Rapport La Politique de La Concurrence

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Master : conomie et stratgie des institutions financires

Module : comportement stratgiques des acteurs

Rdig par :

Sous la direction de : Mr. ZEAMARI Mohamed.

AARKOUB Ismail.
MTALSI Soufiane.
SAKHSOUKH Amine.

Anne universitaire : 2015-2016

Introduction :

Lessor du commerce international a permis aux entreprises, actrices


essentielles de ces changes internationaux, de sadapter au champ daction
mondial en dveloppant des stratgies concurrentielles spcifiques, que les
pouvoirs publics doivent contrler.

Dans le modle de lconomie de marchs. La concurrence est cense tre


la mthode la plus efficace dorganisation pour le fonctionnement de
lconomie. Alors que dans les modles dirigistes et tatiques cest lEtat qui
organise le march par une politique concurrentielle.
Certes, la politique de concurrence est linstrument dont dispose lEtat pour
tablir les normes et de dfinir les rgles destines promouvoir une
concurrence loyale. Dans le cadre de cet expos on essayera de traiter deux
volets important, savoir la concurrence dans son aspect thorique et la
politique concurrentiel.

PLAN
Introduction :
Partie 1 : approches fondamentales
I.

II.

Section 1 : concurrence dans lhistoire de la pense conomique

Dfinition e la concurrence

Lcole classique

Lcole no-classique

Section 2 : la concurrence

Types de concurrence
Intrts et limites de la concurrence

Partie 2 : la politique de la concurrence et sa rgulation


I. Section 1 : la politique de la concurrence

I.

Dfinition
Objectifs

Section 2 rglementation de la politique de concurrence.

Modle de rgulation Amricain et Europen


Rgulation du march concurrentiel au Maroc

Conclusion :

Partie 1 : Approche fondamentale.

Section 1 : concurrence dans lhistoire de la pense conomique


Dfinition :

La concurrence est un concept conomique se dfinissant par l'existence sur un march


d'une rivalit entre les vendeurs et/ou les acheteurs d'un mme produit. Qu'elle soit parfaite
ou imparfaite, elle joue un rle majeur dans la stratgie des entreprises. Pour se dmarquer
de leurs concurrents directs, ces dernires doivent tout mettre en uvre afin de proposer
des produits innovants tout en accroissant leur efficacit conomique et leur taux de marge.
Lcole classique :

Pour Adam Smith qui on attribue les premires analyses systmatiques des avantages de la
concurrence, la concurrence est un concept fondamental de la tradition librale et de la
science conomique. Selon son point de vue, la concurrence est un comportement quil est
dautant plus facile de promouvoir que sont runies quelques grandes conditions favorables
lexercice du jeu concurrentiel : de nombreux comptiteurs, la libert dentreprendre, la
limitation des concentrations, la suppression des barrires douanires .
Introduit
notamment
le
thme
de
la
main
visible
selon lequel c'est la recherche individuelle du gain qui garantit l'enrichissement gnral.
L'Etat garde certaines fonctions conomiques : il doit limiter les excs lis la libert
individuelle et crer un cadre social et conomique bnfique l'panouissement
des intrts particuliers
Les analyses micro-conomiques de la concurrence :

Pour les no-classiques, la concurrence s'analyse travers le cadre de la concurrence pure et


parfaite, d'autres coles insistent sur la concurrence comme processus d'innovation
(Friedrich Hayek) ou de destruction cratrice (Joseph Schumpeter).
Les Noclassiques sont la fois en continuit et en rupture avec les auteurs classiques. Ils
ont en commun la croyance dans la supriorit du libralisme conomique: le march,
soumis la libre-concurrence (sans intervention de lEtat), permet une situation optimale
pour tous. La concurrence pure et parfaite et lquilibre gnral dans lequel elle sinsre sont
au centre du clivage entre conomistes, on distingue dans le domaine de la microconomie
deux grandes familles. La premire regroupe les modles de concurrence parfaite dont la
vocation est idaliste. Ils construisent les changes sociaux de sorte que chaque individu
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obtienne ce qui naturellement lui revient. La seconde famille regroupe les modles de
concurrence imparfaite dont la vocation est raliste. Malgr son idalisme la concurrence
pure et parfaite a un fort pouvoir normatif alors que la concurrence imparfaite tudie plus
spcialement par la branche de la microconomie nomme conomie industrielle est plus
utile pour les agents dans leur vie quotidienne.

