagent suprieur
adresse un courriel lentreprise qui fait office de procs-verbal de fin de chantier.
Envoye par lentreprise au centre facturier, la facture est vrifie par lagent de
matrise ou le technicien suprieur, puis par le chef de subdivision qui atteste le
service fait.
La facture signe par le chef de subdivision, avec une copie du bon de commande, est
transmise au bureau de la prvision et de lexcution budgtaire de la direction du
patrimoine et de larchitecture qui saisit le service fait dans ALIZE.
Le schma qui suit dtaille les grandes lignes de lexcution dun march bons de
commande dans une section locale darchitecture26. Il en ressort que les points de contrle
sont prsents plusieurs phases de la procdure.
Figure 10 : Schma simplifi dexcution dun march bons de commande en SLA
Besoin programm
ou urgence
< 90 000
Procdure MAC
Attribution agent
de matrise (AM)
Demande de devis
Financement
Contrle
du devis
ECOMAC
ECOMAC
Engagement de crdit
et droits de tirage
Ordre de service (OS)
Contrle
de l'OS par ITP
Signature
Contrle
par l'AM
ECOMAC
Contrle
facture
Travaux
Constat de bonne
excution
Contrle
par ITP
Signature
Liquidation
26
Pour des raisons de clart du schma, le terme agent de matrise doit systmatiquement tre compris
agent de matrise ou technicien suprieur .
Inspection gnrale
30
Des fiches de procdure sont rdiges par la mission achats afin daccompagner les
services dans la comprhension de nouveaux marchs. Ces fiches ont t constitues
pour tous les marchs bons de commande de travaux et de fournitures et pour la
moiti des marchs bons de commande de prestations de services.
2.1.2.2.
Lexamen des procdures dans quatre sections locales darchitecture a montr une
certaine htrognit dans les pratiques.
27
Par exemple, un devis relatif des travaux de peinture dans un groupe scolaire contenait 29 pages.
Il y a cependant des cas rares- o des entreprises sont sanctionnes pour leurs carences, notamment lorsque
celles-ci sont rptitives ou multiples.
28
Inspection gnrale
31
29
Inspection gnrale
32
Lorsquun projet est arrt, la subdivision de voirie procde une premire estimation
financire et la confection dune esquisse avec la subdivision projets de la section.
Ce projet est prsent devant une commission centrale la direction de la voirie et
des dplacements (commission dite AGORA31) qui donne son accord de principe aux
travaux envisags.
Pendant cette priode, les auditeurs ont relev deux attitudes diffrentes selon les
subdivisions visites :
-
31
Constitue de tous les reprsentants des services concerns de la direction, cette commission se runit tous
les mois pour examiner, dans le cadre du budget dinvestissement des subdivisions, tous les projets de travaux
importants, y compris les budgets prvisionnels.
32
Une runion hebdomadaire de chantier est organise par la subdivision, la suite de laquelle est rdig par
lagent de matrise un procs-verbal de chantier.
33
Le chef de section se dplace galement mais par intermittence.
Inspection gnrale
33
En cas de doute sur les matriaux utiliss, la subdivision peut demander au laboratoire
dessais des matriaux de la direction de la voirie et des dplacements un examen de
la qualit du bton ou du bitume (trottoir, chausse)34.
Le schma qui suit dtaille les grandes lignes de lexcution dun march bons de
commande dans une subdivision pour des travaux importants. Il en ressort que les points
de contrle sont prsents plusieurs phases de la procdure.
34
35
Inspection gnrale
34
Procdure MAC
Esquisse et
estimation financire
Commission
AGORA
Devis effectu par
l'agent de matrise
Demande de devis
Comparaison
des devis
Contrle
du devis
Contrle
du devis
Contrle
par l'AM
Travaux
Constat de bonne
excution
Contrle
facture
2.2.1.1.1.
