Fiches - Master Immunologie 2ème Semestre
Fiches - Master Immunologie 2ème Semestre
Fiches - Master Immunologie 2ème Semestre
Master – Immunologie
2ème Semestre
Cours 01 : Tolérance au soi et mécanismes de l’auto-immunité
I. Mécanismes induisant la tolérance :
II. Auto-immunité : physiopathologie
III. CD : cellule clef de l’auto-immunité
IV. Prédisposition génétique :
V. Mécanismes hypothétiques de déclenchement de l’auto-immunité :
VI. Mécanismes impliquant les agents infectieux, virus, bactéries :
VII. Rôles des différentes populations lymphocytaires :
VIII. EXEMPLE DU DIABETE AUTOIMMUN : DIABETE DE TYPE 1
- MAI dues soit à l’activation des LT auto-immuns, soit à la production d’auto-Ac spécifiques de l’Ag si activation B
-3-
- Instruments de la réponse de l’autoimmunité
o LT et LB auto-réactifs (certains LB secretent des auto-Acs naturels)
o Auto-Ag
- Les auto-Ac naturels :
o Part importante des Igs circulantes
o Polyréactifs
o En configuration germinale
o Rôle ++ dans défenses contre infections, élimination de GR sénescents
o Répertoire limité à un nombre restreint d’auto-Ags dominants
o Produits par une sous population de LB CD5+ (L B1a)
-4-
VII. Rôles des différentes populations lymphocytaires :
- LTCD4+ : secrètent des CK infl / activent les LB
- LTCD8+ : rôle cytolytique (destruction cellulaire directe)
- LB sécrètent des auto-Ac
NB : les chimiokines permettent le recrutement des leucocytes (ou PN)
Lors de la sélection thymique normalement le gène de l’insuline est exprimé ds le thymus dc élimination des c auto-immunes. Si
mutation AIRE pas de présentation dc diabète
- En périphérie il va y avoir des événements qui vont réguler l’activation des LT naifs auto-immuns Anergie, action de
cellules régulatrices ou formation de LT pathogènes effecteurs
- L’environnement joue un rôle déterminant dans le dvlpt de MAI. Certains virus induiraient l’initialisation de la maladie par
mimétisme moléculaire aboutissant à une réaction croisée, ainsi certains virus activent les LT spécifiques auto-réactifs
Infection et diabète : le virus coxsackie (CBV) peut induire le diabète par différents mécanismes. Par mimétisme moléculaire : il
exprime des épitopes que l’on retrouve à la surface des cβ = GAD65. Les molécules anti-CBV vont pouvoir détruire les cβ
Le Virus en détruisant la cellule β va entrainer la libération d’Ag cryptiques qui peuvent activer les LT auto-réactifs. Et
l’inflammation va recruter de manière non spécifique des molécules comme les CK pro-infl qui vont amplifier le processus auto-
immun
Auto-Ag dans le diabète : Insuline (Ag spé des cβ) et la molécule GAD65 (non spé)
Dans diabète de type I, on voit apparaitre 4 auto-Ac circulants : anti-ilôts β de Langerhans, anti-insuline, anti-GAD65 et anti-IA2.
Ils apparaissent avant la maladie.
