Microzonage de Port-au-Prince
Microzonage de Port-au-Prince
Microzonage de Port-au-Prince
Port-au-Prince,
Rapport de synthse
Rapport Final
Dcembre 2013
Microzonage sismique de
Port-au-Prince,
Rapport de synthse
Rapport final
Dcembre 2013
Synthse
Sommaire
1 Introduction ............................................................................................................. 11
1.1 CONTEXTE DE LETUDE ................................................................................. 11
1.2 RAPPORTS TECHNIQUES .............................................................................. 12
1.3 CONTENU DU RAPPORT DE SYNTHESE ...................................................... 13
1.4 COMPOSITION DE LEQUIPE MICROZONAGE .............................................. 14
2 Gnralits sur le microzonage sismique ............................................................ 15
2.1 PLACE DU MICROZONAGE SISMIQUE DANS LA GESTION DU RISQUE.... 15
2.2 DEFINITIONS ET PHENOMENES ETUDIES ................................................... 16
2.2.1 Ala rgional / ala local .......................................................................... 16
2.2.2 Effets de site lithologiques ........................................................................ 16
2.2.3 Effets de site topographiques ................................................................... 16
2.2.4 Rupture en surface de faille active ........................................................... 17
2.2.5 Liqufaction des sols ................................................................................ 17
2.2.6 Mouvements de terrain ............................................................................. 18
3 Microzonage sismique de Port au Prince ............................................................. 21
3.1 LA ZONE ETUDIEE ........................................................................................... 21
3.2 METHODOLOGIE GENERALE ......................................................................... 23
3.2.1 Collecte de donnes existantes................................................................ 23
3.2.2 Investigations complmentaires ............................................................... 24
3.2.3 Traitements, interprtations et cartographies ........................................... 24
3.3 TRANSFERT DE COMPETENCE ET DE TECHNOLOGIE .............................. 25
4 Donnes utilises ................................................................................................... 27
4.1 DONNEES EXISTANTES ET COLLECTEES POUR LE PROJET ................... 27
4.1.1 Donnes gologiques ............................................................................... 27
4.1.2 Donnes gotechniques ........................................................................... 27
4.1.3 Donnes gophysiques ............................................................................ 28
4.1.4 Autres donnes ........................................................................................ 30
4.2 DONNEES ACQUISES PENDANT LE PROJET ............................................... 31
4.2.1 Gologie et mouvements de terrain ......................................................... 31
4.2.2 Gotechnique ........................................................................................... 32
4.2.3 Gophysique ............................................................................................ 32
10
1 Introduction
CONTEXTE DE LETUDE
1.1
Le sisme du 12 janvier 2010 est venu rappeler de faon dramatique et brutale la menace
trop longtemps sous-estime de la forte exposition du territoire dHati au risque sismique.
Les dgts considrables observs et le nombre trs levs de victimes sont lis la
conjonction de deux facteurs : la puissance du sisme au niveau du segment de faille qui a
rompu et la forte vulnrabilit des btiments exposs. Mais, viennent aussi sajouter des
facteurs aggravants lis la nature mme des sols et du sous-sol qui amplifient le potentiel
destructeur du sisme sur certains sites avec localement des concentrations de dommages
importants.
La mise en place en Hati dun programme national et rgional de rduction des pertes et
dommages pouvant rsulter de tremblements de terre futurs vise (i) reconstruire les zones
dtruites, (ii) rduire la vulnrabilit sismique des zones urbaines fortement exposes aux
sismes futurs, (iii) amnager de nouvelles zones urbaines en priphrie de Port-au-Prince
et dautres mtropoles rgionales. Pour cela, la connaissance des terrains et de leur
comportement en cas de sisme est un pralable indispensable.
Le microzonage sismique rpond ce besoin en dterminant une catgorisation des sites
en fonction de leur niveau de danger et en identifiant les zones o des effets de site
importants sont susceptibles de survenir. Destin aux dcideurs, aux amnageurs, aux
constructeurs, aux ingnieurs structure, aux architectes mais aussi au public, le microzonage
sismique a un caractre oprationnel, trs appliqu, utilisable aussi bien pour la
reconstruction des zones dtruites du territoire hatien que pour la mise en place dune
politique prventive damnagement du territoire, prenant en compte les risques naturels.
A la suite du sisme du 12 janvier 2010, une coopration renforce entre le BRGM, le
Bureau des Mines et de lEnergie (BME) et le Laboratoire National du Btiment et des
Travaux Publics (LNBTP) a t acte par un mmorandum de coopration sign le 25 mai
2010. En application un Programme de Microzonage National pour la Rpublique dHati a
t propos. Il est partag en sept (7) secteurs dtude qui peuvent tre traits sparment
et qui correspondent chacun une phase de ce Programme :
11
1.2
RAPPORTS TECHNIQUES
Les cartes sont reprsentes lchelle 1/25000e pour lensemble de la zone dtude et au
1/10000e pour deux zooms sur les centres villes de Port-au-Prince et de Ptionville.
Pour prsenter les mthodologies employes et les tudes spcifiques effectues dans le
cadre de ce travail, le prsent rapport est complt par plusieurs travaux
techniques thmatiques :
12
Ces rapports et cartes sont restitus au MTPTC qui dcidera et mettra en uvre les
modalits de diffusion publique de ces rsultats.
1.3
Ce rapport est une synthse qui sadresse en premier lieu aux utilisateurs des cartes du
microzonage sismique. Le chapitre 2 dfini le contenu dun microzonage sismique et quelles
utilisations on peut en faire. Les diffrents alas concerns y sont dcrit. Le chapitre 3 dcrit
le projet, ses objectifs et la mthodologie gnrale qui a t utilise. Le chapitre 4 fait la
synthse des donnes collectes et des investigations spcifiques quil a fallu mener pour
cette tude.