Contrle
par chef
subdivision
Contrle
laboratoire (LEM)
Contrle
par chef
sudivision
Liquidation
lordre de service est sign par le chef de subdivision, contresign par le chef de
section ;
Inspection gnrale
35
le dernier compte rendu de chantier est envoy lentreprise, avec un dlai de sept
jours pour faire des remarques. En labsence dobservations, ce compte rendu vaut
attestation de service fait. A la subdivision des 3me et 4me arrondissements, un
constat pralable de travaux est tabli par lagent de matrise, sign par lui et
contresign par lentreprise ;
Lexamen des oprations effectues dans deux subdivisions montre une rpartition
claire des comptences et des responsabilits. Lagent de matrise dispose de
responsabilits bien tablies (tablissement du devis estimatif en amont, cration de
lordre de service, suivi des travaux, rdaction du constat de fin de travaux, etc.). Il
est sous lautorit du chef de subdivision qui exerce un rle de superviseur et qui
bnficie ainsi dune dlgation de signature.
Le double devis pour les grosses oprations constitue un bon moyen de contrle.
Afin dassurer une traabilit des contrles exercs sur place par la subdivision, un
document de suivi normalis devrait tre tabli. Il indiquerait notamment les dates de
visite sur site et les constats raliss. En fin de travaux, le visa de lagent de matrise
devrait tre prcd de la mention Aprs visite sur place le . .
Inspection gnrale
36
Une fois les travaux excuts, certaines subdivisions procdent par constat pralable
avec lentreprise. Cette procdure permet dacclrer la constatation du service fait
et le paiement de lentreprise. Elle est recommande par la direction de la voirie mais
aucune note de service du directeur ne prcise, ni nimpose ce processus.
La section des moyens mcaniques comprend cinq garages avec sept ateliers de
maintenance ainsi quune cellule achats et comptabilit . Les achats pratiqus
concernent des pices dtaches ou de maintenance. 7 500 8 000 commandes par an
manent de la section des moyens mcaniques par an, soit environ 13 000 14 000
factures.
Un progiciel, SIGEP (systme d'information pour la gestion des engins de propret), est
utilis pour les achats des pices et les commandes de maintenance. Ce logiciel, rcent
(juin 2008) est propre la section des moyens mcaniques.
2.3.1.1.1.
Les demandes dachat manent des chefs de magasin, pour les pices dtaches, et des
chefs dateliers pour les commandes de maintenance.
Les demandes dachats de pices parviennent la cellule achats et comptabilit o
elles sont imprimes et transmises pour validation lingnieur responsable du garage ou
son adjoint. Ainsi valides et attestes par une signature, les demandes retournent la
cellule achats et comptabilit qui les saisit dans SIGEP et adresse un ordre de service
au fournisseur le lendemain, suite au transfert SIGEP/ALIZE.
Pour les demandes de maintenance, le chef datelier sollicite un devis au fournisseur.
Rceptionn, ce devis est triplement contrl :
36
Les auditeurs signalent que le terme direction de la propret et de leau utilis dans la suite de cette
partie doit tre apprci comme ne concernant que le service technique de la propret et/ou les services
supports de la direction, excluant, car non audit, le service technique de lassainissement et de leau.
Inspection gnrale
37
Le garage rceptionne les pices demandes et rentre sa marchandise dans son magasin
(saisie sur SIGEP). Le bon de livraison avec le tampon du garage est envoy la cellule
achats et comptabilit .
A rception de la facture au centre facturier, la cellule achats et comptabilit vrifie
systmatiquement tous les prix et toutes les quantits, ligne par ligne.37. Elle contrle
galement que la marchandise est bien rentre sous SIGEP. La cellule achats et
comptabilit valorise alors la facture dans SIGEP et certifie le service fait. Une interface
avec ALIZE a lieu dans la nuit.
Il peut arriver quune commande soit faite hors bordereau des prix du march, mais cela
reste trs exceptionnel (par exemple pour les nouveaux vhicules ncessitant une pice
particulire).
Si une commande est passe en dpassement du montant du march bons de commande,
lors de linterface SIGEP/ALIZE, ce dernier bloque lopration.
En cas de non-respect des clauses des marchs, la section des moyens mcaniques applique
des pnalits par rfaction de prix.
2.3.1.1.3.