-5-
COURS 02 : LA MALADIE CŒLIAQUE
MALADIE INFLAMMATOIRE A COMPOSANTE AUTO-IMMUNE
Introduction
14
- Intestin : Balance entre tolérance (protéines et flore commensale : 10 des bactéries cellulaires) et réponse immune pro-
inflammatoire (pathogènes)
- Cette homéostasie assure :
o La protection locale de la muqueuse et des fonctions digestives
o La protection systémique
- La flore commensale est le lien entre la tolérance et la formation d’une réponse immune
IV. Diagnostic
- Recherche d’auto-anticorps anti-tranglutaminase tissulaire (tTG)
- Si positif → Biopsie intesinale (atrophie)
- Définitif : Accroissement des LIE
V. Caractéristiques
- Atrophie villositaire
- Augmentation de la profondeur des cryptes
- Hyperplasie compensatrice du tissu sous jacent
+
- Infiltration du chorion par les LT CD4 et les plasmocytes à IgA
- Augmentation des LIE
-6-
VI. Arguments en faveur d’un mécanisme immunologique
+
1. Lésions intestinales associées à un infiltrat inflammatoire du chorion (plasmocytes, PNEo, macrophages, LT CD4 activés) et
à un infiltrat lymphocytaire T massif de l’épithélium
2. Phase active associée à la production d’Ac anti-gliadine et d’auto-anticorps anti-tTG
3. La maladie coeliaque est associée à d’autres MAI
4. Liaison très forte avec les molécules HLA de classe II
Pourquoi la tolérance au gluten est-elle rompue dans la maladie coeliaque ? Certaines personnes HLA DQ2 ne développent pas la
maladie au contact du gluten et sécrètent du TGFβ.Pourquoi les LT cytotoxiques attaquent les cellules épithéliales ?
VIII. Augmentation massive des LIE
- Il existe 2 types de LIE:
+ +
o LT CD4 , CD8 , αβ reconnaissants les Ag présentés par les molécules du CMH I et II
o LT CD8 , αα, αβ, et γδ non restreints par les molécules classiques du CMH
+
+
Question : L’infiltration intra-épithéliale est-elle liée à l’activation des LT CD4
- Il n’existe pas d’infiltration intra-épithéliale dans les diarrhées auto-immunes de l’enfant ou dans la maladie de Crohn
- Infiltration induite par un peptide toxique 31-49 (fraction III de Frazer contient peptide de 33mers et un peptide 31-49)
+
distinct des peptides reconus par les LT CD4 du chorion, mais capables d’induire des lésions épithéliales
+ +
- Si on bloque la voie CD28 de costimulation des LT CD4 , on bloque l’activation des LTCD4 du chorion, mais il y a infiltration
des LIE
+
- La transformation maligne en lymphome est liée à une prolifération de LT CD8 . Cette prolifération est liée à l’hyperplasie
des LIE.
+ +
L’infilation des LIE (majoritairement CD8 ) est indépendante des LT CD4
Rôle de l’IL-15 :
- Dans la maladie coeliaque, il y a production d’Il-15 qui permet la survie des LIE donc l’accumulation de LIE
- Remarque : Accumulation de LIE liée à l’Il-15 puis sous l’effet possible d’une inflammation médiée par les LT CD4 des
anomalies chromosomique vont se manifester. On obtiendra un clone n’exprimant plus de TCR à sa surface : Etape de sprue
réfractaire (résistance au régime sans glute). Ces clones, sous l’effet d’Il-15 et d’uatres facteurs organiques, vont proliférer et
donner une tumeur/lymphome
NKG2D : Molécule de costimulation exprimée sur les lymphocytes NK, LT CD8 αβ et γδ (Ø sur les LT CD4 )
+ +
Gluten, responsable de la réponse adaptative et innée : Sous l’action de peptidase, libération par le gluten de 2 peptides :
o Réponse Adaptative : Peptide 33 mers → Sous l’action de la tTG, il y a transformation de la Gln en Glu. Modification
post traductionnelles puis fixation sur HLA DQ2 → Stimulation LT4 → Expression d’IFNγ toxique sur l’entérocyte
o Réponse Innée : Peptide toxique 31-49 → Chez les patients atteints de la maladie coeliaque, il va y avoir induction de la
production d’Il-15 → Accumulation de LIE et expression de MIC-A → Destruction des cellules épithéliales par les LIE
Conclusion
- MC = Intolérance mais pas allergie car pas d’IgE ni de dégranulation des mastocytes/basophiles
- Pas un maladie inflammatoire : On a certe un infiltrat inflammatoire et une sécrétion d’IFNγ mais dans une maladie
inflammatoire classique, on a pas de RI induite par les LT et pas d’auto-anticorps
- MAI = Lorsqu’une RI adaptative spécifique se développe contre les Ag du soi. Les Ac anti-gliadine ne sont pas des Ag du soi.
