+++sécurité Et Gestion de Risque PDF
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Techniques de lIngnieur
lexpertise technique et scientifique de rfrence
se12
Toute reproduction sans autorisation du Centre franais dexploitation du droit de copie est strictement interdite. Editions T.I.
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SE 12v2 - 2
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Rglementations .......................................................................................
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Conclusion..................................................................................................
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SE 12v2 2
Gravit
Prvention
Risque
Zone de risque
inacceptable
Protection
Zone de risque
acceptable
0
Probabilit
2. Entreprise et risques
Entreprendre cest grer conomiquement des risques
[AG 1 100]. Lentreprise, quelle fournisse des biens ou des
services, est soumise des risques. Il peut sagir de la prservation dun savoir-faire, de la fidlisation de dirigeants de haut
niveau ou de certains chercheurs, des risques sociaux, des risques
lis aux contrats, linsolvabilit de certains clients, aux fournisseurs et sous-traitants, la variabilit des taux de change, au systme informatique, etc.
Les investissements majeurs prsentent toujours un risque,
mais un risque indispensable sans lequel lentreprise ne peut
sadapter lvolution des marchs et des techniques. Les risques
lis aux investissements peuvent tre accrus dans le cas dune
implantation ltranger ou de la mise en uvre de technologies
nouvelles.
Des accidents peuvent ternir limage de lentreprise, facteur
important lorsque lentreprise cherche embaucher, ou a besoin
de capitaux.
Dans la majorit des cas les risques technologiques sont lorigine des plus grandes difficults des entreprises industrielles.
ERIKA, AZF, SEVESO, Concorde, Tunnel du Mont Blanc sont, parmi
tant dautres, des noms hyper-mdiatiss synonymes daccidents
aux consquences conomiques, sociales et humaines importantes. La catastrophe de Bhopal a entran la disparition graduelle
de Union Carbide, socit qui appartenait majoritairement le site
indien. Les statistiques des socits dassurance montrent que
plus de 70 % des PME qui ont un sinistre important disparaissent
dans les trois annes qui suivent.
De bons rsultats en termes de scurit engendrent la confiance
auprs des clients, des actionnaires, des analystes financiers, des
riverains des installations de production, et dune faon gnrale,
de toutes les parties prenantes de lentreprise que les
anglo-saxons appellent stakeholders . Contrler et amliorer
dune faon continue tout ce qui a trait la conception des produits, aux ateliers qui les produisent, leur exploitation, la distribution, est une ncessit.
La mthode rcente dite du nud papillon [SE 4 055] combine arbre des causes et arbre des vnements en amont et en
aval dun vnement redout.
Lutilisation des rseaux de PETRI [SE 4 072] et lapproche narkovienne [SE 4 071] permettent de modliser et simuler la dynamique des systmes.
Ces mthodes, qui ont chacune leur domaine dapplication,
doivent tre mises en uvre par des quipes pluridisciplinaires
diriges par un ou plusieurs experts. Le systme est dcoup en
lments fonctionnels tels que stockage, atelier de production,
conditionnement, manutention, transport, etc. De telles analyses
sont consommatrices de temps et mettent en uvre des
techniques de travail en groupe.
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4. Prise en compte
de la scurit
lors de la conception
de produits et doutils
industriels
Produits
Faire de chaque produit un produit sr ne rpond pas seulement
une exigence lgale (les directives europennes en ce domaine
sont nombreuses !). Cest avant tout rpondre un enjeu majeur
de la socit. La scurit doit tre le premier critre prendre en
compte ds la conception. Une opration de retrait du march ou
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Ateliers et installations
Les ateliers de production, et les ensembles industriels en gnral, de par leurs dimensions, leurs impacts (footprint ) sur lenvironnement au sens large, suscitent de plus en plus
dinterrogations de la part du citoyen qui, nanmoins, classe le
chmage en tte de ses proccupations.
Les risques auxquels peuvent tre exposs les riverains et lenvironnement du site sont prendre en compte tout au long du processus dindustrialisation qui consiste dfinir et construire
loutil de production partir de donnes techniques souvent issues
de la recherche de lentreprise ; ce processus repose essentiellement sur les techniques de management de projet. Chaque tape
du projet du prliminaire au basique doit tre valide sous ses
aspects scurit ; il est notoire que plus une faiblesse de
conception est dtecte tardivement et plus les cots de modification sont levs et risquent dentraner des retards. Le choix du
site, limplantation des ateliers et des supports la fabrication (services dentretien, dinstrumentation, dexpdition, etc.) revt une
importance considrable car irrversible [AG 10].