En parallle du suivi budgtaire des enveloppes accordes aux garages, la cellule achats
et comptabilit tient, sous Excel, un tableau de suivi des dpenses sur marchs bons de
commande mis jour tous les mois et demi. Ce fichier permet de connatre les montants
de consommation du march et de planifier le prvisionnel des montants engager. Le
suivi est assur par march et non par atelier ou garage.
2.3.1.2.
Chaque march prcit comporte une priode haute38 et une priode basse39. La mission
propret adresse chacune des 14 divisions le nombre des services effectuer par
priode. Chaque service correspond un itinraire de six heures.
37
Dans les marchs utiliss par la section des moyens mcaniques, il est prvu que les fournisseurs
transmettent leurs tarifs sous format Excel la section. Ces tarifs sont actualiss tous les ans.
38
De juillet novembre pour le march bons de commande ENC et davril novembre pour le march bons
de commande ENT.
39
De dcembre juin pour le march bons de commande ENC et de janvier mars plus dcembre pour le
march bons de commande ENT.
Inspection gnrale
38
Pour le march bons de commande des engins de nettoiement des chausses, une
programmation hebdomadaire avec les lieux de rendez-vous est transmise par la mission
propret lentreprise et la division. La programmation de la semaine est transmise la
semaine prcdente. Il est notamment indiqu, pour chaque jour, les engins affects un
atelier.
Pour le march bons de commande des engins de nettoiement des trottoirs, la
programmation (itinraire de lavage, jour de ralisation, atelier o doit se prsenter le
conducteur, etc.) est transmise par la mission propret lentreprise et la division.
2.3.1.2.2.
La demande de ralisation des prestations pour un mois est notifie lentreprise par
lmission dun engagement juridique transmis au prestataire le mois prcdant celui de la
ralisation de la prestation.
La ralisation des prestations donne lieu divers contrles :
Lheure darrive du conducteur de lengin est indique sur une feuille de route signe
par le chef datelier prsent.
La ralisation de la prestation est contrle ponctuellement sur le terrain par les chefs
datelier.
Pour le march bons de commande ENT, des vrifications supplmentaires sont
organises conformment au cahier des clauses techniques particulires : il sagit de
contrles contradictoires40 et inopins avec un reprsentant de lentreprise. Ces
contrles ont lieu une fois par mois et lentreprise est prvenue deux heures avant.
Les vrifications portent sur ltat de lengin, le comportement et la tenue du
personnel et le suivi dtaill de la prestation. Une fiche synthtique des diffrents
constats est signe conjointement par le reprsentant de la division et le reprsentant
de lentreprise titulaire du march. Cette fiche se prsente sous la forme dune liste
denviron une vingtaine de points de contrle permettant un suivi de la prestation,
avec, en regard de chaque point, une premire colonne synthtisant le rsultat du
contrle valuant chaque point contrl, une deuxime colonne retraant les
manquements ventuels constats et une troisime colonne suggrant lapplication
ventuelle de pnalits au regard de chaque point contrl.
40
Les auditeurs ont assist au droulement dun contrle contradictoire avec lentreprise.
Inspection gnrale
39
Des contrles via un systme GPS sont possibles pour le march ENC, et le seront pour
le march bons de commande ENT avant la fin de lanne 2012. Ils permettent de
vrifier le suivi de litinraire imparti aux engins de nettoiement et leur progression
dans lexcution de la prestation.
Des contrles non programms sont effectus au quotidien par les agents des divisions.
2.3.1.2.3.
Inspection gnrale
40
division pour le march bons de commande ENT. Sur un tableau Excel cr par la
mission propret, lentreprise rcapitule ses prestations mensuelles. Les donnes ainsi
collectes sont transmises la division concerne qui vrifie la concordance entre ce
tableau et les feuilles de route prcites. Le tableau ainsi valid est transmis
lentreprise et une pr-facturation est tablie.
Sur la base de la pr-facturation, le service fait comptable est saisi dans ALIZE pour la
liquidation de la facture venir et son paiement.
2.3.1.2.4.
Il peut arriver quen cas de dficience dun prestataire, la division propose dappliquer
des pnalits. Dans ce cas, cest la mission propret qui dcide.