On peut voir ça comme une rupture de tolérance et voir l’auto-immunité comme un défaut de maintien/d’induction de la
tolérance
- 3 voies de présentation :
o Adaptative : Déamidation via tTG pour présentation aux LT4 via CMHII
o Production d’Ac anti-gliadine et tTG via coopération LT4-LB
o Innée (non spécifique) : Production d’Il-15 et interaction MIC-A/NKG2D → Destruction des villosités
-8-
COURS 03 : REACTION ALLOGENIQUE ET INDUCTION DE TOLERANCE EN
TRANSPLANTATION
B/ Rejet aigu
- Entre 4 jours et 3 mois après transplantation, < 20% des transplantations
- 2 composantes :
o Composante vasculaire ≈ Rejet hyper aigu mais dû aux anticorps IgG spécifiques de molécules de cellules endothéliales
autres que HLA
o Composante cellulaire : Cellules du greffon et cellules NK activent LT4 qui activent LT8 cytotoxiques et macrophages
Infiltration de cellules mononuclées
- Rejet aigu inéluctable en l’absence de traitement immunosuppresseur post-transplantation
- Diagnostic de rejet aigu par biopsie de l’organe greffé
-9-
- Manifestation clinique du rejet chronique:
o Fibrose avec perte de l'architecture normale
o Atteintes vasculaires
- Mécanismes: attaque de l'endothélium vasculaire par les cellules immunitaires en 3 phases:
o Phase Humorale: Anticorps cytotoxiques spécifiques de molécules portées par les cellules endothéliales, activation du
complément, lésion initiale de l'endothélium.
o Phase Cellulaire: Infiltration de cellules mononucléées
o Phase d'entretien par les cytokines produites par les cellules immunocompétente et les cellules endothéliales.
Situation inflammatoire avec présentation de type indirect aboutissant à la fibrose de l’organe
V. Prévention du rejet
A/ Comment prévenir le rejet ?
- Compatibilité CMH
- Ø pré-sensibilisation : Vérification du sérum du receveur (Ø Ac préalablement formés reconnaissant le HLA du greffon)
- Réduction des signaux « danger »
- Traitements immunosuppresseurs
B/ Comment allons-nous faire l’étude de la compatibilité HLA ?
- Tests de micro-lymphotoxicité
- Cross-match
- Typage HLA (PCR spécifique d’allèles ou séquençage)
+
Selon situation d’urgence et durée d’ischémie froide, compatibilité /- importante : Moelle osseuse> Rein > Foie et Coeur
C/ Comment est théoriquement toléré un greffon ?
- Par l’anergie (Ø signal de co-stimulation)
D/ Comment peut-on faire tolérer un greffon ?
- En induisant l’apoptose des cellules effectrices via Fas/FasL
- En supprimant leur activation via LT régulateurs (bloque production d’Il-2 : Treg ou induit synthèse de TGFβ : LTh3, ou d’Il-10)
- En stimulant des récepteurs inhibiteurs des cellules NKT
- Par le biais des cellules souches hématopoïétique
B/ Nouveaux traitements
+ + +
- Stimulation de LT régulateurs (CD4 , CD25 , Foxp3 ) qui empêchent la prolifération des LT effecteurs par blocage de la
sécrétion d’Il-2.
- 11 -
COURS 04 : INFECTION PAR LE VIH, IMMUNOTHERAPIE, VACCINATION
Introduction
- VIH est un rétrovirus et le SIDA (Syndrome d’ImmunoDéficience Acquise) est la maladie, phase terminale de l’infection par le
VIH.
- Le SIDA apparait à la fin de l’infection, en général au bout d’une dizaine d’années d’évolution
- Au cours du temps, la charge virale augmente alors que le taux de lymphocytes diminue
I. Le virus VIH
A/ Structure du VIH
- VIH = Virus à ARN, rétrovirus
- 2 virus : VIH1 et VIH2.
