Le Nain de Tillemont. Mémoires Pour Servir A L'histoire Écclésiastique Des Six Premiers Siècles. 1693-1712. Volume I.

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.DOMUS AQUENSIS
OBLATORUM
SAHCTISSIMiE ET 1MMACULj\T/E

VIRGINIS MARI.E.

,^^^^
BIBLiOTHECA

.M.

.^'(taviensia

\^lM/l

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2010

witii

funding from

University of

Ottawa

Iittp://www.arcliive.org/details/mmoirespourser01lena

MEMOIRES
POUR SERVIR
A L'HISTOIRE
ECCLESIASTIQUE
DES SIX PREMIERS SIECLES,
JVSTIFIEZ PJR LES CITATIONS
des Auteurs originaux

AVEC UNE CHRONOLOGIE, OU


.un

abrg de

L'ON FAIT

avec des Notes pour


6c de la chronologie,

l'hilloire Eccleiafliquei &;

claircir les ditficulcez des faits

TOME PREMIER,
^'I CONTIENT LE TEMPS DE

NOSTlE SEIGNEVR,

df des Apojlrcs.

PAR

M.

LENAIN DE TILLEMONT.
SECONDE EDITION,
&

augmente d'une diflrtation fur


_^evue, corrige' par l'Auteur,
S. Jacque le Mineur.

'\>'

"S

s^v
Vl^

PARIS,
CHARLES ROBUSTEL,me S.Jacques,
A

Chez

au Palmier.

M. DCC.I.
^^FEC APPROBATIONS, EX^ PRIFILEGE DU ROX.

r, V

fox

1101
V.

"j

AVERTISSEMENT'H I S T O
menc de

RE des Empereurs qu'on a com-

publier

il

y a quelques annes,

n'ayant eft faice que par raport celle de


l'Eglile

me,
il

feroit inutile

dans

la prface

dont on donne

& n'en

de

ici le

proprement qu'une partie,


telle de celle-ci ce qu'on a dit

la

l'autre fur le deifein qu'a


,

voir obfervfr. Mais

premier volu-

eftant

de repeter

deux ouvrages

:Ces

& fur diverfes

eu l'auteur dans

chofes qu'il y a cru de-

y devoir demander quelque


indulgence fur les dfauts & (ur la (implicite du ftyle, ilfe
fenc encore plus oblig de le faire prefentement. Car ayant
commenc ce travail dans la feule vue de s'inftruire luy

melme
luy

les

eflioient

s'il

a jug

expreflions les plus courtes &; les plus fmiples

alfurment

les

plus propres

puis revu ce qu'il avoit Elit,


(Ceflaire

il

En

elfetj'S.

la fimplicit

Badlenous

paroles peuvent bien relever


fieclci

mais qu' l'gard des

a de-

& de peine pour

mefme

meilleur ornement au gouft des perfonnes


res.

il

n'a point cru qu'il fuit ne-

d'employer beaucoup de temps

orner des chofes dont

Et quand

eft

iouvent

les-

plus clai-

le

que les orncmens des Bafdiv.ij.t.:


^'^'^'^'
avions des hommes du

alTurc
les

juftes, le fimple rcit

de

la

donner aux mes une joie fpirituelle, pour


glorifier Dieu dans Ces Saints, pour reprel enter l'eminence
de leur vertu , & pour nous infpirer une fainte ardeur de
vrit (uffit pour

les imiter.

Quelques uns

fe

plaindront peuteflre

quelquefois dans un trop grand dtail,

qu'on entre
qu'on s'amufe

auffi

&

de petites particularitez qu'il auroit eft meilleur de pafler.


Mais ces perionnes peuvent confiderer que dans la vue
a

ij

AVERTISSEMENT,

iv

qu'on a de fournir des mmoires ceux qui voudront entreprendre quelque travail fur celui-ci, il a eft bon de leur
ramader tout ce quife trouve dans les auteurs, afin qu'ils'
puilfent juger eux mefmcs ce qu'il efl propos de dire ou

de
chry.inPhiif.

'^^''^
*^'

E-

taire.

D'ailleurs ce dtail regarde d'ordinaire les Saints,

nouspouvions {avoir, dit S.Cbryfoftome, julques aux moindres


particularitcz de ce que les Apoftrcs ont fait ou ont dit,;
l'gard defquels

il

n'y a rien d'inutile: 'Et

fi

nous y trouverions partout des inftruclions falutaires.


'Tout Icrt, tout difie, ajoute le mefine Pre, dans ceux
qui agiflcnt par l'Elprit de Dieu. Il n'y a point de fi petite

que nous voululions ngliger.


On n'a pu fe dilpenfer de repeter ici ks perfecuticns qui
ont dj eftc mifes dans l'hiltoire des Empereurs, puifqu'elles appartiennent abfolument l'hiftoire de l'Eglife,
partie de leurs reliques

en font une des plus importantes

oc qu'elles

gues

me

Dece

& on ne les auroit

des Empereurs,

premires qui

& de Valericn

lont plus lon-

pas mifes dans le troifieme volun'euft eft preique tout

s'il

Cette

les

rptition n'cft pas confiderable

font courtes. Celle de

pour

parties.

imprim'

avant qu'on euft pris la reiolution de donner au public

qui regarde

l'Egliic. C'eft

un dfaut qu'on

prie les ledicurs

On

n'y retombera

d'exculer, mais qui a eft invitable.

&

plus l'avenir,

ce"

on ne mettra point dans

l'hiftoire des

Empereurs ni la perfecution deDiocleticn, ni les autresdont on aura parler, mais on les refervera pour ces Mmoires.
L'auteur aura plus de peine

beaucoup de perfonncs
toire fuivie

&

continue,

maisdivife par

titres,

3.

fe juftifier

fur ce qu'il

le reftc

de

l'Eglile

comme on a accoutum

o
,

l'efprit

ne donne pas une

l'on

ni

de

h liailbn

que

de

hif-

fiirc,

ne voit qu'une choie

fois, fans qu'on lche ce qui fe padbit en

dans

dans

la

mcime temps

les dilbrens

evc-

AVERTISSEMENT.

nemens ont les uns avec les autres, Ainfi elle eft afliirmcnt
moins agrable, & moins avantageufe mefme pour les
perfonnes qui veulent

lire l'hiftoire ecclefiaftique

& s'en

peu de temps. Mais on avoue que ce n'eft pas


proprement pour ces perionnes que l'on a fait ce travail,
quoiqu'elles fall'ent le plus grand nombre. On y a eu prininftruire en

comme on

cipalement en vue,

l'a

marqu dans

la

prface

des Empereurs, ceux qui veulent s'inibuire des chofes

fimplcmcnt pour connoillre la vrit & s'en


nourrir ,'ioit pour compoier enluite quelque ouvrage plus

fond,

foit

important.

Or il icra peureftre auili agrable

& auili

tageux ces perionnes de trouver une matire

de

iuite (ans interruption

cher dans une table

Mais dans
parcequ'il

l'a

tionne (on

que

endroits

o Ton en

parle.

Fauteur n'a (uivi cette manire que

trouve plus facile pour luy,


efprit. Il

traite tout

d'eftrc obligez d'aller cher-

les differens

la vrit

avan-

& plus

propor-

luy a eftc beaucoup plus aif d'exa-

miner un Samt ou une matire en particulier, & de pafTer


de celle la une autre, qu de s'embaraHr difcuter en
mefme temps plufieurs fiits qui n'avoient point de liaifon
enfemble, &; qui dcmandoient des vues & des connoiffnces toutes diffrentes. Ceux qui voudront de mefme
examiner l'hiftoire tond, trouveront peuteftre aufli qu'ils
le feront plus

n'eft pas

facilement en cette manire. Aprs tout, cela

mefme

fans

exemple dans

les

anciens car on peut


:

dire que Plutarque a fiit l'hiftoire grcque c


fes vies

des

hommes

traiter

mes

& Appien

a fait la

mefme

la

avec quelque exactitude ce qui en rec^arde

& la difcipline, &

il

de chofes

fi

les

<log-

pour cela tudier a fond


mefme dangereux dpar-

euft falu

ces matires, eftant faicheux


ier

henn par les difterentes provinces.


hiftoire crcnerale de l'Ecrlife euft mefme oblig de

chofe en divifmt

Une

illuftres

romaine dans

&

importantes fans en avoir une connoiftance


a

iij.

AVERTISSEMENT.

vj

parfaite

& l'auteur n'a jamais iit d'tude particulire {r

cela, ayant cru qu'il luy l'ulSioit pour (on deflcin, de marr-

quer ces chofes autant qu'elles entroient dans la narration,


;{ans avancer audcl de ce qu'il trouvoit dans les auteurs
prii^inaux.

On

atafch nanmoins de faire que l'ordre Se ladifpo^

fition

o on a mis

en

rangeant autant qu'il

les

temps. Et
qu'il

les titres

comme

y a de

la

tormafl:

fe

une elpece d'hiftoire,

pouvoit flon

mort des

Saints

la fuite de?

d'ordinaire ce

efi;

plus certain &c de plus confiderable dans leur

hiftoire, au lieu

que

leurs

commencemens

font prefque

toujours aflcz inconnus , parcequ'ils n'entrent que peu a

peu,

& comme imperceptiblement dans les affaires

on le?
mort ou lorf;

,
a placez d'ordinaire telon le temps de leur
lelon
les
dernires chofes que l'on
qu'on ne le fait pas ,

trouve d'eux.

On

a dout

fi

l'on n'excepteroit point les

Papes de cette rgle, parcequ'on

de leur entre l'epiicopat,


l'icrnore eo-alcment.

f^ait

& celui

Mais on

galement

le

temps

de leur mort, ou qu'on

a cru qu'il eftoit plus propos

de tuivre un melme ordre a l'gard de tous les Saints, en


exceptant ncvinmoins ceux du premier volume. Car pour
ceux-ci on a jug que

le

relpedl

du au Sauveur

obligeoit

de commencer par fon hiftoire, & d'y joindre cnluite ceux


qui y ont plus de liaiion. Entre les Apoftres meimes, on a
cru qu'il valoit mieux ne pas s'attacher au temps de leur

mort

ce qui cuft oblig de mettre S. Jacque

premier, &:
le

rang que

la

Mele

S.

Jean

les

le

dernier de tous

mais

les

Evangeliftcs &z l'Egliie dans

& dans

les litanies

le

Majeur

le

placer feloq

le

Canon d

ont accoutum de leur donner.

A l'gard des pcrfecutions & des herclies

on a luivi un
ordre tout diffrent, mais par la melme railon. Car comme
elles commencent d'ordinaire avec un grand ecbt , &: s'teignent infcufiblemcnt

leur

commencement ell:

preiqug

AVERTISSEMENT.
toujours beaucoup plus

pas

meime

les

perfecutions

connu que

leur fin.

vij

On ne pouvoir

placer les herelies d'une autre manire


,

comme on y

Tabreg c

fait

& pour
du

plan

le

temps qu'elles ont dur elles donnent un grand clairciffement l'hifton-e des Saints qui y ont fouffert.
Pour iuppler encore davantage au dfaut d'une hiftoire
^enerak & continue, on mettra une chronologie la fin
,

de chaque tome, o l'on

en abrg tout ce qui

fera entrer

fera contenu. Et lorlqu'on aura

donn

l'hirtoire entire

d'un nombre d'annes, on infrera dans la chronologie du


tome o elle finira, tout ce qui fe pourra trouver pour le

mefme temps dans les

autres tomes,

toire des Empereurs, Ainii

comme prelque

que comprend ce volume -ci


dans
f)le

le

fcond

la

& mefme

fe

dans

tout

trouvera aufli

l'hif-

temps
compris

le

chronologie de ce premier lera un fim-

abrg de ce qu'il contient

& on referve pour le fcond

du premier

que l'on continuera jufque vers l'an i6o. C'efl proprement cette chronologie complte qui fupplera aux dbuts des annales
qu'on defireroit. Car on y verra tout d'un coup tout ce qui
s'eft paiT en une anne , &: les endroits o les chofes font
traites en particulier. Cela Icrvira & pour ceux qui voudront apprendre l'hiftoire gnrale de l'Eglife , z pour
a chronologie entire

fiecle

ceux qui Dieu pourra infpirer quelque jour d'en compofer une qui mrite vritablement ce titre. Car on avoue

que celle-ci n'en eft pas une


de voir que prefque tous ceux

fans peine

bien aife

ont cru

de

qu'il eftoit plus

MEMo

s ,

propos de

fe

c l'auteur a eft
qu'il a confultez,

contenter

du

titre

qui convient beaucoup mieux fon

ouvrage.
Il

eft

y manque affurmcnt bien des chofes qui auroicnt


neceflaires pour foutenir un auffi grand deflein qu'eft

celui d'une hiftoire ecclefiaftique,

quand

ce ne feroit

que

AVERTISSEMENT.

viij

ce feu Se cette noble ardeur d'efprk c de piet qu'il Euit


avoir pour faire adorer la grandeur

dans

conduite de Ion Eglife

la

pour crire de
&:

dans

le plus

de Dieu

la lagefl

&l defes Saints

c'cft

dire

grandes chofes d'une manire difiante,

fi

proportionne a

me

&

la

dignit &: la iaintet de

grand de tous

les

Dieu meff

ouvrages.

Mais chacun a reccu Ion don de celui qui eft le maiftre


de tous les dons, & une mcfure de talens extrieurs aullibien que d'intrieurs. On ell: donc oblig de fe renfermer
dans
Horace.

qui

fa mellire, lans entreprendre ce

forces

eft

audcfibs de fes

premire rgle que donne

&: c'eft la

mefineTun

pay eus ceux qui font engagez d quelque travail. L'auteur de celui-ci a donc cru qu'il
luy fuiiifoit d'offrir Dieu le peu qu'il en a receu Et il ne
des plus judicieux d'entre

les

fe croira pas tout

fenter la vrit toute fimple

premiers

par

le

liecles,

& l'tablir

de ce qui

d'y fiire les reflexions

fe contentant

s'il

les

que

la piet

les

dans

Ces

eft pofl'ible

plus anciens.

Il laiftc

luy fuggerera,

de marquer quelques unes de

Pres y ont Elites, lorfqu'il

peut rcpre-

s'eft pafl

autant que cela luy

tmoignage des auteurs

chacun

l'Eglile,

fait inutile

celles

que

les

a rencontres dans leurs ou-

vrages. C'eft pourquoi l'on pourra bien le plaindrequ'il

en a trop dans ce premier volume, parccqu'il eft prelqu


tout tir du nouveau Teftament, lur lequel les Saints ont
beaucoup crit. Mais l'auteur craint davantage qu'on ne Ce
plaigne , &: avec plus de raifon

qu'il

y en a trop peu dans

la fuite.
Il

ces

ne s'engage point non plus examiner

que

les

confequen-

l'on pourroit tirer des faits qu'il trouve tablis par

de bons auteurs, ni a rpondre aux objediions que l'on y a


ce qui demanderoic
faites, ou que l'on y pourroit faire
une tude toute difterente de la fienne. ll le contente de
,

chercher

la vrit

des faits

de

pourvu

qu'il la trouve,

il

ne

craint

AVERTISSEMENT.
que

crilnt pas

l'on

en abufe

eftant certain

qui doit eftre fonde fur

que

la vrit

ne

niparconiequentlapiet,

eitre contraire la vrit,

peut

ix

la vrit.

une efpece d'hiftoire de la


vie de nollre Seigneur. Mais comme c'eft une matire
connue de tout le monde , &: qui a eft traite depuis peu
pu

n'a

Il

dfaire

fe dilpenfer

d'annes par 'une perfonne


foin &z beaucoup d'onclion ^

un fimple abrg

faire

& des

miracles

du Sauveur, ni dans un crand


lefquelles on peut confulter les

prdications

queilions fur

interprtes.

Il

les

il

fans entrer ni dans le dtail des

nombre de
examiner

habile avec beaucoup de M^sToura^oi


a cru qu'il luy fulSfoit d'ea

trs

ne

melme

trouv allez fort pour


grandes difficultez de chronologie qui f
s'eft

pas

rencontrent dans l'hiftoire de

Seigneur,

&

fur le

temps de

la

prdication de noflre

la

mort. Ainf

conadions , de luivre

tent pour ce qui regarde l'ordre de les

Concorde imprime en

il s'eft

qui a eft receue avec une


approbation gnrale, de l'aveu mef me de ceux qui en ont
voulu depuis taire de nouvelles
pour le temps de fa
la

i6y),

Uflerius , comme au plus habile


au plus eftim de ceux qui ont crit fur cette matire.

mort ,

&

&

il

s'en eft raport

donc fur fon autorit qu'il a mis la mort de Jsus


Christ en l'an 53 de l're commune, furquoi il a enfuite
C'eft

re^l le refte.
Il

a encore

dogmes
de

des hrtiques

comme

dodrine de

les

trouvoit

condannez par

leur rfutation avec eux.

s'arrefter

combatre

les

eftant perfuad qu'il luy fuffifoit

raporter flon qu'il

les

Pres

moins cru devoir

Que

l'Egliie qui les

l'Eglife

s'il y,

&

les

portant ainf

a joint quelquefois la

combat,

furcroift. Il auroit bien plus defir

marquez dans

c'a eft

comme

par

en parlant des Saints,

de marquer leur cfprit & les rgles qu'ils ont donnes pour
la morale Mais il a cru que cela eftoit hors de fon defiin^

Hifi. EccL Tom. L


:

AVERTISSEMENT.

&: peuteftre aufli audelfus de Tes forces , &c

contente

il s'efl:

d'en dire quelque chofe en peu de mots lorfqu'il

s'eft

ren-

contre que cela fe pouvoir faire hiftoriquement, furtout

quand

Car dans

les l'uivre.

la vrit

il

puilent bien entrer dans l'eiprit


les rlions
Il

& qu'il

d'autres Saints l'avoient fait^

y a

n'avoit qu'

que des Saints qui


des Saints, &c comprendre
n'y a

divines de leur conduite.

aufli

quelques queftions dont

il

n'a parl qu'afTez

lefrerement &: en pallant, parceque d'autres


tes avec plus d'exadlitude qu'il n'euft

les

avoient trai-

pu fiire

Se

il

auroit

cru mel'me perdre Ion temps d'examiner certaines choies

qui palfcnt pour entirement conftantes parmi toutes les


perfonnes de lettres , comme la fauflet de toutes les De-

chacun demeurant d'accord que le

cretales jufqu' Sirice,

travail

que Blondel a

qu'on en peut dire de

Comme
pline

il

Conciles.

il

s'eft

fait

lurce fujet, comprend tout ce

folide.

ne s'engage pas de

moins

Il fait

arreft ce

feulement

ces faintes aflembles

traiter

le rcit

qui

la

fond de la difci-

regarde dans

de ce qui s'eft

& marque

les

les

pafT dans

principales ordon-

nances qu'on y a faites , mais fans interrompre la fuite de


l'hiftoire pour en raporter les Canons. La manire dont M"^
Fleuri a trait le Concile d'Elvirc dans fon hiftoire ecclefia{l;ique,

nous donne lieu d'efperer

autres avec la

mefme exaditudc, &

qu'il traitera tous les

qu'ainfi l'on trouvera

dans fon ouvrage ce qui peut manquer a celui-ci.


Il

y aura peu de Conciles qui

de quelque Saint qui y


ou de Ihercfie qui y aura elfe condannc. Et

Les autres ic trouveront fous

aura

afiift

aient leur titre particulier.

le titre

y aura de mefme des hcrefics , & plufieurs Saints , dont


l'hiifoire Icra comprife fous d'autres titres^ parccqu'on s'eft
mis peu en peine de la manire dont les choies iont placs,

il

pourvu

qu'elles foicnt quciqucpart

dans l'ordre du temps

AVERTISSEMENT.
6u

elles

regarde

&

qu'on ne paiTerien de tout ce qui


La chronologie &c les tables des matires

font arrives,
les faits.

xj

feront trouver tout fans peine.

Quoique
regarde

les

l'auteur s'applique particulirement a ce qui

Saints

n'a pas cru

il

nanmoins devoir entre-

prendre de parler de tous ceux que l'Eglife honore

y en

ayant beaucoup dont on n'a autre choie a dire^ finon qu'ils


font dans les martyrologes ce qui ieroit tout enfemble
j

& inutile. Mais pour ceux dont on a quelque


monument ancien & authentique, ou des a6les qu'il fiut

ennuyeux
examiner

on a tatch de n'en oublier aucun.

On y

en

ajoute aufi quelques uns des autres lorfqu'ils font clbres,


particuherement de ceux de France.
n'a pas cru non

On

plus devoir faire avec tendue l'hiftoire de tous les Saints


dont on traite, ni mef me quelquefois des plus conlderables,
afez

dit

Antoine & de S. Martin. Car il feroit


inutile de faire un long narr de ce que S. Athanafe a

comme de S.

& Sulpice Severe de l'autre, pour repeter ce qui


partout, & ce qui efticeu de tout le monde, furtouc

de

fe lit

l'un,

dans un ouvrage qui

n'eft

proprement

fait

que pour in-

enfemble leurs diffrentes


narrations. On tait nanmoins un abrg de ces pices, &:
fou vent affez ample, lurtout lorfqu'elles l'ont moins condiquer

les

auteurs

&c joindre

& qu'elles font belles & aflures comme celles donc


R. P. Dom Thierri Ruinart Benedidin a compof le

nues,
le

recueil des acles les plus authentiques, qu'il

nous a donn

en I6S9.
Peuteftre que ceux qui aiment le plus la vrit fouhaite-

ront qu'on n'euft point employ d'autres pices que de ce


genre, c'eft dire de celles qu'on a fujetde re^^arder comme
tout

fait certaines.

pas born a celles la,


tres,

On

&

avoue nanmoins qu'on ne s'eft


qu'on s'eft fervi de quelques au-

qui ne paroiiTanc pas tout

fait

authentiques

ont

'AVERTISSEMENT,

xij

ncanmoins des choies


tes

un

difiantes

air d'antiquit,

qui

fait

& dignes des Saints, jom^


prefumer qu'au moins

le

fond vient de pices originales. Mais on a eu foin de difde marquer ou dans le


tinguer celles-ci des premires ,

&

texte,

ou au moins dans

les

notes, le jugement qu'on en.

doit faire, afin de ne point tromper la piet des Fidles en

prtendant Icdifier. Cen'cfl: pas

ici

un ouvrage dogmati-

employer qui ne foit certain, oc qui


ne prouve. Ce feroit aller trop loin que de rejcrter des narrations qui font raifomiablement autoriies, lorfqu'il ne
s'ac^it pas d'tablir des choies douteules, mais de confirmer
que, o

il

ne

c d'orner

faille rien

faut ainfi dire, celles qui iont certaines d'ail-

s'il

mefme

que nous n'avons point


cru devoir omettre ce que les anciens Pres ont dit de Sainte
Thecle, & d'autres chofcs de cette nature, les regardant
comme fandifies par la bouche des Saints qui les ont
dites, ceftant aflTur au moins qu'elles ne contiennent rien
par

leurs. C'eft

qui puilfe

la

railon

blefier la piet.

On n'a pas elle oblig d'avoir le mcfme rcfpcdt pour les


Menes des Grecs , & pour les actes qui font
de Metaphrafte , ou des autres auteurs nouveaux , venus
en des temps o la vrit de l'hilf oire cftoit altre par di-

hiftoires des

verles traditions populaires, c iouvent par des fitlions in-

ventes

defl'ein.

On

n'a point cru, dis -je, qu'il faluft

avoir aucun gard aux hilloires de ce genre.

Ce

n'eft pas

ne puifle y avoir quelque choie deyray mais ce vray


fera toujours incertain tant qu'on ne pourra pas le diflinqu'il

guer d'avec

le

faux.

pourra cependant y avoir quelques per fon ns pi eu fes,


qui croiront qu'en voulant travaillera augmenter la piet,
Il

on

la dtruit

au contraire

doit tirer des vies des Saints

&:
,

qu'on ruine
en failant

le fruit

reL!;arder

qu'on

comme

faux c incertain une partie de ce qu'elles ont accoutum

AVERTISSEMENT.

xiij

& les rendant par la toutes incertaines a ceux


pas la lumire & les connoiilances necefl'aires

contenir,
qui n'ont

pour

dii'cerner les vraies d'avec les faulTes.

On

prie

donc

que s'il falloic condanncr tous


de ne pas recevoir ians dilcerne-

ces peri'onnes de coniiderer

ceux qui nous

ment

avertifbnt

tout ce qu'on nous dit avec quelque apparence de

veritj

il

faudroit peuteftre condanncr S. Paul ni cime, 'qui

i.Theffj.v.iy

nous ordonne d'prouver & d'examiner tout, pour approuver ce qui eil bon; ce que S. Auguftin tend toutes iortes
xi'ouvracres, l'exception des Ecritures canoniques.

Mais pour nous renfermer dans les vies des Saints, s'il y
A du dancrer dire qu'il y en ait de douteufes , & meCme
^e faufles il y a longtemps que bien des perfonnes iages &;
;

pieuies l'ont fait depuis que le Pape Gelale a


yeries vies

condann

di-

comme faulles & apocryphes. Cette libert n'eft

pas rare non plus dans Baronius , ians qu'elle


.cun fcandale

ait

caui au-

ou au moins Ians qu'on ait cru eftre oblig


Mais prelcntement que tout le monde faic

.de s'y arrefter.

.que beaucoup. d'hiftoir es des Saints patient pour incertai-

qu i le reconnoid'cnt aprs les autres, ne lont gu re


coupables de ce fcandale. On peut meime efperer que les
peribnnes les plus iimples , & qui le mellent le moins de
nes, ceux

Tcience, leur l'eront obliges de ce qu'ils travaillent exa-

miner celles qui mritent


phes ,'puiique par ce
plus certaines

utile l'Egliie,

d'eftrerejettes

comme apocry-

moyen on rend les bonnes beaucoup Boii.4.ma5-i

& plus ce diicernement


comme un

eft exactj

plus

il

eil

merme que rien n'eft plus

& pour entretenir lapiete, que le loin


qu'on prend de rendre la vrit claire & certaine. C'ell la
vrit qui eil no lire voie & noilre vie, & non pas les er-

propre pour allumer

.i>iet,

hommes,

comme dit

'

lavant Jefuite la remarqu de-

puis peu. 'LeP. Combefis dit de

reurs des

^"^^^'

ni les flions des impofteurs. Noilre

filouvent

S.

Augullin,

n'ell

point dans
iij

Aua.3.p.477i

";

AVERTISSEMENT.

xv
l'illufion c

dans

le

mcnfongc, ce qui

la fcroit

dgnrer

en fiiperdicion.
Ain(i ce Tcra ians doute un avantage confidcrablepoiir
l'Eglile , fi quelques pcrlonnes de piet veulent continuer
ce qu'on a dj

& donner une Vie des Saints


vritables & authentiques. Si l'on
y

commenc,

fonde iur des pices

perd quelques hilloires qui ont eft clbres parmi le peuple, il iaaail d'y luppler par d'autres peu connues jufqu' prefcnt, qui ne (eront pas moins utiles, ni peuteilre

mefme moins agrables. En


la

volont ou

les

moyens

capables de ce travail

ait

donn

extrieurs ceux qu'il a

rendu

attendant que Dieu

ceux qui n'ont pas d'autres iecours^

peuvent confulter quelque perfonne habile. Elles exerceront ainli l'humilit , & montreront qu'elles aiment fonder leur piet fur la vrit. Car

il

eft

toujours craindre

que ce qui eft taux ne tienne quelque choie de l'infedlion


du pcre du menfonge & ce qui temblc porter la piet ,>
porte quelquefois une piet ou Eiufle &z iuperftiticuie, ou
au moins toute humaine, bien diffrente de la piet folide
que Dieu demande de nous, &: que la tradition de l'Eglile
nous doit apprendre.il le pourroit meime rencontrer qu'on
:

nous dcbiteroit des erreurs


les

dogmes de

la

foy

ioit

fort dangereufes

contre

les relies

Et nous en avons trouv des exemples


;Tif vksjvuxibc

je

de

ne

des vies toutes nouvelles , mais dans d'autres


'

foie contre
la

dis

morale
pas dans

afl'cz

ancien-

nes.

Que fi l'on demande quelles font

rgles par lefquelles

les

on a praendu diicerner les pices vritables des faulEcs


quand on n'en Iait point les auteurs ceux qui auront lu
l'hiftoirc du martyre de S. Polycarpe, celle des Martyrs de
Lion dans Euiebe, & les autres qui palfent gnralement
pour inconteftables , verront bien qu'en les liiant on fe
iormc un goufl; pour diiccrner ce qui a cet air d'antiquit
j

AVERTISSEMENT.

xr

de vrit, d'avec ce qui fent la fable ou la tradition populaire. La coniioiflance de l'hiftoire, du ftyle, &c de la.
5c

difcipline, fait juger encore de ce qui peut avoir eft crit

dans un temps

&

de ce qui n'en peut

eftre

que

fort loi-

gn. Mais l'auteur reconnoift avec joie qu'il a trouv de

grands fecours dans


core

eft

que par

moins

la

mmoires 'd'une perfonnequi a en- m^ kMai/in

illuftrc

pnitence

de partie de
joignoit

les

f vie

par fon loquence dans le barcau,

& la retraite o a fandlifi unegran& qui une trs grande rudition

un jugement

il

trs folide. Il a aufi tir

de grands

avantages des confrences qu'il a eues avec diverles per-

fonnes de

&des

lettres,

avis qu'ils luy

ont donnez. Et

ilfe

reconnoift particulirement redevable aux lumires de feu

M^' Hermant, avec qui


amiti

il

a eu

le

bonheur

d'eftre li

d'une

intime.

trs

On avoue que dans tout cet ouvrage, on a plus confult


l'autorit que le raifonnement. On s'eft convaincu par
beaucoup d'exemples que les chofes qui paroiflent les plus
improbables ne laillent pas nanmoins quelquefois de Ce

Car qui croiroit qu'un Prince euft jamais


pu ordonner par un edit public, de ne rien demander
perionne durant un mois, ni Dieu mefme. Ci on n'en
eftoit aiur par l'autorit des Ecritures On voit de mefme que des chofes qui paroiflent d'abord extrmement
contraires, s'accordent nanmoins fort aifment quand on
en fiit le dtail ce qui nous donne un grand fujet de
nous humilier, en voyant que la plufpart des difficultcz
reviennent que de noftre propre ignorance. C'eft fur ce
principe que lorfqu'on a vu des chofes appuyes par des
auteurs anciens & confiderablcs, pour le tmoignage def

i:rouver vraies.

quels tous

les

enfans de l'EglifeCathohque doivent avoir

du refpecSb on n'a point cru les pouvoir abandonner ,


moins qu'on n'en ait vu des raifons extrmement fortes
y

AVERTISSEMENT.

xvj

c|Lioiqu'oii fachc bien

qu'en cela on s'loigne du fentimaC

des pKis clbres critiques de ces derniers temps.

Le

rcfpccT:

qu'on doit demefme au fentiment

commun

de l'Helirc, a oblig de fuivre encore cette rele lcrard


de ceux qui font honorez comme Saints dans les martyrologes ordinaires. Car quoiqu'on (oit fouvcnt contraint
de

faire voir

n'a

qu'on n'a rien d'aflur pour leur hiftoirc, on

nanmoins jamais combatu

mefme

leur faintctc

& on s'eft

applique rechercher dans l'antiquit

les

preuves

de la vnration que l'Eglile a eue pour eux , fi on n'en


pouvoir avoir de leurs allions. On n'excepte que ceux
qu'on trouve avoir eft condannez par l'antiquit mcime,
ou contre la faintct deiquels on a des preuves incontefta-

On

que les perfonnes quitables ne trouveront


rien a redire en cette conduite. Et on ne voit pas en effet
que perionne ait trouv mauvais que M' Hermant ait
montre dans la vie de S. Athanale, que Thcodote de Laobles.

cfperc

dicc, de Flix liibftitu par


lieritent

les

point d'cftre mis au

Ariens au Pape Libre, ne

nombre

des Saints.

On a talch au contraire d'eftre exacl

obfcrver la rgle

ordinaire de l'Egliic, de ne donner point

le titre

de Saints-

ou que
nous ne trouvons point avoir eft honorez nuliepart publiquement, quelque perfuadez que nous foyons dcieur
{intet, comme de celle du Conliil Clment martyriz ceux qui ne font point dans

fous Domitien.
tre, c'eft

les

martyrologes

Que Ci cela eft cchap

en quelque rencon-

une faute qu'on pardonnera aifment

-,

c nous:

fouhaiterions qu'il n'y en euft point qui euflnt plus befoii

&

Mais au moinsl'auteur proteftc qu'il eft preft de corriger routes celles donc
on l'avertira, f;iiiant L\ gloire d'eftre un humble enfant de

de l'indulfrence des lelcurs

l'Eglife

Catholique,

de

l'Ejilire.

& trs foumis fesPaftcurs.

Comme cet ouvrage eft dcftin i rechercher la vrit de


rhiftjre,,

AVERTISSEMENT.
on

xyij

remarquer quelquefois des


fautes dans les plus grands Saints. C'efl; une necelit donc
on euft voulu pouvoir eflre diipenf mais fi on ne peut
'hiftoire

fera oblig d'y

pas cacher ce qui paroiil dans

monumens

au
de modeftie
qu'il fe pourra , & avec le refped; que l'on doit ceux qui
feront un jour nos juges , en prenant pour modle la manire fi {ge dont S. Auguftin parle de l'erreur de S. Cyprien fur le battefmc. Apres tout, il faut que les fautes

moins on taichera 'cn

mefmes

les

publics,

parler avec le plus

des Saints nous puiilent eftre utiles ^puifque

Dieu

qui difpofe tout pour l'avantage de Ces lus, a permis qu'elles arrivairenCjc qu'elles vinflent

fance. Elles

nous peuvent en

jufques noftre connoif-

effet fervir

ne nous pas d-

courager dans nos toibleles ,ane pas trouver trange que


les plus gents de bien aient aufli quelques dfauts, ne pas

Dieu a mis en eux caufe des reftcs


de l'infirmit humaine qu'il n'a pas encore guris. S'il ne
paroilToit aucune foibleffe dans les Saints , on pourroic
meprifer

le

bien que

croire qu'ils eftoient d'une nature diffrente de la noftre.

Mais en voyant
avons

lieu d'eiperer

Christ,
de

de

que nos

la

grce

ne nous empefcheront pas


en ont receue pour devenir

foiblefles

participer la force qu'ils

Saints.

comme nous, nous


toutepuillnte de Jsus

qu'ils eftoient foibles

Enfin on voit dans

les

bonnes

acflions des Saints ce

que nous avons receu par le fang & par la mort de noftre
Sauveur &z on voit dans leurs dfauts combien nous fommes loignez de la perfection qu'il nous donnera quand
j

nous luy ferons unis dans

mchans dont on

eft

ferions fans fa grce.

le ciel

comme on voit dans les

fouvent oblig dparier, ce que nous

Que

fi

les

perfonncs mal difpofes

abufent de ces fortes de chofes , ou pour s'en railler avec


impiet, ou pour fe confirmer dans leur malice, 'com me
S.

Auguftin

que les mchans abufoient de


HiJl.Eccl. Tom.I.
dit

la

chute
\

Aiig.Bpr^,

de^-^''^-

AVERTISSEMENT.

xviij

David-,

feront eux

ils

meimes

la

caufe de leur malheur,

Luc.i.v.34.

que dit l'Ecriture, 'que la vent ell: une


odeur de mort pour les uns , 6z une odeur de vie pour les
autres /qu'elle eft venue pour la ruine auilibien que pour

Apoc.ii.v.ii.

la

i.Cor.i.v.Kf.

5c vcriticront ce

rcfurreclion de plulieurs/que celui qui eft fouiii fe

fouille
Tit.i.v.ij.

de plus en plus

plus jufte

que tout

/& que rien

eft

comme

n'eft

le jufte

pur pour

pur pour ceux qui ont

la

les

devient fans cefl

impurs

puret dans

au lieu

le

cur.

Quoique ce foit l'ordinaire au commencement des livres d'en recommander l'utilit, &; que tout le monde fche combien il feroit ail de s'tendre fur l'avantage qu'on
peut recevoir de rhiftoiredel'Eglile, nous ne croyons pas

nanmoins nous devoir


par cette raiionl

arrefter lur

mefmeque

c'eft

un

ii

vafte fujet

&:

une choie reconnue de

monde. Saint Chryloflome eft plein de reflexions


admirables fur les premiers temps de l'Eglife, 6c fur cette
manire ii nouvelle par laquelle Dieu a rpandu dans toute

tout le

une religion entirement oppofe la railon humaine & la cupidit, en n'y employant que douze perla terre

fonnes fans fcience, fans loquence, fans biens, lans appui,

malgr toute

dmons

des

fenfible
chry.t.j.h.K.

3"--i'-

de

-,

la

la puiftance

&

toute la rage des

hommes

ce qui eft la preuve la plus claire

vent de

cette religion,

& de

la

&

la plus

divinit de

Jsus Christ.'II nous apprend encore que tant de fuppli^j Ibufferts par les Saints, doivent cftre noftre confolation

dans

mer

le

peu que nous avons endurer, nous doivent ani-

combatte avec courage contre nos pafl'ions. Se nous

humilier en

mefmc temps

puilfions remporter dans

quelque avantage que nous

une guerre

fi

douce c fi

facile

en

comparai Ion de la leur.


Dieu nous adonn deux principaux moyens pour nous
conduire
ple

mais

il

la juftice

&

luy

mefmc

la

parole

& l'exem-

femblc que l'exemple eft encore quelque chof c

AVERTISSEMENT.

xix

dplus favorable noftre foiblefle que la parole, puifqu en

voyant pratiquer des hommes les veritez les plus leves


de l'Evangile , nous ifommes convaincus que ce ne font
point de belles ides

ment de l'infidlit

ce qui a eft le dernier retranche-

mais des rgles trs relles


lur lelquelles nous devons nous for-

des payens

de noftre conduite ,
que nous pou\'ons pratiquer parla
mer,

&

qui

les

grce

a fait pratiquer tant d'autres. 'Pourquoi ne pour-

rons nous pas, i dilbit a luy

pu

mefme

mefme S

tant de vieillars, tant d'enfans,

filles? S'il faut

Auguftin^ ce qu'ont

& mefme tant djeunes

l'entreprendre par nos propres forces, nous

avons raifon de tomber dans


biai nous

Augconf.i.s.
'^'^'

fommes

toibles.

le defefpoir,

Mais

Ci

c'eft la

en voyant

com-

puiftance de leur

de leur Seigneur qui a fait faire aux Saints ce cru'ik,


n'euffent pu faire par eux mefmes, ils n'ont point ferm!

Dieu

&:

api^s eux la porte de cette grce. Si nous en

gnes

fommes

fommes pas plus que S. Paul. Le mefme


encore la mefme puiflance &: la mefme mifericor-

nous ne

le

Dieu a
de: & pourvu que nous implorions fon fecoufsavec
deur

indi-

& la

perfeverance de ceux qui favent

la

l'ar-

grandeur

&:

demandait, &; avec l'humilit de ceux qui font perfuadez combien ils en font indignes, nous ne pouvons manquer de recevoir de Dieu, finon
la grce des Martyrs, au moins celle qui eft necelTaire
nos befoins. On fupplie donc tous ceux qui liront cet ouvrage, de demander a Dieu cette grce auftibien pour l'auteur que pour eux mefmes ^ depeur que la connoifnce de
lanecefTite del grce qu'ils

la vent

&

damnation

des exemples des Saints ne foient noftre con, Cl

nous ngligeons d'imiter ceux que nous

fons profeflion d'honorer

&

fai^

que nous n'honorons que

parcequ'ils ont pratiqu la vent par la charit a propor--

tion qu'ils l'ont connue,

iij.

TABLE DES TITRES


CONTENUS DANS CE VOLUME.
L'AvcrtilTement.

^^ge

Aveiciflemenc fur

les citations

de ce

livre.

Table des citations.


Table des Articles & des Notes.
Hiftoire de noftre Seigneur

La

xxiij

xxxix

JesusChrist.

Sainte Vierge.

yj
80
ga
log
loj
aiy

Saint Jean Battifte.


Saint Pierre.

Saint Paul.

Saint Andr.
le

Majeur.

224
jjo

Saint Jean l'Evangelifte.

Saint

Thomas.

Saint Jacque

le

jjj

Mineur.

j'j

Saint Philippe.

jgj

Saint Barthelemi.

jg^

Saint Matthieu.

jg^

Saint Simon.

29a

Saint Jude.

^ot

Saint Matthias.

^otf

Saint Barnabe.

Notes
Notes
Notes

Note

,s

Saint Jofeph, Epoux de la Sainte Vierge.


Saint Joleph d'Ariniatliie.

Saint Jacque

iij

xxi

40$

fur l'hiftoire

de noftre Seigneur

Jesus Christ.

41 tf

fur la Sainte Vierge,

4^.7

fur Saint Jofeph.

4yT

fur Saint

Jofeph d'Arimathie.

Notes fur Saint Jean Battifte.


Notes fur Saint Pierre.
Notes fur Saint Paul.
Notes fur Saint Andr.
Notes fur Saint Jacque le Majeur.
Notes fur Saint Jean l'Evangelifte.
Notes (ur Saint Thomas.
Notes fur Saint Jacque le Mineur,
Notes fur Saint Philippe.
Notes fur Saint Barthelemi.
Notcsiur Saint Matthieu.
Note (ur Saint Simon.
Notes fur Saint Jude.
Note fur Saint Matthias.
Notes fur Saint Barnabe.
La Chronologie.
Jable des luafres,

484
482,
jotf.

^41
rgg
j ^4
^00
^i^

^i %

^ja

^44
^4^
t\

^^2
^ j^
^5 5
f,6\
*

6^7

XX j

AVERTISSEMENT SUR LA TABLE SUIVANTE,

&

du

fur les citations

livre.

impofe de rnarejuer a'vec le


plus d'exaElitw^e qne nous avo-As pu , d'o ej} tir ce cjmc nous mettons
vous a, enijaget^ charger les mrges d'un grand nombre de cttatwns, il a f-du

C'OA'f A'fE

les faire fort abrges

& p.ir

co-ifeejnent

table de tontes les citations ejui

ditions dont nous

un peu obfcnres. Ji^n donc

on les

cji:

nous mettrons au commencement de chaijue

fuijfe entendre fa'is dijjcult,

une

mus fommes

Cobligation que nous

mus fommesfervis,

Noms

feront employes.

afin cjue

ceux

cjui les

auront

torr}e

fpccifcns les
p'iijfent atft-

ment trouvir ce an'ds chercheront par les pages ajoutes aux. citations. 0 ne
met point dans cette table les citations de l' Ecriture famte , parcee/n on la cite
connue de tout U monde.
de la manire ordinaire
Quand aprs avoir cit un auteur la marge du livre, on a befom d en crter
^uel'jue autre endroit , on fe contente de mare^uer dans la fconde citation ce
truelle a de diffrent de la premire. Par exemple, aprs avsir mis une cttatton, EiiCl. .c.^i.. 1^0, onmettra feulement celle d'aprs, c.^i..z^i, enfoustntendant Euf.l., ce qui ne fe fait nanmoins cjue quand il n'y a point d'autre

&

auteur

entire , a
j en a , on rpte la citation toute
un mefme livre : car en ce cas on abrge quelon met feulement EiiC.p.z^o, fuppofint que les leBeurs jugeront bien
page efi du livre qu'on a dj cit pluficurs fois : ou bien l on met uc uip.

cit entre

deux-

moins qu'on n'ait

il

&

^uefois ,

que

Quand

citer fouvent

cette

four dire que

On

auteur.

cette citation e(ifemblable

la dermere qu'on

mife du mtfme

a,

n'a point d'gard pour les citations celles qui fe rencontrent quel-

quefois en plus petit caractre

au bas des

p.iges

pour fervir aux petites

&

Les citations qui. dpendent de celles d'audejfus ,


nom de l' auteur, ne commencent ]amaispar une lettre

notes.

ou l'en ne rpte point

le

exemmais
lib.
on la,
lib.arb.
aller
chercher
dans
la
table
fur
il
ne
point
,
faudra
fie
trouvera fur l'A
fur les citations de S. Auguftm, qui aura efl marqu dans
capitale, Airfif.i

&

la citation prcdente.

^jijind au contraire on a plujteurs auteurs ou pl-efeurs endroits d'un mefme

Auteur citer fur un mefme lieu , on les diftmgue par une harre\
"Une citation efi peur tout ce qui n'efi point erferm entre des brochets [ ] jufejU^ la citation fuivante y moins que le texte n'emporte fa citation, comme
quand on cite la chronique d'Eufebe , ou quelque chofe de femblable } ce qu on
i

tnet

nanmoins pour l'ordinaire entre deux crochets.

On

metprefque toujours

dont on

les citatiors en latin, farceque la

s'efi frvi font en cette langue

& encore pour

qui a oblig de mettre aujfi cette table en lafn

Et

ceux qui nefavent pas

le

latin

plufpart des livres

eftre plus court. C'efi ce

hormis dans les Lvrcsfranots.

ne fe mettront gure en peine de vrifier les

citations-

Le

p.

marque indiffremment Us pages,

le} feuillets 3

oh

les colonnes

ItHr chifre farttdier.


i

ijj

qm

ont

xxij

mis aprs

I.

&

feutUets,
chifre

a.b.

dans

le chifre

1.

pour

eji pour la premire colome, ut le reSlo Ael


Qjtand ily aplns dedttcx colonnes fousunmtfmt

de la page,

verfo.

le

on met anjfi 3 (^ 4.
&c. mis aprs Icspagesj renvoient aux
.

les livres

pour en p.trtager

nombre des lignes , notis mettons


b. pour le fcond jfif<jn' vingt,

&

dutout

pages

les
a.,

mtft/tes lettres

&

le rcfle

le

commencement, m. ou b. pour le milieu,


c. devant la page marque le chapitre,

&

ejneltjntfois
f.

ou

c.

le

premier efpace )r.fcju dixy

de mefme. Pour
,

cjti onwet-fouvent

^rtand elles font partages par

pour manquer

quelqnefois nous n'y mettons rien

celles cjui ne le font point

nous mettons

a.

pour

le

pour la fin.

articley oh. autre divifion flon les

au-

teurs.
1

ftgnifie le livre,

qtielqui

hormis

dam les

Codes,

autres occafions particulires,

n. efl pour renvoyer

aux

oit il

marque la loy,

qm feront

& peuteflre dans

marques dans la

tahle.

notes.

^T.fignifie les prfaces ou avertijfcmens qui font

la

tefie

des livres

& ne

font piis compris dans les chifres des ch'tpures.


r.

marque

le

tome

hormis dans

les Co.les, oii.il fgnifie les titres

qui partagent

les livres.

Cette figure ejl

phes OH

articles.

eu dans Us

pour

les

ouvrages

Et quand on

tables,

V.N.S.

oit les

chapitres font divifeK^en paragra-

trouvera dans

cet ouvrage a la marge intrieure


qu il faut aller voir farticlt 10 dansSeigneur. jQ^ue s'dy a feulement v. $10, cefirpour

10, c'efi

dire

ou l'hifioire de noftre
renvoyer l'article 10 du titre oit l'on efl.
ap. efipour appendix, ou pour apud,
pour dire que l'ouvrage n'efi point de
V auteur avec lequel U efi imprim :
ces ouvrages font prefque toujours dant
le titre

&

&

l'appendix

quand

il

y ev a.

quand defifeul, que la citation prcdente fert enrore


.Quand il ejl aprs le nom d'an auteur, il nnarqne que l' ouvrage
efidh mefme titre que celui de la citation prcdente, jimfi aprs avoir mis

Ib. pour ibidem fignifie,

four
cit

cet endroit.

Chry.i.Cor. on mettra Thdrt.ib. pour dire que

fur

la fconde epift're

Quand

entre les chifres

tute petite ligne

l'endroit ejh tir

de Theodoret

aux Corinthiens.

foit

des chapitres, foit des pages drc ilfe rencontre


cela figmfie que ce que l'on raporte ejh

par exemple CI-5.P.3-10,

&

dans tous les chapitres qui font depuis le premier jnfquau cinquime,
dans toutes les pages depuis la troifieme jufqu'k la dixime. Que fi aprs cette
ligne il ne fuit point d'autres chifres , c'efi dire que la citation comprend plw
qu'on ne s'efi pas mis en peine de marquer.
fieiirs pages
app. auj. comm. Ev- M. p.e. V. qui fe pourront rencontrer quelquefois dans
trait

lis notes

ou ians les tables , figmfient

apparemment , aujourd'hui commence,

ment, Evcfque, Martyr, pcuteftrc, Vierge.


mis quelquefois a la marge intrieure, eftpour dire quela chofe efi raportc
plus amplement dans f auteur cit l'autre marge.

&c

xxiij

TABLE DES CITATIONS.


A
ABDiAsBab7loniuslibro3,

/bd.i.3.p.4o.

qui

Ada

iAft.M.

nait

Pa-

& fe-

Martynimfincera

leila per

Adam.l.r.f.S.

de S. Andrxa

eft

annoijyi.

rifiis

D. Theodoricum Rui-

Paril. an. 16S5?.

Adamantins in Marcionem
dial^o feu fedione r, iincum
Oiigenis libre de Martyrio pet
Rodlphum Wetftenium graec

edito Bafile an, 1S74.

Aio, chr,

ftft.

Ad

Ad

Prarfidium epiftola

apud

tom. 4: Bafilex

an. 1565.
Nacalis Alexandri Dominica-

tomo feu volumine


non ixculo Parif. an.

&

Orientalis perptua

..defide, tom. 4.

... in
.

... in

Lucam tomo

...deparadifo, tom.i.

pfalmum

...in

Amb.B.

Ambre fii

noviflma editio per

Benediitinos

Parif. an. 1^91.

ad Simplicianum epiftola in
Exodicap.24, tom.i veteris edicionis anni i'o3 Parifiis ;
fie
.

&

in reliquis iibi

B non

additur.

... de Elia fermo, tom.i. Eft in

Benediit. appendice feraio

33.

tom.

1.

apud Ambro-

lermone undecimo de Santis,

... in

exh.v.p.43f.

hex.p.j7.

in Luc.p.iid.

inf.v.p.411;

oF.

pf.3^.
facr.I.3.p.3(S3;

ftnc.f,ii.p.i4i;
d.

fymbolum Apoftolorum ,

fym.c.3o.p.i07,

tom.4.
...vita per Baronium, in proiegomenis tomi primi veteris edi-

v.B.

tionis.

tom.4.
ad Marcellinam,

...de virginibus

vid.p.497.
virg.l.3,p.4grr

tom.4.
vit.
per Paulinum Diaconum>
prolegomenis tomi primi.
Ambrofiafter, feu commenta- Ambcr.inRoni.ie,

lii

nota: in

div.i.

par.p.nj.

tom. 5.

M ethodii Martyris

36,

...de facramentis

in

deSp.

in Job.p.Sij-.

veteris edi-

...vita

Benedidrinornm primo.
.deinftitiitione virginis ad Eulebiiim, tom. 4.
...deofficis, tom.4.

Parif.

convivium Romx an. 16^6.


opufculafymmila Nihnfio
dita Colonix an. 1655.

Sal,

tionis,

...diatriba de Simeonibus

de

fid.p.iS7.

hexaemeron, tom.i.

.deinterpellationeJob,tom.i.

confentione iColoniaean. 1^48.

an.1^^4.

dcEli.p.J4i.

...de vidais,

Leonis Allatii deEcclefiiOccidentalis

adSim.p.437.

fium, tom.4.

All.conf,

fyrn.

. . .

quinto
iCjj.

inMeth.

1^13-

ni hift. eccl.

Sim.

roniano additus: Anmerpix an.

Hieronymum

't

Adonis chronicon, xrare fexta: Bafiies an. 15(58, cum GreeorioTuronenll.


.... traftatus de reftivitatibus
Apoftolornm, matyrologio Ba-

Pixr.p.117.

Ale.t.j.

... de Salomone in Proverbiorumcap.5,rom.2.


deSpiritu San:o,tom.4.
... de diverfis fermo i, tom. 5.
exhortatio ad virginitatem
tom. 4.

Ambrofio

afcripti in epifto-

lam adRomanos cap. i5. Apud


Ambrofium tom. 5: Parif. an.
1^03.

adCorinthios cap. t.
i.Cor.r.&c.
Amphilochiolconienfi tributa Amphi

...in I

perCombefifium:Parif.an.itf44.

Ammianus Mdrcellinuslib.15,

Aratn.l.ij.p.44,

ex prima recenfione Henrici Valefii

:PariCan.i63^.

Analecla grscaper Benedij^i-

nosrLuteci

aji.

1^88.

Aual.g.

Vlnil.t.4.

T A B L E
xxiv
Athenagorx apologia , feu le- Athng.
Jo.mnis Mabillon Analedtorum Ucinoriini tom. 4: Lutecix Titio pro Chriftianis, dita cum
an. 1685.
Anaftafii Sinatx

Anaf.S.

"juftino Parii". an. io}5.

Anaftalius bibliochecarius in
vita Adriani , quem 97 Pontifi-

Auftuarii ad Bibliothecam Pa- Auft.s


trum per Combcfihum additi
tomus 1: Paril. an. 1^48.
AuguftinusadBonifaciumPon- Aug.ad Bon
tihcem contra duas Pela^iano-

cem numcrat

rum

Dux

cct-.ip,

feu

via adverlus Acephalos

Ingolftadii an. 1606.


Anaft,c.97.

And.Cf.c.ip.

Paiif- an. i<49-

AniUeas Cxflincnls in ApocalypluTi, Chiyloftomiin Joannem homiliis adjundus Paiil.


:

an. i6}6.

Andrex

And.Cr.h.lo.p.131.

Cretenfis orationes

una cum Aniphilochio Combefilo editx Panf. an. 1644.


ApolloniiTyanxi vita peiPhi:

ApoI.Ty.I.i.yJ

Ap.Ty.v.

PanLan-ioS.
Appianus de bellis civilibus

loftiatum

App.civ.l.4.p.3io.

Aratoiis

Romani Subdiaconi

in A(fla Apoftolornm carmen


Bib.Par.Paiii.editx tom. 8.
Arnobiiis in Genres

Atn..t.p.p^.

Batavorum
Aft.or.ii.p.183.

Att.ad

Afr.p.93tf.

adDr.p.ss.

Lugduni

1:

Parif.an.16z7.

...adDracontium epiftola,tom.i.
...ad

com.e{r.p.r30.

...de
1,

fi

Maximum, tom.i.
communi eflentia ^'c.tom.

tamen Athanafii.

...de
fi

parabola CeminantiSjtom.i,

foit Atlianafii.

inc.p.i97.

numeratuc, tom.i.

...de carne

c.

para.

Genres

lib. 2,

de adulcerinis conjagiis ad
PoUentium, tom. 6 Lovan.
Hilarium
ad Profperum

lib. 2,

qui

eft:

De dono

perfeve-

7 Lovan.
ejus
...adRenatum, de anima
origine: Lov.an. tom. 7.
...qiixftione fecund adSimplicianum, Benedicl:. tom. 6".
...ad ValeriumComitem de nupconcupilcentia , tom. 7
tiis
Lovan.
...de agone Chriftiano , tom. 3
Lovan.
...fcrmones Auguftino olim triburi, nunc in appcndicem, romi
5, per Benedidinos reje(5li.
...de baptilmo contra Donatiftas, tom. 7 Lovan.

qui cftdc

incarn.atione Verbi, tom.i.

...infaniftam Parafceven

Icrmo

bono conjugali conrra Jovi-

nianum, rom.6 Lovan.


...de civitate Dei Lovannedict. tom.7.
.

.confellonum

Lovan.
...de

Verbo Deo alTumt,

tom.i.
ingent.l.i.p.Sj. ...contra

mendacium ad Confen-

ad con.p.ior

rium, rom.4 Lovan.

inAr.or.4.p 498. ...in Arianos oratio 4, ut in editis

...contra

...de

...deNicxnis decretis contra Eufebianos, tom.i.

de fcm.p.icSi.

Lovanienhum

ad

conj,I.i.p'.35y,

ad Pr.l.z.c.j.p;
5S1.

ad Ren.l.i.p48y^

ad Sim.q.i.

ad Val.

&

an. 1651.

primo edito Parif. an. 164 8.


Athanaln ad Afiicanos Epif-

ad Max.p.K.

dcc.N.p.iSr-

Afterii Amaleni oratio in S.


Stephanum, Bib. Pat. auchiiario

copos, tom.

&

...de bellis Ulyncis.

Atat.I.z.c.i.p.$o.

epiftolas

tom. 7iParil.ann.i58^. Si vero


B addatur, novilllmam editionem nott pcr Benedidt. curaram.

rantix, tom.

lib.4: Liuccixan.1551.
b.lll.

&

lib. lo,

&

ag.ch.p.tjii;

ap.fi77.p.4Si.fc

bapt.p.3y.

bo.CODJ.p.JjCj

Be-

tom.

i,

conf.

Bencdid.

confcnfu Evangeliftarum

Benedicl.tom.j, parte

1,

conf.

Lovan.

tom. 4.
fide contra Manichxos,
. . .de
tom. 6 Lovan.
...de Trinitate,tom.3 Lovan.

apud Arlianafium, rom.z.

...de doiArina Chriftiana, Ibid.

...fynopfislcracScripturx.rom.i-

...homiha z in cpiilolam

Joan-

ms

deft.c.jS.p.x+o,

de Trin.
do.cUr.p.io.
cp.]o.h,i.p.i40,.

DES CIT A T I O N S.
tomo 9

nls Apoftoll,
fid.op.p.i/.

...

de

fide

Lovaii.

& operibus

opre

...de

XXV

monachorum Lov.
:

fentium, tom.4 Lovan.

tom. 3.

de peccatornm meritis

...

lymbolo , tom.

p.304.

re-

fid.fyrn.p.ii.

... de fide Se

Lovan.

... de vera

Gen.lit.

... de Genefi ad licteram lib.iz,

apud Auguftinum in appendice,


tom.4 Lovan.
... de prxdeftinatione Sandorum Lovan. tom. 7.
...in plalmum7, tom.S Lovan,
quxftionum evangeiicarum
lib. I, quxrt.23
Lovan. tom. 4;

ge.P:

tomi Benedid.j, parte i.


...de eftis Pela^i^feu Paleftiiia:
apud Dilpolim (ynodi, f upplementi Vigneriani tom. i: Parif.
,

an. 1654.
gi.CHi-.p.5J5.

...desradaChiifti contra Pela-

& Celeftium tom. 7 Lov.


... de gratia & libero arbitrio

gr.lib./s de grat

... de hxrefibus ad

deum,

Qoodvult-

hxnefi 5> tom. 6 Lovan.

Benedid.S.
in Adi.

contra

chxum,
inadv.

Adimantum ManiLovan.

ton). 6

contra advcriarium legis 6c

prophetariim

Benedidb. tom. 8.

in Cre.p.179.

...in

Crelconiiim, tom.y Lovan.

in Fauft.

...in

in Fel.l.i.

...de

Faufbum, tom. 6 Lovan.


adiscum FeliceManichxo,

in Je. h. 110.

ijul.

in

MMt.q.17.

in

Rom.

& falfa pnitentia

...

j,

...retraftationum

lib. 2:

Lovan.

f.D.in

ni.p^.191.

fir.i.n.p.ioi.

tiniani

tomo

2: Paril.

an'i54.

..

.de fpiriu &c littera

fp.Iit.C.7.p.jD7.

t.si.ap.io.p.44f.

r 3

ap.q.io.

yid.c .^.p.jij.

Parmenianuni DonaLovan. t. 7.
Iibero arbitrio lib. ;: Ben.

.contra

...de

... de unirate Ecclefx epiftola

unir,

contra Petilianum, tom. 7 Lov.

Alcimi Aviti epiftolx 4 inBatom. i; Parif.

Avir.ap.B.p.3j7,

luzii Milcellaneis,

...locutionum liber
iiefi

viig.p.35g,

tom.i.

Eora.i.
i,

feu de Ge-

Lovan. tom. 5.

mendacio

mend.p.f.

...de

nat.gr.c.36.p.

...de natura

I6.

fanc.i9.p.4og.

tiflam

loc.l.i.p.4i.

retr.I.i.

Benedicft.

lib.arb.

p.M2.

in caput priinum epiftolx

tom.j, parte 2.
.

pf.7.

q.cv.l.i.c.jj

parte i.

termo 69, iemper ex tomo 5


etiam B non addko.
... de Sandtis iermone 29, tom.
10 Lovan.
...defermcne Domini in monte,
Bcnedict. tom. 5, parte 2.
Jacobi Sirmodi notx in fcrmonem 25, ex his quos Auguftino addidit Supplementi Auguf
.

in Par.

pra:dp.f49.

-,

Benedid;. tomi

&

pocni.p.H-

Lovan.
,
ad tom. 3.
Galatas,tom.4 Lovan.Bencd.J.
opufculnm 20 in appendice
... in Joannis Evangelium trac- tomi 9 Lovan. quod ell de rectaras iio,Benedict. tomi }, parte titudine Catliolicx converiatioX, Lovan. t. 9.
nis
...contra Julianum PL-lagianum:
Autor quxftionum veteris
Lovan. t. 7.
novi Teftamenti, qnxft.io,apud
...liber qiKcftionum evangelicaAuguftinum in appendice tomi
rnm iecundum Mati:lixam,qLi[- Benedicft.
tione 17: Lovan. tom.4.
.de fandta viduitate, tom. 4
.epifiolx Pauli ad Romanos BcnedicT:.
inchoata expofitio Benediin. ...de fancta virginitate , Lovan.
Ibid.

in Gal.r.

oc Benedi(5l. tom.i.

Ibid.
h.p.

pcc.in.l.ip.i9j.

milone Lovan. tom. 7.

gium

op.mon.c.31.
,

ad Con-

&

Lovan.
ratia;

an. 1^78,
.

t. 4.

Lovan.

tom. 7.

fragmenta ex diverfis homiPariLan.i(48.


Autor quxftionum veteris
.

&

novi Teftamenti quxft. 1 ij,apud


H'fi. Eccl. Tom.^ I.

fr.p.ij7.

liis:

Aut.q.iij.p.iu.a.

T A

xxvj

B L E

Auguftinum Benedui^in. tom.3.

B
BIir.mifc.t.i.

Bar.apS

19.

43H3.aug.c

Bsrn.

STephani

B^luzii Mifcella-

nea: Panl'.an.Kyy.
Baronii apparams ad Annales,

diftindtio ex editione eft

...reuartatio in

Bellarrainusdefcriptoribus ec-

Bernardus de Confidcratione

ad Eugenium, tomo 4
Horftiani

Parif.an.i<57.

...in

...conftiturionum monafticarum

lia

...de b.iptilmo

homilia i3,tom.i.

Spinm SanCto ad Amphilochium, tom.i.


...dediverfis homilia i6,toiTi.i.

Mabilloniam

CanticaCanticorum homi-

.fermone feu homilia 9, qu3E


fuper Miflus eft, tom.z.
Bibliotheca Patrum tomo 7,

de vera
vireinitatc ad Letoium BafiUi,

res

tom.i.

in reliquis.

-,

Charenton en

Bollandus feuejus continuato

ad diem

i:

Colonia: Agrip-

pinxan. 1611.
...in

Il,

Aftuum Apoftolomm

tom.5.

Blond.fib.

<

BolI.13.fcb.

lie

app.-

maii.

...prolegomena in
...adta

tomum

fe-

fcb.t.i.

fie

adhnem

norum Pontificum
in

de alus menfibus.
qui grc habentur pro

bruani,&

i}-may,g.ii.

voluminis.

Roma-

pOQt.p.I).

parte prima

propylxo menfis maii.


fupplemento ad extremum

...in

fupp.

addito.

Cardinalis Bonx rerum litur- Bona.


gicarum Romx an. 167Z.
Joannis Bofco Cxleftini bi- Bofct.i."
:

bliotheca Floriacenfis,
cap.

.apparatus ad chronologiam

maium

tomo

Bib.P.t.7,

pontificiam, inpropyliomenfis

quer

xtatibus

in Ail.iip.i'o.

ij februarii

...conatus in catalogum

feu de fex

f./eh.j,p.:3.

i^45'-

Le diionaire gographique
de Ferrarius, augment par Baudrand Paris en 1^70. On ajoute quelquefois ^. B. pour mar-

Bedx chronicon,

in Caot.fa.tf.

eft i

Auroi: Bafilio fuppar

citation.

div.ij.p.iog.

ep.iij.

Parif.

les

la lettre l'ous laquelle eft la

Bctn.conf.p.S.

^,tom.3,editionisHorftian2e.

die 13 maii

Bei.chr.p.iii.

...In regulisfufius dilpucatis, r-

Bell.

Parif. an. ifjjS.

gula 8, tom.z.

Sandct Thed^, Parif. edinis an.


I6ii, cum Gregorio Thaumamrgo.
Samuelis Bafnagii exercitatio-

rctr.inAa.p.ry.-

editionis

ex editione Parifienfian. 1^44.


H,ic (emper utimur.
Trait de Blondcl fur les Sibyl-

Bafilius Seleucienfis in vica

q.j.p.iS/.

clelafticis: I'arif.;m.i^58.

an. 1^90.

nes derebusfacris-.Ulcrajeian.

3aud.p.ioo.

A(^a Apoftolo-

editionis

Baf.S.v.Th.l.i.

Baf.ex.

cap. feu

fciipti

i,

ii.jun.

rum,tom..

deSp.c.i7.pj52-' ...de

p. 130.

(unt, epiftolis pixraii, tom.3:

Magni canon

cap.ii, tom.i.

Tirg.p.4-

quiftionum

exhis

Ballii

inMarc.9<

tomo

...iermone 19 dediverlis.
...epiftola 119, tom.i, noviflmic

qui ad Amphilochium

div.itf-p-44-

Hugonem Menardum

pei:

Cotelcrii.

rcg.fuf..p-M*

lib.

Sandti Bamabx(utfertur)epi(-

z martii

in3.Joan.p.7;4.

prxfixum.
quift. j,tom.8.

Joannis, Ibid.

apud BoUandum

anno Chrifti 5 4> p-iragaphojH: Antuerp.an.i6ii.


...mmarcyvologium ad 3 augufti
diem nota c, feu 3: lbid.an.1613.
Ann.iles in

nim

debipt.h.13.

Marci cap.9, Ibid.


...martyrologium, die lijunii,

articulo 19.

tola

eonr.cjj-

epiftolam

...in

dita Parif. an. 1^45. Capitulo-

ar.can.i.p.ic.

...in

parte

i:

tomo

feu

Lugduni an. 1^05.

Bucherii de cyclo Vi^orii

&

Buch,

DES CIT AXIONS.


Battifte par M''

an. 1^33.
]Sulcn.

Bulengeii pio Baronio

Julii

contra

Calaubonum

Ludguni

en i66y

Chronicon Alexandrinum (ii


, faftive Siculi Radero
editi Munachii an. 161 5.
Chronicum Orientale ab Ec-

Chr.Al.p.jc.

CiCsARii

Ai-elatenfis horai-

7, ex his qux Baluzio


editar {tint Pahf.an.1669.
...Cxfaiii fecretarii quxftio 140:
lia

verfum Pani.an.1651.
Chryfoilomi ad Theodorum

chellenfi

q.i4o.p.S(;a

ClicfS.].

duCange; Paris

pafciiie

an.Kiy.
Cxf.L/.B.p.H

xxvij

Trait du chef de Saint Jean

aliis cyclis pafcalibus: Antueipiac

lapiura lib.

Cil 1.011.

tomo 4: Paril. an.

I,

Chry.adTli..r.
P-S7S.

Bib.Pat.tom.il.
C. Lap.in Ail.

Cornelu Lapide in Adbus


Apoftolorum,
fie de cxteris in
Scnptuiram Aatuerpiae an. i66i.
Sethi Calvifii chronologia
Francorfurti an.iio. Si nec pa-

&

p. 105.

Cal/.

gina notetur,

is

annus quaien-

Urbis _onftantinopolitana def

CaioUim du Cange

d'ipcio peu

ana cum

familiis Byzantinis di-

ta Panliis an.

inferioiiscEvinumifinatibiiSjgloC
farii latini

tomo

lubjundtaiLu-

tecix an. 1678.


Canifs

Canifii antiqni le6biones:In-

golftadii an.ioi.

Ltidovici Capellibiftoria apof-

Capel.p.105.

Carcx.ii.

12,.

Ccdr.

hap,

primum

in Gal.r,

epiftol^e

..de

ad

Galatas.
...homilicT in

Genefim, tom.i.

MatthaeiEVingelmmhom.

...in

in

in

Gcn;
Jo.h.('.

inMatt.yM,
h. 10.

10.

... in epiftoiam Pauli ad Phile-

..jn epillolam ad Philippenfes.


...in

Hebrxos prx-

epiftoiam ad

in Phil.

i:

Parif. an.

...adeosqui ob perfecutionem
fuam fcandalizabantur,tom.5.
...homilia vel oratio 48, tomi
ik de ctens tomis.

prmii,

fcan.p.7jtf.

t.j.oi.feith^Sk

&

tom.4.

virgp.i7f.

vitxmo-

v.nion.i.r.p.jtfi.

nafticx, Ibid.
i

ad

Corinthios,ex Apoftolicis Cotelerii

ncarnatione centra Nefto-

in Phili.

pr.Heb.

fatio.

Clementis Papi epiftola

CalTiani coUatio

XZktn.adCoi.feitt.
Cor.c.15 p.ps.

Paril. an.iyi.

Recognitiones

ei

talsb adfcrip-

recog.l.7.c.6.p.

^76.

rium.

tx, Ibid.

...inftitutionum, feu de inftitutis

Epitome de geftis Ptri dmenti Romano falsb afcripta,ia


Apoftolicis item Coteleni.
...homilis ipfi itidem Clementi
I.3.p.j9f.
fuppofita:, quo Clementina
nuncupantur Ibid.
Clementis Alexandrini excerp- a.feu O.Al.exc.
p.S:6.
ta ex Ubris Hypotypoieon: Lu-

CGenobioium

Cat.in Jo.u.

... in caput

...de virginitate,

1641.

Cafd.1.4.

inAil.h.ij,

lia ij.

...conrra vituperatores

<]efac.l.4.p.ff7.

Apoftolorum homi-

Cal'auboni exeicitatio i^
in Baionium atticulo i2:Londini
Ifaaci

Cafn.coI.i.p.3CJO.

inft.1.7.

.in A(5bus

tolica, an.i(534.

an.ii4.

deinc.yinNeft.

monem.

1680.

EjiilUem autoiis diflertatio de

nuiri.

...inJo.innisEvangelium hom.6'.

diis eft CLijus texitur hiftoiia.

Cang.de C,

...deicerdotio, Ibid.

Caliodori

lib. 7.

variamm

epiftola-

rnmlib. 4: Parii.an.1588.
Catena grcecorum Patrnm m
Joannis cap. 12: Antuer. an. 1^50.

Cedreni hiftoriarum tonus


mas: Parif.an. 1647.
Leodienfiumepifcoporum
torici,

pri-

hif-

coUedbiperJoannemCha-

peauviUe

Leodii an.iij,

C].epir.

tecia:

an.1641.

...paedagogus lib. 2.
...in epiil.i Ptri,

Bib.Pat.tom.i.

pxd.l..cS.p.iSi,
i.Pet.p.56},

TA

xxviij
fir.6.

.ftromatum

lib. : Lutecia: an.

Cl.uidii II, feu Gothici vita per

baptifmo hxreticomm,

. .

an.iro3.

Gcorgii Codini origines feu

nx

LutecicEan.i'55.

Sinnondo

parte

1682,

& eleemofyna

Parif.

3.

de opre
Cclfi

ad Vigiliiim prxfatio

in

de

clc.p.304.'

de]af.p.5o'j,

diiputationem Jalou'.s
Papifci , intcr Cypriani opra Parif.
an.K^o}.
:

CodicisTheodoliani appendix

Cod.Th.fir.

anno

editione Oxonienil

iCio.
antiquitates Con(yantinopolica-

b3pt.'p.4;

in-

opra Cypriano afcripta, ex

Trebclluim Pollionem , inter


Aug. hift. Iciiptores : Paiii. an.
CoJi.ori.C.

Combf.de Cliry.

..de
ter

K41.
Claud.v.

BLE

edit.i:l'anf.an.i63i.

Chiyloftomi &C aliorum opulCLila psrCombefilium editaPahi.

...diflertationes Cyprianicx per


Dod>/ellum Oxonii an. 1684.
Cypriani epiftola 73 ex editione Pamelii Parif. an. i<j03.
...vita per Ponciuin Diaconum,

dlf.

ep.73.

in Baf.

Combefifium

per

tis

opuf.

Magnus ex manufcrip-

Baliliiis

leftitutus

gomena.

Conllantini Poi'phyrogenetae
alioi'umve opufcula perCombe-

CyriUi Alexandrinidediverfis Cyr Al.div.h.s.p;


3<'7homilia 8, tom.5, parte 2: Parif.

fifuim dita: Paul. an. 1^64. Al-

an. 1^38.

deSimeonibus diatriba:

fub-

junra.

Concordix evangelico:

Patil.

editae an. 1653, cap. 50.


C.17.0.1.

...nota

ex

iis

qux

cap. 17, fub-

Con.L.

...titulus

feu nota prcE fixa cap. i^.

fcuHamionia evangelica:

Panf.an.1e89.

Labbeum

curata

Paiil. an.

1^71.
Conft.l..c..p ti

Joannis Coteleiii

Pa1if.an.1672.
Corel. ap.p.41.

&

S. Bainabx
alionim ApoftolorumfciiptaJoan.Cotelerium
dita: Pa1if.an.1672.

ap.n.

Cotcleni nota: in eadem fcripta.

gt-3.

MonunientaEcclefixGrxccE per
Cotcleiium dita, tom. y. Paiif.
an. 1685^.

CuCp.sij.

Cufpiniani in faftos Confulares Fiancotordix an.i^ii.


Cypiiani de tcftimoniis ad
:

Cyp.adQuir.yf
ift.p.38/.

4 ex myftagogicis.

...catechefis

myft.4.p.i37.

ANtonii van Dale de oraethnicorum

Dalc.

Amfte-

lodami an. 168 3.


Joannis Dallxi de operibus Dall.de
Dionyfio c Ign.atio tributis

Iga.p.357.

Conftitiitiones apoftolicx ex

Apoftolicis

in Jul.

Cyrilli Jerofolyniitani cate- Cyr.cat.17.

CLilis

Concilioium poftiema editio


per

injo.13,

Bernardi LamiOiatoiianiConcordia

Qoae.

...in Joannis Evangeli{becap.i3,


tom. 4.
. .
opns contra Jiilianum Cxfarem; tom, 6, parte 2.

chefis i7:Paril".an.i4o.

jiciuntur.
c.is.tit

vit.p.j.

Oxonienfis inter proie-

Parif.an.iyj.

latii

Conc.c.jG,

editionis

Qiiiiinium ex editiouePamelii:
P.diiLan.1^03,

Genevx

^n.i66

6.

Dionis Chrylollomi oratioii: D.Chr.or.ii.p.371'


Lutecixan.1604.
Liicii Dextri pleudepigraphiim Dext.
chronicon Lugduni an. 1627.
Didymi Alexandrini in i epif- Didy.in i.Pei.p.tf.
tolam Ptri Bib.Pat.tom.9.
Dionis Calli hiftoriarum lib. Dio.l.so.
:

60, typis Vecchelianis an. 1606.

Dionyfu Arcopagitx de divinis noiBinibus, cap. S:

Dion.div.n.e.8,

Lutecix

an. 1^44.
...de ecclefiaftica hierarchia.

Bibliothque d^s auteurs ccclcfiaftiqus par M"^

du Pin;

Pans

ccc.h.c.j p^ij;

Du

Pipj

DES dlTATIONS.
en

1(388.

On

ne

s'eft

opus

pas d'ordi-

naire mis en peine d'en marquer


le

tome

juger.

jungitur.

parceqiie les endroits

on

fur lefquels

On

le cite

pre-

hiftoriam

prliminaires qui font la

...les

du premier tome.

tefte

30.c.4.p.ii8.

...hirtoria ecclefiaftica
:

Euilathi Antiocheni, feu airerius

iii

Evod.l.i.c.6.p.633.

Euf.chr.

FAcuNDi

ex editione Henrici Vale-

hr.n.P.

rum

Euchologium, leuRitualeGrx-

Pal.c.3.p.3ii.

Paril.an.i62cj.

corum , cum notis Jacobi Goar


Dominicani Panl.an.1^47.
Lugdunenis quarftiones in Acius Apoftolorum , initructionum fuarum lib.i: Roma:

mier; Paris en 1675.


Ferrarii de Sandtis Italicis:Me-

an.i5(?4.

...martvroloeium univerfale ad

Eiicherii

...inGenellm

18 maii

lib. 2.

..Ae martyribus Paleftinis, quod

iS.may.

Venetiis an. 1625.

notx ininartyrolo-

Flor.p.336,

Hieronymi nomine
editum Lucx an. 1668.
Venantii Fortunati carminum

gium

vetiis
:

Fort.l.8.c.4.p.i?o,

lib.8:Moguntixan.i6o3.
Caroli Fraftenii Diiquifitiones
biblicx

Lutecix an.

Fiaff.

6 8 2.

FreculfiLexovienfis chronicon, Fieculf.

Demonftratione evangeliea

Florentinii

Liber i de miraculisS. Stephani


ad Evodium Uzalenlem apud
Auguftmum in appendice tomi
7 Benedift. Lovan.i'.
Eufebii Cxlarienfis chronicon
grscum Lugd. Batav.an.i'58.
Scaligeri in hoc chronic. nota:.
...notx Arnaldi Pontaci in idem
...de

Ferr.ir.

diolanian.iij.

lih.6: Parif.an.1627,

4c

Fac.l.i.c.3.p.i,'

Reflexions fur la rcligionChr- Pcrrand,t.i.p.45o^


tienne par M' Ferrand,tome pre-

chronicon.
dem.I.tf.c.io.p.

Hermianenfis pro

defenfione trium Capitulo-

Paril.an.1e75.

clir.n.

ecd.

inGen.I.i.p.so.

Euft.tcr,"

Hexaemeron commenLugduni an.T625).

in

tarius

...orationes diverix, Ibid.


hift.

Euf^f-a^d-

I68.

&

cxceris in Scriptiiras.

lib. 3,

Hiftoria grxca de temporibus


ad Eufebii chronicon perScaligerum addita: Lugd. Bta V. an.

fide

Evagrii (cholaftici

v.Conf.l.j.

tecix an. 1547.

&

]fva.l..

ruf.

3 ex his qux Eufebii Euf.Em.h.jp.r


nomen prxterunt Lu-

Emifeni

S-'c.

perRufian. 1548.

Homilia

...Panarium, feu adverfus hxre-

de

prp.

Conflantinilib.3,cum

...de vita

orthodoxa, Ibid.
ponderibus ,
mcnf.c.i4.p.i70 ... de meniuris
tom.i.
Eft.inRom.i.
Eftii in cap. 15 epiftols ad Rofie de
manos Parii'.an.i;40',

370.

de Prxparatione evangeliea:

hift. eccl. editus.

defid.c.ii.p.1105

uch.q.inAft.p.

num verfa Anmerpix

de Clir.c.i.p.47. ...de Chrifto, tom.i.

Euclia.

Parif.an.1628.

1611.

30

op.4.

editionisPetaviana:: Lutecix an.

fes, hxrefii

or.

opufculum 4 ex his 14 quae


Sirmondus Parif.

an.16'45.

antiftimm homilia:, Eulcbii Emifeni noTnine dita- Lutecix an. 1547.


Epiphanii in Ancorato, tom.z
:

Epi.anc.p.js.

n.

Ibid.

latina edidit

GAllorum

EmiC

l.l.C.Ip.jS.

mire dition.
pr.

ex editio-

...hiftoria ecclefiaftica

ne Valefii Pari(.an.i655).
Henrici Valeili notx in hancce

en font

fuit toujours fa

xxix

hiftoriae ecclefiafticac fub-

typis

Melch.Novefiani an. 1539.

Lvberti

Fromondi inAda Apof-

Frora.n Aft.

tolorurn:Parit.an.i7o.

Fiontonis calendarium

iij

Roma-

Front. cal.p.ios,

TA

XXX

num
Fu'g.adFab.fr.35.
P*''"

anno 1652.
S. Fulgcntii fragmentum
ex libris contra Fabianum
:

Arianos
...lermo

f.i.p.j4.

Parif.

Gregorii Turonenfis de ^loria Gr.T.gl.M.c.iS,

1,

30," Martyriim liber, leu primus de


miraciilis

&C

an.1684.

..

Ibid.

Francorum Bafiles
:

miraculis (eu de gloria Mar-

tyruin

Vj iVlaithaaorum:Luteciaean.

Gruterii infcriptiones

nx inlcriptio

Antonii Gallonii de cmciatiMairyaim:Parir.an.i6(Jo.


Gaiciic Loailac de Tolctano

Labbeanorum, tom
f.i7.p.

Gen.c.4fi.

i,

OrientalisEcclefix fcriptori-

..

Irenxo, tom. 2.
Hegefippi de excidio Jerololyniitano Bib. Pat. tom. 7.
.. ejufdem libri anacephalseofis
...de S.

eccle-

Hefychii Jerofolymitani in Le- Hefy.in Lev.


viticum

cidio Britannu, inter antiquos


rcnirn

Bntannicarum

Grfg.dialJ.i.

Michaelis Glycse annalium

an.

lib.

iiiEz.h.iS.

Magni dialogorum
tom. 2: Parir.an.1e7j.
...in Evangelium homilia 53,

...in

Ezechielem Propbetam,Ib.

in Ez.

...in

cpirtolain Pauli ad Gaiatas,

inGal.p.ioa

tom.i.

...in

qua:ftione 4,tom.
.

Gregorii

...in

I.9.CP.4.

...epiftolarum lib. 9, epiftola 4,

.in Danielis

...in

...in
i,

cap.p.tom.

11,

Helvidium, tom. 2.
Jovinianum, Ibid.
Luciterianos, tom. 2.

...inMattharicap.ijverlumque,

J.

.in Pelagianos lib. 3, quorum


primus centetur epiftola adCte-

ton. 2.

. .

lphontem, tom. 2.
..cpiftolam Pauli ad Philemo-

...Moralmm inob,lib.26,tom.i.
Ejiiklcm vita per JoannemDiaconum anno fere 850, ex Mirxo
,

inter

tomi

i,

prolego-

veiitrix an.iji.

...in

Rulnum

...in

Vigil,intiuni,Ibid.

lib. 2,

...de locis hebraicis,

Joannis Gronovii obfrvata in


cccleriafti.cis

in Dan.ti.

in Helt.c.y.pjj,
in Jov.l.r.c.14.
in ir.4iS.v.ii.
in Luc.c.3.

inMatt.j.r.<$.

inPcl.l.3.c.i

p,

157.

in Philc.p.iffo.

nem, tom. 9.

mena.
fcriptonbus

q4pT4,

tom. 9.

...epiftolarum lib. 2, indi6t.li.

fcripta

Prophte cap.

...inl(aiic<.p.46, v. 12, tom. 5.

Ibid.

Regumlib.

ep.ic

3.

tom.9.

Ezechielem hom.18, Ibid.


Job, feu Moraliumlib. 35,

...in

Gto.nov.

150 ab Hebidiam,

rom,5.

in Rcg.ji.p.ig,.

mot.l.is.

Eralmum,

2.

cix aii.i()8.

inJob,/.3j.

rit.

tom.

.. .epiftola

...in

l.i.ind.ii.p.371.

ij^i;,

ex typogiaphia regia ani;! o.


Jacobi Grandamici chionologix Chnftianx pars tertia : Lute-

lib.i,
inEv.h.jj.

epiftola 84, edi- H:cr.ep.84.

tionis Bafileenfis per

3,

.Crand.f.10.

Paril.an.iSi.

Hieronymi

icriptores:

Lugd. an.1587.
Glyc.l.3.p.i3i.

anac.p.jsy.

Ibid.

Paril.an.ioo.

Gilda: Abbacis epiftola de ex-

Gild.ejc.

v.Ir.p.475.

Heg.l.3.c.i.p.45.

Gilbeiti Genebraidi chronolo:

Grut.p.434.1.

bus qui fECulo 1 vel 2 floruerunt:


Duacian.ij.

fiafticis.

gia

Roma-

Commelia-

Bib. Pat. toT!.2.

Geneb.

typis

Halloix de illuftribu* Hall.

PEtri

Gaudentii Biixiani homilia 17,

Geanadii de (ciiptoiibus

mir.l.i.c.i7.p.4l.

nis an. 16 16.

piiraacudirtertatio,Concilioium

Caud.h./w

h.Fr.l.:.c.r4.p.i5),

Parif.an.1e40.

bii5
Girc.c.j.p.itfjj.

p. 18.

Parif. an. 1640.

hiftoria

...de

Saii-

165e.
Gallon,c.3.p.<S.

an. ij68.

G
^"^Allia Chriftiana

eil.chr.1.3.

LE

Parihis

Da-

tom.j.

qux in Actis Apoftolorumoccununtjjpud Hieron.ib.


...de locis

tom. 2.

inRuf.I.i.p.iii.
in Vig.p.iii.

J.lub.paS/.
loc.A^.f.i#J.

DES CIT ATI ON S.


n.teb.p.jii.

nominibus hebiaicis, Ibid.

...de

du Cange;

braici in Genefim, Ibid.


Y.ill.c.4.p.iS3.

...de viris illuftiibus,

Claudii Joli ad Cardinales Ret- Joli.ad

ieufaipto-

zium & BuUonium pro Ufuardo:


Rotomagi an. 1^70.
...deUluardo ejufdem autoris.

ribus eccleiafticis, tom.i.


r.perf.p.H-

Autor incertus de viro peife<5lo


apud Hieronymum, tom.4.

Jofephi antiquitates Judaic:


Genev2;an.i6'j4.

Hilarii deTrinitace lib.^:Parif.

Hil.de TiU.6.

an. 15 72.
fr.z.

...

fragmenta Pithaco dita Pa-

riliis

in Aux.p.iii.

...in

anno 159S, pars i.


Aaxentium nanumrParif.

bello Judaico lib.2, cap.2tf,


ex divilone latini in interpretis.
...de

...de vita lua.

Matthaeum canone 17.


...inpialmum
131.
f-f.131.
Hippolyti martyris de Antiliipp.deAmi.p.41.
cliriftoperMarquardumGudium
inMatt.c.i7.p.ii7. ...in

editi

JanCin

COrnelii Janfenii Yprenm Deuteronomii cap. 25:

Deut.ij.

fis

vita & obitu Sandorum, columna4: Paril.an.ij8o.

Itinerarium Burdegalenfe feu


Jerololymitanum , inter addita
ad Ptolemigeographiam: AnJunilii Afri

qux fecunda

&

Ignatii

ad

Phil.

aa, item

& Polycarpi,

fubjunda per
Ullerium: Londini an. 1647.
Epiilola ad Piiilippenfes Ignatio falso atcribiita , in Ullnana
veiis

ejiis

fylloge

epiftolis

Oxonix an.1644.

Ignatii epiftola ad Trallianos

adTr.c.i.p.17.

de partibus divinx

Juni.I.i.

Parif an.1550.

gelia.
Ign.adl.

It.Bur.

tuerpix an.i5i8.
legis

.in

Ifi.P.1.4.ep.tf^

69: Parif.an. 163 S.

Matthii capiiti: Parif.an.


fie de cteris in Evan1^45,

. .

Iren.l.3.c.ii.p.iS,

liidori Hifpalenfisfeualterius, If.H.fanc.p.ifi.4*

Lovanii an.16^41.
in Matt.r.

bcl.l.i.c.zs.p.Si,

de

Ifdon Pelufioti lib.4jepiftola

gelica: Panf.an.1675.

deUf.
Jof.ant.I.iS.

an. 1635.

Liuecia: an. 1^61.

PemHuctiiDemonftratio evan-

CC.

vir.p.999.

Ireni contra hsrefsiLutecis

an.1572.

HQctjdcm.

le Siie Joinr.

de Join ville, de l'dition de M"^


Paris en 1^68.

...quceftioiies feu traditiones he-

q.inG.p.ioi.

xxxj

Hiftoire deS. Louis par

Jufti

Martyrisapologia major

Jiiftap.i,

ponitur in editione

Parifienfi an. 1^36.


.

.dialogus

cum Tiyphone Ju-

dial.p.134^

dxo.

K
Lberti Krantzii

hiftoria Ktantz;

Saxonica Francofurtian.
:

iCll.

cap. 2, jitxta editionem Cotelerii

prol.c.ii.p.7j.

exUlfcrian: Londini an. 1647.


ProleTOmenaUd'erii in Ignatium Oxonia: an. 1644.
:

Innocenrii

Inn.cp.3.c.7.p.iijfi.

I.

Papx

^piftola

3,

cap. 7: Conciliorani L.;bbeano-

mm tom.2.
Joannis Damafceni de imagi-

Jo.D.ini.l.i.p.7n-

Ban.p.3<o.

LabbeiPariseni^j.
carmen de PafDomini apud Ladantium;
P.

Incerti autoris

fione

Lugd. Batav.an.1^60.
Ladantii de morte perfecutorum, apud Baluzium, Mifcella-

.de B. Maris allumtione oratio 2, ex editione btina-.Paril'.an.

neorum tom.2: Pari(.an.i<79.


Bernardi Lami OratorianiConcordia feu Harmonia evangeli-

1577-

ca

nibuslib.i: Bafilex an.1575.


deair.i.p.394.

ABregf/ chronologique du Lab.chr.

. .

.de TransfigLiratione

oratio grxco-latina
edicione.

Domini

ex eadem

Paril.an.1685.
Trait hiftorique de l'ancienne

La.pafl".p.935;

perr.c.j .p.t.

Lami,conc.

Pafque des Juifs

Rouen

ii

p^C

T A B L E

xxxij

Joamiis LAunoii varia de duo-

Liun.de Dio.t.i.

bus Dionyfiisopufcula,

...de M.igdalen.t, Lazari

Provinciam appulfu:

&c.

in

Parif. an.

liani

Biuxellisan.1675.

1660.
de Sul.

Sulpitii Severi fentencia

de

caca

Lutcax

matica: Lutecix an. 168


...iter

an.i ^51.

difpunctio cpiftolx Ptri de


Marca Paiif. An.16^9.

irc.

Codex Romanus

Lo, cod.

Pafchafio

Quefnelio editus um Leone


tom.i: Parii. an. 1665.
Leonis Maj^ni epiftola 11, ex

ep.n.

cditione Quefnelii com.i.


. feimo
o, ejuldem edirionis
tom. I.
... de vocatione Gentium apud
Leonein,tom.i.
Leonis Ol^ienfis chronicon
Cairmenfe: Neapoli an.i^i'.

fSo.c.5.p.37-

. .

voc.G.l.i,c.3.p.

40.
Leo,o!l.l.i.c.i4p.115.

LIoyd,p.ii3.

!J

Nicolaum Lloyd aud:um Oxo:

nicon mundi, Hilpanix illiiftrata:com.4: Francohirti an.i6oS.


Index geographicus in Uflerii
eccicfiafticos annales ocr Au^uf

Lub. uir.

Parif.an.'yo.

cum Gregorio Thaumaturgo

InventioncS.SteplianiapudAugiiftinum Lovan. tom. 10, Benedic^inorum 7.


.divcrfx lc6Hones in eandem
.

Luciani Samolatcni
patride dialogo

Macrobi Saturnalia Lugduni Macr.fat..i-c.-f.


pi79.
Batavoruman.iiS.
Maldonati in Lucx cap. 8, & Mald.in Lues,
:

lie

de cxteris in Scripcuras.
de Marca de prunis Gai- Mar.ad VaL

Ptri

liarumEpifcopis ad H.Valefium
uiu cum Vigilianaditfe.tacione ac de

ta

Primaubus di-

Paril.an. 166^9.

Marcellmi Com;tis chronicon Marc.chr.


Sirmondo editum Paril. an.
:

Matthxi Paris hiftoriaAnglica,


tom.z;

Londmi

m Pliilo-

Lutecia an no

Luciferi Caralitani de

veniendo

cum

Pat.rom.^.

non con

hxieticis, Bibl.

Man.l./.c.ro

M'Alauconduit Mauc
-,

en 16S5.

Analyfe desepiftresdeS.Paul Maud.

& des

autres Apoltres par le P.

Mauduit de lOratoirei Paris


en iC^i.
...fon

Analyfe fur l'Evangile


i

ev.

(^94.

Maximi Taurinenfs homilia


cum Leone &c.

45, editus eft

Panl. an. 1^5^.

Mcnxa

p.4ic>"

Matt.p.p.73f.

an. 1540.

pour difliinguer S'' Madeleine de


Marie fur de S. Lazare Paris

Paris en
Lucif.de hxi.p.

muf.

Paril.an. 6ii.

Dillcrt.-itionde

Luciani Prefbytcri cpiftola de

epiftolam ex manufcripto codice.


Luci.Philop.

Parif. an.

1687.
S. Macariushornili 12, editus- Macar. h. li.p.T*;

tom.2:Francofarti an.icj.

Ejallem Lubini tabulx geo-

graphicx inScripturaium Iibros:

MS.

...\iufxum Italicum

I57j.'_

Ir.

1685.

Joannis Marianx d- rebusHifpanix , in Hifpanix il!uftrat.x

Lubin,

it.It,

1687.
...deliturgiaGallicana.-Paril.an.

tinum Lubin Auguftinianum


apud Ufleriuai:Paril.cditum an.
,

Luci.dcSt.c.S.p.i?3i

Mufxi Ita-

epitlola,

LncxTudenfis Epiicopi chro-

L.Tud.p.7f.

Italicum quod

Mabi.dipl.

r.

tom.i, prxmictitur : Paril.an.

lici

Di(;l:ionai"ium hiftoriaiin peu.

nisan.i^yi.

Mabillon de re diplo-

JOan.

piimis Gallia; martyribus vindiin

ep.p. zi\f.

Chriftianus Lupus in Tertul- Lop.in Tert,


librum de prxfcriptionibus:

Paril'.an 1660.

deMagd.p.7.

.epiftoLx five Luciferi five de

Lucifero, Ibid.

pacte 2:

Max.T.h.4j.

en A T

DES

Menxa magna Grxcoram

sxxiij

in texrii norato, pagina {eu co-

vatiis ledrionibus

lumiia ejufd.menls: Venetiis an.

Oxonix

Grscorum menologium

feu ho-

illuitratum

clelaftica

Callilli hiftoria ec- Nphr.l.i.c.3(r.

Pani.an.1^30.

rologium Venetiis an. 1525.


S.Methodiimartyrisconvivium

feu de beatitudinibus

Virginiim

tom.i:Parif an.ir38.

Gregorii Nylleni de vita beata, NjC/cm Gr.NyC

Parii.an.iijy.

Miniuii Felicis odavius, Bib.

Min.F.p-5-

Kov.Tcfi.Ot.

an. 1(^75.

Nicephori

1528.

Men.V.p.io3t-

O N S.

Novum Teftamentum gixcum

die

...

de profefrione

orat. 8,

chriftiaha

ad

Harmonium, tom.3.
Aubeiii Mini appendix de ...de Bafilio magno, Ibid.
fci-iptoribasXVI. >: XVII. &- ...de refurredione hom.2 Ibid.

tcac.8.p.S34.

clirift.p.i7o.

Pat. tom.5.

Mur.p.c.7i.p.<i.

culi,
c.39a.p.is8,

cap.yiiAntLierpi an.iS4?.

... de iciiptoiibiis ecclefiafticis


aiictuai'ium cap. 3 90:1b. an. i (139.

Mol.adij.aug.

da'.n

ad

diem menfis

15

Joaanis Morini de

Ecckfiaften

in feftura

hom.

7, Ibid,

Luminum

leu Epi-

inEcc.h.7.
in Lura.p.3fi7.

...in natale Chrifl:i,Ibid,.

nat.Ch.p.34S.

de perfedione Chtiftiani ad

perf.p.iyj.

Olympium, Ibid.

Joannis Molclii feu Sophronii

PratLim fpintuale:Bib.P. tom.ij.

US.

rom.i.

phanix tom.5.
facris ordi-

nationibus:Paiiriisan.itf55i
Mofc.c.i.p.ioiS.

in Can.h.ij.p.s^r

AntLieipixan.1585.
Morin,ord.p.i04.

deSt.p.47.

...in

...in

augufti:

^^ rer.i.p.4ij.

...de S.

15,

Jjannis Moani nota: inUluar-

Stephano, Ibid.
Cantica Canticorum hom.

deBaf.

...de vita

Diverles pices copies fur des

GregoriiThaumaturgi,

v.Thau.y? Gr.

Ibid.

O
N
OEcuMENius
C!xan.i630.
GRhgorii Nazianzeni car-

manulcnts.
Naz.car.T40.p.ii3.

Opus imperfeclum in Matthxum hom.2, Chrylollomi ho-

aien 140, ab ejus vita incipiendo, tom.z: Pat1f.an.1e30.


ep.i':-p.77S-

...epiftola i^,
,

notx
or.T6.p.640.
trag.p.iSo.

qax

Ori^enis homilix in diverfa

...in

Nili monachi lib.2, epiftola 48:

fermo (ea de exerci-

...in

tatione nionaftica,interejusopuf

...in

Romx

an.i^73.

fana C.c-c L.

Cxfaium

Venetiis

un. !i8i.
epo,

.de epochis

Jeremiam, Ibid.
lib. 6: Cantabrigix

Cellum

Genefim homilia

...in

nislatinx
...in

Syromacedonum

Florentix an.i(58;.
Notit.c.i.

Bahlexan.157!.
S. in

Ey;

Nociia dignitatum Imperii

Ro-

in Celf.l.6.p.4j)3.

i,

editio-

Ezechielem hom.i,

Ibid.

...homilia 7 in librum Jofue,Ib.


...hom. 7 in Lucam ejufd.editionis,

inCen.h.r.

Bafilexan.1571.
in Ez.h.i.p.i9.
in Jo.'.h./.p.ijg.

in Luc.h.7.p.ntf.

tom.z.

mani,capitefeu ledione i:Parif

...tomus, tradlatus, feu fedio in

an.KjJ.

Matchxum,

Uifi. Eccl. ToW' /.

g.in Je r.p.70.

an. 1658.

Henrici Notis cenotaphia Pi-

Noiis, de Pif,

Exodum,ex editionegrxca
Huetii tom. i: Rotomagi anno
1668.

an.i((52.

Ori.div.h.r.p.4irf.

Evangelii loca, tom.2, editionis

dicitur Chriftus

latinx

cula dita

Joannem adjunClum.
:

tOiTl.l.

Romx

Op.imp.h..p,i7.

an.itf3i.

patiens incer Gregorii carmina,

...afceticLis

Occu.f.i.p.jij.

Optatii Milevitani lib.3 Parif. Opr.1.3.

in Gregoriiim, tom.i.

...tragedia

in

niiliis

BiUii aliorumve

...oratio 16, tom.i

Nil.l.i.ep.4S.p.l39,

arc.c.55.p.4i-

tom.i.

EUx Nicctx

n.

tom.i: Lute

Ibid.
il

iiiMatt.t.i8.p.i?>

TAS

xxxiv
in Mitt.g.

Macthxum j

...in

editionis grx-

cx, tom.i.
in Num.h.ij.p.
Il-)-

in Rom.p.'Sjo.

iii

Numerorum hom.

libram

.in.epirtolam Ptri ad

l.itinx,

tom.z.

Ambrolu vita per Paulinum


Diaconum in prolegomenis Am-

z: Parif.an. 164(5.

Ptri Chrytologi

de oratione liber ad
8, in

JoannisPcarfonii epifcopi Cef-

Origenis Philocalia.qux libris


contraCeKum adjandla eil: Can:

7i7Orof.l.7..c.4.p.iQi.

13^

mis openbus prxfixi

...deprincipiis,

af;^*)tQm.i,

Pauli Ojrofii hiftotia lib.7, Bib.

edimm cum

ragi,p.orag.dif.
P-

\ci ani Barcinonenfis cpif-

Antonii Pagi Francifcani differtatio de Condibus: Lngduni


...critica in

num
Pafc.

130:

apparatum BaroniaPanf.an.1689.

ChronicLim

Pafc'nale

feu Alc-

xandrinum ex editione Cangiana


P.AJcx.c.j.p.iS.

Panf an.1688.

^"

Thaum.

v.Cluy.ydiaJ.

vitis

f|>.i<.p.i7f.

Paalini

tac

ejus i3,liberdeDoctrina cem<Parif. au.i6z7.

...de Doiflrina
.

p.iS.

rct.chr.

temporum.

doc.t.I.ii.c.J.p.304,

dogmatum theologicorum

dog.t.y.

com.jjquilecundus eit de Incarnatione Parif.an.1650.


:

...Rationarii
lib.i:

temporum parte

1,

rat.i.I.r.

Parif an. ljz.

Ptri

Damiani opufculum

17, rctr.D.op.i7.c.3.

editus Parif.

...homilia feu fernio 46, tom.z.

h. ^6.

feu

Patrum:Bib.Pat.tom.i}.

Lutecix an.

poft.

p.is.

JoannisChvy-

foftoini, Bigotio grxcc datus:

Pauli. car 14.

Pearlonii opra poftuma, Ib.

Pecri de Natalibus liber 1 !kc. P.deNat.l.i.c.stf.

eft

Phil.iilrii Brixienls

...dialogus de vita

djf.

cum

Palladii Kiftoria Laufiaca

de

dilTertatio

de clibatu faccrdotem, tom-j: Parif an. i6^4Z.

an. iCii.
Lauf.c,io3.p.ioi3.

Dodwel

duii an. 1688.

quod

PetriAlexandvini canon 9,

Grcgorio

Henrici

Pearfonii poftumis lubjeda:Lon-

porum

tola z, Bib. Pat. tom.3.

an. i68i.
ap. 130,

dcign.t.i.

anno

Lugdunian.ij43.
Petavii chronologia qua conf-

TJ

Londini

parte prima rCantabrigijE

variis lec-

tionibus.

Paci.ep.i.p.5(r.

1671.

Othonis Frifingenfis chronicon ad annum 1146, abUillifio


editum Francotnidi an.i5S5.
Novum Tcftamentum Oxonii
an. i^yjj

Pearr.an.P.

cum

...vmdicix epiftolarum Ignatii,

latinx editionis.

P.Chr.rx8.p.95.

Icclionibus in A{t.\ ejus poituan. i6bS.

Oxon.

Annales Paulini

rLienfis

tabrigixan.1658.

Pat. toiTi.15.
Oth.Fr.l.s.c.i^.p.

fermo 18:

P.Aur.(p.e.7.p.iT5.

Rotomagian. 1640.

princ.l.4.c.i.p.

ad Hennanni

1^74.
Ori'.^enis

Paul.v.Amb.p.S7.

Panf. an. 1605.

maity rio le edituin Bahlex an.

Ambrolram capite feu J


grxco Oxonix an. 1^85.
pLil-ct-pSi.

Pecri Aurelii

Loemclii fpongiam refpon(o,


cap.7 leu de 7 piopofitione,tom.

v.Marf:

brofianiii

Join. Rodolphi Wetftein proleioinena


libriuii OriTCnis de

il.

PauliniPetrasoricicarmen de
vita S. Martini Bib.Pat.tom.8.

Roma-

rat.c.s.p.s.

...Rofweidi notx.

ijjl.icinx ed'tionis, com.i.


.

nos, editionis
niarty.pr.

L E

680.

Nolanicarmen X4:An-

caput leu rhila.cj.p.ii;

hxrefis 89, fi janiante Chriftum


ab Ophitis numeres: Bibliodiee.c Patium tom. 4, parte i.
Philoftorgii hn1. eccl-iib.'7>

editione Valefii

Philonis Judxi de (eptcnario

tuerpix an. 1611.

teftis

...epiltola 16, Ibid.

...in

Judxorum
Flaccuin

e^c Philg..7.c.$.p.jc5.

Parii.an.1675.

&

Phil.fcft.p.TiTj.

Parif.an.i6 40.
in Fl.p.><;7.

DES CIT ATI ON S.


ad Caium.

coronis

Ifg.p.io-

...legatio

rptc.p.7S8.

...de legibus tpecialibus.

Joannis Phibooni de mundi

Fhilop.l.i.

de

P.

Phot.c.171.

Claudii de Ptoleniei geographicorumiib. 3: Antuerpix an.

Phodi biblichec caput fc-u


codex 171: Genevs an. 1612.

Remm

Germanicarum Icripcoper Joannem Piiloriiim col:

Fiancofuiti an.ij83.

Plinii junioris epiltolarumlib.

mano

Plurarchi de oraculorum defec-

Plur.6r.def.p.74.

Moralium tom.i,

grcEcx per

num

Hcnncum

Recognitiones Clementi Ro-

SimioiidPrxdellinati
an.i'45.

Picopii de xdificiis Jiiftiniani


lib.5,

b.Per.

...de

tom.i: Parif.an.itfi.
bello Perllco, tom.i.

cir.

milia feu oratio 2Z:

Romx

anno

an.

foit.03.p.44i.

novx com.

i:

Paril.

KO.

ad Rafanum-.Colonix
Agrippinx an. 1630.
fententix ex Auguftino, fen.

. .

contra

Hieronymam

ipfius

ben.I.i.p.i4,

in Hier.l.i.p.ij.

4: Bafilex an.

Apologia Pamphilio pro Ori- proOtig.p.:7i.


gene Rufino verfa , Ibu!.
Rufni expofitio lymboli eft fymb.pBsapud Cyprianum Pariais editum
:

SAcRAMENTARiuM

Dimidium

Grego-

Sacr.p.jj;.

abHugone Menardo edi-

tum: Panf.an. 164 2.


Scaligeri notx ni Eufebii chro- Scal.iuEufp.iSS.
nicon Amftelodami an.i'jS.
S. SerapionisThmiienUs in Ma- Scrap.p.scj.
:

2.

Rerum Moguntiacarum lib.2,

Ser.r.Mog.l

1.

perNicolaum. Serarium:Moguntixan.1604.
Severiani Gabalenfis in Gne- Sev.inGen.h.i.-

Alcenus Profperi camAquicano


editi de PromiiTonibus liber 4,
feu

Prud.de M.i.p.7t

nichxos:Bib.Pat.tom.4,parte

if?)'7.

...epiftola

tenria2o3.
JProfp.prom.l^.p.

Hieronymi tom.

ni

Profperi Aquani chronicon


Hicronymiano fo lubjecum
fed integrum apud Labbeum

bibliochecx
aR.p.30'.

Antuerpix an. 1548.


... de benedictionibus Patriarcharumlib.2:Panf.an.i58o.

Ruf.l.i.c.s,

1:

an. 1^03.

1630.
Ptofp./ Prof,

feuexEuibio

Piocli Conltantinopolicani ho-

Pioci.li.yi-wot.ii.
p.jSo.

hift.eccl.

verfa, feuEufebio additalib-

nomme

edicLis,capite fuhxrefiinParil.

95.

Parif an.1^72.

toies tom.2.:Francofurtian.i^o}.

Colonix

Rec.l.5.c.tfy.p.4<fi.f

inter Apoftolica

nix, inter Hilpanix illuftratx au-

Liuecixan.itfyi.

50,

Rodcrici Ximenii Archiepif- Rodr.I.4.p.7j.


copi Tolerani de rbus Hifpa-

Ruhni

edicionis

an.i^cS.
Auror anonymus de hxiefibiis,

Proc.Ed.I.j.c.i.p.

Cotelerii

Panif.an.1571.

Pollevini apparauis

PoTcv.t.i.p.jg/.

triburx

Stheplia-

Polycarpi epiftola ad Philippenfes, inter Apoftolica CoceL-rii

appen- Rayn.nsS.f

dix ad Annales Baronii an.


1168, artic. feu 50: Romx an.

1^48.

4, epiftola 2, ex eduione Pauli


Stephani an.i^o.

Ptol.l.3.c.i.p.75.

ODerici Raynaldi

Plmii maions hifteria nacuralis


Francofoiu an.ij??.

Plin.epJ.4.cp"Ii.

or.pec.p.ico.

161S.

Praed.c.rj.

2:

Amftelodami an. 16^31.


...i;Mtffnyi)ira feu de peccatorum

1650.
...diflrtano dePalchate.

lecli

p.ico^.

hymne

origine.

res

PoI^.dPhil.c..

creationc: Vienna: Auftriaca: an.

PiiV.p.36i,

Plin.I.i.c.l.

XXXV

Martyrum

teinporis.

Prudencii Tn. ?9yy feu de

fim homilia innauduario 3, feu


novilimo Bib. Pat. Parifus an,
1^7^-

Sandorum SicuJorum

vitx oer

lj

&ic.fa.T,,

TABLE

xxxvj
Ocl-ivium Cajc^tanum-.Panormi

capica libri dividuntur ex tabula

qu c

an. 1^)7.

Z
SOf!i.c.:.r (j.

:CoIonix

Hieionymiim

apiid

tom.i.
Soz.l. 4.c.^.

Sozomeni
Valelii

Svanh.lj.fJSi^-

hift.eccl.

b.ipt.c.it.p.ifi

...de

corona

...de

cuUu teminatura.

cul.f.c,3.p.i7i.

...de

anima.

de an.c.34.p.3}7.-

militis.

cor.c.i4.p.i30.

de fuga in pertecutionc.

ex editionc

Paiif.an.i(56S.

baptilmo.

...de

S. Andi-ara

hj.l.i.

Teit.ap.c.j.p.z.

pei

librumde
Soplironium, feu per almm rccencioncm capice 2 quod c/t de
viris ilUillribiis,(cii

eodcm efl; volamine.

TertuUiani apologia feu apologeticus , ex editione Rigaitii


Luteciae an.i34.

.ui.iii^.

grxcA ad Hieronymi

Addit.i

in

...hiftoriarum lib.i.

SixtiScnenls bibliothecafanc-

Si,.l.4.

Marcionem

EzechicUs Spanhcmu diirertatio, feu lib.9 de piiftantia tk ul'u

(criptus.

numilmatum mftclodamian.

...de

1671.

...ad natioues.

concia

fug.c.i3.p.7CO.

Adverlus Judxos.

in Tud.c.j.p.ii7.

lib.

4,profa

iu Marc.l.4.c

7,

p.507.

monogamia.

monog.c.ifi.p.sS.
nat.l.i.p.71.

Spict.j.p.ii.

SpicilcgiiAchenanitom.3:Parif.

...de patiencia.

pat.c.5.p.i(o.

...de prxlcriptionc hicreticorum.

pixfc.c.46.p.243.

Steph.

an. 1^59Stephani de urbibus Amftelo:

Strab.1,14.

Stiabonis geographi

lib.

illufti'atus

14:

Panf.an.Kjio.
S.

Remaques des Pres de laCongre;ation de Saint Vanne fur la

Van.

Bibliocheque ecclefiaftique
Paris en
Suct.l.6.c.4.

lib. 6,

qui

Lugduni Batav.

t.i.

Snii.ii..s.

dial.i.c.i.p.i4i.

Sur.i.nov.p.4.54.

Sync,

Synop.in Aft.

an. 1642.

Suid lexicon in littera a..0. Se


fie de cxteris Genevxan.i^ij),
Sulpicii Severi hiftoris facra;

Antucrpix

...dialogus

Surius primo novembrisdie


Colonix an. liS.

curandis<jrxcorum affedi*

...harieticarum fibularum

cdb.

adHebrxos, tom.
de cxreris in Paulum.

& lie

...hiftoris ecclefiaftica; lib.j,

editione Sirmondi Parifiis

ex

Georgii SyncelUchronographia:

1642, tom.3. Addit vero litter

V. defignatur

&
:

fie de cxteris
Londini anno

T
/^^ Ornelii Tacitiannalium
^irflib. i3:Patif. an. 1^08. In

Heb.

l.j.c.17.

editio Valefii au.

1673.
.

prarfatio in epiftolas Pauli

pt.PauI.p.j.

tom.3.
...in

1674.

h.I.i.c.i.p.ijj,

in

anno

Parif.an. 1(552.

Synopfis criticorum in Adlus

gr.afF.l.S.p.so/;

bus, Ibid.

3,

fcripturx libris

ico.

...de

...inepiftolam

.m. 1574.

I.

Apoftolorum

Tac.an.ij.c.io.p.

Thdr.L.l.i.p.56tf.

Theodoreti Cyrenfis epifcopi Ttdrt.de car.p.iSSji;


de charitate, tom.4:Parii.

tome

lib.i:

vel.c.i.

Theodori Lectoris liber 2,


Valefiocum Evagrio&ceditus

oratio

SueurCal vinifte,
Genve en i6y/{..
:

Sulp.I.i.

ref.c.j.p.38i.-

fcor.c.iip.f3a

verandis virginibus.

piie par Jean le

Georgium Am-

carnis.

l'Eglife&derEm-

Hiftoire de

r,

led.t.i.

Pauifiisan.i67j.

an. 1^5^.
Sueur,

per P.

bianatem tom.i: Panf.an.1646.


TertuUiani de refurredione

...de

de Nerone

pud.c.ii.p.717.

...Scorpiace.

169X.

Suetonii Tianquilli
efl:

...de pudicitia.

TercuUunus redivivus,feu notis

dami an. 1^7 8.

pfalmi 67, verl".28,tom.i.

reliiiiofa hiftoria

feu de vitis

pf.<7-v-i8.p-9''

v.Pac.c.i9.p.8o^

Patrum, tom.j.
Traite fur les feftespar le Pcre Ttom.feft,

DES CITATIONS.

xxxvij

Voyage de Conftantinople ,
Tliomafin de l'Oratoiie; Paris
de Grce, par George
d' Afie ,
en lSj.
difc.
Ancienne 8c nouvelle difcipline Vheler Proteftant nglois
de l'Eglifc par le mefme; i^ Pa^iS' Anvers en 1689.
Vidtorini Petavionenfis inApoen 1688.
Bib.Pat.tom.i.
calypfim
JolephiThomafii
codices
SaThom.p.iji.
cramentorum Romx an. lSo. Vigilius Tapfenfis in Eutychianos, editus cum Vidore Vitenll:
Theophanis chronographia
Tbphii.p.iSS.
Pa1if.an.1e55.
Divione an. 1665.
Vincentii Bellovacenfis tom.4,
Thphy.inJo.i.v4, Theophyladti injoanniscap.i,
verru43: Parif.an.1e35.
feu fpcculum hiftoriale liber i:
Toin.iiiLac.
NicolaiToinardi notiinLac- Duaci an. 1614.
tanni librum de perfecutorum
Vira: P.itrum per Roiweidum

Vfieler.

&

Viift.P.p.fSo.

La

tradition de l'Eglife fnr la

pnitence de la Communion

du

83

p.

texte aprs la pretace

c.i5.p.si.

& novi

&

r
les

yaf.p.3J.

00

adverius Macideburtrcn-

tom. i f rancofurti an.


:

Bafdii

menologium abUghello

in lua Italia facra

Romsean.iijj.

tom. 6:

an.4s.

an.m.3414;

in Ign.pr.c.9.p^
5^.

Ufuardi martyrologiumexedi- Ufu.


tione

loj.

datum

an. 1644.

Molani an.ijS, Lovanii.

Hifpa-

nicarum chronicon,Hifpania:

ilkiftratx

5J3h,t.6.p.ii4.

Oxonix

Luteci an. 1573.

V
TTOa NNis Vafxi rerum

Ufl".'

Teftamemi: Parif.an.1673.

Joannes Tritcenheim Abbas .... lidem annales ad annum


Spanhemenfis de (criptoribus ec- Chrifti 46-.
.... ad annum ab oibe condito
Colonix an- 1531.
clefiafticis
FranciiciTurnani pio canoni- 3414b^is apoftolicis
epiftolis decre- .... prolegomena in Ignatium
talibiis

vit.P.

P-^30-

Uderii annales veteris

Tutr.in Mgd.l.i.

vinc.B.

Voflli dehiftoricisgrcis:Lugd. Voff.h.g.l i.c.4;

Batav.an.1^51.

Paris en 1653.
Ttit.

P-34-

editx: Antuerpise an. 1^15.

mortibus: Paril. an.1690.


Tradit.p.Sj.

Vig.in Euty.l.4.c.i,

ZOn

AR^

annalium tom.

5, Zon.t..p.i4}^

Conftantino incipiens, in
ejus principis vita de quofermo

eft :Bafilea:
.

an. 1557.

commentarii in Canones

Parif. an- 1618.

uj

can.p-Hj

X'cxvnj

TABLE
DES ARTICLES ET DES NOTES.
HISTOIRE DE N. S. JESUS CHRIST.
Article
T 'ANGE annonce Un tjfancc de S.Jean & deJ.C-page
1^ Mariage de S" Vierge.
terre Natjfance deJ.C.

Benombiefuent de tonte
J
Mages.
III. J.C.
Temfle & ador far
fre [ent
y
I.

la

ait

eft

V.

V,

la

I.

les

J.C. s'enfuit en Egypte : Martyre des Innoccns.


Temple douz,e ans.

J.C.eJl- troui dans le


I.

drjefhe de J. C: S Andr luy amen S. Pierre i& S.


Philippe Nathanael: Ce qu'en fait du dernier.
15
Noces de Cana J.C. -va Jerujalem i attize ; convertit la

Battcfi. e

VII.

1 1

Samaritaine ; revient en Galile.


17
VIII. J.C fait divers miracles dans la Galile : S afconde Tafqtie. 19
I

X.

la

montagne &c. 10

& miracles de J.C.

X.

Eleion des douze Apoflrcs : Sermon fur


Les Apoflres prefchent: Diverfes actions

I.

XIIXIII.

X ^
1

23

25
J.C. quitte la Galile i choifit les 72 Difciples.
Refurreclien de Lazare ; Cenverjion de Zachc : Entre deJ.C.

Jcrufalem.
27
Dernires actions deJ.C:llva au jardin des oliviers.
29
: Il eji condann chez Cai'par
les
prendre
laiJJe
Juifs
.J.C. Je

& livr Tilate.


Tauffe pnitence & defefpoir de fudas.
phe

X V.

3I

XVI. rilaiercconnoijll'innocence def.CyVeut le dlivrer, l'envoie


Herode.

3^

&

couronn d^pines : rilate le craint , S*


craint encore plus Cefar.
yj
XVIII.JC. ejl condann , porte fa croix a Calvaire, y eJl cru-

XVII. J.C.

ejl fouett

&

40
4r

cifi.

XIX.

Dti bon larron.

X X.

meurt enfuite.
J.C. recommande fa mre S.Jean,
^y
prodiges aprs la mort de J.C: Son cofl perc : De Saint

XXI.

&

Longin.

XXII.

J.C. ef mis dans U tombeau


femmes,

46

llrejfufcite,

& fc montre aux


48

TABLE DES ARTICLES.


XXin.

Diver/s apparitio^is deJ.C. fis difciples.

XXIV.

J.C.

LA SAINTE V lERGE.
T^ E f.mille de S*' Vierge.

R.

monte au

Ciel.

la

xxxi^
c,

55

lit

JL^ La Vierge emhraffe une chujlet fcrpetuelle-.Elle epotife

I I.

nanmoins S.Jofeph.

j8

La Vierge devient mre de Dieuy va

III.
I V.

Naijfance de J. C, cr de ce que fit

fut

La

V.

vijter S'' Eliz-abet.

la

Vierge jufqit' ce qu'il

battiz.

Vierge fe trouve atix noces de


les prdications

y I.

Cana de
;

ce qu'ellefit

65
durant

de J.C.

64

La Vierge la croix .C. la donne S. Jean pour mre.


VII. CMort de la Vierge Elle apparoif quelques Saints.
III. La S'^ Vierge attaque par diverfes herefies.

67
69

y
SAINT JOSEPH EPOUX DE LA VIERGE.
SAINT JOSEPH D'ARIMATHIE.
SAINT JEAN BATTISTE.
Art.

60

jt

75
80

Tf LOGE de s .Jean: L'Ange Gabriel annonce fa naijfance

I.

Jfj jon pcrc.

y.

8j
S.Jean coanoiftj .C. avant que de Kaiftre : Sa naijfance. Sy
S.Jean eft lev dans le dejlrt : Mort deZacarieJon pre. Sy
S.Jean pref /je la pnitence, donne le battcfine ,battiz.eJ.C 857
l'Agneau de
S.Jean dclare que J E s U S cjlle Christ

V I.

l'ami de l'Epoux. ^%
Dieui ilfc contente d'cftre Ja voix
crode, eft mis en prifon, envoieJes difciples
s. Jean reprend

I J.

III.
I V.

&

&

aJ.C.
Mort de S.Jean

y1
y III.
.

p6
:

Punition de fis perfecuteurs.


5)8
mort de S Jean : Les payens brlent fes

L'EgUfc honore U
reliques : Les Chrtiens enfeuvent une partie.
Les reliques de S .Jean font portes en divers endroits
.

X.

loi
:

Son

e a Emcfe
Iqj
des eglifes Etn efe jour y mettre le chefde S. Jean:
croit l'avoir a Amiens.
jo^

chef cjl trotii

On

X.

b.ijlit

On

SAINT PIERRE.
A RT

TJ^ PI- 01 cf mariage de S


LjJ.C.

J'ierre

il devient difciple de

108

TABLE

xT
I

Tie ce efiifait S, Pierre JHftjttes 4

I.

U Pajf.on.

in

chute ' pnitence de S. Pierre.

III.

J.C. s'affaroijl S. Pierre

V.

recommunde fes

luji

13
brebis ,

&

1 1
luy prdit fin martyre
j
Les Apoftres attendent k S. Efprit BleBion de S. Mat117
thias: Vertu dejofph Barfbas.
1 20
Les Apofires reoivent le S. Efprit.

y.

I.

VII.

'Difcours de S. Pierre, qui convertit trois mille perfon-

121

nes.

VIII.

changement

IX.
X.

116
Vertu admirable des premiers chrtiens.
de
jambes-,
un
perclus
homn^e
un
ty-fait
gurit
S. Pierre
fis

S. Pierre

cjue le S. Efprit fait

dans S. Pierre.

fcond difcours au peuple.


S, Jean mis enprifon

I.

&

convertis,

iiy

izS
:

Cinq mille hommes

130
Confeil des Juifs : ober

XII.

S. Pierre prefcheJ.C. devant

XIII.

Dieu plutofl qu'aux hommes.


Nouvelle efufian du S. Efprit fur les difitpie s.

XIV.

Mort

XV

Malades guris far l'ombre de S Pierre


mis en prifon font dlivrez, par un A/^ge , - confef137fentJ.C.
Gamaliel tmpefche la mort des Apofires, qui fi rejou'Jfent

XV

d'Ana-aie

le

& de Saphire,
:

I.

I39

Beaucoup de Prcftres converMort de S.Eflienne: S.Jacque tabli Evefque de

Election des fipt Diacres


tis

I40

Jerufilcm.

XVIII.

Les Fidles difpcr/cz par

la pcrficution

portent l'Evan-

gile en divers endroits.

XIX.

Ttbere connoiflj.C. par

Haine des Juifs

la relation

143
de Pilae

perfecutcr les chrtiens.

X.

XXI.

contre les chrtiens.

D fend de
144
14J

Lesjuifs envoientpar toute la terre pottr diffamer lesChr-

XXII.
XXIII.

tiens par diverfcs calomnies.


147
Abrg des calomnies rpandues contre les Chrtiens .148

Converficn des Samaritains : L'hjpocrifie fit entrer Simon le magicien dans l'EgliJ, (j- Jon ambitionfacrilege l'en fait chaffr par S. Pierre.

XXIV.
X X V,

XX V

133

135
Tous les Apofires

d'avoir ejk fouettez..

XVII.

131.

I.

150

S. Pierre gurit Eneci nJfufciteTabite.

153

Vertu de Corneille : Dieu luy envoie S. Pierre.


Battefme de Corneille..

154
156

XXVII.

DES ARTICLES.

^jj

XXV II.

s. Pierre fonde L 'Eglfe

XXVIII.

s. pierre prefche dans le Font, la Cappadoce 'c,

XXIX.

l'EgUJ deRome.
S. pierre combat Rorne Simon le magicien.

XXX.

S.Pierre retourne Jernfalem,

d'Antioche

Saint Patd le vient

vrjiter.

i^^

oit il ejl

&fonde
i^i
\

deliir.

XX X L

i<:

S. Pierre crit fa premier e efijlre , a^prtmje l'Evangile


arc-,je trouve au Concile dejgrit^em : Les
de S
Juif}
.

fontchajfez.de r\ome,

X X X II,
XXXIII.

XXX

S^

mis en prifon,Q'

S. Pierre, jl repris

'.,

'

6g

par S. Paul.

171

S, pierre fichant qu'il mourrait bient&Jl, critfifconde


cpifirc : il revient Rime.
jy^

V. Simon

magicien entreprend de monter au

XXXV.

Saint
Paul le font tomber par terre.
ij^
le
de
P\.ome,
revenir
Pierre
:
oitJ.C.
fort
fit
lleflmis
S.

XXXVI.

S. Martinien.
enprifon : De S. Procefe
i-j%
Martjire de Saint Pierre San corps ejl enterr au Vati~

le

Pierre

&S

ciel:

&

180
tombeau
de
S. Pierre. i8i
XXXVII. Du
'K.yiX.Wll. Honneurs rendus aux 'reliques deSaiut Pierre tr fs
can.

refpeci qu'on a eupour

le

chanes.

XXXIX.

184

Calomnie rpandue contrt S. Pierre: Ecrit qu'on luy


foppof'

XL,-

I>e diverfes chofes attribues S. Pierre


Petronille, de

S Torquat,
.

De Sainte

^ de quelques autres, qu'on

dit avoir eft difciples de S. Pierre,

\%%

~~

SAINT PAUL.
ART

I,

Tais s AN CE

a.

lU

& ducation de s. Patd,

ipz

II.

JJx

III.

IX.

Converfon des, Paul.


j^g
S. Paul ejlbattiz. par Ananie.
ic)<;
S. Paul prefche J. C. Damas , " en Arabie ; fe fauve de
Damas.
201
S. Paul va jerufilem voir S. Pierre, cr de l Tarfe. 205
S. Patd prefche Antioche oit les difciples font appeliez,
chrtiens : Il va jerufilem porter leurs aumofies. 20
j
s. P atd eft dedar Apoftre avec s. Barnabe.,
207
S.Paul eft ravi au trotfieme ieL
2cS

X.

-Df

IV.
V.

I.

VII.

VIII.

s.

Paul perfecute

l'Eglif.

1^^

l'^

tentation de S.

Hifl, Eccl.

Tom.

I,

PauL

iil
a-a^

TABLE

xli]

De

I.

quelle mrniere S.

Paul p-efche l'Evartgile : il travaiUe

des mains

zij

XII.

5".

XIII.

S. Pdul^refche Antioche de Pifide

Pdul prcfche en Cyfre; aveugle un magiciem convertit


le

XIV.

XV.
XVI.

214

Froconful.

xi^

, df Lyjlre; gurit un homme


veut adorer, o- aujfitojl on le lapide. 218

Faut prejche Hippon

perdus : On le
Paul porte V Evangile jufqu' en

S.

zn

Illyrie.

Concile dejcrufilem , ou les Gentils font dchargez, dujoug

de la loy des Juifs.


iiz
Paul ejl reconnu Apoftre des Gentils; fi charge dttfiiip
des pauvres de Jude.
214
S. Barnabe fefiparent: S. Paul avec Silasvijite
S. Paul
zi6
les chrtiens de Pifidui circoncit Timothe.
l'appelle
en
MacS. Paul prefihe dans la Galacie : Dieu

XVII.

5".

&

XVIII.

XIX.

ZiS

doine.

XX.

XX
XX

S. Paul prefihe philippes,y convertit S^' Lydie;


mis eM prijon , c^ deliiir.
s.

fouett,
efi

Paul prefche TheJfalnii]ue,& Bere.


Paul va Athnes i y parle devant l'Aropage.

I I.

i".

XXIII.

S.

XXIV.

S.

XXV.

S.

XXVI.

S. Paul quitte Corinthe ;p.ijje Ephefie

&

23 O

235
235

"^^ ^ Corinthe : De S. Caius. 238


Paul quitte Athnes,
Paul crit deux lettres aux Thejfaloniciens.
240
aux

Corinthe
luy
Gentils
Paul prefiche
apparoifi:
-.fC.

il ejl mis en juftice

De

S. Silas.

242,
:

DesSS. Aqufla d"


245

prifiille.

XXVII. De S.

247

Apollon.

Paul va Jerufialem, " en divers autres endroits; /rvient a Ephefie , (^ y prefiche durant trois ans.
250
Saint Paul va. une ficonde fois Corinthe ; crit aux Ca-

XXVIII. s.

XXIX.

ltes.

253

XXX.

S. Paul envoie S. Timothe en Grce; crit


leur envoie S. Tite.
thiens,

XXXI.

Sdition Ephefie contre S. PauLllpaJfe

&

aux Corin255

i Afite en Mac-

doine.

258
i6i
Paul crit fia fie con de epiftre aux Corinthiens.
d'o
Corinthe,
il
Romains.
crit
vient

aux
Paul
111.5".
264
XXXIV. Saint Paul part peur aller jerufalern ; reffuficite Euty-

XXXII.

S.

XXX

267

que.

5CXXV.

Dificours

de S. Paul aux Prefires

Ctfi*re.

d' Ephefie

Jl arrive

i,

H^^

DES ARTICLES.

xliij

XXXVI.

s.

XXXVII.

on veut fouetter s. Paul: On Itty donne HnJufJet:Les

Paul arrive jernfalem, ou


il parle

il efifris

dans le Temflei

aux Juifs.

lyr

pharifiens le dfendent,

zy^
Paul: llefl men kCefao il demeure deux ans prifonnier,
2,7c

XXXVIII. Les ftifs veulent ajfaffmcr S


re

XXXIX.

Paul appelle l'Empereur.


x-jj
S. Paul parle devant Agrippa i s'embarque pour Rome:

XL
XL

s. Paul ft naufrage, ' aborde Malte.

X L.

s,

De

XL

I.

1 1

S. Arijlarque.

S.

Paul ejl bien receu Malte i gurit


arrive Rome.

S,

Paul travaille

la

plus utilement

&

l'affifient,

X L V.
X L V.
XLV
XLV

De

1 1.

S.

2g>

l'epifire

Gentils

Les philippiens

leur crit.

x%G

&

25)4

aux Hbreux,

255
Paul retourne en Orient prefche en Candie; y laijj
S. Tite ,
S. Timothe Ephefe i leur crit l 'un
,

298

S. Pal retourne

Rome ;

ejt

mis en prifon, cf compa-

devant Ncron,

roijl

-iq^

S. Paul crit fa fconde epiflre

Timothe i -

celle

Epheftens,

Mort de S. Paul: De fes

L I.

iX's crits de S. Paul vrais " fiippofz

reliques,

\o-7
:

De fes

enne-

mis,,

&

LU.

De S. Crefient
S. Erajle difciples de S.
De divers Saints dont parle S. Paul dans

1 1.

aux

p^

L.

LI

converfion desjinfs de Rome,

celle des

&
& a l'autre,

1 1

x%i
de Publie;

Oncjme..

I.

XL X

il

le pre

obtient fa grce de Saint


S. Paul converfit Onejme ,
philemon fon maijlre, qui il en crit.
289
S. Paul crit aux Colojfens : De S. Epaphras , dr de S.

XLV

279

pp
Paul.

312

l'epifire

Romains.

aux
^^^

SAINT~ANDRh'.

^^

~^
SAINT JACQUE
SAINT JEAN L'EVANGELISTE.
LE MAJEUR.

Art. I.

A MOUR

UL
II.

le

deJ.C. pour S.Jean; fa virginit: Ilrcpofefur

fein deJ.c.

S. Jean la croix reoit la Vierge pour

mm

,q

courtaufpulcrci

ij

TABLE

xliv

Son union avec S. Pierre.


355
de
Jean
: Jl pre/c/je aux Parthes.
Djverfcs actions
S.
355
S.Jean vient demeurer en Jje : De ce qu'Uy fit jufques ajoti
rcconnoifile premier f.C:

III.
V.

exil.

33^

M^irtyre de Saint Jean

V.

Rome yfuivi de fin hannijfement

Putmos.
S.Jean crit fin Afocalyffe: il revient a Ephefi,
Hiftoirc d'un chef de voleurs converti par S.Jean.
S.Jean crit l'Evangile.

VI.

VII.

VIII.
Des
I X.

epiflres

54.0

34:,

34^

de S.Jean.

X.

Mort de

XI.

T^ece qu'on dit de

547
34^

S.Jean.
l 'immortalit

& de

la refiirrection

de Saint

Jean.
JC 1

3j

1- JP^'^l^'tes p.trticularitc'z

de la vie de S. Jean : Ses apparitions:

Ecrits qu'on luy a Juppofiz.

3^

SAINT THOMAS.
SAINT JACQUE LE MINEUR.
AKT
I

I.

III.

IV.
V.

T~^ E

l'apoJloUt de

S.Ja cque, dr de fa famille.

&

^5

3 6^

S_y De S'' Marie mcre de S.Jacque, de S. Cleophas. 367


De ce que nous favons de S.Jacqne jufiu' l'Afcenfion. 169
S.Jacqne ejl l'ait Evefque de Jcrufalem.
yji
De la vertu de S.Jacque y du refpcct que lesJuifs avoient
,

pour

33S

I.

De

luy.

ce qu'on fiait

j7j

de S.JacqMe jufques a fia mort.

VII.

Martyre de S.Jacque.
VIII. La mort de S.Jacque improuve par
fipulture c^ dfis reliques.

I X.

De l'epifire de S.Jacque, df des crits

SAINT PHILIPPE.
SAINT BARTHELEMI.
SAINT MATTHIEU.
SAINT
SAINT
SAINT
SAINT

SIMON.

375

377
les Juifs

mefines:

De fi
37P

qu'on luy a attribuez. 381


3S3

3S7
385
39^.

JUDE.

401

MATTHIAS.

4^(5

BARNABE'.

4^

DES NOTES.
~

NOTES SUR L'HISTOIRE DE

No T E VR
-III.

le jour cjueJ.C. a efl cenceu.

&

&

V.

M'' de

Tillemont fur le fcntimerd de


chant la naijfance de J.C.
l ajhe de la crche.
Sur le buf

Lettre de

A[

le

Noble tow
421

&
Sur Simon & Anne.

'.V.

413

'

VI.

VIL

Sur

V III.

^^ la

X.

Quand

:I

N.S.J.C.

P^s^ 4^^
i^ S nr le dnombrement fait par ^tigufie ,
e Jude par .Qmri~
4iif
mus.
St ytoflte Seigneur efl: n dans Bnhlem , ou tout auprs.
418
41S
^i*r le jour
l 'anne de la naijfance de J.C,

I.

;II.

xV

;XI.

les

efi

retourne Bethlem aprs la Purification.

Mages font

venus adorer

nofire Seigneur.

&

'X 1 1.
XIII.

X V.
X V.
XV
I

&

I.

XVII. En
I.

.X X.

XX

J^ierq^e

D'ok venaient les Mages.


431
4}i
si f toile a conduit les Mages Jerufalem,
de la qualit des Mages,
J)u nombre , des noms,
431
Sur les Innocens.
431
Sur la tetrarchie de l'Abilene.
43^
Pourquoi Cdiphe
Annefont tous deux appellent grands Pontifes- 4.^ j
iQjie J.C. a efi battizj le 6 de janvier.
454

:X.

X V II
X X.

la fcjhe de la Purification.

414
414
425
^iS

quel temps

tl

faut mettre

les

noces de

Cana.

434

De quelle province efi Cibjre.


Q^e les Apofires ont receu le battefme

43

Fables fur le

435
43J
43e

de J.C.
martyre de la Samaritaine.

4.35

Sur la chronologie des annes de la prdication de J.C,


XXlI. Sur la ville la fontaine de Capharnasir.
X X 1 1 1. Eloge des Apojlres par S. Chrjfologue.
"
X X I V. Sur les 72 Difaples.
XXV. Sur -Zache.
XXVI. Sur le temps de la mort de f.C, fur fa dernire Fafquel
XXVII. Che^ qui J.C. a fan la dernire Pafque,
XXVIII. Sur l'agonie de nofire Seigneur.
yi-'^l'K. Sur la mort dejudasX X X. Sur la femme de Pilate.
XXXI. Comment on peu( accorder S. Marc S.Jean fur T heure que
I.

&

&

"

fut condann

&

&

enfans.

'X.XXll. Surlaf^eronique.

XXXIV.

Sur

le

temps que

le

bon larron a efi convertie

Sur les

XXXyiI.^//r S.

XXXlX.

avec J.C,

incertains

on faux fur

445
J.C

45

452
45J

Lotigin.

Divers fans

444
444

448
44^

tnbres arrives la mort de nofire Seigneur.

XXXVI. Sur ceux qui refi^ufcitercnt


XXXVII. Sur la mort de Pan.

4 37

444

& fur quelques au'

trs point sdefon hifioire.

XXXV.

43<

437

445
44^
447

crucifi.

XXXII. Sur Simon le Cyycnen &fes

43^

le cofi

deJ-C. perc d'une

lance.

iij

45J,

TA BLE

xlvj

L.

XL

tjuel lien

f-C

ej}

mont au Cul.

-j^er

Touchant les myjleres celebre:i^far].C.furlatHoyitAgy.e ^.esOltviers.,^^


a^(^
L 1 1. Q^e J.C efl mont au Ciel le jeudi
XLIII. lue cjuelijues uns au moins des ^poflres croy oient la refurreElien deJ.C,
avant que d'apprendre qu'il s'ejtoit manifeft aux deux difciples
I.

Emmaus.

4^6

NOTES SUR LA SAINTE VIERGE.


Note X./^OMMENT prouve
de
David. 4<7
^ Sil^ Vierge a
II,
furs.
4jS
en

quelle efioh

la race de

eu des

&

la mre de la Vierge.
Sur le pre
Sur la naijfance de la Sainte Vierge.

III.
I

V.

4jp
/\.6i

& de la Nativit de

V.

Surlesfejles del Conception

V I.

Sur

VII.

Eauffe s traditions fur le mariage de la Sainte Vierge.


Quelcjues remarques fur l'tat oit teit la Vierge quand

y III.

la prefentation de la Vierge

4<>}

V ^nge

innt parler.

IX.
X.

luy

4^4

Difpojiiio de la Vierge fur fa virginit.

Sur

^61
^6$

la Vierge.

au Temple.

4.^^

^6'y
J.C. dit la Vierge dans les noces de Cana.
Pourquoi les parens de noflre Seigneurie vinrent demander durant qu'il

I.

ce que

prefchoit.

4^5

XII. Sur la difpofition de la Sainte Vierge la mort de


XIII. Sir la demeure de I4 Sainte Vierge avec S. Jean.

455
^66
^6j
469

J.C,

XIV.

Qjie la Vierge

X V.
XV

hfon ne f^ ait aucune particularit de la mort de la S" Vierge.


Sur la refurreBton de la Sainte Vierge.
470

XVII.

Si l'on peut douter de la mort de la Vierge,.

r.

eji

apparemment morte Ephefe.

47 j

XVIII. Surlafefie de l'yifomptian.

4j6

NOTES SUR SAINT JOSEPH.


Note I. 017^7^

double gne alvgie,

477

mtier de S. Jofeph-

479

IL

^ Sur

III.

Si s. Jofeph a ejl vierge.


Pourquoi on dit peude chofes de S.Jjfeph.
Pourquoi S -Jofeph a voulu quitter la Vierge:

IV.

y.

le

4S
4S1
481

NOTE SUR SAINT JOSEPH D'ARlxMATHIE.


IZISTOIRES

incertaines ou fauffes que ronenfait.

482
-^

NOTES SUR SAINT JEAN BATTISTE.


Note

l.^UE

Zacariefon pre n a point

eji grand

Pontife.

IV-

cmC.S}'^ (fto't ''* maifon de Zacarie.


S. Jean a connu J-C,& a efl fanSlifi avant que de naijlrc.
Sur la Vigile de S.Jean.

V.

Sur

I I.

III.

yh

Que

mort de Zacarie pre de S. Jean.


t^ 'mment S -Jean a cgnnuJ^C:
^Jij^>*<^
la

48Z
48 3
48 j

4S4
485

48^

DS NOTES.
V
V

S' s. fean

I.

1 1

De

X.
X.

xlvij

parJ.C.

cjftel

&

&

I.

XII.

ejl basiizj

S.leanfont ces paroles. Et de plenitudiiie ejus &.'c.


s'ily a efl mis deuxfois.
Quand S. Jean a eft mis en prifon,
le premier mari d'Herodiade.
Sur la fille
S'ir ce qne dit S. Paidin que S.Jean a efl fans pch.
Hiftoires peu affures fur la mort de S.Jean.

1.

a.

48^
487
487
4ji

451
4jj
4^

St S. Jean a annonc J.C. aux morts.


^jte S.Jean n'a point ejl martyri!^ Sebafte.
45 j
V.
Sur la ddicace de l'eglife de S. Jean a Alexandrie.
49}
XVI. Qhc le chefde S.Jean a efi enterr ferafalem ,
tr^.nsfer de l
non Con^antmople , mats Emefe.
4^4
XVII. Quelle autorit a ce qnon dit de la tranflation du chef de S. Jean a
Emefe
fa dcouverte fous Afarcien.
45^
XVIII. Hifioire de la tranflation du chef de S. Jean Emefe.
II.

XIV.

&

,&

En

X.

quelle anne

& en quel jour

4^

le

chef de Saint Jean a

efi

trouv

Emefe.

XX.
XXI.

Additions de Afetaphrafle fur la tranfliition du chef de S.Jean.


Fautes fur la tranflation du chef de S. Jean en 760.
Confiantinople.
XXII. Tranflations du chef de S.Jean Comane
XXIII. S nr le chef de S.Jean honor Amiens.
XXIV. De diverfes Eglifes qui prtendent avoir le chef de S.Jean.

&

XXV.

Sur

XXVI. En
'

les autres reliques

de S. Jean,

quel endroit S.Jean hattiZoit.

joo
502
^oj
50J

J04
504
J04
joj

NOTES SUR SAINT PIERRE.


EQVEL

I V.

T
efloit l'aifn de S. Andr ou de S. Pierre.
50^
"^^ Diffculte:^fur le umps de la dernire -uocation de Saint Pierre
S. Andr.
jo(S
Q^e le didragme pay par J.C eft-oit pour le Temple.
507
Comment S. Pierre a renonc J.C. avant que le coq chantafi , " aprs

V.

Sil^i ^pofi'''ii alloient fouvent prier dans le Temple entre l'Afcenfion

"VI.

Sur

Note
II.
1 1.

.1

I.

&

qu'il eut chante la premire fois-

& la Pentecofie.

le

507

fort dont onfefervit

VII. Surjofeph Barfabas.


VIII. Quelques difficulte'^fHr
I

X.

Que

les

Que

X.

507

le

l'eleHion de S. JUatthias.
jour auquel

Apoftres ont parl ou toutes

la guerifon

du boiteux

les

le

S. EJprit

langues

n'efl point le

eft

defcendu.

ou plufeurs.

508
508
J05
fii

Premier miracle de Saint;

Pierre.

51

XI.

Sur la Bclleporte.
512
X II. Qu'on ne connoifi point Jean fun des chefs des Juifs, marqu dans les
ABes.
51Z
XIII. Que S. Eftienne, S. Philippe (frc eflotent Diacres, diflnbuteurs dtt
bien de

l'

Eglife

& mmiflres des Sacremens.

515

XIV.

Les fept Diacres

Conjetires ^eu fondes fur la dif^erfion des premiers Chrtiens- 515

cipie s.

V.

nefloient point

afparemment du nombre des 70 Dif~


514

TABLE

xlviij

XVI.

Qudni

X VI.

Endroit de S.Jttjttn corrig.

XVIII.
XIX.

Diverfes fautes fur ce tjuifeft Rome fans Tihere touchatitJ.C. 515


Divers faux aBes de la Pajfio de nofire Seigneur.
516
ylmedubattefme de CerMiUe.
517

XX.
XXI.
XXII.

P'iUte a crit Tibre fur f C.

5? j
51 j

Sur laSarone.
Sur le jene de Corneille.

XXIII.

517
5

jQ^e Corneille doit efire regard cornme


Tout ce cjHon dit de la vie de Corneille

X X V,
XXV.
I

De

ce iju'onfait

& de

ce

quon

les prmices desGentils.


,

incertain-

Que S

518

Pierre pe:a avoir prefch dans V^fie.


Quelques remaries fur l'abjlinence de S. Pierre.

I.

XXV II.

XXVIII. Sur la

519'
520
510

Chaire de S. Pierre clbre au mois de janvier.


la prifo de S. Pierre , &de la grande famine fous

XXIX.

Sur l'anne de

XXX.

Claude.
Voyages imaginaires de S. Pierre.

XXXI.

Que

la premire epiflre de S. Pierre a


hbreu, Rome , non Babylone.

efl crite

e grec

&

XXXV.

Q^e C Afrique

XXXVI.

XLL

Qjue S. Pierre n a point prefch Corimhe avant S. P^ul.


Autorit de la fconde epijlre de S. Pierre.
'iemps dut dernier voyage de S. Pierre a Rome.
Quand J.C. s'efi apparu S- Pierre fartant de Rcme.
Pourquoi l'on met la mort de S. Pierre en l'an 66.
de S. Martinien.
Sur les aiiesde S.ProceJfe

XLII.

Que Saint Pierre

XLIII.

Q^ S. Pierre & S. Paul ont ejlmartyri\eK.en un mefme


jQ^f 5. Pierre & S. Paul fontmorts
20 de juin, non

5x4
514

XL.

525

&

X I V.

le

fvrier.

XLV.
XLVI.
XLVII.

X LV
X L I X.

Sur lafaujfe

5/

/rt

yjj

'

517
51S
519
532

532
lieu. 53}
le

22 de
53J

Sur les chaines de S Pierre gardes Rome.


Sur la chane de S. Pierre garde Conjtanttnople.
Sur la tradition de faire Pafque le dimanche-

1 1 1.

51^

& S. Paul ont apparemment fouffert en mefme

temps.

tonfure clricale vient de S. Pierre.


hiftoire

la ruine des Juifs

NOTES

de S. Pierre par Marcel,

557
538

'

538

& fir f abrg de

par Hegefippe.

SUR.

Jjtf

38

SAINT PAUL.

CVR

$4^

III.

le temps qu'il a vcu.


*^ Sur ceux que S. Paul appelle fes parens.
Quand l' Apojire a pris le nom de Paul,
pourquoi.

54^^

LY.

Due S. PaI

54J

II.

'

XXXIX.

Note I.

51}

avoir receu lafoj de Rome, mats non de Saint

pcttt

Fierre.

il

5ii
on en
51J

XXXII. Encjuel temps les Juifs ont efl chajfez,de Rome par Claude.
XXXIII. Queljries difficulte^fur S. Pierre repris par S Paul.
X X X V. Qho/i n; tronve point de Concile des ^pojlrcs ^t:oche.

XXXVII.
XXXVIII

ne fait fas touchant l'efifcopat

de S. Pierre a Amioche.

XXV

517
5 18

&

54^
'

efi

n a Tarfe, nn Gifcaln.

DES NOTES.

xlit

VIII,

Sxrle temps de la anverfio de S. PatdDe tjuelle manire S. Paul a vh J.C. dans fa cot>tierJ!afiCe cjn'on dit du martyre d' Ananie, mcertam.
Cotametit S. Paul a receft le S. Efprit,
s'il a en d'abord

IX.
X.

Si S- Paul a ef^' mari.


Saint Paul a pu demeurer longtemps

vr.

VIL

&

J44
545
54?

don des

t^s

miracles.

^e

j^

Damas

& peu en Ara-

bie.

547
547
J47
547
j47
D'un livre attribu Barjef contre S. Paul.
548
QjHlqites d.'fficftlteK^ du texte grec fur la prdication de Saint Paul k
Amoche de Pif die.
J48

XL
XIL

Si S. Paul a difpftt fern/alem avec les Gentils.


n quel temps S- P.ttd eji vent* d'abord Antioche.
Q^e les Apojires ri ont point impofc les mains S. Paul.
Les Gouverneurs de l''Jle de Cjpre.

xin.
XIV.

XV.

XVL

XVII. Eli truelle an>ie'e s'efl tcna le Concile de JerfaleM.


X V 1 1 1. Sur la prdication de S. Paid en Illyrie.
XIX. Sur r ordonnance du Concile de Jerufalem pour s' abflenlr

^^^^

des viandes fijfocjuees.

XX.
XXI.
XX
1

Qne
Q^e
.

XXIII.

lue n a point

S.

jji

efl circoncis.

551

3. Pa>il peut avoir prefih dans la Phrygie

Ce que
S hr ce

&la Mjfe.

552.

nous entendons par les ceps.


que'Jafon fit four hiy

jo

dufn^ C^

& pour S

55!

P atd

Thejfalonique,

J52.

XXIV. De S.Jafon de Thejfalomque, & de S. Afnafon de CjpreXXV. Sur l'autii d' Athnes dedi aii Dieu inconnu.
X X VI. Sur ce qu'on prtend que S. Paul confeilloit de lire les Sibylles

55}
555

5)4

XXVII. En q-tel temps S. Paul ejlvenu kCormthe, & en efi forti.


554
XXVIII. Qj( Epenete efoit plutoft les prmices de l' Afie que de Acaic. 555
l'

XXIX. ^e Caitts de Derbe ej} diffrent


qui

XXX.

hu par

efi

du

& peut

Ai acedonien,

efire celui

S- J:a;:.

Que la premire epijire aux

555

Theffalsniciens n'a point efi crite

thnes
m porte par S.Timothe.
XXXI. Que la fconde epiftre aux Thejfalomctens

d'A-

aprs la premire

5f(

efl crite forts

Claude

& apparemment Corinthe.

XXXII. Sur Titejufre coHvcrtt Corinthe.


XXXIII. Sur S ojlhcne prince de la fjnagogue

55^
55^

Cerinthe

par qui

il

battu.

efl

557

XXXIV. Que s. p.tul n'a point eft battu Corinthe.


558
XXXV. Si ce fut Saint Paul oh Aqitila qui fe fit couper les cheveu.x Cen55S

chre.

XXXVI.

Qj^e S-

Paul

ai^

for tir d'Epkefe alla en Palefline

non en CappA'

doce.

XXXVII. One

558

Patd qui a fond l' Eglifc d'Ephefe,


non S. JeanXXXVII..^_e l'cmbre de S. Paul a pu gurir les malades.

XXXlX.

l'cfl'

S.

X L I.

559

Oi'e ceux qui confejfoient leurs pechez^ Ephefe eflotent des Chr^(^o

tiens,

XL.

55^

Du combat de S. Paul avec les befles Ephefe.


Du fcond voyage de S. Paul Conuh,
HUl.Eccl.To;n.L

5^0
56^1

TABLE

XL
XL

1 1.

1 1 1.

Si

aux Galares a

refiiflrt

Qu^e

eflc crite Rome oit Efhtfe.


{St
fe divifoitm anfujet de S. Paul
d'^pol-

&

les Corinthiens

X L I V.
X L V.
XLV
XL VII.
I.

jtfz

premire epifire aux Corinthiens a eft crite Ephefe ou


d'auprs , l'anne de devant la fconde.
^St
Sr S. Softhene.
cCt
Combien S. Paul a demeur Ephefe, quand il en efiforti.
5^4

_Q^e

lit

Qui font ceux que S. Paul envoya


XLVIII, Sur Sopatre ou Sojipatre.

X L IX.
L.
Ll.

S, S.

Sur

le

Paul a

eft

Corinthe avec S. Tite-

jtfj

k TrogyUe.

jour que S.

Paul fut

5^6
56e

pris Jerufalem.

Paul quoique reconnu citoyen eft demeur


Sur le grand Pontife ^nanie.
Sur ce que Saint Paul dit qu'il ne connoijfoit pas

jQu^e S-

LULUI.

564

enchan.

568
568

le

grand Pontife

Ananie.

j^9

L I V.
L VL V I.

combien de temps S. Paul fut men de Jerufalem Cefare. 569


Si S. Paul a attribu de la juftice Flix.
j6 9
jQ^e S. Paul a eft deux ans prifonnier Cefare ,
jufques en

L VI

an 60.
Que S. Paul

En

&

I.

s'

eft

jyo
embarqu pour Rome fur un vaijfeau d'yiJrn-

mytte.

571

L V 1 1 1. Sur S. Ariftarque.
L I X,
Q^e S. Paul a abord au port de Mjre en Lycie.
L X.
Timps du naufrage de S. Paul.
L X I.
Du lieu d'yijfen mis en Candie par la P^ulgate.
L X I I.
Faute de Sulpice S ev re fur le naufrage de S. Paul.
LX
L
L
L

1 1 1.

X I V.
X V.
X V I.

Qjte ^amt Paul


Dalmacie.

Q^e
Sur

Publie de

eft

abord

Malte

Malte ,

non

57

J7Z
yji

57 j
57 j

lite far

la cofte de

575
n'eft poir.t

S. Publie d'Athnes.

57}

S. Epaphroiite.

74

LXXI.

Diverfes chofes peu afures fur S. Philemon.


574
Qu^e S. Paul aecrit Philcmonen 61,
auxColojficy's enSz. 57^
Que S. P.iul n'avott pointvu lesColoftiens quand il leur a crit. 575
Sur la fatfjfe eptftre de S Paul ceux de Laodice.
57^
Qjtc S. Onefime a plutoft eft Evefque de Bere que d' Ephefe. 576
E'hiftoire d.u martyre de S. Onefime, trs incertaine.
577

LXX1

L'epiftre

LXVII.
LXVIII.

LX

X.

L X X.
1.

&

aux Hbreux

toujours receue parlesGrecs,

& des l'an 4-00

parles I.atms.

LX X

1 1 1.

Cf

qu'on dit du voyage de S.


incertain

Paul

en

Des Saintes Xayithtppe

Efpagne

&

& dans

les

Polixene.

X X I V. Que S. Paul eft retourn de Rome en Orient.


L X X V. ^ue Saint 'Paul eft retourn Ephefe aprs fa premire
L

Timothc.

LXXVI.

(h.

380
epiftre

581
apologie de S-

de Rome.

LXXVIII. /'ff'^<

579

581

Sur S. Carpe.

LXXVII. Que la premire

5^7
Gaules,

on joint C epiftre

Paul appartient fon fcond voyage


581

aux Ephefiens avec U ftconde Ttmoj8i

DESNOTES,

Qm Veplftre aux Epheficus peut avoir encore

L X X I X.

,,,'i

ejl adrejfce

d au581

tres.

L X X X.

Diverfes chofesfaujfes
Paul.

L X X X I.
LXXXII.
L XXXI II.

5; S, Crefcent a ejl envoy dans

Note l.(7\V IL ny

S.

SUR.

Paul,

Gaules par S. Pattl.

584
587

e(l

nn Chrtien

587

& un A artyr- 587

SAINT ANDRE'.

a pas de preuve

iJ^y^ancc.
Examen des ailes de

V.

SSj
les

Dtverfcs tradttons peu certaines fur S. Erafle.


Heroiion.

NOTES
III.

apures qu'on dit fur la mort de Saint

Sfir S.

LXXXIV- Si N'arcijfe dont parle

II.

otipett

q-ie

Saint

Andr

ait

fond l'Egltfe de
588

S. Andr.

585

Qjf^on ne f^ ait point le temps du martyre de S. Andr.


Qjte le corps de S. Andr a ejl port Conflantimple en ^^7.

59 J
5? 4

NOTES SUR SAINT JACQUE LE MAJEUR.


Note I.
III.
Z

VR
*^

II.

V.

V.

Sainte Salom.

^ue

594

mort Jerufalem,
non a Cefare.
59 J
Sur ceint qui fut martyn:^ avec S.Jacque$9 $
Q_^ S. Jcrome ne met point la mort de S. Jacque le i' jour des Azy595"
mes.
le
2
ne
Saint
point
pourquoi
on
de
"Jacque
fait
fait lafefie
Qtfon
f de
S. Jacqtte

efi

juillet.

V I.

59^

Si S. Jacque a prefch en Efpagne.


Sur la tranfation du corps de S. Jacque en Galice*

VII.
VIII. Sur la

59<>

597

dcouverte des reltqftcs de S. Jarqtte-

599

NOTES SUR SAINT JEAN L'EVANGELISTE.


Note l-f^^^L
I[.

III.
I

V.

~^!/ /'><e 7.
jQ/<f

Que

'oo

S. 'Jean vierge flon S. A-tgufhn.


C. n a point fait la dernire Cne chez S.Jean.
efr

^00

^ol
S. Jean nefl point le jeune homme qui s' enfuit nud.
n'ejt
que
cela
avoir
S. Jean peut
fuivi J.C. cheT^ Caiphe , mais

pas certain.

V.
VI.

VII.

V I I I.
X.
X.
XI.
XII.

Que S. Jean nefl point venu demeurer Ephefe avant l'an 66.
Que S. Epiphane met EbionpourCerinthe.
One S. Jean a ejt plong dans l'huile bouillante fous Domitien.
Touchant le commentaire fur l'Apocalyffe, attribu S
l'autorit du livre de l'Apocaljpfe.

l^tilorin.

Sur

Si S.JuJlin

Que

& S. Irene ont expliqu l'Apocaljpfe.

S. Jean n'a point lev la clericature

Qu^elques remarques fur

l'

le

Evangile de S. Jean

^05

voleur converti.
:

De

la

les

605

femme adul^5

tre.

XIII. Sur

6q\
Gox
^oz
6oz
6ot
602

deux

^^
^^
^7

petites epijlres de S. Jean.

XIV.

A qui S. Jean adrefe fa fconde

XV.

Sur U temps de

epiflre.

la mort de S. feart,

ce

ij

TABLE

lij

XVI.
X y 1.

U tm'i^ue de

Sr;r

S. "Jean garde Rewe.

Contre ce ^ue ejnel^ues uns difent que S.Jean


XVIII. Snr la prtendue refurre^ionde S.^en.
XIX. Sur la perdrix de S.Jean.
1

n'ejl pattit

Soi
608

mort.

ia
6it

NOTES SUR SAINT THOMAS.


Note
II.

m,
V.

&

'//. 4^-0* le nom de Juie,


s'il eflott frre de 77:>adJe.
en
^^ Q^eS. ljomas avott vraiment dout de la refurre^ion de J.C. 6iz

I.

Q^c S.Thomas peut

avoir prefch

Si S. Thoffas

prefchtr dans

ejt all

aux

AI agcs'

In

6i>

6ij
envoy Eiejfe n'efl point l' ^pojtre S. J/ide.
^ij
L'anne ^ue Thadie fut envoy Edejfe n'ejh pas certaine.
614
Rcponfe aux dijpcultez^ cjne l'on fait fur la lettre de nojlrc Seigneur
uibgare , &fnr l'hi\loire de la converfion de ce prince.
i^
les

les.

Que Thadde

V.

V I.
VII.

VIII. Que'].C -n a poii-.t promis de conferver pour toujours la ville f' Edejfe. 6ij
I X.
De ce cjte les Grecs difet^t de S. Tha-ldce ^po^re d'Ed.ffe.
617

NOTES sua SAINT JACQUE LE MINEUR.


Note l.fZ\UE

S. facque d' Alphe

ejl le

mefme que S. facque deferafa-

& de la mre de SJfacqHeiS'd apu efirePrefire del

I I.

Du pre

III.

Oue S.Jacque

IV.
V.

Sur
Sur le nom d'Oblias donn S. Jacque.
Sur Tage de S.Jacque.

VI.
VII.
VIII.

^25

616
6i(i

Mf apparition deJ.C. S. Jacque.


Sur le commencement de l'epifcopat de S.Jacque.
Faute de S. Epphane fur la lame de S. Jacq/te.

X.
X.

De

XI.

que S.Jacque entrait dans le Temple


qit Hegcjippe dit de luy.

ce qu'on dit

jetur ce

si S.

6ij
627

Jacq.-fe faifoit

Pafque

le

i-j
:

Et

s'

d faut

1 1.

XVII.

dimanche.

630

6^0

temps de la mort de S.Jacque.

Si Jofeph ejl contraire Hegefippe


nier ditde S. Jacque.

&

s'il

rc-

628

Sur
XIII. Sur le tmo'gnage demand S.Jacque touchant f.C.
XIV. Sur le Recabite qui reprocha aux Juifs la mort de S.JacqueXV. Sur l'epifire de S.Jacque.
XVI. Sur la liti:rgie attrihuc S. "Jacque.
le

62.1

61^

.J.-^r

loy..

de S. Jofeph,
les reliq,tes de Sainte Afarie de Cleophas,
n'ejt point fis

faut rejetler

ce

631
^33
6^1

634

que

le

der-

6^6

NOTES SUR SAINT PHILIPPE.


Note

\.(7\'0' IL

^/^ans
I I.
I I I.

V.

nj a

les

point d'apparence que S. Philippe ait prefch la fay

Gaules.

Q;/e le martyre de S. Philippe eft au moins tout fait douteux.


J.iverfes hUeires de S. Philippe , toutes fans autorit.

Qs^e S. Philippe ^poflre a eu des filles flon Poljcrate


point de jufle fitjet d'tn dof:iir,

^J9
^39
6'4o

& qu'tl n'y

64.Q

NOTE

DES NOTES.

lii,

NOTES SUR SAINT BARTHELEMI.


T^! f'^^^S ES

conU^nre s fans fondement fur ce Sam.


Indes ott S. BArthclemi a frefch,
Qjfon ne ffait rien de la vie m de la mart de S. Barthelcmi.

tJoT.l.

-LJCe que

II.

III.

^x
6^z

c'efl cjhs les

643

NOTES SUR SAINT MATTHIEU.


Note I-/r\^-E
II.
^<^^*

'^^ 7'/^ ejloient quelcjnefois fuhlicains.

S.

Matthieu

^4^

n'a point frefch dans l'Ethiopie feftcntrio-

fiale.

m.

6/^e

5 5. Jacije de Jerufalem a trad/ilt en grec l'Evangile de S.

thteu.

IV.
V.
VI.

Qh^s r Evangde des Nax.irens

Vn.

Ce qu on

En

qcl temps S.

Enejutl temps

Matthieu

n'efloit point celui

dit ejue

de S. Matthieu- ^45

& S. Marc ovt crit leurs Evangiles.

les Apojiresfe font

?'''

6j,-j

difperfex^peur aller prefcher f Evan'

<J47

-.

chaque Apoflre a fait fin

artitle

du fjmhole^n

ejt point

fond.

VIII. si

i.

le

at6/^e

^49

fymbole a

efl

campef par les Apojlrfs:


-

I.

'

<^^o

!!

IW

I.

,^

, t

'

NOTE SUR SAINT SIMON.


jrOUR

le

~^
Note
li.

III.-

IV.

diflinguer de S.

Simeon de Jerufalem ,

& de quelques autres,

^i

NOTES SUR SAINT JUDE.


!

C^ ^- f'*de a eu le furnom de Zl.


t^ Q^e fude appelle frre deJ.C.
efi- le mefme que C^pofire.
Sur le temps de la mort de S. Jude.
Pour r autorit de l'epiflre de S. Jude.

S^z
fi
655
^53

NOTE SUR SAINT MATTHIAS.


IJ IFERSES

chofes infoutenaUe s dans fon hifloire.

^54

NOTES SUR SAINT BARNABE'.


Note
I '

I.

/Z\ "JE

ce

Saint peut avoir

cx^.^'

'^^

Chrtiens de Cyrene ont prefch dAs.Antioche

efl l'un

des 70 Difciples.

gcc

aux Gen~

T>e ce qu'Alexandre dr d'autres ont crit de S. Barnah.

6^<

IV.

jQ^o

De

V.

VI.

Sur l'Evangile trouv dans le tombeau de S. Barnabe.


Sur l'epiflre attribue S. Barnabe.

Vl 1.

De

I.

n'a aucune preuve que S.

Barnabe

ait prefche

Milan:

S.Anathalon.

S. Ariflbule qiion fait frre de S. Barnabe.

^(7
658
tftg

^5?/

ni

'A Y

un manufcrit qui

lu

pour titre Mmoires pourfervir


:

tRiftoire eccUf

fiajharte des Jx premiers fie de s , juJtifieJ^par les citations des auteurs originaux; avec une chronologie, oiiCon fan hk abrge de L'h floire ecclcjaflitjne

profane

Pans

des notes pour claircir

C"'

ce tioifieme

&
& de la chronologie-

fans

les dijjictilteT^dcs

mars 1691.

GER

EXTRAITDV PRIVILEGE DV
& pii vilege du Roy donn Paris le

PAr
Parle Roy en Ion Confeil

am leSieurTiLLET, de

imprimer par

grce

voudra

un

choifir,

faire

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livre intitul,

Il eft

tel

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ROT.

jour de mars

6^ i.Sign,

permis noftre che

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&bien

ou Imprimeur

qu'il

emoires pour fervir l'hijloire ecclefiaflt-

&

efpace de vingt annes


qae des fix prer/tiers feclcs &c. pendant le temps
qu'il
jour
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Imprimeurs
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que nous
foulllgncz

lu

l'hijtoire ecclefiaflicjue

livre

des fix premiers fieclc s

la Facult

titre.

>

de Paris',certihons
ppur firvir

A emoires

jullifie:^par les citations des

auteurs originaux&c. tome premier : dans lequel nous n'avons rien trouvqui
ne foit conforme ia foy Catholique &: aux bonnes mUrs. Nous ne prtendons pas nous rendre garants de cotes les citations qui lont contenues dans
cet ouvrage elles font en fi grand nombre, qu'il nous auroic falu prelquc au:

de temps pour les vrifier, qu'il en a falu l'auteur pour les rduire en un
corps d'ouvrage outre que nous n'avons pas tous les livres d'o elles ont eftc
de l'exattitudede
extraites Mais nous rpondons au public de la fmcerit
tant

-,

&

ne s'avance lur rien qu'avec des preuves inconteftables, ^' qui eft
d'une retenue fi grande qu'elle va jufqu'au Icrupule. L'humilit qui eft ion vtay
jcaradere paroift dans tout l'ouvrage , dans lequel on trouve partout un fontl
d'rudition extraordinaire. Fait Paris le 27 de fvrier 1693.
l'auteur, qui

Roullani.
Le Feuvre, ProfcfTeur
T.

du Roy en Thologie.

^ISTOIHE

T OI RE

ABREGEE

DE LA NAISSANCE, DE LA VIE,
de

la

Paillon

&

de

Seigneur

la

Refurredion de noftre

Jsus Christ.

ARTICLE PREMIER.
L'Ange annonce

ii

naifance de S .Jean,

Mnage

de la

S"

& de] ESU S C H RI ST:


Vierge,

ES

crimes dont toute la terre cftoit fouille,


ne meritoicnt autre chofe de la juftice deDieu,
ilnon que

la

Vrit s'en retournaft en haut, fdu Prophte, qu'elle fe renfer-

lon l'expreffion

mai dans la profondeur de fes fecrets,&: qu'elle


oftaft aux hommes le peu de lumire qui leur
abandonnant eux mefmes &: a leurs propres teAuguftin n'a pas craint de dire que cela arriveroit un
jour, lorfquc Dieu feroit prefl: exercer la rigueur de ^ts jugequ'il y en auroit alors fort peu qui confervaflent une
mens,
exemte de toute la corruptioji des faufles opinions,
foy pure
Hifi. EccL Totn. I.
reltoit,

en

les

nebres.J'S.

&

&

Aug.pr7.v.g.p,
i7.'S|Ori.g.it
;.m

"'

"^'f''"" 7h

NOSTRE SEIGNEUR

&C qui ne fentiflcnc cecce famine de la parole picdice par

un Prophetc.[Mais la bont de Dieu voulant que le temps du la ligucui"


ruil prcde par une mifericorde infime la Vrit au lieu de fe
retirer dans le ciel, voulut nailke de la terre,]
'La premire nouvelle en fut apporte au Piefl:re"Zacaric, v. sjcan
^^"'"'5''
qui l'Ange Gabriel vint annoncer que fa femme Elizabcc, qui
eftoit fterile &C avance en ge autfibien que luy, auroit un fils
nomm Jean, qui feroitle Prccurfeur[&: le Prophte] du Mellc,
'Lorfque flon la promelfe de Dieu, Elizabet eue conceu un fils,
;

luci.v.y.7.j.

T.i-3S.

&: qu'elle eftoit dans le fixieme mois de fa groilblTc, le mcfme


Ange Gabriel fut envoy de Dieu vers Marie, pour luy annon-

cer qu'elle devoir donner au monde


mes attendoient depuis quatre mille

celui

ans

'

loatw-vji.

que tous

les

hom-

&: qu'il s'appelleroit

i.

J E sus, parcequ'il venoit pour les dlivrer du pech,'&: les faire


enfans de Dieu mefme. [ C'eft lemyfterequc l'Eglife honore"le Note l
zj de mars fous Is nom de l'Annonciation, parceque l'Ange y
vint annoncer une nouvelle fi heureufe pour toute la terre,
"Marie eftoit une fille de la tribu de Juda, &: de la famille v.iiSintc

de la ^'^o^"'fplendeur d'une nailfance . illuftre puifqu'elle avoir cpouf


Jofeph"forti de la mefme famille, mais fi.nplc charpentier de v.sjofeph.
la petite ville de Nazaret en Galile. Aufti il talloit que Jsus
PaiilcM-ij-jj.
naq^iift pauvre,] luy qui devoit eftre la gloire des pauvre & la
^^''
honte des riches, [& qui ne devoit donner fes richeflcs ternelles qu' ceux qui feroient pauvres d'cfprit &c de cur. Il falloir qu'il naquift dans Ihumihation puifqu'il venoit gurir par
l'humiliation d'un Dieu, les maux o l'homme s'eftoit prcipit
par fon orgueil.
tvK.i-v.is.
i.
d'une
Marie eftoit donc ^ pauvre,] 'mais pleine de grce *
^*^
vjiSainte
"que
fans
aucun
exemple
en
avoir
abondante,
fur
la
grce
fi
p 4^13.1
Vierge 1.
terre, elle s'eftoit confacreDieu pour demeurer vierge toute
Hicr.inMatt.i. fa vie. 'Elle avoir nanmoins cpouf jofeph par un confeil de la
^^'^''
Sagcftc divine, qui vouloir par l oftcr au dmon la connoiftanroyale de

David

qui

Dieu

nanmoins rien

n'avoit

laifle

i!;n.ad Eph.p.

i^Eu

.deni.).io.

&

cc du myftcre de l'Incarnation du Sauveur, 'Car flon la pcnfc


^'^^ ^^^
grands hommes de l'Elife, le prince de ce ficclc
n'a point connu la virginit de Marie , ni la manire dont elle
a engendr fon Fils, ni la mort de Jsus Christ Dieu ayant
opr dans le filence ces trois myfteres, que toutes les paroles ne
j

-,

T.

ou

min?
1,

eriTiton, fdoii le texte hbreu

que

li plufpart fuivent ptefenr. Selon les Septante

il

a cinq fix

ini.

A U

Putif non file offrit l'obUticm les pauries qui ne pouvoicnt acheter Un agnciu. J s
n'avoit pat ol repofcr ia tcftc Sec.

Christ

JESUS C HRIST.

C, dit encore ce Saint, a

des
pas

ign.dEph.p.;?.

devenir parfait. 'Dieu voulut deflors confondre la vanit &: les


rufes du demoR, de cet efpritfi lev, mais fi fupcrbe, &:nous
apprendre que les lumires les plus fublimes ne fervent qu'

Ori.mLuc.h.,

fauroicnt aflbz relever. 'Car

fi J.

qu'il a fait

fait

dans le filence n'eft

miracles par fes paroles , ce


moins digne de Ton Pre &: celui qui pofTedc vritablement la
la parole de j E su 5, "peut entendre fon filencc afin de
fcience
;

&

&c.

nous aveugler quand l'amour du pch corromp noftrc cur.


'La foy de la Vierge eut donc feule part au myftere de l'Inearnation du Verbe,*avec l'opration du S. Efprit , &c avec l'om-

comme

du

Haut.
mefme form un corps de
[Dos que le Fils de Dieu
la plus pure fubftance de fa fainte mre,] 'ou des qu'il fut n
dans elle, flon l'exprcffion de l'Ange , 'qui marque que fon
corps y fut tout d'abord entirement form; ^ il la porta aller
bre,

parle l'Ecriture

&: la vertu

P-^''-

Aug.C.6}.f.^i,
''

trs

fe fut luy

confine, fe haftant d'aller fandifier S, Jean,


voulant' commencer par fon Prccurfeur exercer fa qualit

vifiter

&

Elizaber

fa

Matt.i.y.wT.
Bar.t.i.h.if.p,

^'^^'^bmLu
p.ujijbii.ib.'

i^^p-"*-

de Sauveur des hommes.

ARTICLE
I>e}iO}nbrement de toute la terre

[y'^E Sauveur devant donc

IL

Natfance de] ESUS

bicntoft fe faire voir

C HRI ST.

aux

hommes

\^

dans l'tat de fon humiliation, fit nanmoins paroiflre en


mclhie temps la grandeur de fi majeft,]'Car il obligea le plus
grand prince qui fuit fur la terre, d'ellre le minifhe de fes voJr
r
lontez,[lorfqu'il s'imaginoit agir pat unepuiffance louvCTainc,

chry.inMaJi.
'"^P-^'-'^N'''
33-P-42-0.*-

& qu'il ne fongcoit qu' fatisfaire fon

ambition ou fon avarice.


, d'o
la famille de David tiroit fon origine , & que les Prophtes l'avoient prdit,] 'l'Empereur Augufte ordonna que l'on feroit"un
dnombrement de toutes les perfonnes qui reconnoiffoicnt fon
autorit 'ce qui obligeant tous les Juifs fe rendre dans le lieu
dont leur famille cftoit originaire, lofeph s'en alla avec la Sainte
Vierge Bethlem qui eftoit la ville de David.
'S. Ambroifc remarque que ce dnombrement eftoit une figure de celui des lus de Dieu, qui dvoient donner leurs noms,
fc reconnoiftre fujcts non d'un prince de la terre , mais du
Roy du ciel; non pour favoir les bornes de leurs hritages, mais
pourpoffeder un hritage fans bornes j non pour payer avecre.
Ainfi parceque le Sauveur vouloir naiftre Bethlem

NoT

1.

&

Aij

luc.i.vj,

\x.^

Amb.inluc.jj;

^'^'

NOSTRE SEIGNEUR

grec quelque argent un Empereur, mais pour rendre Dieu le


tri bue d'une foy &: d'une vertu fmcere,&: nous exemrer de payer

[aux dmons] le tribut [des pchez que tyrannie exige de


nous.] 'J- C. voulut luy mefme eftre compris dans ce dcnombreii.p.iio.b.
mne univerfel, pour s'unir davantage nous &c nous fanclifier
par la part qu'il prenoit[ cette marque de lervitudc,]
'Bethlem cft qualifi tantoft la ville de David,^& rantoft"un ri^^^l
Luc.i.v.4.
*]oaii.7.v.4i.
bourg ou uH Village.^ Il n'eftoit" qu'environ deux lieues de v.s.jerome
Ce fut en ce lieu fi petit &:fi peu confiderableque
Jerufalem/
c|Hier.[.hc^Kp.
rff.
naiftrc, fiait dans le bourg melme," fiait tout auprs: N o t b
voulut
J, C.
rt.g.aff.l.
j-^ p^y^. confondre encore davantage l'orgueil de
homme,]
j
Luc.i.v.7.
'il permit que quand Jofeph
Marie y arrivrent, ils ne trouvechcy.inMatt. rcut poiut de place l'hoftcllerie/ caufe que le dcnomhre.s.p.s^.e.
nient avoit oblig beaucoup d'autres peifonnes de venir aulli
Juft.ai.il.p.504. Bethlem. 'Ainfi flon
la tradition de pluficurs Percs qui ont
de divers autres , ils furent obligez de
vcu dans la Paleftine,
^c.4i.4^p^''''
d|504..1jHier.
fe mettre dans une caverne quifcrvoit apparemment d'ctable
cp.17 Z7.p.u.d|
^ 1 hoflelIcric.^Car on remarque que Bethlem eftoit bafti fut
Ch.c.i.p47.d. une montagne plemc de roches, dans lelquelles on avoir creule
j'^' ,.
pluficurs maifons. [Cette caverne devint depuis fort clbre,
p.z7.m|Cf.ex. """ fculemeut lorfquc les Chrtiens eurent la libert de l'hoi.i.p.ii.
norcr avec les refpes qi^ic leur piet leur iuggcroit:] ^mais mef^^'^"
''^^^
Tie parmi les payei>s lorsqu'ils perfecutoicnt encore rEglife,?&
i.^!.
/On.inCdfi.i. qu'ils s'efforoient de fouiller la faintet de ce lieu par les idoP'^''^'
les qu'ils y adorcicnt. ^ Ceux du lieu la montroient ceux fiS
T^
;
^ Hifr.cp.i3.p.
pays trangers qui la venoient voir,'ayec la crche qui avoit
ioi.d|P3ui.ep.
iij>.i34i3ff^\ d berceau au Dieu des Chrtiens.
fcEuMeni.l.3.c.
i,

n
r
-r
Le.Sauveur voulut donc nautre dans cette caverne umepnla- L'an4 avant
1.P.97.C.
'^'^'
Ori.p.?9c.
ble aux veux des hommes:"^ &: il v naquit r.ulitoil que la Vicr<rc '' '^
S. Jofeph turent arrivez a Bethlcen\, pour montrer que c cltoit
g.,^ b"
>chry.inMat. l la vritable raifon de leur voyage. [Il naquit vers le milieu de
b.8.p.8s.e
j^ nui /'du 25: de dcembre, flon l'ancienne tradit'on de
Eglir Note 4;
fc, particulirement de la latine: &: l'opinion la plus commune
el que c'a efi: dans l'an 749 de la fondation de Rome, lorfque
Augufie achcvoit fon XII. Confulat, ayant Lucius Sylla pour
collgue. Selon la manire que nous contons aujourd'hui les
Luci.v.7.
annes de J.C, il ne feroit n que quatre ans aprs. ]'La Sainte
Janf.in Luc.p. Vierge l'emmaillota 'elle mefme, n'ayant point eu b foin des fc**'
cours ordinaires, parccqu'ellc enfantoit un Dieu, fans rien pcr1.UC.1.V.7.
dredes privilges de fa virginit. 'Elle n'eut point d'autre lieu
pour le mettre que "la rcchcou l'auge de cette tablc,[atin Note
Ori.in Lwc.h.

3.

&

&

"^

...

&

f.

rcre^coT
mune.'^'"'

JESUSCHRIST.

'"^^ V f^ift la nourricure de ceux donc toute la gloire eft d'eftte


auli loumis Dieu, que les animaux le font l'homme,

'Dieu voulue que des bergers qui vcilloient durant

un

que

la

nuit

v.s-if.

d'Ader , re- Hier.ep.i7.p.


ccufTcnt les premiers par le miniltcrc d'un Ange, la nouvelle de '"3-ala naiflancc du Sauveur. 'Ils fc hallerent d'alicr voir la vrit de Amb.inLuc^.
ce que l'Ange leur avoic dit, parcequ on ne doit point chercher ^'^P^?"J. C. ivec fioideur. [La balieire dans laquelle ils le trouvrent,
ne les furpric point. ]'Ils lourent Dieu de ce qu'ils avoientvu &. Luc.i,v.i8.io.
entendu, &: remplirent d'admiradon ceux qui ils en parlrent.
Xa Vierge ne rcfufa point d'apprendre d'eux ce qu'ils avoient Amb.inLuci.
appris de l'Ange
gardant ^-isp-so-a-b.
c elle le confcrva dans Ton cur
toujours au dehors un humble (lence, pour montrer que fa bouche n'cftoit pas moins chafle que fon corps, &: obferv et les rgles de S. Paul fans les avoir apprifes de luy.
la

'campagne,

'en

lieu

l'on appelloic la tour

v.Uno:e4.

'Le huittieme jour cftant arriv, l'enfant fut circoncis, fe foumettant la loy pour racheter ceux qui eftoient fous la loy. Mais
il reccut en mefme temps le nom de J es us, fous lequel tout genou flchit au ciel, fur la terre, &: dans les enfers.[Ce jour commcnoit, comme nous croyons,"la 42,*^' anne Julicnrie,en laquelle
Calvifius Sabinus,&: PalTienus

Rufus eftoicntConfuls.J'Ainfi.J.C.

c.

Philip.z.v.rc.

Barx^is.

confacra par les prmices de fon fang ce premier jour de l'annce, que le dmon avoit tafch de s'attribuer par les fuperfti-r
tiois c les diflblutions dont les payens le profanoienc.

fe

ARTICLE

IIL

fESUS C H R ISTcfi^refint au Temple; dr ador ^ar les Ma^es]


JEsus Christ voulut demeurer [au moins] quarante jours chry.in Maw
donner lieu aux juifs de s'mformer, s'ils le
vouIoient,dc la vrit de fa naifrancc.[Quand ces 40 jours furent
achevez , fa mre alla Jerufalem pour ober une loy dont fa
puret rcuft pu exemtcr, fi ellen'cuft voulu fe foumettre auflbien que fonFils toutes les apparences du pch. Elle y prefeata l'oblation des pauvres mais elle y prefenta en mefme temps
Bethlem, pjur

'>-7.p.78.c.

vritablement parla laintet fouveraine


d'eftre prefent au Pcre ternel.
'L'Efprit de Dieu fit venir en mefme ternes dans le Temple un
faint vieillard nomm"Simeon, qui il avoit promis qu'il verroit
fon

oT

6.

Fils,] 'qui meritoit

avant fa mort le Chriil du Seigneur

&

la confolation d'Ifrael.

iij

Amb.inLu.i.
v.ii.p.3o.d.e.

Luc.i.v.15.

NOSTRE SEIGNEUR

6
Jrcn.).3.e.i8.p.

^7^-\
.

i.v.i7.i^.p.ji.

J-

L'an4av,t

[Le niefinc Efpric le luy fie alors reconnoillrc :] 'II le prit d'entre munc'"^"
les bras de la mre &: aprs avoir bni Dieu,* &: tmoign qu il
ne fouhaitoit plus que la mort,puifqu'il avoir vu Ion Sauveuv,'"il
prdit que cette lumire de toute la terre
cette gloire d'ifracl,
fcroit nanmoins l'occallon de la cluiccd'un grand nombre de
perlonnes. Il marqua aulVi affez clairement Icslouftranccsqu il
cndiireroit un jour , en predifant la part que fa inerc y devoit
,

&

'- -H-

Aug.cp.g.p.
"7.I.C.

avoir,
Amb.inLuc.i.
''3-p-3--s-

'Aprs que diverfcs fortes de perfonnes avoient prcphcxiz


raifonnable que les veuves euflcnt aufli part *
J. C, il cftoit

fur

en la perfonne d'Anne la propheteflc, dont la piet ciloit digne de cette favcur.'EUe avoir en ce
temps l environ 84 ans , dont elle n'en avoit pafle que fept dans
ie mariage '&:"elle faifoic une profellion particulire de vivre
dans toutes fortes d'exercices de piet. "^Cctre fainte veuve vint
donc alors dans le Temple, dont elle ne fortoit prefque jamais
elle femit louer le Seigneur, &: parloir de l'enfant tous ceux
qui attendoicnt la rdemption d'Hiael, l'ayant reconnu pour le
y,-leffic par la lumire de l'Efprit de Dieu, qui luy avoit apparemcette grce

l.ac.i.v.jtf.37.

Cyr.cat.io.p.

*Luc.i.v.3-.38
jan(.p.33.

Aug.vid.c./.t.
4.p.ji3.i.i.

&: elles l'eurent

^'-'rfia.

ment

fait

connoiftre des auparavant qu'il dcvoic bicntoft naiftre

Auguftin croit que ce fut pour cela qu'elle


n'avoir point voulu fe remarier, puifqu'il n'cftoit plus temps de
contribuer au myftere de rincarnation par cette voie, mais de
d'une Vierge

fcivir

&: S.

Dieu d'une manire

plus fainte par

la

puret de

la

conti-

nence.
de fvrier ' la mmoire folcnnelle des myflcr.
res qui fc paflcrent en cette occallon.'Les Grecs la nomment"la vkut,^',^.
rencontre, caufe de ce concours de divers juftes, entre IcfAnne fcmbloicnt venir audevant de T.C. 'Elle
qucls Simeon
fut inllituceAntiochc, flon Cedrcne,"ran yz7,aprcs letrem- Non 7:
blcment cHroyable qui avoit renverl la vilc[rannc de devant;]
1^ Conftantinople en"la 15^ anne de JuiHnicn, enfuite d'une f'jnd]x.
g.-andc mortalit. 'Elle cftoit plus ancienne Jcrufacm piiif- '*'qu'une dame nomme Icclic commena vers le milieu du V.lccle l'y faire clbrer avec des cierges, [comme nous faifons
encore aujourd luii.]
'Qiiand Jofcph &: Marie curent accomplie Jcrufalem tout ce
qui eftoit ordonn parla loy, ils s'en recourncrent[" Bethlem.] Xote s.
'On croit avec beaucoup d'apparence que Simeon &: Anne moururent bientoft aprs le tmoignage qu'ils avoient rcnduJ.C.
L'Eglife fait le

'^^^

*sb*
Cedr.p.3.a.

Thphn.p.iss.

Ali.inMcth.p.

2.

&

^'^'^'

1.UC.1.V.3SI

Vghxi.p.iicS.

1.

Nous

l'appclIoBS

CKaadekur

caufe

da chandelles

de cire que l'on y poiic

la proccfloB.

JESUS CHRIST.
7
honorc l'un & l'aucre au nombre des Saints

i-';^^4^'
cre cornj-

niiui:

Yq^j

i'Eglifc Ics

V.li noter.

NoTB

3.

y avoic peu de temps que Jsus Christ eftoit n^'iovCque


quelques Mages/qui elticnt comme [les picfi:rcs]&: les ph^lo-

Note

10.

dcS

juites.j

'Il

lbp]ics"dc la Pcilc/^arii vcrcnt Jci-Linilcm.&dirent qu'ils avoicnc

appns en Onenc par une


&: qu'ils

qu il

eltoic

ne un

Thdrc.io.cj.
P-^?-'-^-

Koy des Juus,

venoient l'adorer.

'Comme

Sec.

CLoiie,

Matt.i.v.r.

Mages

les

elcoient particulirement attachez la

CKry.-n Mtt.

foeculadon des afties, Dieu par une condclcendance admirable ''^P-*'^-^les avo't voulu inftiuirc par un nouvel aftrc, 'd'une grandeur, len.adEpi.p.s.
d'un clat, &: d'un mouvement fi extraordinaire, 'qu'ils ne pu- Euf.dem.i.?.
rent manquer de reconnoiftrc que c eftoit un fiane tout parti eu- c.i.p.4i9-c.d|
lie.:.o b. Ij^nace remarque melme que par une opration miracui.p.u-Mis.
leufe, il d cru iibit toute lapuillance de la magie.'^S. Chryfofto- *iR".p.8?.
me croit que c'eftoit moins un nouvel aftre qu'un Ange qai en ^'^''^'Isb'^^"
prenoit lahgiue.'Cet aftre, flon divers anciens, les fit reiTou- o.un Cci.r.
''" ^""'
venir de la prophtie de Balaam Qa'il devoit nairtre"unc toile
f-^"^
de Jacob '^Et Dieu agiflant de plus intrieurement dans leur i4^.c|ufa^ni.
ame [ils connurent ce que tous les oracles des Prophtes n'a- !-9.c.i.p.4i7.d.
voient pu raire connoutre aux Juirs.
h.6.p.7o.a.
Aprs avoir connu Dieu, ils voulurent le glorifier ;]'&"ils al- p.6-d.
Icrent chercher en Jude le Roy des Juifs, dont l'toile leur
avoit appris la naiflance. 'Ils entrrent dans Jerufalem , &: ne h.i5.p.fi{.a^
craignirent point d'cxpofer leur vie un pril vident, en cherchant un nouveau Roy dans une ville qu'ils ne pouvoient ignorer en avoir un autre depuis plufieurs annes, 'Le trouble o fe ^70.3.
trouva Herode .\ cette nouvelle n'cft pas furprenant. 'Mais l'a- e.
verfion ordipaire des Juifs pour la conduite de Dieu, [& leur
complaifncepour Herode,] fit que toute la ville de Jerufalem
fe troubla avec luy d'une chofe qui devoit eftre le comble de
:

Note

u.

leurs fouhaits.

'Les Pontifes &: les Dod:eurs de

la loy rendirent nanmoins


le
tmoignage
rencontre
qu'ils dvoient la vrit,
en cette
[parceque l'envie &: la jaloufie ne les avoir pas encore aigris
reconnurent que le Mefls devoit naiftre
contre elle ;]

viatt.i.Y.4.2.

&

Bethlem. Herode y envoya donc les Mages, avec charge de 'uy


venir dire des nouvelles de ce qu'ils auroient appris, dans le def-

non d'adorer cet enfant, comme il le difoit,[mais d'aflluer


far fa mort le royaume fa famille.] 'Les Mages jugeant de luy
par eux mefmcs, ne reconnurent point fcs mauvaifes intentions,
& ne fongcrent qu' fui vie avec fimpUcic les inftrudions qu'ils

fein

chry.i.7.p.Si.
'^

NOSTRE SEIGNEUR

8
-Mait.i.v.j.

Lan + avant

avoicnt receues. [Ils meiitcient par cecte fidlit la conduite ^[1^"^''


g^ js lumicics de Dieu.] 'L'toile leur apparut de nouveau les
,

conduifit Bethlem

p.so.a.b.

&: s'arrclla fur le lieu qu'ils

cherchoicnc

longtemps.
[Pluficuis Peics difentque c'eftoit encore la mefmc rable &:
la melmc crche qui avoir fervi d'abord de retraite J. C. &:
famerc.J'Ncanmoins comme S. Matthieu parle d'une maifon,
S. Chryfoftome croit que le monde que la Vierge avoir trouv
d'abord dans l'hoftellcrie s'eftant retir, elle y avoir trouv p'.ace. 'Les Mages ne virent rien en ce lieu qui ne paruft plutoft digne de mpris que de refped. Mais la mefme lumire de Dieu
qui les avoir fait venir de fi loin, animant leur foy,"ils adorrent ^fnxu'nmv.
l'eni-ant, &: luy offrirent "trois prefens, [que l'Eglil'e a roujours Noi s n.
confidcrcz comme pleins de mylleres,] i qui paroiflent moins
depuis

Chry.hj.p.g9.

fi

convenir un

homme

qu' un Dieu.

greque honore aujourd'hui ce myftcre le i^ de dcembre avec celui de la naiflance de J, C, &"la latine le celc- v.ianotf?.
bre le 6 de janvier depuis quatorze ficels au moins, en faifant
la principale partie de la folennit , qu'elle appelle l'Epiphanie
ou laManifcftation du Sauveur.]'Et il cft afiiument bien jufte
q^g TEglife rende Dieu par toute la terre une folcnnclle action de grces, pour- le falut qu'il a accord aux Gentils en la
perfonnc des Mages qui en ont eft les prmices. 'On remarque
quedurant plufieurs fiecles cette fefte eltoit encore plus grande
que celle de Nol, & dans plufieurs provinces o l'on donnoit
ce jour l folcnncUemcnt lebattcfme, &: Rome mcfme, caufe
qu'ellcenferme la naiflance deJ.C,avec plufieurs autres myftcrcr,
'Les Mages aprs avoir ador un Dieu enfant, s'en retouine[L'Eglife

>ug.r.203.p.
5>ii-9''7-

Florent.p.xoo**'

clirjf.in

Matt.

h.s.p.>o.d.e.

autre chemin en leur pays, fans aller rerrouver Herode, prfrant aux ordres de ce prince l'ordre qi>e Dieu leur
avoir donn , non plus par une toile mais par un Ange auquel

j.j^j p,jp ^^j^

Boii.ii.jan.p.

6S6.io.

obirent avcc une ferme foy ,fans en demander la rAifon.'S.


Theodofc, qui dcvinr depuis fi clbre entre 1rs Abbcz de la
Palcftinc, fe retira vers l'an 4jj, &: baftit enfuite fon clbre moils

naftcre auprs d'une caverne o l'on tcnoit par tradition

que

de Bethlem & l'on remarque en effet que ceux qui vouloicnt aller de Bethlem enOrienc
fans paffer par Jcrufalero , avoicnt accoutum de prendre ce
les

Mages avoient couch au

chemin
Chry.li.8.p.5>i.

h.6.Y.7o.(.

fortir

'.

'Dieu renvoya les Mages en Icurpays,pour y eflre


tcurs

de ce

qu'ils

avoicnt vu eux melmcs.

Car

ils

les

predica-

avoicnr fai:
paroiflre

JESUS CHRIST.

L'an4avant
1

re

com-

nuac.

f>

pour douter de ce
qu'ils firent dans la Perfe. 'L'ancien auteur de l'ouvrage imparfait fur S.Matthieu, dit qu'ils eurent un grand foin de glorifier
Dieu durant le refte de leur vie, qu'ils prefcherent fa foy ,
y
inftruifirent beaucoup de perfonncs
&: que S. Thomas citant
venu en leur pays aprs la Refurrcdion de noftre Seigneur, ils
fe joignirent luy, receurent le battefmc de zs mains, &: l'aflifterent dans la prdication de l'Evangile. 'Mais cet auteur mefle
cela diverfes chofes, [qu'il eft difficile de ne pas traiter de fa^2ito\^rt ttop dc geneiofit dans la Jude

Op.imp.h.i.p,
'^'a-

&

a.b.

bles.]

ARTICLE

IV.

JESUS CHRIST s'enfuit en Egypte

Martyre des Innocens.

Hl P ^ ^ s ^'Jc les Mages furent partis de Bethlem, l'Ange


./\_vint ordonner Jofeph de s'enfuir en Egypte avec l'enfant &c fa mre, & d'y demeurer jufqu' ce qu'il luy dift de revenir, parcequ'Herode devoir chercher l'enfant pour le tuer.
'Jofeph accomplit fans dlai , fans curiofit fans murmure, un
'

ordre

fi fafcheux, &: qui paroi Hoir fi peu proportionn ladignit de l'enfant, 'm ai s qui cftoit fort propre pour nous apprcn-

dre qu'en nous donnant Dieu, nous devons d'abord prparer


noftre ame aux tentations
aux perfecutions.'Et de plus, com-

&

me J. C.

venoit pour fanlifier toute

la terre

&:

Matt.i.v.tj.

Chry.n.h.s.p.
^^''^'^'

p-si.b.
*

a.b.

donner aux plus

grands pcheurs l'efperancedu pardon, il vouloir commencer


par les deux pays les plus connus pour leur impiet,
aller en
perfonne en Egypte, aprs avoir appelle les Mages des environs
deBabylone.
'C'eft cette vertu de la prefence de J.C, que S. Chryfoftome
raporte ce grand progrs que le Chriftianifme a fait depuis
dans l'Egypte, ces peuples entiers de Martyrs ces faintes aflembles de vierges , cette multitude infinie de folitaires
de moines qui en ont peupl les dcferts, &: qui les ont rendu plus illuftres, que les plus grandes villes n'ont fait les autres provinces.
[Avant mefmc que les folitaires d'Egypte fuffent devenus fi ce-

&

p-9|Euf.rfem.
^'^^P-'*-^'

&

ebreSjJ'Eufcbe

remarque que

la

parole de

plus de force dans cette province

raporte

Dieu

que dans

avoir agi avec

les autres

&:

il

le

prefence de J.C. enfant, flon la prophtie


d'Ifaie. rS. Athanafe ne veut peuteftre marquer que la mcfme
chofc,]'lorfqu'il dit que la prefence de l'enfant j e s u s dans

Eufdcm.l.<r.c.
^-op-i?-

auffi la

Hifi.ECil.Toifl.I.
'

Ath.ingent.i.i.
p.S9.cfad

Max.

tj.p.i65.a.

NOSTRE SEIGNEUR

L'aa^arm

l'ere comtomber les Ihcues dont on faifoit des id


mune.
les '6c on peut cncorc donner ce fens un auteur qu'on cite
^"^ ^^ " d'Origcne/aufllbien qu' S. Cyrille de Jcrufalem,
qui difent peu pics la mefme chofe.
'Nanmoins des le IV. ecle, la tradition de l'Egypte eftoic
queJ.C. cftant venu jufque dans la Thebaidc avec Marie Sc
Jorcph, Se eftant entr dans un temple de la ville d'Hermopole
en cette province toutes les idoles de ce temple cftoient tombes par tcrre,&:s'elloientbrifes.Rufin,Gu celuiau nom de qui
il parle, dit quil avoit vu ce temple, 'S. Jrme ne s'eloisne pas
de dire que tous les dmons avoient tremble en Egypte a entre de J. C, &: que les idoles avoient commenc deflors tomber.'Sozomene fcmblc dire mefme que toutes les idoles del'E8yP^^ furent alors agites. ^11 dit auii que la croyance des Egyptiens eftoit que J. C. vint Hcrmopole en Thebaide, &: que lorf.
qu'il y entroit, un grand pcfchcr qui eftoit la porte, &: auquel
apparemment on rcndoit des honneurs fuperftitieux, fe courba
jufqu'en terre comme pour l'adorer. Il ajoute que cet arbre fubfiftoit encore de fon temps &: qu'on tenoit que fcs feuilles, fou
ccorce, ou un petit morceau de fon bois appliqu fur les mala-

l'Egypte, y ruina &: y fie


OrUiv.h.j.r.

Cy'catior
86.d.

vit.p.i.i.c./.p.

4o.i.

Hier.in iCij.v.
^

Soz.l.j.cii.p.

^'bc"

des,

les gueriffoit

quoiqu'anciennes , n'ont pas affurmcnc une


Mais les hrtiques n'ont pas droitj'deles
fur ce qui eft dit dans S. Jean, que J. C.
ils
font,
rejetter comme
ou fur ce qu'on lie
fit fon premier miracle aux noces de Cana
dans les Pres, que J. C. n'a point fait de miracles dans fon cn-

[Ces relations

CaCex.t.i4.

P'**'

fort fouvcnt,lorfqu'ils le faiioient avec foy.

certitude entire

iar.i.

^?\Soz.

.iv,3.i.a.

fanGe.[Ces raifons condanneroicnt de melme les miracles que


l'Evangile nous apprend eftre arrivez la naiffance de J.C. ]'On
raporte encore quelques autres traditions de ce que J.C. a fait
en Egypte mais elles font tires d'auteurs nouveaux , ou que
:

Ma!t.i.r.i<.

I.t3cr.fat.l.i.c.

4P-179-

nous ne connoiflbns point.


'Hcrode s'apperceut[fans doute bientoftjque les Mages s'eftoicnt moquez de luy.[Et fa colre jointe aies dfiances ordinaircs, le tranfportant de fureur,] il cntreprit'par une inhumaj^jj^ fameufe, mefme parmi les payens,de faire tuer tous les enfans malles de Bethlem &: des envii-ons,"agcz de deux ans & Not

rnid.h.ii.p.65.

audclTous.'Sa cruaut luy fut inutile, [&: ne fcrvit qu' la gloire

Iren.i.5.c.i8.p.

dc CCS cnfans,]'que

'J^'^'p^''*"^
Aug.B.iib.arii.

honorer

h..p.ioi.d.
Ircn.I.3.c.iS.

Il.X77.a.

l'Eglifc a appris des plus grands Saints,


des Martyrs, 'ne doutant pas qu'eftant morts

pourJ.C, ils n'aient reccu de luy une grande rccompenfc.'^Hcu-


enfant a trouvez dans la
cnfans > dit ^
Jsus
S. Ircncc,J que
^
1

U^a.^.6iS.c. ^.y
e Chry.in Mat.

comme
,

e ip

R I S T.
ri
J E S U S C
au
monde,]
qu'il
[au
dcmon
David
arrachez
maifon
de
a
en
,
il"ae'"""

M combatant Amalec par une force cache, mais toute puiflantej


'
qu'il a envoyez devant luy en fou royaume Quel bonheur
pour eux d'eftre nez en un temps fi favorable [L'Eglife latine
la greque le lendemain.
les honore le z8 de dcembre,
v.laroine
Herode receut"bientofl: la jufte punition de ce crime ,
de
desjuifs
1. ^j^j. tj'autres dont il eftoit coupable. Il mourut la mefme anne
avant Pafque, confum par une maladie &: des douleurs effroyables. Apres fa mort, fes Etats furent partagez entre trois de fes
cnfans. Archclaiis fut fait par l'Empereur Augufte, Ethnarque
ou prince de Jerufalem &: des environs, qui eft ce qu'on appelloit proprement la Jude, de la Samarie, &: de l'Idume Herode
Ancipas eut la Galile, &: Philippe l'Iture &c laTraconite, chai'fl4"'

&

&

&

&

[s.

cun fous

le titre

de'Tctrarque.]

donc dj la Jude comme Roy ,[quoititre,] lorfque l'Ange qui avoir ordonn

'Archelaiis gouvernoit

Matt.t.v.ij.j.

n'en eullpas le
Jofeph de porter l'enfant Jsus en Egypte, luy dit de
qu'il

le raporaullitoft
mais
obt
ayant
appris
Jofeph
qu'Archclaiis eftoit maiftre de la Jude, [o eft Bethlem,] il ap-

ter dans la terre d'Ifrael.

doute des cruautez qu'Archelaiis y exeroit:]


ayant rcceu en fonge un avertiflemcnt du
ciel , il fe retira Nazaret dans la Galile 'd'o il eftoit. ^Qucl- Luci.v.^o.
ques martyrologes font une mmoire de ce retour de J. C. le 7. " Bol.z-jan.p.
ou l'onzime de janvier.[Mais rien ne nous en apprend le teiTips
prcis. ]'I1 femble feulement que S. Jofeph eftoit dj en Jude Matc.i.v.ii.ii".
lorfqu'il apprit qu'Archelaiisyregnoit, & neregnoitpas en Galile. [C'eftoit donc aprs qu'Augufte eut regl,vers le milieu de
l'anne, ce qui regardoit la fucceflion d'Herode,
apparemment aftcz peu aprs , vers la fin de la mefme anne. Ce qui eft
certain, c'eft que c'eftoit avant qu'Archclaiis eufteft depof,
"^j^ j^ fixieme anne de l're commune.!

prhenda

d'y aller, [ caufe fans

&

&

V.ia ruine

-*

desjuils 4.

ARTICLE
JESV s
l'an

V.

C HRIST efi trouv dans

le

Temple douze ans.

DE Jsus Christ, selon l're

commune.

Os

E p H & Marie alloient tous les ans de Nazaret Jerufalem pour y clbrer la fefte de Pafque. Ils y allrent donc
J
leur ordinaire , lorfque Jsus eut douze ans,[&: l'y menrent
'

1.

c'cA dire Prince de la (quatrime partie d'un Etat

thnarque

fignific

Prince d'une nation.

Bij

Luc.i.v.4i.4v

NOSTRE SEIGNEUR

u
r-ij.

Ori.inLuc.h.
ij.p.iij.c.

LUC.I.V.44.

Ori.in Luc.h.
jg.p.iis.c.

L-ansde

avec eux.] 'Mais lorfqu'ils s'en revinrent, l'enfant demeura Jerufalem fans qu'ils s'en a])pcrccuflent:'Etpeutcfl;re qu'il s'elloit
rendu miraculeufement invifible/Ils crurent qu'il eftoit avec
l'J
quelqu un de leur compagnie Se aprs avou' marche durant un
jour dans cette pcnfcc, ils le cherchrent [le foir] parmi leurs
parens &c ceux de leur connoillance.'Mais Jsus ne fe trouve
point parmi ceux qui ne luy font unis que d'une manire char-

,,JI

-o

""^ '^*'"''

munc.

'

nelle.
'JoCejph ic

p.uj.a.

&

Marie furent

de ne

le

point trouver,

avec indiffrence, ni comme en,


ils ne craignoientpas qu'il fe fuft
gar & fe fuft perdu. Mais ils craignoient, dit Origcnc, qu'il
ne les euft voulu quitter [ou plutoft c'eft que l'amour &: la doucherchent avant que d'examiner pourquoi ils
leur agiflent
cherchent.] 'Marie &c Jofeph retournrent donc Jerufalem,
o ils le trouvrent le troileme jour dans le Temple, aflis au
milieu des Dodeurs pour les inftruirc; non pas nanmoins comme un maiftre j car il vouloir montrer aux enfans la modeftic
qu'ils doivent toujours obfervcr mais en leur faifantdes queftions qui leur donnoient des lumires qu'ils n'avoient pas,'& les
obligcoicnt d'examiner des veritez fur lefquellcs ils n'avoient
pas encore aHez fait de reflexion.
'Lorfque fa mre l'eut trouv, & luy eut demand pourquoi il
les avoir ainfi affligez en les quittant, il leur rpondit: Ne favez
vous pas qu'il faut que je fois occup ce qui regarde le fervice
de mon Pcre,'&: dans les lieux qui luy appartiennent? ruinant en
yj^ feule parole routes"les herefics qui ontoppofe le Dieu des 's Va'cntM
j^^.^^ ^^ j^.^^ ^^^ Chrtiens
&c nous avertiflant que c'eft dans "'';;-;,^"'
l'Eglifc, & parmi ceux qui font vritablement Dieu , qu'il faut Mmichcns
^'^
chercher Jsus & fa vrit.
'Il s'en retourna cnfuitc avec eux Nazaret, & il leur eftoit
foumis pour apprendre aux enfans l'obeiflance qu'ils doivent
leurs peres,& ceux qui leur tienn(?nt lieu de pcres par leur ge;
pour avertir tous les Chrtiens que quelque vertu &: quelque
lumire qu'ils puiflcnt avoir, ils doivent demeurer fournis aux
Evefqucs &: aux Prcftres que Dieu leur a donnez pour pres.
Jofeph reconnoiftbit fans doute, dit Origcne, que cet enfant
qui luy eftoit fi foumis, eftoit nanmoins plus grand que luy
ai4iri il le conduifoit avec une autorit mfie de crainte &: de
chcrj. C.avec ngligence,

h.i?.p.ii<).c.

fort affligez

nous apprennent par leur douleur qu'il ne faut point cherni

paflant. 'Sachant ce qu'il eftoit,

&

p.i3o.a.

t.io.p.i3ab.

Luc.t.v.48.49.

Ori.li.io.p.io.
b.c|Aug.i.5i.

^7.p^'A.

O^i.p.a3o.c.

&

rcfpcd:cn quoy

il

doit fervir de

&

model ceux qui reconnoiftcut

JESUS CHRIST.

L'n8de
TOune""*'

^^^ ^^^ perfonnes qui leur font infrieures dans le rang, font
nanmoins plus grandes qu'eux devant Dieu par leurs mrites.
[Voil ce que 1 Ecriture nous apprend de J. C. depuis fon retour d'Egypte jufqu' fon battefmc. Tout ce qu'on y peut ajouter,] 'c'eit qu'il n'tudia point les lettres, *mais qu'il exera fans Joan./.v.^.
doute le mtier de charpentier avec fon perejbpuifquc les Juifs ^J""*^'-'?luy en donnent le nom.'^Et comme fon pre Se fa mre eftoient ^ Marc.e.v^.j.
obligez par leur pauvret de ^ao-nerleur vie en travaillant continuellement, on ne peut douter que J.
ne leur ait tmoigne
ion obe'ilfance en travaillant avec eux.
'S. Irene raporte quelques contes que les hrtiques faifbient

* 's^'-conic.4-

fc,

de l'enfance de J. C. dans

me

rejette aufli

comme

leurs livres apocryphes. '^S.Chrv folio-

des raullctcz

les

miracles que quelques

Iren.i.i.c.i7.p.
\:i:^-^-.

i6.p,io>.d.e.

uns pretendoient avoir elle faits par luy dans fon enfance, qui
l'eullent tir de cet tat humble o il vouloit demeurer inconnu
aux hommes.

ARTICLE
Battefme

VI.

&jeune dej. C: S. Andr luy amen S

Pierre; cf S. Philippe

Nathannet : Ce quon fait du dernier.

l'an
1"

DE JeSUsChR1STZ9, SELON l'erE COMMUNE.

aote 4.

de l'Empereur Tibre fucceffeur d'Auguftc, ayant


z9 aouft de l'anne prcdente finit le
M y
xnefme jour de celle-ci.'J'Ce fut dans cette 15= anne que S.Jean
Battirte receut ordre de Dieu de commencer fon minillere, &:
de prefcher le battefme de la pnitence , parceque le royaume

v.s,J"n

de Dieu [&: la venue duChrift]efi:oit proche. ["Sa vie

V.Augufte

Baciilie
'te+.

'An

ij^

commenc "le

traordinaire,&: fa vertu

fi

admirable,'que tout

le

eftoit fiex-

monde

croyoit

qu'il pouvoit bien luy mcfmc


[& ce Meflle,] 'qui
eftoit l'attente &: le but de toute la piet &: de toute la religion
des Juifs. [Mai s ce vritable ami de l'Epoux ne voulut pas fe pr-

cftre ce Chrift

valoir de cette opinion qu'on avoit de luy.

grand

Il

v..

Aft.x(.v.^.

s'humilia d'autant

ne fe fervit de l'eftime qu'il


pour
rendre
l'Epoux
un tmoignage plus

acquife, que

plus qu'on l'elevoit davantage


s'eftoit

&

Luc.j.v.i,

& plus

il

authentique.]

commena

[la ville de Jerufalem &: tout le


l'Idume
la Samarie , obeilfoienc
pays qui en dependoit, avec
aux Romains depuis vingt-trois ans qu'Archelaiis en avoit eft
dpouill par Auguftc, &:] eftoient gouvernez[en leur nom] par

'Lorfqu'il

prefcher,

&

iij

Lu<:.3.v.i.t.

NOS TRE SEIGNEUR

L'i9de

Ponce Pilatc.LaGalilceavoit pourTetrarque Herode[Antipas fis


du grand Herode;]& Philippe frre [d'Antipas]gouvernoit fous

munc^""*'

14

mefme titre les pays qu'on appelloit"d'Iture &c deTraconite. Non 14,
'Caiphc avoit la dignit de fouverain Pontife, [& gouvernoit
les chofes de lareligion]"avec Anne[ou Ananus fon bcaupcre,] Non rf.
'qui ayant eu cette dignit" quelques annes auparavant, 5v. la ruine
l'ayant vue peu aprs entre les mains d'Eleazar fon f!s,[&: de fon '^" M' ^
gendre , fe confervoit toujours une grande autorit parmi les
Juifs.] 'Caiphe fe nommoit auffi Jofeph:Il avoit eft fait Pontife par Gratus predcccffeur de Pilate,["en l'an 27 de l're ihi.
commune au pluftard;]'&: il confcrva cette dignit[jufquevers
l'an 36,] audel peuteftre des dix ans que Pilate fut gouverneur.
l'an de Jsus Christ 50, selon l're commune.
[Comme nous fuppofons avec ceux que nous croyons avoir le
mieux examin ces fortes de difficultez, que ]. C. eft mort l'an jj
de l're commune Pafque aprs avoir prefch plus de trois"
ans nous ne pouvons mettre fon battefme plullard qu'au commcncemenc de cette anne,] 'lorfqu'il avoit environ 30 ans, * un
pg^ pinj Q^ ^j^ pp^ moins, [c'eft dire flon noftre fuppofition ,

le
Ibid.

jofant.l.is.c.j.
p.6i9.c.d.

i-

.}.tf.p.(Si4.b.s.

Luc.j.v.15.

juft.dial.p.

33

ans &c

15 jours.

un feu dans lejourdain lorfque


voy
pas
qu'aucun
Gr.T.mir.l.i.
autre en parle.] 'Saint
J.C. y dcfcendit.[Jc ne
c.i7.p.4iGrgoire de Tours prtend que le lieu o J.C. fut battiz,
n'cftoit qu' deux lieues de l'endroit o le Jourdain tombe dans
la mer Morte. Il dit que les lpreux eftoient guris mi'aculeufcment en fe plongeant pluficurs fois en cet endvoit,'&: qu'il en
c.i9.p.^5.44.
1?.
avoit vu pluficurs guris de cette manire. 'Bede raportc aufl'i diBar-ji.s
verfcs parti cularitez de ce lieu.
l.ftr.i.p.34o.c["C'cft une tradition prelque unanime des anciens,] 'dent onNoTi
trouve des preuves des la fin du II. ficel, que J. C. acUc battiz
le 6 de janvier. [Toute l'Eglife grcque ^ latine en clbre endans la grcque c'eft l'unique fujec
core la mmoire ce jour l
la
de
flonnirc fi ancienne &: fi clbre de 1 Epiphanie,] ' laThom.fen.p.
140.141quelle on a donn ce nom,parceque J.C.y a eft manifcft Sc
p.3|Eucho.p.
dclar Fils de Dieu par le Pcre mefme. 'C'eft pourquoi l'on y
tuoc 16 CI '^^'T'r''^'-'^ folcnncllemcnt le battefme dans l'Orient, ^&: mefme
dans diverfcs Ecrlilcs de l'Occident. 'S. Grgoire de Nvft'edic
P .jrti!
*Ny(r.'nL'iiJi.
q^,c cerne fcftcnous rcncuvclle la mmoire des faints myfteres
7^^j j^Qy^^ Qj^j. pm;ificz.[Et comme le battefme s'appelloit l'Illumin.ition parmi les Grecs, ils donnent aftcz fouvcnt la fcfte
j.
de l'Epiphanie le nom de la fcfte des Lumires.]
'Saint Juftin dit qu'il s'alluma

&

J.

Y.

S.

Cicgoire de Naz. er.jp.^.c^^.l/.

5.

Grgoire de

Nj fl.<.j./>.j<Jtf. La

chronicjuc i'A\ex.p.4p6.

i4i

JESUS CHRIST.

ly

'On raporte que ce jour l tous ics Chrtiens d'Orient benif- Thom.feft.p.
fentfolenncllement une rivire, o ils fe plongent enfuite comme pour renouveller leur battefrae , &: en emportent de l'eau
chez eux. 'Des le IV. fiecle S. Chryfoftome die que le jour de chrjr.CLhj^.p.
^''^*^"
l'Epiphanie les Fidles puiloient de l'eau minuir,&: la gardoient
durant une anne entire , &c quelquefois durant plufieurs fans
qu'elle fe corrompift 'ce que les hrtiques mefiDes regardent Car.ex.13.5 1.
comme un miracle fuffirammencaucorif,pu!fqu'il l'cftparunii P'^^''
illuftre tmoin. 'S. Epiphane dit auifi qu'en Egypte &: en divers Epi.i.c.5o.p.
autres pays, tous les Fidles avoient foin de garder de l'au qu'ils '^^^'^^
avoienc puife le dejanvicr :mais ilraporte cela au miraclede
Cana,
ne dit point que cette eau fe gardaft fans fe corrompre.
'Un auteur [qui crivoit vers l'an jio,] dit que Pierre le Foulon Thdr.LXi.p.
[qui ufurpa le icge d'Antioche en l'an 47o,]tablit la coutume ^'^^^'^
de faire le foir l'invocation fur les eaux .\ la fcfte de la Theophanie. 'Ce n'eftoit pas qu'on ne benift fans doute des aupara- Eucho.n.p.47.
vant l'eau que les Fidles emportoient chez eux &: on en peut ^"
encore moins douter de celle qu'on employoit pour le bartefme. Mais au lieu qu'on le faifoit minuit du temps de S. Chryfoftome , Pierre le fit faire le foir de devant , ce que tous les
Orientaux ont fuivi.
'Jsus Christ ayant eft battiz, fut auffitoft dans le defert, Mrc.i.v.n.ij
o il parta quarante jours fans manger quoy que cefoit,[pour Luc.+.v.i.
nous apprendre que c'eft parla retraite
par le jene qu'on fe
ecclefiaftiques
doit prparer aux fondions
, &: au miniftere de
l'Evangile.] 'C'eft l'imitation de ce jene de quarante jours, Aug.B.ep.^.j
que l'Eglifea tabli celui duCarefme, o elle nous apprend -8-pi3S'-.^M
imiter en la manire que nous le pouvons, le jeune de J.C, afin 4p.i35s,c.
d'obtenir de luy qu'il nous donne l'efprit de pnitence pour tout
le temps que nous devons palier fur la terre :'car ce temps de Aug.B.ep..p.
douleur &c d'afflidion eft ordinairement figur dans l'Ecriture ^i^-'\<^"^j--par le nombre de quarante, comme S. Auguftin ledit fouvent.
'JesusChrist voulut encore eftre tent durant ces quarante conf.p.jo.g.
jours , pour nous fornfier dans les tentations, [nous apprendre
comment il faut y refifter , Se nous donner la force de vaincre le
tentateur mefme.]
[Il retourna enfuite o eftoitS.Tean,]'qui battizoit alors audel Joanxv.ipij.r.
du Jourdain *en un lieu appelle Bethanie dans divers exemplai- ^ 01.51.0.13.0.
res,&: Bethabara dans d'au:res:^&: il femble qu'il y ait pafle quel- 4.^^.3.
i>]om.i.y.z^.
que temps auprs de luy.
'Les Juifs de Jerafalem avoient envoy en ce temps l des i.v.19-17.
*''^'^'

&

&

NOSTRE SEIGNEUR

i6

Preftres

& des Lvites de la feue des Pharifiens,pour demander

K"com!
mu'nc.'**"

Jean rpondit qu'il n'eftoit pas


feulement digne de dnouer les cordons des fouliez du Chnft,
qui eftoit au milieu d'eux fans qu'ils le connudent.'Etle lendemain voyant J.C. qui venoit luyjill'appella l'Agneau de Dieu,
&c le Fils deDieuj &: dit que pour iuy il n'eftoit venu battizer"que
pour le faire connoiftrc.'Le jour fuivant, S. Jean le voyant enLgneau de Dieu: ce qui
core, dit une fconde fois que c'cftoit l'Ac

S. Jean

vA<>-34.

V.3-4.

s'il

eftoic le Chrift. S.

&>

que deux de fes difciples le fuivircnt. S. Andr eftoit l'un de


ces deux & des le lendemain "il amena SiiTion fon frre J.C, V.S.pietr*
*'
qui Iuy donna le nom de Pierre.
'Le jour d'aprs , le Sauveur partit pour venir en Galile, &C
ayant renconrrc Philippe il Iuy dit de le fuivre,'&; l'attacha

fit

y^
Aug:.con''.l.i.c.

i7.p.i79.i.d.

joan,..v.4-

Chty.injo.h.
i9.p.ii5-iis
'

7.p.i|xa

entirement Iuy. 'Philippe Iuy amena [auflkoftJNatha*<^'


^^^^j ^^^^ ^^^j^ j^ ^,^^^ ^^^ Galilcc. J E S u S G H K I S T rcndit"un
illuftre tmoignage fa vertu,'que S. Chryfoftome relev avec
(-Q[^ loquence ordinaire il^Et nanmoins J.C. ne le mit pas au
nombre de fesApofties, o il fembloir mriter de tenir le premier rang.'Mais ceft, difent les Pres, que de la manire dont
TEvancrile parle de Iuy, on a lieu de juger que c'eftoit un homme
doc1e,&bien inftruit dans la loy.^Ainfi J.C,qui pour confondre
noftre orgueil, vouloir d'abord choifir des perfonnes quin'eulj^^ ^.-^j^ qijj |gj j^ eftimer des hommes, ne voulut pas le mettre entre fes Apofttres , depeur qu'il ne fcmblaft l'avoir choifi
pour fa fcieuce. 11 3 voulu avoir pour prdicateurs ceux qui
eftoicnt vifibleraent incapables par eux mcf mes de ce miniftc-

clcflors

'

e|Cluy.r.u.d|

Nyr.inCmt.h.
iniob.p!983.k'
ug.p.ip.i.b)
pffij.p. 173.1.

Gre^.injob.l.
3.c.i5.p.^S3.b.

re,afn qu'on fuft plus aflur

que

le fruit qu'ils

faifoicnc ne ve-

noit pas d'eux, mais de la vrit [qui parloir par eux.]

'Cela n'a pas nanmoins cmpcfch

FIor.p.i.

dire que
Ipi.:3.c.<!.p.fi7.

^-

jo3n.ii.v.i.

Nathanael

eft le

les

nouveaux Grecs de

mcfme que S. Simon, ou quelque

autre

Apoftre, &: particulirement S. Barthelemi.'S. Epiphane dit que

accompagnoit Cleophas Emmaiis le jour de la


Rcfurrcclion. [Ce qui cft certain, c'eft que le mpris apparent
que J.C. avoir fait de Iuy en ne l'levant point l'apoftolar, ne
le rebuta point, & ne l'empefclia point de continuer le fuivrc,
parccque fa vertu eftoit vraiment finccre &r vraiment humble.]
c'cftoit Iuy qui

'11

fc

trouva avec

quelques autres Apoftrcs lorfqu'ils


de Galile peu de jours aprs hi
difncrcnt avec J.C. [Hors cela l'Ecriture

S. Pierre &c

allrent pcfcher dans la luer

&

Boil.apr.t.i.g.
.p.io.j.

qu'ils
Rcfurreion ,
ni hiftoire ne nous apprennent rien de luy.]'Les Grecs l'honojp ,j^ d'avril, &; luv donnent le titre d'Apoftrc, [comme a
1

j.j,j.j|.

tous Jcs difcipIcs dcJ.C.J

ART. VIL

JESUS CHRIST.

v.n^od
l'cre

com-

,.>

,^^^

,^^^

17

niunc.

ARTICLE

VII.

Noces de Cana J.C. va jerufalem


:

la

'Rois

T:

tiergej.

haidz^e

convertit

jours aprs[la vocation de S.Philippe &: de

Natha-

fon premier miracle en changeant l'eau en


__
vin aux noccs de Cana,"o il avoit elle invit avec fa mre &: Tes
difciplcs/foit ccux quc ce miracle luy acquit, foit csux qui le
nael,] J.C.

V.ia Sainte

Samaritaine i

revient en Galile.

comme

S.Philippe &: Nathanael, [&: peuteflre


encore] S. MatthiaSj^Jofeph Barlabas, &;Ies autres qui avoient
toujours accompagn J.C. depuis le battefme de S. Jean. 11 v a

fuivoient dj,

joan.i.v.i-n.

fit

d apparence que ces noces eltoient celles de quelque pauvre parent de J.C:[mais de vouloir dire de qui c'eftoit,' comme

Aug.con(:i.i.c.

'7P 1791b.
d(Epi.ji.c.if.p.
'^''''^^

allez

font quelques uns


L'Eglife fait
i<ioTE

17.

la

Bar.3i. 1?.

c'eft deviner.

mmoire de ce premier miracle de

J.C. le jour

de l'Epiphanie;] &: il paroift qu'elle le faifoit de mefme des le IV.


apparemment il foit arriv vers la fin du mois de

fiecle,["quoiqu

fevrier.]'On avoit foin,

comme nous avons dit,de garder de l'eau

Epi.n.cis.p.
45ib.c.
c.3o.p.4ji.c.

qu'on avoit puifee ce jour l. Et mefme en divers endroits il y


avoit des fontaines dont l'eau fc changeoit en vin le mefme jour.
S, Epiphane afure que diverfes perfonnes le difoient des eaux
du Nil que quelques iTioincs l'avoient prouv d'une fontaine
de cette nature dans l'eglife de la ville de Gerafe en Arabie,
qu'il avoit bu luy mefme de celle qui eftoit Cibyre ["dans la
Phrygie ou]dans la Carie. 'Cafaubon dit qu'on ne peut pas dou- Caf;.i3.ii.
ter de la certitude de cette exprience, bc qu'elle eft tout fait P-^''^admirable. Pline remarque que dans Fifle d'Andros il y avoit Piin.U.c.iG3.
une fontaine dont leau prenoit tous les ans le gouft de vin le y ^'^'^^
l.si.ci.p.yo.c
de janvier:'& il femble que cela continuoit durant fept jours.
'Aprs les noces de Cana, J, C. demeura quelques jours Ca- jo^n.z.v.u.;

&

WoTB

18.

mre, fes parens, &: fcs difciples.'ll alla ende Pafque Jerufalem o il fit beaucoup
de miracles, &: fit paroiftre fon pouvoir en chafTant du Temple
pour la premire fois, ceux qui enprofanoient lafaintet. 11 propharnaiim avec

fa

fuite clbrer la fefte

phctiza deflors en termes obfcurs fa Paffion &:

[Ce

fut l]'qu'il inftruifit

confiderables d'entre

Nicodeme

les Juifs,

qui

'Qujttant enfuite Jerufalem


pays d'alentour, o
Hiji.

il

Ecd. Tom<

V.13-1.

donnoic
J.

le

le

Pharifien

fa
,

Refurreftion,

& l'un des plus

vint trouver la nuit.

quelque temps dans le


battefme. 'Il eft dit dans la fuite

, il

3-v-i-4i'

p-ifla

v.iz.
4-v..-

N os TRE SEIGNEUR

iS

que ce

Aug.ep.ics.p.

mais

fes difciples/Alnfi

il

y ^ [^jej^ Je l'apparence qu'aprs avoir battiz d'abord'Tes difcipics par luy melme , il le concenca depuis de batcizer les autres

i;i.i.d.

jo3n.3.v.iv
fl

n'eltoic pas luy qui battizoic,

ra

c j( cx.i3.

i.

Moan.3.v.i6|4.
v-i.

3.v.i(S-3.

par leur ininifterc.


'S. Jean battizoic encore alors en un lieu appelle Ennon^iupr^5 du Jourdain," trois lieues ou environ audelTous dcScythople:^'&:il venoit encore plus de monde recevoir le battcfmede
j.C. que de S.Jean. [Les difciplcs du dernier en conceurcnc quelque )aloune,]'&: en firent des plaintes leur maiftre, qui prit de

loccafion de relever
Bar.31.543.

Matt.+.v.u.
3oan.4.v.i5.

v.4-41-

la gloire

de J.C.

30 de

Junc!

o t f

ij.

smillej.

& de s'humilier fous luy.

Christ demeura allez longtemps en

ce lieu, &:jurqu'
mettre
fur la fin de
qu'on
croit
ie
devoir
la dtention de S. Jean,
cette anne. 'Quand il eut fceu que S. Jean avoit eftc mis en prifon, il fc retira dans la Galile/pour viter les mauvais effets de
la jaloufle que les Pharifiens avoicnt dj conceue contre luy.
'Son chemin l'ayant oblige de palfcr par la Samaiie, il y eut cet
admirable entretien que S.Jean raporte avec"une femme de Noth
ice pays, auprs de la ville de Sichar/qui efl'la mefm.e que l'ancicune ville de Sichem "^capitale de la province de Samariedu
'Jsus

lo.

ier.ep.i7.p.
r'Io'iant.l.ii.c.
8.'p.;85.c.

Cif.ex.T3.is.

d\ixT.p.i74..
Bar,3i.543.
Lcvit.i3.v.io|

3olu,3.v.i5 5.V.
To.ii.

jojn.4.v.43.

Conc.c.i4.

jo'.n.4.v.4<-^4|
'*'"^'

i.p'.M3.b.

Coai.c.is.

temps d'Alexandre , &: baftie prs de la montagne de Garizim,


'environ deux lieues de la ville de Samarie[nomme alors Sebafle.J'^Il y avoit une eglife dans le IV. fiecle auprs du puits o
J.C. parla la Samaritaine. Tlufieurs croient que cela arriva
[-yfs le niois"de novembre,! quatre mois avant la moiffon/qui
J
J
T) /des
l-'alque.
commenoit en TJude
'Jsus Christ pafla deux jours Si char, & revint en Galile,
o les peuples le receurent avec joie. 'Il commena alorsprefchcr que le temps[preditpar les Prophetesjeftoit accompli, que
le rgne de Dieu eftoit proche. Se qu'il falloit faire pnitence,
'Le premier miracle qu'il fit ion retour fut la guerifon du fils
cl'iin officier du prince [Hcrode ou Philippe.] ^Quelque temps
aprs il appella,"poar la fconde ou troifieme fois, S. Pierre & S.
Andr, &: les dtacha de toutes chofes pour les attacher entiercment luy. Il fit la mefme grce S. Jacque fi's de Zebedc,&:
i-

Hier.ep.i7.p.
'7

i."!.

" McafVxi
$ i.p.iSy.c.

n.

v.s.Pierrc

'^^'

Jean fon frre.

S,

i. 'S lerome Hit mefmcaflcz clairement que c'efV une faute de lire
Sieh:in. * Il (enible nanmoins dire en un autre endroit que Sicliar

Sicharen

&

''n'

Mot

'

deux.

4uoic[uc tous deux auprs de N.iplouzc.

Sichem

cet endroit

Se qu'il faut

cl^oicnt deux lieux diffe-

L'Itinraire de Bordeaux,/). 4. j.i, tnet mille pas eatis

jV.*^^"

^^J^

HR

s T.

Ax^lTICLE VIIL
JESUS CH RIST fait

divers miracles dans

Sa Jconde

l'an

11.

Galile

deJesusChrist3i, selonl'erecommume*

[TEsus Christ
e r B

l'afjue.

la Galile,]'&:

paflfa le
ii

tablit

commencement de
i'a

cette anne dans

refidence ordinaiie" Capharnaiim

bord de la mer[ou du lac de


Tiberiade,] entre les tribus deZabulon&: de Nephthalim. [Toutes les cartes la placent au heu o le Jourdain entre dans le lac.
Quoiqu'elle full de la Galile, elle pouvoir bien nanmoins n'ap-

Ville

de cette province, (tue fur

le

vraK.4.v.i3|

LUC4.V.31.

partenir pas Antipas, mais a Philippe fon frere,]'qui appartc-

Jor.ant.i.is.cj,

noit certainement Bethfaide,[que toutes les cartes mettent au

P*'^'

&

plus avant dans la Galile. ]'J-C. y en- Lu 04.^.31.75.


midi deCapharnaum,
fcignoit tous les lamedis dans la fynagogue il y gurit la bellemere de S. Pierre ;'&: il y fit un trs grand nombre d'autres mira- Matt.^.v.ij.
cls. Mais parceque les peuples ne firent pas le profit qu'ils dvoient de l'avantage quefaprelence leur donnoit, il pronona
contre eux une maldiction terrible. [On ne voit pas nanmoins
dans l'hirtoire qu'ils aient plus foutert que les autres Juifs.] Et Hkr.l.heb.f,
mefme cette ville fubfiftoit encore du temps de Saint Jrme. ^'^'^'^
[Mais les effets de la colre de Dieu font fouvent d'autant plus
grands qu'ils font moins vifibles,]
'Jsus Ch r i s t ne s'arrefta pas en ce lieu il parcourut la Coiic.c.i9'5,
Galile, &: pafla mefme audel du Jourdain en traverfant la mer
:

de Galilce[ou deTiberiade,]dontil appaifala violence par l'autorit de fa parole. 'Ce fut l qu'il chafl'a une lgion de dmons

c.32.

du corps d'un feul homme 6^ qu'il permit ces melmcs dmons d'entrer dans deux mille pourceaux qu'ils vouloient fub,

S. Paul qui le prioit avec tant d'ar- K-aoS.-^%^.Y.


deur de le dlivrer de l'aiguillon de fa chair, pour nous appren- i37S.a.b.c.
dre qu'il peut refufer par mifericorde , & accorder par une
jufte colre ce qu'on luy demande. [Il ne faut pas s'tonner qu'il
y euft unefi grande quantit de pourceaux en cet endroit. ]'Car Marc.f.v.jituc
fln le texte grec de S. Marc & de S. Luc, c'efloit devers Gada- s-^-^*ra,'qui eftoit une ville greque runie la Syrie par Augufte.^J.C. Jor.and.i/.c.
revint de ce pays Capharnaiim , o il fit voir par la guerifon fc^'^^p' a
Conc.cjj.
d'un paralytique qu'il avoit le pouvoir de remettre les pchez.

merger,'luy qui n'exaua pas

<

'C'eft aprs cela

que

les

Evangeliftcs raporcent

la

converfion

Ci;

c.34.

NOS TRE SEIGNEUR

c.3y-

zo
dc*S. Matthieu, '&
brc par fon

humble

e. .fuite la

Co'i.ori.c.p.

Conc.cjj.

c.3f.

Jojn..v.i.
Iren.l.i-c.jr.p.

i?rb.

C0UC.C.38.

gucrifon de rHcmonho{re,{ celc- "ne!"""'


qu elle ficdrclTer par re- 'V '"oan:re.

de Paneadc'dont elle eftoit, fcIon quel'hiftoire delEglIc nous I apprend. Quelques nouveaux
Grecs, aprs Macarius Magns, donnent cette femme le nom
de Vronique [ou Brnice.] 'jau'e qui avoit demand des auparavant la guerifon de fa fille, en obtint mefme la refurredion.
[J.C. commena en cette adion faire voir l'empire qu'il avoit
fur la mort,&: aufli tmoigner S.Pierre, S. Jacqi!e,& S.Jean,
une amiti & une confiance parti culiere,]'n'ayant voulu y cftre
accompagn que d'eux trois.
[Aprs quelques autres miracles,]'il alla Jcrufalcm pour la fc{\ic
'de Pafquc Et ce fut la fconde fois qu'il y alla pour ce fujet
ville

17.
'

depuis fon battcfmc. * Il y donna des inftructions trs releves


aux Juifs, qui fe fcandalizoicnt de ce qu'il avoit guri le jour du
fabbat un homme malade depuis 58 ans;'&: dfendit fes difciplcs par l'exemple

de David contre ceux qui

les

reprenoient d'a-

voir arrach quelques epics pour les manger. 'C'ellcir,dit S.Luc,

'^"

au fabbat fcond-premier, que les plus habiles croient eftre celui qui fuivoit le fcond jour de la fefte de Pafque ou des Azymcs.'Lcsfcandales des Pharifiens n'empefcherent point J.C. de
gurir encore le jour du fabbat un homme qui avoit la main Ccchc.'Ils en furent tellement irritez, qu'ils prirent deflors un deffein form de le faire mourir ce qui l'obligea de les quitter ,
de s'en aller vers la mer [apparemment vers celle de Tiberiade,
autour de laquelle il dcmeuroit d'ordinaire.]

Marc.3.v..7.

^^-'^P"'--

Car.ex.i4.i.p.

Conc.c.39.

5, ,?c

toy, &: par^ia ftamc

connoiflancc l.C.dansla

^''''^'

fan

&

ARTICLE

IX.

ElcBion des douze Apofires : Sermon fur


onc.r.4a

la

montagne

(j-c.

la Galile que noftre Seigneur


nombre de perfonncs, monta
grand
\ fe trouvant fuivi d'un fort
fur une montagne, o aprs avoir paflc la nuit en prire, il choifr entre fes difciples les douze qu'il nomma Afofires, c'eft dire
Envoyez, parcequ'il les vouloir envoyer prefcher par toute la
Jude, [& cnfuite par toute la terre. ]'Ces douze perfonnes que
pcritm-c appelle
les douze fondcmcns de rErlil.^'eftoient SiIl
mon Pierre , Andr , Jacquc &c Jean fils de Zebcdee, Philippe,

'f"L

cfl:

certain que ce fut dans

Ephcf.i.v.oi

Apoc.xi.v.i4.

vConc.c,4o.

/-Il

I.

Je ne

f.iy

d'o Macarius

ptintviTc d'Edefle. y.ConJiamin

Magnes

Jiiteur ilu III. &; IV. ficclc, a pris ce qu'il die, qu'elle eftoit

$ fis- [Ce

n'cft point l

dutout l'idcc ^uc l'Evangile nous en donne.]

LMnjT^Ie
com-

l'cre

JESUS CHRIST.
g ji-hclcmi, Matthieu, Thomas, Jacquc

21
^

d' Alphe

, Jude Simon,
&f Judas I[cario:.[Ce dernier eil moins connu pour avoir cft
J'Anoftre de J.C, que pour l'avoir trahi.J'Il eft ordinairement fur- Kier.inMatr.
Toit qu'il fuftdu bouro; d'Ifcariot dans la tribu r-^^M'nii'.zs.
nomm Ifcariot,
P
6
d'Ephram foit qu'il foft de la tribu d'Iflicar. *Car il femble .m.hcb'm.Matr.
Pu.a.
que S. Jrme ait cru qu'on pouvoir lire Macarioh.
Theodoret croit que les Apoflres eftoicnt pour la plufpart des. Thdn.pC.67.v.
tribus de Zabulon &c de Ncphthalim>Ils paflbient tous pour l^i^^^]'^'^',
GalilenSj'^c'efl: dire pour eftred'un pays dont on ne croyoit v.j.
pas qu'il puft rien venir de bon, &c o les hommes edoient plus ^chij.mAft.
ruftiques, plus fauvages &plus grofficrs que dans les autres. Cependant ce /ut de ce pays que j.C. voulut tirer ceux [qu'il deftinoit aller convertir toute la terre,] pour faire mieux voir quelle
efl retendue de Ton pouvoir. 'Il efl marqu que S.Pierre &: S. Jean Aa.4.v.i3.
eftoient des hommes fans lettres,' Se au commun du peuple: [&:
ce que l'on difoic d'eux n'ciloit pas fans doute moins vray des
-

11

-.

l'y

autres.

J3
jj
>j

"
totu!

"''^'53

Note

13.

Mais cette baflelTe mefme faifoit d'autant plus admirer en eux


grandeur de Dieu.j'Voici , dit SaintHilaire un miracle non
moins admirable que de faire courir les boiteux clairer les
aveugles chafTer les dmons, C reflufciter les morts. Car pour
claircir des veritcz que tous les philofophes n'ontpu connoiftre,
j'ay pour guide un pauvre pefcheur un inconnu, un ignorant
dont les mains ne favent manier que des filets, qui a des habits
tous mouillez, des piez pleins de bouc,"rien qui ne fente le marinier. Concevez la grandeur de cette merveille, & voyez s'il
efl: plus difficile de relfufciter un mort, que de donner a un homla

Hil.deTiia.).
-P'":^-^'

rnc

fi

groffier la connoifl'ancedes veritez les plus releves."

'Jsus

Christ voulut donc confondre

l'orgueil

du monde,

Aug.injo.ii.^,

en choififlant pour inlhuire Se pour F-^?-b-fconvertir toute la terre, des perfonnes quin'avoient ni fcience,
ni noblefie, ni rien qui les relevait devant les hommes. Et ce fut
pour cela qu'il ne voulut pas mettre entre fes Apofl:res,ceux d'entre fes difciples qui avoientplus de lumire, quelque vertu qu'ils
cufTent, depeur qu'il ne femblall les avoir choifis pour leur fcience. 'Il voulut convertir les puiflans par les foiblcs,& les orateurs bipC3fi.(;<.r4y.
par des ignorans, pour montrer que c'efl:oit la puiflance de fa 7^5,^1 il^Ip
divinits^ de fa grce qui convertiffoit les hommes. '^Il"choifit-ii3|Greg.mor.
non ceux qui avoientdes qualitez admirables, mais ceux en qui il ^33-c-ip-9S3.b.
voyoit un grand vide capable d'eftre rempli d'une grande grce, d Aug.fgj.p.
&: brifer la tefte des fuperbes,

Sec.

i.

i/tia'r*/

(jui fignifie aufll

des peifonnes igaorautes Se fans efptit

'^

des idiots.

Ciij

'^'
'

'

NOSTRE SEIGNEUR

iz

Vn,?^

de

[Nous lifons mcfme dans un crie fort ancien S>C qui a efte niune.'
regard dc quelques uns comme un livre de l'Ecriture ,] 'Que
]esus Christ a voulu choifir pour Apoftres de trs grands^echeurs:'cc qui cft cit par Origenc &: par S. Jrme.
aL^s Apoftres quitercnr gnralement touces chofes pour fuivre pauvres J.C. pauvre, comme S. Pierre le protefte au nom
d'eux tus j^en forte qu'ils ne polTedoient plus rien, Se ne pou,

Barn.c.j.p.K.

Oti.in reif.l.i.

p.49,Hier.m
Z97.b.

conc.c.ioo.
Aus;.in

Tf>.h.

ii9.p.is.i.b.c.

*!

u^JfinMa'tt

S.V.14.P.71.

Conc.c.40-43-

44C.4.

tuc.7.v.ii.

Conc.c.47.

'

r.

voicnt pus dire que rienfufl cux/Que s'il eft parl en un endroit dc l'Evangile de la maifon de S. Pierre &c de S. Andr

Caphamaiim ,'^ce pouvoit

eftre celle

ils

avoienc

accoutum

de demeurer auparavanr,& qui appartenoic ou leur pcre,ou la


bellemere eS. Pierre, [ou fa femme.]
^
'Aprs l'election des douze Apoftres, J.C. fit le clbre fermon
fur la montagne, [qui contient l'abrg de la morale de TEvangile. Il en feclla la vrit] 'par la guenfond'un lpreux qu il fit
iufTitoft aprs. 'Il revint eniuite Capharnaum,Giiil admira Se
exaua la foy humble du Centenicr, qui n'ofa pas l'aller trouver
luy mefme, ni le prier de venir chez luy:'&: puis il alla refllifciter le fils de la veuve dc Naim.
'Cependant S. Jean Batt'fte, qui eftoit toujours en prifon, envoya deux de les difciplcs luy demander fi c'eftoit luy qui dcvoit
venir [fauver le monde:"non qu'il en doutaft mais afin que fes
difciples n'en puflcnt douter.] J.C. ne luy rpondit en effet que
recompcnfa le tmoignage que fon Precurpar des miracles
feurluy avoit rendu, par les grands loges qu'il donna fa vertu.
[Ce Saint difparut peu aprs de deflu'i la terre, pour faire place
celui qu'il eftoit venu annoncer aux hommes. 'Car Herode
qui l'avoit mis en prifon, luy fit trancher latcfte fur un ferment
,

v.

s. Jean
Battate<.

&

a.

C5<.

fait fans

,^.

pcnfer pour recompcnfer une

cfc.

qui avoit danf.

'On plate vers ce temps-ci rhiftoirc"dc cette clbre pcchc- v. Sainte


M^'^eiainr^
qui lava tous fes crimes dans les larmes que fon amour luy
fit verfcr fur les picz de fon Sauveur.
'Jsus Christ ayant en fui te guri un homme pofTed du dmon , & en mefme temps fourd &: muet, ce miracle porta les
Pharifiens, dj animez d'envie, publier contre ly divers blafphcmes aufquels il rpondit avec Ca. force &: douceur ordi"
naire '& il finit fon inftrudion en dclarant qu'il ne regardoit
comme fa merc, fes frres, &: fes furs, que ceux qui ecoutoicnt
&C qui pratiquoient la verit;["non pour exclure C mre qui ai- v.las.iint
moit &obfervoit plus que perfonnc la volont du Perc celcfte, Vi"Sf$4refle,

t^y,

fille

fc

le

citcdc

S.

Ignace, o ala n'cft point.

JESUSCHRIST.

^'^njzJc
Vze corn-

apprendre que nous ne devons point foufflir que


dtourne des emplois ouDieu nous engage.J
(oic
nous
qui que ce
'Aprs avoir inftruit par diverfes paraboles ceux qui le venoicnt
couter en foule auprs de la mer [de Tiberiade,] &: Tes dilciplcs en particulier, 'il vint Nazaret , o il prouva que nous
avons peine voir audeiTus de nous ceux que nous ayons regar^^^j^

^j.

^^^^^

dez longtemps

comme

cf^

nos gaux.

ARTICLE

X.

Les Jpojlrcs prefdent : Diverfes actions


l'a n

ci-js.

de Jsus Christ

3i,

& miracles deJ.C.

selon l're commune.

'^^N n'eftoit pas bien loign de la fcftc de Pafque,* lorfque "C""-?*joan.5.v.4.

\^_y}-C. envoya Tes Apoftres deux a deux prefcher la penitence &le royaume de Dieu. 'Il faifoit la mcfme cliofe de fon coft,

& alloit

Matt.s.v.sji.

"'

bourgades [de la Galile,]


^fuivi
Ces difciples, mais encore de diverfes i7.v.55|Luc^.?.
femmes , qui le fervoient &: l'affiftoient de leurs biejis,^luy four- ^ HJer.inMatr.
le vtement, -.y.p.ss.a.b.
tiiffant ce qu'il avoit befbin pour la nourriture
s'en bleflbit.
perfonne
ne
eftoit
parmi
les
<Zela
ordinaire
Juifs, &
'Les Apoftres revinrent fort peu avant Pafque trouver J.C, Conc.c.j?.
qui les mena audelde la mer de Galile dans le defert nomm
de Bethfaidc,[vis vis du bourg qui portoit ce nom,] tant pour
dans toutes les
non feulement de

villes &; les

&

donner un peu de repos , qu' caufe que l'on commenoit


la Cour d'Herode qui s'imagina que c'eftoit S.
Jean qui eftoit rclTufcit. 'Ainfi l'on voit que ce prince n'avoit
eu aucune connoifTance de J.C. jufqu la mort de S. Jean ,
que par une efpece de prodige il avoit ignor une chofe qui
clloit publique & cnnue de tout le monde. Baronius en cherche diverfes caufes, &: revient enfin ce que dit S. Chryfoftome,
.'que le fafte de ce prince eloignoit de luy la connoiflance del
vrit, &: que flon l'ordinaire des Grands du ficcle, il fe mettoit
fort peu en peine des chofes de cette nature [qui ne regardoient
leur

parler de luy

Bar.}.7.

&

f[ueDieu,quelareligion,&:quele falut eternel.J'Ilfouhaitaneanmoins toujours depuis de le voir. Mais il fe contenta de le fouhaiter, fans fe mettre en peine de le chercher. [Auffi il eftoit in-

digne de le voir,]'puifqu'il ne le dcfiroit que pour luy voir faire


des miracles [comme fi les merveilles de Dieu eftoient pour fa-

CLry.in Matr,
'i-49p-jis.b.

Luc.j.v.sfij.v,
"l^^'^-53-^

Luc.i3.v..

tisfaire noftre curiofit, &:

pour nous

'Jsus Chrisj abordant au

lieu

fervir

il

d'amufemenr.]

alloit

chercher

la {bli- Conc.c.j/.

NO STRE SEIGNEUR

24

L'an ,z de

tude, y trouva cinq mille perfonnes qui l'y atcendoienr, fans con- "" "*'
munc.
ter les femmes &: les enfans.ll nourrit leurs mes du pain de fa
parole ,
leurs corps de cinq pains d'orge &c de deux poilfons.
'

&

'Les peuples admirant ce miracle, &: ne doutant pas

Joan.tf.v.14.15.

que celui

qui l'avoit pu fane ne fuft ce Prophte qui devoit venir dans


lemonde, le vouloicnt dclarer Roy. Mais il s'enfuit fur laraonAug.conf.l.r.c.
i-

9
Conc.c.js.

tagne pour prier/nous apprenant par l qu'il n'y a pointde temps


ou nous loyons plus obligez de prier, que quand nous fommes
contraints de l:uir,[&: que nous nous trouvons expofez la tentation de la vanit.]
'Cependant fes difciples, quiil avoit command de retourner par mer Bethfade, eltoient agitez par la tcmpcfteau mide la nuit: Et ils furent encore bien plus furpris lorfqu'ils
virent comme un fantofme qui marchoit fur la mer aflez proche
lieu

d'eux.

Mais

craindre

&

c'eftoitJ.C.
il

donna

melmc, qui

de ne rien
marcher comme

leur ditaulfitoft

S. Pierre le pouvoir de

la mer. 11 aborda avec fes difciples dans le


qui
cftoit fort proche de Capharnaun),*&:
Gcnefarct,
Toi;bei.h3x. P^y^ ^^
is.p.sfii.b.c.
dont Jofcph relev extrmement la fertilit &: la beaut.
Joan..v.ii.6c.
'11 ft le lendemain au peuple dans Capharnaum,ce fermon ceT.61-67.
lebre fur le pain du ciel, 'qui fcandaliza tellement ceux ne l'ecouterent pas avec aflez d'humilit, que pluficurs de ceux qui le
Ipi.i.c.6.ii.p.
fuivoicnt auparavant l'abandonnrent. 'S. Epiphanc met de ce
4i -si-i^s-c.
nombre les 71 difciplcs,[qui nanmoins ne furent nommez que
Aug.injo.li.i- depuis
, flon lordrc de la Concorde que nous fuivons.] 'Saint
Auguftin femble avoir cru que les douze Apoilres demeurrent
hlp.i,9i'b,
feuls avec luy. Et J.C. pour faire voir qu'il n'a nul befoin des
JoaD..v.6S-7o. hommes, 'leur demanda eux mefmes s ils ne vouloicnt point
aufl s'en aller. Mais S. Pierre luy rpondit [au nom des autres:]
Seigneur, qui irions nous Vous avez les paroles de la vie etcr- ci
joan.,.v.i4.ffo|

lay fur Ics vagucs de

nelle.
^.v.ifjanf.n.p.

''"'

'Jesus

Christ

n'alla

point cette anne en Jude pour la


la Galile, caufe que les

demeura dans

fclle

dePafque

Aug.injo.h.s.

Juifs

chcrchoient

f-97-9^-

jIq,^ ^ om il n'avoir pas befoin , ceux de fes membres qui clic


pourroit eftrc neceflairc. 'Quelques Pharifiens qui- cftoicnt venus de JcnifalenijS'cftant fcandalizez de ce que les Apoftres ne-

Conc.cso

&:

il

tucr/voulant confulcr par cette precau-

le

gligcoient les purifications que leurs traditions avoicnt introduites, J.C. nous apprit en leur rpondant,
ret cft celle du coeur.
<.*i.

'11

alla enfuitc

dans

le

que

la vritable

pu-

pays de Tyr &: de Sidon, o dans l'exemple

JESUS CHRIST.*

Vinivic
'

^l^e*^""

p^ d'une
fait

iy

femme payenne &: Cananenne, il nous fit voir un par-

modle de

la

vritable prire. 'Il revint de l au rivage de la

mer de Galile, o
mille hommes, fans

gurit divers malades,

'& nourrie quatre


les femmes & les enfans, avec fept pains &
quelques petits poifTons/Il vint cnfuite aux environs de Ccfarede Philippe, ou'S. Pierre reconnutpar la lumire divine,.qu'il
cftoit le Chrill & le Fils du Dieu vivant. [Il y auroit bien des remarques faire fur cet endroit de l'Evangile , mais qui regardent plutoft un commentateur qu'un hiftorien.]
'Hui t jours aprs, J.C. fit paroiftre quelques rayons de fa gloire
fur une haute montagne,'que S. Jrme dit eftre celle deThabor:*&: l'on croit que c'elt une chofe affez autorife dans la tradition de l'Eglife &: du pays, 'pour n'en pas douter. "^Cette mon-

*.

I.

il

csi.if j.

c.63.

c.ee.

cgj.
iiici.ep.ty.p.

J^'^f-

p.44r.
,.p.

,]

la

Elle eft clbre dans Jofeph'^& dans d'autres auteurs,"qui

nomment Itabyre ou Atabyre. <^Dans

la fuite

du temps on baftit

p^^,,'^^'^^

haut de cette montagne. fJ.C. en eftant def- 'Bar.33.51j.


cendu le lendemain, gurit un enfant lunatique,, pofled d'un^*"""*^""^
dmon fourd &: muet.
cftant venu Caphar- c.69,
'Il continua parcourir la Galile,
naiim, il fit trouver miraculeufement S. Pierre quatre dragmcs
pour payer le tribut pour eux deux. 'C'eftoit apparemment"lc Bar.33.f 30.31!
Caf. i9p.44(-ribut que tous les Juifs payoient alors pour leTemple..gL'honneur que J.C. avoir fembl faire S. Pierre en cette rencontre |.p.3i9|Hier.'
& en d'autres, fut peuteftre ce qui donna occafion aux Apoftrcs 'b.p.s.b.c.
de rechercher qui eitoit le plus grand d'entre eux,&: de le demander mefme J.C. 'Mais au lieu de les fatisfaire fur cela , il Conc.c.70.
leur dit que celui qui voudroit eftre le premier, devoir eftre le
ferviteur de tous les autres. 'Il continua leur donner diverfesc.70.71.
inftrutions fur l'humilit
fur le pardon des injures.
trois eglifcs fur le

&

V.S.Pierre

jilnotej.

&

ARTICLE XL
JESIJ s C HRIST qum la Galile : Choifit les 72

'W

des Tabernacles [qui

T>ifciplef.

mois de feptembre oud'o:obre,]eftantarrive,'J,C. qui avoir accoutura ce femble de pafter Jerufalem,'y alla S>C quitta la Galile
i

I,

'Cependant

fd'o J.C.

fefte

fe faifoit vers le

l'Itinraire de

monta au

c:el.

Mais

Bordeaux porte que ce

fut fur la

pointe de la

montagne des

cet crit n'ell point oppofer S.jcrome.j

mjt.Ecd.Tom.l,

Joan./.v.t.
v.n.
v.io.

Oliviers, It.BurJ.p. 4.1,1;.

z6
[poui

NOSTRE SEIGNEUR
la dernire foisj car

ne

LUnjide

paroifl point qu'il y foit

revenu n^uaj^*"
en eut qu'un
fcul qui luy vint tmoigner fa reconnoillance &c c'eftoit un Sajoan.7.v.i4.
maritain.'Il arriva Jerufalem au milieu dcs[huit])oui-s que duv.r5-4.
roit la fellc. 'Il y fit admirer fa doctrine ceux mefmes que les
-V.47-3'
Pontifes avoient envoyez pour le prendre; 'ce quin'empefcha
point les Pontifes 6c les Phariliens de pcrfeverer dans leur averfion ordinaire pour luy, fans vouloir examiner fi elle cftoit jufte,
comme Nicodcme leur reprefentoit qu'ils eftoient obligez de
faire. [Mais lorfquc leur mjufticc ofoit condanner la juftice foucAv.1-4.
veraine,] 'cette juftice les fora de fe condanner eux mefmes,
Se de prononcer contre leur iniquit propre, la fentencc qu'ils
vouloient que le Sauveur prononai!: "contre une femme adul- v.s.jeai
^'^^'''^'.
terc, [luy qui n'eftoit pas alors venu pour juger le monde, mais
pour le fauver.]
v.ii-jsi;
'Il continua cependant inflruire le peuple dans le Temple,
jufqu ce qu'il jugea plus propos dci'e retirer &: de fe cacher
ces cfprits endurcis, lorfqu'il vit que la vrit les irritoit tellef* :
ment qu'ils luy vouloient mefme jetter des pierres. Il ne laifla
pas de gurir un homme aveugle de naiftance, qui tmoigna
auJTitoft avoir plus de lumire &c de fageffe que ce qu'il y avoir
de plus confiderable parmi les Juifs, &: plus de generofit que
cio.v.i-ii.
prefque tous ceux mefmes qui croyoient en J.C. 'S.Jean raporte
aprs cela ce que le Sauveur dit du bon &: du mauvais paftcur.
Conc.c.79|
Ccft en cet endroit qucTon metl'cleclion des"7o ouyzDif- Note t^
ciplcs que J.C. envoyoit prefcher devant luy dans les endroits
Hier.ep.117. 5
o il devoir aller. 'S. jerome dit qu'ils font figurez par les 70 pald'Elim *& que ce font tous ces Afofircs qui S. Paul dit
rnicrs
ci'cori? V
^Boii.miy.t.i. que J.C.cft appatu.^'Les Grccs les honorent tous enfemble fous
p.7.i|ii.i.
ce titrele4deianvier,8<:lesLatinslc ly de juillet fous le nom de
luf.i.i.c.ii.p.
Difciplcs.'Iln'y en avoit aucun catalogue dans l'Eglil'e du temps
d'Eufebe: [ce qui fuffit pour condanner ceux que nous en avons
Bar.33.C4ci
i
aujourd'hui ',] 'outre les autres preuves vifibles de leur fauffetc.
d'gard.
toutes
habiles
n'y
ont
point
les perfonnes
Ccft pourquoi
p.n.iiiEft ui
Rom.H.v.f.p.
'Eufcbe croit qu'on peut mettre au nombre dcsyoDifciples
^" I^'^''"^t), Softhcne qui crit aux Corinthiens avec S, Paul, S.
f Euf.l c II
Matthias, Jofcph Barfabas, &: Thaddc frre de S.Thomas, dont
30.51.
Epi.dcCIir.c.-f. nous parlerons en leur lieu. 'S. Epiphanc veut qu'on y mette enp.jo.c.d.
1.
^^^^ j^^ ^^^^ Diacres, avec [S. Marc &:]S. Luc, ^ [ce qui reoit
LUC.T7.V.4-1S),

depuis.]

'11

gurit en

il

chemin dixlepreux,clont

iln'y

'

I.

Dan Hippolyte, dan? DorotHc, dans

1.

Il

nomme cnfuiie Jufte,

70 Difciples.

Barnabe

chronique (l'A!cxanJric,/).io(r.^jo.
mais plucoft ce fcmblc entre les prdicateurs qu'entre lej

la

cc.

JESUS CHRIST.

VM^it
l'inn"'
"v.s.Picrre

$i7|note

17

On y pourroic

ajouter avec plus de fondeJunias parens de S. Paul, qui avoient emmentJ'Andionique


brafle la foy avant luy,& qui eftoient clbres entre les Apoftresj

aflbz^de difficult.

&

'Jude furnomm Barfabas,&: Silas,qui cftoient Prophtes, &c des


premiers d'entre les freresj'Simon ou Simeon furnomm le Noir,
Manaen , tous trois aufli Prophtes &: docLuce de Cyrene ,
teurs, qui impoferent les mains S.Paul &: S.Barnabi'Mnafon
qualifi un ancien dirciplej'&: Ananie qui battizaS.Paul.^Papias

&

appelle difciplesde J.C. un Ariftion, c un Jean qu'il


le Preftre ou l'Ancien, qui avoient eft {es maiftres.

furnomm

la

million des

[Jofeph ne nous fournit rien pour claircir ce que dit SaintLuc,]


'd'une tour qui avoit ecraf 18 perfonnes ,
des Galilcens que
Pilate avoit tuez au milieu de leurs facrifices.'La crainte d'of-

&

fenfer lesPharifiens n'empefcha point J.C. de gurir le jour du


fabbat une femme courbe depuis 18 ans.'Il les irrita encore par
le

difcours qu'il

croit

que

fit

dans

c'eftoit celle

le

de

Temple

le

jour de

la

Ddicace. 'On

faut

Conc,c.75i-8^,

LUC.13.V.1.4.

v.10.17.

Joan.io.v.ii;
J.uir..p.r94,,j

Conc.c.s^.^

'^""^^'^

'^3-

5,

c.90-101.

^'^^^
"^

^'^^'^ ^''^^'

c.99.

cioo.

un miracle pour fauver un riche.

APvTICLE
Refurrc^ion de Lazare

Bar.53. 41.

" ^"^'-s-c?}

divers miracles,

fit

'donna plufieurs irillrudions au peuple,"^ &:luyenfcigna la vertu


tant par l'hiftoire du pauvre Lazare &: du mauvais riche, <=que
parles paraboles clbres de l'enfant prodigue; de l'conome
infidle fon maiftre, mais fage pour luyj'du Pharifien &: du
publicain.'Ce fut l encore qu'ilfit voir en la perfonne de ce jeune homme qui fembloit avoir accompli toute la loy, mais qui
il

u./.itf.

^^?-r,^c\

du mois Cafleu , c'ell dire


ment de dcembre.
'Il fe retira enfuite audel du Jourdain,o il

aimoit fon bien , qu

13.V.1.3,

Macabe,qm
vers le commence-

l'autel rtabli par Judas

fe faifoit le zy

Ad.ij.v.ii.jt;

p-m.b.d.

70 Difciples , l'hiftoire de l'Evangile raporte diverfes inftrudions que J. C. donna, tant lorfqu'il vint
loger chez Marthe & Marie, qu'en quelques autres rencontres.
'Aprs

Rom.Kj.v' 7.

XII.

Converfion de Zache
Jerujalem.

l'an de Jsus Christ

33,

Entre deJ.C.

selon l're commune.

'

E Sauveur qui s'cftoit retir audel du Jourdain, <^cn fut


JLjrappell par la nouvelle que Marie &: Marthe luy envoyrent dire, que Lazare qu'il aimoit,
qui eftoit leur frre, eftoic

&

malade Bcthanic proche de

Jerufalcra. Ainfi J.C. revint

en

Conc.c.s?.! $;
''Jo*-"-v.i'
"*"*"

NOSTRE SEIGNEUR

iS
3^idce

& ayant trouv Lazare dj dans le tombeau depuis qual'en tira


& luy rendit la vie du corps [pour nous

tre jours

il

dans

nul mal

les

habitudes

n'eft

rauflc.

aflurer qu'il peut rendre la vie


lis

L'-,cie
"^ "'^"

de l'ame ceux qui font enfeve-

& les paillons les

plus envieillicsjparceque

incurable un mdecin toutpuillant.]

'Ce miracle fut caufe dcflors de la refurrection fpirituelle


d'un crrand nombre de perCbnnes qui crurent en luyj mais il fut
caufe auffi de la ruine d'un grand nombre d'autres. Car les Ponles Pharillens conclurent dans une grande affemblce,
tifes
chercher tous les moyens de perdre leur Sauveur,
falloir
qu'il
non qu'il fuft coupable d'aucune faute, mais parceque tout le
mondele fuivoit.Cefuten cette occafionqueCaphe pronona
cette fcntence plus vritable qu'il ne croyoit, qu'il falloit que
Jsus mouruft pour le falut de tout le peuple. [Mais comme
l'heure en laquelle Jsus vouloir mourir u'cftoit pas encore venue,] 'il fe retira Ephrem ville proche du defert,='"huit lieues
^.^4.
<Hicr.l.heb.p. dcjcrufalem du coft du nord, '^o il demeura avec fcsdifciples
la femaine de devant Pafque, qu'il retourna Bcthanie.
iVoinj\X!^J4- j'-'^4^^'^s
56|ii.v.i.
Il vint donc enfin mourir Jcrufalem &c en cheminil modra
*Luc.9.v.ji-jtf.
l'indignation trop grande que S. Jacque &: S. Jean avoient conccuc contre des Samaritains, qui n'avoicnt pas voulu le recevoir,
Conc.c.104.
'11 rcfufa auiTi la demande que les mefmcs Apoftres luy firent par
lecrmere, d'eftrealfis l'un fa droite &: l'autre fa gauche, lorfLUC.19.V.1-10. qu'il feroit dans fa gloire, 'En entrant Jericoil convertit ZaT.4J-53.

&

10

mille,;

p.chr.f.54.p.

dcon

107

fjD8.

e.ij.

chce chef des publicains,'qui fut depuis elcv"repifcopat, o Notb ij,'^ trouva les vraies richcffes dans la pauvret de J.C.^Enfortanc
de Jricho, J.C. gurit deux aveugles, dont l'ardeur furmonta
toute l'oppofition de ceux qui les vouloient empefcher de crier
vers luy, &: de flchir fa mifericorde.
'Six jours 'avant Pafque, il mangea avec Lazare Bethanic
l
chez Simon le leprcux,o il juftifala fainte prodigalit de Marie
qui avoit rpandu fur fcs piez &: fur fa tefte une boetc de parfum
de trs grand prix. 'Le Iendcmain"il fit une entre folennclle IcUmancLt
'^''
Jcrufalem mont fur un afnon, &c fut reccu comme le Mclfic par ^'

mefme peuple, qui cinq jours

le
riio.
join.ii.v.io^'^'

Conc.c.iio.iii.

une croix.

Il

demanda qu'on l'attachaft


fconde fois ceux qui profa-

aprs

chaffa alors pour

la

noient la faintet duTcmple,'&: prdit faCroix & fa glori fication


en prcfence de quclquesGcntils qui avoient dcm.and le voir.
'Il s'en alla le foirpafTcr la nuit Bcthanie avec fcs Apollres;
lc"lendcmain en s'en revenant la ville, il fit fecher par fa mx-

&

|.

c'cAoc

famcdi iSdcmiis. y.

U note

i(S.

30 mars.

JESUS CHRIST.

L'anjde
comj^jj^j^Qj^
mnne.
l're

saus.

1?

un figuicr qui n'avot que des feuilles lorfquc le Sauvenoit chercher du r uir. Il revint encore le jour d aprs

veur y
prefcher dans
prdit

la

le

Temple, o

ruine de jerufalem,

il fie

c in-itrf.

pluiicurs difcours au peuple,

& parla

de fon fcond avnement.

ARTICLE

XIII.

Dernires a [fions de J.CilL va au jardin des olinjiers.

Nf IN l'heure du falut du monde approchant, Judas

'E!

douze que j.C. avoit levez

les princes des prellrcs &: les

l'un des Conccu/.

l'apoftolat, s'en alla trouver

magilbats,

& s'offrit de leur livrer

fon maiftre pour une fonime d'argent, 'qu'on ne croit pas avoir
paffe dix cus de nollre monnoie. 'Cela le fit deux jours avant
I>reratet
Pafque,'c'cft dire le"mcredi;&: on croit que c'cft pour cela que
**'""''
k jene du mcredi aeft fi commun fi clbre dans l'Eglife.
NoxB le. 'Le jeudi["deuxieme d'avril,]qui cfl:oitlc premier jourdesAzyau foir duquel il falloir manger l'agneau pafcal, T.C. enmes,
voya S. Pierre &: S, Jean luy prparer cette Pafque qu'il defiroic
depuis fi longtemps, chez une perfonne qu'il leur defigna par
quelques marques. 'Ainfi ceneftoit pas chez Saint Jean mefme,
NoT E 17. comme l'ont cric"quelques Grecs modernes.^Hefyque dit que

&

n.^
Matt.rT.v.i.

Aug.ep.s.p.'
^s-^-a-b.

a|Ccnc.c.ii8,

&

c'eftoit fur la

montagne de Sion.

Bar.34. zi.ii|

Cai.cx.is.^w.

a Hcfy.inLcT.

[Ce fut dans ce dernier foupcr, qu'aprs avoir accompli tonteslescercmonicsde laloy anciennc,il lavalespiezde fes dilciples, pour achever de les purifier &: montrer avec quelle puret
&: quelle humilit on doit s'approcher du plus augullc de nos

P-37^-

myfteres, qu'il inflitua auffitol aprs, flon qu'il efl raport par
les Evangeliftes, &: par S,Paul.] 'Il fouffrit que ] udas mefme y par-

[Mais cette nourriture divine ne fit qu'augmenter la


corruption de fon cur;]'dont le dmon fe rendit entirement
le maiftre, jugeant qu'il eftoit tomb dans le comble del'endureifirement,puifqu"aprs avoir penf trahir J.C, il avoit encore

Bar.4. si.

ticipaft.

la hardiefle

de s'approcher d'un myftere dont il

'Ainfi ce qui euft

eftre fon falut, fut la

eftoit

fi

indigne.

caufc de fon impeni-

& enfin de fon defefpoir.'Il quitta donc la compagnie du


Sauveur & desApoftres, pour aller confommer fon crime, aprs
tence,

Sauveur
connoiftrc Saint Jean qui

que J.C. luy eut fait voir qu'il connoiftbit


^

ne voulut pas rcfufer de

la faire aufl

ifid.P.i.3.ep.

3HF-3?^-e.

fa trahifon. 'Le

l.i.ep.i-o.p.i-

Conc.c.131.

Joaii.i3.v.i5.

r-epofoit fur fa poitrine.

'Comme il avoit prdit le crime dejudas,il prdit aufll le peu de


Diij

Conc.c.131.

NOSTRE SEIGNEUR

jo

ranj^de

"'^ "^"''
courage que Ces autres Apollres cftoicnc prefts de faire paroiftre, muQc.
parti culieremenc S. Pierre, qui croyoit en avoir plus que les au3oan.c.i4.ij.
tres.'Ilft enfuicc cet excellent difcours que nous lifons dans S.
**"'^*
Jean, & il le finit en demandant fon Pre 'cfprit d'amour &c d'union, &: la grce de la pcrfcverance pour fcs Apoftres , &: gnralement pour tous ceux qui dvoient croire en luy, & qui il
devoir donner la gloire.
Conc.c.i37|n.i.
'Eftant forti du lieu o il avoir fait la dernire cne , il pafTa
Lubin,p.j3.
avcc fcs Apoftrcs le torrent de Cedron ou des Cedrcs,'qui coule
dans la valle de Jofaphat entre Jerufalcm &: la montagne des
'

iReg.if.v.i3

aufli lorfqu'U fuyoit un fils perfide


montagne des Oliviers &c entra dans
le jardin de la ferme de Gethfemani qui eftoit un des lieux o.
il avoir accoutum de fc retirer. Judas le favoit bien.[Ainfi J.C.

OlivierSj'&que David palTa

&: rebelle. 'Il

CMC.C.137.

monta

fur la

fembloit vouloir aller audevant de ce traiftre, au lieu de le fuir.]


fc retira en un autre
'Il laiffa fes Apoftres en un endroit,

&

.7.

S. Pierre
Jean dont il fc fepara aulfi peu
S. Jacque ,
aprs pour aller prier feul ;'nous voulant apprendre chercher
jg repos &: la folitude pour offrir Dieu nos prires.
'Il recommanda tous fcs Apoftres de prier auffi pour fe preparer la tentation:[& parcequ'ils ngligrent de le faire, ils fu-

avec

ehry.inMtt.
h.j4.p.87i-c.

Conc.c. 137.5
^3-

1.

&: S.

trembla jufqu' fucr lefang,[


alloitfouffl:ir,]'&: des pchez tant des Juifs

rent bientoft abatus,]Pour luy


Aug.pf.sr-p.

il

vue des maux qu'il


[que des autres hommes qui en font la caufe.]Mais ayant pri,
il fe trouva plus fort que tous les tourmens, &c que la mort mefmc.[II n'avoir pas befoindeprier pour avoir de la force, luy qui
cft la force invincible du Toutpuillant :mais nous avions befoin
qu'il nous donnaft cet exemple.]
r(9,.p.4,o.
'La crainte &: la triftcffe qu'il fentit alors eftoient encore pour
nous. Car il n'avoir pas moins de courage que S. Paul &; plufieurs
z.'b oi'/nf.M.
i4E-p.io;.h.
autres Saints, qui ont couru au marryre fans trembler, &: mefme
i
avec joie; mais il avoir encore plus de mifericorde que ces Saints.
Comme il s'eftoit charg de nos pochez, il fe chargeoit aufli de
nos foiblefles. Il vouloit confolcr les plus foiblcs de ies memla

fc

&

que

invode lamorr^
ne les rend point coupables, pourvu qu'ils foumettent comme
luy leur rpugnance
la volont de Dieu. [Si dans cer tat ils
ont recours Dieu par la pricre,cePere des mif:ricordcs les fortifiera invifiblement,]comme il envoya vifiblement un Ange pour
AmtinLuc. fortifier
J.C. 'Il prenoit fur luv la triftcftc des hommes pour la
bres,

1.

les aflurcr

par fa

triftefTc volontaire,

nraire qu'ils relTcntent l'approche des

.1

la triftcftc

maux

&

JESUS CHRIST.

venait
lo-ecom-

31

inunc.

im-ofteifenles purifianc de leurs pechez,]&^pour leur

*&c.

iiiquer fa )oia [divine.

commu-

Cette aion eft H fort audcfTus de la foiblefTe des hommes,


incomprchenfible leur orgueil,] 'quc"diverres pcrfonnes
ont cru autrefois qu'il la falloir ollcr de l'Evangile/: d'autres
en ont voulu tirer des preuves contre la divinit du Sauveur,
excuf^ndam Mais [les humbles]"ne cherchent point pallier &c couvrir
nonfuto.
j^gfj-e foiblefle apparente; & rien au contraire ne leur fait tant
admirer la grandeur & la majeft de J.C, aufllbien que fa bont,
il auroit moins fait pour moy, dit S. Ambroile , s'il n'avoir pris
tneitm jf- "jufqu'aux plus grandes de mes foiblefres.[Cec endroit a encore

Note

28.

*"'"

f^*^*?-'^

&

fi

beaucoup fer vi l'Eglifepour ruiner

le

Gethfemani,o l'on baftit une eglife-.


grand nombre de ceux qui y venoient prier y

jardin de

& on croit que le


creufa peu peu
temps confcrver

Caf.cx.is.S^j.

p-Jsi-cxEureb.

qu'on prtendit dans la fuite du


marque &: Timpreflion des genoux de J.C.

la

XIV.

C H Risr fe
chez.

'^^TJand

P-^"-'''

les pierres,

ARTICLE
JESUS

'^l'g'j,'^"'^'^'

a Aw.h.m Luc.

l'herefie desApollinarifles,

qui ne vouloicnt pas que J.C. euft uneame humaine.]


'Les Chrtiens"venoient depuis avec emprcflcment faire leurs
prires dans

Epi.anc.c.jr.i.

laiIfe prendre far les Juifs


Cafhe , o- Irur Filate.

Ileficondanni

Sauveur eut ceflf de prier, le traiflre Judas parut Conc.c.i57.S4.'


vec ceux qui le fuivoicnt, pour fefaifr <le luy:'&: il em- Amb.inLuc.p.
ploya encore le bailer de paix pour faire l'aion la plus contraire "-:"5lS^7'
alapaix. J.Clereceut cependant avec la bont orduiarrc, pour P.S74.875.
nous apprendre conferver la paix
la charit envers nos plus
grands ennemis. Il luy reprocha nanmoins fon ingratitude avec
une bont capable de luy percer le cccur,[s'il n'euft cft dans le
dernier endurci(rement.]Le Sauveur ne fc rendit point alors invifible, comme il avoir fait lorfque fon heure n'eftoit pas encore
venue. Il fe contenta dercnverfer d'un mot tous les Juifs, pour
montrer qu'il ne foutfroit que parcequ'il vouloir fouflErir.
'Il leur permit enfuite de le prendre & de le lier, pour ne point Cone. 0.137.$
retarder la rdemption de l'univers. Il arrefta mefme l'impetuo- ^^1'^^^^' '^^'
ilt de S. Pierre, qui vouloir le dfendre avec des armes humaines. Il fit voir en une mefme adion la grandeur de fa bont c de
fa puiffance en gueriffant celui que S. Pierre avoir blefife. Et rien
de tout cela n'ayant pu toucher les Juifs parccque l'heure des
le

\y

&

NOSTRE SEIGNEUR

31

tnbres cftoit venue


Crcg.mor.i.i,.

rnaiftte,de toucher

'^

bandonnerent alors
avoient eue en luy

''

i'

\'s

a7

Aug.pf.74. p.

^M.aijanf.m
p.119.

MarcH-v-i-

il

leur dfendit

aucun de

fes

nanmoins

comme

difciples/Les Apoftres

'o'^''

leur nmas^"^"
l'a-

perdant
foy qu'ils
au MefTie qui devoit rgner dans
jf^^] ^ ^ n'cfperant plus qu'il les puft garantir de leurs ennemis,
puifqu'il ne s'en garantifoit pas luymcrmc.[Il paroift bien que
ce fut l'ordre fcul de Dieu qui empefcha les Juifs de les prendre
avcc .C,]'puifqu'ils arrefterent"un homme qui fe trouva l par
,

Se s'enfuirent tous

la

comme

rencontre.
Conc.c.i3S.

i|

"^'

v. s.jeanf

l'Ev.note^

l'emmencrent chez Anne beaupere


de Caiphe &: enfuitc chez Caiphe, qui eltoit alors grand Pontife/&: dont la maifon pouvoit lire un peu plus loigne, ou
faire partie de celle o Ion beaupere demcuroit.^Cc fut l que
Je mautre du monde rut uiterrogc comme un criminel, &: bientoft condann la mort par tout ce qu'il y avoit de plus eminenc
dans la religion des Juifs, parcequ'il avoit confefle la verit>
[pour nous apprendre la confelfer aufll aux dpens de noftrc
vie, lorfque nous ne pouvons la taire fans menfonge &: fans fcanavec une patience
dale.] Hjrs cela il fouft'rit fans rien dire,
[dont un Dieu fcul cft capable,] toutes les infultes &: tous les outrages dont des infolcns animez de haine c de fureur peuvent
'Ayant donc

li J

u s,

ils

Synop.crit.iii

jo

p.1361.

&

s'avifer.
Ang.in j.h.
Ji3.p.ii?.ic.d.

Janfp.i4<.i.

Con.c.i4o.

'Un valct eut mcfme l'audace de luy donner un fouffler, par un


crime qui meritoit que la terre s'ouvrift, ou que le feu defcendift du ciel pour le punir. Et qui de nous ne fouhaiteroit pas que
J.C. euft fait voir en cette occafion ce qu'il pouvoit? Mais au
lieu de montrer ce que peut le maiftre du monde, il aima mieux
nous apprendre vaincre le monde parla patience. Ainfi il rpondit ce valct avec vrit , avec douceur , avec paix &r tranquillit d'efprit, ce qui cftoit encore plus que de luy prcfcnter
l'autre joue. Et il n'euft pas eu de peine la prefenter, luy qui alloit expofcr toutfon corps aux plus grands tourmens, s'il n'euft
jug plus propos de nous apprendre que nous devons eftre difpofcz dans le cur faire ces fortes d'aLlions,'mais ne les pratiquer au dehors que quand elles peuvent fervir aux autres.
[Tout ce queJ.C.foulfrit chez Caiphe, ne luy fut pcutcftre
pas fi fenfiblequcla"chute de S. Pierre. Mais il le releva aulTitoft V.S.Pierre
*'
par le regard intrieur de fa grce toutcpuiflante.]
Torfquc"Ie jour fur venu, les Juifs refolus de faire mourir l'au- le vendredi
teur de la vie, ic radcmblercnt pour dlibrer de quelle manire ? ^ '"

ils

exccutcroicnt leur deflcin.

Ils

convinrent qu'il le

falloir

mer-

JESUS CHRIST.

V^^-i'
re com1

mains de Ponce Pilate, qui

5j

gouverneur de la
les
Romains/non
afin
s'il eftoic cou- Lee,f.j7.c.'t.p
pour
examinait
qu'il
Jude
pable, mais afin qu'il execucaft le jugement qu'ils avoiencdja ''^*
prononc/Caries Romains leur avoientoft le droit de punir de joan.is.v.jii
morr, comme leurs auteurs le reconnoiflent.^Ils marquent qu'on Janr.n.p.147.
i|Synop.n.p.
,1
n'
1-r r
r A
le leur avoit olte 40 ans avant la ruine de ' JeruIalem.[Amli ce ^6^\c. Lap.
fut trois ans avant ce temps-ci, &: lorfqueJ.C. commena pref- " Mpicher fonEvangile.]''Les Juifs eftoienc aufli bien aifes de pouvoir *i.p.oT.'
rejetter fur un autre le crime dont ils eftoient vritablement ^Aug.injo.h.
"4p-"o-i- -^
coupables en quoy nanmoins ils ne faifoient pas voir leur in-.
nocence, mais leur folie, puifqu'on tue vritablement ceux dont
on recherche la mort, dont on demande, donc on procure, donc
onpourfuic la condannation.
^^^ entre les

roune.

eftoic

r-

ARTICLE

XV.

Faujfe pnitence dr defefpoir de Judas.

Ud AS

cependant eut horreur de voir qu'il avoir fervi de mipour faire mourir fon maiftre,
^
de
touch
repentir,
il
fa faute, & l'avoua publiqueavoua
Il fut
ment Il rellitua ce qu'il avoir reccu pour le prix de fon crime ;
il rendit mefme un tmoignage auchcncique la vrit qu'il
avoit trahie, & l'innocence dcJ.C.'Mais il ne pleura pas comme S. Pierre: il n'eut pas recours lamifericordede celui qu'il
avoit offenf ainfi fa pnitence luy fut inutile, &: ne fervitpas
JLiftifier fa confcience, mais luy faire foulfrir un cruel tourment.
Te dmon qui luy avoit cach lagrandeur de fon crime jufqu' ce qu'il l'eut excut, la luy laifla voir alors pour luy en faire
fentir le poids effroyable, &: le porter dans un defefpoir 'qui luy
l ij-f^it encore plus funefte que fon premier crime. <=Car"il alla fcpen-

'j:niftre

la cruaut des autres

Matt.i7.v.3.4.
'

Arab.inLnczi.
p-i--''I'-c/""

^'^""*

'

CIuy.inMatf.
'i-s^P-^Sj.sso.

Aug.f.ij^.p.
'3 7i.c.

dre &: s'trangler:'! &: eftant[enfuite]tomb fur le vifage, il creva 'dm!CJ.lll.


le milieu du corps, toutes fes entrailles furent rpandues par

par

terre

& fon juftc fupplice,[fi honteux pour les ennemis de J.C,]

fut fceu de toute la ville de Jerufalem.Yoil

Chry.inMarr.

tira

h.8<.p.8so.8yi.

le fruit que Judas


de fon avarice.[Au lieu de combatre d'abord cette malheureufe paffion, &: de profiter des inftrudions que le Sauveur don-

noit fur cela tout le monde,]'il s'cftoit accoutum voler ce


que les perfonnes de piet luy donnoient pourJ.C: [& cefacrilege le conduifit enfin jufqu' trahir fon maiftre &: fon Dieu.]
:.

Elle fut piife l'an 70 de l're

commune.

HiJt.Eccl.rom.I.

Joan.ii.y..

NOSTRE SEIGNEUR

j4

chjy.inMatc.
'Les Prefti'cs ne purciic
hM.p.S9i.
j(, (-QP crime &: du leur :

pour

cefTer de le

ran^Jc

dcfavouer la proceftacion qu'il leur fit


mais leur palUon cftoit trop violente

commettre .Ils

comme s'ils
comme c'euft

le rcjctterent fur luy

euflent pu s'en dcharger en l'en chargeanr,[ou

fi

&

que ce n'en
un crime de livrer un innocenta fes ennemis,
un de profiter du crime d'un autre pour iatisfaire fa
paflon contre un innocent.] Ils fecondannerent encore en n'ofant pas mettre dans le threfor facr l'argent que Judas avoir
receu d'eux pour fa trahifon, Se qu'il avoir jette a. leurs piez. Ces
hommes[toujours fcrupuleuxdans des chofes de rien, & hardis
commettre les plus grands crimes,] crurent offenfer Dieu d
luy offrir cet argent, parceque c'eftoit le prix du fang d'un homme: [& ils ne craignoient pas de rpandre fcs yeux le fang de
fon Fils,] qu'ils ne pouvoient au moins douter cftre innocent des
crimes dont ils l'accufoient.^C'eft par le mefme aveuglement
^ ni
^
impie qu en livrant j es usa ruate, ils ne voulurent pas entrer
dans la maifon de ce gouverneur, depeur de fe fouiller 'par une
chofc que les feules traditions des Pharificns dcfendoient,lorfqu'ils fe fouilloicnt par la mort d'un innocent que nulles loix ne
peuvent permettre.
'Ils employrent donc l'argent de Judas acheter le champ
j'yj.j potier, pour enterrer les trangers
en quoy ils furent la figure de ceux qui aprs avoir irrit Dieu en s'enrichilfant du fang
des pauvres, l'irritent de nouveau en luy offrant une partie du
gain qu'ils ont fait; ce qu'un Pcre appelle des aumofncs Judaques, ou plutoft diaboliques.
cft

euft pas eft

Aug.injo.ii.
ii4.p.ii9..d.

dlChry-inTo.
h.8i p.55i.c.

Janf.ib.p.r46-

Ciiry.inMatt.
h,S5.p.s?i.b.c.

.....

jAa.Lv.is.

'Comme tout

le

monde

favoit d'o venoit cet argent,

on ap^

en achetrent, Le champ du fing: &c ce nom


leur crime toute la polleritc. Ils accomplirent ainfi fans y penfcr les oracles des Prophctes,'&: prophetizcrcut eux mefmes en quelque forte, dit S. Arabroife, ce qui devoir bicntoft arriver, puilque le prix du fang du
Sauveur a fervi racheter le monde. Si en faire le champ de ce
divin potier, qui nous a tous formez d'un peu de boue,[&: qui a
fceu faire des vafes d'honneur de ceux qui s'eftoient rendus par
le pcchc des vafes d'ignominie.] C'ell dans ce champ que les
Gentils qui efloicnt autrefois trangers l'gard du peuple de
pella

le

champ

qu'ils

fut un tmoignage authentique de

Amb.inluc.iz.
p.ii7.d.c.

Hicr.i.
ijy.a.

A^.p.

Dicu,[&: qui dfirent de l'eftre toujours l'gard du fiecle,]font


cnfevelis avec J.C.[par le battefmc,]& prennent part fa mort,
pour avoir part fa refurrcdion &: fa gloire ternelle.
'Ce champ fervoit encore plufieurs fiecles aprs enterrer les

re corn-

<c

V^3
comre

muae.

Qj.pj jj^j pauvi'cs

US C

H R I S T.

55

& mettre ceux qu'on ne vouloit pas mefmc

donner la peine d'enterrer. Il eftoit au midi de Jerufalem.


Auguftin paroift croire que tout ce qui eft dit dans le pfeau- Aug pCicSp.
me io8, s'eft accompli la lettre dans Judas,^que le bien ou qu'il ^^7-us.
'*^'^' '*"
s'eftoit referv comme Ananie contre la profeffion qu'il faifoit
de tout abandonner, ou qu'il avoit laifl fa femme &: fes enfans/fut pill aprs fa mort par fes cranciers, que fes enfans fu- p.i7,i.i
rcnt chalfez de chez eux, rduits la mendicit, & errer de
fe

'S.

'

coft &: d'autre fans trouver perfonne qui les


ainfi

de

malhcurcufemeut leur

afllftaft, Se

finirent

vie c leur race, n'ayant point lailf

pofterit.

ARTICLE

XVI.

ri/aie reconnoijl l'innocence dej.C, veut {e dlivrer,

l'envoie Herode.

' "VUrant que Judas fepuniloit


aux
^
gcoient

luy

mefme d'avoir livr J.C.

chry.Jn Marf;
^^^ps^i-c-'l-

encore plus endurcis que luy, ne fonleur crmie,


procurer la mort du
qu'
Sauveur. 'Ils vouloient que Pilate le cruft coupable parccqu'ils Aug.conf.lj.i
3J-B-pii9.a.b.
en eftoient les ennemis &: que leur autorit le fift condanncr
fans autre examen. [Mais par ceque Pilate n'eftoit pas perfuadc
que leur volont full la rgle de la iull;ice,]'ils commencrent Conc.c.i4r.5
luy imputer des crimes d'Etat.'Pcu de jours auparavant ils avoient cnj.
tai'ch inutilement de l'en faire paroillre coupablc.'Ils l'accufe- c.i4i$i-2-.
rcnt donc alors defe dire le Roy des Juits. Pilate l'interrogea
fur cela, & apprit de luy qu'il eftoit cftcdivement Roy, mais que
fon royaume n'eftoit pas de ce monde , o il eftoit venu pour
rendre tmoignage la vrit. Pilate luy demanda ce que c'eftoit
que cette vrit, mais ne fe mit pas fort en peine de l'apprendre, Aug.in jo.b.
parceque tous n'appartiennent pas la vrit pour l'couter des "B-p-7?ioreilles du cur, comme la foy n'cft pas pour tous,
[Nanmoins n'eftant pas envenim contre luy comme les Juifs,
il dcouvrit aifmcnt fon innocence,] '& dit aux Juifs qu'il ne le Conc.c.Mi.ji.
trouvoit nullement coupable. Ce tmoignage n'arrefta pas les
princes des prcftrcs, qui continurent charger J.C. de plufieurs
crimes, fans qu'il dift un iul mot, ni eux, ni Pilate furies
nouvelles demandes qu'il luy fie. 'Car il ne vouloit point rpon- Chry.inMate,
dre aux Juifs, quis'aveugloicnt volontairement pour ne point ^'^T-^-hS^^ivoir la vrit Et il avoit allez rpondu Pilate,[pour le perfuaEij

Juifs, ceux-ci

confommer

&

1,

NOSTRE SEIGNEUR

3<

LUn^dc

dcr de Ton innocence, &:] pour faire voir que ce n'eftoic pas par muac'^~
mpris qu'il ne luy rpondoit plus. Aulli Pilace s'tonna excremement de le voir demeurer dans ceillcnce, dans cette"cran- liftKd,.
quiUitc; [mais il n'eft point dit qu'il s'en olfenfa.j'En ne fe dcfen-

&

Amb.inLuc.
t3.p.ii8.a.b.

dant point, il faifoit voir non que ies acculateurs avoient raifon,
mais qu'il meprifoit leurs calomnies puilqu'on s'emprefl'e de fe
juftificr lorfqu'on craint d'cftre convaincu. 'Aufli en demeurant
;

Ath.ad Max.t.
i.p.ifi3.a.

j^j^j j filence,

Terc.pati.c.j.

cencc,'&

).io.c|Ori.m

patience

Alatc.[.3.p.

'.

J94..C.

tien ce

Amb.inLuc. i^j

^^'

'^'

a fait reconnoillre toute la terre &r fon inno-

il

mefme fa divinit Car nul homme n'eft capable d'une


:

invincible. ^11 nous vouloir apprendre avec quelle pa-

fi

j
r
ce
loumir tous les maux que
& quelle douceur nous devons

,,

hommes nous peuvent

faire; &:

nous "mriter mefme cette

infundiiur.

p.nt'ence[avec le mpris de la mort.JCar que craint celui qui ne

foucie pas de fa vie

fe
janf.inLuc.p.

'Pilace

ne cherchoit qu'

fe debarafter

de cette

aftaire.l'C'ert

LUC.13.V.11.

pourquoi ayant appris des Juifs que Jsus eftoit Galilen,(car il


padoit pour cftre de Nazaret en Galile,) il l'envoya Hcrode
[AntipasjTetrarquede cette province, qui eftoit alors Jerufalem. Herodc qui avoit beaucoup oui parler de Jsus , fouhaitoit
depuis longtemps de le voir, &: il efperoit qu'il fcroit devant luy
quelque miracle. 'Mais ceux qui ne cherchent les merveilles de
Dieu que pour fatisfaire leur vanit ou leur curiofit, fontindignes de les voir.'AuiTi quelque demande qu'Herodc fift J.C,
de quelque crime qu'il fuftaccuf parles Pontifes qui l'avoient
auffi fuivi jufquc chez ce prince , il ne voulut pas dire un feul
mot: 'comme il cft muet dans fon Evangile mefme, (i on ne l'ccote avec un efprit de foy &c de piet.
[Herode au lieu d'admirer une patience fi divinc,]'ne la regarda
qu'avec mpris. Il traita Jsus non comme un criminel, mais
"comme un homme de nant: il luy fit donner une robe'blanche, >Wjf,
'le renvoya
'comme pour fe moquer de fa royaut prtendue ,
pas
bien
mais
l'un avec l'autre
Pilatc.'Ils n'eftoient
[cette ci-

Athan.

vilit qu'ils s'cftoient faite]lcs reconcilia ,'eftant ordinaire

r^-*-

Aug.confJ.io.
'^^'
luc.ij.T.j.io.

Amb.inLuc.
*3.p.ns.a.

Ludj.v.ii.

Bar.34.S Se.

Amb.inLuc.
^^.p.u

.c.
.

&

&

que

mclians s'unifient enfemble pour combatic la vrit. 'Et


pc;^,t-cftre mefme que J.C.cn reconciliant un paycn &: un Juif,
voulut marquer que fon fang alloit faire de ces deux peuples fi
un mefme corps.
oppofcz un mefme peuple
'Pilate voulut tirer avantage en faveur de J.C,de ce qu'Herodc
les

&

Luc.15

if.ij-i.

Caf.c)(.r.$7j,p.

03.607.

i,

/utt^at

'clatante

comme

ce qui fc (eut dire de

Vulgatc l'a tiatiuit en


loicnc alors de blanc co divers endroits.
blanc

la

tomes

ce; endtoic.

foi tes c!c

On

couleurs

marque

ijue les

mais particulirement du

Rois

&

les Prertics s'babil-

V^njHe
com-

cre

/nunc

JESUS CHRIS

T.
r7
^^ l'avoit point regarde comme un criminel, & il s'effora fur
celade faire agrer aux Juifs qu'il lerenvoyaft.'Ec comme il avoic Conc.c.i4j,.
accoutum la fefte de Pafque de dlivrer celui des prifonniers
que le peuple demandoit , il leur propofa de demander Jsus
leur Roy, ou'Barabbas, qui eftoir un voleur, un feditieux , &: un
homicide. [Cette comparaifon tait horreur,] '&: Pilate efpcroit C'iry.inMatr.
e.
qu'elle toucheroit les Juifs. Mais l'envie aveugloit tellement les ''^^P^?^.
PontifcSj'qu'ilsperfuaderent au peuple de demander que Barab- Cobc.c.i4i.i..
bas fuft dlivr & le Sauveur du monde attach une croix ,
quelque protcftation que Pilate leur fft qu'il le trouvoit innocent. 'Car ce juge favoit fort bien que la jalouie desPontifes con- 5 rtre luy eftoir Tunique caufe qui faifoit demander fa mort: '&: idans ce temps l mefme fa femme l'envoya prier de ne fe point
embaraffer dans l'ataire de ce jufte; parcequ'clle avoir eft extrmement tourmente dans un fongc caufe de luy.'On cite ciLap.diViar.
divers Peres,"donr les uns difcnt que Dieu voulut par ce fonee P 5-;l ^^^'i^l
faire rendre tmoignage a 1 innocence de J.C. parune rcmme,
comme Pilate le luy rendoit devant les Juifs; &: les autres difent
que ce fut le dmon, qui commenant s'appercevoir de la victoire que J.C.devoit remporter fur luy par fa mort, s'efforoit
d'empefcher qu'il ne mouruft.
i.

NOT

B 3C.

ARTICLE

XVII.

JESUS CH RI ST ef}fouett, cf co uronn d'ftnes

Pilate le craint,

C^ cra:nt encore plus Cejar.

UELct_;E dcfirqu'euft Pilate de dlivrer J.C,rrobftination


les Juih demander fa mort fut la plus forte, 'Le Sauveur

ebfol-uitju.

^'"-

couccntaque fon juge"fe fuft reconnu oblige de l'abfoudre


mais lemyftere de noftre rdemption vouloit qu'il le condannaft,
'Ce gouverneur fe voyant donc accabl par les cris des Juifs,[&:
n'ayant pas la force neceflaire un juge pour brifer les eft'orts de
l'iniquit,] crut d'abord leur devoir accorder quelque chofe
pour les appaifer;&: ce fut pour cela qu'il ft fouetter J.C. par fes
foldats.'C'eftoit un fupplice referv pour les efclaves, & li cruel
que l'on v perdoic quelquefois lavic.'^Lc Fils de Dieu le voulut
fe

a~

11'

11

.1 r

r y
ainli dire, &:

pour nous dlivrer des rouets, s il taut


des
la confcience des pcheurs eft dchire. "^On
croit qu'il le fouftrit attache une colonne, que l'on moiitroit

lourrrir

tourmens dont

II

Aug.injo.h.nf.
P-'-^'-^

''

y avoir autrefois des exemplaires o

il

eftoi: appelle

Luc.
i^.p.ns.b,

Aug.inyo.i;

"-pn-ii^l-

Bar.34.^ S4I

J^'^'-'^f'f
p.i4SlC.aLap.
p. 513.

^H^er.inMatt.
cp.i7.p.i7i.d.

Jefus Barabbas &c.

i.in

Matct.^.

^'''^iij

NOSTRESEIGNEUR

jg

V*"

du IV. fieclc, c qui foucenoc alors l'aile dune eglife dans


Jcrufalcm. Dans le VI. les Chrtiens avoient accoutume d'en-

la fin
Cr.T.ol.M.c.
7P-1J-

vironncr cette colonne avec des cordons, qu'ils gardoient enfuite par dvotion, pour s'en fervir la gucrilbn de divers maux,

C.Lip.inMat.

'On prtend en avoir aujourd'hui une partie Rome dans l'egliic


de Sainte Praxcde.
'A la douleut de la flagellation, les foldats violant, dit Origc-

P-^""-'-

ronc.r.i4i4|
On.inMjtt.t.

^'

j^^^*;""*'

mefmc de la difcipline, ioianircnt des inlultcs outramefme cruelles &c du Roy du ciel ils en voulurent
faire un Roy de thtre. Us luy mirent un manteau de pourpre
ne, l'ordre

gantes, c

une couronne d'pines fur la telle, &: un rofeau lamain. Ils flchirent cnfuite les genoux, &: en luy donnant des foulflecs,&:
des coups de canne fur la telte, ils le laluoient comme Roy des
Juifs; [en quoy ils eftoient l'image d'un grand nombre de perfonnes qui croient adorer J.C, &c le moquent de luy maintenant
en meprifant les commandemens qu'il
que
s'accomplillbit ce que J.C. mefme
nous
avoitpredit:c'eftain{l qu'il apprenoitauxMartyrs fouffrir avec
confiance tout ce que la paOon peut intpirer aux perfecuteurs
c'cft ainfi que le Roy du ciel furmontoit l'orgueil du monde, non
en rpandant avec l'pe le fang de fes ennemis mais en fouffrant avec humilit qu'ils repandillent le fien propre. 'Il fouftrit
^^^^ j.j^.j^ jj^^ voulant avant que de nous quitter, fe rallafier
^
du plaifir qu il trouvoit dans la patience.
'Dicu pcrmit"peu d'annes aprs qu'Agrippa le dernier des l'an js
qu'il

/ug.injo

h.

jifi.p.iz 1.111.

rgne dans

le ciel,

a faits.] C'cft ainfi

Chry.iiijo.il.
*3

p 537c|Terr.

c.

Bar.4o3|Phi!.

inri p.y/o.

^^y (lejcrufalem,*fut trait par lespayens d'A- ly'iaruine


mefmes indignitez en la pcifonne d'un nom- desjui^sij.
m Carabas, mais non avec la mefme cruaut. 'Car la couronne
d'pines n'eftoit pas feulement pour Ce moquer du Sauveur, elle
j^iifj

q^j ^j^

^fi;^

lexandrie avec
Tert.cor.c.14.

I3o.c.

les

&

fes temples: 'Et il voulut


encore pour percer fa telle
fouflrir cette douleur, pour ofter de noftrc Cur"les pines des

pcchcz que la terre de noftre chair produifoit fans celle. 'Un ancien auteur foutient qu'il ell indigne de ceux qui adorent un
Tert.cor.c.i.
chef couronn d'pines , de fe couronner de fleurs '& un autre
allure que c'cftoit une pratique univerfellc parmi les Chrtiens
d; n'en point ufcr.[S.Louis ne vouloit pas par cette raifon que
cLip.inMa. fcsenfans en pcrtalTcnt le vendredi :]'i\; Godefroy de Bouillon
f'iS.:.
^^.^jj. q^j jj ii^jy ieroit honteux de paroiftre avec la couronne royale
en un lieu o J.C. n'en avoit eu qu'une d'pines.
Aug.in jo.h.
'Pilatc permit ou commanda mefme fes gents de traiter ainf
Chry 'b.'h^'s! 1^ Sauveur, dans l'efpcrance qu'il fuffiroit de le faire voir au peucl.Al.p.T.11.2.

*i

elloit

p.iSi.d.

p.J57-J.

de

&c,

L'*nj3de
com-

l're

S
J E S
pQ^.f l'adoucir

CHR

I S T.
-59
pour luy ofler l'envie de luy
demander Ta mort. Mais il fuc bien tromp dans fon efperancei
car aullitoil qu'il leur eutprefent J.C,en difanc, F<i/4 i'horrjwei
les Pontifes c leurs m mitres demandrent avec de grands cris
qu'on le mift en croix. Pilate fut indign de leur impudence,
chry.p.yjg.:
leur rpondit que puifqu'ils fouhaitoient fi fort la mort d'un in- ^
nocent, ils n'avoient qu le crucifier eux mcfraes.
Les Juifs n'ofantdonc plusiniiiler[fur les crimes dont ils l'a- b.
voient accule jufques alors,] ils commencrent dire qu'il cftoit
digne de mort, parcequil fe difoit eftreFils de Dieu. Ce mot
t trembler Pilate. Il voulut favoir de luy mefme d'o il cftoit
mais J.C. ne luy rpondit point,'parcequ'il n'avoit pas profit au- d.
tant qu'il dcvoit de ce qu'il luy avoit rpondu auparavant. 'Pilate joan.rj.i
i-v.ro.ii.
voulut l'epouvcnter par la terreur de fa puilVancc &: J.C. reconnut en luy cette puillance: 'mais pour rabatte la vanit qu'il en Chry.-n jo.h.
tiroit il luy fit voir qu'il n'en eftoit pas le maifl:re,ayant en r- ^spnsa.
pondrc[Dieu,]qui la luy avoit donne. 'Il luy reprocha enmcf- inMatt.h.87.
me temps [avec modell:ie,]le crime qu'il alloit commettre en le P-^^/.a.
condannant.'Car endifantqueceux qui l'avoient livr entre fes aiAug.mjo.li.
mains par jaloufiecftoient plus coupables, il luy difoit affcz qu'il '".p.m.i.a.
feroit luy mefme coupable, s'il cedoit par timidit lapalion
^

^j^

,^

^^j.

^^^^

&

&

<les autres.

ferme & Ci fage augmenta fans doute encore


qu'un homme fi extraordinaire, qui fe
Fils
de
Dieu,
ne
le fuil etfc:ivement.]'Ainfi il cher- Joan. 19.7.1,
difoit eftre
cha[p]us quejamaisjquelque voie pour le dlivrer. Mais les Juifs

[Une rponfe

fi

Ja crainte qu'avoit Pilate,

[le prirent enfin par fon foib'e,"j& luy dirent qu'il fe declaroic

peu aff^lionn l'Empereur,


tcndoit eftre Roy.

[On voit par

s il

protegeoit

un homme qui

pre-

ce queJofcphraportedePilate,qu'il n'avoit nulle

complaifance pour les Juifs. Il n'avoit aufii nulle paflion contre


Sauveur il eftoit au contraire perfuad de fon innocence;]

le

''&:il

craignoit

mefme

ci'irriter

Dieu

s'il le

d'ailleurs qu'il n'eftoit pas tout fait fans

makraitoit.fll paroift

amour pour

Au^.injv-N.
*
laj'ufticc-, '"^-P"^-^

mais il aimoit encore davantage fa fortune. C'eftoit fon dieu


auquel il falloit toutfacrificr", &: pour lequel il falloir craindre
lors mefme qu'il n'y avoit rien craindre.]Il avoit raifon de vouloir fatisfaire fon prince,r& de s'oppofcr ceux qui euflent voulu
troubler l'Etat. ]'Mais il falloit examiner dans les rgles fi celui
qu'on accufoit de ce crime, en cftoit vritablement coupable,
^
^
r
r
*11 s'aflir lur fon tribunal , comme pour faire cet examen:

Chiy.inM.Kf,
f'-^/p-^yi^-al

injo.h.S5.p.

sjs.ciBy.c
<imJo.r'.S35.d.

NOSTRE SEIGNEUR

40

l'.Tcll^"

contenta de reprocher aux Juifs[par une efpecc de nine"'


'^"
raillerie,]qu ils l'obligeoient crucifier leur roy. Sur cela lesPonchry.injo.h. tifes dirent qu'ils n'avoient point d'autre roy que Cefar,'renon!synop.inT
P"^ ^'^ quelque forte l'obeiflance qu'ils dvoient Dieu/eux
p.i37o.i37i.
qui en d'autres occafions faifoient gloire de le reconnoiltre uniquement pour Roy &: pour niaiftre , ne regardant[Herode &:]lcs
Cefars que comme des ufurpateurs &c des tyrans ce qu'on voie
encore dans leur Talmud. Ils renonoicnt encore par l au MeCConc.c.142.57. f2e qui ciloit toute la gloire &: l'efperance de leur nation. 'Cette
,
impiet fut particulire aux Pontifes mais ce fut tout le peuple
qui s'cria Que fon fang retombe fur nous &: fur nos enfans c
[s'engageant ainl &: eux &: toute leur nation dans une maldiction, dont les effets feront vifibles toute la terrCjjufqu' ce qu'ils
adorent comme leur Dieu celui qu'ils ont crucifi comme un
ennemi de Dieu.]

}oan.i5.v.i4.

'mais

il

Te

-,

ARTICLE
JESUS CHRIST cjf condann
cr y
Aug.injo.li.
iifi.p.iii.ic.

'"T^Ilate ne put
I

j.

refifter

XVIII.
,

forte fa croix au Calvaire j

ejl cructji.

davantage

apporter de l'eau, &; crut fc laver

propre

timidit,''!! fe

du crime

horrible qu'il

fa

i.
commettrCj^en te lavant les mains devant tout le pcuplCj&:
de
fang
jufte
du
ce
coupable
en difant qu'il n'eftoit point
enfin il leur abandonna Jsus , en ordonnant qu'il feroit crucifi
Aug.injo.p.
'par fcs foldats , comme les Juifs l'avoient demand. ["Cela fc Noxt ji
i.i.c.d.
pafla fur les onze heures du matin.]
'j Esus fut donc charg de la croix o il devoir eflre attach
ConccHSynop inMatt. '& on remarque que c'clloit la coutume des Romains de la faire
p.<73.b.
porter aux criminels. Mais comme cet innocent agneau paroif^
foit pcutcftre trop foible, on la ft cnfuite porter ou toute , ou
en partie ,pat"un tranger de Cyrene nomm Simon, que l'on Notb 3*:
C..iLap.inMt. rencontra en chemin. 'Divers Pcrcs croient qu'il eftoit paycn:
P si^d.
&ainfi il eftoit propre pour montrer que ce croient les Gentils
1"' fuivroient J.C.afapaflion,&: qui porteroientlacroixafon &c.
a3.p.izo.h.i.
exemple.
Hier.inMait.
'Ou le mena au Calvaire, qui cftoit^unlicu hors de JerufalciTi

alloit

&

1.

p.S3.c.djl.heb.|

F-^}"-

j.aOrigcncdit qu'en cila


^"''"

',5

cyr.cit.Ij.p.

MO.b.

il

fuivoitun uCige Hcs Juifs

'^S. Cyrille de Tciufjlcm !f mble dire que


n)cnt,f.^^.3,que c'clt une colline.

t'cftoit

un

fc j Mtiquoit point parmi les Romiiiu.


dev. L'Itinciaitc de Bordeaux dit claiic-

qui ne

lieu

du

re cornr'ecom*

or

JESUS CHRIST.

33.

du feptentiion, o l'on

41

accoutum d excuter les


criminels; ce qui luy avoit fait donner le nom de Cra/ic eu de CWf^/i/r.'Plulleurs Pres ont cru aufli que c'eftoit le lieu o Adam
avoit eft enterr. Et l'un & l'autre convient fort bien la mort
que J.C. vouloir fouftrir [pour nous dlivrer de la condannation
o le pch denoftrc premier pre avoic engag tous les hommes.j'QiicIqiies uns croient auli que c'eft la montagne de Moria, o Abraham mena Ton fils Ilaac pour l'immoler.
'J E S u S en allant au Calvaire fut accompagn des larmcs"de
pluficurs femmes. 'Mais elles pleuroient une mort temporelle,
j^^ coft

mune.

avoic

qui alloit bientoftfinir,& ne pleuroient point

comme luy & avec

J.inr.inMatt.

P-"-^-^\^"M'

6ar.34.5107.

Lr,c.i3.v.i7.

Aug.pCss.p,

~^^'^

pchez des hommes qui en eftoient caufe. 'C'eft pourquoi Luc.i3.v.i7,


mefmes dans la vue des maux qui ''"
alloicnt fondre fur les Juits, [3c il nous apprit tous craindre
par la vue de ce que fouftroic l'Innocent , ce que doivent fouftlir
les pcheurs impenitens lorfqu'il les punira dans toute la rigueur
de ia jufticc,] Il ne voulut point qu'on pleurait par une compaf- Leo.fp.c.j,
fion humaine une mort qui cftoic fa gloire, Se qui le faifjic triom- ^''^^'
pher del mort Se dudjmon,maisquc nous verfafilonsAr nos
pcehez Se fur ceux des autres,les larmes d'une lincere pdpftcnce.
'Avant que de le cruciier,on luv prcfenta du vin, flon la cou- Cafei;.i. s,
tumc des Juifs, qui donnoient du vin mixdonn ceux qu'on P-^-3alloit excuter, pour leur ofter ou leur diminuer le fentimcnt de
leur fupplice.'Mais on y avoit mis de la myrrhe, qui eft extrme- Aug.cnO.j;
mentamere,&:mefraedufiel:^&:levin qu'on avoir pris cftoit de ^''F^'^'
"'''''^'^'
vray vinaigre. Le Sauveur en goufta, mais ne le voulut pas boire, inar.
'il fut enfin attach la croix avec des doux, [aprs avoir eft Joan.20.v-.1j.
dpouill de Ces habits,]'que les quatre foldats commis pour le 19V.13.
crucifier partagrent entre eux.'Origenc paroift croire 'qu'il Ori.inMatt,3f.
avoit encore la couronne d'pines fur fa tcfte.^On cite de Se- P'',*-"^dulius & de quelques autres auteurs,qu'il cftoit tourn vers l'Oc- Matt.p.53^'."d,
cident.[Ainfiilauraeula ville de Jerufalcm fagauche.j'Pilate cobc.c,i43.4.
fit mettre audcffus de fa tcfte une infcripticn qui le qualifioic
Koy des Juifs. Les Pontifes voulurent la faire changer. 'Mais Aug.injo.7i.
Dieu qui l'avoit dfendu dans le titre de plufieurs pfeaumes,cm- "/-p-iis-b-cpefcha Pilate de le faire, par une voix intrieure qu'il luy fit enluy
il

les

leur apprit fe pleurerelles

'1-

1,

tendre fans qu'il

le fceuft.

'L'Evangile dcrit aflez au long les railleries infolentes que


toutes fortes de perfonnes firent alors de celui [qui d'un clin
d'ceil les

On

citela

pouvoir tous abyfmer.] C'eftoit en

mcfme chofe

de TcrtuIIien, injitd.c.ij.f.izj.
Je ne fcay
'

mj}. Ecd. Tqw,

/.

fi

effet
c'ell

un grand

q-?.

feus.

fujet

Conc.c.i43.c',

Aug.injo.li.

Lco^

f"'^^

Y-^^^J'^''^'

'

NOSTRE SEIGNEUR

41
de

^'^^ii^

aux yeux de l'impit mais c'cftoc*un grand fujet m^nj""^*


d'admiration &: un myftcre ineffable aux yeux de la piet.
'^c.
Xa croix qui cftoit un fupplice honteux pour les autres, eftoit
^TQ^ une chaire de vrit, d'o il donnoit des leons toute laterre. 11 nousyapprenoit particulirement l'humilit 5c lapatience.C'elt pourquoi il n'en voulut pas defccndre, quoique les Juifs
tmoignaffent eil:re prefts de croire en luy s'il le faiioit, dcpeur
qu'il ne femblafl: cder leurs infultes. Il voulut achever fon uvre mourir fur la croix &c fe rcffufciter enfuite ce qui eftoit
bien plus que de defcendre de la croix; &: ce qui ne convertit pas
nanmoins la plufpart des Juifs .'On vouloit" qu'il en delcendift &c.
j>jj gj^QJj. pjIj jg Dieu:& c'efl: parcequ'il eftoit Fils de Dieu qu'il
vouloity demeurcr,[&: y mourirjpour l'amour de nous. 'Peu teftrc
raillerie

'Aug.in jo.li.
U9.p.ii5.i.'
.

h.37.p.us.r.c|

''&Vo^Wn
Matt.t.3.p.i99.
*''

Cliry.t.5.1i.3.p.

4ifi.t.c.

Hicr.in Matt.

p fVlo

" ^"
de

dmon

^^'^^ ^'^'^ '^


la

ARTICLE

Au^^inTo.h.ti

ro^iTie^'^B
7.p.i33.b|f.
i3i.c.6 p.983.a.
Lco,f.5i.c.i.p.

146icyr.cat.13.
p.i36.3|Chr7.t.

Gre<T.mor.i.i!i.
c.r3.p.3.c.

Amb.in Luc.p.
Matt'^*"t

1"

Chry.
'^''.p^'p'Pi3.a|Emif.U.i3.

vertu

XIX.

bon Larron.
le tribunal

d'un juge, o

mencadeflors ce terrible difcernemcnt

^^^

^^"^

donna

il

com-

qu'il doit faire

au

^Enuf.p.4.i.
Chry.t.5.h.3i.
p.439.440co, .ji.c.Lp.

il

ondanna

fon impiet,]''&

l'un, &:

il

donna

il

juftifia l'autre. [Il

l'autre le

don de

aban-

i,

la foy,

rpandant dans fon cur cette lumire ternelle, qui claire


r
unr
ceux qui font dans les tnbres, &: en amoliillant Ion cur[plus
tljjr &:lplus infenfible qu'une roche. C'eftoit une grce [toute
gratuite, que ce voleur avoit cite bien loigne de
P"'^^ ^ toutc
mcriter,]ayant eft un fcelerat comme fon compagnon")u(qu'
y

cc

qu'il euft cft

attach

la croix,'&:

ayant peutcftrc

/-

.un-,-

t-

(icfa plus grande infirmit.


^Aiufi d'un larron il fit en un
rite,

& le convertit par un

moment un Confcftcur de la vcchangement admirable au milieu des

^j^^ violentes douleurs, &: d.ms l'abatcmcnt que caufcnt

I.

'i.

approches d'une mort[honteufe &:]cruelle.

Hiliirc dit que

le

bon laiton cHoit

la droite.

Cc

Notb

3^

mefme

prononc d'abord des blafphemes contre fon Sauveur. Mais


c'eftoit alors le moment de la grande mifcricordc,'^& J.C. voulue
faire voir par cet exemple cequepouvoitlefanrqu'il repandoic
..
/
t
pourlelalut de univers,=&: qu elle eltoit la puiliance au milieu

prit les
Hil.lnMJtt.c.jj.

larrons,'

l'un

gj^

p.<55.i.c.

184.1..

Du

^ croix de J.C, fut encore

'"

la

dernier jour la vue de toute la terre. *Car ayant eft crucifi en-

p.io.i.d.

qui commenoit dj rcflentir

Croix, euft eft bien aifc de l'en pouvoir faire defcendre.

^
Leo,(;\5.c.r.p.

.\

l'cf-

brigand

tf

1
I
1

JESUS CHRIST.

V3J=

va

41

miracles que J.C.avoit faits,[ou

muDe!""'

n'avoit point

yJanotc34.

VUS inutilement.]Les prodiges qui parurenc fa mort,"ne comrnenoient pas encore. Il ne voyoic extrieurement en luy qu'un
compagnon de fon rupplice/perfecutpartoucle monde, aban- chry.t.f.h.jt,
qui l'a* p-4-iat|Aug.
donn mefme de ceux qui avoient vu fes miracles,

les

il

les

avoir

&

voient toujours fuivi.^Cependant il le reconnoiit non feulement


comme un innocent, mais comme fon Seigneur, comme un Roy,

ci'mfi.p.L'^,
^

Leo,p.i4tf.

le pouvoir s'etendoitaudel mefme de la mort. Aug.f.iji.c.^.


peut cftre plus grande que celle l
P-93'Il comprit, dit un ancien que jEsus ne fouftrant point pour AmhS.^^.p.6y.
fes propres fautes il fouiroit pour celles des autres &: ainfi re- ^'^'
connoiflant fes plaies dans celles de fon Sauveur, il fut enflamm
d'amour pour luy. 'Sa foy fut jointe l'humble confelTion de fes Cnry.t.^h.3i.
pochez, pour lelquels il reconnut quej^Dieu] luy faifoitfoufrir P-t-*3-^44juftemenc le fupplice de la croix: '6^ fa pnitence fut foutcnue Greg.moi-.l.,s.
c.i3.p.f35.a.
en la miferi corde de J.C.
par la confiance au pouvoir
mefme
temps
en
le
prdicateur
&c TEvangelifte de Ath.paraf.t.z.
'Il devint
^'^^-'^la vrit qu'il avoir encore peine connue. Il loutint que cet
homme contre qui toute la terre fembloit s'lever , eftoit innocent, &i injuftement condann.'Et fa charit fe rpandant juf- cluj.t.y.L.,!.
que fur les autres, il taicha de gurir l'amc de fon frre qui blaf- P-^+--'*'l443.
phcmoit contre J.C.^Cc fut feulement ap es cela qu'il ofa sii-lch:f!^p!I^'^,'
drefler au Sauveur, <^&: luy demander non qu'il le garnnrift de la "*'
'&:

un Roy dont

Q'.iclle foy

&

mort,mais qu'aprs cette mort il fe fouvinO; de luy quand il feroit


dans fon royaume,'* Ainfi il ot-at.\ J.C, tout ce qui luy rcHoit de
la langue pour confeflcr.
libre le cur pour croire ,
qui[demandoit
t
i
s
Ion Pre] la grce de ceux
Ch
r
'Jsus
qui lL;-vinfultoienr["3prs l'avoir cnicifi,l&:quila leur accordoir
\
r
J
J
i
hiy melme, navoit garde de ne pas pardonner a un cur con'

>

Gret^.mor.i.
^-^

Ami'.m Luc^p.
^-^c-tiiAug.c
tf7.c.4.p.376.

comme

donne toujcursplus qu'on ne luy


demande, il luy promit que des ce jourlmcfme, il feroit avec
luy dans le paradis Toit dans le repos &; la flicit du fcin d'Abraham, o les mes des Patriarches attendcient la dcfccnte de
J.C, & o il ne pouvoit manquer d'eftre puifaue Dieu eft tou-

verti[&:humilic.]Et

f!^

r-*s.i.

&

'^^'

n"Amb

d;i5i.c.5.n.yS3,

il

Aiic.B.ep.iS7.

"-'^

MpC-n?-

y.kno:e3^.

dans le paradis["terreltre,jo J.Ccft^it m jo.!i.in.p.


"''^"
aiffi flon fa divinit, [v'Ia'S en quelque endroit que fufr ce voleur penitent,y eftant dans lajolc de Dieu, il eftoit dans le para)oursavec

fes Saints

diSjl'puifque ce

fo:t

nom

fignific tous les lieux

vray bonheur. [Les Pres

fe

l'on vit

dan^un

font efforcez de relever par leurs elo-

converfion &: la gloire decer heureux larron,] 'qui a ravi


le ciel avec unefainre violeRce:-&: rlufieurs mefme hwonr donn
ges

1.1

-p..

ep.B.is^.j ^.p.
'

^''

Aug.f.;3z.c.fi.p,
'%':|'^th.t.i.p,

1C7S.C.

Hil.d.T.iJ.io.

f S?

i-cjprej.p,

i57J.a|Hiet.ep,
i3,p.ioi.c.

NOSTRESEIGNEUR

44
Aug.idReu.l.
i.c.9.t.7.p.485.

]c titre

de 'Martyr, ' caufc du tmoignage

qu'il a

rendu

lorfqu'elle fembloit eftrc entieremcrit accable

^-j.^;

llTdlt

la vc- ^^^^^

ce qui au

i.

iu'Tcmcncdu fouvcrain Juge, qui fait le vritable poids de cha-r


que choie, n'cftoit pas d'un moindre prix que s'il euft (buftcrt la
croix pour clle.'C'cft ce qu'il faifoit allurment dans la difpofi-

tion

de Ion cur, avec toute

la foy,

relpcrance, &:

la

charit qui

martyrs. Ainfi il fut battiz dans le fang de fon martyre,&:


entra aufltoil: aprcs fa mort"dansla flicit des Saints. 'S. Cypricn fanumfcU"'""*'
fe fert de fon exemple, pour montrer que le fang des martyrs eft

fait les
Cyp.fp.73.p.

'*''*

un
BoU.if.mars,
p-543-e-

<s.fcb.p.(j4.d.

du

vciirable battefmc, &: leur ouvre l'entre

ciel.

'L'Eglife latine l'honore publiquement le ly de mars,[auquel


on a cru durant plufieurs ficels que le Sauveur avoit rpandu
fon fang pour luy &: pour nous.jLes Grecs en font la mmoire le
d'autres en d'autres jours. 'L'hiftoirc de S.
Z3 du mefme mois,
Porphyre Evefque de Gaza", [que l'on croit originale,] raporte fur h fin du
'"''^
que ceSaint ellant malade, J.C. s'apparut luy attach la croix, '^'
luy envoya le bon larron qui le gurit.
'Le Sauvcur fit voir en la perfonne de ce voleur, qu'il mouroic
pour le falut des plus crimincls,[&: qu'en quelque tat que nous
ibyons , quand ce feroit mefme l'extrmit de noftre vie , Se
quand nous ferions prefts defouftrir la mort que nous aurions
mrite par nos crimes, nous ne devons jamais defcfperer de fa
mifericorde toutepui{ante.]'Mais il ne faut pas que cette elperance nous faflc remettre noftre converfion l'extrmit de
noftre vie. C'eft une grce accorde dans une occafion toute
fmgulicre, &: que nous ne devons point nous promettre.
'On ne fauroit conter, dit un ancien Evefque de France le
nombre de ceux que le dmon a perdus par cette faufle confiance. Dieu qui promet fa mifericorde tous ceux qui la demanderont avec la mefme foy que le bon larron ne promet perfonne le temps de la demander comme on le voit tous les jours
par tant de ti iftes experiences.'Er c'eft une trange folie de ha7arder parmi tant de prils qui nous environnent une ternit

&

&

Emif.h.i3.p.f4*

f.67.1.

PJJ7.1.

if,

de biens ou de maux. Dieu a horreur d'une fi trange difpofition;


&: cet artifice par lequel on veut fe moquer de fa bont, n'eft pas
propre pour en obtenir le temps[&: la gracejneceflaire une vritable converfion.
l.

oui en fon oiiijinc

fisjnific

tmoin.

JESUSCHRIST.

-'^nss-e
l're

com-

4?

luuce.

ARTICLE

XX.

J E Su S Christ recommande fi mcre S Jean, c^ meurt enfuite.


'HommeDicu avoit agi en Dieu [dans la convcrfion du Aug.injo.?:.
''W
larron, lu afficer.faite en homme pournous apprendre com- "'P--^^!'^''I
1

mne

hommes

ceux qui leur ont donne la nj.


prendre foin. Voyant fa fainte mre au pie
de (i croix i! ia donna pour m.ere Saint Jean fon difciple bien
aim, afin qu'il l'afliltart comme fon fls dans tous fes befoins.
'Il n'cftoit"pa3 encore midi lorique 1& Sauveur fut crucif:^& Marc.ij.v.if,
fur le midi J le foleil ayant cft [entirement] obfcurci,'^roit par ^"""^'^''Bi
plufieurs groilcs nues, ou par un brouillard cpais,[roitpar une Odtin Matt.
opration encore plus miraculeufede la toutcpuiilancedcDieu,] t.j.p.iMiScv.
^'''^'
'puifqu'on crit que les toiles parurent en plein midi ''toute la 2,,7.c.<t
terre fut couverte de tnbres Se d'une grande obfcurir, qui '^E'-''-chr.p.v3i.
dura jufques trois heures,^pour figurer les tnbres fpirituclles ^^^^of'
qui couvroient l'clprit des Juifs, &: qui le dvoient couvrir de 9.
''OiunMatt.
plus en plus, jufqu' ce qu'ilsaient recours lafindumonde ce
vie

\cs

humaine,

doivent: honorer

&en

y,lanot.-3i.

**

Soleil [de juflicc] qu'ils fe font efforcez d'teindre. ^C'cfl: pour-/p.aco.ioi.

No T B

3.

quoi Origene a cru que ces tnbres n'avoient cft que fur Jcrufalem[&: aux environs,] ou au plus fur toute la Paleltine. 'Nean- Euf:clir.p.77.
moins plufieurs Pres ont dit qu'elles s'eftoient tendues fur tout \^ AhKiC..
ce que le ioleil eclau'oit alors ;?& les mterpretes les luivent en ^,^1^,^.
cela, fondez fur reclipfe''quc"qaelques auteurs payens ont mar- sSynop.inMat.
que en cette anne, & qu ils difent avoir cft la plus grande qui /;tui-ch%77.
fe fuft encore vue, 'On aflure que le folr mefme il y en eut une de 101.
cah-.v.^o/.^l
ordinaires de la nature,
lune flon les relies
t
GrJnd.r.i.r.i??.
^ r
'^Sur les trois heures J.C.jetta un grand cr!,& demanda a ion fccouc.c.14^.5;.
Pre pourquoi il l'avoir ainU abandonn entre les mains des im- L;3,i'.56.c.i.i.p.

non qu'il ignoraft la caufe de fes fouffrances , aufquelles il -s^-'3s'eltoir abandonn luy mefme par un choix toutvo'oncaire-.'mais janCn Matt.
afin que les hommes pour lefqucls il fouffroir, femiffcnt enpeine i'-'-^-'^'de la chercher & pour prier fon Pre de leur accorder le pardon deleiirs pchez, &: la grce de leur falut, puifque c'elloit
pour la leur mriter qu'il l'avoir livr la mort.
'Comme il difpofoit &: regloit en Dieu fes aclions &: fes fouf- Aug.injo.h.ri?.
frances voyant approcher le moment auquel il avoit relolu de P--'-^-"^mourir, il voulut encore accomplir auparavant ce qui avoit eft
prophetiz dans le pfeaume 'Ils m'ont donn dans ma foif du Pf.68.v.i.
F iij

pies

,1

NOSTRE SEIGNEUR

4^

v.n^s^^

on

Conc.c.i43.

vinaigre boire. 'AinQ

'"

prcfenta une cpongc pleine de vinaigre au bout d'un bafbon

janfJn Luc.p.

fon Pre

"'

cette heure terrible ;^& il le fit avec une voix forte, qui n'eftoit
nullement celle d'unhomme accabl de douleurs & prcfl: mourir:'de force que le Centenier qui preiiJoit fon excution,

dit qu'il avoir foif &: aufltofl;

il

'd'hyfope. Alors touteftant accompli,

Marc.! j.v.j 9.

commena

par

p]^^ maillre de fa vie &: de fa more

dormir ou de quitter

qu'un autre ne

Prodiges aprs

l'cft

de s'en-

fcs habits.

ARTICLE

II,

ame

reconnoiftre qu'il cftoit verirablement Fils

}\!,.(.i.b.

ouc.c.i43.

fon

baiffa cnfuite la tcfte, &: rendit l'cfprit, 'comme eftanc

de Dieu.

recommanda

'pour nous apprendre ce que nous devons faire en

Aug.injo.h.iip.

11

il

luy "Junc^'"'

mort dej.C: Sofi

XXI.

cofic perc:

De

S.

Longin.

^Es que le myftere de fon infirmit eut eft accompli


1^^ commena a faire paroiilre fa force 5^ fapuillancc divir

il

ne] 'par divers prodiges, qui obligrent les foldats qui avoienc

tmoins de fcs fouftrances, confcfler qu'il eftoit vraiment


de Dieu; &; les autres s'en retovirner au moins faifis de
AmKmLuc.p. Crainte &: d'effioi.'Car-le voile du Tcmplc fc dchira cn deux,
'^'fi^i'it ainfi ce lieu facr tout ouvert, pour nous montrer que
mIu'p'?
Jsus le vritable Pontife, entroit par fa mort dans le fanuaire
du Ciel, dont le Temple eftoit la figure; qu'il nous alloitdecouCyr.cat,i3.p.
vrir Ics myfteres cachez fous les voiles de la loy;'&: qu'il aban^^'
donnoitce templefavec toute la nation des Juifs.jLa terre trcmb]a,rparcequ'ellc alloit fouftnr un renvcrfemcnt gnerai dans les
loix & les maximes que le dcmon y avoir tablies les pierres
Jcs roches fc fendirent, parceque le fang de J.C. alloit brilcr
toute la duret de nos coeurs de pierre &."les tombeaux furent
ouverts, parcequ'en mourant, il avoit vaincu la mort & de nos
co' ps &: de nos amcs.]
p.i4o.F,|Rof.l.9.
'On voyoit encore dans le IV. ficel, fur le Calvaire, les mar^ErGh^p.77. ^^^^ des roches qui fe fendirent alors. ^Un^auteur clbre qui
vivoit dans le troifieme, dit que le tremblement s'tendit extre^
mcmentloin,&:fit de grands rcnverfemcns dans la Jude &: dans
elle
Fils

1.

'

&

Coin.c,i4;.n,6.

I.

'L'hyTopc

afTez hautes
Ori.inMait.t.j;.
P.1&3.C.

i.

&

ii'fft

qu'un- petite

licrbe

ce py<;-ci

ma

Non

jif.

T^leAfrN
'^''

dj'is l'Oiient elle poiifTc es

branchf

iflc? fortes.

'Oriienc trou que c

^^]||j qj,| fciiiioit le

vie (ju'aur partie

trftoir le

vo

tcni; le i[v.r.icjr

de

fcs feciets.

je qit:

& ie

eCoit

porte du

H prcm'fr tcirirle, & net


ce nous dccouvic cncoc eu ceur

S.incfii

iuuiltuaae, parcu-j^uc Dieu

f'

JESUS CHRIST.

V''"3<

47

June""*' lereflcdu monde. Les payens qui ont marqu cette annce une
y.Uootejf. eclipfe/'qu on croie ne pouvoir citre autre chofequc les tnbres
de la Paffion,y joignent un grand tremblement dans laBithynic,
qui renverfa plus de la moiti de la ville de Nice.
Note 3"'. [On peut auili'ne pas ncgliger]'rhiftoirc que Plutarque fait
raporter dans un de fes ouvrages par Cleombrote, qui l'avoit appnfe d'Emilicn profefleur en loquence, &: par Emilien d'Epitherfe Lacedemonien fonpere, qui l'avoit luy mefme vue &:ouie.
D'autres l'avoient aulTl oui raporter au mefme Emilien. Epitherfe affuroit donc que s'eftant mis fur un vaifleau pour aller en
Italie, lorfqu'il fut prs de l'ifle de Paxes , l'une des Echinades[
l'entre du golfe de Corinthe,]on entendit une voix qui appclI

,^^>^T>:f.

Flut.or.dcfir.t,

Fv4f-

loit le"patron du vaiifcau nomm Thamus. Thamus ayant rpondu, la voix luy dit que quand il feroit vers Pelodc,'qui cfl le Cafex.i^.f 91.
port de Buthrote en Epire, il avertill: que le grand Pan cftoit ^^^mort. Tan eftjit une des principales divinitez du pas;anifme. Huct.dcm.p.
^C'cft pourquoi tous ceux du vaifleau qui entendirent parler de sivoir.uioi.
la mort, en turent extrmement lurpns. 1 namus ne laifla pas de ,>.74j.
fe refoudre le dire, s'il arrivoit que le vent ceflaft lorfqu'on feroit devant Pelode. Cela arriva de la forte: & des que Thamus
eut cri de fon vailTeau que le grand Pan elloit mort, on entendit comme un grand nombre de pcrfonncs qui jcttoient des cris
mliez de douleur & d'tonnement.'Quand le vaifleau fut arriv ^-n^Rome,la chofefe divulgua bientoll. Tibre quiregnoit alors,
s'en informa de Thamus mefme, &: tmoigna en eftrc perfuad.
Tlufieurs ont cru que ce Pan honor parles payens comme Bar.34.5j1f.
rauteurd.elanature,eftoitjESUsCHRiST mefme. Mais quoique
Baronius femble pencher pour cette opinion, '& qu'elle ait cit Hiict.<?cm.p.
fuivie depuis peu par un auteur con{idcrable;[il efl; peu probable 5^^^+que le vritable Dieu ait voulu emprunter le nom d'un de fes
ennemis. Et il cfl: plus glorieux J.C.J'de croire avec Eufebe, Eurrrxpi..f.
qui raporte cet endroit de Plutarque, qu'il a oblig le dem.on '"'-^^-'de confefler luy mefme fa propre honte , 5c de publier le coup

mortel

/^.rufio
fn^il.

qu'il avoit

receu par

la

Croix.

'Quelques uns tenoient des la fin du IV. fiecle, que le Ccnten;er qui avoit reconnu J.C. pour Fils de Dieu , s'cftoit confirm
de plus en plus dans cette foy, jufqu' rpandre enfin fonfang
pour la foutenir,& on pretendoit avoir'Thiftoire de fon martyre.
[C'eft ce qui donne quelque autorit au fentiment des Grecs,]
'qui difent que c'eftS.Longin martyriz depuis en un lieu nommAdrales ouSandralesprcs deTyancs dans laCappadoce. Ils

chry.':!i

Matr.

'Vp nj.a-

Boli.i<-.mars.^

F;^'-;^-.

NOSTRE SEIGNEUR

48

V.'^^^''*

honorent le l^j nir d'odobrc .*&c c'clt apparemment auffi ce^ n-ne'"'
*Note3S.
lui que les Latins mettent le 15 de mars,
[Le coucher du folcil devoit commencer le fabbat des Juifs,]

Jon.i5.v.3i.

un jour fort folennel pour cux,[foit q l'ils y fflent la


de Pafquc comme quelques uns l'eue prtendu, ioit que le
famedi qui fe rcncontroit dans les Azymes, ils iflent encore une
plus grande fcilc que le jour de Pafque.]Ne voulant donc point
qu'on V ft cc jour l;i des corps attachez !a croix/dcpeiir que
ce fp-dacle ne troublafl la joie de leur fefte, ils prirent Pilate
i^
de hiire^calfer les jambes J.C. & aux deux voleurs, afin dfinir
leurs douleurs par une plus promte mort , & qu'on puft oltcr
leurs corps. Mais comme Jsus euoit dj mort , un (oldat luy
ouvrit"le coft d'un coup de lance, pour s'afllircr peuteftre en- Note
tiercmcnts'il eftoit mort, Si en afTurer toute la terre. Il fortit de
cette plaie du fang
de l'eau, 'pour figurer les facremens [du
Batterme& de lEuchariftiel qui forment rEoUfe; ou les deux
battefmesdu fang&: de l'eau. C'ellainli que cette divine Epoufe
de fon Dieu a"e{]:e tire du coft du fcond Adam, mort ou plu- &&
toft endormi fur la croix, comme Dieu avcit endormi Je premier Adam pour tirer Eve de fon coft.

'qui eftoit
fcftc

Aiig;.n

""'*

iio.p.

'^|P|-:3-^-

Synop.Mi jo.p
''

'*"'

Aiig.inj?.!i.
'^','i''"

';''

49S.i.J|ii.i.
.

&

ARTICLE

Con(;.c.!4;5

'"^

cjl mis dans le tombeau : Il rejfuftc ,


' fe
montre au:: femmes.

T Ers le foir du

XXI.

C H RIST

JESUS
^'''

jj^

vangile

fait

mcfrae jour,"Jofeph d'Arimathie, dont

un grand eloge,alla demander Pilatc

le

l'E- V-fontincj-

corps

de Nicodeme il l'enfevelit dans un


linceul tout neuf. Il le mit dans un tombeau, o nul autre n'avoit encore cft enterr Jofeph l'avoit fait creufer pour luy melmc dans le roc. Ce fepulcre eftoit en un jardin proche du lieu o
Je Sauveur avoit eft crucifi &: quand fon corps y eut cft miS;,
Joiph en ferma l'entre avec une grofl'e pierre. Cela fut achev
avant le[coucher du foleil,]qui commenoit le fabbat [fur les fix
heures du foir.
On fait la vnration que l'Eglife a toujours eue &: qu'elle a
encore pour ce faint fepulcre, o le Sauveur a voulu que fon

de JESUS.

Il

l'obtint

&: aifift

li.in Vlatt.t.jj."

p.ioj.p.

[Les Ronuins ne praiquoient donc p.'.s encore aloisjVe qu'Origciie dit qu'ils f.iilbient de fon
foj'; les ailFcIlcs cci qui elloicnt crucif-r?
, (le percer
(-our'cs fliirc mourir pluHoft. C'eft
pourquoi ils ne le faifo.eiu pns aux p'iis aimincls qu'ils vouloicnt laiflt loufFut davacage , 4c jui'
j.

temps

langmfToicut jucl<jucfois juf^u'iu Ion du kn^ieroai.

corps

JESUSCHRIST.

V^"33'i^

49

munc!"" corps repofaft durant trois jours. ]'On en tranfportolt de la terre


jufqu'aux extremitez du monde, o on roppofoit aux infella-

Aug.B.dv.i.ijf
'^^P'6^7-a.b.

&

du dmon. Dieu s'en fervoit pour oprer des miracles,


Chrtiens qui l'appelloient la terre fainte , la confervolcnt
avec beaucoup de reTpecl:, &c baftifloient des cglifes au lieu o
on la gardoit. [Ceft apparemment ce que marque S. Auguftin,]
tions

les

'iorfqu'il dit

que

les

Donatiftes

mefmes adoroient

la

terre

que

"*''

l'on apportoit d'Orient.

'Les

femmes

dans la Galile

cp.^i B.i.p.

qui avoient

accoutum de

remarqurent

fuivre

& de fervir J.C.

Conc.c.i44.3.

mettoit fon corps,


pour le venir embaumer. Car elles l'avoient fuivi jufques au Calvaire. Marie[femme]de Cleophas,&: Marie Madelcine^s'eftoicnt
,

le lieu

l'on

mefmc avances jufqu'aupi de

la croix avec la Sainte Vierge:


demeures plus loin, avec divers hommes qui
eonnoillbient[&: qui aimoientj le Sauveur :'& Madelcine[avec

'les

la

autres eftoient

femme de Cleophasjayant

quitt la croix, vinrent aufli ie join-

dre elles. Elles ie retirrent enfuite pour aller acheter des parrevenir quand le fabbat feroit paff.
fums,
'Lc jur du rabbat"lcs Pontifes obtinrent de Pilate quelques
foldats Romains pour garder le fepulcre, &: mirent le feau la

c.i45.ir.

Aug.conf.i.?.
'^2-i7-p.ii5.i.c.

&

d'avril.

Min.zy.v.ci^
^^1

J^"'"

F -S9.
"

pierre qui le fermoir, pour

empcfcher flon

leur penfe,

que

fes

de faire croire
qu'il eftoit re{rufcitc;[(Si: dans le deflcin de Dieuc'eftoit pour les
confondre eux mefmes, &:les empefchcr de dire avec quelque
apparence de vrit, que fes difciples avoient enlev fon corps.
Car lorfque l'heure de Dieu fut arrive,] des le [grand] matin
"du premier jour de la femaine,'que les Chrtiens ont toujours
appelle le jour du Dimanche ou du Seigneur,[pour honorer le
myftere qui fe fit alors; ni les gardes, ni le feau, ni la pierre, n'empefcherent pointJ.C. dereflufciter & de fortir du tombeau. ]'Un

'

^^'

difciplcs ne vinlTent la nuit enlever fon corps, afin

j d'avril,

Marc.i^.v.?.

Apoc.r.v.io.

Conc.c.145.

defcendit [enfuite,] fit trembler la terre, ofta la pierre du


fepulcre, &: par l'clat defii majefl epouvcnta les gardes , qui
demeurrent comme morts.

Ange

Madeleine

femm,cs,[dont la
charit efto't toujours la mcfme pour J.C. ou vivant ou mort,]
arrivrent au fepulcre vers le lever du foleil,avec les parfums
prparez le vendredi, &: le famedi au
'qu'elles avoient achetez
foir, elles furent bien furprifes de le trouver tout ouvert, &: de
'Ainfi lorfque

&L les autres faintes

&

n'y point trouver

le

corps de jESUs.'Madeleine courut auffitoll

le dire S.Pierre &: S.Jean,[&:

femmes,
ccL Tom. I.

rurcnt aux autres


////?.

leur

cependant] 'deux Anges s'appaannoncrent que Jsus eftoic

Luc.j3.t.t|
'^^rc.is.v.i.
Joan.io.v.i.
Conc.!:.r45 J4,

NOSTRE SEIGNEUR

50

Vin^^i,

ordonnrent d'aller porter cette nouvelle aux


voulut
'Dieu
qu elles euflent part, auflibicn que laVier^
Apoftrcs.
g^ ^y fglm- jjgj hommes, pour reparer le mal o ils font tombez

reflufclt, &: leur


Atig.r.i3.p;
5>8i.b.

*nc.c.i4j.$4.

joan.io.v.3-10.

LUC.14.V.11.

Aug.B.eonf.i.
3.j9.p.i?7e.
t.p.1433 b.

Conc.c.14).

*J-

f.

premire des femmes. 'Elles coururent donc annoncer aux


Apoftrcs ce qu'elles avoicnt vu c entendu, fans en rien dire aucun[de ceux qu'elles rencontroicnt en chemin.
Durant qu'elles y alloient,]'S. Pierre &c S. Jean arrivercnt[par
un autre chemin] au rcpulcre,&: l'ayant trouv ouvert &: vide,
ils crurent ["qu'on avoit enlev le corps de leur maiftre.] Ils s'en
retournrent enfuite chez eux,'& dirent aux autres ce qu'ils
avoicnt fait. 'Mais Madeleine [qui eftoit revenue avec eux,]
ayant un amour plus ardent pour J.C,^pcrfevera plus longtemps
par fa perfcvcrance elle mrita de le trouver,
le chercher
deux
Anges [comme avoient vu les autres femd'abord
'Elle vit
mes,]&:enruiteJ.C, mefme, qui voulut fe montrer elle, avant
qu'aucune autre pcrfonne le vift,
'Il s'apparut[au(ritoftaprcs]aux autres femmes avant qu'elles
fuicnt arrives o cftoient les Apoftres , &: il leur permit de luy
cmbrafler les piez. Elles &Madeleineallerent dire aux Apoftrcs
vu,
aux autres[difciplesJtout ce qu'elles avoient entendu
'Elles meritoient mieux d'eftre crues par eux dans la vrit qu'eU
j^j j
dans le
annoncoicnt
de la fpart de leur Sauveur,' qu'Eve
T
j
par

la

&

Aug.f.iji.p.
jsi.ajep.jo.h.
z.p.Z43.2.3.

&

y.ir.

M.i8.v.ir.ii.

Tert.ap.s.ir.
p.ii.c.

Matt.28.7.u-ij.

du ferpent. Cependant par une


trange mifcre de la foiblefte des hommes, Adam avoit cru Eve
pour Ton malheur -/Se les Apoftres ne vouloicnt point ajouter foy
ce que leur difoient ces faintes femmes. Ils prcnoicnt tout cela
pour des contes,'qui les tonnoient nanmoins, mais qui ne les

menfonge

LUC.14.V.11.

June."*'

qu'elle avoit appris

perfuadoient pas.
'Durant que cela Ce paflbit, quelques uns des gardes du fepulcre vinrent dire aux Pontifes ce qui eftoit arriv. Les Pontifes
tinrent confeil auftitoft pour voir ce qu'ils avoicnt faire. [Ils ne
dirent pas. Rendons gloire Dieu , Se avouons que cet homme,
delinnocence&dcla refurrection duquel il nouseft impofllble
de douter, cft vritablement Dieu, &: le Mcflie qui eft toute l'efperance de noftre religion:] 'Mais comme il eftoit important
Igyf ambition &: leur intcreft d'entretenir dans l'erreur les peupics qu'ils s'cfto'cnt aft'ujcttis,'ils donnrent de l'argent aux fol-

pour leur faire dire que durant qu'ils dormoicnt, les dif'ciplcs de T ES us cftoient venu enlever ion corps; en leur rpondant que fi Pilatc fc fafchoit de leur ngligence, ils l'appaiferoicnt bicntoft.[Ils pouvoient aflez connoiftrc la foibleflc de ce
dats

V.S.Pierre
^''

JESUS CHRIST.

L'ansjde
l'cre

Corn

JI

gouverneur pour donner cette parole. ]'Mais ce qui eft tonnant,


c'eft qu'ils ne rougiflent pas de prendre pour tmoins des gcnts
qui dormoient, di (oient-ils, &c de leur faire attefter ce qu'ils
avouoient en mefme temps n'avou- pu favoir. Cependant les Juifs
[qui n'avoient point d'autre moyen de dfendre leur opiniatre-

munc.

tjj'le laiifercnt perfuader d'une tution[fi groflierc-,]*&


envoyrent des gcnts la publier par toute la terre.

ARTICLE
Diverfs

itpparitiofis

Mm.iS.v.i^.
<

Juft.diai.p,

XXIII.

deJ.C. jls difples.

'^Ur la fin du jour que le Sauveur eftoit rcfllifcit s'apparut C<3rcx.i^6.


^^ Clcophas & un autre difciple,"qui alloient Emmaiis. Il
,

v.s.Jacque
le Mineur

mefme ils

Aug.pf:-5.p,
^^'-'f-

il

^^ leeonnoiffcrc eux en leur rompant le painj'ce que plufieurs Peirfan.Panl.


anciens ont entendu de l'Eucariftic. ''Ils revinrent auflitoft v-^-

^^

Jerufhlcm,pour dire aux Apollres ce qu'ils avoient vu &; ils les


trouveront dja"perfuadez de la refurrcction de Jsus Christ,
parcequ'il s'clloit apparu S. Pierre. 'Quelques uns d'eux neanmoins , ou des autres difciples qui eftoient avec eux, ne purent

'

"^

'

NoTB

43.

encore croire ce qu

ils

leur du-ent.

d.

'Lorfqu'ils s'entretenoient fur cela, les portes fermes fur eux

caufede

la

Mjrc.iff.v.731

^"S-B-coni.i.