2.3.1.2.5.
un contrle ralis tous les niveaux de lexcution des marchs bons de commande
(demande dachat, devis, service fait et facture) ;
Une communication large du contrle de lexcution tant auprs des utilisateurs que
des prestataires.
La ncessit dune traabilit des procdures permettant de vrifier que tous les
stades prvus ont t respects doit tre rappele aux services. En effet, les auditeurs
ont relev parfois labsence de signature pour la validation de la commande de pices
dtaches la section des moyens mcaniques.
Inspection gnrale
41
41
Le centre horticole de Rungis doit faire connatre sa dcision dans les 72 heures ouvrables partir de la
rception de la demande.
Inspection gnrale
42
Inspection gnrale
43
En dcembre de chaque anne, les directeurs dcole sont invits par les circonscriptions
des affaires scolaires (CAS) saisir leurs demandes dachat pour la prochaine anne
scolaire (N+1 N+2) laide du logiciel Ed@L.
Ces demandes sont transmises aux circonscriptions des affaires scolaires qui les
approuvent. Le bureau des moyens de fonctionnement des coles les valide ensuite dans le
logiciel de commande COSMOS. Signs par les mairies42, les bons de commande sont
adresss par ce bureau aux fournisseurs, ainsi quaux directeurs dcole.
Les directeurs des coles rceptionnent les articles livrs en mai dans le logiciel Ed@L,
lequel bascule dans le logiciel COSMOS pour la partie commande. Ils adressent aux
circonscriptions des affaires scolaires les bons de livraison annots des rserves
ventuelles. Les circonscriptions des affaires scolaires et le bureau des moyens de
fonctionnement des coles contrlent la ralisation des rceptions et interviennent auprs
des fournisseurs pour rgler les difficults releves.
Lorsquun article dfectueux est constat dans une cole, un chantillon de celui-ci est
transmis au bureau des moyens de fonctionnement des coles par la circonscription des
affaires scolaires pour contrler le dfaut de qualit. Le cas chant, un recensement de
toutes les commandes de larticle dfectueux est opr pour faciliter la reprise et le
remplacement de cette fourniture par le fournisseur.
Lattestation du service fait et les bons de livraison signs par les directeurs des coles
sont transmis par les fournisseurs au bureau des moyens de fonctionnement des coles. Ce
dernier contrle les documents et les rapproche avec les rceptions enregistres dans le
logiciel COSMOS .
Le schma qui suit dtaille les grandes lignes de lexcution dun march bons de
commande pour les fournitures dans une cole. Il en ressort que les points de contrle sont
prsents plusieurs phases de la procdure.
42
Les fournitures scolaires sont imputes sur les tats spciaux darrondissement.
Inspection gnrale
44
Besoin de fournitures
scolaires
Application
e-D@L
Approbation
par CAS
COSMOS
Emis par
BMFE
Bon de commande
Livraison
Contrle
cole
e-D@L
Rserves
COSMOS
Totale
sur bon de
livraison
Contrle
par BMFE
Contrle
par CAS
Contrle
BFME
Liquidation
2.5.1.2.
Inspection gnrale
45
Circonscription des
affaires scolaires
Demande de devis
Devis
Montant
important
Contrle
par CAS
Montant
modique
Contrle
BFME
Bon de
commande CAS
Bon de
commande BFME
Prestation ralise
Contrle
par l'cole
Contrle
BFME
Contrle
par CAS
Liquidation
2.5.2. Les forces et les axes damlioration des dispositifs la direction des
affaires scolaires
2.5.2.1.
Les forces
Lexamen du processus dexcution et de son contrle pour les commandes dans les coles
a permis de mettre en exergue un certain nombre de points positifs :
linterface entre les deux logiciels Ed@L et COSMOS et lapplication ALIZE vitent les
saisies multiples sources derreur ;
Inspection gnrale
46
des comptes rendus des runions avec les fournisseurs, cosigns avec le bureau des
moyens de fonctionnement des coles, assurent une traabilit contradictoire des
vnements constats ;
des contrles inopins sont effectus dans le cadre des marchs comme celui des
transports scolaires ;
Le contrle des devis est parfois difficile exercer compte tenu de leur complexit
technique (par exemple les devis de [.............]). Le membre de phrase qui prcde a t
occult conformment aux dispositions de la loi du 17 juillet 1978 relative l'accs aux
documents administratifs.