Section 2 : la concurrence

Les Types de La concurrence

o La concurrence pure et parfaite


La concurrence parfaite n'existe pas dans la ralit, elle correspond toutefois un schma
idal que les conomistes ont trac. Cette notion ne doit donc tre conue qu'en tant que
base de raisonnement. Ce schma idal se caractrise par la runion de cinq conditions :
L'atomicit :
L'atomicit d'un march se caractrise par la prsence d'un grand nombre d'offreurs et de
demandeurs. Ces offreurs et ces demandeurs doivent tre de taille rduite ( atomes ). On
dit qu'il y a atomicit d'un march lorsquaucun agent du march (acheteur ou vendeur) ne
peut, par sa seule action exercer une influence sur les conditions du march. En bref, cela
signifie qu'un seul acheteur ou un seul vendeur ne peut, par sa seule action, faire baisser le
prix du march. Ainsi, aucun vendeur ou acheteur ne reprsente un poids suffisant pour
influencer les conditions du march et notamment le prix d'quilibre. Cette situation
d'atomicit suppose l'absence totale de monopole, l'absence totale d'entente entre les
groupes d'entreprise, l'absence de position dominante. Le prix correspond donc un prix
d'quilibre dtermin par le march et ce prix imposera tous les agents, qu'ils soient
consommateurs ou producteurs. Si l'on prend l'exemple du march du travail, la
concurrence pure et parfaite se caractriserait par le fait qu'aucun travailleur ou groupes de
travailleurs ne pourrait prendre de dcisions susceptibles de modifier sensiblement la
quantit globale de travail disponible est donc le salaire d'quilibre -cela suppose donc
l'absence de syndicats ou de groupes de pression.
L'entre libre sur un march :
Dans cette hypothse l'accs des offreurs ou des demandeurs sur un march doit tre
totalement libre. Toute rglementation imposant des conditions pralables l'exercice
d'une activit est donc exclue. On devrait pouvoir librement crer une pharmacie, par
exemple.

L'homognit :
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Tous les produits offerts sur le march doivent tre homognes. En d'autres termes chacune
des units proposes par les offreurs doit tre totalement interchangeable. Curieusement,
cela suppose l'absence de publicit et cela suppose aussi que les vendeurs ne pratiquent pas
une politique de diffrenciation des produits. Pour en faire une application au march du
travail, cela supposerait que les employeurs soient indiffrents la personnalit des
travailleurs. De ce point de vue, un employeur n'tablirait pas une relation avec un
travailleur mais se contenterait d'acheter des heures de travail en tant indiffrent au fait
que ces heures soient effectues par tel ou tel.
En cas d'absence d'homognit, les lois du march se trouvent donc remises en question
parce que l'offre et la demande ne sont plus seulement fonction du prix mais de toutes les
caractristiques qui sont susceptibles de diffrencier chaque unit change sur le march.

La transparence des marchs :


La transparence d'un march se caractrise par une parfaite circulation de l'information sur
les conditions du march. Cela signifie qu' tout moment, les acheteurs doivent pouvoir
connatre l'ensemble des prix pratiqus par les entreprises. De mme, cela suppose que les
producteurs puissent connatre tout moment les conditions de prix et de production de
leurs concurrents. De ce point de vue, la concurrence ne peut jouer que si, chaque instant,
tout le monde connat les prix proposs et les quantits offertes ou demandes par tous les
autres agents. Tout vnement susceptible de modifier les conditions d'change est aussitt
connu par tout le monde.