Les mthodes dj voques sont utilises par industriels et
socits dingnierie pour analyser les risques des installations
existantes ou en projet. Des cas concrets permettent den approfondir lutilisation.
Dans les pays industrialiss, la majorit des ateliers est
aujourdhui automatise. Les moyens ncessaires pour surveiller
et commander les processus de fabrication sont regroups sous le
vocable de contrle-commande. Ce contrle-commande est
constitu de capteurs permettant de transformer les grandeurs
physiques en signaux lectriques ou pneumatiques, dautomates
traitant ces signaux, de moyens de surveillance et de commande
mis la disposition des oprateurs. Pour finir, les actionneurs
transforment les signaux de commande en actions mcaniques sur
le process (par exemple, fermeture dune vanne). La conception de
cette architecture, le choix de linstrumentation, particulirement
du point de vue de sa fiabilit, le choix du mode de conduite et des
modes de supervision, linterface homme/systme, la conception
de la salle de commande et son implantation, font partie des
lments cls qui contribuent la sret de fonctionnement du
systme.
La dtermination du risque rsiduel est bien entendu complexe.
Lapproche dterministe (laccident fait lobjet dune hypothse)
est remplace maintenant par lapproche probabiliste. On parle
dune probabilit dun accident par an, par dix ans, par cent ans...
Cette mthodologie ncessite de connatre la fiabilit des systmes, donc de leurs composants et de mettre en place les barrires
ncessaires pour pallier les dfaillances.
La base documentaire Scurit et gestion des risques met en
valeur ces notions capitales par des articles spcifiques et des
exemples.
6. Rglementations
Les rglementations couvrent toutes les facettes de la production, y compris la distribution et le stockage. Elles sappliquent
bien entendu aux rejets dans lenvironnement. Le risque environnemental est aujourdhui un risque majeur en raison de sa sensibilit mdiatique.
7. De la scurit la sret
de fonctionnement
La scurit exige de bien concevoir, bien construire, bien exploiter, bien maintenir loutil industriel. On veut finalement pouvoir
placer dans le systme productif une confiance justifie ; cest
lobjectif de la sret de fonctionnement (SdF) dfinie comme
lunion de :
la fiabilit F : raret des dfaillances ;
la maintenabilit M : brivet des pannes ;
la disponibilit D : synthse de la fiabilit et de la maintenabilit. Lindisponibilit est la proportion de temps pass en pannes ;
la scurit S : aptitude dune entit ne pas causer de
dommages dans des conditions donnes.
8. Risques territoriaux
Les lus locaux se doivent davoir une approche systmique des
risques qui concernent le territoire dont ils ont la charge. Ces
risques peuvent tre naturels (inondation), technologiques (activits industrielles) provenir de la malveillance (incendies de fort).
Les effets dominos peuvent avoir des consquences graves sur les
biens et les personnes (la Nouvelle-Orlans a perdu la moiti de sa
population aprs le passage du cyclone KATRINA en 2005). Nos
socits sont de plus en plus interconnectes, donc de plus en
plus fragiles. Dans la nuit du 4 novembre 2006, une panne dlectricit plonge dix millions deuropens dans le noir ; le manque de
coordination entre producteurs et distributeurs dlectricit en
serait lorigine.
Lidentification des dangers et des cibles potentielles constitue la
premire tape de lanalyse indispensable pour mettre en place
des mesures adquates de prvention et de protection qui sont
lessence mme de la gestion des risques. Une approche
systmique multidisciplinaire doit tre conduite laide doutils
adapts tels la mthode MOSAR ou lutilisation de rseaux de
PETRI qui permettent de modliser et de simuler la dynamique des
systmes.
9. Conclusion
Nul nest cens ignorer la loi ! Pour aussi difficile que cela
puisse paratre lingnieur, qui aime la technique, la
connaissance des rglements, du fonctionnement du systme judiciaire, de ce quoi il sexpose lui et sa famille par voie de
consquence doit aujourdhui faire partie de ses proccupations
au mme titre que le souci datteindre des objectifs de production.
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