Des contrles inopins sont parfois sans effet lorsque le planning dintervention du
titulaire du march est transmis la direction des affaires scolaires dans des dlais qui
ne permettent pas dorganiser ces contrles en interne.
Inspection gnrale
47
Inspection gnrale
48
30%
25%
20%
15%
10%
5%
DPA
DEVE
DPE
DVD
DASCO
DAC
DJS
DASES
DILT
DFPE
DICOM
DRH
DSTI
DDEEES
DLH
SG
DU
DPP
DUCT
DAJ
DF
SGCP
CAB
DPVI
DA
IG
DGRI
0%
La figure qui suit montre que plus une direction a, en montant, liquid des engagements
juridiques sur des marchs bons de commande, plus elle met en place des procds
particuliers de contrle de lexcution.
Figure 16 : Corrlation entre la mise en place ou non de dispositifs spcifiques de contrle
et la part du montant des engagements juridiques de chaque direction
dans le total des marchs bons de commande en 2011
35%
30%
25%
20%
15%
10%
5%
DVD
DPA
DPE
DSTI
DEVE
DASCO
DJS
DFPE
DAC
DASES
DILT
DRH
SG
DPP
DLH
DICOM
DU
DDEEES
DF
DAJ
DUCT
SGCP
CAB
DA
DGRI
DPVI
IG
0%
Inspection gnrale
49
contrle sinscrit dans le cadre des vrifications daptitude43, puis des vrifications de
service rgulier44.
Les directions les plus impliques dans les marchs bons de commande ont mis en place
un certain nombre doutils spcifiques et de procdures particulires pour assurer un
contrle rel de lexcution des marchs bons de commande.
Des guides de procdure, soit gnraux, soit propres un achat particulier, ont t
formaliss et accessibles sur les sites intranets des directions.
Les points essentiels des marchs bons de commande font lobjet de fiches techniques
prcises facilitant lexcution et donnant, pour certaines, des indications trs
oprationnelles sur les modalits de contrle exercer.
La connaissance des bonnes pratiques des directions en matire de contrle de lexcution
des marchs bons de commande emprunte des formes varies portant soit sur la
mthode, soit sur le contenu.
Sur la mthode, aucune direction na mis en place, en son sein, une entit, mme
informelle, charge de recenser les bonnes pratiques et de les diffuser ses services.
Cette situation aboutit des comportements diffrents au sein mme dune direction.
Lexamen de lutilisation de marchs bons de commande dans deux subdivisions de la
direction de la voirie et des dplacements a montr un manque dhomognit dans le
recours certaines procdures. Ainsi une subdivision demande un devis lentreprise pour
le comparer au sien, pas lautre subdivision. La direction du patrimoine et de
larchitecture connat la mme situation avec des comportements htrognes entre
sections locales darchitecture. Dans un premier temps, il importe dharmoniser au sein de
chaque direction les pratiques constates. Dans un second temps, la collectivit parisienne
examinerait ces rgles directoriales harmonises pour faire merger un socle commun
lensemble des directions. Ce rfrentiel partag pourrait tre tabli suite aux travaux
dun groupe de travail runissant des reprsentants de chaque direction. Ce socle
comporterait par ailleurs une doctrine commune sur les contrles hirarchiss mettre en
uvre en fonction dune analyse des risques encourus.
Recommandation 2 : Harmoniser les rgles de contrle dexcution des marchs bons de
commande au sein de chaque direction et laborer, sur ces bases harmonises, un socle
commun.
Sur le contenu de chaque march, les changes entre services sont beaucoup plus
nombreux.
Ils se droulent en cours dexcution du march bons de commande, soit lors de runions
informelles entre les utilisateurs gnralement coordonnes par un service central de la
direction (mission achats marchs pour lessentiel, missions plus techniques comme celle
de la propret la direction de la propret et de leau ou le bureau des moyens de
fonctionnement des coles de la direction des affaires scolaires par exemple), soit lors de
runions institutionnelles regroupant les utilisateurs et les entreprises. Certaines directions
formalisent ces runions par des comptes rendus adresss lensemble des participants.