La parfaite mobilit des facteurs :


Les agents et les biens doivent pouvoir librement circuler. Dans l'absolu la concurrence
parfaite suppose que n'importe quel acheteur ne soit pas gn par la distance gographique,
les frais de transport, les habitudes commerciales, etc. pour entrer en contact avec
n'importe quel vendeur.

o La concurrence imparfaite
Celui du monopole (une seule entreprise, celui est "Price maker"). La seule contrainte qui
pse dans les dcisions de l'entreprise est la fonction de demande qui est suppose donne.
La concurrence imparfaite se caractrise par une structure de concurrence imparfaite si l'un
des principes de la concurrence pure et parfaite n'est pas respect.

o La concurrence monopolistique
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On parle de concurrence monopolistique pour caractriser les situations de march dans


lesquels les produits ne sont pas homognes. E. H. Chamberlain est le pre de la Thorie de
la concurrence monopolistique (1933).
Les producteurs s'efforcent de diffrencier leurs produits de ceux de la concurrence pour
obtenir une sorte de monopole : tre seul proposer un bien ou un service ayant telles ou
telles caractristiques (SAV, innovation techniques, prestige de la marque...).
Lintrt de La Concurrence :

Le maintien dun certain niveau de concurrence est essentiel au dynamisme du march, cest
la condition ncessaire pour que le processus de destruction cratrice de SCHUMPETER
opre avec le plus defficacit.
Il ne peut y avoir destruction cratrice, cest--dire progrs technique (qui dtruit
certaines activits en mme temps quil en cre dautres) que sil y a stimulation. Rien de tel
que la concurrence pour maintenir les entrepreneurs en veil et les obliger voluer.
Or la crativit ne se conoit en termes de march qu partir de la libert de jeu des acteurs
conomiques. Loppression dun seul sur les autres entrane fatalement une dgradation de
lactivit de lappareil productif ds lors que cette oppression peut se maintenir au del du
court terme. Cest la raison pour laquelle la rglementation protge la concurrence.
Une entreprise ne peut en effet atteindre une certaine taille sans alarmer les concurrents.
Cest ainsi que certaines fusions sont interdites dans la mesure o elles auraient permis
certains groupes de dominer le march donc dempcher toute concurrence.
Une concurrence libre et ouverte profite aux consommateurs et la communaut mondiale
puisquelle garantit des prix plus faibles, de meilleurs produits et services dun caractre
novateur et un plus grand choix du consommateur par rapport une situation marque par
un monopole. Dans un march ouvert, les producteurs se livrent concurrence pour gagner
les consommateurs en baissant les prix et en mettant au point de nouveaux services qui
rpondent le mieux aux besoins des consommateurs.
Ainsi, cest la socit dans son ensemble qui en profite puisque cela contribue sa
prosprit.
Un march concurrentiel encourage linnovation puisquil rcompense les producteurs qui
innovent, dveloppent et introduisent de nouveaux produits et des mthodes novatrices de
production.

Les Limites de La Concurrence :

La concurrence peut cependant galement tre cratrice de nombreux inconvnients. En


effet, les entreprises tant peu nombreuses, peuvent soit s'entendre sur les prix, sur les
quantits et la faon de se partager le march (le cartel), soit se livrer une guerre
commerciale. Toutes les entreprises, se sachant peu nombreuses et conscientes de leur
interdpendance, tirent bnfice d'viter une guerre des prix et de chercher s'entendre sur
un prix plus lev et des volumes de vente protgs (ce qui permet un accroissement des
activits conomiques, une augmentation du profit, la ralisation d'conomies d'chelle, et
une rduction de la concurrence). Dans ce cas de figure, toutes les entreprises agissent
comme si elles faisaient partie d'un seul monopole et la production est divise entre les
entreprises. De tels accords sont gnralement illgaux et donne lieu diffrents problmes.
De plus, les entreprises prsentent sur ce march peuvent profiter de ce qu'on appelle
l'abus de position dominante, qui dsigne le phnomne o une entreprises a tellement
de poids sur le march qu'elle peut se comporter comme si elle avait le monopole et, de ce
fait, retarder ou empcher l'entre de nouveaux acteurs sur le march. Ds lors, on assiste
une rduction de la concurrence, ce qui est un frein la baisse des prix, et donc nuisible aux
consommateurs.
De mme qu'elles peuvent mettre en place une diffrenciation de produits (multiplication
de produits similaires qui donne l'impression aux consommateurs d'avoir le choix et aux
nouvelles entreprises que le march est satur, ainsi elle ne trouvera pas sa place). Ce
comportement est donc nuisible aux autres offreurs qui ne bnficient pas de la fluidit de
la Concurrence Pure et Parfaite, ne pouvant entrer librement ou sans entrave dans le
march, ainsi qu'aux consommateurs puisqu'une fois encore ce comportement empche la
baisse des prix.
De faon plus gnrale, la concurrence, quelle soit locale ou internationale, entrane
dautres effets ngatifs:
le gaspillage dquipements encore utiles lorsquune entreprise ferme ses portes en
raison de la concurrence.
la pauvret des personnes qui perdent leur emploi en raison de la concurrence et qui ne
peuvent trouver dautres emplois par la suite en raison de non transfrabilit de leurs
comptences.
lhsitation de certains employeurs investir dans la formation de leurs employs de
peur que ces employs les quittent et que ce soit un concurrent qui en bnficie.