Conc.c.147.

crainte qu'ils avoient des Juifs, J.C. parut au milieu

donna fa paix leur montra fes mains fes piez, & fon
coft, afin qu'ils ne puflent douter que ce ne fuft kiy; &: il voulue
mefme manger avec eux, [ayant confcrv le pouvoir dmanger,
d'eux, leur

fans en avoir le befoin.J'Il but aufl avec fes difciples, [&; peut-

'*'/"'""-

.\C\.ic.v ^x.

en cette mefme apparition.] Il leur donna une fconde fois joan.io.v.ula paix avant que de les envoyer[prefcher la vrit &c fouffrir pour -J*
elle,]corame fon Pre l'avoir envoy; S<:puis il leur donna le S.
Efpiit avec le pouvoir de remettre &: de retenir les pchez. [Ce
fur apparemment en cette occafion,] 'qu'aprs avoir dit Saint ign.adSmyr,
Pierre & aux autres de le toucher, il ajouta flon S.Ignace, Voyez ^'^'
" que je ne fuis pas un"efprit incorporel. Ils le touchrent, dit ce
Saint, &: crurent au melme moment ne pouvant reliftcr, ni au
[tmoignage dejfa chair , ni [rimprcirion dc]fon efprit ; c devinrent par cette foy plus forts que la mort.
'Huit jours aprs, J.C. entra encore au lieu o eftoient fesApof- Joan.zo.v.vf^^
trs, quoique les portes en fuflent fermes,
il s'apparut eux
en faveur de S. Thomas, qui ne s'eftant pas trouv Ja premire
apparition aveclcs autres, ne pouvoit fe perfuader qu'ils reuffent
cftre

&

Gij

NOSTRE SEIGNEUR

ji

vu.[Car J.C. permic qu'il doutait de la rcfuricdion plus longtemps que les autres, pour avoir occalion de nous donner de noU'
velles preuves de ce myllerc, qui eil le principal fondement de

llTlt'
niune'."'"'

noftre foy.]
Matt.is.v.i^.

oConc.c.i3i.

'Les Apolh-cs allrent enfuite dans la Galile, =^o J.C. des dey^i^j. .-^ i-[)ort leur avoir dit de fe rendre.^&: il le leur avoit encore

refurredion

tant par Tes

Anges que par luy

Ic.i4. 4.S.

ordonne depuis

Chry.inAa.

mcfmc

h.i.p.9.a

Iq-^ retirer de Jerufalem, afin qu'ils pulent ecoutev'avec plus de ^:t//i,


libert ce qu'il avoit leur dire. 'Il s'y apparut fur le bord du lac

Joan.ii.v.i-ii.

Aui.in jo.h.
m.p.ii9.i3c.
rjoan.ii.v.7*j-

la

Icur difant

que

c'eltoit l qu'ils le vcrroient.'ll les

vou-

deTiberiade S.Picrrej S.Jcan,&: quelques autres de Tes difcipies , &: leur fit prendre ces 153 grands poillbns/que S.Auguftin
croit eftre la figure de tous les elus.^S. Jean l'ayant reconnu le
premier, S. Pierre le jetta dans l'eaufpour venir luy plus promtement.JIl les fit enfuite manger avec luy, predit" S. Pierre ce
cacha dans Ton fecret les deflcins qu'il
qui luy devoir arriver,^

&

AHg.B.conf.l.

avoit formez fur S. Jean,


'Ce fut aprs cela qu'il s'apparut tous les Apoftres fur une

i.Cor.i.v.6.

nionrao-ne de la Galile, o il leur avoit ordonn de fe rendre:


quoy les interprtes croient devoir raportcr] 'ce que dit S. Paul,

Conc.c.i43.

qu'il fut

3.^

sip-i+s

f-

v.S.pierre
l

^' ^ _

j^,

rEv.notei7,

J|n-i-

Aug.B.t.3.app.

q.io.p.i49.d.

de 503 perfonnes cnfemble,[dont]'quclqucs uns n'avoient pu fe periuader julqucs alors de la vrit


de refurredion.'Il avoit confol quelques uns de fes difciplcs
^^^^ Jerufalem par des apparitions particulires mais il voulut,
dit un auteur , qu'ils le viifent tous enfemble dans la Galile.
'Il demeura ainfi avec fes Apoftres l'efpace de 40 jours,''qu'ils
paUereiK [particulirement] dans la Galile,^ leur apparoifTant
allez fouvcnt quoique non pas tous les jours,fbuvant & mano-eantavec eux,sleur faifantvoir avec beaucoup de preuves qu'il
cftoit vivant, &c leur parlant du royaume de Dieu.i^l ne fe montroit pas ainfi tout le peuple , mais feulement aux tmoins que
Dieu avoit choifis avant tous les temps,[parccque la vritable
rcfurredion n'cft que pour ceux qu'il rend fes amis,]'parcequ'il
j^^, fjiiioic pas que[tous]les impies fullent dlivrez de l'erreur
afin que noftre foy eftant voile de quelque obfcurit, fuft plus
dicrne de la grande recompcnfe que Dieu luy promet.

vu par

plus

Aft.T.v.?.
rf

Tert.ap.c.ii.

rAu.conf.1.3.

$84

p. 149-

"^f.f.j.'''''"*'

?jio.v.4i.

Tcrt.ap.c.ii.
p.ii.c.

c|Lafl.pcif.c.
^-J"-^

&

apprit alors fes difciples ce qu'ils dvoient enfcigncr toute la terre, leur ouvrit le coeur, leur fit entendre les Ecriturcs,qui
iufques alors cftoicnt demeures obfcures &: comme voiles, &:
leur donna divers ordres pour la prdication de l'Evangile. [On
'Il

crit qu'il defigna"S.Jacquc

IcMincur pour gouverner

l'Eglifc

V.fon

titre

JESUS CHRIST

vr^^^c
''uin/"'""

jj

Jerufalem.J'Un auteur qu'on croie fore ancien, dit que perfoiine


n'ignore que le Sauveur a inilitu les Evelques dans les Eglifes:
car avant que de monter au ciel, il ordonna, dit-il, les Apoftres

Evelques en leur impofant les mains. 'Il donna aufli tous les ordres neceflaires pour rgler la difcipline/On cite de S. Clment
d'Alexandrie, qu'aprs la refurre^iion il donna"Ia rcience[des
plus grandes veritezjaii mefme S. Jacquc, S.Jean, &; S.Pierre;
que ceux-ci la communiqurent aux autres Apollres,&; les Apoftres aux feptante Difciples.'Il commanda Tes Apoilres de prefcher 6c de dclarer fortement au peuple que c'cll luy qui a elle
tabli de Dieu juge des vivans c des morts.

^v*nv.

ARTICLE

Aut.qu.97.f..
^' ^'

'

qu.io.p.i49.d|

^^'-'P"^

c-^-

.Euf.ii.c.ip.
5*-'-'^-

Aft.io.v.41.

XXIV.

JE SI) s CHRIST monte au Ciel.

'Ev A N G I LE marque encore plufieurs autres inflrruclions


que J.C. donna fes Apoftrcs aprs fa refurrcdion, foit dans
Li grande apparition fur la montagne de Galile comme Saint
Matthieu donne lieu de le croire de ce qu'il en raportc,[foit en
d'autres occafions. Mais ce fut fans doute dans fa dernire apparition, ]'qu'il Jeur ordonna de ne point fortirdejerufalemro il

Co;ic.c.i4?.

NUtt.is.v.is-

^'

les avoir

ramenez,] jufqa' ce

qu'ils euifent eft fortifiez par la

Liic.i4.v.49j
'^^'^'^4'^-

vertu du Saint Efprit , qui viendroit fur eux dans peu de jours. Il Aa:.i.v.4.
mangea^encorc avec eux dans cette dernire apparition; '&;les Luch.v.o.
mena enfuite hors de la ville jufqu' Bethanie,'&: lamontac^ne Aft.i.v.u.

^-

Note

40.

des 01iviers" une petite demi-l;eue de Jerufalem:'& l lorfqu'il


les mains fur eux pour les bnir, il s'cleva dans le Ciel a.
leur vue, pour y eftre affis la droite de fon Pere[dans i'co-alit

Conc.civD,

tendoit

de

fa s;loire,

&

y eftre

en mefme temps noftre Avocat, noftre

Pontife, &: noftre Mdiateur,] jufqu' ce qu'il en defcende au


dernier jour en la meime manire qu'il ycft mont, [pour rendre

chacun

la

recompenfe ou

la

peine due

uvres.]
'Eufebe dit qu' l'endroit o il monta au ciel, q eftoitleplus Euf-vconn.
haut de la montagne des Oliviers il y avoir une caverne o on -';t.43PSC5\^$,

3-

)iiv;KHiK(
^,?v

cenoc pour une tradition tort ailurec,


^l'itrer fes

Toi

TK^ff-^ns;

nxird.

}-N0TE4I.

fecrets.ffEt

il

le

Sauvcur^avoc

peut bien y avoir voulu joindre

fait

le

repas facre de

l'ame celui du corps.l


f

'S.Chryfoftome explique !e mot jrec, -:'A(?o^-nj,non par


mais ft manger, comme la {' algue, ou donner a manger.
I.

que

difciples dans la participation de fcs myfteres les plus

rtjywji'r^

qui

eft

fon fensorjinr're, Ch-y.inAa.h.:.


P-^-'^-

iij

NOSTRE SEIGNEUR

j4

f.n^de

du trait fur les lieux marquez dans les Al:es que


s^aligct & Erafme approuvent extrmement quoiqu'il y ait
quelque difficult croire qu'il foit de S. Jrme, au moins tout
entier/cet auteur, dis-jc aflure que J.C. en montant au Ciel ,
avoitlaille les vertiges de Tes picz imprimez fur la terre, & qu'ils
y eftoient toujours demeurez depuis, quoique les Fidles empor'L'autcur

Euf.chr.n.p.

os.i.a|Hier.

re

com-

mune.

Hier.t.3.p.ij7.

de cet endroit,'^pour la conlerver


par dvotion.] 'S. Sulpice Severc dit la mefme chofe:^&: S.Paulin
l'atteftc aud] aicz clairement. ^S. Optt marque comme deux
tafTent tous les jours la terre

Suip.l.i:c.48.p.

''p
!:;.

*Opt.!.6.p.;f.c.

Aug.in jo.h.

'S.

47pHi"C.

Auguftin aflure

gcs,(Je

Bed.i.ranc.c.7.

'^cCiCcx'is^

i54.p.77r.

Jofbei.i

t.c.3.

SoS.e

<,ii.e.

5.p

chofes dirfercntcs , Que les vertiges facrez du Sauveur font imprimez dans l'Orient, &quefes'piez adorables y ont march.

^Q^

q^ii

auffi

que

en Jude adorer

l'on alloit

eftoient au lieu d

il

[Cc quc CCS Saints diicnt du IV. &:


le dit
du VIII. o il vivoit.'^Cafaubon juge ce miracle f> bien dtteftc ,
qu'il l'appelle une merveille trs digne de foy:i_Et cette merveille cft d'autant plus grande,] 'que durant le fico;e dejerufilem
n
i,
j
T
une partie de
arme Romaine rut
longtemps campe lur la
montagne des Oliviers. [Ainfi Dieu a accompli la lettre cc
qu'il avoit dit par un Prophte:] Ses piez"demeureront un puv jla[>unt.

'ri

'

Zach.c.i4.v.4.

les velli-

mont au Ciel.
du V. ficc!e,l'Eede

cft

montagne des Oliviers.


[A ce miracle on en ajoute un

fur la
luf.v.Conf.i.

50^'^^"^
WHicr.l.Afl.p.

*"'?
Paul.cp.ii.p.

autre,] 'qui cft que l'Impratrice


"Hlne ayant fait baftir la magnifique eglifc de rAfcenfion,'^au v.fon titre
milieu de laquelle eft cet endroit; "-lorfqu'on voulut le paver ^^"
comme le reftc ', & le couvrir de marbre,' on ne le put jamais ,
nn.
\ r
tout ce que 1 on y mettoit pour orner quittant auliitoit de forte
q^'il faim le lailcr en l'tat o il eftoit auparavant,f&: on afre
^u'on le voit encore aujourd'hui de la mefme forte.
'On tient aulfi qu'on ne put fermer la vote qui rpondoit fur
cet endroit Ainfi on laifla libre &: dcouvert l'efpacc par lequel le Sauveur eftoit mont dans le Ciel, ou mefme flon Bede,
.

i3|^-.M.rt.i.4.

p.87i.<i|Suip.i.

/PauLn !p.7Si.
Hicr.l.Ail.p.

ivbifeJ.i.

'

tout cet endroit qui faifoit le corps &:


Prorp.fcnt.i:3.
P"*"^'"

Aug.p.rp.t4.

$I

p.ri4.b.c|f.

_^Lco,f.7i.p.3i'i.

fcA'.ig.f.i7.(.

iG90.a.b.

ieo.uAup
ii4.b.e.
CoBft.i.j.c.i^.

milieu del'eglife.

de midi en v. la note
montant auCicl. [Ce fut comme nous crovons le jeudi 14 de may,
40 jours aprs fa refurrcction.] Toute "lEglife en celebroit la NoT4'
fe{^e ay commencement du V.fiecle, [comme aujourd'hui,]gle
40'" jour aprs celle de Pafqae:''&: S. Auguftin l'appelle quelquefois la fcfic du Qjaranticmc.'La folennit en eftoit fi univcr
r }t
r
n.
J
fellc, que [ne fe trouvant point avoir eue ordonne par aucun
Concile cumnique il faut croire qu'elle cft venue de la tradition mefme des Apoftres.]'Lc Uvrc des Confticutions ordonne
'S.

Auguftin 3 cru quc

"^'^

"^

f.lCOX.

le

J.C."avoit fandtific l'heure

'

'

1
^

JESUSCHRIST.
qu'on la fera Je jeudi. 'Les Chrcciens

de

la

Cappadoce

jy
l'appel- NjCjcteC.}.

du lalur.^On la celebroit Jerulalem au VIII. fienombre de luminaires, qui bruloient toute la


grand
cle avec un
nuit dans Teglifc de rA(cenfion,en forte qu il fcmbloit que toute
la montagne des Oliviers full en feu, Bede qui raporte ceci,

f}t,Tt)^,fti',!ioioient"[c

jour

p-44'-i>.
*'^'^'

L'|^

ajoute qu'en cette fefte i! venoic toujours un Ci grand vent aprs


JaMele, qu'il renverfoit par terre tous ceux qui elloient dans
j'eglife.

[Voil un abrg de ce que Dieu

eftant incarn a fait&: a

pour nous dlivrer du pch, &C nous apprendre par


quelle voie nous pouvons arriver au bonheur que tous les hommes dfirent, mais que la vertu de la Croix nous peut feule faire
obtenir , en nous failant mriter la grce d'accomplir ce que la
doctrine & l'exemple de J.C. nous apprennent que nous devons
foulfcrt

faire,]'LesEvangeliftcs

mefmes n'ont critqu'une

trs petite par-

adions, de fcs paroles , &c de fcs miracles. Mais ils ont


raport tout ce que l'Efprit de Dieu leur a fait juger efl:re neceflaire afin que nous croyions que J e sus eft le Chrift Fils de
Dieu[promispar les Prophetcs,]& que par cette foy nous ayons
tie

de

Ces

en fon nom.
'S. Paul nous en a appris cette Ccntence y ,^'ifjf a plus debufjheur k donner qu recezir.'U nous aaufli conferv quelques parles fur l'inflitution de l'Eucarillie , que les Evangeliftes n'ont
pas marques. [Nous ne parlons point de celles qu il a dites du
Ciel S. Paul mefme, ou S. Jean dans l'Apocalypfc.] 'Quelques
anciens citent encore comme de J.C, ,^f f'Ous de'vons cftyc de
bons banquiers, pour dire que nous devons difccrner avec foin la
vrit dumenfongc, comme les banquiers favent connoiftre lor

joan.io.v.3,
3>|u.v.ij.

la vie

&

l'aigenr. 'S. Irene attribue aulli J.C, ces paroles qu'il n'explique "o'xnf.fdy fuvent defir d'entendre un de ces difcoursyr je
n'ay trouv perfonnc qui m'en d'JlJOa trouve encore quelques au-

trs paroles cites

comme de J.C. par S.Clement,&: dans l'epiftre

S. Barnabe , qui ne font point dans l'Evangile <s' que


pouvoicnt avoir apprifes desApoRres.[Pour ce qui eft
V. s.Thode"la lettre Abgare Roy d'Edefre,nous en parlerons en un autre
^"'l''oit,*auffibien que del relation envoye Tibre par Pilate
*'v s Pierre
ji?|notei, fur la iTiOrtdeJ.C]
'S. Irene dit que tous les difciples de S. Jean[qu'il avoit vus,]
dont quelques uns avoient auffi vu d'autres Apoftrcs , tmoignoient avoir appris de luy que J.C commenoit vieillir lorfce qui fait croire ce Saint qu'il avoit vcu
qu'il prefchoit

attri

bue

m.-Lo.v.T,^.
i.Cor.ii.v.14.

^^

Cote.ap.n.n.

'-is-

iren.l.r.c.r?,;
P-'+-'*-

Pearf.Leign.r.

^P-i^-'o+'i^^

les Fidles

iren.l i.c.39;

4 p-Jji.al'ss-

NOSTRE SEIGNEUR JESUS CHRI ST.

Je
plus de quarante ans,

Can^.num.p

mclmc prs de cinquante.[Nous pouvons tirer de l qu'il paroifloit plus g qu il n'elloit. Car perfonne ne croit aujourd'hui qu il ait vcu plus de 36 ans , trois
niois,& quelques jours.
Je ne fay fi cela a aflcz de raport]' la manire dont les Grecs
le depeigncni; depuis le VIII. luclc au moins .-[mais aufli on ne

zfij.b.c.

Cl.piii.l.j.c.l,

p.iij.d.

aucune autorit

ancienne pour
croire qu'elle vienne d'une tradition authentique.] 'Ce n'eftpas
que des le III. ficel iln'y cuft des images deJ.C: & l'on avoit fa
ilatuc Pancade, faite, comme on le croyoit, de fon vivant mefme.'Cepcndant les anciens qui ont cru que fon extrieur n'avoit rien eu d'ao-rcable &c d'attirant ne fe font fondez que fur
quelques partages de rEcriturc,["qui paroifient affez manifeftemcnc fe raporter aux douleurs de l'a Palon. C'eft pourquoi nous
n'avons point cru nous y devoir arrciler comme il faut avoir
encore moins d'gard l'ide toute oppofce que l'on en a voulu
donner depuis fur d'autres pafi'ges qui fe raportent la beaut
&c la crloire de fa divinit. Si cette connoiflance nous cuft elle
iiccclTau-e, il nous l'auroit donne dans fon Evangile. Ainfi
l'exercice de noftre piet doit cdre non de connoilh-e quel a cft
fon corps mais de rendre noftre ame conforme lafienne, en
obtenant de luy mefme par de ferventes prires la grce &: la

voit point qu'ils aient fuivi


E'jfl./.c.tg.p.

allez

force de rgler noftre vie fur fes ations Se fur

fcs

prceptes.]

Ililiiiliiilllliiiiliii

LA

S"

MARIE

VIERGE
MERE DE DIEU-

ARTICLE PREMIER.
De

la

famille de la .V" Vierge.

pas nous faire l'cloge de celle qui


ayant cft choifie de toute ternit pour eftrc la
.nere de Djcu &: de la Parole ternelle , cft au-

n'eft

dcifus de toutes les paroles des

hommes.

Il

nous

de ramaftcr ce que nous trouvons d'elle


Luis l'Evangile, cftant difficile de rien dire davancagc de les actions qui foit allurj &: d'y joindre quelques unes
(lilHc

LA SAINTE VIERGE.

Note

i.

v.s.jacque
ei^uicur

57
des reflexions que les anciens Pres y ont faices, quand nous les
rencontrerons fans les rechercher beaucoup.
L'Evangilc ne nous apprend rien de fon origine,] 'finon"qu'elle
eftoit de la race royale de David, &: originaire de Bethlem.
'S, Jean dit que Marie de Cleophas,["qui elloit apparemment la

^Q

Luc. 4.7.3.4.5.

Joan.ip.v.ij.

qyg l'vangile appelle frres, c'elt dire confins


de J.C,] eftoit fur de la mre de J e s u s 'ce que Saint Jrme Hier.in .Matr.
& d'autres anciens"ont entendu dans le fens (impie &: ordinal- ^^p.'^^.bun
re, ^La S"^e Vierge eftoit aulli allie dans la famille facerdotale .^ep'.^c'.^.'"^.
i4?'.biTndlit.
d'Aaron, par Elizabcc fa coufine mre de S, Jean Battifte.
bPour le refte de fa gnalogie & de fa parent , c'eft une eu- L" j ^'' m""^ ''
DCd.m Maic.3.
^ ^
^
^
Y11
riohte allez lupertlue, dit un des plus grands hommes du XI. fie- p-"?.b.c.
clc, de vouloir favoir ce que l'Evangelifte n'a point jugnecef- 1n"'^'^n\'''^^'
faire de nous apprendre. Il le dit aufujetmefmedu pcre&dela p.ios.d.
mre de la S^*^ Vierge & il ajoute que cette recherche fcroic
inutile/Car en effet nous fommes contraints d'avouer que tout Boii.io.mars,
ce que l'on en a jamais dit,"n'eft fond que fur des crits entic- P77t|7.b.
rement apocryphes &: pleins de fables. [Ainfi il femble qu'il faut
fe contenter de favoir que l'Eglife honore aujourd'hui S, Joachim commcleperc,&:S'^'= Anne comme la mre de la Vierge j
ce qui a commenc depuis'prcs de deux-cents ans parmi les Latins
& aflez longtemps auparavant parmi les Grecs,] 'o l'on Procxd.I.i.c
trouve une egUfe de S^= Anne des le temps de Juftinicn, quoi- 5P-"qu'on n'afuraft pas encore que ce fuft la mre de la S^^ Vierge.
[Dieu n'a point voulu non plus que nous fceulTions rien de particulier"de la naiffance de laS^'^Vierge. Il a cach aux hommes
j^j-j.

f.^^^

NoTs

11

''*'^''

NeTB

3.

I-

Note

4-

grces qu'il faifoit celle qu'il deftinoir pour ef1:rcla mre


d'un Dieu cach. Mais l'Eglife ne pouvant alTcz rcconnoiftrc les

les

Note

5-

faveurs dont elle eft redevable J.C,fehaftc de les honorer dans


fi merc des qu'elle commence eftre."Elle clbre fa concep-

dcembre en Occident, &: le 9 en Orient, &: fa naifde feptembre; comme elle clbre la naiffance du
^^'"'' P'^^curfeur,]'dont les Grecs"honorent mefme la conccption:<^&: beaucoup de Latins l'ont fait autrefois.[=''L'Ecrlife celebre auffi le 11 de novembre la Prefentation de la Vierge auTemple,o l'on croit communment qu'elle fut offerte Dieu agcc
feulement de trois ans. Mais fans nous arrcftcr cela, il fuffit]
tion le 8 de

fance

tembr''e'''

OT

E 6.

..y4,rffl-

le 8

'd'eftre afTurcz par

un Arcangc

qu'elle cftoit"cherie

/Kir,;.

de Dieu,

I. [Cela s'entend proprement de S. Joachim. Car je ne fay pas


encore quand a commenc lafefte
deSauite Anne,]'finon que'aeft aprs S. Bernard. Le P. Thomiflia n'en marque rien
arant Gre-

goirc

XV,[ea

1613.

Mais aflure'ment

ffi/. Efl.

elle eft plus

Tm:L

ancienne.]

boIi. mav.t.r.

p-^.^-AM-nxa,
rFlo'iem^.sjj.

Luc.i.v.iS,

Bcrn.ep..7 4.i.

p.76.i.d|Thom.

tftp.^^s.

LA SAINTE VIERGE.

j8

comme le terme grec de S.Luc fcmblc


/cc
que l'Ecriture n'a jamais dit d'aucun
proprement
autrejqu'clle eiloi t pleme de grce, comme l'Eglife latine 3c plu&: agrable fcsyeux,

OrLinLuch.
.p.iij.a.b.

lgniher

Ccurs autres l'ont toujours

&

que

Aug.nit.&gr.

Seigneur eftoit avec elle,


[Nous laifTons aux autres rechercher dans les Pres les effets particuliers que cette plnitude de grce produifoit dans
elle. li fuffit pour noftre dellcin , de dire avec S. Auguilin,]'que

'^'^lu^rl'^"^'

la P'-ecc

ii8.v.to.p.isi.

donne a

''
,

,,

a Amb.\nH.v.
c.6.-,4ii.d.

i Phot.c
41.

ii2.;<.

.cxjowo.

lu;

le

nous porte croire qu'elle a receu une grce proporla dignit de Mre de JJieu,c elt adir plus grande que

celle de tous les Saints. ^Et qui Dieu euft-il fait plus de sraccs
^,*
^ _
i-i
in r >i C n
n
a la propre raerc? '^ruaqu il ralloc qu il eult une merc iur la
i

qu

proportion que fa lageflb garde dans toutes fes oeuvres,


j(,.^^^,-,j^ij jy'^1 clcvaft cette dignit celle qui [par les dons
qu'elle avoir reccus de luy,]furpairoit toutes les autres femmes
en toutes fortes de vertus.[Aufli quelques loges que les Pres,
terre, la

& particulirement S. Auguftin, aicntdonnczaprs J.C.Sainc


Jean Battifte pour le relever audelVus de tous les autres Saints,]
'nanmoins S. Augultin ne fait point difficult de rcconnoiftre
jjijg j^ S"^^ Vierge peut avoir eu une eminence de grce audefTus
de S. Jean mefme pour vaincre entirement le pch.
cette vertu emincnte, qui fait
[C'efi: cette grce intrieure
proprement la grandeur de la S^*^ Vierge,]'puifque la qualit mefj^ j Mre de Dieu ne luy euft fcrvi de rien , fi en portant le
Verbe divin dans fon fein elle ne l'euft port encore plus heureufement dans fon cur.'^Sa principale gloire n'efl: pas de ce
que fa chair a engendr la chair de J.C; mais de ce qu'elle a fait
ja volont du Perc, &: obferv les commandemcns de fon Fils
^t c'cften cela,dit S.Chryfollome,qu'elle eftplus vcritablcmenc
,

Aug.nac.v

gr.

e.3s.i).3i6.3J7

&

yhf.r.^.t.e.
p.339.i.c|i.a|

io.p.i}4-c|in

Mat.h,45.p.

f AuV.injo.h.
lo.p.i'.y,.

ciiry.in Mitt.

h.45.p.4.c.

Manire.

A
La

Pv

CLE

1 1.

vierge emhrajfe une chaflct perptuelle: Elle epoufe

nanmoins S.JoJcph.

'U N E des plus grandes grces que Dieu rpandit dans la


pour toute fi
I ^S^'^ Vicro-e, cft celle qu'il luy ft d'embralTer
vie l'tat de la virginit, qui fut accompagne en elle de deux
[

tout fingulicrs.] 'Car elle efl: la premire de fon fexe


aict'ait profcffion de demeurer vierge toute fa vie.'^Ainfi c'eft

AmkinO.v.f.,. privileecs
p.4ii.biEi>i.7S.

^^jj
WAuginjo.i,'.

par elle que

"'^37-^.b|r.j,. j^, ^(,j.

Ori.iiiMatt,
p.p.zij.b.c.

^Amb.iiift.v,
j>.4 ii.b.

la

dignit des vierges

commenc

^les

^j^j faintluy apj)articnnca:f(5<:clle a,pour dire

prmices
ainfi,

lev

LA SAINTE VIERGE.

y9

rtendar d'une entire puret, dont elle n avoit trouv le nio- virg.!.i.p.4;7.
dele que dans le ciel, y en ayant eu trs peu d'exemples avant S'"
elle fur la terre,[ouplutoll: 'n'y en ayant eu aucun donc nous
ayons connoiflance,] 'Mais elle a encore eu l'avantage d'eftre Aug.vtg.c.ix
comme lEglile , vierge mre , mre de Ton Crateur de ^-His'-^Ton Dieu; Tans parler de fa maternit fpirituelle, par laquelle C.6.P.3391I.
elle eft encore mre de J.C. dans fes membres, ayant coopr
par fa charit nous faire naillre dans l'Eglife.

t.

&

&

&

'Toute la tradition nous apprend que Dieu voulant naiftre ad Vii.i.i.c.in.


eftant incapable d'eftre P'^^j^^p'^J^/
homme pour fauver les hommes,
fouill par le pch que concratent les hommes qui naiflcnt par i.b.c.&c
la voie ordinaire, il a falu qu il ait prisfanaiflance d'une vierge.
'Mais il n'a pas voulu attendre luy ordonner de demeurer vier- virg.c.4-p-35?'
^'^'^'
ge , en luy apprenant le myfterc de fon In carnation depeur qu'il
ne femblaft que celles qui ne pouvoientpas efperer d'eftre mres
de Dieu, ne dvoient point auffi prtendre la gloire de la virginit. Il luy a infpir le vu de cette vertu celcfte , lorfqu'ellc
ignoroit abfolument quoy Dieu la deftinoit, afin que fa virgi-

&

nit fuft d'autant plus agreable[ D;eu,]qu'elle eftoit plus librcj

& qu'elle

l'embrafloit par

non par la

necefllt d'ober la volont d'un autre. [Il faut pour

le

choix volontaire de fon amour, SC

donn une lumire & un courage


difficile de comprendre que d'imiter.

cela qu'il luy ait

que

aufll

'Nonobftant cette refolution

ft

Note

7.

demeurer vierge toute

& ce vu

qu'il eft pref-

qu'elle avoit fait

de

ne laifl'a pas de prendre S.


Jofeph pour mari comme l'Ecriture nous en a{Ture,[fans nous
en dcouvrir le myfterc & fans nous dire fi avant que de l'epoufer elle luy avoit dclar fon de{rcin,&: en avoit obtenu fon confenteraent ou f elle s'eftoit contente de s'offrir Dieu,
s'eftoit marie enfuite;]'parcequelcs moeurs des Juifs ne fouffroient pas qu'elle fift aucrement,[en s'abandonnant aux ordres
de la providence, comme quand Abraham fit dire en Egypte
que fa femme eftoit fa fur. S. Auguflin paroift avoir cru le derfa vie, "elle

c:Nyr.nat.Ch.
P-J-^^'i-

&

%.

nier,]puifqu'ilfuppofe-qae Saint Jofeph

eftoit

marienla ma-

[La tradition de

&

la

l'Eglife nous
conduite qu'il

davantage dti defTein


tint fur laViergc.Car elle nous
SagcfTe ternelle ne devant naiftre que d'une

qu'eut Dieu dans

apprend que

injul.l..c.ii,

p.4V-i.a-

niere ordinaire.

'Les Effcnsdc Ph'lon

Aug.virg.c.4.

F-39i-c-

la

inftruit

dans u^ic entire continence : Mais ce n'ertcait que philo, p. J!??.^!


eu parmi eux ni filles
femmes.pOn prtend ijue les Euf.prsp.l.S.c.it,
p.;So.d,l.C'.c-vp.
Indiens avo-ent i^es vierge";- [mais comrrent le pourroit-on favoir?]
* ^'^ '' ^,
J. nec ijam(Mari<im)qitifiJfet
necejfariam conjugem non huitret -f.
I.

des

hommes;[& on ne

trouve

d:Jo'eph

vivoie.it

tioint qu'ils aient

,fi

a b.'

ij

ci.ftr.}.p-45'-''

LA SAINTE VIERGE.

6o
Hifr.inMatt.
'^'

Amb.inLuc.i
l'X'J'^^'''J^'c'

Hier.r.i4.a.

alOri.inLuc.l).
^'t-^

^-

nanmoins que cetcc vierge fufl marie afin


que ion honneur tu a couverc contre la malignit de la medifancc, 'aimant mieux que quelques uns doutallcnc du miracle
lie fa nailVance, que de la challec de la mre , c voulant deflors
nous apprendre a ne donner aucune atteinte nortre rputation
dans Ic bien mcfme que nous failons.'Dieu vouloit encore que
la Vierge cuft un fecours humain & ordinaire dans les peines 3c
les fatigues dont il ne vouloit pas l'excrater '&: mcfme que le
diable qui J.C. a toujours cach fa divinit,"ne vift rien d'ex- &c.
vicrG:c,l 'vouliic

^'

traordinaire dans cette naiflance; (elon cette parole clbre de


ign.ad Ephef.
f"^"

Bcrn.rp.c.ii.
P*^"'^"

Ignacc/Que le prince de ce fiecle n'a point connu la virginit


de Marie, ni la manire dont elle avoir engendr fon fils.
'Il ne craignoit pas que toute la puilfance des dmons puft
empefcher l'eftetde fa miferi corde envers les hommes &: il luy
cuft eft facile de maintenir l'honneur du Fils &: de la Mre con-r
trc toutes les calomnies des Juits, ou d'empefcher mefme la
nailTancede ces calomnies. Mais[cet ordre louverain] qui aime
S.

beaut de Tordre, a des tempS pour faire ecla-r


ter fa puillaace, Se d'autres temps pour faire admirer fa fagclfc.
Le filence eftoit plus propre pour un myftere tout deftin gue^
rir noflre orgueil, &: nous apprendre la douceur
l'humilit;

en toutes chofes

la

&

&:puifquc l'artifice du dmon avoit vaincu le premier homme


en le trompant par une vierge, "il efloit julle qu'il fuft tromp
Juy mefme par une autre vierge, pour ellrc enfuite vaincu par le

fcond homme,
[Le mariage de la S'^<= Vierge avec S. Jofeph, qui eftoit comme
lle del racede David, mais un fimplc"charpentierde la petite
ville de Nazaret en Galile , fait voir que Dieu ne luy avoit rien
lailTc de l'cclat &: des richeflcs d'une famille fi illullre , voulant
que toute fa grandeur fuft vritable &c eLerncUc.]

ARTICLE
La

[T
cliry.inMatt.

li.4.p.-.d.

qj^jg

A S^'

4681"^^' '^^^^

4 nfLuc.p'.'ij gi

Ori ib.b.5.p.
Lij.b.

tien

Vierge

eftoit

fa

va

njiJiterS^' Eliftbet.
,

donc dj fiance "ou

chambre o
,

il

plutoft marie

des hommes ne

accoutum de
feule, depcur que

avoit

ditS. Ambroife,&:cllcy eftoit

cUc demcuioit chezluy Nazaret, lorf-

ttouva dans

v.s.jofcpli.

IIL

,avec S.Jofcph,] '&:


l'AncrcGabricI luy vint annoncer qu'elle fcroit mre deDieu.

Amb.inLuc.i. 'Il la

Ti^

Vierge devient mre de Dieu;

&c.

la

trou-

l'entre^

rabaillaft[vers la terre. ]*L' Ange la falu4

Not s

i,

LA SAINTE VIERGE.
avec des loges qui n'avoienc jamais

donnez

eft

ture :&: ce fuc cela mefniecjui latroubla/llc

6i

aucune cravoir Ion admi-

fie

rable vertu en ne recevant ces loges qu'avec peine, &: en ne fe


rpandant point[dans une vainc joie , comme une autre qui auroit

eu moins d humilit, J'Elle roug.t mefme &; eut peur, parce-

qu'elle croyot voir


^.

vierge de n en voir

un hcmme &
qu avec quelque
:

il

elt
.

tojiours Icant une


'

ciirv.in Matr.

'^-i-p+tb.c.

Amt.in Lnc.p.
'^'^b'rgi-i.p.
4cS.l.

crainte.

'Apres qu'elle eut appris de l'Ange qu'elle devoir eftre mre Luc.i.v.3o-}4.
d'un Roy donc le rgne n'auroit point de
Fils du trs Haut,
fin, elle demanda comment cela feferoit,'ne doutant point, Amb.n.p.io.kf
comme Zacarie , de la vrit des promcfles de l'Ange , mais "cfAug.Cipv

&

du

de la manire en laquelle Dieu vouloit Ics accomplir,"pour s'y conformer. '^L'Ange l'afllira quelle
S. Efprit leul auroit pat cet ouvrage , &f qu'ainfi elle ne le devoit point mettre en peine des rgles de la nature.'EUe n'hefita
point & quelque inoui que fuft ce miraclc,''elle crut que Dieu
accompliroic ce qu'illuyannonoit[par{bnAngc.Ainfi lansrien
demander davancage,]'elle fe contenta de tmoigner Dieu fon
parfait afllijettill'ement, en proteilant qu'elle eftoit fon[humble]
fervante;'&:fa foy fi promte ajouta un nouveau mrite ceux

Paui.car.y.p.

qu'elle avoit dj acquis.

45f.

citant oblige de s inrormer

Note

j.

'**^"

[Ce fut en ce momentj'quele Fils de Dieu fe forma luy mefme


de

fa chair

que

le S.

Efprit avoit auparavant purifie

le

du

eurent part
cette conception d'un Dieu fait homme. [Ce moment eft un de
ceux que l'Eglife honores.: honorera dans toute la fuite des fiecles,pour n'oublier jamais qu'il a eft pour elle la four ce de tou;

fa

foy feule \&c l'opration

tes les grces,

facr le
iy.N.s.n.i.
X-

15*=

& le principe de

S. Efprit]

tous les myfteres.]'lle luy a con-

jour de mars, auquel elle prefume que le Verbe

Dieu"d'en favoir le temps prcis.


LaS'^'= Vierge ayant conceuun Dieu humili, fe haftaaufftofl:
,

h.^l^lTsfc'^*

Amb.inLuc.
?V^''

v.38.

Naz.car.77.p.

Aua.r9.p.3S.
'^

^"^'-'i-'p-

HeTriii.!.4.c.f,

s'eft P"^--'^'-

fait chaitj'IailTant

d'aller vifiter fa confine Elizabet

--p-'o-^-

corps '74b.

mortel[qu'il vouloit oftnt pour nous. En s'incarnant dans fon


charte fe;n,]'il luy donna la fcondit fans faire aucun tort fa
virginit

Eikch.inCen.l.

faifant voir par cette aftion

Thom.feft.p.
^^^'

choix que Dieu avoit fait d'elle,[&; qui la relevoit fi fort,]


avoit encore augment fon humilit. 'Car elle n'y alla pas pour Amb.virT.i.j.
s'aflurcr de ce que l'Anee luy avoit dit, comme fi elle en euft p-49a|>nLuc.
oute, mais pour s en rjouir avec la coulme, & pour luy rendre
les fervices dont elle pouvoir avoir befoin dans fa groflcITe. 'On Bar.app.577croit, flon ce qu'en dit l'Evano-ile, qu'Elizabet demcuroit 9|Caf.cx.i.
I. 'Qnclqties uns difcnt (ju'elle alla faire Pafque & les Azymes Jerufalcm, & - l chez Elizabet.
Chi.Al.p.+zii

que

le

fi

iij

LA SAINTE VIERGE.

6z
Hebron.[Ainfi pour alicr deNazarec chez elle , il falloit travcrAmb.inLuc.p. fer pvefquc toute la longueur de la Jude.]'La Vierge fe haftoic
""^
d'y aller pour la fervir. Et J.C. qui luyinfpiroit cette ardeur non^sll^y^
Ori.inLuc.h.
obllant fon amour pour la retraite, 'vouloit aller fandlifier Saine
ces deux mres euJean.^Il parut eneftct dans l'entretien que
^"'l'
^
Amb.in tLuc.
^'
r
i.v.4i.p.u..b.
rent enlemble,qu'elles prophctizoent toutes deux par l'clprit &:
le mrite de leurs enfans. Elizabet ayant donceft remplie de
Ori.p.ii6|Aug. l'fprit faint, 'connut le myftere de 1 Incarnation,
[que la mo<

ep.57.p.ioc;.i.a.

^^^^^ j^
luv

fift la

Vierge luy caclioit;]&: s'cftima heureufe que Dieu


grce de recevoir chez elle la mre de fon Seieneur.
la

X'czmA.t.^

que Marie combatant ces loges par la vue de fa


baflcfle naturelle, pronona cet excellent cantique, qu'on peut
appellcr la gloire des humbles, & la confufion des fupcrbes.
C'cft apparemment caufe de ce cantique, que]'S.Auguftin dit
que la S'"^ Vierge a prophetizc :'^& un auteur qui crivoit en Tari

95.597.

23 j, la

Ori.inLuc.h.si.

environ ttois mois chez S"^- Elizabet, pour augmcn^^^ ^^ P'"^ ^" pl'-'s '^^"^ ^^'^ 5 "^^"^ ^" mari, &: dans fon enfant,
par la prcfcnce de J.C, la grce qu'elle leur avoir apporte des
qu'elle eftoit entre chez eux,& prparer le faint Precurfeur aux
fonctions aufquclles il eftoit dcftmcde Dieu. 'La puret dans la-

[Ce

Aug.dv.l.i7.c.

iblis'fld"''

Anib.inft.vir.c.

7P-413

in Luc.p.i3.i.

eJ.ibxj.p.
^'^''^'

Luci.v.-.

fMatt.is.v.15.

rut alors

met entre

les faintes prophetclfes.

He pafla

un

de cette onftion
ame par la prefence de la
S^e Vierge. 'Elle attendit , flon S. Ambroife , jufqu'au temps
qu'EHzabet dcvoit accoucher,'&; voulut voir naiftre celui pour
quelles. Jean vcut toujours, fut auffi
[& de cette grce] rpandue dans fon

effet

'

lequel elle eftoit principalement venue.


'iie retourna enfuite en fa maifon,*^o S. Jofeph fut fort fur-

j^ ^^j^ ^^ ^^^ j^ ^. ^pj.jj jj^QJj fjjj. n ellc,"&: dont il ne


pcnetroit pas encore le myftere. 'L'Evangile qui ne marque point
qu'elle ait rien dit pour luy ofter cette peinc,'lnous donne plutoft lieu de croire qu'elle fe contenta d'attendre en fdence que
Y)\cu parlaft pour fa juftification. Il parla eftedivement , '& ft
p^j^

ckry.in Matt.
i/

c.^Lap.ib.p.

55 i.a.b.

hry.h.4.p.4i.

connoiftrc S. Jofeph par


tions de
Mad.cT.c.i.p.

>'

1,

I.

&

'Le

les

P.

la

un Ange ce que
,

toutes les protefta-

Vierge ne luy auroient pcutcftre pas perfuad.

Mauduit

fait

une diflertation entire for ce'.[|e ne voy point que l'Evangile en dcide rien:
& d'autres, ne rendront pas certain ce qui ne

raifons toutes trs foiblcs (juc l'en allgue de part

l'eftpas.]

v.s.Jofeph.

LA SAINTE VIERGE.
57'''V7'''Ti'W*x5'^..iSr'*?*r"*i:r'"TiUP/^-^. i?'"'ii,-"-r,

ARTICLE
NaiJfaftcedeJ.CiDe
y.N.s.ji.

[1"

Ors qjj

ce

l*,""c-i U-.-^.^

65
(C""^

?"73fl

IV.

que^tUVierge jufqu'ce^u'Ufut

battiz.

Marie fut prefte d'accoucher,"l'ambition d'un


obligea de craverfer au mois de dcembre

prince payen
,

1
I
prelquc toute laJudce.Mais elle Tuivoit dans l'ordrede ce prince
la conduite de laSagcire,qui lamenoit Bethlem, o leMeflic
devoit naiilre flon les Prophtes. Elle n'y trouva pas feulement
de place dans une hollellerie ce qui la reduifit fe contenter
ce fut l le palais o elle donna au monde le
d'une table
de
la terre , la nuit du 25 de decembre.J'L'enfanRoy du ciel &:
tcment du Sauveur la laifl'a aufli vierge qu'elle l'eftoit avant que
de l'avoir conceu,[&: la rendit mefmc encore plus pure
plus
fainte.j^Aufli ce fut elle mefme qui emmaillota l'enfant,
qui
le mit dans la crcchei^&cUelc nourrit du lait [dont celui mefme
qui le fuoit avoit rempli fes mammclles,]
;

&

&
&

trouvrent Marie S>c Jofeph,[


qui]''ils raporterent ce qu'ils avoicnt vu &c appris des Anges. [Il
n'eft point marqu ni en cette occalion, ni en plulieurs autres
'Les pafteurs vinrent enfuite

yyiifiT^.

fcmblables,] 'que Marie ait rien dit. Elle paroift partout aulfi retenue &: aufli modefte dans (es paroles que dans fes avions , 8

Amb.n/i.v.e.

7p-4iini(
^.^l.^\\\uz.i

i7';pH6S.g.
l )^i^oslzl'o

ss^ef
Luc.i.v.16.17.

Amb.inLuc.p,
^"*''''

fait voir que ce n'eft pas le fexe qui porte les autres femmes
parler, mais le drglement pcrfonnel de leur efprit.[L'Evan-

au lieu de raporter d'elle des paroles,] dit plufieurs fois


qu'elle " obfervoit avec grand foin ce qu'elle entendoit &: ce

gelifte
nHT-^e..

qu'elle le mettoit & le confervoit dans fon cur.


'Quoique celui qu'elle venoit de mettre au monde fuft la puret mefme, elle voulut nanmoins fc purifier durant 40 jours,
comme la 'oy rordonnoitaux[autres]fcmmes, avant que d'aller
au Temple, &: d'y prefenter fon Fils celui qui en eftoit l'unique
Pre. 'Avec luy, elle y prefenta l'offrande non des riches , mais
des pauvres, [ne rougiifant point de paroiftre tout enfemble pauvre&pccherefle.J'Elle y couta avec admiration [& avec }oic,]
ce que Simeon & Anne difoient de fon Fils. Mais elle y apprit
en mefme temps qu'il eftoit venu pour la ruine desunsauffibicn
que pour la refurredion des autres,' par un myftere que l'Efprit
de Dieu luy devoit mieux faire comprendre un jour , qu'elle ne
3e comprenoit alors. 'Elle y apprit, flon Saint Auguftin qu'une
,
pe de douleur luy perceroit un jour le cur elle mefme, Iorf=
qu'elle voyoit

Luc.i.v.i^.frj

v.ii.

v.i^jLevir.i.
^'^'

LUC.1.V.53-3S,
''34-3-

Amb.n.p.jr.m,

Aue.Bep.145.
33p-5ijg-

LA SAINTE VIERGE,

64

qu'elle vcrroit fon Fis nieprif &: rejette des

attach une croix/Simcon

Luc.i.v.34.

la

hommes mourir
,

bcnit avant que de luy dire ces

paroles.

["Elle revint de 1^ Bethlem,] 'o les Mages la trouvrent v.N.s.nX


avec l'enfant. 'Mais elle fut oblige aulficoft aprs de s'enfuir
T.I5-13avec luy &: avec Jofcph en Egypte , &: d'y demeurer jufques la
mort dHcrode, aprs laquelle S. Jofcph les ramena Nazarec,
Joan.i.v.ii.
pour y faire leur demeure ordinaire, 'jufqu'au temps queJ.C.
commena prefcher l'Evangile,
Luc.i.v.41.
'Elle alloitdel tous les ans jerufalem la feftedcPafque;
Anib.virg.i.i.
niais elle y alloit avec S. Jofeph;'ne voulant jamais paroiftre hors
p-+< M4*?j^ chez elle, non pas mefmepour aller au Temple, fans avoir ce
fidle gardien de fa pudeur, afin de ne blellcren rien la modeftie
qui doit eftrc la compagne infeparable de la virginit. Elle n'amais d'autres
voir pas befoin pour elle de cette prcaution
avoient befoin qu'elle leur en donnaft l'exemple.
Luc.z,.v.4.i-i.
'Elle mena fon Fils avec elle Jerufalem lorfqu'il eut"douze l'an s de
ans. Il s'cchapa d'elle, & elle le chercha avec beaucoup de dou- ""^ '^'^
V.48lcur:'Elle fut fort furprife de le trouver au bout de trois jours au
c. Lap.iiiLuc. milieu des dodeurs
& luy en fit quelque plainte, 'mais en des
tendrcflc
pleins
de
thermes
&: de relpe:.*jEsus luy rpondit qu'il
<lfucl V400
avoit eft occup aux aftaires de fon Pcre ce que ni elle ni JoChry.iii jo.h. fcph nc Comprirent pas.'Car quelque haute ide que la S^Vierge
io.p.i3i.d.e.
^j^jj-j. j^ fon Fils, eftant nanmoins accoutume ne luy
voir rien
faire
rien dire d'extraordinaire,[il ne faut pas s'tonner qu'elle
n'ait point compris d'abord une parole qui eftoitHon d'un enLuc.i.v.yi.
fant,mais d'un Dieu.]'Elle ne laiflbit pas de conferver toutes ces
cliofcs dans fon cceiir,'&: de refpcer tout ce que difoit cet enOti.in Luc.li.
i9.io.p.xi^.i3o.
fant, lors mefme qu'elle ne le pouvoir comprendre fe fouvenant toujours qu'elle l'avoit conceu du S. Efprit.

Matt.i.v.8.ir.
V.13-15.

'

&

ARTICLE
La

Vierge fe trouve aux noces de Cana


les

[T

Joan.i.T.1.

de ce quelle ft durant

prdications deJ.C.

V A N G I L E ne parle plus de laVierge jufqu'aux"noces de


M ^ Cana ,] 'o clic fe trouva avec Jsus, [qui commenoic
dellors faire la fondion de dodeur du monde &: de Mcflie.]
'E

Amb.in Luc.p. 'C'cft


'''

V.

trc les

pourquoi

Vierge qui s'eftoit tonne de le voir a/fis endo(^eurs l'agc de


ans, ayant appris de luy dans la fuite
la

atccndre

''an 30

I^uq^"'"'

LA SAINTE VIERGE,
attendre quelque chofe de

myfterium.

J5

que

le

fblu

de vivre inconnu

grande de

65
divin,'& jugeant par ce

laincPrecurfcur difoicdeluy, quele temps qu'il avoitre,

eftoit fni,'elle

demander "un miracle digne de

ne craignit point de luy

luy. 'Car le vin

ayant manqu,

elle qui eitoic pleine de bont en fut touche. Elle dit Ton Fils;
Ils n'ont point de vin 'marquant par ce peu de mots &: fa com:

(paffion &: fa modclVic.


'Jsus

>

Christ

ciAnib.p.31.1.

Bcrn.Ci9.i,p.
'^'^'*^-

f.s^.j lo.p.uj,

Le

luy repondit d'une manire [qui paroifl: dure.-]

vous &C moy Mon heure n'efl


pas encore venue. 'Les Manichens ont mefme pietendu tirer
de l, qu'elle n'eftoitpas vritablement (a mre. Et en effet quoiqu'elle fufl: mre de Dieu, elle n'eftoit pas la mre de la divinit,
par laquel'e fon Fils pouvoir faire le miracle qu'elle demandoit.
C'eft pourquoi il luy dit, flon S. Auguftin, que l'heure de montrer qu'il l'aimoit &: prenoit foin d'elle comme de fa mere,n eftoit
pas encore venue fe refcrvant de le faire fur la croix,

Femme,

cluy.in jo.h,
^pi3'"d-e

joan.i.v.4.

luy dit-il, qu'y a t-il entre

Aug.B.in jo.h.
Sp-ssJ-ss-

Chryfoftome a cru qu'il vouloir dire qu'il euft falu attcn- chry.ib.h.io.
drc pour faire cette merveille, que le bcfoia paruft davantage, -'P-'33-i34-i37.
&c que ceux que cela regardoit, l'en prialTcnt aiin qu'il ne femblail pas fc porter de luy melme faire des miracles , ce qui les
euft rendu moins utiles , &: euft eu quelque air de vanit que
comme il avoit encore plus de foin de fa mcre que de tous les
autres, ce fut pour l'inftruiie de cette rgle de difcretion , qu'il
luy parla d'une manire fi fortCi'&r que nanmoins il prvint fon h.-n.^.ny..^
heure, comme dit aufli S.Ambroife, pour ne pas refufcr quelque Amb.pf.us.v.
choie a une mre qu il traitoit toujours avec grand rcfpect.
[On peut dire encore que la Vierge reprefcntoit en cette occafion les pres &: les mres de ceux qui font particulirement
confacrez au fcrvice de Dieu & que Jsus Christ a repris en
elle non fes dfauts , mais les dfauts de ceux dont elle eftoit la
figure.] Car"il cft naturel CCS pcrfonnes de vouloir tirer vanit chry.injo.h
des grces que Dieu fait leurs enfans/-&: de s'attribuer l'auto- ^=-P-'?^-'33rite de rgler toutes leurs actions. t'C elt pour corriger ce dfaut, b a.b.
dit S. Chryfoftome, que J.C. a rpondu la Vierge avec cette
duret apparente, &: pour nous apprendre que quand un pre &c
une mre ne demandent rien leurs enfans qui empefche le fervice de Dieu, ils font obligez leur ober;'& d'autant plus obli- Aug.r3f4.c.s.
gez,que leur tat eftant plus faint, demande d'eux une plus gran- P-'378de humilitj'mais que quand on leur demande des chofes fain- chry.p.i33.b.
tes contretemps, & qu'on les trouble dans les affaires de Dieu
[& de rEglifc,]il n'cft point feur alors d'obir.
Hijt. Eccl, Tom. I,
I
'S.

Note

lo.

LA SAINTE VIERGE.

6
iern.r.tj.p.44.

^'^

[Quelque raifon qu'ait pu avoir la Bont louveraine de rcponauifi a une merc,]'il favoit bien qui il pailoit & la Sainte

Jrc

voir aufll qu'elle connoiflbic bien celui qui luy pailoic

Vierge ft
de la forte. Comme elle eiloic pleine de douceur&: d'humilit,
ne diminua
[cette efpccc de rcprimende ne la troubla point,]
la
puillance &: en la bont
rien de la conhance qu'elle avait en
de Ton Fils, Elle voyot" quelle ell fa charit pour les hommes
(Si:

Amb.pf.iiS-p.

<;>/

a^ec^

P.t.i.p.3.c.

remplilVoit depuis qu'elle elloit devenue """


^S.: le S. Efprit qui la
T
r
~ n
r
rr
\\
n
meic de la Sagclle ternelle, ne tournant pas que rien luy tult Qid tnim

Bern.ris>.p.44-

cach, non feulement elle pntra le fens myflerieux de ce refus


apparent de J.C, mais elle connut mefme deflors tout ce qu'il
avoit dcft'cin de faire. 'C'eft pourquoi fins s'arrefter luy rpon-

'^"''j

L L

Gaud.li.9.bib.

^^'

ceux qui icrvoient , de taire tout ce qu'il leur diroit. Et fa foy ne manqua pas d'obtenir ce que fa charit luy
avoit fait demander. [Elle nous apprit par l que le vritable
moyen d'obtenir des grces de fon Fils par fon inteiceflion, c'eft
de faire ce que J.C. nous commande dans Ion Evangile &: de
ne nous point rebuter lors meirae qu'il lemble ne pas couter
nos prires.] 'C'eft par ce moyen qu'on obtient de luy les grces
niefmes dont l'heure fans cela ne feroit pas encore venue,
'JesusChrist alla enfuitc Capharnaum, avec fa mere,"fes fntrii.
coufns &: fcs difciplcs.'Il femble avoir voulu fixer dans cette
ville fa dcmeurc ordinaire, bu au moins celle de fa mre & de
-^j parens.''Et Saint Chryfoftome croit qu'il n'y vint proprement
cette fois-ci, que pour y tablir ia mere:'Car il alla peu de jours
gprs Jcrafalcm pour Pafque. 'Ses"coulines continurent de de- famei,,
nieurer Nazaret.<=Ceux qui eftoient venus avec J e s u s Carr
r
pharnaiim, n'y demeurrent aulh alors que peu de jours, [& le
fuivireiit (ans doute Jerufalem.J'S.Chryfoftome croit que J.C.
tablit la S^Vierge Capharnaiim, afin qu'elle cuft une demeure
fixe, &: qu'elle ne le fuivift pas partout o il iroit.'S. Epiphane au
dre

elle dit

mb.pf.iis.p.

5-^
jon.i.v.u.

c.Lap.injo.
Chry.ib.h.ii.
^.H5.c.

^
joan.i.v.ri.13.

Matr.i;.v

Mirc..v.3.
t Joan.i.y.ii.

chry.in jo.k
ii.p.i43.c.

Epi.78.c.9.p.
|[04i.a|ic4.b.

''"'" ^'"

j-ontraire croit qu'elle le fuivoit partout. [Et puifqu'il eft certain

femmes de Galile qui le fuivoient pour le


mieux cet honneur, &: qui le pouvoir faire

qu'il y avoit plufieurs

fcrvir; qui nieritoit

avec plus de bicnfeance que fa fainte mcre? Cela n'cft nean^


moins jamais marqu & il fe pourroit bien faire que pour apprendre aux miniftres de l'Eglife combien ils doivent cftre dtachez de la chair & du fang il l'auroit fait confentir fe priver de la joie qu'elle auroit eue de l'accompagner toujours. Ec
c'eft en effet l'inftrulion qu'elle nous a donne dans la feule occafion o la fuite de l'Evangile parle d'elle jufqu'au temps de ia
:

Paflion.]

LA SAINTE VIERGE.
l'an ji
1

cre

com-

n'avoicnt pas

'in il<f\K.

eftoit

fui.

:n o T I

6j

'Cette ocafioiVell lorlque J.C. eftant dans une maifon , 11 s'y


a(f(;pj-,bi^ unc fi grande foule de peuple, que ni luy ni Tes difciples

de

ji.

le loifir

tomb en

de manger. Cela

dfaillance:&:

i'ur

ft

cela'Tes

courir

le

Marc.3.r.ic.tt

bruit "qu'il

proches vinrcnt*pour

de cette maifon o la fjule l'toufoit.J'Ce r.3i|Mal<.iB


fut fa mre &: fes couuns qui y vinrent.^Et ne pouvant entrer -j^-"=P-74^.
caufe del prelTe, ils luy envoyrent dire qu'ils eftoient l,
4Conc.c.4o,
qu'ils deroandoient luy parler. 'Comme donc il eftoit alors Aug.ep.i43.B.
dans une adion toute divine, occup prefcher la parole de P-27oi.aic.
Dieu, il tmoigna qu'il ne connoiflbit ni mcre ni parcns que
ceux qui faifoient la volont de Ion Pre. 'Il pratiquoit ainll ce virg.cj.p.j^p.r.
au'il nous a enfeisrn luy^'mefme, qu'il faut prfrer Dieu tou- b| Amb.mLuc.
tes les liailons humaines &: il nous apprcnoit a ne point con- ^ Aug.fid.&
noiftre nos parcns lorfqu ils nous veulent empcfchcr d'exercer O'^-i-^-to-p.
^^'^' '^'
le miniltcre de la parole, [quand D^eu nous Ta confi. II ne faij prcndre,rs<: le tirer

&

foit d'ailleurs

j5
>5
j
j>

aucune injure

fa mere,l'qui eiloit[ia premire]

celles qui faifoient la volont

de

du Pcrc

iaje.h.ic.p.3S5i
^'^

cclcftc.

'Immcdintemenr avant que la S^" Vierge arrivafl: , une femme


en s'adrelant a Jsus Christ: Hcurcufcs les en-

s'eftoit crie

Conc.c.fc|Luc
''-v-v-i-.

craiUesqui vous ont port, 6c les mamniellcs qui vous ont nourri
Surquoi le Sauveur luy rpondit Mais pAitoft heureux ceux
:

&

qui la pratiquent:'nous apqui entendent la pauole de Dieu ,


prenant par l.i, comm.e les Pres l'ont dit pluficurs fois, non que
1.1

mcre n

ait

pas

mente dcitre

appellee heureuie dans

la

lue-

ccillon des tous les lecles, d'avoir elle choilc par la Parole etcr-

pour luy donner la naifiance dans le teirips mais qu'elle


encore beaucoup plus heureuie d'avoir eccut, pratiqu,
& aim cette Parole.
'LorfqueJ.C.fut peu aprs Nazarc: c il avoir eft nourri, ceux
de la ville le reconnurent pour fils de Marie :[mais ils n'avoicnt
nulle connoiflance de ce qu ii eftoit en cette qualit mefme.]
nellc

Au^.E.inToJi.
i^-p-i^^sciBcd.
p.,4i|Mald.i'b,
r-:o4!i.c.

eftoit

Conc.c.4.

ARTICLE VL
La
Tan

35

de

in"nc'""
I.

&c.
I.

s.

[T

Vierge la croix
:J .C. ladonriC S. Jean pour

7r.ere.

A Vierge vint Jeruralem" la dcrnierePafque qu'y

lt

J.C

Mais TEvang-'- "-I


nous dit rien del part qu'elle y eut, jufqu' ce que J.C. fut attache la croix,] 'au pi de laquelle elle parut "avec un courage
..,..,'

Ainfi elle vit^tout ce qui s'y pafla alors.

Augullia ne crojr pas qu'elle

aflifta

la dernire Ctne,Ang.B.'mJo.h.io pTjz.f.

Amb.inLHc.43,
p-"5.a.

LA SAINTE VIERGE.

'Aug.pnto3.p.

'Amb.inLi:c.i3.

yx^2-p^iyh-i.

6
digne de In mre d'un homme Dieu, 'Nous ne faurions douter
qu elle ne i-cfTcncill avec une extrme douleur la mort &: la privation d'un tel Fils, comme Simeon le luy avoir prcuit:[maisra
conftancc fut cncote plus forte que l'a. douleur.] 'Lorl'que les
hommes &: les Apoftrcs fuyoient failis de peur, elle demeura fans
crainte au milieu des pcrlecuteurs, prcllc a mourir avec Ton Fils,
regardant les plaics"avec des yeux qui marquoicnt plus fa

&

piet[que dou!eur,]"parcequ' elle favoit que


veur eftoicnt la rdemption du monde.

/.w cr^/v.

du Sau- N ot

les plaies

ii.

venu pournous donner Texem-plede


j.y^^^^^ forccs de vcrtus, voulut cu cette extrmit nous apprenAl.ib.l.u.p.
dre encore, qu en quelque tat que nous (oyons , nous ne devons
io5.a.b.
jamais manquer l'amour & au foin que la loy de Dieu nous obliChry.p.54j.c.d. ge d'avoir pour ceux qui nous ont donn la vic.'Ainli prs as
quitterfamerc, il luy donna pour fls en fa place S. Jean fondifciplebicn aim,[qui eftant vierge cftoit le plus digne de prendre
foin d'une mre vierge;] &: il infpira en mefme temps S. Jean
Amb.inft.v.c. l'amour qui doit unir un fls avec une mre. 'Ce fut l comme le
tcftament que fit J.C. attach la croix, par lequel il donna fa
l.uc^^!ifll
mre un tmoignage aflur de fa pure. , puifque fi elle euft eu
'Jsus

fp.i5.p.ii-k|

Christ qui

eitoit

chry.injo.h.

un mari, [ou d'autres en fans, comme quelques uns l'ont of


il

petite faveur qu'il

p.

ty.Scc.

fit

S.

une

illullre occafion d exercer fa pier, lamanqua pas,'ayant fait"logcr la Sainte v.s.jcau


ne
Apoftrc
quelle auffi cet
yjj,j.gj, ^^^ jJ^ q{^ [\ dcmcuroir, comme pluficurs Pcres nous en ''^'-SiafTurent , &: ayant eu foin"dc luy procurer toutes les chofes dont N o te
elle pouvoir avoir bcfoin.
'S. Luc nous apprend que Marie mre de Jsus eftoit avec les
Apoftres, &: les autres qui attcndoient le S. Efprit aprs l' Akcnf]on, dans l'union des curs Sa dans la prire. 'Tour le refte de fa
Il

AmK|Cyr.Al|

dire,]

un tranger ."Cne fut pas aufli une fulfiriiiur.


Jean, de le charger dvifoinde famerc,

ne l'auroit pas confie


luy

donna par

ijj^

Aft.i.v.r4.

Epi.7S.c.ii.p.
io.f<c.

7j.c.3.7.p.ie9.

1060.1064c-

^^ demeur inconnu parceque fa vertu, dit S. Epiphane, eftoit trop admirable pour cftre connue des hommes, qui ne
peuvent que la mditer, fans la pouvoir exprimer par des paroles.
[Dieu la conferva cependant toujours dans fon tat humble:]
Il ne
'Il ne voulut point qu'elle euft aucune part au ficcrdoce
i,jy"dQnna point le pouvoir de battizer, de bnir les difciples, de HttTirf.^i,
prendre aucune autorit fur la terre. Il voulut feulement qu'elle
fu(l;"comme un fanctuaire facr en attendant le temps auquel =;V"'-7'
'""'
elle devoir rgner avec luy^
i.'On tenoitauVII. fiedc qu'elle avoit demeur for la monti^ne de Sion & l'on y monuoitdes
^.^ ^^^^^

Aad.Ct.li.io.p.
-

pierres qu'on pretendoit qu'elle avoit crcufces en s'y .ngcnouillant [pour prier.]

LA SAINTE VIERGE.

69
qui
fait
connoifcrc
Efpric
a
'S.
aux Apoftrcs tout ce qui rcgardoit l'hiltoiic de noftre Seigneur,

que

Cluryfoftome dit

c'efi: le S.

chiy.in Aft.h
3ip-Bf-

pfqu'au temps que S.Jean commena battizer, parce, dit-ii,


que perfonne ne le lavoir. [Si cela eft, il faut que la S^^ Vierge ait
toujours gard un merveilleux iilence fur ces chofes qui luy
&: dont la connoillance eltoic mcfme li
eitoicnt ii j'orieufes
neceflaire au lalut des hommes. Mais je ne fay fi l'autorit de
ce Pre nous doit ou nous peut mefmc empelchcr de croire que
c'cft elle qui nous devons la connoiiancc de la conception, de
la naillance,6>: de l'enfance du Sauveur.]
,

ARTICLE VIL
Uirort de

N auteur
la

U Vierge: Elle a^p.iroiJJ-


du VIL

&:

du VIII.

quelques Saints.

ficclc,dit

qu'on croyoit que

S" Vierge clloit Ujorc dans une extrme vieillcfle, long-

remps aprs j.C.[Et celaieraporte fort bien avec ce que remarque BaroniuSjJ'qu'iI y a bien de l'apparence qu'elle fuivic l'ApoftreS. Jean Lphefe avec S'^^ Madeleine. [On a donc grand lieu
NoT H. de jugcr"qu'cl!e cO: morte Ephcfeauflibicn que S^-" Madeleine:]
'& il paroiil en e.let par une lettre du Concile cumnique tenu
en cette ville l'an 431, qu'on croyoit alors qu'elle y eRoit cnccrNote re.["C'eIl: tout ce que nous pouvons dire de fa bicnhcureufe fin.
Car il femble que Dieu ait voulu favoriicr fon humilit dans fa
mort aulTibien que dans la vie, en permettant que l'une ait cit
ncore plus inconnue que l'autre. S, Epiphane l'un des Pres du

AnJ.Cr.i ?..
'-s-"^-

Bu.44.iy.

Conc.t

y^.<,:\.

15.

IV. fieclc qui a eule plus d'rudition, ]'declare qu'il ne peut dire
elle cfb morte ou fi elle cil; demeure immortelle
il elle eft
morte par le martyre, ou de quelque- autre manire fi elle a eft
enterre ou non qu'en un mot perfo^-iae ne fait quelle a cft fa
fin mais qu'il faic bien que i elle eft morte, fa mort a cO g!orieufe; quelle a remport la couronne d'une puret &: dune
chaftet entire; & que fon corps jouit du bonheur digne de
celle par qui la lumire s'cft rpandue fur la terre. [Ainfi ce Saine
fj

nri.7:?.c.ii.t;.

p-'+3W'i't-

Note

\6.

n'auroi eu nulle peine entref'dans le fcntimcnc qui a cft


brafle depuis pluficurs fiecles par divers crivains grecs

Note

17.

em-

& latins,

que Dieu a rcflufcit & glorifi fon corps peu de jours aprs fi
mort.] Car quoique S. Epiphane paroifle pencher davantage
croire que Dieu luy a mefme accord la grce de l'immortalit,
'neanmoins"cefentiracnt n'a eft receudc pcrfoniic dans l'Eglifc,
liij

Bar.ij.aug.

LA SAINTE VIERGE,

-jo

Florent.p

x(5.

qui honore aujourd'hui"lamorc, auilibicn que fa glorification,


le i j d aouft.'Il y en a eu davantage qui le fondant fur les paro-

T'Ear?

ii

ij.

is.

Simeon, ont cru qu'elle avoit ajout fcs autres privilecomme aucune hittoire ne nous
^^ apprend ricn/cctte opinion n'a pas eftc fuivic par les autres.
'Nous avons une lettre qu'on prtend que la '^''icr^c a crite
S. Ignace/'avec la rponlc de ce Saint mais on convient que &c,
cc font toutcs picccs apoctyphcs [&: fuppjfecsjj'au/Tibien que
celle qu'on veut qu'elle ait cciite ceux de Mcffinc en Sicile tc
dont un faullaire a tait trouver l'original hbreu fabrique par
luy.'1/on en a encore une adrcfT-e aux Florentins , rcjctcc'de
les

Amb.inLuc.3.

No t s

de

S.

gcs l'honneur du martyre/Mais

Mabi.dip! p

Du

Pin,

ly.

p 6.

tout
Nphr.i.i.c.13.
P'7i-i7i-

c.j;.r.i-^.c|

Thir.L.lip.
5jibc.

le

monde comme

'Nicephore
extrieur, qui

tire

les au:rcs.

d'un Epiphanc une dcfcription de tout fon


avanLagcufc[fieUc cllo't mieux auto-

ell belle &:

rife.Carily abien de l'apparence qu'on Ta dpeinte telle qu'on


a juge qu'elle devoit cftrc. Peur ce qu'il dit"de fon vifagc, il l'a &c.
pu cirer l'du portrait qu'un hiftorien du VI. ficclc dit que S. Luc
^

r
T
n
ru *
*-'" ^V'oit rait,&:
q on envoya de jerujalem al-'ulquerie.[Mais ce

'

r-

proprement ce que nous devons conliderer dans les


Sa'nts. Leur vritable tableau cft l'idce que nous devons avoir de
leur vertu pour la reprefenter dans nos adions.]
'S. rcgoire de Tours parle de quelques reliques de la Vierge,
qu'ori gardoit de fonxemps"en une eg'afed'Auvergnc:[cequife inManUdoit fans doute entendre de quelque chofe de les h;:bits. On a ""j' *'"""cru &: en croit encore en avoir en divers endroits. Mais ce feroit une chofe infinie de ramaflcr tout cz qui s'en dit.]
'S. Grgoire de Nyffe raporte que le grand GregoireThaumarurgc ayant eft fait Evefque de Ncocefare dans le Pont,"&: vers l'an
cftant en peine de la doctrine qu'il devoit prefchcr fon peuple, ''*"*
la S'^'^ V^ierge s'apparut luy toute clatante de luir.ierc , & en
une forme plus qu'humaine, avec S. Jean l'Evangeliftc; qu'elle
n'cft pas l

Gr.T.sl.M.c.
'?-'

NyCv.TluL'.t.

;P-4-M.

pria cet Apoilrc d'inllruirc Grgoire des myftercs de

la

foy, fur-

Jeanuy dit, que puifqu'cUe le fouhaitoit,il cft -.it tout


enc jrc en cela la mre de fon Seigneur; &: donna
enfuite un fymbo'e court &: abrg Grgoire, qui l'crivit aulitoft. On le confcrva toujours depuis avec foin:&: S. GrC2;oire
de Nyflc aflurc que ce fut cnfuivant ce fyn.bolc, qucI'Eglife de
Ncocefare confcrva fa foy pure au milieu des troubles de i'Aquoi

S.

pieft^d'obligcr

.a(iiVo&;

rianifme.
Na.or.is.p,
^'^'

'La fainte vierge Juftine,"qui


tien Jfc

martyre [fous Diode- v s. C7efforts de la magie que Cy[-"n"^ ^r

fouflfrit le

'

voyant attaque par tous

les

LA SAINTE VIERGE.

71

pricncmployo'c contre elle,': le eue recours la Vierge Marie,


&: la conjura de iecourir une vierge contre la puiflance de l'enfer. Ses prires ne furent pas vaines les dmons furent vaincus;
Cypnen convaincu de leur foibefle cmbrala la foy Chrtienne devint depuis unilludre Evefque dans l'Orient, &L acquit enfin la couronne du martyre avec Juftine.
'S. Sulpicc Severe nous allure que la S" Vierge viltoit fouvent Su'p.ia!,i.c.
p-5oi-53S. Martin, &: qu'une fois il entendit luy mefme ce Saint qui s'en- H
cretenoit avec elle &r avec S^^ Agns Se S-^ Thecle. [Il nous en
allure avec des circonllances qui ne nous lailfent aucun lieu d'en
pouvoir douter.]
:

&

ARTICLE
La S'

premiers, qui S.
y.sjerotiic
3^*

l'iiumilit

de

la

mre de Dieu furent com-

^ batucs lafinduIV.llecle par des ennemis oppofez.]'Les

Vierge attaque par dherfes herejlcs.

A virginit &

[T

VIII.

Epiphane donne

le

nom

d'Antidicomarianites

Eni.7s.c.i.p.
'^'^"^'

ou ennemis de Marie ["pretendoient qu'aprs


,

J.C,

la naillance de
eu de S. Jcfcph ceux
frres de J.C. Cette imagination dont

elle avoir celle d'eftre

vierge

que l'Evangile appelle les


l'origine venoit des Eunomiens

& avoir

&: des Apollinariftes,]'fe repan-

dit particulirement dans l'Arabie. [Elle fut

Rome par Helvide


croit elfre
plus grands

peu aprs dbite

mefme

par un Evefque, qu'on


herefiarque Bonofe. Dieu la dtruilit par trois des

hommes

Ambroife,
combatue en

S.

&: foutenue

S. Epiphane, S. Jrme, &:


Auguftin ic des autres qui l'ont

qui fullent alors,

fans parler

de

S.

partant.

de raporter ici les raifons dont ces Saints


d'apprendre de S. Bafile,]'que quoique cette
opinion ne touche point le fond de nos rny ftcres &: de la religion,
[Il

c.

n'ell pas neceflaire

fe font fcrvis.

laquelle

il

Il fuffit

fufficque

BCt.i.li.ij.-.

^^^'^'

demeure vierge jufqu' la naifl'Evangile nous en alTure nanmoins les

Marie

foit

fance de J.C, comme


oreilles des Fidles ne fauroient foulfrir qu'on dife qu'elle ait jamais celle de rcilre.[C'efl: ce qu'il feroit aif de juftifier par les
Pres de Orient &: de l'Occident de forte que ce point cfl: un
de ceux que l'on devroit croire, flon la dolrinc de S. Auguftin,
avoir eft enfeign a l'Eglife par les Apoftres /'quand l'Ecriture
j-jg fjous en alTurcroit pas,]'en nous marquant la refolution que la
;

quonUm
vtrum non
'^"'^
'

Vierge avoit

faite

de

fervir

Dieu dans une entire puret. [On

Luc.i.v.34.

LA SAINTE VIERGE.

71
fdris
peut dire mcfins que l'Eglife en fait une profclBon publique"dans ex Ma\
sine-.
''^"J""
E .i.7S c.u.p. le Symbole, [&: couces les fois que Ion parle d'eilCjj'puifque le
1037.1038.
jjj^g ^Q Vierge eft celui qui luy a toujours cft le plus propre,
Augh s.84p. le plus commun dans l'ulage des Fidles. 'Auflfi 1 Eglife a mis au
unl|i4.i.a.
ceux qui
l'ont ni,^5<: a trait leur opinion
nombre des hrtiques
'

'^

&

Ep1.78.co-. p.

K^.c.

'D'autres tomboient dans une folie oppofe celle

c.i3.p.ic54-

i3|7y.ci.p.

'

,,,,,
de bulphcme.
jq(].

ils

jj^ns ridolatrie

&: regardant la

faifoient des aflcmblees

&

Vierge

comme

des oblations en

l'on

l, ou pluune deefle,

nom

&: luy

une efpece de pain que les Grecs appellent co/ljruic:cc


qui leur a fait donner le nom deCollyridiens.Ce n'eftoientque
quelques femmes d'Arabie qui tomboient dans cette impit
flon la foiblcfle ordinaire de leur fcxc. S.Ep'phane crivit pour
abolir cette Tupcrllition, &: pour monrrer qu'il faut bien diftingucr l'honneur que nous devons la S^'^ Vierge, de l'adoration
&: du facrifice que nous ne devons qu Dieu fcul, dcpeur de fervir la crature la place du Crateur.
[Les Neftoriens fucccderent ces deux herefics,''& refufercnt v.s.Cytille
''^''"*"
la Vierge la qualit de Mre deDieu,parccqu'ils ne vouloienc
pas que Ion Fils fufl: vritablement le Dieu que nous adorons. Ils
furent anathematizez l'an 431, par le Concile cumnique tenu
Ephefe dans l'cglife de la V'^ Vierge, qui cftoit la cathdrale de
cette illuftre mtropole de toute TAfie & l'EgUle commena
dcflors donner de plus grands loges cette maternit facre,
que l'herefic s'eQoit efforce d'obfcuicir. On ne trouve jufquel,^
dans des autcvirs dignes de foy, aucune autre cgUfe ddie fous
le nom de la Vierge, que celle d'Ephefe o elle avoit apparcmmcnt cftc cnterrc.]'Mais il y a des preuves confiderables que le

oftroicnt

Po'.iS.mars,

l-7i"9Tlidr.L.p.syi.
'*'^'^'

PapeSixtelIIjClu des l'an 432, conlacra fous ce titre l'ancienne


bafiliquc de Libre; '& que la fainte Imperatrice'Tulquerie fit vfon titre;
auflibaftir Conftantinoplclcs eglifes del Vierge appellcs de

Calcopratccs &: de BIaquerncs.[Il cfl certain"que Saint Elie de


Jerufalem ddia l'an joi l'eglife de la Vierge baftic par Saint
Sabbas &: il en commena une autre Jerufalem que julliniea
t achever.
L'herefie mefme des Eutychicns qui fuivit bientofl celle de
Neftorius, contribua a augmenter le culte & la vnration de la
S'"^ Vierge. Car s'iniaginant trouver un argument pour leur erreur dans fa qualit de Merc de Dieu, ils faifoient gloire de luy
rendre encore plus d'honnes'r que lesCatholiqucs.C'cft ce qu'on
voit dans Pierre le Fou lion l'un des plus mchans d'entre cux,qui
:

ayuiic

y. s

sMo

I
"

LA SAINTE VIERGE.

73
ayant u{urp'trois fois le iiege d'Antioche,]'commena*le pre*v. Acace j^^j^j. >^
les prires laS^ Mre de Dieu.
CP.J49. . , f^j^^ nommer dans toutesdes
n.
hrtiques n elt pas hrtivient
tout
ce
qui
comme
[Mais
que , les Catholiques ont cru pouvoir continuer avec piet ce
t.

..,',.

qui avoit eft commenc par ceux dont

ils

i.i.p.-ss.c.;

abhorroicnt l'herefie.]

SAINT JOSEPH,
EPOUX DE LA STE VIERGE.
APPELLE PERE DE JESUSCHRIST.
L fuffit pour faire l'loge deS.Jofeph,de dire qu'il
a eft l'poux

de

la

S"^^

Vierge, [&: en un fens trs

du Sauveur du monde.] 'Mais


S. Matthieu en fait encore un plus grand loge,
en nous aflurant qu'il eftoit jufte.[Et on faic
vritable le pre

IJ

Matt.i.v.15

il

pinion des

hommes,

l'Ecriture

en nous aflurant que Jolcph

qu'il poffedoit toutes les vertus.

I.

P-4-b-

y a entre cftre juftc flon l'o


^Tertre flon la vrit de l'Evangile .j'Ainfi Chry.in Mati,

quelle diffrence

NoT

BolLi9.mars;

Nous

cftoit jufte,

le

verrons par

nous affurc
la fuite,

h.4.p,39.e.d.

nous remarquerons particulirement fa hont,fadouceur,[la fermet de fafoy, & fon humble foumiffion aux ordres de Dieu.]
'Deux Evangeliftes ont pris foin de faire Cj. gnalogie, Se de
nous apprendre comment il eftoit defcendu d'Abraham & (Je
David. Ils le font fortir du dernier par deux branches differentes:[ce qui forme une difficult telebre,]'que Dieu a pcrmife,
comme quelques autres de cette nature, pour exercer ceux qui
l'examineront avec un-e piet humble, & pour aveugler ceux qui
mritent ce chaftimcnt par leur oroueil. ["L'opinion laplus commune parmi les Percs , eft qu'il eftoit n de Jacob defcendu de
David par Salomon & tous les autres Rois de ]uda & fils, flon
la loy, d'Heli defcendu de Nathan] fils de David & de Bethfabe auflibien que Salomon: [Jacob ayant epouf la veuve d'Heli
ion frre de mre qui eftoit rmort fans enfans.]
'Quoiqu'il fuft d'une race (lilluftrc, dont quelques modernes
veulent mefme qu'il fuft le chef & le principal heritier/il eftoit

Matt.i|Luc.3,

Aug.inFauft.f.
3.c.i.p.9i.i.c|

conr.B.1.3.4S;
p.Il>

'

i.ParaI.3.v.j.

en 470, 47,

& 485.

Il

Hifi.

mourut en 4S'. y.

EccL rom,

I,

Zenm

(^-

Acaet deCor^fimtmik.

B0U.19.mars.Matt.ij.v.jj,

SAINT JOSEPH.

74
Luc.i.v.4.39.

Ori.in Matt.g.

b"^'""

^'^^^1'

ncanmoins"reduic gagner fa vie par le travail de Tes mains'dans;^'*'.


''"-'"
la ville de Nazaret ea Galile[de la tribu de Zabulon:]'c'eft celle
*"^ d'autres appellent le bourg de Nazarcs,^ll travailloit" faire Non
des arbres

# juft.dui.p.

des charrucSj''a abatre Se

jis.c.

fons. &: d'autres ouvrages femblables.

a.

tailler

Capharnaum /&: en d

Il

ne

baltir des niai-

lailbit<^pas d'eftre

autres endroits del Galikc,

l.5.pu^l.d.

connu

]oan.(!.v.4i.

Taflez loignez

di.v.iS,

"Beaucoup d'anciens^ &:mefme d es principaux Percs^ont cru


qu'avant cjue d'cpoulcr la S''-' Vierge, il avoit eu une premire
femme nomme fca par quelques uns, Se qu'il en avoit eu S.
Jacque le Mineur &: les autres que l'Evang'le appelle les frres
du Seigneur. Mais cette opinion, qui vient originairement de

de Nazaret.
v.s.j.icqiie

^^-^''"^"c

quelques crits apocryphes, cCt diticile accorder avec l'EvanHicr.nHely. gilc, fur lequel on prtend la fonder,] 'C'eil pourquoi S, Jrme Note
c-5-pi3-4foutient"queS. Jofcph eft demeur vierge, c'cft dire comme
on le voit par la fuite, qu'on n'a point de preuve qu'il ne l'ait pas
toujours elle, comme il eft certain qu'il Ta eftc l'gard del
S" Vierge. [La manire donc il a vcu avec elle eft une preuve
au moins qu'il poflcdoic avec emmenc la vertu de la chaftete.
Se donne lieu de juger que s'il avoit auparavant uf du mariage,
il en avoit uf comme S, Auguilin le dit des anciens Patriarches, non en efclave , mais en maiftrc des paillons les moins foumifes la raifon, par une vertu dont plufieurs mefmes de ceux
qui vivent dans la continence, ne font pas capables.
Le temps auquel le Sauveur du monde devoir paroiftre, approchant,"Jofeph fut choifi de Dieu pour eftrc l'poux de celle Not s
qui en devoit eftre la mcre, peur eftre le gardien de fon honneur,
c le tmoin de fa chaftct,&: pour eftre le pcre du fruit facr
Au'.adVl.l.i. qui devoit naiftre d'elle feule.] 'Il f^iUoic que ce mariage fuft
c.ii.p.34<!-i|in

J.pj'ss'icona
rc.i.p.i7o.i|in

^"ii'*^'^^
Amb.inft.v.c.
-f.p.4iib|C.
'

v-'s-'p"?!.^"

^Aug.utfup.

entirement chafte Se il n'en eftoit pas moins un vritable mar


riage, comme Saine Auguftin l'a foutenu contre les Pclagicnsj
:

Cpuifque flon les jurifconfulte$ mefmes , c'eft le confcntcmenc


des parties qui fait le mariage. Se non ce qu'on en appelle la

confommation.
[Q^^ trouve en effet dans cette union toute chafte de Jofeph
Se de Marie, tous les biens qui doivent fc rencontrer dans le
mariatre.

Lafoy

y a cft inviolablcment

garde de part &: d'au-

tre J le ficrcmcnc s'y eft trouv ,4)arccque leur union a eftc indiftblublc la liaifon des coeurs l'a rendu plus ferme que l'union
:

des corps ne fait les autres mariages: il a eu mcfmc l'avantage


de la fcondit, &: nous a donn non un enfant ordinaire, mais

j;

4,

SAINT JOSEPH.

7f

Dieu, Car la S"= Vierge mefme, &r l'Evangele pre de J esus ce qu'ils ne feroicnt pas,
appellent
Joleph
iifte,
s'il ncl euft eft en un fens trs vritable, comme eftant le vritable mari de celle de laquelle feule il avoit tir fanaiffancev'mais

un enfant qui

eftoit

C.si.io.f,t?p.a,

appartenir tous les deux,

pour

'Comme

dans

le

mariage

la

principale perfonne eft celle

du

p-i98-t.99|a<l

mari les Evangeliftes ayant marquer la gnalogie deJ.Cjils


ont pu,& melme ils ont du, dit S, Augull:in,la prendre du coft

"

'^'^^

"^'

deS.Jofeph, comme ils l'ont fait efteiftivement furcout puisqu'il elloit deicendu de David aufabien que la S'"- Vierge, 'Aufli confcT.pj^o.
ilelloitplus le pre deJ.C, en cette manire, que s'ill'cuft tir ^''''^'"l^fr"^^-"^"
d une autre ramille pour le raire entrer dans la tienne par une i9';.c|Synop.uj
adoption[folennelIe.JDe forte que quand mefme la Vierge n'euft ^^"-F-'s-cpas eft de la famille de David , ce qui eftoit necell'aire pour
accomplir les prophties, il iiiffiioit que S. Jofeph enfuft, pour
dire que J,C, eftoit comme luy le fils de David. 'Car mefme les Synop.inMaw.
enfans adoptifs entrent dans la famille de celui qui les adopte, P''^S[(Se fuccedent tous fes droits. ]C'eft aufi une opinion fort commune parmi les interprtes anciens &: nouveaux , que la Sainte
Vierge n'avoit point de frre; & qu'ainl eflanc hritire de fa
maifon elle avoit epouf S. Jofeph comme fon plus proche parent de forte que la gnalogie de l'un ell aulfi la gnalogie de
,

l'autre.

voulu tablir depuis un fiecle ou deux une feftc du mariage de S, Jofeph Se de la Vierge , &: on l'a fait en quelques endroits en diftcrens jours.
'Le S. Efprit ne voulut pas dcouvrir d'abord S, Jofeph le
myllere qu'il avoit opr dans la Vierge. Il attendit qu'il s'ap-

'On

perceuft de luy

mefme

5rii>jt.V..

e;>/4.

&

horame,"finon qu'elle avoit ccile, d'elhe vierge,


qu'elle
eftoit coupable d'un aufi grand crime qu'eft l'adultre. ^Dieu
le permettoit ainfi, afin que fon foupcon mefme nous fuft une
preuve de la puret de la Vierge,
cftoit

crut pas qu'il luy fuit permis de retenir chez luy une
pcl.{^,nne coupable de cette faute, "^depeur qu'il ne femblaft y
'^Il"ne

confentir &c l'approuver. ^La loy luy permettoit de la mettre en


juftice,

&:de

fitisfaire,

en

la faifant

condanner

la

mort, une

colre aufli violente, [&: qui paroift aufli ^jufteJque celle d'un

"

Chiy.in Matr,
''4-p-4o-c.

qu'elle cll:oit gro(re,'lorfqu'aprcs avoir Aug.B.conO.

mois chez S^^ Elizabct fa coufmc elle fut revenue


chez luy.'Il en fut fort furpiis & fchant de quelle manire il
avoit vcu avec elle, il ne put croire autre chofe, parcequ'il
paff trois

Note

B0ii.r9.mars,
P-''*-'^-'^-

*^

Kij

^'>-P-i<'-^-

f.i.s.p.iSf.df

^^43-p.444.
9.p^5V7.e^Amf
i"'^-v.c..p.4zi.

!^! HF^f fii''


lo.p.ioi.c.
*'-'''^X-'nMatf.

* p.4o.a|43..b|
Hiei.ib.p.i4.a.

cAug.ep.B.ij,

c-4-pj7c'i

ehry.p.39.4c.

SAINT JOSEPH.

7*5
'Aus.p.yi7.d.e.

mari qui on a manqu de foy.'Mais l Evarigile,^ccrit dans Ton


cur avant que de Icllrc furie papicr,]ordonne de pardonnera

ceux qui nous onc


Chry.p.9.d.

Amb.prus.v.
j^fjj-,(.

Chry.p.40.a.b.

que tic Joreph,parcequ il


de bonc,^plus preft s'accufer luy
autres, aimant mieux palfer pour eltrc

oftenf. Et c'cft ce

cftoic juftc/c'cll dire plein

q^'^ arcufer les

trop doux que d'cflre ieverc envers les fautes des autres. 'Il furtout l'eftbrt de fii douleur.'U cherchai non fe venger de

Aug.rsi.c.7.

monta

p.444.b.e.

celle qu'il croyoit l'avoir otcnf, mais travailler


'Aiuli

Cliry.p.39.e.
il

non feulement

tafcha mcfrae 4 ne

la

pour

elle.

ne la voulut pas faire condanncr, mais


pas d;rtamcr,[comme il euft fait, s'iircufl:
il

Aug.f.si.r.7.p.

chafTee publiquement de chez

444-a.b.

fccrettement nous apprenant que quand on fait fccrectcmenc


quelque faute contre nous , la chante que nous devons noftrc
frcrc nous oblige l'en avertir en particulier, &: ne pas rendre
fa faute publique,"cequi feroit chercher Me deshonorer, &: non
pas le corriger. [En attendant mcfme qu'il la pull quitter,]'il
ne luy ht aucun reproche, dit S. Chryloftome, ne luy dit aucune
parole rude &: s'ctfora mefme de faire qu'elle ne s'apperccuft

luy;]')S<: il

fe refolut

de la quitter

chr7.p.4o.c|

'''*

r.

''?'"'/''
*

pas de fa peine.
p.49.4i.i.

'La Vierge nanmoins voyoit le trouble o eftoit Jcfcph &:


cependant elle demeuroit dans le filence mais Dieu parla bientoft pour cllc. H envoya un Ange, qui s'apparut Jofeph en fonge. 'Car comme ce Saint avoit beaucoup de foy, il n'avoic pas
befoin que Dieu luy parlait d'une manire plus claire & plus vifible. 'L'Ange l'aflura donc que ce qu'il croyoit eftre un crime
jj^^j^s fg^ cpoufc, cftoit un miracle de Dieu l'^&qu'ainfi il ne devoit point craindtc de la confcrver chez luy, &: de la reprendre
en quelque forte, puifque dans fa penfc elle eftoit dj fortie
de fa maifon.'Il l'appella/Zj de Da^otd, pour le faire fouvcnir qu'il
eftoit de la famille dont le Meflie devoit naiflre. [Mais il luy
marqua encore davantage que ce Mcfle feroit l'enfant mefme
qui nailhoit deMarie,]'cn luy difant que cet enfant fauveroit
fon peuple, &: le delivreroit de fes pchez. Il luy ordonna de l'appcller ] E S u S, luy donnant ainfi tout le pouvoir de pre fur celui
q^ii eftoit[le maiftre de l'uni vers,lautant que cela fe pouvoit fans
intctcflcr la virginit de Marie & aduranr qu il avoir part"au
grand miracle de l'Incarnation du Verbe. S. Chryfoftome croit,
comme S. Ircncc quc l'Ange cita enfuite Jofeph les paroles
d'Ifaie, U/f Vierge concevra ^c. comme un homme juftc , accoutum lire &: mditer les Prophtes.
'Des que Jofeph fut veill , il prit fa femme avec luy, comme
,

Matt.r.v.io.

ckry.p.4i.b.

p.43.b.c|Aug.
ep.i53.9.p.5i7-

^Clry.p.43.c.

F-4i.e.

Matt.i.v.it.

Cliry.p.44.a.b|
Aug.f.5i.:c.3i.

chry.b..p.fi.
b.c|ircn.i.4.c.

Ma.i.v.i4.

I
I
r,,-

!/

YlliJu'

SAINT JOSEPH.
TAnge

ordonn/relblu de
[fidle] minillrc de l'uvre de Dieu. ^11
le luy avoir

obeiirance, que Ton coeur

ii'cftoit

uniquement

77
un
par cette promte

la garder, &: d'cfti'C


fie

voir

cluy.h.j.p.js.
^"^^

point endormi, &: qu'en toutes

de Dieu. 'Il fit encore h.4.p.4.c|


que laS"^^ Vierg-e ertoic '^"g';343-f ?
coupable , ion loupon ne venoit d aucune malignit , mais de
la feule infirmit humaine , ou mefme de l'obligation qu'il avoit
de veiller fur fa conduite ce qui le rcndoit tresdifpof reconnoiftre fon innocence pour peu de raifon qu'il en cuft; quoy la Hicr.in Matr.
grande vertu qu'il vovoit d'ailleurs en elle contribuoit flms PHbiOp.im^.
doute beaucoup.
'Jl ne la connut point, flon le langage de TEcriturc, ni jufqu' Mitt.t.v.z?.
la naiffance deJ.C,'ni dcpuisjcom.me nous enfommes afTurez chiy.n.h.t.p.
par toute la tradition. Que s'il ellvray]^qu'il l'euft epoufcedans l^'^^^rr inii
t
la vue &: l'intention ordinaire des autres maris, 'comme Saint c.ii|. 417.1..
Auguftin paroift l'avoir cru;[fa challet en paroill encore plus
grande &: plus admirable, puifqu'on voit davantage combien il
cftoit maiftrc de fes partions,] 'en quoy confille proprement la N37.cr.i37.p.
cliofes"il cherchoit

voir par l que lors

mefme

l'ordre

qu'il crovoit

"^'^

chaftet.
^

["Environ fix mcis aprs,] fut oblig d'aller Bethlem avec Luci.v.i-*,
comme eftant dcfccndu
S"^*^ Vierge , pour y donner fon nom
le
dnombrement
gnerai
qu'Auguile faifoit faiDavidjdans
de
re de tout l'Empire. C'eftoit l ledeflcin des hommes:'mais dans Amb.inLuc.p.
^''''
le deflein de Dieu, Marie y venoit pour y enfanter le Verbe [fait
chair,] &: Jofcph pour prendre foin de fa confervation.'Ils n'y Uk.x.v.s.;-.
purent avoir d'autre logement qu'une table. Ce fut l que le
Roy du Ciel voulut naillre;'& o les pafteurs le trouvrent avec v.i^.
Jofeph.'S, Jofcph prit le foin de l'lever comme fon fils, Uen. 1.4.0.43.
Marie
'-^^-'^luy rendit avec ioie[comme fon Dieu,]tous les ferviccs neceflaires pour cela.'Il le porta 40 jours aprs Jerufalem,o il Luc.i.v.11.17.
receut la benedilion de Simeon, &: couta avec admiration ce v-j^-i.
que ce faint vieillard difoit de l'enfant.
.y,N.s.n.8.9.
["Il retourna de l Bethlem,]'o il vit avec beaucoup de joie cluy.ln mm.
les Mages venir d'Orient adorer Jsus. "^Mais la providence di- ^^^^''^'"
vine qui mfie toujours dans la vie de fes Saints les amertumes
les confoler
Se les douceurs, [pour les prouver par lesunes,
par les autres,]'luy envoya bientoil: un Ange qui luy dit qu'Hc- Matr.i.v.!3.
rode Roy de Jude alloit chercher l'enfant pour le tuer qu'ainil
il falloir qu'il l'emmenaft en Egypte avec fa mre, &c qu'il y demeuraft jufqu' ce qu'il l'avercift de revenir.
il

V-N.s.i.

la

'

&

&

&

r.

quh fpes

cemmifcendi carnis aklatA

eft

(^c.

Kiij

NT JOSEPH.

S A
'H pouvoit femblcr bien trange S.Jofcph, que celui qu'on luy
avoir dit devoir fauver les autres, eut befoin de s'enfuir pour fe
fauver luy mefme. Cependant il ne s'arrcfta point tout cela,
parcequ'il avoit de la foy. Il obct fjns dclai , &c fans demander
Seulement combien durcioit ccc exil, cftant preft de recevoir
avec joie toutes fortes d'cprcuvcs de la main dcDieu.'Auficoft
donc qu'il fut veill, il partit des la nuit mefme pour s'en aller
en Egypte; &: il y demeura jufqu' ce qu'Herode cftant more,
l'Ange revint luy dire en fonge de ramener l'enfant &: la mre

78
Chry.h.8.p.!g.
*

Mjtt.i.v.i^.ij.

''*'

Aug.B.conf.l.
i.c.9.j'.4!.b.c.

Matu.v.ii.

v.i3iLuc.i.v.
5'-

dans laPalcftine.
'L'Evangile nous donne lieu de croire que la premire pcnfe'
j^ ^^ Jofeph eftoit de s'ctablir Jerufalem[ou Bethlem, jcomme dans les lieux les plus propres pour l'ducation du Mcflie,
'Mais ayant appris que ce pays eftoit fous la domination d'Archelaiis fils d'Hcrodc, il eut peur [ caufe de la cruaut que ce
prince avoit dj fait paroiftre,]'ci: fc retira flon l'ordre que
Dieu luy en donna dans un fonge en fa demeure ordinaire de
Nazaret en Galilce,'qui obcilloit Hcrodc[Antipas]frcred'Archelas,[mais moins crucl,]&:olanaiirance de Jsus n'avoir
,

cliry.inM.itt.
i.^.p.i -3.104.

point
LUC.1.V.4T.

Aug.B.confl.i.
c.io.p.^i.

luc.i.v.^i-5'.

Ori.^ntlJc.^.
io.p.z3o.c.

fait d'cclar

comme Jerufalcm &: Bethlem.

'S. Jofeph alloit de l tous les ans Jerufalem avec la S^"^ Vierge
pour y clbrer la fcfte de Pafquc: la crainte d'Archelaiis ne leur
faifoir point omettre ce devoir de religionroutre qu'ils n'eftojcnc
Jerufalcm que peu de jours , durant lefquels il leur eftoit aif
de n'cftrc pas connus parmi la foule de ceux qui y venoicntauflr
pour la fcfte. 'Y ayant men Jsus avec eux lorfqu'il eut douze
ans,[&lorfquc la Jude eftoit dj fous les Romains, ils le perdirent durant trois jours,"ce qui leur caufi une extrme afflic- v.n.sI
^^ '^^^'"'<^
tion. Ils le retrouvrent au mihcu des docurs, &: le ramenrent
iNazarct,o il leur eftoit foumis.'Mais Joicph qui connoiftbic
fans doute la dignit de cet enfant, nes'elevoit pas de la fuperiorit qu'il fcmbloit avoir fur luy,&:"le conduifoit avec une au- trepidusmtd;raUtr
de crainte,
toric mcflc de refpccl
'Voil ce que l'Ecriture nous apprend deS. Jofeph, & il ne faut

&

Boit.19.marr,

oc.diEpi78c

p'isefperer d'en trouver aucrcpart rien d'affur. *On croit

lo.p.rHi-bf

beaucoup

Chry.s.t.i h.

j^cnaft prcfchcr l'Evangile, &:

avec
mort avant que J.C. com.avant les"noccs de Cana, ovl

de probabilit, qu'il eftoit

Jsus fut convi avec fa mcre &: fes difciplcs l'ans qu'il y fjic
parl de S. Jofeph, 'non plus que dans toute l'hiftoirc de la pre-

enl'.mjocle
'

"'

'^'""

Aog.B.Af.p.f.ijp.

>7''g.

i.'L'n fc-nion

pouvoT
aajjogie

que

les BcneiliilTis

cftre de S. Ce'iirc
(jui

ne peut fervir

onr mv; Hans l'appciidix

que S. jofeph eftoit prcfcut


de fondeinem des faits.]

dit

ii

le

ceux

('c

S. AuiUiltin

l'AlccuIiou de J .C;[mais

&: qu'ils
il

,.'

jugrnt

le dit lut

nu

SAINT JOSEPH.

79

^icacion. Ec J.C. en inouranc recommanda fa mre S. Jean:


'ce qui marque affez qu'elle n'avoitp^inc de mari, puifque J,C.
n'eft point auteur de diviilon ni de divorce.

'On

montr fon tombeau dans

les fiecles pofterieurs

en

Amb.ini.uc.^.
p.i-5.b|mft.c.7.

la Bol!.i9?mars,

valle de Jofaphat prs de jeruralem.[Les anciens n'en ont point

mefme que ce pouvoit eftrc le tombeau


propof avec S. Matthias pour eftrc lev
l'apoftolat.'On ne marque point qu'on ait nuUcpartaucuncpartide fon corps,'mais feulement quelques meubles qu'on dit luy
.avoir fervi,'&: furtout fon anneau de mariariage, qu'on prtend
avoir Perouze en Italie, Semur en Bourgogne, &: en quelques

P-7-t'.c.

parl:]&: Bollandus croit

dcjofeph

le Jufte,

r.t?^.

pis.
p-i^e-

autres endroits.

'Son nom fc trouve dans des martyrologes latins crits il y a


plus de 800 ans, au ly de mars. 'On n'a fait nanmoins fa feile
qu'affez tard; &c apparemment parcequ'on leregardoit comme
appartenant encore l'ancien Teftamcnt. Les Grecs en font
quelque mmoire le dimanche de devant Nocl, avec les autres

pv-d.,
p.s.d.e.

Juftesde l'ancienne loy; &: une plus folennclle le dimanche fuivant, o ils le joignent avec la S^'= Vierge, David, Se S. Jacque de

Jerufalem.'On prtend que les Cophtcs &c les autres Orientaux p.7.a.i>.
en font une fele fort folennelle le 2.0 de juillet, auquel ils metf ent fa mort fur l'autorit d'une vie pleine de fables.
'Bollandus croit que les Carmes ont apport d'Orient cette
fcfte en lEglife d'Occident,'&: que les Cordclicrs l'ayant reccuc p.8.1..
en 135)5), elle s'ell enfuitc rpandue dans toutes les Eglifes latines.
'Elles la font le 19 de mars, hors quelques unes de l'Italie qui la p-zc
font le 20 de juillet en quoy Bollandus croit qu'elles confondent encore l'poux de laVierge avec Jofeph le Jufte. [Cela n'empefche pas nanmoins qu'on n'y puilfe transfrer fa fefte, afin
ael'ofter du temps du Carefme. Le nouveau brviaire deCluni
l'a mife au jeudi de la troificme femaine de l'Avent.J'Le clbre F.'or.to.mars,
Jean Gerfon a travaill par fes crits faire tablir cette fefte. P-39o-i'La dvotion particulire qu'a eue S'^^Therefe pour S, Jofeph, a Boii.i^.mars,
P'^ ^
beaucQup contribu en augmenter la folennit.
'B^ollandus raporte plufieurs miracles qu'on croit que Dieu a p-i9-i4faits dans ce dernier fiecle par fon interccflion,
'Origene cite quelques endroits d'un livre apocryphe intitul Or.in jo.g.p.
f.

Mais comme il dit que c'eftoit un livre des


Hebreux,[c'efl: plutoft du patriarche Jofeph fils de Jacob. Et il
importe peu de favoir qui l'on a fuppof un fi mchant livre.]

La

prire de Jofeph.

'^'^'^^

8o

SAINT JOSEPH
DARIMATHIE.
AI NT

Matt.i7.v.to

Jofeph qui eut l'avantage de mettre le


corps de Jsus Christ dans Ton tombeau/eftoic

v.57jLdc.i3.v.
S-

d'Arimathc[ou Arimathie] ville de

Lubin,p.i,8s)|

'qu'on plate vers Diofpolis entre Jerufalcm &:

H1cr.ep.17. p.
172.C.

la

Jude,

Jupp. Ce n'cftoit plus qu'un village du temps


de S. Jrme. On croit que c'eft ce qu'on a depuis nomm Ram ouRamula, &: ce que ceux du pays appellent maintenant Gocz. Quelques ui.s dif'cnt aufli que c'eft la
ville de Ramatha'ou Ramathaim-Sophim'dont eftoit Samuel.
'Quoique Jofeph fuft de ce lieu, il eftoit neanmoins"Senateur

I
i

j.Reg.i.v.1.19.

Luc.i5.v.c|C.

Lp

m Matr.

p.ni-'.tf.

rfMatt.i7.v.7|

Amb.inLuc

p.

l'.C.

L1IC.13.V.50.

5'-

oan.ig.v.^S.

<Hicr.inM.Tr,
p.S5.b|Amb.iii

Luc.p.iiC.b.
eJoan.i9.v.38.

de Jerufalem .="11 eftoit richc,5i autant des richefles du


ciel que de celles de la terre. '^Car c'cftoit un homme vertueux
Se jufte , du nombre de ceux qui attendoient le royaume de
Dieu. Auffi il n'avoit point conCcnti au deflem des autres[chefs

de

la ville

Amb.p.!i6.b.

Toan.iy.v.jS.
Aiiib.p.ii.f.

ff5.p.7;a|

Cluy.in Mact.
li.SS.p.yij.d.

^"'"**

des ]uifs,]&: ce qu'ils avoient fait contre le Sauveur. "^11 eftoit


mefmefon difciplc.'^Mais comme les Apoftres mefmes eftoient
alors dans une grande foiblcfc, il ne faut pas s'tonner fi Jofeph

'nc^fe declaroit pas ouvertement pour


parccqu'il craignoit

Marr.i5.v.43|

r.

/SsasbI^ss

ellrc difciple

de J.C,

les Juifs,

'Cependant lorfqucJ.C. fut mort, & que les Apoftres ne fonfe cacher,'il alla hardiment trouver Pilatc, &: luy
demanda la pcrmiffion de prendre le corps de jEsus[pour l'enfeveir.]'Ce courage de Jofcph,[qui a pour tmoin les quatre Evangcliftcs,]'ne vcnoit que de fa jufticc &: de fon amour pour J.C.
Car pour fa qualit & fes richefles, [ces avantages n'cftaat gure
propres q\i' nous affoiblir, parcequ'ils nous expofent davantage,
geoicnt qu'

&: nous attachent plus la vie,]

Aug.'".44. 7.
p.iiJ.117.

Hi:r.l.heb.p.i50.
rf

J.id.^.T.^i.

Chry.iiijw I1.S4.

ils fervent feulement relever


grand
fon
cur, qui luy faifoit mepiifer la haine de tous les Juifs,.
&: la mort mefme qu'il avoit fujet de craindre en fe dclarant
pourJ.C.'Ainfi il fut le[prcmier]cn qui fc vrifia ce que dit Ifac,.
que le Perc donneroit les riches fon Fils en recompcnfc de fa
I.

en cet endrcit,pCV-]'S- Jrme croit qn'Arimathce eA ce qui eft appelle


Aaiiniafou A f^a flon le? Septante.]
[AinC iln'ciloitpas dcsfepcantc Difciplcf,J'i.juoi<juc S. cliryfcllome ait cru qu'il en pouvoit eftre.
[Les Septante

oric

Ruma dans les Juge?, ['clon le IJtin,]&


1.

more.

SAINT JOSEPH D'ARIMATHIE.


mort. 'Nanmoins

8i

connoiftre &C

Chry.injo.Ii.

'conliderer dcPilate, put fervir luy faire obtenir plus aifment

^+P-J47-548

ce

qu'il

fa qualit,

qui pouvoic

le faire

demandoir.

donc fceu que Jsus eftoit mort, il commanda


qu'oa donnaft ion corps Joleph/qui ayant auflicoft achet un
linge blanc, defccnditide la croixjle corps du Sauveur ,&: l'envelopa de ce linge, 'dont la blancheur niarquoit la puret qu'il
faut avoir pour recevoir J.C. dans fbn amc.^Il fut aide dans ce
Pilate ayant

Marc.ij.v.44i
'^^

Hier.in Matt.'
^'i^-'^-

codcme, qui apporta une grande quantit d aromates pour l'embaumer. 'Ainfi ils l'cnfevelircnt non comme un chry.p.j^g.
criminel, mais comme un homme extraordinaire & admirable,
fans rien pargner pour la depenfe.'Ils l'embaumrent tant pour joan. 13.7.40.
fatisfaire la coutume des Juifs, 'que pour preferver fon corps Chi7.p.547.d.
contre la corruption, tmoignant par l que s'ils n'eftoient pas
encore aflez clairez pour connoiftre ce qu'il eftoit,'au moins inM.h.gg.p.
ils avoient pour luv un amour ardent &: Gnreux. ^L'Evanpile Vl'^'
* Aug.civ.l.i.
-1
J
J
T /-raporte ce r
loin qu us prirent du corps de J.C. pour louer leur c.i3.p.io.i.a.
piet &: il nous apprend par l que c'cft une adion fainte de
rendre ces derniers devoirs aux corps des morts, 'particulire- p.p.i.d.
ment de ceux dont les membres ont eft les organes du S.Efpric.
'Ce fut par une fuite de la mefmc piet & du mefme amour chiy.inMatr.
pourT.C,"^queJofeph mit le corps du Sauveur dans un fepulcre ''/P-^ij-d Matt.i7.v.6o.
1r
'M
-It' i
A
r
tout ncut, qu il avoit taille dans le roCj^en un jardin[qui luy ap- d joan.i;,.v.4i.
partenoit fans doute, &:]qui eftoit au lieu mefme o J.C. avoir
mniiitcrc par

1*^

Perfonne n'avoit encore eft mis dans ce fepulcre,


'afin qu'on ne puftpas dire que c'eftoit quelque autre mort qui chry.injo.h.
^"^P HSa-b.
eftoit reflufcit au lieu de J.C.
'Jofeph aprs avoir rendu ce devoir au corps du Sauveur, roula Matt.i7.v.fic.
une grande pierre l'entre du fepulcre, &c fe retira. [C'eft tout
ce que l'Evangile nous apprend de luy &: il ne faut pas prtendre en pouvoir lavoir davantage. Ce n'eft pas qu'on n'en dife cncore bien des chofes:"mais elles font toutes ou entirement incertaines ,ou vifiblement fabuleufes.]
X'Eglifc grequc fait fa fefte le 31 de juillet. [Les Latins l'ont Boii.ir.mais;
moins honor :]<=& fon nom n'eft dans le martyrologe Romain PJos.b.c.
'
que depuis l'an 158 J. On l'y a mis le 17 de mars, auquel les Cha-^^
noines de S. Pierre de Rome en font la fefte caufe d'un bras
qu'ils croient en avoir 'depuis l'an 14^4 au moins. '^On prtend p.fos.a.
que fous Charlemagne fon corps fut apport de Jerufalem '^^'"'
Moyenmonfter , abbaye [du diocefe de Toul
du bailliage de
Nanci, aftez prs d'Eftival de de la rivire de Meurte;]mais
Ni/. Eccl. 7om. I.
L
eft crucifi.

NoT

E.

'^'

&

SAINT JSEPH D'ARIMATHIE.

gt
qu'il

en a depuis

cit

enlev par des moines trangers qu'lc

volrent.

iiilSiliiliiiiiiiiiiiii
S- JE

AN BATTISTE

PRECURSEUR DE JESUS CHRIST.


ARTICLE PREMIER.
loge de S. Je an

L'Ange Gabriel annonce fi narjfance fin pre.


Vrit

mcfme

&: celui qui doit

a fait Teloge

un jour

de

S.

Jean Battiftc,
de tous les

eftre le juge

hommes, s'eft dclar par avance fur


avantageux

le

jugement

veut que nous fallions de ce


Saint. 11 a relev quelques adions de Marie fur
de Lazare il a dit S. Pierre qu'il elloit heureux
qu'il

de ce que Dieu luy avoir fait connoiftre la vrit mais ilfemble


s'tendre avec plaifr fur les louanges de S.Jean.]
'11 nous affuic donc que c'eftoit une lampe ardente & luifante; 'que ce n'eftoit point un rofeau que le vent rift pencher
tantoftd'un coft, tantofl: de l'autre que c'eftoit un Prophte,
celui en qui finiflbit la Loy &: les Prophtes , &: plus qu'un Prophte que c'eftoit l'Ange que Dieu devoit envoyer devant fon
Chrift, flon le Prophte [Malachic,] pour luy prparer la voie;
'qu'il cftoit Elie ^en un mot que hors celui qui paroiflbit alors
aprs luy, c'efl dire hors luy mefme, il n'y avoir perfonnc entre
ceux qui eftoient nez de femmes, qui fuftplus grand que Jean
:

Joan..v.3f.

C9nc.C47.

i.

$i|c.7,3.

c.47.Si|Aug.
B.inJo.h.i3.p.
35i.b.

Battifle.

[Ce dernier eloge

le

relev

fi

fort,

que quelques uns

l'ont

voulu

rcftreindrc aux Saints qui avoicnt paru jufqucs alors, c'eft dire

ceux de l'ancien Teftament.Mais les Pres n'y ont fait aucune


cxccption.]'lls y comprennent gnralement tous ceux qui l'ont
ou prcd ou fuivi.^Et quelques uns ont eft jufqu' dire qu'il

.\

Paul.car..p.

4iS3|Aug.B.in
o.h.j.p.^ij.c.
Aug.f.zS^.p.

liS.g|Op.imp.
h.i7.p.9.i.a.
f Auj.pf.jj.p.

mefme tout ce qu'il


eu de plus grand parmi les hommes avant luv &: aprs luy,
hors l'homme Dieu."=Si vous cherchez, dit le plus fagc &: le plus ce
clair des Percs,'en qui la nature humaine paroift dans fonemi-
n'egaloit pas feulement, mais qu'il furpaflbit

y a

i.

excellentiam hommit.

SAINT JEAN BATTISTE.

85

S3

ience,c'eft en Jean Battifte:'&: puifque Jean dclare que Jsus fiso.p.mi.c;


^ ^'^'P'"'eft plus grand que luy, il faut que J e s u s ne foir pas feulement

>

homme,

>

Sainr,

83

mais

qu'il foie Dicu.'ll eftoitaufl

grand, die un aucre

que celui qui peut tout, le pouvoir fire.


[Nous raportons ce qu'ont dit les Pres, fans nous rendre ju-

Paui.car.j.p/
453-

fi hardies, &: fans prtendre


pour
la croyance qu'a l'Eglife,
combatte
qu'on
fonde fur Saint Auguftin &L fur d'autres Pres , que la Mre de
Dieu a une eminence de mrite &; de gloire audelfus de tous les

ccs de ces expreflons qui paroiffent


s'en puilTe fervir

Jean mefme.
Apres cette ide que l'Evangile &: les Saints nous donnent de
Ja grandeur de Saint Jean, il ne faut pas s'tonnerj'fi un Ange eft Luc.Lv.11.13.:
envoy du ciel pour l'annoncer aux hommes/s'il affure qu'il fera t-h.,
un jour la joie . la gloire de fa famille;quc plufieurs fe rjouiront
de fa naiflance/qu'il fera grand devant le Seigneur que des le v.ij.
ventre de famcrc il fera rempli du S. Efprit/qu'il marchera dans v 17-.
l'efprit & dans la vertu d'Elie.[Il ne faut pas s'tonner non plus,]
'. fon pre infpir de Dieu l'appelle un Prophte du trs Haut; ^.67.76^
[fi fa naiflance a eft accompagne de prodiges; &: fi fa vie a paru
fi miraculeufc, que fans qu'il fift aucun miracle, tout le monde
Saints, &:

de

S.

eftoit difpof croire qu'il eftoit le Meffie &: le librateur atten-

du partons

les Juifs.

feur de ce Meflc

Mais

mefme

fa gloire a confift eftre le

& fa vertu

cftre l'humble

cette importante vrit,] 'Qu'il n'eftoit pas

la

Precur-

tmoin de

lumire, mai s qu'il

eftoit envoy de Dieu pour rendre tmoignage cette lumire,


afin que tous cruflent par luy.
'Lors donc que cette lumire qui avoir toujours eft dans le

Jo^n-'-v-s-y;

v.io.]

monde, &: qui n'avoit point cefte d'clairer les hommes, (ans
que les hommes, qui avoient eft faits par elle, l'euflent connue,
montrer eux couverte de l'ombre &: de la nue d'un
corps humain pour eftre plus proportionne noftre foiblefle;
elle fit paroiftre avant elle cette Etoile, dont la fplendeur eftoit
Ja marque du Soleil levant qui la devoit bientoft fuivre,&:dcqui
elle empruntoit tout fon clat,] 'La premire nouvelle en fut ap- Luc.i.v.j..:
porte Zicarie fon pre lorfqu'il offroit Dieu l'encens dans
leTemple.'C'eftoit"un Preftre de la race d'Aaron,&dc la famille v.f.
d'Abia,'la huittieme des 24 familles ou clafles que David avoit i.Pral.i4.y.to.
tablies 'pour faire les fondions facerdotales chacune fon tour Ucij.v.sijof,
durant une femaine.^Elizabet femme de Zacarie, eftoit auffide ^^*-'^7.c.ii.p.
ia race d'Aaton , & parente de la S^^ Vierge.
Luoi.v.5.3if.[voulut

fe

Note

i.

Ils eftoicnt tous

deux

juftcs &: faints

devant Dieu mefme,


Lij

&

s.i-17.

SAINT JEAN BATTISTE.

4
ils

obfervoicnt tous fes

hcnfible.
ftcrile

&:

Ils
ils

commandemcns

d'une manire

irrcpi-e-

n'avoient point d'cnfans, parccqu'Elizabct citoic


eftoicnt dj avancez

vint annoncer dans le

Temple

donnant que cet enfant

en ge. Mais l'Ange Gabriel

Zacarie'qu'il auroit

feroit appelle Jean, &:

qu

il

un fils, or- &c


ne boiroic

rien qui puft enivrer,

'Zacarie n'eut pas afTez de foy ce que luy dit l'Ange :c'e(l
pourquoi il demeura muet depuis ce tempsl juiqula naillance de ronfils,[tant pour rendre cette naiflanceplus illuftre, que

jr.i8.il.

parceque Dieu chaftic plus feverement en ce monde les fautes


Aug.pf.9S-v.?. defcs plus fidles feivitcurs,]'non pour les condanncr, mais pour
p.45 La.
achever d'oftcr ce qui rcfte en eux d'imparfait. ^S. Ambroifc die
<Amb.inLuc.
^
v
,,
ip.i4.!|Luc.i.v. qu il perdit 1 ouic avee la parole, comme le 'texte grec porte a le *'ipfi'
"
croire-.'' &: l'Evangile dit en effet qu'on luy parloir par fignes.
'S, Paulin dit que fou humilit mcfme fut la caufe de fon douc Pui.car.t.'p.
4jte,parcequ'il avoit peine croire que Dieu luy vouluft faire une
grce dont il fe croyoit indigne.[Mais il faut que l'humilit qui
n'attend rien de l'homme, foit accompagne d'une genercufe
confiance qui attende tout de la bont toutcpuilfante de Dieu.]
Zacarie s'en revint chez luy tout trille, dit le mefme Saint, en
demandant pardon Dieu pour fes pchez dans le fecret de fon
i

'/

cur,
'Lorfque le temps de fon minifterc fut accompli il s'en alla
en
fa maifon,'qui eltoit dans une ville[de la tribu]de Juda,fitue
v.jj.
Bar.app. 77- dans un pays de montagnes, 'On croit que c'c[l"celle d'Hebron. N ot
79|Ca(.cx.i.
df quelque temps aprs, Elizabet conceut l'enfant que l'Ange
'"-^y ivoit promis.^L'glife grcque fait une fcfte de fa concep'^i^'^cIsMf Mcna:a,p.i9i- tion le 25 dc fcptembre , f&C les plus anciens martyrologes des
:??'
aufli le lendemain, gElizabet cacha durant
.
o
Latins la marquent
t
/Florent.p.S^|
/,1
nJ>
J
t^joly.dcur.p. Cinq mois la grce qu elle le rcjouilloit d avoir rcccue de Dieu,
37hpaf une pudeur &: une modeftie digne de fafaintet. Car elle
f Amh.inLuc' avoit quclque honte dc fe voir grolfc en un ge qui fcmble dep.iis.g h.
mander que des pcrfonnes fages vivent dans la continence. 'Et
*-
S. Ambroife croit qu'ils y vivoicnt elle &: fon mari depuis qu'ils
revirent avancez en ge.
,

loc.i.?.^.

vi

SAINT JEAN BATTISTE.


SE''"rS>*-.""r**i'*''^'*-^

if

~ K''TB7"ny*V.;r'Vi ItJ'^.iJV'T^ UV"-**r"^ ^"'r!^-^

ARTICLE

II.

S.Jean connoifi J C. avant que de naifirc : Sa naijfance.

T eftoit dans Ton fixicme mois, loiTquc Dieu vou- Luc.i.v.3(f.37.


I^^ lanc faire une giuce encore plus grande laS'^' Vierge, en
la rendant mre du Verbe divin, &: luy montrer que rien n'eft
impoffible a fa puilfance , luy apprit qu'il avoit donn un fils fa
coufine. 'La Vierge fc hafta fur ccla[dc traverfer une grande par- v.39(Amb.n.p.
'^^
tie de la Jude, &:]d'aller[ Hcbron,]pour voir elle melme cette
merveille de Dieu, pour s'en rcjouir avec Elizabet, & pour luy
rendre en cette occafion les afliftances dont elle pouvoit avoir

'TT^ L I z A B

befoinr'Et J.C. qu'elle portoit dj dans fon fein

l'y faifoit aller Oi-i.ib.h.7.p;

Vierge eftant entre ^'-^


'^'''^' '
chez Zacarie, te ayant falu Elizabet, celle-ci fut la premire
entendre fa voix mais fon enfant fut le premier en reflcntir
l'eftet,
reconnoiftre non la voix de Marie, mais la venue
la grce du Sauveur,'de ce Verbe Dieu enferme dans les cntrail- Hipp.dcAntf,
P-<^^les d'une vierge.
par
joie^tout
le
tmoigna
un
de
miraculeux,
LUC.7.V.44.
'Il
treflaillement
[qui ne pouvoit venir que de cet Efprit faint,]'^dont l'Ange avoit ''/^Z'^-^i-^^7'
prdit Zacarie qu'il fcroit rempli des le ventre de fa mcre,'^& fLuci.v.'ij.
de"la connoiflance qu'il eut que fon Seigneur venoit le fandi- Ori.ii.h.7.p,
fier. Ainfi fonamefainte connut dcflors des fecrets que [tout]
Ifrael ignoroit.'Il commena avant mcfme que de nainre,,faire Hipp.de Anti,
fa fcnion de Precurfcur , pour montrer que les cnfans les plus P-'^'-'^'petits alloient recevoir du S. Efprit, & de celui qui devoir naiftre
de Marie, une nailTance toute nouvelle. 'Ces chofes ont paff Ori.inLuct.jr.
pour des folies dans l'efprit des fages du monde mais heureux, P--'^-''dit un ancien, celui qui cft affcz feu pour croire la vrit.
'L'enfant rempli du S. Efprir par la parole de Marie, en remplit b|Amb.iKp zi.
aufl fa mre, flon l'expreffion d'un grand Saint,
ouvrit fa '''^Pr""^-''bouche pour luy faire confefl'er des merveilles qu'elle ne pouvoit pas voir. Elle prophetiza par l'efprit de fon fils '& connut Aug.P.fp.ig/.
par la rvlation de Dieu, ce que fignifoit ce treflaillement ex- ^ ^3P=S.c.
traordinaire qu'elle avoit fenti dans fcs entraillcs.'Elle s'eftima Luc.i.v.41-4}.
heureufe de ce que Dieu luy faifoit la grce de recevoir the:^
elle la mre de fon Seigneur :"Ellc publia le bonheur de cette
mcre fainte, en raporca la caufe fa foy, &: l'afl'ura que rout ce
qui luy avoit cft dit de la part de Dieu feroit accompli. 'Ce fut v.45.

pour fanctifier Saint Jcan/C'cft pourquoi

la

&

&

HPTE3.

'^

&
:

&c,

;,

iij

SAINT JEAN BATTSTE.

tS

pour luy rpondre, que Marie pronona"cet excellent cantique Magnificat.


[par lequel l'Eglifc rend tous les jours grces Dieu du myllere
T.f(f.
de l'Incarnation, ]'Elle palFa environ trois mois chez Elizabct,
Ori.n.h..'o.p. 'pout augmenter de plus en plus dans elle, dans Ton mari,& dans
ii8|Ainb.iD.p.
^^^ enfant par la prcfcncc de J.C, la grce qu'elle leur avoir apporte des Ton entre, pour prparer le faint Precurfeur aux
/mb.inft.v.c.
foniions aufquclles Dieu le dellinoit,'&: pour rpandre dans fon
7.p.4i-kQj^Q l'amour de la puret dans laquelle il a toujours vcu.
inLuc.p.13.11
'Elle y eftoit encore flon quelques anciens , lorfqu'EHzabec
c^^i .[.5.p.
arrive enfin fon terme, ^caufa par fon heureux accouchement
tous fes proches Se fes voifins la joie que l'Ange avoir prdite,
M Luc.i.v.57M*
Quand on vint le huittieme jour pour circoncir l'enfant, fa mrevoulut qu'on le nommaftjean, flon l'ordre que l'Ange avoic
donn fon pre. Les parcns aimoient mieux le nommer Zacarie furquoi le perc ayant crit que fon nom dcvoit cftre Jean,
Amb.mLuc.i. 'fa langue que fon incrdulit avoit lie, fut dlie par fafoy S>c
1
t
V.64 p.14-1r u rr
^
^
:

'

par Ion obcmance.

'Non feulement il obtint le pardon de fi faute, mais il receut


encore la grce de la prophetic,'&: publia par un clbre cantique, que Dieu alloit accomplir les promefls qu'il avoit faites
Abraham , que le Meflie eftoit prs de paroiftrc , & que fon fils
fon Precurfeur. Tous ceux qui demeut.55.tfff.
fcroit fon Prophte
roient dans les lieux voifins furent laifis de crainte[&: d'tonnement, en voyant une naiffancc accompagne de tant de merveilles. jLe bruit s'en repandit dans tout le pays des montagne
de Jude; & tous ceux qui en entendirent parler, les confcrvercnt dans leur cur & ils fc difoicnt[lcsuns aux auttcs:]Qucl

penfez vous que fera un jour cet enfant ?


dans
l'E4ig.f.z7i9oclbre
a
fort
toujours
cft
naiftance
de
S.
'La
Jean
clife, qui honorant la mort des autres Saints, n'honoroit dans
rfiTiSc*'"^^
les premiers fiecles'Ia naiflancc que de S.Jean feul, avec celle
du Saint des Saints, parceque fa naiflance mefme avoit eft une
Bar.i4.;un.
prophetie[&: une predication]de J.C.'L'EgUfe grequc & lalatiuc
Aug.pf.ii.B.p.
Et S. Auguftin n'a pas juge indigne de
la clbre le 24 de juin
p.ij.b.

Lac.i,v.<58-79.

&

^^^
*.\Ij.cl

de la providence divine, qui difpofanc


toiires chofcs par les rgles de fa fageflc avoit fait naiflre Saint
Jean lorfque les jours commencent diminuer, &: J.C. lorfqu'ils
commencent croiftre pour montrer que SJc.m ne devoir eftre
grand que pour lever J.C. en s'humiliant audcflous de luy; flon
'"y>

^^ remarquer

l'ordre

I. (

iTiju' la fin ilu

con>:ie

on le

rinqu:? m^ au

5iri<;

croit, Aug.*i.f.i96.l.}2.7 .h .i.

le

fcrmon i?< de l'appcndii de

S.

Augurtiu

cfl

de Fiufta,

SAINT JEAN BATTISTE.


*'-

NoTH

4.

g?

&

^y cfue j?
ce que S. Jean a die luy mefme, Il faut qu'il crijfa,
,
'&:
en
Dieu,"il
nous
humilier
nous
lever
faut
que
pour
diminue
en nous mefmes.
'On remarque queTEglife celebroit autrefois la naifTance de
S, Jean par trois Mefl.cs diffrentes, en y comprenant celle de"la
Vigile, qui ne fe diloit apparemment que tur le foir caufe du
jene/S. Cefaire met cette fefte entre les grandes folennitezdc
J'Eglife, aufquelles il vouloit que les Chrtiens fe preparaficnt
plufieurs jours devant par une entire continence.
^i^

s. Je an

il

Aug.3p.f.i77.
P"*^*^-^-

ejl

lev dans

le defert:

III.

Mort de Zacarie fin fere.

A main du Seigneur, dit l'Evangelifte

avec

Jean
cncore enfant; '&: en mefme temps que ion corps croijdbir,
fortifioit en efprit'&en grce; l'Efpritde Dieu qui eftoit en
,

eftoit

S.

ie

Sacr.n.p.Kss.

ARTICLE
'T
1

f.i3;j.p.iKri.,

luy fe faifant paroiftre par des effets plus fenfibles &: plus mer-

Luc.i.v.<j^^

v.so.

Thphy.n.p,
'h''-

^vei lieux.
'S,

(^

Luc nous

aflTure qu'il

demeura dans

les deferts jufqu'au Luct.v.so.

jour qu'il devoir paroiftre.'U y fut"elev des l'enfance, flon Ori-

Ori.inLuc.h.

genc,S.Chryfoftome,='& S. Jrme, & il accomplit la lettre ce ciu!'|nMa


jque dit le Prophte Que les cnfans les plus petits fe joueroient ]i.io.3i.p.ii7.ai
^avec les ferpens. Il fe retira pour fuir le tumulte des villes &: Tem- "^^:^.
-baras de la multitude. Ses yeux deftinez voir le Sauveur du c.3.p.i3S.d|ifiie^
monde,crurent tout le refte indigne d'eux.^Il alla chercher dans "'''*:

\"'

un air plus pur[&: plus cxemt de la corruption du fie- 437.^X1440 l'


clc,] une demeure ou il puft contempler le ciel avec plus de li- On.mLuch.u,
bert, fe familiarifer avec Dieu, s'occuper la prire en atten- P-^^*^'*les deferts

dant que le temps de fa fonction fuft arriv, s'entretenir avec les


Anges, parler au Seigneur, l'entendrelorfqu'illuydifoit comme
<i Moyfe
Me 'voicji'&c rendre fa voix digne d'eftre lorgane du Hicr.p.i3S.l
"Verbe , en la fandifant fans cefle par fes paroles divines. C'eft:
ainfique meritoit d'eftre lev le Precurfeur de J.C. 'Comme il Thphy.inLuc.
avoir reprendre les vices des hommes, il ne falloir point qu'il PH-t>fuft li avec perfonne dont l'amiti ou le rcfpet puft le retenir,
&: fouiller pour ainfi dire la liberts^ la force de fes reprehenfions.
'On croit fur une vifion raporte par un auteur affcz ancien, Mofc.c.i.bib,
qu'il demeuroiten un lieu nomm Sapfas, dans une caverne, en- P-t-'j p-wis.
viron un mille audel du Jourdain on y baftit une cglife dans
:

leVI.necle,&: l'on y- tablit un monaftere. Quelques uns preten-

Chry.injo.h.
i6.p.io7.io8.

joan.r.v.33.

s?
SAINT JEAN BATTISTE.
dencqucJ.C. l'y Vint voirp'ufieui-s tois. Nanmoins S, Chryfofto
j^ j-j-p-j. qi^^'jj j^p connut J.C. que lorfqu'i; fut prs de le battizer:
'& cela paioift bien plus conforme l'Evangile.
[Dieu cacha les dcffeins qu'il avoit dans la retraite de S.Jean,
en la faifant paroiftrc involontaire &c force. Car S. Pierre d'Alexandrie l'un des plus anciens d'entre

les

Pres

&: l'un des plus

comme une chofe reccue de tout

P.Alei.c.T3.p.

illuftres d'entre

*^"*'

lemondc, que quand Hcrode chercha J.C. pour le tuer, il voulut


ce qui obligea fa mre de s'enfuir
aufll faire mourir Saint Jean
avec luy.
'Le mefme Perc ajoute qu'Herodc voyant qu'on avoit enlev

IcsMartyrSj]

'dit

S.

Jean

fa

cruaut,

fit

tuer Zacarie fon perc entre

le

Temple

&C

Janf.in Matt.

rautcl,'c'clt dire entre lcTcmple[o

ij-v-s-r- 191.1.

de devant.^Lcs
^ l'autel des holocaufl:es,qui clloit dans la place
^,
11/-

Mcna;a,5.lep.

'

les preftrcs fculs

entroient,]

'

p.81.

*Ug'i.t.<r.p.

*Bar.i.ji.

Matt.is.v.jj.

Hier.B.p.7o.b|

'lTi4c'^^^^
Boli.ma7,t.i.p.

/*'

'

Grecs qui fuivent ce fentiment dans leur omce,"difent" qu'il


s'eftoit retir dans le Temple, reniant viter la fureur d'Hcrode.
Il ny a ricn en cela quineloit aile a croire d un prince cruels
fouponneux comme cftoit Herode , aprs l'clat qu' avoit fait
la naiflance de S, Jean: '&: il ell; certain qu'il y a eu un Zacarie tu
entre le Temple & l'autel, que J.C. met comme le dernier des
jufles aufqucls les Juifs culfcnt oftc la vie. 'On montroit encore
dans le V. fiecle en cet endroit duTemple,quelques"pierres rouges, qu'on croyoit conferver miraculeufement des vefliges de
ce iTieurtrc.'Les Grecs honorent S. Zacarie le ^ de fcptenibre,
comme un prellre, un prophte, &: un martyr. Ufuard, Adon,&
d'autres Latins l'honorent aufli comme un prophte le 5 de novembre & le martyrologe Romain y joint avec luy S^'= lizabet
;

fa

Paui.cir.c.p.

femme.
[S.Paulin qui n'avoitpas fccu la tradition de l'Eglifc d'Orient
mort de Zacarie,]'a cru que S, Jean avoit eftc lev quel-

fur la

,45>-4o.

qj^j^^

annes parmi

fes parens,faifant paroiftrc

des le berceau une

vigueur celefte qui l'animoit qu'il apprit de


fon pre
de la Icure des livres de Moyfe les loix de Dieu, 5c
h conduite fainte des Patriarches, que lorfque fon corps fut
fortifi par l'agc, il quitta la maifon paternelle pour aller apprengravit digne de

la

&

&

dre dans les deferts ce que les hommes ne luy pouvoient apprendre,
ne s'occuper plus que des prceptes du Ciel,
[On ne peut douter que S. Jean n'ait pratiquj'ce que l'Ange
avoit ordonn avant fa nailTance, qu'il ne boiroit ni vin, ni rien
de ce qui peut enivrer. 'C'cft pourquoi S, Epiphanc femble dire
^u'il eftoit de ceux que la loy appelle Nazarens.[Mais il pafoit

&

inti.v.ij.

Epi.ip.c.j.p.
'^'''*

beaucoup

sce:

N ot

y.

SAINT JEAN BATTISTE,

iS^

beaucoup audel de ce qui luy avoir eft prefcricj'Car bien loin


de boire du vin, il ne mangeoit pas mefme de pain, 'mais feulemne pes fauterelles , &c du miel fauvage.^ou des autres chofcs
^c

qu on peut trouver dans un

delert

[&:

il

en mangeoit

li

peu,]

'que J.C. n'a pas craint de dire qu'il ne mangeoit &: ne buvoit
point.
'Il

mortifioit ainfi tous fes dcfirs naturels

&

par le peu

de

'^^"'v<s.

+60.
Matt.ii.v.is,

ifi.P.i.i.ep.i34,;

& par les qualitcz

defagreables de celle P*"*'"*'


fauvage
qu'il
dont il ufoit.'Car le miel
mangeoit, n'eftoit pas une p-40.eiBat.3ii
herbe ou une feuille d'arbre, comme quelques uns l'ont cru; mais ^ '^'
le miel que font les mouches fauvages dans les montagnes,"qui
eft trs amer,'ou au moins fort inApidc^'On remarque la mefme JanCinMatt
chofe des fauterelles, que les pauvres gents mangeoientdans la ^"^jt^"
nourriture qu'il prcnoit,

i>o'T.

LUC.7.V.33;

Matt.3.v.4|

Palcftine &:en quelques autres endroits, &:

aux

que la loy permettoit


de dire avec Saine

Juifsr'^de forte qu'il n'eft point neceflairc

t^\caC.lxil
7-p.'.47|Levir.

de Pelufe, que c'eftoient les bouts &: les cxtrcmitez des "ifi.pj.,.ep.f.
i2..p.i.c|4c.e|
herbes &: des branches d'arbres.
^^"'
^L'aufterit de fon vtement [rpondoit celle de fa nourritu- p.^"/'"
re-.y eftoit de poil de chameau,&: ferr par une ceinture de cuir, /Luc./.v.ij.
^^*'f-3-v-4|
qu'il portoit autour de fes reins/commeElie.sAuffi il a palT pour
l'auteur de la vie auftere & retire des anacoretes.
A.Reg.i.v'?.
'^Dieu vouloit toucher les Juifs par cette vie fi fort audefllis ^Hifr.ep.n.
de la foiblcfTe des hommes, leur donner du refpc6t pour la vrit ^cirry.inMat'c
que S. Jean devoit annoncer, & les faire reflTouvenir d'Elie,'qu'ils h.io.;8.p.ii6.ei
favoicnt devoir prcder l'avnement duMeflie.^Il vouloit nous ^Mauiv
vio
apprendre tous meprifer les plaifirs de la tcrrc,'& confondre k cluy.h.io.p.
noftrc lafchet en nous faifant voir un homme fi grand c fi faint '/-'''; ,,
dans une vie li pnitente,
car.5.p.46i,
Ifidore

ARTICLE
S. Jean pefche la pnitence, donne

IV.
le

hattejhie ,

bamz^ej.C.

Prs que S.Jean eut pafT [trente ans &: plus]de cette forte
dans le defert,'Dieu le manifcfla au monde en la quinzieme anne de l'Empereur Tibere,[ commence le 29 aouft de l'an
28 de l'cre commune. ]I1 luy parla dans le defert, &: luy ordonna
d'aller prparer la voie au Meffic, flon ce qu'Ifae & Malachie
avoient prophetizde luy.'Il vint donc autour du Jourdain[dans
le pays qu'on appelloit la Pere,]'parccqu'il eft:oit"udeI de cette
^'^viere[ l'gard de Jerufalem.J'Il fe tenoit*dans les lieux les

'K
icm%
^'llTtferto

mjl.Ecd.Tom.I,

Luc.i.v.sar
s-v.i.r.

v.3.'

Conc.c.g?.^

Matt.3.vj.

j,

SAINT JEAN

3.V.10-14.

BATTISTE.
90
moins frcqucnccz dc'Ia Jude,'ll y pauc comme un Anec qui
feroic dcfceiulu du ciel,
'Il prcfchoit tout le monde de faire pnitence
parceque le
royaume dcs cieux eftoit prochc/dequoy les anciens Prophtes
n'avoient point parl. Se moins encore les impofteurs qui avoient
paru vers ce temps l, & avoient tafch d'attirer eux des fcdat^urs dans les deferts. C'cftoit en partie ce qui faifoit que 'les
peuples vcnoient l'ccoutcr ei:i foule, tant de Jcrufalcm, & des
environs du Jourdain, que de tous les endroits de la Jude:&:
cet extrieur de pnitence qu'on voyoit en luv,n'y contribuoit
pas peu, 'parceque rien n'attire davantage l'cftime &: la veneration des hommes. 'S. Chryfoftomc croit mcfme ^ qu'il paroifloit
fur fon vifage une beaut &: un clat extraordinaire. Il y avoic
d'ailleurs fort longtemps que les Juifs n'avoient point eu de pro'
phete.'Ainfi quoiqu'il ne fift aucun miracle ,*tout le peuple fut
eerfuad que c'en c|loic un.
'Il donnoit chacun de ceux qui levenoient trouver,"les inf-

chry.in

trudlions nccefl'aites flon Con tat,'&: leur parloit avec la

Chry.n-li.io.p.
"'^'^'

Matt.j.v.i.

i.

hry.p.iis.ii?.

Cenc.c.ij.i.

Chry.p.ns.c.

li.3g.p.44o.a.

b.io.p.u8.e.

join.io.v.41.

Luc.io.v.6.

.Matt.

h.io.p.ns.d.e.

Matt.}.v.5.

v.zj\i\c.i.y.

Xa.iy.v.4.
Mitt.j.v.ii.
A'ft.i9.v.i.3.

Aug.B.injo.h.
4-r-3i5f-

Lue.io.v.4..'

^Aug.injo.h.j.

Aft.is.v.1-7.

Chry-iniviatt.

h.io.p.u.h.

autorit que

s'ils

n'cuflent tous eft

que des enfans.

Il

i.

&c.

mcfme

leur faifoic

reconnoiftre leurs pechez,'& les leur faifoit confefrcr,''&: p:ur


rnarque qu'ils s'en rcpentoient, il les battizot & les plon^eoic
dans l eau du JourdanijOuant en melme temps aux peuples,

Note

ti

dvoient croire en celui qui venoic aprs luy,'& qui les


battizeroit dans le S. Efprit Se dans le feu. 71 ne les inftruifoit pas
particulirement fur le S. Efprit.
'On fut furpris de l'autorit fi extraordinaire qu'il fe donnoit
qu'ils

j battizer:'=mais c'eltoit Dieu mefme qui le luy avoit ordonn


pour manifefter leMeflc.'Ce battcfme qui venoit du ciel,<^eftoit
nanmoins propre a. S. Jean, &: n'cftoit point le mcfme que celui
de J.C, comme celui que donnent maintenant les miniftres de
l'Eglife. C'eft pourquoi S. Paul battiza Ephcfcaunom de J.C.
douze difciplcs qui avoient dj receu le battcfme de S. Jean.
[Pour favoir en quoy confiftoit la diffrence de ces deux battef-.
mes, ce n'cftpas ici le lieu d'en parler.]
'Aprs quc S. Jean avoit inftruit ceux qui s'adreffoienc luy,
^^j>j| i^j avoit battizcz,&: qu'il les avoit exhortez meprifer la
terre pour ne defter plus que le ciel il les renvoyoit chez eux,
;

I.

&

comprendre ainfi la Perce Et c'eft apparemment ici le


qui peut marquer tout le pays des Jiifs,
Mais LiTudcc ne marque quelquefois que le pays plus voilin dejerufalem, qui avec la S.ima:

vr.iy fens.

ri& l'Idume

faifoit la

province Romaine founiif Pilatc:

crefcii dans quelque defcn de cette

3c

Judec audc.i du Jourdain.

il

y en a qui croient qucS. JeiJiaaufli

SAINT JEAN BATTISTE,


fans les retenir auprs de luy dans

le

^
delert/hors ceux qui vou-

Ori.orat.cs.p,

loienc s'attacher plus particulirement luy. [L'Evangile parle


fouvent des difciplcs de S. Jean,] mais il n'en rrommeaucun que
S. Andi/qui me(me ne le fuivoic pas toujours.^S. Jean leur ap-

^
Joan.i.v.37.40,
Epi.i.c.ij.p.

prcnoit prier^dans les inllrudions particulires qu'il leur donil eftoit On.^.?.'
noit; parcequ'cftant audeflus mefme des Prophtes
grande
fi
chofe,'qu'on
ne
peut
d'une
enfeigner
ni
digne de parler
p.9.
ni faire comme il faut, que par la lumire de Dieu.'Scs difciplcs Luc.j.v.33.
^''

faifoient de frquentes prires

&c jeiinoient

de mefme fouvent,

de
rS. Jean executoit ainfil=ce que l'Ange Gabriel avoirdit fon
Vf
r
j
c
j'Tr
c
pre, qu il convertiroitpluiicurs desenrans d llraelaubeigneur
leur Dieu; qu'il runiroit les curs des pres avec leurs enfans;
qu'il rappelleroit les defobeflans la prudence des juftcs qu'il
prepareroit au Seigneur un peuple parfait. [Et il accomplillbir
encore] 'ce que fon pcre luy avoir dit luy mefme, qu'il donnefoit au peuple de Dieu la connoillance du falut , afin qu'ils obtinficnt la rcraiOlon de leurs pchez. Il eftoit le fruit d'une mre
fterile;&: il faifoit porter des fruits de grce cV'.a fterilit du dcfert.
'Tous les enfiins de la Sagefic, le peuple, &: Icspublicainsmefmes glorifirent Dieu dans la vertu de S. Jean, de vinrent recevoir fon batefme:'de forte que fa rputation le rpandit dans
'flon qu'ils Favoient appris

luy.

'-

Chry.inMtr.
^f'f'^^^'l'
ci.uc.Lv.15.17.

v.^r.-

ciem.aJm.p.
^''

Luc.7.v.9,:^

^^aif ''-'

les Juifs. j^iVais les Pharifiens

toute la terre[parmi
de la loy,[qui eftoientfuperbes &c

Ce

regavdoient

& les docteurs

comme juftes,]

de Dieu fur eux, &c ncgligerent[pourla


plufpartjde demander le battefme S. Jean. 'Ils fe fcandalizoient
mefme de l'aufterit de fi vie, & l'accufoient pour cela d'cftre
mepriferent

nyulios.

Sec

rompu

lo-v.*?.'

le eonfeil

poded.'Ily eut neanmoins"plufieurs Pharifiens &Sadduccens


qui vinrent fon battefme -.mais cet homme[rempli de Dieu,&^
par confequcnt rempli de charit,] les receut^avee des paroles
pleines duret &de repioches, jufqu' les appellerdes races de
viperesj'foit

ch-y.inAfl.h
i9-pi4 c-

que Dieu luy

fift

voir que leur

cur

7.v.33-

MatT.3iV.7-10..

eftoit tout cor- chry.a.h.ir.p.

d'orgueil[&:d'hypocriue,]^foit qu'il jugeaft les

devoir hu-

"^"^-^

milicrpour les porter une parfaite converCon.


'Non feulement tout le peuple eftoir perfuad que Jean eftoit Lur.io.v.fi.
unProphete/mais chacun avoir mefme dans l'efprit qu'il pou- j.v.if.
nuiiumum- voit bien eftre le Chrift.'Ce fut en cela'plus qu'en route autre Aug.B.injo.H,
rum mer,^hofe, ciu'on vit la vertu de S. Jcan,^<S^ que comme il eftoit le j;^';f-3i-^tumhaHii.
/ b.c s i.p.3u.
/^
i i
in.rr
1
\
ui
plus grand des hommes il eltoit aulli le plus humble. Car ayant
un mrite fi cminent , qu'il pouune grce fi extraordinaire,
^oitpaftcr pour le Melfie-5'noa feulement il dclara toujours qu'il Conc.c.13.5 r,.
.

&

ij;

SAINT JEAN BATTISTE.

9i

l'cftoic pas &: qu'il ne venoic que pour luy prparer le chemin; mais il fe rabailla audeflbus de luy )ufqu'a dire qu'il n'edoic
pas digne de fe profterner devant luy pour dnouer les cordons
'Aug.5i.p.3ii.g.de fes louliez.ll eftoit jaloux non de la gloire ,mais de celle de
l'EpouXjdont il eftoit d'autant plus l'ami qu'il eftoit plus humble.
Conc.c.i3. j.
'il prefchoit d'abord le Meflie & le Chrift fans marquer qui il
joan.i.v.3i-34- cftoit:'&: il ne le favoit pas luy mefmc. Mais celui qui l'avoir envoy battizcr, luy avoir dit que c'eftoit celui fur qui il verroic
demeurer lc[Saint]Efprit.'Dicu n'attendit pas neanCliry.n.li.i(f.p. defcendre
"'^"moins le luy faire connoiftre par cette marque. Car lorfque
Jsus le vint trouver/'l'Efprit faint luy rvla comme un Pro- Noi
p.io7.c.
phete[que c'eftoit le Mcfle & le Rdempteur des hommes.] 'Il
qu'il ne le connuft que de
eftoit propos , dit S. Chryfoftome
cette manire, afin qu'on ne dift pas qu'il luy rcndoit un tmoignage fi avantageux comme fon parente fon ami.
[Il connoiflbit donc dj fa grandeur; mais il ne favoit pas enMatt.3.v,i.i4, corejufqu'oalloit fon humilic.J'C'eft pourquoi il fut fort fur-

ne

&

s ,

quand il vit celui qui vcnoit effacer les pchez du monde,


luy demander le battcfmc,[comme s'il euft eft un pecheur:]Il
pris

r.iy.

Aug.B.injo.h.
4.p.}is.d.

voulut l'en empefcher, reconnoiflantque c'eftoit luy mefmc qui


avoit befoin d'eftre battiz [& purifi] par luy.'Mais il fut enfin
oblig de cder celui qui vouloir accomplir toute juftice/c'cft
^ ^^^ toute humilit.^Il le battiza donc dans le Jourdain Se
:

Naz.otV^.p-

quand Jsus fut

^^-

mcfme qui

*chr7.in]o.ti.
jtf.p.ic8.c.d.

inMatt.it.p.
^^^^^-

l'

forti

de

l'eau, 'qu'il avoit

fanQifie"avec celui

avoit battiz,^les cicux s'ouvrirent

ARTICLE
S.Jean decLre que JESIJS

efile Chrift

contente d'efire fa voix

joan.i.v.i8.ioi

3.V.1S,

?i

dcfccndit fut J.C. fous la forme d'une colombe. "^Ce miracle fut
Yu par S.Jcan,par divcrfes perfonncs qui eftoicnt dignes de cette
{rracc ,'&: peuteftre mefme par tous ceux qui eftoicnt prefcns.
Que s'ils ne crurent pas tous, c'cft qu'il ne fuffit pas de voir les
miracles de Dieu des yeux du corps , mais qu'il les faut voir des

yeux de l'ame, &: n'avoir point de partions qui nous empefchent


de voir &: de fuivrc la vrit. ["On croit que ceci arriva le 6 de
janvier l'an 50 de l're commune.]

Marc.i.v.u.13.

Notb

&: le S. Efprit

'TEs U s

CHR

T ayant

V.
6- l'Agneau de Dieu;

il Je

& l'ami de l'Epoux.

eft battiz, alla paftcr

quarante jours

1 dans Ic defert,'&: revint enfuitc auprs de S.Jean qui batcizoic

V.n.s.a

:SAINT JEAN BATTISTE.

95

du Jourdain, 'en un lieu appelle Bethame dans divers Epi.r.cr^.p^jf.


cxeraplaircs,& Bcchabara dans d'autres; foie que ce fuflent deux ^'^'^ ^^f"'
lieux differens, mais proches foie que ce full un raefmelieu qui
eufl ces deux noms, dont l'un ^mRe'^ mat/on du 'vaijfcaii, 5c l'aiitre lieif du pajfage , parcequ'il y avoit l des bateaux pour ceux
qui vouloient pafTer le Jourdain. On prtend que c'eft le lieu o
Jofu avoit fait pafTcr cette rivire aux Ifraelites:[mais on n'en
donne pas de prcuve.JLa fuite fait voir au moins que ce n'eftoit Joan.r.r.43,
alors audel

pas dans la Galile.


'La prdication de S.Jean avoit fait un (1 grand clat, que les
Juifs croyant qu'il pouvoit bien ellre le Chriftj^envoycrent de
Jerufalem des Preltrcs &; des Lvites de la feue des Pharifiens,
pour luy demander qui il eftoit.] Cette demande eftoit capable

Aug.B.n.h.4.
P-3'3-f-f-

14.

s'il en euft eurj'mais elle ne fervit qu' nous de- Aug.p.3i3.e|3i{,


fon
humilit.
Il confcfla, il ne nia pas, il confc{ra,^dis-ic ^^
couvrir
v,
A
r^\
n.
r
r i- i- ? ^Greg.inEv.h.
aimant mieux conlerver
qu il n eltoit pcmt le Chnlt,
la lohdite .p.i3(j3,a.b.

de flater fa vanit

de

fa vertu,

en

renfermant dans

fe

l'tat

humble qui

luy eftoit

propre, que fe fervir de l'erreur des autres pour s'lever audcftlis


de ce qu'il eftoit, tomber par cette vanit dans le precipice,'&: Aug.rijo.p
'"^^"
laifTer teindre fa lampe par le vent &: le fouffle de la vaine gloire,

'On luy demanda enfuite s'il eftoit Elie qu'on favoit devoir
la venue du Chrift. Il pouvoit dire avec vrit qu'il
'eftoit, comme J.C.mefme l'a dit, parcequ'il en faifoitla fonction, & qu'il en avoit l'efprit & le zle. Mais il aima mieux dire
qu'il ne I'eftoit pas, [prenant de deux fens vritables celui qui
eftoit le plus favorable fon amour pour l'humilit. ]'On luy de-

injo.B.p.3r4(

manda encore

HP-?9.b.c.

prcder

Prophte promis par Moyfe, que les


Juifs diftinguoient du Mefle , quoique Moyfe l'entendift du

Mcflle mefme: &:

mefme

eftoit le

s'il

il

rpondit qu'il n'eftoit point ce Prophete,'ou


dutout prophete,'luy qui eftoit Pro-

qu'il n'eftoit point

^^'S-P'33'C'

chry.n jo.h.

Greg.^p.^g^.i.
Luc.i.v.7tf|7.

phete, plus que Prophte,"^ &: envoy pour nous montrer au doit
celui que les^Prophetes n'avoient annonc que de loin:[mais il

J'^^;

ne prophetizoit pas comme eux ce qui dcvoit

3is-'-b.

arriver aprs fa

j_^-

li.4.p'3i'i.3i3?'

mort.]
'Les dputez

le

preflerent enfuite de dire

pas, mais ce qu'il eftoit.

rpondre,

[il

le ft

en

blefler la vrit. ]Car

mais

la

Le bae exprime

qu'il n'eftoit Joan.i.v.ii

pouvant donc pas refufer de leur

fe rabaiftant

autant qu'il

le

pouvoit fans
une voix;

leur dit feulement qu'il eftoit

voix de celui qui crie dans ledefert, Prparez.

Seigneur,
z.

il

Ne

non ce

comme

l'un ic l'autre

U voie

dtt

avoit dit le Prophte Ifae.[Il raportoit ainfi

parmi nous.

iij

j-.;

94
Dieu

SAINT JEAN BATTISTE.


la gloire

de tout ce

qu'il fail'oit

mais marquoit en

mefme

&

temps que c'eftoic Dieu qui agilVoic c parloic par luy,


que ce
que les Prophtes avoiencdic du Mclle alloic s'accomplir.
'Quoique les dcpuccz ifullent des Pharillens, qui eftoient ceux

que Ion croyoic avoir le plus de luaiierc &: de piet ils ne comnanmoins , ou feignirent de ne pas comprendre ce
Grfg.p.t34.a. qu'il leur difoic;] patcequ'ils avoicnt moins de zelc pour connoiftre la vcrltc, que de }alovilie[contre celui qui la leur annonChry.injo.h. oit,&r dont la gloirc fembloit diminuer la leur J'Ainfi ils rcmoii5.p.Ko.a.b.
gnercnt trouver mauvais que n'eftant pas mefme Prophte, il
cntrcprift de battizer. Il les couta avec douceur, &: leur rpondit de mefrae,Qucfon battefmen'eftoit que pour faire connoiftrc
celui qui ci evoitvenir aprs luy,mais qui eftoit beauccup audeffus de luy, & qui elt, leur dit-il au milieu de vous fans que vous

le connoilTicz:[celapouvoit cllrcvray lalcttre.]


join.i.v.i?-4.
'vais il s'expliquaencorepl-is clairement le lendemain.Voyant
Jsus qui venoit luy, il dcclara"quc c'cftoit le Fils de Dieu, &c,
l'Agneau de Dieu qui oftoit les pcchcz du monde , &: celui mcf;

prirent pas

me qui

venoit rendre tmoignage. Le jour fuivanr voyant encore Jsus , il dit de nouveau que c'elloit l'Agneau de Dieu
alors deux de fesdifciplcs fuivirent Jsus S. Andr l'un de ces

y.3.&c.

il

&

deux luy amena auftoft Simon fon


a

ainfi fe

frcrc:[&: le

manifeiler, &: paroiftrc

Sauveur commcn

comme le Meffic.J

'S. Chryfoftome attribue encore" S. Jean Battifte ces belles Note


^^-'^'
paroles touchant J.C,Quc nous avons tous rcceu de fa plnitude, & grce pour grce: parccque la loy a elle donne par Moyfc,
mais la grce & la vrit a cR apporte par J.C.
joan.5.v.3'.-5J.
'Lg pjis J^ Dicu n'avoit pas bcfbi-n pour luy mefme que Jean
luy rendift tmoignage mais ce tmoignage eftoit neceffaire
au filut des hommeSj[qui n'avoient pas les yeux de l'amc afTcz
forts pour connoiftrc la vrit par leur lumire propre.] S.Jean
leur en rendit un tmoignage vritable, [fi clair & Ci public,]
3.v.ir|'o.v.4:.
'qu'on nc doutoit nullement qu'il ne parlaft de jEsus.^Cepen*^''''''''
dant[prefquctous]les Juifs fe contentrent de fc rejouir quelque
Cluy.n.li.i3.r.

tcmps la lueur de cette lampe, qr.oiqu'en elle mefme clic n'cuft


pas moins de chaleur que de clart. [Ils fe contentrent, dis-jc,
de tirer vanrr de ce qu'ils avoient parmi eux un fi grand homAug.B.n.b.i3.

Tuc^v

Matt.ii;v.3i.

me, rfans

pafiTer

de luy J.C, ce qui

cfloit le

but de

fi

million

^"^ibicn que de fcs exhortations. ^'Ainfi ils fe rendirent inutile


ce rnnd effet de la milcri corde de Dicu,[particuliercment]le$
Pharificns
les doeurs de la loy .'Us n'ajoutrent point de foy

&

8.

SAINT JEAN BATTISTE.


AM

fant Precurfeur, qui venoic

y conduire
publicains

s'ils

&

dans

la voie

de

cuirent voulu l'couter:] &; quoiqu'ils vifTcnt les


femmes proftitues croire ce que S. Jean leur

les

&

exemple mermc ne les couchoic point de repentir,


portoit point fuivre au moins ceux[qu'ilsauroieiit du

difoic, cet

ne

les

9S

la jun:ice[pour les

prcder.]

Jean pa{ra[dc Bethanie]unlieu nomm Enon ou Ennon


du Jourdain,"environ trois lieues audeflbus de
Scythople/&: apparemment'du mcfrae coft aude du Jourdain l'gard de Jerufalem.'II battizoit en cet endroit ceux qui

Joan.v.ij.

'S.

prs de Salim'&:

l'y

Car.ex.i3.z.

l'\l^'^,ig_
v.13.

venoient trouver, fe fervan: pour cela des eaux qui y eftoient

en abondance/J.C. qui eftoit all palier la fefte de Pafque Jede l eiloit venu dans le pays des environs, y battizoit
auffien mefiBe tempsj'Scun grand nombre de perfonn^s venoient
luy/On publioitmefme qu'il battizoit plus de monde, &: avoic
plus de difciples que S. Jcanr': S. Auguiin croit que S. Jean luy
j:uralem,'&:

cnvoyoitceuxquis'adrefroientluy,[&: qu'il avoit battizez,]afia

ly.ij.
5.V.11.

v.i<.
4.v.i.

Auj^.E.n.jo.'-v

'3P-394i-

qu'il les battizafl [encore.]

humbles que luy, ne purent voir


ce concours fans jaloufie contre les difciples de J.C, qui battizoient en fon nom,]&: contre J.C. mefmc: &: cette jaloulie forma
une difpute entre eux &; un Juif, comme a luS.Chryfoftome,
ou plufieurs Juifs, qui ayant receu le battefme de J.C, ne pouvoient fouft'rir que les autres luy preferafl'ent celui de S. Jean,
'Les difciples de S.Jean, moins

'Les diiciples tafcherent d'infpirer leur paffion &: leur jaloufie

leur maiftre. [Mais


ler par le

vent de

il

eftoit trop

humble pour

fe laifler

chry.ib.h.iS,

P'^^"

pi/?-

bran-

la vanit.]

douceur , depeur que s'ils l'abandon- p.iso.a.


ne tombaflcnt dans un tat encore plus dangereux:
mais il s'effora de leur faire voir qu'en s'oppofant J e s u s, ils
faifoient la guerre Dieu mefmc.[Ses paroles font trop belles Si
n trop humbles pour ne les pas raporter toutes entires. ]'L'hom- Joan.j.T.t7^
> me, leur dit-il, ne peut rien recevoir s'il ne luy a eft donn du
ciel. 'Vous m'eftcs vous mefmes tmoins
que je vous ay dit que v.i.
,
je ne fuis point leChrift, mais que j'ay elle envoy devant luy,
'L'Epoux eft celui qui ei\ l'Epoufe mais l'ami de l'Epoux qui fe v.i?.
> tient debout &: qui l'coute, eft ravi de joie caufe qu'il entend
>' la voix de l'Epoux. Je me voy donc maintenant dans l'accom" pliflcment de cette joie. 'Il faut qu'il croiffe-, &pour moy il faut v.^o,
' que je diminue. 'Celui qui eft venu d'enhaut eft audeflus de cous: V.3.
'Il

leur rpondit avec

noient,

ils

I.

Cafaubon

le

met de

l'autre coft

ce qui nous paroift contraire S. Jean.

SAINT JEAN BATTISTE.

96

de la terre, eft de la terre, & Tes paroles


venu du ciel eft audefTus de ce
tous/Il continue enfuite relever Jsus comme le vray Fils de <
Dieu, & menace de la colre du Ciel ceux qui ne croiront pas
en luy.
celui qui tire fon origine

tiennent de la terre

?.3i-3f

celui qui eft

ARTICLE

VI.

S.Jean reprend Herode,eJt mis en frifonr envoie fes


Chry.injo.h.
iS.p.i7S.b.c.

ci

'

^ AiNT
^
j-"qy[

il

difciples

J ,C,

Jcan continua battizer jufqu' fon emprifonnement,.


arriva apparemment vers la fin de*la mcfme anne o NonI

avoir battizc J.C.j'Dieu luyfaccorda

comme une grce, flon

l'exprefllon deSaintChryfoftome,'dedifparoiftre bientoft

yeux du monde ,

que tout

* '^" 5

9.

^^

"""

aux

mune.

peuple fe portaft unanimement t "vx"?!'?"" *''2'


partager
entre
l'Epoux
J.C, fans fe
&: l'ami de l'Epoux
afin
qu'il puft luy envoyer (es difciples, qu'il n'avoir encore pii dtacher de faperfonne, quelque cfort qu'il fift pour s'humilier,
pour lever J.C, audeflus de luy,
afin

le

&

&

'La caufe de fa dtention fut la libert avec laquelle il rcprenoitHerodc[AntipasleTetrarquc,]de toutes fes mcchancetez,.
&: particulirement de ce qu'il avoit epouf Herodiade femme
Jof.ant.i.ig.c.
de fon frre Philippe,'qui eft nommc"Herode par Jofeph, &: qui V.lanow
7.p.6i6.b|<;z8.
'^i^^jj. ^^ jg Mariammc fille de Simon grand Pontife. Car il ne
i.i7.c.i.p.X4.a| faut pas le confondre avec Philippe le Tctrarquc fon frerc,'n
bei.i.i.c.is.p.
d'une Cleopatre deJerufalem.^Cct Herodc[Philippc]avoit eft ant.i.i7.c.4. d'abord nomm par fon perc pour fucceder la couronne au de<!.p.s8s.g|$89.
faut d'Antipatcr. ^Herodiade fa femme eftoit auffi fa nice, fille
dugrandHerodc,&:fur d'Agrippa qui fut deAI.18.C.7.P.62S. d'Ariftobulefils
cpuis Roy de Jude. Elle eut de ce mariage une fille nomme SaN t 10..
Jom,["celebrc dans l'hiftoire de l'Evangile.]
j.6i<.b.c.
'Herodc le Tctrar que ayant vu cette Herodiade un jour qu'il
Jogcoit chez fon mari en allaniRomc, il conceut pourclleune
pallion illcgitimc,&: luy parla de repoufer.Elle n'eutpointd'hordemeura d'accord de fc
reur d'une propofitionfi criminelle;
de Rome, condition
revenu
lorfqu'il
feroit
luy
retirer chez
qu'il t'^pudicroit la fille d'Arctas Roy d'Arabie, qu'il avoir epoufc longtemps auparavant. [Et il ne faut pas s'tonner qu'Hcrodiadc prcferaft contre fon devoir & fon honneur un Souverain
c.?.p.tf37.38,
un particulier:] 'car Ihiftoire nous la reprfente comme une
I11C.3.V.19I

Marc.tf.v.17.

&

I. s.

Chryfollomc

le dit

de fa mort,

(\n\

n'arriva qu'enviion uu an aprs.

femme

SAINT JEAN BATTSTE.

97

femme

qui faifoic Ton idole de la puillance c de la grandeur/Il


iemble que ce mariage, o toutes les loix eftoient violes, fe fufl:
fait [allez

longtemps auparavant,] fort peu aprs

la nailTance

c.7.p.6ig.c.d,

de

Salonie.

crime Hcrodc[lc Tctrarquc,]&luy Marc.(.v.i7.is.


femme de fon frere,' JoQnt.l.is.c.
ravie
de
l'avoit
fon
vivant,
qui il
[& dont elle avoit eu des en- ^-P-^i^-d.
fans,] 'ce qui fuffifoit, quand il eufl crt mort, pour rendre ce l.i/.c.i.p.sq.
mariage criminel, mcfme flon les loix qui s'obfervoient alors Sparmi les Tuifs/S. Jean faifoit voir encore en ccci,"qu'il avoit le Hier/nMatr
zle Se i'efprit d'Elie.[Mais Herode montra aufli qu'il avoit toute P-4}b.
la duret ou plutoft; la cruaut ordinaire dcsjuifs contre les Prophetes:'car ne pouvant foufrir des reprehcnfions fi genereufcs, Conc.c.n.
il fit arrefter le fiint Precurfcur, & l'envoya charg de chanes
Jor:anr.p.ffi7.a,
'au chaileau de Maqueronte.
S.

Jean en reprefcnca

le

dit qu'il ne luy cltoit pas permis d avoir la

&

par politique qu'He'Jofeph dit que ce fut par raifon d'Etat


rode fit empiifonncr S. Jean, &: lefit enfin mourir. [Et iln'efl: pas
ditficile que I'efprit d'un prince dj aigii, ait craint o il n'y
avoit rien craindre

par

les Pharifiens &: les

fi cette crainte luy eiloit infpire


docteurs de la loy,]'commc quelques uns

iurtout

de rEvangile.[KIais les paroles dejofcph fcnt trop remarquablcs pour ne les pas raporter ici.]'Jean, dit-il, furnomm
Battiftc eftoit un homme de piet, qui exhortoit fortement les
Juifs embraflcr la vertu s'acquiter par la juftice de ce qu'ils
fe dvoient les uns aux autres,&; par la piet de ce qu'ils dvoient
3 Dieu; purifier leur amepar l'exercice del vertu; &:y joindre enfuite la purification du corps par le battefme.Une grande
multitude dpeuple le fuivoit, parcequ'on eftoit ravi d'entenle tirent

>3

p.fiitf-<ii7'

Conc.c.tf7.3j
-^'

lonp.4i6.1S17.

"
dre fes difcours &: les juifs paroilfoient prefts entreprendre
tout ce qu'il leur auroit ordonn De forte qu Herode craignant
M que le pouvoir qu'il avoit fur eux n'excitaft quelque fedition,
crut devoir prvenir ce mal, pour n'avoir pas fujet de fe repentir
' d'avoir attendu trop tard
y remdier.
'Herodiadernon contente de le voir en prifon,lvouIoit le faire Marc.e.v.:^.
mourir, '& Herode entroit[quelquefois]dans fes fentimenj.Mais Matt.i4.v.f, 7
la crainte du peuple le retenoit:'& d'ailleurs ne pouvant pas ne Marc.fi.v.io.
point voir que c'eftoit un Jufte &: un Saint, il avcit du refpect
pour luy, &: fuivoit fes avis en beaucoup de chofes 'tant la vertu Chry.inMatt;
a de force pour fe faire rvrer mefme de Ces ennemis. [Ainfi S. '^p.ji^.d;

'

Jean demeura prifcnnicr jufqu' ce que fon temps fut accompli.


Ses difciples avoient allez de generofic pour ne le pas aban^ijf. Ecd, Tom. /.

SAINT JEAN BATTISTE.

5)S

donner dans laprifon. Mais luy qui ellioit venu pour prparer les
voies au Seigneur, & non pas afin qu'on s'attachall la peifonne, ne fongcoit qu leur faire connoiftre celui qui feul eftoic
tout enfemhie leur librateur &: leur maillre.J'Ayant donc ap-

onc.c47.

pris d'eux les miracles par lefquels J.C. rendoit fon

nom

clbre

ch envoya deux luy demander s'il eftoit cedans


lui que Ton attendoic [depuis le commencement du monde:]
'afin qu'ils connuiTcnt par la rponfe qu'il leur feroit, que ce
tour le pays,"il

Hil.inMatt.
can.ii.p.is.i.b.

i'{|.Qi^

eftcclivcmcnr.

j.

leur rpondit

C.

cles qui ciloicnt des preuves


toft

que

par des paroles. Et

de

quand

ils

de

des mira-

fa million,

plu-

donna de
dout delaquaiic de
,

il

cruft que la lumire du S.fprit eufl:


laprifon
dans
, o J.C. devoir donner Ces
manqu Saint Jean
Apoftrcs uuc plus grande abondance de grce & de force. 'Saint
j^^^ ^y^jj. fcmbl'douter qu'il fiift le Chrift mais c'eftoit feu-

que pcrfonne ne

Chrin:,afin

'Ant.qu.io.H-

eftet par

furent partis

trrands eloo-cs celui qui fcmbloit avoir

37.pa4S.a.b.d|

en

la divinit 5c

que fcs difciples n'en puflcnt douter, &: qu'ayant vu


de leurs yeux, ils crulVent plus fermement ce qu'il
leur en difoit, 5c n'euilcnt point de difficult fe rendre les disciples de celui qui eftoit feul vray roaiftrc de tous les hommes.
[Quelque temps auparavant,]ics Pharifiens fc voyant confon^^^ <^" flivcrfes rencontres par J.C, avoient perfuadc aux difciples de S, Jean de fe joindre eux pour luy faire quelques queftions , fur ce que fcs difciples ne jenoient &: ne prioient pas
comme eux. Les difciples de S.Jean entrrent d'autant plus aifment dans cette efpece de confpiration, qu'ils avoient toujours
quelque jaloufic contre J.C. 11 leur rpondit nanmoins avec
beaucoup de douceur; &: en fe donnant le nom d'Epoux, il les fie
rcflbuvenir de ce que S.Jean leur avoir dit fon avantage.

lement

afin

fes miracles

Conc.c.4.

j|

h.jlpoVasfii'.

ARTICLE VIL
Mort de

S. Je an: Punition de fcs ^crfecutcttrs,

'TTErodiade

Concc..

Chry.inMatt.
b49p-9-J.

trouva enfin une occafion favorable de fatisJ[ faite la haine qu elle avoir contre S. Jean,'elle qui euft du
J[_
l'honorer, fi clic cuft eu quelque pudeur comme le vengeur de
,

un grand fcllin ceux de fa


fcs outrages. CarHerode
Cour le jourdefanailance,Salomc'qu'Herodiade avoir eue de
^" ^^^^ lcgitime,=mais qu'elle avoit leve comme le pouvoir
cftrc la fille d'une telle mcrc , oubliant la modeflie &: le \qcxcz^
faifant

p.p.cijorant.

ptZ'^'^fx'
p.477,c.f.

'

i'mi 31

de

n^ju^^e'"""

SAINT JEAN BATTISTE,

55?

auquel Ton fexe, Ton ge, & fa qualit eudenc d la retenir, entra
dans la (aie du feftin, 6c y danfa devant tout le monde. 'Saint
Chryfoftome croit que ce fut Hcrodiadc mefme, qui dans la vue
de ce qui arriva, 'proftitua ainii l'honneur de fa fille cnluyfaifant faire une aftion qui n'elloit digne que d'une comdienne,
ou de la nlle ci une adultre.
'Cependant cette danfe fi honteufcune fille d'honneur, fut
trouve belle, mais dans un feftin, &: dans un feftin diabolique

Chry.p.ji.b.]

Hicr.ib.p.43.b.

chry.p.3o.d|
Amb.virg.i.3.p

chry.p.ji^.b,
'^^

aufll fut-elle recompcnfe par un


flon rexprclfion des Pres
crime encore plus grand que n'eftoit cette danfe mefme, 'Car Conc.c.jf,
Hcrodc ayant promis avec ferment la danfeufe de luy donner
tout ce qu'elle luy demanderoit , quand ce leroit la moiti de
fort royaume, elle courut fa mre, & par fon confeil elle vint
dire qu'elle vouloir qu'on hiy donnaft l'inftant dans un baffin la
teftede JeanBattifte.Herodefut fafch de cette demandc,["qu'il
n'attcndoit pas fans doute d'une jeune fille: car il confervoit toujours quelque refpe: pour S. Jean.] Mais il rougit de manquer
de parole devant tant de monde;'&: il ne rougit pas de commet- Chry.p.jij.b.
tre l'un des plus grands crimes qui ait jamais eftc commis,[dont
il devoit avoir pour tmoin toute la terre.]
11 envoya donc un officier la prifon en un jour de joie , au p-s^oA\\mh.
milieu d'un feftin, & la prire d'une jeune fille. Qui n'euft cru a'^f ^ ^^''
que c'euft eft pour faire grce Et S. Jean euft peiiccftre eu de
la peine accepter la libert qu'on luy auroit donne dans ces
circonftances. Cependant e'eftoit pour ofter la vie JcanBattifte,'&: la mort du plus grand des hommes fut le prix de la danfe Aiig.r.;o7.p.
d'une fille, fut la fuite d'un ferment fait fans y penfcr dans la '^'^3-f-g.
chaleur du vin &de ladebauche,'&: excut par une piet impie, g|Hier.inMar.
:

"

& une religion


'Voil

plus criminelle

que n'euft

eft le parjure

mefme.

^Jr! *^'^s

comment Dieu a permis qu'on

rraicaft celui qu'il avoit Greg.mor'ij.'


relev par tant d'elo2es:"<S: qui peut fe plaindre aprs cela qu'on cp-yilChiy.
inMatt.h.49.
,
I
X
C
1
Je traite indignement ? Mais il ne raut pas douter que S. Jean p.53i.e.d.

n'ait eft aufli

0%

lev dans

le ciel qu'il

a eft humili fur la terre,

mefme la confolation de mourir pour le nom de J.C, Aug.pfi4o.p;


prefch,&:pjur lequel il euft tout fouftert avec joie, ^^^'*
fi l'occafion s'en fuft prefente. Mais ilfalloit que J.C. mefme
raouruftle premier pour fon nom. Ce qui n'empefchepas que S.
Jean ne foit vritablement Martyr, puifqu'il eft mort pour la vrit, [pour lachaftet,]&: pour la juftice:[& toute l'Eglife l'honore en cette qualit. ]'On peut dire mefme en un vray fens , Gfeg.l.u.ep.j^
qu'il a foufFert le martyre pour la confeffion de J.Cj puifque J.C^'-^P"^*-'*''Il

n'eut pas

qu'il a voit

Nij
Vjniversitag'

BIBLIOTHECA

SAINT JEAN BATTISTE.

loo

Chryfoftome va iufqu a l'appdlcr le premier des


martyrs ^quoique nanmoins plulieurs des anciens Prophtes
P.S04.C.
Aug.pf.i4c.p. aient mrit ce titre avantliiy,en combatanc les pchez desjuifs,
""S. Grgoire cherche ce que Dieu avoir pu vouloir purger dans
l%.ia]oh
S. Jean par une mort fi honteufc en apparence &: il montre que
j.c.5.p7i.d.
les hommes ne peuvent trouver en luy aucun dfaut: [ce qui
Aiig.nat.&rg.c. n'cmpcfchc pas que S.
Jean mcfmc n'y en trouvail.j'Car Pelage
CKry.t.4.p.8ci. eft

la vcntc.'S.
:

-P-si

-y?-

nomme

Precurfcur &: la S^'" Vierge entre beaupretendoit n'avoirjamaispechjS.Auguftin


fouticnt que, hors la Vierge dont il ne vouloir point parler, h on
pouvoir demander tous ces Saints s'ils cftoient fans pechc,"ils Note
ipondroient tous, quelque eminente faintetc qu'ils aient eue,
par ces paroles de l'Ap.^ftre Saint Jean Si nous difons que nous
n'avons point dpch, nous nous trompons nous mefmes &:
la vrit n'eft point en nous. 'Il le prouve encore autrepart de S.
Jean en particulier contre les Pclagicns, tant parccqu'il eftoit
n par la voie ordinaire , que parcequ'il dit luy mefmc qu'il avoi
ayaiif

coup d'autres

le fain:

qu'il

ij

Cijj.p.iiSz,

Conc.c.(y.

p.478Kcnanf.
inMarc.p.176.

i HierinMitt
p.43.c.<i|Bar.33.

53-

Conc.e..
e Hier.inRuf.

U.c.u.p.i47.b

befoin d'eftre hattiz par J.C,


'La teftc de S.Jean fut apporte Salom,'^dans

7^p.i(S.b.c.

mefme

olefcflinduroit encore,[lclon divers Percs:]<^ce qui faitqueS,

Jrme compare cette at on celle de Flaminius General des


^"'fi^^s Romaincs, qui ft trancher la tefte un criminel devant
luy dans un felHn, pour fatisfaire une mifcrablc qui n'avoir point
encore vu cette excution. Les Romains ne purent fouffiir ce
mlange de la cruaut avec le plaifir,&:cha(rerent Flaminius du
Snat. Salom donna la tefte de S.Jean fa mere,f&: S. Teromc
r
r n.'
J
J
raporte que cette remme qui n avoit pu lounnrde luy entendre
dire la vrit, luy pera la langue avec fon aiguille de tcftc, com

me la femme d'Antoine
Jornt.l.is.c.

le lieu

>

avoitfait Ciceron."

[Dieu n'attendit pas au dernier jour venger la mort de Saint


Jean.]'Herodc, comme nous avons die, avoit rpudi la fille d'Aj-ctas Roy des Arabes, pour epoufer Herodiadc^Ccla caufa une
guerre trs facheufe entre ces deux princes Herade y fut enfin
"dfait :'& les Juifs mefmes reconnurent que c'eftoit une jufte
punition del mort de S. Jean Battiftc.
'Quclque"ccmps aprs, Hcrodiade ne pouvant fouflfrirde voir

Note

f|i7^|Chry^*''

Mi.d.
Jof.ant.l.is.c.

9-f-6}7-6i9-

q^ ^_^jj fimple Tetrarque, lorfqu'A grippa fon propre frre elle


prenoit le titre de Roy, elle obligea Hcrodc de faire un voyage

Rome

pour demander le mefme honneur l'Empereur


Caius Mais Caius au lieu de fatisfaire fon ambition, priva Hefodc de fa tctrarchic, &: le relcgua Lion. Il voulut faire quelque
avec

elle

versl'ans*.

en l'an 3>

SAINT JEAN BATTISTE.

loi

grce Herodiade caufe d Agrippa mais elle aima mieux fuivre Ton mari dans le malheur o elle l'avoic ject ,[que devoir
quelque chofe la confideration &: la fortune de ion frre,]
'Un Dorothe, Nicephore, Se Mctaphrafte, prtendent aufli
que Salom fille d'Herodiade , mourut d'une manire tragique
:

raportenr.[Mais les anciens n'en parlent pas, &c ne dilcnt


rien deSalom-linonl-^quelle fut marie Philippe le Tetrarquc
Ion oncle paternel, ''qui mourut! an 53 ou 34 de 1 re commune,
[Ainfl il faut qu'elle euft environ 14 ans lorfqu'elle fut le princiqu'ils

Mp.r.(.r.c.i,

''."j'Ici^r^"

S7ichefs.j.
?-J-^jr

.-.p.dts.d.

^ c.6 p.si^.f.

pal inftrument de la mort de S. Jean,]'qui ne foufioit que pour Chry.inMatr.

de fonperc, l'honneur de fa mre, &: le lien ^^2^'.'^''''''^^


propre. 'N'ayant point eu d'enfant de Philippe, elle fe remaria jof.c^.p.aSv
Ariftobule [{"on coufin germain,]fils d'Herode[r<oy de Calcide]*^"
frre d'Agi-ippa[&: d'Herodiade:]&: elle en eut plufieurs enfans.

dfendre

les interefts

ARTICLE
VEgUfc honon

'
I

NoT B

13.

((*.

tnon de S.Jean : Les fayefss bridentfes reliques;


chrtiens en /auvent une partie.

la.

les
!

VIII.

Es difciples de S.Jean'vinrent apporter J.C.


y delamortdelcur maillre/s'humiliant

les

nouvelles

enfin fous celui con-

Matt.^.v.it.

chry.n.h.3i.p.

cre qui ils avoient toujours eu de la jaloufie. "^S. Grgoire de Na- ^^^^
zianze croit queS. Jean predifoit fon martyre, lorfqu'il difoit f.jj.b.'
J. C. qu'il avoir befoin d'ellre battiz par luy.'Il dit encore qu'il or.io.p.3fi9.b.
mourut avant J.C,"afin d'annoncer fa venue^aux morts, comme

p^yQJf annonce aux vivans,'&: porter jufque dans les enfers, Hiop.tJcAnti,
dit un autre Saint, cette heiueufe nouvelle, que le Sauveur y P*-^jdefcendroit bientoft, pour tirer les mes de Saints des mains de
jj

la mort.

NoTE

14.

'Nous apprenons de Jofeph qu'il fut dccapit" Maqueronte,


^o il efl aif qu'Herode ait fait fon feftin.^Car c'eftoitun palais
auflibien qu'une citadelle. ^Herode entendant parler peu aprs
des miracles de J.C, s'imagina que c'eftoit S.Jean quieftoit reffufcit:[ce qui marque qu'il avoir une grande ide de ce Saint,]
'&: qu'il le

conftcefclt,

ji

Umtur

redoutoit

mefme aprs luy

plus, &: on le craignoit encore.


ne parloit
r
r
o
^Autant qu'on le peut juger de la fuite de l'Evangile , la mort
de Saint Jean arriva fur la fin de l'an '51 de l're commune,' ou au

les

]'^f\lf'^,
p.304.a".

Jofbel.i./x.

fconc.c.7.'r.

avoir fait trancher la telle. cluy.inMatr.

"il

S. Chryfoftome dit qu'ils apportoient ].C.


dans l'Evangile que c'eftoit celle de fa mort.]
I.

Jof.ant.i.ig.c.

nouvelles delaprifondeSaint Je5n.[Maisonvoit

h.49.p.2.8.D|

AmD.viig.1.3.
p.478.1;.

^^f"*^-^'^'

not|Joan.^.v.

4|C.aLap.m
Marc.p-J?).!.

Niij

SAINT JEAN BATTISTE.

oi

commencement de

l'an 31, quelque temps avant Pafque. 'L'Egreque &: latine en clbre la mmoire le 19 d'aouit, fous le
titre de fa Dcollation, [foie que cefoitlejour de fa mort,]foit
caufe de quelque tranflationde fes reliques, comme beaucoup
de martyrologes le marquent, foit que Thophile d'Alexandrie
ait dcdi cc)our lrcglilc clbre de ce Saint, qu'il fie baflir la
fin du IV. fiecle fur les ruines du temple de Serapis.[Mais pour
Thphn.p.tf4.bi dire le dernier, il faudroit rejetter l'autorit de Theophane,]'qui
n.p.63.
crit"que cette eglife fut ddie le ^-J de may.
Cette fefte de la Dcollation de S. Jean cft marque dans les
Bed.inMarc.l. martyrologcs de Bedc, d'Ufuard,&: d'Adon/&: dans d'autres plus
i.c.i.p.i3.c.
m-jgie;ns mefmc que Bcde, dans le Sacramentaire^de S. Grgoire,
qui y met une belle prface, & des bcnedidions, comme aux
Fronc.cal.p.13^1 principales folennitcz,'dans de trs ancicns'calendricrs de TEAU.con .p.i4ji.
gjij-^ Romainc,[&: dans pluficurs autres monumcns de l'office de
Bern.f:76.54.
l'Eglife.J'EHe eft cependant moins folennelle que le jour de fa
f"''^'
naillance , parcequ'ellc regarde moins J,C, &: le myftere de fon
Bar.ij.ang.3.

glife

V.lanotey.

'h

Incarnation,
Conc.c.f.

'Les difciples de S.Jean ayant appris fa mort, vinrent emporter fon corps,&: l'enterrrent dans un tombeau. [L'oppofition qui

Caf:cs.i.^i.p.

eftoit entre les Juifs

rRuf.liicis
p.i9o|ThJrt.l.

Ou Ar^'s

'

cRuf.p.ijo.

&

les San-iaritains,]'nefoufl:rc

gure qu'on

croie qu'ils l'aient enterr Sebaftc capitalcdelaSamarie.^Ileft


certain nanmoins que fon tombeau y e(T:oit"Iorfque fous Julien

payons l'ouvrirent," &: brlrent une partie des os du

l'iipoftat les

faint Precurfeur.'^Les autres furent fauvcz par quelques

tiens, qui les apportrent


lippe.

Cet Abb ne

Chr-

vers ^61.

v.ia perf.de

J"''^"5'-

un Abb de Jcrufalem nomm Phiun fi prcieux

s'eftunant pas digne de garder

envoya S. Athanafe,qui les mit dans la muraille d'un


autel, en difant par efpvit de prophtie, qu'ils ferviroicnt dans
quelque temps. 'Cela s'accomplit lorfque le grand Theodofe
ayant ordonne "de dmolir le temple de Serapis , &: de baftir en l'an 3?.
la mefme place une eglife magnifique de S. Jean Battirte on y
mit ces faintes reliques,'Ie"i7 may de l'an 59 j ou 35)6,felon Tho- N o t s ly.

threfor, les

Ruf.c.i/.is.p.
"'^'

Thphn.p.4.b.

phane.
[Le tombeau de S. Jean ne laiHa pas de continuer eftre hoHier.ep.i7.p. norc Scb.^fte.]'S"= Paule eftnnt vcnue"en cette ville,*o font, versl'anjSrf.
ProphetesElife &: Abdias, & de S.;;;f; A''
n'bM^ch'' die s. Jrme, les corps des
l.ip.i-.rfl'n
Jean Battin:e,''el!e s'y trouva toute faific de frayeur par les mrou i.p.7.a. ycilles que Dieu faifoit paroillrc Car elle y entcndoit les dey
'''P*''''^'

i.

rnons hcurler[dans ceux qu'ils poiredoient,J caufe des fuppliccs


I.

Celuidu

P.

FioiuoU met

1:30 J'aoulh

SAINT JEAN BATTISTE.

dont ils

105
eftoienc tourmentez:elley voyoitclcshommes[pofredez

par euxjabboyer

comme

rentes fortes d'animaux

des chiens, C imiter las cris de diffd'autres fe rouler fur la teft:e,ellre enle-

&

I-

foutrir d'autres agitations violentes.


vez en l'air,
[Il ne feroit pas tonnant que les tombeaux vides de ces Saints
operaflfent des miracles,] 'comme S. Grgoire de Nazianze dit Naz.car.r40.
que cela arrivoit quelquefois. ^Mais puifque Saint Terom*dit en ?"*
" H1er.ep.17.
j
r
n.
K-.
plulicurs endroits que leurs corjrs y cltoient encorcj''il y a appa- 17.0.117.^174.
rence qu'il y en demeura, ou qu'on y en remit quelque partie, ^l'n^'^ich.i.i.p.
*^S. Gaudcnce de Brefle qui avoic mis dans fon eglife des reliques p. -.,."
de S. Jean Battifte,[les avoit apparemment eues de Sebafl:c,]o il * B'r-32-5 ^s^
^
dit que ce Saint elloit mort,["parcequ'il y avoit vu Ton tombeau. ^^^^"^P-'^
On apprend par quelques pices qui fDnt S. Jean de Nemours, f Gaud.f.17.
qu'on prtendit en avoir trouve des reliques Sebafte vers l'an ^' P-'-^ P-^^1145, ce qui y fit baflir une nouvelle eglife,]'dont on voit encore Fio,ent.p.75o,

V. la note
'**'

aujourd'hui des

^^-

refies.

.ARTICLE

IX.

Les nUjues de S.Jean font portes en divers endroits


eft trouv Ewefe.

Son chef

L y a apparence que l'Abb Philippe n'envoya pas S.Atha^


Jj^nafe tout ce qu'on luy avoit apport des reliques de S.Jean,
ou qu'on en avoit apport d'autres qu' luy.J'Car Innoccnc fo-

de la montagne des Oliviers, mit des reliques


de ce Saint dans une eglife qu'il avoit baftie.'S. Paulin a eu des
cendres de S. Jean, qu'il mit fous l'autel de l'eglife de S. Flix
Noie. 'Entre divcrfes reliques que le grand Theodoret de Cyr
receut de Phenicie &: de Paleftine , il y en avoit de S. Jean &:

litaire &: Preftre

LaaCc.io?.pi
'^-''o^3-

Pau!.car.i4.p.
'''

Thdrt.v.Pat.c.
-'P-^'^^-^*3-

comme le trs illuftre folitaire S.Jacque doutoit


point de quelque autre martyr de

mefmc nom,

une

Jean Battifte.

vifion qu'elles cftoicnt

de

S.

fi

elles n'cftoicnc

il

fut aflur dans

Ce

Saint

mefme

main tendue comme pour battizer. S.


Jacque alTura encore Theodoret, que le faint Prccurfeur offroit
fans cefle fes prires Dieu pour luy, &; pour obtenir que le diocefe de Cyr fuft entirement purg de rhcrefie;[ce qui arriva
effectivement.jSes prires arrelercnt encore en faveur de Theodoret la fureur du dmon en une occafion o fans cela il y auroit
eu beaucoup de fang rpandu.
[Ce qu'il y a de plus remarquable pour les reUques de S. Jean,
luy apparut habill, &: la

SAINT JEAN BATTISTE.

04

dccouvcrcc de fon cheP Emefc ville clbre de la PhenI- Note


cie. SeloiVun crit ancien , &: allez bien autoril, mais que ce- Noth
pendant nous n ofons pas approuver,]'il avoit eft enterr d'abord
Jerufalen:>,"&: tranfport Emefe^dcs le temps de Conftantin. Not s
[Ce qui eft certain, c'eft qu'on n'y en avoit aucune connoifTance
lorfqu il y fut trouv en lan 4J5 dans une caverne, de la manire

eft la

Chefsj.p.ioS-

"'

que

ndfcs Talions raconter. L'hiftoireenparoilV'aulli certaine

que

V.lanotei?.

miraculeufe,]'ayantell crite par celui

Mirc.clir.p.31.

rendre le tmoind le miniftrc de ces mervcilles.[Ainri nous n'avons qu' abrger ce qu'il raporte plus au long.]
'Cet auteur eft l'Abb Marcel, homme d'une vie irreprchen-

chefs.j.p-ijS.

{ible,'qui eftoit illuftrepar fa piet, 6c

Marcchr.
ichets.j.p.

Suprieur d'un monafterc


voifm de la caverne dont nous venons de parler."^ Vers le commcncement du mois defevrier"de l'an 4J3, auquel le faint Empereur Marcicn gouvernoit rOrient,''cet Abb vit en fonge un
grand fleuve qui entroit"en fon monafterc &c peu aprs il y vit &c,
entrer de grandes troupes de monde, qui chantoient chacune

p.iu.iifil

Warc.ckr.&

d chetsTp.
ii6-iij.i39.
*'*'

Il

ss.

mefme queDicu a voulu

f.us.

agrcablcs Dieu.

14.

17.

dont

les

murs

eftoienc

eftoit Prcftrc,b&:

Non

15*

en leur langue, &: qui difoient toutes Voil S. Jean Battifte qui t
vient fe montrer. S. Jean arriva en effet aufltoft aprs , & entra
dans l'eglife, o toute cette foule vint recevoir de luy la benedidion &: le baifer depaix, enluybaifant la poitrine. Marcel y
alla comme les autres, & luy baifales pieztMais S. Jean le rele:

va, &: le baifa.


p.'S.iij.4i.

'Peu de jours aprs Marcel eut encore un autre fonge, o il vit


S. Jean revtu d'habits blancs,"qui repandit lur fes mains un vafe &c;
entra avec luy dans le monafterc, prcd pai
plein de miel,

&

une colonne de
p.4i.

p.uj.iio.

feu,

'Le delr qu'eut Marcel de favoir ce que fignifoient ces fongcs, fit 'qu'un foir aprs que les Religieux curent mang, (car l'on
eftoit alors

dans

le

temps des jeunes, )il leur ordonna de recom-

mencer chacun Icpfcaume qu'ils avoient


eftoicnt

alfis

pour cela

l'un d'eux

nomm

dire

& durant

qu'ils

Ifxac appcrccut

du

&

feu la porte de ia caverne o eftoit le chef de S. Jean, Luy


tous les autres effrayez coururent Marcel, qui leur dit de faire

lefjgnede

une
f.iio.

p.tJ.

p.iiciij.

la

Croix,

&

lesralTura; fe doutant bien

que

c'eftoit

fuite des fongcs myftericux qu'il avoit eus.

dimanchc"[i^ de fvrier,] le
PreftreEliiennc, Abb d'un monafterc voifm nomm Bethgales
'&: Daromc,'^: qui eftoit ou l'Exarque &: le chef des monalleres
jjy diocefc d'Emcfc, ou le Corcvefque de ce quartier l, vint
'Cinq jours aprs, qui

eftoit le

trouver

V.UnoteiS.

SAINT JEAN BATTISTE.

loj

Evcfque nomm Urane/pour qui le grand"Theodorec


avoic une conlideracion particulicrej^qui aflita au Concile de
Cal ccdoine en 45 i,par Porphyre ion Archidiacre;''& qui en maintinc l'autorit par la lettre qu il crivit l'an 458 l'EmpcreurLeon,
avec les autres Evefques de la fconde Phenicie.'Eftienne vint
donc luy reprefenter qu'il elloit propos d'unir au monaftere de
Marcel la caverne qui en eftoit proche Et l'Evefque y ayant
confenti, Eftienne des le lendemain matin vint en mettre Marcel
en poircirion"en prel'ence de plufieurs tmoins, lien ouvrit la
porte, qui en eftoit ferme la clef; ils y entrrent enfemble, &:
y firent oraifon :&: comme elle eftoit en mauvais tat, Eftienne
recommandaMarcel d'en avoir foin; quoyMarcel commena
l'heure mefme de travailler avec fes frres."
'Le jour fuivant qui eftoit le mardi 18 de fevrier/Iorfquc Marcel dormoit aprs les prires de la nuit, il fut veill comme par
quelqu'un qui le frapa par trois fois &: il entendit une voix qui
' luy difoit
Dieu me donne vous fuivcz l'toile qui vous con' duira. Il vit en mcfme temps une toile de feu la porte de fa
chambre. Il fe leva dans une grande frayeur, & fuivit i'toile,"qui
s'avanoit toujours devant luy. Il falloit pafter plufieurs portes,

v.Tteodo- trouver

'"

Thdrt.ep.ri;

'-^P-'h-ss^p.S4.d.&c.

^ P-9".f.
Chefs.].p.iK>;

&c.
,

c-

p.ii.tii;

'^P-"'-^"-

&

qui fe trouvrent toutes ouvertes


l'toile le conduifit enfin
une vote qui eftoit dans la caverne. 11 s'y profteria con:

jufqu'

& y demeura longtemps en oraifon. Il retourna enfuite


chambre; &: lorfque le jour fut venu,"&: que deux Abbez
qui avoient couch chez luy, furent partis, il prit l'encenfoir
avec"un pic, & s'en alla en priant au lieu que l'toile luy avoit
marqu. 'Il commena dfaire la voute,audeflbus de laquelle il
trouva'quantit de fable, &: fous le fable une grande tuile qui
couvroit une plaque de marbre. Il leva cette plaque, fous la-

tre terre,

en

*-'c-

rajirum.

I-

quelle

v4('iiaf.

B
H.
H

de caparct.

*i.

fa

il

vit"une urne,

& dans cette urneefloit la teftede S.Jean,

'qui avoit encore fes cheveux.^'Il alluma auflitoft une lampe, mit p.ng.
de l'encens dans l'encenfoir, adora Dieu dans une joie mfie ''p-"3-24i-:
de crainte, &: puis recouvrit rurnc[avec la plaque de marbre,]
'Ilfortoit ce femble del caverne lorfqu'il rencontra le Diacre p.ir3.iHGennade Abbc 'd'un monaftere voifin, qui l'y fit rentrer,[comme
pour luy parler en particulier.] En effet aprs qu'ils eurent pri
enfemble & qu'ils fe furent embraflez , Gennade luy dit qu'il
l'avoit vu dans une vifion occup avec luy dans cette caverne
mefme, diftribuer des pains d'une blancheur extraordinaire,
un nombre infini de perfonnes qui leur en venoicnt demander.
,

Le

p.ii3,i4*'

textcporte, a; Luuii -/A/.yX^ velut arenam ex irefufim,

Hijt. Eccl.

Tom.

I.

SAINT JEAN BATTISTE.

165

Comme

cette vilion confirmoiccc quicftoit arrive, Marcel crut

p.m.iij.

devoir dclarer tout Gennade, qui en fur fort tonn. 'Marcel


luy montra aulH le lieu o cftoit la relique. Ils allrent enfuitc
cnfcinble chercher l'Abb Eftienne Darome, afin qu'il enavertift TEvcfque.'Mais Ellienne eftoit all viilter les monafteres de
la campagne. 'Marcel envoya prier le Diacre Cyriaque, qui eftoit

p.iiifs

encore un autre Abb, de le venir voir, pour luy dire la chofe. Il


vint, & leur raporta une vifion qu'il avoit eue luy mefme, toute
femblable celle de Gcnnade aprs quoy s'eftant mis en prires,
'Marcel luy raporta comment S. Jean s'elloit dcouvert luy.

p.iij.

j.uo.iij.

A
On

RTICLE

X.

Emefe four y mettre le chef de S.Jean


On croit fax oir Amlan.

bajlif des egUfis

/f Arcel

&: les

deux

autres

Abbez padcrcnt cinq

jours

de

chefs.J.p.ii.

'TV

44.

X ^A^'^ forte, en attendant toujours qu'Eftienne revinft, pour


en parler l'Evefque Urane. Mais le famedi au loir Marcel fe fentit tout d'un coup frap au genou, &c en mefme temps tomba
dans une[paralyfie]tres douloureufe, qui le tenoit tout courbe,
fans qu'il fe puft remuer. Gennadc &: Cyriaque luy reprefentetcnt qu'il avoit trop tard parler l'Evefque Et ellant enfuitc

p.iv.

allez Vefpres,

ils

luy dirent leur rctour,'qu'ils avoient promis

S. ]c^n avec fernient, de faire avertir l'Evefque des le lende-

main avant que


p.117.

jp.i4f-

^'"'''

temps
'Des

fa

le foleil fuft

douleur

lev

Il les

en remercia; & en mefme

fc diffipa.

lendemain donc qui eftoit le dimanche,Marcel & Cyriaque allrent trouver Urane qui revenoit"de Matines. Ils luy
dirent que Dieuleur avoit decouvert[lc chef de]S. Jean Battifte,
'&c luy raporterenc toutes les vifions que nous avons dites;* de
quoy il fut extrmement furpris Il promit d'y aller des le lendemain ordonnant qu'on n'y touchaft point cependant c qu'on
le

>..^

tS

s"'"'.

tinft la
p

1.17-

chofc fecrette.

vint efteclivement le lundi avec les Preftres &: les Diacres,


qui eftant arrivez fc profterncrent pour adorer[Dieu.lUn Prcftre
'Il

nommMalc tmoignadouterquc ce fuftveritablcmentlechef


p.us.

du

Mais y ayant voulu porter la main, il n'eut


fasfitoft touch aux cheveux que fa main devint icche, &:dcitieura attache au bord de l'urne. Elle fe dtacha aprs qu'on
put fait beaucoup de prires pour luy, 5^ demeura ncanmoins"pafiint Precurfeur.

irU,ZT<i.

^
*

SAINT JEAN BATTISTE.

4,<f4,v:x".

"^'
*

NOT

B 10,

tOV CCVTb,

107
taytque.Urane afliil de tous ceux qui l'accompagnoient, leva
l'urne avec le faine chef qui cftoit dedans, Se le tianfporca dans
laYacriftie de la trs faime eglifc, [*c'cll dire de la cathdrale,]
en attendant qu on eull; baftifune nouvelle egli le pour la mettre.
'Ccctctranflation fcfitlc Z4de fevrier/auquel les Grecs honorent conjointement la premire rvlation du chef de S.Jean ,

p.uK.^tf.

" ^^^f'-V-p'^^'''

de Jcrufalem Emefej]&: la feconde[qui


efl: celle-ci.] 'CJfuard &:Adon, [qui fans doute n'avoient pas vu uru.is.au!;|
rcrit de Marcel,]ont prtendu que la fconde s'eiloit faite le 29 Ado,i4.fcb.
d'aouft, &que c'cftoit pour cela qu'on y celebroit la DccoUatioa
de S. Jean: [en quoy ilsfemblent avoir voulu fuivre Bede, qui ne
le dit pas nanmoins dans fon martyro'oge:]'mais dans fou com- Bed.fnMard.
i.czfi.p.ijc.ijg.
mentaire fur S. Marc, il avoue que c'cft fa pcnfe.
[lorfqu'il fut tranfport

& on y tranfchef du Saint avec une procefl'ion folennclle le z6 octobre de la mefme anne. Le Prcllre Malc eut fa main entirement gurie dans cette folennitc, en la mettant fur l'urne o
'La nouvelle eglifede S.Jean fut bientoftbaftie

porta

chefs.j.p.zis

le

cftoit la relique, flon l'ordre qu'il

en ayoit eu de S.Jean mefme


Jcaneftoit dans le iionaftere

dans une vifion.'Cctte eglife de S.


Thplin.p.3tfi.
de la Caverne[o on avoit trouv fon chef.
Urane en transfrant le faint chef, peut bien en avoir coup
quelques cheveux.] 'Car nous trouvons que S. Grgoire envoya Greg.i.-.p.
des cheveux de S. Jean Battifte Recarede le premier Roy Ca- i'7-F-ssi.c.
tholique des Gots en Efpagne.'On prtend qu il y en avoit auffi codi.ori.c.p.
57-i Conftantinople dans ujie eglife baftie par juftin II.
[L'eglife qu'Urane avoit fait faire auprs d'Emefc pour mettre
le chef de S. Jean, ne pou voit pas eftre fort confiderable puifqu'elle avoit eft commence &c acheve en peu de mois. Soit
donc 'qu'elle ne paruft pas allez belle, foit qu'elle ait eft ruine
ou par les guerres, ou par la longueur du temps;]on en baftit depuis unc magnifique dans la ville, o on fie une"Gave &: l'on y
tranfpotta le chef du faint Precurfenr"cn ran[7o,qui cftoit le]
20= de Conftantin Copronyme. Il y cftoit encore rvr des Fidles vers l'an 800, & y repandoit, dit Theophane, une agrable
fpirituclle, qui guerifioit tous ceux qui
odeur &:"corporelle
s'en approchoient avec foyi'quoique la ville d'Emefe fuft fou- chefs.j.p.Si.
mifc aux Sarrazins Mahometans des devant l'an 74e.
'On croit que le chef de S. Jean fut depuis transfr d'Emele p-^7-9M47f
a'Comane dans le Pont, Se de l Conftantinople. ^ I-'^s'i^*^ ^0151.
"d'Amiens prtend en avoir aujourd'hui une grande partie, c'eft
dire toute la face jufqu' la bouche ,
l'avoir receu le 17 de pi".
'^^

ituraZaTK.

Note

ii.

&

fufMlix^.

Note

oT B

ii.
13.

&

Oij

SAINT JEAN BATTISTE.

p.i?-iio.

io8
<lccernbre i2,o6/p.ir le rnoycn de 'Walon de Sarron l'un de fcs
Chanoines, qui s'eltant trouv l'an 1204 la prife de Conllantinople par

Franois, rencontra cette relique dans les ruines

les

d'un vieux palais.

beaucoup d'autres chofes tant"du chef de S. Not


Jean, que de'Tes autres reliques. Mais comme elles font moins Note
importantes , ou peu allurces , il Tuffit qu'on les puifTe trouver
dans les notes,]

[On

dit encore

14,

15.

SAINT PIERRE,
PRINCE DES APOSTRES.
ARTICLE
Emploi 6"

mmage de

&c.
Aft.l.v.i4|i,
Pet.i.v.i.

ut.i-i.v.i/.

r Joan.ii.v.if.

d Oxon.p.41.
141.304.

e loan.i.v.4y.
/jof.ant.l.iS.c.
Sp.fiiS.g.

j Jojn.i.v.41.
h

Epi.ji.c.i/.p.

440.C.

Aug.r/.C.I.p.

S. Pierre

Il devient difci^le deJ.C.

Epremiernom de S.Pierre eftcit Simon^ou'Sy-

JOri.I.V.43.

t Joan.i.v.45(

PREMIEJ[l.

-;1

mcon.^'Il efl:oicfilsdcJonas,<^qui eft quelquefois

^'^'f^'^^i^i

nomm

Jean dans le texte latin de lEvangile,


quelques manufcrits grecs.'^Le lieu de
dans
'^&i
fa naiil'ance ou de fa demeure cftoit Bethfadc,
^bourg de la Galile fur le lac de Gcncfaret,
dont Philippe leTetrarquc avoit fait une ville en luy donnant le
nom de Julie.gll eftoir frre de S. Andr.'^S.Epiphane qui croit
qu'il cftoit le cadct,["quoique plufieurs Pres tiennent le con- Nots i.
traice,]dit queDieunelaiffapas de le choifir pour"chcf de tous ^(K'.y'^:
fes difciples, parccqu'il connoift le fond des curs. Et en effet
il fit paroiftre dans la fuite encore plus d'ardeur que fon frre
fuivre la voix de J. C,'&: plus d'amour pour luy que tous les aul?5lfc;|ij

4ij.d.

tres Apoftrcs.
Matt.4.v.iS.
i

Muc.i.v.i?.

Andr s'occupoient tous deux pefcher.'Ils


avoientunemaifon Capharnaum,[villedcGalile clbre dans
'S.Pierre &; S.

l'Evangile,
Matt.S.v.i4|

&

place l'endroit o

de Tiberiadc.] 'Cette maifon

LUC.4.V.3S.

feul,[&: vcnoit
Ori.inMiR.c.jf.

I.

apparemmentjde

eft

Jourdain entre dans

le lac

bellcmcrequiy demuroit,

&

queSimeon fils de
Hbreux crivoient ces deux noms par lesrnefmes If tires,
aun quelquefois appelle Simon.[Ou met auHi aflc indiffctcmmentSymcon ou Sinicon.]

'On<;enc<1it que les

Jaccb

le

eft d'ordinaire attribue S. Pierre

SAINT PIERRE.

109

mre de fa femme, comme les termes du grec &c


du latin nous en allurenc, C'efl: fur cela fans doutej'que S. Epiphane dit qu'il s'eftoit maii Capharnaiim,
^-'Ecriture nous apprend donc qu'il eftoit mari avant que
[c'ed dire la

d'avoir eft appelle par J.C:^raaiselIe ne nous l'apprend que de

On le

Epi.fi.c.i.p.

^^^^'^
Hier.iii|ov.i.i.

'g^'^^'p,!

^l'

de quelques autres, a Hier.mjov.


^qui tous auffibien que S.Pierre renoncrent l'ufaee du ma- PH-c-<i|Cj'.34p.Z07.0.
N 11
11
n
nage depuis que J.L. les eut appeliez a 1 apoltolat , & ne regar- i ci.itr.3.p.
derent plus leurs femmes que comme leurs furs, ne s'en fer- 44S.C.
vant que comme de' Diaconifl'es dans la prdication del'EvanfpiritaUfo- gile l'gard des perfonnes de leur fexe,'&: afin qu'elles"! aiflaf- Raluz.mifct.r.
^^'""
UttHm.
j^^ l^^j. efp^-|f entirement libre pour les fonctions apoftoliqucs, P-^^"'^*
[en prenant foin des neceffitez de leurs corps. jS.Avit de Vienne
croit que lorfqueS. Pierre fuivoit J.C, ilmenoit fa femme avec
luy, mais fans faire tore fa continence &: c'cll fans doute en ce
reliquit.
Cens que]'S.Jercme dit qu'iri'avoit abandonne. ^11 cft mis entre Hicr.ep.}4.p.
iv-filHu.
^^^'
ceux dont"la puret eftoit la plus illuftre dans l'Eglife.
^On prtend que la femme de S. Pierre arriva enfin la gloire 8i.p.-oT
du martyre &c cet Apoftre fit bien voir alors qu'il eftoit mari ''-'-ft ,7.p-75'^comme s'il ne l'euft pas eft, & qu'il aimoit les perfonnes qui luy jo^Loi.b.'^"
eftoient les plus chres, fans aucune attache, & fans rien perdre
de l'amour qu'il devoir J.C. Car la voyant mnera la mort, il fe
xejouit de la grce que Dieu luy faifoit, Sz luy dit d'un ton ferme
plein d'ardeur en la nommant par fon nom, qu'elle fe fouvinfl:
du Seigneur. 'Quelques Pres difent que S. Pierre en avoit eu cl.ftr.3.p.44s.
'^""^'
V.40'
des enfans,[de quoy nous pourrons pailei"dans la fuite.
f'^'liA
v.s. Andr.
"S. Andr ayant eu le premier le bonheur d'cftre le difciple de 117 p.i4i.b.
l'an ?o de
"J.C,]'la premire perfonne qu'il rencontra, ou des le jour mef- J'3n-i.'.4M
'*'^'''*'^'
iiie5[*ou pIus probablement le lendemain,] fut Simon fon frre.
'cr corn435
mune.
'Son amour pour luy ne fouftrit point qu'il diffcraft de luy faire Procl.or.io.p.
y.s.Andre
p^^t: jg f^ ioie:^&; il fe hafta de luy annoncer l'heureufe nouvelle, "mV ^
? Nyll.inCant.
1-1
/
n.
qu il avoit trouve'Ile Chrilt
promis par les prophties. Simon crut h.i.p.sycd.
cette vrit prefque avant que de l'avoir entendue; & il fe donna
deflors de toute foname au divinAgneau. 'Andr l'amena Jsus, Joan.i.v.431
qui luy dit que dformais il s'appelleroit Cephas c'eft dire '^jf''j
iX
^?^Pierre[ou rocher &: comme fa parole eft la parole d'un Dieu,]
**=
'il donna deflors fon ame"la fermet de la pierre,[cn rpandant Nyf.p.ss>i.a.b.
dans fon cur les commcncemens de cette erace & de cette
luy fcul entre les Apoftres.

->

dit encore

I.

'^*

&

'

-1

'

1.

qu'on donnoit aux veuves & aux vierges, qui avoient quelque part au miniilere de
femmes.]
Auguftinle prend pourundcrivcde/e/rrf,[commcfic'efloitfe<re(j ou peir!.]

[C'eft

le

nom

l'Eglife l'e'gard des


r. 'S.

lij

Aug.f.ys.c.i.

^''^-

SAINT PIERRE.

iio

de jour en jour, devint enfin l'appui Zc


TcrunMjrc. l'aticrmidemenc de l'Eglifc.j'J.C. Ihonora du nom de Pierre,
foy, qui s'eftanc accrue

3.p.jio.

p-ji-^-q^j'^
Bar.div.iS.t.ir.

ci^^ks^"*'

'

(^f[

i^,y

mefme

appelle

la pierre,

voulanc

qu'il parcici-

paft fon nom, 'comme il parcic'poir en la manire qu'un hom^ ^^ P^"*- ^^^^^> ^^^ qualitez dont luy mefmc cftoit la iburce
eflcnticlle.

'On croit que l'exemple de la converfion de S. Pierre & de S.


Andr,
&c peuccftre aufli leurs inftrudions, furent caufe en partie
Tllphyfb i.v
&-'c. v.s.
4.vp.5Sib.
de ce que S. Philippe luivic Jsus Christ."
'^""^
Aug.conf.!.; r.
'Apts qu" ils curcut pallc un jour avec le Sauveur, ils s'en retourncrenr le icnucmain a leur occupation ordmaire de lapclinlo.ii.v p.i7
'3.
che :^cc qui fait croire quelques uns"qu'ils ne fe trouvrent ib.
FMi-c-i-ir.
point avec luy aux noces de Cana. ''D'autres nanmoins croient
^ Conc.c.ir.n.-. quils peuvent y avoir eue l'^&c on demeure au moins d'accord
f Epi.5i.c.ij.p.
qu'ijs icvenoicnt de temps en temps couter J.C, &: recevoir de
luy les paroles de la vie. De forte qu'ils pouvoicnt pafTer deflors
pour eftre du nombre de fes difciplcs.
["Cela dura jufquc vers la fin de la mefme anne, &: jufqu' ce N ot
Conccis.
que]'J.C. cftant revenu de Jerufilem , rencontra fur le bord du
lac de Gcnefarcr, Pierre
Andr occupez leur mtier de la
pefche,& qui lavoient leurs filets. Ils avoient pour compagnons
dans un autre bateau deux frres nommez Jacque & Jean. Il
Ipi.ic.if.p.
monta dans le bateau de Pierre 5c d'Andr,'comme eftant dj

chrj'.in jo.h.

**

&

jiConcciis

Luc.j.v.s.

Naz.oi.i4.p.

^'

"

Cqbc.c.}i.3.

Epi.ac.ij.p.
43*'f-

a|Aug.in]o.h.
7.p.v.i.a.

avec cux,''pour inftruire le peuple qui venoit l'couter


enfouie; &: dit enfuite Pierre de ]ettcr fes filets en pleine mer
pour pcfcher. Pierre 5c Andr l'avoicnt fait inutilement toute la
nuit. Mais quand ils eurent jette leurs filets par fon ordre, ils prirent tant depoiflbns ,que leur bateau &: celui de Jacque & de
Jean en furent remplis. 'S. Pierre protefta alors qu'il cftoit un peclicur indigne d'approcher du Fils de Dieu, 'en quoy un Saine
admire le profond rcfpetil qu'il avoir pour la grandeur de Dieu
en J.C.'Lcs Gerafcniens prirent auffi le Sauveur en une autre
rencontre de fe retirer de chczeux :&: comfneils lefaifoicnt par
un["purl mouvement de crainte, J.C.fc retira d'eux &: les quitta,
[au lieu que l'humilit de S. Pierre le fit pleinement entrer dansfon coeur.] 'S. Epiphane dit que cet Apoftie reconnut peutcftre
q^i'il avoir fuit une fuite de le c;i'.ti:er,npvs en avoir elle appelle
la premire fois. Luv &: les trois autres furent fi furprisde ccmiracl-, qu'ils abindonnerent leurs bateaux, leurs fi'ets",&:tout ce
qu'ils pouvoicnt avoir pour fuivreJ.C,'&: ne fc fcpurcr jamais
f'iiT>ilicr

d'avecluy.

SAINT PIERRE.

ARTICLE
Be
l'an de
^'-

J.C

ce qu'af.iit

IL

S Pierre jufques laPaJJlon.


.

aprs que S. Pierre &: S. Andr fe furent


donnez j es us Christ,]'!! vint la maifon
Caphainaiim &: il y gucrit la prire de l'un &

["/"^Uelque temps

V^

entiereinenc

qu'ils ctvoient

bellemeredeS. Picrre,'aHn de nous apprendre combien les intcrcelllons des amis de Dieu font puiflances pour nous
obtenir la guerifon des maladies de nos mes, & le pardon des
pchez, dont nous ne pourrions pas par nous mefmes obtenir la
remifon, pourvu nanmoins que nolhe dvotion &: nos aumofnes nous donnent quelque droit de nous adrelfer eux.
'Lorfque le Sauveur en parlant de l'Hemorrhoifle, demanda

de l'autre

la

qui l'avoit touch,

demande au

Conc.c.iS.

S. Pierre

milieu

dune

tmoigna

foule de

eilre furpris qu'il

monde

qui

le

fift

Amb.viJ.t.4.
F^J-'^-^-f-

Luc.s.v.45.

cette

preiroit,[&

fit

voir par cette furprife qu'il n'avoitpas conceulefcns myfterieux

Su-c,

l'an
^""

de fcs paroles. Le Sauveur ne lailfa pas aulTitoft aprs de luy tmoigner une confiance parti culiere,]'n'ayant voulu eftrcaccom- M arc.j.v.j-'.
pagne que deluy, deS.Jacque, &:de S.Jcan,danslarcfurrcl:ion
de la fille de Jaire.
'Il alla enfuite palier la fefte dePafque Jerufalenij'&ellant Conc.r.37,
retourn dans la Galile, il y fit l'lection des douze Apolh-es, la '*'^t='telle defquels l'Ecriture &: la tradition met toujours S. Pierre. 'Il =-5les envoya quelque temps aprs deux deux"prefcher la pnitence &: le royaume de Dieu,
de J.c.
'Une nuit"que les Apoftrcs traverfoientle lac de Tiberiade, ils f-S.
virent J.C. qu'ils avoicnt laillc fur le bord, venir eux en marchant fur les flots. 'S. Pierre !uy demanda permiflion d'aller auffi Matt.M.v.ij.
fur la mer jufques luy:'Et Jes us pour recompenfer fon ardent Ait.or.8.p.'4o.
amour & fa foy,luy accorda cette grce. '^Mais la crainte du vent ^^^^^ ^ ,^
ayant un peu diminu la fermet de fa foy, il eftoic prs de fe 31.
noyer fi J.C. nel'euft foutenu de fa main, fur la force de laquelle Cyi-.cat.5.p4i.
s'eftant appuy, il continua fans doute marcher fur les eaux,
jufqu' ce qu'il eufl; regagn le bateau. 'Il falloit que ce premier Aug.f/ff.c.j.p,
de tous les Apoftres qui reprefentoit toute l'Eglifr, & les foiblcs ^^^-''^^
comme les forts,"fifl: voir dans fa foy ce que nous pouvons par la
puilance de Dieu &c dans fa crainte ce que nous fommes par
nous mefmes, 'pour nous apprendre tous que nul ne reoit de c.4.p.4!7-<^.
Dieu la force dont il abefoin, que celui qui fent que de luy mef^^

'''

'.,

&c.

me

il

efl

fans force.

SAINT PIERRE.

lu
Matt.i4.v.;4.

it]oan.6.v.7.

v.8.9.

'Le Saiivcur eftanc aborde dans le pays de Genefarctj^s'y trouya prefque abandonn de tout le monde, [parcequ'il avoit prefch des veritezquc l'orgueil des hommes ne pouvoit goufter.]
'Il demanda alors aux Apollres s'ils nevouloicnt point uufii s'en
aller.

Mais

S.

'

Pierre luy rpondit; Seigneur, qui irions nous?

les paroles "de la vie ternelle. 'Cela arriva un peu m &c;


avant Parque:'&: quelque temps aprs S. Pierre tmoigna encore
fon peu d'intelligence en prenant pour une parabole qui avoic
befoindcxplication, ce que J.C. avoit dit que ce qui nous fouille
cfc ce qui Ib.t du cur, c non ce qui entre dans la bouche.
'Ce fut auprs de Cclare de Philippe,[nomme auifi Dan &:
Paneadc,]qucS. Pierre fit cette illuftre confcflonde la divinit
de J.C, qui luy fit mriter de la bouche de la Vrit mcfme le titre d'heurcux,la confirmation du nom de Pierre, les clefs du ciel,
[& l'avantage de la primaut, qui a paflc enfuite fes fu ccelTcurs.]
Mais n'ay.int pas cru qu'il fuft digne de Dieu de fouftrir la more,
cette mefme Verit'Tappella un fatan.'Et cette reprimende fut &c,
'^ remde de fa faute. l'Huit jours aprsil fut tmoin del Tranftmoigna" qu'il fe &c.
figuration de J.C. avec S.Jacque&S. Jean,
trouvoit bien en cet tat, ne lchant pas ce qu'il difoit, flon
les termes de S. Luc,[&: defirant le repos avant que de l'avoir m-

Vous avez

.4.

Coae.cso.

as.

Scrap.t.4.i.p-

iCoac'cs?

&

par les fouffrances.]


'Le Sauveur eftant venu quelque temps aprs Capharnaiim,
il fit trouver S. Pierre quatre dragmes dans un poifibn, dont cet
Apoftrepayale tribut" qu'on luy avoit demand pour nollre Sei-

rit
Matt.i7.v.i**

Ori.g.inMatt.

""
p'r.blc.

Matt.is.v.ii.

&<:.

N te ^
gneur & pour luy.["C'eftoit apparemment pour le Temple.]
' honneur que J.C. avoit paru faire S. Pierre en cette rencontre &c en d'autres, fut peutcflre ce qui donna occafion aux
Apoftres de rechercher qui eftoit le plus grand d'entre eux,
'Comme il leur parloir enfuite fur le pardon des injures, S.Pierre
luy demanda fi c'eftoit aflcz de pardonner fept fois & J.C. luy
rpondit qu'il falloit pardonner jufqu feptante fois fept fois
'c'cftdirc autant de fois que l'on nous peut oftcnfer. "=11 deman^^ '^^ mefme en une autre occafion fi c'eftoit feulement aux Apof
trs que J.C. ordonnait de veiller, ou fi c'eftoit .atout le monde,
'Le Fils de Dieu eftoit"pres du temps de fiPaflon,lorfqu'aprs l'an de J.C,
^3'
avoir donn une jufte terreur tous ceux qui poft'edcnt ou qui
aiment les biens de la terre, il promit au contraire de grandes
rccompcnfes .\ ceux qui renoncent tour pour le fuivre, conmie
S.Pierre pmrcftoit que luy &: les ancres Apoftres avoicnt fait.
'Lc mardi dcdcvant la Paflion", S. Pierre fit remarquer J.C. iJ3im.Tr,.
:

Au'^.r83.c.3.p.

ttacii

41

Concc.io^

Marc.iLv.uII.

QVIC

''''" ^''''-

SAINT PIERRE.

L'onde j.c
'^'

115

que le figuier qu'il avoit maudic la veille eftoit devenu tout fec.
[Le iTielme jour ou le lendemain,]'il luy demanda avec quelques
autres Apollres, quand la ruine du Temple devoit arriver.

i3.v.34;

ARTICLE III
chute & pnitence de S. Pierre.
i

d'anil.

'W

E jcudi"[qui eftoit

la veille du jour que J.C. devoit Touffrir Luc.ii.v.78.;


hommeSjjil envoya S. Pierre &: S. Jean prparer ce
qu'il falloir pour manger la Pafquc le melme jour: & dans ce der- Joan.i.v.tf-ia.
nier repas qu'il fit avec fes difciples, il leur voulut laver les piez,
malgr "Ja refiftance que S, Pierre y fit d'abord, [pour marquer
avec quelle puret on doit approcher dumyftcre de TEucaviftic
qu'il alloit inftitucr.]'Lorrquc J.C.
y parla de celui qui le devoit v.14.
trahir , S, Pierre fit figne S. Jean de luy demander qui c'eftoit,
Vofant pas le luy demander luy mefme,[ou n'en ayant peuteftre Hier.injov.Lt.
pas la mcfmecommodit.J^J.C.declarabientoft aprs S. Pierre '^''P-34-f!que le dmon avoicdcmand de le cribler luy & les autrcs[Aportresjcomme on crible le froment ;'c'cft dire de les tenter afin Amb.pf.43.p,
^*'''
sj qu'ils le rcnonaflcnt.'^Mais j'ay pri pour vous, luy dit-il, afin que
"^'-^-^^
jj voftie foy ne dfaille point,[&: que li elle cft branle par la ten-

JL/pour

&;

j5

les

tation,]elle fe rclevc,[&perrevcre cnfuite jufqu'la fin,lenforte

que vous foyez


,j

'S.Pierre luy

4.

fortifier &i

d'encourager les

demanda

enfuite o

croyant capable
& la mort mcfme;'parcevolont. Mais Jsus Christ qui le
il

alloit, fe

le fuivrc partout,"jufqu' laprifon,

en avoit eftclivement la
connoiflbit mieux qu'il ne fe connoifloit luy mefme, favoit que
cette volont, quoique fincere, eftoit encore tropfoible pourrefifter la tentation. Il le voyoit d'ailleurs enfl d'une piefomption
teiT)crairc,[qui avoit befoin, pour eftre gurie, d'un remde qui
rhumiliaft.]'C'cft pourquoi il luy prdit que bien loin de mourir
pour luy, il le rcnonceioit trois fois avant que"i'heure du chant
du coq fuft venue,[&: avant le point du jour.]
'Au fortir du lieu c il avoit fait la Cne, il mena fes Apoftres
dans le jardin de Gethfeir.ani, o il voulut particulirement que
S. Pierre, S. Jacque,
S. Jean, fulTent tmoins de fon agonie. Il
les exhorta fe prparer comme luy la tentation par la prire.
Mais il fut oblig de reprocher cet Apoftre fi courageux, qui
fe vantoit de pouvoir mourir pour luy, de ne pouvoir pas mefme
Hi^. Ecd. Tom. I.
P
qu'il

Note

capable de

aunes,

de

&c.

mefme

&

Conc.c.i^i.jj.

Aug.f.iyj.p,
^'^^-^'^-?>-

Conc.c.i3.4.

0.137.51.3.

SAINT PIERRE.

114

Aiig.in Fau/t.i.
ii^c.7o.p.i78,

Chry.iiiMatt.
h.85.f.ssi,d,

une heure avec

mie nanmoins l'pe a la


main lorfqu il vu veniiles Juifs pour prendre l'on maidrei&c aprs
que luy mefmc ou d'autres avec luy eurent demand au Sauveur
s'ils fraperoient, il n'attendit pas qu'il rcpondill , mais coupa
auflltoll l'oreille de Malc. Il apprit en mefme temps de j.C. que
ce n'ellpas par l'cpce qu'il uic dfendre la vrit, mais en fouffrant avec humilit les maux dont il plaiilDieu de nous affliger.ll pccha en cette occafion, dit S. Auguftin &C viola la rgle
^ I3 jyfticc, qui ne permet point de tirer l'pe que par le commandement ou la permiflun d'une aucoric fupeiieure 5c Ico'u
time. Mais fa faute eftoic bien pardonnable, puifquelle ne ve-,
noit que de fa haine pourl injufticc des autres, &: d'un amour
encore charnel, mais fmccre, pour J.C. /iinfi cette faute mefme
veiller

si,

luy.'S. Pierre

L'andeJC.
"'

marquoit les cxccllens fruits que ce grand cureftoit capable


de produire un jour, lorlque Dieu y repandroit fa gracc,'comme
l'abondance des mchantes herbes marque quelle fera la fertilit d'une terre l'orfqu'on aura foin de la cultiver.
'Quoique l'Evangiledifeque tous les Apoftres s'enfuirent lorfqu'ils virent que le Fils de Dieu au lieu d'ufor de fon pouvoir, fc
livroit volontairement aux Juifs Saint Chryfoftome croit nanmoins que S. Pierre a cft aflez gnreux pour ne fe pas enfuir
avec les autres. [Il cft certain au moins que s'il s'enfuit d'abord,
;

revint bientoft,] &: fuivit dcloinnoftre Seigneur chczCa'iphe.

Conc.c.i38.i. il

y entra mefme par le moyen d'un autre difciple.[Mais cette


faveur qu'il rcceut du monde luy cota bien cher.] 'Car fe trouvant mcflc parmi les ennemis de J.C, il n'eut pas alTcz de couIl

C.T33.

rage pour le confcler. Une parole d'une^fcrvante l'abatit: &: il


protcfla par trois fois"qu'il ne connoifToit point celui qu'il avoir &c.
Aug.r.tjj.p.

reconnu

*'5*''-

tellement

en

f.ij3.p.io4f.F.

eftre le Chrift Fils


faifi le

le

du Dieu vivant, 'La crainte luy avoir


l'eufl: renonc plus de trois fois, s'il

cur, qu'il

cufl: eft prrrt'

[dans

plus fouvcnt.'AinlI en craignant de mourir

corps] il mourut [dans l'ame d'une mort plus malheu-

ap-r.7j.p.i44.f-

reufe.]'Voil ce que font tous les

S-

de

conf.B.l.j.c.fi.

riiB-a-l^lgr*

i.a,

'

Ca:f.qu.i77.p.

hommes quand

il

plaiftDicu

les laiffcr leur foiblcffe.

une fi grande faute, Jsus le rcgarda^non des yeux du


corps, ce que la diffrence des lieux o ils eftoient fait juger eftre
'Aprs

t.

impoflble; mais par le regard fccret de f\ mifcricorde &: de fa

gracc,[dont

jsi.b.

i.

'

'Un

le

chant du coq fut peutcftre

.inc'cn aiitciir

donne

certe fcrvsntc le

nom

le

Cgne extrieur, ]Cc

de B'ilila.

Le texte de S. Luc poneroit.i croire qu'il le rcj.irda auil Hcs yeux du corps. Ce-eiijant S.Auguftij
tioit que cela uc fc peut accorder aec la fuite de l'Evangile : & il cft fuivi d beaucoup d'autres.
1.

SAINT PIERRE.

v^icic.
'^'

uf

regard luy toucha le cur Il connut la grandeur de fa faute il


fortit d'un lieu qui luy avoit eft fi funelle, &c alla fe punir luy
mefme par des larmes trs ameres.'Il ne fongea point excufer Amb.inLuc.p^
fonpeeh; ce qui n'euft fait que l'augmenter; mais l'avouer iK.k.l.ni.
l'effacer par fes pleurs. Je ne
avec humilit dans fon cur,
:

&

" trouve point, dit S. Ambroife, qu'il ait parle[ J.C.Jpour luy de> mander pardon
mais je trouve qu'il a pleur. Heureufcs larmes
" qui ne demandent point le pardon, &c qui le mritent Je recon nois enfin pourquoi S. Pierre fe tailK II craint de faire une nou vellc faute en demandant fi toft qu'on luy pardonne la premire.
:

il nous apprend viter la compagnie des mchans, depeur de tomber comme luy & fi nous fommes tombez, il nous
apprend encore de quelle manire nous devons nous relever,
'Dieu qui le dcftinoit eflre un jour le chef de fon Eglifc, vou- Ang.ap.r79.ff.
lut qu'il eufl cette exprience de fa foible{e,[afin que fa vertu '44 f.glThdrr,
ne fifl point de tort fon humilit,]&:"qu'il apprifl tant pour luy 6S.^\GTcg'ia
mcfme,3que pour toute l'Eglifc, condefcendre l'infirmit des Ev.h.ii.p.1419.

Ainf

Sic.

*^/
^,
<Aug.ag.Ch.

autres,

C.30.t.3.n.i5,.

ARTICLE
JESUS CHRIST
fes bnbis,
le

d'avril.

OR

^T

QJJ E

s'apparoijl S. Pierre

recommande

luy

& Luy ^rc dit fin martyre.

JeSUsChriST

Madeleine qui

IV.

fut rclTufcit ",

& que Marie

tombeau , n'y eut point


en diligence dire S. Pierre &; S.
Jean que l'on avoit enlev fon Seigneur , &: qu'elle ne favoit o
on l'avoit mis. 'Ils y coururent tous deux. S. Jean y cftant arriv
1

trouv fon corps

le

eftoit alle fon

elle vint

premier, n'entra pas dans

&: vit les linges (dont


*c.

qui le fuivoic
'iins entrer

fit la

le

fcpulcre, mais fe bailfa feulement,

on avoit

enfcvcli le corps de J.C.JS. Pierre

mefme

d'abord dans

chofc.

Il

fe

pencha, &:

le fcpulcre. ''Mais

S. Jean aprs luy. Ils crurent

il

y entra enfuite,

donc tous deux'^quc

T.

pris
fecumnti-

le leur avoit dit.^Car ils n'avoient pas

dans l'Ecriture

qu'il

devoit relTufcitcr.

\ leur dcmeure,^ne"fachant ce

Ils

v.3-j(Lac.ij.
^'^

vit"lcs linges,

C. eftoit

luicite/ou plutolt que Ion avoit enlev fon corps,

Madeleine

Joan.io.v.i.i.

comme

&

ref-

Aug.conr/.^.c,

M-pno.i.b.c.

S^^ cAmb.inLuc.

encore corn-

^4-p.i33e.

s'en retournrent ^^^^^'^l}t'.

ejoan.to.v.9.
que c'eftoit que tout cela,
^Lorfque les Anges annoncrent la rcfurretion aux faintes
fudnmlL.
^"Lucij.v.ti
femmeSjils leur recommandrent de l'aller dire auxdifcipleSj^Marc.V.v.j.

SAINT PIERRE.

\\6

& nommment S. Pierre

Iuc.i4.v.34l

chr'l Cor
t.38.p.4i3.c|

4i4-c.d.
ib|Aug.conr.i.
5.c..,.p.iio...c.

Joan.ii.v.i-j.

'^''^''^''^

jour/comnic pour

'Et J.C.

le

mcfme

L'ancleJ.C,

s'apparut luy des

le

"'

confolcr dans la douleur qu'il avoic

de
agreoit la pnitence , auflibien que
pour Gtisfaire rcxtremc defir que cet Apoftre avoir de le voir,
'C'cfl: la premire apparition de J.C. des hommes, qui foit marl faute, &: l'affurcr qu'il

^^^^g j^j^^ l'Ecriture.

'Quelques jouis aprs

S, Pierre alla

pcfcher dans

la

mer de

Aug.in]o.h.

Galilcc avcc quelques autres Apoftres/leur qualit d'Apoftrcs


"cmpefchant point qu'ils n'exerallcnt comme auparavant un
GT^.bEv.h
a4.p.i4i9.a.b.
joan.zi.v.3-i4.

yiug.pri37.p.
'^'

'

g|i3-p-io43.a-

''"^'

'^^^'P'

in]o.h.a4.p.
p'ioif'^''^'''

Amb.inLuc.13.
p.i33a:

.c.

innocent qu'cft celui de la pcfchc, fiirtout dans la ncde quoy vivre. J.C, parut alors fur le bord, &: Saint
Pierre fe jetta dans reau"pour l'aller trouver. J.C. qui conlldcroit
cet Apoftre comme reprefcntanc touccrE^life, luy demanda par
trois fois s'il raimoir,'afn qu'il expiafl: par une triple confcflion
de fon amour, la timidit par laquelle il 1 avoit renonc trois fois.
S. Pierre fe contenta de rpondre qu'il l'aimoit,'mais ne voulue
P'"^ ^^^'^ 'J^'^^ l'aimoit plus que tous les autres, quoique cela
puft eflre vritable, ne voulait point juger du cur defcs frres
qu'il ne voyoit point.
'Jsus Christ l'engagea luy rendre ce tmoignage public de
fon amour, parccquc le voulant tablir dans fonEglife audcflus
art aulTi

ccflltc d'avoir

des parfaits auflbien que des imparfaits , il falloit qu'il fufl; le


flon l'cxprefTionde S.Ambroife,/f Vicdire
plus parfait de tous,

&

r^i^^'Vss

i53.p.io4s.d.

injo.h.u3.p,
*'"*

un pafteur c'efl:
quoy il n'eft qu'un
non un charte ami

de fon <wtfr.'Car la qualit la plus neceflaire

Aug.injo.li.

uniquement J.C & fcs intercfts,''rans


mercenaire, &; non un paftcur/un adultre, &
[de l'Epouxjj'c'efl: de nourrir les brebis de J.C. comme ellant
celui qui les a rachetes de fon fang, &: non luy mefme c'eft
de chercher dans cet emploi non une gloire humaine, non le
plaifirdc dominer, non un profit temporel, mais la joie (pirituellc
de plaire Dieu, de fecourir les mes qu'il aime, &: de leur obir
mefme [pour les fauver.] 'C'cfl: par ce moyen qu'on tmoigne &
qu'on exerce l'amour que l'on a pour J.C.
'Commc cette charit d'un pafteui doit aller jufqu'.i furmonj.g|.
j'_jj.pQ^n. naturel que nous avons pour la vie, &: cftre capable
de mourir pour fcs brebis J.C. prdit S. Pierre qu'il le fuivroic
& le glorificroit enfin par le martyre luy marquant mefme aflcz
clairement que ce feroit par le martyre de la croix, &: qu'ainfi il
le fuivroit encore en cela.[Cettc prcdidion d'une morthonteufc
& cruellc cneuft afflig une infinit d'autres.]'MaisJ.C. la prdit
^'^i^'icr

fi;3.p.04j.c.

J|'47.p.7e3.a|
injo.p.x3i.i.c.

:i

hdrt.dc car.

fS.2g5

^ ^ Pierre pour

le

confoler,&: pour luy ofter

la

crainte qu'il ayoic

&c.

SAINT PIERRE.

L'andej.c

n?

^"

aprs l'avoir renonc, que l'amour qu'il fentoic alors pour luy, ne

&c.

perreveraft"pas jufqucs

v.s.]eaa

'S.Jean elloic alors avec eux: &S. Pierre l'aimoic particulic- chry.mjo.h.
7p- $' -c
remenrJcomme nous le vcrrons"en un autre lieu.] C'eft pourquoi

lE^-Si-

la fin,

d'apprendre

ce qui luy dvoie


arriver , quoiqu'il n'ofaft le demander, il crut luy devoir rendre
le mefme office que S. Jean luy avoir rendu la Cne, &: pouvoir

jugeant qu

il

feroic bien aife

aufli

prendre la libert de demander J.C, qui luy tmoignoit tant


d'alFcdion, ce que dcvicndroit cet Apoftre. Mais comme c'eftoic

encore un relie de cette chaleur impetueufp qui luy eftoit naturelle, le Sauveur arrefta fa curiofit, & luy apprit fe contenter
de favoir ce qu'il avoit faire, fans fe mettre en peine de ce qui

ne

le regardoit pas.

la Galile,^o J.C. avoit ordonn fesApofle voir,''afin qu'ils pufTent ecouter"avec


pour
rendre
de
plus de libert ce qu il avoita leur dire.'^Un croit que ce tut en
cette occafion qu'il fut vu par plus de joo perfonnes.^Eufebc
cite de S. Clment d'Alexandrie , que J.C. aprs fa refurreftion,
donna'Ma fcience[des plus grandes veritez] S. Jacquelejuftc
[ou le Mineur,] S.Jean &: Pierre, que ceux-ci la communiles Apoftres aux 70 Difciples.
qurent aux autres Apoflrcs,

'Ceci fepafla dans

(TO *l!.f . trs

vin.

fe

Joan.n.v.r.

*Conc.c.i3i.$
i

chiy.inAtl.

^-i,??-^^j

Ef.i.i!u 'p,

j^-c-d-

&

ARTICLE
Les A^ojlres attendent

le S.

Ffprit

V.

EleBion de S. Matthias:

Vertu dejofcph Barfabas.


-

Jetfdemay

A p^^^s que J.C. fut mont au cicl,"Ies Apofl;rcs[qui avoicnt Luc.i4.v.jm


_/\^eIl jufqu'alors fi attachez fa prefence corporelle,] fe
trouvrent nanmoins remplis de joie,[parceque la grce de l'Afcenfion du Sauveur, qui nous apprend nous dtacher de ce qui
n'eft pas ternel commenoit dj oprer dans leurs coeurs.]
'Ils revinrent Jerufalem,^pour y attendre le S. Efprit, flon que Aft.i.v.i
"'^'"
J.C. le leur avoit ordonn. Et ils nous apprirent deflors comment nous devons nous prparer recevoir les grces du ciel.]
'Car"ils demeuroient dans une mefme maifon, unis par le mefme imefprit, & occupez la pricre,'pratiquant[enfin]ce que J.C. leur ciiry.n.h.?.^.
'^'
avoit fi fouvent recommand, de prier dans la tentation car ils ^
'

Note

j.

perfecution des Juifs.lls prioient par ce defir


fpirituel qui naift de la foy: Ils prioient dans l'attente du S. Efprit,

craignoicnt alors

pour
uttti

Mvi.

ciel

la

de ce vin nouveau qui devoir defcendre du


P iij
dans"ces curs nouveaux.
eftrc remplis

Aug.f.i67.p,
'^^'*-

SAINT PIERRE,

tlS

an.P.pJJ'

Epi.raenrc.14.
p-'7o.

.c.

c|Hier.cp.i7.

Luc; dest

8.io.r.f3i.i.t|

Ts^'
p.i7c|C.iLap.
in Act.p.i.i.

i7i.a.

L'andeJ.C

ne faut pas s'tonner quej'les Fidles aient eu foin de ^^'


^^^''^ ^'^ ^^ ^^^" ""^ eglife Se une maifon de prires, qui rubfifta
plufieurs ficels , comme on le voit par S. Cyrille de Jerufalem
qui l'appelle l'cglilc haute &: Teglife des Apoftres.'S. Epiphanc
crit qu elle echapala dcrolation&: la ruine entire de la ville
par Titc.[Elle pourroit nanmoins avoir eft dtruite fous Titc
ou fous Adrien, &: avoir elt rcbaftie"enfuite,]'Elle eftoit fur la comme la
r^io^t^gne de Siom^c'efl: pourquoi il cft dit que S. Eflienne avoit ^^^^^ ^
cft ordonn dans la fainte eglilb de Sion.^Il y en a qui difent
que c'efloit la maifon de Marie mre de Jean Marc , dont nous
parlerons autrepart.[C'eft; encore apparemment la mefm eglifc.l'^dont un des portiques eftoit foutenu dans le IV. fiecle par la
colonne a laquelle on tenoit que J.C avoit eite attache a la fla[Aind

Cyr.cif.ii.p.

il

gellation.

'Les Apoftres eftoient en ce lieu avec la 5"^= Vierge mre d


^^ Sauveur, ceux que l'on appelloit fcs frres qui avoient eft
longtemps lans croire en luy, les femmes qui avoient accoutum
de le fuivre, &c d'autres perlonncs au nombre d'environ 120. 'Les
feptante Difciples pouvoient eftrc de ce nombre, avec quelques
autres de ceux qui avoient le plus d'amour[pour j.C.J'C'cftoic
dans cette aflemble qu'on pouvoit voir ce que c'eft vritablement que rEglife,&: qu'une compagnie d'Anges, Il n'y avoit entre eux aucune divifion; toutes les penfes de la terre en eftoienc
bannies. La maifon n avoit rien de ce qui enrichit les difices du
monde; mais elle eclatoit par la charit ardente de ceux qu'elle

A(ft.i.v.i4.iy|

a8.b.^""

p-3'''

p.iaij.

p-3"'

fi,

rcnfermoit.
pi?

c.

p.i9-c.

Aft.i,v.j-ii.

'Durant qu'ils eftoient ainfi aftemblcz, S. Pierre qui eftoit toujours le premier parler, [non plus] par fon activit naturelle,
[mais] comme le premier[des ApoRres,]6 celui qui J.C. avoit
[particulirement] confi fon troupeau, propofa d'lire une perfonnc la place de Judas. 'Il parla de la mort de cet Apoftre infidle, mais en des termes de compaflion^fansexagerer fa faute,
fans infultcr fon malheur,'&: feulement pour faire voir la vrit
des oracles de l'Ecriture. Et comme David prdit auffi qu'un
autre prendroit fa place dans l'cpifcopari il die qu'entre ceux qui
avoient toujours fuivi J.C. depuis le battefme de S.Jean, il en
falloir clio.fir quelqu'un pour remplir le nombre des Apoftres,
rendre partout tmoignage la relut rction de J.C.
'Toute la compagnie prcfcnta donc deux perfonnes, Jofeph
Barfabas furnomm Jufte &: Matthias ,' comme les deux qui
eftoient les plus dignes de ce rang flon le jugement huniaui.

&

Chry.o.h.a
j.'^;

p.

K.i.p.7i.i.b.

SAINT PIERRE.

L'anicJ.C.

U9

deux
Mais ayant befoin de confukcr Dieu
devoir eftre prefer/ils fe mirent en prires , Se luy dirent Sei- ACt.i.r.t4.
> gneur,vous qui connoiflezlcs curs de tous les hommes, mon" trez nous lequel de ces deux vous avez choifi pour entrer dans
lapollolac la place de Judas. Ils parlent de la connoiffancc des chry.n.h.3.p.
curs, parceque c cfc le cur qu'il faut conliderer dans ceux 5+-''qu'on deftine aux minifteres facrez, &: non les vertus extrieures.
Comme ils n'oloient pas demander un miracle pour favoir celui que Dieu avoir choifi ne fe croyant pas encore dignes d'en
No TE i. obtenir,'ils le tirerent"au fort &: le iort tomba fur Matthias, qui A(ft.i.v.ij.
fut ainO adoci aux onze Apoltrcs.
'Eufebe &: Bede , aprs S. Clment d'Alexandrie croient que Euf.i.r.c.ti.p.
3^M'|Bc<i.rar.
S. Matthias & lofenh Barlabas cftoicnt tous deux des 70 Difciin Acr.c.o.p.^.
*
11
'f
pies. 'Saint Epiphanc dit la melmc chofc:[&: il n'y a gure lieu de Epi.deChr.c.4,
douter que l'on n'ait cru devoir fuivre dans cette nominationle r-5 <:<*
jugement de J.C,qui avoit lev les 70 Difciples audelus de tous
les autres aprs les Apoftrcs. La prfrence qu'on donna ces
deux Saints en les choififlant, peut aufli faire juger que mefme
entre les 70 Difciples on faifoit d'eux une eftime toute particulire. Nous parlerons autrepart de S. Matthias.] 'Pour l'autre, S. Chry.inAa.h,
'"* ^'^'/'
Chryfoftomedit que nous pouvons nous affurerqu'ir'nes'offcnfa 5P-3+-''point que S. Matthias luy eu. eft prfr, puifque l'Ecriture,
qui ne diffimule point ces fortes de fautes,ne nous en a rien marqu. 'Il attribue particulirement cette humble douceur la pic- h.4.p.4o.b.
nitude du S. Eiprit,[qui agilfoit dj dans fon ame avant]qu'il le
receufl; avec les autres le jour de la Penrecofte.'Papias qui vivoit Euf.i.3.c.39.p.
immdiatement aprs les Apoflres nous apprend que ce Saint "^^''
ayant bu du poifon , la grce de J,C. l'empefcha d'en relfentir
pour favoir lequel des

irr-i

aucun mal.
'Les martyrologes d'Qfuard

&

d'Adon

fans parler des

nou-

'

ufii.io.(ui.

&

10 de juillet,
difent de luy que s'occupant d'une manire trs fainteauminillere de la prdication,
il foulfrit beaucoup de perfecutions de la part des Juifs,
qu'en-

veaux, mettent fa tcie

le

&

mourut en Jude, & eut une fin trs vi6torieure.[Ces termes


femblent luy attribuer la couronne du martyre. Mais il en fau-

fin

Note

7-

il

droit avoir des autoritez plus anciennes."]

Chryfjftome croit que S. Matthias eftoit dj lu lorfque


J.C. s'apparut aux douze Apoftres , comme on le lit dans S, Paul.
'S.

^-S'

'^^^Js

chry.i.Cor.L
5Sf-413-c-

SAINT PIERRE.

iio

ARTICLE
Les Apojfres reoivent
[

Aa-i.T.5.

LUC.14.V.49.

L'aadcj.c.

VI.

le

Saint Ef^rit.

A^Uelque faine que fuft ctac des Apoftres dans ces prcC ^ micis jours d'aprs rArccnfion,]'ils n'avoienc pas ncan1

moins encore rcceu ce battefmc du S. trprit,'&: cette force ceque j.C. Icur avoit promifc.'Ileuft pu leur donner cet Efpric
faint avant que de fe feparcr d'eux mais ils Teuflent receuavcc
moins de joie, fi l'abfence de J.C. ne le leur cuft fait defirer auparavant. Et il cftoit mcfmc bien raifonnablc que noftre nature
fuft reccue dans le ciel , &: que noftre reconciliation fuft entierement parfaite, avant que nous rcceufllons ce don fupreme.'n
ne l'envoya pas non plus auflitoft aprs fonAfcenfion, afin que ce
petit dlai le fift fouhaiter aux diiciplcs avec plus d'ardeur. 'Caf
c'cft la conduite ordinaire de Dieu, de ne verfcr fcs grces que
dans ceux qui foupirent pour les recevoir,'parccque les mes tiedes & pareftcufes ne font point capables de fes faveurs/^ ceux
qui ne les ont pas receucs avec aft'ez de foin , ne les confervent
aufli qu'avec beaucoup de negligence.'C'cftoit encore pour exciter leur ardeur &: leur vigilance, qu'il ne leur avoit point marque en quel jour le S. Efprit dcfcendroit.'Il leur avoit dit feulement que ce feroic biencoft, afin qu'ils ne fc decouragcafcnc

Chry.inAft.h. leftc
j.p.io.b.c.

J-t-

p.ii-c.

ae-3

p.u.c.

point.
.\ug.civ.i.i8.c.

45-p.i38.i.a.

ciiry.h.4.p.3P.
^-

rcarf.in p.u!.

F^of txod.ij.

promefle au bout de dix jours [au pluftard,] ^ le


mcfmc jour auquer'lesjuifs celcbroient la fcfte de laPentecofte: Noti
^ o" ^roit quc c eltoit le dmianchc 24 de may.<=ll avoit autrefois donn par Movfe en ce iour lalovancicnne,[&ril choifit ce
mclme jour pour donner la dernire perreaion a la loy nouvelle
de J.C, en la gravant par le S. Efprit, qui eft appelle le doit de
y^\q\j^ tJ^-ins l'Evangile, non plus fur des tables de pierre , mais fui:
'Il

excuta

fa

&

des tables de chair,


dans le cur de fcsfcrviteurs.]
'Ce fut donc [en ce jour clbre, ]que vers la troificme heure
[au pluftard c'eft dire fur les huit ou neuf heures du matin,]
l'on entendit tout d'un coup un 2;iand bruit, comme d'un venc
impctucux qui vcnoit du ciel, &: qui remplit toute la maifon o

Aift.i.v.i5.

T.i.1.3.

que de lieu. En meHme temps ils virent paroiftrc comme des langues de feu , qui c
partagrent, & qui s'arr- ftcrcnt fur chacun d'eux, 'c'cft dire fur

les difciples cftoient affis, aufl unis

Cliry.n.l).4.p.

4oa.e|Aug.cp.

j^^j

^^^ clifciples

JO.h.l.p.140.2.

qui
cftoient
A

l,J

efprit,

hommes

&: fcramcs.'^Cc feu

CCS
i Grcg.in

Job.I.iS.c.i.p.So;.^.

s.

SAINT PIERRE.

nneVej.c.
3^'

CCS langues,

&::

izi

ce bruit extrieur &: fentible eftoicnt la


,

marque

du feu divine de l'inftruction intrieure que Dieurepandoicinvifiblemcnt dans leurs cxurs.'Car aullitoli: ils furent tous rem-

Note

3.

plis

du

S. Efprit,

flon que le

S.

&

ils

commencrent"

Efprit leur mcttoit les paroles la bouche,' pu-

blicrlcs merveilles

de Dieu,'&: dire des veritez admirables &:

v.n.

ciuy.n.p.40:

trs releves.

'^hs-.

'Ce don des langues eftoit fort commun dans le commencement de l'Eslifc.&marquoitfortbicnlaconverfionde toutes les
langues 5^ de toutes les nations du monde, qui dvoient toutes

49- pi3S-i ^in.

fe trouver raflemblcs

dans un feul corps par

le

S. Efprit. 'C'efl:

Aug.civ.i.is.c,

&c.
r.7 r.p.jjs.js?]

commenc parler tou- K-H7-p.7o j.c


pourquoi ce don
tes les langues parla convcrfion do tous lespeuples.'Comme la Nyr.deSt.t.j.
conflruclion de la tour de Babel avoit cfh caufe de la divifion P35^'^
des langues, il falloit qu'elles fe runifient dans l'tabliflemenc
de l'Eglife.
'Les Apoftres receurenten cetteoccafion,ditS.Chryfofl;ome, chiy.inAa.li,
uneeftufion Se comme une fource du S. Efprit, plus abondante 4-p-4i-bc.
qu'aucun des anciens Prophtes, &: que Moyfe mefme.'Auii cl
quoiqu'ils n'euflent pas a aller parler Pharaon, mais combatte
le dmon qui rcgnoit dans tou:e la terre , ils ne tafcherent pas
nanmoins de s'en excufer,mais ils s'engagrent .ivec confiance,
comme des An^esde lumire, dans un combat fi terrible.
'II y avoit alors dans Jerufalcm, des Juifs religieux &: qui crai- A^.i v.j-n.
gnoient Dieu, droutes fortes de nations. Aprs donc qu'on eut
entendu le grand bruit qui s'eftoit fait, il s'en affembla un grand
nombre la maifon o elloient les Apoftres &: ils eftoicnt tous
epouvcntez de ce que chacun d'eux les entendoit parler en fa
langue, quoiqu'on fceuftbien quctous,[ouprefquetous,]eftoienc
des Galilens. Ils nefavoient que dire de ce grand vnement,
'aimant mieux demeurer dans une humble incertitude, que de cbry.a.li.^.p.
4i-e|43-<lrien dcider par une prcipitation tmraire.
'Mais d'autres, qui avoient moins de piet,curcnt auffl moins de p. 4.3.3. d.
modeftie,&: dirent en fe moquant,que ces gents l eftoicnt ivres,
6c pleins devin nouveau/quoique ce n'en fuft pas mefme alors la p.4ibfairon,'& que des perfonncs qui eftoicnt dans la perfccution , & p.43.e.
qui avoient craindre les dernires extremi tez, comme les Apoftres, ne fuflent pas en tat de fonger s'enivrer; furtoutl'heufc qu'il cftoit. Mais"ccux qui uc vculcnt poiut cder [ la vrit,]
ne fcfoucient pas que ce qu'ils difentfoitraifonnablc, pourvu
qu'ils difcnt quelque chofe.'S. Auguftin remarque que cette ac- Aug.rKr^.jz,
P-'-^>=HiJ-. EccL Tom. I,
Q_^
a cefe lorfquc l'Eglife a

ira[.:{ry,.

At.i.v.4,

parler diverfes langues,

SAINT

t\r.ii/.f.ioi9.
?-g-

fandej.c.
PIERRE.
111
^''
cufation cflolt une calomnie bien vifiblejpuifqu'nn homme ivre,
bien loin de pouvoir apprendre une langue trangre, ne peut
pas mefmc parler la Henn, Se en perd rurage;'& que nanmoins
la vrit parloir parla bouche de ces ignorans &: de ces calom-

niateurs

puilquc

Apoftres qui efloient devenus des vafcs

lc5

nouveaux, eftoient remplis du vin nouveau de

la

grce.

ARTICLE VIL
Bifcoursde S. Pierre , qui convertit trois milles ferfonncs.
Cliry.inA<n.h.

li.y.p.4S.d|)0.

difcours

j-

fi

fagc que S. Pierre pronona alors devant tous

I ^ les Juifs,fit bien voir que luy&: les autres Aportresn'avoient


nullement l'elprit troubl par le vin. 'Il parla aux Juifs avec toute la douceur Se la condcfcendance pollible mais fans les flater,
'attribuant le reproche qu'ils faifoicnt aux Apoitres, plutoll
leur ignorance qu' leur malignit. Et il ne s'arrefta pas mefmc
beaucoup fur ce reproche, que l'air ferieux dont il leur parloi
dtruifoit afl'ez.'Mais il en prit occafion de leur taire voir que ce
qu'ils attribuoient au vin, eftoit l'opration du S. Efprit, Se l'accompliiTement de ce qui avoit autrefois eft prdit par Jol, 'en
quoy il imitoit J.C. qui a fouvent allgu l'autorit des Prophtes comme une preuve encore moins fujette la calomnie que
,

p.48.d.c.

Aft.x.v.K-ii.

Chry.b.j.pr.
f:

{q% miracles

Ms.b.
l5o*

1^

mefmes.

Pierre s'acqueroit parla l'autorit dont il avoit befoin pour


la vrit ;'& en mefme temps il difpofoic

rendre tmoignage

malheurs qui dvoient bientofl: arriver, flon les paroles du prophte Jol , Se dont ceux l
feuls feroientexemts qui invoqueroient le nom du Seigneur,

fes auditeurs

larechercher,par

psib.

'avec la puret de vie

i.<s.p.j7.b.c.

'C'eft

pourquoi

il

les

la difpofition

commence

Sl la confiance neccflaire.

auffltofb aprs leur rcprefenter la

faute qu'ils avoient faite de crucifier leur Sauveur. Mais il diminue cette faute autant qu'il peut, [afin qu'ils euflcnt moins de
i?.59.b.

peine

la reconn.Mllrc,]'&: qu'ils ecoutaflfcnt

p.j7.b.c.

ce qu'il avoit leur dire. 'Il ne parle

p.so.d.

comme d'un homme

/l.i.v.zi.

plus volontiers touc

mefme encore de

J.C,

que

ce que
c'cll:
foit,]
en
vain
qil'il
Pondit n'cft utile, [quelque vritable
qu'on le dit. 'Mais il en parle comme d'un homme envoy &: autorif de Dieu, [ce qu'on ne peur croire fans croire auifi qu'il cft
il ne s'agifToit ici que de donner les
Dieu puifqu'il l'a dit
,

fins rien dire

de

fi divinit. 'Car

&

premires inftrulions aux Juifs, &: non pas de


battefrac.]

fi

les

admettre au

SAINT PIERRE.

L'and^c.
''

u^

returrcdion de J.C; &c pour rendre cet article capical de noftre foy moins incrcyable , ii faic voir qu'il a
eft propliedz par David, en la perfunnc duquel cerce prophtie n ayant pas eit accomplie, il eitoit aife d en infrer quelle
'II

paflc cnfuice

la

chry.p.s.9,

entendre du Chrift aui devoir naiftre de luy .'Enfin il Afl,2.,v.33-3.


dit ouvertement que c'eft luy qui leur a envoy le S. Efpiit il
fait voir par les paroles du picaume qu'il cftoit !c fcigncur de
David, aflls la droite du Pre, &:qHe rous fes ennemis dvoient
j> eftre mis a Ces piez.'Et il conclut par ces paroles
Que toute la v-iS.
maifondifrael fche donc certainement, que Dieu a faitSei gncur
Chrifl: ce Jsus que vous avez crucifi.
'Voil le difcours que fit S. Pierre en prefence de tout ce peu- chry.ti.li.4.p,
"^^-^-b-c.
pic, plein d'ennemis qui necherchoient qu'aie faire mourir, luy
qui deux mois auparavant avoir trembl la parole d'une fervante. Cette 2;enerot dans un homme de la condition la plus
baffe &qui n'avoit jamais tudi,eftoit une preuve convaincanre
de la puifLmcedu S. Efprir, &: de la vrit de la refurrcdion du
Sauveur/Nous aurions nousmclrnes part cette force,dirS. c.
Chryfoftome, &: l'ardeur du S. Efprit nous rendroit tout facile, fi
J5 nous cftions dignes de le recevoir, '& fi nous l'attirions en nous p.4oc-i'
fe devoir

&

>j

comme les Apoftrcs, par noftre affiduit

charir envers nos


'Il fir

l'oraifon,

& par

noftre

frres.

ce difcours dans

le logis

mefme o

il

venoit de recevoir

pouvoir rpondre fur quelque place capable de


contenir cette foule de pcrfonnes qui recoutoient.]'Il lefit au
nom des autres Apoftres, qui parloient tous par fa bouche , qui

h.s.p.y/.c,

le S. Efprit,rqui

h.4.p.44.b,

&

l'autorifoient parleur prefence. 'Car

il

ne

falloir pas qu'ils par-

d.

JafTent tous.

'On ne voit dans ce difcours de S.Pierre que


&c d'un maiftre plein d'affc:ion

pour ceux qu'il

l'efprir

d'unperc
ne les

h.7.^..

inftruit. Il

parceqne la colre leur eiift obfcurci l'efprir & les euft


rendus plus incapables de reconnoiftre la vrit. 'Au lieu de s'a- p..a^
mufer les vouloir convaincre de leur faute , il les excufe
c'eftoitle vray moyen de les porter fe condanner euxmefmes :
irrite pas,

&

car 1 homme eft port naturellcmen: contredire .'C'eft lamaniere la plus propre de parler mefme aux grands pcheurs.

p.65d-

'En effet cette douceur de S. Pierre les toucha davantage que c


n'euft pu Elire un difcours plus vehcment qui fouvent irrire &c
couvain- '
endurcit le cur au lieu de le pntrer. 'Ils en furent
eus, 8c mefme convertis.'Le crime qu'ils n'afoienr point fenti Aug.ftjfi.fi.j;
''
en le commettant, parcequ'ils ne le connoiffoient pas, commcn- '' '"
,

&

ii4
a leur percer

pf.94.p;45<.i.d.

Chry.h.7.p.
*

SAINT PIERRE.

randcj.c.

&

cur comme une pine

le

^^'

les remplir de
,
douleur.'tc plus ccccc plaie cftoic profonde dans leur cccLir,pIus
]} eurent d'ardeur en chercher le mdecin
[ &: le remde,] 'lis

dirent donc aulcoft ^uxApoUtcs^M esfreres,^ueferons oiis do/ti?


reconnoillunt par ces paroles, qu'ils le voyocnt en un danger

"

Aug.pr93f4i7.i.c.d|( 175.
c.3.4.p.83(j.S37.

C'

fiM.& op.c.s.p.

dont ils ne pouvoient iortir que par leur fccours , &: qu'am ils
s'abandonnoient entre leurs mains, comme des malades entre les
mains d'un mdecin. 'Ils cfloicnt troublez & confus d'avoir fait
!
.
1,
lit
niounr 1 auteur de la vie & ce trouble les ayant humiliez us
curent recours auxApoftrcs, pour apprendre d'eux quel pouvoic
eftre le remde d'un fi stand crime.
'Saint Pierre prit encore alors la parole pour tous les Apoftres,

lin

exhorta

7.r..c!^d.'^

les Juifs faire

comprenoit
^'^

A&,x.y.i^.

P^^

^"^

pnitence, a recevoir

le

battcfme, ce qui

toutes les difpofltions necclVaires ce facrcment,

f'^y? ^^^'^

P'-*'-

^^^ iTiurs;'& leur

promit

qu'ils

obtien-

moyen non feulement le pardon de leurs pchez,


mais mcfme le don du S. Efprit.'Il les inftruific par plufieurs autres difcours, afin qu'ils fccuffcnt non feulement ce qu'ils dedroicnt par ce

hry.p.s.b.c.

Acl.i.v.40.

voient croire,maisauiri de quelle manire ils dvoient vivre^'^ il


leur dit particulirement cette parole rema.rc\ua.h]e,Sau'Lez, vofts

Chry.p.69.b|

de cctic race cnon>piie,'cc\\.

Aug-tiJ-iop.

3j.i.d.

viennent de

la

3.

dire, Qn^ittcz toutes les a:ions

concupilccnce, &:de

'Beaucoup de Juifs rcceurent ces paroles avec joiej & il y en


eut environ trois milles qui fe joignirent des ccjour l.\ aux difci-

>^a.z.Mi.

Cliry.li.7.p.7i.

plcs dcJ.C, &C qui furent battizcz'aufiuoft

^-

oftome, ^trouvant

*7'^"'bnnjo."
h.3i.38.p.ioi.c|

b'"^
ichry.in Aft.

ii'p^

h.r.p.j.c.d.

Aft.i.y-BS.

^
fstfliFac'l'i
c.j.p.ii.

From.inAifl.
{583.1.

AIex.t..p.487-

|0},

corruption naturelle

la

homme.

ainfi leur

remde dans

Chrygrce du mdecin

flon S. Jean

la

&

buvant dans le facrement le fang d'un


avoient crucifi,
Dieu qu'eux mefmes avoient rpandu. '^Il ne pouvoir y avoir une
preuve plus claire de larefurrcclion du Sauvcur,[(Sc de la force
qu'ils

dc ccttc gracc qu'cUc a fait defcendre fur nous.]'^Au(l ce fuccs


fut: une plus etandc confolation pour les Apoftres que les eifets
miraculeux que la prclcnce du b. hlprit operoit en eux.
'Ces nouveaux difciples furent battizez au nom dc J. C;^non
qu'on le nommaft fcul dans l'adminiftration du facremenr,mais
parcequ'on le joignoit avec le Perc & le S. Efpiit, &c pour d'auttcs raifons encore qu'on peut voir dans les anciens. 'Car cette
cxprcflTion dc Saint Pierre marque moins la forme que la Ky
avec laquelle ils dvoient cftrc battizcz;[&: la reconnoilTancc dc
'

l'I = P- A!tan<1re a flit nnc difTertation pour prouver

donn au nom de

I.C.

pud cdre valit^c.

que

J'Eglife n'a jamais cru

^uc

j,

le

battefm

SAINT PIERRE.

-'^ndej.c.
^

^^'

qu'on leur
'Quelques Pres difenc que
prdications de Saint Pierre
ticle

v.lnotc

'4-

izj
^

Dieu &: deMe/rie,cftoit apurement


rccommandoic le plus.]

J.C. en qualit de Fils de

l'ar-

Eltienne fut le premier fruit des Hil.in Matr.


"ce qui
nanmoins ne 'paroift 'pas "n i7.p.i7.i
*

S.
;

l\cAinb.hex.l.

-,

bien aflure.J

j.c.f..p.f4,g.

ART CLE
I

changement ^ue le

VIII.

S. Ef^rit faitda/is S. lierre.

'^^N vit donc alors dans S.Pierre ce que peut une abondante
\^_^

effufion

paravant

fotusprici.

wmpra./jtel,

de

froid

la
,

grce du

embrafa ce cur aurendre [ publiquement ]t-

S. Efprit. Elle

jufqu' luy faire

.^nginjo.h.
?--P'i"-i-c-

moignage celui [qu'il vcnoit de renoncer.] Elle ouvrit cette


bouche que la crainte avoit ferme pour la vrit j&: l'ouvrit avec
un avantage tout fmgulier. Car tous ceux fur qui le S. Efprit
cftoitdefcendu, receurent le don de parler toutes fortes de Jangus mais S. Pierre fut ou'le ieul ou le premier tie tous prefcher hautement J.C. cette foule de Tuifs qui l'environnoicnr.
& a confondre par [la gloire dejla relurreaion ceux qui a;

voient

fait

mourir.

'Si quelqu'un, dit S. Auguftin, veut jouir avec plaifir d'un


fpedacle fi faine &c fi agrable qu'il life le livre des Ades il y
verra avec admiration prefchcrJ.C. par celui dont il lit avec
douleur le renoncement dans l'Evangile. Ily verra ce cur llafl
che rempli de courage, cette langue cfclave [de la crainte,]
pleine de libert de de confiance, faire confefler J.C. par trois
mille langues ennemies, elle qui l'avoit renonc trois fois , pour
nepouvoirrefifterla parole d'une fervante. En un mot la grce
brilloiten luy avec tant d'clat, le S.Efpritparoifl'oitenluy avec
tant de plnitude, les paroles de la vrit avoicnt tant de poids
&; d'autorit dans fa bouche, que cet homme qui trembloit auparavant dans la crainte que les Juifs ne le filTent mourir avec
J.C, fait maintenant trembler les Juifs ennemis de J.C; en convertit un trs grand nombre Se rend ceux qui avoient oft la vie
au Sauveur, prefts perdre la leur pour l'amour de luy. Voil ce

c.d.

qu'a fait le S, Efprit.


[Il faut avouer nanmoins que

fi la grce paroift extrmement


dans le courage de Saint Pierre, elle ne paroift gure moins dans
fon humilit. ]'Ce feu, cette aftivit, cettehardiefle parler &:
agir, que l'on a vue jufqucs ici dans luy, difparoiflent prefque

Qji)

Ori.g.injc.g^
'^''^'^"

SAINT PIERRE.

ne

de fa vie, o nous verrons en diverfes occafions un'^*


humble, fi modr, [fi prclKi cder aux autres, & a s'humilier devant tout le monde , qu'on a peine y reconnoiftrc le
naturel de S. Pierre, & le rang qu'il tenoitdans l'Eglife audcfliis
detouslcs autrcs.]'!! n y avoic que quand ils'agiflbit dcsintercfts
j^ 1 Eglifc, &: de s'expofer aux fatigues Se aux dangers car il paroifl alors le premier. Mais hors cela il cftoit bien aifc de ne rien
faire qu'en commun avec les autres, fans avoir aucun honneur
particulier: [t fon humilit dans ces occafions, fliifoit voir que]
'la piomtitude Se la hardielle qu'il tmoignoit[dans les autres]
n'cftoitplus l'elctdcfa chaleur naturclle,mais de la charit [que
le S. Efprit avoit] rpandue dans fon coeur.

dans

In Tuite

efpric

Chry.inAA.h.
ii.p.i^/.c.

L'andeJ.C.

il

{.5.1.i.p.5e.

ARTICLE
Fertti
Ai-.i.v.42.

'

A(f>.i.v.4i.4f.

Chry.n.p.67.el
^^''^-

admirable des premiers Chrtiens,

Fidles que la prdication de S. Pierre avoit convertis^

appliquez .\ couter les exhortations des Apolhes,


^g manqurent pas de les inllruire avec foin durant plufieurs
jours, comme des pcrfonnes qui entroient daus une vie toute
nouvellc.'Ils alloient tous les jours au Temple dans lunion d'un
mcfmecfprit, &: y pcrfevcroicnt en priercs,'fans rien faire qui fuft
diffrent des autres Juifs, parcequ'il n'clloitpas encore temps
de fe feparcr d'avec eux mais ayant au contraire plus de dvotion pour le Temple, parcequ'ils avoicnt plus de piet , & hono\

chry.n.h.7.p.

Es

IX.

^ eftoient

'qu^

rant le maiftre
h.3.p.74.e.

duTemplepar

leur refpcdlpour ce lieu qu'il avoic

choifi.'Mais en obfervant les crmonies Judaques, autant

que

de l'Eglife le demandoit, ils ne les obfervoient plus nanmoins en Juifs,


'Chez eux ils perfeveroient dans la communion, & dans fa
fraction du pain: 'ce qui outre la participation des Myfteres^
* P^ut mefmc marquer qu'ils avoicnt dj appris de S. Pierre a
jener, & fe contenter de la nourriture la plus fimple,
'Mais ils faifoient encore de bien plus grands progrs dans la
vertu. Car ils vcndoicnt tout ce qu'ils poffedoient , &:en diftribuoicnt l'argent tous, flon que chacun en avoit bcfoin, vou..
lant que ce qu'ils .woicnt, fuft commun tous leurs frres .[Ainf
ils fe dcchargeoienr de leur bien pour fuivre J.C.avec une libert
enticre,l& mcprifoienr les richeffes avec autant de grnerofitc,.
que jamais les philofophes aient fait. [Mais ce qu'.i peine deux ou

l'utilit

Art.!.v.4i.4<
PL-arf.aii.P.p.

Chr inAfl
h.7.p.f;

.a.

p.7.c.d.

SAINT PIERRE.

127
philorophes ont fait, trois mille perfonnes le faifoicnt alors,
c furent aulltoft imitez pat ua bien plus grand nombre d'autres.] Ils le faiibient encore d une manieie beaucoup plus Tagc
plus fainte que ceux qui par une extravagance ridicule, iaiflbienc
_

trois

&

ou jcttoient leur argent dans lamer,rfans que


pcrfonne en profitaft.j'Ce que des milliers de perfonnes coupabls de la mort de J.C. faifoiient alors, J.C. l'avoit confcill dcfa
propre bouche un feul homme &: cet homme au lieu de luy
obir s'eftoit retir tout trifte,[Mais le S.Efprit n'avoir pas encore
elle donn,(S^n'avoit pas encore rpandu fa grce dans les curs,
parceque Jsus n'avoir pas encore elle glorifi.]
gaftcr leurs terres,

Aiis^-pf-sH-p.
43^''^

en quittant leurs biens, parcequ ils en re- ciuy.p..c.


cevoient de plus grands. [Car fans parler des autres, quel bonheur eltoit-ce de vivre dans une fociet d'amis & de frres,] o d.e.
perfonne ne craignoitni l'envie, ni lajaloufie, ni les reproches,
ni les mpris? Ils fe lailToicnt conduire comme des enfans point
de duplicit, point de malice, point de ces paroles fi froides de
mien Se de tien. C'eft cette charit qui leur donnoit la joie qui
'ils

fe rejouiffoient

les remplilToit

& dans leur repas, comme dit rEcriture,[&: par-

tout ailleurs. ]lis rcgardoient ce qui eftoitcux comme leurs


frres,
ce qui cftoit leurs frres comme eux. Ainfi le riche

&

pauvre fans confufion, &: tous pleins d'amour


de charit les uns pour les autres. [Peut-on feulement pcnfer
fans joie un tat fi famt &:fi heureux J'Aufli la crainte mefme
des perfe curions n'eftoit point capable de les attrifter.

eftoit fans fafte, le

&

'Ils

joignoient

la

joie la fimplicit

du

ne peut
encore en eux une
biens, que leurs jeunes,

cccur-.^car l'une

Fvo.b.

Aft.i.v.^^,

eftre fans l'autre.^Et cette fimplicit eftoit

plus grande vertu, que

que

la

vente de leurs

"^f^"'''^'^''^'

ip.7c.b.d.e.

leur affiduit la prire.

'L'Ecriture dit enfuite qu'ils louoient Dieu:*^&: ils le faifbient


fans doute avec beaucoup de puret pour ne pas dire que vivre

Aa.i.v.47.
^cht/.h./.p.

de la

forte c'eft vritablement louer Dieu.

'En un mot ils eftoient tout d'un coup devenus des Anges. On
voyoit en eux jufqu'o va la perfclion du Chriftianifmc , plus
"^

qu on ne

1 a vu dans ceux qui ont depuis elte convertis parmi les


Gentils Car Dieu voulut vcrfer une plus orandc abondance de
_
grce fur ceux qui ayant efte comme fous la tutelle de la loy,
avoient au moins appris d'elle n'adorer que le vritable Dieu
qui s'eftoient,s'il faut ainfi dire, trouvez plus prs de la vritable
:

1^

piet ;[& quicftant plus particulirement les enfans Se les fucceffeurs de tant de faiiots Patriarches, fcmbloient avoir plus de

p-fif-a-

'^,^';g*^^'^-

i.c.Hjpr.

3.101.

P-4i7.i.a.b|

4671. D

SAINT PIERRE.

liS
droit aux bndictions que
f.3j';.i.p.i384.

Dieu

L'andcj.c

donnes ces grands '^'


Saints.J'Aulfi Saint AuguLhn n"a voulu prendre que ce qui eftdit
d'eux dans lcsAt):cs,pour rgle &: pour modle des (bcietez d Ecavoit

clclaftiques les plus reformes.


cliry.inAa.h.
"?"'*

'S.

la

Chiyfoftou-ie examinant d'oeftoit venue en

vertu emincnte de ces premiers Chrtiens

,11

fi

peu de temps

diffrente de la

lafchct qu'il voyoit avec douleur dans ceux de fon temps, dit

d'abord cmbralTc la foy avec beaucoup d'ardeur &: de pietc,'qu'ils avoient reconnu qu'ils ne pouvoicnt efpercr de fefauver par euxmelmes, qu'ils avoient conceu lagrandcur de la grce dont ils avoient cft favorifcz 'que quand ih
cntendoient S. Pierreleurdecouvrir avec une loquence celeftc
les promerlcs que Dieu nous fait, ils eftoicnt faifis d'une frayeur
raintc,qui [au lieu de les porter dans le dcrcrpoir,]allumoit dans
leurs curs un fcu['admu-able de piet jj'qu'aprs cela ils n'avoient dans l'efprit que les biens du ciel, & qu ils ne s'attendoienc
point comme nous trouver leur repos Prieur flicit fur la tcrrc. Il ajoute cela l'tat de pcrfecution &: de foulfrance o ils
eftoicnt toujours, & dans lequel on apprend excellemment la
qu'ils avoient tout

p.7i.b.

p.i57.c.

ci7i.3.

f.7i-i-

on a
ont , ne font gure fujettes au pech,'au lieu
que quiconque aime l'argent, n'a que faire de dmon ni de ten-

tateur pour tomber dans l'enfer par mille endroits.


'Le changement qu'on vit tout d'un coup dans leur vic,& fans

e.

vritable philofophie.'Car,dit ce Pre, des perfonncs qui

p.73.b.

oftc tout ce qu'ils

p.55.69.

doute encordes prodiges que

un
Aa.i.v.43.47.

hiy.!i.7.p.7c.

^'^\,
,

cfifi-oi

Se

les

Apoftres fiifoient, c.aufcrent

un tonnement gnerai dans ceux qui

n'cftoient pas

encore convertis. 'Ainfi les Fidles eftoicnt rcfpetcz&: aimez de


tout

le

peupIc.'Car qui n'auroit aim

cette ver:u
railoicnt

fi

ftmples &:

du bien

Il

a tout le

finceres,

monde

& admir des perfonncs de


fi

pleines de charit,=*&: qui

kkmmkmmkmMkkmkmkmBMmmm^kk'Mkn
ARTICLE X.
S. Pierre gurit

un homme perdus de fes jamles i &f.iit un fcond


ait j/en^le.

dijioa^s
A^.i.T.47.
Chiy.n.h,8.p.
74.d,7.J.
'

Aft.}.v.i.

'T

Seigneur augmentoit tous les jours le nombre de ceux


qi,i ciuroicnt dans l'E^lifc pour fefmver.'Et il Icfir prinr *
4
c T
cipalcmentpar unniu"acle cclcbrc,qu'!' S.Luc araportccn dtail
1

'

'

parmi"bcaucoup d'aurvcs qu'il omet. 'Ce fut S. Pierre & S. Jean Mot
qui le firent, en s'en allant au Temple pour cftre la prire qui fe
falloir

c.

SAINT PIERRE.

L'anicj.c.
i'ersiemi.
lieu de r. -

prefdiuec

ii?

fairoit ^'hcurc dsNone.'Car ils s'cccupoient extrmement la


priere/&: ils l'alloient faire dans le Temple, non qu'ils ne fceuf^j^^ ^^g j-^^ jj^y eftoic propre pour cela , mais pour gurir plus

aifment les Juifs encore foibles,en s'accommodant leur foiblcflc. Et comme toute la ville fe rafl'embloit dans le Temple,
c'eftoit le lieu o leur prdication pouvoit faire plus de progrs.
'Lors donc qu'ils alloient au Temple, ils rencontrrent un
homme g de plus de 40 ans, qui des fa naiflance efloit tellement perclus de fes jambes, [que ne pouvant marcher ni gagner
fa.

Note

II.

& on le mettoit

vie,]on le portoit tous les jours,

Temple qu'on appelloi t"l a Bell eporte, afin

qu'il

la porce

chry.t.5.h.ii.p,
"''^'

A<a.3,v.uc)[4;

^^'"

du

demandaftl'au-

mofne ceux qui y entroient de forte qu'il cftoit connu de tout


le monde. 'Cet homme voyant donc Pierre & Jean qui alloient
:

de luy donner quelentrer ,


que chofe:'&: jufque l il eftoit l'iniage de tant de perfonnes, qui
ayant, s'il faut ainfi dire, l'me perclufe, incapable de s'lever
vers le ciel , &: de faire aucun pas pour leur falut, au lieu de demander [. Dieu] la guerifon des maladies de leur cur , ne fongent qu' amafl'er de l'argent, mefme dans l'affiduit qu'ils rendent au Temple,
[S. Pierre eut compafllon de fon ctat:]'Il luy dit de leregarder: Et comme cet impotent s'actendoit recevoir de luy quelque argent , il luy dit avec douceur qu'il n'avoit ni or ni argent,
les prioic, fans favoir

>

qui

ils

eftoient,

'non qu'il n'en avoir pas fur luy, mais qu'il n'en avoir point dutout.^Mais ce que j'ay, ajouta t-il, je vous le donne. Levez vous

au

nom de

J.C. de Nazarer

main droite pour

&:

marchez Et

le faire lever, fes

moment.Cet homme

CLry.n.h..p.

^^^
p-7fi.c.;

Aa.3.v.4.j.<.

Chry.n.Ii.8.p.
'"'''

l'ayant pris par |a *

picz devinrent fermes en

^'^'^"^'^''^

un

leva aufltoft en fautant:[luy qui jufqucs


alors n'avoir pu fe foutenir:]&: entrant dans le Temple avec les

deux Apofhes,

il

fe

marchoit , fautoit ,

& louoit Dieu. Ceux qui le


& d'tonncmenr:

virent en cet rat furent remplis d'admiration

'&

comme il

monrroit affez les auteurs de fa guerifon en tenant Chry.n.h.g.p.


Pierre
Jean par la main , &: en leur tmoignant fans doute fa 77-t>.d.
reconnoiflancepar fes benedilions Se les louanges qu'il leur donnoitj'tcut le peuple tonn de cette merveille s'aflembla autour Aft.j.v.H.
d'eux dans la galerie que l'on appclloit de Salomon. 'Cette gale- Jof.ant.i.ij.c.
rie eftoit baftie dans le dehors duTemplcdu coll de l'Orient fur ''*P-5-<544|

&

un prcipice que Salomon

avoir combl par un travail fi grand, gibei.i.S.p.


Agrippa n'ofa entreprendre d'en reparer les ruines. *'5-f^S. Pierre qui eftoit toujours le premier agir
parler,[quand Tch/yS
fon devoir & la charit le demandoient,]pendant que Saint Jean 76-H77
Hifi. EccL Tom. I,
R
=que le jeune

&

SAINT PIERRE.

ijo
fc.i.i>.Ji.a.t|

Gres.mor.Lo.
c.i.v.%6i.Ut

L'ndejc;

fccondjaimoic demeurer dans le filcnce/cet Apof- "


\
_
j
^^^> "^'s-J^j voyant tout ce peuple autour de luy, commena a
l'inftruire;
rejerta d'abord la gloire qu'il fembloit pouvoir tirer
de la guerifon du boiteux, pour la donner toute entire J.Cj Se
gagner ainfi l'elprit de fcs auditeurs, qui luy eftoient d'autant

[comme

le

J-

&

plus favorables, qu'il fe rabaiflbitavec plus

humilit, [pour les

porter celui qui doit cftre l'unique objet de noftrc foy &:
hry.p.8i.d.e,

noftrc amour.J'Il leur reprefcnta enfuite

commis

crime

le

qu'ils

de

avoient

de Dieu &: l'auteur de la vie :&:


il le fit avec plus de force que dans fon premier difcours, caufe
de l'autorit que luy donnoitle miracle qu'il vcnoit de faire,'&:

p-sj-c.

qui

les

il

tempera

ignorance :'&

>.c.d,

le Fils

rcndoit plus difpofez reconnoilbe

'Mais

i>.83.k

enfaiiant mourir

il

auffitolt cette

force en

la vrit.

les

excufant fur leur

ajouta que'Dieu avoit ainfi accompli ce qu'il

bouche de tous fcs Prophtes , que le Chrift


mortj les rendant d'autant plus fufceptibles de cette

avoit prdit par la


fouflriroit la

vrit, qu'il la leur dit


'^^3'.v.iju.

me pour

non

comme pour les

diminuer leur faute.

Il les

infl:ruire,mais

com-

exhorta enfuite profiter de

Dieu avoit fufcit flon la


annonc par tous les autres

cette mort, ober ce Prophte que

parole de Moyfe, &:qui avoit eft

Prophtes leur rcprefentant d'une part que c'eftoit particulier


rement pour eux qu'il elloit venu, &: de l'autre qu'il viendtoit un
jour du ciel pour recompenfer les bons,[& par confequent,quoiqu'ilnele difcpas ici, pour punir auffilcsmchans.J
:

ARTICLE XL
S. Pierre
;A.ft.4.T.i.w-

3.v.8.

.chry.n.h.jo.p.
'*''^"

& S.Jean mis enfrifiri

cinq mille

hommes

convertis,

'Apost RE 'parloir encore, lorfque les PredresSc les SaddujL_>cens cftant furvcnus, fe faifirent de luy & de S. Jean, &: les
mirent en prifon; ne pouvant fouftrir qu'ils enfeignafTent au peupie la refurredion deJ.C.'EtlesSadducens ne croyoient point
dutout la tefurrcdion des morts. 'Les Juifs avoient cherche un
tratre pour fe faifir de J.C, Mais ici les Prcftres viennent arrcftcr
eux mefmes les deux Apoftres parcequ'en perfcvcrant dans le
pech,on s'accoutume le commettre avec plus de hardiefle; 5c
la honte qu'il nous donnoitau commencement fe difllpc peu a
peu, 'Ils amenrent avec eux le capitaine des gardes du Temple,

'T

^.jv:

I.

{a

s.

Lc

dit, iU

bouche de

^arh!ent,]Jm que

S. Pierre.]

S.

Jean

ait dit attfli

(jucique chofe, foit qa'U pailaft

feakment paf

SAINT PIERRE.

L'aDdj.c.

i}t

apparemment eftoit luy mefme un des Prefl:res,]parccqu'il5


craignoient le nombre de ceux qui honoroient les Apoftres, &
parcequ'il falloit faire pafler leur animofit particulire pour une
affaire d'Etat.'Ils arrellerent donc les Apoftres, &: les mirent en

^^'

[qui

prifon pour les interroger


tard,'&: ils efperoient

le

que ce

lendemain, parcequ'il

eftoit

dlai amoUiroit la vigueur

p.s4-drf,

dj

de leur

p.jj.a.

courage.

Chryfoftome nous fait confiderer fur cefujet deux grands


effets de la conduite de Dieu fur fcs Saints , que l'on pourra remarquer en une infinit de rencontres dans la fuite de Thiftoire,]
3> 'Voyez, dit ce Saint, avec quelle fageffc Dieu rgle toutes cho fes. Les Apoftres[aprs avoir receu le S. Efprit]font moquez [par
5 ceux qui les acculbient d'cftre ivres:] cette tentation n'eft pas
' petite. Les principaux enfuite font attaquez, [&: mis en prifon :
celle-ci eft encore plus grande. Aprs cela ils font tous emprifonnez, & fouettez. Et enfin Dieu permet que les Princes s'en
mfient, & portent leur violence jufqu' rpandre le fang de l'un
[S.

5
j
33

p.94-b.c|-P

"^"'^'

des principaux d'entre eux. Ainfi les maux croiffentpeu peu,


&c les plus grands ne viennent qu'aprs qu'ils y ont eft prparez
par les rnoindres.]Mais ils font toujours cntrcmcflez de miracles,

de converfions, &: d'autres heureux fuccs qui les confolent, qui


les fortifient , &: qui les prparent aux combats. [Par cette vicif^
fitude les aflidions qui fervent d'exercice leur vertu, les confervent dans l'humilit; & les profpcritez les empcfehent de Ce
dcourager &: de s'abatre.]
'Les Preftres arreftoient publiquement les Apoftres pourinti- li.io.p.5y.v.e;.
mider leurs auditeurs; mais Dieu fe moqua de leur dcfcin: ic
quoiqu'on vift mener S. Pierre en prifon , le difcours qu'il avoic
fait, convertit plus de pcrfonnes encore que n'avoir fait celui de
la Pentecofte.'Car il y en eut environ cinq mille qui entrrent fc(Ang.;njo,fi;
ce jour l dans l'union du corps de J.C, fans conter ceux qui 3^P-'"-^-^s'eftoient convertis auparavant, 'comme la plufpart des nou- Synop.in Ac51.
veaux interprtes le reconnoiifent: &: ils veulent mefme que ces &''*^'^u''^'
cmq mille hommes ne comprennent ni les remmes , ceux qui i|c. Lap. p.
loi.i.d.
eftoient audcffous de zo ans.
'Ces perfonnes reconnoiflantlapuiffance du Crucifi dans la chry.h.io.p.
guerifon du boiteux, voyoient bien dj [par la ferveur de leur ^'
foy,]que ce n'eftoit point par foibleffe qu'il laifoit cmprifonner
les Apoftres, mais pour des raifons dignes de luy,&parcequ'en
effet routes les chofes de la terre ne font rien. Ainfi ils apprenoient des fouffrances de leurs maiftres raeprifer les foufirances.
,

V.jS.

''

Ri)

SAINT PIERRE.

I3t

& ne

point craindre

les

hommes

fanJeja

:&: les juifs au contraire [s'il-

''*

ritantde ce qui leur devoir donner de radmiration,]s'animoienc


d'une nouvelle fureur, parcequon ne les craignoit pas.
ltijS ^-jUiiX Tim,i3) ti..^gELJg ?l>ia ^:iiitT.f^K\Ti.iiS ^Tf.mJt^ ae.ma.T:lWgaiaa3:i>i?'aJiia

ARTICLE
,y.

?ierrc p-efche J . .

'A(ft84.T..(f.

^liitoji

'T

4il7oCain"h
c.4.p.';73.t|l.

'^,'^>5-p9^>
6.p.9J7.b.

iaut.p.so.b.

Aa.4.v.i7.

chry.n.h.io.p.

^^*"

ic|<rf.a.

p.ji.ss.e.

p.?.e.

p.ss.e.

p.js.b.

Sfnop.in A.p.
i4i4.g.h.
feiii,W-f-f-*i-

le

onfeil des Juifs

Ober Dieu

qu'aux hommes.

lendemain donc'lcs Snateurs , les magiftrats, les doc


de la loy, &: tous ceux qui eftoient de la race des Pontifes, s'afTemblerenc dans Jcrufalcra, L'Ecricurc cnnomme quatre, Annc[ancien]grand Pontife, Caiphc[ron gendre qui l'eftoit
aIors,]Jean ["que nous ne connoillons point,]& Alexandre'qu'on Non \%,
'-'^^''^ eftrc "Alexandre Lyfimaque frcrc de Philon. Car il eftoit V.ii ruina
Prcftre , &: c'eftoit alors le plus riche de tous les Juifs d'Alcxan- '^-^ J"''* f
^^''
dne,o il avoir eu la charge que l'on appcIloitd'Alabarquc.^C'cft
luy qui ht couvrir d or & d argent neur portes du Temple :''mais
fonfils nomm Tibre Alexandre devint idoltre.
'On fit venir les deux Apoftres cette aflemble, & on leuF
demanda au nom de qui ils avoient fait le miracle dont nous
avons parl/non qu'on ne fceuft allez que c'eftoit au nom de J.C,
mais pour voir fi Ja vue d'une fi grande aftbmble ne le leur feroit point dcfavoucr.Car ils eufl'ent cru remporter par l un grand
avantage. Mais la nuit que les Apoftres avoient pale dans la
prifon, n'avoir fait qu'augmenter leur couragc.'Er J.C. vrifia
alors en la pcrfonnc de S. Pierre ce qu'il avoir promis tous %
difciples , Que le S. Efprit feroit dans leur bouche lorfqu'on les
feroit comparoiftre dans les aflemblces.'Il parla aux Juifs avec
refpe, mais avec une lvation &: une force qui les couvrit de
confufion. 'Car il n'y avoir rien mnager avec des perfonnes
qu'il ne falloir pas cfpercr de convertir [par la douceur, & qui
combatoicnt la vrit non par ignorance, mais par malice. 'Il
leur parla comme un homme qui ne craint point d'cxpofcr fa
vie, faifant voir que quand il avoir agi avec plus de refervCj'avoir cft par condefcendancc, non par lafchet, bc qu'il favoit
tmoigner de la hardiefle quand il le falloir,
I

Bat.34.iol

devant

XI.

y tcurs

'Puifqu'il faut aujourd'hui paroiftre

en jufticc,lcur dit-i!,pour

&

s'cxplique aflez divcifcmcnt. Quelques uns croient que les uns


ceux qui compofoicnt le grand Sjncdiin, c'clt dire le Conln' des luifs qui jugeoit fouY^pincracac de la rclijjiou.'Pcarfn vcuc que coui ceux qui font nommez ici coiiipofaflcnt le Sanednn.
i.

pv^tfr'.f,'^ !spirl?ijl(tai,'cc jui

les autres font

SAINT PIERRE.

L'andel.C.
3''

IJ5

avoir fait du bien un homme perclus de fes membres au lieu


des louanges que nous en pourrions attendre, &c qu'on veut fa> voir au nom de qui il a eft guri
que tout Ifrael fche que c'a
> eft au nom de J.C. de Nazaret, lequel vous avez rejettes cru cifi, & que Dieu a tir d'entre les morts. Il n'y a point de falut
par aucun autre, &: nul autre nom n'a eft donn aux hommes
par lequel nous devions lire fauvez.
'La pofture, le ton, les yeux des deux Apoftrcs rpondoient pyj-^-fdes paroles II hardies Se l'on eftoit bien furpris d'entendre parler avec tant de force des gcnts grolTiers Se lans tude , qu'on fe
fouvenoit d'avoir vus la Paffion de J.C. dans une timidit
ne bafteflc entirement difproportionncea cette grandeur de
courage. [Il eftoit d'autant plus difficile de leur rpondre,]'que Aa.4.v.io.r4.
celui qu'ils avoient gucri eftoit prefent avec eux/Car il eut aflez chry.h.io.p.
(degcneroft pour ne les point abandonner dans cette oc cafion. '^aIls firent donc retirer les deux Apoftres pour dlibrer entre b.
eux de ce qu'ils avoient faire &: ils firent bien voir Se dans leur
dehbcration, Se dans leur refokuion , qu'ils ne confideroient que
,

'''

&

les

hommes,[&

qu'ilsne confultoient gure ni la juftice, ni la loy

de Dieu. j'N'ofant donc

nier le miracle,

non

parcequ'il eftoit vc-

ils ne laiflerent pas de


menaces d'enfcigner au nom de
Jsus, & de parler [de Iuy]en quelque manire que ce fuft. Mais
Pierre & Jean leur rpondirent , Jugez vous mefmes s'il eft jufte
> de vous obir plutoft qu' Dieu
car pour nous nous ne pouvons
.>pas ne point dire ce que nous avons vu &: entendu. Les Juifs les
menacrent encore, Se puis les renvoyrent fans ofer leur faire
aucun raaljparcequ'un miracle fi vident leur fermoir la bouche,
tout le peuple l'admirant, & en rendant gloire Dieu. 'Ils n'ofoient pas non plus dit Saint Chry foftome les mettre entre les
mains des Romains comme ils avoient fait J.C, dcpeur de leur
donner encore cette nouvelle preuve de leur injuftice.

ritable,

mais parcequ'il

c.c|ioo.alj.

eftoit trop public,

leur dfendre avec de grandes

p-sS.c.

ARTICLE XIIL
"Nouvelle ejfufion du

S Eff rit furies dif^lcs,


.

Apoftres revinrent donc trouver


LEs deux
raportercnt avec
ce qui

rencontre

s'eftoit pafle en cette

fimpli cit

ils

&

eux l'ayant entendu

cftcit leur force invincible

leurs frres, qui

ils

s'adrcflerent celui qui

dans l'union d'un

mefme efprit, &:

iij

Chry.h.rx.p,
^+-'^- 'i'^"-

'

SAINT PIERRE.

134

L-andcj.c
^'

dans l'ardeur d'une mefrae foy, parcequ'une prire faite fans ardcurn'eft pas une prire. 'Ils relvent d'abord la toutepuiflancc
de Dieu, parceque c'eftoit elle qui pouvoicabatre leurs ennemis:
p.io7lA(t.4.r. '^ aprs avoir reconnu que tout ce qui s'eftoit fait contre J.C.
ij-ocfloit un effet de la Sagefl'c divine, qui ufe comme elle veut de la
malice de fes ennemis pour excuter fes defl'cinSj&: que c'eftoit
encore l'accompliflement des prophties, o Dieu proraettoit
en mefme temps de rendre inutiles tous les deffcins de fes ennemis ils luy demandent non la mort de leurs perfecuteurs, mais
la force d'annoncer fa parole avec hardielVe, reconnoiflant qu'il
eft l'auteur de cette hardicfle &c de cette force non qu'il les
exemtaft de fouffrir pour fon nom, mais qu'il tendift fa main^
pour faire des guerifonsmiraculcufcs ,des prodiges ic des merfon Chrift parceque fans
veilles au nom de J E s u s fon Fils
faire
cftoit
inutile.
cela tout ce qu'ils pouvoicnt
Chry:ii.ii.T.
'Apres qu'ils eurent achev leur prire , le lieu oii ils eftoienc
ioj.c|io7.e.
les vctrembla ce qui marquoit que Dieu les avoit exaucez,
p.r.s.a.
noit viflter.'Car dans ces commencemens ils avoient befoin que
Dieu parlaft par des fgnes fenfibles; ce qu'il n'a plus fait depuis
p.io.c.d.
[qu'affez rarement.] Ils furent alors tous remplis d'une nouvelle
ardeur que le S. Efprit avoit allum dans leurs curs:'6: l'on vit
d.
auflitoft paroiftrc dans leurs aftions l'effet de cette nouvelle graHier.cp.s.p.fiS. ce,'de cette foy nouvelle que lefangdeJ.C. encore tout bouillant repandoit alors dans les curs. ^Ils annonoient hautement
^.n
la parole de Dieu, Se rendoient tmoignage avec grande torce
la refurredion du Sauveur.
v.31.33.
'La (Trace eftoit grande mefme dans tous les Fidles. Toute Ix
multitude de ceux qui croyoientn'eftoit qu'un cur &: qu'une

p.io4.c.

&

&

amc. Nul ne confideroit ce

'

Gliry^.h.ii.p.
locj.b.

b|io8.c

qu'il poffedoit

comme

eftant luy

en particulier,mais tout eftoit commun entre eux,'comme entre


^^^ cnfans qui font tous galement nourris dans la maifon de
leur perc. Ceux qui avoient quelque chofe ne le donnoient pas
comme leur bien, mais ils s'en depouilloient pour le diftribuer
comme un bien commun. 'Ceux qui avoient des maifons ou des
en mettoient le prix non entre les mains,
terres les vcndoicnt,
mais aux piez des Apoftres , tmoignant par l leur humilit,

&

que leur mpris pour

Hicr.fp..p.8.

auflbien

^-

tous

Chry.h.ii.p.

'Ils

jo8.e.

referver le relie, mais

les biens de

la

terre ne

les richefes,'&: faifant voir

mentent que deftre foulez aux

que

piez.

d'une partie de leurs biens pour fe


donnoient tout abfolument comme des
ehofcs qui ne leur appartenoient point, pour eftrc cntretcniiS"

ne

fe depouilloient pas
ils

SAINT

^'^"dK^^

comme les

autres fur le bien

PI ERRF;
commun, fuivnnt

ijy

la

volont des

Apoftres/Ainii l'abondance de la grce faifoit que tous eftant


gaux, il n'y avoir point de pauvres parmi eux. 'Pour les efclaves,

S.Chryfoftomc

croie qu'ils leur

donnoient

d.f.

p.ws.b.

la libert,

[C

eftoit l'ardeur de leur charit qui lesporcoit imiter ainfl


pauvret de J.C,
s'galer aux moindres d'entre les Fidles,] 'Car les Apoftres leur laiffoient la libert de garder leurs terres s'ils le vouloient, ou de s'en referver le prix aprs les avoir
vendues.
'Voil le changement prodigieux qu'un pefcheur ignorant
avoir fait dans le monde en trs peu de temps. Tant de miracls, &: une vertu il admirable , doivent-elles pas faire dire que

&

la

Aa.j.v.4.

chry.ii.n.p.

"^^"

la terre eftoit devenue un ciel'Auffi quoique les Chrtiens s'af- Ad. 5.7.11.13.
icmblaflent [publiquement au Temple,]dans la galerie de Salomon, nul des autres nanmoins n'ofoit fe joindre eux. Le peuple les louoit extraordinairement,'&: les admiroit comme des chry.h.utp.

Anges. Et en effet que ne meritoicnt pas des perfonnes qui ne


cedoient ni aux railleries, ni aux menaces ni aux dangers les
plus grands, 'qui avoient une charit admirable pour tout le monde,
qui aflftoient les uns par leurs aumofnes, & les autres par

"'^'

^^

p-iir.s-!

&

des guerifons miraculeufes

ARTICLE
CHrt d'Ananie

XIV.

& de Sjphire.

["T^Armi

y.fontitre.

tant d'clogos gnraux de la vertu des Chrtiens,]


particuliers"qu' S.Barnab,^dont
'j'Ecrituren'endonnede
J^
elle femble avoir voulu relever la vertu, pour condanner davantage l'adion d'Ananie &: deSaphire qu'elleraportc auflitoft aprs,
'Ananie avoir embrafl la foy avec Saphire fa fcmjme. Mais ni
tant de miracles, ni l'exemple de la vertu des autres, ni la compagnie des Apoftres &: de tant de Saints , ne purent toufer en
eux la palfion de l'avarice, [Ils eurent honte nanmoins de n'eftre
pas comme les autres devant les hommcs;]'&: quoiqu'il leur fuli:

de eonferver une terre qu'ils avoient,'ils le refolurent volontairement de la confacrer Dieu, promettant par vu, flon
l'expreffion de S, Jrme, de la vendre ,
d'en donner tout l'argcnt[aux Apoftres j] ce qui rcndoit cet argent faint &: facr.Us
vendirent en effet leur tcrrc:Mais pour l'argenr, ils en furent des
libre

&

difpenfateurs timides &: infidles.

Ils fc laifTerent aller la

ten-

K?kA.y.i6.^7.
* chry.n.h.u.

c.J.

Aa..r.3 4.

chiy.p n+cd,
I") t|H-*r-sp-

^54.

SAINT PIERRE.

Xj6

lande J.C.

que la vritable foy '^'


ne craint point,ils refcrvcrcnt de concert une partie d'un argent
qui n'cftoit plus eux, mais celui qui ils Tavoient vou , SC
apportrent Icrefle aux picz des Apoftrcs.
C}ry.h.ii.p.
'Perfonne ne favoit la choie. Mais S. Pierre lut dans le fecfCt
* Se cet homme fans fcichce connut par la luMc'jt.cit.i6.r. de leur pcnfc
184.8.
miere de l'Efprit de Dieu, ce que les plus habiles des philofophes
Grcg.mor.l.
n'cuflent jamais pu connoiftre. Il fc fouvint alors qu'il ciloittabli
<^ci9.i..7f4chef de rg!ifc,"non pour dominer fur fes frres, &: pour recc- &cr'
voir des honneurs particuliers des bons, mais pour s'oppofer aux
Aug.inAd.c.
vices,& Ics Combatte avec plus d'autorit &: plus de zcle. Il avoit
ly.t.s.p.s^.s.
j.j.j-gy le pouvoir de punir les pcheurs, parcequ'il avoit afTezde
Aft.5.v.3.4.
charit pour les aimer, & ne har en eux que le pch. Voyant
donc le mari qui eftoit venu le premier , il luy dit Ananie, cfl-il
tation

du dmon

&: craignant des befoins

dmon

rempli voftrc coeur jufqu'vous faire


Efprit,
vous
faire dtourner une partie du prix ce
mentir auSaint
&:
de voflre terre ? C'cll Dieu que vous avez menti, &: non pas aux c<
On.g.mM-tt hommes. 'Ces paroles pntrrent fi avant dans l'ame d'Ananie,

poflibleque

p-33-a.

g^
A.^.v.e.

j2

^j5

le

ait

fyj tcllementepouvent, qu'il tombal'inftant,

& ren-

dit l'efprit.'Quelques jeunes gcnts qui eftoient laTcnfevelirenc nuf^Mi.


Se l'emportrent pour l'enterrer.

'Environ trois heures aprs, Saphire

*'.

femme entra[che2

fa

S.

donner
navoit vendu

Pierre,]fans favoir ce qui eftoit arriv.'S. Pierre pour luy

Chry.in.h.iz.

^^ reconnoiftre fa faute, ^luy demanda Ci elle


fa terre que tant. Elle rpondit que non
Et alors S. Pierre luy
dit Comment vous elles vous accordez cnfcmblc, pour tenter
l'Efprit du Seigneur Voil ceux qui viennent d'enterrer voftre a
mari qui font la porte, &: ils vous vont porter en terre. Au mef- h
mc moment elle tomba Ces piez , &c cxpira,'n'ayant pu fupporter la honte de cette reprimende fevcrc, jointe la douleur de la
mort de fon mari, & peuteftie au regret de la faute qu'elle avoic
commife.'Ces jeunes gents citant entrez, la trouvrent morte,
^'^"

\\'vi

Or.g.inMatt.
^''^'

Attj.r.ic.

fTallerent enterrer avec fon mari.


ciiry.n.p.ii;

i-p-4'-tc.

''Ajg.f.,48.p.

703-

704.3.

Sar.34.5144.

'a fjutc de CCS

qu>nd elle

C' ft

dcux pcrfonncs cftoit grande a{rurcment.*^MaIs


cfl moins cmfiderable pour eux, clic l'efloic

extrmement pour l'exemple. ''Le

S, Efpiit n'aime pas l'argent,


Auguftin ,mais il hait le menronge,& il ne peut fouftrir
que nous manquions excuter les voeux que nous luy avons
fjits/i^^icn ne peut cftrc plusoppofe l'Eglifc, qui eft la colonne
la bafe de la vrit, que le deguifemcnt Se le mcnfonge &c rien
jjj.

S,

&

n'eft auffi plus

pernicieux

-,

piiiiquc

fi

on luy ouvre une fjis la porte.

fanaej.c
^"

S
te,

on met toute

A I N T P I E R R E,

la difcipline

137

eccleaftiquc dans

le

trouble &:

la confufion.'Ce fut pour cela queDieu punit fi fevcrement


perfonnes auflibien que celui quiavoit ramafle queldeux
ces
que peu de bois le jour du fabbat. Car s'eftant rendus les pre-

dans

miers auteurs d'une faute


il falloit que l'exemple &;

la crainte

P-^ci-Cs

& d'une delobeifTancc toute nouvelle,

de leur punition, remediaft


au mal que l'exemple de leur pch pouvoit caufer , &: que ceux
qui auroient l'avenir la hardiefle de les imiter , appriflent par la
rigueur deleurcondannation, que fiDieu diferoit de les punir
comme eux en ce monde, ils n'echaperoientpas nanmoins fa
juflice dans rautre,'o ils feront d'autant plus punis, qu'ils l'auront moins elle dans cette vie.
'Ce fut donc par une fage prvoyance que S. Pierre tua ces
deux coupables pour nous fervir des termes d'un Saint, afin de
c
a.
Ji
Ji'
n
n
faire voir combien elt grand le crime de 1 avarice, &arreuer tout
d'abord le progrs de cette ivraie que le dmon avoitfeme dans
l'Eglife r'parcequ'on n'obfcrve d'ordinaire jufqu' la fin, que ce
qui a eft tabli dans les premiers commencemens.
'Cette punition cftoit mefme favorable ceux qui la fouffrirent,puifqu'elle les empefchoit de tomber dans d'autres pchez.
'Origenc a cru qu'elle avoir aufh effac leur faute,
que Dieu
les avoit punis en ce monde pour leur faire miferi corde en l'autrc.'Et S. Auguftin paroift eftre dans le mefme fentiment
au
moins il l'a juo- probable.^Quoy qu'il enfoit.la mortrtemporellel
de deux pcrlonnes tut 1 inltruction de beaucoup d autres ,'' qui
veillrent fur eux avec plus d'attention qu'auparavant.*^ Et elle
repandit une grande[mais falutaire]fi-aycur dans toute l'Eglife ,
parmi tous ceux qui en entendirent parler. ''Elle eftoiten mefme temps une grande preuve de la puilTancedeJ.C, en faifant
voir que fes miniilres avoient des Anges avec eux pour excuter

Car,i.cGi.d.c,gi

&

&

Chiy.h.u.p.
"*-^cani.tnft.i.7.c,

P-"^^l'^'-^f'
J.i.cp.iSi.p.54s
c.d.

Aft.or.s.p.153,
''

Chry.inAfl.h,
'^-P-^'J-^-

Ori.g.iuMatt.

P-s^aAug.inPji.1.3,
'^'r-i3-i ^

!'"

<,Hier.ep.s.;>.

^^

'^

h^i'"p;,'"^^f'

cAas-v.ii.
^'^^"^Pi33'

leurs volontez.

ARTICLE
Malades

XV.

par l'ombre de S. Pierre : Tous les Jpojfres mis en


prifon font dlivrez, par un Ange,
confejfent ] .C.
gtieris

'^"^ Ep

e n d an t le nombre de ceux qui croyoient au Seigneur


, tant hommes que femmes, fe multipiioit de plus en
\^_^
pus;'&- les Apoftres faifoicnt beaucoup de miracles Sjde prodiges.'On voyoit des troupes de peuple accourir des villes volHift. Elcc. 7 ont. I.
S

Aft.f.v.H.

r.ii.

"^

v.i6.

13?

SAINT PIERRE.

L'ndcj.c

pour y amener les malades &: ceux qui eftoient


tourmcnccz des clprirs impurs
ils cftoient tous guris. On
mettoit mclmelcs malades dans les rues fur des lits 2^ fur des
fines Jerufalcm,

Mf.

paillaflcs, afin

en
Chry.n.li.u.p.

p.i'sIc.Vau'^injo.h.44.p.
'^."^'^

p.6Sj.i.d.
Aft.or..p.i3S.

it

h
'

dies

en quoy

^'^^^^

^" '"y

'^

d?
/Amb.cp.j4.
p.3is.l.m.

Chry.inAiflh.
i3-P-"9-

^Ct.j.y.i7.is.

guris de leurs mala-

les

tous les Apollrcs.'^S. Chryfoltome l'attribue


Paul-fMais je nc fcav d'o S. Aucruftin, qui cflfortcx-act
^ nc ricn avancer de luy melme, atire ce qu ilditJ^Quc i ombre
de S. Pierre avuit reflufcit un niorc^ S. Ambroife dit que nous
voyons en quelque forte le mefmc miracle, lorfquc des linges qui
ont touch aux reliques des Saints gucriient les maladies, comj^ jj m-fiy^ ^ fon temps dans la tranflation de S. Gervais,
'Tant de preuves [de la faintet, de la puilfance , &: de la conftance invincible des Apofl;res,n'arrefl:crent point leurs perfecuteurs. Elles les irritrent au contraire de plus en plus. 'Le grand
aufli S.

p "firi

Preilre [Caphe,] Se tous ceux de (a fadion

qui eftoit celle des


en conceurent une nouvelle haine contre eux de
force qu'ils les firent prendre &: les mirent dans la prifon publique,' ce qu'ils n'avoient pas encore fait flon S. Chryfortome.
S Mais un Ange vint la nuit, ouvrit les portes del prifon,
les

Sadducens

Cliry.h.i3.p.

fAdTi

Sr.t!.ii?,

&

en fit

jr.io.ir.

ombre au moins

ce que J.C a dit, que ceux qui croimefmes miracles que luy, &: de plus

fe vcrifioit
t'ci'oient:

fon

commun

eftoit

&

qu'ils tuflbnt

grands encore.
[L'Ecriture ne die cette merveille que de S.Pierre,>&:Arator
qui la dcrit rort lgamment, prerend que c eitoit un avantage
accorde luy feuli'de quoy S. Aftere femblc ne le pas loigner.
''Nanmoins S. Augullin-'&S. Cyrille d'Alexandrie croient qu'il

e Cyr.Al.injii!.

li.-.p.fs.b.

S. Pierre paleroit,

couvrill quelques uns,

44.p.i34.i.a.

^chry.r.Coi.

que quand

&

que ceux qui

gardoient s'en apperceuflent ;


&: les portes enfuitc fe trouvrent fermes comme auparavant.
^Des le point du jour les Apoftres entrrent auTemplc, &: fe mirent prcfchcr comme l'Ange leur avoit ordonn.
'Cependant le grand Preftre[qui croyoit les tenir encore en
fortir, fans

prifon,]ayant alTembl

le

les

Confeil, tous les Pontifes, le capitaine

du Temple, &r tous les Snateurs, ordonna qu'on les amenaft.


Ceux qu'il avoit envoyez trouvrent la prilon bien termce &:
,

gardes la porte: Niais il n"y avoit perfonnc dedans. Ils en firent leurraportau Confeil qui fe trouva fort cmbarafl. Et en
mcfme temps on vint dire que les Apoftres eftoient dans le Temles

Chry.h.i3.p.

ple,

toft

avec

ils

Le capitaine du Temple s'y cnallaauiigardes, &: amena les Apoftres fans violence car il

prefchoient.
fcs

raionoit d'cftrc lapide par le peuple /&: ne craignoit pas

la

'''

SAINT PIERRE.
'Il

ment

359

les

Dieu qui ie dcclaroit pour eux par tant de miracles.


amena donc au grand PreltrCj qui leur demanda com-

ils

ofoient cncoreprefcher aprs les dcfcnfcs qui! leur avoic

colre de

faites comme s'ils euflent promis d'y ober.'Les Apoftres qui


voyoientleur emportement avec plus decoropaflon que de coqui ne cherchoient qu les en gurir, leur rpondirent
lre ,
parla bouche de S, Pierre, [avec une force mcflee de douceur,]
'&:avcc une fimplicic fans dcguifemcnt &: fans artifice, Qujls
cftoient plus obligez d obcr Dieu qu'aux hommes ;^ Qu'ils
eftoient tmoins del refurrccLion de Jsus, &; que le S. Ei'pric
l'atteftoit encore[par les miracles qu'il leur faifoit faire.]
;

&

p.m.b.c.

d.

Aa.jv.t?.

chry.h.ij-p.

^";^'

^^

ARTICLE XVL
Gamaliel em^cfche

la

mort des JpoJIrcSy qui fe rcjsuijftnt

d'avoir ejlfouettez.

[^^ Uelc^Je fage que fuftla rponfe des Apoftres

cependant
V^/ aphe &: les autres qui prcnoient avec luy la qualit de
)Ugcs,]'en furent tranfportcz de rage, & ils deliberoient dj de Aa.j.v.35.
les faire mourir/Mais ils en furent empcfchcz par Gamalicl ce- v.34.
lebre dolcur de la loy , &: honor de tout le peuple qui aprs
avoir fait retirer les Apoftres pour pouvoir parler avec plus de chry.n.h.n;
libert en leur faveur, fins fc rendre fufped aux autresj'^lcs aver- P'-'-^^
cit tout d'abord d'examiner leur zle, &c de ne pas fuppofcr que
les Apoftres fuftent coupables fans s'en eftre bien afturcz qu'on
avoir vu pkifieurs autres foulcvemens f emblablcs , qui s'cftoienc
bientoft difpez qu'il en arriveroit de mefme de celui-ci , fi ce
n'eftoit qu'une ficiion humaine mais qu'il pouvoit aufl y avoir
quelque chofe de Dieu , qui il cftoit
impie
inutile de fe
oppofer/C'cft
le
fcns
vouloir
dudifcours que Gamaliel fit dans chry.n.K.^.p,
cette affemble: mais il le dit d'une manire plus adroite &; plus '3'-^-b'
couverte, afin qu'il perfuadaft plus aifmcnt les Juifs.
'Ils fe rendirent en effet la force de fesraifons, tVla douceur c.
dont il leur parla,'&: ne fongerent plus faire mourir lesApoftres. b.
Mais pourfatisfaireauffi en partie leur pa/ion,ils les firent fouetter, '& puis les laifferent aller en leur dfendant encore de parler Aa.f.v.40,
,

,'

"

'

&

deJ.C.'Ainfi lesApoftres fortircntduConfeil;

&

&

en forrirent
pleins de joie, [non de ce qu'ils avoient vit la mort,] mais de ce
qu'ils avoient eft jugez dignes de fouffrir des opprobres pour le
nom de jESUS.'Saint Chryfoftome dit que c'cft l un miracle
ils

v.41.

Chry.n.p.i5x.a,

SAINT PIERRE.

140

L'an.iej.c;

plus grand que b.\uicoup d'autres prodigcSiS: qu'il ne felt point


p.j.d.

qu'aucun de ceux quiavoicnc foutcrt pour la vrit dans l'an^r


cicn TcflamentjCn ait
iTcnci del joie.'Aufli Dieu ne les avoit
mis cette preuve qu'aprs avoir Fortifi leur foy par un grand
nombre de miracles. [Ils n'eurent donc garde d'obeirladtenfe
qu'on leur avoit faite,] '& ils ne cefTerent point d'cnfeigner tous
Jes jours, &: d'annoncer J.C. dans le Temple & dans les maifons.
[Nousverrons"autrepart quel eftoit Gamaliel dont Dieu fe v.s.Gama^"^^
ferviten cette rencontic pour conferver lavie aux Apoftres,]
'S. Cliryfoftome croit que ce fut le difcours de Gamaliel qui
fut caufe de cette convcrfion d'un grand nombre de Preftres .
marque peu aprs dans les Ades parcequ'examinant 1^ doctrine des Apoftres par les rgles que leur maiftre &c leur docteur
leur en avoit donnes, ils en dcmcuroienc convai ncus.
>

A.j.y.41.

.y.7|Chry.n.

^^

^*-P-'33-f-

ARTICLE

XVII.

JEk^ion des fcpt Biicres : Beaucoup de Freftres convertis : Mort de


S Efiienne : S.Jacque tabli Evefque dejcrufalem.
.

iar.34.s

1.76.

diable

&

avoit inutilement employ la rage du lion


la
rEglifc.
Mais'comme
il ne peut
violence
ouverte
contre
J__y
jamais cefler de la combatreilufaauiitofl: de la rufedu fcrpent,
'M"

&: tafcha de la ruiner en aftoibliflfant par quelque divifion cette


union admirable qulcftoit entre lesFidclcs.'Dieu permcttoit que
i4.p.i3aa|i3:.d.
l'giife fuft ainfi attaque des Ton origine, &: au dehors par fes
ennemis, & au dedans[par les fcandales de fes enfans , pour confoler ceux qui doivent relVentir ces mefmes maux dans la fuite
4e tous les fieclcs.]
Aft.4.v.34.3f.
'Comme les Fidles avoient mis tous leurs biens en commun,
il falloir avoir foin de diftribucr chacun ce qui luy cftoit ncceffaire.[Les Apoftres ne pouvoicnt pas prendre ce foin , au moins
i'^^
dans le dtailjl'n'eftant pas juftc qu'ils quittaflcnt la prdication
de la parole de Dieu pour prendre garde comment les tables
eftoient fcrvies.[Soitdonc que ceux qui en eftoient chargcz,ne
Chry.n.h.r4.p. s'en acquitaftent pas avec aflezde vigilance,]'foit que celavinft
de la faute des peuples ,*comme l'Ecriture le fcmble marquer,
/Aft6?vi'
en difant que le fcandalc vint lorfque le nombre des dilciplcs fe
dcs pays trangers qui parloient grec,
chry.p.ijo.a. multiplioit,'lcs Fidcles
chry.inAfl.h.

'

f csjf an.p.p.j..

f.

nanmoins ne pouvoicnt paseftre en

i.!'>;i-/.' Peirfon veut quecefulTcnt des Pro'eljrtes,[t]ui


grand nombrc.jll allgue contre l'autre fcns diverfes raifons ,[auf^uclles

icfondie.j

il

ne

fort

fcroit pas difficile de

'

SAINT PIERRE.

T-'andej.c
^^'

commencrent

murmurer contre les

141
naturels de la Paleftinc,

& Ce plaindre qu'on meprifoit leurs veuves dans la difpenfation


de ce qui fe domioit chaque jour/ou parceqaon neleurdonnoit
pas le ibinde diftribuer lcsaumofncs;[ou ce qui femble plus probablej'parcequ'on leur endiftribuoit moins qu'aux autres.
'Les Apoftres fe hafterent de pourvoir un mal fi dangereux
avant qu'il devinfl: plus grand.'Ils firent affemblcr les difciplcSjS.:

Bar.34.i78.

Chty.^.x^oA
d| 133.3.

Ad.5.v.r.3.4.

leur dirent qu'ils pouvoient lire fept perfonnes d'une probit

reconnue, pleins de l'Efprit faint &: de fagefle, qui , dirent-ils,


nous commettrons ce miniftere & pour nous , nous nous appliquerons entirement la prire &: . la prdication de la parole,
'Ainfils rendent raifon de leur conduite au peuple, &: kiylaif- chry.n.t.i4,p,
font mefme le choix des perfonnes, quoiqu'ils puflcnt bien le ^'-^afaireeux mefmes parla lumire du S.Efprit. Et c'cftjdit S.Chryfoftome, ce qui fc^evroit faire encore.'Ils veulent que ces per- p.i33.b.cli34.d.
Ibnnesfoicnt pleines de fagclTe. Car quoique ce ne fufl: pas pour
leur confier le miniftere de la parole , nanmoins la difpenfation
mefme des aumofnes demande beaucoup de prudence.
'Une propofition fi fage ne manqua point d'cftre approuve de p.i33.f.d.
;

tout

le

monde. Le peuple

choifir fept perfonnes, &: les prefcnta

mains aprs avoir fait des


de ne rien fiiirefans r-iH-c
la prire, &: fans le jeinc.'Car l'homme impofela main, mais p.i33.d.t,
c'eftDieu qui fait tout, ditS.Chryfoftome,&: qui touche la telle
de celui qui eft ordonn, lorfqu'ileft ordonn comme il faut.
'Ces fept perfonnes eftoient Eftiennc, Philippe, Procore, Ni- Aft.s.v.j.
canor, Tmion, Parmenas , & Nicolas, Ce fut par eux que commena'Tordrefacr des Diacres. 'S. Cyrille de Jerufalem lesap- Cyi.cau7.p;
pelle les premiers nez de fon EcIife.^S. Epiphane croit qu'ils ^^';',
a^pi.deChl.C.
r
T-^- r
r\
-i
eltoient du nombre des Icptante DiIcip!es:La quoy il y a pcu^p^oc.
d'apparence, puifquc ceux-ci avoicnt eft deftinez par J.C. pour
le miniftere de la prdication, Ainfi le plus feur eftj'd'avoucr,com- Aug.r.3!6.c.3.p,
mfait S. Auguftinl'garddcS. Eftienne, que nous nefavons '-^s-c-Jpoint s'ils avoient eft difciples de J. C. avant fa mort, ou s'ils
aux Apoftres, qui leur impoferent

les

prires. 'Et c'eftoit l'ordinaire des Apoftres

NoTB

Nn
OTE

13.

14.

II

n'ont eft convertis qu'aprs


Apoftres.
'S.

Eftienne

eft

nomm

le

la

Pcntccofte parla prdication des

premier entre

les fept

Diacres,

com-

&

me

iren.i.3.c.'i.p.

S.Pierre entre les Apoftres,''


mefme 1 hiftoirede larcvcLir
....
tion de fcs reliques l'appelle Archidiacre. 'Elle porte qu'il avoit

3i6.p.ii6t> o.

receu cette dignit dans b lainte

8-p-3'-=-''-

eelife

de SionFdont nous avons

^^^'^l'^^s;

^mci.dcst.c,

'

parle ci-deffas,]

iij

'.

SAINT PIERRE.

141

fandeJ.C

'L'Ecriture remarque aprs l'elelon des fcpc Diacres , que la'''


que le nombre des
parole de Dieu fercpandoic de plus en plus,

h.6.v.7.

&

Cliry.n.h.i4.p.
'''^*

difciples augmentoit fore dans Jerufalem/parceque rien n'eftft


pui{rant[pour la converlion des curs] que rcablilTcmeni: de l'or-

dre [dans ceux qui font dj convertis, ]I1 y en avoit aufll beaucoup d'entre les Preftrcs qui obeifl'oient la foy, touchez, comme nous avons dit, par le dilcours de Gamalicl.'Ainfi J.C. eftoic

p.ijj..

ador par ceux qui avoient procure

fa

mort, qui avoient excit

demander, &: qui avoient infultc fes fouffrances.'Ce progrs de l'Evangile tut caufe d'une nouvelle pcrfecutlon &: de la mort de S. lliennc,[dont nous parlerons "en un v. Saint
autre endroit.J'Cettc mort arnva,auLant qu'on le peut juger pro- E'^'f^ofbablemenr,'fiir la fin de la mefme anne en laquelle j.C. avoit
i.
voulu oprer fes plus grands ouvrages^Comme on prevcyoic
qu'elle pourroit avoir de grandes fuues , lesgApoIlres jugrent
peuteflre qu'il eftoit propos de donner l'Eglife de Jerufalcm
un pafteur propre, qui fuft charg du foin de tout ce qui y regardoit l'utilit des mes ce que la tradition de l'Eglife a accoutuni de marquer par le nom d'Evelque.J'S. Pierre, S. ]acquc[le
Majeur,] & S, Jean , ne fongercnt point , dit Eulcbc aprs Saint
Clment d'Alexandrie, s'attribuer cet honneur fous prtexte
que J.C. les avoit prfrez aux autres mais ils le dfrrent S,
Jacquc le ]ufte[ou le Mineur,] qu'ils choilrcnt pour eftrcEvefque de Jerufalem,'comme"J.C. mefme fclon quelques anciens, v.s.Jjque
' Mineur
l'avoir '(j^ja choifi pour cela avant fon Afccnfion. [Quoique la
qualit d'Apoftre luy donnaft une autorit gnrale pour la conduite de toute l'Eglife, il femble nanmoins qu'il ait eft comme
inflall dans le gouvernement particulier de celle de Jerufalem,,
par quelque crmonie particulire le 27 de dcembre,] 'auquel
les plus anciens martyrologes marquent l'ordination de cetApof-

les peuples la
p.!35.c.

v/rp.fi4-

uf.l.i.e.i.p.3S.
^'

-,

Hier.inGii.i.
v.i;,.p.i(S4.d.

Boll.i.may

p.

*''

tre par les autres.]


y.-irf.iB.P f. 4j.
$'

r.

'Pe.irfon finit l'.m ^j a/ant l'eleflion det fept Diacres [Ncanmoins puifqu'il paroift qu'on a fou:
de S. Eftienne le Ifn^ema'n de Nocl, il y a plu<; l'e rafoa dcfiDranucpacramett-:

jour-, fait la feflc

&

'vft

l"opiniou

commune, contio

iijuellc

Peatfon n'alie^uc lien.J

SAINT PIERRE.

Vi'^i^ic.

ARTICLE
Les Fidles

dl/perjz,

XVIII.

par la perfecHtion, portent l'Evangde

en divers

efidro.ts.

l'an de Jsus

Christ

A more de S. Eftienue n'appaifa pas la

145

34.

fureur des Juifs. Elle

l;

V.S.Paul
^

'

ne fie au contraire que i'augmcncer:^&il s'leva alors par la


permiflion de Dieu"une grande perfecution contre l'Eglife de
Jerufalem/EUe fut fi violente &: fi generale,que de tout ce grand
nombre de perfonnes qui avoienc embrafl la foy, les Apoftres
feuls, flon l'expreffion de rcriture,[qui ne fe doit pas prendre
^ la lettre,] demeurrent jcrufalem,'i"oit pour tmoigner aux
Juifs combien ils defiroicntleur converfion, foit pour donner du
courage aux fideles/commedans la guerre les capitaines vont
toujours aux endroits o les ennemis font les plus forts. 'Tous
les autres fe difperferent par la Jude
laSamarie.'QucIques

&

uns

Note

ij.

*V<r*fV''*

fe retirrent

Damas, 'D'autres palferent en Phenicie, en

&

'S-P-"5.d.

'

'^'

'

Aa.s.v.i,

chry.n.p.ws.
"^'^

p.i7i.c.

Aft.s.v.r.
9.V.1.10.14.
n.v.i^.

Cyprc,&: jufques a Antioche."


[Mais cette difperfion des Fidles fut moins l'ouvrage du dmon & de fes minill:res,]'que de la miferi corde de Dieu, qui vou- Chry.n.t.is.p.
loit commencer rpandre la foy dans toute la terre. "^Car ils '^'^
prcfchoient partout les veritez de rEvangilc,[que les Juifs vouloicnt toufer.lls ne fe dilTipoient pas par ioibleire,puifqu'ils de- Ath.de rem.t.rt
meuroient toujours unis par la mefme foy; mais flon l'exprclion P'^*^^-*^'
de rEcriture,"ils elloient rpandus partout comme une femence,
qui par la puilance du divin Laboureur, produifoit une moiilon,
[dont le S. Efpritjformoic des pains vraiment celeftes.
'Tous ces fugitifs eftoient comme autant de flambeaux, qui Au^.r.ns.c.s.p.ayant eft allumez dans Jerufalcm du feu du S. Efprit, fc conten- r'^-"-'^|3"s-Mtoient d'clairer & d'chaufer cette ville tant qu'on les y lailToit
en paix. Les Juifs les difperfent pour les teindre;
au lieu de
s'teindre ils allument par tout le monde le mefme feu dont ils
eftoient embrafez.'Ainfi S. Efticnne en fuccombant en apparen- Nyi'J-- ST.r/,.p.
ce fous la puiflance du dmon, le vainquit plus gloricufemcnt, 3>7-3?^en donnant ouverture par fa mort la propagation de l'Evanrile,
par lequel le dmon a eft chafie de toute la terre.
[Il y eut en peu de tenips]'divcrfes"Eg!ifes fondes dans toute Aa.s.v;:laJudc,laSamaric,laGalile,[&les provinces voifines.LesJuifs
ne les laiflrept pas en repos, tant qu'il plut Dieu de lafcher la
,

t(xx,nV

Chry.inAa.li.

144

SAINT PIERRE.

L'aadcj.c.

bride leur haine pour la veric.]'Ce qu'ils firent Damas dans ''^"
la Phenicie[nous donne lieu de juger qu'ils ne manqurent pas
d'envoyer en divers endroits de la Palcftincjpour amener pri-

T.i.

VM-

fonniers Jerufalem Se ceux qui


y prcfchoicnt la foy, &: ceux
qui l'avoient rcceue par cux.'Saul'Tc fignala en cette occafon.

Aug.f.i7s.c.^.

[Mais

p.>-3S.

il

fut pris en voulant prendre les aucres.]'jESUs qu'il pcrfe-

v.s.paul
^-3-

membres, le renverra"par le foudre[dc fa parole,] fulmiriAtus.


du corps, mais pour luy donner celle de
rame.[Il le convertit par une feule parole,]'&: l'obligea d'eftre le
plus grand prdicateur de la mcfme foy, dont il avoit eft le plus
cucoit dans (es

non pour luy


Galat.i.v.13.

ofter la vie

cruel perfecutcur.

ARTICLE

XIX.

Tibre connoifij.C.par la relation de rilatc

de perjecuttr
Uffp.64)a-

'

A perfecution
y de

Eur.l.i.c.i.p.

4o.c.fi|Cai.ex

vinit

de l'Eglife

Paul, ou au moins

I
pereur Tibre, qui
S.

il

les

dfend

chrtiens.

finit

peuteftre par la converfioK

Dieu Tarrcfta par l'aucorit de l'Env

voulut quc"Pilatc

deJ.C.J'Comme

c'eftoit la

mefmc

prefchaft la di-

Note

i.

coutume des magiftrats Ro-

de drcifer des procs verbaux &: des ades des iuo-emens


qu us rendoient,&: de tout ce qui le pafloit de remarquable dans
Bar.34.^ 114.
juft.3p.i.p.84. leur province, pour les envoyer l'Empereurj'i'on ne manqua pas
''
d'en dreflTcr de ce qui regardoitJ.C, o on Iiroit"lcs miracles qu'il Note 17.
p.7.c.
avoit faits,'& melrne que les foldats avoicnt partage entre eux
fcs vctcmens;[ce qui marque quel'hiftoire de fa PalTion y eftoit
F.uf.i.i.c.i.p.
raporte avec toutes fes circonllanccs.J'Sa Refurrcdion & fon
4o.c.d.
Afcenfion eflant cnfuite devenues fi cclebres,qu'il n'y avoit perfonne dans la Paleftine qui n'en parlaft, Pilate fut oblige d'en inTert.:p.c.s.p.(5. former rEmpcreur,'qui apprit par ce moyen les preuves queJ.C.
avoit donnes de la vrit de fa divinit,^& qu'en eft'ct un grand
"^V r
nombre de perionncs le regardoient comme un Dieu.
Tert.ap.c.ii.p.
'Tcraillicn aprs avoir fait un rcit abrg de la vie, de la
"''
mort, de la Rcfurrelion, & de l'Afccnfion de J.C, dit que Pilate
fie raport de toutes ces cliofcs Tibre, tmoignant qu'il avoit
aiT^z de lumire pour embraffcr la foy, s'il n'euft fui vi que les reEiif.chr.
glcs de fa coiifcicnce. 'Il m.irquoic ce qui rrgardoit non feulement J.C, mais auflV'Ia religion Chrticnnc:[&: on ne peut gure "stiviian.
Oro(:i.7.c.4.7. douter] 'qu'il n'y parlafl encore des miracles que fcs difciples ^^^'^''"
to^ i.r.
faifoicnt en fon nom.
Tibre
j

yy^^ins

SAINT PIERRE.

L'ndejc.

'Tibre crivit de toutes ces chofes au Snat, &:

^'^'

NoT

is.

manire qui tcmoignoit allez qu il les approuvoit ,&: qu'il vouloit bien qu on dcernait les honneurs ivuis a J.C. Nanmoins
le Senat"ieictta pour lors le culte 6c l'adoration du Sauveurj^loit
^
i.-\
11
pour flater 1 ibcre en ne voulant pas accorder a un autre des nonneurs'que ce prince avoit refulcz lorfque le Snat les luy avoic
voulu dcferer,[roit fous le prtexte de maintenir (on autorit,]
'&L parceque d'autres avoient ador le Sauveur fans avoir eu la
permiffion de ces grands magiftrats,^qui pretendoienr qu'unDicu
devoir dpendre de leur pui{rance,&; n'elh". Dieu que parleur
pennifiGn & leur agrment/Mais dans lordre de Dieu la veritable raifbn de ce leus eftoitque J.C. vouloit faire voir qu'il n'avoit que faire de l'aflftance des hommes pour tablir fa religion
par toute la terre/^ qu'il vouloit eftre reconnu feul &c unique
DieUj & non cftre n^eflc avec une multitude de faules divinite:z, qui n'avoient de pouvoir
de majeft qu'autant qu'il plaifoit aux hommes de leur en attribuer.'Tiberenelaiflapasde contiauertmoisnerde l'inclination pour les Chrt'ens,&: menaa
melmedelamort ceux qui lesaccuieroienr, &: leur rcroientde
r,

'

4j

mefme d'une

Terr.ap.f.j.p.g-.

^l^"";!-!

cip.

cor.h.ie.p.
74o-b.
jP.-arf.an.P.

g^

chry.z.Cor.h,
^liP-^-tcb.
^'^^'
p.gb.c!
ELir.p.41^.

chry.i.Cor.h.

^p 740^-

&

la

Tert.ap.c..p.
'^|f'jf'F-4ic|

c.6.p.ii6.b.c.

peine.

'Dieu voulut donner ainfi la paix l'Eglife dans fon origine,


afin qu'elle pult fe rpandre fans obftacle en divers endroits.
[Nous ne voyons point qu'elle ait cfl tiouble que vers la fin du
rgne d'Agrippa , lorfque Saint jacquc honora l'apoftolat par le

Eurp.4i.c.

martyre.
Il efl: difficile

que SJuflin

n'eufl:

pas vu les acs qu'il cite de la

les Empereurs , le Snat , & tous


grand f apologie. Tertullien parle auffidc
la relation dePilate Tibre, comme d'une chofe dont il eftoit
pleinement afTur.l'Mais il ne paroift pas que ces pices aient
eft vues ni par Eufcbc, ni par aucun autre auteur poflerieur.["Et
ceux qui ont prtendu depuis les avoir, n'nt eu que des pices

mort de J.C, puifqu'il y renvoie


ceux qui

NoT

15.

il ^dr^'fl'i

Ta

fuppofes , bien diffrentes des vritables.]

ARTICLE
Haine des Juifs

XX,

Contre les Chrtiens.

[j^^Ette

premire perfecution de l'Eglife nous donne occa\^^fion de rechercher de quelle manire les Juifs qui en fu-

I.

en

lifant

jww mji non probaverat. Au


iJtfi.

EccL

lieu <\'mfe,

1m.

/.

Rigaut

lit iffe, jui

peut faire le fens

irqu enfuite.

Carex.i.ij4.
P'''''''

SAINT PIERRE.

1^6

'

rcnc les auteurs, ont traite les Chrtiens tant dans cette renconjoan.j.T.u.

trc

que dans

L'andeJ.C.
'*"

les autres.] 'Nous

voyons que du vivant de noftre


rcfolurcnt que tous ceux qui le rcconnoiftr>..ienc

Seigneur ils
pour leMeffie, feroient chaflez de lafynajrogue.
[Mais depuis fa mort ils ne Ce contentrent pas de cette peijuft.dul.p.i34ne.]'Car ils faifoient mourii- les Chrtiens toutes les fois qu'ils
alv^i.p.7i.c.

^" ^voient le

pouvoir.^C'efl: ce qu'ils firent bien paroillre lorfque

contre les Romains fous l'Empereur Adrien,


Barcoquebas chef de cette rvolte, employa contre eux fculs les
plus rigoureux fuppIices,pour les obliger blafphemer &c renoncer J.C. 'Et nous voyons que mefrae dans le III. fiecle , ils
tafchoient d'attraper les femmes Chrtiennes pour les fouetter
s'eftant rvoltez

Eufj.j.c.if.p.
isi.c.

c les lapider dans leurs fynagogues.


jaft.diai.p.13^.

'

Joan.is.v.31.

jorant.i.io.c.
s.p.6ss.b.c.

A<^.ii.v.3o.3i.

donc pas elle continuellement homicides desChrque l'autorit des Romains les en empelchoit,[ce que
l'on doit entendre principalement depuis que le progrs du
Chriftianifme eut augmente leur haine &: leur envie contre ceux
qui en faifoient profeffion,& depuis que la ruine de Jerufalein
eut entirement abatu leurs forces. Et nanmoins il y a encore
grand fujet de croire, qu'avant mefme leur ruine, la crainte feule
desRomains retenoitfouvent leur vioIcnce.j'Car ils reconnurent
devant Pilatc, qu'il ne leur efloit pas permis d'ofter la vie perfonne.'Et lorfqu'ils eurent fait mourir S. Jacque le Mineur par
g^jj j jQj^j. j^j^ij. Confeil, on s'en plaignit au Roy Agrippa, & au
Gouverneur Romain, faifant mefme entendre ce dernier, qu'ils
n'avoient pas eu droit de tenir Confeil fans fi pcrmiflon. 'Quand
'S'ils

n'ont

tiens, c'eft

ils Ce faifirent aufli

le

de Saint Paul

mains. [Ainfi

il

&c le voulurent faire mourir,

Romaine IVnlpva d'rnrre leurs


femble que lorfqu'ils ont condann quelques

Commandant de

la

garnifon

* juft.dial.p.

Chrtiens la mort, ce n'a pas tant cft par un mauvais uiage


d'une pui{rancclegitime,que par une ufurpjitionfcditieulc d'une
autorit qui ne leur appartenoit pas.
Ne pouvant donc pas allouvir leur paffion par le fang des
Chrtiens, ils tafchoient au moins de la faire paroiftre par tous
les moyens poffiblcs.]'Ils les banniflbient de leurs villes, comme
on le voit "par Nicodeme,'&: leurs donnoient des malcdiclions
*^^"^ '^"""^ fynagogues,'^mefme aprs la ruine de leur ville &: de
leur p.iys.'^Ils les maudiffoicnt trois fois le jour fous le nom de
NazarecnSj'iqui eft le nom que les Juifs donnent aux Chrtiens

cHier^inirp.

dans

luci.dcSt.c.5.
3uft.diai.p.i}4.

il'h is"^'?'"
c.

irs.d.

<<Aa.i4.v.J.
$ Epi.ij.C.j.p.

Ics Aics , quoiquc S. Epiphauc taportc ces malediSlions


Nazarcciis.
appeliez
noa aux Chrtiens, mais aux hrtiques
1
II
'

v
'

v.s.cama'"'

j
1

r.n<ej.c.
^^'

v.s.Jacque

Mineur

$5.

SAINT Pierre.

t47
'Leurs Rabins mefmc ne vuuloienc pas qu'ils parlaflent auxChrtiens, ni qu'ils ecoucaflenc leurs dilcours/&: aimoient mieux les
voir mourir, que de louttrir qu ils hiUenc guris par les miracles
des Chrc'cicns, comme il s'en voit"un exemple dans leurTalmud,
'Lorfqu'il s'agiffoic de perfccuter les Chrtiens, ils eftoienc toujours des premiers Se des plus ardens, comme remarque l'Eglife
de Smyrne '&: picnoicnt le foin d'empcfcher que les Chrtiens
n'enlevadenc les corps des martyrs pour les enterrer.

jHft.tiai.p.ijf.
'^''^^ '^

Euf:i.4.c.ij.p.

'^^'

ARTICLE

XXI.

Les Juifs envoient ^ar toute la terre four dijfamer


par diverfes calomnies.

Es

[T

Juifs

ne

les

ment de la perfccution

chrtiens

de har eux mefmes

fe contentoient; pas

rendre coupables
^ Chrtiens;1'ils voulurent fe

p-i34'l-

qu'ils excitrent

non

les

feule- J

contre eux, mais encore

de celle que tous les hommes leur firent enfuite, & y avoir plus
de part qu'aucune autre nation del terre. 'Car aprs avoir crucifi J.C,& lorfqu'ils ne pouvoient ignorer[que par un aveuglement tout voIontaire,Jqu il eftoit rellufcit, & mont aux cicux,
comme les Prophtes l'avoicnt prdit non feulement ils ne fi^
rent pas pnitence de cant de crimes qu'ils avoient dj commis,
mais ils y en ajoutrent encore d'autres.

i(i.d;ai.p.:^4,

^l'?-^-"^-

pi34-c-

'Ils

choifirenr, ditS,jriitin>P^rune

commune delibcration,des

des plus injuftes paillons:]


envoyrent par toute la terre
par leur moyen ils publirent de tous coftcz, qu'il selloit lev une nouvelle fefte , qui
qui foutenoit l'atheifme, & dportoit le nom de Chrtiens
truifoit touf'S les lo'x Q;k; ion auteur eftoit un certain impof-

c|35T.c,

pcrfonnes[(jifTnes d'eftre les miniftres


Ils les

&

&

p-33-c-<^'

teur de Galile

nomm Jsus, lequel

ils

avoient

fait

mourir en

croix; mais que fcs difciples eftant venus durant lanuit,avoienc


enlev fon c")rps du tombeau c on l'avoit mis;Que par ce moyen
ils

trompoient

les

hommes en

leur faifant accroire qu'il eftoit

mont aux cicux; &r que la dcrine qu'ils fe vantoienr d'avoir appnf;de luy, eftoit une dodrine impie, detcftable facrileg'' &: en un mot telle que les Juifs la dcpergnoicnt

rcflufc t Si

pour l'animer contre ceux qui reconnoifloient


Jsus pou: le Christ, p ur leur maiftre
pour Fils de Dieu.
'Ca'- routes 'es calomnies qu" ceux qui ne connoiflbient pas les
Chrtiens ont depuis publies contre eux^ venoientde cespretout

le

nd*^

&

Tij

pi3Ja.

SAINT PIERRE.

148
nncrcs que
Ori.inCclfl..
p.ii'3.194-

L'andeJ.C.

les Juifs avoicnt rpandues dans route la terre.


'Oiigenc reconnoi{t[aprcs S. Juftin,]que lorfque le Chrillianifme co.nmena paroillre, les Juifs avoient feni partout de faux
bruits, pour rendre cette fainte religion odieufe tout le monde.
En quoy ils avoicnt h bien rcull que ces faufl'cs imprcffions
u'eftoient pas encore cftacees deux-cents ans aprs. Tertullien
attribue aufTi cette nation les fauffetez par lefquelles on dctioit noftrc foy Se nortrc conduite, '& il dit qu'ils font les preniicrs auteurs de la mauvaifc ide que les paycns avoient dc^noflre
religion. On prtend que les Juifs gardent encore aujourd'hui
\y orms fur le Rhein une de ces lettres qui furent alors envoyes
partout contre J.C.& fes difciples.

^'

Tcrr.adnai.l.i.
c.i4.p.9.d.

inMarc.i.3.c.i3.

F-4^s.b.

Synop.inA^.
p.i6is.h.

ARTICLE

XXII.

Abrg des calomnies rpandues

^^

contre les Chrtiens.

puifque toutes les calomnies que l'on a depuis re_|_y I panducs contre les Chrtiens, doivent leur origine cette premire diffamation que les Juifs firent de nofhre religion , il

[1V

ne fera pas hors de propos d'en faire ici un abrg.]


'On les accufoit donc tantoft d'eilirc des athcs,^tantoft d'afoleil,i^ou la telle d'un afne,'^ou des chofes encore plus
-"xena^cte <iorer le
infames,''&: quelquefois auffi d'adorer la Croix [comme une diP.17.C.
*P i.d|i7.d. vinit.l'^On difoit qu'ils ruinoient la libert en faifant dpendre
Wc|p.7.3|i7.a.b| nos actions de Dieu, comme les autres les loumettoient au
Athng.p.4.c|

Terc.ap.c.is.p.
17. b.

&

eMin.F.p.f;.d.

qu US

vouloit

citoient inutiles a

faire, v. Saime
'1 Domitillc.

qu us

de leze majeft, en ne rendant pas aux princes


les honneurs qui leur eftoient dus , parcequ'ils ne leur en rendoient pas de facrilegcs;''qu'ils fuflcnt ennemis publi cs,'&: qu'ils
P^^^'^fl'ent tablir quelque nouvelle monarchie contre celle
des Pvomains parcequ'ils atcendoient le rcgne de Dieu, mais
^^^^ j^ cicl.'^Aufl quelque mal qui arrivaft dans l'Empire.c'efloit
r
'
/ ^
f.
toujours lur les Chrcricns qu on le rejettoit.
iLcs Juifs Ics accufoicut de meprifer la Ioy."^On leur attrifuflcnt criminels

f-

f.^r^^'^^'^

g c.is-3.p.i5.

Vc

ijuft.ap.i.p.s.

e|Eur.de Pal.c.
n.p.?3C.b.

fcTcrt.ap.c.4c.
p.js.cjOri.in

/Ori.in CcTf.L
1.P-S9-

deftin.^On leur rcprochoit"qu'ils demeuroient fans rien


-1
^
.

>i
n
U
nr\
la vie humaine.gOn

..p.191-

'

fentimens des hrtiques les plus detcflables. "On raportoit mefmc leurs miracles la magie.
oQn afluroit qu'ils mangeoicnt dans leurs myfleres de la chair
^uoic

auffi

quelquefois

les

d'un enfant qu'ils avoient tu,Pce que Tertullien dcrit &: rc-

wi.i.p.7-ce u.p.i<>3.c.&

m.^ ^^^^ ^^ Apologtique avec fa

vhmence

ordinairc.lll

efl-

pTcrt.ap.c.i.
7.8.p.i.8.5.