43
La vrification daptitude (VA) intervient aprs la mise en ordre du march. Elle a pour objet de constater
que les prestations, livres ou excutes, prsentent les caractristiques techniques qui les rendent aptes
remplir les fonctions prcises dans les documents particuliers du march (article 26 du CCAG-TIC 2009).
44
La vrification de service rgulier (VSR) a pour objet de constater que les prestations fournies sont capables
dassurer un service rgulier dans les conditions normales dexploitation. La rgularit du service sobserve
pendant un mois, partir du jour de la dcision positive de vrification daptitude prise par le pouvoir
adjudicateur (article 26 du CCAG-TIC 2009).
Inspection gnrale
50
Par ailleurs, certaines directions ont mis disposition des services utilisateurs des fiches
de dysfonctionnements afin que les services centraux concerns soient informs du
fonctionnement dfectueux dun march. Ces fiches sont toutefois rarement renseignes
et les services centraux ne diffusent pas toujours ces informations lensemble des
utilisateurs afin de leur demander dexercer un contrle sur la prestation dfectueuse ainsi
constate. Par ailleurs, les dysfonctionnements constats ne font pas toujours lobjet de
remontrances crites auprs de lentreprise. Souvent les services prfrent les
observations orales une procdure crite. Si cette situation peut se comprendre et
permet dobtenir des rsultats sensibles, elle peut priver ladministration parisienne de
pices essentielles pouvant tre utiles dans le cadre dun contentieux. Il revient chaque
direction de rappeler la ncessit dune traabilit et dune formalisation des
dysfonctionnements rpts constats.
Recommandation 3 : Diffuser aux utilisateurs les dysfonctionnements constats dans
chaque march bons de commande pour signaler un point de vigilance particulire.
Recommandation 4 : Formaliser par crit les dysfonctionnements constats par les
services dans lexcution de chaque march bons de commande.
Ces changes de bonnes pratiques ont parfois lieu lexpiration du march. Ce dernier fait
alors lobjet dun bilan recensant les points positifs et ngatifs de la prestation. Ce bilan
est effectu par la direction oprationnelle, soit spontanment pour ses besoins propres,
soit sur demande de la direction des achats lors dun march transversal.
Certaines directions ont par ailleurs conduit une rflexion approfondie sur la performance
de marchs bons de commande. Cette rflexion a conduit lintroduction, dans le
march lui-mme, des points de contrle raliser imprativement. Les modalits de
contrle et les lments techniques contrler sont inclus dans le cahier des clauses
techniques particulires de marchs de la direction de la voirie et des dplacements et de
la direction de la propret et de leau. Cette dmarche illustre un rel souci de la part de
ladministration parisienne de prioriser les contrles indispensables effectuer et permet
ainsi dagir en toute transparence avec lentreprise titulaire du march. Une extension
progressive de ce type de dispositif est souhaitable.
Recommandation 5 : Etendre linscription de clauses spcifiques et de procdures de
contrle dans les cahiers des clauses techniques particulires des prochains marchs.
Lincorporation des points de contrle dans le march public lui-mme ne doit pas
dispenser les services deffectuer des contrles alatoires sajoutant des contrles
programms et cibls sur certains lments.
Des directions procdent ce type de contrle alatoire que ce soit pour des marchs de
travaux (direction de la voirie et des dplacements, direction du patrimoine et de
larchitecture) ou pour des marchs de prestation de services (direction des affaires
scolaires, direction de la propret et de leau). Ces contrles sont essentiels car ils
montrent lorganisme titulaire du march limportance que ladministration parisienne
attache la parfaite excution du march.
Afin que les procdures de contrle remplissent leur rle, il importe par ailleurs que des
dispositifs dautorisation et dapprobation soient mis en place concomitamment avec une
organisation sparant lexercice de certaines fonctions.
Certaines directions ont mis en place des procdures de contrle pralable, tant financier
que technique. Ainsi la direction des espaces verts et de lenvironnement soumet
approbation pralable du bureau de coordination de lapprovisionnement et des achats
toute demande dachat sur les marchs bons de commande de vgtaux au sens large.