Partie 2 : la politique de la concurrence et sa rgulation

Section 1 : La politique de la concurrence :

Dfinition :

La politique de concurrence consiste appliquer des rgles destines garantir une


concurrence loyale entre les entreprises. Elle contribue ainsi stimuler lesprit dentreprise
et la productivit, largir loffre pour les consommateurs, faire baisser les prix et
amliorer la qualit des biens et des services.

Des prix bas pour tous: la manire la plus simple pour une entreprise de remporter des parts
de march est doffrir un meilleur prix. Sur un march concurrentiel, les prix sont tirs vers le
bas.
Cest un avantage pour les consommateurs, mais pas uniquement: les entreprises sont
encourages produire si davantage de personnes ont les moyens dacheter leurs produits,
ce qui stimule lensemble de lconomie.
Une meilleure qualit: la concurrence incite galement les entreprises amliorer la qualit
des produits et des services quelles vendent, afin dattirer plus de clients et daccrotre leurs
parts de march. La qualit peut signifier des produits qui durent plus longtemps et
fonctionnent mieux, des services aprs-vente ou de dpannage plus performants ou un
meilleur accueil du client.
Plus de choix: sur un march concurrentiel, les entreprises cherchent ce que leurs produits
se distinguent des autres.
Pour le consommateur, cela signifie plus de choix et la possibilit dopter pour le rapport
qualit/prix qui lui convient le mieux.

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Innovation: pour offrir ce choix aux consommateurs, et produire mieux, les entreprises
doivent tre innovantes depuis la conception des produits jusquaux services offerts, en
passant par les techniques de production.
Plus solides face la concurrence mondiale: la concurrence au sein de lUE aide les
entreprises europennes tre plus comptitives dans le reste du monde et rsister la
concurrence internationale.
Objectifs de la politique de concurrence

En premier lieu, la politique de la concurrence vite que certaines entreprises soient victimes
des pratiques anticoncurrentielles de la part dautres entreprises.
En second lieu, la politique de concurrence stimule la productivit et linnovation des
entreprises ; elle facilite galement le dveloppement de nouveaux champions industriels,
qui sont la cl de la croissance de demain
En troisime lieu, la politique de concurrence nest pas un obstacle une politique
industrielle ambitieuse et peut mme en devenir un levier puissant : cibler des secteurs
davenir nexclut pas de mettre les entreprises en concurrence entre elles

Section 2 : rglementation de la politique de concurrence

Modle de rglementation American et Europen

Les Etats Unis et la Communaut europennes ne sont certes pas des modles conomiques
parfaits mais lvidence ce sont deux zones dchanges qui ont su favoriser la
libre concurrence. Cela na pu se faire sans la mise en place dun cadre lgal dont les
remaniements sont constants afin de garder toujours en contact lobjectif prioritaire de ces
deux exemples : lefficience du march. Pourtant les deux modles prsentement tudis
prsentent bien des divergences mme si un certain nombre de points communs pourront
tre mis en avant tant au regard du cadre lgal que de lapplication pratique qui en sera fait.
Aux Etats-Unis

La lgislation de la concurrence est apparue pour la premire fois aux Etats-Unis en 1890,
elle sest gnralise dans les conomies occidentales durant la seconde moiti du XXe
sicle, mais elle reste encore absente dans beaucoup de pays en dveloppement.
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Lobjectif de ces politiques est toujours de tirer parti des avantages conomiques quoffre
une saine concurrence, en protgeant le march des pratiques anticoncurrentielles, juges
nfastes pour les producteurs qui en sont victimes ainsi que pour lensemble des
consommateurs.