Le chapitre 5 dcrit les rsultats et les cartes obtenus pour chaque ala. Il permet aux
utilisateurs des cartes :
13
1.4
Auclair
Bastone
Belvaux
Bertil
Bialkowski
Bitri
Cochery
Gna
Gilles
Jean
Jean
Jean-Baptiste
Jean-Philippe
Jean-Poix
Nachbaur
Noury
Prpetit
Roull
Samyn
Sylvain
Terrier
Samuel
Virginie
Myriam
Didier
Anne
Adnan
Romain
Samuel
Ronaldine
Berthoumieux
Phdy
Marceau
Julio
Claude
Aude
Gildas
Claude
Agathe
Kevin
Rochenel
BRGM
BRGM
BRGM
BRGM
BRGM
BRGM
BRGM
CNIGS
LNBTP
LNBTP
BME
BME
LNBTP
LNBTP
BRGM
BRGM
BME
BRGM
BRGM
LNBTP
Monique
BRGM
Vanhoudeusden Emilie
BRGM
Versailles
Pierre Alexilien CNIGS
14
SIG/Cartes
Spectres et zonage
en classes de sol
zonage de
Liqufaction
mesures
gophys./ gotech.
Mouvements de
terrain
Effet de site
topographique
Gologie/Failles
gestion coordination
Organisme
prnom
Nom
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
Le risque naturel dsigne les consquences dun phnomne naturel (dfini par son intensit
et sa frquence doccurrence) sur le plan humain, matriel, conomique et environnemental.
Le risque rsulte du croisement entre lala (le niveau de danger) et les enjeux (Figure 1).
15
2.2
2.2.1
16
Figure 2: Diffrence entre ala rgional (en haut) et local (en bas)
2.2.4
Une faille peut tre considre comme active si elle a subi au moins une ractivation
sismique au cours du Quaternaire, ou si elle montre des vidences de dplacement actuel.
Lorsqu'une faille active l'origine d'un sisme dbouche en surface, elle peut induire des
dplacements le long de la ligne de rupture (rupture des terrains la surface du sol). Les
btiments et infrastructures construites sur la faille, en plus de subir de fortes acclrations
du sol, seront fortement affects par ces dplacements en surface. (cf. paragraphe 5.5).
2.2.5
Le phnomne de liqufaction d'un sol est un processus qui conduit la perte totale de
rsistance au cisaillement du sol par augmentation de la pression interstitielle. Elle est
accompagne de dformations dont lamplitude peut tre limite (quelques centimtres)
quasi illimite (quelques mtres), rendant particulirement instables les constructions
reposant sur ces formations (exemple en Figure 3).
17
Figure 3 : Dplacements latraux lis la liqufaction du sol dans la zone portuaire de Portau-Prince lors du sisme du 12 janvier 2010 (source : Rathje et al., 2010)
La liqufaction est un phnomne qui peut se produire sous sollicitation sismique et
concerne certaines formations lithologiques, sables, limons ou sables vaseux, quelquefois
des vases, saturs d'eau et peu compacts. La granulomtrie doit tre homogne et le
diamtre moyen des grains osciller entre 0,05 et 1,5 mm. (cf. paragraphe 5.4).
2.2.6
Mouvements de terrain
18
19
LA ZONE ETUDIEE
Port-au-Prince (sections communales 6me Turgeau, 7me Morne lHpital, 8me Martissant)
entre :
o au sud, Carrefour feuille et Campche
o louest, Bolosse, Cit lEternel
o au nord et lest, les limites des communes de Cit Soleil, Delmas, PtionVille
Delmas (section communale 1er Saint Martin) sur la quasi-totalit de la commune
PtionVille (sections communales 7me Bellevue Chardonnire, 4me Bellevue la Montagne,
3me Etang du Jong) entre
o au sud, Tte de lEau, Montagne Noire
o louest, Gros Morne
o lest, Meyotte
o au nord, Puit Blain, Vivy Mitchell
Cit-Soleil (sections communales 1re Vareux, 2me Vareux) entre
o A louest, la Saline
o A lest, Damien
Tabarre (section communale 3me Bellevue) entre
o A lOuest, Mas Gat et laroport
o A lEst, Fleuriot
21
Figure 5 : Limites de la zone dtude (ligne rouge), limites de communes (ligne continue noir) et de sections communales (tirets noirs)
22
3.2
METHODOLOGIE GENERALE
3.2.1
23
Investigations complmentaires
Ltape finale de ltude, concerne lanalyse croise de toutes les informations collectes en
phase 1 ou acquises en phase 2, conduisant une valuation qualitative ou quantitative du
niveau dala et une dlimitation en zone de rponse homogne aux sollicitations
sismiques :
Les cartes produites sont :
24
Lchelle des cartes produites est globalement 1/ 25 000 sur toute la zone dtude (80
km2). Dans les zones enjeux o la densit des informations disponibles est plus forte, une
cartographie 1 / 10 000 est ralise (essentiellement pour les centres-villes de Port-auPrince et Ptionville).
3.3
Dans le cadre de la collaboration renforce entre BRGM, LNBTP et BME, une quipe
hatienne pluridisciplinaire (gologues, gophysiciens, gotechniciens, ingnieur de Systme
dInformation Gographique) a t mise en place et forme la ralisation dtudes de
microzonage sismique. Aprs une formation gnrale dans les locaux du BRGM Orlans,
cette formation sest poursuivie par un compagnonnage pour les investigations de terrain, et
une participation active aux traitements analytiques.