Une procdure semblable existe la direction de la propret et de leau o aucun garage
Inspection gnrale
51
ne peut commander sur des marchs bons de commande sans autorisation pralable de la
cellule achats et comptabilit et examen du devis par un expert en mcanique, chef
dexploitation de la division maintenance.
Lexamen des phases dexcution de marchs bons de commande montre, quau-del du
contrle financier et budgtaire assur en interne et/ou par ALIZE, des procdures de
contrle sont mises en place divers moments du droulement de lacte dachat. Les
descriptions des processus dachat figurant dans la seconde partie de ce rapport en sont
lillustration.
Lexamen des oprations effectues dans les directions montre que les rles respectifs des
agents sont bien dlimits entre ceux qui tablissent les documents (devis, ordres de
service, rdaction du constat de fin de travaux, etc.) et contrlent lactivit de
lentreprise lors des travaux et ceux qui, soit visent les oprations effectues par les
agents sous leur autorit, soit disposent dune dlgation de signature qui engage
ladministration parisienne.
Cela tant, la ralit dexercice de ces diffrents contrles doit tre vrifie. En effet,
toute procdure impose doit tre respecte par lorganisation, tant au fond que sur la
forme et supervise par une entit externe, ce qui suppose que ces procdures soient
auditables.
Une part du contrle est pralable lexcution proprement dite lors de llaboration dun
devis. Or, certains services admettent parfois des difficults pour apprcier le contenu du
devis compte tenu de la forte technicit.
Ainsi, ni la circonscription des affaires scolaires, ni le bureau des moyens de
fonctionnement des coles ne possdent une comptence technique leur permettant de
vrifier et corriger le devis de [.........] hormis le prix unitaire. Le membre de phrase qui
prcde a t occult conformment aux dispositions de la loi du 17 juillet 1978 relative l'accs aux
documents administratifs.
Laccompagnement de certains agents de matrise et de certains ingnieurs chefs de
subdivision dont lexprience professionnelle est peu dveloppe ou dont les comptences
dans des secteurs spcialiss sont lacunaires est souvent effectu par des collgues. Par
ailleurs, la complexit du secteur du btiment qui fait intervenir une multitude de mtiers
et la grande varit des biens immobiliers de la Ville accroissent les difficults des agents
qui, compte tenu des effectifs, doivent tre polyvalents. Ce systme de rseau relationnel
est certes utile et souvent efficace pour trouver une solution mais est, par nature, fragile.
Recommandation 6 : Dsigner des rfrents dans certains domaines afin daccompagner
leurs collgues dans lapprciation de devis complexes.
Il convient dy ajouter des outils prennes partags entre tous les acteurs dune direction.
Une base de donnes, notamment sur des cots standards45, serait utile. Il existe une base
de cots en cours de construction la direction du patrimoine et de larchitecture. La
finalit et le contenu de cette base pourraient tre prciss de manire servir de
rfrence aux divers acteurs de la direction. La mise en commun des comptences
(dsignation de plusieurs rfrents dans des corps de mtiers pouvant tre contacts) est
un moyen pour accompagner les agents.
On a vu prcdemment limportance des fonctionnalits du fichier ECOMAC bti par la
direction du patrimoine et de larchitecture. Progressivement les agents des sections
locales darchitecture sapproprient ce fichier qui couvre toutes les oprations, de la
45
Notamment des cots de main duvre pour des constructions en usine par exemple.
Inspection gnrale
52
dfinition du besoin au service fait. Cet outil trs souple doit tre prennis et ne pas
reposer sur la seule initiative dune direction et plus particulirement de quelques
fonctionnaires. Ses fonctionnalits dbordent largement le seul primtre des travaux de
la direction du patrimoine et de larchitecture. Son extension vers les autres directions
ralisant des travaux parat utile.
Recommandation 7 : Examiner les possibilits de prenniser le fichier ECOMAC de la DPA
et de ltendre aux autres directions.