Bib.r.c.3.p.j.e.

SAINT PIERRE.

L'ndcj.c.

encore parle de eecte calomnie dans

5^'

149

Minuce

Fclix,

o Ccile y

ajoute quelques nouvelles crmonies ;'dans l'epiftre des Conde Lion, qui appellent ce crime des feftms'de Thyefte,

fcileurs

EuCi.cj.p.
^^^A^^9-i-

fait aufli Athcnagorej^dans S. Juftin,i^dans S.Theophile Ahng.p.4.c.


d'Antioche,[&:gencralemenc dans tous les anciens. J"^ On croyoic Jiftd'ai.p.
avoir libert de Ibuponner tout de leurs myfteres,parcequ'ils les l Thphl.l.j.p.
tenoient cachez j'^^. on leur faifoit le melme reproche fur leur ^-^'^
doctrine, quoique tout le monde connuft ce qu'il y a de plus im- lai'^c.j!*'^
portant [&; de plus difficile croire] dans la dodrinc des Chr- ^^On.inCelfl.
7-'^li>-tiensi [&c s'ils gardoient le fecret dans leurs myileres,c'efl: ce que ^-f
leurs accufateurs pratiquoient eux mermes:pour ne pas dire qu'il
n'y a point de nation &: de religion qui ne Taie aufli pratiqu.]
'Onpretendoit encore qu'ils accompagnoient leurs fcftins de Tert.ap.cg.p.

'comme

Thyefte, d'inceftes plus horribles que ceux^d'Oedipe &: fur


fi pur qu'ils
cela on blafmoit melme dans eux l'amour fi faint
les
autres
prefquc fans fe connoiftre. On ne
avoient les uns pour
pouvoir non plus fouffrir les noms de frres
de furs qu'ils fe
mutuellement.
donnoient
'On leur reprochoit aufll qu'ils fe feparoient de tout le monde,
on les appcUoit une troiheme efpece d'hommes,qui n'cftoient

i.

&

&

&
ni

Romains niJuifs.'Onfemoquoitdecequ'ik
que des ignorans,

& des gents

de

n'eftoient tous,

condi,
'&
bien
eftoient
tion,
tmraires de prtendre eftre
qu'ainQ ils
plus habiles que tous les anciens philofophes. 'On les accu(bi t de
rejetter de leur religion toutes les perfonnes d'efprit
de fcience , de s'attirer le menu peuple 'en l'intimidant par des terreurs
fans fondement &; fans preuve.
difoit-on

!!^"J,E|f/f
c.i.p.is.d.&c,

Ten.ap.c.39.

'

'"'
5

'^'

J.

Ori.in Cclf.i.s.
P-3^-^Min.F.p.j.(!.

la plus baflc

&

p.3.e|7.b.c|s.d.

On.in

Ceif.1.3.

P-^i^-^-

puo.b.

'On les traitoit d'impudens. On les taxoit tantoft d'avarice, Tert.ad nat.u.
%ntoft de prodialit dans les Agapes & les feftins de charit ^^P'^''^qu'ils faifoientenfemblc.gOn leur taifoit mefme quelquefois un d.
crime de leur courage & de leur fermet, qu'on attribuoitune '^'^"^f-'iV-'^obltination puniliable."D autres rois au contraire on les acculoit i.io.ep.ioi.p.
de timidit &: d'eftrc attachez avec excs leur corps &:leur ^31fcOri inCelf.I.
r C T
r
Vie, eux qui le railoientune loy de repreienter toujours la mort j.p,^^.c.
de J.C. par la mortification de leurs corps &; de l'abandonner
avec joie tous les tourmens , & la mort mefme, plutoft que
de rien faire contre leur devoir,
'Le dmon favorif par rinclination que les hommes ont au uft.ap.r.i.p.r.

-1

iJ

iTial,

en

I.

qui

1.

qu'on

dit

avoir invent ces calomnies, pour rendre les Chrtiens

que l'on avoit fait manger


epoufc fa mre.

Tes proj-resenfans.

dit avoir

Tiij

^^^'

'

SAINT PIERRE.

ijo

odieux tout
OrLg.inCcir.l

le

monde

&:

cmpefcher par

L'andcj.c,
l

s'il

eufl

pu

tout

^'^'

bicn qu'ils elloicnt capables de faire 'en quoy il avoit fi bien


l'gard de divers paycns, qu'ils ne vouloient pas mefme

le

.p.i94.a.

f^iiffi

parler

aux Chrtiens. [Ccpendanc

la

lumire de

ThphLi.j.p.

toutes CCS tnbres. ]'La vie des difcipics de

'"^^'

pour rfuter ce qu'on difoit contrccux; eftant

vrit difipa

feule

fuffifoit

vifiblc[^ tous

ceux

ycux,]'qu'on ne pouvoir par exemple


fouponncr de meurtre &: de cruaut ceux qui s'interdifoient
les fpcttaclcs des gladiateurs,[run des divertiflemens ordinaires
qui vouloient ouvrir

p.n<.d.c.

Atiing.p.3s.
b.c|Tert.

J.

la

C.

.p.

des Romains,]

rncfmes

les

les

combats des

bcfles

&: la

vue des excution^

plus juftcs.^La trloire qu'ils avoient d'avoir tabli fur

les

virgmite perptuelle , tant de perfonnes qui de derc-

61.

la terre la

Thph.l.;.p.

gles dcvenoient chaftes en devenant Chrtiennes, '& l'amour

11.6.117.

puret>quileur faifoit fuir tous les


que pouvoicnt dire
fujetdontils
avoient
mefme horreur
leurs calomniateurs furun
de parler. [Mais nous n'entreprenons pas de faire icil'elogc del
vertu des Chrtiens. Cela dcmanderoit un ouvrage particulier,

qu'on voyoit en eux pour

fpcclaclcs

du thtre,

la

dtruifoit tout ce

'

&

qui pourroit eftre fort long fans eftre

cherchent

la

gloire deTEglifc &:

le falut

ARTICLE

ennuyeux ceux qui


de leurs mes.]

XXIII.

Converfion des Samaritains : L'hypocrijle fait rentrer Simon


ffiagicien dans l'Egli/ ,d^jon ambitionfactilege l'en

le

fait chaffer -^ar S Pierre.


.

Aft.n.v.19.

Ju'^.ap.i.r.s.

[T^ O u R

retourner l'hiftoire de

que forte fous

Chry.inAft.h.

rcccvoient

II..-.?.

que

difciples

la per(ccution des Juifs avoir rpandus de tous coftez , ne


J|[
prefchoient dans ces commenccmcnsla parole de Dieu quaux
Juifs. Mais comme IcsSamaritainscftoicnt aufli compris en quel-

kc|Bar.3.7.s.

Tha^t

S. Pierrc,]'ls

le

nom d Ifracl&demaifon de Jacob,

la loy, &C

attendoient

fait diftingaez des Gentils ;^ils curent part des ce

connoilfanccde

la vrit par le

fcpt Diacres,] qui y convertit

&

parcequ'ils

le Meflie,'&: qu'ils eftoicnt

moyen de
y battiza

S.

temps

tout

la

Philippe "l'un des

un grand nombre de

perfonnes.
.V.9-11.

dans la ville de Samarie,[nomme Scbaftepar


Hcrode,]un mag'cien clbre appcllSimon, qui par fcs enchantemens fe faifoit paflcr dans toute la nation desSamaritains pour
'Ily avoir alors

I.

On peut voitlcliviode M.

Ficuii,

Desmaurs

des chrtitnt.

y.fontitr*;

SAINT PIERRE.

L'andej.c.
^'^'

iji

quelque chofe de grand. Il y avoic dj longtemps qu'il abidbic


par Tes illuflons del fimplicit de ce peuple; de forte que tous,
depuis le plus grand jufqu au plus petit, difoient que c'eftoit la
grande vertu de Dieu,'c eil dire le Pre & leDieu fouverain qui ircn.'.i.c.io.
p.n.iilTert.
efl; audeffus droutes chofes.
^Mais les prdications de S. Philippe ayant dtromp les au-i49.a"^
trs ,*&: l'clat de Tes vritables miracles ayant entirement effa- " Aft.s.v.n.
ce tout ce qu'avoient pu faire les enchantemens de la magie f,.,7,'a'""
'Simon en futfi furpris qu'il crutluy mefme,[c'efl: adir qu il ft ^as.v.is.
profeflion de croire en J.C;]'car la fuite fit bien voir de quelle Aug.in jo.h..
manire il crovoit,'^&: que ce n'eftoit qu'une difllmulation ,[& p-i-4-.i.
non une vritable roy.j II n attnbuoit raelme les miracles qu il p.uj.c.
''"

''

'

voyoit faire

Dieu. 'Il ne
'il

S.

lailfa

Philippe, qu' la magie,

&:non

pas de recevoir le battefme

jenoic, prioit avec affiduit

que nanmoins fon cur

,'^ne

la

puiifancc de

comme

les

autres

quittoic point S. Philippe,

Ad.g.v.ij.
Cona.i.s.c.?.

chang, parcequefa maladie ^^^^^^'^^


eftoit trop invtre. ^AufTi il ne faifoit tout cela que dans l'ef- v.n.zjichry.
peran ce d'apprendre de S. Philippe le fecret de faire les mefmes rru*'^"'*'^"
prodiges. g S, Philippe le receut au battefme fans le punir de fa b.
magie, fe contentant qu'il fe condannaftluy mefme, parccque s?-^7^^'
les apparences extrieures luy donnoicnt lieu de croire que fa
converfion eftoit finccre. 'Et j.C. le permettoit, comme il avoic p.itf5.c.
fouiFert Judas parmi fes difciples.
'Les Apoftres fceurent jerufalem que ceux de Samarie avoient ACt.s.y.u.
receu la parole de Dieu r'quoiqu'ils fuflent dans l'affliction &: Chty.p.iyo.c^
<lans la perfecution,ils ne ngligrent rien pour leur falut.'Ils leur c
envoyrent S. Pierre
S. Jean les principaux d'entre eux, pour
donner ces nouveaux Chrtiens le S, Efprir,'que S. Philippe
n'eftant que Diacre ne leur avoir pu donner , parceque ce pouvoir eftoit referv aux Apoftres,[comme il eft referv aux vefques leurs fuccefleurs, qui donnent feuls le S. Efprit parl'impofltion des mains dans le facrement de Confirmation. ]'S. Pierre Aft.s.v. 15.17.
S, Jean eftant donc venus Samarie , prirent pour eux afin
qu'ils receuffentle S.Efprit,&: quand ils eurent impof les mains,
le S. Efprit defcendit furcux j'cequi paroilToit alors vifiblement chiy.p.i-o.c|
Aug.pOso.v.i.
par le don des langues qu'ils recevoienten mefme temps.
l^Simon qui aimoit dans les dons de Dieu non la grce
la ['^il^,''^j,{^^^'
faintet, mais l'clat de la puiffance des Apoftres, 'voyant ce /Mug.p.io..
Grand miracle qui fuivoit l'impofition de leurs mains, 8c s'ima- '^l'P-7'id|
crinanc que c elroitrefret d'une magie encore plus puilanreque d."
la iienne, leur offrit de l'argent pour avoir le melme pouvoir^ ^"'i.c.io.
*ifans

fufl:

&

l>.

&

&

'

SAINT PIERRE.

lyi
Cyr.cat.i.p.
-7s-b.c.

'comme

qu'on leur apportoir, eulVent


Aug.pr.j-.v.

l^ci^^'in\ft
h.i8.p.i7i.e.

Aug.pf.ijr.p.
61.0

i-:|injo.
'^'^ ''"

L'andeJ.C.

des peiTonnc:. qui vivoient dans un entier dcpoinllenienc droutes choies, c qui touloicnt aux picz les nchcflcs
fi

l'argent

^"^^

capables de luy vendre pour de


puifTlince du S.Efprit/Mais il croyoitlcs Apoftres ava-

la

elle

&

(Ipeihe.^ Son
ambitionliiy faifoit Ibuhaitcr de le voir [gal aux Apolhes, &:]
lev audelus deS.Philippc,'&:ron avarice luy faifoit efpercr de
jjrer un grand profit de ce pouvoir,en vendant aux autres ce nu'il
res, parccqu'il cftoit luy n-iermc[avare,] impie,

il elldcvenu le patriarche de ceux qui chercharges de l'Egliic ou l'honneur des hommes, ou

auroit achct,[Ainfi

chent dans

les

le profit &: l'intereft, quoiqu'ils

ne

achec prix

les aient pas

d'argent.
Aa.8.v.i~-i3.

Pierre eut horreur de cette penfe

'S.

mende fcvere,'qui

&

il

luy

fit

uncrcpr-

Vil.

une julle fcntence contre Ion impiet,^&:


avec
un fouet, il chafl'aduTemple de Dieu
P*^*ce nouveau marchand, qui vouloit faire trafic de la pui flan ce du
S.Efprit.'II ne luyofta paslaviecommeAnanie, parcequoDieu
^ contente de faire une fois de ces fortes de punitions vifibles,
pour fervir d'exemple aux autres. 'Il l'exhorta au contraire la
pnitence, comme au leul remde de fon mal, [condannanc
deflors la duret des Montaniftcs
des Novatiens,qui fcrmoienc
aux pcheurs cette unique porte, par laquelle ils peuvent encore
efpcrerd entrer dans le ciel.]
'Mais il tmoigna en mefme temps qu'il n'eftpas aif de faire

v.M-

une

Tcrt.dean.c.

milit

54_o.:5,7.c.

mais tout cela en vain,<^parceque fa pnitence

r
J
Jn
i
ne venoitpas du tond du cur. ''Il ne s humihoc
en apparence, que parcequ'il craignoit le peuple, &: qu'il n'ofoic
rcfiftcr des pcrfonnes qu'il voyot faire tant de miracles.'Car
au lieu de fe convertir fincerement, il devint plus endurci
plus
incrdule que jamais; il s'appliqua avec encoreplus decuriofit
a. la magie
fit gloire de refifter aux Apoftres de tout fon pouvoir, pour s'acquerir unc vaine rputation parmi les hommcs,'&
comme pour foulagcr fa douleur, &:fe venger de S. Pierre.[Mais

Tert.prxf.c.

txZ^^pC.ixo p
<!'.?.

Chiy.inAft.
.1

.p.i/o.a.

Aa.s.v.2.1.

l^^ticlle,

fut

comme

&

*Chry.inAft.
li.is.p.i7c.e.

p.i73.a.

!ren.l.i.c.ic.p.

"^'^"

jjjj.

Simon fit paroiftre de l'hudu repentir. Il demandaqu'on priaft pour luy:' il pleura,

vritable pnitence. 'Et

&

yj^

/-

ancien
i

eltoitfoible,

3+-P-337C.

effet

&

&

Tert.<lean.c.

en

&

nous aurons occafion de parler plus amplement de luy"

& de fes V-fon

erreurs en d'autres endroits.]


Aft.s.7.iy.

'S.

& S. Jean continurent rendre tmoignage au Sei& prcfchcr fa parole dans Samaric, & s'en retournrent

Pierre

gneur

cnfuite JerufaIcm,anno;iant[en chcminjl'Evangile dans plu-

cuis bourgs des Samaritains.

ART. XXIV.

titre;

SAINT PIERRE.

t'ndeJ.C.

i;3

kkkkkkmmkmkkkkkmkmmkmmMkmmkkkkmkk

ARTICLE
S. Pierre gurit
1^0 TE

l'an

10.

A
Jt\^

Enc

DE Jesu

XXIV.

rcjfufcite Tahithe.

Chr. ist"3j.

S. Luc a laport dans les Acles la converfionde


S Paul, &: les chofes qui en furent la fuice,]'il dit que les

Prs que
.

Eglifes eftoienc en paix dans toute la Jude

la

Galile

&

la

A.j.y.ji.

'

Sa-

multiplioient,marchant dans
la crainte du Seigneur, &: dans la confolation du S. Efprit. 'Saint
Pierre qui avoit demeur Jerufalem , tant que laperfecutiony
inarie, qu'elles s'tabliflbicnt &: fc

avoit dur
virons,

en

fortit alors/

comme un General

& alla vifiter tous les Fidles


fait la

ronde, pour voir

fi

des en-

chry.n.h.i.j*

'9ep.i97-b.

toutes cho-

fes font dans l'ordre &: dans l'tat qu'elles doivent eftrc.

Il arriva de cette forte jufqucs Lydde^ville de la tribu d'Ephram , qui a depuis eft clbre fous le nom de Diofpolis.

Aa.9.v.3.

* " '"'P-'^-

'Ayant rencontr dans cette ville un paralytique nomm Ene,


couch depuis huit ans fur fon lit, il luy dit: Ene, J.C. vous
" gurit. Levez vous ,
faites vous mefme voftre lit. Et auffitoft
Ene fe leva,' L'Apoftre n'attendit pas que ce malade tmoi.gnafl: defirer faguerifon, ni l'cfpercrde J.C,parcequ'il ne faifoit
pas cemiraclcpour confoler les Fidles , mais pour attirer ceux

Aa.s.v.

35.34.

>

&

qui ne croyoient pas encore, 'Et en effet tous ceux qui habitoient

Note

ii.

cJa^s

Lydde

&

dans "le canton de

la

Sarone

chry.n.ii.ii.|,j
'^'''*^-

Al.j.v.3j.

fe convertirent

aprs qu'ils l'eurent appris.

y avoit en ce temps l Jopp proche dcLydde, une femme


Chrtienne, dont le nom deTabithe , qui fignifie un chevreuil,
'Il

^-i^-i^.

Chry.h.u.p.-

&

vigilant.^ L'Ecriture dit qu'elle eftoit ^f't


'marquoit l'efprit adif
des aumolnes qu elle railoit. Eftanc
remplie de bonnes uvres,
tombemaladeellc mourut. On lava fon corps[felon la coutume
quia dur trs longtemps dans rEglifej]& on le mit dans une

&

chambre

haute,

'Cependant les difciplcs fchant que S. Pierre eftoit fi prs de v.37-4'^?


la, luy envoyrent deux hommes le prier de prendre la peine de
venir jufque chez eux. Il partit auffitoft &: quand il fut arriv,
on le mena la chambre o eftoit le corps de Tabithe. Il y trouva
toutes les veuves, qui M'environnrent en pleurant,
en luy
montrant les robes & les habits que Tabithe leur faifoit lorfqu'elle eftoit avec elles. S, Pierre fut touch de leurs larmes /& Cyp.deele.pi,
,

&

J.C'eft ce ^ue porte aufH legrecdes AftesdansS.


////?.

Eccl.

Tom,

I,

Chryfoftome

: ;ttj(fV79v>

vVm.

'chcy'inAa h *"*
'

P->?S.e.

'

SAINT PIERRE.

154

r.ndej.c.
^

reconnut que J.C. pourroit accorder la refurredlon de Tabithe'^"


aux bonnes oeuvres qucllcavoic faites, &: aux prires de celles
en la perfonne de qui elle l'avoit fi fouvent vcu,' quoique ion
p.joi.i.
corps fuft dj lav, &c tendu fur la table[preft cftre enfeveli.]
Chry.p.i9S-c|
'llfc donc i'ortir touc le monde del chani bre, afin que perfjn^^ n'incerroinpift par des larmes humaines^ la prire qu'il vouac"^ deelcp
loit adrefler Dieu au nom des pauvres &c des veuves^Il fe mit
3CS.I.
Aft
j>.v.40.
*
erifujj. ^ genoux pour prier Se puis fe tournant vers le corps, il
*^''
dit Tabir^je Icve^vous. A ces mots Tabiche ouvrit les yeux, &:
ayant apperceu S. Pierre, ellefcmit fon fe ant. Il luy donna la
main, & la lcva[tout fait :]'&: ayant appelle lesSaints &: les veuCrp.p.}04.ives, il la leur rendit vivante vrifiant ainfi la lettre ce que dit
l'Ecriture, Que l'aumofne dlivrera de la mort.'Ce miracle fut
Aa..7.41.
fceu de toute la ville, &: convertit beaucoup deperfonnes.
BoU.ifeb.p.
'Les Grecs honorent cette fainte veuve le ij d'octobre dans
i8i.biMen.p.
j^^^^ Menes.
'S.Pierre demeura aflez longtemps a Jopp, non chezTabithe,
Aft.9.v.43|
Chry.n.p.ijj.
j^j ci\cz quelqu'un des plus confiderables de la ville , mais chez
un corroycur nomm Siraon,<^pres de la mcr,'^pour vous donner
e A.'V.io.v.i.
<<ciiry.p.i99.b.
touiours dcs cxcmplcs d'humilit ^& d'amour pour la retraite.
;

'

r h.U.p.2.0.C.

ARTICLE XXV.
yertu de Corneille
Aa.io.v.j.

'

Dieul/fj eni'oic S. Pierre.

Q^ AiNT Pierre ne fortit de chez Simon le corroycur que pour


J3 aller battizer Corneille. 'Ce Corneille demeuroit Cefarce,
eftoitCentenicr dans

*ciuy inAft

cohorte appelle l'Italienne, [peuteftrc de 2elle]'des Volontaires Italiens que les infcriptions mettent en Syrie :'Et elle pouvoit eftre de la fixiemc lgion, appelle
la Ferrcc,'qui avoir fon quartier dans la Jude au troihcme fiecle,
^L'Ecriture ne raporte pas la qualit de Corneille pour le re-

lever, mais pour nous faire connoiftrc fa vertu

on

Grut.p.4}4.i.

Bar.41.5

3.

Dio,l.j5.p.5fi4.

i.iLp.icj.b.c.

il

la

d'autant plus

grande , que les dignitez, les richelTes, &: les emplois militaires y
font de plus grands obftacles:& d'ailleurs ces cir conftanccs rcnAft.ia.v.i8.
dent Ihiftoire plus afliirc.'Il n'eftoic point Juif,?ni circoncis,
511.V.3.
hj-nj^is du nombre des Gentils. 'Ayant nanmoins connu le vray
Dicu par la loy&par lesProphctcs,[&:par le commerce qu'il avoic
irn.i.3,c.iip.ifij.b.
^vec Icsjuifsj'^il le fcrvoit avec rcfpccl & piet,faifoit beaucoup
d'aumofncs au peuple, prioit inccifammcnt,' jcnoit"quclque- Note
iv^.
.cLry.n.h.z3.p. fois jufqu' ttois heurcs[aumoins,]'&; avoit cc fcmblc dcs tcuips
'

'

'

J
u)

SAINT PIERRE,

L'ndcj.c.
^^'

rcglcz pour Ces prires

&

i;5

exercices de piet.
comme luy :^Ce qui cft: un grand

Tes autics

'Toute l'a mailon Ici voit Dieu


avoit autant de foin de porter
loge
&: montre qu'il
^
f de ia vertu,
^'
^
les donieltiques a la pice, qu en ont les autres des en raire craindre &:ober. 'De forte que quoiqn il n'obfcrvaft point la loy,''neanmoins tous les juifs luv rendoicnt un tmoitinatic avantag;eux;^(Si:
,

il

eftoit aigne,[s

ii

raut ainli dire^que

Dieu qui luy

'

Aft.io.v.i.

"

"fy n-^-it.

p.iio.b.c,

p.io.b.

^ Ati.io.v.T.ii.

avoir dcja rait

.i:g.d.

de 11 grandes avances vers la piet,] commenaft par luy la


vocation des Gentils.' Car c'eftoit Dieu qui avoit commenc ProradRuf.p.
"^le purifier par fa grce, <^& par la foy qu'il luy avoit donne, &:
qui produifoit fes bonnes uvres. Mais cette foy eftoit encore 'z.p.j^y jjo.
imparfaite, &: elle n'euft pas pu le fauver , s'il n'y cuft ajoute la
connoilTance de J.C. par l'inftruftion de S. Pierre ,'&c s'il ne fuft bjpt.i.i.c.s.p:
entr dans l'union du corps &: de la fociet de TEglife par une ^'''^*
nicfme communion & par le battefme.
'Eftant un jour jeun , &c en prires vers les trois heures aprs Aa.io.v.i-7(
midi, il vit clairement dans une vifion cntrcrdans fa chambreun v-jo-siiu.v.ij.
Anee de Dieu fous la forme dun homme , revtu d'une robe
ayant
clatante, qui l'appclla par fon nom. L'ayant regarde
Seigneur, que demandez
>3 auffitofl: eft faifi de frayeur
il luy dit
Vos prires &: vos aumofnes
jj vous de moy L'Ange luy rpondit
font montes jurquesDieu,&: il s'en eftfouvenu. Envoyez donc
3 prefentcmentajopp, & faites venir Simon Pierre: c'cft luy qui
>3 vous dira ce qu'il faut que vous faflez pour vous fauver
vous &:
fe
93 toute voftrcmaifon.il luy enfeignao S. Pierre demeuroir,
retira, 'Il ne luy en voulut pas dire davantage , afin qu'il euftplus c!iry n.fi.2.p;
de defir & plus d'ardeur d couter S, Pierre :'^&: c'eft la conduite '-os.cd.
ordinaire du S. Efprit. 'L'Ange pouvoir dire Corneille tout ce Au^!pf:^5fi.pr.
qu'il avoit faire pour eftre fauve Mais J.C. qui avoit bien vou- p.442-i-b.c.
li fe f-iire homme, veut aufli faire connoiftre fa volont par les
homme^,' pour nous tablir dans l'humilit , pour nous unir en- doi.chr.pr.p.
femble parla charit, &:pour nous apprendre que nous ne de- 3-4vons point chercher des rvlations &r des miracles, mais aimer
faire

'

&

&

les voies

communes

'Qiiand l'Anjc
meftiques,

& un

& ordinaires qu'il a tablies.

f fut retir.

avoit toujours auprs de luy,'

& les envoya

Corneille appclla deux de fes do-

Idat craignant Dieu,du


I!

nombre de ceux

Aifl.io.v-?-

qu'il

leur dit ce qui l'y eftoit arriv,

Jopp prier S. Pierre devenir. [Ils partirent en


niefme temps,]'
arrivrent le lendemain Joppfur le midi ,
ou un peu aprs,
'Avant qu'ils arrivaient, S.Pierre qui eftoic mont ^ furie haut

v.s.

a.

&

j;

v.9.17,

"-9.

/Bafn.e.p^4r

SAINT PIERRE.

l^
Chry.n.h.u.

^Aalo.v.ioii[u.7.i-7-

dc

la

L'andcj.q

m ai Ton pour prier' en repos, & rcarc/

durant qu'on luy

'''

picparoit a manger, y eue un raviflcaicnt d'elpnt, o il vicie


ciel ouvert, Se comme une grande nappe tenue par les quatre
coins,quidercendoitdu Gicljufqucs luy. Il y avoitdans cette
nappe toutes fortes dc belles, de reptiles &; d'ciieaux :& ilvinc
,

t.v.14.

une voix qui luy dit, Levez, vous Fierre ,tui.z. ,& mangez, '\{ rpondit cela qu'il n'avoit garde de rien manger qui full: impur
[felon la loy;]& qu'il ne l'avoit jamais fait, 'Car quelque grande
^ lumire, elle n'clloitpas nanmoins encore parfaite :
q^^^
'Et il n'avoit pas encore appris palfer de la loy de la lettre cel^^ '^^ refprit.^'Mais la voix continuantluy parler, luy rpondit:
N'appeliez, pas impur ce que Dieu a purifi. La mcfme hofe fe fie
par trois fois, &:puis la nappe fut retire dans le ciel.
^

Greg.tujob.l.
a9-e.u.p.844.b.

Ori.in Celf.l.

iAft

lo.'v.if.

j[6|ii.v.9.io.

Ori.in

^-j^jj-j.

'II

Celf.l.

^'nV'^' Kn.
h.iip.io7.c|

avoit befoin de cette vifion pour

^l'^

d'attache l'obfervation de

jg.

lens de cette vilion

mes envoyez

i?.c!i.p"8o7.c.

&:

il

ne comprit pas d'abord le


chcrchoit encore, lorlque les hom-

la lov.'^Il

le

par Corneille, vinrent frapcr

!a

porte

&:

demanr

que Simon Pierre eftoit log,


'Le Saint Efprit luy dit en mefme temps intrieurement, que
'^''^^oit luy qui avoitenvoy ces trois pcrfonnes , & qu'il ne filt
point dc difficult d'aller avec eux, Ainfi il defcenditi alla les
trouver, pour leur dire qu'il eftoit celui qu'ils cherchoicnt &:
aprs avoi r fccu le fujet de leur voyage , il les fit entrer , & les re-r
tint chez luy[pour ce jourl,] Le lendemain il partit avec eux,
accompagn de fix Chrtiens de Jopp, avec lefqucls il arriva le
derent

v.i9-i4|n.v.ii|

communiquer les veritez deU

foy'^Corneille,&:auxautresGcntiIs,<^ouaumomspourfciuftifier
del avoir raitdevant ceux qui avoientmoins de lumire, &: trop

fi

c'eftoit l

jour d'aprs Ccfare,'vers les trois heures aprs midi.

^it,io.v.3o.

ARTICLE XXVI,
Battefrr.e de Corneille.
I

A(S.i9.v.t4.

Chry.h.ij.p.

Aa.io.v.i.
1.6,

^"^

&
~

^,

LLE ctcndoit

s.

Pierre avec tous ^q^ parcns

&

\^^fes plus intimes amis, qu'il avoit fait aflcmblcr pour ccla,'(S^
1" '' avoit pcutcftre dj portez luy mcfme la piet. ^ Quand il
fccutdonc qu'il eftoit prs de fa maifon, il alla audevant de luy,

Ang.ri.s<r. fit
fAa.icj!v.i-

ORNE

piez"avcc le refpcd le plus humble, S. Pierre le


lever aulhtoft'avcc encore plus d'humilit que Corneille n'en
fe jetta fes

avoit tmoign en fcjcttant les picz,^&: luy protcfta qu'il n'cltoit

qu'un

homme non plus

que luy. Ils entrrent dan? lamaifou

tLiorAvii-.

"

SAINT PIERRE.

-'aadej.c
^^'

ij7

en s'cntrecenantenfemble. S.Pierre voyant beaucoup de monde


alemblc, leur tmoigna d'abord que quoique ce ne fuft point la
coutume des Juifs d'entrer chez les trangers, il le faifoit nanmoins, parceque Dieu Juy avoit appris n eftimer aucun homme
impure fouill ;& il les pria enfuite de luy dire, pourquoi ilsl'avoient envoy querir,[foit qu'il ne le fccuft pas encore aflcz particulirement,] 'foit qu'il voulufl tirer de ce qu'on luy diroit une chry n.h.ij.p,
"^^^
occafion de les inftruire.
'Corneille luy ft donc l'hiftoirc de l'apparition de rAnge;^& Afl.io.v.3o-u.
y ajouta que toute la compagnie cftoit l alfemble devant luy, '*,'''[^J^^^''^*
ou pIutolidevant'Dieumcfme,pu'fquec'efl: luy qu'il faut couter dans les paroles de Ces ferviteurs , pour apprendre de fa bouche ce que Dieu luy avoit ordonn de leur dire de fa part. 'Saint Aa.io.v.34.351
Pierre admira alors la bont de Dieu, qui repandoit fa grce Chry.n.h.i3.p.
auflibicn fur les Gentils que fur les Juifs i'&: puis leur die en peu Att.io.v.3is-4
de mots comment Dieu avoit envoy J.C. le Seigneur de tous
les hommes, pour annoncer la paix Ifrael, pour eftre le juge des
vivans &: des morts, & pour accorder la remiflion des pchez
quiconque croiroit en luy; Que les Juifs l'avoicnt crucifi quoiqu'il ne leur euft fait que du bien, mais que Dieu l'avoit rcffufcit, &: que fes difciples avoient bu &c mang avec luy depuis fa
rcfurredion.

'Durant que S. Pierre Icurparloic de la forte,''le S.Efprit qui


avoit purifi leurs curs par la foy,'^defccndit lut tous ceux qui
l'ecoutoient, comme il eftoit defcendu la Pentecofte fur les
Apoftres.'Ils
rifier

Dieu

commencrent

parler diverfes langues, &: agio-

ce qui furprit extrmement

les

v.44;
''"'9-

u.
io.v.4.4.

Fidles Juifs qui

eftoicnt venus avec S. Pierre. 'Mais le S. Efpritqui eft le mailre


.abfolu de fes grces, voulut fe donner alors par luy mcfme, fins

Aug.f.ii5fi.7,
P-

oSi.cd.

attendre l'impofition des mains des Apoftres, pour nous monque c'eft par fa puifTancc que les hommes le donnent dans

trer

non par

la leur propre &: il prvint mefme le


facrementduBattefme,'parcequ'il falloir lever les difficultezque c.d\C.95.c.n.p.
Ton euft pu trouver l'accorder des incirconcis ,
apprcn- -^-f-^lf"/dre a Eglile qu on ne devoir plus retuler aux Gentils toutes les m-cd.
grces qui fembloient jufques alors avoir eft particulires aux

l'ordre ordinaire,

&

comme s'il euft dit clairement Saint Pierre,


Pourquoi faites vous diicult de donner le battefme ceux qui
je me fuis dj donn.
[S, Pierre entendit bien ce langage.]!! fe rcflbuvint du batJuifs.'Car c'eftoit

t.

C'eft ce (^ue poite le texte grec.

Viij

AugX.ss.p.ji^.
^'

a.ii.y.i.ia

SAINT PIERRE.

ijS

randejc.

tefmeduS.Efprit que J.C. leur avoit autrefois promis :& com-^''


me il avoic trop d'humilit pour s'oppofer aux deflcins de Dieu,
'il Jic aulTitoft, Peut-on rcfufcr l'eau du battefmc ceux qui ont c

.10.7.47.48.

comme

nous &: il commanda qu'on les


batcizall au nom de J.C. 'Car ils avoienc encore beloin de ce fac.ii.i:.f.j
craient Et il falloir apprendre toute la fuite de lEglifc^que
quelque piet &: quelque (cience que puific avoir un catecumen, cela ne luy fuffit point pour entrer dans le royaume des
cieux , s'il nglige de recevoir la confecration intrieure que
Aft.io.v.4S.
Dieu donne par les hommes dans lebattefm.e.'Corncillc priaS.
Cliry.n.h.i4.p. Picrrc de demeurer quelques jours avec eux;'&: il n'en fit point
^
dedimculte.
Aft.n.v.i.
'La nouvelle du battefme de Corneille fe repandit [bientofl]
parmi tous les Apoftres & cous les frres qui eftoicnt dans la JuT.i.iichry.n. de :'&: d'abord on fut fcandaliz de ce qu'on avoic annonc la
Parole de Dieu aux Gencils, parceque les Juifs croyoienc qucJ.C.
96"p.'''Tfc'
n'eftoic que pour eux feuls. C'eft pourquoi quand S. Pierre fut
revenu Jerufalem, les Fidles circoncis luy demandrent comment il avoit eft chez des hommes incirconcis, avoic manger
Greg.l.9.ep-39. avcc cux.'Ce premier Apoftre autorilpar tant de grces & dc"
p-?64uc.
niiraclcs , pouvoic ce femblc leur impofer filencc par fon autoleur dire que cen'eftoit pas des brebis reprendre leur
rit,
pafteur. Mais s'il eufl: voulu ufcr alors de fa puillance, il n'euft
At>.n.v.4-i7| point apurement eft un doclcur dc douceur &r d'humilit. 'C'eft
il juftifia fa conduite, en faipourquoi il fit tout le contraire,
ii"b th^ c
fanc voir par le rcit de tout ce qui s'eftoit pafle, qu'il avoit ponctuellement fuivi l'ordre de Dieu. Il cita mefmcpour cela le tmoignage des Fidles de Jopp qui l'avoient accompagn en
cette occafion, &: qui eftoient enfuitc venus avec luy JerufaGreg.l.?.cp39. lem '& nous apprit ainfi que quelque dignit que nous ayons,
p-;.4'ifoit dansl'Eglife, foit dans le fiecle,nous devons fatisfaireavec
humilit par de bonnes raifons ceux qui trouvent redire noftrc
clC!ir3r.p.ii4.b. conduite. 'Auffi fon humilit bi fa douceur gagnrent ceux qui
Aa.iLv.is.
s'cftoient fcandalizez '&: les Fidles ayant entendu fes raifons ,
ils s'appaiferent, & plorificrcnt Dieu, d'avoir auffi fliit part aux
Gentils du don dc la pcnit':^nce pour leur donner la vie[cternellc.]
'S. Grgoire paroift fuppofcr que les Apoftres n'eurent point de
Greg.p.9(H.
Chry.p.ii3.b. part ce murmure qui s'leva contre S. Picrre,'2^ S.Chryfoftomc
Epi.iS.ci.p.
le dit formellement. 'S. Epiph.ne crit que Cerinthe qui devint
dj reccu le S. Efprit

Aug.bapr.1.4.
.

'

ij

&

&

&

"

"

I.

rVl

!c

nom

qu'on

''01111011

.1

ceux qu'on iuflruifoit des piincijcs de

le (alechifme i^oui les Jifpofcraj batiefac

la

leiigion, Si

.'icjui

on

faifoif

SAINT PIERRE.

fanJej.c.

ij9
^

^''

depuis hercfiarque, fut un de ceux qui s oppoferent S. Pierre


que mclme il tut l'auteur du trouble.
en cette rencontre,
'Voil comment Dieu"declara le grand myftere del vocation
des Gentils , comment il fit voir par tant de circonftances , que
ce n'eftoit point l'ouvrage des hommes, mais un confeil de fa

&

Note

23.

approcha les deux murailles des Juifs S<:des


Nations, & les unit en la perfonne de J.C, qui eft la pierre angulaire de l'difice de rEglifc. 'S. Pierre fe fervit depuis de ce qui
eftoit arriv en cette rencontre pour montrer qu'on ne dcvoit
point impofer aux Gentils convertis le joug de la circonciilon,
fagefe, 'comment

il

c.3.p.iii.b.

Aug.pr9ff.pr.

p-44i-i-c.

Aaij.v.7-10.

& des obfervations

lgales.

'La maifon que Corneille avoit Ccfare devint depuis une

de J.C, que S^^ Paule vifita[par dvotion l'an 585. Il ne faut


pas douter que fa vie n'ait rpondu une vocation fi admirable.
Note i^. Mais nous pouvons dire"qu'elle eft auffi inconnue que celle de
la plufpart des Apoftres, quoique lesGrecs ne manquent pas d'en
dire aflez de chofes. Ainfi il faut fe contenter de l'honorer comme]'les prmices des Gentils. ^Les Latins en font la mmoire le
&: les Grecs en font une tpartie de leur rand office
1 de fvrier,''
O
'
_
Je 13 de feptembre.
eglife

Hicr.ep.i/.p,
'^'*^"

Ori.inNum.u.
.

^'l!,f'

l
EoU.i.teb.p.

i8o. 4.8.
b \4ena;a,p.

ARTICLE XXVIL
S. Pierre fonde

l' Eglife

d'Antioche : S. Paul

le

vient vifuer.

l'andeJesusChrist3<.

V
E

battefme de Corneille doit ce femble avoir prcd la C.Lap.inAa;,


'^
qui quittrent la Jude pour aller
,
porter l'Evangile dans les pays que le S. Efprit leur avoit marquez.[Nous en parlerons"en un autre endroit , o l'on verra les
raifons qui nous font juger que cela peut eftre arriv des ce
temps-ci.]'Dans ce partage que douze pefcheurs firent entre Leo.f.so.c.^.p.
eux de tout l'univers, S. Pierre fut deftm aller porter l'Evan- ^^**
gile dans la capitale du monde Romain.
[Mais il n'excuta pas fitoft ce deffein.J'Car flon les Pres il a c..p337(Eur.
fond l'Eglife d'Antloche avant que d'aller" Rome,^& il y a ^^H"'""-'"'

Ll

/feparation des Apoftres

v.s.Matthieu H.5.

!;i>l'an4i.

demeur j'^eftant bien raifonnable que la ville qui a rcccu la prcmiere le nom des Chrtiens,ait eu aufi pour maiftre &: pour pafteur le premier Apoftrc.^Elle a eft fon premier ficge,f&

il

en a

premier Evefque.gC'eft pourquoi les Evefqucs dAnciochc font appeliez les fuccefleurs de la chaire de S. Pierrc.'^Les

eft le

/ajHier.in

Gl.2..p.i5

8.c.&

alii,

Chry.t.j.h.ii.p.ifij.d.

h Conr.t.i.p.uS^.a.

Conc.t.4.p.

^f'^^

[^

u.p.if^.dit.i.'
''^^-p--'B"^-

"
L^j.a."

**'

SAINT PIERRE

1^0

L'andejc.:

Pupcs ont prtendu que c'cften cette qualit que cesEvefques ^*'
cftoient chefs de tout' le diocere d'Oricnt/&: tenoicnt le troifieOfi.in Luc.li. me rang dans rEglifc.J'Origcne
Eufebe difent que S. Ignace
Pj"+|E"J'-3 a eft le fcond vefquc d'Antiochc"apics S. Pieri-e.^Bafile de r',m'rf
"^'""^^"^'"i
IXFi'.sl'.ih. Selcucie[celebre en 450,] parle des miracles faits par S. Pierre
i.r.p.i.76.c.
Antioche, comme d'une chofe fccuc &c reconnue de tout le
Hierin Gai.i. monde;[ce qui fuppofe qu'il y a fait^un fejour confiderable.ys.
*J
p.i^.c.
j^^^^ j^ ^Ij. nullcpart que S. Pierre foit venu Antioche, ni qu'il
en ait eft Evcfque; con)me il paflc beaucoup d'autres chofes
que nous apprenons d'ailleurs,
Bar.39.510.
'Baronius croit que ce fut par un confentement commun des
Apoft:res,que S. Pierre fut tabli Evefquc de cette ville, qui eftoic
Ja capitale de la Syrie. 'Autant qu'on le peut juger par la fuite de
$ i4|Aa.ii.v.
;i.&c.
l'hifhoirc des Adcs, il n'y avoir encore que des Juifs qui y cuffent
chry.t.i.h^i. cmbralT la foy.'Saint Chryfoftorae crit que S.Pierre
y demeura
qu'il en fut fcptansEvefque; ["flon quoy Non ij;
Jongtemps,'^&:
on
tient
ore^U.ep
il doit avoir commenc l'eftre des cette annc.]'Il ne faut pas
57P-739C.
<Ear.3y.j17.
j-ic^nmoins prtendre qu'il y foit toujours demeur durant ce
temps l, comme la fuite nous le fera voir.[Ainfi il paroift qu'il
ii'a proprement eft Evefque d'Antioche, que pour prendre ur\
foin particulier de cette Eglifc,
non pas pour y refider toujours. Car il femble qu'aucun Apoftrc, hors S. Jacquede Jerufaicm, n'ait eft d'abord entirement attache aucune Eglife parConc.t^-p.sjji. ticuliere,]'Lcs Evefques d'Afie dans le Concile de Calcdoine,
mettent S. Timothe pour le premier Evefque d'Ephefe,[quoiqu'il n'ait gouvern cette Eglile que du vivant de S. Jean, qui y
Pall.v.chry.p.
fajfoit fa rcfidencc ordinaire, ]'& qui en a aufti eft confider
/chry.injo. commc Evcfquc.^'S. Chryfoftome dit que S.Pierre n'a point eft
fc.s,-.p.<;7.e.
niis fur le throne de Jerufalem parccque J.C. l'avoit tabli le
doftcur non pas d'une ville particulire mais de toute la terre.
Boll.ii.frb.p.
'L'Eglife latine fait tous les ans le iz de fvrier la fefte de Te336|Be?i&o' pifcopat dcS. Pierre Antioche, fous le titre de fa Chaire.Cette
Buch.cycl.p.
fcftc eft marque dans les plus anciens martyrologes,'&: dans un
'*^'
Jcalendricr qui femble avoir eft critdcs l'an ^J4. Mais iln'y eft
jj
Coint.5';<;.3S. point parle d'Antioche. 'Elle fe faifoit aufli en France au fixieme
i.

&

&

4o]Boli|Fiori

fccle.'On croit que l'Eglife

amis cette folennit

le

iidc fvrier,

Scr.n.[).47|
ljalji.ex.p.330.

ou dpartement, qui comprenoir plufieurs provinces Tous un mcrme Comte ou Vicair;.


1! parle ne.mnioins de mefm-e des miracles de S.Paul 1 Athnes, [o il ne paroift avoir eft qoe'
deux ou rroi<; rooit.
3. !Vjt.}lf ptri Ue Cathcilr.i.' Anochi: \Ve([ point non plus nninmcc djn^ le SacramcntJiredc Sainr
Cre^oiic, ni d.ins k- Concile deTcurs, ni L^ns le niifr.l Ciothiquc dcThomallus p.joS.'ll n'v a rien dutout le 11 de fcviier dans les calen Iricrs Romains du P,Fronto & d'AlUtius, ni dansie miflcl Roinaiiv
ic TllOiUafl..S,^i.4S,
I.

1.

Sacr.n.p. 47.t.
rrimt.c.il p.i8l

All.conf.p.1488.

pour

SAINT PIERRE.

r^ndcj.c.
^*

i6i

pour s'oppofer aux fuperilitions funbres &: aux dcbauches,donc


ce jour eiloic profan par

les

payens.

Christ

l'an de Jsus

37.

fut au pluflofl en l'an 37 que]'Saint Paul trois ans aprs fa


converfion, vint Jerulalem pour voir S. Pierrej'voulant rendre

[Ce

ce refpcd la dignit du premier Apoltre, & profiter de cet efprit [de fagcfle &c de pietc,]que nous admirons encore aujourd'hui dans fes epiftres. Il demeura quinze jours auprs deluy;
n'eut pas befoin de plus de temps pour tirer un grand avantage
de fa converfation parccqu'il y avoit trois ans, dit S. Jrme,
qu'il s'y preparoit.'Il ne vit dans ce voyage aucun autre Apoftre
queluy &: Saint Jacque frre du Seigneur,'les autres eftant allez
prefcher l'Evangile en divers endroits de la terre.

Gal.i.v.is.

chry.n.p.sco.
b|Hier.n.p.i64,

&

Gai.i.v.19,

Hier.n.p.isja.

.^ -j >-<- ..^^^ gj '-^^ J....>^^^V.' >J,.,-riJ.....^ !:., i^~i..^ SittiX aiiii3" (Siaiita
W"'r**"'r**,""'r**V"'r*""'i >^"" r^'t^' r*-^^J ISf"^ U-."'" rJ^V- W"'>lKT'"^
S?"'?

i^J..,/-.--.,.,,^^ ,^

Sf^

ARTICLE
S. Pierre frefche dans

le

XXVIII.

Pcntja Cappadoce
Rome.

'c, ^for.de-

l'E^iife de

l'an de Jsus

Chri st

38,

39,40, 4.

^ AiNT Luc

ne nous dit p'us rien de S. Pierre jufqu a fa priJ3 '^ori en l'an 44. A'nfi on peut mettre durant ce temps l ce
que l'hiftoire de l'Eglife nous apprend,] 'qu'il a prcfch aux Juifs
rpandus dans le Pont, dans la Galacie, dans la Bithynie, dans la
Note is. Cappadoce,&dans"rAfie,'aprs avoir fond l'Eglife d'Antioche,
encre 37 & "& avant que d'aller Rome. ^C'cft ce que les hiftoriens ont tir
[

^^

Eua3.c.i.p.7,
^

Hier.v.iII.c.i|

^''-^-<^F-

que S. Pierre crivit[vers l'an 43] ces mefmes peu- rfSynop.inPer.


employa fans doute un temps ccnfiderable cette fonc- P'^Si.ugij
Euf !.3c.4.pi
j
Tl,
T^
ri
J
ticn,|qu Eulcbe marque comme une des plus importantes de 73.a.b.
fon apoilolat.'^S. Epiphanedit que depuis qu'il fut venu Rome, * Eiifi 3-'"-ifil quitta pluficurs fois cette Eglifc pour venir vifitcr celles de la
^ E^'i.^^ c^ .
\07.c.
Bithynie bc du Pont.
'La tradition de l'Eglife d'Araafe dans le Pour, eftoit que S. Boii.i6,jpr.p,
Pierre y cftoit venu en s'en allant Pvome, y avoit prcfch le premier la foy, y avoit converti diverfes pcrfcnnes y avoit fanifi
un lieu qu'on appella toujours depuis la Chaire des Apolres y
avoit mefme paHc quelque temps &: en s'en allant, y avoit ordonn p ur Evefquc un nomm Nicet, qui avoit une faintct &r
une puret angelique.'Ceux de Sinope qui cfl: une autre ville du McraM^cic^.
Pont, tcnoicni: qu'il avoit demeur longtemps parmi eux avec ^''*'^"
Hiff.Ecd.Tom.I.
X
de

la lettre

ples.ril

''^'^'^'

SAINT PIERRE.

I5l

L'andeJ.C.

s. Andr, ^montroicnc des chaires de pierre, qui

diToic-on, (etvi
i.Cor.9.v.y.

leur avoent,

'^^''

annoncer l'Evangile,

Pierre foufFroic que des

femmes

dans

voyadc pourvoir Tes bcfoins, parccquc comme cela eltoic


^^.^ ordinaire parmi les juifs
perfonnc n'en eftoic fcandaliz.
C'cll pourquoi les autres Apoftrcs [qui prefchoienc parciculieremenc aux Juifs, ]en ufoienc auffi de mefme.
'Les Conftitutions difent qu'en prefchant mefme l'Evangile,
ils s'occupoienr divers travaux, les uns a pclchcr , les autres
'S.

le fuiviflcnt

Tes

Hier.inMatt. ges,'afn
v-i'.-ja.o.

i.Cor.9.v.j.

Gonft.U.ccs,
^^*"

cultiver la ccrre,les autres,^^commeS.Paul,]fairedestentes;(oit

pour

n'eftre jamais oilifs, foit

pour n'eftre pas charge aux autrcs.'Quelqucs Pres ont dit la mefme chofe,[&: il ne faut pas
douter qu'ils ne le fflcnt ,lorfqu'ils le jugeoient plus utile pour
i.Ccr.9.v.i-i4.
Javancement de la foy. Mais pour l'ordinaire,] 'hors S. Paul &c S.
Barnabe , ils ufoienc du pouvoir que J.C. &: la loy naturelle leur
Riz.or.trt p.
donnoicnt, de vivre de l'Evangile qu'ils annonoient. 'S. Gre'^
goirc de Nazianze dit que"S. Pierre fe contencoit de manger par Non
pi^ii.a
jour pour"un foii dc'lupins.
wf,'g.
'
l'an DE Jsus Chri ST 41.
Leo,f:go.p.336.
'S. Pierre enrichi par tant de dpouilles qu'il avoit remportes
^^^'
fur le dmon, entreprit dc l'aller combatte jufque dans Rome :
luy, qui avoit trembl devant une fcrvante dans la maifon de
Caphe, ne craignit point dc s'engager dans une ville, qui n'efloic
pas moins"] 'efclave des folies &: des impietez de toutes les na- &c.
tions, que la maiftreffe de tous les peuples. Son courage fut plus
grand en cette occafion ,quc quand il marcha fur la mer. Mais
ce courage eftoit produit par cet ardent amour qucJ.C.luy avoit
Gr.T.^l.M.c. infpir pour fes brebis en luy en confiant la conduite. 'Il
y alla par
Apofl;res,*qui
pour
la ville de
l'avis
l'avoient
deftin
des
autres
^L^of.iJo.c.^.
p.33fi.
Rome,afin que la lumire dc la vrit fe repandift avec plus d'efficace &c de promtitude, de la telle fur tout le corps aucun endroit de l'Empire ne pouvant ignorer ce qui fepafifoitRomc,
Euf.l.i.c.H.p.
r
deuxime anne dc
'Il y vint^fous l'empire dc Claudc,^en la
''
r^giie felon quelques ancicns,[quiefl: la 4i^deJ.C,lorfque ce
fo"
Kh'riHicrv
ill.c.i.
prince mefme eftoit Conful avec C. C.Tcina Largus,]& en la
deuxime au(ridelai05'01ympiade.[C'eftoitcnvironi5ans avant
Buch.cycl.p. fa morc,]'qui ell le temps que l'Eglife Romaine donnoic fon
n.p.i93.i.a.b.

17.

&

ou CL- lev.
donne pluficiirs comp.ignons
S. Pierre, comme S. Marc,[que nous croyons n'avoir
accompacnc S. Pierre Rouie que dans un fcond vovac;c,]S. Martial S. Apollinaire, & quelques
1.

hu.niij

1.

clpccecie

l'Ois

'Bstoiiius

.i

autres dc cette forte, [ce qui n'eft pas fo[^^c fut les anciens.]
3.
tilre.

Causavoc

cft eue le

x+ janvier de l'an 41,

& Claude luy avoic

fucced des

le

jour racrmc. /'./o

SAINT PIERRE.

randey.c.

i5

epifcopafjdes l'an 3y4,[lorfqu'apparemment elle ne connoiflbic

"^^^

point encore la chronique d'uicbc,dont quelques uns veulent


qu'on aie tir ces zy ans qu on a accoutum de luy donner. "j'Divers hrtiques de ce temps ont loutenu que S. Pierre n'eftoit jamais venu Konie 'mais l'un des plus habiles d'entre eux mefmes a prouv'cette vrit par toute l'autorit de la tradition,'&
:

I-

Peatrpoii.p.3r.

p-3i-43r-^?-ii-

a montr qu'on n'a jamais dout dans l'antiquit ni qu'il euft


fond lEglife Romaine, ni que les Papes fulent fes Tucceflcurs,

Note

iS.

de janvier ce Boll.is./an.p.
nom de Ja ''- ^l'''imarque dans des

'es Eglifes latines clbrent aujourd'hui"le i8

commencement de

la

premire d'entre

elles fous le

&

cette fclte eft


Chaire de S, Pierre Ivome
martyrologes trs anciens. Il femble qu'on l'ait attache ce
jour caufe de la ddicace de quelque eglifeduniefme Apoflre.
'Nous avons encore l'office de laMefle qui le celebroit ce jour- Mjbi.Iit.pn9.
l en France, avant que Charlemagne y eufl tabli la liturgie "
;

Romaine.
V^.lgnace
^'-

'Saint Pierre en quittant l'epifcopat d'Antioche,"ordonna, ce


femble , S. Ignace [& S. Evode] pour remplir fa placc.ni tablit
dans Rome la religion Chrtienne par la vrit de fcs predications, prouve par des miracles extraordinaires 'Et les Romains
la receurent avec une foy &: une obeflance qui les rendit bientoft clbres dans tout le monde, & leur fit mriter l'amour, l'eftime, & les louanges de S. Paul.
'Comme cette plante toute nouvelle eftoit encore foible, Dieu
dans le repos,
pour luy donner le loifir de croiftre dans la paix
infpira l'Empereur Claude un efprit de douceur &: de bonr
pour les peuples, & toufa en peu de jours"des rvoltes trs dan:

&

V.Claude
^"'

gercufes

preftes renverfer l'Empire. Ainfi l'Etat

la grce que Dieu


voyant cet Apoftre.

cipa

faifoit

la ville de

Chry.t.i.or.4i.

^q'^}^'*-^^
p.iio.i.i^.

Rom.i.v.s|i(r.
*'^

oroCp.no.i.
b.c|Bai.44.o.

mefme parti-

Rome

en luy en-

ARTICLE XXIX.
Diverfes aBons de S Pierre
.

Aronius

dit

eur Romain,

que

Rome :

Ily

combat Simon

s. Pierre convertit

le

magicien.

Rome Pudent

Sena-

&

logea enfuite chez luy .'Il eft certain qu'il y


en y un Chrtien de ce nom:[mais on ne voit pas
qu'il fuft Snateur;
on ne le dit apparemment que parce] 'qu'on
le confond avec un autre Pudent qu'on dit avoir eft pre de S^^
avoit

Rome

&

i.'BaGiage foucienc la

bjm4.$<?i.
r.Tim.4.v.ir.

mcfme

chofe, (^uoii^u'en combatant

& ceux qui le nient & ceux qui l'allurent.


Xij

Bo;!.i9.may,p.

^96.1^7.
Eafn.f.s

.^8,

SA I
T P I E R R E.
Pudencicnnc,
de
S''=
du temps du Pape Pie, c'eft
&r
aprs
ccci,["&: donc nous n'avons aufli rien de
dire plus cent ans
certain,] 'Pour le dil'ciple des Apoftres les Grecs l'honorent le
14 d'avril, avec S. Ariftarque & S. Trophime , en font leur grand
office leur donnent le titre d'Apoftres les mettent au noml^rc
i4

Praxcdc

f.177.3.

MeDxa,Yj.oe*='

i-'n a. j.c.

^'"

v.s.pie

"'^

des 70 Diciples, difent qu'ils'Tuivoient Saint Paul


maillre, &: ajoutent qu'aprs mort Ncron les fit

comme
auili

leur &c.

dcapi-

Mais ils fondent tout cela fur la[faune]Synopfe dcDorothe,


y en a qui croient que Claudia nomme aprs Pudent par S.

ter.
EO.z.Tim.p.
s,s..,Boii.p.

'11

paultcftoitfafeinme.

La

Bar.i9.may,b.

tradition

commune

cft

que Saint Pierre

non feulement

rlor.p.697-&c-

log chez Pudent, mais y a encore clbr les divins myfteres,


'&:
y a confacrc la premire eglife de Rome, dont on a depuis
fait celle de S. Pierre aux liens. Au moins le premier jour d'aouft

p.spB-*?"!

fe,'les

auquel divers martyrologes marquent la ddicace de cette egliplus anciens de tous ont, A Rome la ddicace de la. premire

"^
^^'^f'^

^Tvlsl.

biftk

(jr

confierc fjir S . Pierre.

niel.["Les Chrtiens n'ont point eu

Notker

cft

encore plus for-

de temples ni d'eglifes qui

paruflcnt jufques aprs laperfecution de Severe:mais

ils

avoient

v.Ij pcrr.de

'^"'"'"*t

affurment des endroits o ils s'aiTembloicnt. Il eft auffi trs probable qu'ils le faifoicnt autant qu'ils pouvoicnt dans les mefmes
lieux, &: que ces lieux eftoicnt confacrez pour cela par quelque

Eiif.l.i.c.i7p-

benedilion particulire des Evefques .C'eft en cefens qu'on peut


dire qu'il y a toujours eu des cglifes.
'On dit que S. Pierre eftant Rome fous Claude , y eut quelques confrences avec Philon,[run des plus clbres,
pcut-

&

^'"

Hier..iil.c.ii.

cftre le plus

mefme
c.ii|Eur.i.i.c.

cat'fiP^'^r

Iren.l.t.cio.p.
ii5.c.d.

favant

homme que les Juifs euflent alors.] 'On ajoute

qu'ils firent

amiti enfemble.

que S. Pierre eftoit particulirement venu


pour combatte Simon le magicien, [lequel au lieu de
^
profiter"de la reprimendede cet Apoftre,&: de faire pnitence,
commc il Ic luy avoitordonn,]'devint plus endurci que jamais,
s'adonna avec plus d'application la magie
fit gloire de refifterde tout fon pouvoit aux Apoftres, 'comme pour foulager fa
'Les anciens ont dit

Rome

Tert.de an.c.
34P-337.

ThdrtJi.i.i.c.
i.p.iji.c.

V.jij.

&

douleur, &: fc venger du S. Efprit mefme par qui il avoit eft condann.'Il abandonna la Samaric, parccqu'elle avoit dj receu la
("ctnence de l'Evangile,
parcourut les pays o J.C. n'avoit
point encore eft prefch, pour prvenir les efprits des peuples

&

par fcs tromperies, &: les rendre moins fufceptibles des lumires
Boll.19 m.iy.p.
xt.t.{.

t.

'On trouve dans Martial une Claudia femme d'un Pudent.[Mais

dont parle

S. Paul.]

ils

paroiflcnt poftericuis ceux

SAINT PIERRE.

L'andej.c;

"

i6j

de la foy. Mais Dieu luy cppola S. Piene, qui le fuivoit Se diiipoitpar l'cciac de la vrit les nuages que ce malhcuicux tall
choit de rpandre parcouc. Nanmoins les conviions les plus
videntes ne l'empefcboienc point de continuer Ja guerre qu il
,

avoir dclare

'Aprs avoir

la vrit.

donc couru

diverfes provinces

il

vint enfin

dljuft.ap.i.p.

Rome

fous l'Empereur Claude/ayant quitte l'Orient, Se ^^^-l\uCii


verfe les mers pour fe faifir le premier de la capitale de l'Empire, i4.p.jo.b|Vi.b.
la prefencedeS. Pierre.^Ccfutl quepar le moyen
dmons,
tant de ceux dont il eftoitpoffed, que de ceux qui
des
dominoient Rome, il fit par la magie un fi grand nombre de
prodiges, qu'ilyfut honor comme un dieu, mefrae par le Snat,
'fi nous nous en raportons ce qu'en ont dit plufieurs Percs.]

'&:pour fuir

'Ce feu allum par Simon fut bientoft teint par

y34.

,V.l note

*'

prefcncc

la

de Saint Pierre, qui eftant venu exprs a. Rome,'^ruina en peu de


temps & la puid'ancc & la pcrfonne de cet impofteur.[Nous ne
verrons nanmoins l'entier accomplilTement de cette vidoire
"qu' la fin de la vie de cet Apoftre.]
'S. Pierre ne demeura pas longtemps Rome dans ce premier
voyage qu'il y fit, puifque nous allons voir"que l'anne fuivante,
[ou en 44 au pluftard,] il eftoit Pafque Jerufalem.

p-^i.bichry.ia

^"^"sp'73yjuft.ap.i.p,
^s.lEuCA.i.c.
'*'^'

^'

'

Euf.p.yi.bi

xhajt^'i''^'''
p.191.192..

j^"^'^'5P-5^-

Boii.apr.t.Lp.

ARTICLE XXX.
y.

Fiene retourne Jerufilem, ou


l'a

N DE

il efi

mis en frifon^

Us CHRIs T

E s

& dlivr.

44.

mefme,qui nous oblige


de dire que Saint Pierre eftoit"cette anne Jerufalem au
temps de Pafquc'Cette ville &: toute la Paleftine obeflbit alors

C'EsT Eufebe, ou plutotl l'Ecriture

Agi-ippa,'^que S.
V.ia ruine

jsjuifsi

I.

Luc

appelle

Herode,& qui

eftoit petit-fils

du

Euf.l.i.c.io.p.
"^

''''^

Jo':ant.i.i9.c4.

^l^^'.'^fv.r.

grand Herode,[fous qui j.C. eft n.j'^Ce prince"qui tmoignoit e]of.p.673.d.c.


m^ grand zeie pour la loy & la religion des Juifs,[en voulut don-'^^'^P'^^^-'ner une preuve en perfecutant l'Eglife.J'Car lesFideles ayant joui chry.in aa .h.
du repos durant quelques annes , l'ordre de Dieu vouloir que ^*-P-*4''
la guerre fuccedaft la paix. Cette fconde perfecution fut plus
rude que la premire, parcequ'elle avoir pour auteur non la violence de quelques particuliers, mais un Souverain fcond par

C'cftcequc nous apprenons t%.'^\^Mv\,^lfol.z.f.g.li\l.b,AtS.\tenieLI.l:.2o.f.Ils.d,:Tir.

tullien npl.c.ij.f.is.b, d'Eufebe /.z.c.i4..p.s2.c, de

S.

Cyrille de Jerufalem cat.g.f.ss.d, de

ehr.iJ.a.l>.6.2.c,deTheniotexdehtrJ.i.c.i.f.ipi,d.
des railbns luffifances d'en douter.

Nous examinerous

furie tare de

S.

Auguftin

Simon

Xiij

s'il

ya

SAINT PIERRE.

,6^
AlI.u.v.m.

l'inclination de tout le peuple. 11 maltraita plufieurs[des enfans]

de

rEcTlifc,&:

ft

melmc mourir

par

Pres, rApoftrej"S. Jacque


'Comme il vit que cette mort

frre

V ;i|From.n p.
^(t.i|( h:y.;b.
.-

.p.i4i-c.

Calvifius.

Aa.u.v.4.

Chry.n.h.ifi.p.

i^o.b.c.

fandeJ.C^

de
li

^'^'

cpeLl'un de les principaux

S. jeanLl'Evangehlle.]

v.fon tte.

receue des
quieuft encore elle

injuftc, cftoit bien

y youlut ajoutct ccUc dc S. Picrrc ,


^^^^^ pj^ij grande conlcquence pour TEglile.

j^jfj^

jj

Il le fit donc arrefalors


Pafquc/que
cftoit

les Juifs faifoienc


on
comme
Mais
ter
jours
dans
les
des
Azymes, il voulut
cette anne l le id'avrii/&:
attendre que la fcfte fuft pallcc, pour le faire mourir devant tout
le peuple. 'Car il n'cftoit pas moins exicl que les autres Juifs ob:

ferver les plus petites chofes de la loy, ioriqu'il la violoit par les
Il le fit donc mettre cependant dans une
double chaine,'& gard par feize foldats
d'une
prifon , charg
divifcz en quatre bandes pour fe fucceder les uns aux autres. Il y
en avoit[touiours]deux auprs de luy, aufqucls il eftoit peuteftre

plus orrands crimes.

From.inAft.
f.6i.i.

chaincs, comme cela eftoit ordinaire aux


devant la porte de la prifon,
'Toutcs ccs prccautions qu'Agrippa prcnoit, peuteftre parcequ'ilavoitfceu comment les Apoftresavoient autrefois eft dlivrez miraculeufcment de la prifon, luy furent nanmoins inutiles,'& ne fervirent qu' relever le nouveau miracle que Dieu
vouk-itfaire.[Elles furent moins fortes que]^ces priercs"arden- q^^Iu^^
tes & continuelles, que l'Eglile adrelfoit Dieu pour S.Pierre,
dans la douleur o la mcttoit la mort d'un Apoftre, &c le danger
de l'autre. 'Ils demandoicnt Dieu la confervation de leur pre,
d'un pre plein de bont. Lsne s'abatoient point dans une fi
grande affliction. 'Ils ne fe dfcndoient point non plus par des
des tumultes , mais par la prire, qui eft plus invinci{ditions
ble que toutes chofes. L hun)ilit&: la vue de leur indignit ne
les empefchoit point de fe prcfentcr Dieu pour luy. 'Car l'amour,
ditS.Chryfoftome, n'entre point dans tant de confiderations.
Ainfi la haine des juifs ne fervit qu' rendre S.Pierre plus illuftrc,
(rxiS-MOTt'iws
'& les Chrriens"plus faints & plus vertueux.

mefmc

attach par

Romains

c. Lap-inAf}.

Clity.h.ifi.p.

a^pi'od

p.i4i.e.
p.i4

'^-

p.Hi.e-

-,

fes

Se d'autres

&

&

p.i43a-

a|i44-l'|i4^d.
Afl.ii.v.<.

'La nuit'donc qui prccedoit le jour qu'Agrippa avoitdeftin


veilla
au fupplicedeS. Pierre, un Ange vint dans la prifon,
de
dormir,
cet Apoftre qu'un pril fi prefent n'empefchoit pas
'parcequil fe remcttoit Dieu de toutes chofes, [&: que celui
qui craint Dieu ne craint pas mefmc la mort.jL'Ange luy dit
de s'habiller &: de le fuivrc, rompit en mefmc temps toutes fcs
chaines,[luy ouvrit toutes les portes,] & le racua au travers de

&

Cktj.f.z^.

J.

Ce

pouvoit eftrc

la

nuit

du

au ; d'aviiL

i.

v^n^ic.
^'^'

SAINT PIERRE.

167
teux corps de gardes avec une luniicre'que !uy fciil voyoir, )uC~
que hors de la dernire porte qui cfloic de fer. 11 le conduilic

p.Ho-t-

encore le long d'une rue, &: puis diiparuc. S, Pierre qui jufque l
avoit regard cot ce qui le paflbit comme un longe , comprit
feulement alors que Dieu l'avoir vritablement dlivr de la
main du Roy,&: deLla fureur] du peuple, qui s'attendoic[ fe rejouir le lendemain de la vue de fon fupplice.]
'Aprs avoir reconnu o
y.fontitre.

il

eftoic,

il

s'en allafraperla porte pm^-*-

del maifon de Marie mre de"JeanMarc, o un grand nombre


de Fidles eftoient aflemblez &c en prires. Une fcrvante nomme Rhodc vint pour favoir qui c'elloit, &: ayant reconnu fa
voix i 'comme les fcrvantes parmi les Chrtiens n'ont pas moins b|i4i.e.
de vertu que les autres , elle en eut une fi grande joie, que fans
fonger luy ouvrir, elle courut dire aux autres que Pierre eftoit
la porte. On ne la vouloit pas croire, &: on difoitque c'eftoic
plutofl: fon Ange d'o l'Eglife a appris que nous avons chacun
un Ange [pour nous garder.]Mais comme il continuoicfraper,
on luy alla ouvrir, & on reconnut enfin avec autant d'tonnement[que de joie] que c'eftoit luy mefrae. II leur fit ligne de fe
taire, afin de leur raconter comment Dieu l'avoit dlivr
leur dit enfuite de l'aller faire favoir S. Jacque[de Jerufalem,]
aux autres frres [qui pouvoient aufli lire aflemblez c en
prires en un autre endroit.]
'Quand il fut jour, il y eut un grand trouble parmi les foldats, A(?l.ii.v.is.ij>.
pour favoir ce que S. Pierre eftoit devenu. Agrippa en fut bientoft averti , lorfqu'ayant demand qu'on le luy amenaft, on ne le
put trouver. II fit donner la queftion a. ceux qui avoicnt eft de
garde ,
n'en ayant pu rien apprendre, il les fit mener au fupplice, '& flon quelques uns ,"les fit trangler , fans qu'on puiiTe Pet.AI.can.13.
accufer S. Pierre de leur mort, quoiqu'il en ait en quelque forte P-^^-^'
eft la caufe.'Dieu pouvoir les dlivrer de la mort mais ce n'eft Chty.inAa.Ii.
pas nous luy demander pourquoi il ne l'a pas fait. On peut ^''P-^dire nanmoins que s'il les euft fait cchapcr par la fuite , on auroit pu croire que S. Pierre les avoit gagnez pour s'enfuir luy
mefme &c ainfi le miracle de fx dlivrance auroit eft moins vi:

&

&

&

fyAi?'f.

fon pcrfccuteur moins gloricufe. [L'Eglife


qui avoit demand Dieu cette dlivrance par tant de prires,
luy en rend grces tous les ans le premier jour d'aouft, comme

fible, &: fa victoire fur

nous

le dirons plus amplement en un autre endroit.]


'Dieu ne diffra pas longtemps punir Agrippa de lamort de
Saint Jacque, 6^ de l'emprifonnement de S. Pierre.^Car aufltoft

EuCi..cio.p.

^^^'j'^

SAINT PIERRE.

i68

o il fie clbrer des jeux en


honneur de l'Empereur Et le fcond lour de ces leux, ilfuc
rrape de Dieu, qu il avoit irrite tout de nouveau par (on orgueil,
& mourut au bout de cinq jours rong de vers.' Sa mort apporta
""" grand foulagcmcnt aux Fideles,[& rendit la paix l'Eglife.]
'Son hls nomm aull Agrippa, fe trouvant trop jeune pour gouverner Tes Etats,"lajude retomba fous la puilVance desRomains.
aprcs, ce prince s'en alla Cefarc,'

Jof.ant.I I9.C.

7.p.67S.vs|

Aft.i2.v.M|
^''

pjo

L'.nJei.c;

e"

jofp.fiso.d.

''

v. Urume^^^J"'"-

&c,

v-'aruint
des Juifs,

ARTICLE

XXXI.

S. Pierre crit fa premire efijlre, approuve l'Evangile de S.

MarCf

fe trouve au Concile deJerufiUrn Les Juifs Jont chajfez,


de Rome^
:

l'an de Jsus
chry.inAft.il.
1 .p.i44.e.

Christ

44

jusq^es

jc

^ A N T Picrrc apts avoir eft dlivr n'alla pas prefcher


J^ publiquement dans le Temple. Ill'avoit fait lans rien crair>I

dre en une autre occallon , lorfque l'Arge le luy avoir ordonne.


Mais en celle-ci l'Ange l'ayant quitte fans luy rien dire , il crut
devoir fuivre l'ordre commun, &: ne pas tenter Dieu en s'engaAft.ii.v.17.

Thdir.cp.j.p.

''

gant de luy melme dans le pril.' Ainfi il loitit del maifon de


Marie,[& fe retira en un autre lieu,'c'cft dire, ou dans une
autre maikn dans laquelle il pouvoir plus aifmcnt demeurer
cach,[ou mefme hors de Jeiul'alem&: delajudcc Car" aucun Non 3c.
auteur confldcrable ne nous apprend rien de ce qu'il fit depuis
ce temps l jufqu'au Concile de Jerufalem.j'Lc Pape Agapetdic
qu'il a ordonn &: tabli divers Evefques dans l'Orient ;[&: il n'y
a pas lieu d'en douter.
Puifque les Pres l'ont regard comme ayant toujours eft
Evcfquc de Rome depuis qu'il eut commenc y prefcher; il y
a bien de l'apparence qu'il y retourna au moins pour quelque
temps , & mcirne plulieurs fois. C'eit apparemment quelqu'un
de ces voyages plutoft qu'au premier, qu'il fautraporter (apreniiere cpiftre]' qui cftciice deBabylone/'c'cft diic de Rome, v. la note
flon l'cxpliLation d'Eufebc6<: de S. Jcrome,Morfquc l'on don- 31.
noit dcja aux t idclcs le noiii dc Chrcticns,[ce quc uous croyons
:

Conc.t.j.p.49.

^^-

i.Pcr.5.Y.i3|

^"'l-^'^-'^.f
c.8;Occu.n.p.
5z6.a|Eft.n.p.

i.Pcr.4.v.i/;.

n'avoir

Marc

* 5.^.i5|Eur.p. J'cuil
p.418.'.
j.p.i.i.v.i.

commenc "qu'en

Kome[dans

avant que S.

v.5.PjuI
'~

ce dernier voyage,]

quitcfpour ailcr par fon ordre prefcher en E'ivpte," ce qui V-S-Marc

paroilt eltrc arrive


'S.

l'an 43, Antioche;]'^&:

qui l'accoiripagna

en

an 49.]

Pierreccrivit cette cpilbe pour ceux

duPont, de

la

Bithynie,

SAINT PIERRE.

L'*ndc].a
'^'*'

&

de
Galacie , de l'Afie
,
Juits
convertis
particulirement aux

nie

de

la

la
,

i6^

Cappadoce.

'Il

l'adrefTe

rpandus dans toutes ces

provinces,^ quoiqu elle parle aulii aux Gentils qui avoicnt enibraire la foy, ''Quelques Pres l'appellent l'epiftre ceux du Pont,

Euf.i.j.c.

4.p,

73'>|A[li.fyn.

l.pet.p.ji.fi
Eft-'b.p.ii5o.

[parcequ'ils font nommez les premiers dans l'infciiption.] Elle p.6o"^/b|m^'


Fauft.i.iz.c.s^.
a toujours eft reconnue fans contradidion pour canonique,
Marc
que
eii:oic[lc
S.
qui
difciple 6,:]rinterpretede
On croit
"^l^^t^t'
pour le flyle. ii.p.65o.c|Cyp,
S. Pierre, l'aida la compofer pour les termes,
*Elle fut envoye par Silvain,fqui eft, ce qu'on croit , celui mef- '^^-'-s-c-s^-sz.
nie "que S. Paul joint avec luy dans le titre de fcs cpiftres aux ctuajl'c.j.
Xheflaloniciens, c'eft dire celui qui eft clbre dans les Actes P-7i.
fous le nom de Silas. g Les interprtes croient "qu'elle a eft o.ut'pKX'
crite en grec. '^Grotius mefmey reconnoift une force &: une t Pet.f.v.ij.
vigueur digne du prince des Apoftres. Elle eft pleine d'une -^^-*^"'."'?majefte apoItolique,& renferme de grands lens en peu de paroles, j.iyi.i.a.
^S. Marc crivit aulfi l'Evangile Rome dans le temps que S. ^^^^^PPparticu- fcsynop.n.p.
Pierre y eftoit , la prire des Chrtiens de Rome,
^

&

V.S.Paul
14.1$.

NoTB

31.

&

Cifunmh.

Herementdc divers Chevaliers"Romains . qui cet Apoftre avoir


pre*ch J.C. Il ne le compofa que de ce qu'il avoir entendu dire

i-^zs-f.

'k'^^txllT'

au mefrae Apoftre; 'qui l'ayant appris par la rvlation de l'efptit v\U-<^i'\ni\


Hiei.v.ui c.S(
de Dieu, dit S. Clment d'Alexandrie , approuva fon ouvrage,
permit qu'on s'en fervift dans l'Eglife.^C'eft pourquoi quelques in.bjBib.'pw.,.
uns le luy ont attribu. "Une addition la Synopfe deS. Atha- ^'s-b.
^''^'
nafe, ajoute mefme que c'eftoit luy qui l'avoit did ce qui ne ,,./,/
s'accorde pas avec ce que nous venons de citer de S. Clment 'Tm.in

&

d'Alexandrie,

court que

les

Chryfoftome dit que c^t Evangelifte eft plus


autres , parcequ il unitoit i>. Pierre, qui amioit a
'^S.

^Tr.^h-^''^'
.iii.c.i.

Athiyn.p.

parler peu.

PEufebe nous fait faire cette reflexion, que comme S. Marc oChry.inMatr.
que ce qu'il avoit entendu raporter S. Pierre, il ne ''4-p.3.a.
parle point de ce que J.C. dit l'avantage de cet Apoftre aprs urdm!uc!*
qu'il l'eut reconnu pour le Chrift & le Fils de Dieu,[&: ne dit p-i"
n'crivoit

point non plus qu'il ait march fur les eaux;]mais raconte fore
au long fon triple renoncement parceque S. Pierre racontoic
;

tout le

mes

monde cette

faute qui luy avoit fait vcrfer tant de larau lieuquHl ne parloir pas des chofesqui auroient pu luy

de reftime,cftant bien aife que les autres ne les fceuftenc


Eufebe montre par l aux payens combien des perfonnes fi
flnceres &; fi loignes de la vanit, font croyables dans ce qu'elles difcnt.'Il ajoute que ce fut l'humilit de S, Pierre qui l'empefcha d'crire luy mefme l'Evangile.
attirer
pas.'

H'tfi.

Eccl. Ton), l.

Eur.p,n,

p.iio.I,

SAINT PIERRE.

70
Epi.fi.c.ff.p.

4iS.3|Hier.v.

'S.

Marc

L'andcj.c,

porta en Egyptf, ^o il fut en,


Pierre, [qui retourna peutclire en merme

aprs l'avoir crie

le

Suet.l.j.c.ij.p.

y^y^ [l'an 49] pat S.


temps en Orienc,comme nous allons bientolt voir.
'Outre Saint Marc, S. Pierre a eu encore un autre interprte
nomm Glaucias que Baiide herellarque fe glorifioit d'avoir
eu pour maiflre.
'Il eft certain que S. Pierre quitta de nouveau la ville de Rome
en l'an 51 au pluftard foit pour quelque raifon qui ne nous eft
pas connue, foit caufe 'de l'ordre que l'Empereur Claude avoic
donn tous lesjuifsd'en fortirj'ncpouvantfouftrir les tumultes

544-

qu'ils cxcitoient fans ccll'e, dit Sutone, pouffez par

B*r-43-$ij.

'Comme les payens

*Epi.p.4iS.a.
Ci.ftr.7.p.7(j4.

^^'^'

Bar.ji. }.

Aft.i?.7.i.

fi-Ji-

Orof.l.7.c..
p.iio.i.b.

l'an DE
al.tT.j,

ti:
CaU.T.i.

M.>.

Jsus Christ

comme

p-777-fAft.ii.T.io.

Chry.n.b.}7.
p.}i<s.b.c.

Ai.i7.v.i.cc.

qui eftoient

les colonnes de rEglire,[fe trouvcrent"au

v. s.Paul

Concile dont nous parlons.]' Nous avons dans les Ates ledif-^"^*
cours que S. Pierre y ft pour empefcher qu'on impofaft aux nations le joug de la loy, que les Juifs mefmes n'avoicnr pu porter :
&"fonfcntiment ayant eft appuy par S.Jacquc, fut embraff &c.:
par toute cette aflemble de Saints, comme la volont du Saint
Efprit.'S. Paul qui eftoit venu ce Concile pour y dfendre la
libert de rEvan2ile,'expofa en particulier aux principaux ce
qu'il prcfchoit.' Et les trois Apoftrcs reconnoiffant que Dieu luy
avoir confi l'apoftolat des Gentils,

Cliry.inGal.

yi.

'Saint Pierre, S. Jacque[de Jerufalem,]& S. Jean

confiderez
A<^.ij.T-7.&c.

un Chreft.

donnoicnt Luvent J.C. le nom de Chreft,


'il eft affez probable que Sutone luy attribue les tumultes qui
s'excitoient fon occalon entre les Juifs , par ceux qui demeuroient endurcis dans leur ancienne opinitret.' Orofc dit que
.i^ arriva"en la neuvime anne de Claude.[Ainfi c'aura eft un dej.c.4j;
an ou deux avant le Concile de Jerufalem,"auquel on traita de tenu vers.
la circoncinon,&:des autres obfervations de la loy. Mais*plu- ^,/'''*"'
fleurs croient que les Juifs ne furent chaffezde Rome que ftois No !?<;
ans aprs le temps marqu par Orofe.]

comme

ilavoit confi celui

des Juifs S. Pierre,"convinrent que S.Paul Se S. Barnabe prefcheroicnt aux Gentils ,


eux auxtJuifs.'C'eft pour cela que S.
Pierre &: les deux autres toleroient l'ufage de la loy pour condef-

&

cendre la foiblcffc des Juifs,' qui y demcuroient toujours fort


les autres ne
attachez. 'Il ne faut pas douter que S. Pierre
prefchaffcnt auffi auxGentils,quand l'occafion s'en rencontroit,
'comme S, Paul prefchoit toujours d'abord aux Juifs.

&

v.s.Paul
^'^

SAINT PIERRE.

l-ft

5>J

ARTICLE
Saint Pierre

XXXII.

cjl repris

par S. Paul.

Paul"aprs avoirraport dans fon epiftre aux Galatcs


ce qui s'eftoit pafl Jeiufalem , parle de ce qui fe fit Antioche/o il efloit venu enfuite du Concile. ^S, Pierre y eftoic

Gal.i.T.ii;

auflivenu, &mangeoitavec les Gentils [convertis,]vivant comme eux, non comme les Juifs/ fans s'arrefter la diftindion des
viandes prefcritc par la loy.'Mais depuis cela quelques Chrtiens

'

AiNT

tJacDlx).

"de Jerulalem eftant venus Antiochc depeur de les bleffer , il


commena fc feparer des Gentils,&: ne plus manger avec eux,
"par une feinte &: une difmulation/qui alloit donner lieu de
croire que l'obfervation de la loy eftoit neceffaire, [au moins
pour les Juifs,] ^&c obliger mefme les Gentils de s'y foumettrc.
;

^Ainfi

il

dtruifoit ce qu'il avoit difi

&"ebranloitladifci-

Gal.t.r.ii.u>,

14.

Eft.n.p.jo.r.

Gal..v.u.ijl

Chry.t.5,h,S4,
p.7i8.e.

Grcg.in Ez.h.
i8.p.ii94.a|C.

Lap.p.4i,i.a|

Aug.raend.c.f.
p.5.i.c|adConf.
C.ll.p.l0.1.C.

pline de TEglife,

t GaJ,i.v.i4,

[Cette conduite eut en

effet

des fuites facheufes

]^

Car

convertis Antioche qui en converfant avec les


Gentils , s'eftoient dj accoutumez vivre comme eux dans la

tous

les Juifs

libert

de

la foy,

fans s'aftreindre aux obfervations lgales,' tous

ces Juifs, dis- je , imitrent ladiffimulationde S. Pierre

Aut.qu.55.p.
'b.

Chry.t.j.h.

tf4.p.7i8.d.

Gal.i.v.13,

& Saint

Barnabe mefme s'y laifloit entraner avec les autres.' Mais S.Paul V.14.
voyant qu'ils ne mar choient pas flon la vrit de rEvangile,'& v.ii| Eft.n.p.
50.I.
que S, Pierre faifoitune chofe quimeritoitd'eftre rcprife jilluy
refifta en face,'& luy dit devant tout le monde qu'il avoit tort Gl.i.v.t4.'
d'obliger les Gentils par fa manire d'agir" vivre lelon la loy des
Juifs. 'Il^le reprit devant tout le monde , parceque les autres Aug.B.in Galj
t.p.>4Sob.
ayant pris part fafaute,ilvouloit les gurir tous en le reprenant.
[Il favoit d'ailleurs que] S.Pierre avoit une charit [&une humilitjaffez ferme, pour agrer tout ce qui eftoit utile au falut des
mes, pour fouffrir,
mefme avec joie, d'eftre repris "par un
autre qu'il pouvoit regarder comme audeffous de luy,[&: qui
avoit perfecut l'Eglife pendant que luy rctabliffoit par fon
courage &: par fes miracles.]
'On vit en effet alors combien S. Pierre avoit profit des fautes Ofi.inJo.g.p;
38i.C.d.
o il eftoit tomb au temps de la Paffion. Car il receut avec un
flence paifible & modcfte la reprehenfion de S. Paul.' Il ne prc- Cyp.ep.7i.p;

&

178.1.

'Quelques uns croient que tout ce qui fuit dans S. Paul jufqu'a h fin du chapitre, font encore les
paroles qu'il du alois S. Fieixe. [ U femble nanmoins diiEcile de le due du yeifet 27.]
t.

Yij

fi,0.p.;Si.>'^'

SAINT PIERRE,

172.

L'an de j.c,

tendit point l'cinporcer pat fa dignit emincnte

^Ta primaut

"*
,

ni obliger tous les autres fc fbamettre Ton ("entinicnt, parcc-

dansTEglifc que depuis luy. Au lieu de


un perlbcutcur de l'Eglife il rque
la vrit luy donnoit par fa boucent lans peine le confeil
che &c il ne refifta pointa la lumire del raifon qu'il luy prefentoit. 11 nous apprit parla comment il tant confcrvcr l'union
avec nos frres comment il faut foutfrir [qu'on nous reprenne,]
qu'il ne faut point aimer noftre fentiment avec opinitret
mais croire que ce que nos frres nous apprennent de vray Se
d'utile eft vritablement nous/Il oublia en quelque forte tout
^g ^jj>jj ^YQJj. ^^ grand, depeur de perdre le moindre degr
9
d'humilit. 'Il voulut mefme depuis ce temps l louer les epiftrcs
de S. Paul comme pleines de fageffe , quoiqu'on y life une chofe
*i
qui luy paroifl: peu honorable/ Mais ^ cet ami de la vrit fe
rejouiifoit qu'on fceuft qu'il avoit eft repris,
qu'on cruft qu'il
l'avoir eft jun:cment,[parcequ'iln'aimoit pas le mauvais fentiment] qui avoit oblig S. Paul de le reprendre. 'Au f il ne tomba
jamais depuis dans cette faute ,oti il s'eftoit laifle aller comme
homme par ignorance &: par foiblcfte.'Toute l'EglifCjdit le Pape Pelage II, refpcte &: rvre l'humilit aveclaquellc il a cd
auxraifons de S. Paul, &c a chang de fentiment.
'Porphyre ["l'un des plus rtands ennemis qu'ait eu la rcliirion ^ '* f^" ^^^
Chrtienne,] pretcndoittu'er avantage de cette querelle pueriic ^ comme il l'appelloit ,
vouloic qu'on regardaft S. Paul
comme un homme envieux de la grandeur de S. Pierre , comme
un fupcrbe&uninfolent.'S. Auguftin luy rpond qu'on ne peut
?
que louer 5 &. la jufte libert de S. Paul ,
la fainte humilit de
S. Pierre. Mais, ajoute ce Pre, S. Paul apprend aux infrieurs
mefmes ne pas craindre de refifter avec libert ceux qui font
qu'ils n'cftoicnt entrez

meprifcr

S. Paul, qui avoit eft

Grcg.inEz.h.
i8.p.ii94.c.

b.

b.c.

'

&

Conc.t.4.p.
"^^

Gdf!
t.j.p.ii.b.c.d.

/ng.B

ep.Tj.

chry.f.j.b S4.
p./oJ.c.

Aug.ep,8i.p.
*''* '2'

&

&

audefllis d'eux, fans blcflcr la charit fraternelle, lorfqa'il s'agit


f.glinGjl.i.p.

<

jjg dcfendrela vrit de l'Evangile -.'S. Pierre nous fait voir en


Juy une vertu encore plus admirable &: plus difficile imiter.

Car i eft plus aifc de voir ce qu'il y a corriger dans un autre ,

&

que de voir foy mefme Ces fluites &: s'en corriger, c


Quelle vertu faut-il donc avoir pour cftre bien aife d'eftrc cor- et
rig par un autre, dereftre"par un infrieur, del'cftre la vue /.fl/7w#ww.

l'en avertir,

/.

2.

unum fortiterhum<lit.itis donum teneret.


Amkui veritatif Ltiidivit eti.tm eju'oi reprchenftis efl,

ui

fKiCUirat
t,-.r,

AiiR.r.jc.p.

ofii.

aliter qn'.tm debuer.it

ulejut

et

feyifit.,.iiui ill.inmnfucludo

^ hoe ipfum fhciiit


qui.

qmei amim

quU in hit non


qutfoUdiUs m<n,

atqiie imperfiirl/.ili ro';il.ttioms\ _fc.

3.'Lthcr.i [cArilai]

m Paul ud ur^uendum, humilis in peiro ad obtdiertditm.


1;

SAINT PIERRE.

L'andcj.c.
^''

17}

de tout le monde Ainl cetteadiondeS. Pierre efle plus grand


exemple de vertu qu'il nous pull donner, puifqu'il nous enfeigne conferver la chant, pail'huinilit,qui eft tout ce que J.C.
nous eft venu apprendre en ce monde.
'S. Augullinne laifle pas de regarder cette faute de S.Pierre ag.chr.c.3o.p.
comme grande,-*aulibien que l'erreur de S. Cyprien fur le bat- "^iJ"'^',
tefme. Mais fila faute du dernier a cit couverte par fa charit, p.sy.ijUxV.
[on peut dire que celle de S. Pierre l'a eft particulirement] P-ut.i\\.6.c.
''par cette humilit &: cette douceur ^qui eft[prefquej inimitable Gaud.Li-c"
aux autres hommes, '^Aulfi cftoit-il bien raifonnable que celui \'-^69.h\ip.^s.
qui eftoit

le

premier de tous

les

Apoftres par

la

dignit,

le

fuil ^'creVin ez

encore par l'humilit.


y.lanotej3.
^Quelques uns ont prtendu que "celui qui fut repris par S.
Paul eft diffrent del'Apoftre Saint Pierre. Mais ils fe trompent
affurmenc, &: n'ont pas lu avec allez de foin les paroles de l'epiftre aux Galates.
[Nous ne parlons point de la difpute clbre qui fut entre S.
Auguftin &: S. Jrme fur cette reprehenfion de S. Pierre par S.
Paul, Il la faut refcrver pour l'hiftoire de ces deux Saints.] 'Il
femble que le Pape Innocent I. peut marquer cette occafion
S. Barnabe ,
o S. Pierre fe trouva Antioche avec S. Paul
'lorfqu'il dit que cette ville avoit eu l'honneur de voir une trs
NoTB 34. clbre aflemblc desApoftres. ["Au moins les anciens n'en ont
point remarqu de plus clbre dans cette ville,]

ii.is..Mij4.e.

^"-

'

64.^.71; .710!

Alex.r.i.p.74i.

&

ARTICLE
l'an

[X'^N

fi fcondc efijhe

crit

peu de chofes de ce que

jufques fa mort.

general,]'c'eft qu'ayant receu

Rome.

deJesusChristjz usq^'en

fait

y^^ temps

'"^^"

XXXIII.

S. ticrre fchant qu'il mourro'nhkntojt


// revient

Conc.r.i.p,

depuis ce
en peut dire en

S. Pierre a fait

Ce que l'on

de J.C,

^4.

charge depaiftre &: de Aftor.ii,;: .p.


nourrir fon troupeau il n'a pas langui dans une molle oifivet, auit.i.p.i^s.a,
n'a pas choidune vie douce
paifible pour s'excmter des
prils. Au contraire il a couru par toutes les parties de la terre,
pour clairer les aveugles par la lumire de J.C, pour fervir de
guide aux garez, pour faire avancer ceux qui eftoienr dj dans
le chemin de la piet pour combatte les ennemis de Dieu, pour
encourager fcs foldats , pour fouffrir toutes fortes de perfecula

&

&

iij

SAINT PIERRE.

174

L'an<e]G,

endurer l'horreur des priions les plus afTeures,&: en


un mot pour prefcher l'Evangile au milieu de tous les travaux
&: de tous les dangers imaginables.
'On prtend qu'il a port l'Evangile en diverfes provinces de

tions, pour

Iir.5S.ji.

rOccident ,'& particulirement que

S*-

c'cfl:

luy qui a

donne

''"''''**

l'A-

frique fes premiers Evcfques i["ce qui n'ell nullement fond.]


luf.'.i.c.i.p.

'Mais

il

cf certain qu'il a

Non

prefch Corinthe ,^&c que" ce n'a No t

jf.

s js,

^^^ qu'aprs S, Paul. ^11 femble flon Ladance, qu'il ait fait un
La.perf.c.i. voyage Rome " en 58, &: que le fruit qu'il y fit par Ces predica- v.Unote
'*
P-5tions &:par fes miracles, fut une des caufes de la perfecution
Euf.l.3.c.ii.p.
que Nron fufcita contre l'Eglife [en l'an 64.] 'Il en fit apparem8S-S7nient un autre Jerufalem en l'an 61, pour lire [&: pour ordonner] S. Simcon Evefque de Jerufalem.
l'an de Jsus Christ y.
3on.i}.v.36|
'Le Sauveur &: avant fa mort , Se aulTtoft aprs fa refurredion,
"p avoir prdit S.Pierre de quelle manire il devoir glorifier Dieu
f';^7 p'^^
in jo.h.u4.p. daus fa vieilleffe &: qu'il le fuivroit un jour jufques la mort de
^^ croix.<^Il luy revela[depuis]quand cela devoir arriver, ^foit en
r'i.Pet c V
WLeo,f.so.c.5. luy marquant fort longtemps auparavant, comme S. Lon le
P-337.
femble dire, combien il av^it encore demeurer fur la terre j
Eft.i.Pet.p.
/f^jj en l'avertiffant peu avant fa mort qu'il en fortiroit bientoft,
*Bar <7

fi

4.

i>

comme la
i.rcr.i.v,i4.
V.11.13.

plufpart des interprtes le croient.

'CetApoftre fchant donc qu'il eftoit prs de quitter fon corps


mortel,' voulut profiter de ce peu de temps qu'il luy reftoit, pour
rveiller les Fidles ,
les faire fouvenir des veritez qu'il leur
avoitenfeignes.'Et afin qu'ils pufTent mefme fc les remettre fouvent dans l'efprit quand il feroit mort,' il leur envoulutlaififerur
abrg par crit. Ce fut pour cela qu'il crivit fa fconde epiftre.
'Il femble l'avoir voulu adreffer particuliercment ceux[du Pont
&: des provinces voifines ] a. qui il avoir dj adreff la premire,

&

v.T.

Eit.n.p.1105,.1.

z.Pet.j.v.i.

Eft.n.p.1103.

on

proprement aux Juifs, [quoiqu'elle


aux Gentils.]
'S, Pierre y exhorte furrout les Fidles perfeverer dans la
doctrine des Apoftres, &: s'appliquer aux bonnes uvres fans
fc laiffer corrompre par les illufions des faux dolcurs par o
on croit qu'il marque les difciples de Simon le magicien & les
Nicolatcs, qu'il dpeint &: qu'il combat avec des cxpreflions
'Ainfi

croit qu'elle parle

puifle parler auf

p.iteq.

'

'i

fortes
Prorp.prom.1.4.

c.:.p.n6.
<Aiig.t.4.B.p.

I.

& prophtiques.

'L'auteur du livre des PromeifS

l.i

nomme

Vefiflre

aux Gentils

attribu S. Aupuftin

mii';

**'

'

&

dans

le

fermon de taUeljfm

qu'on croit n'tftrr pis de luy, clic cO appclle /4 /></<;>/? ^ 5.


pierre aux Centils.[ Je ne fi y fi cette citation ptu ordinaire & .ifTurment peu fonde, ne peut poinr
donner fu)ct de croire cjuc ces deux ouvrages font d'un mcfnie auteur. Ils font au moins tous deux d'uo

c. ^.

Afiicain du V-

ficel,

SAINT PIERRE.

randej.c,
J'-4'

17;

S.PauI,enquoy nous t. Per.j.v.if.


avons remarqu que S- Grgoire ne peut fe lafler de louer &: de ''^'^g'nEz.h.
rvrer ion huinilite. 11 allure nanmoins quil y a quelques en- 2.1 et.s.v.is.
droits difficiles, dont les ignorans abufoientdes ce temps l/On Eft.n.p.1134,
croit que c'ell ce que S. Paul dit pour relever la foy audefllis des '^^uvreSjdont on vouloir tirer qu'il fuffifoit d'avoir la vraie foy /ans
remettre en peine de faire de bonnes uvres quoique S. Paul
combate cette erreur en divers endroits/S. Pierre marque une p.ii33.z.
de {q% cpiilres en particulier , ce qu'on raporte celle aux He'Il

y parle avec loge des epiftres de

breiax.

NoTB

37.

'On a"dout durant quelque temps fi cette fconde epiftre


de S. Pierre eftoit lgitime, =& on ne la mettoit pas autrefois au
,

rang des Ecritures canoniques 'ce qui yenoit de ce que quelques uns , comme Didyme, la croyoient corrompue =& d'autres
:

Euf.i .cu.p.
-^'^^'^^

D.dy.f/i.petP**-^-

'"'^^ '"'

la

foutenoient fuppofe, caufe qu'elle n'cfl: pas du mcfme ftyle


que la premire. 'On ne trouve pas nanmoins que cette diverflt

'

ellepouvoit venir de
la diverfit des interprtes dontS. Pierre fe fervoit , n'ayant plus
alors S.Marc auprs de luy pour la compofer.'Aufli cette raifon
n'a pu empefcher que l'utilit qu'on retroit de cette lettre ne

'^'^.

foit bien confiderable,'^& telle qu'elle foit,

l'ait fait lire

O"-

Eft.z.Pet.p.

q.n.p.^rb?"'
Euf.i.3.c 3..

^i^-

& eftimcr comme le refle de l'Ecriture.

[Comme Dieu

avoit rvl S. Pierre le temps de fon marty-

rCjilluy en rvla auflle lieu. Car nous

l'autoritcdeS.Athanafe,] 'qui
'mKtiTi%.

que [le Saint Efpritjdit

ne pouvons pas meprifer


dit comme une chofe confiante,

S. Pierre &: S.PauI,"qu'il falloir qu'ils

Atli.fug.p.7r,
'^

Rome.Ces deux Apoftres avoient fui,&


cachez en d'.autres rencontres pour viter la mort.
Cependant au lieu de diffrer ce voyage qui devoir terminer
leur vie, ils l'entreprirent avec joie: Et cette conduite fi oppofce en apparence, fit voir que fuivant en toutes chofes l'ordre de
Dieu, ils avoient fui la mort non par timidit mais par fagclTe,
couroient alors la mort non par une indifcrettc tmrit,
mais par un vritable courage.
'$, Denys de Corinthe'Tcmble dire qu'ils furent enfemble en Euf.U.c.ij.p.
*^"
Italie, &paffercnt parCorinthe;[ce qui nefcpeut mettre l'gard de S. Paul qu'en l'an j. Nanmoins fes paroles ne font pas
formelles:]'&un autre Perc dit que lorfque S, Paul vint Rome, Aft.or.sp.i6.
il y trouva S. Pierre
qui y eftoit occup la prdication de l'E,
vangilc,& qu'il s'y joignit luy.'Ainfi ils prefchercnt enfemble Euf.i.i.c.ij.p,
la parole de Dieu dans l'Italie, & [particulirement] Rome,
'^''v
Xadance tmoigne qu'ils y publirent diverfes prophties qu'ils Laa.i!4.c.ri.^

fouffriflent le martyre
s'eftoient

&

I
Note

jS.

P.411.41J.

SAINT PIERRE.

fndej.c
!76
avoient apprlfes de J.C, donc l'une rcgardoida ruine prochaine ^^*^'
que mefme ces prophecies furent conferves par
des Juifs,
cric.'Quclques uns croient que cet crit ell celui que l'onavoic

&

rearr:rofl.p.3}

'^*

La prdication de S. Pierre, qui peut avoir eft


150. [Nous en parlerons encore dans la fuite.]
de S'. Pierre Rome y augmenta beaucoup la reli-

autrefois intitul
fait vers l'an

Laa.perr.c.i.r.
^'

'L'arrive

gio"- Ses prdications &: divers miracles qu'il y fit par la vertu
la puiflancc que Dieu luy avoit donne, y firent cmbraflcr la

&

un grand nombre de pcrfonncs [dans les curs def.


quelles] il leva Dieu un temple ftable
immobile.
'Nron rcgnoit alors Rome. [On en a parl amplement en un
autre endroit, & il fuffit de due ici qu'il eftoit digne d'cftre le
miniftre du dmon pour faire mourir S. Pierre & S, Paul.J'Ils
^ ii'^'tcrcnt &: luy &: ceux qui aimoient comme luy les plailirs, en
cnfeignanc aux peuples les commandemens de Dieu, en prefchant la chaftet,"en deteftanc les danfes, les feftins, &: tout ce K^aai^m
qui en flatant les fens, abat la vigueur de l'ame, & corromp la '^'ff"'-

juftice

S<:

P-3-

Al^.or.R.p.us.

S^p.iTO^l^k.l.

& la jaloufie[dcs mchans,]qui leur avoient dj

clem.adfor.i.

puret. 'L'envic

5?-?3-94-

fait foufrir tant

mporter

la

de travaux , contriburent encore leur


couronne de la patience &: du martyre.

faire

ARTICLE XXXIV.
Simon
Max.TJi.H

p.

Fi'li.c.if.p.
*-p-

*'

^"''

t.b.

^ biAug.pCs.p.

Arn.u.r5oc.
(iAmb.liex.1.4.

'!'"',D^* o
Arn|Bar.<8.^
i7-io!i.

yr.cu.

(5.pi4airhd,;|

Max.TIPlul.
/Cyrii|Su!p.s.

^!.;'|A;n.
AlDid.&ccreri.
k Ar'nl'vijx Tl

le

magicien entreprend de monter au ciel : S. Pierre


' S. Paul le font tomher far terre.

Tf^ E A u c o u V d'ancicns raportent encore la mort des deux


^[jApoftres la vioirequ'ils remportrent fur Simon le magicien.^Ce malheureux prtendant qu'il eftoit le Chrifl:,& voulant montrer que comme fils de Dieu'^il pouvoir monter dans le
ciel, &: de l'tat d'un homme palier la puiflancc divinCj'ilfefic
^l^vcr en l'air par deux demons'^dansun chariot defeu,'^fe fervant pour cela de la puiflancc de fa m-igic. 'Mais Saint Pierre
s'cfliant mis en pricrcfavec S.Paul.gcet impoftcur fut abandonn
r
de fes demons,"tonjba par terre,'&: mourut de cette chucc,[mais
nou fur Ic champ.l'^l! fccaffa feulement les jambes, '&: ayant eft
-1 r
V r.
.,11
j
pottc a Brundc il le prcipita de douleur &: de honte du iiaut
d'un lo"is
cn bas.
'

/-

''

^'"^^"^ l.z.p.so.e,

''^''''

S.

CytiHc de Jcriifalcm

hift.cccl.i.2.f,i.s,^Aiailixdo:e.
6c 9
^^"'^p..7:.d:'"
iMn.

Court

eiit.if.ti.S4..a.b,

de Pclufi

/./.?/.

<!.

Ambroifcj

hexa.l.4^.f.S.p.S7-<t,

S.Subic-

f^.^-j.i/.Theodorct hAr.fi>b.l.t.c.'f-'9i-i\-^foJo!.

[Il

SAINT PIERRE.

L'andcJ.C.
si-64.

177

que ce lieu de Brunde fuft dans Rome mefme:]'Car Phila.c.ij.p.ji


Simon mourut Rome flon S. Philaftre.^S. Epiphane crie aufli ^
qu'il mourut miferablement d'une chute au milieu de cette ville: jj.i'.'"'*^''^'
'&c S.Auguftin dit que S. Pierre le fit mourir Rome par la vertu Aug.b.i.p.<.i,c,
du Dieu toutpuifTant. [H feroit difficile de raporter autre chofc
qu' l'hiftoire dont nous parlons,]'ce que dit le mefme Pre, Que pr9.p.i7.i.a.
Ton publioitde Simon qu'il avoit un vritable deflcin de monter dans le ciel par fa magie, & de pafTer de la nature humaine
celle de Dieu. [On ne peut pas dire que cela foit dans les
Actes.]'Lucifer &: les autres lgats du Pape Libre crivant Bar.355. s;
S. Eufebe de Verceil, tmoignent que le nom de Dieu avoit eft
glorifi la venue des bienheureux Apoftrcs, par la chute & la
ruine de Simon.
'PluCeurs Romains croyoient que la coutume de jener le fa- Aug.fp.s<,p.
medi Rome , venoit de ce que Saint Pierre ayant combatte HSi-d.
Simonie dimanche, avoit jeune le jour prcdent avec toute
l'Eglife de Rome & que ce combat ayant eu un fuccs fi glorieux, on avoit depuis retenu la mefme pratique. Nanmoins la
plufpart des Romains difoient que ce n' eftoit point l l'origine
de ce jene.
Xes Conftitutions des Apoftres difent que Simon provoqua S. Conrt.u.cj.p.
Pierre ce combat.''Thcodorct femble croire qu'il y fut provo- )~^-^:
que par S. Pierre. 'Saint Ifidore de Pelufe dit que cette mort de 1.^.191.3. "
Simon eftoit trs clbre. [Ceft fans doute]<^]avi:oire que Saint '"'^^'"^P'-3Pierre avoit remporte fur Simon flon Saint Ambroife, un peu ^Amb.f.js.p.
avant que de mourir. ^Elle cft dcrite allez particulirement dans =
les Conftitutions.fplufieurs de ceux qui furent prefcns cet eve- ' ^^^'^'"5j-jj

fen3J3ie

'

'

nement

Ce convertirent.

fih'dn.hiu

8Baronius entend de Simon ce qu'on lit dans Dion Chryfoftome,t^e Neron'r.ourrit longtemps dans la Lour un homme qui

"^'P'?^^

hr.or.u.

raconte aufi que dans "'


^"'
des jeux un homme entreprit de voler en prefence de Nron; p.igj/
mais que des le premier effort, il tomba par terre,& que fon fang
rejaillit jrjque fur le pavillon d'o ce prince le regardoit iTce
quircvicr- tout fait l'hiftoirc de Simon:]'car ellefe paflacn Phila.c.is.p.jk
piefrnce do Nron flon S.Philaftrc.[Je ne fays'il faut raporter ^'
la chute de cet impoftcur ce quedit S. Pacien,j'Qae S. Pierre Pacia.ep.i.bib.
P-t^-p-'^-al'avoit confondu avec la faveur
l'approbation du juge.
'On moiitroic Fome au VI. fiecle une pierre un peu creufe, Gr.x.gi m.c
avoit promis de voler en

l'air. '^Sutone

''^

"

&

o
X.

l'on

prerendoit que

Je penfc que lOicn en

pai le

tomme

les

deux Apoftres avoient demand

d'une chofe p oITibie plutoft que comff e d'un

HiJl.Elcc.Jm.I.

fait attir.

"^P'**'

SAINT PIERRE.

i7

*''^'

ils
i.eiEaf.n.p.33i.

fecours donc

avoicnt befoin pour ce grand


combat.'D'autres montroienc aufli des pierres teinces, difoienc-

Dieu
Cotel.ap.n.p.

genoux

randcK.

le

^""**^'

ils

du fang de Simon,

y en a aujourd'hui qui veulent contefl;er[non feulement ces


dernires particularitez moins aucorifes,mais1generalemcnt couc
'Il

la chute de Simon non qu'ils allguent rien de


combatte, mais parccque cela vient, difent-ils,
originairement des apocryphes, ou pour d'autres raifons [qui font
encore moins conflderablcs. Mais quand il feroic vray que cette
hiftoire feroit une fiwlion, nous aimerions mieux, tant qu'on
n'aura point de preuve claire &f convaincante de fa fauflet,
nous tromper en ce point avec Arnobc,S. Cyrille de Jerufalem,
les lgats du Pape Libre, S. Ambroife, S. Auguftin, S. Ifidore de

ce qui

Ce dit

de

poftif pour le

Pelufe,Theodoret&pluficurs autres,que d^eftre obligez d'accufer


Cotelap.n.p.
tf j,(Lc.

d'une crdulit indifcrette] 'un grand nombre des plus illuftrCs


jg^ pi^j graves maiftres de l'Eglife latine &: greque,[fans autre
raifon, fmon qu'il n'eftpas abfolument certain qu'ils difent vray.]

ARTICLE XXXV.
S. Pierre firt de

Rome, oh f.C.

De S.
Amb.fifiS.p.
loo.i.k.

le fait

Procejfe

&

revenir: Ileft mis enfrifon :

S. Martinien.

'^ AiNT Ambroife raportc qu'aprs la victoire de S. Pierre fur

Simon,

comme

tous les paycns eftoient irritez contre cet

Apoftre caufe de la puret de fa dodrine, les Chrtiens qui


fceurent"qu'on le cher choit, le prirent de fe retirer pour queldefe conferver pour inftruire
pour affermir dans
que temps,
la foy le peuple de Dieu. S. Pierre cdant enfin leur importunit, malgr le defir qu'il avoir de fouffrir le martyre , fe retira

durant

la nuit.

Non

&

&

Et

il

eftoit

dj la porte de

Rome,

jj,

lorfqu'il vit

J.C. qui entroit par la mefme porte. Il luy demanda Seigneur , ou


allez, "VOUS? Je viens Rome, luy rpondit J.C, /'^^f/?''f crucifi de
:

t.

rruiAdo,i4.

"gjjgj,

Aft.h.8.p.i<8.J.

nouveau. Saint Pierre comprit aulfitoft: le fens de cette parole,


'retourna fur fcs pas , raconta cette vifion aux Fidles ,
ayant
bientoft eft pris, il glorifia J.C. par fa croix,[& par fa morr.
Il peut nanmoins y avoir eu quelque intervalle entre fa prife

&

^ fa mort.] 'Car on crit que

S. Paul & luy demeurrent neuf


mois en prifon ^d'o Baronius a conclu qu'ils furent arrcftez au
mois d'oiStobrc.[Et cela peutcftre vray' de Saint Pierrc.Mais pour
:

' 'S-

Kcron fit mettre


en mclme temps.]

Aftcre dit que

fait n.ettie

lej

deux Apofttcs CD prifon. [Miit ce

n'eft pas dire (ju'il les y ait

SAINT PIERRE.

L'andejc.

45).

^' P^ii/il

s Paul

^^

difficile

179
de ne pas croire que fa dernire prifon a

dur un an entier.]
l'a

o T E 40.

'On

ncnusjam
menfu.

aflurc

N DE

que ces

C H R I s T " 6.

laines Apoftres aprs avoir pa{r"plus

de

Sur.z.jul.p.i/.

j^Qjj j^j^j 1^ prifon y convercirent S. ProcefTe &: S. Marci-5


nien , qui cftoienc des principaux de leurs gardes ,
47 autres
jjyjj.

&

perfonnes de tout ge de l'un 6c de l'autre fexe. 'Les martyroloplulleurs autres difent que ces
ges d'Ufuard , d'Adon ,
47 per(onnes fouffrirent tous le martyre par ordre de Nron , &: mar-

&

quent

leur fefte le 14

'On prtend que

N*TB

41.

de mars.
Martinien remportrent la
une hiftoirc de leur martyre, ["mais qui

S. Procefle Se S.

mefme couronne :& on

noms fe trouvent lezde juilletdans


martyrologes appeliez' de S. Jrme, dans celui de Bede, &:
dans tous les autres anciens &: nouveaux, dans le Sacramentairc
du P. Menard , dans le calendrier du P. Fronto,[&: dans celui
d'Allatius.]'Un auteur [qu'on croit avoir vcu au milieu du V.
fiecle,]dit que vers l'an 591, un preftre^de la fcde des Tertullianiftes , s'empara du lieu o eftoient prs de Rome les corps des
n'eft pas authentique.] 'Leurs

I.

Boli.i4.marsj
P-343-

Sur.r.jui.p.17.

vioi.p.6^o.6^t.

les

Prxd.c.s^.p.
''**

&

faints frres martyrs ProcefTe ^ Martinien ,


o les Fidles les
venoient honorer, difant qu'ils avoient cit Phrygiens,
qu'ainfi
ils avaient fuivi la mefme croyance queTertuUien.Cct hrtique
fut bientoft chafle, &: le lieu rendu aux Catholiques. [Si ce Tertullianifte pretendoit, comme il y a alT-ez d'apparence, que les
Saints avoient eft Phrygiens de religion, c'eft dire Cataphryges, c'eflune marque qu'on ne les croyoit pas alors contemporains des Apoftres lesCataphryges n'ayant commenc que vers-

&

l'an 170.]

'S. Grgoire a prefch fa 32." homlie fur l'Evangile en l'cglife Grcg.t.r.p,


de ces Saints, & leur tombeau, le jour de leur felle.^Il nous af- '464.c|i4 b.
'
furequ'ils avoient livr leurs corps la mort parcequ'ils eftoient
pleinement perfuadez qu'il y a une vie qui mrite d'eftre achete par la mort mefme que Dieu auffi les glorifioit par un grand
nombre de miracles qui fc faifoicnt leur tombeau que les malades y recevoicnt la guerifon de leurs maux que les poffedez
y eftoient dlivrez , & que les parjures y eftoient livrez la pof~
fcffion du demon.'Il ajoute qu'il avoit appris de quelques pcr- c.d.
fonnes de piet que ces Saints s'efiwient apparus une dame qui

m
^

-,

I.

'Les martyrologes de

Sent Jcrome

les mettent encore le 31 de

may;

pcuteftre caufe de quelque f'or.p.^fi.^gf.

Itanflation.

t> Ceftoit une branche des

Cataphryges ou Montaniftes, forme par

le clbre

Te tullicn.

ij

SAINT

L'andeJ.C.
PIERRE.
8o
*^'
vcnoit fouvent leur cglife, pour l'alTurer qu'ils prendrolent foin
d'elle fa mort, en l'allillanc de tout leur pouvoir;
que cette
dame en eftoit devenue encore plus applique qu'auparavant
la prire. Il exhorte cnluite les Fidles recourir ces Saints,

&

&

de les avoir pour patrons


pour intercefl'curs auprs du
fouverain Juge.'L'eglifc o eftoient alors leurs corps ayant elle
ruine, leurs reliques ont efttranfportes dans celle de S.Pierre
au Vatican, o ils font encore aujourd'hui.
afin

Bar.t.jiil.l>

ARTICLE XXXVI.
Martyre de S Pierre : Son corfs
.

Hil.deTrin.l.

Pejrf'poit

[L faut vcnir enfinj'au martyre


fi

p.

4,1.

J.
qu'il le foufrit

qui en

par lequel S. Pierre couronna

ait

Rome, [fans

qu'il fe foit jamais

&

Aug.injo.ii.

pas aller.'Car cette foiblc^'e &: cet

?x^'^

a.b(cp.iio.c.fi.

p.111.113.115.

trouv perfonne

dout, jufques aux hrtiques de ces derniers temps.]


un autre,
men o il ne vouloit

'Il

"^'

enterr au Vatican.

fy &: (on hcureufe vieillefle.*Toute J'antiquit reconnoift

joan.ii.v.i8.

'

efi

fut alors ceint [&: li] par

amour naturel de la vie, par


perfonne ne veut mourir , cft tellement enracin dans
nous,quelaviciIleffe mefme ne l'avoir pu oller S. Pierre. ''Mais
^^^"^^1

cette crainte par laquelle cet Apoftre&les Saints les plus emi-

ont reconnu leur infirmit, leur a fervi glorifier davantagc la puiifancc &: la mifericorde de Dieu.'^Car la gloire des
"^"^fy^s fcroit moins grande fi on pouvoir mourir fans quelque
isiIV'i?^?8i9.e.f.
peine ,
mefme fans une grande peine. '^S. Pierre alla donc la
P -so-p^si- mort en le voulant,
ne le voulant pas. Il euft voulu ne pas mouj
rir mais il vouloit aller J.C, mefme en mourant , puifqu'il n'y
Grcg.injob.i. pouvoit aller que par la mort.'Ainfiil fouffrit la mort avec reji.c.i6.p.sii.a.
pugnance &: avec crainte, & nanmoins avec joie, parceque ce
chemin pnible n'efloit que pour aller au triomphe,&: un royau-

*pf.30.p.<5j.i.

liens

d-

&

&

me
Bar,s.8.

ternel.

T>ruc).dcM.ii.
P"''^'^'

&S.

Paul furent fouettez avant que


Rome des colonnes o
l'on dit qu'on les attacha. 'L'ancienne tradition de Rome cft
qu'ils furent conduits"enfemble hors la ville par la porte d'Oftie: Note
^& Prudence dit clairement qu'ils ont foufcrt"cn un mefme lieu Note
&: en un mefme champ, vers un marais qui eftoit le long du
Tibre.

'On

croit que S. Pierre

d'eftre excutez, & l'on

montre encore

4t.
4}.

p.AU..r

is-i
Laa.pcrI.c.i.

p-

[Nous
L
rparlerons en fon

lieu

du martyre
de
;

S.

Paul.TPour
J

S.

L'andej.c.

**
j

*.cr;c^ABirf?;.

NT

E R R E.

i8r

un poteau flon rexpreflion


de quelques Grecs,[ce qui ne lignifie que lamefme chofe.jll fut
Pierre

il

fut' crucifi, 'ou*attach

N,r.beat.s.p.
s.u-^-IEuf.i.^.c

crucifi 'la telle en bas, comme il l'avoit demand luy mefme


aux excuteurs. *I1 fouhaita d'ellre ainfi crucifi pour augmenter
encore la douleur de la croix, ^& depeur qu'on ne cruft qu'il
affedoit la gloire de J.C, s'il euft cft crucifi de la mefme maniere que luy/11 tendit les mains [fur la croix,] '^11 fut attach

ibiEuCof .4

n'.

p'o.i4oJ
/a.p'J^s\'^^

ciuy.mcicn.

^fttsl'^6'

avec des doux flon plufieurs Pres. *^Tertullien dit qvx'il y fut li a Amb.mjob..
avec des cordesi^Et on croie que l'on peut avoir fait l'un l'autre. ''^''z-P'-if
["Le 19 de juin fut le jour auquel S. Pierre
S. Paul glorifie- ipr.iis.p.1079.
rent J.C, l'un parla crcix, l'autre par rpe,]?auquel ils confa- glThdn.dc
auquel ils l'eleverent "ugxlo^j.ap.p.
crercntpar leurfang l'Eglife Romaine,
audelfus de toutes les villes du monde. ^>Deux faintes femmes 33s'MArcl.p.
nommes BafililTe & Anaftafie eurent foin de leurs corps flon ^^1'

&

Note 44.

&

&

lemenologe des Grecs.


&C,

aprs avoir eu, dit-on,


loutrert

Elles furent dcapites


les

picz &c les

pour ce fujet,
mains coupes,"& avoir

d Aft.p.i4S.b|
<^'^'7-l;^'j3o.

d autres tourmens. Les Grecs, & les Latms a leur u-nitammoire le i^ d'avril,' ou le 17
/ flon quelques
^
^

de car.p.6S9.d|

tion, en font la
;
Vires.

S.

Aug.f.i;3.c.4.

p.i046.d|ArcL

pjjj

Grgoire dit

qu'il eft

confiant qu'aprs que

les

Apoftres

* Tert.fcor.c,

eurent elle martyrizez, il y eut quelques Chrtiens d'Orient qui


f^^^^W^' .^^
qui les porte- i,b.
voulurent tranfporter leurs corps en leur pays,
rcnt jufques aux Catacombes deux milles de Rome mais que '?^"'^-'4Pvoulant les porter plus loin , ils en furent empcfchez par une Boii.ij.apr.p.

&

jb

grande quantit

de Rome

d'clairs

& de foudres; & qu'alors les Chrtiens

i^i.

de la ville, prirent les corps des Apoftres, ',0.0^67.^69.


les mirent dans le heu o ils eftoient encore la fin du VL fiecle. 'Une hiftoire qu'on lifoit apparemment en France avant MabUit.p.ijj.
Charlemagne la fefte de S. Pierre & de S. Paul, mais qui neanmoins ne paroifl: pas fort affure , marque ce que dit S. Grgoire;
: ajoute que les corps des faints Apoftres demeurrent dixneuf
xnois aux Catacombes"avant que d'eftte tranfportez l'un au Vaeftant fortis

&

h}-

^c.

chemin d'Oftie.
'Baronius raporte une epigramme du Pape Damafe, o. il eft dit
que S. Pierre Se S. Paul avoient autrefois demeur aux Catacombes ;'&: ilfemble qu'on fift encore en ce lieu quelque folennit particulire de Saint Pierre au milieu du IV. fiecle.[Il peut
eftre aflez probable, que lorfque l'on eut retir des mains des
Orientaux les corps des deux Apoftres ou quelque temps aprs,

tican, l'autre fur le

Jcs Juifs convertis obtinrent d'avoir


.

t.'e-pcd^ifitiii^ , dit

S. Atlanafe.[C'c

parmi eux celui de Saint

un mot gcueral,<jui peut convenir toute mort violence.]

.2

iij

Br.384ap.p.
il'^"2''-+-?-

Buch.cyd.p.
^'^

SAINT PIERRE.

St
Pierre,
Pliii.ieg.p.io'4ci

'

p.i4f.

B^ir^lTi.t^.*.

Ang.f.istf.c.y.

avoic cil particulirement leur Apoftre,


la

& le

**'

rgion qui eft

Tibre, elloit occupe &: habite par lesjuifs.

^^^^^.5^ ^^^

Caius ap.Euf.

il

mirent au Va;ican.]'Car ce quartier, &: toute

.r.app^i?.

""'''"*^-'l

comme

L'andcJ.Q

du temps de S.Jeromc, S.Pierre eftoit enterr


au Vatican prs le chemin Triomphal. *Des le temps"de Zephy-Tersl'ant;
rin,oa montroitauVatican & fur le chemin d'Oftie les trophes
^^^ '^^^'^ Apoftres qui ont fond l'Eglifc Romainc.'^ll y en a qui
mettent encore divcrfcs tranilations des corps de ces deuxApofcrcs,"mais fans aucun fondement confidcrable.'lls eftoient v.lanbtc
Ro^^c lotfqu'cUe fut prifc par les Gots[en 4io,]"=& feus S. Lon.
'Il eil

certain que

'^'^'

cThdt'.ep.ns.
p.sSj.b.

Mabi.it. it.p.j.

[Et pcrfonne ne dit qu'ils aient jamais eft tranfportez ailleurs.]


'On affurc qu'aujourd'hui les chefs des deux Apoftres font

Saint Jean de Latrandans deux

Urbain V,

buft:es

d'argent

faits fous le

Pape

& fort enrichis par Charle V. Roy de France.

ARTICLE XXXVIL
Du
Het.v.ill.ci.

chry.i.Cor.h.
i5.p 741-

,7.ii)|Bar.5.

rfchry.i.coi.
p.74i.<l.

four le tombeau de S. Terre.

'T

Es tombeaux des deux Apoftres eftoient refpeftez Romer


JL/par la vnration de toute la ville,[ou plutoft de toute la
terre.] 'Ils eftoient plus clbres que les tombeaux des Alexanjjj-j

Aug.ep.ji.p.

rejpeff qu'on a eu

jjj

Cefars,

On y leva

des bafiliques

& des eglifes

magnifiques que les palais des Empereurs , &: o les peuples accouroient avec plus "de zle
de rvrence. 'Les Empereurs "^^nef^^^s vcnoient prier avec refpcdau tombeau de S. Pierre &:
de S. Panlj^'^ ils reconnoiffoicnt au milieu de leur grandeur &:
de leur puiftance, qu'ils avoient befoin d'avoir pour interccflcurs
pour patrons un pcfcheur , &: un pauvre faifeur de tentes ,
encore qui ne vivoient plus. Quelle eft donc, dit S. Chryfoftome, ee

&

&

&

l'excellence &;le pouvoir de J.C. quia fait en eux de

chofes
Gr.T.gl.M.c.
^r'^^^'^A-

plus

'S.

fi

grandes k

Grgoire de Tours

fait

une defcription de

l'cglife

de Saint

Pierre au Vatican telle qu'elle eftoit au VI. ficcle.'S. Grei^oire le

grand auure qu'il s'y raifoit beaucoup de miracles : '& w en raporte quelques uns,
Aug.f.z98 Cl.
de leur mort eftoit connu de tout le
'Le jour de leur feftc
fort folennel Romc^^Il eftoit
VqIT^TII rn^ndc.gll eftoit forr clbre
^Auq.coiiiii.J. clbre auff dans l'Afrique, quoiqu'il ne le fuft pas autant que
''Oj-'*^-^! S. Auguftin l'euft fouhaitc.'C'eftoit un jour d'nflcmblc dans le
^
Pont,^(Si: dans les extrcmitez del Syrie,"que l'on celebroitmcft.15 p.iSis.b.

/C.14.1.

&

&

'

P'44!

Au3.f.tJ.c.i.pjiji4.b|is8.C.i.p.nc?.a. i'Aft.or.S.p.iZ4.c. * Thdft.gr.aff.l.S.p.'o7.a.t'j_

<>jMoi^,

SAINT PIERRE.

185

me,

ce femble, avec des fcftins publics, mais fans y befler


en rien les rgles de la temprance. En un rooc leur martyre fc Aug.G^j.r.v.
celebroitpar toute la terre.^L'Empcreur Theodofc le jeune dans [^X^^^"^'
fa loy du premier fvrier 415, met la mmoire du martyre des 741.C.
C'^d.Th.ij.r.
Apoltres entre les jours qui eftjient clbrez par tout le monde, "
qui eftoient confacrez la prire,

& aufquels

il

dfend de don-

'

'

'^'^ ^'

ner aucun fpectacle, parccque les efprits des Chrtiens y doivent


cftre tout occupez du culte de Dieu. 'Le Code de Juftinien y d- Cod.j.3.t.u.L
fend de plus tous les actes de jufticc, mefme les arbitrages volon- ^P-^^'taires. 'Cette mmoire desApoftres regarde aflurment S, Pierre Thom.fcft.p.
^'^^^
S. Paul, quoiqu'elle puifle aulfi comprendre les autres, qu'on
honoroit tous, lelon quelques uns, le jour de lafefte des deux
premiers. 'On ne trouve que l'Eglife de Cappadoce qui faifoit Nyf.deBaCt.s'
leur fefte auflitofi: aprs celle de Nol la fin du IV. fiecle;["ce P'^79.c.
qui n'empefchoit peuteftre pas qu'elle ne la fift encore au mois de
juin avec le refce de l'Eglife.' Felte Patrice Romain , &c ambafTa- Thdr.L.p fa
dcur du RoyTheodoric vers l'EmpereurAnaftafe, fit encore aug- ^HThphn.p.
mcnter la folennit de leur fefte Conftantinople vers l'an 497.
'Les plus anciennes ordonnances que nous ayons en France pour Thom.feft.p.
'^^'^'^^^^
les feftes qui fe doivent clbrer par le peuple,ne manquent point
d'y comprendre celle de S. Pierre
de S. Paul.
'Voil comment J.C. a relev ceux qui faifoient toute leur c{iry.r.Cor.!i.
^'5p-7 40.741.
gloire d'eftre fes humbles difciples, pendant que perfonne ne
connoiflbit ni le tombeau ni le jour de la mort des plus grands
conquerans,
de ceux mefmes dont les payens faifoient des
dicux.'S. Paulin alloit tous les ans Rome caufe de cette fo- Paui.ep.Kj.p.
lennit.^Le Pape en ce jour faifoit premirement rofficc"audel ^^p'^/J^'j^ ,^.
duTibre[S, Pierre,]o il paflbit toute la nuit
puis il retour- p.144.145.
noit le faire de nouveau [ S, Pauljde l'autre coft de la rivire,
dautant que l'on celebroic en un mefme jour la fefte
l'office
de S.Pierre de S. Paulj'comme on le voit auffi par S.Ambroife. Amb.B.t.z.p.
^'^^^
[On fait encore prefentement la fefte
la folennit de l'un
Se de l'autre le 19 de juin mais l'office y eft prefque tout de Saint
Pierre 1
on fait le lendemain celui de S. Paul.]'On croit que Sacr.n.p.isj.
c'eft Saint Grgoire qui a tabli cet ordre. Il eft marqu dans le
5acramentaire,'dans l'ancien calendrier Romain,[dans Ufuard, Front.ca!.p,
dans divers autres martyrologes, mais non dans celui de Bede 'ni dans ceux qui portent le nom de S. Jrme. 'Le calendrier de Ail.couHp.
Lo Allatius y ajoute une vigile de S. Paul le jour mefme de S. ''^^"

&

&

&

&

&

&

&

&

&

Pierre.

[S.Pierre eftant

donc mort, comme nous croyons, le zp de juin

SAINT PIERRE.

i84
Ruf.inHier.i.i

Th

er viii

ciir|Biich.cyci.

^'^^-

tenu le fiege de Rome durant i4ans,[de^'-^'-^


quelques mois de plus,] ^puifqu'on
4- 1"-^ '^ y ^'"''
P*-''^
cric qu'il a gouvcm cctcc Eglife durant ij ans. ["On luy donne
ordinairement S. Lin pour fuccclTcur. Il ne pouvoir gure avoir
moins de 70 ou 7j ans, lion s'arrcfte ce que dit S.Chryfoftome,]
qu'au temps de laPaflion,[53 ans avant fa mort,]il n'elloit ni jeune
ni vieux, mais"dans la vigueur dc rage,[ce qui marque bien une
pcrfonne de 40 ans ou environ.]

dc

l'an 6,]'pcLit avoir

'

v. s.cie-

mentji.i.

,,'5 ts'a?,

ARTICLE XXXVIIL
HoHnenrs rendus aux
Chry.i.Cor.h.
i.p.74 741Procacd.i.i.c.
4.p.i3.a.

'^'"'Onstantin

baftit

&

fembloit qu'on ne

"tantoft plus bas

le

^-_

luy puftpas refufer.[Car

nom

& tantofl; moins.

Ces

linges qu'on appelloit di/ecMni^

fe mettoient
quel onded'oit, & Uieuy

^fandificz/eftoient receus par tout avec refpcd,

comme
opcroit

des reliques dans


les

mefmes

^?-S9-

les egliles

miracles que

"'"'^'*'"-

propres corps des Saints y


quelquefois du fang quand on

fi

les

Ils rendoient mefme


coupoit.'On jenoit, onveilloit, on prioit beaucoup lorfqu'on
vouloir avoir en cette manire des reliques de S. Pierre &: on
prtend que quelquefois lorfque D'cu agreoit davantage la difpoficion de ceux qui en dcmandoicnt, les linges qu'on avoitain

enflent cftc.

Cr.T.gl.M.c.

jr^

on peut dire qu'il


de fon oncle.]Il faifoit paroiftre un
trs grand zle pour la foy,[& il venoit de rendre un fignal fervice a l'Eelife, en runifTlint au faint Sicile toutes les Edifcs d'Orient, qui en avoient eft feparees prs de 40 ans.]Cependant en
ayant parle aux lgats duPapeHormifda,i]s s'excuferent fur la
pratique de l'Eglife Romainc,'& mefme de tout l'Occident flon
s (Grgoire, qui eftoit de ne toucher jamais aux corps des Saints.
Mais lorfqu'on en demandoit des reliques , on faifoit feulement
defcendre un "linge dans une boete jufque fur leur tombeau, ^ra^,^.
1

regnoitdcflors fous le

3o.p.i67.c.d.

l'an

fouhaita pour cela d'avoir quelque partie de leurs corps: Et


"

djGreg.i.j.fp.

Conftantinople une eglife clbre des

^^Apoftres, dans le vellibulc de laquelle les Empereurs tcHoicnt honncur d'lire enterrez/Mais il n'y en avoir point qui
portaft en particulier le nom de S. Pierre
de S.Paul, jufqu'au
rgne de j uftin I, fous lequel Juftinicn fon neveu en fit"baftir une.

Conc.t4.p.ijij. 'Il
c.d.

reliques de S. Pierre, df *fi^ chanes.

les

beaucoup plus qu'auparavanr.


[Onofoit encore moins toucher au corps de S. Pierre
Paul qu' ceux des autres martyrs.] Car il fc faiioit ta

fandifiez pcfoicnt
Cteg.U.tp^?. s^
'

.S<:dc
t

de

nuravlcs

SAINT PIERRE.
miracles &: de prodiges terribles dans

iSj

les eglifes

ils

rcpofoienr,

qu'on n'en pouvoir mermc approcher qu'en trcrablant pour y


Grgoire allure que ceux qui avoienc fculerneni: voulu
changer quelque chofe leurs tombeaux, enavoicnt elle punis
vifiblement , ce qu'il dit eftre arriv fous fon pontificat niefme,
3c encore un peu auparavant en la propre perfonne duPape[Peprier, S.

Jage Il.jfon prcdeccflcur.


'Jullinien entra dans les raifons des lgats d'Hormifda/
ce Pape luv envoya enfuite de ces linges lanclifiez. ^ Les lesats

&

demande

Conc.t.^.p.1515,
'^

pour luy quelque choie des chanes des p.isij.c.


[On ne voit point qu'Hormifda l'ait
lieu
de le prefumer.]'Car on envoyoit Greg.M.ep.3a,
qLioiqu'il
ait
accord,
y
aflez communment de la hmure des chaines de S. Pierre &: de p-5s.c|i.n.ep.
'^^'^'^'' '^'
S, Paul , par lefquelles Dieu faifoit de grands miracles, Cclloit
le Pape mefmc qui les hmoit pour en avoir de la poudre &: fou^
vent il tiroir cette limurc fans peine. Mais il arrivoit d'autres fois
que cerraines perfonnes en demandant, on limoit longtemps
fans en pouvoir rien avoir. 'On enfermoit cette limure tantoft p.rors.a.
dans une croix , 'canrofl; dans des clefs d'or [ou d'autre matire,] l.j.ep.ff.p.frjo.
que l'on mettoit aufli fur le tombeau de S. Pierre r'^cSi l'on preren- |JI"p-'3-p-713'
doit que ces clefs pendues au cou pouvoient prefervcr de tou- r piscd.
tes fortes de maux. C'ell ce que Saint Grgoire mande au Roy
Childcbert en luy en envoyant une. 'Le mefmePape raporre com- p.7i},b.G.
ment Dieu avoir puni un feigncur Lombard qui en avoir voulu
avoient

Apoftres,

aulli

cela fe pouvoir.

rompre une.
'Aulfi le fer des

dans toutes

les

chaines de S.Pierre efloit plus cflim que Tor Aug.r103.ap.


comme ayant eft fanclific'par le ^5-F-33S-b.
qu'elles luy avoicnt cauf.'On honoroic[fansc.

eglifesdeJ.C,

tourmenr mefme
doute particulirement Rome]celles dont il n'avoir cfte decharg que par la mort , ou pour eftre arrach la croix. 'Mais
Araror tmoigne qu'on y pollcdoit auffi dans le VI. ficclc celle
dont Herode l'avoir fait lier Jerufalcm ,&: dont l'Ange l'avoir
delivr.'S. Chryfcflome'Temble fuppofcr qu'on les avoit de fon
temps &: fouhaircr de les pouvoir aller voir.'^Il y avoit" Rome
une eglife de S. Pierre aux Liens des le V. fiecle au moins. 'Er il
paroill que ccrte cglile ayant eft ddie le premier jour d'aouft;

Si3.\,U.f.6^o^

chry.in Eph.
hf.-P-si?^.

foit par S. Pierre

mefme

foir

depuis

c'efl

ce qui a

fait faire

ep.sjs.

ce

de la dlivrance de ecr Apoftre par l'Ange, qui ell


arrive au mois d'avril.
'Les Grecs honorent auffi le \G de janvier"unc des chaines donc Ugb.t.if.p.ugj.
S. Pierre a eft li Jerufalem par Herode ,
ils en font leur ''l'^"f ^.Pv^ssHijl, Ecd. Tom. /,
Aa
p.i.i.

jour

l.\

la fclle

SAINT PIERRE,

i6

confcrve Conftantinople en une chagrand


pelle de S. PicL-re,baftie dans la grande calife de S"^^ Sophie, &:
on la montroit ce jour l folcnncllement au peuple pour la voffice. Elle cftoic

Boll.raiy,t.i.
P'*''"

nrer.
Gr.T.gi.M.c.
iS.f.o.

'On faifoic faire de nouvelles clefs de la grille qui fermoir le


tombeau de S. Pierre pour emporter les vieilles par dvotion,
dans refperancc qu'elles pourroienc fcrvir la gueiifon des malades. Car une foy pure & ardente obtient tout de Dieu. Ces
,

clefs eftoient d'or.


Bona.Iit.l.i.c.j.

p.isisur.ij.ap'.

de S. Hugue Abb de Cluni , parle"d'un vtement de flmtw.


d'Antioche Paris, &: mis dans l'eglife de S'=
apport
g piei-re
Genevive. S.Hugue"s'en fervit pour gurir un paralytique la &c.
'l^a

vie

vue de toute

la ville.

ARTICLE XXXIX.
Calomnia rpandues
Nplir.l.i.c.37.

a Bar.S?.^

31.

Euf.l.7.c.is.p.
*^^''^"

Aug.conf.i.i.c.
lo.p.ii.z.b.

>.

civ.l.iS.c.t}.

p.i4o.i.c.d.

contre S. Pierre

Ecrits qu'on

liiy

afuppfez.

'^k TIcEPHOREfait une defcription fort particulire du vifage


^^ '^"'- l'extrieur de S. Pierre ,* qu'il avoir peuteftrc
prife, ditBaroniuSjfur les anciens tableaux que l'on avoit faits
de cet Apoftre.'Car on en voyoit plufieurs portraits, dautant que
ceux des payens qui avoient reccu quelque faveur de J.C. ou des
Apoftrcs, lareconnoilToienten cettemaniere.'Et de plus il cftoic
q^j ordinaire de peindre noftre Seigneur fur les murailles , accompagn de S. Pierre & de S. Paul.
aflcz impics
'Cela fut caufe que des payens ^iTez aveugles
de
magie J.C, les luy firent
pour vouloir attribuer des crits
adrcffer S. Pierre & S. Paul , comme fcs plus intimes amis,
mais qu'ils n'avoicntvuquefur des murailles , fins avoir jam-ais
lu leurs lettres. 'D'autres [auflbien inftruits,] difoient que ce
qu'il avoic
n'eftoit pas J.C, mais S. Pierre qui citoit magicien
fait plufieurs malfices qu'il avoit mcfme tu &: mis en pices
un enfant d'un an, afin d'obtenir que Ton Maiftre fuft ador durant 56f ans; &: qu'aprs ce temps la la religion Chrtienne dvoie
cder. Ils prctendoient avoir appris d'un de leurs oracles ce menfongc aufll ridicule qu'impie.
'Les Ebionites attribuoient S. Pierre plufieurs de leurs fupcrftitions , entre autres de fc lavcr[ou baigner] tous les jours pour
fe purifier 'avant le repas,b& de ne manger d'aucun animal, ni de
Qyj ^g ^^- ^^ vient & ils avoient infr ces mcnfonoies dans un

x^ ^

&

pi.o.c.i.

P.139.C.

c.ii.p.H.b.
*i5.ii.p.i3si.c|

SAINT PIERRE.
livre intitul

Clment.
'On l'a
fiiovM-

Les voyages de

aufi fait luy

S. Pierre

fait fous le

nom

187
de Saine

mefme auteur de plufeurs livres, comme

un ouvrage"de
la Prcdication,'&xin autre du Jugement.^On croit que tous ces
liecle par le
livres oeuvent avoir elle compolcz dans le fecoiid
"
r *
fL
J
J
-n.
nicfmc impoiteur dont nous avons encore une grande hiitoire
de S.Pierre attribue S. Clment, fous le titre de Rcognitions:
& cet auteur y paroift plus habile dans les piincipes de la philofophie que dans ceux duChrifl:ianifme,[dont l'un des premiers
eft la fincerit , furtout en matire de religion c l'amour de la
eftoient fes Actes, fon Evangile, fon Apocalypfe,

Eua.3.c.3.p.7;

^|W'"--'ii.c.
Hier.v.iii.c.r,

P'-^^f
Cotd.ap.n.p,
'
'^
3^3.3.

vrit.

Ce

quc]'tous ces crits font apocryphes,


cela, dit Eufebe, parceque pas un auteur ecclcflaftiquc n'en a
cit aucun tcmoignage.'Il en excepte autrepart Saint Clment

Eur.p.7,.a|

d'AIexandrie[qui emploie quelquefois les apocryphes. ]Car dans


fes Hypotypofes il parle de l' Apocalypfe de S, Pierrc,'& en ra-

^'^'^

qui

eft

certain

c'efl:

&

mefme des

chofcs qui paroifTent hrtiques, '-^On lifoit encore cetApocalypfe dans quelques Egliles de la Palcftinele jour
du vendredi faint au V.fieclc, quoique les anciens l'euflentre-

porte

V. Siint
Heimas.
I.

Euf.i.s.c.H.p.

ci.exc.p.soi..
^ISo7.i.c.d.
'

i\y^ix.'

comme un ouvrage

entirement faux Si. fuppofc.


'Baronius dit que Rufn a cru que le jugement de S. Pierre
efloit"le livre clbre du Pafteur. Origene dans fon trait des
Principes rejette le livre de la Prdication de Saint Pierre. 'Il en
rapcrce fur S. Jean quelques paroles cites par l'heretique'Heraclcon; & il paroift defapprouver le livre mais il remet une autre fois examiner s'il eft lgitime, ou iuppofe, ou mixte, [c'eft
dire corrompu.J'S. Clment d'Alexandrie le cite plutlcurs fois,
jettce

H'"-P--i-d-

Bar,44.4ff.

Ofi.ir.jo.t.14,
P-^"-'<-.

& en

raporte de o-randspaftj2;es.<^On croit que ce peut eftre le


Kome par bamt Pierre, donc

recueil ces prdications raitcs a

parle Laance.
f

Cl.ftr.i.i.^.p

557.'^9o-3i;-

i.sos.i.b.
f Peaif.poft.p,

^S. Scrapion qui eftoir Evcfque d'Antioche [vers l'an 200,] ItL'^^,'^^,^'
permit pour le bien del paix dlire dans l'EgHfe de Rhoflc[en Eur.i.6.c.u.p,
^^^"^
CiliciejTEvangile de S.Pierre. Mais ayant appris depuis que l'en
s'en f?rvoit pour appuyer riierefi dcs^-Docetes, il le lut ,
reconnut que quoiq-ie laplufpart des prceptes de ce livre fuf'cnc
bons, il y en avoit nanmoins de faux
de mauvais. Il en fit donc
un extrait &: une rfutation, qu'il envoya l'Eglife de Rhoffe,
(^

t.

&

&

fait cet Hcrorleon m iftre '^e Ceidoii


& contint fort bien ^e l que lapredic'n'on a cftc Pearf.poft.o.jj,.
commTT.cernenr du II fiecle.^Mais Herjcleon n'eft qu'uu dif;.iplede Valentn,[(Sc ainfi eft 54" Cjein.ftr.,.?..
pofterieur Cerdon.]
2. C eftoient teux jai cioyoient que tout ce qu'a fait J.C.n'cftoit qu'en apparer re.
1.

Tenrfoii

/aite

i-s le

Aa

il

SAINT PIERRE.

i88
p.i^.c.

Thdrt.h.I.LC.

*'^^-

en attendant qu'il y pull aller luy mefme.'Il dit entre autres chofes que ce livre elt apocryphe &:faux, parcequenousnel'avuns
pas receu[de la tradition de rEglile,] Les hrtiques Nazarens
fefervoient de cet Evangile. ^Oriwene en raporte quelqucchofc,
[llya aiuuementplus de lujetdes ctonner de ce que]S.I(idore
^e Pelufe allgue les Actes de S. Pierre comme vritablement

..

^.r.i.p.ij.j.

h Hi.p.l.i.ep.

crits par ce prince des ApolIres.'^On prtend qu'ils avoientefl

cDuPin.p.u.

comporez[non dans le fecondfiecle, maisj'parles Manichens.

&c,

'Origenc cite aufTiun livre de la Doctrine de S. Pierre mais il


fouticnt que ce livre n'ell: ni de cet Apoftre, ni d'aucune autre
pcrfonne infpire deDieu,[Ne feroit- ce point lemcfme que fa
Prdication ]'S. Grgoire de Nazianze cite cette parole de S,
Pierre Qu'une ame qui eft dans ralTlidion eft proche de Dieu

Ori.prn.pr.

p.666.c.

Naz.cp.ifi.p.
^''^^-

or.i7,n.p.fi84.

dor.ie.a.yyv.
671.3.
01.1 .p.i4.

^'a '^b'b^^
j.p.sj.

BoB3,lit.l.i.c.

fcp p^M
^Cotcl.jp.n.
p-343-b.

de Crte dit eftre tir du livre de fa Doclrinc.''Nice-r


^^^ remarque auffi qucc'eftdu livre des Conllitutions qu'cll tire
cette parole que le mefrae Pre attribue S. Pierre:=Rougill'ez te
j^ honte vous qui retenez cequi appartient aux autres. Imitez
"la bont de Dieu qui fe rpand galement fur tous les hommes; c< 'V/nw
'"^"'
Se il n'y aura plus de pauvres.
c<
'Nous avons une liturgie qui porte le nom de S. Pierre Mais
il eft certain qu'elle n'ellpas de luy dans tout ce qu'elle comprend, [ce qui rend d.uteufes&: incertaines les chofcs mefmes
qui pourroient venir de luy.]'LeCardinal Bona croit que ce peut
^^'^ ""^ pice du dernier fiecle. ^Les Orientaux luy attribuent
non feulement unc,mais deux liturgics.gl'.s prtendent auffi avoir
une lettre de luy a S. Clment, traduite en thiopien.
'ce qu'Elie

ARTICLE
De

XL.

diverfcs chojs attribues S. Pierre de


S. Torquat

- de quelques antres

S"

quon

TetroniUc

De

dit avoir cji

difJ^Us de S. Pierre.
'""'^''--r-

h uf I..C.Z3.
P.190C.

V,_^ Pafquc le dimanche;

''

ce qui

fe

courume de clbrer

peut appuyer fur Eufebe

nanmoins on ne peut pas dire que cefoit une chofefans Nots


difficult. ]'On attribue encore S. Pierre l'inftitution de la ton-^,^j. monacale, que les Ecclefiaftiqucs ont auli porte en de
certains temps. ("Mais en n'en trouve rien que dans des auteurs noti

1^"^

Bcd.iiAnc,.!.

5-cii.p.H

'^\ N raporte S. Pierre & S. Paul la

du VIII.

On

ficcle.

pourroit dire plufieurs autres chofcs de S. Pierre en les

47.

4s,

SAINT PIERRE.
nom de

ig^

Lin, que des


Conltitucions, &: des Rcognitions de S. Clment.] Mais tous Beii.inLin
"^^'ces livres n'ont pas grande autorit, cftant ou fuppofez, ou corrompus. 'S. Epiphane dit que S. Clment avoit vritablement Epi.js.c.if.p;
'''''
crit "lin livre des voyages de S. Pierre; mais qu'ilaeft prefque
entirement chang parles Ebionites.'On cite encore de grandi Euf.i.3.c.3.p.
"''^*
dialogues de S. Pierre avec Apion, attribuez S. Clment. Mais
cet ouvrage n'a point eft connu des anciens dit Eulcbe , &: ne
conferve point le caradcve de la vrit apoitolique.' Qu^elqucs Cot^i.ap.n.p.
uns croient que ce n'cftoit qu'une partie de celui des Kccogni- ^'^'-^'

prenant tant de

irifiihs.

Tes a:es crits fous le

S.

tions,

[Nous n'avons point non

KoTB

49.

plus of rien raporter de ce qui

eft:

prtendu "Marcel diiciple de S. Pierre, ni


S. Martinien, ni dans ceux de S,
dans les ades de S, Proceile
Nere &: S. Achillc, ni dans plufieurs autres pices de cette nani dansThiitoire d'un

&

ture qui font fans autorit

y,-

eftant

ou corrompues ou abfolu,

ment fuppofees.
Nous avons remarqu " l'entre de ce difcours,]'que S.Pierre
avoit eu la confolatioii devoir fa fjmme fouffrir le martyre pour
animer luy mefme. ^ S il a eu des enfans, comme
quelques Pres l'ont cru,[rh!fl:oire ne nous en a rien conferve.]
^Divers martyrologes du IX. fiecle, & le Romain, parlent neanmoins d'une S'^^ Perronille vierge, qu'ils difent lire fUc de S.
Pierre. Les ales de S. Nere &c S. Achille en racontent pluJ.C, Se de

l'y

<=

fleurs chofes

&: diicnt particulirement

qu

elle fur gueiie

paralvfie par S. Pierrc.<^S. Auguftin parle auffi d'une

Pierre, qu

il

fille

d'une

de

gurit a uncparalyiie,<5<:de lafiUe d un jardinier qu

Bar.s^.^iic!.
'^'7-p-73'5b.cj
'^^'^"

loi.b!^
<'Ci.ftr..p.44j.

}^j,'J^'^i^qJ'
ii7-p-i42-b.

* ^^'-3'-m-iy.
c u.iay.p'.io,

S. Vil ly.t.e.f.s^.^A,

mourir par fes prires. Mais

il dit que cela eftoit dans les criManichens. C'eft pourquoi 'cette Bar.9. 33.
hiftoire eft fort fufpccte '&: les actes de S. Nere & S. Achillc ^>-.i3.
ne font pas fort capables de l'autorifcr. 'Qu^e ce qu'on dit de (!9.33|Flor.
fa mort
de la recherche qu'en fie Flaccus pour l'epoufer , eft ?>*''vritable , il y a apparence qu'elle eftoit plutoft fille de S. Pierre
par lagrace que par la nature. Son nom fe trouve mefme dans les
martyrologes qui portent le nom de Saint Jrme dans ccIuL
de Bede , de dans plufieurs autres anciens , fans qu'elle y foit
appelle fille de S. Pierre.
'On faitfafeftele3i de may. Il y a eu autrefois auprs de Rome Boll.^r.mjy.p;
un cimetire &: une eglife de fon nom fur le chemin d'Ardea '^-^'^^^
le Pape Grgoire III. y tabUt une ftation.'On prtend que le a.c
Pape Paul I. en tira fon corps, &: le mit en l'eglife de S. Pierre,

fit

tures apocryphes receues des


:

&

&

Aa

iij

SAINT PIERRE,

i5)o
^

cf.

'o

il

a cft

honore par divers Papes

Se

l'on croit qu'il eft

encore. 'D'autres cgliles prercndcnt aulli avoir fon corps , ou une


partie de Tes reliques jfoit que ce foit de quelque autre Sainte de
mcfmc nom, [foit pour d'autres raifons qu'il n efl point neceflai-

r-4it.

re d'cxaminer.J'Nous l'appelions quelquefois S^'^Perrinc.

p.4ii.d.

[Nous pouvons encore ajouter


qu'on
Bar..ang.di
Ugli.t.6.p.i4.

Ugb.p.15

33.

B.^r.3.aut:..^.

<ugi.p.ii.:.

Fcrr.it.r.4SH.

Boll.3.apr.p.
*^'

b.c.

p 137-143-

dit avoir cft difciples

de

ici

un mot de quelques Saints

S. Pierre,

pas dc prcuvc bien coniiderabic.J'On

quoiqu'on n'en trouve

donne

cette qualit S.

Afpren ou A;prcnas mis dans le martyrologe Romain au 3 d'aouft,


que rEgiilc de Naplc honore comme Ion premier Evcfque,
'Ughellus en donne une longue hiftoirc, crite vers l'an 1130 par
un Alberic. [C'cftun grand amas dc paroles, & ricndeplus.]
'Baronius en citeunc autre encore plusnouvcllc.^Ughellus parj^ encore d'une troificnie fort longue, imprime par Ciocarelle.
[Nous aimerions mieux avoir] celle qu'il dit eftrc plus courcc,&fc
garder Naplc dans lethrefor del'cglife cathdrale. 'Le corps du
Saint cft dansla mefme eglife en une chapcllequi porte fon nom.
avoir auffi receu de S. Pierre S. Pancrace &:
[ La Sicile croit
Pcrcgrin.J'Lc nom du prcmicrfc lit le 3 d'avril dans Icsmarryrologcs de S. jeromc, dans Ufuard, don, Notker,Sc plufieurs autres,
qui fe contentent de marquer qu'on l'honoroit "Tadormine, TMromem.
'ville autrefois clbre entre McfTme Sz Catanc, mais ruine par
lesSarrazins fous Lcon le fage. Il paroift qu'avant cet accident
S. Pancracey cftoitfort honore, '& les nouveaux Grecs en ont
dit beaucoup de chofes , que Bollandus a ramaflces avec foin^
[mais qui ne peuvent pas avoir d'autorit furtcutfi elles font
fondes fur ]' les ates grecs du Saint, qui portent le nom dun
Evagi-(,_(;^^j- on reconnoiftque c'eft une pice fuppofe,pleine de
fables & de contes ridicules de forte qu'on ne les a jamais voulu imprimer, mefme aprs avoir donn au P. Sirmondla peine dc
les traduire en latin.] Les Grecs marquent fa fefte dans Icurs^
Menes le 9 de juillet, o ils en font leur grand office. Ils l'houn martyr;' ce que les nouveaux
notent comme un Evefque
Latins ont fuivi.[On peut dire que de ce que fon nom "cft dans les
martyrologes dc S. jcrome, c'cft une preuve confidcrable qu'il a
elle martyr :]'&: un ancien martyrologe luy donne ce titre.
'Le nom de S. Peregrin Confcfleur eft aujourd'hui fort cclcj^j.p ^^j^ j.^ ^jjj(, jj Caltabcllotta au val de Mazarc en Sicile.
'Mais tout ce qu'on fliit cft fond fur une petite vie, que le nom
,

pi375|:oiii3y,p.5ofl.c.

Mcn.p.sr.

Boil.j.apr.p.

^^'

'

p!or.p.4Tv.i.

Boiljo.jan.p.
J0}i.a|ii3.c.

ii}.r|Sic.faii.

* BolVi
a|iij3.c.

lo-i a
'

&

<icCaltabcllotta[faitvoircl"lrc fort nouvelle,] '^pu^fqu'on ptctcnd

que cette ville

a cft baftieparles Sarrazins.'Ony

f^iit

lafcftcdi

SAINT PIERRE.
Samtle 30 de janvier
v.s.Denys
4^ia[is:.

Se

Curanmon le

loi

18 d'aouft.

["Comaie lEglile de Fiance croie avoir receu des fuccelTeurs


jg ^ Pierre dans une f-ulc million fcpt de Tes principaux Evcfques ,]'rEglire d'Elpagne prtend avoir receu la mefme faveur, lun^ay,^.^^^.
'^
mais des Apoftres melmcs S. Pierre
S.Paul.-^Ccs fepr Evcfqucs
font S. Torquar, S. Ccefiphon, S. Second, S. Indjlcce, S. Ccile,
S. Eiice[ouHeryquc,] &c S. Euphraile/Le Pape Grgoire VII. i.fcb.p./.f.
die poiicivement qu'ils ont eft envoyez par S. Pierre
par S.
fe
enierable"

font trouvez
Rome dans la dernire
Paul, [qui
anne deleur vie.J'Adon, Ufuard, &C les autres martyrologes du i.may,p.44r.
IX. fiecle, difent en gnral qu'ils ont cftc ordonnez Evclqucs a. ^^''^'
Rome par les Apollrcs, Se envoyez prefcher enEfpagne.'Lcir ^?.
hymne dans le brviaire Mozarabe n'en dit rien de plus.rAinfi
ils pourroient bien avoir feulement elle envoyez par les Papes
,
ou enfemblejOu feparmenr.] 'Cette hymne qui cite pour garant p.44i.c.
l'ancienne tradi:ion,'&: les martyrologes du IX. fiecle, font ce p.443.b.
qu'on en a de meilleur '6c de plus ancien:[&: nous ne prtendons i.fcb.p.si.i3.
pas mefme rpondre des evenemens allez peu probables qu'on
trouve dans ces monumens. Ainfi on n'a rien de l'hiftoire de ces
Saints qu'on puiffe dire cftre tout fait certain.]
'On ne leur donnoit en ce temps laque le titre de Confef- r.may,p.44i;
feurs,''& leur hymne ne dit point qu'aucun d'eux ait eft martyr. K"
'Grgoire VII. dit nanmoins en 1074, qu'ils ont confacr par e"b.p.7.f,gb.
leur fang les Eglifes qu'ils ont fondes '& la plufpart ne roan- i.inay,n.443.
quenc pas aujourd'hui de les traiter de martyrs. "^On a mefme ^^,
trouve ou rait des hiltoires du martyre de quelques uns d eux.
'ce qui n'empefche pas que les EgUfes de Tolde
de Bur^-os i.may,p.44i.
'

n'aient continu a. les honorer fous le titre de Confeleurs,


[Bollandus traite amplement de ces Saints en divers endroits:
mais il n'en a rien trouv de fond ni d'ancien.] 'Ufuard, Adon, z.4.
Notker, &: plufieurs autres martyro!oges,les mettent touscnfcmble le ly de may,'& quelques Eglifes d'Efpagne les honorent de 5
la mefme manire le premier ou le j du mclme mois. 'On fait en- j.
core la fefte de chacun d'eux en particulier en divers jours.
'Ufuard &: les autres marquent les villes d'Efpagne o ils s'cftoient 1 4|j,fcK-.9.
repofez aprs avoir travaill pour J.C. &: pour rEg!!fe,[&: o
eftoient apparemment leurs corps au IX. fiecle.] Ils mettent S.
TorquatAccij'appelle aujourd'hui Guadix[dans la Grenade,] i5.may.p.443.
d'o il a efl:"tranfport dans l'abbaye de la Celleaeuve au dio- ^

&

&

nran6),S:
'^'

i.

&

r.

'

'

'^''^'

&c.

I. s. Euphraife le 14 de janvier, S. Ccile le premier Ae fc/iier, S. Hef-'que le prcmifr de mars. Saint


Ctefiphon le premier d'avril, S. Indjlete le 30, S. Second le z de may, S. Tovquat le 14 de juin.

'

SAINT PIERRE.

i5)z

<

ccre"d'Orenre[dans
trs tranflacions

de

la

Galice.]'On parle encore de quelques au-

cesSaincs,[aufquelles iln'eftpas neceffairc

Auricnji.

de

s'aircftcr.]

SAINT
PAUL
APOSTRE DES GENTILSARTICLE PREMIER,
Naijfance^ ducation de S. Paul.

AINT

Rim.it.v.!(
Philip.^.v.f.

de

la

Paul

cftoit Juif,

de

la

race d'Abraham,&;

cribudeBcnjamin.=*C'cfl: pourquoi SainrAu-

guftin luy applique fouvent cette prophtie de


Jacob, qui marque fort bien ce qu'il a fait contre
l'Eglife eflant pcrfecuteur,&: ce qu'il a fait pour
elle eflant Apoftre 'Benjamin cft un loup ravif-

p.ii9j.f.& alibi,

Cen.49.v.7.

fant, qui au matin enlvera fa proie, &: au foir partagera les de-
Ruf.ben.l.i.
p.i4.a.

^Chryxf.h.
30.p.i67.e-

pouilles.'Et c'eftoic alors l'explication

commune que

l'on

don-

noit ce pairage.[Il naquit deux ans aprs noflre Seigneuri,]^s'il


a vcTi environ 68 ans, comme on le lit"dans un ancien auteur

Notb

i.

grec.
A-^.i3.v..i(S.

Rom.itf.v.7.
T.ll.ll.

'Son pre eftoit de la fecle des Pharifiens. Il avoir une fur &:
un neveu. 'Andronique & Junie,[qui pouvoient cftre des 70 DifGiples,]'Hcrodion qu'il faluc dans l'cpiflrc aux Romains, Lucius

PhiUp.3.v,j.

[qu'on croit eftre S. Luc,] Jafon, &: Sofipatrc dont il parle dans
la mefme lettre, cftoienttous"de fcs parens.
'Il fut circoncis le huittieme jour d'aprs fa naiffance, [flon

Aft.j,v.i.4.

que l'ordonnoitla loy de Moyfc,]'&

Note

nomm d'abord "Saul ou Notb


Sah'maisil prit depuis le nom de PauI.'^Ileftoic"ncTarfe,villc
eclcbre dans la Cilicic,'^dont elle eftoit des ce temps l la mtro-

Nom

A<ft.ii.v.59|

11.V.5.

WD.Chr.o:.34.

P4H.C.
Aft.li.v.17.

xg.

/Dio,1.47.p.
341. a.

iP.345.d.e(App.
b.av.l.4.p-3ic,

pole ou la capitalcj^de fcrte que par fa na' fiance il eftoit citoyenRomain. ^Car ceux de Tarfe qui avoicnt toujours eu beaucoup
d'aftcdion pour la maifon des Ccfiirs jufqu' donner leur ville
le nom dcjulioplc , caufc de Julc Ccfar, gayant extrmement
fouftcrt durant queCafruis,run des aflaflus de Ccfar,cftoic maif,

1.

fc

deux ans avaat

l're

commuiK.

c.

tre

i.

3.

4.

SAINT PAUL.
tre

de

& ayant perdu tous les

l'Afie,

193

biens qu'ils ponTedoient tant

en commun qu'en particuUer;'Augufte fe ciut oblig de les rccompcnfer de leurs pertes, &c de les favorilci.- autant que CalFius
les avoit maltraitez. Ainfi il leur donna des honneurs, des terres,
des privilges, &: d'autres avantages confiderablcs,'entrelefquels

D.Chr.or.34.p;
4'-<=-'^-

>pinh.I.j.p;

^sy.
de colonie libre, &: de bourgco-fie Romaine.
'Strabon remarque que ceux de cette ville fe portoienc extre- Strab.i.i4.p;
mement aux lettres &: aux fcicnces,
qu'on en voyoit beau- ^73-icoup fortir de leur pays pour aller tudier ailleurs. 'Il y avoit enAa.s.r.j.
effet plufi:urs Juifs de Cilicie JeruC^lem , &: il femble mcfme
qu'ils y avoient une fynagogue.'C'eft de cette manire que Saul Hier.v.ili.c.j.
fut envoy par fon pre &: fa mere Jcruralcm,3oii il vcut des P-'"*^Ion premier age,[Dieul ayant tire de bonne heure d une ville,]
'dont les habitans vivoient alors [affez] gnralement dans la fai- Apoi.Ty.v.i.r,
c.p./.s,
neantife,
dans les plaifirs.
y. fon titre.
'IJ fut elev Jerufalem aux piez de"Gamaliel , &: infliruit dans Aa.zn-.3|Luci.
^'-^-^
P-5la manire la plus exacle d'obferver la loy de Moyfe.^'Il l'obfervoit
l''^"
en effet fi pon:uellement,qu'il y eftoit irreprehcnfible;'^&: il prend i>hi]i.3.v./r.
mefme fes ennemis pour tmoins de la manire dont il avoit '^^2.6.^.4.?.
vcu dans fa jeunelfc.'Il s'attacha particulirement la fcdc des ij.v.fiiphiii.j.
Pharifiens,'ila p'us exade &: la plus fevere de toutes,[mais aufl la '^'^.^
lapins oppofe J.C.] Ileftoit continuellement Luci.dcSt.V.3.
plus fuperbe
dans le Temple avec Abi bas fils de Gamaliel.^Ainfi on pouvoit f'^-^dire qu'il avoit l'clat 8c la blancheur de la glace mais il en avoit 17.0.^7 C7.7.c!d*.
auffi le froid &: la duret ,-parceque le S. Elprit ne l'appelloitpas
encore,&: ne repandoit pas encore dans fon cur la chaleur vivifiante de fi grce. 'Il falloit que Dieu envoyai parole
fon i.a|Gre*.mor.
feu celefte, pour faire fondre cette glace , &: briier cette duret -7-ciSp.794.
"**'
infenfible de fon orgueil. ^11 ne pouvoit voir la vrit , ni l'Eglife, s+3.
parceque la vanit que luv donnoit fa fauffe iuftice, eftoit comme /'Aug.f.r5.c.7.
P.S13.C.
1
r
r
1
luy rermoit
les yeux.J
une enflure[qui
'Baronius remarque que c'eftoit une pratique fort commune Bar.i.i7,
parmi les Juifs,de faire apprendre un mtier ceux qui tudioienc

eftoit le droit

&

&

l>

&

&

'

''

'^

les lettres faintes, foit afin qu'ils enflent

toujours

un moyen de

gagner leur vie , foit pour leur faire viter les dereglemens qui
naiifent de roifivet. Ainfi ce fut peuteftre dans ce temps l que

mefme en prefchant
Auguftin a cru qu'il n'avoir point eft
elev vivre du travail de Ces mains , Se qu'il n'apprit un mtier
que pour fe pouvoir exemter de recevoir fa nourriture de ceux

_Saint Paul apprit le mtier qu'il exeroit

l'Evangile.'Neanmoins

a.

qui

il

S.

prefchoit.[L'un &: l'autre efl

bien noftre molleffe,


i///f.

Elcc.

un exemple qui condannc

& noflrc orgueil.]

7om.

I.

Bb

Aug.ijo.Ii.
i"-F-"^-i-C'

194
*Bar.ji.^

SAINT PAUL.

'Son mtier eftoit de faire des tences/qiii pou voient fervir aux
aux mariniers. Celles donc on ufoit en ce temps l
foiJ^ts

i^ft.is.v.;.
i8.

cftoient

Thdn er.atf

foftome

i.?.p.4(S3.bi6if

&

de peaux coufues enfemblc.'C'cil: pourquoi Saint Chry&: Theodotct l'appellcnt'un tailleur de cuir,
S. Chryfoftome dit qu'il n'avoir point tudi les fciences &:
qu'il ne fa voit point d'autre langue que Thcbreu. [Nanmoins
cftant n dans une ville gieque, il eftoit difficile qu'il ne fceuft
pas aufTi le grec] Saint Jrme infre des citations de quelques
potes grecs qu'on trouve dans fcs epiftrcs qu'il avoir tudi les
lettres humaines, quoiqu'il ne les fceuft pas parfaitement.

Chry.i.Tim.

r7.>yj

''

?
,

d.

Het.inGaI.4.
y^i+.p.iSj.a.b.

ARTICLE
s.

l'a N
Aft.it.v.3.
G1I.1.T.14.

i.Tini.i.v.13.

'^ AuL

Us

L'Eglifi.

CHR

I s

35.

un grand zcle pour Dieu,[ou plutofl: pour la


fes
traditions
pour
Judaques
^Loy,]'&:
il furpaflbiten cela
une grande partie de ceux de fon agc.[Ce fut ce zle peu clair
avoit alors

qui

le

renditj'un blafpheraateur,

ennemi de
Act.(.v.9.

Paul ferfecute

IL

[Il

eftoit

&

un pcrfecutcur,&: un outragcux

l'Eglife.

apparemment de

cesj'Cilicicns qui s'elevcrcnt con-

Eftienne,"&: qui difputoient contre luy.'Il

certain qu'il &c.

7.v.7.5j|ii.v.

tre S.

"

confcntit fa mort, qu'il y eftoit prefent, &: qu'il gardoit les


manteaux de ceux qui le lapidoient,'le lapidant ainfi par les

Aug.r3Si.p.
14S3.cipf.147.

mains de tous

les autres. <^On

ajoute

eft

mefme qu'il fut un

des prin-

/Au<^.r3i(?.c.4.

cipaux auteurs de famort.'^Il entendit la prire que ce premier


martyr ft pour fcs perfecuteurs , & s'en moqua, quoiqu'elle le
regardaft[plus que perfonne,]puifque nous n'aurions point au-

p.ii7o.a.

jourd'hui S. Paul,fiS. Eftienne n'avoir pri,

Bar34^i9g|
Aft.or.8.p.i49.

l'an de

f^-'^'-'^'^P-

Chiy.inAa.h.
i8.p.i67.c.

/Bir.34.3i9|

Jsus Christ

x.

'Aprs la mort de S. Eftienne, il s'leva par la permiftlon de


Dieu une ^grande ^nerfecution contre l'Esilife de Jerufalem.fqui
1
^
-c
T\plulieurs tiaelcs, dont Dieu nous rcy

Matt.i3.v,34.

couronna apparemment
ferve la connoift'ance pour le jour de leur triomphe. [On vit donc
deflors accomplir] 'ce que J,C. avoit prdit des Juifs , qu'au lieu

joan.itf.v.i.

Prophtes, les Sages, &: les autres qu'il leur cnvoieles fouettcroicnt
roit, ils les perfccutcroicnt de ville en ville
dans leurs fynagogues , en tueroicnc quelques uns[par l'pe ou
coups de picrres,]en crucileroientd'autrcs,'&: s'imagineroient

Aft.ii.v.4|i6.
v.io.

d'couter

les

rcnflreun grand fcrvice Dieu lorfqu'ils immoleroicnt[ leur


cruaut]

les

plus fidclcs

fes fcrviccurs.

SAINT PAUL.

l'andeJ.C.

^'

i^f

'Saul eftoit celui qui tmoignoit le plus d'ardeur

pour perlecuccr & pour ravager l'Eglife &c Ton faux zcle, comme il avoue
luy mefme, le porcoit jufqu la fureur /luy faifant joindre la
cruaut l'io-norance Se 1 infidclit.^Il entroic dans les maifons,
.'
1
r
o
r
il en tiroicparrorce les hommes &: les femmes, il les chargeoic
de chanes. Se les faifoit mettre en prifon,'felon le pouvoir qu'il
en avoir rcceu des Pontifes; &; quand on les faifoit mourir, il y
eontribuoit [avec joiejde fon futfrage.'Il entroit de mefme dans
toutes les fynagogues, o il faifoit battre de verges ceux qui
croyoicnt en J,C,'les trainoit en prifon ,& les contraignoit,[autancqu'ilpouvoitj force de tourmens &:de fupplices,de blafphemer[le nom du Sauveur.j'En un mor, il n'y avo't rien qu'il ne

IL

Gai.i.v.i3|Aa,

-^''^^

111

crult devoir faire contre J.C. 'Le bruit des

maux qu'il

faifoit

aux

Aug.fieg.p,
^"'^f/^ Aiit.8.v.3ir;
v.4.

is.v.ia

v.n|zi.v,io.

it.v,?.

s.v.is.i^

Saints dans Jerufalem Ce repandit jufque dans des villes fort

loignes

o fon nom donnoit de la terreur aux plus gnreux

d'entre les Fidles.


[C'eft ce temps-ci que quelques uns raportent ce que nous

dans l'epiftre aux Hbreux j fi nanmoins on peut croire


de ce qu'il avoit fait luy mefme.J'Rappellez,
y que S. Paul
y parle
dit-il, en voftre mmoire ce premier temps auquel aprs avoir
w -eft illuminez par le battefme,vous avezfoutenu de grands com5 bats Se de grandes afflictions , ayant elle les uns expofez devant
" tout le monde aux injures
aux tourmens, les autres les com pagnons de ceux qui ontfouii'ert defemblables ir.dianitez. Car
j vous avez compati ceux qui eftoient dans les chaines, &: vous
avez vu avec joie tous vos biens pillez , fchant que vous aviez
au dedans de vous d'autres biens plus excellens qui ne priront
jamais. [Ils perdoienc leurs biens, ioitque quelques uns ne s'en
fufTcnt pas dfaits, foi t parcequ'on avoit pill ce qui leur appartenoiten commun. Le^'oin que S. Paul prit depuis de recueillir
des aumofnes pour les Chrtiens de Jerufalem, montre aflez leur
pauvret. ]'On croit aufli que ce fut alors qu'arriva la perfeculifons

&

V.fon

titre.

&

y.

Bar.34.3i3,

tion'Me Nicodcme.

[Ces violences de Saul contre PEglife n'eftoient pas capables


fatisfaire fon faux ze!e.]'Il eRoit encore tout plein de menaces, nercfpirantquelefangdesdifciplesduSe!gneur,'&il"avoit
encore les mains teintes du fang du premier des martyrs, ^Jorfqu'il vint demander au grand Prc{lre[Caphe,]ni!X Pontifes ,
tout le Confeil des anciens, des lettres adrclTes aux Juifs
aux fynagogues de Damas. Il obtint[aifment] ces lettres, avec
pouvoir de prendre tous les Chrtiens qu'il y trouveroit, hom-

de

Non

Hcb.io.v^i^4,

kle

&
&

Bbi)

Afl.j.vj.
Aft.or.s.p.

'^'^
v.',\i!s'li^'^

SAINT PAUL.

ic)6

mes
Chiy.n.h.ij.p.

& fcnrhmes

&:

de

les

amener

l'ndeje,

Jciufalem,

pour

'"*'

les y faire

punir 'avec plus de libert.

iSo.d.

ARTICLE

IIL

Converfion de S. Pau!.

[T T OiLA

quels eftoicnc les mericcs que Saint Paul avoir

force d'une volont qui aimoit


Y^
bien autant qu'elle le connoifl'oit,qui s'y portdit avec ardeur,
s'acqurir par toute

'Aug.gr.&

lib.

c.5.(!.p.5!?.r-o|

f.i68,c.4.p.SoS.
'

e.

la

pu
le

&

qui avoir aflcz de pouvoir fur les paifions pour luy faire mener
une vie irrprochable devant leshoinmes.J'Ces mrites elloient
ai.-ands,mais g-rands pour fon malheur &: pour fa condannation,
^. ^
\
.yP
r
V
r
h Dieu qui 1 avoir choui particulirement des le ventre de la
mre ne l'cufl: appelle fon Evangile par une vocation gratuite
toutepuilfante/qu'il accorda la charit de ceux qui cftan
pcrfecutcz par luy, dcmandoient fa grce &: fa converfion celui
la puiffance.^Il luy fit miferidont ils connoilfoient la bont
en
luy
fon
extrme patience pour le
corde pour faire clater
rendre le modcle[&: la conlblationjde ceux qu'il appcUcrolt la

11

f.6.c.3.io.p.

3i4.;|3i9.b|ap.

^iTiin.t^'.iV

&

&

&

Greg.mor.1.19.
.ij.p.8+3.b.

pour humilier ceux qu'il aufoy[aprs des pchez normes,


voit prcfcrvcz dcs mefmcs pechez.J'Car de qui devons nous de qui pouvons nous nous prfrer, loifquc nous voyons
fofpcrcr,

&

[ce perfecuteur de l'Eglife

cet homicide de S. E{licnne,]dcvcnir

mefme que S. Eftienne par la grce de Tapcftolat


Christ n'attendit pas pour le convertir que fa palfion

plus crrand
Chry.t .h.13.
p.i74ab.

'Jsus

pour
, il le prit dans le plus grand feu de la colre
admirer davantage fon pouvoir; comme l'art d'un m.edecin
paroift particulirement lorfquil peut gurir une fivre dansf
fi^jQ.

refroidie

faire

'Aft.9.v.3.7.

Chry.n.h.ij.p.
iSo.e.

Aft.9.v.3lix.v.

.v.i3.
V.13.14I11.V.9L

Chry.p.iSi.bj

M.h.i3.p.i74.

plus grande violence,


'Lors donc que Saul alloit

Damas pour excuter l'ordre qu'il

accompagn de quelques

autres, 'qui dvoient


prendre les Chrtiens & les mener Jeruialemj'&rlorfqu'cftant en chemin il approchoit dJjade la ville; il
vit tout dun coup vers l'heure de midi venir du ciel une grande
lumire, 'plus brillante que le f)leil , qui Tenvir.^nna luy Sz tous
ceux qui raccompagnoicnt.'Ils virent tous cette lumiere,&: tombcrcnt par terrc[en mefme temps.] 'Car Dieu voulut d'abord abaj.j.^ l'orgueil &; la fiert dont Saul cftoit rempli, afin qu'il receuft
avec (biimiflion &: avec humilit les ordres qu'il avoit luy donpcr.'U le foudroya pour le fauver.''Jl brifa toutes ces cailles dont

avoit obtenu,

peiiteftre l'aider

Aug.f.vj.c.*?.
p.jS.b.

^Gicg.mor.l.33.c.i4.p.j})3.<:.d,

SAINT PAUL;

l'^dcj.c.
^'^'

parle Job,

197

dire cette obftination fuperbe de la fagefle de

c'efl:

endurci Ton cur,6iravoit rendu


traits de la parole de Dieu.
eut cit ainll terrafl , il entendit une voix

la chair, qui avoit jui'ques alors

infenfble tous les

'Aprs donc

qu'il

qui luy difoit en

hch':e\x:^Siiul,Saul, pourquoi

me

Al.9.v.4|i-.v,

perficutcz. 'voits?'^'

c'elloit J.C. qui luy parloit de la forte. 11 ne dit pas Pourquoi Aug.
perfecutez vous mes Icrviteurs , mes amis , mes frres mais,
Pourquoi me perfecutez vous parccque tous les meinbrcs fouffrent, quand un feul fouftVe, &c que c eft la tefte qui a accou-

Et

tum de

fe

plaindre, lorfqu on bielle la

moindre partie du corps.

en quelque forte, mais avec douceur,


ne i'avoit jamais oftenf.
Et le Seigneur luy
>
'Saul rpondit Qui elles vous Seigneur
que
vous
Nazaret
perfecutez
11 vous ell
> dit
de
fuis
Jsus
Je
n dur de regimber contre l'aiguillon. 'Il ne luy dit rien de fa grandeur, parcequ il falloit que Saul adoraft l'humilit mefme du
Sauveur, que fon orgueil luy avoit fait meprifcr. 'Cette parole du
Seigneur fut comme une douce rofc qui teignit toute l'ardeur
de fa fivre fpirituelle , & qui gurit entirement la maladie de
foname.[En etetj'il rpondit aufluoll: tout tremblant &: tout ef'C'eftoit audi !uy reprocher

Ctiy.in Aft.h.

qu'il perfecuroit celui qui

i9.p..Si.bit.,h.

fray

Aais.v.jin.v^

Gicg

mor.1.5;.

'-^^P?5'3S'94clny.t.5.11.13.

P-'^+'b.

Aa.>).v.f;

Seigneur, que voulez, "vous qiiejefijfe?

'Jsus
ittais fe

Christ ne voulut pas l'inflruire de

contentant d'avoir

comme

tout par luy mcfme:

amolli fon coeur,

il

luy or-

cKry.n.U.i^.p.
'^''^"

lever, & d'aller dans la ville,o[un hommcjluy diroit


ce qu'il devoir faire, 'le renvoyant au faccrdoce qu'il a tabli Aug.q.ev.l..c:
dans rEslife,"pour en recevoir le facrement &: l'inftruclion de la "^W'^'VS^'^'
vraie roy, aprs avoir gueri par luy mcime Jcs maladies intencu- pr.p.3i.d.
res de fon ame.'Il luy dclara nanmoins deflors, qu'il le vouloit Ad.i6.v.i6-isj
tablir miniftre[ou predica:eur,](Si tmoin des chofes qu'il avoit ^^'''Jvues , i. de celles qu'il luy montreroit encore l'avenir; qu'il le
delivreroit de tout ce que les Juifs ou les Gentils pourroient faire
contre luy;
qu'il l'envoyoit vers les Gentils, afin qu'il leur ouvrift les yeux,
que quittant leurs tnbres & la domination de
fatan pour fuivre la lumire de la connoiflance de Dieu, ils obtinflent par leur foy la remilTion de leurs pchez,
l'hritage

donna de fe

*^c.

&

&

&

des Saints.
'S.
l

NoT E

ff.

Paul n'eut pas feulement alors le bonheur de recevoir

les ii.v.14.

commandemensde J.C. de fa propre bouche,'il eut encore celui

V.14I9.V.17.17J

"de

l^'"^]^:

le voir,'^afin

qu'en cela mefrae

il

ne

fuft

point infrieur aux

autres Apoltres,

'Durant que ceci

fe paflbic, les

compag-nons de Saul demeu'

Aa.v.yin.v,
p.iSi.c.

SAINT PAUL.

r58

L'andeJ.C,
'**'

roient debout; toUc interdits &: fans parole. Ils entendoient bien
lavoixdeSaul, mais ils n'entendoient point la voix de celui avec
parloit; [ou plutoft]'ils n'entendoient la voix

de J.C. que

Euch.inAft.p.

qui

^^

tomme un fon, fans comprendre ce qu'elle difoit Se ainfi ils entendoient &: n'entendoient pas.'Ils ne voyoient aufli perfonne
*"^ ^- ^^"^ rcpondift.^S. Chryfoftome croit qu'ils ne fe convertirent point, &: que Dieu le permit ainfi afin que le tmoignage
qu'ils rendroicnt au miracle qu'ils avoicnt vu, en fuft plus m:

Aft.!i.v.7|

il

Ch'i'^

n ifi-

p.4io.d.

contcftablc.
'i)aul s'eftant

Aft.j.v.s.

ii.v.nichry.n.

AAft

enfuitc lev de terre

nc pouvoit nanmoins

&: ayant les

rien voir/ayant eftc bloui

yeux ouverts,
,

comme

cela

efl:ordinaire,par l'clat trop vif de cette lumire cclcfte:^&Dicu


'*v-i8

Aug.f.i79.p.
i g'iit'.c.i p

jipj.g/

permit mefme qu'il fe formaft comme des cailles fur fcs yeux.
'Il aveugla les yeux de fon corps pour ouvrir &c pour clairer ceux
^^ ^^" ame,'^ahn qu'il n'en cull plus pour les cliofcs vaincs &: paffagcrcs , qu'il ne vift plus que Jsus, qu'il ne trouvait plus de
que tout le refte fuft pour
beauc &c de douceur qu'en luy fcul,
n'avoit
jamais
eft.'Il
falut
donc luy donner la
luy comme s'il
main pour le conduire Damas, 'o il fembloit que J.C.lcmenaft
j^ triomphe la vue de tout le monde par la main mefme de Ces-

&

Aft.9.v.g.

Chry.p.i8i.d|
181.C.

ennemis.

'On

Aa.9.y.9.it.

Chry.p.iSix.

'7'^'

inAa.li.i.p.u.
^-

Aug.f.iisc.s.
p.8i.h

mena chez un nomm Judas o


,

fa vie paflee,

demeura
la

trois jours

pricre,'condan-

& demandan: Dieu le pardon de fes pchez,

'avec les reflentimens qu'on peut prefurocr d'un homme, qui


aprs beaucoup d'annes , &: aprs tant de chofes qu'il avoir faites pour l'Eglife , gcroiflbit encore lorfqu'il fe fouvcnoit de l'avoir pcrfecute.'Dieu le laifla durant tout ce temps l dans
veuglement &c dans la crainte , pour le purifier davantage ,

l'a-

& le

prparer recevoir fa grce avec plusdefentiment&: d'ardeur,


'Il conceut dans cet tat d'humiliation une fainte horreur pour
cette vie juftc

& irreprehcnfiblc qui

luy avoir acquis tant d'cfti-

mc &: tant de gloire parmi les Juifs, [mais


fhili^v.y-n.

il

fans voir, fans boire &: fans manger, occup

nant
M.h.i3.p.i75.

le

mi de Dieu,]

qui l'avoir rendu ennc-

mefme. 'Il
un defavantage comme du fu-

parccqu'il s'en attribuoit la gloire luy

&

regarda comme une perre


,
mier &: de l'ordure & ne foupira plus qu'aprcs"ccttc juftice qui
\icnt de Di^ par la foy en J.C.
la

&c.

SAINT PAUL.

'-'^"'^JC.

ARTICLE

i$c,

IV.

S. Paul efi battizc par Ananie.

y avoit alors Darnas un difciple

nomm Ananie, homme

faine &C irreprehenfible flon la loy, &; la veicu

duquel cous

Aa.9.v.io|ri;
''"

rendoienc tmoignage. 'Il

elioic auffi l'un des plus confi- cluy.n.h.io.p,


Chrtiens,*Si S. Auguitin croit qu'il avoit le '"^'';
facerdocc de rEglife.[Ainfi ce n'eft pas tout fait lans fonde- "c.^oJ^^^i.C'
mentj'que les nouveaux Grecs difcnt que c'eftoic l'un des fep- Boii.ij jan.p,
\cs Juifs

Note

7.

derables d'entre

les

tante Difciples

&

qu'il eftoit

qu'il a eil enfin martyriz,

&

Evefque de Damas/'Ils ajoutent

*'5'^^"

font fa fefte

le premier d'octobre,
avec celle de la con- 3.
verfion de Saint Paul le ij de janvier. 'On prtend que fa maifon jj.
a depuis eft change en une eglife qui portoit fon nom,
que
les Turcs l'ont conferve, mais en ont fait une mofque,'&: on Frcm.;nAa.9.
alTure qu'ils ont une grande vnration pour"celieu.bD'autres ^'Sp-'^iji^'''"^'
difent que cette eglile eft la: maifon de Judas o S. Paul s'eftoic 6ij.d.
retir &: qu'on y a mis le corps de S. Ananie.
'Le Seigneur s'apparut donc cetAnanie dans une vifion,&: luy Aft.s.v.ir:
dit d'aller chercher Sauldans la maifon o il eftoit en priere.'Lc v.i3.i4;chrf.
nom de Saul fit tremblerAnanie: car on fa voit bien ce qu'il avoic "-'i-^o-P-iss-s^
fait Jerufalem, & pourquoi il venoit Damas, Ainfi la crainte
l'empelchant de fonger ce qu'il difoit & qui il parloir , il fie
quelque difficult de l'aller chercher. 'Mais le Seigneur luyre- ki..y.v.:iif.
s> partit,Allez le trouver, parceque c'eft un homme que j'ay choifi
> pour aller porter mon nom devant les nations
les Rois, &; det vanc les enfans d'Ifrael
&: je luy montrerai combien il faudra
> qu'il fouffre pour mon nom.'Il luy rvla auffi comment il l'avoit v.iyin.v.^,
converti. 'En mcfne temps que J.C. parloir ainfi Ananie, Saul 9.v.u,
voyoit en vifion un homme qui luy impofoit les mains afin qu'il
ils

'Les Latins depuis Ufuard joignent

fefte

&

*ff-

&

recouvraft

la

vue.

'Ananie furmonta donc fa crainte pour ober Dieu,^s'en alla Chry p ko s.


trouver Saul &: eftant entr dans la maifon, il luy impofa les ^Aa.p.v.i/j
'"'''
mains, & luy dit. Mon frercSaul, le Seigneur Jsus qui vous eil
apparu fur le chemin , m'a envoy afin que vous recouvriez la
vue, &: que vous foyez rempli du S. Efprit.'Aufllcoft il tomba des 9-y.'^.
yeux de Saul comme des cailles, 'qui eftoient les marques de Greg.mor.i.;,,
l'endurcifTcment avec lequel il avoit rejette auparavant la lu- <^M'^^^9^.
miere de la vrit, '& l'image de ce voile qui cmpefchoit lesjuifs Nyf.de Baf.p,,
;

>

>
j

483.a.

SAINT PAUL.

iOO
del connoiftrc.'Ainfi

L'^mdeJ.Ci

rccouvrala vue, &: vit [avec joie &: avec ''^*


refpedT: comme un miniftre de Dieu, celui qu'il eftoit venu enchaincr comme un criminel
un prvaricateur de la loy de
Dieu.]
'Ananic luy dclara encore que Dieu l'avoit deftinc aller porter Ton nom devant tous les hommes
il ajouta,Qu^attendcz
vous donc? Levez vous, recevez le battefmc,&: lavez vos pchez <
en invoquant le nom du Seigneurll Ce leva aufliroft, &: fut' bat- itizc.[Il rcceut"cn mefme temps le S, Efprit,]'&: en fut rempli, Noter,
puifquc c'eftoit en partie pour cela que Dieu luy envoyoit Ana-

a.9.v.js;u.

il

&

ii.v.i4-itf.

<).v.i8.

^'7-

&

mangea

enfuite &: reprit Tes forces-^que la crainte


l'afVi
r
nittion avoicnt abatues , aullibicn que la fatigue du chemin, &c
nie.'ll

v'f-

t^nry.n.h.io. n- ri-

<i

&

p.isy.a.

les trois jours qu'il avoit paflcz fans

Nyftle Bafp.

quelle

3y.4o.

manger.

arrive la converfion de l'Apoftre des


comment
Gentils,l'&: du pcrc de prefque toute la terrc.[L'Eglife pour la-

[Voil

il

eft

melme que tous les autres Apoftres, en a


moment par la fefte folenncUe qu'elle en fait

a travaille plus

voulu honorer

le

le zj de janvier, "auquel on faifoit des auparavantunc mmoire particulire de cetApoftre caufcd'unc


tranflation de fcs reliqucs.J'La felle de fa converfion fe faifoit
en France il y a plus de 900 ans, comme on le voit par un ancien
rniflel de l'Eglife GalIicane.'S.Auguftin femble dire qu'il y avoir
de fon temps une cgiife ou quelque autre monument de con-

depuis plufieursfiecles
Mabi.Iir.p.115.

Aug.r.i7g.c.i.
"

"

verfion l'endroit

V.laoofej^

elle cftoit arrive,

[Ce fur, comme nous croyons,"en l'an 34, ou au pluftard en


que Dieu opra ce grand miracle de fa grce. On en ignore le jour. S. Paul pouvoir avoir alors environ 36 ans, felon"ce que
nous avons dit de l'anne de fa naiflancc. S'il avoit du bien, il

v.Ianoter.

l'an 55,

ne l'ait quitt.J'S. Auguftin dit que Jorfpj-efchoit l'Evangile , il ne pofTcdoit rien , & avoit quitt
tour cc qu'il pouvoir avoir .'S. Chryfoftome l'appelle un homme

Aug.pC4S.v.H.

ne faut pas douter

p.iSfi.i.a.

q^^vj

diiy-z-Tim.

'^col^^v

p2uvre.["On ne

qu'il

fair point

s'il

eftoir mari:] ''mais

SI

Aug.op.mon.c. qu'il fir piofcffion


3i.p>4.i.c.
parfaite,
Frotn.in Au p.

v.ianotci.

d'une continence

i.'On montre cncorc aujourd'hui

&

il

eft

cerrain

d'une chaftet entire &:

Damas une fontaine o l'on prtend

q^u'il fut

battiz^.

ART.V.

Note

9,

A I N T P A U L.

l'andeJ-C

ARTICLE

ici

V.

Saint Paul ^refcheJ.C. Damas , ' tn Arabie P^Se fauve


de Damas.

N T Paul demeura quelques jours avec les Fidles qui


_ eftoienc Damas:'& pour obir aux ordres qu'il avoic rcccus
dans fa vifion,'il commena aufltoft prefcher non en fecret,
'

mais au milieu des fynagogues,&: prouver avec une forceipleijie de douceur, que Jes u seftoic lcChriftj&: leFils deDieu,
'eftancdja toucpreft donner fa vie pour luy, avec un courage
qui cftoit le fruic du martyre de Saint Eftienne.^Il tablit la fov
Chrtienne avec autant d ardeur qu u en avoit eu julques alors
pour la combatre/<S<: il ne rougit point de faire paroiftre fon changement devant ceux mefmes qui avoient eltim le zelc qu'il avoit
auparavant contre l'Eglife/Il prenoit tous les jours de nouvelles
forces pour combatre les Juifs &c pour les confondre.
'Ceux qui favoient ce qu'il avoit fait Jerufalem, &: pourquoi

venu Damas , eftoient trangement furpris de l'entenla forte :'& Ces difcours faifoicnt par eux mefmes
beaucoup d'impreflon fur les efprits. Car il favoit parfaitement
l'Ecriturcll avoit dit un ancien Pre l'cfprit vif, fubtil, & penetrantjUnemanierc d'agir qui gagnoit toutle monde, une au-

il

K^.g.v.xfi
is.v.i?.

v.i9J9.v.o.ii|

^^^'y-^-l-io-P'

Chry.p.iSp.bf
'^t'a

b.

Ckty.p.ig5,,b

A.j.r.ii.

v.n,

eftoit

dre parler de

torit dans fes paroles qui trouvait croyance partout. Et

chacun

Chry.p.i8;.c{
Aft-or.s.p.i5s,

Aft.p.ij^.d.e,

comme

perfuad que pofledant en pci-fcclion toute la religion des Juifs, il ne pouvoir pcher par ignorance ; il eftoit aif
eftoit

d'en conclure qu'il ne faifoit rien en ceci que par un choix judicieux
folide, &: qu'il n'avoir chang de fentiment que parce-

&

qu'il avoit

trouv

la

verit.'Toutes

verfion cftoient des preuves

gion

fi

les

circonftances de fa con- chry.rnAa.h

manifcftes de

la vrit de la relicombatue de toutes fes forces,


plus touchez que de tous les mi-

^P*i^9l'l'>!'

qu'il foutenoit aprs l'avoir

que les

en dvoient

Juifs

eftre

racles[ordinaires.]

n'eut pas befoin pour prefcher l'Evangile, de confulter les


]iommes,ni d'aller Jerufalem fe faire inftruire par les Apoftres.
'Il

[Car quoique Dieu


nifterc des

que

S.

ait

hommes,

Chryfoftome

comme

'nanmoins
C'eft ce (jue figni fie n/tc

ffijf.

le recevoir

l'Eglife par le

pour

le tenir

mice

dans l'humilit

S Chryfoilomc,

EccL Tom,

I.

"Ce

Cbry.p.iji.b.

vouloit luy confier l'apoftolatdes Gentils,.

il

^xt^nm, flon

dans

homme infrieur aux Apoftres

dit qu'il a fait

'

Ir

voulu

!'& d'un

Gal.i.r.i^.r;.

GaLt.v.7.s.:

SAINT

t.v.Lr-ii.

Chry.inGal.p.
77J''-

ioi
PAUL.
L'andcj.e,
de mcfme qu'il avoit confi S. Pierre celui des Juifs, 'il voulut ^'^'
auffi l'inftruirc par iuy mcfmc, afin que 'l'Evangile qu'il prefche-.
roit n'euft rien de rhoiTimc,[&: full tout de Dieu.]
'Ainfi d'ennemi & de perfecuceur de TEglifc, il en devint tout
d'un coup le maiftrc &c le dotcur, & fut lev tout d'abord
une vertu parfaite en quoy on peut dire qu'il a eu quelque avantage audeHus des autres Apoftres, auflibicn qu'en ce qu'il aeft
:

appelle par J.C. rgnant dans

Jsus Chkist

l'an de

'Apres avoir prcfchc d'abord

Aa.i.v.zo|

uffp.s^a.
i.Cor.ii.v.ji.

le ciel.

Arabie,^

c'eft dire

Damas, 'Car

la

peuccRre

la

foy

3^,56.

Damas

il

s'en alla

en

campagne aux environs de

cette ville cftoit alors Aretas Roy[des Arabes.]''!!

&

f^tjO" po""^ y vivre en retraite, s'y purifier de plus en plus ,


tI\ja:pH\% y
y
Pearf.an.p.p.i. recevoir les lumires que Dieu Iuy vouloir donner fur l'vangile,

& porter dj

fovdans les lieux o elle


neltoit pomt encore connue. 'i. Jrme dit qu il ny fit pcutib.p.79i).b.c|
Thdrr.p.is/.d. cftre rien de confidcrable,
y eftant demeur dans le flence par
^ ordre de Dieu, & que c elt pour cela que S. Luc ne parle point
p.i<S4.b.
Bar.}7. i|Ufr. de ce voyage. 'D'autres infrent du mefmc filcnce de Saint Luc,
ScaUv 17 ix "^"'1 "'y f"t que peu de temps.<^II retourna de l Damas oiil Note
fut trois ans[ou environ , conter depuis fa converfion , flon le
fentiment gnerai des interprtes.]
''^""'",^t''P'

'ou pour Y prcfchcr

la

l'an de Jsus

Christ

37,

un temps confidcrable Damas &


Chry.inAft.h. dans le pays d'alentour,'les Juifs ne pouvant plus fouftVir l'avanicp.iji. X.
j.^^^ ^^^^ l'Eglife tiroir de fi converfion, & des prdications qu'il
faifoic, fe rcfolurent non de le mener devant les juges, comme
ils avoient faitS.Eftienne,mais de le tuer fans tant de formaliI.Cor.n.v.3i.
tez. [Ils porterent]'le gouverneur de Damas faire garder les
Aft.i.v.i4.
portes de la ville pour l'arrefter .'Ils y eftoient eux mcfmes jour &:
nuit,[& la guerre qu'Aretas avoit alors avec les Romains, femIb|Aft.9.v.z3.

'Aprs

donc

qu'il eut paflc

uneraifon fuffifante pour faire garder la ville.]


'Leur defcin ne put eftre cach S, Paul ^ de forte qu'il fut
oblig dc confcntir au dcfir des difciplcs qu'il avoir dj lelon S.
Chryfoftomc,
dc fouffrir qu'on le dcfccndill durant la nuit
bloit

^*'*-

p.i9z.a.b'i.Cor.

"^33-

&

dc
non par un miracle vifible, mais
en fe fcrvant des moyens que la prudence humaine Iuy fourniffait, &c par Icfqucls Dieu excute fouvent fcs dcifeins. 'Ainfi on
dans une corbeille par une fencftre qui

Chry.pjp3.a.

Aug.inFaiin.i.
zi.c.36.p.i7o.

Ja villc.'C'ell ainfi qu'il fe

j^,

pp^j^ point l'accufcr

fecours de J.C; &: c'euft

elloit fur la muraille

fauva,

de confiance au
tenter Dieu , i pouvant evi-

de n'avoir pas eu

mcfmc

elle

afi*ez

m,-

raadeJ.C.
^''-

AI NT P AU

L.

103

voulu demeurer.
'Tou:e lafuice de fa vie fera voir que s'il a fembl cder & fuir
en cette occafion, c'a eft non par lafchct, mais pour fuivrela
fageffe de l'Efprit de Dieu, qui veut quelquefois que nous nous
expoilons aux dangers, & quelquefois que nous les vitions. [Et
il a certainement eflc trs avantageux rEgIife,]'qu'il Ce foit referv pour la prdication de l'Evangile ,& pour ces grands fuits
de grce qu'il devoir offrir un jour J.C. avec fa vie,
'Il fit aflez paroiftre des ce temps l raefme qu'il n'avoit nulr
lement agi en cette occafion par timidit mais par une vritable prudence. Car[au lieu de Ce retirer en quelque endroit l'^
ter par la fuite le pril qui le menaoit,

euft

il

Greg.mor.l.ji.

"4.r;.9 8.9:91
'^'''^"
b.

Chry,p.i9i.c;

e.

cart,]&: d'acheter fon repos &: fa furet,

naire, 'par l'inadion


l'Evangile;

'il

&

la

parelfe en

comme cela

cft

fi

ordi-

abandonnant la vrit de
au milieu des plus

Hil.fr.r.p.3.4,

s'en al'a Jerufalcm,2fe jetter

violens ennemis de noftre religion. C'eft

Aa9.v.i5jGai.

vritablement eftre
enflamnie du zle de Dieu,&:il ne pouvoir mieux tmoigner
qu'il relfentoit la grce du pardon qu'il avoir receu, &: qu'il vouloir galer par l'ardeur de fon amour l'avantage que le temps
l

'

*;?^-

c.

donnoit aux autres fur luy.

ARTICLE

VI.

Paul va ajerttfalem voir S. Pierre

S.

d^ de

U T.trfe.

'^"'AiNT Paul vint Jerufalem pour voir S. Pierrc,[fon ardeur


^^pour la verruj'luy taifant fouhaiter de pouvoir profiter de cet
efprit[de fageffe & de pietjqui eftoit en luy,'&: fon humilit le
portant rendre ce refpedl

la

dignit du premier Apoftre,

qui S. Chryfoftome ne craint pas de dire qu'il eftoit deflors gal


[enmeiite.J'Car ce n'eftoitpas qu'il euft befoin de recevoir de
luy aucune lumire fur la doctrine, ayant eft inftruir par J.C.
mefrae:'<S<: c'eftoit encore moins par unefimple curiofic indigne

de

la gravit

Gai.i.v.is.

Hier.n.p.i(>4.e,

chry.n.p.8co.
''

ciGal.i.T.u.17.
^'^'

Hier.n.p.rf4.c.

d'un Apoftre,

'Lorfqu'il fur arriv Jerufalem,

difciples.Mais

ils le

il voulut fe joindre avec \e$


craignoient tous[& le fuyoient,]ne pouvant

croire qu'il fuft converri.'S. Barnabe fut fon fecours dans cette
peine, foit qu'il fuft fon ancien ami^(b&; fa vie porte qu'ils avoient

tudi enfemble fous Gamaliel,)'=foit qu'il euft eft depuis peu


Damas &: y euft appris fa converfion ; <^roit que par fa bont ordinaire il-fe fuft rendu plus facile l'couter,
croire ce qu'il

A.^.y.ie.

Chry.n.h.zi.p.

V^'^'
^'

o.r.i-o.

'

^chry.p.ijs.b,

&

luy dic.'Cc fut

donc

luy qui le

mena aux ApQftres,^c'eft dire

lan."^''''"

Aft.9.v.t7.

Bar.39j7(U3.
ii

an.37.p.65c

SAINT PAUL.

i04
Gal.i.v.jiij.

Aa.9.v.i7.
Chry.n.li.ii.

p.w.

l'anicJ.G.

Jacque le Mineur.'Cai- Saint Paul n'en vit point '^"


d'autres en cette occadon/S. Barnabe leur raconta comment il
avoit cftc Converti , & tout ce qu'il avoit fait Damas,'cc que
^ Pm\ eufl: eu peine dire luy mefme ou p'.utofl: il ue l'euft

S. Pierre, &: S,

jamais dit,
3of.nt.l.iS.e.7.

p.6i7|Ufl|Bar.

n'y euft elle contraint:[(S.: les Fidles le

pouvoienc
aifment ignorer,]' caufe de la guerre qui eftoit alors, comme
^^^^^ avons dit, encre HerodeTetrarque allft par les Romains,
s'il

A&.9.Y.XS.

&Aretas Roy

Gal.i.v.is.

en

Hicr.n.p.i4-

avec

beaucoup de fa

S.

Paul

il

d'Arabie. Ainli les difciples ayant pris confiance


avec eux. Il demeura quinze jours

eftoit toujours

S. Pierre, &: n'eut pas

befoin de plus de temps pour profcer

converI"ation,parceqif'il y avoit

longtemps

qu'il

s'y prcparoit.
Aft.j.v.is.ipl

"'^'
i5s!c.*

chry.p.i9o.(i.

'Il

prefcha[durant ce temps ljavec beaucoup de force

^^ J-Q

<S^ il

difputoit avcc"ies Juifs trangers.

la foy

Car ceux du pays Noi

nercuflcnt pas feulement voulu voir, dicS.Chryfoftome.Mais


comuie dans ces difputes il remporcoit toujours l'avantage fur
ces Juifs, le dpit d'eftre vaincus les porta jufqu' le vouloir tuer.
'(2c furent encore les Fidles qui luy firent viter ce danger.

A.y.T.p.

'Car ayant fceii

u.v,i7-ir.

apparu luy lorfqu'i! prioit dans le


Temple, luy avoit ordonn de Ibrcir promteraent de Jcrufalem,
parccqu'on n'y recevroir point le tmoignage qu'il y rendoit
la vrit, quoiqu'il y duft avoir plus de torce qu'en aucun endroit, &: parcequ'il le vouloit envoyer prefcher bien loin aux
Cefar-.'J.C.

le deflein

mcfmc

des Juifs contre luy,

ils le

menrent

s'eftant

Gentils.
f-^-io.

'Il

Chry.h.ii.p.

a p.ijV.H.
Gai.i.v.iii

uy.n.p. -i.
^
Gal.i.v.ir.i4.

Ac1.i6.v.ir.

OriinMtt.3.
f ^"^

fut

donc

Cefare, d'o les difciples l'envoyrent Tarfe,

'^ apparemment par mer , pour plus grande furet. ^Ils l'envoyercnt en fon pays, afin qu'il prefchaft l'Evangile, fins y avoir rien
craindre. 'Ainfi il alla porter la foy en Syrie &: en Cilicie.[Car
^-^^^ ^^j^ eftoit trop ardent pour demeurer nullcpart dans le filence.J'Lcs Eglifes de la Jude ne le connoiflbienr pas encore de
vifage, mais elles avoienc appris que ce[Saul]quiles perfecutoit
autrefois, annonoitla foy qu'il s'cftoit eftorc de dtruire: ic
elles rcndoicnt gloire Dieu de ce qu'il avoit fait en luy. 'Il annona [dcpu's]la pnitence dans tout le pays de Judc;[maison
n'en fait ni le temps ni les circonftances,]
qu'il n'a point prcfch Tarfe, fuivant ce
qu'un Prophte n'cft point honor dans fon
pays. [Mais cette vrit a certainement fcs exceptions. Et que
pouvoit faire un Saint Paul, que de rpandre dans les coeurs des

'Origcne prtend

que

dit l'Evangile

autres le feu divin dont le ficn eftoit embraie

>

Car

il

paroift

u;

SAINT PAUL.

L'aadeJ.C.
'^'

meHiie qa'l demeura


&:jurqu a

pom:

ce
iaSyrie

l'an 43 qu'il fut appelle

qu'il y hc:j 'mais elle die

& laCilicie,

quenty avoienc dj

20y

Tarfe ou aux environs,


Antioche. L'Ecriture ne dic

pluleuis annes

il

que lorsqu'il traverfa,[cn

l'an 51,] AiV.'f.v^r^

y confirmoit les Eglifes,[qui par conl'c-

cit cablies auparavant.]

ARTICLE VIL
S,

Note

Faut ^refche k A/Jtioche,otiles Difcipfesfint appcUez^Chriiens:


il 'va jerufilem porter leurs aumojnes.

u.

"jl'a

N DE

JeSUsChRIST4j.

[T

'Ecriture ne nous apprend rien autre chofe de S. PauljJ


'iufqu'au temps que beaucoup de Gentils s'cftanc convcry
Ancloche
tis
, S, Barnabe qui y avoir elle envoy par les Apoftres, &: qui y avoit dj fait beaucoup de fruit, vint Tarfe cliptchcr S. Paul, non feulement comme fon ami particulier, mais
comme un General de l'arme Chrtienne, comme un lion
comme une lampe brillante, comme une bouche capable defe
I

dans toute la terre. L'ayant trouv, il l'amena


o ils demeurrent un an entier," fe trouvant l'af^

faire entendre

Acl.n.v.io.ij.

chry.n.h..p.
-3i-^-

Ad.n.v.ij.u.

i-?ifvajM

Antiochc

T']'^y.M.lf,

femble de l'Eglife, &; inftruifant un Q;rand nombre d'infidles,


'Perfonnen'y troubla le progrs delatoy par aucune perfccu- chry.h.if.p.
tionFqui allait iufqu obliger S. Paul de fc retirer. l^Car du refte ^^if^;

on montroit dans le IV. hecle quelques cavernes au pie de la c.i.p.7Si.c.


montagne proche d'Antioche, o l'on tenoit que cctApoftre
s'eftoit retir, bc s'cltoit cache.
'Ce ne fut pas un petit bonheur la ville d'Antioche d'avoir chry.p.ijj.a.:
eu Ma premire, dit S. Chryfoitome,S. Paul pour prdicateur,
de l'avoir eu fi longcemps:[Car nous l'y verrons revenir plufois. ]Mais la prdication de S. Paul luy procura encore un
honneur qui la rend illiiltre dans toute TEglifcCarce fut An- Aa-n.v.is.

i.

&

Ifieurs
\

cioche que

les

commencrent alors eftre appeliez du


nous communiquant le nom adorable de

Difciplcs

k:

nom de C>'r///V//qui

P
t

J.C. noitrc Sauveur, nous rend aufll parcicipansdetous les autres


qui luy appartiennent, &: nous oblige d'en faire paroiltre les ver-

tus

x7 T

que

&

les perfetions

dans noltre vie.'S. Grgoire de NyfTc dic


que ce nom nous a eft donn.

NyCcliri.r..p.
P'-'j'

"'^^P'

f.'-,v'l-

c'elf'par l'ordre des Apoltrcs

'nyfi.ti.

I.

[S.

h foy Damas, & peuteftre encore en Arabie, & en o'-iutres li'ux. Mais
(emWc regard alors que CQmme un mple difciple;]'au lieu qu'il prcl-

Paul avoit dji prefi.hc

on peut

dire qu'il n'elloir

choit

Amioche comme

ce

dofteur.

iij

Ai-t.is.v.i,

SAINT PAUL.

2.06

L-andeJ.C,

'Un autre Pre croit que IcS, Efprit voulut accomplir en cette
cf.b.
foitc ce que les Prophtes avoieiu promis, que Dieu donneroit
Amb.pHjfi.p.
fes {crviteurs un nom nouveau. 'Et en cftet ne trouvant point de
^^'''""
nom fur la terre qui nous fuft commun , parceque nous ne Tommes pas un feul peuple, mais ramaflcz de divers peuples, il a
Chry.inAa.h. falu quc nous en ayons receu un du ciel.'Jufquc l ceux qui
-r-''33-bcmbraHoicnt la foy de J.C. eftoient appeliez Ceux de la 'vo!c,[cq
quinefignifierienen parti culier,]ouDirciples,ouCroyans,Mais
le nom de Chrtiens l'emporta en peu de temps fur tous les au-

'*^"

Cvr.cat.i7.p.

d'Antioche Rome , s'il cft vray que Saine


Pierre qui l'emploie dans fa premire epiftre, l'ait crite des cette
anne,"commc quelques uns le croient. Les payens n'ont prefque pas connu noftre religion fous d'autre nom:]'mais ne fchant
^^^ \. myftcre de l'onlion divine dont le mot Chrtien cft driv flon la langue greque,ils le tiroient'd'un autre mot de la

tres. [1! pafla aufltoft

C.iLapib.p.
xoj|Bar.43.i5.

Aai.v.t7.i8.

chry.inAifl.h.
S-p-i33d-e.

ijj-b.

A<a.n.v.i9.3-.

Boii.i}.feb.p.

^Afuiv

i-

II.

Boii.p.fi44 b c.

$11.

Jtift.ap.i p.<!.al

I.

'Au

lieu

de chriftiani

ils

difoicnt ChTeft!ani,A\i

Tc[t.ap.-.3.p.sa|
Laa.l. i.c 7. p.
3*7.

^^5'-

i,

men-ne langue qui fignifie bon &: utile.


'Durant que S. Paul eftoit Antioche , il y vint de Jcrufalem
divers Prophtes, dont l'un nomm Agabe, prdit qu'il y auroit
une grande famine dans toute la terre "ce qui arriva enedive- V.u ruine
^^
ment fous Claude qui regnoit [alors,] '& en la quatrime anne ^"'"'
de fon"regne. 'Cette faminc dont Dieu punilfoit les pchez des de].C.44,
p^-iycns, &: la haine des Juifs contre les Apoftres, fut avantageufe
aux Chrtiens. Car elle leur donna occafionde pratiquer diverfes vertus '& contribua unir les Gentils, [qui compofoient la
principale partie de TEglife d'Antioche ,] avec les Juifs qui
avoient embrafle la foy dans la Jude. [Ceux-ci "avoient quitt v.s.Pierrff
'""
leurs biens , ou en avoient eft depouillez.J'C'eft pourquoi les *
Fidles d'Antioche rcfolurent de leur envoyer chacun ce qu'il
pouvoir flon fon moyen. S. Paul &: S. Barnabe fe chargrent de
leurs aumofnes, &: furent Jerufalem , o ils les mirent entre les
mains des Preftres.
'Les Grecs difcnt que le Prophte Agabe eftoit l'un des 70
Difciples.=*Il vint encore de Jude trouver S. Paul Cefarc[en
l'an 58,]& luy predit"qu'il feroit livr aux Gentils.'On tient qu'il &c^
mourut Antioche. Les Grecs en font un martyr. 'Us marquent
(x fcfte le 8 de mars,'&: les Latins des le IX. fiecle la faifoient
le 15 de fvrier.
:

luf.chr.

V.S.Pierre
5

t,iS?J

mot grec

^Kfff'*

SAINT PAUL."

Vi^i^lC.

ARTICLE
S. Faul

VII L

dcclar A^ofire avec S. Barnabe.

efi

l'an

i07

deJesus Christ

44.

'/|^A iNT Paul &: S. Barnabe vinrent Jerufaleni apporter les


^^ aumofnes des Fidles d'Antioche, vers le mefme temps que
S. Pierre fut mis en prifon[ran44] Pafque, &: dlivr par un
Ange/Apres qu'ils fc turent acquiiez de ce rainiilere, ils retournerent Antioche, amenant avec eux Jean furnomm Marc,
[qui eftoit coufin de S. Barnabe.] 'S. Paul ne parle point de ce
voyage dans Ton epiftre aux Galatcs d'o quelques uns tirent
qu'ils n'y parlrent aucun Apoltre. [11 cil nanmoins bien difficile de croire qu'ils n'y aient pas vu S. jacque le Mineur, quelque
cach qu'il pud cftre caufe de la perfecucicn d'Agrippa.]
'Il y avoit alors, dit S, Luc
dans l'Eglife d'Antioche divers
vs.Barna- prophtes & doteurs, favoir Barnab,"Simeon ou Simon le Noir,
^^'
Luce deCyrene, Manahen, &:Saul.' Voil le rang que les hommes, & les Saints mefmes dcnnoient alors S. Paul, [qui dans
l'ordre de Dieu eftoit f lev audeflus des autres. ]'Ces Saints

Aan.v.joiit;
^'

u.v.ir.

Peaif.an.p.p.<.

\c%fyi;ii,.

eftoient"occiipcz aux diverfes fondions de leur minifterc,

com-

& prefcher

peut-

me

offrir le facrifice,

Ils

jenoienc

aiiiri,'&:

Aa.i3.v.i.

Chry.n.h.17,

^-'^^'^
d[Froni.8c

alii

Chiy.p.i5i.a,b.

cftrepourobtcnirdeDicu qu'il donnaft des miniftresfonEgHfe.


^

'Lors

donc

qu'ils

eftoientdans ces faints exercices,

le S. Efprit

leur dit par quelques Prophtes de luy feparcr^Saul&;

''

pour l'ouvrage auquel

il

les avoit deftinez,'c'eft dire

Barnabe
pour l'a-

^^

p-'-49d.e.

pour pouvoir prefcher avcc[une plcinejautorit.On


ft alors [tout de nouveau] des jeunes
des prires; [Siracon,]
Luce
Manahen impoferent les mains S. Pau! & S. Barnabe;
poftolar, &c

&

&

& on les laifla aller [prefcher l'Evangile o voudroient.J'Si- From.ioAci.p.


meon & les autres avoient fans doute reccu des Apoftrcs l'ordiils

*'^'^'

NoTB

13.

^{.%e?rf.

nation cpifcopale.'Le S. Efprit ne voulut point choifir"de perfonnes plus releves"pour impofcr les mains S. Paul &: Saint
Barnabe, afin qu'on vift mieux que c'cftoit luy mefme &: fapuif-

fance divine qui les elevoit l'apoftolat.


'S. Paul receut donc l'ordination, [flon l'exprefllon du martyjiQiidejuinrologe Romain,"] par la main des hommes :Mais il ne fut choifi

& appelle l'apoftolat que par le S.Efprit:il ne fut envoy que par
. Le texte grec met Saul le dcrn'cr
& il eft de mefmedansS. Cl1ryfoftomep.249.rfp/;.'>. Le noHyeauTcrtamcnt d'Oxford ne marc^ue aucune diverfe leon fur ceL'.
:

chry,p.i49.d,
'^'

f-

SAINT PAUL,

io8

L'ande].C,

que de luy:[& dans cette occafion-cL'^"


mermCjOii les hommes ont eu quelque part Ton apoftolat, ce ne
font point eux qui le nomment &: qui le choififlent ils ne font
Cal i.r.i|cliry. que fuivre le choix que Dieu dclare en avoir fait.]'C'eft
pour
F-M5-e.
j.^1^ qy'j] j^jj. ^^y'jj j^'^ point eft envoy par les hommes , & que
ce ne ibnt pomt les hommes qui l'ont tabli Apoftre , mais que

."IGai.i.v.ii.ii.

Iuy:'il

n'apprit fa doctrine

c'a eft j.C.


Leo.ep.ii.c.i.

^"^^

'

mcfmc,

Lon fonde

&c

Dieu Ton Pre.

en cette rencontre, la rgle


de nimpoicr les mains pcrfonne qu'en y
joignant le jeune &: la prire, pour nous apprendre avec quel
refpcct il fuit donner &: recevoir l'ordination , dcpcur de profaner par quelque ngligence un facremeut rempli de tant de
'S.

que

fur ce qui fe pafa

l'Eglife a tablie,

bcncdilions.
p.436|Gii.i.v.

fyp p ^^,j. ,^n^ prcfcher l'Evangile aux Gentils que S. Paul


Barnabe receureut rimpofition des mains;[comme S. Paul
dit Cl fbuvent qu'il eftoit l'Apoftre des Nations , c'eft dire de
tous les hommes de la terre l'exception des Juifs , &: peuteftre
/2^

& S.

Aft.9.v.-.i6|
'

<

i.'!!!

Samaritains.J'Dieu le luy avoir dclar des fa converfion ii


l'avoir auffi rvl Ananiei^: il femble que cela"fuft aflez con(Jc5

3.V.15.

les

Saint Paul en recevant la dignit de

[On ne peut douter que


l'apoftolat, n'ait aufli

trieures
Afl.ij.v.ii

Il

in of as ai'

Chrtiens.'Ce fut donc pour cette uvre qu'ils'?"'"'''^""''*


furent abandonnez la grce de Dieu flon l'cxpreffion de l'Ecriture,'&: qu'ils livrrent eux mefmes leurs amcs[ toutes fortesde peines c de dangers]pour le nom de J.C.

nu par tous

J4.v.i.

s'il

vl"'.p"iS4.7^o"

Hicr.inGal.p.

ne

les

receu toutes

que Dieu y avoir

les

grces

& intrieures

&:

ex-

jointes en faveur des autres Apoftres,-

avoir receues des auparavanr.j'Car on voit qu'avant

ordination

Do(Si:curs:'<S<:

il

il

&

au nombre des Prophtes


des
de remarquer dans fes epiftres diverfes

eftoit dj

fcroit aife

^ab|Nyf.m

preuves dc l'efprit de prophtie qui le rempliflbit. ''Il avoit de


mefme avec emincnce le don des miracles/auffibien que celui
i:
* Aa.is.v..i.i2.jes langues. '^En un mot perfonnc, flon S. Auguftin, n'oferoic
'

dire qu'il n'avoir pas toutes ces fortes

rfAu.gel.p.
cn.p.414.11

gratuites,]j
nous appelions
p.irticulierement &
rt
r

ARTICLE
s. Pattt
Bar.44-589|
< i.cot.'u.v!'i.

'

ejt

IX.

rdvi au troijcme

ciel,

apparemment l'anne mefme de cette ordination:,


V.^1"cSainr Paul eut ces grandes revelations'^dont il parloit
Bafnage ttawe fort au Ions; le temps & la manire de ce lavitTcinear.
IT^Y.

fut

de grces du S.Efprit,[que

! Cor.u.v.i^

3 4-

'

'

I,

[treize

c-

SAINT PAUL.

-'n-leJ.C.
* vrsiafiri

iz l'an 57.

X09

[creize^ou] qnatorzc an aprs aux Corinthiens. Il fut ravi juCques au troifieme ciel, &: julques au paradis; Toit qu'il ait eft preniieremcntravi dans run,& puis dans l'autre, foie que le troilleme ciel &: le paradis foient lamcfme chofe.'Etpeuteftre que ce
troifieme cieln'eft autre chofe que la lumire toute fpirituclle
par laquelle l'ame voit la vrit, fans que ni les fens ,ni mefme

l'imagination y aient aucune parc.


'Jl ne faut pas prtendre favoir s'il fut ravi fans fon corps, puifqu'il ne l'a pas fceu luvmefme.^c'eft adir s'il a elle abfolument
'

,v

comme

,-1

,-

Ang.B.gcnt;
'''i^<^-34p.

c.is.p. 317.31?.

Cliiy.i.Cor.fc.

-'^P-^M-b.
Aug.B.gcnt.

par une mort paiiagerc, ou s il a leu- lit.i.ii.c.z7.pv


de
tous Icsfcns corporels. ''Mais onne
lementeftc elevaudeflus
Y''''^'peut douter qu'il n'ait conierv alors la libert de Ton jugement, or.4.n.45,g.t3",
ans tomber dans Therefie des Montaniftes, qui pretendoicnt que
les Prophtes efloient tellement ravis en extafe , qu'ils parloient
agilToient fans favoir ce qu'ils faifoient 'ce que ceux qui ont EL;f.!.j.c.i7.p,
dfendu l'Egliie contre eux ont foutenu ne fe pouvoir dire des 'f^-HHitr.m
lepare de Ion corps

&

vritables Prophtes,
'Il

b|ii7.b.

entendit alors des merveilles inefFables

qu'il n'eft pas per- i.CoiMi.v.4,

mis l'homme de raporter,'&: que les hommes ne font point Amb.pr3fi.p,


capables d'entendre, parccqu'elles ne fe peuvent dire &: enten- ^^^^-k.
dre que dans le ciel, &: non fur la terre. 'Il vit les fecrets du ciel, Greg.mor.1.10,
&: la fplendeur de noftrc celefte patric.'On peut croire qu'il vit ^'x^dn f r
les troupes des fainrs[Anges,] Hz qu'il entendit les cantiques par p.ije.a.b.
lefquels ils clbrent la gloire duCreateur; quoiqu'il faille avouer
que luy feul a pu favoir precifment ce qui fe pafla dans cette
rencontre. 'On ne peut gure douter qu'il n'ait appris alors, ou CiLap.ib.p;
qu'il n'ait connu plus clairement les grandes vcriccz qu'il nous '^^'^"
a dcouvertes dans fes epin:res,[comme]'le myftere de lavoca- Eiih.3.v..
tion des Gentils, qu'il dit avoir connu par rvlation.
'S. Auguftin croit qu'on peut dire qu'il fut lev jufqu'la vie Aug.ep.B.147.
la flicit des Anges.''qu'il vit la vie dont nous efperons de '3-p-4S.g.
Vivre un jour dans ternit, qu enhn il vit la gloire de Dieu4ans is.34.p.3is.a.b|
enigme,qu'il vitDieu mefme face face, autant qu'une crature s^id.e.
en eft capable.'Qnoiqu'il nous donne une grande ide de cette c. Lap.i.Cor.
rvlation, on peut alluier qu'il la rabaiflc encore beaucoup au- P-403-i-cdcfTous de ce qu'elle eftoic dans la vrit. 'Dieu luy ft peuteftre chry.i.Cor.t,
cette faveur pour l'galer aux autres Apoftres qui avoient eu l'a- ^^P-734-d.
vantage d cftre inftruits de la propre bouche de J.C.'Elle nous a,
fait voir ce qu'il eftoit des ce temps l,
nous a fait juger ce qu'il
a d ellre dans la fuite de fa vie , aprs avoir augment fa grce

&

<;

&

% 's. Grgoire de Nazianze

paroift

ne l'avoir pas cru,

UiJl,Ecd.rom.I,

N.or.34.p.,-jg.

D4

SAINT PAUL.

110

& fon mrite par tant de grandes actions

fndeJ.C,

&; tant

de fouffrances.

^^'

admirer encore la grandeur de fon humilit,puifq^j'ji fm j^ ^jj5 fans parler de ces rvlations, &: il ne les eull
jamais dcouvertes, s'il n'euft eft contraint de le faire pour l'uAug.pr37.v.?. tilit des autres/Et S. Auguflin croit que rien n'eftoit plus prop.ux.i.
pj.^ p^^j. jg conferver dans l'humilit au milieu de ces grands
dons qu'il avoir receus de Dieu, que la connoifTancc
la vue
qu'il eut alors de ce qui luy manquoit encore.
ufl'.an.46.p.
'Ce ravifl'emcnt de S, Paul a elle connu des payens mefmes
**''
comme on le voit par un partage de Lucien, ou d'un auteur enLuci.philop.p. core plus ancien que luy,'qui faifant parler un Chrtien nomm
uii.a.
Triephon luy fait dire qu'il avoir cft renouvelle dans l'eau par
ce Galilen,(c'eft le nom qu'on a quelquefois donn tous les
Chrtiens,)quiavoiteft lev dans l'air jufqu'au troifieme ciel,
y avoir appris des chofes admirables.
Epi.8.c.i.p.
A l'occafion de ce raviflemcnr, les hrtiques Caniftcs comp.75.e|Arab.

'llc

nous

fait

pf.3.p.657-

&

&

&

-77.e.

dont les
pofercnt un livre infme, qu'ils attribuoient S. Paul,
Gnoftiques fc fervoient encore. Ils ['2.pipe\[oicnx."l'Elc'uatio cie S
f^////. 'Saint Auguftin parle aufli d'un livre fuppofc fous le titre
.

Aug.injo.h.sS.
p.i9y.i.d.

d'Apocalypfe de S.Paul, qui

p.ioo.i.
.

ertoit plein

de fables,*&: o

l'on pre-

raporter ces merveilles que S. Paul dit eftre ineffables,


ne fe pouvoir dire aux hommes. [Ce dernier efl: pcuteftre

tejijQJj.

&

mcfme] 'dont Sozomene

dit

que beaucoup de moines

fai-

soz.i.7.c.i9.p.

celui

73i-73-

contoicnt qu'on l'avoir


fcicnt crrand tat dans le V.
trouv fousThcodofe I. dans le logis de S. Paul Tarfc.'Sozomene ajoute que les anciens n'avoient pas connu ce livre [ce

p.73j.d,

fiecle. Ils

qui peut faire douter

fi

c'eftoit le

mefme que

celui

dont parle S.

Auguftin , ni Sozomene ne marquent


point qu'il y cuft d'infamies dans le livre qu'ils ont connu ;& s'il
y en eufl eu les moines ne l'euflcnt pas produit comme un bon
livre. Mais fi ce n'cftoit pas le mefme livre , il n'en valoir gure
mieux, ]'Car Sozomene ayant voulu s'en inftruire d'un ancien

Epiphane , ourrc que

ni S.

p-73f.7}^-

Preftre de TEglile de Tarfc, ce Prcftre luy dit qu'il n'avoit point

oui parler qu'on


cftoit fort

trouv ce livre comme on le difoit,&: qu'il


ce n'cfl:oit une invention des hercciqucs.

eufl:

tromp

fi

a,3r(>cj

SAINT PAUL.

I-'andeJ.C.

ARTICLE
De U

AINT

Irions

tu

X.

tentation de S. Paul.

Paul n'exprime en particulier qu'une de Tes rvlail en a eu plufieurs autres , &: de fi admirables,

Mais

chry.i.Cor.h
2-*-F-733d.

mirent en danger de fe perdre par l'orgueil/Il fcmble p-rss-ahomme que ni les empires , ni l'enfer njefme,
[ni quoy que ce Ibit de ce qui eft dans le ciel &: dans la terre,]
n'eftoient capables de feparer de J.C, ait eft en danger de tomber dans la vanit. Mais il l'avoue luy mefme.'Et c'clUorfqu'on Aug.nat.*: rr;
eft le plus avanc dans la vertu, &: qu'on a triomph de tous les ^5'p-3imc|
''^'^^"
autres vices, qu'on a plus fujet de craindre celui de l'orgueil.
i.a!bV^
'On ne peut mieux voir combien cette enflure qui peut naiftre a|pfi3o.p.(jii.
des dons mefmes de Dieu , nous efl: dangereufe, qu'en confide- ^'^"
rant le remde terrible dont Dieu s'eft fervi pour en preferver S.
Paul. 'Car il permit qu'il foutrift dans fa chair un aiguillon qu'il iCor.u.v.7|
'^^'^f-7i6.
appelle un ange de fatan, afin qu'en luy donnant des foufBets,
g
en luy en donnant fans ccfle, ill'empefchaft de s'lever. Ce font
les expreiions de S. Paul mefme; '&; il falloir eftre aufll humble Aug.pfjs.p;
Hs.i-b.
que luy pour s'en fcrvir.
cet ange de fatan chry.i.Cor.h.
'S. Chryfoftome a cru que cet aiguillon
dmon
que
faifoit
progrs
cftoit l'oppoftion
le
au
del'Evano-ile J*P-73'-c.d| ,
par Hymenee, Philet, &: les autres ennemis de Ja vente , qui raiqui makraitoient mefme S. Paul
foienc des uvres de fatan,
en fa perfonnc.'S. Grgoire de Nazianze femble l'entendre de Njz.or.^t.p,
'^7-<i|ii.88.p.
l'envie qu'on luy portoit.^'Mais cette forte de peine, &: la plufpart
de celles qu'exprime S. Chryfoftome, aftigent plus l'efprit que la a c. Lap.i.
chair.^C'clt pourquoi plufieurs Pcrcs l'expliquent de quelque in- or.p.40j.t.K
qu'elles le

incroyable qu'un

&

&

&

commodit

corporelle,

comme d un violent maIdetefte,oude

735.1,(19^:31

Hirr.inCai.p.
quelque chofe de femblable.
<=S. Auguftin qui avoue qu'il ne favoit pas au vray quel eftoit
.^,^
^^i^j
cet aiguillon &: cet ange de fatan,<^ne rejette pas nanmoins ce p.404 i-d.
qu'on difoit,que c'eftoit quelque douleur violente. "^Mais en d'au- '''^"g-P^'^trs endroits il lemble iniinuer que c eltoit une tentation, &: une zilc.
'pf^s.p.Hji.
concupifcence de la chai r.^On marque que S. Jrme, Bede,
d'autres anciens, ont eft dans le mclme fentiment.sS. Grgoire y^6.{\i6ix.
legrand paroift le dire formellement.hC'eft pourquoi il admire p-7S8.d.
'^'
que S. Paul ait port en mefme temps dans luy le ciel
Vcner-J '^q^^'^'
le ciel par la fublimit de fes lumieres[&: de fes vertus,]&: l'enfer g Greg.mor.i.
33.c.ii.p.979.'f|
D d ii

&

&

p.3t8.a.b.
>

mor.l.icc.?.

p.3i;.8,

SAINT PAUL.

Nai.or.io.p.
373-a.

ciLap.i.Cor.
l"^tli^'<\[

Rom.7.v.i3.i4.

iii
par les tnbres que luy caulbient

les

tencations de fa chair/S,

L'aodej.c

Grgoire de Nazianzc que Dieu purifioit en cette manire humiliante, &: qui ne rougit pas non plus de l'avouer publiquement,
l'exprime en des termes qu'il prend villblenicnt de S. Paul.
'^c fcntiment eft aujourd'hui le plus commun parmi lesTheo^
logiensj*&: il femblc ellrc confirme par cette loy du pch que
S. Paul fentoit dans les membres, &: qui le faifoit crier avec tant
d'ardeur M'fcrable queje fuis, qui 7>ic dlivrera de ce corps de mort?
[Rien ne meritoit mieux en eftet que S. Paul priaft Dieu de luy
oftcr cet ange de fatan,]'comme il dit qu'il l'avoit demand par
;

t.Cor.ii,v.s.

au lieu qu'on pourroit douauroit demand d'eftrc dlivre des douleurs &: des inconv

trois fois,[c'eft dire trs fouvent

ter

Aug.

ad Bon.i.3.c.7.
p.4(ss.z.a.

i;i(4.c.7.8.f.

7^*-

s'il

moditez corporelles.]
'Dieu qui exauce fi fouvent les vux des mchans, &: qui en
plufieurs rencontres avoir exauc les dmons mefmes, n'exaua'
point cette prire de S.Paul, &: le contenta de luy promettre qu'il
2^

foutiendroit par fa grce,

& qu'il perfcdionneroit fa vertu par

fn infirmit mefme, parceque fon infirmit le maintiendroit


dans l'humilit. 'Ce divin Mdecin favoit mieux que le malade
l'eftet & la neccflt du remde qu'il luy avoir appliqu, C'eft
pourquoi les prires &: les cris du malade qui n'en ientoit que la

&

le feu, ne le purent obliger le lever avant qu'il en fuft


douleur
temps. Il ne l'exaua pas, pour l'exaucer d'une manire plus avantageufe &: il diffra de faire ce qu'il vouloir , pour luy donner
p.788|aa Bon. une parfaite fant.'S.Auguftin admire lafigeffe de Dieu, qui tira
p.4<.i-ile contrepoifcn du poifon mefme, &: qui pour preferver S. Paul
contre l'orgueil, fe fervit de cet ange fupcrbe que l'orgueil a fait
Aug.B.ad Bon. devenir dmon. 'Car Saint Auguftin aprs avoir extrmement
l.i.c.io.ii.p.41?examine cet endroit, a cru enfin devoir foutenir que Saint Paul y
en celle des autres perfonnes les
parle en fa propre perfonne,
plus parfaites, qui eftant encore dans un corps mortel, fcntent
la concupifcence de leur chair, laquelle la grce les cmpefchc
de confcntir &: qui les fait gmir nanmoins avec une humble
piet,parcequ'ils Ibuhaiteroientnonde dompter cette concupiG
cencc , mais de ne l'avoir point dutour.
:

&

SAINT PAUL.

ARTICLE XL
De quelle manire

S. raidfrefche l'Evangile

Il trn-VAilU

dci miti.is.

cet ange de fa tan eftoic la tentation de la chair, il eft aifc


'^^ v''^' pourquoij'S. Paul avoit tant de foin de chafticr fon

C?^

'3

corps, &f de

le

i.Cor.^.v.ir-

rduire en {crvitude, depeur qu'ayant prcfchc aux

&

les autres Apolhes


reprouv luy mefnie.'Luy
cftoient des hommes faints mais c'ertoient encore des hommes.
parccqu ils
Ils eftoient des vafcs d'clite, mais encore fragiles
non dans la patrie cclcfte.
eftoient encore plerins fur la terre,

autres

il

ne

fuft

Aua.r.. 54.0.5.
P-73^-S'

&

demon;]mais le temps de leur triomphe n'eftoic


pas encore arriv [&: quoiqu'ils fulTent des anges par leur miniftere,]'ils n'cftoicnt pas encore parvenus la faintet &: l'immo- f|ad
[Ils terraflbient le

bilit des Anges.^S. Paul

de fon

apoftolat

cmployoit[ou

il

ne

fe

contentoit donc pas des travaux

joignoit encore lesjeines, &: les veilles, 'qu'il

prier,]

inftruirc,

ou mcfme

travailler des

Bon.L.c.

'^^l^^^u.i.
ciuy.n.h.n.p.
'^--'^-

;nains,

'Car quoique luy 6c

S,

Barnabe eufTent pouvoir

comme Apof- i.Cor.p.v.i-ni

trs de vivre de l'vangile, &c de recevoir ce qui leur cftoic ne-

cefTaire

de ceux qui ils prefchoient;

ils

Paul aimoit mieux travailler des mains nuit


jour , depeur de charger les Fidles encore foibles,'&: de les
blefler en leur donnant quelque prtexte de le fouponner d'varice, 'ce qui auroit pu faire tort [la gloire &: au progrs]de

de ce pouvoir

&:

'^.xiici>?v^s!9.

n'ufoient pas nanmoins

i>.

&

l'Evangile.llmettoit fon honneur prcfcher ainfi gratuitement,

Aug.f.sjr.p.
''5^''-

r.Cor.j.v.iv
v.ij-is.

recompenfc deDicu plus que de la prdicaii.


tion mefme.'Il le faifoic particulirement en certains lieux,com- i-ih-Cor.a:
me Corinthe,^ Theflalonique,'^&: en Afic.
IT^hiC^ v.-^C'ell par la mefme raifon que ni luy ni Saint Barnabe ne me- ic|i.Thef.3.v.s,
noient point de femmes avec eux[pour prendre foin de ce qui '^\^
efperoit en ellre

leur eftoit neceflaire,]

comme

alloient prefcher aux Juifs


\^.S.Pierre

1^'

"& ne pouvoir

faifoient les autres Apofl;res[qui

/ii.cor.j.v.;.s.

parmi lefquels cela eftoit ordinaire,

bleffer perfonnc.]

'Saint Paul travailloit encore

pour donner exemple tous les


ni charge aux autres m;ais de

Chrtiens de n'eftre pas oififs,


tafcher mefmc avoir de quoy foulager les bcfoins des infirmes.
'Aufli il nous aflure que fes mains luyavoient fourni tout ce qui
luy eftoit neceftairc, c pour luy, &: mefme pour ceux qui eftoient
;

Ddiij

iTkr.vv./-'^-o.v.34\'^_

Aa.io.v.34.

SAINT PAUL,

i8.v.i:

Phili.4.v.io-i8.

L'aadcT.C
ai4
^
avec luy.'Il travailloir, comme nous avons dit, faire des tentes. ^'
'II ne laifToit pas dans quelques occafions de recevoir les fecours
que les Chrtiens luy envoyoient &: il fe rejouiflbit alors de leur
charit, non pour luy,"mais pour eux mefmes. 'Car pour luy,ayant &c,
prouv de tout il eftoit prpare tout, toujours content de l'tac
o il Ce trouvoit. Il favoit vivre dans l'indigence comme dans
l'abondance, dans la faim comme dans le bon traitement/Il enfeignoit aux autres eftre contens quand ils avoient de quoy fc
nourrir &:fecouvrir:[&:afrurment il n'en faifoit pas moins pour
:

v.n.ri.

.Tim.fi.v.s.

luy.]

'Cependant on peut jnger aufll qu'il obfervoit en tout les rcgj^^ j^ j^ bienfeance , &: qu'il demeuroit toujours dans les bornes d'une fige mdiocrit, fans avoir dans fon extrieur rien
d'extraordinaire Se de lngulier , ou qui fentifl: plus l'affectation
& la vanit, que le mpris des richelfes comme faifoient les
cyniques , qui par l s'atciroient l'admiration des hommes, mais
fans leur fervir de rien. Il ne fe couvroit pas de haillons comme
Diogene: mais il avoit autant dezclcpour la modeftie &: toutes
les autres vertus que Diogene en avoit peu. Il euft pu (c palTcr
,
de logement auflbicnque luy, puifqu'il fouffroit bien d'autres
chofes mais il craignoit plus le poifon de la vaine gloire , que la
rigueur du froid. [Ainfi il acceptoit les maifons que fes amis luy
ofl-roicnt &: quand on ne luy en offroit pas, ou qu'il ne jugeoic
pas propos de les accepter,] il en louoit, comme il ft Rome.
RoiD.ij.v.io.ii.
'Il obfervoit encore autant qu'il pouvoit de ne point prefcher
que dans les lieux o l'on n'avoir point encore port l'Evangile.
Aft.i3.v.46|i7. 'Il
prcfchoit d'abord aux Juifs, &: quand ils rcjettoicnt la vrit,
il les abandonnoit, & alloit prefcher aux Gentils. [C'efl ce que
nous verrons avec lerefte de fon efprit &:de fa conduite dans
Cliry.T.Cor.h.

3f?

39i-a.

l'hiftoire

de fcs voyages apoftoliques , que nous allons repTcfcn-

ter.J

AR.TICLE
S. Paul p'efil] e en Cy^re

le
Chry.inAft.I.
8.i).ij4.c.

'

XII.

aveugle un magicien j convertit


Proconful.

^ AiNT Paul & S. Barnabe ayant reccu rimpoftion

^^

la

miflion

du

S. Efprit

partirent auffitoft

des mains'

d'Antiochc o
,

&

deiouy avoit allez d'autres perf'onncs capablcs[d'inftruire


tcnir les Fidles:] Et la Phcnicic ellant jointe laPaleftine,[ne

il

SAINT PAUL.

L'andej.c.
'^'

arj-

manquoit pas de predicateurs.jCeft pourquoi ils Te fefolurcnc


d'allci en Cypre.'lls avoient avec eux pour les aider Jean Marc,
qu'ils avoienc amen de Jerufalem.alls allrent Seleucicrport
de mer audeffous d Antioche:]&: fans s'y anefter, parcequ'elle
tiroir aflez de fecours du voifinage d'Antioche, ils paflerent
Salamine capitale de l'ifle de Cyprc.'L'Evangile avoicdja elle
prefchc dans ce:te ifle aux Juifs aprs la mort de S. Eftienne

Aa.ii.v.is|i3;
"'^^

p.ijs.c.

Aa.n.v.igj
Cliry.p.i55.c.

mais elle avoir encore befoin d'inltruion , &: de maiftres "tels


que ceux-ci.'Ils y prelcherenc donc encore, &: aux Juifs mefmes,
les allant trouver pour cela dans leurs fynagogucs/dcpeur de les
rendre plus opinitres , s'ils eulfcnt tmoign les ngliger. Ils

>?>*.

traverferent[ainfijtout

pays jufques Paphos,'qui

le

A.i^:v.j.

chry.p.ijj.a;
ACi.i^.v.e.

ell l'autre Peaif.an.p.p.,

ils peuvent bien n'y eftre arrivez que l'anne fuivantc, 'Car comme on ne faitpasprecifment en quelle
anne toutes ces chofes fe font faites, on cft oblig de les mettre
peu prs flon qu'on le juge plus probable.
l'an de j e s us Christ 4J.
'L' fle deCypre avoit alors pour gouverneur le"Proconfi.ilSer-

extrmit de l'illc. Ainfi

Note

14.

gius Paulus

homme

font

Aft.i3.v.6-8.

defiroit d'entendre la

&

les

&

nomm aulTiPaul

Chry.p.ij.b.d.

Luc, citant Aa.is.v.io.


de fours berie & de malice, enfant du diable, ennemi de toute juftice, ne
j ceflerez voias jamais de pervertir les voies droites du Seigneur ?
'C'eft ainfi, dit S. Chryfoftome, qu'il faut traiter les perfonncs chry.n.h.is.p'
dures &: infolentes. EtS.Pauljoignitencore ces paroles feveres ^^^'^^'
un chaftiment plus fevere. Car il luy fit perdre la vue, &le reduifit chercher quelqu'un pour fe conduire. 'Mais c'elloit pour e|ij8.a,
le gurir par ce remde dont il avoit luy mefme prouv la force.
Et on croit en effet que par cet aveuglement qui ne devoit eftre
ij. que pour un temps,'Dieu amollit le cur de Barjefu,"luy donna Ori.g.nEiod.
l'efprit de pnitence , &: luy rendit les yeux de l'ame avec ceux P-^^'^3du corps, afin qu'il vift le foleil matriel, & le Soleil de juftice.
'Pour le Proconful, il eft certain que voyant le magicien de- Aa.ij.v.n.
aveugle, il embrafta la foy,
apprit avec admiration les
myfteres qu'elle renferme. [On ne fait rien de ce qu'il fit defur fon efprit. 'Alors Saul

M rempli du

WoTE

Il

il envoya qurir pour cela Barnabe &c Saul


Ce
termes des Ades. Mais il avoir auprs de luy un Juif' magicien
faux prophte nomm Barjcfu , qui s'oppofoit aux
Apoftres, &: s'efforoit d'empcfcher le Pioconful d'cnibrafler la
foy,'craignant de perdre la vainc autorit qu'il s'eftoit acquife

parole de Dieu,
?

fagc &: prudenr.

.ar.4(S.ii;

S. Efprit, luy dit ces paroles

dit Saint

homme plein

&

tvenu
.'Le

nom d'Elymas

&

^ue luy doimc

aufTi S.

Luc,

fignitie

un magicien en

arabe.

Syncpiu Aft.p,

SAINT PAUL.

2T

quelques uns
Narbonc honore

Boll.-.tmais,

puis,]'Car

P-37'-f-

giifc cle

fi

L'itidcj.c,

perfuadenc que c'eft celui quel'Ecomme fon premier Evefque/les plus


fc

^^'

habiles croient que celui-ci eil poftcricur l'autre de plus de

deux
Aug.conf.'.?.c.
4.

.p.14

.c.
.

ficels.

'Quoique dans la maifon de Dieu , dit S. Auguilin , les riches


fjjfQJgi^tpQiiit; dutout prfrez aux pauvres, ni les nobles ceux
qui nelelbnt pas, &: qu'au contraire Dieu aie cho!ri,[luitour
dans ces commencemcns de rEglile,]"lcs chofes les plus foibles &cv
pour confondre les plus fortes nanmoins celui l merme qui
ie difoit eftre le moindre d'entre les Apoftres, aprs avoir dompte
par les armes de la foy l'orgueil du Proconllil Paul, &c l'avoir fournis au joug fi doux &: fi agrable de J.C, en le rendant fimple
fujet du Roy du ciel, d'officier qu'il eftoit auparavant du Roy de
la terre, quitta le nom de Saul, &: prit celui dc"Paul pour marque V.Ianoiet-d'une fi grande victoire. Car il elt fans doute que nous remportons un plus grand trophe fur le dcmon , lorfque^nous furmon^
tons celui qu'il pofledc avec plus d'empire &: par lequel il en
poficdc un plus grand nombre. Or il pofiede davantage les perfonnes illuftres caufe de la vanit que leur donne leur nobleffe;il en poflcde par eux plufieurs autres , caufe du pouvoir que
leur qualit donne leur exemple. De plus, ceux qui font connus de plufieurs, ouvrent auifi par leur bon exemple le chemin
du falut plufieurs :& l'autorit de leur perfonnc rendant leurs
adions confiderables , il s'en trouve beaucoup qui les veulent
fuivre. C'eft pourquoi ceux qui ont ett convertis avant eux, fe
rejouifient extraordinairemcnt de leur converfion, parcequ'ils
prvoient qu'elle fera fuivie de celle de beaucoup d'autres.
;

&

ARTICLE

XIIL

s, Taitl frcfche Antioehe de


>a.ij.T.i3.

'

Prs

P'ijiie,

cette grande victoire que S. Paul avoit remporte'

Paphos, il partit de Cypre avec ceux qui l'accompa^


gnoient &: montant llir mer ils s'en allrent Perge en Pamv.T^iirv/T.jsi
phylie , 'o Jean [Marc] les quitta pour retourner Jerufalem ,
Chry.n.h.is.p.
yQyjirit qu'ils entrcprcnoicut de fi longs voyages, &: fe laflant de
travailler avec eux l'uvre de Dieu.
ChryJi.ij.p.
'Saint Paul ne s'arrcfta ni Perge, ni dans les autres villes o il
7Mpaffajfc haftant d'aller Antioehe de Pifidic, qui eftoit la capitale du P'iys, &: o il commena proprement prcfchcr,[&

_/\

faire

SAINT PAUL.

L'adej.c.
^

^^'

117
prerch[dans l'ifle de
en paflanc, parcequc d'aucres y avoienc dj

faire les fonctions d'Apoftie.jCaril n'avoic

Cyprejque comme
rpandu la foy.
'i:ftant donc arriv avec S. Barnabe Antioche de Pifidic, ils A<a.i3.v.i4.ij.
s'en allrent cous deux le jour du fabbac dans la fynagogue , &
s'aflirenc avec les autres. Aprs la ledure de la Loy &: des Prophtes les chefs de la fynagoguc 'leur faifanc civilit comme chry.ii.i8.p,
des trangers, leur envoyrent dire que s'ils avoient quelque ex- ^^^^'
,

^^.Ttftn'*'

"'

hortation faire au peuple, ils pouvoient parler. S. Barnabe"pGu-.


voit prtendre par bien des raifons que S, Paul luy dvoie cder
'

le droit

deporterla parole. Mais

comme ils

h.i9.p.iso.e,

n'avoienc en vue que

le bien commun,[& non un honneur imaginaire, on voit que de-

commenc porter l'Evangile parmi les peuBarnabe cde partout S. Paul,[reconnoiflant en luy fans
envie une eminence de grce que luy mefme n'avoir pas.]
'S. Paul s'eftanc donc lev pour parler, tafcha de gagner l'efprit d.
de Ces auditeurs, en louant la bont que Dieu avoit toujours fait
paroiftre pour leur nation, 'lorfqu'il les avoit tirez de l'Egypte, Aia.i3.T,i7-Mqu'il les avoit rendu maiftres du pays de Canaan, qu'il leur avoir
donn cnfuite des Juges, & enfin Saiil&David pour Rois. Eftanc
ainfi tomb fur le difcours de David,'il les fit rcffouvcnir de la V.13-1J.
promeflc que Dieu avoit faite ce Koy,[de faire naiftre de fa
dclara que cette promef avoit eft
race] le Sauveur d'Ifrael,
accomplie en la perfonne de Jsus , ce qu'il prouva par le tmoignage que S. Jean Battifte luy avoit rendu.'Il parla de fa mort v.i'i$.
prdite par les Prophtes, '& en rejetta le crime fur les Juifs de chiy.h.i^.p,
Jerufalem , pour laiffer aux autres la libert de ne prendre part ^'^^'^
qu'aux benedidions de Dieu qui en font la fuite. 'Il prouva en- Aft.ij.T.jo^?.
fuite que Jsus eftoit reflufcit pour vivre ternellement, &r il
puis qu'ils eurent
p]es,]S.

&

tablit cette vrit tant par l'autorit des Ecritures

que par le
tmoignage public que luy rendoicnt fes difciples de l'avoir vu
durant plufieurs )ours/ce qu'ils ne pouvoient faire qu'en s'ex- chry,p.i/-4 e;
pofant toutes fortes de prils, & que par un courage que Dieu
feui eftoit capable de donner.'Il les exhorta donc enfin receAa.i3.v3'-4t,
voir ce Sauveur promis depuis fi longtemps, efperer de luy feul
le pardon de leurs pchez , & la juftice qu'ils n'avoient pu trouver dans la loy, & craindre les malheurs terribles dont Diea
menace ceux qui mcprifent fa parole.
'II ne repandit pas pour parler ainfi
tout ce qu'il avoit dire Chry.h.^o.p,
,

le lailfa

mefme quelques

dans fon difcours fans les


claircir, afin qu'on fouhaitaft de l'entendre encore. 'Et en effer,
fftfi. tccl.Tom,!.
Ee
difficultez

^'-^^o-

Aaj3.T.4% ^j.

SAINT Paul;

4i8

somme

il

nouveau

fortoit

avec S.Bainab,*on

mefmc les

de vouloir parler de i^Non


Beaucoup de Juifs & de

le pria

fur ce fiijecaufabbat fuivant.

Profclyces fuivirenc

i'.ndej.c.

Apoftres,[&: embraflcrent la foy.]

'Les Apoftres ne leur donnrent pas nanmoins auflitoft le batles exhortrent


rcfme, mais prirent du temps pour les affermir,

Clry.h.jo.p.

&

*~'^*'

perfcvcrer dans la grce qu'ils avoient rcceue.

'Le famedi fuivant prefque toute la ville s'aflTcrabla pour enrc3m.n.p.S4. tendre la parole de Dieu, 'ce qui donne lieu de croire que les
'*
Gentils mefmcs , malgr les rgles des Juifs, entrrent par force
Aa.i3.v,44.

fynagogue.'Ce concours dpeuple remplit les juifs d'envie de colre, &: ils s'oppofoient avec des paroles de blafphemc cc quc leur difoit S. Paul. 'Mais en refiftant la vrit, ils
mritrent d'eftre abandonnez d'elle , &: donnrent une jufte
dans

Aft.i3.v.4y-4-

chry.p.i7o.c.

^'-

la

occafion aux Apoftres de leur dire hardiment, que puifqu'ils


rejettoicnt la vie ternelle, "ils alloient prcfcher aux Gentils, tcc.
L'Ecr'ture dit que les Gentils fe rejouirent de fe voir entrer en
pofleflTion de ce qui devoir appartenir aux Juifs,[&: elle ne dit

on contre
ccux[des Gentils]
la
qui eftoient prcdeftinez la vie ternelle reccurentla foy,
parole du Seigneur fe rpandit dans tout le pays.
Xcs Juifs joignirent bient ft une perfccution relle celle des
paroles &c des injures, 'Ils animrent leurs dvotes contre Saine
S. Barnabe , &: foulevercnt contre eux les principaux de
Paul
la ville de forte que les Apoftres furent obligez de fe retirer de
tout le pays , aprs avoir fecou contre eux la pouffiere de leurs
piez,rcommcJ. G. ordonne de faire contre ceux qui cnrejettanc

point que
a.i3.v.48.49.

les Juifs s'en foient attriftcz.]Leur obftinat

JesusChrist

fervit

tendre

fa gloire.'Tous

&

Chry.p.i7o.e.
Aft.xj.v.5o.ji-

&

-,

rendent plus criminels que Sodome c que Gomorrhc.] 'Les difciplcs ne furent point aftoiblis parle traitement qu
j'(,j^ faifoit leurs maiftrcs. Ils en prirent au contraire un noudu S. Efprit.
veau courage &: demeurrent remplis de joie

la vrit fe
Chry.p.i7i.c.d|
i74.t>.

&

ARTICLE
S.

Paul trefche Icne

On
Aa.ij.v.i.

i4.,i-4|Chry.
n.h.30.p.i7i.d.

le

& Lyjhe
&

veut adorer ,

XIV.
gucrit un

gujjltojl

on

homme perclus :

le lapide.

Es deux Apoftres chaffez d'Antioche s'en vinrent \ Icne


auffibicn que leur couI ^[dans la Lycaonie,]'& leur charit
j.^g(, iciirfaifant oublier la manire dont ils venoient d'eftre traitez par les Juifs , ils allrent encore leur annoncer la vrit dan$

'

i<.

L'andeJ.C.
-'*^*

SAINT PAUL.

'

115,

&

leur fynagogue.[Dieu bnit leur perieverance^]

rent

un grand nombre

firent divers'miraclcs

tils. Ils

convertide pcrfonnes tant des juifs que des Gen-

dans cette

ville, &:

ils

ils

demeur-

rent affez longtemps maigre roppofition de ceux des Juifs qui


perfiftercnt dans leur incrdulit. 'Car ces obftinez irritrent

Cliry.p.i74.b.-

contre eux par leurs calomnies l'efpric des Gentils; de forte que
cote la ville eftoit partage, les uns eftant pour les Juifs, &: les

deux Saints y demeurrent neanmoins tant qu'on fe contenta"de les maltraiter fans les chafler,
'Mais enfin voyant qu'on lesvouloit lapider, & que les magiftrats
autres pour les Apoftres.'Les

intMfitlo.

mefmes

s'en mfiaient,

ils

les euft

Aa.i4.v.>- 7,

s'en allrent porter l'Evangile Lyflre,

Derbc, &: aux autres lieux de la Lycaonie,'prefchant non feuIcment dans les villes, mais auffi dans la campagne,^commc fi on

ne

p.irr.e.

chaflez d'Icne que pour les obliger rpandre l'E-

chry.p.i/jL c
"*

* ^''^'^^

vangile en plus d'endroits,


y.fon

que ce fut Icne que S. Paul convertii"S'=Thecle,


de quitter celui qui la rccherchoit en mariage,
&
pour embrafler la virginit. S. Chryfoftome raporte qu'elle donna"cout ce qu'elle avoit d'or pour avoir la libert de voir S. Paul

'On

titre.

croit

luy perfuada

xp"".

Ufl:an.4.p.
*'-

chry.in ha..h

^SFMs.b.

qui eftoit alors en prifon.

l'an de Jsus
miracles que

Christ

46.

Paul fit alors dans ces provinces de


Afic, Saint Luc ne dcrit en particulier quej'la guerifpn d'un
Jhomme perclus defes jambes, &:qui n'avoir jamais march. S.
Paul le remarqua entre ceux qui l'ecoutoient Lyftre,'& vit dans
[Entre

les

S.

fon amc[par une lumire divine] la foy [& le defir] qu'il avoit
<l'eftre fauve. Il crut donc devoir ajouter la guerifon de fon corps
luy dit haute voix de fe lever, afin que
celle de fon ame
ce miracle fuft d'au:ant plus utile aux autres, qu'il feroit plus viCblc &:plus public.
;

[Aufli

il

fit

un

Aa.i4.v.7.i9.

chi7.h.3o.p.
^'^^'^'

&

effet prodigieux.]

Car

le

peuple

commena

Adl.i4.y.io-i^

en parlant de luy & de S. Barnabe, que c'eftoient des dieux


qui eftoient defccndus en forme d'hommes. Ils appelloient S.
Barnabe Jupiter, &: S. Paul Mercure, parceque c'eltoit luy qui
crier

P-c,

-portoit la parole

&

ils

eftoient prefts"de leur ofirir

mefme des

que les deux Apoilrcs virent ce qu'ils vouloient


dchirrent leurs vtemens ;
s'avanant au milieu du
peuple, ils crirent qu'ils n'cftoicnt que des hommes, fujecs aux
mefmes infirmitez qu'eux; que bien loin de vouloir eftre adorez,
facrifices.'Des

-faire, ils

^''
^-n^i-

&

I. 'S. Chryfoftome piroift croire que S. Paul Se S. Barnabe


nV.voient point
teinps-ci.[Ncanmoins l'avcuglemct ii Barjcfa en clloit ua bien vifibk.j

fait

de miracles avant ce Cncr.inA.h.jo,


f.i?:.-

Le

i;

SAINT PAUL.

2.Z0
ils

Cliry.h.ji.p.

^^

Bar.4S.5

z.

Aa,i4.v.f j.

combien ils dcteftoient cet honneur idoltre qu'on

leur vouavec tout cela ils curent encore bien de la peine


empefcher qu'on ne leur immolaft des vidimes. C'eftoit un
pige que le dmon leur dreflbit.'Mais ils furmontoient toutes
les embufches, &:"rendoient toujours gloire Dieu,[roit par leur &e.
patience dans les perfecutions , (oit par leur humilit dans les
honneurs &: les louanges.]
cette eftime
'Us prouvrent bicntoft combien ces honneurs
voir

loir

b.3o.p.t74.d.f.

rendre

*'

&:

&

hommes font des

choies vaines &c fragiles. 'Car quelquesjuifs


eftant venus d'Icne &: dAntiochc [ Lyitrc,] tournrent telledes

ment
Aft,or,ii.p.ij7.

V'^^

'"'
"

L'andeJ.Ci

venoicnt leur apprendre''' n'adorer que le feul Dieu qui a fait


]a terre/Ils firent ainfi tout ce qu'ils purent pour faire
^[q\

l'efprit

du peuple,

Paul prefque jufqu'a

qu'il fouftrit

que ces juifs lapidaflent

S.

le tuer.'Ainfi ces pierres fcrvirent la juC-

A.i^v.uD-ii.

de Dieu pour le punir des pierres qu'il avoir jettes contre


S. Eftienne[parlamain dcsautrcsj&ilcxpiala faute qu'il avoit
commife alors, en fouffrant le mefme fupplicc.'Apies l'avoir lapid on le traina hors de la ville, o on le laifTa le croyant mort.
Il nel'eftoit pas nanmoins, &:les difcipics s'cftant amalTez autour de luy, il Ce releva , &: rentra encore dans la ville.
'Mais il en forcit le lendemain, pour ne pas irriter davantage
s'en alla avec S, Barnabe Derbe, o il conles perfecuteurs ,
Evangile,'fans
fe fouvenir des pierres dont il
tiuua prcfchcr
ygnoit d'eftre accabl , comme fi le danger mefme de la mort
l'eufl; anim davantage s'y expfer."On pouvoir le tuer, mais scei
on ne pouvoit pas le vaincre.
'S. Paul & S, Barnabe acquirent dans Derbe beaucoup de dif-

Cl.rv.h.jtp.

cip!esJ.C,& puis ilsrepallcrentLyn:re,Iconc,&: Antioche


[de PildiCjjordonnant des Prcftrcs dans chaque Eglife avec des
prires &: des jeunes, y exhortant les Fidles perfeverer dans la.
foy, & leur remontrant que c cil par beaucoup de pemcs &c d'afAidions que nous devons entrer dans le royaume de Dieu. 'Voil

tice

A&M.v.ts.i9.

Ctry.h.3i.p.
^^^'^'

Greg.injob.l.
3^i.c.i).p,j2.i.c.

i3o.d.e.

&

quelles font les exhortations apoftoliqucs, &:

ont perfuadc toute


Aft.i4.v.i4-i5'.

c'efi:

par

l qu'ils

la terre.

'Aprs avoir traverf la Pifidie,ils vinrent Perge en Pamphyde l par mer Anlic, o ils prefchcrcnt, paiTerent Attalie,
tioche de Syrie; o ayant fait ailcmbler les Fidles, ils leur rapor-

&

terent ce que

Dieu

avoit fait avec eux, &:

comment il avoir ou-

Chry.h.3i.p.

vert aux Gentils la porte de la foy,[afin qu ils luy en rendiffenc


gjraccs.l'Ils tmoignrent en rendant lEglife cette foumiifion,

iSi.b.c,

"
(,

l\

grands fuccs ne

les avoiei^t

pas rendu moins

humbks,

SAINT PAUL.

i-'^-i'K.

ARTICLE
S. Paul porte

XV.

V Evangtle jnfquen

Illyrie.

l'an de Jsus Christ 47 JUs q^'e n jo.


'T 'Ecriture dit que S. Paul & S. Barnabe aprs lear recour
JL^d'Afie, demeurrent" aflez longtemps Antioche avec les
clhciples [&: elle ne nous marque point autrement ce que Saint

j;
.A.yo.

a1.i4.v.i7.

N0TB17. PaulafditJ'dLirant"environ cinq ans qui fe font pafTcz depuis Ton


retour Antioche , jufques au Concile de Jerufalem. Ainfi il y a
quelque apparence que ce fut durant ce temps l'qu'ilprefcha
dans toute la Jude, [&: qu'il acheva ce qu'il avoit dj commenc,]'dc porter l'Evangile dcpuisjcrufalcm jufqu' rillyrie,&: dans
Note is. les provinces d'alentour.["Car il y a au moins aflez de probabilit
qu'il n'a pas feulement elle jufqu'aux confins de l'IUyrie, ce qui
fe pourroit entendre des piedications qu'il a faites dans la Macedoinej]'mais qu'il a port la foy jufque dans l'IUyrie mefme,
iomme le dit S. Jrme. ^S, Chryfollome Thcodoret mettent
encore laCappadoce, le Pont, &IaThracc, entre les provinces
o il a port la lumire de la foy.
[S'il avoit prefch , comme nous avons dit, dans la Syrie
la
Cilicie vers l'an 37, lorfqu'il femble que l'Evangile ne s'annonoic
encore qu'aux Juifs , il peut y avoir encore prefch en ce tempsci,]'puifqu'il cft certa'n que le Chriftianifme eftoit tabli parmi
les Gentils dans la Cilicie, & en divers endroits de la Syrie outre
vtitrani Antioche"avant le Concile de Jerufalem.'Ainfi Saint Paul eftoit
#:c.
comme une nue divine pouflee par le vent de la charit, "qui
couroit par toute la terre pour y rpandre la pluie de la parole

&

&

de

uiran.4tf.p.
^*''^-

Afl.i(.v.zo.

Rom.ij.v.ij.

Hier.ep.i4S.p:
'5' ^

h'l/p37!!bi'"'

Thdrt.ib.p.ni,
^"

AiV.i.v.i.

Greg.mor.l.17.

fp-778fl5a
'^

^'"'

vie.
[Il laifle

dans le fecret de Dieu les prodiges dont q% prdica-

&

les fruits qu'elles produifoienr.


accompagnes,
a
Il ne nous
voulu apprendre que les fouftrances qu'il y endura.
Car outre ce que nous venons d'en dire,
ce que nous en trou-

tions cftoient

&

vons dans Saint Luc,]'il

fait gloire d'avoir fouftert plus

de travaux q;!e[perfjnne,]d'avoir plus rcceu de coups, d'avoir endur


plus de priions.

Il le vitfouvent tout prs de la mort,'tantoft fur


c^ rivires, tantoft entre des voleurs. Il courut de grands prils , &: de la part des Juifs , &: de la part mefme des faux Chr-

tiens

{/Du.ces

&

en courut dans les villes


dans les deferts. Ilfouffrit
fortes de travaux &: de fatigues , les veilles frquentes

il

Ec

ii;

i.Cor.n.r.ij

f.i.

v.i7.

\
s

111
la
V.14.1.

Th'irc.n.p.i^.
bijofanr.1.4.

faim

la foif , les

A I NT P A U

jenes ritrez

dit entre autres qu'il reccut

'Il

le

cinq

L'an deJ.C,

L.

froid

&

des Juifs 39 coups['de


d'obfervcr ce nombre de ^^
fois

du Deutcronome, OU

p.<95|Bcd.q.i.

quarantci^Il nous apprend aulfi qu'il avoir cft

* i.Cor'n.v.i.

c verges[par

^-

i.

fouet.]'Car c'eftoit leur coutume


coupSj^qu'ils tiroient par une fauffe interprtation de l'endroit

janf.iiiDeut.

TIidrt.n.p.154.

'*^'''

la nudit.

les

il

eft

dc-fendu d'en donnet jamais plus de

Romains,]qu'il avoir

deux

fa't trois fois

fois battu
naufrage, Sc

t-

une nuit &: un jour? au fond de la mer,'c'cft


que fon vailfeau s'eftant brif, il avoit eftc toute une nuit &c
tout uu jout errer de colt &: d'autre fur la mer. 'S. Hilaire &:
g(.(Jc croicnt qu'il demeura effectivement au fond de la mer fans
qu'il avoir pafle

3,

dire

Hi!.dcTri.i.<.
p.39.i.e|Bcd.q.

Suip.cp.i.p.iiii

Aug.ap.(.i03.

mefme

mourir,'&: Saint Sulpice Sevcre veut


jours;

Dieu luy confervant

la vie

qu'il y ait eft trois

un mimarque
avant
chofes

durant ce temps

'

par

racle qu'on peut dire avoir gal celui par lequel S. Pierre

cha

fur les eaux. [Il avoit fouffert toutes ces

^d'crire fa

fconde

epiflre

aux Corinthiens,

c'eft dire

avanc

l'an jg.]
chry.i.Cor.h.
<.p.54.a.

j.Cor.i.T.3.

i.Cor.i.v.8.

chry.i.Cor.h.
<.p.54.a.b.

'Ce fcroit mal le louer que de prtendre qu'il eufl; une conilance naturelle, qui le rendoit incapable de craindre les daninfenfible la fouft'rancc des maux.'Il dit luy mefme qu'il
gers,
avoit cft dans la crainte, &: mefme dans un grand tremblement;
'qu'il s'cftoit trouv accabl par des maux qui paflbient fcs for-

&

ces

donc homme, &


ce qui fait mieux voir la gran-

jufqu' trouvcr la vie ennuyeufe.'Il eftoit

foible

comme les autres.Mais

c'eft

<leur de fon amour pour Dieu, & de ce couragc[que la grce luy


avoit donn,] puifque jamais la crainte du pril ne l'cmpefcha
que
d'entreprendre tout ce que fon devoir demandoit de luy,

&

fa conftance le

fit

toujours fortir victorieux des plusgrands maux.

ARTICLE
Concile dejefufatnn

XVI.

les Gentils four dchargez,

du joug

U loy des Juifs.


l'andeJesusChristji.
de

'ia.io.v.M.x4

JanTin Dtut.p.

if^k\ NT Paul & s. Barnabe eftoient Antioche, lorfque quclyjqucs pcrfonnes venues de Jude y voulurent foutcnir que
i.

'a.ec des nerft de boeuf: car on prtend

que

c'crt

de quoy (c fervoicnt

les Juifs

pour fouetter

le*.

>}-'-

criminels.

Bcd.q..p. 187I
*'>!> 43-

Nous ne marquons ici que ce qui n'ed point dans let Aiftcs.
'Qiielques uns[fuivant apparemment le grec oi il y a feulement c* r /Su*",] '"entendent d'un
cachot de la ville de Cyzic, qu'on uomoi( U Profond, caufc qu'il ertoit citrenaiiieni bas.
1.

3.

l'in de j.r.
"

SA

NT

A U L.

itj

&

l'obrervation
ne pouvoit eftre fauve fans la circoncifion ,
delaloy. Ce qu'ils prefchoienc [d'eux mefmes] fans en avoir eu
aucun ordre des Apoftres. 'Aulli S. Philaftre die que c'eftoient phiia.c.js-.p.
l'heretique Cerinthe &: fes fedateuis.* S. Epiphane le dit auffi; '-|^*
mais il confond ce temps-ci avec celui auquel Saint Paul fut ar- m.nj!
reft.'Dans cette difficult on refolut que S. Paul &:S. Barnabe, Aa.i5.v.i.
qui foutenoient contre eux la vrit, c la libert de l'Evangile,
iroient avec quelques autres Jerufalem pour confulter lesApoftrs &c les Anciens. 'Car S. Paul ne pretendoit point qu'on s'en Chry.n.h.3t.p
duft raporter luy, quoique fon autorit fuft appuye par tant ^^'*^*
de miracles.'Dieumcrme luy ordonna parune rvlation de faire Gai.i.v.i.z.
ce voyage. Ainfi il fut Jerufalem avec S. Barnabe
S. Tite,
;nran7,v. quatorze ans aprs 'le premier voyage qu'il y avoir fait"enfuite v.i|Hier.n.p.
lanocei;.
^^ f^ converfion.''Ils paflerent par la Phenicie &: la Samarie , o Y^-'^k
ils donnrent une grande joie a tous les rreres en leur racontant
l'on

&

k-

la converfon des Gentils. Ils furent fort bien receus" jerufalem,


[mais ils y trouvrent les mefmes troubles qui agitoient l'Eglife
d'Antioche, &c dont ils cftoient venu chercher le rcmcde.]'Car
quelques Chrtiens qui avoient eft Pharifiens, vouloient que
l'on obligeaft les Gentils la circoncifion , &: l'obfervation de
la loyj'eftant bien aifes de fe confcrver parla quelque autorit fur
eux
n'ayant point encore aflez d'humilit pour fe f_iumettre entirement l'autorit des Apoftres.'On croit que c'eftoient
,

&

^.j.

ciir7.n.h,3i.pi
^^^''l^5-*-^-

p-2-so.b.

eux qui

fans les confulter avoient envoy ceux qui avoient excit


ce trouble Antiochc. 'Auffi Saint Epiphane dit encore que

'"'"

c'eftoient les Cerinthiens.


lesPtef*"^'

'Les Apoftres &:"les anciens [difciplesjs'aflemblerent

donc

A.i'i.r.g.

pour examiner une affaire fi importante, 'S. Pierre, S, Jean, &c S.


Jacque [de Jerufalem,] y eftoicnt certainement. S. Chryfoftomc
qu'il y avoit encore d'autres Apoftres. ^Selon Clment

lc\'a''^'^'

d'Alexandrie

d.

ffuppofe

y eftoient tous.<^Il y avoit aufti d'autres frres ;


&r il fembleque toute l'Eglife de Jerufalem y ait eft appelle.
*^Aprs que l'on eut bien examin la difficult, S. Pierre fe leva

pour parler,

kc

Ep.is.c.4.p.

que

ils

& fut d'avis de ne point impofer aux nations un joug

mefmes n'avoient pu porter,"& qui eftoit inutile,


non feulement en dcharger les Gentils, mais
montrer auffi de la manire que cela fe pouvoit dire alors que

v.7.i}|Gai.t.v.9.

chry.inAa.h.

'^

Ad.ij.v.n.

l\\!."^''^'
A1ft.1j.1r.7-11,

les Juifs

'ce quialloit

Et peutcftre qu'une des raifons pour lefquelles Dieu, qui rgle tout par fa fagefle, permit ce
trouble, fut afin que S. Pierre euft oceafion de dire cette vrit

les Juifs n'y eftoient plus affiijettis.

^u'il n'auroit ofc dire fans cela.

chry.n.h.^t.p,
^^^^^'

114
'Tout

Aft.ij.v.Ti,

le

S AINT P A U
monde demeurant en Clence

L.

L-aa de].C.

aprs

le

Pierre, S. Paul avec S. Barnabe racontrent ce

eux dans

Chry.p.iSj.e.

fait par

A&.ii.v.ii-it.

leur conduite. 'S.

dfcours de S.

'**

que Dieu avoit

nations,'nonpourfe louer, mais pour juftifier


Jacque parlant enfuite , loutint 1 avis de Saint

les

mander aux Gentils de


de ce qui avoit eft offert aux idoles, de la fornication,
Chry.h.33.p. "tjgs chairs toufes,&:dufang,'afin*d'apprendrc aux Gentils Mots
t?;
'"fJ^-'l?
ces
obfervations
que
communes
honorer
la

la
loY,*&
fvnasosue
l'winFauft
I.31.C.13.P.100. 5^ a I gUie,tierviflcnt comme de lien pour unir enfemble les ,',.
vb.c|Bar.ji.$
j^^^ peuples, Ics Juifs &: les Gentils. C'elt pourquoi lorfquel'E- t'&c.
glife ayant eft tablie entirement, n'a plus eu befoin de ce lien,
elle n'a plus cru avoir la mefme obligation obferver ces rgles,
s'eft abfolument difpenfee en divers endroits"de celles qui ne &<:,
Chry.h.33.p.
font pas d'unc obligation naturelle. 'S. Chryfoftome remarque
*'"^*'
que Saint Jacque ne voulut pas qu'on ordonnaft ces chofes aux
Pierre, ajoutant qu'il falloit feulement
s'abftenir

&

p.t93.b|i9j.b|
*^**'''

comme commandes par la loy. 'Il croit aufl que cet


Apoftre parla le dernier comme Evefque de Jerufalem:[Mais y
Gentils

il

a apparence que la charit qui ne confldcre pas toujours l'ordre


desdignitez,fut celle qui rgla particulirement les feances dans
cette aflemblc apoftolique.]
Aft.M.v.iS.z.

v.iz.3.x5-t7.
T.ij.ij>.

'L'avis

de

S.

Jacque fut

furnomm Barfab,

fuivi par

& Silas, pour

Antioche porter cet ordre

Luc

raportc toute entire,

vertis

de

la ville

&

leConcile,^qui dputa Judc


avec S. Paul
S. Barnabe

aller

avec

la lettre

&

du Concile,'que

S.

qui eftoit adrelTe aux Gentils con-

d'Antioche,

&

des provinces de Syrie

& de

Cilicic.'Barfab&: Silas cftoient tous deux prophctcs,'& des premiers d'entre les freres,[ce qui peut marquer qu'ils eftoient ^s

^*-

70 DifcipleSj & c'cft tout ce que nous trouvons de Barfab.


Nous parlerons plus amplement de Silas dans la fuite.]

ARTICLE XVH.
S. Paul

'

TifdrtiiGal

^
mi

Gai''r V il

Aug.n.B.t.3.1,

p.94<

f-

Chry.inGJl.p.
S04.b.

<t

reconnu Afofire des Gentils i fe churge du foin des


pauvres de Jude.

^Ans cc mefme voyage que S.Paul fit Jerufalcm,''il expofa

ChrysinAft.h.

pi-sSiinEph.

ejf

'publiquement aux Fidles

dodrine qu'il prcfchoit parles Gentils & outre cela il en confra encore en particulier
^^^^ ^^^ principaux, en prefence de S.Barnab &: de Tite, caufe

I.

la

"S.Chryfoftomcnefcinblc iccoanoiftic qu'une exfodtioa faiccaux

tiois Apoftics.

<lc

\.

SAINT PAUL.
plus difficiles & plus relevez

L-andfJ.C.
^'"
^

115

, dont le comdc^quelques points


mun des Chiciens n'eftoitpas capable de juger.'Ce n'cftoic pas eiiry.n,p.so3i
que pour luy il ne fuft pleinement alTur d'ellre dans la vent. ''^Mais il cuft travaill en vain s'il n'en euft pas pu afTurer les autres,
en leur faifantvoir qu'il n'enfeignoit rien qui ne fuft approuv
par tous les Apoftres. 'Ainfi cette contercnce eftoit utile pour Aug.q.ev.i.i?
faire voir l'unit &: l'uniformit qui doit dire dans la doctrine de <^-4o.t.3 i.B.p,
l'Eglife.'Car quelques miracles qu'euft pu faire S, Paul, nous ne in Fauft.i.ig.cj
recevrions point fa doctrine avec le rcfpct que nous faifons, &: 4-p-i?4-i-c,
comme la dotrine de J.C. mefine, ou plutoft l'Eglife n'y auroit

aucune croyance, fi elle


avec

n'cftoit autorifce par l'union qu'il a

autres Apoftres,

les

que

l'on favoit avoir eft inftruits

eue
im-

mdiatement de J.Cprfeaiom

'S. Jacque, S.Pierre, &: S Jcan,[avec qui il en confera,]ne trouverenc rien corriger ni aiouter"[une dolrine auffi pure,&l

Gal.2.T.,rf

Augj

"P-947.c.f|

&

ne purent qu ap- d.e.


a une Icicnce aufli parfaite que la lienne,
prouver ce qu'il avoir fait, 'Ils virent[avec joicjla grce que Dieu Gai.i.v.7-jr^
reconnurent qu'il l'avoir tabli Apoftre des
luy avoir donne,
Nations, comme S. Pierre l'eftoit de la Circoncifion, &: qu'il
l'avoir appelle la converfion des Gentils , comme S. Pierre
celle des Juifs. C'efl pourquoi ils s'unirent entirement luy
Sainr Barnabe, Se conclurent qu'eux deux prefcheroient aux
Gentils, &: que pour eux ils prefcheroient aux Juifsj'obeftanta v.s(Aiig.B.n.p.
l'ordre
la volont du Seigneur, qu'ils reconnoiflbient avoir 547-f ijChry.
'*"^P''''+'
tabli S. Paul mjniftre[du falurjpour les Gentils,
les luy avoir c.

&

&

&

&

confiez,

comme

mandrent

avoir confi les Juifs S, Pierre, 'Ils luyrecomfeulement d'avoir foin des pauvres,'c'eft dire d'exil

Gal.i.v.io.
Aug.n.p.9<(S.<3j

Chrtiens des Nations afliftcr ceux de Jude qui Thdrun Rom.


'^'"^'
cftoient dans la neceflic,parccqu'ils avoient vendu tous leurs
biens, 'ou qu'on les en avoir depouillez/'commc nous avons dj Heb.io.v.34;''*.
dit.'S. Paul s'acquita avec foin de cette commiflon, [comme Gai.i.v.io.
nous Je verrons afTez dans la fuite.
Nous avons dit que]'S. Paul avoit amen avec luy S. Tite, qui v.i.3.y|Aug.n.
eftoit Grec,
gentil denaiffance. Ceux qui vouloientaflujettir P;9+7.a.b.c|
^'
la loy la libert que nous avons en J.C, firent de grands eftbrts c.d!^"^
pour obliger S, Paul le faire circoncir afin d'en conclure que
Juy mefme reconnoifToit la ncceftit de la circoncifion. Mais
cette raifon mefme fit que Saint Paul, qui d'ailleurs y auroit pu
horter

les

"

y-^^

&

-,

&

&

I. 'S. Chryfoftome
S. Jrme l'entnilent de la libert evangeliqne ,
de l'abolitior de la loy, c(,ry n Cil
s
[Cela avoit nanmoins eft dcid folennellement en plein Concile l'gard des Gentils,
mefme Eo4.a.b|Hier.i^

ailcz daiieracnt l'cgird des Juifs.]


P'i'J'<ij

&

mjl.ElccTom.r.

Ff

SAINT PAUL.

confcntir,

comme il ft peu

L'ndeJ.C.
^

aprs circoncirS.Timothe,^ncIeur

voulue jamais coder en ce point &: les autres Apofires n'exigrent point cela de luy.
'Judc &: Silas que les Apoftres avoicnt dputez pour aller apprendre aux Fidles d'Antioche les rcfolutions prifes dans le
Concile/s'acquiterent de leur commiffion; 5c citant arrivez
Antioche avec S. Paul
S. Barnabe, ils firent tous quatre alTembler les Fidles, &: rendirent la lettre du Concile dont ils avoienc
cft chargez. 'Elle fut lue, ^ donna toute l'afTcmblce beaucoup
de confolation S>C de joie.'Jude
Silas y inftruifirent &: y fortifieront les frres durant quelque temps: aprs quoy Jude s'en retourna Jerufalem , mais Silas demeura Antioche 'S. Paul Se
S. Barnabe y demeurrent aulfi quelque temps '&: ce fut apparemmentalorSj^queS. Pierre eflantvenu Anciochc,"S.Paul fut
oblig de lo reprendre publiquemont,'& de montrer quelle eft la

V'vjo^j j^,

Aa.15-v.17-

y.iJ}o-3f-

&

31-

&

v-3i-34.

33-34-

V.I5M-

Petf.an.P.p.
lo,
(S

Gai.i.v.n-i6.

Greg.in Ei.h.

is.pii^j.a.

foj-ce

v.s.Pierce
^ ^'^

d'une libert c d'une gencrofit vraiment Chrtienne.

ARTICLE XVIIL
S.

PaulchS. Barnabefe fe^arent : S


chrtiens de

'Aa.i.v.3f.36|
''^''

p oTa".
chry.h.34.p.
jo4.a.

Afl.i.v.37-3s|

chry.p.joLd-

1?;

Paitl

l'ijidiei circoncit

avec Silas

vijite les

Timothe.

yi

pREsqueS. Paul &: S. Barnabe eurent pafle quelque temps


.yv*^^"^ Antioche inftruire les Fideles,"&: prefcher la foy
aux payens,'S. Paul qui le foin des Eglifes ne donnoit jamais de

'

relafchc ni de repos,^ propofa S. Barnabe d'aller enfemble vifiter les Fidles des autres villes o ils avoient port l'Evangile.

demanda les fuivre dans ce voyage;] '&: S. Barnabe


indulgent, vouloit qu'on le luy accordaft.
tendre
Mais Saint Paul"qui eftoit plus forme &: plus exaV, le prioit de
confidcrer que cela n'eftoit pas propos, aprs la faute que Jean
avoir faite de les quitter dans la Pamphylie, S. B.irnab ne put
eftrc perfuad par fes raifons , ni le perfuadcr par les ficnncs ce
qui forma encre eux quelque contcftation; quoique S. Paul cufl:
beaucoup de rcfpccl pour S. Barnab,'& S. Barnabe une amiti
[Jean Marc

qy^ efloit

&

p.30(5.a;

P30I-JO3.

&.

&:unc elime extraordinaire pour S. Paul.


'Enfin chacun ne croyant point devoir renoncer fa lumire,
parcequ'il ne s'agifloit point de fon honneur ni de fon intcreft
propre, mais de celui de J.C. &: dos amcs & ne voulant point
non plus obliger l'autre
renoncer lafiennc; ils crurent qu'il
,

;i

eftoit plus

propos

qu'ils fe partagcaflcnt,

& qu'ils allallent prcf-

^--JTlrt'^in'^Hl

L'andeJ.C.
^^'

A I N T P A U L.
endroirs. C 'eftoic pcutcftre
S

ilj
pour cela que Dieu
cher en divers
pcrmetcoic cette contcftation, puilque ces deux grands iiommes
eftoient capables d'cclairer chacun pluleurs provinces, au faluc
defqucUcsDieu les deftinoit lelon les difxerentes grces qu'il leur
avoit faites.

Chiyfoftome nous alTure qu'ils avoient chacun raifon de ib,


il ne veut point que nous dcidions lequel des deux
en avoit le plus. Leur conduite quoiqu'oppofe , ne tendoit qu'
un mefme but &: au falut meline de Jean Marc. La juRe & terrible feverit de S. Paul luy fit concevoir la grandeur de fa faute;
& la douceur de S. Barnabe i'empefcha de tomber dans le dcouragement. Il s'attacha luy plus fortemcnt,[&; par luy J.C;
en forte qu'il mrita mefme de retourner auprs de S.Paul, comv.s.Jean me nous le pourrons voir"autrcpart. Se d'cll:re honor aprs fa
0'*'"'^ comme un Saint*par toute l'Eglifc.] Plufl: Dieu, dit Sainr
M^' 7 de"
rcpteiiibre Chryfoftome,que nos difputes n'cufl'ent jamais, comme celle-ci,
" ni d'autre principe que la vue de noftre devoir, ni d'autre fin &:
" d'autre fncccs que le bien des mes
'S. Paul & S. Barnabe fe feparereut donc de lieu
mais non de p.jos.b;
cur, comme on le voit par la manire dont Samt Paul parle de
l'autre dans Ces epiftres. 'S. Barnabe prit Jean Marc avec luy, & A.ii.v.ir^i:
s'en alla en Cypre:&: S.Paul ayant choifi Silas,[dont nous venons
de voir le meritCj'Js'en alla vifiter les Eg'ifes de Syrie &: deCilicie,
'S.

leur coft, &:

3,

aprs avoir eft

comme mis entre les mains deDieu &:defa

'par les prires

que

les fieres firent

paroifl; croire qu'il fit

les Fidles. 'Il

pour

grce

Chryfoftome

luy. Saint

ce voyagc' pi, pour difier encore par

recommandoit par tous

les lieux

il

paflbit l'ob-

fervation des chofes qui avoient cft ordonnes dans[Ie Concile

de] Jerufalcm.'Il fortifioit lesEglifes dans

foy par {es exhortaen nombre de jour en jour.


jufqu' Derbe
Ly{lre[dans la Lycaonie, qui
la

chr7.n.Ii.34.p.
5'*-'''

Aa.i5.v.4i|i(f.
^''^

is.v.y,

tions. Scelles croilToient


'Il

arriva ainfi

avoient eft

&

terme de

premire prdication .]Ce fut en ces


quartiers l, &f apparemment Lyfcre qu il trouva S. Timothe,
[alors encore fort jeune.]' Il voulut nanmoins le mener avec luy:
le

v.r.

fa

&:

comme

tout le

monde

favoit qu'il eftoit gentil

&

v.3.

fils d'un
circoncira caufedcs
Juifs du pays. 'Car il eftoic bien aife de leur faire voir que s'il avoit Aug.adHi.
refuf de circoncir Tite, pour montrer que la circoncifion,
les autres obfervations de la loy n'eftoient plus alors neceflaires,

gentil, quoique fa

mre

fuit Juive,

il

le fit

&

i, Je ne fay s'il ne vent point dire feulement cjM'il le ft par terre, afin de profiter des occafions qu'il
pouiroit trouver en chemin pour annoncer l'Evangile,

Pfij

Il

Sl8
il ne

SAINT PAUL.
les dctruifoit pas

nanmoins

noillbic qu'on les pouvoit

L'andcJ.C,
;

comme mauvaifes, mais recon-

^'"

encore pratiquer fans crime, jufqu' ce

que le temps les eull abolies peu peu,' quoy la ruine de jerufa*'''
,
lem contribua extremcmcnt.^C'elt pour cette raifon qu'il prati-
1^
Aug.adHxr.
,,
r
J
qua encore en d autres occalions diverles crmonies delaloy,
fe faifant tout tous par une fagellc &: une charit qu'on ne pcuc
aflcz admirer, ("ans que dans une conduite qui paroill fi oppofce
a elle mcrmc , on puilTc trouver aucune ombre de deguifcmcnt
Greg.mor.l.z8. ^ dc menlonge.'Qne difcretion pleine de charit luy fit faire en
c.<s.p.si9.a.b.
^^j rencontres pour l'utilit dc lafoy,ce que l'utilit de la mefme
Chry.t..li.6<. foy l'avoir empefch dc faire en d'autres. 'Il fe faifoit Juif avec
f' ^'" ^^'
lesjuifs pour les gagner J.C,&: il obiervoit laloy pour en abo-,
lirlafervitude avec plus dc facilit &: d'autoritc[dans les temp?
& en la manire que le S. Efprit luy infpiroit.]
in i.Tim.h.j.p'S. Chryfoftome croitque S.Paul ncprit S.Timothcc avec luy,
lorfqu'i!
le circoncit,queparun ordre particulier dcDieUj'^comf^^^'

Sulp.I.i.p.149.

i.Tim.T.v.s.

Chry.i.Tim.
pr.p.40i.bi4C5.

me ce futaulTi enfuite d'une rvlation qu'il luy impofales mains,


& le fit Evcfque,'foit dcs cc tcmps-ci, comme S. Chryfoftome
fcmble l'avoir cru,["foit, comme y a plus d'apparence, lorfqu'il
il

un ge

fut dans

plus avance

&:

que

la vertu

eminente eut

cflc

'

V.s.TimQ.
'^'^"

plus prouve.]

ARTICLE
S. Taul frefche dans
>^ai.v.g.

Thdrt.inCoi.
pr.p.343.b.

^fl.i;.7,47.

|~X E

J'hdrt.p.343.b.

Eft.inCoi.p.

8o|Chry.ib.p.
148.C.

Galade.-Die

Lycaonie]'S. Paul pafTa dans

l'appelle
la

en Macdoine.

Phrygie

&

la

Galacie:

L^'Etil

y a tout fujet de croire''quil y prefcha l'Evangile,


puifqu'il n'eft point dit que le S. Efprit l'en ait empefch, [li l'on

n'aime mieux dire qu'il n'y

pour y confirmer
jS.v.ij.

XIX.

fit

que pa{rer,]'comme dans

les Eglifcs,[parcequ'il y

Nots

it

laCilicic,

avoir prcfch des au-

paravanr,en portant l'Evangile dans le Pont,5: jufques cnlllyvie,]


'Lorfqu'il vint [encore quelques annes aprsjdans la Galacie &:
dans la Phrygie , S. Luc dit qu'il y aftermilloit tous les difciplcs ;
[ce qui marque aHcz qu'il y en avoir dj fait.]
'Comme Laodice eftoit la ville capitale de la Phrygie, que

&

proche de Laodice, Theodoret


d'apparence que S. Paul prefchant dans la
Phrycrie, n'ait pas prcfch dans ces deux villes. 'Ncanmoins'To.'^
'
'
'1
n.
pmion la plus commune la mieux appuyce, cit qu il n y avoit
point prcfch lorfqu'il crivit aux Coloflcns, plufieurs annes
la ville

de Cololfc

trouve

qu'il n'y a pas


'

eftoit fort

&

aprs ceci. [Et la Phrygie avoit

une grand : tendue.]

'

V.

Unote

S
""'
-

SAINT

PAUL.
it9
'Theodoret dit que S. Paul dcfricha le premier le champ in- Thdrt.inCal,
culte de la Galacie [c toute l'epiftre que cet Apoftre crivit pf-P-^^^'^
depuis aux Galaces femble le marquer. Cela peut nanmoins
n'eftre vray qu' Tgard dcs Gentils ;"puirqu'on croit que Saint
Pierre avoir dj prcfch aux Juifs de cette province.
Dans le premier voyage que S. Paul fie dans la Galacie,] il y fut GaI.4.v.Tj.t4J
receu comme un Ange de Dieu, comme Jsus CHRiSTmelme;
'&C ces peuples le fuflbnt volontiers arrach les yeux pour les luy v.if,
donner, s'ils eullent pu 'quoique fa chair fuft alors dans la foi- v.13.
blclTe &: dans la tentation /ce qui marque les injures & les tour- Thdff.a.p.isd.
mens qu'on luy faifoit foutrir/ou la baUeUe qui paroiflbit dans NHierx.p.iSi.
fout fon extrieur, ou bicn'quelque maladie qu'il eut alors , &c <"Hitr.r..ii s;
qui ne luy pue nanmoins faire interrompre les travaux de la
:

V.S.Pierre
^-^*-

*.

''

prdication,

n^je&ci^

^""'

'Il avoit eu deflein de prefcherdansrAfierproprcment dite,


appele autrement l'Ionie, o eli Ephefe.j^'S. Luc nous aflure
que l'ECprit de Dieu l'en empefcha, &ne nous en dit point la
raifon,poiF nous apprendre, dit Saine Chryfofl:omc," croire &
ober ce que Dieu nous dit , fans vouloir connoiftre pourquoi

faut laiflcr fa fagefle ternelle fa voir par quel deCprefcher en un endroit plutoft qu'en un autre, &: difdes peuples qu'il veut nanmoins clairer peu de
d'clairer
fere

h.j+.p.jc"^!'"'^'

il le dit. 'Il

Leo,voc.G.l.ii

(ein

<^3p4o-

fait

il

temps aprs.'S. Grgoire croit"qu'iI y avoit encore des perlbnnes


en Afie qui meritoient que Dieu les laillall: prir dans leurinfi-

&c-

Leo.Toc.Gli;
^5f-4o-

Greg.mor.i.ij.
'

c.s.p.sn.d.e.

dlit.

Paul traverfa
Chryfoftome, dans
'S.

noit ce pays

aufli

laMyfie, fans s'arrcfter beaucoup, dit

S. ctry.inAa.I.

parceque Dieu deftiSaint Jean, qui y devoit demeurer longtemps &:


les lieux

il

pafToit,

34-p-305-C'

til

prcfrit[intericurement]SaintPaul d'aller porter l'Evangile en


d'autres endroits. 'Le deflein de l'Apoftre eftoit d'aller en Bithynie Mais l'Efprit de Dieu l'en empefcha encore &: lorfqu'il fut
:

Aa.i(.v.7-ic<

Troade, un Macdonien s'apparut luy, & le pria de


pafTer en Macdoine pour fecourir ce pays. Il connut alors quelle
eftoit la volont de Dieu, & ne penfa plus qu' la fuivre.

arriv

'Nous cherchafmes
V.S.Luc
^^^^'

i,

anfjltoft les

moyens de pnjfcr en Macdoine, die

alors

marque par cette faon deparler,"qu'il commena


d'entrer en la compagnie de S. Paul,'=de laquelle on croit

qu

ne

S. Lucj'qui

c dernier

,-,/-/il

le lepara

fens paroift affcz

point depuis.

conforme aux termes du

texte,

Ff ")

v.io;
iren.i.3.c.r4.p:

-\\:

c Hier.v.ill.c.7,

SAINT PAUL.

iJO

ARTICLE
Saint Patil frefche PhHf^es,)

'Aa.KS.v.n.

y.M.

!fjI4'.

'^AiNT

l'a

N DE

XX.

co/i'vertit

S"

Lydie i

efi fouett,

& dcUir.

mis Lfiprifon,
^

L'andeJ.C.

CHR

I s

2.

j,

Paul ayant elle appelle de Dieu en Macdoine, s'cm-

barqua Tioade, vint Samothiace le lendemain Naplc


maritime de Macdoine,] '& de l Philippes,colonic komainc, & capitale de cette partie de la Macdoine. Il v dcn-jcura
[^^^ moins] quelques jours, &: il y convertit entre autres une marchande de pourpre , nomme Lydie dont Dieu avoit ouvert le
cur. [Le martyrologe Romain en tait mmoire le 3 d'aouft.]
Des auparavant elle Icrvoit Dieu, dit S. Luc, [terme dont il femble qu'on fe fervoit en ce temps l, pour marquer les payens qui
cmbrafToient ou tout fait ou en partie la religion des Juifs.]
'Aufli S. Paul la convertit par une exhortation qu'il ft aux femmes un famedi dans un oratoire qui cftoit hors de la ville. 'Car
ces oratoires-'eftoient communs parmi lesjuifs& les Samaritains. &c
,

[ville

y.iiM.
pi.so.c.i.p.
icx/.ios.

Aft.Kf.v.i;.

Cliry.n.Ii.3j.p.
3ii.c.d,

p.3irlAc\.i.v.
^''-''^"

Ils eftoicnt d'ordinaire hors des villes,[&: ils leur tenoient lieu de
fynagogue dans les lieux o ils n'en avoient pas.]'Lydie receut
lebattefme avec fa famille, & obligea Saint Paul &: ceux de fa
compagnie venir loger chez cllCjpour marque qu'ils la croyoienc
fdelc au Seigneur. 'Il n'y avoit pas moyen de rciftcr une prire
^ pleine d'ardeur & d'humilit , &: qui eftoit dj un fruit de la

foy qu'elle venoit d'embraler.


'Il y avoit alors Philippes une llc efcIavc,poflede d'un dc-

mon qui

la faifoit

deviner, de quoyfesmaiftres tiroientun grand

ayant un jour rencontr Saint Paul &: ceux qui


cftoient avec luy, elle fe mit les fuivre en criant que c'cfloicnt
des ferviteurs du Dieu trs haut, qui annonoient la voie du
falut; (Se elle continua de la forte durant quelques jours. C'cftoic
gain. Cette

flle

im artifice, & comme dit S. Chryfoftomc, une ccndefcendance


du dmon qui vouloir bien louer S. Paul, dans l'efperance que
,

fi

cet Apolre paroiiToit recevoir fon tmoignage, cela l'autori-

hiydonneroit moyen de tromper mefmcpluficurs Chrtiens. Nanmoins Saint Paul qui ne s'engageoit pas faire des
miracles"fans neceflt, le laiffa dire d'abord mais enfin comme >A*f.
feroit,'?:

I. Le Concile de Jciufakm,
d'un an de tcmp>- C'cA ce qui

&

ce qui

fait

que

efl

arriv drpviis jufiju'cc tcnips-ci, ne peut avo;r tenu


conimcni,ons ici l .^nnc fuivante.

p.ous

moini

SAINT PAUL,

l'andeJ.C
^*"
il

continuoic toujours, il luy

Ijl

commanda au nom de J.C. de forcir

dmons qui pude Dieu parceque c'eft


J'EfpricdeDieuprefcherlaveritj&nonrefpiicde menfonge.
de

la fllc,'de mefn-ie

que J.C. avoic

fait taire les

blioienc qu'il efloit le Meffic &c le Fils

'Le

dmon

obit llieure

CIiry.p.3i4.a.^^

mefmc. Mais

l'avarice cruelle qui

A(fl.itf.v.is:4j

chry.p.3ii.d.e|

la fille, fit qu'ils curent regret de la voir


grand malheur: [& n'ofant avouer la pafllon hon'^s KxionWi, teufe qui les Qechiroic,]ils la colorerent"d'un crime d'Etat, bien
plus fcnfible &c plus important pour les habitans de la ville, que
Ja ruine de leur fauiTe religion ce qui eftoit le vritable crime
des accufcz. Ils fe faifirent donc de S. Paul &: de Silas, &c les tranrent devant les magiftrats,fe plaignant que c'cftoient des Juifs
qui vouloient introduire parmi eux, qui eftoient Romains, des
coutumes contraires aux loix Romaines. Ils ne s'eftoient pas avifez de s'en plaindre avant que leur fervante fuft dlivre.
Le peuple accourut fur cela en criant contre eux & les magiftratSLaul peu raifonnablcs que le peuple,] fans examiner la
chofc,&: fans leur donner lieu de fe dfendrc,frent dchirer leurs
habics, leur firent donner publiquement pluheurs coups de verges, &: les envoyrent en prifon, recommandant au gelier de
les garder furemcnt; de forte que le gelier les mit dans un cayor il. hot,&: leur ferra les picz"dans les ceps,'cc qui les obligcoit de Cliry.t.i.ii.jo;
demeurer couchez fur le dos, fans qu'ils pufcnt fe tenir debout, P-^3ia.
'Tant de maux, tant d'ignominies, bien loin des lesabatre,Ies inAa.ii.js.p.
5''-3'^remplirent dune joie divine de forte qu'au milieu de la nuit, ils
fe mirent prier c. louer Diei4[avec tant d'ardeur]que les autres prifonnicrs les entendoient. 'Dieu voulut faire voir quelle t.i.li.so.p.S3i.3,

pofledoit

les

maiftres de

'

dlivre d'un

"

fi

-,

eftoit la

force d'une telle prire. 'Car

grand tremblement de
furent branlez

de tous

les

terre

il

fefit

tout d'un coup un

que les fondemens de

toutes les portes s'ouvrirent,

la

fi AQ..i6.y.i6-i}.

priibn en

& les liens mefme

prifonniers furent rompus; [ce qu'un tremblement

ordinaire ne pouvoir pas faire.] Le gelier s'cftant eveill,& trou-

vant

les

portes de la prifon ouvertes

s'eftoient fauvez;

& [comme

il

crut que

en rpondoit

les

prifonniers

favic,dcdefefPaul le vit, quoiqu'on n'euft


luy cria haute voix de ne
fur

pour fe tuer. S.
point encore apport de lumire
fe point faire demal,parccqu'aucun des prifonniers n'eftoic forti,
'n'ayant pas vu, dit Saint Chryfoflome, que les portes eftoient
poir]il prit fon pe

&

ouvertes.

P-3-^--''-

tremblement,] le fut encore


davantage par cette bont de Saint Paul. Il accourut tout trem'Le gelier [dj touch par

ciiry.n.h.j.

le

b.

SAINT PAUL.

431

blant {c jecter fes picz


p-sip-jio-

p.io.d.
a.b;3u.d.

leur

demanda ce

&: l'ayant tir

du cachot avec

Silas,il

devoit faire pour eftre fauve. 'C'eftoit

'*"

l'u-

nique chofc laquelle il penfoit, parceque Dieu avoir ouvert les


portes de fon cur , &: rompu les liens de fon ame '& il receuc
cette grce par celui qu'il tcnoit dans les liens. 'S, Paul& Silas
l'inllruifircnt , & tous ceux qui eftoient chez luy, fur la foy': la &,
vie Chrtienne; Se aprs qu'il eut lav leurs plaies, il fut lave luy
mefme de {es pchez par le battcfme, que luy"& tous ceux de fa w /S.
maifon reccurent en mefme temps. Il mena enlultc les Saints en
fon logement, o il leur fervit manger, eux qui le nourriffbient [intrieurement;] &: il fe rejouillbit avec toute fa maifon,
fans avoir reccu aucun bien fenfible:Mais il avoit reccu la foy du
:

Seigneur,
f.ja.d.

qu'il

L'^ndeyc,

& l'efperance

',

des biens ternels.

'e jour cftant venu, les magiftrats, qui pouvoient avoir fceu
ce qui efloit arriv, envoyrent dire au gelier de laiilcr aller
Paul
Silas, Le gelier le leur vint dire c alors S. Paul[qui ne
mis en prifon,]
s'efloit point plaint quand on l'avoir fouett
commena dire qu'il eftoit bien trange qu'on euft outrag,
comme on avoit fait,'des citoyens Romains, fans connoiflance

&

&

de caufe;
la prifon

p-3J7..

&: qu'aprs cela on pretendill encore les faire fortir

en fecrct[fans leur

faire

aucune rparation. ]Non,

i^

de

dit-il,

cela ne fe palTera pas de la fortetll faut qu'ils viennent eux mef-


mes nous en tirer. 'Il eftoit bien aifc de leur donner de la crainte, *

que les Fidles de cette ville euflcnt plus de repos & de libertc:'& il eftoit mefme avantageux[ l'honneur de la religion,]qu'ils
ne fortiiTent pas de prifon comme des coupables qui on fait grce. Les magiftrats eurent peur elfelivemcnt , non parcequ'ils
avoient fait une injuftice,mais parcequ'ils l'avoient faite un
citoyen Romain. ^Ils vinrent la prifon, prirent les deux Saints
d'en fortir, &C quand ils furent dehors, ils les fupplierent de fe retirer de leur ville.
'Ils le leur demandrent comme une grce, {craignant fans
doute que cette affaire ne fift du bruit.] Et il eftoit temps que S,
Paul allaft porter l'Evangile en d'autres lieux puifque ceux de
afin

p.3io.b.c.

kji,

M
I
m

i;

Philippes eftoicntfuftlfamment inftruits[& par ies paroIes,&:par


fes foufFranccs,]&: par le miracle arriv dans la prifon, auquel
fon eloigncmcnt pouvoit donner encore plus de poids
plus
d'eciat.'Il alla donc vifiter Lydie fon hofteftc, vit les Fidles qu'il

&

AA.wf.T.40,

1.

Chry.inAtl.h.+8.

4i.c.

synop.ib.p.

i-

Il fcmble qu'on puiTc tirer de cet endroit que Sl.is eftoit citoyen Romain comme S. Paul.
'Les citoycus Romiins ivoicnt alois de grands piivilegcs ;-'&;lcs loix dcfcndoicnt futtout de

fovcttcr.

avoir

les

SA

L'n dej.C;
^*'

avoit convertis

les

NT

confola ,

les

AU

L;
encouragea, &: puis

235
fortic

de

la

ville,

fouvint toujours depuis dans Tes prires des Chrtiens de


Philippes,&: il s'en fouvenoic d'autant plus volontiers/qu'ils pre'Il

fe

noient tous part fa grce fa joie, fcs fouftrances, &: la prdication de rEvangiIe;[non par de mplcs fouhaits,] mais en luy
envoyant de l'argent ou d'autres fecours dont il avoic befoin. Ils
luy en envoyrent deux fois a Theflalonique '&: depuis qu'il eut

Ptili.r.v.^j

v.5.7.

Macdoine, nulle autre Eglifc que la leur n'eut l'avanfes biens en luy faifant parc des fiens,[Ainfi
font] ces frres de Macdoine, qui vinrent Corinthe apporter S. Paul les chofes dont il manquoir.'lls firent la mefrae
chofe longtemps aprs, lorfqu'il eftoit prifonnier Rome.
'Outre la grce que Dieu leur fit de croire en luy, & de contribuer de leurs bier\s l'avancement de l'Evangile,] ils receurent encore ceile de foufrir pour J.C, & d'entrer dans les mcfmes
combats o ils avoienc vu S. Paul.

4.^,1^,

v.tj,-

quitt la

in

mione

d.tti-ac-

tage"de prendre parc

ARTICLE

i.Cor.n.v.j;
phili.4.T.j.i^
'*

Lv.ij.pj

XXI.

S. Paul prefche TheJfJoniqne ^^ Bere.

O AiNT

Paul &: ceux de fa compagnie ayant quitt Philippes, Aa.i7.v.i.


par Amphipoli &: parApoUonie, &: vinrent Thefpayrent
v3
falonique 'capitale
metropoliraine de la Macedoine.^Car ils Thdrrj,Tfcef.
nes'arreftoient gure dans les petites villes, mais feulement dans P.'P-3'54-&: ailles grandes, qui eftoient comme des fources d'o la vrit fe chry.inAa.
li^7p-32'4.c.
rcpandoit cnfuice par tous les environs,
'Ce que S. Paul avoit fouffert Philippes, ne l'empefcha pas de i.TheCi.v.j,
prefchcr hardiment Theffaloniquc, o il eut encore foutenir
beaucoup de combats. 'Dieu y confirma fes paroles par des mira- i.v.f.
cls,
par divers effets de la puiflance du S. Efprit.'Auifi fon ar- z.v.i.
rive en cette ville ne fut pas vaine
fans fruit.'Il prefcha trois Aft.17.Tj-4,
famedis dans la fynaaogue,"& il y convertit quelques Juifs,
beaucoup de GentilSj'qui receurent fcsdifcours comme venant t.Thef.r.v.i3
de Dieu mefme,
avec beaucoup de )oie,'quo!que parmi de i.y.6-3.
grandes tribulations; de forte"qu'ils fcrvirent enfui te de modle
aux Chrtiens de Macdoine
d'Acac.'Ils fouffrirent beau-i.v.14,
coup par la pcrfecution de leurs concitoyens, auflbien que les
Chrtiens de Jude.
'S. Paul fe conduifoit envers chacun d'eux commeun pre
y-f-vk
'

&

&

&

tcc.

&

&

&c.

&

-,

&

Hifi. Eccl.

Tom,

/.

Gg

SAINT

f-^U

PAUL.
L'ndeJ.Ci
iJ4
une mre envers fes enfans: & dans l'amour qu'il fentoic pour ^^'
eux, il cuft fouhait de leur donner non feulement la connoiffance de l'Evangile, mais aufll fa propre vie. 'Il les exhortoic, les

'4.^.1-6.

eonfoloic , &C les conjuroit d'agir toujours d'une manire digne


de Dieu, de la gloire laquelle il les avoir appcllez.'Il les inC

.i

&

x.Thef..T.f.

.V.7-10.

de pluficurs chores,'&: en particulier fur rAntechrift,*&;


travail des mains, dont il leur montroit l'exemple. ''Car

truifit
^^^ jg

''

occup

i.Thcf.+.T.i*.

la prdication de l'Evangile, il ne laifjour


c nuit dcpeur de leur eftre charge,
foit pas de travailler
'Il y receut mefmc par deux fois des Philippiens ce dont il manquoit. 'Il paroift qu'il y tablit des perfonnes pour travailler au

'i'

falut des autres,

i.^v./fi!

quoiqu'il fuft

Ph'tli.4.v.itf.

verner flon
'AH.17Y.7'

--^'^'

'Il

le

pour les avertir de leur devoir, & pour

les

gou-

Seigneur.

logeoit chez

un[Chrdcn]nomm

Jafon,'=dont les Juifs qui

demeurez endurcis , vinrenr pour ce fujet attaquer la


maifon'avec grand tumulte Mais S, Paul & Silas ne s'y eftant
pas trouvez, les feditieux menrent Jafon & quelques Chrcftoient

tiens[dc

jifi.d.c.

villejdevant les magiftrats, criant qu'ils avoient receu

ces trents qui troubloient toute la terre, qui fe revoltoient contre


qui difoient qu'ils avoient un autre Prince que lyy,
,
favoir Jsus, 'C'eft ainfi que ne trouvant rien dans les Chrtiens

&

Cefar
Chry.n.h.37.p.

la

&e^

dont

ils

leur puflent faire

un vray crime, ils

leur

en imputoient

faux,'&: s'efforoient[ comme Philippes,]de les rendre cri-

d|3i.a.

un

[>^f%i7.d,

minels d'Etat,[pendant qu'ils troubloient eux mefmes l'Etat par


leurs tumultes feditieux,] 'Leurs cris n'empefcherenr pas nanmoins les magiftrats de laifTcr aller Jafon &: les autres Chrcriens,

donnrent de reprefenter Saint Paul,[fi l'on Note


prouvoit quelque chofc contre luy.] Ainfi par une generofit
digne d'admiration, ils expofoicnt eux mefmes leur vie pour fau-

"fur la caution qu'ils

tj

vcr rApoftre,
p.ji/.'.

Bar.u.jul.bl

Rom.i6.v.n|

ChryXh.'z.
p,Hoi.a.

apr.p, 5^7_b.c|
tt.bi.vien.p.

^1''L

t.3i.p.407.a.

Crp.p.jsi|

S
"

'C'eftoit fur Jafon que tomboit tout le danger & toute la gloire
de Cette adion. 'Quelques uns croient que c'eft celui que Saint

appellant tous deux"fcs parens, lorf- Note 4;


qu'il falue de leur part l'Eglife Romaine.[En ce cas il faut dire
que c'eft liiy qacl<iles Grecs honorent auli avec Sofipatre le 28

p^yi

OU

JQJj^t

Sofipatre

2-9 d'avril. Ils les

les

mettent au nombre des Apoftres,

c'eft dire

des Apoftres, [&: qui prcnoicnr part a


des
leurs travaux apoftoliques.^Aufli Saint Paul ne les auroit pas recommandez comme fes parens , s us ne luy cuUcnt encore elte
plus unis par h piet que parle fang.["Nous parlerons autrcpart]
plus illuftrcs difciples

'de ce

que quelques uns croient que

le

parent de

S.

v.S.Luc.

Paul eft ce

\67.i-

SAINT PAUL.

l'andeJ.C.

2^5

Jafbn Juif d'Alexandrie, mais Chrtien, qui convertt un aucrc


Juifnom-iiPapirque par une aifpute qui fut mife par crit avant

lafindull. liecic.
'Aprs le tumulte que

les Juifs

avoient excit contre S. Paul,

C,hrciens[qu'il avoit convertis Thcfllilonique, ne voulant

'les

A.7.-^.ty,
t.io,

expol un fi grand danger, le conduifirent des la


nuit nicfme hois de la ville avec Silas. Ils s'en allrent donc tous
deux Bere,[qui n'eft pas bien ebigne de The{raloniquc,]&
ils entrrent dans la lynagogue flon leur coutume ordinaire,
'Car quoique S. Paul ne full point oblig d'inflruire les Juifs , il Chry.n.fi.^y.j;.
le failbit ncanmoins[tant qu'ils le vouloient bien foufFrir,lparce- SH-dijifi.b,
qu'il avoit pour eux un amour inconcevable,'Il tafchoit de leur p.3i5.e.
montrer la vrit dcJ,C.dansrEcriture,quieftoit une preuve enplus inconteftable que les miracles:[& elle luy
core plus forte
fcrvit beaucoup Bere.j'Car les Juifs de cette ville eftant d'un c,
(ntttK&lifti. naturel plus ncble , c'eft dire"plus raifonnables , &: plus doux
que ceux de Theflalonique , receurent avec joie ce que S. Paul
leur difoit,[que Jsus Christ cftoit le Chrift.] Ils ne s'enaflurerent pas nanmoins fur fa parole, mais ils examinoient tous les
jours les Ecritures, pour voir fi ce qu'il leur difoit cftoit vritable,
[Ilsfc convainquirent ainfi par leurs propres yeux,]de forte que
beaucoup d'entre eux cmbrallcrcnt la foy. Plufieurs Gentils fc
convertirent aufll, &c beaucoup de femmes Greques de qualit.
'Sofpatre parent de S. Paul,[dont nous venons de parler ,
Rohi.i5.v.3^
dont nous parlerons encore dans la fuite, fut apparemment de
ceux qui fe convertirent alors.] 'Car il eftoit de Berc. Le texte Aa.io.v.4,
Sa^fatntm latin des A(kcs^&c quelques manufcrits grecs rappellent"fils de
J^rrm.
pyrrhus.[Les Grecs l'honorent, comme on a dit, avec S. Jafon,
le z8 ou 29 d'avril.J'Les Latins en font la fefte le zj de juinji ufu|^ioi

le qualifient difciple de S. Paul.'


pas

le lailTer

&

&

ARTICLE XXIL

S.

'T

Faol va Athnes ; y parle devant l'Aropage.

'Evangile

fruifia ainfi danslaBere[fansoppontion,]

Aftjj.v.ijj^.

I ^ iufqu' ce que le peuple ayant eft emu par quelques Juifs


venus exprs de Thcflalonique , les Chrtiens furent obligez de
conduireS.Paul vers la mer.'Dicupermettoit ainfi qu'il fudchafle ciryjil.^/.gi
des villes o il prefchoit, afin de le tenir toujours dans l'humilit, i^^I.

'Baronias cite d'Oiigene fur l'epiftre aux Romains, que Sopatrea eft Evef<juc de Theffalonrqut, Bai^ij.>i8.s^
^.(^}2, le dit de Caius, non de SoUpatie^

M^is Oiigene

SAINT PAUL.

43<J

'Ceux qui

:Afl.i7.v.ij.

Thdrt.i.TheC
pr.p.364.c.

le

l'aadcJ.C,

mencrenc jufques Athnes.


par mer:[&: nanmoins le texte des

conduiloienc,

le

''''

'Tlieodorec croit qu'il y fut


y^^tcs portant qu'il partit de Bcre

comme pour aller vers la mer,


femble plutoft marquer qu'il quitta ce chemin & qu'ainfi il fut
par terre Athnes. j'Ccux qui l'y avoient men , s'en retournrent, avec ordre de dire Silas & Timothe qu'ils le vinflcnc
;

/.^.i7.\r.ij.

promtement trouver. 'Car ils

V.14.

Chry.p,3i7.
( I1.38.P.333.C.

Aug.fiijo.c.i.p.

^"'^
Aft.i7.v.itf.ii.

Chry.h.38.p.

*^

'^

Bar.Ti.f .9I
ifi.p i.4.ep.9.

p4olUfl.p.66?.
c.

Luci.philop.p.

"*'''
Chry.inAa.h.
58-{'-333-c.d.

eftoient demeurez Bercer^EtSaint


grand
qu'il fuft, avoit befoin d'eux.'' Ainfi il fut
p^^^^j ^yique
oblige de s'arrefter Athnes pour les attendre, plus qu'il n'avoi
eu deflcin d'y cftre.
'La ville d'Achencs avoit eft autrefois l'acadmie [des plus
beaux efpritSjJdes hommes de lettres les plus habiles, &: des plus
illuftres philofophes:[&: tout le fruit qu'elle en avoit cir,]'c'cfl:
qu'il n'y avoit point de ville plus pleine d'idoles &: de fuperftitions.'Ellc adoroit tous les faux dieux , ou plutoft tous les dmons
qu'elle favoit eftre adorez des autres peuples
&: depeur d'en
avoir oubli quelqu'un qu'elle ne onnuft pas, elle avoit drefle
:

un autel avec

cette infcription/'y^* Dieu inconnu!Ovi raporte di-

nots

if,

Dieu inconnu Et on marque


j
r
T^donnoicnt
les
que
payens
quelquefois au Dieu
que c cit le nom
des Juifs, 'Lucien prend llnconnu d'Athnes pour le Dieu que

ye^-fcs

raifons de cet autel ddi au

Chrtiens adoroient.
'Ce zclc des Athcnicns pour

les

anlmoit celui de S. Paul


p^^j. j^ ycritc jufqu a le faire comme lcher de douleur. Il paraux'Trofelytes dans la fynagoguej
loir [les famcdisjaux Juifs
il parloir tous les jours dans la place a tous ceux qui s'y renconl'erreur,

&

n^iftn:

ne manquoit pas d'auditeursjdans une ville o la


principale occupation des habitans &: des trangers eftoit de
dire ou d'apprendre des nouvelles. Les picuriens &; les ftocicns
vcnoient entendre ce difcoureur, comme ils l'appelloienr, &: ne
favoicnt ce qu'il vouloir dire quand il leur parloir de J e s u s, &;
Au.r.,o.p.7i3l de la refurrcftion des morts. 'Leur dodrine charnelle ou fuperbe
H.c.7-p 7J3-f{^q[,. gj^ Q^Q^ i^jjj diffrente de la ficnne. Car les picuriens
mettoient la flicit jouir des plaifirs du corps &c des fcns &:
troient.[Et

il

les ftoicicns s'lever de leur verru

nue d'eux mefmes:

comme

fi

clic leur fuft

ve-

& kiy lamettoitcftre uni Dieu, 4 avoir en

luy fon efperancc,[& fe rejouir en

fa force.]

p.ji.a.

'Quelque trange que fa nouvelle dolrine leur paruft, ils Ce


coiitcntoicnt de fc moquer de luy, fans aller jufqu' Icpcrfccuter comme les Juifs. 'Ils le menrent nanmoins l'Aropage, qui

Bk;t.Si.3'

eftoit lajufticc criminelle d'Athcncs,'cxtrcnicmcnt"cclcbre

Chry.p.33i.<:.

dans

&.

SAINT Paul:

l'andcj.c
^-"

l'hiftoire.'S.Chryfoftome croit qu'ils

l'y

157

menrent pour

l'y

punir.

'comme on y

avoir puni du dernier fupplicc divers philorophes


qui avoient combatu le culte des dieux adorez dans ccrte ville.
'11 eft certam qu'on l'y mena pour luy faire rendre conte de fa

Cliry.p.33i.a,'

Bir.j2.f.

Aft.v.v.ijto.

doctrine.

Paul eftant au milieu de ces juges ne leur dit rien qui les
puft choquer, 'Il parla d'abord de leurs idoles en des termes qui
n'en tablilbient &c n'en rulnoient pas non plus le culte.'lHe
'S.

fervit

mefme avantageufement de l'autel qu'ils

chiy.p.jji.b,

F.334bi

p.jji.cJ,

avoient drele au

Dieu inconnu, pour taire voir que ce n'cftoit point fdire une innovation de leur faire connoiftre une divinit qu'ils adoroienc
dj fans la connoiftre. [Il continua de mefme fans rien dire expreflement contre les dieux des payens:]mais il tablit contre
tous les dogmes des philofophes l'adoration de celui qui a cr
de rien , qui n'habite point dans
des temples ma:ericls,qui forme tous les hommes,qui leur donne
c mouvement & la vie , & qui leur ordonne de le chercher pour
ie connoiftre. Il fe fert mefme d'un de leurs potes pour dire que
nous fommes les cnfans &r la race de Dieu,'c'eft dire ce qui en p }3.e;
approche de plus prs: t c'eft aprs cela qu'il conclut, que[(l
noftre gloire eft d'approcher de Dieu, il eft indigne de nous de
croire que Dieu mefme foicfcmblabledel'or, de l'argent, &:
des ouvrages faits par des hommes, '& infrieurs aux hommes, p.sj.s.b.
[Aprs avoir ainf renvcrf toute l'idolatriq fans la combatre
diredemcnt,]'& avoir fait voir que les hommes eftoient inexcu- =

Je ciel &: la terre, qui n'a bcfoin

mconnu jufques alors leur Crcateur,'il les exhorte


I4 rigueur du jugement dernier, einbrafter le repnitence, que Dieu accordoit alors aux hommes,

fables d'avoir

pour viter
mde de la

homme dont il avoir tabli l'autorit en le reflufcitanc


aprs fa mort. 'Quelques uns fe mirent rire en l'entendant par1er d'un mort reftufcit d'autres dirent qu'on l'entendroit une

'

A^v.v.v.jo.^t,

par un

v.^t-si.

autre fois

&: S. Paul fornt ainfi de raflcmble. Mais il y en eut


qui fe joignirent a luy,
embraflerent la foy, entre lefquels fut
:

&

S.
SiT.fofi titre,

Denys Snateur de rAreopage,&: Damaris,'qui flon quelques

anciens eftoit

femme.r"S.DenYS fut depuis le premif^r Evcfaue


a Athnes, ayant eitc ordonne par S. Paul, telon toiis les marty-

rologes , &c

fa

finit fa vie

par

un

illuftre

Cliry.fac.t.^.

=-"-?-7.d(

martyre.]

'Levers que Saint Paul cita dans l'Aropage eftoit tir des
Phnomnes d'Aratus.^Il cire encore en d'aunes lieux quelques
vers des potes payens-^S. Clment d'Alcxandrie,[qui tire beaucoup de chofes de livres apocryphes &: peu affr.rez,]dit qu'il

Hier.iaTit.i.p.
-^^'^-

tu.1'.T''^^^
^ci.fir.fi.p.s^^.

i}
confciUoit

SAINT PAUL.
&

'^'
quelquefois de lire les livres des payens ,
entre autrcs"ceux de la Sibylle ,
d Hyftalpe Il raporte un dif- Non
cours dc luy fur ce fujer,'piis peuceftre de quelque exhortation
au peuple, qui n'aura pas elle cri:c,niais le fera confervepar

&

Bar.app.j 15.

rande].C.

mcfmc

mmoire des Chrtiens. 'Origene prtend

Ai.inMatt.17.

tradition dans la

v.;?p-w

qm^ Saint Paul dans fcs cp-.ftrcs cite quelques livres apocryphes,
comme celui que l'on attribuoit [fauflbmentjau Prophte Elic,
& celui qui portoit le nom dejanns & Mambrs,[ians prtendre
les autorilcr comme canoniques , non plus que S. Judc quand il

c-

cite

nommment Enoc]

ARTICLE
S. Paul quitte Athcfjes, "
i.ThcC3.T.x.i.

auffi

va

'^A IN T Timothe vint enfin


J3^ '^^^"cs.

Il

femble que

XXIIL
Corir/the

De S.

trouver S. Paul

Silas

ne

foit pas

Caius.

qui l'attendoit

revenu avec luy,

(Peuceftre que quelque maladie, ou quelque autre empcfchexnent le retint en Macdoine.


*-v.i4.

S.

Timothe apprit ce femble Saint

Paulj'la perfecution

que

fouffroient les Chrtiens dc ThefTalonique de la part de leurs


V.17.18-

concitoyens. 'Saint Paul qui les aimoit extrmement, fouhaitoic


beaucoup de les aller voir ;
il fut deux fois dans le deffein dc
partir pour y aller. Mais en eftant empefch par fatan, comme il

&

aima mieux demeurer feul Athcnes, &: renvoya Timothe


Thelloniquc , pour y fortifier les Chrtiens, &: les exhorter \
demeurer fermes dans la foy, fans cftre branlez par ces perfecutions, qu'il leur avoir predircs lorfqu'il eftoit encore avec eux^
Pearfan.p.p.'[On voit par ceque nous venons de dirc,que]'S. Paul palTa un
Chry.inAft.h. tcmps confidcrable Athnes, [peuteftre environ trois mois.]'!!
3sp-34i-c-fne paroift point qu'il y ait eft perfecut
nanmoins aprs y
avoir jette les femcnces de l'Evangile , il fe hafta d'en fortir, dit
S. Chryfoftome, parceque les Athniens qui ccoutoient aflez
?-i-5t

ditj'il

&

volontiers la n.aivcllc thologie qu'il leur apprenoit, cftoienc

accoutumez couter tout pour s'en entretenir &: s'en divertir^


& non pour y faire une reflexion fcrieufe, & en profiter.
'Il quitta donc Athnes ,& vint Corinthe[qui cftoit la me
.1

A.is.r.i,

&

Grce,
d'Athnes
mcfmc.Ainfi tant par cette raifon,que par fa fituation entre deux
mers, qui y attiroient de toutes parts le commerce de l'Orient
&: dc l'Occident, elle ne pouvoir manquer d'cftrc fort peuple
trcpolc de toute l'Acaic, ceft dire de

la

i^,

Viai^j.c.
'''

SAINT PAUL.

439
Se fort riche. Mais il femble que les habitans y fufTent d'aucanc
plus attachez leurs biens, qu'ils eftoient dans une plus grande
abondance.] 'On croie qu'ils aimoientaufli beaucoup lefafte de Eft.inCor.p,
des aunes fcienccs humaines. ^Et ce qu'on en re- '^'
l'loquence

&

marque de

plus

c'eft

que l'impudicit y regnoit d'une manire

^'^'^^

"

'^^'

efFroyable.

'Le S, Efprit amena donc S. Paul Corinthe pour y demeurer


durant 18 mois, y prefcher la parole de Dicu,[qui feule en pou-

&

K*""

i 17.

de fi grands defordres. Ily vint'Tur la fin de l'anne,]


y logea chez Aquila & Prifcille fa femme qui eftoient Juifs,

Aft.ix.v.nf

ci"y-n.l sspi
^'^

voit bannir

&

' caue qu'ils travailloient

comme

luy faire des tenrcs

&:

il Ai.i.v.i.^.

chez eux, 'Car il voulut encore moins recevoir fa fub- i.cor.y.v is|
/ftance des Corinthiens, que des autres qui il prefchoit;''&;^-^'' '*"'^'
mefme fe trouvant Corinthe dans le befoin,il aima mieux cftre
travailloit

affift

par les autres Eglifcs,'comme

pes.'^Il

il

le fut

par celle de Philip-

n'avoit pas moins d'amour pour les Corinthiens

..,

il

jj

mais il crut qu il luy cltoit important d en uler ainfi,


pour ofter tout prtexte la calomnie. 'On peut en cela eftimer
fon defintereffcment de n'avoir pas voulu recevoir les biens de la
terre de ceux qui il diftiibuoit les richcfies du ciel On peut
y
louer fon courage d'avoir voulu manquer des chofes les plus ncceffaires, fans en rien tmoigner ceux qui les avoient en abondance mais S. Grgoire y admire furcout'Ta douceur &: fa charit, qui ne felaflbic point defupporter la foiblefTede ces Chrtiens un peu trop attachez leur argent ,
qui continuoit 18
mois les inftruire,en attendant qu'ils fe fortifiaient peu peu,
qu'ils fe portaflcnt d'eux meTies une vertu qu'il n'ofoit leur
ordonner. Dieu bnit cette condcfcendance , comme on le vie
par la libralit qu'ils exercrent peu d'annes aprs envers les
pauvres de Jerufalem,
'Aquila chez qui il logeoit, eftoit originaire du Ponr,[Il s'eftoit
tabli Rome, mais il avoit eft oblig d'en fortir,]&: eftoit depuis peu venu d'Italie Corinthe, parcequc rEmpereur"Claude
avoit ordonn tous les Juifs de fortir de Rome. [Nous parlerons
autrepart de fa vertu, & de celle de fa femme.]
'Saint Paul eft le premier qui air plant la foy Corinthe, o
ies autres

v.9,Phiii.4.v.
7-

que pour

fi.Cor.ii.v. ra.2..

Greg.inEz.h.
is.p.ujs.u?*".

f?&w

&

&

V.S.Pierre

*3''

comme

un fage architeiSIe,

il

pofales fondemens de TEglifc^Il v

&

prefchoit tous les famedis dans la fynagogue


s'efForoit de
faire entrer les Juifs
les Gentils dans la connoiflance de la ve,

A(X.is,r.-^

'.Cor.^.v.c.roj

^'''^""P- '?

i8.v.4,

&

WoTB

iS.

maifon de Stphane ou Eftienne"les prmices


ne battiza Corinthe que cette maifon, avec

rite. 'Il appelle la

i.Cori(;.y.ij.

de rAcae,'&

lv-ia-k.

il

Rom?sv\"'|

SAINT PAUL.
Z40
Cnfpejdont nous allons voir la converfionj&Caus/CarihVciloic
pas envoy pour battizer, mais pour prefcher.
'On fait lafeftc(ieS.Crirpe(:tlcS,Caiusle4d'odVobre.2llya
^pp^i^cncc que ce Caius elt celui mefme que S. Paul dit eftre Ion

On.n.p.63i.b.

hoftc, &: celui de coure l'Eglife, lorfqu'il Fait fcs

'"''7-

iJfuiAo.

chiy.inRonr. tions
h.3i.p.4oi.b.

^^jj,

L'ndej.c;
^'"

recommanda-

aux Romainsi'&l honneur qu'il avoir de loger S. Paul, fait


quelle cftoic non feulement ( libralit, mais aufll fa piet,

puifque

S.

Paul choififToit

Ces holles flon l'ordre

de l'Evangile,

& ne logcoit que chez ceux donc la vertu eftoitdigne de la fienne.


'Caius cftoit l'hofte de toute lEglife, parcequ'il recevoir chez
TortinRom. l"y ^vec joie tous les Fideles.^On tenoit par tradition qu'il avoic
KS.p.^3i.b.
cft fait Evefque deThcflalonique,[d'o il pouvoir lire quoiAa.i<-.v.i9.
qu'il fuft cabli Corinthe.] Car S. Luc parle d'un Caius MacBed.in

j.jo.t.j.

Bed.inj.jop.

donien difciple de S. Paul , ^ui cltoit venu avec luy Ephefe, &c
qui y fut en dangcr"dans la fedition de Demetrius.
'Bede[&:Adon] croient que celui qui fut battiz par S. Paul,
cfl:

r^oan.

celui qui S,

l'appelle fon

fils,

Jean crit

fa troifieme cpiftre,<:dans laquelle

& luy tmoigne

beaucoup de

tendreflc.

Il

'

en l'an J7;

il

loue

Dieu, &: fon ardente charit pour Ces freres & il luy promet de le venir bicntofl: voir.'Saint Athanafe ou
celui qui a fait les additions de fa Synopfc, paroift mefme avoir
fa piet fincere envers

'AthXyn.p.ij.

donn le flyle l'Evangile


de S. Jean. [Mais je ne fay'Ti Caius connu par Saint Jean n'eftoic Noti'
point plutoft] un autre difciple de Saint Paul, natif de Derbe[en
cru que Caius hofte de S. Paul, avoir

ar4.oa.b|

dCo^^t'

4.p.3i7.bin.p.

I-ycaonie;]<^qui peut aufl ellre celui que les Conftitutions pretendent avoir eft fait Evefque de Pcrgame[en Afiejpar S. Jean.

xcx..c.

ARTICLE XXIV.
J.
Af^.iS.T.f.

i.Thef.5.v.7|r.
''

Thdir

Taul crit deux

ltitres

aux Thejfjlomcens.

'OIlas &:Timothe revinrent de Macdoine Corinthe re^J joindre S. Paul, 'qui fouffroit alors beaucoup de neceffitcz

^ *^^ travaux.^Mais

il

fut fore confol

& fort rejoui du retour de

& alibi.

Timothc, caufede
de
7hcnaloniquc/Ilfouhaitoit cxcremcmcnt deles aller voir mais
ne le pouvant pas aIors,?il leur crivicfi premire epiftre peu aprs
le rerour dcTimochce.'^Il le joint avec luy dans le cicre de fa letEre , au/Tibicn que Silvain, qu'il nomme le premier des deux.'Ce
Silvain cft celui que les Ailes appcllcnc Silas comme il paroift

Hicr.ep.144.

par la fuicc de Ihilloirc. S. Jcremc die

ce qu'il luy raportadc l'tat des Fidles

c.

i.Tlier3.v.6-

f^.io.is.

'-f-

iThdlt.n.p.3';j.

i.3.p.ii3.a'.

mclmc

q^uc c'eft

une faute

L'^ndej.c.
^^"

Non

SAINT Paul;

qu

30.

141

aime mieux Eft.i.Cor.i.jr;


de
Silvain, &:
croire avec! hcodorct, que e'efl: le mcrme nom un peu lacinil, 45MThdrt.ib.
citant ordinaire auxjuirsqui convcrloicnc avec les trangers, Eft.inRom.iff.
de tourner leurs noms pour les rendre plus conformes ceux p-iS5-jS6.
des Grecs & des Latins.
'Cette lettre auxThclTalonicienseft la premire de tontes cel- Thdrt.inPaul;
les de S, Paul. Elle fut crite de Corinthe, comme on le volt par pr-P-3-a.
cette fuitc,'&:"non d'Athnes/ comme quelques Pres l'ont cru. Bar.5i.i4|tjfr.
r-''7o.b|Pearr.
\S. Paul rmois;ne dans toute cette lettre beaucoup de tendrefTe
*
^
p. II.
pour les Chrtiens de Thcflalcniquc , &: une elHme toute parti- Ath.fyn.p.
culiere de la ferveur de leur foy, &: de la conftance avec laquelle 147.aiThjlrr.pi
ils fouffroient la perfecution. 11 les loue aufl de leur charit en- '
Vers tous les Chrtiens de la Macdoine. Mais il les avertit d'ufer faintement du mariage, d'viter l'oifivet en travaillant des
mains &: de pleurer les morts d'une manire qui foit digne de la
foy que nous profeibns. Il leur donne encore quelques avis pour
lire

il

faut Silas.'Ncanmoins Efl:ius

'

par l'Antechiiil, &c fur divers autres points.}


tmoigne avoir toujours un grand defir de les aller voir , pour

n'cftre pas furpris


'Il

Note

31.

ajouter ce qui pouvoir manquer encore leur foy.


'La fconde epiftre aux Thelaloniciens hit crite''peu

i.Thefs.v.io.n,

de Thdrt.in Paui.

temps aprs la premire, ^comme on le peut jug-er par la confor- P''P-3-i' n-,
^ Bar.j3. i.
J

J V r
J
mite de
la matire &: de 1 inlcriptson, qui porte aum les noms de
Silvain & deTimoi:he;'&: par ce que dit S.Chryfoftome,que chry.i.TheC
SaintPaul l'crivit caufc qu'il n'avoitpcuteftre pu aller Thef- ^^P-3'5'-afaloniquc, comme il avoir tmoign le fouhaiter dans la prc

'

iniere,

pour rfuter ceux qui voulant tirer de l'argent des Ath.ryn.p.14?,


Thcflaloniciens, leur perfuadoient que le monde alloit finir :'ce ^v,^
qu us conhrmoient loit par une raulie interprtation de la premire lettre de S. Paul, 'foit en fuppofant une faulTe lettre de cer Bar.3 $1.
'Il

l'crivit

Apoftre.[Et

le

dernier peut paroifire plus probablc,]'parcequ'il

i.Ther3.v.i7,

'^'^'"'""/

fcmble que
ce foit *pour diftinguer fes vritables epiftres
d'avec 392.IBax.^>
^
^
V
jd.
celles qu'on luy pouvoit fuppoi'er,que S.Paul marque en celle-ci
le figne dont il fe fervoit toujours , qui eftoit d'crire de fa main
le falur, & le fouhaic de la grce.
'Il exhorte encore lesThelTaloniciens dans cette fconde Iet-i.Thef.LT.j-^
tre, fbufFrir courageufement les perfecutions par lefquellesieu
les rendoic dignes de fon royaume & il les allure qu'il prie fans
celte pour cela.'Il y reprend, comme il avoit dj fait, mais plus 3.V.6-1;;
fortement ceux qui aimoient mieux vivre du travail des autres
que du leur, pour demeurer dansToiHvet. Il veut qu'on marque
ffi/. cd. 7m. I.
h
.

SAINT PAUL.

i4i
ceux qui continueronc
qu'on

fe

a.

L'andcJ.G,
^

mener

cecte vie drgle,

& mefme^''

fepare d'eux.

ARTICLE

XXV.

y^/W Paul ^refche aux Gentils Corh.the :J.C. luy afparoijl


Il efi mis en jufiice : De S, Silas.
Ait.i8.v.j.(f.

Cliry.n.h.3s.p.

341-b.

Timoihcc eflant donc revenus trouver S. Paul


,^Corinthc, comme nous l'avons marqu, il fe fentic rempli

'Q^Ila

&:

d'un nouveau zcle, &: prcfcha encore plus forcement aux Juifs
qu'il n'avoir fait auparavant. Mais comme ils s'oppofoienc luy
avcc des paroles de blafphcme,'&: qu'ils formoient mefme des
confpiracions pour le tuer;^il fecoua fcs vcemcns, &c leur dit ces
paroles terriblcs:Quc voftre fang retombe fur voftre telle Pour
moy j'en fuis innocent, je m'en vas dformais vers les Gentils, t
alla demeu'Il quitta mefme le logis [d'Aquila qui eftoit Juif,]
rer chez Julie, prs de la fynagogue, ne voulant pas s'loigner
:

&

&

9j

, &: que l'mulation [des


Gentils qui fe convertifToientjJlcs portail fe convertir aulfi.'Car

des Juifs
y,344.a.b.

afin qu'ils le viffent toujours

tout ce qu'il faifoit n'eftoit que pour les porter la pnitence


il ne les quittoit qu'afin qu'ils le recherchaflcnt.
[11 rcuffit au moins dans quelques uns.]'Car Crifpe qui eftoic

&

'Aa.s.v.8.

\f"^'^[l''^'

'^'

chef de

'^

From.inAa.p.
^

fynagogue, embralla

foy avec toute fa famille,


depuis ce qu'on pretend , Evcfque de [l'ifleJd'Egine [auprs d'Athnes. Nous avons
dj dit qu'on fait fa fefte le 4 d'odobre.]

le
i.Cor.i.v.14.

S.

Paul

la

le

battiza luy

chcz qui

'Julie

de Dieu.

Il

mefme,^&

la

le fit

Paul fut loger, elloit gentil , mais ferviteur


avoir aufli le nom de'Tite mais ncanm.oins tout ce
S,

'a.ig.v.8.

apparemment raporter l'autre Tite, que cet Apoftrc avoir pour difciplc
longtemps avant que de venir Corinthe.
'Aprs que S. Paul fe fut ainfi fcpar des Juifs plufieurs des

!..Cor.i.r.i?.

Corinthicns[Gentils] ayant elle inllruits par luy, embr.i(rcient la


foy, &: reccurent le battefme.'Silas &: Timothce s'employoienc

qui

efl dit

de

Note

jsj

S, Paul, fe doit

prdication de l'EvangilcirSi c'cll le dernier endroit


Ecriture parle de Silas. Le martyrologe Romain met d fcfte

le 13

de

la

juillet

aprs Ufuard

mourut en Macdoine,
le
Eft.i.Cor.Lp.

les epiftres

avec luy
[Adojfeft.p.js.

de Tite dans

&:

&

Adon.j'Ce dernier ajoute qu'il


mefme marquer que ce fut par

fcmblc

martyre,
'Les

Grecs , qui diftinguenc fans fondement

Silas &: Silvain,

'I

SAINT PAUL.

faadeJ.C;

245

avec les Saints


'les honorent tous deux le 30 du mefme mois
Crefcent, Epenete,&: Andro nique Ils font ce jour l leur grand
office de ces Saints &c ils difent d'eux tous qu'ils moururent en
paix aprs avoir prefch la parole de la foy Chrtienne Calcedoine, dans la' Gaule, &c en divers autres endroits du monde, &
aprs avoir retir de l'impit, amen la connoiflance du vray
Dieu,& battiz un grand nombre de perfonnes/Ils font Saint

^^*

Boii.my.t.i.p,

35i|Mcni3,p,
^^^'

Menxa.p.is^j

Silvain en particulier le dtenfcur de la ville de Thefalonique,


'&c luy donnent toujours auflbicn qu' fes compagnons le titre Menoi.Vj
d'Apoftrc.[Adon &: Ufuard l'attribuent de mefme Saint Silas,

"Quelques Eglifes de France l'honorent en cette qualit. Et on


p^m (^ij- qu'aprs Saint Barnabe il n'y en a point qui la mrite

Beauvais,

^y^"-

davantage.J'Car outre qu'il eftoit Prophece,&: avoir toujours eft Aaj.v.i.3s,


confider comme l'un des premiers d'entre les Ghrtiens,[nous
l'avons vu durant pluficurs annes le compagnon des travaux,
des fouifrances, &: de l'apoftolac de S. Paul, non comme fon minifl;re,mais comme Ion allbci.J'Origene dit que le concours de OH. injer.h.f;
ces deux nues divines a rempli toute la terre des clairs qui p-^^-^brillent dans les[deux]epilhes qu'ils ont crites enfemble[aux
Theflaloniciens.
Il y en a qui raportent SilasJ'ce que dit S. Paul aux Corinthiens, Qu'il leurenvoyoit fon frcre^qui cftoit devenu clbre
&c.

i.Cor.s.v.iS.y

dans toutes les Eglifes, &qui avoit mefme eft choifi par elles
pour raccompagner"dans fes voyages, [En ce ras il ne peut pas
cftre mort avant l'an j8. Mais cette opinion ne paroift pas aflez
fonde.]
'Plus l'Evangile faifoit

tions

de

S. Paul, plus cet

de progrs Corinthe par les predicaApoftre avoit craindre les efforts

&

diry.mAft.,
39p-344-c.d.

de ceux qui en eftoicnt les ennemis. 'Il y foutirir, com- i.Ther3.v.7.


menons avons dit, beaucoup d'afflidlions & de maux;'&il s'y i.Cor,u.v,j,
fumegenm. trouva quelquefois reduit" manquer des chofes les plus neccffaires.'Il y fut dans un rat de foibleffe, de crainte & de trem- i.Cor.z.v.j,
liiic'CifiM;
blement,'ce queTheodoret tend jufqu' la prifon,"aux fouets, Thdit.n.p.us,
1aux autres tourmens de la qucftion.^S. Chryfoftome tire^de ^',
^'
s paroles, que les autres Fidles y furent auffi prouvez avec p.ij3. '
Ja fureur

&

luy par diverfes perfecutions alfcz violentes, quoiqu'elles n'allaffentpas aux dernires ex':remitcz,'&: jufqu' la mort. ^Cependant ptu^a.
quelques maux que S. Paul foutfrift, tout luy cftoit encore moins * '" ^^''??I. T-e texte des Menes porte iVa^i'a. Il faut affur^ment rr
Cytherc^.?/})./, ic djns le menolo^e deC inilius,?.2.f.^^o.

p-

Tentatio

-vos

non afpehtndtt mft humana^ comme porte

le

comme on

lit

dans Maxime de

Mn.}o.j.ul.^

5J.

grec>

Hbij

SAINT PAU

i44

t.
durctc &l l'obllinacioii des mcchans,& des perfonnes derai{bnnablc5/Cai-[lc don de] la foy n'y c(ioic pas com-

que

fenfiblc
t.Thcf:3.v.i.

mun
Aa.is.v.9.io|
ry-P-S'f-t.

la

&

Christ luy apparut une

nuit pour le con(b!er,


craignez po.nc: pariez i_&:prelchcz]fans
perfonne ne vous pourra maltrai-
ceflc Car )c ibis avec vous,
ter, parceque )'ay un grnd peuple dans cette ville. [Ayant donc 'r

jj^jy jjj.

^^^ paroles:

Ne

&

'Aft.iSvMi.

demeura dixhuit mois Corinthe pour y prcfparole de Dieu 'ce qui n'cmperchc pas qu'il n'en foit

cette aflurancCjJ'il

Bar.js.j 44.

^^[^QJ la

ii.Cor.r.v.T.

durant ce temps l pour aller prclchcr aux environs.'Et fa


fconde lettre aux Corinthiens cil adrcle rEr^life de Corint}ic,
tous les Chrtiens qui font dans toute l'Acae/Il cil
certain que des devant l'an j8 , il n'y avpit plus de pays en ces

Rora.ij.v.ip.
*^-

^'"

tous.

'Mais Jsus

l'andeJ.;

forti

&

quartiers

o la foy n'euil: elle prciche.


temps que Saint Paul a paif chez Aquila, & chez
a encore log Corinthe,[foit en ce voyage, foit en un

[Outre

le

C&V.1.

JuftcjJ'il

v.irt|TLdit.n.

autre,Jchcz"Caius,'&:chezPhcbpiaconifledcrgliiequi ciloit
dj tablie Cenchre, quoique ce ne fuil qu'un (Impie bourg,
[qui fcrvoic de port Corinthe du coft de lAfic.
Il travailla tablir parmilcs Corinthiens toutes les rgles d
la piet Chrtienne , &c par fes paroles, &: par fon excmple,]'afin
qu'ils fudcnt fcs imitateurs, comme il l'cftoit de J.C.'I! leur appj.jj. g,j(:j'j ^^^^ l'ordre &c la modcrtie vouloicnt que les femmes

vi3.

fuilcnt toujours couvertes, &:euflcnt"un voile, furtout en priant

"'"'e

P'"^*

i.Cot.ii.v.x.

v.i-T|Chry.n.