Le Sherman Act
Le Sherman Act dicte deux interdictions, formules en termes assez vagues alors que le
style lgislatif amricain se caractrise en gnral par sa prcision. La section 1 interdit
tout contrat, toute association ou toute entente restreignant le fonctionnement normal du
commerce (restraint of Trade) entre les tats de lUnion ou avec les pays trangers, tandis
que la section 2 prohibe toute situation de monopole, toute tentative de cration dun
monopole et tout accord ou entente tendant monopoliser une partie quelconque des
changes ou du commerce entre les diffrents tats de lUnion ou avec les pays trangers.
Ces deux dispositions, qui ont sans doute inspir les articles 81 et 82 du Trait CE,
sappliquent au commerce entre tats fdrs, mais aussi au commerce avec les pays tiers.
En dpit du jeu de la rgle de raison, lapplication du Sherman Act suscita des inquitudes.
Cest pourquoi furent vots le Clayton Act et le Federal Trade Commission Act,
respectivement le 15 octobre et le 26 septembre 1914.

Le Clayton Act
Cette loi, destine prciser les conditions dapplication du Sherman Act, en tend le
domaine en interdisant certaines pratiques qui ont ou sont susceptibles davoir un effet
restrictif de concurrence substantiel dans un secteur commercial donn : la pratique de prix
discriminatoires, sauf sils sont justifis par le besoin de faire face la concurrence ou sils
correspondent aux diffrences dans le cot de production ou de vente rsultant des
quantits achetes ou de la mthode de vente, les contrats lis et les clauses
dapprovisionnement exclusif, et enfin les fusions et acquisitions.
Par ailleurs, le Clayton Act met en place la responsabilit pnale personnelle des dirigeants
dentreprises pour les violations des dispositions assurant la libert de la concurrence.
Le Federal Trade Commission Act
Cette autre loi de 1914 complte le Clayton Act en crant une Commission Fdrale du
Commerce, agence fdrale indpendante charge de veiller au respect des rgles assurant
la libert de la concurrence. Il sagit l du modle dautorit administrative en charge de la
concurrence qui sera adopt ensuite par la plupart des autres droits de la concurrence.
Cette Commission ne peut comprendre plus de trois conseillers dun mme parti politique
(sur cinq), afin que soient prises en compte les diffrentes tendances dominantes du droit et
de lanalyse conomique antitrust aux tats-Unis.

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La section 5 de cette loi interdit, de manire trs gnrale, toute pratique restreignant la
concurrence. Dans plusieurs arrts, la Cour suprme a soulign que cette disposition visait,
non seulement les pratiques anticoncurrentielles tombant sous le coup du Sherman Act et
du Clayton Act, mais galement celles, non prvues par ces lois, que la Commission pourrait
juger attentatoires la libert de la concurrence et contre lesquelles elle voudrait engager
des poursuites. Cest pourquoi le Federal Trade Commission Act est considr comme la loi
bouche-trou du droit de la concurrence amricain comblant les lacunes laisses par les
autres textes de lois.

A lUnion Europen

Inscrite dans le trait de Rome de 1957, la politique de concurrence de lUnion europenne


(UE) reprsente depuis toujours un volet important de laction de lUE. Le trait prvoyait
ltablissement dun rgime assurant que la concurrence nest pas fausse dans le march
commun. Lobjectif tait dinstaurer un ensemble de rgles de concurrence efficaces et
labores, afin de garantir le bon fonctionnement du march europen et de faire bnficier
les consommateurs des avantages dun systme de march libre
En quoi consiste la politique europenne de la concurrence?
En collaboration avec les autorits nationales de la concurrence, la Commission sefforce de
prvenir ou de corriger les comportements anticoncurrentiels. Elle applique directement les
rgles europennes de la concurrence afin damliorer le fonctionnement des marchs, en
garantissant une concurrence juste et quitable, fonde sur le mrite, entre les entreprises.

Antitrust
Par antitrust, on entend les mesures visant empcher ou contrler les ententes ou
dautres monopoles. Lobjectif poursuivi est toujours celui dencourager la concurrence.

Accords anticoncurrentiels
Il sagit daccords conclus entre des entreprises et qui ont pour effet de restreindre la
concurrence, par exemple lorsque des entreprises sentendent pour ne pas se faire
concurrence ou pour fixer les prix de vente de leurs produits.
On considre quun accord est anticoncurrentiel si les participants sentendent pour:
fixer les prix;
limiter la production;
se partager des parts de march ou des clients;
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fixer les prix de revente (entre un producteur et ses distributeurs).