Ce compagnonnage a concern principalement :
les investigations de terrain et analyses pour la gologie de surface, les failles et les
mouvements de terrains ;
les techniques de mesures gophysiques H/V, MASW et leurs interprtations ;
lanalyse croise des donnes gophysiques et gotechniques, ltablissement des
colonnes de sols, lvaluation de lala liqufaction ;
la constitution des bases de donnes gorfrences au sein dun Systme
dInformation Gographique (SIG).
Le bilan global de ce transfert de comptence est le suivant :
lquipe a une connaissance de la mthodologie gnrale et des diffrentes phases
du processus ;
les campagnes de mesures gophysiques et gotechniques sont ralises et traites
de faon autonome par lquipe hatienne ;
les observations gologiques de terrain et la cartographie des mouvements de terrain
sont pris en charge progressivement par lquipe hatienne ;
la dmarche mthodologique, les analyses du zonage et la mise en place des
programmes dtudes sur le terrain sont encore supervises par le BRGM.
Les calculs pour leffet de site topographique, le calcul de rponse sismique des colonnes de
sol, llaboration des spectres de rponses, le regroupement des zones effets de sites et
llaboration finale des cartes ne sont encore que partiellement abords.
Ce compagnonnage se poursuit sur les autres microzonages sismiques du programme
national.
Le projet comprenait aussi lacquisition de matriels gophysiques pour les mesures H/V et
MASW, lacquisition de vhicules de terrain, de matriels dinstrumentation (Figure 7).
Pour le matriel gophysique MASW, le choix sest port sur une centrale dacquisition
Sismographe Geode 24 avec le logiciel SeisImage, une flte de 24 traces et un PC de
terrain. Pour les mesures gophysiques H/V, le matriel Tromino a t choisi car simple
dutilisation et peu encombrant sur le terrain.
25
Figure 7 : Matriel acquis sur projet : en haut coffret dacquisition MASW Geode et PC
dacquisition avec logiciel SeiSimage. En bas gauche, flute de capteurs MASW ; en bas
droite, appareil de mesure H/V Tromino et en arrire plan un des vhicules du projet.
26
4 Donnes utilises
Lensemble des donnes existantes collectes au cours du projet ou acquises lors du projet
a t regroup au sein dune base de donnes go-rfrence. Elles sont conserves au
LNBTP.
4.1
4.1.1
Donnes gotechniques
27
Donnes gophysiques
28
Figure 9 : Emplacement des profils gophysiques MASW utiliss. En fond, le zonage deffets
de site en classes de sol (voir paragraphe 5.2.2)
Pour les mesures H/V, les donnes collectes proviennent essentiellement de mesures
effectues:
par la mission post-sismique franaise de lAFPS (Hauss et al., 2010) en Juin
2010 ;
par les bureaux dtude IMSRN (Etude de Plan de Prvention des Risques sur les
quartiers 16/6, 2012), GEOTER (Hpital de luniversit dEtat, Immeuble
Hexagone) ;
par le laboratoire URGEO sur le site de lUEH Damien en 2011.
Au total 76 mesures concernant 17 sites de la zone dtude ont t rcupres (en jaune sur
la Figure 10), napportant que des informations trs ponctuelles.
29
Figure 10 : Emplacement des points de mesure H/V utiliss. En fond, le zonage deffets de
site en classes de sol (voir paragraphe 5.2.2)
4.1.4
Autres donnes
Dautres donnes ont t collectes pour le travail danalyse et lhabillage des cartes de
restitution.
Il sagit principalement :
de fonds de cartes gnraux (limites de communes, secteurs communaux, routes,
toponymie, hydrographie, orthophotos, plans de villes) fournis par le CNIGS et
complts par dautres informations gospatiales disponibles sur le site
http://haitidata.org/;
des modles numriques de terrain (MNT) issus des images LiDAR de la mission RIT
Hati pour la Banque Mondiale (21-27 Janvier, 2010) ;
du modle numrique de terrain (MNT) et de ses drivs (pente, courbes de niveau,
exposition, etc.) issus des images Pliades (calcul par le SERTIT/CNES, dans le
cadre du projet KalHaiti) ;
de la cartographie des dommages du sisme dHati de lUNOSAT (2010) ;
30
4.2
4.2.1
Pour les informations de lithologie des sols en surface, les cartes gologiques existantes
taient insuffisantes. Plusieurs missions de terrains ont t ncessaires pour aboutir : la
cartographie gologique prliminaire ncessaire au zonage des classes de sols, la
cartographie des failles prsentes sur la zone dtude (cf. Planche 1) et lanalyse des
mouvements de terrains (cf. Planche 4). Les sites visits sont indiqus sur la carte de la
Figure 11.
Les visites de terrains ont t effectues par une quipe BRGM/BME dans le cadre dun
programme de formation et de transfert des comptences lquipe du BME. Ce programme
de transfert de comptences se poursuit avec les microzonages sismiques des villes du
Nord dHati.
Figure 11 : Emplacement des affleurements gologiques visits (toiles jaunes) et des sites
rpertoris de mouvements de terrain (carr bleus), galement visits. Fond de carte
(gologie et failles, voir paragraphe 5.5.2)
31
4.2.2
Gotechnique
Gophysique
MASW
Pendant la dure du projet 100 mesures MASW ont t effectues sur 90 sites (en rouge sur
la Figure 9). Les sites ont t choisis :
prioritairement dans une premire phase sur des quartiers jugs enjeux importants
et affects par le sisme de 2010 (centre-ville de Port-au-Prince, de Ptionville,
quartiers de Fort National, Carrefour Feuille, Bourdon Canap Vert) ;
dans une deuxime phase sur les formations lithologiques pour lesquels nous avions
peu dinformations (en particulier sur la partie Nord de la zone dtude).