- Virus relativement simple, très peu de protéines sont codées par le VIH.
- Virus enveloppé par une capside contenant des glycoprotéines (gp120 et
gp 41), gp120 nécessaire à sa fixation sur ses cellules cibles.
- Virus VIH contient 2 molécules d'ARN + autres protéines
protéi de structure et
de nature enzymatique: transcriptase inverse,
inverse protéase, intégrase (cibles
des traitements antirétroviraux)
- Virus fragile
B/ Réplication du VIH
- Pour rentrer dans les cellules, le VIH a besoin de 2 récepteurs :
o CD4 : permet l’infection des TCD4
o CCR5 ou CXCR4 (corécepteurs):: récepteurs de chimiokines permettant d’attirer des cellules au site d’inflammation.
Le VIH peut infecter l’ensemble des cellules qui ont ces 2 types de récepteurs : LTCD4, Macrophages, Cellules dendritiques
Le tropisme viral
- CCR5 lie de nombreuses chimiokines différentes alors que CXCR4 n’en lie qu’une seule (SDF1) : Récepteur non redondant.
- C’est surtout CCR5 qui est utilisé pour infecter les cellules tout au cours de l’évolution de l’infection, même si le virus peut
parfois se servir de CXCR4 plutôt en fin d’évolution.
- L’expression de CCR5 et CXCR4 n’est pas tout à fait la même en fonction des différents types cellulaires :
o CCR5 = Macrophages, LT
o CXCR4 = LT, lignées lymphoïdes (utilisées
(util au laboratoire comme modèles de LT)
- Mutation CCR5∆32 : Naturellement résistant à l’infection par le VIH. La
fréquence de l’allèle muté varie selon la population
- 12 -
D/ Origine du VIH
- Provient du virus du singe appelé SIV
- Il existe 2 virus VIH (1 et 2) qui n’ont pas la même origine : Infection par le VIH 1 est la plus répandue.
- L’infection SIV évolue depuis des millions d’années chez le singe, ceux-ci se sont adaptés et ne développent pas de SIDA
II. Epidémiologie
- Pandémie de SIDA remonte au début des années 1980 mais des sérums congelés ont permis de retrouver une séropositivité
sur des sérums de 1959 et sur des biopsies des années 1940.
- Le sida se situe parmi les cinq premières causes de mortalité dans le monde.
- Provient d'un foyer endémique (l'Afrique)
- Très longue phase asymptomatique de près de 8 à 10 ans
33millions le nombre de personnes vivant avec le VIH
2,5 millions de nouveaux cas par ans
Environ 2 millions de décès dus au SIDA en 2003
14 000 nouveaux cas d’infections par le VIH par jour en 2003
- Au cours de ces différentes phases, symptômes (liés au nombre de CD4) et charge virale évoluent en sens inverse.
ère
1 phase : Primo infection
- Le plus souvent asymptomatique (40 à 90 % des cas) mais souvent non diagnostiquée
- Elle se manifeste sinon par un syndrome d'allure grippal (fièvre)
- Son diagnostique doit faire appel a une recherche d’AG p24 circulant ou détermination d’une charge virale VIH sanguine.
- Le diagnostic a cette phase est très important car :
o Possibilité de prise en charge thérapeutique précoce
o Risque de contamination importante
- Les symptômes disparaissent et la charge virale explose Risque très important de contamination (La charge virale est au
plus haut au moment ou les symptômes sont au plus bas)
ème
2 phase : Phase asymptomatique (phase de latence)
- Réplication du virus dans le sang diminue et se stabilise à un niveau qui varie selon les personnes
- Quelques symptômes inconstants qui ne se voient pas chez tous les patients
- Période qui dure en moyenne (en l'absence de traitement) entre 8 et 10 ans
- Diminution progressive du nombre de LT CD4 circulants ainsi qu'une augmentation progressive de la charge virale.