En revanche, un accord peut tre lgal:
sil a plus deffets positifs que ngatifs;
sil nest pas conclu entre des concurrents;
sil concerne des entreprises dont la part de march cumule est faible;
sil est ncessaire pour amliorer les produits ou services concerns, laborer de nouveaux
produits ou trouver de nouveaux moyens, plus efficaces, de mettre des produits la
disposition des consommateurs.

Aides dEtats :
Les tats membres soutiennent parfois des entreprises ou des secteurs locaux au moyen de
fonds publics, ce qui leur confre un avantage dloyal, nuit la concurrence et fausse les
changes. Cette pratique est interdite par larticle 107 du TFUE. Selon larticle 108 du TFUE,
la Commission a pour rle dempcher ces situations, en nautorisant les aides dtat que si
elles servent rellement lintrt public, cest--dire lorsquelles profitent la socit ou
lconomie dans son ensemble.

Exceptions
Certaines exceptions la rgle gnrale sont possibles. Les aides dtat sont autorises si
une entreprise en difficult ou une nouvelle entreprise a rellement des chances de
devenir rentable terme ou si les aides servent les intrts de lUnion (en prservant ou en
crant des emplois par exemple). Il convient avant tout dexaminer si les aides dtat
profiteront aux consommateurs ou si elles porteront prjudice dautres entreprises. Les
aides la recherche et linnovation, au dveloppement rgional et aux PME sont souvent
autorises, car elles servent les objectifs gnraux de lUnion europenne

Concentrations
Le rglement sur les concentrations donne la Commission europenne le pouvoir
dinterdire les concentrations et les acquisitions qui risquent de rduire la concurrence de
manire significative. Ce rglement ainsi que le rglement dexcution constituent les
principaux actes lgislatifs applicables aux dcisions dans ce domaine. Le premier contient
les principales dispositions relatives lvaluation des concentrations, tandis que le second
porte sur les aspects de procdure (notification, dlais, droit dtre entendu).

Libralisation
Certains services essentiels (nergie, tlcommunications, transport, eau et services
postaux) restent sous le contrle des pouvoirs publics, mme si, dans certains pays, ils
relvent dentreprises prives. Les pays de lUE peuvent confier des services publics
spcifiques une entreprise et lui attribuer des devoirs, des droits particuliers et une
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compensation financire, dans le respect des rgles relatives aux aides dtat. Lorsque ces
services sont libraliss, cest--dire ouverts la concurrence dautres entreprises, la
Commission veille ce quils restent accessibles tous, mme dans les rgions o ils ne sont
pas rentables. Par ailleurs, il est essentiel que le processus de libralisation ne confre pas
un avantage dloyal lentreprise qui dtenait le monopole avant la libralisation.

Rglementation du march concurrentiel au Maroc


Le Conseil de la concurrence du Maroc est une institution relativement jeune et statut
consultatif. Aprs avoir vu le jour en 2000 dans le cadre de la loi sur la concurrence et la
libert des prix, ses activits sont restes geles jusqu sa ractivation en 2009. Il dispose
donc dune exprience courte, mais relativement intense en matire de droit de la
concurrence malgr son statut encore consultatif. Nanmoins, il y a lieu de signaler que le
Conseil a t lev rcemment au rang dune institution constitutionnelle suite ladoption
de la nouvelle constitution marocaine en juillet 2011. Et ce titre, il sera appel jouer un
rle de premier plan en matire de rgulation des marchs et de promotion de la libre
concurrence. Un projet de loi est en cours dexamen cet effet

Principes sous-tendant la rglementation :


La commande publique reprsente un lment cl de l'conomie du Maroc. En effet, d'aprs
la Trsorerie Gnrale du Royaume, les marchs publics reprsentent prs de 20% du PIB.
Les montants concerns et leur nature publique ont men le lgislateur rglementer cette
commande en cherchant le respect de trois grands principes: -Transparence et moralit de la
vie publique; - Concurrence et galit de traitement des soumissionnaires ; - Efficacit de la
dpense publique et simplicit des procdures. Ces principes favorisent, directement ou
indirectement la concurrence dans les marchs publics.
Les limites de la concurrence dans les marchs publics :