La localisation et les interprtations de ces mesures sont dtailles dans le rapport de
Belvaux et al. (2013) et son annexe technique. Une partie de ces mesures sont effectues
sur les sites de forages gotechniques, facilitant ainsi les interprtations croises pour
ltablissement de colonnes de sol.
Les premires mesures ont t effectues par une quipe BRGM/LNBTP dans le cadre dun
programme de formation et de transfert de comptence lquipe du LNBTP. Les dernires
mesures ont t effectues de faon autonome par le LNBTP.
4.2.3.2
H/V
285 mesures H/V ont t effectues sur 121 sites (en rouge sur la Figure 10). A noter que
sur de nombreux sites de Port-au-Prince, cette mthode na pas permis dobtenir des
interprtations claires sur les effets de site (cf. rapport de Belvaux et al., 2013). Ce type de
mesures, facile mettre en uvre, a toutefois t effectu systmatiquement sur tous les
sites de sondage gotechnique et de profils MASW.
Les premires mesures ont t effectues avec deux types de matriel (capteur Lennartz et
numriseur CityShark, fournis par le BRGM, et Tromino fourni par le LNBTP) par une quipe
conjointe BRGM/LNBTP. Par la suite, les mesures sur le terrain ont t effectues de faon
autonome par lquipe du LNBTP avec le Tromino acquis pour le projet.
32
ALEA REGIONAL
Principaux sismes destructeurs
Lala sismique dHati a t rvalu en 2010 par Frankel et al. (2010) selon une
mthodologie dvaluation dala sismique probabiliste. Pour une utilisation dans le
cadre du code de construction IBC 2009, lala est calcul pour la priode de retour
2475 ans (correspondant une probabilit doccurrence de 2% sur 50 ans) et pour les
priodes spectrales de 0.2 seconde et 1.0 seconde.
Cette valuation dala est utilise comme rfrence dala rgional pour le futur code
de construction CNBH en Hati. Pour le prsent microzonage sismique, lala rgional
est bas sur les cartes de Frankel et al. (2010) reprises pour le code CNBH.
Sur la Figure 12, la zone dtude est reprsente en rouge sur la carte dala sismique
pour la priode de retour 2475 ans et la priode spectrale 0.2s. Les limites des
communes concernes par le microzonage sont reprsentes en noir.
33
Lala rgional nest pas uniforme sur la zone dtude. Il est plus fort Ptionville et
diminue graduellement vers la Plaine du cul-de-Sac avec un minimum sur la commune
de Cit-Soleil. Ces variations dala rgional sont prises en compte pour le calcul des
effets de site lithologiques.
Cit Soleil
Tabarre
Delmas
Port-au-Prince
Ptionville
34
5.2
5.2.1
Tabarre
1.54
0.56
0.41
0.07
0.36
Delmas
1.54
0.56
0.41
0.07
0.36
Port-au-Prince
1.56
0.58
0.42
0.07
0.37
Ptionville
1.79
0.67
0.48
0.07
0.37
La forme des spectres de rponse pour chaque classe de sol est calcule selon le
mme principe que pour le code ASCE- 7-05 prconis par lIBC. Le spectre (Figure 14)
est construit partir de 2 paramtres SDS et SD1 calculs partir des valeurs
dacclration aux priodes 0.2s et 1.0s de lala au rocher (priode de retour 2475 ans)
et de coefficients damplification Fa (pour SDS) et Fv (pour SD1). Ces coefficients
quantifient lamplification en acclration de chaque classe de sol par rapport un sol
rocheux (classe B de la classification NEHRP) pour les priodes spectrales 0.2s (Fa) et
1.0s (Fv).
35
La seule diffrence entre les classes de sol du microzonage sismique et les classes de
sol forfaitaires de lIBC rside dans les valeurs des coefficients damplifications Fa et Fv.
Les spectres de rponse sont calculs 5% damortissement (amortissement prconis
pour le bti courant dans les rgles parasismiques IBC).
36
5.2.2
5.2.2.1
5.2.2.2
Le zonage sismique est dfini en 7 classes de sol. Le rocher affleurant (classe 0) nest
prsent quau niveau de la bordure sud de la zone dtude sur les communes de Portau-Prince et Ptionville. 6 autres classes de sols sont dfinies et prsentes sur la
Figure 15 et le Tableau 4. La cartographie des zones correspondantes est illustre sur la
Figure 16 et sur la Planche 2A.
37
2.00
1.80
1.60
1.40
Acclration (g)
classe1
1.20
classe2
classe3
1.00
classe4
classe5
0.80
classe6
Classe 0 Ptionville
0.60
Classe 0 Port-au-Prince
0.40
0.20
0.00
0
0.2
0.4
0.6
0.8
1.2
1.4
1.6
1.8
Priode (s.)
38
Classe 1
1.07
0.53
0.43
0.41
0.10
0.49
1.05
1.41
Classe 2
1.09
0.78
0.43
0.42
0.14
0.72
1.04
2.02
Classe 3
1.72
0.44
0.69
0.48
0.05
0.26
1.44
1.00
Classe 4
1.53
0.53
0.61
0.42
0.07
0.35
1.47
1.37
Classe 5
1.81
0.44
0.72
0.42
0.05
0.24
1.74
1.13
Classe 6
1.83
0.5
0.73
0.42
0.06
0.27
1.76
1.30
5.2.2.3
Sur des critres de vitesses de cisaillement dans les 30 premiers mtres (V S30), une
correspondance avec les classes de sol NEHRP peut tre tablie (cf. Tableau 5 et
Figure 18). La cartographie des zones correspondantes est illustre sur la Figure 17 et la
planche 2B.