Li6.p.i73.j.e|

'^^^^^enprophetizant: car la grce de la prophtie eiloit commune


alors, &: mefme parmi lesfemmes. Il recommanda au contraire
aux hommes de ne point avoir la tefbe couverte en priant, ce
qui cftoit une coutume ordinaire aux payens[dans leurs facrifces,]& porter toujours les cheveux courts fins les laiflcr croiftre

comme

fxifoicnt les philofophcs,[(urtout les cyniques.]

Il

fut

adurment obe de pluficurs, mais non de tous ce qui l'obligea


de leur recommander les meimes chofcs dans la lettre qu'il leur
crivit quelque temps aprs.
l'a N DE J E s U s C H R I s T 55
avoir
'L'Acac
[alors] pour Proconilil Novat frcre de Scncquc,
:

"Bai-n-Bl
p^"u "lifl^p

67i|Tac.an.5.
c.3.r.i;x.|Dio,
l.i-.p.SS.c.

Dio,!/.!.!..

7i3.r|Tan.
fe

Aa!^.v.'ii-

^'^^

cftant entr dans l'adoption de Gallion banni Ibus Tibere,cn

nom de

L. Junius Gallio.^Cela ne l'cmpefcha pas


4'ayQir p-^-c jm (qi-j (Jq ^cux quc la nature luy avoit donnez pour
^
XT
r
r
Ncron le ht
cnhn
mouru- comme eux.
rrercs
l^Durant qu'il cltoit Proconful, les Juifs s'cftantfaifis de Saint

avoit ptis le

&

Paul, iamcnercnc devant fon tribunal

l'accufant d'empclhcr

SAINT PAUL.

r.adej.c.
^^'

qu'on

'

n'adoraftDicLi flon leur loy. Gallion ne

donna pas

Z4y

Saine

de parler :'inais il fe dclara luy mcfmc l'on dfen- Chry.n.h.39.pj


feur , en difant aux juifs qu^iis n'avoicnc qu' fe retirer," &: qu'il 3+3-a.
Uc;
ne fe mefloic poinc de leurs conccftations de religion &: de doctrine 'ce qui revient ce que nous trouvons aucreparr , que afSynop.p.ijji;
jKc,
c'cftoit un homme d'cfprit,"doux &c agrable. ^Softhcne chef de 'i-^:.
'^'^^^'
Ja fynagogue des Juifs, [qui pouvoir avoir fucced S. Crifp?,] b.c.
fut battu en cette occafion devant le tribunal mefme du Pro^oTE 33. conful qui ne tmoigna point s'en oftcnfer.["On ne convient
point par qui il fut battu, ni pourquoi.] 'Mais on tient que s'il p-544.c!Thdr?.
n'eftoitpas encore Chrcicn, comme S. Chryfollomcra cru, il le ''-'^-'P'"-^fioTE 34. devint bicntoft aprs. 'Les Juifs"ne purent rien faire davantage ctry.p.s^Le.
alors contre S, Paul,parcequc Dieu luy avoir promis fa protection.
Paul

le Iciiu-

'

ARTICLE XXVL
s. Patd quitte Cornthe-^fajJ^e Ephcfc

Des S S. AquLi " Trflle.

de Jsus Christ

l'an

AiNT Paul demeura encore

^4.

longtemps Corinthe de- Aa.is.v.is.


puis ce tumulte: 'Mais aprs y avoir pafie 18 mois au moins, v.n.is.
il prit cong des Fidles, hc s'embarqua Cenchre pour s'en
e5r',is'j aller en Syric,'& Jerufalcm
o "il falloir ne ceflai rement qu'il v.u,
y.lanote'.7. allall paffer la feRe prochaine,["c'ell dire apparemmen: celle
de la PentecoftejJ'qu'il voulut de mefme y aller clbrer quel- zo.v.i*.
ques annes aprs.
NoTB 35. 'Avant que dpartir de Ccnchre,"il fe fit couper les cheveux, iz.v.i%.
allez

\ caufe d'un vu qu'il avoir fait 'c'eft dire qu'il avoir fait
voeu des Nazarens, auquel ondonnoit alors par excellence
:

^c:

I
1
%.ti

I.

nom

fimplc de vpeu/Cc

vu

le From.n.p.<6'9|
le ^^''-B-Sf-

cbligeoit ne boire point de vin,"&:

Num.s.'/.-i,

cheveux, jufqu'. ce que le temps qu'on avoit


vou fuft accompli
alors on olfroit des facritces, te on fe
faifoit ouperles cheveux. Mais s'il arrivoit que durant le temps
du vu, quelqu'un mouruft devant leNaza!.cn,ilfe faifoit aulTitoft couper les cheveux, oftroit huit jours aprs'deux rourterelleSj&recommenoit alors tout de nouveau le temps de fon vu.
'On croie que cet accident cdoic arriv S. Paul, 5J que ce 't\.\t c.A Lap.inA.^.
ce qui l'obligea fe couper les cheveux Cenchre, en orner- f""^-^tant l'oblation des tourterelles, qui ne fe pouvoir faire qu' Jcrufalem.C'eftoitpeuteftre pour accomplir les ficrifices ord nnrz
aux Nazarens qu'il vouloir y aller.fCar ce qu'il dit qu'il falloi
lailler croiftre fes

&

Hhiij

SAINT

'4^

Synop.p.i53.

"

PATJL,

t'ande].Ci

marque quelque chofe dplus qu'une ^'*'


firnple rcfolution volontaire. ]'On prtend que les vux des Nazarens n cftoicnt gure alors que pour un mois:[& c'eftoit peu
prs le temps qu'il falloit Saint Paul pour aller de Corinthe
abfolumcnt

qu'il y allaft,

Jerufalem.j

Juif avec les Juifs , & fe foumettot en


aux crmonies de leur loy, pour les gagner
J.C, en leur faifant voir qu'il honoroit la loy comme (ainte,
mais non comme ncceflaire, ce que le refte de fa conduite monS ig.p.i9si96. troic aflcz.'Il falloir, dit S. Auguilin , entcrrer[&:finir]avcc honneur ces (acremens des anciens Pres.
A^.is.7.ip.ii.
'En allant en Syrie il aborda Ephcfe, o il entra dans la fynagogue^c il y parla aux Juifs. Ils le prirent de demeurer quelque
temps avec eux mais il s'en excufa, en leur promettant de revenir fi c'eftoit la volont de Dieu. Ainfi il fe remit fur mer pour
aller Ccfarce[en Paleftincjlaiftant Ephefe Aquila & Prifcille,
T.1.3.1S.
'qui avoicnt eft'Tes premiers hoftes Corinthe,&: qui l'avoienc Scc^
chry.n.h.40. accompagne de l Ephefe. 'Il les
y laiflapoury prefchcr l'Evangil^,*&: y eftre les dodeurs de la ville d'Ephcfe i^&c ce ne fut pas
p.^n.c
i c.
fans fujet que le S. Efprit les y fit demeurer. Car il vouloir achever par eux ce qu'il avoit commenc dans un des principaux
miniftres de fon Eglife, comme nous Talions bientoftvoir.
i.Cor.ij.v.19.
'Us eftoient encore Ephefe"lorfque S. Paul faluoit les Corin- en l'an
thicns de leur part & ils avoient mefmc encore cet Apoftre pour
Ift.o.p.419.1.
hofte flon noftreVulgate.'Mais il eft craindre que cet endroit
Rom.KS.v.4.
n'ait eft ajout au texte depuis quelques fiecIcs.'Cc qui eft certain, c'eft qu'ils avoient expof leurs tcftcs pour fiuver fa vie^
outre les autres fervices, par lefquels ils avoient travaill avec
luy tendre l'Evangile. Auffi non feulement S. Paul, mais touAug.B.cp.s.
.p.

'5_ p-jul fc faifoit ainfi

^..c.

q^^gjj^yj ccafions

'

y?,

Oti.n.p.i^i?.

tes les Eglifes des Gentils fe reconnoiftbient obliges eux.'Ori-

p.iig.

gene croit que


avoient dfendu

c'eftoit

contre les embufches des Juifs qu'ils

S. Paul,'6c

que l'obligation que toutes

les

Egli-

venoit[encore]dc ce qu'ils excroient l'hofpitad'autres offices de charit envers tous les Fidles, foit Juifs,
lit
la
foit Gentils en quoy ils eftoient fcondez par la fidlit
forres
de
bonnes
oeuvres
ces
piet de leurs domeftiqucs, de qui
fes leur avoient;,

&

K.om.iiv.5|
ft.n.p.i8..
j.Cor.itf.v.15.

&

dpendent beau coup.'Car toute leur maifon eftoitfi Chrtienne


^ ^ i^i^j^ rgle, que S. Paul l'appelle une Eglife. C'eft pourquoi
il la falue dans fcs lettres, '& en fait les recommandations aux
autres Et^lifcs.

Rom.!.Y3-j.

'Ils

cftoicnc rccournca

Romc'lorfquc Saint Paul crivit Con

en l'an J^

SAINT PAUL.

fandej.c;
^'^'

en.

epiflre

l'ansj.

aux Romains, o

il

grands

eloges.'Ils eftoienc

conde

cpiitre

les falue

cous

les

i47
premiers,

& avec de

revenus en Afie,"lorfqu'il crivit fa fe-

Timoche, o

il

le prie

de

les Caluer

de

i.Tim.4.r..i$,

fa parc.

[^On a cru fans douce qu'ils y eftoienc demeurez jufques leur


mort, puifqu'Ufuard, Adon,& les ancres martyrologes des Lacins
y marquenc leur felle le huicciemede juillet.]'LesGrecs font leur
grand office de S. Aquila feul le 14 du mefme mois, en luy don-

Boil.mav,t.r;

p-'MMen.p.
'^^'^*"

nanclecicre d'Apoftre , d'Evefque, &: de Marcyr.'Ils difenc qu'il


fe faifoic de grands miracles dans fon eglife,[qui n'eftoic pas

*t

au moins M' du Cangc ne l'a pas fceu.]


'S^' Prifcille eft quelquefois appelle Prifquc,[doncPrifcille
eft un diminucif.]Elle eft nomme en des endroics devant fon
marij'foic parceque l'on ne s'amufoit pas prendre garde ces
Conftancinople

i.Tim.4.v.ii,

gouverna

depuis 175,

Is^"""

*'^*^*

lifent.

c.i,6.p.i<,.i.

ARTICLE
Des.

boH.is

jin.p,-

'^7-iio-

p.deNat.I.z:

XXVII.

Jpollon.

[T)Eu de temps]'aprsqueS. Paul fut parti


'T;.

Chry.n.h.io.p,

de chofes , foit qu'elle fift encoraparoiftre plus de zcle &


de foy qu'Aquila mefme. 'Dans les aes de S'^^Prifque martyre de
Rome,[qui d'ailleurs ne valent rien,] il eft dit qu'elle fuft enterte par le Pape"uty chien prs de l'Arc Romain, dans l'cglifc des
faines martyrs Aquila &:Prifquc, 'ou Prifcille, comme d'autres
fortes

d'Ephefe,ilyvint

un3uifd'Alexandrienommc"Apollon,quicftoitun homme
loquent fort habile dans les Ecricures , &: avec cela plein de
zle &: de ferveur. Il n'avoir reccu que le battefme de S, Jean, &:
nanmoins il eftoit aflez inftruit de ce qui regardoit J.C. &:"la
foy Chrtienne. Il l'enfeignoic mefme aux autres, & la prefchoic
"avec tout le foin & l'exaditude dont il eftoit capable [flon fa
fcience.]'S. Chryfoftome croit que c'eftoit pour cela qu'il eftoit
venu a Ephefe.*Il y parla avec beaucoup de hardiefl lufque dans
la lynagogue ce qu Aquua
PnfciUe ayant fceu , ils le firent
venir chez eux, o ils l'inftruifirent plus amplement & plus parfaitement de la voie de Dieu,'ayanc eft aflez longtemps difcipies de Saint Paul, pour pouvoir eftrc les maiftres des autres. Ils
n'avoient point de jaloufic,[qui les empefchaft de faire part
leurs frres de ce qu'ils favoientj]'&: Apollon n'eftant point enfl

ka.^z.v.-.^^.iu

J[

>;._4

"/"
i'-Vli^i-

I
I.

'Les

Menes

^u'il eftoit Juif.

Chr7.P.7i.4o.p;
^'i'^-

&

difent qu'il avoit rejette l'erreur des

dcnionSj[comme

s'il

cuft eil paycnj]

au

lieu

chry.p.si.a.

From.p.(S70A.

Mer p.uj.
Aci.iS.T.z.

SAINT PAUL.

24S
par

les

grands (Ions

qu'il avoit dj,

difciplc d'un aiciran&: d'une

[S.Luc uc

Chry.p.5cb.
'^'

dit point

s'il

p-3!-=-

Aa.i8.v.27.

d'cftie le

^'^'

femme.

rcccut alors

le

batte fmc de J.C,]'SainC

cil allez

'

&

'

Cela arriva avant que S. Paul fuft revenu Ephefe.


J
'Apollon ellant en Aca'ie, il y fervit beaucoup aux Fidles par la
grce dont il eftoit rempli, &: il confondoit publiquement les
fon mrite.

19V.1.
l.v.i/.is.

une grande force en leur montrant par les Ecritures,


eft le Chrill&lc Mcflk.'ll alloit mefme dans les maifons particulires pour y prefcher l'Evangile.^Ainfi il arrofa ce
que Saint Paul avoit plant, flon le don qu'il avoit receu du Seigncur comme fon miniftre. 'S. Jrme dit qu'il eftoitEvcfque de
Corinthe.[Ce ne fut pas nanmoins fitoft, s'il faut s'arrcftcr un
ancien auteur, j'qui croit, mais fur une raifon allez foiblc, que
cette ville n'avoit point encore d'Evefque bien tabli en l'an 57.Juifs avec

'^'^'^'"

*i,Cor.:.v.

que Jsus

v.isiOxon.p.

Hief.inTit.3.

^''^'
Aut. 4.48.1.3.
^'^^'

i.Cor.is.v.u.

'Il

eft

certain qu'Apollon n'eftoit pas alors Corinthe.

[Comme

malice du dmon fortifie par la corruption desfouvcnt le mal du bien mefme, l'clat que la prdication d'Apollon fit Corinthe, y produilt deux ou trois ans
aprs unedivifion fafcheufe.] Caries Fidles qui euflcnt dii eftre
tous unis enfembledans un mefme efprit &c dans un mefme fen-

hommes,

j.v.Tc.

v.ii.i|Clcm.i.
j

ne dcdaignoit pas

cmbarairc lui cela, femble nanmoins


le croire. 'Mais il dit fort nettement que quoiqu'il n'eufl: pas encore toute la lumire fur nos myftcrcs, il avoit nanmoins attir
en luy Je S. Efprit comme Corneille, par ce zelc 6c ce courage,,
[que le S. Efprit mcfme luy avoit donn.]
'Il eut enfuite dcffein
de palier en Acae
les frercs[qui
cftoientEphcfcjry exhortrent encore. Ilscrivirent pour cela
aux dilciples[dc cette province,]afin qu'ils le receullentrfelon

ChryToitorac, qui

^^"^^

L'andcyC.

la

tire

tirr.cntj'fe divifoient

& fc

partagcoient entre des

hommes excel-

'^'=-47P'H. jj^jg

i.Cor.i.v.'i.

'Atfg.rzt.c.iS.

^ j^ vrit, mais qui nanmoins n'eftoient que des hommes,


difant flon les termes de S. '^xj Pour moy je fuis P/tul"- moy &e^

&

k Afollon. 'Mais fi les peuples fe divifoient au fujet de Paul


d'Apollon, pour eux ils ne fe divifoient pas,
dcmeuroient unis

&

3>9-f-

enfembledans un mefme
Thdrt.i.Cor.

^ilcoM^r

Oxenp.j8.

efprit, &: dans le lien de la paix,


'Beaucoup"ont cru mefme que ce n'eftoit point au fujctdeS.
^'^"' ^ d'Apollon que les Corinthiens fe divifoient ;''&: ils fe fondoicnt fur quelques paroles de S. Paul qui femblcnt les favorifer,
[Il faut avouer que cefentiment ne paroift pas allez appuy; &:

v.ianotc4;;

I. 'Va manufctt grec dit que ce furent quelques Corintlieir:


qui fe rencontrAnt alors i Ephefe, le
prirent de venir en Itui pays: mais ce rcauufcrit cft celui de ambrige. [Saint Chryfofiome n'a i.tR
trouve de cela dani l lieu-]
,

l'on

**

V.

la

note

^}-

Clment

49

bien formel pour le Clem.i.Cor.ft


fcntiment contraire. '^Mais au moins"Saint Paul nous ailurc que 47.pn4.a.
'"^"^'^^^
lorlqu il fe plaignoit de cette divifion, Apollon ciloit[ Ephefc]
auprs de luy, &: non Corinthe. 11 le pria mefme alors extrmeil ne l'y pue faire refoudre. Il promet nanment d'y aller;
moins aux Corinthiens qu'il y retournera quand il en aura la
comraoditc.'Quelques uns croient en effet que c'efl"le fcond iCor.s.v.aiijf
fori peut ajouter qucj'Sainc

paroifl:

&

V.Unote
* vers le

milieu de
l'an j7-

cnvoya*peu de temps aprs Corinthe


qu'il
qualifie les Apoftres, ou les Dputez des
avec Saint Tite, &:
Eglifes, &c la gloire de J,C, Il dit en particulier de ce fecond^qu'il
l'avoit reconnu en plufieurs rencontres zcl Se trs vigilant.
'Saint Jrme croit que le deplaifir qu'Apollon eut de voir ce
'^^^

"^^"^ ""^ ^' "^^"^

trouble arrive Corinthe[ fon occafion,]

porta fc retirer en
Zenc
docteur
qui
delaloy,
Crte avec
s'appliquoit comme luy
que ce trouble eftant appaifc par
tablir des Eglifes de J.C;
le

TWn.n.p.i4j,

Hici-.inTft^'
P'^/'''-

&

la lettre

que

S.

Paul crivit pour cela,

retourna Corinthe. Ce
une fmple conjecture, fonde
il

Pre ne donne cela que comme


que S. Paul recommande 'Tite de donner le meilleur ordre qu'il pourroit pour le voyage de Zene &c d'Apollon, afin que
rien ne leur manquaft,[Mais fi S, Paul ne dit cela que fix ou fept
ans aprs le trouble de Corinthe, comme il y a bien de l'apparence ; il vaut mieux avouer que nous ne favons point pourquoi
Apollon cftoit alors en Crte, ni o il alloit.]
'Les Grecs font la fefte de S. Apollon le 8 de dcembre ,
le
qualifient Evefque de Duras flon le mcnologe de Canifius, ou
fcond Evefque de CoIophon[en Afie]felon leurs Mncesr[& je
ne fay s'ils ont plus de preuve de l'un ou de l'autre, que de ce
fur ce

&

qu'ils ajoutent,]que luy

& Cefar mefme eftoient

Tit.j.v.ij.

CaniCt.i.p.ji9j

^^e"-P''34:

du nombre des

70 Difciples.'Us difent de luy qu'aprs avoir bien gouvern l'E- Men.p.iJ


glife qui luy avoir eft confie ,
avoir beaucoup fouffert pour

&

J.C.[parla cruaut des idoltres,

nA*,-<

f
L

SAINT PAUL;

L'andcj.c.

I.

confomma

enfin fa courfe
ce qu'ils expriment"par un terme qui femble encore davantage
luy attribuer l'honneur du martyre.'Ferrarius le fait Evefque de
Cne en Phrygie fur l'autorit de Pierre desNoels_>& met fa fefte
le

11 de

juillet

il

en citant'Molanus,

i.Molanus a marqu S. Apollon le ii de juillet dans fes acidiiions Ufuard de l'dition de Louyai^
B l'anne ijfiS, & l'a oftc de l'dition d'Aovers enijSj.

m/. Eccl. Tm, I.

Ferr.u./ui

SAINT PAUL.

tjO

L'andeJ.C'

ARTICLE XXVIIL
S. Paul va jerufilem, & en divers autres endroits; revient
Efhej,
Aa.i8.v.xi.ii|
Bir.4.ilUfl".

Aft.is.v.iii

Ufr.ib|Sfnop.

rAaif.v.i-f.11.13.

p.i^^^bibar.H'

1.

fc^'^^^'

jji.Cor.i(f.v.i.3.

'/a.ij.r.t.

Chry.p.ji.a.
Aft.ij.v.i|io.v.

V',
fc

lren.l.3.c.3,

du voyage de Saint Pauljaprs eftre


Cerarce"cn
Paleftine,^il
monta, dit S.Luc, &:falua NoTi
j^ arriv
l'Eglife, ce qui fe doit entendre de celle de Jerufalem.^Car fon
tJefTein cftoit d'y aller, & il ne pouvoit s'enexemter.<:Il demeura
cnli-te quelque temps Antioche'^dc Syrie , ne pouvant oublier
cette Eglife, o il avoit receu tant de grces. ^De l il traveifa de
^^^^^ '^ Galacie &; laPhrygie, fortifiant &: encourageant tous
les difciplcs^u'il avoit faits dans fon premier voyage, gll ordonna
^"^ Fidles de Galacie de mettre part tous les dimanches ce
qu'ils voudroient referver pour les Chrtiens de Jude. [Mais on
ne voit pas fic fut en ce temps-ci, ou dans quelqu'une des deux
revenir la fuite

Aa.i9.v.is!

3i

annes fuivantcs,]
'Il parcourut aini

les parties de rAfie"les plus loignes de la T.n|*.


Chryfoftome
croit qu'il fut alors jufqu Cefare[en
mer & 'S,
Cappadoce.J'Aprs cela il revint Ephcfe pour y demeurer trois
ans '&:Y"fonder cette EsUfe.queS. Jean devoir cnfuiteafermir Note 37;
7V ' r
ti
par la prelence,&: honorer par la mort." 1 y amena avec luyL.aius,
"Jont nous avons dj parl & Ariftarque qui eftoit de Thefla- v. ij.
Ionique en Macdoine. ^Saint Timothe & Erafl:e[Corinthicn,]
:

p.i4.

["p\OUR

^ y prefche durant trois ans.

^k\^-v.ii.
jt.Cor.7.v,i3.i4.

Aft.ij.v.i.7.

ChrY.li.4o.p.

i*

'

7.a.i9.v.8.

'r^'^se^'*

y eftoient aulfi avec kiy/': le fervoient[dans fon miniftere.]'On


peut dire la mefme chofe de S. Tire.
'La premire fondion que S. Luc dit que S. Paul fit Ephefe,
fut de"battizer au nom de J.C. douze perfonnes qui avoicnt dj

battcfme de S.Jean &: puis de les


Efprit qu'ils rccenrcnt eftoit une preuve de la puret de leur
amc, &: de l'entire rcmilfion de leurs pchez, ce que le battefme
de S. Jean ne leur avoit pas donn.
'Saint Paul prefcha aux Juifs durant trois mois,'& puis voyant
leur obftination, il fc fepara luy &: (c% difciples d'avec eux, dercccu

peur

le

engag des difputes inutiles, qui n'auroientlervi


aigrir de plus en plus-; '& demeura deux ans prefcher

d'eftre

'Aa.i9.v.5i.io.

qu' les

Chry.p.jsj.c,

tous

Sui(.T.p.55S.b.

de commodit

Aft.ij.v.io.

14^^

confirmer. 'Le Saint

nomm Tyran, 'o il trouvoit plus


de repos. 'Suidas parle d'un fophille nomm
Tyran, qui a crit de la rhtorique. 'L'Evangile fut ainfiprcfch
tous les Juifs C tous les Gentils de l'Afie /o S. Paul convertit
Ics

jours dans l'cole d'un

&

^id,.'

""''"

f^irc

*"'^"

SAINT PAUL,

l'<icj.c.
^^

V.lanote

2j,

prcfquc partout un giand nombre de perfonncs , auflbien qu'


Ephefe, leur faifant voir que des ouvrages faits par des hommes
ne pouvoient pas eftre des dieux. 'Ainfi il y a apparence qu'il ne
dcmeuroit pas tellement Ephcre,qu'il n'allaft auffi prefcher partout dans les environs.'Il appelle Epenctc les premices"derAfie.

*^*

'S.

l'a N D E j E s U s C H R I s T JJ,
Paul demeura Ephefe plus qu'en aucun autre lieu, parce-

Bar.8.544j

^^""'-^Cor.
Rom.is.v.j,,

Cliry.inAa.Ii^

combatte beaucoup de phiiofophes, beaucoup ^^F-/iiC.


de iuperllitions,[&: mefme, comme nous verrons beaucoup de
magie. Apollone de Tvanes,"plus clbre par fes illufions magiques , que par tout le refte de fon hilloirc, Se que le dmon fembloit vouloir oppofer ]. C, pouvoir v dire en ce temps-ci, l'on
peut fonder quelque cliofe fur la confufion & l'ignorance de
Philoftrate fon hiftorien.]'S. Paul y prelchoit non feulement en A<fl.io.v.io.it.
public,"mais aufli dans les maifons ne cachant rien 'non de ce chry.n.h.44.
qu'il favoit,(ca'' c'euft eft une imprudence,)mis de tout ce qui P-s^s-a.
qu'ily trouvoit

y.fontitre.

ce,

pouvoit
tions

^;/.

chaque

mefme des exhorta-

perfonne en particulier, 'eftant refoiu

de

3S.

reflufcitoient les morts.

Son"ombre

feule gueriffoit les

Aa.io.v.jr.

tout faire chry.p.387.d,

pour une feule ame.'Il ne cefloit ni jour ni nuit de les inftruire,


&:joignoit encore les larmes aux paroles,'parceque les larmes de
la charit peuvent tirer des curs les plus endurcis les larmes de
la compondion,[Il prcfchoit aufli par fes a;ions,]'fervant Dieu
avec toute humilit ,'& travaillant des mains"pour donner aux
autres l'exemple d'un entier defintereflement.
11 y fit beaucoup de miracles tout flxit extraordinaires , non
feulement par luy mefme, mais aulfi par les vtemens qui avoient
touch a fon corps, lefqucls gucriflbient les malades, '&: mefme

tc

Note

eftre utile fes auditeurs. Il faifoit

maladies,

Aa.io.v.31.
chiy.p.3S7.c,,

Aa.io.v.i?,

V.33-3J.

ip.v.ilu.

chry.fn

Rom;

^-Sp-'oB-dii-

*&"triomphoit de la mort, dit S. Chryroftomc.''Et nanmoins de i.Tim.h.^6.n.


'7-c.
fi grands miracles ne touchoient point encore les Juifs.
'^11
y avoit alors[ Ephefejfept frres Juifs, fils de Sceva prince linAa.h.l'pi
des PreftreSj'^c'eft dire , ce qu'on croit, chef d'une des 14 fa- jfp.a.
milles facerdotalcs.'Ces frres alloient de ville en ville comme ^j^[^''^''*'
plufieurs autres Juifs cxorcizer les pofledez, pour en tirer del'ar- i^co.
gent.[Voyant donc le pouvoir que S. Paul avoir fur les dmons chry.ib.k.^r.
par le nom de J.C,]ils entreprirent de les conjurer auffi parle
nom de Jsus que Paul prefchoit,'quoiqu'i's n'euflent pas eux p-s^oxi
mefmes le refped qu'ils dvoient ni pour J.C, ni pour S. Paul,
'Cela eftoit arriv du vivant du Sauveur, qui l'avoir fouferr,^par- Lac..t.ig.^:
ceque c'eftoit alors le temps de faire clater fa douceur. Mais il/ckry.m aa.
^'"^
ne voulut pas toujours fouifrir qu'on abufaft de fon nom par vaa.

'

SAINT Paul:

iji

nit &: par interefl: &:

il

Car

le

&
p.3j8.d.

du dcmon mcfme pour en punir

fe fervit

'^'

polledc die ces juifs Je connois Jsus, c


je fay qui eft Paul mais vous qui eftcs vous ? E,t en mcfme "
temps fe jetcanc fur'eux , il les traita fi mal, qu'ils turent concraints de s'enfuir blclfcz c tout nuds,'parceque le poffed leur

la profanation.

d|3jj.c.

L-andcj..

avoir peutefhrc dchir leurs habits.' Voil comment le dmon


ufa da pouvoir qu'il avoir rcccu iur ceux que leur infidclitc luy

comment

il fe vengea de ceux qui fembloicnt


Croix du Sauveur] l'avoir rduit, 'Mais
fuft,'iln'ofa tmoigner aucun mpris pour

p.3g.<t.

avoit aflujettisj'&r

d|}59.c.

infulter la foiblefle oii[la

quelque mchant qu'il


nom de j.C, parcequ'il redoutoic fa puiffance.
p.3o.c.
'Cet accident remplit de crainte tous les habitans d'Ephefe,
Juifs & Gentils. Perfonne n'ofoit parler de J.C."qu'avec refpccl, -t^e
'"''"
Aft.i9.v.i9'Beaucoup de perfonnes qui s'eftoicnt amufes aux arts curieux
Ffom.n.p.'/?. [tJe l'aftrologie & de la magie,]'comme on remarque que cela
|c-aLip.p.j7i.
g^^jj. -Qj,j. j^omi-pun Ephefe, brlrent publiquement les livre?
qu'ils en avoient,dont le prixmontoitunefoname fortconfideAng.pr.tfi.p.
rable:'ce que l'Eglife a imit depuis en de femblables occafions.
'^*'^u
A 'Ils aimoient mieux s'accufer eux mcfmcs , dcpeur que les de-r
mons ne les decouvriIlent,&: ne les traitaflenc comme ils avoienc
ik.4i.p^6p.d.
p.3j?.e.

le

s-

fait les filsdeSceva.


^a.t>.7.i8.

Ciiry.h.4i.p.

'Les"Chrtiens profitrent aufli de cet vnement, &: beau- Note


coup vinrent dclarer &: confeflerles fautes dont ils fe fentoient
coupables. 'Ainfil'on voit que la terreur eft quelquefois plus utile

Aft.1av.19.

aux hommes , que Findulgence & la douceur.


'La parole de Dieu fe rcpandoit donc de plus en plus, &: fe fortifioit puiffamment [dans Ephefe,] 'S, Paul y avoit une grande
porte ouverte; mais il y avoit beaucoup d'advcrfaires;'&: il y fouf-

i.Cor.ij.v.30.

frit

8?-<*'

Aa.j9.v.Kj.
i.Cor.is.v.j.

y7.3*.

Thdrt.D.p.105.

b[Chry.ib.h.

perfccutions des Juifs.'Il y eftoit route


heure cxpof divers prils ; &: il protcftc avec rcrment"qu'il n'y
avoit point de jour o il ne fe vift prs de la morr.'Il y combatit

beaucoup par

les

fioiiMg
"""'""'"

contre les beftes flon les hommes:[c'cft dire"qu'il y fut cxpof Noth
aux beftes dans ramphitheaure,]'en forte que les hommes avoienc
^.^^^ j^j'j| ,^ fcroit dcvor, &c qu'il n'avoir pas tenu eux que cela
n'arrivaft,

fi

?j;

Dieu ne

l'euft dlivr

40,

miraculeufemcnt de ce danger

contre toutes les apparences humaines.


y^un.p.]7o.

texte Ijtin/i quelques manufcrits grecs, iCcnt/ureux lieux.lEt i! fe peut faire que quoiqu'il
auparavant dc% fept fih de Scera ils n'cftoicnt nanmoins que deui en cette reucoiitrc. Mais
on a toujours parl de fept.]
fUX dtu;( fuppofe qu'on a dj dit (ju'ils n'efloient que deux ;
I.

Le

foit parl

&

SAINT Paul:

fandcj.e.

ARTICLE
S. Paul

["K
^,oTB

41.

va une fconde fj'is

tj^

XXIX.

Corinthci crit

aux

G data.

TOus

avons ditquej'dans le temps que Saint Paul pafla


J^^ Ephere,il en fortoit quelquefois pour aller prefcher aux
environs. Il faut apparemment mettre aufli dans ce temps l"le
fcond voyage qu il a fait Corini:he,'&: qui peut avoir eft aflez
^ourt.ll n'y fut point charge aux Corinthiens non plus que
dans le premier ^maisillcurproreita que s'il y revenoit encore,
iljiepardonneroit plus ceux qui auroicnt pech/Car Dieu l'y
humilia par les fautes dont il trouva que les Corinthiens cftoicnc
f;oupables:'Et il fut oblig de fon coft;[de les humilier &:]de les

Bar.^s.

441

F'^o^-^Corp-,
Froin.p.187.1.
i.cor.i6.v.7.

i.Cor.ii.v.13.

^^'^^,^^
ii.v.ii.

i.v.i.

attri(ter[parlafeverit de fes rcprimendcs.

Nous avons vu

comment

Paul avoit eft prefchec


4eu3^ ou trois fois dans la Galacie,]'<Sd" avec quelle affedion il y
^voit eft rcceu, au moins la premire fois. 'Les Caltes reccu-

Gal.4.7.ij-iy,

^rcntla foy qu'illeur prercha,&: le S.Efprit enfuite,'avec les effets

v.jiEft.n.p.jf-

ci-delTus

S.

accoutum d'oprer. ^ Ils fouftrirent


beaucoup pour la foy .'En un mot ils couroient, & cou-

piiraculeux qu'il avoit alors


(fnefme

la voie de Dieu] &: dans l'obeifTance la vrit^


furent arreftez dans leur courfc par un malheureux qui
les troubla,'& corrompus par le levain d'une doctrine qui ne venoit pas de Dieu.
'Quelques Juifs qui avoient embraff lafoy,[maisqui n'en con-

j.'.i.

^cai

.v.7.

soient bien[dans
''Mais

ils

noiflbient pas

vertu ,]cftant venus enGalacie,y preicherent


pas de croire en J.C. pour eftre fauve, mais qu'il

chry.in ai.i.
'''^^'^'''

'^^

la

&

rjftct!.

v.8.5.

ne fufffoit
falloir encore recevoir la circoncifion. Ils allcguoient pour cela
l'exemple de S. Pierre, de S. Jacquc,&:deS.Jean,quipar condeCcendance pour la foiblefte des juifs, fouft'roient que l'on obfer^
vaft la loy, C eft pourquoi ils relevoicnt ces Apoftres, & au contraire tafchoient de rabaifter Saint PauI,'co,mmc n'eftant que le Eft.pr.Gai.j;
idifciple des autres oblig de fe conformer eux,
non un ve- '^'"
jritable Apoftre inftruit comme eux par J.C. 'Il y avoit un princi'- f^/^pal auteur de tout ce trouble.
'Ces faux prdicateurs tmoignoent avoir un grand zle pour Gal.4.v.t7.
le falut desGalates; & ils n'en avoient en effet que pour leurs proprs interefts. Car ils ne vouloient"ruiner dans leur efprit l'autorit de S. Paul , que pour y tablir la leur,''& pouvoir fe glorifier (.T.ii.15,
4ev^nt les Juifs d'.ay.oir oblig les Galates fe faire circoncir,

.qu'il

u-cXHTni

v.7.^0.

i iij

fS

if 4
afin d'viter par ce
la
Aug.B.n.(!i.
p.s7y.a.b.

Synop.ib.p.

"'*'

AI NT PAUL.

moyen laperfecution que les Juifs

L'ftdeJ.C.

faifoient

'^'

Croix duSauveurj[i ceux qui niettoient touce leur confian-

ce enJ.C. mort pour nous,]'au lieu qu'ils perfecutoicnc moins


^^^^ q^jj rccevoienc la circoncilon, les regardant prcfque comme Profelytcs.lls cvicoient encore en paflant pour Juifs, la per-

paycns commenoicnt faire aux Chrtiens, au


lailbient jouir les Juifs d'une entire libert de reli-

fecution que
lieu qu'ils

les

gion.
Hxr.inGai.pr.
i.p.i75.a.

Hier.ib.p.174

ajNaz.or.H.p.

*Ga].3.v.L

yVM'n-T.16.

'Les Galatcs originaires des endroits les plus barbares des

Gau-

encore alors beaucoup de rudcfle & de groflieret,


de"bci\ifc.'C'cft pourquoi ils ont toujours efte
pas
dire
pour ne
fj^iles tromper, & fufceptibles de beaucoup d'erreurs, comme
la fuite de l'hiftoire cccleiiaftique le montrera. ^Ils fc laiflcrenc
donc enforcelcr, flon l'expreflion de S. Paul, par cette doctrine,
qui Icsrendoit rebelles la vrit, 'les faifoit dcchoirde la grce
de J.C, &: les privoit du fruit de tout ce qu'il a fait pour les hommes. S. Paul s'oppofa ce mal , & leur dit la verit,[foit en leur
parlant la fconde fois qu'il y fut, foit par quelqu'un de fes difciples qu'il leur envoya.] Mais cela ne fervit qu' le leur rendre
les, ^avoicnt

odieux.
chry.n.p.778.
-

Cal.i.i.

1.T.11-14.

donc oblig de leur crire une

o il fait paroiftre
un zcle extraordinaire, caufe de la grandeur du mal qu'il avoit
combatte, rpandu dans toute une nation; &: o il fe trouve
contraint de relever d'autant plus fon apoflolat,qu'on faifoit plus
d'effort pour le rabaiffer.'Il fait voir qu'il ne tenoit fa dignit
fadodrinequedeJ.C. mefme,& montre nanmoins qu'il cfloic
fut

'Il

lettre,

&

parfaitement d'accord avec les autres Apoftres.'Il dclare qu'il


avoit eft oblig de reprendre publiquement Saint Pierre, de ce

grande condeicendance la foiblefl'edes Juifs, fadu Judairmc, qui vouloient impofer aux
Gentils le joug de laloy.'ll raporte enfuite plufieurs preuves prifes de rEcriture,pour tirer les Caltes de leur erreur. Se pour leur
faire voir que nous ne devons plus eftre efclaves fous laloy ancienne, mais jouir de la libert de la nouvelle. Il mefle parmi (es

que

fa trop

vorifoit ces prdicateurs

Eft,n.pr.p.;3;.

inftrudions diverfcs exhortations ce peuple, pleines des mouvemens d'une charit paternelle &: apoftoliquc ; &: flon la cou-

de prendre toujours autant de foin des murs


que de la foy, il leur donne principalement dans les deux derniers chapitres d'excellcns avis pour la conduite de leur vie.
'Il crivit toute cette lettre de fa main, quoiqu'il fc contentaft
orcjinaircmenc de di<aer, &: qu'il crivift aflcz mal, comme Saine

tume

Gal..v.iil

chy.D.p.8?.

qu'il avoit,

iij1(.

SAINT PAUL/

l'Micj.c;

KoT

ifj

dont il fe fert
dans letexte original. 'Cette lettre, flon ce Saint, a prcd celle
aux Romains [ce qui revient ce queMfvcrs modernes difent
aprs S,Gregoire,]'qu'elle"fut envoye d'Ephcfc^On marque
que les anciennes infcriptions latines de cette lettre le portoient
amfi;'^& comme il n y parle poini de les liens, ily a plus d apparence qu'elle n'a pas ec crite de Rome.
[Il fe pourroit bien faire que ne fe contentant pas d'avoir crie
cette lettre, il alla luy mcfme faire quelque voyage en Galacie,
&que ce fut dans cette occafionj'qu'il y ordonna que chacun
mift part tous les dimanches ce qu'il pourroit rcferver pour les
Chrtiens de Jude, comme il le mandoit aux Corinthiens[en

Chryfoftome

*'iiy>,U<,i

croit qu'on le peut tirer *des termes

chry.iuRojn;
F^^F^.-

41'

Gieg.injob.i,
5^^;'*.^^7i d-

p.j,.
>>

Bat-J^S

>

i.Cot.is.v.tii

3.

J'an y7.]

ARTICLE

XXX.

Saint Paul envoie S. Timothc en Grce ; crit


leur envoie S. Tite.

aitx Corinthiens,

l'andeJesusChristj^.
[
>.

/^ AiNT Paul ayant dj pafle un temps confiderable Ephefe,]


^_j

'il

refolut d'en partir aprs la Pcntecorte[^de l'anne fuivan-

r.Cor.iff.v.g.

en Macdoine & en Acae, demeurer enfuite v.f.6|Aifi.i?.v.


Corinthe un temps confiderable, & peuteftre tout l'hiver,<^afin ^'^^^j^^^,!,,
de s'en aller de l Jerufalcm porter les aumofnes qu'il avoir re- cor.i5.v.3.4,x,
VIS.
cueillies, & puis aller voir l'Eglife de Rome.<'Car ily avoir pluom.i.v.iG^^^V

te,]'pour pafler

annes qu'il defiroit d'aller Rome,& il prioit continuellement Dieu de luy ouvrir quelque voie favorable pour cela , fi
c'eftoit fa volont. Il fouhaitoit de voir les Chrtiens de cette
Eglifc,pour faire quelque fruit parmi eux, comme parmi les autres nations, pour leur faire part de quelque grce fpintuelle,
> afin de les fortifier, &: afin, leur dit-il, qu'eftant parmi vous , nous
M recevions une mutuelle confolationdans la foy qui nouseft com mune.'S. Chryfoftome croit que c'eftoit par efprit de prophtie
qu'il difoit qu'il falloit qu'il allaft Rome, [Mais il ne comptefleurs

noit pas fans doute encore de quelle manire

Dieu

l'y

ijiis.v.ij.

Chry.in Aft.h
4'-P3^^-'^-

devoir

faire aller.]

'En attendant

qu'il quittaft l'Afie,

il

envoya Timothe &: Erafte

i. Louis Capel dans fon hiftoirc des Apoftres,^.tfp.70. Uflerius fur l'an ^S,p.73.a. Pearlon dans fc^
Annales de S. Paul, p.//.
1. fi ce (jue nous ra^ortoas dans cec article s'cft fait des l'an j. Car on pourroit aufl le mettre m.
oRunencejncnt de 57,

Aft.i?.v.iii

SAINT PAUL.

2.^6
i.Cor.4.r.i7.

l'andeJ.C,

Maccdvojne/avec ordre Timochce d'aller Corintlie


&i
aprs cela de le revenir trouver. [IU'y cnvoyoic apparemment en
partie pour faire prparer les aumolncs qu'il recueilloitpour les
Chrtiens de Jerufalem.]
'Ce fut en ce temps l que l'Eglife de Corinthe fut trouble
par la divifion [dont "nous avons dj parl, ]'oii les Chrtiens
s'attachoienc les uns desApoftres illuftres,les autres" un hom*

j-j

i.r.io-it.

cicm.i.Cor.c.
47.p.ii4.i.

me

i.cor.i.v.u.

E0.n.p.!94.i|

fVcortvi-'
&c|4.v.si.v!i.

''^'

v.r7.
^^tyiox/,-

approuve &: cftim des Apoftres mermes/c'ell dire Saint


Paul,Cephas[qui eft S. Pierre,] &: Apollon.'Ily avoit peut-

''".'''

^^^'^ cncoie^'quelques autres pcrbnncSj^qui s'enflant d'orgueil

Notb ^^

**p

'""^'"'

pour divers avantages extrieurs, elcoienc bien aifes de rgner,


un parti qui les fuivifl:,] 'Outre cela, il s'y commettoit
dans les aflcmbles des Fidelcs.'On fe plaidefordres
quelques
gnoit que des Chrtiens faifoicnt des injuftices leurs frres; ce
qui formoit des procs qu'on portoit devant les magillrats payens:
'& mefme un Chrtien de cette ville, que beaucoup ont cru
y
avoir mefme tenu le rang[dePrcfl;rc&:]de docteur, avoit commis
un incefte avec fa bellemere femme de fon pre,
'S. Paul apprit toutes ces chofes de ceux de la maifon de CIoj.
'qui Ic luy mandrent apparemment par le moyen de Stphane^
jg Fortunat, & d'AcaquC^Car ces trois Fidles qui eftoient les
,. A
o
n
r
r
prmices de 1 Acaie & qui s eltoient confacrez au lervicc des
Saints [& de l'Eglife, ]'le vinrent trouver [ Ephefe] de la part
des Corinthiens &: flon Saint Chryfoftome, ils luy apportrent
ics, lettres que cette Eglife luy crivoit pour le confulter tonla continence,[&: peutcftre encore fur pluchant le mariage
fieurs autres fujets, qu'il traite dans la premire epiftre qu'il crivit pour leur rpondre. jUsTinllruifircnt aufl[fansdoute]plus en
dtail de l'tat des Corinthiens,
de ce que ceux de la maifon
de Clo luy avoient crit. 'Apollon avoit auffi quitt Corinthe^
[peutcftre caiife de la divifion qui y eftoit,] &: s'eiloit ce femble
retir auprs de S. Paul.
[Nous ne raportons point ce que contient la lettre que TApoftre crivit alors aux Corinthiens, parcequ'il fcroit difficile de le
faire en peu de mots & aprs tout, cela appartient plus l'cxplication de l'Ecriturc, qu hiftoire.]'Cettc lettre fut ccrite"d'E- Notb
pl,efe[ou des environs,] quel que temps avant la Pentccofte [de
l'anne fuivantc, &: apparemment av.int la fin de cette anne,puifqu'il paroifl: certain quc]'la fconde epiftre aux Corinthiens
ne fut crite que l'anne d'aprs la premire. "^Celle-ci fut envoycc par Stphane^ torcunat, &: Acaque, &: non par Timothce,

[&; d'avoir

)i v.if-ii.

6.V.1-8.

5.v.i|Chry.ep;
x.p.<su.a.

i.cor.i.v.ir.

Clir7.n.h.44.
p.48'^.b.c.

i.Cor.i6.v.]J.

>

.i7i'7'.'l
'--P''

^_

&

.'

&

i-CoM^ru.

T'.|T'ht!rt.in

i'aui.prp.3.

i.Cor.s.v.iojj
'^-

is|Thdtt.n.p.
io;?.d.

^qiai

44-

"

SAINT PAUL.

L'andeJ.C
''^*

[qui

comme

nous venons de voii,]'devoic

paflet

zjy
en Mcedoinc

Aft.ij.v.i^

Corinthc,[&: qui apparemment elloit dj


parti lorrqu'elle fut crite, puilqu'il n'dt point nomm dans le

avant que

d'aller

titre.

Au lieu

de

luy,]'S.

No t s

4.

Paul y

nomme Soflhcne/quc Ion

croyoit

i.Cor.i.r.i,

70 Difciplcs. [Cependant tous "E"^'--*^-'*


les commentateurs s'accordent dire que c'ell celui merme qui
fut fouett Corinthe caul'c de S, Paul, &: qui elloit prince de
lafynagogue,foit qu'il fufl: Chrtien des ce temps l, foit qu'il ne
fe fufl: converti que depuis. Les Latins l'honorent des le IX. fiecle"comme un difciple de S.Paul, le 1 de juin, &c le 1$ de novembre.] Les Grecs en font le 8 de dcembre , luy donnant le titre Menxa.p.iff..
d'Apoftre , comme l'un des 70 Difciplcs & la qualit de prcmier Evefque deColophon.'Ils femblentauflle mettre"commc p.ijj.
S, Apollon au rang des martyrs,
'Quelques uns ont cru que S. Paul avoit crit des auparavant Cipci,p.7i;
aux Corinthiens une autre lettre qui eft perdue dont il avoic
peuteftre charge S.Timothe.'Mais les paroles dont ils le tirent ThJrt.i.Cor.f.;
peuvent aifment fe raportcr ce que S. Paul avoit dit peu aupa- ^-^ P^^ W

du temps d'Eufebc

cftre l'un des

V$i7.

Kfefcithqiiu

ravant dans

la

mefmc

epift:rc."

exhorta fort Apollon de retourner Corinthe avec les


7nmim&c
frres [Stphane SJ les autres:] mais il ne l'y put faire refoudre
'^- ^'^"^

pour

i.Cor.is.y.if^

lors.

n'envoya pas S.Titc avec eux puifqu'il ne parle point dutout de luy dans fa lettre. Mais quelque temps aprs,]'il le pria t.Cor.K.vjj,
d'aller Corinthe avec un autre difciple qui n'ell pas nomm.
[Ce fut apparemment par cux]'qu'il tmoigna aux Corinthiens i.v.ij.is,
le deflein o il eftoit de leur faire une double faveur , &: de les
aller voir rouslespremiers[aufortirderAfie,]pour pafTerde Corinthe en Macdoine, afin de retourner de Macdoine Corinthe,
s'en aller de l en Jude.'Mais il changea depuis de refo- y.\7,x'>\x.y.%
lution,
ne voulut point vifitcr d'abord les Corinthiens, afin
i'atcendre que tous les fujets qu'il avoit d'eftre mcontent d'eux
[Il

&

&

fiiflent levc2,

& qu'ainfi fa venue ne caufaft que de la joie dans

cette Eglife qu'il

aimoit tant ,

& qu'il n'en receuft auffi que de la

joie.
,

[C'cft ce qu'il attendoit de la mifericorde de

Dieu

tant de confiance,]'qu'encnvoyantTite Corinthe,

efperer de la piet des Corinthiens.

il

luy

& avec
fit

tout 7.v.;<

ne fut pas trompe dans


l'opinion avantageufe qu'il luy en avoit donne. 'La lettre qu'il i.v..f
leur avoit crite dans une extrme douleur, dans un ferrement
iJiJl. EccL 7 ont. I.
Kk
Il

Z^t'
de cur,
7.T.J.10.

SAINT PAUL.

t'ndeJ.G.

.,

beaucoup de larmes, par le feul mouvement de ^*"


la charit toute particulire qu'il avoic pour eux,[forma dans eux
les mefmes mouvcmens qui l'avoient produite.j'Elle y caufa de
la triftcric,mais une triftcflc utile, &:felonDieu,qui ne leur donna
pas la mort comme la triilelle du monde, mais le falut que nous
procure une pnitence ftable[& pcrmancnte.]'Elle y produifit le
foin de la vigilanceTcontre leurs vices,] la crainte[de la colre de
Dieu,] la ratist\i6lion[envers i'Apoftrc,]qu'ils tmoignoient mefme par leurs larmes le derir[de le revoir,] le zele[pou.r le dfendre,] rindignation[contre les auteurs de la divifion & des defordres,rurtout contre rinccftucux,]&: le dcfir de venger[ron crime,]
'Car tout le monde fe fouleva contre luy, & le couvrit d une confufion, que Saint Paul jugea eftre une fatisfatStion fuffifance pour

T.7.iii

Se avec

i.y.(,

une faute aufll fcandaleufe qu'eftoit la Tienne,


'Lors donc que Tite fut arrive Corinthe, les Fidles le rcccu^
rent avec un rcfpedt qui alloit jufqu'la crainte & au tremblement;'& il fut entirement fatisfait de leur foumifllon.^Mais on

7.y.ij,.

V.IJ.1.

u.v.isjThdrr.
'^'^

'

'

a.Cot.g.Y.i.io|
i^'-'*'

put jamais obligera rien recevoir d'eux, parcequ'il vouloit


marcher fur les traces de S, Paul, &c fuivre le mcfmc efprit que
^^^ le

commena deflors faire prparer les aumofnes que les


aufquelles il
Corinthiens vouloienc envoyer Jerufalem
mefmes
avant
qu'on
leur
en eufl: parl.
s'eftoient portez d'eux
luy, 'Il

ARTICLE

&

XXXI.

sdition Evhefe contre S. Paul: Ilpajfe d'AjJe en M.tcedoine.

179.

l'an de Jsus Christ ^7.


Vant que S, Paul fortift d'Ephefe, fa patience y fut exef[
^/j^ce par une nouvelle traverfe,]'Les payens de cette ville
honoroient extrmement une ftacue d'ebene ou d'autre bois,
laquelle ils avoient donn le nom deDiane,'&: qu'ils pretendoicnt
f|.^. dcfcendue du ciel.'^Us luy avoient lev un temple" trs &c,
magnifique, extrmement rvre par tous les idoltres j'dont on

eC.Lap.in

faifoit quantit

Br.7,5i78.

Synop.inAft.
p.i56.f.g.

d'images &c de reprcfentations d'argent Ibit par


;

faifoit gagner un grand nomSynop!p!ijsi. fuperftitin,foit par curiofit.'^Cela


cd.
bre d'ouvriers, &: particulirement un orfvre nomm Dmette,

.I9-V.14-

v.ij-17.

beaucoup d'autres,
'Comme les prdications de S. Paul alloient ruiner le cuite
de Diane, Dcmetre aflcmbla tous ceux qui travailloicnt en
faire des temples, leur reprefenta Ip mpris o leur declfc alloit
qyj

j^ faifoic travailler

s A I JS[ JT

fB dej.e.
^'''

tomber,

Se furtout qu'ils

AU

ty 5>

L.

ne troviveroient plus

le.

dbit de leurs

oLivraVes.'Car'Targent efl toujours l'amc &; lefoucien de t'idoJatrie. liisauroient du conliderer que li S.Paul eftoit afTcz puiflant

&c.

pour

riiinei:

tous leurs dieux,

le

Dieu

Chry.n.h^i.ji
"^?'^-^

annonoit devoit
n'auroit pas de peine
de leurs petits temples

qu'il leur

encore beaucoup davantage ;qu il


,leur donner plus qu'ils ne pouvoient tiier
de Diane '& qu'aprs tout, ceftoit en vain qu'ils s'oppofoient p 371-374.'
une choie o la puiJiance deDicueftoitfi vifiblc.'Mais des gents p.39-t^.
r>.Vi "tels que ceux l n'eftoient point capables d'un raifonneraent^
hy.f'i
la foy, non de la cupidit 5c de rintcrct.J'Ainfi Aa:.i3.y.iS.t.^i
de
demande
j-^J^i
entrant en fureur [contre Saint Pau!,]ils fe mirent crier, Fi've U
grande Dhne des Efheficns .To\itc\x\\\\c fut auffitoil remplie de
tumulte: on courut au theatre,'qui eftoit fouvcnt le lieu des aC- Synop.p.if^jj.t,
imbles du peuplei^&: on y crioit les uns d'une faon, les autres |' ^^
d'une autre, la plufpart ne fchant pas feulement de quoy il ciloit
queftion .'On entraina au thtre Caius c Ariftarque qui eloienc v.ij.
venus Ephcfe avec S. Panlj^peutertre pour les y maffacrer.]
'S. Paul eut aflcz de courage pour vouloir fe prefenter dans freg.injof>,l,
cette alTemble pleine de fureur & de trouble ^mais il eut aufli ^''^'''P-?'^
aflez d'humilit pour cdera l'oppofition que fes difciples luyfi- ^chry.i a-s.
'
rent:'& mefine quelques uns'des princ'paux d'entre les payens, ^ 4iF-37o.b.
qui eltoient les amis, 1 envoyrent prier de ne le pas expoier a un
danser fi vident.
'Cependant on crioit indiffremment dans le thtre contre Synop.p.ijcy,
Jes Chrtiens & contre les Juifs.^ Et un Juif nomm Alexandre,
^^^ v -^
aid de ceux de fa nation, ayant paru pour parler, & jullifer les
*"
autres, [^en chargeant pcuteftie les Chrctiensj]des qu'on vit que
/
c'elloitunjuifjtoutle peuple commena crier cncore,L<^?//;(5('^
D ane des Ephe/iens: Se cela continua durant deux heures. 'Mais V.3J.40,
enfin le greffier de la ville arrefla le bruit , & diflipa toute cette
aflemble 'par un difcours populaire, fans fe mettre beaucoup en Chry.li.4.p,
peine fi ce qu'il difoit eftoit vray ou faux:^Car c'eftoit un payen. 5"'^^
'Il leur reprefenta que ce tumulte pouvoit pafler pour une fedi- Aa.iy.v.^o.
tion,fdont ils feroicnt refponfables l'Empereur ]'Que fi De- v.ss.
mtre avoit d'?s affiires particulires contre quelqu'un il pouvoit aller l'audience,
demander j, fticeau Proconfuh'Qufi Clir7.p.37ij%
c'cfloit pour des affaires publiques, il falloic en parler dans l'afl'eftre

''"

&

Tm

A'rixfj^Zv

'Ces Afa ques eftoient 1rs pontifes payens de l' Afie, choifis particulirement pour Synop.inAa.p.
pub ics leurs dpens. C'eft pojrquoi'c'elloienc toujours les plus riches & les 'l4plus confiderables des villes 'S Chryfoftome a cru qu'ils eftoieiit Chre'tiens , ai w/oroi, s'il n'y a faute Chry.ib.b.4i.p,
T.

faire clbrer les jeux

dans fou te>:te.[Mais cela n'cft p.is ail croire.]


37>-c1. 'S. Chrylbftome i cru mefme qu U
renoit cetre occafion deffein pour enflammer encore divan- Chry.in Au.Ii.
ge les payens contre S. Paul, & ruiner entirement le Chriftianifme.
4i.p.j7i.c
.

Kkij

SAINT PAUL.

Vtt

l'andeJ.;

fembice lgitime, qui fe tenoic crois fois par mois. 'II les renvoya

f-73.%

chez eux,

ainfi

s'eftoit

allum,

Se ce feu s'ceignic

avec auuiit de

'''"

facilit qu'il

comme cela ell ordinaire dans les mouvemens du

peuple.

p.j<.e|Bar.f7.

S''*^

*^

'

'

"

[Le danger o S. Paul fe vit avec tous les Chrtiens par cette
fcdition,nc futpcuccftre pas la feule afflidion qu'il loufti ic alors,]
'puifqueS. Chryfoltome raporce ce temps-ci ce qu il ciivic

peu aprs aux Corinthiens en ces termcs:*Je fuis bien aife , mes
frres, que vous fchiez l'afflidion qui nous cft furvenue en Afie. <c
Car elle aeft telle, que la pefantcur des maux dont nous nous

fommcs trouvez accablez, a eft exccflive, &: audeflus de nos


forces. Nous defefperions de noftre vie, &: nous avions prononc ce
nous mefmes l'arreft de nollre mort. Dieu l'a permis ainfi afin
,

que nous ne miflons point noftre confiance en nous , mais en e


Dieu qui rcflufcite les mores qui nous a dlivrez d'un fi grand
pril qui nous en dlivre encore, &: nous en dlivrera l'aveniri

comme nous lefperons de fa bont.


Aft.io.T.i.
'Aprs que le trouble excit par Demetrc eut eft appaif, S.
Paul affembla tous les Chrtiens, &: leur ayant dit adieu, il les
quitta pour aller en Macdoine, ayant preich en Afie durant
y-su
trois ans, ["dont il s'en falloit apparemment quelques mois. Il Noi
partit d'phcl , autant qu'on en peut juger , dans les derniers
i.Cor.i.v.|
jours du mois de may.JTimothe qui l'y clloit venu retrouver,
hry.n.h.i.p.
Paccompagna fon dpart, & vintavec luy enMaccdoinc, com^''^' ''
meon le onclud de ce qu'il eft nomm dans le titre de la fconde
Bir.57.j1S9.
cpiftre auxCorinthiens.[Ainfi]'S. Pau][ne]lelaifira[pas]alors
Ephefe, comme quelques uns l'ont cru.
j.Corxv.it.
[S. Paul ne s'embarqua pas Ephefe, mais]'il vint Troade
dans le de{Tein d'y prefchcr l'Evangile. Dieu luy avoir ouvert en
ce lieu une porte &c une entre favorable mais il n'y eue poinc
i'efprit en repos , parcequ'il n'y trouva pas Ti ce [qu'il avoit en Corinrhe.jAinfi il pric[bientoft]
.i3lA<V.io.v.i. voy, comme nous avons vu
eftoient,
&: pafla en Macedoinc.'H fou
Hifr.ep.i5o.q. Contre dcsFideles qui y
ji.p.ijLb.
haitoitTitc, parceque c'eftoitfon interprte, [& parcequ'il yoii-
Joie apprendre de luy l'tat de l'Eglife de Corinthc.J
;

^f^

SAINT

t'anij..

PAUL."

i7.

ARTICLE
S.

Paul

XXXII.

crit ft fconde epijlre

aux Connthent.

AiNrPaulnc demeura pas longtemps en Macdoine, (lon

ThdK.in Pau!,

Theodorec:*& il paroift en effet qu il n'y fit que pafferfans Fp 3-c.


s y arrclter beaucoup [ce qui n empelche pas que comme il
y A(a.io...i.
3voit plufieurs Eglifes vifiter, cela n'ait pu aller quatre ou cinq
inois.J'Il y confoTa &: encouragea les Fidles par beaucoup d'ex- Aft.zav.r.
hortations.'ll y eut pour luy beaucoup fouffrir. Ce ne fut que i.Cor.7.y.|
combats de la part des infidles, &: que craintes pour les Fidles, '-'''y"|^-'4
dontplufieurslloient encore foibles, & fujets diverfes fautes.
Ainfi il n'y eut aucun relafchc flon la chair.
'Mais Dieu qui confolc les humbles &: les affligez, le confola t.Cor.7.T.j,
par l'arrive de Tite,'qui luy raporta"le bon tat de l'Eglife de v.r-if.
Corinthe.Tous IcsChtiens s'y eftoient icparez de l'inceftueux, Tlidrc.n.p.ii?.
^jufqu' ne vouloir point manger avec luv.^comme il l'avoit or- i'
donne dans la lettre qu il leur avoit crite , en le livrant a latan. tfn.c.
^Mais ils prirent S. Paul par Timothe &: par Titc de luy pardon- " 'Cor..v.i-ji
ner ,parcequ'il s'eftoit corrig, marquant par :% oeuvres qu'il Thdrt.p.itf.ftoit guri de fa maladie qu'il eftoit devenu une humble brebi ^
de J.Cjfqu'il avoit embralle cette pnitence jftable qui opre le ',5.dfchry'J*p.
:

<<

lalut.

[S. Tite aflTura auffi S. Paul quelsles

j.p.fiii.dj6i3.a.

aumofnes des Corinthiens

Z'^"

'"

'^^"-

pour ceux [de Jude] eftoient [comme] preftes :de forte qu'il fe _j i.cor.p.v.i.%j
fervitde leur exemple pour encourager les Eglifes de Macdoine, 'qui Gontribuerent"audel mefme de leurpouvoir;''cmmeil s.v.r-y.
f fervit enfuite de cette charit fincere
ardente des Macedo- '"*""
niens pour enflammer de plus en plus celle des Corinthiens. 'Afin v..
Je le faire avec plus d'efficace , il exhorta Tite de retourner encore Corinthe,'defIrant beaucoup que lorfqu'il s'y en iroit avec 9.v.3-f.
^
les Macdoniens, routes chofes fe trouvaffent prcfl:es;'&: Tite fe .'M(r.i7,
jrefolut-'tres volontiers ce voyage.
'Ce fut par luy qu'il envoya fa fconde lettre auxCorinthiens. ThJrc.o.p.it.
-Il l'crivit deMacedoinc, [& s'il faut ajouter foy la note que les ^^"^^
p^^,
Grecs mettent la fin de cette epiftre, ce fut de la ville de Phi- sxAtii.fyn.p.
lippes, la premire o il euft annonc l'Evangile dans cette pro- '"^
vince.]'Cctre epiftre s'adrefTe tous les Chrtiens d'Acae. Ti- i-Cor.i.v..
inothe y eft feul nomm dans le titre avec l'Apoftre.
'5aint Paul dans cette fecon^ lettre pardonne, la prire des i.v.f-u|Thdrf.

&

'^

K:

n.p.U9|f

liryr.

ii

p.i4}.d.&c.

-SAINT PAUL,

2(fi

f i^yo,

Corinthiens, celui qu'il avoit excommuni dans la premicie/^"


'TcrtulHcn cciivanc concre rEglilCjd ne pouvant (buffrir qu'elle

TerT.piiJ.c.i3.

accordaft le pardon, comme Saint Paul, aux plus grands pchez


commis aprs le battefme, loucient avec beaucoup de paroles

''^*^'*^'

d'emportement, mais peu de raifon, que lindulgcnce de Saine


Paul ne regarde point l'inceflueux/Aultl il n'a pas pu empefcher

&;
Eit.Cor.p.
45'-

que toute l'Eglite n'ait ciu aprs

me

luy l'opinion qu'il conibar,[com-'

crue avant liiy.]


alors
Coiinthc de faux apoftres , c'efl: a dire des
Ftp.'ii.
'Il y avoit
circoncis, qui voulant trafiquer de l'Evangile,
Chrtiens Juifs
i
p.42i|Ath.fyn. '& meflcr la loy nouvelle avec celle de Moyfe , tafchoient de
-H>-<idcrier S, Paul dans Tefprit des fimples. Ils elloicnt de ceux qui
y avoient forni les dividons dont parle la premire epillre aux
Eft.p.4ii;
Corinthiens.'Comme i.s ciroient avantage de ce que cet Apoftre
>
n'eftoit pas venu d'abord Coiinthe aprs l'avoir promis [par
Tite,]ilfejuftifiefur ce point des le commencement de fa lettre^
2Xou.T.i;.ij. 'protellant aux Corinthiens que fa mefme charit pour eux qui
Juy avoit fait dcflrer de les aller voir^l'en avoir empeft.h,depeur
qu'il ne fufl: obl-g d'agir envers les pcheurs avec plus de levrite qu'il n'euft voulu. Car quelque bon fucccs qu'eufl: eu fa pre,i.v.io.ii.
micre lettre,'ily avoit encore parmi eux"pluficurs pcheurs qui &c,
n'avoient point fait pnitence. Il les exhorte la faire promteavant qu'il arrivaR Corinthe, o ilefpcrort fe rendre
ment,
bientoft, afin qu'il ne fuft pas oblig d employer contre eux le
pouvoir qu'il avoit receu de J.C,I & qui paroiflbit fouvent alors
par des effets vifiblcs &: extrieurs,]
x.v.i-i3;7.7.i'Aprs leur avoir donn diverfes preuve de fa charit pour
'
eux, dont l'abfolution de 1' nceftucux n ertoit pas une des moinMaud.ri.'p.iS3. dres,'il fe juftifie contre les faux apoftres , mais d'une manire fi
dlicate, que ce qu'il cft contraint ddire pour luy, tombe moins
fur fa perfonne, que fur le mmiftere de Evangile dont il le troui.Coi.i-y,
voit charg. 11 relev ce miniftere audeflus de celui deMoyfc,
pour diftingucr l'Evangile d'avec la loy con:re ceux qui les vouloient confondre. Il leprefente aiifli les qualitez & les pcifecutions des vrais miniftrcs de rEvangilc,[tant pour les faire dificrAtli.ryn.p.144. ner de ceux qui n'en avoient que l'apparence,] que pour exhorter
a.
tous les Fidles embraftcr une vertu digne de ceux qui cftant
devenus en J.C. une nouvelle crature doivent montrer par un
renouvellement gnerai qu'ils n'appartiennent plus a l'ancienne
loy, mais la nouvelle.
i.Q.p.4i:
'Les aumofnes des Corintlcns n'cftoicnc point encore auffielle l'avoic

&

&

SAINT PAUL.

L'iej.C;
^'''

ou

zy

abondantes qu'il l'euft fouhait.'C'cft pourquoi


il les prciTe fur ce fujcc par toutes les confiderations qui eftoienc
Jes plus capables de les toucher;
'Il revient enfuite aux faux apoftres, qu'il menace mefme de
preftes

aufli

punir par lapuiflance qu'il avoir rcceucdcJ.C.'C'eft pour s'lever


audeirusd'eux,qu'il dcrit la manire fidefintereflee dont il pref-

i.cor.8.^

lo.v.i-t'i
11.V.7-15I11.T.

'5"''l^'^-"P-

choit l'Evangile; ou au moins pour faire voir qu'ils nepouvoient


prtendre aucun avantage audeffus de luy. Car il y en a qui
croient que ces faux apoftres cftant riches, faifoient gloire de
ne rien recevoir des peuples , afin de s'attirer plus de croyance ;
Se les paroles de S, Paul portent aflez naturellement ce fens
quoiqu'il y ait d'autrepart bien des raifons pour croire que ceuxci n'avoicnt pas moins de cupidit & d'avance qu'en ont prefque
toujours les ennemis de la verit.'L'ob igation o il fc trouvoit i.Cor.n.v.i-j.
d'empefcher qu'ils ne feduififlent la fimplicit des peuples, 'le u.v.t-7|Chry.
contraint encore parler de {es rvlations: furquoi on peut '^"^^^'P'^^*'
voir ce que dit S. Chryfoftomc.'Mais il fe glorifie avec bien plus i.Co.-.n.T.i,,
e libert &C d'tendue de fes perfecutions , de fes fouffrances,'^'"^'^-''-',& de Tes plus grandes foiblcfles, dans lesquelles la grce de J.C.
luy faifoit trouver fa force.'Il dit encore plufleurs autres chofes cio-i^
;

fur ce fujet'avec une vhmence Se une libert toute apoftolique :& on peut regarder cet endroit comme un chcfd'uvre de

cette loquence vive Se folide qui luy eftoit naturelle.


[S. Tite qui fut charg de cette lettre, ne fut pas fcul Corinthe.] 'Saint Paul y envoya avec luy un frre que les Eglifes luy

oT

'

"

i-Cor.8.v.Tg.r^

avoient aflbci pour recueillir"les aumofnes des Fidles. 'Quel- hiy.n.h.is.p.


quesuns croient que c'eft S. Barnab,[qui fe feroit ainfi rejoint ^^9.67o|Thd.
S.Paul. Divers modernes l'entendent de Silas:]'PIufieurs tantchry.p.'cj.ci

Sce.

sl

Maud.piS4.

s 47-

des anciens que des nouveaux, difent que

c'eft S.

Luc:["& cette

opmion reoit moms de dimcultc que les deux autres.] *I1 en


envoya encore avec eux un troifeme , dont il parle aufli avec
eloge :'& quelques uns croient que c'eft Apollon; [ce qui ne
paroift pas

non

plus bien aflur.]

T"".h.io.p.

..7.&C.
'^^*"^-^*''*''''''

Thdrt.n.p.14};
^

Paul envoyoit toutes ces perfonns pour recevoir les au-i.Cor.s.v.io.rf,


il prenoit cette prcaution, afin qUe
perfonne ne luy puft rien reprocher fur cette grande fomme d'argent dont il devoir eftre le depofitaire. Car il tafchoit de faire le
bien avec tant de circonfpcdion, qu'il fuft approuve non feule'S.

mofnes des Corinthiens. Et

ment de Dieu , mais

auffi

des hommes.

SAINT PAUL.

f4

i'.nit].c,

ARTICLE XXXIIL
s. Paul vient Corinthe

d'o

il crit

aux Romains.

'^AiNT Paul ayant travcrflaMacedoinc, vint en Grecc,[c'eft

Aa.io.T.i.

^J. dire enAcae,]o

Uir.p.674..i.&

il

ne demeura que

trois mois.

Ce fucdu-

ranc ces trois mois qu'il vint Corinthe [capitale de l'Acaie,]


comme il l'avoit promis fi fouvent.'Il y vint pour la troifieme Fois^

"'''

i.Cor.u.v.Ml
13.V.1.

Nous ne trouvons rien de


ce qu'il y fit.J'Mais S. Auguftin croit qu'il y rgla toutes les chofes
Q^j regardoicnt le faint Sacrifice, tablifl'ant l'ordre que toute'"
l'Eglifc y a obferv depuis uniformment/particulirement que
pour tmoigner plus de refpe: pour un fi grand facrement, on
recevroit jeun le Corps du Seigneur, &: non dans le repas or-

[flon que nous l'avons dj expliqu.

j.Cor.fi-.v.34|

Aug.ep.iis.c.6.
*

,.d,^

dinaire,

comme cela fe pratiquoit

Ja premire fois aux Corinthiens,


l'an D J ESUS

encore iorfque

ChR

ST

S. Paul crivic

58.

Paul ayant recueilli les aumofnes de la Macdoine &; de


TAcae, &: eftant prs de les porter Jerufalem, crivit fa lettre
aux Romains. [Ainfi ce ne fut qu'aprs avoir eft Corinthe:]
'& ce qui fait croire que ce fut Corinthe mefme, c'eft que[non
'S.

Roro.isv.ij**

Ori.n.pr.p.4iS
'

aiAtl/rYnX
i4.c.

Seulement il ne paroift point s'cftrc beaucoup arreft en aucua


depuis Corinthe jufques Jerufalem, mais aufll que] dans
les falutations qu'il y fait , il nomme diverfes perfonnes de Colieu

rinthe.
;rhdrt.ib.p..b.

'Quoique cette cpiftre (bit crite aprs plufieurs autres on la


met nanmoins la premire, ou caufe de la dignit de la ville
de Rome ou plutoft caufe des infl:rulions importantes que
nous y trouvons[pour les murs,]& de la doctrine exatc &: parfaite qu'elle contient pour les dogmes. 'Car c'cft particulire-ment dans cette lettre que S.Paul explique le myftere de la grce
qui juftific Ics impics; en traitant cette grande queftion, fi lc$>
,

ABg.ep.ic.p.
*?''^"''"

inRon.B.c.i.
j.i;.a.b.

Juifs avoient mrit fculs de recevoir l'Evangile caufe des oeu-

vres de la loy, ou

s'ils

avoicnt cft )u{lificz,aiifribien que tous les

Gentils non par leur mrite ^ mais par la feule grce que Dieu
donne gratuitement.
'Le fujct de fa lettre eft pris des difputcs que les Chrtiens
,

Si

circoncis, toujoirs zclez pour leurs crmonies, formoicnt[

Rome

auflibicn qu'ailleurs] contre les Gentils qui avoient

brafle la foy fans s'alujcttir au joug de

rancicnnc

loy.

cm-

[Car la
vanitc

^*"

SAINT PAUL;'

V^sdej.c,

i^^

vanit fe mfiant dj dans le rgne de la vetit,]''au lieu de fe


croire chacun infrieur Ton frre, flon la rcgle de l'humilit,

cherchoient fe prfrer les uns aux autres. Les Juifs fe glorifoicnt que Dieu leur avoir donn fa loy, &c enfuite le Melle.
qui n avoit melmcprelche qu acux
ils pretendoient qu ayant
gard la loy de Dieu ils avoient mrit de recevoir la lumire
de l'Evangilc/Les Gentils rpondoient au contraire que s'ils n'avoient pas eft clairez de Dieu comme les Juifs, leurs philofophes nanmoins i'avoient connu ;'que Ci le MefTic avoit eft promis Se donnaux Juifs, il avoit aufli eft rejette par eux;[qu'ainfi
'ils

&

Phi!i.i.7.3.

Aug.B.inGai.
ip-943-a,b|ad
p.ss.g.

il

eftoit plus jufte

Aug.B.inGai.
P-S'^'^:

que J.C.

favorifaft les Gentils qui I'avoient


auffitoft qu'ils I'avoient connu, que les Juifs qui l'ayanc

ador

connu

premiers , I'avoient crucifi.]


les inftruit donc avec une telle fagelTejdit S. Auguftin,
qu'il ofte aux uns &: aux autres l'orgueil du propre mrite, Se
qu'il runit ces deux peuples dans J.C. comme dans a pierre an'S.

Eft.inRom.pfj
P-'-'^-b.

les

Paul

de la grce & par l'cfprit d'humilit. 'Il confond premirement les Gentils en leur faifant voir l'aveutrlcment
& l'impit dcleursphilofophesi&: enfuite Icsjulfs en leur montrant qu'ils faifoient eux mefmes ce qu'ils condannoient dans
les paycns.'Il prouve par l'exemple d'Abraham que la vraie juftice vient de la foy,[mais de la foy vivante &: agiflantepar lcharite, flon qu'il le dit ailleurs,] & que nul n'cft juftifi par les ccuvres , comme le pretendoient les Juih ce qu'il entend non des
bonnes uvres nes de la foy &c de la charit, qui cft ce que veulent les hrtiques , mais des uvres de la loy ou de a nature
deftituesdelafoy&dela grace.'Il reprefcnte la plaie du pch
originel,[&: le pouvoir qu'a fur nous la concupifcence,mefme
dans les juftes.Jll explique la queftion profonde dcl'eledion 5c
de la rprobation fur le fujet du choix des Gentils, &: de l'abandonnemcnt des Juifs; c il joint aux dogmes de la foy l'dification des murs, principalement dans les 5, 6, 8, iz,
15 chapitres,
gulaire, par le lien

!nKoin.&r.r:
P-^^J-"^-

Eft.iaRom.pi.
*'''

biAug.adsfmc
'i-]-'^-?-^9-^i

3i'P-76v7-

Eft.p.3,a

&

il

tablit tous les principes

la piet

& tous les devoirs de la vie & de-

Chrtienne,

'Cette lettre traite peu prs la mefmc matire que l'epiftre Aug.B.n.Gi
aux Galates, mais avec cette diffrence que les Galates s'eftant "P-^^s-'-tdja laifte furprendre aux dfenfeurs de la loy, 'S. Paul s'applique ^.hu
tout entier leur montrer qu'elle ne nous peut donner le faut,
faire voir que c'eft la feule foy en J.C. dont nous pouvons
l'attendrc'au lieu que d'ans l'epiftre aux Romains il fe rend juge
^-H^^i

&

entre

les Juifs

Ji/.

& les Gentils,

icd. Tom,

I,

L1

SAINT

t6
PAUL.
raadej.c,
[Dieu voulut que] 'ces veritez fi importantes fufTent d'abord ^*'
*''
publies dans Rome, afin que de cette premire ville[&: de cette
premire glife]du monde, elles (c repandificnt plus aifmenc
dans toutes les autres.[Mais comme elles font d'autant plus incomprchcnfibles la lumire du raifiDunement humain, qu'elles
Hier.ep.iji.c.8. font plus elevccs,
plus dignes de la raifijnfouveraineij 'Saint
p.i8.c.
Jrme tonne des grandes obfcuritez que l'on y trouve, dit qu'il
luy eufl: falu non un livre,maisplufieurs volumes pour l'expliquer,
Aug.retr.l.i.c, '<>.Auguftin eftant encore Preftre avoit entrepris d'en donner un
^'
commentaire. Mais aprs avoir fait un livre entier fur le feul titre,
il n'ofa continuer un ouvrage fi long S>c fi difficilc.[On peut dire
nanmoins qu'il l'explique dans tous (es ouvrages fur la grce,
&: que c'en eft un excellent commentaire.]
RoiM.v.tj.
'Saint Paul n'avoit pas encore eft Rome lorfqu'il crivit aux
y.^6|i.T.tM6| Romains. 'Mais il cftoit leur Apoftre auffibien que des autres nations,*&i avoit autorit de leur impofcr des loix.i^Il defiroit deitrn'ad.Rom.
p,i}|Thdrt.in puis plufieuts anucs devoir cette Eglife.<=Mais comme fonemeftoit de porter l'Evangile o il n'avoit pas encore cft pref* Rom^'^v^*^"^* P^^
ii|i.v.i3|Aa. ch, cela luy avoit donn aflez d'occupation pour ne luy pas

q).raj.p.i7j.

&

i9.v.ii.

laiflcrleloifir d'aller

Rome, o la foy

o. Pierre.]

J.2.J.1?.

font depuis Jerufalera jufqu'

Il

avoit ainu rempli

i.

du

rillyiie;'(5:

tous les pays qui

ne trouvoit plus de lieu

dans toutes les provinces [de l'Orient, o l'Evangile n'eufl point


annonc. ]C'efl: pourquoi il s'eftoitrefolu aller en Efpagnc,
quand il auroit port Jerufalem les aumofnes des Fidles, &: en
y allant de paflcr Rome:[ce qui marque bien clairement que
l'on n'avoit point encore prefch dans rEfpagnc.]
^.5i|Th(rc.ti.
'Il fcmble qu'il previll dj ce qui luy devoir arrivera Jerufar
lem.^Mais
il n'en favoit pas precifment le dtail. Le S. Efpric
JAA*
1 avertifioit feulement dans toutes les villes des chanes & des
ij.
y-i4.
tribulations qu'il devoit fouffrir Jerufalem ;'ce qui ne l'cmpcfchoit pas d'y aller fans rien craindre, & fans fonger autre chofe
qu' achever fa courfe avec joie,
accomplir le miniftere qu'il
Rora.if.T^o.31. avoit receu du Seigneur
J es u s.'Il demande les prires des Romains, tant caufe de ces tribulations, qu'afin que fon miniflerc
Thdrt.n.p.114. fyft agr des Fidles mefmes de Jude:' car ils n'avoicnt pas pour
euflcnt du, "^prvenus par ceux qui
Hebprp.s. 'uy toute l'afFcdion qu'ils
ibiAd.ii.v. l'acciifoient de porter tous les Juifs renoncera Moyfe &: aux
*''''
crmonies de la loy.
P.OP ic.T.it.
'Cette lettre aux Romains fut crite par Tcrcc,[ qui .^. Paul la
T.i.i.
drd:a,]'&: portcc,autant qu'on en peut juger,par PhebDiaconilf
eft

&

avoit dj cfl tablie par

nom de J.C,

SAINT PAUL;

L'andeJ.C
^*'

de

l'Eglife

deCenchrce,

9^

recommande aux Romains d'une


les priant de la recevoir comme on

qj'il

manire couce particulire,


doit recevoir les Saints, &: de l'allxiter dans toutes les occafions
o elle auroit befjin d'eux, de mefme qu'elle avoir affift beau*

coup de perfonnes, du nombre defquels il efloit luy mefme.


'Theodoret croit qu il avoit log chez elle. Ces loges qu'il luy Th(Irt,n.p.iij;
'
donne, font voir qu'elle s'eftoic rendue bien clbre par ia piet
& fcs bonnes ceuvres.'Les martyrologes en font mmoire le 3 de ufuiAda
*

fcpcembre,*

ARTICLE XXXIV.
S. Paifl part pour aller jcruflemi

rejj^ufcite

Eutyque.

AiNT Paul ayant demeur trois mois dans

la Grce, refolut
Fidles
Syrie,'porter
de la Jude les
aller
enfin
en
aux
s'en
de
_
aumofnes qu'il avoit recueillies pour eux dans la Macdoine &

S
I

A(S.o.t.:

i4.v.i7|RoiHf
J-v.;5.i(j.

dans la Grece.'Son premier deflem eftoic d'aller par mer mais Aa.io.?.5;
ayant fceu que les Juifs luy dreflbiencdcs cmbufchesfurlc cliemin qu'il vouloir prendre, il aima mieux retourner parlaMacedoine,'Sopatre"on Solpatrc l'accompagna avec Ariilarque, Se- v.4iRoiii.^,
^'^^
cond, Caius de Derbe,Timothcc,Tyquiquc, & Trophime. Ils
l'accompagnrent iufqaes PhiIippcs,'d'o par fon ordre ils U/rp.ff74-at
Aft.io.v.j.
l'ai lerent attendre Troade.
'S. Paul s'arrefta Philippcs avec S. Lu c,[&: quelques autres Aft.io.v.t.)
''^^"^'
fans doute;]eftant bien aife de demeurer un peu davantage avec ,7-,'^"'
les Philippiens caufe de leur piet. 11 ne les quitta qu'aprs les
jours des Azymes &: il paroift> dit S.Chryfoflomc, qu'il tafchoit
clbrer les feftes dans les grandes villes [par o l'on voit que
ce Perc a cru que S, Paul avoit pafTe la fefte de Pafque Philippes.]'On marque que le 14 de la lune de Pafque eftoit cette an- Batherins,
ne le famedi ij de mars. 'Aprs les jours des Azymes, "S, Paul kOu>.^.s.
P^g^it en cinq jours ceux qui l'attendoient Troade , &: de;

NoTs

4S.

peurefire ie

mir

'

'

mcuraune femaine en ce
ville

j6 d'avril.

lieu. 'Car

Troade n'eftoit pas alors une cKi>p375*A

confiderable par elle mefme, elle pouvoit l'eflre par[le

nom-

bre de] ceux qui y avoient embrafle la foy,


'Le dimanche "'les Chrtiens s'aflemblerent pour rompre fe n^M.r.r'
painTacr, foit que ce fuft le famedi au foir, dans le deffein de Aug.ep.8is.pi
I43.i.b,

'Ces paroles de PfpiRre .lux Romains, 1 nutem fui fotejl i^c. font quelquefois a la fin e ceri Ori.inRom.iff.p>
epilUe ^ ic quelquefois la fin du 14.^ cliapitre;aic 1! jaroift mefme q^u'il y avoi: eu des exemplaires o. 3i-':i'r^"*''-'^.I.

eiksn'cftoiMt point dutOUW


^

Ll

iHie'r'nEfM..
IJ

f.iiy-b.

SAINT Paul:

i6s

rndej.c,

durant cette nuit qui appartenoit au dimanche, Toit


que ce fuft le jour mefme du dimanche , l'heure ordinaire de
rartcmblce &: du facrifice [c'elt dire fur les neuf heures d
matin &: c'eH ce femble le fcns le plus naturel de l'Ecriture.]
'Ils eftoicnt aflemblcz dans une chambre du troifieme tage, o
Saint Paul prefcha jufques minuit, parcequ il devoir partir le
lendemain, 'Ainli ils palcrent fans peine Se l'heure du difner,
quoique ce fuft un dimanche, &: le temps de Pafquc;
celle

Sacrifier

fc:t;

'^'

^fl.io.v.5.

Chr)".h43.p.
cp^iP.i4S.uc.

&

mefme du foupcr
faim que pour

f.}7?.<i

Aft.io.v.ii|

^
''^s^i

b*^^

Chry.h.43.p.
378-d.

pour

la vrit Se

de zle

&c

de

des mes.

le falut

plus clbre.

endormi durant que Saint Paul parloir^


tomba de ce troiiicmc tage en bas,& on l'emporta mort. 'Cet
accident marquoit la punition que mritent ceux qui coutent
la parole de Dieu avec ngligence. Mais Dieu le fit fervir encore
la gloire de Saint Paul. Car il defcendit auiicoft, fe jetta fur le
mort, & en rembra(Tant[luy rendit la vic.J'll ne dit pas aux autres, Jel'ay relTufcit; mais couvrant ce miracle par fon humifur

fcry.p.3So.b.

ni luy ni Ces auditeurs n'ayant

'Le diable voulut troubler cette )oic;&: ne fit que la rendreUn jeune homme nomme Eutyque, quicftoit aflls

Ctry.p.377-eAft.io-v.9-ii.

une

lit,

il

fencftrc, s'cftant

dit feulement,

Ne vous

troublez, point

car

il eft

ihat.'ll

remonta enfuite pour clbrer les facremens Se faire un fouper


'fi fobrc , qu'il ne l'empefcha point de continuer inftruire les
Fidles &; les Fidles de l'couter jufqu'au point du jour: ^&:
peutcftre les inftruifoit-il mefme durant qu'il mangeoit avec eux.
'Il partit donc le kmdi"deTroadc,'&; s'en alla pi jufques
AiCon^y envoyant S. Luc &: les autres par mcr.^Car il eftoit bien
aifc de fe fcparer mefme de Ces difciplcs,[pour pouvoir s'entre,

Aa.io.T.7-ir.

**chr

il

J78.379.

tenir plus librement avec

plus

Dieu

fcul,]&;

de leur

commodes, en prenant pour luy les

laiffer les

plus rudes.

Il

voies les

17 avril.
,

^J;^^^

aixhcuesdc
Ttoadc.

menageoic

peutcftre aufl par l roccafion[d'inftruire quelqu'un en chemin.]


;Aftj.v.i3-ij.

cmbarqu"avcc fcs difciples Afton, il arriva Mityde Lcftios ce qu'il peut aifcmcnt avoir fait en un
lenc[dans
jour.] Il p.ifta le"lendcmain devant l'ifle de Chio, arriva Icf jour
fuivant f jufqu' celle deSamos,&: alla aborder Trogylle'qui eft
^^"^ promontoire de l'Ionie proche de Samos.<^Le lendemain "il
vint Milet 'ville clbre fur la cofte de l'Afie dans la province
'S'eftant

l'iflc

5rab.I.i4.p.

tAftiovif
Synop.p.)j7o.
^'

le iSavril,

ipavrii.

rNoTE*''
naviU.

de Carie.
I.

Le texte

naircmcnt

il

porte (''., qui peut Gs.n\fier Cevlcment aller p.tr terre,


Cxnite aller pi.

(bcniin pi. Mais ce

l'cre

ne

Conelius

fiit cjuc le

Lapide

^.299 2. i, dit que


fervir des termes du icxtc.

comme porte le
S.

ChryloriOmc

latin: mais ordiaffurc

^u'U lfCf

SAINT PAUL.

L'ndeJ.C.

169

ARTICLE XXXV.
Difcoiirs de S,

ta

ff<ftTmxt.

Paul aux

Prefircs d'Ephefe

llarri-ve Cefare.

'Q^h. I N T Paul n'avoit pas voulu pafler Ephefe, depeur d eftre hsk.xoM.-.
^3 oblig de s'y arreller trop longtemps. Car il avoit deflcin
d'eftre Jerufalcm la Penteeofte, 'pour gagner plus aifmenc Chry.n.h.43.p.
^^^b.
\c?, Juifs par ce refpet qu'il tcmoignoit pour leurs feftes, &: pour
leurs crmonies. 'Mais eftant
Milet, il envoya qurir 'les an- Aa.io.v.17.
ciens oues Preftres d'Ephefe, 'c'eft dire les chefs de cette Egli- v.is;chry.h.
^4-p-3S3 c|8<f.fe, que le S. Efprit y avoit tablis par'Tordination Evefques[&
furveillansjpour gouverner le peuple de Dieu. 'Il leur fit un dif- Aa.io.v.i8-5j.
xours plein de zle Si de charit pour les exhorter s'acquiter
pleinement de ce dcvoir/Il fut oblig de leur propofcr pour cela C!iry.h.44.p.
'amaniere donc il s'en eftoit acquitc luy mcfme.-mais il le fit avec i"^^-^toute la modeltie poflble,'& en leur donnant part ce qu'il avoit p-S^..
fait de bien. 'Il leur reprefcnta fon humilit, parceque rien n'eft ^.h.
.1

a.

plus neceflaireceux qui gouvernent.'!! les exhorta eftre toujours prparez comme luy toutes fortes de prils fans les crain-

Aa:.io.v.ii-i4;

dre, '& eftre toujours en garde pour s'oppofer ceux qui de-

v.ig-31.

voient s'elevej: d'entre eux mefmcs comme des loups contre le


troupeau de J.C, & prefcher une faulTc dodrine, afin de fe faire
Jes feclateursi'car cette vanit efl lafourcede toutes les hcrcfies.

chry.p.jgs.c.

11 finit fon difcours

comme il a accoutum dfinir fes lettres, h.4.p.39i.d.

en les recommandante Dieu &:

en
parceque le fouvcnir de la grce nous portant rcconiioiftre ce que nous devons Dieu pour le pafle, & nous confier
en luy pour ravenir,vien n'eft plus propre nous animer la piet.
'Aufli des qu'il eut fini, luy & tous ceux qui l'accompagnoient fe Pr-h.c
mirent prier avec beaucoup de componction & de ferveur.
'Les Fidles le conduifirent enfuite fon vaiffeau en fe jettant A^.io.rr^r fon cou , Si fondant en larmes,' caufe particulirement qu'il v.ij-iSleur avoit dclar qu'ils ne le vcrroient plus dans tous ces pays l:
'ce que luy mefme nanmoins ne prit pas pour une prophtie, From.n.ivs//;
^puifqu'ileftindvibitable que depuis cela il a eu undelTcin formel ^^p;,j|j
^ ^
V.lanote dc retourner en Orient, ["&: qu'il cft trs difficile, ou peuteflrc i|i.v.i4|Philc.
74'
impoffiblc d'expliquer plufieurs partages de fes epiflres, fi l'on ne ^-MHeb.i3.v.
dit qu'il y cfl revenu.] ^H efl aife dc croire que Saint Paul joignit chry.inAa.
luy mefme fes larmes celles des Fidles en prenant cong d'eux l-45p-39r.a.
Iren.l.5.c.t4.p.
X 's. Irenc die les Eycfq^ues & les Picftrcs d'Ephefe & des villes voi/ines
fa grace,qu'il avoit toujours

la bouchej

''''
I

iij

SAINT PAUL,

ij^

&
c.

cjAa.M.v.i..-.

fandej.a

en leur difant, ce qu'il croyoit alors, le dernier adieu,

'Il ne doit pas avoir dcmeui plus d'un iour"Milet fclon la


fupputation de S. Chiyfoftome.'En eftant parci,"il aiiiva en un
jour l'illc de Cos, le lendcmain* celle de Khode,
de la aufll

&

^^'

'eztd'avrif

ledimanchc
'-5

'^'^^"'-

en un jour Patare[en Lycie,]o il changea de vaiflcau, &: fe mit


da,,s un autre qui devoir dcharger Tyr, en laiflanc l'i/lc de
Cypre gauche. S. Chryfollome dit qu'il arriva Tyr en cinq
jours [ce qui n'eft point dans les
:

Cliry,p.3s5.c.

ChryJi.4j.p.
^'^'

^'

o.v.3<,

eftre le

afllirc

d'y pouvoir eftre la Pcntccoftc, qui dvoie

de may.]'Lcs Chrtiens de Tyr le prioient par i'Efprit


de ne point aller Jerufalem,'c'eft dire qu ils luy predifoicnc
par I'Efprit de Dieu les maux qu'il y devoir fouffrirj&i'.s y ajoutoientpar leur efprit propre, &: parraft'etion qu'ils avoient pour
luy, la prire qu'ils luy faifoient de n'y point aller, ne fchant pas
fi Dieu vouloir qu'il y allaft. S, Paul avoit eu affez de condcfcendanceen d'autres rencontres pour fe rendre a de femblables priarriver le 14

res
Afl:.ii.v.j..

temps qu'on avoir accoutum de mettre ce rrajet.] Ainfi Saint


Paul peut y eftre arriv [le dimanche 30 d'avril,] 26 jours depuis
qu'il fut parti de Philippes.
'Il demeura fept jours Tyr avecles Fidles qu'il y trouva, ne
fe preflant plus tant alors , parccqu il ciloit plus ptes de Jerufalem,[&: plus

/a.zi.v.4.

Ades mais ce pouvoir

mais

c'eftoir lorfque le S. Efprit

ne

s'y eftoit

pas oppof.

de Tyr au bout de fept jours, & remonta fur mer


pour achever fon voyage. En partant il fut conduit jufque hors
la ville par tous les Chrtiens avec leurs femmes & leurs cnfans.
Avant que de monter dans le vaifTcau, il fc mit genoux pour
prier Dieu 'ce qu'il avoir fait auffi Milct.[Ainfi on n'cbfervoir
pas encore ce que l'Eglife a depuis prariqu univerfcllement, de
ne point prier genoux dans les cinquante jours du temps de
'Ainfi"il partit

ledimansjic
7"^y'.

Pafque.]
ai.?.7.s,

'Il

vint de

Tyr Ptolemade, o il demeura un jour avec lesapparemment plus de la moiti du dimanche

Fidles, [c'cft dire

7 de may, auquel il eftoit parti de Tyr, n'y ayanr que peu d'heures
de navigation de l'une l'autre :]& en eftanr parti le^lcndcmain,
il vint [apparemment le jour mcfme] Ccfare, o il pafta pluiieurs jours,[qu'on ne peut nanmoins tendre^qu' trois ou quatre, puifqu'il vouloir eftre le dimanche 14 de may Jerufalcm.]
II logea Ccfare chez Saint Philippe l'un des fept [premier
Diacres ]
I.

On

poiirroit 2;agncr

dcmay

i.

unefcmainc fn faiCint partir S. Paul <lc Pliilippcslf mccrcdi z^ dcmars. Mafr'


, & non frs, cortime porte le texte de S Luc.

ce fctoc Jans les jouts d^s A/aie;

SAINT PAUL;

r-n<3cj.c:

'Le Prophte

^^^g

lem par

Agabe

les Juifs, c

171

luy ayant*prcdit qu'ilieroit pris Jerufa-

melinc

livr

aux Gentils les Chrtiens de


5

v.to.ii.

v.n.15,

& Tes plus faints difciples le conjurrent avec larmes de

Cefarc
n'y point

Pourquoi m'at cendrifTez vous par vos larmes ? Je vous dclare que je fuis prcft
' de foufrir non feulement la prifon , mais la mort mefme pour le
> nom du Seigneur
J es us.'Ainfi les difciples jugeant par fa fer- chr)r.n.h.4.p,
39-<:|Aug.i.ii.
met que c'elloit Dieu qui agillbiten cela, ils fe foumirent humblement fa volont, Se ne preflerent plus S. Paul de demeurer.
'Dieu l'avertifToit ainfi de ce qui luy devoit arriver afin qu'il le Cyr.cat.i6.p.
'^^" *^fouflFrift avec d'autant plus de joie, qu'il en auroit eft moins fur

aller.

Surquoi

il

leur

fit

cette rponfe

pris.

ARTICLE XXXVL
S.

Paul arrive Jintfdcm ou il efipris dans


Il farle aux Juifs,
,

le

Tern^le:

*^AiNT Paul &: ceux qui raccompagnoient"s'en allrent donc


^j Jerufalem, &: furent le lendemain voir S. Jacque, chez qui

iKc-

A(ft.u.v.i-i5>

tous les Preftres s'ail'emblerent pour venir faluer S.Paul.'Ils louerent Dieu de ce qu'il avoir fait par fon minillere parmi les Gen-

v.15.1*

de icverLprevenon que les Juifs avoient contre


luy, ils luy confeillerent de fe fa niificr [flon que la loy l'ordonnoit, pour offrir Dieu des facrifices,]& de faire les depenfes
neceflaires pour Toblation que dvoient faire quatre Nazarens,
dont le temps expiroit alors, C'cftoit une chofe ordinaire parmi
les Juifs de fe joindre ainfi des Nazarens, & de faire ou toute
la dcpenfe de leur facrifice,ou feulement une partie: [&: c'eft
apparemment en cefens quc]'Jofeph pour marquer la religion

vic-ij.

d'Herode Agrippa,

P*~5

tils. 'Mais afin

dit qu'il

fit

rafer plufieurs Nazarens.

"ynor-''-P''^'7i?'
^'

Jonant.Lij.ci,
3-

accepta fans peine ce confeil &: des le lendemain Aa.ii.v.ttfj


js'eftant purifi, il alla au Temple avec les quatre Nazarens, pour
dclarer [aux Preftres] le jour auquel le voeu de chacun d'eux finiflbit, ic auquel il prioit qu'on offrift pour eux des ficrifices.
'Quelques uns croient qu'il fit luy mefme le vu de Nazaren "ixnop.p ifSo.c
pour fept jours. * Et S. Jrme dit qu'il fe fit couper les cheveux, ^h^i'^'i^gj''
[Nous ne voyons pas nanmoins que S.Luc nous oblige le dire.] 1., .isj.i.
'Ceux qui pretendoient que l'obfervation de la loy eftoit ne- Aug.ep.iy.p.ij...
ceflaire pour le falut, n'ayant point trouv de plus fort adverfaire
que luy, ni de plus ardent prdicateur de la grce deJ.CJ'avoient
'Saint Paul

''''^"

SAINT PAUL.

iji
dcri parmi

les Juifs

comme

s'il eufl:

&

L'indcj.c,

enfcign que

ta loy eftoit

'*'

publie par Moyfe fans l'ordre de Dieu de force


criminelle,
que pour ruiner abfolumenc cette calomnie, il voulut pratiquet

la

de

vue de tous
rejetter

les Juifs

comme des

ces mefmes crmonies qu'on l'accufoic


abominations 6^ des facrilcges,

y avoir dj fepc jours prefque entiers ["qu'il edoit jerufalem,]'fans qu'on l'euH: vu ni difputer avec perlbnnc, ni aflenibler

Afl.ii.v.i7.

'Il

24.V.11.

Notb

y,

peuple, foit dans les lynagogucs,foit dans IcTemple, foit dansaucun endroit de la ville. '11 ne fongcoit qu'aux aumofnes qu'il
eftoic venu apporter aux Juifs &c offrir Dieu des oblations,
'C cft quoy il eftoit occup dans leTemplc, aprs s'cftrc purifi,
fans amas de peuple, & lans tumulte, lorique quelques Juif
d'Afie l'ayant vu dans la ville avec Trophime qui eftoit gentil,
le

V.17.

V.18,

11.V.1S.

y.i7.iS.

&: s'imaginant qu'il l'avoit fait entrer dans le Tempie,'fe jette-

T.50.

rent fur luy, en criant qu'il avoir profan ce lieu faint ,


que
c'eftoit l celui qui dogmatizoit partout"contre la loy. 'A ce cri

&

chry.n.p.40.d.
Aft.ii.T.31.

i4.v.|Chry.n.
li.5o.p.43i.c.

yj^

fora'nr

la ville

homme flon

leur loy.

'Le Tribun Claude Lyfias commandoic la cohorte Romaine


[^"^ cftoit en garnifon]dans Jerufalem.^Et comme il y avoit"touen garde dans un portique prs du
jours des foldats en armes

fM.n.\.y\i^.
'o

&6

accourut on fe jetca fur l'Apoftre, on le trana hors


du Temple,'pour le battre & le malfacrer avec plus de libert,.
[& moins de fcrupulc:]'&: ces furieux l'euflcnt tue eifcivcmenr,
fi on Ics cufl laiff fairc.' Voil ce que les Juifs appelloient juger
toute

v.lan<Re;e-,

&

c.4.7p(,o,f|
97-(lbc).i.i.c.

fefte, pour empcfcher ces


de tumultes, [qui clloient fort ordinaires parmi les Juifs;}
'Lyfias fut[bientofl:]averti que toute la ville eftoit en trouble. II
accourut en diligence avec fcs foldats, dont la vue arrefta ceux
qui battoient Saint Paul, Se eftoient prs de le tuer .'Lyfias le \c\sc
arracha par force d'entre les mains:'&: comme il ne favoit poins
encore qui il eftoit il le fit enchainer & enfuite voyant que tout
e monde crioitqu'illefalloit faire mourir, fans qu'on puft favoir
de quoy il eftoit accuf, il le fit"menerdans le camp,'qui eftoit, &c
ce qu'on prtend, la tour Antonia, dont Jofcph parle fouvent.

Xemple,[partieulierement]les jours de
fortes

Aa.ii.v. 31.31!
aj-^-i

i?-

14V.7.
*iv.33-3(.

Synop.n.p.i5Si.

Aft.ii.v.3(-38.

Jof.snr.l.io

c.

ri'j'p.?''.'''''

*-Aft.ii.v.},.

4ciii.v.i.ii.
'

c.

'La fureur avec laquellelcs Juifs demandoicnt fa mort,fit croire


d'abord au Tribun que c'cftoit"un Egyptien qui avoit excit des V.li ruine
'-*]"'"
troublcs quolquc temps auparavant,'&: dont Jofcph raporte l'hiftoire.^Saint Paul l'aftiira qu'il eftoit de Tarfe,[&: non d'Egypte:]'^"
& ayant obtenu prrmiftlon de dire quelque chofeau peuple, il
p^^,-]^^ nftcz longtemps en hcbrcu,<^c'cft dire dans la langue dont
les Juifs

fyiiaque.

de Palcftine

fc fei

voient alors , mc(lce[d'hcbrci.i &:] de


Il

L'^ndejf,
^-

SAINT PAU L:

173
ce difcours fe tenant debout fur les degrez qui efloicnt ^ei.it.v.^^.ir.
l'entre du camp, fans que les chanes dont il eftoit charg/ni '*'
''^^"
cette foule de Juifs qui deniandoient fa mort,puflent rien dirai- p.^csj"
nuerdefon courage, &: de la tranquillit de foname. 11 leur parla
fans flaterie.
avec douceur Se avec humilit, mais fans bafTefle
[Il raporta tout au long l'hiftoire de fa convcrion, moins pour
le juftifier luy mefme , que pour condanner les Juifs qui demeuroient dans l'endurciflcment aprs un fi grand nnracle,&: donner
plus de poids au tmoignage qu'il rendoit J.C. aprs l'avoir combatu.j'Ain en faifant Ion apologie comme accuf, il faifoit en P.40J.8,
inllruifant les autrcs[une fonction de fon apoflolat.]
'l fie

&

'Les Juifs entendirent

nanmoins tout cela fans l'interrompre.


comment J.C. luy avoit ordonn

''Mais lorfqu'il vint raporter

aux Gentils,

mirent crier qu'il eftoit indigne de vivre, & donner des marques d'un emportement extraordinaire. 'Ils ne Taccufoient d'aucun crime en particulier,
parcequ'ils n'avoicnt rien en effet dont ils puffent l'accufer; mais
ils s'eftbroient d'intimider leTribun par leurs cris, afin qu'il leur
accordail fa mort.
d'aller prefcher

ils

Aa.ir.v.4olt,
^*-

"^"'*^'

fe

chry.n.h^j,
P-4i8-.

i -^^ *f -M *f ^>*f W^-^ *--H*>*f -^bM-^** i--^^

ARTICLE XXXVIL
6 veut fguettcr S.

Paul: On luy donne unfoufflet-.Les Pharljiem


le dfenderit,

&

YsiAs voyant les juifs fi animez contre Saint Paul ,


n'en
fujet,il
comprendre
le
voulut
l'apprendre
Saine
pouvant
de
M ^
Paul mefme, &: luy faire pour cela donner la queftion en le fouettantj'ufant de fa puifTance non flon les rgles de la jufticc, qui
vouloir qu'il interrogeaft les accufateurs,mais pour favorifer le
peuple, &: l'appaifer en luy donnant quelque fatisfadion.'S. Paul
voyant qu'on l'tendoit pour le fouetter j[com me c'eftoit alors la
coutume,]demanda s'il eftoit permis de traiter ainf un homme
qui n'eftoit point condann?[C'eftoit peu de chofe.jMais comme

'T

[
'

&,

il

ajouta qu'il eftoit citoyenKomain,'Lyfias"eut peur,

ceux qui luy dvoient donner

N7 B

51.

aufli luy ofter fes

chaines

la queftion.'Il

fuite

il

fit

rctiter

qu'il auroit

puifqu'il n'eftoit pas alors perraisr

toutes fortes de juges] d'enchainer

moins flon la

fcmblc

&

Aaai.T.4.

Chry.n.h.4%
P-4'bAia.i.v.i5,

v.i(f.j;

>'.3ofAug.B.r.

"'''\'''
f;^"

un citoyen Romain, ["Nan-

paroift difficile

de croire

qu'il l'en ait

d-

charg.]
'S.

Paul fe foucioit peu de fa qualit de citoyen, &: des privile- Aag.p.ijib.#

aifi.Ecd.Tem.l.

Mm

SAINT

274

PAUL."

fandej.q

ges qui y croient attachez. Mais eftant parmi des gents qui l'eftimoicnt beaucoup, &c qui n'avoienc que du mcpris pour ce qui

'

'

en luy de vritablement grand

&; lev , il fe faifoit refpeceftimoient,


afin
ils
qu'Us
qu
pufTent profiter des exemce
ter par
par
fa
patience.
ples qu'il leur donnoit

cftoit

'AA.11.V.3CI13.
*''^*"

15.V.1.

v.'-ljorant.l.io.

c.3.p.69oM.
i5.p.io.i.b|f.D.

inm.i.i.c.19.

iws!^^''''

nanmoins connoiftre au vray de quoy il eftoic


lendemain aux Pontifes, & tout le Confeil
le
accule, ordonna
des Juifs, de le venir trouver hors du camp. Ils y vinrent, & S.
Paul fut amen au milieu d eux fans ltre enchain.'Mais lorf'Lyfias voulant

qu'il voulut commencer paL-ler,'Anaijie iils de Nebede,"alors


fouverain Pontife, luy fie donner un loufflet.^SaintPaul avoir le
cur prpare non leulement a prelenter 1 autre joue, comme
l'ordonne l'Evangile, mais fouffrir toutes fortes detourmens

Note

5!^

ceux qui les luy auroicnt fait


fouffrir. Nanmoins fe contentant de garder ectc charit dans
fon cur , il crut devoir tmoigner audehors pour l'utilit des
autres de la force &: de la vigueur, &c rcpoufler par une reprir
rnendc fevcrc l'outrage qu'on luy faifoit. C'efl; pourquoi il reprocha Ananie la violence injufte dont il ufoit contre un homme
(de qui il pretendoit eftre le juge, le menaa que Dieu le fraperoic
pour

la vrit,

fans celler d'aimer

mefme, &rappellaune muraille blanchie, c'eft dire un hypociite. Et cette parole eftoit une prophtie par laquelle le S.
Efpiit marquoit, flon S. Augullin, que le facerdoce & la repur
luy

blique des Juifs, qui confervoit encore quelque clat audehors,


Eecij.v.to.
Aft.z3.v.4.5.

'Aag.r.D.in m.
l.i.c.is.p.iji.f.

Cyp.ep^.p.nj.
f-

Chry.t.t.or.
.47.p.j3o.b.c.

audedans que de la terre, cftoit prefte tombcr,'comblanchie dont parle un Prophte. L'Apoftrc en fie
me
nanmoins excufe, lorfqu'on l'eut averti que c'eftoit le j^rand
Preltrc de Dieu qu'il traitoit de la forte, Se il protefta"qu'il no le No y s jj
connoiflbit pas; 'tmoignant par cette rponfe plemc de douccur & d'humilit, avec quelle tranquillit il avoit dit ces paroles fi fortes; puifquc des perfonnes troubles par la colre ne peuvcnt pas revenir cllcs fipromtement.'S.Cypricn remarque fur
cet endroit, que S. Paul rcfpcctoit encore l'ombre du facerdoce
dans ces Pontifes impies, facrileges, 6c fmguinaircs, qui il ne
rcftoit plus ricn de l'honneur &: de l'autorit faccrdotale. 'Saint
Chryfoftome [aufllbicn que S. AnguftiUjJveut que nous regardions ce que cet Apoftre luy dit, non comme une malediclion,
mais comme une prophtie, que la mort d'Ananie verifia.["Car v.li ruine
aprs qu'il eut contribu avancer la ruine de fon pays par une ,"-'"|'^
facbion puilimte qu'il y forma &: qui y fit beaucoup de maux

n'eftoit

la muraille

enfin lorfquc les Juifs fe furent rvoltez

il

fut tu des premiers

SAINT

L'.ftdej.c.
^*"

en

l'an

par

le

PAUL,"

'2,75

armes des Romains , mais


crime des Juifs d'une autre faction , donc fon propre fils
66 avec fon frre , non par

les

cftoit chef.]

'Comme JesusChrst laifle fouvcnt

agir les Saints d'une

in

AfH^j.p;

manire humaine &: ordinaire/S. Paul fchant que les Juifs qui ^"^^
paroiflbicntfi unis contre luy, eftoient divifcz entre eux par les z^.y,il^''''

'

opinions contraires des Pharifiens qui croyoient la refurrection,


c des Sadducens qui la nioient; il s'cria qu'il eftoit Pharifien,

& qu'il n'eftoic

accufe qu' caufe de

la

refurredion des morts.

[Et il ne difoit rien en cela que de trs vray,] puifque la refurredion eft la foy propre des Chrtiens, [qui fait toute leur confiance , & qui les diftingue de tous les philofophes payens. A l'gard mefme des Juifs , dont plufieurs croyoient la refurredion
future, tout le crime de S. Paul cftoit de foutenir que J.C. eftoit
non feulement mort , ce qu'ils difent comme nous , mais qu'il
.

^iA

eftoit auffi refiifcit.

Cette parole fit 1


Sic.

Aug.n14j.g1

cerent crier

les

effet

que vouloit

S. Paul.] 'Les Juifs

uns contre les autres,

commen-

A&.i^.'v.y,^^

& les Pharifiens'Te dcla-

mefme pour S, Paul.Lyfias eut peur que dans ee tumulte^


ne le miftent en pices ; c'eft pourquoi il envoya Ces folats
pour le tirer de levirs mains , & le ramener dans le camp. 'Car il
cxaignoit qu'on ne luy fift un crime de leur avoir abandonn un
Romain '& il eftoit perfuad qu'il n'avoit rien fait qui fuft digne
rrent

v.io.

ils

de

la

mort ni de

fc-

^K

^K
^P
&c.

T qui a accoutum de

faire

de plus grandes

I faveurs fes Saints dans leurs aftlidions-^s'apparut S, Paul,

pnlon, 1 encouragea, & I aflura


qu'il iroit luy rendre tmoignage jufque dansRome.'Il eftoit alors
dans les chanes.
'Le jour d'aprs, plus de quarante Juifs "firent une conjuration
pour afTafliner S, Paul; & allrent enfuite trouver les Pontifes,
[non pour demander pardon d'un deifein fi deteftable, mais] afin
qu'ils y contribuaflent eux mefmes , &: qu'ils demandaffcnt
Lyfias de faire encore comparoiftre S. Paul le lendemain devant
eux,refolus de le tuer avant qu'il fuft arriv ra{femble.[Ca^
Ja

Aft-ij-v.^,-

XXXVIII.

Les Jtdfs 'veulent ajja[jler S Paul -.llefi men Cejre^ oh


demeure deux ans ^rifonnicr.

CHR

4^5'^-

la prifon.

ARTICLE
'TEs us

chry.h.45.j?;

leconde nuit qu

il

Ciry.;nA<a.hs

Vf^'^'^-^-

paila dans la

Mm

ij

CIiry,p.4i7.a,

a1^j.t^i-i8

A I NT P A U

L.

L>odej.q,

que ce crime fouillaft les yeux des Pontifes, donc '*'


il fouilloit le cur, ni les fift paroiftic coupables devant les homr.?<t;
mes.] 'Le neveu de S. Paul luy donna avis de cette confpiration,
Chty.n.h.4y.p. fi^pa^fon ordic"il en avertit IcTribun/Car quoique J'Apcflre fuft sce,
'^^^'^'
aflurc de la protection de Dieu il ne falloit pas nanmoins qu'il
ncgligcaft les moyens humains que fa providence luy donnoijc
pour fauver fa vie,
^.c?
'La conduite des Juifs qui avoicnt agi en toute cette affaire
plutofl: en chefs de brigans qu'en juges & en Pontifes fit 3uger
fcfo.p,4o.c|
au Tribun que l'avis pouvoit aifcmcnt efire vritable. 'C'cft pourAft.ij-v.i3-33.
^^Q- ay^j^j. fjjij. prcparcr"une bonne efcorte, dcpeur que les Juifs &c,
ne fiflTentquclque violence, il fit partir S. Paul fur les neuf ou dix
heures du foir pour lire men Antipatride, &: le lendemain a
Cefare, oii eftoit Flix gouverneur de la Jude, qui il en crivit
en mefme temps d'une manire trs avantagcufe S. Paul.[Ainfi
J'Apoflrc ne demeura que neuf jours Jerufalem, &:"lc dix ou N.ot
Afl.^.'.34f- onzime il arriva Ceface.]'Fclix"rayant interrog, luy dit qu'il &c.
il

ne

falloit pas

Chry.n.h.49.
^*'"'^'

examineroit fa caufe quand Ces accufateurs {croient venus, &c le


ft conduire au palais d'fierode.
'Les Pontifes vinrent apparemment demander Lyfias qu'il fift
Gomparoiftre S.Paul devant eux, &: furent bien confias d'appren-

pouvoient aller

A.i3.v.3o[i4-

dre

V.8.

faire leurs plaintes contre luy au Gouverneur. Le grand Pontife

.4

JT'i-*

jiy

qu'il leur eftoit

echap. 'Lyfias leur dit

qu'ils

Ananie y alla luy mefme, avec quelques uns"des principaux , & tS> rf-r^urti
un avocat nomm Tertulle. Ils arrivrent Cefare^cinq jours T'; ^^^
aprs [que S. Paul eut eft pris dans le Temple,]'&: douze depuis jo.
qu'il fut venu Jerufalem,
'Ananie &: les autres ayant comparu accuferent S. Paul par la
bouche de Tertulle, &:par leur propre tmoignage,''d'eftrc un&e,
fediticnx, un profanateur duTemple & le chef de l'hercfie des
,

Chry.n.h.jo.p.

Nazarens, ('car

^ft.x4.v.ie>- ne,) fans


i.

Chry.p.4jt.b.

W4-f:

Aft.t4.Tj0.

V.M.

y-i9\

&

fit

c'eft ainfi qu'ils qualificient la

rcligionChrtien-

nanmoins rien fpecifier.''SaintPaul"niatous ces chefs, Notb

)j,

voir qu'ils les avanoient fans preuves , hors ce qu'ils appel-

en cette occafion fon


de fe juftifier fur
les points dont on l'accufoit, fans rpondre aux injures des Juifs
par d'autres injures, &: fans mefme fe plaindre de la manire fi
indigne &: fi violente dont il avoit eft trait.'Felix qui gouvernoit la Paleftine''depuis plufieurs annes ,'favoit aflcz ce q'.;e les Jcpuisjo^
'"'
lOS.
Juifs entendoient par la fefte des Nazarens, [& ne larcgardoit
pas apparemment comme un grand crirac.j'Mais ne voulant pas
loicnt la fede des Nazarens.'Il

humiht

fit

paroiftre

&: fi douceur ordinaire j fe contentant

SAINT PAUL,

l'aaicic.
^'-

i77

abfoudre S. Paul, foie pour en cirer de rargcnt/foicpourne y.w.


aux Juifs,'il remit juger l'affaire quand Lyfias fcroic v.iz.
dplaire
pas
venuCcfarCj&ren auroicinformc/& ordonna qucronlaiflafl v.iicependant beaucoup de libert S. Paul.
'Quelque temps aprs, Felix"cfl:ant avec fa femme Drufillc, qui r.ir.
ef^oic Juiye,'& fur duRoyAgrippa,mais qui l'avoir epouf con- joCanci.io.c.ri;
p-.<'=,15.
cre les loix desjuifs,^il fit appellerS. Paul,&: trembla quand il l'entendit parler del juftice, de la chaftet,&: du dernier jugement. Aft.M.v.14,
le flater pour en ^^Car S. Paul ne cherchoit pas luy plaire ,
'^*"
obtenir fonelargifleraentjmais le fraper d'une crainte falucaire. n.440^1.'"'
'Flix le failbit venir fouvent de cette forte pour luy parler, p.459.e|A(fti4^
jHon qu'il vouluft profiter efes difcours , mais dans l'efperance ^^'^
jqu'il luy donneroit de l'argent pour acheter fa deli vrance,'&rTcrr Tert.fug.c.it;
ullien dit mefme qu'il alla jufqu' luy en parler en fecret.<^Ainl
^q^J''^'
^"^^'
durant que S. Paul relevoic devant luy la vertu &: le mpris des c.
ehofes du monde, cet homme aveugle &: endurci ne fongeoic
qu' fatisfaire fa paflon pour l'argent.'Et il euft peuceftre elle bien Bar.js.j ijj.
aife de profiter des aumofnes que S, Paul avoit apportes pour les
pauvres.'Mais il ne put rien tirer ni de l'Apoflre, ni d'aucun de chry.p.44j.ej
Tes difciplcs.^Ce fut pour cela qu'il le retint deux ans enprifon, Tert.fug.c.n,
auflbien que pour s'aequerir l'affedion des Juiis,["qu'il avoit ir- ^A^M.v.itf,
i7|ciiiy.n.p.
ritcz par beaucoup de violences.]
auffi

y .'aruine
^csjuifs.
'

&

|i>jd.j3j.

ARTICLE XXXIX,
Saint Paul appel l'Empereur.

l'an de Jsus Christ 60.


U'^i 5<.'| ^^ESTE {ucceda Flix deux ans"aprs [ce que nous venons
i ^ de raporter,'Jc'eft: dire aprs la prife de S. Paul, que Flix
en quittant la province, laiffa en prifon pour gratifier les Juifs,
[Mais quoy qu'il fift alors pour gagner leur affe:iGn,]'cela n'empefchapas queplufieurs d'entre eux n'allaflem l'accufer Romej
&il ne fut fauve que par fon frre Pallas,'qui avoir perdu fon
grand crdit des la premire anne de Neron.^mais qui pofledoit
rr
encore de grandes richclfes.
'f efte eftant entr dans fon gouvernement, s'en alla trois jours
||.
taprs Jerufalem ,'o il demeura feulement ^ huit ou dix jours,
*'

cequ'op litdans le texte latin de noftreVuIgate.Legrcc ordinaire porte qu'il y demeura plus
4e dix jours.'Le nouveau Teftament d'Oxford dit feulement que plufeiirs manufcrits ont ^AeiW t'.
'Mais la Synopfc aflure que plufieurs ont comme le latin que le fyriaque & l'arabe ont de mcfm, &
i
>i
aucc'cftkmciljctv.
I.

Aa.i4.v.is|
^^^

u^^^''^'^'

Eur.n.p.l!I.^^.

]of.ant.i.io.c.

7p-96f.
Tac.an.i3.c.i4.

p-^I4.C.5 .0.140.'

Afl.ij t.i.
v.s.

C'eft

-i.

Oxon.p.j,
Synop.p.isoi.e,
r
^^

SAINT PAU L^

178
^*'?

L'andeJ.C,

'Lorfqu'il y cfloic, le fouverain Pontife [Ifmacl fucceffeur d'Aninie^&: les principaux de Jcrufalem/c'eft dire les Pontifes &: les

mefme

toute

foule

du peuple,

luy vinrent

dcman-

''14-

anciens,'&:

V.1IM4.

der avec de grands cris la condannation de S. Paul/voulant fon


fang &: fa mort.'Fcfte leur dit qu'on ne pouvoir pas accorder la
punition d'un homme fans l'couter, &: le confronter avec fes
accufateurs. Ils le prirent donc de leur accorder au moins cette
grce, de le faire venir Jerufalem , voulant le tuer en chemin,
'Fefte comprit fans doute leur mauvais deflein,]
confervant
encore quelque refte d'equa, il ne voulut pas leur accorder ce
qu'ils fouhaitoient;]'mais il leur rpondit qu'il s'en alloit Ccfareoiiefl:oitPaul,&: que ceux qui voudroientraccuferpouvoienc
y venir avec luy.
&: des le lendemain que Fefte fut
'Ils accepteront ce parti
arriv Ccfare , il leur donna une audience publique o il fit
amener S. Paul, 'Les Juifs l'accuferent de beaucoup de crimes
fort confiderables, avec autant de hardiefte &: d impudence que
de foibleife. Et mefme defefperant de le pouvoir faire condanncr fur tout ce qu'ils luy reprochoient au fujet de leur loy, ils en
vinrent l'accufer de crimes d'Etat &: de lezemajeft, comme

V.16.

Chry.n.h.j-.p.

443b.
Aa.i}.v.4.j.

v.f.7.17.

T.7.8|chry.n.p.
'^^"^'

&

de J.C, c comme cela leur eftoit


ordinaire. 'Mais ils le firent avec fi peu de coulcur,que Fefte jugea
bientoft qu'il ne s'agififoit en tout cela que de difputcs de religion,
dont il fe mettoit peu en peine. Saint Paul au contraire fe defendie fi fortement fur tout, 'que quoique les Juifs demandaflcnt
encore fa mort, Fefte non feulement ne crut pas qu'il la raeritaft,.
'niais voulut mefme le mettre tout fait en libert.
'Cependant voyant l'oppofition des Juifs , = & eftant bien aife
de les gratifier en leur abandonnant S. Paul,[parceque ceux qui
n'ont pas un grand amour pour la )uftice,]'font bien plus portez
contenter un peuple entier, [qu' foutenir l'innocence d'un fcul
homme;]il fit femblant de fe vouloir informer davantage de l'affaire,'& demanda S.Paul s'il ne vouloir pas bien qu'il le jugcaft;
Jerufalem. 'L'Apoftrefe trouva alors dans lanccelTit de recou^j^, dernier remde qui luy reftoit pour n'cftre pas livr entre
les mains des Juifs, & d'appcllcr PEmpcreur: ce qu'il fit non
p^^jj. ^^ utilit propre , mais pour celle de toute rEglife,[laquelle fil confervation eftoit dune extrme importance.! 'Saint
Athanafe fcmblcmefnc dire qu'il rcent un ordre particu'icr du
ils

AAAyf.y.t.
'^'

V..

v.i4af.

is.v.i3.
T.79.

i5.T.9.nCliry.n.p.i4r.

A<fl.if.v.p.-.c.

T,io-ir.u.i5|
iii.v.19.

Au.Rcp.iS.
r5b.c.
Ath.fug.p.711.

^'^

l'avoient pratiqu l'gard

j.jj.

S. Efprit

r?"-

la

^'

pour

an;ir

nanmoins que

csmme

il

fit

fuiyrcj'la rgle

en cette rencontre. [Il nefaifoic

commune

des Saints, d'eftrc in-

SA

-'andeJ-C.
*^'

NT

A U L.

ebranlables dans les plus grands prils


flous y mettre, mais de

ne nous

quand

i/Sl
il

plaifl

Dieu de

de nous mefmcs.'II ne CJiry.in Al.h.


doutoit point de la protecbion que Dieu luyavoit promifepour Ji-P-h'!?le conduire jufqu' Rome. Mais fi fous prtexte de cette promefle , il fe fuft engag volontairement dans des dangers dont il
pouvoit s'exemter par des voies juftes &: innocentes c'eufl: cft
non fe confier en Dieu, mais le tenter.Ainfi il fit ce qu'il fc trouva
en tat de faire, &: en remit le fuccs la provi.dence divine. 'Il A"s.B,ep.igj.
nous a appris en recourant Nron ce que doivent faire les mi- ^^^^''^
jiftres de l'Eglife, lorfqu'ils la voient opprime fous des Empey pas jectcr

"

reurs Chrtiens parla violence des hrtiques.

ARTICLE

XL.

Sa/fU Paul parle devant Agrippa > s'embarque pour

De S.

'/^UELQtTES

Rome :

AnJlarqHC.

que Saint Paul eut appelle Cefar,


quelques
cantons de la Jude, &: fils de
Agrippa Rov|-de
qui avoit mis S, Pierre en prifon,]vint Cefare , avec [fa
jours aprs

Aai;.v.i-,--.t.

y y
x;elui

fur] Brnice, faluer le nouveauGouvcrneur. Ils y demeurrent


xjuelque temps
comme Fefle leur eut un jour parl de Saint
;

&

Paul,'endeguifant

comme il put rinjftice avec laquelle ill'avoit

ctrT.n.h.rt p

Agrippa fouhaita de l'entendre parler , faifant voir au ^4i-b.


d|
moins par l qu'il en avoit une grande ide, Cela fe fit le lende- 1 Aifl.if .v.i.
main dans une audicnce"fort folennclle, o fe trouvrent les
principales perfonncs de la ville, & laquelle Brnice mcfme
voulut aflifter.'Ce fut un des fruits que S. Paul tira de fa perfe- chrf.p.44j.b.
cution, fans laquelle il n'eull; pas eu aifmcnt occafion de parler
des perfonnes de cette qualit, &: de les inftruire.
'Fefte fit d'abord l'apologie de S, Paul, en declarant"qu'en:ant p-444.d|.li.ji.p,
oblig de l'envoyer l'Empereur parcequ'il y avoit appelle, il ne ''''^^^
favoit que luy en crire/Car pour ce qui regarde ].C, des Gou- h.,-r.pi4^f.a.
verneurs de province ne croyoientpas qu'il fufl: digne d'eux de
favoir ce que c'eiloit, ou plutoft ils ne le meritoient pas.
trait,

"

-s

'

f-j,

-<^i

'Agrippa ayant dit cnfuite S. Paul qu'il pouvoit parler pour


il fit un difcours qui cftoit moins pour juftificr fon in-

b.

fa dfenfe,

nocence que pour inftruire les autres, 'non feulement fur la ft^^y,
& fur la remiflion des pchez mais aufli fur la morale & la con,

p.44i.d.

duite de

la vie. 'Il

heureux de

protcfta d'abord,

parler

& fans flarerie,qu'il s'cftimoit h

devant une perfonne inftruite de toute

la rc-

i.p.44i;. dp,

SAINT PAUL.

A%0

Agrippa; ce qui nVftoit pas feulemcnt favorable fon innocencc,'mais !uy donnoit quelque efpciai^cc de pouvoir toucher ce prince, par le rcfpect qu'il avoir
pour les Prophcces, en luy faifant voir que tout ce qu ils ont pre-

ligion des Juifs


Aft.i.v.6-3.
ii.:5.i7.i5.

y.7icliry.h.i.

rciuy'h

ti
*

<3

comme

L'anieJC.

d.

Aft.i.v.9-].

T.i 11.

du Meilie/donc

cftoic

'^'

de toute leur piet,


s'cftoit accompli en Jsus. =I1 montre que ce Jsus eftoit refluf-cit, parcequ'il luy avoir parl luy mefHie;^&: que dans l'oppofition qu'il avoir alors pour le Chrifl:!anifme,dontfl avoue qu'il
avoit eil un cruel perlecuteur, ilfalloicunaufll grand miracle
que celui l pour le convertir. 'Il ajoute cela le commandemenc
que J.C. luy avoit fait d'aller porter fon nom ^ & prefcher la pnitence par toute la terre, &: que c'eftoit pour s'cflre acqait de
cet ordre, que les Juifs le peifccutoient.
'Comme il s'animoit de plus en plus, en s'adrefTanr toujours*
dit

l'atcente eftoit l'objet

a,

Chry.r.4ji.l

.c.

Agrippa, Feftc qui cela ne plaifoit peuteftrc pas l'interrompit^


Se le traita mcfme d'Infenf.'S. Paul luy rpondit avec implicite
qu'il n'cftoit point infenf , &: qu'il ne dilbit rien qui ne fuft Se
vritable, &: de bon fens. Il prit Agrippa tmoin de tout ce qu'il
,

ACi.i6.v.ii

i>

CJiry.p.4jj.c.

avanoit , &: rccommenoir luy reprelenter avec une nouvelle!


ardeur les preuves de la vericjlorfque ce prince,[qui fongeoic
peuteftre plus ne pas mcontenter Fefte qu' fauvcr fon ame,
luy dit comme en raillant:]'je penfe que vous voudriez prefque u
me perfuader de me faire Chrtien A quoy Saint Paul rpondit e
[avec un zle aui ardent que ferieux,] Pluft Dieu que vous &: u
:

i|455.a;

tous ceux qui m'ecoutent , devinfliez tels que je fuis, la refervc


de ces liens.'Ccn'eft pas qu'il ne regard -ft (es liens mefmes com-

mais cette generofite eftoit trop difproportionne


la difpofition de ceux qui il parloir.
'Agrippa
les autres fe levrent enfui te, perfuadez de l'innocence de S. Paul: & Agrippa dit Fefte que fans fon appel, on
cuft pu luy donner la libert.
roc fa gloire

A-S.itf.T.soj.

17.V.J.1,

&

'Comme on

eut donc rcfolu qu'il falloir l'envoyer

Rome,

il

embarqu avec quelques autres prifonniers fur un vaifleau


"d'Adramytte [ville de Myfie, en attendant qu'on en ttouvaftNoT 5>
quelque autre fur la route qui allaft Rome.jll avoit S. Luc avec
luy, &: encore Ariftarque deThcffalonique, 'Juif de nailTance,
'qui accompagnants. Paul Ephefe , avoit eft expof la fureur du peuple dans lafedition de Demctrc[cn Tan 57.] H le fuivit encore[ranne d'aprs,] l'orfqu'il paflde Grce en Aile pour
fut

C0I.4.V.1C.11.

Aft.i9.v.iy.
lo.v.

i-

VCiiir Jerufalcm,
coi.4.v.,o|
rb.le.t.xj.

'Dans

les lettres

que

S.

Paul trivit[dc

Rome un

an ou deux
jjpr^j

SAINTPAUL.

L'o dej.c

&

**

fa
pres ce voyage,]il l'appelle luy
captivit, 'marquant par ce terme qu'ils eftoient prifouniciS

Bar.go.Su.

Rome

riiile.v.i4|Col.

met encore Ariftarque entre

compagnons

avec
travaux, qui luy donnoient quelque conlblation , de qui
l'afliftoient Rome. [''On en dit quelques autres chofes, mais peu

de

Ko T 1

iSi

Epaphras compagnons de

luy. 'Il

les

Tes

Adon,Uruard, & d'autres Latins, le mettent dans leurs


martyrolot;es le 4 d'aouft.]'Lcs Grecs en tont leur grand office
le 14 d'avril en le joignant avec S. Pudent & S. Trophimei': ils
en font encore une mmoire le 27 de fcptembrc.
'La garde de S. Paul avoir cft donne un Centenier nomm
Jule, qui le traita avec beaucoup d'humanit. Ils mouillrent

4i'-ic.u.

ailures,

Sec.

l'anchre Sidon,o S.Paul"eut permiflon d'aller viiiter fes amis,

t;itVA.;->

[accompagn

r.;,K.'Te...

NoTB

59.

,K de l'Afie
^f'^^'.

payrent

la

doute de quelque garde.] 'En eftant partis,"ils


droite de l'ifle de Cyprc, en la coftoyant caufe
fans

quelevent eftoit contraire. Ils traverferenr ainfi les mers de Cilicie &: de Pamphylie, Se arrivrent "Myre en Lycic.'Ils prirent
l unvaifleau d'Alexandrie, qui alloit en Italie-, au lieu que celui
d'Adramytte les devoit mener le long des codes dc"rionie.[En
chano-cant devaiHeau ils ne changrent pas de vent:T&: comme
il leur cftoit toujours contrairc,i]s mrent longtemps a approcher
de Cnide [ville & promontoire de Carie.] 'De l ils gagnrent
Sa!mone,'promontoire de l'ille de Crte en Candie qui regarde
l'Orient. Pline l'appelle Sammoniumi & on le nomme aujourd'hui
le cap deSalamani. 'Enfin en coftoyant toujours l'ifle avec grande
peine, ils arrivrent Beauxports lieu proche de la ville de Lafe
ouThaIaflc,'mais qui

n' avoir

palier l'hiver. 'Il paroift;

pas

que ce

un aflezbon port pour y pouvoir

lieu efloit

au midi de

la

Candie,

p.356.

Aft.i7.v.i.j,

^-.-ilSynop.p.

'^'^'^
Afl.ij.v.j.
1.6.

v.7,

^.7,

Piin.!.4.e,ii.

?-"C|s.infon,

\.^7.w.%.

v.n.

y.n^j^

ARTICLE XLL
S. Paul fut naufrage, ^ aborde Malte.

f
P

y avoir bien

du temps [que

de Cerare;]&:
1 navigation, dit S. Luc, eftoit dj dangereufe caufe que
^c. "le jeune eftoit pafle,'Ufterius l'entend du jene folennel du fettieme mois , [qui peut s'eftre clbr cette anne vers le 21 de
feptembre-,]'ce que divers autres ont fuivi & on marque que
c'eft le temps o la mer eft le plus fujette aux orages.' Saint Paul
eftoit donc d'avis de demeurera Beauxports, depeur d'un nau'

parti

t'oiT eftoit

la

No T

Mcnara.pzio.

frage/qu'il ne prevoyoit pas feulement par conjei:ure,mais auffi


par efpnt de prophtie, quoiqu'il ne le tmoignaft pas, parcequ'il
Bi_fi. EccL Tom. I.
n

Aa.i7.v.9.r
''

UiTtan.i.p..
^''^''^'

Synop.p.if4r.c.

Aa.i7.T.5.io.

chry.n.h.jj p.
*'^^''''

SAINT PAUL.

iSl

L'andeJ.C

n
Aa.i?.7.ii.u|
sjnop.p.n..b.

avoit pas encore acquis aflez d'aucori t parmi ceux qui eftoienc
avec luy dans le vaifleau.'Neanmoins la plufpart des autres fu-

*"

Javis j^ tafcher gagner Phenice, port de Candie, fur la


, mais qui regarde rccident:'& comme on
pouvoir
arriver
crut y
caufe d'un petit vent de midi qui s'eftoit
lev, on partit en cofloyant toujours ifle"defort prs.
Note
'Mais ic vent le tourna bientoil vers l'Orient,
avec tant de
violence, que les matelots ne purent plus eftrc mailtres du vaifjenj.

Aft.17.w-13-

colle mridionale

h.

&

v.i4.if.

.itf.i7|Synop.
p.i<i7.a.
.

Aa.i7.v.i7|
^ynop.p.i6i7.

feau,

& furcnt contraints de le laifTer aller au gr du vent.'Il les

d'une petite iilc appeilce'Claude, qu'on met prs de


la Candie au Sud-oueft, 'o craignant d'eftre engatrez dans les
^y|.jgj q^^- f-Qj^j.
j^j colles d'Afiiquc, ou quelques autres bancs
poi-fj prs

*^
i.

^"i^jj.

de

vao.11.33,

le vaifieau avec des cables , dcpeur que


abaiflerent le mafl &: les voiles,
ne le fiiTent ouvrir,
[afin que le vent les pouflafl: avec moins de violence.] Ils avoienc
auparavant mis l'cfquif dans le vailTeau avec beaucoup de peine,
[depeurque le ventnel'emportailjOu qu'il nefe brirait,]'ou qu'il
n'endommageafl le vaiffeau en le choquant. Le lendemain il
falut jctter les [marchand ifcs,]'&: lejourfuivant l'quipage mefme du vaiflcau. 'Ils furent quatorze jours fans voir ni foleil ni

V.3S.

toiles, &^fiins manger,'quoiqu'ils n'cilent pas jette les vivres

fable

ceignirent

ils

&

ies fables

Synop.p

1S17.C.

Aa.i7.v.is.i<>.

Ghry.ivh.53.p. 'la

Crainte de la

mort

les

empefchant de fonger manger, [audu vailleau:^Car on n'avoir plus au-

tant &: plus quejl'agication


p.ujj!if^^
* Ai.i7.T.zo. cune efperance d'echaper.
t3.i4.

V.7-

V.U.IS*

T.t4|Chry.n.p.
'**'"'

'Dans cet extrme danger un Ange apparut S.Pau!, & l'aflura


que Dieu luy avoit accord le falut de tous ceux qui elloienc
dans le vaifleau.'Il y avoit tj6 perfonnes.''S. Paul leur raconta
exhorta prendre couragc,<=leur promettant
qu'ils fe fauvcroient tous dans une ifle , &r que le vaiflcau feul
feroit perdu. 'Ce ne fut pas pour fe faire honorer d'eux qu'il leur
dit que Dieu luy avoit accord leur confervation, ni afin qu'ils
cette vifion

&: les

crultentluy en eflre redevables, mais afin qu'ils receuficnt plus

aifcment

les inftru6tions qu'il leur

pouvoir dnner[quand

il

en

trouveroit l'occafion.]

'La 14= nuit les matelots reconnurent par la fonde qu'ils apla terre &: ils jettercnt quatre anchres pour arrcf-

AAi7.7.x7-i9-

prochoicnt de
T.o.

ter le vaifieau jufqu'au jour.'Mais

ils

fongcoientcn mefmc temps

fe fauvcr dans rcfquif,[(oit que ce fuflbnt des efclaves


Synop.p. 1617. a.
h.

synop.p.isii.a.
k-

Chrjf.in Aa.h.
4j.p.4i).e.

i-

'On

croit

de Gozii, que
i.

que

c'cfl la

mffmt que

d'autres appellent Cau-le, ou GauHr.[Ain( ce peut bien eftre ceMe

S^anfon place au midi de; p.ircicj

Us plus

occi>Vntal'-s de la

'ou fins prcfque m.in!;cr, difrnt h vers intcr pretcs.[M3i$ je ne

rles de S. Paul.lS.
"'

& des

chry' follome l'eatend

la Ictitc.

fcjajr fi

C.mdif .]

cela s'accorde aflez arec les p-

r.-andej.c.
*'

SAI
T P A U L.
zS5
forats, qui ne cherchoienc qu' s'enfuir, foit] 'qu'ils n'cuflenc chry.n.h.j3.p,
pas allez de confiance en la promeflc que S. Paul leur avoir faite. 4i.c.d.
'S. Paul s'apperccut de leur defl'cin, &: en avertit le Centenier Aai7.r.3r.3i,
afin qu'on les arreftall, parceque fans cela on n'eufi: ps pu fe fauver.'Car ce que Dieu veut faire , il le veut faire par de certains Synop.np.
moyens, que fa fagefTe & fa providence rendent ainfi neccflaires '^^"S l'excution de fes dcfleins &: de fes promcfTes,
'En attendant que le jour vinft, S. Paul &c par fes paroles &: par h.iy.y.^yf,
fon exemple, fit enfin manger tous ceux de la compagnie, &: puis
on jetta les vivres pour en dcharger le vailTeau/n fi grand ac- chr7.p.4<t^.a,
cablement"ne l'empefcha point de rendre grces Dieu [& de
le loucrjavant que de manger:'& il le fit la vue de tout le monde. Ad i7.v.3f.
'Le jour eftantvenu , en vit la terre, mais fans pouvoir juger v^9.4o|Sync^.
quel pays c'eftoit. On eftoit entr ou prs d'entrer dans un golfe p-i"'i*iiqui avoit une rade de tous coftez, Se non des ecueils
on refole plus prs del terre]
lut d'y pouffer le vaifleau [le plus avant
qu'il fe pourroit.[C'eft pourquoi les mariniers] levrent les an'^

&c.

&

&

T.

antmtme.

chrcs,lafcherent'le gouvernail, qu'ils avoient li caufc de la


tirrent ainfi vers le
tempeftc , mirent"la petite voile au vent,
rencontr
une
langue
dterre,
'Mais
ayant
rivage.
le vaiffeau y

&

choua,
fut

la

proue y demeura enfonce dans

rompue par

[Il

gner

falut
la

le fable

A^fT.ir.v^ij

& la poupe B-irjSii/i^*

les flots.

donc que chacun pcnfaft

terre.]'t

fortir

du

vaiffeau

comme on craignoit que[dans

&

gace tumulre]es

Aa.i7.y.4.

ne trouvaffent moyen de s'echaper, les foldats[qui


eiloient apparemment chargez d'en rpondie, eftoicnt d'avis de
les tuer.'Mais la confideration de Saint Paul, que le Centenier v.45|Chry.n.h,
vouloir conferver,parcequ'iirairaoit beaucoup, empefcha l'exe- 3'P-4.b.
cution de ce [barbare] deffein, 'On ne fongea donc plus qu' fe Aa.i7.v434^
fayver, &: [comme Saint Paul l'avoit promis,]tous arrivrent au
bord,"lcs uns nage, les autres fur les dbris du vaiffeau 'Car v.^x.
pour Tefquif , on l'avoir laiff aller la nuit precedente.'Dieu ne chry.D.p.4j;
pas fauver le vaiffeau, pour leur faire voir la grandeur du '^
pril qu'ils avoient couru, & leur faire connoiftre que luy feol les
en avoit retirez.
'Voil, dit S. Chryfoftome,ce que c'eft que de vivre en la Gom- c|4f 7.b.c4
pagnie d'un Saint, quand ce feroit un prifonnier , & de l'avoir
pour protefteur parmi tant de dangers qui nous environnent
prifonniers

NoTi

<si.

kvou'ut

tous

les jours[foit

dans

1?

corps,

moins que nous ayons foin de


j.

T-e tee dii Us ^ouvtrnMx.Et

on affure que les

foit

dans l'ame;]pourvu nan-

faire ce qu'il

nous

dit.

[Car autre-

Taiflcanz des aucicns en ayoient (leur.

Nn

Syoop.f.itii.a,

'^^
ij

SAINT PAUL.

tS4
p.4(fi.dH(4.
a*(l.

L'andeJG.

mnera vertu fera noltre condaniuon, comme nous l'appre- ^'


nons du malheur des Capharnaites.j'LemermeSaincfemble dire
que tous ceux qui eftoienc dans le vaifTeau avec S, Paul, furent
convertis la foy.

ARTICLE

f re de Publie; arrive Roine.


E lieu c S. Paul &: les compagnons de fon naufrage abor^
M y derent.eftoit Tille de"Malte. Ils y furent receus uvec beau- Notb
coup de bont par les habitans, qui eurent foin furtouc"de les n-z.
faire bien chaufer. 'S. Paul alloitluymelme ramalTer du bois pour
mettre dans le feu/fans ddaigner de travailler, ^ de faire les
S. Taiilejlhien receu

Aft.i8.v.i.i.

'chrjr.n.h.Hp.
*'^

'

c|Aa.2.g.v.3-<|

^rnop.p.isij.c.

Malte i gurit

XLll.

le

chofes

les

plus baltes

'Comme

quelques brouffailles dans le feu, il en


fQ,.[ij yj. vipre qui fe jetta fa main. On crut que le venin de
cet animal luy alloit mettre le tcu partout le corps, &: le faire
il

mcttoit

ainfi

comme cela arrive d'ordinaire; ou qu'il alloit /,!9f,'y,y,


tomber mort. Cependant il fe contenta de fecouer la ^'^'
vipre dans le feu &: il ne luy en arriva aucun mal.
'Quand on vit d abord cette vipre fa main , les habitans qui
jugeoient bien que c'eftoit un prifonnier, crurent que c'eftoic
quelque homicide que la juilice divine ne vouloit point laifler
vivre. 'Car la lumire de la nature, que de vains raifonnemcns
n'avoient pas corrompus dans eux comme dans beaucoup de
philofophes, leur faifoit rcconnoiftrc une juftice &: une providence leve audeiTus des hommes, qui rgle tout ce qui fe palfe
ici bas; [quoiqu'ils ne fccuflent pas encore que cette mefme justice, par un ordre qui eft audeflus de noftrc raifon, permet fouvcntque les plus grands maux tombent en ce monde fur ceux
qui font les plus innocens.]Ils fe difoient feulement entre eux
cette penfe qu'ils avoientde S. Paul, fans luy infulter & (ans
enfler &:"crever,
auffitoft:

Chryp.'47o.c.

>.cj4fi8.d.c.

qu'on doit des gents affligez, [&: des hoftes.]


Mais quand ils virent au bout de quelque temps qu'il ne luy arrivoit aucun mal, ils pafferent d'une extrmit l'autre, &: difoicnc
blcflcr le refpel:

ar.j3.i7L,

<f5.

que c'eftoit un dieu.


'On remarque prefentement que tous les ferpens qui font
Malte n'ont aucun venin ce qu'on attribue au mrite de Saine
Paul puifqu'on voit par cette hiftoire mefme, qu'on ne le peu
pas attribuera quelque proprit naturelle du pays.
:

f^nciej.c.
'^^'

SAINT PAUL.

iSf
Paul &: tous les autres qui s'eftoicnt fauvez du naufrage, Aa.is.r.z.si
demeurrent trois jours chez Publie le plus confiderable de cette j,^7'"P"*^'
ifle, ["&: qui en eftoic peutethe aufTi le magillrat.]* Il les traita ioo.i.a.
avec beaucoup d'humanit, fans autre raifon que par la com- '<^^fyp-'t*'
'S,

NoT

4-

''

pafllon de ce qu'ils avoient foufFcrt. Son hofpitalit tut bientoft

recompenfe. Car S. Paul gurit Ton pcre malade d'une fivre, &:
d'une dyAcnccrie 'efperant que ce miracle pourroit eftre utile
pour la convcrfion de cette ifle, qui eftoit encore pleine d'infi-

a^.i.v.s.

deles.li

fit

[pour le

melmc

fujet]

beaucoup d'autres miracles

Malte,
[Il ne fut pas tromp dans fon attente-,] & la manire donr les
Maltois en uferent Ion gard , fait aflez juger comment ils receurent les veritez quil leur annonoit, &c combien fut grand
le nombre de ceux qui fe convertirent. 'Car ils firent toutes fortes dhonneurs & luy, &: ceux de fa compagnie caufe de uy.
Us les nourrirent tous durant trois mois qu'ils demeurrent dans
leur ifl?, & quand ils en partirent, ils les pourvurent de tout ce
qui leurefloit neccflaire/Ce n'eftoitpas l une recompenfe pour
Saint Paul;[car il ne l'attendoit que de Dieujjmais c'eftoit l'accompliflement de ce que dit J.C: Que tout ouvrier mrite qu'on

Gr;g.injob,l.
^7c.i".p.7Sfic.

Aa.is.v.9.10.

chry.p^/i.*.

p.49blAift.r.
^^"

chry.p.47i.a.

Je nourriffe..

l'andeJesusChristi.
S. Paul eut demeur trois mois Malte, il en
ceux de fa compagnie dans un[autre]vaiircau d'Ale-

'Aprs donc que


partit avec

xandrie qui y avoir auffi paif Ihivcr.'Il arrefta trois jours Syracufes,pafla Rhege,&: arriva en deux jours Pouzoles,'o les
vaifTeaux qui venoient d'Alexandrie avoient accoutum d'aborder.'S. Ignace fouhaita aufli d'y aborder quand il vint foufrir le
e l'an 107-

Aft.iS.T.n.

v.ri-14.
Synop.p.i(i3.tlj

"^^^.c.

Aa.M.p.7Qr.

de S. Pauhmais ^'^"
en efiant cmpefch par la violence du vent, il fc contenta de
tmoigner qu'il cftimoit heureux les Fidles qui y dcmeuroicnt.
'S. Paul pafTa fept jours en ce lieu, la prire des frres, c'eft A(;>.iS.v.i4.if.
dire des Chrtiens qui y eftoient dj: Il en partit pour Rome, ^^'^^^^io il arriva par le chemin d'Appie, ayant rencontr vingt lieues
de la ville les Chrtiens qui venoient audevant de luy,'fans crain- chry.p.4/rsi.e;
dre de s'expofcr en rendant cet honneur un prifonnicr. Leur f|Aa.iS.v.if.
courage &: leur joie en donna Saint Paul mefme, que fa haute
vertu ne rendoit point incapable des mouvemens naturels aux
hommes. 'Il arriva Romcau commencement du primtemps, ou Rir.T9-54l
mcfme des le mo's de fvrier, quoique quelques martyrologes en "' ^'*'
marquent la fefte le ^dejuillet.'Il entra charg de chanes dans chrjr.inAa.h.
martyre Rome,"afin de marcher lur

les veftiges

Nniij

SJp.+yi'-J.

SAINT PAUL.

cette capitale de l'Empire, avec

merme[courage]qu'un prince

qui reviendroic triomphant aprs avoir vaincu Tes ennemis.


'Tous les prifonniers furent remis parleCentcnier[Jule]entrc

At.2S.v.i6|

P-*?^.

le

Ldej.c.

du Prfet du

|j jiiains

Pretoire,rqui n'cftoit alors que le capi-

Pcarf.in.p.p.

tainc dcs gardes de l'Empereur. j'Cctte charge cftoit encore en

'*'

ce temps-ci entre les mains d'Afranius Burrhus,["dont l'hiftoirc vKeroi


loue les bonnes qualitez,&: qui arreftoit autant qu'il pouvoitles 5'4J4mauvaifes inclinations de Nron. On ne dit point ce qui arriva
Jes autres prifonniers.]'Pour S. Paul, comme les payens mefmes
l'admiroient,
lediftinguoient fort des autres/on luy permic

C!iry.li.<4.p.

t^Aals^y.if.
Chiy.p^7i.c.

&

<Jc demeurer en Ton particulier avec un garde,'qui eftoit moins


pour l'empefcher de s'enfuir, que pour luy fervir de furet contre
la mauvaife volont des Juifs.
A<a.i8.v,ic|
il l'cftoit apparemment
'II demeuroit toujours enchan;
d'autres. *'I1 loua un logis pour
grippa
comme
A
^^^^
^"
&:
o^^^^i
d^TfanrTis'
cAp.<33i|}4. luy, o il demeura deux ans entiers.'Et ce ne fut pas du travail
des autres, dit S. Chrvfoftomc, qu'il paya le louage de cette maii\ a. o

&

ion, mais

50.

de ce qu

il

gagnoit luy

meimc par

ion travail.

f Chry.h.j.p.

efi2fi29263fiffi5se52fie9B6efieeesss5efie&Qssse95flBe60ge9QaefieQfiSis

478-47?.

ARTICLE
.y.

Paul travaille 4

AAiS.f .17.

'

Chry.nji.f4.p.

WAfils
chry.h
47J

V
5f.p.

b.c-

celle

XLIIL

la converfion desJuifs

des Gentils

Les Philippiens

Rois jours feulement aprs[que S. Paul


il fit

prier les principaux des Juifs

Aftop.v.ij.

no.
T.M.

T,.ia,

de

&

il

leur crit.

fut arrive

le

Rome,]

venir voir

pour

leur parlcr'avant qu'ils fuflent prvenus [contre luy .J'^Il leur pro-

^^^^^^
officicrs

^'^^

innocence

Romiins qui

& la leur prouva par le tmoignage des

l'avoient voulu mettre en libert

des Juifs mefmes

'ce qu'il

depeur que s'il paflbit dans


moins derefpetpourIa
vrit qu'il prefchoit.J'Mais quoiqu'il cuft tant de plaintes faire
cotitre les Juifs de Jerufalem , il i'e contenta de dire avec douceur,'qu'ils s'efloicnt oppofez fon elargiflement, & que c'cftoic
ce qui l'avoit contraint d'appcller Cefar; dclarant enmefme
temps qu'il n'avoit aucun deffein de les accufer de quoy que ce
fuft.[Il dcouvrit en finiflant le vritable fu jet de fa perfecution,]
'& dit que c'eftoit caufc qu'il prefchoit[la venue du Meflle,c'eft
dire de celui qui cftoit] l'cfperance d'Ifraeh'Et ainli il fe dclara
du nombre des difciplcs deJ.C.
Xcs Juifs l'aiTurercnt qu'on ncleur avoicni dit ni mand quoy
1;

pour

l'intereft

leur efpritpour coupable,[ils n'euffent

j478.b.

de Rome, r plus utilement

l'afjljlent,

SAINT Paul;

Vandale.
"'

que ce fuft Ton prjudice; mais qu'ils


tendre parler fur cette fcdc,

comme

feroient bien
ils

ifes

i?7
de l'en-

rappelloicnt,qui eftoic

combatue partout.'Ils prirent jour pour cela, &: revinrent le trou- v.tj;
ver en grand nombre. S. Paul leur parla depuis le matin jufqu'au
foir, leur expliqua ce que c'eftoit que le royaume de Dieu,
leur montra par Moyfc &: par les Prophtes la vrit de ce qui
reo-ardeJ.C/IlenpcrfuadaplufieurSjles autres demeurrent dans v.i4-ijr.
leur aveuglement prdit par Ifae. Saine Paul leur en cita les parolesj'afn de confirmer dans la vrit ceux qui l'avoicnt embraf- chry.n.^..p.
4r-''l-t7S.d.
fe, &c qu'ils ne fe fcandalizalTent pas de l'endurciflement des
autres. 'Mais pour toucher mcfme ces obftinez par la jaloufie p.47cqu'ils avoient contre les Gentils,'il ajouta que [puifqu'ils rejet- Aft.iS.v.i8.i>.
toient le falut que Dieu leur avoir envoy,] les Gentils le recevroicnt. Us fe retirrent ainfi, en difputant entre cux[fur ce que

&

S. Paul leur avoir dit.]

'Mais quoiqu'ils fuilcnt fans doute fort irritez de la manire Chry.ti.4..


P'^'"' ^l+''7fl forte dont Saint Paul leur avoir parl iJs n'oferent nanmoins
rien entreprendre contre luy, parcequ'ils eftoientRome,o ils
n'eftoient pas les maillres commeen Jude. Aini tous leurs ef;

forts contre S. Paul n'avoient fervi qu' le


ils

conduire en un

lieu

ne pouvoient plus l'empefcher de prefcher l'Evangile avec


libert toute entire. C'eft ainfi que Dieu fait tout ruflir

vme

l'avantage de

ceux qui l'aiment,

& Ibuventpar les moyens qui

y paroiflent les plus oppofez,


'Durant les deux ans que S. Paul fut Rome
nier, il receut tous ceux qui le vinrenr trouver,

tement l'Evangile

'de force

que

comme

prifon-

& prefcha

fa captivit fervit

haubeaucoup la

propagation delafoy,'&: rendit l'Apoltre clbre jufque dans la

v.Ncron
note4.

No T B

5.

Aa.zs.v.3o.3r.

phili.i.v.u.

v.ijichry.n.

Cour,'o il y avoir mefmc plulieurs Chrtiens. ^Elle fut caufe en- phiii.4-vii'^'4-'
core que plulieurs prefchcrcnt T Evangile, quoique quelques uns *
le fiflent exprs pour faire perfecurer Saint Pau!,'en excitant la chry.t.j or^y.
fureur de Nron par le progrs &: l'cclat duChrirtianifmc.^On ?|j'|j^gjn.
dit que durant qu'il eftoic Rome, il eut grande liaifon par lettrcs avec Seneque.["Mais les lettres que l'on en montre aujourtJ'Jmi font rejettes de tout le monde.]
'Les Chrtiens de Ph lippes en Macdoine, qui [comme nous phiii.4v.is.i4avons vu,] avoient donn en pluficurs rencontres S. Paul des
preuves de leur affection &c de leur liberalit,'firent refleurir en v.io.
ce remps-ci les mefmes fentimens,'lors[qu'ils eurent fceu] qu'il i.y.u.ij.
eftoit prifonnier Rome pourJ.C.'IIs luy envoyrent Epaphrodite i.v.i|4.v i8f
leur Apoftre,

c'eft dir-e"leur Evefquej'^tant

Thdrt.n.p.35.d|333.c.

rf

Phili.4.v.i8.

pour luy porter de

chry.n.h ?,p.

SAINT PAUL.

x8S
i.v.3e|Chry.p.
l'phiii t V
2-7

l'argctit/quc

3ojcry,p.

mefmc pour

l'afTifter

de

fa

L'indej.c.

perfonnc en leur nom.

Il*'*

^^ c^ s'cxpofant de grands dangers/ce qui luy caufa une mal'obligea de demeurer long-*
ladie qui le reduific l'cxcrcmic,
'

&

temps Rome. Les Philippiens fceurcnt

*'-^*

l'a maladie, &: en furcnc


lorfqu
pourquoi
il
fut
guri, il fc hafta de rcfort affligez. C'eft
Thdrt.pr.
tournera PhilippesLrannc fuivante.]'S. Paul en le revoyant luy
<io"ria une lettre pour les Philippiens , ^ laquelle il adrefc a:ix
* phi'n?"
aux DiAcrcs dc l'hitif^es.'\Az\'=, par les Evel'qucs il en^
Thdrt.n.p.jij. Evcqucs
b|Chry.b.i.p.7.
j^^ j^^ Preftrcs ces deux noms fe confondant alors allez fouvent. [Il y tmoigne beaucoup de tendrcfle pour les Philippiens-,].
'^'

&

Phi!i.4.v.ic'.*

'quoique

la )oie qu'il relfcntoit

alfift

par eux,full: plus

exhorte paroiftre comme devrais encomme des toiles parmi les payens qui les
les
fortifie contre les dodeurs du Judafmc,
11
environnoient.
qu'il appelle des ennemis de laCroix. Il les porte demeurer toujours alTujettis J.C, ennemis des difputes, amis de la pi iere, fermes dans les maux , &: toujours pleins de paix &: de joie.]'Il les
conjure furtout de vivre entre eux dans une parfaite union
comme cette union ne peut fubfifter que par l'humilit qui nous
fait prfrer les autres nous, il leur rcprefente l'exemple de J.C.

du

de fes liens.
fans de lumire, &

i.v.-n,

d'avoir eft

pour eux que pour luy. Car dans leur don il confidcroir moins le
befoin o il fc trouvoit , eftant accoutum vivre dans la pauvret &: dans l'abondance, que l'avantage qu'ils en tiroicnr, &: la
recompenfe qu'ils en pouvoicnt attendre de Dieu. [Il leur parle
fruit

Il

les

ananti
4.v.i3|Th(rt.
B.p.33S|Chry.

& obelTant

jufques

la

mort de

&

la croix,

& '
recommande
jyntvque, deux femmes illuftres par leurs bonnes oeuvres, & qui
avoienr mcfme eu part a les travaux &: a les combats pour Evanparticulirement cette union Evodie

'\\

paroift qu'il s'eftoit form entre elles quelque dividonc quelqu'un des principaux & des plus vertueux
d'entre les Chrtiens , qui pouvoit cflre le mari ou le parent de
l'une d'elles & qui flon l'opinion de quelques uns s'appelloic
Syzygue, de prendre foin de ces deux femmes &: de travailler .
les maintenir dans la paix & la charit. 'Syntyquc cft marque au
nombre des Saintes le zi de juillet parUfuard,Adon,&: d'autresmartyrologes, qui di lent que fon corps repofe Phi lippes.
'Paul joint Timothe avec luy dans le titre de fa lettre aux
Philippiens, '& il leur fait cfperer dee leur envoyer dans peu de
tem|7S, aufllt. fl qu'il auroit vu quelque jour en les aftjires.'ll
avoit beaucoup d cfpcrance d'aller aufh luy mcfme les voir. 'Car
quoiqu'il fouhaitaft de mourir, il voyoic bien nanmoins queDieu
gile.

Mais

fion.

Il

il

prie

Bar.it.jul.d.

Phili.i.T.i.

Av.i<).i3.

T.i4ii.v.i5.ie.

.T.ii-K.

luy

SAINT PAUL;

l'aftdrj.c.
*'

luy ConrerVeroic encore


l'avoit laiff le maiftie

la

189

vie.'SaintChryfoftomc croit queDieu

Chry.n.L.3.p.

de choifir de vivre ou de mourir.

i-'-

ARTICLE XLIV,
S.

Paul convertit Ontfime "

obtient fa grce de S. Philemot

fn

'N des [plus

u:

raijlre

qui

illuftres] fruics

de

en

la.

crit.

captivit de S. Paul, fut la

Philf.v.ifc

_ converlion dOncfime/qui d'cfclave , voleur, &: fugitif,


devint un fidle fervitcurde].C,'&: mrita d'eftrc appelle par S.
fi if>
*/;;.,

de Coloffes

habitant du

mefme

lieu

ville

C0I.4.V.9,

cur, un autre luy mcfde Phrygte , efclave de Philemon

Paul fon cher &: fidle frere/fon


xnc,*Il eftoit

v.i-ig.

fils,"("on

qui avoir erubralT

Phalc.v.iait,
'7-

la foyjt^Si eftoit fort Thdrtl'.p.fKf

uni S. Paul/Onefime qui l'avoit toujours fort mal lervi, l'ayant ctry.ib.h.Lp,
s'en eftoit enfui ^
enfin vol,avoit mang ce qu'il avoir pris ,

&

p'jji'y

RomcpourfecacheT.[Mais la bont deDieu fit qu'il luy fut avantagcux d'eftre tomb dans cet abyfme de maux &: dpchez.]

'v.ir.ig,Thdrr.

"P-^'9'IHier.

'Car ayant rencontr S.Paul Rome, cet Apoft:re qui confideroit


grands Se les petits comme une mefme chofe en J.C, l'inftrui-

les
fit

de la vrit

d)Chry.pr.p.
*'"^-^'

& enfin le convertit & le battiza.


,

fouhaitoit de le retenir auprs de luy, afin qu'il luy rendift


des fervices "que fon maiftre mefme auroit eft bien aifc de luy
'Il

^f

<r'^.

rendre

mais

celui qui

il

il

ne

le

voulut pas faire fans

appartenoit.'C'eft pourquoi

il

Pliiic.v.13.14.

confentcment de

le luy

renvoya, &: luy

y.\i.is.

mefme temps pour le conjurer de pardonner cet efclave, & de le traiter mefme comme fon frre 'ce qu'il fait avec Eft.n.p.rgb.
un admirable artifice de charit. 'Il s'obligea mefme luy pour Phile.v.i8.i>,
crivit en

tout ce qu'Onefime luy pouvait devoir, c le voulut crire de


propre main.

fa

'Pour obtenir plus aifment fa grce, il falue dans le titre de fa


lApphic Iettre"Appie femme de Philemon^&Archippe qui exeroit quel-

v.rjThdrf.n.p,
'7.3|f

'"yp-

que fonlion ecclefiaftique Colofles,'c'eft dire qui en eftoit ^oiilo.rmis.


Diacre, ou Preftre,''ou mefme Evcfque,*^ moins que cette di- F-8^-i-3|Ciem,
gnit ne fuft tenue par Epaphras, qui eftoit alors Rome prifon- rfHiaunpiiiie;.
nier pour J.C, comme S. Paul.^Les Conftitutions &: d'autres ont pifio.a|Ambtr.
dit qu'Archippe a[depuis]eft Evefque de Laodice en Phrygie.
l"coh v'"|'t''
MaisTheodoret juge qu il vaut mieux croire qu'il demcuroit nlPtiiie.v.ij]
Colofles.gS. Paul crivantri'anne fuivante] aux ColofTiens

donne qu'on

l'avertifle

receu deDieu,

de bien confiderer le miniftere

afin d'en remplir

HiJlEcd.Tom.I,

qu'il

or--^^"'^'''^;*^'

avoit ThdrunCol,

tous les devoirs; fce qui fembic


^

Oo

'''';'

^'''''^''^'

SAINT PAUL.

.9<^

marquer

vm^y:

^^'-

pas touc fait allez de zcle.] Nanmoins


l'EgliTe latine Thcuiore aujourd hui au nombre des Saints le iq

Mcn,p.35-

de mars;en quoy elle fuit Ul'uard, Floius, &c plufieurs autres martyroIogcs.'Les Grecs en font le 2,zde novembre, &: difent" qu'il
fut niartyriz Colofles fous Nron,

BoU.io.mars,

'^''

qu'il n'avoic

&c.

'Saint Paul elloit dcja vieux loifqu'il crivit Philemon,[agc


d'environ 63 ans.] 'Il eftoit .ncorc dans les liens; mais efpcroit
d'eftre bicntoft dlivr, &: d aller Colofles. C'eft pourquoi il prie
Philemon de luy prepai'er un logement. [Il nelt pas nanmoins

Philc.v.9.
v.i.j.ii.

eceflaire que cela foit arriv

Timothc eftoit

alors avec
qu'Epaphras, Ariltarquc,Dcmas,S.Luc, & Marc
'qu'on croit eftre Jean Marc dont nous avons parl ci-dclTus. [De
^^'^^ ^^^ difciples,]^Saint Paul ne juint avec luy que S. Timothe

v.i. 13.14.

licoll,]

Kiy, auffibicn
Eft.inCoi.p,

aPM^v.i.
CoL4-v.9|

^i^

"^[P'''^*"

dans le titre de la lettre. Philemon l'ayant receue, envoya One-r


fme S. Paul , qui s'en fervit depuis comme d'un homme trs
fidle, Se d'un digne niiniftre de l'Evangile. [Nous en parlcrojis
encore"bientoft.]

V.4f.

'Pour Philemon il avoit fait une eglifc de fa maifon, par la piet


que
tous fs domeftiques avoient embralVe auflibien que luy. ''S.
^bixifd '"b"'^
Paul loue fa foy envers J.C, &: fa charit envers tous les Saints.
17.3.
^Philc.v.j.6.7.
La libralit qui naifToit de fa foy, eclatoit aux yeux de tont-le
monde, fc faifant connoiftre par beaucoup de bonnes uvccs
qui fc pratiquoient chez luy pour l'amour de J.C. Les curs des
Saints qui eftoient dans l'affliillion trouvoient du {oulagemcnc
V.4dans fa charit. Sa vertu donnoit une grande joie S. Paul,'qui
y.8.11.
fe-fbuvenoit toujours de luy dans fes prires, '& croyoic avoir
droit de tout efpcrer de fi foumiflion &: de fon obcfTance.
chry.n.pr.p.
'S. Chtyfoftomc l'appelle un homme admirable ,"& un cur v"^".
7o.a.b.
vraiment gnreux dont la maifon eftoit le refuge &: l'hofpice
rhilf.v.9.
^Q fQus les Saints.'Il fe devoit luy mefme S. Paul,'=c'eft^ dire
'^'
qu'il avoit rcceu de luy les premires inftrudions de la foy &: les
facremens de J.C, foit Coloftes , fi S. Paul y avoit eft foit en
quelque autre lieu o ils s'eftoient rencontrez, comme peuteftre
Phile.v.i

'

'

CaniCM.p.9is|

Ephefc.
'Les mcuologes des Grecs
f^,^

Mcnol.V.p.jB.

'
Tljdrrpr.

iSSlc
39.djC.aH3.df

4.P.133.

>

& le martyrologe Romain, portent

Apple Coloftes fous Nron le li de Nots a,


novembrc.'On dit aftcz de particularitcz de leur martyrc;[mais
nous n'y voyons rien d'aftlir.] Les Grecs y joignent celui de S.
Archippc. 'On voyoit encore le logis de S. Philemon Colofles
^^ temps de Theodorct.<^Il y avoit Conftantinoplc une eglife
deS.Philcmoamartyr, baftie ce qu'on pretcndoit fouiCoUr

ugh.t.fi.p.1141. ll^^^^[

rnartyriz avec

SAINT PAUL.

L'uftdej.c
fl

ift

{hntin.[Nous ne voyons point G. c eft du difciple de S.Paul.]


'Quelques petfonnes tmoignoienc autrefois faire peu de cas
de la iectre Pliilcrrion, parcequ'elle ne regarde qu'une affaire
particulire

& qui ne paroift pas

cllre fort importante,'!!

y en

mefmequi

allojentjuCqu a fouteuir'qu'eJle n'cftoit pas de


S. Paul, ou que fi elle en cftoit,[il ne falloir pas nanmoins Ja recevoir au rang des Ecritures,]parcequ elle n'avoit rien de necef-

avoit

chrj.in Phile,
P*?'-Hier.ib.pr.p.

'^^'^

fairepour noftre dification, ni qui fuftdigneduS.Efprit. Mais


elle n'auroit pasefttecene dans toute la terre iSi: par toutes les

on n'avoit

cft peiTuad qu'elle cftoit de S. Paul,[dont


avec tous les caraderes.J'Marcion mefmc l'a- k
voit receue fans y rien changer. Que fi quelques uns la rcgardoient comme inutile, ce n'ell, dit S. Jrme, que la faute de leur
ignorance qui les empefche de voir combien il y a de force, de
beaut, &: de fagefieevangelique dans toutes les paroles de cette
cpiftre dont la brevet mefme cil digne de celui qui eil venu
apporter fur la tore une parole abrge.
'S. Chryfoftome rpond aux mefmes pcrfonnes , que dans un Chry.p.<{7i^.b,
Saint tel que S. Paul il n'y a rien de petit , &: dont on ne puiffe ^^
tirer de grandes inftnid'ons.'Nous apprenons en effet de cette d.e.
lettre avec quel zele nous devons nous employer aux exercices
de charit, puifque Saint Paul en tmoigne un fi grand pour un
cfclave
pour un voleur Nous y apprenons ne dcfefpcrer de
qui que ce foit , puifqu'Onefime eft devenu digne de l'amour dC
des louanges de S. Paul 'Nous y apprenons" elHmer &: hono- p.tf/Ltt.
rer les efclaves mefmes lorfqu'ils ont del vertu. 'Enfin nous y a.b,
apprenons de S. Paul avec quelle rcferve on doit ufer pour les
chofes les plus faintcs, de ceux qui font dans la dpendance des
autresi [comme nous apprenons de Philemon , que nous devons
nous priver avec pie de ceux qui dpendent de nous,
dont
nous pourrions avoir bcfoin , lorfque le fervice de Dieu les ap-

Eglifes,
elle

fi

porte le

nom

&

'

f.i imii^yj.

hS.

&

pelle ailleurs.]
que beaucoup d'anciens l'avr-'cnt rejett^e: [mais on n'en trouve aucun.l'Eufebe met
EcnturS iccuet toujours unanimement & fdis contellation
tOiiimc canoniques, bors celle aux Hbreux.
1.

'Ils difoient

toutes les 14 epiftres de S. Paul entre les

Oo

Hler.p.ijS.a,

" Euf.l.j.c- j,
P-yi-*.

'

'

SAINT PAUL.

i9t

ARTICLE
S. Paul crit aux

ColoJJiens

l'an dp

t'andcJ.C

XLV.

De S. Efafhras, - de S. Onejtme.

Jsus Christ

6z.

ayant"renvoy Onefime S.Paul, cc Apoftrc Non


ceux de Colofles/quicftoic, comme nous
'^Thd"'''^^
avons die, une ville de Phrygic, voifine de celle de Laodicee ca343.b.
pitale de la province. 'S. Paul"n'avoit point eft prefher dans ces N o t *
C0I.1.V.1.
quartiers l. Mais TEvangil qui fe rcpandoit dcflors partout le
i.v.6.
V.4.
monde,y avoit auffi produit beaucoup de fruit,'&; particuliercr.jx
ment une grande charit envers tous les Saints. 'C'cftpit Saine
Co!.4.T.i

'F^Hii-EMON

CoI.i.vj<.it.

Epaphras qui avoit inlbuit ceux de Colo{res,&: il avoit cnfuite


appris S. Paul comment ces peuples avoient connu la grce de
Dieu fclon la vrit
l'avoicnt cmbraflec avec une charit
toute fpirituellc.'Il eftoif alors Rome avec S. Paul,^&: il y eftoi
inefnic prifonnier pour J.C, comme luy, lorfque l'Apoftrc crivit
Philcraon.'S. Paul ayant appris de luy la converfiop des Colofr
flens, ne ccfl' point depuis ce'a de prier pour eux, &: de deman-r
der Dieu qu'il les rempli ft de la connpifTance de fa volonp, afin
qu'ils Ce conduifilTcnt d'une manire digne de luy,
'L'homme ennemi fcmafur ce bon grain l'ivraie d'une philor
fophic trompeufc &: d'une humilit fauflc. Car des fedudeurs
tafchoient de pcrfuader aux Cololfiens que nous ne devons pa?
nous approcher de Dieu par J.C, parcequ'il cft trop lev audef-r
fus de nous, mais par les Anges, qu'ils difoient cftrc nos mdiateurs en un fens qui ne peut convenir qu' J.C. feul.[Cela a du
raport aux folies des Platoniciens, dont beaucoup en fuivant ce
chemin lomboient dans la magie.] 'Mais comme il paroifl: que

Eft.ii.p.<sSo.

ces faux prdicateurs y joignoient quelques obfervations JudaqueSj'ilfcmble que c'eiloient des difciplcs de Simon le magicien,

4.r.it.

phile.v.ij.

ol.i.T.y-ii.

Coi.i.v.s.is.

" ^
tfg^i^'^

Synop.n.p.J89.

Col

4.v.i|

&

[ou quelques Juifs qui vouloient confondre l'Evangile avec la


loy, plutoft que des philofophes payens.]
'Saint Paul peut avoir appris ceci partie d'Epaphras, [partie]
'd'une lettre que lesChrtiens de Laodicee luy crivirent[en ce

Thdrt.n.p.3<s-.

temps-ci,]oii 'on croit qu'ils fe plaignoient des erreurs

j_

femoit ou

7.

crivit par luy

Colofles , ou Laodicee mefme.


prelche a ces peuples, il n en avoit pas

que

l'oa

^ Q-joiqu'il n'euft

moms a atrcaion
pour eux, ni moins dcdcfir de confolcr leurs curs, & de les voir
affermis tous cnfemblc dans la charit , i. dans la connoiflanc
pomt

i%.

SAINT PAUL.

L'aadcJ.C,
^*'

des myfteres de Dieu

de ces

& de J.C/dont

peupIeSj'auiibien

que de cous

i95
^

il

cftoic le miniftrc

les autres

l'gard

r.v.ij.tj,

hommes.

v.ix.

[Ce fucdonc pour cela qu'il crivit Ton cpiftre aux Colofllens,
o aprs avoir relev la grandeur de J.C,"comme eftanc l'image
du Pere,&: l'avoir reprefcnt comme le reconciliateur des hommes avec Dieu, &: le chef de lEglife, qui rpand dans tous Ces
la vie; il avertit les Colcfllcns de ne Te point
membres l'efprit
laiffer tromper par ceux qui tafchoient de les feduire. Il leur
donne auffi principalement dans le troifieme chapitre, un excellent abrg de toute la vie Chrtienne.]
'U envoya mefme Colofles Tyquique, qui cftoit"un fidle mi- 4-v.7-niftre du Seigneur, afin qu'il s'informail plus particulirement de
qu'il y confolaft &: fortifiaft les curs.
rtato y elloit rEglile,
'Il envoyaOnefime avec luy,
les chargea tous deux d'appren- v.7.,.
dre aux Fidles de ces quartiers l ce qui regardoit l'tat de ceux
de Rome, &: de kiy en particulier.lOn croit fur cela que ce fuient eux qui portrent fa lettre,]
'Il recommanda aux Coloflcns de faire lire cette lettre aux y-^s.
Fidles de Laodicc dans reglife[&: dans l'aflemblc publique,]
de lire celle que ceux de Laodice[luy]avoient crite. 'Il falue v.ij.
l'Eglife
tou5 ceux de Laodice, particulirement Nymphas,
qui eftoit dans fa raaifon/Nymphas ayant fait de fa maifon[& de Thdrt.n.p.jtfj,(afamille]une[vraie]Eglife par la piet dont il l'avoit embellie. ''
'Les Grecs l'honorent le z8 de fvrier avec le titre d'Apoftre, Boii.i8.fcb.j.
ajoutant qu'il mourut en paix^'c c'eft tout ce que l'on en trouve. ^'''^ '
j
'S. Paul en crivant cette cpiftre, nous apprend qu'il eftoit tou- C0L1.V.14I4.
jours dans les liens. Mais il les portoit avec joie,parccqu'il fouf- ^froitpour le myftere de J.C, pour les Fidles qui font fcs membres, &: pour accomplir dans fa chair ce qui manquoit encore
aux fouftrances du Sauveur.
'L'opinion la plus commune &: la mieux appuye, cft qu'il cri- Eft.n.p./:si|

ke.

&

(t,

&

&

&

&

vit

de Rome

la lettre

aux

Coloiriens.''S. Grgoire,

s'il

n'y a point ^y"p-np-M?'

de faute dans fon texte dit qu'il l'crivit d'Ephefe o il eftoit


en prifon.[Et nanmoins nous n'avons point de preuve qu'il ait
,

V,
^7'

la

note

jamais eft prifonnier Ephefe.J'H l'crivit comme nous avons


dit, aprs que Philemon luy eut renvoy Onefime.["Ain{I c'eftoit
quelques mois aprs qu'il eut crit Philemon.]
'Il

avoit alors auprs de luy

S.Timothe

nomm

dans

&

qui travaillaflent avec luy pour le royaume de Dieu. C'eft pouriij

'

5:-Sp.87i-<i.

Thdrt.inCoi,
P-3*3-a-

le titre Coi.i.v.i,

delalettre,'&encoreAriftarque,[Jean]Marc coufin deS. Barnabe,


Jefus furnomm le Jufte, qui eftoient les fculs d'entre les Juifs

Oo

crcginjob,

4.y.i.u.

SAINT PAUL.

194
quoi

iis

L'wdcj.c.

eftoient fa confolacion.il ialuc les ColofTiens de leur part,

^^

encore de la part d'Epaphras, dont il fait un grand loge, de


abandonna depuis.
, 6^ de Dcmas 'qui
[Quelques uns"ont cru contre la vrit, que S. Paul avoitaufli Not <^i
crit en ce temps l l'Eglife de Laodicc &:on a encore une
lettre qu'on prtend qu'il leur envoya. Mais c'eft une pice abfolumcnc fauffc.]
Col..v 7.
'Epaphras, comme nous avons dit ^ avoir prefchc le premier
4.V.I1 >3l'Evangile ColofTcs 'dont il eftoit, [& appaiemment encore
Laodicc,&: Hieraplc en Phrygic:]car il avoit un grand zelc
pour ceux de ces trois villes. C'eftoic un[vray]fcrviteur dcJ.C^
l.y.7.
'S. Paul l'appelle fon cher[frere,]&: fon compagnon dans le ferPhiJe. 1^.13
vice dcDicu.[Nous ne flivons pas par quelle occafion]'ilfe trouva
prifonnicrRome pour J,C. avec S. Paul, qui falua Philcmon de
fa part.[Il ne dit point en crivant aax CololTiens s'il cftoic enCoi.4.v,ii.
core pri(bnnier:]'mais il les affurc qu'il combacoit fans cefTe pour
eux parfes prires, afin qu'ils demeuralfcnt fermes dans la perfcdion qu'ils avoientembraffe, & qu'ils accompliflent plcinement
I.T.7.
tout ce que Dieu demandoic d'eux ,'agifl.ant comme un
fidle miniflrc de J.C. pour leur falur.
Ado/eft.p.38.
'Qfuard , Adon , & le martyrologe Romain qui marquent fa
fefte le 19 de juillet , difent qu'il avoit eftc ordonn Evefque de
Colofles par S. Paul, & qu'il y fouffrit depuis gcnereufement le
p.jSiP.deNat. niartyrepour le troupeau qui luy avoit cft confi. 'Adon ajoute
i.6. c.iii.p.iii.
q^'ji -^,j enterr dans la mefme ville ^Baronius aflbre que fon
corps cft 3 prefenc dans l'eglife de S^^ Marie Majeur Rome ce
Bar.ij.jul.a.

que l'on apprend, dit-i!, des archives de cette eglifc.


[S. Onefiine n'cft pas moins illuftrc que luy dans l'Eglife. Saine
Paul s'en fcrvit, comme nous avons vu, dans le miniftere de l'EHier.ep.sLc.
vangile.j'D'cfclavc qu'il efloit,il devint, dit S. ]erome,"Diacrc viaconut.
de J.C.^On croit que S. Paul le fit Evefque de Bere en MacccoifitT/.c.
4<.p.3i7.c.
doine,[lorspeuteftrequ'il pafla par len revenant mourir Rome,
Car ce que quelques martyrologes difent que c'eft TEvcfquc
"d'Ephefc dont S. Ignace parle avec cftimc en l'an 107, n'eft ni Non 70,
Nil.l.^.fp.^u. fonde, ni aif accorder avec l'biltoire.j'Il couronna enfin fa vie
''^"'
par la gloire du martyre,r"qu'il fouftiit flon les nouveaux Grecs N ot i 71,
p!4i.^
Mcna:a,nov.
fousTcmpirc de Domiticu vcrs l'an j.J'Ils le joignent avec Saine
PhiJcmon &: les autres martyrs de Colofles, qu'ils honorent le 12,
fcb.p.i(5i-i9.
de novembre.'Mais ils en font une fcfte particulire le ij de fvrier, o leur grand office eft de Iuy.[Bedc &: les autres marryroBcd|Ado|Boii. loges des Latins en font mmoire le lendemain, J'Ils luy donncru;
rri-14.

x.Titn.4.v.ic.

'SiC

S.

Luc

,.feb.p.85.d.

j,j

^^^

ij.

^^^^^^ j^

^-^j.^

d'Apoftrc.

'

1,

VMisic,
^'"

SAINT PAUL.

29;
'S.Timothe eftoic , comme nous avons die , avec S. Paul, lorr- Phiii.i.T.rf
qu'il crivit aux Philippiens &: auxColofliens.^L'Apoftre ^voic ^'^'-|1-[-^
fait efpercr aux Philippiens de le leur envoyer biencoft:[ Et rien 13.
ne nous empefche de croire qu'il accomplit cette promefle,]
'ellant certain queTimotho neftoit pas avec luylorfqu'ilcri- Heb.ij.v-j.
vit aux Hbreux.

ARTICLE XLVL
De

l'epifirc

aux Hbreux.

l'an de Jsus

Christ

6j,.

Paul crtoit encore Rome , ou au moins en Italie , H(-f,.t3..i4|


lorrqu'il crivit aux Hcbreux,''c'efldirc aux Juifs conver- chiy.pr.Rom.
tisdejerufalera : de Paleftine,'^pour les affermir contre les maux p'^j.
qu'ils foiifroicntpar la perfecution des autres Juifs. ''C'ell ce qui * cluy.pr.
fait croire quelques uns, que c'eft cette cpiftre de S. Paul dont
fVhdrnb!*
parle S. Pierre. [La mort de S. Jacqueleur vefq.ue, arrive l'an- vm-c.
ne precedente,l^&: dont il peut avoir voulu parlerjrv engagea ^J'^\^^^<\

A NT

'"'

peureitre particulirement,] ^aullibien que le temaig,nag,e que

'

59.

Chrtiens Juifs luy a voient rendu de la part qu'ils prenoient ' Heb.ij..7-.
a. la captivit.? il n y met pas nanmoins Ion nom ,,ni Ion titre
^o.^^,
d'Apoftre , * tant caufe que les Juifs mefmes qui avoient em- ^ PearHpoft.p.
les

quelque eloiguement de luy,'* que parce- ^EuCUc.ii..


proprement] leur Apoltie. [Peuteftre mefme j.i.c|Thdrt.pr.
Heb.p.394.
qu'il la regardoit moins comme une lettre, que comme un livre,]'
'puifqu'il fjit excufe de Ta brevet. [Car elle cft en effet courte Heb.ij.vat.
pour un livre, mais longue pour une lettre-.
Son but dans cette epiftrc aurtibien que dans celle aux Romains &: celle aux Galates, eft de montrer que la vraie juftice ne
vient point de la loy, mais que c'eft J.C. qui nous la donne par
la foy &: par fon Efprit. Il le montre de la loy morale
des uvres dcftitues de la grce dans l'epiftre aux Romains , des crmonies & de la circoncifion dans Icpiitre aux Galates &:dans
celle-ci il le montre particulirement des facrifices. Pour tablir
donc cette verit,]'il fait voir la grandeur de J.C. audefllis des Thdrt.pr.Heb.
l'excel- P-39Anges & de Moyfe. Il tablit la vertu de fon facrifce,
lencc de fon facerdoce, aprs lequel le facerdoce d'Aaron &:
hrafle la foy, avoient

qu'il n'eftoit pas

[fi

&

&

* Euf.l.iS.c.i4.p.iK.d.exClcn).Alex|Cliry.in Heb.praEf.p.6>j.d.e|t..h.64.p.7i<5.clHier.v.iU.c.j.p.i6/.4

Aug.in Roni.t.4.p.j0i.i.4,

SAINT PAUL.

Z?6

L'andeXC

anciens facrifices,onc eft abolis comme inutiles &: fans


effec:[par o il prouve invinciblement que la loy de Moyfe eftoic
tous

les

finie. Il fait voir aufli

par l'exemple des Patriarches

&

plfo.h.'^^^

des Prorcpand dans toute fa


lettre de faints avis pour la conduite des Hbreux, qu'il exhorte
avoir toujours une confiance ferme &: inbranlable en J.Cparmi les maux qu'ils avoient dj foufferts^&aufqucls ils efloienc
cxpofez tous les jours par la haine de ceux de leur nation.]
'Il leur crivit en hcbreu flon pluficurs des anciens ,[c'cfl*
dire en la langue que les Juifs parloicnt alorSjJ^ce qui fait qu'elle

a Bar.<c.54^

n'cft pas

phtes, qu'on n'eft julbfi que parlafoy.

p.59T.c|Euf.p.

Mait

*^

Il

du Ityle des autres. ''Et quelques uns prtendent que le


^^^^^ fyriaque que nous en avons aujourd'hui dans les polyglot-

^^
"b

tes,.cft:

c.

l'original,

quoique d'autres croient pouvoir montrer par

divcrfs preuves que ce n'cft qu'une iradation faite fut

le

texte

meime beaucoup de raifons confidcrablesqu'elle


a cftc crite originairement en grec.<^Eton'
montrer
P"^
o^'q."
Hier.ia.ir:<. remarque que les pafTages de l'Ecriture n'y font point citez flon
p.3i.a.
rhebrcu,[mais flon les Septante,] de quoy mefme quelques uns
fe font voulu fervir,[quoique fans fondemcnt,]pour rcjetter l'autorit de cette epiftre,
Ci.AJ.p.Euf
'Ceux qui prtendent qu'elle s eft crite en hbreu, croient
ini.per., .j^3.b. 9^ ^Uc a Cite traduitc en grec ou par S. Luc, ou par S. Clment
Euf.).3.c.3s.p. Papc:'Et
que Saint Paul ayant plus de facilit fe bien exprimer'
'^^"^
langue
naturelle,''&: le tradudcur ayant encore ajout les
^^
^ Hicr.v
c
p.i67.a.
orncmens de la langue greque l'lvation de l'original, c'cftce"
qui fait que cette epiftre eft d'un ftyle afcz diftcrcnt des autres..
ift.pr.Heb.p.
'Eftius qui foutient qu'elle a cftc crite en grec, croit que cette
^'*'
diffrence vient de ce que S. Paul en a fourni l'ordre & la matire
a S. Luc, qui l'a compofe fur cela, &: luy a donn fon ftyle, 8
qu'enfuite S. Pautla revue, l'a approuve, &: l'a envoye en foni
Eur.i..c.i5.p.
nom.[C'cftpeupreslefentimentd'Origenc,]'^qui croit que tou*^^'
tes les pcnfces en font admirables, &: vraiment dignes de S.Paul,
mais qucleftylc&:lacompofitioneftdcqiicIqueantre,qui cftant
plein des inftrutionsdecetApoftre,lcs amifesparccrit.Si donc, ce
ajoute t-il, quelque Egl.fc reoit cette epiftre comme de Saint <
Paul, il la fuit louer de fon jugement, parccque cen'eft pas fans
fujct que les anciens nous l'ont donne comme de luy. Il dit qu'il
ne fait pas qu'il l'a critc,mais que quelques uns l'attribuoient
S. Luc, & d'autres
S. Clment,
Ori.inGen.li.
'I| la citc luy mcfmc en divers endroits fous le nom de S. PauL
'"Saint Jrme dit auft que les Eglifcs d'Orient , Se tous les Pcies
p.'iolmaK.p.'^''"
grec'Eftius raporte

Ert.pr.Hfb.p.

'''"''''

I.

iii

'

'

io/.i.o.n.p.T33. # Hi.ep.iy.p.(5S.b.

GtCCS-

L'andeJ.G.
*^'

SAINT PAUL.

197
Grecs jurqucs Ton temps, la reccvoient comme de Saint Paul
quoique la plufpait la cruflbnt de S. Barnabe ou de S. Clment
mais qu il n imporcoic pas de favoir de qui elle eftoit, puifqu'elle
:

d'un auceur eccleiiaftiquc, autorifce par l'ufage ordinaire


des EgUr^s, &: par le tmoignage des anciens qui l'avoient foueftoit

vent cite comme un livre de l'Ecriture. 'Tertullicn eft de ceux Ten.pud.c^p.


il en parle mefme comme fi P-^^'-'^qui l'ont attribue S. Barnabe ,
c'cufl: eft le fentimcnt commun de fon temps.
'D'autres ont cru d'autant plus aifment que Saint Clment Euf 1.3.C.3S.P.
l'avoir ou traduite,[ou compole fous S. Paul,] qu'on trouve une "-*''grande conformit de (lyle entre fa lettre aux Corinthiens
l'epiftre aux Hbreux outre qu'il infre beaucoup de penfes de
quelquefois les termes mefmes,[quoique
celle-ci dans l'autre,
fans la citer,] ce qui marque que c'efl un ouvrage fort ancien,
'receu des les premiers temps comme canonique par lEglife BM.go.Ui.
Romaine,'& mefrac qu'on a eu raifon, die Eufebe, de l'attribuer Euf.p.iio.a.b.
Saint Paul.
Tour ce qu'on peut tirer de l'epiftre mcfme, il paroifl en divers Eft.pr.p.?;!.
endroits qu'elle a eft crite avant la deftrudlion de la ville &; du
Temple de Jerufalem.[Elle a un caralere d'autorit qui ne peut
convenir qu' un Apoftre &: nanmoins elle n'eft d'aucun de

&

&

&

ceux qui avoient

homme

eft inftruits

immdiatement par J.C,]'mais

par eux,'ce qui convient fort bien S. Paul,


Car quoiqu'il ait appris de J.C. les veritez capitales de la religion,
c'eftoit par une voie extraordinaire, qui mefme ne regardoit pas

d'un

inftruit

les Juifs

aufquels

plus dit

les

il

ccrivoit alors. Les Apoftres luy avoient

mcfmcs chofes;

&

pour

Heb.i.v.3.
Eft.n.p.jis,

de

des adions &c des


de J.C,c'eftoit d'eux feuls fans doute qu'il l'avoit appris,
'La promefTe qu'il y fait d'aller voiries Juifs avecTimothc, paroift une preuve indubitable qu'elle ne peut eftre que deS.Paul
ic non d'aucun de ceux qui on a voulu l'attribuer.
[Pour terminer en un mot ce qui regarde les difficultez qu'on
NoTs 71. a faites fur cette epiftre,"les Grecs l'ont toujours receue comme
canonique, &: ont fait peu de difficult de la reconnoiftre comme
de S. Paul Et les Latins les ont fuivis des le IV. ou V. fiecle au
kpIuftard.J'Theodoretreproche aux Ariens [comme une folie qui
le dtail

tdifcours

Pearf.poft.p.

^-^oIDuPid;
p-io5.p.

leur eftit particuliere,]de rejetter cette cpiftre contre l'autorit


de lEglife qui l'avoit receue de tout temps comme de S. Paul,

Thdrt.inHeb,
P-5'3-

& contre celle d'Eufebe mefme qu'ils regardoient comme le dfenfeur de leurs dogmes.

Ils la rejettoicnt parcequ'elle prouve


trop fortement la divinit de J.C.'Quelques Protcftans l'ont en-

ffijA

Ecd. Tom.

I.

p p

Pearf.p.;s,o|

synop.p.1173.

Heb.i5.v.i.}.

s A I
T P A U L.
L'an dcJ.C
i98
core voulu contefter. Mais Fun des plus habiles d'entre eux , dit *^*
qu'il ne voie pas qu'on puifle douter qu'elle ne foit de S, Paul, fi
l'on ne croit devoir douter des chofes les plus certaines, des que
quelqu'un en a dout.
'S. Paul mande aux Juifs dans cette lettre, queTimothe avoic
eftc delivr"dc prifon

chry.n.p.gSf.ci {[ les

rtHeb'r.vuS.-!

ciuy.n.pc.p.

i^Hcb

Ci.Thc(.3.v.i7.
,ij.

&C

il

Juifs/Il leur

demande

promet que s'il revenoit bientoft, V.s.TimoTimothe n'eftoit pas odieux aux''*"'^'^*'
prires pour l'accomplilcment de

leur

iroit voir avec luy.'Car

leurs

ce defTcinj'qu'il excuta depuis flon Saint C hry folio m e."^ Il leur


^o^'^'^^i^^ enfin la grace,<^ce qui cil la marque de toutes fes letires.

^^^S^^ :^Vf^S*S^85^Sft ^'^i-'a^.7.^/^'^-4'$:^:^:ARTICLE XLVII.


S. Paul retourne en Orient i prefchc en Candie

la'ijje

" S. Timothe E^bcj i leur crit l'un "


Eft.in

Heb.p.

''^E T T E

promefTc

fi

le faire,

& qu'ainfi

il

l'autre.

abfolue que S. Paul fait aux Juifs de

^_^aller voir donne lieu de croire

de

S. Tte,

les

en libert
dlivr de fa longue cap-

qu'il eftoit alors

avoir enfin elle

de chercher comment cela arriva, puifEu'~.l.i.c.i:.p. que ni luy, ni aucun ancien ne nouscn dicricn,]'finonqu'Eulbe
quelques autres , dilcnt qu'il s'elloir juftifi, raporcant ce
Aah./p!4Sc.
2|Tiidrt.i.
temps-ci["avecaflczpeu deprobabilitc,]cequeS. Paulmandoit v.lanoce
Tii-n.p.^of.b.
[deux ou trois ans aprs] S, Timothe :'^Oue la premire fois 77scc.
qu il avoit dtendu la caulc, nul ne avoir allutc.
Clirjr.p.^so.a.
'11 ne faut point demander ce qu'il fit aprs cela. Il fie ce qu'il avoir
Eiif.p.i.a|
fait auparavant. 'Il entreprit de nouveaux vovaces il courut diverles
nations, pour y porter le flambeau de l Evangile. ^11 lout:#Chiv.p.4tc.a.
frit de nouveau les chaincs , les tourmens, les combats , les prifons les embufchcs, les calomnies , les menaces d'une mort toutivit. [Il feroit inutile

jours prcfente.
DuPin,p.io5.n.

Efpagne Mais N o t s
eu
ne paroiflcnc point avoir
d'atirre raifonde le croire, finon
qu'il en avoir le deflcin lorfqu'il crivit aux Romains. C'eftoit
cinq ans avant qu'il l'ait pu faire Se dans ces cinq ans il cftoic
arriv tant de chofes qu'il ne prevoyoit pas fans doute alors, 'que
^^1^ ^ ^^ ^^ p^p^ Gclafe pour aflurer qu'il n'y avoir p,.int eft,
'Pluficurs Pcres

ont cru

qu'il avoir cft alors"cn

ils

cnnc.r.4.p.u53-

ciBir.6i.i.

FfluiRomp.
i7y.]|Bir.6i.5 4-

parccqucDieu avoit empcfch l'excution de ce

dclfcin.'L'E-

d'Efpagnc ne confcrve en effet a'icun veftige tant foit peu


certain que S. Paul y ait jamais prefch;[& il ncpourroit l'avoir
fait tout au pl-is que durant quelques m.is de cette anne.
giife

73.

SAINT PAUL.

fan de je

Ce qui

*^"

ell:

ijj

certain, c'cftque dans les epiftrcs crites de

Rome,

ne parle jamais d'aller en Efpagnc, mais tmoigne toujours dde retourner en Orient,]'attendant feulement que
S. Timothe le fuft venu joindre, pourvu mefme qu'il vinft bien-

il

lirer &: efperer

y.

la

note

^^'

Mot s

Ket.25.T.i3.

toft.["Et nous ne faurions douter qu'il n'y Toit rcrourn efcli-

vemenrjfoit immdiatement au fortir d'Italie, comme il eft vifible que c'cltoit Ton delleinjfoit aprs avoir cftc paflcr quelque
temps en Efpagne, fi on veut qu'il y ait prcfch l'vangile.]
74'Ce fut donc"en ce temps-ci, flon Thcodoret, qu'il prefcha
dans quelques iflcs , comme dans celle de Crte ou Candie Et
:

Th<rt.rf.,H.
P-^'?-^.

quand il y eut pof: les fondemens de la foy,'il y laifla Tite , pour Tir.i.v.jHier.
achever ce qui y mranquoit encore, omettre des Prcftres dans "P-h ^|
chaque ville ou des Evcfques , comme S, ChryfoRome & Tho- bich'rytb'i!?'
doret l'ont cru. [Et il eft certain que l'ancien ordre de la difci- p-cis.c
plme de rEgliTc eft que chaque vule ait fon Evefque.jll y laifla xit.j.v.ij.
peuteftre encore Apollon & Zcne.
,

l'an de Jsus
'S.

Paul fut alors en Jude,

v.s.Timo-

comme

il

64.
lavoit promis dans fon chry.pr.Kcb.

aux Hbreux ^&: on ne peut pas douter non plus qu'il ne F-s^^.b.
foit venu en Afie-l^Il fut apparemment Colofles, comme il l'a- io^i't^ctnc'i'
voit promis Philen-jon.'ll pafla quelque temps Ephefe,& lorf- P-'-iqu il en partit pour aller en Maccdoine,"il y laifla S. Timothe, t^';'^'^^ ''"'''
r KTim.i.v.,.
*^luy donnant le foin de l'Afle.
[Eftantpafle en Macdoine,] il accomplit la promefl*e qu'il Thdn.n.pr.
avoir faite aux Philippiens de les aller voir.^On croit que ce fut chry.pr.
de'Maccdoine qu'il crivit fa premire lettre S. Timothe. ?I1 P'i'''-^i-b.
faut dire au moins flon S. Chryfoftome, que ce fut dans les ,^j c|Thdrf.
dernires annes de fa vie.^Il luy promet dans cette lettre de pr-Roni.p.4.b.
",^'^'^"^"
l'aller bientoft retrouver:'&: afin que fi cela n'arrivoit pas, il fceuft
^
comment il devoit fc conduire dans la maifon de Dieu, il luy /i.Tim.3.v.T4i
marque quels font les devoirs d'un Evefquc,[tant pour ce qui regarde les fonctions de fon miniftcre, que pour le rglement de
fa vie particulire, inftruifant ainfi en fa pcrfonne tous ceux qui
veulent eftre de vrais pafteurs. C'cft pourquoi Saint Auguftin dit
que ceux qui font deftinez fervir l'Eglife , doivent avoir fans
cefl!e devant les yeux les deux epiftrcs Timothe avec celle
cpiftre

'^''^'

Christ

"^

'';^'''5-

Tite, qui enfeignent toutes trois quelle doit eftre la vertu &:la
conduite des miniftres de J.C.j'Un des avis qu'il luy donnc,eft de
s'appliquer la lecl;ure.[t
T.

On

lit Piijo'iril'hui

comme

il

n'enfeignoit aux autres

la fin r cette epiftre flon le texte c;rec, qu'elle fut crite de

polc de la PAiygie Pcatienne.

Il faut

que cela y

a.t cil

mis depuis

le

que

Laodice raclTO-

temps de ThciJoCC.

4-^m3-

SAINT PAUL.

i/;.p.l.4.ei>.8s.

p.4o.

L'aiJej.c.
300
^"^^
ce qu'il pratiquok le premierjj'un grand Saint die qu'il nous monJ.J. par l que les dons cmincns qu'ilavoicrcceusn'empcfchoieuc

pas qu'il ne donnait kiy

melme une paicic de

ion temps

la

lec-

ture[des livres facrez.]


i.Tim.j.v.ij.

Crfg.injob.l.
i/.c

II

p.7i

;.

b.i.

recommande

Timothe de

boire un peu de vin caufc


de
fes frquentes maladies; fe
dc
fj,j.yai-jj- ^\ij^ moyen tout humain pour conferver un homme donc
lefecours luy ertoitli utile, &: non du pouvoir que Dieu luy avoic
donne dc gurir les maladies; parceque ce don n'cftoit proprement que pour toucher les infidles Se ainfi il ne crut pas s'en
devoir feivircn faveur de Tmiothe, dont la foy n'avoir nul befoin de ce miracle cxterieur,'& qui fon infirmit eftoit une occafion d'acqurir dc grands mrites.
'Il luy mande qu'il avoit excommuni Hymene &: Alexandre,
'dont le premier difoit que la refurreion des morts eftoit dj
accomplie/&r l'autre eftoit ce qu'on croit un ouvrier en cuivre
[dont nous parlerons encore dans la fuite. ]'^I1 les livra fatan,
qui eft appelle le marteau de toute la terre, &: dont les coups leur
apprirent peuteftre IcucrDieu qu'ils blalphemoicnt auparavant,
'Quelques uns difent que cette premire epiftre Timothe
fut porte par Tyquique mais les preuves que Ton en donne[ne
'11

la Foiblcflc

S.

de Ion eftomac,

&:

Cluy.ep.4.p.

''^

'"

i.Tim.i.v.io.
i.Tim.i.v.17.

r4.v.i4|Eft.n.
p.si.i.

* ^"S^P/"''' P'

Bar.(c.3.

font pas bien confiderables,]


Tit. v.ii.

'S,

Paul

b"'^;;-^'^^- le golfe

fit

deflein de paffcr l'hiver a'Nicople,<^ville d'Epire fur

d'Ambracie.dD'autres l'entendent de Nicoplc

ville def^^Jj'^^"-

Jchry.n.p.^j.Thrace l'entre de la Macdoine [fur la rivire de NefTe.]


^Hin'^Paui^
p.4.

' Hier.inT.r

&

quelques autres, lorfqu'il


y eftoit dj flon Saint Jrme
crivit en Candie Titc,fdc le venir trouver en cette ville aprs
^11

cnvov Tvquique ou Artemas.Spour prendre fa


y->
n'
-n
luyiucceder. Car il avoit artaircdeluypourlemuulterc
place
p.siso.
/Tit.3.v.ii.
tJe l'Evangile mais fa charit ne pouvoit pas fouftVir que les Fi"^'
dclcs de cette ifle, qu'on croit avoir donn l'origine l'idoltrie,
f|ij7!a.b.^
manquaficnt d'une perfonne capable de les confoler de les forChry.ib.h.s.p. tifier, & de les inftruirc.'Saint Chryfoftome croit qu'il le vouloic
**^**'
former encore mieux qu'il ne l'eftoit durant l'hiver qu'il dvoie
i,TiiD.4.v.io. paflcr Nicople, &:le renvoyer enfuite en Crte. 'Nanmoins il
eftoit l'anne fuivanteen Dalmacic.
[S. Paul luy marque, comme il avoit fait Timothe, les qualitcz que doit avoir un Evefque, l'avcrtiflant particulirement dc
reprendre avec force ceux qui eftoicnt naturellement durs
de ne pas fouffrir qu'ils fe hxiffafobftinez, comme les Cretois,
fcnc aller aux illufions des docteurs du Judafmc. Il luy donne
pr.p.z43 Ett.ib.

q^-\\ j^y aufoit


.
.
r

&

&

&

"ujourd'hui

SAINT PAUL.

laidq.c
*^'

301

perfonncs de toutes conditions,]


auffi divers prceptes pour
'fans oublier les el'claves,puifque J.C. a rpandu fa grce pour le Tit.1.7.9-11,.
falut de tous les hommes. 'Il luy recommande d'avoir foin de i-y-'sfaire conduire Zene &c Apollon en forte que rien ne leur man-.
quaft. [Il pouvoit les avoir lailTez en Candie avec Tite,]'ou luy d^d.^.eg.
avoir envoy fa lettre par eux. 'Cet Apollon efl: celui dontil eft Hier.inTitp,
parl dans les Ades, [comme nous l'avons vu ci-defTus.] Pour "^J^WChry.p.
Zenejl'Ecriture n'en parle en aucune autre occafion; &: nous n'en
pouvons rien dire, finon que c'eftoit un homme apoftolique employ dans le niefme miniftere qu'Apollon , &: bien inftruit des
loix des Juifs,[e{l:ant fans doute Juif de nai{lance,]'On luy attri- Boil.4.J3n.^
bue une faufle hiftoire de Saint Titc.^Les Grecs l'honorent le zj '^5| ^'
.
d'avril &: le 2,7 de feptembrc fous le nom de Zenon.*
p.53ijfept.p.
3l'an de Jsus Christ 6j.
Note 75- 'S. Paurrctoumacn Afie, comme il l'avoit promis Timothe. Ufferius.
'11 pafla Troade , o il logea chez Carpe,''dont les Latins font i.Tini.4.ir.ij.
*ufuiAdo&c.
le 15 d'odobre, fans en rien dire, finon qu'il eftoit difciple de S.
NoTB 76. Paul. 'Les Grecs qui en font leur grand office le x6 de may,"en Mcnxa,p.io5difentbien plus de chofes,[mais dont on ne voit point de preu- ^'ve.] 'S. Nil[&: d'autrcsjraportent une hiftoire d'un Carpe Evefque Nii.i.i.ep.iso.
du temps des Apoftres, repris par J.C. dans une vifion pour avoir ?-^^7-2.}S.
eft trop fevere envers un pcheur. [Elle cft clbre, mais trop
rif (po.in.v. longue pour la mettre ici.j'Saint Paul laifla chezCarpe"un habit, i.Tim.^.v.i,.
les

'ou

comme

d'autres l'expliquent,

pcuteftre encore

rouleaux

Ii

I.

les livres

foit

de

un

fac mettre des livres

fes epiftres

&:

comme S. Chry-

chry.n.h.io.p.
'^'^

"=

foftomelefemble croire,[foitd'autres;]'avec des membranes, qui Thdrt.ib.p.^of


s^nop.p ii3(.
pouvoient cftre"les volumes des Ecritures.
[Il quitta apparemment Ephefe S.Timothe,]'qui ne le put i.Tim.i.v.41
Ch'^y"-"-iplaifter aller fans rpandre bien des larmes.*^ Aprs l'avoir quitt,
il alla Miletjqui n'en eft pas bien loign, &:y laifla Trophime <:i.Tim.4.v.ic|
chiy.n.h.io.^.
malade.
*^Ce fut peuteftre en ce temps-ci qu'il fouffrit Antioche de ^i.Tim.i.v.ni
Pifidie, Icne, &: Lyftre, les maux qu'il exprime en gnerai chiy.n.i.s.p.
'^*^"
dans fa fconde epiftre Timothc.[On les pourroit mettre auffi
l'anne prcdente, o il peut avoir pafle par ces villes en venant
de Jude Ephefe.]

Ils le font

Apoftre, l'un des 70 Difciples , ordonn Evefque de Diorpolis par S. Pierre &c.

%
Ppiij

SAINT PAUL.

50i

L'andeJ.C.

ARTICLE XLVIIL
J"-?/';?/

FauI retourne

mis en frfon , (^ comtaroiji


devant Nron.

Rortie

; ejl

cm que Dieu avoic rvle a Saint Paul[vers ce


tcmps-ci,]que
la fin de fa vie efloic proche, &: qu'il la couv
rl^Xp-mi-b- M
ronncroc par le triomphe du martyre. Ils l'ont tir de fa fconde
lettre Timothe, &: croient que c'cft de cette aflurance que
vient la joie &: la confiance extraordinaire qu'il tmoigne dans
Aug.pfc.m.i..

'T

/th.fi!g p.7i:.

cette epiflre.'S. Athanafe dit que

^IlTmim-v--

Es Pres ont

fncnt qu'il

Dieu luy"avoit rvl pofitivc-

foufl'riroit le martyre ^ome

de fuir Rome,

en alla avec joie. 'En y allant il


de fcsdifcipics demeura.
iTim V
xo.
''S. Paul eflant arriv Rome avec S. Pierre, commiC S. Denys
^EuCLlci. deCorinhefcmblcrafTurerj'^ou l'ayant trouv Rome,&:s'cflant
*Auc.i.h.sp. joint avec luy, commeledit S. Aftcre, il s'employa inftruire les
ifis.b.
gagner les payens dans les places
Juifs dans les fynagogues,
les afTembles publiques. Il le lervoit de divers moyens pour
communiquer toutes fartes de perfonnes les grands biens qu'il
leur annonoir, enleurdonnantune connoilance de Dieu toute
pure
toute fincere, en leur cxpofant les rgles faintrs de la
vertu &: de la morale Chrtienne, en les loignant extrmement
des danfcs de l'ivrognerie,
de toutes ces voluptez fcnfuelles
qui font les compagnes de rimpudicitc,'aurqnellcs nanmoins
,
les peuples &: le prince avoient alors une artache prod'gieufe.
Aufll Nron ne put voir fans indignation qu'on introduililldans
Rome une vie fi fage fi pure , luy qui eull mieux aim perdre
J.
l'Empire que fes plaifirs drglez. 'C'eft pourquoi il employa
toute fon autorit pour exterminer celui qui cnfeignoit cette
^
piet &: cette chaftet nouvelle, &: ce fut pour ce fu)ct qu'il mit
en prifon &: qu'il fit enfin iBourir les deux Apoftrcs Saint Pierre
Eiir.i.i.c.ij.p.

lation, au lieu

il

s'y

P^ff^ P^''Corinthe,2oLi"rafte l'un

&

&

&

&

&

&

&

Saint Paul.
[Saint Chryfoftome explique plus en dtail ce que S. Aftere ne

que marquer obfcurment.jCaril nous apprend que S. Paul


avoir eft, ce qu'on difoit, faluer un echanfon &: une concubine
Yit.mon.I.i.c..*. de Nron, pour les attirer la foy;'&: qu'en effet il avoit perfuadc
Mp-3'i.
^j^ concubine d'embrarfcr les vcritcz qu'il luy en{eignoir,&: de
renoncer abfolument au commerce que les loix de la chaftetc
ne luy pouvoient permettre de continuer avec ce princc:de forte
Chry.tnA^.h. fait

4<5.p..^cj.e.

v.s.Pier

&: qu'aprs cette reve--

s.%su

SAINT PAUL.

L'andcy.c
*^'

que Nron
de corrupteur

3cj

qui eftoic paflionn pour clic, traita Saint Paul fur ce

de vagabond, & le fit mettre prifonnier.


quelque apparence que S. Paul' comparut
Note 77. alors dcvant ce prince, &:"que c'eft]'ce qu'il appelle dans fa Ce- i.Tim.4.T.i(;.
!rA/iv.
conde epiftre T'imoche la premire" juftificationj [difant que
c'eftoit la premire, par cequ il s'attendoitbiende comparoiftrc
une fconde fois. ]'Comme il eftoit alors dans un extrme dan- chry.n.h.3.p.
ger, ayant attir fur luy pour fauver les araes,la colre du prince, 'B-'*[&c d'un prince tel quejNeron,'il fut abandonn de tout le monde li.io.p.6u.c.d,
dans cette importante occafon , par une lafchet qui luy fut
d'autant plus fenfible , qu'il aimoit davantage ceux qui y tomboient. Se qu'elle leur eltoit eux niefmes plus prjudiciable;
puifque des foldats n'abandonnent point impunment leur chef
dans le combat au milieu des ennemis/Ce crime ne tombe nean- E.'i.ib.p.Si/.t
moins apparemment que fur ceux qui ayant quelque crdit, auroient cit en cat de l'aflifter s'ils euflent eu autant de courage
qu'ils dvoient & non pas fur Saint Luc & les autres Saints qui
cftoient alors Rome, &: qui avoient fans doute aflez de piet Se
de generofit pour expofer leur vie pour luy, mais qui l'eulent
fait inutilement, n'cQant pas moins criminels que luy dans l'effujet

'

[On peut

&c

dire avec

pritdes peifecutcurs.

abandonn des hommcs,il fut aflifl du Seigneur,


qui luy donna des forces &: du couraa;e,^afin qu'il puft accomplir
te qui luy reltoit encore de la prdication de 1 Evangle, &:que
si^'p^'.fi. tout le monde connufl"la gloire 6c l'excellence de la foy, Se la
protection vifible que Dieu luy donnoit. [Car ce queRome lavoir,
on peut dire que toutes les nations du monde le favoient.]Cc
fut donc pour cela que Dieu le dlivra alors de la fureur de
Nron, [foit que demeurant prifonnier, il ait feulement echap
la mort dont on le menaoit, comme il efl: plus vraileniblable,
'Mais

s'il

fut

entirement recouvr fa libert, commeS.Chryfoftomc paroifl l'avoir cru, &: qu'il ait elle depuis remis en prifon:
ce qui nedevroit pas paroiftre trange,]'puifqu'il fouftlit les chai-

iTim.4.v.itf.
'^

h.io.p.sii.ii.

foit qu'il ait

ns

& la prifon fcpt f.ns

cicm.i.Cor.c.

diffrentes.^!] cft toujours certain qu'il V

^^

fconde foisTimothce.<^S. ifji.v.s.


Chryfoftomc fait une belle defcription de S. Paul, lorfqu'il com- '^<-'''y-"-^-4parut charg de chaines devant Nron.
'Alexandre ouvrier en cuivre s'oppofoit alors S. Paul, &: luy i.Tim.4.v.!4.
faifoit beaucoup de peine. 'On croit que c'eft celui qu'il avoir ex- Efi.n.p.Sjs.i.

eftoit prifonnier lorfqu'il crivit la

1.

's.

Cnryfo.^omc

devan: Neton,
cher la icIIb,

piioift dire en

&; fa; abroiis, s^it

."^u-;

un en.lroit,queS. P.iiil dins ce dernier vovat^e comparut c'abord


"; mais iju'ayant enfiiite converti 1 echanfan , Ncicn hiy fit trin-

Cli-y.'..Tini.h.

op-^-i-<=-

SAINT PAUL.

jo4
Chry.h.3.p.j53.

i.Tiiti.i.v.i5-

i8|Tiidrt.n.p.

*iTim.i.v.i6.
^-

Men.ra.apr.p.

tBarTil

L'ndcj.c.

communie quelque temps auparavant/Tous

i.Tim.T.T.ii

!'b

les Ariatiques

mef-

'^^'

Rome s'eloigiioient de

luy.^Mais Dieu luy envoya One(iphorc,qui cftant venu d'Afic, o il avoit dj beau^-Q^p {cj-yj l'Eglifc, &c ayant trouve S. Paul en prilon aprs l'avoir
bien cherch, l'alTifta louvent de tout Ion pouvoir>C'cft pour-

^^^^

^^^-^

cftoiciit

quoi Saint Paul luy fouhaite la bndiction de Dieu , luy, Sc


toute fa famillc/Lcs Giccs cn fonda feftc le 29 d'avril,
le 8 de
dcembre;'^ Adon &: d'autres Latins le 6 de feptcmbLC. Le mar-

&

Romain

tyrologe

& les nouveaux Grecs en difent'diverfcs cho-

t.

ne paroifTent pas fort bien fondes.]


'La prifon ne put pas empefcher S.Paul de continuer ai nftruire
j^jj.^ concubine de Nron dont nous avons parl c il ne cefla
point de le faire jufqu' ce qu'il l'euft entirement convertie.
Ces [qui

chry.vit.mnn.
.1.C.4.P.361.

-,

ini.Tim.h.ic.
dlllit'.a\on.p

'L'cchanfon' fe*convertit

aufli,'*

ciem.i.Cor.

que l'Apoflre pricdu

de CCS dcux mes fut la caufc de fa mort, auffi glorieufe pour


que honteufe pour le tyran. La jaloufie en fut auffi un des
pi-j,icipai.ix motifs, [quoique nous n'en fchions pas le particulier. Quelques Pcrcs l'ont encore attribue la chute de Simon
f^Iuc
luy,

3<;i.b.

&: le foin

i-'

* **^'''-''~^*

'^

On

difenr qu'il eut part.

peut voir
plus amplement flir S. Pierre, auflibien que plufieurs chofcs qui
regardent fon martyre &;fes reliques, parccqu'cllcsfont com.mu-

magicien, laquelle

le

ils

le

nes l'un &: l'autre, &: qu'il feroit inutile de les repeter.]

ARTICLE
S. Ttil crit fi fconde efijlre
i.Tira.T.v.sii.

T.jH-v.ie.

S.

celle

& aprs

Paul crivit pour

la

aux TfhcJJcns.
avoir

comparu

fconde

fois

Timothcj'qui eftoit en quelque endroit de l'Aile, mais non pas


M.

i.Tiiii.4.v.<;-s.
'^"

Chry.B.h.9

^ p|^fg

il

comme fon teftament.f II


1.

Les

CJnif.t.-.p.

f.'34-y

des Grecs au j 9 d'avril ^.^47, le font Evefquc de Colof h-^n en[Alf.]LcS dedfccrrbre
font Evelquf de Ccf.irc faiis^dnc 011,'ou de Coroncc["en B;ocic]comiTie porie la tiaiiuAion-

dcCani(iis,!c fcmblent luy .nrtribuer

t.

dit

Mne es

ils le

d OH Baronius a
Bih.P.t.7.p.ijj.

3-

que cette lettre efl


prie S. Timothe de le venir trouver

Chryfoftomc

J'ont rcconnu.'Aufli Saint

""
BH.c.rcft.b.

a^ moins Saint Paul ne paroift pas aflur qu'il y fuft.


la fin de fa vie, &: proche de fon martyre,
nous en affure luy mefme,'i: comme plufieurs anciens

'L'Apoftre eftoit alors

comme
p.

/Tim.4.v.g.

'*

Timothe^&

dans cette [dernire] prifon,

y^^devant Nron, que

4.'.ii."l

rt.n.p

'A^Efut

XLIX.

mnnyre.ll

le

pris ^e Cju'ii dit de fon

martyre.

cii

iou)ours pour eux l'un

Adon

f!cs

yoDlfciplcs.'Je ncf^-ay

termes de S. P.iul.
echanfon de Nron, qu'elle dit

fc ,icnt iiix

'La fauffe hiftoirc de S. Lin fait divers contes fur P.itroc'.c

aulfi

avoir

eft converti pat s. Paul.

3.TertuIlien dans fon Scorp-iauer


fortonic (ur la Iccondc epiflic

j./i.rfjz.c

Kuffbe

Tiii.othce b.i f.S3<5,

/.a c.22.p.<f2.S.

AihiaiCe defn^fit}. S.Chrj'

lKodorctiti(<./".4j>/.

avant

SAINT PAUL.

X'andcJ.C.
*^'

30J

avant l'hiver. [Ainfi ce ne pouvoir pas eftre pluflard que vers le


milieu de l'anne d'o il faut conclure que cette dernire prifon,
qui ne finit que par fon martyre le 29 juin de Tanne fuivante,
dura au moins un an entier.
Il n'crivoit pas fimplcmcnt S. Timothe pour l'appeller auprs de luy, mais pour l'exhorter tout de nouveau s'acquiter de
cous les devoirs d'un Evcfque &: d'un dodeur, avec un zle digne
de tant de grces qu'il avoitreceueSj&: avec un gnreux mpris
:

de tous lesmauxdeccmondc,]'puifque l'efpritduChriftianifmc


point un efprit de crainte, mais de courage &: d'amour, '&
que tous ceux qui veulent vivre avec piet en J.C, doivent elrc
perfecutez, 'comme il le voyoit par fon exemple.^^Il l'avertit de
n'oublier jamais ce qu'il avoir appris de luy,^dene fc pas tonner
,'
r
j
ri
Il quelques uns s ccartoient de la vente; mais de la prclcher avec
d'autant plus d'ardeur, pour s'oppofcr ceux qui la combatoient,
'& qui dans la fuite vicndroient jufqu' ne pouvoir plus fouffrir la
n'cfl:

faine doctrine,

'

y.j.

s-v-n-

v.9.10.

'^'M^-v-xf
i.v. 15-10.

3.T.1-J.

& chercher des docurs qui les flataffent.

'Ce qui luy faifoit fouhaitcr la pWfence de S, Timothe, c'efl: 4.v.s-ii.


que hors S.Luc, il n'avoit plus auprs de luy aucun[de fcs anciens
difciplcs.] 'Car outre Eralle c Trophime qu'il avoir laiflez en v.io.
chemin,'Demas l'avoir quitt, s'eftant laifle emporter l'amour v.io.
du fieclc, &: s'en eiloit all Theflalonique Crefccnt cftoit en
Galacic"ou dans les Gaules, &:Tite en Dalmacie.'Il avoit encore v.n.
envoy Tyquique Ephefe.ll y avoic pluficurs autres Chrtiens v.u.
Rome, dont il en nomme luy mefme quelques uns mettant
leur telle S. Eubule,'honor par l'Eglife grequc le 28 de fvrier. Boll.zs.ffbp.
'Ces Chrtiens, qu'il ne nomme entre tant d'autres, dit S. Chry- 7i9-4.5.
fofl:ome,que parccqu'ils efloient les plus eminens de tous par la h.iop.sM.'c^'
ferveur de leur foy, par la lumire de leur piet, &: par le gnreux "^mpris qu'ils faifoicnc de toutes les chofcs du mondcfccs Fidles, dis-je, & beaucoup d'autres, ne manquoicnt pas alTurmenc
de luy donner toute la confolation &c tout le fecours qu'ils pouvoient.J'Mais il eftoit bien aife d'avoir plufieurs de fesdifciples p.^io.b.
auprs de luy, tant pour l'aider dans le miniftere de l'Evangile,
:

v.

la

note

fes liens
pi

ne

le luy

pouvant pas

ccnfolcr les Fidles,

faire oublier, qu'afin qu'ils puflenc

& empcfchcr les troubles qui pourroicnt ar-

river dans l'Eglife aprs fa mort.

T luy parle du

malheur de Philet & d'Hymence qui s'cftoient i.Tim i.v,,7,


avoient corrompu quelques perfonnes, en '^"
foutcnantqnc la refurredion eftoit dj faite ,'parceque ne re- Aug.injo.h.ij,
connoiflant p. int d'autre refurredion que celle par laquelle l'arae P-7o-i-a.
////?. Eccl. Tom. I.
garez de

la foy,

&

Qq

SAINT PAUL.

^o6

du pch

l'dcj.c.
^^'

ils nioienc celle de la chair.


de
anncs
&:
de Mambrcs dans cette epiflre,
j
'Ce quc
OrUnMatt 17. 'cft titCj cc qu'on prtend, d'un livre apocryphe attribu ces
v.ji.p.t93.c.
deux magiciensi&fur cela quelques uns ont voulu rcjettcr toute
l'cpiftrc; de quoy Origcne le moque. Et leur doute n'a pu l'emportcr[fur l'autorit de routes les Eglifcs qui la rccevoient; non
CI.!lr.i.p.5S3.c. plus que la prtention] 'des hrtiques [Gnoftiques,] qui ont rejette les deux epiftrcs Timothc, parcequ'ils s'y voyoient trop
clairement condannez.
t.Tiin.4.v.ii.
'Comme S. Paul mande Timothe qu'il avoit envoy Tyquique Ephefc, [cela nous donne lieu de croire qu'il ccrivit"en ce Mot e
Eph.(.7.ii.ii. temps-ci fa lettre aux Ephcficns.]'Car il l'envoya parTyquique
v.io|3.v.i|4.v. 'lorfqu'il eftoit en prifon,^ Cette epiftre s'adrelle aux Gentils

rerircitc

la grce,

S. Paiil dit

i.Tira.3.v.s.

d'Epbefc[&: des villes voifines. Car on croic'*qu'elle eftoit circupour toutes les Eglifcs d'Afie:d'o vient] 'qu'011 la cite quel-

1 V ni VI
Tert.in Marc, lairc
)..c.it.i7 p.

i Epii.3.v.;|
Thdrt.n.p.jc.

quefois

adreflee ceux de Laodicc. '^Quelques uns ont

cru que Saint Paul avoit ecritaes auparavant une autrclettre aux

Ephcfcns. Mais ils entcndoRit mal les paroles de l'Apoflre donc


ils le

Efl.n.p5>t.

comme

riroicnt.

'S. Paul loue d'abord dans cette lettre la foy&: la charit des
Chrtiens a qui il l'crit. Il a pour but nanmoins de les inftruirc
davantage des principaux myftcres de la foy, de la rdemption
de la juflification par la mort de j.C, de la predcftination ^ratuite, de la vocation des Gentils,'dc la runion des deux peuples
en un feul corps dont J.C.eft le chel:,&: de l'lvation de ce divin

&

Maud.n.p.4ij.

chef audeflus de toutes

les cratures fpiritucllcs 5c corporelles.

C'eft ce qu'il fait particulirement dans

Hier.n.pic4.
a|Ei

P-s-

Ift.p.j9i-

p.jsi.

Maud.p.4i.

les trois premiers chaoblcur &c un peu embarafle pour le {tylc, caufe
delafublimit &: de la profondeur des matires dont il traite,
[fa langue ne pouvant fuffire fon cur &: l'tendue defcs pcnfes.J'On croit qu'il y combat non feulement les Chrtiens qui
judazoienr, Se qui vouloicnt joindre la loy avec rEvangile,'mais
encore les difciples de Simon le magicien, &:les autres hercti-

pitres,'oLi

il efl:

ques de ce temps l qui prenoienc le nom de Gnofl:iques,'lcfqucls vouloient que les Anges fuflcnt mdiateurs entre Dieu &c
nous [.au lieu de ].C,] &c qu'il faluft recourir eux pour nous rconcilier avec luy. [Comme ces hrtiques n'attaquoient pas
moins les murs que la foy, S. Paul emploie les quatre derniers

donner .aux Fidles d'excellens prceptes


pour vivre chrtiennement dans toutes fortes de conditions.]
'Il y a apparcncc que ce Tyquiquc dont nous avons parle, cftoic
chapitres de fa lettre

Bar.tfo.j 9.

.\

Non

7.

7.

l'andeJ.C.
'^'

SAINT PAUL.

JO7
Paul fe fervoit ordinairement pour porter Tes letcelui dont
tres,[comme nous avons vu qu'il avoir port celle auxColoflens,
celle aux Ephcfiens:] &: quelques uns croient auffi que ce fut
luy qui porta la premire epill;reTimothe.[SaintPaulnerenS.

&

voyoit pas nanmoins iimplem-ent pour porter des lettres.] 'mai s


pourfavoir l'tat des Eglires,[afin de luy en faire Icraport,]
pour leur apprendre elles mefmes tout ce qui le rcgardoit,
pour encourager les curs des Fidles. C'eft
pour confoler
pourquoi il l'appelle fon cher frcre , un fidle miniftre du Sei-

raufi

C0I.4.V.7.S1
i^ph-6-v.ii.ii.

&

gneur,

& ion compagnon dans le fervice de Dieu.

fongca mcCcomme nous avons vu, l'envoyer en Candie, pour prendre


foin de cette Eglife,
remplir la place de S. TitC; '& on croit
auf qu'il l'cnvoyoit en ce temps-ci Ephefe pour
y gouverner
l'Egliie durant que S. Timothe iroit Rome. 'Il eftoit de la proyince d'Afic, Se avoir accompagn S. Paul"lorfqu'il fit le voyage
de Corinthe Jerufalem.
Ufuard, Adon, &: d'autres martyrologes marquent fa fefte
Paphos en Cypre le 19 d avril. Ufu^d ne le qualifie que Diacre.
'Les Grecs le font ordinairement "cfque"de Colophon dans la
province d'Aile aprs S. Softhcne,
marquent fa fell:e le 8 ou 9
de dcembre. 'Ils le mettent au nombre des 7oDifciples,(car cela
leur cote peu,)&: fcmblent dire auffi qu'il fut martyr.

tme,
-a l'an js.

^
^^-

'Il

&

&

ARTICLE

'^''^^

44

"

Aft.iav.^.

Boil.ij.apr.p,

^'3-Mena5a,8.dec.
F-'34

135.

reliques.

de JesusChrist.

Paul avoir de quitter fon corps pour vivre


juin en l'an 66,]
'au jour &: 1 heure, dit Prudence, que lefprit de prophtie dont Prud.dcM.i,
il eftoit rempli, luy avoir fait conno'ftre des aiiparavanr.^11 fLit^'G/eg.l
uep.
marryriz au lieu .ippell Aux eaux Salvicnncs, que S. Grgoire 9.p.nc4.b.
le grand donna eaufe de cela Teglife o repofoir fon (acre
corps.' Il a eu la refte rrancht-, (clon divers anciens, [& il femble
bien probable qu'un citoyen Romain n'a point eft excut d'une
autre manire.] Nanmoins S. Grgoire de Nylfe luy d >nne la Nyf!b;at.s.p.
croix pour inftrument de Ion martyre;
on ne peut pas dire qu'il o^'^p'p J^'^*^'
parle par mtaphore, ni qu'on ait mis dans fon texte S. Paul pour
[

r.s.Pierre

Eft.inEp{i.p.
^s^-'*

L.

Mort de Saint Paul: De [es


l'an

Tit.j.v.

defir

que

S.

f^^avec J.C,fut enfin accompli"lez^ )ourde

&

^. flon s. Pierre

d'Alex inHricdaiT, fon y' Canorp.r?.. Eu(ebe/.i.f.2j.^.(j'7.(/.

Chry loltoinc in z.Tm.i^iJ.iS,b.iof.6ii.e. inlr^^i. Prudence deMdrt.hyasf.ijf-S-

S.

Jrme

/.7/.f..

S.

A NT

AU

P
S I
L,
308
S.Pierre.[Quelques uns oncdit*que faccfte avoit jette comme du
laie au lieu de iang, S>c que ce miracle avoit converti l'excuteur,

L'ande J.C.

f^^^ j,

& deux autres qui furent martyrizez ou avec luy, ou le i de juilauquel on en fait la fefte. Mais il n'y a rien en cela de bien
fond, non plus que dans plufieurs autres circonftances qu'on die

let,

de fa mort.]
Ciera.i.Cor.
^'^'

'H fcmble felon S. Clment Pape, que Neron^ait cft prcfcnt imr/ifi"'
fa mort.[Ce tyran en luy ollant la vie, pretcndoit fans doute faire

de l'EglifCjdont il avoit eflc le fondement & l'architecte. Maisl'Eglilc efl: encore plus fonde fur J.C,
que fur les Apoftrcs mcfmes:&: le fang de ceux qui meurent pour
Aiig.ep.ii.c.3. elle, en efl: comme le ciment &c l'appui.j'Ainfi la fentence que
pio.i.b.
Nron rendit contre S.Paul, fut [non pas la deftru:ion,mais]la
confirmation de tout ce que cet Apoftre avoit prefch.
Ettf.l.i.ci.p.
'II cftoit enterre fur le chemin d'Oftie des la fin du II. fiecle.
*^" y ^^ depuis balHr une eglife magnifique, dont Prudence fait
^Prad utfup
chry.i.Tim.h. la dcfcription.'On avoit plus de refped pour fon tombeau qu'on
4.p.56< J7j,'cn eufl eu pour un prince vivarlt &: rgnant au milieu de Rome.
C'cft le miracle qu'operoitw toutepuifance de Dieu , non en
faveur de S. Paul , qui n'eft pas mont au ciel pour eftimer ces
honneurs humains, luy qui les meprifoit eftant encore fur la terpour fortifier noftrc foy. Car fi
re, mais pour nous mefmes ,
Dieu honore ainli Ces Saints dans le temps o leur vie eft encore
cache en J.C, pouvons nous concevoir, dit Saint Chryfoftome,
quelle fera leur gloire &: leur bonheur , lorfque le temps de la
recompenfe&dcs couronnes fera arriv? Et quelle ide devons
nous avoir de la grandeur & de la majell de Dieu, lorfque nous
ne pouvons concevoir la gloire de ceux dont toute la grandeur
cfl: d'crtrefes humbles ferviteurs
[Nous avons marqu"autrepart ce refpet extraordinaire qu'on v. s. Pierre
^'**avoit pour le tombeau de Sauit Paul, auquel les Papes mefmes 5
n'ofoient toucher, bien loin d'en ofer tirer la moindre partie de
fes reliques pour l'envoyer aux premires puiflances de la terre
Cre5;.l.vfp.3o. qui en dcmandoient.]'C'ell pourquoi Conftantine fille de l'Emn.p.56S.d.
pcrcur Tibre, qui avoit apport l'Empire Maurice en l'cpouep.o.p.5ctf.
fantj'ayant pri S. Grgoire de luy envoyer le chef de S. Paul, ou
'^'^^'
quelque autre partie de fon corps, pour mettre dans une eglife
qu'elle faifoit baftir en fon honneur dans le palais de Conftantip.v<8.b.
noplcj'cc Saint fc plaint qu'on vouloit le mettre mal dans rcfpric
de
rimpcratrice,en la portant luy demander une chofe 'qu'il
hi^67.z.
p.jss.b.
ne pouvoit &: n'ofoit faire.'Il s'excufa mefmc de luy envoyer"un fudmum.

tomber par

terre l'difice

&

SAINT Paul:

V.S.Pierre
^

^**

309

mouchoir qu'elle luydemandoitjparcequ'ileftoc avec le corps


de S. Paul, & qu'ainii on n'y pouvoir toucher, comme on n'ofoit
approcher de ce faine corps. [Il ne dit point ce que c'eftoit que
ce mouchoir, &: ily a peu d'apparence d'en chercher l'explication dans un crit aufi pitoyable & aufll mal fait qu'eft l'hiftoirc
apocryphe de la mort de S. Paul,fuppofc fous le nom de S. Lin.]
'Le Pape Grgoire IX. tira nanmoins les chefs de S. Pierre
& de S. Paul des lieux facrcz o ils avoient accoutum d'eftre
\.s montra au peuple, Si puis les remit en"leur place.
'La bienheureufc Ifabcllc foeur de Saint Louis, avoir receu des
Grecs une tefte qu'on pretcndoit eftre celle de S. Paul. Le Pape
Clment IV. luy crivit pour l'obliger mettre cette telle entre
en l'aflurant que ce ne pouvoit eftre le
les mains de fon lgat
chef de Saint Paul, qui eftoit certainement Rome &: que files
Grecs pretendoient l'avoir eu, c'eftoit une pure impofture.
'Le ly de janvier auquel nous honorons aujourd'hui la Converfon de S. Paul, efl: marqu dans les plus anciens martyrologes
comme la fcfte d'une tranflation de fon corps Rome mais on
ne fait ce que c'eft: [Car"de pluleurs dont on parle, on n'en voit

RayruiS-jf.

yo.

Florcnr.p.iSi.:

ibid.

point qu'on pui/Tc raporter ce jour l.]


'^.s chanes fe confervoient Rome:^&S. Chryfoftome dit
moins d'occupation
que s'il cuft eu plus de force de corps,
pour le fervice&: les affaires de rEglife,'il auroit entrepris avec
joie un voyage auffi long qu'eftoit celui [d'AntiocheJ Rome,
dans le feul defl'ein d'y voir la prifon o S. Paul avoir efti enfer-

&

m,

&:les chanes dont

il

chry.inEph.
'

^^^'"'H^^

c.disu.d,

avoit eft charg pour J.C, debaifer


dmons , &qui font rvres

ces chanes qui font trembler les

des Anges , de

les

embraffer, de les mettre fur fcs yeux. 'Elles fai-

beaucoup de miracles du temps de Saint Grgoire, & l'on


en tiroit"des limures , comme de celles de Saint Pierre , que l'on

foient
scc.v.s lint
Pierre 5S.

Gieg.i.j.cp.ja;
p-s-^^^I^-i'^^P-

envoyoit partout,

ARTICLE
Des

crits

LI.

de S. Pa/ vrais drfuppofiz.

Dejs ennemis.

'"Wh femble que l'extrieur de S. Paul n'euft rien que de mepriJ[ fable:'' & on peut voir la defcription qu'en donne Nicephore,
& qu'en font les Grecs dans leurs Menes, fi on y veut ajouter
quelque croyance. "^Un autre Grec l'appelle un homme de trois
coudes, quineanraouis touchoit au ciel.'^Un autcurdu ll.liecle
q iii
^^^

:.Cor.:o.v.io(

^^^'^(^j^ic
p.K6|Proci.or.
'S:"-p4S.
,Mf.'i.

<iL'Jci.Dhilop.
p.iiij..a.

3^10

SAINT Paul;

fait dire

un

nomm Triephon, qui pre.cndoit

avoir cft battiz

&

qu'il avoicun grand nez.


par luy, qu'il eftoic chauve,
Ta vercu nous en pourrions tirer des Pres
[Pour Ton efpric
une infinit de chofcs , fi noftre deffein n'eftoic de faire fimplemcnt fon hiftoire, non fon cloge. S, Chryfollome eft celui qui
s'efl; particulirement tendu fur ce lujet, &; il
y a employ toutes les richcffes de fon loquence. Car il aimoit, honoroit, &:

&

&

chry.t.i.h.53.

l\m

Matt.h.

.p.7c6.c.

cftimoit particulirement cet Apoftre,] 'qu'il elcve quelquefois

^udcllus dc tous les Saints

&

il ne craint pas de dire que perfonnc ne doute qu'aucun ne le prcdera ou ne l'galera mefme
dans le ciel. [Mais il vaut mieux attendre le jugement de Dieu,
que donner le noftre fur des chofes qui aflurment nous font inconnues. Il eft mefme fafchcux de vouloir faire des comparaifons entre les Saints. Cela ne fert d'ordinaire qu produire des
difputes. Us vivent entre eux dans une parfiite paix ; Se nous ne

faurions

mieux

les

honorer que par

la

paix

& par l'union de nos

curs.]
Clem.i.Cor.
'^'
Chry.t.5.11.45.

p.jitb.

Clment Pape appelle Saint Paul le plus grand exemple de


patience queDieu nous ait donnc,& dit qu'il a enfc'gn lajuftice
'S.

toute la terre/S. Chryfoftome avance qu'en moms de 30 ans,


,
j^ 2ns qu'il a vcu depuis fa converfion,] il a
j-Qij ^^^^ 2^j pjuj Pj^

amen la vrit les Romains, les


les Ethiopiens,

&: en

les

Perfes, les Indiens, les Scythes,

Sarmates, les Parthes, les Medes,

un mot tout autant

qu'il y a

ne paroiftpas nanmoins

les

de nations parmi

les

Sarrazins,

hommes.

Luc,
qu'il ait jamais prefch hors dc lEmpire Romain. C'cft pourquoi
je ne fay pas bien quel fens on peut donner ces paroles de S.

[Il

i.Cor.M.v.to.
4.v.>-i5|i.cor.

U.V.X.-.9.

Chryroftome.]'Ce qui

cun des

Apoilres.'Il fait luy

'Il

a aurt crit plus

jj Fidles,

^'

chry.roc.l.4.
c.7.p.s.

mefme

la

dcduclion de

fes

qu'au-

travaux

qu'aucun autre Apoftre pour

l'dification

& mefme avec une plus grande abondance de grce;

de forte que
pf.i47.p.707.i.

eft certain, c'eft qu'il a plus travaill

ordinaires.

Aug.pf.ijo.p.
ii.i.b.

ni par fcs epiftrcs, ni par Saint

fes epiftres'Tont

plus clbres dans l'Eglifc que cel- m^^Uvi^aai

des autres. 'C'cft la partie de l'Ecriture que l'on cite le plus.


nom de Saint Paul eft le nom le plus connu , &: le plus
agrable aux Chrtiens. 'Ses epiftres le faifoicnt admirer mefme
les

AufTi le

jjj^ J^^^^

^^s payens

comme

la confolation, &: l'dification des

elles feront toujours"la

Chrtiens

foit

pour

force, &c.

les

dog-

mes, foit pour les murs, tant qu'il y aura des hommes fur la terre,
jufqucs au dernier avnement de J.C.[Et Dieu leur a donne

&

cette autorit &: cette

emioence

fur les autres epiftrcs canoni-

SAINT Paul;

5rr

ques, que]'quand on cice fimplemenc l'Apoftre, c'efl: toujours luy


qu'on encend.^'a efl pai- une conduite particulire delaproqu'il a plus crit que tous les autres Apoftres.Car ayant
ennemi de J.C, le tmoignage qu'il luy rcndoic eniliice citoit
plus authentique &: moins lufped, que ce qu'en pouvoient dire

inA.h.^^.p,

4So.b|Aug.ij

vidence,

454.1.^^'^'^'

cft

" Cyr.cat.iap.

les autres, qui avoient toujours cft les difciplcs. 'Comme

avant
que d'aller au ciel, il s'y eftoit prpar diverfes couronnes par
ceux qu'il y avoir envoyez avant luy, en les y conduifant par Tes
inftruions &: par fon exemple aufli, dit un auteur du IV. fieclc,
cous ceux qui entrent ou qui profitent maintenant dans la vertu
par [la lumire &c le feujfacr de fes epiftres, luy envoient [en

^'

''^'

BaHvirg.t.i.p,
^'^^'^^

quelque

&

de nouvelles couronnes.
de nouveaux mrites
ont toujours cft receues dans l'Eglife fans con- Euf:i.3.c.3.if.p}
tradiclion, finon que quelques Latins ont dout, "comme nous 72-S7.3.
avons dit, de celle aux Hcbreux.[Car on n'a point eu gard aux
doutes de quelques particuliers fans nom
fans autorir fur celle
Philemon,&: l'ur la fconde Timothe.]'Les Saints ont dit que Bcrn.div.r9.c.
i.p.ios.
toutes les paroles de ces epiftres font des tonnerres.
[S. Clment d'Alexandrie cire de luy quelques difcours que
nous n'avons point. "Nous en avons dj parl. On luy a fuppof
plufieurs crits, "comme l'epiftreccux de Laodice,^une troifieme ceux de TheflaIonique,^une troifieme aufli aux Corintliiens ,"une fconde aux Ephcfiens , des lettres Seneque,<^un
livre de fes ales.^unc apocalvpfe. Nous avons dia parl de tout
ceci.J Un luy attnbuoit encore un vangile, condanne avec Ion Bar.44.5 47apocalypfedans le Concile deRomefous Gelafe,'& des voyages xert.bapt.c.i?,
de luy &: de S"^e Xhecle , compofez fous fon nom par un certain pi3^e|Hier.v.
Preftre d'Afe, qui en ayant eft convaincu de l'ayant avou
Saint Jean, fut dcpof du facerdoce.'Les difciples de Simonie Cyp.or.r.3.
magicien pour autorifer leurs folies, compofcrent im livre impie ^ap t.p.50.1.
qu'ils intitulrent la Prdication de S. Paul.
'TertuUlen dit que quelques uns attribuoient S. Paul l'Evan- Tert.in Marc,
giledc S. Luc,dautant que l'on donne aifment aux maiftres ce '+'^ p-s)-qui eft mis au jour par les difciplcs. [Il luy appartiendroit bien
davantage, s'il falloit recevoir ce qu'on trouve avec plufieurs autres chofes peu fondes dans Wippefid/xAJom la S^onfc de S.
Athanaferj'Quece fut luy qui lcdicla,[ouquien fournir la ma- Ath.'yn.p.ijf.e,
tiere,]&:queS.Luc le mit[fculcmcnt] par crit,
le publia.
[Cet Apoftrc fi cminent en grce &c en fagefle,]'n'a pas laifT r.Cor.4.v.T3.
d'avoir des calomniateurs. 'C'eftoientparticulierement quelques Thdrr.i.Cor,
Chrtiens Juifs, qui voulant maintenir l'obfcrvation des ceremo- P'^-P-"'*
forte]

'Ses epiftres

Y4-

&

v.jii.
0.69.79,

ll''^'
$ 49.

43.
fj

j.

<^

&

SAINT PAUL.

311
nies lgales, coui'oient partout, &:raccufoient partout d'eftre

un

dcfertcur &: un ennemi de la loy dcDieu,'qui abandonnoit la doci.Cor.io v.i\


trine de S. Pierre Se de tous les autres Apoftrcs. 'Ils l'accufoicnc
Thdrt.n.p.i+7.j^g^^^^,
^^ marcher Iclon la chair ^^c'eft dire d'obferver en fe*i.Cor.io.v.io| cret laloy de Moyfe, qu'il combatoit en public caufe des Gen,Thdrc,p.i4s.d.
fjjs^ jjs dificnt aulTi qu'il epouventoit par les menaces qu'il faifoit de loin dans fes lettres, mais que quand on le voyoit, il n'eftoic
Roni.3.v.s.
pas fi fort craindre. 'On luy a encore attribu de dire que l'on
pouvoir faire le mal, afin qu'il en airivafl: du bien.
pr.GaI.p.i3.a.

Aug.h.y.p.^.

^i\

de

faut mettre entre fes plus grands enncmis]'une Marcelline

& de S. Paul
Bar.fi^. g.io\

App.bib.t.i.p.

images de J.C.
d'Homre &: de Pythagore, enles ado-

hcrefie des Carpocratiens


,

avec celles

qui honoroit

les

rant, &: leur offrant de l'encens.


'Lcs faux actcs du martyre de Saint Paul fous le
-^j^j.

j^j

les plus

niefme auteur que ceux de

S. Pierre, [&:

nom de S. Lin,

une des pices

mal inventes qui furent jamais.]

ARTICLE LU
De
['V

TOus

S. Crcjlcnt

& S. Erafie difciples de S. Paul.

n'avons pas bcfoin de nous arrcftcr

ici

beaucoup

fur

J[^ les difciples de S.Paul,ayant marqu dans la fuite de cette


hiftoire prefque tout ce que l'on fait de la plufpart &: pour les
principaux, comme S. Luc, S. Timothce, S. Tite, S. Clment^
S. Dcnys, Jean Marc, S^*^ Theclc , il fera plus propos d'en faire
des titres particuliers. Nous n'avons nanmoins touch qu'en ua
i.Tiiii.4,v.io. mot ce qui regardeJ'S.Crefcent, dont Saint Paul parle dans fa
fconde cpifl:rc.iTimothe"comme d'un de fes difciples. Il cfloit en l'an .
Thdrc.n.p.oj. alors all dans !aGalacie,'y ayant cflenvoy par l'Apoftrc mefmc
^"
pour y prefchcr l'Evangile. '''Conmie le mot dcGalacie parmi les
Grecs ne fignifie pas feulement[la province d'Afie que nous appelions de ce nom,]mais encore le pays des Gaules,[dont les Galaccs d'Afie ont tir leur 0'.igine,"divcrs auteurs fort confidera- Note zi.
bls ont cru que S.Crcfcent avoit cflc envoy dans nos Gaules
par Saint P^/Lil &: on prtend furtout que c'cll luy qui a fond la
clbre x^lifc de Vienne en Daufin. Cependant cefentimcnt
reoit do grandes dificaltcz &: on peut dire au moins que fi S.
Crefcent eft venu dans les Gaules, il y aeft peu de teir.ps, & n'y
Eft.ib.pS.i|
a pas flit beaucoup de fruit.] 'Ceux mefmes qui foutienncnt qu'il
Ado|uiui
j,^ venu, croient nanmoins que le lieu de fa niiffion propre &c
^
*
:

jj

Con(t.l.7.c.44. J

r-3v.c.

'

<lc

SAINT PAUL.

51J

de Ton apoftolat a cfl la Galacic , comme le difcnc les Conltitutions,&; que c'cft l qu'il cil more. 'Le martyrologe Romain dit Bar.i^.jun.a;
qu'il y fut martyriz rousTrajan:[cc qui ne paroift pas fond.jLes
Latins font fa telle le 27 de juin.
'rallc[dont nous avons aulTi dit quelque chofe,] efl appelle Roni.i;.v.i3:
par S. Paul le"Threforier de la ville/c'cfl dire apparemment de Eft.n.p.iS7.i.
la ville de Corinthe, o S, Paul efloit alors, '& o Erafle s'arreda i.Tim.4.v.fo.
depuis, 'Les nouveauxGrecs l'entendent de l'Eglife dejerufalero, ugh.t.r^.p.njoi
^quoique Theodoret remarque que c'clloit une dignit civile, '^nara.io.nov.
non eccleliaftiquc.^Un ancien la dcrit d une manire aflez Tihirun
Rom.io.p.ns,
approchante de celle du Lieutenant de la police.
'Erafte s'attacha la fuite &c au fervice de S. Paul comme S. ^^^^j,
"^'
Timothe,<'ayant fans doute quitt pour cela fa charge deThre- 33^li.i.
forier ce qui n'empefchoit pas qu'on ne luy en donnafl encore ".^'^.''''^^
le titre, comme 1 tenture le rait en d autres rencontres:[&: cela p.is/.i.
cft ordinaire paimi nous,] 'Saint Paul mefme en parlant de luy, chiy.ib.h.3i.p,
le marque par cette qualit , pour montrer que la religion cftoit 4='c-'i.

i,K,ifi,f.

&

-,

"

aufli

embralfe par des perfonnes confiderablcs flon

que

le

monde,

ni les dignitez ni les richeflcs

n'cmpcfchcnt point de fe
on le veut de tout fon cur.
'Erafte efloit avec S. Paul Ephefe [en <j6,] d'o cet Apoftre Aa.i9.v.iu
l'envoya avec S. Timothe en Maccdoine,[pcute{lre pour prparer les aumofnes desFidelcs.J'Ils cfloient cous deux avecluy[ Rora.i<f.vai^
Corinthe au commencement de l'an 58^] lorfqu'il crivit aux Romains, qu'il falue de la part de l'un & de rautre.[Il y a de l'apparence qu'il fuivit toujours depuis S.Paul jufqu'au dernier voyage
que Cet Apoftre ft Corinthe"en allant fouffrir le martyre Rome.] 'Car alors Erafte demeura Corinthe, comme Saint Paul le i.Tm.^.v.zs.
manda peu aprs S.Timothc.[Il ne dit point par quelle raifon
il y eftoit demeurc:&: je ne voy pas non plus que les interprtes en
&:

fauver' quand

I-

fers l'an 6^.

difcnt aucune.

NoTE
A

Si.

C'eft tout ce que nous favonsdeluy avec afllirance. Car nous


ne pouvons gure nous fonder fur ce que''les nouveaux Grecs
Latins y ont ajout.] Les derniers l'honorent le z6 de juillet de- ufu|Ado,&Q
puis le IX. fecle au moins & les Grecs font leur grand office
de luy &: de quelques autres le lo de novembre.

&

I
r

X.

Tf xfon^nli , a

celui

qui xeiUefurfoy.

11

femble que S. Chryfoftome cruft qu'il gaidoit encore

tiarge.

\
Hifi. Eccl.

Tcm.

I.

Rr

SAINT PAUL

3H

ARTICLE
Df divers

Lin.

Saints dont parle S. Paul dans

l'epijlre

aux Romains.

Ux difciples de S. Paul nous pouvons joindre c(t\\\ qu'il


_/j^falue,oudoncil faic les recommandations dans foncpillve
aux Romains l'Eglife les honorant prefque tous comme des
Saints fur le tmoignage qu'il a rendu leur piet. Nous avons
parl de quelques uns d'eux en d'autres endroits mais nonj'de
Marie qu'il dit avoir beaucoup travaill ou"pour luy mefme, ou
au moins pour les Fidles de Rome. Elle eftoit Rome[au commencement de l'an 58.]
'Androniquey cftoit aufli alors; & S. Paul prie les Romains de
[

Rom.if.v.16.

V.7.

le falucr

comme Ton

& qui efloit mefme

Eft.n.p.iSi.i.

parent, qui avoir embrallc


illuftre

entre

la

;,>.Sfc

foy avant luy,

les Apoftres/c'cfl: dire

entre

employez la prdication de l'Evangile,


'Ainfi c'cft avec alf z de fondement que les Grecs croient qu'il
^^^oic du nombre des 70 Difciplcs,*qu jique cela ne foit pas fans
quelque difficukc.[Pn les peut encore moins blafmerj'dc luy doaficr le titre d'Apoftre,[comme ils font tous ceux qu'ils croient

lcs[preoiicrs] difciples
On.ib.p.619.'

4.

Eii.ut fuy.

Menia,!/.
mjy,p.i4'-

f crr.is.may.

de J.C. J'Outre tous ces loges, S. Paul l'appelle le


compagnon de fa captivitj'ce qui peut marquer d'une part qu'il
fentoit comme luy le poids de cette vie mortelle qui nous fcpare
de Dicii ,
gemiffoit avec luy dans cette dure captivit;'&: nous
apprend de l'autre qu'il avoir eu grande part aux travaux apoftor
liqucs, &: aux fouffranccs de Saint Paul,'&: qu'il avoir eft prifonnieravec luypour J.C,[foit Philippes,]foiten>^uelquc autre
endroit que nous ne connoifTons pas.
'Les Grecs qui Thonorent folcnnellcmcnt le 17 de may, en difcnt' des chofcs magnifiques: [mais nous ne voyons pas qu'elles
fuient fondes.] Quclqucs nouveaux Latins en font le 18 du mcf-

BarsS.j

mc

Rom.ts.v.f

Oti.n.p.(i9-b.

Chry.n.h.3i.p.

3'-

^-

Eft.p.iSi.1.

Bo'.l.may.t.T.

g.p.7i7-d.c.

jtf.

ellre difciples

&

mois

&: le qualifient

ne paroift pas
Dorothe.
Rom.i.v'.7.
ft.ii.p.i8i.i.

ciiry.n.h.3i.p.

aufli

qu'on

premier Evefque
ait

d'Illyrie

quoy il
du faux

'de

d'autre autorit que celle

&

parle
Paul joint Jimie tout ce qu'il dit d'Androniquc ,
d'eux deux enfemblc"d'une manire 'qui fait croire la plufpart
(J^s intcrprctcs que Junie eft aufl le nom d'uni homme. 'Nean'S.

ipa.d.
Mcrij:a,p.i4'.

I.

teutaumif*^"''"-

pour prcfcncr J.C, qu'il en a extermine toutes les erreurs,


partout de'; c^lifcs &c. fjit un raml nombre de miracles, bqui conti-

*lls difL-nt qu'il a co'.ini tonte la tcire

('p.143.141.

qu'il a abatu les templos, bifli

P-'4''P-'*'-

difcnt iianmoiuiaflcz clairement qu'il cil

nuoicnt encoc aprs

fa

mort

d.ins

fon eglilc.'IJs

le ijUjlificilt

mort en pai^.

Pontifc

&

vidlimc,

nfiiis t<

3un

t:,'3{

SAINT PAUL.

51J

fioins Saint Chryfoflomc le prend pour celui d'une femme, c


admire qu'une perfonnc de ce fcxe ait eftc aflez heurcufe pour
avoir part au mrite &: au titre mefme des Apoft:res:'Et les Grecs Boil.may,t.r.gi
7i7.(f| vif 11.17.
l'honorent en cette qualit avec Saint Androniquc, la Faifant la
compagne de les voyages, & luy donnant part a tous les grands
loges qu'ils en font. 'Elle ell; nomme ju'.ie dans le commentaire Ori.iuRom.p.
d'Origenc fur l'epiftre aBxRomains.^&cn divers autres endroits, '^^'i'^On croit nanmoins que c elt une rautc.'
Chr.Ai.p.ji.
'Amplias aim en J.C. par Saint Paul,^efl: honor le 51 d'cdobre Rom.i6.v.s.
par les Grecs,<=&lcur imitation par quelques Latins. Les pre- ^^^"PS9f.
'
'
f Bar.3].oa:.c,
.;
1. A
1
f
n
miers luy attribuent la qualit d Apoltrc, la couronne du martyre, rfMen.p.393,
beaucoup de miracles, le font ordonner Evefquc d'Odyflbple "[en Mfie] par Saint Andr, '&: prtendent avoir ics reliques Ugh.t.^.nrj.

'^

'

Conftantinople.
'Les Grecs joignent

'^

Urbain &:

S. Apelle Saint Amplias,les c.d|MeD.p.j94.


'^^'
des
au nombre
mettant
70 Difciples, &c des martyrs
dont ils poffedent les reliques Conllantinoplc. Ils font Apelle
Evefque d'une Heracle , &: Urbain de Macdoine, ordonn,,
difent-ils, par S, Andr. [Ce qui eft plus certain, J'c'cft qu'Urbain Rom.itf.v.5 10.
S.

tous trois

eftoic le

compagnon des travaux de

S. Paul, &:

Apelle undifciple

prouv de J.Cj'titre qu'Origcne &: S. Jrme relvent


beaucoup,OriG;ene doute fi cerApellen'cft point le mefme qu'ANI-)
n
A
n ^
I
-t rli^ o
poilon,[qui auroit pu eltre a Rome en jS.J'^Mais il lemble que S.
Paul en auroit encore dit quelque cliofc de plus. [Le martyroloo-e
Romain met S. Urbain le 30 d'oobre, &: S. Apelle le zi d'avril,]
'auquel les Grecs font auflid'un Saint de ce nom,.qu'ils veulent
fidle &:

r-

eftre l'un des

\^

70 Difciples,

Se qu'ils diftinguent

celui d'Heracle, voulant qu'il aitcft

nius &Bollandus"femblcnr

&c.

?3.

M
Note

r.

S)

Sf.

&

^1

Ambtr.p.333.

c.

Eft-p-iSi.t.

Met\x3,p.iyx..

Evefque de Smyrnc;'Baro-

Bar.n.apr.cf
Boii.ib.p4.i.

honor par les Grecs le 8 Rom.i.v.ir.


d'avril, [ce que Baronius a fuivi dans le martyrologe Romain,] &:-'^^""^"^P''-2encore le z8 de mars,["&: le 10 de novembre.] Ils en difent bien
des chofes,[qu'ils ne prouvent pas.]
'Apres tous ceux dont nous venons de parler, S.Paul faluc ceux Roni.i^.v.n'.
dclamaifon deNarciflequiappartenoient au Seigneur. ["On ne
fiuroit tirer de l.\ fi ceNarcifle eftoit Chrtien ou non.]'Mais un Ambtrvn.f.j;j..
ancien auteur afllire qu'il eftoit qualifi Preftreen quelques ma- '^'^'
nufcrits; quoy cet auteur ajoute que Saint Paul ne le falue pas
luy mefme, parcequ'il n'eftoit pcuteftrepas alors Rore, mais

Ferrarius ij.may, die que quelques

ne,

^'"y-''-3'-p-39f.

nanmoins de

les fuivre.

'Herodion parent de Saint

No

On.n.p.et.ci

Sain'.e

Junici Comane

d.ins

nouveaux

Pirul,fcfl:

livres des Giecs mettent S.

Andronique

l'Oiit,

Rr

ij,

Apame

ca-

SAINT PAUL.

3i6

Bar.3i.oft.c.

qu'il eftoic all exercer autrepart les fondions de fon facerdoce,


&: animer les Fidles la pice par les exhorcations.'Les Grecs &:

d'odobrc comme un faint martyr, &:


quelques uns le font Evclquc d'Achenes ou de Patres.
'Le martyrologe Romain marque le 10 de novembre la fcflc de
S"^Tryphene&: deS^=Tryphofc,dont il cft fort parl dansl'hiftoire de S'^=Thccle.[On ne peut rien fonder fur cette hilloire:]
'mais Saint Paul en les laluanr, nous allure qu elles travalloienc
Rome pour le Seigneur. Il dit la mefmc chofe de Perfide en
ajoutant de plus qu'elle avoit beaucoup travaill :& il l'appelle fa
chre [fur. Cependant je ne trouve point qu'elle foit honore

les

ic.i)ov.li.

Rom.i(J.v.ii.

Latins

honorent

le 31

Bol!.s.apr.p.
7'^^*

par aucune Eglife.]


'Les SS. Afyncrite &: Phlegon ont eft mis dans le martyrologe
Romain au 8 d'avril, 1 imitation des Grecs qui les honorent ce
jour l,

p.74i.i.<.

$ i|9.may,p.
4fio.3.

&

font

Bar.4.nov.b.
Ugh.t.5.p.iii3.

premier Evefque de l'Hyrcanie

Se le

fcond

de Ivlarathon dans i'Attiquc;[mais tout cela fans aucune preuve.]


S.Hcrmc, qu'ils difent avoir eft Evefque
des 70 Dilciplcs comme les aurres.'Lcs
l'un
dans la Dalmacie, &c
Latins n'en.difcnt rien, [le confondant peutcftre avec Hermas,

'Les Grecs y joignent

du livre clbre du Pafteur.]


'Patrobe &: Philologue du nombre des Saints qui efloient
Rome[en l'an j8,]'font honorez dans le martyrologe Romain le
4 de novembre caufc des Grecs, 'qui les mettent quelquefois ce
qu'on croit

Rom.i.v.i4.i.

le

eftre auteur

lendemain. Us les font Evelques, PhiloPont,]& Patrobe de Pouzoles [dans la


logue de Sinope[dans
Bar.4.nov.b.
Campanie,]'ou de Naple.^Origenc croit que Patrobe demeuroic
Ori.mRom.
Ics autres quc Saint Paul falue dans le mefmc
aycc Afvncritc
verfetjque Philologue pouvoit eftre mari de Julie nommce avec
i.
luy, &: quc'Ncrce fur dont le nom n'efl pas exprim, Olymautres
enfuite
les
que
Paul
marque
en
S.
pas ou Olympiade &:
Menj.p.i47. gnral , cftoient tous leurs domelliques.'Les Grecs honorent S.
iJ^-'JJOlympas le 10 de novembre, o ils difent"qu'il fut dcapit &c.v.ia
Metta:a,p.7S.

jour

l,'&:

quelquefois

le

le

&

Rome
'Le

p.i4j-

chr"n*h'"'
*

p.40i.a.

mefmc jour que S. Pierre y fut crucifie.


mcfme jour ils font auffi de S. Terce,^'qui

""

le

^^

a crit l'epiftrc

^"^ Romains[fous
1&
mriter davantage
Et ce n'efl: pas aulTi une petite marque de fa vertu que S. Paul
s'en fervift pour le faire crire fous luy. 'Il avoit fans doute grand
foin de profiter de la familiarit de cet Apolhe , puifqu'il nieriqui y ajoute fa faluta:ion;<^afn de
S. Paul,
l'amour des Fidles pour qui il l'avoir crite:
,

Thdrt.ib.p.118.
^*

Ift.inRom.p.
')

Ncre qu'on honore comme mJrtyt avec


i. 'On doute (i ce n'ef> po'nt S.
[Mait ou niet fon martyre fous Trajan, pies de 50 ans aprs ccci.J

S. Acliillc le

u de may.

SAINT PAUL.
toit d'eftre le premier depofitaire

de

Ces

aucun fondement que quelques uns

517

pcnfees.'Mais c'cft fans

trouvent dans cette cpiftre. 'Les Giecs luy donnent de


grands cloges/&: le font fucceder Saint Soipatic dans l'epifqu'ils

copat d'Iconc.
'lis font encore

e^

^"-CK

Mensa.io.nOTP-MUgli.r.s.p.
ii^o.b.

de novembre de S. Quarte , l'un des 70


Difciples,"difcnt-ils,&: Evcique de Bery te. [Ils veulent fans doute
marquer] 'celui dont bainc Paul fait les recommandations aux
Romains. 'Ufuard, Adon, <Sd d'autres Latins, en mettent la fefte
[non le 10, mais] le 3 de novembre.

&c.

Eft.iLp.i2f.4,

luy atcribuenc robfcurit

le 10

b|Men.p.ij9.

Rom.'.v.ij.
Bar.3.aov.a.

^<X J^-ov Js/i

SAINT ANDR,
APOSTRE ET MARTYR.
'EST l'Evangile mefme qui nous apprend [prefque tout ce que nous favons de] l'hilloire de S.

Nyf.iri Cn.h,
I5.t.i.p.690.(i.

Andr. 'Il cftoit de la ville de Bcthfadc[cnGali- Coac.17.51l


Mea.ta.jo.nov.
Ie,]fls d'unjuifnomui Jonas[ou jcan,]&: frre
de S. Pierre, 'encore plus flon l'cfprit que par la Hier. in Matt.
I3.V.l.p.l9.b.
V.S.Pietre
naillancc.r'On ne fait pas lequel des deux cfloit
Qoce I.
l'aifn.J'IIs avoient une maifjn Capharnaiim.^Leur exercice Marc.r.v.19.
t Conc.iS. I.
ordinaire eftoit de pefchcr.
I'S. Andr s'eiloic rendu difc'plc de S. Jean Bactin:e,[non qu'il 17
le fuivift toujours
mais comme il paroitl que c'c: le fens de S.
Epiphane,]'il alloit quelquefois pa(Ter du temps avec luy, &: puis Epi.i.c.i4.if.p;
a^s.. |457.a.b.
Van }o de letournoit la pefche/Luy ayanc"une foisencendu dire que J.C.
f Conc.i7.
^^^c l'Agneau de Dicu/&: ayant [auflitofl:] compris le fcns de Nyf.utfup.
mune.'"'
cette parole my/lerieufc , il fuivit le Sauveur avec un autre difciple de S. Jean. Ils furent au lieu o il logeoit,'& paflerent avec Joan.i.T.39.
luy le refte du jour depuis les quatre heures du foir/&; mefme la Aug.in]\li.7.
nuit fuivante flon S. Auguftin, pour accomplir cette parole de
i
> l'Ecriture, Que voftre pie ufe[ force de ruarchcrjles dcgrcz &:
>j le feuil de la porte de l'homme fenf.'Ainfi S. Andr eft le pre- Gjud.r.i7.bib.
mier des Apoftres que nous trouvions avoir eft choifi par J.C, P.f.i.p.fc.a.
[&: appelle par luy pou'" cQre du nombre de fes difciples.]'Airi Boll m yjC.i.p.
;

I.

-flo'xV-

c'cft"i'cpithete

que

les

5i.i.

Grecs luy donnent fouvent.

Rrii)

SAINT ANDRE'.

5i8
Epi.sr.c.T^.p.

' lojn.i.v 41
i l'roci.or.io.

rN'iutfm
</Epi.i.c.i4.

i|Aug.con(.i.

'Des'que S, Andr eut connu J,C/la premire perfomie qu'il


rencontra fuc Simon Ton frcre.'^Ii ne nue diftcrer de luy faire parc

de

l jo!e,'^il luy

annona

l'iaeureuic nouvelle, qu'il avoir trouv

'^ Christ promis par les Prophtes , Se Tamena Jesus.^'IIs


rendirent dcflors fcs difciples, mais del mcfme manire que

Andr

t;

fc
S.

de Saint Jean, pour le venir couter de temps


z.c.i7.r.i79.i.
^
o.
A
r
n"
^^ ccnips. Oc puis rccuumer a leur mener. Amli
aprs avoir pae
a|i.b|aijo.u[
'"?
alors un jour avec luy, ils s'en rccourncrcnt le lendemain leur
occupation ordinaire.
Chry.nloli,
'Ce fut pcutcftre par Icur cxcmple & par leurs inftruftions quc"
^^"1'"^ Philippe fat converti ^&: S. Auguftin crit qu'eux deux,
i.
xif li^'ib V
aulfibien que Saint Philippe, dirent Nathanael qu'ils avoienc
4?.r.5Si.b.
Aug.ui Faud.
trouv le Meiric.rCcmme S. Pierre &: S. Andr ne s'attachoienc
pas encore enticremenraJ.CjJ'^S.bpiphanccroitqu us n citoicnc
i.a.
/pi.5i.c.i7.p. pas
du nombre des difciples qui ai}llcrent aux noces de Cana.
440.
[^Cependant ni la raifon de ce Pre qui eft foiblc, ni fon autorit,,
Ccnc.c.i/.n.i. n'empefchcnt pas que] 'd'autres ne croient qu'ils y affilirent, &:
qu'ils ciloient dcflors fort fouventen la compagnie du Sauveur,
e-tf[Vers la fn de la melme anne,]'j.C. les ayant rencontrez qui
pefchoient enfcmb!e,"il les appella tous deux en leur promet- v.s.Pietrc
tant de les faire des pefcheurs d'hommes & ils quittrent auffi- '
Aug.injo.ut tofl leurs filets pour le fuivrc,'&ne fe feparer jamais d'avec luy.
^J-C. vint pcu apts en leur logis Capharnaum,^^o ils luy der'concc.is
*e.iS|Amb.vir'. mandrent tous deux la guerifon de la bellcmere de S. Pierre,
p.505.d.e.f.
jj j^ igyj. aj-corda auffitoft, nous apprenant par l avec quelle
bont il exauce les prires que les Anges, les Apoflres,i?j les Martyrs luy offrent pour la fant fpiritueile de ceux qui fe rendent
dignes de leur interceffion,
Conc.c.57.
["L'anne fuivante,]'J,C. qui avoir elle pafTcr la feftcde Pafque l'an 31;
MO.
Jcrufalem,'eftant revenu dans la Galile, y fit l'elcion de Ces
Mhmo.v.;|
douze Apoflrcs,' la telle dcfqucls S. Matthieu & S. Luc metqui cfloit l'an 31,
icltlcT?-^--- ^^"'^ ^- P^^''^'^ ^ S- Andr,["Quclques mois aprs,]'J.C.
all dans le dcfert, demandante l'es difciples comment on pourroit donner manger.\ cinq mille hommes qui l'yavoicnt fuivi,
S.Andr luy dit qu'il y avoit l cinq pains d'orge Se deux poiflbns.
c.no.53.
'LorfquequclqucsGentils voulurent voir J.C. "peu de jours avant l'an 33,
fa Paffion, ils s'adrcllcrcnr S. Philippe, qui en parla S. Andr
& eux deux enfcmble le dirent J.C.[Deux ou trois jours aprs,]
l'avoir eit

&

1.

/ih.fyn.t.i.p.

i-A

!c j->tir

'On

mcfinc

f]

lit i1aii<;S.

Ti! "ir J.C, fc'o-i S. Epiphaiie. 5c!on S. Ai'<uftin ce n'i pu eftrc que le lendemain,
Ath.ini'c c^iie ;. An<*rcappclia Si Philippe .i].C.[Maisc'eft une faute de l'Impri-

Jneur,^ui a rpt deux

fois

une

ligne-.]

SAINT ANDRE'.
*Sa.\ntAniv!:SiC croi^ aucres Apolties iuy demaiiderenr

au Temple dvoie

ruine

319

quand

ia i-.i:5i^

arriver,

[Voil ce que TEcricure nous apprend de ce Saint, puifqu'il


n'ert point necelTaire de s'tendre lur ce qu'elle dit des Apoitres

en gnerai

prefque tout ce que nous avons d'airui


pour fon hiftoire. Car on iait fort peu de chofe de ce qu'il a fait
depuis la mort de J.C.J'Sophroneqiii v.ivoit du temps de Saint Hier.v.i!i.c.
Jrme, a traduit en ui.cc piufieurs des ouvrages de ce Pere;='&: 'b^^-p-?-^entre aucres, acequon crot, le catalogue des ecnvamsecclc- rin,t.3.p.44j.i.
fiaftiques, 'auquel luy[cu'quclque autre,] a ajout tous les Apof- Euf.chr.u.p.
trs qui n'ont rien crit-'^Nouslifons donc dans cesadditionsque ^'^'5aint Andraprcfch dans laScythie, dans la Sogdiane, &: dans Hiei^t.i.p.K;!'
la grande ville de Sebaftople'^prcs du Phafe dans laColchide. '^
'^Nous trouvons peu prs la mefme chofe dans Oecumenius,^^"^'^"' ol_
qui ajoute les Saces'^peuples d'Afe, qu'on place vers la So(;diane pi3-

T'

8c

c'efl; aufll

Scythie &: les Indes/Eufebe cite auffi d'Origcne qu'il a r^^||.'[ '^'^f'
71.ajEuch.qu.
prcfch dans laScythic.
'"'^.'^ P-3 .ola
crit
de
qu'il
a
port
dans
la
lumires
gTheodorcc
Grce les
Tlldrr.pl. uS.
nr>r ixt
ilconnoillance de Uieu."). Grgoire de Nazianze le dit particu- p.87i.b.
lieremenc de rEpirc,'6<: S, Jrme de l'Acaie.kS. Paulin ajoute N^z-o'-^J-P'
que ce divin pcfcheur ayant eft envoy Argos,[&: dans la Gre- ]j'Hier.ep.i48.
ce,] il rendit muette la vaine loquence [des philofophes:]'&: di- p.i39-^"'**
vers martyrologes clbrent le j de fvrier l'ordination de fon*^
.efiifcopat Patres enAcac,que quelques uns appellent fa chaire. /Boil.f.fcb.p.
594-WFior.p,
*"S. Philaftre paroifl: re.connoiilre qu'il vint du Pont dans^laGrcce "& on afTure que la ville de Sinope dans le Pont croyoit par ^ pinUcss.
une tradition ancienne avoir rcccu de Iuy & de Saint Pierre ia b :b.p.t.<f.i.p.
parole de la vrit. On y montroit la chaire o l'on pretcndoit ^ Menaa, jo.
qu'ils l'avoient longtemps prefche,
on y gardoit une image My.^.^u.
qu'on tenoit eftre de Saint Andr ,
par laquelle on difoit qu'il

.entre la

'^

>.

&

&

failoit divers miracles.

NoTi

I.

[Les nouveaux Grecs Iuy attribuent la fondation de l'Eglife de


Conftantinople appelle alorsByzance;"ce qui ne paroift pas avoir

V.S.Paul
tc73-

connu des anciens; non

que difent aujourd'hui les Mofcovices de divers endroits de leurs Etats, o


ils prtendent que ce ftint Apoflre a prefch.[Onne fonde aufli
que'Turde fort mchantes hiftoircs ce qu'on dit deS'^Polyxenc,]
'qui yii-ij- d'Efpagne en Acae flon les Grecs, pour eftre inftruite
par Iuy, &: recevoir de Iuy le battefme.
eft

plus que] 'tout ce

Boll.may.r.T.
P-'"^'^'

i5.feb.p.S7-'J-

y a bien des choies dans ces additions qui fencent plus la nouveaut que l'antiquit J'BoUandus BoU.i4.feb.p.
a fourr beaucoup de cbofcs. V.S.Jerome.
^i'-''Les Menes Iuy donnent pour fa miflion toutes les provinces qui bordent le Pont & le Danube, Mcn.jo.nov.ji.

I. [Il

ditabfolument qu'on y
z.

avec la Macdoine,

la

Grce

Sec. difent qu'il fouffiit

beaucoup

Smope Ui.

477-

SAINT

310

AND RE'-

Paui.c3r.4.i6.

ToL'b c^''^l!'
<i|-;2ud.r.i;.p

o.d.r

'S.

ma

Andr ayant

dans les filets de J.C, confirvcritez qu'il avoit prefches par le fang qu'il repandit

les

attir les peuples

Patres en Acac/ayant elle condann eftre ciucific''par

iProconful de cette province,":

S. Pierre

Ege

Chrvfologue qui a

fait

* Oecu.pr.ii.

Un Icrmon de cet Apoltrc, dit qu il rut crucihc a un arbre:'*&: le


faux Hippolyte veut que c'ait elle " un oliver.=Nous avons une sV, ix!^
hymne Ion honneur attribue au Pape Damafc^a iUft dit feu- f^'^'

eP.chry.f.y;.

Icmcnt

Fni'.v.ap.Aue.
).i4.c.i.p.iii.

5 ?v*a.t

qu'il avot cft crucifi.

^^" prtend que

croix qui a fervi d'inftrumcnt fon martyre,


fe conlcrve encore S. V'iclor de Marfeille,
qu'elle a la meime

'.p

la

&

Sy..h.
B.b.P.r.s.p.

figure

/Aucii.r'sj.
cirioi.p.115.7.

que]

que celle de noftie Seigneur. [On ne

les peintres la

dit point d'o vient

rcprcfcntcnc"d'une autre manire.


de fa mort font dcrites plus amplement

en x.

[^Lcs parcicularirez

dans une

aux Preftrcs &: aux Diacres d'Acac fes


difciplcs. Mais nous nolons en rien raporter ici,"eftant craiiv Nots
dreque ce ne foit une pice aflez nouvelle, tire d'une hilloire
lettre attribue

t.

condannc par tous les anciens, & compofe par des hrtiques.
Il cft certain nanmoins que ce qui y cil dit de l'amour de Saint
Andr pour la croix, eft bien digne d'un Apoftre &: fi nous n'o:

fons pas aflurer qu'il ait dit les paroles que cette hilloire luy attri-

bue,

& qui ont

elle releves par Pierre

Damien, par

S.

Bernard,]

Aug.rni.c.s.
apt-4p-5'4i-

'&par

Bar.69.=;4.

'On nc fait point en quel temps il a elle martyriz.gQuclques


uns croient["fur des fondemens aflez foibles,] que ce n'a elle que N ot
dans la pcrfecution de Domiticn [en l'an ^y. Tous les martyrololes Grecs avec les Mofcovites, auffiges anciens & nouveaux,
bien que les Latins, s'accordent en clbrer la mmoire le 30
de novembre.]
'Son corps fut enterr Patrcs[o il cfloit mortrlll en fut en^"'^^ f'^^ ^^ tranfport Conflantinople avec celui de S. Luc
["en l'an 357,] 'apts avoir Eiitde grands miracles dans rous les Noti
jjp^^^ ^^ jj ^^].j.(^j\^ ^ pafTant. ^ Il fut reccu Conflantinople le
lundi 3 de mars avec une j le incroyable de rout le peuple &
,^^J5 ^ terre dans la bafilique des Apoftrcs,'^qui eftoit le lieu
dell n pour la fcpulcure des Empereurs." Elle eft quelq\>?fv^is
appellcleglifedeS. Andr &: de S.Luc.^C^onftantin l'avoir fait

Fior.p.iij.

jf

croire

de

d'autres anciens auteurs ;[perfonne ne fera difficult

que

les

mefmes fentimens ont efl gravez dans fon

coeur.]

3.

&

Paul.car.if.p.

*h^ 62S\U\ei
chr|v.iii.c.7|in

v.i'.c.if.iii.

'

paui.p.<;i8.

iJa irhdr

i..

chV.Ai.r6So,
pji:i,^57.i.

Al.p.i^ciiPlii.r.

J.}.c.ip.476
*"

1".

''^

c^.t

Chr.A!.p/;70.
Socr.l.i.c.37.

P-7.
.fSupli.c.i r.

( l.ii.(b:.u.p.

tfi.

hafl'r afin qu'il y cuft des reliques des ApoHres Corflantincple:


[& Conftancc f n fils ace 'mplit ce qu'il avoir dcfir. I e marry-

rologe
1. *

Romiin

Sophrone(C

fait

c'cft

mmoire de cette

luy^ Jppcllc Ege

tranflati.-n le

5)

de may.]

-y d'Etfli:;'' te (juicU ridicule.

Les

4;

SAINT ANDRE'.
'Les

311

dmons tmoignoient Conftantinopleeftre tourmentez par

Hier.n vig.g;

prefence de ces Saints. [Et c'eft d'eux fans doute que parle S. ^-P-mc.
Grgoire de NazianzeJ'lorfque voulant quitter i'Eglife de Con- Nar.or.st.p.
ftantinople, il dit adieu aux Apoftres, cette illuftre colonie de 5^7-c-d.

la

Jaquelle

il

avoir appris combatte pour la vrit, mais dont fcs

envieux l'avoient empelch de eclcbrer fouvent la fefte/Com- idat,


me onavoitauflTimisdans lamefme eglifeen l'an 55^, le corps de
SaintTimothe,[il femble que cefoit]'ce qu'un ancien auteur Cliry.u.or.s:
.
appclle'en prefchant Conllantinoplc, une trinit d'Apoftres, P-^7-aqui rendoit tmoignage laTrinit fupreme &: divine.
'Ceux qui accompagnrent les reliques de S.Andr, en eurent PauUit.ts^,.
pour reconipenfe une partie, qu'ils remportrent chacun chez ^^^*
eux. C'eft par ce moyen que ces cendres facres ont eft rpandues comme des femences de vie en divers endroits de la terre;
'&c les moindres parties faifoient partout de grands miracles. ^11 pfi9.
yen avoir Milan dans l'eglife que Saint Ambroife avoir ddie'! '^^^^'JP^Jf^
prs del porte Komame, avec des reliques des Apoltres,&:lous p-54.ajPjui.v.
leur nom. Les plus anciens martyrologes en marquent la fefte le |'^'"'^-P'*7-g.i.
9 de may.'S. Paulin en mit dans l'autel de reglifc qu'il fit balHr Paui.ep.u.p,
Fondi en Campanic^'Ily en avoir auffi dansFeglife de S. Flix ''^
Nole,'=dans celle de Brcfle appcllce l'Airemble des Saints,<^&: ccTudX^/'p'
^c.
encore dans celle d'Agdc,"o il fe faifoit plufieurs miracles. '=11 y Jo.d.c.
h aiuri
en avoir auffi "Neuvi en Tourainc qu'on y avoit apportes de ^ '^'^^'"ir.'.r,
l'on voit encore en ce bourg une ancienne eglife rc^i.f.ii.sj^
^IeccUU Bourgogne: [&:
qui porte le nom de S. Andr. Je ne fay s'il n'y en auroit point
eu aufll dans l'eglife de S. Pierre ou des Apoftres, baftie a. Ries
y.rotttirrc. en Provence par"S. Maxime vers l'an 45o.]'Car l'on faifoit alors Sur.t7.iioT.>i.
fa fefte Ries avec beaucoup de folennit &: il s'y apparut une ^'i-^^ifois avec S. Pierre.
'Saint Grgoire de Tours raporte plufieurs miracles faits en Gr.T.p.^j-tf^,
,

o il y avoit des reliques du mefme Apofque le jour de fa fefte, fon tombeau Patres ren- p.<S4,
tnar.na in
doit"une efpcce de moufie ou d'huile odorifcrante &: miracunZ"'"^" ^^"^^3 ^o^t: ^^ quantit marquoit la fertilit ou lafterilit de la
terre. 'Il raporte encore laguerifon du Patrice Mommole arrive p.<S.(r9;.
Patres fous Jaftinien. 'Cette eglife de S.Andr Patres eftoirFlor.p.H/,
encore celcbre du temps de l'Empereur Bafilc. [C'eftoit appadivers autres endroits
tre.

'Il

dit au fil

remment] 'la cathdrale, qui

fubfifte jufques aujourd'hui

dans la vherer^p.jif^
mais dont les Turcs ont fait leur mofque.'Ceux qui p.jif-ji^
ont eft depuis peu Patres, affurcnt qu'il y avoit autrefois plucitadelle

X,-

apparemment en

l'an jSr.

SAINT AND

32.^

RE',

de S. Andr dans la ville &: aux environs, &: qu'on


en
les relies de deux.
voie
encore
y
Proc.di.l.T.c.
'11 femblc qu'on avoir perdu Conftantinople la mmoire
des
4PHreliques de S. Andr, lorlque [vers l'an jjo,] Jullinicn voulant rtablir l'eglife des Ap jlhcs, on y trouva en creufant des cercueils
de bois, avec les inlcriptions qui marquoicnt que e'cftoient les
p.u-MCang.de corps de S. Andr, de S. Luc &: de S. Timothe 'jullinien SC
c.p.io7j-Qm; \. peuplc"lcur rendirent de grands refpccls, &: on les remit 5:c.
cnfuitc en terre'le z8 de juillet , en leur levant audclTus un moMena,3o.nov. nument 'au niilieu"du fanduairc^'On prtend qu'il les mit dans ^ .^.s 3'^''-'f'.
""^ chafle d'argent qui (crvit enfuite d'autel cette eglife.
Sap.Oecu.r.i.
so.b.
^S.
le
Grand
Grgoire
baftit

Rome
un
monallcre
de-S.Andr,
P
^-^
o
il vcut hiy mefme quelque temps:<=& il aflure que cetApoftre
*Gres'en declaroit vifiblcment le protcdeiir par un grand nombre d
js-p-9r9.d.
l>.9^o.a.
m.iracics, dont il raporce quelques uns, 11 y a entre autres une vifion, o le Saint apparut comme un vieillard. [Mais il n'eft pas
Bar.Sfi.i|
pour ccla aif de croire] 'ce queBaronius cite d un manufcrit du
j-ma/iVatican, que Saint Grgoire apporta"deConfl:antinople un bras v.s.Luc
de S. Andr pour le mettre dans ce monaftere, o onlemontre "'^'encore aujourd hui. [On fait que"Saint Grgoire croyoit devoir v. s. Paul
Cang.dcC.1.4. traiter d'une autre manire les reliques des Apoftrcs.j'La ville de ^ ''
p.ios.a.
Vergi en Bourgogne,[&: 1 Eglife de Bcauvais,] prtendent avoir
aufl[chacuneJunbrasdeS. Andr.
Ugh.t.7.p.i7i'On lit dans les archives de l'Eglife d'Amalfi au royaume de
^^^'
Naple, que le Cardinal Pierre de Capoue, qui eftoit de la mefme
ville, revenant de fa lgation de Conll:antinoplc,[prife depuis peu
par les Franois,[cn apporta le corps de S. Andr, qu'il donna le
fleurs eglifes

i.

'

8 may mo feglifc ca;hcdralc d'Amalfi & l'on y tablit des la


mefme anne une fefte de cette tranflation pour le mefme jour.
Le corps fut mis dans la ConfelTion ou egl.fe balle que le mefme
:

p.i4*-

Cardinal avoir fait faire/&: il y eft encore aujourd'hui. L'eglife


cathdrale a port depuis pour ce fujet le nom de S. Andr,
la ville l'a pris pour fon patron. [Le martyrologe Romain fait memoite de cette tranflation le 9 de may:]'&: Baronius y en joint
une autre particulire de fon chef F.ome fous PicII.[Il ne dit
point d'o on l'avoit apport. ]Le martyrologe Romain dit qu'il
fort continuellement une liqueur mdicinale de Ton tombeau
Amalfi '&: Baronius aflure que ce miracle eft atteft par toute la

&

Bar.j.may.f.

lbiugli.t.7.p.

^''-

Hct.p.ji^.i.

terre.
'

[Ainfi

il

ne faut pas dire avec Tlorent;niiis,]'que cette tranflation a pu fefnirelede miy,& avoir
la mcraoiie q^ue les latins font ce jour l de la premire fous ConAancc.

donne occailon

SAINT ANDRE'.

3^5

'Arcadic fille de rEmpereurArcade,fic baftir[Confl:antinopieJ

chr.Al.p.718.

une eglife de S. Andr/ laquelle on joignit un monaftere: &:il Caiig.dcC.1.4.


y avoir dans la mefme ville plufieurs autres eglifcs ou monaftercs P-"^-^du nom de ce Saint.'Lc Pape Simplice"en fit aufl baftir une Boll.i.mars,p.
Romc,*&: un manufcrit porte que Saint Grgoire y pronona la '^^''^premire de Ces homlies lur les Evangiles. Symraaquc en ht taire ijj.
encore une autre [peu de temps aprs,]
'La vie de S. Maxime, qui eltoit Evefque de Ries en Provence Sur.i/.noY.p,
'^
vers Tan 440, raporte une apparition de S. Pierre Se de S. Andr ^'5
ce Saint, attcfte par la mort de celui qui la dcouvrit aux autres, &: qui eftoit un homm.c trs fainr. Elle arriva la fefte de S.
Andr, que S. Maxime celebroit avec beaucoup de folennitc.
[Nous avons dj parl du fermon de S. Pierre Chryrologuc]
'prefch le jour de fa fcfte &: de fon martyrc.[Cette feile eft mar- p.ehry.Crjj.
que, comme nous avons dit, dans les plus anciens martyrolo- P'*^^ges , &: en fui te dans Bede, &: les autres poftericurs.] S. Grgoire Greg.i.j.ep.;^
en parlc,^& le titre de fa 5"= homlie fur l'Evangile, porte qu'il Ja P'^9-"=pronona le jour de la fclle de S. Andr dans fon eglife. ^Aufi 1359.0."^
l'ancien calendrier Romain marque cette fcftc,&: avec fa vigile, '^Fioot.cal.p.
^cc qu'on voit encore dans le Sacramentairede S. Grgoire, o !lsrrpt4j.
la Prface du jour eft fort belle. ^Le miflcl Romain de Tomafius m^luy donne mefme une olave , &c marque le jeune que nous ob- * om.p-izr*
fcrvons encore la veille. Il y avoit un office tout propre de luy
dans l'ancien miflel des Gaules. 'Le calendrier de l'Eglife de Car- Anal.t.3.p.4oo.
thage marque fa fcfte &c ion martyrc,'quoiqu'on n'y trouve point Vand.p.197,
d'autres Apoftres que S. Pierre, S. Paul, & S. Jacque le Majeur.
'On voit par lesCapitulaires & par les Conciles tenus au corn- Thom.fcft r.r.
inencement du IX. ficcle, qu'elle a cft fefte en France avant '^^$"-i3P-7rcelles de la plufpart des autres Apoftres.
'Nous avons un loge de S, Andr attribu S. Procle Arche- Procf.or.io.p.
H9|Aii.dcSim,
vefque deConftantinopIe,
difciple de S, Chryfoftome.fQn en
cite encore de plufieurs autresGrecs, comme d'Epiphanc Preftre/Ail.p.jio.
moine,'d'Arfene Archcvcfque de Corfou,gd'Hcfyque Preftre p-94de Jerufalem,''de Simeon Metaphrafte. [Entre les Latins les fer- ''"1''
f
mons de Pierre Damien & de S. Bernard font fort clbres.]
'L'Eglife a toujours rejett"des ates attribuez Saint Andr, Eiia3.c.if.p.
compofez ou au moins corrompus par des heretiques.'On luy a ^if',.^.
*
J
car.44.j4$,
r
r'
r
T-t
^^1 iuppole
un taux Evangile.
,

&

&

la

note

2.

S(^

52.4

SAINT JACaUE
LE MAJEUR,
APOSTRE ET MARTYR.
AI NT Jacquc que nous

avons accoutume de
furnommer le Majeur^pour le diftingucr de Saint
Jacque le Mineur Evcfque de Jcrulh]cm,]'ertoic
frre de S. Jean rEvangelifie,[& apparemment

Matt.4.vai.8c
alibi.

nomm

le

pre-

mier^ '&: qu'on croit que Saint Jean elloit

le

plus

fon aifnCjJpuifqu'il
Hier.ep.i.p.4
e-.& alibi.

eil:

toujours

jeune de tous les Apofi:rcs.[Qu^eri "S. Jacque le Mineur cfloit plus


jeune que luy, comme il y a quelque apparence, il faut dire que
le Majeur eftoit n douze ans au moins avant J. Ci au lieu que S.
Jean fon frre n'eft n que lorfquc J.C. avoir environ huit ans,
comme nous le dirons en fon lieu.]

v.fontict
note 6.

de Zcbcdce, qu'ils
Ori.inMatt.p. quittrent pour fuivrc J.C,'&: de-Salom que l'Evangile met
106.C.
entre les femmes qui avoient accoutume d'accompagner leSauConc.c.io4i- veur dans la Galile, &: de le fcrvij.'Ce fut elle qui demanda
J.C, que fes deux enfans fuflent aflls l'un fa droite,"&; l'autre scc
Amb.fid.I.f.C.l fa gauche.'On peut voir ce que S. Ambroife[&: S. Jcromejdifcnt
P.17.188.
pour cxcufcr ce dcfir immodr d'une mre pour l'elcvation de
fes enfans, de l'afiftance defquels elle fouftroit volontiers d'cftre
prive, prfrant l'avantage qu'ils avoient de fuivre J.C fon
propre contentement. Et le Sauveur n'avoir pas encore guri par
fon fang cette plaie de l'ambition que la faute d'Eve a faite dans
le cur de tous les hommes. Aufli J.C. ne la rebuta point avec
rudelTe; 5c ne pouvant pas luy accorder ce qu'elle defuoit,parcc-.
que l'ordre de fa fagefle ne le fouffroit pas, il tempera fon refus
par une douceur qui tmoignoit que c'cfkoit mefmc avec quelque forte de peine &: de confufion, dit S.Ambroife,qu'ilne pou'S.

Jrtatt.4.v.ii.

Jacque

&: S,

Jean eftoient tous deux

fils

'

voit la fatisfairc.
I.

jinf.inMsti.p.

i7.r'Oti.ib.i.3. joiffRant

p.:o6.c.

'

"

ou
que tous

vcr le milieu

i. 'C'eft ce

avec

S.

Ce

fut pour cela, flon ce Pcre,qu'il adrcflafa

la fin de l'an ;o
les

I.

tic

l'crc

commune.

interprtes cirent, aprs

Marcffc.u.-i^.+o.

Otigcnc, du chapitre 17 deS. M'icchicuv./^, en

It

SAINT JACQUE LE MAJEUR.


xcponfe

Tes enfans, plutofl: qu'

cUe.'Cettc faute

31;-

merme mar-

quoit Ton cllinie pour J.C, &: la foy qu'elle avoir de fa grandeur.
''Origene outre les loges qu'il donne en gnerai aux femmes
qui accompagnoient J.C, femble dire que la foy de celle-ci, fa
vie faince, &: la fidlit avec laquelle elle faivoit partout le Sau-

veur

femmes

qui edoicnr venues avec luy de


le vinrent chercher fon

Galile.'Et elle fut aufli de ccnes"qui


fepul cre pour

NoTB

l,atine"en

I.

Ori.inMatr.p.
''^-

luy mrita la grce d'aliiler la Paflion, 'o elle fut pre-

fente avec les autres


^c-

Hier.inMatr.
P'^^"^'

bre.'Les

l'embaumer

lorfqu'ilclloit dj

Conc.c.i4}.j
"
C.14.5

r.

rclTufci t. 'L'Eglife Acfaiufui

marque la felle dans divers martyrologes le ti d'oonouveaux Grecs la font fille de S. Jofcpb, pour faire fes

'-^^^"'^e^ag.

Menia.s.may,

enfans neveux de noftre Seigneur,


'On croit que S, Jacque & S. Jean eftoient de Bcthfade dans
la Galile, comme S. Pierre
S. Andr, ^Ils avoient le mefme
r
r nn
ri
-inart &: la mefme prorcflion, qui eltoit de pclcher-, &: us eltoienc
mefme aflbciezenfemble. Saint Jrme dit qu'ils eftoient d'une

P-'^?-

extraction noble, caufc qu'un difciple qu'il croit cftre S. Jean,

''s ^ij-^^^n-'i^-

&

eftoit

connu du grand

Thdrt.inpf:
'^7-y.is.p.6s>,.c.

Conc.c.i.

Hier.cp.i^.p,

Prelhe.'Il eft vray qu'ils avoient dans leur

bateau des gents qu'ils payoient [& c'ell peutcftrc pour cela]
'qu'Origcne femble'les relever un peu audeffus de S. Pierre &:
deS.Andr.^Mais c'eftoient nanmoins des pefcheurs, qui s'occupoient a raccommoder leurs filcts,'^&: qui tiroient toute leur
fubfiftancc de leur bateau, flon S. Bafile.'^C'eftoient des gents
"du commun du peuple, fans lettres &: fans tudej^ou qui mefme
n'avoient jamais appris lire. f S. Pierre Chryfologue ne rcconnoift pas dans eux ni plus de noblefle , ni plus de fciencc, ni plus

Maic.i.v.io.

t-

l;{wrai.

Ori.in Celf.l.i.

?\V"^^"

Luc.f.v.1.7.10.
'^

^*^"g-f"^-

chivx'A.p.s^.
rfAl.4.v.i5.

"^''^'"^'
^

richeffes, que dans S. Pierre &L S. Andr. sEt S. Hilairc dit defp.cluy.ut
fans aucune ^"p- ^^.^.^.^
Jean qu'il efl;oit"pauvrc , inconnu , gnorant ,
fciencc des lettres.
i.i.p.io.i.a.b."

de
s.

9gens.

&

'S. Epiphane croit que le difciple de S. Jean Battifte"qui vint Epi.i.cH?trouver J.C. avec S. Andr, pouvoir eftre ou S. Jacque, ou S. Jean 436-437fon frre;
qu'ils furent tous deux appellczpar J.C. avant^Sainc

.i,-

&

*
I

Philippe, puifque dans le dnombrement des Apoftres ils font


nommez avant luy. 'J.C. dit en effet que les Apoftres avoient eftc
avec luy 3 des le commencement. [Mais s'ils furent ks difciples
des ce temps l, la fuite de l'hiftoire oblige de dire que ce fut

i-

joaa

ij.t 7.

&

feulement comme S. Pierre


S. Andr, fans s'attacher encore
entirement le fuivre.]'C'eft pourquoi S. Epiphane croit que
. Il les

1.
'

?.

Il

&

appelle i/r{,^4*/jV ou OT.i<e/ofs;


les deux autres des pefcheurs, xM;.
au commeni-em; nt de l'an 30.

fut appelle

Cela ne prouve pas abfoIuraeDt


Matthieu ne fut pas appelle

puifijue S.

non plus que

le

palTage du premier chapitre de Afles -v.zi.zz,

fitoil.

Sf

iij

Ep.i.ci.Tis.p.

SAINT JACQUE LE MAJEUR,

fi6

aucun d'eux quatre ne

Te

ciouva aux noces de Cana.[Cc font des

conjecturcs/'aufquelles on en peut oppolei- d'autres,

Ce
LUC.5.V.7-IO.

f.K.
Aug.conf.i.i.
c.i7.p.iSo.i.3.b.

Matt.4.v.iS-io.

Y.ii|M:!rc.i.T.

^<t

Conc.c.ioo.

5.

t Aug.injo.h.
*Conc.c.is.'
e.j.i 3-

c.4o.$i.
C.67-

Hil.cJcTrln.l.
.p.40.i.b.

LUC.9.V.J1-54.

que vers

c'cfl:

le

&

milieu ou la fin de la 30- anne de l're commune,] 'S, Jacque


S. Jean ayant aid S. Pierre dans la pefchc miraculeuCe que J.C,
luy fit faire/&: ayant mis enfuite leur bateau bord, ils quittrent
tout pour fuivrc J,C,'avec deflcin nanmoins de continuer leur
exercice ordinaire,"fi nous voulons fuivrc S. Augullin, qui croit
leur entire vocation (e

fit

p-i4i7-t.

tne.y.v.jf.fs.

Aug.inAdi.c.
j7.t.fi.p.S4.i.c.

'

ou qui les dcvoit animer,'parceque ce qu'ils


croyoient faire par un pur zle de la juftice, cftoit accompagn
de quelque mouvement de reffentiment & de colre & que
l'efprit de la loy nouvelle n'cft pas un cfprit de rigueur comme
celui de rancienne,'mais unefpnt de charit qui cherche fauver les mes, & non venger fcs injures.
[Ccttc reprimende n'empefcha pas]'qu'ils ne vinflent pcn de
jours aprs 'luy demander d'lire affis l'un fa droite &: l'autre 3
prit qui Ics animoit,

Amb.p.i4i7.f.
S-

Conc.e.!c:.io4.
.104.$ 1.

fi gauche. Ils le luy dcinandercnr, comme n nis avons dit, par la


bouche de leur mcre mais J.C. leur rpondit eux melmcs,
'fachanr,dit S. Jrme, que c'cftoient eux qui avoient port leur
nicre faire cette demandc'^Il leur prdit qu'ils feroicnt tous
n
r
deux martynzcz; *cc qui a cite accompli dans S. Jciii mchnc,
:

Hict.inMatt.
p.t9.b.c.

rfCoac.C.104.

$1.
Hier.p.59.c.d.

i.

lemcnt leurs filets, leur barque, leurs ferviccurs,& leur pcre.^mais


..}
u
r
gnralement tout ce qu us pouvoient avir,en forte qu'ils ne
pofifedoicnt rien, &c ne pouvoienr plus dire que rien fufl: eux.
"^Saint Jacque aflifta enfuite avec fon frre la guerifon de la
bcllcmere de Saint Pierre,'&: la refurrection de la fille de Jare,
["Quelque temps aprs,]'J.C. les fit Apoftrcs, &: leur donna le l'an 31 de
nom deBoanergcs^'^ou fils du tonnerre. 'Ils furent tmoins avec 1^"^^*^**"^
S. Picrrefdu miracle de la Transfiguration , 'comme eftant les * v.s.jcaa
trois colonnes de lEglife.
^carn
^^"
'*'
'J3es Samaritains n ayant point voulu recevoir J.C. dans un de
leurs pillages S. Jacque & S. Jean luy demandrent s'il vouloic
qu'ils fifleut dcfcendtc le feu du ciel pour les confumer.'Car ces
enfans de tonnerre avoient dj affez de foy pour croire que le
feu dcfcendroit du ciel leur parole, [fi J.C. le vouloir.] Mais il
arrefta leur zele,'& leur rpondit"qu'ils ne connoifloicnt pas l'cf- ice,
,

Amb.B.inLuc.

v.s.Pie
'lerre

quelque temps aprs, dans une note


autre occafion/lorlqueJ.C. ayant appelle S. Pierre & S.Andr,,
'Se s'cftant encore un peu avanc, il vit S, Jacque &: S. Jean dans
un bateau avec leur pcrc, qui raccommodoicnt leurs filets. Il les
appclla pour la fuivrc '&c eux abandonnrent auflitolt non feu-

que

T.11.

qu'on trouve de pofitif dans l'Evangile

v.s.Andr,

'

-if>T

SAINT JACQUE LE MAJEUR.

317
verrons en Ion lieu.] 'Ils veulent bien maintenant [qu'ils n'aiment plus leur propre gloire,] qu'on parle de la
faute o ils font tombez, puifqu'elle n'a eft crite que pour

[comme nous

ioftre inltruion, afin

que nous vitions

l'orgueil

dont ils

Aug,pfiii.v.i.
P-^^^z-i-e.

Ce font

corrigez, &: qu?nous ne prtendions point arriver la gloire fans


palfcr par les hainiliat!ons,[&; par les fouftrances.]
eul'anjj.

'Lorfque J.C'parla de la ruine du Temple, ils luy demande- Conc.c.ur.jt.


rent tous deux avec S. Pierre Se ^. Andr, quand cela dcvoit
arriver. 'S. Pierre, S. Jacque, &: S. Jean, furent les tmoins de Ion c.137.5 1.
agonie dans le jardin de Gethfemani.
'Quelques jours aprs la Kelurredion, S. Jacque &: S.Jean fu- ]oan.ir.v,i.3.
rent pefchcr avec quelques autres difcip'es dans la mer de Galile. 'S. Clment d'Alexandrie dit qu'aprs l'Afcenfion, S.Pierre,
S. Jacque, &c S.Jean,ne prtendirent

'poTtl:fty,y..

quoique J.C."les

eufl levez

aucun honneur particulier,

Euf.Uc.i.p.j.
*"

en diverfes rencontres audcifus des

TOI.

autres Ap3fl:res;'<'mais choifuent Saint Jacque le Jufte pour eftre


s Ta^qy
le Mineur
Evcfquc'de Jerufalem.
'(;

'La verfion greque du livre de S. Jrme des hommes illuftrcs,


faite par Sophrone fon ami, mais augmente depuis par un autre,

'^^

'porte que S. Jacque a prefch l'Evangile toutes les douze tribus


des Juifs difperfes[en divers endroits de la terre.
C'eft tout ce que nous favons de luy jufqu' fon martyre, dont
le S. Efprit mefme nous a voulu aflurer,]'nous apprenant qu'Hc-

iode[AgrippaRoy des Juifs,

Non

1.

&: petit-fils

du grand Herode,]lefit

Boii.i4.feb.p.

45i-j9-

Soph.c.j.p.iS4,
'^

A<fl.ri.v.t.i.iu
'''

mourirparrpe"Jeruralem,'pourfatisfaireles Juifsjqui cette v.j.


mort fut fort agrable ;'parceque fon ze'e [pour la prdication Chrj.inMaw.
de l'Evangile] le leur avoir rendu trs odieux. ^Ainfi fon ardeur ''7-P''2..b.

pour J.C. qui l'eleva tout d'abord audcifus de toutes les chofes 1
de la terre, fit qu'il perdit bientoft la vieprefeute pour acqurir
plus
'S.

Note

3.

promtement retcrnelle.
Clment d'Alexandrie ra porte comme une chofe qu'il avoit

&

fccue par tradition, que cekii"qui avoit arreft Saint Jacque,


1 avoit amen devant les juges, voyant la generolite avec laquelle
il rendoit tmoignage [ J.C,] il en fut touch, &: confcfla qu'il
cftoit luy

mefme Chrtien de
:

forte qu'il fut

"P'"^''"'^'

EuCU.c.p.p.
-'*-47iSuui.i,

condann avoir
on les menoit en-

tranche avec l'Apoftre. Comme


femble au fupplicc, il demanda en chemin pardon S. Jacque,
qui dlibra un peu [non pas s'il luy pardonneroit , mais s'il traiteroit comme frre un homme qui n'avoit point encore receu

aufli la telle

I.

S.

'Quelqnfs nouveaux Grecs, fuivispar

Jicquc

freie de S.

Jean qui aveu

cite

le

mcnolo^e de

Bifile, n'ont pas laifT

charg dufoin de l'E^Ure de Jetufalcm.

de prtendre que

c'cft Flor.p.m.c.

SAINT JACQUE

MAJEUR,

LE
31g
luy
facrcmens
de J.C.Dieu
rvla bicntoft,comnie il l'a rvl
les
toute l'Eglifc, que le fang du martyre fupplcc tout;]&: aufficoll
il

leaibralla,

en luy dilant , La p.iix j'oii avec

deux

fuite tous

la ccftc

'vous. Ils

eurent en-

tranche.

[Ceci arriva"ncuf ans aprs la mort de J,C. flon les uns , ou


onze fclon les autres, &: dans la mefme faifon, c'cft dire^un peu
avant Pafque.J'CarS. Luc dit qu'Agrippa voyant que la m.^rtde
Saint Jacquc avoic elle agrable aux Juifs, il 11c arrefter S. Pierre
durant les jours des Azymes, pour le faire aufli mourir aprs que

Ail.ii.T.3.4.

CCS jours folcnncls feroient paficz.'On

C3lvif:p.3i3.

l'an 41011'
1*'

v.s.

Pierre note'
19

"

^'^^ ^

marque que la Pafque des

en ran44.[Ain(i

S. Jacquc fera more fur la


de mars,] L'Eglifc latine fait nanmoins fa fefte"le ij de juil- n'otbj,
let, auquel elle eft marque dans les martyrologes de S. Jrme,
dans le Sacramentaire de S. Grgoire, dans Bedc, &: dans beauMena:a,p.;49- coup d'autrcs martyrologes.'Lcs Grecs la font le 30 d'avril. =Les
354|BeU.may,
^^^^ ^ j^^ autrcs ont voulu l'cloigncr des fcftes de Pafque^On la
faifoit en Afrique le 27 de dcembre avec celle de Saint Jean
Fior.p.iii.
*Anai.t.3.p.4!9
Battiftc.ou plutoft de S.Jean l'Evangeliftefon frere,'^&:on faifoic
< Thoni.p.171
r
r
r
r
z75|Mibi.lit.p. autrerois la melme clioie en rrancc, comme on le voit par la
i9<5.
Mcffe de ce jour que nous avons encore o il eft marqu que
"^'^'^'
Dieu avoir comme enferm tous les Apoftres entre ces deux fr174.
res, dont l'un leur avoic donn le premier l'exemple du martyre^
&c l'autre en avoir achev la confommation.'Les benediions qui
f-vj.
font pour donner la paix au peuple avant la communion, femblent faire quelque alluon l'hiftoire que S, Clment raporte
de la mort de S. Jacquc,
Bar.44i.
'Comme c'eft le premier des Apoftres qu'on fche avoir fouffert le martyre, il tient pour ce fujct le mefme rang entre les
Hier.in7..4;. Apoftres que S. Eftienne entre les autres Saints,'&: ils font tous
'icux[cn un fcns] les prmices des Martyrs.^Samortfcrvit verich'r irA'i
Ji.i4.p.i4i.a.
fier ce que J.C. luy avoir dit, qu'il boiroit un jour le calice qu'il
p.s4c.c.
devoir boire luy mefme.'EUe fervit encore la gloire de l'Eglifcy.
faire voir que Li generofir des Chrtiens ne venoit pas de
l'efperance qu'ils avoient que Dieu les delivreroic des prils o
ils fe trouvcroicnt expofez , comme il avoit fait pluficuis fois ;
[mais de ce qu'ils cftoient prells de mourir mefme avec joie.]
Ce fut pour cela qu'il permit qu'on oft.ift la vie un de leurs principaux chefs/Et l'Eglifc en perdant pour la terre l'une des trois
p.i4i,b.c.
colonnes fur Icfqucllcs clic iembloit particulirement appuye,,
ne demeura pas moins ferme qu'elle eftoit auparavant, afin que
fcs ennemis mcfmcs fceuflcnt que ce n'cft pas fur les hommes

Juifs cftoitlez d'avril

Flor.p.iii.iSi.

fin

,'^

''

'

&

(Qu'elle

SAINT JACQU LE MAJEUR.


qu'elle eft tablie, [mais fur la

315?

coutcpuiflance de Dieu.]

Epiphancditque S.Jacque confervaune vlrginic perpe- Epi.jS m p.


que S, Jean fon frre, en combatant [contre la 4s;-4:-i.
chair] par la force de leur grand cur, &c qu'ils remportrent
tous deux de ce combat une couronne &: une gloire admirable,

qu'ils ne fe -g.c.i3.p,io4j.
'Il dit encore d'eux deux &c de S. Jacque le Mineur
-^'
faifoient jamais couper les cheveux qu'ils ne fe baignoient jamais, qu'ils ne mangeoicnt ni viande, ni poiflon, qu'ils ne portoient qu'une feule tunique, & un limple manteau de lin.
'On raporte plulleurs autres chofes de S.Jacque dont on ne Bar.44.51.
'S.

tuelle, aulFibien

qu'on faitcftredAbdias auteur apocryphe qui ne mrite point decrcyancc.]'TouteslesEglifesd'Efpagne prtendent qu'il a prefch le premier dans ce royaume.
["On ne voit point cependant qu'on en ait de preuve ni ancienne,

faic pas rauteur,rouplutori:

&

il s'y rencontre de grandes difficultez.]


que'Tannc
mcfme de fa mort, ou quelque temps
'On prtend
aprs, on tranfporta fon corps rie en Galice le 15 de juillet, &:
depuis Compofl:He &: que la mmoire de cette tranflation
s'ellant entirement perdue," fon corps fut trouv par miracle

ni authentique

i'-

si.7r.7i[Sur.
^^ J'^'P-^4-

vers l'an 800, fous le


'qui transfera

pour

Roy Alphonfe le

chafte, &: le

ce fujet le fiege epifcopal

PapeLeon III>

d'IricCompof-

telle. [On ne dit point furquoi cette tradition ell fonde. Tout
ce que nous trouvons d'un peu ancien fur les reliques de Saint
Jacquc; c'efl: que Fortunat qui eftoit Evefque de Poitiers fur la fin
du VI,fiecle,]'dit que la Jude envoyoit les deux Saints Jacques
pour accompagnerjEsusCHRisT;[cc qui prouve que cet auteur
a cru que leurs corps eftoicnt alors dans la Jude
fans doute
aufli qu'on le croyoit alors communment. Le corps de S.Jacque
le Majeur pourroit en avoireft transfr dans le VII. ou le VIII.
ficel, caufe que les Sarrazins eftoicnt maiftres de l'Orient &:
port dans la Galice,] 'o l'on voit par les martyrologes du IX.
fccle, que fes reliques eftoicnt alors fort clbres,
fort rvefes. Pour y augmenter encore le concours des plerins, le Pape
Callifle II." y tranfporta en l'an 1114 les droits de la mtropole
de Mcride, qui eftoit encore alors fous la domination des Sarrazins. 'On leva, cefemble,vers le mefmetemps une eglife magnifique fur le tombeau du faint Apoftre au lieu de la petite qui y
eftoit auparavant, baftie, ou rebaftie 'flon quelques uns, par le
"
Roy Alphonfe le chafte.
'BoUandus raporte de divers hiftoriens, que Charles le chauve
donna le chef de S. Jacque le Majeur l'abbaye de Saint Vaafl
,

BatSiM^*-

Fort.].8.c.4,p.,

''"

&

&

AJn/eft.p.3if
'"l'^"'-

Conc.r.^ p.

'^ss'ivaip.

Conc.t.j.p.
'*3:'-c-

fff/.Ecel.Tm.l.

Tt

Ljud.p.yfci
vaf.p.isi..
Boii.3.jan.p.
'''''^^

SAINT JACQUE

350

LE MAJEUR.

; qu'en l'an 1174, Philippe Comte de Flandre le transfera


par force Aire; mais que l\x ans aprs il le rendit regliCe de
S. Vaaft, ce qui Ce fit le 3 de janvier, avec plulleurs miracles que
Philippe tut enfuite luy mefme Compoftelle,o on luy avoua
que le chef de S. Jacque avoir cit autrefois tranfport en Flandre &: qu'cftant revenu Arras , il obtint par prires une partie
de ce chef qu'il donna l'Eglife d'Aire/Bollandus ajoute que
ceuxdeTouloufe prtendent aufl avoir le chef du mcfme Apoftre,'&: qu' Lige on conferve un de fes bras qui y fut apport de
Compollelle cnioy, &: mis en une belle abbaye de cette ville
qui porte le nom de S. Jacque. On affure que fur la fin duX. fiecle, il y avoir auffi de fes reliques en Normandie dans une eglife

d'Ai'ras

pj98.

p.ISS.4|Cll pl.i.p.\S-if.

Sur.i.jul.p

i?7.) 7-

de fon nom, dpendante de l'abbaye de Fleuri,[ou S. Benoill fur


Loire;] &: qu'il s'y faifoit un grand nombre de miracles.

'^ 'l^-'^

^ f^

''^ '"'^'t^

-^"^ -4^ '^'^ ''l* -^ "^ '4?''^ -^

SAINT
JEAN
APOSTRE ET
EVANGELISTE-

ARTICLE PREMIER.
Amour de J .C.pourS.JcaKjJ v'iY^mt:

lrefofe furie fdn deJ.C.

AINT

Jean rEvangcli(le"eftoit frre de Saint v.s.jacqut


Jacque le Majeur, tous deux de Galile, fils de '^^^^F""^Zebede &; de Salomc &: leur emploi cftoit de
gagner leur vie la pefchc.j 'Plufieurs ont cru
que le difciple de S. Jean Battifle qui'Vint trou- cnl'anpde
^ ver J.C. avec S. Andr, clloir S. Jean mcfme qui "'^ "'""
raportc ceci; mais qu'il n'avoir pas voulu fe nommer.[Environ
dix mois aprcs,"rtonnemento il fe trouva par la pcfchc mira- v.s.Jacquc
culcufe que J.C. avoir fait faire S. Pierre, dont luy &: fon frcrc^'^^^'^''^"''
:

Chry.in Jo.h.
i7.p.ii.a|E[)i.

5i.c.i4.p^j6.

437.

'

cftoicnt alfocicz, leur

teau,

&

fit

quitter tous deux leur pre

leur ba-

tout ce qu'ils pouvoient avoir, pour fuivre pauvres celui

Conc.c.iS.

qui s'efloit couverr de noftre pauvret pour nous cnrichir.J'Ils


aflillcrent quelque temps aprs la gucrifon de la bellemerc de

C.35.J 3.

S. Pierre, ':

larcfurrcction de la

fille

de

Jaicc.

SAINT JEAN L'EVANGELISTE.


'Jesus

l'n^iaprs
Pafque.

Chkist cn

les

551

donna le furtormerre,' pour marquer

appellant rapoftolat,"lcur

iom de Boanerges , c'cft dire Enfans dti


Ja fermet
la grandeur de leur fov,*&: parcequ'ils eftoicnt deftinez a raire clater la majelte de Dieu dans tout I univers a ne
pas aimer la terre , mais la faire trembler pour la foumettre
J.C; ne point craindre toute la puilance des hommes, mais

Mjrc.j.y.i^.
Hier.in Matr.

&

fe tenir toujours levez audcfllis

d eux. Ce furnom

'f--l-^9.v.i7.p.iio.i.

eft attribu

particulirement S. Jean/qui a vritablement paru un fils du


tonnerre, lorfquil nous a appris la divinit de J.C. par des paroles
fl

fublimes

&

qu'il a fait fortir les clairs

crets divins, qui


V.lanotei.
itne fuer,

de

la vrit

de ces

fe-

en

il

fageffe tous

Epi.73.c.7.p.

i^^lConc.r.j.
^J

p!34^'"^

comme des nues nous en drobent la fplendeur.

'On croit que ce Saint eftoit le plus jeune de tous les Apoftrcs,
far peutcftre de ic ou 16 an-:l ^& le longtemps qu'il a vcu
aprcs la mort de J .C, tait allez voit qu il ne pouvoit cltre quc tort
jeune lorfqu

'"

commena

ceux qui

furpalToient en ge. Ses

le

le fuivre.<^Mais

il

raui.ep.45.p.
3Sfi.c|Hier.ep.i.

gala en mrite &:

murs

Hier.mjov.l.
i

c-h p

M;-

qui le ito '^j'j^''^*

rcndoient vnrable tout le monde luy tenoient lieu d'un


fa prudence, de cheveux blancs. 11 avoir dans une
grand ge,
grande jeunefle cette vie pure &: irreprehenfiblc, qui [pour l'ordinairejn'eft accorde aux autres que dans la vieillcfle,
aprs
un long exercice dans la vertu.
'Jsus Christ avoit une atfeiion particulire pour luy,^& Hier.ep.i.p.^,
l'aimoit plus que les autres Apoftres de forte que quand ce Saine 'l'"]^j-i
veut parler de luy mefme,il dit que c'eft celui que Jsus aimoit. ug.injo.h.
*S. Auguflin croie que le Sauveur luy tmoignoit un amour par- ii4.p.i33.i.d.
'"^'f''"'*'
ticulier pour autorifer davantage les veritez fi releves qu'il de- a.
voit prefcher un jour dans fon Evangile. 'Et Saint Jean meritoit Amb.inLuc.9.;
cetamour,ouparccqu'il aimoi t plus J.Cj^ce qui eftoit nanmoins
^^'^'Y'h''
le privilge de S. Pierre flon S. Auguftin,?ou parcequ'il figuroit 1I4.P.1331.1.'
la flicite ternelle, laquelle fe raporte l'amour que J.C, a pour S ?-^i^-^nous;'ou parcequ'il eftoit extrmement paifible,doux&modefl:e, chry.ib.h.33.
*'ou"parcequ'il avoir un amourfingulier pour la puret,'qu'il avoit P--9-^|N'1.1-.
vcu des fon enfance dans une grande chaftet ,
qu'il n eftoit h Nii.p.io^.'
Aug.p.i^.!,.
point entr dans le mariage.
'L'Ecriture fainte ne dit pas expre{ement"qu'il fuft vierge, a.
roais elle favorife beaucoup cette penfc quia eft embrafle'par
,

&

'

&

<<

j[,i'':^vKci-

&

f .v7.

Non

I.

divers auteurs ecclellaftiques

IL
r.
.,

fu

& des plus

confiderables

[& on

S. Epiphane ha.r.ss.c.^f.4.i.d, par S. Ambroife dt Sym.c.so.t 4-f>.i07.i\inJi.-.irg (-.7.^.4.2^.^.1?,.


Chryfoftome de vhrg.c.Si.t.j^.f.jso.d, par S. Paulin rp".4j.;>.j?(5', prCailIcn foll.is.c.tj^.f.e^s,

par
S.

peut dire que c'eft le fentiment gnerai auflibien des anciens que
des nouveaux.] S. Auguftin qui regarde en un endroit ce fenti-

Ttii

SAINT JEAN L'EVANGELISTE.

33i
vir.c.4j.'..p

ment comme forcprobable/paroilt en d'autres lefuppoier comme

&

cercain, ^Sa virginit ettoit marque aucrefois dans la


Prface qu'on difoit la Mefle le jour de fa fefte.
* ^"'P'f;
''S. Jrme ne i contente pas de dire que l'hiftoire ecclefiaftimas il raporte a fa
v.4.p.!C7.d|in que nous apprend que 5. Jean a elte vierge
jov l.i.c.i4.p. virginit les autres grands avantages qu'il a eus/&: il foucicnc
d'autre caufe.
'mio/.p.^f.a. qu'on n'en voit point
conc.c.7o.3|
'S. Jean crut donner fon maillre une preuve de fon amour,
Amb.inLuc.p.
^^ cmpcfchant"une perfonne de chalTer les dmons au nom de l'anj.;
J.C, parcequ'il ne s'elloit pas mis au nombre dcfes difciples. Il
le raporta enfuite au Sauveur, qui ne le reprit pas de cela comme
d'une tautc, parcequ'il avoir agi par zle
par amour; mais il luy
dit pour l'inftruire, qu'il ne fauc pas empefcher les foibles de faire
le peu de bien qu'ils tonr.fous prtexte qu'ils ne font pas encore
tout ce que nous jugeons qu'ils devroicnt"fairc.
&c.
Conc.cc?.
'Luy & fon frcre allillereat la Transfiguration.*^ Ils tmoignerf Lucsi.v ji-fi.
j-jj tous deux qu'ils n'eftoient pas encore remplis de l'efprit de
J.C,"lorfqu'ils demandrent faire defcendrc le feu du ciel fur v.s.jacqu
Conc.c.io4.i. des Samaritains qui ne les avoicnt pas voulu recevoir; '& que '"^'^'^'""^i
J.C. les aiuraftd'eftieaflisl'un fa droite, &: l'autre fa gauche.
'Ils luy demandrent auf un peu avant fa Paflion, quand la ruine
c.ui. 2.
<iu Temple devoit arriver.
ciiS.
'Lorfque J.C. voulut faire'Ta dernire cenc avec fes Apoftres, en l'an 33,
il envoya S. Pierre
S, Jean pour tenir prcft tout ce qui y eftoit 'V'^"!J'
neeeflaire Se ils la prparrent dans une chambre que le maiftre
i^t^connu

lS^!'.c.fufi6.
'

i.j.

&

&

'"

Bir.34. 11.11.

oan.i3.T.r.
y.ii-

du logis leur donna pour cela. 'Ce n'eftoit donc pas"chez S.Jean
mefme, comme quelques nouveaux Grecs l'ont voulu dire.
'Dans ce dernier fouper o J.C. nous laifla tous le plus precieux gage de fon amour,'il en donna une marque particulire
S. Jean,

en fouffrant

qu'il fe rcpofaft fur

accoutum de faire,
foan.iT.v.ia

luy.'Saint

fon fein,

dit Saint Auguflin, lorfqu'il

Jean remarque pluficurs

comme

il

avoic

mangeoit avec

fois cette circonftance:'&:les

&

les plus folides v ont fait une grande


une preuve ou une figure de cette
trouve
y ont

t'^^'o!.?^'!"

Pcres les plus anciens

Aihor.8p.144.

attention.

ajAug.pf:44.

que le Verbe luy afaitde


rempli
le fein de Dieu des
dans
,
myileres
cachez dans le fecret
yeritcz Ics plus fublimes &: des
<le fa fagcffe, il les repandifl: fur les hommes par fon Evangile, fon
Apocalypfc, [fes cpiftres, &: Ces autres infl:ru:ions.]fQues'il nous
^ dccouvcrt luy mefme cette faveur fi particulire, c'cfl parce-

jo.h

i3.io.p.64.

i.H.c|7i.i.hjad.

tf^'^T^l^t'a^bi

Paui.ep.i4.p.

rAm'b ad
siniii t.i.p.
437.h.i.

Ils

communication

^es

lumires

fpiritucllc &: ineffable

afin

que

s'eftant
,

qu'il craignoic qu'il

ne fcmblafl s'attribuer ce

qu'il avoic rcccu.

Non

1.

SAINT JEAN L'EVANGELISTE.


Car

33)

ne vouloir pas qu'on raporraft Ton efprir les myftcrcs divins qu'il nous decouvroir,mais lafource donr il les avoir rirez.
'Ce fur dans cerrepofture qu'il demandai J.C. qui eftoir celui
qui le devoir rrahir &: il ne refufa pas de le luy dcouvrir lorfiju'il le cachoir encore aux aurres. S. Jean le demanda la prire
de S. Pierre/qui n'ofoir pas, dirS. Jrme, le demander luy nicfmeJ.C,[ou qui n'eiloicpeurcftre pas en une place fi commode
pour le faire.]
il

Joan.i3.T.i4^
^''

ARTICLE
Saint Jean

croix reoit

IL

Vierge four mre

reconnoijl le premierJ .C:

Hier.injov.U^
'^H-i-a--

court au fe^ulcrei

Son union avec S.

Pierre.

Prs

la cne, J.C. fur au jardin de Gerhfemani, o il ne Concc^r-;


voulur avoir que S. Pierre , S. Jacque , &: S. Jean pour rraonis de Ton agonie, &: de la rrilteffe qu'il foufroic volonraire-

a;
Note

NoTi

3.

4,.

menr, pour nous confoler dans celles que nous fouftrons malgr
nous.'S. Jean"ne s'enfuir poinr felon S. Chryfoftomejlorfque J.C.
fur pris,*quoique l'Evangile dife que rous les Apoftrcss'enfuircnr.
[Mais on faic que ces exprefllons gnrales fouffrenr aifment
des exceprions. Erilefl

Chry.inMatrf
li^-P-SSi.'ie.

>

difficile qu'il air fui,]'fi c'e{l"ledirciple Joanis.T.15.14

&

qui fuivir J.C- jufque chez Caiphc, donr il eftoir connu,


qui y
fir mefme enrrer S. Picrre,'comme on le peur croire ["avec quelques Peres.l quoiqu'il n'y air pas allez de preuves pour l'aflurer.
"iainr Chryloltomc iuppole que c elr luy, &: dir lur cela de rort

a.

belles choies.

iChry.inJo.i,

,^'"'^^'*'^"

Aug.in

jo.fa.

".p:-is.i.a^

, o il rcceur un rmoi- ^ HiUe


Tri.f,
de fon af-edion,<^par la parr qu'il eur dans p.44i-f
Ton reftamenr.'Car J.C. le voyanr qui fe rcnoir debour au pi de ^Amb.mrt.v.c
la croix, il luy donna la S^^ Vierge pour mere,^ rcmerrant flon eConlc.ni..
les Pres, une mre vierge enrre les mains d'un difciple viersc.
|,*;.
/^Hicr.inTov.I.
r
SU reprelenroir en cerrc occahon comme le plus jeune des i.c.i+.p.jf.bi
Apoftres, rous ceux d'enrre les Genrils que le fang de J.C. devoir Paui.ep-4?prendre enfans de TEglife. [AinfiJ^cerre circonftance meriroir ^t lo.p^^^foicf

'^II

fuivir feul J.C. jufques la croix

gnagc

trs fingulier

Ti/--

<?

111

bienden'eftre pas oublie par cer Apoftrc,qui s'arrefteparriculicremenr dans fon Evangile fur les chofes myftiques
releves,

r.chry.f;45.p.

Elle le mcriroir[encore,]parcequ'ellc ferr dfendre l'honneur

K.n.c.d.

& la virginir

'""^Of-'^-*-?'

&

de celle que J.C. luy avoir donne pour mre ,


conrrc les calomnies des hcreriques qui onc prcrendu qu elle
avoir eu des enfans de S, Jofeph.

Tt

iij

'"^^^j,

m l^

SAINT JEAN L'EVANGELISTE.

354
/ug.in jo.h.
np.p.iij.i.

rpi.7S.c.i-.ir.

ir^^islc'"
ic>r-Ai injo.

^pchi^-f
p. 171.

c Amb.inft.v.c.

wTxh.?.p%3.
g-

#in

v..;7.p.

Coacu:.i44$

C.145J

chargea du foin de pourvoir a


& de kiy faire fournir
n'
necelTaire.li
avoir
point
de maifonquiluy apce qui kiy eftoit
partint en propre, ayant renonc atout pourfuivre pauvre J,G.
pauvre. MaisJ.GJuy en avoit promis cent, pour une qu'il avoir
quitte, 'Ainfi il amena la Vierge au lieu o il demeuroit,^commc
^^- ^'^ '"y ^voit ordonn, ''afin qu'ayant a prefcher un Dieu n
d'une Vierge, il euft chez luy la preuve de ce qu'il difoit.<^Etavec
*3"* cette Vierge pouvoit-elle plutoft demeurer, qu'avec celui
qu'elle favoit lire l'hritier de fon Fils, un fidle obfervateur de
]a chaftetj'Mc pcflcneur de la grace[felon la force de fon nom,]
&^ o J.C. mefme faifoit fa demeure?': Il ne faut donc pas s'tonner que Saint Jean nous ait rvl de fi grands myfteres,"luy qui eui prafit""'*
gy^jj toujours aupts de luv ce threfor o Dieu avoir renferm ''f
[durant neu r moisjtout ce qu u y a de plus celelte & de plus lacre. facwntnu'S. Jean nous aflure d'une manire toute particulire, qu'il vit '"'""
fortir le fang & l'eau du coft de J.C. perc d'une lance,[ce qui
marque qu'il fut auprs de luy jufques aprs fa mort.J'Le jour de
Ja Refurredion S'^ Madeleine vint dire "S. Pierre
S. Jean v.s.Picrrc
que l'on avoir enlev le corps du Seigneur.'Ils y coururent tous ^4dcux,"&: Saint Jean y arriva le premier, 'Quelques jours aprs ils &c,
furent pefchcr dans la mer de Galile avec quelques autres difciples
J,G, apparoiflant fur le rivagc,"S. Jean le reconnut le Scc.
'Depuis cette heure

.c.

'

'.

S.

Jean

fe

^^^^ j^^ bcfoins humains de la S' Vierge,

&

f.i.

3oin.ii.T.i-7.

&

premier,

'Luy

'ri*

& les

autres difciples difnerent alors avec le Sauveur.

comme

T.ic

'Aprs le difner ,

Hier.injov.l.i.

demanda J.C, ce qu'il deviendroir,'commcs'il

C.I4P-34-

abandonner cet Apoftre avec lequel

joan.ii.T.13.

Jean

S.

le fuivoit, S. Pierre

il

qui

n'euft pas

le vir,

voulu

avoit toujours eft fort

de J.C. fit croire plufieurs que S. Jean ne mour["Nous en parlerons plus amplement dans un autre

uni. 'La rponfe


roit point.
lieu,]

Chry.n.li.87.p.

'On a pu remarquer en plufieurs endroits cette union particu^'^^ ^^ ^- Pierre avec S. Jean
nous en verrons encore plufieurs preuves dans la fuite, 'L'galit, non de l'ge, mais de la

&

sT?'"!)
Amb.off.i.i.c.
io.p.5<!.k.

/Cliry.r..h.i2,
p.i55.c.d.e.

vertu/forma entre eux cette union


n
eltoit

Dieu

Matt.h.isfi.

i>

5:

ti

cette amiti fincere dont


rr

auteur &C le prmcipc.


leurs ations pour avoir J.C. au milieu d'eux,

dans toutes
mefme pour fc

Ils s'unifioient

&

muruellemenr nous apprenanr par leur exemple combien ceux qui font incomparablement plus foibles, ont befoin
<Je fe foutenir les uns les autres par une amiti toute fainte. 'Saine
Chryfoflorac relev en ceci Thumilit de S. Jean, qui cde parfortifier

y.7o7-

v.lanote
'7.

SAINT JEAN L'EVANGELISTE.


tout S.Pierrej

le laifTe

53^

toujours parler, agir, faire des miracles,

bien diffrent de ce qu'il efloit avant la Paflion, lorfque luy &c


fon frre demandoient tenir le premier rang entre les Apoftres,

ARTICLE

III.

DnMrJs avions de S.Jean : il frefche aux Tarthes.

N ancien dit qu'aprs laRcfurreionJ.C. communiqua le

U!

don de fcience S. Jacque Iejufte, S. Jean, &: S. Pierre,


qui le communiqurent aux autres Apoftres. S. Pierre, S. Jacque
le

Majeur,

Euf.l.i.M.p.5.

cd.exCi.Ai.

& S, Jean, lurent S. Jacque leJufteEvefquedcJeru-

falem,

[Quelque temps aprs que

les

Apoftres eurent receu le Saint

& S. Jean'V en allant au Aa.j.y.iM*;

V.S.Pierre

Efpric au jour del Pentccolle,]'S. Pierre

S .013.

Temple, y gurirent un homme qui avoit toujours eft perclus


de fes jambes;'ce miracle qui fit un grand clat, fut caufe qu'on 4.v.i.i.j.
les mit en prifon/On les en tira le lendemain en leur dfendant v.j-is.
de parler deJ.C.'Mais ils dclarrent qu'ils aimoient mieux ober v. 19.10.
Dieu qu'aux hommes. 'On Icslaifla nanmoins aller en les me- v.ii.
naant.'lls racontrent enfuite aux Fidles ce qui s'eftoit paff

en
ib.i5,'S.
&:c.

7.13-3:.

cette rencontre.

'Comme

continuoient"malgr les menaces des Pontifes, .v.i7-4irendre tmoignage de ce qu'ils avoient vu &: entendu," ils furent
encore mis en prifon avec tous les autres Apoftres, &: fouettez.
[Nous ne touchons toutes ces chofes qu'en un mot, parcequ'eles font raportes plus amplement fur Saint Pierre, avec ce qui
ils

regarde en gnerai tous lesApoftres.]'Les Juifs lesvouloient tous 33-34.


faire mourir, fi Dieu ne leur euft oppof l'autorit de Gamaliel,
v\\oi.c\yi.^
'qu'on affure avoir receu le battefmc parles mains de S.Pierre
3S4lMs.p.i4r.
de S. Jean, de mefmequAbibas fon fils, & Ni codeme fon neveu.
'Tous les Fidles qui cfloient Jerufalem ay.inteft difperfcz Aft.s.v.i.
"aprs la mort de S. Eftienne, la referve des Apoftres;'&: Saint "mi.
Philippe Diacre qui eftoir all Samarie,y ayant battizc beaucoup de perfbnnes,'les Apoftrcs"y envoyrent S, Pierre &: S. Jean v-n-r/^pcur leur donner leS.Efprit.'Ils prefcherent en beaucoup de '^^
bourgs de ce pays,
puis retournrent Jerufalem.

&

l'an 34.

v.s.Picrre
* -'

&

l'an 37.

il

'Lorfque S.Paul vint Jerufalem,"trois ans aprs fa converfion,


n'y vit aucun autre Apoftre que S. Pierre
S. Jacque le Mi-

&

neur [ce qui peut marquer que S. Jean ni les autres n'y eftoicnt
pas. Mais nous ne favons pas o ils eftoicnt.]
i

Gal.i.y.iSjjJ

SAINT JEAN L'EVAN GELI STE.

33<

-T.?-

Jean fe crouva"au Concile de Jeiufalem,'&: y parut comme vers l'an ji;


une des colonnes de TEglife.*]! prenoit particulirement foinT'^"^*"^
des Juifs: c'cft pourquoi il toleroit i'uragc de la loy pour condcf'i.
ccndrc 3. Icur foiblcirc;^& mefme S. Irene le met entre ceux qui * *"^robfervoient le plus religiciirement.''Il celebroit la Pafque le 14
f^^ mefme que cette coutume dura afTez lone^ j^ jyj^g j,g
temps dans Alie.
[On fait peu de chofe de ce qu'il a fait jufqucs Ta perfecution de Domitien. Car nous ne nous arrcftons point la narration de Procore,]'qui eft pleine de fables ridicules,'^& qu'on pre'S.

"

Chry.n.p.777.

Ilren!

3.c

piss.c.d.

Euf.i..ci^.

Bjr.44.$ o|

u^Kollh'^J.
< Blond. fiby.l.

iBir.44.3o.
'^"g-'l"^^'-^-

/Eft.uu.To.p.

uo.
Bar.4(.j3o.

eompofce il n'y a qu'environ 300 ans.


que S. Jean a prefch aux Parthes.'^Car fa premire

'^"'^ avoir cft

ic.9.p.i99.

"^II

paroift

^ (^^ cicc fous le noin d'Epiftre aux Parthes par Saint


Auguftinf&: par quelques autres. Quelques uns l'entendent particuliercmcnt des Juifs rpandus en grand nombre parmi les

epjfji-g

ne nous refte aucune autre trace de ce qu'il a fait


de cette nation , qui difputoit alors aux Romains
J'empire dumonde.]'Les Jefuites difent que la tradition des Indiens eft qu'il a auffi prefch l'Evangile en leur pays.
P'irrhes.[Il

pour

le falut

ARTICLE
S. Jean vient demeurer en Afie

De

IV.
ce qu'ily ftjufques

fin exH.

[^AiNT Jean ft apparemment un

Hur.l.3.c.ii.p

p.87.

I..c.i4.p.ij>'.cx

ch/vtn\'ph
Ji.i.p.-'4.bin

Aa.h.34,p.3oj.

rbot.c.i75.p.
,
''"r'^^
^i.(_or.j.v..

voyage JerufalcnVcn l'an v..smeon


vJ2,]'poury donner l'Eglife un palteur digne de fu c cder ,^'j^"^j''j
S. Jacque le Mineur, qui y avoit eft couronn par un glorieux
martyre. Car on tient,dit Eufebc,quc tous les Apoftres &: tous les
difciplesdu Seigneur qui reftoient encore fur la terre, s'y rafl'em.blerent pour ce fujet de tous coftez.'Ce fut Saine Simeon qui fut
choifi par une fi fainte & fi illuftre aflcmblce.
'S, Jean a certainement prefch dans l'Afie mineure, & ce pays
^ )"' longtemps de luy, particulirement la ville d'Ephcfc qui
en cftoit la capitale. ["11 ne peut gure y cftre venu pour s'y arref- Noti j.
jj.^ q^j ^^j.5 Pjjj-, gg ji^j pliifloft. Mais il y avoit dj fait apparemment quelque autre voyage en paflant, lorfque la S "^Vierge mourut Ephefc, S^^ Madeleine qui pouvoit bien l'avoir fuivie,continua] 'toujours aprs fa mort demeurer avec S, Jean, jufques
sCar hors S. Paul c S.
ce qu'elle
mourull elle mefme Ephefc.
1
^

Thdrt.in iph.pr.
P-'?o-

7.

eft

'Thcodoret conclud de

qucS. Jfan n'aToit donc pascncore quitt

la

3ude.[Mais

bien f cible.]

Barnabe,

cette pren

SAINT JEAN L'EVANGELISTE.

^yj

arnabc^Ies autres Apcllres menoienc avec eux quelque femme


'pourprcnuie foin de leurs befoins cela eftoic ordinaire parmi
\.s Juifsj &: n'y taifoic aucun fcandale.
:

[Pour parler maintenant du fejour que S. Jean fit en Afie , &:


qui femble avoir dure jufques fa mort,]'on prtend que ce fut Bo!i.i4.|an.p,
un naufrage qui le jetca d'abord Ephele.^Ilv fit depuis fa refi- ^^f^^;
Iren.I.3.c.3.p.
1^
1'
KJ /c
^
ocncc ord;nau-e;'^de lorte qu on 1 en a quelquetois regarde com- ,,4.
me'Everque. [Cependant comme l'autorit apoftolique eft iupe- ^ Pail.v.chtj,.
"*^'*
rieure auxEvefques mefmes,p&: qu'il ne s'attachpit pas l'Eglife ^'If
d'Ephefe en particulier, mais pienoit foin de toute l'Afie, [ou Bar.iojj-Ssf.
plutolt de toute l'Eglife Catholique;] fon fejour Ephcfe n'erapefchoit pas que S. Timothe n'en demeurait toujours Evefque,
[y ayant efl tabli par S. Paul avant mefme que S. Jean y vinft.
Car la charit &: l'humilit accordent parfaitement les diffrentes jmifdidions.j'Les Evefqucs d'Afiereconnoiflcnt S. Timothe Conc.r.4.p.ffj9i
dans le Concile de Calcdoine pour le premier Evcfque d'Ephefe/Il eft vifible que dans l'Apocalypfe l'Ange de cette Eglife A^oc.i.v.i-&*
n'cft pas Saint Jean & il y a bien de l'apparence qu'il n'avoit pas
eft tabli Evefque depuis un an, ou deux au plus, que l'Apoftre
avoiteft banni d'Ephcfe,[conimc nous Talions bientoft voir.]
gouverna toutes les Eglifes Hier.y.iit.c^;
'S. Jrme dit que S. Jean fonda
de rAficc'&Tertullien crit que Tord recpifcopal l'a eu pour au- Tert.inMarc.
teur dans cepays.'^Cela ne peut pas efticvray la lettre, puifque Uc.po.b.
^'^''-'^~
S. Pierre &: S. Paul y ont fonde plufieurs Eglifes,[&:y ont fans
doute aulfi tabli des Evefques, comme on ne doute point que
S, Timothe n'ait efl tabli par S. Paul. Mais on peut dire que
S.Jean y a fond la plus grande partie des Eglifes,]'& que mefme j^
il les a toutes fondes en un fens, parcequ'il les a toutes afirmies par fa conduite par fcs paroles, &: par fes crits, [Il fe peut
bien faire auffi que comme il y a demeur longtemps , il y at
donn des Evefques ou toutes les Eglifes, ou la plus grande
partie,]'Car jufque dans fon extrme vieillefle, il alloit dans les Euf.i.3.c.s3:p,
^^'^'
provinces de l'Aile pour y tablir des Evefques,
quelquefois
mefme pour mettre dans le Clerg une feule perfonne que le S.
Efprit luy avoit marque.
'Apolione qui dfendoit l'Eglife au commencement du III. '.fc.is.p.is^r.cf
^^-j^7-c-i7.p>
fiecle , nous apprend que S. Jean relfufcita un mort Ephefe.^Il
depofa un Preftre d'Afie, qui avoua avoir crit de faux voyages Tert.bapt.c.
<

'

Her.m Matt
iz-v.jjp.sj.a.k

'^

&

&

i/.p.zfij.elHicR.

*La trdu<Sion de P.allade fait mefme S. Timotte'e fucceflcur de S,][ean.[Mais il y a toute apparenc!- que S. Timothe'e en eftoit Evcfqutavant que S. Jean y demeuraft, & q^'a'il efl mort avant S. Jean,
te grtt eft dfectueux en cet endroit, & ne donaegomtdefcns.J
I.

Hijt. Eccl.

Tom.

I,

Vv

^'^

"

'

,,''*^'.

v.Chty.o.

SAINT JEAN L'EVANGE LISTE.

33S

S. Paul Se de S^^ Thecle, quoiqu'il l'euft fait pour honorer S.


Paul qui il les attribuoic.
'Saine Epiphane dit que S. Jean vinc en Afle par une conduite
particulire du S. Efptitj pour y couibatre les hcrefies des Cerinthiens &: desEbionitcSjquiy (butenoientqueJ.C.eftoit un pur
homme. On raporte fur cela que cet Apoftre qui nefebaignoit

de
Ep;.ji.c.i.p.4i>

^-

30.c.i4.p.i48.

-11

b.c|7X.c.i3.p.

r
r
J
nanmoins une rois
au bain, r
loit par inlpirationde
de Dieu/foit qu'il y fufl; contraint par quelque incom

Thdrc.h.l.r.c.3.

^'^f?'^^
31 ircn.i.^.c.^.
n
I

p.z34.a|Eur.i.}.
c.ig.p.ioo.c.d.
"

Epi.3o.c.i4.p.
ren!p.i4.a.

l'Efprit

jamais, alla

io4y.c.

I'-

modit.^Mais avant appris que"Cerinthe eftoit dans le bain, il fe


/-/-i
piomtemcnt fans fe baigner, dcpeur, dit-il, que le bain ne
tombaft caufc de cet ennemi de Dieu &c de la vrit, ''C'cft ce
que S. Irencc dit cju'on avoir fceu de la bouche mefme de Saint
Polycarpe difciplede S. Jcan.'S. Epiphane y ajoute divcrfcs par1

Non

s.

retira

moins aflurcs &moins importantes."^ Voil l'cxemple


que S, Jean nous voulut donner, pour nous apprendre viter
toute forte de communication avec ceux qui corrompent la verite. Cela arriva Ephefe.[Nous n'en favons point le temps, non
plus que le rcftc de ce que S, Jean a fait en Aiie.]
ticularitez

ARTICLE
Martyre de

S. Jean

V.

Rome fulvi de fin bannifflmcnt


,

k Famos.

T OiLA tout ce que nous favons de Saint Jean jufques au


Y temps de la fconde perfecution de rEg]ifc,"qu'on croit

[T

avoir

commenc en l'an de J.C.

, le

k de Domiticn, &: qui finit

v.cctteper'''""'

anne fuivanteavec la vie du melme prince.


Rien n'a rendu"cctte pcrfecution fi clbre, que le martyre Note
deSaint Jean.]'Le courage avec lequel ilmcprifalapuidancedes
perfecuteurs, &furmonta leurs efforts, fit voir quele Verbe ternel qu'il prefchoit aux autres, demcuroit vritablement en luy.

AmKpf.3(j.p.
^'"*^'

'On prtend qu'il fut attaqu par diverfes calomnies, qui furent
^Tert pra:f.c. caufe qucDomitien le bannit'd'Ephefc.'^Il fut amen Rome,
3<.p.i4S b.
o il fut plong^-dans de l'huile bouillante fans en recevoir auHier.injov.i.i. cunc incommodit.'Il en fortit mefme encore plus net & plus

7.

BolI.z4.jn.p.

CH-p-33'a-

Cliry.!n.Flvh.i.

p.lt<4.b.

Aicl.p.jio.

t.

vigoureux qu'il n'y eftoit entr;|"J.C. qui l'avoir favorif fi particulirement entre fcs Apoftres, luy aV'int voulu donner comme
eux la gloire du martyre, fans iailler aux hommes le pouvoir
i.