Trois principaux cas de figure anticoncurrentielle apparaissent dans les marchs publics. Ces
derniers peuvent tre directement dus au comportement des acteurs ou dcouler
indirectement des rglementations mises en place pour garantir la moralit des marchs
publics ainsi que le contrle de la dpense:

1 Entente entre une administration et une entreprise:


Ce premier cas constitue la premire source d'attention dans les marchs publics. En effet, il
est primordial de s'assurer de la bonne et juste utilisation des deniers publics. Or, les
expriences internationales4 montrent que malgr des rglementations particulires
destines viter le favoritisme, le clientlisme et la corruption, ces problmatiques doivent
faire l'objet de contrles rguliers et soutenus. Les situations d'entente entre une
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administration et une entreprise sont illgales. Elles peuvent tre dceles plus ou moins
difficilement selon leur forme et leur nature. La preuve de leur existence ncessite
gnralement l'intervention d'un organisme de contrle (inspection gnrale des finances,
audit de la Cour des Comptes, etc.). Certains symptmes peuvent tre considrs en vue
de leur dtection: un CPS trop dtaill peut ainsi dcouler d'une entente avec un prestataire
prcis qui le matre d'uvre souhaite confier la prestation. Le CPS comportera dans ce cas
des exigences trs prcises et parfois inutiles. L'analyse d'appels d'offres rpts peut
galement faire ressortir un prestataire favoris par un matre d'ouvrage.

2 Entente entre entreprises :


L'entente entre entreprises est une pratique connue, expressment prohibe par la loi
(Article 6 de la loi 06-99 du 5 juin 2000 relative sur la libert des prix et de la concurrence).
Il existe plusieurs schmas d'organisation des cartels qui reposent gnralement sur un
mme principe: le cartel dsigne un vainqueur selon un schma interne, tablit le montant
des offres concurrentes et rpartit la rente obtenue. Il peut ainsi s'agir d'une logique de
rotation associe un systme d'offres fantmes simulant la concurrence, d'un accord sur le
montant des offres de manire ce que ces dernires soient trs proches et suprieures au
prix du march, ou d'une enchre interne attribuant le march au plus offrant, qui augmente
alors son offre d'un montant que se partagent les perdants. La dtection des ces ententes
serait difficile et n'est possible qu'au travers de l'analyse de multiples appels d'offres
semblables. La mise en vidence de paiements latraux est gnralement ncessaire pour
prouver l'existence de l'entente. Les symptmes pouvant tre relevs au moment de
l'apprciation de l'offre sont le faible nombre d'offres et/ou l'absence d'acteurs cls,
l'existence d'offres aux mthodologies trop semblables ou des prix identiques de certains
concurrents. Il est nanmoins ncessaire de relever que ces symptmes peuvent galement
rsulter de stratgies non coopratives. Pour limiter la collusion, certains auteurs6
recommandent d'agir soit sur la stabilit du cartel soit sur l'ouverture du march. Dans le
premier cas, il s'agit de rduire les possibilits du cartel de dtection des comportements
non conformes l'accord. Ceci peut tre obtenu travers la limitation de l'information
transmise aprs attribution (par exemple au seul nom du vainqueur). Cette stratgie peut
cependant tre en contradiction avec les principes de transparence et de moralit des
marchs publics. La deuxime stratgie vise ouvrir le march de manire favoriser la
participation de nouveaux entrants ne faisant pas partie du cartel, et rendant par
consquent ce dernier inefficace. Dans ce sens, il est prfrable de limiter les appels d'offres
restreints et les procdures ngocies. Le financement des cots de participation est
galement prendre en compte, puisqu'il permet de diminuer les barrires l'entre et
favorise ainsi la participation de nouveaux entrants. Ces diffrentes stratgies dpendent
clairement de la nature de la prestation recherche et du contexte concurrentiel de cette
dernire. Un arbitrage de la part de l'administration est donc ncessaire afin de dterminer
la procdure la plus adapte pour une commande publique.