Il est a not toutefois que les coefficients damplifications Fa et Fv des spectres NEHRP
ne correspondent pas aux coefficients des classes de sol de cette tude. En particulier,
les spectres forfaitaires des classes C et D ne permettent pas la prise en compte des
fortes acclrations obtenues sur les courtes priodes (< 0.25 s) pour les classes 3, 4, 5
et 6.
39
C-D
1.3-1.5
1.05
1.41
Classe 2
1.5
1.04
2.02
Classe 3
1.3
1.44
1.00
Classe 4
1.3
1.47
1.37
Classe 5
1.3
1.74
1.13
Classe 6
1.5
1.76
1.30
40
41
42
5.2.3
5.2.3.1
Les zones sujettes aux effets de site sont par dfinition le sige damplifications
importantes des priodes particulires (priode de rsonance du sol), intressant une
large gamme de constructions. Par ailleurs, chaque btiment, de par la nature de ses
matriaux, sa structure, son nombre dtages, possde lui aussi une priode propre,
priode pour laquelle il vibre de faon privilgie, encore appele priode de
rsonance du btiment. Si le sol se met vibrer cette priode, le btiment entre en
rsonance : il oscille de plus en plus fort et risque de seffondrer. Les immeubles levs
ou souples oscillent lentement (longues priodes ou basses frquences) alors que les
maisons basses ou raides vibrent plus rapidement (courtes priodes ou hautes
frquences). La concidence malheureuse entre la priode de rsonance du sol et celle
de certains btiments peut expliquer une partie des destructions lors dun sisme.
La Figure 20 illustre ce phnomne. En 1re approximation la priode de rsonance dun
btiment est gale au nombre dtages divis par 10. Pour des sols meubles, le spectre
de rponse a son maximum dcal vers les priodes longues, les immeubles de grande
hauteur subissent une agression plus forte que les immeubles bas. Pour les sols rigides,
le spectre de rponse a son maximum dcal vers les courtes priodes : les immeubles
de faible hauteur subissent une agression plus forte dans ce cas.
les effets sur les btiments de courte priode propre (< 0,2 s), gnralement des
btiments structures rigides ou de faible hauteur, ils sont corrls au coefficient
Fa du spectre de rponse ;
43
les effets sur les btiments de priode propre plus longue (> 0,2 s) gnralement
des btiments structures plus souples ou de plus grande hauteur, ils sont
corrls au coefficient Fv du spectre de rponse.
Cette qualification de limportance des effets site pour les classes de sol du microzonage
est donne sur le Tableau 6.
De fortes amplifications sont possibles pour les immeubles souples ou de grande
hauteur sur les sols de la classe 2. A linverse sur les sols de classes 5 et 6, les
btiments rigides ou de faible hauteur, sont susceptibles de subir une agression plus
forte.
Tableau 6 : Information qualitative sur les effets de site attendus pour chaque classe de
sol
Effets de site
Effets de site
Classe de
sur btiment souple
sur btiment rigide
sol
ou de grande
ou de faible hauteur
hauteur
5.2.3.2
classe 0
classe 1
faible moyen
moyen fort
classe 2
faible moyen
fort
classe 3
moyen fort
faible moyen
classe 4
moyen fort
moyen fort
classe 5
fort
faible moyen
classe 6
fort
moyen fort
En fonction de la nature des sols et de ses proprits mcaniques, la portance des sols
nest pas la mme et le mode de fondation pour les projets de btiment doit tre adapt.
Le tableau 1.7.4 du code CNBH illustre cette influence et est report ici sur le Tableau 7
Tableau 7 : Influence des sols sur la fondation (daprs CNBH2012)
44
faible moyenne pour les sols mous pour lesquels des fondations spciales
sont prvoir ;
moyenne bonne pour des sols de portance moyenne o le mode de
fondation doit tre apprci au cas par cas ;
bonne pour des sols avec des conditions optimales pour des projets
courants.
VS30 (m/s)
Portance du sol de
fondation
classe 0
classe 1
classe 2
classe 3
classe 4
classe 5
classe 6
> 760
365
235
655
410
510
300
Bonne
Faible moyenne
Faible moyenne
Moyenne bonne
Faible moyenne
Moyenne bonne
Faible moyenne
45
5.3
5.3.1
Cartographie de lala
Lapproche propose est une approche forfaitaire telle que pour les microzonages
sismiques en France (EC8). Les spectres de rponse pour le dimensionnement des
btiments sont augments dun coefficient damplification forfaitaire en fonction de la
pente sans privilgier de frquence particulire. La mthodologie de calcul est dtaille
dans le rapport de Belvaux et al., (2013).
La cartographie des zones exposes un effet de site topographique est donc faite de
faon qualitative en indiquant les zones o un coefficient multiplicatif (prenant une
valeur entre 1 et 1.4) pourrait tre applicable.
Le zonage est illustr sur la Figure 22 et la planche 3. Ce phnomne concerne en
premier lieu le sud de lagglomration. Il nest pas limit une formation gologique
particulire.
46
5.3.3
47
5.3.4
48
5.4
5.4.1
La liqufaction est une perte de rsistance au cisaillement du sol cre par une quasi
annulation de la contrainte effective par augmentation de la pression interstitielle. Celleci est entre autre cause par les sollicitations cycliques gnres par un sisme (Figure
23).
49
5.4.2
Cartographie de lala
Lvaluation de lala liqufaction se base en grande partie sur le guide dit par lAFPS
en 1993 et sur les travaux du NCEER prsents par Youd et al., 2001.