'S.

Cluyfoftome

Ephcfe. [Mais au litu d'(,


binni d'Ephefc]
dit dans de l'eau.

dit qu'il fut banni 3

Ks^^, il

faut peuccflfe ii73i, ^yj

,\,~ E[ alors le fcns fcr.i qu'il fut


1. '5.

Gic^oirc de

Ny flc

SAINT JEAN L'EVANGELISTE,

35?

que la fienne.j'Divers martyred'abrger une


loges difenc que cela i'c t la vue du Snat qui eftoit prefcnt.
'C'eft en cette manire que fut accompli ce que J.C. luy avoic
predic, qu'il boiroit le calice de fapafrion.aAiifli les anciens luy
donnent le titre de martyr.'^Car fi on peut dire que le martyre luy
a manqu, on ne peut pas dire qu'il ait manqu au martyre , &c
que ion cur n'aie pas eft prpar mourir pour J.C. Il n'a pas
vie auffi precieufe

foufF^r.[jurques la mort,] mais

Gonnoiloit de

Les

ii

l'a

pu,dit

quoy il cftoic capable,[&: toute

trois jeunes

hommes

ontcft jettcz dans

S,

Auguftin. Dieu

uru|A<ro(BolI.

n^arv-i-pis-a.
Hier.in Matr.

^o-v.i3p-9.c

euO. 3.0.31.
pio3a|Atci.p.:

Huc.f.ijs.c*
4-P'iw.'

connu.]
fournaifepoury

la terre l'a
la

eftre rduits en cendres. Cependant ils en font fortis vivans. Dirons nous pour cela que ce ne font pas des martyrs Si nous con-

fideransles feux,

n'en ont point eft confumezrfi nous confileur volont, ils ont eft couronnez. 'C'eft la

ils

&

derons leur cur


difpofitiondu cur

qu'il faut

l'evenemenr,
'Ce miracle arriva prs de la porte Latine , flon la tradition'
qui s'en eft confcrvc dans Rome; Se l'on en voit encore en ce
lieu

un monument

vouloient honorer

Arcl,p.349,

regarder dans ces rencontres, non


Bar.jj.3;

fort illuftre Se fort ancien; les Chrtiens qui Aio.6.taajy

la

memoiie de

S.

Jean, Se fa conftance apofto-

lique, y ayant bafti une


nom. 'L'on vifite ibjufuard
cette eglife avec un grand concours le 6^ jour de may,'auquel on Bar.9i 3.

fort belle cglifc de fon

fait la fefte

du martyre de

Saint Jean

'Se

cette feftc eft

marque

dans quelques exemplaires du martyrologe de S. Jcrome,[dans


ceux du IX. fiecle,]'&:dans le Sacramentaire de Saint Grgoire,
'L'ancien miftelde l'Eglife Gallicane donn au public par Thoxnafius, aprs avoir marqu le 2,7 de dcembre la fefte de Saint
Jacque
de S. Jean fon frere,'en met une de S. Jeanfeul entre
l'Invention de la fainteCroix &: lesRogations. Maisdans la Mefte
de cette fefte, il n'y a rien de ce qu'il fouftrit;'au lieu que l'autre

&

Fioi-.p.jos..

Sacr.p.,^7;i.

Thom.p.2.7i,

p.sfo.jfi.

p.173.174^

beaucoup de fs fouftrances que l'on celebroit auffi ce


jour l, &: luy donne pluficurs fois la qualit de martyr,

parle

que S. Jean fut forti de l'huile bouillante,*^ if Hier.in Matr..


fut relgu par^Domitien dans rifledePatmos,''nuieftune*des ^'\l'^'
nies appellees Sporades dans la mer Egee.^ S. Victorin Evefque Tcrr.pra;f.p.
de Pettaufen Stirie, martyr fous Diocletien.l Se Primafe clbre ^'^^^
(iBar.9i.4^
li A r
r r
-fT-t
r
Notes, Lveique
d Airiquc au VI. liecle, ajoutent dans leurs commen- cxpiin.
'Auffitoft aprs

r-

g,
.

.
le

I)

Bib.P.t.i.p..

trouve encore dans l'ancien auteur des Qjeftions fur J'anc en & le nouveau Tcftamenr, ^'W.
j/a.djM;^
7-2..';'.>4_j.B./.5.a;'p.;i.7/.^; dans le commentaue de Saint Viorin fur l'ApocaIj'prc,Si^.P.f././'.J7p.<;
dans une oraifon attribue S. C hryfoftome, mais qui paroift moins ancienne, 5c fiite Y.pheCe,chry.
*.(f.fc. ^7./. .JOf.e; dans le commcnt.iire de Primafe Eveftj^ue d'Afrique fur
rApocalypfe.^fi./'.r.r.f.i^./^dans L'hiftcire de S. Sulpice Sevcie, Lz^.i^,

!. Cela

Vvi

340

SAlNf JEAN L'EVANGELISTE.


envoy en cette ifle"pour y tra- ;/*'/'
pcnfe que c'eftoit l'occupation ou plu- '^""'""'

taires fur l'Apocalypfe, qu'il fut


vailicr aux mines:[Et
toft le

je

fuppUce ordinaire des pcrfonnes du

commun que

l'on

releguoit.]

ARTICLE
S.Jean
Apoc.i.v.?.
Iren.l..co.p.

48s.d|Viit.P.

Hicr.v.pcrf.
t.4.p.^4.c.

o.
Euf.i.7.c.ij.p.

171-173-

^ AiNT
un

crit Jon A^ocalyffe

Jean eut Patmos

VI.
Il revient Ephej.

de l'Apocalypfe en
^j dimanchc/fur la fin du rgne de Domitien.^Ce fut en ce
J|^ qu'eftant banni de la converfation des hommes,il entra dans
la participation des plus grands fecrcts des Anges,'' durant que
foi", corps eftoit comme "fcpar de Ton ame par une efpcce de/'^^'*
fommeil
de raviflement.
d,fced>me.
'Comme ce livre ell extrmement obfcur &: myllerieux/'plu-NoTs ?
fleurs anciens ont eu peine croire qu'il fuit de l'Ecriture de
quoy ils n'ont pu douter qu'en doutant aufli qu'il fuft de l'Apollre
Saint Jean. 'Mais fon autorit a eft enfin reconnue dans toute
on ne trouve point que depuis la fin du IV. fiecle perl'Eglife
'

les rvlations

&

Bir.97-$siDa
Pin,p.ni.

&

fonneait
EuCut fup.
d.

'Saint

de

fait difficult

le recevoir.

Dcnys d'Alexandrie

qui

on

ob]eloit ce livre , qui ne

mcfme qu'il eftoit plutoft d'un auJean que de l'Aportre/le rcfpcloit nanmoins comme un

l'cntendoit pjs,'&: qui croyoit

b.d.

tre S.

>.ci

livre divin, caufc

de 'cftime qu'en faifoient les autres. 'Il eftoit


perfuad qu'il n'eftoit pas moins admirable qu'il eftoit obfcur.
Car encore, difoit-il, que je n'en entende pas les paroles, je croy
nanmoins qu'il n'y en a aucune qui ne renferme de grands fens (
fous leur obfcurit & leur profondeur , 8C que fi je ne les entens
pas, c'eft que je ne fuis pas capable de les entendre. Je ne me <c
rends point juge de ces vcritcz & je ne les mcftire point par la
pcciteftc de mon efprit mais donnant plus la foy qu' la raifon,
je les croy fi leves audcftiis de moy, qu'il ne m'cft pas poffible
d'y atteindre. Ainfi je ne les cftime pas moins lors mefme que je
ne puis les comprendre mais au contraire je les rvre d'autant

plus que je ne les comprcns pas.


'S. Jrme ditauffi que toutes le paroles de l'Apocalypfe font
autant de myfteres Et c'eft encore, dit-il, parler trop foiblemcnt ce
d'un livre qu'on ne peutaft'cz eftimer. Tout ce qu'on en peut dire
eft audcftbus de ce qu'il mrite & il n'y a point de mots qui ne
renferment pluficurs feus, fi nous fommc$ capables de les y trou-
,

Hier.ep.103 p.
5-''-

ver.

If

SAINT JEAN L'EVANGELISTE.


Meliton Evefque de Sardes^a

341

un

livre couchant l'Apo- r.nC.U.c.i6.^.


fait depuis la mefme chofc.
Hippolyce^a
*'note 10.
X';, ;,_,,
rers l'an
'S. Dcnys d'Alexandiie'Yavoc examine toute entire dans un Euf.i.7.c.i.p.
*^'
ouvrage [qui efl: perdu,] pour montrer qu elle ne peut s'entendre ^73cdans le fens {Impie &: littral qu elle prelente d'abord.'S.Vi:onn Hier.T.ili.c/4.
y.lanotes. Evefque & martyr fous Dioclctien,"en a fait aufTi un commentaire, [duquel nous parlerons en traitant des autres crits de ce
Saint.J'S. Auguftin en a expliqu le 2.0^ chapire,pour erapefcher Aug.oT.l.io.e.
/-'r-p.iso.is*.
l'abus que beaucoup de perfonnes en ont fait, en fe figurant un
v.ies Mille- rcgne terreftre de J.C. & des Saints fur la terre duranu"mille ans.
Bires,
/jjj^ ancien Pre remarque que S. Jean fe voyant banni a Pat- via.mAp.p,;
mos, &: dans un ge fort avanc, efperoic bientoil finir fa v!e[&: ^^^''^'
fes travaux] par le martyre mais que Dieu luy ofta cette cfpcrance en luy rvlant, comme il le marque luy mefme dans l'A
pocalypfe,'qu'il falloir qu'il prophetizaft encore devant les na- Apoc.io.T.it
dons, devant les peuples, devant les hommes de diverfes langues, & devant beaucoup de Rois. Ce Pre explique ces paroles
defon rappel, qui arriva bien toft aprs par lamortdeDomirien,
& del publication defon Apocaiypfe. [11 femble qu'il vaudroit
encore mieux Fentcndre de fon EYangile,]'comme un autre an- Aut.qu.ri.pfers l'aa

'S.

calypfedc

fait

S. Jcan.^S.

cien auteur paroift avoir


v.fapeiTecuiion.

''-^'

fait.

'On prtend que"Domitien mefme

fit cefler la perfecution Ten.ap.cy.p.


contre FEglife,
rappclla ceux qu'il avoit ^'^
cxilcz/Ce qui eft certain, c'elt qu'ayant eftc tu[ran 96 au mois Dia,uz.^.7C9i
de feptembre.lle Snat cafla tout ce qu'il avoit fait. ''S, Jean fut ^;-J ^',"-

&

qy'-j jj^QJj. excite

donc alors

de ratmos,' en ayant eue rappelle


Empereur la place de Domitien;
Ephcfe,^o il avoic un petit logement, &:

dlivre de Ion exil

ij.p.go.cjpi.ai

par Nerva, qui avoit

eftc fait

via

**& revint

^1.3.^10.130.

demeurer

p.ut fup.

so.cji.a.
des amis pleins d'aftelion pour luy.
*^riy retourna en l'an 97,?5<: trouva en arrivant que S.Timo-^.^J^'^jjJ'^the, quien eftoit Evefque, avoit eft martyriz le 2,1'= janvier de ^Boll.i4-jinla mefme anne. Les aes du martyre de ce Saint portent que p-57-ii-

qu'ttuncin-

flmrum
frimi^es.

Jean fut oblig pour fatisfaire au defir &: la priere"des Evef^"^^ '^^^ ^^ trouvercnt auprs de luy, de prendre le foin de cette
Eglife ,
qu'il la gouverna jufques l'empire de Trajan.'Qucl- Vift.P.inAp.p,
uns prtendent que ce fut feulement aprs fon retour de ''^'
Patmos, qu'il donna [& publiajfon Apocaiypfe.
'Il eftoit alors g d'environ 90 ans, flon Saint Epiphane; &: Epi.i.c.ii.p.
nanmoins une fi grande vieillefle^^ne l'empcfchoit pas d'aller ^-gj^i^ij.^^^
lorfqu'on l'en prioir , dans les provinces voifines , tantoft pour y p.9i.a.ciCl.
S.

&

'

tques
fiucV-u.

il

ordonner des Evefques

tantoft pour y"cablir &: y former des

Vviij

'^'

SAINT EAN L'EVANGELISTE.

34i
p.jT.b,

Tert.prr.c.3i.

P-M3'>-

pour d'autres befoins/Ainfi il gouvcrnoit [comme auparavant toutes] les Eglifes de l'Afie, L'un de
ceux qu'il ordonna[dans ces dernires annes de fa vie, fut le
grand Saint Polycarpe fon difciple,]'&: fait par luy Evefque de
Smyrne.

Eglifes entires

tancoft

ARTICLE
H ivoire
Iuf.i.}.r.i3.p.

'"

VIL

d'un chef de -voleurs con'vcrti par S .Jean.

'^"^N met

en ce temps-ci uneMiiftcire celebre[qui cft trop


y^^edifiante en elle mcfme, & qui fait trop voir la charit de

Saintjean, pour nela pas raporter ici toute entire, quoiqu'elle


foit affez connue.] Elle cil tu-e d'un livre qu'Eufebe attribue
Saint Clment d'Alexandrie,[&: d'autres Origcne, ce que nous
Ctry.adTh.l.
Barl/ss?'^'

pourrons examiner en un autre


par d'autres.^
foftomc

lieu. j'EUe eft

cite par S.

Chry-

&

^^'

Jean, dit l'auteur, eftant venu en une certaine ville proche


d'Ephefc, dont quelques uns mefmxs favent le nom, aprs qu'il
y eut tabli la paix parmi les Chrtiens , il parla en prefence de

>,

tout le peuple rEvefque:'& luy prefentant un jeune homme qui


ardent de fon naeftoit fort de corps, agrable de vifage, vif

Eufj.3.c.i3.p.

'S.

&

en le regardant: Je vous recommande ce jeune


homme autant que je vous le puis recommander, & vous le don-
ne comme en depoften prefence de ].C. &:de rglire."L'Evef- xfiTSJTi^''
que l'ayant receu, & luy ayant promis d'en avoir foin, il luy repetx
encore la mefme chofe, c l'en conjura une fconde fois. Il s'ea
retourna aprs cela Ephefe & l'Evefque ayant pris chez luy
ce jeune homme qui luy avoir elle confie il eut foin de l'entretenir de veiller fur fa conduite , de l'animer la vertu &C enfin
"il luy donna le battefme avec[la confirmation, comme] le feau e>-n.
du Seigneur, & la perfedion de la vertu du Chrtien.
'Mais aprs cela, comme fi les Sacremens eufifent mis ce jeune
homme en une pleine affurance, il commena n'en avoir plus
tant de foin, &: ne fc mettre plus tant en peine de le confervcr^
'Ainfi l'ayant laifle vivre un peu trop tofi; dans une plus grande
libert, il fut corrompu par de jeunes gcnts de fon ge, qui ne
turel,

il

luy dit

]f;

1. [Il

Chty.aJ Th.l.i.
t.^.p.^T'.c.

Bi.jS.J iS-

exil

y a bien Ae l'appatence que S. Jcao mit ce jeune homme entre les miins Je rEveCque avant Con'
c qu'il le convertit en ce temps-ciaprs fon rctour.J'S.CluyfoAome dit iefire que ce

Patmos,

jeune homme fut longtemps chet'uc voleur'!.


1- 'Baronius dit qn'cllc eft cite par Caflicu
cite

en

cet endroit, p.*/?.

coU.z/^.czi.

Mais

c'eft

une autre

biftoirc

que

Cafliea<j

SAINT JEAN L'EVANGELISTE.


imifavir^

pcnfanc qu'

Te divertir," s'eftoienc

accoutumez

abandonnez

hj

leurs paifirs,

de vices. Ils

l'attirrent d'abord par


en le traitant magnifiquement. Ils l'emmenrent cnfuite avec eux pour prendre la nuit quelque manteau; & bientoft
aprs ils l'exhortrent tenccr enfemble quelque chofe de plus
grand. Ainfi il s'accoutuma peu peu toutes fortes d'excs &:
dans cette ardeur de fon naturel, s'emportant hors du droit chemin, comme un cheval fougueux qui prend le frein aux dents,
il fe prcipita avec irnpetuolit dans l'abyfme de tous les crimes.
C'eft pourquoi ne luy refiant l'avenir aucune efperance de fon
falut/il ne penfoit plus faire des adions mdiocres mais fe .
confiderant comme perdu entirement, il fe rcfolut de furmonter
encore lahardiefTe de tous les autres. De forte qu'ayant pris avec
luy fes compagnons, il en forma une troupe de voleurs &: com-

&c

cs

toutes fortes

fellins,

me

eftoit hardi

il

le plus cruel

, il

fe rendit leur chef, &: devint le plus violent,

&c le plus

dangereux de tous.

'Quelque temps aprs, une rencontre quifurvint obligea de


quand il eue
prier S. Jean de venir encore dans la mefme ville
ii-ulrKiTii. donn ordre aux affaires pour lefquelles il cftoit venu, il dit "
>9 l'Evefquc, Rendez moy le depoft'que
moy vous avons
J.C.
M confi en prefence de l'glife laquelle vous prefidez. L'Evefquc
d'abord fut furpris, s'imaginant qu'on luy rcdemandaft injuftcmcnt quelque argent qu'on ne luy euft point donn en garde, &:
ne pouvant ni croire qu'il euftreceu ce qu'il n'avoir pas receu,
:

d.

&

&

ni ne pas croire S. Jean qui luy parloir. Saint Jean ajouta

p-ss-**

donc

&

jeune homme,
l'ame de fon frre qu'il
luy avoir confie. Alors l'hvefque baifl'ant les yeux, luy dit avec

qu'il luy

>

'
*
^>

demandoit

le

& avec larmes, qu'il

mort. Comment, dit S. Jean,


&: de quel genre de mort II eft mort Dieu, rpondit l'Evefque:
Il eft devenu un mchant, un perdu, &: pour dire tout, un voleur.
Et maintenant au lieu d'eftfe ici dans l'eglife, il s'eft empar
d'une montagne, 'o il demeure avec une troupe de gcnts fem-

foupirs

efloit

" blales

'Le faint Apoftre ayant entendu ces paroles, dchira fon v-

tement,

&: jettant

un profond foupir

luy dit en fe frapant la

en voftre perfonne un fidle gardien de


l'ame de voftre frre. Q^j^n m'amne un cheval &: qu'on me.
M donne un guide. EtaufTitoft il fort avec impetuofit de l'eglife,
partfurle champ, fe rend aulicu qu'on luy avoir dit; &fe voyant
.^ux?f. pris p.ir les"fentinelles des voleurs, il ne s'enfuit point,* il ne
deniande point la vie, mais s'crie haute voix C'eft pour cela
Uflx^Zsy
5

tefte

Certes

j'ay lailf

b.

luy.
b.

344
que

fi*

SAINT JEAN L'EVANGELISTE.


je fuis

Menez moy voftre capitaine, 'On le men


homme, qui l'attend d'abord avec fes armes. Mais

venu

vers ce jeune

reconnu Saint Jean qui vcnoit luy, eftant faifi de


s'enfuir. Le Saint le pourlliivit de toute fa
force, oubliant la foibleflfe de fon ge, & criant aprs luy Mon
fls, pourquoi me fuyez vous ? Pourquoi fuyez vous voftte pre,
&:un homme vieil &: fans armes Mon fils, ayez pi cic de rnoy, ne
craignez point, il y a encore cfperance pour voltre falut. ]e rpondrai pour vous J.C. Je fouinrai trs volontiers la mort pour
vous, com.mc J.C. l'a fouffcrte pour nous tous. Je donnerai mon
ame pour la voftrc. Demeurez croyez moy. C'eft J.C. qui m'a
envoy vers vous.
'Le jeune homme l'entendant parler de la forte, s'arrcfla premirement, tenant les yeux baiflcz contre terre, puis il jctta fes

lorfqu'il eut

honte,

il

commena

j*:

"^

armes, eftant rempli de frayeur, &: pleurant anicrement. Et comil vit le faint vieillard s'approcher de luy, il lalla embralfcr,
fatisfaifant pour fes fautes autant qu'il pouvoit par fes foupirs,
trouvant un fcond battefme dans fes larmes, ayant foin en mc(-

me

&

me

temps de cacher

crimes.

't.+

p.579'

larmes de

"^l'i'p^M-

comme fouille par

faint Apoftre l'aflura [tout

'21

Je

la

de nouveau,]

tant de

& avec

fer-

& la baifa, comme ayant eft purifie par les

pnitence.

ramena

ainfi

monde

l'Eglife

&

l'afTembie des Fideles,[afin

tmoin de fa pnitence.] ^Aprs cela il


prires pour luy, il fe mortifia avec luy
par des jenes continuels, il adoucit fon cur par diverfcs paroles de l'Ecriture , comme par un faint enchantement , & ne fe
fcpara point d'avec luy, 'qu'il ne l'euft rtabli dans l'Eglife "&: Nots
dans la participation des Sacremens par l'abfolutionde fes pechcz, faifant voir en fa perfonnc un grand exemple de la veri*^"^ '^"^ ^^

offrit fans celle

f.94.a[n.p.r,i.

droite,

qu'il luy obtiendroit

droite qu'il cachoit,


Eur.p.95.d|n.p.

main

du Sauveur par fes prires le pardon


de fcs pechcz. Il fc mit mefme genoux devant luy,'& par une
condefcendance qu'on ne peut allez admirer, il luy prit la main

ment,
dIcliry.adTh.

Le

fa

fuft

Dieu fes

i,

titablc pnitence.

ART.VIII,

SAINT JEAN L'EVANGELISTE.


ARTICLE

VIII.

Saint Jean crit l'Evangile.

que S. Jean crivit


aprs qu'il fut revenu de Patmos , flon les
^^on Evangile
plus anciens auteurs,oquoiqu on lile dans un ouvrage attribue a

'^"^E

fut en Afe &: dans la ville d'Ephefe

I.

ircn.l.3.c.i.p;
"^-"^r

434.a|virt.p.

Athanafe, qu'il le corapofa Patmos,['ce qui eft aflez com- P-576.c|Aut.qu.


mun parmi les nouveaux Grecs,] & quil le publia quand il fut f.s.pfjoL^
revenu Ephefe.'^On trouve aufli dans quelques Latins, qu'il le ^Ath.fyn.p.ijj,
fit durant fon exil.*^S. Epiphane marque qu'il avoit alors plus de
bp imp h i
$o ans:=&: un autre auteur veut qu'il en euft jufqu' ccnt,[quoi- p.3.i.a.
S.

qu'il n'en ait peutcftre pas tant vcu.]

''ch'"'^"^'

^lU'crivit la prire de fes difcipleSjSdeprefquc tous les Evef-

,^7.p.C5.b!

&

ques d'Afie,'
de tous les Fidles des provinces voiflnes.qui le/Eu^-i-^-cM.
p.ii5.b.ex Cl.
'
J
vinrent trouver pour le prier de rendre par crit un tmoignage ai.
authentique la vrit. '^11 en fut encore fuppli par les dputa- 5 Hier.inViatr.

'

de beaucoup d'Eglifes,'&:il y fut enfin contraint par le S.


quelque rpugnance qu'il y euft caufe de fon humilit
de fon refpet pour les veritez qu'on le preffoit de traiter.^Car

tions

Efprit,

&:
Cet endroit
eji

iwfor.

tant.

Ics

"premiers Chrtiens aimoient mieux pratiquer

jjg

l'Evangilc.que les crire. 'Il ne le

&

des prires publiques,

&

fortir

>^

maximes
commena
qu'aprs un )jeune
y ^. r
les

& en pronona les premires paroles au

d'une profonde rvlation, [o]'il

vit les veritez

fublimcs

nous annoncer afin que nous les pufions croire.'^S.


i,
11.
11r
^
r
rc
Grgoire de Tours rait une delcnpnon allez particulire du heu
o il compofa fon Evangile, Si il en dit des chofes confidcrables,
qu'il avoit
.

fi

u|fup''^"^'^'
h Hier.utfup.
'

^P'-P-^ss-

* Euf.i.3.c.x4,

r-sf.

/Hier.utfupl
chry.p.jcfi.c,

Aug.pf.u4.p.

^^^^i'

Gr.T.gl.Mi

c.3o.p.65.6^,

elles eftoient bienajfures.

'Comme les autres Evangeliftes

avoient aflez clairci l'huma-

J. C,"S. Jean travailla nous dcouvrir particulirement


fa divinit, que le S. Efprit luy avoit referve,ditEufebc, comme

nit de

Euf:i.<f.c.i4,p,
^'f*'''
'^'^'^'

b.

au plus excellent de tous les Evangeliftes. 'Un auteur inconnu Op.imp.h..p.


crit qu'il le fit en faveur des Gentils , qui ignoroient que Dieu 3'"*
euft un Fils. [Mais l'opinion la plus commune
la mieux autorifee, eft]'qu'il avoit principalement en vue de rfuter Cerinthe, Hicr.v.iU.c.sf
Ebion, les Ni colites,& les autres difciples de fatanqui eftoient i'<:n'-5:C^"-p.
^'
rpandus dans le monde,[&: dont la plufpart ne vouloicnt point jV^.c.
croire que J.C.fuft Dieu auflibien qu'homme.]'Iircrivit encore Hier.v.iU.csi
pour fuppler ce qui manquoit aux autres Evangeliftes, princi- ^"^--s-cHP'

&

'

I.

'Bafnage rfute

le

P.

Combers

Htfi. Eccl.

qui veut fouteim la

Tcm.

I.

mefmc

cliofe,

Bars.p.jSi,

Xx

SAINT JEAN L'EVANGELISTE.

j4^

iren.l..c.i.p.

i29.c.&ai!i.
pr.p.j.c.

*Paul.ep.i4.p.
c Euf.l.3.c.i4.p.
94.b.

iijiAut^injo.h.
36.p.n3.ii4.i.c.

ibiBar.Jivifi

p.4}i.diOn.in
jo.p.jiNaz.car.

Arab.inLuc.
pr.p.ziAug.

P^jj,

paiement dans la premire anne de la picdicationde J.C, qu'ils


ont peu touche,
'Son Evangile eft crit le dernier de tous/mais c'eft la piincipale partie de l'Ecriture,'^ le feau qui confirme les autres Evangeliftcs &: la colonne par laquelle Dieu a achev d'aftermir l'Egiifc cil ert cclcbrc dans toutes les Esilifcs qui font fous le ciel ;
"^c c'cll avec raifonqueS. Jeanell: compare l'aigle/'parcequ'il
,

Scz.

s'elcve audeffus de toutes les chofes cres pour arriver jufques

remarqu cette eminencc


qu'a S. Jean audclTus des autres Evangcliftes.^S. H^laire dit que
^^^ celui qui nous dcouvre principalement les chofes fpirituelles.[Et il ne faut pas s'tonner] qu'un Evangile fait'par un

^ Dicu mefmc.

'^

Pluficurs Pres ont

i.

tout particulier du S. Efprit, foitun Evano-ile tout


fpiritucl.sTout cc qu a dit cct Lvangelilte eit un myltcre.

mouvement
[C'efl:

particulicrcmenc

luy a tait donner tant

le

commencement de cct Evano;ile qui


montre comment on

eloges.J"b. raulin

y trouve larefutation de plulicurs hcrcfies.' C'eft comme un tonnue extrmement haute , flon le nom
Eucu'c iJp "ci'i'c qui vient d'une
^6.h.
de Boancrge que J.C. avoir donn S. Jean. [Mais ce tonnerre eft

/Hii.dcTii.i.

^Amb.racr.1.3.

p'auUp.i4.p.

l>

i.i4.iiy.

w.y.SH'^a.^^
fc

Aug.f.i3f.c.s.

Fcoric.t.j.u.
joiS.d.

wAu.av.l.ic.
wEuf.prarp.i.ii.

c.i9.p.54c.b.c|

in]ui.i.s.p.iS3.
fc-

43i.e.
;.Euf.l.3.c.i4.

i.p.94-^7-

jEpi.W.c.3.p.

accompagnj'^d'une lumire pleine de fcrcnit,par laquelle cet


Apoftre voyoit ce qui eftoit cache dans le fein duPcre.'Endijfant que le Verbe a cft fait chair, il a exprim toute la foy,[par
laquelle rEglifc a ruin l'impit des Neftoricns.]

mUii Platonicien difoit que ce qui y eft dit de la grandeur du


mis dans les lieux
Verbe, meritoit d'eftre crit en lettres d'or,
les plus cminens des Eglifes.Un autre Platonicien nomm Araeliiis r'iqyi yiyoit fur la fin du III, ficcle.lcite encore cet endroit V.Ammonc

&

d'un barbare,
pj^pj j^g ^^^

comme

qi^^j

il

l'appelle. "Beaucoup d'autres philofo-

eftoient les plus eftimez pour leur fcience,ronc

&

admire,
1 ont inlere dans leurs ouvrages,
PL'Evanailc de Saint Jean a toujours eft reccu fins difficult
'^^ Catholiques: J&; ceux qui ne I ont pas receu ont cite traiLP^^'
tez d'hercciques.^ S. Epiphane leur a donn le nom d'Aloges ou

ennemis du Verbe.'en quoy il a cft fuivi par S. Au^uftin.


/-
^
j.
J
j
j
c T
l'i:
'Tout le monde demeure d accord que S. Jean a cent Lvangii^, c,^ grec-.^&: on alTiire que"roriginal crit de la main mefmc Nots
^c Saint Jean s'en confervoit encore Ephcfc au VII. fiecle, &:
eftoit en venerarion aux Fidles flon la chronique d'Alcxandric."Il avoir eft traduit en hbreu avant le quatrime; & les
Juifs le gardoient fecrcttemenr dans leurs bibliothques Tibc,

413.C.

rAug.h.3o.p.
rB'ar.99..

Chr.ALp.jiS.
wEpi.3o.c.3.p.

ii7c,

I,

*>ii;/e7<3i(p<pi)c>Ti<,

u;

ex Cltnxnte Alex.

SAINT JEAN L'EVANGELISTE.

347

Denys d'Alexandrie fait cet loge du ftyle tanc de


l'Evangile que de la premire epiftre de S. Jean. Ces deux ouvra 2es,dic-il,non feulc;Benc fuivenc avec exactitude les reaies de
la langi.e greque, mais Us font mefme crits avec beaucoup d'c" legance, loit pour les termes, foit pour les raifonnemens/oit pour
" la conftruction. On n'y trouve rien de barbare &: d'impropre, ni
ruidc. 'Saine

&

Euf.l.7.c.iy,p,

^^^-c*

mcfme de bas de vulgaire de forte qu'il paroift , ajoute Saint


Denys, que Dieuluy avoit donn non feulement la lumire
la
" connoiflance des chofes, mais aufl la grce de bien exprimer
" ce qu'il connoi{roit.[Cette lgance eft jointe j'dans S. Jean avec^Synop.injo.p,
une grande fimplicitde ftyle. Il rpte fouvcnt lesmefmes ter- "+5-'^*
>

&

mes ce que
,

V.

s.

Paul

^ ^^'

les

favans remarquent qu'il avoit tir

du

fyriaque,

chofes que l'on remarque dans fon


ftyle. [Et ces rptitions font fouvent aftTez agrables.]
'Il ferable qu'on ait cru que Saint Jean s'eftoit fervi pour fon
Evangile de Caius qui avoit eft dirciple"dc S. Paul,[&: qui peut
eftre celui mefme qui S.Jean adrelTc fa troifleme epiftre,]

que quelques

auflibien

airtrcs

ARTICLE
Des

efijlres

IX,

de Saint Jean.

[^<tS. Jean dont S. Denys d'Alexandrie loue le


premire des trois qui portent fon nom.^Elle a
j
n.'
r
JC
iT ir rxT
toujours elte receue lans dimculte dans toute Eglile. [Nous
avons"dja marqu] 'que Saint Auguftin[& quelques autres] la
citent fous le nom d'cpiftre aux Parthes.^EUe eft clbre dans
J'Eglife ,
fort agrable tous ceux qui gouftent le pain de
Dieu, caufe qu'elle eft prefque toute fur la charit -/&: c'eft

'E p

Li

<ftvle

TRE

eft la

'

V.53.

&

quoy

Note

%>,.

V.S.Jean
*'"'^'^-

Atli.ryn.t.i.p;
'''*^-

Eur.r.ctf.p,
^74.a.b|i7.r.

Is-c-M-i p.
p.9s.d|97,a.

Aug.qu.crl.*,
t'^'

P.'?'"'^'

ij^.i.d.'

h.^p.ijo.La,

fe raporte tout ce qu'elle contient. 'Elle aune fort grande Eaf.i.7.c.zj.p,


conformit avec l'Evangile de S. Jean, &: pour le ftyle, &: mefme ^75-i79.
pour la matire. [C'crt parti culieremcnt cette epiftre qu'on peut
raporter ce que dit S. Grgoire Pape;]'Que fi nous voulons que Greg.fnEz.t.
noftre cur foit embraf du feu de la charit, il faut[ecouter &] 'fP'^2.7i.d.
pefer les paroles de l'Apoftre Saint Jean, puifque tout ce qu'il dit
tincelle, pour parler ainfi, des flammes de l'amour divin.
'Pour les deux autres epiftrcs de S. Jean, qui font fort courtes, I.3.c.4.x5.p.sf.
on'"'en a quelquefois dout, quelques uns les ayant attribues '''
non S.Jean l'Evangelifte, mais" quelque autre S. Jean. [Cette
difficult duroit encore la fin du IV. fiecle. Mais depuis cela
les Percs c les Conciles s'accordent les recevoir comme de

Xx

ij

SAINT JEAN

dem.I.3.c.j.p.

^^'^'

L'EVANGELISTE.
54?
r Apoftre, Elles onc en eftec tout le caradcre de fa charit, jointe
un grand zle contre les mcchans.J'Eufcbe dit que c'eft par
humilit qu'il ne met point Ton nom dans les cpiftres &c qu'il ne
,

s'y qualifie ni
i.]<an.T,i.

Apoftre, ni Evangeliftc.

Xa premire de ces deux

epiftres eft adreffe

3.

une dame

qu'il

femblc appellcr Eledc ["car cela n'eft pas bien allure.] Il loue fa N
piet, c celle de fcs enfans;'mais il l'avertit de ne pas perdre fes
bonnes uvres, en ne tmoignant pas ailcz d'horreur pour les
mauvaifes doctrines '& c'eft lur cela qu'il prononce cette fentcnce,[qui eft devenue fort clbre dans rEglife:]Qujl ne faut
point recevoir chez foy les hrtiques, ni mefme les faluer :[ce
qui ne comprend pas nanmoins ceux qui converfent avec eux
par une necelfit indifpenfable, ou pour travailler leur convcrfion.] 'Il fait efperer cette dame de l'aller bicntoft villter
pour l'inftruire plus amplement, [Ainfi il n'eftoit pas alors dans
fon cxil,] quoiqu'un auteur prtende, fans en donner de preuve,
que toutes les trois lettres ont cft crites Patmos aprs fon
Apocalypfe.

'

r-s-io;

Chry.t..h.sj.

^^''*'

j.Join.v.r.

e 14^

'La troifienic eft adreiTce un Caius,["quc beaucoup croient


eftre l'un des deux difciples des S. Paul, qui portoicnt ce nom,

v.
^

s.

femble que c'eft plutoft celui de Derbc, que celui


En
T.J/.7,
de Corinthe,]'S. Jean loue ce Caius d'avoir exerc Ihofpitalit
envers quelques Fidles , &: l'exhorte l'exercer encore envers
des perfonnes employes au fervice de l'Eglife, &c qui ne vouloient rien recevoir dc[lcursparens ou de leurs amis quieftoicnt]
gentils,'Il en crivit Caius,'& non l'Eglife du lieu o ileftoit,
M?w
parccqu'elle eftoit trouble par un nomm Diotrephe, qui^voulant y eftre le premier , s'oppofoit Saint Jean melme jufqucs
rpandre contre luy des medifances &: qui au lieu de recevoir
les trangers, chalfoit mefme de l'Eglife ceux qui vouloientlcs
recevoir:[ce qui marque qu'il en eftoit Evefque,]S, Jean menace
que s'il va en cette ville , comme il efperoit d'y aller bicntoft, il
ap,ft.n.p.i3i9. fera connoiftre' tout le monde quel il eftoit. Il rend au con1""'^''"
tr^ii^^c un grand tmoignage la vertu d'un Demctre, [dont nous
*'[
ce cas

Paul

^^'

il

'

i-

Synop.ini.].
ap.Eil.in j.Jo.p.
}i?.i.

n'avons pas d'autre connoiftance.]


'Quelques uns ont prtendu que cette cpiftre ne pouvoir eftre
[Le texte rcc porre qu'il en avoic crit l'Eglife ruinais il l'.ivoittau inutilement ce qui f\nne luy en crivoit pis alors [Selon le latin il A\t,fc7iauroii crit k l'Eglife: ce qu'il fcroit aif*
de trouver dans le grer en ajoutant . Mais le nouveau Teftament d'Oxford, m la Synopfc des Critiqiies/i.7(j'+r.^, ne difent point qu'il foit dans aucun nianufcnt. Ainli c'eft une lettre de S. ]can qui eft
I.

foit qu'il

perdue.]
p.Eft.in J.Jo.p.
iji.i,

1-

'C'eft dire qui mertoit fa joie

il s'clloit

[j'CUieftrc] fait luy

& fa gloire faire valoir l'autorit qu'il aroit dans l'Eglife

mcfmc le

cher

[&

l'Evcfque.J

dont

SAINT JEAN L'EVANGELISTE.

349

e S. Jean, parcequ'il n'y a point cl'apparenee,dircni-ils, qu'aucun Chrtien aie eu l'audace de s'oppofer un Apoftre. [Cela
feroit bon s'il s'agifoit d'un Timothce, Mais de quoy un ambitieux comme Diotrcphe n'efc-il point capable Rien n'eftoit plus
?

vnrable aux bons Chrtiens qu'un


aifc

que

mchans

les

S.

Jean

mais

il

eftoit

bien

un homme qui n'avoit ni la


humain defc venger. Les hrtiques
doute beaucoup Ton autorit; &c les am-

mcpriral'ent

volont, ni aucun pouvoir

ne refpectoient pas

fans

bitieux devenoient aifment hrtiques en ce temps l.J'Aufi il F10m.in3.jo:


y en a plufieurs qui croient que Diotrephe rcfl;oit.[Nous ferions P'''^"'"

heureux fi parmi ceux qui font aujourd'hui profcffion d'honorer


le plus les Apoftres, il ne s'en trouvoit point qui rejettafTent leurs
rgles

& leurs prceptes.]

deux epiftres le titre d'Apoftre, Auc 3 p.4S<.ij


parceque ce ne font que comme des lettres d'amiti des par- '''
ticuliers mais il prend celui de vieillard, que fon grand ge luy
faifoit peutcftre donner ordinairement,[commc aux doyens des
Evefques dans l'Afrique.]
'Saint Jrme parlant des fept Epiilres canoniques, dit qti'elles Her.cp.ios.p;
font tout enfemble courtes &: longues, courtes pour les paroles, ^^'
longues pour les fens & les myfteres puifqu'ils y font en fi
grand nombre, &r fi levez, qu'il y a peu de perfonnes"dont la vue
ne s'eblouiflc lorfqu'on les veut contempler.
'S.Jean ne prend point dans ces

&

i^uinonuCIftM

ARTICLE

X.

CHort de S.Jean.
'

"XIeu

L^
Pierre

Jean jufqu' une extrme vieillefle,*ne


pour fouftnr le martyre, comme Saint
Saint Jacque, mais pour affermir la prdication de l'ElaifTa vivre S.

Hier.in Gal.tf.

l'ayant pas deftin

p.i-o.d.

&

d Hil.de Tri.I,
lo.p.SS.i.c.

vangile.

'Dans cette extrmit de fa vie, il fut rduit ne pouvoir qu'


peine aller rcglife[& raffemble desFideles,] port par fes dif-

Hicr.p.ioo.d.

Comme il ne pouvoitpasnonplus faire de longs difcours,


ne difoitau peuple dans toutes"les aficmbles, que ces paroles,
Mes chers enfans, aimez 'vous Us uns les autres. On s'en ennuya enfin
comme on luy en parla, il fit cette rponfc,"veriLablement
digne du difciple bien aim C'eft l ce que le Seigneur nous
commande &: pourvu qu'on le fafle, il ne faut rien davantage,
ciples.

il

dignum

&

'11 eftoit

alors

Ephsfe,o

il

demeura jufque fous Tr a

Xx

an, [qui

iij

djrren.i.i.c.j.

^"^'f^-'.l
c.ij.p.ji.b.

SAINT JEAN L'EVANGELI STE.

jyo

uccedaNeiva au commencemcnc de l'an 58.]' Ce fut en cette


ville qu'il mourut 'd'une mort paifible exemte des peines & des
tourmcns du martyre. ["On croit fur ce qu'Eufcbe en dit dans Mots
.

Aug.f:ij5.c.4.

P.104S. x.

chronique, que ce fut en la troifieme anne de Trajan, qui cffc


la centime de l're comnuinejlorfqueTrajan &: Fronton eftoienc
Confuls pour la troifieme fois,]'&: en la 68^ anne depuis la morr
dcjEsus Christ/H pouvoit avoir alors environ 94 ans, flon S,
Epiphane. ^D'autres luy en donnent 98 &: 99,^&: quelques uns
vont jufqu' io6,'^&:mefine jurqu'. izo,f ce qui ne paroift pas foutenable.j^La chronique d'Alexandrie dit qu'il mourut l'an 104,
g dc cent ans &: fept mois.
'^^^ ^"'^ "^""^^"^^'^ ^ Ephcfc auprs de la ville
^&c pluficurs Pres
ont remarqu que fou fepulcrc y eftoit/Le PapeCelcftin exhorte

ij;

fa

Hier.v.iii.c.9.

Epi.5i.c.:i.p.

^Bcd.chr.t.i.
r.MiK'fu.

*Ccdr.p.i47.
echTy.t.e.h.

^^ Ai^

eHier.v.iil.cs.

les Evcfques du Concile dEphcfe fuivre les inftructions de S.


Jean, dont ils avoient le bonheur d'honorer les reliques , & dc
les avoir auprs d'eux. 'Ce Concile relev la ville d'Ephefc, parcequ'ellc poflcdoit ce divin Thologien. 'Les Evefqucs qui
y
cfloient venus dc Syrie, fe plaignent de ce qu'on les avoit empefchcz d'aller baifer les tombeaux des Martyrs,
particuli-

/Conc.t.3.p.

r-73.a.

p.604.o.

&

rement celui de cet Apoftre qui a eu une fi grande"familiarit "pV^rwr.


avec Jsus Christ.
j..709.ai7tf4.(.
[Son corps eftoit fans doute dansj'l'cglife de fon nom, dont il
19.7ii.b|7i6.d.
cfl parl en divers endroits du mefme Concile. 'On l'appelloic
quelquefois fimplement l'Apoftolique. [Elle n'cftoit pas nanmoins la cathdrale, cet honneur eftant rcferv celle de la S^^
Proc.acd.l..
Vierge.j'Ellc eftoit hors de la ville fur un tertre &: une efpece dc
Libate. Juftinien la fit rebaftir depuis, l'augmenMcnrl s may ^ochc nomme
,

p.70.

'
'

vheier.p.ifi.

p.Mi;

ta, &: la rendit fort fcmblable celle des Apoftres qui eftoit a.
Conftantinoplc. 'On voit encore aujourd'hui parmi les ruines
d'Ephefe une eglife de S. Jean, mais change en mofque.'Pour
Ja ville, elle eft

un

Mofc.c.tSo.
bib.p.t.i3.p.

Aug.in jo

II.

ii4pi3}-'^-c-

rduite 40 ou yo familles de Turcs

fans qu'il

Chr:ien.[Vhelcr ne dit point qu'on y trouve mef.


refte
me les veftiges de l'eglife de la Vierge.]
'On marque d'un faint Abb nomm Jean qui vivoit vers le
rnilicu du VI. fiecle dans la Paleftine , qu'il alloit quelquefois
feul

Ephcfe vifitcr le tombeau de S. Jean,


'S. Auguftin eft le premier qui nous apprend qu'on voyoit une
efpece de terre ou de poudre qui fortoit dc dellus ce tombeau,
EuCchcl.j.c.i.ji.pT-thoj.a.ex Polycrate
Dniys d'Alev nflnccUsi^ hulebe,/. 7.r. 2^,^.27 j. 4, Eufctie nie fine /.3.c.;f.p.iii.c.S.']ctomev.ill.
S. Aujuftin fur l'van!;ilf iz S. Jean, h.izjf^.p.z3s.t.a. S. ChryfoUoinc fur J'epillie aux Hbreux

1.

1. S.

c.Q,

l'.i(f

f.p/y,.,

dit ^u'ortcoar.oiflbit

fou (omLeau.

c.

SAINT JEAN L'EVANGELISTE.


^yr
& (embloic croiftre cous les jourSj comme fionrcuft pouflecdu
dedans;'& auand on i'avoicemporccc, il en revenoit de nouvelle, c.J.
'Cela luy avoic cftc raporc par des perfonnes dignes de foy.41 b.
die que Dieu pouvoic avoir fait ce miracle pour honorer la mort "
de cet Apolre, parcequ'clle n'avoir pas efl releve parle martyre. On emporcoit cette terre, comme nous avons dit:[Et c'efl:
fans douce] ce faine parfum que tout le monde alloit prendre au phot.c.us.p.
tombeau de S, Jean, comme nous en alTure S. Ephrem, qui eftoit ^-^-'Patriarche d'Ancioche[en l'an jjo,]
'S. Grgoire de Tours dit que le miracle marqu par Saint Au- Gr.T.gi.M.t.
guftin continuic encore de fon temps. Il appelle cecte terre de 3op.i.
la manne, Se dit qu'elle eftoit comme de la farine.' Il ajoute que p.??.
cette manne citant tranfportce de tous coftez, faifoit partout de
grands miracles pour la guerifon des maladies. 'Saint Villebaud L.iun.(?c'
paflant par Ephefe en 74^, admira encore cecte manne qui for- Migd.p./.toit du tombeau du faint Apoftre, &: Tarrofa defes larmcs.'Les AUC.5.P.4SMJ
Grecs en parlent fort dans leurs livres ecclefiaftiques &: mar- ^ien^a.p.s*::
'^'
quent qu'elle fortoit le 8^ jour de may; de quoy on ne dit point de
raifon. Ils font pour cela le mefmc jour une fefte particulire de
'

Saint Jean,

Milan dans une eglifc, des reliques de


Jean,["& elles y avoicnt apparemment eft raifes par

'On trouve
y.s.Ands.

l'Apoftre S.
S.

Note

i6.

qu'il y avoit

Boil.9.m.iy,p;
3<54-a-

mbroife.]

'On parloir du temps de S. Grgoire d'une tunique de S, Jean,


qui eftoit entre les mains d'un Evefque[pres de Rome.] S, Gregoire pria qu'on la luy envoyaft , ou que l'Evcfque mefme accompagn [de quelques uns] de fon Clerg, la luy apporcaft, afin
qu'il euft la joie de voir &c la tunique
l'Hvefque.'On aflire*quc

Gteg.ii.nd.

&

ii-^p-3-p-4Si.t^

>it-l-3.c.y7-6<;

cette tunique eftoit de S,Jeanrvangcliftej &;on ajoute qu'ayant

^'''^'

apporte alors Rome, elle s'y confervoit encore 500 ans


aprs S, Jean de Latran, &i. y eftoit clbre par un grand nom-

eft

bre de miracles,

ARTICLE XI,
De ce qn^on dit de l'immortalit & de la rejkrrclfion de S. Jean.
'^"^UELqnjES

uns ont dit autrefois que S.Jean eftant encore Aug.injai.


en fanc, fit faire fon fepulcre en fa prefence , &; qu'aprs 'HP ijj-i-b.
qu'il tut creuf&: prpar, il fe mit dedans &: mourut l'heure

V^/

mefme. 'S. Grgoire de Tours raporte peu

prs la

mefmc

cliofe, Gr.T.gi.Mc
3c.p.5i.

SAINT JEAN

5j^

L'EV ANGELISTE.

fcmble queSainc Epiphanealc voulu maqucr cette hifloire,]


'lorfqu'il die, Que Dieu , foit par fa propre bont, foit la prire
de S. Jean, luy accorda une mort"extraordinaire
furprenantc.
[Mais il cft bien craindre que cette narration allez peu probable en elle mefme, n'ait point d'autre fource que] 'les critures
apocryphes dans lefquelles S. Auguftinnous apprend qu'elle fc
[11

Epi.79.c.5.p.
'*'"

Aug.p.i33.i.b.

&

Il

b|Fior.p.tis|

8eob'^"'''
rfAus.p.i33.i.b.

fr

UitM>^^:

foi t.

'D'autres pretendoicnt que S, Jean

feulement mis dans


le fcpulcre, y avoir paru comme mort,^que fur cette croyance
on avoir ferm le fcpulcre, mais qu'il y eftoit demeur endormi,
pour ne fe rveiller qu'au jour du iugement,& que ce que la terre
fortoit de fon tombeau, cela fe faifoitpar la force de farefpiration.'Il fcroit inutile, dit S. Auguftin, de rfuter cette opinion,,
s'eftoit

qui au lieu d'eftre favorable Saint Jean, nous embaraflcroit dans


une grande difficult. Car on ne conoit pas que J.C. eull fait

Ephr.ap.phot.

loo b.c.^^'"^
join.ii.v.ii.i3|

Aus.np.r3i.i.

Tert.dcani.c.
rn'piir.ap'^
rliot.c ii^.p.
*'^"

'Aug.injo.h.

HF-^3--a-

iir.i.y.c.i4.p.
"'''^'

une grande faveur ce difciple qu'il aimoit plus que les autres,.
de le lailTer dormir jufques la fin des ficels, au lieu de luy faire
la grce qu'il a accorde S.Pierre,&: que S.Paul fouhaitoit,de le
retirer de fon corps, afin qu'il puft eftre avec luy.[C'cft pourquoi]
'd'autrcs ont dit que Dieu l'avoit aufltofl: retir du tombeau,
qu'il Je rcfervoit pour venir rendre tmoignage la vrit dans
les derniers temps, & combatte l'Antechrift avec Elie &: Enoc.
'On a bien cru des le commencement de lEglifc, que S. Jean
^^ mourroit point, caufe queJ.C.ne voulut point dire S. Pierre
les deflcins que fa providence avoir fur luy. ["Quelques Pres font No
entrez dans cefentiment, fans parler de ceux dont l'autorit eft
moins confiderable.JMais S. Jean a refut luy mefme cette pen-

&

17

fe /qui s'cft enfin trouve faufle, ditTcrtuUien.

y en ^ eu qui reconnoiffant qu'on ne pouvoit pas foutenir


que S. Jean ne duft point mourir, fans le dmentir cxprcfTmenr,
''il

ont dit qu'il mourroit feulement la fin du monde, comme Elie,


pour reltufciter au{fitofl:.[Nous laifTons d'autres juger fi cette
folution cft bien folide. Il nous fuffit de favoir que non feulement] 'S. Auguftin a cru que le corps de S. Jean eftoit dans fon
fcpulcre, comme celui des autres morts,[mais que mefme Polycrate qui eftoit Evcfquc d'Ephcfe vers l'an 160 ou 180, &: qui ne
pouvoit ignorer tout ce que l'onajamaisfceudcvraydelamorc
de S. Jean,] 'le met au nombre des autres Saints qui cftant morts,
attendent le dernier jour pour re{rufciter.[On en verra encore
v. la note
"autrcpart de nouvelles preuves.
Ces mefmes raifons nous obligent de n'avoir aucun cgnrd*.\ Y'tioth i
ceux

SAINT JEAN UEVANGELISTE.

355

ceux qui precendenc que S. Jean rnouruc vritablement, mais


que Dieu le lefTufcita auiritoft apis. On marque que cette opinion cft embraflee aujourd'hui par tous les Grecs, de que mefme
parmi les Latins plufieurs crivains confiderables l'ont receue
depuis fix-cents ans. Mais elle n eil appuye par aucune autorit
de l'antiquit, & eft diredement contraire non feulement
Polycrate d'Ephefe, & plufieurs Pcres, mais mefme au Concile
cumnique d'Ephefe,] qui nous aflure que S. Jean eiloit alors
en cette viIlc.[S'il faut s'arrefter une fliulfe hiftoirc de S. Jean,]
'il eft mort le dimanche dePafque.^Nous avons deuxoraifons de
S. Cyrille d'Alexandrie &: de Thodore d'Ancvre , prononces
devant le Concile d jbphcle,dontle titre porte qu elles ont eue
faites le jour delafefte
r.s.Cynllc

"

de

S.

JeanrEvangelifte.[Et ficela

Conct.s.p.
'^j-.
Flor.p.i3(.

"Co^c.r..p.

eft^ il

faut dire que l'Eglife d'Ephefe faifoit cette feftc"dans les derniers jours du mois de juin.
fait le 2.7 de dcembre depuis bien des ficce jour l dans les martyrologes de S.
marque
Car
Jrme, dans Bede, &c dans le calendrier Romain du P. Fronto.]
'Quelques exemplaires du Sacramentaire de S. Grgoire marquent deux Mcftes ce jour l.[C'eft fans doute par une faute du

L'Eglife latine la

els.

elle eft

Sicr.n.p.32,

mefme

jour dans le calendrier de l'Eglife Anal.t.3.p.4ig,


de S. Jean Battifte avec celle de S. Jacque
v.s.jcque le Majeur. 'L'Eglife de France honoroit aufli autrcfois"cesdeux
Thom.p.i/i^
ajeur.
f^^^^ jg 2,7 de dcembre. Mais il eft furprenant que prefque tout ^75l'office de la Mefte les faifoit martyrs l'mi comme l'autre,
[Outre la fefte qu'on fait de S. Jean le zj de dcembre,] 'les Flor.p.5i.6i4,
plus anciens martyrologes en marquent encore quelque folennit le zy de may,
le 24 de juin. 'Les Grecs honorent fa mort le BoU.may.t.r.
z6 de feptembre,
en font encore le 8 de maY.''On marque, p-^^^-'k^icomme nous avons dit, que c elt particulirement a caufe de kg.
manne qui fortoit de fon tombeau,
copifte,]'qu~on

de Carthage

lit le

la fcfte

&
&

ART CLE
I

^ue^ues farticul.iritez.

de

la 'uic

XIL

de S. Jean

Ses aptarittons:

Ecrits qu'on luy a Jip-pofez.

Grecs donnent ordinairement Saint Jean


furnom de
LEs
Theologien,[rimitationdeiplufieursanciensPeres,]'^&rdu
le

Boii.may,t.i;
P'^^'^^

s.

Athanafe

in Synopf.6i.c\iS2.<t, S. Cyrille >lc]frufalem cat.iz.f.io^.c, S. Grgoire de Nyffc i 5573.3.


Tbedor.t.3.f.iS6.a, S. Allcie J'Araaf. h.s.p.t^i.e, S. liidorede Pdufe
l.3.ef.4.02.p.^eS.e, Si pludcats
auues. Cela eit fort
dans S. Evhii.m.
I.

commun

'

JJifi.

E(cl.

Tem.

/,

Yy

354
Proc.td.l.f.c.T.

^'^^'

'

Euf.l..c.Hp.
i9i.^c|H.cr.v.

uf.n.p.104.1.

c|Bar.34.iss-

npi.3o.c.i4.
p.i4ii.b.c.

*js.c.i3.p.io4.

66

c.i9.p.3fi.a.

^Hierchr

an

SAINT JEAN

L'E

VANGELISTE.

Concile d'Ephcfe.'On croie quec'eft particulicrcment le commencement de Ion Evangile qui luy a taie donner ce titre
'PolycratcEvci'que dhphefe crit qu'il portoit une lame d'or
f^^^ 1^ t'iout, comme Prcftrede J.C.^^C'eftoit une marque d'honncur que les premiers Evefqucs pouvoientporter l'imitation des
arands Pontifes des Juifs.
''On n'a pas de peine croire ce que dit Saint Epiphane, qu'il
gardoit en tout une rgle de vie admirable, Se digne de luy :<^'

^^^y ^^ p^j.^ ajoute qu'il vivoit de la mefme manire que Saine


Jacque le Mineur, lequel flon hiy, ne fe faifoit point couper les
cheveux, ne fe baignoit jamais, ne mangeoit d'aucun animal, 5c
N o ts
n'avoit qu'une tunique, &: qu'un manteau de lin."
^
'Le fiecle des Apodrcs finit par la more de S. Jean. Il laifTa

ij,

^P^^^ luy pluficurs difciplcs,dont Ics principaux furene S. Ignace,

Polycarpe, Se PapiasEvefque d'Hicraplc.


Grgoire Thaumaturge ayant eft fait Evefque de Neocefare"Jorfqu'il cftoie encore jeune, &:cftane en peine de ce qu'il
dvoie enfeigner fon peuple, la Vierge
S. Jean l'Evangeliftc
s.

lor.

Nyf./.Gr.t.3.

p-445-447-

'S.

&

de la Vierge, S. Jean luy donna un


fymbole,qui fe trouvoit encore crit de la main de Saint Gregoire fur la fin du IV. fiecle,'&: qui a eft cite dans le cinquime
Concile cumnique.
'S.Jean rEvangelifl:e"s'appaiut aufH au grand Thcodofe avec
luy apparurent

Bar.i33. ij.

Thdrt.l..c.14.

p.739-a-^-

vers

fan

^'^'

&: la prire

en l'an 394,

l'ApoIlre S. Philippe, &:"ils luy promirent la victoire fur le tyran &c.

Eugne.
J;p;.3o.c.i3.p.

eAthC

Apoftre.'^On luy a attribu un livre de fes voyages , qui eft apocryphe.rC'eftoit pcuteftre la mefme chofe quc]Ue livre appelle

>

d.

/pi.47-c.i.p.

Bar.447.

'Les Ebionites ont autrefois fuppofc quelques crits cet

tf.

lesAles de

l.i.p.96.i.b.

Br44.543.
Auj^.dcfid.c.
^.t.6.p.r4o.i.

Jean, dont"les Encratiees

quc les Manichens

fe fcrvoient,gauflibicn heretique

& Ics Prifcillianiflcs. [On en attribue la com-

Leucc, fauteur ordinaire de ces livres fluix &: impics.]


'Quelques uns encore citent fous le nom de S. Jean l'Evangejj^^^ ^^j^ autre livre apocryphe de la more & de l'Aflompcion de
la Vierge, ce qui n'eft receu de perfonne. Sixte de Sienne &: Baronius citent fur cela un fcrmondcS. Auguflin,o il eft ditque
Saint Jean n'a rien crit touchant la mort de !a Vierge. [Mais ce
fcrmon eftplutofldc Fulbert Evefque de Chartres, flon lesDoctcurs de Louvain, que de S. Auguftin , pui('qu'Ifidoie y efl: cite.]
'Gclafc condannc en (rcneral tout ce qui a eft fuppof Saint
Jean par"Leucc,'qui avoit crit pluficurs adcs fjus le nom des
Apon:res,''&: entre autres de S. Jean;&: ces Adcs eftoicnc rcccus
pofition

44-4SiSii.s.

S.

''uii-'il!

.\

/inadv.c.io.p.i5i.ib, idc fid.c.4.p.i3<.i.d.

v.lrtMani.
'^'^nsJ"-

SAINT JEAN L'EVANGELISTE.

syj

d'un miracle de Saint Jean qui


avoir chang du foin en or. Nous avons une hiftoire de S, Jean
atcribue' un Mcllite Evefque de Laodicee, qui avertit toute
l'Eglife de rejctter les faux actes queLeuce avoir crirs de Saint

des Manichens, 'Il y

eftoit parl

c.4o.p.i4i.i.d.

ior.p.i3o.

&

de S. Thomas.[Maisce Mellite mefmenc


Jean, de S. Andr,
vaut gure mieux que Lcuce. C'eft apparemment ou Thiftoire
apocryphe de S. Jean cicepar S. Augu{lin,'par S.Ephrem d'Antioche, [&: par d'autres ou une pice faite fur celle l. Il n'y a
rien que de digne d'un rveur , qui crit Ces imaginations, ou
qui ramafledes contes rpandus parmi le peuple.
Nous avons parl ci-defliis de la faufe hiftoire de Procore, qui

Son.b.

peu prs de mefme genre.] 'Baronius prtend que Cerinthe


avoit publi fcs faufTcs rvlations fous le nom de S. Jean: ["ce
qui n'a pas aifcz de fondement.] 'Les Orientaux ont encore au-

97- n-

jourd'hui des liturgies qu'ils attribuent cet Apoftre.

9.p.64-

efl:

v.lesCerln-

Ju^""'rJL.*,"'r*.*.V^^rX; aT"**-*-^''"

Phot.ciij.p.

Bar.44.48|

Bona

lit.l.i.c.

Ti- A^*''^ x^T'Ti; T" ' r-J^'^'r^jL^

'^ A4**V-t- i?^

SAINT THOMAS
APOSTREAINT Thomas eftoit auffi appelle Didyme;aces Joan.n.r.K,
deux noms ne lignifiant que la mefme

chofcjl'un

i.

l'an 33 de
l'cre

com-

mune.
i.

Jude.

3a-

'IlfutfaitApoftreparJ.C.[enran5i.]bLorfque
Sauvcur, ["pcu de temps avant fa Paflion,] voulut aller refluf~
^
t
n
c
t-i
citer Lazare a Bethanie , baint Thomas encouragea les autres
Apoftres le fuivre pour aller mourir avec luy.'Dans laCenc il
le

luy

demanda o

il

alloit,

&

,
'

Conc.c.4.r.
* Joan-"-^-'*-

h.t.j.s,

qu'il eftoit luy

mefme la voie,

& la vie.

Oesus Christ

s'eftant

apparu aux Apoftres

le jour

de

fa relur-

zo.v.ij.i^,.

S.Thomas n'y eftoit pas,"il s'apparut huit jours


aprs luy & aux autres, & voulut qu'il mift fes doits & fa main
dans les troux des doux & de la lance, [afin"de le convaincre

reftion, lorfque

tC9.

Note

E.jf.i.i,c.i3.p,

quelle eftoit la voie qu'il vouloit

prendre furquoi J.C. luy rpondit


la vrit,

J-^^fn-pi^i

& l'autre en hbreu, c'eft dire double


ou jumeau.'Il avoit peuteftre encore'le nom de

en grec

Note

-^

""

1,

I. [Nous fuivons !e fens qu'on donne communcicent cet endroit.


T'S.Chryfoflome
moins, & prtend (^ue S. Ttoraas craignoi encore plus ouc les autres.

le rejette

Yyij

nean- Chry.m ^o
p.3<, b.

h.r.

SAINT THOMAS.

5j
Ori.iaCelf.i.i.

pleinement de

fa refurrection.j'll

avoic bien cru des auparavant

que l'on avoic pu voir J.C. comme on peut voir, dit Origene, les
amcs des mores mais il n' avoic pas cm qu'il fuit reffufcic avec
un corps"palpable, & s'il fauc dire ainfi, maniable &: capable ynliT*;
Gtg.iiiEv.h. d'eftre couche. 'Son douce nous fut plus utile que la foy plus
i9.p.i45o.dpromte des autres difciples, puifqu'il donna occafion J.C. de
nous afllirer de fa refurrcdion par des preuves plus fenhbles.
Aug.injo.h.
'Apres avoir touche &: mani les plaies du Sauveur, &c y avoir
iii.p.izs.i.air
j^Q^y^ l'aftermiflcnient & la perfedion de fa foy.il en fit paroiftre
Bern.in.Cjnr. la lumire & la plnitude, en s criant, Mo;t Seigneur o- mon Dieu,
f.i5.p.36.i.a|
reconnoillant Dieu qu il ne voyoic pas dans l'homme qu'il vovoic
& quil touchoic,*(S^ detruilant ainli par avance 1 herefie de
b.
* Cafn.dc Inc. Ncftorius, qui ne vouloir pas qu'en J.
Dieu & l'homme fuflenc
3-C-1JP-939^^^ feule perfonne.Cct Apodre tout champellrc,qui ignoroit l'art
de la dialcc^lique, qui ne lavoir rien de toutes les fubtilitez de la
philofophie, n'avoit pas connu une fi grande vrit par l'elevation de fon eiprit, mais il favoic apprife de Dieu mefme."t par- &c
P''^-

ccqu'il eftoir fimple, pur

&: faint

il

fe

contentoir d'eftre

le dif-

ciplede J.C, &:dedirece que la lumire celefteluy avoir appris,


fans fe mettre en peine des vaines diftindlions que l'hereiie a
trouves depuis pour ruiner la vrit fous prtexte de l'claircir.
[Quoique les Pres difenc gnralement que S. Thomas touAug.f.MS.p.
7(;i.g|in3o.h.

ui.p.i

.1.

|i.

du Sauveur,] 'Saint Auguftin qui Ta dit comme les


aufres, reconnoift nanmoins qu'il n eft pas abfolument cerrain
^^^,.j ^,^^^ ^^.^^ puifque l'Evangile ne le dit pas, & qu'il fe peut
faire que J.C. luy ayant offert de les coucher, il n'en aie pas eu la

cha

les plaies

hardiele.

&

quelques autres difciples


'Peu de jours aprs, S, Thomas
ayant eft pefcher dans la mer de Galile, J.C. s'apparut eux
fur le rivage, &: ils difnerent avec luy.
Zuf.l.3.c.i.p.7i.
'La tradition des Fidles du temps d'Origene, eftoitque lorf^'
'
'^'^ i^s Apoftres diftribuerent encre eux les pays o ils dvoient

joan.iT.v.i-13.

plll'l.'"

Rc.o^.i.p.c.:?.

P'?A''^"'''*^'

b soph.cs

p.

i(S!|.p.Qccu.

*'
Plin

l.4.c.i(f.

''"^'''
Op.imp.Ji.ip.

porter l'Evangile, les Parthes"echurent S. Thomas. 'Il alla


prefcher ces pcuples.rqui tenoient alors toute la Perfe,

donc aw-

&

ba-

lanoient la puiflance des Romains. J^Quclques uns marquent en


particulier qu'il prefcha divers peuples,[rujecs ou membres de

l'Empire des Parchcs,]c'eft dire aux Medes , aux Perfes,' aux


Carmaniens , aux Hircaniens, aux Badricns , &: aux"Mages,'aufquels Pline actribuc un pays propre dans la Perfe,[&: qui eftoient

i-

not

e j.

rpandus dans plufieurs autres endroits de l'Orient. j'L'auteur de

'
I.

peuples de Viic.Sanfon.

Dans l'Anonyme d'Oecumenius

il

y a

riffuttii-,

au

lieu

de Kitffuacit.

SAINT THOMAS.

3^7
l'ouvrage imparfait fur S. Mactiiieu, [qu'on croit eftre un Arien
du V. fiecle,Jditque Saine Thomas eftanc arriv dans le pays o
vivoicnc encore les

Mages qui

cftoient autrefois venus adorer

J.C. Bethlero,il les battiza,& les employa avec luy la prdication de l'Evangile.'Fortunat de Poitiers luy attribue la con- Ford j.c.i.p;
"?.

verfion de la Perfe.
I-

Note

4.

'QLielquesunsdifent qu'il a eft en Ethiopier&plufieursi Pres


marquent qu'il a prefch dans les Indes, "foit*qu'il ait effedivement porte 1 Evangile dans les pays que nous appelions proprement de ce nom , comme on prtend en eftre afl'ur parla tradition, Se les veftiges qu'on die s'y en eftre confervez jufques
l'Ethiopie, on ait entendu tout
prefent;[foit que par les Indes
ce qui eftoit hors de l'Empire Romain du coft de l'Orient &c du

ap.chry.t.6.h;
3ip-2-9 a-

&

Midi,] 'comme cela

eft afl'ez

Chryfoftome dit que

ordinaire aux anciens.

Florent.p.i4',

Thomas

qui avoit paru d'abord le


-^j
l^^'^^
ineredule]de
tous
plus foible,[&: le plus
les Apoftres, devint par h.[.p.398.b.
l'indulgence qu'eut J.C. pour fupporter fa foiblefre,&: par la puif^S.

fance de

S.

fa grce, plus fort, plus

les autres;'qu'il

que tous
&: qu'il demeura c

ardent, plus invincible

parcourut prcfque toute

la terre;

[fans rien craindrejau milieu des peuples

mus de fureur, qui

ne cherchoient qu' le tuer.


[Oa ne fait nanmoins rien de particulier de ce

qu'il a fait

prdication de l'Evangile. j'S.Auguftin parle en plufieurs


endroits de Thiftoire d'un homme qui ayant donn un foufflet

dans

la

cet Apoftre

&c-

1.

fut maudit de luy,

Aug.f.D.in m';
''"'"P;34t.

& enfuite

dchir par un lion. 'pT"\m'''''


des
livres
"Il dit qu'elle eftoit tire
que lesManichens eftimoient Fa"fti iic-??.'
beaucoup , &: qu'ils rcgardoient comme des livres canoniques , P-'^'-^-*'^mais que les Catholiques rejettoient comme apocryphes,&: compofez par des faifeurs de fables fous le nom des Apoftres. [Cela
confirme le jugement qu'on fait des contes du faux Abdias,]'o Abd.i.<,.p,io4.cette hiftoire fc trouve tout de la mefme manire.
'On ne fait point en quelle anne Saint Thomas a fini fa vie, Bar.7s.51.
'finon que S.Nil dit aflez nettement qu'il n'a fouft^ert qu'aprs S. Phor.c.z7<;.p,
Pierre
S. Paul,[martyrizcz en l'an 66.] "^Sophrone^dit qu'il eft *^57.a.
mort Calamine ville des Indes. '^S. Gaudcnce dit auflx que l'on [s'^L *^'
croyoit qu'il eftoit mort dans les Indes:=&: c'eft ce qu'on lit dans d dud.C.ir.p.
les plus anciens martyrologes, f Saint Grgoire de Tours affurc
Fiorent.p.Hf/
que cela eft port par les actes de fon martyre,[ce qui ne contri- hs,

&

"^

I. s. GregoirerleNJzianzeor.2j.p.4js/), s. yerome ep.r4S.?.^.^.7jp.<,S. Ambroifc^/45.^.Sf4./,SaiiifC,


Paulin car.2<r.^.(f27, Sophrone <tf.HIcr.^^r.(7/.^.s,^Aaonlme d'Occumcniusf.i4,S.Gaudcnce de Biefle '

h.iv.btb.P.t.z.^.So d, S.
1. fi c'cft

Grgoire de Tours deglor.Mart.e.sz.p.ye.


S. Thomas 5cc. aux hommes illuftics de

luy qui a ajoute

S. Jetoine.

Yyiii

'

''

"

'

SAINT THOMAS.

3^8

bue pas rendre cccte tradition plus authentique.] 'Les Portagais prtendent qu'il y a une ancienne infcripcion Maliapur
dans les Indes, o l'on apprend entre auties chofes que Saint
Thomas fut perc d'une lance au pi d'une croix prs de cette
ville, [C'efl: peuteftre ce qui fait dire aux auteurs nouveaux,]'que
Calamine elt la mcfme ville que Maliapur.[On ne marque point
que les anciens en parlent:]'mais feulement qu'on met une ville
de Calamoue en Arabie.
'Pour fon martyre, S. Clment d'Alexandrie raporte d Heracleon hrtique V alentinicn , que S. Thomas n'a point cftc martyriz. 'Nanmoins Thcodoretmct un S. Thomas entre les plus

Bar.7.5 iij"'^-

Baudr.p.147.
*'^"

Lio)<J.p.ii3.

ci.ftr.4.p.oi.

ThJrt.gr.a".
l.s.[:607.a.

iUuftres martyrs,[ice qu'il fcroit difficile d'entendre d'un autre

GauJ.f.i7.p.

que de rApoll:re:]'&

*^'

Apoftre fut tu par

phot.c.i76.p.

veilles qu'il operoir, qu'il vivoit

'^^Jft'

reconnoift aulh qu'il a elle martyriz.^S. Aftere d'Amafe le

196X.

Gr.T.gi.M.c
3i.p.7o.

Florent.p.Hj.
i4(.4i.

Gaudence

S.

les infidles, &: qu'il

mefme

aprs fa mort.'SaintNil

-P-s'^-

Ruf.i.ii.c .p.
i7s.i|

ar.3.)u
.

Bar.i^<.l5.
7Ul.i|

Florent.

p,i4S.a.

'

'

&

Aua3.p.487.i.
*'

p.4S<.i.d.
chry.t.6.h.3t.
''"^^*'

p.i7i.d.

mec

parmi les chers des martyrs.


'S. Grgoire de Tours dit que fon corps demeura afTcz longtemps dans les Indes, mais que depuis il fut tranfport<S<: inhum
EdeiTe. [LemarryrologeRomain aprs Ufuard S>c Adon, marque
Ja fefte de cette tranflation le 3 de juillet.] Tes plus anciens martyrologes la mettent ou le mefme jour ou le 21 de dcembre..
'^ Chryfoftomc dit que l'on ignoroit les fepulcres de prefque
jpj^jj les Apoftrcs; & que l'on connoifl'oit feulement ceux de S.
Pierre, de S. Paul, de S. Jean, &: de S. Thomas. [Cela marque
qu'ils eftoienttous dans l'tendue de l'EmpireRomain;]&:Rufin
^j^ nettement que les reliques de Saint Thomas eftoient Edefle
dans la Mefopotamie ce qui a oblig Baronius de dire que c'efl
une chofe aufll claire que le jour,
'Mais pour fatisfaire auffi les Indiens & les Portuo-ais, qui pre'
^
<t-i
n
J
tendent que le corps de S, i homas a elle trouve dans ces dertranfport de l Goa, il leur en lailfe
niers tenips Maliapur,
la moiti [quoiqu'il foit au moins allez difficile de trouver des
exemples de ces fortes dpartages dans les premiers fiecles.J'Le
P. Combcfis ne s'en fatisfait nullement. Il combat la tradition
des Indiens par la vnration de fon corps EdcfTe, &: par la
croyance des Grecs, 'qui pretendoienc fous Lon le fage avoir
fon chef Conftantinople.'L'oraifon fur S. Thomas qui eft parmi
les uvres de S .*Chryfoftomc,"&: qui au moins paroift cftrc faite v. ArcaJe
''^'
en l'an 401, 'dit allez nettement que le corps de cet Apoftre cftoit "'^'^
,

Cluy.ioHeb.

i.

que S.Thomas
faifoit voir par les mer-

dit nettement

1.

Thcodotct a'cAoit pas

loin d'LJcffc

clloc le corps de S.

Tliomas Af oihc

SAINT THOMAS'.'^

5^9
^

un mefme endi'oit/& au lieu o l'auteur parloit. c|i74.i>^


[Nous fommes aufli obligez d'avouer que nous ne voyons point
comment ni pourquoi on aura pu apporter fon corps deMaliapur
Edefle, tout ce que Ton en dit n'ayant ni autorit ni vraifemblance & nous ferions fort portez croire que Calamine eft
quelque lieu bien moins loign de la Mefopotamie que n'eJl
Maliapur en forte que les Chrtiens en eftant chafTez ou auflltoft aprs le martyre de S. Thomas , ou quelque temps depuis
aient pu aifment fe retirer Edefle avec le corps de ce Saint,
fans traverfer une partie des Indes & toute la longueur de la
tout entier en

Perfe.]
'Il

y avoir EdefTe dans le IV". fiecle

une eglife

trs clbre fous

nom de S. Thomas , o caufe de la faintet du


cratc,ron tenoit"prefque toujours les aflcmbles

le
x^i-

lieu, dit

So-

Socr.i.4.c.i.p.

iis.bisoz^i..c.

[ecclefiafti-

ques, qui dans l'antiquit fe tenoient tantofl: dans une eglife,


une autre, parccque dans les villes ordinaires il n'y
qu'une
avoir
Mfie en un mefmc jour.J'S. Grgoire de Tours dit
qu' la felle de ceSainr,ils'yfaifoitune foire franche qui duroit
tantoft dans

un mois, durant

'

lequel Saint

Thomas

Gr.T.gi.M.Cr
'^P''''"

faifoit paroiftre"plufieurs

marques vifibles de fon affiftance. Il dit que cette fefte fe faifoit


au cinquime mois :[& cela peut revenir ce que le calendrier
des Syriens donn par Genebrard,^met la mmoire de S.Thomas
au mois de mars, qui eft le cinquime flon eux,parcequ'ils commencent Tanne au mois de novembre.]
'S. Grgoire ajoute que dans les Indes au lieu o S. Thomas P.70
avoit efl enterr d'abord, il y avoit un monaftere, & une eglife
magnifique, dont la lampe bruloit continuellement fins huile ni
mche,'ce qu'il dit avoir appris d'un Thodore qui avoit eft fur pzrles lieux.

'On prtend que

S.Thomas

la ville d'Edcfle ayant eft ruine, le

fut port en

l'ifle

de Chio,

&: depuis

corps de

Ortone

[ville

Fioi-enf.p.i47f

^^f-?

)"''

maritime de l'Abruzze.J Vers la fin du IV.fiecle il y avoit des reli- Paui.car.i4.p.


ques de ce Saint dans l'autel de S. Flix Nolc,*dans la bafilique ^ g^j,
des Apoftres[qiieS. Ambroife avoit fait baftir] Milan prs de p.364.a.
la porte Romainc,'&: dans l'eglife de Brefle appelle l'AfTemble Gaud.fi/.p'-'*-

des Saints.

'Theodoret parle d'une machine de guerre laquelle on avoit Thdrt.v.i.j.c.


donn le nom de S. Thomas, &: dont Eunome Evefque de Tho- '^P'^^'^-^dofiople [dans laMefopotamie,]fe fervit heureufement"pour punir les blafphemes d'unRoy barbare qui afficgeoit la ville"avec les

&C.

vers l'an
"^^^

I'

I.

troupes des Perfes.


la teftc

defoQ commentaire

fur les Pfeaumes, Lion en

ifiij.

SAINT THOMAS.

3<o

Ear.44.j41.
Ath.fyn.p.154|Euf.i.3.c.;.

<

Br.44. 4S.

447y.

'On a fuppof Saine Thomas des actes compofez par"Luce v.s.Andii


&: condannez par le Pape Gelale, des voyages,'un Evangiie^ag^mie Apocalypl aulH condanne avec (on Evangile par
Gclare.[C'eIl; apparemment de ces Ades ou de ces voyages, qui
efloient peuceftre la melme chofc, que vient Thiftcire que nous
Caiin

avons raporte aprs S. Auguftin.J'On cite encore de fes ASes,


qu'il ne bactizoit pas avec de l'eau, mais feulement avec de l'huile ce qui elloit pratiqu par les Manichens, &: non par les Prifcillianilles, quoiqu'ils i'e ferviflent aufli de ce mefme livre.'L'Evangile qui porte fon nom a eft compof par Thomas difciplc
Je Manichce,'pour corrompre les amcs limples par l'odeur agrable d'un nom auffi refpc3: des Chrtiens qu'cft celui de l'Evan;

Cyr.cat.s.p.5!.
^'

4.p.j8.a.

gile.
Flor.p.i4.i46.

[Nous avons dj marquj'qu'on

p. 574-

p.504-5c5|Boll.

r^f T'Il')\
#ciuy.t.6.h.i.
p.i7i.(|i74-''-

p.'-

71b.

ou

mort de Saine
de dcembre, auquel l'Eglife latine clbre aujourd'hui fa feftc, &: le 3 de
juillet, auquel particulirement on honore cette tranflation/Les
martyrologes de Saint Jrme marquent encore une fcfte de ce
Saint le 3 de juin,'&: une dc"fa mort le 9 de fvrier.'^ Les Grecs
en font le 6 d'odobrc.^L'oraifon fur S. Thomas que nous avons
dj cite prononce en prefcnce du tombeau du Saint, [&
ainfi dans Ion eglife Edefle,]'^& le jour de fa fefte; cette oraifon, dis-je, aflure que cette fellc fc faifoit dans toutes les nations,
parmi les barbares auflibien que parmi lesGrecs,'& que les Ariens

Thomas, ou la

faifoit

la

tranflation de Ion corps Edcfle le 21

defofttio.

la celebroient aufl

avec toute

la terre.

de S.Thomas, faut joindre celle] 'de S A I


T
70 Difciples & Apoftre[de la ville de Mot e y
EdefTc enMefopotamie,puifqu'ils eftoicnt" frres flon quelques v. la noie i.
P-53C.
uns,]&: que ce fut Saint Thomas qui l'envoya 'de Jcrufalem
pi'-'lEdefTe.'Ccla fe fit peu de temps aprs que ] .C. fut mont au ciel,
["& apparemment auflitoft aprs que l'Eglifc eut e ouverte aux Note 6.
Gentils"par le battcfme de Corneille, Car il fe peut bien faire vers l'an 35.
"queles Apoftres euflcnt partag entre eux des ce temps l les v. s. Matpays o ils dvoient aller prefcher &: que la Mefopotamie fuft ''*'^''comprifc dans le partage de S.Thomas auflibienquelepaysdes
Tacit.n.Ti.c. ParthcsJ'dont cllc reconnoiflbit l'autorit.
'Cette hirtoire cft tire des archives publiques de la ville d'EIejCu/up3i.a.b|3}.a|}j.b. dcflc OU cllc c trouvoit en fyriaquc
Et EufcBc ayant jug qu'elle
pouvoit cftrc utile l'Eglife, il l'a infre en grec dans fonhifEuf.l.i.c.i3.p.

v-Aii-^

[A

l'hiftoire

il

T H A D D E E" l'un des

donn par ce moyen une autorit d'autant plus


condcrablc, qu'il a eu un fort grand foin de ne rien tirer dutout
de

toirc,[&: luy a

SAINT THOMAS.
V

de tant de livres apocryphes qui couroientiilors. Voici donc ce


que porte ceccc hiftoire.J
'i^^ viile"d'de(rebaftieplusde5oo ans avant J.C. par le grand
Selcucus Roy de Syrie, [dans la partie de la Mefopotamic que

Saint

^pirem

l'on appclloic Ofrhoene,]'avoit alors {es princes particuliers, tQU-

Abgare"ou Agbare, qui eftoit moins leur nom que


Car on croit que c'cft un mot arabe qui fignific /rcs

jours appeliez

rcibici.

leur titre

3^r

fu'-jjlmt-,

J'an 49,

ces princes &: leurs (ujecs eftant Arabcs.'Tacitc parle fur

d'Abbare Roy des Arabes,

&

maillrc d'Edefl'c, qu'il ac-

Hier.cLr.p.T357

Euf.l.i.c.i3.p.3i.

a|n.p n.i.aj
'

n.p.n/.a.^
Tac.an.ii.c.iiH-p-i75.

cufc d'inhJelitc,
'Celui dont nous parlons[qui pouvoir eflre Ton pcre,]cfl: appelle

par Rutn
a.r/ffpv.

v.s.Ephrera
*

''

fils

d'Ucanie ou d'Ucamc,^&: a

eft iliuftre entre les

Ruf.i.i.c.if

commenc &: fond, ou au Euf.p.^ac.


moins relev "la monarchie d'Edefle.'^Eufebe crit qu'il eftoit ^Boii.i.fcb.p;
Roy de rOfrhoene,''&:Frincc des nations d'audel del'Euphrate. Ti^.x.uc^ r,^Ovl prtend nanmoins que cela rcreduif>,iit proprement aune ?^-d.
tribu & une nation des Arabes. "^Au moins Jofeph parle d'un Abia ^ n
p^ii"i^b^'*^*
Roy des Arabes, &: ce femblc dans la Mefopotamie mcrme,rqui /jof.jnt.i.ic.c.
ne pouvoit pas cftrc fort loign du temps d'Abgarc dont nous ^-r-^^s.c.
parlons. ]'Cet Abgarc efl: qualifi tantoft Toparque[ou Princc,]& Euf.i.i.c.13 prantoft Koy.sProcopc en dit bien des chofcs qui font areablcs, '-'l3^.b.
autres. ''S.

Ephrcm

dit qu'il avoit"

niais qui tentent tort la rable,

c.n.p.n/.

'Ce prince eftoit travaill d'une maladie fafcheufe & incurab!e,(ce que Procope entend de la goute, &: les nouveaux Grecs
de la lepre,)lorfqu'il entendit parler des miracles que J.C. faifoit
en Jude. Jugeant donc fur cela que c'cftoit vritablement le Fils
de Dieu, il luy envoya un couricr nomm Ananie, avec une lettre

pii8.a|Euf.p.3.
'^'^l3i-t-t..

adreflee, '..^/^'/j' Sdu^^-cnr plei/i de hora qui paroifl i^Jcriifafem


,

pour le prier flon la lumire encore foible que Dieu rcpandoic


dans Ton ame , de vouloir venir EdciTe pour le gurir , &: que
cette villCj quoique petite leur fuffiroit tous deux ,puifque les
Juifs ne chcrchoient qu' le maltraiter.
'Jsus Christ n'alla pas EdciTe, [parcequ'il ne vouloir pas
abandonner encore les Juifs.]Mais il honora ce prince, dit ufebc, d'une rponfc que Thiftoire raporte en ces termes:' Vous
eftes heureux, Abgare, de croire en mov fans mi'avoir vu. Car
c'eft demoy qu'il eft crit^que ceux qui m'auront vu ne croiront
pas en moy, afin que ceux qui ne m'auront point vu, croient c
reoivent la vie. Pour ce que vous me priez de vous aller trouver,
il Faut que j'accompliffe ici toutes les chofcs pour lefqucUes je
,

35

i-

.p.

|^^Mi^"^-n-r.ir.

C'Cit le fens de plufieuis prophties

Hifi. Ecl.

comme

Tom,

I.

'iCaiec s2.v.i^[S}.v.j.z.

7.

Euf.p.jiJ.

p-3i-33-

SAINT THOMAS,

^,
fuis

envoy,

Quand j

&

y ferai

qu'enruicc"je retourne celui qui m'a envoy. ud,ax^ipir,.


retourn, je vous envoyerai un demes difciplcs, "^*

vous guerifle de voftre incommodit,


vie vous &; ceux qui font avec vous.

afin qu'il

ne

la

apparemment ces dernires

&: qu'il

vous don-
ce

ont fait dire


[Ce
*"^ Saint Ephrem en parlant de cette lettre , Que J .C. a bni pour
que
toujours la ville d'Edclle, qu'il en a affermi les tondcmens,
cette bcnediiSlion demeurera jufques ce qu'il vienne du ciel au
>iug.E.rp.i3o. dernier jour. 'Le Comte Darius parle aufli de cette lettre en cri'^^"'- '^ ^^'""' Auguftin.^Procope, Evagre, S. Jean de Damas, Saint
lAiex'n H'Thodore Studitc, en parlent de mefme,&: tmoignent la receBar.3i.(ro.
yoir pour vritable. 'Baronius paroift entrer dans leur fentimcnt.
cdr.p.735.c. 'On voit par Cedrenc, qu'on pretendoit en avoir l'original
Conftantinople fous l'empire de Michel le Paphlagonicn[vers
l'an 103^,] &: qu'on l'y confervoit avec rcfpet.
[Toutes ces autoritez, entre lefqucUes en ne peut douter que
celles d'Eufebc &c de S, Ephrem ne foient trs confiderables,]
AleT.t.i.p.i4 'n'empefchent pas que plulieurs"n'aient de la peine croire que Note
i44|Dui'iD,p.
^gj.j. lettre foit vritable &: ils foutiennent mefmc qu'il la faut
rejetter comme fuppofce, avec tout ce qu'Eufebe y joint fur la
converfion delaville d'Edelfc, parce, difcnt-ils, que 11 cette lettre eft vraie elle doit cftrc receue comme canonique, &: mefme
comme la plus augufte partie de l'Ecriture. Cependant il eft certain que jamais l'Eglifc ne luy adonn ce rang &: mefme le Concile de Rome fous Gclafe l'a mife entre les crits apocryphes,
[Cette difficult eft aflurment trs confidcrable. Il femble
nanmoins qu'on y peut fatisfaire, en difint que l'Eglilc n'ayant
Boll.i.feb.p.i.

font

paroles,]'qui

&

'

point receu cette lettre par

la voie ordinaire

par laquelle elle a


une voie

c'eft dire ne l'ayant receue que par

receu l'Ecriture ,
purement humaine, fonde fur

de la ville
de faulTes pices, quelque peu d'apparence qu'il y ait qu'on y en ait inler, & non par
le canal authentique &: aflur de la tradition perptuelle venue
de main en main depuis les Apoftres i elle n'a point du la recevoir
au rang des Ecritures canoniques,] '&i a pu pour cette mefme
Bar.i.o,
raifon la traiter d'apocryphe , non comme faufe, mais comme
n'eftant pas fuffifammcnt autorife pour faire partie de l'EcriAug.inFauft.l. tutc.'Car S. Auguftin dit que fi l'on produifoit quelque lettre de
i! c.4.p.j94.i.b.
avant que de
J ^ ji fjutlroit; examiner de qui on l'auroit receue,
civ.l.i.c.i3.p. luy donner autorit.'Il dit encore qu'on ne peut douter qu'Enoc
iS3.i.a.b.
j^>^jj. ^^j.jj. qm,[q^;e chofc de divin, puifque Saint Jude nous en
d'Edefte, dans lefquclles

l'autorit des archives

on a pu

infrer

SAINT THOMAS.
alTiire

Se que nanmoins

les crits

d dans

les Juifs

qui portoient ion

le

3<?5

ont eu raifon de ne pas mettre

nom dans le Canon des Ecritures gar-

Temple, parcequ'on ne pouvoir pas trouver de preuve

certaine qu'ils fuHnt de luy, n'ellant point autorifcz par des perfonncs qu'on pult croire les avoir receus de luy, 6 les avoir confervez par une fucceffion non interrompue.
aprs avoir parl de la lettre de J.C. Ab- ep.B.zjo.p.S3S,
^"
que le Sauveur ordonna que la ville d'Edcflc feroit
imprenable aux ennemis. Evagre remarque que quoique"celane Evag. 1.4.0. 17,
fuit point dans la lettre de J.C, c'elloit nanmoins la croyance p^i'^p}r
commune des Fidles, laquelle fe fortifia beaucoup fous Jufti- i.i.c.ti.p. u8,
nien, lorfque Cofrhoes Roy de Perfe,"qui y avoit mis le fiege, fut "*
contraint de le lever.
'Evagre attribue principalement la leve du Cicgc une image EYag.p.4oi.b,
faite, dit-il, de la main deDieu, que J.C. avoit envoye Abgare.
'C'ellc premier que nous trouvions avoir parl de cette image, n.p.io5.i.b c.
'qui depuis efl: devenue fort clbre parmi les Grecs. ^Nous en Bar.31.56i.
avons un long trait attribu l'Empereur Conftantin Porphy- " ^''^-r'i^rogenete,donnengrec'parleP, Combefis.'^Ony voit comment ip.jy.
on prtend que cette image fut apporte Conftantinople avec
la lettre AbgarCjTous l'Empetcur Romain Lacapcne. [Ce n'efl n.p.ioj.
pas ici le lieu d'examiner cette pice. Il fuffit d'y remarquer l'amour des nouveaux Grecs pour les fables,]'& qu'ils n'avoient p.^3rien de bien affurpour l'origine de cette image.
'La promeflc que J.C. avoit faite Abgare de luy envoyer un Euf.i.i.c.i.p.3X.
de fes difciples, fut donc accomplie par S. Thomas, qui Dieu ^^'

'Le

Comte Darius

gare, ajoute

infpira le

prefcher

Thadde
c'eftoit
'ilfe

bie,

mouvement d'envoyer Edeile un

Evangelifte, pour

y
foy de J.C, &: ce fut comme nous avons dit, Saint
l'un des 70 Difciples. 'Quoique Thadde fceuft que

la

principalement pourAbgare queDieu l'envoyoit Edefle,

logea nanmoins d'abord chez un particulier

I-ic.i3.p.33.i

il

coimmena

bientoft clater par

miracles qu'il faifoit au

un

nomm To-

g-rand

nom de J.C. Abgare en

b.c,

nombre de

fut averti, Sc

jugeant que c'eftoit celui que le Sauveur luy avoit promis,


Tobie de le luy amener,

il

die

'Thadde vint donc au palais , o les principaux feigneurs du


pays cftoient aflfemb'ez c l'hiftoire remarque que lorfqu'il en-

d.

ifty-t y.(/<i

tra

dans

la

chambre, Abgare

fcul vit"

quelque chofe de fort

extraordinaire fur fon vifaae.'Les nouveaux Grecs difcnt que ComhF.opuC).


vf,r,yAr,/.-t.

I,

en

c'eftoit

11S64,

un grand clat de lumire. *^Cela

roblip-ea''de fe proft:er-

avec le traite d'Allatius fur les Sisneoiis.

2z

^"J^'r,
P'33.-"^'-

1}

SAINT THOMAS.

5^4
ncr aux picz de Saine Thaddce, de quoy cous

les affiftans

furent

fort fuipris.
f-54-'

demanda

cnfuicc s'il eiloit vray qu'il fufl: difciple de


de
Dieu,
qui luy avoit promis de luy envoyer une
Jsus
perfonnc pour le gucrir. Thaddce luy dit qu'oui; qu'il venoic
pour recompenfer la foy que ce prince avoit en Jsus & qu'il
obtiendroit ce qu'il dcfuoit proportion que cette foy croirtroit
en luy. Abgare repondic[en homme de guerre, jQvfil croyoit tellement en luy, que fans les Romains il cufl: voulu aller tailler en
'Il

luy

Fils

bj

pices tous

les Juifs

qui l'avoient crucifi.'Thaddcc dit fur cela,


[par fa mort] la volont defon Pere,&:

que J.C. avoit accouipli

Et Abgac ayant rpondu qu'il


luy impofa les mains, 5
le gurit Tinflant. Abgare admira cette vertu fi promte
f
puiirante,'^ fa joie redoubla encore Icrfqu'un nomm Abu
tourment de la goutte s'eftant aufll jette aux picz du Sainc^il le
cftoit cnfuice retourn vers luy

croyoit en luy

& en fon Pre

Thaddc

&

-.

gurit en priant pour luy, &; luy impofant

les

Thad Je ft
nom du Sau-

mains.

encore beaucoup d'autres miracles femblables au


veur.
S

'Abgare le pria cnfuite de l'inftruirc plus particulirement de ce


qui regardoitJ.C.Thadde n'avoir garde de Icrcfufcr mais il le
de faire alfempria nanmoins d'attendre jufqu'au lendemain,
:

&

bler toute la ville, afin"que ce qu'il avoit dire


p.3;-b:

pufl: fervir

un

scc.

nombre de perfonnes, 'Abgare donna les ordres pour


en mefme temps rit prefcntcr Thadde une grande
quantit d'or, que ce Saint s'excufa de recevoir, en luy difant
CCS belles paroles Si nous avons abandonn ncftre bien , com-
tt
ment prendrions nous le bien des autres
la
vil!ed'Edcflc,^
'Voil ce qu'Eufebe a tir des archives de
quoy il ajoure que S. Thadde en ayant tonn tous les habitans
par fes grands miracles , il difpofa leurs cfprits[ embraflcr la vrit ;]& qu'aprs leur avoir fait admirer &c rvrer la puilTance
de J.C, il les rendit enfin les difciples de fa doctrine. La ville
d'Edcfic cmbrafla ainfi toute entire le nom &: la foy de J.C,
qu'elle a toujours conferve depuis ce temps l jufqu' prefent,
dit Eufcbc: &: elle efl une preuve illailre de la grce du Sauveur.
X'hiftoire nous fournira de temps en temps diverfcs preuves de
1^ -^y ^ j^]^ vertu de fcs habitans, & mefme de fcs princes,
[comme on le pourra voir en'un autre endroit, o nous tafche- v.
plus grand

cela

'

(S:

i-

p.34.a.b.
i.i.c.i.p.39.3,

chr.in.iiS,Epi.
j.c.i.p.477.a.

la ville
reaiarde
rons de ramaffer tout ce qui
1
i?
I.

}^fjs-it

<OT

4ST;f<'

l'or

monnoy

&

non raonnoy.

d'EdclTe.]
& l'Egiife
O

siint

>'"'?"'
^

* 5 9,10.

SAINT THOMAS.

56'^

'S. Thadcle,[ qui Dieu a fait la grce de foumettre le premier


au jouer de J.C. une ville entire avec Ton Roy,]efi: nanmoins peu
connu dans l'Eglife, parcequ'on l'a prcfque toujours confondu
avec l'Apoftre S. Jude nomm auffi Thadde.[C'e{l pourquoi on

oT E

9.

Flor.p.i/u?-.'

ne marque point que les Latins lay rendent aucun honneur, fi


l'on ne veut dire que c'eftun]'S.Thadde qu'ils mettent en Afie p-u^lBoU.u.
le ji de may, c qu'Us icmblent faire mari:yr.2Mais"c'eft luy appa- ^^iJr'.^^^^l'.
remment dont les Grecs clbrent la mmoire le zi d'ouft ,
qu'ils croient eftre mort en paixBeryte enPhenicie, aprs y
avoir battiz beaucoup de perfonnes.

&

SAINT ACaUE
LE MINEUR.
apostre;et evesque de Jrusalem.
APxTICLE PREMIER.
De

l\ifofioUt de

^y,-^,;^^^t

fllf 1^^

S .Jacque ,^ de fd famille.

ES Grecs diftins-uent aujourd'hui

Saint Jacquc

d'Alphe, l'un des douze Apoftres,

& S. Jacquc

Corei.ip.n.p.
175-c.d.

du Seigneur, &J Evefque de Jerufalem ,


comme deux peifonnes difterentcs ;"nous re-

frre
V.ia note

i.

Pi

fffi^M

duifant ainli ignorer entirement Thiftoire de


Saint Jacquc d'Alphc, &: exclure le irerc du

douze principaux d'fciples. Mais


l'opinion des Latins qui croient que ce n'eft qu'un mcfme Saint,
& un men'neApoftre,paroifl: plus conforme l'Ecriture, & entirement appuye fur l'autorit de S.Paul/qui donne SJacq' -e
frre du Seigneur le titre d Apoftre , de mefme qu'il le donne
Seigneur du nombre de

Gal.r.v.t?.

'

nous oblige dcfuivre ce fentimcnt, fans


nous arrcfter toutes les raifons qu'on y oppofe.]
'S. Tacque eftoitfls de Marie, qu'on croit eftre celle que Saint Conc.c.i-r,.fiij
Jean "appelle Marie de Cleophas, & fur de la S^-^ Vierge.i^C'eft lg^^^^_
pourquoi quelques uns le font fils deCleophas. "^D'autres croyant soi.o.'iThdu-.
' 'P'"
Z 2 11)
Aug.loc.l.i.t.3.p.4i.i.a.l9.

feoTE

Tes

I.

S, Pierre. ["C'eft ce qui

SAINT JACQU.E LE MINEUR,

^66
Bcd.inMarc.
h..c^i.t.5.p.

que le furnom d'Alphe luy vcnoic de Ion pere,[donncnt lieu de'


dircJ'oLi quc Clcophas s'appclloic auii A'phe, ou que Marie
^pj.j-,5

1^

j^jjj^.j.

qui nous

(|"Alphcc sV'ltoic lemaiice Cleophas:i_"&: c'cft ce

paruill le plus pobablc,"ijcaucoup d'anciens onc

N ot s i,
ciuNotbj.

n d une premire femme que S. Jofeph avoir eue


avant que d'cpoufer la S'^= Vierge. Mais comme fa merc vivoic
encore au temps de la Paflion, il faudroit pour cela que S. Jofeph
&c mefme deux foeurs
cuti: eu deux femmes en mefme temps
la
loy, s'il faut prendre la letcontre l'ordonnance exprcilc de
tre, comme les Pres ont fait, ce que dit Saint Jean,quc Marie de
CIcophas cftoic fur de la S'^ Vierge]
qu'il eftoic

'Jofeph que

Marc.i.v.^o.

le

texte original appelle toujours'^Jof, e(loit[frere"

S.]acquf,&:]fils de la

jud.v.i,

(Je

Marc.fi.vj.

encore,] 'puifqu'il

qualifie aufli luy

mefme

Saint Jude fe
frre de S,Jacquc.[Smion pouvoir l'eftre

frere[ou ccuruiJdcJ.C. comme les


de jcrufalemfilsde
c'efl"S.Simeon
que
trois autres :[&: on
Cleophas.] Ils avoient des furs '&: Saint Epiphane en marque
deux, qui il donne le nom de Marie &.' de Salom..
cil qualifi

croit

Epi.7S.c.8.p.

v.fon

titre:

1040^Hicr.cp.io.

^'t'^xi'j''^
Gai.p.i6S.a.
Enf.i.3.c.n.p.

^T'i dE^i

mefme Maric.'L'Apoftre

6^

C.19 P.636.C.-VC.

H'cr.inHciv.

Au-^^inMau q
i7.M.p.n9.i.a.
bpnFauft.i.ii.

Au<;.t.4.p.!,-9.

'Les cnfans de Marie fur de la Vierge ertoient donc confins


germains du Sauveur par leur mere;r& ceux qu'elle avoir eus de
Cleophas l'eftoient encore du colle de leur pre flon l'opinion
des hommcs, &: felon l'ordre des loix civiles.]'Car S. Hegefippc
[le plus ancien hiftorien de l'Eglife,] nous ailiire que Cleophas
dont il eft parl dans l'Evangile, cfloit frre de S. Jofeph poux
cic [^ Vicrgc,[&: en cette maniercjoncle de J.C.'On croit que
^'^^
^^ ^"1^^ ^'"^^ S. Jacquc Sz Ics auttcs font appeliez frres
P^""^
de J.C; eftant ordinaire l'Ecriture d'appcllcr frres ceux qui
^^j^j.

mefmc

^\^^^Q

mams,

a qui

ulage

famille,^ particulirement les coufins trcrcommun Se populaire des Komains donnoit

nom

au milieu du V. ficel. S. Pierre Chryfologue a


^^.^ ^^^^ ^^^^ ^^^^ ^^j ^j^^ appeliez frres de J.C, cftoicnt fils
Aug.in]o.li.io de Marie fur de fa mere:'& S. Auguftin croit aufli qu'ils cfioienc
TmMiuq.ij. ^"^ ^^s parens du coll de la S^= Vicrgc,^quoique les parens de
p.ij^.i.b.
S. Jofeph palTaficnt aufTi pour les fiens.
[Nous parlerons autrcpart en particulier de S. Judc, &: de S,
Simon ou Simcon fcond Evefque dejcrufalcm. Pour Jofeph,
nous n'en trouvons rien dans l'hiftoirc. S'il n'ciloit toujours nomHier.in He!v. m Jofc dans le texte grec,]'ce que S. Jrme a fuivi,[on pourroic
^^^^^ port croire que c'cil le mefme]'que Jofeph Barfabas fur*^Aa v inomm le Jufle , q.ii fut propof avec Saint Matthias pour cftre
i.biP chiy.r.

encore ce

4 .49-p.i<s^i7'-

Ori.inMa'.i

p.ioe.b.c.

t. ,7.

i.

'Origeiic kiy doisnc ncauniouis le inefme

nom

<ju'.;u fils

Je Jacob.

SAINT JACQUE LE MINEUR;

3^7

lev l'apoftolat. [Ec nanmoins il s'y renconcrcroit encore


une grande difficult.] 'Car Barfabas avoit fuivi J.C. des le com-

v.it.u;

mcncemcnt/aulieu que les frres de J.C. ne croyoient point Jan.7.v.f|


c'^"-7*ncore enluy lorfqu'il voulut aller la fefle des Tabernaclcs,[rix
mois feulement avant fa mort, flon riiiftoire de l'Evangile ce
qui ne fe pouvant dire de S. Jacquc &: de S. Jude, qui cftoient
Apoftrcs longtemps auparavant doit s'entendre de Jof &c de
Simon.]'Saint Jrme paroift croire que ceux qui n'avoient pas Hir.inHel/,
alors la fov, la recourent depuis:*<S<: S. Chryfoflome dit qu'ils fe '^^P"-^'.,
Iignalerent enfin par la grandeur de leur toy &: de leur vertu, h..p.s9.i.|in
[comme nous le verrons autrepart de S. Simeon dejerufalem.] Aft.h^j.p.is.bi
^S.Luc aprs avoir nomm S.Jacque &c S. Jude entre les Apoftres TJ\aA.'Yi
:

,qi4i

attendoicnt

joint enfuite les frres de jsus.


S.Efprit.v
^
r

le

m-k.

^ /

ARTICLE
De i""*

^ i.Cor.h.ii.

II.

M'ir/e mre de S.Jacque

,&

de S. Cleophas.

'Arie mre de S.Jacque avoit accoutum de fuivre J.C.

Um.xj.y.',^.

M.'

en Galile, &: delefcrvir.'Elle le fuiviten- Marc.i.v.41.


^
corc jufques Jerufalem lorfquil y vint pour mourir.'Durant la Joan.g v.ij.
Pafllon ellceftoit avec la Vierge au pic del croix,'dont elle fe Maici-Motrouva un peu loigne lorfqu'elle luy vit rendre l'efprit fon
Pere/peuceftreparccqu'clle s'eftoit retire aprs qu'il eut recom- Aug.conr.l.3.c.'
_^lorfqu'ilelloit

mand

Vierge S. Jcan.<^Elle fut auffi prefcntc fa fcpukure,


de prpara des le vendredi des parfums pour l'embaumer.'^Mais
la

tombeau le dimanche au matin elle & quelfemmes, 'elles y apprirent del bouche des Anges

eftant alle fon

ques autres

Apoftres, '&; en
l'adorant.

^<:-

^x4.v.i.scaUi,

en furent porter les nouvelles aux


chemin virent J.C5&: luy embralfcrent les picz en

v.j-?.

"qu'il eftoit relfafcit. Elles

P-^'

No T

''i^y^T-'t'ywu

4.

Macr.iS.vg,

Le martyrologe Romain fait mmoire de cette fainte femme


de may il met une tranflation"de fon corps en
la ville de Veroli en la Campagne de Rome, o il dit qu'il fait

le 9 d'avril; &z le 25

beaucoup de miracles.'D'autres prtendent "qu'il cft dans une Boii.p.ipr.p.


deProvence appelle Les trois Maries, fur le bord du^''''"^''''
Rhne &: de la mer. Tes Grecs font le 8 d'avril lafeftc des fainces p.suf.
femmes qui portrent des parfums pour embaumer le corps de
J.C,'&: prtendent avoir leurs corps Conftantinople dans une i'iCodi.oii.c.

petite ville

eglife

de

la

S" Vierge

^^''^^^

baftie par Juftin II.

[Quoique nous ne fchions pas

fi

Cleophas

eftoic lepeie

de

SAINT JACQUE LE mineur;

3^8

Jacquc , Se que nous prcfumions plucoft qu'il n'cftoit que Ton


beaupcrc, nous ne laillcrons pas de mcctrc ici ce qu'on en trou-

S.

iE'jr.p.3-.a.

il.

"

-^

j^

rceardoic

comme devant cftie le rdempteur d'Ift-ael.

Il

perdit cette cfperancc lorfqu'il le vit mourir fur une croix :[ne

'

fchant pas que


tion
v.:3-35.

'il

de tout
alloit

c'cftoit

par cette croix qu'il opcroit

le

mcfme

difcipic, lorfque J.C/'s'ap- scc

jour qu'il eftoit reflufcicc

z coniioiftrecux dans la haclion du pain,

pcnfcr l'ardeur avec laquelle


Hier.ep.i7.p.
^''^''^'

rdemp-

l'univers.]

Emmaiis avec un autre

parut eux

la

&c le

Sauveur

fe

commepour recom-

Tavoient retenu avec eux lorftranger. 'S. Jrme dit que cela fc
ils

prenoieut pour un
dans la mailbn de Cleophas dont J.C. fit une cglile, l'ayant
confacre[par cette acllon ce qui marque apparemment qu'on
y en fit une depuis. ]'Sozomenc dit qu' Nicople, qui eft le nom
q^^g |5 Romains donnrent Emmaiis lorfqu'ils en curent fait
une colonie du temps de VefpaCen, il y avoit devant la ville une
fontaine, au lieu o J.C. avoit voulu quitter Cleophas
l'autre
difciplc;
que non feulement les hommes, mais mcfmc les animaux efloient guris de divers maux en s'y lavant. On tenoit
qu'ils Ic

fit

Soz.i..c.ii.p.
f;:;o.a.b.

&

&

qu'elle avoit reccu cette vertu depuis

Grfg.in]ob,l.
i.c.i.p..a.

i9.p.i9S.c|Bar.

in Il..p.i7i.b.

fois le nom d'Ammoas ou


donne plufieurs
'
r p XT
Epiphane veut que ce ruit Nathanael.
'Les Latins honorent Cleophas au nombre des Saints le 25 de
fcptembre. Les Grecs en font le 13 d'odobre,<^ou plutoft le 30,
luy donnent le titre d'Apoftre.^Ufuard & Adon difent qu'il fut
niartyrizc par les Juifs & enterre dans la mcfme maifon o il
avoit reccu Jsus Chkist fa table. [Nous avons parl ci-defTus
de (es enfans.]

Saint Ambroife luy

ipi.is.c.f.p.z. Ammaon.

^
* caniT.t.i^p.^

5oo|Mciix;,p.

feft

fes difciples

Ori.g.in jer.h.

fAdo

que J.C. cftant un jour

dans le temps de fcs voyageSjS'y cftoitlav les piez. 'Quelques uns croient que le difciplc
qyj alloit Emmaiis avec Cleophas cftoit S. Luc mefme qui
rapottc cct cvenemcnt.'Origenc &c d'autres le nomment Simon,

venu en cet endroit avec

P70

,__.,'

i.

S.

&

I.

dans l'apolopie de David

/.a.f.S.f.^i^.^l fur

S.Luc

ch.i2.p.i.^8.^\C[it le

CyvaboU ch.zpJ.4.f.ioa.c\

de temfref.i$.f.Z}c.

cCJs
ART. m.

SAINT JACQUE LE MINEUR.

ARTICLE
Z)^ ce

369

IIL

que nous favons de S.Jacque jufques l^AfcenJon.

[L

faut venir maintenant ce qui regarde en particulier la


de S. Jacque. Nous en lifons beaucoup de particuperfonne
J^
laritez dans Eufebe, tires de S. Hegerippe]'qui fleurifToit des le
rgne d'Adricn,[vers l'an 130 de forte qu'il peut aifment avoir
appris des difciples de Saint Jacque ce qu'il dit de luy. Et on a
d'autant plus fujet de le prefumer, qu'il paroift avoir mis fa piet
:

beaucoup d'Eglifes pour

de

dodrine que les


Apoftres y avoient lailTce. Aufli ce qu'il a dit de S. Jacque a eft
embraf par Eufebe,]'qui n'a pas mefme fait difficult de l'aileguer aux Gentils dans un crit dogmatique des faits certains
inconteftables. [Aprs Eufebe , S. Epiphane , S. Jrme, S. Chry viliter

s'allurer

la

&

foftome,

S.

Cefaire, &:plufieurs autres, les ont receus auffi fans-

hefiter.

Cependant depuis que

l'on a

Euf.l.4.c.8.p.

i^'""-

commenc examiner avec plus

de foin les crits anciens, les plus habiles fe font trouvez partagez fur ces endroits d'Hegefippe, &; plufieurs les ont rejetiez
caufedediverfes difficultez que Tony remarque, & qui donnent
fujet de craindre que S. Hegefippe ne fe foit laife perfuader
trop facilement par quelques Chrtiens ou hrtiques Juifs qui
aimoient les fables, comme cela eft alTez naturel cette nation,
qui vouloient relever au prjudice mefme de la vrit, celui
qui n'avoit pu nanmoins leur enfeigner autre chofe que la vrit. D'autres perfonncs habiles ont cru que les difficultez qu'on
objee n'eftoient pas fans rponfe &: qu'ainfi il falloir demeurer
dans le refpe que les Saints ont eu tant pour la piet
l'antiquit de S.H^gefippe, que pour le deflein qu'Eufebe vifiblement
a eu de ne rien meflcr d'incertain & de fabuleux dans fon hiftoire. C'cft le parti auquel noftre inclination nous porte
nous
rpondrons dans les Notes , autant qu'il nous fera poffible, ce
que l'on objete de plus confiderable. Cependant comme nous
ne prtendons point nous rendre juges de ce diffrend, nous
raporterons ce que dit Hcgefippe, mais fous fon nom, afin qu'on
le puiffe diftinguer des chofes qui ne font pas conteftes
car
nous n'ofons ni condanner ou fupprimer ce qui a l'autorit de S.
Hegefippe, d'Eufebe, & de tant d'autres qui les ont fuivis, ni
donner comme certain ce qui efi; rejette pour des difficultez.
aifi. Eccl. Tom, l.
A-a a

&

&

&

dem. 1.3.0.7.0.
"-b-c.

SAINT JACQUE LE MINEUR,

370

confidcrablcs par des peironnes dont nous honorons


le

jugcmcnc]
'S. Jacque cftoic furnomm

Petit

ou

beaucoup

Mineur, =>pour le difqu'on croit de S, Jacque frre de S. Jean [Et c'efl:


c"'"'''''
particulirement par ce furnom que nous le connoilTons aujourque nous le dillinguons d'un grand nombre de Saints
d'hui,
Eur.i.i.c.i3.p. qui ont eu aufTi le nom de Jacquc.J'Car ce nom[qui eft le mefmc
Marc.i.v.40.

le

tingLicr ce

le

&

que celui de lacob,]cftoit alors fort commun parmi les Juifs,[&:


l'a toujours eft parmi les Chrtiens, Les Grecs le marquent plus
Cal.i.T.i?.
fouvent par la qualit de frre du Seigneur] 'que Saint Paul luy
jof.ant.i.io.c. donne.'Jofephmefme l'appelle hercdcjEsus furnomm le Chrift.
?.p.9S.b.
[Nous avons marque comment fa nailTance luy donnoit ce tiOri.inCeif.i.i. trc,]'(Sifon cducatiou pouvoit y avoir aufli contribu, puifqu'on
p.5|F.pi.7S.c.i3.
croit qu'il avoit eft lev avec J.C. [Mais ce qui luy eft encore
qu'il l'a mrit par lafaintetc admirable de
N\^dereri.p. plus glorieux,]''c'eft
413-3.
ics murs, par fon incomparable foy, &: par fa fagele extraor^i-^-

Hier.inGal.p.

"'"'^"^^'

&

S. Clment d'Alexandrie difcnt que fon emi^Hcgcfippe


nente vertu luv fit aufll donner par tout le monde le titre"de Tufte, v. 5:
p.3S.bl63.64v
^
r
r
Ar r
r
r
durant la vie &: aprs la mort.''Hegelippr ajoute a ce lurnom
d p.64.4n.p.59t.b|Epi.78.c.7. celui"d'Oblias ouOphlias, qu'on prtend fignifier juftice, &Motb
^'"' J ^J' "foutien, rempar ou citadelle du peuple, [Mais on ne voit point wx>!jovio.
que les ecrivams luy aient donne ce dernier lurnom.J
Nyr.p.411.413
'S. Grgoire de Nyle paroift croire qu'il eft n peu d'annes
avant J.C,["cc qu'il faut nanmoins tendre onze ou douzeNors
Eurp.^.ex ans.] 'Quelques anciens marquent qu'il eftcit Preftre de la loy:
Heg|Epi.i9.c. |-g^ 'q(\.
f.Q qui j^QU5 porte croire quil eftoit plutoft fils d'Alphe
Cleophas, qui eftoit fans doute del tribu de Juda aulque
de
i^3.p!!c)4s d.
Euf.p.(S}.d.
bien que S. Jofeph fon frre, ]'I1 eftoit faint des le ventre de fa
mere,ditHegcfippe,[c'eft dire apparemment qu'il fut confacr
Dieu avant que de naiftre, de mefme que Samfon, pour obferver
i<4.d.

* Euf'-i-'^'-^-

'

j,

<.

"^

toute fa vie les rgles preferites aux Nazarens , de quoy il s'acquita fidlement flon Hcgefippe, comme nous le verrons dans
la fuite.]
TIidrt.pf.7.T.

*ch'^''"*^M
h.3}.p.38i.c.

Joan.i.v.ii,

'Quelques Pres difcnt qu'il demeuroit Capharnaiim comme


^- Matthicu,^& qu'il eftoit aulTi publicain:[ce qu'ils n'ont fonde
ce fcmble que fur le furnom d'Alphe qui luy eftant commun
avec S. Matthieu, leur a fait croire qu'ils eftoient frres, &: de
mefme profcflon. On peut juger nanmoins que S, Jacque vint
effeftivemcnt demeurer Capharnaum,]'lorfque J.C."s'y tablit vjiSjmfe
au commencement dc*fa prdication avec ceux que J'en ^p-^j'^^'^^j
,

l'cre

com-;

munc.

SAINT JACQUE LE MINEUR.


l'an

ji.

NoT

7.

371

pelloit fes freies.'S. Jacque fut enfuite appelle l'apoftolat par conc.c.4o.s.
J.C. avec S. Jude fon ficre en"la fconde anne de la prdication du Sauveur, quelque temps aprs Pafque.
'On pretend,["quoiqu'avec peu de fondement,] que J.C. luy Hier.v.iii.c.i.
apparut le jour qu'il reflufcita.^Mais aprs que ce Sauveur fe fut l'l^l^'^^\^ ^ ^
montr plus de 500 difciples enfcmble,('ce que l'on croit eftrc Bar.34.s105.
arriv dans la grande apparition deGalile, que lesAngcs avoicnt
prdite ,'& ainfi plus de huit jours aprs la Rcfurreion,)*'J.C. Aug.conr.1.3.
s'apparut S, Jacque,*^ celui qui eft appelle frre du Seigneur ^'^cor ^'
<*Ce qui marque non que J.C. ne luy cuft pas encore apparu, mais ccliry.n.p.44.
'^"'^'

e|Cyr.cat.i4.
que cette apparition luycftoit toute particulire.
*=Saint Clment d'Alexandrie l'un de plus anciens auteurs de ^ Aug.'p.ii4;
l'Eglife, dit que J.C. aprs fa refurreion communiqua le don if.
de fcienceS.JacqucleJufte, S. Jean, & S. Pierre, &: que'g "j'^'^^'P"
ceux-ci le communiqurent aux autres Apoftres.'Origene &cS. Ori.mCeif.l.i,
Jrme ont auffi remarqu ce don de fcience dansSaint Jacque, ^3,'j"^'"''"
entre les autres dons qui le rendoicnt encore plus vritablement i64.d.
le frre de J.C. que l'union du fang &: de l'ducation.

ARTICLE
S. Jacque

ejl fait

IV.

E'uefque de Jerufalem.

'TEsus Christ s'en allantfonPcrc, recommanda S. Jacque,. Hier.inGal.p;


I dit S. Jrme, les enfans de fa mre, c'eft dire l'Eglife de
Jerufalem tire de lafynagogue, comme fon vritable frerc. Il
luy confia fon throne fur la terre ,^& luy lai fia fon epoufe, ^^^^
d'acqurir par luy des enfans aprs famort,[&: accomplir encore

confid.

''^

'

comme luy:]'&: auffi

ces trois

Apoftres reconnurent [fans enviejce Jufte pour Evefque de Jeru"'"""'"''

!-B'e'

i.i.c.s.t.4.p.8.

quoiqu'ils ne fufifent pas fes frres


p-

Epi.-s.c/.p.

en cette manire: Ainf ce Saint peut eftre confider commeEvefque de jerufalem des rAfcenfion:]'Et c'eft fur cela que chry.in Aft.lv
S. Chryfoftome relev fa'modeftie
de ce qu'il ne parla point 'P'*'"
dans l'eleion de S. Matthias. Les autres Apoftres ne tmoignrent pas moins d'humilit de leur coft l'gard de S. Jacque,
en luy accordant fans aucune difpute une place fi honorable, '& in jo.h.S7.p;.
'''^'^
qui fembloit mieux convenir Saint Pierre, fi J.C. au lieu de luy
donner le throne de Jerifalem ne l'euft tabli le dodcur de tout
l'univers. [S. Jacque avoir vu fans jaloufie que J.C. luy prefcroit
en plufieurs rencontres S. Pierre, S. Jacque le Majeur, & S. Jean,,
la loy

!.

'*-^'^-

falem,&: ne fongerent pointa s'attribuer cet honneur'Touspre-

Aaa

ij.

Eun.i.c.i.p.
p^'o

"^^ ,gs;

SAINT JACQUE LE MINEUR,

5>i
Cliry.inAd.il.
3.p.3i.e.

texte des faveurs particulires par lefquellcsJ.C. les avoic levez


audcflus dcs autres. 'Car cettc premire EgUfe eftoit [comme]
j3j-,5 [g ^Q\^

refprit

^ n'cftoic anime que par le feu de la charit, &c par

de l'humilit qui toutoit ces difputes c ces jaloufies


n'eftoient pas cxemts [avant que J.C. eull verf ion fang

dont
pour eux.
Les anciens raportcnt l'cpifcopat de
ils

Boii.i.may.p.

i3.c|Mabi.iu.
*''*

'

J.C.
des
Apoftres:]'(S<:
divers
martyrologes
l'elcdion
mefme,-tantoIt
lajii^s fort anciens marquent la fefte de fon ordination par les
S. Jacque'tantofl:

27 de dccembre. Elle fe fait encore Milaa


le 19 dumcfme mois, auquel on l'a transfre caufe des autres
fefl:cs.[Cela nous donne lieu de croire que les Apoftres fuivirent
par une dlibration formelle le choix que J.C.avoit fait deluy,

autres Apoftres

le

&

l'inune dclaration folcnnelle tous les difciples,


aini
dire,
par
quelque
extcrmonie
faut
s'il
thronizcrcnt,
rieure, que l'on a marque par le terme d'ordination.
Si cela fe fit efte:ivcment"le tj de dcembre , on a lieu de Nots
croire que les Apoftres attendirent jufqucs ce que la perfecution qui clata par la mort de S. Eftienne, les fit fonger pourvoir plus particulirement . l'Eglife de Jerufalem , d'o ils craignoient peuteftre d'eftre contraints de fortir; &: les obligea d'y
tablir un paftcur propre, qui s'engageaft d'y demeurer jufques
la mort, & qui fe chargeaft du foin de tout ce qui eftoit neceffaire pour le bien des mes. C'cft ce que l'Eglife a accoutum
de marquer par le mot d'Evefque. Ainfi S. Jacque a eu l'honneur
Hier.inGal.p. d'cftrc le premier des Evefques,]'$d de gouverner le premier la
""^^
premire des Eglifes [comme fon propre paftcur, fon Evefque,
Gonc.t.3.p.4i. fon Archcvcfquc,] 'qui cft le nom que luy donnent les moines
^'
orthodoxes de Conftantinople,dans une requefte qu'ils prefenlir.Al.p.583. terent l'an 430 l'Empereur Theodofe II. 'La chronique d'Alexandrie dit que S. Pierre inthroniza S. Jacque fa place lorfqu'il

en

firent

j,

&

s'en alla
Euf.n.p.T04.i.

.\

'C'eftoit

Rome.
apparemment pour marque de

fon cpifcopat, qu'il

Epiphane,"une lame[d'or,]*comrae Note


r n^biTc
p.ic46.a.
Polycratc Evefque d'Ephefe a. la fin du II. ficel l'crit de l'ApofdEuf ij.c.H.p. jj-
uns remarquent la mefme chofe de Saint
5_ Jean. ^Quelques
^^
poi^toit fur fa tefte, flon S.

'

i9ic|Hier.v.ili

c. 45. p. 183.3.

tEuf.ii.p.104.

5.

Marc

&

.1

on

croit

grands Pontifes de

r-

que ces Saints

le railoicnt a

la loy. [C'cft la feule

i,1

imitation des

marque extrieure que

Eufebe l.7.e.i.p.f(fi.i,S.Ci^ryaRomein i.CoT.isx.7.h.}S.f./i.2;.e,S. Epiphine htr.jS.e.r.f.iosfC,


S. Jcrorae Gal.i.v.tg.p.ia^. </, S. Prodc h.zz.p.sSo, Si les autres de mcfmc.
1. S. Clcmcnc d'Alexandrie dans Eufebe l.z c. i.p. js.c, hafche l.z.c.2s.p(fs-''\l-7-^-f9l>-2eis.d, S.nnt
Ailianafe in Synof.t.z.p.isi.b, S, Jrme v.iil.c.s.f.zaj.a, & dans fa throni^uc. L'Ambrolialkr in Cal,
I.

t.V.tf

i>.jf.<Sj.a.

SAINT JACQUE LE MINEUR.

575

lous trouvions avoir eft porte dans les premiers fiecles par Jes

ne paroift pas merme qu'elle ait eft uCtce par


d'autres. Aufli il ne faut pas s'tonner que dans les temps o les
Evefques &: les Ecclefiaftiques eftoient plus expofez la mort
que les autres, ils n'aient pas pris de marques extrieures qui les
diftinguafcnt.J'L'on voit dans la vie de S. Cyprien par S. Ponce, Cyp.vit.p.j.c
qu'un foldat luy offrit fon habit au lieu du ficn qui eftoit tout
tremp de fueur,
'Comme TEglife de Jerufalem a eft la raerc de toutes les Egli- Coac.t.z.^.96t.
fes.\\'o2iine de la foY,1*&: la fource de la rclitrion Chrtienne, le
^ i,tP r
Cotel.ap.n.p,
c T
V
rang d Evelque
que b. Jacque y a tenu, 1 a extrmement relev 358,359.
dans refprit des anciens, jufque l que quelques uns n'ont pas
craint de rappeller"le chef &: l'Evefque des Apoftres mefmes:'&: Chry.t.j.li.(;4;
Saint Chryfoftome le fait au moins"le chef de tous les Juifs qui P-7is.d.
avoientembra(rlafoy.[Nous ne nous arreftons pointa cela,
il nous fuffit] 'que S. Paul le nomme le premier entre les trois Gai.i.v.y,
Apoftres qui paflbient pour eftre les colonnes de l'Eglife.
Evefques. Et

il

''

&C.
ir/io-7,'.

'

&

ARTICLE
De
'

la vertu de S. Jacque,

^Aii^y Jacque

V.

^ du reffeit que

le sJuifs

avaient four luy.

avoit gouverner l'Eglife de Jerufalem parmi

P.CLry.f49.p;
''"

fitltiUriter.

^Jlafureur des Juifs[ennemis du nom de J.C:]&ilfe conduifit


dans cet emploi"d'une manire fi faintc,'qu'il n'cftoit pas feule- Chry.inAft.L.
ment regard des Chrtiens comme un grand homme, Se un -"5p-40o.d.
Evefque admirable, 'mais qillil eftoit mefme rvr de tous les Eiir.i.i.c.i3.p.
Juifs,''parceque fa juftice & fa faintet eftoient connues de tout *|,''.^"^'^Sle monde. Ceft ce qu'Eufebe Se S. Jrme tirent de S.Hegcfippe. i.i.c.iV.p.^ij.Ii
'La manire dont Jofeph parle de fa mort,[donne eft'edivement jof.ant.i.io.c.
lieu de croire que la plufpart des Juifs avoient de l'eftime & de ^-P-^jS-b.
l'amour pour fa vertu. 'Et ce qu'Eufebe cite de cet auteur,[aprs EuC.^.6s.c.d.
Origene,]le montre encore bien davantage.
[Ce que nous allons voir dans la fuite de cet article eft moins
afllir, eftantprcfquetout tir d'Hegcfippe.] 'On prtend donc 3|Epi.7s.c.i3,
?'"'*''
que S. Jacque a toujours confcrv une virj^init
une puret
toute entiere.'Il eftoit Nazaren, ditS.Epiphanc,[feIon ce que Epi.p.io4.d|c.
nous avons dit, qu'il avoit eft confacr Dieu fous ce titre des "P"=59''fanaiftance.J'Auffi on marque qu'il ne fe faifoit jamais rafer les Eurp.63.d.ex
ne buvoit ni vin, ni rien qui puft enivrer. Mais Hege- ^''Scheveux,
{ppe ajoute [que paifant beaucoup audel des rgles prefcrites

&

&

Aa

iij

SAINT JACQU.E LE MINEUR.

374

point du bainj^ni d'huile pour Ce {''"l" '


''^"^*"*
frotcr &: ne mangeoit rien qui euft eu vie/ce qui ne Ce doit entendre que de fon ufage ordinaire, & non pas lorfquc le contraire

avix
Epi.i,p.3}3.b.

Nazarens,] il ne
;

command.

Ainfi cette abitinencc n'cmpefchoit pas qu'il


ne mangeafl: l'agneau Pafcal.
'On dit encore qu'il ne portoit point de fandales,*& qu'il ne
cftoit

h.7S.c.i4.p.

fe lervoit

^E*f <; d
t Epi.c!i3.p.
104C.

de laine,"mais feulement de lin,bn' ayant qu'un v.Iatms


Simple manteau de cette tofe, &: une feule tunique. "^En un mot '"
{[ vivoit d'une manire fi auftere, que tous Ces membres eftoienc
comme morts. Il fe profternoit fi fouvent en terre pour faire
oraifon, que fon front &: fes genoux s'eftoient endurcis comme
la peau d'un chameau. 'On le trouvoit ainfi quelquefois tout feul
genoux dans le Temple, qui adoroit Dieu , ou qui luy demandoit pardon pour le peuple.' S. Epiphane dit que dans une grande
fecherefle, il tendit fes mains vers le ciel , &c obtint auflitoft de

s'habilloit jamais

<^

h..p'^y.'".

rfEuf.r.4a.
p.3.64-

Epi.78 c.i4.p.

i046.a.b.

la

4H"i"jn

pluie par fes prires.

'Cette vertu eminente luy acquit, dit-on

Euf.p.(4.a.c|

Gai.p.ij.a.

perfuad que

Euf.p.63.d.ex

ment que la

ex claI.''^*
Epi. p.io4<.b.

/Eurp.sa.
^il|Ori.mCcll.

une eftime

&:

une

autorit extraordinaire dans tous les efprits, parcequ'on eftoit

le

furnom de

nom

un homme jufte, qui ne rcgardoituniqueon luy donna comme nous avons vu


par un confentcment gnerai , & au lieu de

c'eftoit

vrit. 'Aufli

Jufte

ordinaire, on ne l'appelloit plus c\uc

le jujeS Les ]ms


rnefmeslcnommoient ainfi.?! ofeph le furnomme del forte.aiourr nn
tant que c'eftoit eftcctivcment un homme trs )uftc.
[Ce rcfped qu'on avoir pour fa vertu luy fit fans doute accor-

fon

i.i.p.3y.

marque qu'ilavoitfcul,d'entrer[quandil Mot


Saint,'qui eftoi^ la partie du Temple o les

Eur.p.'j3.d.

dcrj'le privilege"qu'on

Epi.n.p.331.

vouloit]dans

le lieu

feuls Preftrcs entroient

vray qu'il ait eu en cela quelque


n'cftoit pas Preftre de la loy, il pa-

;[s'il eft

Mais s'il
trangement difficile de fe perfuader qu'on luy pcrmift d'entrer en un lieu o les feuls Preftres pouvoient entrer:Et s'il l'eftoit,
on ne voit pas qu'il euft bcfoin de privilegepoury aller quand il

privilge particulier.
roift

vouloir.]
Hier.in Gai.i.
T.i$.p.i(S5.a-

Epi.30x.i.p.

Jetome ajoutc qu'on faifoit une telle eftime de S. Jacque,


^^^^ chacun s'cffbroit l'envi de toucher le bord de fon habit.
/(,5 Ebionitcs qui commencrent aprs la ruine de Jerufalem,
'$,

[lorfqu'il eftoit

d]a mort,]ne firent femblant d'abord d'cmbraf-

continence, qu' caufcde luy. Cardans la


ils la bannirent abfolumcnt.
'LcTalmud dcs Juifs raconte qu'un nomm Eligazer ayant cft
piqu d'une couleuvre, Jacque vint du bourg de Samma pour le
fer la virginit &: la
fuite

Bar.3..

de leur hercfie,

le.

SAINT JACQUE LE MINEUR.


gurir au

nom de Jsus le charpentier mais


:

37^

qu'un Rabin foute-

nant Eligazer qu'il ne devoir point fe lailer gurir par Jacquc;


durant qu'ils difputoient l'un contre l'autre , le venin gagna le
il tomba mort en prefencc du Rabin, qui le
cur d'Iigazcr,
flicita d'etre forti de ce monde en paix fans avoir viol les rgles des fages.[C'cft un exemple mmorable de l'aveuglement
de l'cndurcifl'ement des Juifs.] Le mefmc livre raconte plufieurs
autres chofcs de cejacque, quiy efl: ordinairement nomm difciple de Jsus le charpentier. Il ne peut pas y avoir de difficult
raporter cela noftre Saint, qui a eft fi rvr des Juifs,
qui
a toujours vcu avec eux dans Jerufalem , durant que les autres
Apoltres eftoient difperfez pour rpandre l'Evangile par toute

&

&

&

la terre.

ARTICLE
De

ce

VL

qu'on /fait de S. Jacque jttjques fa. mort.

ne faut pas douter que plufieurs des anciens difciples ne


J foient demeurez Jerufalem avec Saint Jacque & l'on peut
juger par l'exemple de S. Pierre & de S. Paul, que les Apoftres
eftoient bien aifes d'y revenir de temps en temps. ]Aufll l'on voit
que cette Eglifeprenoit foin des autres :'&: dans les grandes dif[

ficultez,

on envoyoit confulter

les Apoftres,

A<t.n.T.ii:

ij.V'".

& les anciens ou les

Preftres qui eftoient Jerufalem.

'Lorfque S.Paul y vint[en l'an 37,] il y vit les Apoftres S. Pierre, Gal.i.v.is.ij,
S. Jacque frre du Seigneur, 'aufquels il fut prefent par S. Aa.9.v.t7.
Barnabe.' L'Eglife de Jerufalem ayant appris le progrs que la foy n.v.n.
faifoic Antiochc , on y envoya"le mefrae S. Barnabe. Lorfque u.v.17.

&

Versl'an4i.

S. Pierre fut forti miraculeufement de prifon[en 44,]il ordonna


d'en porter la nouvelle S. Jacque.

V. S- Paul
$

lbid. 17.

'Quelques Chrtiens de Jude troub!erent[vers l'an yi] l'Eglife


d'Antiochc, en voulant obliger les Gentils la circoncifion,'fans
en avoir eu aucun ordre de S. Jacque. 'On"envoy a pour cela S.

&

Paul aux Apoftres


aux Preftres qui eftoient Jerufalem:'Et S.
Chryfoftorae dit que ce fut Saint Jacque qu'on l'envoya. *L'on
tint enfuite"le Concile de Jerufalem, o S. Jacque fe trouva ,

i.v.r,

v.14.
s.%.

chry.n.L^fc
^'t^^j'^'^g,

&

dernier,'comme Evefque de Jerufalem, dit encore S.


une
Chryfoftome, qui trouve dans fon difcours une douceur
^erfetion particulire, digne de former la conclufion du Concile.'Et il faut, dit-il, que ceux qui onc l'autorit en main laiflent
il

y parla

le

&

chry.n.h.33.p.
^'-''-'-

pipjc-

Ij6

SAINT JACQUE LE MINEUR,

Aa.i.v.10.19.

dire aux aucres ce qu'il y a de plus fafchcux , &: difent eux mefmes ce qui eftplus tavorable.'Le icfukac du Concile fuc princi-

Gai.Lv.t.

palement form fur ce que S. jacquc avoir die.


'S. Paul expofa en cecce occafion fi dodrine aux principaux,

T.?.

[c'efl:

dire S. Pierre

alors

comme

les

S. Jean, &: a S. Jacquc,]'qui paroiflbicnc

colonnes derEgliie.[Et quoique

S, Pierre cinfl

premier rang par fa dignit, S. Paul nomme nanmoins Saint


Jacque avant les deux autres. Ils reconnurent tous trois la grce
que Dieu avoir donne S. Paul pour la converfion des Gentils;
le

pourquoi ils convinrent que luy &: S. Barnabe leur annonceroicnt l'vangile, &: qu'eux le preicheroient aux Juifs.
[Comme Saint Jacque eftoit encore plus particulirement
l'Evefque des Juifs,] 'qui aprs avoir cmbrafle la foy
l'Apoftrc
de j.C,ne laifloient pas de confcrver tous un grand zle pour
leur loy,'il en toleroit rufage,"&: s'y affujcttifloit luy mefme avec N o t e n.
^^^^ ^'^ ^"o" E-^life. ["Cela donna occafion ce qui arriva An- v.s.Pierr
tiochepcuaprs IcConcilc de Jcrufalem.]^Car=''quclqucs[Chr- 530.31^
&: S. Pierre s'eftant 9
fij^jj evoyez par S. Jacque y eftant venus
^*'"'^'
fcpar des Gentils pour ne pas blcfTer ces Juifs , il en fut repris
C'cfl:

A^.ti.T.io.

Gal.i.v.ii|
''''^'

i'renY"c
ifig.c.

Gal.i.v.ii.ii.

&

a.

'Aa.ii.T.i7.iS.

Y.iS-ij.

par S. Paul.
'Lorfque S.Paul fut venu Jerufalcra["en l'an 58,] il alla des le
lendemain vifiter Saint Jacque.'Tous les Prcftics s'y trouvrent
aull, &: ils confcillerent S. Paul de fe purifier, &: de faire quel-

ques facrifices fuivant

la

loy des Juifs

quoy

S,

v.s. Pul.
^

'''

Paul confcntic

Chry.inMatr. fans difficult.'Ce confcil que S. Jacque luy donna, eftoit l'effet
1 5.p.59-djj'^j^ arand zle &: d'une grande fagcirc;[cc qu'il n'cil pas neccfin Aa.li.46.p.
4Di.a.e.

Aft.i.v.io.
Euf.i.i.c.i3.p.
*'''

faire d'expliquer ici.]'Ilne parla pas Saint

Paul"avec autorit
comme Evefquc du lieu, mais avec modeftie, comme en deliberant avec luy de ce qui eftoit le plus utile. 'Il y avoit alors"un
trs grand nombre de Juifs qui croyoient en J,C,'&: mefme beaucoup"dcs principaux avoient embrafle la foy; de forte qu'il fembloit, flon Hegefippe, que tout le monde fuft prcft de recon-

&

Sul^<.l.i.p.i43.

comme le Chrift, & comme

l'efperance du peuple.
de
prdications
S.
Jacque.
des
C'eftoit l le fruit
'Tous ces Juifs quoique Chrtiens, eftoi -lut, comme nous avons
noiftrc Jsus

Aa.ji.v,io.

x'jit,TuSf.

crmonies de la loy: 'Et cela dura jufqu'au


temps que l'Empereur Adrien interdit aux Juifs l'entre de Jerufalem. Car jufqucs alors cette eglife ne fut gouverne que par
des Juifs, &: les Fidles qui la compofoient joignoient prefque
tous le culte de J.C. avec l'obfcrvation de la loy.
dit, zclez pour les

ART.VII.

s^Va,

^i/f,'-

'^^"

r,^(x1r

SAINT JACQUE LE MINEUR.

ARTICLE

VIL

{JMdrtyre de SaintJacque.

A N T Paul ayanc eft envoy Rome [fur la fin de l'an o,]


'Sipar Fefte gouverneur de Judcc, les Juifs qui fe virent par l
I

hors d'tat d'excuter les defleins qu'ils avoient faits contre luy,
tourneront leur colre contre S. Jacque.'Ils ne la firent nean-

Note

li.

moins clater que ["18 mois aprs,] lorl'que Feftc eftant mort, &:
Albin qui luy fuccedoit n'cftant pas encore arriv, la province
gouverneur.
'Ce fut darK cet interrgne qu'Ananus grand Pontife,

Eur.l.i.c.i3.p.
^3-a.

jof.ant.i.iac.
s.p.(S?7-6s8..

fe trouvoit fans

fils

du

ibid,

Ananus [ou Anne dont il cft parl dans rEvangile,]& qui


un homme hardi & entreprenant, fit aflcmbler un confeil

clbre
cftoit

de pluheurs juges , devant Icfquels il fit comparoiftre divcrfes


perionnes ,
entre autres , dit Jofcph , Jacque frre de J E s u s
appelle le Chrift.'Car flon Hegefippe, les dodleurs de la loy, les

&

Eu(:p.<4.l>,

& les autres Juifs[incrcdules]efi:oient fort alarmez du


le zcle de ce faint Apoftre, & exci-

Pharificns,

progrs que faifoit la foy par

577

toient un grand bruit.


'J^feph qui nous apprend cette entreprife d'Ananus, &: qui la
condanne, ajoute qu il accufa jacque &: les autres d'avoir viol
x^d/yy.'..

NofB

17-

&

Jof.p.6s.8.K

pour cftre lapidez. [*I1 femble donc que


Jacque ait cflc immdiatement fuivic de fon
excution Mais on fait que les hiftoricns joignent fouventenfcmble des chofcs qui ne fe font pas nanmoins palfes dans le
mefme temps. Et c'eH apparemment cequil faut dire que Jofeph
a fait, fi l'on ne veut abandonner eniicrement l'hiftoire qu Hegefippe fait de la moi t de ce faint Apoflre. Nous Talions raporter
la loy,

qu'il"les livra

l'accufation

.'S>.

ici

fi affL-rcque ce qu'en dit Jofeph, &:


mfie de quelques circonflances qui font affur-

quoiqu'elle nefoit pas

qu'elle foit

ment

difficiles

croire.

Cet auteur ne parle point d Ananus, au moins dans ce qu'Eufebe nous "n a conferv,]'mais dit fculement,&Eufebe aprs luy, Euf.p 3.b,.
que les Pharifiens & les autres Juifs infidles s'imaginant pouvoir obtenir de S. jacque qu'il renonaft

foy de J.C,'&: l'ayant


fait venir en la prefence de tout le monde,'ils fe plaignirent

Juy que

la

&

peuple eftoit dans Terreur ton chant Jsus,


le prenoit
pour le Christ: Ils ajoutrent que c'eftoit luy le dlivrer de
cet ega ement, puifque tout le monde eftoit prefl: de croire c&
le

aijh. E ccl.

Tom .1.

Bbb

p.<?4.b,
b.c.

378

SAINT JACQUE LE MINEUR,

de l'eftimc gnrale qu'on avoit pour fa vcr- &(f,


tu, &: pour fa fincencc.[Jencray s'ils croyoienc pou voir amollir
par ces flatciics celui qu'ils n'elpcroienc pas de vaincre par les
tourmcns.
L'hiftoire ne dit pas non plus quelle rponfe il leur ft,] 'mais
c.d.
feulement qu'on le ft monter'furun endroit du dehorsdu Tcmu
pie aHez lev, afin qu'il fuft entendu de tout le monde. Car c'eftoit alors la fefte de Pafque &: Jerufalem eftoit remplie de"Juifs "-^
qui y cftoient accourus de tous les endroits de la terre; & merme
n.p.4o.t.a|
de divers Gentils; 'l'Evangile nous apprenant qu'il yen venoit
joan.u.vMo.
piufieurj po^ir adorer Dieu dans cette fefte.
]Eur.p.fi4.c.d|
'Lorfqu'ils l'eurent fait monter au haut duTcmplejilsluy criercnt[d'en
bas;] Dites nous, homme jufte,"ce que nous devons Note 13;
liix.^'^'^'^
croire de J e s u s qui a eftc crucifi. Car il faut que tous tant que "
nous fommes nous fuivions ce que vous nous direz, Il rpondit
auflitofl haute voix,&: dit tout le peuple Je s us le Fils de
'l'homme dont vous parlez , eft maintenant afts U droite"de la deiagranVertu,
Majeftfouveraine comme Fils de Dieu,& doit venir un jour" ^

port fur les nues du ciel.


hif.p.fi.a.
'Ce tmoignage de S. Jacque toucha un grand nombre de perfonncs,qui rendirent gloire[J.C.]Fils de David enluy chantant
Ofanrta. Mais les dodeurs & les Pharifiens fe repentant trop tard
d'avoir procur eux mefmes ce tmoignage au Sauveur , s'irritrent contre celui qui leluy avoit rendu, &refolurent de leperdre,"pour intimider ceux qui voudroient croireen J.C. Ils com- &c.
mencercnt crier .^l^oy ! Icjiifie s'cgare aufjl ? Et montant o il
cr.Ai.ap.Euf.i. eftoit,'ils le prcipitrent du haut du Temple en bas.
'*'
*:
^ il ne mourut pas de cette chute , mais fe releva, ^&; mettant
!'^',"i^' ^'f
les genoux en terre,^u demanda pardon aDicupour les ennemis. &c.
i4.p.io4d.d|
Hici.v.iii.c.i. cj
ey^ voyant qu'il vivoitencorCj'^ils s'animrent les uns les auSoph.i'.vje.p. f^s le tuer,^&: le lapidrent. ^Un homme del race des Recabii'4-b.
tes leur reprocha leur cruaut, ciemaflacrcr ce Julie qui prioit
eux.[Mais rien ne pouvant arreftcr leur fureur,]S enfin un
Hier'v.l'ilc.i. P^^"^
h ib|Cifa.h.7.foullonIuy donna fur la tcftc un coup du levier dont il fefervoic
foullerlcs draps,&: acheva de le tuer. ''S. Clment d'Alexandrie
cEufiE
qu'il diroiCj'a caufc

'^"''''^

aflurc,[aufhbicn qu'Hcgefippo,] qu'il fut jette

Hier.
'

''if p^'^h'

Cxii.
/Eu(.i.i.c.i3.p.

pi|Hier|CI.

A''^"iEu(.l.i.c.i.i5.
p.58.>l|<;.c.

Luc.^.v.;.

du pinacle du

acheva de le tuer avec ion levier.


[Ce que nous avons d'abord cit de Joleph, donne lieu de croire
qu'il y' eut un ordre particulier d'Ananus pour le lapider:&fans

"^^"^pl^ cnbas,&: qu'un foullon

I, tV'i

1. s.

r'i

rjfi.'y','o"T'C avoit eft porrc pjr Ici'.cmon. r. SolLtn/ins

Ccfairc cite cette narcicularitcdu martyie de

S.

w.cy

f.zt.a.h.

Jacqac, d/ii Saluzii4m,i>.7f--s^

SAINT JACQUELE MINEUR.

l'j^

doute aufll pour le prcipiter du haut du Temple.] 'Il eft certain jof.ant.l.io.c.
que ce fut lur luy que retomba la haine de cette morc:[de forte s.p-6ys.b.c.
qu'il peut bien y avoir encore eu plus de part que ne luy en donne
l'hiftoirc , qui n'exprime jamais tout.
[La mort de S. Jacque arriva,comme nous avons dit,en l'an <z
la fefte de Pafque,]'qui en cette anne l tomboit vers le lo Labb.clir.
d'avril. 'Beaucoup d'anciens martyrologes marquent fa fefte le ly Boii.i.may.p.
demars.[Ainfi il aura gouvern l'Egffe de Jerufalem prs de 2,8 ^5-^'^ansenticrs depuis l'Afcenfion.jTheodoretraporte

nommment a

S.Jacque le Jufte ce que dit S.Paul aux Hebrcux,lo)rfqu'il leur recommande de fe fouvenir de leurs condudcurs,qui leur avoient
prefch la parole de Dieu, &: d'imiter leur foy en confideranc
quelle avoiceft la fin de leur faintevie.

Thdrt.inHeb.

'5-^-7-P--'-

'

ARTICLE VIU
La mort de s .Jacque iwbroux'e par les Juifsmejmes De J
:

Jlpidture

^ de Jh reliques.

'X TEcESii'PEditque Sjacque fut enterr auprs du Temple,


I I aulieumefmco il avoiteftmartYiizi&: qu'on luy drefla en cet endroit un monument, qui hit tort clbre julqu a ce

Eur.i.i.c.i3.p.
f^,'^-^l'^''f''-

que Jerufalem eut eR ruine par Tite,&: enfuite par Adrien. Il


duroit mefme encore du temps d'Hegciippe,[n'eftantpas impofconfeivjufqu'alors,nonobftantlesravages que
Romains avoient faits dans la ville.] 'Quelques uns ont cru Hirf.utfupV
que S. Jacque avoit cft enterr fur la montagne des 01iviers:'Et Gr.T.gl.M.c.S
ctte opinion duroit encore du temps de S. Grgoire de Tours ^^p-zqui l'a faivi. Mais S.Jerome qui cftoit furies lieux, nous afTure Hicr.p.i64.<.
fible qu'il fefuft
les

'

qu'elle eft fauflc,

'L'eftime gnrale qu'on avoit

de

fa piet

& de la faintet

de

p.3.b(in jov.

aux plus fages des juifs que la mort injufte Q^nCdiU


la caufe des malheurs eftroya- p.3|in Matt.g.
accablrent bientoft aprsj^ne voulant pas rccon- v^^H<^A^^i'

fes murs,fic croire

d'uni) grand
bls qui les

homme, avoiteft

noiftre avec lesChrtiens,que ces

maux

eftoient lapunicion d'u-

ne mort encore plus injufte & plus criminelle, qui eftoit celle du
Sauveuv.On cite ce fentimenc de Jofeph l'hiftoricn des Juifs, 'o
rieani-noins nous n'en trouvons rien aujourd'hui. [Cependant
non fculemenrOrigene &: Saint jerome en citent le fens, mais
mefme Eufebe en raporte les termes formcls.]De forte qu'il faut
dire oiiqu-'onaft cepaATage dclafuite de lamortdeS.Jacque.,

Bbb

ij

4*On.p.3}.3tf,

n.p-3i.a.

SAINT JACQJJE LE MINEUR,

3So

Origcnc ne rpugne pas, [ou


dans quelque ci'ic de Jofeph que nous n'avons plus,]
'La chioniquc d'Alexandrie paroift le citer d'un endroit du 5*
livre de la guerre des Juits,OLi Jofeph aprs avoir raport la ruine
de JerulalenijCn cherchait les caufes.[Celapourroit donc avoir
cftdansle chapitre iz duj^livre.felon la divifion de noftre traduction latine:&: il faut dire ainfi qu'on l'en a o(t.]
'La cruaut d'Ananus ne s'tendit pas furSjacque feul;caril
c encore lapider d'autres perfonncs avec luy.Mais cet emportement fut trouv fi mauvais par"les peifonncs les plus fages de Je- (*eV7/i
ru fa le m, qu'ils en firent des plaintes les uns au Roy Agrippafle
jeune,] '&: les autres Albin quiarrivoit dans la province. Albin
crivit Ananus,lc menaant de le punir;
Agrippa luy ofta le
pontificat,qu'il n'avoit exerce que trois mois.
'Le throne epifcopal de S. Jacque fe voyoit encore dans Jerufalem au IVMiccle,o les Fidelcs"le gardoient avec foin,rendant ^mnn;
parla un tmoignage authentique du refpecl que les premiers
Chrtiens avoient eu pour les Saints ,& de celui que leurs fuccefl'curs avoient encore,honorant en eux leDicu[qui les avoit
rendu faincs."S.Simeon fut afls le premier fur ce throne aprs S. v.fontitr,
qiioy Spcntcr d.ins fes noces fur
qu'il cftoit

Chr.Al.p.5S4.
^**"

Jof.ant.l.io.c.
5(.p.(j>s.L>.

ti

&

Euf.i.7.c.i5,p.
iij.d.

Jacque fon
1314397.1.

p.jSo-Si|

'

frcre.]

'Lcs plus anciens martyrologes

olUmay.p.

marqucnt,comme nous avons

dit,lemartYrcdeS.JacquefrereduSeisneurlci7demars.^IlYen
aquienrontle lendemain.'^Lesmelmes martyrologes marquent
encore le k de mars une mmoire de ce Saint; &: le premier iour
de may ils mettent un S. Jacque Apoltre lans s exprimer davantage. Bcde,Florus,Ufuard,Adon,&: les autres pofterieurs,rentcn-

dent du frerc du Scigncur:&: c'efl: luy dont l'Eglife latine celebrp


aujourd'hui folcnncllcmcnt la fcftc en ce jour l avec celle de
S. Philippe. 'Cette fcftc eft marque dans le Sacramentaire, &:
mcfme dans les anciens calendriers du P.Fronto de Lo Allatius:[Mais on n'y voit point de quel S. Jacque elle eft, fi ce n'efl:
qu'il y eft nomm le dernier ce qui convient moins au trerc de
S. Jean. Il femblc quc cette fefte ait pu venir dcla dedicaccj'd'unc
,

Sacr.p.s?!

7[iAU.coiU*p
is:;.

&

Fronr.c.ii.p.7|

i-Id|'BTr7s'?. ^b''^"^
I.

Koii.p.ita.

p.i4.b.e.

^-

CoJi.oti.c.p.

commence

Rome

fous

le

nom

des Apoftres S. Philippe

&

S. Jacque par le Pape Pelage I. vers l'an 558, &: ddie par
Jean III. fon fucceftcur.C'cft aujourd hui celle des Cordeliers.
'Les Grecs, les Syriens,&: les Egyptiens honorent principalemcntS. Jacque frre duSeigneur le 23 d'odobrc.Ilsenfontcncorc
mmoire en d'autres jours.'Ils l'honorent Conftantinople dans
,

une

cglifc

de fon noro/ballie pox l'Empereur Juftin IL prs de

SAINT JACQUE LE MINEUR.

381

prtendent que fon corps


eft dans cette eglife,avec ceux du vieillard S.Simeon,& du Prophte Zacarie:[ce qui a pu donner lieu S. Grgoire de Tours,
celle de la Vierge Calcoprates: &:

qui crivoit vers le


tnmemoru. enterr ces

tombeau

mefme

deux Saints

ils

temps, de croire]'que SJacque avoir

fur la

montagne

qu'il s'eftoit fait faire luy

des 01iviers,"dans

le

Gr.T.gl.M.e,*
^''P''-'"

mel me/La tranflation de ces

troisSaints ell marque dans quelques calendriers le premier jour

Boil.i.may.p,
^''''^'

de dcembre/On a toujours nanmoins continu depuis hono- d.


rer le tombeau de S.Jacquc Jerufalem.
'On prtend avoir fon chef Compoftelle en Galicci mais on ^
veut

apport de Jerufalem vers l'an ii2,j;'&: d'autres


adle authentique du 4 mars 1380, par lequel le Patriar-

qu'il y ait eft

citent

un

che de Gonftantinople donne ce mefme chef la ville d'Ancone.'Les Provenaux foutiennent encore l'avoir en la ville des
Trois-Maries dans laCamargue.'On trouve qu'en l'an Sjy, Lothaire donna l'abbaye de Pruim la main &: une partie du bras de S.
Jacque frre du Seigneur.'on vcul encore t^u i^^ v.v3..j.c A^
Philippe &: de SJacque foient Romedans l'eglife de leur nom,
"&; Touloufe dans celle de S. Saturnin. On n'en donne pas de

^'c.

p.is.l>.

^.b.

p-75j.

n^sH efifu.
P''^*

preuve.

ARTICLE
De l'epijlre
,j.

de S.Jjctjuc , cf des crits qu'on luy a attribuez.

f^ Ai NT Jacque de Jerufalem

acrituneepiftre quiefl: l'une


j5 f^pj. Catholiques[ou univerfelles.^'On a dout durant
quelque temps fi elle eftoit de luy:mais des la fin du I V.fiecle elle
avoit acquis une autorit toute entire.] 'S. Auguftin a fait une
'

NoTB

IX.

remarque
foy
les ula
fans
de
que dans ce que cetApoflre dit de
vres il a eu delTein de corriger ceux qui entendoient mal ce que
dit S. Paul aux Galates& aux Romains fur l'inutilit des uvres

fort longue lettre pour

en expliquer un

pairage:'(Sil

Hier.v.iii c.a
P-''^-^-

Aug.cp.19.
p'-s'-pr-s-i-a,

l'inutilit

foy.[Ainfi S. Jacque n'aura crit qu'aprs l'an 58, lorfquc


l'cpiftre aux Romains eftoit dj clbre parmi lesFidelcs.]'Il Jjc.v.iiBar.

fans

la

adrcffe fjn epiftre tous lesjuifs convertis dans toutes les parties
;

L
\.

'

du mondeifce qui
/

a peuteflrel'fait dire

un ancien auteur

qu'il Cxfa.q.140.
bib.P.t.ii.p.

crit a toute la terre,


'Sixte

(.6o..

de Sienne alTure que

anciens exemplaires ladonnent le titre d'Apoftre S.

les plus

mefme quelques grecs


Jacque au commencement de cette lettre.[ Cela n'eft
tins

&:

'^'^ "'

Bbb

pas dans
iij

six.s.i./.p.
''7o-^-

'^-

SAINT JAC QUE LE MINEUR.

3'2

Vulgace , o il fe contente de prendre le titre de Serviteur d


de J.C.]'Et S. Athanafe qui en raporte les premires
parolcs,n y met point le titre d'Apoftre.[Mais il cft vray que tous
les Pcres que nous avons al!egucz"cn un autre endroit pour v.la note ij.
l'autorit de cette cpillrc,la citent fous le nom de Saint Jacque
ia

Dieu

Ath.fyn.p59.

&

Apolbrc.J
ii.c.d.
.

Auc.z.r.S49.d.
^'

Ori.il Rom.j.

Inier

nouveau n'a dout qu'elle ne


fuftcic S. Jacque le Mineur. 11 n'y a que quelques crits d'Elpagnols fuppofcZjqui l'attribuent au frcre de S.Jean. Outre S.Jcrome qui nous alue qu'elle cft de S. Jacque de Jerufalcm , on dit
queS.Chryfoflome fait la mefrae chofe dans une homlie manuf

'Aucun autcut

Bo!i.i.niay,p.

critc.'On

i!i

foit

dans Origene.

^^-

[par

i.p.i63.a.

inn.c) .3.C.7.P.
^
l^^l'"'
PK30C.13.

r
c Ori.o;in

le lit aufl

ancien

Jcrome dit que S. Jacque n'a crit que cette feule cpiftre,
o il femble condanner comme faux tous les autres crits
qui portent fonnom.j'Le Pape Innocent I. les rejette auflltous
en gnerai. ''Car les Ebionites en avoient fuppofc quelques uns
v.j^...j^...-Oiigcne pane Uun uvre de S. Jacque qu'il joint
a^c rvano;ile de S. Pierre.'^ Le PapeGclafc condanne aufl un
"

foit

M.

<iBir.44 48.
Atii.fyn.p.
i5.e.

Evangilede Jacque d'Alphe.'^S. Athanafe luy attribue la verfion


grequc de S, Matthieu Jfi nanmoins cette fin de fa Synopfe efl
J
r
j
n
de
iuy.J
'Baronius dit"qu'il a crit une liturgie/&r cela fe trouve autori- N o t
f par uneoraifon attribue S. Procle Evefquc de Conftantinople,'& par le 32'^ Canon du Concile tenu dans le dorae du palais
ii'nperial,en l'an 692. ?On allgue encore comme une preuve confiderable, qu'il y aune grande conformit entre la liturgie qui
porte au jourd'huifon nom,
les Catechcfes de S.Cyril'c de Jerufilem. [Cette conformit pourroit nanmoins ai'lfitoft faire
croire que cette liturgie eft un recueil de ce qui fe pratiquoit dans
l'Eglife de Jerufalcm , mais fous le nom de S. Jacque, comme du
premier Evefque de cette Eglife qui flon toute l'apparence,
a ordonn les chofcs principales de cctufr.ge: comme nous ap-'
pelions le brviaire de Milanle brviaire Ambrofi:n , parccqu'il
rgle l'office peu prs en la manire qu'il fe faifoit Milan fous^
S. Ambroife.
Ce qui nous fait voir qu'on ne conooilToit point la liturgie de
s. Jacque daus le IV. frecle,c'efl: quej'S. Bafde nous apprend que*
Jes Apoftrcs &! Ics autrcs grands hommes qui ont les premiers
rgl ce qu'il faut obferver dans nos myftcrcs leur ont confcrvc
la rvrence qui Icurcftoit due en les gardans dans le fecrer,
I

Bjr.i5. 17.
''^''^'

p,y'o.^

conc.t.s.p.

f Bar^si

&

Eaf.dcSp.c.i7.
t.i.p.35:.c.

.c.

AiM.t.i.p.<;i-

f|All.dcSim.

&fans

les

or

communiquer.'On alleue
^

plufieurs autres

preuves-

s is,

SAINT JACQUE LE MINEUR. ^

jSj

pour montrer que cette liturgie eft entirement fuppofce.Elles


montrent au moins qu'elle a eft fort altre dans les fiecles
pofterieurs 'c c'efl: ce que Baronius,[Bellarmin,&: beaucoup

Bar.3.i2^

d'autres] rcconnoilTen t.

SAINT PHILIPPE
P O s T R EAI NT Philippe eftoit natif de

^v^^l

Bethfade[en

Joan.i.v.44;

Galile furie bord du lac de Genefaret.il eftoic


mari] &; avoit plufieurs filles [cela n'empef-

Euf.!.3.c.3i.p;

choit pasjaqu'il ne mditait continueUemenc,dit^j^^j^^^^;^^


S. ChLy{oftmc, la loy &:les Prophetes:&: ce fut Chry.n.h.ij.p.
l qu'il apprit

connoiihc

& attendre leMeflie.

'-'^'^

connut que Jsus eftoit ce Mcffie foit eu apprenant ce qui Chry.p.iij.a;


eftoit arrive S. Andr &: S. Pierre ,quife rendirent difciples
de J E s u s C H R I s T un jour ou deux avant luy/foit par les in- c|Thphy.ib.p;
'^'.ilniions qu'il receut d'eux, foit qu'il cufl: entendu le tmoignage que S. Jean Baptifte luy avoit rendu. 'Il pouvoit avoir connu fa Chry.p.nj.a.
-perfonnedesauparavantjCommeeftant du mefiiie pays.
'Lors douc quc J.C. quittant le lieu o S.Jean batti.zoit,"s'en Joan.i.v.43.
l'an o de
l'cre cornrctournoit en Galile, il rencontra Philippe, &: luy ordonna de le
muiie.
fuivre. 'Cette parole d'un Dieu opera/fon effet dans Philippe;[&: chry.n.h.ip.p.
on peut dire que fans cela toutes les bonnes difpofitions qu'il '^^
'Il

'^

avoit dj luy auroient eft inutiles.] 'Quelques martyrologes

vocation le 2.% de fvrier: [Et c'en peut


.eftre le jour.] 'S. Clment d'Alexandrie dit comme une cliofe
donttoutle monde convenoit, que cefutSaintPhilippe'quidefont une mmoire de

&c,

fa

&

Boil.zS.feb.pi
^'^'^

ci.ftr3.p.43,

manda"d'al!cr enfevelir fon pre ,


qui J.C rpondit, Laiffez.
les morts enterrer leurs morts ; luy marquant par l que pour luy il
.

du nombre de ceux qu'il avoit reffufcitez, &: qu'il avoit


cfairvivreen luy par la mort de leur^.paflions.'Tercullien dit aufl
que ce fut un Apoftre qui nefe mit pas en peine de fe trouver aux
'funrailles de fon pre. 'Il eft certain que c'eftoit une perfonne

-eftoit

que J.C. djftinoit quelque chofe de meilleur que ne font mef1. 'L'Evancile le raporte longtemps a;rs l
vocation de
occafiou des-chofes arrives en differens temps.

S.'

Philippe, mais on croit

<iu'il joint

Tert.bap eu.;
1"

"

^"

Aug.f.i.c.i.p.
^'^'
^

pat Concc.jo.a.i.

SAINT PHILIPPE

S4

me
Chry/n

jc-.!i.

'Nyi^inCant.
h.i.p.>i.c.

fvTsiCbr

les

devoirs de

la

piet naturelle

c'eft

dire prcfcher la

parole vivante, &: faire vivre les amcs.


'5^ Philippe dcvint en mefme temps le difciple

& le predica-

tcufdela

vcritc. Il courut trouver Nathanacl/&: kiy ft part des


lumires dont il venoit d'eftre clair. ''Car il Iny dit qu'il avoir
trouv leMcfIc/& l'appella afin qu'il le vinft voir avec luy. Il luy

un fguier.^^Nathanael ne fe rendit pas d'abord Et S.


^^'^^ ^^ ^^ fafcher de fa refiftancc, continua de l'ex^"
r'""^"*"' P^^^'^Ppc
horter venir voir ce qu'il avoir peine croire fur fa parole , t117A.

parla fous

moignant des cette premire rencontre [une douceurjune prudence, &: une fermet digne dun Apoftre.
Aog.ecnf.i.i.

chr'y.p

Joan.i

'Saint Philippe s'attacha dcflors entirement J.C, flon les

Pc^cs,

IX4.C.

& nc le quitta jamais.

pagnaj'trois jours aprs aux

v..

y a apparence qu'il l'accomnoces deCana,oii fes difciplcs furent


[

Ainfi

il

invitez avec luy.


Conc.c.4.?T.

Apoftrc [l'anne fuivante. Environ "un an aprs,] l'anji.


'lorfque J.C. voulut nourrir cinqmille hommes qui le fuivoicnt,
ildemandaS.Philippc, pour le tenter, d'o on pourroit acheter
du pain pour tant de monde &: Saint Philippe luy rpondit qu'il
en falloit pour plus de"2oo deniers. 'Qu^clques Gentils voulant environ
voir J.C. "^un peu avant faPafGon,ils s'adrefeient S. Philippe, ^'"'"
qui en parla S. Andr , Se eux deux enfemble le dirent J.C.
'Dans la Cne, Saint Philippe fe fcrvant del familiarit &: de la
libert que l'aportolat luy donnoit avec le Fils deDieu,=lc pria de
'ji

Joan.s.v.j.6.7.

fiit; fai,-

u.v.ic-11.

Hil.deTri.1.7.

Totn.14 V s-

faire voir le

10.

haitoient

Perc

fes difciples,

ij

& que c'eftoit tout ce qu'ils fou-

quoy J.C. luy rpondit qu'en voyant

le Fils

on voit

le Perc.

que nous trouvons de luy dans l'Evangile & on


peut dire que c'elV'tout ce qu'on en fait,] finon qu'il maria[qucl- N o t e
<iucsuncsdc]fesfilles;fqu'ilprefcha la veritcdans lesdeux Phry[C'cft tout ce

Cl.ftr.3.p.44s.

/Thdrt

f.

6
'

p.371.

Euf.LB.cjr.r.

chry.t.fi.li.

3i.p.65.b.
F.ur.l..c.2.4.F-

'''

''^'

P.T93.C.

I.4.c.ij.p.i52.a.

i.

gies;S&: qu'il fut enterr Hicraple[danslaPhrygic Pacaticnne.]

hOn

lit dans une homlie fur les douze Apoftrcs , attribue S.


Chryfoftomc, qu'il conferve la ville d Hieraple par (es miracles.
["On ne fait point s'il a fouffert le martyre.]
la fin du II. ficel,
'Polycrate qui eftoit Evcfque d'Ephcfc
aflurcqu il cclcbroit toujours Pafquc le 14 de la lune. Il n'allgue que luy & S. Jean d'entre les Apoftrcs pour appuyer cette
pratique. [Ainfi c'efl: de luy que parle S. Irenc,]'loifqu'ildit que
S. Polycarpe qui fuivoit cette coutume, s'autorifoit de S. Jean
des autres Apoftrcs avec lefqucls il avoir vcu. 'Et S. Polycarpe
"n'ayant cft Chrtien que vers l'an So au pluiiloft,[SaintPliiIippe

Noria

.1

&

avcu

v.s.Poiy-

"'P^**-

SAINT PHILIPPE.
y.ianotei.

385

a vcu au moins"jurques cetce anne l. 11 a peuteflre mefme


encore vcu longtemps depuis l'an 80,] puifquil efl: marqu que
Saint Polycarpc fut fait Evefquc par les Apoftres [ce qui donne
Jieu de croire que pluficurs ont eu part fon ordination.J'Lcs

rren.!.3.c.3..

^33-d-

faufles hiftoires
ans, fous

qu'on a de luy portent

qu'il

mourut g de 87

Domitien/ou fousTrajan.[Il peut avoir encore paiT cet

peut tirer de fes paroles , qui font fort


obfcures, dit que Papias[Evcfque d'Hieraple,] avoir appris des
filles de S. Philippe, qu'il y avait eu un mort reflufcit du temps
'Eufebe autant qu'on

Me

p.io.f| Aii.de

Sun.p.m.

ao-e.l

I.

Boii.i.may.p.
'-^i"-<^-

le

Eur.i.3.c.3j.p.

"^**

cet Apoftre.

'On a fuppof Saint Philippe de faux ades, condannez parle Bflr.44.4;


Pape Gclafe,'& un Evangile dont les Gnoftiques fe fervoient. 4S.
'S. Epiphanenous aflure que c'eftoit un livre infme.
Epi-Kr.c.ij.p.
^Nous apprenons de Theodoret que S. Jean l'Evangeliftc &: S. ^'^
Philippe Apoftrc s'apparurcnt"au grand Theodofc prefque vain- C.14.P.13I]
eu par Eugene,& luy promirent de luy faire remporter la victoire,
comme cela arriva le lendemain par un miracle vifiblc. Afin qu'on

'^'

en l'an 394.

ne

douter de cette

Apoftres s'apparurent la mefmefme chofe.


me nuit un foldat,
[Nous ne manquons point"d'auteurs qui ont parl de S. PhiIippe,(5i: qui ont dit pluficurs circonftances de fa vie &: de fa mort.
pull:

&

NoTi 3.

vifion, ces

luy dirent la

Mais nous ne voyons rien en tout


ne fente beaucoup la fable.]

cela qui paroifle fond, &: qui

&

'Les Grecs
tous les Orientaux font la fefte de cet ApoRre le
14 de novembre, ''Les martyroloo-cs de S. Jrme la marquent le
ils la joignent encore le premier de may avec celle
2,1 d avril
:

de

&

&

les autres martyrologes font aufl


Jacque, ce que Bede
c'eft le jour auquel nous la clbrons. 'On trouve mefme cette
fefte dans l'ancien calendrier Romain , caufe d'une eglife ddie Rome vers l'an 560 fous le nom de ces deux Apoftres.
'On prtend avoir aujourd'hui le corps de Saint Philippe dans
cette eglife, & dans celle de S. Saturnin Touloufe. Onpretend
de mefme avoir fon chef Troies,(o l'ondit qu'il a eft apport
d'Orient vers 1Z04,) Noftre-Dame de Paris, Prague,
en un
monaftere de Bavire. 'Nous avons une hiftuire originale, c l'on
voit que le 1 de mars 1204, on apporta de Paleftine Florence un
bras de Saint Philippe, que l'Empereur Manuel Comneneavoic
donn Marie fa fille, femme d'Amauri Roy de Jcrufalcm.
S.

Boi!.i.may,p;
^,\'!'

Boii.i.may,p.

^b.c

&

Front.cal.p.;;,

Boil.i.my,p;^
"^^'^

&

1.

*Y v-T}, qui pourroit aufl

la ks

filles

lignifier

du temfs de Paphs

pxfine.

Mais pourquoi

anroit-il cite

de S. Philippe?

tiifi.EccLTm.I.

G ce

pour

p iy-17.

SAINT PHILIPPE.

5tf
cl.ftr.3.p.448.

r,

<Eur.l.}.c.3i.p.

'S. Philippe , comme nous avons dit,"acu des enfans;&:il Nots ^


mari quelques filles, flon S. Clcmenc d'Alcxandric.^Polycrate
j
i
r
ru
nd'Ephelc pjrle de deux de les hlles qui ont vieilli dans la virginicc, &C qui ont elle enterres avec luy Hicraple/Ce font celles
dont Papias dit qu'il avoit appris la refurreion d'un mort;'&: s'il
en faut croire Sozomene, c'cftoient elles raefraes qui avoient
relTufcit ce mort Hieraple. 'Quelques uns leur attribuent le
Jqj^ jg prophtie , [fi on ne les confond point en cela avec les
qu^j.^^ vierges filles de S. Philippe Diacre.]
'Polycrate parle encore d'une autre fille de S. Philippe Apoftrc,laquelle"avoit vcu dans une grande faintet,6i repofoit ciVE"Ephefe.'Cette diftindion qu'il met encre elle &: fes focurs,[&;les ^"V"^'""*
dont il feroit difficile d'expri- ^cMlurom
tcrmes"mefmes donc il fe fert
langue,
noftre
femblent
marquer qu'elle avoit'""''
en
mer la force
vcu dans la vie commune du mariage. Ainfi c'cft peuteftre d'elle
que parle S. Clment , lorfc|u"il dit que les filles de S. Philippe
1

ici.d.
c.39.p.iii.a.

SOZ.I.7.C.17.?.

750-b.
Eur.i.3.c.3i.p.

ic3.a|Nphr.i.3.
c.io.r.isi.c.

!Euf.l.3.c.3i.p.

ici.d.

i>.f.u.2.x{

Aud.3.p.4yi.

&

cftoient maries.
Eur.i..c.i4.p.

Tn^'^'

al

Auft!3.iit fuf I

Ugli.t.s.p.

Mensa.p.sj.

Flor.p.tfi.isi.

Mcn.p.9-7i|

met ces trois furs entrc"les plus illuftres lumires iVa


^"''^^'^
croit que la dernire peut eftre S'^ Herd'Afie.bOn
*^^ l'Eghfe
mione que les Grecs honorent le 4 de feptembre, qu'ils difcnc
avoir eftc enterre Ephefc, &: qu'ils font fille de Saint Philippe
'Polycrate

Apoflrc,' quoiqu'ils difent quelquefois qu'elle eftoit l'une des


quatre vierges &; prophetefles filles de S. Philippe Apoftrc qui a
battiz l'eunuque de Candace,[c'efl: dire du Diacre-,] 'ce que
Florentinius ne peut croire. 'Ils difent qu'aprs avoir beaucoup

Ugj.p.1060.
fQyff(,,-j."fous

Trajan lorfqu

il

vint Ephefe

elle

confomma

fon &c.

martyre fous Adrien. [Nous voudrions avoir des preuves plus affures de tout ccla.Carl'hifloire qu'ils en fontdans leurs Menes
Menaca,s.may, eft une dcs plus mchantcs qu'on puifle voir.] 'Son tombeau efl:
^'^'
marqu entre les plus faints monumens de la ville d'Ephefe, o.
Bar.6.jun|Ado, on le voyoit fur une montagnc.'Lc martyrologe Romain &: Adon
feft.p.js.
parlent auffi d'une fille de S. Philippe Diacre fans la nommer,
mais en employant les propres termes dont Polycrate fe fert pour
la fille de S. Philippe Apoftre morte Ephefe,
Ur>p-ioffo.b|
'Les Grecs dans l'hiftoirede S'^ Hermione difent qu'Eutyquic
iiBoiu.my' PLinc dc fcs furs,"vint avec elle Ephefe. '^On prtend que les &c
pue.
deux filles vierges de Saint Philippe Apoftre acquirent J.C. un
sirand
r.i4s.(li7.fcK
^4?|Meiia:a,p.

nombre

d'autres vierges.

ce Saint une focur vierge nomme


^^j^j^nine OU Maric, laquelle, difeiit-ils, ayant particip a fcs travaux, fe retira aprs fa mort en Lycaonie, o. elle mourut en paix.
'Les Grecs

Ils la

donnent

mettent

le 17

de

aufll a

fvrier.

3^7

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^Ss ,^f^ C-. ^?- CK Cn

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^^

'-'.^

BARTHELEMI
APOSTRE.

Note

AINT Barthclemi"cftoit Galilen, auflbicn

i.

que

cous les autres Apoftres,'au nombre defquels il


fuc mis"par J.C:[cc'eft touc ce que l'Evangile
nous en apprend.]

l'an 31 de

commune.
l're

'Il efl: die dans l'homlie des douze Apoltres,


[fauflemenc atcribae S.ChryfoftomCjJqu'ila
appris la temprance aux peuples de la Lycaonie;[ce quiaeft
fuivi par la plufparc des nouveaux Grecs Se Larins.j'Nous avons
des preuves plus cercaines qu'il a prefch dans les pays que les

NOT B

1.

anciens appelloienc les Indes ^ [&:" qui ne fonc peutcftre autre


choie que l'Arabie heureufe,] 'qu'on dit aufli avoir receu de luy
la lumire de la foy.'Il porta dans ces Indes l'Evangile de S. Matthieu crit en hbreu &: S. Pantene l'y trouva cent ans aprs.
'On ne falt point quand il eft morc.^Lcs plus anciens le con-

A<^.i.v.ii|i.v.7,

Conc.c.4o.

I.

Chry.t.s.h.ji.

Euf.l.5.c.io.p;
i;j.c.

Aua.3.p.39.e.
Euf.p.i75.c|
Hier.v.iil.c.3tf.

mort dans les Indes qu'ils appellent


& f orcunat dit que l' Inde envoie ce Saint
triomphes audevant de J.C.[Tous les nouveaux

tentent de dire qu'il


quelquefois la Perfe

eft

charg de

Note

3.

Grecs

fes

p.iSo.c.

Bar.78. r.
a Flor.p.i7.

773v7+iBcd|
Flor.p.593|
Foit.l.8.car,4,

& Latins s'accordent dire"qu'il a cft martyriz dans la p.ijo.

d'Albane ou Albanople, nomme quelquefois par corruption Urbanople, qu'ils mettent en la grande Armnie ou Indienne, comme il leur plaift de l'appeller. Je penfe que ce pourroic
cftre la ville d'Albane en Albanie fur le bord de la mer Cafpienville

ne, qui confine avec l'Armnie,]

nom de S. Barthelemi un faux Bar.44.54s.


Pape
Gelafe.
Evangile condann parle
'Thodore le Leteur[qui crivoit dans le Vl.fiecle,] nous af- Thai-.L.i.i.p.
67.b.
furc que lEmpereur Anaftafe ayant bafti[vers l'an 508] la ville de
Daras en Mefopotamie,"ilyfittranrporter le corps de l'Apoftre
S. Barthelemi. 'Procope parle de l'cCTlife de S. Barthelemi Daras Proc.sd.I.i.c.t.
fous Juftinien.[Nous laiflTons d'autres accorder ceci avec ce p.31.
qu'on voit par S. Grgoire de Tours,]'que dans le mefme fiecle Gr T.mir.1.7.
on pretendoit avoir dans l'ifle de Lipare prs de la Sicile le corps c.34.p.7S.7^
du mefme Apoftic, qui y avoir , difoit-on, cft rranfport du lieu
oilavoit foufterti&onyavoit bafti une eglife magnifique de
'Les hrtiques ont fait fous le

&c.

Ceci)

Vr

SAINT BARTHELEMI.

38S
^
ion nom, o l'on difoit qu'il fe faifoic divers miracles.[S'l n'y a
point eu de fourberie de parc ni d'autre, il faut qu'il y ait eu de

qu'on ait pris les reliques de quelque autre S. Barchelemi pour celles de l'Apoftre. La tradition de l'Eglife de Lipare
l'erreur, c

gcncralement des Grecs auffibicn que


des Latins depuis le IX. licclc. Mais ce qu'il y a de fafcheux,
c'efl que"Ja manire dont elle prtend avoir rcceule corps de S. V.Unotcjj
paroill avoir eft receuc

Barthelemi,efl: telle que nous n'oferions la raporter, depeur d'of-

&

fenfer toutes les personnes qui haflent les fables,


qui les haf.
fent encore plus dans les chcfes de religion que dans les autres.]
'Le corps de

Barthelcmi qu'on reveroit dans l'ide de Lipare,


y eftoit encore en l'an 808, lorfque les Sarrazins en ravageant
cette iflebrifercnt fon tombeau,
en jetterent les os. Un moine
grec les ramafla:
peu aprs , quelques vaifleaux Lombars envoyez contre les Sarrazins les emportrent en Italie, o ils furenc
mis Bcnevcnt fous un autel le zj^ jour d'oobre l'an 80^. On
joint cpla quelques vifions
divers miracles, qui font atteliez
par Anaftafe le bibliothcaire. Car c'eft luy qui nous apprend
l'hiftoirc de cette tranflation dans un crit adreflc Aion EvefAuft^.p.4oo.c. que de Benevent.'Elle cfl: encore raportc dans l'crit d'un au<i|MeD.x5.aug.
tg^ij-gre^, infr dans les Menes, qui dit que c'eftoit le Duc de
Bencvent qui avoit envoy exprs ces vaifleaux pour apporter le
corps de S. Barthclemi.[(Jfuard
Adon parlent de cette tranflation de S. Barthelemi de Lipare Benevent.]
Bar.i.ang.b.
'On croit avoir aujourd'hui le corps de cet Apoftrc Rome en
une eglife de fon nom,dans l'ifle du Tibre,[que l'on appelle manOtho.Fr.i.s.c. tenantpour cefujctrifledcSaintBarthelemi.]'Quclquesauteurs
^^^^^^ qu'on tenoit Rome que l'Empereur Othon II. l'avoic
six '^c l'^^'p^i'
emport
de Bencvent pour punir cette ville, &: l'avoit fait appor.
ter Rome, pour le transfrer en Allemagne; mais qu'il mourut
B.v.9S. 14.
fur cela le 17 de dcembre 983.*Baronius montre par l'autorit
10005s.
jj^j Pape Pafcal II. qui vivoit en l'an iiij
que cela fe fit fous
,
$|Leo,oft.i.
Othon III,'quiefl:ant venu Benevent en l'an 1000, y demanda
i-'- i'
] corps de cet Apoftre pour le mettre dans l'eglife de S. Adalbcrt qu'il faifoit baftir Rome dans l'ifle du Tibre. Lon d'Ofliic
dit que ceux de Bencvent qui n'ofoient pas le refufer, le tromprent
au lieu du corps de S. Barthelcmi luy donnrent celui
de S. Paulin de Noie, qu'il emporta,
mit dans l'eglife de Saint
Adalbert qu'il s'appcrccut de cette fourberie ,
fut aflcgcr
Bencvent; mais qu'il fut contraint de levcrlcfiegc,& mourut
Spic.r.3.p.u.

S.

*^'

&

&

&

&

&

&

Bu.ioeo.j6.
7.i.

&

peu de temps aprs.'Baronius dit que pluficurs accufent de faux

SAINT BARTHELEMI.

3S9

&

il allgue divers ades des Papes &:


ce rcit de Lcon d'Oftie
des Empereurs depuis l'an 1115, ^^^^ ^^ tmoignage du continuateur de Sigebert fur l'an 1IJ7, pour prouver que le corps de Saint
Barthelemi eft vritablement dans cette eglife qui porte maintenant fon nom, auflibien que le corps de S. Paulin. [Le Cardinal
Urfin a fait une diflertation pour foutenir que le corps de cet
Apoftre efl: Benevent, & non Rome. La Congrgation des Rits
fut charge au mois d'aouft 1655-, d'examiner fes raifons.]
'Les plus anciens martyrologes marquent la fefte de S. Bar- Flor.p.f^j,
thelemi le 15 de juin/qu'on prtend eftre celui de fa tranflation Spic,t.3.p.ij
des Indes Lipare &c encore le Z4 d'aouft , auquel Anaftafe dit
que l'on celebroit fa mort.[C'eft le jour auquel nous en faifons
aujourd'hui la fefte.] 'Le Sacramentaire de S. Grgoire la marque Sacr.p.iijfn.pi
le mefmejour,^ auflibien que Bedc,Ufuard,Adon,&: beaucoup
^J''^^^^
d'autres. On la fait Rome le lendemain, &: on prtend que c'eft 157.774.1.
caufe que le corps du Saint y fut apport de Benevent ce jour
l; [de quoy je ne croy pas qu'on ait aucune preuve :]& il y a mefme quelques martyrologes plus anciens que cette tranflation,
qui mettent Saint Barthelemi le zj d'aouft. 'On en faifoit encore Spic.t.3.p.i3".
une troifieme fefte au IX. fiecle le ly^ jour d'oobre , auquel fon
corps avoir eft mis fous l'autel de l'eglife Benevent. 'On mar- Boii.apr.t.t.p,:
que une tranflation d'un bras de Saint Barthelemi de Benevent ^^^^'^
Cantorberi.
'Les Grecs font aufl de cet Apoftre le ij d'aouft caufe de fa Menxa.p.iSf;
tranflation Lipare ou Benevent: Car ils y lifent l'hiftoire de '^^
l'une & de l'autre.lls en font encore le 11 de juin, qu'ils honorent n.jan.p.si.
ce femble comme le jour de fa mort.
;

MATTHIEU
APOSTRR ET

EVANGELISTE-

A I N T Matthieu s'appclloit aufli Levi. S.Marc


donne

Conc.c.j^.jr.

furnom d'Alphce,[qui pouvoit


cftrelenomdefonpere;]'& cela a donn occa- chiy.inMatt.
fion quelques anciens,& tous les nouveaux i^y'-P-'^'^'
Grecs , de dire que S. Jacque d'Alphe eftoit is.p.sfpxiBou'.
^-^^^"^-/*,'t7'I (on frcre,["quoqu'iI
v.s.jcqne
n'y ait en cela aucune ap- "n'-ay.p.ip.c.
le Mmeor
paj:ence.]'ileftoicfans doute de Galile comme les autres Apof- Aa.i.v.nii.v.7,
luy

le

Cc

iij

SAINT MATTHIEU.

390
LUC.5.V.17.

tres,'publicain"dc profe{rion,[c'eftdirc, qu'il avoit pris

Terr.pud.c.9.

blic

p.7i4-d.

& la

du pu- Notb

i,

recette de quelque impoli,]'& qu'il eftoit de


ceux qui flon i'exprefllon de Tercullien , fe rendoient coupale

parti

devantDieu[&: odieux aux hommes,]cn leur faifant acheter


de la terre,delamer, &du cielmefme.'On prtend qu'il
dcmcuroit Capliarnaura.'Mais il avoit fon bureau hors de la ville

bles
Thdrt.utfup.
Marc.t.v.ij.H-

l'ufage

T.i4lLuc.j.v.is.

borddelamer[de Galile.]
Esus Christ paflant donc"par l,& le voyant aflls fon bureau, en l'an 31.
luy dit de le fuivre; &: en mefme temps il fe leva, quitta tout. Se le

Ad

fuivit.'Un ancien auteur dit qu'il n'attendit point fuivre J.C.

furie

Prifi.ap.

Hier.<.4.p.u7.

dcharg du poids de fon bien , qu'il cuft drefle fcs


qu'il euft fait faire des cries de Ces terres 8c de fes meubles pour ne les pas vendre moins qu'ils ne valoient, ni qu'il euft
cft chez luy voir pleurer toute fa famille. 'S. BaGle dit que non fcuJcment il meprifa le gai n qu'il faifoit Ion bureau,mais qu'il ne fe
mit pas mefme en peine des pourfuites que les officiers pour^^^

j]

f^ ^^^

contes

Eafreg.fuf s.
f H-a-

janf.in Matt.9.
ao.p.//.i.

Lucj.v.iS.ij.

Conc.c.34.

roicnt faire contre luy &: contre fa famille, caufequ'illaifToic


jes coutes de fa recette imparfaits. 'Neanmoins[fi ces contes fe

pouvoient rendre ou drefler en peu de temps,]rEvangile n'empcfche point de croire qu'il l'a fait/puifqueS. Luc , aprs mefme avoir dit qu'il abandonna tout, ajoute quil fit un grand tcftin
J.C. dans fa maifbn.
'Ce fut l'occafion de ce fcftin que le Sauveur pour rpondre
aux murmures des Phariflens, dclara qu'il n'cftoit pas venu appeller les juftes , mais les pcheurs &: qu'il tablit en mefme
temps lafaintet du jene ,
la difcretion avec laquelle il faut
traiter les pcrfonncs foibles.
;

&

Hier.inMatt.

^^

<i|Chry.t.6.!i.

'On remarque quc

S,

Marc &

S.

Luc

raportant la convcrfion-

de S. Matthieu, l'ont appelle Levi, qui n'efioit pas fon nom ordinaire,comme pour ne pas luy reprocher qu'il euft eft publicain;.
mais que S. Matthieu la raporte fous le nom par lequel il eftoit le
plus counu pout fairc voir'quc perfonne ne doit defcfperer de
1^ mifcricorde de Dieu , quelque grand pcheur qu'il foit puifqu'un publicain eftoit devenu Apoftrc.'Dans le dnombrement
'^^^ Apoftrcs il fe donne feuUe titre de publicain, ^fon humilit
f fincerit faifant qu'il s'accufe partout luy mcfme,[pour faire admirer davantage la puiflancesi la mifcricorde de celui qui
,

is.p.Mo.a.

Matf.io.v.31

uf.dcm^'V
c..p.iij.uo.

&

l'avoir fauve.]
Creg.inEv.h.

i^piiij.b.

'Dcpuis fa couvcrfion il ne retourna plusfonemploi^quoique^ Pierre ait encore pefch aprs la Rcfurrelion Et c'cft dit S.
:

Grgoire, qu'il y a des emplois qui font innoccns d'eux mcfncs^

SAINT MATTHIEU.

pi

te d'autres qu'on ne peut que trs difficilement , ou mefme point


dutout exercer fans pch. [Ce n'eft pas que celui des publicainsne foit lgitime en foy. Les Princes ayant un droit neceffaire &: inconteilablc de lever des impoftsjil faut bien qu'ils trouvent des perfonnes qui leur rendent ce fervice. Mais ceux qui

ont beaucoup d'honneur


le faire.

Ce

&:

de confcience s'cmprefTent peu de

font prefque toujours ceux qui ont

le

plus d'avarice,

de cupidit,& fouventde duret & d'infotence. Le moyen donc


que des perfonnes fi mal difpofes n'abufent pas du pouvoir que
l'autorit des loix leur donne pour opprimer les foibles par des
,

injuftices

& des violences contraires toutes les loixCeux roef-

mes qui peuvent entrer dans cet emploi avec deflein de ne rien
faire que flon les rgles de la confcience &: de la juftice , font
cxpofez un extrme danger, s'ils ne font entirement audcffus
de la tentation ( commune S>C fi fubtile de l'intereft. Ce n'eft
donc pas fans fujet que les Juifs regardent les publicains dans
l'Evangile

comme les

perfonnes

les plus

criminelles &: les plus

odieufes:'&:les autres nations n'en ont pas jug d'une manire

i-

plus favorable,]'jufque l qu'un ancien ne craint pas de les ap- Tm.pud.ct^j


peller des pcheurs d'office; [pourne pas dire

que

c'eft l'ide

que

nous en donne J.C. mefme.]


'S. Matthieu fut fait Apoftre [la mefme anne qu'il fut conquelquefois nomm le fettieme entre les Apoftrcs,
'& quelquefois le huittieme.[C'efl: tout ce que nous trouvons
de luy dans l'Evangile, tout ce que nous pouvons dire eftre affur pour l'hiftoire de fa vie,{ l'on n'y veut joindre ce que dit S.

P-7i'td.

Conc.c.4o.s

verti.]Il eft

&

Matt.io.v.sf
'^'^''^'3-

Clment

d'Alexandrie,]'qu'il ne raangeoit point de viande , fe Cl.pa:d.i.i.c.i^


contentant pour fa nourriture de legumes,de fruits, d'herbes. ^''*^'
'Rufn Socrate, &: d'autres, crivent qu'il a prefch dansTE- soct.i.i.cip p.
50.b.ciRut l.io.
^1
1'f, -n
I>-i
n
J
n
r
-i
tniopie.^b. Paulm dit qu il eft mort dans la Parthe [en quoy il c.9,p.i64.i|
s'accorde avec S.Ambroife,]qui dit que Dieu luy ouvrir le pays ^uch.qu.i.i.p.
dePerfe.^'D'autres auteurs peu dignes de foy le font encore pref- l^ip^,iyGret'
cher en d'autres provinces.'Fortunat de Poitiers , qui crivoit -nReg.j.p.iSs.
vers le milieu du VLfiecle ,fuppofe quefon corps eftoit en un
^pa^icar^^
lieu qu'il appelle le haut Naddaver.<On ne fait ce que c'eft, p.6!7|Amb.pf.
inon que le faux Abdias dit que c'eft une ville d'Ethiopie o j^-p-si+m.
o, Matthieu a prelche ,
ou il a louriert le martyre.'^Lcs marty- c Poit.i.7.c.4,
rologesde S. Jrme, &: d'autres, mettent fa mort dans la Perfe, -p-'yo-2-o4ouTarfiane dans la Carmanie alors fujette aux Parthes.fLes p.''ci!^

&

NoTi

i.

"

"^

&

t.VoytT;

f lor.p.ijS.ijj.

Chryfftorae fur les Aftes hom.2S.f.23T.c\tom.s.h.s9.Ti.f.gs^.e\893.Sp4\tom.i.h.i8.^. 50,849.


aj^^.d[2i9.]fnMAtt.hom.3t.^.3S(S.c\3i7.C; & S^\i% in nhmf7i!,f.88i.c,
fMena.ifi.
S.

BOV-p t57>

SAINT MATTHIEU,

j9i

nouveaux Gtecs difenc aufli qu'il a prefche aux Parthcs &: aux
Mcdcs.'Quc!ques uns d eux femblcnc croire qu'ir'cft mort Hie- &c.

riorent.p.if 9|
'*-P'"5^-

c.

CI.ftr.4.p.5oi.

raplecn Syrie[ilirruphrate.Mais cette opinion auroitcllc con-

nue des anciens, fi elle eftoit vraie.]


'S. Clment d'Alexandrie cite d'Hcracleon difciple de Valentin qu'il eft forti de ce monde non par le martyre, [mais par une
mortnaturelle;]'ce que lemenologedeBafile &: d'autres Grecs
,

Ugh.ntrupi

fondant pcutellrc fur ce quej^'S.Chryfoftoh.4S.j'.i4.c.d. me dans un petit loge qu'il fait de fa vertu Se de fon courage,
Mcn.i.nor.p. ne parle point dc fon martyre. 'Nanmoins les Grecs difent aufli
*7ijs.
quelquefois qu'il a conforam fa vie par le feu,[fans donner lieu
Nphr.I.i.c.4t. l'explication de Nicephore,]'qui prtend qu'aprs avoir"cteint &a
p-2~-i-ic.
paries prires le feu qu'on avoir allum autour de luy, il rendit
Ado,feft.p.34. fon amc en paix.[Florus,Ufuard,]'Adon,[&: les autres Latins
iiChry inMatt

p3i-'oiffentluivre:[fe

Boii.mars.t.i.

aprs eux,]difent qu'il efl

p.\,''^!^^''''"'^'

comme

mort par le martyre, 'queFlorus dcrit

l'ayant pris d'Abdias.'^S.

Chryfoftomefuppofe

qu'il

efl:

ichty.inMir. n:iort avant


il 77p.so7.a.
c.
rBar.44.4s.
icn.'.i.c.i7.p.

'^?*-^-

^.i47!d.
Bona.lit.I.i.c,

fA'Uesim.p.
ur.ii5|Sut.ir.

^fP--'7^it.i.Cep.a.

ran[7o,]auquel Jerufalera fut ruine,


Pape Gclafe condanne un livre de l'enfance de J.C. publi
fous le nom de S.Matthieu, dont Baronius croit qucles Valentiniens tiroient quelques contes 'raportez par S. Irene. "^Les
Ebionites ont auffi fuppof quelques crits cet Apofl:re.^Quelques uns luy attribuent une liturgie Ethiopienne, qui eftrccon-

juc pOUt fauflc,

^^n citc Une hiftoire deS.Matthieu crite par un auteur anonyme, &: une autre par Metaphrafte, qui paroifteftrelamefmeque
celle qui

efl:

dans Surius.[On nous excufera bien

fi

nous n'avons
,]'&: de plu-

pas cru en devoir rien tirer,non plus que d'Abdias


fieurs autres pices qui n'ont aucune autorit.
'L'Eglife

greque

fait la fefte

de

S.

Matthieu

le 16

de novem-

bre.L'Eglife latine la faitaujourd'hui le ii de feptembre,] auquel

marque dans Bedc &c dans le Sacramentaire de S. Grede S. Jrme qui la mettent le raefme
jour, la mettent encore le 7 d'octobre, (Se le 6 de may, auquel le
elle efl

F!orcnr.p.503.

t^s.yoL

.Bar.9j4.ji.

josaj

43.

my.k.

goire.J'Lcs martyrologes

martyrologe Romain clbre aujourd'hui la tranflation de fon


corps.'Car ayant cft, dit-on, tranfport d'Ethiopie en Bretagne
ou en Bithynic, il fut enfin transfr Salerne l'an 9^4,'&C trouv
en cette ville l'an 1080. Le Duc Robert y fit baftir une grande
eglifc fous fon nom ,'o fon corps fut mis du temps de Grgoire

Vn.[Il efl: certain qu'on prtendit l'avoir trouv Salerne fous


ce Pape,
qu'on luy bafit une eglife. Nous n'avons pas encore
trouve de preuve bien foUde du rcfte, non plus que dc la preten-

&

cioa

SAINT MATTHIEU.

393

clon de l'Eglife deBeauvais, qui cioc avoir Ton chef.


Nous avons difterc jufques ici parler de l'Evangile de S. Mat-

thieu , parcequ'il nous engagerai traiter divcrfes chofcs qui regardent moins Ton hiltoire particuliere.]'Les anciens nous apprennent donc que S. Matthieu ayant prefch quelque temps
dans la Jude, &: eftantpres de quitter ce pays pour aller prel-,

Euf.i.j.cHp.
95-a-

cher dans les autres, 'il crivit foahvangilelorlqu'ileiloit encore iren.l.:5.c.i.p.


'"'
en Jude,='& Jerullem.bll le fit par quelque forte deneceflit, "l'i!r!u
^&afin que ceux dontilcftoit oblig de fe fcparcr,pu(rcnt fup- p.n.
Ath.fyn.p.
pler par fon livre au dfaut de fa prefence,
^11 donna fon ouvrage le nom d'Evangile jC'eft dire^^^f
^EuCp.^.a.
puif-cCliry.mMatt.
qu'il
porte
ce
titre,
no'ii'clle
&:c'efl:
avec
rai
fon
heureuj
C^
qu'il annonce a tous les hommes,mefme aux plus mchans,qu ils j'''^"J'
peuvent efperer le pardon de leurs pechcz,la dlivrance des peines qu'ils ont mrites la juftice la fantification la rdemption, l'adoption des enfans de Dieu l'hritage de fon royaume,
"& la gloire de devenir les frres de fon Fils uniquc.'Ce font l c.
i

'

&c.

vcritablementjdit S.Chryfofi:ome,d'hcureufes nouvelles-, toutle


reftede ce qu'on nous pcutpromcttrc,richeflcs,puifrance,&: rou-

que mcnfonge & vanit. 'Ce


dont S.Matthieu eftoit rempli, qu'il crivit

te autre chofe fcmblable, n'eftant

fut par l'Efprit faint

de

fi

b.c.

grandes chofes,

de J.C,laifrant Nyf.inOnt.
^3-t-ip-6if.
S.Jean le foin d'achever ce qu'il avoit commcnc,&: de decouvrirfa naiflance ternelle aux plus avancez. '^Il s'eft auffi particu- Amb.mLuc.
pr.p.i.
lieremcnt attach ce qui regarde les murs,
C'ell luy qui a le premier crit l'Evangile comme nous l'apprenons 'de piufieurs Pres ;'& le rangmcfme qu'il tien tcntrclcs Synop.inMatt.
Evangeliftes, fuffit pour nous en affurer.fll eftoit en eftet bien I^^'_^-^^
'Il s'eft:

arreft dcrire la gnration temporelle

I-

un Pre, que celui qui s'cfroit converti aprs beaucoup


de pchez & qui s'cftoitlev du bureau des impofts pour fuivre
J.C, nous annonaft[le premier]cctte mifcricorde du Sauveur,
quieft venu appeller non les juftes, mais les pcheurs l'ayant
prouve par luy mefme. Il falloit qu'aprs avoir receu du Fils de
Dieu non feulement laremiffion defes pchez, mais encore le
pouvoir de refTufciter les morts de chaffcr les dmons, & de
gurir toutes fortes de ma]adies,il en receuft auffi la grce d'annoncer toute la terre cette parole du falut; afin que ceux qui fe
trouvent accablez fous le poids de leurs pchez, appriffent de
jufte, dit

I. <1e

s. \TeT\icl.3.c.i.f.zzg c d, d' ciifebe/ .^.^.24 p.s.a,

J.+aj..deS. Auguftin de confEvan^r,l,^c.z.t. ^.^.150.2

Hijt.

EccL Tom.

I.

rie S.

jercme

v.t!l.c.s,e S. Ef-ipJiarc hir.si^.4.,

Ddd

^a.c.d.

SAINT MATTHIEU.

|94

ion exemple aufllbien que de

{es crits, qu'ils peuvent tout efpererdelamireiicordcde DieUjS'ilsembiaHentlapcnitence.'Aind


fou Evangile cil proprement l'Evangile des pecheurs:[d'o vient
qu'il clt plein, comme nous avons vu,'des marques de Ton hu-

Op.imp.p.j.

&

milite]
Ktif|Hici|Maz.
car ,4.p.<^

'Il

le

compofa particulieremewt pour

les Juifs

convcrtis,^qui

l'en avoicnt pric,^^&: flon la

commilion qui luy en avoit elle


donne ^par les Apolhes.'^C eft pourquoi il l'crivit en la langue
h.i.p..c.
^Epi.i.c.4.p. desjuifs,-&en hbreu,
comme pluficursPcies nous en afiurent,
*'
tsi7.4i 17. ''c'cfl: dire apparemment en une langue meile du fyriaquc
d iren|uf.
du caldafque,''dont les Juifs fe fcrvoient alors dans la Paleftine.
^0""^ f'iic point"par qui il a eft traduit en grec,'iquoiqu'on Note j,
Uc"pl^7.b.
cite d'Auaftafc Sinaite, que c'a eft par S. Paul Se par S. Luc.
/Frair.p.firfo.
'Papias dit que chacun l'avoit traduit comme il avoit pu. [Mais
...
^f:.
h Ath.t.i.p.i((. puiiqu on ne voit point que lesGrccs en aient jamais eu pluficurs
b|Fra(r.3.
tradudions , il y a toute apparence qu'il s'en eft fait une d'abord
'^^'
^ autorifc ou par la qualit de celui qui l'avoit faite , ou par le
iij.
confentement de rEglife,que toutes les autres n'ont point eu de
jjnf.inMatt.p. leu.]'Les"mots hbreux
y font quelquefois expliquez , comme Emmanuel
'"
"^'
cela fc voit aufl dans la tradudion de la Genefe.
Thdr.L.l.i.p.
'Lorfqu'on trouva le corps de S. Barnabe vers l'an 488, il avoir
^ur
f^ poitrine l'Evangile de S. Matthieu , que S, Barnabe avoit
n.'pli^j^^j"'
Sur.v;3|Suid. crit de fa propre main, '11 eftoitcrit fur du bois dethyc,'^qui
*p-i54eftoit un bois fort rare que l'on apportoit d'Orient. 'L'Empereur Zenon le voulut avoir, le baila avec rcipedt, 1 enrichit d or,
11.
/ iur.33.
le f[j. gardej- Jans le palais. [On ne dit point qu'il fuften he$33breu,&il paroiftmefme aflez qu'il eftoit en grec, puifque] 'tous
les ans le jeudi faint on lifoit l'Evangile dans ce livre en la chapelle du palais. [Cela peut donc marquer que des le temps des
Apoftrcs , il y a eu comme nous avons dit, une vcrfion authentique en grec de l'Evangile de S. Matthieu. Car fi ce texte n'euft:
eft le mefme que l'on avoit alors dans l'Eglife, quelqu'un en eull

&

''

Euf.M.c.iap.
i7.'.|Hier.v.

marque la diffrence.]
'On dit que S. Pantene cftant

all

prcfcher dans

les

Indes fur

deuxime fiecle y trouva l'Ev.^ngilc de S. Matthieu


hbreu, que S. Barthelcmi Apoftrey avoit lailTc. S. Jrme ajoute que S. Pantene l'apporta Alexandrie.
la

f^r,

^jy

cciit en

lMf..iom.I.j.c.^

p.iio.b.c.

Aa.i.v.15.

nomme aprs S. Thomas au lieu que les autres le nomLuc ne le mrt auffi qu'aprs S. Thomas.
l.j.c.io.f.iij.b, Ori^enc ibiA.l.a .e.zf f.zifi.c, S. Adianafe m Syupfisui, S.

i.'Eufebe met rntrc CC5 marques, qu'il fc

ment

Hevant.'^Mji';

l'aile les

Af'cs

^ Papias c^an' Eiifehc


Cyrill- dcferufalem cat.i^..f.i4.s.c, S. Kpiphine htr.si.c.s.f.^za.a,

me inMatt.h.i

f.iJ,

S.

S.

Jctonievir.ill.c.j, S.

S. A'-i^Juitin iieconf.EvAn^.l.i.c.t.f.i6o.z.b\l.3.c.6S.f.i9S.i-d.

Chryfollo

SAINT MATTHIEU.
Note

4.

39

["Ce Pcrc parle en diveis endroits d'un Evangile qu'il avoir en


hebieu , comme 11 c'euft eft celui mcfme de S. Macthieu. Mais
ce n'eftoir que celui qu'on appelloit des Hbreux ,ou des Nazarens difFercnr deceluide S. Matthieu en plufieurs chofes.j'Il
en latin. ^Mais quand il voulut
le traduific nanmoins en grec
corriger le texte latin de S. Matthieu, il le fit fur le grec, [& non]
fur ce texe hbreu, ''comme quelques uns l'ont prtendu.*^ Les
Ebionites fe fervoient auflidc l'Evangile hbreu des Nazarens,
'^Pdpias[dirciple de S. Jean]s'cft fervi d'une hiftoire qui cftoic
<lans l'Evangile des Hebreux,'^&: Origene le citefouvent.^On
,

&

marque

aufli

que Bede

le fait

quelquefois.gS.

Clment d'Ale-

Hier.in Watt.
'^^P-3^d|^-'"-c.

linMatc.pr.p.
^

Hirr.inMau!

,^

p-^-d-

n^^/''^''''''
* Hier.tr. iii.c.

xandrie en raporte quelques paroles.


fc La
^Pour le texte fyriaque de S. Matthieu que nous avons au jour- Matt.p.si.c.
d'hui,on affure que ce n'eft point l'original de cet Apofl:re,com- ^ ci.ftr.i.p.
me quelques uns l'ont cru , mais une traduion faite fur le grec, h c iLapp.
^Onena encore donn d'autres textes hbreux que les plus ha- 4i-'.c|i.b.
biles tiennent tous pour fufpects.
'b.p.6|s'ueurp.
.V.lanoie4.
kQjj^lques modernes ont pretendu"que S.Matthieu a crit en 119grec. [Mais ils n'allguent point de raifon affez forte pour nous * ^J""?'" ^
obliger d'abandonner le fentiment de tant de Percs qui difenc
;

en hbreu.
ce fembic aif que S. Matthieu euft appris de la S"^^
Vierge, ou de ceux qui elle l'avoit dit, ce qu'il raporte de la
qu'il a crit
Il

elloic

&

de l'enfance de noftre Seigneur.] 'Nanmoins S.


Chryfoftome afTure que c'eft le S. Efprit feul qui a appris aux
Apoftres tout ce qui a prcd la prdication de S.Jean Battifte.
'Luy & les autres Evangeliftes ne craignent point de dcouvrir
avoient faites
'X^s fautes qu'eux mefmes ou d'autres Apoftres
[durant la viede J.C,]non pour fe deshonorer les uns les autres,
mais pour faire admirer la grce de Dieu, qui avoir pu lever
une vertu confomme des perfonnes fi foibles &: fi imparnaiffance

chry.in A(a,
'^f'^'''^"

BaCs.h.i.p.:
'ss-^-b-

faites.

V.S.Marc,

NorB

y.

[Pour le temps auquelS. Matthieu a critrEvangile,nous avons


dj dit qu'il l'avoit crit le premier de tous.]'Ainfi puifqueS.
Marc Ta crit ou des l'an 43, comme il le faut dire fi l'on veut
s'attacherEurebe,[ou au moins"avant l'an 49;nous nous croyons
obligez de dire que S. Matthieu l'avoit fait avant ce temps l,
-quoique "S. Irene le femble mettre beaucoup pluftard, en un
temps o il y a bien de l'apparence que S. Luc avoir auffi dj fait
le fien.
II

femble mefme necelTaire de dire<jue S.Matthieu a csit trois

Dddij

EnCchr.

SAINT MATTHIEU'.

395^
Bar.4'.i.

ans feulement aprs la mort de J.CJ'Car Baronius dit que tout


le inonde aduie que cet Evangile fuc crit avant que les Apolbes
quittaflcnt Jerulalem

&: le feparaflcnc

provinces. [11 ne cite perfonnc qui

Op.imp.pr.p.3. les

le

pour

aller

prefcher dans

di{eexpreircment,]'hors

l'ouvrage impartait lur Saine Matthieu.[Mais on

peut infrer
avec vraifemblance de ceux qui diient qu'il fut crit en Jude.
Le temps de cette divilion des Apoftres ell incertain. Ilfemble
le

nanmoins que"'a elle vers l'an 36,puifqu'il paroift qu'il n'y avoit No t
aucun Apoftre Jerulalem lorfque S.Paul y vint en 57, hors Saiuc
Pierre &:S.Jacque le Mineur; que S. Pierre avoit eft des auparavant, ce qu'on croit, fonder l'Eglife d'Antioche;

<,

& qu'il fut

peu aprs prefcher en Alie &: jufques Rome.]


'Les Apoftrcs ne quittrent la Jude , flon quelques Pres, que
lorfqu'ils virent que les Juifs [pour la plufpartjrejettoient la parolc dc vcrit qu'ils leur annonoient,'&:que leur endurcillement
eftoit incurable; depeur que s'ils l'eullnt faitplulloft, ils ne parulent fuir &: abandonner ceux de leur propre nation, [ qui ils
dvoient les premiers eliets de leur charit.] On prtend mefme
q^^g jgj jx\\fs les contraignirent de le retirer par la grande perfe,

Ori.inMatt.
g.p.iij.e.

Chry.inAah.
ij.p.i34.d.

inMatf.h.70.
f-74fif|Op.

Ori.in Matt.
g^p.ir^d c|

Gution qu'ils leur failbient.


'Us crurent donc alors qu'il cftoit temps d'excuter ce que J.C.
j^
command, d'aller inftruire tous les peuples de la terre.
j

p.i4o.a.

^Ils diltiibuerent

p^f

Leo,f.so.c.3.

rRuf.l.io.c.9.
p.i64.i|Socr.l.

Ba'r!44. 10.11.

e Hicr.in if.34.

P-Ho-a-

entre eux

jg fQfj^ fQij. p^j.

les

divcrles parties

qijelque autre

marque que

du monde, "loc
le S. Efprit leur

Jrme, qui
les ayant ralTemblez dans Jerulalem leur diftribua &: leur marqa"lcurs partages, afin que chacun d'eux fe repofafl: [mefme /.
aprs fa mort] dans la province qui luy avoit eft commife pour
y annoncer l'Evangile. Ce Pre fonde cela fur une prophtie

donna de

fa volont.<^Car

ce fut

le S. Efprit, dit S.
,

d'Ifae.
p.i39.<J.

Boll.i.apr.t;.

p.-v^.a.bichr.

'Il femble dire qu'outre les Apoftres, il y eut auft des Docteurs
qni eurent leur part dans cette diftribution des provinces. 'Que
j'jj

f^^^^ s'arrcftcr

ce qu'on dit de S.

Marc,

il

fut deilors dcftin

mefme dans l'Ethiopie, &: dans


femble nanmoins n'avoir excut qu'en vs.Marc

aller prefcher dans l'Egypte, &:


la

Nubie: ["ce

qu'il

"''7-

l'an 49.

Nous

de S. Chryfoftome reprefenter]
une
choie ridicule &: folle flon les hommes,
'combieii
que douze perfonncs qui n'avoient rien l'extrieur que de mcT''
prifible entrcprilcnt d'aller changer la face de toute la terre,
&c de faire adorer partout comme Dieu un homme mort fur une
laifTons l'loquence

Bar.44$ii-i4l

IlEuf d'
p.ni.d.

c'eftoit

SAINT MATTHIEU.

397
^
^
croix, fans rien promectre durant touce cette vie ceux qui
cmbraiferoient leur dodrinc , que des peines , que des fatigues,
que des mpris, que des croix , &C que des fupplices. Mais cette

del fagefTe de Dieu Et rien ne fait mieux voir


que la religion Chrtienne n'cft point une invention des hommes, mais un ouvrage de la Toucepuiflance divine.
[On verra fur l'hiftoire de chaque Apoftre les lieux o Ton
tient que Dieu les a envoyez.J'On croit que quoiqu'ils aient pris c.Lap.inAft,
en mefme temps la refokition de fe diftribuer dans les diverfes '^
provinces , il n'eft pas nanmoins neceflaire qu'ils l'aient tous
excut en mefme temps. [La fuite de riiiftoirc nous donne aul
lieu de juger qu'ils revcnoient de temps en temps Jerufalem,
folie ell dicfne

pour s'y runir avec cette Eglifc qui eftoic


la mre des autres, &: o Saint Jacque le Mineur elloit demeur
avec plulcurs des anciens difciplcs comme on le voit par le
Concile que les Apoftrcs y tinrent l'an ji.]
'Les Apollres accomplirent ainfi[cn quelque forte] ce qui avoit
5 eft prdit par David
Leur voix a retenti par toute la terre
" leur parole s'efl: fait entendre jufques aux extremitez du monde.
lorfqu'ils le pouvoient,

[Ce qui

n'a pas

empefch que

Roni.io.v.ij;

&

S. Augufl:in]'&: d'autres n'aient

foutenu que plufieurs peuples n'ont eu aucune connoilfance de

Socr.l.i.c.ij.p,

^-^'

l'Evangile que plulleurs fiecles aprs.

du collge
de Mont-

'Quelques martyrologes marquent le ij de juillet la fefte de


la diviion des Apollres. Mais il y en a qui la raportent au temps
que J.C, les envoya de fon vivant prcfchcr aux Juifs. [C'efl; encore aujourd'hui la fcrtc"d'une des eglifes de Paris.]

"'"s.t-^p-^'J-'*-

'Rufin affure avoir appris de la tradition des anciens, que lorf- Ruf.fymbp.

que

les

Apollres eftoient prs de

confrant enfemble

les

la

l'appellerent Sytnbole

&

l'Eglifc

efl:

fc feparer, ils s'aflemblerent, &:

'""'

^''''f^""

pcnfes qu'ils avoient chacun, ils comfoy qu'ils dvoient tous prefcher,
c'eft fous ce titre que cet abrg de la
venu jufques nous.'Un fermon attribu

poferent une rgle de

doVrinede

ufu.appiBoi!,

&

'S. Ambroife femblc marquer

la

mefme

chofe.^Saint Jrme

Amb.dcEli.t.t,.
'"','^''"

marque]de noftre foy&de noftre sp.iz.K


les Apoftrcs. 'S. Fulgence Fuig.adFab.fr,
aflure qu'il a eft"tabli par les Apoftrcs, &: que J.C. nous a donn 3^-P-*5i>
par eux dans le peu de paroles qu'il contient, une rgle parfaite
de la vraie foy.'Il comprend flon S. Lon, douze fentcnces [& Leo,ep i7.p.
douze articles] des douze Apoftrcs.^ Quelques uns mefme P^e- ^ BaT^ s
tendent que chaque Apoftre en a fait un article Se marquent

ditque

c'eft

lefymbole[&

la

efperance, qui nous a eft donne par


irdinamm.

I.

'Les Benedidius

ie Tuiin.

en ont

tait le (eriiioa

33 de l'appendix.

Si.

croient qu'il peut

cfti e

de

Ddd

S.

iij

Maxime

Amb.D.t.t.ap.p.
'^J-'*-

SAINT MATTHIEU.

398

quel

eft l'avticlc

que chacun d'eux y amis:["mais cela n'eft appuy N o t i

7.

d'aucune autorit confidciable.]


Ruf.proOrig.

'Rufn appelle

le

Symbole

la foy

communc/On

le faifoit

re-

publiquement Kome ceux qui dvoient eftre battizez.


aC~mh
'I
Aug.coKl.s. ''On le faifoit aufli apptendre'au battcfme dans l'Eglifed'Aquic.i p.fj.i.a.
]e/ce qu'on pratiquoit de mcfme dans les Eglifcs d'Afrique:^&:
^"
<^^"5 toute l'Eglife gnralement onleprononoit avant que de
J39-I.
Aug.Cjs.p.
recevoir le battefmc.^S. Hilaire demande aux Ariens fi en rcnaiffacrcmcHt, ils n'ont pas confcfl' que le Fils de Dieu
d^Le CT 1^ c ^^"'^ P^*^ ^^
i.p.47').
cftoit ncdeMaiie/Mais on voit qu' Hipponc au moins on le
H.l.deTn.l.
recitoit le jour du battelhiCj devant tous ceux qui fetrouvoient
/Aii!^.p.?37.e.f prcfens [ l'adminiftrat'on de ce facrement.jsS. Lon fuppofe
sL-o,ep.97.c. que cela fe pratiquoit de mefme dans l'Orient. [Ainfi ce qu'il
de plus Rome,]''c efl: qu'on le recitoit au jub
Au^.tonf.l.s. pouvoit y avoir
c.'.p.>>.i.a.
devant toute raifcmble du peuple. 'On ne le difoit pas tous les
^.5S.c.iip.34i.
publiquement dans l'eglifcil^mais on cxhortoit les Fidles
JQ^jj-j
*p.343.a.
le dire tous les jours en fe levant & en fe couchant.
^^^'^^

fc

BafiicSpci/.

'Il

a eft

donn

l'Eglife fans eftre crit

:'

& mefme

eftoic

il

dfendu de l'crire, comme pluficurs Pres le tmoinent.rCela


^f'^'';
/Augli'i.p.
9
^
j^s.b'.c.djCyr. n'empcfchoit pas neanmoms que les auteurs ecclciiaftiques ne
cat|Hicr.cp.!.
J'inferailcnL dans leurs ouvrages. Et c'eft particulirement par ce
.9.P.173.
j^Qyej^ qy'ji ef^ venu jufques nous. Car ourre que les Pres en
parlent Ibuvent, ils ont mefme fait pluitcurs fermons, &c des traitez entiers pour l'expliquer.]
VofT.&ufT.de
'On voit par ce qu'ils nous en difcnt,"qu'il neftoit pas tout Notb
^''"' ^^^^
^^ mefme partout Et cette divcrfirc paroift principalement
P^
Kut.fymb.p.
par celui dont on fe fervoit dans l'Eglife de Jcvufalem.'Kufn dit
'^'^'
que cette diverfit vient de ce qu'on y a ajout quelques mots
dans certaines Eglifes, flon les hercfies que l'on y avoir comilAmh.ep.7.p. batte. 'Mais on croit que l'Eglife de Rome l'a conicrv longtemps
iSfi a.b.
j.^j q^j'pi]g l'avoit reccu d'abord, fans y ajouter quoyque cefoit.
vij^.in Eiity.i. 'Vigile de Tapfe cite le fymbole que cette Eglile avoit toujours
4c.i.p.34donn .lux Fidles depuis le temps des Apollrcs jufques alors,
U(r.fymb.p.5. [c'eft dire jufques la fin du V. fiecle.] 'Celui dont nous nous
*
fervons aujourd'hui eft plus ample que n'eftoit autrefois celui de
l'Eglife Romaine , comme on le voit tant par ce qu'en dit Rufin,
VoflluflTiAlex. que par les copies qui en font venues jufques nous. 'On peut
i-i53voir encore plufieurs autres chofes fur le fujet du Symbole dans
les traitez qui en ont cft faits en ces derniers temps.
'-

1.

c'cft

duc quelques

jouis avant le battcfme,

comme

cela eft doit de

Rome &

de l'Aique.

399

SAINT SIMON
APOST R

E.

OUT ce que nous pouvons dire d'afllir de Saint


Simon,j'c'eft
poftolac,

que J.C.

releva''.\la dignit

de

l'a- Mtt.IO.T.4|

& quil avoic le furnom de Cananen ou

Cananice,'&: de Zel,*qui eft ce que fignifie en

JOTI.

Luc.S.v.iJlAft.

hbreu le moc de Cananen. ^ Et rien ne peut 1.V.13.


a Hicr.inMtt.
mieux exprimer refprit apoftolique,que cezelc I0.v.4.p.i9-1>.
faint qui nous fait regarder les ennemis de Dieu comme nos v- Acp.55 p-n9.a|
Amb.pl. u8.v.
ritables ennemis, quelque proches qu'ils nous puiflent cftre flon i3Si.p.i045ic.d.
la chair. Quelques uns nanmoins ont cru que le furnom de Cananen marquoic feulement qu'il eftoit de Cana en Galile, o
J.C. changea l'eau en vin.'Theodoret ajoute qu'il eftoit de la Thdrt.pf.i/.v
i'^.p.?9.c|
tribu de Zabulon ou de Ncphthalim , & il le dillingue par l de
Hicr.inMitti
Simon qui eft appelle frre de J.C; & qui ainfi devoit eftre de la p.ij.b.
tribu de Juda.["ll y a encore d'autres railons qui nous font croire
que le frre du Seigneur n'eft point l'Apoftre , mais piutoft S.
Simeon fcond Evefque de Jerufalem.]
'Nicephore dit que l'Apoftre eut le furnom de Zl caufe de Nplir.l.i.e.49.
fon zle tout de feu pour J.C, &: de fon exacftitude toute parti- p.ioi.b.
culire pratiquer ce qu'il nous enfeigne dans l'Evangile pour le
rglement de nos moeurs.[Nousfouhaitcrions trouver lamefmc
chofe dans un auteur plus ancien , auflibien que ce qu'ajoute
Nicephore ,]'qu'aprs avoir eft rempli du S. Efprit la Pentecoftc, il parcourut l'Egypte, la Cyrenaque, &: l'Afrique; qu'il
prcfcha l'Evangile dans la Mauritanie, Se dans toute la Libye;
que pntrant jufqu' lOcean occidental, il porta mefme lafoy
dans les ifles Britanniques qu'il releva la gloire de J.C. non feulement par fes prdications , mais aufli par un grand nombre de
miracles qu'il fut prouv par une infinit de perfecutions; &:
qu'enfin il retourna J.C. par la mort de la croix laquelle il rcent avec un courage & une joie incroyable.
'Les Grecs difent peu prs la mefme chofe dans leurs M- Men.io.j'an.p.
ncs:&: ils ajoutent pofitivement qu'il mourut & fut enterr dans 9JJa grande Bretagne,[Ce qui paroift certain fur cela, c'eft que'TEj

v.s.Pierte

Marc.3.v.i8.

SAINT SIMON.

400

d'Afrique n'avoit aucune connoillance au IV. ficel qu'elle


euft rcccii la foy de S. Simon,]'&: l'figliic Britannique n'en faic
glifc

uff.r.Bnt.ci.

rien non plus que par ces Grecs fans autorit.

P-^-

mciinc avec le refte de l'Occident une tradition toute


conrrairc. Car Fortunat qui elloit Evelquc de Poitiers fur la fin
du VI. ficclc,]'dit que S.Simon cft enterr dans la Perie.[Etce
tmoirn.icc (croit encore plus confiderablc, i^fi nous ne voyions
par Bede que cela vient des niltoircs apocryphes des ApoItres,ou
il cftoit marqu que les preilres idoltres avoient fait ibuftrir un
t^Iorieux martyre a S.Simon dans Suanir ville dcPerfe.'Et t'efl ce
que nous liions encore dans les fables d'Abdias/qui prtend avoir
cft faitEvefque de Babylone par S.Simon mefrac c parS.Jude.
'Bcde ajoute que ce qu'ondiloit du martyre de S. Simon, elloic
aucorif par le martyrologe fait par Eulcbe &: traduit par Saint
Jeromc.[C'efi: apparemment celui qucFlorcntinius nous a donn,]'o l'on trouve qu'il fouftrit dans la Perle ;^&: quelques manufcrits portent que ce fut dans la ville de Suanir.[Ce martyreloge paroift aflurcmcnt le plus ancien que nous ayons, quoiqu'il ne foit pas cxcmt de beaucoup de fautes, &: qu'il ne pui/Tc
cftre ni d'Eufcbe ni de S. Jrme en l'tat que nous lavons.jll
marque la fefte de S.Simon jdeS. Judelc 28d'odobre,qui cft
le jour que nous la faifons aujoiud hui,&; le i9de)u'n & il met
leur martyre le premier de juiilet,'auqucl Abdias crit qu'ils furent mafiacrez dans un tum^ulte que les preftres des idoles avoient
excit contre eux. 'Les Grecs honorent S. Simon le 10 de juin, o
ils difent tout cnfemble que c'eftoit Nathanacl, & Tepoux des
noces de Cana,[fans fe mettre en peine fi cela Ce peut accorder.]
'jis en font encore une mmoire le iz d'avril, en fuppofant que
c'eft Nathanacl, dont ils honorent ce jour la la vocation.
[On ne connoift point dans l'hifioirej'la grande ville de Suanir,
comme l'appelle Abdias, [fi l'on ne veut dire que cefontj'lcs peuples appeliez Su.ini ou Surani dans Pline &: dans Ptoleme, qu'on
place vers la Colchide, ou mefmc encore plus haut dans la Sarmacie.[Cela pourroit avoir quel que raport avec ccqu'onlitjdans
m^(, [faufle] hiftoire de Saint Andr, que dans le Bofphore Cimmerien on voyoit en une grote fous terre, ^ un tombeau donc
Jinfcription portoit que c'eftoit de Simon furnomm Zelc
[Elle a eu

Fort.l.8.c.4.p.

"2'
1

Acl.i.v.i3.:.6.

P-3-

Ai>d.l 6.p.S3.84-

^3}.\.

Bea.p.j.

Flor

p,(T5i-57.

^fi'jS-'-

i.

Abd.I.tf.p.S4.S.

Men.p.93.

p.i.71-

T^^'Baud.piio.

Mcnx3,3o.
*?"

^-

3-

&

Bo!l.mats,t.i.p.
}''

i.

dans

[Au
oi\

0cf. fuit

iS ri'oiftobre la plufpart df s exemplaires ne marquent point dr lieu ;]'ce que Bede fjit aufli
roirtv;olo!:c.[D autres ont a;out a Sn.tnts d.wi l.t Perfe c^c. A^^on lians (on martyrologe zs.

Eede. D.ins

nes enfuiic font


i.

I-C

Simon

("on

livre des

kResf.jf,

il

le fait

martyrizer dans

la

Perfe

ce qu'Ufuard

& les au-

aufl!.]

leitc poiie qu'il y avoir dcut tombeaux de deux Apoflres de mcGne nom
Canaaiie.[On voie eu cela l'cxaftituilc &: l'cruditioa des Giccs modernes.

Simonie Zl

le

Canamtc.

&

SAINT SIMON.

401

Cananitc.[Mais le plus fcur en tout cela cfl: d'avouer que nous


it^norons ce que nous ignorons en cftcc, &:de foumettrc noi1:re
curiofitc la fagefTc de Dieu, qui nous cache (es plus grands
Saints , pour nous apprendre aimer nous mefmes demeurer
cachez &: inconnus aux hommes, pour eUre mieux connus de
luy. C'eftainfi que noftrejuilicc s'clevera audedus de celle des
Scribes & des PharifienSjqui faifoienc tout pour eftre vus c honorez par les hommes.]

JUDE
SAINT
A O TR
P

E.

'APOSTR E S.Judcefloit autrement appelle

Conc.c.40.1.

Thadde,'&r encore furnomm Lebbe flonie

Mtr.io.v.3.

grec,'&: flon les verfions Orientales .*Ainf

il Au(a.3.p.j(3i.r,

noms flon S, Jrme. ^ Mais quel- ^Hier.inMatr.


ques uns prtendent que Jude & Thadde'ne p.i9-b.
^^)n-'b-p-2-Si.a.
font que le mefme nom dans la langue originale.
'S. Jeronie traduit le nom de Lebbe par "un terme<=qui fignifie Hier.ib.p.i9.b.
un homme de fens &de teftc.^Le mefme Pere["& quelques au- '^/"op-P-i^i'
trs] attribuent encore S. Jude le titre ou le furnom de Zl, Hicr.in Gai.
avoir trois

ctrculum.

Non

I.

</

fqui eft

donn dans

mente en
NOT

1.

V.S.Jacque
le

Mineur

$1-

l'Evangile S.

Simon jlfii

difcnt qu'il l'avoir

4''-'7p-iS3.b|

rendant illultre par cette vertu.


.
'Il eftoit frre de Saint Jacque[le Mineur. Ainfi"c'eft le mefme] ]ud.v.iiLuc c
<^Jude qui eft appelle frre de J.C,["parcequ il eftoit ls de Marie jMLt^'.v'S'
fur de Li S" Vierge, &z de Cleophas frre de S. Jofcph.
Il fut mari,
eut des enfans,]'puifqu'Hegefippc au raport Euf.i.3.c.;o.p,
^^''^'
d'Eufebc parle de deux martyrs fcs petits-fils, [comme nous le
'^

le

&

dirons danslafuite:]'Nicephore a mefme-trouv fa

nom de

Ltihaum.

'Le

P.

le

Marie.

fut fait Apoftre l'an 31

Combefs Toutient que ceb

Hifi.

Ecd.

Nphr.i.i.e.33.

p.u4.a.

de l'ere commune , un peu aprs Paf'Dans


demanda
J.C. pourquoi il devoir femaque.
la Cne, il
nifefter eux, & non pas au monde.
'Nous lifons dans S. Paulin que Dieu a donnc"cet Apoftre la
Libye, pour y diflper les tnbres de l'erreur par une fi vive lit'Il

femme

eft

Paul.car.i,

P"''"
Aucl.s-Foi.i.J,

faux.

Tei?i. /.

Conc.c.38.40.
Joan.i4.v.it.

E ee

SAINT JUDE.

401

fcmble dire que

iiiierc. Il

le

corps de

de

Judc y

S.

efloit

demeure:

Libye Cyrenaiquc,qu on croie


communcmcnc avoir rcceu l'Evangile par Saint Marc, ou de la
Tripolitaine ou pcutcllre de quelque autre partie plus mridionale de l'Afrique. Car nous ne trouvons aucune autre marque
dc la prdication de Saint Jude dans ces pays.]'Lcs Mofcovites
croient avoir reccu lafoy parluy.
[mais on ne voit pas

s'il

parle

la

Bfn.eT.p.435.

nous apprend que les frres dc J.C. mcnoicnt avec


Hier.injov.i.i. eux dans Ics proviuccs quelques femmes Chrtiennes, 'qui les
14P-34C.
fervoient Se les afliftoicnt de leurs biens flon la coutume qui
s'obfeivoit en Jude. [Cela fe doit entendre particulirement de
Saint Judc, puifque nous ne lifons point que les autres freresdu
Seigneur aient elle prelcher dans les provinces.
Nous allons voir qu'il a vcu apparemment jufques aprs la
ruine de Jerufalcm. Ainfi nous avons tout lieu de juger qu'il fie
Euf.i.3.c.n.p.
un voyage en cette ville vers l'an 61.] 'Car aprs le martyre de S.
^''*''"
Jacque fon frre, les Apoftres &: les parens de J.C. s'y raflemblcrent de tous coftcz pour luy donner un fuccefleur &: l'on choific
pour cela S. Simcon, qu'on croit avoir auflieft frre de S. Jude.
Hier.v.ill.c.4.
'Nous avons une cpiftre dc S. Judc, [qu'on met la dernire]
des fcpt qui l'on donne le nom de Catholiques, [peuteftre parcequ'elles s'adrclfcnt tous les fidles en gnerai, &: non auSynop.injud. cunc Eglifc particulire. ]'0n croit nanmoins que celle-ci efi:
proprement pour les Chrtiens convertis du Judafme.^Il avoit
^u'i V
toujours fouhait de leur crire fur le falut que J.C. efl venu apporter .\ tous les hommes. [Mais comme les Saints au lieu de fuivrc leurs penfes &: leurs defirs, s'attachent aux rgles de Dieu,
dont le temps n'efl: pas toujours prefi:;]il attendit qu'il fc vift oblig d'exhorter les Chrtiens combatte pour la foy qui leur avoit
'Saint Paul

i.Ct>r.9.v.j.

'

v.+.&c.

cft cnfeignc,'&: rejctter les

|Ei

.1

.p.1137

faux dofteurs qui s'eftoroientdc

que c'eftoient les Nicolaites , les Gnof|.jj^jjp^^ 1^,5 Simoniens,&: les autres de ce genre l, dont les murs
n'eftoient pas moins corrompues que la doctrine, parcequ'ils fe
cntcncoicnt d'une foy fterile &: fans uvres. Ainfi il traite le
mefaie fujet que S. Pierre dans fa fconde epiilre, dont il prend
tellement l'cfprit, qu'il imite fcs penfes & quelquefois mefnic
fcs exprcffions. [Mais parceque les excs dc ces hrtiques Ce
repandoient & s'augmcntoicnt de plus en plus, il s'clcve contre
eux avec encore plus de force que S. Pierre. Cependant comme

Synop.n.p.i<4} |a

corrompre. 'On

croit

JuJ.v.13.

le z?le
I.

kois

de
les

la

charit cft fans

dux petites de

S.

amertume

Jean, i^i'on n'a

j-as

& fns haine,

voulu fcparc: de

la

'il

exhorte

grande.

SAINT JUDE.
les

3.

4.

& les recirer

Icmblc cicer cxprcflcment


la fconde cpiftre de S. Picirc, & marquer nicfme que la plufpart
des Apoftres elloienc dj mores. Ainli il peut bien n'avoir crie
fon epillre qu'aprs le rgne de Nron, &: aprs la ruine de Jcrufalem:["&: c'cft la feule poque que nous ayons de fa more]
'Plufieurs"ont douc autrefois de l'autorit de fon epiftre, parceque le livre d'Enoc qui ell apocryphe, s'y trouve cit. Mais

du feu[o leur folie

NoTE
Note

40J

Fidles a travailler avec humilit les Tauver,


les precipitoic.]'Il

'?

i-|Eft.n.p.

'^^'''

Hici.v.iii.c.4,

cela n'a pas

empefch

qu'eftant autorife par fon antiquit, elle

receuc au catalogue des Ecritures divines des devant


fiecle, [par un confcntemcnt general:]'Et Saint Au- Aug.dv.i.i.c.
guftin fouticnc qu'on ne peut nier qu'Enoc n'aie crit quelque -i-i'-'^'i---^
chofc par l'Efprit de Dieu, puifque S. Jude le dit dans fon epiftre
canonique. 'Origene dit que cette epiftre dans le peu de lignes OH.g.iHMacr,
qui la compofent, contient beaucoup de paroles"pleines de la f''^^'^"^'
force & de la grce du ciel.
[Voil tout ce que nous trouvons d'afllir &: de fond pour
l'hiftoire de S. Jude. On en dit nanmoins encore bien d'autres
chofes , qu'il ne fera peuteftre pas inutile de toucher ici en un
mot.]
'Saint Jrme dit qu'aprs l'Afcenfion"!! fut envoy Abgare Hier.inMatf,
Roy d'Ofrhocne &: il cite pour cela l'hiftoire ecclcfaftique. o-''-4p.2.ji.l:'.

n'ait eft
la fin

iffiiuivt,,

^'''"-

&c.

du IV.

'L'Anonyme d'Oecumenius
V. Saint

Se7."

^Mais

paroift avoir cru la

l'hiftoire ecclcfaftique

mefme

chofc.

mefme nous apprend"que

Saint

Oecu.proi.p.
''^

qui y fut envoy , eftoit un des 70 Difciples , comme Aa!t.6'p.3.'b.


Eufebe le dit en trois endroits diftcrens.'Cela n'empcfche pas Nphr.i.i.c.40.
Latins ne difcnt que S. Jude a prefch P--=^i-i03|Mcn.
que les nouveaux Grecs

Thadde

&

& dans toute laMefcpotamiCjby aftermiflant, dit Nice- uru"Ado,reii.


phore, l'ouvrage de Dieu que Saint Thadde y avoit commenc. ^'54Cet hiftorien ajoute qu'il a aufl prefch dans la Jude la Gali-^^''^"-P'''^"
le, laSamarie,ridume &: dans toute la Syrie. 'Il paroift encore Flor.p.i7i.a,
qu'on a cru qu'il avoit tabli la foy & l'epifcopat dans la grande
Armnie :'& on affurc que les Armniens tiennent par tradition Auaj.p.joo.i. Edeflc

cjsoLi.a.b.
dans leur pays.
[Nous avons vuque]'S Paulin le donne la Libye.'Fortunat Paui.car.^.p.dit qu'il eft enterr dans la Perfe,''cc que les martyrologes latins ^'^
"*"
ont fuivi.^Bede en dit plus de particularitcz, mais fur les hiftoi- p.i^o.
res qui contiennent, dit-il, les fouftVances des Apoftres,
que '^^''^P'7.

qu'il a fouftert

&

plufpart croient apocryphes. [Auffi ce qu'il en dit revient tout


fait Abdias, qui nous conte"une grande hiftoire de ceque S.
la

V.S.Sinon.

Jude fit

& foutcit dans la Perfe avec S. Simon.

Eee

ij

'"

Aj^n.j'a!

m
SAINT JUDE.

404

Lcs Conilitutions difcnc qu'il y avolcdcs Apoftrcs qui mcfmc


p.iio.c.ii.
en prcfchanc l'Evangile cultivoicnc la cerrc, ahn de n'ellrc jamais
oifits Se quelques uns l'cncendent de S. jude,[pci.icellie parceque c'eltoic l'emploi dcfes pecits-fls.]'Maison ne peut rienalTun.p.,jj.,,y.
rei' fur cela , non plus que fur plulieurs autres choies que les nouveaux Grecs difen: deluy.
'Quelques Grecs crivent qu'il cil mort en paix Beryte,["cn v. s. TKoj
Nphr.i.i.c.4-'.
p.io;.ajOccu.
q^Qy il y a bien de l'apparence qu'ils le confondent avec S.Thad- mnois
*Mcnxa^p.i45. dce Apoftrc d'Edefl'e.J^Leursmenologes qui en font le 19 de juin,
difent qu'il futtuc coup de flches 'en un Heu que nous ne conl
Flarcnt.p.<s3i- noilVons point.'Lcs plus anciens martyrologes latins marquent la
*^^fcfte de S. Simon&de S. Judelezpde juin&clexS d'o:obrc,&:
leur martyre le premier de juillet. Bede mctllmplementleurfclle
le 28 d'oobre,auqucl nous les honorons aujourd'hui. Ufuard 5C
Adon le fui vent pour le jour , mais ils parlent plus amplement de
leur hifloire, &: marquent qu ils ont foufertle martyre.
p.i7fi..
'On croit avoir aujourd'hui leurs corps Rome dans l'eglilc
de S. Pierre, fans qu'on dife quand ni comment ils y ont cft apAua.3.p.5oo.i. portez. 'On allure que les Armniens prtendent avoir celui de
Court.

i.i.r.3.

^-

S.

Jude.

Eur.l.5.c.io.p.

'On a attribu cet Apoftrc un faux Evangile condann par


le Pape Gelafc.
'L'hiftoirc, comme nous avons dit, parlede deux petits fils de

l^'^-

S. Judc,''qu'on

Bir.+4. 48.

c.d.eiHeg.

ne peut douter avoir cft Chrtiens.' Ils avoient


de terre valant^environ 3400 livres ,qu us
arpens
39
cultivoicnt cux mefmes:'j&: cela leur fuffifoit tant pours'cntrete-

Suet.i.iic.ii.p.

nir

a eux

#p.89.d.

*''^*

Eufchr|Hier.

^dEud'ci

8;.b.

c.w.pSs.e.

deux

^^tff.
*^^l'^

que pour payer les tributs 'que Domiticnexigeoit des Juifs


,
avec beaucoup de rigueur.
'Cct Empereur ayant excit la fconde perlccution contre l'Eg''^'ccnran[9j de J.C,lquicftoitle 14 defon rcgne,<*commanda
quel'onfift mourir les dcfccndansdeDavid,=parccqu'il craignott

venue du Christ aulTibien qu'Herode. Eufebedansfa chrola dernire anne de Domiticn, qui eft la
s6^<^c l're commune.' Quelques Juifs furent fur cela dnoncer
les petits-fls de S. Jude, comme dcfcendus de David &c parens
du Chri.st.'IIs furent donc amcnez.iDomiticnparun'-Exemt:
f^cc prince les avant interrogez dclcur race, de leurs biens, du

la

nique met cet ordre en


c.ij.ic.p.89.b.c.

c.to.p.89|n.p.
o.i.b.c.

Ba'.iJr.p.<;6.

m.irquf une *illedccc nom djus l'Atmenie,'


cclrbe dans Unrandr.]
i.[Lc texte porte n fro<-4f.]'CVftoient ceui qui aymt (ervi Icnr temps (ianslcs armes , j eftoint
rappeliez .i des conditions plus honorables. ^uguftc en avoil fiit un Cotf s, 4U1 fublU prtluy jufqucs
pnl'jn ip au otoins.

i.cvAp r

n^x-'. F.nudroir-il

maisceCemble Jans

Dio,1.4..j>.
t7<;.b|5tj.t.

x,

Ia rctitc.f

c'

^ficrt'.Oi iTc><;.'On

ArtJxate

eft fort

g
I

SAINT JUDE.

40J
rpondirent fur tout cela avec beaucoup de fincerit &C de francUife. Leurs mains endurcies par le
travail , faifoient allez voir que ce qu'ils difoient de leur pauvret elloitveritable;'& pour le Meflie,ils dclarrent qu'il eftoit vericablement Roy, mais dans le ciel Se non fur la terre, o fon rgne neparoiftroic qu' la fin du monde, lorfqu'il viendra dans fa
gloire juger les vivans&: les morts.
leur foi'Domiticn n'eut que du mpris pour leur pauvret
bleffeimais jugeant auf qu'il n'avoit rien apprhender de leur
part , il ne les regarda plus comme criminels, &: les mit en liber
t.'On ajoute qu'il appaifa mefme par un edit la perfecution qu'il
v.Upetf.dc avoir excite contre rEglifc:[& il peut l'avoir fait"dans les derpomitien. njers
jours de (on rgne , qui finit le 18 feptembre en l'an 96.]
'Les deux petits-fils de S. Jude furent depuis fort honorez dans
Mefe

& de fa royaut

ils

&

&

comme parens

<

comme martyrs:[ce titre


s'eftant donn dans les trois premiers ficels, tous ceux qui
l'Eglife,

de J.C,&

avoient rendu un tmoignage public la vrit, quoiqu'ils ne


fuffentpas morts pourcUe.jIls furent tablis fur [quelquesjEgliim'''t feSjSc^ mefme"conduifircnt toute l'Eglife, [s'il faut s'arrefter aux
.^,5c;<xM.
je^nis d'Hegefippe.JIls vcurent jufque fousTrajan,'&: jufques

au temps que

S.

Simeon de Jeruflem

sa

fouffrit le martyre, Vers

biTctt.ap.c.j
P-*--^-

Euf.i.5.c.io.3i;
r-o-i^'lio-t-C'

p-04.c.
ctr.

l'an 107.

Chryfoftome dit aufli que les parens du Seigneur s'eftant


rendu admirables par leur vertu, furent longtemps refpedcz
partout, quoique nous ignorions aujourd'hui leurs noms. 'On
marque particulirement d'eux qu'ils eurent beaucoup de part
l'elelion de S. Simeon de Jeruflem [vers l'an z,]&: ils eftoienc
tl^tnisvm alors en aficz grand nombrc.'On les connoiflbit par le titrc"de

'S.

parens du Seigneur, [comme par leur ritre particulier, qui leur


eftoit trs honorable parmi les Fidles,] '& qui nanmoins leur
s'ils n'cuflent joint la proximit du fang la pratique de ce que J.C. nous aordonn.
'Jule Africain, [clbre auteur du lU. fieclc,]dit avoir appris
diverfcs chofes fur la gnalogie de J.C. par ceux qui eftoient

ciiry.njo.h.
^P''*'5''
Eua.3.c.ii.p.

**

''*

Chry.injo.h.
'P'3-^-

p.ij+Ae.

cufteft inutile,

fes

parens flon

ret,]& de

la chair, &:

Cocabe dans

la

qui des bourgs de Nazares[ou Naza-

Jude,

s'eftoicnt

rpandus en divers

endroits de la terre.

Ece

iij

Enf.l.i.c/.p;
^^-'^'-^

*^"

40^
li,"*Vii-'

l-<tiii^""'rj.i^**,*lJ",j.C

MATTHIAS

S-

APOSTRE
AINT Matthias a

&

toujours eft avec J.C.


les
battefme de S. Jean jufqu'
rrccnfion^Et ainl ce ne peut pas cftrc le mef-

Aifl.I.V.lI.tl.

Apoftres

depuis

le

me que Zachc, converti peu

Cl.ftr.4.p.4g8.

a.

Brd.retr.in
Aft.t..p.:]

uf l.i.c.i.p.
3C.51I

Epi.de

Chr.c.4.p.o.i1.

aAi.i.v.\6-i6,

CI.(lr.3.p.+3.

d.

avant la mort de
quelques
uns
l'aient
C,]'quoique
prtendu,
J.
comme nous l'apprenons de S. Clment d'Alexandrie, 11 crtoit un des 70 Difciples flon le mefme Pre &:
quelques autres ancicns:f"&: nous avons tout fujet de le croire,
Nous nous contentons de marquer ici en un motj^qu'il fut lev
l'apoftolat auffitoft aprs rAfcenfion,[pour ne pas repeter ce
qu'on a pu voir" fur l'hiftoire de S. Pierre.]
'On raportoit de luy cette parole, Qu'il faut combatre contre
fa chair,&"la dompter entirement, en ne luy accordant rien de
ce que demandent les dcfus drglez de la fcn(ualitc;&: qu'il faut
au contraire fortifier &: faire croiftre l'amc par la foy &:la connoifl'ance.

.p.:Sc.a|7.p.

748c.
Bir.44.$ 4 g.

Cl.ftr.7.p.7iJ
c.

Ori.inLuc.h.i
p.iic|Eur.l.3.c.

i^.p.97.d.

Conc.t.i.p.
ji56.e.

Boll.i4.fcb.p.

Clment d'Alexandrie cite^quelque chofc d'un

livre des
Traditions de S. Matthias, [dont Eufcbcncdit pas feulement un
mot.]'Aufli Baronius le rejette comme un livre apocryphc,''ou
quiaumoins efttrop incertain pour faire aucuneautorit.[C'eft
pcutcftrc ce que S. Clment a voulu dire,]'Iorfque parlant des
hrtiques Bafilidiens, qui fe vantoicnt de fuivre les fentimcns
de S.Matthias , il dit qu'ils s'en vantoicnt fans fondement, puifque les Apoftres ne nous ont laide qu'une mefme tradition,com'S.

me

ils

n'avoicnt tous qu'une feule &:mefmcdodrine.'Onaaufli

Matthias un Evangile quel'Eglifc n'a point receu.


'Le Pape Innocent I. condannc en gnral tout ce qu'on attribuoit S.Matthias.
les
'BollanJus raporte quantit de chofcs fur la vie, la mort,

fuppofc

S.

&

43-.&C.

reliques de cet Apoftre, Icfquclles eftant prifes des auteurs

p.441.441.

dernes ne peuvent avoir d'autorit. 'Ce qu'il y a de plus remarquablCjCe font les aclcs du martyre de ce Saint, tirez flon la prc-

mo-

1.

lu (Quelques paroles de S. Matthias tiices d'un livre qu'il appelle IcsTradiiions.

v.s.pi,
/lerrc
^ 5-

u,i(j..

cefKypi<&c^

SAINT MATTHIAS.

'407

face d'un livre hbreu intitule Le /^x-r^d^^-/ comiafj^gz ,pzrcequ"il


contenoit la condannation &:lamortde ceux qui [flon les Juifs]
avoient viol la loy , c'eft dire de S, Matthias, des deuxSaints
Jacques,&: de S.Eltienne.'Cesades ont elle traduits en latin dans
le XII. fiecle par un moine de l'abbaye de S. Matthias Trves,

on prtend que font les reliques de cet Apoftre.


'Ce moineeftanten peine de quelle manire il pourroit trouver l'hiftoire de S. Matthias , laquelle , comme il dit , n'cfl dans
aucun auteur ecclefiaftique , un Preftre l'alTura qu'un Juif de fa
connoifTance luy en apporteroit les Ades, s'il vouloir fe charger
de les traduire: Carilavoitappris un peu d'hbreu. Le Juif penfant le tromper , au lieu de luy apporter le livre des condannez,
luy apporta le Cantique desCantiques. Le moine reconnut auflltoll fa fourberie , &: la luy reprocha hautement de forte que le
Juif fut oblige de luy promettre avec ferment qu'il le contente}> roit, craignant, dit le moine,que je ne luy rendiffe quelque mau'en laquelle

p-m-i:

p.43.4<f.

p,44i.c.t

du Prince, avec lequel j'eftois alors afez bien. ^


continue le moine , un autre livre intitul
'Il m'apporta donc
La fie de S. Matthias & me l'expliqua tout du long dans la

vais
>,

,,

office auprs

croyance

comme luy. 'Un an aprs,

que je l'entendois

qu'il avoir

p.

441..

,> rArchevefque[de Treves]fcfit expliquer le mefme livre par un


55 autre Juif, qui fe trouvant dans un fort grand danger, [avoir beM foin de fon fccours:]&: fon explication fe rencontra toute conhormis en un article Et le moine dit que
55 forme la premire
Dieu rvla la mefme chofe unereclufe qui avoir jen trois
jours pour obtenir cette faveur.'Le moine compofa donc fur celab.
la vie de S. Matthias que nous avons, & il le ft par ordre de fon
sj Abbcj qui il la ddie. Mais il avoue qu'il l'avoir un peu tendue.
'Ce qu'elle contient de S. Matthias outre ce que l'Ecriture c
nous en apprend, c'cft qu'il eftoit deBethlem,de la tribu de Juda,
,

d'une naiflance illuflre/qu'il fut fort bien inftruit tant par fespa- cd.
rens que par un homme incomparable nommSimeonj'Qu'aprs f.
laPcntecofte il eut pour parragela Paleftinej'Qujl y ft un grand p.443.b.e.
nombre de miracles, & y convertit beaucoup de mondej'Que 33 p.443.44^'
ans aprs laPaffion r u environi(car il n'y en a que z8 ou 30 au plus,)
le jeune Ananus ayant fait naourir S. Jacque le Mineur Jcrufalem , S. Matthias fut pris en roefme temps en Galile, &r amen
devant Ananus, lequel luy ayant fait une longue harangue ,&
ayant cout fa rponfequi n'efl: pas plus courte, voyant qu'il
perfftoit confefTer J.C, il le condanna eftre lapid. Cela fut
auffitoll

excut, &: puis

on luy trancha

la

tede

la

Romaine.

-SAINT

MATTHIAS.
408
[Nous avons cru devoir donner ccc abregr d'une

hiftore qui

fcmble d'abord avoir quelque autorit,] 'Mais Florentinius dit


nettcment"qu' elle cft du mefmc gnie que les clbres fables qui N o t ,
d'Abdias/BoUandus la tient aufli pourfufpefte,
Boll.i4.ffb.p. portent le nom
44i.i|Aua.3.
die que diverfes perfonnes la rejettent comme apocryphe. ''Le
p.<oj.t.c.
Corabcfis croit que le meilleur eft de ne rien dire dutout de
Aul.3.p.3, P.
zh.
S. Matthias, [hors ce quieft dans les Actes.] i^La tradition des
b Boll.p.431.
Grecs efl: qu'il a prerchc,&: qu'il cft mort dans la Colchide,l2f433p.43i.9.b|43i.e. quclleil Icurplaiftde donner le nom d'Ethiopie. 'Ils font fa feftc
le 5 d'aouft, & les Latins le 24 de fvrier.
'On prtend avoir fon corps Romc&: Trcves:<^Mais Bollanp.454-43fi.
c may,t.3.p..e. dus doute flics reliques qui font Rome ne font point plutoft de
S. Matthias Evefque de Jerufalcm[vers ranuo,]dont il femblc
qu'on aitauin confondu l'hiftoire avec celle de l'Apoftre.^

Florint.p.ir*177.

&

iliiliillilliiiliiiil-IB

BARNABE
APOSTRE
DES GENTILS-

A I N T Barnabe

KCt.^.v.l6.

en fon premier nom


de Barnabe c'cft dire

s'appelloit

Jofc ou'Jofcph.Le

nom

'

de Gonfolationyluy fut donn par les Apofrres,'pcuteftre parccqu'il avoir une vertu &c undon particulier pour confoler les affligez, [&:
pour encourageries foiblcs.]'Car ccque l'Ecriture en raporte nous donne lieu de juger qu'il eftoit d'un naturel fort doux, tendre, & trs port pardonner,'bon&: fimplc,
'trcs"affablc,<^& mefme on dit qu'il eftoit fort aimable &: fort ^'rr.lcf,
agrable de vifage, comme font ordinairement les perfonnes de
ce cara6lere:'Et en mefme temps neanmoins"il avoit,felon l'opinion de S. Chryfoftomc,"un air de majcft qui imprimoit le^'^ i'4.trf~
fils

Chry.n.t.Ji.fi.

los.c.
h.ir.34.p.i9.a
301. (1(303. d.

h.ij.p.i^i.e.

h.ii.p.i9<.a.

h. 15.^.141.0.

b-3opvi74.<l-

refpea.
KCt.4,.y.if.
CI.ftr.i.p.410.
c|Euf.!.i.c.ii.
p.:iO.C|l.l.C.I.p

3.il|Epi.io.c.4

p.o.d|Chr.Al.

'Il eftoit de la tribu de Levi , quoique fa famillefuft tablie


dans l'iflc de Cypre.'Pkifieurs anciens crivent qu'il eftoitTun
des 70 Difciplcs de J.C:^5: les nouveaux Grecs veulent dans leur
office qu'il en ait cft le premier.^ Il avoir une terre-,g&: c'cftoit
i.[ftlon la Vulgare latine, Ji flon quitijiKS manufciits grecs, Oxen.f.318.

p.no.

McD.V>p.ii8. t. /Aft.4.v.37, ^Chty.n.h.ii.p.iii.d,

-^r'^-if.

Not

i.

SAINT BARNABE'.

409

en quoy confiftoic tout ion bien. 'Quelques uns difcnt que c'eltoic
une terre fort belle &c fore bien baltie auprs du Jeruralcm:[&: Ci
celaeft,fa vertu en paroiftra encore plus grande.] 'Car il la venen mit l'argent aux pieds des Apoftres.
dit aprs rAfcenfion,
'Lorfque S. Paul fut venu" Jerullem[trois ans] aprs fa converfion,"S. Barnabe* l'amena aux ApoIhes.'On'pretend qu'ils
avoient tudi enfemblefous Gamal:el.
[fEnviron cinq ans aprs^] 'quelques Fidles originaires de Cyp^g
de Cvrene eftantvenuprefcher Antioche,&:v avant fait
diversmiracles, y convertu-ent beaucoup de Grecs, [c elt a dire
de"Gentils &c de payens,]' qui la porte de l'Evangile & de la pcnitence avoit djaeft ouverte en la perfonne de Corneille. [Il
femble affez probable que Luce qui eltoit de Cyrene , Simon ou

Sur.n.jun.p.

7-^'Aa.4.v.j7.

&

ea'itii?.

v.s.Paul
'&c
I.

tversl'an

N oT

1-

&

Simeon furnommle Noir,&: Manahen

9V.11.17.
sur,<.

Aa.u.T.io.ni
^'^""y-nh-M-p.

Aan.v.tg.

font ceux dont Dieu fe

& doc- ij.v.i-j,


ccfurenteuxquie{lantAntioche[unanou deux aprs
ceci,]impoferent"les mains S. Paul &: S.Barnab:'ce qui fait From.n.p.fi4C3,
juger qu'ils avoient receu eux mefmes l'ordination epifcopale. -
X'Eglife latine honore S. Luce le 6 demay.Ufuard & Adon Boii.i.may,p,
prtendent que les Apoftres l'ont ordonn premier Evefquc de ^^
Cyrene. D'autres luy donnent d'autres evefchez:&: tout cela fans
preuve authentique. 'S, Paul faluc les Romains de la part d'un Eft.inRom.rt-,
Luce fon parent mais on croit que c'eft S. Luc.^Les Latins ho- ^'^'pisjinorent aulfile 14 de may S. Manahen &: difent qu'il mourut p.i7;|u(u|Ada
fervit pour cette grande uvre. ]'Ils eftoient prophtes

teurs,&:

V.S.Piul$
*

*.

Antioche.^S. Luc remarque^qu'il avoit eft nourri avec Herode


leTetrarqucrainfiil pouvoir eftre d'une naiflance confidorable,
efperer d'Herode une grande fortune fiir la terre, s'il n'euft
mieux aim eftrc grand dans le ciel avec J.C.'On ne trouve point

&

*A(:1i3.v.i|

^^snopnp''*
i494f.

Eoi1.14.nuy..

que l'Eglife honore Simeon le Noir que S. Luc nomme avant les P-^s-fV.N.s.J.c. deux autres. 'Quelques uns croicnt"que c'eft le mefme que Si- c.Lap.in"'*^'"
mon le Cyrenen qui porta la croix de T.C.'^S. Epiphane met un ^:'"'i'^'-'''''
Niger ou le Noir entre les 70 Difciples.
5o.d.
'L'Eglife de Jerufalem ayant fceule progrs que l'Evangile Aa.n.v.11-14.
faifoit dans Antioche, elle y envoya S. Barnabe, qui vit avec
joie les merveilles qne la grce de Dieu y avoit operes[dans les
curs.] Il exhorta ces nouveaux Fidles perfeverer dans le fer(9hyi vice duSeigncur"avecun cur pur &:fincere:&ilcn augmenta
^'"^ ""
encore beaucoup !e nombre[par fes inftru<5tions &: par fes vertus..

I-

I.
t.

C'ftle

moine Aie an-:lre don: en parlera Hans 1.' note 5.


que la Vulgate tiaduit par collaaaneus.freu delait.&ls de fa ncurricf.La plHfp4r^

5-u7.iifof

.3

dts interprtes

le

prennent plus e,eneralemcnt.

ffi/.ccl.Tm.l,.

Ef

SAINT BARNABE'.

4T0
v.i^iChry.n.V.

i5p-i34Aa.ii.7.-.4.

plcindcfoy.'Ilclloltmeimc prophccCj&docIcur.-^LeConciledcs
Aportres luy donne cette louange, qu'il avoit livr fon ame pour

13.V.1.

Car outre fa douceur nacufclle,] c'eftoic un homrae\raiment -/.V;


bon , c cit dire ilmple , fans dcguifcmenc , qui fouhaicoit beaucoup le falucdcsaucrcsi'&dcplus ilcltoit rempli du S, Efpritj&

ij.v.is.

le

nom

de

.C,[&i s'clloit entirement confacr

aux travaux de

la prdication.]

fut enfui ce Tarfe pour

cl)ryi.li.25.p.

i3iJ<^-

chercher

Paul ; 5c l'ayant trouve , il l'amena Antiochc,[fans craindre que les grandes qualirezdeS.Pauldiminuallcnt fon autorit &: la reputationjj'parceIl

n.v.is.itf.

q^'il

,-ic

S.

regardoit pas fcs intcrefts propres, [mais ceux des amcs

demeurrent tous deux un an entier Antioche,


encore connoiftre la vrit un grand nombre de
ce fut l que les difciples commencrent eftrc

c de J.C.J'Ils

Aift.ii.v.is.

ils

firent

perfonnes

&

appellcz"Chrtiens.
'I-<^s deux Saints^quitterent Antioche[en l'an

v.19.35.

V.s.PauI

44 de J.C,]pour

7-

^^
aumofncs quelesFidcles de cetteEglife cnvoyoient
ceux de Jude.'Ils furent [pour celaj Jerufalem Se en s'en reii.v.ij.
tournant Antioche ils amenrent avec eux Jean furnomm
Hicr.v.iil.c.5. Marc/qui eftoit difciple de S. Barnabe flon S. JeromCj^^: que
*Bar.45.44.
quelques autres conjectures allez fortes nous font croire eftrc v.s.jcaa
''^''""
C0I.4.V.10.
celui'quiefl: nomme par S.Paul coufin de S. Barnabe.
Aft.i5.v.i.i|
Xorfque S. Paul &: S. Barnabe cftoient donc Antioche, le S.
Chry.n.h.i7.p.
Efprjfordonua par la bouchc pcuteftrc dcsProphetcs qui cftoicnt
l, qu'on les luy icparaft, &: qu'on lcs"confacrafl: tous deux , pour x^i'1o;M;_
Chry.p.i49.e| Ics employer la fomStion qu'il leur avoit dcftince,'c'eft dire
a .i.v.j.
l'apoftolat des Gentils , afin qu'ils puffent prefcher avec[une
LCor 9.V.J.S. plcine]autoritc.''S.Paul met en effet S. Barnabe auffibicn que luy
au nombre de ceux qui eftoient vritablement Apoftres comme
Aa.i4.v.4.j.
les frres du Seigneur. 'S. Luc leur donne galement ce titre. [Il
M-v-t.
nomme mefme aflez fouvcnt S. Barnabe le premier;]'&: le ConCi.ar.i.p.373. cilc
des Apoftres garde le mefme ordre. 'C'eft pourquoi S. Cle*
ment d'Alexandrie donne abfolument le titre'd'Apoftre S. BarAug.pf.js.p.
fe
Bcde
aulfi
en
le
le
Paul,<^&:
fait
joignant
nabci'S.Auguftin
S.
contcnte
dc
le marqucr"par cette qualit dans fon martyrologe, samai
c Bonnars t
i.
^S.Teromele contcavccS.Paulpourlc i3'^&:lei4Apoftre.'=AuflI^^'!^'^'
''^j^'*,!^-'"^^-'^- S. Barnabe n'eftoit point indigne, dit S.Ambroife, de tenir rang
daus l'auguftc collge des Apoftrcs,puifqu'il avoit cft choifi par
( Amb.dcSp.
l.i.c.i!..t.4.p.
l'ordre du S. Efprit pour leur eftre aftbci. Et cet ordre eft une
*
preuve qu'il Cxcelloit en toutes fortes de grces &:dc mrites.

aller porter les

'

'

**'

cl

I^r.

'

i,p.4,o.cl

i.in d'autres enJioits

il

l'appelle fculcracutua iiorame apoftolique.

SAINT BARNABE'.

411

Car ceux que le rnefme EipLit divin avoir choifis cftolent uns
douce illuftres par l'cclac des mefmes vertus. [L'Egiifc latine &C
& nous
la crrcquc s'accordent l'honorer comme un Apoftrc
encre
les
particulier
refpccl:
ApoflreSjpuifme
un
mef
]u\ devons
,

quil a efttablil'ApoftredcsGentils avec S.Paul.]


'Suivant
V.S.Paul
*

donc

l'ordre

du

S. Efprit

aprs

le jeijne

& les

Paul"receureni l'imporition des mains[de

rcsluy&S.

prie-

Simon

Noir,] de LuceleCyL'enen,&: de Manahen.^Ils partirent enfuice


d'Antioche pour aller prelcher , c menrent Jean Marc avec

femmes pour
que les autres
Apolbes-lis avoient aufli pouvoir comme Apoflres de recevoir
ce qui leureftoit neceflairc de ceux qui ils prefchoient. Mais
ils ne vouloientpas fe fervir de ce pouvoir, aimant mieux travailler des mains, & fupporter toutes forces d'incommoditez,depcurdc faire quelque tort l'Evangile.
eux pour

ibid.ir.

les

fervir.^CariIsnc fefervoiencpoinc de

cela, quoiqu'ils en euflent le pouvoir

[Quoique S. Barnab'euft eft appelle la foy avantS. Paul,


.C.mefmc flon les plus anciens auteurs de rEglife;]'quoi-

comme de patron &

Damas,[quoiqu"il

l'eufl;

focian t

la

chry.n.l].i7.p.

^'^'^"
ii.coi.s.v^^.i.

"aulli bien

&: parj

qu'il luy eufl; fcrvi

Aa.i3.v.5.

le

de pre lorfqu'il revint de

v.s.ii,

chry.inAfl.Ji.
2-9-p-i6^-c-

produit dans l'Eglife d'Antiocheenl'al-

donne dans cetquelque chofe de

million que les Apoftres luy avoient

te Eglife,] quoi que fon extrieur

plus vnrable

mefme

eufl:

& dplus grandj'quoiqu'avant leur vocation l'a-

Ad.ij.v.i.

il paflaft pour le premier desDoftcurs qui eftoient Antioche,& S. Paul pour le dernierj'quoique le S. Efprit mefme euft v.i.
gard cet ordre dans leur vocation flon le texte original;'& que V.7I14.V.13.
S. Luc le garde encore quelque temps aprs/ncanmoins depuis chry.n.Lis.p.
qu'ils eurent entrepris d'aller enfemble porter l'EvanTile en di- ^^-'^
vers endroits,on voit que S. Barnabe cedc toujours S.Paul,'cora- a.i^.v.u.
me S.Jean S.Pierre, furtout quand il s'agit de parler. 'C'eft avec chry.p.io.c.
raifon que S. Chryfofliome admire en celaFfon humilit &:]fon
deimtercirement[de tout honneur proprc,]pour ne confiderer
que ce qui efl:oit utile au bien public de l'Eglife.
'jjj allrent donc enfemble"*Seleucic, Salamine, Paphos, Aa.i^.v.^-e.j
'&: Perge,o Jean Marc les quitta, & retourna Jerufalem.'^Ils v.13.
$
continurent leur voyagc,&: furent prcfcher Ant!Oche|de Pifi- ' ^-h-Jodie,' Iconc o on les voulut lapider,*^.! Lyftre
Derbc. On v.fi]i4.v.f.
H-v..iu..
prie Lyflre S. Barnabe pour Jupiter & S. Paul pour Mercure
on voulut mefme"leur y offrir desfacrifces.'De Derbeils retour- 1.19.10.
r>ercnt fur leurs pas jufques Perge,'d'a ils de fcendirent Ac- v.i4.t..

pofliolat

en

an 44

v.s.Paul
11-14.

&

fcc

ta lie,

&

fe

rendirent enfin Anciochede Syrie,'c

rent allez longteinps.

ils

Ff f

&

demeureij

''

v.17.

SAINT BARNABE'.

4ti

y a de l'apparence que"Saint Paul prefcha enfute dans la


fut porter la foy dans la Galacie , dans le Pont , dans la
Jude,
Thrace, &c jufqucs en Illyric; &:nous n'avons aucune raifon de
[Il

&

v.s. Paul
^ '5-

que S. Barnabe ne l'ait pas accompagn dans ce voyage


comme dans le prcdent,
l-v.i.
L'an ji] 'S. Barnabc'Tut envoy d'Antioche Jcrufalem avec S. ib. u.
Gai.i.v.j.
Paul,"&: s'y trouva au Concile des Apoftres/o il fur reconnu &c.
pour compagnon de S. Paul dans la prdication de l'Evangile
aux Gentils ;'& on leur recommanda feulement le foin des pauY.io.
Aft.i.v.u.3c. vres[de la Jude.] 'Ils retournrent auflitoft Antioche,*o Saint
''
Pierre qui y eftoit venu Fpeu de temps aprs, T'fe laifl'ant aller v.s.Pierre
autoriler 1 oblervation de la loy,pour ne pas blefler quelqucsjuirs s^i14.
venus de Jude Saint Barnabe mefme fe laifla emporter par fon
autorit cette difruTiulation.[Mais il fe corrigea fans doute bienV.14.
tofl: avec luy par la genereufe libert avec Jaquelle] 'Saint Paul
condanna publiquement ce qu'il voyoic n'cflre pas flon la vrit
de l'Evangile.
'Aa.ij.v.3-3s.
'S. Paul voulant aller cnfuite vifiter avec S. Barnabe les Eglifes
qu'ils avoient fondes , S. Barnabe fouhaita que Jean Marc [fon
coufmjvinftavec eux: quoy Saint Paul ne pouvant conl'entir,
parceque Jean les avoir dj quittez une fois ces deux Apoftrcs
Cliry.n.h.34.p. fe feparercnt l'un de rautre,'fans"violer nanmoins leur amiti, v.s.Paul
301-303.
^ ^^ns qu'on puifle dire qu'aucun des deux ait eu tort, ni mefme ^
Hicr.v.iil.c.fi. que l'un ait eu moins de raifon que l'autre. 'Ils continurent aufH
chacun deleurcoft s'acquitcr de 1 emploi qui leur avoir eft
Aa.i.7.39-41. donn, & prefcher l'Evangilc.'S. Paul tourna du cod de l'Afie,
hi7.n.p.3oi.a. &; S. Barnabe ayant pris Marc avec luy, s'en alla en Cypre,'oii fa
douceur fuffifoit pour gagner les mes, fans l'aide de cette fermet vigoureufe de S. Paul, dont d'autres avoient plus de bcfoin.
[C'eft tout ce que nous pouvons dire d'affLir de S. Barnabe.]
sur.n.jun.p.
'Un moine de Cypre nomm Alexandre en raconte beaucoup
^^ chofes; mais outre"qu'il paroill alTcz moderne,]'' c'cft plutofl: Note^.
ifir.ji.Sj.
croire

'''

un pancgyrifte qu'un hiftorien &: mefme il y a des endroits ou


cA contraire aux Ades.[C'cfl: pourquoi nous ne nous en fervons
:

il

fi ce n'efl: dans les chofes qui fc font paflces plus prs de fon
temps. Nous ne pouvons non plus faire aucun fond fur le Pra:defl:inatusduP,Sirmond,]'qui dit que S. Barnabe "condanna en &c.
Cypre l'heretiqucCarpocratc.'Pour les actes de SaintBarnab qui
portentle nom de Jean Marc, c'eft un ouvrage fuppof, plein de
d'impertinences. 'Ce qui eft rapoitc de luy dans les Rfables

pas,

Prxd.c./.p.ij.
Bar.5j.551-

i-55-

&

cognitions n'cftpas plusfidclc,

"

SAINT BARNABE'.

415
y a tout lieu de croire qu'il ne demeura pas toujours en
Cypre , mais qu'il alla porter l'Evangile en divers endroits. Et
[Il

nous n'aurions nulle peine recevoir ce qu'on prtend , qu'il a


prefch dans la Ligurie,"&: y a fond l'Eglife de Milan, (i nous
en avions des preuves plus tortcs que celles qu'on en allgue.]
'Theodoret croit que c'eft Saint Barnabe que S. Paul envoya
Corinthe avec S. Tite[en l'an jy.J^S. Chryfoftome dit que plude ce fentiment, dans lequel il entre beaucoup. [Si
cela eft vray, nous avons une preuve claire que Saint Barnabe eft
retourn en la <;ompagnie de S. Paul Et on a d'ailleurs quelque
fujet de le croire,]'puilque S. Paul parle de luy aux Corinthiens,
comme d'une peroune qui leur elloit fort connue
qui luy
fleurs efloient

Thdrt.m

j.

Cor.8.p.i43.a,=

ehry.ib.h.i8,

p-6?<s7o.

eftoit tout fait unie.'Mais d'autre part eft-il

i.Cot.5.v.j-iij

&

bien probable qu'il eiUq i.cor.p.

voulu prendre aflez d'autorit fur S. Barnabe pour l'envoyer


comme une perfonne infrieure luy ou mefme comme un
compagnon ic un fcond de S. Titc ?
"euft

'^^^^^

donc

contenter d'eftre allurezj'que S. Barnabe vivoit


encore lorfqueS. Paul parloir de luy aux Corinthicns[en l'an j6.]
''S. Chryfollomefuppofe qu'il vivoir mefme encore lorfquc Saint
Paul crivoit aux Coloffiens[vers l'an 63,] croyant que c'eftoit luy
[Il

faut

fe

i.Cor.j.v.^.

cVy.inCol.h.
ii.i'-i44-d.

qui avoit donn quelques ordres aux mefmes Coloffiens touchant Marc fon cou{in.[Ainfi il aura prefch en ces quartiers l

longtemps aprs s'eftre lpar de S. Paul.] 'Que s'il eft vritable- Cotel.ap.n.p.7,
ment auteur de la lettre qui porte fon nom, &c dont nous allons '^
parler , il faut qu'il ait vecujufques aprs la ruine de la ville
du Temple de Jerufalem, c'elldire'aprs Tan 70.
'Le moine Alexandre raporte alfz au long, [mais d'une ma- Sur.n.jun.p.
'^-'
niere peu probable,]qu'il fut lapide par les Juifs Salamine:''&
7m^'
les Grecs le fuivcnt dans leurs Menes. ^Son corps fut en effet p.si.
trouv en Cypre du temps de Zenon. [C'eftoit aufll apparem- '^Tiidr.L.i.t.
ment une opinion commune parmi les Eglifes de Syrie, qu'il avoit ^"^'
confomm fa vie par le martyrc,]'puifque dans la promotion du Morin.ord.p.
grand Oeconome elles ont accoutum de l'invoquer avec la '**"5
qualit d'ApoIlre & de gnreux martyr.'Baronius a fuivi cette Bar.5i. $4."
opinion, &: l'a mife dans le martyrologeKomain.[Du refte nous ne
Voyons point que ni les Latins ni les Grecs aient fceu que S. Barnab fuftmartyr.J'Les uns & les autres font^fa fefte le 11 de juin. Bea.&:c.

&

i.

"

il,

s. 'Le moine Alexandre veut qu'il feit mort Jur.int que Saint Paul eftoit Epliefe avant fon premier
Toyajre de P\.ome,[& ainfi avant l'an 5S.JI1 dit iiiclrne que c'eftoit avant que
S. Marc crivift fon Evangile.[[| brouille tout.]

1.

ai

Elle n'eft point

mcrmc daps le

marque dans les martyrologes de S. Jrme, ni dans

le calendrier

du P. Fronto

Sacramcntaite.

Fff

iij

Sur.n.jun.p.ivj..'
^

*^

414
Sur.ri.|uii.p.
'

SAINT BARNABE'.

un quart de licile de Salamine, rtades


^^ Ton fcpulcre demeura longtemps inconnu a cauic de perv-cution qui fuivitfa mort. Il s y faifoit nanmoins rantdc miracles, Tans quon eu fccufl: la caufe, que le lieu de la fepuKure
eftoit appelle Le lieu de ^4/?r/. Mais enfin le Saint s'apparut Antheme Evefque de Salamine, &:"luy dcouvrit le lieu o il repo- &c.
foit.'Son ilpulcre eftant ouvert, on y trouva fon coip-;, & fur fa
poitrine l'Evangile de S. Matthieu"que S. Barnabe avoir crit de No tb
fa proprc main.^Lefepulcrc fut referm & cachet/Ceci arriva
["vers l'an 488, Ifous l'empire de Zenon.'' Anthemefefervitavan- v.Acaccdc
tagcufcment de cette rencontre pour mauitenir les droits de^ j"'"^
T^glife de Cyptc , que Pierre le Foullon prctendoit contre les
dcrets du Concile d'Ephefc, dpendre de fon patriarcat d'Antioche.^Antheme envoya l'Evangile de Saint Matthieu Zenon,
"qui le fit garder dans le palais, f& fit baftir une eglife magnifique &c.
en l'honneur de S. Barnabe au lieu o eftoit fon corps. 'Alexandre
aflirc qu'il s'y faifoit un nombre infini de miracles.
'il

fut enterr, dit Alexandre,"

<

l'Tii
$23-

$ 19-30.

53i|ThJr.L.l.
liTi'd^Mjj^l.ci]
Cedr.t.i.p.3t5.

i*

i73.f3i.

e$i7|Thdr.L.
Jsur.'i.jun.
-^-JS-

/ 33.34.
$3-

'Divers anciens ont attribu S. Barnab"une epiftre crite Notb


pour l'dification de l'Eglife ;'&: qui aufli fe lifoit allez commu^^'^'
ncment parmi les Fidles. Il paroift mermc que pluficurs la regarCotel.ap.n.p.i.
doicnt commcun livre de l'Ecriture :'Et il faut ce femblc mettre
de ce nombre[Saint Clment d'Alexandrie &:]Origene, qui en
Eur.p.97.c.d.
allguent fouvent l'autorit. 'Eufcbe rncfme qui ne veut pas apCotd.ap.n.p.y. puycr ce fcntimcnt,nc s'y oppofe pas nanmoins. 'Et vritablement il eft difficile de croire qu'elle ibit de S. Barnabe, fans croire
aufli qu'elle eft canonique. Cependant l'Eglife neTapointreceue''''l'comme tclle:'&: c'eft en partie pour cela qu'on croit devoir douter fi elle n'eft point plutoft de quelque autre Barnabe diffrent
du collgue de S. Paul.
Baru.n p.7(;.
/j^g p_ Menard nous l'a donne depuis quelques annes, &:
montre fort bien que c'eft celle que les anciens ont connue, puif
qu'on y trouve tout ce qu'ils en ont cit, hormis un paffagc dans
lequel Saint Clment d'Alexandrie femblc avoir mis le nom de
S. Barnabe au lieu de celui de S.Clement Pape.'Quel qu'en foie
SiAi5!";.^r
Sl.
l'auteur, elle eft afturmcnt digne de vnration & par Tcftime
que l'on en a faite, &c par fon antiquit. Car il eft certain au moins
qu'elle eftoit dj connue avant la fin du II. fiecle & fon ftylc
qui a le caradere des temps apoftoliques,ne nous permet pas de
Barn.c.9.p.3z.
j^ niettrc beaucoup aprs les Apoftrcs.'Il femblc mefme qu'on
peut tirer d'un endroit qu'elle a cft crite avant la ruine des
e.i(f.p.57;
]uifs,[c'eft diiC Avant l'an 70.] Mais on voit clairement dans un
Hier.v.iU.c.^.

e.

Euf.l.3.c.i.p.
'

SAINT BARNABE'.
autre, que cen'acft qu'aprs la

415

dcHruiUon du Temple

5c de la

de Jerufalem.
'Elle e(t faite pour prouver l'abolition de la loy par l'Evangile, n.\r.p.75;
la neceffit de l'Incarna- Du Pin,p.ig.
'J'inutilit"des crmonies lgales ,
s'adrefle
apparemment aux Cotci.ap.n.p.y,
tion &: de la mort de J.C.'Ainfi elle
Hbreux, c'eft dire aux Juifs qui avoientembraile la foy Chr- ^
tienne, mais qui avoient encore trop d'attache aux obfervations
de leur loy. 'Origene l'appelle [pcuteftre pour cette raifonJuneori.inCeiri.fi
epiftre Catholique, [c'eft dire qui s'adrefle toute une nation, P-^^t
&: non une Eglife ou une perfonne particulire.]
ville

&

5^'

comme

'Ktf'h.tit
'L'auteur Ce qualifie "le dernier, &:
f
myx>i{u^m ^^j| ^^-^-jj 'jj jjj. ^^^'^[ j^ p^rig pas (J^s

ne

l'euft

'Il

demande la

pu

faire qu'en paraboles

la baliure

de ceux

chofes venir, parcequ'il

& on ne l'euft pas

entendu. 'Il
donne dans fa fconde partie de fort belles rgles pour les murs.
fin les prires

de ceux qui

il

crit, qu'il appelle

c.i7.p.fo.<fr.

c.ij.p.i.6f,

c.ir.p.70;

&

enfans de la charit
de la paix.
'La conformit du fujet de cette lettre

les

avecl'epiftre de S. Paul aux

Hbreux

& de fon infcription

pu tromper TertuUien

&

quelques autres, qui ont fait S. Barnabe auteur de celle qui


appartient S. Paul, n'ayant peutcftre pas vu celle que les Grecs
connoiflbient fous le nom de S. Barnabe.

'Quelques uns ont

Non

Barn.r.tf.p.ig.

aufl attribu

ce Saint un Evangile plein

condannc par le Pape Gelafe.


nouveaux Grecs donnent"un frre

Cotei.ap.n.p.^j
'''^|T"t pud.

Hier.ep.u^.p.
^^'^

Bar.44.4.

d'infamies,
7.

'g5

S.

Barnabe

nomm

Ariftobule,*que quelques uns croient eftre celui dont parle Saint


Paul;[& ils en difcnt bien des merveilles. Mais on ne voie en
tout cela rien de fond.]

Boii.iy.mars.p,,

374l'Vicnia,p.

..

^-

Bar.ij.maK,

4^6

NOTES ET ECLAIRCISSEMENS
SUR LE PREMIER VOLUME DES MEMOIRES
pour

fervir Hiiftoire ecclefiaftique.

NOTES SUR L'HISTOIRE


DE NOSTRE SEIGNEUR
Four

NOTE

U pige

Sur le jour que JC. a


Aiis.dcTri.l.

4-ci'.us.i.

'S.

efi conceu.

que l'Eglife
par une antemps
croyoit de fon
a voit eft
que
J.C
tradition
cienne
conceu le 25' jour de rnars.[Et quoique ces traditions ne loient pas toujours des preuves fort allurces de la

NOTE

il Hier.l.heb.t.

5.p.iS7i>.

Pour

IL-

b page

Sur le dnombrement fait par jiugufle,


en fude par Q^irinms.

&

'Il

femble alTez trange que les hif-

Bir.app.J?}..

du dnoml'Eglife n'eft point fonde , nan- brement de tout l'Empire fait par Aumoins celle-ci a eft receue par un gufte la naiflance de noftreSeisneur.
confentement qu'on peut dire univer. Mais nous n'avons que Dion qui air
fel , s'il eft vray que]'non feulement fait une hiftoire exacte de ce rcgne
'& nous en avons perdu les dix an- 5?<|Caf..i..
les Grecs & les Latins aient pris le zj
nes o ce dnombrement auroit d 3opi}7- M
myftere,mais
ce
clbrer
de mars pour
que les Syriens, les Caldcns, & les eftre marqu depuis l'an 748 de RoCophtcs,falInt aull la mefme chofe. me, julqaes en 7 ^S.'U faut bien cepen- Bar.app. yg..
'Les Eglifes d'Efpagne ea ont autre- dant que ce fuft une choie clbre
fois remis la folennit au 18 de dcem- 'puifque S. Juftin & Tertullien ren- Juft.ap.j.p. 1
VCJTcrt.m:
bre ,'& celle de Milan au dimanche voient les payens& les hrtiques aux .M.iri;.l.4.c.7i
de devant Nol, pour ne la pas faire regiftresqui s'en confervoient encore. p.(07,d.
[Ils dtrinfent par l] l'opinion d'un Bjfn.fi.p.
durant le jene du Carcime.
18+.8CC.
reconnoiftre
que nouvel auteur , qui a voulu dire que
'Il faut nanmoins
quand on met la conception de noftre ce dnombrement n'eftoit que de la
non pas de tout l'Empire.
Seigneur le 15 de mars , c'eft parce- Jude,
qu'on fuppofe qu'il eft n le 2 5 de d- Bafnage la rfute fort au long.
toriens n'aient point parl

vrit de ces fortes de faits,fur lefquels

Boll.i^mars,

Jerorae dit que de fon temps

y avoit une egliie au lieu o l'Ange


eftoit venu trouver la Vierie.

SAINT Auguftin dit


,

^'^^'-

JESUS CHRIST.

!;<:.

ThoBi.fcft.p.

&

&

'Pline le naturalifte parle d'une defparccque les enfins ont


cembre ,
accoutum d'eftre neuf mois dans le cription & d'une divilion de l'Italie
ventre de leurs mercs. Mais comme faite par Augufte. [Je ne fay d cela
ils y font quelquefois plus de neuf auroit raport au dnombrement dont
ordinairement moins , on ne nous parlons,] ou cette autre defmois,
peut point dire qu'on facKe affurment cription gomtrique de tout l'Empi-

&

en quel )oiu J.C. a

eft conceu..

re,

commence

flon Ethicus par Jule

Cdar,

Pl!n.l.}.e.5.|;.

Bat.ipp.J y7.

NOTES SUR N. 5 JESUS CHRIST.


4iy
& acheve par Augufte avant tend qu'il ne fe trouve point qu'Au-

Cefar,
Caf.cx.i.i

5;.

p. 149.

de noftre Seigneur

la naifTince

,'

on

liez

d'un dnombrement qu'Augufte ordonna l'an 15 de l'ere de J.C, de tous


par
les biens pofl^dez par les villes

fait.

&

les particuliers.

dnombrement

Mais

il

ait eft

Jl.p.jS.i.

de depenfes.

but qu'il devoir payer proportion de


fes terres ; [ce qui peut ailcment s'entendre du dnombrement dont parle

fit

Luc quoique nanmoins

les Juifs

(c'eft dire

nius) qui

nanmoins TertuUien

de leurs biens
perfonnes
trouva par ce dnombrement quatre
qui il
millions 101017 perlonnes
impofa un tribut proportion de leurs
facultez.'Ce nombre de quatre mil;

lions eft aflurment trop petit pour

puifque

les en-

mefmes eftoient compris dans les


denombremens; d'o vient que les anciens ont dit

que J.C. y avoit eft mar-

Ambroife reconnoift avec les autres que ces fortes de denombremens


fc faifoient pour rgler l'impoiition
des tributs. [Mais il n'eft pas necellaire que cette railon euft lieu partout ;
il y a apparence que dans les pays
'S.

&

qui avoient leurs Princes

Jude

Liic.i.v.i.

:'&

dit

Tcrt.in M.irc.!. j

.c.'.p.

S;:.b.c.
Jul.ar.i.l.i?.

c.7.p.59o.d.-

'On'.p.Coo.a.

&

&

pouvoit

un des 14 Commiflaires
extraordinairement par Au-

eftre

nommez

(Se avoir eu la Syrie &: la P.deftine pour (on departement:ce qui n'empefchoit pas que Saturnin ne demeuraft toujours gouverneur ,
n'euft
mefme part dans le denombrement/fi
l'on ne veut pas dire avec Baronius
Cafaubon, que TertuUien a parl
fon ordinaire d'une manire dure

a.'Caf.ex.i.f
5i.r.-4i]l>agi,

ap.5 lu.p.ji.'

gufte,

&

&

Caf.p.i^i,
'43-

&

qu.

c'eftoir ces

comme

la

princes lever

impropre. [Nous verrons mefme dans


la note 4, que le plus court eft d'aban-

donner abfoluir.ent TertuUien avec


fon poque de Saturnin.]
'On croit que ce Qujrinius eftoit
vers ce temps-ci gouverneur de Cilicie.

Nous verrons qu'il fcit depuis gou-

verneur de Syrie,

comme

& qu'il

fit

alors

un

ils vouloient l'argent qu'ils


[nouveau]denombrement des perfondvoient payer aux Romains , s'ils nes
des biens dans 1 1 Jude. [Et c'eft
avoient leur en payer.J'Car on pre- peuteftre ce que S. Luc veut marquer,.

&

Pag'i.ap.Jii?

Syrie

pouvoit commander en Syrie comme


Lieutenant de Saturnin,
eftre venu
faire le dnombrement en Jude par
fon ordre
en fon nom 'ou bien il

& des
& qu'il

ii.p.ii.

par P. Sulpicius Quiri-

commandoit en

perfonnes de l'Empire , choifit 14


hommes d'une probit irrprochable,

fans

l.V.l.p.iS.

Luc dit que ce dnombrement fe


en Jude par Cyrin ou Cyrenius,

's.

temps-ci lelon Jofeph.'Cela n'eft pas


difficile accorder, puifque Qoirinius

dnombrement

Tac.an.I.T.c.

combien de charges

trouve dans Suidas,] qu'Augufte voulant favoir le nombre de toutes les

Barapp.jz. tout l'Empirej'furtout

Amb.inLuc.

que ce fut
par Sentius Saturninus,'qui en effet
eftoit gouverneur de Syrie vers ce

le

l^iUfl'p.

&

ne fufl'ent point encore alofs obligez


de payer tribut aux Romains.
On y peut raporter encore ce qu'on

p. 147. 148.

&

d'impofts

& du

marques
combien il

&

&

&

;;

le

d'allicz dans les


armes , combien de flotes, combien
de royaLmies[foumis
alliez,] combien de provinces, combien de tributs
(Se

que chacun poicdoit,

qui firent

Caf.ex.1.5

fit

y avoir de citoyens

tri-

S.

dnombremmoire dont

fut peuteftre fur ce

ment qu'Augufte

routes les forces de l'Etat,

&

celles

les fuccefteurs l'aient

parle Tacite, 'o eftoient

d'Augufte on avoit fait ladiviion


dnombrement de toutes les verres
de l'Empire, afin qu'on fuft allure de

b| 487.1.

'Ce

quoique

l'eulement or-

le

SuiJ.a.p.jSi

lemble que ce

donn, &: foitdemeur (ans excution.


'Caflodore aflure que du temps

CjfJ.l.vcp.

gufte tiraft aucun tribut des Rois al-

peuteftre vers ce temps l-^Dion parle

Hi^.

Eccl.

Tom^L

Ufl'.p.jS.cl

Car.p.i4c.Tof.ant.I.ig.
c.i.p.is.a.b."

O T E S S U R N. S
que celai qu'il fit la naifJ. C. fut le piemier.jMais

4i8

JESUS CHRIST.

NOTE

lorlqu'il dit
Cif.cr...i

!i.

{";,iice

c{e

p.141.

on

d'ailleurs

meme

croit

&

Sur le jour

qu'il n'y a-

aucun dnomque c'eft


brement dans la Jude
pour cette raifon que 'S. Juftin dit que
Quirinius en a eft le premitr Inten,

7;.c,

&

dant, mT^-nzi.

NOTE

Four Upage

Si iwflre Seig

:etir eft

oit

juft.Jial.p.

's.

P-t-*-

j^

^^

Jullm

III.
n dattsBethlem,

dit

que la caverne oliJ.C.


dansBethlcem, mais

comme ccSaint elloitde la


melme on ne peut gure
,

fuft , au moins flon l'tat o Bethlem eftoit de fon


temps. L'cxprclllon que J.C. cft n
Bethlem,ou mel'me il l'on veut,dans
Bethlem , n'y eft point contraire

douter que cela ne

&

quand il

fcroit certain

que

cette caver-

ne fervoit d'table l'hoftellerie o


Jofephavoit voulu le loger; il eft ail
qu'il y eufl une hoftellerie hors de la
ville, ou hors du corps du village, fi
l'on veut que Bethlem ne fuft qu'un
village. Car il y a apparence que ce
lieu eftanc fi proche de Jerufalem il
n'eftoit pas moins peupl que les viljof.bei.l.j.c. l^aes
de laGalile,l'dont les moindres
avoient quinze mille habitans.
caf.cx..
'Qn remarque encore quelques auJarOiiuic.i. t^cs chofes qui peuvent favoriler ce
v.s.p.:<s.i
fentiment. * Baronius cite melme un
iuf.Ucm.1.7. endroit a Eulebe, qui porte que J.L..
c.4.p.j43.b.
g(]. ^^ ,\,\x\% un champ
c/>a -nif n a?f ?
,

I.

caf.ex.i.

^'*^"

I.

/t/|w<. 'Quelques uns croient qu'il

faut lire

n c'>7j'k,[&

cela cft allez pro-

bable; mais non pas ncceft'aire, puilqu'en difant qu'il ell n dans un certain

champ

ce n'eft pas dire qu'il

n dans une caverne ou mcfdans une maifon qui auroit cft


dans ce champ l'entre du bourg,
qui auroit fervi d'hoftelleric pour les

ne

foit

me

&

plus pauvres.]

'On croit que


parceque ce hit

la

J.C. naquit la nuit ,


nuit que l'Ange an-

i.uc.i.v.81

b!^-pp-4"5-

nona fa naifl'ance aux pafteuis: 'En


quoy S. Auguftin dit qu'il a accompli
la lettre ce que dit David, Antelaferum gemn te-

Aug.pf..cj.

'La tradition de rEglife,ditce Pre,


que c'a eft le i\ de dcembre. *Ca'
/*
A
laubon reconnoift qu il ne la tautpas
re)etter ailment lurce qu'on prtend

deTti.i.4.c.

auprs. [Et
Paleftine

"''^ '

rtaijfance

eft

tout auprs-

n'eftoit pas

PourUpag,

deJ.C.

voit eu julques alors

Juft jf-ip-

IV.

l'anne de

'

Ps

-*'''

'P-'i ''',
^ Cal. ex.
7. p. 174.

1.

que c'eft une laiton trop froide pour


f lire parquer les troupeaux , y ayant
bien de la diffrence entre ces pays-ci
la Jude & il aflure que melme en

&

Angleterre onlaifle

les

vaches l'air

toute l'anne.

'S.Chryfoftome allgue diverfes rai'


fons pour prouver queJ.C.efteffedi-

vement n

le 15

dcembre :[mais

chry.t.j.h.;!;

r-t'8-4i.

elles

font allez foibles,hors ce qu'ilafiure,]

'que c'a toujours eft la crovancedes


Egliies de l'Occident. ''S. Epiphane

i,'Epi.(,.c.ij;

qui veut que

p-4T'--

c'ait eft le

fixieme de

p-4i8-d|4i?-

janvier,[ne s'en loigne que de douze


jours.] 'M. Clment d'Alexandrie dit
que de fon temps lesunsmettoientla
naillancede J.C. au 19 ou 10 d'avril,
d'autres au 20 de may.Il en parle comme ne voyant en cela rien d'alTur.
'On cite d'un Jean de Nice que ce
fut feulement lousle Pape Jule que la
la Nativit tut fixe Rome
de dcembre. 'La P. Combefis
qui nous a donn la lettre de cet auteur , avoue qu'il cft tort nouveau:[
quoy l'on peut ajouter qu'il eft plein
de contes ,
qu'il ignore entirement

tefte

au

cl.ftr.i.p.

^^'

''

rlorcat.p^
'^^''

de

15

Auft.i.p.
^^'^'^^'

&
& Ihiftoire 6c

la dilcipline de l'antivaut mieux s'arrefter au


tmoignage de S. Chryfoftome,]'qui
alTure que depuis longtemps, yaiSti,
<?c par une tradition fort ancienne elle

quit. Ainfi

il

fe celebroit[le 25]
1

Occident

chry.r.4'
^.'*] j"^'^'

de dcembre dans

c'eft dire

dans tous

les

NOTES SUR

N. S
qui font depuis la Thrace jufqu'

pa^ys

JESUS CHRIST.
qu'il

419

marque mefme par le moisEgy

Cadis,[& aux extremitez de l'Efpa-

ptien de Tubi, [comme ayant rcceu

Rome,

cette croyance de l'Egypte. Il appelle

gne.J'll le dit noniminenc de

&

qu'on y avoit pu trouver que


vray jour de la naill'ance du
Sauveur dans les regiftres de la defcripcion de la Jude faite en ce temps l,
(uppofant qu'on les ygardoit encore.
'Nous trouvons cette fefte marque
au 25 dcembre dans l'ancien calendrier Romain,[tait apparemment des
il

croie

c'eftoit le

l'an 554.]
'Selon ce

que

divers endrous

Auguftm en dit en
on ne peut douter

S.
,

qu'elle ne Ce hit de mefme en Afrique


par une tradition ancienne
imm-

&

moriale:

que

& c'eft luy qui nous apprend

cette fefte eftoit des ce

temps

prcde d'un jene public die jejunn


natalisDomiw'W ditdans fa lettre iiS
:

que laPalfionde J.C, fa Refurredion,


fon Alcenlon,& la defcente du Saint
Efprit ie celebroicat tous les ans dans
rous les lieux o l'Eglife eftoit rpandue. [Il n'y )oint point la fefte deNoel,
fans autre railon peuteftreinonj'qu'il

ne pretendoit pas marquer en

cet en-

droit toutes les chofesde ce genre.'


croit

nanmoins que

c'a

pu

On

eftre auft

aufl cette fefte la

Theophanie

&c l'E-

piphanie.

On

mefme

attribue la

chofe auxuiV.inign.
ne voy pas P'^-P"*7de preuve parti-

Eglifes d'Afie:[de

quoy

nanmoins qu'on

ait

je

culire.]

'On voit par l'homlie de

S. Bafile Baf.div.h.i.

de noftre Seigneur,
qu'on en faiioit une fefte dans laCappadoce [pourvu que cette homlie
(oit toute de luy: mais je ne croy pas
qu'on y trouve que ce fuft en janvier
plutoft qu'en dcembre ou en tout
autre mois de l'anne , ni que cette
fefte jointe avec celle du Battefme. Il
femble mefme que lesEglifes deCappadoce diftinguoient la fefte de la
nailfance de celle de l'Epiphanie
puifque]^S. Grgoire de Nazianzedit
qu'ayant eft ordonn Preilre [ l'an
3<i,]en un Myftere , il fe retira [auffitoft aprs dans le Pont] en un autre
Myftere,
revint duPont en un troifeme Myftere. On voit qu'il revint

''Pi"-'='

Palque;'ainli

n.p..o?;..i,

fur la naiflance

il

qu'il avoit eft

y a tout fujet de croire

ordonn

Nol

&

qu'il fe retira l'Epiphanie. [S. Bafile

clbre partout en un mefine jour, ni

eft mort flon routes les apparences le


premier janvier en l'an 379. f-fon titre
note ^/.]'Et S. Grgoire deNylle dit

ancienne que les autres.


[L'incertitude de S. Clment d'Alexandrie fur le jour de la naiflance de
le peu de cas qu'il tmoigne
J.C,
faire de cette queftion, donnent afl'ez
fujet de croire que la feite ne s'en faifoit point encore alors, au moins dans
l'Egypte o il vivoit ,
dans les pro-

ciion entre la naiflance

vinces voiiaes.j'Elle

battefme.'i". Grgoire

11

&

&

du IV.

s'y fiifoit la

conjointement avec
celle dubatteime le jour de l'Epiphanie. [C'eftoit apparemment le 6 de
janvier auquel la fefte de l'Epiph.mie
fin

fiecle

a toujours eft attache. L'Eglife de

Cypre

femble en cela celle


d'Egypte,]'puifqae S. Epiphane louUentque J.C. eft n le 6 de janvier.
fuivoit ce

*7--'^'^'

&

parcequ'il ne voyoit pas qu'elle fuft


qu'elle fuft

N;z.or. 4,.p.

que fa fefte fuivoit de bien prs celles


de Nol, de S. Eftienne, de S.Pierre,
de S.Jacque, & de S.Jean.'Dans une
orailon attribue S.Amphiloque,on
lit qu'il mourut le jour de la Circon-

la fefte

des Liunieres

deJ.C.

lc

Nyf.dc

Baf.t.

''^ ''''

^'

Ampiior...
^'^'

'

(on

deNy fle dit que

N/fintLim,

&

'-jr-j^s.b.

du Battefme

de J. C. fe celebroit quelques jours


aprs fa naiflance. 'L'autre S. Grgoire

Naz.h.j.p.

ir.aque bien des Myfteres qui fe cel-

''^'

Nazianze avecla Naiflance,


il n'y dit rien du
jarteime.[Que fi nanmoins la fefte
de Nol fe failoit en Cappadoce le %^
broient
les

Mages &c: mais

G^g

ij

NOTES SUR

N. S JESUS CHRIST,
S.Chryfa io'conference[versran 410011
duc
que
faut

4t

dcembre, il
foftome l'a ignor,] 'paifqu'il n'attribue cette pratique qu' la Thrace Ci.
aux provinces plus occidentales.
[Ce que ce Saint dit de la Thrace fe
peut confirmer par l'homlie 38 de
S. Grgoire de Nazianze. Car nous
croyons qu'elle eft taite Confia ntinople-,]'& il la pronona la felte de
la naidance de J.C,^qui devoir bientoft eftre (uivie de celle de fonbartelme. 'Il dit que la premire eftoit apfie

Chry.t^.h.

iP-4'M.

Narior.jS.p.
il i.a.

< p.Sii.b.

p.Ctj.a.
h.)?. 4c.p.

i4.b|j8.b.

Cliry.t.i.b.31

p.jjS.d,

41^,

Mais il paroiftque des l'an 431, l'Egypte avoit aulli embrad la pratique
de Rome. ]'Car Paul d'Emefe dans le
dilcours qu'il

fit

alors Alexandrie le

19 de Coiac,qai eft le
dir

que

Sec-' S. Ildore

c'elloit le

25

conc.t.3.p.

'^^-^-'-

de dcembre,

jour que J.C. eftoit

de Peluleen Egypte ifid.i.T.ep.


Theophanie c de "-P->'*
la naillance du Sauveur flon la chair
comme de deux telles diffrentes.
[Nous avons eft furpris de lire] 'dans combf.de
chry.p.joi.
pellce la Theophanie, '& l'autre la une oraifen de Balile de ieleucie fur
telle des Lumires. [On trouve autre- S.Eilienne,queJuvenalde Jerufalem,
[qui peut avoir eft tait Evelque vers
rart cette Theophanie diftinguce de
Epiphanie &: de la fcfte du Battef- ran4Zo,y]a le premier clbr la naif'
me.] Nanmoins S. Chryloilomedit lance du Sauveur. 'auroit eft l'Eexpreirment que la Theophanie eft glile dejerufalem en donner l'exemdiiferente de ple toutes les autres ]'Nicephore dit Nphr.l.a-c
la tefte du Battcl'me
que Juftin fie teller Nol par toute la '^f-^^'celle de Nocl.
[En l'an 577, oupeu aprcs,]'quel- terre:[je penle qu'il l'entend de Juftin
ques perfonnes venues de Rome ap- II. Mais que veut-il dire;]
'On voit dans S. Fulgence que le Fuig.f.i.cj.
portrent enSyrie la pratique de cl^"*"
brer lanaiflance de noftreSeigneur au jour de Nocl on annonoit celui de
mois de dcembre le mtime joui:t]u'on Palque [ce qui le fait aujourd'hui le
jour de rEpiphanie.]'En Egypte ce cifn.coll.io.
la failoit en Occident;'& cette telle
n'eftoitmclme qu'aprs l'Epiphanie. '^-PS''
moins
d^'dix
y fut il bien receue^qu'en
[U taiidroit nous cendre bien datout
fait
tablie
trouvoit

ans elle le
vantage
lur l'anne de la naillance de
s'y
celebroit
partout
6c
Antioche,

J. C, fi nous prtendions traiter fond


le peuple avec beaucoup de lolennit,
'quoique quelques uns en murmuraf- les difficultez qui la regardent. Mais
fent comme d'une innovation.'Saint nous ne les avons point allez tudies
Chryfoftome qui nous apprend tout pour en parler.Nous dirons donc feulement qu'eftant certain qu'il eft n
ceci en pirle d'une manire qui fait
dire au P. Thomairm,non que la naif- avant la mort du grand Herodc,nous
fance de J.C. avoir elle clbre jui- ne voyons pas comment on peut rpondre aux railons que l'on a pour
que l hors de fon jour Antioche
mais qu'abrolument on ne l'y avoit dire que ce prince ell mort l'anne Ju,

parle en effec de la

&

"

t.j.h.j.p.
4i,o.c.

f.4iS..b.

.
7honi.t'<.ft.p.

Chry.p.^iS.

Crn

coll. 0.

c.i.p.;o:.

point clbre dutout.

lienne 4i,de Rome 750, t. la ruine dis

Chrvfollome Icmble dire que


cette fcfte s'cftoit rpandue enmelme
temps dans les provinces voiiincs de

luppofant la
15 de
dcembre, il la tant mettre au plullard
quatre ans entiers avant l're commune que nous fuivons; c'eft dire la
fin de l'anne en lac^uelle Augufte

's.

AntiocIie:[mais il ne le faut pas tendre jufques l'Epvpte,] 'comme nous

l'apprenons du pallii;edeCairien.Cet

auteur femble parler

du temps

qu'il eftoit

non

leulenient

en Scet,[vers

}99],maiscncoredcceluioiiil crivoit

juifs note I, Se qu'ainl

milLmce de

noftre Seigneur au

Conful pour la douzime fois


avec L. Sylla, qui eftoit la 41* anne
eftoit

Julienne

ou depuis

la

corrcAioa

di^

NOTES SUR

N. S

calendrier parJuleCer, la 4o'=d'Augafte depuis la mort de Celar


.27^

tium
elle
la

ou

la

conter depuis la bataille d'Ac;

la 36'

depuis qu'Herode avoii

dclar Roy do Jude

Rome

fondation de

la

749* de
;
4* de la icjj'
la

Grecs fuivent depuis

l'opinion qui

epo.p.'iT.

le

VlLfiecle;

eft fuivie

aujourd'hui

par prefque toutes les perfonnes habiles:] '&c pour laquelle le Cardinal
Noriss'eft encore dclar.
'il y a nanmoins trouv depuis de

pour

de Tibre,

le pluftoil

[c'eft

commune

, fi

lucj.v.i.-.j..

enlai5'=anne

de
6 de jan-

dire en l'an 29
c'a eft le

4.. Ainfi je penfe


vaut mieux abandonner abfolumemTertul lien, qui peut n'avoir pas
eft plus exat dans l'hiftoire qu'en

vier.

V.Augiifie note

beaucoup
avec
eftoit

chofes,]'& dire

d'autres

Notis,jpo.y.

Cardinal Noris , que Varus "'^'


dj gouverneur de Syrie lorf-

le

que J.C.

eft n.

Lettre de Afonjleurd-e Tillemoyitfur

le

fennment de AI. le Noble touchant


la nuijfance de J. C.

diiicult,parceque d'une pa.^^ 'TertuUien dit que J.C. a eft marqu dans
le dnombrement fait par Sentius SaJe n'aurai pas de grands diff^erens
turninus,[ce qu'on ne fauroit bien ex- avec M'' le Noble nous nous accorpliquer, comme on l'a vu dans la note_ dons prefque en tout. Nous conve2, n on ne dit que Saturnin eftoic gou- nons fur le comir.encement d'Herode
verneur de Syrie dans le temps que en la 6' anne Julienne,
fur fa mort

Terc in Marc. la
l.+.c.i?.p.

battiz,

qu'il

& le 4709 de la priode Julienne. C'eft


Noris, dcTif.

la difficult qu'il y a accorder fi naillance avec ce que ditS. Luc,]


'qu'il avoit environ 30 ans lorlqu'il fut

de l'autonne prcdente 'ou le 5509


flon la fupputation que prefque tous
les

on aug-

mentera

l're

-,

411

l'eloignera de nous, plus

Olympiade; l'an 4000 de la cration


du monde flon UiTerius commenc
,

Sei.def.p.ij-

JESUS CHRISTon

&

Noris,epo p.
J-'7-

que de l'autre nous apprenons de pluieurs mdailles que


Quintilius Varus oui fucceda Saturnin,eftoit gouverneur deSyrie des l'an
avant l'autonne de
748 de Rome ,
la 4o"anne Julienne, en laquelleDecimus Lxlius Balbus, & C. Antiftius
Vtus eiloient Confuls.'LcP. Pagi a
J.C.eftn;]'ii^:

&

Pagl,ap..i
117.

41* Paique. Il me fournit de


nouvelles preuves pour le premier

en

la

mais

je

ne fay

fi

j'en pourrai profiter,

parcequ'il ne cite rien.

A l'gard de la

mort d'Herode, quoiqu'il

dife avoir

lu tout ce qui regarde fa matire,

il

ou-

deM''Rigori qui luy


eft tout fait favorable. Peuteftre que
cru fur cela devoir mettre la naillance Ion livre eftoit fait avant lann de 1(^89,
de noftre Seigneur en la mefme anne quoiqu'il n'ait eft imprim'^u'enitSjj.
748, avant que Saturnin fuft forti de Il n'eft pas fi aif de l'excufer de ce
charge. [Mais moins qu'il ne la que voulant traiter fond de la mort
veuille mettre vers le mois de may , il d'Herode , il ne dit rien de l'opinioa
a d flon fes principes la mettre le 25 d'Uderius, qui la met bien comme luy
de dcembre de la 39 'anne Julienne, en la 41' anne Julienne mais feuleen l'an de Rome 747, fix ans entiers ment au 25 de novembre. Cela eft
avant l're commune,]'puifqu'il re- mefme de confequence pour la naiCconnoift[avec le Cardinal Noris,]que fance deN.S.Car une des grandes raila 15'anne du rgne d'Augufte en Sy- fons qu'il allgue pour la mettre des
blie la mdaille

>i7.

rie,

en laquelleVarus gouvernoitdja,

la 40'^anneJulienne,/'..?54, c'eft qu'il

commenc en cette 59= annejulien- prtend que trois mois ne futlient


ne. [Nous ne voyons rien qui em- point pour tout ce qui s'eft paff entre

pefche ablolura^nt de mettre des ce

temps l la nailfance deJ.C. Mais plus

& la mort d'Herode.


Beaucoup de perfonnes trs habiles

cette naiftance

Gggiij

NOTES SUR

4*

J'en ay dit quelque cliofe dans la note


premire fur les Juifs, /'./op. 7'o. Et
c'eftfur cela quej'ay fuivi l'opinion
de ceux qui croient que J.C. eft n
la fin de la 41^ anne Julienne. J'ay
prtendu qu'il ne pouvoit pas eftre n

pluftard; qu'il n'eft pas certain


n'cil point

JESUS CHRIST.

N. S

croient que ces trois mois fuififent.

s'il

n pluftoft, mais qu'il n'y

en a pas de preuve^ & qu'ainu il vaut


mieux ne la mettre qu'en l'an 4i,pour
s'loigner moins de lage de 30 ans que
J.C. avoir peu prs quand ilfut battiz, en la 15' anne dcTibere au pluftoft, c'eft dire au commencement de

d'Herode , Varus qui avoir eft fait


gouverneur de Syrie au lieu de Saturnin, y eftoit aul, Herode l'ayant prie
de le venir aiifter de fon confcil en
cette rencontre. C'eft donc M*^ le
Noble nous donner les preuves de
ce qu'il avance,

te pas pour noftre queftion, puifqu'il


ne nie pas que la paix commence en
40, ne continuaft encore en 41. Ainli

cipe. Ainfi toute la difficult confifte

y a preuve que N.S. foir n

ce qu'il dit iur cela peut fervir pour ne


pas mettre la naiflncedeN.S.desl'an

a.vant l'an 41.


Il

allegue,/'./^^, ce

que

dit

Tertul-

dnombrement durant lequel J.C. efl: n que

lien

que Saturnin

St le

-,

ce Saturnin prelida, flon Joleph, la

59, lorfque Saturnin eftoit en Syrie,


mais n'empelche point de la diffrer
julques en 41.
Vous ne vous attendez pas que j'entre dans fon grand difcours fur l'toile, /'./7/--?i5' qu'il ne donne pas luy
mefme pour une preuve bienconfide

condannation d'Alexandre &c d'Ariftobule Se que cette condannation fe


fit un an avant la mort d'Herode. On
a rpondu cela dans la note 4 fur rable& bienlblide,^.^2*. Mais enfin
N. Sj'parce que montre le Cardinal tout cela aboutit dire, p.22i, que
Noris dans fon livre des poques Sy- l'coileavoic commenc paroiftre en
romacedoaiennes, /> .?//) que Varus fvrier ou mars de l'an 40. Et comme
avoir fucced Saturnin dans le gou- S. Matthieu donne quelque lieu de
vernement de Syrie avant l'autonne croire qu'elle avoir commenc envide la 40' anne Julienne.Ainl ( N.S. ron deux ans avant la venue des Mages, ahicinio
irtfr.i^fecitndum tempus
eft n fous Saturnin
c'a cft des l'an
agis: toutce qu'il
ne
(juodexijiriiJicratAf
fe
59 i ce que M' le Noble foutient
ou
faux
n'empefche
que
vray
dans
Jofeph
dit
pouvoir dire. 'Je voy
point
5^tm-nin ailfta la condannation que J.C. ne foit n i la fin de 41,
d'Alexandre
d'Ariftobule. Mais je n'ait eft ador par les Mages en fn'y voy point que c'ait eft feulement vrier 41.
un an avant la mort d'Herode. Je n'y
Nous convenons en(emble que les
trouve point non plus que Varus full Mages ne (ont venus qu'aprs la Puification,e.^<J(?. Mais je ne fay comvenu de Rome en mefrae temps que
Antipater, i?t dans le mefme vaideau, ment il les fait venir Nazaret, ce qui
comme M'IcNoblcledit,/' ij/>'mais l'oblige dite que Joleph quitta Nafeulement que lorlqu'Antipater arri- zaret cauie du carnage qu'Herode
va Jerufilem, non pas cinq jours, /> devoir faire Bethlem. Ou en parle
*3SA\uis quelques mois a vaut Umou dans la oocc 8 fur N- i>'
;

iof.cpo p.
117.

&

jof.aiit.i.:.

<-'7-p-i7

rpondre celles

74* anne Julienne. A-^./^i note 4- fur


N.S. M' le Noble convient du prins'il

nrale tablie qu'en l'an 40. Je l'av


mis deux ans pluftoft: mais il n'impor-

la

avoir

&

que le Cardinal Noris allgue pour


montrer que Varus gouvernoit la Syrie un an entier auparavant,
M' le Noble s'tend beaucoup, p.
iS2'i68, pour montrer que le temple
de Janus ne fut ferm & la paix g-

&

&

f->7.c.7.p

KO-

NOTES SUR

N.

41/
ont pris en cette maniere.'Cela eftviibfe deS.Anibroife: Amii.mi.Bc.
Prudence,]

il

commune

;.v.7.p.:7.K.
Baronius ne le cite p<s.
plus
fi l'on tronJe ne fay p.is non
veroit qu'aucun des anciens commentateurs d'ifae air explique la lettre
l'endroit de ce Propliete qui p.iroift
avoir donn lieu cette tradition.]
'Origene le cite mef'me lur la crche oti.inLuc.h.
de N. S, miis pour luy donner un fens 'P'n-'-

des plus habiles

met fa mort, /'.^^<;, en

de Tibere,finie au

la 18*

anne

de l'an 32,
ce qui peut l'embaraller en bien des
difficultez. Il prtend dans (a prface
19 aouft

myftique.'S. Augultin fait la

que c'eft une chofe inconteftable,puif


que N. S. eft mort la 4' Pafque depuis fon battefme,&; que l'on ne peut
douter,

mefme

chorei*& il dit que ceux qiii n'y voient


que deux anunaux, touchent le lac,
t^

Aug.B.pf.Ti*.
^--t

P-M'-b.

ne lavent pas ce qu'il enferme.


le paltage d'Abacuc, qui porte

Pour

parles termes prcis de

dit-il,

les

[aulli

&

l'opinion

JSUS CHRIST.

S.

Reculant d'un an la naiflance de


J. C, mais ne voulant pas luy donner
plus de 54 ans ion battefme, & plus
de 37 fa mort, comme il l'auroit falu
s'il euft mis fa mort en l'an 53 de noftre
re,
la 78' anne Julienne, flon

commenc fon flon la verfion latine des Septante,


de Tibre. Je le trou- (car l'hbreu lit tout autrement,) /'-^owf
ve de Saint Jean Battifte dans S. Luc, fcreX connu atimdiet* des animaux,' S. Htr.n.t.s.f,
mais nullcpart de J.C. Ainfi S. Jean Jrme en raporte quatre interprta- ''**
aura pu commencer au milieu de l'an tions difterentes
il dit que le peu-

l'Ecriture

qu'il n'ait

minillere l'an

15

-,

29 de noftre re, la fin de la 1 5' anne de Tibre, fi l'on ne fait mefme


concourir cette 15^ anne avec nolhe
29*,

comme il

tiz

N.

S.

eftaif

&

il

aura bat-

au commencement de

l'an

trois

ans

fera

dit pas
la

un mot du buf ni de

l'afne

de

crche. 'S. Auguftin raporte aufi

Aog.civ.l.iS.

explicationsde cetendroit,& n'y m--pmO|>nglige point celle des deux larrons \


trois

un
mort en

jo.Ainfi J.C. ayant enfuiteprefch

peu plus de

&

ple l'entendoitdes deux larrons entre


lelquels J. C. fut crucifi : mais il ne

l'an 33, auquel la pleine lune pafcale

mais ne parle point de l 'autre, 'en


il eft luivi par un autre Evefque
d'Afrique. 'On en trouve trois aull
dans une homlie attribue S, Chrv-

quoy

t.g.B.ap.p.n.
'''

tomboit au vendredi. Dans fon fyfteciiry.r.t.5.k.


'44P-?o5-'
aim donner 34 ans
quelques jours N. S. lorfqu'ilfrit foftome, fans aucun raport la crche.
battiz; ou mettant fon battefme en
'S. Cyrille de Jerufalem, que Baro- cyr.cat.n.p.
l'an 15 de Tibre, dire qu'il n'eft mort nius cite avec les autres , prend enco- ";'*l^''^"'
qu' la 5^ Pafque. Car nous ne trou- re un autre (ens tout ditterent , &c ht
vons que quatre Pafques marques
^aa-j vitarnwi,
non point t,av am~
mais je ne croy pas qu'il y ait aucune n>dtum.[h\n(\\ femble que cette tracertitude qu'il n'y en a pas eu davan- dition que les peintres ont rendu fi
tage.
clbre n'a point eft marque bien
precifment avant] 'l'auteur du livre Prof.pro.i.p
V.

jTiej'aurois mieux

&

&

J'our

U page

NOTE

Sur

le

hceHf& l'afne de

la.

des Promefies, [qui vivoit vers le nai-

crche

du V. fiecle, &c qu'on ne connoift


que par (on ouvrage o il y a allez
prouver qu'il y avoir un buf & un peu d'rudition
d'exaditudc.j'On iaa.de palT.
afne dans l'table o J. C. fut mis. la trouve marque dans un pome at- P'^^*'
'Nanmoins il femble que tous ces Pe- tribu La(3:ance,[rnais dont on fait
res le peuvent expliquer en un fens
feulement qu'il n'eft point de Ladtanplus allgorique. Et ceux qui ont ince, nidefon temps. j'On trouve aufli chty.t.s.h.;;*
^'^""
terprt S. Grgoire de Nazianze,[c le palTage d'Abacuc expliqu dans
lieu

Pt.1.5

'Baronius

3.

cite plufieurs

Pres pour

&

af.ex.i.j

'*

'

1.

'^'p-'J"'

NOTES SUR

414

N. S

cjfentia

eftoientla aecke:mais c'eft d.uis un


dilcouv; du 6' tome vifiblement indigne d'cftre attribu ce Pre.

luy

car bien des perfonnes en

"'Baronius

BaT.i.'Cif.

cite

d'un dilcours

aulTi S.

attri-

&c qu'on

vritablement

titre rote 106.

-fort

Pour

qu'Allatius cite

de

dou-

les

au-

comme an-

ciennes, elles font toutes alfez luipectes.]'

Jivers auteurs loutienncnt que AP.ciSym,

Simeon

eftoit plutoft

un fimple

lai-

J.C. fut mis eftoit de terre


pour en mettre la place

poinc d itout par l'Evangile qu'il ia\t

une d'argent.

aurre choie.]

'Baroniusdit encore qu'on tient que

Vierge accoucha , il lorcit


miracaleulement une fontaine de la

3.

^'*'''

page

[Il eft

P-3-

certain qu'il ne paroift

l'avoir ofte

lorfqiie la

1.1

eft

que.

r.,.i 4.

Pour

tres pices

-,

af.ex.i,$

tent.

Chryloftome mais qn\


d'un auteur latin, que la crche o

bue
eft

&c,

muni

"s.U-^'

JESUS CHRIST.

S<int Chryfoftome des animaux qui


,

'On afture tyae les reliques de S. Si*


meon eftoient Conft.inthioplcdans

Codi.ori.c.p.
[^"*',^'"''

Jacquele Mineur
roche qui fornioit la caverne. Il n'en baftie par Juftin II. dans une eglile de
allgue point d'autorit , finon qu'il la Vierge auprs de S'' Sophie.'d'o cang.de c.l..
-i-P-^'-'fcmble le citer du livre de Bede (urles l'on du que les Vnitiens les ont tranfles
portes Venife vers l'an 12 io, &
laints lieux , qui ne le dit pas neanmoins/outre qu'il dit plufieurs chofes ont miles dans une eglife baftie longdans cet ouvrage qui font peu proba- temps auparavant (ous le nom de ce
.Saint mclme.'On montroit autrefois Eoil.ij.mars,
bles , ou certainement faufles..
^^'''
Ion tombeau dans la valle de JofaVI.
phat prs de Jerulalem.'Le menologe canif.t.i.p.
de Caniflus joint fa fefte celle de la ^^*Ar,ne.
Sftr Slmeon
Purification. Celui de Venife /'.;(77./>
celui d'Ughelhisf.tf./'.72o,f. la mer'Baronius rejette avec raifon ce que
des mditations peu folides , ou des tent le lendemain,'felon la coutume Boli.may.t.,;
ordinaire des Grecs, de faire le lende- P-*-'traditions incertaines ont ajout
en
ce
met
main des myfteres une mmoire de
l'hiftoire de S. Simeon. Il
rang ce queditCelfe auteur d'une pr- ceux qui y on: eu part.'Les plus an- Flor.p.n^.;
face qui eft parmi les uvres de Saint ciens martyrologes des Latins marCyprien, quoique cet auteur paroille quent la felle de ce Saint depcjtioavoir vcu dans le temps des perfecu- ncm, le 5 de janvier, auquel on pouvoit faire quelque mmoire le la Purions. 'Que Simeon eftoit aveugle,
Boil.-.A.feb.
qu'il recouvra la vue en recevant J.C. rification.''autres le mettent le 2
entre Tes bras. Baronius prtend mef- le 4 de fvrier. Les martyrologes d'U-P'*7i|44y:
me que cela eft contraire l'Ecriture, fuard d'Adon le mettent le S d'odopirceque Simeon fit dit-il en cette bre, ce que le Romain a f uivi.
occafion une fondion lacerdotale ; ce
Les mefmes martyrologes marquent
parce- S" Anne la prophte (le le premier joiu:
qu'il prouve p.ir les images,
que c'cft le fc.itiment de prcfque tous de feptembre. Le menologe de Caniles Pcres.[.-\llatius dans fi diftertation
/"uis '.^./'.i'f/ Jametle zSd'aouft. Cevoir
compeut
l'on
desSimeons, o
lui d'Ughellus p.i2oS, la joint le 3 de
fconds
font
Grecs
nouveaux
les
bien
fvrier a celle de S. Simeon , ce que

une chapelle de

S.

NOTE.

&

litrf.S 40.

&

T-cyp-p.
^'*"'

&

&

&

&

An.dcSim.
r-i-

Aih,com.eft'.

tj.j.ijo.a.

inventer des hiftoires J'cirepluficuis


nouveaux qui diauteurs anciens
fent q'.i'il cftoit Preftrc.'L'autorit de

&

g^.^j Athanafe [eft aninment confiderablc,

fi

nanmoins

le trait

de com-

font aulTi les

Mens

NOTE

p. 4-0.

VIL

Pour

f agC

Si:r la fefle de la Purification.

'Baronius ne craint point d'avanccriur.i.fcb.,


qu'avant

NOTES SUR

N.

S.

temps de Juftinien on ne
fauroit trouver aucun fermon prononcle jour de la Purification foit
dans les Grecs (oit dans les Latins.
'On en trouve nanmoins qui font attribuez S. Athanafe $. Cyrille de
qu'avant

le

BoU..feb.p.

268-170,

[&

Jerufalem,

celui d'Alexandrie,]

S. Grgoire de Nylle, S.

que,

Amphilo-

& S. Chryloftome.[Ilfaudroit

JESUS CHRIST,

-415

quelque mmoire de la Purification,


pour la joindre aux autres myfteres
de l'enfance deJ.C. [Il femble que

que
Leon,]'^/;W tempes ejt.... tjiio
tttfans circfiK'Jcidtmr 1 alwd ^uo hojtia
pro eo leqalis offcrtur almd cum trs
Al agi Q-c. Car on voit dans ces pacela fe puilfe confirmer par ce
dit S.

roles la Purification

&

mile entre

la Cir-

concifion

croy qu'il luit pkitoft en cet endroit

p.;?.e.

que nous n'examinerons pas


ici. Celle qu'on attribue S. Mthode n'eft pas du Martyr^/ fontitre,y&:
Bollandus avoue au moins que celle
qui porte le nom de S. Arhanaie eft

Tbom.fed.p.

ampile par d'autres.'LeP.Thomaf-

191. i^J.

fin alFure

comme

Baronius qu'on ne

felle

de

Baronuis

fait

&

comme d'Antioche

qu'elle le failoit Jeriilalem

Na2.or.;<f.p.

Simeon &c.avant que de clbrer fon

*5^-*"

battelme

le

jour de l'Epiphanie. [Mais

avoit honor ce myltere le jour de


Nol avec les autres dont il parle au

mefme

endroit.

&

On

pouvoir nan-

de lvrier , 6c rendu plus lolennelle.]

NOTE

VIII.

four

aprs la PHnfiattion.
'S.

Augnftin paroift fuppofer que


S. Jofeph ne revinrent

la Vierre

&

point a Nazaret qu aprs leur retour

marque dans les anciens


martyrologes de S. Jrme au de f-

d'Egypte. [Il femble en effet qu'ils


loient allez en Egvpte non de Nazaret , mais de Bethlem, o ils eftoient
par Gonfequent revenus de Jerufalem

vrier , y a eft ajoute par les copiftes;


&c d'autant plus] 'qu'elle ne s'y lit

donna

tiort

il

la Purifica-

(^c.

2.

quelques exemplaires.
ne fay fi on peut dire la mefrae chofe de ce qu'on lit au 5 de jan\'\ex,'\'lHjerofoljina Simcoms prophepoint dans

[Mais

je

eiDonnnum Jcf:m Chrt"Jofeph.'Ccl^ donne


fium Maria.
grand lujet de croire qu'au moiq^

aprs la Purification. ]'Car l'Ange or-

obt-dit

&

Uifi-

EccL Tom.

Aug.conf.i.-.

''->p->75-

Matt.i.v.15.

Jofeph d'aller en Egypte


caufequ'Herode devoir chercher l'enfant pour le tuer.'Or Herode ne le fit f.ie.

chercher qu' Bethlem


rons. [Ainfi

Jofeph y

il

& aux envi-

y a toute apparence

que

encore alors avec fi


fmille. En allant mefme de Nazaret
en Egypte , il fe fuft beaucoup approquelques EgUks latines ont fiit ce ch de Bethlem, ccii danger qu'il
jour l longtemps avant Juftinien fuyot.j'On voit atifti que la penfe
tit cii'/?j

page

QuelaVurge efi retournU Bethlem

paroift

liccle

\i

.3.

qu'elle n'y eftoit point nouvelle. [On

peut croire que la fefte de

p.115.

ple]'qu'on avoif embrafl J.C. avec

de
apprenons

au milieu du V.

p.114.

du temps que celui des feftes.


Pour l'Eglile greque mefme , S. Grgoire de Nazianze dit Conftantinol'ordre

la Purification

Gonftantinople. ] ' Nous


au moins de la vie de S. Theodofe

Abb

je

moins en avoir fait en quelque autre


jour une mmoire particulire, que Juftinien aura feulement transfre au 2

particuliers

Hor.p.ip5.

Mais

commentaires fur les paroles de l'Evangile qu'on lit a cette fefte.


[il fiut pourtant prendre garde que

au VI. fiecle, ne l'ont pas fort anciens,


de ne parlent que de quelques lieux

B-5+4-

ce peut eftre feulement parcequ'on

commencer la

AU.in Meth.

l'Epiphanie.

trouve aucun lermon ancien lur la


feftede la Purification, Se que ceux
qu'on allgue des Pres , ou ne lont
pas d'eux , ou font compofez de leurs

les auteurs fur lei'quels

^P-'*'-

voir 11 toutes ces pices font bien alluresjce

ico,ep.i..

eftoit

Hhh

v.xi.ij..

NOTES SUR

JESUSCHRIST.

N. S
^i6
de S. JorepK au retour d'Egypte eftoit n'avoir point eu d'autre raifon pour
de demeurer en Jude o eftBechlcem, le croire que la pratique de l'Eglife
non Nazaret. Et il pouvoit croire d'Occident de clbrer l'adorationdes
^^g Jsus eftam le Melfie attendu Mages le 6 de janvier , i; jours aprs
pies d'un mois
des Juifs il dcvoit demeurera Jeru- la naillance de J.C,
falem o eftoit le Temple, [&; tout le avant la Purification. Au moins tous
culte de leur religion , ou aux envi- ceux qui lont de ce fentiment, aprs
particulirement Bethlem Baromus, n'en donnent point d'autre.
rons ,
Cependant je ne fay \ cette raifon
o il eftoit n , d'o il devoit lortir lelon les Prophtes ^' qui elloic le lieu doit paroiftre bien confiderable,eftant
propre de la famille de David dont il ail que l'Eglile ait clbr ce myftere
,

Aug.conf.l.t.

c>.p.i7.i.d.

&

&

&

delcendoit.]
Cuc.i.v.;?.

Aug.c.4.p.
7ii.c.

's.

Luc

dit

le

cependant que

la

Vierge

avons vu dans

vier eftoit originairement

qu'ils jugent devoir omettre ce qui

eft:

Epiphane,]'que

les

Mages l'y

trouv-

venue de
, parcequ'elle y eftoit
par une
Nazaret par rencontre ,

rent

parence. Et lelon la chronologie ordi-

ne met la naiflance de J.C.


, qui
lu'environ trois mois avant la mort

naire

ll'Herode

elle n'en a

gure eu

NOTE

IX.

le loi-

fil-.]

page

3.

Quand les

t'>p-'7.i-

le

6 de jan-

en Orient

teftedela naiflance de J.C.J'Caf-

ges font venus idorer

Auguftin a cru que les Mages


c(\^oient venus Bethlem avant laPu's,

rttication -.[mais

il

n'en donne point

de preuve,] fe contentant de rpondre


aux o'ijjeckions qu'on peut fiirc contre
ce fentimcnt [de iorte qu'il (cmblc
:

cafn.coii.Ky;

qu'on y celebroit aul fon ^-P"'batte(me,[ce qui eft confirm par toutes les homlies des Pres Grecs fur la
fcfte de l'Epiphanie ou des Lumires,
qui font les deux noms q^u'on donnoit
lien ajoute

de l'Epiphanie ;]'& Bollandusaflure


3 lie les Grecs n'y en honorent point

Bo!!..jan.p,
''''-^ *"

prefentement que le battefme


de J.C. [On peut feulement douter fi
l'Eglife de Cypre n'y honoroit point
le miracle de Cana comme les Latins,
'autre

du battelme,]'puifque S. Epi- Ep.jo.e.i?que le miracle s'eft fait P-^si-bc


vers le 6 de janvier,'(Sc met le battef- c.8.p.45o.
me au 6* jour de novembre.'Enpar- dcfiJ.c.i.p.
^'>'^lant en un autre endroit de la fefte de
il
luy
ne
donne
l'Epiphanie
pour lujet que la naiflance de J.C.
[Si donc les Grecs ont jamais fiit
au

lieu

phane

croit

l'adoration des
il

nojlre Seigneur.
Atig.conf.i.t.

note 4,

Calfien ne dit point qu'on celebraft


aucun autre myftere dans la folennit

temps en temps [ce qu'on avouera


fans peine avoir beaucoup moins d'ap-

la

alors la fefte qui le failoit ce jour l.

&

'a

eftoit

comme

efpece de vifite qu'elle y failoit de

Pour

la

s'il

arriv entredeux. [Ceux qui croiront,

nous allons dire, que les Mages ne l'ont venus qu'aprs les 40 jours,
feront obligez de dire que la Vierge
eftoit revenue de Jerufalem Bethlem, s'ils ne veulent dire avec Saint
i.p.48.

fans longer

mefme jour. Car comme nous

Nazaret, [fans parler de fa fuite en


Egypte.]'Mais S. Auguftin rpond

loignes l'une de l'autre comme fi


elles fe fui voient immediatement,lorf-

Epi.dechc.c.

de janvier

aprs la Purification s'en retourna

^j^ q^^ ^.g^ l'ordinaire des Evangeliftes de dcrire des chofesqui (ont fort

(3

arriv le

Mages le 6 de janvier,

tant dire cjue ce n'a eft

une

luite

quelle

ils

tache.]'

goire de

que comme

de la naiflance de J.C,laIcmblent l'avoir toujours at-

On voit en effet que S. GreNazianze joint eniembie ces

Nai.or.v'.:
p-M"'-''Jji.

deux myftcres & il y ajjute encore


c^x de la Purification, [qui aflrment ne lont pas arrivez le mefme
jour de force qu'il paroift que l'Eglife
;

NOTES SUR
Baf.div.h.j.
t.i.p.jii.jiz.

Chry.c.i.h.ji

P-M7-

t.i.h.j.p.

4i^.b.

joint auffi la naiflance

&

les

Mages

ment de l'adoration des Mages/Dans


un autre feimon fait le jour de Nol,
dit

encore plus formellement , auges le font venu ado-

jourd'hui Its

t.i.f.7.1.

S,

en une mefme fcfte/S. Chryfoftome


en annonant la fcfte de Nol [pour le
25 de dcembre ,] parle afll'z ample-

il

BoU..jn.p.

N.

greque a eu deirein d'honorer tous les


myfteres de l'enhince de noftre Seigneur n.vccla nai{rance.]'SaintBarile

rer

&

court en

il

gypte/Tous

les

Grecs honorent encore prefent la


venue des Mages le 25 de dcembre
avec la naifCince de J.C,refervant feulement le batcefme pour le 6 de janvier.[AinlI il eft vilble qu'on ne trou-

ve rien dans toute l'Eglife d'Orient


qui porte croire que les Mages foient
venus ce jour l .1 Bethlem.
Pour l'Eglile latine il eft certain
que depuis le com.mencement du V.
fiecle au moins , elle a honor ce jour
l l'adoration de J.C. par les

Mages

mais ce myftere elle y a toujours


joint le battefme &: les noces de CaMax.T.ti.iT.
i7.p.i5J.i.a|

X04.i.b.
Paul. car. 14.

P-5?S.
Bar.31.J34.j5.

nn:]' Et Dtefifetdffait, dit

S.Maxime

de Turin, lai^uetlc de ces trois merveilles s'efi proprement faite en cejour.'S.


Paulin reconnoift aull que ni luy ni
les autres ne le fi voient pas. 'Baronius
raporte cespaflages,
d'autres encore, de pluiieurs anciens auteurs qui
tmoignent le mehne doute , 'exprs

&

*J4-

pourmonarer qu'il n'y a point fur cela


d'autorit certaine dans l'Eglile

-,

&

que quand elle nous tait chanter dans


l'office QiTune telle choie s'eftfiite
en ce jour cela figniiie lmplement
dans Ion ufage que c'eft le jour auquel
on en fait la mmoire. 'Le P.Thomal,

Thom.feft..
37-

fin raporte ce

l'approuve,

fentiment de Baronius,

&

l'tend encore. [Mais

JESUS CHRIST.
nullement nous

"427

une decifion
qu'ils loient arrivez en ces jours l: Et
elle les fait lire dans l'odave de l'Epiphanie, pour nous l'apprendre nommment de ceux qu'elle clbre le 6
faire

de janvier.
Il faut bien au moins demeurer d'accord que le battefme de J.C.
fon
premier miracle Cana ne font pas

&

arrivez tous deux en


n'y ayant

comme

un mefme

jour,

perfonne
aujourd'hui qui mette plus de deux
ou trois mois entre l'un Se l'autre. Peu
de p,;rfonnes auii prtendent que les
Innocens aient eft tuez le 28 ou le 29
de dcembre , quoique l'Eglife latine
en fille la fefte le 28 de ce mois,
la
greque le 29. Et ce qui eft certain
c'eft qu'on ne peut pas le prtendre en
croyant que les Mages font venus le 6
de janvier.
Nous ne nous ferions pas arreftez fi
longtemps fur une chofe reconnue de
de beaucoup d'autres,
Baronius
qu'on peut dire ne recevoir pas de difficult parmi ceux qui s'appliquent
l'hiftoire de l'Eglife, il nous ne la vions
que des perlonnes habiles en d'autres
matires fe font prelque une maxime
de religion de s'attacher ce qui femble fond iur l'office de l'Eglile. Mais
c'eft l'Eglife qui nous permet de quitter quelquefois fa lettre pour fuivre
fon elprit, &de ne nous attacher dans
ce qui regarde l'hiftoire des fiits qu'
ce qui eft certain flon les rgles de
l'hiftoire.] 'rlorentinius en tait un Plor.p..34.c.
principe, qu'il applique cette occahon particulire i'c^ il penche fort ?--^i7-'-icroire que les Mages ne lont point venus le fixieme dejanvier,mais quelque
temps aprs la Purification.
,

je croy,

&

&

&

y a donc aufli peu d'obligation


venue des Mages au 6 de
fice les paroles de Saint Maxime, afin janvier caufe de l!Eglile latine qu'il
que perfonne ne puilfe douter que y en a peu de la fixer au 25 de dcemquand elle fixe en de certains jours la bre caule de l'Eglife greque , je croy
folennit des
yfteres, elle ne prtend qu'on avouera fans peinequ'il eftbiea

l'Eglife

mefme nous

fait lire

dans

l'of-

[S'il

de

fixer la

Hhh

ij

NOTES SUR

4^S

N. S

plus naturel de ne la mettre qu'aprs

peu .ivant la fuite


de noftre Seigneur en Egypte. Car il y
a alTurment peu d'apparence qu'Herode ait eft prs d'un mois fans s'informer de ce qu'eftoient devenus les
la Purification, fort

Mages

trs forte; furtout

li

l'on confidere ce

Auguftin paroiil n'avoir pas


que jamais prince ne fut plus

fouponneux

qu'He-

ni plus violent

rode, ni plus palonn de faire palier


fes enfans la grandeur qu'il s'eftoit

parle trouble o le
jetta la venue des Mages , Se par la
cruaut inouie qu'il commit enfuite,

ne negligeoit nullement ce qu'on


diloit de la naiflance de ce nouveau
qu'il

"*"
Aug.ut fup|
Mauil.ev.i.i.

p.4?-5o.

une fimple fuppofition.[On ne faic


point que Simeon ait parl d'autres

rdemption

Roy.J'On peut

voir ce

que Florenti-

Anne

eftoit arriv

qu'Herode

Au

18-

l'avoir

donc fceu

pas une chofe nou-

velle de ne mettre la

venue des Mages

qu'aprs la Purification.] 'C'eft l'or-

Bib.p.t.7.p..

dre que fuie la plus ancienne Concor-

^"

de que nous ayons de l'Evangile, Se


qu'on croit eftre d'Ammone , [J cl-

avoient eu honte de le faire

nie

commencement du Ill.fiecle.]
melme choie de Juvencus

cite la

rlor.p.ij+J.

qu'ils n'avoient rien trouv

parce-

& qu'il

[qui vivoit dans le IV. fiecle,]&:mef-

d'Ongene Se d'EuIebe dans les


Chaines greques. Saint Lon fuit le

jufques ce

mefme

s'eftoit pafl la

p. 463-

en repos

de ce qui

qui n'cftoient

aux pafteurs:[& dira t-oa

rcfte ce n'cft

'On

le bruit

fort

&

bre au

fe tint enfuite

en

avoir caul.] Plufieurs Iceurcntce qui Luci.v

'L'on dit qu'Heiode


voyant que les
^
'
^ ,.,
.,
Alages ne revenoient point, crut qu us
.

S. Jofeph.

giand nombre
c]ui avoient lans doute peu de relation
laCour,& qui avoient encore moins
d'intereft de porter cette nouvelle
Herode, furtout li c'eftoit aprs la venue des Ma^es ,
le trouble qu'elle

nius dit fur cela,

que

&

d'Ifrael

peuteftre pas

On voit

acquife.

flor.p.i;-

l'avancent avec plus d'aflurance,

font obligez de reconnoiftre que c'eft

qu' la Vierge

Matthieu. "j'Tout ce que la lumire


^^ Auguftin luy a pu fournir pour
rpondre cette objection, [n'empefche pas qu'elle ne demeure toujours

fceu

cjui

parla tous ceux qui attendoient la

^^

S.

entendit jamais parler de ce qui

arriva la Purification.] 'Auftl ceux Maud.p.59;

moquez de luy,comme park

Aug.conf.1.1. S.
Cil. p..
.1.

que

JESUS CHRIST.'

s'il

Se fans s'appercevoir qu'ils

s'eftoient

ordre dans fonepiftre io,c..z.

fit relfou[La chronique de S. Jrme ne met


Mages,& luy fit juger qu'ils le meurtre des Innocens que plus de
s'eftoient moquez de luy. [C'eft effec- deux ans aprs la naiflance de J.C:]

Purification, le rveilla, le

venir des

tivement tout ce qui

fe

peut dire de

Mais j'avoue que j'ay peine


accorder ce repos d'Herodeavec fon

que

S.

Epiphane

d'autres ont cru, 'que les Jvlages

(SiT

efprit inquiet

venus que dans ce temps


ils le fondent fur ce qu'Herol-,
de s'eftant inform du temps qu'ils

qu'avec

le

6c violent

aulfibien

trouble o l'Evangile nous

&

Mati.i.v.ic

'ce t]ui revient ce

ineilleur.

n'eftoient

avoient vu l'toile , fit tuer fur cela


tous les enfans nez Bethlem depuis

ponle; [au lieu qu'il

une plus grande

incertain

Epi.Jc chr.c.
'?**

&

le dpeint la venue des Mages,


qui pafla dans toute la ville de Jerulalem. Aprs tout , c'eft tjuitter le
certain pour l'incertain. ]'Car c'eft l'Evangile qui attache le mallacredeslnnoeens la venue des Mages , v: la
colre qu'Herode conceutde ce qu'ils
ne luy eftoient point venu rendre reft trei

Bar.i.$ ;.

deux ans. 'S. Chrytoftome rpond


cela que l'toile pouvoit avoir cornmenc paroiftre longtemps avant la
naiflance dej.- ,'& qu'Herode conduit par la crainte

&

clity.inMt;i

''P'''-

p.Si.a,

par fa colre,

avoir encore pris plus de temps pour


liuet.

NOTES SUR
l!on.3fr.t,f.

'Papebroc ne

laifl

p.8.T|may,t.
j.p.y.-.IStf.

SI-

que

l'toile

avoir

pas de

tirer

commenc

paroii-

conception de
J.C, que les Mages vinrent Bethlem le 25 de dcembre , auquel les
Grecs en font la fefte, im an aprs la
que les Innonaiflance du Sauveur,
cens furent tuez le 28 ou le 29 dumel"tre des le

temps de

la

&

me

mois. Mais

comme

il

eft

certain

que cela arriva avant Patque de la 42"=


anne Julienne, qu'il reconnoift eftre
le temps de la mort d'Herode, il avance la naiflance de J.C. d'un an, & la
met des la 40*^ anne Julienne , cinq
ans
fept jours avant l're commune. [Mais il eft villble, comme nous
avons dit , que le deflcin de l'Eglile
greque
latine a eft d'honorer l'a-

&

&

&

doration des Mages


le martyre des
Innocens avec la naiifance du Sauveur, parceque ce font des fuites du

melme myil:ere, fans longer beaucoup


aux

o ces chofes lont arrives.


on n'en peut tirer aucune preuve
loiide pour l'hillioire non plus que]
jours

Ainfi

ay,t.i.p.56.

des images des Grecs

fiip.p.iji.

Sio.

qui reprelen-

Mages y dpeignent J.C. comme un entant d'un an.


'C'eft ce que Papebroc mefme a enfin
tant l'adoration des

reconnu , quoique l'autorit de Jean


de Nice qu'il allegue,[foit bien foible pour cela.] Il veut donc prefentement que l'toile ait commenc paroiil:re lorfque l'Ange s'apparut Zacarie, que les Mages foient venus environ deux ans aprs , huit ou neuf
mois depuis la naiflance de noftre Seigneur ,
que les Innocens aient eft
tuez vers le mois d'aouft.
Les plus habiles croient que le mot
c/b dont Saint Matthieu fe fert pour
joindre la venue d.'s Mages la nailfance de J.C, ne iouffre pas qu'on les
fepare beaucoup; [ce qui ne favorife
pas nanmoins ceux qui veulent que

&

Caf.C5C.i.$ ?.
(p.iSo.

P"

'

Mages {oient venus des le fixieme


de janvier , puifqu'il fiut aulli qu'ils
mettent environ un mois entre la ve>
les

JESUS CHRIST.

N.S.
de

40J

nue des Mages & la fuite en Egypte,


que S. Matthieu joint par la metme
particule. Il ne feroit peuteftre pas
melme bien difficile de rpondre cet
<c/l,
nous mettrions aflz volontiers un an & deux mefme entre la
naiirance de J.C. &: la venue des Mages ce qui nouslaifleroit la libert de
mettre leur arrive le 25 de dcembre
oue 6 de janvier. Mais nous n'olons

&

loigner la naiflance de J.C. de la 15*

anne deTibere,qu'autant qu'une neceflt ablolue nous y contraint. La


mort d'Herode trs fixe , flon toute
noftre lumire, en la 42= annejulienne, nous oblige de dire que J.C. eft n
des la fin de la 41=. Mais pour la reculer davantage,il nous faut des preuves
fans rponle.

Aprs avoir montr , comme nous


croyons , qu'il n'y a aucune certitude
que les Mages foient venus le fixieme
de janvier,il n'eft point fort neceflairc
pour noftre iujct de chercher pourquoi les Latins y honorent ce myftere.
Nanmoins comme cela regarde aufl
l'hiftoire de l'Eglife , nous dirons ce
que nous en pouvons conjecturer. Il
fe pourroir donc peuteftre bien faire

que

l'Eglife latine aufllbien

que

la

greque auroit clbr d'abord la nailfince de J.C,


par une fuite natu-

&

relle l'adoration des

de janvier

&

Mages le fixieme

qu'enfuite elle auroit

transfr la nailtince

bre,

au 25 de dcem-

& laifle l'adoration

des

Mages

en Ion ancien jour.]'Florentiniusparoift eftre aflez

de ce fentiment,*

&

Flot.p.iyy.'
-.58.

il

a p. 100. 101-

remarque qu'on trouve dans l'Ordre

Romain,que l'Epiphanie fe regardoit


Rome mefme comme une fconde

felte

de

la nailTance

(olennelle que celle

&
du

encore plus
25

de dcem-

bre, parcequ 'outre ce myftere

on

en

honoroit pluficurs autres. [Nous n'allguons point Jean de Nice auteur


indigne qu'on enparle.]'Florentinius
cite

du Icrmon 14 e tcrnpore dans S.