La vrification de la ralit du contrle doit reposer galement sur des lments qui en
assurent la traabilit. Les constats contradictoires et les comptes rendus des runions
avec les entreprises la direction de la propret et de leau jouent ce rle. A la direction
des espaces verts et de lenvironnement, toutes les tapes de la procdure dachat de
vgtaux, contrles inclus, sont informatiss. Cette situation permet davoir une
traabilit trs prcise des actes, des intervenants et des dates.
Lexamen de pices dexcution dans certaines directions a toutefois montr que des visas
pourtant requis taient absents. En outre, afin de sassurer que les agents des services
dconcentrs ont effectu, en cours des travaux, des visites sur site, un document de suivi
normalis serait systmatiquement tabli indiquant notamment les dates de visite sur le
site et les constats raliss. En fin de travaux, le visa de lagent de matrise devrait tre
prcd de la mention Aprs visite sur place effectue le . afin de sassurer que la
visite sur place a rellement t effectue pour attester de la ralit et de la conformit
du travail effectu.
Recommandation 8 : Assurer une traabilit des visites effectues sur place en cours de
ralisation des travaux et lors de leur achvement.
Lultime procdure de contrle de lexcution est celle de son contrle. En effet,
limposition de rgles nest pas en soi suffisant pour sassurer de la ralit du contrle
exerc.
Il ne faut pas occulter le fait que des contrles peuvent ntre que partiellement exercs
rsultant, soit dune surcharge de travail temporaire, soit dune apptence plus faible de
certains agents ce type de travail.
Lessentiel des travaux confis aux sections locales darchitecture relvent de la direction
des familles et de la petite enfance et surtout de la direction des affaires scolaires. Les
plans de charge de ces sections sont donc concentrs sur les priodes de vacances
scolaires. Compte tenu des effectifs des subdivisions et des congs de toute nature des
agents pouvant survenir pendant ces priodes, un risque de contrles allgs, voire
absents, pourrait exister, mme si la direction du patrimoine et de larchitecture a fait
savoir quelle navait pas connaissance de cas avrs. Les sections locales darchitecture
qui nont pas, compte tenu de difficults passagres, les moyens humains deffectuer des
contrles en permanence sur les chantiers doivent cibler leurs contrles en fonction de
leur perception des risques ventuels. Cette analyse des risques pourrait faire lobjet dun
groupe de travail associant des reprsentants de chaque section locale darchitecture.
Par ailleurs, le contrle par une entit autre que celle qui est charge de la vrification de
premier niveau semble ncessaire.
Une telle ncessit tait apparue la direction du patrimoine et de larchitecture. En
effet, par lettre de mission du 4 janvier 2010, le directeur du patrimoine et de
larchitecture avait charg, en sus de ses fonctions, un ingnieur gnral dune mission
de contrle de respect des rgles et des procdures de commande et de facturation des
prestations . Depuis le dpart en retraite, en 2011, de cet agent, cette mission nest plus
assure par la direction du patrimoine et de larchitecture. Par ailleurs, le service du
Inspection gnrale
53
Inspection gnrale
54
Inspection gnrale
55
PROCEDURE CONTRADICTOIRE
Dans le cadre de la procdure contradictoire en vigueur lInspection Gnrale, le rapport
provisoire audit des procdures de contrle de lexcution des marchs bons de
commande a t transmis le 31 janvier 2013 :
12 avril par la directrice des affaires scolaires (courriel prcisant que la direction des
affaires scolaires na pas dobservations formuler).
Inspection gnrale
56
Inspection gnrale
57
Inspection gnrale
58
Inspection gnrale
59
Inspection gnrale
60
Inspection gnrale
61
Inspection gnrale
62
Inspection gnrale
63
Inspection gnrale
64
Inspection gnrale
65
Inspection gnrale
66
Inspection gnrale
67
Inspection gnrale
68
Inspection gnrale
69
Inspection gnrale
70
Inspection gnrale
71
Inspection gnrale
72
Inspection gnrale
73
Avis : La version publie de ce rapport ne comprend pas les annexes. Sous rserve des
dispositions de la loi du 17 juillet 1978 relative la communication des documents
administratifs, celles-ci sont consultables, sur demande crite, au service de
documentation de lInspection gnrale.
Inspection gnrale
74