Elle ncessite une analyse synthtique des donnes issues de la carte gologique et
des sondages gotechniques, en particulier les rsultats des essais en laboratoire et
ceux des sondages SPT et CPT. Les calculs comparent les contraintes de sollicitations
la rsistance du sol. Ils prennent en compte la magnitude du sisme de rfrence et les
pics dacclration du sol (PGA). Ils aboutissent une note allant de 0 100. Cette note
correspond un niveau dala : nul, faible, moyen ou fort.
Aboutir un niveau de dommage ncessiterait de croiser lala la vulnrabilit des
constructions. Pour un btiment dimportance moyenne (quelques tages), on peut
associer, en premire approche, lala fort la ruine probable dun tel btiment, lala
moyen des dsordres srieux, lala faible des dsordres a priori rparables et
lala nul labsence attendu de tout dsordre. Quelques outils existent pour valuer
lintensit de ces dommages.
Les analyses calculatoires et statistiques ont t ralises sur 92 sondages, rpartis
sur 53 sites. Un exemple est illustr sur la Figure 25. La mthodologie et les calculs sont
dtaills dans le rapport de Belvaux et al., (2013).
Certaines zones, encore mal connues, ont
fait
lobjet
dinterpolations
ou
dextrapolations partir des analyses les
plus proches.
50
Les adaptations constructives mettre en place pour limiter les effets de la liqufaction
sur les constructions reposent sur plusieurs principes, chacun visant amliorer un ou
plusieurs des ingrdients concourant au phnomne (Figure 27). Les sols de faible
51
rsistance peuvent dans certains cas tre remplacs par de meilleurs matriaux. Leur
tenue peut galement tre amliore par un traitement en place (injection de coulis
par exemple). Leau dans le sol peut aussi tre gre de manire diminuer la
probabilit de liqufaction. Enfin, les couches problmatiques peuvent tre
contournes par la mise en place de fondations profondes (pieux).
52
5.5
5.5.1
Une faille peut tre considre comme active si elle a subi au moins une ractivation
sismique au cours du Quaternaire, ou si elle montre des vidences de dplacement
actuel. Lorsqu'une faille active l'origine d'un sisme dbouche en surface, elle peut
induire des dplacements le long de la ligne de rupture (rupture des terrains la surface
du sol).
Les btiments et infrastructures construites sur la faille, en plus de subir de fortes
acclrations du sol, seront fortement affects par ces dplacements en surface.
5.5.2
Cartographie
53
Dans lattente dtudes complmentaires et pour une prise en compte dans une politique
future damnagement, les recommandations suivantes peuvent tre mises :
Les failles f1, f3 et f4 sont probablement actives. Il est souhaitable de prvoir de part et
dautre de ces failles une bande de neutralisation de part et dautre des tracs indiqus
La largeur de cette bande pourrait tre de 100m. Au niveau de ces bandes nous
prconisons dans la mesure du possible linconstructiblit des btiments forts enjeux
tels que les coles, les hpitaux, les centres de secours ou les btiments stratgiques en
cas de crise.
A dfaut, au niveau des bandes de failles, une valeur forfaitaire de dimensionnement
pour la prise en compte des ruptures en surface devrait tre retenue. Nous prconisons
la prise en compte dun rejet possible de 0,5m, valeur qui correspondrait un sisme de
magnitude 6,5, pour une rupture dcrochante - inverse dun plan de faille sur une
longueur moyenne de 15 20 km.
54
55
5.6
MOUVEMENTS DE TERRAIN
La cartographie de lala mouvement de terrain a fait lobjet dun rapport spcifique (Terrier
et Nachbaur, 2013). Il convient de sy rfrer pour une description plus dtaille. Nous ne
reprenons ici que les principaux rsultats en rapport direct avec la cartographie.
5.6.1
Typologie
56
Cartographie de lala
La carte dala est prsente en Figure 31 et sur la planche 4. Elle distingue les lieux
concerns par des vnements de type glissement de terrain (GI, trame colore sur la
Figure 31) des vnements chutes de blocs (G, trame hachure ou avec des petits
triangles). Il ressort que lala glissements concerne prs de la moiti du territoire tudi,
tandis que le phnomne de chutes de bloc, concentr sur la frontire sud de la zone
tudie, sur les contreforts du massif de la Selle, concerne moins de 10%. Par son emprise
et lampleur de ses dgts, les glissements de terrain restent largement le phnomne le
plus frquent et le plus dommageable. La carte dala distingue :
Les zones dala faible nul : Il sagit notamment des zones plates ou de faible pente
(infrieures 5). Ce sont des zones non ou trs peu concernes par les glissements de
terrain ou les chutes de blocs : les quelques phnomnes qui peuvent survenir sont
dampleur limite.
Les zones dala modr, Gl1 : il sagit de zones qui peuvent tre affectes par des
glissements de terrain dampleur limite (centaines de m3 pour les glissements de terrain) ou
plus exceptionnellement dampleur moyenne (milliers de m3). Il sagit de zones de faible
pente (entre 5 et 10 en moyenne), concernes par des formations marneuses, marnocalcaires ou silts miocnes (Formations F4 F8 de la Figure 28).
Les zones dala moyen, Gl2 et C2 :
Gl2 : ce sont des zones qui peuvent rgulirement tre affectes par des glissements de
terrain de moyenne ampleur (milliers de m3) et, de faon plus exceptionnelle, par des
phnomnes de plus grande ampleur (dizaines de milliers de m3). Il sagit soit de zones
de faible pente (10 20 en moyenne) avec une gologie dfavorable (marnes, marno
calcaires, silts, alluvions, soit encore de zones soumises la propagation de glissements
venant de lamont, mais dampleur limite ;
57
C2 : ce sont des zones qui concernent les terrains rocheux de pente gnralement
suprieure 15, ainsi que les zones exposes la propagation de blocs venant de
lamont.