H h h iij

p.ijS.

:4]9

NOTES SUR

N. S

JESUS CHRIST,

Auguftin, qu'on honorait en un mef- ne des feftes de l'Orient o il n'eftot


Ton pas,]n'oIa le difpenfer d'aller ce jour
iTie jour la naiflance de J. C,
adoration pat les Mages [mais je ne l l'eglile, [ne s'eftant pas encore
trouve point cet endroit ni dans le 14 dclar apoftat: c'eftoic apparemment
ni dans le 34. Qrie s'il eft plus proba- Vienne. Les fermons de S. Auguftin
ble, comme il nous le paroill , qu'on a lur l'Epiphanie, nous aflurent de la
toujours fait la naiflance dans l'Occi- celebiir de cette fefte en Afrique des
ceux de S. Lon
dent le 15 de dcembre , on a pu met- la in du IV. fiecle
nous apprennent la mefme chofe pour
tre l'adoration des Mages au 6 de jan>
vier, pour la joindre au batteime com- l'Egliie de Rome dans le V.
Pour ce qui eft des Grecs,]'on trou- cl.ftr.i.p.
me une fconde manifeilationde J.C,
pour s'occuper davantage de ce ve dans Saint Clment d'Alexandrie 5'*''myftere de la vocation des Gentils, la tefte du battefme de J.C, [qui par
qu'on n'euftpu Eure le jour de Nol.] coniequem doit avoir commenc au
moins des le fcond fiecle:] mais il dit
'Il femble au moins que l'adoration
desMages nes'eft pas toujours faite le que c'eftoient les D^ifdidiens qui la
6 de janvier parmi les Latins. Un (er- feftoient en pallant toute la nuit prcdente dans la ledure. Ils la faifoient
mon[qui peut eftre de S. Ambroile
la manire,
apparemment le 10 de janvier. [Dequi en a l'air, le ftyle,
&: qui copie S. Bafile,] raporte l'Epi- puis cela je ne voy rien pour cette
phanie au l'eul batcefme. De cinq fer- tefte julques l'an 37i,]'auquel Va-Naz.or.io.p.
mons qui iont fur l'Epiphanie dans lens le trouvant Cefare en Cappa- !''*''
l'appendixde S. Ambroifc^.^o^-CTf- doce le jour de l'Epiphanie, il vint
les uns raportcnt cette folcnnit aux l'eglife des Catholiques, qu'il y troufeules noces de Cana les auues au va allemblez en fort grand nombre.
battefme ou ces noces mais aucun 'Cette fefte paroift toujours depuis Thom.fcfi.p,
n'y joint l'adoration desMagcs.'Etil dans l'hiftoire entre les plus folennel-'"'
femble niefme qu'on la celebroit le les [iSc il feroit inutile d'en citer les
jour de Noel.'On croit que ces fer- paflages.]
'Elle eft quelquefois appelle la Nai.or.+o.p.
mons peuvent eftre de S. Maxime de
*5*-'>-'fefte des Lumires, caufe du batrefTurin.
4 Le calendrier de Bucherius qui mar- me qui on donne fouvent le nom
que la felle de Nol , ne parle point d'Illumination. [Mais fon titre le plus
de celle de l'Epiphanie. Je ne Iay s'il commun eft celui de l'Epiphanie. ]'S. Hicr.in Ei.i.
en faudroit conclure qu'on ne faifoit Jrme prtend qu'il luy eft telle- P'^***
point encore celle-ci . Rome en 354.] ment propre, qu'il ne veut pas qu'on
'Qiie fi les Donatiftcs ne la failoient le donne aull la fefte de la nailfanpoint dutout, car il lemble que ce ioit ce de noftre Seigneur, comme quelques uns le faifoient [par o il femle fens de ce que dit Saint uguftin
Aierito tfiiim dicm nar.qtiaM haretia ble avoir voulu marquer lesEgyptiens
Donattflit celebrare vcluerum [c'eft Se ceux de Cyprc :] iSc il du mefme
une grande preuve que cette fcfte n'a qu'il ne convient point dutout au jour
commenc en Afrique que depuis que de Nol quoique fur une raifon[
laquelle il feroit aif de rpondre.
les Donatiftes curent fiit fchifme vers
310.] 'Il eft certain qu'on la faifoit Mais je ne (iy pourquoi] il met le
l'Epiphanie le 5 de janvier
tort folen- batteime
dans les Gaules en 361,
nellement, puifque Julien l'apoftat, [au lieu du 6. Eft-cc une pure bvue ?

&

&

&

f.trS..ti;.
hAiig.ap.r.137.

p.i46.b.

&

-,

Amb.B.ap.p.

p.4.oo.e| 401.

al4O3.d|404.

'

p.l;.l|Allg.

f.iOi.p.jij.b

Amm.l.ii.p.

.S^:

[qui aft'iucmcnt le mettoit peu en pei-

&

Nous avons remarqu dans la

note 4

NOTES SUR
p.defiJ.C.
ai.p.il jo.a.

MaziBaf.

N. S

JESUS CHRIST.

-451-

que] 'Saint Epiphane ne donne que la qu'ils avoient vue enOrient, tout cela,
naillnce de J.C. pour fujet la fefte eft bien fort pour croire qu'ils ne l'adu 6 de )anvier,& ne laille pas de l'ap- voient point vue dans la Jude.
pellerrEpiphanie/L'ondonnoitaufi
Pouf !a oaat
XII.
quelquetois le nom de Theophanie
la fefte de la naifTance diftingue de
D(i nombre , des noms,
de la qualit
celle du barcefme,'& quelquefois
des Aaq:es.
celle-ci diftingue de rautie.[Nous
parlerons fur S. Chryfoitome de la
[Ce font allez vraifemblablemenc
diiEculcqu'il formej'en commenant les trois prefens offerts par les Mages,
l'enumeration des feftes par celle de qui ont donn lieu de dire que les Mal'Epiphanie, [ious laquelle il pouvoit ges mefmes eftoient au nombre de
comprendre tous les myfteres que nous trois: Car l'Evangile ne marque point
combien ils eftoient.] 'S. Lon parle Leo,f.,.,.f.
clbrons au temps de Noel.j
de ces trois Mages en divers fermons ^I^P'*"^--

NOTE

&

Ifia.P.l..ep.

iio.p.;oi.d|

Chry.c.i.h.ij.

Chry.t.j.Ii.j^.

-4i'?.c.

Pour

la page

NOTE

73-

D'ok vemient

X.

MAgei,

les

lur l'Epiphanie.'L'auteur appelle Eu-

Emef.f.4.p..

febe d'Emefe le

^-^^^

ve
Chry.lnMatt.

'S>.

h.6.7.

les
Janf.in Matt.
r-.tf.

le

Chryfoftome

S.i6o..

Perfe

&

que
ne

il

met point en queftion.'Plufieurs au-

tresPeres fuivent le

Eol.iS.may,

dit toujours

Mages venoient de

melme lentiment.

'SaintTheodote martyr Ancyre fous


Diocletien,cite pour tmoins del divinit de J.C, les Caldens, les Ma-

& les plus habiles des Perfes, qui

ges,

luy eftoient venu

offrir

des prelens

comme un Dieu.[ Auli perfonne


gnore que
Juft.dial.p.
';04.a|l'.at.i.

Maud.cv.t.i.
y- 4? 4.

Pour
7-5

la

les

Mages ont

n'i-

toujours eft

parmi les Perfes-]' Saint


Juftin
quelques autres anciens ont
cru qu'ils venoient feulement d'Arabie , 'o l'on afllire que les Mages
eftoient en honneur aulTibien qu'en
Perfe. [Mais on ne dit point quelles
preuves l'on en a.]
trs clbres

&

NOTE

page

Chry.in Malt.

coiiy.it les

Janf.in Matt.

'S.Chryfoftomei

iS:

mbuS.

Mages

donn depuis des

tes ur le fujet

de ces Mages.j'AufTi

P-r.

aprs les plus exades recherches qu'on

en a

Bollandus conclud
en tout cela de folide,
tk que c'eft perdre le temps de chercher dans les fables des modernes la
vrit des choies dont l'antiquit ne
nous a rien dit.'llyen a mefme qui
croient qu'on n'a trouvdes nomsaux
Mages que pour les employer des
faites depuis

qu'il n'y a rien

caCcx....? .9.

P'^''"

&

cela paroift par des


impies que l'on a encore.
'TertuUien femble favonfer l'o-

plufieurs autres]

Ma-

naire

quej'Baronius

mefme

n'a pas

ol alfuierque ce fuft fon fens. 'C'eft

ges jufques Jerufalem. 'Il laut nan-

pourquoi

moins avouer que ces paroles du tex.


te, Nj-'s avons va [on .ode en Orient,

Fidles,

& ce qui eft dit enluite,

pas allez d'autorit pour rendre cette

trs

Caf.ex..j ,.

uns d'une faon, les autres P'^-*d une autre ce qui n'a pas commenc BoU.may.t.u
avant la fin du XII. fiecle.[Baronius f'*-''
n'a pas cru que cela fuft digne de les
Annales, non plus que les autres chofes que les auteurs pofterieurs ont criles

piniondu peuple qui les appelle des


Rois. [Mais il eft fi obfcur fon ordi-

croient que l'toile conduifit les

une

i39.p!i4S.e.

Cefaire.

'D'autres leur ont

noms,

auiri:^&

crits

Jerufalem.
h.6.f.66.d.e.

la

Lifages illicites

XI.

3-

5 T toile a

on troumelme chofe dans un fermon atfait

qu'ils eurent

grande joie de revoir l'toile

il

Mages que

piet

ne fonde

fur la

T;rt.!nj'j<!.
'^'P-'"-'^-

Bar.1.5 ;?.

p-

royaut des
pieufe tradition des
la

& fur Theophyla!n:e,[qui n'a

loUde.l'On

la

trouve dans

un

Aug.ap.r.ij?.

NOTES SUR

%^

fermon qui peut


mais
Cai.i.

le

mot de

lire

de

S.

N.

Ceiaiie

S.
:

rcges y eft entre des

dit qu'ils pouRoi5 ou Princes de quel-

cichets.'Baronius

p.

voient eftre

ques villes [(bus les Romains ou les


Partlies. Il ne lefte qu' momier qu'Us
l'eftoient effedivemen:.]
Pour

la

NOTE

page

JESUS CHRIST.

funefte,

ailn

fils

& l'/^t^rdeMacrobe

ne lignifie peuteftre pas autre choie,


Antipater fut excut cinq jours avant
la mort dHerode vers lafin de mars v

&

le meurtre des Innocens ne peut


avoir prcd au plus que d'environ
lix

XIII.

quoique jufte,d'Antipater

dHerode

lemaines.]

'On marque quedansuneeglife de

Ccdi.oti.c.p.

J0.5 4.
S.i'.r

Bar.,.5i-,|

fit

p.io.ii.

Itinocens^

en a qui croient qu'Herode ne


les enfans nez depuis
depuis le temps que les Mages
J.C,
difoient avoir vu l'toile S: que c'eft
en cette manire qu'il faut, entendre
ce que dit S. MmhxUyfecundm temfMS c^^oi cxcjHiitrat a Aiagn\},\.!i\s
cette explication qui ne paroiil pas
avoir eft connue dans l'antiquit,
femble bien force. ]
'Les Grecs dans leiir menologe , 6c
les Ethiopiens dans leur liturgie, prtendent qu'il y eut 1 4 mille enfins de
uiezi [ce qui n'eft nullement aif
croire, fi l'on ne veut dire que Jerufalem eftoit compriie dans ce carnage.
'l\

Janl.inMan.

Us

Conftantinople baftie par Juftin

poiru tuer

NOTE

p.zi.i.

iP'"

XIV.

Pour

14$

Sur

U tetranhU dt

page

's. Luc marquant ceux qui com- LUC.3.V.1.


mandoient dans la Jude lorlque .
Jean commena prelcher , nomme
entre les autres un Lyia^ias Tetrarque de rAbilene.[Pour lavoir ce que
c'eftoit, il faut remonter] 'julqu' im Strab.u^.p
Ptoleme fils de Menne dont parle ^'^*'
Strabon,
qui polledoit les villes de

&
&

Mat-

thieu l'auroit fans doute marqu. Et


Jofeph qui n'pargne point Herode,

urouvoit redu'it caule des guerres ci-

cela eft lans apparence. S.

la

l'AbUene.

d'Helicple, avec les monCalcide


tagnes de l'Iture i'iuy ou Menne fon
pre s'eftant empar de ces pays dans

Mais

"

trs endroits.]

&

JanCinMatt.

II,

y avoir des reliques des laints Entans.


[On prtend encore en avoir en d'au*

la foiblefl'e 011 le

royaume de Syrie

Noris.cp o.p,.

^''*'

fe

pa omettre une cruaut qui viles des deux frres Antiochus Gryun trange eclat.]'Bol- pus & Antiochusde Cyzic, cc de leurs
kndus met ce nombre de 14 mille en- enfans.[Jofeph parle de ce Pcoleme
n'auroit

Bon.ma^jt.t.
p.57.i|59-t-

auroitdil taire

des Grecs,

tre les fibles ordinaires

quoiqu'ils l'aient perfuad aux


covites.
Cafejc..
p..

i<r

9-941

Mjcr.fat.l.;.

*t-P---7?-

Mof-

en divers endroits,]'& nous apprend Jof.ant.r.,4-.


mourut peu de temps avant que'""''^"*'^
Herode fuft fait roy de Jude.Il lailla
fa principaut Lyfanias fon fils[avec
le confenrement
l'autorit d'Antoine ,]'qui fit eniuite ce Lyfinias roy 010,1.45. p.
de l'Iture ,*& le fit momir quelque ^^b*],);. m
u
temps aprs pour donner une partie 5-c.4-p-5i.
de l'Ituree Cleopatre.''Zenodoreprit Mof.c.ii.p.
'

qu'il

n'eft pas non plus aif de croire


&
que dit Maaobe, qu'entre ces enfans Herode fit mounr Ion propre fils.
[Un homme qui vivoit 400 ans aprs,
ne peut pas autorifer fuffifimment
une choie
incroyable & Augulte
avoit allez de lujet fans cela de dire depuis ferme, u/.u' &?, (des Ro-ut'lDio,K'
mains fans doute,) les feigneuries de caifcx.'itj'j.
qu'il valoit mieux eftre le pourceau
d'Hcr le que fon fils:
ais il le pourLyfanias. LaTraconitc, l'Auranite, p-.iy.
roi; bi.nfaircqi'Augufteauroit appris &laBatane,y eftoient ce femble com peu prs en melme temps le carnage prifes 6>: Zenodore en jouilloit lous
des cntans de Bethlem , ^ la mort le titre de Tetrarque. Mais comme il
'Il

ce

'\

tavonfoit

NOTES SUR

N.

favorifoit les voleurs de \a Tracoiiite

au

rprimer

lieu de les

Auguite luy

&

oft.i ces trois ("eigiieuries,


Jof.ant.1.17C.IJ.p.Sll.t.

les

donna

au roy Herode. Elles firent depuis le


parcage de Philippe fils d'Herode
avec une partie de ce qu'on appelloit,
de Zenododonc encore laifl
quelques terres Zenodore , dont la
partie qui fut donne Philippe poudit

Jofeph

la leigneurie

re.[Auguil:e avoit

voit eftre l'Iture

puifqii'elle avoit

appartenu Ptoleme
.UC.J.V.I.

fon

Jof.bel.l.i.c.

tetrarchie

fiIsjJ'iSc

&:

Lyfanias

qu'elle faifoit partie de la

de Philippe. 'Nanmoins

en un autre endroit que


Zenon, (ou
filutolt de Zenodore,) donne Phiippe, eftoit devers Jamnia, fi au lieu
de Ta sfei, on ne lit -ra ts isfe* ou <^ -m
fe(\ comme on a mis dans la note de
Joieph

dit

cette partie des terres de

>

la nouvelle dition d'Angleterre, p.


lt),

ou

fi

on n'entend

d'un bourg de

cette

Jamnia

melme nom dans

JESUS CHRIST.
nanmoins

joignit depuis la ville 6c la toparchie

dans

d' Abila

la Pere. [Cette Abila


doute diffrente de l'autre.]
'& c'eft le fentimenc du P. Lubin, qui
place celle-ci dans la tribu de Manall
lept milles de Philadelphie
douze de Gadara. Adricome la met dans

eftoit fins

la tribu

de Gad.

la

fa vie p.ioi^.a.b.
5.

r.i40-

'L'hiftoire

ne

NOTE
Toitrej-.iot

dit

point ce que de-

p. 160.

Zenodore. Mais on juge quec'eftoit


cette tetrarchie de l'Abilene queS.Luc
dit avoir eft poll'ede en ce temps-ci
par un Lyfanias , [qui pouvoit eftre
petit-fils de l'autre.] Ptoleme le gographe met Abila
la baiTe Syrie,

rlin.l.^.c.iS.

p.iOi.d.

la

leconde ville de

& l'appelle AhiU/ur-

nommt de -Lyfanias.' Plins met aufii


une Abila entre les principautez qui
bornoientou qui coupoient la provinla
ce de Decapolis entre la Jude
Syrie.'Ainfi S. Luc a eu raifon d'en
parler, puifqu'elle faifoit en quelque
forte partie de la Paleftine.[Le P. Lubin dans fon index gographique lur
Uiferius dit que l'Abilene eftoit bor-

&

p.i;8.i;y.

deux

Ciiiphc

XV.

Pour

page

& ^Kne font tous

appeliez^ grunJ.s Pomifts.

vint l'autre partie des leigncuries de

Ptol.l..c.ij.

Caf.cx.K.5

Luh.incfl.

&

haute Galile, dont Joieph parle dans


Caf.ex.ij.

453.

que Be!in;is eft


l'ancienne ville de Dan ouCclare de
Philippe; & le P. Lubin luy niefme le
dit ainfi.]'Cette[AbiIa ou] Abela de Jof.au.!.,,.
Lylanias, comme l'appelle Jofeph, '+i'''7j-*.
retourna enluite aux Romains, & demeura entre leurs mains jalt|u'au rgne de Claude, qui la donna Agrippa Roy de Jude, i?c depuis au jeune i.-,o.c.j.p.
*'^'^Agrippa fils de celui-ci.
'Jofeph aprs avoirdit que Claude bei.'.r.cn.p.
donna ce dernier Agrippa la tetrar- ^"'*'
chie, ou comme il l'appelle, le royaume de Lylanias, 'ajoute que Nron y c.:i p.yj.c
qu'ofi croit

j.

&

ne par l'Antiliban l'Occident


au
par la rivire d'Abana l'OMidi,
rient. Il prtend que la ville qui luy
donnoit le nom eft celle qu'on a depuis appelle Belinas. Il me femble

&

Uijt. Eccl. TorK,.I.

[Il y a beaucoup de difficult (3.voir pourquoi]'?. Luc dit que S. Jean

commena

prelcher lorfqu'Anne

t.iic.;.y.i.

&

Caphe eftoient grands Pontites.'Car


Joieph ne marque point qu'il y ait jamais eu deux grandsPontites la fois:
'& il eft certain flon luy que Caphe
l'eftoit alors. [Ce

ruf n.p.iS.i.
'^'

;.^'

que ceux qui avoient


en retenoient
,
toujours le ritre:'&: que S.Luca voulu
nommer Anne avec Caphe, & mefprobable,]'c'eft

eft

caf.cx.n.jj.

?-"

grands Pontifes

me le nommer le
qu'il avoit
les Juifs,

<:.

qui paroift de plus

5 4.r---4i!

^nf.npiS.i.

premier , tant parce-

une grande autorit parmi

comme il paroift par Jofeph,

'que pai'cequ'il

efloit

beaupere de

Jow-iS.v.ij.

Caphe.

Car du

refte les plus habiles fou- caf.p.43..

tiennent contre Baronius, qu'on ne


lauroit prouver

qu'Anne

fuft

chef ni

d'une des 24 familles ou clafies facer-lii.

^''''

NOTES SUR

454

N.

JESUS CHRIST.

du grand Confcil .ippell lxieme de novembre. 'Il eft certain


qu'il eft faux que le chef qu'on a pu (avoir plus aifmentle jour
Sanediin,
de ce Conlcil hift appelle grand Pon- du battelme de J.C, que celui de la
tife/Et de l'autre quoique Caiaubon naiflance.
prtende que c'eft une chofe trs cont-

ciodles

ni

Ti om.fcd.p.

'*--*'-

&

5 ^r-4'-

rante

& par i'Eaiturc Se par

Rabins, que

le

NOTE

tous les

grand Pontife avoit

que

la

tt

au lieu de luy,mais qu'on

un fcond Pontite pour ce jour l


feul/Cafaubon dit qu'il a rpondu
dit pas

ni

[mais

il

ne

comment.] 'M'' Valois

ces Vicaires perptuels


qu'on n'en (auroit donloutient
il
preuve,
il remarque qu'on n'en
de
ner

fe

moque de

&

trouve aucun veftige dans Joleph

[dont auffiCafaubon ne
cela

pour

cite rien

;]& que quand Anne auroit

elle

Vicaire de Caiphe, cela ne l'euft pas


f lit nommer le premier.
la

NOTE

page

14-

Qu^eJ'C a
Hier.iii Ez.i.

v.i.p.57S.a.

dBar.ji.i 18.

Oii.in Ez.h.:

efl

XVI.

340.C.

par.)i.i 17!
Ipi.5i,c.-.a.

p.4jo..

fe rirent vers le

battizjle 6 de janvier.

's. Jrme fuppofe que J.C. a eft


battiz le 5 [ou le 6]de janvier.*Baronius cite la mefme chofe d'une lettre
d'Eufebedc Cefare Marin [que je
n'ay pu encore voir:]'& on lit dans

favoris ejneJ.C. a cft


Origene,
hatti^J au mois 'ie j anvier, c[uo\c[uc cet
endroit foit aflez embaraA.'S. Clment d'Alexandrie dit aulfi que qucl-

ues uns mettoient fon battelmc le 6


l janvier, &: d'autres le 10. 'il n'y a

que

S.

Epiphane

qui dile

que ce

tut le

les

noces de

fixieme de jan-

vier,[auquel l'Eglife latine en

Epi.T.c.ij.p.
"''

"'

tait la

peut enfuppolant

le

fait ce Saint,

battiz le 6 de

que]'J. ^. a eft

c.i8.p.4S<>--

novembre. [^Mais en

mettant Ion battelme le 6 de janvier,


comme le veut Origene melme, v. Ia
note 16

Cana

il

faut dire

que

fe firent lur la fin

les noces de
de fvrier, ou

peu aprs. Et cela s'accorde fort bien


avec la tuite de l'hiftoire.J'Car aprs
les noces de Cana, J. C. alla palier
quelques jours Capharnaiim ,
de
l il s'en alla Jerufalem pour Pafque.'On ne lauroit mettre le battelme
les noces de Cana le G de janvier ,
fi on ne veut s'engager foutenir que
J.C. a eft battiz quinze mois avant
la premire Palque marque par Saint

Jow.i.v.u'*"

&

&

Jean

&

que

les

Bar.ji.j $4'*

Evangeliftes n'ont

rien dit de ce qu'il

fit dans cette premire anne, ou plutoft cjue J.C. la


palla encore dans la retraite
dans

&

le lilence

Nom

Cl.lU.i.p.

Cana

que

dit

comme

autiepart cette difficult

Tour

Epiphane

S.

de tous les Rabins eniemble.j'Car Matthias grand Pontik ie


trouvant hors d'tat de faire ia fonction le jour du jcruu[folennel dei'cxpiation,]dans les dernires annes de
Herude , Jofcph ne dit point que Ion
celle

fit

Euf.n.p.iS.

'

mmoire. Et cela

Vicaire
Cf.p.i4t..i.

de Cana.

feph, dont l'autorit eft plus grande

que
Jiif.aiit.I.iy.

cela fe puifl accorder avec Jo-

pag

la

En quel temps ilfam mettre les noces

un Vicaire pour taire les lonctions pontilicales lorfqu'il ne le pouvoitpas i[nous ne voyons point que

ni

Pour

17-4 7-

toujours

ce qu'il cite de l'Ecriture le prouve,

XVII.

-,

aucune apparenne Iay point que

ce qui n'a

ce de vrit

[&

je

perfonneait olledire.j'Pour les miracles dont parle S. Epiphane, [comme il ne nous eft point necellaire de
fivoir en quel jour lesMyfteres fe font

tpi.u.c.o.p.
*''''*

oprez. Dieu peut

les honorer par des


miracles aux jours que l'Eglife a choifis

pour

les clbrer.]

NOTE

XVIII.

Pour

la

page

17-5 7-

De

cjficlle

province

eft

Cihyre.

[Je ne trouve point que les auteurs


niettcnt]'unc ville de Cibyrc dans la

Epi-i-cjc]
45..C.

NOTES SUR
comme

JESUS CHRIST.

N. S

fait S. Epiphaiie.'B.iu-

43<

fandification de la foy, dans l'adop-

DauJ.p.ijj.c.

Carie,

rlin.l.5.c.i8.

drand prtend que Pline y met celle tion qui les a fait hritiers &:c.
que Ptolcme place dans la Phrygie.
XX.
'il peut (embler en effet que Pline met
dan? la Carie la jurifdidion de CibyFables fur le martyre de la
re [ce font cs termes :] mais pour la
Samaritaine.

f '*-

NOTE

Pour

la

pagt

18.5 T.

ville

il la met dans la Phrygie. [Il pananmoins afl'ez par l qu'elle

roift

LesGrecs donnent a
(

eftoit

bien prs de la Carie. Ainli

il

eft

a qui

t r^

J.C.

Il
parla,

le

la

Samaritaine

nom

Jede
Sainte

Boil.o.mars,
p.Sojmayjt.i.
p.j.,.[.

ou que S. Epiphane s'y foit trom- Photine , & font de grandes hiftoires
p ou qu'elle fuft comprife de fon de (on martyre & de celui de divers
temps dans la Carie, la dillindion des autres qu'ils luy donnent pour enfans
pays eftant fujette changer parmi les & pour furs. Mais ces grandes hit
Romains. Je ne voy point qj'Eftienne toires (ont remplies de grandes diffile gographe en parle] que par occa- cultez pour ne pas dire que ce font
fion fur Cabalis o il ne dit point de de grandes fables. Bollandus croit que
quelle province elle eftoit. La go- ce peuvenr eftre des Saints & des Saingraphie facrce p-z4-i> la met dans la tes Samaritains de race & de pays,
Carie ce qui eft mieux fond fur la dont on ne fait rien autre chofe &
Notice p.' 6, que lut les loukriptions c'eil: ce qu'il lemble qu'on ait voulu
{uivredans le martyrologe Romain,
du Concile de Nice.
o on les a mis, comme font les Grecs,
aif
,

Steph.p.541.

Pour

NOTE

la p.igc

Qne
Mofc,c.i7S.
bib.P.t.i3.p.
ll!-,.d.e.

les

XIX.

zo de mars, fins les raporter au


temps de J.C. [Ce qui eft certain,
c'eft qu'il ne faut pas prtendre rien
appuyer avec allurance lur un fondele

^poflres ont recen le battefme


de J.C.

'Jean Mofc[ qui vivoit au commencement du VII. fiecle,]citedu 5*^ tome


des Hypotypofes de S. Clment d'Alexandrie qu'on tenoit que S. Pierre

ment

feul avoir eft battiz par J.C,&: avoir

Snr

aufl

ruineux qu'eft ce que les

Grecs diieut de ces Saints.]

NOTE

Pour

XXI.

battiz S.

Andr que
,

14.p.zSo.C.

ci les autres

Tcrt.bapt.c,

Chry.in Ail.
Ij.i.p.ii.d.

Aug.ep.,08.
i6j.p.]5i.i|

Sj.i.d.

Joan.i5.v.io.
4.V.I.

Amb.inLiic.
18. V. 10. p.

.SS.g.

Apoftres. 'Cette tradition

pas aflurment fort conftante.


'Mais fi l'on ne peut douter raifonna-

blement, lelonTertuUien

[Nous

&

avec Baronius
anne de la prdication de J.C, fon retour en Galifiniflons

d'autres la premire

&

S. Chry- le aprs qu'il eut pafl Sicar, caufe


foftome , que les Apoftres n'aient re- de ce qu'il dit alors fes Apoftres,
ceu le battefme de S. Jean /on peut QiTil n'y avoir plus que quatre mois
encore moins douter qu'ils n'aient re- jufquesla moillbn.]'Carla moifl'on.Tof".;.v.isi4.

ceu celui d^J.C,'qui dit qu'ils eftoient


lavez ,'& qui battizoit les aupurs
tres par eux. 'Saint Ambroife le dit

&

comme un

fait

conftant:[&: S. Hilaire

marque apparemment la mefme choHil.in Matt.

prdication de J.C.

n'eft

Ji.p./jl.hl

page

la chronologie des annes de la

Andr avoir

& S. Jean & ceux-

batciz S. Jacque
Caf.cx..;.^

S.

la

18.57.

fe,]'lorfqu'il dit

1?-V.!.0.p.l70

luivi

que

les

Apoftres ont

JC dans la rgnration, ayant

eft lavez

par

le

battelme, dans

la

commenant en Jude des Pafque

^(''^''^'''"
,

[ces paroles doivent avoir eft dites

au mois de novembre au
fi

nanmoins

ces quatre

pluftoft'.

Que

mois ne mar-

quent pas la failon o l'on eftoit alors,


mais iont une elpece de proverbe,

comme
Jean

quelques uns

Baitijle note >

le croient,

v.S.

on peut meture

In

ii

NOTES SUR

45^

N.

qu'il leroit bien difficile de le traduireen V^ncms.' Petrm&yludreai,

&^ ce fcioit peuteftre le meillcur,eflant

dit-il

&

que

falcheiix de dire

les

quatre pre-

miers Apoltres n'ont point entirement luivi J.C. que prs d'un an depuis qu'il eut

commenc

Nous pourrons parler

prelcher.

lur S.

Jean Bat-

de c que quelques uns difent, qu'il fut mis deux fois en priton.
Pour ce qui eft des autres annes,
tifte note q,

nous y mettrons

comme

fait

Baro-

combinat a, tngeminata paupirtat

^poflolorum

Li tefte

NOTE
la ville

XXII.

percs ceyifn, loco humilcs


olfcHrt

viles art et

vsgdtti,jinciibns maKcipati

Sed

lyijftriii

cjuaritum vdis

peUnf

litciittMS

dati

mundanM

prctiofas

co'rn-HtJes, aiiitj

yionhts

pan'

nen-ati

ho-

m ifi

vrdebaiy.r af-

tantm amm-u Lei

tune vtdebati[<x qu'il faudroit

& la fontaine

labore communes, fed. propojlto Jit:gnla-

res; addiBi v!gilits,/ed ad c alejhs vic'Baronius croit que la ville de Ca- tortas jamvocati; fliitlibits ma/hipati,
pharnaiim , ou C-apernaiim comme fed jlcdibHS non detverfi , negat: honoporte le texte grec, a pris Ion nom de ribus, ditatt (f. dicatt)magishor:oribtis,

deCaparnaiim'queJoleph
de Genclar.* Cela eft
fuppof que la terre de Ge-

la fontaine

non negatt

met dans

rds

jt.p.i>?.jOo, difficile

la terre

wjuriis

da fed non
,

inJK-

relili.

NOTE

ou Genefaret fuft l'autre extrmit du lac, comme le marquent les


cartes/Car ce canton n'avoir que 30
nefar

Snr

les

XXIV.

Pour

b pige

16.5

11.

72 Difiples.

&

'Le texte grec de S. Luc ne conte luc.is.t.i.


le lac en avoir
i40.[Maisquoyqu'enpui(rent dire les que 70 Dilciples le latin en met 71,
[foit que l'on ait cont 70 au lieu de
cartes,]'il paroift par l'Evangile que
Capharnaiim eftoit dans la terre de 72 pour abrger , ce qui eft ordinaire
naturel (oit que de 70 l'on en ait
Genefar , ou au moins fort proche.
'Calaubon prete:d que Joseph ne fait 72, caufe des 72 Interprtes, &:
donne point le nom de Caparnaiim des 72 anciens choifis par Moyle.]
.<r.40.
la fontaine qui arroloit le pays de 'L'auteur des Rcognitions qui en met Reci.i.c
il accufe Baronius de
Genefir
72, aulfibicn que celui des Conftitu- c',ft''i\'j.
rions apoftoliqucs, dit que J. C. les s.p-ioi-c
s'eftre tromp en le croyant. Je nefay
pas quels termes Jofeph auroit pu trou- choifit en ce nombre l'imiration de
ver pour le dire plus clairement qu'il ceux de Moyfe.'D'autres anciens di- n.p.ijt.
lent la mefme choie, ou d'autres equi*
fiit.]
valentes. 'Baronius cite pluleurs an- D.ir.jj.j.
XXIII.
ftades de longueur,

p.SoO.c.

vnk, lahore

p.chry.f.-.s.
P-^s-

fcurt vita,fcd viteemerito pcrlucertes

de Cdpharna'm-

Jof.p.StfT.d.

prrr.rtpes eltguyitur

Dieu a depuis mis en eux.] r.int cenfi pa:>peres,fed innocenti loatplctcs ;


loco kumdes , fedfantlitate fubbmcs ;
vdss artcfed fimplicnate pnt:ofi ob-

Sur

iS.p.8f.i.c.

& Joannes, (nrr/mmtM

de Pafquc de l'an-

Four bpage

Cal.ex.i:.^

Jacobui

raporter avec la fuite aux dons que

ne fuivante.]

Jor.bcl.l.5.c.

&

nius, tout ce qui ne paroillira point ap-

procher de

I!ar.;!.$<5.

JESUS CHRIST.
fur les Apoftres, parcequ'il eft beau,

l'empiifonnemcntclc S. Jean Battille,


la vocation des quatre Apoftres
non la fin de l'anne, mais des l't

Mact.i4.v.34

Joan.6.v.i4.
-59-

&

Cif.p.3CC.

Pom

1.1

pge

-,

&

NOTE

ciens grecs

Elo^e des yipojires p/tr S.Chryfolognc.

Nous croyons pouvoir


nn pafage de

S. Pierre

mettre

ici

Chryfologue

(^'

latins, qu'il dit

avoir lu

nombre de 70 dans
imprimez,^cV fdon

72. 'Nous liions le

Eiir.l.i.c.ii,

Eulebe flon les

P^^^,'5'^;^

la

tradudion de Ruhn:[(5v:

Valois

p.ij.t.

J
'"I

NOTES SUR
ne remarque point que
Hier. tp. 117
.p. 44.C.

Cotcl.ap.n.p.
3J..l1.

Amb.in Luc.
io.v.i.p.i4ii

les

N.

manufcrits

aient autrement. ]'Le fentimencde S.

JESUS CHRIST.

457

Evefque de Cefare, mais qui con-

&

d.tnna les Valentiniens,

lesPtole-

Jrme paroift clair dans l'epillre izy, meites formez par un difciple de Vao il dit que les 70 palmiers d'Elim lentin.[Ainfi ce Zache doit a voir eftc
marquent les 70 Difciples.[Car l'E- pofterieur au publicain de plus d'un
criture ne ditpoinr qu'il y ait eu plus iecIe.Si cela eft vray,& que ce fcond
de 70 palmiers:j'&: nanmoins on lit Zache ait eft Evefque deCelare en
dans Origene tantoft qu'il y en avoir Paleftine , il peut bien avoir fervi de
jo, & tantoft 72/Ponr les Difciples fondement aux contes du faux Clnous liions auffi feptur.ginta dans le ment fur l'autre. Nous avons cru nancommentaire de S. Ambroife , meime moins pouvoir donner l'autorit de
lelon les dernires ditions , de flon S. Pierre Chryfologue, que le publicelle des Benediitins. La chronique cain a eft Evelque & il ne fuit pas
d'Alexandrie p.;o6.S2 2, Sc la prten- de gra ndcs preuves pour le croire d'un
due Synopfe de Dorothe , n'en con- diiciple de J.C.]
tent que 70, [ce qui marque le (enti's. Clment d'Alexandrie en rapor- cl.ftt.4.p.
*'*^'^"
ment ordinaire du temps o ces ou- tant l'hiftoire de Zache, ajoute 0/ ii
:

Ojtel.ap.ii.p.

difoient que Zache eft le

menr que

s.

fait
Polit

[comme

'
vrages ont eft taita.J'Neanmoins
Cotelier remarque fort judicicufe-

l'ulage aura plus aifmenr

NOTE

Matthias.

il

quelques uns

melme que

certain cependant

Il eft

que cela ne peut

eftre;]'S. Matthias
ayant eft l'un des plus anciens dilciples de J.C, [& Zache n'ayant eft
converti que peu de jours avant la

70 de 72, que 7Z de 70.

page

MTvi'c:c ajj,

XXV.

t8.ii.

Sur Zache.

Aa.i.v.ii-ij.

Paillon.]

'On lit dans

Conft.l.7-c.

les

Conilitutions

& les

autres crits (uppolez S.

7 4.p-45.-+53|

que

Clem.li.3.c.

E vefque de Cefare en Paleftine. Cela


y eft mefme raport fort au long

!-7i-P-9-

S. Pierre

fit

Zache

le

publicain

les

re
Rec.pr.p.jj.

ordonna encore Corneille fon

fuc-

XXVI.

Sur le temps de

la mort de J-C,
dermtre
P afque.
fa

&

Conftitutions ajoutent que S. Pier-

celeur/Rufin dit la

NOTE

Clment,

RCC.1.5.C.S;-

[Nous fuivons

Peur

& fur

l'opinion des plus

habiles chronologiftes de ces derniers

mefme choledans temps,qui ont cru que J.C. avoit foufRcognitions Icrt l'an 55 de l're commune, le ven-

ix prface far les taulcs

n,p.is7.c.

de S- Clment qu'il avoit traduites.


Eufebe Evefque de Celare mefme,
n'a pas fins doute ignor ce qu'on liloit

dans ces

livres la gloire

de fon

&

nanmoins il n'en a rien


mis dans fon hiftoire ecclefiaftique.
C'eft (ans doute qu'il ne jugcoit point
qu'on pull rien fonder lur des livres
fuppofez
apocryphes ; [& qu'il n'a
point trouv non plus que cela fuft
ronde fur aucun monument authentique de fon Eglife. Si le Praedeftinatus
du P. Sirmond pouvoir faire quelque
Eglife

&

Praed.c.ii.i;.

p.ij.

autoric,]'on y trouve

un

S.

Zache

dredi troiieme d'avrih fins oler entreprendre d'examiner les raifons fur
lefquelles

ils

s'appuient, ni de rpon-

dre aux difficultez que l'on y peut oppofer.

Nous voudrions bien


non

n'entrer pas

plus dans les grandes qucftions

qui regardent la dernire Palque,pour


lavoir s'il mangea l'agneaij palcal le

melme jour que les Juifs ou s'il le


mangea mefme abfolument. Le P. La,

mi de l'Oratoire a

trait

depuis pea

avec tendue &: il nous


paroift prouver aifez bien qu'il eft difces queftions

iij

p.igc

notes sur

JESUS CHRIST.

N. s
m,ingc l'agneau paf- v que le 14 de la lune pafcale coitv
-cal fep.ircmcnt d'avec les Juifs. Nous menoit le vendredi au foir l'anne de
luppolons donc ce point avec luy, ou la mort de J.C, il luy reftera encore
au moins nous ne voulons point le prouver que ce ne pouvoir pas eftre
le 15 dans le cycle que les Juifs fiiiluy contefter.
Mais nous avons plus de peine voient alors. Car de croire qu'on allaft
4j8

ficile

queJ.C.

ait

entrer dans ce qu'il foutient

Juifs n'immolrent l'agneau

que

les

pafcal

&

qu'ainfi
vendredi au foir ,
J.C. ne le mangea point dutout. Ce
n'eft pas que nous ne trouvailons une

que

le

fort belle analogie dire

que J.C.

le

vritable agneau eft mort lut la croix


dans le mefme temps que la loy ordonnoit d'immoler celui qui en eftoit
la figure.Mais les analogies (ont bonnes quand les choies (ont prouves
("ont foibles pour les prouver, parceque Dieu a des rai(ons bien diffrentes de celles qui nous frapent davantage Se peuteftre qu'on trouveroit auifi quelque belle analogie dans

&

le (entiment contraire.

Tout

ce qu'on peut

tirer

des livres

des Rabins, peut aul paroiltre aflez

peu coniderable

leurs

crits

(ont

d'ordinaire pleins de (ables, de fadai-

&

Ion voit
, o
dans leiquclles le peuple
Juif eft tomb depuis (on abiindonnement;
tous ceux que l'on en a
font allez loignez du temps de noftre
fes

d'imaginations

les tnbres

&

les

tout d'une voix

peine

me

le

les feftes

Rabins

le

j'avoue

diroient

j'aurois bien

perluadcr

de

la

puiiqu'il s'a-

non pas de la (eule ville de Jerufalem , ni mefme de la Paleftine ,


mais de tous les Juifs rpandus dans
les diverfes provinces des deux Empires des Parthes
des Romains. Ils
dvoient tous s'accorder dans la clbration de leurs feftes , &: ainfi ils ne
(e pouvoient pas rgler fur la lune
qu'on avoir vue en Jude le mefme
mois ou celui d'auparavant. Il femble
melme que]'(uppof ce que veut le P.
Lami, que la lune ait eft pleine la
mort de noftre Seigneur le vendredi
au foir, [ce vendredi pouvoir (e conter
fort raionnablement pour le 15 de la
lune, puilque ce quinzime pris mathmatiquement depuis la conjonction , avoit commenc le vendredi
gilloit

&

heures du matin,& mefme devant.


Nous ne voyons donc que les textes

des Evangiles qui puiflent dcider foli-

dcment cette queftion

afllir

que

les Juifs el^oient plus habi-

&

pour les connoiftre


plus exadbs
les (uivre que nous ne (ommes nous
mcfmes aujourd'hui o nos epattes
s'loignent quelquefois d'un jour ou
de deux du calcul prcis
aftronomique de la lune.] 'Le P. Petau dit
agrablement qu'on eft communment auil perluad de l'exalitude
des Juifs en ce point, qu'on en eft peu
,

&

[Ainfi

quand

le

P.

Lami auia prou-

y a faire, c'eft de voir

& tout ce qu'il


s'il eft

plus aif

d'expliquer S. Jean pour le raporter

aux

trois autres,

tres luy

ou de raporter

t.

Or

j'avoue qu'il

gement
thieu

difficile

S.

les

au-

eftant indubitable qu'ils

s'accordent tous dans une

Marc,

me

mefme

de rduire

& S.

vri-

paroift tranS.

Mat-

Luc, au (ens du

P. Lami.]

'Le premier jour des yi^ymcSidk S.


Matthieu, trs dtfaples vinrent dire
Jsus; Oit vo/de^va^s cjue nous vous
prparions ce

aflur.

Con.L.p.3jo.

fix

ne croy pas non plus qu'on puide


tirer un grand fecours des rgles de
l'aflronomie, moins qu'on ne fuft
les

s.il.{>.440.a.

pour rgler fur cela

que quand tous

le:s

Seigneur.
Je_

Sci.do.I.ii.

quand la

montagnes
lune commenoit paroiftre

tous les mois voir fur

tjf4'df.tiit po-ir

manj!^er la

/'rf/^c''[On convient qu'Us parloient

Matt.if.v.i-.

NOTES SUR

N. S

dufonper qui

(e

ainfi

ceiuinement quelques

c'eftoit

devoir faire

le jeudi

heures avant le foir de ce joui" l.] Car


il

falut enfuite aller la ville

trou-

ver la mailoii o J.C. devoit manger,


&y prparer le fouper.'Et le loir eftant

venu, continue

melme Evangelifte;

le

citm facia effet hora


fe

mit table

dit Saint

Luc, il

&c/Lcs Azymes ne com-

menoient flon la loy qu'avec le 15


de la lune, au fouper de l'agneau paf-

Le P. Lami

cal.

le

reconnoill,'& ta{-

che nanmoins de montrer que les


Juifs avoient avanc les Azymes ju(ques au commencement du 14. 'Mais
il avoue en melme temps qu'ils ne
croyoient pas qu'il leur hift dtendu
de manger du pain lev les cinq [ou
plutoftles 18] premires heures de ce
14',
qu'ils fe contentoient qu'il n'y

&

JESUS CHRIST.

439

du temps de noftre
Seigneur. C'eft donc tout ce qu'on
peut faire que de comprendre les dernires heures du 14 dans le premier des
Azymes, ]'loit comme l'a cru Saint Au- Aug.ep.Pci,,
'"""
guftin, par une efpece d'anticipation,
[ce qui eft afl'ez naturel quand il ne
s'agit que de peu de choie, loit parceque les Juifs avoient avanc l'ufagedes
azymes jufques midi car c'eft tout
ce que Joleph nous peut permettre
d'accorder aux Rabins. On pourroir
Juifs pratiquoient

'"'

mefme

le leur contefter trs

lgitime-

ment,] puilqueSaintAuguftinditq'e '


les Azymes commenoient avec la
manducation de l'agneau ,
avec le
15 de la lune:[ce qui nous donne grand
fujet de croire que de ion temps mef-

&

me la luperftition des Juifs ne les avoic


point encore avancez.
Je ne fay

euft plus de levain ce jour l midi.

fi

cette preuve ne fuffiioit

[Je croy avoir appris de perlonnes


fort habiles dans les rites des Juifs

point leule pour ruiner

que les azymes ne fe cuifoient que


durant la nuit du 14. M"' Pieznuds qui
a rpondu au P. Lami , prtend montrer par les Rabins,que non feulement
on ne commenoit point ma nger des

Apoftres demandent J.C. o ils luy


prpareront laPafque.j'Qu^eft-ce que

azymes avant onze heures ou midi,


mais qu'il eftoit dfendu de les commencer pluftoft. On doute nanmoins

pourquoi donc rant de prLami femble quelquefois vouloir que les Apoftres fongeaflent prparer la Palque pour le
lendemain. [Mais puilqu'il ne le dit
pas formellement, nous n'oions point
luy attribuer une penle \ vifiblement

s'il
il

a bien pris le (ens des auteurs

le cite.

que

Quoy

en

qu'il

loit,

on

dont
voit

du 14 ou tout le I4 fi on
le veut accorder au Pre Lami, peut
eftre appelle le premier jour des Azymes. Mais le jeudi jufques lx heures
du loir eftoit encore du 13 dans le fentiment du P. Lami. Cependant c'eft ce
que S. Matthieu & S. Marc appellent
le premier jour des Azymes, & S. Luc
le jour des Azymes , fans que le Pre
Lami nous dife ni nous puifle dire
pourquoi on luy donnoit ce nom.]
'
Le fcond jour des Azymes eftoit le
16 de la lune, comme Jofeph le dit
trs formellement [& on ne peut
avoir un meilleur tmoin de ce que les
la fin

P.

Lami mais elle

cette

Palque

lyfteme du

le

n'eftpas feule. Les

flon

le

P.

Lami ?

un fouper tout ordinaire, finon

conx.p.jsi.

c'eft

qu'il

avoir [peureftre] du pain azyme. [Qui


le croira

parations ;]'Le P.

contraire l'Evangile, eftant clair


les

p-54-

que

Apoftres ne parlent que du fouper

qu'ils firent le jour

Lorlque
cette

mefme avec J.C]

les

Apoftres vinrent faire

demande

J.C, c'eftoit le jour

Marc.t4.v.i

quando pafcha imwvlahant , dit Saint


Marci inqtiafieiejfeeratocadil'afchit,
flon S, Luc.

[Quand

ces paroles au-

roient eft dites le jeudi aprs le cou-

cher du

loleil

pourroir

-on

croire

qu'elles le raporrent ce qui fe devoit


frire le

midi

lendemain

Mais

fi

elles

trois heures aprs

ont

eft dites quel-

Luc.ii.v.7.

NOTES SUR

440
leil,

CoD.L.p.;^^
1*7-

comme

N. S

coucher du ioon n'en lauroit douter ,

ques heures avan:

le

par quelle iubtilic pem-on foutenir


le featiment du P. Lami :]
'il prtend que quand noftre Seigneiu: dit dans Saint Luc 21 verlet 15 ;

lorfqueJ.C. fut condann, eratpa? afdi<t\Qzi cela femble d'abord figniter que c'eftoit la veille
la prparation de la Pafque. Mais puif-

aulTi-

manducem
je

dernier endroit, o S.Jean dit que

Jomi.iji.v.iv

rafctve

&

cequ'il y falloir prparer toutes chofes

ne voy aucun

moyen pour lelabbaf, ne peut-on

d'expliquer tous ces partages en fui-

vant le fentiment du P. Lami. Mais


on conviendra lans doute au moins

que

cela eft plus difficile

que d'expli-

quer les endroits o S. Jean iemble


dire qu'on n'immoloit l'agneau pafcal
que le vendredi. Nous ne voyons pas
Heu de douter qu'il ne faille raporter
au loir du jeudi ce que dit cet Apoftre,
.Ame dicM fefi'nM Pafcha &c- La fefte
eftoit donc commence flon l'opinion commune que nous luivons.
Mais elle devoit cftre aulltoft en
quelque forte interrompue par la nuit,
durer le lendemain tout le long du
du jour, ou encore les (x jours ui vans,
puiique le grec ne parle cjue de la fefte
de Pafque, Se non du jour de la fefte.]
'Qui peut donc trouver trange que
S. Jean ait regard tout le jeudi comme le jour de devant la fefte }
plus encore, de
[Il eft aulT aii,

&

&

rpomlre]
'

la

penlc qu'eurent

les

Apoftres, que J-C. difoic Judas d'aller

acheter ce qui eftoit neceflairepour

ne pretendoientpas
ne point manger tout le vendredi.]
's. Jean dit que les Juifs n'entrrent
point chez Pilate j f * cot^tamifiala fefte; [puilqu'ils

rf.v.iS.

victimes qu'on y ira-

y a un peu plus de difficult fur

[Il

le

bien que]'quandil hiiloit dire celui


chez qui il dcvoit manger, Apttd te que tous les vendredis s'appelloient
facio pafcha cum difaptdis mcis:"Ubi parafccve ou prparation , comme des
perlonnes habiles le foutiennent, parejt refeclio mea, ubi pafcha- cum d.ifciJ'avoue que

Jin,I;.V.j

& les

vouloc dire aulB quelque chofe que les


Apoftres entendirent. C'eftoit donc

pid's mets

8ar.54.i 18

autres chofes qui eftoient propres la

Pafque

Con.L.p.-.Sj.

^-'''^"h-

cha n'eft pas feulement manger l'agneau pafcal, mais encore toutes les

moloit.

autre choie que l'Eucariftie

4-

pc>.fha\'.e

Pre Lami explique luy mefme


tort bien en difanr que mandncare paf-

cjue le

ducare vobifcHm,'\\ l'entendoit de l'Eucariftie.[Je ne doute point que ce ne


fuft une partie de fa penfe mais il
:

J>tarc.i4.v.

utmandttcarem

re>itnr,fed

man-

Dcjtderiodeji J.er^vi hoc pafcha.

Mt.i6.v.iS.

JESUS CHRIST.

pas dire

qneyparafccze Pafcha lignifie fimplement le vendredi de Pafque, c'eft

Janf.injo.j,
"''"

auquel il falloitfe prparer


qui outre cela tomboit
fefte de Palque,[comme nous

dire le jour

a-tfabbat

dans

la

&

difons le lundi

le

vendredi de Paf-

que &c- Car fi le mot de parafccvo


donne par luy mefme l'ide de prpaCk' de veille, il faut fort diftinguer l'etymologie de l'ufage.
Comme noftre vue n'eft nullement
de combatte le P. Lami, mais de cher-

ration

avec luy la vrit , nous ne dilfimulons pas que ce qui nous paroiftroit de plus fort pour fon opinion
clier

c'eft
il

&

que

eftoit

le jeudi au loir
le vendredi
certainement permis d'acheter

les chofes -neceftaires pour manger,


ou pour enfevelir les morts.l'On voit
aulli que les Juifs preflerent la mort
des deux larrons, afin que leurs corps

ne demeuraflent point fur


jour

du

la croix le

labbat.'ll paroift de

mefme

qu'on fe hafta de mettre le corps de


J.C. dans le tombeau caufe que le
fabbat alloit commencer. 'Il femble

donc

qu'il n'y avoir point

de

v.4

P.<ioa.l.i

fefte le '^'*r*+i

& qu'ainfi ce n'eftoit point

prcmia

jour des Azvmcs. C'eft en

vendredi
le

Joan.ij.v.ji..

eifct.

NOTES SUR
concluilon qu'en

JESUS CHRIST.

N. S

Pre
Petaii, qui croit que noftre Seigneur

effet la

tire le

me flon l'dition
dit

que

la fefte

44

d'Angleterre:]'&

des

Azymes

il i-s-cicr.?;.

fuit celle

Palque le jeudi, maisque de Palque. 'Philon la conte aulipour Phil.feft.p.


^74-a,'is?.
la quatrime fefte mais il comprend
les Juifs ne la faiioient que le vendre
di.[Cependant le P. Lamine fe (ert dans ces feftes plufieurs jours o il
M' n'eftoit point dfendu de travailler.
point dutout de cette railon
Pieznuds en luy rpondant ne fe met 'Le P. Lami cite duTalmud, qu'on con.L.p.;45.
point non plus en peine d'y fatisfiire. ne travailloit en Jude le jour de PafCela nous fait croire qu'ils ont trouv que , c'eft dire le 14 de la lune, que
dans les Rabins que la folennit de jufques midi; que mefme dans la Gades Azymes n'empelchoit lile on n'y travailloit point dutout i
Pafque
point toutes ces chofcs , &: que les 'mais qu'on excommunioit partout i'afc.p.i#ceux qui auroient lait quelque uvre
Juifs n'obfervoient point cecte-fefte
avec la meime rigueur que le labbat.] lervile aprs mid:'.
[Enfin S. Matthieu, S. Marc,
'Il eft certain au moins par l'Ecriture,
S.
Luc, font trop exprs pour nous perqu'il eftoit permis d'apprefer manger le jour des Azymes, [ce qui eftoit mettre de douter que le vendredi ne
dfendu le jotu" du fabbat,]'& peut- fuft effedlivement le jour des Azymes.
Le P. Petau y peut rpondre en queleftre auffi de l'acheter car exceptis
que lorte , non pas le P. Lami.
his qui. ad Tefcendam pertinent, peut
avoit

Irait

la

&

&

EoJ.ii.v.iS.

Bar.34.J jo.

&

paroiftrc aflez gnerai. [Qiie

Juifs n'y

C'eft par cette raifon encore que


nous ne pouvons avoir gard]' ce
que les Juifs avoient refolu d'abord de
ne point frire mourir J.C.dans le jour
de la fefte.'La propoition que Judas

v.i4.,f.

ge. Leur fibbat eft

leur

Bar.34.551.

ture ne

met point

fi

l'Ecri-

d'autre diffrence

entre le fabbat ^' les jours de fefte, ce


n'eft

pas dire que les traditions des

en eullent pas mis davantabeaucoup plus clbre dans les auteurs que toutes leurs
feftes
dont les payens parlent tort
d'Agrippeu.]'Les edits d' Augufte
pa ne veulent point qu'on les oblige
de comparoiftre en juftice le jour du
fabbat, ni les trois dernires heures du
vendredi:[mais ils n'y ajoutent aucun
,

&

Jor.ani.l.i*.

i.io.p.5i.f|

5i.a.

autre jour.
Il faut remarquer d'ailleurs que lorfqu'on acheta un linceuil pour enlevelir J.C, la fefte de Palque eftoit commence flon ceux qui la remettent au

vendredi

puilque

c'eftoit

aprs trois

heures. Cela eftoit donc permis en

jour de fefte

Car

tout le

monde

un

lup-

pofe que l'immolation de l'ag^ieau


IIod.i,4..t
I

I1.45.V.11.

pafcal eftoit une fefte.]

fit

enfuite de le leur livrer ,'leur


peuteftre changer de defiein,[&
fit

quoy

qu'il

Matt.is.v.j.

en foit,jSaint Auguftinne

pas difficult de dire que l'ordre


de Dieu qui vouloir que J.C. mouruft
lait

au jour de

la fefte, fut plus fort

que

la

refolution contraire qu'avoient prife

de celui qui avoit


ramafl du bois le jour du fibbat,[eft
bien confiderable pour montrer que

les Juifs.'L'hiftoire

les feftes

Kum.ij.v.j.

n'enipefchoient pas qu'on ne

)iigeaft les affaires criminelles qui re-

gardoient

la religion.

Que fi l'on trou-

ve que cela fuft dfendu

que la paftion ait


moyen aux Pontifes de

aile

il

fait

eft

bien

trouver

le leur croire

ppnnis,]'foit fur le prtexte qu'ils

ne

con.L.p.H?-.

L'Ecriture nfailbient pas mourir J.C.eux mefmes,,


omme le dit le Pre Lami,[foit fous
parle quelquefois de la lolennit d.
'

Pafqiie.[Et
Jof.ant.l.i.c.

il

falloit

bien que cela

fuft

quelque antre.]'Quandilsdirentqu'il

une fefte du tempsde noftreSeigneur,] ne lalloit point faire mourir J.C. le


'puifque Jofeph d.onne huit jours en jour de la fefte, [Us n'allgurent point
lin endroit la fefte des Azymes, [mef- que cette adion eftoit contraire au refr
Bifi- Ecd. Tm. I.

Kkk

Matt.ie.v.^

NOTES SUR

441
pect d

N.

AU folenniti m.iis leulement]

qu'on pouvoit craindre quelque cumul ce de h parc du peuple.

[Comme

l'opinion

commune

efl:

JESUS CHRIST

S.

ea poiivoit faire le jour tUi fabb.it. Et


d ailleurs comme je ne croy point que
la

loy prelcrive rien (ur cela

ou

les cra-

luperfliaons des Juifs


pouvoienc n'y eft. e pas aulll rigoureu-

dicions

les

que la Pencecoftc arriva cecte anne la


dimanche on en cire que la pre- ies pour les teft.'s que pour le labbar.
mire gerbe s'elt d offrir auffi le di- On verra dans la noce 31, qu'on ne
manche. Elle s'off:oit lelon Joieph iait pas melme fi ce Simon eftoit
le i5 de la lune, & le tecond jour des Juif.j
'Le P. Lami aprs avoir marqu con.i
Azymes d'o il femble necellaire de
des
quelques
premier
Azymes
crmonies qu'il f.lloicfaire ''
le
que
conclure
n'avoir eflc que lefaniedi, <Sc qu'ainl pour la manducacion de l'agneau pat
l'agneau palcal n'avoir eft immol cal, demande fi l'on en crouve un leul
que le vendredi au loir. Nous el'pe- veftige dans l'Evangile, lorfqu il y eft
parl de la Cne ; [U ci ail de luy
l'ons nanmoins montrer dans la noce
8 lur S. Pierre que cecce conclulon rpondre que S. Ni acthieu, S.Marc, c
qu'il n'y a
S. Luc comprennenc couc cela, lorfn'ert: poinc necellaire,
S. Jean
point non plus decercicudequelaPen- qu'ils dilenc que S. Pierre
tecofte loic arrive cette anne l le di- preparerenc la Paique. Mais on luy
peuc demandera luy melme 011 ces cmanche.]
'On cice du Talmud que les Juifs rmonies (ont marques pour cotes
s'il veut
y difenc qu'ils onc crucifi J e s u s le les ancres annes de J. C,
ibir de Palque.[ Cela ne peuc taire au- intererde l qu'il n'ait jamais fait la
cune difficult, fi la Paique peut mar- Paique
Voil ce me femble tout ce qu'on
quer touce la folennicc des Azymes
comme U me lemble que c'eft allez l'u- peut allguer pour le lencimenc du P.
Lami
je croy qu'on avouera qu'il
fage
il faut bien le prendre de la
force,]'lorfque S. Luc du qu'Herode n'y a rien en cela de bien prelTmc ou
ayant faic arrefter S. Pierre durant les au moins qu'il n'y a rien d'allcz fort
d'alfez clair pour douter ieulement
jours des Azymes, vouloir le prelenter
d'une
choie qui paroift manifeftement
Palque.'Cet
Evanaprs
la
au peuple
tablie par les crois premiers Evangegelifte dic mefme poficivemenc que la
le

-,

P-H7-'

&

&

Con.L.p.j47

&

&

Aft.ii.v^.4.

&

&

tue.;

fcfte
Jof.3nt.I.i7.

<.ii.p.oi b|
I!).c.3.p.';i8.

des

Azymes

que :'& on voit


Jofeph.

[Que

la

s'il

s'appelloic la Pai-

mefme chofe dans


faut reftreindre la

de Paique la manducation de
l'agneau , nous ne lommes point garants de tout ce qui eft dans le Talfcfte

mud.
Quelques uns remarquent encore
que Simon le Cyrenen nu oblig de

liftes.

Ce

n'eft

donc pas fins raifon que

generalemenr cous

les

Pres

les auteurs ecclelaftiquesont

J.C. avoir

&
cru

cous

que

mang laPalque avant que

d'inftituer l'Eucariftie qui eft la Paf-

que des Chrtiens. Ils ne l'ont dit certainement que parcequ'ils l'ont cru
voir dans l'Evangile

:&

ilferoit faf-

cheux de prtendre que touce la tradide croire que ce fuc par les Romains^ tion a mal expliqu l'Evangile dans
Et aprs tout, ce qu'il hc eftoic-il d- un poinc qui adurmcnc n'eft pas de
de dire que les
fendu en un jour de k-fte ? Que s'il vc- pecite conlcquence,
noic de fa mailon des champs cecce plus clairez des Peres,]'n'onc pas vu
toute
maifon pouvoic n'eftre loigne de Je- une chofe qui eft indubicablc
rufalem que d'aucant de cljemin qu'on vifible, l nous en croyons le P. Lami.
porcer

la

croix de J.C.

Mais

ileitail

&

&

mp-

NOTES SUR
me

N.

S,

des preuves claires com-

[Il f,iudroit

s'il t.uit aini dire, pour


une fi trange extrmit.]
'Car fi Cedrene,[qm n'eft qu'un fimple hillorien trs peu habile dans l'antiquit, ]'& (i deux aivains anonymes, qu'on ne connoiftquepar un endroit dePhotius qui leur oppofe le fende
timent de Saint Chryfoftome
rEglife,'<? dont il paroift que l'un efl:
Philopo ne, [clbre entre les hrtiques au VII. fiecle; G, dis-je, quelques
auteurs fans nom & ians aucune autorit
ont eu fur cela des fentimens

le foleil

fe rduire

&

particuliers

perlonne

qui n'ont eft fuivis de

ce n'efl point l pour faire

une exception

la tradition univer-

felle.]

'Le P. Lami cite encore S. Pierre


d'Alexandrie [& il ne feroir point
tonnant qu'un Saint mefine, frap
d'abord par le fens que les paroles de
S. Jean nous prefentent quand on les
confidere feules , euft fut moins d'attention ce que nous lifons dans les
trois autres Evangeliftes.] 'Mais ce
:

JESUS CHRIST.
dition de la chronique

445

d Alexandrie:

& fans avoir gard ni Ion

titre

ma-

gnifique, ni aux raifons par lefquelles l'auteur

n'a point

prtend montrer que J.C.


l'agneau palcal, il fe

contente de dire que ce trait


certain Pierre d'Alexandrie

eft d'un
qui d-

fend cette opinion avec beaucoup de


chaleur,
qui prtend l'appuyer fur

&

S.

Hippolyte de Porto,

& S.

d'Hieraple,

S. Apollinaire

Clment d'Alexan-

Mais toutes ces grandes citations


que nous ne faurions verifier,j'^n'em-c. t^-r-n-c

drie. [

pelchent pas le P. Petau de (outenir


que fon opinion eft fiulfe, qu'elle eft

abfurde, que

c'eft

un vraymonftre,

portcKtfim.

[Je penfe qu'on peut aufi conter


pour quelque choie l'avantage que
l'opinion du P. Lami donneroit aux
Grecs connre nous fur la confecration
du pain azyme. Car n'eftant pas con-

que noftre ufage loit venu de la


premire antiquit
de l'inftitution
des Apoftrcs , 5c le mot de pain par
ftant

&

tablies

publiquement dans l'Eglife. [Ainl


nous ne craignons point d'aflurer que
ce trait ne peut eftre ni]'de S. Pierre

Azymes des
commencement du 14"^. Ils pourroient bien en un mot appellerde tous

d'Alexandrie, martyriz[en jiijjcom-

les

cite

cycle de 19 ans, compof, dit-il, par les


faints
feftes

&

divins Pres

^oipoc^i/des

de l'Annonciation de

& de la Purification,

me le porte

la

comme

Vierge

luy

avoient tabli l'ufage des


le

Rabins,

commme

d'ennemis de la

mefme de Pier- vrit & de la foy, ou allguer ceux


Athanafe. Nous dont on prtend tirer qu'on ne com-

le titre, [ni

re qui fucceda S.

efperonsen parler plus amplement (ur


Saint Pierre d'Alexandrie,
montrer

&

que ce trait peut bien n'avoir eft


fait que dans le VI. ou VU. fiecle.]
'Le P. Petau aeucetopufculei &:il
dans fon Uranologe, />
jnS, avant que M'' du Cange i'euft
fait mettre la tefte de fa nouvelle
l'avoit infr

'^''''*'

mang

meime eftant plus favorable pour


marquer du pain lev, que celui qui
ne l'eft pas fi avec cela nous venons
accorder aux Grecs que J.C. a fait
lEucariftie avant le jour des Azymes,
il nous reftcia peu de rponfes folides
leur faire. Ce feroit une pitoyable
rellource que d'eftre oblige de leur
prouver par les Rabins, que les Juifs

de ce Saint eft un trait, ou


plutoft divers fragmens d'un trait
'qui cite Saint Arhanafe;^qui parle de
Conftantin, du Concile de Nice,'^du

qu'on

Pet.tioa.i.n.

menoit point manger des pains fans


levain avant le midi du 14*^.
Nous avons dclar d'abord que
nous n'entrions point dans la grande
difficult qu'il y a pour favoir l J^C.
a fait la Paique en ion particulier, oir
s'il l'a faite avec le corps de la fynagogue. Cette queftion n'rft point ne-

K k

le

ij

NOTES SUR

444

N.

JESUS CHRIST.

paroles de S- Jean permettent, comir.e nous le croyons, de

comme

que les Juifs avoienc man^ l'agneau pafcal des le jeudi. Que ii nanmoins on pouvoir trouver de la probabilit ce que quelques uns ont tenu comme je croy, qu'il y eut de la
difficult fur cette felle l'anne que
mourut J.C, en forte que les Juifs &

(iecle,

ceir.iire

fi

les

dire

ou mefme encore

mefmes

& que

plus grand nombre l'ayant


au vendredi, il y en eut nanmoins un nombre confiderable qui la
le

des le jeudi

cela concilieroit bien

plus aifment les Evangeliftes


tisferoit

ce

me femble

aifons par lefquelles le


te qu'il

ert:

difficile

& fa-

toutes les

P.Lami mon-

de foutenir que

Palque en particulier.
ne fay s'il y a aucune apparence qu'on ait laifl une partie des
Juifs fiire cette fefte en un autre jour
que les autres. Cette diviiion auroit
nanmoins eft fort propre pour leur
montrer que leurs crmonies finilEt quelque peu d'apparence
foient
qu'il puilTe y a voir dans cette opinion,
il y en a fans doute encore moins

J.C.

ait fait la

Mais

je

croire

que dans

n'ait point

dernire

la

mang

Cne J.C.

l'agneau pafcal.]

NOTE

Pour lpge

XXVII.

Cht^ejniJ-C. a fait la, derrire


Pafque.
Nphr.i.i.c.iS.

p.io4.b.

Siir.ti.jun.p.

7S-J 7-

feulement certain par les A(5tes,qiie

les

premiers difciples s'aflembloient

quelquefois dans cette maifon.

NOTE
Sur r agonie de

Pour

nojhrc

'^

que S. Luc raporre ch.22.


r.4^.44, que J.C. fua du lang dans
qu'un Ange
le jardin des Olives
citant cet Hicr.i.Pei.l.
hiy.'S.
Jrme
s'apparut
endroit, dit feulement qu'il fe trou-'^-'''***^"
voit dans quelques exemplaires grecs
& latins. 'S. Epiphane avoue que cela Epi.inc.c.t.'venoit de quelques Catholiques qui '".^j;'*' ''

&

avoient oltc ce pafTagc


confiderables que

l'un des plus

nous ayons dans

.<

l'Ecriture, parcequ'ils n'en voyoient

&

&

l'importance,
qu'Us
pas la force
craignoient qu'on n'en abulafl; [com-

me

s'ils

eufTent eft plus lages

& plus

Dieu mefme, qui l'a fait


crire par S. Luc] Ce Pre en appuie
la vrit par le tmoignage de Saint
habiles que

qui s'en eftoit fervi dans fon


ouvrage contre les herehes,pour prouver la ralit de l'Incarnation. 'Et cela iren.l.j.c.j^;
P-i<=o''le trouve en effet dans le troifieme ligrand
S. Hippo- Bib.p.r.is.p.
vre de S. Irene.'Le
lyte l'emploie de la mefme manire, m--'^Irene

cite encore du dialogue de S.


avecTryphon, & de la Con-

que J.C. ait fliit la Pafque chez


Jean l'E vangelifte/Pour ce que dit
jj. iTiQii^e y/^lcxandre que ce fut dans la
maifonde Marie mre de Jean Marc,
o J.C. avoir accoutume de loger lorfqu'il eftoit Jerufalem,o il s'apparut
aux Apoftres &: Saint Thomas aprs
o les Apoftrcs
fa refurredion,

corde

S.

Chrvfoflome

Juftin

d'Ammonefau

III.

s'en fert

s.van.p.+j.

fiecle.]'S. cinyioMitt.

comme

d'un

h.84.p.87i.c.

pafVage indubitable de rEvangile,[iiC


tous les autres Pres enfuite.]

NOTE
Sur

XXIX.

Ponr

la

page

lii'i-

la mort de Judas.

'<i)uelqucs nouveaux interprtes


& receurent le S. Elprit,
une chofe qu'il eft difficile & font divertcs queftions fur la mort de
rejcttcr abfolument , &C de domicr Judas , fc Icrablcat ne vouloir pas

[c'eft

Hii.dcTri.t.

voit pas ce

fable,

attendirent

U pgt

Sagnenr-

'il y avoir autrefois plufieurs exemplairesgrecs ix latins, oui on ne trou-

'Onie

iit-

XXVIII.

ji.J 1}.

'C'eft particulirement A Nicephore


g, ^ Cedrene que l'on attribue cette

&

du V.

plufl:ard.]'Ii Aa..

furent partagez

diffre

fit

foy d'un

la fin

eft

les Preftres

fort ailure fur la

auteur qui ne vivoit qu'

synop.mMat,

NOTES SUR

N. S

pendu , comme porte le


de S. Matthieu & de Saint

qu'il fe foit

texte latin

Luc , mais
la violence
Gaf.fs.T.5
/:^.p.i^8.

qu'il ait eft Suffoqu

de

Ci

par

douleur, ou par quel-

que efpece d'efquinancie. 'Nous ne


voyons point de difficult fuivre fimplement le texte de l'Ecriture eftant
aif qu'aprs s'eftre pendu, il foit tomb fur le ventre. Se foit crev.
,

C.lLap.m
M.p.tiy.i.a]

'Pour favoir

{.58oiHar.34,

*7<-

s'il fe

pendit un

fi-

comme on le cite de J uvencus,


ou un fureau, comme on le croit en

f rom.inA. guier

Aiig.pf.ioS

faux Lucius Dexter/.

&
Ori.inMatt.

gne

'-i-P"!-'"*'

Matthieu nous porte croire qu'il

melme du vendredi
'& avant que J.C. fuft mort,

comme

le difent b.

A-uguftin,

Chryloftome , S.
il ne nous

& S. Lon: [mais

y oblige pas abfolument, s'il y a quelque raifon de croire le contraire ce


-,

.Bt.34 75-

le

qu'elle obtint le lalut

LeOjf.i.c.j.

PM.

encore dans

fort importante.

fe pendit le jour

piy.i.cl

femme de Pilate s'appelloitProcu&c. Et on trouve la mefme chofe


dans Nicephore / 1. es i>.p.io7-d. Ainfi
il ne fiut pas s'tonner fi on la voit
la

le

21, qui ajoute qu'elle crut

Chry.i MJtt, faint


,]
c|

quelques pays,[ce n'eftpas une chofe


S.

h.iiS.p.S^i.b.

JESUS CHRIST.
445
aux Philippiens qui porte fon nom
mais elle n'eft pas de luy. Outre ceux
que l'on nomme pour le fenriment
contraire,] 'il y faut ajouter S. Atha- Mx.t.i.p.tsf.
''
nafe dans fon trait Maxime,
'Vincent de Beauvais cite de l'E- vinc.B.i./.c.
vangile apocryphe de Nicodeme, que <'-P-^3*-

que nous ne voyons pas.] 'Car poiuce qu'Oecumenius


Euthyme citent
de Papias difciple de l'Apoftre Saint
Jean, touchant la mort de Judas, dont

&

dit

en J.C,
/de quoy Orique l'on trouvoit quelque

chofe dans des


nelius

Grecs la
cule au

crits apocryphes. 'Cor- c.

Lapide dit mefme que les


mettent lous le nom de Pro-

nombre des

n'en marque pas

le

Saintes

jour

[mais

Laj>.in

^'^"P-5"-i

il

& je ne trou-

ve aucune S'* Procle ou Procule ni


dans Fcrrarius, ni dans le menologc
deCanifius.] Ce qu'il cite d'un lermon
attribu S.

pas de luy.]

Auguin,[mais qui

ii'efl:

Pdatum uxor provocat ai

bien des choies ; on y auroit /4/fff,[ n'ajoute rien au texte de l'Eplus d'gard li on avoir de bonnes vangile.]
preuves que ce rcit vinfl: efte(fl:ivePour la t>age
ment de Papias.'Les raifons qu'all40.518.'
gue l'ancien auteur des queftions fur Comment on peut accorder S- Marc

ils difent

Aug.B.q ?4.
.t.j.apip.g^.

NOTE XXXL

&

&

nouveau Teftament,
pour montrer cfue Judas n'a pu le penl'ancien

le

S.Jeayt fur l'heure ^tteJ-C.fut

condann

dre ni le jour de la Pafllon de J.C, ni


le lendemain, [ne font pas non plus
fort confiderables

eftant ail qu'une

partie des Pontifes fuft dans le

Tem-

pendant que les autres eftoient


occupez pourfuivre la mort de J.C]
ple

:rour

la

page

37.5 i.

C.Lap.in
Matt.p.5ii.i.
d.

Ign.adPhil.

Jean

crucifi.

dit qu'il eftoit

environ la

lorfque Pilate

s'affit

fur fon tribunal

pour abandonner J.C. aux


S.

Marc

Joaii.ij.v.14;

de midi,]

fixieme heure, [qui eft celle

Juifs :'Et Marij.v.if.

dit qu'il eftoit la troifieme

heure,[c'eftdire neuf heures du ma-

NOTE XXX.
S ur la femme

'S.

&

tin,] lorsqu'il fut attach la croix.

'Cette contradiction apparente forme Aug.mjo.h.

de Pilate.

une grande difficult, que S. Auguf- ','Z,fi''''''A


tin a cru ne pouvoir mieux refoudre, p.iit.ii4|pf.
5.p-'-<;4'-qu'en difant que S. Marc a pris pour
Polycarpe & aux Philippiens, entre l'heure du crucifiement celle en laceux qui croient que le fonge de la quelle les Juifs demandrent que J.C.
fuft aucifi, & qui pouvoit aifment
femme de Pilate venoit du dmon;
on le trouve effedivement dans celle eftre celle de neuf heures, voulant.

'Baronius an.^^.f Sj, &: d'autres,


citent S. Ignace dans l'es epires S.

&

Kkk

lij

NOTES SUR

44^

nous nm-quei- qac


les vritables

N. S

auteurs de

fa

mort

l'avoieiit eff.'ftivemcnt rattach

croix, plutofl:

que PiLue

[S.

&

travaill

& les (oldus

Romains qui n'avoienc


ment que les miniftres

cft propre-

&

les

cxe-

cux'urs de la fentence que les Juits


synop.in

jy,

& la neuvime

chacune de ces heures durant julques


ce que la fuivante fuft accomplie.
Ainl J.C. peut avoir eft condann
vers les onze heures, lorfqu'on approchoit de midi, lelonS. Jean;
il tut
crucifi avant la fixieme heure, quieft
celle de midi; de force que c'eftoit encore dans la troifieme heure comme
on le lu dans S. Marc.
'L'auteur de l'ouvrage attribu S.
Pierre d'Alexandrie, dont nous avons
parl dans la note t6, prtend que
dans l'original de S. Jean, crit de la
nuin melne de cet Apoftre,
que les
Fidles d'Ephefe coniervoient avec
grand refpecfl, on lifoit comme dans

&

S.

Marc, vers

la trotfietr.e heure. 'La

chronique d'Alexandrie
choie, c elle ajoute
rcs les plus

dit la

que les exemplai-

On en

l'Siy.^""''

jourd'hui qui lifent de mefme, [com-

me on l'a

voit encore au-

marc|u dans

le

nouveau

Teftatnent imprim Oxford en

i<>75,

ne trouve au contraire aucune


diverfe leon fur l'endroit de Saint
011 l'on

Marc]
'

']_e P. Petau aimeroit mieux neanmoins qu'on lufl; la fixieme heure dans
S. Marc, lui vaut le commentaire fur
S. Jrme.
le pfeaume 77 attribu
[Niais il ne dit point que cela foit autjrifc par aucun manufcnt :]'Cs: LTlIriusfoutient que tous les exemplaires
.

iBf.prol.c.ii.

'^'

mais il faut recourir la profondeur des richell'es de la fcience


de

&

de Dieu , qui il plaift d'aveugler les uns par les mclmes chofes
qui clairent les autres , en abandonnant les premiers la corruption de

la figerte

leur fens
le

iSc

mritent

de leurs
,

font contre cette correftion.

&

defirs, parcequ'ils-

aux

fournillant

f-

conds un exercice de piet dans le foin


qu'ils ont d^ chercher la vrit avec
une ardeiu humble
loumile. Qui
peut comprendre dit-il , la juftice de
cette conduite d'un Dieu calement
fage
toutpuilLinc Mais nous pouvons au moins- reconnoiftre que nous
ne fommes que des hommes incapables de comprendre les deflins de
Dieu,
capables [par . gracejde les

&

&

&

adorer.

NOTE

XXXII.

<

'^

"

Pour

la

pagf-

40.}lS.

Sur Simon

le

correds portoient aul la

troifieme heure-'

^^iP-^'i'~

mefme

ifn.ptoi.c.tT.

"'

la

S<.

dire,

la

frt^oa.p.

cur

allez fuperbe pour y trouver rien re-

premire heure,

&

clif.Al.p.iS.

le

gure alors que

la

Aug.conr.i.;.

plume & qu'il


a levez dansl'E^life un comble fupreme d'autoricepour nous inftmire
de la vrit dilent nanmoins des
chofes qui femblent ccMitraire il ne
fiut pas eftre aflz hardi, ou plutoft
vernoit

avoient prononce,
'^^5 nioderncs cliercKent plufieurs
autres lolunons. e!le qui paroilt la
plus probabte , c'ert qu'on ne conoit
troifieme, la fixieme,

Pafc.p..b,

JESUS CHRIST.
Auguitin aprs avoir beaucoup
pour concilier ces deux endroits ]'^dit que dans toutes ces fortes
dediflicultez, o ceux dont Dieu gou-

les Juifs eftoient

Carne

&fes

enfans.

[Divers Pres ont cru que Simon


Cyrenen eftoic gentil :Et li cela eft,
on ne peut pas dire que ce foit le mefme que Simon iurnomm Niger dansle

Actes c.is.v.r ] 'comme quelques c.itap.b'


uns le veulent. [Et en effet Niger eft Matt.p.jjo.
nomm Symeon par S. Luc flon le
les

texte grec des Actes, au lieu

Cyrenen

eft

toujours

que

le

nomm Simon,

meime par S. Luc.'Le texte latin de S.


Marc o nous Iifons qu'il venoit de
,

la ferme, de villa,

donncroit un allez

grand lieu de croire

qu'il avoir des terauprs de Jerufalem, &: qu'ainl il


n'eftoit pas gentil , mais Juif de teli-

res

Marc.it.v.n

NOTES SUR

JESUS CHRIST.

N. S
447
d'une famille habitue Cyre- appelle la fainte Face, ou la Vronine, comme S.BarnabeftoitdeCypre. que. 'BoUandus ramafle avec graid p-44?-4nMais le grec dit feulement qu'il venoit loin tout ce qui fe trouve fur ce fujet :

gioti

des champs
's.

Marc

k-t'

a j^sJ.

&c

dit qu'il eftoit pre d'Ale-

&

Roni.ig.v.5.

totd.ap.p.

xandre
de Rufe, [qu'on peut juger
par la a\oir eft clbres parmi les
Chrtiens.]' S. Paul dans l'epiftre aux

Romains

falue

regardoit

comme

Rufe

& fa mre

qu'il

la tienne propre.'S.

il

paroift

que des

Rome

l'an loii,

on con-

p.4(s.c.rf.

le facr Suaire

&:ld
Veronique.[MarianusScotusquicrinoiftoit

voit fur la fin

du mefme

fiecle,]'en

Pift.p.3<fi-f

parle fur l'an 39, &; cite ce qu'il en dit

d'un Mthode, 'que BoUandus veut


eftre le

Boil.+J*.?..

grand Saint Mthode de Tyr.

""'

[Mais c'eft faire injure ce faint Martyr, que de luy attribuer les fables que
Marianus cite de fon Mthode. Il ne
Boll.marsjt.i, de patience.[Ufuard, Adonj^iSc d'aufaut pour cela que voir cet endroit
p.4i.f.
tres anciens martyrologes qui mettent melme:]'& BoUandus le reconnoift. i.
Rufe entre les martyrs le 18 de d- On parle d'une hiftoire manufcrite c.
cembre, difent qu'il eftoit l'un des an- de la Vronique,
on en parle avec
ciens diiciples par lefquels les pre- eftime.[On en jugera quand elle fera
mires Eglifes ont eft fondes parmi publique mais c'eft un prjug fifles Jufs & les Gentils. [Mais nous n'a- cheux de ce qu'elle ne l'eftpas encore.]
vons point de preuve particulire que
'Quelques modernes ont mis la Ve- p.45i.f|4uce Ibitle fils de Simon le Cyrenen.] ronique au nombre des Saintes le
4
CLap.in
'Pour S. RufeEvelquedeTortoie en de fvrier , iSc en d'autres jours. [Mais
Catalogne, honor le 12 de novem- elle n'ell point dans le martyrologe
bre, ou plutoft le 14 (elon Ferrarius, Romain,] quoiqu'on prtende qu'elle
eft morte Rome,
S. Alexandre qu'on dit eftre fon
que Ion corps y
frre , & avoir louijert le martyre eftencore.'On veutquecefoitla mef- p-4!4Carthagene le n de mais;[nous croi- me que l'on honore en quelques enrons ce que les Elpagnols en diient
droits (ous le nom corrompu de Sain<]uand ils nous en auront donn de te Venice.'Calaubon marque qu'un Caf.-x.is.f
meilleures preuves que leur fiux L. nomm Jean Rainould homme de '-P*''Dexter Se tous fes commentateurs.] grande rudition, a crit fur laVeroni
Boll.ii.mars, 'BoUandus croit que cet Alexandre
que.[Jepenfe que c'eft plutoft pour
marqu le 11 de mars , ou eft mis par combatte cette tradition, que pour
erreur pour la ville d'Alexandrie, ou l'appuyer.
Il y en a qui croient que le nom
afouffert Carthage dans l'Afrique.
deVeronique eft corrompu de ceux de
Polycarpe dans

fa lettre

aux Philip-

piens [crite l'an 107,] leurpropole S.


Ignace
Rufe comme des modles

&

&

&

four

la

&

NOTE

page

XXXIII.

4I.S1S.

S/^r la F'eroni^ue.
olI.4.feb.p.

44?-450.

vera icon

Se qu'ainl

c'eft dire la
il

vraie image.

marque l'image mefme,

&

non aucune perlonne qu'on ait ap'La tradition du peuple eft quelorf- pelle ainfi. Je ne croy point en effet
que noftre ieigneur alloit au Calvai- qu'on trouve jamais aucune Vronire une femme nomme Vronique
que dans les auteurs. Mais ce pourluy donna fon mouchoir pour s'ef- roit bien lire le mefme nom que cefuyer le vilage j que noftre Seigneur lui de Brnice , afl'ez commun en ce
en s'en effuyant y imprima fon image, temps l parmi les Juifs.
que c'eft l l'image du chef de J.C.
Si quelqu'un a fur ce fujet quelque
de mieux
que l'on conferve Rome, 6c que l'on chofe de plus certain ,
,

&

&

NOTES SUR

448

N.

415

!?

NOTE

p.ig;

Sur

oints

de fon

prodiges qui arrivrent


trouvons dans S.

melmes proconvertirem,'&: on cite la


ce furent ces

mefme
ne

chofe de S. CKryfoftome, qui


dit pas nanmoins. Cependant

le

eftc
il

antret

eft difficile

que
converti que u"

eft

s'il

Il

Ciuy.t.sJ
Ciuy.t.s.li.ji,

p.4 40.b.

n'y a

tnbres qui avoient commenc des midi :'& aul Origene, cjiii dit

bon larron ne

la croix

C.Lap.in
Luc.p.iis.dy
Luc.
p. 11'

avec l'Evangile, qui ne met ces pro-

hifioire-

le

Hi'tr.nMan.'
p.84.b.

d'accorder ce fentiment

diges qu'aprs la mort de J.C.

[Il cft certain

fut

Jrme que
diges qui le

bon larron a

& f<r qaelejuei

converti,

les

la Paflon,'nous

XXXIV.

tefups que

le

avant

verti

l'oiir

JESUS CHRIST.

s.

que ce que
fond dans l'antiquit
nous en avons trouv julqucs ici, nous
profiterons avec joie de les lumires.]

que

les

que

ce prodige peut l'avoir touch

Ori.inMatt.t:

d'abord blafphem

vray

V.51.

qu'il y ait
contre J.C,]'felon ce que dilent Saint
Matthieu
S. Marc ; Que les larrons

Ori.inMatt.t

jures

Matt.ij.v.

44|NWrc.i5.

&

crucifiez avec luy,luy diloient des in35. p..

99. c.

comme

on le

a C.iLiji.in
Luc.p.ij.b.

plufieurs autres Pres.

Amb.itiLnc.

&

p.'-].:.ii!Hicr
in

Matt.p.g

.;.

blAiig.coiil'.l.

3'--'5-r-il4-

cite

encore de

Mais d'autres,
particulirement 'S. Ambroife , S.
Jrme, & S. Auguftin , remarquent
qu'on
pluhcurs ce qui n'eft vray que d'un
qu'ainl S. Matthieu
Saint
leul ,
Marc ne nous obligent point de croi-

dile de

qu'il eft fort ordinaire

&

&

re

que

le

bon larron

injures J.C. [Et

me

que

s'il

pris l'autre

il

ait dit aul

des

peut fembicr mef-

l'euft fait, il n'euft

pas re-

de ce crmie dans

les ter-

mes que S. Luc raporte. S. Ambroife


(Je S. Jrme marquent nanmoins
pouvoit avoir blafphemc d'a-

qu'il

bord.]
Anp.a Rcn.l

'il

n'eft

l.C.v.t.7.p.

4S;.b.c|!.l.C.

J-P.^S.l.b.

donc pas abfolument cerque (ur

tain [qu'il n'ait elle converti

mefme] qu'il n'euft pas


eft battiz dans la pnfon avant fa
condannation. Mais c'eftle fentimcnt
la croix

&

rexprelfion de S. Auguftin

tous

les autres Pcres,]qu'il

verti la croix. S.

&

[&

de

a eft con-

Auguftin

croyoit que le Ling

dit

qu'on

l'eau qui lorti-

}4-

avoir raport

la

converfion.

'On prtend que

la tradition cft C. Lap in


Luc.p.nS.a.

de J.C.
peut preiumer: mais ceux qui
l'autorifent (ur la tradition, ne raporqu'il eftoit crucifi la droite
[

Cela

fe

tent cependant

ciens qui

l'ait

aucun paflage des an-

marqii.]'S. Auguftin ne Aug.n

pas lorfqu'il avoit le plus d'oc-

le dit

calionde

le dire, [s'il euft cru

avancer de luy

melme

pouvoir

conjetures les plus probables.]

les

Nous

le

trouvons neamnoins dans

'S. Cyrille

de Jerufalem dit que le

bon larron entra dans


Abraham, Moyte , &

avanr
tous les Prophtes.' S. Chryloftome (Se d'aunxs le
confirment, en difant que J.C. des le
jour de

la

dire

mort luy ouvrit

le

mecum eris

inpar.i4ifu peut avoir

plufieurs autres fens.'Il

du en un

que Ion amc pouvoit

eftre

en-

non

radis terreftre.]

il

oriqa'on pera

'Au Ucu que

le coft

.1

y a

mort

S. Lon dit qu'il fut

'Quelques uns donnent au bon larle nom de Dimas ou Difmas,


en raportent divcrles fables , que l'on
ron

J.C.

con-

p.45?-c.

P-44I.C|
EmiCii. ij.
P-'-i-

hommes. [Cependant on peut

au moins que cela eft bien diffiAuguftin montre que

droit

Chry.t.rli.3.

paradis

cile croire.] 'S.


ho.-lie

Cyr.cM.ij.p.

le ciel

qui avoit eft ferm jufi^ncs alors,' Se


l'y fit entrer le premier avant tous les
autres

Hil.inMatt.c.
33-P"84.i.a.

S. Hilaire.

lelon ce que dit l'Evangile

To.h.

3l.p.i05.i.ii.

(ans necelfit

dans l'enfer avec celle de J.C, mais


avec fi divinit dans le paradis. [Je
penfe qu'il pouvoit l'entendre du pa-

;rand lieu de croire qu'il eftoit


I.CO f.JI.C.I.

n'y joint pas les autres. 'Mais S- Luc LUC.13.V.4J.


ne parle mefme des tnbres qu'aprs 44-

du coft J.C. ouvert par la lance,


avoient pu rejaillir jufque fur luy, 6:
luy lervir de battefme. 'Nanmoins,

rcnt

JoAn.TJ.V.jl.

le peuple.'Origene l'a

cru de la forte:*Et

J).p.l<)5.C.

&

cite

Aiig.cp.B.iS7.
p. 67^.680.
in Jo.il. 111. p.

116. i.c.

Boll.tf.mars,
r.?4;t.>l|P.
iic!it.l. J.C.

xi8.p.i.Si.

NOTES SUR
Creg.injob,!.

'i3F-5;^

N.

'il

de Nicodeme 6cc.
'^es dcux Urtons furent fans doute
affichez la croix avec des doux,
auffibien que noftre Seigneur. [Car

cette

en

Romains

on ne voit pas pourquoi les


auroient f.m diilinction entre luy
eux ; Et lortqu'on trouva les trois
croix , il falut des miracles pour re-

connoiftre celle de J.C; au lieu qu'il


de le foire par les trous

euft eft aile

doux

des

s'il

iTielme aux.
Ptfiur la

JESUS CHRIST.

partie de l'Evangile prtendu

cite

n'y

en eull pas eu de

deux autres -J

eclipfe, fuft arrive

dans

la

de nojire Seigneur.

[Nous ne nous arreftons pas

l'au-

teur des ouvrages attribuez S. Deny

la

o il eft impoilible flon l'ordre de


nature qu'il en arrive jamais. C'eft

pourquoi Origene remarque fort fagement qu'il ne tantpas s'opiniatrei


foutenir contre les payens qite Phlegon a parl de ce qui eft: arriv la
mort de J.C.
''Cela n'empefche pas que nous
n'ayons tout lujet de le croire ,
d'autant plus qu'on foutient eue dans

&

cune eclipfe naturelle de folcil. 'Et


pour ce qu'objede Origene, on peut
dire que Phlegon ayant vu cette nuit
extraordinaire
tion que Pilate

mort de J.C,

marqu

les mmoires de quelque autre qui ne marquoit pas lejour


que cela eftoit arriv ou qui n'eftant

Heliople en Egypte, les tnbres arrives la mort de J.C,


qui veut qu'elles vinlTent d'une eclipfe

&

& caute comme les autres

pas mathmaticien, n'avoir pas fong


mettre qu'elle ftoit arrive dans la

fcience
c'eftoit

par ces fortes d'aiftoritez.


Il y a bien plus lajet de croire que

que cette difficult


Eulebe ni divers autres auteurs. [Mais le P. Petau fe fert
d'une exprelon un peu forte,]'quand
il dit que tous les anciens Pres ont
prononc unanimement, que l'eclipfe
marque par Phlegon eft ce qui arriva
la mort de noitre Seigneur. [Car je
penfc que tous ces Pres fe reduifent
Saint Jrme qui traduit Eufebe
fi par les Pres il entend les auteurs
ecclefiaftiques, cela ne s'tendra peuteftre pas plus de quatre ou cinq.
'George le Syncelle en citant un
paflage d'Africain auteur Chrtien du
ill. fiecle, y fait entrer l'autorit de
Phlegon,
luy fait dire qu'il y eut
lous Tibre une ecliple totale du fo^

&

Phlegon affranchi de l'Empereur Aqui a crit 'hiftoire par les


16 livres julque vers

l'an 140, V. yiiriey! $ /*,]'a

marqu

^iVs cTiex. ^^^ tnbres arrives la mort de J.C,


1-v-alorfqu'il dit qu'en la quatrime anne

Olympiade, [qui devoit fide l'an 33 de l're


commune,] il y eut une eclipfe de foleil la plus grande de celles qui s'ef-

de

la lOi'^

nir vers le milieu

toient jamais vues


eft

il

l'obfcurit ayant

prodigieufe l'heure

midi, que l'on avoir vu

melme de

les toiles

dans

le ciel. Il ajoute -enfuite qu'il y eut

fort

un

grand tre;Tiblementde terre dans

la Bithynie.

B'jt.

Ecd.

Ton?,.I.

P-s^j-'iv

ou dans

biles fe laiir.'ntperfuader aujourd'hui

&

Eiifdir.p.

bable,

par l'interpofition de la lune entre la


terre
le Ibleil , quoiqu'entierement
contre la nature des
miraculeule ,
autres edipres.[Peu de perfonnes ha-

P-^-'-

comme cela eft aflz pro-

l'Areopagite,] 'qui prtend avoir re-

Olympiades en

rcuan.i,t.t.

marque dans la relaenvoya Tibcre lur la

F-77i-a-

diien

'

marque par Phegon, il


, & n'y a pu avoir au-

Diony.cp.7.

':m:-"-'>--3>

pleine lu-

n'y a point eu

Sfir les tnbres arrives la mort

vritable

oii.inMj.

ne,

toute l'anne

NOTE XXXV.

page

449

ne marquoit pas nanmoins que


obfcurir qu'il prenoitpour une

pleine lune Phlegon qui pouvoir luv


n'eftre pas tort habile en cette
-,

mefme

&c.

Il

n'avoit pas eft rechercher

une

edipii; naturelle

ou non

eft cerrain

n'a point arreft

&

LU

Pct.(toa.i....

'^'P-isSb.-

&

Sync.p.jn.d.

NOTES SUR

4^0

N. S

depuis midi julquesi trois heures


d.ins 1a pleine liine.[M.iis aprs U ma-

JESUS CHRIST.

Si l'on doit raporter l'eclipfe cc

leil

nire dont Eiite'je, S. Jrme, Philo-

pone,

&

chronique d'Alexandrie,

1a

citent ce pallge

tk lurtout aprs ce

Origene , il eft vilible que


ce que nous y liions dans le Syncelle
ne s'y lifoit point de leur temps. Le
mefme pall'age d'Africain eR dans la
qu'en

dit

chronique d'Eufebe par Scaliger /.77j


on y lit quelque chofe de ce qui
eft dans le Syncelle, mais non la pleine lune, ni melme le nom de Phlegon. Je n'aurois pas de peine croire

&

que

la

rellemblance

4<r, a fait fauter

cette dition.

d'f''KXtt\^t

&: ty^H-

de l'un l'autre dans


ais il y a aufi bien de

&

l'autre
l'apparence que dans l'un
endroit, il faut lire tout d'une fuite
tiO^H-^i vsnvifia,

&

Tj'f

Ai

"

iciyviJ*

&c

que ce qui eft entre deux dans le


en partie aui dans ScaSyncelle ,
liger, eft une addition faite la marge par quelque perfonnc peu exade
qu'on a enfuite mife dans le texte.
Tertullienpeut marquer le pallage

&

de Phlegon,]'lorfqu'il renvoie les


payens leurs archives, m arcanis,
pour y trouver la nuit arrive en plein
midi au temps de la Pafton, que l'on
Fnf.l..c.fT.
avoit prife pour une ecliple.'Ruhn
f..4?.:.
fait aulTl dire aux payens par S.Lucien
Preftre d'Antioche, martyrizc[en l'an
n jii:]Confultez VOS annales, oc vous
trouverez que lorfque J.C. louftritdu
n temps de Pilate , le folcil cefla de pale jour fut interrompu par
3 roiftre,

Phlegon o l'on vit les toiles aux tnbres del Paillon, il faut dire que
ces tnbres fe firent par un oblcurcii^
(ement du loleil entirement miraculeux,
non par des nuages ou par un
brouillar, comme l'a cru Origene:Cac

&

&

l'autre auroit encore plus empelchde voir les toiles que le foleil.
Il ne laut pas oublier de remarquer
la difficult que forme ici le P. Petau,]
'en prtendant que le paflge de Phle- Pct.doA.I.ii.
gon eft corrompu dans Euiebe , Se '"Pm'-^.
qu'au lieu qu'on y lit que l'eclipfe arriva en la ejnatneme anne de la 201*^
Olympiade il faut lire dans la dcnxieme 3 ce qui oblige de dire ou que
J.C. eft mort des l'an 31 de l're commune, ou que l'eclipfe de Phlegon ne
regarde point Ci mort. Sa railon eft
qu'Africain, Eufebe, Se les autres qui
celui
ont cit le paifage de Phlegon
de Thallus , ne mettent point la mort
de noftre Seigneur en la quatrime anne de la lot' Olympiade , mais en
la (econde ou en la troifieme ; oc que

l'un

&

Phlegon

Tcrt.ap.c.ii.

ainfi ils n'auroient point cit

f '-''

pour eux , fi flon luy il euft falu la


mettre dans la quatrime. [Je ne fay

&

M
Euf.chr.p.77.

des tnbres extraordinaires.

'Outre Phlegon, Eufebe

''"

p,77fTert.ap.
f;
'j!J',r
b i9.d
Voll.

b.g.l.3.p.4i7.

d'autres

mmoires o

l'ecliple

de

de

folcil

il

cite

encore

avoit trouv

& le tremblement
dont nous vcqu'un hiftorien

',

dit
.

,,

nommelhallus

'

11

parler

Ahicain qui
quelle anne

ici

deThallus;]'cai:

le cite,

ne dit point en

il

mettoit l'eclipfe dont

parle. [il n'eft

Phlegon

qu'Africain cite

&

par Saint Jultin,

pretendift s'allujettir fuivre la chro-

&c d'autres anciens, avoit

nologie. Euiebe le cite plus exacte-

Cite

Euf.chr.p.77.
'

donc queftion que de


, flon que
fo;v pallage eft raport dans le Syncelle /'.i^^.^Z, pourvu que ce ne loic
pas une addition, comme nous venons
qu'il ne cite point flon
de dire
qu'on le lit dans la chronique d'Eulebe de Scaliger/ -r.c Mais il le cite
flon le Syncelle, fans marquer liu:
quelle anne Phlegon mettoit l'ecliple, ce cjui n'eft pas une preuve qu'il
il

-,

la Bithynic.' Africain

nous de parler,

quoybon

'

Tertullien

tnbres de

marqu

les

me

ecliple

une

cftre

la

Paillon coni'

ce qu'Africain croit

contre la raifon.

il met
mort de noftre Seigneur enla 3' anne de la 101' Olympiade. [Ainli il

ment,]'iuais ielon le P. Petau

vetoa.f,

la

liS-l'.c

NOTES SUR

N.

S.

faudra mettre cettre troifieme anne

JESUS CHRIST.
ne

451

que ceux qui reffufciterent


alors foient demeurez immortels,
eftant difficile de croire que David ne
croiie

dans Phlegon ;] '& nanmoins le P.


Petau conclut qu'il y faut mettre la
tttini.
fconde. 'M' f errand infre du raiion- fuft pas de ceux qui rcflufciterent, de
nement du P. Petau, qu'Eufebe a mis de ne pas croire auft qu'il eftoit enla mort de noftre Seigneur dans la core dans fon tombeau lorfque Saint
quatrime anne.[C'eft une difcufTion Pierre en parloir le jour de la Pentedans laquelle nous n'entrons point il cofte.'On objede encore S. Jean Bat- cjLap.m
nous fiifHt que nous ne voyions point tiftei [& il faut ajouter Samuel Eli- ^^_''"p-'?-deraifon de rien changer dans le paf fe,
d'autres Prophetes,]dont on a
civ.Ai.p.fio. fage de Phlegon.] 'On y lit encore
depuis eu les reliques.
'S. Auguftin ne voit pas bien auf Aug.ep.,tf4.
cette cjuatritme anne dans la chroP-r'4f;+nique d'Alexandrie /qui paroift aufli qu'on puifte accorder cette opinion f ''^f '?'"
y mettre la mort de noftre Seigneur: avec ce que ditS. Paul Heh.ti.v.4.0, 1.11174. ,.c.
[& ainfi c'eft ce qu'il y faut lire effec- que les Patriarches n'ont point rcceu
tivement flon le raifonnemcnt du P. la recompenfe qui- leur avoir eft proPetau. Ce Pre a eu raifon de ne pas mife,Dieu ayant voulu par une faPhitp.l.t.c.
veur particulire qu'il nous a faite
citer Philopone,] 'quoiqu'on y lifela
zi.p.SS.
deuxime anne :* car peu de lignes qu'ils ne receuflent qu'avec nous l'acaprs on y lit deux fois la ejuatntne
compliftement de leurbonheur.'ll dit c^jc.^.f,
tS: le raifonnemenr que Philopone fait
po/tivement en un autre endroit , **''
fur cela montre que c'eft effed:ive- qu'Abel No, Abraham, Moyfe ,
ment ainfi qu'il a voulu mettre [ce gnralement tous les Saints de l'anqui eft une grande preuve qu'il faut cienne loy, ne recevront le bonheur
lire de melme dans Phlegon. Car Phi^
de la relurredtion qu'avec nous la fin
lopone paroift parler lur l'original,
du monde. 'On trouve la mefme chofe chry.nHeb.
non fur le partage cit par Eufebe ou dans S. Chryfoftome , qui comprend '',"*P-"?!'par quelque autre.]
dans cette loy tous les Saints de 1 an- Le.
:

&

&

&

Pour

la

NOTE

page

Sur ceux qui


Matt.iy.v.fi,
J3-

reff^ufentrent

fXec J- C.

L'Evangile porte non feulement


que lefepulcre> s'ouvrirent aprs que
J.C. fut mort, mais aufl que plafieurs
corps des Saints reflulciterent Sec.

Aug.fp.J.

's'ils

I4-5 ?-p7j|pf.,iy.

me

font reflufcitez des

de

la Pafon

il

le

jour mcf-

faut dire

font encore morts depuis

r-i'ils

eftant cer-

que J.C. eft le premier qui foit


reffiifcit pour ne plus mourir. C'eft
^
j.
pourquoi quelques uns ont dit que les
tain

tp.i*4.p.?7<;,

elC.iLap.in
Matt.p ,8.,
i|oriib.p.
""*' '"

tombeaux
aprs

la

Aug.p

'

j7.(".

s'eftoient ouverrs auiltoft

mort de J.C, mais que

les

S. Matthieu ledit aflez formellement.'S. Auguftin ne rejette pas

luy.'Et

cette foliuion

&

Saints reoive fi

couronne avec d'au-

tint plus de joie, qu'il verra tous fes


fres la recevoir avec luy.'On peut TlidrtlnUek.
dire que ce Pre eft fuivi en cela par P-i'-d

Theodoret,'& j^ar les


qui ont accoutum de

autres Grecs,
tirer leurs

ex-

&

neanraoiiis

il

a jpei-

c.iap.ih.p.
>49.-.c.

plicatons de luy.
's.

Ambroife & S. Avit de Vienne


que J.C. eft [e feul juf-

Amb.incb,.

difent auffi

Saints n'eftoient reftafcitez qu'aprs


Hut.iy.v.u

&

du nouveau Tcftament, &: S.


Paul en particulier , afin, dit-il , que
tout le corps de l'Eglife foit glorifi
en mefme temps ,
que chacun des
cien

XXXVI.

ques prefent qui foit reflifcit pour


ne plus mourir .S" t:.i ipfe a^hi.c re-

Il

av,;.!^'"

197-

f.rretbonc perptua refurrexit

: S< S.
Jppolyte eft encore aftez exprs fur
cela d.ms fon traire fur l'Antechrift/?.
6;- S.Ambtoife dit mefme nettement Amh.in;tiie.
que ceux qui relfufc itrent laPaflion p-^?-'-.

Llli)

NOTES SUR

451

ne

ch'r.ini.
Cor.h.^o.p,
4ii.J.

refliilciterenc

N.

S.

que pour un temps

Sic&refHYrectio terr.porulis trtpaflior.e


DoTKVu cdcbr^tur, s/:per/>ctuailU crcdatfir.' Siinz Chryi'o&ome ne dk pas

moins cliiiement, comme une choie


qui n'eft p-is melme concerte , que
au temps de la
Pallon moururent une leconde fois,
auilibien que Lazare.
'Cornelms Lapide qui croit <^e
i'Qp;,,iQ[^ ^ pjus vritable elt que ceux
qui relufcirerent alrs montrent au
ciel avec 3. C, du que les modernes la

ceux qui

refllifcicerent

c.Lir

'"

M^t.p.s+g.

^-

nom-

foutiennent

communment,

me

Pres qu'il allure l'avoir

pi iifieurs

fuivie.

&:

l'appuie par diverles railons,

Il

&

y en a de trs mauvailes
voy point qu'il touclie celle de
Maldonat, qui paroifl: confidcrablc.]
iQ^j5. Matthieu dit que ces Saints

[dont

il

je ne

Miu.-.7.v.5;.

Miia.n.p.

faut fans

&

's.

Ambroile

crot auill qu'ils entre- Amb.n.pf.,.

apparuient plufieurs,'& non pas qu'ils parurent vil-

rent deflors dans la Jerufalem celefte,

blemcnt a tout le monde. Ainli illemble que leur rcfurredion clloit plus

plAtic l-eaci.[\iA\s

Lazare,

& que leurs corps eftoient des

corps ;lorieux, puifqu'ils n'eftoient

pas vilibles aux yeux des hommes.


[Cette raifon paioill: forte aflurment. Et nanmoins oleroit-on dire
que lorfque Moyfe fut vu la Tranfha;uration,

Lazare,

i4P---}i-ia-

doute mettre
EulebcjJ'quiditque J.C. ayant brifc Eu'.acm.i.ieC
les portes de l'enfer , les corps des '^P-5''Saines entrrent avec luy dans la vritable cit de Dieu.'Origene paroift oti.inCam,
eftre auil dans ce fentiment. Car il ?'+*'
^
dit que J.C. en lerellulcitant luy mefme a relliifcit en melme temps ceux
que la mort tenoit captits ,
les a
menez avec luy en montant au ciel,
n'y ayant pas feulement ele\ leurs
mes , mais ayant encore reirufcicc
leurs corps, comme nous l'apprenons
de l'Evangile, qui dit que beaucoup
de Saints eftant reilufcitez entrrent
dans Jerulalem la lainte cit tiu Dieu
vivant. 'S. Hilaire croit que ceux qui Hii.B.pf.i.f.
''*'''
rcll'ulciterentla Paillon du Sauveur,
(ont habitans de la Jerufalem celefte:
il

eftant reflufcitcz

femblable celle de J.C, qu' celle de

Aiig.injo.h.

JESUS CHRIST.
plus mourir,

&

il

eftoit reflulcitc

en

tat d'eftre

comme

vu de tout

P-7*>''-'^-

qu'ils font parfiitement

heureux ,
nous avons vu qu il
dit ailleurs qu'ils ne font rclTufcitez
que pour un temps.]'Saint Epiphane Efi.e^.c.g^,
s'explique aulfi diffremment fur ce ''''''''' ^'*'''
/7P?"-':.
J X
J
lujet en duterens endroits.
'Saint Ignace dit que les Prophtes ign.iJMagn,
avoient attendu J.C. en efprit comme ''^-f-''iSc

leur maiftre

venu

&

qu'aulli lorlqu'il eft

des morts.
[Cette expreillon abfolue porte naturellement une relurrection parfaite
,

il

les a relfufcitez

le monde ? Il n'eftoit pas non plus rcf- & ternelle. Cependant il faut abanfufcit pour ne plus mourir.]' Cepen- donner ce fens, ou excepter du nom-

dant S. Auguftin luppofe comme une


chofe confiante qu'il eltoit alors relfulatc,mais feulement pour un temps,
a'I hor,^m, de mcfme, dic-il, que ceux
qui rcllufciterent la mort de J.C, 6c
qui aprs la refurredion s'apparurent
beaucoup de perlonnes. [Il paroift
donc que le fentiment de ce Perc

&

.de plueurs autres, eft

retion tcnoit

le

que

les

dont on a depuis trouv les corps, lurtouc Saint Jean Battifte, qui meritoit
apparemment mieux qu'aucun autre
d'avoir part cetce faveur de J.C]

NOTE
Sur

XXXVII.

la mort de

Pour

(a

47-5

'

p}gr

Pan.

leur relui-

milieu entre celle de

J.C, & celle de Lazare.


Entre

bre des Prophtes relTufcitez tous ceux

anciens qui peuvent avoir

cru qu'ils eftoicnc rellulcitez po;ir ne

[Antoine DalcProteftant qui a

crit

des dillertations fur les oracles des

payens, imprimes en i(;85,]'le rcrie


fore dam cet ouvraqe contre l'hiftoirc

DaJcp.ij-jj.

xk

NOTES SUR
Plutarque raporce far

qite

Pan

la

comme

[jVLiis hors

en

&

des fondemens de noftre religion

il ne voulut point recevoir d'argent des Pontifes pour dire que fes difciples avoient enlev fon corps ; ce

qui

AU.JcSym.
p. i7|Sut.i.

i.us,p.i77.

Bir.34.5 iiy.

58.5

!..

Lortffin.

divers

jufques le vouloiif

lans le pouvoir

Que pourfe

donner entirement J.C. il renona


la milice' fans cong de Pilate,*tSc le p.7;t
'"^'
retira chez luy, avec deux de les foldats qui avoient fuivi fon exemple j
Qu^il s'en retourna enfuite avec eux

XXXVIII.

[Nous avons

irrita Pilate

perdre

ouvr iges.J

Sr S.

p575lrJft^^

croix,

principaux

NOTE

le

Metaphraftique. Et ces faits,


dire en un mot , font]'que S.

Longin ayant eft charge avec les foldats de garder le tombeau de J. C,


comme il l'avoit eft de le garder la

mais nous n'avons pas cru devoir


omettre une hiftoire clbre , qu'Eufebe s'eft donn la peine de tranlcrire

Jout la page
4S-M.

ftyle

pour

table. [Telle qu'elle foit, ce n'eft point

un

45;

une pice telle que celle l.


C'eft une hiftoire qui ne contient
que peu de faits, & beaucoup de mots
illuftre

fi

contre une pare fiible.


fon autorit je ne voy pas
-qu'il allgue rien econfiderable pour
la drruire-,]
il reconnoill: luy mefme que des perlonnes d'elprit auillbien entre les Proteftans qu'entre les
Catholiques, l'ont receue pour vri,

TESUS CHRIST.

N. S

mort de

en Cappadoce , (il n'a voit point dit


qu'il en fuft venu,) & l il commena

aes de Saint

Longin.]'Ceux qui font dans Surius


font reconnus pour eftre de Metaphraite/C'eft pourquoi Baronius qui
les avoir citez d'abord comme une au-

prefcher la foy

comme un Apoftre
Que les Juifs

'mefme aux Gentils

P-75X

foy en

ayant fceu qu'il repandoit


beaucoup de pays , perfuaderent Pitorit confiderable,'en parle enfuiie late d'crire l'Empereur pour decomme d'une pice laquelle il ne mander la punition de ces delerteurs,
s'arreftoit pas beaucoup.
qui prefchoient le rgne du Chrift,
Allatius en cite d'autres, qu'il croit envoyrent en mefme temps de l'arcrits par un tmoin oculaire.^ Mais gent Rome pour en obtenir ce qu'ils
BoUandus qui les a vus , n'en a pas vouloient ; Que l'Empereur [Tibre]
feulement voulu tirer copie , tant il ayant ordonn qu'ils ieroient punis de
les a trouv remplis de contes
ce mort comme deferteuts , Pilate enla

&

AU.JcSim.
p.lOT.
,*Bo!!.i.

mars.p.jSi.

&

en raporte en peu de mots luffit


pour juftifierle jugement qu'il en fait.
'Il en donne d'autres crits par un Hefyque Preftre de Jerufalem,'dont il
remarque que font tirez tous les loges que les Grecs font de S. Longin
dans leurs menolodans leur office
ges :'(Sc il croit aui que les ades faits
par Metaphrafte, (ont compolez fur
ceux-ci. 'Il prend cet Hefyque pour le
clbre Preftre de Jerufalem qui fleurilloit au commencement du V. fiecle.

qu'il

p.S.-jSj.a.

p.sSi-C-

&

V- fon
croira.
fort

pour

titre. \W.di\s]Qr\t

Car

la

commun

attribuer i

fay qui l'en


conformit d'un nom
eft

une foible raifon

un auteur fi ancien

&

voya des

foldats en

Cappadoce /Que

P-757-

ces foldats fans autre formalit tranla tefte Longin & fes deux
compagnons; & qu us apportrent la
teite Pilate &c.^Voil ce qu'on pr-

chrent

&

judicieux
tend qu'un homme habile
a crit, ]'iur ce qui en avoir, dit-il, eft

P-7i-<^-

raport autrefois par des tmoins oculaires.


'Il

dans

faut ajouter cela ce qui eft dit


la

mefme

hiftoire

touchant

p-7iS.

la r-

vlation &C la tranflation du chef de

Longin, raport de Jerufalem en


Cappadoce. Car cela eft fi pitoyable,
'queBollandus aime mieux prendre ce
S.

qui regarde ce

fait

de l'autre.vie qu'il

LU

iij

P-jSj.fe-

NOTES SUR

454

N.

JESUS CHRIST.

S.

de fabulcufe, croyant qu'elle cfl: 'BoUandus en donne des a5:es, qui p.;84-}M.
encore plus vraifemblable en ce point, portent qu'il fe convertit aulTi par les
les autres prodiges arrivez
que celle d'He(vque.[La vrit eft que tnbres
la mort de noftre Seigneur,
ni l'une ni l'autre ne l'eft gure.
qu'il
Sans s'arreftcr tous ces adtes , s'il dit [comme le Ccntenier :]Cet homme
f[}oit vra'mcnt Fils de Bieu : [C'eft
eft vrayque S. Longinaitreceula foy
traite

&

&

&

qu'il l'ait confer la mort de J.C,


ve, il lemble devoir mriter l'honneur des prmices des Gentils plucoft

que Corneille

Car fchant des

truit

par les Apoftres

jour de la Pentecofte que ceux qui

mes ,

& fe retira Cefire en Cappa-

croyoicnt en J.C. recevoient tous le


battefme , il eft bien difficile qu'il ne

folitaire,

l'ait

pas demand.

Il

ment demander s'il

le

le

devoit aflur-

avoir la toy

luy aura t-on refuf


A'.igconr.I."

d fa lance celui
pour Fils de Dieu.]
Ces aftes ajoutent qu'ayant eft inf-

dire qu'il ofa percer


qu'il reconnoilfoit

Ainfi

il

Et

le

vaut

mieux recourir cequedit S. Auguftin,] que quand il reconnut J.C. pour

C.IO p.llj.l,

doce

il

quitta les ar-

pafla 18 ans dans une vie


en prefchant nanmoins la

il

foy, jufques ce qu'il y fut martyriz

Otave, le 15 de
mars flon quelques manufcrits,
le
11 novembre ou le 1 dcembre flon
d'autres- [Ce qu'on peut dire en un
mot de ces ates , eft qu'ils ne valent
rien dutout,
qu'ils ne peuvent faire
aucune autorit ni par confequent
empcfcher] 'que nous ne rejettions
toute cette hiitoire avecBaronius,
que nous ne croyions comme luy, que
le nom de Longin &: le martyre appartiennent au Centenier flon l'opitous le gouverneur

&

Fils de Dieu, il pouvoir bien ne prendre point ce terme dans toute l'tendi.-e qu'il a effectivement , mais il en,
rendoit feulement que c'eftoit unhomme jufte, [Se qui avoit quelque chofe
audefTus des autres hommes. Sa foy
ne fit donc que commencer alors , 6c
demeura quelque temps imparfaite. Il
fe peut mefme faire que Pilate l'ait nion des GrecSj'quoique celle des Laemploy hors de Jerulalem des devant tins foit appuye par Ufuard,parAdon
la Pentecofte, jufquc^ ce que la porte
qui le met le premier de leptembre,

&

Bir.jj.j.iyf

&

de

pnitence Se du battefme ayant

la

eft

ouverte aux Gentils en

la

perfon-

ne de Corneille, Dieu acheva en luy


p.tr la

Sr.i;.tr.irs,

prdication desApoftres ce qu'il

y avoit commenc. Cette difficult ne


feroicpas, s'il eftoit vrayj'que leCentenier fuft Juif,

comme nous

le lifons

dans la tradurion, de Metaphrafte.


[Mais il n'eft pas aif de ie perluader
les Romains mident des Juifs
dans les troupes qu'ils avoient dans
la Jude ni peutcftre mefme dans les

que

autres, cauie des aigles

figures

me
Bot!. If. mars,

P-57-577-

que

les Juifs

6:

aufl leur S.

Longin,

qu'ils difent cftre le foldat qui pera

d'un coup de lance

Us

le

le coft

mettent la plufpart

ciens 5c nouveaux,

le 15

mtn,

F-'^*-?"?-

On

la cire

& qu'elle foit de-

martyrologe Romain,
mefme de S. Germain qui

meure dans

le

Evefque de Conftantinople
en 7i5.'On a fans doute confondu le
Centenier avec le foldat. Car de croi
re comme veut BoUandus que l'un
S: l'autre s'appelloit Longin, fe retira
en Cappadoce,
y fut martyriz,
fut lait

?'j-

&

[c'eft d

quoy il y

au moins peu d'ap-

parence.]

'Jollandus raporte encore d'autres


prtentions de ceux de

Mantoue,

desEfpagnols fur S.Longin-.mais

contraires leur loy.]

'Les Latins ont

Ho'Li

par plufleurs autres martyrologes an-

des autres

regardoient com-

s-"'*'

il

&
re-

connoift qu'elles font fVis fondement.


Il

s'tend auffi fur les lieux

ou

l'on

de J.C. prtend avoir de leurs reliques , [en


de mars. quoy nous ne voyons rien de certain.]

F--77-ji.
'

*' *"

NOTES SUR
Pour

\x

NOTE

pige

N.

par confequent qu'il

XXXIX.

Divers faits incertaMS ou faux fur


cojt de "J.C. perc d'une lance.
Ci

ciel. Cela
le

Prudence a cru que la lance avuit


Jo.p.5:S.i.c.
perc les deux coftez de J.C, en forte
que le fang cftoit forti par une des
Joan..j.v.54. plaies ,
l'eau par l'autte. 'Nanmoins S. Jean dit fimpleraent latas
lO.v.zo.if.
dus apiruit , &C non latera.' J.C. dans
7S.Thomas,
fes deux apparitions,
ne parlent que d'un cod,
d'y mettre une main.
Boll.i.mirt,
'La tragdie intitule le ChrijifanfP-37?-l>.
frant, qu'on croit eftre d'Apollinaire,
ou de quelque autre auteur du IV. fieNii.t.i.p.
cle ,'dit que le foldat tonn de voir
.7ib.
l'eau, s'cria qu'alTufortir le fang
rment ce mort eftoit Fils de Dieu
Lap.in

&

&

&

&

qu'il fe jetta terre, enibrafla la croix.

n'eftpas difficile accorder,

monta

puifque Bethanie

eftoit fur la

gne des Oliviers

ou au moins

fur la

defccnte.

'On

a plus de peine expliquer ce

tendent les interprtes, n'eftque d'un


mille,

c'eft dire de huit ftades,'& Jon.ti.v.tj


Bethanie eftoit 15 ftades de Jerufalem. [On apporte diverfes folutions
cette difficult. ]'Les uns difent que c.up.in
J.C. mena d'abord les Apoftres Be- J'ailanab.
thanie chez Lazare &: fes furs,
les r-ny.L.
ramena enfuite fur la montagne des
Oliviers [ce qui n'a rien que d'aif

&

croire. J'D'autres difent

que

les ftades srnop.p.tj?*,

les

un pote, & un pote


qui ne fait pas de icrapule d'avancer
beaucoup de chofes qui non leule-

des Grecs,[c'eft dire une petite

c'eft

l'E-

vangile, mais qu'on peut alTurer eftre

p-ij?<<

que S. Luc ajoute , que cette montagne eft loigne de Jerufalem d'autant
de chemin qu'on en peut faire le jour
du fabbat. Ce chemin , ce que pr-

rpandue , s'en frota les yeux comme


pour les fanifier.[Cela eft conforme
ce que les Latins dilcntdc S. Lon-

C.itap.in

455

mont au

des Juifs eftoient plus petites que cel-

ment ne font pas appuyes par

P-37S.d.

eftoit

Se ramafTant cette liqueur qu'il avoir

^in. Mais

Doll.i.mri,

JESUS CHRIST.

S.

&

des Grecs,
qu'ainfi les 15 ftades
de Jerufalem Bethanie marques par
Saint Jean, ne font

que les huit ftades


demi

penfe qu'on pourroit mefmc


Luc a voulu marquer combien la montagne eftoit loigne de
Jerufalem, pour faire connoiftre peu

lieue. Je

dire

que

S.

'On prtend pies le lieu o J.C. a quitt la terre,


que c'eft de cet endroit mal expliqu, fans fe mettre en peine de dire l'enque quelques uns ont pris que ce fol- droit prcis de cette montagne , qui
dat eftoit aveugle, & recouvra la vue pouvoit bien avoir un quart de lieue
en fe lavant les yeux du fang du Sau- d'tendue.]
veur.'On dit encore plufieurs autres

contraires la vrit.]

chofes fur ce

fujet,

NOTE XLL

qui n'ont point de

Pour l^agfi
53'*

fondement.
Pour
53-5

la

NOTE

page

4-

En quel lieu J.C.


I.UC.24.V.O.

'S.

J.C.
Aa.i.T.i!-

Synop.n.p.
i3S.b.

il

fnr la motnagne des Oliviers.

XL.
efi

mont au

-,

les

au

que

Apollies jufques' Be-

& que lorfqu'il

fut lev

dit

ciel.

les benifloit,

'Dans

les

A6tes

d'entendre ce
Eufebe,]'que noftre Seigneur

[Il eft aflez difficile

ciel.

que

Luc dans fon Evangile

mena

thanie

M.

ToiichaH les myjleres celebrex^parf.C

il

mont dans le
les Apoftres revinrent de la mon-

dit

communiqua

fes

myfteres fecrets les

dans une caverne fur la montagne des Oliviers, (jlvhv -ni ^T^fp/T^v

difciples

TtASTO. [Il

ne prtend pas fans doute


(a. dernire cne :] car il

dit qu'aprs qu'il fjt

qu'il y ait fait

ciel,

eft certain qu'il la ftdans la ville

tagne des Oliviers /d'o

il

faut dire

Euf.v.conf.
'^5<:-+;p-3-

Ite

civuatem ad ^nendam &c- [Vou-

Matt.iS.v 1$.

NOTES SUR

456
droit

- il

N. S

qu'on cenoit feulement

dire

p.ir tiadicioii qu'il

y avoic clbr les

laints mylteres depuis fi refurredion:

Ou

ne {eroii-ce point que fuppofint


viande du
l.i

qu'il joignoit toujours


ciel

Aug.conf.B.
!'i">|c iT-jp.

inLuc.p.i;7.

"*

Pror.rcnt.105.

^*^''

celle de la terre, lorfqu'il

man-

l'es

dire celles qui font m.rques

dans

le

chapitre

14 de

S.

ruine de Jerufilem, &;

Matthieu fur

la fin

du mon-

que

les ter-

quel-

plus.]

NOTE

XL IL

M"

Que Je. efi mont att

ciel le jhtdi.

'S.Chryfoftomc croit que J.C. monta


ciel le famedi. Il reconnoift nan-

au

moins luy mcfme qiK

la

con jedure n'eft pas tout

raifn

de

la

fait forte :'6c

que
que c'e(J.C.
toit le jeudi, auquell'Eglife en clbre
puifque cela

fe fit

fin relTafcit

<onft.l.?.c.

y.p.i<o.c.

jf^

lion

famedi

que

:]

le S. chry.m

aprs que '''P'

mont au ciel.'Cependmt nous


fait le

jourdel'Afcen-

[que perlonne ne doute eftre de


s'il eft de luy,]'il l'a faitcertai-

Aa.
'^

t..h.,8.p.

*'^'

"

F-48a.
.

Ainfi nous ne voyons rien dire, finon


qu'il eftoit

homme

Se capable aufli-

bien que nous, de ne pas faire attention

en des rencontres aux choies qu'il favoit


mieu:c. Car y auroit-il apparence a.
dire qu'on la celebroiten quelque autre
jour que le 40= d'aprs Palque ,
par
le

&

coniquent

le jeudi";]

NOTE

XLIII.

Q^ei]nelijne5 nrs ah mow.s

Pour lapajc-

dcsAfo^ra

toujours

la

croyaient la refurredion de J. C.
avant que avfrenire cjttd se^ott

fnanifejt

Apoftres en p.uticulier,

c'cft

FoucUpags

A.1.T.3.

fiit

dit

ou neuf jours

avons an fermo-i

Valois croit qu'Eul'cbe veut


dire feulement que noftre Seigneur
avoit donn en ce lieu quelques inf-

que chofe de

'

J.C.

il

'j^jr

mes d'Eufebe ne marquallent pas

'^''"'^

Elp.it vint huit

ciel le

nement Antioche[avant fon epilcopat.

de. [J'aurois peine croire

ciny.in Aft.

mont au
en un autre endroit

ciplesj'comme S. Auguftin croit qu'il


[la tradition du pays
fi"^ ^ Emmaiis
en cet endroit qu'il
c'eftoit
que
eftoit
avoit fuit avec eux le dernier repas
dont parlent les Ades f./^f.^. Et je ne
voy pas que l'Ecriture y (oit fort contraire. Je ne (ay pas melme lurquoi
on peut fonder ]'ce que S. Profpercite
de S. Augiiftin Qiic noftre Seigneur
eft mont au ciel midi , [s'il n'a luppof que c'a eftimmediateiTieni aprs
le repas marqu par S. Luc]

la

'et

luy: Et

truclions

54

JESUS CHRIST.
pouvoir. ftre

coit aprs la reiurrcion avec tesdil-

uf.n.p,ij,.,.

fcfte,]

40

[il

'comme cela

eft

mc(-

difa^les

Em-

maiis.
'iaipt Marc dit que les deux dilciples
d'Emm.nis aprs avoir vu J.C, le vinrent rapoiicr aux autre-: difciples, qui ne
les crurent pas :'& Saint Luc dit que ces
deux dilciples trouvrent les onze Apoftrs &: d'auaes avec eux, qui diiient
que J.C. eftoit vraiment relfulcit &c.
's. Auguftin ne trouve point . cela d'aur
tre iolution que de dire que quelcjuej
uns ne crurent pis [Se par l il allure
claireme;it que les autres crurent. Il eft
vray qu'il ne dcide pa< fi le plus grand
nornb e crut ou ne crut pas.
:

jours aprs

faut dire

aux deux

Il

y e

paroles

a qui ont voulu dire que ces

de

S.

xu I1oii'ins

Luc ,

dueyiies quia furrc-

vere

& apparuit Simoi^i,

mircpent leulement que

les

dilciples

^c|.r,_,i.q^,^tlijislesConftitutioas apol-

s'entrecciioienc d'un bruit qui s'toit re-

toliques.

p.indu de

femble qu'o^^doit conclure de


qu'on ne celebroit point encore alors
[il

l
la

la refurrettion de J.C. Mais


peut -on ilouter que ceux qui diloient

que J.C.

vraiment reflufcit &c.


effedivemcnt qu'il l'eftoit,
que S. Luc ne l'ait voulu dire ? On
ne tiira pas au moins que S. Pierre en

Antioche, ni

ne

Conftantinople, puifque S.CIiryloftome

&

fefte

de l'Afcenfion ni

cftjpt dj

EvcfquCj croyoit

t|uc

J.C.

eftoit

crufl'ent

doutoif

Marc.i.v.i;.

luc.ij.v.;;.

Aiig.conf.B.
''".'(."^^

NOTES SUR
I,ac.i4.r. 41.

N.

S.

doutoir encore aprs l'avoir vu.] 'Ce

JESUS CHRIST.
Iay

Luc ne veut point

S.

fi

4.57
dire plutoft

qu'ajoute S. Luc , adht'.c illis on cre- qu'ils ne pouvoient enco:e croire que
demibus &c. le peut rapoicer ceux qui ce fiifl: J.C. avec {on vray corps qi^.'ib
ne croyaient pas encore car il eft ordi- voyoient devant eux , fuivant ce qu'il
avoic dit verfet 37^ exjflmubam fe
naire de dire en gnral ce qui n'dl: vray
que de quelques particuliers. Mais je ne f^ntum vtdere.
:

NOTES SUR LA SAINTE VIERGENOTE


Pour

ts

eftant

Ccmment on prouve cjnetle


de la race de David.

page

J7-5i.

alla

efloit
^

y
rles

de
en

la

fimille de

mefme

David

la

'Vierge

temps.'L'ordre despa- Luc.i.v.s-v

de Saint Luc donne en effet tout


de croire qu'elle n'y alloit pas fimplement pour accompagner S. Jofeph,
mais pour y eftre crite avec luy.
jujet

Aug.in Fauft.
L:;-C.,.p.
187.1.3.

c.j.p iSS.i.
b.c.

'

CAusTE

hrtique Manichen, fup-

jj pofoit comme une choie conlLrnte,

'S. Jeiome &: beaucoup d'autres an- Hier.inMatt.


que Jo.ichim pre de la S"= Vierge,eftoic
de la tribu de Levi, & prcftre del loy. ciens, allguent encore que la lovobli- 'P-'!'i|Jf"C:b,p :o.i. Ui.
rii
r
'Saint AuguiVin luy rpond pour luy ter- geoitles hllesale marier dans leur tri- P.l.i.cp.y.f.js
~
raerla bouche, que fi ce iit eftoit conl- bu. [Cependant il eft certain par l'exemtant, il faudroit dire que Joachim, quoi> pie de Da\-id
de Joda que mefque preftre, ne laiflbit pas d'appartenir me les perfonnes les plus faintes ne fe
ou par l mre ou de quelque aatre croyoient point obliges cela.j'Auft JaHr.p..o.iil
manire que ce (oit, la famille de Dar les nouveaux reftrei^nent la lov aux fil- ''"P'''-Ples qui n ayant point de rreres ,
vid
il lemble croire que cela povHheritoiear des biens de teur maifon, ou feuroit (uffire pour montrer que les'Maniehens n'ont aucun droit d'accuier de les ou avec d'airtres furs , qui eft le
menfonge les pallages de l'Ecriture, qui cas des cinq filles de Salphaad , fur ledilent que le Meilie dvoie naiftre de cjuel la loy fut fiite
& ils prtendent
1

-1

..'s:

'

&

la race
aic.io.p.iSS.

de David. [Mais

pas de celai]'&.

il

il

ne

le contente

(outieniquelans

aux

s'ar-

tirer

des paroles de

loy , qu'elles demarier non leulcment dans


leur tribu , mais ip.efine dans leur famille. Ils lppofent eniuite que la Vier-la

^^oient fe

livres apociyphes de ces hon ne peut point douter que


la Vierge ne fiill: Vritablement de la
ge eftoit dans ce cas,
ils infrent de
race de David, puilqu'elle leule a eu laque lagenealogiedeS. Jofeph eftaulipart la generation<le J.C, qui en eftoit celle de la Vierge jufques ion grandcertainement flon l'Ecature. [Il ne fe pere.
peut rien de plus formel que ce que die
[Je ne fay fi l'on peut dire que la
Saint Paul. ]'qu'il eft clair que noftre Sei- loy obligeait les hritires fe marier
gneur eft de la tribu di Juda , dont au- dans L.'ut famille
qu'elle ne leur
cu 1 ne s'eft approch de l'autel,
nor.
peniift pas de choifir dan" leur tribu.
de celle de Levi.
Il eft certain qu'elfe leur laifle quelque
'Les Pres fe lo.at It-rvis auft de ce- cwo-.-i.' N,a'.t ejHih'is volant. Nous
Num.jtf.v.f.
que dit aint '..uc que lorlque tout le ne voyons point d'ailleurs qu'on ait aumon ie htc oblig d'aller la ville dont cune preuve que la Vierge fiift hritire
il tiroir Ion origine,
que S. Jofeph de fi mailoii. Neanmoin' cela fe peut
alla pour ce fujet a Bethlem j comme
croire aifaient, n'y ayant non plus au--'
Idifi. Ecd- Tt' L
m
reftet

rtiques

&

Hcb.r.T.,;.
14.

&

Amb.inLuc.
1.^.4

.gi

Cfiry.t.^:h.i:,

&

'

&

Mm

NOTES SUR

45S
cune preuve du

trouvon:; poiiU que qui que ce

jamiis

donn aucun

quand

LA SAINTE VIERGE.

& nous

contraii-e;

fieie

ne

(oit ait

nanmoins
de

la

Vierge

comment S. Jsccpe &: les autres eftoient

faite

liir

cinq furs

filles

de

Salphaad , il eft vilble que le nombre


des furs n'erapefchoit pas que chacune d'elles ne palfalt pour hritire ,

oblcures de S.

la

loy

Vierge epoula S. Joleph,


ii'it{v,

peuvent

comme

ilgni-

ion plus

proche parent, parcequ'elle eftoit hritire de fi mailon.


Ce qui efl: certain, c'efl: que cela n'eft
point neceflire pour montrer que J.C.
Ck la Vierge eoient de la race de David.] 'Saint Grgoire de Nazianze dit
mefme fur cette queftion , que les loix
qui regardoient

la

diftindion des

tri-

bus, n'avoient plus de lieu depuis la


captivit de Pabylone ; S<. que les tribus
eftoient confondues les unes avec les
autres [par les mariages. La conhillon
eft
cft

l.ii.c.S.p.

iSS.i.a.

encore bien plus vifible pour ce qui


S. Jofeph qui eftoit
des terres
;

&

nouvcaiix (outiennent que

g-

&

n'en a pas eft moins vriAmbroife allgue la mefme

cftc chafte
table. 'S.

raifon

parceque celui qui

C'eft, dit-il,

s'eftoit fait

homme

a voulu (uivre les

hommes ,ftckli

rgles des

defcubt

flon lefquelles

ublemcnt

tils

debuit mort

il

eftoit veri-

de S. Jofepl-u'll marque

Bjr.aj p.j 41.

la

Vierge n'avoit ni frre ni fur.

cite

ne de
dit

la

joan.ij.v.ij.'

manire miraculeufe que l'on

& dont nous parlerons dans la no-

te 4', cela

n'empekheioit pas qu'elle

n'euft eu enfuite des frres

& desfurs,

comme en eut Samuel qui


la

&

mcfine manire

ou q

eftoit
le

n de

Ion pre

n'euft eu des entans d'une autre

fem-

me.
Saint

Jrme

paroift avoir cru

que

\LiriedeCleophaseftoitefted:ivement

fur de

la Vierge,]'puifqu'il l'appelle Hicr.nMatt.

aucune explic.ition dans ion


coinmentau-e fur b. Matthieu,
dans
ainli lns

&

le livre

contre Helvide

1^ cela

tant la queflion des frres

Bede

mefme
melme dans

fait la

en

^"P*?''."'

u.a

trai-

du Seigneur.
Jrme

chofe. S.

d'autres qui le difoient auiTbien

la

S. Jofeph que celle de la


Vierge, &: cela dans l'endroit meftne
o il veut prouver que la Vierge eftoit
del race de David, dit feulement que
c'a eft pour honorer le fexe du mari,
fon mariage mefme, qui pour avoir

3.v.ii.p.40.

&

Evangcliftes ont plutoft raport

nalogie de

Amb.ntuc.

'Baronius dit qu.- tous les Pres anciens

ajoute

la tribu

U pagt
'

Si la Vierge a eu des furs.

de Juda , demeuroit Nazaret cLins la tribu de Zabulon.]


'S. Auguftin examinant pourquoi les

de
Aag.in Fauft

Tour

n'oblige d'expliquerd'une couiine germaine , puiique quand la Vierge feroit

all'ez

marier (elon

le

ler qu'elle l'epoula

p.ioo.b.c.

IL

Epiphane/que la
x^);;' h{ n-n

oblige de

fijil:

ta.fi(a.'m!-my OJjtUi

NiZ.car.59.

parent

des hritires. Pcuteftre que ces paroles

ne

lOjli.d.

la

[Il ne
nanmoins rien fui cela
tout ce
que nous en avons trouv .'^ci. que
Marie deCleophas eftoit fi fur flon
les termes de l'Evangile; [ce que rien

&

Epi.-S.c.y.p.

de

Joleph.

57

parens de J.C. Car pour Marie deCleophas appelle (a fur par S. Jean, la loy
ayant eft

S.

NOTE

a efti queftion d'expliquer

il

auli la railon

Vierge avec

tous les deux en-

droits, qu'elle eftoit la tante

de noftre Seigneur :'&

il

maternelle
y en avoir epMo.q-4-

que

'^^'''"''

'

luy.Theodoret

ThJit.inGal.

le

dit aulTI que S. Jacque


Mincureftoit coufin germain deJ.C,

fils de la fur
,
mre. 'Car beaucoup croient que
celle que Saint Jean appelle Marie de

*'v4<of

de

"'*

parcequ'il eftoit

fa

Clcophas , eft celle qui eil:oir mre de


Jacque le Mineur ^ de Jol' flon S.
Matthieu
S. Marc '& S. Jrme le
tient luy mefme.* S. Pierre Chrylologue a cru aulli qu'elle eftoit fur de
la Vierge ,
que fes entans eftoient
caufe d'elle confins germains de J.C
'Il cil: viiible auill que Bede a elle dans

&

&

Hitr.rp.ij,,
p-'-''''

mMatt.p.if.

.pxhry.r.
48-4? pi7'^'"

noH.inMarc.j.'

v.i.p.uj.b.c

NOTES SUR
Hai.;.a>r.;.

la mefiTie

main

LA

opinion. 'Le martyiologeRo-

l'appelle abfoliunent fur de la

SAINTE VIERGE.

ni frres ni furs. Cette dernire opi-

&

S'' Vierge.

nion

[Cependant comme les noms de


frre &: de fur fe donnent quelquefois dans l'Ecritare aux proches parens
furcout aux coulins germains, beaucoup de nouveaux auteurs ont cru que
Marie de Cleophas eftoit feulement
coufine ou belle-fur de la Vierge
comme nous le remarquerons plus amplement dans l'a note 5' lur S. Jacque le
Mineur , dans l'hiftoire duquel nous
traitons ce qui regarde cette Marie la
mre. Mais le f.^ns littral & fmple de

fon origine des hiftoires apociyphes de laVierge. Mais aul


elle combat, comme eous avons vu, la
lettre de lEvangile,
le lentiment de

&

plus ancienne que l'autre,

eft

elle paroift tirer

&

ble, quand

il

dans fon hifloire ecdefiafU-

difficult

que.]

Sur

comme en cette occafion, o il eft melme appuy par l'autorirc des Pres. Il

'Outre Marie de Cleophas,


tion populaire a trouv

la tradi-

la Vierge

une

Mald.inMatt.

comme

une chofe fans difficul- ^^'^'f^'


t,queMariedeCleophas eftoit fa fur. aiibi.
'Poflvin dit fans autre explication que PofT.app.p,
^''^''*
Saint Jacque eftoit fils de Marie fur
Vierge.
de la
[M' fleuri l'a mite fans
foutient

n'y a rien qui le combate,

nous donne de plus beaucoup de facilit pour expliquer la gnalogie de


ceux qui font appeliez frres de J.C,
Se pour montrer qu'ils n'eftoient pas
fils d'une premire terame de S.
Jofeph, comme beaucoup de Pres l'ont
cru. r. SAKt Jof'ph , c S. ']acc]ne U

Maldonat

plufeurs Pres.] 'Le Jefuite

NOTE

l'Ecriture eft toujours le plus favora-

Bbn.9.apr.p.

459

que laVierge ait eft unique, fans avoir

'S.

le

&

pre

La,

PoucUpagfi

IIL

57-5

mre de la

Vierge..

Jean donne pour fur la Vierge

une autre Marie

qu'il

CleophaSj'paixeque

Jrme,
famille

le

nom

Joan.ij.v.if,

frnomme de

c'eftoit, dit Saint Hier.inHcW.


'-^P-"-*-

de Ion pre

ou pour quelque

I-

ou de

fa

autre raifon

qui ne nous eft pas connue. [Ainfi ce


Pre paroift n'avoir point trouv de
difficult croire que le pre de la Vierge s'appelloit Cleophas. Neamnoins il

lemble que J.C. n'auroit point charg


S. Jean du foin del Vierge, fi elle euft

fconde lur,favoir Salom, laquelle

encore eu Ion pre. Car

on

Cleophas vivoit encore aprs laPafllon.


L'opinion qui avoir commenc avant
qui s'eft tout fait tablie
. Jrme,
depuis , eft que le pre de la Vierge
eftoit nomm Joachim.J'S. Epiphane Epi.7o.c.j.E.
'*'-'le cite des traditions
de l'hiftoire de
la Vierge. [Je ne fay fi ce ne feroit

a aul]i

donn

le

nom de Marie

&c

fur cela beaucoup d'Eglifes ont

fait

au'

trefois la fefte des trois

&

des

iurs

[Nous avons quelques


mmoires de l'Eglife d'Evreux, o l'on
trois

Maries.

voit, particulirement dans la Profe,

qu'on les failoit toutes tiois filles de S"


Anne , mais de differens pres. Claude
de Saintes a chang cet office, &: a
lailf la fefte qui fe fiit encore le iz
d'odobre,
s'appelle la fefte des Maries. Mais comme nous ne vovons aucun fondement dire que Salom fuft
fur de la S" Vierge, nous n'avons
pas cru pouvoir avoir aucun gard
cette prtendue tradition , non plus

&

qu'

la

perfuafion oppofe

diverfes

perionnes font aujourd'hui , qu'il faut

il ell:

certain que

&

&

ou apocry' Nyfnat.ch.
Vierge, dont S. Grgoire de '-P-h*'-

pointj'cette hiftoire fecrette

phe de

la

Nyffe rapoite des choies qui font tout


fait infoutenables.'Il lemble dire
cette hiftoire

ne

fe debitoit

que ph?''.

qu'en fecret:

[& c'eft apparemment 'ce que Saint


Epiphane appelle la tradition des Juifs,

Epi. 7S.C.7.

[c'eft

dire des hrtiques Nazarens.]

'Ce que
fe

P-'j8.d.

luy

&

S. Grgoire en citent, End.iiex.j,

trouve auffi dans un

xiaemeron

que Lo

crit fur

l'He-

Allacius nous-a-

Mmm

ij

7-7S-

NOTES

4o
donn

fous le

nom

SUR. LA SAINTE VIERGE,

de Saint Euft.ithe

&

queld'Antioche [m.iis cet endroit


ques aut.es font douter des perlonnes
:

habiles

fi

ment de
p.To'.n.p.iSj.

cet

ouvrage

eft vritable-

F.fontnre

ce Pre.

'Cet auteur, quel qu'il

note

7 '\

ce qu'il

(bit, cite

Vierge d'/ certain jac^ne


dont il paroift qu'on a encore l'crit.
Allau prtend (ans en donner de preu-

de

dit

v.e

la

que ce Jacque

mefme tenps que


ajoute que

les

eftoit

peu prs du
mais il

Apolres

les

hrtiques pour coniba-

docT:iineQitholique,ont certai-

tre la

nement ajout dans

("on crit

beaucoup

S'" Vierge

&

pre

il

eft

&

un Joachim.] 'Bollandus ne veut.b.


pas en effet qu'on s'en afliue beaucoup,
hift

(Se il croit qu'on peqt bien avoirdonn


au pre
la mre de la Vierge les
noms de Joachim
d'Anne parceque le premier fignifie Ia prparation

&

&

Seigneur, Se l'autre ta grce.

d'.4

Il

(em-

ble citer cela de S. Fulbert. Qiioy qu'il

[Ce

en

qui

e( certain, c'eft

que dans l'ou-

tenir.]

j'syit'.a.^

la

decho("es queS.Euftathe a retranches.

vrage attribu S. Eui^'ithe, il y a pliifeurs chofes que peribnne n 'oleroit louAug.in Fuft.

noms du

de la mre de
prefumer qu'ils
n'en ont pas invent de hiux , n'ayant
point de raifon de le faire. Car pour
i'Eglife, il eft vilble par S. Auguftin
par S. Jrme , qu ellen'avoit aucune tradi;ion que le pre del Vierge
tables

'

faillie le

me une

Manichen difoit

auil

chofe conltante, que

com-

U Vierge

foit

comme

il

du ,

cela eft de

peu

d'importance.
'il examine diverfes choies fur Saint p-78-s.
Joachim , auiqucUes nous ne nous arreftons pjs, parceque nous n'y voyons
rien de (olide.'Procope nous apprend '''"'.ivii.,.que Juitinien I. lit baftir Conftanti- ''P'*'
nople[vers l'an 550,] une belle eglii'e,
iJbs, de S" Anne, que quelques uns,
dit cet auteur, croient eftre mre de la
S"= Vierge , & aycule de J.C.'Codin co>l.ori.c.p,
*^'^'
dit que Juftinien II. aprs (on rtablit'

avoir eu pour peie Joachim qui eftoit


c.9.p.i8s.a.b.
'^'

preftre de la loy

que

'ce

tojtient n'eftre fond


toire

Auguftin

S.

t]ue (ur

apocryphe qui ne

(aiioic

une

hil-

pas d'au-

&

Bon.io.mars,
f-''?-

il faut au moins
torit dans l'Eglile:
avouer qu'il ne pouvoit pas eftre preA
tre de la race d" Aaron.
'BoUandus adre que tout ce que les
Pres mefines ont dit de S. Joachim
de S" Anne , n'eft tonde que lur un

&

crit intiail,/)? la naijfance del.

p.yS.a.b]
niiy,t.i.p.j5.

lo.mars.p.

Vier-

g , attribu taulTement S. Jacque de


Jeruialcm , 'ou S. Cyrille d'Alexanjjie^ i-ejgff^ pjj igs pecej comme apocry phe, dit Fulbert de Chartres i'iSc lur

'^'''

l'impofteuv Seleuque

qui a (uppoi un

p-T^-b-

crit fur ce fujet S.

Matthieu- 'C'eft

pourquoi

f.7Th.c.

ne veut point raportcr tout


ce cjue l'Eglik' d'Oi'cnt a tir de ces
fources corrompues ,'& coulent qu'on
regarde tout cela comme des choies
la relerve des
lns aucune autorit
noms de Joachim (S: d'Anne, que l'on
il

peut croire, dit-il

dans

la tradition

mieux

s'cft.e

conlervez

derEglile.[J'aimerois

dire que ces impofteurs eftant

ailez anciens pour avoir (ceu les veri-

(ement

[c'eft d're
,

aprs l'an 7^0,]

une

fit

de
S'*Anne eninite d'une apparition de
cette Sainte, dont le corps hit auft apbaftir Conftantijiople

le

mclme

Blois,

envoya

port Conftantinople loi;s


princc.'Louis

Comte de

eglile

Noftre-Dame de Charties[vers

l'an

1200,] un cher quon croyot a t_onftantinople eftre celui de S'' Anne,


On trouve encore d'autres cgliies de
S''=

Anne

!'',''*'

<oi.

bafties depuis Conliantino-

ple.'Ony honore

Anne

Can^dcc.!.

S.

Joachim

&

S"

Boil.-o.marj,

9 de (ptembre, caule que''"''''^'


c'eft le lendemain de la naid.uicc de
la

le

Sainte Vierge

&

on

y clbre leur

de juillet , particulirement
celle de S" Anne. On croit t]ueceldfe
fait depuis aftez longtemps.

mort

le 1^

'Pour ce qui regarde lEgliie latine, AmCc^sy.


on trouve que vers l'an Soo, le Pape '*''-'^-

Lon

III. tt

dpeindre (ur im orne-

NOTS SUR LA SAINTE VIERGE.


ment de

ret.D.li.4.
p.iod.

i.!i|

Teglife de S.P^ul,rhifl:oire

&

S" Anne,

V^e
diftingue

de

S.

flon

ces fibles ce qu'il appelle fa vrita-

les

termes d'Anaftafe. [Mais cela n'a-

ble hiftoire. Car nous venons de voir


qu'on ne peut pas tenir pour fort aflur ce que S. Epiphane
S. Grgoire
de Nylfe raportent de ces traditions
anciennes , qui ont pour auteurs des
gents ou inconnus , ou que l'on connoift trop pour les croire , &c qui font
mfies de circonftances trs peu probables au moins quoique S. Jean de

Joachim

de

voit pas eu de fuite :]'Car

il

eft vifi-

ble que les Occidentaux ne connoif-

$ i^.p.7S.i.d.

foient encore

.-77-7S-

il

de

Iicrn.ep.174.

EU.io.mats,

voy pas bien comment

ni l'un ni l'autre

du

&

temps de Pierre Damien, ni mefme


du temps de S. Bernard.'On prtend
que Jule II. tablit la felte de S. Joachim au zo de mars vers l'an 1510,
que nanmoins elle eft marque le 17
d'autres auteurs poilerieurs
feptembre dans un brviaire Romain Damas
imprim en 1518; de les Cordeliers la n'aient pas lai fie de les embrafler.]
faifoient ce jour li des 1521. Un mar'Ces traditions portent que le pre Nyf.njt.Oi,
tyrologe imprim en 1491, mettoit ce de la S" Vierge eftoit un homme cel- fJ'*-'Saint "le 9 de dcembre [Se c'eft ce bre pour fes bonnes uvres
exu^equ'on en trouve de plus ancien parmi raement exadt oblerver la loy de
les Latins.] Pie V. l'ofta du brviaire
Dieu mais qu'il demeura jufqu' un
Romain.'Gregoire XV. l'y a remis en ge fort avanc fins avoir d'enians \
161.0 au mois de mars, [auquel quel- caufed la fterilitde fa femme. 'L'un Epi.79.c.j.p.
'*^'ques autres Egliles en font encore. Les (5c l'autre employrent donc les prieEgliles latines tont aull de S'^ Anne res
toutes fortes de bonnes ule 16 de juillet ou les jours fuivans.
vres^ raVrf c-miJ-iMiof, pour obtenir de
Puifqu'on fait la telfe de S. Joachim Dieu un enfant 'Et [Anne] imitant Nyf.p.;4(;.e.
de S'^ Anne , il femble qu'il faut [l'autre Anne] mre de Samuel , alla
croire qu'ils ne lont morts que depuis au Temple prier Dieu de ne la pas prila naiflance de J.C,]'rEglile n'ayant
ver de la bndiction que la loy donpoint accoutum , comme remarque noit la fcondit , puifqu'elle n'aS. Bernard, de faire l'office d'aucun
voit jamais viol la loy, luy prometdes Saints qui ont prcd cette naif- tant de luy conlacrer l'enfant qu'il luy
fance l'exception des feuls Maca- donneroit. Ces traditions ajoutent
bo$.[ Cela ieroit nanmoins plus fort, qu'elle entra pour cela dans le Saint
files feftes que l'on tait de S. Joachim
des Saints , [ou le finduaire ,] 'dans Hekj.v.?.
de S" Anne venoient de la plus lequel le grand Preftre feul entroit,
ancienne tradition de l'Eglife.]'!! ne une feule fois l'anne.' AulTi Nicepho' Nphr.l.,.c.7,
faudroit pas oppofer cette raifon re ne l'a pas voulu mettre en copiant p*3-^l'autorit de Cedrene, qui dit que la cet endroit.
Vierge perdit (on pre c fa mre
'Dieu accorda Anne la grce deNvf.p.-,4.d!
j''''^''^''"'*''
onze ans. [Mais ce qui peuteftre plus la fcondit,
Joachim eftant dans
conllderable c'eft que ni l'un ni l'au- le defert , un Ange luy vint dire que
tre ne paroift jamais dans l'Evangile.] fa femme avoir conceu ce que Saint
Epiphane a aflez de peine accorder

&

&

&

&

&

''

&

&

&

NOTE

IV.

avec ce qu'il reconnoift eftre certain


dans
la dofrine de l'Eglife
que la
Sur lit naijfance de la S" Fierge.
Vierge n'a eft conceue que par la
Baronius reconnoift que l'on a pu- voie ordinaire. C'eft pourquoi il veut
bli pluleurs fables fur le fujetde la
que cette parole de l'Ange ne foit
,

"Vierge,

& de fa nailance

[mais je ne

qu'une promeire de ce qui

Mmm

alloit ceriij

NOTES SUR LA SAINTE VIERGE,

4S1

tamementarnvei;[qiioiqac l'Ange ait nuel Co.nnene vers 1150. [Et cela fe


bien fceu exprimer la met-ne choie en voit ainfi dans leursMnes/'./ip./y^,
dans plufieurs menologes. Dans cedes termes plus intelligibles 1 Abraham la mre de Samion^ Zacane, lui deCanifius/.pjo on lit feulement
ce jour l, commemorMto SantltA.'ytA
la S'^ Vierge. Si Scot a voit eu ce
padage, il en auroit bien fait (on pro- C7'-.[ Je penle qu'il faudroitCor<'/'f;o.car c'eft ainl que cette fefte eft exprifit, malgr l'explication de S.Epiphame dans leurs Menes. ]'ll femble fe- Bar.s.dec.
ne. Mais l'Egliie a condannenKyy,
un Italien de N iple nomm Imprial, Ion Baronius , qu'ils l'aient faite des
qui avoir eu la hardiefl'e d'avancer le temps de Lon le lage, [vers l'an
que S" Anneavoiteft mre fanscef- 90o.]'^Neanrnoins le premier monu- Tiiom.feft.j.
ler d'cftre vierge ce que toute la trament que le P. ThomalTn ait trouv "^"
dition nous apprend ellie un privilge pour cette fefte[dans rOrient,]eft cereferv uniquement la mre du Sau- lui de Manuel.
veur.]
'La fefte del Nativit de la Vierge Ba.s.fept.,
'Je croy que la tragdie intitule eft beaucoup plus ancienne, flon BaJefus Chri(i-J'oi-iffram , marque aull ronius, quoiqu'on ne la fift pas encore
que la S'''^ Vierge eftoit ne dune ma- du temps de S. Auguftm. Il marque
nire miraculeule, & que dans ^e vers qu'elle le lailoir Rome du temps dit
riKflV
i^Ki 5>^c/bil'f a', <0 twov, Pape Sergius,[vers (88,]Sc que Saint
il faut lire m<*/i6'fj r? Tt'xtov.
Ildcphonle en parle. C'eft pourquoi
Cette pice eft parmi les poe/es de S. elle eft marque dans Bede,
mefme
Grgoire de Nazianzc.^Alais Bellar- dans Ufuatd
Ains Adon , quoimin
divers autres tant Cailioliques qu'elle ne fuft pas encore receue en
qu'hrtiques, croient qu'elle eft de France du temps de Cltarlemagne
l'herefiarque Apollinaire, ou de quel- de Louis Ion fils, [pour eftre feftce du
que autre pote inconnu, plutofl: que peuple par tout le royaume. Car des
de ce Pre.
le VIII. fiecle]'S.Boniface de Mayen- M^bi.Iit.p'^
'='+--'V.
ce l'avoir mile entre les grandes lolen-

&

&

Na.t.i.p.
17S.C.J.

(.

&

tab.fcri.t.i.p.

J6>.

&

&

&

Pour

la

page

NOTE

Sur

les /(fies

de la Conceptwn " de la

Nativit de la
Bar.t'.dcc

'Baronius croit qire la


Conception de la Vierge a

en An2;leterre

Brrn.ep.174.
w.y.p.7.i.d.

f^terge.
fefte

de

la

commenc

du XI. fiecle.
'il eft certain que quand les Chanoines de Lion voulurent l'tablir vers le
milieu du Xll, fous prtexte de quelque rvlation, S. Bernard s'y oppofa
fur la fin

par plufiears raiions

&: entre autres

parceque c'eftoit une nouveaut , qui


n'avoit encore eft receue que de queltat.t.ict.

ns particuliers.'La fefte n'a pas

3e
p ?(.l;Thonn.
fcft.p.io.

'Cependant le P. ThomallTn foutient que le premier auteur qui en ait


parl eft Fulbert de Chartres vers l'an
mille. E: nanmoins il ne contefte aucune des preuves contraires, 'finon
l'Ordre

Romain

& le

Thom.feft.p..

*^'

r-t'o-+''

fujet avoir eft al-

de S. Ildephonie fur
pas de luy
flon les plus habiles critiques. [Veutil dire feulement que le peuple ne celebroit pas cette fefte, quoiqu'on en
tr,

trait

la virginit, qu'il dit n'eftre

fift l'office dans FEglife ? Si c'eft


pcnfe, je voudrois qu'il l'euft mar-

gnralement que la p-4".


vers le temps
IV. Elle fe fait le 8 de dcembre.' Les de Fulbert.'On la trouve dans l'An- From.cal.p.'.
Grecs en font aufl , mais le 9 du mef- gleterre en 994.*Elle eftoit tablie en J,e',n.ep.,74..j
B)c mois flon la conftitution de Ma- France
par toute la terre du temps c.s.p.76.,.c.
s'tablir,

Concile de

Bell.may.t..

&a

lai lie

nitez.

eft autorift[par le

Ba(le,](?c p:ir le

Pape Sixte

qu

:]'car

fefte n'a

il

dit

commenc que

&

NOTES SUR LA SAINTE VIERGE.


Tfcsm.feft.p.

4"'

de s. Bernard/On cioit qu'elle a pu


commencer vers l'Anjou parceque
dans ces quartiers l on l'appelle l'An,

evme.
[Tous nos martyrologes

la mettent
auquel
les
Grecs la
le 8 de feptembre,

font

comme nous. Elle cft marque

melme

jour dans

le

Sacramentaire de

le

S. Grgoire p.uS: mais elle eft le 9


dans le calendrierduP.Fronro/'./.?^.]
Mor.p.gis.i.

Four
57-f

la

'D'autres la marquent le 16 d'aouft.

NOTE

page

lefiis Chrijifotijfrant,

Sur la frefentaon ai

la.

Vierge

au Templiapocryphe cite par S.


Grgoire de NylTe portoit qu'aprs
que la Vierge eut eft ievre , on la
mena au Temple pour y eftre confa'L'hiftoire

mains d'un Ange.[Ec


Evode,
quand ce queNicephore en cite ne fuf^
tiroir pas pour la faire rejetter,]'Baronius avoue que c'eft une pice entierement inconnue l'antiquit.
'Il

& qu'elle y fat leve par

cre Dieu,
N.t.!.p.

'Nicephore

cite

melme d'Evode

<:e(leur des Apol1:res[

fuc-

Ancioche,] 'que

demeura onze ans dans le ianctuaire,[ce que perfonne n'ofcroir fouelle

tenir,] d.puis l'ge

de trois ans[ju(ques

fentation

Liie.t.v.57.

virg.

l.i.f.^,"'.'-

Roy
dans le Temple auprs
Joas fon neveu avec A nourrice-'S-iint
Luc dit d'Anne fille de Phanuel, qu'elle ne quittoit point le Temple. 'iaint
Ambroile dit mefme qu'on lit qu'il y

'On. ne voit point o


cela,

Ixod.sS.v.Sl
i.Reg.i.v.ii

de

la

ancienne parmi

eft alTez

une
pour la
a

[s'il

ne

l'a

pris

il

peut avoir lu

de ce qu'on trouve

dans rEcriturt,]'qu'ii y avoit des femmes qui veilloient la porte du tabernacle. [Mais quoy qu'il en foitjl'exemple de Jofabeth luffit pour montrer
que des femmes pouvoient demeurer
dans le Temple , &: y lever des enfans.

Il n'eft

de Charle V. en

lettre

donc point impolUble

*^'

xi.nov.r.

les
Uoll.may.t.t;

P'"''
Thom.feft.p.

l'an 1575,

+"*"

en France, comme on avoit commenc de faire Rome. Ce fut le Chancelier de Cypre qui
perluada aux Latins d'imiter en cela
les Grecs. Elle n'eftoit pas au brviaire
faire clbrer

'Nous voyons que Jofabeth femme


du grand Pontife Joiada lit lever

avoit des vierges conL. cres pour le


1er vice du Temple, temjlo depu taras.
Caf.ex.i. 1;

la tefte

Grecs. 'On n'en trouve rien dans l'Oc-

l'an 1585.

NOTE

d'elle le

Pre-

T. II. 11.

Amb.de

Ma-

Comnene, que

Romain avant

quatorze.]
Rff.ii.v.t.
5|i.Pral.ii.

paroift par la conftitutionde

Dar.ri.5ij{
*''''*

commeSamael.'On trouve cident jufc]ues en l'an 1371, que l'on


peu pies la mefme chofedans la tra- commena la faire Avignon. 'On

gdie intitule Jefus Chrififcujfrant.

nuel

les

la lettre attribue Saint

les preftres

Z76.J.

Nphr.l.ix.j.

on n'oferoit pas

ioutenir ce qu'on y lit,]'que la Vierge Naz.t.i.p."


'^*
fut nourrie miraculeufement dans le

pour

I-

J<Iyr.nat.Ch.

&

Temple par
VI.

4(j

que la Vierge n'y ait eft leve.


Pour ce qui eft du fait , cela n'a que
l'autorit qu'on voudra donner l'hit
toire apocryphe cite par S. Grgoire
de Nyfl'e
il eft difficile en confiderant tout ce que ce Saint en cite , de
luy en donner beaucoup. Outre les
autres choies que l'on peut dire fur le

VII.

Faujfes traditions fur

de la

S"

le

Pour

U pag

mariage

Vierge.

[Les traditions des Juifs cites par S.


par S. Grgoire de Nyfte,

Epiphane

&

fuppofoient, ce femble, que

la

Vierge

ayant eit contacte Dieu des l'enfance

devoir toujours demeurer vier-

ge.] 'C'eft

que quand
rie

les preftres dlibrrent

coup de
la

pourquoi elles portoient


elle tut en ge d'eftre mabeau-

ce qu'ils en dvoient faire. Car

bienfeance ne fouffroit pas qu'elle

continuaft demeurer parmi eux dans


le

Temple

& d'autre part c'eftoit

fent ces relations

di-

mic chofe trop cou

Nyf.nat.ch.
P-J-?-.

NOTES SUR LA SAINTE VIERGE.

4<4

traire la raifon

& un vritable (a
un

crilege d'alfujettir

homme par le

mariage un corps confacr Dieu.


[Ces paroles veulent marquer aflurment ce qu'il y a de connraire la virginit dans le mariage. Car toute autre foumilion n'eft point

indigne des

perlonncs confacres Dieu ; & J.C.


a bien voulus'/ afTujettir.]
'Dans cette difficult , continuent

mefme
h.

ces traditions

on

s'avila de la marier

une perfonne qui vccuft avec elle


que fianc, & qui fuft

comme n'eitant
capable d'eftrc

gardien de la virginit
ce fut iLins ce dcflein qu'on
la maria Jofph , qui fut jug propre
:

Ip.yS.c.S.

f.io^s.a.

le

&

le

pouvoit

lire, lans interefler fi vir-

il y a quelque lieu de Janr.inLuc.


que l'Evangile ne fe fert du ?"="
terme de fiance, dc/ponfata, que pour
marquer qu'elle n'avoit point ceff

ginit. 'Ainfi

croire

vierge.'Que fi elle n'euft palT


pour marie qu'aprs que l'Ange eut
d'cftre

dit

.1

Saint Jofeph,

tuant

elle

euft

que marie

auHtoil paru grofle

de

mois aprs Ion ma


riage, ce qui euft expoi Ion honneur,
euft eft contre le delfein de Dieu.
[Le voyage de uois mois qu'elle fit
aul.oft aprs qu'elle eut conceu J.C,
ne convient pas ce femble une fille
auroit accouch

fix

&

pour cela/parcequ'il eftoir veuf, dit- qui n'eftpas marie.]


'Baronius luppofant qu'elle n'eftoit Bu.app.j ry
on , depuis beaucoup d'annes qu'il
avoit perdu fii premire femme , & que fiance loifqu'ellc apprit la gloiqu'il eftoit g de plus de 80 ans. [Ces re laquelle Dieu la dcftinoit, croit
relations vont donc dire que Marie qu'elle eftoit encore dans la maifon
avoit eft conlacre la virginit des
que
fon enfance par fes parens ,

&

c'eftoit

une chofe connue. Or l'un^:

l'autre eft fins apparence.

voyons pas

que cela f e puiile acremarque des Pres les

plus folides

&

les

plus illuftres, qui

comme

paternelle;

coutume des
fiances: &c

Nous ne nanmoins

aulll

corder avec la

filles

il

c'eftoit, dit-il, la

qui n'eftoient que

cite cela

de Pliilon,'qui

n'en dit rien.^Saint Chry-

Dieu avoit voulu que la anciens les fiancez melmes demeuVierge euftunmari, pour couvrira roicnt ordinairement eniemble. 'Saint

& le miracle de fon enle voile

d'un mariage

NOTE

rurge quanl t Ange

Ihj

eftoit

vwt

parler,

l'P.ii.i.

'Les termes de l'Ecriture portent

Vierge n'cftoit que fiance lorlque l'Ange la vint trouver, '&


beaucoup d'anciens l'ont dit.'Neancroire

C.iXap.ib.p,
j;...b.

Luc.i.v.f.

que

'^'jj^j^,^.

[&

il

la

mefme chofe

des Juifs

n'y avoit peutcftre pas

de

Bem.r.o.ci..
f'----^-

diff-

les fianailles

& le mariage,que ce qu'on en appelle

VIII.

^uel^ues remarcjnesfitr ftt oh

JanCInMatt.

Bernard dit

rence parmi eux entre

ordinaire.]

la

[^^|i

fon honneur,
fantement fous

U page

rhii.ifg.rptc;.

foftome adure qu'elle eftoit chez S. h.^.p.jT.d.


Jofeph, precennt [contre la penle
deParonius,]qac lelon la coutume des

difcnt que

?our

'"

timcre accipere

(?/<

Afartam conjugem

inMitt.p.12.

la

moins nous voyons que S. Luc le (ert


du mefme terme de defpsfAta imm-

confommaiion.] 'Le P. Mauduit a


une dill.tarion pour montrer
qu'on ne peut pas dire que la Vierge
ne fuft que fiance loriqu'elleconceui:
iS: il loutient que d.ins le langage de
la

Maua.ev.t.i,.

fait

? ^'^'

l'Ecriture, ;^fy/'o/^t^
eftoit

marque

qu'elle

marie.

'Ce que l'on dit que la Vierge n'aque i^ ans la naillance de J.C,
[ne fe peut en aucune manire appuyer lur la taufte]latre d'Evode que
Nicephore nous dbite. Mais il ne

Bar.app.j 47.

voit

diatement avant la naillance de J.C,


lorlqu'on ne peut pas douter que la laide pas d'y avoir toute apparence
Vierge ne fuft marie autan: qu'elle qu'elle eftoit fon jeune,[s'il eft vray
qu'elle

AINTE VIERGE.

NOTES SUR LA

S
^^
ans aprs, cafionune vertu digne de la mre de
nous verrons que cela peut celui qui eft la fource de toutes les ver-

qu'elle nefoir moi'te que

comme
eftre.]

NOTE

(z

tus.l'Cette rudcfte ar*arentequeJ.C. Aug B.inTo.


^
11? p3^^^>|
i_/i
luy tmoigna, pouvoit bien eftre un Gaud.h.?.f.

IX.

'

>

myftere [auquel nous ne pouvons atDiffofnioii de la Fierge fur fa.


viro'inite.

'Quelques uns ont

que

dit

Vierge

la

preferoir fa virginit la promeile de

l'Ange,

&

abfolument refolue
[Mais les adtions les

eftoit

la conferver.

plus faintes faites contre l'ordre &: la

volont de Dieu, que nous devons aimer


chercher en toutes chofes, font

&

des pchez,

& non des

vertus. ]'Aui

Bernard dit qu'elle eult elle prefte


de renoncer Ion vu , frangere votftm, C c'eufl: eft la volont de Dieu,
en luy foumettant quoique non lans
regret
la volont qu'elle avoit de
S.

l'obier ver.

NOTE
Sur

ce

X.

^ue J-C. dit la Fierge dans


les noces

moins
pour la Vierge que pour nous. Cac
c'cft nous qui avons befoin que J.C.
nous avernlfe de ne pas tomber dans
les dfauts marquez par S. Chryfoilome,]'iS: qu'il nous apprenne que ceux
qui ont renonc eux melmes , ne

5'>-

teindre. Elle eftoit peuteftre

Bern.f.iss
^"*''''

j,

doivent pas s'inquiter des affaires de


leurs proches &:c. [ni prendre avis
d'eux dans les chofes qui regardent
Dieu, quand mefme ils auroient d'ailleurs de la vertu 6c de la lumire. ]'S.
Irence femble attribuer la Vierge
quelque precipation un peu trop

ircn.l.j.c.ij.

P--77-a.

grande.[Mais elle pouvoit ignorer les


momens de Dieu, (ans que cette ignorance la rendift coupable , pourvu
qu'elle fuft difpofe fe foumettre
Ion ordre des qu'elle le connoiftroit,

avec autant de tranquillit qu'elle le

de Cana.

fit.]

NOTE

'Saint Chryfoftome a cru que J.C.

avoir dit la Vie\:ge:C^id miht

&

pom luy

apprendre qu'elle ne
devoir pas prtendre agir Ion gard
avec l'autorit d'une mre , mais le
confiderer encore plus comme fon
mi.lier,

Dieu

que comme ion


pouvoit

croit

fils. 'Il

bien

XI.

Pour

le vtnrertt

demander durant

qu

prefchoit.

[Nous fuivons pour l'explication du


d''s, & du refte de cet endroit

mot

miracle, luy en euflent obligation, c

melme

quand mefme

que ceux pour qui

eftre

elle

ail-e

demandoit ce

avoir eft tente de quelque

de fon Fils.[Ce font l effetivement


les tentations que les perfonnes les

I^jti fignifieroit en cet


devenu furieux, comme
il eftdanslaVulgate, il ne feroit aucun tort l'honneur ds paens de J.C,

Mais

pourvu que par diccbant on entende

delir de fe voir releve par les miracles

plus Ipirituelles ont craindre.

ans s'arrefter plulieurs autres chofes

endroit

on difott

;/

efl

Se

non pas ds

dtfoient.

Car

que l'on pourroit dire fur ce fujet la fur ce qu'on difoit quil eftoit devenu
la paix avec laquelle la
douceur
furieux, ou qu'il avoir perdu l'efprit,
Vierge receut cette rponfe de J.C,& il eftoit trs naturel que tous ceux qui
qui ne pouvoit venir que d'un grand l'aimoient, fans mefme croire ce bruit,
fond d'humilit, femble nous obligei vinifent voir ce que c'eftoit qui y don
4e xeconnoiftre en elle dans cette oc- noit occafion , S<. tafchaflenc de- le
,

&

Mtjt- Eccl. Tom, /.

page

Pourcjuoi les p.irensde nojrre Seigneur

deSaintMarcf.j.f.2(;.27,j'lefensde
Grotius,[qui a eft approuv par d'autrs perfonnes trs judicieufes. Mais

auffi qu'elle

la

tihi,

N n-n

sinop.in
^'''^ '^'"

NOTES SUR LA SAINTE VIERGE,

4(;(;

K^nmi,

prendre,
tirer

de

comme un

&

pour

non

tounqui

l'aider fe re-

p.is

eil

pour

le lier

nanmoins

le

de Dieu,] 'ne laiffe pas de dire que


cette more, donc elle ne favoit pas le
myftere, la furprit tellement, qu'elle

fens de la plufpart des interprtes.

en

y avoir quelque necellu de raportcr dicehant aux parens de J.C, il

fonefprit

S'il

faudroit recourir ce

que

Maldo-

dit

Marc leurattbuc en

fut elle

mefme

s'il

eftoit

que

S<.

qu'elle

vray que celui qu'elle

MalJ.il'.p.

nat,]'que S.

g-

voyoit attach une croix, fuft vri-

746.c.d.

nerai ce qui n'eftoic pcutellre vray que

tablement leFils deDieu &c.'On trou


ve la metme choie, mais d'une maniere moins dure, dans une lettre que
quelques uns attribuent aufll Saint

&:

&

&

CJiry.inMatt

49?|injc.h.
lo.p.-.jj.

&

&

&

NOTE

Peur

la

pigs

AuB.nt.;.q.
7j.p.7i.c.l.

Bu'.ep.vT.jii

j'Oi"!^*"^en ce cas il faudroit dire


que celui l ou les autres , s'il y en
avoir pluleurs dans la melme penle,
qui nanmoins eft infre
venant pour traiter laSagefle ternelle Cyrille,
comme on traite les fous la Vierge parmi les uvres de S. Baille, dont elle
vintaufll avec eux, quoique dans un a alfcz la douceur & la nettet. 'Saint cjt.f.\a&^j^
une intention bien diff- Cyrille [& les deux autresjfe fondent
fentiment
lurce que Simeon avoit dit autretois
rente.
[De quelque manire qu'on prenne la Vierge Que Ion ame (eroic peril ne donne aucun lieu]
ce d'une pe \ [quoique d'autres Pcet endroit
' ce qu'a cru S. Chryfoftome, que les res donnent ces paroles un iens tout
qui paroift pour le moins
parens de noftre Seigneur eftoient ve- diffrent,
nus defl'ein de l'interrompre publi- audi naturel. J'Les fentimens que S. AmblniKc,
quement pour tmoigner qu'ils pie- Ambroile luy attribue, [font fans dou- \'l''^ ^"^'''
tendoient avoir de l'autorit lurluy: te plus dignes de celle qui eftoit flon
l'efprit auflbien que flon la chair,
il tend mefme ce reproche jufqu'a
de la force de
la S" Vierge, [dont riiumilit paroift la mre de la Vent
partout dans l'Evangile. Ce Pre ne Dieu.]
Pourbp:^e
XIIL
leroit pas fans doute tomb dans cette
penfe s'il euft fait attention fur le
Sur la dmettre de la S'' rlcrge
raport naturel du verlet 51 de S.Marc
avec S, Jea.
avec le 2.1; car dans les autres EvanQuelques Pres ont eu peur que Amb.mi uc
geliftes on ne voit pas pour quel fujet
pour
excufer des defordres trs crimi- L'i'-i'^c.M r.
la Vierge venoit demander J.C]
nels on n'abulaft de ce qu'ils nous 1045.6.
XII.
apprennent eux mcfines aprs l'Evande , que la Vierge a demeur avec
Sttr la difpefitiondela S'' Fnrge
S. Jean.C'eif pourquoi ils remarquent
la mort de J- C.
que c'eft ici un cas tout fingulier, qui
'L'auteur des 127 queftions qui eft ne tombe point fous les loix commudans l'appcndix de S. Augultin, du nes , iSc par lequel J-C. a voulu marque la Vierge douta la mort de J.C. quer quelque niyiferc. [Mais outre
aulLibien que tous les autres julques que le rcfpect qu'on a pour des per ce qu'elle fuft affermie par la gloire fonnes dune f.nntet cminente , &c
de la Rcfurrc(Stion.[Cela n'eft pas fur- reconnue de tout le monde rend inprenant dans un auteur o il y a quan- nocentes des chofes qu'on blafmcroit
avec raifon dans les autres i] 'beau- Hier. i m.
tit d'opinions Inigulicres ou fiulles.
Mais S. Cyrille meimc, qui a (outenu coup de perfonnes remarquent que j^-^-' l''''

d'un fcul

l>.4.l'.496-

''-P-o4.t.

troubl, (^xfo

i^inin K'^ya^K,

fi ^^e'/Tti'TBr

douta

fcandalize

enfutun peu

cyr.Ai.inj.

NOTE

avec

tant de gloire qu'elle cft la

mre

c'cftoit

une chofc

commune parmi

les

NOTES SUR LA SAINTE VIERGE.


que l'on meiiaft avec ioy des
femmes de piet, fans que perlonne

'uifs,

s'en offenfaft
..Cot.^v.j..

'C'eft

ni y trouvafl: redue.

pourquoi

S. Pierre

& les autres

Apoftres qui prefchoient aux Juifs, le


faifoient fins difficult, [ l'exemple

&

Saint
de J.C. mefme.]Mais S.Paul
Barnabe ne le faifoient pas [parcequi
qu'ils prefchoient aux Gentils
,

s'en fullent peuteftre fcandalizez.]


Epl.Bt fup.

'5. Epiphane dit que Saint Jean prit


d'abord la Vierge chez luy, i-iais que
dans la fuite elle n'y demeura pas:K'Kt77
m/y-fiitri Traf kjm. Cell (a penlee par-

ticulire:] car

que

d'autres croyoient le contraire

[& on peut

dire

meimeque

penfe fans fondement. Car

c'eft
il

une

eft ai-

comme

nous venons de voir, de


rpondre la raifon de bienleance
dont il parle ] '& pour ce qu'il dit
qu'on ne trouve rien lurcela, ni fur
la mort de la Vierge , foit dans les
Ecritures foit dans l'hiftoire [ce fil

'>

melme

reconnoifl: luy

il

fait

que pour

jQf

&

apparemment s'entenir.J'CarfAndr
de Crte dit qu'on tient que la Vierge
eft morte dans une extrme vieillefte ;
un auteur du VII.

[c'eft

&

du VIII.

&

'Nous ne voyons pas moyen de douEphefe, [& mef


me quelle ny loit morte, ]*apres ce
que nous en dit le Concile d'Ephefe,
-er qu'elle n'ait eft

ivb^ ....

\\

StSTBXof OTp^';@-

aj/

en fuivant S. Jean,
une grande difficult de favoir quand S. Jean y eft venu. Nous
venir,

Mais

fi

ce n'a eft

c'eft

melme

ne faurions

croire qu'il y ais

luy.],

15 ans la

NOTE

avant

U Fierge

efi

XIV.

fait

apparemment- rnorte

naiflncedeJ.C, quatre ans

l're

commune

elle auroit

84

ans.

Il

Ephele dans un fi grand ge. Ainfi il


que S. Jean y eftoit venu des
auparavant fans s'y arrefter,
que la
Vierge mourut alors
ou qu'elle s'y
arrefta avecS'=^ Madeleine, eftant trop
ge pour continuer luivre S. Jean,
qu'elle y mourut quelque temps
aprs. S. Jean peut eftrevenu de cette
lorte Ephefe des l'an37, auquel apparemment il eftoit hors de Jerulalem , ou quelques annes aprs, lorfque S. Pierre vint prelcher en Afie. V'
S. Mutthieu note 5. Mais ce ne font
que des polbilitez fans fondement,
le plus feur,comme nous avons dit,
eft d'avouer qu'on ne fait rien du
temps que la S^' Vierge eft morte.
Le palTage que nous venons de citer du Concile d'Ephefe , n'eft pas la
faut dire

'Baronius parle de la mort de la


Vierge fur l'an 48, caufe d'un endroit de la chronique d'Eulebe,[qui
fe trouve effeitivement dans les anciennes ditions , mais non dans les

nouvelles qui font plus corretes

ni

le grec de Scaliger-] 'Aulfi on


marque un grand nombre de manulorits o il ne fe trouve point. [On
y

dans

, ce qui
d'Eufebe ,

des rvlations

n'eft nul-

&

il femble
qu'on y ait voulu marquer la refurledion de fon corps , adjilium m clum a\T:.mitur ; de quoy on ne parloir

lerr>ent le ftyle

point encore dans

le

IV.

fiecle. 'Baro-

nius raporte encore diverfes opinions,


tant fur l'anne de

mort de U Vier-

eu

y a allurment peu ou
point d'apparence qu'elle foit venue

alors

Ephefe.

cite

Mxet: [Et il feroit auffi aft'ez difficile


de dire par quelle occafion elle y a pit

au moins autant conae luy,

-,

And.Cr.h.j.
l''^3'-

par confequent trop nouveau pour faire foy dans une chofe fi
ancienne.]
Iiecle,

aucun fejour confiderable avant


l'an 65, pour le pluftoft. V. fon titre
note j Ainfi fuppof que la Vierge eufl

lence

4^7

qu'on fonde aulfi fur des rvlations,) que lur fon ge


il montre
i:ort bien qu'il n'y a rien en tout cela
que d'incertain. [C'eft quoy il faut

ge, (ce

&

&

&

Nnn

ij

Bar. 4 4.5
^'- ""

uj

p.yn.i.
" c"'-'--

1
NOTES SUR LA SAINTE VIERGE,

4<8

p.fii.d.

feule raifonque nous ayons de croire

qu'on

quVUc

tion

ques, ou dans le lieu o il avoit loufou pour quelque autre uifon de

fert,

Ephefe

&

il

eft

y avoit accompagn

la S'=

Nous favous bien]'qu'on

&

prtend

Pulquerie eftant en
.que Marcien
le
corps de la Vierge
p.iy.j u.c., ^. peine de trouver
/.6e8.iscp.
pj^^j. j^, mettre Conftantinople dans
l'cglife de Blaquernes qu'ils avoient
fait baftir, s'adreflerent juvenal alors

^^l*^^^^[.

il/c'ii.t.c.

joint iceu

non plus qu'il

hift

Ephefe.

Epi.yS.c.it,
l'-"'-*3-

aucun commerce particulier en ces


au lieu qu'il avoit pafi
une grande partie de la vie pies de Je-

euft

quartiers l

Vierge.

'^'

provinces voiiines, alors toutes infectes de l'herefieMacedonienne; ni qu'il

eft

I
Bar.48.{ ^ft

morte
aflcz naturel de croi-

re qu'elle

Br.48.< 19.

&

Mais nous ne trouvons point qu'il


ou dans les
ait jamais eft Ephele

xleleme que cette Sainte

And.cr.h.?.

Et l'Eglife d'Ahique l'a


/exprertement ordonn par un Canon.
Nous verrons fur le titre de S" Macette nature

f"'-'"

l'infcrijv

ni S, Ep phane , ni S. Jrme
ni aucun autre de leur temps n'avoient aucune connoill'ance qu'il fuft dans la Paleftine.'il eft vray que S. Epiphane n'a

des eglifes fous le nom d'un


Saint par une fimple dvotion, mais
feulement quand on avoit de les reli-

And.cr.h.j.

trouv fous Juvenal

nom

t^aftir

cathdrale d'Ephele eftoit ddie lous

fon nom,l&: que nous n'en trouvons


aucune autre en ce temps l dans des
auteurs dignes de foy. Car quoiqu'on
ait toujours eu beaucoup de reped:
pour la S" Vierge, nanmoins l'uiage
des premiers ficels elloit de ne pas

jo.D.elcafl".!.

ait

du

de Marie Jerufalem liir


quelque tombeau vide
que fur ccrla Juvenal, ou d'autres gcnts auft peu
Icrupuleux que luy, aient fiit le refte
de l'hiftoire.]
'Baronius qui veut que la Vierge foit
morte Jerulalem, Se que Ion tombeau
y ait toujours eft, eft nanmoins coru
traint de dire que ce tombeau eft de.meure cach & inconnu julque vers le
temps de Juvenal , eftant certain que

morte en cette ville. Il y


iut joindre j'lc que nous apprenons
des ades du mefme Concile , Que la
eft

rufilem

qu'il y venoit encore depuis

qu'il eut eft fait


cie

en Cypre

loigne,

avec

S.

&

Evefque de Conftan-

qui n'en

eft

qu'il y avoit

pas bien

commerce

Jrme.]

Evefque de Jeriifrlem,qui leur dit que


'S. Lon crivant Juvenal en l'an Lco.ep.n,
fon tombeau, one^f, eftoit Gethlcma- 454, ramafte tout ce que cet Evefque ''P-'S^'
ni auprs de Jerufalem &cc. .Se que avoit de monumens de la vrit du
Marcien fit apporter ce tombeau BL> corps de J.C. dans Ion diocele, comme
quernes 'quoique flon d'autres on fon tombeau , les laints lieux, la croix
&c.[C'eftoit une occafion bien natun'ait pas laide de le iTvontrer depuis
Gethfemani dans une eglife magnifi- relle d'y parler aulfi du tombeau de la
que /ce que Baronius ne voit pas bien Vierge qui devoit alors eftre clbre
qu'on puilfe accorder.'On ajoute que s'il avoit eft dcouvert depuis peu, &c
que Juvenal en euft appris la nouvelle
-' fig"'^ du corps de la Vierge y paque ce n'ef- la Cour de Marcien deux ou trois ans
l'oilfoit dins la pierre ,
auparavant & ne.inmoins Saint Lon
toit point un ouvrage de la main des
hommes. [Nous favons , dis-je , qu'on ne fonge pas luy en dire leulement un
prtend tout cela. Mais nous allons mot. Plus on dit de merveilles de ce
voir dans la note (uivante que ni Juve- tombcau,pluscefiIenceparoift trange.
;ial , ni Euthyme, ni Andr de Crte,
Ce qui peut faire plus de peine dans
ni ceux qui les ont (iiivis ne font pas ce que nous dilons que la Vierge eft
des auteurs fort capables de nous alTli- morte .1 Ephclc, &: non Jerufalem,
fcr de ces faits. Il fe peut bien faire c'cft de lavoir comment la tradition di,
-,

&

NOTES SUR

LA SAINTE VIERGE;

unCon-

4(^5

Pape Gelafe a mis au rang Bar.4.i


cile cumnique , a 'eft tellement ab- des livres apocryphes un crit De la
forbe qu'on n'en entend plus dutout mort de la Fierge Aiane- Baronius
pader depuis, &c que tout le monde eft croit que c'eft celui que nous avons

'Eglife d'Ephefe autorife par

periuad

comme

que

d'une choie indubi-

tombeau de

table

fftoit

Jeruialem.

le

rbles.] 'Le

dans

la Vierge

paru au commencement du

rpondre que
peu d'trangers alloient Ephefe, au
prix de ce grand nombre de plerins

vu

le

tombeiu de

pluieurs

la

mre deDieu,& qui remplifloienttout


le

monde de

la

melme ide; de

La

en

&

&

&

comme
port

l'on Iait

l'a

tellement

em-

qu'il n'y a peutellre pas aujour-

d'hui cent perfonnesqui tachent ce qui


eftoit alors

connu ou cru de tout l'Oc-

cident.]

NOTE

foiir la pae.

*9-i

7-

Q^on

XV.

m fait aucune particptlarit

de la

mon

de la

que tout ce

de montrer

livre

desAdes,

qu'il dit doit eftie


Bar.^s.j it;

&
& dont les

a fort

P-'i"^'

folles, fottes,

en vertu ou en fcience
il
y
peu qui paroifl'ent avec honneur dans l'hilloire de l'Eglife.
En un mot quelque difficult qu'il y
ait en cela, il n'y en a psuceftre pas davantage qu' ce que nous voyons touchant les reliques de S" Madeleine.
On a cru durant plufieui's fiecles qu'elles eftoient Vezelay en Nivernois.
Les Rois les Cardinaux
toute la
terre eft venue les y rvrer. Cependant la tradition de la Sainte-Baume
commence il y a 400 ans ,
fonde
;

forte

&

au

pour en juger :]'&


de plus liaronius le rejette comme entirement indigne de porter le nom de
S. Meliton,
comiriC plein de chofes

letn:e

illuftres

^^^

f.ifped. [C'eft allez

du Concile d'Ephele n'eltoit point un acftc important


qu'on luft beaucoup. De pluSjDieu n'a

en

BcJ.tctr.a

cet auteur favant s'eft cru


le rfuter

qu'il eft contraire

forte

point icndu l'Eglife d'Ephefe clbre


par un grand nombre de perfonnes

oblig de

qu'on n'eull pas feulement cout ceux


d'Epheie, qui eullent voulu s'oppofer
ce torrent.

II. fiecle.

certain

&

qui en revenoient remplis de

f-/./'.

au moins que ce trait


eftoit connu du temps de Bede. Mais
quoiqu'il fuft autoril d'un fi grand
nom,
qu'il fuft aftez bien receu de

'Il eft

qui accouroient de toutes parts Jeru-

ialem

bibliothque des Pres

j7Pj fous le titre fuppof de S. Meliton Evefque de Sardes,qui a beaucoup

On peut nanmoins

l'ide d'y avoir

la

,;

F'ierire.

Chrtiens ne
doivent point entendre parler , quoiqu'on y ait corrig quelque chofe depuis Bede.[Ceux qui n'en croiront pas
Bede
Baronius, mritent d'avoir la
peine de le lire. C'eft fans doute de

&

que] 'S. Grgoire de Tours G.T.gl.Mi


peu proba- '^+t-?*
raporte de la mort de la

cette fource

avoir

tir les particularitez

bls qu'il

Vierge.

^On convient que la lettre de Saint ^u.^%.H i}|


Jrme Paule & Euftoquie fur l'af- ''""S"
fomption de la Vierge, n'eft ni de S.
Jrme, ni de Sophrone fonami, mais
une pice entirement fuppofe, crite
vers le temps des Conciles d'Ephefe
Se de Calcdoine , ou mefme depuis,
avant le fiecle d'Hincmar, qui femble Fior.p.nf?*;
dire qu'on l'avoir depuis peu appor- '
te d'Orient/On marque nanmoins joii.dcUf.pi
qu'elle avoitdja eft cite par S. Ilde- "^

phonfe de Tolde. [Mais fi c'eft dans


le trait de la Viiginit,]'on prtend
que ce trait n'eft point de S- Ilde-

Thom.feft.p,

4'-4"-

[Nous ne raportons aucune particu- phonfe.


larit de la mort de la S" Vierge, quoiBaronius croit que les Grecs ont tir Bar. 48.1 ij,
que l'on en dife alTez. mais fur des au- du livre (ippofde Meliton, ou d'au- "
ioritez qui ne font nullement conlde-

trs lources auli

peu

afl'ures,

Nnn

iij

tout ce

NOTES SUR LA SAINTE VIERGE,

470
qu'ils difent

l'iir

la

mort de

Vierge. C'eft pourquoi

non

il

la Sainte

traite tout

auteur feignant qu'il


S.

eft le

vertabe

Denys l'Areopagite , on peut

aulll

ne puille prelumer que tous les autres taits qu'il


y avoir quelque choie de vray,[mais avance lont teints comme celui l.]'Il Jol!,aicc.p,
''"
JoJ^.JcalT.: parcequ'il n'y a rien de tonde.]' Les
paroift mefme qu'en cet endroit on a
Grecs s'appuient lur le tmoignage de quelquetois lu ta fM-m au lieu de m^juL'
Juvenal Evelque de Jerulalcm que n; ce qui a tait que beaucoup de LaS. Jean de Damas cite d'un Eurhyme tins l'ont raport non au corps de la
Npljcil.n.c.
hiftorien,'& que Nicephore raporte Vierge, mais au tombeau de J.C.'Le Aua.j.p.+y^
14 p oS.tit^
-''*'
enluite. [Nous ne lavons qui eil; cet P. Combehs appuie ce lens de l'autoAucl.j.n.p.
Euthyme , ni quand il a eft :]'Le P. rite de S. Maxime,
loutient que
45i.-..a.c.
Ccmbehs, [allez facile en ces mati- cet endroit ne peut gure fortifier la
res,] avoue nanmoins que cette Kil- croyance de la relurreclion de laViertoire d'Euhyme,
tout ce qu'on en ge.'Le Pre ThomalLin paroift croire Ti.om.fcft.|k.
cite, luy eft tort rulped.[PourS. Jean
aul qu'il fiuc lire <n\yaji(, parcequ'on "7de Damas, le temps o il a vcu ,
Hincmar ont lu
voit qu'Hilduin
fd tacilit recevoir toutes lortes de la iorce
iSc parceque les epithetes
d'hiftoires tont qu'il n'a pas grande qui y lont jointes , y conviennent
'
mieux.
autorit.
[Andr qui aprs avoir vcu quelMais quand il feroit certain que
Juvenal auroit dit ce qu'Euthyme luy que temps Jerutalem , fut fait Arfait dire, il faut favoir que Juvenal efl: chevefquede Crte lur la fin du VII.
un homme dont S. Cyrille a deteft fiecle marque aull quelques partil'ambition, qui avoit mrite la dcpo- cularitez de la mort de la Vierge dans
fition par la part qu'il avoit prife aux les nois orailons qu'il en a taites:mais
violences de Qiolcore dans le faux il en marque moins que les autres,]
que Saint Lon 'fe fervantdes apocryphes, dit le P. And.cr.n.pi
Concile d'Ephefe,
'*'-"^accule d'avoir luppol de taulfes pie- Combefis, avec plus de jugement
nouveau
Ion
paqu'il
a
cherch
h.?.
p. 115.114.
fonder
de
relerve.
Il
avoue
ces pour y
il n'eftoir pas
triarcit de JeruLlem
tout ce que l'on avoit dit avant luy
qu'il n'a pu rien troumoins capable de feindre de tauies fur ce fujet
hiftoires pour le mettre bien dans l'ef- ver que le partage du prtendu Saint
Denys, dont il tire ce qui y eft &; ce
prit de l'Empereur Marcien , dont la
protection luy eftoit alors bien necef- qui n'y eft pas.
'On cite un dilcours de S. Athanafe Bar.4S.$ ,,?|
iaire. f^- 'juvenal.']
^'
'''
Bar.4S.j4-s.
'On trouve dans le livre des Noms fur ce lujet mais on avoue en melme
cela d'apocryphe,

qu'il

'

&

&

&

&

&

&

&

&

&

temps qu'il ne peut eftre de luy. [On


voit par l avec combien de lagefle
l'Eglile latine en taifant la fefte de lade l'AlIomption de la Vierge,,
mort
n'a voulu meller dans (on office au-

pour-

cune arconftance hiftorique.]

divins c.sp-'f5^, attribu S. Denys


l'Areopagite , que luy Se beaucoup
d'autres s'eftoient allemblezpour voir

de la Vierge &c. Baronius repour vray,


en
tmoignage
oit ce

le corps

tire divcrfes conclufions.

[On

roit en effet ajouter quelque foy au


tmoignage d'un auteur du V^ou VI.
fiecle, qui eft le temps o l'on croit
que ce livre a pu eftre crit , s'il par-

comme ayant appris ce qu'il dit


(k ceux qui l'ont prcd. Mais cet

loir

&

NOTE
Sur la

XVL.

refurrc^iott de la

Pourbpagt

S" Fierge.

[Nous ne prtendons point nous


rendre juges] 'de l'opinion qui ferable

B.ij.aog.j;

NOTES SUR
'eceue par le

commun

des Fidles

que Dieu

LA SAINTE VIERGE.

conieiuemenc
leilufcit la

a.

47K

&

des Conciles foit


pofitivement contraire celui de la

Car on peut

S'* Vierge [crois jours aprs (a mort,

refurrelion.

ou quarante (elon d'autres. Nous nous contentons de reprefenter aux perfonnes habiles les diffinous
cultez qu'on y peut faire
voudrions que noftre iujet nous permift de nous exemter d'entrer dans

note

Ambroife, S. Auguftin, S. Chryfoftoles Grecs qui l'ont fuivi, difenc


me,
que hors J.C, tous les Saints attendent
leur refurretion au dernier jour , f

cette ditcuirion.]

fondant, ce femble, fur ce que ditSaint

flon

les uns,

&

'Baronius qui parle de cette opinion

? +!$ 17.

ment des Pres

dans fes Annales comme d'une chofe


dont il n'efl: pas permis de douter fe
fonde non fur les dcrets de l'Eglife,
,

(car

il

alliire

qu'elle n'en a point fait

fur cela,) mais lur le confentement

unanime de beaucoup de Pres


les Scolaftiques,
ties

fur

& fur toutes les par-

de foftice du jour de l'Aflomp-

tion.

[Cependant de tout

ce

j(

divers Pres

comme

S.

que

Hippolyte, S.

&

Paul,'Que Dieu par une faveur particuliere qu'il nous a fiite, a voulu que
les anciens Patriarches ne receuflent
qu'avec nous l'accompliflement de
leur bonheur Se fur le denier donn
en mefme temps tous ceux qui avoient travaill la vigne. S. Avicdc
Vienne qui Heurilloit au commencement du VI.fiecle,]'dicde mefme, que

Hcb,ii.T.4.

nombre julques

de Pres il n'en cite pas un Icul &


nous ne voyons pas en effet qui il auroic pu citer. Car je ne croy pas que ni
aucun Pre ni aucun autre auteur en
ait parl avant S. Grgoire de Tours
la lin du VI. fiecle.]'Mais au moins

voir dans la

lur noftre Seigneur J.C,

Avit.fr.p.i?7.

J.C. feul eftoit reftulcit


pour ne plus mourir, hatlentufoliti eji:
[ce qui eft bien fort pour croire que le

alors

(uppolde S.Meliton, oun'eftoit


point encore connu dans la France, ou

livre

y eftoit rejette.]

'Le Concile cumenique.affembl Conc.t.:.g.


Baronius mefme reconnoift qu'il n'y Ephefe l'an 451, crivant au clerg ''^'*"
en a point eu avant le milieu du cin- (Se au peuple de Conftantinople fur
rlor.p.tiTs.c. quieme.'f lorentinius avoue que Saint
Neilorius, dit qu'il avoit eft condanAmbroiie a tmoign[au moins] ne la n en cette ville l, in cjua Theologns
'Joannes cr Dei genitnx virgo fan^A
Amb.inLuc. pas regarder comme certaine, 'lorlp.ji.m.
Ad itrta , .Sa Stsxo'Tuf \uiijf\Hf ^ >^
qu'il dit que les hiitoriens ne nous apprennent point il la Vierge eftoit mor- atiTJMf OTfJt';/(t Mae/a. 'Cette And.Cr.h.^.
expieilon fufpendue
te par le martyre. [Et on peut dire qu'il
fans verbe, a"'*"^''*'
fe feroit exprim d'une auue mani- donn lieu diverfes explications. Le
re , s'il euft fceu ce qu'on a dit depuis P.Combefis en raporte trois , en fubdefamort&delarelurre6tion.]'ll efl: ftituant aliijiianJ.o habitaverHnt , ou
Epi.-s.c.ii.

ij.

>;'

&

p.io+.i04

4-

vifible

que

dilpohtion

S.

Epiphane avoir toute

& toute

fible la croire,
And.Ct.h.9.
,o.p.,.3..i4-

fi

^des habeyJt , ou cehbri in honore hn-

la

l'inclination pof-

on en

euft parl

fon temps.' Aiidc de Crte en

dire

tablif-

VII. ou VIII. fiecle la mort


miraculeufe,
la refurred:ion de la
Vierge, avoue qu'il n'en a pu rien
trouver dans les auteurs , hors ce qu'il

^^j^j 3^,

&

tire

de

S.

il

Denys, [qui ne parle point


lemble melme que

fon fens complet,

en y (oufentendanc

le

verbe fubftan-

cela eft trs ordinaire

& dans le latin.

le

donc

traduire, A''e/?onj a eft condanEphffe , oit eft S. Jean le tholo-

'

comme

dans

gien
le fenti-

lieu qu'il peut avoir

tif f/?,

ilucout de fa refurretion.

Mais

[Mais pour tout cela, il faut


que l'endroit eft corrompu au

Aew/-.

de

de

ir

grec

lu S. tinte Vierge

DuH- Or ces paroles

Il

fiudra

Ai arie

merc

dites de pei-

NOTES SUR LA SAINTE VIERGE.


'Audi

foiines mortes, peuvent-elles ngniier

bien confiderer tout ce qu-And.Cr.h.ro.


dit de la refurredbion "''jj'^'''*'
Vierge dans les trois oraifons fur

Andr de Crte

autie chofe , linon que leurs corps y


eftoient II taudra donc dire que la

de

la

tradition de l'Eglife d'Ephele eftoit

la

mort ,

qu'elle pofledoit le corps de la Sainte

ce qu'on avoit trouv fon

Vierge

comme

il

eft certain qu'elle

croyoit avoir celui de S. Jean l'Evan-

&

qu'un Concile cumnique , o Juvenal de Jerulalem tenoit


le fcond rang, a cru cne tradition,
l'a bien voulu autorifer.
Je ne voy aucune rponfe cela
tant qu'on ne changera point l'endroit
fur les manufcrits , que de dire que
gelifte

-,

&

Tonmarque fou vent les eglifes par les


noms fimples des Saints en l'honneur
defquels elles font bafties

&: cette

Jerulalem

que

paroift ne le fonder

il

que fon corps y

lans

fur

tombeau

fuft.

'Baronius paroift avoir eu auffi

la mef- Bar.48.5 ty.


[Cependant on voit combien cette railon eft toible, quand mefme il y auroit eu preuve que ce tombeau eftoit celui de la Vierge.J'Et en And.cr.p.i,-:
effet Andr tmoigne en un endroic'^l^"'^h''''
qu il ne te tenoit pas luy melme rort

me

pentce.

allure
te,

fi

ou

fi

la

S" Vierge

eftoit rellufci-

Dieu n'avoir point feulemenr

tranlportlon corps oi quelque endroit

comme celui de Nloyfe.


[Non feulement ce tombeau

rponfe pourroit eftre folide, s'il y


avoit feulement tibijoanms thcologus,
SanBa Maria Deipara. Mais croi-

&

peut

ra t-on qu'une eglife ait eft appellce

pofturc, eftant certain

eft

vide

un fondement allez foible mais il


;

mefme ailment eftre lufpet d'im,

comme nous

X,a SatmeFiergeMartemere deDtei-,? avons dit qu'on ne connoilloit point


fans exem- ce tombeau du temps de S. Epiphane
Cela eft peu probable,
de S. Jrme. ]'Baronius croit qu'il
ple. L'eglife de la Viei'ge Ephefe efl:
louvent marque dans les adcs du fut trouv vers le temps de Juvenal.
mais toujours fous le feul [C'eft ce Juvenal qu'Euthyme, S.Jean
Concile
nom de S" Marie, ]'c peuceflre une de Damas, Nicephore, dilent avoir
feule fois Sainte Marie mre de Dtea, appris l'an 451 la premire nouvelle de
dans une lettre de S. Cyrille, [qui a pu la refurredtion de la Vierge , comme

y ajouter ce titre de luy mefnc. Car fi une fimple conjetuie Marcien


Pulquerie qui cherchoient le corps de
c'cuft eftl'ufige ordinaire de la ville
d'Ephefe , il l'auroit fans doute fait la Vierge , croyant qu'il eftoit encore
mettre parout daiis les ades du Con- dans le tombeau Et on (ait de quoy
n'auroitpas manqu d'en tirer Juvenal eftoit capable. Le livre prcile,
un avantage confiderable contre Nef- tendu de Meliton a paru apparemment
torius. Aprs tout ce n' eftoit pas fort vers ce temps l fi c'eft celui que Gerelever la ville d'Ephefe que de dire lale a condann de forte qu'il lemble
qu'il y avoir une eglil de la Vierge
y avoir cjuelque lieu de douter (\ le liune de S. Jean quoy il faut en- vre n'a point tait trouver le tombeau,
core ajouter que cette eglife de la Vier- ou plutoft C\ le tombeau trouv n'a
,

&

&

8.^.48.5 ly;

ont.t.j.p.
f75.c.

&

&

&

&

ge
>U*i-i.

eft

l'unique

que nous fichions avoir


nom :]'& c'eftoit mef-

port alors fon

me

la

grande

eglife, [c'eft dire la ca-

thdrale, quoique cet honneur duft


plutoft appartenir celle

o eftoit le corps de
tre n'euft cft

de

S. Jean,

cet Apoftrc,

ddie fous

le

fi

nom

point

fiit frire le livre.

On

ne marque point que l croyance de la rcfurrelion de la Vierge ait


eu peine s'tablir parmi les Grecs,
toujours fort lulceptibles des dvotions

l'au-

populaires, folides

de

Crte qui

la

ou non.]'Andrde

l'avoit ce fenible

Vierge que par une fimple dcvocioo.] Jcrufalcm /paroift avok

apprifc

AnJ.Cr.h
P''-''-

un des p.iji.b.c.
premim

eft

NOTES SUR LA SAINTE VIERGE.


Joli,de Uf.p.
10.

Gr.T.gl.M.
c.4.p.;).io.

premiers la prefcher fur la fin duVII.


lecle/ll n'y a que l'Empereur Lon
le fage, dont on dit qu'il tmoigne en
douter beaucoup.
'Pour l'Occident, on voit par Saint

Grgoire de Tours qu'elle y eftoit receue des le VL fiecle , quoiqu'il femble que ce fuft fur l'autorit du

Bed.rctr.in

Aa.p.i^.iS.

Thom.p.
I,9o|Mabi.lit,

p.IIl.MJ.
b Fiont.cal.

f -lit.

Bed.l.fan.c..
t.-,.p.,,-.f|

Joli.dcUr.p.
fiJaclCC.p.

6ux

Meliton/ qui Bede fe plaint que l'on


donnoit trop de croyance. *On la trouve de mefme aflez tendue dans l'ancien miflel des Gaules.'' Le Pape Pafcal L la fit reprei'enter en broderie fut
un ornement d'eglife vers l'an 8zo.
[Il ne paroift pas nanmoins qu'elle
y ait jamais efte receue unanimement
Se paifiblement.j'On peut dire que

Bede

la nie

pofitivement

quoiqu'il

qu'on montroit (on tombeau


que fon corps n'eftoit
Jerufalem ,
ni l ni en aucun autre lieu que l'on
connuft.'On fait que S. Ildephonfe ,
clbre pour fa dvotion envers la
Vierge-, 'Adon, honor comme Saint
dans le martyrologe Romain le i6 de
dcembre ,'c Ufuard , veulent qu'on
parle fur cette matire avec beaucoup
fceuft

&

4-

Joli, ad

CG.

p. 4..

Uf.is-aug.

*<l,fcft.p.4j

de referve , 'parceque les paroles des


Evangeliftes, dit Adon, fuffifent pour
nous faire connoiftre la vie & la vertu
de cette Vierge mre de Dieu & l'E,

ne juge point qu'il ioit necefde


rien chercher davantage.[Le
feire
tmoignage d'Ufuardeft d'autant plus
confiderable , que ion martyrologe a
dans la plute receu Rome
part des autres Eglifes, dont quelques
unes continuent toujours de s'en fervir.
Plufieurs auteurs ont encore contiglife

&

nu depuis jufques noftre fiecle


dire que la refuriecflion de la Vierge
eftoit une chofe qui fe pouvoir croire,
mais qui ne fe devoir pas aflurer comme certaine, moins encore comme appartenant la dorine de l'Eglii,]
'dont la modeftie &c la fagefie ne s'en,

^oli.adCC.
P-4-

gage point dans ces fortes de difficultez , dit Guibert clbre Abb Benei^//.

cd-

Tm.

I.

47,-

didin en 1 160. [On peut voir le recueil


les termes de ces auteurs dans la
Dill'ertation que M' Joli a faite en
1669 fur Uluard, approuve par trois
dans la lettre
clbres dodeurs
qu'il a crite fur le mefme fujet deux
Cardinaux en l'an 1670. Et ce qui eft
remarquable, c'eft que plufieurs de ces
auteurs parlent au nom de l'Egliie,
comme tmoins de les fentimens.
Il y faut joindre le Pre Combefis
Jacobin,]'qui adureque toutes les pie- Aua.j.p.-igt.
''^'
ces lir lequelles on tonde la refurrection de la Vierge, ne valent quoy que
ce foif,'& qui loue la refei-ve avec la- And.cr.h.y.
*
quelle 4es anciens ont parl fur ce fu- "PiS
jet , que Dieu, dit-il , a voulu eftre unpeu obfcur Et s'il eft permis maintenant d'eftre un peu plus libre dans les
expreftons, il faut nanmoins fe tenir
dcins les termes d'une croyance pieufe,
puifque nous ne pouvons pas prtendre eftre plus clairez que nos pres.

&

&

&

[Il

yfaut joindre Florentiniusjj'qui dit

que

la relurreclion

foit

pas parmi

les

choie bien claire,

nous

la

luppofe

liqtnia.- Il

davantage

[mais il
ne dit point d'o cette nouvelle clart
nous pourroit eftre venue.
Il y faut joindre Baronius mefme,]
'qui dans fes annales ne defapprouve
qu'elle

l'eft

retenue d'Ufuard

fait la

d'Adon

Latidaniia forte modejita,

dit-il.'Mais dans fes notes fur

lemar-

prend pour les tmoins


du fentiment des anciens. Et aprs

tyrologe,

il

les

avoir raport leurs paroles lans y rien


il ajoute ftulementque l'E-

reprendre,

glil paloift

avoir plus d'inclination

que le corps de la Vierge a eft


lev dans le ciel avec fon ame, puif-

croire

de l'AlTomption
homlies des Pres qui le confirment, (c'eft dire de S. Jean de Da-mas,)
que ce fentiment lemble main-tenant receu
par l'autorit de beauqu'elle fait lire le jour
les

&

&

coup de thologiens ,

& par le
O o a-

Bar. 48. ,5.

&

pas tout
5

Flor.p.75V.i,

Vierge ne pafanciens pour une

de

co%-

!-ug-a|Joli,
''

'

NOTES SUR

474

commun

lentement

[Nous
le

Liillons d'autres juger quel-

dfrence on doit avoir ,

commun

confentement
.C.ir.ejt.t4.5

cSlol.adi;.

qu'on

moms
Joli, ai

ce.

foit

pour ce

des Fidles,]

hrtiques melmes veudu relped,*& qacneanMoLinu' diftinguede Ucroy.m-

'pour lequel
lent

LA SAINTE VIERGE;

des Fidles.

les

ait

ce de l'Egliie /(oit pour les railons de

convenance qu'on
la

plus torte Se

jet. [

Nous ne

traitons tout ceci

vaiit les principes

(rrceux de
il

la

croit eftre la

preuve

plus (olide for ce lu-

la

de

l'hiftoire

que

lui-

Se

non

&

(ur l'office de l'Eglile,


nous ne craindrons pas de luy djre que
,

les Icolaftiques

n'ont gure

pour

toire

de

l'Eglife

les faits,

l'hif-

& quant l'office, on

loue l'Abb Guibert,[ni qui favorile la


refurrcdlion, hors les leons de S. Jean
p-57n-

de Damas. ]'Mais
puis fort peu,

elles n'y font

que de-

& jufques au dernier fie-

on y lifoit la faulTe lettre de Saint


Jrme , qui ne veut point qu'on affirme rien fur ce {ijet.'On adure que les
cle

*j

Chartreux tirent encore prefentement


de cette lettre feuri leons de l'Allomption. [Celles de S. Jean de Damas ne
font point dans le brviaire de Vienne:
ce qui en eft dans celui de Paris, ou
n'exprime point la reirredlion , ou ne
la marque que d'une manire tort ob-

ad

eft

la montagne de Sine pen(e pas nanmoins qu'il


nous (oit dfendu d'en douter. L'Egli(

port Ion corps (ur


na

& je

& pluieurs autres,

de Rouen
core

la

veille

lifent

en-

de l'Ailomption ce qu'en

dit Uluard.
Il

(autdonc avouer que ni

Pres

les

& la tradition eccle(aftique, ni les monumens de


vorables

ne (ont point

l'hiftoire,
la

croyance de

S'" Vierge.

moins une

la

fi-

refurrec-

Ce n 'eft pas nan-

fcure.
Il y en a qui croient que l'oraifon
Veneravi^la &c. la fivonie, quoiqu'il

foit aif

'Et
les

la

de luy donner un

melinc I lorcntinius l'allgue entre


ob)e'ons qu'on peut faire contre
refurreion. [Dans le livre intitul

S Acra-finm A^iffmiSAM
treux,
ij

autie lens.]

imprim

par

unChai-

Cologne en

i(o7,

y a un recueil d'orailons, o dans celle

rai(Dn (uffi(anre

rer qu'elle (oit (aull.

melme

d.;ns le

Concile cumnique

pas unepreuve adure


du contraire. Les Evelques voyant

d'Ephele

Epheie

le

n'eft

tombeau o

elle avoir eft

enterre, 5c ni l'Ecriture, ni l'hiftoire,

ne leur apprenant poinc


que Dieu l'en euft tire , ils ont eu rai(dn de croire qu'elle y eftoit encore
laiflant Dieu le pouvoir de faire des
ni la tradition,

miracles fecrets qu'il ne luy plaift pas

de nous rvler.

&

tlor.p.7)4-'-

per^iiar ajfumpta
.

accoumm tiondela

& pour

a,

il

vitamfempncr:uim Mais quoy qu'il en


foit, l'oraifon ordinaire de S'= Catherine dit nettement que les Anges ont

pour a(IuCar tout ce que


l^ait l'autorit qu'il a dans l'hiftoirCjfurr nous avons dit ne nous donne point de
certitude que Dieu n'ait pas voulu pretout celui des Grecs.
Mais je ne voy pas raefine qu'il y ait lerver de la corruption le corps wcr
rien dans l'office de l'Eglife latine qui dont J.C. a tir le fien ; comme il eft
dmente j'cette modeftie prudente que indubitable qu'il l'a pu. Ce qu'on en lit
d'eftre citez

P'4J.

potutt

thologie. C'eft pourquoi

Baronius s'appuie (ur le lentiment des

fcolaftiques

de l'Allomption p.tjg.^n lieu de ces


mots, ttcc tame mords nexibus depriml

Ce

qui pourioit paroiftre de plus

que plufieurs Pres 6c


ont dit que J.C. feul
eftoit reflu(citc pour ne plus mourir,
& que les autres hommes ne recevront
fort

c'eft

ce

des plus illuftres

cette grce

qu'au dernier jour. Et

tous les Pres avoient parl de la

me

(orte

on ne voit

pas

mef^

comment il
meime

pourroit eftre permis d'excepter


la

S" Vierge d'une

toute la tradition

rement

&:

rgle tablie par

fonde aflz

(ur lEcriture

clai-

laquelle nous

(brames obligez d'expliquer par

le

con-

NOTES SUR LA

fentement des Pres. Mais nous n'en


fommes p.is en ces termeSjJ'puifqu'on

ciLnp.in

aufli plufieurs Pres qui


T^lsA.l'^^' a'ine qu'il y a
qui reirufciterent avec
ceux
ont dit que

J.C, ne mouiLirenc plus depuis: [^ il


y a en effet des raiions conlderables
pour le croire , comme on l'a marqu
dans la note ^6 fur noftre Seigneur J.C.
Qije s'il y a fondement dans la tradition pour faire une exception

la

rgle

gnrale en faveur de ces Saints, on ne

peut point allguer cette rgle

une

furredion de
Il

en

eft:

petfl

la

certain

que

c'eft dire

croyance qu'on

la

eft

une croyance

qui fivoril

le ref-

que nous devons avoir pour

celle

qui nous avons receu en J.C. toutes

es grces du ciel. Mais l la piet n'eft


fonde fur la vrit , elle dgnre aien illufion.
fment en fuperftition
Et la vrit ne nous peut permettre de

&

regarder

comme

certaines les chofes

dont ni l'autorit ni la raifon ne nous


donnent point d'aft'urance.]
Four

la

NOTE

page

XVII.

St l'on peut douter de la mort de la

^'^'

W.

p.

Epiphane a cru pouvoir douter fi la


Vierge eftoit morte , parceque l'Ecriture ne parle point de Ci mort. [On
voit fans peine combien la railon de ce
aiifti nous ne trouSaint eft foible
vons point que qui que ce (oit y ait eu
gard. Tout le monde a cru que la S"
S.

P''ti'044-

S'

Vierge

eftoit

&

morte, auifibien ceux qui

ont dout de fa refurredion , que ceux


qui ont cru en eftre afTurez. L'Eglife
fait

profeifion de la croire dans l'office

de l'Ailomption

,]'&:

elle

ne fouffre

Bar.48.j

n,

ronius. C'eft
faire 'de la

en

effet

une

fuite necef^

fentence par laquelle tous les

Heb.j.v.iT;

hommes

ont eft condannez la mort


[depuis le pch d'Adam: de forte qu'il
faudroit , comme nous avons dit , des
trs claires pour excepter la
Vierge de cette loy, dont J.C. me(>me n'a pas voulu s'exemter.

preuves
S'^s

On a

peuteil:re

peu parl de

la

mort

de la Vierge avant que le bruit de fa


refuiredion fe fuft rpandu la fin du
V. fiecle parceque dans les premiers
temps on parloit moins d'elle;& qu'on
n'examinoit gure que ce qui eft dans

"

Et nanmoins fi l'on voudonner la peine de chercher


dans les crits faits' avant l'an 450, je ne
doute point qu'on n'y trouvaft que la
mort de la Viere eftoit une chofe crue
communment. Mais on s'eft encore
l'Ecriture.
loit fe

F'ierge.

Tlum.fcft

47^

point dutout que l'on en doute, dit Ba-

S" Vierge.

communment,

pieufe

far

comme

decilon conrre l'opinion de lare-

AINTE VIERGE.

ce paradoxe, c'eft] 'qii'eiFedivement Epi.78.01.

[On a quelque fujet d'eftre furpris


de vouj'qu'un homme d'efprit, &c fort
habile, femblc vouloir dire qu'on n'a
aucune preuve de la mort de la Vierge,
qu'autant qu'on en a de la refurrerion;
que ceux qui doutent de l'un , doivent aul douter de l'autre: [c'eft dire
que fi on ne fe tient aflur d'une chofe
qui fait une exception une rgle g-

fons prefque auil fortes qu'il en faut

peu appliqu remarquer ces endroits,


parcequ'on ne croyoit pas que ce fuft
une chofe qui fe puft mettre en queftion.]'Le paflage du Concile d'Ephefe Ccnc.t.;,?.-.
dont nous parlons dans la note i6,[fuiv "jfit, ce me femble, pour montrer qu'on
n'en doutoit point au commencement
du V. fiecle. Que fi nonobftant tout
cela on peut encore douter raifonna-blement que la Vierge foit morte, il y
a afuiment encore beaucoup plus fijet de douter qu'elle foit refli'i'cite 8c

pour

il

&

ou prefque gnrale, on doit


douter d'une autre qui eft dans

nrale,
aulfi

l'ordre

commun

& dans la

rgle uni-

veriellede tous les hommes-, en forte

que pour en douter,

il

faudroir des

lai-

croire l'autre.

L'unique fondement qu'on donne

ieroit bien difficile

de mettre

ces-

deux- chofes ddns une gale probabi--

O 00

ij,

NOTES SUR

47(
lit
Voiir

la

ou une gale

NOTE

page

LA SAINTE vierge;
quent qu'elle

difficult.]

XVIII.

lafefie de l'u^fomptioii.

[Toute

&

larine cgreque
lbre aujourd'hui la more & la glorification de la S'^ Vierge le 15 d'aouft.]
Soll.raay.t.i

l'Eglife

'Les Grecs appellent cette fefte

le

fom-

p.;S.i.&alii|

Flot.p.i4.

meil,

Mt/ji.'A^v,

ge de la

&c quelquefois /p/'^y/i-

S" Vierge

(iiTti^(nv.

tins fe font aufli fervis

Les La-

du nom de/ow-

: mais ordinairement ils luy donnent celui ' ^jjomption/que Tufage a

reil
Joli.ii

ce.

p.13-11.

attribue particulirement la Vierge,

'quoiqu'on s'en

foit aul

quelquefois

marquer la mort des autres


Saints. On en rapone divers exemples,
[au(quels on peut ajouter celui de Saint
fervi pour

Aug.B.f.5i4,

Auguftin,]'qui parlant d'un enfant

rel-

p.iiSo.a.

fufcit par l'intercelTiondeS.Eftienne,

& mort une

fconde

eft battiz, le fert des

ppir-

ajfumptrts ejh 'Les

buent au

titul

mefme

fois aprs avoir

mefmes

termes:

Benedidins attriun fermon in-

Saint

ajfiimptione epifcopi

>

morte

le tj d'aoull.

Romains don-

nez l'un par le P. Fronto, l'autre par


Lo Allatius,marquent la fefte de l'Af-

70.J7.

Sur

eftoit

'Les anciens calendriers

& ce fer-

iomption par le titre de rrpos, paufatto.


'Dans le bacramentaire de S. Grgoire outre les orailons de la veille
du

Front.cal p.
iii|All.confi

p.1491.

Sact.p.iij,

&

jour qui le difent encore

on met

la

Concde mifer'icors Deus, en changeant memoriam


en ret^uiem. On dit cette oraifon de la
mefme manire le jour de la fefte
veille l'orailon ordinaire

None
dins

d.ins les

monafteres des Bernar-

flon leur brviaire imprim en

1648.
'Nicephore

dit que ce fut l'Empereur


Maurice qui ordonna le premier de fefter partout l'Empire d'Orient la mort
de la S'= Vierge, Koiuifinv, le 15 d'aouft;
'ce qui n'empefche pas qu'on n'en fift
des auparavant quelque lolennit.
[Cent ans aprs Klaurice ,] Andr de
Crte dit que la mort ou la relurretion
de la Vierge eftoit honore de tout le

monde mais qu'on


,

n'en faifoit

qu'en peu d'endroits

i^urietoy

Kplir.I.iTC'

i8.p.77j.4.

Bar.i5.aug.

AnJ.Cr.h.i,
p.iji.b.

la fefte
'

tto^

mon
Conc.t.4.p.

ne traite autre cho( que de la


mort d'un Evefque. 'Le Pape Gelaie

condanne

le livre ^ appellathr tran-

B.Maris.'Le P.
Thomafln reconnoiftcetufigedu mot
d'ajfomption : [c'eft pourquoi il eft un

Xhom.fcft.p. fitusid. eji ^ffitruptio

JoI.adCC.

It>|rlor.p.7i.

peu tonnant]qu'il en ait lait une preuve de la refurrclion de la Vierge.


[Cette preuve eft d'autant plus fauf
fe,]'que l'Eglife clbre proprement le
jour de la mort de la Vierge le 15 d'aouft
dans la fefte derAftbmpcion, [comme
on le voit par les oraifons dont elle fe
ferr> auffibien que par le terme defommeil commun pirmi le"; Latins, 6c encore plus parmi les Grecs. Orpcrfonne
ne prtend qu elle foit reftufcite le
jour irtefme de fa mort.]'Lcs uns difent trois jours aprs , les autres quarante
ceux qui font de cette dernire opinion en ont marque la fefte
[ 13 de fcptembrCjfuppofant parconfc:

&

[Comme
ment

cette folennit eft propre-

de

la fefte

la

Vierge,

il

femble

qu'on y puifle raporter ce que nous


trouvons dans la vie du grand Abb

Theodofe

qui

fleurift'oit

auprs de

&

le Vl.fiecle-,]
Jerufalem dans le V.
'Qu^en une fefte de la Vierge,qui eftoit

BoU.ii.jan.p^

extrmement folennelle , quantit de


monde el^ant venu pour cela au monaftere du Saint, Dieu y multiplia miraculeufement les vivres.

[On

peut par la

meGne

raifon en-

tendre de rAIIbmption]'la fefte de la

Vierge que

qu'on
mois,

Grgoire de Tours dit


au milieu de l'onzime

S.

faifoit

& en laquelle

clart extraordinaire

il

dit avoir

en une

Gr.T.gl.M.ti
j.p.ii.ii.

vu une
o il

eglife

de la Vierge. [S'il
au mois de mars,]
'il confirme ce qu'on trouve dans de
tort anciens martyrologes , qui mary avoir des reliques

commence

l'anne

Flor.p.li.
i<9|[!olI.
niars.t.i.p,

io.d|Mabi,li(,

p.nS.ii;.

NOTES SUR
qnent

LA SAINTE VIERGE.

de janvier la fefte de la
mort de la S" Vierge, depofirto; c
quelquefois celle de Ion Aflomption
on prtend aulFi que les Chrtiens
d'Egypte clbrent le 6 du mefrne
mois le jour de Ion repos-]' La fefte de
rAfIbmption fe faifoitauli Rome du
temps du Pape Sergius vers l'an 688,
le 18

&

lot.p.i^j.

fous

la
trotit.cal.p.

nom Aefjmmed, [comme

le

mi les

&

Purification, (oit au mois d'aouft.

'Elle eft

marque

tzilAU.conf.

cien calendrier

Fronto,

le 15 d'aouft

dans l'an-

Romain donn par le P.

& dans celui de

Lo

Allatius,

de paufatte , comme nous


venons de le remarquer.'Le Sacramcntaire de S. Grgoire l'appelle la fefte de
l'Aflmption,
la marque auli le 15
d'aouft, 'auquel on croit que les Franois transfrrent la fefte du 18 de janfous

SilCt.p.IJ.

par-

Grecs,] foit entre fa Nativit

le

nom

&

Mabi.lic.p.

vier,lorfqLi'ils receurentle rite

Romain

fous Charlemagne.
^.ti5|Bar.if.

'Elle n'eftoit pas encore receue

aiigl Joli. de

Jf.p".34.3J.

uiement en France vers


eftre fefte

par

le

fut auffitoft aprs

peuple
,

par les Capitulaires

mais

comme on
,

genepour

l'an 815,

elle le

le voit

qui l'appellent la

fftede l'Aflmption. Des devantChar-

From.cal.p.

Iemagne,Godegrand Evefque de Mets


en avoit fait une des grandes folennitez
de (on diocel.
'Le Pape Lon IV. en commena

tii.

rolave vers
Bat.i.aug.
.tllet.p.i8.

l'an

847. Et

le P.

Fronto

croit qu'il'en tablit aufli la vigile,^que

l'on jeiinoit dj depuis quelque

lorfque le Pape Nicolas

I.

temps

crivit

aux

Bulgares aprs l'an 856. [Cette vigile


de l'Aflmption fe lit dans Ufuard,

&

477

dans Adon,]'qui nanmoins marquent


la fefte fous le nom de fowmeil , fans
t'.voir pris l'un de l'autre, mais tous
deux de quelque fource plus ancienne,

[comme peuce(l:re de Bede,]'qui avoir


tait la me(me chofe avant eux, & aufli

mati,t.i.p.

au 15 d'aouft.'On prtend que le Pape


Urbain n.tablit[ou rtablit]enFrance
le jene de cette vigile aprs l'an 1094.
[Avant tout ce que nous avons dit de
la fel1:e de la S^= Vierge,] 'nous avons
dans le Concile d'Ephefe un fermon
de Saint Cyrille fait en cette ville dans
l'eglile de la Vierge , oh cette ftiinte
mre de Dieu , dit -il mus a aujour-

Joli,deUf.p.

la

page

NOTE

I.

75-

Sur /a double
uf.i;i,c.7.

p.io.d.

gnalogie.

fenible en

pouvoir

une

fe font

^'''

Gonc.t.j.p.

'"**'

eftre celle

cette eglife.

donc ce

de la Vierge, qui
de la ddicace de

fefte

Car

c'eiloit autrefois l'or-

dinaire de faire la fefte des Saints

jours

que

leurs eglifes avoient eft

aux
d-

dies Dieu.]'Baronius croit que Saint Bu.^y.i i^;


Cyrille ft ce fermon le 23' de juin 431.

[C'eftoitau moins dans letde cette

anne
quel
eftoit

l;

mais non

le 15

d'aouft, au-

y a apparence que S. Cyrille


retenu en prifon.]

il

'Le clbre fermon o S. Procle foucontre Neftorius, &c en (a prefence

tint

me(me

que la Vierge eft vraiment


,
mre de Dieu fiit fait au jour de (a
fefte[en 418 ou 429. Et c'eft comme je
croy la plus ancienne fefte que nous
trouvions de la S'= Vierge. Mais iious
n'en faurions marquer le jour Se tout
ce que nous en pouvons dire, c'eft
qu'apparemment c'eftoit un peu aprs
,

Noel.j

cher diverfes folutions , pour accorder


la contrarit qui paroift eftre entre S,

&

Matthieu
S. Luc touchant la gnaoccupez des le logie de S. Jofeph S. Matthieu le fai^commencement de l'Eglife cher- fant fils de Jacob,
S. Luc fils d'Heliv

Es Fidles

^'*'

d'hui tous aJfemhle^.[Ce.oit

NOTES SUR SAINT JOSEPH


Peur

Boll.may.t.f;
PJ^-''-

&
O

ii^

Conc.t.i.pj;

NOTES SUR SAINT

47S

fui-

Palellmcau commencement du
III. liccle,] raportoit plufieurs de ces
folutions dans une lettre un Ariftidc,

connu la foiblelfc^il la joint dans le


iermon 51, c. 17-19, avec 1 adoption.

dans

la

& les rejettoit comme


&

tau lies

ou trop

en propolou une autre


par tradition
'de t]uelques parens de noftreSeigneur,
qui de Nazares,(je penfe que c'ell Nazarct,)
de Cocabe , bourgs de la Ju-

forces

il

qu'il diloit avoir appnl'e


1.1 j.B.

&

de, s'eiloient rpandus en divers endroits


ji.ii

.td.

de

la terre.

'Cette lolution confifte dire que

[Mathan ou ] f.latthan defcendu de


David par Saloraon, & Melchi qui en
defcendoit aulH par Nathan , epoule-

me

le

pour fufciter
des enfms Ton frre; &c que de ce mariage vint S. Joleph, quiparce moyen
eftoit fils d'Heli feion la loy , &: de Jacob flon la nature.'Eufebe ne propofe
que cette folution feule appuye par
fricam, lans marquer celles que cet
auteur

''"*'*'

F.iuft.

c.a^Jolff.Bj!'
i.c,j.p.ig.;j.

rejettoit-,

&

paroiftainfi qu'il

on marque qu'elle a elle embralfe par prefque tous les anciens.


Auguftin

s'eftoit

content d'abord

de dire en divers endroits que S. Joleph

&

avoielV
pouvoir eftre nde Jacob,
il avoir mefme readopt par Heli
:

ju.D..p.ip.

il

la jugeoit la meilleuL'e.'AuJ

's.

&

marqu quelque myftere dans cette


adoption. 'Dans le fcond livre des
queltions lur l'Evangile,

il

avoir joint

cleux autres folutions celle l


""

melmj que

forme. [Avant

dont

d'avoir

vu

palfige d'Ahicain,]'il avoit cru que conf.i.i.c.;;


le pre naturel de S. Joleph eftoit plus i;''-'!i=H

probablement Jacobquenonpas Heli,parcequeS. Matthieu dit que Jacob


engendra Joleph au lieu que S. Luc
dit feulement que Joleph fut [fis] de
Heli,Lfe lervant del mefme exprefil

dit

qu'Adam

fut

'Bollandus veut au contraire que S. Boil.ip.marsj


?"'"
ait plutoft marque la gnration

Luc

naturelle,

&

S.Matthieu

la lgale, i.

parcequeS. Matthieu crivoit pour les


Juifs, quiconnoifloient leurs loix Se
, au lieu que les Gentife
pour qui S. Luc aivoc , ne l'euflent
pas entendu , s'il euft fuppole des connoifl'ances qu'ils navoient pas :' z. parcequ'Ezechias ne peut eftre n d'A-

leurs pratiques

chaz

&

n'avoit

ayant luy mefme oft la vie fon fils


unique :'}. parceque Jeconias n'eftoitc,.
point le fils propre de Jofias, mais fon
enfans de ce
neveu -.'4. parceque f.
Jeconias n'a point du lailfer d'enfans
aprs luy flon Jeremie czz.v.^o, ou.
qu'au moins il n'en a point lai H qui.
aient eu commandement lur les Juifs;
petit-fils, ni le frre des

prince

mais

& qu'ainfi

il

leur

n'a point eft le pre

na-

legrand-pere de
de balathie!
Zoiobabel qui fut longtemps prince
turel

des Juifs. [Nous laifl'ons le jugement

tenu lieu de

fils

-,

fricain, [ce qu'il

&. mefine

il

iSc

il

avoit

l'aurrecll cellcd'A-

ne fivoit pas encore:]

la rejette

en quelque force

c.

venu au monde lorfque


que neuf ans,
Achaz

efLint

Achaz

de cette opinion ceux qui font plus

fils

158.

ou de fou ayeul maternel,

ou de quelque autre parent qui

P^-*'*-'*!

claircit

l'une cft cjue S. Jofeplr pouvoir citre

appelle

le

cr de Dieu.]

fiere epoufe la belle-iur

janf.inLuc.

ablolumcnt, &c retiata ou

fion par laquelle

dre de la lov qui veut qu'en ce cas

retr.i.i.c.7,

ce qu'il avoit ditqiii n'y eftoir pas con-

Ma-

fans, Jacob epoufa . veuve, flon l'or-

p-icc .d.

dit

tem-

&

i?8.

fricain avoit crit lut cefujet,il s'y ren-

mefme

Melchi en eut
xhan en eut Jacob ,
moyen
par
ce
eftoient frres
Heli , qui
de mre; QiTHeli eftam mort fans en-

a depuis re-fetr.Bi.i.c.
'*'"=
' ^P-

il

'Mais aprs qu'il eut lu [dans la traduclion d'Eufebe par Ruhn,] ce qu'A-

qu'on nommoit Eftha; 'Que

rent l'un aprs l'autre une


E.n.i|i5-<i.

Aug.in

JOSEPH..

ime railon,'dont

Jule Africain [auteur clbre qui vivoit

que nous.]
'\V Valois propofe quelques

habiles

diffi- Kuf.o.p,i^,i,

cultcz contre le lentiment d'Africain,


aulcjuelles

il

ne fcroitpeuceftrepasdit

'"

NOTES SUR S AINT JOSEPH.


que

&

fimple conjecture

l'auteur des queilions iur l'ancien

le

nouveau Teilament , ne

quiefl:

que

un

Heli

de tous les autres qui font


par S. Luc, comme il eftoit

de tous les Patriarches.


[Les modernes ont depuis cherch
de nouvelles lolutions , aulllbien que
les anciens. Chacun a la lenne; ce qui

pouvoient mieiix

'Il faut remarquer qu'Afiricain donne au pre d'Heli le nom de Melchi ;


au lieu que flon que nous liions aujourd'hui dans S. Luc c.3-v.23-24>
Mathat eftoit pre d'Heli,
petit-fils
de Melchi. 'S. AuCTuftui retr.L?.c 7-p-

encore moins probable/l'avoir


J.C. mefme qui eftoit fils de

&

eftant fond fur la

fa voir ces choies.]

c'eft

nommez

tradition de ceux qui

rejette

ce ientiment que pour en propofer

479

ment d'Africain, embrafte gnralement par les Pres, & qui n'eft pas une

de rpondre i?c il y rpond luy


mefme en partie. 'il reconnoift aul
ficile

&

fils

&

d'autres Pres qui ont fuivi le


44./,
fentiment d'Atricain touchant la dou-

une confuilon dans la dilcuillon ble filiation de Joieph, l'ont auli fuivi
de laquelle nous ne nous croyons pas en cela ce qui donne lieu de croire
obligez d'entre^ On en peut voir une que le texte de S. Luc le portoit ainfi
partie dans Maldonat Afutth. dans de leur temps. 'Et on marque qu'il y a
Cornlius Lapide in Luc. dans Bol- encore aujourd'hui des manuicrits qui
landus 19 mars, 5c furtout dans la Sy- font Melchi pre d'Heli , Se fils de
nopfe des critiques inAiatth.f.iS-28. Mathat.
IL
Nous nous contentons de dire que
beaucoup croient qu'Heli pre de JoSur le mtier de S- Jofeph.

fait

Eur.l.i.c.7.-

P-^'-'-^'-

n.p.i4.i.b.c^

J^,",? J^^"'
Luc.p.s-.s.

NOTE

feph lelon S. Luc, elloit Ion beaupere,


le pre de la Vierge, foit qu'il s'apnon Joachim loit
pellaft amfi ,

&

&
qu'il euft l'un & l'autre nom

,'

foit que
Heh,Eliachim,&: Joachim, ne fulTent
qu'un mefme nom. Plufieurs croient
aul que quand une branche venoit
manquer, le chef de la branche la plus
proche, quelque loign qu'il fuft,
non feulement fuccedoit aux biens de
la branche finie , comme nous l'avons
vu dans le Roy Henri IV, mais paflbit
encore pour le fils de celui en qui cette
branche avoir manqu que c'eft en
cette manire que Salathiel delcendu
de Nathan eftoit fils de Jecomas defcendu de Salomon & que de mefme
Zorobabel ayant eu deux fils, Abiud
Refa la race d'Abiud finit en Jacob,
S. Joleph delcendu de Refa
;

&

[Outre

les

oxon.p.ijf.

Pour

it

fip

74-

palTiges de S. Juftin Se

de S. Ambroile, qui dileni que le mtier de S. Jofephel^oit de travailler en


bois

on

y peut raporter ce

que

ait

Theodoret,j'que Libanius demandant


un Chrtien pour fe railler de J.C,
ce que faiioit le fils de l'artilan ,

iiidn.i.,.c.

P-'*-'-''-

7V.7Bi(@-i

lev^hrtien luy rpondit qu'il

une biere.'On cite pour lamel- Boll.19.mars,


opinion S. Irene l.i.c.i7>[o. jeP-''^'^-

faifoit

me

n'en trouve rien.J'S. Hilaire,

& Saint

Hi'..inMatt.

PierreChr)'fologue/:4*-/'- 166, ont cru ^jp^^y *^;;;


qu'il eftoit ferrurier.'Et meCtie S. Am-Amb.inLuc.
broife dans l'endroit

il

le

dpeint

';?+-'

comme un charpentier, nelaifte pas de


dire qu'il travailloit avec le vent

feu;[ce qui

(Se

le

marque un ferrurier.]'Bede

Boi.i'n

Marc,

en cela, Se copie fes paroles. '^^''''"


'On cite du f iermon de S. Auguftin boII., j.aats,
lucceda tous les droits , comme s'il Iur Nol, qu'il eftoit maon. [Je n'y f'""'"^'
euft eft fon fils.
en trouve rien ,
ce fermon n'eft pas
Comme il faut neceflairement.quel- de S. Auguftin. C'eneft apparemment
que parti que l'on prenne , s'arreltci quelque auairjj'Jont Cornlius La- c.Uap.itt
des conjedures , il femble que le plus pide cite un endroit , o il eft dit qu'il '^gl"''*'
taifonnable eil de s'en tenir au fenti- baftiHbit des raaifons mais c'eil li;f
,

le fuit

&

&

NOTES SUR

480
toft
Synop.ifa.p.
371.C.

comme

charpentier que

comme

maon.'Les verfions orientales le font


auffi les unes charpentier, //^^r/z/w
les autres ferrurier.

Pont

la

NOTE

pige

IIL

74-

Si S. Jofeph a
Hier.inHdv.
S.p.ii.i4.

efi vierge,

'S. Jrme prtend prouver que S.


Jofeph a toujours vcu dans la continence, afin, dit-il, que Jsus vierge
fortift d'un mariage vierge. Sa preuve

eft qu'il a

certainement eft

gardien que le mari de


qu'on ne lit point qu'il

femme

la

plutoft; le

S" Vierge

ait

eu d'autre

& qu'il ne nous eft point per-

mis de fouponner de fornication un


homme fi jufte.[Ce qu'il dit qu'on ne
lit

point qu'il

ait

eu d'autre

kmme

ne s'entend que des Ecritures canoniCar il n'ignoroit pas qu'on le lifoit dans beaucoup de Pres , dont l'auques.

torit l'emporteroit

par

le

nombre

&

AINT JOSEPH,
font peu confiderez dans l'hiftoire. Il

ne faut donc pas s'tonner qu'on croie


communment dans
l'Eglile que S. Jofeph eftoit vierge.]
'Le Cardinal Pierre Damien dit mefme Pet.D.op., ;:
que c'eft la foy de l'Eglife;[cequ'il faut
IX^^U;;;
(ans doute entendre de cette croyance $ 5.
commune. Car ce grand homme eftoit
trop habile pour ne pas favoir que ce
aujourd'hui aflz

feroit

renverfer le fondement de l'E-

glile

de

taire

un

article

chofe dont l'Ecriture

de foy d'une

la traditioa
apoftolique ne difent rien, dont le conl'^c

traire a eft cru pa.' plufieurs Pres, Se

qui n'eft ioutenue enue tous les anque par Saint Jrme ,
cela en
pafint , dans la chaleur de la difpute^

&

ciens

non comme

la croyance de fon temps,


mais fur une raifon foH foible. Car
pour ce quej'BoUandus foutienr que

fentiment des Pres latins; [je


voudrois qu'il en euft allgue quelques

c'eft le

autres autoritez.]

'BoUandus prtend auffi trouver la


de S. Jofeph dans l'office des
pas tir ce fentiraent de ceux qui les Grecs, f Ce ne feroit pas une grande
avoient prcdez, mais qu'ils l'ont fon- preuve flon fon jugement mefme.
d fur quelques endroits de l'Evangile Mais de plus je n'en voy rien parmi ce
grand nombre d'loges qu'ils donnent
qui certainement ne le prouvent pas
S. Jofeph dans leurs Menes le 16 de
fi de l'autre leur fentiment ne tomdcembre,
& le dimanche d'aprsNoel,
boit dans des inconveniens tout fait
qu'ils
l'expliquerons
finon
abfurdes, comme nous
y difent en un endroit qifil
entirement
le
eftoit
pur ce qu'il eft aif
Mineur.
S.Jacque
2
fur
dans la note
Ce qu'on peut donc dire eftre cer- d'expliquer d'une autre manire. Auffi
tain , c'eft qu'il n'y a aucune preuve Bollandus ne cite point ce paflage. J'y
de trouve mefme dans la fuite , que Saint
que S. Jofeph ne foie pas vierge
l il eft aif d'aller julques dire qu'il Jacque frre du Seigneur y eft appelle
&c je ne voy pas
eft bien probable que la fouveraine fils du charpentier
Puret qui a voulu naiftre d'une mre qu'on le puif entendre que de baint
vierge , luy a auffi voulu donner un Jofeph. Tout ce qu'il cite donc des Mpoux vierge. Et il ne faut pas objec- nes pour la virginit de S. Jofeph , ce
ter que s'il eftoit aui vieux que les font ces paroles , t? OTf3ti/<if t'y^n/Mpeintres nous le reprclentent d'ordi- nmf, ce qui ne fait point de (ns. Il y
naire, il y auroit peu d'apparence qii'il a dans le texte, l!^a^ nt{jLTf\v xti^ias
fuft demeur fi longtemps fins (e ma- 7iu,^:ia( f^iifxitnf, que je n'entens
pas non plus. En oftant ^u^iof, lerier, puifque cela n'eftoirpas ordinaire
parmi les Juifs. Quelque eftime qu'on fens feroit que S. Jofeph a eft le garlail de l'art des peintrcS;0n f^ait qu'ils dien de la virginit de la mre deDicu.
par l'antiquit audeuiis de la fienne,fi
d'une part il ne paroifloit qu'Us n'ont

Boll.ij.min^
P'*'^'

f.

virginit

&

&

le

NOTES SUR

AINT JOSEPH.

&

f.'i.a>.

comme

landus avance
la Vierge

&

fort

S. Jofeph

-,

'S. Jrme dit que Saint Jofeph fachant d'une part quelle eftoit la chaftet de la Vierge ,
voyant de l'autre
(a groflfle dont il ne pouvoir pas con>
prendre la raifon, il fe refolut de tenir

Htramejtieson qu'au moins

reii-

doutrent s'ils n'y dvoient point renoncer; qu'ils refolurent de vivre quelque
ils

temps enfemble dans la continence


en demandant cependant Dieu qu'il
leur fifl: connoiftre la volont &c. &
que l'ayant enfin connue, ils renouvellerent leur vu. [il vaut bien mieux
ignorer ce qu'il n'a pas plu Dieu de

nous dcouvrir

6c fe tenir la fimpli-

ou ne l'expliquer
que par la lumire certaine de la tradition, fans mefler nos penies humaines des alions qu'on peut dire toutes divines puifque c'eftoit Dieu qui
cit

des Ecritures

les infpiroit

Pom

la

& les condiuloic]

NOTE

page

Pourquoi S. Jofeph a voulu quitter


la Vierge.

folutum futjfe ek

IV.

cette affaire fecrette. 'L'auteur de l'on- op.imp.h.r.

vrage imparfait fur

dit la ?'<

ou d'une opration extraordinaire de


Dieu la Vierge luy ayant,

l'Efprit de

dit -il, proteft

avec ferment qu'elle

ne

la voit

pas d'o cela venoit , [ce qui

ne

feroit

pas une rponle digne d'el-

eft de luy,]
Jofeph avoir fceu
des devant l'apparition de l'Ange, que
la Vierge avoir conceu du S. Ef'prit,
que c'eftoit par relpecl; pour elle
qu'il s'en vouloir teparer.'On trouve
la mefme chofe dans une homlie attribue Origene, [mais qui ne paroitl

le.]'S. Baille, [fi cet

a cru niefine

que

endroit

S.

Bernard

fuit aufi ce

fntiment,

ellant celui des Pres

jious contentons de ce

que

-,

p-o? sol-

ri.cfiv.i.t.i,
1'-^''-*-'-

tout le refte de ce qu'on en dit

de l'homlie prtendue d Origenexar


pour celle de S. Baille , je neTt^ay pay

eft tir

&

aiuli eft tout


apocryphes ,
ne mrite pas qu'on
prenne la peine de le tranlcrire. Bollandus met en ce rang ce qu'on en
trouve mefme daris quelques Pres,
dans
'comme dans S. Epiphane ,

&

&

l'homlie de S. Grgoire de Nyfle lur


J^ Nativit.fllya encore plus de rai-

Ion d y mettre les tableaux ou i on


nous dpeint Agabus qui n'ayant pu
epoufer la Vierge , romp de dpit Ion
s'en va fe rendre Carme.]
bafton,

ncm.ii.j

c.iy,s

P''*"'-

ou caufe de l'ouvrage imparfiit qui


palloit

&

Bar.t.i.h.i.

&

l'Evangile nous apprend de S. Jofeph


de fon mariage avec la Vierge. Car
d'crits

'S

&

[y raportant peuteftre ce que dit i>. Jrme-,

&

s.p.ioj^s/'^
io4olNyf.t.,.

Matthieu

choie avec plus d'tendue,


prtend que Jofeph eftoit dans le dou'
te fi cette groddie venoit d'unciime,

'S.

l'..c)7.b.

Tpi.i.c.8.p.

S.

melme

comme

de S. Joftph.

fait incertain^

P-'4''-

&

PoHTquoi on in peu de chofes

'Nous

Hier.in Mate.

pas eftrede luy.]

7^

Bcll.19.mars

Pourlapago

Qu^eftant

rent par leftre difpenfez du vu de


virginit, qu'ils avaient, dit-il, fait
l'un Se l'autre

V.

honorable

obligez parla loy de fe marier enfemble comme les plus proches , ils cru-

ia/ie

4S1

NOTE

Je n'entens pas non plus comment


on peut accorder avec l'Ecriture
avec la tradition,]'la pen(e que Bol-

pour

eftre

de

S.

Chryfoftome,'

quoiqu'il foit d'un Arien

6c caule

elle eftoit alors traduite en larin.J'll


ne rejette pas nanmoins ceux qui difi

que Joieph avoir dout comme


de l'innocence de la Vierge.
'C'eft en efet en l'en afluranc que l'Ange luy perfuadc de la retenir 'Ainfi il
eft vifible qu'il en doutoit au moins

c.i;.p.i;.i.c,

fent

homme

auparavant.C'eft pourquoi Maldonac


foutient que la penle de S. Bafile
de S. Bernard ne convient point d la-

&

fuite

de J'EvangiIe.[On pounoit peut

eftre croire qiie la vertu qui paroifoit-

Ppr

M^tt.i.v.io.

MaU.n.p.;,/.'^'^'

NOTES SUR SAINT lOSEPH.


diffamer & S. Jrme n'a peutedre

4Si

afllirmcnt d.m% toute la conduite de


la Vierge ,"b.il.inoic

un peu dans

l'ef-

prit de Saint Jofeph les preuves qu'il


que c'eft:
croyoit avoir de (a faute,

&

ce qui

Pnjt

le falloir

refoadre ne la point

NOTE SUR

page

i.

S.

l'on en fait.

f)OuR

qu'on dit dans


que hors ce que l'Evangile nous apprend de S. Joleph d'Arimathie , on n'en a rien qui ne ioit ou
incertain ou fabuleux , il ne faut que
ramafler ici en peu de mots ce qu'on
k.

M3-t.P.p-75'
j:/i\i(id.y.

vrifier ce

le texte,

en trouve.]' On prtend donc, mais lur


l'autorit de quelques hiftoires apocryphes, que Uiy

& Nicodeme recueil-

avec grand foin tout ce qu'ils


purent ramall'cr du fang de noftre Seigneur, po.ir le partager entre eux
que c'eft de ce fang
le confcrver;
lirent

&

&

Gr.T.h.Fr.l.i
t;.ii.p.i7.iS.

l'Evangile n'attribue cette refolution


ni

&

non aucun doute


aucune lulpcnfion d'efprit.]

qu' fa juftice,

JOSEPH D'ARIMATHIE.

Hiftoires incertaines ou fuffes que

pas voulu dire autre chofe. Nanmoins

J.C. fut reffulcit , un Ange vint lever


les murailles de la chainbre , fit palTer

Joleph par deflous pour ie lauver, &c


puis remit la chambre en fon tat &c.
C'eft ce que Saint Grgoire de Tours
cite des adles de Pilatc envoyez Tibre :'& on trouve la melme chofe
dans le faux Evangile de Nicodeme.
Barjnius le raporce, S: en fait excule.
'Quelques uns le mettent dans le
vaiileau de S" Madeleine , le font venir avec elle en France , d'o ils l'envoient prefcher en Efpagne
en An-r
gleterre. Et cela eft tonde originaire-

-* 'IEo"-

Joj.s 8./I0.

&

ment (ur les geftes duRoy Artus.'D'au-

que le Patriarche de Jerufalem envoya Henri III. Roy d'Angleterre,


qui le receut avec de grandes folennitez l'an 1147. &c.
'On dit encore que les Pontifes des

trs le

Juifs, en haine deceqift Jofeph avoit


mis J.C. dans l'on tombeau, l'enfermrent en une chambre, o ils le gardoient eux nielmes mais quelorlque

[On

Bar. 34. ,83.

retiennent Jerulalem enferm

dans une muraille

&

nourri feule-

ment parles Anges, jufques

ce

Foli.17

5*'*

man,
''

que

Tite en ruinant la ville, le dlivra \ ce


qui a pour garant Pierre des Noels.

nous pardonnera bien

Il

nous

n'avons pas voulu mefler ces belles


hiftoires avec ce que l'Evangile nous

apprend de luy.]

NOTES SUR SIEANBATTISTENOTE

P-^yr lipage

Que Zacarie fon


grand
Au-.E.in'"h. 49.p.(Si9.b|

liii.app.} 6;

I.

pre n\i point efli


Pontife-

'CAint

Auguftin fuppofant que


iJl'oblat'on des parfums .-.ppartenoit

feulement au grand Ponrife , a cru


avec 5. Amb.oifc, [S. Chryloftome,]
jlJc 4ivers autres anciens , que Zacarie

Mais nous ne
vovons point par l'Ecriture que les
parfums hillent relervez au grand
Prcftre.'Car 11 S. Paul met un encenloir ou un autel d'or, ^iMavleicv, ouj:

avoit cette

les

parhims dans

Hcb.j.v. i-^-

le fan(^uaire,[il tal-

en cuft un autre hors le

loic qu'il y

fandtuaire

dignit.

lur lequel

on

puft offrir

cous les joursjj'puiiqu'on devoir offrir

Exod.^o.

NOTES SUR SAINT JEAN BATTISTE.


Jof.K-l.l.^.c,

^P-5"7-?iS.

les

parfums deux

mec

aufli

hors le

parjour/joleph
faniuire,
dans
fois

&

fconde partie du Temple , l'autel


Il dit qu'on y en bruloit

la

des parfums.

de
Bar.app. 70.
7i!Jaiir.iii

liK.p.S.i.

treize fortes.

le

rang de

fa clajj'e.

Se puiiqu'il arriva par le fort, fclon ce


qui s'ob{ervoit entre les preftres, que

Car il eft
que quelque drglement qu'il y euft parmi les Juifs
nanmoins les fondions du grand
Preftre ne dependoient point de l'ordre des dalles, ni du lort.'ll faut ajouter que Jofeph qui marque avec grand
ce fut luy offrir l'encens.

certain par Jofeph

Bar.app.5 75.

foin tous ceux qui ont polfed la gran-

de facrificature, ne parle pomt de ZaPtt.Jog.t..

p.6|Cal>x

ij

is.p.114.

'& le P. Petau dit qu'une perfonne qui voudroitle foutenir aujourd'hui , fe feroit moquer de tout le
carie

BolI.raiy,t.i.

P-4i-'|Men.

-,

NOTE

JoU.deUf.p.
7|Flor.p.8;
Si 6.

conception de S. Jean Battifte


'qui le trouve aul marque le melme

ou le lendemain dans les plus an-

ciens martyrologes des latins,


llgh.t.tf.p.

1081.

Phot.c.tjt.

Caf.cx.i. ij.
J.113.

Que

le

la

jour

Pour

III.

la pagft

85.51.

y en a qui prtendent montrer


temps du fervice de Zacarie fut
clepuisleii de juillet jufqu'auzS.'Les
Grecs font le 23 de feptembre une tefte

de

le

&

de la demeure de Zacarie,
de
la naidance de S. Jean.]'D'aucres le Fioi.p.So-j.
mettent plus pies de Jcrufalem vers *'"
Emmaiis & il fcmble que ce foir la
tradition de ceux du pays ce qui n'cft
peuteftre pas unegrande preuve.'Quel- p.Sn.ques martyrologes fort anciens marquent la conception de Saint Jean au
chafteau de Maqueronte [clbre par
fa mort,]'luit que l'on en tift parncu- p.i;.iiS7j.
lierement la feite en ce lieu l,'foit p-S6..&c.
que ce fuft eftetbivcment le lieu de la
demeure de Zacarie ce qui ne paroilT;
pas contraire l'Ecriture. Car Maqueronte eftoit dans un pays de montagnes, non pas la vrit dans la tribu
de Juda , puilque c'eftoir audel du
Jourdain dans la tribu de Ruben-, mais
nanmoins dans le pays de Juda, c'eft
dire dans la Jude. 'Il y avoir une.'or.bd.i.y.c.
ville que le grand Herode a voit baftie '-'P >'*o-^avec le chafteau.

'Il

que

4SJ

Hebron

lieu

monde.
Caf. ty.p.

en mettant

fondion de Zacarie ne
nous oblige point de dire qu'il fuft
grand Pontile, puilque S. Luc ne l'appelle que Preftre , puifqu'il exercoit
'Ainfi cette

fon miniftere dans

commune,

& dans

S. Jean a con-tuJ.C,

Jandiji avant

c^ne

&a

efi

de na'jlrt.

's. Aiiguftin fembledouter l S.Jean Aug b cp 1S7.


a eu effedivement l'ugedela raifon* -j-m p-k

& de
joie

la volont, lorfqu'il trellaillit

dans

le

ventre de fa mre.

tre qu'il eft difficile

de

le

Il

de

mon-

prouver ab-

menologe folument par l'Evangile , & que ce


la met le zi.^Eftienne Gobar a pr- trelTaillement a pu fe faire d'une autre
tendu qu'elle eftoit arrive au mois manire. Nanmoins il ne dtermine
d'o6tobre ou de novembre.' Calaubon rien;'& dans un autre endroit il fiip- conf.B.I.j.c.
cite d'une homlie de S. Cyrille fur pofe comme coaftant que Saint Jean '5-P+'ce fujet
qu'on faifoit en Egypte la avoit alors connu J.C.'On marque c. Lapin
naidnce de ce Saint le 15 d'avril. que quelques auteurs ont fuivi le dou-^"'-''- '-*'
prefque tous

les

autres.'Le

[Mais je ne trouve aucune homlie


dans S. Cyrille fur la conception de
S.

Jean

Battifte.]

NOTE

l'eut la page

II.

4J'-

efion la maifon de Zacarie.

te

de

Auguftin.

tivement qii il avoir eu alors- l'ufipe


de la raiton. Et S. Auguftin n'explique pas comment n'ayant point de rai,
fon , il auroit pu avoir une vritable
joie.

[Nous fuivons l'opinion

S.

'Plufieurs autres Pres ont dit pof-J.inf.ib.p.,7

la plusi q^u'U

Quelques uns medne veulent


l'ait

toujours eue depu'S, quoi--

P PP

ij

l'"

f'*-'*'

NOTES SUR SAINT JEAN BATTIST^.

4J4

que ce n'a S. Grgoire de dire]'que S. Jean a efl:l


que coaim.' un rayon palVager , de rempli de l'efprit de prophtie dans le
eft pour le dire
melme que les lumires excraordinai ventre de (a. mre ,
rcs que Dieu donnoit quelquefois aux aiuli ren avant que de naiftre.
'Saint Bernard dit aui qu'il ne peut
S. Ainbroile
Prophtes. 'Origene
difent neanmouis que Ton pre s'a- douter que S. Jean n'ait eft rempli du
dielle luy dans fon Cantique, parce- S. Elprit &c lanclifdans le ventre de

qu'il Toit plus vraifeinbl.ible


elle

Grtg.n Jolt.
l.;.c..|<.7i.s.

&

cl.inlHc.i'.
Anib.ib"p.'ij.
d-

&

qu'il l'entendoit.

*"f

B.cp.

'Dans

la

mefme

(3.

lettre

S.

Auguf-

de cette difficult il loutient


que ni S. Jean ni Jeremie, ni qui que
tin parle

hors J.C, n'a jamais eftc (aint,


Se n'a jamais eft fait le temple de
Dieu avant que denaiilie, c'eftidire
ce

(bit

avant que de

lortir

du ventre de

mre parce dit-il, qu'il faut naiftre


avant que de pouvoir renaillre. C'eft
pourquoi quand Dieu dit Jeremie
qu'il l'a fandii avant qu'il lortift du
ventre de (a mre, il veut que cela fe
raporte J.C, ou que cela s'entende
de la predelliaation la lamtet.
,

-,

^ ;7.p.J0.

mre

&c qu'il n'en (oit iorti avec

cette fructification.

quel

Bern.epir^;
c.4.p.7S.a.l^

Mais pour favoir

effet cette landification a

eu conpch originel qu'il avoir contraft par (a conception, c'eft, dit ce

tre le

Saint, (iirquoi je n'oferois rien dcider.


Il eft bien dur de dire qu'un enfant
rempli du S. Eiprit, (oit encore enfint
de colre , 6c que s'il fuft mort en cet

tat

il

euft eft fujct

dannation.

Oui

aux peines de

la

cela eft dur, mais je

n'oferois rien dcider par

mov melme

(ur ce point. [Cette referve de S. Ber-

nard nous doit apprendre retenir


beaucoup noftre prcipitation dans des

[Mais dans toute cette difculon chofes bien moins claires que celle l,
ne pas avancer ce que l'Ecriture
, il ne s'obje(51:e jamais ce que l'Ange dit Zacarie fur S. ou la tradition ne dilent pas netteJean , Qinl feroit rempli du S. Efprit ment.]

&

qui eft affez longue

des le ventre de (a niere. Ceux qui


{on amour
onnoilVent fa candeur
pour la verir , ne croiront jamais qu'il

&

.NOTE

IV.

Pour
87.J

Sttr Ix vigile de S. Jean.

volontairement cette obil

taut reconnoiftre

que

&

&

j>'7-M-p-

pjjf

[La vigile de S. Jean eft marque


dans les martyrologes de Bede , d'Ud'Adon.]'Baronius la cite de Bar. n.jun a^
Dieu a permis qu'il ne fe loit point du- (uard,
Gr.T.h.Fi.i.
tout /ouvenu alors de ce paflage fi for- S. Grgoire de Tours [mais je penl'e
10.C.31.P.J9J.
mel ,
qui apparemment luy auroit que le mot de vigilid ne marque en
fait changer de fentimcnt. Car je ne cet endroit que l'office de la nuit Ik.
voy pas quelle folution (olide il yau- ce que nous appelions Matines. /L'au- Aug.t.io.app,
p.-ij.x.a.
roit pu donner :]'au lieu qu'il avoue
teur des fermons ai fratres m eremo
l^y melme fur ces paroles de l'Ange dit dans le 15"^, que les infidles mefme
de (olennifoient la veille de Saint Jean,
.S. Jofeph , Quod in ea natiin) efi
Spirita/unito efi, qu'on peut dire quel- &: pafloient la nuit de la fefte dans le
quefois qu'un enfant eft n avant que lieu de leurs aflembles.[Jepen(eque
de fortir du ventre de fa mre: [Et il cet auteur, quelque mchant qu'il (oit,
met partput dans la conception ^' non lu(fit pour croire que cela n'eftoit pas
dans la naillance , la corruption du tiu fiit faux de (on temps.]
pechc originel qui nous rendant cn'On voit par des traitez qui font par- t.j.app.ic.j.
445. i.b.
tansdu diable, nous oblige dcrenaif- mi ceux de S. Auguftin, qu'il y a longtemps que le dmon tait profaner la
ire pour eftre faits enfuis de Dieu,
^ufl fon autorit n'a pas empefch felle de S. Jean par divcrles fuperfliait dilmul

jeftion. Ainfi

$j;.p.t8?.b\

U
1.

NOTES SUR SAINT TEAN BATTtST.


tions/(?v:

bir.ij7-app-p
ii'-

pour

tes

la

NOTE

page

Vierge

V.

Jerome

's.

fe

r.tfi4.b.

&

, dit qu'il fdloit qu'elle y demeuraft,parcequ'elle eftoit encore vier-

moque de la fiinplicit fondion


ge
le

venoit du f ang de ce Prophte/Nan-

un manifefte

moins on voit parTertuUien que


toit une opinion bien ancienne

Origene
de
[eft trs
nous
ne
Mais
l'ont
fuivie.
qui
ceux
voyons point qu'elle convienne la
modeftie de la S" Vierge,Jni cequ'il clwy.inMattj
-^'P"'^' '
paroift que Dieu a voulu cacher le miracle de fa virginit, [jufques ce que

'S.

Hier.p.70.a.

de J.C; Que comme on


qu'on l'en vouloir
en murmuroit
fiire fortir , Zacarie qui eftoit alors en

l'on croyoic que Zacarie avoiteftru,

receue par
b.

voulut mettre encore aprs

ceux qui croyoenc que la rougeur


des pierres qu'on voyoit l'endroit o

<Ie

Tert.fcor.c.8.

s'y

la n'iiTiince

Sur la mort de Zacanepere de S.Jean.


ij.v.jj.p.yo,

entre le

S8.3-

Hier.iii Matt.

Temple un lieu deftine pour les filles


Temple &: l'autel Que la

par des chanfons deshonnel-

& diaboliques.

le

les

c'ef,

8c

perlonnes les plusgraves.

Jerome ne veut pas non plus que


S. Jean foit ceZacarie que

pre de

J.C.

dit avoir eft tu entre le

& l'autel,

Temple

parce, dit-il, que ceux qui

difent qu'il fut tu pour avoir publi

l'avenenient du Sauveur,[comiTie

il fit

dans fon Cantique,] ne tondent cela


des livres apoque fur des fonges

&

& que cela fut caufe que le peuple

maflcra fur

tradition

le lieu

violateur

comme

mcfme, comme
de la loy. Cette

l'appelle

confiderable par

la qualir

de la reilirrelion de J.C. euft


rendu les hommes capables de croire
une chofe fi inouie.]
'Cette tradition fe trouve encore
l'clat

Menai,.fef.

cryphes, & npn point fur l'autorit des dans les Menes des Grecs.*Baronius ^'^i.i.j
Ecritures.Et nanmoins l'opinion qu'il la cite aufl du trait de Saint Cyrille
fuit fur ce fujet , n'ell fonde que fur d'Alexandrie contre les Anthropomor-

l'Evangile apocryphe des Nazarens

phites,'o cela fe trouve effdlivemmt.

&

[Mais il faut remarquer que toutoa P"'^^'^


fin de ce trait depuis le chapitre 24,
ne font que des extraits del'oraifon de
S. Grgoire deNyfl'e fur le jour de la
naifiance de J.C]
'Baronius veut montrer par une let- Bar.1.5 nf
tre de Valentinien, que ceux qui tue- ^p "sb'.c'.
rent Zacarie en furent punis. Mais l'en-

eft

mefme

contraire rcriture.[De

que fa raifon ne nous doit pas


empefcher de recevoir avec quelque
refped une opinion] 'qui eft approuve par S. Pierre d'Alexandrie. On la
cite encore du trait de la viedes Prof)hetes attribu S. Epiphane.[Mais
e P. Petau remarque dans prface
que ce trait eft trop plein de fautes
pour croire qu'il foit de ce Saint , &
pour luy donner aucune croyance.]

forte

p.Alex.c.15.

p. 17.3.
Uar.i.J

"

j}.

^.S4..b.

aull c|ue

droit paroift

aS.p.ii<.a|
Baf.t.i.h.15.

,-09 (loi

obfcur,[qu'il eft difficile


tirer

de folide.]

'Les Grecs difent qu'aprs qu'Hero-

de eut
pie,

fait tuer

il fit

Temple quoi- rocher

jetter

Zacarie dans

le

Tem-

Ugh.t.s.p.

'^"

"

fon corps du haut d'un

[craignant peuteftre qu'il ne

&

une raifon de fa fiift pas encore mort ;]


que fes promort auiti ridicule que faufle , & plei- ches ayant ramafte ce qu'ils purent de
ne de blafpheme.
fes membres , le mirent dans le tom[Il eft encore bien difficile de recebeau de fa famille .'Baronius dit qu'on
voir] 'celle qu'en rend Origene , & conferve fa tefte Rome dans l'eglif
de de .^
aprs luy
. Bafile & S. Grgoire
prtend
j,.-.
S. Jean de Latran,, qu'on
j S.
1^..,
^
j^
NyUe , qui eft qu'il y avoit dans le qu'il en eft autrefois forti du fang
qu'ils apportafient

Oti.inMart.t

fi

d'en pouvoir rien

Zacarie pre de Saint Jean

avoir eft tu dans le

cyr.c.T7.t.*,
'

'Les livres des Gnoftiques diloient

p.ie.c.ji.

,j.

&

Nyf.nat.Ch.
t.i.p.34j.c.d.

P pp

ii)

Bar..apr.ai

NOTES SUR SAINT JEAN BATTISTE.

48(
four

la

NOTE

page

& comment S 'Jean a comh'J-C.

Q^an
Joan.i.v.ji-

'S.

VI.

Jean

ne con-

B.utifte dit qu'il

34-

noilToit point

Jsus

[pour

eftie le

Mele:] mais que Dieu luy avoit

dit,

Celui fur ^ui vous verrez, defcetilre


l Efprit , e(i cet/a qnt baitiz^ par le S.
Efprit.

"Je

l'ay

vu

ajoute S. Jean

&

j'ay ren in tmotqnaire cjh'U eflle Fils de


Matt.j.v.iS.

Dieif.'].C. eftoit dj battiz lorfque

Jean

S.

luy. [Il
T.13.14.

l'ait

defcendre le S. Efpnt fur


femble donc que S. Jean ne
vit

connu

que J.C.

qu'alors. ]'Cependant bri-

vint pour eftre battiz, Saint

empefchoit, en luy difant

Jean

l'en

C'efl

moy ^; ay hefom

par Vont

connoill'oit

? Il le

donc avant que de le batnzer,[& avant que le S. Elprit defcenAuguftin pour refoudre cette difficult, dit que S.Jean favoit dj bien
que Jsus eftoit le C h R i s t ; c
'S.

7-

d." la

ravant , le S. Efprit parut alors fur luy


en forme de colombe &i que la metme choie arriva encore aprs fon bat:

telme

p.So'.d.
*

Chty.injo.h.
i.p.i07.c.

f.icSra,

la

premire apparition n'ayant

NOTE
Si S. Jean a

&

la

fconde

VII.

efl batti^J

Pour

'Il y en a qui croient que Saint Jean


aprs avoir battiz J.C, fut aulfi bat-

On

pour cela ce que


dit S. Grgoire de Nazianze,'que J.C.
luy dit, Laijfez^moy faire ponr cette
heure, parcequ'il fa voit bien qu'il bat:-izeroit dans peu de temps celui par
tizparluy.

il

vouloir alors eftre battiz.'Mais

que

S-

ce feioit toujours J.C. qui battizeroit

tend par ce batteline

la

par luy.

Jean receut en touchant le


cheffacrduSauveur[lorlqu'il le bat-

toutes les di}ficuli:ez.]'C'eft pourquoi

que

tiza,]

&

page

cupin
^'-'''-P-?'-'"

cite

Elie de Crte dit

ret

la

par J.C.

battizeroit aprs luy Se par Ion ordre,

[Ce fentiment ne lev pas encore

que pour S. Jean,


pour le peuple.]
eft

que ce qu'il apprit par la dcfcente du


S^lprit , efl: que luy feul battizoit par
ift. Efprit i en forte que quiconque qui

Vf.iM.in Mate

dift fur luy.]


fllnjob.}.*.

connu J.C. que par la defcente


colombe. Car s'il le difj;t nous
nous croirions obligez de fuivre precilment les paroles de l'Evangile, Se
de dire que J.C. cftant venu trouver
S. Jean
loit lorfqu'il voulut recevoir
le battelme, foit quelque temps aupan'euft

d'ejire hatttxs

& vota venei^a moy

Au.conr.B.!.
a.c.ij.p.4.t.

Et melme il faut remarquer que S.


Jean ne dit pas pofitivement qu'il

Naz.0r.3y.pj
^^^'^'

n.p.ioji.ci

Grgoire ennouvelle pu-

S.

par la delcente du

S. Efprit

de [fur J.C. Saint Grgoire mefme nous


S. Chryfoftome, 'qui tft que S. Jean donne lieu de l'expliquer du martyre
ayant tou|ours vcu dans le defert, ne de S. Jean,]Mont il avoit pad un peu or.p.f.s^yh;
connoifoit point efFedtivement J.C: auparavant, & en luy domiantle nom
'Mais que lo; fque Jsus luy vint de- de battefme.
'On cire encore, pour prouver que c.Lap.p.ji,
mander le battefne. Dieu luy rvla
qui il eftoit: [ quoy il faut ajouter que J.C. a battiz S. Jean, S. Jrme
Mau.'p.g"^
S. Chryfoftome
qui difent qu'il l'a
la defcente du S. Efprit s'eftant faite
aufTicoft aprs, S. Jean raporte la con- battiz de fon efprit, m fptnt. [M^is
noilTnce qu'il en avoit eue non cette exprelfion ne peut lervir qu' fairvlation particulire, qui nefailoit re croire qu'il ne luy a point donn le
pas d'autorit pour les autres mais battefme de l'eau.ys. Jrme ajoute Hcr.i'nMatt;
qu'en luy difant Stnc modo, il luy pro- P-"-'''
cette nianifeftation qui avoit eft plus
publique. C'eft une eipcce de conhi- mettoitlcbattclne duniartyre,& qu'il

Maldonat

s'arreftc plutoft celui

&

fion qui

des

efl:

ordinaire dans le langage

hommes

recevroit encore fon battelme au jour


fdu jugemcuc

Sato

m dte judicn meo te

r^OTES SUR SAINT JEAN BATTISTE.


fj^f

Ojvimf.h.4.

haptifmate ha^tiZanium

un fermon. Plut

ce qu'il

n'explique pas. 'L'auteur de l'ouvrage

Joanne hapti^tui

impartait fur Saint Matthieu

[il

cite des

entendre par
l'eau

'On remarque avec quelque

donne

celui

de J.C, qui par

NOTE

&

il

en avoit

tir

comme

De

pchez

duiloit en luy quelques

'S.

lgers.

mft par

le

quoi-

ne dit point que ce


battefine de l'eau qu'il en

[Mais

il

Thphy.p.io.

devoiteftrepunii:]'Etexpliquanty>/;f

c.

,
il fait dire J.C, Lailz moy
mainrenanr[m'humilicr.]ll viendra un

Cnry.in Matt
Jl.ii.p.i57.c.

modo

temps o je jouirai de la gloire qui


m'eft due /& o vous me verrez , dit
S. Chryioftome , en l'tat o vous me
voudriez voir des preient.
[S. Augultin paroift plus formel.]
'Car aprs avoir montr contre lesPelagiens, qu'on ne peut dire que S. Jean
ait eft lans pch , piiilqu'il eftoit n
par la voie ordinaire

u.

(S:

comme Theophylate
ce

von ille /T^cfer i^.'/rffw. [Cependant dans

tome luy
16 Je

hij.p.js-t.fciiry.ib.h.ij,

P-^^-^-

attribue d"abord les verfets

17,'iSc

dans la

mefme homlie, (ce


lom

p-Sj.i.a.

qui eft un peu trange, ) il dit qu'ils

de rEvangelifte.[Je ne Iay en effet fi


S. Jean Battifte s'eft jamais ferVi du
terme de 'JESVS CHRJST:]'Pom .ilh.,4.pv''i.>.
le verfet 18, S.

Chryloftome

dit tou-

jours qu'il eft de l'Evangelifte ,'quoiqu'il puille eftre

aifment de S. Jean

Battifte

& le

fi

le

16

'-7^^

17 en font.'Les bluyj.c

NOT
Ojiand S, f-an a

&

s'il

'Jsus

IX.

efi

mis en prifon

Pour la
S6 .

p.ige

y a ejl mis deux fois.

Christ

lorlqu'il eut appris

quitta la Jude

que

Matt.4.v.j'..

S. Jean avoit

Ren, o il foutient le plus eft mis en prifon , & s'en retourna en


du battelme de J.C, il ne Galile.'llpaira par la Samarie, o il jon.4.v.3.+.
dit point que S. Jean l'ait receu. Amfi
parla la Samaritaine, 'quatre mois v.;5ivant la moillon Nor.ne vos dicttn
il peut bien avoir voulu marquer fimplement dans l'autre endroit quelque -juod adhnc cj".atuor menfes funt ,
fis ^fw/r.'C'eftoit donc fur la fin de sinop.njo.
fantification particulire que .C. luy
J
avoit donne alors, & qui s'eftant fi -ri- l'anne, pjifque la moifl'on commen- P-"?*sdans l'eau luy tenoit en quelque lo' te oit en Jude vers Pafque.[Ainfi il y a
lieu de battefme.] 'Quand U dit dans apparence que S Jean fat ans en prifga
:

f.'.l.C.l.p.

M-ici.ib.p.

autres Pres iont partagez fur cela.

les livres

page

&

ia neceffit

la

&

debeo hapti'^n, aprs

quoy il ajoute, Ethsc illi i praftnarn


Q^ando enim Doniiniu in aquam
cfh

Pour

ainfi il
de S. Jean , d'avec le 15,
femble les attribuer tous Saint Jean
Battifte. 'Il luy attribue pofitivement
le 6 en d'autres endrits.'S. Chryloltre

non d'une

parcequ'il dit

VIII.

Auguftin ne diftingue point les Aug B.inj.


^>-f->''18, du premier chapi-

vierge comme J.C,'il le prouve encore

J.C, 5

^'^^IJn-i.

tjHclSMnt 'Jean font ces paroles.


Et de plenitudine Cjus cc.

verfets 16, 17,

la

louilluie de la dclobeiflancej'qui pro-

que

les difciples

le S. Efprit.]

les autres,

raifon cLap.p.ji;

de S. Jean ne luy auroient pas tmoign eftre (urpris de ce


que J.C. battizot, fi S. Jean mefme
avoit eft battiz par luy.

que

'On cite encore Theophylare


Euthymius.'Le premier dit bien que S.
Jean avoir befoin d'cftre purilic par
J.C, parcequ 'citant delcendu d'Adam,

i.i.

ne

battiz par J.C.]

&

C.iLap.p.ji.

&c.

qu'il

eft batriz par J.C, ce


entendre fimplement du
batcefme de l'eau. Il ajoute-neanmoins

Jean avoit

aulkoft, que Jean donna J e s u s le


que Jsus donna
batteCme de l'eau,
Jean celui de l'Efpnt. [Mais il peut

c.

femble

croyoit point que S. Jean euft auil eft

S.

Thpl.y.in
Matc.p.io.b.

Chrifius

eft

me

ce

apocryphes qui diiientcLiirementque


qu'il paroift

Mali.p.Si.a.

eft vifible

487

hic de hapti/hto dico,

&

NOTES SUR SAIN T JEAN BATTIST.

438
vers

le

mois de novembre ou de d-

...

cembre.!
Conc.c.tj.ii.
f.

'

/ri

plus,

lly enaneam-noinsquicroientque

ces paroles, iVowwf zos didtis

&c.

une efpece de proverbe, [comme

On (c

vouloir dire

approche de

la

fi

loiit

J.C

rejouit qu,ind o!i

moillon,& qu'elle n'cft


plus loigne que de quelques mois
Vous avez donc grand ("ujet de vous
:

moillbn des peuples


devez uavaiUer, eft
toute mure. Selon ce
tirer

des paroles

&

peuteft vers

melme

la

Pentecofte

de l'Evangile. ^.A^. 5.7.C. M5ff 2/.]


/j. p_ Lami a piopofe depuis quelques annes une nouvelle opinion
qui eft que S. Jean a eft mis deux fois
en prilon premirement Jerufalem
par l'oiclie du Sancdrin qui cftoit le
,

Confil louverain des Juits pour les


chofes de la religion 5 d'o ayant eft
dlivr par la crainte

du peuple qui

&

en promettant de ne plus
il s'en alla dans
la Galile, o Herode ofFenf de la libert de fes reprehenfions le mit une
lisonde fois en priion [ Maqueronte,
l'aimoit,

prelcher dans la Jude,

& le

fit

mourir.]

'Cette double prifon

efl

comme

il

fondement du nouvel ordre de


Cl Concorde ou harmonie de l'Evani!e [& c'eft ce qui peut donner d'abord une imprelion peu avantageufe
de fou opinion. Car fi c'eft par une luiteneceftaire de cette double prilon,]
'qu'il met Tel .'dion des douze Apoftivs
avant la converlion de S. Matthieu,
'&la rception de J.C. chez Marthe
avant la converfion de la femme pedit, le

>ir.i30.

&

battefme de J.C.

dans le delert , quoique S.


Marcdiie, Statim expidnetimfpirttKS

la retraite

en mettant enfuite

les Pj?-4ii

eft

viay qu'il foiuient que ce cra^imm,

i'7itujti''V

P-4t+5.

rpt trois fois dans le

mefme chapitre de
fier (jnelcjhe

S. Jean, peut lignitemps aprs, non lelcnle-

& cela eft WM

plus favorable pour l'hiftoire

le

40 jours de fa retraite entre la vocation


de S. Andr & celle de S. Philippe
quoique S. Jean mette celle-ci le lendemain de l'autre, m craftinum &c.'i[

&

P-i8-40.4,

&

Pierre entre

S.

in deferiuni\'&c

de J.C. en quel temps il a quitt la Jude pour le retirer dans la Galile aprs
l'emprifonnemenc de S. Jean ;
on a
toute libert de croire que c'a eft allez
peu de temps aprs Pafque , comme

7.17.8*.

'Il ne (outient au moins la prilon de


S.Jean Jerulalem , qu'en mettant la
premire vocation de S. Andr
de

laquelle vous

fens on ne peut point

t\v

principe fur lequel elles font fondes.]

rejouir, puifquela

dj blanche

ebn.i.p.^;.

peu probables, pour ne rien dire de


donnent grand lieu de douter du

fi

: [mais je ne
fay s'il le pourra
perluader bien des gents , mefme

avec

les

exemples

qu'il allgue,

com.

me je croy, en un autre ouvrage Cras


;

me a,

refponicbtt mihi jufiiria

& peut-

quelqueslutres femblables, qui


lont d'un genre tout diffrent de ceuxeftre

ci.

Qjclquesrailonnemens qu'il puilfe


ledure du texte de S.

taire, la fimple

Jean effacera tout.


Je ne Iay fi c'eft encore par la nccellit de loutenir ion opinion fur S.
Jean, que]'ce Pre fe croit oblig de p.4?lFP'3V
luivre exadement l'ordre de S. Matthieu
de S. Jean ,,parceque ce font,
dit-il,desApoftres qui ont elle tmoins
de ce qu'ils laportent , au lieu que S.

&

Marc

l's:

S.

Luc n'ont

crit

que ce

qu'ils

ont appris des autres, [b'il fe fonde


fimplement lur ce que]'Papias dit que
S. Marc ne s'eft pas mis en peine d'crire les choies flon l'ordre
les

avoit taites ou dites

roit tirer
l'oient

que

S.

[il

que J.C.
n'en fau-

M atthieu c S. Jean fe

plus attachez cet ordre.

&

Que

parceque S. Luc
Saint
arc
n'eftoient pas tmoins oculaires com
me ceux-ci, il eft filcheux qu'il femcherefte , qu'il fuppoie eftre \(arie ble faire des hiftoires humaines de ces
fur de Marthei[ces deux conclulious ouvrages qu'il recoruioift fans doute
dire
ii

c'eft

Euf.i.j.c.?^

?"}*

NOTES SUR SAINT JEAN BATTISTE.

4^?

ne cloute nul- nombre de Concordes lur l'Evangilci


je ne trouve point que les chofe.s
lement qu'il ne -foit pieft de roulciire
ce que du Saint Auguftin ,]'que c'ell foient fi fort renverfes dans celle

eftre tous divins.

Car

|e

&

Aug.B.conf.
l.,.c.i.f.p.3

m.b;i6.,e.

du S. Efpiit & la main de


J.C, que nous relpectons dans tous les
quatre Evangelilles, non le tmoignaque c'eft pour cela
ge des hommes;
que Dieu a fait crire l'Evangile par
l'autorit

&

il.

&

Marc

par

S.

Luc, qui n'eftoient

que des Apoftres & non pas


de J.C. mefme. [Le S. Efprit a pu Ce
fervir de la connoillance humaine que
Saint Matthieu cc S. Jean avoient de
l'hiftoire de J.C, pour leur faire obferver l'ordre du temps quand il a eft
propos qu'ils l'oblerva lient. Mais il ne
luy a pas eft tort difficile de le faire
auf garder aux deux autres.
difciples

Con.L.pr.p.8.

Je ne conois pas non plus comLami accufe de tmrit

mciitj'le P.

le fentiment de la Peire

l.l.C.ll.p.f +1

I..C.ij.p.ll
a.b.

qui

s'eftoit

que l'ordre (uivi par


les Evangeliftes eft venu du S. Efprit:
'S. Augullin en a eft perfuad aufl,
ayant cru que les Evangeliftes n'avoient rien mis que lelon l'ordre Se la
manire que le S. Eiprit leur fuggeroit.[Je croy pouvoir ajouter que tout
perfuad

Aug.B.conf.

dit-il

homme cjui reconnoift l'Evangile pour


une Ecriture canonique, fe le perluade
encore & je ne doute point que le P.
;

Lami n'en
Conx.pr

p.s.

mefme perluade,

foit luy

pour peu qu'il y (Ce de reflexion. ]'ll


objefte qu'il eft certain que les Evangeliftes n'ont pas toujours fuivi l'ordre

du temps. [Mais
qu'on

puill'e

eft-ce l'unique ordre

fuivre

Pour venir plus precifment. la douOIl.p.44.4S.

ble prifon de S. Jean,]'Le Pre

prtend que

on ne l'admet

Lami
il

la ut

renverier toute l'conomiedes afftions


Se des inctrudions de J.C, t*^ mettre
une trange dilcorde entre les Evangeliftes. [Je n'ay

pas allez tudi cette

matire pour rpondre abfolument


mais je voy qu'elle n'a

cette difficult

pas empefchc qu'on n'ait

commencement de

fait

l'Eglife

////. ccl. Tom. I.

depuis

le

qu'on attribue

M' Arnauld,]'& que

Pre Lami reconnoift avoir eft


plus eftime de toutes.

le

pi.p.io.n.

la

[Mais voici enfin

le raifonnement {ur
qu'on eft oblig d'admettre une premire priion de S.Jean,
dirterente de i dtention par Herode.J'll eft certain par S. Matthieu Sc
par S. Marc, que J.C. aprs avoir fur-

lequel

croit

il

mont

dmon dans

le

toft aprs

coii.p.4j.

le defert aul-

fon battefme , revint dans la

Galile lorlqu'il eut Iceu

avoir eftarreft:

&ron

que

Jean

S.

voit plus pre-

, dit le P. Lami , par l'Evande S. Jean , qu'il retourna en Galile pour les noces de Cana auffitoft
aprs fon battefme Donc Saint Jean

cilment
gile

Batcifte

fiit

arreft auffitoft aprs le bat-

tclmede J.C, avant que J.C. fuft retourn du defert dans la Galile ,
avant les noces de Cana. Cependant

&

l'Evangile dit trs nettement qu'aprs


les noces de Cana, J.C. fut .\ Caphar-

naiim, de l Jerufalem pour Pafque,


de Jerufilem dans les pavs des en-

&

o il battizoit^n mefme temps


que S. Jean battizoit auffi Ennon.
Cela ne fe peut accorder, dit le Pre
virons,

Lami

C\

nous n'avouons que

S.

Jean

aprs avoir eft mis en prifon , en fut


dlivr, <Sc continua encore battizer.

[Voil ce meiemble tout le raifonnement du Pre Lami, non pas dans les
melmes termes , mais d'une manire
qui eft,
claire

&

comme

je croy,

encore plus

plus forte que la fienne.

Ce

railonnementparoiftdemonftra'
mais ceux qui ne prennent pas
garde une remarque allez commune,]
que S. Auguftin n'a pTs ou- Aug.B.conr.:
bhe ,qui eft que les Evangeliftes, [& J^'-'---iv
fouvent mefme les hiftoriens profatif,

&

nes, ]raportent

comme

chofes qui font

nanmoins

un grand gnes

de

fuite

des

fort loi-

l'une de l'autre, lorfqu'ils jugent

NOTES SUR SAINT JEAN BATTISTE.

490

propos d'omettre ce qui s'eft pafle


entre deux. [Il cft donc vray que Saint

&

Matthieu
port

les

S.

Marc

tentations de

cette raifon prife

de-

en Galien prifon. Il refte prouver que ce retour de


J.C. en Galile ioit celui dont parle S.
qui prcda de
Jean l'Evangelifte
peu de jours les noces de Cana mais
c'eft ce que le P. Lami ne prouve pas,

&

ne

fauroi: prouver.

Que fi

ce retour eft celui que S. Jean l'Evangelifte

marque

Samaritaine

le

aprs l'entretien de la

Pre Lami n'en peut


double prilon de

rien conclure pour la

S.Jean.]
Con.L.p. +

4.

qui ap-

luy melme que


dans toute fa force,
eft encore bien foible pour avancer un
fait de cette importance inconnu toule

le

la Galile

Lami avouera

aprs avoir ra-

le lorlque S. Jean eut eft mis

& ce qu'il

fiiir

partenoit Herode. [Mais je penfe que

J.C dans

lert, dilen: qu'il vint enfuite

devoit plutoft

Pre

te l'antiquit.J.C.n'avoit

dre d'Herode, dont

point crain-

(a fagefl'e

vouloir

loufFrir les

dereglemens ans en rien

dire

lavoir bien arrefter

ce

t.

il

le

s'il

de fa mauvaife volonQuelques uns prtendent mefme

vouloir

les effets

queCapharnaiim, o

il

fit

fon princi-

pal lejour,eftoit Philippe plutoft qu'

Herode. Pour ce que


pofe que

le P.

Lami

(up-

dtention de S. Jean eft


mile comme la caule pour laquelle
la

'Mais il eft conftant, dit-il, //^ft, J.C. vint en Galile , les Evangeliftes
que S. Matthieu Se S. Marc raportent dilent fimplement qu'il y vint aprs
aprs la prifon de S. Jean , beaucoup avoir appris cette dtention. Elle peut
de chofes arrives avantqu'ii euft eft nanmoins en avoir efte la caule fi
arreft par Herode. [Et par o cela eft- J.C. a voulu paroiftre particulirement
dans la Galile , & n'y paroiftre avec
il conftn;; Car cotes ces chofes fe
trouvent dans la Concorde de M' grand clat qu'aprs que S. Jean fut
Arnauld aprs la dtention de S.Jean comme difparu par la prilon.]
'Ce Pre s'tonne de ce que perfon- p-4^
par Herode & je ne voy point que
cela ffe aucune confufion ni aucun ne n'a remarqu la difticult qu'il y a
embaras furtout l nous mettons la de voir pourquoi S. Marthieu parle de
prifon de S. Jcannon iur la fin de l'an- la prilon de S. Jean hors de Ion lieu,
prtendant que cela a d donner lujec
ne , mais la Pentccolte.]
paroles
de
de
juger qu'il ne parloit pas de fon emces
de
'Le P. Lami tire
i
cjuiteo
prilonnement
par Herode
mais de
Fccerunt
fur
Jean,
S.
J.C.
cumcjue voluerttf.t que les Pharificns quelque autre. [S'il l'entend de ce que
ont perfecut le finc Precurfeur [Mais dit Saint M.atthieu dans le chapitre 4,
& verfet 11, Ckm AMtcm c.Hatjjet ~jefus
ils peuvent l'avoir tait par Herode
ce (ens convient melme mieux aux pa- /juhd Joannes tr.tditt's ejfet , je ne voy
roles de J.C. Car fi aprs l'avoir mis en rien qui empefche de croire que cela
prifon ils ont eft obligez de le relal- ne foit mis tout fait en fon lieu & en
chcr,ils n'ont pas fait contre luy tout Ion temps en le raportant melme fa
dtention par Herode. Que file Pre
ce qu'ils vouloient.
non
puilfe
Lami parle de l'hiftoire que S. Matrien
qui
Je ne voy donc
le
melme
fait de fon empnlonnementdans
thieu
favorifer
mais
prouver,
pas
fentimcnt du P. Lami,]'que la remar- le chapitre 14, c'eft une preuve bien
que qu'il fait (ur ce que S. Marc & S. forte que cet Evangelifte nes'eftoitpas
atthieu Hifent, que J.C. vint en Ga- fiit une loy non plus que les autres de
lile caufe de la dtention de Saint fuivre toujours l'ordre du temps, puisJean. Car fi c'eftoit Herode qui avoit qu'il ne raporte en cet endroit la d,

'P-4i.4-

F.47.

.1

fait

mettre Saint Jean en priIon

J.C.

tention de S. Jean qu' l'occafion de la

NOTES SUR SAIN T JEAN BATTISTE.


mort

&

mort mefme qu'

la

l'occa-

core eft arrcft

ideo -virtn monitis;


tes operantHrttt co. Herodes emm tenmt
^oannem &c.
'Le Pare Lami prtend trouver une
grande preuve e^cajfimum argumen,

turr/i

que Saint Jean eftoit prifonnier

& non pas Maqueronte,


,
envoya de fa prifon deux de
Tes difdples j.C ; parcequ'immediatement auparavant, S. Luc en parlant
du fils de la veuve de Nam reflutcit
par J.C, avoir dit que le bruit de ce
miracle s'eftoit rpandu dans toute la
Jude. [Mais Maqueronte n'eftoit-elle

n'avoir point en-

il

eniw

nond.-'.m

ftieratjoannes in carcererr.
dit

que

eft

mis en prilon pour

rr'ijjas

LeP.Lami

n'avoit pas encore

c'eft qu'il

la

Icconde

[mais aft'urment cette lolution

fois:

eft

un

peu force.

Nous

n'avons point voulu embaraf-

fer cette

queftion de quelques autres

difficultez qu'on peut taire lur la note

du P. Lami, mais qui ne font rien pour


la decihon du fond, comme lur ce qu'il

Jerufalem

avance, que]'lelon l'Evangile de Saint

lorfqu'il

Jean, J.C. fut en Galile aulltoft aprs

quand elle n'en

pas dans la Jude

auroit pas

Luc ajoute

&

in

eft, S.

omnem

S.

Et

aulieoft,

dit

que

de

Jean n'avoient pas apparemment

noroit S.Jean,

melme aprs l'avoir

mettie en prilon

fait

[pouvoir bien per-

mettre aull qu'il fuft vifit par (es dif-

donner ordre en melme

ciples

temps

qu'il n'euft rien craindre

fes threlors s'ils eltoient l

ne

ce

pour
que je

me fouviens pas d'avoir lu.


Voil ce me femble toutes les

Lami

le

allgue pour fon opinion

& je penfe

P.

que ceux qui les examineront avec un


peu de foin ne s'tonneront pas que
,

le public

ne

les air

pas receues trop fa-

&

vorablement
n'ait point eft perfuad de la lolidit de les conjectures.
Il feroit melme alTez difficile de les
Sccorder avec ce qu'on lit dans l'Evan,

gile ,] 'que

Ion premier chapitre le peur mettre


an aprs

quand

S.

Jean battizoc

on veut

fi 1

Se

un

nous ne dou-

tons pas qu'il ne le faille mettre aprs


les

40

jours

du

Lami

jeiine.J'Le P.

le p 41-43

reconnoift en parrie.

la

ne fay

vertu de

S.

fi

le refpel:

Jean

qu'on doit

peut permettre de

dire fans preuve,]'qu'ii eftoit forti de p-47.

prilon condition de ne plus prefcher

dans

la

Jude. Le Pre Lami prtend

montier

qu'il avoir quitt la

'parcequ'il prefchoit

Jude,

Ennon dansla

met point en
peine de montrer qu'Ennon eftoit dans
la Galile. ]'Que fi ce Heu eftoit huit
Galile. [Mais

il

ne

P.47.4S.

fe

caf.ex.i} 5

milles audeftous de Scythople,comrae MF-^Su

Cafaubon le cite d'Eufebe [je penfe


que c'eftoit dans la Jude plutoft que
,

dans
rai-

fons fortes ou foibles que


:

battefi-ne, fine 7or<. [Cependant S.

[Je

les difciples

beaucoup de libert de luy parler dans


une place forte comme Maqueronte,
o les Rois avo-ent accoutum d'avoir
leurs threfors.'Mais Herode qui ho-

&

fon

con.i .p.4j,

Jean ne parle point dutout dy battefme de forte que tout ce qu'il dit dans

circa regwnem.'l

'Le P. Lami

'*5-

Lami

lelon le P.

ou qu'au moins Herode n'avoit fceus


que quelque temps aprs avoir fait
mourir S.Jean. In ilio ttmpore, andivn
croie s Teirarcha famam JeficCr an
pHcrif fuis ; Hic eft joannes Bapiifla;
ipfe fitrrexit

491

aprs la premire dtention

fiondes miracles queJ.C. n'avoir faits,

'10.

Ennou

la Galile.]

dit que Saint Jofcph en revenant


d'Egypte enGalilce, ne voulut pas mefme palier par la Jude. [Je ne voy pascependant quel autre chemin il pou'Il

vait prendre,

moins qu'il

n'allait

Con.r.p.+,

par

mer.]

que J.C. ayant appris qu'Hefait mourir S. Jean s'enfuit


de ldansIedefert.'S. Matthieu le fert
du terme efecejfu , d fe retira [qui
eft plus refpedueux
& je ne {cn-j
'il

dit

rode avoit

p-i.

Q3 q

')

'

Matt.i4.yj.

NOTES SUR SAINT JEAN BATTISTE.

49i

l'Evangile dit jamais qu'il ait//


cnC.c.57'Da.

que

peut bien avoir eft tromp 'partu-

il

iuC.l,.e..

Car quoiqu'il foit allez clair en ^ '^*"^'


la fuice de l'endroit de S. Matthieu, il cet endrcBt, il ne l'eft pas nanmoins fi
fe retira non fur la nouvelle de la mort tort , qu'en le lifant un peu vifte on
de Saint Jean mais fur ce qu'Herode ne puille douter fi c'eft Herodiade qu'il
ditoit de luy mefme; le relie n'eftant dit eftre fille d'Aretas, ou fi c'eft la preque comme une parenthele.'ll paroift mire femme d'Herode Antipas :'Et en Ruf.l.i.c.,;.
mefme qu'il avoit alors moins cram- effet, Rufin l'a pris dans le premier '''*'
dre la cruaut d'Herode que fou efti- fens [qui eft le faux , ne s'eftant pas
me i?c Cl curiofitc. Auil Iclon S. Marc, donn la peine d'aller conllilter l'endroit de Jofeph que cite Eulebe.]
il fe retira pour faue rcpoler les Apol'S. Jrme ajoute qu'Aretas ayantHier.ibp.4-,.
tres.
X.
mari Ci fille Herodiade Philippe le
Tetrarque il la luy ofta eniite, ijc la
le premier MAri
Sftr la fille
donna Herode Antipas. Il cite cela
d'Hcrodiade,
lorfqu'on le voulut faire Roy.]'Selon

febe.

iut.

Pour

page

NOTE

''''

&

C.Lip.in
Mitcp-i^j.
t.J.

Jof.ant.l. S.

t.7.p.i8.c.

Chry.inMatt.
h.49.p.U''inLuc.

djOn

'1-17P-37-''-

'Nous donnons
de

d'Herodia-

la fille

dont parle l'Evangile

le

nom

de

Salom,commc d'autres l'ont fait avant

euft prfr cette hiftoire (ans

nous,'parcequc Jofeph dans la dduc-

l'autorit

tion qu'il lait de la famille du Roy


Agrippa, ne donne aucun autre enfant
Herodiade. Elle l'avoit eue de fon
premier mari avanr que d'eftre enleve
par Antipas :'& S. Chryfoftome croit
aufl aprs Origene , que celle dont
parle l'Evangile eftoit fortie de ce ma-

remment n'eft:

riage.
Marc.i;.y.i7|

Jofp.iS.c.

d'une vieille hiftoire.[Mais ce Saint qui


aimoit la vrit k. la raiion , n'aur-jit
pas fans doute trouv mauvais qu'on

'Ce premier mari d'Herodiade

eftoit

&

Herode
Philippe flon l'Evangile,
flon Jofeph: [ce qui n'eft pas plus diS
ficile .accorder

que de Galile

que quand

&

le

Roy

le

Tetrar-

des Juil:^ qui

mourir Saint Jacque , font appeliez


Herodes par S. Luc, au lieuque Joleph
fit

Malii.inMltt.
fjoi.c.d.

Caf.cx.ij.^
I<!.p.i8;.

&

impofrible de concilier Joleph avec

E-

vangile.
Hier. in Mail.
p.4i a.b.

'S.
fille

Jrme

dit

qu'Herodiade

d'AreusRoy [d'Arabie i]^en

eftoit

celle

ment

nom

de Joleph, qui appa-

pas

nous dcrit dans

moins ancienne, qui


le particulier com-

tout cela s'ertoit pall,]'qui nous JoCant.l.iR.

afturequele mariaged'Herodiadeavec

Antipas forma une guerre entre Aretas


&luy,'& qui nous apprend mefme que

Tetrarque epoufa la fille


qu'Herodiade a voit eue de fon premier mari. [Quand nous n'aurions point
Joleph, l'Ecriture ne donnant point la
Philippe

'^7-P-*-*-

psiSc.i.

le

qualit de Tetrarque Philippe

<

nous
de douter qu'An,

aurions grand lujet


tipas euft ol enlever la

femme d'un
melme qualit que

frre

qui eftoit de la

luy,

quoique moins

appelle le premier Antipas, Se l'autre


Agrippa. Comme tout le monde de-

meure d'accord que l'un s'appelloit


l'autre Herode
Herode Antipas
Agrippa , je ne fay pas pourquoi]
'Maldonat demande d'aunes preuves
pour croire que le premier mari d'Herodiade fe nommoit Herode Philippe-,
[ni pourquoi]'Cafuibon dit qu'il cft

de

riche.]

NOTE XL

Tour

la

pagt

100. J 7.

Sur ce

ijuc dtt

a
'S.

de

S. Paulin, que

Paulin dans

la vie

le

pome

qu'il a fait

de Saint Jean, femble

entirement exemt de toute


lure

S.Jean

eft fans fech.

du pch,

&

la fouil-

de tout ce qui pou-

voit avoir beloin d'eftre

rani.car..p.

le faire tH-*"-**'.

purg[Mais

lUaut diftinguer entre S. Paulin, qui


dans un pome avance une pcnfe vrai-'

quoy femblable lorfqu'on ne confidere que

NOTES SUR SAIN T JEAN


&
&

ce que nous
de Saint Jean
entre S. Aufavons de fes adions
guftin qui alliue une chofe en plufieurs
endroits en dtendant rEglil contre
les ennemis , lur un point qu il avoit
la fuite
fort examin dans 1 analogie
de toutes les veritezdela religion.]
la vertu

&

Peut

la

NOTE

page

XII.

loo.J 7.

feu affurca fur

Hifloiret

la,

mort

de S. '^can.
All.JtSim.

'On
S.

cite

Jean,

qui

une

crite

hiftoire

par un

fe qualifie le

de

mort de

la

nomm

fcond des

Euripe,
difciples

de ce Saint &: il du qu'il l'a crite afin


que tous (?:$ frres en J.C. fellentle 29^
jour d'aoufl: la mmoire
le repos de
Jean l'ami
le precurfeur de Chrift.
'On ne doute pas que ce ne foit une
fable :[& ce peu de lignes que nous en
:

&

&

BoU.majrjt.i,
p.j?.!.

avons
Gr.T.gl.M.

le

prouve

afTez.]

Grgoire de Tours dit qu'une

'S.

C.tl.p.JO.

femme

rejette

pour des enfans. Mais il ne rejette proprement que ceux qui vouloient que
S. Jean euft eftprecherla pnitence
aux morts , pour lefquels il n'y a plus
de confeiTion [ 5c de pnitence] (lon
lEcriture , [en quoy il peut bien avoir
eu en vue Origene,]'qui dit que Saint or'.p.;3.b|
"'^
Jean
les Prophtes (ont defcendus
dans les enfers , comme les mdecins
/ont dans les lieux o les malades ont
beloin de leur fecours.'Et il combat p-4-elciy.
dans le meCne endroit une autre pen- P-'*5-*(e qu'Origene joint celle l.[Ainli
ce que dit ce Saint peut bien ne fe pas
raporter au lentiment de S. Hippolyte,]'qui dit que S. Jean alla annoncer HippdeAntf.
''''*"
dans les enfers que J.C. y delcendroit
bientoft pour lauver des mains de la
mort les mes des Saints [fans rien
dire des autres. S. Grgoire de Nazianze ne s'explique point dutout.]

&

NOTE

leftine
alloit

rut

& obtint

force d'argent la per-

miffion d'entrer dans lapriibn pour

&

baftir fous le

nom dufaint

Precurfeur.

[Bien des genrs ne croiront pas cette


hiftoire

quand

elle feroit

mefme

porte par des auteurs plus anciens

ra-

&

&

plus exadts
ce ne fera pas par l
qu'on prouvera que les Chrtiens ont
eu des eglifes avant le III. fiecle.]
:

Poor

la

100.$

8.

page

NOTE

XIII.

Si S. Jean a annonc J.C.


NaT.or.O.p.
3Sci.b|Ori.g.

ini.R<:g.p.54.

jHipp.dc
Ami.p.St.'fij.

Chty.ia Matt.
4}1.

aux

XIV.

Pour

la

page

iso,5 S.

Qje S.Jean n'a point efi marty,iK


Sehafle.

re-

&

qu'elle l'apde fon fang &c.


porta Bazas[en Gafcogne,]
le mit
dans l'autel d'une egliie qu'elle y fit
cueillir

4^5

d'une badinerie qui n'eft bonne que

des Gaules venue dans la Pa-

pour voir J.C, ayant Iceu qu'on


couper la tefte S. Jean, y accou-

BATTISTE.

& s'en moque mefme comme

morts.

[Comme

le

tombeau de

eft clbre Sebafte

dans

moins

des le IV. fiecle au

S.

la
,

Jean a

Samarie

c'eft fans

doute]'cequia fait croire dans la fuite


du temps qu'il y a eft mis enprifon,

chef

s.j.p.7.

^'

& decapit.]'S.

Gaudence mefme l'a Gaud.r.17.


quoique fansra(rurer,[n'ayant pas ^^ J'^'^'^'
a (fez examin l'tat o eftoient ces
pays du temps de S. Jean. Car quand
Jofeph ne nous alTureroit pas que cela
eft arriv Maquerontc, il eft certain
que Sebafte obelToit alors aux Ro-

cru,

mains

& non Herode Antipas, qui

n'y avoit ni jurifdi6lion

ni prifon

ni

'Ce que dit S. Grgoire de Nazianze droit d'y faire excuter perfonne.]
aprs S. Hippolyte & Origene, que S.
Pour la page
XV.
Jean a annonc mefme aux morts la
venue de J.C, [eft ce me femble une Sur la ddicace de regUfe de S. Jean
.j^lexandrie,
penfe allez commune parmi les anciens.] 'Nanmoins S.Chryfoftome la
'Theophane dit que les reliques deTiiphn.p.s4.

NOTE

Q^qiij

'

NOTES SUR SAINT JEAN BATTISTE.

494

Alexandrie l'an 4 d'Arcade , le 6 des


calendes , au mois de Pauni. 'Le Pre

chef de S. Jean, J'qui s'exprime comme chef s.j.p


LUX. 'mais
^c'ell
*.- ,j-^,.,
aprs
avoir
^.
^
S. ^
^ dit que
^
p
i^'p.^os.
Jean avoit rvl (on chef deux moi-

Goar raporte

nes qui eftoient venus Jerufalem.

Saint Jean Battifte furent ttansf-eices


.p.7i-

cela la ddicace de lede ce Saint baftie par T heophile


la place du temple de Serapis [& je
penfe que perfonne ne fera difficult

gliic

de

commence

le

Le mois de Pauni

cela.

16 de may. Ainfi

le

6 des

Eit

zj de may.]

l'on trouve des manufcrits qui

fi

il

Pauni

faut afllirmentlire ;-

mi, le 6 des calendes de juin eftant ef-

fcdivement le 2 de Pauni , au lieu que


le 6 des calendes de jiuUet, c'eftdire
de juin , eft le 1 d'Epiphi.
[Pour l'anne , cela eft fort brouill
dans Theophane l'ordinaire.] 'Car
on le met en la 4* anned'Arcade;[qui
eft au moins l'an 398,] en la premire
du Pape Innocent, [qui eft l'an 401,]
en la 14'= de Nedaire,[qui eft l'an 395,]
&: daix ans avant l'ordination de S.
Chryfoftome,[faite en 398. Si on veut
que Thophile ait ddi fon cglife un
dimanche, le zy may eftoit le dimanche en 595. On voit par l qu'il fe faut
peu arreiicr l'hiftoire de la tranflation du chef de S. Jean Angeli,]'o

le z(

on

que

lit

cette eglife

fi.it

ddie par

les autres

le palais

lurl'an
Pierre

Ado.jp.aiigi

la

mefme

\\'^^p'./^'.

difent

que ce

d'Herode

qu'il fut enterr.

&

Jerufa-

[Sozomene

nous allons voir

qui,

a luivi des

mmoires tous differens , s'accorde


nanmoins en ce point,] 'pui (qu'il dit
que le chef de S. Jean fut trouv chez
des moines qui avoient d'abord demeur Jerufilem.'C'eft pourquoi M' du
Cange le fuppole partout comme luie

Sbz.I.r.c.u.
P7i7-<;-

chef s.J.y.(r,

con(tinte.

'Cependant l'hiftoire de la fconde


dcouverte de ce chef porte dans le
latin, que l'Abb Marcel demandant

F-i'?-

S. Jean dans une viiion d'o il venoit,


ce Saint tpondit qu'il venoit de Sebafte.

[Cette opinion n'eft peuteftre pas

moins probable que les autres. Nanmoins nous n'avons pas of former un
(ntiment nouveau fur cet endroit qui
n'eft pas
Il

melme

dans le grec.

y a encore plus de

difficult fur le

que (r celui
o il avoir eft mis en terre. Nous verrons fur Theodofe I./<Jyj>]'qu'on pre- Soi.p./j^i.c.
tend qu'il fiit trouv Jeru(alem chez
des moines ledtateurs de l'herefie des
Macdoniens, tranfport peu aprs en
Cilicie, de l Codai ou Cofilas village
prs de Calcdoine, en 371 au phiftard;
que fous Theodoie il fiit oft des
mains des Macdoniens &: port
Calcdoine fur la fin de 391, puis l'eglildeS. Jean Hebdomon prs de
lieu

il

fut tranfport

'

ordre de Theodofe le 29 d'aouft.

NOTE XVL

Pour la pjge
104.55.

que

dans

comme

du fecptnd,

crpr-407-

hiftoire

mois de juin,& marquer

litent f^I. calendas JHln>menjis

f.4b.

pourquoi] 'Adon
des Noels , qui avoient vu
453. C'eft

lem

le

melme

[Marcellin en parle de

calendes doit s'entendre de celles du

'Que

f.jiS.5$.i.

en

le fuivre

le chef de S. je an a eft enterre h


transfr de l non
Jerufdem,
ConfiantmofU} mais Emefe.

Qfie

&

&

[Ce

n'cft

pas d'aujourd'hui qu'il y

a de grandes difficultcz fur


im.p.78ii..

le

chef de

S.Jean Battifte.j'On cite de Nicephore


de Metaphrafte qu'Herodiade le fit

&

enterrer dansle palais de


Kfhr.I.i.c.iy

'Mais

ils

f.So.iibiii.

ly.aug.p.jii

dans

le palais

fins

lieu. [Ils paroillent

l'hiftoire

Maqueronte:

diient leulement que ce fut

de

la

en dterminer

le

avoir voulu fuivre

Conftantinople. Et cette hiftou:e

eft

fonde (ur Sozomene , fur la chronique d'Alexandrie p-7oS, & (ur quelques ditions de celle de S. Profper.
'D'antres diient que le chef du mef- chef s.j.f.

me

S.

Jean

Battifte ay.int eft trouv

premire dcouverte du Jerufilcm du temps de Conilantm,

'^'^'--

NOTES SUR SAINT JEAN BATTISTE.


fut tranrpoit feciertement

Emefe en

Phenicie o il demeura cach atTez


longtemps, jufqu' ce qu'il y fat decouvert en 45J, tous l'empire de Marcien. [Cette narration eft appuye dans
,

premires parties fur l'autorit d'u-

fes

ne pice qui

eft

ancienne

&; fa der-

nire eft certifie par une hiftoire, qui


paroift originale de tout fait authen-

comme on le verra dans

tique,
.ji.4}.5i.

17.]

la

note

'L'on remarque que les Grecs ne

connolrtent plus aujourd'hui dans leur


office
fait

que

cette tranflation, ayant tout

oubli celle dont parle Sozomene.

[Il taut neccfl'airement que l'une des


deux tranftations loit taufte ou qu'au
moins l'une n'ait pas eft du vritable
chef de S. Jean Battifte. Sozomene a
un grand avantage pour luy, qu'il dcrit une chofe faite la vue de Conftantinople ou plutoft de toute la terre, & l prs de fon temps, qu'on ne
peut douter qu'il n'ait vu la moiti de
ceux qui y avoient aftlft. Carde dire
que ce qu'on en lit dans fon hiftoire
y ait eft ajout c'eft une chofe fans
aucune probabilit Et puifqu'on prtend que cette tranflation eft demeure
inconnue aulfitoft aprs qui a pu s'avifer de mettre dans fon hiftoire une
chofe que perlonne ne difoit plus
,

Mais Sozomene
raporte. Elle fe

lit

qui la
chronique

n'eft pas feul

dans

la

de S. Protper , qu'on ne dit point avoir


accoutum de (uivre Sozomene elle
eft encore dans la chronique d'Alexandrie , o l'on en trouve des particularitez qui ne fe lilent point dans les au-,

tres.

Ainfi ce font trois auteurs difFe-

tens qui appuient une

tous trois confiderables

mefme
,

chofe

&: dont

deux

au moins peuvent pafler pour origi-

naux

nanmoins

cet endroit eft v-

ritablement de Saint Profper, de quoy


nous parlerons dans la fuite. On ne
peut donc ce me femble rvoquer en

doute

la

narration de

moins pour

Sozomene,

ce qui eft des cliofes qui

fe

49

tout pallees publiquement.

Il femble qu'on la peut encore appuyer par le tmoignagej'd'une orai- cemhr.dc


fon attribue par quelques uns Saint ^^ yf^j''
Chryloftome ; mais que le ftyle,
S. p.soy.
Jean de Damas qui la cite , font voir
eftre de Severien Evefque de Cabales
en Syrie , qui vivoit &: prefchoit du
temps de S. Chryfoftome.'Car elle eft Con.bf.j
prononce dans une ville o il y avoir '' ^^ P--*"
des reliques de Saint Jean Battifte Et

&

nanmoins

il

eft aif

de juger que ce

n'eftoit ni Jemfalem ni Sebafte, ni


en aucun autre lieu de la Paleftine,]
'mais en un pays plus feptentrional que
,

cette province

Alexandrie

&

P'-it.

[ce qui exclud encore

peut fort bien au con-

marquer Conftantinople o il
eft certain que Severien a fouvent prt
ch d'o vient que le Pre Combefis
croit que c'eft cette ville dont il parle.]
'Ce que dit Severien, qu'un autre avoit P"itraire

dj parl avant luy, [convient auli


fort

bien

Conftantinople

avoit toujours grand

nombre

il

d'Evef-

ques.

Nanmoins

ce tmoignage qui Cc-

roit trs confiderable


fitif , n'eft

s'il eftoit plus popas aflez formel pour rien

prouver. Car quoiqu'on dife

, on ne
montrer qu'il pade Conftantinople. Il pouvoit y avoir des reliques
de S. Jean Antioche. Il y en pouvoit
avoir Cabale: ,
en bien d'autres
endroits que nous ne favons pas. Car
Severien ne dit pas que ce fuft le chef
de ce Saint. De (orte que quand on

(auroit

&

montreroit qu'il prefchoit


tinople

cela

pour
mene.]

aftez

Conftanne prouveroit pas encore

l'hiftoire raporte

par Sozo-

'Baronius reoit abflument le rcit

Bar.;9i.4 7.

& rejette au contraire '"'''''"^^'

de cet hiftorien,
ce qu'on dit , que

le

chef de

S.

Jean a
en

eft trouv Eiiiefe fous Marcien.[ll

a eu fu jet

s'il n'a point vu d'autre auto^


pour cette dernire hiftoire, que
ce qu'en rapone Metaphii;i.c fur la vie

rite

NOTES SUR

SAINT
A96
de S. Jean
dans celle de S" Matro
ne, ou ce qui s'en lit dans letraica:tribu S. Cyprien. Mais outre ce qui
en eft cians la chronique de Marccllin,
[dont il eull: pu faire un peu plus de

&

cas, &c dans celle d'Alexandrie, dont


l'autorit

M'^

efl:

(ans doute confiderable,

du Cange qui

qui regarde

les

a trait fond ce

reliques de Saint Jean,

par des preuves, de

l'autorife

la vrit

delquellcs nous ne croyons pas pou-

voir douter.

donc necefTairement reconque Theodofe, & l'Abb Marccl qui nous aflure de la dcouverte
faite Emefe ayant cru chacun avoir
le chef de Saint Jean Battifte l'un des
deux s'eft tromp dans la croyance. Ce
ii'eftpas qu'abfolument parlant, &c en
Il

faut

JEAN BATTISTE.
ils peuvent mefme s'eftre
trompez de bonne foy car les payens
brlrent bien d'autres os que ceux de

mentir. Et

S. Jean Battifte. Ainfi

anonyme de la tranldu chef de S. Jean de Jerufalem


Emele laquelle n'eft pas tout fait
,

aflure

comme

nous

le

verrons dans

payens jetterent les reliques de S.


Jean par la campagne on les aura ai(ment confondues avec les autres. Il
faut toujours que ce chef fuft de quelque Saint ,]'puifque Dieu ht un miracle pour empefcher que Valens ne le
,

'On remarque, comme nous avons


dit

cftc receu

qui

,]'il

que dit

Me-

prtend que Juftinien

d'Hebdo-

ayant

fait

rebaftir l'eglife

mon

apporter pour la ddier di-

fit

demeura

elle

ca-

verfes reliques

s'eft aulTi

lelquelles

il

pratiqu dans l'Occident.

'Entre ces reliques,

il fit

apporter d'E-

point

nue

l'eglife

comment ni d'o elle eftoit veEmefe. Mais cela a i peu d'apparence , qu'il eft plus aif de croire
qu'on a pris le chef de quelque autre
Saint pour celui de S. Jean Battifte.

ne

le

peut dire ce

cel, ]'puifque la

nomma

me

On

femble de Mar-

rvlation qu'il eut,

po/tivement Saint Jean qui a

battiz J.C;'& un Prcftre ayant tmoi-

gn douipr que
curfcur,

le

ce fuft le

miracle dont

p:ini .[confirma

chef du Pre-

il

fut aufltoft

iansdoute la veritqu'il

contefloit.

On

ne voit pas la mefine certitude


pour le chef que Theodoie mita Conpuifqu'cllc n'efl: fonde
ftantinople
uc (ur le tmoignage de moines accu
,

(ez d'eftre

-,

Macdoniens, quiainii pou-

voient bien ne faire pas coiifciencc de

mefine d'Hebdomon.

Mais uns nous arrefter Metaphrafte, le Comte Marcellin qui vivoitdu


tempsde Juftinien melme, n'auroit pas
du raporter , comme il fut, la dcouverte du chef de S. JeanEmefe, avec
la date,&: diverles particulantez, comme une chofe qui n'eftoit conccfte de
perfonne, il l'Eglile de Conftantinople
cuft cru alors avoir le

mefme

chef-,

ce

pu ignorer- Il faut dire la


melme chofe dcTheophane, qui eftoit
perluad que ce chef eftoit Emefe
qu'il n'euft

lor(I]u'il

Nous

crivoit Conftantinople.

verrons dans

vers l'an 850,


.i

on

la

note 12, que

...de Comane
Jean

.apporta

Conftantinople un chef de

qu'on pretendoc

Sur.t9.a11g,

PJ'*-^"'

ht enfuite

mefe le chef de S. Jean. [On n'avoir


donc alors aucune penfe qu'il fiift dans

J'+i-''-

Jean que celui qui a eft

faut ajouter foy ce

taphrafte

chefs.j.p.

d'autre

tum d'eftre :'& on remarque que cela

che jufqu'ce que Dieu la decouvrift


l'Abb Matx;el. Car cet Abb ne dit

P-l!7l:8.

[S'il

connu

&

porte Emefe,

S.J.p.

des Grecs pofterieurs

n'ont [prefque] point


S.

n'a point

reporter au lieu o elles a voient accou-

Conftantinople, elle en fut enleve

'7-

,quelerecitdeSozomene

chef de
Emefe.

Soz.i.y.c.u,
p-7>7-<^-^-

Conftantinople.

po'.taft

note 17, on ne puifTe dire qu'aprs


que Theodofe eut mis cette relique
la

Chef

en-

comme

les

rejettant l'hiftoire

lation

mclme

le

droit, qui ait aulfi eft dterr,

noiftre

y avoit quel-

s'il

que Saint inhum vers

S.

cllrc celui d'Eincie,]

Vt

chefs.j.p;
*'

sur.i^.aii^
P-3"-'-^"'

NOTES SUR SAIN T JEAN


lTh.t..p.

ri;6.b.

'ZJc 1 S.^joafi'Vs fi'ie urbts (f.^irhs)

tutel cjfei, dit

un menologe.

&

[L^iil-

de cette tranflation, quelque peu


d'autorit qu'on luy veuille donner,
fulHt toujours pour montrer que l'on
toire

P-74i.d.

avoir apport n'eftoit pas le verit.ible,

l'on

perdu fous les Empereurs Iconomaques.


On peut remarquer encore que]
'Tlieodofe avant que de partir pour
faire la guerre a Eugne, alla prier dans
l'eglife

de SJean Battifte qu'il avoir fait


o il avoir mis le chef qu'il

ba('l:ir,'t''>:

Thdrt.l.(.c.

croyoit eftre

4-P-759.a.

moins ce fut l'Apftre S. Jean avec S.


Philippe qui l'alUlla dans cette guerre.
[Ce que l'on trouve del tranllation
faite fous

de

du mefme Saint :'& nan-

Theodoie dans

chronique

la

Prolper , n'eft point dans les didu P. Labbe.]


tions de du Chefne,
S.

&

Df.yHi.d.

'LeS' de Pontac l'a mis dans la fienne


en italique , comme une addition :*&
il

marque que

cet endroit

ne

fe

trouve

la

NOTE

page

XVII.
ce

quon

Evefque, &: enfuite toute la ville.


femblediflicile defouteuirla premiere p.artie,tant parcequ'on n'en f^ait

point l'auteur

qu' caufede quelques

circonftances allez peu probables.

Car

trange que] les deux moines p-i".


qui S. Je,n avoir rvl o eftoit ton

il

eft

chef, aient confi d'autres une chofe


fi piecieule,& encore un potier qu'ils

&

avoient rencontr,
qui couroit le
pays pour gagner fa vie. Ce potier, dit-

on
que

eniuite

eut rvlation de S. Jean


fon chef qu'il portoit,

c'eftoi:

qu'il n'avoit qu' l'emporter,

moines

ter les

& tout le fruit que luy

apporte une chofe

chef de

S.

& quitque le
une fli-

aul fainte

Jean Battifte,

c'eft

cit temporelle,[lans qu'il foit dit

ce

chef

fa

"

un

fur

p.

m.

&

104. $5.

Quelle autorit a

p.^:?.

[il

mot de la piet. J
En mourant il lai lia

point dans piulieurs manulcrits.


Pour

qu'on eut reconnu Ion herefie, la cun


noifiance de la relique le perdit entirement dans la ville.' La lconde partie
ell la relation que l'Abb Marcel fait
de la rvlation qui lay tut faite .-\luy

melme du lieu o eftoit ce chef, Se


comment il le ht connoiftre Urane

c.ii.p.7;8.a.

uf.chr.P.p.

497

ne crovoit point alors avoir Conftantinople le chef de S. Jean , foit qu'on


euft; reconnu que celui que Theodoie
y
loit qu'il eufl eft

Soi. 1. 7. c. 14.

BAT'tiSTE.

PreftreArien, qui ayant eft chafT lort

dit

de L

tranjlatwn du chef de Saint Jean


de fa dcouverte fous
Emefe ^

&

dans une cafltte cachete ,


luv die
de ne point ouvrir la cafltte jufqu' ce
que ce qui eftoit dedans luy marquaft
qu'il vouloir lortir,

Marcien.

^clV/i ti

'i^oJiif.

une imagination un peu extra-

[C'eft

ordinaire.]

W}

ChefS.J.p.

du Cange nous a donn deux

difcoius grecs

p.zoS.u.

& latins furlatranflation

'Il eft

dit

s'attribuoit

encore qu'Euftathe l'Arien


les guerilbns que rece-

du chef de

voientceux qui venoient

fcond

o il avoir cach ce chef.[ll taifoit donc

S. Jean Emefe, dont le


un ferinon fait vers la hn du
IX. fiecle, &: que Lo Allatius de Stm.
f.i2S,z\^mc ertre de Metaphrafte.'ll
eft tir prelque mot mot du premier:
celui-ci contient deux parties, dont
la premire raporte comment le chef

eft

&

du

Saint tut trouv la premire fois

dans

le palais

d'Herode,

&

apport.!

Emefe, o il demeura longtemps fans


y eftre connu que de trs peu de perfonnes

&

enfin par le feul Euftathe

////?. Eicl.

Tom.

/.-

p-ui-

vifiter le lieu

des miracles entre les mains de cet


Arien Se il n'eft point dit qu'if en ait
:

tair lorfqu'il eftoit

Catholiques

entre les mains des

comme en

effet cela

ne

convient pas] ' ce qu'on prtend qu'il

demeuroit
phrafte

alors cach. [Aulli

melme ne

Meta-

parle point durout

de ces miracles,]q'ae

les Menes n'ont


nanmoins oubliez, 24-feb.p.2;7\
Mais ce qui rend plus lulped tout le

p.is

R^r.

r i37-

NOTES SUR SAINT JEAN BATTISTE.

498

de cette piemieie dcouverte du

rcit
f *>

p.ii.iij.

chef de S. Je^n, c'elt que] la mmoire


ne s'en eftanc confervw" cjue par une
feule perfonne/qui le difoit en mourant a Ion luccefleur,

& cela

jufques

Euftathe, aprs lequel on ne voit pas


que p:rfonne en ait eu connoi (lance:

de deviner

comment

[A eft difficile
ceux qui en ont crit l'ont pu (avoir.
Car encore fi la fconde rvlation caft
e(t faite du vivant d'Eullathe, on pourroit croire que voyant les merveilles
qui ("e firent en cette rencontre , il le
feroit converti, c auroit dcouvert ce
qu'il avoir (ccu par la tradition

que nous

avons dite, qui nanmoins auroit toujours eft (utpede pour les circonftanccs puilque ce qui ne le conferve durant 110 ans qiie dans la mmoire de
,

quelques peri'onnes
p.ll4.

ne peut pas

eftre

lement
expieflei
.]'Mais ilelt
il eft dit expi
fortfcur.l'Mais
qu'aprs qu'Euftathe eut eft chafle de
la

caverne o

S.

Jean,

plufieurs
lins
la

il

cette

caverne

moines qui

aux autres,

chef de
habite par

avoit cach
flit

(e

julqu'

le

(ucc^derent

les

Marcel fous qui

faut

remarquer encore que quoi-

que (elon

cette rel.ition,le chel:deS.

traitez auifi

amplement que

celui-ci. Voil pour ce qui regarde

premire partie que

cette

'Pour la leconde, elle eft crite par chefs.j.^


"^'
Marcel Preftce
fuperieur du mona(de la caverne o eftoit le chef
tere

&

&

de Saint Jean:[& c'eftoix un homme


d'une vie irreprehendble, (elon le tmoignage du Comte Marcellin.[Ce fut

melme que S. Jean le rvla; 8c


ne raporte que ce qu'il a vu
oui
de forte que je ne voy aucun lieu de
douter de cette relation , moins que
de dire que c'eft un pur impofteur ce
que l'on ne doit pas avancer fans en
avoir des fondemens confiderables

&

il

-,

puifqu'on ruineroit par l toute l'hiftoire de l'antiquit. Or je ne trouve

quo V que ce (oit dans cette relation qui


puifle donner fondement ce foupon.
Il y a la vrit beaucoup de viJons
mais on ne pouvoitpas dcouvrir une
choie inconnue tous les hommes,que
allure,

moins

fijurs.] C'elt

ni

en eftre bien
en euft plu-

qu'il n'y

par des rvlations

'Neamnoins on prtend que

p.-oioS.

cette

narration a eft traduite en latin par le

Denys
Maaellin en a

clbre

le Petit

",

ik le

Comte

inlei l'abrg dans (a

chronique, auilbien que de la relation


de Marcel. 'Car pour ce que prtend
Baronius que cet endroit a eft ajou;,
n'cft pas de MarccUin, qui a accou-

&

rumc, dit-il, de marquer les choies en


un mot, Se non pas de les traiter au(Ti
au long qu'il fiit cette hiftoire, [cette
raifon eft allez foible en elle melme,

dit Ang.f.siS.p.

queDieua accoutum de
dcouvrir quand il luy plaift les corps
rvlations quelque choie de badin

Seb.ifte.

'

luy

cependant lorique Marcel demanda ce Saint dans une viiion d'o


il venoitj'il rpondit qu'il venoit de
-,

1^

je n'oierois

ni rcjetter ni dtendre.

S. Auguftin,

terr

S*i.;ft.i'i-

chronique

ean fuft depuis longtemps Emcle, S:


qu'il y euft eft apport de Jerufa'em,
o elle dit qu'il avoit d'abord eft en-

p.119-

rencon-

ayant plufieurs points dans cette

tre, |i

par une rvlation

relique fut dcouverte.


Il

& abfolument Lmllh en cette

des martyrs.

[S'il (e

'"''''

"

trouvoit dans ces

ou

de (uperftitieux, on auroit rai(on de les


loaponner d'imagination ou d'impo(^
ture. Mais j'avoue que je n'y trouve
rien que de grave
de digne dulujet

1
i

&

qu'elles traitent.

Pour le refte de la pice on y voit


(emble beaucoup de fimplicit,
beaucoup d'union entre les luperieurs
des moines, beaucoup de correfpondance &: de (oumiflion leur Evelque.
C e ne (ont pas l des marques d'impofture. On y trouve quelque difficult pour les dates que nous examinerons
ci-aprs.yLa vie de S'= Matrone ra- Sur.'i.nov.p.
porte quelques particularitez de U de- '"^ji'-iis,

ce

me

NOTES SUR SAINT JEAN BATTISTE.

NOTE

couverte du chef de S. Jean:[& il y en


a que je ne voy pas le pouvoir accorder avec la relation de Marcel. Mais

conc.r.4.p.
"''^'

ne croy pas que cette vie foit d'auxtiom.


cune autorit, r. S"
Le Pape Gelafe femble avoir rejette
l'hiftoire de Marcel, ]'iorfqu'il dit qu'il
y avoicde nouvelles relations de l'Indu chef de S.
vention de la Croix,

je

M
&

Jean Battifte, qui eftoient lues par quelques Catholiques mais que quand on
:

rencontroit ces fortes d'crits,

obferver

la rgle

que donne

falloit

il

S. Paul,

&

de ne
d'examiner toutes chofes ,
prendre que ce qui eft bon. [On ne
peut gure douter que ces nouvelles
relations ne regardent l'hiftoire dont

nous parlons, qui n'ayant pas

eft cri-

avant l'an 4^3, eftoit bien nouvelle


Rome en 494. Mais tpoique Gelafe
n'ait pas voulu la recevoir au nombre
te

des

crits tout fait allurez,

pas mife

parmi ceux

auil

il

ne

l'a

qu'il rejet-

n'en a point jug, mais il a averti les autres de ne la pas lire (ans la juc'eft
l'examiner avec foin
ger,

ciicfs.j.p.

p-iyji

&

ce que nous avons talch de faire.]


'La tradudion que nous en avons,

porte le

comme

nom

de Denysi^Sc on met
une chofe conftante, que c'eft

Denys le Petit.

Elle

eft allez diffrente

Pour

Ah chef
de S. Jean Emefe.

[Comme l'hiftoire de

la

la

page

'''-^*'

Hijloire de la tratiflation

dcouverte

& de
ne nous a pas
paru allez autorife pour la mettre
dans le texte
que nanmoins didu chef de

Jean

S.

fon tranfport

Jerufalem,

Emefe

&

verics perlbnnes pourront fouhaiter

d'en avoir quelque connoiflnce

voici

en abrg ce qu'on en trouve.]


On prtend donc qu'Herodiade ne
voulut point permettre qu'on enfevelift la tefte de S. Jean avec fon corps
comme fi elle euft eu peur qu'il ne reflulcitaft pour luy reprocher encore fon
crime ,
que l'ayant garde quelque
temps, elle la fit enfin enterrer en un
lieu ferm la clef 'dans le palais d'Herode Jerufalem,[oHerodiade peut
eftre venue peu aprs la mort de Saint

chefs.j.y.
''-

&

p ic?,

Jean.]

'On

toit. Il

&

459

XVIII.

que du temps de Conf-

ajoute

tantin,'deux moines eftant venus d'Orient, (c'eft dire

apparemment de Sy-

rie,) Jerulalem

pour y voirla"Croix

&

les faints lieux, S.

dcouvrit o

Jean

mefme

eftoit fa tefte, leur

nant par deux


de l'emporter.

m4-

p.ro8.,o?,
-''^''-

leur

ordon-

de la tirer de l, c
trouvrent ainfi cette

fois
Ils

& plus ample que le texte

precieufc relique,

on peut avoir

iac pour s'en retourner chez eux.'Mais piu-isr-

grec , dont
pour l'abregerjquelques circonftances moins necellaires
la fuite de l'hil(ans changer le fond
toirc. Metaphrafte paroift avoir allez
ftiivi Je texte grec. Nous avions des
auparavant la mefme hiftoire dans Sul'ms, 2 .ag.ps32- s .24. Jepenfe que
elle a paff par quelque main Metaoft

&

un pauvre
ils

potier s'eftant joint

luy donnrent
S.

Jean

ait

mefme ordonn de

de

laiflr l les

qu'il le

fit

laifla

qui autorife

le

, outre le nom de Denys le Petit,


que ce qu'il dit de plus que le grec,

On veut

&

luy

l'emporter, c

moines. 'L'hiftoire

dit p.in.i4

& qu'il s'enfuit avec le fie

Emefe, d'o

Ce

eux

porter fans

le luy ait dclar,

me

texte grec.

le fac

luy dire ce qui eftoit dedans.

que

phraftique. Elle eft aufli plus confor-

au

& la mirent dans un

il

eftoit.

En mourant

il

ce faint chef fa

fur dans une


cachete, luy ordonnant de le

latin

cafltte

c'eft

de melme quelque perionne


de piet, quand elle fe verroit hors
d'tat de luy rendre les mefmes devoirs

peut aifment en avoir eft retranch

& on ne
l'ait

peut gure prefumer qu'on

ajout dans le latin.]

'^"'''''

laillr

qu'il luy avoit toujours

'La

reliq^Lie

rendus.

pafla ainfi diverfes per-

Rrr

ij

ch.-f s.j p;
l'5K^7".

NOTES SUR SAINT JEAN BATTISTE.

500

Tune aprs l'autre, juiqu a ce


qu'elle tomba eatre les mains d'un

foiines

Preftre

nomm

foit avoii:

Euftathe, qui paroif-

beaucoup de

piet,

mais qui

fui voit lecrettement l'erreur d'Arius.

Il

relique dans une urne de terre,


cacha dans une civerne ; iSc il
couvrit l'endroit avec une pierre

mit
PiJ7.

la

'qu'il

&

quantit de fable.' Il

p.uj.

lieu divers miracles


P.114.-.37.

Arien

en ce

dont Euftathe

'On

donnoit l'honneur.
qu'il eftoit

faifoit

(e

Ce

Iceut enfin

&c les magiftrats le

chalerent d'Emefe.

Il

demanda avec

inftance qu'on luy donnait feulement

un jour de dlai pour

lortir

loit dterrer la relique,

maison

car

il

vou-

& l'emporter^

caverne
moines qui fe
uns aux autres, 'fans

le luy reRifa. Ainfi la

fut polledce par divers


p.ijS.

fuccederent les

connoiftre le threfor qu'ils poiredoient,


jufques Marcel, qui Dieu le dcouvrit
p.i5?'lMcn.
V.p,T09.i|
Ugh.t.'i.p.

de nouveau.

'Les Grecs font lur cette hiftoirc


fcfte

de

la

la

premire rvlation ou in-

vention du chef de S. Jean le 2.4 de


fvrier [en quoy ils ont eft luivis par
;

Ufuaid
Pour

la

104. J

& par Adon.]

NOTE

page

choies ne fe rencontrent qu'en l'an


455-]

'La chronique d'Alexandrie


b Marcel content cette anne

& l'Ab-

pour
la -jGi,'- flon l're [de Seleuais,]dom
les Macdoniens de Syrie fe fervoient.
l

commence parmi les Syriens


en l'dutonne de l'an 4402 de la periode Julienne, qui efloit la premiereanne de la iiy' Olympiade, la 442^ de

'Cette re

Rome,

&

la J12'

avant

J.

C.'C'eft

que la conte le fcond livre des


Macabes. Le premier la commence k
mefme anne, mais au primtemps,
lesCaldens au primtemps de l'anne
d'aprs. [Mais il s'agit ici des Syriens,
flon letquels il faut donc dire que l'an
ainfi

chr.Ai.p.

^oitiicts.
-'^'''''

uff.an.p.M.

''g^p^X.p.'
604.

ump.-.+s.b]
'''''' '''

&

765 de l're deSeleucus tinilloit en l'autonne de l'an 1 205 de Rome,


de l'an

&

5165 de la priode Julienne. 'Le Pre P.chr.p.

Petau

fait

concourir l'une &: l'autre

''^-'

avec l'an 452 de J.C, [qui par confequent doit avoir eft l'anne de la decouverte du chefde S. Jean.JLa mefme

anne 4^2 eft Iclon luy la 4= de la 507"


Olympiade, [ce qui revient au mefme
conte en commenant cette 4' anne
au premier juillet 4^2. Car cela nous
,

XIX.

donne 190 Olympiades qui font 760


ans & trois annes non compltes de
,

y.

En

guette anne

de S. Jean a

&
efi

en quel jour le chef

trouv Emefe.

comme nous venons

J07'. L're de J.C. s'y accorde encore. Car nous avons 511 ans,
trois
la

&

ou quatre mois avant J.C. Et fi nous y


ajoutons 451 an
deux mois, cela fera
lire clbrent le 14 de fvrier la preifiib p.4o.'
b.c|Ugh.t.<!.
miere rvlation du chef de Saint environ 762 ans & demi. Ainfi en s'arp.iiii.i.
j^^j^ lorlqu'il fut trouv Jerufalem.
reftant l'an 765 de l'cre de Seleucus
[Ufuard Adon les imitent en cela :] il faut dire que le chef de S. Jean a
mais ils fe trompent en mettant cette eft trouv des 452.]'Cependant le P. p.7^1.'
rvlation fousMarcien.[C'eft le temps Petau le met en 453, &: en l'an 7^3 de
Wf n.v.p.'.oj). de 1.1 fconde, ]'que les Grecs clbrent l'cre des Scleucides.[Je voudrois qu'il
auill le melme jour 24 de fevrier.*Car nous euft expliqu comment il accorde
< chef S.J.p.
l'Abb Marcel ayant trouv la relique ce conte avec les principes. Je voudroi;:
F.ii.
le 18 de ce mois, 'elle fut transfre aulIi que le Cardinal Noris qui a exafolenncllement l'cglife le 24.
min avec tant de foin l're des Seleup.ii5.i-..
'Elle fut trouve (ous les Empereurs cides par raport aux villes de Syrie,]
Marcien, Indic- '& qui n'a pas oubli celle d'Emefe, Not.epo.p.
Valentinien [III,]
wtjj:r.fcAl. tion fixieme,'lor(qu'Opilion & Vinqu'il du s'eftre Icrvi de la mefme re , ***'
comale eftoicnt Confuls. [Toutes ces [cuft fong daircir davantage cet
lefS.J.p.

'Les Grecs,

de

&

&

NOTES SUR SAINT JEAN BATTISTE.


P'45.

enclvoit,]'doiic

il

lcile

fant.
[Il faut aufll
ChefS.J.p.
118.119.

que le loir i'ce qui


du lundi fuivant.

beaucoup i-emarquer

quej'Ia relation de T Abb Marcel con-

740.

eft

encore marcju

que le 18 de fvrier Pct.chr.y.


mcredi <le la premire femai- ^^"
ne du jene folennel[duCaiefme:Mais
trouve t-on que le Carcfme euft alors
eftoit le

une poque qui commence


au mois de feptembre ou d'odtobre,
49 ans avant celle de J.C. [Ainfi le
mois de fvrier 455, tomboit juftement
en l'an 501 de cette re. Tout s'accorde
donc l'an 455, hors l're des Seleucides , (oit qu'on ait mis tcjtou pour
TtTapTit/ dans l'Abb Marcel par une
faute de copifte , qui aura paf de l
dans la chronique d'Alexandrie foit
par quelque autre raiifon qui ne nous
eft pas connue.
L'Abb Marcel /'.i7j,& la chronique d'Alexandrie , difent que le 18 de
fvrier auquel le chef de S. Jean fut
dcouvert eftoit au milieu de la (emaine des laints jenas , ou en la fe-

que nous chefs.J.p,


que la leraaine de devant "'^"
eftoit dj un temps de jene embarafl'e encore dans cette opinion
[&
pour faire le fens du P. Petau il faudroit toujours changer le texte de
y
ajouter varjyoVii.] En 452 Palque eftoit BucH.cydj.
le 25 de mars [Se ainl la premire des ^^
fept femaines du jene commen(^ant le
lundi 3' fvrier, le i8 eftoitaftez avant
dans le Carelme mais il n'eftoit nanmoins que dans la troifieme femaine,
non dans la quatrime, qui eftoit
celle du milieu. Il n'eftoit pas mefme
au milieu de la femaine, mais le lundi:
c'eft encore une nouvelle preuve
que la chofe n'eft point arrive en 452,
mais en 455.
Il fe pourroit peuteftre faire que les
moines de Syrie imitoient en quelque
chofe ce que S. Euthyme pratiquoit
dans la Paleftinc. Car comme ce Saint
commenoit fa retraite du Carefmele
14 de janvier, aprs l'odave de l'Epiphanie, ^'./ tnre, on peut croire que
d'autres commenoient leur jcne des
le mefme temps
en ce cas le 8 de
fvrier fe trouvera vers le milieu du
Carefme en le finiflant au 5 d'avril,
qui eftoit Je dimanche des Rameaux.
Car le jene de la femaine fainte fe
diftinguoit fouvent de celui du Carcf-

Ufl:p.48 4-ci che.'C'eft

huit femainesenOrientj'Ce

.Nor.cpo.p,
i4i|Pet.dir.

avons

P-4'

&

&

maine du milieu des faints jeunes , Iv


to^/^sVh iC^yJJ). Le Comte Marcellin
qui a mis le 24 au lieu du 18, par la
raifon que nous marquerons ci-aprs,
dit

que

c'eftoit le

milieu de la femaine
;

dit

des jeiines de Pafque

ce qu'il a pris

fans doute de la verfion de l'Abb

Marcel attribue Denys le Petit, qui


ajoute au texte grec le mot de Carelme
c'eft ce qui embaralTe.Car bien
loin que le 18 de fvrier fuft au milieu
du Carcfme, il n'eftoit pas feulementau commencement en l'an 455,j'oPafque tombant au li d'avril le Caretme fuppof qu'il fuft de fept feiuaines, commenoit le lundi 15 de fvrier. me,
s'appelloit le jene de Pafque,
[Ainfi il faut ce me femble que ce fuft
Ce loin que l'on a eu d: marq.ier par
quelqje jeiine particulier. Car oleroit- tant de caraderes <lifferens l'poque
on dire qu'au lieu de
tnitiSv, il faut
de la rvlation du chef de Saint Jean
lire ttT qij t/J' vna-^v. Cela eft hardi
Battifte, fait voir qu'elle a eft fort cce qui embarafleroit, c'eft que]'la lbre dans l'Eglife,
qu'on l'a confifemaine de devant eftoit dj un temps dere comme une choie trs importande jene.[Car je peiiie qu'il leroic dif- te ce qui rend d'autant moins proba:

&

&

Buch.cycl.p
S?-

&

ChefS.J.p.
11?.

&

&

Rrr

p.n:.

'L. P. Petau dit

encore l'an 765, &c l'Indidion 6 au


1} odobre de la mefi-ne anne.
'La chronique d'Alexandrie ajoute
qu'on conoit alors l'an 501 d'Antio-

te

Chr.Al.p.

501

de l'entendre du jeune ordinaire


du mcredi ,] puifqu'on ne mangeoit

ne parle qu'en pal-

iij

ILOTES SUR SAINT JEAN BATTISTE.

501
ble je foupon qu'on pourroit avoir

ChcfS.J.p.
115.

p.tO.

Romains

on avoit demande

l'Evelque qu'il

lvrier.

donnaft la caverne oiul eftoit l'Abb


Marcel , pour l'unir fon monaftere
qui en eftoit proche. L'Evefque l'acarcel
corda la caverne fut donne
des le lendemain :'& la nuit fuivante,

quelles

l'hiftoue

p.-.-.i.

qui eftoit donc

tm

P.12I-1J.

le dit

le

mardi ,

comme le la-

exprelfement /Marcel aprs

quelques rvlations dcouvrit la relique , &: le dit quelques Abbez qui


eftoient l/il relolut dellorsd'en aver-

p. 11*.

tir

l'Evelque

foir par

Urane mais ayant ditfer


:

puni le lamedi au
une paralylie/ce qui l'obligea

cinq jours,
?-"7-

il

en

fut

d'en aller avertir l'Evefcjue des

demain
fortir

le

len-

mains

qui eftoit

ni

eu en

l'an 452,

dominicales F
l'auront eu en 455,

&

les

l'E

avec

les

Syriens

aura eft

leur lettre dominicale jufqu'au 25

de
Cela aura nanmoins brouill
pour laPafque de 4^2, 5c pour toutes
les autres amies billextes, dans lefil

faudra dire lesEglifesde Sy-

rie fiiloient cette fefte 6c celles

dpendent

en un joiu

autres Eglifes
ail

de

qui en

difterent des

& c'eft ce qu'il n'eft pas

croire.

Il faut encore remarquer que le chef


de S. Jean n'ayant eft montr publiquement que le 24 de fvrier , lorfqu'il fut tranlport de la caverne la
facriftie de l'eglile, c'eft lans doute ce
qui a donn lieu au Comte Marcellin
de dire qu'il tut trouv ce jour l.]

le

de toucher

l'ayant

lettres

dimanche , au
de Matines. L'Evelque dtendit
,

d'en parler

NOTE

XX.