ème
3 phase : SIDA
3
- Le SI n’assure plus sa fonction protectrice contre les infections donc on a moins de 200 CD4 par mm .
- Infections "opportunistes" ne s'observant pas chez des individus ne présentant pas déficitaire immunitaire
- Cancers viro-inductibles (col utérin, lymphomes) : HPV, EBV
- Expérience : le fait d’avoir beaucoup de virus et de bien répondre au virus n’induit pas de déficit LTCD4.
(Singes naturellement infectés par le VIH ne développant pas le SIDA// Singes infectés accidentellement par le VIH développant
pas le SIDA)
- L’activation lymphocytaire est responsable de cette différence de déplétion (mise en évidence de la protéine CD38)
- Les cellules activées (LT, LB, NK)
o Portent des marqueurs d’activation (CD38, HLA-DR, CD70)
o Ont une activité métabolique importante (Synthèse d’Ig par les lymphocytes B, Synthèse de cytokines par LT, NK, DC)
o Entrent en cycle cellulaire
o LT activés deviennent permissifs à l’infection par le VIH
Plus le marqueur CD38 est élevé, plus l’espérance de vie est faible pour la même charge virale Plus l’activation des
cellules est importante, moins on survit (marqueurs de l’évolution vers la perte des CD4 et donc vers la mort)
- 14 -
macrophages qui en secrétant des cytokines non spécifique vont activer les LTCD4
- Les Th17 interviennent dans un certains nombre de phénomènes (maladie de Crohn, contrôle des bactéries extra cellulaires)
- Au cours de l’infection par le VIH, les LTCD4 qui disparaissent sont essentiellement des LTCD4 Th17
Stades précoces :
- Hyperproduction thymique pour compenser la destruction des lymphocytes : la destruction des LTCD4 met des années à se
mettre en place de manière définitive.
Stades Avancés (phase chronique, SIDA)
- Lors de l’infection par le VIH il y ait la destruction massive du thymus.
- Le VIH peut infecter les lymphocytes à différents stades de maturation thymique
VI. Traitements
- Les trithérapies anti rétrovirales agissent à différents stades de la réplication virale :
o Des inhibiteurs de la transcriptase inverse
o Des inhibiteurs de la protéase
o Des anti-CCR5 (plus récent) → vont bloquer l’entrée
o Des inhibiteurs de fusion
o Des inhibiteurs contre l’intégration du virus
Mais, actuellement, il n’y a pas de traitement contre les virus Intégrés latents
VII. Immunothérapie
- Traitement par IL2 : (LT périphériques)
o Augmentation des LTCD4, ça n’a pas d’effet sur la charge virale et ça n’améliorait pas la survie
o Nombreux autres problèmes, son utilisation a donc été arrêtée.
- Traitement par IL7 : (thymus)
o Permet la maturation des thymocytes
o Augmentation de 300% des LT périphériques.
- Si le taux de LT n’augmente pas significativement, soit le thymus fonctionne mal soit il y a toujours une mort des LTCD4 due à
l’activation lymphocytaire
- Pour contrôler l’activation lymphocytaire, on pourrait donner des signaux suppresseurs
- 15 -
COURS 05 : IMMUNITE ANTITUBERCULEUSE
Introduction
- Maladie infectieuse très répandue dans le monde.
- Touche principalement l’Afrique du Sud, l’Asie du Sud-Est et les pays de l’ex-URSS
ème
- Depuis la fin du XIX siècle, la tuberculose a diminuée en France, pour 2 raisons :
o Les antibiotiques
o L’amélioration des conditions de vie
- La répartition en France est différente selon les départements : Plus on va vers Paris, plus l’incidence est importante
- La maladie est souvent présente dans les grandes villes et dans les grandes agglomérations
- Stades de l’infection :
o Tuberculose infection : « Virage » des réactions tuberculiniques. Clinique/Radio normale, Bactériologie négative
o Tuberculose maladie : Signes cliniques et/ou radiologiques et/ou bactériologie positive (la bactérie est en
développement dans l’organisme)