Les zones dala fort, GL3: Il sagit pour lessentiel de zones o des glissements de terrain
superficiels sont frquents, des zones dj exposes des glissements de grande ampleur,
et/ou des phnomnes de grande ampleur peuvent se produire. Il sagit des pentes
moyennes fortes avec une gologie ou une occupation du sol dfavorable, ou des zones
soumises la propagation de glissements venant de lamont et de forte ampleur. On
retrouve ainsi en ala fort les ravines et les pieds de versant, rceptacles des matriaux
glisss en provenance de versants et ventuellement remobilisables sous forme de coules
de boues dans les ravines. Ces zones peuvent aussi concerner des secteurs exposs des
chutes de blocs trs frquentes, sur des pentes suprieures 30. Toutefois, le volume
impliqu est gnralement faible, il ne sagit pas dboulement rocheux de plusieurs milliers
de m3 et a fortiori dcroulement rocheux.
58
Les zones dala faible ngligeable sont des zones trs peu concernes par les
mouvements de terrain : les quelques phnomnes qui peuvent survenir sont de faible
ampleur. Cependant, il ne faut pas les considrer comme exempte de risque ; ce nest pas le
cas.
59
Les prconisations et/ou rglements associs doivent tenir compte des alas rsiduels et
doivent notamment sattacher ce que le risque ne soit pas aggrav par certaines actions,
notamment anthropiques. En exemple, un terrassement peut conduire dclencher des
glissements en amont ; une mauvaise gestion des eaux peut aggraver le risque en aval.
Lchelle de validit dpend de lchelle de travail dune part et de la prcision des donnes
dentres dautre part. Elle est tablie ici au 1/10 000. Le zonage pourrait tre affin ou
prcis laide dinformations supplmentaires, notamment par des reconnaissances
gophysiques ou une caractrisation gotechnique et hydrogologique des terrains.
5.6.4
Le chapitre 5 du rapport de Terrier et Nachbaur (2013) donne des pistes de rflexions et des
propositions pour une transposition de ces cartes dala en document rglementaire de type
Plan de Prvention des Risques. Celles-ci sont donnes uniquement titre indicative.
De faon gnrale :
Zone dala nul ngligeable (non cartographi) : Les phnomnes redouts
tant de faible ampleur, ces zones ne font pas lobjet de recommandation particulire.
Cependant, les rgles de lart en matire de terrassement et de construction devront
absolument tre respectes, notamment dans le but de ne pas aggraver le risque
ailleurs et donc en tenant compte de lenvironnement amont et aval.
Zone dala modr : Les phnomnes peuvent tre traits au niveau de la parcelle
ou de quelques parcelles, la zone reste donc constructible sous conditions. Ces
prcautions concernent le dfrichement, les terrassements, les soutnements,
linterdiction de dpt de remblais, la matrise des eaux de ruissellement, etc. Ces
zones doivent faire lobjet dune vigilance particulire, car des amnagements ne
prenant pas en compte le risque de mouvements de terrain pourraient aggraver la
situation, non seulement sur les parcelles considres, mais galement laval. Des
programmes sur les amnagements existants, visant rduire lala, pourront aussi
tre mens dans certaines zones.
Zone dala moyen : Les phnomnes peuvent concerner une grande partie du
versant (glissement de terrain de moyenne grande ampleur). Une tude
gotechnique est donc recommande sur lensemble du versant avant tout projet de
construction sachant que la rduction de lala ou lamnagement de ces zones
pourra ncessiter un traitement lchelle du versant. Suite une tude
gotechnique plus dtaille, face aux contraintes techniques et conomiques
ncessaires pour stabiliser le versant, le choix pourra tre pris de rendre le versant
ou une partie du versant en zone inconstructible. Concernant les constructions
existantes, toutes les mesures seront prises pour ne pas aggraver ltat existant et
ce, notamment dans le cadre de modifications. Pour les phnomnes de chutes de
blocs, des parades peuvent tre mises en uvre. Elles peuvent nanmoins tre plus
ou moins coteuses selon le volume impliqu et la zone gographique concerne.
Zone dala fort : Il sagit de zones de glissement de terrain de grande trs grande
ampleur actif ou potentiel. Ces zones ne doivent donc pas faire lobjet de nouvelles
constructions usage dhabitation et a fortiori enjeu lev. Concernant les secteurs
btis dans des zones dala fort, il faudra choisir au cas par cas, entre des travaux de
ramnagement permettant de rduire lala (zones de remblais, matrise des eaux
de ruissellement et dinfiltration par exemple), et des dplacements dhabitation dans
les cas les plus dangereux (habitations dans des lits de ravines ainsi que sur les
60
fortes pentes). Dans tous les cas des mesures visant ne pas aggraver ltat existant
doivent tre prconises.
Dans certaines zones, du fait de lintensit et la frquence de lala, la constructibilit est
conditionne la ralisation dune tude pralable destine rendre compatible le projet
(construction, installations, ouvrages ou quipements) avec le risque considr.
Lala glissement de terrain concerne presque la moiti du territoire tudi, tandis que le
phnomne de chutes de bloc concerne moins de 10% du territoire. Par son emprise et
lampleur de ses dgts, les glissements de terrain restent largement le phnomne le plus
frquent et le plus dommageable.
61
62
6 Recommandations dutilisation
6.1
AVERTISSEMENTS
6.2
Lala sismique est un ala fort sur toute lagglomration de Port-au-Prince quel que
soit le site. Ltude de microzonage sismique montre nanmoins que dans ce contexte
dala lev les effets attendus ne sont pas les mmes suivant les secteurs :
Lala rgional est plus lev vers Ptionville que vers Cit Soleil du fait dune plus
grand proximit du Systme de failles actives Ptionville-Tiburon
Les terrains topographie agite du Sud sont particulirement impacts par un ala
mouvement de terrain fort sur de larges secteurs, avec, en plus, de leffet de site
topographique sur les crtes, rebord de talus et fortes pentes. Ces terrains du sud
prsentent aussi des traces dactivit sur des failles dont lactivit et la cartographie
restent encore prciser.