Fuur

la

la

relique

^diitisns de' Afetaphraf^e fur


tranjlatton dn chef e S. Jean-

'L'hiftoire des trois tranflations du All.JeSim


avec fon Clerg,'& tranlporta le chef
de S. Jean dans la criftie, i to //w- chef de S. Jean Battifte, qu'Allatius ^"*vtK^, pour l'y lailler en depoft )ufqu' attribue Metaphrafte, 'porte que ce chefs.j.p.
ce qu'on euft fait baftir une eglife de faint chef repandoit une bonne odeur, ^'56c mefme un grand clat, tantlorfqu'il
ce Saint.
,
'que loilque p.i4f
[Il paroift certain par tout ce rcit,
tilt trouv Jerulalem
que la relique fit trouve le mardi,
Urane le tranlporta en Ion eglile. Elle
transfre lelundi./Le Pieftre Marcel a)ouxe qu'Urane vint avec des cierges
dit que l'un le fit le 18, & l'autre le 24 pour le tranlporter.[On voit en cela le
de fvrier:'^ nanmoins lelon le ca- gnie de Metaphrafte, qui fuppofe que
lendrier de Bucherius, le Deftant la
les chofes ont eft telles qu'il s'imagilettre dominicale de l'an 453, 6c non
iioit qu'elles dvoient eftre. Car on ne
Te qui ne l'a point elle au mois de l- trouve rien de cela ni dans l'ancienne

&

Bach,cycl.

'

59-

vrier depuis

447 jufqu'en

necc(T!iirement

que

&

458,

[il

de fvrier
mardi.

le 18

fuit

relation de la premire Invention, ni

fuft

dans celle de Marcel o Metaphrafte


change beaucoup d'endroits,] 'quoiqu'il raporte la chofe en Ion nom Se

mcredi ,
le 24 le
Ceft ceux qui font habiles en ces
matires dcider ce point , auquel je
ne trouve point de bonne lolucion, l

le

yM.m.i.l.

p^e

107.$ 10.

julques au lendemain qu'il y viendroit


luy niclme. Il y vint en effet ce jour l
t-iit.

quelques mois pluftoft que les


, [les Syriens au contraire le
mettoicnt un an pluftard. Car les Ro-

biflexte

que nous en avons ne


tuftluppollv. Il le tiouve nanmoins
iciunembaras aflez furprcnant.j'Car
le mefme Pieftre Marcel qui du que le
chef de S. Jean fut trouv le i3 de fvrier /dit que le dimanche prcdent

que

l'on ne veut dire

quej'comme les Egyp-

;.i}.p.4i.

tiens flon le Pre Ptuiu , niettoieat le

f-ij?-

qu'il fade protellion

mot

-s^f

de

le luivrc

mot

X'$/i'.

'Marcel ne du point quelle eftoit p.nt.


l'eghle , dans la facriftie de laquelle

NOTES SUR SAINT JEAN BATTISTE.

50

d'Emefe triant tommon de eraphrafte dir que TE velqiie be entre les mains des barbares 'ou v-^-\-*7plutoft les Arabes qui la pofledoient
le mit en depoft dans fort egiife-\_Q'itoit donc dans la cathdrale. Je croy en depuis longtemps,n'y lai.nfnt plus aux
chrtiens le libre exercice de leur reeffet que c'eft proprement la cathdraligion, 'une perlonne de picc-prit ce p.M7le qu'on appelloit la trs fainte eglifc

Urane mit

?.M-

le

chef de

S.

Jean.'Lc

fcr-

c'eft

que

la ville

fans autre explication:] Et c'eft l'expreffiondont l'Abbc Marcel iiert ici.

f.ii.

NOTE

Polir la page

107.5 10.

chef,

& l'emporta

mane, 'o

il

{crettement

cach, caufe que

XXI.

Co-

demeur.i quelque temps


les

p.

14 8-

Iconomaques

bruloient alors les faintes rehques

Fautes fur la tranjlation du chef de S.

'lous

Lon l'Armnien [qui commen-

a en Stj,] fous

'Jean en y 60.

Michel

le

begne

pS.

&

(bus Theophile[qai mourut en 841.]


ckefs.j.p.jg.

'Quelques uns prtendent que la


du chefde S. Jean fiite l'an

'Mais Michel [fils de Thophile,] p-mjparvenu l'Empire avec Tho760, flon Theophane f.io.z.r, eft dore [(a mre ,] S. Ignace qui fut fait
Ufuarddifents'efti-e Evefque de Conftintinople aprs S.
celle qu'Adon
avoir donn oc- Mthode 'en 847,
faite le 29 d'aouft,
fut banni en 858, p?4callon de faire ce jour l (a Dcolla- 'connut par une vifion k lieu o eftoit p-iso-is'tion. [Mais il eft viible, au moins pour cette relique , &: la fit apporter A ConAdon 2 4:fih. qu'il parle de celle de ft."mtinople;[de quoy nanmoins la vie
de ce (aint Eve(que ne di: rien dutout.j
l'an 455. Il eft clair encore que l'un
La relique fut place dans la chapelle
l'autre n'ont hnt que fuivre ce que dit
dans (on dti palais imprial le 25 de may.'Elle P-^SiBede dans fon martyrologe
commentaire (ur le 6^ chapitre de S. fut mife peu aprs dans une eglilb qui
Mac,i2.c.2 6,t-s.p.iss.t}6. Or Bede portoit le nom de S. Jean me(me,'c'eft P?'-?:crivoit avant cette tranllation deyo, dire, ce qu'on croit, dans le clbre monaftere des Studites, dont l'Abil cite la fefte de Saint Jean au 19
d'aouft, du Sacramentaire,& d'un mar- b nomm Alexis la porta l'Empereur Conftantin Porphyrogenete , le
tyrologe plus ancien que luy.]
'M' du Cange met cette tranflation jour melme que ce prince mourut l'an
en 761. [Mais c'eft aflurement en 7^0, loi^.'J-c menologe d'Ughellus mai- i'gh.t..p.
comme on le voitj'parcequ'on fit Paf- que (eulementque l'Empereur Michel '-'*''
que cette anne l, les uns le 6, <k les le reftaurateur de la foy orthodoxe,
autres le 15 d'avril , '& par une eclipft
le Patriarche Ignace , tranfporterent
arrive le vendredi 15^ jour d'aouft.
Conftantinople le chef de Saint Jean
[Car tout cela fait voir que la lettre port autrefois Emefe , afin que la
dominicale de cette anne l eftoit l'E.l ville impriale fuft fous la garde &: la
protedion du faint Precurieur. 'C'eft Mcnsa.p.toi/
tranflation

eftant

&

&

&

&

&

&

P-57

Thph.p.3

&

c.

^
Pour

la

NOTE

page

XXII.

Trattjlations

Comane

que

Grecs appel- p
troifieme dcouverte du chef

cette tranflation

107.5 10.

du chef de Saint Jean

lent la

& Conflantmople.

de S. Jean,'&

les

qu'ils clbrent le 25

de

may.
Chef

S.]. p.

S7-S0.147.
148.

'On

prtend qu'aprs lan j6o,


chef de S. Jean fut enlev d'Emefe,
tranfport

r-M7.

Comane dans

le

le

&

Pont ou

dans l'Armnie, lans qu'on fche m


quand ni commenc'Ce que l'on en dit,

-^"^''''

chef s.j.p.
^'t?-"'"'

'Les Empereurs de Conftantinople psfe glorifioient vers

chez eux une


toute entire

barbe ,

&

la

tefte

fan 1100,
fi

d' voir

precieufe encore

avec les cheveux , la


,
peau /ce qui femble eftre

p-Mf-

NOTES SUR SAINT JEAN BATTISTE

504

donne lieu de cioire que le chef


dont iV parle , eft plutoft celui de S.
'diffrent de celui qui eft clbre fous
Jean marcyriz Alexandrie avec S.
ee nom.'Le mefme difcours (emble Cyr que celui du faint Precurfeur.
C~clui qu'on montre Rome dans r-iiS-i?.
dire que la tefte de S. Jean avoit fait
beaucoup de miracles Conftantino- l'eghfe de S. Silveftre du Cliamp de
qu'on afl'ure aufll eftre entier
ple [Nanmoins cela n'eft point re- Mars,
marque par l'homlie fur les trois In- la referve du menton, n'cft pas mieux
ventions du chef de Saint Jean, J'quoi- autorif. Tout ce qu'on en trouve
qu'oncroietp'ellefoitdeMecaphrafte. c'eft qu'on le difoit du temps de Boni
f^ce VIII. Baronius mefme a tmoiXXIII.
gn ne s'en tenir pas fort alfar. Le
Sur le chefde S. 'Je an honor Amiens. Pape Clment VIII. a voulu avoir
quelque petite partie de celui d'Amiens. Le Pre Sirmond a cru ce
'M'^ du Cange cite une hiftoire qui
raporte comment le chef de S. Jean fut qu'on atfure, que ce pouvoit eftre le
transfr de Conftancinople Amiens.
chef de S. Jean martyr Rome, dont
Mais il avoue que quelque peine qu'il on fait la fefte le 25 de juin i
que
y ait prile , il n'a pu recouvrer le texte comme on montroit fa tefte au peuple
ce jour l Se pendant l'oi^ave, ce qui
latin de cette hiftoire. 'il reconnoiftque
dans ce qui s'en eft conlerv en fran- comprend la tefte
prefque toute
l'odave de S.Jean Battifie, on a peu
ois, il y a quelques difcultez. [Et oupeu confondu ces deux Saints. 'L'Egli-M.chaftelUin
tre cela je ne fay s'il eft bien probable que les Empereurs Grecs , qui (e le de S. Silveftre o il eft, eft appelle
5. Silvcftrt ad Caput. Elle el tenue
faifoient une gloire vers l'an 100 d'avoir le chef de S.Jean tout entier avec prefentement par des Cordeliers Urbauiftes.
la chair, l'aient divif fort peu aprs.]

marque p^r un

diicours lui cette tranl-

un Thodore

la-joii attribu
lt-95-?4-

B-M*-

il

Studite,

&

AH.dcSim.
p.iiS.

Pour

la

page

107. J 10.

GaefS.J.p.

NOTE

&

)>.lIli-I'-4-

&

f.1.5.

'M^ du Cange

Pti.rat.i.I.8.

ftantin

c.i8.p.4ji.

Poiu

la

croit

que ce

Monomaque qui

le

fut

ft.

prince eftoit mort des l'an 1054.

NOTE

page

NOTE

Con-

'Mais ce

XXV.

Pomlapag.
ioS.io.

Sur

les autres reliques

de S. Jean.

'S. Grgoire de Tours marque di- Gr.T.gLxf?


verfes califes de France, qui croyoient ''^f''''^'

XXIV.

actf.$ 10.

De

dtverfes Eglifes

avoir

'

le

fde

^fti

prtendent

avoir des reliques de S. Jean Battifte,

comme

S. Jean.

celle[deS.Jean]de Maurienne

[en Savoie,] o on en montroit un


ehefS.J.p.
i4.-ij7.

'On

croit avoir diverfes parties

du

chef de S. Jean en pluficurs eglifes


qui en ont encore moins de preuves
que celle d'Amiens , ou qui n'en ont
point dutut

comme

celle

de Ne-

mours.
-<

'Celle de S. Jean d'Angeli en Saintonge prtend l'avoir tout entier: Er


nous avons parmi les uvres luppofes S.Cyprien, un difcours fait pou-,
montrer comment il y a eft apport.
Mais ce difcours eft trop plein de fautes pour meiicer quelque croyance
;

pouce /celle de S. Martin de Tours, ci (.p.38.


o il en avoir mis luy mefme /& celle ci .p. 40.
de Langeay enTouraine,>^/<r^4':'f.

en
en une eglife cio.p^4.
45de Tours ddie fous le nom de la
de S.Jean Battifte. Sigebert
Vierge
iiu l'an 615, marque que les reliques
de S. Jean Maurienne eftoient clbres par divers miracles: mais il n'en
r porte que ce que Saint Grgoire de
Fours mort avant ce temps l en avoit
fis.l\

raporte divers miracles faits

tous ces lieux, '&: encore

&

dit.

'

NOTES SUR SAIN T JEAN BATTISTE.


'On

505

un Diacre Perce c'eft dire ce qui cftoit aiidcJ


apporta du Jourdain l'gard de Jerulalem,
d'Antioche nomm Job
Conftantinople une main de S. Jean, la Galile. S. Matthieu & S. Marc
l'entendent ainfi Jlorfqu'ils difent que cs? ; j.
'de que les Grecs en font tous les ans
la mmoire le 7 de janvier. Mais on
J.C. vint m fines Judsit trars Jordaajoute que S. Luc avoit apport cette nem\Lz\: fiy!es"j:idx dans le ftyle de
main de Sebafte Antioche; [ce qui l'Ecriture marque la Jude mefme, ou
ne contribue pas rendre cette hiftoi- au plus fes extremitez non les aunes
Sur. ^.aiig p. re tort aflure.J'iurius en donne une
pays qui y confinent.] 'Les mefmes cj.^t.
31 j|Bat.i^.
Evangeliftcs difent , Exihat ad eum
relation-, mais elle eft de Metaphrafte,
aug.b.
ChctS.J.p.
'& peu approuve des plus habiles. fero/vlyn:a emyns 7^'C^. [Eft-ce que
On prtend que cette main eft aujour- ceux de la Galile & de la Pere ne
t'.iStf.iy^,
d'hui Ciileaux/&: l'autre aux Jaco- vcnoient pas couter S. Jean ?
Il n'eft pas necedaire d'tablir dabins de Perpignan. M' du Gange en
vantage cette fignification du mot de
p.i7j-ioi.
parle amplement , 'aulibien que de
toutes les autres reliques de S. Jean Jude. Mais il faut voir fi c'eft en ce
qu'on croit avoir en difterentes egliies. Icns qu'il eft dit que S. Jean prefchoit
M.ChaftcIlain
'CJne perfonne aflure que la relique dans le defert de la Jude. Car diverColl.m.iy.t.i.

crit

qu'au X.

fiecle

&

&

qui

eft

aux Jacobins de Perpignan,

eft.

fes

perfonnes veulent qu'on l'entende

un bras qui eft encore en chair (Se de la Jude d'aude de Jerufalem. Je


non une main & il l'alfure aprs l'a- nefay quelle preuve ils en peuvent
Car quand ce fcroit aujourvoir vu luy melme avec la boete dans avoir
laquelle il Ru apport de Grce , o il d'hui la tradition du pavs, comme je
,

y a quelques lignes de grec graves ,


qu'on a peine dechifrer. Elles font

un reliquaire moins
m omnem fai
TrAcurfor decUrare

aini traduites fur

ancien

])eiis defcencht

vat'.onem

vcni ta

NOTE
En

l'Evangile dit poficivemenc que S.Jean


battiza d'abord audel du Jourdain.'ll

tjHcl endroit

XXVI.

le defert,]'puifqu'il

S. Je^.n hattiz^it.

'L'Evangile dit que S.Jean prefchoit

&

battizoit autour

du Jourdain, dans
mot de Jude

ledefert del Jude. [Le

marque quelquefois

rpondit aux depu- ^v^

me dans
ne voy pas qu'on
puifle placer aude du Jourdain le
defert de la Jude o il commena
rez "^efms la

le defert,
Conc,c.i3.$ t.

ix de i dni qui

[Ainfi

je

prefcher.]

PourEunon o

pays d'autour
de Jerufalem , bon par le Jourdain
du coft de l'Orient ; ce qui avec l'Idume
la Samarie faifoit la province

ne voy rien qui oblige . le mettre audel du Jourdain


l'Evangile porte

Romaine foumife

les difciples

le

&

Pilate. Quelquefois auffi par la Jude on entend tout


le

i.v.i8|3.t.i6.

Bcthabara audel du Jourdain,


y battizoit lorlque les Juifs luy dputrent [&c c'eftoit uns doute dans
eftoit

&

lerbum.
Pour U page
jo.4.

croy l'avoir lu quelquepart , ce ne fepas une railbn allguer.] 'Mais Joan.io,v.4o.

roit

pays des Juifs

Hiji.

ce qui

El

TonJ.__

comprend

I-

la

mefme

battiza depuis,[je

^-ij.

&

le mettre ende," 'puifque

qui cfioit
i^c.

il

y difent S. Jean, C lui


avec vont audda dujot:rd,i!n

[Us n'y eftoient donc pas alors.]

S 11

v.ie.

50^

NOTES SUR SAINT PIERRETawr

la

NOTE

page

Lequel

ejtolt l'aifri

de
Ipi.fi.c.17.
J>.

5'.

I.

An ire

dt S.

on

Pierre.

'O AtNT

Epiphane ait queS.Atidr


il en
k3cftoic ailn de S. Pieire ,

&

4(>.C.

comme d'une chofe certaine. Cependant Saint Chryfoftome neditpas

Chty.inMait, p^i le
li.jp.<j4.c.

lAtUc

Sim.p.97.

Procl.p.j t.a.

Samarie quamois avant la moilVon, Se que c'ef-

tait certain qu'il tuil


tre

eftoit

ce qui tera
toit peuteftre des l't
avancer proportion la vocation des

l'ailn de (\ famille,

quoi-

quatre Apoftres.

le

P.!

fur noftre Seigneur, qu'il n'eft pas tout

moins pofitivemenr que S. Pierre


'nrgjjTn'TTiMf,

femble fe fonder lur ce qu'il paya


didragme comme J. C, [ce qui ne

qu'il

Procl.or.'.o.

anne l, que nous contons pour la 30*


de l're commune fuivant Ullerius, ou
au commencement de la (iivante. On
peut voir nanmoins dans la note zi

prouveroit rien.J'LTne oraiton (ur

S.

-,

[Nous fuppofons que leur vocation


Luc eft la melme que
celle qui eft marque par S. Matthieu
& par Saint Marc-, parceque c'eft une
raporte par S.

Andr que l'on a attribue ce Pcre,


mais que l'on fbatient eftre de S. Pro- chofe qui femble aujourd'hui receue de
cle l'un de fes fucceileurs/dit aulll com- tout le monde -.J'au moins elle eft lui- Janf.inMtt.
me une chofe reconnue de tout le mon- vie par les plus habile? d'entre les Ca- uji-p^/tl^'
les Proteftans/Cafaubon Caf.ex.i3.511.
de, que S. Andr eftoit moins agc que tholiques

&

Bar.jo.nov

a.

Pietre/Baronius veut qu'ou entende


cet endroit de leur martyre [mais alTuS.

rment
Caln.in-Jfrt.

I.JC..1 p.9
Dion.rliv.n.c,

J.}:.p.4t-''

S.

Procle ne

l'a

pas voulu.]

'Calficn dit encore que S. Pier .e precedoit tous les Apoftrcs par l'ge aulfi-

bien que par le rang:'&: l'auteur du


livre des Noms divins a fuivi le mefme
lentiment, lorfqu'il a dit que S. Pierre
eftoit

'

topi/f u'a

)L}

ssoSsjSuTaTW

j^

3to-

probable z^L'auteur^^;^^,"^'^^^^^
de la Concorde dit mefme que c'eft "t.
une choie indubitable. 'S. Epiphane Epi. i.c.ij,
la

trouve

la plus

entre les anciens luit le

melme

(enci-

P--J*-*-

ment.

[Nanmoins on
de m;lme, qu'il

voit par la

Concor-

eft aft'ez difficile d'al-

enfemble ces deux narrations.]


pourquoi S. Auguftin les a di{- Aug.conf.I.s.
p-iSo'tingues,
a cru que les quatre Apof- ^'7
lier

'C'eft

&

four

la

110}

I.

NOTE

page

trs

IL

Difficultt^furle temps de

Lev.i;.v.iol
Jof.3.T.,5lj.
V.IO.II.

Conc

C.14.

'il

femble que J.C.

m-

de peieheurs aprs ce que raporte


n'avoient entirement fuivi
S. Luc,
Saine
J.C, que lorlque S. Matthieu
tier

U dernire

vocationde S.Pterre&de S.A/tdre.


Jo*n.4.T.jf.

avoient encore continu leur

eftoit

&

&

Marc dilent qu'il les ajipella.'iaronius


Samirie qui reoit la melme diil'ndlijn, met

quatre mois avant la moillon :'Et la


moilfon commenoit en Jude des Pal-

la

dernieie vocatio.i des Apoftres an

miracle dc

it

par S.Luv:[&

je

ne (ay

conforme
l'ordre des Evangcliftes. Car quoique
S. MaicdilentqucJ.C.
riiiftoire de la Concorde evange- S. Matthieu
fir
leur dit de le luivre, je
ique qu'il .evint de l en Galile/i?c les appella
que quelque temps aprs il appella S. ne penfc pas neanmoin; qae cela nous
S. oblige abfolument de dire qu'ils l'aient
Pierre, <wec S. Andic, S. Jacque ,
Jean.Ainl c'cftoit tout la fin de cette alors luivi pour toujours.]
que. [Ainfiil y eftoit vers le mois de
novembre ou de decerabre.J'On voit

fi

cela ne leroit point plus

&

&
&

.^

Bar.ji.f 57.
''"

NOTES SUR SAINT PIERRE.

NOTE

Pciut la p.igt

111.$ i.

^e le didragme pay par']. C ejioit


peur

Hier.H Matt
p.i.d.

Aug.<l.cv.I.i.

c.i5.t.4.p.

I4i.i.c.d.

maiftre des Rois


S.

i.a|Br,;3.

mandoic

les

JO.JI.

Temple
g

&

l'efl:

bien davanta-

Hilaire croit que l'on de-

ge.'Mais

n-f.isy.i.d]

Temple.

le

'Le tribut de deux dragmes que l'on


detmnd.i JC, fepayoir l'Empereur
Telon S<iint Jerome/<Sc J.C. en eftoit
exemt, puUque fi les enfansdes Rois
de la terre font exemts de tribut, le Fils

du
ftil.nMattc.

III.

deux dragmes pour le


que J.C. n'eftoit pas obli-

ce tribut, parcequ'il eftoit le Fils

du maiftre du Temple. C'eft ce que

Jof.ant.l.iS.

du coq

&

J.C. lorfque le coq commena chanter, i\' qu'il continua de chanter aprs
que cet Apoftre l'eut renonc pour la
troilieme tos.
'i.es nouveaux recourent ce que
qioiqie le coq chante des minuit,
nanmoins le temps qu'on appelle
proprement le chant du coq, eft lorfquM chante davantage , deux ou fois

heures avant le lever du

foleil

connu de tout

le

Evangeliftes

iont contentez de mar-

bcl.l.7.c.i<.

p.fSj.e.

dragmes par

deux
pour le Temple.

tefte

NOTE

U page

dernier chant

quer par

le

fe

terme

monde que
o;eneral.'

la

Victor d'An-

117.5

Comment Saint Pierre a

renonc j.C

&

aprs
MVAnt (jue le cetj chantai,
^h'U eut chant la premire faisConc.c.ijt.

S4.

Aug.B.conf.
li.c.i.p.ioj.

daiis le 7ert.pl: ey:tre

l' ylfce>ifiuri

Aes, que

accor-

dit qu'eftant retournez Jerufalem a-

feroit

pas

difficile

Marc ne d.foit pofitivement


que le coq chanta des que S. Pierre eut

'il

femble flon

les

les Aa.t.v.jj.i^

Apoftres (oient demeurez enfermez


l'Aicenilon jufqu' la Pentecofte

renonc

Auguftin

lement dans le Temple louer


bnir
Dieu /ce que Theophylafte entend

cette contra-

des jours qui prcdrent la Pentecoi^

croit

premire

fois. 'S.

que pour accorder

rit apparente,

il l'uflit

de dire queJ.C.

confideroit toutes les trois ngations

de

S. Pierre

conme une

feule

adion,

&

[ou

flon l'ufage ordinaire des hommes,


qui cherchant toujours abrger leurs

fe -peu:

&

marquer plus
que le coq chanraft ,
exarment en une auue , qu'elle ne
s^acheveroit qu'avant que le coq euft

& particulirement de Bede,


ne

je

fur S.

exprenions, dire en uae occahon plus


coufafment , qu'elle fe feroit avant

Thphjr.o.p.
'

'^'

te.'On cite la mefme chofe de plufieurs Janf.ib.p.i.oi


autres,

qui devoir commencer avant le premier chant du coq de forte qu'il a pu,
-,

'"'

eftoient continuel-

prs l'Afcenfion,

ils

^'''

'Et riic.;4.Y.j.

nanmoins S. Luc dans fou Evangile,

der,]'ri S.

la

i-

& la Pentecofte.
dans une maifon particulire depuis

dit

&

[Cela ne

&

S.

U paj

Stles y1po(lres aUour.t fo-ivent pr<er

S.
Matthieu, S. Luc,
que S. Pierre le renonceroit trois fois avant q.ie le coq chanflon S. Marc, il prdit que ce
taft
feroit avant qu'il euft cliint deux fois.

'Selon

Jean , J.C.
:

^'
4Sr.

Pou:

V.

ii}.Jj.

>}$

PiN.p.t.rTp.

melme lo'ution,

NOTE

IV.

plus

les trois

noche marque aufti

T^nr.in Mate.
f'''"'^''""!'"

& que

comme

Et ce fentiment eft favorite par ce que


nous apprenons dt Joleph , 'Que les
payoient en ce temps

i**'t^7.

les diverfes reprifes qu'il fait

c'eft ce

Juifs

nih.p.t.-.|,.

piefque de fuite dans un mei me temps,


dit que S. Pierre avoir dj renonc

paroles de J.C. concluent direlement:

c.ii.p.^44.d

Pour

les

507
chant deux fois.'Viftor Preftred'Antioche , prend pour un mefme chant

le

Luc,

trouve pas neanmois,

^'I''^'"

ni furies Ares.]

'Divers interprtes croient que cela


accorder avec les Ales

qui oe

pofidvement que les Apoftres foient toujours demeurez dans le


lieu o ils s'eftoient retirez d';',bord,
qu'ainfi ils pouvoient y faire leur denanmoins aller
meure ordinaire,
prier une partie du jour d.ns leTemple..
S i^ ij
difent pas

&

&

itid,

AINT

NOTES SUR

PIERRE,
S
de leur re- ques, lorfqu'on avoir peine convenif
traite eftoit dans l'enceinte du Tem- entre des perlonnes dont le mrite paple ,
lervoit de logement quelque roilVoit peu prs gal. [Il n'eft pas nedilciple qui eftoit Preftre ou Lvite, cellaire d'ajouter cela ce que difenc,
50S

Synop.inliic
p.ti4i|inAdt

'D'autres croient que

le lieu

&

comme

S.

f pourroit

& S. Thomas, Fromond


Ades p.^Sj.i, de Corderius fur
Denys p. J20.2.]

Barnabe. [Je ne fay Ci cela


accorder avec ce que nous

aprs

Bede

fur les

avons di: dans le texte fur l'autorit des S.


Pres, que ce lieu eftoit fur la monta'C'ell: apparemment l'occafon deBu-H-^'
gne de Sion ,
fervit depuis d'eglife l'eletion de S. Matthias qu'on ft un
aux Chrtiens. Le plus aif femble livre intitul Les forts des Apoftres
eftre de ruivre]'ceux qui croient que S. que Gelafe condanue comme apocryLuc marque en gnerai dans Ion van- phe.
Pourlapag.
gile les premiers temps de l'Eglife,
VIL

&

Ci

L.ip.in

Luc,

NOTE

&

Art.i.v.4s.

ce qu'il dit d.ins les Ac'tcSj'QiTaprcs

Pentecolle
jours au

en

la

Sr Jofeph Bayfabas.

les Fidles alloient tous les

Temple

c y perfeveroient

'La chronique d'Alexandrie veut que

chr.Al.p.ji.

Evefque
dejerufalem[vers]ran 107, foit Jofeph
VL
Pour b page
Barfabas piopof pour l'apoftolatavec
S. Matthi<is.[Mais outre que le temps
Sftr le fort ^.oijt on fe fervn l'elcttio
ne le permet gure ,
qu'Eulebe ni
de S. Aiatchtas.
S. Epiphane qui parlent de Jufte de
CVry.in Aa.
S. Chryfoftome dit que S. Matthias Jerulalem n'en dilent rien de p.irticuh i.y.ji.b.
lier;] Eufebe aprs Hegefppe termine Euf.i.;.c.ji;
fiit lu par le Ibrt , parceque les Apof''''*"
tres n'avoient point encore reccu le S. le temps de ceux qui avoient vu J.C,
PH^.
Elpriti'ils: ne s'eftimoient pas dignes la mortdeS. Simeon predecefteurdc
de connoiftre la volont de Dieu par ce Julie. [Il y auroit plus d'apparence
quelque miracle. [Ainfi il ne s'accorde ddire que c'eft le mefme que S. Barpas avec l'auteur de la Jerarchie eccle- nabe,] 'qui s'appelloit aulli ]ofou Jo- Oion.p.51.
Dion.tcc.h.
lan:ique,] 'qui prtend que ce fort feph/Car il y a des manufcrits qui au Vi7C..1..J15.J.
lieu de Bafo.Sv lifent Bctpra/Sa/.'Mais Aa.4.v.j.
eftoit quelque ligne miraculeux de la
Aiig.pf.;o.7. volont de Dieu.'S. Auguftin l'a enil eft vifble que S. Luc veut marquer
r.7,.i.bliS7.
tendu
d'un (oit ordinaire[aul'fibien que particulirement qui eiloit S. Barnabe:
ic.
p.7i.i.b.
S. Chryloftomc :]'^ il ajoute que le [3c ainl il n'auroit pas manqu de
dire que c'eft celui dont il avoit parl
fort n'eft point un fortilege , ni une
cliole mauvaife, mais une marque de auparavant. Il dit que c'eftoient les
Apoftres qui luy avoicnt donn le nom
\i volont de Dieu dans les occa lions
o les hommes ne peuvent pas la con- de Barnabe
il ei\ difficile de croire
p.iSo.p.jo?- noilhe.'U ne defappronve pas mefmc
qu'ils l'aient fait avant la Pentecofte.
en un autre endroit, qu'on fe fer%'edu
Nous ne voyons point non plus
qu'il y ait aucune raifon de croire que
fort pour dcider des difficultez impo.Barfabas foit le melne que Joi'cph coutantes l'Eglife, lorfqu'on ne le peur
ln de J.C, qui eft toujours nomm
pas autrement , quoique cela faft exS.Jufte, qui tut fait troifeme

prires.

NOTE

&

'

trao dinairc,

AIcx.i.i p.3.

& qu'il ne le fouvinft pas

&

Jofcdansle grec,]'quoic]u"Origcnepa-

Or'>:<n\U"

alors d'en avoir

vu aucun exemple dans


l'Ecriture. 'On marque aull que des

y avoir lu Jofeph. *Car l quel-.'o^.^n'p' !,^


ques exemplaires donnentauftl le nom Fromm a_i

Co.icilcs ont confcnti qu'on s'en fer-

de Jof. Barfibas cela n'eft pas ordinaiic. [Et de plus, Jofc ne paroift pas

vift

dans l'clcction

melme

des Evcf-

roilfc

'''

NOTES SUR

Cil

&

en

franois, puifque S.

grec
Pour

!a

&

pJge

Luccrivoiten

parloir d'un

Juif]

NOTE

VIII.

AI NT

en J.C. aufTicoflque Barlabas. r- S. "jaccjue le Adineur 1.


Je ne fay auill s'il y a grand lieu de
fonder des elosres de Bariabas fur ce
que le nom de Jufte fignihe en latin

avoir

S.

Efpm

en avoir point d'autre cette


que celle des Juifs.
Pour la difficult que l'on propol
il eft aif d'y rpondre lelon ceux qui
croient que les Juifs, ou une partie con-

anne

tlCLapjii
ACtp.tfi-c.d.

le

ce

y en a qui prtendent que par le


jour de la Pentecofte, auquel le Saint
Efprit eft defcendu, S. Luc marque la
Pentecofte des Chrciens diftingue de

[parccque Pafque,c'eft
premier jour des Azymes,

celle des Juifs,

dire

le

de

la

&

lune, ayant eft le vendredi,

cinquante jours de laPentecofte qui


fe contoicnt du lendemain de Paique,
auquel on offiroit la premire gerbe
les

.54.5 ;4.

dvoient

moyen

finir le faniedi ,]'au lieu

fe devoit faire le

Nanmoins

s'ils

n'avoient transfr

Pafque que pour n'avoir pas deux fef^


tes de fuite ,
en partie caufe de la

&

mefmes raifons les dvoient encore plus empeicherde faire

chaleur

la

les

Pentecofte

faifoit alors

le

dimanche,

puifqu'il

encore plus chaud qu'a


la difficult

demeure

de ceux qui font de

cette opi-

Pafque. Et ainfi
l'gard

nion.

que

la tradition de l'Eglife ell flon Baro-

l'oblation de

la premire
dimanche, &c
Pentecofte tomber le niefme jour.

gerbe

defcendu.

'11

le 15

Pafquedu vendredi au (amedi.Car par

jour aM^Bcl

la
Froaa.p.Ri.

50^

la

fiderable d'entre eux,avoient transfr

Quelques diffiadtez^fur
le

de

qu'il n'y

110.5 S.

eji

PIERRE.

Penrecofte de Tanne en laquelle J.C. eft mort. Or il eft certain

ici

Baronius qui croit que

la

Pafque

avoit eft le vendredi, ce qui nous pa-

que le S. Efprit a eft donn le roift aufli le plus probable,] 'prtend Bar.34.5 ij^,
dimanche. [Je ne {ay f l'on pourroir que comme il n'eftoit pas permis de
prouver que lesChrtiens euftent dans moiflonner le jour du bbat, il avoit
loifces premiers temps de l'Eglif,
falu diffrer l'oblation de la premire
que S. Luc crivoit, des feftes de Pai- gerbe au lendemain,
qu'ainfi la Penque
de la Pentecofte diftingues de tecofte eftoitarrive ledimanche.'Mais From.p.js*.
celles des Juifs au moins cela n'eft pas on luy rpond qu'il n'eft point dit dans
probable du commun des Chrtiens l'Ecriture que la gerbe qu'il falloir ofcirconcis, 'qui jufqu' la ruine de Jeru- frir duft eftre coupe le jour mefme ;
falem eftoient tous zelez pourlaloy.
que f elle l'euft A\x eftre, c'euft eft
[Ainfi ils faifoient lans doute Paique une action de religion.quin'euft point
(elon la loy avec les autres Juifs,]'com- viol le fabbat, non plus que l'immome on voit que S. Jean S- Philippe lation des vilimes.
[S'il ne s'agifloit que de l'Ecriture,
ont toujours hit.[Car fi S. Pierre & S.
Paul ont fait autrement Rome v. la il (eroit aif de dire que la Pentecoite
note 47 > c'eftoit apparemment parce- tomboit toujours le dimanche,]'puif- Lev.ij.v.ir,
''
qu'il y avoir l plus de Gentils conver- qu'il eft dit que la premire gerbe fe
tis que de Juifs.'S. Paul mefme[qui en
devoit offrir le lendemain du fabbat
l'an 58] vouloit eftre Jerulalem le jour altero dte fal>hatt,[Ct)s mefiTie qu'on
Saint Luc qui le puiffe juger que ce duft eftre durant les
de la Pentecofte ,
raporte &qui raccompagnoit,[nefon- jours desAzymes. Mais comme il s'agit
geoient point apparemment faire cet- ici de l'ufge de ce temps l, nous fomte tefte en leur particulier. Mais quoy
mes obligez de nous en raportcr Joqu'il en foit pour la fuite , S. Luc parle feph,]'qui dit que cela Ce faifoit le fe- JoCt.!.5.C|

nius

&

&

&

'''

Aft.ii.v.io.

&

Euf.l.5.c.i4
p.ipi.c.d.

&

Aft.iO.v.J.

&

Sff

'-'

uj

''''

NOTES SUR SAINT

5IO

cond jour des Azymes,

&

le

16 de

la

lune.
[Je penf

que nous

que ceux qui (avent mieux

les traditions

des Juih;, pour-

ront trouver quelque folution plus fo-

ou plus

lide

facile cette difficult.

Mais comme dans


les pratiques qu'ils

on ne f^ait
ohtervoient en ce

la vrit

temps l, que par les traditions de ceux


qui ne font venus que longtemps depuis

fouyent artez diffrentes les unes

des autres. Se

non par aucun tmoigna-

PIERRE.

car noftre Pafque eft ptoprementla mort deJ.C,arrivele ven-

embaralTcc
dredi {aint

qui aulll

que ,

&

jour de

louvent

eft toit

appelle dans l'antiquit

la fefte

de Pafque le

peuteftre auffi fouvent


la

Refurrelion. Ainfi h le S.

Eiprit eftoit

venu

le

(amedi , 'auroit

cinquantime jour d'aprs noilrc


Palque, de la metme manire que la

cft le

Pentecofte des Juifs eftoit le cinquan:ieme d'aprs leur Pafque en ne contant point le premier jour des Azymes,]
,

'de mefme qu'il paroift que la loy fut


ge authentique d;s auteurs du temps
je ne {ay s'il ne vaudroit point mieux ^onne le f jourdu 3* mois,[qui eftoit
Jaifler les coutumes des Juifs dans leur le 50= d'aprsj'le 15 du premier mois ,

oJ.ij.*.i-

obicurit

&

la croyance

s'arrefter

avec lmplicit

commune

que

le Saint

Efprit eft defcenduledimanche,]'puif-

Aug.cv.l.iS.

^[[^ttf'''

'"'''

femble qu'elle

tempsde

fuft

receue des le

auquel

le

peuple

fortit

"'
Num.jj.r.j.

d'Egypte , [en

ne contant point non plus ce 15=. C'efl


que S. Auguftin dit h expreflment,
que nous avons cru devoir traduire ici

ce

Auguftin.[Mais il faut a- les paroles.]


'La loy crite du doit de Dieu, di wl, ce Aiig.B.pf.
vouer en mefme temps qu'une croyance du V. fiede, ne peut faire qu'une a eft donne le co' jour depuis l'im- "^'J'-'Fnon une certitude pour molation de 1 agneau-, ce le S. Etprit "i.i5.p.i74.
probabilit,
S.

&

y avoir prs de 400 eft venu le 50* jour depuis la Paffion de cc^-sl"*-'"*''*'*'
ans. Nous ne voyons pas auffi fujet de J.C. noftre Seigneur. L'agneau a eft ctb.
au bout
douter que l'Eglife n'ait toujours fait immol on a fait la Pafque:
eft
ne
jours
la
loy
a
donne.
elle
de
Mais ce
la Pentecofle le dimanche
50

an

fait

arrive

il

&

&

pouvoit pas choifir un jour plus propre cette loy eftoit pour la crainte , non t
pour honorer la defcente du S. Efprit. pour l'amour. Ahn donc que la crainte c
Mais quand on en auroit fceu le vray fuft change en amour ,'le Jufte , la "g.
jour lorfqu'on a commenc en faire vritable [vi6time,]dont l'agneau que
une fefte diftingue de la Pentecofte les Juifs immoloient n'eftoit que la fi- c
Judaque, on auroit pu avoir rai fonde gure, a eft ficrifi. Il el\ reflufcit en-
ce
ne la pis mettre le famedi.pour ne pas fuite afin d'envoyer le Saint Efprit
depuis le jour de la Pafque[& de l'im- et
autorifer le fabbat des Juifs.
:

Ce
fort,

qui peut paroiftre encore plus


c'efl: que la loy ayant eft donne

aux Juifs 50 jours aprs la Pafque , il


femble que l'analogie de la foy nous
porte croire que le S. Efprit qui eft

venu pour graver cette loy dans nos


curs, a voulu venir auffi 50 jours
aprs noftre Pafque. Mais ces analogies qui font ibuhaiter que les chofes
fe trouvent vritables, ne prouvent ja-

&

molation]du Seigneur, comme depuis et


le jour de la Palque o l'agneau avoit
eft immol, on conte 50 jours, aprs
lefquels le S. Efprit eft venu pour nous "
apporter non la crainte de
mais

la

la

peine,

plnitude de ramour.'Il dit en

un autre endroit que

le S. Efprit eft

iefcendu 50 jours aprs


qu'il n'a jamais

mort 61.' la
montre bien

la

refiirrec'biondeJ.C,[ce qui

prtendu dcider ces for-

mais gure qu'elles le foient, parccquc ces de faits loignez de luy. Pour peu
fa lagefl,
les penfes de Dieu ne font pas les nof- ^.ya'on connoifte fon efprit
douter.
tres. De plus, cette analogie eft un peu on n'en peut

&

rp.MIc.B.c,

><?""

NOTES SUR

nous pouvions donner quelque


croyance aux ades preceiidus ou Con-.
cile de Cefarceen Paleiline, tenu vers
l'an ij6, nous remarquerions quej'parmi Mites les prrogatives vraies cs:fan(ks attribues par ces adtes au jour du
dimanche , il n'eft point parl de la
defcente du S. Efprit.
Si

8.i>8.$

ni

ij4'

'Baronius qui veut qu'on regarde

comme une

chol certaine que

c'a eft

dimnnche, cite pour cela les Conde S. Clment, le termon 154


de S.Auguftin de tempre, S- Lon,
le

ftitutions

&

Conft.l..c.

lO.f.l*!..

AI NT

PIERRE.

jji

de mars (ous le Confulac


des deux"Gemines,[lon tmoignage ne
(eroit pas plus tort pour l'un de ces
points que pour l'autre. Et nous avons

mort

le 15

que

vu]'qu'il dit aui quelcfiiefois

Eipru eft venu 50joiu-s aprs


de J.C.

le S. pf "o.t.B.p;

la niort^^^'^'

Lon

dit nettement que le Saint i-eoP"C.i.


venu le dimanche [mais il '''*
eft afiurment moins exaft que S. Auguftin ne rien avancer que de cer'S.

Efprit eft

tain,

&

il

encore plus nouveau. Les

eft

que Baronius cite enfuite, font


quelques autres pofterisurs. Les Con- auftl plus nouveaux que S. Lon, Sc
ont beaucoup moins d'autorit. Leur
ftiturions de S- Clment, [c'eft dire
celles qui portent faux le nom des fondement a bien pu cftre qu'ils ont
Apoftres,]'dirent feulement que jo vu qu'on cclebroit la felte de la Penjours aprs le dimanche de Palque , il tecofte le dimanche ce que tous ceux
faut clbrer la feftedelaPentecofte,en qui celebroient la Pafque le dimanche
laquelle J.C. a envoy le S. Erprit.[Ec ont fans doute Liit.
autres

quand

Aug.f.ap.if7,
f.i^i.a.b.

elles diroient

clairement qu'il

dimanche, on fait que


cet crit n'a pas une grande autorit.]
'Le fermon 154 de tempore, a eft reconnu pour douteux par ceux de Louvain: & ceux qui ont encore examin
davantage lesouvrases de S.Auguftin,
I ont mis entre ceux qu on pouvoit alfurcr n'eftre pas de luy .[Je ne croy pas
l'a

envoy

le

que Baronius vouluft attribuer au dimanche tout ce qu'en dit ce fermon.


II auroit d plutoft al'eguer ce que dit
rr.!0.p.7i7.
i.d|civ.l.i!j.c.

Auguftin,]'Quere S.
Efprit eft defcendu le 50' jour d'aprs
la relurreclion de ]. C, qu'il fuppofe
eftre arrive le 27 de mars en la 29'
anne de l're commune
de l il
coaclud que le S. Efprit eft defcendu
le 15 de may. [Ce jour fc rencontroit
au dimanche en l'an 29,
nanmoins
S. Auguftin ne le dit pas , pour montrer qu'il ne s'attache pas cela,
n'y
fait point de fondement. Il ne fonge
qu'au 50'' jour d'aprs la Refurredion
fins aucun gard la Pafque des Juifs,
vritablement

S.

&

&

&

qui nanmoins a
cofte.
^^40.lC.i.

di rgler leur

Mais quand

Pente-

Entre les Proteftans , qui font fouvent aulTi exads (ur les faits qu'ils le
font peu fur la dodrine Hc les chofes
eflentielles

Ufterius dans fes annales

p.642^.a, Pearlon dans

tmes

(ut les

l'auroit dit auffi

pofitivement,] 'qu'il dit que J.C. eft

Synopfc

la

des Critiques furies Ades/'./^o'.fl'.f,

que le S. Efprit eft defcendu le


dimanche. Mais ils n'en donnent point
de preuves , ou ils en donnent dont je
ne voy point la force. Si cela n'eft pas
difent

tout fait certain,


certain

que

l'Eglife eft

c'eft

il

n'en

eft

pas

moins
que

fnr le S. Eiprit

fonde

&

non

pas fur

le

venu & quand il ne


leroit pas venu le dimanche
il nous
fuffit pour honorer ce faint jour , &:
pour l'appeller le jour du Seigneur, de
lavoir que c'eft celui auquel J.C. eft
reftulcu , comme il nous en a afl'urez
par les Evangeliftes; au lieu qu'il n'a
pas voulu qu'ils nous aient appris le
jour auquel

il

eft

refte.]

NOTE

IX.

Pour

la

page

Qh^ les j4poftres ont parl ott toutes les


langues

il

notes pof-

fes

k.es p.so,

oh plusieurs.

'Quelques uns onc dout l

les

Apof-

Nai.or.^,,^,
7.5.7K!.

NOTES SUR

^li
ries psrloienc

langues

ou

fi

SA INT PIERRE.

le

mincie

n'crtoit point

en ce que parlant feulement leur Imgiu


naturelle, chacun les encendoit ne.uimoins en la fienne/comme on pretenci

cii.ap.in

Aa.pyi.
From.ib.p.

le

mi-

plutoft dans les peuples

fiblement dans ceux qui parloient

'puifqu'on

'Theodoret

,s"?j|".\H^'pf.

que

'

8}<!e.'

'

*"

Lap.p.71.

accula

les

Thdct.iiKu

i8.h.-.p. ,0.;.

le

d'eftre

reconnoift

ivres.

aiilfibien

S. Auguftin.[Mais je voudroisque
nous trouvalTions quelques autoritez
'^'"^^ '^5 Pres, pour dire que]'' Oieu fit
l'un
l'autre miracle enfemble, com-

&

me

Sur

revcue

cftoit

(elon Jofeph

&

je

penfe que

c'eft le

fentinient commun. TS. Chrvfoftome


iemble due neanmoms qu us ne parloient chacun que les langues des pays
o ils dvoient un jour prelcher l'Evangile ,
pour lelquels Dieu les deftinoit par cne marqre. [Cependant le

&

don des langues

cftoic alors

commun

dans l'Eglife ceux mefines que Dieu

ne deftinoit point pour la prdication.


Ainfi lifemble qu'il n'yaitpas fujetde le

vouloir reftreindre dans les Apoftres.]

NOTE

Pour !a pjge
S.$io.

X.

.Que Lt gurifon du boiteux 'efi point


le piemier miraclcde S. Pierre.
Amb.fanc

'Dans un fermon attribue S. Am S. Auguftm, [mais que les

f.

Aug.rap.ioi. tn.'oi^e
P-5$J-'

&

Benedidiins rcconnoilcnt n'eihe ni


l'un ni de l'autre, Juous liions que la

de

guerifon

Aa.t.v,4j.

du boiteux

d'ai.'ain

&

que

celles

'Nanmoins Joleph (emble dire que jof.p.> 17.3.


cette porte eftoit du coftdes femmes,
[au lieu que c'eftoient allurment les
enttoient par la Bellepor-

hommes qui
te.]

NOTE

iJ^ on ne

XII.

Tour

les

Luc

Jean l un des
marqu da'H
AHes.

Anne

Caphe

Bar.54. -.cai

& Aie- am.v.s.

loit un fils de ce melme Anne,


qu'on voit, dit-il par Jofeph avoir eu
beaucoup de pouvoir parmi les Juifs.
'Et Pearlon entre dans Ion fentiment, Pearf.an.P.p.
"auflbien que quelques interoretes. 4'[Cependant entre les cinq enfans de ,'041.3.
Anne qui furent grands Pontifes, il n'y
avoit point de Jean y. lesj:ifs } f ;]
'iS: il eft allez vifible par Jofeph, qu'il Jof.im.l.c.
n'a point eu d'autres fils que ces cinq. 'P*?*-^'Aulfi dans l'endroit que cite Baronius, bel.l.i.c.ts.
&: o il eft en eft'et parl d'un Jran , il P-"-'y eft appelle fils non [d'Anne ou Ananu5, comme Jofeph nomme toujours
le beaupere de Caiphe, mais]d'Ananias,[qui peut eftre cet] 'Ananie grand a.ij.t.^

X mdre,

Pontife [en l'an 58,] lo.fque ii.Paul fut


pris Jerufdem. [.Ai ifi Jean fon fils
fiouvoit eftre de qualit fe trouver

dms

l'alVembie do.it nous

padons:

mais il eft difficile de croire qu'il euft


encore allez de coiihderation cik: allez

faits du

[environ ^4 ans depuis ceci,]lorfqu'on

J.Q] S.Lucavoicdu

pa-c

'Baronius veut que Jean joint par


S.

la

conr.o:jr point

chefs des Juifs

crabatene api es

vivant de

157]

& d'argent.

premier mir.icle de S. Pierre i [ce qui ne fe peut


entendre que de ceux qui font crits.
Car outre ceux qae les Apoftres avoient
eft le

).nr.>j.<

eft celle M''^['-*-'-

de Corinthe

plus belle

qui eftoient couverte? d'or

le croit

de langues

pag

Belle porte.

la.

'Baronius croit que la porte du Tem-

Cornlius Lapide.
Auguftin dit en divers endroits
que chaque Apoftre parloir toutes loites

la

ii.S.5 10.

[S.

chty.t..or.

Pour

qui

premier. 'Et lanscela

j^j.|g gyj^ ^^

Aa.i.v.i;.

XI.

,^

qui ecoutoientiaulieu qu'il eftoit via

NOTE

tous les autrcs,]nous portent bien plus

^Q. ai-ri^r^

Na1.or.44. p. croire le
yis.a.

racles.

pie, appelle la Belleporte

(,g[.,

& de mi-

beaucoup de prodiges

oient

'

quelques Saintdes derniers fiecles/Les termes de l'Etriture , [tant en cet endroit que dans
q^j

i8j.i.

lans le chapitre prcdent qu'ils rai-

efteclivcment pludeurs

d'ge. ]'0.i luy

donna

le foin

la deiraitede

del'A- jof.beUi.c;

Ceftius,

doiuiou

'

?"

1|

NOTES SUR SAINT


donnoit
v!t.p,,ojS.c.

Joieph /qui

Galile

n'eftoit pas en-

core n en ce temps-ci.
Pour

la

NOTE

page

PIERRE.

f^

commandement de toute h Apoftres ordonnent que les Diacres ne

le

XIII.

Q^e Saint Eflieme

S. Philippe &c-

efioiem Diacres

dijinhuteurs au

bien de

&

l'

Egiife

mimflres des

donneront rien i'infceu de l'Evefque^


[Mais quoy qu'il en foit de ce doute
de S. Chry lotlome . je ne croy pas que
d'autres aient fait difficult de croire]
'avec S. Jrme, qu'on voit dans l'ordination de S. Eftienne de des autres,
le

commencement de

ordinaire de voir S. Eftienne appelle


Cbry.n Au.
.i4.p.i54.a.
h.

Chryloftome demande quelle

'S.

dination

(Se

Eftienne

&

quelle dignit receut Saint

qui furent lus

les autres

avec luy.[Son pallage

eil allez

oblcur,

fur les

Acles

&

il

Diacre ou premier Diacre parles Pres.

apparut du temps de S.

^Il

que

c'eft caufe

de

tr<^n.!.;.c.,t.

c^j'^t p'io''
b|Aug.f.j, j.

Auguftin]'^\!'^|-,'';

habill en Diacre. [Il eft auffi aif de

juger

'

p.sjj.i.d.

ces fepc pre-

com-

miers.j'que l'EglileRomaine avoir lept

Euf.i.6.c.43.

peut mef-

Diacres du temps de S. Corneille en

p---*-*-*-

auilibien que prelque tout Ion

mentaire

or-

'"'

l'ordre facrdes

Diacres. 'Il n'eft pas aflrment extra-

Sacrewens.

Hicr.tp.gj.p.

me eftre corrompu. [Ce Saint femble z^i.'Prudence remarque la mefme cho- Prud.dc m.i.
nanmoins conclure qu'Us n'cftoient fe de cette Eglife du temps de S. Lau- ^'^''
proprement ni Evelques, ni Preftres, rent,'&: decelledeaiagocedutemps -pyj.
ni Diacres, mais ordonnez pour la di(- de S. Vincent , c'ell dire fous Diombution des aumolnes. Il tait diffi- cletien. Le 14"= Canon du Concile de conct.i.p.
''+'
cult de dire qu'ils fudent Diacres, par- NeoccCue, ou 15' flon le grec, ordillribution
des biens donne qu'il n'y en aura pas davantage,
ce, dit-il, q.ie la

&

aux Dia- mefme dans les plus grandes villes,


aux Preftres. [Cela peut eftre cite pour cela le livre des AdIes.'Aufl Hier.p.sj.p.
'"^''"
vray de Conftantinople o elloit alors S. Jrme dit que les Diacres eftoienc
Saint Chryfoftomei aulibienquede la fort confiderez, parcequ'ils eftoient en
Syrie, o il avoir toujours vcu avant petit nombre. 'Mais parcequ'il y avoit zon.inca.
fon cpilcopat
je ne tay fi de fon
beaucoup plus defept Diacres Con- P'''"'^''*
temps cela n'eftoit point gnerai dans ftantinople , mctme dans des eglifes
,
tout l'Orient. Car je croy qu'on trou- particulires 'le Concile appelle jp.ui44-vera toujours que les conomes y eC- TrrJloy pour luder le Canon de Neo-

de

l'Eglife n'appartient pas

cres, mais

&

nonDiacres.jMaron

Canon,

lfi.I'.l.i.ep.

toientPreftrcs,&;

lS?.p.7;\l.i.
ep.i!7.p.i75.

& Martinien cftoient Preftres & co-

que

ces fcpt premiers Diacres

nomes de Pelufe du temps de S.lfidore.

leur

donne

pour

la

8j.C.i.p.;4<:-

'Mais pour l'Occident, Saint Laurent


Archidiacre de Rome avoir la garde

ainll

& la ditpenfition

qui fervoicnt l'Autel.

Amb.oft'.l.i.

glile.'S.Ambroife tmoigne auli allez

Pnid.de M.-..
p.7v|Leo,r.

.50.f.j?.h.

Br.}4. :St.

des richeftes de l'E-

celre, prtendit dans fon 16'

ce

nom

,)

(car

n'eftoient

il

que

diftribucion des aumofnes. Se


ne regardoient point les Diacres-

[S. Jeroine les rabaifte encore davan-que les biens de l'Eglife tage,] en prtendant qu'ils n'eftoient Hic.p.ry.a.eftoient gardez &: diftribuez par les dans leur origine que les ferviteursdes M"iEp-i'4fDiacres, au moins Milan. 'On en voit veuves
des pauvres. [ Nanmoins
encore d'autres exemples dans l'Occi- outre qu'on cil; oblig de reconnoiftre
dent [Et c'eft pour cela fans doute qu'ils eftoient tablis pour avoir foin

clairement

&

Hier. in Ez. p.
j64.b[ep.8(.
p.SiJ.b.
Conft.l.i.c.}!.

&

Jerone attribue les richefl'es du bien de l'Eglife ,


pour le dift.iaux Diacres. [Et melme il faut que cela bucr chacun flon fon beloin, ce qui
ait aull eft en certain temps dans l'O- n'eftoit pas un emploi peu importaircj]

que]''S.

rient ,]'puilque les Conftitutions des

Ji-priSi.i8i.

/Jifi. Eccl.

Tom.

's.

Jrme ne defavoue pas quelque-

tt-

loz p.)-*,^'

NOTES SUR

5U

SA INT PIERRE,

fois qu'ils ne fiillnt aufll les miniftres

eftoit

des Everque5,/<tf'r^ofw.-[& je penfe

eft converti

encore fur

*pi3'-

tiens

'p

T'-^"

ont quelquefois joint

le repas Ca-

de l Eucanilie avec le repas commun :'& peuteftie que dans ces premieres annes, o la fimplicit &: la
piet intrieure eftant plus grande , la
profmation elloit moms craindre,
c'eftoit l'ulage ordinaire. [Amfi d eft A
preimer que les Diacres qui avoient
loin du repas commun, & qui eftoient
dj des perlonnes publiques
ficres

au

&

con-

(ervice de l'Eglilc, eftoient

premiers qu'on employoit dans

les

diftribution de l'Eucariftie

fonctions facrcs o

les

la

& dans les

Apoftres a-

voient beloin de miniftrcs.]


lg.iJT-a

t.

Ignace dit que

'S.

c.i.p.iy.b.

les

Diacres font

Po^y.a3 rhil.

non pas du

c.s p.ioo<(J>.

lyc^rpe dit de

boire &:

Jiirt.ap,

j8.e.

3 lie

Hilaire dit

& de

mi-

mefme

.C, o en J.C,(?c

les Diacres n'aient eft miniftres

commencement de

l'Eglife, aulfibien

que dilpenfateurs

premier parles

XIV.

Diacres nefl oient point


apt>aremnt(r.t du nombre des

prdications de S. Pierre,
broife
dire

l'a

que

'&

S.

Am-

Er'JtChr.

'S.

EpipHane du que les fcpt Diadu nombre des 70 Difci-

cres (?ftoient
Conft.l..c.

5<.p.iGi.c.

ples.'

Les Conftitutions au contraire

en diftinguent

les

& nanmoins les met-

tent parmi ceux qui avoient appris


Aiif.f.'U.c.
f,lii<y.>..li.

vrit

de

la

la

bouclic de J.C. mcline.'S.

qu'on ne (ait pas fi Saint


Efticnne avoii. cru en J.C. durant qu'il

Auguftin

dit

Amb.hcx.t.f.

imit en cel.r,[h l'on ne veut C.S.p.<4J.

ces paftges le doivent expli-

quer de fon martyre, comme il femble


que S. Ambroile melme y donne lieu
en un autre endroit ,]'o il dit que le
premier poifibn peich par S. Pierre,

inLuc..v.^f
p.7;.d.

^ qui avoit

dans (a bouche une pice


de quatre dragmes , marquoit le premier martyr S. Eftienne, qui avoit dans
la bouche le threlor de la confelfion
de J.C. 's. Cyrille dcjerulalem appelle
les lept Diacres les premiers nez de fon

C)rr.c.i7.p,

:oj b.

Eglife.

'On

peut rem.a:quer encore que pour From.in AA

gers,

il

le

murmure

falloir ce

des Juifs tran-

lemble qu'une

P 34-1.

partie

des fept Diacres tuft de leur

[c'eft
il

Aa.i.v.f,

dire qu'eftant gentil de race

avoit embrail

le

Judaifme.Or il lem-

ble plus p-obable que J.C. avoit choil

avoit toujours eft lev en

fept

70 Difciflts.

C.4.p.(C.C.

ly.p.iy.i.b.
c.

&

NOTE
Que Us

t.a.

pour dilciples des naturels du pays ,


des Galilens. S. Barnabe melme, que
l'on veut avoir eft de les dilciples,]

des aumolnes.]
[ igc

pf.I68.p.fl>.

aflez clairement Hil.inMatt.c.

qu'il a eft converti le

du manger. 'S. Po- appailer

mefme qu'ils font les

e l'autel des le

'a

avoit

nombre.
non pas des hommes. 'On voit dans S. Froinondcroitmelmequ'ds en eftoient
Jurtin que les Diacres portoient l'Eu- tOLis,& allgue pour cela que tous leurs
noms (ont deGrecsplutoft que dcjuifs.
cariftie ceux qui n'avoicnc pu ie trouver le dimanche rallmble des Fi- 'Mous voyons au moins que Nicolas
dles. [Ainfi il n'y a pas lujet de douter eftoit d'Antioche, & melme prolelyte,
nijlres

de Dieu

'S.

&

miniftres des Myfteres de J.C,

les

four

s'il

."s:

cr

Bar.;4.?t79-

ou

rentendmefme des fep: premiers.] Apoftres/ il lemble le mettre en un


'Auffi il faut remarquer avec S. Au- endroit entre ceux qui furent touchez
guiiin, que feloii S. Paul, les Clir- & convertis le jour de la Pentecofte.

qu'il
Aiie.fp.iiH.c.

la terre,

par la prdication des

Ion

le

Jude

moine Alexandre, quoiqu'il

fe

fuft

Sur.i

jun.p.

170.

natifou originaire de Cypre.


[Je croy qu'on peut due melinc que
la fonction des Diacres eftoit inferieu*
re

.1

celle des

70 Dilciples, J'deftinez

pour aller annoncer le royaume de


Dieu. [Ainfi ayant eft appeliez par
J C. melme au miniftere de la parole

comme les Apoftres,


parence qu'on

pour

il

n'y a

le leur ait

les abaiflcr

pont d'apfut quitter

au miniftere des

ta-

Iucc.iq,

NOTES SUR
Aa.sv..

que S. Pierre regarde

bles,]'ce

une chofe qui

euft ei\ tout fait

con-

la

NOTE

page

fi

'Baronius croit que les Galates,

'

Cal.3.v.i.

qui Saint Paul

ame quorum

ait,'

ocidus

'jefus Chriflus frinfcriptus eft, t vohis

cruafixus, cftoient des Jaifs qui ayant


vu crucifier J.C, &c ayant eft convertis

aprs la Pentecofte, s'cftoient retirez

en Galacie caufe de la perlecution qui


fuivit la mort de S. Eftienne, Il croit
la mefme choie de ces Juifs difperfez
dans le Pont dans la Galacie , dans la
Cappadoce, dans l'Aile, dans la Bithy,

nie

peu d'apparence

il

qu'il ait Bat-^-l

"^

fort clat des l'an 33, 6c qui eftoitau

moins connue de toute la Paleftine par


la mort de S. Eftienne.' Pearlon com- ?-.arf.n.p.
mence par l l'an 34.*Il y a des manuf- hoEuf.clu.aJ.
J
L
T
cnts de la chronique de S. Jrme qui p.jfs.c.
le mettent en la 2.1' anne de Tibre,
qui eft l'an 35. [Il ne fiut pas nanmoins mettre l'ordre de Tibre en fa.

veur des Chrtiens avant

de

I-

la

converfion

S. Paul.

Les ales que cite S. Juftin peuvent


avoir eft faits aulkoft aprs

mort

la

&

de J.C,
n'avoir eft envoyez Tibre que quelque temps aprs , avec la
relation de ce qui s'eftoit paft depuis.]

qui S. Pierre crit la premire

epiftre
fes

'Mais

mer l'Empereur d'une chofe qui avoit

XV.

difperConjeHures feu fondes fur


fion des premiers Chrtnns.
s-5-

51^
l'anne fuivante au plaftard.]

meliTie attendu jufqu'en l'an 36 infor-

tre l'ordre c la railou.

Tour

AINT PIERRE.

comme ment de

NOTE

&

de ces douze tribus difperqui S. Jacque adrele la fienne.

XVII,

Pour

M+-S

la

pape

IS.

Endroit de S JhJI^ corrig.


.

[Mais d'autres expliquent cespallges


d'une manire fort difFeremc. Et je
douterois fort au moins que S. Paul
n'ait parl dans fon epiftre aux Galates

Jud.ap.i.p.

'Mais Cafaubon foutieat qu'au


de 'eu/ni il faut lire ^K-mv. Et latra-

cif.ex.Ki.j

ttco^.

lieu

avant

duction Litine

coup

luy.

pas

qu'Andronique&

Ju-

mi

& des hommes confierables par-

les

nus

Apoftres, eftoient peuteftre ve-

Rome

fuftitde

fa

des ce temps-ci. 'il nous

voir qu'ils y eftoient lorfque

la

NOTE

page

Quand

Pilate

a.

crit

XVI.
TtberefurJ.C.

des

le

commence-

ainli.

"*'

c.tr'^^?,'
r*-ari.an.r.

XVIII.

fous Tibre top.chunt

jo.

Vouf

la

page

Rome

J.C

[Saint Jrme dans fa chronique,]'^ orof.l.r.c,


?-"='*
Orofe aprs luy, difentque le Snat
ordonna que les Chrtiens feroienc
chaftez de

d'Eufebe

la

ville.

[Cela

n'eft point

eft l'auteur

mefme dans

ni

non

de

cet-

l'hiftoire

que dans ce que

plus

Scaliger a cru appartenir fa chroni-

que.

la Paleftine

/'

luppoie

Di-verfiS fautes fur ce quifefit

te hiftoire

[La chronique d'Eufebe ne met la


relation que Pilate envoya Rome lur
la mort & la reiurrection de J.C, que
fous les Confuls de l'an }(. Elle ne la
pouvoit pas diffrer davantage , puif<}ue Pilate fut depofTed du gouverneinent de

le

dansTertullien, qui

S. Paul y crivit.
Tour

NOTE

non plus beau-

d' Aura ace la conjedlured'Ul-

(erius,]'qui dit

luy,

rt

nias parens de S. Paul , convertis avant

Rom.ii.T.7.

qu' ceux qui avoient eft Chrtiens

Nous ne voyons
nff.p.<43.b.

'Le grec de S. Juftin porte dans l'enque nous citons , c>t


'^uofSat

droit

Il

n'y avoit pas

mefme encore

ap-

paremment alors de Chrtiens Rome.


Outre que Tibre tmoignmt de l'inclination pour eux, c'eftoit afiez

pour
que celui l d'propoftion du Prince par une

un Snat auli
luder

la

elclave

raifon qui leurparoilToit plaufiblejf>.us


s'y oppof'er

cUiedement.]

1 1 ij

NOTES SUR

51e
fMtf.in.P.

'Le Fevre[celebre Proteftanc de Saiimur ,] A prtendu rejctter ce que dit


TeicuUien fur ce lujet. Mais il a eft

mefmcs par
Pearfon Evelquc deCheftre, qui monrfut entre les ProcelVins

tre

que toutes

dont

les railons

il

pr-

AINT PIERRE.
'Pour la lettre de Pilate Tibcre qui
dans la Recapitulation du faux

fe lit

nib.p.t.7.p.
'">""''

l^egefippe,[c'cftpeu de fe contenter]

comme

Baronius

fait

de ne vouloir

Bar.;4.5

m,

pis allurer qu'elle foitlcgitime,*puil^^jf^, ,g .


qu'il eft difficile de la lire fans en con- ? a.p.yy-cl

tend s'appuyer,font ou fauiles, outrop

aoillre aulltoftla fiun[e:,[quoiqu'elIe

foibles.

loit

J',"^-""'^'"

Poiir

la

NOTE

pag

Divers faux

XIX.

afies de

la.

Pajfisn

fi(.;cle ,

comme on

ai

perfecu-

verra clins l'hirtoire

la

.jM y avoit des


de Pilate dont le fervoient les

Epi. o. Cl. p.

tion de Diocttien $

410. 2.b.

ades

4.;

&

Quartodecimans ,
qui portoient flon quelques exemplaires, que J.C.
avoit foiiftert le 15 de mars ou le 18
flon d'autres. 'Une homlie faite en
l'an 671, les cite comme une pice authentique pour prouver q'ae c'a eft le
15. [Ces ades eftoient alurment dif,

Chry.S.t..h.
H6.1'.y4-..cl
?4S.l>.c.

frons des premiers, puifque

lement des Catholiques


rtiques mefmcs,
toient le

nom

non

feu-

mais des h-

& des genrs qui por-

de Chrtiens

n'eull'ent

jso.t.

Epi.p.410.3.

C.14.P.1J.

t. II. p. 17. iS.

4SO.d.c.

trouve parmi de vieux

papiers

qui

comme

eft

crite auftltoft

& date du x d'a-

aprs la mort de J.C,

vril. [Elle a bien meilleur air que celle


de Baronius. Mais je ne croy pas que

Pilate euft
titre
Il

donn

de Chrift

marque

la

noftre Seigneur le

De

"Jefu

Chrijlo

&c.

confpiration des Scribes

& des anciens

contre luy, fans parler

des Pontiles, qu'il ne

manque point de

marquer dans l'Evangile: Gens

tua&

bes ni d'u4ncien1

que ces ades des Quartodecimans,] 'S. Epiphane en rejette

eftre pas des qualitez fort confidcres

allez clairement l'autoritjiro rff inzov

parurent la mort de J.C. menaoient


le monde d'une ruine univerlelle lelon

tuft

abandonne

leur date.

Grgoire de Tours pretendoit


avoir les adtes des mir.icles, de la mort,
&: de la refurretion de J.C, que Pilate
avoit envoyez Tibre. 'Mais l'hilloi'S.

rc qu'il

B<ill.4.fch.p.

en raporte une autre

'f lorentinius
tort diffrente,

ne de blafphcmcs contre J.C. [Mais

cr>TS{v,&
Gr.T.h.Fr.I.,

de Sienne
l.2.p.i2i, la raporteauiri.ivcc quelque
diffrence de ftyle, 'qu'on croit venir
de quelqu'un qui s'eft voulu exercer
la rendre un peu plus lgante.

en

cite touchant Jolepli d' Ari-

des Romains.

qui n'eitoient peut-

dit

que

les fignes

qui

jugement des philolophes. C'eftun


tmoignage bien fort poiu" un payen.

le

Jenef(,'ayaulTi

s'il

trjuvoit

beaucoup

de philolophes Jerulalem:
terois fort qu'il y

mathie,[fait voir que cette pice ne


mieux que les autres.]'On a

le

valoit pas

mefmc,

encore aujourd'hui une fimile hiftoire


de noftre Seigneur, envoye, dit-on,
trouve JcruTibre par Pilate ,
faiem clans un regiftrc du temps de
l'Empereur Thcodole.

gent

&

Il

la lettre (e trahit

luy

Fi-

illius

tinenti

de

.Sc je douen euft men. Mais

lorlqu'il fait dire Pilate,

fabricatcur

rior.p.io;.

p-nt-.

4-. Sixte

pice]' (lippoie par des payens, Se plei-

quovque ce
b.

luppof. r. la note

P intifites tradtderKnt te mthi & je ne


me louviens point qu'il y parle de Scri-

pas voulu fe rgler lur l'autorit d'une


tuf.l.j.c.j.p

du IV. ou du V. (eLa melme lettre le trouve encore


dans un crit attribu un Marcel difciple de S. Pierre 'qui cft un ouvrage
raporte peut cftre

[Les payens inventrent de fiux actes de la PalVion de J.C. vers le com-

mencement du IV.

la

cle.

de nojtre Stigneur.

le

ancienne,] pailque l'auteur qui

diJcipuUy opre

& vnt, con~

ma^iflrnm non mentientes, im

meius nomme beneficemifjimi. Il failoit


au moins quelques mois aprs la Pentecofte pour pouvoir parler de la lorte;

>

p.ni.iij.

NOTES SUR
Mais on fuppoCe que

&

apics la P.illon,

au'luoft

c'eft

ce femble des

le

lendem.iin,puilqu'il n'y eft rien dit de


la Refiirrection.

Les dernires lignes

ne s'entendent point.]
Pour

PIRRlf.

lit

aujourd'hui

Chryfoftome.

ns entre

'S.

Luc

aprs avoir raport le voya-

ge de S. Paul Jerufalem , [qu'on ne


peut mettre avant l'an 37,]'dit que les

T.ji.jr

Chrtiens jouilloien: de la paix dans


toute la Jude,
que S. Pierre y vifitoit toutes les Eglilcs

/ quoy

battefme de Corneille

fuite

de

cette vihte.[Mais

joint

il

ordre que pour ne pas interrompre

commenc

le

tou-

chant S. Paul. Ainfi cette fuite de (a.


narration ne nous doit pas empefcher
de nous rendre aux railons qui portent
mettre le battefme de Corneille des

l'an }5.

Pour

la

On

les

autres bonnes

sos.a.
Epi. ;8.c.p.

dj fait

XXIII.

les

Pour

pourra voir dans Saint

Auguftin

S.

dit

en quelques endroits

la foy avant Corneille

queftion eftoit dj
l

favoir

s'il

&

mue dans

les falloit

que

Aug.r.ss.c.i..

concis.

[Nanmoins

la

l'Egli-

admettre au

battefme, moins qu'Us ne fulfent

cir-

confiderer bien

tout l'endroit des Ales

le

il

&: le

eft

murmu-

vifibleque

eft le premier qui ait receu


battefme d'entre les Gentils, c'eft

Corneille

dire de ceux qui n'avoient point la cir-

NOTE XXL

concifion,(car les profelytes

& les Sa-

maritains l'avoient,) &: qu'avant cela

on

n'a voit pas

melmela penfedeles

Sanf'|Lubln,

'Les gographes mettent une ville

recevoir dans l'Eglife.j'S. Pierre mar-

&

Hisr.l.heb.p.

de Sarone entre Jopp, Antipatride,


Lydde.'C'eftoit auil le nom du pays
qui s'tendoit depuis Cefare jufqu'

que clairement Iniftoire de Corneille,


lorfqu'il dit que c'eftoit par fa bouche
que Dieu avoit voulu faire entendre
aux Gentils la parole de l'Evangile.
[Pour l'eunuque d'Ethiopie il n'eft

[&

Jopp,

Lydde.

qui comprenoit

CViry.in Aft.

l'a pris

h.ii.p.iS7.d.

me

il

f>oint

de
en cet en-

la ville

L'article -nv qui eft

droit dans le grec,

marque que

en ce lens.]'Dans

S.

S.

Luc

Chryfofto-

r
'4-5

la

page

& quand il l'auroit


un cas tout particulier, qui

Philippe Diacre i
eft

dans

n'avoit point de fuite pour le corps de

de S. Jrme

fiir

les

ieux de l'Ecriture.]

NOTE XX IL

M-

Sur

le

jene de Corneille.

[Le texte latin des Aftes ne dit point

Aa..v.7.

point certain qu'il fuft gentil, z. SariU

y a l'A(rarone,[que je ne trouve
le livre

pige

qu'il y avoit dj des Gentils convertis \^si'^X{y^l'

ans aprs l'Afcenfion.]

Ssrr la Sarone.

^j.alFetr.

la

.^_

prmices des Gentils.

re des Juits convertis,

pagt

l'a voit

pJof .j r"!

Matthieu nottu La chronique d'Alexandrie j>.54-2> met ce battefme deux

J- 14-

uvres de

Aug.pf.ss.rr.

de

eft ail

croire qu'il n'a mis les chofes dans cet

difcours qu'il avoir

S.

lu

l'ait

.Qc Corneille doit efire regard coritme

comme une
il

le chry.in ao.
'' -j-r-iu-b.

Profper mettent les jeu-

NOTE

&

Wic.

de

le texte

qu'on

faut

[Il

le Ad..o.v.;o.

Je ne trouve point dans ^'q^^


le nouveau Teftament d'Oxirord que
vii<iUo>;' mancjue dans aucun manufcrit,
'que dans un de Rome.
p.n.
avant eux.

Aa.9.v.i-

S.

les

dans

Corneille. 'S.Epiphane

uinne du battefmt de Corneille-

3-

on
dans le grec.'Mais on
,]''comme

dans le latin.J'Car Saint

aull autrefois

XX.

jt7
^

jeiinaft

mefme

trouve de

Augullin Se

NOTE

page

la

AINT

que Corneille

c'eftoit

l'Eglife
les

renferm dans

la Paleftine Sc

provinces des environs, puilqu'il

&

en Ethiopie
{on
battelme ne fut peuteftre melme fceu

s'en alla aufttoft

que depuis celui deCorneille. Au moins


il eil vifible que ce n'eft point celui qui

t t

iij

NOTES SUR SA INT PIERRE.

51g

Aiig.pf.5.pi.

OiiinNiim.
b.ii.p.iio.c

aoav-jrtrEglifcldmuhuudedesGen- la Paleftine caufe du battefme de


Corneille. [Mais les autres croiront
tils.]'.i,iinc Auguftin mclmereconnoift
ad'rz cLiircaienc eu d'auires endroits plutoft fins doute que c'eit parceque
qiu- cela sert: fait dans Corneille/Ori- cette ville eftoit la premire de la progene dit aulfi que c eft le premier des vince iSc la mtropole civile, comme
nations qui a cru , &c a eft rempli du il eft certain qu'elle l'eftoit -."^ii c'eft
S.Erprit, &c qu'il en eft ainfi les pr- ce que Baronius reconnoift en un autre
,

mices.
Pour

la

page

endroit.

NOTE

To^it ce qjtondit

NOTE

XXI,V.

de Lt vte de Corneille,

iSo.} 4.

'Ufiurd

&

Corneille Evefque deCefare:[8<: cela

<jHort nefxit

[L'epifcopat de S. Pierre Antioche

une choie allez embaraflee. L'aud'Origene, d'Eufebe, de S.Chry.


Conftitutioiis apoftoliques,]'qui met- foftome,& de S- Jrme, citez dans le
tent un Corneille Evjfque de Cefare texte ne nous permet pas d'en douen Paleftme aprs Zache [fans dire ter ^' celle d'Innocent, de Gelafe, &
nanmoins que ce foit le Centenier.] de SaintGregoire, nous donne lieu de
'Le filenced'Eufebe Evefque de la mel- croire que la mmoire s'en eftoit conme Eglife rend trs fuiped tout ce lerve dans la tradition de l'EgliIe Roqu'on dit de fon epifcopat en cette ville. maine, aulllbien que dans la greque
,

s'il

n'y avoir apparence qu'ils l'ont pris des


44.P.J17..

De ce qiionfait & de ce

PoiirUpig;

les autres Latins font S.

pourroit avoir quelque autorit


Conft.l.y.c.

XXV.

pas to;ichant Cepifcjpat de S.Turre


AiHtoche.

incenam.
Bo'l.-..(ib.F.

^n.j^.jii.

eft

torit

n.p.i;);.e.

[Origene qui

prefcioir

apparemment Quoiqu'elle

Ori.inNura.

Celare mefme,]'i contente de

h. ri. p. 110. c.

pcller les prmices

Boll.i.feh.p.

dire qu'il en ait eftEvefque./Les nou-

veaux Grecs

Bar. 41. i?,

iSi.

j.-7y.j3.

p.iSi.c.

f.-.8j.a.

cf.
Bat.i.rcb.

cette Egliie,[(ans

font Evefque

les

uns

puifle aufli l'avoir appris

&

luy d'Eulebe.
Jrme,
'Eufebe, S. Leon,[&: prefquetous Eaf.cMLe,
'"''p-'Jles autres, ]mettent cet epifcopat avant
e S.

voyage de S. Pierre Rome, c'eft


Eufebe avant l'an 41; [de
forte que fi nous voulons] 'qu'il ait du-

le

d'ilium, les autres de Sceplls qui n'en


eft pas loin, [ayant peuteftre trouv

dire flon

quelque Corneille entre les premiers


Evefques de ces deux Eglifes.
Nous avons fes adt^s dans Lipoman,

leptans,

'il

faut qu'il ait

dans Surius,]'& dans BoUandus.'Ba-

foit irnpofllble.

ronius recoanoift qu'ils n'ont point

& n'en

comme

le dit S.

Grgoire,

commenc au moins

en j6.[Nous ne voyons pas que cela


corder avec S.

Mais comment

Grcg.l..ep,

'7-p-7J5-Bo'.i.n.'eb.
l'-^'-**

l'ac-

Chryfoftome,]'qui dit

chry.inAft.

que quand
^ a.'^"'^'^
le progrs de l'Evangile Antioche,
chofes que les Grecs en raportent, & [ce qu'on ne peut gure mettre avant
qu'on peut voir dans Bollandus, n'en l'an 40,] ils y envoyrent S. Barnabe,
peuvent pas avoir davantage. 'Car 6c n'y furent pas eux mefmes , comme
pour les contes des nouveaux Efpa- ils avoient eft Samarie , parcequ'ils
gnols , ils ne mritent pas qu'on en ne vouloient pas encore s'loigner fi
parle. 'Je ne Iay pourquoi les Grecs fort de la Jude 'il eft vray que Ba- bk.j^.Ji*.
dans leur menologe le traitent dcMar- ronius veut que S. Pierre ait pu fonder
l'Eglifc d'Aiitioche , ^' y tablir fon
tyi'.'Scs ades diient qu'il fut m;s en
parceque tout cela
fici^e fans y aller
prifon/& mourut en paix.
choie
iinon que par
autre
'Baronius veut que l'Eglile de Ccfa- ne lignifie
rige
en un Ikge
tcefoit devenue la mtropole de toute l'on autorit il l'a

d'autorit,
Bf'.l.p.iSo.

le

de

l'ap-

dans

fes

a rien

voulu mettre

les

Apoftres eurent appris

Annales. 'Beaucoup d'autres

NOTES SUR

ne fay \ beaucoup
voudtoient fuivre en

AINT PIERRE.^
tout

de perfonnes

mauvais fondement.]

le

fait

NOTE

cela.

En (uppolnt que

l'Eglife

que

11.

S.

d'Andoche des

dire avec Baronius

Aa.ii.v.ii.

51^
^
incertaine, n'ayant qu'un fi

patriarcal. [Vais je

lE^^life

des Juifs

Pierre a fonde
l'an

}(, j'il

faut

Pour

la

page

i:.S 18.

Qjte Saint

T terre pf ut avoir prtfi h

qu'il n'y a tabli


,

XXVI.

dans i\4jie.

& que l'Evan-

'On remarque que S. Lon dans le i-:o.C8r.p.


dnombrement qvi'il faicdcs provinces -^"-*o S. Pierre avoit prefch avant que
d'aller i Rome, ne parle point de l'Achercher S. Paul Tarfe. Ils pallrent ile flon pluleurs manuicrits j & on
un an Antioche ,'& vinrent Jeru- croit qu'il l'a pu omettre deflin

gile n'y a eft prefch aux Gentils que


quelque temps aprs/Car lorfque l'on
en eut eu la nouvelle Jerufilem on
y envoya S. Barnabe, 'qui alla enfuite
,

T.;s|ii.v.t.

y.T.l?.J

f.i.n

.T^lf

lalem dans le temps qu'Agrippa mit S.


Pierre en prifon i [c'eft dire en 44,

parcequ'il femble

comme

femences de

nous croyons.] 'ils y vinrent


apporter les aumolne? pour la fimine
qui arriva l'an 4.4. flon Eulebe.[ L'Evangile ne peut donc gure avou^ell
piefcli aux Gentils Antioche que
vers l'an 40.]'llell certain encore que
S- Barnabe eftoit Jerulalem lorlque
S. Paul y vint ,[ce qu'on ne peut mettre avant l'an 37-] Et S. Paul pafla enfuite quelque temps dans la Cilicie

que

l'Aile [propre-

ment dite,]o eft Ephefe,

ait

receules

de
ne voy pas nanmoins
de preuve que S. Paul ait
premier dans l'Afie plutoft
la foy par le miniftere

S. Paul. [Je
qu'il y ait

prelch le

que dans
n'eft

la Galacie

qui cependant

pas oublie dans cette enumera-

tiondeS. Lon. Au contraire l'epiftrc


aux Galates femble donner afl'ez lieu
de dire qu'il leur a le premier frit connoiitre J.C-,]'& c'eft ce

que

dit Tho- TW>t.;nGl.

dorer au lieu que pour l'Afie, nous


avant que de venir Antioche.
'Quelques ditions de la chronique n'avons que la rgle gnrale de Saint
d'Eufcbe marquent (ur la dernire an- Paul, de ne preicher que dans les lieux
ne de Tibre, [qui eft l'an 37 de J. C,] o d'autres n'avoient point encore
l'epifcopat de Saint Pierre Antioche. prelch.
Ce qu'il fiut donc dire apparemMais cela ne le trouve point dans un
grand nombre de manuicrits, [ni dans ment pour l'Afie &: pour la Galacie,
l'dition de Scaliger.] 'La chronique c'eft que cette rgle de S. Paul n'emd'Alexandrie le met en la quatrime pcfchoit pas abfolument qu'il ne pref:

Euf.chr.n.V
p.5i7-

Chr.Al.p,

BoU.ii.fcb.

''

*'

anne depuis la Paillon, [ce qui revient


l'an 3(,]&: elle peut confirmer ce que
nous avons dit, que cette Egli le n'eftoit
alors compole que de Juifs. [Mais elle
brouille tout, 6c il vaut mieux l'abandonner abfolument,]'au(libien que les
Rcognitions prtendues de S. Clement,dont quelques martyrologes ont
tir une partie de ce qu'ils difent fur
le 12, de fvrier i[& qui ne pourroient
fervir qu'.i nous faire douter fi la tradition de l'epifcopat de Saint Pierre
Antioche ne viendroit point de cette
fource corrompue , ce qui la rendroit

chaft

aux lieux o

P''-f-^*''

l'on avoit dj pref.

ch , mais o la foy n'eftoit pas encore


bien tablie , furtout fi on ne l'avoit
gure prelche qu'aux Juifs, comme
y a apparence que faifoit S. Pierre.]

il

eft certain qu'Apollon avoit pielch Ephefe,


qu'il y avoit encore
d'autres Chrtiens avant que S. Paul
y
'Il

&

vinft preIcher.[Que

fi

la

premire epil-

tre

de

43,

comme il le faudroit dire fi on vou-

S. Pierre

a eft crite vers

loir s'attacher

abfolument Eufebe, il
avoit des Chrtiens
en Galacie longtemps avanc

eft certain qu'il y

en Afie iSc

Tan

Aa.i8.v.i+.
'71'?'''-

NOTES SUR

jzo

que

Paul y vinft

S.

droit routenir

que

AINT PIERRE.

quand on vou-

quelque

jamais venu.

On

pounoit dire encore que Saint


la

Galacie

livie intitul

& de l'Afie, &

que S Paul auroit prelch dans les autres, comme Ephefe. Mais je ne penle
.

dont l'Eglife n'a pas acEpi.jo.cf.


P-'^'-'*

(cr diveries chofes fur ce fujet

Pierre n'auroit prefcli qu'en quelques

endroits de

livre

coutum de fe (ervir.'baint Epiphane


marque que les Ebionites avoient in-

S. Picire n'y (croit

[mais
.

il

dans le
Les voyages de S.Pierre:

ne parle point de cet

article.]

'Les prtendues Rcognitions de Saint

Rccog.l.-r.c.

Clment difent qu'il


le contentoit delf+',''-^l
T
Clcni.h.u.c,
.
,,
pain &C a olives, mangeant melme ra-.p.677.c.
rement des herbes i^c.[& ne parlent
,

pas que rien ne nous oblige cela.]


ecu.ap.f.,.

f^j^

auteur grec marquant les lieux o


, n'y met point

S. Pierre a port la foy

peut bien y avoir eu des


exemplaires grecs Sc latins qui ne li-

l'Afie. [Ainfi

foient point le
tre

de

mot 'yifie dans

S. Pierre

&

l'epif-

que ce fou

l la

Lon,

0:<on.p.57R.

s'il

eft

<-f7.

S. Pierre n'a prefch

dans aucune des

provinces aufquelles

il

comme

p.7i.a 73.3.
"l'caif.p.57.

page

fi

S. Pierre n'a ett

Babylo-

NOTE

XXVII.

de S. Pierre-

-ilSi.d.c.

'Nicetas rcmirque dans fon

com-

mentaire fur S. Grgoire de N.izianzc

f.6$oa, que ce que ce Saint

dit

de

S.

Sar la Chaire de S. Pierre

mon
'La

la

page

de

clbre

au

de janvier.

la

Chaire de

S- Pierre

cramentaire de S. Grgoire, ni dans

Romain du

d'Allatius,] ni

en

i.ii

P. Fronto

Languedoc
marqu qu'on

anc'.e;i

ell

de 900 ans, o

faifoit la

Chaire

de S. Pierre le iS de janvier dans les


Gaules , fins rien dire de Rome ni
d'Antioche, non plus qu'en divers auendroits de l'antiquit, qui parlent

la Chaire de S. Pierre.
jmble que les Egliies voulant
honorer l'epifcopat de S. Pierre , celle

en gnerai de
il

Rome

l'ait fiit le

des Gaules

'^'

vers autres, [ni dans

Ainll

,"'"'"

le

martyrologe de Bede.]'Elle eftdans


Uiuard dans Adon t*cc.*dans les ancieiis martyrologes qui poitent le nom
de S. Jerome/cs: dans un martyrologe
le

Finr.p.i?!.,^

[&

le

de

de

fefte

calendrier

celles

cil pris

Pour

Rome n'eft point marque dans le Sa-

lupins pour

nourriture,

xxvin.

iCj.} iS.

Pierre, qu'il le contentoit d'un fou de


ia

dans cette vifion, qmfnjt

NOTE

tres
e'.ap.n.

dit-il

& fouill.

impitr

il

Q^Hclqtits remarcjfnes fur Vabjiinence

Co

'P'*^-*'

luy dit que tout ce qu'il avoit purifi

&

l'avoue , fur S. Epiphane


:'&
il devoir y ajouter enS. Jrme
coreEufebe quile dit deux tois.*Ilpre-

ne en Ec;ypte qu'aprs avoir prcfchc


dans ces provinces, il n'y a )amaiseft.
[Je ne voy point la neceflit de cette
confequcnce, ni que rien nous oblige
non plus d'avouer que S. Pierre ait jamais eft en Egypte.]
la

dit qu'il cl.pa:d.l.i.c

mais il ravifionoDieu
:

n'eftoic

adrcfle (a pre-

il

rend que

Tour

porte aultoft aprs la

mang,

'Pearfon (outient de fon autorit que

mire epilt. [Mais nous ne voyons


pas pourquoi Ion autorit feroit prfre au fentiment commun,] fonde,
Iiif.l.j.e.)4.

ne mangeoit point de porc

vray quele

Pierre.
Pearf.pod.p

's.

point impur. [De forte qu'il


mot d'Afic ait (emble ne parler que du temps qui
eft ajout fon texte. ]'Neanmoins le avoit prcd cette vilon, auquel il eft
nouveau Teftament d'Oxford ne mar- certain que S. Pierre ne mangeoit ni
que point que ce mot (oit omis dans de porc, m d'aucune autre viande daucun manufcrit grec de l'epiftrede S. fendue par la loy.]'/f n'ay jamau rien Aii.i.T.j^,
vritable raifon de l'omifTon de Saint

58.

non plus de lupins.]


Clment d'Alexandrie

point

il

22 de fvrier,

le 18

&

de janvier [Et
:

ceux

Boii.,s.jan.p:

'lut -

Mabi.Ui.p..
'*"

NOTES SUR SAINT PIERRE.

NOTE

ceux qui ont voulu maquci: toutes les


deux feftes, comme les martyrologes

Lco.f.y^.n.p.

37SlCoin:.
{.> 40.p.

74-

BoU.,8.jan.

&

d'autres enUiard,
fuite, ont appelle Tune de Rome, l'autre d'Antioche.]'Le. P. Quefnel croit
auiTi que jufqu' Paul IV, l'Eglife Romaine a clbr l'epifcopat de Saint
Pierre en gnerai le 12 de fvrier. [Ce
que nous avons dit ne lail'e pas de taire voir] que ce Pape en tablidant la
fefte de la Chaire de S. Pierre Rome
au 18 de janvier par fa bulle du 13 de
janvier 1558, a pu dire avec vrit qu'il
ne faifoit que rtablir une choie qui
avoit dj eft autrefois. Il aflare mef-

de S. Jrme

me

qu'elle te failoit alors en plufieurs

Eglifes de France

'Les fermons

Aug.t.io.p.

&

d'Elpagne.

i^d<. 16

de Sayi^isdins

les anciennes ditions de S. Auguftin,


font fur la Chaire de S. Pierre. Mais

mis par les dod^^urs


de Louvain le 74= de ceux qui certainement ne i'ont pas de ce Pere.'Les Be-

le

r.ap.T9i.p.

3'9g-

premier a

eft

nedidins ont

fait la

l'autre, qu'ils croient

mefme
pouvoir

juftice

eitre

de

de Turin. [On les a placez


aprs la Converfion de S. Paul ,
ainfi on les a raportez la Chaire de
Antioche, plutoft qu' celle de Rome.
Mais il n'y a rien dans ces lermons qui
S.

Maxime

&

Lto,f j<.p.
37S.

ft.^j.p.ii.

Bar.4.i,|
EoU.i8.| n.

dtermine plutoft l'une qu' l'autre.]


'Le P. Quefnel nous a donn un nou-

veau lnnon

fur cette fefte, qu'il a cru

il

XXIX.

Pont

y a quelqire chofe de difficile


dans ce que nous difons, que S.

[Il

croire

Pierre eftant all

&

Eufebe
Pafquc

l'an

dant

ce

Rome en

S. Jrme, fut

42 lelon
mis en prif on

44 Jerufalem. Cepenqu Eufebe nous oblige de


dire,]'en nous afiurant que cette pri

c'eft

fon de

S.

Eiif.l.-.c.i,

Pierre fut auflitoft fuivie de

mort d'Herode Agrippa ,'qui doit


Joleph dans la quatriemc anne deClauae,[commencee

Jor.am.t.,<^.

eftre arrive flon

^-''-^-tf^^

le

n^.

24 janvier 44. F.lesjutfsnotei-.]

'Outre cela la prifon de S. Pierre


arriva dans le temps que S. Pauleftoic
venu Jerufalem apporter des aumof^

Aa.u.v../3l'i-*-'-3-if--

la famine prdite par Agabe.


'Or Eulebe met cette famine fur l'an
S. Jrme la place dans fa chro44,
nique aprs la mort d' Agrippa. 'Il pa-

ns pour

roiil:

en

effet

par Joleph qu'aprs

mon de ce prince elle affligea la Paleftine durant plufieurs

annes.'On peut ehcy.m Aa.

qu'il

mefme, que lorlmourut ou elle eftoit commen-

ce

ou

juger par l'Ecriture

elle

continuoit encore dans la

Jude &c dans les provinces voifnes.


[L'opinion d'Eufebe fuit la lettre des
Ales,]'qui raporte la mort du
prince

comme

mefme

arrive auflitoft aprs

que de bois, [comme l'aflurent


avec Baronius, des perfonnes qui ont
-VU en 1666 celle qu'on deftinoit pour
placer folennellement dans l'eglile de
S. Pierre. Mais ces perfonnes y ont remarqu des fculpmres qui ne lont anciennesque de fept ou huit-cents ans au

chofes qui font afi'ez loignes , il fe


peut bien faire qu'Eu! ebe f e f oit tromp de joindre enlemble ces deux eve-

qu'Eulebe.

[Nanmoins comme

il eft

nemens.Et il s'embarafle en
coup, puilque flon luy

que

il

ordinaire

effet

beau-

faut dire

&

S. Pierre a crit des 45 la premire

douze traplus;
fur
un quadre
gravez
d'Hercule
vaux

le nom de
employ, n'a com
mencqucla mefme anne. -S. Paul

d'ivoire.]

Ecd.

Tm.

J,

c>''"/'''^'''

l'Ecriture de raporter de fuite des

//;)?.

jof.am.l.-o.

la '^J'-'^o-'-

qui

voit les

Euf.chr.

&

la chaire epifcopale de S. Pierre

&que Tony

t7-'>.<:.

la

i'emprilonnement de S. Pierre. 't S.


Chtyfoftome l'a cru fur cela auflibien

n'eft

pagt

Sur V arme de la pnfon de S- Pierre,


^ de la grande famme fous Claude.

d'abord eftre de S. Leon:'mais depuis


il a reconnu par la diffrence du ftyle
qu'il n'en pouvoir eftre.
'On prtend conferver dans Rome
,

la

epiftre

bc

que nanmoins

Chrtiens qui y

eft

7-

Nous avons

cru eftre obligez de

Vvv

Aa.n.v.i^^''

cluy.n.h.-.y.

p ]+?-''i"'-

NOTES SUR SAINT


l'abandonner pour le temps de r^piftrc
de S. Pierre. Si on veut encore l'abandonner pour le temps de la prifon du
mefme Apoftrc, il faudra la mettre en
41, avant qu'il allaft Rome , comme
a fait Baronius, Car nous ne voyons
rien qui empefche abfolument de faire
auli commencer la famine des ce temps
rft.itoc.i.ii.c,

& le P. Labbe dans fa

ii.p.jifi.

chronologie.l'ont mife

mefme des l'an

[Mais il n'y a
qu'Agrippa fft dj revenu de Rome
cette anne l avant Pafque.f^./( r/tine
de s Juifs $ so-

Dans cette incertitude nous n'avons


pas cru devoir abandonner Eufebe
qui a eftc iuivi par Calvifius, Ullcrius
Pea f.an.P.

/j.tff^jj'Pearfon

Fi-

mefme

le

l'Ecriture,

&c,

&

quia

fens lraple

[comme en

&

effet

toujours prclerer aux autres

fuivi luy

naturel de

on
,

le

s'il

doit
n'y a

des railons conliderabL's qui en empefchent i ce qui ne nous paroift point

Rome, on fera oblig de dire

& S.

Lon, qu'aprs

le

Pont

il

n'alla pas

de

l droit

Rome,

mais revint auparavant Jerulilem. Il lera encore difficile de ne


pas f lire commencer la grande famine

Sur.i9.jim.
P-Jii-

des miracles

Paul

trois

vint viiter

Aile

d'o

Annoou

revint

il

& Jerufalein pourPaique

che,

-,

ans aprs Ca converlon le

que de

retourna en

il

qu'eftant Nicomedie,

il

receut

depafl'er en

Occident qu'aprs avoir dit adieu aux


Chrtiens , il retourna julqu' Antioche , o il fut repris par S. Paul ; que
-,

d'Antioche

alla enfin

il

Rome

pir

Macdoine la Grce , & la


Sicile; qu'ayant demeui peu de temps
Rome o il tic tomber Simon
(c
l'Afie

la

Lin pour Evefque, il Rit en Elpagne, de l en Af ique


Carthage,
puis en Egypte,
julqu'eii Thebaide-,
qu'ayant laiff Saint Marc Alelaiila S.

&

&

&

xandrie,

il

eut rvlation de

le

trouver

&

de luy.
ginaire,

dra bien longue,] puiiqu'il paroift par

torit

Jofeph qu'elle a dur plulieurs annes


aprs cette mort. [Mais il ne dit point

divers points. 'il raporte quelques tra- ii8.

commenc auparavant.

Divers anciens qui onc dit que S.Pierre


eftoit all Rome pour luivre Simon
le magicien , femblent n'avoir pas cru
que ce fuft la perfecution d'Agrippa
qui l'ait oblig acquitter laPaleftine.]
ig

&

neure, fiifanr partout des Evef'ques &C

des l'an 4I ou 42, pluieurs annes


avant la mort d' Agrippa: ce qui la ren-

qu'elle euft

en un mot qu'il parcouiait toutes les


provinces de la Syrie
de l'Alie mi-

que de l il revint Rome par l'Afrique, pad de Rome Milan, & jufques en Angleterre, o ayant demeur
longtemps, il eut ordre de Dieu de retourner Rome pour y eftie martyriz,
qu'ayant trouv que S. Lin eftoit
mort , il y tablit S. Clment au lieu

avoir eft prelcher dans t'Afie&dans

la

deli.-

prifon de S. Pierre des 41 avant qu'il

contraire

{lon S. Jrme

i<i.J i,.

eut eft

il

Jeruialem la mort de la Vierge;

Au

euft jft

Pour

qu

ce qui le rduit dire

l'on veut mettre la

ici.

f.3.p.<yo.c.

Pierre, aprs

:>.

vr de prilon

gure d'apparence commandement de Dieu

41.

Jof.am.l.in.

ht

S.

li]
'Le P. Petau

PIERRE.

criptiondes voyages qu'il prtend que

NOTE

XXX.

Voyagfs imaginaires de S. Purre.


'Mctaphraftc

fait

une grande def-

'Baronius

dirions

o
q

li

il

rejette cette

comme

eft.int

narration ima-

Bar. ^4.$ tji

(ans aucune au-

& ablolument inloutenable en


communes

l'ont

tant

pour

les

lieux

que pour les perfonnes


accompagn: [Et il n'y a pas

a pad'

plus de certitude.]

Il

tue d'unpallge in.

du Pape Agapet , qu'il a fond l'Eglife


de Conftantinople
Se qu'ainfi les
Grecs m jdernes ont tort de raporter la
fondation de cette EgUle S. Andr.
'Mais tout ce que dit Agapet, c'eft que
S. Pierre a ordonn divers Evelqucs
,

dans l'Orient.

Conc.t.j.f.
*^"'''"

NOTES SUR
Pour

NOTE

la p.ige

Il

XXXI.

Rome
Bjr.4. 18.

Hicr.ep.ijo
l.u.p.iji.b,

& ron en hehrett;

'Baronius croit que la premire epiftre


de Saint Pierre a eft crite en hbreu,
traduite en grec par S. Marc,' caufe
de ce que dit S. Jrme, qu'on voir par
la diffrence du ftyle de cette lettre
de la leconde, que Saint Pierre sVftoit
fervi de differens interprtes. [Mais je
croy qu'on peut voir dans cet endroit

&

&

mei'me,]que par ces interprtes S. Jrme entend non ceux qui traduiloient
en grec ce que les Apoltres avoient dit
ou crit en hbreu, mais ceux qui leur
les

langues melmes qu'ils (avoient par

don du

S. Efpnt,

comme

l'gard de S. Paul,

^.'

eftoit S.

le

Tite

divi:iorumfn-

faum mAJcftatcm, dit S. Jrme, digno


non peter At Grii elotjHii expUcare JerC.Lap.n

1.

Pct.p.iji.b.c

mone.'hknx

ai

endroit ne nous doit

point empelcher de luivrele fentiment


gnerai des interprtes

qui croient

&

que S. Pierre l'a crite en grec,


qui
dans les doutes recourent au grec comme au texte original.
i.Pet.j.v.i.

[il y a plus de difficult fur Babylone,]'d'oS. Pierre dit qu'il l'a crite.

Euf.I.i.c.15.

'Eiifebc dit

p.jj.b.

que par

que

Rome qu'il mar-

c'efl:

d'une manire figure mais


il le dit par un $57, [qui peut marquer
ou une opinion commune en gnerai,
ou en particulier celle de Papias
de
l

&

Clment d'Alexandrie
Ruf.ib.p.iS.i. citer.]

Hier.v.ill.c
8.

* Bcd.t.j.p.
71 jjOecu.p.
jio.a.
Pcarf.poft.p.

Rufin

l'a pris

qu'il

la

venoit de

dans ce dernier

Jrme dit la chofe ablolument


comme certaine *en quoy il eft fuivi
parOecumenius dans leurs
parBede
commentaires fur cet endroit de Saint
fens.'S.

&

Pierre. 'Pearfon attribue ce fentiment

r i*.

S. Pierre

non a BjLjlone.

aidoient s'exprimer mieux cians

_
55
rfute tort bien ceux qui l'entendent

grande Babylone montrant que


ce fens ne convient point l'epiftie de
de

jQjte la premire eptjhe de S. Pierre a


tfi irite en grec

AINT PIERRE.

/que Babylone

n'd1:oit .alors

P-4j-ri.

qu'un amas de ruuies &: une ville toute


depeuplc,'& qu'aptes le maflacre qui
s'eftoit ftiit des Juits eri ces quartiers l

PT--5+-

vers l'an 40, il n'y en pouvoir reftcr


que peu ou point durout lorfque Saint
Pierre crivit fa lettre[en 43 ou depuis.]
'il le rduit donc Babylone d'gypte ,[qui ne paroift pas avoir eft en ce
temps l un lieu allez confiderable,
pour que S. Pierre le donnaft la peine
de le marquer. Pearion qui n'a rien de
particulier allguer pour fon opinion,]' femble vouloir l'appuyer iur ce
que S. Marc, qui eft uomm dans cette
epiftre, a preich lEvangiledans l'Egypte. [Mais ceux qui parlent de ce

F-!4--

p ?.=.

dans cette province , n'y


meilent point dutout S. Pierre. Ils ne

qu'il a fait

paroillent point

que

non

plus avoir Iceu

cet Apoftre euft port la fov

Les Papes l'ont

leur pays.

dans

aulli enti-

rement ignor, lorfque voulant raportcr S. Pierre les trois Eglifes patriarils ont dit que S.Pierre a voit fon
d celle d'Alexandrie par S. Marc.

cales,

remarquable que Grotius


en ce point,]
'voulant avec les anciens que S.Pierre
ait crit de Rome, o, dit-il, aucun
Chrtien n'a jamais dout qu'il n'ait
Il eft

fort

abandonne

eft: Et

il

les Proteftans

synop.nPee.
P'-"'^-

entre d.rns la penfe[de Ba-

s'eft fervi de ce teime figur,pour ne pas faire connoiftre o il


eftoit. 'Quelques Proteftans abandonnant auli les deux Babylones, veulent

ronius,] qu'il

p.i!4T.<.

nom on entende Jeruflem.


vaut bien mieux fuivre les anque des conjectures fans fonde-

que par ce
[Mais
ciens

il

ment de gents qui n'ont nulle autorit.]

5<-

en gnerai

beaucoup de Pres [Je


les euft marquez.]
fuit pas nanmoins,
veut,

P.48.5.

'Il

ne

les

[comme

&

la plufpart

prendre le

NOTE

voudrois qu'il

des Proteftans

nom de Babylone la

En

XXXII.

quel temps les Juifs

an

efte'

Pourbpajc
chajfc2

''''^ '''

de Borne pj.r Cla:tde.


,]

lettre.

'Lorfque S. Paul vint

Vv

Corinthe,
ij

Aa.iS.v.i,

NOTES SUR

^14

SA INT PlERRt.
NOTE XXXIII,

Tan 51 ou 55,] il y tiouva Aquila


nouvellement venu d'Italie, tsTfaTwf > caufe que Claude avoit ordonn
aux Juifs de lorcir de Rome. [Il femble
donc que cet ordre n'avoir eft donn
que depuis }^eu,]U(['enus p.66p, Se
[vers

VeA^iCon a.
Orof.l.7C.

P aul.p.i 1 .1 2

ontfuivi cet-

te opinion, (ans s'arrefter

Orore,'qui

que ce fut en la neuvime anne de


Claude,[de J.C.49.]Orore le cite de
Joseph [o l'on n'en trouve rien aujourd'hui , & melme il ne dit pas un
mot de cette expullon des Juifs fous
Claude; ce qui eftune faute inexcufible ou de luy ou de fes copiftes. Tacite
dit

non plus Et c'ell peutune marque qu'elle n'eut pas de

t^'en dit rien

eflre

fuite confiderable. Se

tinrent bientoft
nir.

Que

la

que

les Juifs

ob-

permilTion de reve-

cela eft, leur expullon ne

fi

fe peut mettre

que

vers l'an

2,

lorfque

Aquila vint Corinthe. Car Ci elle a


dur , on pourroit dire que l'ordre en
ayant eft donn en 49, comme veut
Orofe, Aquila eftoit forti de Rome des
ce temps l mais qu'il avoit pall quelque temps en Italie avant que de venir
Corinthe, foit pour voir fi l'ordre ne
changeroit point, foit parceque les af,

faires l'y retenoient.


Peaif.an.P.
p.ii.ii.

'Pearfon fe porte encore ne mettre

que

c'a

pu

eftre

52, parcc-

une

fuite des

troubles qui arrivrent en Jude fous

Cumanus

l'anne prcdente

v. tes

$ 31, [Se cela a (a probabilit:


quoique d'ailleurs il femble plus natu'Juifs

U(r.p.?.c.

le

c'eftoit

appa-

i7'-5

y-

pige

Aug.B.cp.St."

lem, que S- Paul avoit repris S. Pierre;


Pape Pelage II. le fuit en cela.

'Se le

*Neanmoins comme S.Paul

Conc.t.j p.
le ra porte Sii.c.
I Gal.:.v.ii.

aprs avoir parl duConcilei'Baronius,


Eftius

[& divers

Bar.

5,

S \i\

autres] ont cru qu'il Fd.inGal.t.

mieux fuivre cet ordre.


[Le latin de S. Paul met en cet endroit le nom de Ccphas au lieu de cevaloit

P)47-i.

lui de Pierre :] 'Et il y a encore aujour- OXOB.p.4 8i.


d'hui des manufcrits grecs qui portent + S.lPMlf.
la

mefme chofe.

dans

les

poll.p.37.

Il

y en avoit de

mefme

premiers fiecles,'puifqu'Eufe-

be cite de S. Clemenr d'Alexandrie,


que quelques uns difoient que ce n'eltoit pas l'Apoftrc S. Pierre
mais un

Eiif.l.i.c.it.
p.-,o.J.

desyo Dilciples, qui portoit comme


luy le nom de Cephas.[Neanmoins je
croy qu'on ne trouvera point qu'aucun interprte ancien ou nouveau, ait
dout que ce ne flift de S. Pierre que
parloir S. Paul dans cet endroit clbre, ^' qui a donn matire tant d'crits.J'll paroill que S. Jrme a lu aulli
Cephas en cet endroit mais il fe moque de ceux qui vouloient dire que ce
n'eftoit pas S. Pierre.''S. Chryfoftome
Se S. Grgoire le grand les rfutent
auiri.[ Outre lesrai(ons dont ils fe fervent , on peut dire que S. Barnabe ne
fe feroit pas lail emporter l'autorit
de tout autre que de S. Pierre-]
,

l'txpulfion des Juifs.

Jerulalcin au fujct de l'EgliIe d'Antio-

les Juits

Pour

Concile de Jetufa-

port Antioche ce qui s'cftoit

de croire que

eftoient pkuol: punis

P + 4-

Auguftin a cru que

de Rome
pour les fautes
qu'ils commettoient eux melmes Rome, que pour celles o d'autre; Juifs
pouvoienr tomber dans la Judcc.]' S uctone porte naturellement crouequc
cela k paia de la forte.
''Ullrius ne fe peut pcrfuader qu'il
faille entendre J.C. par leChrcf} que
Sucrone dit avoir donn occafion
rel

Suet.l.f.c.!^,

'S.

remment avant

l'expulhon des Juifs qu'en


qu'il croit

Qmlqt'.zs difficulteK.fHr S. Pierre


repris par S. PauL

NOTE

XXXIV.

Hier.ln Gai.
i.p.itS.b.cl
Elt.ib.p.47.

i.Cotcl.ap.n,
p.ov.e.

iChry.t.^.h.

64P-7"?-7:o|
Grcg.in Ez.h,
iS. p. 11^4, a.

Pour

la

pagt

<7}-$Ji.

Q_uon ne trouve point de Concile des


^poflres ^nttoche'Le P. Alexandre croit que quand
I. parle d'une clbre allcmble des Apoftres tenue! Antioche, il
peut bien s'eftre brouill,
avoir raInnocent

&

fait

AlcK.t.i.p,

74'-

NOTEES SUR
clie.[D'autres fans accufer ce

voir

manqu de mmoire, croient

qu'il

'Baronius raporte

fes

Alex.p.740.

dans un manufcrit de S. Pamphile martyr, tir de


la bibliothque d'Origene.'Le P. Alexandre ne CDiint pas de dmentir Turrien

qu'on
efl:

&

de dire

qu'il

l'en croie. [t

ne mrite pas

vritablement

il

un peu trange que Turrien ayant

trouv dans

d'un martyr des

le livre

Canons des Apoftres

fe foit

content

de les donner en abrg , hors celui


que Grgoire avoir cit. Ce qu'on peut
dire de plus favorable pour luy , c'eft
qu'il s'eft dfi luy mefme de la foy de
ne l'a of produire.
fon manufcrit ,
Mais il euft mieux fait de marquer au
moins fon doute.]' Le Pre Alexandre
prtend mefme montrer que ces Canons contiennent plufieurs chofes abindignes des Apoffurdes , faufcs,
trs >'& {irtout que le Canon (ur les

&

r-7j'-7j?-

'74-i

""Baronius pour montrer queTAfiique a receu la foy par S.Pierre,


qu'il
en a ordonn les premiers Eve(ques,
cite l'epiftre 75 du fcond [ou plutofl:

Concile cumenique/ Turricn prtend


avoir auii trouv ce Canon , Se fept
ou huit autres , attribuez un Concile
des Apoftres Antioche

images

cit par

Grgoire,

premiers

lus rtro

temporum confnetHdir.es fervA*


B. Ptri ^pojhlorutn

rentur, ejuas

pnncipis ordmatioyifim initus ha^tenus


vetnfias Icnga fervavtt.[Je doute fort

que beaucoup de perfonnes trouvent


ce partage bien clair pour ce qu'il prtend.] U y ajoute deux endroits, l'un
de Tertullien , l'autre de S. Cyprien ;
'dont le premier ne fignifie peutelTrie
autre choie

Tert.ptif.c.
'* P'-^'-

finon que la vrit qu'il

foutenoit eftoit appuye par l'Eglife

Romaine, a ufllbien que par

les autres

mais
ne parle point de S. Pierre
'Et S. Cyprien dit qu'il recommandoit
ceux qui alloient Rome de s'unir
l'Eglife Catholique , [c'eft dire la
communion de S. Corneille, &c non
auiquelles les Apoftres onr crit

toujours

celle

il

C7p.pp.45.f.
^''"

de l'Antipape Novatien.]'PourBar.44.jii,
'''

Metaphrafte qui fait venir S. Pierre


Carthage , Baronius meime rejette Ion
tmoignage.
[Il

'ce

mettre au nombre de tant d'autres pie>


ces faufl'es,qui ontaufll eft cires dans
le VII, Concile. [L'auteur grec

Bt.jS.Jj-..

livre de S- Grgoire, o il
ditp.^S4-d, que les Evefques deNumidie avoient demand , f omnes va-

eft tout fait

fiecles :'de lorte qu'il le faut

5-

du premier]

contraire l'ufage de l'Eglife dans les


.741.

U page

&

&

t-740-

pour

paroles un

&

l.i.*.is.p.5i.

XXXV.

Qj^e l'Afrique peut avoir receu Ufoy


de Rome , mais non de S. Pierre

Concile qu'il prtend que lesApoftres


dont il dit que
ont tenu Antioche,
Grgoire Evelque de Peffinonte , cita
un Canon pour les images dans le VII.
Turr.inMagJ.

NOTE

jij

&

qu'aulieu
y a taure dans Ton texte,
'apuife, il y faut Xue profe.]
Bat.toi.^ i^.

NT PIERRE.

AI

Pape d'a-

y auroitplus de raifon d'allguer]

que

dit S.

S. Pierre:

ad

Auguftin en parlant de
chjhs mijfa

retiacum cxteris etiantpopidus

du Sy-

tinuit.

[Mais

il

luy eft

Aus.f.45.c.i

pcrmundum

afl'ez

ifle

P-'-'J-'-

per-

ordinaire

nodique , qui a ramafte tout ce qu'il a de regarder S. Pierre comme reprefenqui en tant tous lesApofttes,ou plutoft l'unit
pu connoiftre de Conciles ,
met mefme quelques uns qui ne mri- de tout le corps de l'Eglife Et je croy
tent pas ce nom, n'a point cru que l'au- que c'eft le fns de cet endroit.]'Les

&

torit de Grgoire luy duft faire ad-

Uonatiftespretendoientque l'Afrique

mettre ce Concile d'Antioche , quoiqu'il conduife fon ouvrage julqu'aprs

avoit receu la foy,

le

VU.

Concile.]

ou

la dernire,

ou

au moins l'une desdemieres.'S.Auguf


cin le confirme plutoft que de le nier.
[Et cela montre que l'on n'y avoit
point alors de connoiirance que ni S

Vvv

iij

um't.cf p^
'''''*

i.a.

NOTES SUR

S
aucun autre Apoftire y euft
prefch ce qui l'uffit pour rejetcer encorej'ce que les Grecs dilcnt de Saint

5Z<

Pierre

ni

AINT PIERRE.
NOTE XXXVI.

PourUpage

Simon
Tert.ve.vit.

c.-.p.iyj.b.

Lup.inTcrt.

l'hiftoire

de

deuxime

i4S.b.

l'Eglife

que fur

la fin

du

PauL

'On prtend que TertuUien marque


de l'Eglife Romaine, lorlqu'il dit, Hahes Romam
cj'.tocjite

ytdeamus

cjtii l

ai^toritas prajh e[t...

cum Afncams ^no^ne

Ecclefus cor,tejferAyit\\ii\scex. auteur

oblcur

oi\ ordinaire.]

'Le Pape

tup.p.jej.

eft

Grcg.l.7.cp.

eplftiC Decence.'S. Grgoire le

5i.p.77i.c.

eftoit auili

Innocent I. y

eft

net

<5c

formel dans fon

grand

pcriuad que l'Afrique avoit receu de l'Eglile Romaine le com-

mencement de ton (acerdoce.[La proximit, & le commerce continuel de

Rome

&

il

d'autre part

de l'Aflique

donnent

tout

lieu de le croire. ]'On cite

y parle

il

euqaeluy

euft

comme

n'y

s'il

dans

cette Eglife.

peut

effet

que ceux qui

il

fe

taire

s'autoritoient

de

en

S. Pierre

&

falTent enlliite venus Corinthe

ou

de le croire des Juifs.'Pear-

[mais je ne voy pas qu'il en


ait aucun fondement.]'Theodoret croit
fon

le nie

mefme [aprs

Chrylbftome,]que S.
Paul ne fe fert des noms de S. Pierre
du fien propre , que
d'Apollon
pour pargner ceux qui
par figure,
eftoient les vritables chefs de la divi-

&

S.

ment

& &

homme approuv &

qui

eftoit

eftim d'eux

ne peut l'avoir eft , ajoute Pearfon, fi S. Pierre ne l'avoit vu Corinthe avant que S. Paul en parlaft dans
fon epiftre auxCorinthiens.[ Je ne voy

la referve mel.ne de l'Egypte,


de
la Libye appclle Pentapole ou Cyre-

guer l'cftime qu'en

Libye Tripoliraine,

la

Proconfulaire

Carthage la Byzacene , la Numidie,&la Mam-tanie. C'eftceqii'


eft

failoit la

jurildidion de l'Evefquc de

Carthage.]

i.

^Ja;-j';';fp.iji.b.

fion.

un

la

Thdrt.in

&

ne prouvent rien pour Rome


melme elles prouveroient contre, fi on
les vouloit prendie la rigueur.
Quand oTi parle de l'Afnq le dans
l'hiftoire de rEgli{,on n'entend gure
que ce que les Romains y poflTcdoient,

Afrique comprenoit

Ptarf.poll.f.
'^"

&

vert....con)nnEl:ts .\\\ eft vifible qu'el-

n.ique. Ainli cette

'7-5 3-4.

& de S. Paul, & d'Apollon

&

j.v.;.<;|B3r.

eft aif

il

nne ad tpfam yifrtcam Evar.gdiurr.

..cor.i.v.n;

qu'ils eullent un refpect particulier


pour luy par d'aunes railons comme

RontAriA Ecdefit....& cter^s terris

les

'''

eullent elle

convertis par luy en d'autres pays,

Pearfon allgue ce que dit S. Cleque les Corinthiens s'eftoient


,
autrjfois divifez au (ujet de S. Pierre

encore pour
cela ces paroles de Saint Auguftin -.'Et

Pearf.poft.p;

& Apollon qui euflent

travaill jufqu'alo.s

Et

fiecle.]

qu'elle a receu la foy

unde nob:s

A11g-B.ep.45,

''

foinc prefch

lembleque S. Pierre ait prefch


& dans la
aufli que les Eglifes d'Afrique eftoient Corinthe avant que S. Paul ecrivift
pofterieuies celles de Grce tondes premire epiftre auxCo' inthiens,'puifpar les Apollics ou par des hommes qu'il y marque que quelques perlbnapftoliques.'Et on tire la melme cho- nes s'y aucoriloientde h>. Pierre.'Mais
Mauritanie. 'TertuUien dit

de quelques endroits de S. Aus^uftin.


On ne trouve rien de l'Ahique dans

prxi.c.jis.p.

na

S. Pierre

Corinche avanc S-

qu'il a prefchc dans l'Atrique

l'e

p.<5lTert.

Q^e

il

point de necelllt cela. S. Clment


qui veut relever Apollon

pu allen

fiiioit S. Pierre

quelque temps qu'il l'ait connu. Saint


l'ierre a pu le connoiftre lans l'avoir
vu Corinthe ik meime fans lavoir
vu durout, fur le tmoignage que d'aunous n'arresluy en avoienr rendu
vons point en effet de preuve que S.
Paul l'euft vu quand il en parle. On ne
peut pas non plus aflurer abfolumcnt
queS.Piare l'ait conau,&: Uit d\mic.
,

&

Ptarf.poft.p;
[''],';|.''p/'

14.3.

NOTES SUR
puifque

S.

CIcmem-

dire qu'il avoir eil

m "ou

coujoaripii

ejt ^w

d'eux, aprs

avoir parl Ac deux Apoftres, quand


ne l'auioic elle que d'un (eul ; ces

il

exprellions

abrges

eftant ordinaires.

Il

&

imparfaites

eftdonc au moins

me

que S.
Pierre aiteft Corinthe avant que S.
Paul ait crit aux Coiiarhiens. Mais il

alTez incertain

ce

feaible,

de l'aveu de tout le moide,


avant S. Paul,]'qui
nous allure que c'eft !uy qui y a pof le
fondement de l'Eglife/N: qu'eny pref-

eft certain

qu'il n'y a paseft

j.Cot.;.v.iO.

i.Cor.io.v.ii.

chatu l'Evangile,

il

n'a point

balH lur

ce qu'un autre avoir prpar.


Ponr

la

NOTE

page

XXXVII.

autorit de la fconde epijtrc de


S. Pierre.

[Outre Origene , Eufebe , Didyme,


&;S. Jrme, citez dans le iexte,]'S.
Amphiloque remarque aulTi que l'on
doutoit de Ion temps de la fconde epiC
tre de S. Pierre.
'Mais moins qu'on ne dife qu'elle
l'ouvrage
eft abfolument fuppote
d'un impofteur , on ne peut douter
qu'elle ne foit de cet Apoilre/Car elle
en porte le nom dans rinfcription/&

ap.Nai.car.
ii;.p.ij4.d.

Bell.inrct.p.

381DuPin,p.
106.

i.Pct.i.v.i.
V.i3.

le

comme in-

catalogue des Ecritu-

res par S. Athanafe dans fon epiftre

&

dans fa Synopfe t.2.p.jp.c\


pafcale
ij7: Et ce Saint l'emploie mefme contre les Ariens, ori}f.r./'.:?2^.c. Elle y a

de mefme par S. Cyrille


de Jerufrlem f^t.-f./'.j'^.^.'par le 60'^
Canon du Concile de Laolice ,*par
le 47" du III. Concile de Carthage [en
397,]par S. Grgoire de Nazianzetdr.
^jl-p.oS.d, parS. Auguftindans le x'
livre de la dodrine Chrtieiyae.(.*.r.^

eft infre

it.i.p.1177.

Elle fe trouve aul cite par S.

Cy-

de Jerufalem myjl.4-.p 237-c., par.


Hilaire d: Trin l.i.p.^-.z.c, par S.

rille

S,

Macaire

h. s .p.ios.c, par

de Ic. c.S.p.2p6.ni\2!>7-

S-Ambroife
h,

par Saint

Eplrrem contre les impudiques p. oS.i.


a. Se en d'autres lieux ; par S. Jrme
contre Jovinien l.i.c-24;2j.p.46.Cy
'par un ancien auteur que quelques uns ciiry.t..h.jf.
croient eftre Jean dejerulalem, par S. f'^^^"^'

Auguftinlurlep(eaume7(j^.j4i.2.c-,

&

furie 1^1 p. 67 6. 2.C, Se iLi\s\a.C\x


de Dieu ou elle eft employe comme

une autorit certaine /.//ci j.^./:?4.


/.;,'par l'auteur

du

trait

de

la

voca-

Amb.t.4.p.

tion des Gentils l.i.cS.^Sc par l'auteur icyp.p.iS.ti


du livre de pni^ularirats Clericorum.

Origene dans l'homlie 7*^ (ur Jolu


p. 298, l'attribue fans difficult

1. 1.

S. Pierre.

NOTE

XXXVIII.

Pour

la

page

7)-5jJ.

Terrfs du dernier Z'Oyage de S. Pierre


Rome.

que la perfe- Laa.pcif.c.i.


contre
l'Egli- ^^^
excita

'Lacftance femble dire

cutionque Nron
fe [l'an (4,]vint

du progrs que les pre-

des 58,] 15 ans aprs la Paflion, comme


il femble encore que Ladance ait vou-

Apoftres prefens

p.itfs.e.

'.7-

Translguration de J.C,'ce que S.

la

trois

[Aufli elle a eft infre

I507.b.

517

Pape Innocent I. cp.3.

Grgoire le grand regarde comme une


preuve capable de lever tous les doutes
qu'on pourroit avoir.

d'un des

dubitable dans

ionc.t.i.p.

le

de S.Pierre failoient Rome-.


[En ce cas il faudroit dire que S.Pierre

elle eft
Cceg.in x.h.

&

AINT PIERRE.
p.u.i.aj^x

dic.itions

venu des

y feroit

lu dire.

[Nous ne voyons

pefche de fuivre ce fens


fuivrions,

fi

Ladance le

plus clairement.

ou mefme

l'an ^5,

Il eft

rien

quiem-

&:

nous le
un peu

diloit

vray que

s'il

faut

fon dernier voyage


Rome , on ne pourra plus foutenir]
'qu'il y vint avec S. Paul , comme S.
Denys de Corinthe femble le dire.

dire

que

[Mais

il

c'a eft l

feroit aif

d'expliquer les pa-

de ce Saint en un autre fens. L'endroit de S. Athanafe de fig.p.7'j- b,

roles

n'oblige point
foient

non

plus dire qu'Us j

venus enfemble , ni peu prs

ap.Eur.i.t.c.

-5-r'^-

'

NOTES SUR Saint pierre.

51

en

mefme temps.

core que

\<i

Il

faudioit dire en-

leconde epiftre de

eft crite

de

S. l'ie.rc

Rome comme U pre,

mire , puilqu'il l'crivit peu de temps


avant U moift &c nen n'empefclie
qu'on ne le dife.]
'il femble au contraire qu'on pourroit
croire qu'il n'eft venu Rome qu'aprs
:

AICX.I.TP.

Tim.4.v.i

S. Paul

& qu'il

n'y eftoit pas encore

arriv lorfque cet Apoftre y

premire

la

fois

devant Nron

qu'il le plaint d'avoir eft

de tout

Mais

le

comparut

monde en

feffi.[Car je ne croy point qu'il trou-

ve jamais que iMn ugnifie anda^er


qu'avec Uveu , ou d'autres verbes qui

cette rencontre.

fur ceux qui euflent eft en

de luy donner quelque alftancc,


non fur S. Pierre , qui n'eftoit pas
pour le dfendre devant Nron, n'ef-

tat

&

apparemment moins perfecur


.TlBi.4.v.ii.que luy.'Qinnd S- Paul dit aufl que
i>. Luc feul eftoir avec luy, [il eft aif
de voir qu'il ne l'entend que de fesdiitant pas

r.i.

&

&

f.4i.i.d.

*uf.i.c.-.j.

'-'^'

&

lois, eft
S. Pierre

Italie

de fiire dire S. Denys que


S. Paul furent enfemble en

&

au lieu que ce

ment,

qu'il dit precif-

croy pas qu'on puifle douter que Saint

ne de devant fa mort, c'eft dire en


65, flon ce que nous dirons dans la
note 40, il ne feroit pas difficile de les
accorder , puifque S. Pierre peut ailment eftre retourn de Rome enOrient
aprs l'an 58,
y eftre revenu avec S.
Paul en 65.]
'Pearfon s'tend beaucoup fur ce paffage de Saint Denys, particulirement
pour reprendre M' Valois qui croit
qu'au lieu de fvjdJjwTif, il y faut lue
^oi-naanTif , comme il eft dans George
le Syncelle p. 341. a, 8c que S. Pierre
Se S. Paul vinrent enfemble en Italie.
l_'ativertiintts de la tradulion de
Rufin, [donne lujet de croire qu'il a lu
aufl <fai-n<!^'-n<. Et quoique cette cor'

rediou ne paroiile pas nvtl^lt*?

i'i

Ut

Pi7-

Pearfon le cite d'Harpocration,[il faut


luy donner Ion fens naturel Aefimul
avouer que toute la faute de M' Va-

parle aufltoft

il

ment que S. Pierre eft venu Rome en


58, S< S. Denysde Gorinthe qu'il y eft
venu dans fou dernier voyage avec S.
Paul, qui n'y peut eftre venu que l'an-

,4-;7;Euf.n

au lieu de ce fensj
que mtaphorique comme

fignifient aller. k\n\

'qui n'eft

de plufieurs autres

Chrtiens qui eftoient Rome.


[Quand Laftance diroit pofitive-

fearf.poft.p,

p-j<-

y enleignerent enfemble. Mais pour ce dernier , je ne

ciples ordinaires. 'Et

aprs -de S. Lin,

Paul des difciples &c des coliers ,


qu'une chicane indigne de luy:
comme li zona.i ne fignifioit jamais
qu'aller tudier chez un maiftre.
Je ne croy pas non plus qu'on puifte
foutenir]'ce qu'il prtend, que o'^i^'st
SiSiL^iMTif doive fignifier and.z^er do[n'eft

puif-

peaf.f.j

S.

abandonne

cette plainte de S. Paul ne peut

tomber que

voy pas non plus qu'il y ait lieu de la


condanner.J'Car ce que ditPcarlon,
que (fsfnoTtfnt feroit de S. Pierre &C de

c'eft qu'ils

Denys ne

l'ait

voulu

iU i-mhiat

dire.

peut raefme infinuer l'autre,]

NOTE XXXI X,
Qjtand J.C.

s'efl

PMrUpljr

app.xra S, Pierre

firtant de Rorne.

'Au lieu que

Rome

Ambroife

S.

dit

que

l'on Amb.f.ss.p.

S. Pierre lorfqu'il fortit

cherchoit

de

'-'^-

qui luppofe qu'il n'eftoit

Bar.^s.i 7.

point encore arrcftc ,'rhiftoire de fon


martyre qui porte le nom de S. Lin,

Bib.p.t.7.p.

'ce

adkes de S. Procde

'&: les

& de Saint

Martinien, difent qu'il eftoit en prifon

P-''-'l''**sur.-.iui.p.

'"'*

""

depuis neuf mois,[Cette contrarit eft


avantageule S. Ambroife, puilqu 'elle

nous donne

lieu

de croire qu'il avoit

tir cette hiftoire

de quelque lource

plus pure. Car les ouvrages attribuez


S.

Lin n'ont aucune autorit

titre i

&

les

alcs

S. M.irtinicn

avoir,

v.fon

de Saint ProcelTe Se

ne mritent gure d'en


dirons dans la

comme nous le

tw;e 4i.]'Hegclipp'w qui a ccric

l'hif- Heg.i.,.c.i.

NOTES SUR SAINT


de la luine de Jerufalem, dit aufl
que Saine Pierre Ce retira fur ce qu'on
avoit donn ordre de l'arrefter &c.
toire

'Q^

Greg.t.j.p.

q^,^

^Q

jij

.^i^^^-s

^ s. Pierre, 7e

KomefJHr ejtre encore cr/uipe,


eft cit dans le commentaire fur le
pfeaume toi.v.2, attribu S.Gregoire.'Mais on montre que ce commentaire eft plutoft de Grgoire VII. que
de S. Grgoire le grand. 'Origene cite
ijtensa

p-57-

ori.g.njo.t.

^'^'^ '^^^^^

p.il's!*'

parole

mais

ades apocryphes de
Pour
7?-

la

des

S. Paul.

NOTE

page

il

la cite

en

l'art

529
quelques mois aprs

Saint

Epiphane fuit ce dernier fntimet la mort de Saint

ment,]'puilqu'il
Pierre

&

de

S.

Paul en

la 12'=

anne de

Nron. [Il y faut raporter un auteur


grec qu'on a mis {ans nom la tefte du
du commentaire d'Oecumenius
IV. Confulat d'Arcade, &: le

nor

Indidion

9, [c'elt

.1

III.

de
la

66.

ertoit

mort.

Il

femble

qu'il cri-

juin. Il dit

que

S.

Paul

eft

29
mort en

69= anne depuis la venue de J.C,

quelques autres

villes

febe prcde toujours d'un an.

d'Egypte. [Ainfi

il

S.

J-

rme le

fuit dans la chronique: Et ainl


ne faut point chercher d'autre fens
ce qu'il dit dans ion catalogue des hom-

il

moururent en

I4' anne de Nron. [Cependant


font morts le 29 de juin

?'*

& en la 56' depuis fa Paflion/Le Car- Nor.epo.p.,,,

&

la

s'ils

de quoy je ne
de douter, v.la
rote 4-f} ce ne peut pas avoir eft en
croy pas qu'il y

le Oecu.preC

d'Ho-

dire en l'an

dinal Noris cite cet auteur ious

illuftres,]'qu'ils

(ur les

Ates.]'Car cet auteur crivant lous

Eufebe dans fa chronique met la mort


de S. Pierre
de >. Paul en la mefme
anne que mourut Nron, qu'il conte
pour la 14= de ce prince,
la 6^^ de
J.C.[Tout cela revient l'an 68 de
l're commune , que le nombre d'Eu-

mes

Ep.-.rc.tf.
P-"=7-'.'i.

voit cela le propre jour de la fcfte le

&

Hler.v.lll.c.i.

Se

Seneque.

Paul

XL.

met lamort de S. Pierre

fort

PIERRE.
un an

396,] dit qu'il y avoit 330 ans que S.

}5-

Pourquoi

l'an 66,

ait lieu

le

nom

"li"'''-

du Diacre Euthale,[fans marquer d'o


il

a appris fon

nom

&

fa qualit.] Il

remarque que les mois dont il fe feit


font ceux de Gaza , d'AIcalon , & de
de Syrie voifines-

pouvoiteftre de ces
quartiers l. Nous en parlerons encore
furTheodofe l. $ po.

Le plus ancien catalogue des Papes,

& qu'on croit fait l'an 354,]'porte que Buch


S.

Pierre &c S. Paul fouftrirent tous

deux

cycf.-

^"*^'

29 de juin fous le Confulat de


ce confulat ne fe trouve pas, Bucherius qui a
le

Ncrva

& de Verus. [Comme

Nron eftant mort cette anne l fiit imprimer ce catalogue, a mis celui
mefme avant le 29 de juin, comme tout de Nron & de Vtus, [qui eft l'an 55.
le monde en convient. Car Eufebe &
Et ce qui fiit juger qu'il peut avoir eu
S. Jrme veulent qu'il ait fait mourir raifon en cela, ] c'eft que le mefme cales Apoftres, & aucun auteur ne dit le talogue commence l'epifcopat deS.Lin

68,

luccefTcur de S.Pierre, fous les

contraire.

Confuls

Jrme qui (ouvent n eft pas bien Saturnin (S: Scipion, [qui font ceux de
exal, abandonne Eufebe, & s'aban- l'an 56,] & continue toute la fuite des
donne uy mefme en un autre endroit,] Papes fur ce mefme pi. 'Cufpinien cufp.faft.^;'o il dit que Seneque eft mort deux luppofe qu'il y a en cet endroit Nero- '^'''^'
ans avant S. Pierre Se Saint Paul. [Car r'.is&rtiert [l'ayant luainfi,ouayant
Seneque eft mort certainement au mois jug qu'il le EiUoit lire.]'Ccpendant BoU..ipr.t.r^
d'avril fous le Confulat deVeftinus, Bollandus a mieux aim lire aumef- "s-'S-ic'eft dire en 65. F. Nron 20. Ainfi me lieu Ncrv
Ve^tm , & l'a fait
S.

eu,

&

les

Apoftres feront morts en 67, dans

la ij*

imprimer de la lorte, lans nous avertir


anne de Nron, ou meline des de ce que porte le mam-fcrit
futf
:

/////.

Lcd.

Ton). /

Xxx.

&

NOTES SUR

550

SA INT PIERRE.

que S. Pierre eft mort


en l'an 65. [Mais il importe peu de voir ce que porte ce catalogue ,]'puilqu'il eft alfez plein de fautes jufqu' S.
Anthre [comme il feroit aif de le
montrer. Il eft certain au moins que S.
Paul n'eft point mort en l'anne 55,
qui n'eft que la premire de Nron.
Voil ce que les anciens ont marque
pour l'anne de la mort des Apofties
quoy il ftut joindre l'poque des 15
ans que l'on donne l'epifcopatde S.
Pierre Rome ce qui eft fond fur le
mefme catalogue dont nous venons de
parler , lur la chronique de S. Jrme,

cela

p.j.

fouticnt

il

&
'

hommes

fur Ion trait des

illuftres

&

Cl. Le catalogue y ajoute un mois


neuf jours , qui finiflant au 19 de juin,

doivent comm.'ncer au 10 de may.


Ainfi

en

commencer cet epifcopat


& S. Jrme

41 avec Eufebe

en l'an 67, qui eft l'opinion de Baronius, du P. Petau, d'Uilerius


de divers autres.]
'Bollandus qui met la nailTmce de
il

le faut finir

p.-io.

faut

s'il

l'an

&

&

J.C. cinq ans avant l're commune,


mon l'an 29 de la melme re , met
auifi la venue de S. Pierre Rome des
l'an 39. Ainfi il ne trouve point de difficult mettre fa
le

mort en

& de Vcftmus

Conlulat de Nerva

[&

ill'auroit peuteftce

.o,i.ep.p.+4.

^^-

j^jr

j^

pij^

mife,]'comme
j^s p^n 64, auquel la

DuPin.pr.p.

l'an 65 fous

nous de Tacite qu'il y en eut une fort


grande la fin de l'an (^. [Mai; l'autorit d'Orole n'eft point fort confidelable en matire de chronologie. ]'En
cet endroit mefme il fait fuivre ou la
mort des Apoftres, ou la peftc , par les
perces qui arrivrent en Angleterre
en Armnie. [Et nanmoins autant que
l'on en peut juger par l'hiftoire

ces

malheurs arrivrent plutoft en 61 ou


61, qu'en 65 01166. F. Nrrcn i^.i6.'\
Il joint tout cela le tremblement de
terre qui ruina trois villes d'Afie:'& Tac.an.,4.c.
on voit par Tacite que ce tremblement -"P''^eftoit arriv

[Ce

des l'an 60.

qu'il y a

de defeclueux dans

&

pinion de Baronius

l'o-

des autres qui

mettent la mort de S.Pierre en 67, ceft


qu'el le n'eft point appuye des anciens,
hors l'endroit de S. Jrme fur la mort

deSeneque. Car l'unique raifon de Baronius & de ceux qui le fuivent c'eft
qu'il eft certain qu'il ne la fuit pas mettre pluftard. Outre ce dfaut, Bollandus
remarque une chofe qui n'tft pointa
ngliger. C'eft que Nron eftoit en
Acaie au mois ai juin (-.]'Car il pa,

parDionqu'ly

roift

Telefin

(uls
66.,

fous les Con-

alla

& Paulin

[ceft dire

il

faut mettre

la

mort des

fond toutes les difficult/, de la

&

de la mort de J.C, quoy


nous n'avons pas cru nous devoir ennailTance

***.*7-$3-

g^gC''-]''-^ P-

^^P

1^" ^"'^

l'appuie

(entiment

d'Orofc

qui dit que

7'.7i?--

lo.fquc l'anne eftoit dji avance,

puifque ce ne fut qu'aprs

nement de

le courony. Nerott $24.

Tiridate.

^;.]'lly eftoit dj lorlcjue Ceftiusluy

Jof.bel.I.i.c.
j:*-'-P-*^'-

Apoftres. Mais pour ofer mettre cette


mort des 64 ou 6$, il fiudioit exami-

ner

Dio.i.sj.p.

en

juin, auquel

P-"'*-

&

commena [s'il n'avoit manda la nouvelle de la rvolte des


confider qu'elle n'a commenc qu'a- Juifs , & de (a dfaite arrive le 8 de
prs l'embralcment de Rome arriv au novembre del melme anne.'Bollanmois de juillet 6c ainfi aprs le i^ de dus dit qu'il en revint au comn^nceperfecutio!

owC.l.j.cr.

^^

niefme

du tmoignage
le

fing des eux

Apoftres fut veng rautonne fuivante


par une furieufe jpeftc fc nous apprc:

ment de

Bo:i.apr.t.i.

P'*-'-

durant rhiver.[Cela n'eft

pas clair.] Car ce qu'il dit qu'il revint

durant rhiver,'cft pris d'un endroit de

Dion
lier

-^{x-,'

paroift plutoft figni-

une teinpcfte. 'Sutone ne dit point

non

plus qu'il rcvenoit encore d'Acaie,

comme
apprit

Bollandus

Naple

le

vers le

d'Acae,

.1

'--'^"
Suet.!..c.

'P-*j5-

prtend, lorfqu'il
19*^

mars[68,lcs

troubles des Gaules. 'il raporte (par-

ment fon entre

Dio,I.3.p.

Rome

& celle qu'il y

fit

.i

fon retour

lotIqu'U eue

t.n.4t.p.tfof.
*'*'

NOTES SUR

D!o,1.<5.p.
7ij.b.

j^.p.SSi.c.

remportoit fur

thea-

les

tres.'On voit aul qu'aprs le 8* feprembre[de l'an 67,] Velpafien envoya

Nron 6000

Juifs,

liv \'(t^imv,

du

donc que Nron


eftoit encore alors en Grce occup
faire couper l'Ifthme de Corinthe,
[Il

paroift

comme
Si

les hiftoiiens leraportent.

donc

il

faut dire

que Nron

eftoit

prefent la mort desApollres, il la faut


mettre en l'an 66, cette opinion n'ayant

combate, eftant appuye par


d'un
le tmoignage deS.Epipliane,

rien qui

la

&

auteur aul ancien que luy,

&

le

nom-

bre des 25 ans du pontificat de S. Pierre Rome s'y rencontrant auf , en ne

&

quelles prenant que pour 24305 ,


ques mois, comme fait Baronius qui les
commence au 28 de janvier 45. Car
rien ne nous empefche de les commen-

mefme jour , ou tel autre que


nous voudrons de l'an 42.]'Rufin ne
conte que 24 ans. [Et fi nous voulons
nous attacher au nombre de 25 ans, un
neuf jours, il n'y aura qu'
mois ,
dire qu'Eufebe a mis un an trop tard
l'arrive de S. Pierre Rome ne luy
cer le

&

eftant pas extraordinaire defe tromper.

donc voir fi nous iommes obligez de du-e que Nron fuft Rome
Il

Tert.fcor.c.
i5.p.6j,.b.

Euf.l.j.c.i.p,

71. b.
l.i.c.-.s-p.

5r

'Et Ladfance avoit dj dit la

l.i.p.ii^.b.

PIERRE.

feftes qu'il falloit faire caufe des vic-

Jofeph.

Ruf.inHicr.

AI NT

excite.' L'ancien catalogue des

toires qu'il y
Jof.bcl.I.j.c.

&

que Vindex s'eftoit rvolt j


il reprefence ces deux entres comme
afTez diffrentes l'une de l'autre. [On
peut feulement juger qu'il fut au moins
un an en Acae, j'puifque Dion dit que
route l'anne ne (uffiloit pas pour les
appris

faut

[S.

Jrme fuitEufebe dans

trs

il

que ce

dit

'Origene fe contente aul de dire c]ae


S. Paul fouffritfous luy.^Eufebe met
en un endroit que ce tyran s'emporta
jufqu' fiire mourir les Apoftres mais
:

il

fe rduit aultoft. dire qu'ils avoient

de fon temps, )(^^'a>^;'TOf.


Et dans la chronique il dit que ce fut
d:an& la perfecution que ce prince avoit
eft martyrizez

illuf- Hicr.v.ill.c.i.

fit

Pierre, cjuo crna fixas

cifier S.

que

chofe. ^Prudence dit

cru-

&c.

mefme

S. Pierre ^ut

condann parlesloix de Nron mais


il luy fait donner un ordre exprs pour
la mort de S. Paul, & qui fut aulituft
execut.'S. Aftere dit de mefme que ce
:

fut luy qui

fit

&

excuter l'un

[il feroit difficile

l'autre.

aa.yeif.c.t.

J'^;.j ^^ ^,

ii.p.i44.i4f.

Afi.or.s.p.

^jS^i'*?-''-

de doiner un

auffi

autre fens ce que dit S. Chryfbftome,]

'que
"

Paul eut

S.

mt^

coupe,

la tefte

'

chry.nRom.
h.i.p.i.e.

[Nous lavons bien qu'on peut rpon


dre que ce qui

fe fait par les

nerair des princes

ordres ge-

& par leurs offi-

aux princes
que ceux qui parlent plus
particulirement de Nron , peuvent
n'avoirpaseft les mieux inftruits.C'efl
ce que nous dirions fi nous avionsquelque railon confiderable qui nous deter^
minaft l'an 6j plutoft qu' 66. Mais
puifque ces deux annes nous font indiffrentes, la railbn femble nous obliciers

s'attribue aifment

mefmes

&c

ger choifir celle qui fuit plus natudes


rellement les termes des Pres

&

ne faurions douter au
moins que S. Paul n'ait comparu devant Nron peu de temps avant f mort,
comme on le voit par la fconde epiftre
auteurs. ]'Nous

Timothe.'S.

martyriz cm

Clment

[Cela ne
mourut la vue

l'ordre des magiftrats


faire

de

mune

le

[il

n'avoit

dire c'eftoit une chofe


:

que
com-

tous ceux qu'on executoit, qui

ne relevoit point dutout

S. Paul-j'^^^Hie

s'il

parle de plufieurs princes,

rres

ordinaire de le fiire, quoiqu'on

[i]

eft

ne

l'entende que d'un feul.


il eft

vray,

'*''''

^'^'*"

"

&

prefencedu piince>]'Car s'il voudire feulement qu'il eft mort pat

la

loit

!Tim.4.v.
'

dit qu'il fut ciem.i.Cor.j.

7^" iyiv'^c^v-

fignifie t-il pas qu'il

perfecution de Nron.

Nron qui

fut

en

la

. chi-o-

hommes

nique.] 'Mais dans fes

'TertuUien dit feulement qu'ils fouf-

dans

uuch.p.itfj,

n'en dit pas davantage.

lorlque lesApoftres turent martyrizez.]

frirent

Papes

comme nous

X.

allons voir,;
iy

rcjtf.poft.p.

^'"

NOTES SUR SAINT PIERRE.

531

NOTE

que quelques anciens mettent un an


entre la mort de S, Pierre

&

celle

de

S. Paul -.mais c'eft toujours en met-

mettre celle de S- Pierre des 6^5, ce que


nous n'ofons pas faire , cauie des 25
ans qu'on donne Ton epifcopat. Si
l'on peut tirer quelque autorit des fau-

en

il met la mort des Apofchronique avant la rvolte


des Juits, qu'on fait bien avoir com-

Auguftinditaull que quoiqu'ils aient

dans

menc en

5r

17-

les

XLI.

aBes de S. Procejfe
S. Aarunin.

S. Pierre.'Saint

& de

tor dit encore qu'ils ont foufferr

Baronius croit

Photiuscite

eftre

an l'un de

d'autant plus fid-

(ont plus courts.

met

[Nanmoins

Prud.Je

m.h;

f'-t+Aiig.f.ji.c.
''P-'i??-'-

affez nettement le martyre

de

phot.c.iyi.
p-'}7-

S.

Euf.i.i.c.if.

*^-''-

ce qu'Eufebe a fuivi, [& l'a ce


iemble entendu de la mefme anne,
puiique dans f 1 chronique il joint leur

mort fous un melne Confulat.]


'Le calendrier de Bucherius met la
mort de S. Paul (ous les mefmesConfuls que celle de S. Pierre , (S: le mefme jour.'S. Epiphane dit aufli qu'ils
font morts la mefme anne. ^S.Jerome
reconnoift
'

pkilicurs fois qu'ils

iont

la melme anne, aullbien que


mefme joue, 'S. Aftere joint aufl tel-

Buch.p.isj.

Er'-i7-':--p.

TJ.'"

ci.j.it.

morts
le

lement leur maityre, qu'il paroift n'avoir point dutout cru qu'il y ait eu un
an entre deux. [Tout ceux qui donnent
part S. Paul dans la chute de Simon
le magicien, nous donnent lieu de croire qu'il n'eft pas

'Le Concile de

mort aprs

&

Aft.or.g.p.
^^^^''

S. Pierre.]

Rome (ous Gclafe

(ou-

que S. Pierre
S. Paul ont con(acre en(emble p.-tritcr , l'Eglife Romaine , & ont elic couronnez dans I
tient

'^

Grecs,

endroit de S. Nil, qui

''-*-'*-

Ks/^es^ i

ancien dans l'Eglife. On aura lans


doute aul peine croire que desloldats en demaadanclebattelme,(e foient
fer vis de cette exprelon. Donne z^rtoxs
de Ce AU, parcecjne nous femmes en danger de mourir de foif. En voil allez
dans le premier article , pour ne pas
examiner les autres.]

un

'S. Denys de Corinthe, qui vivoit


dans le deuxime fiecle, dit qu'ils l'ont
morts en mefme temps, ^j^t-ra liv a-iiv

&

fi

l'autre. 'Entre les

un

Pierre avant celui de S. Paul.

&

peu de chofe,
qu'ils ne peuvent
beaucoup d'autorit. Un homme
trs habile croit que pour l'hillioire de
ces Saints , il faut fe contenter de ce
qu'en dit S. Grgoire. C'eft ce que nous
c'eft ce qui fait encore que
Clivons,
nous ne nous fervons point non plus
de ce que ces ates dilent de S. Pierre.
Ils font en eftet contraires S. Ambroife, comme on l'a vu dans la note
59. Jedouterois fort que les termes de
'
A'f a<nj}riuni , dc de Acllopriticipes
fullcnt en ulage des ce temps l. Le
terme de la Tnmt n'eft point non plus
c'eft

ne

jv

iire

t7-$-.

qu'un an aprs

S. Paul

Bar.j.

en un mefme jour, S. Pierre a


nanmoins prcd & S. Paul a fuivi.
'Il dit mefme que c'eft ce qu'on Iait l'jSi-p-uSr.
par la tradition des Pres. *Dans un au- '^,05.30.0.
tre Icrmon qui luy a eft longtemps 540-sattribu, il el dit de melme qu'ils ont
foufferr en des annes differentes.'Ara' Arat.i.-..p.

des perionnes judicieufes trouvent que

Sut.i.jul.p.

mefme anne, v5^ que

'Nous avons dans Surius des actes


de S. Procelle & de S. Martinien/que
les, qu'ils

^*"

fouftert

66.]

NOTE

U pjge

la

fouffrit

tes d'Eufebe,
tres

pag

la

'

ment fatiffert en mejme temps.

Tout le monde , comme je croy


demeure d'accord que S. Pierre & S.
Paul ont louftert en un mefme jour.
'Mais Prudence dit que ce ne fut pas

cela ne pourroit que nous obliger de

Siir.i.jul.pi.

Pour

Q^e S.Tierre& S.Paflont aj>parern''

tant celle de S. Paul la dernire. Ainfi

Pour

XLII.

Conc.t.4.f.

"-'

NOTES SUR SAINT


mefme temps
ftno

en
tso,ced.p.ii.

& dans

ter/. pore, .tno

mefme

eodcmqae

differens temps

que's te

le

lUe,

comme

jour

& non

les hereti-

difoient/On trouve

la

mefme

chofed.inslapiefaceduCodeRomain
donn par le P.Qaernel,[qui croit que
ce

Code

peut eAre encore plus ancien

Pierre

Les palTages qui feparent leur mort

Paul

flirent

conduits en-

lmble hors de Roir.e pour cftre marcyrizez j ajoute qu'on ne peut nanmoins douter qu'ils n'aient eniuite eft
leparez 6c que S. Paul n'ait foufFerc
,

chemin d'Oftie, &


montagne du Vatican,

fur le
la

S. Pierre fur

appelle au-

pucune

le Janicule. Il n'en cire

trement

que Gelae.

PIERRE.

^ S.

autorit, 'finon

que

le Pontifical attri-

Damafe ,

que

font aflcrment beaucoup plus conii-

bu fauflement

derables en eux mefmes.Car eftant cer-

du
que Baronius ne reoit melme qu'en difant que
S. Pierre fut enterr au bas du Vatican,

peu prs

tain qu'ils avoient {oafiert

en mefme temps, dans le mefme


& en un mefme jour , ceux qui

lieu,

n'en

ont pas (ceu davantage ont pu eftre


portez naturellement croire
dire

&

<5u'ils a^oient IbufFert auffi la

anne.

Au lieu que

melme

ceux qui dans ces

dit

Pierre fat enterr au Vatican pies

lieu

il

& qu'il

avoir foufFert :'ce

fut martyriz fur le haut.

morts un an l'un de l'autre, n'ont pu


le faire raifonnablement fans en avoir
des autoritez poltives. L'autorit de S.
Denys de Cormthe ne fufliroit point
pour les combatre, puifque quand il y
auroit eu un an entre leur mort,- on

d'or, fans doute,dit-il, caufe

temps,

^^-it

morts dans

le

mefme

TV AU-nv tigxcjy.

Mais le Concile de Rome fatisfait


davantage cette difficult, en nous apprenant que cette opinion venoit des
hrtiques , c'eft dire apparemment
des

crits

pus par

apoc.yphes

les

faits

hrtiques.

Il

le

&

tagne s'appelle preientement

qu'ils eftoient

Il

17-18-

prouve parcequ'on a depuis peu rtabli une eglife en ce lieu en mmoire du


marryie de S.Pierre,
que cette mon-

circonftances ont dit qu'ils eftoiem

auroit toujours pu dire cent ans aprs

5 ij.

S.

neur qu'elle a receu pat

la

le

Mont

de l'hoiv
mort de cet

Apoftre.

'Les Romains ne conviennent pas

& quel-

tous de ce que dit Baronius,

Mabi.it. ir.

^'^^'

ques uns affignent un autre endroit au


martyre de S. Pierre.[Mais quelle que
foit aujourd'hui la tradition de Rome,
nous apprenons de Prudence quelle y
eftoit celle du IV. fiecle ] '& cet au- Pmd.de M.it.
:

que

teur dit clairement


rie a eft arrole

&

de celui de

ou corrom-

mefme prai-

du lang de

S.

^'*''"

Pierre

S.

Paul.

NOTE

faut ajouter

la

XLIV.

Pour

la

pagp

iSi.jiS.

cela ce que nous avons remarqu dans


la note 40, qu'il eft difficile

Gr.T.gl.M.
C.ij.p.40.
h.Fr.l.i.c.is.

p.io.

Pour

la

page

que Saint
Pierre (oit mort avant Tan 66, ou que
S. Paul foit mort pluftard.]
'S. GreT;oire de Tours fuit Prudence
dans fon livre de la gloire des Martyrs.
'Dans fon hiftoire de France, il femble
dire qu'ils ontfouffert en mefme temps.

NOTE
Qjte S. Pierre

MartjriKf^en un mefme

29 de

juin

& S. Tard font morts


Hen

le

le

22 de fvrier.

[Le jour de la fefte des Saints

n'eft

pas

toujours une preuve de celui de leur

mort

comme on le

nit d'exemples.

voir par

une infiune fort

ais c'en eft

confiderable dans ceuxqui ont toujours

&

extrmement rverez ,
dont on
ne peut douter qu'on n'ait fait tous les

eft

XLIIL

& S. Panl om

Qjde S. Pierre

ans

la

mmoire

aultoft aprs leur

efi

lu:*.

mort.] 'Le foin qu'on a eu de rendre Aa,M.p.7o8.


ce devoir en Afie S. Ignace des le

Bar.<?.j ?,

'Baronius aprs avoir dit que Saint

cQmmencement du deuxime

Xxx

iij

fiecle,

NOTES SUR

5^4
lHr.r.4.C.:5.

' S.

Polycarpe vers

p.i-.f.a.b.

<Cyp.cp.

nie

fic-cle

*&

le

S
milieu du meC-

des Saints

beaucoup

*'''-

Nron

le

appelle

Paneme par

comme

&

Tes pres Se (es

fonda-

qu'ainf le 19 de juin auquel

elle clbre folennellement leur feile,

de leur mort.j'UI-

eft le vritable jour

CSj.c.

quoique Proreftant, reconnoift


que c'eft une vent dont les calendriers
de l'Eglife tant Orientale qu'Occidentale nous ailirent. 'Ceux qui veulent
qae l'on n'ait honor Rome la fefte
de S. Paul que depuis
de S. Pierre
l'an 25a, n'allguent rien de formel
pour leur opinion/eux qui reconnoilfent que des le temps de Tertullien,
ime'eftoit une tradition ancienne
mmoriale dans l'Eglife, de clbrer
tous les ans le jour de la mort des marliius

&

&

leo,r.So.p.

Nor.epo.p.ij,

ces desApoilres, qu'elle a toujours con-

!ff.an.7.p,

Terc.cor.c.3,

S. Pierre eft mort avec S. Paul le


29 de juin. 'L'auteur anonyme que le
Cardinal Noris appelle Euthale Dia-

cre /^' qui crivoit l'an 596', dit que S. Occu.prol.p,


Paul eut la tefte tranche Rome fous '*

teurs

>4-P-!-35-2;f

que

moins clbres en Afrique dans le troifieme, [nous oblige de croire que l'Eglill- Romaine n'a jamais manqu de
rendie le mulme refpect aux deux prinfiderez

Cyp.dir.ti.c

AINT PIERRE,

niens,
}'

29 de juin

les

& Epiphi par les

jour du mois
Syromacedo-

Egyptiens,

des calendes de juillet

le

[tout cela

revient au 29 de juin.]
'Il

eft ail

de juger par

les partages

que nous avoas citez dans le texte $ ^7i


que la fefte de S. Pierre & de S. Paul
fe f lif'oit parrout. Se en un mefme jour,
'puifqueS.Chryfoftomeditquelejour
de leur morteft connu de tout le monde,
eft un jour de fefte pour toute la
terre. [Il faudroit donc que les Grecs
qui le faifoient le raelme jour qu'
Rome avant l'an 449, en eufntchang le jour avec Rome , pour la faire
aul le 29

de juin

brent aujourd'hui

auquel

ils

la

c c'eft ce

dentaux ne permet gure de croire.


Nous pourrons voir dans l'hiftoire de
S. Lon, que l'on faifoit apparemment
Rome une grande fefte de S. Pierre
le 22 de fvrier -.mais il paroiften mef-

Sil

vins,
l'an

vrier,

qu'on prtend eftre crits


449, il y a au iz de f-

Depofmo S S Tetri&PaHlt, 6c
D'o quel-

chry.i.Cor.

h-*P-74>-

cl-

jaloufie qu'ils a voient contre les Occi

Rome

''"?**

que la

'L'unique difficult qu'on fait Cm cela , c'eft que dans des faftes d'un Pole

Aug.r.-.^j.c.;

&

tyrs.

meiis

*'

me temps que cette fele eftoit partiques uns veulent conclure qu'on fri- culire S. Pierre , Se n'eftoit point
commune S. Paul.] 'S. Paulin alloit Pwl.ep.itf.
foit leur fefte au V. fiede le 21 de fqu'on n'a commenc que de- tous les ans Rome pour la fefte des^'^''
vrier,
puis la fiire le 29 de juin. [Nous em- Apoftres:'mais e'eftoit durant l't qu'il cp.ij.p.isj.
bralerions cette opinion avec joie , fi
y alloit, [& non au mois de fvrier.]
nous la pouvions croire a (Tez autotife.
'Le P. Pag) pour excufer Silvius.pre- Pagi,<7-$ 4;
Car rien ne nous empefcheroit alors de tend que iefofitio en cet endroit ne (iivre Eufebe,
de mettre la mort des gnifie pas la mort des Apoftres , mais
Apoftresle 21 fvrier de l'an 68.]M.iis quelque tranflation de leurs reliques.
il f uidroit pour cela combacre tous les
[Nous n'examinons point fi cette exmonumens de l'Eglife [dont il y en a plication eft recevable ou non. Il nousde plus anciens que ce Silvius.J'Car le iutfit qu'on ne puiftc point tirer de cet
calendrier donn par B.itherius mar- endroit que S. Pierre
S. Paul foient
que le 29 de juin la fefte de S. Pierre morts en un autre jour que le 29 de
aux Cataco nbcs 8c de .S. Paul fur k iin.]
chemin d'Oftic l'&c le 22 de fvrier i!
'Jean[Pe3rfon]Evefque Protcftanr cyp.an.p.n;
met Natali Tetri JeCatheJra.' mar- de Chcftre, qui a travaill au S. Cyrien d'eux au 29 de juin.

&

&

8ucli.cj!c!.p.

&

J.'^Jj'.'"-"-'"*'

tjue

encore dans

le

catalogue desPapes

prien d'Angleterre

fc

fonde auffur

1
J

NOTES SUR SAINT


rendroirdePolemeiis Silviiis,pour dire
que S. Pierre
S. Paul furent marcy-

&

rizez le ii

de

fvrier en l'an 66, Se

il

ajoure que le 29 de juin eft celui auquel leurs trophes , c'eft dire leurs
corps qui eftoient au Vatican Se fur le

chemin d'Oftie vers l'an 2oo,comme il


avoue que nous l'apprenons de Caius,
furent tranfportez en l'an 258 aux Catacombes par le Pape Sixte II, afin
qu'ils fuflent dans un lieu plus feur
pour tenir les aflembles des Fidles
Buch.cyd.p.

durant la perfecution. Ce qui luy fait


dire cela, 'c'eft que dans le calendrier

Romain donn

par Bucberius

il

y a

&

au 25 de juin, Petn tn Catacumbas


'Padt Ofiienfe, Ttifco
Bajfo Cettjf.
[J'aime mieux avouer que je n'entens point cet endroit , que d'y fonder
une choie de cette importance, cjui n'y
eft exprime que d'une manire fi foi-

&

535

& par une decre-

tale qu'ifidore luy a fuppofe


Init

&c. Cependant

dit-il,

ficaux

idem va-

les Ponti-

& ladecretale de Cornedle, di-

fjnt tout au contraire,

des Catacombes

les

que ce Pape

tira

corps de S. Pierre

&

&

de S. Paul ,
les fit trafifporter le
29 de juin l'un au Vatican , Se l'autre
fur le

chemin d'Oftie.'Et comme Ba- Sw.nuiyt,

ronius avoir combatu cette narration

par l'autorit de S. Grgoire,' Pearfon

cyp..n.p.6t.

avoue que ce Saint luy

'

Se

il

eft contraire

n'y rpond qu'en difant hardiment

diffrentes,

&

mefme

contraires.]

une tranflation de
aux Catacombes en 258, il ne
prouvera gure moins qu'il y eftoit en-

tranflation,

core lorfque ce calendrier a

lie

oblcure.

On pourroit

melme

parceque fon corps y avoir eft au, comme on voit par S. Grgoi-

foit

trefois

re Se par d'autres

tion de

Rome,

que

foit

c'eftoit la tradi-

pour quelque autre

railon qui ne nous eft pas connue. Si

eft

&it

comme on croit en 554. Et


-ce qui l'a raport depuis ce
temps l au Vatican , o il eftoit lelon
le confentement de teut le monde la

dont

& encore d'une tranflation

la folennit devoir avoir eft

abo-

des devant la fin du IV. fiecle par

c'eft dire

une autre tranflation.C'eft de cette der*

qui

nierequ'il euftplutoft falufre la fefte.

fin

eft

du mefme

apprend

fiecle,

commeCaiusnous

qu'il y eftoit des l'an

200?

Il

faudra dire par la mefme raifon que S


Paul fut tranfport le mefme jour 29

de )uin 258 fur le chemin d'Oftie o


nous apprenons encore de Caius qu'il
,

eftoit des l'an 200.

Ce

un peu
que Pearfon dit que
qui

eft

Sixte en 258,

eft

'Dodwel qui veut comme Pearfon


fon maiftre, que la folemiit du 29 de
juin vienne de la tranflation de leurs
reliques

Corneille

met

ce qui fut fait p

raport S.

CoineUL

<lif.ii.c.i4,

^''^^*'

cette tranflation fous

,'iejette les

Conluls Tufcusp.ij-

de l'ancien Pontifical, comme une pure bvue, '& en un mot,


voue qu'il ne fait fi cette tranflation
n'eft point une fable ftvc i-trc, five

Se Bafllis

furprenant,]'c'cr

'"

que ce que S. Grgoire raport n'eft


pas digne de foy.[Ainfi l'on voit qu'il
confond enfemble deux choies toutes

S. Pierre

fi

que ce calendrier marque feulement qu'on faifoit une folennit particulire de S. Pierre aux Catacombes,

PIERRE.

Pontificaux,

cet endroit prouve

ble Se

les

Pour ce qui eft du calendrier de Bucherius , s'il ne marque point le martyre de S. Paul le 29 de juin , il ne le
marque point dutout. Car pour le 22de
fvrier, il y a feulement NatalcTetn
de Cathedra; par o il n'a pas (ans doute prtendu nous faire entendre qu'on
faifoit ce jour l la fefte de la mort de
Se on peut dire mefme que
S. Paul
cette exprefion marque trs mal la
mort de Saint Pierre. Il feroit de plus
aftez trange que la fefte du martyre
des deux premiers Apoftres fiift devenue moins clbre que celle de leur

dire

cyp.an.p.si.

par

ommcntinaf^ierit- [Ainfi l'Egl'ie


maine des l'an 354 au

moins

Ro-

Se toute

i'Eglife enfuite, aura fait la fefte des

p-^h-

5^
Apoftres

NOTES SUR

AINT PIERRE.

une pratique particulire l'Eglife


deCappadoce, puifqu'on n'euftpas pu
dire] que le jour du martyre de Saint
il peut bien cepenAint n'avoir laifoqu'en ce dernier point , puilc[iie cette Pierre & de S. Paul eftoit connu & cetranflation fousCorneille ou (ousSixcc lebre dans tout le monde,] s'il ne l'euft
n'eft fonde que lur un palLige trs ob- point eft dans un nombre conlderale

15 de juin caufe d'une

eftre

irand-itionqui ne mcpeutefti'e jamais.

fcur,

abandonn

dent l'entendre

par ceux qui prten-

&

cliry.-.Cor;
'''-p-7 4>-:,

ble d'Eglifes.

On

le faire le plus va-

peut objeder encore]'la loy de

cod.Th.i{.t.f;

Theodofe le jeune du premier fvrier '-P-iti*


loir , ou
autorit. Outre cela il faudroit dire que 425, o aprs avoir parl de la folenfur des pices qui n'ont nulle

les

corps des Apoftres qui cftoient au

Vatican &c fur le chemin d'Oftie du


temps de Caius iS: du Pape Zephyrin,
Boll.apr.t.i.

^''*'

.iii.$

&

de Pafque
de la Pentecofte , il
" commemoratio
, ^uo tempore
Apajiolica p.'.jfionis
k cnnilis jure

nit

ajoute

200 ou 2io,]'fiirent tranfpor- celehratur.[CAi\ paroift par l que la


Catacombes avant Saint fefte des Apoftres le faifoit entre PafCorneille, (car c'eft ainfi que le veu- que SclaPencecofte. Mais il fepourroic
lent les Pontificaux,) & reportez aufli- bien faire que les Grecs enflent en ce
toft des Catacombes au Vatican & fur temps l une lolennit gnrale des
Apoftres , & une particulire de Saint
le chemin d'Oftie par S. Corneille,
aucune
bonne
Pierre & de S. Paul au 29 de juin.]'Ils
raifon
rende
[fans qu'on
de tant de changemens , qui cftoient font encore aujourd'hui cette mmoire
mefme dfendus par les loix civiles.] gnrale des Apoftres le 30 de juin, le
'Onuphre a cru qu'il avoir falu ofter du lendemain dclatcfte de S.Piette.[Que
Vatican le corps de S. Pierre fousHe- fi au lieu de ijio temfore et , on lit
lio:^abale pour faire une place mais cjHo tewpore, cela diftingueta tout fait
vers l'an

tez del aux

3.

Menia.p:
**'"

&

Baronius loutient par la ntuation des


lieux, qu'il n'y en a pu avoir de neceftiti d'o il conclud avec raiion que
ne s'eft point fut [eftant certain
que le refpcddes anciens pourles corps
cela

des Saints , les a portez n'y point toucher fans une grande neceirit.
Ce que nous avons dit que l'Eglife
de
greque faifoic la fefte de S. Pierre
S. Paul le 19 de juin avant l'an 450,

des Apoftres de celle de Pafque


del Pentecofte.' Dans le Code de
Juftinien il y a er cjmo ter/^pore.
'On lit dans une homlie attribue
S.
S. Chryfoftome, que S. Pierre
Paul font mores le 29 de juin. [Mais on
ne fait point de quel temps eft cette
la fefte

&

&

3-P-47?-t-

femblc recevoir de la difficult,]'pui(q^je 5_ Grgoire de Nylfe dit qu'aulltoft aprs Nol on fiifoit les feftes de
S. Efticnne, de S. Pierre, de S. Jicque,
de S.Paul. [Mais ce poude S. Jean,
fimple mmoire , qui
une
voir eftre
n'enipefchoit point qu'cMi ne hft d'autres fcllies de ces Saints aux jours de
leur mort. Car on ne pre:endoit pis
allurment que tous ces Saints fulliit
morts dans les premiers jours qui fuivoicntNo^l: & on y Icparoit S. Pienv

&

d'avec S. Paul.

Ou

'

'''''"

chry.t.e.h.iOk
p-"**'^'

homlie.]

&

jyf.de Baf.t,

Cod.j.j.t.,i:;

NOTE

XLV.

Pour la gag
85. iS.

Sur Us chanes de S. Pierre gardes


Rome.
'Baronius remarque qu'il
les

ades de

S.

eft dit

Alexandre Pape

(ous Ion pontificat

on trouva

dans

Bar.j. j ii

que

les ciiai-

nes dont i. Pierre avoir eft li Rome.'Mais il reconnoift luy metme,L&

>3i-*i.

avec raifon,lque cesadtes iont corro.u-

pus.'U eft certain par Afator,qu'auVI.


liecle
-les

on

croyoit avoir

Rome

l'une

deux chaincs dontl lerode Agrip-

bien ce pouvou pa avoit tau

lici:

S. Pierre Jerulaiem:

[mais

Arat.'i.p.^

"'''''

NOTES SUR
[mais
Bar.4J?-

4.

je

ne fay

l'on

fi

en peut

ciavantage.J'On dit,(c'cft

le

fa voir

terme de

AINT PIERRE.
nufcrite,(Sc qui

537

commence par ces mots,

Htijhs diei ohfervantiain. Elle ne vaut

7-

Baronius,) que l'Impratrice Eudocic

femme de Theodofe

le jeune, qui fat

Jerufalem l'an 439, en raporta ces


deux cliaines , qu'elle en donna une

&

deConftantinople,
envoya
Eudoxie marie Va-

l'Eglife

l'autre Ca fille

lentinien

III,

& quEudoxie

fit

baftir

Rome
Flor.p.7ij.

pour la mettre , l'eglife de Saint


Pierre auxLiens, nomme aulTi le titre
d'Eudoxie, (ur le mont Efquilin. Des

du mefme

la fin
lar.

43^.app.

fiecle

il

a voit des

aux Liens.'Baro-

Preftres de S. Pierre

qucy que ce (oit


pour les chofes.

ni

Je ne voy point

pour

le ftyle

que Baronius

ni

ni

Flo-

rentinius raportent rien pour autorifer


lit dans les brviaires , que la
chane apporte de Jerufalem. ayant
ert mile auprs de celle que l'on con(ervoit Rome elles s'unirent enfem-

ce qu'on

ble,

&

ne

firent

Cependant

c'eft

qu'une Icule chaine.

une choie qui ne

fe

peut croire que fur d'autres autoritez


inconteftables-]

p.ii.

nius raporte cette eglile une inlcrip-

tion

avec

fa

l'on trouve

femme

& fa

que Theodoie

Gruter , d'o Baronius a tir cette infcription , on ne voit point dutout

Bib.P.t.S.p.

quoy elle fe raporte. [Il eft certain au


moins qu'elle n'a point de liailon avec
celle que Baronius met auparavant
Hisfotidata fiies &c, ]'puifque dans
Gruter il y en a une entre deux,'& que
cette premire n'eft autre choie que la
fin du premier livre d'Arator.[Amli il
paroift que le lentiment de Baronius
fur la fondation de l'eglile de S. Pierre
aux Liens, eft fond fur quelques conjectures, mais afiz foibles,

tic

roiftront encore plus loibles


Flor.p.yjj.

7'4.

vray,] 'comme

que

le titre

le

qui pas'il

eft

prtend Florentinius,

d'Eudoxie

originairement de

ait

eftdiftingu

de S. Pierre

l'eglife

aux Liens.
Car.i.aug.a.

comme

fuppofe

& pleine de fiutesjune lettre attribue


Jrme
de

Cortftantinople.

'Les Grecs parlent quelquefois com-

me s'ils

avoient Conftantinople toutes les deux chaines dont S. Pierre fut


li

Jerufalem parAgrippa:'mais d'au-

une.^On trou1'
r
1 autre dans un melme arti-

trs fois ils fe

ve

1'

un

&

reduilent
1

Ugti t.s.p,
"*>''

Mcn.Ta,,.

)"'P-^9'''

Siir.i.aiig.

p. 5.510.

de

d'un grand difcours lur les chaines


deS. Pierre, tait Conftantinople: [Je
ne fay fi c'elt par la faute du traducteur.] On voit dans le melme difcours
un allez long narr de la manire dont
cette chaine a eft apporte en la chapelle de S. Pierre Conftantinople
[mais on voit en mefme temps que ce
ne font que des conjediires, propres
faire juger qu'on n'en lavoit rien du:

lur les

chaines de S.Pierre.

meiine manire un

d'Eudocie, ni
d'aucune autre perfonne en particulier.]

'Metaphrafte nous a donn cedif-

nom

B,ir.4-,9.5f.

de S. Chryfoftome, l'>^"S-^mon attribu Bede qui commence ce que Baronius avoue eftre fuix Et
par ces mots, Solennem obftrvantiam, parcequ'il ne peut eftre de S. Chryfof
'dans le tome 7' de l'dition de Bafle tome, il eft plutoft, dit-il, de S.Procle,
^.;o/.[Jencle trouve point dans l'di- 'ou comme il ajoute dans fes notes fur i.aug.a,
tion de Cologne en 1611. Les fautes le martyrologe Romain de S. Gerque Baronius y remarque le trouvent main de Conftantinople [mort vers
aulfi dans une pice lur la fefte de S.
730. C'eft dire qu'on ne Iait de qui
Pierre aux Liens, que nous avons ma- il eft Et il importe peu de le favoir
Hijt. Eccl, Tom. J,
Yyy
Il rejette

la

ler-

cours fous le

Plor.p.711.

page

tout. Il n'y eft parl ni

'Baronius rejette
S.

la

Sur la chane de S. Pierre garde

vu. 'Nanmoins dans

quitez d'un

Pour

.85.5 s.

s'eftoient ac-

fille,

Gru;.p.ii74.

4..

NOTE XLVL

II.

NOTES SUR

53S

Siir.i.aug.f.4.

premiers fiecles de l'Eglif: (Car cet

devons we , il lliffic d'y lue ce qu'il


dit,] 'Que Sauu Pienc poitoit toujours
avec luy rpcedont il avoit coup l'oreille Malc , tant pour s'excitet la
geneiofitc, & au rcfl'ouvenir de la Paillon de J.C, que mefme pour s'enfer-

Abb vivoit vers l'an 7io,)ou au moins


)ufque vers la fin du VI s'il faut donner le melme fensj' ce que dit S. Gre-

vir dans le beioin.

Pour

\i

NOTE

page

XLVII.

iS8.} 40.

Sur

la traittion de faire
le

Socr.I..c.ii.

Pafqne

dimanche.

'Socrate qui dit

que

les

les autres Occidentaux

Romains

&

raportoient

coutume de ne
clbrer jamais Pafque que le dimanche, tmoigne en douter beaucoup, i?c
croire que c'eftoit plutoft une limple
coutume locale, qu'une inllitution des
S. Pierre 6c S. Paul la

Iuf.I.5.c.i4.
p.i^j.c.

Apofties.'Et en cftet S.Itene aportant


1

l'entretien de S. Anicet avec

ii.

Poly-

carpe fur ce fujet , dit feulement que S.


Anicet fe fondoit fur la coutume des
Preftres qui avoient eft avant luy
quoique S. Polycarpe citait pour l'opinion contraire l'autorit de Saint Jean

& des autres Apoftres


c.xj.p.ips.c.

avec lelquels

il

avoit vcu. 'NeanmoinsEulcbe dit que


des le temps de S. Irene, les Romains

fondoient leur coutumefur la tradition


des Apoftres , ^ ^oKiiHt '^t^J'nax.
Pour

la

page

PIERRE,

SA INT

Carpoui' juger de l'cftimcque nousen

NOTE

goire de Tours

'Petrus ylpojlolus

humditatem docendam

captst dcfuper

tonderunflitun .' Le: P.ThomaiTin pie-

durant les quatre premiers l^iecles,


aucune couronne.]
'S. Germain Evelque de Conftanti-

cela

fans avoir

Bar.js.j

uj.

nople,[mort en 7 30 lelon Bellarmin,]


dit que l'inftituciondela couronne des
Preftres vient de ce que les infidles raferent Saint Pierre par ignominie &C
quoiqu'il ne marque point d'o il a tir
ceci , il faut croire nanmoins , dit Ba:

ronius
[c'eft

qu'il l'a appris des anciens

dire qu'il tant recevoir indiffe

remment

tout ce qui eft crit par les

anciens Se par les nouveaux. Si

bleaux qu'on
Pierre

fait

les ta-

communment de S.

viennentj'de ceux qu'on en a

commencement de l'Eglife
eus des
[comme cela peut eftre, on n'y voit
aucune marque de couronne.]

Euf.l.y.dg.
p--*>-'^-

le

NOTE

XLVIII.

XLIX.

Pour

la

page

iSj.5 40.

5/ la

totifure clricale vient

Sur la

de

fa-tjfe hijlo'tre

Aiarccl,

S. Pierre.
BeJ.li.Ai'g.l.

Tiiomdifc.t.

tendquecepaffage marque leulement 'P"'-^'que S. Pierre vouloit comme S. Paul,


que tous IcsChrtiens porta ffent les cheveux courts. [Mais le mot de defuper
femble marquer autre chofe. Il a Ians
doute plus de raiion]'de loutcnir que p.io-ie8.
les Ecclefiaftiques le lont contentez de

liS.i 40.

f.c.it.p.i48-

cr.T.gi.M.

"^-'^P"-

ad

de S. Tterre par

& fur Cabrcg de la ruine

des Juifs par Htgefppe.


'C'eft l'Abb

dans Bede
la toni'ure

Ceolhid qui

attribue

S. Pierre l'inllitution

de

des clercs Se des moines en

forme de couronne, [telle apparemment que la portent aujourd'hui les


Benedidins:] & il Liit un grand di(cours de la diffrence qui eftoit entre
la tonlure de S. Pierre & celle de Simon le magicien, [ians dire d'o on
avoit appris une choie dont nous ne
trouvons aucun veftigc dans les lept
,

'Florentiiaius nous a donn depuis


pcudans fon martyrologe une hiftoire
des combats de S. Pierre & de b.Paul
&: de la
contre Simon le magicien
mort tant de Simon que des Apoftres.
'Cette hiftoire porte le nom d'un Marcel difciple de S.Pierre, <!^ tmoin ocu-

Flor.p.ioj-

'"

de ce qu'il raporte.'Florcncinius
lemble la donner pour bonne /.Se U ne
laire

veut pas nanmoins en rpondre.

p.no.in.

p->o--

pi>.

NOTES SUR

&

n'a point plu Hellcls dodteur clbre

levation d'elpiit.

&

&

&

&

de Louvain,
fort

commune

que quoiqu'elle

dans

les

loit

manulcrits,

&

queSurius n'ait pu manquer de l'y voir,


ne l'a pas nanmoins voulu donner
au public. [Ceux qui voudront avoir
il

des railons particulires pour la rejetter, n'ont qu' la lue. Il la faut mettre

au rang des

crits

de

S.

Lin , des Rco-

gnitions , &c des autres ouvrages de ce

genre
vray,

o
on ne
,

y a quelque chofe de
peut dilcerner de ce qui

s'il

le

de forte que c'eft perdre


temps que de l'employer les lire

eft

fux

le

&

examiner.]
'On prtend que Marcel qu'on

les
Bar.y.oftI

auteur de cette hiftoire

eft celui

fait

que

honore le 7^ odobre comme


martyr avec S. Apule. Il eft parl de
S.Marcel dans les attes des SS. Nere
on croit que c'eft de l
Achille,
l'Eglife

&

&

qu'LTfuard cc

en

difent.

Adon ont

Il eft

tir ce qu'ils

marqu dans

les

mar-

tyrologes de S. Jrme, dont quelques

exemplaires le font Evcfque.


[Nous n'avons point non plus ol
Hcg.l.;.c.i.

^^

''''.'''

c'eft

Il eft

un auteur latin,

n'auroit fait j

commet

jj^

que
jamais un Grec

vifible par fon ftyle

tienne.

l^ou$o''"

AINT PIERRE.

jugement des autres,


le contente de due qu'il ne doute pas
qu'elle ne contienne pluleurs choies
qu'il ne croit point qu'il
veiitables
rejetter. [Mais il
abColument
faille
la
n'y a point de milieu Un homme qui
ne
fe prtend dit'ciple de S. Pierre
dire que ce qu'il a vu, eft un tmoin
un
irrprochable ou un faulTaire
impofteur indigne de toute croyance.
Ainfi Florentinius en n'ol'ant pas foulenir abfolument cette piece,la condanne ablolument.] Aullul avoue qu'elle

s'en remet au

'la

6i

faute ridicule qu'il

vcu dans

le

lecond

fiecle

de

l'Eglife,

cjuand on n'auroit pas la preuve qu'on


tirej'de ce

que

de

le Latin parle

la ville v-^^e.i.

de Conftantinople. [Leur gnie n'eft


pas moins diffrent que leur langue,
l'ancien ayant crit avec autant de im
plicit que celui-ci a d'elegance iSc d'e-

On ne peut donc

dire qu'il ait vcu


temps du grand Conftantin,
ni mefme avant la fin du IV. fiecle,]
'puitqu'il dit que Conftantinople aprs a.
avoir eft quelque temps la quatrime
ville de l'Empure , s'efoit augmente
jufqu' mettre Antioche [ Se Alexan-

avant

le

drie] aprs elle.'Mais Voilus

me qu'il n'ait vcu que


fiecle

Iur

veut me{-

lafinduX.

''P--'-

l'Empereur

Nicephore Phocas ran5)68,[& avant


qu'elle tuft retombe (ous la puillance
des infidles :]'cequ'on tire de ce qu'il
dit

Vofl.ii.g.i.i,

aprs qu' Antioche eut eft te-

prife fur les Sarrazins par

que

cette ville lervoit alors re-

poulTer les Perfes


la capitale. [Il eft

difficile

Heg.l

j.c..p.

*^^'^'

aprs en avoir eft

vritablement allez

de due quand Antioche avoir


avant le temps

eft la capitale desPerfes

des Sarrazins.

Car il n'eft gure probamarquer

ble qu'Hegefippe ait voulu

&

d'Odenat mari
temps de Gallien,
de Zenobie ,]'quoiqu'il ait raport un
peu auparavant une chofe arrive
Antioche vers ce temps l. [Les Perles

le

nous fervir] 'de ce qu'il y a de S. Pierre


dans l'hiftoire des Juits qui porte le
nomd'Hegelppe,[quoique la manire
agrable dont elle dcrit les
leve

on peut dire qu'elle a eft la capitale


d'Odenat, ce prince n'avoit rien de

choies, porte croire qu'elles font

le plus

&

c..r.+tj.e,

nom

de l'Oronte qui
palfe Antioche. [Cela fuffit pour le
diftinguer de l'ancien Hegelippe qui a
iur le

ne gardrent point alors Antioche

&c

fi

commun avec les Perfes

dont

il

cftoit

redoutable ennemi.

&

vraies, parcequ'on defire qu'elles

le
Mais d'autre pair, le latin, l'air
Mais on ne faitquel eft cet au- le ftyle de cet auteur, font fi difFerens
teur ni en quel temps il a vcu. Il fait de ceux du X. de du XI. fiecle, que
profeffion ouverte de la religion Cht- j'aimerois mieux croire que ces mots,

foient.
,

Yy

ij

p -i^jA

NOTES SUR

540

Pcrfamm

S
ejuondam caput , nunc reful-

VuO.g.p.

for mm

*'"'

le prtend de ceux qui luivent


immdiatement aprs. [Et il eft vifible
que l'on a ajout les uns ou les autres.

vont

Volluis

hiftoire des Juits lur les quatre livres

'"'

xandrie cftoient alors de l'Empire,


puifque ce n'eft qu'en les comprenant,

appclle[felon la manire de parler des

en oftant meimc

Rome

qu'Antioche en eftoit, comme il dit, la


quatrime :]''U?-^;. temo loco ante ex
omnibus ejrnt in orbe Romanofttnt civttattbas dflimata , nnHC c^ttixrto , pojltjUAmConflayitinofclis excrevn, agitai
By^^nttorum: Perfarum cjuonxm ca-

des Rois

ou des

Req-.esy

comme

il

&

6;

Alexandrie eftoient en-

core alors du

monde Romain, comme

parle cet auteur. Cependant ni l'une ni


l'autre n'en eftoit plus au X. fiecle.]

cet endroit y a eft ajout.


'On marque que cette hiftoire eft

nunc repiilformm aprs quoy luit


'ce que Volluis veut qu'on ofte &: ce
qu'on dit ne le trouver point dans des
:

yllexandna

tertut Antiochia-, ejuarta

Conftuminopolis.\l\ eft vifible, dis-je,

que

Rome

'Enfin
crits

le P.

MabiUon cite deux manul-

d'Hegefippe, dont ^antiquit

fait

voir que cet ouvr.ige a eftc compolc

avant

le

X.

fiecle,

& mefme

avant

.:?c

le

[Cet endroit touchant Antioche ne


nous doit donc point app.iremment
empefcher de croire que l'ouvrage de
Hegefippe a eftc compol dans le
temps o il y avoit encore des perfonnes qui cultivoient la langue latine i ce qui n'a gure pafie le V. fiecle.
On fiit que dans ce fiecle il y eut plufleurs perfonnes de qualit, & inftruidans les belles lettres , comme S.
Paulin, Sulpice Sevcre , Aper, S. Euchcr,S. Hilaire &c. qui renoncrent
aux efperances du monde, pour ne pcntes

Dieu & leur falut. Il eft aifc


que quelqu'un d'eux, ion qu'il fe nommaft Hegefippe , foit qu'il ait pris ce
.1

Vofl'.h.g.i.i.
'

4Pij-

Euf.cUr.n.p.
''-

\'o(r.h.iat.i.,.

Jean de ilalifberi[au XII. fiecle.]'Tritheme l'a auft connue: mais


il l'attribue l'Hegefippe du lecondfiecle.'Liple la regarde comme un ouvra-

P-7o-

nullement mcpriler.
[Nous n'avons pas cru cependant
nous devoir fervir de ce t]uc cet auteur
dit de S. Pierre s parceque quand mefme il aiuroit vcu dans le V. fiecle,
comme nous le croyons lans l'afturer,
il eft craindre qu'd n'ait tir ce qu'il
en dit de quelc]ues uns des livres apo-

58.p.4i.

cite par

ge qui

4^11.

fer qu'.i

anciens:]

H^g.l.i.p.j.

les

il fit enluite l'crit dont


nous parlons, qui eft une continuation
de l'hiftoire des Juifs depuis le temps
des
acabes julqu' la ruine de Jerufalem par les Romains. Il n'y fiic
prelque que fuivre Joleph, <c il en fait
luy melme une dclaration ouverte
dans ta prface. 'On marque qu'il fut
quelquetois des tautes en s'en cartant.'Mais dans l'endroit que Scaliger
reprend avec beaucoup d'aigreur, il
eft autonf pour le tond par la chronicjue d'Eufebe, quoique Scaliger prtende , fans en donner de preuve, que

manufcrits: Pr/w/ eni: Roma,fecudA

'*

Ptaf an.c.

&: Ale-

vifible encore

pttt,

Mabi.il. it.p.

fonne encore aflez jeune.] 'Pearfon


que c'eft un auteur du IV.
ou du V. fiecle.
'il avoit auparavant compof une

'''-

ceque veutVolius,quc

Voir.p.130..

utilement dans fonloifir.ll paroift par


les delcripdons que c' eftoit une percroit auffi

11 eft

Hcg.p.^is.a.

'comme

eft ajoutez ,]

AINT PIERRE.

n'eft

cryphes qui couroient alors

Et

il

Trit.p.4.i.

Tac.hi.l.i.n.

n'a

pour
lanftifier en quelque lorte ce qui a
pall par fa plume
pour nous obliger de recevoir avec quelque relpert ce
qu'il nous dit lors mefme qu'il ne peut
nous le fiire croire comme certain.
pas l'autorit t]u'a S. .\mbioile,

Aprs

&

l'hiftoire d'HegL'hppe,]'il y a

une Anacephaleofe ou Recapitulation,


nom pour cacher le \i:n, ait fait cet ou- qu'on attribue au mefme auteur. [Mais
vrage pour s'occuper laintcment & je ne fiy li l'oa en a allez de fonde;

iifg.anac.p.
^''^

NOTES SUR

AINT

S
PIERRE.
541
qu'un autre que luy corruption en a fait dans la fuite Eaeait fait un abrg ou un extrait de fou fippHS OU Hegeffppus.] Gronovius reouvrage, en y changeant
y ajoutant connoift que h c'eft S. Ambroife , il
ce qu'il luy plaifoit.j'll y a des endroits eftoit encore dans le commencement
qui en font tirez mot mot.'Ce n'efi: de fon epilcopat, ou dans fa premire
que dans cette Recapitulation qu'on jeunefle;[ce qui feroit encore plus protrouve la hud lettre de Pilate bable. Mais je ne Iay fi l'on ne trouTibre lur Je s u s C h r i s t. f^^. la vera point que le ftyle de cet auteur eft
note i.
trop ail
trop coulant pour S. Am[Nous avons cft bien aifcs de trou- broife
ce Saint a t-il jamais eu le
ver prelque tout ce que nous avons dit loifir de faire un fi grand ouvrage, qui
d'Hegefippe confirm par Gronovius, n'eftoit encore que la fuite d'un autre
dont les Obfervations ecclcfiaftiques de mefme genre ? Car pour la conforimprimes en i(j5I, regardent particu- mit de quelques expreilons, il ell ail
lirement cet auteur.] 'il ne s'loigne qu'elles f-ullent communes plufieurs
pas de croire que c'eft Saint Ainbroife dans un mefme temps. ]'C'eft ce que Amb.B.t.i;
melme , comme le portent quelques les Benedi(5tins ont reconnu dans leur f^f-*''"
manuicrits
quelques ditions, que dition de S. Ambroife.
Vivs'& M"^ Valois ontfuivies.''Il re'Pour l'endroit o il eft dit qu'An- Gronov.c.u.
^^"^"""'''
marque pour cela quantit d'expref- tioche avoir eft autrefois la capitale
fions de S. Ambroile qui le trouvent des Perfes, Gronovius ne marque point
dans cet ouvrage i5c comme ce n'eft que cela ne foit pas dans les manuicrits:
prefque qu'une traduction libre de Jo- 1^ il croit que le meilleur fens qu'on y
feph, qui a pris en grec le nom de icn- puifie donner , c'eft de le rapoiter au
m(, tourn en latin 'jofip^us dans cet temps des Seleucides Rois de Syrie &:
crit melme , il croit que l'auteur s'eft maiftres de la Perfe , lefquels on faic
pu donner deflein le nom d'Hege- avoir eu Antioche pour capitale.
ipp^qui en approchc;[ou bien on peut
'il foutient aufl que l'auteur de la c.4.p.i<r,.
''^^'
dire que cette tradudion portant le
Recapitulation eft tout diffrent de
nom de Jojtfptts pour celui de Jofeph,] celui des cinq livres :& il en parle avec
'comme le P. MabiUon l'a trouv dans un trs grand mpris, aufibien que de
un fort ancien manufcrit deMilan,[la la prtendue lettre de Pilate.

ment,

eftant alf

&

J.e.

Gronov.obf.
ccd.c.i.p.6.

&
&

&

Amm.n.p.
108.
_

Mibi.'it.It.p

14.

tJ V/f tJ il 'li^V/,' l^t '^^ 'i') it'^^jf

'^t'

^> fV^> iXJOjy^ otJiH^ gtJOto IJ

NOTES SUR SAINT PAUL.


Pour

\i

NOTE

page

Sur
t'hry.t.s.h.

io.p.i7.c.

'

le

temps

qd

a,

nom

vcu.

pas

L'Endroit o nous trouvons que


S. Paul a

une oraifon
p.ltfj.c.

mas des

I.

vcu environ 68 ans

fur S.Pierre

eft

& fur S.Paul,

pices qu'on croit porter fon

nous ne citons

taux titre. Auffi


celle - ci

comme une autorit

trouvons rien de meilleur,

ne voyons rien qui nous

& que nous

paroift'e y eftre

qui eft dans le 6^ volume des uvres


de S. Chryloftome. 'Le titre mefme

contraire.]'S.Paul eft appelle

porte qu'on doute

ne

fi

elle eft

de ce Pre.

[Savihus la met entre

celles

qui n'en

font pas

n'eft

qu'un ra-

c le G\

tome

fort

confiderable, mais parceque nous ne

homme
,

ve^/V>

la

mort de

un jeune
S. Eftien-

[lorlque lelon cette oraifon

il

de-

que les anciens appelloieqt jeunefte ce que nous


voir avoir 35 ans.

Mais

c'eft

y y

fi)

Aa.7.v.5

NOTESSUR

541
appelions l'ge vinl

SAINT PAUL.

d'o vient que]

Augaftin dit qu' l'ge de 30 ans il


entroit en jeunelle. 'Saine Irene la
conte depuis 30 ans jiifqu' 40. ''S. Paul
eftoit ceitainemenc dj vieux lorfqu'il
crivit Philemon i[ceque nous met-

Aug.conf.l.. 'S.
c.t.f.^i.:.c\
7.c.i.p.5.i.c
<i

Iten.t.i.c.
p. 1^1. a.

ri
Philc.v.s.

tons en
^4 ans ,

l'an
s'il

terme

roitome.[Il

eft

melme que

S.

'^"'^

'

[Elles

la

la

la

NOTE

page

Sur ceux ff

S.

II.

iC.p 6y..h.

or.ib.p.iSstj

&

appelle

fis farcns,
Oti.inRom.

''J'-p-toi.

d'Antioche,

peine d'eftrc ra-

Paul

eftoit

&

porces.]
Por

Luc,

chry.nRomj

Origene croit que S. Paul **


le met aulLi au nombre de les parens,)
que Jalon eftoit de ThclTilonique, 6c
Sofipatre de Bere en Macdoine
aufll tous deux gentils flon Origene.
Tout cela eft bien loign de Tarfe
dont eftoit S. Paul. [Mais il n'eft pas
extraordinaire qu'une famille foit rpandue en plufieurs endroits fort loignez & on voit par S. Timothe met
me dont la mre eftoit Juive qu'un
Juif pouvoit avoir des parens parmi

converfion de S.Paul.

ne valent pas

vray que LucCjfic'eftle

gentil ;(car

& de l'du-

de l'extradion

de ii.
Chry-

/,]

6t: Se ainfi il avoitalois


en a vcu <>8, eftant mort

cation, que de

S.

'que Timothe eftoit de Lycaonie,

'Les Ebioiiites contoient plufieurs


fables, tant

pris

de

& peuteftre gentil, v. S. Luc note

autant que nous en pouvons juger, en


l'an 66. f^S. Pierre notes 4-0.42.]
lpi.;o.c.i.p.

apparemment

l'ont

forte. ]'Et cela eft vifible

les Gentils.]

que S. Paul parlant


Vow la page
II L
toujours d'une manire {pirituelle
191.51.
leve, appelle fes parens ceux qui luy Q^and l'
jlpoftre a pris le nom de PauL
eftoient unis par le battelme. [ Je ne
Cr pourquoi.
fiy s'il entend ceux qui avoient eft
[Il y a de la dificuir favoir d'o
battizez avec S. Paul , ou ceux qu'il
avoir battizez , ou gnralement tous vient le nom de Paul l'Apoftre des
les Fidles. Mais S. Paul melme exclud Nations.] 'Origene , ou plutoft Rufin Ori.mRomJ
'Origene

croit

NOTE

&

Rom.K.v.;.

tous ces fns ,]'puifqu'il

parens Andronique

met

& Junie

qui recoanoift avoir ajout cet endroit,

entre les
,

qui

P'P-5*''''

aoit qu'il avoir desle commencemeru

ef-

].C,[& battizez fans doute] tous les deux noms de Saul &c de Paul,
avant luy,'& qu'il n'y met pas Caus, & qu'aprs s'eltrelervi du premier tandis qu'il vivoit parmi les Juifs, il prit
'qu'il avoir battiz luy mefme.
'Baronius veut qu'il regarde tous les l'autre, qui eftoit un nomRomam,lort
Juifs comme ks parens. Mais il ne don- qu'il eut annoncer l'Evangile parmi
toient en

T.tj.

cor.i.v.i4.|

Bar.. 57

Bar. 58. J,-9

ne point ce

titre

Aquila

& Prikille,

quieftoientjuif^. Baronius rpond que

&

Eft. in

Rom.

16.V.7.P.18:

p.rtt.

trcsluy eftoient p.irensdans

le

(ns lm-

Nations,

&

les

c'eft k dire

Romains. 'Et en

parmi lesGrecs
effet

Saint Luc

clioit

de

la

en Cyprc,

iS:

en failant

l'hiftoire

converfion du Proconful Serius

Paulus.

'Cette circonft^nce laquelle S. Luc

commence changer Ion nom,


n

lieu S.

pris alors le

Jrme de dire

nom de

Paul,

marque de cette premire


J.C. luy
[depuis

failoit

remporter

don-

qu'il avoir

comme pour
vid:oirc
lur le

que

dmon

Chryfoftome &
qu'il l'avoit appelle l'apof^
Thcodoret qui n'ont point expliqu ce 'cla,]coraJue ks anactis ca.pitaiaes

pie Hc ordinaire. [S.

Aa.i3.T.;i

commence le luydonnerlorlqu'il prt

connus ,
aftezconliderez fans cela. [Je ne penfe
pas que cette raifon fatislaile beaucoup
de moivle.] 'C'eft pourquoi il y en a
qui fereduilent dire qu'il appelle les
parens , ceux qui eftoient comme luy
de la tribu de Benjamin.
'Mais il n'y a riei qui nous empefchc de cioire qu'Andronique !k les auc'eft qu'ils eftoient allez

les

Hin-.lnrhile,
P'^^^'

''

NOTES SUR SAINT PAUL.


Aug.conf.l s
C.4.p.S0.i.C.

nom

ces qu'ils avoient conquifes.'S. Aiigiif-

crits

o on

aufli

dans S. Chryfoftome

tin die

peu

mefme chofe,[&

pies la

on
f.;i.c.5.p.

y peut encore raporter ce qu'il die


autrepait,]'qu'il prit le nom de Paul

1166.3.

lorfqu'eftant Apoftre

Oti.iiiRoni.

prelcher.'Rutn qui ne luit pas ce (en-

P.45S.

timent , ne

le rejette

il

commena

pas aiili.

&

&

Antioche,

comme

iS7.b.

S. Pierre[lorfqu'il

mais il ne rend
point de raifon particulire de ce changement.JS.Aftere dit qu'il prit un nouveau nom lorfqu'il prit de nouveaux
fentimens [c'eft dire des fa converfion,] 'ce qu'on lit auiTi dans un des
fermons qui porte le nom de S. Am-

fut appelle par J.

Amb.f.ji.p.

Thdrt.ia
Rom.i.v.i.
p?.a.b.

broife.

'Theodoret

mais qu'il en a
cation,

I 'Aiig.rp.&lit.
C.7.C.;.p.}07.
i.c)f.77.3i.p.

4:0.b[i:.6,a,
Sic.

dit qu'il n'a

receu de fa famille le

re

eft

nom

point

Bti.n.fcer.t.fi,

p.t7.

Oxon.p.jj-

porte

il

chry.in Aa.
h-^'p..?? .

de

texte

pour

les

exBed.p.17.

niSaul.J'lI

il y a apparence qu'il n'y eftoit point non plus


originairement dans le grec , mais que
pour rendre l'endroit plus clair, les uns
ont ajout 1 1 marge le nom ordinaire
de Paul,
les autres auront remis celui de Saul , voyant que Saint Luc s'en

&

fervoit encore dans la fuite.

Quoy

qu'il enfoit,]'Bede dit qu'il

n'avoit point encore alors le

ter qu'aprs avoir converti le


ful
le

nom

P-'^-

de

& qu'il n'a commenc le por-

Paul,

Pron-

de melme nom. [C'eft ce qui paroift


plus conforme aux Ates,
le plus

&

autorif par les Pres, foit qu'il ait pris


ce

nom de luy mefme pour


Dieu de

ces

rendre gr-

ce grand avantage qu'il

remporter fur le dmon.


avec qui il commenoit davantage converfet , foit
que leProconlul l'ait oblig de le prenluy avoit

fiit

Se caufe des Grecs

dre pour luy donner cette

NOTE
jQjie S.

marque de

Paul

'Bede remarque que de fon temps le


nom de Paul eftoit dans le texte grec,
joindre aux

n Tarfe

'il

Pour

la

i?i

1.

page

non

&

Hier.inPhUc.

Gifcala petite vil-

jrS !l !^.c.

y en a qui ont dit que

fi famille eftoient de

S.

Paul

de Galile ; Que tout ce pays ayant


eft ravag par lesRomains,ils a voient

le

vpsss.c.

&

trairltous eft enlevez de leur pays,


portez Tarfe avec S. Paul alors en-

Jrme appelle cela


nanmoins il ne le re-

core fort petit. S.

une fable

&

jette pas.'ll le

raporte mefme autrepart

comme l'opinion des autres,


comme la fienne propre. [Il y eut

difciples lorfqu'il vint Jerufalea;[ran

non

37, trois ans aprs la converfioii.]'Lc

mais

grec ordinaire y met aujourd'hui

afllirmeat

le

efl

IV.

Gifcaltt-

fe

la tefte

point encore aujourd'hui. Et

honor aprs fa vode celui de Pier-

vouloir

du

n'y a ni Paul

S.

eft dit qu'il

il

n'y eftoit point non plus dans le latin


du temps de Bede [comme il n'y eft

comme Simon

dans le latin il fignifie peu ou petit, [il


femble avoir plutoft voulu tirer une
inftiudion morale de ce changement,
que s'eftre mis en peine d'en chercher

il

paroles

les

pliquer,

Auguftin qui dit en divers


endroits que S. Paul a pris ce nom ou
fa converfion ou depuis, caufe que

lit

mais

fon amiti.]

de Paul

la caufe.]
Aft.?.v.i|

l'homlie zi.'Mais lorfque le Saint ra- '

&c.

'Pour

de Saul

'Mais d'autres [qui ne peuvent pas


nanmoins prtendre connoiftre mieux
les vertusChrtiennes que S. Jrme
S. Auguftin,] veulent que cette railon
foit indigne de l'humilit de S. Paul
ils aiment mieux croire que c'a eft
le Proconful melme qui a voulu donner fon nom l'auteur de (on falut,
comme lesRomains le donnoient quelquefois pour marque d'affedion ceux
qui eftoient audeflous d'eux.
Chry.in Au.
'S. Chrylbftome dit que l'Apoftre
h.iS.p.iJ.c.
changea de nom lorfqu'il fut ordonn
Bi.iS.i 11-11

Aft.or.g.p.

543
y a des manuicelui de Paul. 'On le lit

Romains prenoient le nom des provin

plus

da trouble dans

la

Jud

v.iii.c.5.p.
'

NOTES SUR

544

Aa.ti.v.j.

Pour

la

menons

n des ce temps l, il avoit 38 ans au


moins la convei llon,(?<: 70 ans quand
il mourut. Mais s'il n'eloit point n
Tarie, ni tl.s d'un bourgeois de Tarfe,
on ne voit pas comment naiflance
l'euft rendu citoyen Romain. Et fans
raifonner, il nous (ufRt] qu'il nousdUe
luy melme qu'il ell n Tarfc,[dequoy
affurment S. Jrme ne fe louvctioit
pas quand il le tifoit naiftre en Jude.]

nous ne

NOTE

page

Sur

le

V.

temps de la converjlon

qu'on ne peut pas metconverfion de S. Paul pluftard


qu'en l'an 40 j'puifqu'il y avoir quatre
ans au moins qu il eftoit Chrtien lorl[Il eft certain

tre la

;o|ii.v.i.i5.

qu'il

apporta

les

aumolnes de

30 ans {a converfion
pourrons mettre au pluftoft

ces

la

qu' la fin

de l'an

36.

Maisonpourroit

ne les conter que depuis que S. Barnabe l'amena Antioche, qui eft proprement le temps o il a commenc pref
cher avec quelque clat.
L'autorit des martyrologes d'Uluard,

d'Adon

& d'autres

converfion de

S.

qui difent que la

Paul arriva

la fcon-

de anne d'aprs l'Alcenfion , n'eft


point une autorit fort confiderable,]
'quoique Baronius puifte dire pour laBir.j.j.
relever;[&

elle

peut aifment s'accom-

moder toutes les deux opinions,


quand mefme on s'attacheroit au 25 de

de S. Paul.

A&.v.v.iS.

AINT PAUL,

aprs la mort d'Herode. Si S. Paul eftoit

l'Eglile

d'Antioche Jerulalem vers le mclme


temps que S. Pierre y fut mis en prifon , (Se que le Roy Agrippa mourut
[c'eft dire en l'an 44.
Toutes les perfonnes qui ont mieux
examin l'hiftoire dans ces derniers
temps, lemblentmefme convenir qu'il

janvier

comme
Car

ce qui n'eft point neceflire,

nous

le dirons

dans

la fuite.

que ce qui eft raAdes entre la mort de

s'il eft difficile

port dans les


S. Eftienne

& la converfion deS. Paul,

en un mois de temps , il fuffit que S. Philippe ait pu commencer


dans ce temps l prefcher Samarie:
l'Ecriture a pu (elon
cela luppof
l'ordinaire de toutes les hiftoires, r.iporter toutes les luites de cette prdication, 6c de ce qui regarde S. Philipa eft converti un an ou deux aprs la
pe avant que de parler de la converRefurredion c'eft dire (elon les au- fion de S. Paul , quand mefme elle feteurs que nous fuivons, en 54 ou en 35.
roit arrive avant une partie de ces fuiIl n'y a pas de rail'ons bien fortes pour
tes. Qupy qu'il en foit cette difficult
fe dterminer l'une de ces deux aneft allez peu importante , puilqu'en
nes plutoft qu' l'autre. ]'Car ce que mettant la converfion de S. Paul en 34
l'on ditqu'il a ferviJ.C. durant 35 ans,
ou en 35, on ne laille pas de pouvoir
[qui fe terminant au pluftard l'an 66, toujours mettre fon voyage de Jerula1'. Saint Pierre notes 4(J.4.?,devroient
lem en 37, & de rgler iur cela toute la
commenccrdesl'an 31 ou 3i,]n'eft tir fuite de fon hiftoire.
que d'une homlie fauftbmcnt attriCe qui fait donc que nous aimons
bue S- Chryfoftome [v. la note 1: mieux la mettre non en 3^, (comme
outre que ces fortes de contes ne pa(- font Baronius qui conte 36, Uflerius,
fent jamais pour des preuves convainPearlon dans les annales de la vie
canteSjcftantrare qu'ils foient cxats.
de S. Paul,) mais en 34, c'eft que'ceux spondita^
Il faut dire la mefme chofe d'un auqui luivcnt davantage ces chronologiftre endroit qui eft vritablement de S.
tcs, les abandonnent ence point. Et de
Chrvloftome,]'o l'on trouve qu'en plus y ayant toute apparence que les
moins de 30 ans il a converti les Ro- Juifs cftoient en paix avccAretas maif^
mains, les Perfcs &c.[Car li nous corn- tie de Damas, lorlquc ii.Paul y fut taire
fe foit fait

&

Chry.t.s.h.
30.p.i7.e.

&

C:iry.c.I.h.44
|i.)ii.b.

valoir

NOTES ?SUR' SAINT PAUL.


valoir les lettres

du grand Ponnk

il

vaut m'cux loigner ce voyage de la fin


de Tibre , dans les dernires annes
duquel il y eut guerre entre Aretas ik
Herode Tetrarque de Galile foutenu
CTiry.t..h.

>3-P'7j.

-e.

Aft.or.s.p.

'**'

p.ir les

'

qi^jg

ij_

Romains.] 'S. Chiyfoftome


Y^^^^l f^^

dit

converti auffiroft aprs

de S. Eftienne.'S. Aftere dit


qu'il avoit encore les mains teintes de
fon rang.[La iuite des Adbes porte naniort

la

545
manit. [Je ne croy pas qu'on puilTe dire que cet clat qu'il vit d'abord,
qui

&

fit

qu'il

demeura aveugle

l'en ait dii

empefcher.yS.Auguftin dit qu'il voyoit


o il eftoit aveugle
pour tout le refte, Se y trouve une belle
figure de l'tat o doit eftre un homme
vraiment converti.
J.C. dans le temps

'Nanmoins S.Chry foftome dit qu'il


ne

pur voir,

*&

Aug.r.^y^.p.

"^^f-s-

chi y.t.j.h., j.

que P'^s-'^-tuflleme at le croire & s'il y a quel- parles effets. "b. Aftere dit aufli qu il ne p.. 90.1?,.
que difficult le mettre un mois aprs, le vit point fous une forme humaine , Aftot.s.p.
''''"'"
mais (bus la figure de cet clair de feu
il n'y en a point aie mettre huit ou dix
de lumire , de la mefme manire
mois pluftard.
Car comme nous avons dit lien ne que Moy fe a vu Dieu fous la figure du
nous attache au 25 de janvier. Ni les builfon ardent. [Cependant il eft diffibrviaires d'aujourd'hui , ni les marty- elle de douter que (bit en cette occarologes d'Ufuard Se d'Adon qui mar- fion, foiten quelque autre,]'j,C. ne fe i.Cof.y.v..|
quent ce jour l la converilon de Saint foit apparu luy de la mefme manire ''"S"'*Paul,nefontpasdesautoritez qui nous qu'il s'eft apparu depuis fa refurredtion
puifl'ent lier dans une chofe fi ancien- S. Pierre aux autres Apoftres , aux
ne. Les Grecs n'en font point. Le mar- 500 frres Sec. C'eft pour prouver fa
tyrologe de Bede n'en marque rien. refurredion qu'il dit qu'il l'a vu.'Les Aa.j.v.,7.
Ainfi on n'a pas droit de prtendre que termes meimes par lefquels il eft dit
H'I''^'/''*^
cette fefte ait toujours eft dans l'Egli- qu'il l'a vu dans fa converfion [font
fe iSc on ne peut pas nous empefcher
bien forts & bien prcis pour pouy
de croire que quand on a commenc voir donner aucune explication.]
la faire, on l'a mile le 25 de janvier, ou
VIL
Jour la page
par hazard, ou par quelque railon particulire qui n'avoit point de liaifon
Ce qtion dit dn martyre X Anmie,
le

qu'il

ne

le vit

''

&

NOTE

HoT.p.iSi.i.

avec le jour de cette converfion.]'Et

mcertavA.

'Ce que

l'on voit enefFetdansFlorenrinius,que


les plus

anciens martyrologes avoient

ce jour l

Sacr.p.zi.

S. Paul,

nie, qu'il fut lapid par ordre

Sacramentaire y met fa converfion.

car les ancieas n'en difentrien,]'& les

NOTE
I)e quelle manire S.

verneur Lucien
aife croire

Paul a vhJ.C.

dans fa cenverjion.
[Les termes de l'Ecriture portent na-

J.C. des yeux du corps dans


^,17.1.3.

fionj]'&

fa

co iver-

S. Hilaire dit qu'il vit


Jdtfi. ccl.

Tm. I.

fon hu-

[n'eft pas
les

une chofe

Romains ne

p.<i3.#i4.

que Bollandus en raporte [font


,

dignes de la rputation de Metaphral^


te,] qui Lo Allatiusles attribue.'Ils

Ail.de sim.

poitentqu'Ananie fut martyriz5f-

\-'^^

thagutire

turellement croire que S. Paul a vu

puifque

P'^'^:*^-?!

adtes

VL

Boii.t.jan..

du Gou-

condannoient point eftre lapid. Et


aull elle n'eft point dutout autorife

5-

H'il.acTtl.I.'j.

&

le martyrologe
aprs eux, difentde S. Ana-

mais une tranflation de les reliques


Rome. [Le calendrier Romain du Pre
Fronto ni celui d'llatius,ne marquent
rien dutout pour le 25 de janvier.]' Le

P-our la page'

I57-S

non la converfion de

Romain

les Grecs,

EleutherofUi\SCA\xi\z.x\.%

Paleftine , qu'on ne trouve point cependant avoir eu aucun Lucien pour


Gouverneur dans tout le temps qu'on,

la

peut donner Ja vie du Saint.

'

'

NOTES SUR

54^

Nous ne nous

non plus

de ion chef
tranfpoit de Rome Prague en Bohe
me,[parcequ'on ne nous donne (urceL
aucun monument authentique.]

queJ'BoUandus

ce

p.iiji.a.

Pour

arreftons pas

NOTE

page

dit

VIII.

&

Paul a receule 5. Efprn,


a eu d'alori le don des

S.

s'il

& aux Corinthiens.'EtEu-

Eiir.l.;.c.59<

comme

-'-

pour les P-'


approuver.'Origene dit que les uns le OtLioRom.
febe tire fes paroles

croyoient,

&

il

& que d'autres le nioient,

'^'P-4S;'-''.

laide la chof indecif'e.

'S.Methode dit allez nettement qu'il Mah.conr.


^"*''
vivoit dansla viduit & la continence
lorfqu'il fe propof'oit pour exemple
aux Corinthiens. S. Chryfollome dit chry.virg.c:
que S. Jean Battifte
S. Jean l'Evan- _^-'-*-Pi'
gelifte ont eft vierges que S. Pierre
S. Paul ont eft lUuft.-es pour la continence.'Pour le pallage de S. Ignace Dall.de Tgn.
'

io.J 4.

Comment

NT PAUL.

AI

Philippiens

miracles.

&

A.^.V.17.

']e5us

nie afin

Christ

que

S.

avoit envoy

Anarempli du S.

Paul fuft
donc le b. Elprit Avec

ErpriL.[Il receut

le battefme, (oit aullicoft aprs lelon la

commune par le

rgle

miniftere d'A-

nanie,qu'on peut ailmentcroire avoir


eft EveCque ijlbit des auparavant par
une voie extraordinaire, comme Cor-

Clnf.n.ti.io.

qu'Ananie luy eut parl,


s'il faut s'arrcfter la penfe de Saint
Chryfoftomc. [Le premier eft le plus
neille, &: des

&

namrel
lmble que
,

le plus ail a'oire: !k


c'eli ce

il

qu'a voulu marquer

mefme vkrEpiphane lemble dire la mefme

feulearent continent, mais


ge.'S.

chofe.'S. Jrme rejette ablolument


l opinion contraire.
S. Chryloitome
''

ne veut point
le

de

fa

qu'on dife qu'il pardans l'epiftre aux Phi-

auifi

femme

&

Chryfoftome

que Dieu pour


humilier S. Paul , & faire davantage
paroiftre fi foy, ne luy donna point le
don des miracles en luy donnant le S.
'S.

'h.iO.p.x^i.b,

Aa-ij.v.ii.r.j
1

dit

[On

de fa vie,'aufribien que les audons extrieurs du S. Efprit.

la fuite

t.l4.p.4l4.

tres

NOTE

Pfiit la pige

Si S. Paul a

S.

xsrt.monoj.
'i-P-74-''.

Epi.S.c.^.

P+!"-''p.i40.a.

p.^J-'/[|"
p.i- ^.b.c.

encore ce que dit


, /. voudrais

tj'te

'e

IX.
eft

tous les

fn'S ....

&

ie derret'.rer en cet tat

femme,

loit qu'il

vierge,]

comme

mari.

co>rme

dit S.

'il

veuf,

tiift

avoit

fait

Auguftin

Paul

eftoit nviri lorfqu'il ciivoit

aux

de-

foit qu'il

piofeffion

d'une

Aug.op.imn,

conti-'"''"'"'"''''"*'

nence parfaite.'S. Clment d'Alexan- ci.ftr.-. p.


^^S'I"" '"
i3c Oriicne en tombent d'accord
o
Rom. p. 40.
[Se c eft tout ce que nous en pouvons
:

Clment d'Alexandrie dit que S.

meure moy me//ie. [Ces paroles prouvent afiiment que fbit qu'il eufl une

diic

's.

i.Cor.y.v.y.s,

Paul aux Corinthiens

faft

loo.i 4.

4 4i.b.

inlgn.pi.p.

ui.Jcc

hommes fujjeni en fiat cit


Pour ce <^ni efl de ceux ^
ne font point marir7>
des venvis, je
pas bien quelle jeur dclare (jh'iI leur e/t avantageux

ne voit
preuve il peut avoir eue tie cela.] 'il
eft certain que S.Paul a eu ce don dans
Efprit.

C'.ftr.-.p.

^y--^<^W^-

'

5^ ans.] Il allgue

regarde l'eunuque.]
^hry.in Afl.

ll4l.i..

nombre

1
de ceux qui ont vcu dans le mariage,
tout le monde le prtend corrompu,
ou avoue qu'il eft fuppol.
'TertuUien paro.f l'avoir cru non

S.

Cj^.ijS.c.

Aug.gcft.P.

'11-

qui met nettement S. Paul au

Jrme,] 'loriqu'ila dit qu'Ananie lippiens.'Theodorettaitla meime cho- ihJa.ib.p.


prtend mefme qu'il eft plus pro- ''^v""" '
avoit donn le S. fprit S.Paul.[Mais fe,
bable qu u n avoit point dutout efte
il nous embaranc]endilant de lamefmemaniere,que Philippe, qu'il recon- mari que non pas qu'il fuft veuf,
noift avoir efl le Diacre, a aulll donn ca ife de l'ge o il avoit eft converti^
[ce qui paro.tl nanmoins plutoft conle S. Efprit l'eunuque. [Je ne ftj-ay pas
bien quelle peut avoir elt ia penfe. tre luy , eftant rare que ceux qui veuOn verra fur S. Philippe Diacre ce qui lent le marier, ne l'aient pas encore tait

H'er.inLuci.

zo.v.io.

&

.rpprendrc par l'Ecriture.]

NOTES SUR SAINT PAUL.


Poor
101.5

la

NOTE

page

(.

j^f

S.

T ad a pu demeurer lofigterrps

& peu en Arabie-

Damai,
Bar-;7.

,|

U.p.4S.a.

Cap.h.Ap.p.
9-

'Au

lieu

que

que

plufieuis croient

mais

S.

S.

port
dit

Paul fut peu de temps en Arabie , parceque S. Luc ne dit pas mefme qu'il y
ait eft ,' Louis Capelle croit qu'il y

Luc ne
il

que

& converfion &

fon retour de Jerufalem , parceque y


ayant un grand commerce entre les villes de Damas
de Jeru(alem on ne
voit pas comment les Chrtiens de Jerulem auroiem ignor , comme ils
faifoient la converfion de S. Paul, s'il
euft prefch durant prs de nois ans
Damas. [Mais nous apprenons de l'hiltoire que dans ces trois ans melmes,

&

qui font les dernires annes deTibere,


maiftre de DaAretas Roy d'Arabie

&

mas,

fiifoit la

guerre Herode Tecrar-

que de Galile

& que

les

Romains

prirent part cette guerre en faveur

d'Herode. V. la ruine des 'juifs $10.


Ainfi il eft aif qu'il y ait eu alors peu

de commerce entre Damas

l'ayant point encore ra-

de croire qu'il
Paul dilputoit dj avec

eft difficile

S.

ait
les

Gentils.]

NOTE

XIL

Pcuttlapage
105.57.

En quel temps S. Paul e(i venu d'abord

pnflala plus grande partie des trois ans

qui s'ecoulerent entre

547

Gentils par le battefme de Corneille

X.

yiritioihe.

[Si S. Pierre n'a eft mis en prifon


Pafque par Agrippa , qu' la fin du rgne de ce prince,
en l'an 44 de J.C,
comme le veut Eufebe , & comme cela
nous paroift plus probable, on ne peut
gure mettre la venue de S. Paul An-

&

qu'en l'an 43.]'Car aprs avoir

Afl.n.v.if.

un an dans cette ville il alla


Jerulalem peu prs dans le mefme
temps qu'arriva l'emprifonnement de
S. Pierre.[Qiie fi l'on met cet emprifonnement deux ans pluftoft , comme
beaucoup le veulent, v. S.Tierre note
2, il fiudra dire que S. Paul vint
Antioche en l'an 41,
qu'il leceut
l'impofition des mains en 42 ou 43.

3ol^i-v.i-i.

tioclic

paire

&

NOTE

& Jerula-

XIH.

page
107.5

lem.J

NOTE

l*oar la page

Que ks Apofires nont

XI,
'S-

les GentilsChty.in Aa.

iom.p.Ctl
C.Lap.p.181
3,

langue greque,'parcequ'ils n'eftoient pas de Paleftine, mais


des pays o la langue ordinaire eftoit
le grec. La Vulgate latine ajoute qu'il
parloir aulTi aux Gentils ce qui n'elt
point dans le texte grec, ni dans les interprtes , ni dans le fyriaque , ni mefjiie dans Bede
il y a encore beaula

&

coup d'exemplaires

Lon dit que ce furent lesApoftres

mains S. Paul &


S. Barnabe pour les envoyer prefcher
auxGentils,'& Arator dit que S.Pierre
qui impolernt

'Le texte ^rec des Actes porte que S.


Paul dilputoit Jerufalem , i^tys tvl
hxnyiui' c'elt dire avec les Juifs qui
ufoient de

latins oii

point impof les

mains S- Paul-

Si S. 'Paul adifput aJerufaUm avec

h.ii.p.ijs.c.

8.

il

n eft

les

confacra. [S.

quer,

fi

poftre

les

Lon

fe

peut expli-

l'on veut que fous le

il

ait

entendu

*^^'

Arar.i.i.c.i.

/jo.^'a*'^'

nom d'A-

mefme

miers dilciples des Apoftres

i.eo,ep..p.

les pre-

comme

cela fe peut. PourArator,'il eft certai- chry.in aa.

nement contraire S.Chryfoftomei&


je ne fay pas fi on peut dire qu'il ne le
foit

pas

e.^'^'''"''

mefme aux A<5tes.]

NOTE

XIV.

Polir la

pag^

115.$ 11.

point ce qui
:

fait croire

quelques uns

Des Gouverneurs de l'ijle

de CyprC'

qu'il a eft ajout par des ignorans.

[Nous croyons que la porte de


gile eftoit des ce

temps

l'Evan-

ouverte aux

'On remarque que Strabon met Tille From.inAa


de Cvpre entre les provinces qui ef-P-*-*''^"''

LZZ

Ij

d,

NOTES SUR

54^

toient gouvernes par des Propreteius

au

nom de

l'Empereur, A qui elles ap-

parteno.ent particulirement. t cela a


eft effectivement

INT PAUL.
droit pourroit bien encore fervi'r

jreuve de

gufte la rendit depuis au peuple


forte

Spanh.I.s.p,

de
qu'on commena y envoyer des

Proconluls.^^. v^^.'.'/^f $

NOTE XV
Qeltjues

ne faut donc
point j'recourir une union prtendue
de l'ifle de Cypre avec la Cilicie, qui
fe voit peuredre quelquefois du temps
de la Republique, [& jamais du temps
des Empereurs, fous lefqiiels la Cilicie
mefme n'avoit point de Proconluls

.Bar.4.$ii

Dio,p.0 4.*.
Notit.c.i.F.3.

Pour

!a

:ergius. Il

mais des Proprcteurs,]'puifc]u'elle appartenoit l^Empereur.'Le Gouverneur de Tifle de Cypre prenoit dans les
ficels fuivans le titre de Conlulaire.

NOTE

page

XV.

S.
pr.4f.i

'Baronius foutient que Barjefu bien

11.

loin d'eftre converti par Ion aveuglement, fe dclara de plus en plus enne-

mi de

la vrit

&

publia

mefme un

livre contre la foy Chrtienne,

fonde cela

tre S.Paul. Il

Noms
Djo.div.n.c.

s.js.p.ij.d.

divins

& con-

lur le livre des

attribu S.

Denys

l'A-

reopagite,'qui rfute une parole


i-n^gi(-ienElymas,(car

il

du

l'appelle ain-

/,)contre la fconde epiftrede S.Paul

Timothe.[Mais
livres

cjmme

du prtendu

fikion mefle

S.

tond des
Denys eft une

de plufieurs

le

faits feints

& fuppofez,
ci

ne

roiff

il eft craindre que ce faitdu melme genre. Ce qui paau moins de certain c'eft qu'O-

(oit

rigene,

la

diligence duquel peu de

Oti.g.lnT<(Kl.

p.i!.-> Ch.y.
111

Au

p/iji-i

:t.

&

(ontechapez,
S. Chryloftome, n'ont eu aucune connoidancede ce livre de Barjelu,]'pai(-

livres ecclefiiftiques

qu'ils ont cru, furtout le p.emier, tp'il

avoir reconnu

vent. [Auifi cet cn-

paj

texegrecfnr
TahI a

-^u

P ftin.

'Le texte grec porte que ce furent les


Svii, qui prirent b. Paul

Aa.ij.v.4

Gentils, 7

Antioche de Pifidv de leur parler (r


venou de traiter dans la
fynagogue. Vla kippoferoit que les
Cenuls avoient entre dans la fynagogue des Juifs, ce que quekpes perfonnes jigent peu probable. 'C'eft pourquoi ils l'expliquent des Profelytes
c'eft dire de ceux qui eftant Gentils
de naiffance, a voient embralTc la religion des Juifs. [Mais je douterois tort
qu'on les marquaft jamais par le (Impie
nom de Gentils. Ils font defignez des
le fujet qu'il

le

verletfoivantpar leur

nom

eftredans
dans

me dans
n'eft

le

grec,

le latin, ni

comme

dans

le (yi

il

n'eft

C.Lap.n^p;
i

+ 4.i.d.

plufeurs exemplaires grecs. 'il Chry

lifecmS. tT&r, contre la foy

C.aLap.p.

de tous

les

exemplaires: [&: le nouveauTeftament

d'Oxford n'en marque aucun pour cette corre(flion.]Ils l'entendent des jours
les deux
remarquent que le

(emainequi eftoient entre

(abbats. D'autres

mot de

iM-m^v (e prenoit alors quel-

quefois

non pour

ittitr,

'jiet^s

&

l'expliquent

.linfi ils

medi (uivant

n.h.50.

p.i6^.e.

ce Pre nel'explique

"Les interprtes du grec (ont encore


plus embaraffez expliquer ' -n ijaTO^J ffa'|3i?a7Bi. Beaucoup veulent qu'on

tlSynop.j...
1535.

point

point non plus dans le texte de S.

Chry(oftome,&

la

*''

iaque,ni me(^

point.'non plus queTheophylale.

de

From.n.p.

ordinai-

de Profelytes. ]'Ain( il vaut mieux


dire que le mot AtGentds ne doit point
re

PanL

la

Sai>u

tio^i J.i

yi,.tioihe de

115.$ 11.

D'hii livre attribu Barjefu contre

'^ifficfilteT

la preitc.

Eprius Marcellus qualifi Proconlul


de i^ypre fous Vefparien,[i5 ou 50 ans

au plus aprs

Pour

t.

itS.Jij.

/Ontrouve

.'

de

faud'et des livres attri-

juez S. Denys.]

durant quelques an-

nes/Mais Jion nous apprendqu'Au-

Dio,1.5.Up.0 4.a.c|

la

comme

mais pour

poite

du

/f-

(a-

le latin.

[Le nouveauTeftament d'Oxford marque meime c]uc q iek]aes exemplaires


au lieu de fUTu^v lient inij^tr ou

t^f
.]

1 4-1. d.
.1

Synop.p,

IJO.

NOTES SUR SAINT PAUt,


A-a.ij.v.44.

jQjjje

oblige afTurment de croire

549
mort de J.C,'avoue neanmoms

puis

la

que

le texte

P-fN

que

du fabbat fuiune nouvelle preuve que

cela fe doic entendre

vanr:[Et c'eft

TO i^n ne doit point eftre dans le grec.


Car les Gentils n'avoient que faire de
demander S. Paul qu'il leur parlaft le

(medi fuivant, le fabbat ne leur eftant


pas plus propre pour cela que tout au-

'a

&

le

-Concile de Jerufalem, parceque d'une


part nous ne voyons rien qui nous obli-

ge de donner

plus

de deux ans

prdication. Ainfi ayant

44,

cette

commenc en

aufficoft aprs (on ordination, elle

peut avoir

fini en ^6. Et d'autrepart le


Concile de Jerufilem ne (e doit mettre
qu'en l'an 5i,]'s'il n'a eft tenu que 14
ans depuis que S. Paul tut venu Je-

rufilem, trois ans aprs (aconverfion,


[c'eft dire

en l'an 57,]comme S. Paul

melme le femble dire allez clairement.


'Pearfon change beaucoup cet ordre:

Car
qu'

il

p.7j.h.

fait

durer le voyage d'Afie juf-

la fin

on ne

Synop.inGal

voit pas bien clairement d'o S.

&

depuis r A cae jufqu'en

&

l'Illyrie,

[dont

Macdoine eft la principale.] 'Ce- Aa. 10. v.i.i.


pendant S. Luc la diftingue clairement
'qu'il les
conte clairemencdeficonverfion, com- de la Grce dont il parle , en difant
me le prtend Pearfon.' Cette clart n'a dans l'endroit mefme que cite Baropoint paru[ Uir>;i:ius,] ni divers au- nius qu'il vint en Grce aprs avoir
tres modernes [dont nous fuivons le
traverf la Macdoine, &: qu'il en re(ntiment>]'ni S. Jrme, qui met ce vint par la Macdoine. [Je penfe que
voyage 17 ans aprs la converfion de d'autres croiront que par le mot de G re
Saint Paul.'Grocius qui veut qu'on lile ce , S. Luc marque proprement ce que
les Romains appelloient la province
ejHatre au lieu de ejHMorxj , les conte
dont Cannthe cftoit mtroconiiTie no is.'Lap^llequi [paruneaf- d'Acae
Paul conte les 14 ans dont
Mais on voit encore moins]

il

parle.

la

'"

Hir.ib.p.i
c.

Synop.ib.p.

7 4.a.b.
Cspcl.h.Ap.

''^"

endroit toutes les provinces qui font

anelle anne sefl tenu, le Concile

aniere prdication dans l'A fie,

p.8.

Pearf.M.p,

ti.[Son fentiment a fa probabilit :car

XVII.

[Nous mettons cinq ans entre le retour de S.Paul Antioche aprs fa pre-

:P.8.

que dj l'autre.]
'Pearfon obje:e qu'entre ces deux
voyages de Jerufalem, S. Paul en met
l plutoft

il

de ^erftfalem,

P-7.

Paul Jcrulem.[S'il y a donc de la


apparemment de ce coft

clart, elle eft

de 47,'& met le Concile de


des
Jerufalem
49, i4ans aprs l'an 55,
auquel il croit que S. Paul s'eil conver-

NOTE
n

eatf.an.P.

conter depuis le premier voyage de S.

autre en Syrie &: en Cilicie. [Mais


ne fonge pas que]' S. Paul n'ayant eft Gai,.v.ig.t,j
que 15 jours Jerufalem dans (on pre- ^^^''i''mier voyage, s'en alla aufltoft en Cilicie.[Ainfi ces deux voyages ne changent rien aux 14 ans.
Nous ne voyons donc rien qui nous
empelchc de (uivre le fens qui paroilt
le plus naturel dans les paroles de S.
Paul. Je penfe que c'eft auli le plus
commun I& le mieux autorif parmi les
perfonnes habiles. Et d'ailleurs, fi S.
Paul a prefch dans l'iHyrie avant que
d'crire aux Romains, de quoy nous
allons parler dans la note 18 nous ne
trouvons point de temps o nous pui(^
fions mieux placer ce voyage qu'entre
de Lycaonie ,
(on retour d'Afie
le Concile de Jerulalem. Ainfi il eft
avantageux de pouvoir mettre plufieurs annes entre ces deux choies.]
'Baronius veut nanmoins que Saint Bir.S.$ +i.
Paul ait p;efch julqu' l'iUyrie dans
les trois mois que S. Luc dit qu'il paft
en Grce [l'an yjSc 58,] parce, dit-il,
que le mot de Grce comprend en cet

pag;

iGi.i.v.18] i.

un

tre jour.]
fictir la

porte naturellement les

fez crange imaginatioa,]les conte de-

pole ,

'ell dir celle

que

Zzz

les

iij

geogra-

NOTES SUR SAINT PAUL.

550
phes appellent l' Acaie, o cft AtUenes,
Thebes, Delphes &c. avec le Pclo-

Ce

qui

eft certain

c'eft

ponnefe.]

ii.'i3lij.v.i.

S. Paul eiloit parte de Tro.xde en Made Macedo'.ne dans la


cdoine ,
d'alLr Cotinthe
dellein
Grce , avec

A^l.io.r.j.

,ne[vers le
lecrellir
,

'o Baronius avoue qu" 1 fut. [Ainli il


n'a pas eu grand loifir d'aller autrepac
qu'en Acaie.]'La Grce dont parle b.
Luceftoit un lieu dont naturellement

on

alloit par

elle n'eftoit

mer en

Palcftine

pas du coftc de

[ainll

l'illyrie.

En un mot

, fi S. Paul n'a eft que juqu'aux confins de l'illyrie, c'cft dire


jufqu'en Macdoine, nous (avons aflez

quand

Aa.io.Y.5..

y a eft.

il

Que

s'il

a preichc

dans l'illyrie, les trois mois dont nous


parlons ne fuffifent point pour cela ,
Se d'autant moins,]'que c'eftoient les
trois mois[d'hiver]qui precedoientPafque. Ainfi

temps qui
nie

&

il

faudra toujours revenir au

fuivit fon retour

de Lycao-

qui prcda le Concile de Je-

lulalem.
Pour

la

NOTE

paje

Sur

Suei.i.5.c.i.

melme chofe.''Ptolemefme temps] femble la

un peu,

& luy

ofter les

p.<;.
''^^"}'l'^t]^'

deux

Pannonies mais il luy lailfe le refte,


tend auffi tes bornes jufques la p-sj
Macdoine.
[On ne voit donc point dans S. Luc
que S. Paul ait jamiis prefch dans
:

&

l'illyrie

flon ce qu'elle eftoit de fon

temps. Mais on y voit qu'il a prefch


depuis Jerulalem julque dans la Mac-

doine qui confine avec l'illyrie 6c il


femble que cela peut fuffire pour expliquer S. Paul , qui ne dit pas expreftment qu'il ait prelch dans l'illyrie.]
la synrip.in'
'Grotius l'entend de cette forte,
Synople ne marque pas mefme qu^u- ^^'"P-JJ*cun commentateur en dite davantage.
[Par ce moyen S. Paul pourra eftre demeur toujours Antioche , ou dans
les provinces voilmes depuis ton retour de Lycaonie jutc]u'au Concile de
Jerulalem ce qui eft aftez conforme
ce que porte le texte des Adles,]'qu'il Aa.i4.v.i7.
demeura alors longtemps Antioche,
^e/vo^ KJt o;,;';;>v![(ans nous en apprendre rien davantage. La plulp^m des
interprtes ne croient pas melme que
S. Paul ait fait d'autres voyages que
ceux qui tont marquez dans les Adles:'
il femble en cftet allez peu probable que S. Luc en euft omis de plus confiderables , ou au moins de plus longs
que ceux qu'il raporte.
:

&

XVIII..

la fredication de S.

Paul

e JUjrie-

[Pour entendre ce que


Roni.ij.v.ij.

mef-

l'an 150,] fait la

&

Bir.S.j ^6.

les

aies boi"nes.*Appien[qui crivoit vers ^'Appbiil

que

IbK.Cot.i.v.

Danube.'ouetone^uy donne

dit S.

Paul,]

'Qu^il a port l'Evangile dans cette

grande tendue de pays qui eft depuis


Jerufalem jufqu' rillyrie,[il tant lavoir ce que c'eft que l'illyrie. il eft certainquedepuisDiocletien,ou au moins
depuisConftantin, elle comprenoit toutes les provinces entermes entre les
Cependant il faut necelTairement
Alpes , la mer Adriatique , le Danube, avouer qu'outre ce que S. Luc nous
avec la Macdoine , l'Epire , la Thef- apprend des fouffrances de S. Paul,]
lalie, i? toute la Grce. ]'ll (cmble que
'cet Apoftrc a eft fouett cinq fois par
du temps de Valerien la Thracemei- les Juifs, a eft deux fois battudevcrme y eftoit comprife.'Mais la Mac- ees, a fait trois fois naufrage &c.Tout
doine k les provinces plus mridiona- cela eft arriveavant qu il ait crit ta teles n'en eftoient pcuteftre pas. [Pour conde epiltre aux ^. orinthiens,[c'eft
ce qui eft du temps de S. Paul , dont il dire dans le temps dont S. Luc a tait
s'agit ici,]'Strabon paioift enfermer rhiftoiie:& nanmoins S. Luc n'en dit
l'illyrie entre laThracc, la Maccdoirien. Ainfi il eft certain ou qu'il a omis
Be , la mer Adriatique , les Alpes, ^n; le les ciiconftanccs les plus rem.uquables

&

elaiid.v.p.

Cro.Cjc.p-

iitab.l.y.p.

JI^-5lt.

i.Cor.K.v^

'*'''

KfOTES SUR SAINT PAtTC


iSes

erenemens

qu'il raporte

ou que des

voyages donc il

S. Paul a fait plufieurs

n'a point dutout parl.

Ce

dernier

eft

fans doute moins im-

&

marquent
Ponc
dans la Thrace ,'Sc S. Jrme dit qu'il
a prefch dans l'lllyrie.[Amfi ces deux
dit

que

les

paroles de S. Paul

qu'il a preich
,Hisr.ep.i+8.
l.j.p.ijy.a.

& foutientdeplusque
une addition que les
Grecs ont faite au texte fans neceflit.

a lu de

mefme,

^-P--*'^-*'

cet article eft

il eft mefme
probable que l'autre ;
autorif par les Peres.]'CarTheodoret

^om.p.xu.a.

$^

chairs fuffoques.'L'Ambrofiafter Ambtr.mCt.

meime dans

Pres ont reconnu dans

&

le

S.

Auguftin ibid, &c S. Gaudence/^/j'.


P. t. 2. p. J7. h. c, en parlent non

htb.

comme
comme

d'une partie du texte , mais


d'une explication du mot de

lang.

Au heu

des chairs fuffoques

&

Saine

Cyprien mettent le prS. Paul un voyage dont S.Luc ne parle cepte de ne point faire aux autres ce
point. Car je ne croy pas qu'on vouluft que nous ne voudrions pas qu'on nous
butenir que S. Jrme par llllyrie en- fift. S. Bernard cite en un endroit ce
la Grce, qui en mefme prcepte de l'epiftre des Apoftend la Macdoine
eftoient de fon temps. Il fait vifible- tres aux Nations, '& il y a aul des ma- Oxon.p.jjrf.
nufcrits grecs qui luivent cette leon.
ment allufion au partage de S. Paul
'S.Chryfoftome dit que par le fang les chry.in Aa,
ainfi il a voulu parler de l'Illyrie
'''p-'^-^telle qu'elle eftoit du temps de Strabon Apoftres dfendent le meurtre.* Cette
r
Ambtr.in
Chrylbftorae
comexplication
Suetone.]'S.
n
eftoit
pas
rare
de
parmi les Gai.p.4ss.in,
prend dans les voyages de S. Paul mar- Grecs,'&: S.Cyprien lit comme le texte cyp.tcd.i.j.
quez en gnerai dans (on epiftre aux eskdits,fangHtms effifione.^Mais l'^'^-lf^''""
Romains non feulement la Cappado- l'Ambrofiafter remarque avec raiibn 48.ni.
ce , mais encore les Sarrazins, les Per- que les Apoftres n'avoient pas befoin
les autres barde dfendre une chofe condanne aufti
fes , les Armniens,
bares. [Ainfi il n'a pas cru que S. Paul gnralement que le meurtre ,
par
les loix naturelles ,
n'ait fait que ce que nous liions de luy
par celles des
Romains. 'Il eft certain que dans les Eiif.l. c.i.p.
dans les Ades.]
premiers fiecles de TEglife les Chr- ;\'^_'l^''-"les paroles

de

Irene

S.

&

&

ithry.inRom

&

&

&

&

<f

eut

NOTE

U page
S.if

XIX.

tiens ne croyoient point qu'il leur

r ordonnance du Cencile de Jerttaient pour s'abfi-eMr nfang

&

fiift

permis de manger du fang.

NOTE

XX.

Pour

des viandes fujfoc^nees.


.^(? S, Tite n'a point
jA.ij.v.i.

'Noftre texte ordinaire porte aujourflon le latin


d'hui flon le grec

&

que

les

1.1

page

1-6.^ 17.

Apoftres ordonnrent dans le

efie'

circoncis.

'Com.meletextede S.Paul, lorfqu'il J^"-'" Marc.


P-S7?parledeTite, eft allez embaralT, Ter- '^k'''^

Concile de Jerufalem de s'abftenirdes tullien a cru qu'il avoir cd, iS: qu'il
dafuig. Origene fit circoncir Tite.'On marque que Pri- c. Lapin
chairs touffes
dans fon 8^ mafe[Evefque d'Afrique au VI. f^e-^''''-*'-^'''
la
manire
lit de
mefme
livre contreCeHe/'.^f(.rj,
S. Chry- cle,] l'a (uivi en cela ,
dit que quoifoftome aprs luy in A^.h.s 3.f.2()^. que les Apoftres n'obligealTent point
A.e. Mais S. \itnh.i.l.3c.i2.p.26S.h, Tite recevoir la circoncifion , il l'aTertuUien e monac c j.p- C76. d ic voit receue nanmoins caufe de l'im-

&

&

&

f!:d.c.i2.p.7>S.a, S.Cyprien.*'^

l.j.$ iry.p.si.2,S.Aiv^n9i'm

0^7-

itiFa/ifl.

l.S2.c.is.p-2oo.2.byS.VAc{nap.Bjir.
Si-

'?} citent ce paige fans parler

portunit des autres. Mais outre

que

ce fens eft contraire toute la fuite de


S. Paul,'il

oblige TertuUien dire que

le texte eft

corrompu lorlque

S.

Paul

Tert.p.jyj.j

NOTES SUR SAINT PAUL.

5jt

Jlicr.'nGiI.i,

dit, ru bus re^ne ad horam ceJfir^H* des Martyrs, que les Romains avoieiTt
&c.{k'\\\(\ il vaut mieux fans diflicult dans les prifons des morceaux de bois
fuivie L fcns de S. Auguftin, de ^\m avec des trous d'eipace en efpace, o
de S. Jrme ,] '&i l'on mettoit les piez des prifonniers
Chryiollome ,
dire avec le dernier, qui paroift vou- en les tendant plus ou moins flon
qu'on les vouloit faire fournir davanloir rfuter dirccl:ementTertullien,que
cjhitage. [ C'cft ce que nous avons cru pou
fi quelques exemplaires latins ont
voir appeller des ceps. Les Latins diceux
ce
font
l
bm ad horam ceffimus,
fent quelquefois fimplement lifftum
corrompus,
ou
vritablement
font
qui
que ce qu'ils veulent due eft que S. ou mrvitm.yd ces deux mots font la Cliry.in hSt'.
h.3.p.5i4.d.
Paul avoir en quelque lorte cd aux mefme chofe, comme S. Chryfoftome
dfcnieurs de la loy ,- lorlqu'il avoir le remarque fur cet endroit mefme de
confenti venir demander le jugement la prifondcS. Paul. 'M' Valois avoit Eur.I.<.c.59,
p.ii4.i'ln.
d'abord entendu de ces ceps de la pri- p.ijo.i.b.c*des Apoflres Jcrulalem.
qu'Origene
eut
fon , ce qu'Eulebe dit

&

NOTE

Polir la page

XXI.

Paul peut avoir prefch dans


la Mjfie.
la Thrygie

J^fic S-

&

Maccdoinc,pretendront t]ue
l'Afie dans laquelle le S. E fpnc ne voud'aller en

lu:

pas qu'il s'arreftad pour prefcher,

[doit s'entendre

ici

de

l'Aile

voir eftre alors comprife


fufl:

fepare

dans

le

Mineure,

melme pou-

dans laquelle la Galacie

en

IV.

quoiqu'elle
fiecle.

Mais

outre ce tpe nous avons dit dans le


texte pour montrer qu'il a prefch dans
la

Phrygie 5c

nttton,TiKKa.nd>i ^i^.ll a depuis cru

que

y en aura peuteftre qui pour montrer que S. Paul n'a prefch ni en Phrygie ni en Galacie, ni en Myfie,]'lorIqu'il pafla par ces provinces avant que
[Il

Aa.icv.(5.7.

durant plufieuis jours les piez tendus


JLilqu'au quatrime trou dit bois de pu-

la G<rlacie

la

fay
les

on tendoit

mains

certain

je

plutoft les piez

ne
que

&

je ne croy
perfomie durant

chevalet

laifl'aft

plulleurs jours.]

'Gallonius dans fon trait fur les tour-

meus des Martyrs,

croit

que

Gatlo.p.s,'.

ces ceps

font ce que les Latins appelloient (oii-

Nanmoins S. Augufne trouvoit pas que les


Martyrs euflnt eft affligez de cette
forte de peine wjfos m compedes non
venc compedes.

tin dit qu'on

Aug.p'".iet.

h.L-p.^67.j*-,
d.

:/;;.

[Peuteftre

que cela

fe faifoic

moins en Afrique.]

Lycaonie

Et nanmoins
que Dieu ne luy dtendit

prenant en ce fens

il eft

[ur le

pas qu'on y

NOTE

& la Pifidie eftient aul de l'Afie en


a

[Mais

c'elloit le chevalet.
fi

XXIII.

Pmit

la

paget

134. 11.

Shr ce

ijrie

fafon

ft

& pour

pour luy

S. 'Paitl Thejfalomque'

point de prefclier cians ces provinces.


Il

y a bien de l'apparence que la dfenne regardoit

7B lyj.yv 7mj>' </7,[ce

mais avoir foir

Ce

ejue

XXII.

nous entendons p.tr

donne
'jjaint

lieu

.\

Chryfoftome

d'une promefte

en

les

ma-

A.iy.v:

Atf-o'cTt

qui eftant obfcur,

diverles explications.]
paroii:

l'entendre

Chry.n.h.jT

& d'une caution don-

ne par J.ifon de reprefcnter

particidier.]

NOTE

page

S.

Paul

s'il

eftoit b.;(oin, puifqu'il dit qu'il ex-

poloitla vie en lefailantendiiteeclva-

131. J 10.

GalIo.c.3.r.

que

qae l'Afie proprement dite, ou l'Ionie.


Qjjnd on voudroit l'tendre tout ce
qui d.peadoit du Proconlul d'All, la
Gouverneur
Pour

Acte-; porte

giftrats laideient aller Jiion

Galacie n'en eftoit pas

ta

'Le texte des

fe de prefcher dans l'Alie,

les ceps.

'Oi\ voit par divers endroits des ades

per.'Origene paroift avoir voulu dire la


mcfjic cholg.*C'cft le lens

queBede

&

d'autres

Oti.inRoni.1,'
I0.p.6!:..l.b.
"

C.Lap.ib..

NOTES SUR SAINT PAUL.


(^'autres

encore oiicfuivi.[OnpouiToic

dire plus fimplemeiit qu'il s'obligeoic

de
d|From.p.

repreienterluy

fe

melme quand

les

magiftrats le demancleroient.]'D'autres

croient que Jalon juftifia Saint Paul du


crime d'Etat dont on l'accufoit,
de
ce qu'on pretendoit qu'il troubloit &:

&

renverloit toute la terre. [Mais ceins

convient mieux fatisfafho qui

dans
P.Alct.c.u.

'S.

p.ij.b.

le latin

qu' YtKS-v^y

eft

du grec]

Pierre d'Alexandrie croit que cet

marque une (omme d'argent


que Jafon donna aux magiftrats pour

iy^vo

fe tirer de la vexation
Il

qu'on luy tailoit.

autorife cette conduite par d'autres

endroits de l'Ecriture,
Tert.fug.c.j.

G.Lap.p.
So.i.a.

juftifier les

& s'en fert pour

Chrtiens, qui

/comme

S-

Rutile,[& des Eglifes entires,] fe rachetoient de la perfecution pour de l'argent. 'Cornlius Lapide reconnoift

que S. Pierre donne


nanmoins il le juge
peu digne de la gepeu probable ,
[Mais je doute
evangelique.
nerofit
que nous devions porter la generofit
plus loin qu'un grand Evcfque Se un
grand Martyr.]

que c'eft

le fens

cet endroit

de

&

Pour

li

X34.J

NOTE

page

li.

De

XXIV.

S. Jafon de Thejfalom^ue j" de


S. Mnafon de Cypre.

[On

peut trouver quelque difficult

croire que Jafon parent de S. Paul

habitant de ThefiTalonique.

fuft

Il

n'y

a nanmoins en cela rien d'impoffible.


Ori.inRom.

fer

^.]'Origene paroift fuppoque Jafon


Soupatre eftoientGen-

rils

V.

1.10. p. 631.

la off

&

[ce qui n'empefcheroit pas encore

ne puflcnt eftre parens de Saint


Paul:]& il reconnoift nanmoins qu'ils
pouvoient aulfi eftre Juifs.

qu'ils

Boll.i8.apr.
PS47-''-

'BoUandus dit que les Grecs mettent


Sofipatre du nombre des 70
Jafon
Difciples ce que je ne trouve point ni
dansle menologe grec de Venire/'.//i.
2, ni dans celui de Canifiusf..?./'.7((5.
[Dans leurs Menes bien loin de le
dire,] 'ils les font nettement difciples
fjifi, Ecd. Tom- /
S.

&

P-HS-

p-34-

&

p.4f-54'-

Il met leur fefte le 27 d'avril.


'D'autres livres desGrecs la font le 28.

Boii.apr.t.t,

s'-"-''-

mots.

Les Menes &c. la marquent le 29.


'Baronius met- deux Jalons, l'un qui
eft celui

iS.t.apr.p.
5^47-i'.c|6,i.,

Bar.n.jul.b.

de Thellalonique parent de

S. Paul , &; l'autre qui eft cet ancien


,
dikiple originaire de Cypre 'que les A.n.v.ii,
Ades appellent Mnafon.Car Baronius

prtend qu'il s'appelloit

Mnalbn

& Ja-

[Mais il ne dit point fur quoy il


fonde ces deux noms,
le nouveau.
Teftament d'Oxford ne marque point
que Mnafon foit appelle Jalon dans
aucun manufcrit. Je croy bien nanmoins que Saint Jafon marqu dans
Ufuard, dans Adon,
dans le mar-

lon.

&

&

tyrologe Romain

le 12

de

juillet

eft le

S.Mnafon des Ades. Car tous ces martyrologes le mettent en Cypre, avec la
qualit d'ancien difciple:

p.ii,

il

eft

& dans Adon

nomm Nafondans le tex-

&

la marge Jafon ou Mnafon.


Molanus marque aull que beaucoup
d'exemplaires d'Ufuard lifent Nafon.
Il foutient avec railon que c'eft une
faute. Mais il en fait luy mefme une
plus grande de mettre Jafon. Ainfi il
faut dire que les Grecs n'honorent que
S. Jalon, & les Latins que S. Mnafon
te,

fous le faux

nom

de Jalon.]

NOTE

Men-ry.apr.

55J

de S. Paul, ix; les A6bes nous donnent


tout fujet de croire qu'ils ont raifon en
ce point.[Je voudrois qu'on puftdire
la mefme chofe de tout le refte de ce
qu'ils nous en raportent.]'Mais aprs
avoir dk que Jalon fut fait Evefquede
Tarie fa patrie,
Sofipatre d'Icone,
'ils nous tout une longue hiftoire de
leur martyre fous le RoyCercyllin,[qiii
eft une longue fable, propre faire
douter de tout ce qu'en difent les
nes.]'Le menologe de Bafile en fait
lesmelmes contes, quoiqu'en moins de

XXV.

Pourtap.,jr

Sur t autel d'Athnes ddi au Diest


inconnu.
[S.

Jrme

croit

que

la

vraie inlcrip-

Aaaa

Hier.inTit.v,

j5P'48.c.4.

V]

NOTESSUR

554
tiondeTAUtel d'Athnes dont parle S.
P.iul,n'eftoit pas AhDich lycomu, mais
uittx dieux de l' j^fu, de l' Europe,
de

Afrique

l'

aux dieux

trangers.' ]>ie:A\mo'n\s

p. Un. a.
<Api)I.Ty.l.<

jure

lC.l.p.ll..1.

B^r.ji.Jy.

dieux inconnus

'ce qu'il y a

de plus

probable, c'eft qu'il y avoic un autel


un autre
ddi au Dieu inconnu ,

&

qui
Tert.nAt.1,1.

t.9.p.7i-a|in
M^rc.l.i.c.^.

avoit l'infcription

aux dieux
Tour

la

que rapoite

S. Jeiome/Tertullien dit aufl qu'il y


avoit Athnes des autels ddiez aux

dieux inconnus

&

d'autres

Rome

'i>^bjjiyj.f /3i/3ao:

Clment melme qui parle,


S. Paul. Mais cela l'engage
que quand S. Clment ajoute la

frc- c'eft S.

dire
fin

de ce paflage, htw h)

n-nu

lifjdSS , il

Paul

confedloit de lire les Stiylles.

qui n'a nanmoins eft cit que devant Saint Paul. [Cela paroift dur,
d'autant moins probable,]que S. Clre,

&

ment voulant
d'aprs, ne

point de

p..p.ij.

'Blondel foutient que le tmoignage


cit par S. Clment d'Alexandrie cornPaul, pour autoriler la ledlure
des Sibylles, eft tout bit faux &: fuppo( , parcequ'il a un entier raport
les huit livres

difant cAfAD^w

-ogohQ- Kytv

&

mis des Sibylles ont donn

NOTE
En

quel temps Saint Paul

Corinthe
'S.

& en

eft'

eft

Pour

la

page

vertu

fora.

Paul fut iS mois au moins Co-

Aa.iS.v.r.n.

en partit pour aller par mer


JeruGlem o il vouloir fe trouver
n'entrons point dans les queftioi.J qui une fefte. 'Grotius croit que c'eftoit synop.p.ii54.
'
regardent les Sibylles, n'ayant rien celle de Pafque. [Mais par ce que l'on
ajouter au peu que nous en avons dit voit dans le 2.0= chapitre des Ales, on
peut )ugcr qu'il euft cfl: oblig pour
ilir l'EmpereurTiteAntonin / /^.Mais
cela de s'embarquer des le mois de fil eft vray que S. Clment eft afl'ez
lujet citer des livres apocryphes, pour vrier qui n'eft pas un temps propre
craindre que ce qu'il dit lur cela de S. pour la navigation. .\uiTi Grotius allPaul n'en vienne aufli. Et quand mci- gue feulement que la feftc fms addime il l'auroit vritablement tir de tion eft la fefte de Pafque. Mais S. Paul
quelque prdication conferve comme dit la fefte prothaine. Il vaut donc
de S. Paul on ne pourroit pas y faite mieux l'entendre de la Pentecofte ,]
un grand fond eft mt orduiaire que 'que S. Paul voulut encore aller paftr Aa.io.v.i<f.
dans ces fortes de traditions on ajoute Jcaifalem peu d'annes aprs. ISelon Buch.cyd.p.
''
on diminue toujours quckiue cho- le calcul de Bucherius elle pouvoir
cftre le 29 demay en l'an 4, 'auquel Pi-arf.an.P.
fe.]
5
*"'*'
nous croyons avec Pea' fou qu'il c]uitta
'M'' Cotelier crot que S. Cleme
Corinthe. [Il en (era donc parti des le
n'attribue rien dutout S. P,ui! en t,ique dans le pai- cc'iriiiienccincnc d'avnl , &: amli il y
veur-(.ics Sibylles

&

<i}6 d.

s.Van.t.i.p.

"-

XXVII.

rinthe.

Il

Ll.ilr.S.p.

cet en-

ce point par les plus habiles.

p.icii.ti.c)

Il

abandonn en

Cottl.:ip.n.

delleinde

vaut donc mieux apparemment fiivre


le lens que les dfenfeurs &; les enne-

desSibyllcs tels que

il prnous les avons aujourd'hui


tend que ces livres n'ont cft faits que
quelque temps aprs S. Paul. [Nous
:

nom-

[Il euft

me de S.

avec

le

d putoft le nommer o
commenoit le citer.] D'ailleurs en

mer.
il

Pierre la ligne

citer S.

manque

droit.J'M"^ Cotelier eft


Blond. fib.I.i

hi-^co Ttu/.5a-

faut le raporter S. Pier-

raporter quelques paroles de S. Paul.

XXVI.

ce qu'on prtend que Saint

Sur

pour cela, M'/iTE >^

UaJjK@-,[^\\ paroift avoir eu

incertains.

NOTE

page

fage qu'on croit qu'il cite de S. Paul

&
inconnus & & non

comme Lucien
par le Dieu inconnu a Athnes i^ Se
que d'autres payens patient au pluiier
des autels confcrez Athnes aux

Luc phllop.

SAINT PAUL,

-,

&

NOTES SUR SAINT PAUL.


u/r.p.7'-.

venu

de l'an 52.]
'UfTerius convient aull qu'il en foitit
au commencement d'une anne; miis
il croit que ce fut en 56. [Nous aimons
mieux fuivre autant que nous pouvons , la chronologie de la grande Bible de Vitr. Uflerius femble eftre fdvorii par le proconlulat de Gallion
durant lequel S.Paul eftoit Corinthe.
Car Gallion eftant frre de Seneque,

luy

on peut

rothele

cftoit

fur la fin

croire qu'il obtint cette digni-

Nron

& qu'amfi

il

Pour

la

comme

& bien d'autres de mefmegenre.J'Dofait

NOTE

XXIX.

Qtie Caus de Derbe

efi diffrent

du

Proconful avant l'em-

que.[Il futdroit

donc encore dire qu'il

qui

ait eftc

Nron. J

jQj/Epenete

eflott

de fylfte
Rom.ifi.v.jl

XXVIII.
pluto(i les prmices

qi:e

de l'^c^te.

'Le texte grec de S. Paul appelle

& peut

foit le

Chryfoltome ; Rom.h.3i.p.3SS.?S9,
Theodoret jT'./'. ii^.d, ont lu de la
mefme manire. [Cela fe peut accorder
en difant que l'un fut le premier des
Juifs iSc l'autre le premier despayens
que S. Paul convertit en Acae.]'penetepouvo't aul eftre fils de Stphane. Mais il eft plus court de fuivre le
latin, qui appelle Epenete les prmices
de l'Afie, ^' non pas de l'Acae.'Etcela eft mefme aiitorif par quelques manufcrits recs.'Orisene , ou au moins
Runn fon tradufteur, amis en cet en-

&

Synop.p.;ii.
d.c.

Oxon.

Ori.inRom.
16. p. 15. a.

Hier.inz.j.
.i8.p.5 4i.d.

droit le

mot

y en a que

S-

Jrme

Paul appelle

les

dit qu'il

prmices

de l'Afie [ce qui ne fe peut raporte;


qu'Epenete.On peut juger qu'il eftoit
Rome en l'an ;8,] 'lorfque S. Paul
:

F.om.ifi.v.5.

d' Afie.'S.

page

13.

Macedomefme que celui de Derbe


dit-il,

& n

Car

habitu Corinthe.

point de rail'on de

qui fut battiz

le

synop.inAft.
P-'S*i-''-

origi-

Theftaloni-

il

n'y a

diftmguer de ceCorinthe, &rqui,.

y eftoit l'hofte de Saint Paul,]quoique


Grotius l'en diltingue, auftbien que
qui crit S. Jean.'M ais il eft difde croireque fiS. Luc euft voulu

Rom,

celui

Eft.in

ficie

'^n''''t''K

.Cor.]6.v-if.

Epenete les prmices derAcae,auiribien que la maifon de Stphane. Saint

la

par S Jean.

lou

[en Lycaonie,]qui eftoit,

lui

140. 5

efire celui

'Grotius veut que Caius le

nien

eftoit

NOTE

pa^e

ejt

Bar.jS.f f*.

Tour

naire de Derbe

Afacedonten

&

Gallion

'',';';"''''-"

Evefque de Carthage.

que lorfque Nron


fut Empereur, c'eft dire aprs le mois
d'otobre de l'an 54.] 'Mais Seneque
charg du
avoir eft rappelle d'exil,
foin de Nron des l'an 49, par la faveur d'Agrippine, qui pouvoir tout fur
rcfpritdeCl.uide.[Ainll il eft ail que
pire de

Men.p.ij,<>|

Caius, Stphane, battizez par S.Paul,

ne

fut fut Proconful

Tac.an.l.ii.

55<
le faluer

une perfonne qu'il aimoit particulirement, T yaTr.m-i //K.[ Je ne trouve point


qu'il foit honor par les Latins.] 'Les
Grecs l'honorent le 30 de juillet. [Je ne
fay pourquoi la chronique d'Alexandrie n'en a pas fait un des 70 Diiciples.
Il le meritoit bien autant qu'Acaque,

pat le crdit de fon frre, qui eftoit

prcepteur de

C.8.P.174.

l'honneur de

fit

marquer

le

melme Caius,

Macdonien en un endroit,

il

l'euftfait io.v.4.

& prefque

vray
queGrotius prtend que dans l'endroit
mefme o S. Luc dit qu'il eftoit de
aulfitoft aprs Lycaonien.'ll eft

Derbe,

il

dit aulTi

que luy

&: S.

Aa.to.v.^i
synop.p.isc.

Timo-

the eftoient de Theflalonique.'Mais

chry.in

Chryfoftome foutient que cet endroit ne le prouve point pour S.Timothe; [Se ainfi il ne le prouve pas non
plus pour Caius de Derbe.
Comme Derbe eft en Afie, o Saine
Jean a pafte fes dernires annes, il y a
apparence que c'eft Caius de Derbe

''4-p-}77-<'

S.

qu'iladreftefa

3^ epiftre, plutoft

a,

qu'

celui de Macedoine,]'qui eftoit Evef- ori.mRom,

que de Theflaloniqae, leJon ce qu'on 'P-^J--''jroyott du temps d'Origene.'Car il pa- j.Joau.v.^,


;oift que Saint Jean n'crit point un
velque.
Aaa a ij

NOTES SUR

555

NOTE

Po'jr la p.igt

'Grotiusdit qu'elle a eft crite fouS

XXX.

epijire

aux Thejfdom-

aer.s n'a point ejl crite d'^ihenes,

m porte

pAr S. Timothe.

[Pour foiuenir que


tre

la

celle qui a toujours paft

piemiere epif-

que

&

ayant eft
ver S. Paul Athnes ,
renvoy Thelfalonique, le foit reve;

que

'

*^'

lettre fut

P 7'3C-

,-,'y

les

c<tlo

(uffit

mire

1.1

NOTE

r^S'

jQue

a eflc
la premire

crite

cierts

aux

pour

porceur.

'*'''

Bat.s^.5 ij.

NOTE

& apparemment Co-

Sur

''^*'

do

S.

il

n'y a

pre-

XXXII.

F.7j8.

Pour U p>U
i4X-M-

Tite Jujle converti Corinthe,

.1

il

alla

loger, hift ni Juif, ni

mefme

d'o il conclud que ceux


que S.Luc appelle fi fouvent (ervitcurs

Paul /outre que cela eloi-

gneroit trop cette fconde epiftrc de la

premire.

la

remarque que S. Paul quittant la mailon d Aqinla parcequ il eltoit Juif, quoique converti, pour montrer qu'il abandonne. t les Juih il n'y
point d'apparence que Jufte chez qui

li^ns

que de

'f romond

la

pas d'apparence qu'elle foit crite de


Rome, puifqu'elle ne parle point des
f

celle-ci

Tloejfalont-

parlant de l'epiftre aux Galates,

fft.i.Thef.pr.

"

il

&

foui Claude aprs

Athanafe dit que

&

parOnefimeAcolythe.J'Au
Diacre,
moins ce n'a pas eft par Onelnie ferviteur de Philemon.

fconde epiftre aux Theffaloniciens fut crite de


Rome.'Mais comme dit Baronius en
's.

'"'^^

rintheAih.fyn.p.

Eft.i.Thef.

ne veut dire que durant les 1 8 mois que


S. Paulpafla Co.inthe, il alla faire
quelque tour Athnes. Mais pour le
dire il en fiudroit avoir d'autres preuves. Je ne croy pas non plus que l'autorit des titres latins (utKle pour nous
faire croire qu'elle a eft porte parTite

XXXI.

la fconde eptjire

toto

y a toute apparence qu'elle


a aulTl eft crite de Corinthe-, [li on

Onefime. Mais fi on l'entend de celui


dont parle l'epiftre Philemon , il ne
fut converti que longtemps depuis.
pour

''^"

dit Ufterius.

blement faux de

'D'autres dilnt qu'elle fut porte par

b.

'

t"

nanmoins dans toute

le

tromp grollierement

aherravit

'Les Grecs difent qu'elle a eft crite


d'Athnes ce qui eft encore plus vifi-

Au contraire, Timothe eft


nomm dans le tinre comme l'un de
dire qu'il n'en a pas eft

eft

qu'il s'eft

la lettre.]

ceux qui l'crivoienf, ce qai

S)nop.p.974|

abandonn en ce point par ^'.'q


hrtiques mefmes , Se ils avouent

Grotius

porte par Timothe melme,


laverfion fyriaque.

^y 3 f jgQ

i.Thef.i.v.f.
'*'

on l'a misdans

i^ji

certain encore qu'il n'-

fconde qu'aprs qu'il eutprefch Theffilonique [peu de temps


avant que de venir Corinthe. ]'Aul

mefme la faux ThelT!iloniciens ,


que Timoconde flon Theodoret;
the ioit encore retourn de nouveau
d'Athnes en Macdoine, avant] 'que
de venir joindre S. Paul Corinthe
avec Silas, comme on le lit dans les
Adles.'S, Athanafe croit en effet que la

Eft.i.Thef.fr. fj8c

eft

Aa.iS.v.i.

crivitla

lettre

&

Ath.fyn.p.

l'on tire

Claude.'ll

&

Aa.i.v.j.

mefme

que cette premire a eft


eciize Connzhe,v. la note jo, y Se que
S. Paul ne vint Corinthe que fous

tendre queTunothe eftant venu trou-

nu trouver Athnes avec Silas


S. Paul ait alors crit fa premire

la premire
dans l'Eglife

premire. [C'eft de l'Ecriture

faudroit pr-

il

4-

pour la leconde. Et non feulement il


n'y en a aucune,]'maisonvoitmeime i.Th.f.i.v.
que la fconde cite allez clairement la '

&

texte grec

pour mettre

fait forces

thenes.commequelquesPeres l'ont dit,


comme on a accoutum de l'ajouter

du

^75-?7

premire. [Il fiiudroit des preuves tout

auxThellloniciens a eft crite d'A-

d la fin

Synop.b.p;

Caligula, avant celle qui pafte pour la

l+>.5l4.

Q^e la premire

AINT PAUL;

'

profelyte

de Dieu,

oYi-oi^Lmi

3tV,

ou

fimplc-

rrom.in Aft,
"

NOTES SUR SAINT PAUL;

NOTE

ment m^autvHf , du nombre defquels


eftoir Jufte

CIiry.mAa.

ne font pas feulement

557

XXXIII.

l'uur

X4S-5

les

profely ces, 'comme S.

Chiyroftome le
ait en un endroit [mais gnralement
tous ceux qui avoient appns par le

page

it-

Sur Sojihene Prince de la fjnagogue


Conmhe ; par (jui il a ejl battu.

commerce des Juifs adorer le vray


Dieu , foit qu'ils enflent receu la circoncifion
la loy,

ne

les

& les

autres obfervations de

de

'J

ufte

dont nous parlons,

eft

nomm

Ticejufte dansdivers manufcrits grecs,


SyBop.inAa. auflibien
p.i5i.a.

qj^g q^jg ig j^Qj^

dans
chcy.ib.h.j?.

P-S4 -c-JI
J44.b.

inTic.h.i.p.
15. c.

que dans

le

jg

fyriaque

le

laiin.'On mar-

j-itc fe

trouve

aulTi

te dans l'arabe.

Il

femble qu'il y foit feul.'Dans le commentaire de Saint Chryloftome lur les


Adtes , nous ne trouvons que le nom
de '^ufte. [Cependant il y a lu celui de
Tite tYpuifqu'il croit queTite qui S.
Paul crit,eu celui dont il eft parl dans

p. $10. a.

Synop.ib.p,

les

Ades,'&

qu'il eftoit

apparemment

Aa.iS.v.i?-

tu ; [ce qui porte croire flon la luite,

comme les profelytes, foit qu'Us que ce fut parles Juifs: ]'ll eftoit de
comme mefme du temps de Bede.^Mais celui
euflent point receues

Corneille,]
Dxon.

'Le texte latin des Ades , comme


nous l'avons aujourd'hui, ne dit point
precifment par qui Softhene fut bat-

Auguftin portoir que c'eftoit par


Grecs. Et S. Auuftin fe fert de cet

les

S.

exemple

pour montrer que

les

Bcd.n.rctr.p.
"

Aug.ep.B.

jj-i-r-^s-*-

me-

chans peuvent auilbien eltre perfecutez que les gents de bien.'Bede croit B.-dp.n,
qu'il faut lire
les

Grecs

en

[c'eft dire les

pouvoient aimer
les Juifs

Gallion

cette manire, Se

S.

que

payens qui

Paul,] voyant que

avoient eft mal receus par


voulurent pour leur infuker

encore, bartre le chef de leur fynagogue. 'C'eft ce que Grotius a cruaull synop.inAa.
[aprs luy,& aprsS.Auguftin.]'^D'au-

''^'

1'^,]^''

de Corinthe , moins qu'il n'y en euft trs veulent finiplement que Gallion
un autre de raelme nom/Grotius a cru ayant dit aux Juifs de fe retirer, fes
aulfi que celui qui S. Paul crit, eftoit officiers donnrent quelques coups
les aucelui de Corinthe dont nous parlons. Softhene, pour l'obliger luy
[Nanmoins la fondion que S. Paul tres Juifs s'en aller plus promtement.
luy avoit donne de rgler tout ce qui [Mais en ce cas S. Luc n'auroit pas

&

regardoitl'EglifedeCrete, paroift con-

remarqu que Gallion laiflbit battre


Softhene fans s'en mettre en peine.]
dj fon dilciple avant le Concile de
'Bcde cfit que le texte grec portoit
Jerufalemi aulbien que ce qu'il dit de de (on temps, que c'eftoient les Grecs
Tite dans la fconde aux Corinthiens, qui avoient battu Softhene. [C'eft ce
venir davantage rautreTite,qui eftoit

i
5.^-01 l.v.iS.

Bed.retr.in

Ail.p.iA-

en parle comme du compagnon qu'il porte encore aujourd'hui.] On lit TWrt.i.cot.


fondions apoftoliques,]'& qui de mefmedans Theodoret, qui femble 'P-'"-'avoit droit de vivre de l'Evangile croire que les payens 1 avoient maltraiCorinthe.[Car cela ne convenoit gu- t en haine de ce qu'il eftoir Chrtien,
re une perfonne qui eftoit de Corin- [quoique cela paroifle allez peu prothe melme, non plus que tout le refte bable.] 'oi E'Wcef fe lit auffi dans le chry.n Au,
de ce qui eft dit de luy dans cette epif- texte des Ades raport en un endroit ^^'^'^^' '
tre.] Bede foutient que ce n'eft pas de S. Chryfoftome. [Mais il faut dire
Tite Jufte que S. Paul crit mais que les copiftes l'y ont ajour. Car il
l'autre. 'Cornlius Lapide , 3c Fro- eft vifible que S. Chryfoftome n'y a
mond, en parlent comme d'une chofe point lu ce mot, non feulement]'par- p-u-^cequ'il n'eft point dans un autre enfans difficult.
droit o il raporte le mefme texte,'mais p--,4j'>parceque dans l'endroit mefme o on

il

de

fes

C.Lap.ib.p,
i8i. .a|Fiom

Bed,p.4,

Aaaa

iij

NOTES SUR SAINT PAUL.

558
Jp.U4-Ch4).

a mis le

ajii Hcb.pr.
p.SjS.e.

tres

il

Juifs&
Oxoa.

morde

Grecs, 'ik en trois au-

que ce furent les


ennemis de S.Paul, qui bat-

eftant de S.

de

les

rinthe que des Juifs furent maltraitez

Softhene/Il y a en effet encore


aujourd'hui des manulcrits grecs qui
Cl

E'MMi'f ,

& d'autres mefme qu;

y fubftituent ilxJ^oi.'On marque que


les Grecs n'eft point auffi dans l'arabe.
Chry.inAa.
'Comme Softhene elf qualifi chef

Synop.p.ijji
6-

'J>Pi44C.

iynagogue , S. Chryfoftome qui


que les Juifs le battirent parcequ'il
eftoit Chrtien, & ami de S.Paul, croit
qu'il peut eftre le mefme que Crifpe
dont S. Luc avoit marqu peu auparade

la

dit

vant

NOTE

Synup.p.ijji

'Aulfi d'autres croient qu'il pouvoit

avoir lucced Crifpe, Se s'eftre en-

chre

lous ces
avertir.]

fuite converti

Juifs

comme

avoient

luy

plufieurs

>

ou que

les

{ynagogues

dans Corinrhe/quoique nanmoins S.

Luc parle

comme

s'ils

n'en euflnt eu

qu'une.

porte

So^

ou

ce fut Aquila.

fi

melme

plutoft croire

de l'entendre de
Se

111. b.c.

eft celui

qui crit avec

Paul

la

premire epiftre aux Corinthiens ,'&


Theodoiet mefme qui croit qu'il a voit
cft battu p.ar les

luf.l.i.c.ii.

S.

Grecs

fentimenr. 'D'autres

cru que c'cftoit l'un

iuit auffi ce

nanmoins ont
des 70 Dilciples,

[ce qui ne convient point au chef de


la
Pour
4i-5

!a

NOTE

page

XXXIV.

latin

S.

c.tap.in
^it.p.iSi.i.

Paul flon legrec;]


en-

l'a

chry.in

loi"

tendu d'Aquila.Au contraire S. Jeror ^


une traduction plus
me qui luivoit
nette que noftre Vulgate, l'a entendu
a prtendu en tirer avande S.Paul,

'^40

Au.

phsc,

Au.cp.B.

t-S'^-p-cj.

*"

&

tage contre S. Auguftin,'qui en luy r-

pondant

ne

fait

aucune

l'entendre aulT de S.

de
Paul.'C'eft pourdifficult

quoi Bede qui marque l'ambigut de


cet endroit

fynagogue.]

Le

nanmoins S. Chryloftome

thene

pag

que ce fut

Aquila. ]'Et on marque que S. Ifidore


l'a pris de la forte. [Il eft plus naturel

'

'Les interprtes croient que ce

ift.i.Cor.i.p.

Thdrt.ib.p.

Poiic la

[Le texte des Ades eft aftez obfcur


pour donner lieu de douter fi ce fut S.
Paul qui (e fit couper les cheveux Cen-

marqu

l'auroit

"i^-P-J*^-'*

Si ce fut S. PauI oh Aejuda. ejm feft


couper les chtveux Cenchre.

h.

Aft.8.v.4.

XXXV.

Aa.ij.v.Tj.'

chcy.inA.

i4!26-

converfion, Se qu'il avoit l'un


Se l'autre nom.[Mais je ne fay pour-

deux noms differens fans en

F'?-'**-

l'exorcizer Sec.

Ci qui n'ell pas arriv CorintKe, mais


iEphele.'Aprs tout, J.C. ayant aftur
$. Paul que perfonne ne le maltraiteroit Corinthe, on ne peut point dire
(elon S. Chryfoftoaie mefine , que les
Juifs luy aient pu fiire autre chofe que
de le mener devant le Proconlul.

la

quoi S. Luc

chry.i.cof.

celle-ci.'ll

du dmon en voulant

tirent

oftent

Chryfoftome, ne dit rien


y eft dit que ce fut Co-

dit toujours

ep.gj.jg.p.'
'^''^

Bed.inAft p.

*J*1""-P''r'

croit qu'il faut fuivre le

'On enferme aujourd'hui en parenthefe dans


fentiment de ces deux Pres.

c.Lap.ib.
P--^-'-'^

ij.

jQ^
'On

Bar.j.f J4.

S. Panl

ri' a point
Corifithe.

Cite

dc

la

eft

battn

Mais

Luc

pis dit
sixt.s.i.4.p.

''"*

je

ne comprens pis comment S.


ne l'euft
de Softhene,

de

S.

&

Paul. Aul plufieurs dou-

de cette preface.]'Sixtc de Sienne


qui en marque plufieurs autres comme

tcnt

eft dit

d'Aquila

afin

ceci.

NOTE XXXVL

prface de S. Chry-

la

l'euft dit

qui

qu'on ne luy attribue pas

premire epiftre aux Corinthiens />..?. .,qu^' S. Paul mclmefur


battu devant le tribunal de Gallion.

foftome (lir

le latin ce

Pour

la

pap

ijo.J iS.

Qne

S.

Paul aitforiird'Ephefe

alla

en Paleftine, nonenCappaJoce.

'Bede in AEl. c. 20- p 6s6,Se quelques autres Latins ap:cs luy, ont cru
,]ue S. P.uil

Cefare

au ibrtir d'Ephele fut

de Paleftine

de Cappadoce

non

mais Cefare

Se Antioche de Pifi-

c.iLap.p.ifj,

'**

NOTES SUR SAINT PAUL.


die.

[Mais

que

S.Paul, aprs s'eftre excui de

refter
fft

n'y a gure d'apparence

il

Ephek

s'ar-

parcequ'il falloic qu'il

en un certain jour Jerufalem,

s'en

en Cappadoce, qui

foie all Celre

bien loigne du chemin d'phele Jeruialem. Il ne falloir point


eftoit

non

plus palier par la Galacie pour al-

1er d'Antioche de Pifidie, (oit Jeruia-

lem,

en Aiie, c'eft

foit

dire lans

doute

Chryfoftome entend
Antioche'de
Syrie,
& c'eft celle que
acVup"'^'
184.1.6.
l'on marque toujours quand on n'y
ajoute rien, parcequ'elle eft beaucoup
plus clbre que toutes les autres villes
du mefme nom. [Le mot vri-^S dont
fe lrt S. Luc quand S. Paul partit d'Ephefe , ne fe dit gure que pour les
chry.i

Aa. Ephefc.] 'Saint

voyages de mer. Et c'eft par mer qu'on


alloit (ouvent d'Ephefe en Paleltine
A.iS.v.iS.

mais non pasen Cappadoce.J'Son deffeinau fortir de Corinthe eftoit d'aller


pai" mer en Syrie, 'jP^Tw u( vv ZxJtav.
[ Ainfi il ne penfoit point aller enCappadoce.

&

Cette opinion de Bede


de quelques autres Latins eft apparemment
celle qu'a

Oxon.p.jsg.

voulu fuivre celui

qiii

des le

que l'on croit, a fait tant


de changemens que l'on voit dans le
manufcrit de Cambrige.J'Car on y lit
au commencement du ip"^ chapitre des
Adtes, que S. Paul voulant aller JeVI.

fiecle,

rufalem

ce

comme

il

l'avoit relolu, l'Ef-

de Dieu luy dit de retourner en


Ale. [Il a peuteftre prtendu (e tirer
par cet ordre de Dieu, de la contradic-

prit

559
avoit prefch le premier Ephefe

Nanmoins Theodoret prtend que


rhiiloire des Acles nous

Paul y

S.

Jerufalem.

o
Mais

eftoit S.
il

Paul d'aller

apprend que

premier.[Les rai-

point.J'MaisS. Irene paroift eftied;;

que l'Eglife
d'Ephele peut rendre un tmoignage
authentique de la tradition des Apolce fentiment, lorfqu'il dit

tres

[.-eii.l.;.c...

"^^*'

puilqu'elle a eft fonde par S.

Paul

&

que

Jean y

S.

demeur

juf-

qu'au tcaips de Trajan.'Onfait d'ailleurs que S. Paul fe taifoit une rgle de

Rom.ij.v.io.
'^'

ne point baftir fur le fondement d'aude ne prelcher l'Evangile que

trui,

&

aux lieux o il n'avoitpoint encore eft


prelch.[Ainl"i l'ayant prefch

Ephemais delfein,
durant trois ans, plus qu'il n'a fait en
aucun endroit, hors peuteftre Antioche, on peut allurer que fi S, Pierre Se
S. Jean y eftoient dj venus , ils ne s'y
eftoient point arreftez ,
n'y avoient
point encore tabli l'Eglile. Il y avoit
feulement quelquesChrtiens, comme
Prifcille, que S. Paul mefme
Aquila
y avoit amenez de Corinthe lorfqu'il
y pafira,]'& apparemment encore quelques autres, [qui pouvoient y eftre venus d'ailleurs, ou que quelque prdicateur pouvoir avoir converti en y paffe

non en

paflnt

&

&

&

lnt. /Le

bon

accueil que les Juifs y


Paul lorfqu'il y eftoit venu
en allant en Syrie,[eft une grande mar
que que le Chriftiamfme faifoit encore

Aa.i.v.ijr

v.io.

firent S.

peu d'clat dans

cette ville.]

NOTE

XXXVIIL

Q^ae l'ombre de S.

faut d'autres auto-

pour nous perfuader des chofes


de cette importance.]

le

lons qu'il en allgue ne conv.ainquent

tion qui fe trouve entre ce fentiment


&: la neceillt

venu

eft

les

Paul a pu

Tour

la

page

g:iertr

malades.

ritez

Pour

U page

NOTE

XXXVII.

150.5 18.

Que cefi

S. Paul

d'Ephefe

cj-.n

&

a fond C Eglift

no,t

S. Jean.

'Baronius veut que ce que dit Saint

Chryfoftome,

gueriftoit les malades, foit

uneexge-

Bar.^5. n]
h.'/.p."o3.d["'

CDch.s.p.H-

.ation d'orateur ,^arcequ'il a prouv,


eft particulier
, que ce privilge
Pierre.'Sa preuve eft l'autorit d'A- Dar.jt.zijl

dit-il
j.

Thirt.in Eph.

Que l'ombre de S. Paul

'Quelques uns ont cru que S.Jean' rator, pote qui vivoit rlome

jo

p.'sss.'.cj"'

au

NOTESSURS AI NT

Art.or.S.p.

560
ans aprs S.Chryloftome.'S.Afteve die

corme

PAUL.

les belles felo les hetrimes; Se ils

i,.c.

Aiig.B.in Jo.

h 44.P.1141
a|Cyi.inJul.
l..p.l.$l.C.

feulement que cette merveille n'eft ra- veulent qu'il n'ait marqu autre chofe
porteque de S. Pierre;[ce quieftvrp.y par cette mtaphore, que la cruaut de
en l'entendant de ce qui eft raport par ceux avec qui il cftoit , iS: les perfecul'Ecrituie.jCar pour les autres auteurs, tions qu'il avoir louffertes en Aie.'lls
non feulement S. Chryloftome le dit allguent qu'on voit bien des martyrs
de S. Paul, 'mais S. Auguftin Se Saint expofez aux beftes , mais qii'on n'en
Cyrille d'Alexandrie, croient que c'a voit point qui aient combatu contre les
eftc un avantage comimm tous les
beftes , Se que cela paroift tout fait
indigne de

Apoftres.
Pour

la

Paul. [Tout cela

eft vri-

moins c'en pouvoit eftre, parceque le


mot de credentes fe prend en ce lens

mais fle'i>ia>*7i'j Se pugnare ad


befliasXs prend dans l'ulage pour ceux
mefmes qui eftoient expofez aux beftes
lans le dfendre contre elles. ]C'eft ce
qu'on voit par les ales clbres de S"^
Perptue , qui dit d'elle Se des compagnes de fa prilon f. 16, Munere emm
cajhenj cramas pufnatsiri.'S.AuguAm Aug.B.pCz^;
dit auft en parlant des martyrs. No ' P-'J*-*fut mcenfi vivi ? non ad befiias pugnaverunt .^[Cela fe pourroit vrifier par

dans lesAdles c.//.^'.^/.[Ilpeuty avoir

beaucoup d'autres partages.]

NOTE

page

jQjte

ceux

<jut

Epheje
From.in AiS.

S.

table

XXXIX.

confeffoient leurs pechex^

eftoient des Chrtiens,

'f rotnond veut que ceux qui ve-

noientconfeiler leurs fautes aprs


cident des

payens qui

fils

fe

de Sceva

l'ac-

fulTent des

convertitToientjOU qu'au

fur cela quelque difficult dans le la-

mais le grec l'ofte entirement. Car


dans le chapitre 11, il n'y a pas mnltus
tin:

'On

le

fonde encore fur ce que

fupphce des beftes n'eftoit pas pour

le Dar.5.S7,
les

citoyens Romains. [Mais S. Paul au-

credentium, mais credens


roit pu l'avoir endur , comme il en&danslechap.i9.v.i8, il y a dura celui du fouet Philippes. Les
rmnivKTW, qui ne peut point fignifier Gouverneurs pafloient mefme quelceux qui embrafToient alors la foy
quefois pardefTus les privilges des cimais ceux qui l'avoient dj embraf- toyens Romains,] 'comme on le voit Euf.l.j.c.i.^.
'*^'''*
fe.]
dans Saint Attale l'im des Martyrs de
'Pour ceux qui s'eftoient adonnez Lion. Car quoiqu'on fceuft qu'il avoit
la magie
rien n'oblige de le rapoiter ce mefme titre,'il fut nanmoins expo-p>3eaux mefmes perfonnes ,'comme Baro- f aux beftes pour gratifier le peuple.
nius paroift avoir fait: [Se quand ille
'On ajoute que S. Paul ne parle point i.Cot.n-v.jj'''
faudroitjil ne feroit point tonnant que d'une chofe li remarquable lorfqu'il
ceux qui avoient autrefois faitprotcf- raporte ce qu'il avoit iouffert.[Cequi
fion de magie , s'eftant convertis, euf- vient peuteftre de ce que Dieu l'ayant
fent nanmoins conferv jufques alors dlivre de ce fupplice fans qu'il en euft
les livres qui en traitoicnt.]
lien endur, il s'eft content de le marquer en gnerai ] 'parmi les dangers v.15.'
XL.
qu'il avoit courus Se dans lefquels il
D combat de S- Panl avec les hefles s'eftoit fouvent vu prs de la mort'Baronius s'appuie de l'autorit de BM.fi.i ^.7.
Efhefe.
S. Chryloftome dans les homlies quad'autres croient qu'il
'Batonius
antiemes (ur la premire aux Corinfaut expliquer en un (cns allgorique thiens
fur les A:es.[Je ne voy rien
ce que dit i. Paul, qu'il avait cemkatH dans la dernire ni pour luy ni contre
numeriis

T7is^v<m<;

C.iLap.ib.p.
;90.1.C(!.>1.1

b.

Bar.jS.S 40.

Pour

la

pjge

25:.l8.

NOTE

&

tft.i Coi.ij.

EiVp.jsg.

&

luv.

NOTES SUR SAINT PAUL.


luy.

Mais pour

penie que

l'autre je

S.

l'y condanne entireen n'expliquant point dutout


Sntio/Mty^im ce qui marque qu'il le

Chryiofto.iie

ment

prenoit dans
Chry.in t.
Cor. h. 40. p.
4J4.b.

Thdrt.ib.p.
zf>i.i>.

'& en

le

fens fimple

& littral

;]

f Car elle n'etl pas petite. Il faut


encore con/iderer que Saint Paul veut

devoir peiir flon toute l'opinion des

marquer un danger extraordinaire o


il s'etloit trouv Ephefe
au lieu que

difant lur

que Dieu

l'avoir

hommes /Theodoret le fuit,lnon qu'il


dit qu'il auroit eft
, i

dvor par

les

bel-

Dieune l'avoit lauv par un mi-

racle.
Bar.sj.i 4.7.

'Baronius

fonde

ie

auii fur

Tertul-

lien/lequel dit vritablement dans ton

p.4>7--'>.

livre

de

la

refurredion de

la chair,

maux quM

ces belles font les

que

avoit

en Ale, Se qui l'avoient mis


en danger de la mort [ce qui n'exclud

foufferts

point

le fens littral.

744<:.
Ced.t.i.p.81.

George dans

Thellalonique , &: de Bere.]


Cet endroit de S. Paul a tourni
Nicephore le fujet d'une grande hiftoire

ont

iJc

fes

notes a

ciai

eftre allez

allez formel,

Hilaire par ces paroles

Jiegis

Paulns

ckm

:]'^(i;7;y?Je

theatrofpc^a-

in

culumipfeejfet, Chrifto Ecclcfiamcon-

gregaLit![C^

le

terme de thtre mar-

que ordinairement les combats des bettes 6c je ne pente pas que nous trourions que S. Paul ait paru tur le thtre en aucune aurre occaiion.
;

Aini l'unique railon qui puille por-

combat de S. Paul en
mtaphorique c'ell que com-

ter expliquer ce

un

tens

me

nous avons dit,


exprellment dans
////?.

prile ce qu'il dit

crit les

du

Paul, qui

Cyprien paroift aul avoir pris


la lettre ces paroles de S. Paul.j'Car il
met pofifiage Ha, c fofi heftias , fans
en faire aucune diitindion. [Ceft encore apparemment ce qu'a voulu dire
S.

Au contraireTer-

[S.

111. i..

&

dire

pour expliquer
ce qu'il y avoir de plus oblcur dans le
livre de la refurredion de la chair.

Hil.inAux.p.

des Juifs luy elloient


ordinaires partout ,
la voient metme oblig lortir de Philippes , de
les perlecutions

il

fa

n'en parle point

fconde epiftre

uL Tm.

/.

voyages de

cft cit

la

,-

Paul

'c'efl:

Ades de

par Origene

f"7'7-

Bir.fjj

y.

S.

& que Or!

teftede ceux qui


^ font
,-

certainement luppolez.

NOTE

Npiir.i..cij.

de ceux qui

S.

livre- intitul les

Eulebe a misa

Et dans le livre de la challet il allgue ce mefmc pallage pour mettre S.


Paul au rang des martyrs /ce que le P.

clair

Cyp.ep.s.p.

tulUen femble l'avoir voulu enkrmer


dans ces paroles ,] puifqu'il s'en fert
comme d'une louttrance corporelle,
pour prouver la refurredion du corps.
pui.c.ii.p.

vent ont expliquer /fi^ homi-

fecundm hommem ,
tir de ce danger o il

les

Tcct.ref.c.+S,

5(i

aux Corinthiens. Mais fi cette ra'.foa


eft quelque chofe, je penfe qu'il faut
aulh conter pour quelque chofe la dithcult que Baronius & ceux qui le tui-

priuc.i.,.

=;'?

^cc}

EBf.l.;.c.-.s.

p.yy b

XLI.

Pour

la p:ige

Df* fcond voyage de S. Panl


a Connthe.
Paul dans

''S.

fa

fconde epiftre aux

Corinthiens, tmoigne qu'il eiloc preft


voir pour

de

les aller

'Il

marque en

eftet

la

i.cer.n.v.
''l'''''^

troileme fois.

quelque chofe de

"sv.i.

ce qu'il avoit fait la leconde fois qu'il

y avoit eft
TOgS'' To

que

comme

Souries*

7B J^vTigfv

porre

["^

le

on ne

grec, oV

dit point

manque dans aucun

manufcrir.]'Au contraire Eftius reconnoift qu'il doit eftre dans le latin.

Eft.n.p.jig.i,

'il Bar.s8.544.

donc admettre un tecond voyage


de S. Paul Corinthe, dont S. Luc ne
parle point, 'puifqu'il n'en met point
entre le premier que S. Paul y rit au
faut

d'Athnes,' 6c les trois mois qu'il


en Grce aprs avoir quitt Ephefe /ce qui ne le dc/it mettre, comme
nous verrons, qu'aprs la leconde epittre aux Corinthiens.
'Baronius a cru tur cela que durant
les 18 mois que S. Paul patta A Corinthe flon S. Luc , il en fortit pour aller
fortir

Aa.iS.r.t,

lov.i.j.

pafta

Bbbb

rft.-.Cor.p,
^'^^'^

Bjr.sS.j'^^.-

NOTES SUR

5(?i

AINT PAUL.

NOTE

prekhcr TEvAngile en quelques autres


endroits de l'Acaie iSc puis y revint

XLII.

Pour

&
Ji.p.iSj.i.

fait deux voyages des ce temps l.


'Mais s'il ne l'ortit alors de Connthe
que pour y revenir peu aprs , en forte
que Corinthe fuft toujours le lieu de (a
relldence, ce ne font point proprement

&

aux G.plates a ejl


Rome on a Epbefe.

St l'epifire

qu'ainfi l'on pouvoit dire qu'il y

avoit
from..Cot

s'il

pjje

'Theodoret

croit

que

aux

l'epiftre

Galates a eft envoye de


la

crite

Rome

premire de celles que S.Paul y

&

Thdn.n
i^uLpr-p--c.

cri-

vit.'D'autres ont cru aull aprs luy,

que S. Paul l'avoir envoye de Rome,


fait Corinthe durant quelque temps, 1^ en raportent diverles railons, [qui
on ne peut pas dire qu'il y ait demeur ne paroiilnt pas nanmoins bien coni8 mois. Ainfi il femble plus naturel de fderables. C'eft pourquoi nous avons
croire que durant les trois ans qu'il fut mieux aim fuivre ceux qui croient
Ephcfe , il prit pcutcftre un mois de qu'elle a eft crite Ephele non que
temps pour aller vifirer l'Egliie de Co- l'on puifte dire auft que cela toit bien
rinthe, Se y rgler quelques affiires.] certain,mais parceque cela nous paroift

tleux voyages

i-5 --y-

avoir quitt tout

Eft.in Gal.pi;

P''i-

Ett.n.p.ici.

mieux venir la

'Eftius prtend qu'il n'eft point ne-

d'admettre ce lecond voyage


Corinthe, dont S.Luc ne parle point:
j& il veut que quand S. Paul dit qu'il
eft prs d'y aller pour la troilieme tois,
cela fignihe qu'il fe preparoit pour la
troifiemi^/ois y aller

Que

{i"! 5'-?-

l'endroit d( -m-iv n_ K\j-n}-i

il

en

tire

comme

J>^i.

n'y

comprens rien.j'Ce qui

i.Cor.i.v

expliquer les
dans cette opinion
manire [qui
Paul
d'une
de
S.
termes
paroiil: extrmement force ,] c'elf ce
que dit S. Paul ,' J' avais refolu de veus

il

peut .[car j'avoue que

15.

aller voir afin qtit

fconde grare

engag

&

vous

d'o

l'a

je

il

receujfieK, f*n^

a conclu

que

S.

Paul n'avoit donc eft julques alors


qu'une feule fois Corinrhe. [Mais en
joignant ces paroles avec

le

verfet qui

les fuit il
de jiger que b. Puil
vouloir taire une fconde, ou plutoll:
une double grce aux Corinthiens dans
,

eft aif

un melme voyage,c'eft dire qu'i vou1

loir aller
d'aller

d'abord chez eux avant que

en Macdoine,

& deMacedoine

From.n.p.

revenir chez eux. yfromond

1*7.1.

core une autre lolut^on cet endroir^

[mais

elle paroift

moins

donne en-

naturelle.]

XLIII.

Pour

les Cortr:thiensfe divifcie>:t

fujet de 5. Paul

'Quoique

S.

la

page

jo.

an

& d' ylpoUcn.

Paul reprenne

les

Co-

i.cor.i.r.u.

rinthiensde fe diviferen differens par-

&

l'hiftoire.]

M-5

parcequ'aprs

y avoir efl la premire to's il s'eiloit


prpar y taire un fcond voyage,
avoir enf te chang de dellein.'Pour

de

fuite

NOTE

cedliire

en dinr, Poi^rrnoy.e fhisa Paul,


moy Cephas
n:oy j^po'.lort
'nanmoins S. Chryfoftome cro^t qu'il
ne fe (ert de ces noms lUuftres que pour
pargner la pudeur de ceux qui eltis,
C/~

&

chry.D.b.f.

"P-i-''M

roient les vritables auteurs de la divi-

&

pour montrer que s''l n'eft


fe diviler pour les premires perfonnes de l'Eglife, il eft encore moins permis de le faire pour tout
autre. Il tonde ce lens fur ce que'Saint i.cr.4.T.,
Paul dit dans la fuite ~)aj fropvf cei
chofts comme par figure, transfiguravi,
fion

point permis de

ma

perfonne,

caufe de vous.

Il

(y"

en

celle

d'Apollon k

a eft (uivi par

Theo-

o\tx.i Cor.p.i 2i .d\ iS2.b,'^xi lesautrs

Grecs,

E(l.n.p.ij4.i

& par beaucoup de Latins.

'Nanmoins

Eftius

montre

perfonnellemcnt de

qu'il s'a-

1.

Paul Se
d'Apollon, puifque S. Paul parle cn(uire du peu de perfonnes qu'il avoit
gifloit

S.

marque au chapitre 3
que luy 6: Apollon avoient fait dans
l'Eglife de Coiinthe.'S.Auguftin a cru p.i'f.i,
battize;i,&: qu'il

ce

NOTES SUR SAINT PAUL.


auii

que

c elloit veiitablement au

de S. Pierre , de

S. Paul,

luj.=t

d'Apollon,

is:

que lesCorinchiens ledivifoient.[Mais


ce qui eft encore plus conllderable
c'eft

les

que

S.

Clment, qui flon

apparences devoit

toutes

bien infor-

lire

clsm.i.cor.

ni de ce fait,]'dit que S. Paul mar-

:.+7-F-i"4-3.

q^Q^

[^^ inclinations

pour des Apoftres

homme

des Corinthiens

illuftres,

eftim par

& pour un

Apoftres

les

t^o-

5^3

tejiitts ptioK.ivi ^/./j.jT.'Capelle

ne
doive
empelcher de croire qu'il y cftoit encore. [Que fi cet endroit nous obligeoit
a-',

croit pas

nanmoins que

de reconnoiftre
lors,

que

il

cajcl r.71,

cela

qu'il n'y tftoit ps a-

taudrcit dire qu'il eftoit en quel'

lieu voifin d.ins l'Ale

devoit retourner

comme au

refidence ordinaire

&

jufques

qu'il

lieu
la

de fa
Pen-

tecofte-J'Ulferiusparoift avoir luivi ce Uir.r.sys^.


iens.

femble mettre cette epiftre en la


la fconde , c'eft
dire dans celle o S. Paul quitta Ephe'Il

Eft.i.cor.p.

J4-|"4--

'Eftius croit qu'il faut joindre lesdeux

explications enf emble caule de


transfigitravi

&c.

H&c

Se dire qu'outre S.

Apollon, il y avoir
encore d'autres perfonnes moins illuf
trs
au fujet defqaels on fe divifoit
Pierre, S. Paul, &c

[&

qui contribuoient peuteftre la di-

Ath.fyn.p.

vifion.J'S. Athaiiafe le dit

'*^"

ces faux apoftres,

Ei>....Cor.pr.

*""*"'

Toiu

page

iJS.J 30.

que

S.

en

eftet

de

Paul combat

b.c.

mefme anne que


met
57.*Cependant

fe. 'Pearlon

aufli tout cela fur l'an Pearr.^n.p.

S. Paul dit deux fois


leconde , que les Corinthiens
preparoient leurs aumofnes des l'anne de devant /7n -zf/im-'Er. dans la
premiere il leur parie de prparer ces
aumolnes. [Il y a donc au moins beau-

dans

la

^'''_
,

lo^^.v.i.

i.Cor.is.v.i*"

avec tant de force dans (a leconde coup dapparence]'que celle-ci eft cri- Rar.y. ,|,,s.
epiftrc auxCorinthiens,'& qu'on croit te l'anne de devant l'autre. C'eft le ^s'iCJUiU
lentiment de Baronius & de Capelle :
avoir eft des Chrtiens Juifs.
[mais je ne trouve pas qu'ils en donXLIV.
nent de railon. Je croy que celle que
nous allguons paroiftra confiderable,
epi(ire auxConnthiens

NOTE

^ae la premire
a c^

Il urine

Ert.'.cor.p.

Ephefe

crite

de devant

ou d'auprs.
la fconde.

'Les Grecs mettent la fin de

ce rae femble,

qui la combate.]

NOTE

la pre-

XLV.

Pour

la

pag

17-5 iO.

'''

cafcl.p.71.

i.Coc.is.v.s.

"'v-

mieieaux Corinthiens, qu'elle fut criSur S. Soflhetie.


te de Philippes en Macdoine. Les in{.
[Le martyrologe Romain fait le 28
criprions latines difent que ce fut d'Ephcfe: '&c on le lit ainfi dans l'arabe. de novembre la fefte de S. Softhene le
C'eft auIll le fentiment de S. Athanafe chef de la lynagogue. Adon met le mefdans fa Synopfe p. 142. , [fond fans me jour S. iofthene difciple des Apofdoute fur ce qu'y dit S. Paul ,] 'qu'il tres & le 1 1 de juin il met encore
continuera demeurer Ephefe, lin- Corinthe la fefte de S. Softhene dilcif^.'Ez il y falue les Corinthiens d.e la ple de S. Paul.yUne addition du mar- Bon.mat,tj,
:

parcdcs Eglifes d'Aile. 'il

v.s-

(emble dire

eft

vray qu'il

qu'il traverloit alors la

Macdoine UauJbi'iiw y> <Pii'fx_oiMu.


'M ais ce prelent eft dans le lens un v:

cr':'-P-7'

furtout n'y ayant rien

ritable Ritur
s.cor.i;.v.;i.

bien

comme

le latin l'a fort

traduit, pertranfibo.'Q

qui pour-

roit porter croire qu'il n'eftoit plus

Ephefe,

c'eft l'endroit

il

dit. Su.,,

tyrologcde BedemetlemefmejourS.
Softhene difciple de S. Paul, '^V le 28
de novembre S. Softhene dilciple des
Apoftres. Uluai^d qui
l S.

que

thiens,

dont

il

F-40.a.

met aullicejour

Softhene difciple de
c'eft celui

P-^-*^-

S.

parle

Paul

dit

aux Corin-

& met la fefte Corinthe.'Les MenvEa.p.,!^,

Grecs mettent

le S

de dcembre Saint

Bbbb

ij

NOTES SUR

5t4

Sofihcne lion parle S. Paul,

de

cefte

pliifieuis des 7oDirciple.s[,S: autres,]

qu'ils honorent ce jjur l

&

le

font

Evefque de Colophon[en Ale ^^c. Ce


qui paroift certain, e'ell que l'Eglile a
voulu honorer celui que S. Paulavoit
honor en joignant ion nom avec le
Cen la telle d'une de les lettres.]
rmir

la

NOTE

pag:

^a.ij.v.y.io.

il

ans &i

-ir..Ji.

XLVI.

en efiforti.

'S. Luc dit que S. Paul prefcha trois


mois Ephele aux Juifs &c deux ans
eniuite aux Gentils. 'S. Paul melmedit
qu'il y a prelch trois ans. 'Cela n'eft

pas difficile accorder

f'^i.ifl'.an.55.p.

<7J-

de dire que S.
tiers

puilque dans

&

ic qu'il n'avoit pas deiTein d'en chan-

il

l.

penfe d'Uf-

faudroit dire qu'il fut deux

& ttois mois Ephele lans en (01lir, & neuf mois preicher aux envinanmoins de temps en
temps Ephele, comme au lieu urdinaire de (on fejour.Mais j'aurois bien
rons, revenant

du

mieux

dire qu'il

commencent
des le temps que S. Paul vint Ephefe
[l'an 54,]enpairantdeCorinthe en Sytrouver ces trois ans

rie.

'

les

[Cela paroift bien forc.]

'Quoique

S.

Luc marque

aftez queAft.io.v.i;

Paul quittaEphel peu aprs la fedition de Dcmetre, [il ne dit pas nanS.

moins que

cet accident l'en ait

fait

for-

pluftoft qu'il n'avoit refolu.]'Ainll

nous avons toujours lieu de croire avec


Baronius qu'il en lortit aprs la Pentecofte,[c'eft dirc la fin de may,] puifque Bucherius marque Pafqne en 57 le

&

Bar.;;.?!.'

Buch.cyd.

19 de la lune.'Saint chry.i.Cor.

le

Chryfoftome paroift croire auftl qu'il


quitta Ephefe aprs la Pentecofte, com-

'

P'''^-

me il l'avoit mand aux Corinthiens.


'Il

demeura trois mois danslaGrece, Aa.io.v.^s,


apparemment Corinthe,]

[c'eft dire

d'o eftant retourn par terre


pes en

Macdoine

Philip-

y paiTi les jours


des Azymes,'qui en 58 eftoient vers le
16 de mars.[ Ainli

Corinthe

il

il

Labb.clu,

peut avoir pafl

mois de dcembre, jan; iSc il aura employ fix


mois aller depuis Ephefe jufques
Corinthe en vintantlesEglifes; cequi
ne demandoit gure moins de temps.
Eftant donc parti d'Ephefe, comme
nous croyons la fin de may 57, il
peut y eftrc venu vers la fin de 54, ou
au commencement de 55.]
vier,

&

les

fvrier

la

ans

f^

Atl.ij.v.io.

mois, que

enAie,j'aimerois

10 d'avril,

<erius

trois

nous eftions obligez


Paul a eft trois ans en-

Seigneur. [Ainfi

omis pour abrger.] 'Pearlon paroift Ce


contenter des deux ans Se trois mois.
'Un'erius veut que S.Paul aprsavoir
padc deux ans &: trois mois Ephefe
ait eft prefcher environ neuf mois
dans les villes voilnes de l'Afiej
qu'eftant eniuite revenu Ephele, il en
foit forti aprs la fedition de Dmette.
Cependant dans la premire epiftie
aux Corinthiens , qu'Ufferius avoue
avoir eft crite dans les neuf derniers
mois que S. Paul palLi en Afie il dit
qu'il demeura Ephele jufqu' la Pentecofte [ce qui luppole que c'eftoit
alors le lieu de la demeure ordinaire

Ainll pourfoutenir

apparemment

tous ceux d'Aile ouirent la parole

tir

ger jufque

fortir d'Ephele."

tut

dans ces deux ans Se

manire ordinaire de parler , deux


ans Se trois mois palTent pour trois ans.
[Et il fe peut faire mefme qu'il faille
encore ajouter quelques mois aux deux
ans marquez par S. Luc , qui les aura

la

PMrf.ar.P.

mois lans

alors Corinthe;]'&c'eftlelonS.Luc,

lo.v.ji.

trois

Nous avons vu qu'il

y avoit pa li quelques mois avant que


de venir Ephele. ]'ll y en a c[ui pourSynop.p.is74.

Combien S. Paul a demeur Ej>hefe:

Quand

AINT PAUL,

peine croire qu'il

ait eftc

deux

NOTE
jQ^ font

ceux

tjite

Corir.the

XLVII.
S. Paul envoy* k

avec S.

[Les anciens Se

Pour

les

Tite.

nouveaux

font

\i

pjg

NOTES SUR SAINT PAUL.


partagez fur les deux peiionnes que S.
i.cor.s.v.iS.
'^

chry.n.h.18.

Paul envoya Corinthe avec S.Tite.]


'Pour le premier donc S. Paul die qu'il
eftoit devenu clbre dans toutes les
Eglifes par l'Evangiie &c. 'les uns
croient, dit S. Chryoftome, que c'ell:
S. Luc, les autres que c'eft S. Barnabe.

mefme

un

?.<7o.d.

'Il

Thdit.ib.p.

quoy il a
Theodorct *mais dans
d'autres il dit poltivemem que c'eft S.
j^^^^ Origene l'avoitdit avant luy r
Luc. h. i. p. 211 comme la tradition
commune de l'Eglife '& S. Jrme le
dit en divers endroits. [S'ils l'ont dit en

chry.z.Tira.
h.io.p.iio.ii
ui

.i.i.p.i.

incline luy

davantat^e en

endroit pour S. Barnabe, 'en

^^

iuivi par

Hier.v.ill.c.

p.nliiiPhX
p.iS4.a.

entendant

les paroles

l'Evangile crit par S.


chry.i.cor.
ihip^'^fi'.,

de Saint Paul de
Luc, leur tonde-

ment
'^^

n'eft pas bien <olide,]'puirqu'elpeuvent avoir un autre lens,''&

que S. Luc euft


[Mais du refte
nous ne voyons rien qui empefclie de
luy raporcer cet endroit.] Car fi nous
ne trouvons point qu'il ait eft choifi
par les Eglifes pour aller avec S. Paul
recueillir les aumolnesdes Fidles, [ce
n'eft pas une preuve que cela ne fe foit
pas fait peuteftre depuis la mort ou la
leparation de S. Silas. Il n'y a que Saint
Barnabe dont nous le trouvions marqu :] & les loges de S.Paul conviennent (ans doute trs biena cet Apoftre.
Mais il y a quelque lieu de douter li S.
Paul auroit pris allez d'autorit lur
une perfonne Ci confiderable pour l'envoyer comme Ion infrieur. Il lemble
qu'il n'eft pas certain

dj crit l'Evangile.

mefme

l'envoyer

comme compagnon

de Tite,[& Ion fcond

ce qui ne con-

viendroit point dutout S. Barnabe.

Hors

cela,

nous ferions bien

ailes d'a-

former la

mefme difficult qu' l'gard

de S. Barnabe. Car quoiqu'on ne doive pas les galer l'un l'autre , nanmoins S. Silas paroift avoir eft fort

& beaucoup
que S. Tite ne l'eftoit alors. Il y a
mefme grand lieu de croire qu'il n'eitoit plus avec S, Paul, puifqueS. Luc
n'en parle plus depuis qu'il fut venu
joindre S. Paul Corinthe & S, Paul
ne le nomme plus la tefte des lettres
qu'il a crites depuis qu'il fut lorti de
cette ville en 54.]'S.Chryloftome a cru chry..cor,
que c'eftoit une perfonne qui n' eftoit '''^''^^s*
point encore connue des Corinthiens:
confider dans l'Eglife

[ce qui certainement exclud S. Silas

& apparemment auftl S. Luc. Mais l'ende S.Paul dont S.Chryfoftome le


ne paroift pas bien formel pour
cela. 'Grotius, dont le boafens humain synop.ib.p.
"''''^
eftconfiderable,&; Fromond,fontpour
droit
tire

S.

Luc]

'Pour l'autre perfonne dont S. Paul chry.p.<f7i.b,


parle au verfetii,S.ChryIoftome croit
de mefme qu'elle n'eftoit pas connue
des Corinthiens.'Neanmoins Theodo- Thdtt.ib.p,
^*^'
retdit que phileurs l'entendoient d'A"

poUon

&

ne rejette point leur fenciment.'Divers autres l'ont encore dit


,

'

Eftius

Silas. jEt

il

ell

pour Saint
vray qu'ayant pris la

cile

nouveaux propofent d'autres


perfonnes, mais fans aucun fondement

NOTE

XLVIIL

'

Pour

pag

i<;7.5h-

Sur Sefatre
penche tout

En.ib.p.4,7.

de S. Chryfoftome \pi il eft diffide croire que S. Paid n'euft pas


marqu Apollon d'une autre manire,
s'il euft voulu parler deluy. Eftius]'& symip.p.cif.

fe

particulier.

nes.]

il

epuis luy. Fromond entre dans la pen-,^gi_

avec S. Paul. Car C\ S. Lue ne le dit


pas , on (ait que les crivains facrez

& taifent les chofes par des rgles

plus

d'autres

fuperieures celles des hiftou'es humai-

on peut croire qu'il entroit aul dans


commiffionque les Apoftres avoient
donne S. Barnabe comme S. Paul,
de prendre loin des p.iuvres de la Jude. [Mais je croy auli qu'on y peut
la

voir cette preuve qu'il fe (eroit runi

dilcnt

place de S. Barnabe auprs de S. Paul,

ott

Softpatrc

fait

'Le texte latin des

Ades

porte que Aa.io.v.54.

b b b nj

NOTES 5UR SAINT PAUL

56(

lorfque S. Paul retourna de Grce en


Jude [l'an 58,]Sopatre le luivit[avec]

1 rophime &c. Le grecaraccompagna,ou qu'ils l'ac-

rence

que

joute qu'il

Trogylle.]

eft

fie

oblcur. Car i', ni Sopatre

[ce qui
,

ni les

autres ne (iivirent pas S. Paul la

ri-

fans s'y

'b.

&

Samos,

Ariftarque,

conipagnerent ;/^ en

que S. Paul arriva


en approcha, mais
arrefter , il alla abordera

faut dire

il

jufqu'

Luc

(livWTif

demeurrent,

dit qu'ils y

[&

ibU,

Chryloftome femble

s.

avoir entendu par

l qu'ils

yarrefterent
'

r.5.<

gueur jufqu'enAfie,] 'puirqu'ilsl'attenciirent quelques joursTroade durant


qu'il eftoit encore Philippes.[Aini il
y a apparence qu'ils vinrent avec luy
que de l il les enjufqu' Philippes,
voya avant luy Troade. z". On ne
peut pas dire qu'ils ne l'aient accompagn que jufqu'en Afie.j'puifqueTrophime au moins vint avec luy julques

&

t.r.?

P-373-

de Sopatre. 'Origene

ptre ne font

l'a

tout le

monde

de Macdoine oi S. Paul avoir prelLe latin rappellc[hls Me Pyrrhus,


ce qui eft auto.il par divers manul-

itr^.l.i^.p.

par Origene.

NOTE
Paul a

Si s.

'Trotgile

XL
efi

comme

AiLlO.TjJ.

& leur

[comme

Strabon

l'Aile,

il

met.

C.aLap.p.

le jour

^e S.

L.

Pour

page

171. ij6.

P anl fut frts

J.rufalem.
'S.

Paul

u6W,nv ai

proche

y a toute

fut pris

i'O'Ttt

dans

niJ-ifcu

le

Temple, t

cuutAH'J'u

>

A.ii.v.17.

[ce

qui dans l'ulage ordinaire doit figniRcrjoy/ifue Usfept jours eftoientpres de


finir.

On demande ce que

fept jours

^'

il

c'eft

que ces
de le

eft allez ditficile

Ce

qui eft encore plus diffiqu'on ne voit pas que ces fept
jours puillent commencer pluftoft qu'

trouver.

cile, c'eft

fens

eft

d"ii

ifle

fait

Paul Jeruf'.lem. En ce
que S. Paul hit pris le
Ijtticme jour d'aprs : 5<: ce fens peut
p.iroiftre aftz naturel. Car dans un

X.

de melme nom , l'un v


l'autre fort peu loign de l'iile de Samos.'Si c'cft ce que Saint Luc appelle

Trogylle

Sur

de

l'arrive
I

TrogylU.

l'crit

un promontoire de
ne petite

le

NOTE

diffrent

ch.

il

croit aprs Ori-

n'ell: p<is

&

crirs grecs, '&

cela

lu ainfi:

de Sofipatre que S. Paul appelle Ion


dont il fait les recommanparent
dations aux Romains.'ll eftoit de Bej^g^ c'eftdire apparemment de celle
,

parler.

qu'un melme nom.'' Audi

gene, que ce Sopatre

Oii j.iy.h.

ne le

'Le lyriaque

i iiijii Roi.
p,.fq^,g
p.i8.]

synop.p.^s'

Car hors

n'ont point infcjuen Afte.


11 y en a aufll qui lifent Sofipatre au

*& Grotius prtend queSopatre ^Sofi-

Aa.-.o.v.4l

Preftres d'Ephele, les attendre,

une ftation entre Lhio Se Samos [ce


que la diftaiice des lieux &c l'ordre de
S. Luc , ne permettent point encore.
Le latin ne parle point de Trogylle.]

lieu

S)iiop.in

lieu qu'il n'y

p.JJi.C.
'

en a que cinq , li S. Paul n'a arreft


nullepart. Je ne Iay nanmoins fi S.
Lhryloftome ne conte point ces fix
jours de Troade Milet, en y comprenant le jour que S.Paul doit avoir pafle
Milet pour envoyer qurir de l les

qu'on fepare des autres aucun de ceux


je
qui font nommez en cet endroit,
ne trouve pertonne qui le fafle.] 'On
marque deux manulcrits grecs qui

it.p.6(i.b.
Ai'.p.''f<s.g.

"

point
dutout arrefter Milet. ][1 metTrogylle
vis avis de Chio,[ce qui eft taux,] ou

Oi'i.iDRom.
41

jours depuis chry.n.k^t.

Jemfilein.[On pourroit peuteftre dire que Sopatre feul s'arrefta en Afie.


Maisje ne voy point que le grec fouftre

&

Oxoii.p.5j.

un jour.J'Car il conte fix


Troade jufqu' Milet,[au

appa-

il

S.

faut dire

grec qui n'eft pas tout f lit exat, corn-

ac celui de S. Luc,
ii.;nifier
s'il

aJi

STTa Vttfot peut

hniplement/f/'f jours,

comme

n'y avoit point d'article.

Mais

voici ce qui fait la difficult.

S. Paul avant cft arreft le fectieme

'

NOTES SUR SAINT PAUL.


C.Lap.n
Ad.ii.p.3i4,
Aft,x4.T.t.

T.IJi

from.n.p.
(8j.i.

Jour aprs Ton arrive , comme nous le


ruppoibns,] demeura encore deux jours

5^7
marquer le nombre de fept plutoft
qu'un autre; Je ne croy pas mefme que

Jerufalem.

Il fut men en deux jours


'& cinq jours aprs, Ananic

le

Cetare

encored'autres fens[qui paroillent bien

Se fes autres acculateurs y eftant aulFi

forcez.

venus, il comparut devant le gouverneur Flix. [Ceftoit donc feize jours

dire aulfi

depuis Ton arrive Je:u(alem:] 'Ht ce-

pas fort bien en grec, a mis

pendant S. Paul dit Flix , // vom efl


aif de favoir (j'aiI n'y a pas plus de
doH\e jonrs que je fuis vinu Jeru-

m]>

falem.
'Pour expliquer cette

difficult,

Je ne fay

un

p.ji+.i.i.

vu

un
,

& qu

jours
cas

Cefaree quatre jours aprs,

Il fut

mefme ,J

& Ananie
donne

il

Niim.tf.v.ij.

14-

Aa.i4.v.i7.
18.

lorfqu'il offroit le Cicrifce


(ii
il

&c. [Je croy aulLi que


cmnM^at, au

faudroit

c*

le fens

de

Fromond

de la Pentecofte euft dur

comme

il

celle

de Pafque on
,

marquez par

S.

Luc. Mais en ce

faudroit dire que S. Paul ne feroit

lennel de

comme il en
comme il le pou-

Pentecofte

la

avoit le dedein

&

voir en s'arreftant moins Celarej


mais feulement trois jours aprs ce
qui n'a point d'apparence. Et d'ailleurs
je ne croy point qu'on trouvejamais ni
dans l'Ecriture ni dans Jofeph , que la
fefte de la Pentecofte duraft plus d'un

lieu

Jofeph qui marque que le facritice ne


s'offroit qu'au bout du temps qu'on
avoit vou:'& c'eft aull ce que la loy
ordonne l'gard des Nazarens. [S.
Paul ne le devoir donc offrir qu'au bout
des fept jours.]' Et nanmoins il hit pris

le

pas arriv Jerufalem pour le jour lo-

'en citant un endroit de

.c.ij.p.Sol.

commenoit

pourroit croire que ce (ont les fept

&

luy

pour

cette conjecture feroitpro.

[Si la fefte

fept jours

cela fait les li


cinq jours aprs luy \
jours. [Mais cet auteur ne rpond pas

une difficult laquelle

/c7

ve.

.|Jof.b=U.

qui ne parloir

moins embara(r,devroit roujours palier pour le


meilleur.] 'S. Chryfoftome croit qu'il
ne fut pris que fix jours aprs fon arri-

me

Paul.

Paul

eftant le plus fimple 6c le

fut pris lorfqu'il

S.

jour.

Comme

les

Romains vinrent

fort

promtement tirer S. Paul des mains des


que Jofeph ne dit point qu'ils
Juifs,
filTent garde auprs du Temple que les

olave^-j

&

flon ce fcns
lieu qu'il y a

de fefte, il femble qu'il faille dire


que S. Paul ait eft pris en une fefte, ou
AU moins en un jour de fabbat. Mais
nous ne voyons pas moyen d'ajufter
jelaavecl'an^S, auquel on croit que la

jours
Btil.n

Aa.

'Bede paroift entendre les fept jours


de l'arrive Jeruf ilem , qui elloicnt
achevez dit-il , .\ quelques jou's prs,
,

[c'eft dire la

moine

prs. Nlaispon.-

quoi n'y .'.yant que troisou quatre jou s


diroit-on qu'il y en avoit fept qui s" chevoient

lorfque rien n'obligeoir a

"

a voulu dire qu'il n'y avoit

Mais quand

comrneno;t[ou qu'il eftoit prs] d'accomplir fes fept jours,[comme nous dirions qu'une perfonne efl prs d'accomplir (a. neuvaine lorfqu'elle va
l'eglife pour la commencer.] Ce premier jour des fept n'eftoit que le troiiedepuis l'arrive de

'"'"

on ne pourroit point

S.

bable, je penfe que

de Nazaien pour
il

''

& finilToit le 12.

jour feulement aprs S. Paul, mais

avoit fait

fi

vu de fept jours, qui


6' jour de Ion arrive,

Fro-

cinq jours aprs qu'il eut eft piis.


'Cornlius Lapide croit que S. Paul
fept jours

&

que

synop.ib.p.

que douze jours qu'il eftoit Jerufalem loiqu'on l'avoir pris. Pour cela il
faudroit dire encore qu'il avoit fait un

mond croit qu'Ananie arriva Ceire

fi.Lap.ib.

'On marque

grec (oufFre ce fens.]

Pentecofte eftoit
l'y
I

le

dimanche. Ainfi

il

avoit ni fefte ni lbbat que le 7'

jour d'aprs

&

l'on

vutque b. Paul

ciiry.;b.h.4.
'''

'|.''c'.*'

NOTES SUR SAINT PAUL.

i68
ait cft pris

ce 7* jour

foit arriv

Jcrufalem

le

il

NOTE

faudra qu'il

propre jour de
Sttr le

LIL

foat

la pgc
174.* 7.

grand Tontife Ananie.

Pentecofte , quoique cela ne fuft ni


'Ananie fils de Nebede avoit eft
dans fonde(rein,]'ni permis par la loy
c<iS.{>.4;o.b.
fait grand Pontife avant la 8' anne de
voyager
le
de
aux
Juifs
qui dfendoit
jour de la Pentecofte. [Et quand cette Claude, [de J.C. 48,] par Herode Roy
loy n'euft eft qu'une tradition juda- de Calcide.'jonathas fils d'Ananus[ou
que , il n'y a point d'aparence que S. Aiine,]avoit ce femble la mefine digniPaul l'ait voulu violer en cette rencon- t, loriqu'il arriva un grand trouble enles Juih, 'avant
tre. AulT
eft aif de croire ou qu'on tre les Samaritains
la
11'
fin
de
la
anne
de Claude , &:
falloir toujours quelque garde autour
avant
que
Flix
gouvernement
euft
le
une
fift
du Temple , quoiqu'on y en
plus grande aux feftes ou que le camp de la J udc. [il le iemble , dis-je, puildes foldats Romains n'en eftoit pas quej'joleph dit que Quadratus gou-Synop.inA fort loign. ]'On aflre en effet qu'ils verneur de Syrie envoya Rome les
campoient ou tous ou en partie dans grands Pontifes, af-^i^M9, Jonathas Sc
la

Jof.am.l.i!.

&

Jof.ant.l.io."

c.j.p.5o.d.

bcl.l.i.c.u;
P-7S>S-<:-.

snt.l.io.c..'

p.?}.b.

",

bl.p.7ss.|.

la tour

Antonia, [qui tenoic aux galedu Temple.]

ries extrieures

Pour

la

NOTE

page

Qtte S.

[S.

LI.

Paul qmie^ue rtconriH


efi demeur enchan.

Luc ne

dit pas

que L/fias

ofter les chaines S.


AS.ii.v.30.

310. ;.J.

Aa.i;.T.l8

'Dans

la fuite S.

14.V.I7.
lifi li

Cbiy.n.h.4^.
p.

417.3.

A.zf.v.ip.

Jonathas

eftoit relev

ration de (on pcre

de

par la confide-

(i:s

quatre frres,

de Caiphe fon beaufreic, tous grands

s'il

Paul

eft

toujours qua-

/feV'-)[ce qui pourroit peut-

4i,]'Agrippa luy ayant offert le pontificat

il

tentant de l'avoir eue une fois. [Ainfi

fonnicr, quoique fans eftre enchain.]


'Mais S. Chryfoftome femblc luppo-

te

il

nt.l.,S.C.,

l.ij.c.i.p.

i-ji..

i.t.

retufa cette dignit, le con-

eftre fignifier feulement qu'il eftoit pri-

y a peu d'apparence qu'il l'air accep-

d'un autre dix ans aprs. Ce qui

eft

enchain lorfque J.C. certain, c'eft que Joleph ne dit jamais


luy apparut.'En parlant devant Agrippa, qu'il l'ait eue deux fois,&: qu'il ne met
aucun grand Pontife entre Ananie]'&
il fouTOiteque tout le monde luy reffemble, k la refave de ces Uens.[Ceh Ilmael fils de Fabei , qui fut tabli fur
fcr qu'il eftoit

eft

*.h

fe ft le

nomm devant Caphe, qui

exeroit nanmoins alors le pontificat.

ne les luy fit ofter Pontifes.] 'Il l'avoir eft luy mefme
qu'alors,il faut dire que ce ne futpoint] [longtemps avant Ananie,] ayant fuc' caufe de (a qualit de citoyen qu'il ced Caiphe [versl'an 16;]' Se Joleph
le fit, comme quelques uns l'ont cru, en parle comme d'un homme qui a[&c comme nous le croirions volon- voir une rputation extraordinaire. [Il
tiers. Il cela paioidbit ailez autorif.] faut remarquer mefme que vers l'an
lendanain. [Et

e.Lap.n.p.

nathas, eft
ait fait

Romain. ]'llne

qu'en parlant de ce qui

&

Paul des qu'il eut

fceu qu'il eftoit citoyen


le dit

crtoyen

Ananie,nommantJonathas le premier.
On n'en peut pas cependant infrer
que Jonathas fuft aluellement grand
Poiicik plutoft qu'Ananie, Car nous
voyons dans l'Evangile
dans les
Ates qu'Anne pre de ce mefme Jo-

bien fort pour marquer qu'il eftoit

alors ahiellement

dans

les k"rs,]'ce

qui n'empefchoit pas qu'il n'euft


bert d'tendre

la

maui.

la li-

la fin

elfre

du gouvernement deFelix,[peuten ^9 ou 60. Ainfi rien n'empef-

che qu'Ananie ne fuft atuellement


grand Ponnfe au mois de may 58.]
'Audi il agit alors comme chefduConl'cil

I.IS.C.i.p,
?<r.<i.

dw Juifs

(?iC.'?C c'eft

luy qui va fou-

tcn

Aa.ij.T.i.#

NOTES SUR SAINT PAUL.


tenir Cefare la caufe des Juifs contre
S.
Capel.p.87.

Paul.

'Capelle dans fon catalogue des Pontifes,

jof.ant.l.to.
c.j.p.6;/z.e.

[ou

veut qu'il euft eftc depof en 50


Quadratus l'envoya

51,] 'loifque

Rome, pour rendre raifon


de la conduite des Juifs. [Mais je douterois que cette raifon tuft fuffifante,
d'autant plus que les Juifs gagn-

ans

il

LIV.

Pour

Ert combien de temps S. Patdftit

On

des Ates porte croire


Paul cftant parti de Jeruhlem
troilieme heure de la nuit , c'eft

'La. lettre

qui fiit mis en fa place. Mais au moins


Capelle ne devoir pas choifir pour cela

la

(car c'eftoit aprs la Pentecofte,) arri-

J'cajc.'p.s?!

Jonathas,]'qai tt aulTi envoy alors


^ Roii^e avecAnanie.*ll femble fe vou-

Jof.am.i.io.

loir

c.i.p.6>s.a.b.

nathas.[Mais auroit-il ignor que ceux


qui avoient eu une fois ce

doient toute leur vie


pearf.an.p.

^'
synop.inA.
F- 58

g-

titre, le

gar-

Ananie tenoit
le pontitcat l'orfqu'il tt donner un
foufllet S. Paul :'&c Grotius dit que
Ifmaclluyfucceda peu de temps aprs.
'PearfoH cioit aui

c]u

doute i ce fut par la depolition ou


par la mort d' Ananie.[Mais on apprend
de Jofeph qu Ananie ne mourut que
le 7= fcptembre 66. F. les Juifs } 4-S-^
Il

Pour

74

NOTE

!a p.ige

foit

ejttc

LUI.

pas

Paul dit ^Htl ne conmifgrand 'Pontife Ananie

S.
le

dire fur les

va Ceiare le jour d'aprs

4t8 b^Aul^B.
cp.iiS. iVp.

A AutB.CD.
iu m'.i.i.c.is.
t'cp"i58.p.45.
'

'Quelques uns ont cru que c'eftoit


ironie que S. Paul difoit qu'il ne
P''''
connoifl'oit pas le grand PrelIreAnani*^ > ^'^^ q"^'^ ^o" fs"^ eftoit qu'il ne le
reconnoifl'oit point pour grand PrefJ.C. leul i'^eftant difficile, dit
Auguftin , qu'un homme qui avoit
toujours eft lev Jerulalem parmi

n'ayant
it.Bur.p.44.
"

16 milles d'Antipatridj

en tout que
, ou 23 en
contant Z500 pas pour une lieue, comme nous failons d'ordinaire.] 'il y en a
qui ne mettent que 16 lieuts. ^Mais
a autres dilent quil y avoit poitr 17
heures de chemin de Jerufalem Anfait

19 lieues de trois mille pas

tipatride,

t\'

synop.in Aft,

^'\'r^i\\
U\p.ji4.

3 d'Antipatride Cefare:

lorte qu'il n'auroit

pu

que
accompagn
jufques Antipatride de 400 hommes
le z' jour

y arriver

lurtout eftant

d'infanterie.'Selon la vie de S. Marti-

Boil.,5.fc&,

femble qu'on pouvoit aller en


un jour de Cefare Jerufalem.

P-^'^-b-

, il

NOTE
9t S.

Paul a

L V.

attribu de la

Pour

la

page

j/ffiice

Flix.

tre> m-iis

ne connuft pas celui qui eftoit


chef de leur religion [& dont la dignit pouvoit meimefe remarquer par
l'on rang.] 'Cependant il y a grande
apparence qu'il ne le connoifloit point
effectivement, parcequ'il eftoit mfi
le

*'^'

&

Celare. [Car cela ne

S.

les Juifs,

chr7.p.4iS.b;

-"^i'P'

foir,

en chemin qu'une nuit Se un jour.


[Cela n'eftpas impoflible,]'feIon l'Itineraire de Jerulalem ou de Bordeaux,
qui conte 41 milles de Jerulalem An-

nien
chryasa.

neuf ou dix heures du

From.in Aft.

eft

de

J7-

Sur le

S.

tipatride,

page

men

que

la

de Jerf^falem k Cefare.

devroit trouver dans Jofeph qui ell-ce

fonder fur ce que dit Joleph que


p^jjj^ fit aflalllner le grand Pontife Jo-

"^
^;'.^;'"^f

ne connuft pas

eftoit aif qu'il

NOTE

&

bcU.i.c.ii.

p-4't'|c.s

Ananie.

prifonnier

rent leur caufe en cette rencontre.

5,?9

aflemble n'eftant point folennelle ni


rgulire. 'Et comme S. Paul n'avoit
prefque pas eft Jerufalem depuis 14

parmi

plufieurs autres perfonnes^ cette


J^ijt.

Eccl.

Tm.

I.

S.

'Divers manufcrits grecs font dire


Paul que Flix eftoit un juge jufte

& quitable,

J'ixgu-.v

Kpniw'.'On

lit

de

oxon.p.jSy.

ctiry.in

au.

mefmedansS.Chryfoftome, c\- rexpli-^'':'?-*!''*cation de ce Pre fait voir qu il l'a voit


ainfi dans Ion exemplaire. [Cependant
(eloii que l'hiftoire dcrit ce Flix, il
cft difficile

appelier

de voir

comment on la pu

un bon juge

fans flaterie &c

C ccc

NOTES SUR SAINT

j^o

fans mcnron(e. r. les Jwfs $ s^-SB.


Le grec ordinaire n a point ift<5My, non
plus
Pour

1a

que

page

^ue

PAUL.

trouva les Juifs dj tout mus,


portez la rvolte contre
[ce qu'on

NOTE

l'anj.J'Pearlon

S. Paul a eji dtpix ans prifonnier

Cefare

& jufjuen l'an 60.

i?:

tout

Romainsj

ne peut gure mettre qu'en


finit aufll le gouver-lement de Flix en l'an 6o,*& diffre
le voyage de JoIph en Italie jutqu'en

le latin.]

LVI.

les

P"rr.an.p.
J'^j,_

l'an (4.

Ceci peut fuffire pour accorder Jogouverneur de Jude


feph avec ce que nous croyons que
*''*'
envoya Rome quelques preftres Juih Flix eft forti de Jude des l'an 60.
pour eftre jugez par Nron. Jofeph Mais il eft bien difficile de l'accorder
S. Jrme, qui difenn
i'hiftorien ayant appris que dans leur avec Eufebe
malheur , ils demeuroient fermes dans que S.Paul vint Rome en la z' anne
de Nron, de J.C. 56. Cependant Jola piet , s'en alla Rome en la 16 ou
leph raconte ce qu'il voyou, (Se ce qu'il
la 27* anne de Ion ge, uiT t/ r >y
taifoit. Ainfi on ne peut faire difti culte
les dlivra par la faveur de
iy.-nv ,
16"
p.yjS.c.
prfrer fon autoritj toutes les foi- Sar.js.jij.
ande
Poppe femme de Nron.' La
"^"
en
(z.
[Et
bls
raifons que Baronius allgue pour
commence
ne de Jofeph
foutenir celle d'Eulebe.ll eft vray qu'il
ainfi il femble qu'il fuie dire que Flix
cite mefme S. Luc pour cela, prtencft demeur en Jude julqu'cn 61,
que S.Paul n'a eft Rome qu'en ^3.] dant que quand il dit que Fefte fucceU(r.p.7.. 'C'eft ce qu'a fuivi Ullerius.
da Flix aprs <]ue deux ar^ s furent
[Mais flon ce calcul, il fiut que S- p'ijfe?, il veut dire que cela arriva dans
Paul foit demeur piifonnier Rome la z' anne de Nron. [Mais S. Luc
jufqu'en 65. Ainfi il n'y aura eu qu'un n'a jamais dit un mot de Nron. Comment donc auroit-il voulu que nous
fi mort que
an entre fa dlivrance
rentendilllons
de luy? Il eft vifible que
qu'en
mettre
pluftard
faurions
nous ne
66. l^.S.Pierrc$3<;\ote 45. Or ce ter- ces deux ans ne fe peuvent entendre
me cft trop court afl'uiment pour faire que du gouvernement de Flix, ou de
retourner S. Paul en Afie, ce que nous la prifon de S. Paul.] Baronius avoue
p.ii.
nous crovons obligez d'admettre j'com- qu'on ne peut l'entendre du premier
qu'en l'entendant de la prifon de S.
meUtTerius l'admet auirr,[lans parler de
rEfpagne o plufieurs Pres adurenr Paul, on ne peut pas foutenir qu'il foit
qu'il a prefch au fortir de Rome. C'eft venu Rome en la l' anne de Nron.
'Quelques uns diicnt que Nron en From.inA.
ce qui fait que nous aimons mieux ne
pas fuivre le fens naturel de Jofeph, Se venant l'Empire,avoit continu Flix m-v.^tp.
dire que Flix ayant quitt fon gou- da is le gouvernement de la Jude que
vernement en 60, & ayant alors en- Claude luy avoit donn, iS: qu'il faut
voy Rome ces Juifs dont parle Jo- entendre S. Luc des deux ans de cette
feph, leur caufe fut longtemps en fu(- continuation. [Quand cette continuapens comme celle de S. Paul le fut riou auroit cli:c je penl^- que tout le
durant deux ans:& qu'enfin fur la nou- monde auroit nanmoins cont les anvelle qu'ils eftoient en danger, ou mel- nes de Flix depuis fon entre dans le
me par la feule companon de les voir gouvernement. Les flateurs n'y manquent pas, &: les autres les fuivent. Mais
Joleph s'en al!
fouffiir fi longtemps
Rome pour les afllftericn quoy il s'tft !- croy qu'on ne peut trouver aucun
cftige que les nouveaux Empereurs
Jof.vt.p.jjj. pu couler deux ou trois annes. J'Etei
domufleut un nouveau pouvoir ceux
effet Jofeph revenant de ce voyage
Tof.Tit.p.jii?.

'Flix eftant

&

&

&

&

&

'^^

NOTES SUR SAINT PAUL.


qu'ils I.iilToientdans leurs emplois, ni
qu'ils tllent autre

C.Lap.ib,
P.335.1.C.

chofe pour les

con-

que de ne les pas rappeller.]


'On marque que Bede, Oecumenuis

tinuer

Denys LGlofe
Chartreux, Onuphre ,
d'autres, ont
entendu ces deux ans de la prifon de
S.Paul. [Pearfon&plufieurs autres perfonnes habiles, les ont encore iivis
in prol. Lyraius, la

&

depuis
laf.n.p.tfi.i.

au nombre defquels

il

4 ans de devant

les

la

le

les

les

7 de devant

ficge :]'ce qui a o'oig U.Tcrius de P-^yS.

dire

que

4 ans avant que VeC-

c'cftoit

pafien eut la conduite de

[Mais Jofeph
re

annes,

guerre ne peu-

vent s'accorder qu'avec

&: c'eft

guerre.

la

4 ans avant la guerce que nous fommes oblidit

gez de luivre.]

faut

que S. Paul
fut trs longtemps alors en prilon.
[Pour Ullerius qui veut que Fefte
fuccefleur de Flix ne foit venu en
Jude qu'en 6i, outre ce que nous en
avons dj dit , il faut confiderer que
Fefte eut Albin pour fuccelleur , &:
Albin Florus,]'dont le gouvernement
a commenc en la 10 ou 11^ anne de
Ne:on,[c'eil dire en 64, ou au plultard des le commencement de 6y Ainli
il n'y aura que deux ans pour Fefte
mettre M"^ Valois,] qui

57i

leph pour ce point. Et pour

NOTE

dit

LVU.

Tour

U p^c

180. ^0.

Que S Paul
.

s'efi

embarejHe pour

Rome

' Aramyte,

fur un vatffeAH

Jof.aiicl.io.
i:.^.p.70i.ii.e.

bl.'.y.c.ii.p,
j6i..i.c.d.

rfl'.an.tf'.p.

681.
II

an. 70. p. 8;

Phot.c.47.

Ufl'.an.Sj p.

75-

'Le vaifleau ou S. Paul fut mis pour


Rome, eftoit d'Adramytte [en
Myfiejfelon le grec,
d'Adruinet[cn

&

Afirique] flon le latin.

Mais

ce vaif-

feau devoit aller coftoyerl'Afie


effet

il

prie fon

chemin

'& en

droite le

des coftes de la Phenicie. [Tout cela


eft trs naturel s'il alloit Adiamytte :

Albinjce qui certainement eft bien peu.


Mais de plus, je nevoy pas de moyen

au lieu que pour aller Adrumet , il


euft filu prendre la pleine mer,ou tour-

rulalem la fefte des Tabernacles , 4


ans avant la guerre , 7 ans Se 5 mois
avant le ficge. 'La guerre commena

au mois de may 66,'^Sc le fiege au mois


d'avril de l'an 70. ^.layfti/jedesjit'fi
$ 4-'.(f(j.[Ainfi la predidion de cejefus
commena fur la fin de l'an (z.]'ll eft
vn;y que dans Photius au lieu de 7 ans
j mois , on lit 6 ans &: 3 mois 'ce
qu'Ufterius n'a pas manqu de luivre.

&

v.j.

long

&

de douter qu'Albin ne fiift gouverneur


dejudedesl'an ^z.j'CariU'eftoit dj
lorfque Jilus fils d'Ananus commena
prdire le malheur de la ville de Je-

Aa.ij.v.i.

aller

ner gauche

le long de l'Egypte. Cela


encore plus fort, fi parl'Afie Saint
Luc entend en cet endroit l'Ionie
la

eft

&

province d'Ephefe,

comme

tout ailleurs. ]'AulI

on marque quedi-

il

fait

par-

vers manufcrits latins ont

Adramytte;
'au lieu que de quatre manires dont
on lit ce mot dans le grec , il n'y en a
pas une pour Adrumet.

NOTE

LVriL

Fium.n

p.

"^'^ '"

oxon.p.;j>4.

Pour

la

pag

iSi.J 40.

Sur S ^rifl arque.


.

[Mais il y a dj ceitainement faute


dans Photius pour les mois , n'y ayant
pas moyen de ne mettre que 3 mois
entre la felle des Tabernacles qui le
celebroit au 7= mois,
le commencement du fiege. C'eft mefme tout ce que
l'on peut faire de n'y en conter que 5
,

&

&

il faut fans doute y ajoucomplets ;


ter encore une bonne partie du 6'.

AuiVi UlTerius a fuivi le texte de Jo-

'Adon,[&;
difent

le martyrologe Romain,]
que S-Ariftarque a eft Evefque

Ado,fe(i.p.3?,

&

de Thclfilonique ,
qu'aprs beaucoup de combats qu'il foutint longtemps pour J.C, il fut couronn par liiy

&

fe repola. [C'eft dire aflez claire-

ment qu'il n'a point foutfert le martyre.] 'Cependant les Grecs prtendent
qu'il a eu la tefte tranche par ordre
de

Nron avec

aprs luy >

&

ils

Saint Paul
luy

[auffitoft]

donnent pour coiii-

Cccc

ij

Men..4.ar.
P-'?-"''-

NOTES SUR SAINT PAUL.

57i

&

de (on m.iriyrc, S. Piidcnt


S.'rt"ophime.[M,iis quelque peud'autoiitc qu'ait leur tmoignage, ils l'inlrmciit encore,]en cicant pour garant
Dorothe de Rome , dont ils font un
loge magnifique. Ils difent que ces
trois Saints turent compagnons de tous
p.igiion";

&

trop loigne de la

un port

>

Diiciples; ce qui

fait

ne manquent point de leur don-

le titre

d'Apoftres. Voil ce qu'ils

le 14 d'avril , auquel ils en


font leur grand office. 'ils font encore

en difent

une mmoire de S. Ariftarque le 17 de


leptembre, o ils le joignent avec Jean
Marc,iScZenas qu'ils appellentZenon,
ils le mettent aul ce jour l au rang

&

des 70 Diiciples.

Ils

ajoutent qu'il a

Evefque d'Apamce en Syrie que


comme un autre S. Jean , il fe nourrilloit de iauterelles
de miel fauvage,
qu'il portoit une ceinture de cuir
[mais ils ne parlent point dutout de fon
martyre. Ufuard ie contente de l'appeleft

en
mais

lire

Myre

Limyre , qui eft certainement un port


de mer dans la Lycie. [Cette conjecture ingenieule (eroit confiderable,li elle

appuye fur quelque manuicrit,


que Grotius melme ne dit point.
Mais je ne penfe pas qu'il foit necelfaire d'y avoir recours.] 'Car Myce

ce

n'eftoit qu' 10 ftades

dire

une

&

NOTE

L I X.

;8i. 40.

^jieS.Paul a abord an port de Ajre


en Ljue.
'L^ vailTeau o eftoit S.Paul aborda
Lyftre

Adtes

en Lycie flon

le latin des

& flon les manufcrits grecs du

Marquis de Vels, ou
nicime province lelon

Myre dans la
le rec. 'On ne

connoift point d'autre ville de Lyftre,

que

celle qui eft

la

en Lycaonie bien loin

de la mer & il n'y a pas d'apparence


de dire qu'il y en avoit aulli une en
:

marque par les


anciens; puifqu'il paioilt que ccUe-c,
eftoit une ville de commerce, qui par

mer,[ceft

petite lieue. Ainfi

il

'"

NOTE

LX.

Pout

!a

page

18,. i 41.

Temps dn naufrage de S- Paul.


'Baronius croit que

le

jene aprs le-

du
fit naufrage,
dixime mo.s, inftituen mmoire du
commencement du fiege de Jerulalem
lous Sedecias, & clbr au mois de
janvier. 'Mais on ne peut pas raporter
au mois de jinvier ce que dit S. Luc,

Que

la

leule.

Br.58.5 ici.

eft celui

ufl".an.m.

'*'*P-7^-'^-

Art..7.v..i

l"!!"^"^'

navigation eftoit dj peril-

[Cela convient mieux au mois

d'odlobre,] 'aprs le jene

moisdes

Juifs,

du

fetticme

comme UlTerius &

plu-

uiT.<r-.cj

^J"^'^"

fieurs autres l'ont entendu:[i!N: le (impie

mot de j.nc marque mieux


que tout autre, puifque c'eftoit

celui l
le

jene

iolenneldel'Expiation. Il pouvoit tomber en l'an

60

vers le 11 de leptembre,]

iSdupre-

'puilque le 6 d'avril eftoit

fpnfequent doit avoir

mier mois Juif.