I. Histoire naturelle
1. Les mycobactéries sont phagocytées par les macrophages et les cellules dendritiques dans les phagosomes.
2. La bactérie réussi à survivre en évitant la fusion phagolysosomiale
3. Multiplication à l’intérieur du macrophage (granulosome)
4. Secrètion d’IL-12 par le macrophage infecté et présentation de l’Ag mycobactériens aux LTh1 (qui a un récepteur à l’Il-12)
5. Activation des LT et sécrétion d’IFNγ permettant l’activation en retour du macrophage Elimination bactérienne
- Si anomalies des gènes liés aux HLA, non liés au HLA (gènes des récepteurs à la vitamine D, Gène NRAMP,…) ou gènes liés à
l’immunité (gènes des récepteurs à l’IFN, récepteurs à l’Il-12,…) → Forte sensibilité à l’infection tuberculeuse (Population
contractant la maladie dès l’infection ou dès que l’on fait un BCG)
IV. La bactérie
- Bacille : Petite bactérie longue et fine se situant dans la vacuole du macrophage
- Multiplication in vitro très lente → Permet sa survie dans le macrophage
- Il y a plusieurs espèces mais dérivent d’une même entité génétique (Mycobacterium tuberculosis)
- Membrane faite d’une bicouche lipidique. Sur la membrane externe, on trouve de l’acide mycolique (lipides) formant une
couche solide et rigide permettant la protection contre le milieu acide → Permet à la bactérie de résister et de survivre à
l’intérieur des vacuoles (acides) des macrophages.
- Il y a une évolution du bacille tuberculeux à partir d’un ancêtre. Le bacille a évolué par des délétions génomiques successives
(M. bovis est délété par rapport à M. tuberculosis)
- BCG : souche attenuée → Comparaison génomique pour connaitre les facteurs de virulence
- Il y a une région qui existe dans le génome de la souche virulente qui n’existe pas dans celui du BCG.
- Il s’agit de la région RD1 : On y trouve 2 gènes codant des petites protéines Gènes ESAT-6 et CFP-10
- 17 -
V. BCG (Bacille de Calmette et Guérin) : Etudes sur le vaccin
- BCG : Vaccin antituberculeux, correspond au M. tuberculosis délété (souche de M. bovis)
- Il n’y a pas un vaccin mais des vaccins BCG (beaucoup de souches filles)
- NB : Miliaire = Forme généralisée de la tuberculose
- Efficacité du vaccin BCG pour la prévention de la tuberculose : Il y a moins de cas de tuberculose chez les vaccinés par le BCG
que chez les non vaccinés
- On peut être vacciné par le BCG et développer la tuberculose donc l’efficacité n’est pas totale
- Arrêt de la vaccination obligatoire par le BCG en France en 2008
- Le vaccin BCGprévient des formes graves de type méningite (chez les enfants)
- Selon les pays, la vaccination est obligatoire ou non
VI. Tests
- Test IDR : Positif si vacciné ou atteint de la tuberculose
- Test in vitro de libération d’IFNγ (IGRA)
- Test in vitro par stimulation des lymphocytes par ESAT6 et CFP10 → Plus spécifique que l’IDR (Négatif chez les vaccinés)
- 18 -
COURS 06 - LE LYMPHOME FOLLICULAIRE - MALADIE LYMPHOPROLIFERATIVE
I. Définitions
- Maladies lymphoprolifératives : proliférations malignes de cellules des lignées LT ou B
- Lymphome : prolifération de cellules matures.20-30% des lymphomes non Hodgkiniens (LDH)
Lymphome indolent mais rechutes systématiques (rémission puis rechutes)
- Lymphome folliculaire : Prolifération maligne monoclonale développées à partir de c. lymphocytaires B centro-folliculaires
Dans un premier temps indolent puis évolue après plusieurs années vers un syndrome tumoral plus agressif
- Expression Ag CD20 (=marqueur de différenciation B) par la population lymphoïde tumorale
- Avancée thérapeutique : utilisation d’Ac monoclonal anti-CD20 = Rituximab Lyse des cellules tumorales par complément
ou cellules NK
- Les séquences régulatrices des séquences d’Ig vont réguler l’expression du gène Bcl2 qui a été réarrangé au cours de la
translocation. Normalement les Ig dans un LB est exprimé en permanence. Donc le gène Bcl2 qui normalement est sous le
contrôle de son propre promoteur sur le K18 passe sous le contrôle de l’enhancer des Ig sur le K14 et donc est exprimé de
façon constitutive. La protéine Bcl2 est une protéine anti-apoptotique, elle entraine la survie des c
IV. Rôle de la stimulation antigénique dans ces lymphomes. Le BCR joue t’il un rôle après, dans la
maladie ?