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3 Barrires lentre :
Cot de participation, matrise de la rglementation, et barrires rglementaires. La
participation une procdure d'appel d'offres comporte des cots gnralement
irrcuprables et qui peuvent tre levs: ces cots sont lis la ncessit, pour le
soumissionnaire, de maintenir une capacit de rponse aux appels d'offres (personnel
spcialis, matriel spcifique aux marchs publics, etc.), de collecter et de traiter
l'information ncessaire la rponse de l'appel d'offres, et de raliser les dpenses
administratives en vue de la soumission. Notamment M. Mougeaot et F. Naegelen in les
marchs publiques : rgles, stratgies et politiques , 1993.
Un cot supplmentaire peut tre considr du fait des dlais de rglement, parfois trs
importants, et qui psent sur la trsorerie des entreprises attributaires. Les expriences
internationales montrent que pour la majorit des marchs publics, l'existence de ces cots
a contribu l'mergence de situations d'oligopoles. Ainsi, seuls certains soumissionnaires
habitus aux marchs publics parviennent s'imposer en profitant d'effets d'chelle en
termes de prparation des rponses aux appels d'offres. Une logique similaire peut-tre
constate sur les aspects rglementaires: le niveau de complexit de la rglementation, la
mconnaissance du fonctionnement pratique d'un march ou du comportement d'un
acheteur donn (par exemple, cas d'un acheteur habitu moduler le calendrier de
l'intervention au travers d'ordres d'arrt) mnent nombre de soumissionnaires considrer
le march comme tant trop risqu et renoncer par consquent d'y participer. Ainsi, notre
analyse du dcret n2-06-388 du 5 fvrier 2007 fixant les conditions et les formes de
passation des marchs publics et des textes rglementaires complmentaires sera mene en
gardant ces trois situations l'esprit, et en essayant d'identifier les dispositions qui peuvent
favoriser l'mergence de ces dernires au cours du cycle de vie d'un march.

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Conclusion :

Au Maroc, dans un contexte conomique mondial de plus en plus intgr et


globalis, les entreprises et industries locales ne peuvent tre compltement et
indfiniment isoles ou protges de la pression engendre par la concurrence
externe. Aujourdhui, Ladoption de la rforme du droit de la concurrence
marque une avance majeure de nature faciliter la pratique des affaires au
Maroc et favoriser le dveloppement des investissements directs trangers.
Pour lheure et dans l'attente de la nouvelle composition du Conseil de la
concurrence, une campagne de communication est mene activement en vue
de sensibiliser les entreprises sur les bienfaits du droit de la concurrence dans
le cadre de leur activit et de leur dveloppement

18

Bibliographie :

Emmanuel COMBE, Les cartels et ententes, P.U.F.,


2004.
- E. FRIEDEL, Extraterritorialit du droit de la concurrence
aux Etats-Unis et dans la Communaut europenne,
L.G.D.J., 1994.
- Stphane MAIL-FOUILLEUL, Les sanctions de la violation
du droit communautaire de la concurrence, L.G.D.J.,
2002.

WEBOGRAPHIE :

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Table des matires


Introduction............................................................................................................................................. 3
PLAN..................................................................................................................................................... 4
Partie 1 : Approche fondamentale. ......................................................................................................... 5
Section 1 : concurrence dans lhistoire de la pense conomique ..................................................... 5
Dfinition ......................................................................................................................................... 5
Lcole classique .............................................................................................................................. 5
Les analyses micro-conomiques de la concurrence ...................................................................... 5
Section 2 : la concurrence ................................................................................................................... 6
Les Types de La concurrence ........................................................................................................... 6
Lintrt de La Concurrence : .......................................................................................................... 8
Les Limites de La Concurrence : ...................................................................................................... 9
Partie 2 : la politique de la concurrence et sa rgulation .................................................................... 10
Section 1 : La politique de la concurrence : ...................................................................................... 10
Dfinition : ..................................................................................................................................... 10
Objectifs de la politique de concurrence ...................................................................................... 11
Section 2 : rglementation de la politique de concurrence .............................................................. 11
Modle de rglementation American et Europen .......................................................................... 11
Aux Etats-Unis ............................................................................................................................... 11
A lUnion Europen ....................................................................................................................... 13
Rglementation du march concurrentiel au Maroc ........................................................................ 15
Les limites de la concurrence dans les marchs publics : ............................................................. 15
Conclusion : ........................................................................................................................................... 18
Bibliographie.......................................................................................................................................... 19

WEBOGRAPHIE .............................................................................................................................. 19

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