A linverse, sur les terrains plus plats du littoral et de la Plaine du Cul-de-Sac, si lala
est un peu moins lev du fait dun plus grand loignement des sources sismiques et
dune topographie plus favorable, les effets les plus sensibles concernent la lithologie
des sols : moindre qualit des sols de fondations, ala liqufaction lev,
amplifications des secousses lies aux effets de sites lithologiques.
Dans un tel contexte dala fort, la construction parasismique est une ncessit si on
souhaite une rduction significative du risque sismique. Les cartes de microzonage sont des
outils daide pour dfinir les modalits de construction parasismiques adaptes au
site dimplantation :
63
Pour les projets damnagement et les constructions de grands btiments, les cartes de
microzonage sont un appui au stade de lavant-projet. Elles ne remplacent pas les tudes de
sol qui dfinissent les conditions lchelle de la parcelle, mais permettent dans une phase
trs en amont dvaluer les contraintes lies au sol et doptimiser la ralisation technique et
le cot.
Pour la construction de maison individuelle, il existe des guides dapplication labors
destination des professionnels du btiment, pour des btiments de forme simple, de faibles
dimensions. Les cartes de microzonages sismiques sont des aides permettant dune part :
En rsum, cette tude indique pour chaque secteur quel type deffets conscutifs la
survenance dun sisme, est prendre en considration (les ruptures de faille active en
surface, les effets de site topographiques, les effets de site lithologiques lis la nature du
sol, les phnomnes de liqufaction, les mouvements de terrain induits). Elle aide ainsi
adapter limplantation des constructions et des infrastructures au contexte local dans le
cadre dune politique de prvention et de rglementation parasismique.
6.3
Nous avons essay autant que possible de dcoupler les spectres de dimensionnement des
classes de sol effet de site de lala sismique rgional. En effet, la rfrence choisie pour
lala sismique rgional (Frankel et al ;, 2010) tait une rvaluation rapide de lala
effectue trs peu de temps aprs le sisme de Janvier 2010. Les hypothses sur lactivit
des failles voluent depuis et lala rgional sur Hati devra certainement tre rvalu de
faon plus fine. Si lala rgional change, les spectres des classes de sol sont re-calculables
trs facilement partir des coefficients Fa et Fv, sans avoir mettre jour cette prsente
tude, condition, nanmoins, de rester dans des conditions similaires de niveau dala. Si
on change de faon importante ce niveau dala, la rponse des sols aux sollicitations
sismiques ne sera pas la mme et doit alors tre rvalue.
64
Ltude des failles a mis en vidence des indices dactivit sur certains accidents. Les
investigations menes ici restent insuffisantes pour dfinir le niveau dactivit et des
incertitudes restent sur les tracs en surface. Cette connaissance des failles doit tre
approfondie par de nouveaux travaux de recherche universitaire.
Enfin, bien que base sur de nombreuses donnes collectes ou acquises durant le projet,
le sous-sol de Port-au-Prince est par endroit relativement complexe et htrogne. La base
de donnes du sous-sol qui a t ici constitue doit pouvoir tre maintenue et mise jour
rgulirement si on souhaite affiner ce zonage par la suite.
6.4
DE LALEA AU RISQUE
65
66
7 Bibliographie
7.1
RAPPORTS ANNEXES
7.2
67
Flores C.H., ten Brink U.S., and Bakun W.H. (2011) Accounts of Damage from Historical
Earthquakes in the Northeastern Caribbean, to Aid in the Determination of their Location and
Intensity Magnitudes. Open-File Report 20111133. U.S. Department of the Interior. U.S.
Geological Survey
Frankel, A., Harmsen, S., Mueller, C., Calais, E. and Haase, J. (2010). Documentation for
Initial Seismic Hazard Maps for Haiti. United States Geological Survey Open-File Report
2010-1067.
GEOTECHSOL (2011-2012) 42 rapports dtudes gotechniques (non publies).
Green, R. A., S. M. Olson, B. M. Cox, G. J. Rix, E. M. Rathje, J. Bachhuber, J. French, S.
Lasley, and N. Martin (2011) Geotechnical Aspects of Failures at Port-au-Prince Seaport
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Harp, E.L., Jibson, R.W., and Dart, R.L. (2011) The effect of complex fault rupture on the
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Hauss C., Bertil, D., Courtray, V., Dunand, F., Guilleminot, Y., Loustallot, G., Mompelat, J.M.
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Inondations Mouvements de terrain Sismique. Commune de Port-au-Prince. Haiti.
Rapport dtape 1. Pour le PNUD.
LNBTP (1976-2013). 155 rapports dtudes gotechniques (non publis)
Mompelat J.M. (2010) Mission dexpertise post-sismique du BRGM en Hati du 19 au 25
fvrier 2010. Observations prliminaires.
Momplaisir B.M., Boisson D. (1987) feuille Sud-Est (feuille Port-au-Prince) Carte
gologique 1/250000 de la Rpublique dHati (en 4 feuilles), B.M.E. (1982-1988).
NEHRP (2009) Recommended Seismic Previsions for New Buildings and Other Structures,
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Prpetit C. (1986-2011) Landslide reports (19 unpublished field reports). Bureau des Mines
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UNOSAT (2010). : Cartes et Atlas de dommages du sisme dHati. UNOSTA programme
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68
69