- Les lymphocytes des lymphomes folliculaires expriment une Ig et surface et le CD10+ = marqueur de centre germinatif
- Il faut que BCR ai été exprimé pour interagir avec un Ag et donner le lymphome. L’expression du BCR est nécessaire à la
survie des cellules tumorales
1. Anomalie primaire au cours de l’ontogénie B indépendante de l’Ag. Réarrangement Bcl2-DJ. La c B au lieu de mourir au
bout de 24h va survivre.
2. Rencontre antigénique (à priori non pathologique) : survie des cellules puis rencontre de déterminant antigénique →
stimulation via BCR → prolifération. Au cours de cette prolifération, développement du 2 évènement oncogénique
eme
- 19 -
- Il existe une t(14,18) chez la moitié des sujets sains, la fréquence des translocations augmente avec l’âge et chez les
personnes ayant une hyperstimulation antigénique (fumeurs, coronariens).
- Translocations différentes chez tous les individus.
1) Cellule tumorale présente une t(14,18) pouvant être retrouvée chez les sujets sains
2) Translocation souvent oligoclonale, cad qu’il y a pls LB qui sont formés et qui ont des translocations différentes.
Evénement anormal et récurent au cours de l’ontogénie
3) Dans la majorité des cas, les LB ont étés stimulés à un moment donné par un Ag car ils ont un phénotype mémoire
4) Si les sujets sains ont une très forte fréquence de translocation détectée c’est parce qu’il y a un clone qui s’est expandu
- Pronostic variable entre les patients. Facteurs permettant de faire un pronostic ? (propriétés intrinsèques des cellules
tumorales ? Environnement tumoral ? Terrain génétique de l’hôte ?)
- Architecture et interactions des cellules sont conservées par rapport aux centres germinatifs « normaux » mis à part la
présence des LB tumoraux
- Dans le lymphome folliculaire, les cellules B tumorales prolifèrent et survivent si : présence de LTCD4+ et cellules stromales +
signal exogène CD40L
- Comparaison de 2 signatures :
o Réponse 1 : signature T principalement
o Réponse 2 : signature des monocytes/macrophages
On cherche les gènes à évolution favorable et défavorable = on parle de signature
- On cherche quels sont les gènes surexprimés chez les patients qui vont bien et chez les patients ayant un état plus critique
(parmi les patients malades)
- Les gènes dont l’expression influencent le pronostic sont situés dans le microenvironnement tumoral (et pas dans les cellules
tumorales)
Les gènes qui influencent le pronostic se trouvent dans les LT et les monocytes/macrophages
- L’interaction entre une cellule B et son microenvironnement jouerait donc un rôle dans le pronostic du lymphome folliculaire
- 20 -
COURS 07 : HYPERSENSIBILITE RETARDEE, ALLERGIES MEDICAMENTEUSES
- 21 -
COURS 08 : REPONSE IMMUNITAIRE ANTIVIRALE
I. Principaux mécanismes effecteurs de l’immunité anti-infectieuse
Immunité Antibactérienne
Immunité Antivirale
Bactéries extracellulaires Bactéries intracellulaires
Complément
Immunité NK
Neutrophiles Macrophages
Innée IFN de type 1 (α et β)
Anticorps naturels
Anticorps opsonisants Th1 (IFNγ)
Immunité LT cytotoxique → Lyse des cellules infectées
↓ ↓
Adaptative Anticorps neutralisants → Prévention ré-infection
Phagocytose, Bactéricidie Bactéricidie par les macrophages
II. Principales étapes du cycle viral
- NB : Virus = Morceau de matériel génétique (ADN/ARN simple ou double brin) entouré d’une capside et parfois enveloppe
1. Pénétration dans la cellules par endocytose (molécules de surface)
2. Echappement de la vésicule d’endocytose et migration intracellulaire
3. Virus se libère de la capside puis : Transcription – Traduction – Réplication
4. Assemblage de particules filles dans le cytoplasme
5. Libération des particules avec parfois lyse complète de la cellules
C/ IFN de type 1
- 22 -
D/ Autres effets des IFN (cytokines pléiotropes)
- Apoptose
- Inhibition de la division cellulaire
- Immunorégulation : Effets touchant les CPA –CD
o ↗CMH I sur toutes les cellules
o Sur les CPA : ↗CMH II, Activation des cellules, Cross Priming (Ag exogène présenté par CMH I)
+
o Orientation Th1 des LT CD4
+
o Stimulation des fonctions NK, macrophages, LT CD8
o Production d’Ig
o Prolifération des LT mémoires
- CD transportent l’Ag du soi → Contact bref avec le LT : Densité du CMH faible, Ø molécules de costimulation → Tolérance
naturelle voir production de LTreg
- CD infectés → Contacts plus renforcés, augmentation de la densité des complexes CMH/peptides, nombreuses molécules de
costimulation → Synapse renforcée
Conclusion
1. Production de cytokines inflammatoires (Pic J2) : IFN type 1, TNFα, Il-12
2. Prolifération des NK et lyse
3. Apparition des LT cytotoxiques et lyse
4. Apparition d’Ac neutralisants (apparaissent beaucoup plus tardivement)
- 24 -
COURS 09 : CELLULES MYELOÏDES SUPPRESSIVES ET ECHAPPEMENT A L’IMMUNO-
SURVEILLANCE ANTI-TUMORALE
Introduction
• Réponse immunitaire anti-tumorale « IDEALE »
- Nécrose de la tumeur → libération d’antigènes et de signaux de danger (IFNα, HSP) captés par des cellules dendritiques
immatures (situées en périphérie) → Acquisition d’un phénotype mature → Migration jusqu’à l’organe lymphoïde
secondaire → Expression de molécules de co-stimulation → Réponses T spécifiques (CD8 et CD4)
• Théorie de « l’immuno-editing »
- Il y a 3 phases :
o Phase d’élimination : le système immunitaire est efficace et élimine des cellules tumorales. (Immunosurveillance)
o Phase d’équilibre : la balance commence à être en faveur de la cellule tumorale (sous-clones laissant échapper des c)
o Phase d’échappement : Acquisition par les cellules tumorales de nouveaux mécanismes d’évasion à la RI
I. Echappement tumoral
- Indétectabilité : cellule tumorale se rend très discrète par rapport à la réponse du système immunitaire (diminution de
l’expression de certains Ag, diminution d’expression des molécules du CMH, modifications de la machinerie d’apprêtement
du peptide, sélection des variants antigéniques)
- Sabotage : Induit l’anergie ou voir l’apoptose des LT ou l’altération fonctionnelle des LT.
Détournement des mécanismes physiologiques au profit de la tumeur
La tumeur est capable d’engendrer des anomalies de fonctionnement des cellules myéloïdes
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IV. Relation entre rejet tumoral et quantité de cellules myéloïdes suppressives
- Modèle de cancer injecté chez l’animal (1/3 de progresseurs pour 2/3 de régresseurs)
- Progresseurs : Accumulation des cellules myéloïdes suppressives parallèle à la croissance tumorale.
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