[Il y a cependant une objedion coniiderable fire.yCar quand S.Luc dit

connue.

"*'

pouvoit

Lycie, qui n'a pas eft

eftc

Strab.I.i^.f

''

quel S. Pajl

lerdilcipledeS. Paul.]

h pige

de

&

From.n.p.

ne faut

y avoir fur la mer un port qui paftbit


pour une partie de la ville comme je
croy qu'on trouve louvent dans l'hiftoire que des vailfeaux eftoient abordez Ravenne , quoique cela s'entendift proprement de ClalTe, qui eftoit le
portdeRavenne,]'&: qui en eftoit eloi- sauJr.p.-o;
gnde prs de trois milles, [qui font 14
itities.]' Limyre melme eft:oit auffi 10 strab.p.scf a.
ftades de la mer.'Pluiieurs modernes Uom.f.t^T.
abandonnent laVulgateen cet endroit.

ner

'''

il

Lyftre ni

du nombre des 70
qu'ils

otn

^''''

eftoit

&

Pour

qii'ainfi

(Se

cet endroit

Synop.p.-.si?;

voyages
de toutes les loutfrances de S.l'aul,[de quoy Adon
le martyrologe Romain conviennent avec
eux l'gard de S. Anftarque. Mais je
ne fay fi cela s'accorde tout i fait bien
avec ce qu'ils ajoutent, Jqu'ils eftoient
les

,7.fept.p.;c.

Myre mefme
mer pour eftre

'Grotius prtend que


eft

le

muii.cyd.
^"'''

.\a.i7,v.j.

NOTES SUR SAINT PAUL.


[Il

Paul Malte.
,
[Ce ft donc tout ce qu'on peut faire
que de dire qu'il aboida Malte la
fin d'odobre.jll en repartit au bout de
trois mois pour aller Rome.[Ainfi il

fconde epiftre auxCorinthiens cit.


V.2 ;, crite plus de trois ans auparavant. Car de la manire dont S.Luc dit
que l'on aborda Malte, il n'y a point
dutout d'apparence que perfonne aie
alors eft fubmerg dans la mer , 6c S.
Paul moins qu'aucun autre. Il n eft
mefme parl dans l'epiftie aux Corind'une nuit, &c
thiens c]ue d'un jour

dur 14 jours

4?.V.I1.

jerta S.

la

fe fera remis en mer des le commencement de fvrier &c c'efl: de bonne


heure. Cependant nous n'avons point
cru devoir abandonner fur cela l'opi:

Pcaii'.an.P.

g.>8.

&

nion commune des plus habiles , n'en


voyant point de meilleure dans tout ce
que les autres difent.]'Pearfon ne trouve point de difficult croire que S.
Paul arriva Rome des le mois de f-

non de

Pour

la

NOTE

page

Du

lien ' Ajfon

NOTE

LXI.

[En ce fens,
plutoft qu'on leva

le grec, ttfiwnf c^j CTr.

l'anchre Beaux-ports, pour


isij.b.

f-s.:

tirer

vers

&

de l Phenice.]'Mais on
foutient que (elon la conftrulion grequc, cet endroit ne peut hgnifier ni
qu'on partit d' Afl'on , ni qu'on partit
pour Afron,'& qu'ainfi umvj en ce lieu
n'eft point un nom propre, mais doit
fxgnitTp'Oche On marque mefmeque
s'il y avoir une ville d'Alfon en Candie

c'eftoit

&

dans les terres,

non

fur

la cofte.

NOTE

Pour la ptge

LXIL

i*3- 4'-

Faute deSulpiceSeverefur le naufrage


de S. Paul,
Sulp.ep.i.p.

^11. 113.

's.

qui

Luc

mer Adriatique. 'Mais c'ell qu'il


comprend fous ce nom toute la mer qui
eft proche de l'Italie, comme on voit

dans
i

que

S.

&

trois nuits
demeur trois jours
au fond de la mer, par un miracle non
moins extraordmaire que celui de S.
Pierre, qui avoit march fur les eaux,

eftoit

la

par divers auteurs que


loit le vaifleau,

tint depuis

Aa.iy.v.iyj
'^'''

synop.n.p.
'*'?-"''-

c'eftoit alors l'u-

lage.'Car la qualit du vent qui pouf-

p. 1^13.

& la route que S. Paul

pour

aller

Rome, ne

per-

mettent pas de croire qu'il foit abord


l'ifle de Melite qui eft dans la mer
Adriatique
dans le golfe de Venife,

&

fur les coftes de

Dalmacie,[& moins

encore Mitylene,]'comme S. Jrme


femble avoir lu , s'il n'y a faute dans
fontexte,qui fait une iflede Mitylene,

Hier.tp.jo.p.

''**

[au lieu que c'eft une ville dans l'ifle


de Lefbos.J'Ainfi l'ifle de Melite o il Synop.p.
aborda, ne peut eftre autre que celle "^''''*
qui eft aujourd'hui fi connue fous le
nom de Malte.

NOTE

Paul

avoit eft fubmerg dans les eaux. Se

que le naufrage de S.Paul,


en l'ide de ^/t lite, arriva

dit

le jetta

Sulpice Severedit que l'Evnge-

lifte[S.Luc] nous apprend

Pour la page
284.541.
,

'Le latin des A6tes porte que le vaiffeau de S. Paul partit d'Alfon \ prenant
pour un nom propre ce qu'on lit dans

AfTon,

LXIIL

^te S. P aul efl abord Aialte non


A lite fur la cofie de Dalmaae.
'S

syiiop.ij.p.

vu un manul-

ac rio^er-]

mis en Candie par

le grec fignifieroit

Aulli j'ay

de S. Sulpice, qui au lieu de pojt


tridHum totidemtjue noUes, a pofldient

la Fnlgatt.
Aft.xy.v.ij.

trois.

crit

vrier.

3.81. 41.

7J

confond apparemment cet endroit


des A(5l:es avec ce que dit S. Paul en

que le jeune eftoit dj pafl c'eftoit


peu avant la tempcfte,'qui aprs avoir

Que

Publie de

LXIV.

Malte nejifolm

Pour

la p*^e
185.541.

Saint

Publie d'Athnes'Grotius

& d'autres croient que Pu- Synop.p.

blie n'eftoitpas feulement lepluscon-'*-*''''

cc

iij

NOTES SUR SAINT PAUL.

574

fiderable habitant de Tille de

Malte phrodite Evefque Terracine qui eft


&c.mais qu'il en eftoit dans la Campagne de Rome. Le maraulH le magiftrat , & que c eft ce que tvrolo:Te Romain en fait le 21 de mars:
i
marque le mot de (o^-nt.
autant qu'on en peut juger par
'Adon dit que ce Publie s'eftant en- Ughcllus t.i.p.zoo.a, & par Ferrarius
tirement attach S.Paul, cet Apoftre p.i6i, on n'en a point d'autre connoit
l'ordonna Evcfque, c l'envoya prel- lance.] Baronius veutqaecefoit celui Bar.ii.marsi
*
cher l'Evangile, qu'il gouverna depuis dont parle S. Pauli[c'eft dire que de
l'Eglife d'Athnes & qu'il finit (a vie Rome il loit retourn Phdippes ,
par un glorieux martyre. Mais il n'eft tle l p.elque aulltoft Rome pour
(liivi en cela que par trs peu deLatins, eftre fait Evefque de Terracine. Nous
'& ne (e trouve autoril d'aucun auteur ne craignons point de dire que cela
grec* Au contraire, il eft vifible par S. eft aulfi peu probable que peu tonde
Denys de Corinthe , que S. Publie
peu neceffiiie.] 'Baronius mefme an. o.j 1.
Evefque d'Athnes n'a eft martyriz penche pluroft en un autre endroit
que vers le temps de M. Aurele.[On diftiiiguer trois Epaphrodites, fondez
en a parl dans la perlecution de ce l'unlurS. PauU l'autre fur Dorothe,
prince 6."]
le troifiemefur Metaphrafte.[Mais
les deux derniers font de bien mauvais

par

fes richeffes

&

Ado,feft.p.j9.

&

Boll.n.jan.

Pii8-

Laun.dc Dio
t.i.p.iS7<i

Eiif.l.4.c.

i}.F-'+)-d|np.Si.i.a.b.j

&

&

Pour

la

NOTE

page

LXV.

S7. 45-

Sur S.

Epa.^hroiiite.

garants,

& le plus feur eft de ne s'y point

arrcfter

ducout, quoique

roi (lent
BoU.ii.mars.
P.370.J

1.3.

'Les Grecs font de S.Epaphrodite

dont parle
bre

inars,

70

aullbien

que

le 19

&

le

Phi!i.p.5.

j.

des Philippiens. [Car n'cft.mt point


leur Apoftr; pour leur avoir apport

le

premier la foy , ce qui appartient S.


Paul melme, ilne lepouvoit eftrequc

comme leur Evefque


nom de dignit. Mais

,
il

fi

c'eft ici

un

peut fe pren-

I.J70. 4i.

'Les Conftimtions des Apoftres di-

patricj'pour aller eftre l'Apoftre

bail:it des eglifes &;c.[Jene fay s'ils


en ont de meilleures preuves , que de
ce qu'ils difent avec la mefme adurance,]'qu'il eftoit du nombre des 70 Di(- ?iuciples,'& qu'il avoir vu de fes yeux le r-347-5^i-

Verbe[incarn.]lls lem'Dlent dire aufl

d'Archippe , d'Appie ,
meline d'Onefime. 'Dans un titre
le dt?rnier

nombre

dilcours attribu Mctaphrnfte,

veiu que S. Pierre aie ordonne

uq Epa-

lep.54^-3f7.
"

ik)ute

'Un

&

premier Evefque de Gaza [en Palefti- "


ne,] 'o il abatit les temples des idoles, p-jso-

prouve point

qu'il fuft Evefque.]

Confl.I.y.r,

que S. Paul fit S. PhilemonEvef- 46-f-3--7-c.


que de ColofTes.'Cela n'a pas empef-Men.ji.uor.
ch les nouveaux Grecs dans leurs M-f'^'"
nes de le faire loitir de[cette ville](

fent

dre dans fa fignification naturelle d'envoy, ou de dput 60 en ce fens il ne


:

Boll.ii.mais,

r;o.v:r'*

Diverfa chofa psn ajfures fur


S. Phdimo,

d'Andraque &c. [Tout cela n'eft pas


fort fond s'il ne l'eft pas plus que]
leur prtendu S. Cefar Evefque deCo>
rone,dont ils font en mefme temps, [&
qui n'eft .nure que l'Empereur Nron.
Il eft vifible que S.Epaphrodite eftoit
de l'Eglife de Philippes-, lorfqu'il vint
trouver S. Paul-,]'& mciaie il en eftoit
Evelquc flon Theodorct , qui fc fonde fur ce que S.Paul l'appelle l' Apoftre
,

Thdrt. la

NOTE LxvL

30 de

& le qualifient Apoftre, l'un des


& Evelqued'Adriaque,

Di(ciples

epifcopat d'Adriaque.]

Paul, le 8 ou 9 de dcem-

S.

Grecs pa-

les

avoir tir de Dorothe leur

&
ils

mettent aud Archippe &: Appie au


des

70

pour cela

gement

le titre

Difciples. [C'eft fans

qu'ils leur

donnent

lar-

d'Apoftrcs en bien des

endroits de leur office.]

Pjm-

NOTES SUR SAINT PAUL.


pourtant revenir Philemon

^'lls font

P-3??-

* ColofTes pour y (ouffrir le martyre


&:c.

avec Archippe

de Nron

& Appie du temps

& fous Androcle

neur d'Ephefe

[c'eft dire

gouver-

lemon

l'epiftre

Phi-

aux
qu'Onefime a port

a eft crite avant celle

Colofllens

c'ell

celle-ci.

[Comme S. Paul

Proconful

quoiqu'il foit bien difficile de

Timothe

trouver

du temps de Nron des Pro-

Colofllens

d'Afie

575

lgue pour montrer que

joint avec luy S.

aux

la tcfte des epiftres

&

aux Philippiens

cela

conluls qui aient eu des noms aulll peu nous oblige de dire que ces deux lettres
Romains que celui d'Androcle. Nous ont eft crites en l'an 6t, afin que S.
ne raportons point les particularitez Timothe qui eftoit alors avec S.Paul,
qu'ils difentde leur martyre, n'y voyant
p.34.;o.

rien d'airur.]'Ils ajoutent

de
ITgh.t.S.p.

ti42.b.

S.

Philemon demeura

que

le

corps

CololTes

&: qu'il y Eiifoit beaucoup de miracles.


'Le menologe de Bafile taporte le martyre

de

S.

I^lnes,

Philemon autrement que

&

les

Ji.5

avec luy.

Il

faitAndrocle

il

Oue S. Paul a
(^ aux

Philemon en 61,

que

Philemon des

S.

Paul efperoit

Rome

a captivit

d'eftre bientoft dlivr

n'arriva pas

&

nanmoins fitoft.

Prophtes

qu'au temps

& en la ma-

nire qu'il luy plaift.]

Colojjens en 62-

Philemon , &
celle aux Coloffiens furent toutes deux
portes par Onefime, ou au moins en-

[Comme la lettre

voit

Ce qui ne furprendra pas ceux qui favent queDieu n'claire les plus grands

LXVII.

crit

on

4.

aux Cololliens en

commencement de

que cela

condanner mort.]

NOTE

de

Timothe note

l'epiftre

faut mettre celle

des le

45-

Bar" .o. 5
40I

(fi,

ne fay s'il y avoir de ces magiftrats


hors de Rome , ni s'ils euiTent eu le

page

Her.in Phile.
p.!59.dl

Mettant
6\. Ainfi

droit de
la

raifon fur S.

Intendant des vivres Ephefe. [Mais


je

four

d'y

ne dit point ce qui arriva

d' Appie pril

&

eu le temps d'aller Philippes,


demeurer aiez longtemps en prifon avant que S. Paul crivift aux Hbreux, c'eft dire avant le commencement de l'an 6 3, de quoy on verra la
ait

NOTE

LXVIII.

Pour

Q^e S. Paul navon


ColoJJlens cjuani

il

point

va

les

voyes avec luy;]'quelquesunsont cru


qu'elles avoient auffi cit envoyes en

'C'eftle fentiment commun

descom

& latins, que S. Paul


n a point prelche a Colollcs m a Laomen ta teurs grecs

un melme temps. *MaisS.Chryioftome

n Chry.pt. in

& Theodoret foutiennent que la lettre

Thdrt.ib.p.

aux Cololiens n'a eft crite qu'aprs


celle Philemoni''&Theodoret ajoute
exprefiement que ce ne fut qu'aprs
qjje Philemon eut renvoy Onefime

combien efi grand le foin que fay


pour 1/ous , pour ceux de Laodice,

S. Paul. [C'eft ce qui paroift le plus

pour tous ceux

vraifembable ,y ayant peu d'apparence]'que Saint Paul euft recommand

'S.

j.tT.ac alibi.

Col.p.3Si.a.

S0I.4.V.5.

Onefime comme un

frre fidle

qu'il cheriirit,[ ceux qui ne le

voient connoiftre encore que

un efclave
de

fa

fugitif, fans parler

Rom.p.j.4,

&

pou-

comme

au moins

converfion. S. Chryfoftome pa-

mefme

Eft.pr.coi.p.
^'l'-"-'-"-

dice, caufe de ce qu'il dit aux


lolTens .'Jefms bien atfe

Co-

que vous fa-

col.i.v.i.

chieK.

&

qm

Chryfoftome

me

eft

ne m'ont point vu,

entr dans le

met chry.n.h.i.
p.i48-c-

fentiment.

'Nanmoins Theodoret, [qui a accoutume de fuivre ce Pre, ].iime mieux

&

c:oire qu'il y a prefch


pour les paroles que nous avons cites , il veut
-,

fentiment pour la

q;i'on les explique ainfi, J'ayan arand


fo, n nonftulemint de vous, mai s le reux

raifon.J'v-ar la preuve qa'iUl-

mefmes que je naj point vas. Il fe fonde

roift avoir fuivi ce


Chry.pr.in

paga

leur a crit.

tJff.p.SSo.b.

oThdrc.in

la

i?i4f-

Thdn.ib.p.
+'-^+-jS'-^'

NOTES SUR

576

la Phrygie, il y a tome apparence qu'il


a prelch Laodice qui en eft; la capi-

cile

eft

que

S. Va.w\

& par confequcnt Colofles, qui

proche de Laodice. 'Cette railon

que

afl'urment eft foible, eftantaif

Thdrt.ib.p.
345.b.c.

la

NOTE

U page

Sur lafaujfe

epiflre

muis.]

lofliens

parce-

que des hrtiques y avoient ajout


quelque chofe.
'On en trouve encore une aujourd'hui dans S. Anfelme, & dans d'autres, que Sixte de Sienne.qui la raporte

aux Ephefiens le titre d'epiftre ceux de Laodice. [Nous en parlerons dans la note 79.]

l'epiftre

de S.Paul ceux

qui porte Et eam

cjut.

NOTE

Lao- Quj
S.

Thdrt n.p.

de Laodicce. 'Mais

Tii..^""^'

"4 AayJiui'ai, fait voir que c'eftoit une


lettre crite de Laodice , non par S.

le texte

grec

liw

eft, mais S.
Paul par ceux de Laodice/Et pui(que
S. Paul ordonne aux Colofliens de laluer de fa part ceux de Laodice,'c'eft
une marque indubitable qu'il ne leur

Paul qui n'y avoir jamais

15.

que l'on

6c

point dans l'Eglife

la lifoit

'Termllien dit que Marcion donnoit

LXIX.

dicenfium ejh a pu donner quelque lieu


de croire que S. Paul avoir crit ceux

Br.3.5

ne

'Le texte latin de l'epiftre aux Co-

Co!.4,v.itfi

j.

l'on parloir d'une epiftre de Saint P'"'''

Paul ceux de Laodicce

Eft.p.yn.ij

fons.

de Laodice.

C0I.4.V.1

que

&

fent point la foy [ni les


Pour

mefme atteft par le VIL ConcEcumenique.'S. Philaftre dit auffi PhiU.cSs;

eft

en divers endroitsPhrygie , qui eft une province


affez tendue , lans aller du coft de
Laodice :'t il eft difficile au contraire, de ne pas dire que le iens queTheo- auf l.z.p.iis, croit eftrc celle dont les
doret donne aux paroles de S. Paul, anciens ont parl. On en doute, parceeft forc
pcu naturcl.'Mais comme qu'on ne voit rien qui paroille y avoir
dit (ur cela Theodoret melme , il im- eft infr par les hrtiques. Maison
porte peu quel ientimenton fuive dans ne doute pas qu'elle ne toit aufli fupces (oTces de queftions , t^ui n'intcrcl- pofee. Eflius en donne quelques rai-

S. Paul ait prefch

de
|i.8^..

AINT PAUL.
qui

tale,
ta.Ib.p.<8o.

ayant prefchc dans

fur ce

il ne faut pas
que quelcjues auteurs latins, entrelcfquels il (emble qu'il faille
mettre mefme S. Grgoire le grand tn

lftp.7"-7'i- crivit

point alors.'Ainfi

s'arrcfter ce

&S.

LXX.

Oncjinte a pl^itoflefl

B cre

de

Tcrt.in

Marc^'

j'jgVuo^.i^'

Pour

la

pag*

Evefque

que d'Ephefe.

& d'autres marty- Boii.is.fcb,


que S. Paul ordonna P-*i'-^Eveique S. Onefime ferviteurde Philemon , luy donna le foin de la prdi''LFfuard,

rologes

Adon,

difent

&

cation de l'Evangile

le laifla
,
Ephele [en 6^ ou 65, lorfqu'il en partit
pour revenir mourir Rome.] Cela
pouiroit eftre vray, en l'entendant d'un

epifcopat gnerai

non attach

l'E-

glife d'Ephefe, [quoique ces auteurs

fbient pas propres

d'une chofe

pour nous

ne

aflurer

loigne d'eux.

Mais de plus, ils paroifTent entendre


e^'X^^c c.S9-bib.P.t.4.i.f>-22.c, ont que S. Paul l'ordonna Evefque d'Ecru que Saint Paul avoitcffedivement phefe ;]'ce que divers martyrologes di- iblJ.
crit lEgUfe de Laodicce.
fent pofltivement: &: leRomain ajoute
TiMit.p.jCi.c.
'Cette faufte opinion n'a pas laifte mefme que c'eftoit aprs S.Timothe,
Joh.l.3s.c.iS'p-io46.b,

Philaftre

de

fe

[comme

&

on

donc bien de l'apparence que

rpandre mefme parmi les Grecs,


alla jufqu' produire une lettre
prtendue de S. Paul ceux de LaodiclHicr.v.jlt.

* ft.'.tu^i.

ce.'Mais elle a
iT^oii^c

comme

efti; rejette

de tout

le

une pice t"uppofc/cc

fi

S.

Paul

l'euft

furvcu.

to.idement de ces auteurs


Ignace parle d'un

c'cft

Il

y a

tout le

que] 'S.

ign.ad ir>.

Oneflme Evefque *'

d'EphcIe[earani07.]'t eneffetAdon
taporte

AJo/eft.p.^r.

NOTES SUR

AINT PAUL.

577

raporte exprefTmem fes paroles au fer- juger parmi l'obfcurit de cette pice
viteur de Philcmon. [Cependant il y a mal digre. ]'Les Grecs quioatappa- BoU.ib.p.Sfg,
remment fui vices abes dilent nette- p'^l^';^^^''*'
bien loin depuis l'an 6i ou environ
que cet Onelime fut converti dans un ment qu'il a fouffert Pouzoles ce
ge fuis doute dj avanc, jul-qu' l'an que quelques Latins ont dit aulfi.'Mais Poil.,.fcb.p,
Bollandus foutient que celui qui a fouf- ^Jrojy.t.i.
107. Et S. Ignace ne le relev ni par
fert Pouzoles, eft un autre Onefme
le foin
fou grand age,ni par l'amour
dont on fait le 31 de juillet
qui n'a
que S. Paul avoir eu pour luy &c.
De plus , il eft certain que les Grecs ImifFerrquedanslelII.oule IV.hecleles autres qui les ont
n'ont point dutout cru que le ferviteur Uluard, Adon,
de Philemon ait eft Evefque d'Ephe- fuivis , difent qu'il fur amen Rome,
o il fut lapid , & fon corps report
fe. Car lesConftitutions, dont l'auroeft encore plus
Ephete.[Je penf- qu'il eft fort permis
rit telle qu'elle (oit
d'Adon,] d'avouer qu'on ne faic rien de tout
grande que celle d'Utuard
cela,
de croire qu'il eft fouvent inu'difcnt qu'Oncfime de Philemon fut
tile de chercher dans les modernes ce
fait Evei'que de Bere en Macdoine.
'Cedrene &: Nicephore difentque S. que les anciens n'ont point dit.]
'Les Grecs prtendent qu'il ht un i.fcb.p.i<>
Onefime foutfnt le martyre tous Dovoyage en Efpagne pour y remener p^^','''^'^""*
niitien: [ce que tout le monde entend
il n'y a pas
une vierge Chrtienne qu'on avoir endu mefme nelme
d'apparence de l'entendre d'un autre. leve; is; on veut mefme qu'il en ait
crit les aties. [Mais tout cela n'eft
Ainfi il fera mort dix ans au moins
avant l'Evefque d'Ephefe. Il femble qu'une fort mchante hiftoire dont
nous parlerons dans la note 73.]
aulTi quEufebe en parlant d'Onefime
Evefque d'Ephefe , auroit dit que c'eft
LXXII.
Pour la p.Tgp-'
celui dont parle S. Paul.] Uflenus in
1S7.5 46.
J^n.p.^,'&i M"' Cotelier, penchent
L'epiflre aux Hebrcrtx toit'ours recette
croire que ce font deux. * BoUandus
par les Grecs , O" des l'an 400
Ci oit mel'me plutofl: que le ferviteur de
par les Latins.
,

&

&

&

&

Con(l.l.7.c.

^.p.jty.c.
CtJr.p.i4.ii|
Nfhr.l.j.c.ii.

p i40.b.

&

-,

&

NOTE

I Cotcl.ap.n.p.
t Boll.m.iy.t.
i.p.iy.i.

Philemon n'a point tiutout eft Evefque [mais je ne voy pas qu'il cite ja:

mais le partage des Conftimtions, qui

marque au moins
qu'on l'a cru.]
Polir

qu'il y a

S.

Jrme

dit

que

les

Pres

canonique,

S. Paul,[paroift

du martyre de S. Onefime

ment d'Alexandrie, ap.Etifl- 6.c-i 4.


de S. Denysd'A-

fvrier

Onefime,

du martyre de

16 de

Saint

attribuez Metaphrafte,[&;

qui font dignes de luy. Ils palfent tout


d'un coup de fa converfion fon mar-

Bib.p.t.,, p,

&du Concile d'Antioche


Paul de Samoiatesi'pn- la lettre de S. Ti.Jrc.i...c
''^'^'
Alexandre d'Alexandrie celui de ^

'''^l;^?'^

lexandrie

des ares

'

&: mefme comme


non feulement par

p..? /j, 'par les lettres

'Nous avons dans Surius au

'-s-P'^-

que nous avons raport d'Origene


dans le texte , mais aulli par S. Cl-

trs incertaine-

B3r.i.feb.a,

Hier.cp.,i;.

ce

LXXI.

i94- 45-

L'hijloire

comme
de

NOTE

page

longtemps

'Ce que

Grecs recevoientl'epiftre auxHebreux

Conftantinople

par Eufebe

mefme /.

j.f..,'.^y.^,7^.^|9 7.^jparS,Athanafe
-le

Nic<e.decr-p.26^.c\ icfynod.p,9i9.

i.f,& en plufieurs autres endroits; par


de Bere ni d'Ephefe. Us font commen- S.Cyrille de Jerufilem cat.^.iy.p.S^h 20! .:!, par le 60' Canon du Concile
fnii Poucer fon martyie Rome,
zoles , au moins autant qu'on en peut de Laodice, Cec. 1. 1. p. 1507. r,'par Epi.s.c.i,
P^^i'JJij}. Ecd. lom. />
Dddd
tyre, fans dire qu'il ait efl

&

Evefque

ni

,.

NOTES SUR SAINT PAUL,

57S
S. EpipK.tne

en lponddnt aux Nova-

pangyrique qu'il a fait tle S. Athanafe cr.2i.p.?7S.l, par S. Grgoire de

la

Nylfe Ul3vp}]}.t

dit

:?./'.?(./',

par Saint

Nd?-

car. 12;.

ap. Gr.

P.194.J.

Jrme ajoute que la coutume des


Latins ne la recevoir pas entre les Ecritures canoniques ;mais que pour luy il
.limoit mieux la recevoir, &c s'attacher
en ce point aux anciens. [Je ne fay s'il
'6.

veut feulement dire qu'il la recevoir


les anciens Pres Grecs l'avoient receue, aulbien que ceux de

parceque

fon tempsi ou s'il veut marquerque les


anciens Latins l'a voient receue, quoi-

que ceux de l'on temps ne la receullent


plus.J'Neanmoinson ne trouve point
5. Van. p. 57.

de Pre Latin dans


fiedes qui

Euf.I.j.c.j.p.

ri.b.c.

l'ait

premiers

les trois

cite,

hors Tertullien

qui l'attribue S. Barnab.'Et Eufebe


raporte que quelques uns l'a voient rejette iur ce qu'ils

Romaine ne
I.i.C.iO.p.

la

diloientque l'Eglile

recevoir pas

comme

de

Paal.'Caius difputant Rome lous


Zephyrin[vers 2io,]&: voulanr reprendre la hardielTe des Montanirtcs qui
(uppofoient de nouveaux livres de l'Ecriture ne parle que de treize epifttes
de S. Paul,
omet celle aux Mebreux,
S.

&

dautant, ditEulebe, que


tent quelques
rbet.c.iji.p.

704

point dj

melme pr-

Romains ne

S. Paul. 's.

Irence

la croient
is:

S.

Hip-

polytcne croyoient pas non plus qu'elen fuft , comme Photius le raporte
d'Eftienne Gobar.'Le premier ne laiffoit pas nanmoins de la citer au raport
le

Euf.I..c.iS.

f.i?4.c.

d'Eufebe [mais on ne
toit comme de S. Paul.]'Le commen:

Vi.P.p.570.

crit, dit

S. Philaftre dit que plufieurs foutenoient qu'elle n'eftoit pas de S. Paul ,

Amphiloque

(.S.blElt.pr

Paul n'a

t-2.p. 'fy. e, par S. Grgoire de Naziinze dans fon catalosue des Ecrirudans
res canonique';, r.r.j^.^. 9 Jf,

&

Heb.(..387.

S.

cet auteur, qu' fept Eglifs,

le

Hier.fp.tiJ.

myftere de ce que

, qui pretendoient y trouver leur


herefie ; par S. Bafile conlh mon. c. 22.

tiens

taire fur

dit pas

s'il

la ci-

l'ApocalypIe attribue Saint

conime

S.

Jean dans l'Apocalypfe,


Phi'. c. 89. p.
^"'''^"

trouvant trop loquente, y blafmant


manire dont elle parle de la pnitence, c trouvant mauvais ce quiy efl:

la

que J.C. a eft fait.'Mais ce Pre


rpond ces difficultez,
en des ter-

'!=.

mes qui font voir qu'il eftoit dans un


lentiment contraire au leur. 'Le titre de

mefme

cet article traite

leur

d'herefie.[S. Auguftin cite alTez

munment

f-

opinion

com-

cette lettre lous le lmple

aux Hbreux, fans l'at:] '& il remarque .^ug.cir.r.,*.


que quelques uns douroient qu'elle ',""''",''
hilt de S. Paul
ou le nioient melme i7.p.i7.i.c.
abfolument,''(Sc craignoient de la rece- mRom-p.jot.
'''
voir dans le Canon des Ecritures, parceque le nom de S. Paul n'y eftoit pas.
i.c
'Jl dclare que pour luy il creyoit de- ptcm
titre d'epiftre

tribuer perfonne

voir plutoft luivie l'autorit des Eglifes

d'Orient,qai

la

rcgardoient

comme

de cet Apoftre , [ce


qu'on peut melme entendre des Occidentaux. ]'En

''"'"

comme

canonique aulTibien que [les autres


epiftres de S. Paul.]
'il dit ailleurs que la plufpart la recevoient

'^'^'' ^

civ.l.,.c.i...
'"'''

'''

effet elle eft cite lous le Ert.pr.Hcb.p.

nom de S.
tins

Paul par plufieurs Peies Ladu IV.& duV. fiecle,comme par S.

Hilaire de Trin.l.4.p.zi.i.e, par Lucifer

deCa^liari de ne convouendo cum

haretias bib.P.t.Q.p.io^4..c, par Saint

Ambroife de fi^h ai Grat.l.i.c.4-t-4-Rufin d.ins Ion expofition


du Symbole rf/J. Cypr.p.sio- 2\)S3-''
l.ins hepar S. Auguftin melme,
ter, dans fon catalogue des livres cap-iiS.'c par

&

noniques 4e d0fl.Chr.L2. 7. S. p. 12.1. a,

& fur le pleaume

8*^ /,.?.?.

2. .j/par tous Cooc.t.ip.


""'' '

Evelques du troileme Concile de


Cartilage en 397, par Cilfien coll.i.c
les

Vido; in, fnlant le dnombrement des i4..p.294-/&c enfin p.ir le Papeinnocpiftres de S. Paul , ne parle pas non cent L dans fi lettre S. Exupere c.7.
plus de celle aux Hbreux , & f lit un 'Baronius cite encore pour cela plu-

p.iati'.

Bar. a.} ;o.

NOTES SUR SAINT PAUL.


du melme temps

fleurs Pres Latins


Aug.pcc.ra.

'&c les Pelagiens nefailoient point

I.J.C.17 p.

1S7.1.C.

de s'en lervir-[Ainfi

ficidc

dif^-

paroill:

il

preft d'y aller

579
de

ojoih/S. Cyrille

Jerulalem, qui peut recevoir


(eus, S.

le

mefme

cyr.cat.17.

P.104.C.

Epiphane hdr. 27-0.6. f.ioj.e,

commencement du V. fie- S. Chryloftome ad Hih.pr.p,6p6, S.


cle, elle Ru receue comme de S. Paul Jrme t If. n. v.14. p-so-d, Theopar l'Occident aulibicn que par l'O- doret />.?. 1 tm.-^.v. 17. p. s 06. h, S.Gkque des

Bar.So.J^.

rient

le

'ce qui fe voit

Concile de

Rome

encore par

fous Gelafe, qui

mefme titre.
dire mefme que

le
l'a

receue lous ce

'On

43-

Euf.l.j.cs.

a.b.

peut

p.?o+.a.

pi.4l.C.^.

7o,a|Thi1rt.

pr.Heb.p.5^..

Euf.l.j.C.j..;

P-7i-J7-

fure formellement. ^ Innocent

a tranfcrit

ou imit

'S.

premire epiftre, que S. Pierre


Apoftre qui ait prefch en

que afTez

de

qu'il la reconnoiflbit

il

marque

je

fche

qu'ils la

conteftn'ent.]'L'on voit par S. Hilaire


,

pour
ne laif

qu'ils la citoient
ils

ferent pas de continuer le faire, de-

melme

qu'ils

eurent

commenc

NOTE

page

Ce

article

'Et

difficult

Baronius pour refoudre la


qu'Innocent exclud les

Paul en

& dans lesGaules, incertain:

T'es i>anites

Xamhippe O" Poljxene.

[Les Pres qui difent que S. Paul a


cft prefcher en Efpagne,t'ont]'S. Athanafe, dont

le

paflge peut nanmoins

%aiiier feulement qu'il

eftoit

tout

Bar. SI. 5 f.

dit

autres Apollres

Cicni.i.Cor.
c.5.p.<)4.a.

Pearf.an.P.

P ic.

que

me

&

encore en Occident,
martyre, prenant T^fM

Car on

y fouftritle

comme fine sdans


ne marque

fait C[\ie fines Occtdtntis

langage de l'Ecriture

autre chofe

cjuon Ait du voyage de S.

p.ij.c.
h t.i.p.i:4.o.

Occident. Cocus /'./oj, rvoque cette


en doute caufe en partie de cet

le

LXXIII.

R.oi,

ft.i'n

L'ttre

fur ce que S. Paul en dit luy mefaux Romains. Mais je ne fay fi S.


Clanent ne veut point marquer fimplement que S. Paul , aprs eftre retourn d'Occident en Orient, revint

la fuite

P-i57.b.

eft le feul

fouvent contre eux , fans que

que dans

du temps. Se non dans le comi'fencement de leur herefe.] 'Car Eufbe mar-

Efpagne

P-;>6.a.

dit

toute apparence qu'ils n'en ont parl

tait

prtendre qu'elle n'efloit pas deS.Paul.

Ath.adDrac.

I.

S.

Ariens qui l'ont rejette aulll [dans


femble mefme que les
'Il

l'Orient.

ap.Hicr.t.j.

l'af- a Conc.t.4.

Paul. Et S. Athanale l'emploie fort

'Marcion la rejettoitiLUiais il n'eftoit


pas de l'Eglife , non plus que] 'les

puis

la

fa

Pape GcLife

mais non pas S. Paul.


Clment Pape marque qu'il eft venu en Occident &: un pju aprs, qu'il
a eft julques au bout de l'Occident,
im 70 Tf/ML -nf Svnt', & a loufrertle
martyre .'Pearlon croit que par ce r/M
Twf S'u'ncif, il marque ripagnc.[Et ce
leroit une preuve bien plus forte du
voyage d'Elpagne, que tout ce qu'on
allgue des autres Pres Car il y a

S. Paul.

& S. Athanafe

Pour

une chof e incertaine.


ell: plus probable qu'il

p.t-'i.a.

ceux qui l'attribuoient

Ariens ne l'aient

Rar.Si.J J.4.

efl

n'y a point eil.^Le

dans

autorifer leur here(le.*Mais

i-jS,} 47.

que ce voyage

plufieurs choies dans fa lettre clbre


aux Corinthiens. Car quoiqu'il le fafle
fans la citer,] nanmoins Eulebe conclud de l non feulement l'antiquit de
cette epiftre 'mais mefme qu'on a eu
raif on de l'attribuer S.Paul.'Eftienne
Gobar met le mefme S. Clment entre

ifi7.c.

.Epi.p.76o.a

'L'heretique Pelage au contraire dit

des le

S.ClementPapeen

c.Nic.p.

p.i^.i c|Ath.

encore pluheurs

'flius croit qu'il

aucun endroit o
Hi!.dcTr;.1.4

'On en remarque

temps des Apoftres, l'Eglife Romaine


la recevoit ou comme de S. Paul , ou
au moins comme canonique, 'puifque

p.;io.a.

<9-C.,7.p-

a.

autres.

rhot.c.iji,

goire le grand in'job.l.^i.c.22.p.9}6.

que l'Occident. C'eft fans

doute une choie confiderable,]'qu'on

Eft. in

ne trouve en Efpagne aucun veftige un

i!.v.i8.p.,7j.

peu fond de la prdication de S.Paul.


[Car nous ne contons point comme
une chofe qu'on puifte allguer dans
l'hiftoire,]'ce que quelques nouveaux
Elpagnols en cilent.

Dddd

ij,

Rom.'

Bo!l...f.b.pv.

7'5

1*.-

NOTES SUR

ie.fcb.p.S(7c.d rg)i.[.6.

p.ioSi.b.c.

AINT PAUL.

S
580
S. Crefcent 1
'Les Grecs font le zj de feptembre de Paulus Narbone,
Vienne. [On verra dans la note 81,
S'^ Polyxeiie furs,
S" Xanthippe
qu'ils difenr que S. Paul convertit en fur S. Denys de Paris , que c'cft une
prtention peu ou point fonde.] 'Et
ils en raportent bien des
Efpagne i
choies: Mais ils veulent que c'ait elle pour S. Trophime, il cft abiolument

&

&

&

&

HolI.i.feU.p.

>

fous l'empire de Claude;'ce queBollandiis

Mcnsa.ij.
fcp.p.joo.

mefme ne

leur accoidera pas.

prtendent que S. Paul ayant inf-

'ils

Polyxene , la laiila nanmoins


(ans luy donner le battefme-, de lorte
qu'ayant eft enfuite enleve , elle ne
le put recevoir qu'en Grce, de S. An-

impofllble qu'il foit demeur alors dans

Gaules,

li

l'on ne dit qu'il eii reve-

nu trouver

S.

Paul peu de temps aprs.

les

truitS'^

dr. Encore dilent-ils qu'elle avoit


Ugh.r.S.p.
joSi.b.c.

S. Philippe.'D'autres

tout cela n'eft rien au prix de ce que]


<iir.i9.jun.
p.jiS.J 11.

'Metaphraftc raporte de S' Xanthippe,


qu'il cite d'Eufebe. Glycas en

&

dit

quelque

chofe/.:?.^''.-'i<J.?:?7.[Ceux

qui voudront voir des fables, pourront


ce qu'ils

lire

Su.i.i

4.

en dilent. Les autres

le

contenteront que]'cette hardiefle citer

Eufebe

ped

ait

rendu tout

le relie luf-

Baronius.[Ain("i c'eft

une

hiftoi-

peu probable, toute foade fur la toy


des nouveaux Grecs.j'Car quoiqu'on
prtende que S"^ Xanthippe elloit temmc de Probe gouverneur d'Efpagne

re
Boll.iS.feb.p,

57.cd.&c.

que Probe mefme ait eft converti par


S. Paul avec beaucoup d'autres , Se
avec tout

le

pays

dit

NOTE

LXXIV.

Paul

retourn de

J^jie S.

eft

Poi'f l pige

Rome

en Orient.

vu

veulent mefme qu'elle ait eft par dvotion en Acae chercher S. Andr. [Mais

auparavant

Metaphrafte

'Nous favons bien que Baronius


Capelle

& d'autres

ont parl autrement que nous du temps t]ue S. Paul


lailIa S.Tite en Candie,& S.Timothe
Ephefe ,
du temps qu'il crivit
l'un
l'autre. Mais (ans nous enga,

&

&

ger rfuter leurs opinions,

& mon-

tombent dans des inconveniensdont il eft peuteftreimpoflble


de le tirer,[il lu/fit que celle que nous
trer qu'elles

(uiv'ons foit claire

ts:

nette, debaralTe

de toutes fortes de difficultcz,

forme

l'Ecriture,

&

trs

con-

autorileparles

Pres.

Toute la queftion conffte au moins


pour ce qui regarde Baronius , fa voir
fi S. Paul aprs les deux ans cju'il pafl
Rome, eft retourn en Orient. Il eft
certain par toutes fes epiftres crites de

Rome qu'il l'a voulu, qu'il l'a elper,


Polyxene ,
&^ qu'il l'a hiit efpereraux Orientaux.
encore
tait
beauait
revenue de Grce,
S.
Chryfoftome pr.tnHeh.p.66.b\ m
de
miracles
s:
converfions
de
coup
'nanmoins Baronius voulant les met- Phtlt.p.2,h, Ik Thcodoiei in pf./i;r.p,
S7i'-t; afturent plulieurs fois qu'il avoit
tre cbns le martyrologe Roihain, n'a pu
citer aucun auteur, ni d'Elpagne , ni excut ce delTein. Entre les nouveaux
d'aucun autre endroit de l'Occident, c'eft le (entiment de Genebrard chron,
qui en ait parl. [Les noms melmes de p. 226, de Cornlius Lapide 'w^f?.
ces Saintes font tous grecs. ]'Leo Alla- p-2p.2.di d'Ullerius dans (es Annales
ar.Chr.6j.p.6Si. de Pearfon dans fon
tius cite des ades des mefmes Saintes
Saint
hiftoire de S.PmxI p.22-2 ; [3c comme
de
dilciple
Onefime
crits par S.
je
aifmcnt
croy, de preique tous ceux qui dans
cnnfolons
nous
Paul. [Nous
ces
derniers temps ont examin avec
pas.]
avoir
de ne les
'On prtend que S. Paul allant en quelque foin l'hiftoire ecclefiaftique
que

depuis qu'elle fut

S"^

at.jj.ftp.g.

All.dcSim.
p.iii.

Bi.U.i.lcb.p.

8. 10.

Efpagne,palfi parles Gaules,


laifla S.

Trophimc

Arles

&

iTim.^.v,

qu'il

Sergius

(ans s'attacher

qui

fait

.i

Baronius. Et

c'eft

ce

que nous croyons nous pou voii:

Fearf.poft.p.

^^"**'

NOTES Sur

nous arreftcr beaucoup fur


cela. Le maicyrologe Romain merme
revu par Baronius,dic(ur le 16^ de fvrier , que S. Paul ordonna Onefme
Evelque d'Ephele. Il a donc eft
dirpenrei: de

AINT PAUL:
deflors la maladie de

Ce

Rome.
c'eft

NOTE

cela

on ne

expliquer raifonnablement

S-

Tout

la

loiir la

les epiftres

'Les Grecs difent que S. Carpe eftoit Mcnxn.t.

en parle comme d'une choie dont tout


le monde convient aujourd'hui.

l'Orient jufqu' l'Occident , portant


partout la lumire de l'Evangile, con-

NOTE
S.

Paul

efi

Paul

'S.

dans

fa

Timothe

fait efperer S.
il

iroit bien-

Chry-

de

Paul dans

S.

l'Evangile,

(i^ay

fi

("es

lettres. [Je ne
avec ce qu'ils

des 70 Dif-

fut l'un

'qu'il ait clair toute la terre ?--7--^^-

comme une

predica- "7;''"'*

[comme de Ty-

cela s'accorde afiez

veulent au(ri,]qu'il
ciples

la

& mefme que Saint

Paul fe fervoit de luy


quique,] pour porter

ples

reteurn Ephefe

premire epiftie,qu

non de

vertifiCmt

LXXV.

aprs fa premire eptjire Timothe.


i.Tim.j.v.i4|

&

brillante

beaucoup de

villes

faifant fins cefie

nombre de

miracles.

depuis

toille

& de peuun grand

[Il feroit difficile

d'en dire davantage deS.Paul mefme.]


Ils le font Evelque de Bere,[(ans pio?;

de laquelle ; car nous.en connoiffons trois.J'Dans fa lgende ils difent


qu'aprs avoir louffert beaucoup de

dire

Chry.i.Tim.

toft le retrouver [ Ephefe.]':).

h.up-j.a.

foftome croit qu'il ne le ht pas [en


ayant eft empefch par d'autres attaires ;]
que ce fut pour cela qu'il luy
crivit fconde lettre peu de temps

il fe repofa dans un
doux. [C'eft dire bien
nettement qu'il eftmort en paix.]'\_ependant dansfes loges ils prtendent

mort. [Nous ne voyons rien


nanmoins qui nous oblige de dire
que S. Paul n'ait pas excut la pro-

qu'il a eft

&

avant

melle,
nir.an..p.
<8i|Peatf.an.

P.p.3.i4.

Ci

& ne foit pas retourn en Ale.]


& Pearfon croient qu'il le

'Uflerius

fit,

fut dans ce temps l qu'il


quelques hardes Troade ,
Trophime malade Milet j'comme il
le mande S. Timothe dans der-

&c

que ce

&

laifla
.T.4,v.jj,
10.

nire lettre.[La maladie de


furtout n'eftoit gure

Trophime

une chofe luy

mander, moins qu'elle ne


ii.,fini,i.v.3.

fuft toute

Timothe
Ephefe avant fa premire lettre, il s'en
alla en Macdoine. [Il nepaila pas (ans

nouvelle. ]'En quittants.

doute alors ^ Milet

dutout fon chemin.

qui n'eftoit point

Ce

fuc

pag:

Sur S, Carpe

le miniftre

Que

LXXVI.

Timothe & Tite, furtout la fconde Tunotlie. On peut voir ce point


trait, ou plijtoft dmontr, quoiqu'en
peu de mots , dans le cliap. 44 de la
chronologie imprime en 1662., la fin
de la grande bible de Vitr; & plus au
long dans la 1 1'^ diflertation du Pre
Mauduit lur S. Paul,f. 2, p. 4^?]'On

page

4.V.15.

ou

(auroit

S.Van.t.i.p.

301.$ 47.

de plus

qu'il y a encore

que ians

Trophime

dans un voyage pofterieur.]

Ephe( aprs avoir converti Onefme


fort

5S1
^

avant que de lailfer Ephef S. Timothe, qui par confequent aura appris

donc ou

p-^oS-

perfecutions &c.

Ibmmeil

trs

immol pour Dieu

martyre, u^nf

7{^i/<mt.''ds

qu'il i faifoit tous les jours

p--os.

par le

adarent

p.ioy.toS,

un grand

nombre miracles {on. tombeau.


'On fiit l'hiftoire clbre raporte Bar.jo.i^.^j
dans les epiftres attribues S. Denys O'o'^pSp.
^''
l'Areopagice touchant un Carpe Prefou Evefque deCandie.[On ne pourfonder fur ce tmoignage s'il
eftoit leul.]'Mais on trouve peu prs

tre

roit rien

la

mefme chofe dans

des l'an 404.]

Il

Nii.!...cp.

S. Nil. [clbre "^?--^'t-

laraporte

comme une

ancienne , & die que Carpe


un Evefque contempoiain des
Apoftres. [S. Denys peut fervir fup,-)ler le dfaut du manufciitdeS.Nil,
o le milieu de l'endt-oit manque.]
hiftoire
eftoit

Ddddiij

"'

NOTES SUR SAINT PAUL.

581

NOTE

Pinir la page

NOTE

LXXVII.

30J.5 48.

X^f la Premire apologie

de S. Panl

Pof.rcjuot on joint l'epifire

appartient fou fcond voyage

de Romei.Tim.4.v.io
TkiJrt.n.p.
5Cxr.blKiil'.l.i

c.ii-f.Ci..

&

Thcodorcc dilent que U


premire comparution, juftificacion,
ou apologie de S. Paul, dont il parle
'Eiifebe

dans

fconde epiihe

la

Timothe
dcRome.

arriva en Ion premier voyage

Chryfoftome appuie quelquefois ce

Chry.inA.

'S.

h.5.p.48o.a.

fentiment.*M ais d'autres fois il le combat>En effet S.Paul mandoit cela


Timothe peu de temps avant fa mort
flon les mefmes auteurs. 'Luy euft-il

pr.Phili.p.i
a.b.

*Ellf.p.I.3|

Thdrt.i.Tim.
pr.p.+j,.

cChry

pr.

Pbili.p.i.

ainfi mand une chofe arrive plufieurs


que Timothe
annes auparavant,
ne pouvoir pas ignorer, comme remarque S. Chryfoltome[Car il fut toujours, ou prefque toujours avec S. Paul
dans ce premier voyage de Rome Se
il l'avoir certainement vu depuis. J'Si
ce que dit S. Paul Que tout le monde

&

.Tim.4.v.
IS.

l'avoir

abandonne,

comme il
1.T.15.

y a toute forte d'apparence,

dans la melme epHtous ceux d'Afie s'eftoient

avec]'ce qu'il dit


tre

Chry.n.h.j.

[doit le joindre,

Que

loignez de luyj'S. Chryfoftome en


expliquant ce dernier endroit, dit que
S. Paul eftoit alors dans

im grand dan-

ger,parcequ'ayant converti un de ceux


qui appartenoient Nron , il avoit
attire fur
li.io p.ii.c|

nmon.l.i.c.

luy

la

colre de ce prince: [&

avec

Ix fconde

aux Ephe-

dans l'autre , ni S. Timothe nomm


dans le titre avec S. Paul, comme il
dans
l'eft dans celle aux CololTiens,

&

toutes

les

autres qui font crites

du

pre-

mier voyage de Rome.'Cela eft favorif parS. Jrme, qui lioute fi S. Paul
n'avoit point dj eft en Efpagne
avant que d'crire aux Ephefiens, [&

la difficult

aife

duchap.4,

elle efl

cette premire apologie

ou comparu-

rion de S. Paul, n'arriva que dans (on

dernier voyage de Rome,]'qu'il s'en


commed'un principe,pour montrer

fert

fconde cpiftre de Timothe


cncc fur U fin del vie 4c S.Paul.

que
it

cette

^*'iPi

ne peut y avoir eft qu'aprs (on premier voyage de Rome. Ainfi ce Pre

("emble avoir reconnu la foiblellJ'desinPhncp.

Paul.

reloudre par l'explication que

nous en avons raportc dans le texte,


ure de S. Chvyfoftomc. Et ce Pre
paroift elhe tellement perfuad que

Hicr.in iph.

il

avoit eft crite avec celle auxCololfiens durant la premire prifon de S.

l'on pourroic

pag

'L'epiftre aux Ephefiens eft crite Eph.-j.v.,] 4.


duranrque S. Paul cftoit dans les liens '''*^'^'
^ dans la captivit.'Thcodoret la joint Thdrt.pr.coL
.wtc celle aux Colollens, parcequ'el- ?''***
les ont toutes deux eft crites parTyquique. Mais outre ce voyage que Tyqaique fit en A fie durant la premire
prifon de S. Paul Rome,'rApoftrei.Tim.4.vji;
l'y envoya encore, 6c Ephefe mefme,
dans le temps qu'il crivit (a fconde
epiftre S. Timothe, [environ un an
avant fa mort. Ainfi il eft indiffrent
cer gard de la joindre . l'une ou l'auais nous avons cru] 'qu'il eftoit Bar.?? $ u.
tre.
plus propos de la joindre avec la fe- rh L''^;
conde Timothe comme ont fait
Baroniiis & Eftius , puilqu'Onefime
n'y eft point joint Tyquique, comme

Paul.

que

jo.5 4J,

Timothe.

conjedures fur lefquelles il avoit cru


auparavant que l'epiftre aux Epliefiens

[Pour

5}.i.

jicns

Pour

un entier rapport avec]'ce que


ce Pre dit avoir cauf la mort de S.
cela a

fan-e lurle verfet 17

uTim.h.i.p.

LXXVIir.

Q^e

NOTE

l'epifire

LXXIX.

aux Ephefiens

'"'**'"'*'

Pour tapage
336. 4J.

peut avoir

encore eft adrefie d'autres.


titre de l'epiftre aux Ephefiens Baf.inEim.l.
conceu en ces termes dans les ^''P-7iJ''*
anciens exemplaires, TiifyioK -mi un
j. mnlf h XeiTiT IhotJ, ce que S. Bafile
l'xpliqi.ic d'une manire niyftique. S. Hier.in pU;-

'Le

eftoit

Jeiomc

la refiice

mais de

telle forte,

''''''

'

NOTES SUR SAINT


femble n'avoir pas pris garde
qu'elle eftoit fonde (ur l'omilllondes
mors iy EVa.'Ufleus croit que cerce
epiftre eftoit une lettre circulaire pour
l'A fie, &c qu'ainfi l'on avoit mis tb/s^!n.-.. ceux ^.w/oMf....rans marquer
o , pour remplir du nom de chaque

liir.aii.4.p.

en.

ville

envoyoit la
Ephefe eftoit

qui l'on

mais que

comme

tropole, elle en a retenu

le

lettre-,

la

de Laodi-

ious ce

titre,

comme on

ce,

il

la citoit

parTertuUien: car cela luy

ceux de

eftoit

^74.

'^^

}).j74.a.b,

l'oraifon cite de S.Chryfofto-

convient qu'elle

n'eft

Pour

'a

me o

il

eft dit qu'il

mef chry.t
comme du ;-P-i7'i-

parut

lait lur l'habit

de l'excuteur, ce qui

convertit luy

& fes compagnons

le

eft

d.e.

&

On

;.]

NOTE

page

'On

dit

peut raporter cette converfion

&

de fes compagnons,]
de l'excuteur
Ufuard, qu'il y
'ce que dilent Adon

LXXX.

&

eut trois loldats

Paul
le 1

11.11.

/^.h.

enferm entre des crochets [comme


Epiphane dit que cet hrtique re. n'eftant pas dans tous les manufcrits.]
connoiflbit une epiftre aux Ephefiens, 'En effet cet endroit porte encore que
une autre ceux de Laodice.'Mais S. Paul mourut en croix, n ai ajf.axaJe pafl'age qu'il raporte comme cit par KcmmtTof, au lieu que ce qui prcde
Marcion de l'epiftre ceux de Laodi- & ce qui luit marque qu'il mourut par
ce,[fe trouve dans l'epiftre aux Ephe l'pe, & qu'on luy trancha la telle,
[comme c'eft l'opinion de S. Chryloffiens. Pcuteftre qu'il citoit une mefme
tome, Se de plufieurs autres anciens.
lettre fous ces deux titres. ^. les Mar-

Dtverfes chofe s ftiujfe s oh peu ajfurees


qhon dit fur la mon de S. PaulBr.sj.f

point de

ce Pre, v. la note /,]'& l'endroit

's.

ctgmtes note

que lorfque S. Paul fut mardu lait au lieu de

main

dit qu'ils

fang. Baronius n'a pas of l'autorifer

veut que ce

mort de S.
Paul luppole ious le nom de S. Lin
mais il cite un lermon deS.Ambroile,
une oraifon de Saint Chryloftome.

du

le

S.

avoient

martyre de

par

la

martyrizcz avec Saine

D.ir.8.4
' '^

,^

'^'

, dont on ne fait nanmoins que


de juillet. Le martyrologe Ro-

tyriz, fa tefte rendit

par l'hiftoire ridicule de

S.

f-ulfent

eft convertis

Paul

& Baronius

ceux que

Lin appelle Longin

le

prten-

Acelle, &c

Megifte. 'Cet auteur en parle nean-

Bib.p.t.;.?,

moins d'une autre manire. [Mais il '^'"'*'timporte fort peu qu'il dife une chofe,
[On Iait en gnerai qu'entre les 1er- ou qu'il la nie.]
mons qui portent le nom de S. Am'On prtend que la tradition de Ro- Bit.<;8. ij.
broife , il y en a beaucoup qui ne lont me eft que la tefte de S. Paul fit trois
pas de luy. Et il y a bien de l'apparen- bonds qui firent lortir de la terre trois
ce que celui-ci qui eft le 68'^ dans les
fontaines qui ont donn le nom au lieu
anciennes ditions, & le ii' (ur les o on croit que S. Paul louftrit. [Un
Saints danscellede V^xisp. t^i.f, n'en
homme fivant a cru que cette tradieft pas non plus. Car il n'a rien de la
tion eftoit venue de]'ce que du Saint chry.inRom,
vivacit, du feu, & de l'lvation de S.
Chryfoftome en parlant de S.Pierre & i^o-P-4-'*'
Ambroiie. La fin de ce fermon Ideo de S. Paul-, Q^uUs [RuWh] habetfonfracres &c. n'a aucun raport ce qui HS? [Qpy qu'il en toit, elle n'a comprcde, & eft en mefmes termes dans menc apparemment qu'aprs le pre-

&

S.

indiffrent.

Epi.4i.c.9.

parcequ'il

dition t.s-p-SS4-

Pour

nom

dans l'appendix de
Auguftin flon la nouvelle

eftoit dj le loi'^

me on

exemplaire rempli du

jSj

celui-ci dans l'appendix

&

que Marcion en ayant rencontr un

le voit

m-

nom;

PAtTL.

premier lermon iur lesSaints/./^;;.


d. Les Pres Benedilins qui nous ont
donn la nouvelle dition de S. Ambroife , n'ont pas melme voulu mettre
le

qu'il

S84
tendu

NOTES SUR SAINT PAUL.

donc difficile de douter que ce


une tradition receue commuBar.<8. lO.
donn
nment
dans
l'Orient, que S. Crelcent
mouchoir
'Poui- riiiftoiredu
Stut
avoit
pretch
dans les Gaules.] 'Car i-aun.ileSiii.
luy
qui
Paul,
&
S.
par Plautille A
c.is.p.So3iletpour
ce
on
allgue que le texte
/quand
la
que
Grcg.l.j.ep.
miraculeulemenc
rendu
jo.p.jsS.b.
tre de S. Grgoire cite par Baromus d'Eulebe eft corrompu , dautant que
en parleroit,[ce qui eft tort incertaui, Hilduin a lu dansRufin ad G datas,
&c non al CiUioi, comme nous y lije ne croy pas que ce qu'elle en dit pufl:
fuflire pour autoriier ce qu'en conte le fons aujourd'hui, [cela feroit plus con(derable fi l'on ne (avoir la libert de
faux S. Lin.]
Rufin dans les traduftions pour ne
LXXXI.
pas dire que ion texte pouvoir aulliPour la page
bien avoir eft corrompu avant HilSi S. Crefcetit a efl envoy dans Us
duin,];omineron
prtend qu'il l'a eft
Ganles par S- Paul.
depuis & comme l'on veut que celui
i.Tim.4.v.io.
d'EulL-be meliiie l'ait eft. [Ce qu'U'S. Paul crivant fa fconde cpiftre
Timothe[en l'an 65.]!ay mande entre fuard dit de la prdication deS.Crefautres chofes que Crelcent eftoit all cent dans les Gaules , ne vient apparemment que de Rufin. ]Pour Chriftoj' rix77'w.[L'ambigiiitc de ce mot,
que l'on peut expliquer ou de nos Cail- phorlon qui a mis la marge d'Eufebe /? Ta^aveu, & qui a fuivi cette corles, ou de la Galacie province de l' Afie
mineure, caufe de la difficult parmi reition dans la traduction [il eft fort
les interprtes. Il femble nanmoins douter s'il l'a fait] fur l'autorit des
Valois ne tmoigne
que les anciens Grecs l'aient entendu manufcrits;[&
S. Lin.

Car

il

ne

l'auroit pas ou-

Il eft

n'ait eft

blie.]

NOTE

Euf.l.-,.c.4.

p.74.1.

univerfellement de la Gaule. ]'Car Euiebe dit que par ce pafTage , S. Paul

Ipi.i.c.u,
P-433''-

ait lu de cette
Aprs tout nanmoins, fi nous
tmoigne avoir envoy S. Crelcent n'avions aucun autre paflagefurce fudans les Gaules, f lui Tcff^iof- S. Epi- jet que celui d'Eulebe, on pourroit fe
phaneditmefmeque ceux qui l'enten- rendre l'autorit de Rufin cit par
dent de la Galacie fe trompent. [Et Hildu'n. Mais puifqu'il n'y a aucun
voir rafTurance dont ces deux cri- lieu de dire que les p-lTiges de S. Epide Theodoret foient corromvains en parlent, il femble qu'ils aient plr.ine
^ jl s/'f 7u^' Ta^A;^' au lieu
pus o!i ne peut pas changer le texte
lu dansS. Paul
^'Eufebc que nous avons receu julqu'
d'i/'f TaKctriaif, quoique le nouveau

point qu'aucun des fiens


forte.

&

luf.n.P-4-(
x.c.d.

Teftiinent d'Oxford ne marque point


lie Xa..'tajii.^
Ya.>}cui.VW
qu'aucun manulcrit lile
Valois croit qu'ils ont efFeCtivement lu

&

Soph.c.i;.p.
**'''

Nous

n'allguons point

ici

l'autorit

& r Anonyme d'Oecumcnius/'./(5, qui

-ioj-''-

coiifiderable.

ni de la Synople de
il y ajoute S. Jrme
de Nicephore
de la forte ^
[ou platoft]'Sophi-one, qui dit que S. Dorothe, qui met S. Crefcent dans les
Crefcent a prcllhc l'Evangile dans Jes Gaules, le tmoignage de ces fortes
GauleSji* ra?v>Ja/f .[On y pourroit join- d'auteurs n'eftant pas de grand poids
dre la chronique d'Alexandrie/'.; 9 4j en de femblables queftions , de quel-

parlent de
TWrt..Tim.

prefent, fans en avoir une raifonplus


j

mefme que Sophrone

t^

que coft qu'ils penchent.


Mais bien que le fentiment de l'O-

ne fontpeuteftiequclcmclmeauteui'.] rient foit allez indubitable fur la predi'Theodoret mclme, qui lit conftam- cuion de S. Crefcent dans les Gaules,
ne l'entend pas il n'eft pas nanmoins aifc de juger
ment lU rthavctf
moins conllammeut des Gaules.
quelle croyance l'on y doit donner. U
,

eft

NOTES SUR SAINT PAUL.


de ne pas croire avec M"'
Valois , que le mot de Gaules fe troiivoit dans quelques exemplaires de S.
Paul , &: qu'Eulebe l'a eu dans le (en.
Mais pour lavoir s'il l'y falloir lire,
comme l'a prtendu S. Epiphane, il y a
au nioins fujet d'en douter.J'Or nous
li^o^s GalattamdMis S. Irene.*Nous
ne trouvons point que noftre Vulgate
latine ait jamais eu autrement. Theocft difficile

irtn.l.j.c.H.

i'iur'c^dval.

^3P-4ij-

l
S.

Trophime malade lilet ce que


Timothe pouvoit encore moins
,

iiinorer.

On pourra peuteftredire que la cormefme du texte de S. Paul ne

ruption

&

trouve aujour-

jedlure pourroit avoir quelque proba-

melme.'ll y a donc tout lieu de croire


que c'ell le vritable texte de S. Paul,
comme le loutiem le P. Petau contre

dition de l'Eglife de France, au lieu

conftammenr tk
la

TaKeL-na.

mefme

M^

choie de

& del'Ambroliafter.

pi.n.p.yo.

me pourquoi il luy crit qu'il avoit laif-

d'hui aucun exemplaire qui n'ait de

lit

de Marca accorde
S. Chryloftome,
p.iijj.e.

la

585

que S. Crefcent eftoit all dans


Galacie on peut demander de mefAfie,

quelque railbn ,
prelmer qu'elle vient de
ceux qui fchant d'ailleursqueS.Cref.
cent eftoit venu dans les Gaules , ont
voulu ofter l'quivoque des termes par
lelquels S.Paul le marquoit.Cette con-

dorcc

SyHop.crit.

en

't

S.
s/V

on

afl'ure qu'il

Epiphane

[&

ne

le

par confequent que

une pure faute, laquelle


Eulebedans l'errcai, 6c l'au-

Tahstu eft

aura

jette

s'eft

pas

faite ans

qu'il faut

bilit

clic eftoit

qu'elle y eft

que

forte.

appuve par

mclme

Car

S.

la tra-

contraire en quel-

Sulpice Severe, le-

quel nous devons confiderer plus queen ce qui regarde la France,]

tout autre

'marquant que les premiers martyrs des Siilp.i.r.p.,;o.


Gaules (ont fous i\. Anrele , ajoute
En ruppofant qu'il faut lire dans S. auftitoft que la religion avoir eft rePaul i; TctKAv'cu/, qui marque la Gala- ceue allez tard aude des Alpes.'De Gr.T.h.Fii.
cie & les Gaules , il lemble plus natu- plus les fepr Evefques de France qui ^'^3?P5'rel de l'entendre de la Galacie , qui ne crivent i " Radegonde ,'& les ades sur.tn.nnv.
fe marquoit jamais par un autre nom, de S. Saturnin, tmoignent que le pro- P-'^s-qui eftoit bien plus connue que les grs de la foy a eft fort lent dans les
qu'elle y eftoit encore allez
Gaules S. Timothe. Ainll c'ell celle Gaules,
que ce Saint devoit entendre naturel- toible julqu'au IV. fiecle.
lement ; &: il S. Paul luy euft voulu
[Nous pouvons dire melme que nous
marquer les Gaules, il anvoir ians doute ne trouvons en France aucun vertige
de la prdication de S. Crelcent. ]'Il eft Laun.dc sui,
ajout Tjj.^vny.bj^ou il auroit mis
V^n.ia; comme Eulebe.ou tj Ksat?- vray qu'on le fait aujourd'hui fonda- '''^-P-^iteur desEglifesdeVienne
yjjjj , ou quelque autre terme qui les
de Mayentorit d'Eulebe y aura enfuite entrain
les autres.

'

&

&

&

diftinguail de la Galacie.

On peut objecter que S.

Mais pour celle de Vienne, quoiPaul venant qu'Adon le dife , ce n'eft pas encore
ce.

n'auroit eu

une autorit

lort ancienne, ni fortcon-

qu' y laifler S. Crelcent, fans l'amener Rome , pour le renvoyer enfuite

fiderable. Il

femble

alors de devers la Galacie

fuader Ion opinion

qu'il n'ait
foii

pu per-

Eghfcj'qui ne

en Orient. Mais combien S.Paul peut- mettoit point encore S. Crefcent dans
il avoir eu de raiions que nous ne laufes litanies il y a 150 ans , qui n'en fairions favoir, d'amener Saint Crelcent foit qu'une iimple mmoire dans (on
d'Orient Rome, s'il eft vray mefme office ,
o il ne le trouve aucune
qu'il l'y ait amen, pour l'y renvoyer eglile , ni aucun ancien monument de
enfuite ? Que fi l'on demande pour- ce Saint. [Dans le nouveau brviaire
quoi il crit S. Timothe qui eftoit de Vienne on n'en fait qu'un office

&

Htfi. ccl.

Tm.

I~

ee

p.ss.s?.

NOTES SUR

58<;

i.nple

fans leon

& ou luy donne le

d'Apoftie, mais non celai d'Evelque de Vienne, comme l'on fait tous
ceux qui font reconnus pour tels.]
'il p.uoift melme certain que dans le
V. ficel on n'avoir point de connoil(ancc que S. Crefcent diiciple de S.
Paul eall fond l'Eglife de Vienne,
puifqu'd n'en ell point parl dans la
titre

f.S

dilpute

entre cette Eglile

t]ui s'leva

Se celle d'Avles touchant le droit de

mtropole. 'c

p.88.

Ce

il

eft

remarcpable

qu'il

trouve un martyrologe dont on le

{ervoit autrefois

Genve, dans

la pro-

vince de Vienne, qui marque dillinc-

de juin en Galacie Saint


S. Paul,
Vienne un autre S. Crefcent premier Evefque de cette ville. 'Et on ne fuuoit
de S'^ Marthe,
montrer, difent
tqftient le ij

&

Crefcent diiciple de
GiU.chrt.i.
p.7?i.:.

M"

que

ce Crefcent foit plus ancien

Ircnce. [Car pour ce

que

que S.

de
l'antiquit des premiers Evelques de
Vienne, nous elperons montrer fur S.

Laiin.JeDio.
<i-r-3-

l'on dit

on

loin,

("ges

puiile accorder tous les pa(^

qui paroiffent contraires l'un


en diiant qu'il y eft venu, mais

l'autre,

pas demeur longtemps


beaucoup de truit. On
pourroitdire encore que la Gaule donc

qu'il n'y eft

&c n'y a pas tait

parlent

les

Grecs, eft la Cifalpine plus

proche de Rome.]
'Eftius croit

que

Paul s'entend de

la

le partage

de Saint

Galacie, ^ que S.

Creicent en a eft ordonn Eve("que

comme Adon me(me

c'eft au moins une chofe


peu certain'.]
'Daiis Ics annquitez de l'Eglife de
Vienne par du Bolc, il fe trouve une
lettre du Pape Paul I. Charlemagne,
o il eftdit que cette Eglife a eu pour

Apof

Mais outre que ces antiqnitez (ont


que cette lettre n'a point eft produite dans le Concile de Francfom o elle euft eft trs
fort (ufpec'tes,'ron voit

nece (l'aire.
[La fondation de l'Eglife de Mayence par S. Crefcent n'eft pas mieux font->-7-p-'4-

&

trs

trs.

Sci,r.Wi'g.l,t.

martyrologe de RabanEvefque de
meune;
c'eft un mauvais
igne.jd reconnoift de bonne foy qu'il
rau: lire T^Ka-rlav dans S. Paul, S<. qu'il
n y a pas un mot de S.Crelcent dans le
brviaire deMayence,ni dans le miflel,
ni dans aucun autre livre femblable.
'Les rai(ons que nous avons rapor- Laim.aeDo.
tes , &c quelques autres encore, ont ''P*"
(ait croire M' de Launoy que S. Crelcent diiciple de S. Paul n'eftoit jamais
venu en Francc:[& c'eit apparemment
*
le plus vritable
quoique fans aller
lu

\Iayence

Irene que

maiftre S. Crelcent collgue des

P-57-

AINT PAUL.
ditfe)'fjcequilefafche.[llneditrien

de.] 'Seranus en parle dans fon h'(-

toiredeMayence. bon plus ancien auteur eft Rapcrt, dont il ne raporte p:S
mefme les termes , diljnt (eulement
qu'il fait prelcher

ce

& A Cologne.

S.Cie(cent

May en-

y ajoute des catalo-

Il

gues manulcrits,[que nous ne (aurions

examiner

;]

Adon Bede
,

[qui n'en dilent rien;]

(S:

& Uf-ard,

bien des au-

teurs nouvedux,eatre leKjuelsCochlxui

par

Eft.:.Tlni.p.
*''''"

l'avoue, [ruinant

toute l'autorit des partages de

&

Epiphane ,
deTheodoieti]mais que de la Galacie il eft
venu prefcher dans les Gaules ,
eft
retourn enfuite enGalacic.[Nous laiffons juger aux autres s'il n'eft pas
bien plus probable qu'on ne le tait venir dans les Gaules que par lequivoque du mot de r*A>c77.J
'Pour ce qui eft de la mort, Sophrone, [la chronique d'Alexandrie,
l'Anonyme d'Oecumenius,] difent qu'il
eft mort
a eft enterr dans les Gaules [ce qui ne feroit pas improbable,
vu qu'ils ne le tont point martyr,(i l'on
ne voyoit c]ae ce iaint n'a jamais eft
lurt clbre en France qu'il euft dii

ELi(ebe> de S.

&

&

oph.c.i;.p.
"''''

&

eftre,

fi

l'on y etiftported (es reliques.]

'De plus on

voit que les martyrologes


de France, mefine ceux quilefo.itpref:lier dans les Gaules, mettent la mort

dans la Galacie.

Laun.Jc- Sui.
""*

i"

"" "?

NOTES SUR SAINT PAUL.


Chr.Alexp.
J?4.

ar.iy.jun.a.

'La chronique d'Alexandrie dit qu'il


mourut fous Nron , quoiqu'elle en

chofes

parle fous Trajan

velle Pattes

[ce qui favorifroit

beaucoup ceux qui diicnt qu'il eft mort


en France, fuppof que S. Paul l'y euft
envoy j Nron n'ayant pu vivre plus
de deux ou trois ans depuis la fconde
epiftre de S. Paul Timothe.]'Le mar.
tyrologe Romain dit que ce fut fous
ajoute qu'il fut martyriz.
Trajan ,

&

'Baronius tient l'un


Ii.aun.p.77.

& l'autre

mais

n'en allgue aucune autorit.

'Il

il

fuit

la

NOTE

page

allez

&C. Us ajoutent cela une


longue hiftoire du martyre qu'il

(ouftntdans

&

Adon,

& des Apoftres.

jour

le

mefme que

martyrologe

ajoutent qu'il fut enfin martyriz Phi-

jo.nov.p.ic.

145.14!).

Pour

la

qu'il mourut en paix & le font Evelque dePaneade. Ils luy donnent le titre
d'Apoftre , le mettent au nombre des

Dil'ciples, [ce qui eft fort croyable

de Corimhe,]'& difent
qu'il a couru par toute la terre pour
annoncer la foy de J.C.
d'un

officier

NOTE

page

Mensa,8.apr.
f.6$\BM.ib.

Bo'l.p.^^t,
''*^-

Mcnaa,p.
;47.io.,n|
ii,o.a.

qu'ils

Difci-

y ajou-

ils

S. Pierre y fut cru-

c'eft le

deux

le

ceRhodioa,

mefme qu'Herodion

mefine pourquoi en
,

hiftoires

fi

diffrentes;]

Herodion

phrafte appelle

(i

Et

font-ils

'Meta-

Sur.i^.pn,

celui qu'il r-^-* "

prtend avoir eft martyriz Rome


avec S. Pierre: au moins nous lifons
ainfi dans Surius.

NOTE

LXXXIV.

Pour

3f

5;

Narajfe dont parle S. Pad,


Chrtien

& un martyr,

eji

la

pjg

5fj-

un

'Les Grecs qui ne

manquent

mettre Herodion dont parle

S.

P-741-

de

p.is

Paul,

&

pas de

fe

rendre

le

des

miniftre de tous les Apoi-

& de

leur ober

martyr,

Romain honore

S.

Narcift

le

B.ii.;,.oa.c.

comme

dont Saint

qu'il dit eftre celui

Paul parle aux Romains/en

les priant Rom.rs.v.u,

de faluer de l part les Fidles de la


maifon de NarciiTe. [Ces paroles de S.
p.is

nanmoins par

el-

mefmes dire que ceNarciflefuft


Chrtien, non plus que loifque 'Saint

au nombre des 70 Difciples

tresj SinMiiiy

d'odtobre un

les

Apoftres, difent qu'il ne

Liid'oit

'Le martyrologe
31

Paul n'obligent

LXXXIII.

Sur S. Herodion.

fi

lippes. 'Les Grecs au contraire difent

70
Menxa.p.

^Llis

cifi.[D'o ont-ils pris

le

ville, maflcr

Romain, difent que S. Paul avoit laifle


S. Erafte en Macdoine Se l'en avoit
fait Evelque [mais ils ne dilent point
d'o ce Elit eft pris ni comment on le
peut accorder avec ce que S. Paul dit
d'Erafte en fconde epiftre Timothe: car cela ne paroift pas ail.] Ils
Ugh.t.s.p.
jijo.bjMcn.

mefme

la

faut diftinguer de celle de Patres connue de tout le monde dans l'Acae.'Ce


quiembaralle encore davantage, c'eft
que les mclmes Grecs font le 10 de

ce n'eft pas

'LFfuard,

U nou-

eux, &; enfin Evelque de

tent qu'ayant fuivi S. Pierre Rome


avec Olympas ilsy eurent tous deux
la tefte tranche par ordre de Nron,

S. Erafie.

Ado,ltll.p.j8.

Prejf-

dans une fedition que les Jaifi firent


contre luy. 'On ne Iait ce que c eft que
cette ville de la nouvelle Patres, s'il la

ples

LXXXII.

Diverfes traditions feu certaines fur

rai.i.jiii|

ordonn

novembre d'un Saint Rhodion


mettent auffi au nombre des 70

Synopfe de Doroche.Car
dans tous les martyrologes queM"" de
Launoy allgue fur ce fujec, qui (ont au
nombre de dix, il n'y a rien de cela.
peuteftre la

Pour

tre par

587

qu'il fut enfuite

-,

en toutes

i'iiili.4.v.ii.

Paul flue les Philippiens de la part de


ceux de la maifon de Cefar. 'Car l'on Eft.n.p.7?.<.
n'entend gure aujourd'hui ce dernier
endroit que de l'Empereur v'efar Nron , c l'on fe moque du faux Dorothe,qui en a fait un des 70 Dilciples.].
'il

y en a

en

effet plufieurs

E ee

qui croient

e ij

Bai-.js. %i.

NOTES SUR SAINT

588

queceNircifle nomm d.nis l'epiftie


aux Rom.iins, ell le clbre affianchi
de Claude , que peif onne ne fie jamais
Chrtien. Baronius foutient que ceux
qui font dans ce l'cntimcnt le trompent.
parcequi ce Narcill'e eiloic mort quelques annes auparavant. [Mais ceux
qui avoient eft de la maifon pouvoient
encore eftre connus par l Se mai;

dont Nron s'eftoit fans doute


empar, pouvoir conterver le nom de
fon ancien maillre.'Grotius a cru que
fon

Synop.in

Rom. p. 311. f.

quel qu'il fuft , eftoir un


payen
cela convient ce que remarque Origene /que l'expreflion de
S. Paul donne lieu de croire que cette
mairon n'eftoit pas toute Chrtienne.
[Ce n'cft donc pas de ce paflge de
P. Paul que l'Egliie peut avoir appris
mettre ce Narcifle au nombre des

ce Natcille

Cti.ib.p.<i>.
cjC..Lap.ib.

&

dms

la maturit que l'on doit appordans ces fortes de chofes, il f mt que


la faintet de ce Narcifle ait eft certite par des monumens que nous n'avons plus , ou par quelque ancienne
tradition: Et cela (epeut autorifer par
rAmbrolafl:er,]'qui dit qu'on appre- Ainbtr.ia
Rom.p. ;jj.
noit par quelques exemplaires, que c(
c.d.

toute
ter

Narcifle eftoit

'Les Grecs Men.utfup.

mefme du titre d'Apoftre,


mettent au nombre des 70 Dilciples,
'& (emblent dire que fes reliques (ont

le

avec

celles des SS.

'c'efl:

Urbain

&: Amplias,

dire Conilantinople.

aufl

\/.A,

a Mcn.p.\94.

le

/J,

Patres en Acae,[&;

ou

'"

font Evefque de j95lBar.(!i.i


apparemmentavec
peu d'autorit les uns

Denys.]''D'autres

que

Mcn.v.p.jj.

* Ils le Ugli.t.s.p.

font Evefqae d'Athnes [aprs Saint

autant

aulfi

Preft;re.

l'honorent

p.5>jBai.ib.

mis

un

ik les Latins le font martyr. Les Grecs

Menti, J1.0& Saints,]'comme font les Grecs, l'imitation dcfquels Baronius l'a

PAUL,

martyrologe Romain. [Si cela


s'eA fait avec toute la conldeiation &c
le

les autres.]

NOTES SUR SAINT ANDR


Four

NOTE

U page

ch, o

ny apasde preuve que S.Anh


an fond Egi'fe de By^ance.

^jt'il

loge

il

'XTicEPHORE

XN
docc,

Callifte dit

Andr prefcha dans


la

Galacie,

la

que S.
Cappa-

& la Bithynie; qu'a-

prs avoir encore coftoy lePont-Euxin

du midi tk du nord , il vint


/qu'y ayant prefch
Byzance
enfin
i!.p.j40.c.
voyant que le tyran
quelque temps,
Zeuxippe le cherchoit pour le faire
mourir, il s'en alla en unlieu[voifin]
nomm Argyroplc, o il demeura deux
ans, baftit une eglife, ordonna Staquys
fe retira
pour Evefque de Byzance ,
Sai'.44.i 1:. Sinope[ville du Pont.J'Beaucoup de
nouveaux Grecs font aull dans ce (entimcnt que S. Andr a fond l'Eglife
ils marquent fort en
CoiOn.C.p de Byzance
du

cofl:c

p.ioo.ajl S.c.

&

&

/&

jo.r.djii.p.

particulier ce qu'il j a fait, oii

il

jpref-

la

mefne choie

(ur le }i d'odlobre. [Et cette opinion

L'

Nplit.I.i.c.;^.

demeur &c. Le martyro-

Romain confirme

eftoit dj

qu'on

la

ne dans

le

trouve dans

IX. liecle,]'puif
la

chronique de

Nicephore.]
'Mais les anciens Grecsqui ont fi fort
rafch de relever le hege deCoftantinople , n'en ayant lien dit , on ne la
peut pas tenir pour afllire.'Et mclme
le Pape Nicolas I- loutient que l'Eglife
de Conftantinople n'a eft tablie par
aucun Apoftre. 'Baronius prtend en
effet que l'opinion des nouveaux Grecs
eft certainement fuifle.'Une de ls raiIons, c'eft que l'Egliie de Conftantino-

Synop.p.4i,
'^

Bir.j.4.5(S,

rrof.or.io.

" i"^'-*-

Bar.44. u.
J'i''-*-* '''

*'.SiA>'-

pie n'a pas toujours eft mtropolitaine,

mais a

eft

quelque temps loumife

celle d'i Ieraclei[ce qui


foible,

nanmoins

eft

II

puifqu'on ne peut pas dire avec

probabilit (jue les "lifes fondes paf

NOTES SUR SAINT


les Apoftres aient toujours elle meirofbi,

m un grand fort fur ce


prtend que S. Pierre mefme a
ordonne le premier Evefque de Byzance Se pour le prouver, il allgue une
lettre d'Agapet , o ce Pape dit que
depuis S. Pierre, nul Evefque d'Orient
politaines. j'Il

qu'il

n'avoiteft ordonn par le (aint Sige

jufqu'MennePatriarchedeConftantinople, ordonn parce Pape. [On voit


cependant que cette lettre ne prouve ce
que veutBaronius, qu'en cas qu'il n'y
euft point d'autre Evc{que en Orient
que celui de Conftantinople. Il femble
qu'Ag-apet faflTe fimplement allufion
la prdication de Saint Pierre dans le

Pont

&

la

Bithynie, qui eft voifine de

Conftantinople.]
-ji-

Baronius infirme en particulier

la

narration de Nicephore (ur ce qu'il par-

d'un tyran Zcuxippe Byzance, qui


foumiie auxRoaiains.[Mais
la faullet d'une circonftance ne ruine
le

eftoit alors

ANDRE'.

589
de relever leur
Eglife deConftautinoplc, en ont voulu
faire un fiege apoftolique ,
en ont

bsGiccsdans

le deflcin

&

attribu la fondation S.

Andr plutoft

qu' un autre Apoftre, parceque fes


liques y eftoientj comme

re-

nous verrons.]

'Ils toncdeS. Staquys le 51 d'octobre, en quoyle martyrologe Romain

Bar.ji.oa.c|

"^'u/'^'-

les luit: oc Baronius ajoute iuivant la p.j^.-.


chronique de Niccphoc, que c'eft celui mefme qui S.Paul fait fes recommandations dans l'epiftreauxRomains

f./tf.z'.5,&qu'ilappelle (on bien aim.

Audi

menologesne manquent pas


mettre au nombre de^ 70 Difciples ,
de luy donner le titre d'Apoftre. [Nous ne trouvons rien de tout
cela dans les ancienS;quoiqu'il foit aif
de

les

le

&

d'accorder

la

tradition

de l'Eglife de

Conftantinople qu'elle a eu un Staquys pour premier Evefque.]

NOTE

Pour

II.

1j

page

JlO.

le fond d'une hiftoire. Et


Examen des a^-cs de S. Andr.
ne feroit pas tout fait improbable que ce Zeuxippe eftoit tolr
'Nous avons des aes du martvre sur.50.no.
dans la principaut de Byzance par les de S. Andr dont le titre porte qu'ils f-'^
Romains , comme beaucoup d'autres (ont crits par les Preftres
les Diapetits princes', ou au moins que c'eftoit cres d'Acae , tmoins oculaires de ce
quelque feigneur particulier des envi- qu'ils raportent
adrelll'z toutes
rons, qui avoit beaucoup de crdit
les EgUfes du monde. [Ainfi c'eft la
de pouvoir dans la ville pour y fiire ce pice la plus ancienne
<la plus auqu'il luy plaifoit.
thentique que nous ayons dans l'Eglil
Mais quoique la prtention des nou- aptes les Ecritures canoniques, pourvu
veaux Grecs ne puilfe pas eftre abfolu- que ce titre foit vritable.
ment convaincue de faux,] 'elle ne
On peut dire que gnralement parpeut pas avoir aul beaucoup d'autori- lant la pice eft fort belle
il eft feulement craindre qu'elle ne le (oit trop
t, n'eftant pas fonde fur les anciens.
'Et mefme puilque Saint Grgoire de pour la fimplicit de ces temps apotNazianze ayant (e dfendre contre toliques. Elle eft conforme tout ce
ceux qui luy reprochoient d'eftre un que les anciens nous ont appris de la
prdicateur tranger dans Canftanti- mort de S. Andr.] 'On marque que Aicx.t.i.p.ji.
noplc , allgue la prdication de Saint des leVIII.fiecle Ethere Evefque d'Of 9'l"-30.
nov....
Andr dans l'Epire [fans parler de me en T-r
Elpagne en a cite le pnllage cConftantinople
de la Thrace, c'eft lbre fur l'Eucariftie. 'L'ancien railTelThom.p.jos,
une grande marque qu'on n'avoir alors des Gaules, qui eft au moins du mefme
aucune coni^ioiftance qu'il euft port la fiecle,]la fuit entirement. Il paroift
Coy dans cette province. Peuteftre que qu'Ufuard
Adon l'.woientvue. Elle

pas toujours

mefme

il

'

&

&

&

&

alibi.

-,

Ni.or.-5.]
AjS.a.

&

'in"

&

&

e e e

iij

NOTS SUR SAINT ANDRE'.

590
cft aufll cite

par

Rmi d'Auxcrre

qui

IX. ilecle, par S. Lanfranc/par le B. \Volpheme,par Pierre


Damicn , par Ivc de Chartres par S.

vivoit dans le
B;[.;o.nov.

un

mchant ouvrage

trs

tant

pour la

doftrine que pour le ftyle.'Le prtendu

rlor.p.ijo.c

McUite dilciple de S.Jean nous avertit


aulli de rejjtter les a6les du mefme
Bernard par l'auteur de la vraie ik. de Apoftre, de S.Andr, 5c de S.Thomas,
crits par un certain Luce iScc. 'Saint ''^'l*-'-*'-?la taiifle pnitence qui eft parmi les
''"
oeuvres de S. Auguftinf. 4.p.si4->'^- Philaftre qui croit que les ades de S.
f.'S.Philaftre mefme femble l'aucori- Andr ont eft vritablement crits par
fes dilciples ajoute nanmoins qu'ils
fer, en diCrnt que les dilciples de Saint
Andr ont crit ce que cet Apoftre a voit a voient depuis eft corrompus par les
Manichens.
fait en venant du Pont dans la Grce.
[Ce que nous tirons de l , c'eft que
'Ainll il ne faut pas s'tonner que Ba,

'

PliiU.c.S!!.t

4.i.f.ii.b.

Ur.6p.i ;+|
3o.nov.a,

comme lgiti-

ronius reoive ces adles

P. Alexandre

tous les anciens qui ont parl de ces

Alcx.t.i.p.y

mes /enquoy

Du

'Cependant des perlonnes ns habiles ont peine luy donner une entire
autorit; [& croient que fuppof mefme que 'hiftoire de la mort de Saint

comme

Andr

cae

r-in,t.i.

p.48.

le

par fes difciples

ait eft crite

F-57-J.

ates de S.

moins

Andr

les

pleins d'erreurs

ayant rejettez
,

aucun nan-

n'a (ong dire qu'il y en euft

d'autres eftimez c relpedez


gliie

comme crits

&

dans

l'E-

par les Preftres d'A-

par les propres difciples

du

nous ne l'avons pas nanmoins aujour-- Saint , qui ne contenoient rien de ce


c'eftoit le fenqu'on condannoit dans les autres. C'eft
d'hui dans ( puret
tiinentde feu M'^deSainte-Beuve.]'il un grand fujet de croire que cette lettre
de l'Elife d'Acae n'eftoit uere coneft certain que des le commencement
qa ainfi elle n'eftoit peuteftre
de l'Eglife il y a eu des ades de Saint nue ,
Andr compofez ou publiez par des h- point diitout.]'Car mefme pour ce que Alex.t.i.p.y^
:

uf.I.;.C.;5

l'a luivi.

&

&

pi.47.C.i.
p. 40o.a.
Bar. 4 47.5 i

rtiques. 'Les Encra tites s'en (rvoient

particulierem.enr
Prifcillianiftes

l'on p:etendoit
Conc.t..p,

Aiig.defi.i.c.

,s^t..p.,4o.

que les
Manichens que

aulfibicn

& les

melme

les

l'ouvrage dont ce Pre parle.

[On pouiioit

avoir moins d'gard

combatte. Mais c'eft ce que nous n'ofons nullement dire


l'on y trouve
mefme diverfes choies capables d'en

^^,^^.

d'Uzale fon ami,

nom

cite

diverfes

un Leuce fous

des Apoftres, oilelloitparl

Andr, d'Egete [ou Ege,] & de


JVIaximille.'ll raporte encore un paffage des ales de S. Andr receus par
crits par Leuce ou
les Manichens
Leoncc,'qui eft aufll cit par S. AugufS.

*?;

la

point

philofophes.'S. Auguftin,ouplutoft S.

de

Vptot.'c'.i'i"!

eft

cette

le

in TA.li.c.6.

ceux qui dfendent

foutiennent que ce n

lettre

pofez , comme nous l'apprenons de S.


Turibe.'lnnocent I. dans la 3= epiftre
C.7, rejette aull des adles de S. Andr
compolez par Nexocaride Se Leonide

folies des acbes crits par

t.j.p.je.i.i.

avoir com-

dit S. Philaftre,

Photius parle d'un livre intitul


Les voyages des Apoftres , qui contenoit lesationsde S.Pierre, de S.Jean,
de S. .Andr, de S. Thomas,
de S.
Paul. Il dit que ce livre eftoit d'un nomm Luce Carin , il le dcrit comme
t'"- ^

&

&

remarque,

fi

la lettre

avoir

un tel

caradlere d'antiquit &: de verit>qu'elle lefoutinft

par elle

tes les ditficultez

mefme contre tou-

dont on

la pourroit

&

diminuer beaucoup l'autorit , f elles


ne la ruinent entirement.] 'On y lit
d'abord une confelTon trs exprertde
perfonnes divines , avec le propre
la confubftanterme de la Triwt;
trois

&

du Fils avec le Pre y eft fort


bien marque par ces termes, hac ejfe
tialit

imge-vtum Filiur ^Moi

ejt

&

ilte cjHt

[Ce la naroift bien net pour eftrc


du premier iiecle, iSc on ne voit point
que l'Eglile en ait jamais ti: l'avan!^f ;/.'//.

tage qu'elle cuft trouv dans

ime pice

Sur.50.no.

P-'^'J*"

NOTES SUR

SA INT ANDRE'.

55^

&

ancienne contre l'erreur des Ariens.J c'eftoit contre les Chrtiens ,


non
'L'exprellion greque que le S. Efprit pas pour eux.] '//h' ^'olores antleves^Jprocde du Pe.e,
demeure dans le fnm
toUrantur crr. [eft mot mot
fi

'

&

&

Fils,[n'ftpoint

non

plus une expref-

fion des premiers temps de l'Eglife.]

Bar.jo.nov.a.

'Baronius remarque qu'elle n

dans Mombritius ni dans


,

DuPin,p.48. exemplaires. 'Mais

s'il

eft

les

point

anciens

a elle aif

Grecs de l'ajouter l'original,

il

aux

a en-

core eft plus aif aux Latins de l'en

'.S4-5 I.

'On ne
Andr

fe

voit pas bien

trouve devant

comment

S.

Proconful

le

[& cette obfcurit ne convient pas


une pice originale.] Il Temble nanmoins qu'il fe loit venu prefenter de
luy

mefme

les

temples des idoles dans la Grce,


qu'il n'y euft point de ville dans

ne feroit pas conforme la rgle d'un martyre e vangelique, comme parle l'Eglife de Smyrne.
[Mais le moyen de croire que Saint
Andr ait feulement fongj' abatre

'&

'ce qui

l'Acae o leurs temples ne fuflnt


abandonnez ?[On peut douter encore
l'on commenoitdja parler de pluernsEmperems,' Jiomani principes.en
un temps o il ne pouvoir y en avoir

fi

&

lorsqu'on n'en avoit encore


qu'un ,
jamais vu deux rgner enfemble. Le
nom mefme d'tyfgeas qui eft tout barbare, ne convient gure pour ce temps
l

un Proconful d'Acae, c'eft dire

l'un des premiers Snateurs

Romains.]
'La citation des propres termes de
l'Evangile,
de ce que J.C. avoit dit
S. Piene foi' frre [ne paroiftpas bien
naturelle dans la bouche de S. Andr.

&

Je ne fay

aulTi

f]'de dire

J.C.
ge.

eft

[Ce

s'il (e

feroit

fi

tort pref-

un Proconful payen,que

homme parfait d'une

n'eft

vier-

pas par laque lesApoftrcs

commenoient.

On
[7-J.IO.IT.

n'^'ft

(ons d'autres examiner]'fi ce qu'il 5 J.


S.Andr,[eft bien rai{onnable,^
s'il eft probable] 'qu'il
ait^u-

fuft prefte fe foulever

&

voulu crire l'Empereur pour fe plaindre de ce que Maximille avoir fait enterrer S. Andr.
'La fin de ce Proconful

, qui meurt
tuparluy au
milieu de la place,[eft d'un genre plus
ordinaire dans les ades de Metaphrafte, que dans les vritables hiftoires.]
Le fcrupule de Stracocle fon frre, qui
ne voulut point toucher fa fucceflon
depeur de participer (on crime, [n'eft

pofled du

&; tuer

un

Proconful, pour fauver un Apoftre.[S'

peuples faiibienc des fedicions

dmon,

5 'i-

&

non plus bien commun.]Il dit que


fon frre avoit fait mourir S. Andr
pas

par avarice.[Cela n'eft pas aif com-

prendre

&

les

ades ne l'expliquent

point.]

'Ce qui

eft dit

la fin,qu'il fe faifoic

i >4.

jufqu'alors plufieurs miracles au tom-

beauduSaint, ufe^Hemprafentent diem,


[n'y a pas apparemment eft mis par
fes difciples,

non

enfuite

ne

qu'il

que ce qui

plus

refta

eft

perfonne qui ne

cruft en J.C.

Cette pice recevant donc tant de


difficult patelle

mefme,

& eftant en-r

core combatue par le filencedes fix ou


lept premiers fiecles,oron avoit aflez

fouvent lujet d'en parler , il eft bien


craindre que ce ne foit une pice coni"
pofe dans les fiecles pofterieurs , ou
lur ce

pas aujourd'hui fort dif-

pof croirej'que toute une province

les

5 7-S.

dit enfuite

ofter.]
gur.jo.nov.

un raifonnemcnt d'Epicure.]
'Aprs que toute l'Acae s'eft airemble, dit -on, en un jour pour tuer
Ege , ce magiftrat paroift le lendemain auffi froid & auil peu emu, que
fi perfonne n'euft branl.
[Nous laif-

que

la

les adles

tradition avoit conferv

Andr ou mefme

fur

de Leuce dont on n'aura

tir

de la mort de

S.

que ce qui y paroifloitde meilleur. Car


.)n voit] 'par ce qu'en cite S. Evode,
que ces ades eftoient fort differensde

Aug.H.

fiJ c,

'-p-mo--

N'OTES SUR SAINT ANDRE'.


nanmoins quelmanire dont la letue
commence tout d'un coup la nariacion,
la letto,5: qu'elle y a

que

rapoiT. L.i

Praconfitl

ita(^;ie

iA^lgeas

("iijecdecroiiequcc'eft

&c. donne

comme un frag-

ment

tir d'une plus grande hiftoire.


Les actes de S. Ignace, de S. Polycarpe , des Martyrs de Lion &c. ne commencent point fi fubitement.
Ce qui peut faire douter fi la lettre
in Fcl.l.i

croix de S. Andr comme une X. Ce


que Nicephore dit de Maximille
de
!tra:ocle,]'eft conforme ce qu'on en Abd.l.3.p.4i;
lit d.'.ns Abdias:^mais cet auteur veut "'
comme les actes latins, que S. Andr

la

&

ait eft li la

[Au

croix

&

non

clou.

nous ne croyons pas avoir


befoin de nous excufer fi nous ne raportons rien d'Abdias, ni fur S.Andr,
refte

ni iur les autres Apoftrcs.]'Car tout leDuPin.t.i.'

'

monde convient aujourd'hui que ce^"*~"


que cet impofteur attribuoit fes ouvra- prtendu difciple des Apoftres ou de
ges auxApollres melmes/ce qui fai(oit J.C. mefme, n'eft qu'un vritable imque lesManichcens les recevoient com- pofteur. On marque qu'il cite Hegeme des livres de l'Ecriture. [Ainfi il ne lppe & Jule Africain, [qui vivoient l'un
l'autre dans le III. fiecle,]
pouvoir pas leur faire raporter leur dans le II,
mort, ni les cliofes qui l'avoient fuivie. 'On aflre que (on hiftoire a cft con- Alex.t.,.r.77,
Mais il pouvoit les raporter luymefme danne par le Pape Paul IV. [Ce n'eft
par une addition, comme la mort de p is le meline que Leuce, puifqu'il parle
ne fait pas parler
Moyfe eft dans les ouvrages qu'il a comme hiftorien,
crits. ]'On voit au moins tpeles Ma- les Apoftres. Et nous n'y trouvons pas
nichens rcconnoi(l'oient[aullbien que tout ce qu'on cite de Leuce. Mais il
les Catholiques,] que S. Andr avoit peut bien avoir puif dans cette lource
eft crucifi.
corrompue :]'Car dans l'hiftoire de S.Ata.l.j.p.j^,'''*'
'Allatius cite des ades de S. Andr Andr il y a divers endroits qui femqui commencent comme la lettre de blent peu favorables au mariagc.'Il fait p.i.i.
Eglil d'Acae, par cs mots, K-a<> -nif nanmoins dire en un endroit Saint
*(f^X[m( nflFf i^as.fJA^ mvTzS. Et Andr: Nos nupitas non cvemmns aut
nanmoins il les met entre les pices vitdWHS .... vcrhm incefi'a poiits dant'
anonymes. [De forte qu'il fembleque ?i.tww.'j [S'il eft plus ancien que S. Philes exemplaires grecs ne les attribuent laftre, on hiy peut raporter l'endroit
point aux Preftres Si aux Diacres d'A- de ce Pere.]'Cav il fe prtend tmoin p..4-'-'
cae. Et ils peuvent eftre encore diffe- oculaire du mart)Te de S. Andr;'& ilP-i'-iU-rens des latins en d'autres points.] 'Car luy fnt faire un voyage d'Acae Ama-

es, a cft tiredeLeuce,]'c'elt qu'il pavoift


.

p.ii}.i.a.&c.

&

&

inFau!t.l.i4.

t.i.p.un.c.

AlUeSim.
t-up.

Kphr.I..c.y,

p.200.a|Men.
j3.nov.p.47-.

47.

on

lit

dans Nicephore

& dans les M-

nes,que Maximille eftoit


geate,

comme ils

femme

l'appellent,

d'E-

& qu'elle

avoir eft convertie par Saint Andr,


auflbien que Stratocte fiere d'Egeate;
[ce qui n'eft point dans la lettre de
l'Eglife d'Acaie.] Ils ajoutent

Andr
Mit.30.nov,p.

que

S.

fut clou la croix, <ae;<n)'A7<,

'au lieu

que

la lettre

porte qu'Ege ne

voulut pas qu'on leclouaft, mais qu'afin qu'il fourfrift plus longtemps , il le
fit lier

mains,

& tendre par les picz & par les


comme

lur le chevalet:

[& cela

peut avoir donn occafon dcpeindie

fe

& Sinope[daiis le Pont,]'pour rc-p-t-

tourner de

en Acac

en Macedoine,'ik enfuite p-jj--

& ce retour tait la plus gran-

de partie de fon hiftoire.


'On trouve dans les Menes bien des M;n.;o no.
'"*''
particularitez pour l'hiftoire de Saint^"*'

Andr, furtout pour les voyages,[dont


nous n'avons nanmoins oie nous fervir, ces fortes de monumcns ayant trop
peu d'autorit dans l'hiftoire. Ce qu'ils
en difent paroift eftre l'abrg] 'd'un p.478
,;rand difcours qui y eft infr enfuite,
'fiit

Conftantinople[par

quelque nou-p-4?*infinit de

YVau Giec, qui laportc une

ni'ticlcs

NOTES SUR

miracles mfiez de circonftances in-

comme d'egliles

foLitenables,

de temples abams &c. Ainfi

baflies,

mrite

il

mefme cenfure qu'Abdias, quoiqu'il


en ioit fort diffrent.] 'Il y eft dit en
termes formels , que Maximille aprs

la
p.4?5-494'

le Saint

avoir eft convertie par

abfolument

le

refuia

devoir du mariage au
dchargea la
, qui

Proconfil fon mari

colre fur le faintApofl:re,iSc


Abd.i.3.p.4j.

'

pour cela.'Abdias

rir

le

s'eftoit

ht

mou-

content

de dire qu'elle le luy rendoit plus rarement. [Cela donne grand fujet de
croire que toutes ces pices viennent
originairement de celles des Manichens
des Encratices.]
'Il femble que les Grecs aient O'U autrefois que S. Andr avoit eft crucifi
la telle en bas au moins il eft difficile
de trouver un autre fens leur H^Krut-

&

Men.p.+76l
Bun.may,c.r
p.Ji.z.

<petKrif

Boll.p.tx..

&

leur a.vnpoiov

aymv

qu'on lit dans les vers de leurs Menes.


'Cela feroit entirement oppof ce
que porte la lettre del'Eglifed'Acaie,
qu'il vcut deux jours en croix , inftrui-

AI NT

Eur.dir..

donna

F'??-'-

rAcae[en l'an 6j,


V. Ncron $ -'j'j]ce qui ne duira que

julqu' Velpafien

ne lelon
[c'eft

le

S.

On dit que
mdecin avoit prlur la forme de la croix
mais tout fond fur les

Chifflet le

Andr ,

& lespeintures.[Je n'ay point

que M"^ du Sauly a

celui

mefme

fait fur

Apoftre.

NOTE

four la page

^on nefah peint le

temps du martjre

S.

5=

an-

Jrme,

dire jufqu' l'an 73 ou 74 de


prince reduifit de nouveau

l'Acaieen province,

&

y rtablit les

Romains F. fon titre $ 14.:

magillrats

'8c depuis ce temps l


de perfecution )ufqu'

il

n'y eut point lor.p.nj

celle

de Domi-

tien [en l'an 95.

Je ne voy rien nanmoins qui empefche qu'il n'ait foutfert dans la perfecution de Neron,commence en l'an
6^. Car quand melme il auroit fouffert
aprs S. Pierre , 'auroit pu eftre le
30
de novembre 66, S.Pierre eftantmort,
comme nous croyons , le 25 juin de la

mefme anne.

Si nous avions des preuves bien certaines que le juge qui l'a

condann

comme

aprs S. Pierre,

S.

raporte dans le livre des foulFrances

des Apoftres.[Je penfe que c'eftAbdias,]

'o cette vifion fe trouve, [mais qu'on


fait n'avoir aucune autorit.]
'f lorentinius croit qu'il ne louffrit

que dans

la

perfecution de Domitien,

fuppof que l'on obligeaft alors tous


les

Chrtiens de

facrifiet

l'Empereur ,'comme

par ordre de

le porte la lettre

fli^, ILcU Tom.

la

nom

la let-

de l'Eglife d'Acaie,dans Abdias&c.


mais que c'eftoit le magiftrat de la ville
de Patres
lur cela nous mettrions
tre

&

martyre du Saint dans le temps de la


libert de la Grce vers l'an 70. Il faule

nanmoins examiner

fi

les

ma-

des colonies avoient droit de


condanner la mort.]'Car Patres eftoit
giftrats

qui

Andr eft mort


fond lur une vilon

'Baronius croit que

ce

vhclcr,p.j,4.

une colonie Romaine depuis Augufte

de S. Andr.

jufqu' fa

J. C] Ce

droit

III.

310.

Siit.jo.nov

&

quoiqu'il foit qualifi ainfi dans

vu]

'

chronique de

Jacquc
de

ior.p.118

la

fant toujours le peuple.

fciilptures

Abd.l.j.p.,!.

la libert

mort fe nommoit Etre ;


ne paroift point eftre
celui d'unConful Romain dans le premier fiecle , nous croirions aifmenr
que ce n'eftoit point un Proconful,

par un livre

Bai.^.5 j4.

ANDRE'.

553
attribue l'Eglife d'Acai'e.'CarNcron

la rebaftit.

'Quelques anciens martyrologes marquent au 10 de fvrier le martyre de

Andr Apoftre Bethlem fous le


Roy Herode. Mais c'eft un autre Saint
Andr ; & au lieu 'Apoftoli , il faut
lire
yporii ou Afoni. Ainfi ce font
deux Martyrs qui peuvent avoir fouffert en 44, fous Herode Agrippa, flon
ce que dit S. Luc,] 'que ce prince em-

Flor.p.,,?.

>^s7-;'^'

S.

&

ploya

fa

puiflance pour maltraiter quel,

ques perfonnes de

l'Eglife.

t f f f-

a.ii,'/.,.

NOTES

594

NOTE

roucUpage

StTR SA INT

^ue le corps de

S. -Adr a ejl port


Conflantr/iopU en 3^7.

i^-

Paul.cir.i*.

*"*'*

ANDRE'.

559,[ori

IV.

il

n'en parle point dutout.]'II

donna

ftance luy

eft dit

cette dignit, parce-

Paulin dit que la tranflation de


S. Andr Conftantinople fe fit fous
Conftantin. EcS.Jeiome le dit de mel-

apporter d'Acaie Conftantinople les

nie dans Ton livre contre Vigilance f-

corps de S. Andr

's.

lon

les ditions

& d'Anvers

deBafle en

i)6-^,p.i

22.

en 1579,'lelonrexem-

Eiif.chr.n.p.

f,

*>*'

plaire manufcrit de Scaliger,[& en-

core flon

dans

la

le trait

'On

mefme dition d'Anvers


des hommes lUuftres ch.
dans

menologe

qu'il s'eftoit

il

n'y

t.

Nanmoins

d'Ugliellus au 30 de novembre,que ce

/'.j?^,

fut fous Conftantin.

d,

S. Jrme, il met
chronique que cette
fous Confiance ; ce

[Pour ce qui eftde


nettement dans
tranflation fe

fat

qu'on ne peut pas prtendre eftre une


faute de copifte .Je ainl on doit corriger fur cet endroit tous les autres de ce
Pre dans lefquels on a pu aifment
changer Conjinntius en Conflanttmts-]
'AuIT Scaliger ne doute pas que dans

com-

tous les auteurs pofte-

la chronique de Saint
Jrme, comme Idace dans (es faftes,
la chronique d'Alexandrie/'.tfJo^Adon

'+*

le

la

& de S- Luc [mais


examine point dutout la difficul-

rieurs

7.]

au(Tl

bien acquit de

nnflon qu'il luy avoit donne de taire

Ugh.t.s.p.

lit

ijS.tf..

dans la
vie d' Arteme Duc d'Egypte, que Conqui

cite fur l'an 358 ce

ont iuivi

dans fon livre des

Thodore

Philoftorge

/.

feftes

des Apoftres

le

Lecteur

3.

c:

2. p.

/.

2./;. j

57.

476. d, les

Menes des Gxecs 3 o.nov.p- 47 S. ^9 6.


Les

trois derniers

ne marquent point

l'anne de cette tranflation. Les trois

premiers , avec S. Jrme dans le catalogue des hommes illuftres c.7.p.26S.


{, flon l'dition de Bafle en 1^6^, di,
fent que ce fut l'an 20 de Conftance
Confulat deConftance (elon
fous le I
Idace,ouXI. f>.'lon la chronique d'Alexandrie qui en met toujours deux de
le [jyfe contre Vigilance, il ne faille
plus,& fous le IL de Julien,'Indi:ion chr.At.p.
lire Conftance au lieu de Conftantin.
**"'
Il a lu de melme dans le catalogue des
15, c'eft dire en l'an de l're commuhommes illuftres ; &: c'eft ce que porte ne 357. La chronique de S. Jrme flon l'dition de Scaliger,le met l'anne
l'dition de Balle en 1^6^.
On ne peut pas dire la mefme chofe fuivante, l'an 21 de Conftance. ]'Mais Euf.chr.n.
la fuite de Ion
Scaliger mefme dit nettement qiiec'eft P-^'*-'de S. Paulin, fon vers
difcours voulant neceiriirement qu'on une faute :'& Rolweide dansfes notes FauI.n.p.gtf^J
non pas Conjtan
fur S.Paulin afl'ure que les plus anciens
life ConfldntiriHS,
manulcrits le mettent en la 10' anne
'Baioniusdans fon martyrologe n'ofe de Conftance [ce qui a eft luivi par
M'^de Pontac dans leurs dipas dcider qui a raifon des deux.' Dans le Mire
:

^uf.cbt.n.p.
>5<-'-

'

&

&

BT.j.may.f.
an.jjii.J 7j.

-,

&

les Annales

Puut

la

page

il

renvoie

la difficult

l'an

tions de la chronique d'Eufebe.]

NOTES SUR SAINT JACQUE LE MAJEUR.


dernes,qui pretendent,fans en allguer
NOTE
I.

Sur S" S al orn.


Laun.Je

'T E martyrologeRomain met la feftc

Maijd.p.,7j.

JL/dc S" Salom Jcrulalcm par


o il fcmblc coiidannet cjuclcjucs mo-,

aucune preuve confderable, qu'elle eft


morte en Provence , & que (ou corps
y eft encore- Ce martyrologe (emble en
cela avoir voulu fui vre les anciens, qui

oiguent la

feftc

de

S'_''

Salom avec celle

NOTES SUR SAINT JACQUE


Ana.s.p.^Sc.

Sar.app.f jI
<BoII.9.apr p

de Saint Marc Eveiqiie de Jeriifalem.


'Qp lie (^i;. pourquoi le marcyiologe Romain l'appelle Marie Salom.
Car on ne trouve ni dans TEvangile,
ni dans aucun auteur, qu elle s'appellaft Marie. [Baronius ne cite rien pour
cela dansies notes-,]'& dans Tes Annales il ne l'appelle que Salom.-' C'eft
une erreur venue de quelques mchantes hiftoires, qui nous ont donn les
trois Maries, la S'^ Vierge, Marie mre
Marie Salom qu'elles
de Jacque ,
difent avoir efl fur des'deux autres.
[Nous ne nous arreftons point non
plus] 'aux nouveaux Grecs , qui font
S" Salom fille de S. Joreph.''S. Epiphane donne vritablement S.Jofcph
une tUe nomme Salom, [ce qui mei-

&

Aiift.3.p.4Si.

4Epi.78.c- s.
f.io+o.a.

me n'eft

ni gure tonde, ni fort receu

mais il ne dit point que ce fuftla femme de Zebede.]


Pour

la

NOTE

page

II.

Qm S. Jacque efimort Jerufalem,


ci"

non Ccfare.

[Il eft certain

^a.u.v.i?.

par les

Ades, que

S,

v'i-

Mineur, 'o elloit la maifonde Marie


mre de Jean Marc ,'o eftoit proprement alorsrEglife.[En un mot,on n'en

Saint Jacque

fauroit douter en lifant les Ates.

Que

en prifon Jerufalem,
on ne peut gure douter non plus que
S. Jacque n'y ait eft martyriz,]'quoique le menologe de Bafile dife que c'a
fi

yior.p.iii.a.

le

S. Pierre a eft

eft Cefare.

NOTE

.Pour la page
3I7-

Sur

celhi qui fut

martjriKf avec

S. Jacque.
luf.l.i.c.j.p

47a-

Celui qui fut martyriz avec Saint

Jacque

aprs luy avoir

demand par-

-don, eftoit flon S. Clenient d'Alexan-

n.p.ij.-.c.f,

&

Agrippa. M"^ Valois prfre le premier


, parcequ'un officier ou un f oldat
qui ne frit qu'excuter l'ordre de fon
(uperieur, paroift, dit-il,
te faute

exemt de rou-

&: n'avoir point de pardon

demander.
'Suidas qui raporte la

mefme

hiftoi-

suid.tj.p.uoY.-

en y changeant quelques circonftances , dit que c'eftoit i'accufateur du


re,

Saint,

0'

;(^TOjjjfof

'ac7)'quiavoit parl p.itoi^

contre luy. [Cependant quel accufateur


falloit-il

pour des perionne qui decla-

roient d'eux

mefmes

routes leschofes

dont on leur faifoit des crimes. Il ne


falloir que quelqu'un qui euft la charge de les prendre,
de les amener devant ceux qui les vouloient condanner.
Il fe peut bien faire auffi que S. Jacque
le fuft cach,
euft eft dcouvert par
quelque Juif, qui l'avoit amendevant
Agrippa.
De quelque manire que cela fefoit

&

&

n'y a point lieu de s'tonner

il

homme
un

converti en cette occatrs

grand regret d'avoir

mort d'un Apoftre, & en


ait demand pardon luy & Dieuj
quelque obi {lance qu'il euft eft oblig de rendreaux hommes. Je penle que
le boureau a accoutum de demander
pardon aux plus criminels avant que
de les faire moarir.]'t le P. Combefis
ne prtend nullement accorder M"^
Valois que des fubalternes puiflnt
toujours eftre exemts de faute, quand
contribu

la

ils

III.

demand

lens

iion, ait eu

eftoit

peut s'entendre

la mort de Saint Jacque, ou


d'un officier t]ui l'aura prcfent devant

dlivrance, en quittant

^95
eim-)ayJv axi'ni/

pour[uivi

qu'un

Jerufalem,]

o'

/>y^sx'e(ov.'Cela

fiir

^'7-

*-5-

Hi

fare,]'o Agrippa s'en alla aprs la


Jude;[rnais

MAJEUR.

d'un acculateur qui aura

Pierre ne fut point mis en prifon Ce-

la

LE

drie cit par Eulebe,

ne font qu'obir leurs (uperieurs,


commande de taire des

loriqu'on leur

choies contraires

la

loy de Dieu,

&

de Dieu,
qui n'ont point d'autre crime que d'eftre
des ferviteurs de Dieu [& d'aimer
mieux luy obir qu'obir aux hommes.
Les exemples de S. Gns d'Arles, Sa
F f f f ij

d'agir contre des ferviteurs

ka&.^f.j^o.'

NOTES SUR SAiNT JACQUE

59(5

Bnvole fous Valentiniea II, (ont


formel'! pour cela. Mais il n'en faut
point d'aucies que ceux de tous les Martyrs, ou plutofl: de tous les Chrtiens,
qui ont mieux aim fouffrir toutes
cliofes
que d'obei'r contre la loy de

pouvoir dire le
Mais je ne fay comment Baronius en a fait dpendre la fefte de S.
Jacque au 25 de juillet, marque dans
Bede, & mefme dans les marty ologes
de S. Jrme ] luy qui croit que ces
tranflations n'ont eft fiites ou connues que longtemps aprs,
vers l'an
8oo.[il vaut donc mieux fe contenter
lations, bien loin d'en
jour.

Dieu,

ceux qui

ils ie

reconnoif-

foient obligez d'oberen tout le rcfte.

Abdias embellit par quantit de

'

cir-

pagnon. Mais ce qui n'cft que dans cet


auteur peut patTer pour n eftre nullepart. C'eft pourquoi nous n'avons pas
cru eftre obligez de perdre le temps

quand

quelque chofe de vray,[on ne


loit difcernerjdes contes 8c
qu'il

il

d'honorer ce jour
tre

nous ne

fau-

puifqu'apparemmenc

trouverons pas.]

NOTE

des fables

IV.

VI.

Que S.Jcrome ne met pout


le

Fout

la mort de

trait i/f

2' jour des Ai^jmes.

1-

de S. Jcrome, que flon l'opinion de quelques uns, iaint


'Baronius

cite

Jacque avoir

martytiz

eft

jour de Pafque.

le

[Nanmoins

fcond
S.

Jr-

pagt

S. Banj.jul.a.
le

vtta.fS'mtnt Sa>.i:hr.ir,c-7j,

nom d'un Ifldore, 'mais


dans lequel il y apluficursmenfon^es
indignes d'eftre attribuez S. Ifidore
qui porte le

Bar.44i

la

Efpagne.

Ce qu'on dit de la prdication de


Jacque en Efpagne, eft fond fur

3.8.

S.Jac^He

le

Si S. JarijHe A prcfth en

NOTE

avec tou-

fait ce jour l

y mfie,

JPour la page

l S. Jacque

d'Occident fans nous metbeaucoup en peine pourquoi on le

te l'Eglife

diroit

le

$ <-7t.

&

conftances toute cette narration du


martyre de S. Jacque Se de fon com-

le lire tout entier.'j'Car

LE majeur;

apport ce jour l Irie-i^Nous n'avons


encore rien trouv de bon fur ces tranf-

lie

de Seville,[qui vivoit au VII. fetle :]


Baronius l'appelle le faux jfidore.

'iX

^'Alex.t.i.p.
''"'"

B.ir.s.c.^f^.

me, ni ceux qu'il cite, ne parlent point Dans cet endroit mefme il attribue ni.H.ranc.c.
de Paique.] Mais ils expliquent de
S. Jacque frre de S. Jean l'epiftiede S. 7J-P"8-5J,^cque &de Saint Efticnne, les deux Jacque frre du Seigneu. .' A cet Ifidore B.:r.-5. jul.a.
boucs que Dieu flon les Septante veut on ajoute les recueils de Bede, 'dans -'i r mo|
f^'J*
qu'Ezechiel immole ou falle immoler lefquels il n'y a prefque rien qui foit
le fcond jour de la confecration de
digne de l'efprit de ce Pre 'un crit Alcxp.ii4,
''''
l'autel. C'eft pourquoi ils difent de
attribu S. Julien de Tolde qui vimefme que S. Efticnne a eft offert le voit vers l'an 6^1, &: qui paroift nanfcond jour.
moins encore trop ancii;n pour eftre
auteur de cet ouvrage /les lettres du Bar.-.jjul..
V.
'

Hicr.in El.
3l'!4i-'l.

.'

Pour

la

page

NOTE

PapeCalixteII,[qui vivoitau XII. feJQh'om


fefle
Bar.ij.jul.a.

ffat point pourij>monfaitla


de S.J icq'te le 2^ le juillet.

fie

'Baronius dit dans fes notes fur le


martyrologe, que la feftc de S. Jacque
a eft mife le zjde juillet, cauf'e que
ceft le jour auquel fon corps a eft

a>.8i<.j7i.

transfr d'Ine
fes
IIIj

Annales

il

cite

Compoftclle.'Oans
d'une ktt.ede Lon

que nous n'avons point,

qu'il tut

cle

le

brviaire de Tolde, ]'&

crit fiippof

un

l'Archevelque Turpin.

'Outre que tous ces tmoign.iges font

Alcx.p.jt,.
'''

Au.,.p.475i.

eux mefmes,*ils font^'g^ j^^^^g^


encore extrmement fufpeds de fnif- yiGarc.c.j,
ft parccqu'un auteur Efpagnol ra- fj'/x.p.'j'J.
porte que dans le Concile gnerai de 5>-smLatranen 1215, fous Innocent III, l'Arfort fo'bles par

cheveKpe de Compoflellc

fe

pretcu-

I
I

NOTES SUR SAINT JACQUE


dant exemt de la primacie de Tolde
caiife que le corps de Saint Jacque
Apollie d'Efpagne eftoit dans fon
Eglife Rodrigue trs favant Arclievefqne de Tolde , luy foucint piibliquemenc qu'il ne pouvoit raporter aucune preuve que S. Jacque full j.imais
que pour Ijy il
venu en El'pagne
n'en avoir jamais rien lu , mais qu'il
,

&

& quelques lain& l'Archevefque de

Compoftelle n'eut rien rpliquer fur


cela/Baronius croit qu'on peut encore
lettre

deGxgoireVlI,

en 1074, que jufque

ce qu'on dit

l'Eglife

ignoroit ou rejettoit tout

du voyage de S. Jacque en

Elpagae.'C'eft pourquoi

il

contefte les

du Pape Calixtell,
) si.
1^ jl i-etrai^e ou fufpend au moins tout
ce qu'il avoir dit dans les notes fur le
martvrologe pour montrer leulement
que ce voyage n'eft pas abfolument
Alex.M.p.
impoiible.'Il paroift nanmoins par
IM-Ji
divers auteurs du IX. fiecle , que cette
opinion s'tablilToit alors dans l'Occident. La rcoonfe de Rodrigue tait voir
au moins que ce qui (e ut lur ce lujet
dans le brviaire de Tolde n'y a eft
r-iomis qu'aprs le XIII. fiecle.] 'On remarqueqae cet Archevefque a fait une
hiftoire d'Efpagne fort exade , {ans y
dire un mot du prtendu voyage de S.
Jacque en ce pays l.
[L'an 58, longtemps aprs la mort de
Rom.ij.v.io. S. Jacque,]'S. Paul d t que fa coutume
**
eftoit de ne prefcher que dans les lieux
o l'Evangile n'avoir point eft annonc que c'eftoit ce qui l'avoir empefch julques alors d'aller Rome mais
qu'enfin ne trouvant plus de lieu en
Orient [o l'Evangile n'euft eft port,
ilavoit deflein de pafter Rome pour
Mex.t.i.p.
aller de l en Efpagne.]'Cela marque
''
aflz videmment que l'on n'y avoir
lettres

qu'on

cite

1"

',

e.p.^j.d.

fur le chap.

d'Amos.

'Le Pape Innocent I. foutient que


l'on ne peut trouveraucunApoftre que
S. Pierre

Se

qui

ait

que toutes

avoient

eft

prefch en Efpagne

les Egliles

Conc.t.t.p.

'^''"'

de ce pays

fondes par S. Pierre ou


qui rduit Baronius

les luccefleurs :'ce

a fond aucune Eglife

Romaine ou

530.f ,Hiei.i.

^97

tes Religieufes

crite

lft.inRom.,.
v.io.p 77,.

LE MAJEUR.

cela l'Ambrofiafter, Se S. Jr-

de bonnes veuves,

montrer par une

i^T-

me

en

avant qu'il eut abandonn ce voyage,


foutenir que fi S. Jacque a elle en Efpagne, il eft certain au moins qu'il n'y

l'avoir feulement oui dire autrefois

3ir.Jii.j 70.

fuit

.ij.jul..

[Et quelle apqu'un des principaux


:

parence y a t-il
des Apofties ait port l'Evaneile dans

&

un pays forr loign ,


n'y ait fond
aucune Eglile. Car on ne peut pas dire
qu'il n'y ait eft qu'en pa liant. On ne
va point enEIpagne pour aller ailleurs.]
'Quelques uns pour montrer que S. a Alcx.t.r.
Jacque ne peut avoir eft en Efpagne, 'uV.p;304?/t,
ont encore allgu qu'il eftoit more
avant

feparation des Apoftres

la

|ce

qui n'eft pas nanmoins fi confiderable, parccque nous ne favons pas en


quel temps fe

fit

cette feparation.

rS.

Ai att!ieH.'\
'Les Grecs ni anciens ni nouveaux, Aua,3.p.47j,

n'ont eu aucune conno; fiance du voya-

ge de

Jacque en Efpagne

S.

dilent jamais qu'il ait preicla

&

Jude

la

'

ils ne
que dans
<?:

la Samarie.

NOTE
Sur la

""'

tranjlatio

VIL

du

Pour

corps de

II

page

Sau

"Jaci^he en Galice.

'Ce qu'on dit que le corps de S. Jacque fut tranfport de Jerufilem Irie
en Galice l'anne mefme de fa morr,
de l Compoftelle, eft fond par Baronius fur une lettre du Pape Lon IIL

&

n'en raporte point les termes,

Il

[iSc

dans
autres lettres de

cette lettre n'a point eft infre


les

Conciles avec les

ce Pape.
Il eft

mefme

bien

difficile

de croire

pas p.efch jufqu' alors. 'Et c'eft lefen-

qu'on

tiien[ d'Eftius lui :c d'Efpagne,* qui

que enEIpagne aufifitoft aprs


Ffffiij

ait

tranfport le corps de S. Jacfa

mor.

Bat.Sis.} 71,

majeur.
jacque le
NOTES SUR Saint1../*
Ill
attabuer qu' quel- raifon nous oblige de nous tenir ce

v)S
'_

q .les Juif^ dj Gai


bafle

On ne le pourroi":

ce,

qui auroientem-

foy Je.ufakm

la

&

auraient

ourncr en leur
enfuite voulu
queftion
de lavoir
une
feioc
pays. Ce
s'en re

s'il

y avoit des Juifs en cette extrmit

la

propagation de

foy ? Et en

fiii^

en

[Il y auroit donc plus de probabilit


Adir que dans les dclordres du VII.
parmi les ravages que les
lecle ,

&

Paleftine

le

la

corps de S. Jacque fut

tranfport en Galice par quelque occa-

& y eft enfuite demeur inconnu

fion,

jul'que vers l'an 800, caufe des trou-

pagne longtemps avant que Saint Paul

bles

fongeaft l'y aller porter. D'ailleurs les


loix Romaines dfeiidoient de tran(-

l'invafion qu'en firent les Sarrazins au

porter les corps des morts.]

laire

que caufr dans toute l'Efpagne

VIII. fiecle;

fi

nanmoins

il

eftnecel-

le corps

de dire qu'il toit demeur quelque


temps cach, de quoy nous parlerons
dans la note 8. C'eft une conjefture

la Marmarique,*^o>.;' n(Uaf,uae'y->i(-

aulTi

'L'Anonyme d'Oecumenius dit que

[C'eft fans douteJ'laCarmarique,

({.J1.U8.3.C

le

prtendu Ifidore dit

encerr.[Je ne Iay

aul qu'il eftoit

s'ils

l'entendent de

la Libye Marmarique ou Cyrenaque.


Mais quoy qu'il en foit , on ne voit
point que cela ait de raport avec Irie

ni la Galice.

Ce que nous
cien

&

cie

trouvons de plus anc'eft ce que dit

mieux fond,

Fortunat vers

le

milieu du

VL fiecle,]

'que la Paleftine envoie les deux SS.


Jacques audevant de J.C-,*& cela mon-

que

tre qu'il croyoit

&

le

corps de l'un

de l'autre eftoit encore alors Jeru-

falem.[On rpondra qu'il a pu fe tromper en cela


comme il fe trompej'de
mettre les reliques de Saint Andr en
,

Acai'e. [quoiqu'elles euffent eft tranf-

portes Conftintinople des

l'an 357.

pu aftlirment fe tromper de mtimelur S. Jacque &: nous croirons (ans


difficult qu'il s'y eft trompe quanti
nous en aurons des preuves aufli cei
taines, que nous en avons fur S.Andr.
Mais en les attend.mt, il lmble que la

Il

'

'

ce cas la foy aura eft prefche en Ef-

de S. Jacque eftoit c4ans la ville


de Marmarique , ou dans une ville de

lort.p.ijo.b.

corps de S. Jacque

le

Sarrazins firent alors &c depuis dans

ecu.pr.p.i;.

p.iyo.b.

!ance que

pays o leChriftianilme eftoit dj i tao ils en pouvoient faire les


bli ,
exercices, moins qu'ils ne fullent enla

Bat.8i<.7i* 1

endroit de Fortunat prouve que de


fon temps on n'avoit aucune connoil-

cet

E (pagne.

gagez

tetxXi.c.i.

eft

de l'Efpagne.Mais quand il y en auroit


eu, eft-il pas alTez probable que ces
premiers Chrtiens demeuroient autant qu'il leur eftou polible dans les

&

Ifi.H.nc.c.

&

de mieux
de plus probable
moins
avoue
au
que
l'Baronius
fond.

qui

fans preuve, mais qui eft

nanmoins

bien prouve que ce que l'on dit


(r ce fujet. Je croy qu'elle debaraflroit mieux toutes les difficultez,&: don-

que les
de Compoftelle font vritablement de S. Jacque le Majeur.]
'Le P. du Bofc Celeftin a tir de la
bibliothque de Fleuri, un crit fait,

neroit plus de hcilit (outenir


reliques

ce qu'il croit

fut

vers l'an mille

par

'*'

un

mefme abbaye , qui y racomment le corps de S. Jacque

moine de
porte

Bofct.i.p.ifw

la

apport de Jerufalem en Galice.

que c'ait eft Sur.i.jut.fv


mort de S. Jacque, *'*

'L'auteur ne veut pas


auflitoft aprs la

>

qui avoit d'abord eft enterr [ Jerulalem;]'mais lorlque le nom de J.C. T'-n-^

rpandu par tout le monde :


prtend que celui qui l'apporta en ?if^i
Galice, fut S.Ctefiphon ordonn Evefque par les Apoftres avec quelques au-

eftoit dj

'&

il

tres
pour aller rpandre la lemence
de l'Evangile. [Mais cet auteur dj
trop nouveau pour fiire aucune auto,

rit,

mefle dans

conftances

fi

(a

narration des

tranges

iS:

fi

cir-

fibuleufes,

qu'elles decneroient les hiftoires qui

NOTES SUR SAINT ACQUE


le P. du Bo(c a pu le conter
grand nombre d'autres , qui

ques. Ainl
Bofc.t.i.p.

parniij'ce

MAJEUR.

LE
599
en avouant que quelques uns
de ces miracles n'ont eft taits que depuis la mort de ce Pape. [Il eft donc

J
feroient d'ailleurs les plus authenti- Jacque

ont crit, comme il dit, bien des choies craindre que nous ne (oyons rduits]
prel- 'au creliti:r de Rodrigue \_^ qu'il ne
de S. Jacque toutes diverles ,
que toutes incertaines ou douteufes. faille s'en raporter l'opinion commu'
Vafeus peut avoir eu quelque hiftoire ne , {ans trop approfondir une chol
dont on ne trouveroitpeuteftre pas de
all'e femblable celle-ci.
preuves bien claires. Car ne pourroitviir.
il pas y avoir eu Compoftelle un S,
que l'on aura confondu avec
Jacque
Sur la deconvene des nliques de

&

Vaf.Ar.p.

Pour

la

paje

Garc.e.j.p,
'*i'-'-

NOTE

'Apoftre?

S. JacqMe.

[Nous ne prtendons point


ter]
71-

la

contef-

dcouverte du corps de S. Jac-

que , qu'on

dit s'eftre faite Irie

ou

Compoftelle au commencement du
IX. fiecle/comme l'Archevefque Rodrigue n'a pas voulu la coutelier. [Mais
il eft vray qu'on fouhaiteroit en avoir
,

Carc.c.jl

JConc.t.j.p

Je ne trouve point dutout dans l'hifd'Efpagne faite par le mefme Rodrigue, ni comment ces reliques font
toire

venues en Galice,
comment elles y
ont eft connues. Cela n'eft point au

moins dans tout le rgne d'Alphonfe.]


y dit feulement que le chemin de S. Rodr.i.4.c.ir.
Jacque n'a point eft fait par Charle- '..'c.j''"'"
des preuves plus authentiques que cel- magne comme quelques uns le voules que nous en voyons. Car Baronius loient, [& entre autres Luc de Tuy ;]
ne nous dit point dutout d'o il a pris] mais longtemps aprs luy, lorfque le
'l'hiftoire fort courte qu'il en fait. [Il ne grand nombre des miracles qui fe faicite aucun auteur du temps qui en par- loient l'eglife de cet Apoftre , y eut
le, &c qui nous dife quand &; comment attir de tous coftez les penitens.'Ce Mit.faip.e,
'^'^"^'
puis Evelque de Tuy
ces reliques ont eft trouves & recon- Luc Diacre
nues , quoiqu'il ait accoutum de le [ville de Galice aflez prs de Comfaire dans ces rencontres quand il en poftelle , ne nous apprend rien non
trouve.] il cite en gnerai tous les hif- plus que je (che , ni de la prdication
toriensd'Efpagne,[cequi n'eft rien;] de S. Jacque en Efpagne, ni de fa tranl^
il ne les cite pas mefme pour l'hiflation ni de la rvlation de fes reli'il

^Bar.Sis.j 71.

&

!<$'

&

toire de la dcouverte, mais feulement

ques.]

pour dire que le corps de Saint Jacque

dtruifit la ville d'Irie, b,;ftit l'eglife

de

ayant

S.

Jacque Apoftref Compoftelle,]

&

eft

Pape Lon

trouv Compoftelle

le

111. y tranfpprta le fiege

d'Ivie la prire

du Roy Alphonfe

le

'Dans

Romain,

(es
il

notes fur le martyrologe


cite

mons du Pape

des lettres &: des

font-ils

Ne

feulement qu'Alphonfei-.Tiid.Hirp,

dit

'

'*!'''

y tablit avec le confcntementdeLeon


III. un fiege metropolitain,[ou plutoft
fiege epiicopal flon

gue,]'qui foutient quel'EgliIe


poftelle n'a eft

ime

qu'en l'an 1114,'en

Jean Valus

Rodri-

deCom- Garc.c.j.p.

mtropolitaine

quoy

il

eft fuivi

par

natif de Bruges en Flan-

'*^''''
vaf.ciir.p.

^Mit.ap.c.yi,

du mefme genre que]'!.! dre , qui s'eftant depuis tabli en Efpa- p.si.
lettre de ce Pape qui parle del prdigne , y a crit une chronique de l'hifcation de S. Jacque en Efpagne,
que coire de ce pays il y a environ 150 ans,
Baronius mefme accufe pour ce fujet oc s'e ft acquis par l beaucoup d'eftime.
'Cet auteur parle un peu plus am- Vaf.chrp,
de fuilTet;] licite encore cinq livres
fiu mefme Pape fur les miracles de S. plemenc que les autres des reliquesde''^''^"^'

font-ils point

&

it.jul.a.

fer-

Calixte fur la tranfla-

tion de S. Jacque. [Et


Ki.%\6.%i?.

'il

un fimple

chafte.
iS-jul.a.

'

NOTES SUR SAIHT JACQUE

6oo

S.Jicqae,

&

cite

pour cela

l'hiftoire

de

de Compoftelle.^U ne dit point


.->
Uin.^if<3
raie
crite-, ni
mais
eft ^/Tirp
hiftoire a oH-^
quand cette
la manire dont elle parle]'deThcodeiTiir premier Evefquc de Compoftelle,

la ville
.. , J
j.yoe.e.

,~

dit

que

le

o ce prince

corps de S. Jacque avoir eft

trouv de fon temps. [Mais

'^

.^

LE MAJEUR

coiiieive Compoftelle,

la

donne

il

ne nous

point pour l'examiner.]

'Il P-7"^-^

avoue qu'on ne raporte point dutout


quelle dit avoir trouv les reliques , quelles marques on a eues que le corps
honor Compoftelle fort celui de S.
[fait voir qu'elle eft fort rcente ,
Prx
Theodemir.]
Jacque le Majeur. [ A infi tout ce qij'on
bien loigne de ce
Theoen peut dire, c'eft que la raifon ne perfuccefj'ijfe
rtotatis Epifcopis fatur
met gure de croire que ce grand con.'multis referetthii5 auiidemiYHS
^;w;/j. 'L'auteur avoue qu'on ne fa voit coms de plerins qu'on a vu depuis
quoy que ce foit des predecefteurs de venir Compoftelle, ait pu fc faire que
avrez Se
Theodemir hors leurs noms. 'VafsEUS fur des miracles certains
en femble citer que S. Jacque avoir que la piet nous porte aulli juger
prefch en Efpagne [Aini l'on voit que Dieu n'a point autorit par des
>

&

p.yo.c.

&

-,

'

que

c'eft

fait

{ans au-

fuit

prefque

une pice tout

torit.]
Mati.i.7.c.io.
''^''

'Cependant Mariana

mot mot

p. 710.711.

cette hiftoire, &c

ne

paroift

point avoir rien eu de meilleur,'finon


qu'il cite

une pice d'Alphonfe le chafte

miracles un culte ni faux, (files reliques qu'on Y honore ne font point de


celui

dont

elles portent le

pcrltirieux, Se

nom,) ni lu-

en quelque fente idol-

fi ce ne font point des reliques


,
d'aucun Saint.]

tre

NOTES SUR SAINT JEAN L'EVANGELISTE,


fout

la

page

ji.Ji.

Ang.in Jo.h.

bo.conj.c.ji.
t.6.p.3i-i.il.

NOTE

&

nion de Cedrene,
de quelques autres
Grecs -ySc la trouve fort douteufe, parjQuel eji S. Jea iierge fehn
ceque S. Jean mefme fut envoy par
S. Augtiflin.
J.C. pour chercher la maifon o il de'* A I N T Auguftin qui ne veut point voir fiire la Cne &c.[Il faut ajouter
iJalfurer la virginit del'ApoftreS. qu'elle eft trs certainement faufl,]
Jean en expliquant fon Evangile,'op- 'puifque J.C. marqua S.Jean ce qu'il
au
pofe en un autre endroit le clibat de devoir dire au pre de famille ,
S.Jean au mariage d'Abraham. [Mais iTiaiftre de la maifon.
[Il femble que pour rfuter cette ima
il y a apparence que dans ce dernier
endroit il parle de Saint Jean Battiftc, .;ination des Grecs il fuffiroit d'allauftbienque Ternillicn,]'quand il ap- guer] 'qu'eftantApoftre, il avoir aban-

^ -*^

CoDt.c.ni-

&

Tttt.monog.
c.i7.p.6S8.a.

pelle S. Jean eunuque de

NOTE

Priir la page

donn

.C.

toutes choies pour fui vre J.C,

comme S. Pierre le dclare, tant en (on


nom qu'au nom des autres Apoftres

H.

J.C

n A f oint fait la dernire

Cne cht^^S.Jean.
Mphr.l.i.c.igc

J.,04.b.

'Nicephore
avoit

fait la

*.54f n.

vangeliftc/i3aronxus cite la

p.4>'-g-

que S. Auguftin ditnomm-

S.

Jean, qu'il ne polldoit ni

&

qu'on di(oitqueJ.C.
dernire Cenc dans une
crit

mai(on qui appartenoit S. Jean

ce qui fair

ment de

Amb'/j,'.v.

jQue

A'ig.njo.h,-

l'E-

meime opi-

maifon, ni quoy que ce nift ,


qu'il
ne pouvoit point dire que rien fuft
luy.[Il (0 pourroit bien faire nanmoins
qu'il euft renonc de cur fon bien
s'il en avoir , mais non encore d'cftet,
garcequ'iL

JE AN

NOTES SUR SAINT

parceqa'il n'eftoit pas en tat d'en dilMatt.4.v.ii.

po(er.]'v

7.v..

Nai.t.i.p.

a voit encore Ton pre

ai- il

lorf qu'il fuivit

J.C/Sc

moite qu'aprs

la

fa

merc

n'eft

Rcturredtion. r. S.

lacqite le Aaienr.'Da.ns la tragdie

iSi.b.c.

Chnjrns pat ler. s, [qu on

intitule

bue

alfez

communment

Arob.pr.3i.

Ambroife

's.

MMc.^Zv!i'. ce

enfuit

jeune

dit

jeune

le

homme

moins lolide.J'Ce que S.Chryfof- chryinjoii.


tome en dit fur S. Jean, [eft fort beau ; ^^Pi^^'^
qu'on en peut dire de meilil luppole plutoft la chofe
qu'il ne la prouve.] Nicephore devine
que c'eftoir parcequ'ayanc une terre en
Galile, il l'avoir vendue Caiphe,
en avoir employ le prix acheter une
mailon JeruLilem dans l'enceinte de
ce

Mais

S. Jean eftoit

homme qui n'avoir qu'un lincomme le raporte S. Marc,

Grcg.mor.l.
d.e Ba/.54.

nud depeur d'eftre


V.
&
pris avec J.C.'S. Gregoiic , Bede, &
Que S.Jean nefi point ven:^ demeurer
plufieurs autres l'ont du melme l'entir

$ 6S.

ment.Baronius

NOTE

qui s'enfuit tout

que li quelques nou-

veaux auteurs en ont dout

linge

ca''.tx. 16.5^5.

^'^^"

tlir

raporte,

boiine.'Il y

jeune
chry.inMat

h.St.p.SSi.''.
e.

Pour

la

propre qu'

qu'il eft difficile d'y

conc.c.137.

page

homme

eitoit

quelqu un de

>

la

Pierre
1

&

de

S.

'S,

Bar.jj.j

Uene marque
ne gouverna l'Ed'Ephel qu'aprs S. Paul , qui
'\

S.

allez clairement qu'il

glile

itcn.'.3.c.3,-

''"'*

lien attribue la fondation,[c'cft dire

aprs les trois ans queS.Paul y demeura

Rom.ij.v.io.

S.

n'efi

certttin.

S.

auHl

Jrme dlfent

le

fenriment de Theodoret, que

Jean n'y

eft

venu que depuis

[On peut dire mefme

P-'-^o-^'-

cela.

qu'il n'y eftoit

point encore en l'an 64,] lorfque S.


Paul y lailfa S. Timothe comme EveC

i.Tim.

que ce fut S. Jean qui fuivit J.C. chez que, pour s'oppofer ceux qui y reCaiphe , &: y fit entrer S. Pierre. *S. pandoient des erreurs pour o donner
AuguiKn ne djlapprouvepas cette opi- 6c juger les Preftres, pour tablir mcf-nion.[Mais coiTime il elloit fortrelerv medes Evefques &c.[lns marquer au- ne rien avancer lans preuve,] il re- cune lubordination de luv S. Jean. S.
marque qu'il y auroit de la tmrit Epiphane s'accoide ailment tout
i'allrer. [On ne voit pas en effet qu'il cela,]'puifqu'il dit que S. Jean ne vint Epi.vi.ci.^,

-Aug.injo.h.
ii3P.ii8.:.a.

1.

par d'autres.' C'eft TMrt.pr.Ept--

mms cjtte cela,

Chrv foftomc &

pag

S. Jean peut avoirfmvi J.C. chez^


,

la

Paul, [c'eft dire aprs

an 66. 'Au moins

NOTE
pas

Hier.=p.,.p.

en trouver une

olus d'apparence que ce

,1

Catphe

7J7.C J^.c;

faire voir

Pour

venu

maifon voifine , que le brait it eveil- depuis 54Jufqu'en57.;^^.5.PW if ^51er & tbrtir du lit. 'S.Chryloftome dit 31. Et cela paroift d'autant plus cerc T
r
clairement que 0. Jean ne S enhiit point. tain,]'que S. Paul ne vouloit prefcher
que dansleslieux o la foy n'avoir point
IV.
encore eft tablie

Q^e

chty.in Matt.

en

luy.'.Mais la railon qu'il


'n'eft

'Baronius croit que Saint Jean n'eft


Ephefe qu'aprs la mort de S.

c'a eft

principalement pour n'avoir pu comprendre pourquoi il n'auroit eu qu'un


$;9.8.

F'-*-''-

Ephefe avant l'an 66.

Npl>r.i.i.c.ig,

Sion.

ge fur luy ,

dit

P-"'-^-

[peut parotftre encore moins tonde

J-.

',*''^;'^!'"*'7-

Hier.ep.,*.

&

r,iti.

que

qu'ils l'a-

&

leur.

III.

Qj<e S.Jea n'efi point


ijui s

le,

& c'eft

n'ont point eft.]

NOTE

marque

'Ce que dit S. JeiomequeS. Jean eftoit


connu du Ponrife caufe de fa noblef

pas fcrupule d'inventer des choies qui

page

avoir eft avec J.C,

Apollinai-

la

& S.Jean pour

connoilToient S. Pierre

voient accompagn dans fa Paffion.

mei'me que S.Jean avoit une


mailon Jerufalem au temps de la Pa(fion.[Mais c'eft un pote,
qui ne tait

355-5 1-

o'i

ait rien

attri-

re, "Ion lit

Pour

L'EVANGELISTE.

de bien concluant dans ce que


dit Saint Chryloftomc.j'que ce qui eft chry.in a^.
port par les Ades , Que les Juifs re- '^^f-??'*y

CT

CT

i5.t.4^3

NOTES SUR SAIMT JEAN L'EVANGELISTE.

<roi

en Afie queloilqu'il
oll.+.jan.

Les aCtcs de

Timothe, [dont Photiuss'cft donn la


peine de hiire un abrg,] dilenc aiili
que S. Jean ne vint EpHeie qu'aprs
de b. Paul
le martyre de S. Pierre
&: mefme aprs la mort de[plurieurs
dejleurs difciples. Us le citent de Saint
Irenei[msrquant peuteftre le paflage
dont nous avons parl.
On peut objeder contre cela,]'quil
paroilt par le Concile d'Epliele que la
S" Vierge eft venue EpheCe, &: y eft
morte, r. fon titre nott ;;?. [Or on ne
voit point par quelle occalon elle y
pourroit eftre venue, que pour (uivre
S. Jean. Et il n y a cependant gure d'ap-

parence

dire qu'elle n'y loit

Car fuppofant

[u'en G6.

venue

qu'elle euft

15 ans la naiflance dcJ.C,


quatre ans avant l're commune , elle

eulement

euft eu 85 ans

ge pour
faut

donc

en 6^,ce qui

faire

eft

un grand

encore des voyages.

que

dire

S.

Jean ne vint

C^ue S. Jean a efl flor.g dans

morte.]

om

NOTE

page

vM 4.

S, Eplphane met
'S.

Epiphane

'S.

Jrme du que S.Jean

Eufebe
B.ir?4.5'>l
i:-n.n.p.i40
a.b.

c'eftoit

le

il

etet

de

cite de Tertullien,'qui

immdiatement aprs

S. Pierre

& de

le

le

mec en

marque que cela le loit


en mefme temps. On allure mefme que dans S. Jrme, o les imprimez lifnt Nerone, il y a des manulcrits qui lifent Romx : ce que Viclorius
a fuivi dans fon dition. Et autrement
il faudroit dire que S. Jrme fe confait

trediroit.]'Caril

ditaumelme endroit
Oomi-

9 p.iyo.c.

tien;'& en un autre

in

dit qu'il y hit re-

il

lgu auflltoft aprs avoir eftc plong


,

dans l'huile bouillante 'comme Ter-

tuUienlavoit dj

dit

avant luy.[Ainli

penle que tout

le

Mait.io.

(\(<I.C.

Tert.praf.c,
;.p.i4S.b.

dit

Domitien c je
monde en tombe au:

jourd'hui d'acco.d.]

NOTE

VIII.

Pour

pi0S

:39-55-

Touchant

le

commentaire

S,

fi'.r

A^oca-

f^iclorr/i.

VI.

que c'eftoitEbion

le

Tlieodoret, qui dilent que


Cerinthe.]'Peutcftre, dit Ba-

'Bellarmin,[& d'autres encore,]dou-

du commentaire lur l'Apocalypfe,


attribu Saint Vidorin Evelque de

tent

Pettau,

du

que

&

Martyr, qui vivoitla tin


il y .n beaucoup de

raifons qui font croire qu'il eft vrita-

blement de

luy,

ou de quelque autre

auteur aulll ancien. F. S. ridorn:.]

NOTE

IX.

Ponr

Sur V autem du livre de l'Apocalypfe-

nocilypfe eft de l'Apoftrc Saine Jean,

fedrivement, &z ecrala Cerinthe.[J'ay

comme

ncu trou-

la

40.J*.

trompe dans l'hiftoue.]


'Fcuardent cite de S. Jrme contre
les Luciferiens, que le bain tomba cf
lu exprs tout ce trait fans y

BcU.fcri.p.

50.

III. lecle.[Mais

fe

ver de femblablc]

Hier.v.ill.c.

qu'il fut relgu Patmos par

avec raiton qu'Uluard 6.may,

C?c

Epiphane

l.i.c.,4.p.;j.
a.

Terr.pnf.r.

rien dire qui

ronius, que l'un &; l'autre y eftoit. [ Mais


il n'eft point necelfiire de recourir

S.

Hier.in Jov.

martyre S.p.M.b.

cela arriva lous

fera

&

Paul , [mais lans

S.

lyp/e, attribu

cette conje:ure, n'eftant p.^.srare

!rcn.ut fup.

plong

que

Ebwn peurCenmhc.

dit

fut

c'eft

bain lorlque S. Jean


y vint. [Mais nous avons cru devoir
nous anefter Saint Irene, luivi par
qui eftoit dans

page

huile

dans l'huile bouillante lous Nron,

&

avoir amen

1.1

boHtUante fous Domitie.

Ephefe pour y fane ou fa reldence orou un fejour confiderable, que


vers l'an GG. Mais il pouvoir y eftre
venu auparavant fans s'y arrefter,
y
S'^ Vierge, qui y

Pour

Il

dinaire,

la

VII.

S.

&

.Conc.t.j.p.

NOTE

eftoirdj.i vieux,

ft7a j/OfizAecO' >hiicu.

Plufieurs Pres tmoignent

que l'A-

S.Juftin en londialosue avec

Tryphon p.SoS. a;

S. Irene qui dit

qu'elle eft de S. Jean difciple de J.C,

page

NOTES SUR SAINT


^' qui avoit repof lut

fa

JE

poininedans

laCene, /.4. .i7-/'.^7i.4i>"Tertullien


dans fon Scoi-pmc[iie c. 12. p-6so.d,
conne MA\:cionl. s -c-i (p-4^ 9-ai dans

AN L'EVANGELISTE.
Pacien dans

(a

60^'

premire epiflre B.b.P.

t.i.p.S2.e:'E: encore les Ariens dans le Ath.JccNic.


Jl.l6y.c\3i
Afr.p.jj.a.

Concile de Nice.
[D'autres l'attribuent

S. Jean fans
de la prefcriptioiif.;? j./'.244. s'expliquer davantage,]'comme Saine
Thophile qui eftoit Evefque d'Antioj./.C^ c. S.Hippolyce Evefque Si martyr, dans un trait contre Noet, Btb. chc[ vers l'an 170,] Clment d'AlexanP.t.i^.f.62;.i.c, c dans fon ouvrage clrie/r.tf.^.tfd7./;,'Apollone[qui crifur l'Antechrift que l'on nous a donn voie au commencement du troileme
en 1661, p. 4 Si Origene dans la 7" ho- lecle-,] l'auteur du trait contre Novamlie fur Jofu t./.p-jpS.c, Se dans (a tien , qui eft parmi les uvres de S.
prface fur l'Evangile de S. Jean t. 2. Cyprien ,p. 438. 1, {Se que Bellarmin
gr.p.^.e.&c S. Viclorin Bib.P.t.i .p. croit eftre de S. Cyprien mefme;]S.
576.c\ Eufebe dans la chronique iur la Mthode dans l'extrait qu'en rapoice
14= anne de Domitien S. Athanafe Photiusf. 2?4.p.p2 4. b, S. Athanafc
dans fa Synople t. 2. p.6i.i\i^i.A : S. dans fon 3* difcours contre les Ariens
Hilaire de Tyi;i.l.6.p.44.i.c; S. Bafile t.t.p.3!)4.a.b, dans un endroit cit par
in Eun.l.2.t-i.p.7 sS--t'> S. Grgoire de Theodoret dial.ij.4.p.jp.c, Se dans
Nyfle hom. de ordinatione Jtta , t.z.f. (on epiftre A mon , o il fait I catalogue des livres de l'Ecriture t. 2. p. 3 8.
44-. a-, S. Ambroife fur le fymbole c.
Se dans l'epiftre c, S. Phebade d'Agen dans fon trait
2y.t. 4- p. 10^. d
Chromace fur Balaam 1. 1. p. 460. c, S. contre les Ariens Bb.P. t. 4.1. p. 17 f.
Paulin e/'.-'4./'.2 /:?/' S. Epiphane/7<er. i;6, S. Grgoire de Nazianze or.jj.p.
;i.c.32.p.4^j.a, S. Jrme dans Ion S 16.:, Rufin dans l'expofition du fymcatalogue des hommes illuftres c.g.p. bole ap. Cyp.p. j4/./,'le troileme
Concile de Carthage en 397, ca>7.47.
270.0,, Se fur le 43^ chap. d'Ezechiel
v-i.t.j. p.;?7.i, l'auteur du livre de 'le Pape hinocent I. dans troifieme
le livre

Euf.i.4.c.z4.
?"**

l-s-cis p.iSs.
'"

8-

Sulp.1,1 p.

l'homme

parfait ^f. Hier.t.4.p.S4.c,


S. Auguftin dans les traitez 1 3 &: 3^ fur

epiftre c.7.

l'Evangile de S.Jean /'.47-^"J1//4-^.^.

S.

'On

anciens

alllire

que

S.

Chryfoftome

la cite

Conc.t.i p.

"~''^
p.nj.e.

[On

voit par cette enmneradon, que


Jrme a eu raifon de dire]'que les

avoient receu l'Apocalypfe

fi affucomme un livre canonique , & qui


que ceux qui ne la rece- avoir autorit dans l'Egliie. 'ci. Athavoient pas, quoiqu'ils fuflnt en grand nafe dit de mefme qu'elle a eft receue
nombre, eftoient des fous ou des im- comme de S. Jean , Se infre [dans le

Hier.cp.uj.,
'^P-^^-^-

auffi.'S.Sulpice Severe la croit

rce, qu'il dit

pies.

[Ce

livre a encore eft cit

comme

de l'Ecriture par plufieurs autres Pres,


dont quelques uns le citent fans nommer l'auteur,]comme S. Clment d'Alexandrie dans fon Pdagogue/. 2. c.
ro.p-20/.a, S. Cyprien ef.63p.i49-h
les
Se en plufieurs autres endroits
Confeileurs de Rome fous Dece, dans
',

canon desEcrituresJpar lesvinciens Phommes faints infpirez deDieu.


[Cela n'eftoit pas nanmoins tout
fait (ans exception.] 'Car dans les preres,

Ati).ry;i.p.e,.''

&

miersfiecles plufieurs foutenoient

non

ieulement qu'elle n'eftoit pas de Saint


Jean rEvangeliftc,mais mcfine qu'elle
venoit de l'herefiarque Cerinthe , qui

Dio.Ai.ap.
p"'.';^;'^.'''"
"

'

'

Uie chap. io, Bih.P.t.4.t.p.S-c.d,

Jean pour autoripouvoit venir de ce que] 'Cerinthe avoit aui ThJnh.iz:'


'-p-'?^'*^'
crit une Apocalypfe femblable en

S^Macaire d'Egypte ^.i./'./7*-o

quelque chofe

Saint Lyprien'^.2(5./'.i:?.

Maternus dans fon

/>

Firmicus

livre contre l'idola-

S.

l'avoir attribue S.

ler fes imaginations. [Cela

celle

de l'Apoftre

Gggg

ly'

S.-

NOTES SUR SAINT J EAN L'EVANGELISTE.

<ro4

les Ccnnihuns note ?.


Denys d'Alexandrie ne doutoit

Jean. V.
tuf.p.ijj.d.

'S.

ne fiift d'un homme


pas que
Dieu, qui ponoit
infpirc
de
int,
le nom de Jcan/& il le cuoit quelquefois comme un livre de l'Ecriture. 'Il
avoit peine feulement croire qu'il fuft
de S. Jean l'Evangelifte, caulequele
ce livre

&

c.io.p.ij.d.
c.ii.p.i7j-

&

de ce livre luy paroiffoient differens de 1 Evangile .S: de la

ftyle

f.i7S4.

l'efpiit

premire epift'C du

melme

trouvoit qu'il n'a voit pas

J.;.C.}?.p.iii.

4>

melme

pu-

moins grec,

ret

de ftyle,

qu'il

y avoit quelquctois des expreld'autres qui eftoicnt

qu'il cftoit

&

fions barbares,

f.i/S.

la

Apoftre.'U

niefme contraires aux rgles de la


grammaire. 'C'eft pour cette raifon
qu'il croyoit que l'Apocalypfe pouvoir
plutoll eftie d'un autre S. Jean , dont
le fepulcre eftoit Ephefe , aulTibien
que celui de S.Jean l'Evangelifte. F. S.
'JeanAIarc.'Eakbc mefmj ne s'loigne pas de ce fentiment,[quoiquedans
la chronique il euft abfolument attri)bu l'Apocalypfe S.

Jean l'Evange-

lifte.
Il ne faut pas nanmoins s'tonner
que l'air de l'Apocalypfe fuit diffrent
de celui qu'on remarque dans les au-

tres crits

tire

en

Pour

la

de

eft

Jean

S.

parceque

extrmement

ma-

la

diffrente.

langue , outre les autres raifons qu'on en pourroit rendre, ne peutnn pas dire qu'eftant relgu Patmos,
il

n'avoit pas auprs de luy les mef mes

perfonnes qu'il avoit Ephefe pour


faire aider

dans

le

choix des termes

des exprcftons. Et peuteftie

que

la chaleur

promtement ce

avoit vu, fins fongcr

une lgance qui


vant Dieu.]
Hicr.ep.ij,
p.tS.d.

le

qu'il

dune puret

n'eft rien

phanequi

(1^

dutout de-

la

le

monde.J'Car

S.

Epi-

reoit,*n'ofe pas condan-

ncr ceux qui

la rejettoient.

'Le

de Laodice marque tous

cile

les

Conautres

du nouve.iu Teftament dans le


6o, mais ne parle point de l'Apocalypf.'S. Cyrille de Jerufalem
S. Grgoire de Nazianze ne la met-

&

Cyr.cat.4.p.
3!i.a.b:NJZ.

car.;4.p.j8.

point dans leur catalogue des


Ecritures
&: ils ajoutent que tout ce
:

qui n'eftoit point dans ce catalogue,


n'eftoit

pas lgitime. 'Le premier par-

de l'Antechrift dit qu'il tire ce


qu'il en prefche non des apocryphes,
mais de Daniel. 'Nous avons vu nanmoins que S. Grgoire de Nazianze citoit ce livre. 'S. Amphiloque dit que
quelques uns le recevoient mais que

lant

Cyr.cat.ij.pi
lj.d.

Nai.or.ji.p.
516. c.

car.,i.p.ij4.

la

plufpart le rejettoient.' Baronius mar-

de
que que
la
fervent
pas
/quoique
s'en
ne
Nyfle
citation de S. Bafile fou trs expreffe.
'Que fi S. Grgoire de Nyffe cite l'Apoftre S. Jean, lu ^xf^fois, [cela ne
marque point que ce Saint cruft l'Apocalypfe apocryphe. ]'Car on voit qu'il
prend le mofimxfvz- dans ta fignification originaire , qui marque une

Bar.97.i S.

S. Bafile Se Saint Grgoire

chofe cache

&

myfterieufe.'t Saint

Baf.in Eun.
l.i.p.yiS.a.

Nyft.i.p.
44.a.

p'-i-c.j.p.'

en 4!.;.d.
Epiphane
ce fens au fujct du mefme livre.[Junilius Evefque d'Afrique, quicrivoitau
milieu du VI. fietle,] 'crit que de ce Junil.l.i.c.4.
>
temps l mefme l'on doutoit encore P-S
beaucoup de l'Apocalypfe dans l'Orient :'5c caufe de cela il ne luy don- .7P-7-t.
entire.
ne pas une autorit pleine
paroift le prendre auffi

&

'Il

y a eu des hrtiques

nommez

Aloges par SaintEpiphane ,qui rejettoient non feulement l'Apoc.ilypfe


mais encore l'Evangile de S. Jean. 'Une
des chofes qu'ils objeloienr l'ApofedeThyatires,qui n'eftoit point.Etil
Thyatires du temps de ces heretic]ucs,

il07.b.c[isii.

tent

calypfe, c'eft qu'elle eft adiefle l'Egli-

elle n'eftoit pas

C.;.p.41i.d.

Lanon

termine dans le IV. fiecle.*S. Jrme


dit que les Grecs ne recevoient poiiit
de fon temps l'Apocalypfe [& il eft

moins

P.-iUCoK.t.i.p.

livres

'Cette difficult n'eftoit pas encore

fertain qu'au

Ep!.tr.i:.;t:

.1

mefme

de l'Efprit de Dieu

prefibit d'crire

<:.t4.i.p.?iS.

&

receue de tout

eft

vray qu'il n'y avoit point d'Eglile

au commencement du troifeme fiecle,


que les Montaniftes en avoicnt

tLiutant

Epi.p.4ij.d.

c.j;.p.4j5.a.b.

NOTES SUR SAINT JEAN


ce que S. Jean avoit prdit /auiTibien
que le rcablilement de cette Eglifc

(.d.

Tert.pref.c.

Marc.l.

^.c.j,

fit

quelque temps aprs/Cerdon

in

tophorfon a fuivi. Cette conduite

Marcion font du nombre des hr-

tiques qui

p.cn.b.

From.

qui fe

'Luther

Apoc.p.7i8.

lurprenante

rejettoient l'Apocalyple.

& pluficurs autres des derniers

hrtiques les ont imitez.

rpondu
Pour

mefmes

NOTE
Si S-

Juflift

&

X.

DuPjn^p.ioj.
9i

pourquoi ce lavant

il

tjnm epim EccUfiA


le

dnombrement

la

page

moins

a traduit,

qui

eft Tradit.p.j.

d'autres perfonnes habiles

l'explique d'une autre manire qui pa-

aucun autre ancien ne dit qu'ils en aient


fait. [Dans l'endroit de la chronique
o S. Jrme le dit de S. Irene, le grec
d'Eufebe porte (eulement qu'il paroift
pat S. Irene que S. Jean l'Evangelifte
a crit l'Apocalypfe fous Domitien.]
'Peuteftre mefme que S. Jrme ne
veut pas dire que ces Saints aient fait
aucun commentaire fur l'Apocalyple,
[mais marquer couvertement le lens
extraordinaire qu'ils y donnoient f uivant l'opinion des Millnaires (ir le
titre detquels on parlera de ce fens.
Cela feroit clair, fi au lieu de mterpretantar, on lifoit mal ifterfretantur.]
'Le P. Halloix croit qu'il ne veut dire
autre chofe, finon que ces deux Saints

mais

roift

NOTE

& moins naturelle:

moins fimple

reconnoift aufl que le fens de

il

Rufin ne

fe

peut pas foutenir.

NOTE

XIL

Pour

paga

Q^nelques remarques fur r Evangile de


S- Jean

De la femme

'On prtend que

adultre.

l'exemplaire origi-

nal de l'Evangile de S. Jean


trs

manulcrits

les

que J.C.

toient

troifieme heure

fixieme
d'hui.'

en

&

les au

chr.Al.p.jig.

'"'

condann vers

&

non pas

la

vers la

liions aujour-

a trouv depuis qui di- ign

melme chofe. [Nous en avons

parl dans la note

Jsus

plus corredbs, por-

fut

comme nous

On

(oient la

31

prol.c.u,

^'^''

fur noftre Seigneur

Christ.]

'Euthymius[moine grec du XII. fieque l'hiftoire de la femme adultere raporte au 8' chap. de S. Jean,

sixt.s.l.i.p.

'"^"^*

cle,]dit

XI.

ne

^tte Saint Jean n'a point lev la

Ce

crouvoit pas dans les meilleurs

ou qu'elle y cftoit marque comme faulfe. [Et il eft vray que


'Rufin en traduifm ce que dit Eufebe S.Chryfoftome rie l'explique pas Jnon
le

la

348.

7-

dericature

Aiia.5.p.ij4.

life ng.ji'^siy

d'aucun commentaire fur l'Apocalypfe.


[Eufebe n'en parle point non plus,]'tN:

ont expliqu divers endroits de l'Apo-

J445

que

fens

homme

refiitueret.

Combefis qui veut qu'on

ne parle

calypfe dans leurs ouvrages.


Pont

mot de

avoient dj pris avant luy. 'Le Pre

Hall.p.471.

le

de amiKS-Ti^n, que M' Valois a


trouv dans quatre manulcrits. C'eft

S. Irene ont expliqu l'Apocalypfe.

il

qu'ils

batteime.

puiirefignifier/'r</cc;fj]&encore
celui

lorfqu'il fait le

la cleri-

rs-Tnn qui eltdans le grec ordinaire,

Jrme dans fon catalogue des


hommes illuftres, dit que S. Juftin &

des crits de ces deux Pres,

P-47J->.

commis depuis le
je ne voy point que

[Aul

S. Irene ont expliqu

dans fa chronique lur l'an


95, mais feulement de S. Irene.'Nean-

HalI.v.Iren.

a tire des Apoftres

cauledes crimes

taire pnitence

'S.

moins

feroit

li dif-

laquelle ne fouffioit point

avoient

le dit aulli
..Zi.}j.

^oj

cature ceux qui a voient eft obligez de

r Apocaljpfc.
Hist.v.ill.c.y

bien oppofe

qu'on elevaft aux dignitez de

& a fort bien

toutes leurs objections.

page

la

&

que l'Eglife

cipline

Mais Beze

mefme l'un des plus clbres d'entre les


Proteftans, les a rfutez,

VANGLISTE.

L'E

du voleur converti par S. Jean, dit/'.


4J-. 2, que cet Apoftre luy donna le
gouvernement de l'Eglife , ^rtw eurrt
enamEicleJie piaficerer, ce que Chril-

perverci tous les Catholiques. Et c'eft

exemplaires

volenr converti.

Eof-np.w.

'

Gggg

iij

s.Van.p.^j.

NOTES SUR SAINT

otf

Ker.in Pcl.l.
iX.S.y.i8:..d

Jrme

gue des

dit feulev-nent qu'elle le crou-

aulfi S.

S.

&

voit dans beaucoip d'exemplaires grecs


latins: mais il ne laillcpasderalle-

&

mefme

Tuer d-iiis le

ter les Pelagiens.

il

endroit pour rfu-

en

eft

parl dans

la

Am-

Anib.cp.ji.

Synopfe de

p.jio.c.

broife dit que cette hiftoire a toujours

S- Athanale/'./j^.'.S.

eft trs clbre


Aiig.injo.li.

}3.p.i07.i.d.
ad.conj.I.i.
t.y.t.S.p.jjS.

dans l'EgUfe,

&

en

p.i3.b.

qii'Eufebe parlant de Papias


raporte l'hiftoire d'une

dit qu'il

femme

accufe

de plufieurs crimes devant J.C, Se que


cette hiftoire eft dans l'Evangile des
Bar.?.J .

Hbreux. 'Maiscette femme n'eft point


celle dont parle S. Jean , qui n'eftoir
accule que d'un crime. Se non pas de
plufieurs.

Four

du (ymbole,

(ition

S. Auguftin

Cyp.p.jjj.i.

de do.
conc.t.;.p,

"'''

l.ep.s.c.T.
'S.

'-'-P-"??-

Clment d'Alexandrie

citant la

ci.ftr.i.p.jS^^

S- Jean, l'appelle la

plus grande, [comme

s'il

euft voulu la
,] 'S.

Am-

Amb.pf.js.

broife attribue auffi S. Jean rEvan-*'''""''"'^'


gelifte les ipi^res

prendre le

titre

il

mieux aim

de Vieillard que celui

d'Apoftre.

'La fconde epiftre de S. Jean a eft


comme ne T Apoftre par un Evef-

cite

que du grand Concile deCarthage fous


S.Cyprien/parLuciterdeCachari dans
Ion traite de on conv:nienio c^m hi.-

&

retuis,

Cyr.conc.j,
*^'

ib.p.t.j.p.

par S. "Jevome ep.i/.p.pi.a.

'Elle eft cite par S.

rene fous le

nom

iren.i.,.c.ii.

de S. Jean dilciple de J. Ci ' par Saint f'/J'^:


Alexandre Evelque d Alexandrie, Se p..).c|Lucit".
par S. Athanafe fous le non du bien- 'P'-P>"8-<:heureux S. Jean /par le clbre Con- cod.Th.fu.
''^'
cile d'Aquile en 381, qui l'attribue
un homme laint en qui parloir le S.
Efprit. 'L'homlie des faux- doAeurs chry.t.<.or.
attribue S. Chryfoftome, mais qui'''^"*"'
,

NOTE

p.ige

le i07.b.

Chr.l.2.c.S.p.i2.i.a/\c Pape Innocent

diftinguer des deux petites

&

j*"

troifieme Concile de Carthage en 397,


dans le Canon 47i'Rufin dans l'expo-

avoue en un autre endroit


qu'elle manquoit dans quelques exemplaires
mais parceqn'on l'en avoit
il ajoute que c*ix qui l'a voient
ofte
fait, eftoient des gents de petite foy ou
plutoft des ennemis de la vritable foy.
'il y en a qui croient que cet endroit
a eft tir de l'Evangile apocryphe des
Hbreux [ou des Nazarens ,] 'parceS. J.-an.'Il

Euf.l.^.c.ij,

Canon du Concile de Laodice

premire epiftre de

p.i.ii.

canoniques , y met les


de Saint Jean i'ce que fait Njz car 34.
Grgoire de Nazianze ,*le 60' Jconc.t.i.p.
livres

trois epiftres

\T une lettre entire/^. Auguftin l'explique dans la fuite de l'Evangile de

Sixt.S.l.i.p.

EAN L'EVANGELISTE.

CyciUe d'AlexanTheophylnde.'S.

qa'Oiigcne
drie, Notinus,

plus

xiir.

'

Sur Us deux pentes

efifires

de

S Jean.

n'eft faite qu'aprs


Euf.I.-.c.ij.

r.i74.c.

'S.

Denys d'Alexandrie

paroift n'a-

voir pis trouv de difficult croire

que

les

de S. Jean
quoiqu'il en parle

deux petites

font de l'Apoftre

epiftres

comme

P-'?4-

philoque

Hi.-r.v.ill.c j,

autres les rejettoient.'S. Jrme


qu'on croyoit qu'elles eftoient de
Jean Preftre , dont le tombeau eftoit
Ephefe.'Neanmoins il les cite luy melme toutes deux !as le nom de S. Jean
l'Evangelifte. S. Athanafc les reoit de

d'une chofe douteufe.'S.


dit

que les uns

les

Se appa-

nom de S. Jean le theo>


Thophile d'Alexandrie la cite
mais lans en marquer l'auteur.

epilhe
aulfi,

p-35.l }?**

fous le

NOTE

recevoient,

& les

depuis,'cite cette

logien.'

Am-

NK.car.ii5.

Neftorius

remment longtemps

XIV.

Hier.cp.71,

^''"'

'

PoiirUpag*

yi qui S.Jean adrejfefafecor.de

eptjtrc.

dit

qp.85.p.5i5.a.

mcliTie dans fon epiftre pafcale


ryr.cat.4 p.
j9.a..

&dans fa Synopfe /'.,^o...^|

/-.^ ^.c,

/5';.'jaint

Cyrille de jerufaleni dans fon catalo-

'La (conde epiftre de


a.lreflce c-K^-iK-n
diiit le

mot de

eft difficile

Kutif' S.

iwia.

de

S.

Jean

Jrme

eft ij<"n.v.i.

cra- Hier.cp.n.p.

par J)omiyu.[Et

le traduire

^'*il

autrement

oh S. Jean le rpte encore. j'Neanmoins Saint Achanale met Ath


dans

le vcrfet

fjrn.n,

NOTES SUR SAINT J EAN L'EVANGELISTE.


o
p.Eft.ini.Jo
p.1310.1.

il

paroirt avoir pris le

pour un

nom

propre. ]'Ec

on trouve de

Maud.t.i.p.

'qu'il

melme

noiTii'& parcequ'il auroit

dti

devant w/eia plutoft qu'aprs.


'G'eft ce qui a fait croire au continuateur d'Eftius, Se quelques autres, que
ni

we/a,

noms

ni MiMJtTJ) n'eftoient point des

propres

mais des epithetes

d'honneur.

'Que

t.

Jo.p.ju.i.

fi

nanmoins

peu probapoint exprim le


il ell;

que S. Jean n'ait


nom de la perionne qui il crit , il
vaut mieux fuivre l'opinion la plus
ble

commune aujourd'hui,
te

dame

qui eftque

cet-

s'appelloit Ele:e,[ou Eclede,

comme le clbre affranchi qui tui


Commode, eft nomm tantoft Elete,

& tantoft Edee. y.Conmiode note s


MuJ.t.i.p.
93-

j-Jo.

p.oj.bjfo^.

'On

&

de queld'Oecumenius
ques autres, que cette lettre n'cft point
crite une perfonne particulire, mais
une Eglife.'Oecumenius dit en effet
que c'eftojt le fentiment de quelques
perfonnes, aufquelles il ne vouloit pas
s'oppofer :'mais pour luy il dit toujours
qu'il croit qu'elle eft crite une dame,
dont il paroift avoir cru que le nom
cite

eftoitElefte.[Et vritablement

il

eft dit-

en la lif.int de s'imaginer qu'elle


parle une Eglife. Je ne Iay pourquoi il ne l'auroit pas nomme.] 'Le

lcile

Mtlld.t.i.p.

le

Coj

XV.

Pour

efl

S. Jean, c'eft ce

de certain de la mort de
que nous dit S.Irene,]

a vcTJ julque fous Trajan.-^Eu-

ebe a

le troiteme

chronique fous

dans

cit cela

ConfulatdeTrajan& de

eft l'an loo de l'cre comen rendre de raifon particulire, C<. apparemment fans en avoir.
Cependant ce hazard a fervi de rgle
aux autres. Car c'eft fur cela que 'Saint
Jrme dit pofitiveraent qu'il ef^ mort
en la ^8= anne d'aprs laPa(Ioni[fur-

quoi Baronius

le

P. Petau,

Nous

fe font rglez.

le

Car

l'on confidere d'une part]'les

voyages qu'il

encore flon S.
Clment d'Alexandrie aprs eftre revetaifoit

nu de Patmos[en^7; & de l'autre] 'la


que . Jrme luy attribue,

ciducit

jufqu' pouvoir peine parler,

fes raifons

en particulier

cela feroit long

&

comme

ennuyeux

nous

n'ofons pas l'cutrcprendre prefente-

ment.]

'''

'

faudroit mettre

ne

fa

Euf.i.j.c.tj.p.

^''bi-''-

Hkr.inCaU
''P-io^''-

&

fmble qu'il
mortpluftard qu'on

eftre port l'Eglife

[il

Et je ne fay

s'il ne vaudroir
point mieux fuivre la chronique d'A-

fait.

lexandrie, ]'qui aprs avoir raporc fur

clir.Al.p.iji.

quatrime anne de Trajan ce que "+


Eufebe cite de S. Irene,'dit un peu p.5?4.
aprs. Que le Thologien, (c'eft dire
la

S. Jean,) a

aprs

la

demeur

Paillon

fur la terre

71 ans

& elle ajoute encore

niers

juge neceflaire. Mais

'"'^

de

le

Hier.v.ili.c.
^i'"J'='' '

mais nous ne prtendons pas que ce


foit une chofc bien affure.

ne fera
on

peaiff^^ii

p.i7.

& d'autres

fuivons aufli

qu'il leur laiffede n'en rien croire. Il

(i

fans

qu'on difoit que S.Jean eftoit mort g


fept mois, fous les Conde cent ans
fuls Syrien [ou Sura] pour la fconde

dre toutes

ircn.I.t.c.;j.

Fronton, qui

mune,

p. Mauduit allgue bien des railbns


pour faire trouver de la probabilit
dans cette opinion [extraordinaire 6c
bizarre. Mais j penfe que la plufpart
des leleurs le fervicont de la libert
peuteftre pas difficile de rpon-

!a f.ig;

temps de la mort de S. Jean.

[Ce qui

un, parceque S. Jean v. 13. le donne


lur de cette dame n eftant
pas ordinaire que deux furs aient le
eftre

Occu.in

Sur

la difficult croire qu'cKSKT en foie

aull la

From.in

NOTE

mot de xjutia.

&

fois, &c

Marcel. Elle

ne de Trajan,

le dit fur la 7^

[c'eft dire fur l'an

an-

104

commune, dont les neuf dermois appartiennent la 72^ anne depuis la mort de J. C, s'il eft mort
en l'an 55. Ces particularitczfi precifes,
qui ne font point copies d'Eulebe,
peuvent n'eftre point ngliger dans
une chronique o il y a quelquefois de
l're

NOTES SUR SAINT JEAN

o8
bonnes choies mefles p.icmi des fau-

que

de
nique
que ae

S.

ne peut gure douter au moins


Jean ne tuft moitenl'an 107,

puifque

de

S.

s'il

cette tu-

tuite,

pour la renvoyer enjean poi


Jean
c non pas pour la garder.]

Ephc-

S.
5.

NOTE

Ignace n'auroit pu manquer

parler de luy dans la lettre aux

fiens

V ANGELISTE.
demandoit voir

n-oirieres.
tes g:

On

L'E

goirc, qu'il

XVII.

Contre ce que quelques uns

euft encore eft vivant

U pagT

Pour

difer.t

que

S. Je An nejt point mort.

Ephefe.

& fept

mois en
104, il avoir environ 29 ans en l'an 3 3
lorfque J.C. mourur , & il l'aura fuivi
S'il

Chry.t.S.h.

*7^.Scj.a.

avoir cent ans

depuis l'ge de 2.5 ou 16 ans.]'Pour les


120 ans que luy donne une homlie
prefche Ephefe

qu'on attribue

S-

Chryrofl:ome,[mais qui n'a point dutout fon ftyle, ils nous obligeroient
d'tendre la vie de S. Jean julqu' l'an
117, auquel Trajan mourut ,]'puirque

a.6.

flon

la

mefme homlie, c'eftoit zoans

aprs qu'il eut crit l'Evangile fon re-

NOTE

pjge

'..'

depuis qu'il

mort.'llparoiftque c'a

Hil.dcTii.i.s-

de S. Hilaire,[fi nean-?'*'-^moins il parle de la perfonne de Saint


non des veritez qu'il nous a
Jean,
enfeignes dans fon Evangile.] 'Saint phot.cn?;
Ephrem d'Antioche[qui vivoit au VI. t-7^7-^'"'a foutenu nettement,
ficcle,]a cru

&

non

XVI.

qu'il

ne mourroit point

ce qu'il

reconnoift eftre contraire Saint Jean

351. S 10.

Snr la tumc^ue de S, Jea garde


Rome.

mefme , mais qu'il ne mourroit qu' la


fin du monde comme Elie & Enoch,
,

&;
BoU.it.mars,

eft

eft la penfe

&

tour de Patmos.
Fout

'La parole que J.C. dit de S. Jean, 5/joan.ii.v.


"^'
je veux qn U demeure jufqa a ce que je
vienne, que vous importe ? a fiiit croire
plufieurs des le commencement de
l'Eglife qu'il ne mourroit point/& ca- Aug.mjo.h,
te opinion a continu melme encore "*J'-^3i--.

pour

rell'ulciter aulfitoft.

'S. Jean de Damas paro: ft fui vre aufi, Jo.D.p.jA.^


'Jgan Diacre qui a crit la vie de S.
^"
Grgoire le grand vers l'an 875,* dit ou au moins ne pas rejetter le fentiparle
croyoient
que
cet
ment de ceux qui
que la tunique de S. Jean dont
^
ce Saint dans une de les lettres , eoit Apoftre ne mourroit pas avant le fecelte que l'on gardoit de fon temps cond avnement de J.C, ou melme
Rome fous l'autel de S. Jean l'Evange- qu'il ne mourroit point dutout.'Andr AnJ.Carf.c,
'^v-^7-'^.
hftc dans la bafilique de Conftantin, de Cefare, [dont on ne dit point le
[qui eft S. Jean de Latran ijqu'on en temps, ]maique aulTice fentimentcom.
donnoit de petits morceaux comme me probable.'On cite peu pies la met Flor.p.i^.;*
qu'elle faifoit divers me chofe d'Aretas de Celare poftedes reliques ,
miracles &c. Il croit que c'eft celle rieiir Andr. 'On y joint ceux dont p-^jdont rApoftre S. Jeanfe fervoit en c- parle le prtendu Cefaire frre de S.
lbrant le Sacrifice. Il y avoir fous le (.iregoirede Nazianze,Strabus,le faux
mefme autel une autre tumque, donc Hippolyte , le faux Dorothe , Metad'autres dont le fentimcnt
phrafte ,
l'es manches eftoient plus larges
"

rrcg.v.l.j.c

J7-op-7j-

-'

&

>

&

&

une dalmati- n'eft pas de grand poids.


eaufe de cela il
'On prtend mefme que S. Ambroife p-nj.
que. Le peuple croyoit aulh qu'elL
fuit ce fentiment dans le pangyrique
eftoit de S.Jean. Cet hiftorien prtend
qu'elle eflioit plutoft de Saint Pafcal.. dj S. Satyre, o il tire feulement des
Diacve. [Je ne voy point que tout cl paroles de J.C, qu'il pouvoir rendre S.
qu'il dit ait de fondement, ;irez folidc:] Jean immortel '(S: dans deux autres Amb.pfnS.-a;.
'^ jl paroift par les termes de S. Gre- endroits, o il marque cette o^'inion ',';l'"^^^'*'
l'appelle

Grcg.i.i.ira;
ii.ep.3..4&i..

fans jio.C'

ROTES

SUR, SAINT JEAN L'VANGELISTE.

{ans la rejettei-,mais aulH fans l'appuyer.

un

autre cn-

clroir,que Flo'enuinius, qui a

beaucoup

travaill fur cette matire

n'a-

[Ileft plus formel dans

pr.4.v.j.p.

point

Km3.(\a.y Amichriftus > dit ce Pre


ex ahjfa a/irendit, ut advtrsks Eliam,

hors

les manuicrits

un

&

la fin

les

du monde

;]'i3c il

y dit

melme

plutoft le contraire, n'y parlant jamais

b.c,

il

eft ai(

que

[On l'a imprim de la forte dans Saint


Ambroife tn Luc..p.i2o.kj
mefme
dans Bede fur S.Jean, o il ne fait que

imprimez, ne parlent
point ici de S. Jean. [Il eft certain au
moins qu'on ne trouve point dans l' Apocalypfe que S. Jean doive paroiftre

Naz.ot.;4.

comme

m JoanApocalypfi-\LA fyntaxe demande


qu'au [icii de faa fini on liCe Joauntm.
Mais je ne {^ay (1 cette faute avec le
double at^e ne nous donne point lieu
de croire que ce mot y a ell; ajout par
d'autres.J'En effet les Bndictins remarquent dans leur nouvelle edicion,
que tous

j.

fait'cti' ,

on

y?f.]On marque que


divers manufcrits latins ont encore Ji^

preique tous

Br.ioi.5

ait

Enoch, at^ae Joann/, qni propter


tefltmonipim Domim J e s u terris funt
tiis

t.r..f .?i0.f.

on

atejue

redditt, pr^llaretur, >n Legimus

o^

&

de mefme que le grec


on
ne peut douter que ce ne loit le vritable texte de S. Jean , tant parceque
auciuuTianufcrit ne lit autrement, que
parcequ'il eft aui dilKcile que de i'm;
fyriac a

de

ait fait

&

copier le texte de S. Auguftin.]

Pour
de

S.

on

l'hiftoire,

cite

un paflage

Flor.p.ii4,e.

Polycarpe difciple de Saint Jean

mefme , o
non par

le

il

ell dit qu'il eftoit

martyre

mort

mais aprs avoir

beaucoup d'afflidions & d'emoins fort, parcequ'on ne convient pas tout fait qu'il
loit de Saint Polycarpe. F-foyi tare.
Mais Polycrate d'Ephefe qui avoir vu
fouffert

xils.[Ce paflage eft

&

dikiples de S. Jean,
qui n'a pu
ignorer ce que l'on difoit de iuy]'nous
les

Euf.I.^.c.j,;

allure qu'il repofoit Ephefe, )tw/'//j- F'"--'*que de deux prdicateurs.


'S. Grgoire de Nazianze appelle cet nu, pour refllifciter au dernier jour.
Apoftie le precurfeur de J.C.^On en C'eft en un Endroit o il le relev au-rend ditFerentes raifons & entre les tant qu'il peut, pour fortifier l'autorit'
autres Elie de Crte dit que c'cll f- qu'il en tiroit contre tout le refte de
lon l'opinion de quelques uns , parce- l'Eglife,
contre le Pape 'Vior.'Ba- Bar.101.5i .
au
dernier
avronius a raifon de dire que c'eft une
qu'il doit prcder J.C
nement. [Mais il n'y -a aucune preuve autorit laquelle tout doit cder.
[S. Irene ne nous en dit rien aui,]
que ce foit l celle de S. Gregoue,]&
l'Abb de Billi qui cite pour cela S. finon qu'il a demeur Ephefe jui- Euf.r.j.c.ij.'
Maxime, luy en attribue une toute dif- ques Trajan,[{ans parler ni d'im- P-s"'^'':

&

mortalit, ni de refuiTe;ion.]'i loren-

frente.

avouer que

le textelatin, Sic

avoue que c'e-ft une preuve de la


etim vola maure , comme nous liions mort ;'& Eufebe croit en avoir fait
aujourd'hui , favorife excremement l'hiftoire en ra portant ce paflage.^Terceux qui ont au que S. Jean ne mour- tullien dit qu'il eft mort, <bc qu'ainfi
roit point & il ne faut pas s'tonner l'elperanee qu'on avoit eue qu'il deque quelques anciens (oient tombez meureroitjufqu'au[fecond]avenement
dans cette penfe , s'ils ont lu cet en- de J.C. s'eft trouve faufl'e.'Le vrayS.
[Il faut

tinius

rlor.p.,i4._'^'"

E'ir.i.j.c.jr.

^xer,' de an.

'^op.j45.
''"

droit
S.

comme nous. On le

lit

ainfi

dans

Auguftin 'nju.h.12 4; fans que

Benedirins aient mefne marqu

les
aii-

Hippolyte len^t avecifae, Jeremie,


Daniel, difant d'eux tous galement
qu'ils (ont morts avec J.C, ou comme

''"*'

&

&

cune diffrente leon fur cela. Pour le J.C,


qu'ils vivront avec luy.'Orige- Euf.I.j.c.,
il laifle abne dit qu'il mourutphefe.''S.DenySjj'J'^-^
/ au lieu de fie
^
iblument la choie dans le doute.] 'Le d'Alexandrie parle de Ion tombeau.^ i7i.b.
H'tfi. cd. Tm. /.
grec qui a

Janf.njo.r<8.ilMai>i.

Hpp.deAmi.

Hhhh

p.

NOTES SUR SANT

610

qu'Eufebe &S.Jci-ome
[Il efl;
n'ont point fceu que l'on en dill rien
de plus que ce que nous en apprend S.
Ircne, ou n'ont pas cru fe devoir arvifible

Hiet.V.ill.c.

qu'on en difoit j'&

reftec ce

le

der-

nier dit nettement qu'il mourut accafat enterr a Epheble de vieillefl'e,

&

fe.[S.Epiphanequin'efkquc trop facile


recevoir des opinions peu fondes,]
'reconnoift nanmoins qu'il eft mort
p.icoL.b,

eft vifiblc

car

il

en

cet endroit

choie

&

c'eft

que
ne

au

mot de m/Vh^'

le

point autre

fignifie

melme

lieu

re-

il

lev Elie parcequ'il n'eft point mort.


Nplir.l.i.c.

^i.p.ioS.c.J.

Chry.inHeb.
h.i.j).ji7..

EAN L'EVANGELISTE.
[ce qui ne fe peut entendre raifonnablement que de (on corps. F, U S'*
f^ierge note ts Ainfi moins que de recourir l'imagination de ceux dont fe

moque

S. Auguftin qui difoient que


endormi dans
Jean eftoit vivant
Ion tombeau, il faut reconnoiftre que
Mem
tout le Concile cumnique,
non Evefque d'Ephefe, qui y tenoit un
des premiers rangs, eftoient perfuadez
que S. Jean eft mort comme les autres
attend dans le tombeau
hommes ,
,

&

S.

&

&

la

refurredion gnrale. C'eftoit donc

l la tradition

de l'Eglife d'Ephefe,qui

'Nicephore melme reconnoift que S. ignoroit ou mepriloit tout ce que l'on


Chryfoftome dit aufli que S. Jean eft diioit alors de contraire. Ces autoritez
tnort 'Ce Pre parle en effet de fon fuffifent &c il n'eft point necelTaire de
tombeau comme de ceux de S Pierre rechercher ce que l'on a dit depuis.]
de S. Paul/S. Auguftin combat for,

Aiig.in Jo.h.
i--+.p.iii.ij}

&

mellement ceux qui

NOTE

difoient le con-

XVIIL

Pour

U cage

}5i.Jii.

Cyrille d'Alexandrie rejette

Cyr.div.h.S.

traire.' S.

I.5.p.367.d.c.

l'opinion de ceux qui voudroient dire

que quelques Apoftres ne mourroient


point juiqu'au jour du jugement; & il
croit que la parole de J.C. qui lemble
promettre , s'eft acco!^^plie dans la
Transfiguration/En failant l'loge de
S. Jean dans le Concile d'Ephel, il ne
parle ni d'immortalit , ni de rien qui
en approche.'Onvoitla meimc choie
dans l'homelic fur S, Jean qui eft dans

le
h.fO.p.jSo.b.
c.

Chry.t.S.h.

r-P-Oi^-W'
b.

le 6

volume de

S.

Chryfoftome

&

Conc.t.;.p.

quiparoiftaulifaiteEphefe.'LcPape

ij.il.

Celeftin crivant aux Pres du Concile

d'Ephefe , les exhorte fuivre les inltrudions de S. Jean , cujus relitfmas


Plor.p.iiS.

h-Wypr^fetites veneritmirti.[C'. vifiblement forcer ces paroles, j'que de

entendre de fes habits, ou de quelques reliques femblables.'Les Orien-

les
Coiic.t.;.p.

pr

on

vrit.

Mais au

commenc

lieu

de

dire qu'il eftoic

mort.] On
prtend trouver ce fenriment dans S.
Jrme , lortqu'il dit fur les paroles de
J.C, 5 je veux cjhU demenre &c.'Ex
cjHo oflenditur virginitittem non mort,

relTuIcit auftitoft aprs

& particulirement celui de

Jean l'Evangelifte.
Enfin tout

le

Concile cumnique

en corps reconnoift que S. Jean cftoit


alors Ephcfe, tv-ht,o' ^>,o)es i<Myviis,

plor.p.u*.

Hier.in Jov.

'''mp-};

ahlm cruore mardercum Chrifio,

ne V fardes nuptiar!

tyrn, fed munere

&

mitanonen ejus tr^nficum ejfe non morten>-\S'\\ faut prendre ces paroles la
lettre

elles

marquent ce que

rfute S.

coutredift,]'puifquc lorfqu'il exprime avec


fimplicit fi penle , il dit nettement

les

noiftre cette

cela

tombeaux deslaintsMartyrs,

de ce qu'on

S.

femblequela vue du tombeau de


Jean Ephele, &c les tmoignages
pofitih des Pres qui nous allurentde
fa mort, aient enfin oblig tout le monde auflbien que Niccphore,de recon[Il

S.

Auguftin, que S. Jean n'eft qu'endor-

ce

>.afVAx^f

de S.Jean.

Concile fc plaignent
avoitempclchez d'aller

taux venus
baifer les

Sur la prtendue refurre^iaH

mi,

& qu'il n'eft pas mort. Mais

droit pour cela

qu'il eft

res

&

que

S.

Jrme

il

fau-

le

mort. [Ainli ces paroles figu-

de panegyrille

apparemment autre chofe

ne fignihent
fiiion

que

v.ill.c.j.

NOTES SUR SAINT


fautes par les

comme S.

JE AN L'EVANGELISTE.

fait qu'il n'a

Pierre qui avoir eft mari,

& Uiy a mrit de finir vie par une


mort douce

& paifible, qui

l'a tait

ferlagloireducicl,nonfelon
FI0-.P.141.

probablement

^11

que S. Jean eft refl'ufreftes de Tes cit auffibien que la Vierge , & qu'il
douleurs du martyre, jouit avec elle du bonheur du ciel.'On

grande puret de S. Jean a


pas eu befoiii d'expier les

le

paf-

corps,

mais flon l'ame.]


'On cite encore des prfaces fur l'Evangile de S. Jean $c (url'Apocalypfe,

qui font dans les ditions ordinaires de


la Bible,[mais non dans les dernires,]

&

cite la

mefme chote

&

de S'^Gertrude.'Onpretend que S.Thomas, Albert le grand,


S. Vincent Ferrier,
S. Thomas de

S'* Brigide

p-ns.

des rvlations de
p-h-

&

Villeneuve, ont foutenu

& prefch la

mefme

chofe. 'Enfin Florentinius qui


fe dclare pour cette opinion , y veut

p-"?.

engager l'Eglife Romaine, parcequ'eU


le n'a pas mis dans le brviaire tout ce
que S. Auguftin dit fur la mort de S.

qui iont, dit-on , de S. Jrme ou


de quelque autre auteur grave. [Il fuf- Jean,
parcequ'elle luy applique les
paroles de ].C,/itt de htsjtamihus&c>
fic qu'on ne fche point de qui elles
font ,
qu'on ne les mette pas mefme [que plufieurs Pres entendent de luy
dans le corps des ouvrages^attribuez &C des deux autres qui furent prefens
S. Jrome. Mais d'ailleurs ce qu'on en la Transfiguration.]
eite ne dit autre chofe finon qu'il eft
'Autant qu'on en peut juger par les pfi7-fc
mort fans maladie 8c fans douleur, ce auteurs qui ont cru la reiurredion de
qu'on eroiroit fins peine fi cela fc trou- S. Jean , cette opinion vient originaivoit dans quelques auteurs dignes de rement de la manne qui fortoit de fon
foy.]
tombeau. On a dit enfuite, comme on
'On cire encore un lrmon attribu le voit dans une hiftoire que FlorentiS. Ambroife, S. Auguftin, &b. nius nous a donne fous le nom d'un
Lon, o on n'en fauroit rien trouver. prtendu Mellite , que fon tombeau
'On cite S. Hippolyte [qui eft une pie- ayant eft ouverr,[ce qu'aucun auteur
ce reconnue pour faufl,] & le faux aflir n'a jamais dit,]'on n'y avoit trou- p.utf-rj?.
Dorothe. 'On cite les martyrologes v que de cette manne. On a ajoute
qui marquent la fefte de S. Jean par le cela, qu'on ne trouvoit nullepart aumot d'Aibmption, [comme fixe terme cune relique du corps de Saint Jean,
eftoit le mefme que celui de refurrec[comme on n'en trouvoit point de S.
rion, &c qu'on ne 'employaft pas pour Piei-re & de S -Paul , ni de beaucoup
une mort ordinaire. l^-U S'* Fterge d'autres du temps de S. Grgoire. \
note tj. Voil tout ce qu'on cite com- n'en a pas falu davantage. Les raifons
me ancien pour prouver que Dieu a de convenance (ont venues enfuite. Je
fait en faveur de S.Jean une exception
ne fay aprs cela comment Baronius
la rgle gnrale de ne reflufciter les a pu dire pieufementj'que le corps de car.z7.cie<:.3.
Saints qu'au dernier jour.
S. Jean eftoit encore dans fon tombeau
Pour les derniers fiecles, onadlire du temps deS. Chryfoftome.'LePere Aua.t.p.837.
que toute l'Eglife greque a embrafl ce Combefis foutient qu'on ne s'eft jamais
fentiment ,
qu'elle en fait une pro- aflur fi le corps de S. Jean eftoit ou
feflon publique dans fon olce. Ainfi
n'eftoit pas dans fon tombeau :'& que .p.45.i.b.c.
il n'eft pas necedire de citer Nicephofuppof qu'il n'y fuft pas, Dieu peut

&

&

j.ii?

p.uf.

B'i>ii^

'^

&

&

les autres Grecs


modernes.'Entre les Latins, Fulbert de
Chartres &Pierre Damien ont cru qu'il

xtl.2.c.42-f.2oS ,
f.U7.>j.

eftoit

de la piet de croire

& d'afurer

l'avoir tranfport autrepart,

comme

ce-

de Moyfe, fans l'avoir leflufcit. Il


ajoute que tout leieftefontdesfidions
lui

d'imaginations pieufes,[fi la vraie piet

Hhhh

ij^

611
Wor.p.

NOTES SUR SAINT JEAN

L'EV ANGE LISTi.

aimer le menfonge.j'Flo- divertillement il bas cet Apoftre luy


rentiniiis fembic vouloii- que S. Jean fit voir par la comparaifon d'un arc
foit aiiiritoft reflufcit qui fe romproit fi on le tenoit toujours
Ion mort ,
pour venir prefcher la fin du monde, bande , qu'il faut donner quelque rec mourir une fconde t^ois. [Si c'cft l lafchc la contention de l'efprit , defon fentiment, je penfc qu'il luy eft peur qu'il ne s'afFoiblile, Se ne devienne incapable de s'appliquer avec
tout particulier.]
force &: avec vigueur dans les occaXIX.
fions neceiraires.[CalTen ne dit point
d'o il a tir cette narration ; Se nous
Sur la perdrix de S. Jean.
n'avons pas cru la devoir mettre dans
'CalTien prtend que S.Jean (e diver- le texte , parceque plufieurs perlonnes
de piet
tiflToit quelquefois carcller une perde jugement la trouvent peu
drix , Se qu'une perfonne qui eiloit digne de l'ide que nous avons de la
venu pour le voir (ur Feilime qu'on vie
de la gravit d'un Apollre.j'Cafluy avoir faite de luy, btonnant qu'un lien meime ne la raporte que comme
dont la rputa- un bruit commun, & une tradition poliomme fi clbre ,
tion s'tendoit partout , s'amulaft un pulaire -.fertur.
peut

M-

j.im.iis

-,

&

Four

la

NOTE

pige

Cafn.co'l.14.
c,ii.p.8i7.

&

&

p-S'

&

NOTES SUR SAINT THOMASPour

NOTE

page

S'il avait le

NOTE

I.

5S-

nom de Jude

&

Ui
U

Cl 3.

p.3j.a.

E-

E B E

villie

cite

s'il

ejlon

^j^

S.

des archives de la

d'Edefie, que Jude appelle

e.

's.

mas

Gaudence prtend que

S.

Tho-

n'avoit point dutout dout de la

&

verfion de Rufin p. 16.2. [Il n'y a pas


fi cela fe doit entendre de S.

une marque non de fon


du defir qu'il avoir
de n'eftre pas priv du bonheur que les

douter

Thomas ou de S.

p.ji.all.i.c.i,

Thomas a vraiment dout de

refurredion de J.C,
que ce qu'il dit
qu'il ne croiroit point s'il ne voyoit l'es

gare Sec. Se on

p.;8.d.

b pj

la refurredion de J.C.

Thomas envoya Thadde Ablit de meime dans la

aulli

JFlor.p.iyj.b.

Pont
5i-

frre de Thaddce.
IllfJ,!

II.

Jude,]'puifqu'Eufe-

plaies

Gaucl.f.17.

bib.P.Ui.p,
fo.a.d.

eftoit

incrdulit, mais

be l'entend toujours du premier.* Mais autres avoient eu de voir le Sauveur.


[Mais cjdolle apparence de le vouloir
je ne fay ii cet endroit fingulicr luffit
pour nous alTurer que S, Thomas le exculer contre fes propres paroles, A'm
nommoit aufli Jude; aucun ancien, ni cream Se contre celles de la Vrit
iQjuA
Eufcbe melmc ne l'ayant point re- mcfine Noli cjfe tncredulas
marqu.
vtdifli me^ tredidtjh-'']
[ Le texte grec de l'dition de Genve
III.
en i(ii, p. i?. b. Se la tradution de
;

NOTE

r.ufji.p.ii.i.
c.

Mufculus /. /:?, appellent ce Thaddcc


frre de S.Thomas. ]'Neanmoins cela
ne fe trouve point dans la plufpart des
manufcrit<;, ni dans la verun dcRufin,
iu dans Nicephore.

PoutIap.ige
3i.

il^e S.

Thomas p;ut avoir prefch


aux Ai acres.

'Quelques uns croient que S. Thonon aux Mages , mais


aux Marges , qu'on dit eftte des peun^is a preich

Flor.p.i47.b.

vj
I

NOTES SUR S AINT THOMAS.


Mede.

^es de la

On

le cite

de l'Ano-

nyme d'Oecumenius,[ o je ne

trouve

ALci..p.Rj.

Marges pour
ce qui regarde Saint Thomas.] 'On le

p.Sjp.ci-.p.

trouve dans

rien ni des

^ss.i.l.^

Mages ,

ni des

taux Hippolyce.^Le P.

le

-Combefis croit

qu'il faut

anxMardes

avoue qu'il
n'y a point de necellu de changer le
mot de Mages, quand mefme ils n'auloient pas tenu un pays particulier,
coiiime nous le liions dans Pluie.

.peuples d'fiircanie.Mais

.
"

Pour

la

page

JvfOTE

3S7-

Si S. TTomas

il

IV.

efi all prefcher

dans

la Indes.
rior,

147.

pm*-

Ce

jij

Veft que Thdrt.li.I.,.c


TheodoretditqueThomasdifciplede '^F-''4-'Mamche, fut rpandre dans les Indes
les folies de fon maiftre o il mefloic
le nomdeJ.C. pour tromper les fimples 'de forte qu'il y a quelque fujet Fior.p.^s.
de craindre qu'on n'ait confondu un
apoftrede Maniche avec un Apoftre
de J.C.'LedifcipledeManiche quitta Thdrt.p.ji^;
les Indes aprs y avoir eft fort malqui embaralTe encore

'^

[mais il peut y eftre retourn depuis.]' Le SueurCalvinifte cite de quelques Je(ite9,que vers l'an 800 unThotrait:

Suciir.t.r o,

'*"

mas envoy par le Patriarche de Baby lone, rtablit le Chriftianilme dans


les Indes , mais y niella les erreurs du

'Ceque plufieurs anciens ont dit que Neftorianifme dont il eftoit infed &
Thomas a port la foy dans l'Ethio- que c'eft de luy que viennent ceuxque
;

S.

&

pie

dans

les

Indes, ne nous oblige

.point de croire qu'il


ide l'Etat

que

les

ait

prelch hors

des Parches, puilqu'on Iait

anciens qui connoiloient fort

peu ce qui

paibit les bornes

de 1 Empire

Romain, donnoient louvent

le

nom

& d'Ethiopie aux pays loignez


coft de l'Orient & du Midi [&

jd'Inde

du

celui de Scythie a tout ce qui eftoit

vers le Septentrion.

La ville de Calamine, o quelques


uns difent que S. Thomas ei\ mort, ne
nous claircit gure davantage. Car je
croy que hors cela, c'ell un lieu entirement inconnu dans l'antiquit. Et ce
qu'on dit que c'eft celle de Maliapur
dans les Indes, ne paroift fond que l'ur
ce qu'on prtend qu'on y a trouv le
corps de S. Thomas, ce que nous laif:fons d'autres

examiner,

il ell

mefme allez probable qi;e Calamine eftle melme lieu que Calamone
ville

S.

[Quoy

ces pays l les

Chr-

Thomas.
en

qu'il

foit

nous

laiibns

l'examen de ce qui regarde l'apoftolat


de S. Thomas dans ce que nous appelions aujourd'hui

les

Indes, ceux qui

fa vent

au vray ce qu'on y a trouv , Se


qui (ont capables d'en tirer les confe-

&

quences raifonnables
folides:& nous
nous contentons de marquer ce que
nous trouvons dans les anciens. ]'Nicephore fait ailrment preicher Saint
Thomas dans nos Indes,puifqu'il parle
des Bracmanes
il

&

Et fans cela

on

faic

quelle

eft

main-

tenant l'autorit de Nicephore.]

NOTE

V.

Pour

.^e Thadde envoy Edejfe


foiitl' ^pofire S.

n'ejl

quetois qualifi Apoltre ,^parccque ce

corps de

S.

Thomas ait

eft

titre le

donne fouvent aux 70

mefme

Diici-

tranlport d'une ville d'Arabie Edefle

pies

poUede par nn Prince arabe , que de


Maliapur. Car il eit certain que dans

nanmoins il feniJrme le (oit laifl tromper


par Tequivoque de ce terme,] 'lori qu'il
du que l'hiftoire eccl^aft;que nous apH h h h iij

le

IV. 6c

defle.

le

V.

ficcle,

fou corps eftoit

page

fude.

aumoinsbienplus

le

!a

;60.

'Thadde envoy EdelTe cftquel-

que

NpiirJ.i.c.

-P--'-

de l'ille de Tapromefle cela des contes


[qui paroillntne venir que d'Abdias.

bane. Mais

d'Arabie flon le diclionaire de

Llouyd/'.^Jjj.Ileft
ail

de

peut-

eftre

en

l'on appelle
tiens

iSc

Euf.i.i.c.:].

Jn'p^i,.j.c.
d.

d'autres qui leur el-

toient infrieurs. [Et


ble que S.

Hicr.n Matt,
'^'*'-'

'-'-

i''

^14
prend que

NOTES SUR

THOMAS.

SA INT

Thaddce Apoftre, autre- mie, ou tout le collge des ApoftreSj


ment nomm Lebbe,& Jude frre de & non pas S. Thomas.
S.

Jacque, fut envoy Edefle vers AbaBcd.in Aa.i. gare Roy d'Ofihoene.'Bede l'avoit d'a"'M?-'9- bord fuivi en cela.*Mais ayant depuis
ica.t.s.p.^

confult l'hiftoire ecclefiaftique me(-

me,

k.

que

Eufebe,}il y trouva

[c'eft dire

ce

Thaddce

n'eftoit pas l'Apoftre

p.ji.lii.p.

mais l'un des 70 Ditciples , & abandonna le fentiment de S. Jerome.'Car


au mefme lieu qu'Eufebe l'appelle Apoftre il ajoute aulTltoft que c'eftoit l'un
des 70 Difciplcs /ce qu'il avoit dj du

iNphr

P^"^

Euf.I.i.c.tj.

*'"*'

1.2 c.

7.p.i4;.c.
fAiift.j.p.ioi.

'^^"^ fois.''Nicephore fuit Eufebe,

'Se

croy qu'on ne trouvera gure

je

q^j'yp,

Apoftre en

[Ce Thadde eft

ait

envoy un

autre.

toujours appelle Tat-

la

VI.

Ito.

L'anne

<]ue

Edejfe

fut envoy

Thadde

n'eft

pas

Thadde

P-J'-

l.i.r.i.p.j8.d|

*'

EdeiTe.] 'Eufebe dit

fut envoy
que la promefle
Abgare de luy

que J.C. avoir faite


envoyer un de fes dilciples , ne flit pas
longtemps fans eftre accomplie /& il
femble mefme dire que ce fut auflitoft

regiftre d'Edefl,) [il y auroit plus d'ap-

parence de dire que

mefme

Li.c.ij.p.5i.<i.

f.j4,a.

entirement trangcrs/x' qu'il dit

comme

Edefte, dont la 340= anne tombe dans

ou

en pices

l'Eglife fuft

de Tibre, f (Se

16'

tonne de

la

ne. Mai-;

fi

29* anne de l're


la fuppofition

eft vritable

ou

il

qu'il

arme pour les

ouverte aux Gentils

foit faufl'e

mcnt

'

Valois
la

date

de

l'an 19

finir (ur la fin

commenc
dire
fin

prelchcr

que des

la

puilqu'autre-

c'euft plutoft cftc S. Pierre

envoyer un pred^ateur en Mefopota-

qu'en l'an 30,

&

mefme anne avant la

de feptembre,] 'on favoit Edefte

non feulement que J.C. faifoit des mimefme que les Juifs for-

difficile croire.

Apoftrcs euftenr partage

eux

de l're commune pour


de l'an 50, s'il eft vray,
comme nous croyons, que J.C. n'ait
fin

avant que

les

de

ou que

&

racles, mais

le

les provinces entre

faut

l'au-

commu-

qu'elle

battefme de Corneille, que l'on


ne peut gure mettre avant Pan 35. Il
eft difficile auffi de croire que c'ait cftc
par

flon les

finit

du Cardinal Noris, en

comraenoit en feptembre flon M'


Valois p. 2j. 2. b, commenaft fur la

caule qu'ils
avoient crucifi J.C,[il eft difficile de
prtendre qu'il ait receu la foy avant

que

&

des

de gents qui luy eftoient

euft volontiers lev une


aller mettre

43 du r-

&

fonne ne difant qu Abgare tift Juif,


p.iroilTant au contraire qu'il ne l'eftoit
Juifs

c'eft l'an

gne d'Abgaie.]

ne regarde que
les lettres d' Abgare
deJ.C, perfonne
n'eftant aujourd'hui dans la croyance
que noltre Seigneur foit mort en la 16*
anne de Tibre. Il faut mefme pour
cela que la 340' anne de cette re, qui

aprs la Pentecofte. [Nanmoins per-

pas,]'puifquil parle luy

fui-

anne

MaisccMTOne on n'a commenc que


longtemps aprs conter depuis h nait
fance de J. C, particulirement dans
des ades publics,] ('car il paroift quenp-M-'->
cette date eft celle qui eftoit dans le

la 15

certaine.

a peine dire precifment en

quel temps
luf I.1.C.15.

l'a

l.

principes

[On

& Baronius qui

vi, a mis cette hiftoire en cette

&

NOTE

page

4} de J.C,

l'an

'M' Valois dit que les manufcrits p.u.tj.


portent l'an 340,
non 43,
il l'explique de l're dont on fe fervoit

thce dans la tradudion de Rufin.]


(eut

L'dition de Geneve^.a^j &: la ira-

dudion deMufculus/;. //^portent dans


Eufebe que cela i'e fit en l'an 43, & on
lit de meime dans la tradution de Rufin /'.//-Chriftophorfon l'a pris pour

moicnr des defleins conrre luy comme


Abgare le dit dans fi lettre. [Cela eft
,

cer l'an

Et

s'il

fuit

commen-

34ode l're dEdeft au 20 fep.

tembie de l'anne de devant,


le croit Scaliger,

&

comme

il

comme
le faut

Euf.l.t.cij,

*"'''"

'

NOTES SUR

THOMAS.

SA INT

Ti?

moins nous avons dit ce qui nous a


de M"^ Valois ne fe peut abfolument paru fur cela de plus probable,& ce que
ajufter avec Ufl'erius &c les autres que nous avons appris de M' de S" Beuvc.
nous fuivons pour la chronologie de la
Il nous fera encore plus facile de rpondre en un mot]' ce que prtend le v-'-m.
viede J.C.]
Que fi cette 540' anne eft la date P. Alexandre , que la lettre fait allude la con- fion aux paroles que J.C. dit S.Thode l'envoi de Thadde
verfiond'Abgare, comme M' Valois mas aprs fa refurretion. Il dit que
paroiftl'a voir cru,
comme l'ade ra- J. C. devoit gurir Abgare fans diffrer
port par Eufebe fcmble obliger de le &c. [Mais il eft le maiftre de faire ce
dire flon le Cardinal Noris, l'opinion

&

&

croire,

faudra neceflairement avouer

il

qu'il

luy plaift,

& par luy mefme, &

que noftre Seigneur eft mort des la i)^ par les autres. ]'On
anne de l're commune. Cependant aux Ariens l'epiftre

&

Eufebe ne l'a point cru,


n'a pas lailf
de recevoir cette date , quoiqu'il connuft l're d'Edefle

puifqu'il la cite

au

de l'herefie des Manichens. Il


faut donc ou que l'an 340 ne marque
point l'an 19, ou qu'il y ait faute dans

fujet

ce
c.p.tj.i.a.

nombre,

&

qu'il faille lire 347,

ou

quelque chofe d'approchant.]


'Pour ce que dit M* Valois qu'Eu-

n'a point objeft Pi44-4{


d' Abgare. [Eft-ce

qu'on la croyoit faufle > Plufieurs certainement la croyoient vraie;


puifqu'Eufebe l'a autorile comme telle
on pouvoit afl'urment b citer. Que fi
on ne l'a pas fait, c'eft qu'il y a une infinit d'omiflons iS: de faits dont on
ne fauroit rendre raifon.]
'S. Thomas d'Aquin foutient, dit-p

&

on , que J.C.

i4-

[Mais cela
febe/.2.c. /, marque cette hiftoire com- regarde t-il une lettre de peu de lignes,
me arrive fous Tibre [Eutebe n'en qui ne contient rien de dogmatique ?
marque point precilment le temps
'Saint Auguftin que l'on allgue auffi, v--^^mais en parle feulement comme d'une 'ne prtend point dutout prouver que Aug.conf.I.t.
n'a rien crit.

des premires chofes qui foient arrives


aprs la mort de J. C. Et nanmoins
nous n'avons pas de peine croire

en l'an 3^, l'anne


mort de Tibre.]

<iu'elle eft arrive


''^

de devant

la

NOTE

Powlaj-age

Rpoiife
lit

"

pu citer de melme. [Ainfi quand


auroit alors connu la lettre Abga-

auroit

aux difficidttx^e]ue ronfattfnr


de nolire Seigneur ^bg^re,

lettre

ce

il

re,

& qu'il l'auroitcru vritable, je ne

en auroit parl en ces deux enpuifque ce n'eftoit pas une piece authentique comme l'Evangile , ni
dont il puft tirer aucun avantage con-

{ay

s'il

droits

frince.

143-14

&

qui
ge qui contienne fa dorine ,
rende tmoignage fa nature divine.
C'eft tout ce qu'il dit dans l'endroit
que l'on cite ,
dans un autre qu'on

in''pau,i.i'.Vs.

c.4.p,i?4.i.a.

&

VII.

& fttrl'hijhtre de la converfion de


AU.t.i.p.

J.C. n'a rien crit. Il le fuppofe feulement, parcequ'on n'en a aucun ouvra-

'Le P.Alexandre raporte plufieurs raifonspour prouverquela lettrede J.C fiderable contre les payens. Il raudroit
Abgare eft faufle.[Nous avons fatis- voir encore s'il avoir vu des ce temps
faitdansle texte aux deux principales,] l l'hiftoire d'Eufebe & quand il l'au'qui font que cette lettre, fi elle eft v- roit vue , il feroit aile que cette lettre
:

p.i45.44-

ritable, doit eftre receue

niquej
eft

jette

comme

cano-

que cependant elle nei'a jamais

& qu'au contraire

Gelafe

l'a

re-

ne

fe fuft pas alors prefente fa

'On veut

comme apocL-yphe.[Nous avons, Jrme

dis-je, ltisfaic-ces

objeiom, ou au

m-

moire.]

trait

tirer

avantage de ce que

S. Alex.p.147,

n'a pas parl d* Abgare dans fon

des

hommes

Uluftres. Eft-ce

que

NOTES

6i6

l'on prtend qu'il euft

SUR"

de

ce

faire

prince un auteur ecclefiaftique,parcequ'il a crit

une

lettre

II

euft plutoft

d le faite d'Adrien , de M. Aurele


iif.lM.t.?i5.p.iij..i(.

d.-

Gallien &:c.'dont Eufebe raporte des


j^fj^gj pj^5 importantes l'Eglife que

Fin,p..

du

P. Alexandre,[laifle

arguinens

qu'Abgare

que

P-j-i-^

quoique

fa ville

&

pour luy :'& il


'ce que ce prince dit encore, qu'il euft
voulu aller faire la guerre aux Juifs
pour venger la mort de J. C', (ans la
crainte des Romains. [Eft-ce donc que
Eul'ebe, S.

Epbrcm,

&

tant d'autres,

eftoient des gents lans cfprit

pas voir ces extravagances

pour ne

Ou plutoft

quelle extravagance y a t-il croire


qu'Abgare ait (ouhait d'avoir J, C.

dans fa ville, c de l'y


refped d celui dont
fant,

&

traiter
il

qu'il regardoit

avec

le

'M''

fidere l'autorit

d'Eufebe en ce point,

luy avoit envoyez.

&

les vritables hiftoires

des faufles Se des

apocryphes.] 'Qui ne fait, dit-on,

combien

les

fujettes caution

dans

les hiftoires

de

[J'avoue nanmoins que


je ne feay point encore qu'on ait trouv beaucoup de fables au IlL
au I Vi
cette nature

&

dans

lecte

Egliles

les

ou des

villes.

]'Car Eufebe pa-

roift citer plutoft les

quede

archives de la

que nous n'eulions


rien de plus mchant dans l'hiftoire ecclefiaftique, que ce qu'on auroit pu ti-

On

peut
voir ce que nous en avons dit dans la
note 6. Mais telle qu'elle foit, Eufebe
avec les fupputations duquel elle femble ne fe pas accorder , n'a point cru
plus confiderable.

l'Eglise

[Se

il

rer

de

monumens

auili

authentiques

que ceux l.
Il eft

certairr

lortes

de chofes, a cru ceux-ci

tables. ]'llen a fait

une

trs vri-

partie confide-

certaine. [S.

Ephrem Diacre

d'Edefte'

mefme lettre de J.C. Abgare, comme


receue de tout l monde Lins difficul-

Euf.l.i.c.ij.

dans

t.

des
perfuad ou

fa lettre, 'qu'ayant oui parler


J.

C,

il

s'eftoit

Dieu, ou que c'eftoitlc Fils


de Dieu. [Car d'o connoiiroit-il le
Fils de Dieu ? fi l'on ne veut dire que
ayant commerce avec les Juifs , il qu'il eftoit

f-'-jt-

de fon premier livre, '& il en c-np-"-!'.^''f-^ -^


parle encore en deux autres endroits
comme de la chofe du monde la plus
rable

peut aulfi faire quelque atten-

miracles de

qu'Eufebe qui avoic

aftiirment du difcernement pour ces

tionj' une autre objection que propofe M' du Pin fur ce qu'Abgare dit

*"'"'

?!''''

roit fouhaiter

DnPin.p.:,

On

Enf.I.i.c.i;.

fe-

qui peut bien n'avoir jamais vu l'hiftoire d'Eufebe,] 'cite vifiblement la

qu'elle le duft arrefter.

raonumens- publics des

ville d'Edefle

Fils

p.^.s-

archives des Eglifes font

comme

de Dieu Eft-il fort trange aufl qu'il


eu la penfe d'aller venger Ca mort,
c que ne le pouvant pas caufe des
Romains, il n'ait point examin les autres raifonsqui culTent pu s'oppofer
un deftein qu'il n'avoir jamais eu la
penfe d'excuter ? La difficult de la
eft

dmons melmes publioient.]


du Pin ne veut pas que l'on con- Du Pin/p.^;

js

attendoit fa

ait

date

ce

[Mais c'eft juftementlaqueftion s'il taut acculer en cela


Eutebe de lgret. Il a aflez d'autres
dcfiuts mais celui dont il eft le plus
coupable n'eft pas d'avoir aim les fables,
de n'avoir pas fceu difcernec

grande pour J.C.


traite d'extravagance

p.*.

trop lgrement aux mmoires qu'on

petite, eftoit affcz

Euf.i.i.cij.

que
que

J.C. paftjit pour Fils de Dieu

fentiment

&

ait dit

Fifs

prefque tous

le

meimela cenlure du
Pape Gelafe.] Mais il trouve mauvais

fes

un Meffie

aulli avoir fceu

voit qu'ils attendoieat

de Dieu. Il pouvoit

eftant vifible, dit-il, qu'il a ajout foy

d'Abgare.
Tvi' du Pin qui a fuivi

celle

Du

AINT THOMAS;

[lime femble

qu'il faudroit

Boll.i.feb.p.

*''"

'

desde-

monftnations invincibles pour rejettcr

comme lupofesdes

piecesqui font ap

puyes lur l'autorit de deux perionnes


fi confiderables, l'une en difcernement
ca
Se en fcience , l'auue en eif rit

&

gictc.

NOTES SUR
iet.

Nous ne prtendons

es foientceitainement vraies

lomme

-,

car tout

peut tromper imais nous e(perons que les perfonnes habiles qui
la plufparc font portez aujourd'hui
le

6ij

avec toute la belle hiftoire


de l'image. [Je ne fay comment un

defiein,

homme
-Se

habile

ii

&

qui avoir tant lu

tant traduit d'auteurs grecs

noifloit

peu

fi

le

con-

gnie des Grecs

la

nous pardonneront
aifment
fi nous ne voulons point
abandonner noftre re^le , de ne point

libert qu'ils fe

donnent d'inventer de

pieufes fables

&

rejetter ce c|ui eft fuftifamnnent auto-

inventes.]

les croire fauifes

THOMAS.

SA TNT

point qu'el-

ril

quelle

ils

la

lgret avec la-

croient celles

dans l'antiquit, moins que nous

que d'autres ont

NOTE

n'y foyons contraints par des raiions

IX.

Pour

\i

psgc

56J.

tout fait forces.]


Pour
tfj.

DhcJ.C.

'^'''*

lit

ville

d^EdeJfe,

'Les Grecs font le 19 juin de S. Jude


Apoftre frre du Seigneur, dont nous

que J.C nepromettoitpomt a Abgare


que la ville d'Edefie ne tomberoitpas
fous la puifl'ance des ennemis, & que
c eftoit feulement une croyance du peu-

avons une epiftre,


ils difent qu'il fut
tu coups de flches dans la ville
d'Arara :'& le 21 d'aouft ils mettent S.

n6ou

117, Lufius Quietus General de

pnfe de force,

& brle.

ferens.j'Ainfi quoiqu'ils dilentdupre-

la

raporte avec cette claufe inconnue

Eufebe &c Evagre, k"

7ni/iiff 7if

rrhi

P-'oj'

oi'Ttf

.[Ce qui nous furprend

ii.aug.p.ijo,

d'honorer le 19 de juin S. Jude l'un


des douze Apoftres,
le 21 d'aouft

eft

&

Saint
y^-no^mjL

i9.jun.p.i4j,.

mier qu'il

a gueriAbgareRoy d'Edefl,
V-Trajan 23.
du fecond,qu'il s'appelloit auffiLeb[Cependant les Grecs ont bien fceu be, [ce qui appartient S. Jude , ce
n'eft qu'une marque de leur peu d'efaire enfin trouver dans la lettre deJ.C.
ce qui n'y eftoit pas.] 'Car le dikours xadtitude, & n'empefche pas qu'on ne
attribu Conftantin Porphyrogenete voie que le defTcin de l'Eglife greque

l'avoit

&

.p.8i.

P-m

Thadde Apoftre, qui aprs avoir battiz Augare[ou Abgare] prince d'Edefi'e &c. prefcha en diverfes villes de
ple, [qui s'eft enfin trouve faufldans Syrie , & mourut en paix Beryte.[ll
la iuite des fiecles.J'Et meirae des l'an eft vifible que ce font deux Saints difTrajan

Combf.opuf.

Mcnaa,p.i45^

&

'Evaere reconnoift de bonne foy


T /
A U

Evig.l.4.c.

i)io,i.8.p.

^poflre d'EdeJfe.

VIII.

ti'apointfromis de confcrver

toujours

J7.p.400.b.C.

Dtce quelesGrecs difent deS.Thadde

NOTE

U page

Thadde

Apoftre de

l'un des

la ville

70

Difciples,

d'Edefle.]

Pour favoir fi ce dernier eftoit natif


davantage, ]'c'eft que le P. Combefis
fes notes voudroit nous perfuader d'Edefic mefme , s'il a eft difciple de
non feulement que cette addition eft S. Jean Battifte ,
s'il a prefch en
vritable , (ce que je ne voy pas com- Syrie, com.me ils le difent, [nous atment on peut foutenir fans blafpheme, tendons qu'ils nous en donnent des

p-ij

dans

&

depuis qu'Edefl

eft

tombe fous

puilfance desSarrazins

&

la

des Turcs,)

mais que c'eft Eufebe qui l'a reuanche

flifi.

Eccl. Tem- /-

preuves. Mais nous les difpenfons d'en


chercher pour ce qu'ils ajoutent,]'qu'il
baftit plufieurs eglifes.

ri

li

p.*-jo-

6i%
LXi*L2l

Pour

NOTES SUR SAINT JACQUE LE MINEUR.


NOTE
Plufieurs anciens
diftinguent,]

h pjge

I.

^^e

S. 'JacejMt d'Alphe

que S.

les

efi le

mefmc

de JerufaUm.

facq.'te

'comme

Grgoire de Nyll dans fa


fconde orailon (ur la Relurre6tion.
S.

Chryfoftome met ailez^lairement


Jacque de Jerufalem au nombre de
ceux qui ne furent convertis qu'aprs
la refurredion de J.C.'ll dit qu il eftoit
illuftre par Ion fiegej
que nanmoins
S.

/^^'EsT une

qiieftion fort ancienne

M11C.1.V.4, >.

V^&r fort clbre , de voir fi Jacque d'Alphe l'un des douze Apoftres,
eu. le mefme que Jacque frre du Seigneur, que Jacque le Muieur, que Jacque Evelque de Jerulalem.] Jacque le
Mineur eftoit frre de JoCc ou Jofeph,
&c fils de Marie [appelle (ccur de la
Vierge , comme nous verrons dans la
noce luivante. Ainfi

.Y.jlMatt.
V.JJ.

S.

&

il

Nrr.t.j.p.4,j,
''

chry.in Matt,
'^f-P-J?-^-'*

'"

Aa.h.jj.

^'^^'

n'avoir pas tant d'autorit (ur les

efprits, parcequ'il n'eftoc

pas ancien

[entre les diiciples.]'Theodoret aprs TharcpCisy.

avoir dit que S. Jacque

&

Saint Jean
de Bcthiade, iSc que les frres
du Seigneur eftoient de la tribu de Juda, ajoute qu'on tenoit que S. Matthieu
b. Jacque demeuroient Ca-

P''^'-'"''

eftoient

il n'y a pas de difque c'eft luyj qui eft appelle frre du Seigneur avecjof, Simon,
Jude. [Je penfe que c'eft une pharnaiim,[fuppo(ant ce (emble qu'ils
chofe reconnue gnralement par les eftoient frres cau(e qu'ils font tous
anciens , Se par les nouveaux.
deux furnommez d'Alplie, quoiqu'ils
Je ne croy pas non plus que perlbnne ne foient jamais joints enicmble dans
doute que]' Jticque frre du Seigneur
c'eft peuteftie par la
l'Evangile
que S. Paul vit Jerufilem dans fon mefme railon que] S. Chryloftoraedic chiy.inMatt.
premier voyage, [ne l'oit l'Evefque de que Jacque[d'Alphe]eftoitpublicain. ''''i^'^Jerulalem. Outre les hiftoriens ecde- 'LesConftitutions (emblent mettre en- Conft.l.i.c.jj.

ficulr croire

&

&

Ca! ,^i.y.i?.

",

Jof.ant.l.io,

fiaftiques qui le reconnoillentj'jofeph

tre les

ditqu'Ananus grand Pontife desjuifs,


mort dans Jeruialem Jacque
frre de Jsus appelle le Christ.

'&

c,S.p.s>8.b.

livra la

cela eft conftant.

Toute

flor.p.jj,

fOEcl.ui fup.

l..c.u.p.

^^luC.iix.iu

S.] 'L'Ambrofiafter le met aulfi entre Ambtr.inc!.


ceux qui ne croyoient point en J. C, j:*'?P -t'?[Ior(que Jact]ue d'Alphe eftoit dj

Nron [&
;

par confe-

peut pas confondre avec


de S. Jean,]'qu'Agrippa
avoir bit mourir [dans les premires
annes du rgne de Claude , comme

favoir
Otcl.ap.n.

le diftinguenr bien clairement des


Apoftres.[On allgue auffi] ^ce que dit

''''' ''"

S.J'.cque frre

quent on ne

p.i7(.c.J.

70 Didiples le frre du Seigneur,

Hegefippe, qu'il prit le gouverncmenc


de l'Eglife de Jerulalem avec les Apo("tres, ou aprs les Apoftres [ce qu'il eft
nanmoins aiic d'expliquer. /^. la noie

C'eftoit fous
AiS.ii.v.i.

&

fi

la

le

qucftion

c'eft

d'Alphe.]

le

fe rodait

donc

mefme que Jacque

?*;'*

-,

Apoftre.] 'Les anciens martyrologes

qui portent

le

nom de S. Jrme,

met-

Fior.p.*,;.

*'"

femble que les Grecs tent le 11 de juin la fefte de S. Jacque


gnralement d'Alphe non Jerufilem , mais en
les diftinguer, 'quoique cela ne foit Perle. [Voil les principales autoritez
pas tout fait fins cxception,'comme que l'on allgue pour diftinguer l'Aau contraire les Latins ne (ont gure poftre de l'Eveique de Jeru(alem.]
moins portez croire que ce n'cft qu'u'Eufebe femble mettre S. Jacque frerc uf.l...c.u,
ne niefnie pcrfonne [<Sc ils n'en font du Seigneur entre ceux qui n'eftoient "'''''
(ju'un mefinc office.
lus du nombre des douze :'uiais c'eft n p.io.i.c

modernes

'Il

foient portez

NOTES SUR SAINT J ACQUE


&

Ilor.p.pS.c.

autres manuicrits dont

premire expofition iur

'

Valois

s'eft

de Kanp.r;.

Clment d'Ale-

^.'Ileft vifible quei).

xandrie n'a reconnu que deux S. Jac-

&

Chry.in Gai.
i.v.iy.p.Sou

ques Apoftres , le frre de S. Jean ,


l'Evefque de Jerulalem.
'S. Chryfoftome qui fait une reflexion fur ce que S. Paul donne Saint
Jacque la qualit de firere du Seigneur,
quoiqu'elle ne luy appartinft pas proprement (elon luy , [en pouvoit faire
une femblable fur ce qu'il luy donne la
qualit d'Apoftre, s'il ne croyoit pas
qu'il fuft du nombre des douze Et
nanmoins il ne dit rien dutout lur cela. j'Dans un autre endroit, il remar:

in Aa.h.iS.p

que que S. Luc appelle S. Jacque [le


Majeur] trere de S. Jean, parccqu'ily
avoit un autre Jacque qui eitoit le frre
du Seigneur [& il ne dit point qu'il y
en eull un troifieme. Ainfi il femble
n'avoir pas eu de fentimcnt bien ar:

b.}j.p.j5.c.

reft fur ce point.J'Et

il

fait

profeflon

d'examiner peu ces fortes de diflScultez

[On pourroit citer plufieurs Pres qui


donnent

S.

Jacque de Jerufilem

la

qualit d'Apoftre fans explication ni


AugmCrc.!. reftrition,] 'comme S. Auguftin, qui

41.1.C.
Boll.i.may,
tCoiic.t.j.p.

dans fon commentaire fur

aux Galates.'Et mefme depuis dans


il

re,'puifqu'en

recommandant la dfenfe

de manger des viandes immoles,

la donne l'auteur de l'epiftre canonique,*que perfonne ne doute eftre de S.


Jacque de Jerufilem i''comme les moines de Conftantinople dans une reils le

c.r6.

[Mais cette preuve eft moins forte ,]


'puifqueS.Epiphanequi fait la mefme
chofe dans un endroit o il parle de S.
,
Jacque fort amplement 'le met afl'ez
clairement en un autre endroit hors du
nombre des douze Apoftres.
'S. Jrme avoir foutenu deflin dans
fon trait contre Helvide, que Jacque
d'Alphe

le

eft

'Nanmoins

dit

C5T.cat.4.p,
s'*''^"

Jacque le premier Evefque


Eghfe. [Mais je ne fay pas
quelle difficult l'on trouve dans ces
paroles;
il me femble que l'homme
le plus perfuadde l'apoftolatdcSain:
Jacque, devoit naturellement s'en fervir.] 'On allecue encore un endroit c.it.i4.p.,f..3|
femblable , ou il dit aprs S. Paul /. p"";',-'^'[;,.
Cor. rj.v.S.j, que J.C. s'apparut aux p.s7.
douze, puis 500 dilciples ,
cnluite
Jacque ; ce qu'il entend de celui de
Jerufalem.[Mais fi l'on tire de cet endroit que Saint Jacque n'eftoit pas des
douze, il en faudra de mefme exclure
S. Pierre, ]'pui(que S.Paul dit que J.C. i.Cor.ij.v.f,
cette

&

Cephas puis aux douze,


cyr.cat.14.
que S. Cyrille raporte aulli.
*S. Jrme foutient contre Helvide, ^'i'V^
que le hre du Seigneur eft Jacque Heiv.c.7.
s'apparut

'ce

Paul qu'il eftoit Apoftre.

inGal.p.ifi4.

il

Flor.p.ioo.ei

Se par S.

de

d'Alphe

t.7.p.io.ii.

p.sy.b.

qu'elle a voit eft faite par les Apoftres,

me la vie originale de S.Euthyme

Hier. in Helv.

P-^'^-'^'

frre

&

quefte drefTe en l'an 430, o

p.jo.

le

changea cet endroit,


mit S. Barnabe
au lieu de S. Jacque.
'On prtend que mciiTie S. Cyrille
de Jerulalem, [interefic celemble foutenir pour l'honneur de fon E glife,que
celui qui en avoir eft le premier pafteur eftoit du nombre des douze Apoltres,]a nanmoins reconnu le contrai-

nomment mel'me devant S.Jeanj'com-

bjPcatf.poft.

fa inif.,7.v.f.f,

chapitre 17

met pofitivemenr

4l.c.

ii?.a.

le

du
Seigneur avec S. Paul hors du nombre
des douze/Mais dans la leconde il
d'Ilie,

Anal.gr.p.s?.

Ipi.iy.c.j.F.

hf

l'epiltre

&

hiftoriques.

2.C.57.P.17J.
i.cjep.iy.U.p.

MINEUR,

re

fervi, ni dans la verlon


l.i.c.i.p.jS.dl

LE

un
feulement (clon les imprimez ,
manulciit. Cat cela n'cft point dans les

il

frre

du Seigneur.

femble teriir le contrai-

puifqu'il eft certain par S. P"'^'

[On pourroit

rpondre cela par S. Jrme mefine,]


'qui nous apprend que le nom d'Apoftre fedonnoit tous ceux qui ayant vu
J.C. durant fa vie, prefchoient fi doctrine aprs fa mort , ce qui fe montoic
au moins 500 perfonnes ; de qu'on le
donna encore dans la fuite ceux qui
eftoient lus par ces douze Apoftres
[d'une manire particulire pour gouverner l'Eglife

c'eft
1

dire ce
i i

ij,

fembfe

in cal.i.v.i^..

P"*-*"*-

tfio

NOTES SUR SAINT JACQUE LE MINEUR,

aux Evefques. M.iis il eft difliale de


dire que cetce remarque convienne
aulllbien au pal^ige de S. Paul, com-

il

Paul ayant
demeure alors quinze jours jerufalem
avec S- Pierre, [il cft bien difficile de
de celui de

V'i^'

prtendre

S. Pierre. 2. 'S.

qu'il n'y ait

vu aucun des

500 difciples qui avoient vu J.C. reliulcit. 3. Que l ce voyage de Jerufa-

1cm eft le melme que celui que dcrit


S. Luc aup^chap. des Actcsv. 27. 2S,

comme

perlonne n'en doute,

il

eft cer-

tain qu'il y vit S. Barnabe, qui l'Eglile donne aujourd'hui le nom d'Apoftre plus qu'

aucun de ceux qui

c.i.p.i8.d|

fonnes

trs habiles

forte des per-

& trs judicieufes,

qu'ils croient qu'elle le doit

emporter

{ur toutes les raifons tk toutes les au-

Hier.in Helv
e.y.p.io.ii.

BoU.i.majr.
p.itf.b.

mefmes, comme

important pour faire rendre il 'epiftre


la croyance

qu'il a crite le refpecl

&

qu'on doit aux Ecritures divines.]


'Auill BoUandus veut qu'il ait eu la

que BoUandus ramalle pour


foutenir le lentiment des Grecs moder-

mefme autorit que les douze Apoftres,

nes.]

l'apoftolat par

'S. Jrme allgue encore le furnom


de Mineur qui eft donn par S. Marc
frre de Jol,
Jacque fils de Marie,
ce qui nous donne lieu de croire qu'il
n'y avoit que deux Jacques entre les
difciples. 'Car pour ce qu'on rpond
que dans le grec il n'eft pas appelle
Mineur , mais le Petit ] il eft aif de
voir que ces deux noms font la melme
quand il
choie en cette rencontre
aura eu ce fumom parcequ'il eftoit petit de corps , comme cela peut eftre
c'eftoit toujours apparemment pour le
non
diftinguer d'un autre Jacque ,

naire

-,

&

&

pas de deux.

A ces

deux raifons que S. Jrme a


peut ajouter que
, on

cru furtifantes

quelque autorit quel'epilcopatde Jerufilem donnaft S. Jacque , il ne l'egaloit pas

aux Apftics. Et nanmoins

A.i.v.13.

cela paroift partout

toritez

&

^'l^'.s.v.isJ

de fon frre, caule qu'il avoit dj


louffert le martyre. Mais on ne dira pas
que Saint Luc n'ait crit les Adles des
Apoftres , ou au moins fon Evangile,
que depuis la mort de S. Jacque. [Il
femble donc que Dieu ayant donn
S. Jacque une autorit qu'on peut dire
avoir eft eminente entre les Apoftres

gnit de l'apoftolat, lurtuut cela eftant

fi

Boii.fupp.p;

que.[Onpourroitpeuteftredire que S.
Jude dans Ion epiftre prend le (urnom

Dilciples flon pluieurs des anciens.

[Cette raifon paroift

Chr.c.
4.p.50.d.

f pi. tic

Apoftre JudamJacoLi, ou freic de Jac-

dans les Adcs Se dans b. Paul, elle ne


peut avoir eft fonde que lur la di-

aprs S.

4io.c|Euf.l.t

mefmc

S.Jude,*puifqu'onappelle cet

du nombre des douze


Paul,]'&: qui eftoit l'un des 70

n'elloient pas
l.ftr.i.p.

cal.i.v.jt.

&

me elle efl vritable en ellemefme.]


'Or premirement S. Paul y parle de
fait
fapollolat de S. Jacque comme

GiI.i.V.l^.

ou voit que S. Paul l'gale au moins


aux premiers Apoftres,]'lorl qu'il dit
que Jacque, Cephas ,
Jean, paroilloient eftre les colonnes de l'Eglile.
'Mais il eft vilible qu'on le preferoit

Boll.i.may,

'"*

la dignit de
une vocation extraordiS. Paul Se S. Barnabe ;

&c qu'il ait eft lev

'ce

comme

que

Florentinius paroift dire auffi.

[Mais ces nouveaux auteurs avancent


une chofe 11 importante de leur propre
autorit fans en allguer aucune preuve. Il n'y a aucun endroit de l'Ecriture

cette vocation extraordinaire {oit


marque, comme le font celles de Saint
de S. BarnaMatthias , de S. Paul ,
be. Je ne croy pas non plus qu'on la
juifle appuyer fur aucun partage des

&

Pres

cjui foit

exprs. Ainli

il

la

faut

ti-

conlequences qui font toujours bien dangereufes dans des matires de religion, lorfque l'Eglife ne parle
rer par des

point.

Ce que nous ayons dit fait voir ce


me femble qu'il n'y a aucune ncccllt
de s'engagera cela, en diftinguant Jacque d'lphc du frre du Seigneur,

rlor.p.ioa;

NOTES SUR SAINT JACQJJE


les

fiuifque

anciens &c

nouveaux

les

On

ont partagez (ut ce point.

"Cotcl.ap.n.p.

(ait

celui

Les Ethiopiens qui croient comme eux


que S Jacque de Jerulalem cft diff-

[Il

rent de celui d'Alphe, le croient (ur


l'autorit des Conftitutions , qu'ils re-

gardent
Pearr.ai\.P.

P.s8.

comme un livre de

'Pearfon croit que

c'ell:

l'Ecriture.

auil

ces faulTes Conftitutions

.i

caule de

& des faulles

que cette opinion eft


devenue commune parmi les Grecs.
[Ce qu'on prtend quejacque d'Alphe
Rcognitions

eft ainll

Hu.R Helv.

h.sp.jy.

Joan.7.v.5.

i3hry.n.h.47.

nomm

caut

eft point certain,]'ces

vant

Oirf .in Mitt.

le

de fon pre,
furnoms pou-

donner pour plulieurs raifons

[& il peut fort bien avoir eft hls d'Alphe, fans eftre pour cela diffrent de
S. Jacque de Jerufalem , comme nous
Talions montrer dans la note fuivante.
Il eft villble que ce qui a port Samt
Chryfoftome]'dire que Jacque frre
du Seigneur ne s'eftoit converti que depuis la Refurredion,(ce qui nefe peut
accorder avec les anciens qui difent
3u'il fut tabli Evefque de Jerulalem
es devant laPentecofte,)'c'eft ce que
dit S. Jean , que l'anne de devant la
mort de J. C, fes frres ne croyoient
point encore en luy-'Caril entend cela
expreffment de S. Jacque de Jerufalem. [Mais je croy que tout le monde
demeure d'accord aujourd'hui qu'il en

&

ainfi on peut
Jude ;
bien en excepter aulTi S.Jacque^Jeftant
aif que les uns aient cru tout d'abord,

faut excepter S.
fiiet.n Helv.
.y.r.ii.a.

& que les autres foient demeurez long-

Kotel.ap.n.p.

temps incrdules. Ainfi il n'y a rien


dans l'Ecriture qui nous empefche de
croire que S. Jacque de Jerufalem eft le
mefme que S. Jacque d'Alphe. 'M^
Cotelier dit qu'elle favorife

fentiment

[&

en

effet je

moyen de rpondre
les

Grecs

la

ce

ne voy pas

folidement l'au-

torit qu'il tire des termes

Encre

melme

de

S. Paul.]

chronique d'Axan-

6ii

d'Alphe l'un des douze Apolhes, eft


qu'on iurnoir.moit le Jufte c le

combien il y a d'erreurs de cette nature


parmi les Grecs des derniers fecles.]
'

LE MINEUR.

drie dit nettement/'. 104-, que Jacque

du Seigneur.

frre

faut joindre cela; que l'antiquit

ne nous apprend rien de J.icque d'Alfi nous le diftinguons de celui de


jerufalem. ]'Car pour ce que les Grecs HoU.i.may,
phe,

difent aujourd'hui qu'il prefcha Eleu-j'''

Gaza,Tyr, dans

therople,

circonvoitns,

les

'^^^'''

pays

& jufqu'en Egypte, &

quil fut enfin crucifi Oftracine ville

qui eft l'extrmit de l'Egypte


coft

de

la Paleftine

il

ne

du

s'en trouve

point d'auteur plus ancien que Nicetas

David, qui crivoit au IX. iecle.'Ec


le menologe tait au X. ficclc

P->?c

mefme

par ordre de l'Empereur Bahle , porte


en gnral qu'il prelcha l'Evangile aux
Juifs Se aux Grecs, &: qu'enfin les Juifs
[quin'eftoientpas maiftres dansOftra-

cine,]aprs l'avoir beaucoup tourment

l'aflommerent coups de baftons;

du martyre
Jacque de Jerufalem.
Si nous ofons ditfinguer Jacque
d'Alphe du hre du Seigneur , nous
[ce qui peut bien eftre pris

de

S.

fuivrions plutoft]'le martyrologe qui

porte le

nom de S. Jrme

&; qui

f |io.,

met

d'Alphe en Perfc; puif'qu'on


qu'un exemplaire de ce martyrologe eft copi il y a mille ans fur un
autre encore plus ancien. [Mais quelque antiquit qu'on puifTe donner ce
martyrologe , il n'eft pas nanmoins
exemtde beaucoup de fautes. ]'Et ceux p.ic.i.
mefmes qui le produifcnt pour diftinguer Jacque d'Alphe du frre du SeiS. Jacque
alire

gneur

rejettent ce qu'il dit

que

cet

Apoftre fouffrit en Perfe-'lly a des .h.


exemplaires qui portent que ce furdans
les

Gaules

non

-,

ce qu'on ne reoit point

plus.

'Pearfon croit qu'il eft tout

bable que Jacque d'Alphe

fait pro-Pearf.an.B,

eft le

mel-

me que l'Evefquede Jerufalem, & que


c'a eft la

penfe d'Eufebe.

liiiuj

P'^'

NOTES SUR SAINT JACQUE

4ii
Pont

la

NOTE

page

Dh p're

II.

de S. 'Jac^ue

ejtre Prejire

de la

loy.

Jacque firere du Seigneur, eftoit


comme nous venons de dire , frre de
fils de Marie. [Cela porreallez
Jof
'S.

&

naturellement croire que cette Marie


<.v.3lMa.ij
V.J.

Ipi.7S.c.8

encore mre des autLes]'qui font

eftoit

appeliez freies de
p.

..

comme

Jude,

Simon,& quelques temmes.'Au moins

>04O.a.

c'eft ce

qu'a cru S. Epiphane, [Se nous

ne voyons
Marc.i.v. 40

J.

qu'on puideoppofr

rien

il Marie n'eft .ippelle mre


que de Jacque
de Jol , [cela n'empclche pas qu'elle n'eiift encore d'au-

cela.]'Cai'

&

T.47.

tres enfans:]

is.v.i.

pclle lmplement Marie de Jof,

JuJ.v.i.

Liic..T.il

os:

elle eft quelquefois ap-

m Matt.y.

'Cette Marie eft lurnomme de Cleophas ou Clopa! , caul de fon pre,


dit S. Jrme, ou de (3. famille, ou pour
quelque autre raifon qui ne nous eft
pas connue. 'S. Pierre Chryfologue a

nom de Cleopha

pris le

propre de

la

(ur de

pour le nom
Vierge, Cleo-

la

fh forons Alaru jiliiffo^t. 'D'autres


croient qu'elle eftoit femme de Cleo-

Hier.n Heir,

'-^P"-.

p.chry.r.4j.

P-'*7-"7i.

Boll.j.apr.p.

*"'^'

plias. [Et c'eft lans

doute le fentiment]
de ceux qui dilent que S. Jacque eftoit Thdrt.in cal.
fils de Cieophas ,* ce que.S- Chryfof- P-''^-^tome ronde melmelurlEvangiIe,''pre-p.Soi.c.d.

comme S. Jrme

febe donnent auii pour

fi

Nicepliore dans

chronologie appelle aul

S.Simeon

Jacque.

S.

Jrme

dit

&

Thdrt.in Ga!. fuit

luy

mefme

i-v ly.p.j^S.

couh

ce fentiment.'Theodo-

que

ret dit aull


eftoit

S.

Jacque

le

Mineur

gern^iin de J.C, y-\iQ-,

p.ucequ'il eitoit

fils

de

la

fur de

mre. [On peut trouver quelque

fa

diffi-

que deux Ibeurs euflent


& c'eft en partie pour
ccLi que beaucoup de modernes veulent que Marie de Cieophas fuft (eulement confine de la Vierge, eftant orcult croire

le

mef ne nom,

dinaireaux Juftsdappeller

&

les

proches

BeT.rjpr.p,

pavens

lis.e.

pairoienr poui' lurs, parccqu'elles

fi^eres

(EUts;J'ou qu'elles

avoientepoul les deux hres, [comme


nous le dirons dans la iuite. Nous ne
voyons point que les anciens (e loient
arreftez

elles eftoienr

la

mefme perlonne.'Hegefippe
fils

&

Eu-Eiif.i.j..,,.

Cieophas

Simeon de Jerulalem , qui eft le


melme que Simon hre du Seigneur,
Saint

P-87aii.4-t'

'^''

ticre.

[Ce que nous difons que Marie fem-

me

eftoit mre de S. JacMineur, paroift combatu par les


railons qui nous obligent de dire que

que

de Cieophas
le

ce Saint eft le

mefme qui

eft

J.icque d'Alphce,]'c'eft dire

appelle
fils

d'Al-

Aug.Ioc.t.i.c.

phe (elon S. Ausuftin.'^Bede rpond 'rf'.VVf


Alphee peuvent eltre i.i.c.is.t.j
que Cleopnas
la mefme perfonne, [& melme quel- "'''
ques favans croient que ce n'eft qu'un
mefme nom dans les langues orientales , exprim diffremment dans les
noftres ce qui laristaic S. Chryfof-

&

''

p.

aux autres qui dilent que S.


fils de Cleophas.J'L'on
peut dire encore cjuc Maiic (ur de la
Vierge avoit premirement epoul Alphee, dont elle avoit eu Jacque-, cSc
qu'aprs la mort d'Alphe elle s'eftoit
tonie

Jacque

<?c

eftoit

remarie Cieophas.' D'autres ont cru


qu'elle pouvoir cftie

fille

de Cieophas

premier miri de S'^x\nne,

fc.

rolf..apf,|r.

^"*'

& femme

d'Alphce.[On peut ajouter qu'il n'eft


,
de deuxdif- pas melme certain que Jacque d'Alphe

a cette difficult

mouodrcfi.

liant

l^.fon

que diverfes perlbnnes foutenoient que Marie merc de


de Jof eftoit la tante maJacque
ternelte de J.C/c'eft dire que c'eftoit
celle que Saint Jean appelle Marie de
fur de la S' Vierge. Il
Cieophas,
'S.

&

T.JS.p.gj.b.

quelque

voyons en eftet que S. Jude s'appelle


hre de S. Jacque,'& que S. Luc l'ap-

de Jerufalem frre de
-4.p.i43.b.

y a

puifque nous verrons


que S. Jacque (on fils eftoit n onze
ou douze ans avant J-C]

quelquefois Marie de Jacque. 'Nous

pelle Jtidam jacobi.

Hier.ep.no.

'&

comme il

le croire,

Marie mre *""''''"*)''


de Jacque, 6c Marie de Cleoplias pour

A.i.v.i,.

t-i7-

de

lieu

h mre

lie

a fH

S'il
Marc...v.40

&

LE MINEUR.

ferens mariages,

qui fera

NOTES SUR SAINT JACQUE


Hier.inHcv, ffl: fils
c.7.p.ii.a.

Aa.i.v.13.

Marc.ij.T.^o.

47-

d'Alplie

,] 'ces

tirant pas toujours

furnoms ne

du pre,

fe

comme on

Jude 'appelle Jud^^j J.icoht caufe de fon here.'Marie deCleophas eft quelquefois appelle Marie de
Marie de Jof fes enfans.
Jacque,
'Jofeph parle d'un Matthias d'Ephlie,
e n'iphin, qui eftoit fils d'un Simon.
[On voit parce que nous venons de
dire, qu'il n'eft nullement certain que
Saint Jacque fiift fils de Cleophas Se
melme quoiqu'il ioit dangereux de rien
aflurer dans des choies anciennes,
o nous avons trs peu de lumire , il
(mble nanmoins que le plus probable, ou au moins le plus aif, eft de
dire qu'il eftoit fils d'Alphe ,
que
cet Alphe eftoit defcendu d' Aaron, Se
le voit

par

S.

&

Jof.vit.p.yg^.

b.

&

Eui'.I.j.c.ii.

f.i7.i\l.4.c.
ll..p.I4J.C.

Epi.yg.c.y.
p.ioj^.a.

'j P.i04.d|
?c.4.r.,,o.
b.

Euf.l.i.c.ij.

p.Sj.d.

non de David,]

'puilque d'une part

Cleophas eftant frre de S. Joieph flon Hegefippe,'& fils d'un melme pre
flon S. Epiphane , [elloit par confequentde la tribu de Juda :]'& que de
l'autre S. Jacque eftoit Preftre de la loy
flon le mefme S, Epiphane, [qui peut
l'avoir conclu de ce que dit Hegefippe,]'que Saint Jacque avoit la libert
d'entrer dans la partie du Temple appelle SAn^a,[Q\\ les feuls Preftres entroient.

Ainfi

que

fi

l'on veutfoutenir

que

S. Jac-

de Cleophas , il faudra
dire lelon Saint Epiphane mefme, quj
eftoit fils

Cleophas n'eftoit frre de S. Jol'eph


que par fa mre, & qu'il eftoit delcendu par fon pre de la race facerdotale.
Mais cette foUuion tombera dans une
l.j.Cio.p.Sj.

LE MINEUR.

doient un Melle de

nez d'une

&

de Saint Jude,
d'un
David.
Si Saint Jacque eftoit efFelivement
Preftre de la loy, il faut dire queTheofille

homme de la race de

doret n'a pas parl tout fait exae-

ment,

lorfqu'il a dit

qui n'avoient aflurment au-

cun gard aux

filles lorfqu'ils

atten-

*'^"

que de quelques uns.


Mais il n'y a aucun moyen d'excufer
S. Epiphane,] 'qui dit tout enfemble
que S. Jacque eftoit fils de S. Jofeph,
defcendu certainement de David , &c

pi. -9-0.4.

qu'il exeroit le facerdoce lgal

Hcb.7.T.ij,

'qui

P-"?''-

n'a jamais eft exerc par aucune per-

fonne de
David.

la

tribu

de Juda[dort

eftoit

Il y a mefme de la difficult croire


qu'aucun des Apoftres ait pu eftre Prt
tre de la loy. Car les Pres leur attribuent aflez communment tous]'ce Aa.4.v.ij;

&

eft dit de S. Pierre


de S. Jean,
que c'eftoient des gents fins lettr! , Se
du commun du peuple, ///(a tiu. [Mais
cela fuffit-il pour dtruire un fait avan-

qui

& receu par Eufebe,

c par Hegefippe,

jcrome , ce par ucaCGiip d'Autres.] 'Ce que Joieph dit de PhanniasJof.beI.i.4.c.


le dernier grand Pontife des Juifs, [fait '^'f'*'''"''^'
pal* S.

allez voir qu'il y avoit des Preftres trs


peu habiles, ttes peu confidcrez,
qui

&

daft

les Juifs

ThJrr.pr.tfj.
''

[cela n'eftant vray

Jude[fils de Cleophas,] furent perfecu-

defcendus de David. [Et il


ne fuffiroit pas de rpondre qu'ils eltoient cenfez defcendus de David par
la parent qu'ils avoient avec J. C. Ces
fortes de parentez ne fe confiderent
gure que par les mafles, furtout parmi

gnralement,]

'que ceux qui font appeliez frres du


Seigneur, eftoieut de la race de David,

ne pafloient que

comme

race

autre fuppofition,& dire qu'ils eftoienc

nouvelle difficult.] 'Car Hegefippe


nous apprend que les petits-fils de S.
tez

Sz^

de David.
Car il paioift que ce fut au fujct de
cette attente que les petits-fils de Saint
Jude furent perfecutez. P''. S. Jfide.
Ainfi il fudroit encore recourir une
la

fans.

Il

poiu" de fimples

eft difficile aufl

tomme

des perfonnes fort confi-

derables,]'ceux de
duits venir

pour eux,

pay-

qu'on rogar-

la

tace d'Heli re-

demander qu'on

& qu'on leur

i.Rcg.i.v.js.

priaft

accordaft une

portion facerdotale.

[On
le

pourroit encore objeder contre


facerdoce de S. Jacque,] 'qu'il eftAa.<;.v.7.

marqu dans

Aclcs comme une


qu'un grand nombre

les

chofe nouvelle

notes sur saint jacque

<;4
c^e

en J.C.[.Vais affiin'empefche pas que plu

tment

cela

fleurs autres n'aient cru des aupara-

Join.ii.Y.41
45-

le

mineur.

Simon, frres de Jsus


Chris r/cela a donn lieu l'erreur de
t^elvide, qui difoit qu'ils eftoient nez

Jof, Jude, &c

Prefties crurent

vant qu? c'eftoit le Mcirie; Et quand Je la S"^ Vierge.'Mais les oreilles des
on voudroit leur appliquer ce que]'S. Fidles ne peuvent pas foufFrir que l'on
dife que la mre de Dieu ait jamais
Jean dit de beaucoup de Snateurs
qu'ils croyoient en J.C, mais qu'ils ne cclf d'eftre vierge. V.fort titre $ S.
(e dcclaroient pas.parcequ'ils

aunoient

'C'eft

pourquoi plusieurs anciens ont

Hicr.mHeh:

Eaf.div.if.

Aug^'/nii h
icp.j/.i.b.

Hier.inHdr;'

des hommes que celle de

mieux aim croire qu'ils eftoient bien '^? P-'J''DieuJen pourroit-on conclure que cela hls de Tofeph mais d'une autre fem,,/._
C.n......iK
;_.-<,
^'T-r^.^c T-_:_L_- 1:
Rift vray fans aucune exception, & que me nomme Efca.*S. Epiphane dit in Matt.nJ
J.C. n'ait pas voulu faire la grce au- que S. Jofeph avoit eu une premire ^^Epi'^g c''
kmme qui eftoit de la tribu de Juda, p.ni.ciys.c.
cun Preftre de fe rendre Ion difciple?
"'''
Hcb.y.v.ii
S<: qu'il en avoit eu quatre fils. Saint '^;^'^'
Il peut (emblerauiri] que J.C.n'ayant
4point voulu naiftre de la raced'Aaron Jacque, Jof, Simon, & Jude,'& deux p.io40.a.
pour faire mieux diftinguer fon lacer- filles, Marie Se Salom.'Nicephore dit Npiir.i.i.c.5;
doce de celui des Juifs, [il n'a point peu prs la mefme choie fur un P'J'-'voulu par la mefme raiion prendre au- partage de S. Hippolyte,[qui vivoitau
cun Apoftre qui fuft Preftre de la loy.] III.lTecle.]'Maiscepartge[indignede Canif.t.j.p.
Ai.g.conf.1.,.
ce grand Saint,] eft d'un Hippolyte de -'t'
'ji ^ voulu nanmoins que la S" VierU-c.i.1%0. gedont il tiroit naifTance, fuft allie Thebes qui vivoit aprs Metaphrafte,
*''
comme on le voit dans Canifius.
dans la famille ficerdotale ci'Aaron
'Eufebe dit aul que S. Jacque eftoit Euf.i.i.c.p:
pour runir en luy dit S. Auguftin
i'ontion des Preftres auflibien que filsdeS. Jofeph d'une premire femme: 5*^''l-i'-*4.
montrer que les uns au moins c'eft ainii que M' Valois excelle des Rois
Se les autres n'avoient eft que C\ figu- plique ce qu'il dit , qu'il eftoit appelle
fils de S. Jofeph.'S. 1 lilaire reoit cette Hil.m Man.i;
re. [N''a t-il donc pas pu vouloir auli
que de ceux qui il devoir communi- opinion comme bonne, auiTibicn que P-'*"'"''ques les premiers Ion facerdoce, il y S. Grgoire de Nyfle dans fi fconde
en euft un qui euft celui de la loy pour homeliefurlaRefurredtion/'.4/?.4/;?.
l'enfevelir avec honneur, 8c montrer 'Elle eft fivie par un auteur qui porte Amph.h.4;
que c'eftoit luy mefme qui Tavoit ta- le nom de S. Amphiloque.'' S. Am- }^-?-.
bli, quoique les autres n'y eulTenc au- bro-is dit qu elle peut eftre vraie ,
c.6.f.^ii.c
cune part , pour faire voir que le fien que fi on examine bien la chofe , on
en eftoit tout ftit diffrent.]
trouvera qu'elle l'eft. 'S. Chryfoftome chry.inMat^
plus

la gloire

&

&

lof.chr.n.p.

'Pour ce queScaligcr prtend qu'il

lemble

eft

la fuivre.

de la dernire certitude qu'aucun Apof- puie neaemtnt y


tre n'eftoit

feulement de

de

la tribu

L'Ambrofiafter l'apGai. i.v. i,

}. 467.1^

quand nous en
'Origene ne s'en loigne pas non
aurons vu de bonnes preuves. Car nous plus; mais il tmoigne qu'elle eft prife
ne fommes nullem-'nt difpofeznous de la tradition des Hbreux , fonde
en tenir les decillons.]
fur les Evangiles de S. Pierre &: de S.
Levi,[nous

four

la

page

le croirons

NOTE

C0DC.C.{4.$

ginations

'jofeph.

'Coiime l'Evangile appelle Jacque,

on'.g.mMau;

^SjJP-i-

Jacque, 'qui font apociyphes. ' C'eft inn.ep.j.c.7.


pourquoi S. Jrme dit que ceux qui /Ij'i^'nMatr,
la foutienncnt, ne fuivent que les ima- i-v.4<r.p.i_

IIL

jQjH S. 'jacque nejl point fis de


S.

^^f-^s-^-.

tn ef .ad

&

'"

les folies

des livres .ipo-

cryphcsj'^ que leur hardicrte a plus in nciv.c.;..


'"'*'''
de tmrit que de piet
de religion.
^ainc

&

NOTES SUR SAINT JACQUE


'Aug.rstr.I.i.
c. 14. p. 17.1. a

inGaI.i.v.i9.
t.4.p.i7S.i.b,

retr.I.t.c.54.

Auguftindans (on commentaiie


furTepiftie aux Galates, crit lorlqii'il
n'eftoit encore que Preftre/laille indcis fi S. Jacque eftoit fils de S. Jofeph
ou s'il eftoit parent de J.C. en quelque
autre manire/Mais dans l'explication
des idioiifmes ou faons de parler de

'Saint

l'Ecriture, faite depuis qu'il fut Evelloc.I.t.t.j.p.

4i.i.a.b.

que,'il dit que par ces mots

d'^lphe

on n'entend

Jacq.-ire

autre choie

finon que S. Jacque eftoit hlsd'Alpiie.


[Il eft

furprenant que tant d'anciens

ou poude S. Jofeph , (ans faire


reflexion que Marie mre de S. Jacque
vivoit encore au temps de la Pafion.]
Car cela obligeroit dire que Saint
cette Marie, &:
Jofeph avoit epouf
aient cru que S. Jacque eftoit
voit eftre

Baj.app

$ ^j.

fils

&
la S"= Vierge fa fur, & qu'il les avoit
toutes deux pour

temps , [ou

femmes en mefme

qu'il avoit

rpudi la pre-

mire. C'eft ce qu'apparemment ni


Euf.n.p.x4.i.

VaIois,]'qui croit que l'opinion

la

M'

plus

c.d.

que

Jacque eftoit fils


d'une premire femme de S. Jofeph
[ni qui que ce foit ne voudroit dire.]
NyUeref.h. 'il eft vray que S. Grgoire de Nyfl,
l'auteur inconnu d'une homlie fauiChry.S.t.j.h.
iii.p.740.d|
fement attribue Saint Chryloftome,
vritable eft

S.

&

n.p.74.

difent

cette' Marie

que

mre de Jacque

& de Joie eftoit la Vierge mefme, appelle leur

& qu'elle avoit eu foin de

que tous
les interprtes les abandonnent en ce
point, & conviennent que Marie mre
de Jacque eft la mefme que Marie de
leur ducation. [Mais je penfe

Hier.InHelv.

Cleophas.]

'Il

feroit afturment bien

c.7.p.ii.a.

de trouver une raifon pourquoi


l'Evangile auroit appelle la S'^ Vierge
difficile

mre de Jacque & de Jof, plutoft que


mre de J.C-,[& je ne penfe pas que
perfonne veuille avoir recours une
folution

fi

tenir

LE MINEUR.
n'y a aucun

il

que

S.

&

Jacque

moyen de

615
fou-

Jof Ion frre

de S. Joleph. Et comme on
n'a point de raifon de le croire de S.
J ude (?c de S. Simeon, qui ne foit commune aux deux autres, toute l'autorit
iiillent fils

de ceux qui le difent n'empetche pas


cette opinion ne foit encore fort
incertaine, au moins leur gard metme.

que

Comme

il

y a bien de l'apparence

que Marie eftoit femme de Cleophas


nere de S. Jofeph ,] 'quelques moderns veulent comme nous avons dit ,
que la S^' Vierge & elle ne foient ap-

Boll.9.apr.p,

^"''

pelles furs qucparcequ'elles avoient

epouf les deux keres. [Je ne

l'cj-ay h
quelque probabilit. Il
eft certain qu'elle eft contraire aux anciens. Elle obligeroit de dire que Saint
Jacque
les autres n'eftoient parens
de J.C. que comme S. Joleph eftoit
fon pre , ou mefme que S. Jacque ne
l'eftoit point dutout
moins qu'il ne
fuft fils de Cleophas
ce qui eft au
moins aflez douteux, comme nous l'avons montr.}

cette opinion a

&

NOTE

Pour

IV.

5<7-4

Sur Us

reinjties

de

la

pags

J.

S" Marie

de Cleophas.

mre parcequ'elle eftoit leur

belle-mere

Vierge

trange.

Nous ne craignons donc

point d'a-

vancer que tant qu'on fe tiendra aux


des anciens,
termes de l'Evangile ,
qui font Marie de Cleophas fur de la

&

///.

Ecd' Tgm.

J.

'Bollandus raporte amplement ce que

Boll.^.apr.p..

*""*'7-

Marie mre
de Saint Jacque le Mineur,
de S'=
Salom mre de S. Jacque le Majeur,
foit VercJi dans la Campagne de Rome, foit aux Trois-Maries dans la Camargue en Provence. [Je penfe qu'on
auroit bien de la peine trouver rien
de certain dans ces fortes de traditions,
dont on ne rencontre rien dans l'antiquit.J'il femble qu' Veroli on ne pre- p.Si4.d.t,tend avoir qu'un corps. Mais ceux qui
en parlent font Ci peu infttuits dans
l'hiftoire , qu'on ne fiuroit difcerner
s'ils entendent la mre de S. Jacque le
'
Mineur, ou S'' Salom qui ils don-l'on dit des reliques

de

S''^

&

KkkL

NOTES SUR SAINT

<;i(j

nom

de Marie quoique
cela ne (oit point fond. [La relation
drede au Pape Innocent IH. fur la
dcouverte de ce corps, paroift impar-

nent

f.Sij.c

aul le

faite,

fi

elle n'cll taull.]

Car

celui qui

connnence tout d'un coup fon


hiftoire Qniiatn JHvenis &c. dit - il
fans mettre feulement un mot de civilit pour le Pape.

forte

mourut en l'an <z de l're commune.'Ceux


qui difent que S. Jacque le Mineur
a voit elte eleve avec J.C, comme Onqu'il auroit

gene &:

eu

ans lorlqu'il

io(f

recueil.

plus qu'elle,

'Bollandus parle encore d'une gran-

LE MINEUR.

40 ans au moins avant J.C.[De

de lgende de la vie des trois Maries


o on a ramad toutes choies lans aucun difcernement de lorte qu'd ne l'a
pas jug digne de tenir place dans fon

roiit

ACQUE

Grgoire de Nyfl'e le fcmcomme SaintEpiphane


mefme le dit nettement, [ne donnent
pas lieu de croire qu'il y cuft 40 ans de
diffrence entre eux.] 'S. Grgoire de
Nylfe qui prtend que la Vierge eft
appelle la mre,
ce lemble parcequ'elle avoit pris loin de Ion education,[ne fuppofoit pas qu'il euft 25 ans

l'crit

r.3.i.

NOTE

page

V.

'Scaliger foutient
blias

ne peut

que

mot d'O-

le

fignifier juftice,

comme le

ditHegellppe.t/'. //?. f.-'i-|P-(f4-'>


maisqu'Ophlia peut figniher -^oi^.
ocf
Ep(.78.e-7.

P-55'-

U fcnificauon & la

pouvoir point trouver


dans le fyriaque vulgaire de ce temps
l.J'Quelques uns pour ofter du texte
d'Hegelippe ce qu'ils ont jug eftrc une
faute , ont cru qu'au lieu de ly.tKeiTii

l'hbreu
T.uf.n.p.js.t.

'

fa|HJll.c.!..p.

7M-7n-

citaiclle de

Die. 'Le Pre Petau en tombe d'accord.[Nous laiflbns aux habiles k examiner fi ce qui ne fe trouv'e point dans

li

Ktt

AH7B

1J1

ne

fe

SY^iawjY),

m.S'v.

im

il

falloir lire

i-x.%-

e(h.iy., oi c'i'k^Q-

^1

correcliion, quoi.jfe/pj Ti Aa. [Cette


que hardie , n'eft peutcftre pas impro-

bable :]& M' Valois la reoii.[Nous


voudrions nanmoins qu'elle pull cltre
autorife par des manulcrits.]
Pour

!a

70.

J.

pago

Kyf.dercf..

Epi.78.c.8.p.

l^o.a.

NOTE

VL

Epi.78.c.i5.
P-'-*s-c-

Nyf.p.4ii,
'*'^'

&

comme

il

le faut dire

devenue mre de J.C.

15

fi

ans.]

Jrme dit qu'il eftoit lurnomm


Mineur poiu- le diftinguer de S. Jacque frre de S. Jean. [Je penfe que S.
Jrme eft fuivi en cela de tout le monde & nous avons accoutum de donner le furnom de Majeur au frre de S.
Jean. Ces (urnoms iemblent marquer
la diffrence de leur ge Et fi cela eft,
'S.

Euf.chr n.p.

''Pi'.^'''*'-

S.

blcnt dire, '&

elle ert

Sur le nom cfOhlias donn S.'^acque.

ociin ccir.

le

nir.in Hc!r.
'"P-''''

ils

font tout

nion de

fait

contraires l'opi^

S. Epiphane.

Car S.Jean eftant


J.C, & g

fort jeune lorqu'il fui vit

d'environ 25 ans, il n'y a point d'apparence que fon frre , dont le pre
la

&

mre vivoient encore, en

euft alors

75
au moins, comme S. Jacque le Mineur;
ni que celui-ci euft cftc appelle le Mineur, fi celui dont on le vouloit diftinguer par l, n'euft pas cft plus g que
luyde plufieurs annes. Ainii [\ ce grand
ge qu'on attribue S. Jacque le Mineur eftoit vritable, il faudroit recourir dire qu'on l'appelloit le Mineur ou
le Petit

comme

porte

le grecop)tj)r,

caufe de la petiteffe de fi taille. S.

le Mineur ir-efme avoit encore


mre au moins la mort de J.C:
S;iri(Lge de S.J^cqiie,
elle avoit encore la force de faire des
'Au lieu que S. Grgoire de NylTe voyages. Cependant (elon le conte de
dit feulement que Saint Jacque & Jof S. Epipliane elle auroit du avoir alors
eftoicnt un peu plus agez que noftrc 90 ans au moins.
Ce qui paroift de plus (lide pour
Seigneur, -muihxhjj .-)!ivm\ -dw {thiyJa,
Maft.i,.v.(,j
S. piphane veut que S. Jacque fuft n l'aTC de S.JacquCjl'c'cft qu'eftant dout

Jacque

&

Miu.<.v.>

NOTES SUR SAINT

ACQ^E LE MINEUR.

617

Simon ou pu porter S. Jrme prendre ce derSimeon [il avoir apparemment deux nier fens plutoftquei'fiuU'e. En l'explians au moins plus que Simeon. Or ce- quant ainf, on peut dire que quoique

jours noiTu-n devant Jof &:


,

Jacque tuft dj Evefque de Jerufalem lorfque les Agites y eftoient enl'an 107 de l're commune, g de 120 core , Ion epifcopat commena nanans. [Il eititdonc n treize ans avant moins davantage paroiftre lorfqu
les Apoftres fe dilperferent pour aller
l're commune, & neuf ans avant J.C.
Amfi il faut que Saint Jacque euft au prelcher en d'autres endroits. Et aprs
moins onze ou douze ans lorlque J.C. tout, nous n'avons point de certitude
naquit. Je ne (^ay s'il eft aif de croire que les Apoftres l'en aient tabli Eveique le ftere de S. Jean en euft melme que avant qu'ils full'ent prefts de fe fetant. Etainl il lemble qu'il vaut mieux parer. La chronique d'Alexandrie p.
raporcer leur taille leurs lurnoms c^e ;So, dit que S. Pierre l'iathroniza en
( prefence
lorfqu'il s'en alla Rome.
Majeur tS: de Mineur.]
Ainfi il eftoit en quelque forte le
lui-ci.

uf.I.;.C.31.
p.ic34.a.c|clif.

Cl

c'eft l'Evel'que

comme nous

le

de Jerufalem,

S.

croyons, J'cft more vers

Pour

la

NOTE

page

VII.

Sur Hnr apparition de J. a


.

Hier.T.ill.c.

i.p-zS4.c.

fuccefleur des Apoftres


S. "Jacque.

quoi, dit cette hiftoire, J.C. eftant

&

&c.[Si cette apparition


Bar.34. 107.

'elle paroift eftre

de
BoU.i.may,
p.i.b.c.

Pour

la

page

la

le lit

rcf-

manger

eft vritable,]

arrive le jour

meime

Relurrection. [Mais les circonl-

tances dont elle

eft

que 'Bllandus

&

accompagne, font
beaucoup d'autres

en doutent.]

NOTE

VIII.

37:-5 4-

Sur le commencement de

cp:fcopa,t

de S. Jacque,
Eur.!.:.c.2i.
J.b.

mun.

Jrme cire de l'Evangile [apocryphe] des Hbreux, que S. Jacque


aprs avoir bu le calice du Seigneur
a voit jur de ne point manger qu'il
n'euft vu J. C. rellufcit. C'eit pour-

Soit

'S.

^ufcir, luy apparut,

qui jufque

a voient goiivera cette Eglife en. com-

'Hegefippe dit que S. Jacque fut Evefque de jerufalem fWTw r^" 'jm^Ka/
c'eft dire avec les Apofires , fi Hege-

glilc

que

S.

Jaccpe

ait

gouvern

l'E-

de Jerufalem avec les Apoftres

que c'ait eft aprs les Apoftres,


ne prouve point qu'il ne hift pas
luy mL'fme.Apoftre,non plus que auand
ileil:du]'quo les Apoftres envoyrent
S. Pierre & S. Jean Samarie.
[Euiebedans l'a chronique mec le commencement de Ion epicopat l'anne
d'aprs la Paillon ; ce qui ne doit pas
empefcherde croire qu'il n'ait eft inthroniz des le 27 dcembre de la prcdente, eil;ant aif qu'Eulebe ait nIbit

cela

glig ces cinq jours de relie. Et

M\.s.v.,^,

on pre^

ne commence pas fes annes


au premier de janvier, mais au mois do
leptembre.]
tend

qu'il

NOTE

IX.

Pour

j p-ig;

i.j 4-

Faute de S. Efiphane fur la lame


de S. "jacque.

fippe a parle flon la puret de la lan-

gue greque Et Rufin l'a entendu de la


forte. 'S. Jrme a nanmoins traduit
e.prs les ^pojl-res , [les deux rgimes
:

Hier.v.ill.c;

de f-7tt qui forment ces deux lens, le


confondant allez (ouvent dans ceux
dont le ftyle n'eft pas exad , & le mot
de Jit/^';)47w dont Hegefippe fe fert, a

'S. Epiphane cire Saint Clment &. Epi. -.^.0.4 p..


Eufebe poar ce qu'il dit de la lame ""'
que poitoit S. Jacque. [Je n'en trouve
rien dans ces deiux auteurs, &: j'ay peur
qu'il ne veuille marquer] ce qu'Eulebe ruflf.c.j/j,
cite de Polycrate d'Ephele non pour S. i''^'''Jacque, mais pour S. Jean.
'

Kk

k k

li

NOTES SUR SAINT JACQUE

tfi8
Tour

la

NOTE

page

De

ce

^Hon

EuCl.i.c.ij.

p.Cyd.

i]!i

&

s'il

faut rejetter

Hcffjiffe dit de lnj-

'Hcgefippe dit qu'il eftoit permis S.


Jacque (eul d'entier dans le lieu fiint,
ti( Ttt y, parcequ'il ne portoic point
<le laine
mais feulement de la toile
,

^^^^.[Cetteconfequenceeftafrezobfcure. Je

ne fay

S. Jacque portoit

ordonn aux

la

de

Pteftres

qu'ils eftoient

fondions

voudroit dire que

s'il

toujours l'habit de

lin,

la loy, lori-

dans l'exercice de leurs

ce qui eftant joint avec

puret de

(a vie

fa ifoit qu'il eftoit

toujours en tat d'entrer dans la partie


du Temple appelle le Saint, Sa/iElu.]
Ka'l.vit.t.i

P.711.71J.

'Le Pre Halloix aime mieux dire que


j^ ne (gnifie rien en cet endroit, ou
qu'il

en doit eftre oft.[Il faudroit peacchanger en y>uZ. Mais alur-

eftre le

grec des Syriens, tel que


paroifteftie celui d'Hegefippe,il faut

ment dans
peu

le

s'arrefter ces fortes

de particules.]
pas

'Scaliger prtend qu'il n'eftoit

uf.chr.n.p.

permis aux Preftres mefmes d'eftre habillez de lin que lorfqu'ils fervoient
il
actuellement dans le Temple
prouve alfez bien que ce n'eftoit pas
:

&

l'ufage qu'ils porcalVent l'habit facer-

dotal qui eftoit de lin

hors du temps

fondions. [Mais je ne fay i


cet ufige eft une preuve convaincante
qu'on nepermiftpomt aux perfonnes

de

leurs

piet 5: la puret eftoient re-

dont
connues de tout le monde,ce qu'on ne
permctroit pas ordinaircment.On peut
dire d'ailleurs qu;: quoique Ihabit dla

de lui , il pouvoit y avoir


des habits de lin diffciens de ceux des
Pieftics.]'Javid en conduifant l'arche

cerdoul
a,^eg..v.u.
.R.eg.i.v.i8.

eftoit

fuft

reviu d'un ephodde lin. 'Samuel

[que pcrfonne ne

tur.chr.o.P'

dit avoir eft

au plus

LE MINEUR,
mefme

pas

corde audi

dit ijue S. ']iic<jne entrott

deins le Ter fie


ce

n'eftoit

X.

Lvite

ce qu'ac-

Petau dans fes notes


fur S. Epiphane/'./i^ ,&: le P. Halloix
dms la vie de S. Hegefippe p.yzz.i.d.
e. [Je ne fay pas nanmoins d'o ces
le P.

auteurs tirent cette alfurance, dont

ils

&

ne rendent aucune raifon:


nous
avons vu dans la note z que l'on pouvoit dire avec quelque probabilit
quelque autorit que S. Jacque eftoic
non feulement Lvite , mais mefme
Preftre. Ainf ce qu'il aura eu de particulier, ce fera tp'au lieu que les autres

&

Preftres n'entroient dans le lieu faint

que quand leur tour de

fervir eftoit

nu,il avoit permiflion d'y entrer


il

vouloir

Au

Ce

ve-

quand

qui n'a rien d'incroya-

que quelque refped qu'on


euft pour luy il eft bien difficile , ou
plutoft il eft impollble de ("e perfuader
ble.

lieu

qu'on luy permift d'entrer dans le lieu


faint , s'il n'eftoit pas Preftre
puifqu'on convient que les feuls Preftres
avoient le pouvoir d'y entrer.
Voil ce que nous croyons fe pouvoir dire de meilleur pour foutenir Hegefippe. Mais iLell viay que nous n'ofons pas dire que cela fiitistafte la difficult. Il ne nous paroiftpoint incroyable en gnerai qu'on ait permis un
,

Preftre

dont on ho.ioioit beaucoup la


quand il vouloir dans

piet, d'entrer
le lieu faint.

de

le croire

Mais

il

eft

bien difficile

lorfqu'on confidere que ce

p ivilege n'euft pu eftre accord S.


Jacque que par le fouverain Pontife,

ou au moins par quelque autre des principaux Preftres. <^ar quelle apparence
y a t-il qu'eftant animez comme ils
eftoient contre lesChrtiens, ils eufTent

accord un privilge tout fingulicr

pouvoient pas ignorer


chef des Chrtiens? Quand ils
luy auroient accord avant que de

celui qu'ils ne
eftre le
le

que Levite,]cn portoit aufli un eftant

s'eftre

enfant.

alors 45 ans,) ne le
luy auroient-ils pasoft depuis ? Pour-

'Scaliger ajoute qu'il cft indubitable

que

ni Saint

dclarez contre J.C, (car S. Jac-

que pouvoit avoir

Jacque

ni

aucun Apoftie

roit-on

due que

leur

haine contre

les

NOTES SUR SAINT

J
Chrtiens ne s'Uumoit que de temps
qu'il peut y avoir eu des
en temps ,
fouverains Pontifes qui ne haibient
pas ceux qui obfervoient encore la loy ?
Il eft certain que les Eglifes de Jude
jouiflbient quelquefois de la paix ;
la more de S. Jacque mefme hit con-

&

&

danne de beaucoup de Juifs. Mais


avec tout cela on a peine croire qu'on
leur accordaft des grces particulires.

femble donc difficile de ne pas


abandonner Hegefippe en ce point, au
moins en ce qu'il dit que Saint Jacque
Il

pouvoir d'entrer dans un


voy point qu'on cite
rien pftur montrer qu'il tuft jamais dfendu aux Preftres d'y entrer. Il fe
avoit feul

le

lieu faim. Je ne

pourroit donc bien fiire que les autres


n'y venant

communment que pour

qu'on peut dire qu'elle eft excufible Se


lgre, puifqu'elle ne'change rien dans
lpi.n.p.5ji.b. le fond de la chofe :]'& ainl elle n'eft
pas capable de ruiner fon autorit dans
les autres faits qu'il raporte,[n'y ayant
point d'auteurs

o
p

i5;lRuf.l.i

c.i3.p.}i.i.

il

's.

03j.a.

certains

fi

&

fi

exads

ne s'en rencontre de femblables.


Rufin en traduifant le
Jrme

&

foffage d'Hegefippe cit par Eufebe,au


ieu de

Fhilo.leg.p,

Sanda

mettent

SanHa Sanc-

tor^m.'Mais les Juifs reconnoiflent en


ce temps l melme que c'eftoit un crime irremilfible au fouverain Pontife
d'entrer dans le

Sanduaire ou

le

quelque autre

que ce

fuft

d'

H egefippe.

vaut mieuxavouerce qui n'eft

que trop certain , que ni S. EpiS. Jrme


ni Rufin, qui ont

dj

eu

il

d'ailleurs

de

fort

grands dons, n 'ont

&

qa'ils

ont eft capables de confondre

le lieu

pas eu celui de l'exatitude

faint avec le Sanftuaire. Chriftophorfon a traduit comme eux t SanQa.


Sanciorum. Dira t-on qu'il l'a trouv

dans

fes

manufcrits

Valois ne

? Mais
Genve en

cun

le

l'a t-il

grec

Pourquoi donc
trouv dans au-

mefme imprim

1612 avec la verfion de

Chriftophorfon, n'a autre chofe que -m


Hj'/ct.]'Scaliger ne lit auftque cela dans
de vouloir que cela s'entende du Saint
des Saints.

&

que puifque des auteurs

d'y en-

Euf.chr.n.p,

ce qu'il cite d'Eufebe, Se ne laide pas "'

'La conclufion du P. Petau fur cette

une feule fois.


'Le P. Petau explique S. Jrme en
difantque SanBa SanElorum ne fignifie quelquefois que le Sanfia. [Je ne
fay files exemples qu'il en allgue le
prouvent alTez.J'Mais il reconnoift
qu'on ne peut pas excufer pat l Saint
piphane, qui fuivanr Hegefippe pref-

trer

.53--

mot mot l'endroit

Saint

des Saints plu; d'une fois l'anne

Ln.p.jsi.c.

copie

phane, ni

fectivement n'en eftoit pas un. Ce fera


une faute Hegefippe mais je penfe

i?.c.4,p.nj.

"

pour un privilge

particulier ce qui ef-

<2?

lieu de douter s'ils n'auroient point lu


dans fon texte -m ayia. rp' yav, que
l'on aura corrig depuis , parcequ'on
s'eft apperceu que c'eftoit une chofe
tout nit abfurde Se inexcuf.ible.]
'MaisM^ Valois qui fait une note fur Eur.n.p.59,1.
^'
cet endroit, ne remarque point qu'aucun manufcrit ait 'PjJ' y'n'v.'ll n'eft Nphr.'.i.c.i.
point non plus dans Nicephore , qui ^'^^"

[Ainfi

LE MINEUR.

que en tout,'dit neanmoinsque parceque S. Jacque eftoit Preftre de la loy, il


luy eftoit permis d'entrer une fois l'anne dans le SanEla S andorum, comme
la loy le permettoit au grand Preftre.
Il cite pour cela Eufebe & S. Clment;
[mais il ne marque pas l'endroit.]
Cette manire dont luy & les deux
autres traduifent Eufebe, peut donner

c S. Jacque y allant
fort fouvent pour prier , on avoit pris

leurs fonlions

Hicr.v.ill.c.t,

ACQUE

difficult, eft

confiderables nous afIIirent que Saint

Jacque avoit libert d'entrer dans la par?


tie extrieure du Temple , qu'on appelloit

SanBa , nous pouvons

recher-

cher les raifons de ce qu'ils difent, mais


il le
non pas douter de leur raport,

&

en fuppofant que

Jacque n'eftoi:
que nous n'ofeulementLevite-,[ce
pas
foutenir.]
de
entreprendre
pas
terions

dit

S.

Kkkk

uj

Epl.n.p.jji.c.

630
Tout

NOTES SUR SAINT JACQUE

NOTE

h page

J7S.J 6.

Si Saint

le

Euf.Uc..;.
p.iJ0.c.d|

XI.

Jacijiiie faifoii

LE

MINEUR.

Jacque dj mort dans Ion epiitre aux

Hbreux
PafqMC

de 63.

dimanche,

[crite

Quand

il

au commencement

faudroit abandonner

que faitHegefippe du martyje ne croy pas qu'on


vouluft rejetter pour cela ce qu'il die
Cartius de Tyr, Clarus de Ptoleniade, que ce fut Pafque, puiicpe nous n'ales antres Everques du Concile de vons rien qui y toit contraire. Mais il
Paleftine, qui dcidrent la fin du II. eft vray qu'on auroit moins de droit
fiecle qu'on ne pouvoit faire la felK" d'allguer ion tmoignage.
de la Relurreftion que le dimanche
Eufebe dans la chronique met la mort
pretendoientque c'eftoic une tradition de S. Jacque en la 7= anne de Nron,
qu'ils avoient receue des Apoftres. [Il c'eft dire en l'an 65. Et cela s'accorfemble donc que S.Jacque ait eftc l'au- de fort bien avec ce qu'il dit dans fon
teur de cette tradition, ou qu'au moins hifl:oire,]'que les Juifs firent mourir Eur.l.i.c.:;.
il l'ait oblerve
qu'il ait toujours S. Jacque en haine de ce que ^ Paul, P*'
fait Pafque le dimanche,
non preci- [qui hit envoy Rome en 60,] eftoit
fment le 14 de la lune comme la loy echap leur fureur. [Nous ne voyons
l'ordonnoit aux Juifs.]' Cependant rien qui nous empefchc de (uivre Eupuifque les Juifs convertis dont il eftoit (cbe en cela, pourvu que ce que Joleph
Evefque, eftoient tous extrmement dit s'eftre pall fous le gouvernement
zelezpour la loy, [il n'y a aucune ap- de Fefte, ait pu le faire en fept ou huit
parence qu'il s'en loit cart en ce mois ce qui ne paroill: pas ail, v. la
point.] 'S. Jean mefme
S. Philippe ruine de s~JHifi $ sS.i9\>iiite 21 &c'eft
avaient cru devoir condelcendre fur ce qui nous a obligez de choifir l'an 6 z.
cela la foiblel'e des Juifs, [quoiqu'ils Pour S. Jrme qui dans (a chronique
n'en eullentpas les meimes laifons que met la venue d'Albin en jLide des l'an
S. Jacque
que S. Jean^iit furvcu <50j &c la mort de S. Jacque en 61, c'eft
30 ans la ruine de Jeruf ilem, qui fut une contradidion toute vifible.]
l'abolition prefque entire de \a loy.
'Ce mefme Pre dit que S. Jacqvie Hi.T.v.ill.c..
Ainil il fuit raporter d'autres Apolhes gouverna 3oansrEglit de J^^tufalenv P-*^'
ce que dilent les Pres du Concile de [Mais quand on commenceroit ces 30
Palelline.]
annes des le jour de l'Alcenfion la
19' ne finiroit qu'au mois de may 6i.
XII.
Et S. Jacque eftoit mort au pluftard des
le mois d'aval s'il eft mort Palque.
Surit temps de la mon de S.Jacijtte.
Selon la chronique d Eutebe qui met
'Le martyre de S. Jacque arriva ion commencement en 34, Se la mort
Palque felonHegefippe,*aprs la mort en 61, il ne peut avoir gouvern que
de Fcfte, & lorlqu'Albin fon fuccelTeur 27 ans, oc un peu plus de trois mois.
n'eftoit pas encore arrivc.[refte vivojt
Je ne fay d'o .^aint Epiphane tire]
encore fur la fin de l'an 60, &c Albin 'qu'il n'a vcu qu'environ 14 ans de- ipi.p^.c.j^;
eftoit en Jude fur la fin de 61, comme puis l'Afcenfion. [Nous ne pouvons P'-<-'''
nous l'avons montr dans la note 5 3 ("ur point non plus avoir d'gard]' la chro- chr.Al.pSo
l'hiftoire

'Eulbe nous apprend que S. Narcifle


de Jemlalem , Thophile de Celdre

re

de S. Jacque

&

&

&

Aft.ii.v.io.

luf.l..C.il.p
iji.c.dji^j.c.

&

&

roHt

ta p.i

NOTE

Kiif.l.i.c.ts.

p.4.c.

'1-5!. 6. X.

S. P.iul

& ainfi

il

but mettre

de S.Jacque en 61 ou
TIiiht.inHcb.

la

&

mort

L'une
l'autre anne s'accorde avec ce qu'a cru
Thcodoj:et,]'que S.Paul parloir de S.
61.

nique d'Alexandrie qui met la iijiprc en


c}iii femble la mettre encore l'an
71, Il elle ne veut dire que Joleph en
parlant de la prife de Jerufalcm dans

69,'&

r-sS< sSf

NOTES SUR SAINT

Pour

la

fon

5* livre

loit

par occallon de la more de S. Jacs'y trouve point aujour-

del guerre des Juifs, yp.ir-

XIII.

ne
S.Jac/^ue

tcHchant J- C.

que
Jacque
q-iille efloit 1,1 porte de Jesus.'F Valois rpond que comme la porte de S.
Jean eftoit la pnitence aulli la porte
de J.C. eft la toy de laTrinit , & la
demandrent

fois

remillion des pchez par le battelme.

decifves

On

rencontre.

veritez certaines. Et l'gard des fiits

on peut les comparer avec


bonnes railons qu'on a de croire ces
,

faits.

La demande qu'on

Saint

les

coute point dutout contre des

ordinaires
les

'Hegefippe raportepar deux

les Juifs

les

o on

r^i

Ces abfurdidoivent donc pas

faite.

comme des preuves

des hiftoires

NOTE

jamais

tez apparentes ne fe

d'hui.]

Sur le tmoignage dewand

.p.j^.i.c.

l'euft

regarder

}78- 7.

Euf.l.i.c.i3

qu'on

que,[ce qui ne
page

;,f.S4.a.d.

acqj;e le mineur,

ft

S.

Jacque de

fon l'entiment fur J.C. n'a rien d'extraordinaire. C'eft peu prs celle

que

l'on a faite tous ceux qui fe decla-

roient le plus pour eftre Chrtiens, Se


qu'on efperoit le moins de faire chan-

&

[Mais il eft vidble que les Juifs ne de- ger , comme Saint Cyprien,
divers
mandoient pas comment il falloir en- autres.
trer dans la religion de .C, ni ce qu'il
Pour ce qu'on voit que les Juifs lemJ
avoir enfeign,mais s'il eftoit leChrift, blent le prendre pour juge ils n'en fiAinfi cette expreilon qui pouvoit alors rent gure moins l'garddeS.Paul,]
eftre commune parmi eux,paroift ne 'lorfqu'ils tmoignrent Rome lou'

chofe finon ce qu'il

fignifier autre
i.li.c.;.

loit croire

de J e

Jacque en penfoit

u
,

s,

J'&

fal-

&

que Saint foit fur le fujet du Chriftianifme,


Eufebe l'a vinrent en grand nombre l'couter fe-

ce

comme

expliqu.

rieufemenc fur

bien plus de difficult comprendre] comment les Juifs ne pouvant pas ignorer combien S, Jacque
eftoit attach la religion Chrtienne,
femblent nanmoins le prendre pour
juge de ce qu'il falloir croire de J.C,

pas ignorer qu'il ne fuft l'un des prin>


cipaux chefs des Chrtiens , quand ce

ce que

Se s'tonner enfuire du tmoiiTnae

tiens,

[Jl y a

hif.c.z; f.6^.

haiter d'apprendre de luy ce qu'il pen-

'

qu'il luy avoir

rendu,

comme s'ils n'eul-

{em

pas

s'eft

pas arreft cette improbabilit

attendre. [Scaliger ne

s'y

apparente: &c nanmoins elle frape tellement des perfonnes trs judicieufes

que

c'eft la

principale raifon qui leur

fait croire qu'il

faudroit

abandonner

entirement toute cette narration de


Hegefippe.

Cependant

il

n'eft

pas rare de trou-

ver de ces forces d'improbabilitez dans


les hiftoires les plus certaines

&

fi

la

loy de Darius qui dfendoit de demander rien prifo ine d-uanc un mois, fe
trouvoit autrepart que dans l'Ecriture
je

ne fay qui fe poarroit pecfuader

cela. [Ils

ne feroit que par


crite

ne pouvoient

la lettre qu'il avoic

Rome il n'y avoir que trois ans.

Quoiqu'ils n'ignoraflent

p,is

non plus

Jacque eftoit parmi les Chrne peut-on pas croire qu'ils efpeS.

roientl 'branler par cette efpece d'hon-

&

neur

qu'ils luy faifoient,


le porter
finon renoncer
C,
au
moins
J.
biaifer
parler de luy feulement

&

comme de quelque grand homme

ce

qu'ils euftent peuteftre

bien voulu que


l'on euft cru, pourvu qu'on ne le regirdft pas comme Fils de Dieu
comme

&

le

vray MelTie.

roit

en

Quand mefme

il

y au-

quelque chofe qui ne papas tout fait dans les rgles

cela

roiftroit

ordinairesde laraifon, J.C. n'a t-il pas


pu le permettre pour faire fervir les
j-iifs

mednes

la

^urs perfonnes
cela arriva.

converfion de plu-

Hegefippe dit que


rendre de mefm

Il s'eft fait

A.ii.i"'"

NOTES SUR SAINT JACQUE


des Actes, par
gile

les

dmons dans

fur le

Noas dilons ce qui nous vient tur un


endroit qui a durement

D'autres pourront

& jugeront

ge,
ipU.p.ji.c.

Ve que

eft

difficile.

l'claircir

davanta-

droit d'Hegefippe

qu'il

vaut mieux

que
de rejctter le tmoignage d'un auteur
& fi illuftre. Il eft
fi grave , fi ancien
certain, comme nous avons dit, qu'il
s'eft fait,

fe

peut trouver des abfurditez apparen-

dans

tes

les hiftoiresles plus vritables

& la minire dont quelques perfijnnes

coup de pavens ne

portent que certains faits feparez les


uns des autres , omettrant ceux qui les
,

bilit

ou

qui
luTI..t.x}.

bien

les frapent,

les plus petites

chofes

& oublient les plus im-

&

comme un fut

ifem.I.;.c.7.

payens avoient pour luy de l'eftime de l'affedtion caule de fa probit (Se de fi modcftie.[Etavec tout cela
que ne firent-ils point pour l'obliger de

I
'4.t.45?-"j
'^''

A&.u.f.nji
*^'

&

croyable

, non feulement en citant


de ce Saint, 6c les approuvantj'mais encore lorfqu'il parle de luy
mefiTie:'& c'eft partiailierement cet
endroit d'fJegefippe qu'il allgue contre les payens dans fa. Demonftrarion
evangelique. Mais avec tout cela cette
c eft
difficult lera toujours grande i
particulirement cet end/oit qui fait
que nous ne voulons plus nous engager, comme nous avio.is fait dins la

recevable

(acrifier,]'&

'Cela

eft

n'en defefperoientpas,

ils

indices inter fe

Cegamus

fes

fmi

1*.

eos dicert-

encoreplus vifible dans Saint

Neftor de Magyde:[mais

Boii.t.ftb.

adkcs font P*''-*'^-

moins afturez. Oa ne fauroit douter


que beaucoup d'autres Saints n'aient
efteftimez gents de bien par leurs plus
grands perfecuteurs
cela a t-il em*
pe(ch qu'on n'ait voulu les contraindre tantoft par promefts tantoft par
menaces, tantoft par les tourmens, de
renoncer leur foy La profedion que
S. Jacque faifoit de reconnoiftre J.C.

&

premire dition , foutenir la vrit


ae la narration d'Mcgefippe.
On trouve encove qu'il eft fort abfurdc de nous reprefenter les Juifs,
ainfi que fiit Hegefippe, comme ayant
une trs grande opinion de la probit
de S. Jacque &de vouloir en melrne
temps qu'ils l'aient ciu capable d'une
chofe auftl indigne d'un homme de

chofe deS.Polycarpe. Ce-

les

les paroles

p.}.l>.c.

'

& ne

mefme
pendant on crue mefme l'avoir gagn.
'On voit dans les adtes de S.Pione que

portantes. 'Eufebe a raport ce qu'avoit


dit Hegefippe,

reftimaftiit,

& de probit. ]'Ne doit-on pas di-

rela

ne dilent

la probabilit. Ils

1
'

comme un homme de

le regardaftent

& qui en feroient voir la poll-

quelquefois que

.'

depuis prs de 50 ans? Et il vivoit d'une


manire qu'on ne peut douterque beau-

les chofcs , rend allez fouvent fufpedcs Se incroyables celles qui


(ont les plus vraies, parcequ' ils ne ra-

racontent

lient

que

plus important

le

de perfonnes. Je ne fay cependant Ci


cette difficult eft auli grande que la
prcdente. Car la pallion aveugle
trangement, &c fait cfperer bien des
chofes contre toutes lortes de raiions.J
'Les payens ne firent -ils pas tout ce Euf.i.e.c.jjqu'ils purent dans la pe:(ecution deP-'*'*^'Dece pour contraindre Origene de renoncer la foy [qu'il profellit, qu'il
prefchoit, qu'il enfeignoit aux autres

l'on y peut appliquer]


dit le P. Petau uir un autre enfi

chercher pourquoi cela

point

de la religion , il eftoit d'un lentiment tout


contraire celui dont il avoit fait proteillon pendant z8 ou 30 ans, Se dont
il avoit perfuad un trs grand nombre

l'Evan-

& en plufieurs autres occalions.

MINEUR

LE

(ans aucune raiion,


couple
tout d'un coup

Pythoniffe
laPy
divers tnioirnaes
tmoignages par la

&

comme

le

Mellle, paroifloit ces Juifs

a/euglcs bien plus oppofe


lit

d'homme de

renoncer. Plus

',

on

pcrfonne qu'on
reur, plus

on

bien, que

la

qua-

non pas

a d'eftime pour

croit eftre

dans

d'y

une
l'er-

tafche l'en tirer, fans


,

bien,

comme

auroit elle de dcUrct, croire

q^u'il foit

incapable de

fe

con-

vatii-

NOTES SUR SAINT J ACQUE


Le dmon ne

vertii".

Qae

le cell'eioient-ils

l'on s'tonne

11

jamais de

Comment ceux

tenter les Saines.

polTede

cefTe

qu'il

ofaft pio-

poler S. Jacque de taire renonce'-


tous ceux qui le reconnoiiroient

J.'_".

alors dans Jerulalem pour le Meflie.]


p.poj.a.

'Le juge Marcion du temps de Dece,


fit la mefme propofition Saint Acace

p.^04.b.

Evefqae 'quoiqu'il

Boll.v.mars,

comme

le

rempart

("ceuft qu'il eftoit

&

le bouclier

de

la

NOTE

page

XIV.

la mort de S-Jact^ue.
iuf.l..c.ij.

^'

'

n.p 40.i.a.b|
H^il.^i.p.

'Hegefippe dit que celui qui reprocha


aux Juifs leur cruaut contre S. Jacque,
eftoit un Preftre du nombre des fils de
Recab fils de Racabeim,'ce qui fignifie
j-^Jqj^ quelques lavans , que c'eftoit un
homme fils d'un nomm Recab , delcendu de l'ancien Recab chef de la race des Recabites

qui

rigine.

clbre dans

eft

Jeremic chap.ss[Si Hegefippe a entendu que cet homme eftoit Preftre de la loy, comme l'enqui le
tendent ceux qui le blafment

-,

&

que tous les interprtes conviennent


de ces deux points. Ainfi ils n'avoient
aucune part au iacerdoce des Juifs. Ce
fera donc une faute certaine dans Hegefippe. S'il difoit fimplement que ce
eftoit

du nombre des Recabites

ne (roit pas difficile de croire que


divers Juifs embrafloient la vie des
il

Recabites , 8c eftoient enfuite compris

dans

le

nom

de Recabites. Mais Hecd- Tom, I'

JJ/Jt.

fi

aflociezdes Recabites,

comme les

Juifs

(ont appeliez enfans du diable dans

Recab

temps l'inftitutdes Recabites.]


'S.Epiphane attribue Simeon cou- Epi.7S.c.i4,
fin [ou plutoft frre] de S. Jacque, ce P-'o-*-"^qu'l^^egefippe dit de ce Recabite.[Cela
ne fe peut pas accorder mais nous ne
pouvons pas faire difficult de prfrer
riegefippe S. Epiphane, qui ne paroift point avoir rien fceu de cette hif^
que ce qu'il en avoir appris de
toire
l'autre. Le tmoignage mefme que S.
Simeon euft rendu (on coufin ou
(on frre n'euft pu (ervir qu' attirer
(ur luy la fureur des Juifs.]
,

NOTE

&

dfendent , on croit que cela ne peut


cftre, parceque le premier livre des Paralipomenesr ^.'j'.;:?, nous donne lieu
de croire que les Recabites eftoient du
nombre des Cinens dont il eft parl
en divers endroits de l'Ecriture. Or il
eft vifible que ces Cinens n'eftoient
pas du peuple d'ifrael, ni delcendusde
il femble
Jacob , mais Madianites

Recab

nanmoins

taudroit voir

Il

dans l'hbreu ou le fyriaque fiis des


Recabites ne fe peut point dire de ceux
qui eftoient fimplement imitateurs Se

d'une famille Recabite , c'eft


dire qui avoir embrafl depuis long-

Recabtte qui reprocha apix Juifs

le

cabites, qui n'eftoient point Juifs d'o-

eftoit

173. 7,li.;i.

Sur

des

l'Evangile. Peuteftre aulfi que

la

religion Chrtienne.
Pour

^
fils

nous donne lieu de juger


cru defcendu des premiers Re-

Recabites
cju'il l'a

qu'on

LE MINEUR.

gefippe difant que Recab eftoit

Snr

l'epijlre

XV.

Pour

la

page

de S. Jacque.

Jrme dit qu'on

afliiroit que Hier.v.iii.c.i,


Jacque avoir eft crite C'-^spar un autre fous le nom de cetApoftre.
'Eufebeeft de ce fentiment. Il ditraef^ uf.i.i.c.i3,
i"'*-'me abfolument qu'elle eft faulTe ,
que peu d'anciens en ont parl. Il reconncift nanmoins en mefme temps
qu'elle eftoit receue dans la plulpart

'Saint

l'epiftre

de

S.

&

des Eglifes.'S. Jrme dit

auffi

qu'avec

temps elle avoit acquis l'autorit


'que le doute o l'on efioit de fon auteur avoit empefch qu'on ne luy don-

Hier.v.iU.c.i.

le

Ear.ej.f

j.-

naft d'abord.

[Elle eft mife dans


livres

le

canoniques par

catalogue des

S.

Athanafe

Synop.t'j.f.f.i^, par S. Cyrille de


Jerufalem cat-4.p.?S.ay qui ea rapor^e

quelques paroles et.7- p.6S.a.h,'\'Da.i

LUI

conc.t.i.p;

f"^'-

NOTES SUR SAINT JACQUE

(?54
le
t..^.ii77.b.

60'

Canon du Concile de

47 du troieme Concile de
C.uthage en 397, par S. GiCi^oire de
N-izi'inzc t.i.f-siS, pu- S. Ampuilo-

'j5c

par

met comme indubitable,

la

quoiqu'il doute de celle de S. Jude

leconde de

S.

Pitre

&

de

des deux

dernires de S. Jean, ap.Na^-t.z.p.


19

r-i.p.iiji.c.

4-,

XVI.

par Rufin dansfon expofition du

fymbole ap Cyp.p.ss3- a , par S. Auguftin dans le fcond livre de do^rtna


Chrifliana c. S.p.121 <, par Innocent I.
dans la 3' epiftre S. Exupere Can.7[Elle ell aufl cite fous

le

nom

de

l'Apoftre S. Jacque par Origcne dans

attribue S.'Jacqtic.

5/,'^ la li:Hr(Tie

avec autant de chaleur que d'tendue,


moins comme une perlonne qui cher-

che

la vrit

que

comme un homme

qui veut faire valoir l'opinion qu'il a


embraflee.Cependant aprs avoir bien

dclam contre ceux qui


liturgie, hrtiques

M fe rduit

dire

&

que

Komins c-s .V- 1 .t.2 .p. ^ 3 0. a, qm

l'original,

Xt, f-si-c,
frre

de

que

de S. Jacque
Athanafe or. 4. in

c'eftoit

C5 par

J.

a.pU'

S.

uir.t.i p.sii\'iec.Nic.p.2^2.a, par S.

Hilaire

Trin.l.4-.p.2o.2.c,i^2t'[Sint

-ie

Cyrille de Jerufalem?);^.y./'.^4ij^-

f.parS.Bafile^f

/>*i/f././.r.^.f././'.;^7.

Ambroile de arbore ititerdiHa


Epiphane /;4r.7o.
c.3.pSi4:d, par l'auteur du livre premier de la vocation des Gentils ap.
Amh. t. 4-. p. s?o. f, par S. Jrme non
feulement lorfqu'il crit aux Catholia, par S.

ques
h,

comme dans la lettre


il

en

epiftres

tait le

10^, i.i-p-.

mcfme doge que

des

& de b. Jean

les

de S. Pierre

plus inconteftables

mais mefme

qu'il rfute les hrtiques,

lorf-

t.2.p.4f..j,

& dans le fcond contre les

Pelagiens c.7.p.2S.h, o

1!

la cite fans

marquer qu'elle fuit comefte, quoiremarque au mefme endroit de

qu'il le

pluleurs autres padagcs qu'il cite. S.

Macaire

la cite

i95-a, fans

dans fou homlie

nommer

l'auteur.

ij,p.

On peut

juger par l qu'elle eftoit rcccue uni ver-

fellement de toute l'Eglife des

le

IV.

ou au moins des le commencement du cinquime. S. Auguftin s'en


fecle,

fcrr fort

fouvent.]

S.

Jacque en a

p.i8S.r;>o.

que
fond de

a fait celle

&

qu [fort judicieufement:]'i?c Allatius


avoue au moins que pour luy il ne peut

p.iji.b.c.

pas faire ce dilcernement.

[Voil ce

me

lemble

duit fon fentiment

quoy

qui ne

me

fe r-

paroift

pas bien ditFeront de celui qu'il rejette

avec tant de feu S: tant de hauteur.


Car je ne penfe pas que perfonne falc
difficult de luy accorder que S. Jacque
les aucrCb Apoftres ont tabli dans
les Eg'ifcs la manire dont on doit c-

&

lbrer les fiints

comme dans fume

le premier livre contre Jovinienf.^4.

rejettent cette

Catholiques,]

nous avons , en confervant le


mais en y retranchant, ajouchangeant diverles chofes en
tant,
forte qu'il n'eft pas aifc de fa voir alurnient ce qui vient de S. Jacque, comme le Cardinal Bellarmin l'a remar-

t.i.p-4-2 4-.f, par S.

pag

'Lo Allatius a fait une longue dif- AU.fym.p.


'"*
pour montrer que la liturgie
qui porte le nom de S. Jacque vient vritablement de hiy.[Il traite ce point

compof une , dont on

1.1

J8-..5 9.

fertation

homlie fur l'Exode p. 6S. b. Se


xlans fon commentaire fut l'epiftre aux
jfa

roiu

le

que , qui
la

LE MINEUR.

NOTE

L.iodice,

my fteres, &: qu'on pre*

que ce qui fe pratique


dans une Eglile apoftolique,

aiiinent

fur cela

ce qu'elle a receu des Apoftres. Je


ne croy pas non plus qu'on luy contefte

cft

que cette liturgie eft celle de l'Eglife


de Jerufalem, 1^' que par confequent il
peut y avoit plufieurs chofes venues de
S. Jacque. Toute la difficult le rduit
tlonc lavoir] fi S. Jacque a donn par p.iSuSj^
crit l'ordre de la liturgie , comme Alitius le prtend de luy & des autres
Apoftres. [ou s'il l'a feulement donn
par ce qu'il a pratiqu ou fait pratiquer
<iux autres. Je ne voy pas qu'il ibitd'iux
'

'

NOTES SUR SAINT


grande importance pour nous de

le fa-

laille fur cela,

voir, puilque ce qu'il a

foitpar crir, fou par tradition, ayant


eft altr p.ir la fuite des

fay pas bien

temps

je

ne

comment on peut difcer-

ner ce qui vient de luy ou ce qui n'en


vient pas

ni par

coniequent rien taqu'on puifl due

dit

AUatius

celles

le

trouvent

les

[Car
l je penle qu'au moins tous
les liturgies.

toutes

faut

nanmoins examiner fi S.
ou non ce qu'il a tabli

Jacque
dans l'Eglifede Jerulalem,]'le palTage
clbre de S. Bafile qui met la conlecration de rEucariftie entre les traditions apolloliques , mais entre celles
qui n'ont point eft crites , [eft bien
fort pour montrer qu'on ne reconnoiifoir point alors dans l'Eglile aucuns
a crit

liturgie

par

crite

les Apoftres.]

'

Le

Canon jidu Concile appelle in Trullo


en 692, eft trop[nouveau]pour l'oppofer une autorit
fi

fi

conlderable 6c

ancienne. [Tout ce qu'Allatius raeft encore

malTe des nouveaux Grecs,


plus foible.]

aprs

quoy

il

crit les

dans Ion

aura eft ail d'ap-

de 5. Jac-

'

L'endroit qu'il cite de

&

qui le fait dans Ion fiege Se

dans fonEglife.
Il faudroit voir leulement fi ce que
remarque Cafaubon,]'que le grec de
cette liturgie ne paroift pas eftre de la

caf.:x.,<.c.

s^P'^i-a ''

premire antiquit,[peut loufTrir qu'on


la taft'e remonter julqu'au temps de Juvenal. Car pour dire la vrit, quoique
nous ne voyions pas de preuves que le

hagment

lur les liturgies qu'on attribue S.Procle, ne loit pas de luy, nous
ne voyons pas aul qu'il y ait lieu d'ailurer beaucoup qu'il en lo:r.]'Au moins
Vincent Ricard qui a recueilli les ouvrages de S. Procle , n'en donne point
d'autre preuve , finon que Baronius &c
d'autres nouveaux l'ont cru. [Je ne fay
{{

ce n'eft point faire tort S. Procle,]

'de vouloir qu'il ait mis S. Jacque aprs


S.

Clment

Proci.or.u.

entre ceux qui ont fucce- ^'^-

d aux Apoftres.' Le Tnlgion Sanile


L'eus &c. qui le lit dans la liturgie de
S.

Procl.p.581.

Jacque, [n'a

Akx.M.p.i-^.

commenc que fous l'emefme flon

pilcopat de Saint Procle


tous les Grecs:

&

ce qui

eft

certain,

Lonce de Byzance, parle feulement


de la MelTe des Apoftres en gnerai

c'eft

[qui peut eftre celle des Conftuutions


apjftoliques , fi mefme il parle d'une

'Polfevin qui attribue la liturgie S. roCt

liturgie crite

dans
Frocl.or.it.

mettre par
le lervoit

S. Pierre ce

S'il

AU.fym.p.

Eglile

&

on

point tout bit tel


qu'il peut avoir elt drelfe par S. Pierre.J'il n'y a donc que les choies qui,

Catholiques ne font point difficult


de croire quelles viennent des Apoftres, foit par crit, foitpar tradition.

nf7.b.

prires dont

que parcequ'elle en venoit originaireinent, quoiqu'avec divers changemens;


on attribue allez communment

les

Conc.:.6.p.

faire recueillir

fond fur une autorit apoftolique. Car pour ce qu'on appelle le Canon mefne , il eil ceitain que celui de

pour

Ale.f.i.p.Sf!

eftre

mefmes dans

S7.p.5i.d.e.

(^35

peller ce recueil la litursie

comme

Baf.Jc 3p. c.

MINEUR.

LE

que? Il n'eft pas nanmoins impolTible


que cela loit Juvenal qui a efte 'ongcemps Evelque de Jerutalem , 6c qui
eftoit allez entreprenant, avoir bien pu

blir fur cette liturgie

l'Eglile latine n'eft

S-ipi-

ACQUE

'Il

car

on ne

le %'oit

pas

en raporte.
palTage cit de baint

les paroles qu'Allatius

n'y a que le

qu'on ne le trouve point avant le


Concile de Calcdoine. r.S.ProiicJ^

, ne veut pas cependant qu'on


s'appuie fur le pall'age de S. Procle,

Jacque

itt.imji verafir.i

marquer

de

la vrit

de

Procle [qui mrite deftre conlider.

cette pice.

Car quoique

ce Saint foit poilierieur

lur le Trifagion en 1674, pro.met,/'.73

que d'environ 70 ans:


Et dira t-on que dans ce temps l on a
fait la liturgie qu'on attribue S. Jac-

de montrer qu'elle eft kippole.J'Je


ne voy point que M' du Pm en parle.
'Quoy qu'en pollfe dire AUatius, fi la

S. Bafile, ce n'eft

i.p,'

dit-iLTce qui paroift;

qu'il doutoit

Un

''^'

Proteilaat qui a crit

LUI

ij

DuPiiT,t.4.

^'^''
Al1.fym.i4,
'?

6^

NOTES SUR SAINT JACQUE LE MINEUR.

de S. Jacque avoir eft connue


comme un ouvrage de cet
Apofti'e , on s'en fcioit fouvcnt fervi
pour combitie les hrtiques. [Et je ne
voy pas mcfine comment on ne l'auroitpas receue parmi les Ecritures canoniques,] 'ce qu Allatius ne veut pas.
[Car qu'y a t-il qu'on puifle ad'urer davantage venir du S. Efprit qu'un crit

NOTE

liturgie

dans l'Eglile

Plt

fait par

un Apoftre, & par l'un des plus

confiderables d'entre les Apoftres, pour

&

rgler ce qu'il y a de plus augufte


de plus (acre dans la religion Chrtienne.]'Allatius s'objete le

-f>?f.

mot de con-

Sijofcph

efl contraire

s'il faut

rejetter ce

dit de S.

M'

XVII.

rourUpage

He^ejlppe,
ejpte le

dernier

Valois qui rfute une grande

de jcaliger contre Hegefippe,'en fait une luy melme


[que Scaliger n'avoit pas fait,
qui
feroit capable de ruiner toute l'autorit
d'Hegefippe,]puifqu'il croit qu'on ne
le

peut accorder avec Joleph,[qui peut

avoir vu

Nr

les

choies de

(es

propres y eux.]

Valois prtend donc que Jofeph

nous apprend que S. Jacque fut condann dans leCon(eil public des Juits,
au lieu que flon Hegeippe il fiit tu
par une motion du peuple. [Nous
croyons avoir (atisfait cette obj.-cSe comme il ett naturel aprs cela de
demander pourquoi donc le Concile tion dans le texte o nous avons rade Nice [o eftoit S. Macaire de Je- port ce qu'crit Jofeph.] 'Car il dit jof.ant.!....
rufalem,]n'a point employ une auto- bien qu'Ananus accufa S. Jacque dans '^*'-P-5S.b.
le Conleil
[mais il ne dit point durit fi confiderable, 'toute la (olution
tout qu'il l'y ait fait condanner
qu'il y trouve , c'eft que ce n'eli pas
la
fuite donne mefme lieu de juger qu'on
luy roondre de ce qu'ont tait ou
peut bien s'y eftre oppol fon emporn'ont pas fait les Pres de ce Concile.
[Cela eft ail.mais qui s'en contentera;] tement contre le Saint > ce qui aura donn lieu ce qui le fit enfuite (elon He'il auroit peine donner une meilleure
rponfe la manire dont la Vierge y gefippe.] Jol'eph dit que ceux qui cftoient exadls pour les loix le plaignieft p.ppelle mre de Dieu.
rent de la mort deS. Jacque. [Il yavoit
'Il femble flon ce qu'il cite des derdonc eu apparemment dans (a more
niers Grecs, qu'ils ne donnent pas plus
quelque choie de contraire aux loix.
d'autorit cette liturgie qu'on ne luy
Cependant s'il avoit eft accuf devant
en donne communment parmjnous.
'Le Cardinal Bonafuir le fennment le Conleil entendu condann par le
excut en conlcquence de
d'AUatius mais je ne voy point qu'il Conleil,
allgue rien de nouveau que quelques cette condannation y avoit-il rien de
auteurs (yrien,[qui en cela n'ont pas plus conforme aux loix 5 On peut donc
plus d'autorit que les Grecs. ]'Auiri le prelumer par Jol'eph meliv.e que cela
refpedt de ce iavant Cardinal n'a pas ne fe pa(fi pas de la forte.]
'Cet hiftorien dit nanmoins qu'Ana-ibiJ.
empelcK M' du Pin de la rejetter avec
nus l'accufi
le livra pour el^re lapitoutes les autres qu'on a attribues aux
Apoftrcs, 5c dont on croit que celle-ci d. [L'eft fins doute ce qui a donn
lieu M' Valois de croire qiiclc mareft la plus ancienne.
tyre de S. Jacque fi.it l'excution de la
fentence rendue par le Conleil. Mais
qui ne fiit que les hiftoriens pour
abrger, raporte.nc fou vent les chofcs
dit point

que ce

loit

All.fym.p.
>77-

Boni.lit.l.i
8. p. (0-51.

c,

&

Du

Pin,

P.13.14-

t.i.

p.+i''^-

&

Si-

iuf.n.p.j;-4i,

partie des objections

une addition
faite depuis le Concile de Nice, mais
fuppofe que cela vient de S. Jacque

Alx.t.i.p.<i

'''^'^ ^'

Jacque

fiibftmtiel qui y eft (ouvent repr. Il

ne

p.ljj.l^f.

&

&

^^

&

NOTES SUR SAINT T ACQUE


d'une manire imparfaite

quoique

quand
ne veulent pas mettre ce qui devroir
eftre entre deux ; Hegeiippe ne parle
point du Conieil tenu par Ananus, ne
dit point que ce (oit luy qui ait faic la
pider S. Jacque mais il ne dit rien de
contraire. Il dit que les Juifs voyant
que le Saint n'eftoit pas mort de fa
vraie, joignant ce qui eft (epar

tres

ils

quelque

chute

crirent qu'il le falloir lapider.

Mais il peut y avoir eu un ordre d'Ananus qui pouvoir d\\:e alors dans le
Temple, 6c pour le prcipiter, &: pour
le lapider enfa;te.

Ce

tut peuteftre luy

LE

MINEUR.

^57

J.C, de leur attribuer plus qu'aux auroutes les choies

avoient

ils

part.]

'M"^ Valois oppofe encore Jofeph


Hegefippe, qui fait, dit-il, tuer
en-

&

Jacque au milieu de la ville


qu'on ne lapidoit
qu'on n'enterroit qu'au dehors. [Mais on ne prtendra pas que dans des feditions on
ne tuaft perlonne dans la ville. D'ailleurs il me femble que IcTemple eftoic
l'extrmit de Jerufalem, 6c donnoit
terrer i.

au

&

lieu

d'un coft fur la valle de Jofaphat. Si

donc

l'on a

jette S.

Jacque de ce coft
enterr hors

&

nielme qui fit crier qu'il le falloir lapider. Hegefippe ne nie rien de tout cela
fi les chofes fe font palfces de la

de la ville. De forte que rien n'cmpelche que fon tombeau n'ait fubfift juf-

forte, Ananus auia

qu'au temps d'Hegefippe, qui peut

&

vritablement livr

Saint Jacque pour eltre lapid

tout ce que dit Joleph, aape'Ajw

qui

eft

il

aura

eft lapid

voir vu luy

h^n-

me

Voil ce

l'a-

mefme.
femble

les principales

mais l'un nelera point oppof


l'autre. Il eft vray qu'il faut changer
quelque chofe dans l'ide qu'ils nous

difficultezque l'on forme contre Hegeiippe , le lacerdoce lgal attribu \

donnent tous deux confiderez (eparc-

lge accord 4u chef des Chrtiens, le

mcnt. Mais il n'y a rien ce me femble


de plus commun quand on veut conci-

peu d'apparencequeles Juifs

cvfA^oif,

& canoniques.

lier les auteurs

profanes

Il leroit ail

d'en donner bien

Jacque;& unRecabite, un

raportez

S.

croire de J.C,

avons marqu dans la note i, dans la


loS dans la 13% dans la 14', Se dans

cipale part dans le martyre de S. Jac-

chefs. Il

en donne beaucoup aux Pharifiens.J'Cependant puilqu' Ananus e(toit Sadducen, [on a quelque lieu de
V

dit

Jofeph,

pou-

& exades dans l'ob-

raporter luy fur J.C, paroift une difficult

qu'elle fair

rifiens. Ils eftoien:

donc favorables

nefiut pas douter


qu'il n'y eneuft aull quelques uns de
contraires,quand ce n'euft cft que par
il

bien plus importante

parce-

(urcela
tion

il

&

faut regarder toute fi narra-

comme une fable

eftre

der comme

premiers temps

plus grands enue;iis de

une grande partie de (a narration. C'eft aux lebeurs juger s'il


faut l'abandonner fur ce point
fi

complaitance pour un grand Pontife.


Et il eftoit bien naturel aux Chrtiens
accoutumez par l'Evangile les regarles

fe

rous ces

par privilge d'entrer dans le lieu faint.


L'offre que luy font les Juifs de s'en

de l'adlion d'Ananus, [eftoient des Pha-

Mais

& d'autre (r

nous a parunecelTaire d'avouer


qu'Hegefippe le trompe au moins de
dire qu'on avoir accord S. Jacque

fervation des loix, qui le plaignirent

S. Jacque.

que nous croyons

voir dire de part

mod-

croire que] 'ces perlonnes plus


res

&

nanmoins un dfaut dans He-

celle-ci, ce

Il

le foient

qu'il falloir

la difficult d'accorder (on rcit avec celui de Jofeph. Nous

gefippe de n'avoir point dutout parl


d'Ananus qui airurment a eu la prin-

que.

Jacque fur ce

privi-

des

exemples.
C'eft

S.

fabrique peut-

par quelqueNazaren ou quelque


Ebionite, qu'Hegefippe aura cru trop
lgrement car il eft certain que de ces
:

le

diable a

Llll

fait
lij

inven-

uf.n.p.4i.,.
*

NOTES SUR SAINT JACQUE

638
Ivif.l-A.C.?.

MINEUR.

LE

beaucoup de fauires hiftoues des payens comme des faits certains & inApoftres.]' La manire lmple dont il contellables.[Il les a perluadezSaint_
a crit, [peut donner lieu de croire qu'il Jrme qui les emploie fort louvent,

ter

avoic auli l'elprit aflez lmple

& capa

de ce qu'il du de S. Jacque.
H hut donc balancer ces raifons que
l'on a de douter de Ion raport avec les
railbns qu'il y a de le recevoir. Car
quoique ce ne loit pas un tmoin oculaire,] on voitneanmoins qu'il a eu un
grand loin de s'informer de la vrit.
11 paroill que fon butelloit de s'alllirer
de ce que

dans

les

Apoftres avoient enleign


qui l'engageoit

les Eglifes, [ce

chercher dans
f.iini.

voyages

fes

les

.S:

ble d'cftie tromp par les autres. Car


avant vcu jufqae vers 180, il eil certain qu'il n'a nen fceu par luy metme

perfon-

nesles plusages.J'Et puifqu Eufebele


met entre ceux qui le failoicnt dj
connoiftre du temps d'Adrien, [il peut

On

beaucoup d'autres.

ne peut

doater encore que Saint Chryloftome


n'ait tir

del]'diverles particularitez chry.mMitt.

de
Cefaire eue

qu'il raporte
'

~>.

de

l'hiftoire

aul

S.

Jacque. '^-its'-

quelque choie de

cef.h.y.B.f.
'*'

Ton martyre.
[L'autorit ni les raifons de Scaliger

empelch que

n'ont pas

plufieurs des

plus habiles de ces derniers temps,

comme

n'aient receu
faits qu'il

l'gard

ques^
cS:

vritables les

nous a appris.

du

On le

voit

P. Petau entre les Catholi-

& entre les Protell:ans,j'Pearlon

Dodwel ne

citer ce qu'il

Ptarf.an.p./l

font point difficult de ^^^%^}

nous raporte coinme

les

c.s.p.jjy.

Mais il elt
vray qu'on a depuis form des objections plus difficiles reioudre que celavouent
qui
ceux
les de Scaliger. Le P. Petau a rpondu
avoir vu pluleurs de
martyre
au
une partie de celles de ce critique

auparavant
aflft 60 ans
pourroit
manire que nous n'avons pas
qu'on
d'une
ce
Pour
de b. Jacque.
prefumer de la fimplicit ou de la peti- cru nous devoir arrefter les examine
teflj de fon gnie Eufebe ne nous pre- de nouveau. Le P. Halloix l'a fait encautionne point iur cela ion gard,] core aprs luy dans la vie de S- Hegechofes

les

plus certaines.

I.i.c.5j.p.i 11c.

I.i.c.i.i;
,S.d|3.c.

'comme

il

lait

l'gard de Papias.

fippe/'.7.?/-7-27j

lment d'Alexandrie dit comme


que S. Jacque fut jette du haut du

*j.

luy

Temple, arn Tmfv^v, 5c


aflbmm par un foullon.[Ou

tisf ut toutes. Je

&

prtend avoir

fa-

ne voypas nanmoins

qu'il p,irle]'de la difficult

que fait Sca-

Euf.chr.n.p,

hger fur l'abftinence du vin attribue '^'*''"


il l'a pris
qui femble l'avoir d
S. Jacque,
qui
me
prendre
le calice la
nde
auteur
empefcher
un
de luy, &: l'a )ug
d
ailleurs,
{(^ay
bien
qu'on
prtend que
fceu
Cne.
il
l'a
[Je
ou
toit d'eftre cru ;
qu'il tut

ce qui ne conirmeroit pas moins

&

la re-

lation.

Eufebe dont on eftime affez la folipour le jugement des auteurs, is:

dit

pour

le

difcernement des hiiloires qui

font dignes de foy ou apocryphes,

cft

nous a lait con;ioilhe Wegefippe en employant fouvent fon autorit. Il le fait non feulement dans Ion
hifloire , mais encore dans des cn.s
4cm.I.3.c 7P- dogmatiques. ]'Car dans les livres de l.
uti.b.
Ucmonftration cvangwliqiie, il citediverfes choies [qu'il n'a voit appnlisquc
celui qui

de luy,]

ik.

les

propofe neaninoins aux

les rites

des Juils obligeoient boire

du vin dans la Cne palcale auffibien


qu' manger de l'agneau. Mais la loy n'y
obligeoit pas. Je ne doute pas nanmoins que fi noftre Seigneur luy dit de
prendre

ne

le calice

l'ait fait

comme

les autres,

il

(ans fcrupule.

Je pcnfe qu'on peut avouer que c'eft


pre. iiegelippe,]'d'avoir

u:ie faute

hif.l.i.c.is;

-cndu que les Prophtes ont prdit que

P""-*-

.aint Jacque leroit f urnomm le Jufte.


[Mais c'eft une faute lans confequence
pojr la vrit des laus qu'il raporte.]
'iVi' Valois croit qu'il tij.oit cela de l'en- p*?!".?.
40,j.i.

NOTES SUR SAINT J ACQUE


tht.n.p.ij4.i.

'Scaliger s'tonne

que

S.

Jacque

men en la compagnie de J.C. une


fort difK-'rente de

Apoftres,[car

Se des

liiy

ait

puoift etfedtivement

il

que J.C. a voulu mener une vie commune. Mais cela empelche t- il qu'il
voulu avoir quelqu'un avec luy
qui menaft la vie des Nazarens, aflez
n'ait

j*)

que des autres qui lont


du fond mefme
,
de la queftion , s'il faut abandonner
abiolumcnt ce qu'Hegefippe dit de S.
Jacque comme une fitlion mal inventeij'ou croire avec le Pre Petau que
c'eft une vritable hiftoire [allez mai
bles

aulfibien

&

plus importantes

vie

autres

LE MINEUR.

ionde ces difficultez moins confidera-

droit d'ifaie qu'il cite lur (on maityre.

raporte

&

mfie de quelques

Epi.n.p.;3!.c.
.

cir-

&

conftances dont il y en a une ou deux


quelques autres qui ont
de faufles,
une apparence d'ablurdit. Pour nous,
nous croyons devoir prendre le parti le
viande :car je ne (ay fi Hcgefippe nous plus leur, qui eft de demeurer dans le
oblige de dire qu'il l'ait toujours tait.
doute entre des railons qui nousparoilordinaire parmi les Juifs,

y ajoutaft
encore cjuelque chote ; fi nanmoins S. Jacque commenoit des ce
temps L ne manger point dutout de

&

mefme

Nous

lailfons

aux ledeurs

la

deci-

NOTES SUR

k
?out

NOTE

U page

'

M-itc.ail Val.

C.5..P.417.
.4x5-

E trait de

dent.] 'Auifi Baronius croit qu'il faut

& de la mort des

Th'-'V'/'^'
JS-p.ll.

&

le

Evefques de
France dans le VI. fiecle, difent que
Dieu avoit envoy Saint Martin d^ns
les Gaules, afin qu'elles ne fufient pas
infrieures

fept illuftres

aux pays o

les

Apoftres

avoient prefch. [Ils ne croyoient donc


pas que ni S. Philippe

aucun autre
foy dans les

ni

Apoftre euft prelch la


Gaules. Leshiftoires greques
latines
que Bollandus nous donne de S. Phi-

&

lippe

',

telles qu'elles foient

du grand

[& quand mefme

VII.

ij.jul.a.

Illdore

il

fiecle.]

NOTE

n'a

prefch dansl'Occident.'SaintSulpice

&

& non les G/^K/e;, [quoique

de SeviUe:
en feroit , il ne
pourroit pas faire une gtande autorit?
ce Saint eftant mort bien avant dans

mieux favoir, ni Rome, puifqne le


Pape Innocent I. prend pour principe

Severe

Bar.44.5j1.

&

qu'il foit

qu'aucun \pftre hors Saint Pierre


suip.diii.3.

le trait attribu

voulu parler des


Gaules qui font bordes par l'Ocan.]
'Ce qui eft certain , c'eft que ce trait
de menioneft trop plein de f^iutes
ges , pour[s'y arrefter , &: pour] croire

quelques autres
ont fuivi.'Cependant on ne voit point
que cela ait eft connu ni dans les Gaules par aucun de ceux qui le pou voient
ce

P?i-^i-

S. Ifidore,

X-/Saints attribu S. Ifidore de Seville , porte que S. Philippe eft venu

que Freculphe

Galacie dans

l'auteur ait afiurment

prefcher l'Evangile dans les Gaules

liun.deSul.

lire l.i

Gaules.

la vie

d'autre.]

point qu'il foit jamais venu en Occi-

jQu'd n'y a point d'apparence cfeie


S. Philippe ait prefch la foj
les

&

SAINT PHILIPPE

I.

584.

dans

lent tortes dpart

Pont

II.

la

page

384.

Que

le

martyre de S. Philippe

efi

au

moins tout a fait douteux

de

chronique d'EuClaude,[de J.
5 1 ,] Saint Philippe Apoftre prelchant
tu
Hieraple en Ane, fut crucifi ,
coup de pierres. [Cela le trouve en effet dans l'dition de Bafle en 1540.]
'Mais dans celle de Scaliger, cela n'eft
le rec ni dans le latin. Et il
-li dans
'Baronius

cite

la

Bar.j4.$ .^

febe, qu'en l'an 12 de

&

ne difent paroift que l'on convient aflcz gnera-

Uoll.i.maj-,

P-'"-*'^*

NOTES SUR SAINT

(>4*>

PHILIPPE.

ralement aujourd'hui que cet endroit mpris. F. S. 'je an l' EvangeVtjie f 12."]
'Bollandus donne encore des atles pii-7n>
d'Eulebe , ni de :>. Jrme, &
n'ell
,
arrefter.[Les
hil- grecs tirez de Metaphrafte 'mais qu'il pS-''.
qu'il ne s'y faut point
toires apocryphes de S-PhiUppe dUent croit eftre fort anciens, k avoir eft leulement inlerez par Metaphrafte dans
qu'il a vcu julqu' l'ge de 87 ans, iSc
qu'il eft mort (ous Domitien, ou mel- ion recueil , (ans avoir eft compolez
par luy.' cependant Lo Allatius croit Aii.dcSim.
melousTrajin.]
eta- ''"^'
'florus qui crivoit au IX. fiecle, dit qu'ils (ont de la compolition de
qu'il Ibuftrit le martyre. C'eft le lenti- phrafte,[&: je ne voy point qu'il y mandes Latins qui ionc que rien de tout ce qui nous peut porment des Orecs
nous avons des ter aie croire.]
venus depuis luy,
ades de Ion martyre. 'Cependant Po'Nous avons auli l'loge de Saint Au.s.p.jy^,
lycrate d'Ephele ne dit point qu'il loit Philippe par Nicetas le Paphlagonien
martyr , dans une occaiion o il avoit '(urnomm David, qui vivoit du me(^ Boil.i.may,
tout lujet de le dire.'S. clment d'A- me temps que Metaphrafte, 6c qui n'a ^'^'
lexandrie cite un partage d'iieraclcon tau que paraphraler les autres aftes.
difciple de Valentm, qui met i>. Phi- 'Allatius cite encore un loge de Saint All.de sim;
^'
lippe entre ceux qui n'avoient point Philippe Apoftre par un moine nomacquis le lalut en confellant le nom de m Alichel,'& une hiftoire de Ion mar- pi",

p.7.b.

&

&

Euf.l.?.c.t4.
P..J1.C.

"

Cl.ftr.4.p.

joi.b.

"

hommes k il le dit
comme une choie qui n'eftoic pas conles
J. C. devant

tefte.

eft

Il

meime
de ;>. Thomas,

vray qu'il dit la

tyre

qui le mettoit fous Trajan, autant

qu'on

le

peut juger des termes pai lef-

quels elle

commence.

Matthieu &
'Les Grecs raportent dans leurs M- Mctiti,^:
avons
beaucoup
que
nous
d'autones
divers miracles de baint Philippe, "jj^^"**^"
[^
ritez contraires pour le dernier mais [qui ont toute l'autorit que peuvent
nous n'en avons point de conlderable avoir des prodiges louvent (ans appapour le martyre de b. Philippe.]' Raban rence , qu'on ne lit que dans les nouqui vivoit du mefme temps que r lorus, veaux Grecs. 'Bollandus ne les donne Boll'-n>r
?'*''*
dit mefme expreflment qu'il mourut pas pour fort certains , & il prtend
en paix.
me("rne qu'ils regardent pour la plufIII.
part S. Philippe Diacre, qui les Grecs

choie de

S.

Sull.T.msiy,

"

Tour

la

page

NOTE

58;.

Diverfes

hifioires

de S. Philifpe

donnent

aufli le titre d' Apoftre.

NOTE

toutes fans autorit.


Boll.i.niay,

'Bollandus nous a donn des ades

p.7.8. 11.11.

tins

de

S.

Philippe, dont

il

parle avec

jQjfe S. Ph'lippe u4pollre a eu des filles

flon Pohcrate,

comtne s'ils eftoienthciucoup


plus purs que ceux qui portent le taux

nom

d'Abdias

lire,

f.y.f.

qui (ont rejettez de

monde. [Mais

&

ne faut que les


lurtout l'hiftoire du dragon ,
il

pour voir que cette pece a bien moins


de raport aux hiftoires originales
qu'aux fables invcnccts pour amufcr
les ignorans. Il nous fumt qu'elle ne
foit appuye par aucun tmoignage ancien :] & la lettre du prtendu
ellirc
[n'eft propre qu' nous en donner du

Pout la pa
381!.

la-

eftime,

tout le

IV.

& cjutl nj a f oint

deju-fiefujet d'en douter.

'Baronius prtend que ce qu'on dit


filles de S. Philippe Apoftre, ne

Bai.ji.jn.^

des

vient que de ce qu'on

avec

S.

pu donner

on

l'a

l'a

confondu

Philippe Diacre, [ qui l'on a


le

donn

nomd'Apoftre,

comme

tous les premiers difci-

pour cela ce que dit S.


ptfut prouver qu'aucun Apoftre ait eftmanc, hormis S.
Pierre. Mais deux lignes auparavant
ples.]Il allgue

jeroine/qu'on ne

S. Jrme

Hcr.injc-.

Ji;-"-""'^'

NOTES SUR

SA INT PHILIPPE.

Jetome decUre qu'il n'agilloit alors


que p.ir TEcricure :'& il raporte luy
meluie le pallage de Polyctate d'Ephe-

S.
Tiiil.c.J.p.

"^^^'

le

Euf.i. ;.<:;,.

\'!^'^.\'^\'x.

qui parle des

filles

de

S. Philippe

douze Apoftres. [Nous ne lauque S. Jude n'ait eu


des enhins. V.fun tnre.
Pour ce qui eft de la confulion qu'on
a pu faire des deux SS. Philippes^]
'Polycrate , comme nous venons de
de S.Philippe l'un

texte d'Eufebe, flon la tradudtion


S.

Jrme

t/. ;//. f.

4-^.^.28 j. a> &:

(lonNicephore I.4.C. S7-p JS i'../qui


mefme en un autre endroit dit pofitivcment que flon Papias les filles de
Cjui

eftoient Hieraplc,

du Diacre, mais de
l'ApoUre/M"^ Valois qui (emble croire
n'eftoient pas

filles

avec Baronius que l'on a confondu les


deux Philippes,ne marque point qu'au-

cun manufcrit d'Eulebe lile autrement.


Se il accule Chriftophorton de tmrit , d'avoir traduit dans Euiebe l't^n
eonfl.n.r.

""'**"

Ruhi.,c.:4.
p.jo.i.

iies fept

Diacres.'

Cotelier qui croit

auffi

que tous ceux qui ont donn des

filles

S. Philippe Apoftre, l'ont con-

fondu avec le Diacre, foutient nanmoins qu'il faut lire dans Euiebe l'.'.-n
des doHZj ^pojires , Se que ceux qui
lifent autrement corrompent (on texte.
'Il eft vray que Rufin a traduit dans
fcond endroit Philippe C Evangeli(le.'\\i\s dans le premier il a mis Cun
des ^o/?Tj,^ a traduit la conclulon
qxi'Eufebe en tire, quePolycrate parle
de S. Jean ?<. de S.Philippe Apoftres,
j^

l.;.c.ji.p.45],',_

& donne pour titre ce chapitre De


U mon es ^poflres S. Philippe &S.
,

luf.l.j.e.s?.

Jfiw.'Dans un autre endroit o Euiebe

^'"*"*'

en citant celui-ci donne

Ruf.p.;.!-

le titre d'Apoftre.' Rufin le

ci.ftr.j.p.

s.b.

S.

Philippe

change en

Pour rapor-

les

quatre

filles eil:oient

vierges

on

prophetelfes lelon S.Luc,

& qu'il y en a

)eune devoit avoir 25 ans


.ftoient nes avant

que

fi

Diacre , comir.e il y a bien de l'apparence. C'eftune trange extrmit d'eC


tre oblig de prtendre que des filles
dont l'Ecriture prend loin de marquer
la virginit tk Telprit de prophtie, le

(oient maries depuis. J'aimerois


croire qu'outre ces quatre

filles

dont

le dernier, dit-il,

Tm.

I.

Saint

que autre qui eftoit marie. Quand


melme on n'auroit pas cette railbn,^
(eroit-il ai( de croire que c'eft un Diacre que S. Clment place entre Saint

&

&

qu'il cite exprs


Pierre
S. Paul,
pour preflr fes adverfaires par l'auto-rit des Apoftres
de
Au tmoignage de ce Pre

&

Polycrate,

il

faut joindre]'la

remarque

de Boliandus, qu'il eft certain que's.


fes filles avoient
Philippe Diacre
leur logement en Paleftine,
que S.
Philippe Apoftre eltoit enterr Hielaple. 'Or les filles de Saint Philippe

&

Doll.i.may;

f,;',,;^!!^'"''

&

eftoient enterres I^ieraple

leur pre, flon


t

Euf.l..c;,.-

flon P'^--"-

Polycrate,'&yeftoieni enterres avec

p-ioj---

un autre paflage rapor-

par Euiebe. [U faudra donc direaufi

que

S.

Philippe Diacre a eft enterr

Hieraple. C'eft ce qui n'eft gure y^^ohnhlc^v. S. Philippe Diacre note 6,

&

il

y a bien de l'apparence quePolycratene l'a pas fceu , puilqu'il ne le dit pas.


Il faut avouer nanmoins qu'il y a
quelque embaras tout cela.J'Carce

tanifte

mieux

Philippe Diacre en avoir encore quel-

[Outre cet endroit de Polycrate,]'S.


Clment d'Alexandrie cite pour le ma-

Uijh Ecd.

elles

leur pre fuft

dernier pailage qui eft de Procle

riage l'exemple des Apoftres S. Pierre

&

rduit

eft

celui d'Evangelifte.

& S. Philippe

Etir.n.p.fij.s.

ne font pas demeures


eu quelqu'une
le marie depuis que Saint Paul logea
^hez elles [en l'an 58, auquel la plus
vierges

Saint Philippe
Euf.n.p.54.1.

dont

i dire qu'elles

dire, parle des filles

^v

les filles.

ter ce palfage Saint Philippe Diacre, 'l'^"'i-3r-

rions auill douter

du
de
p-iji-c.

mefme mari

l'un des

des douzeApollreSjfelon deux endroits

Nphr.l.j.c.i*.

Mon-

avoir Hieraple
, porte qu'on
en Afie les tombeaux des quatre filles
de Philippe qui eftoient prophetefts.Eufebe dit que ce paflage s'accorde'

M mm ra

a.i>:

NOTES SUR SAINT

^i
avec

celui

de Polvcrate

enfuice tout celi


Aiicl.-.p.+9:.

ib.

'

p.ir

&

conrii;mc

Luc

ce que dit S.

PHILIPPE.

Nous

n'olons donc point abandon^

ner l'autontde Polycnite

&

de Saint

Llement & tant qu'on lira dans le


que
texte
du premier que S. Philippe l'un
P.
Combefis
ce qui a fait dite au
des
loridouze
Apolhes a eu des hlles,]
corrompu
elt
Polvcrate
le texte de
l'un
djs
'co.nme
a'Vure
eftoit
o^^
Philippe
que cela eil dans tous
S.
dit
que
qu'il
douze. [Mais moins qu'on ne jultite les manulcrits & les im.primez , nous
des

filles

de

Philippe Diacre/ C'elt

S.

cette corruption par des manukrics,


nous aimons mieux avouer avec Flo-

OoU.i may,

croirons avec F lorencinius Se BoUandus: [n'y ayant nulle apparence qu'il

le

confondu un Apoftie avec un DiatraduAion de Ruhn ne nous


perfuadera
iraut
pas qu'il ait lu dans Eulebe
qu'il
le
Procle, il elt aile djuger
autre
choie
eftoit
que ce que S. Jrme c
dePolycrate
qui
corriger par celui
ne pouvoit manquer Nicephore y ont lu ; puilque chacun
plus ancien ,
tcait combien Rufin a eft hardi
d'eftre bien inform de ce qu'il dilbit
eftant trs aile au contraire que Procle changer les auteurs qu'il traduiloit, en
qui parloit Rome aprs l'an zio, ait prtendant les corriger ou les claircir.]
confondu les hlles de l'Apoftre avec 'L'opinion que S. Philippe Apoftre a

ientinius/'./|;,qu"Eitl'ebes'eft brouille

en

cet endroit

Et pour

pa liage de

le

ait

cre. Et la

&

du Diacre

celles
iJe

& en ait

fait

deux feulement qui eftoient

quatre

Hie-

raple.
i'"4 ^i.

Pour

la

page

eu des enfans,a eftc iuivie par pluleurs


de ceux qui ont parl de ce Saint,Latins
(Je

W^ i"'. i^i i'i Ti >"! r4 iV, ^i ^fi !i Si

SUR
NOTES
NOTE

Ti

Si Sti S^%}% ti * ^i ^i ^'> Si Si Si Si Si SS Si

BARTHELEMI.

S.

Grgoire

I.

3S7.

Diverfes cenjcHures fans fondement

fur

Grecs.

qui croient que N.uhanaei

n'a point eft Apoftie./'.

NOTE

ce Saint.

N.S-J.C.$6.

II.

Pour

la

,87.
Bar..s.aiig.n.

'

QAronius
Xjde

le

moque

avec

quelques perlonnes qui

imaginez

fur

une

rai ton
le

ctymologiedu
que S. Barthe-

d'un Ptolcme qu'ils


fait Roy de Syrie , &c il
montre qu'il n'y a aucune raifon dle
diftinguer des autresApoftres, qui font
tous appeliez Galilens par les Anges,
^d.i.v.ii, &c qui ont tous paire pour
fils

des pefcheurs

&

des perfonnes qui


de relev

n'avoient rien de grand


flon les

c'eftoit la
F!or.p.i.

Aiig.injo.h..r.

t(''p'.-''7,!'.'.'

&

mcfmeperfonne que

N-itha-

nael /cette opinion qui a eft embralfe de quelques Latins <Sc de quelques
Grecs, [n'ayant aucun fondement, j'eS;
eftant contraire S. Auguftinis: Saint

b|OiCf.iiiJnb.
l.j3.c.iS.p.?8j.b.

Indes o Saint

&

'On tenoit du temps d'Eufebe ,


apparemment des celui de S. Pantene,
dire la fin du II. liecle ,] que
[c'eft

Eof.I.S.c.io.

p.i7i.c.

S.

Barthelemi avoit prelch dans

l'In-

[Mais ce nom eft extrmement vague parmi les anciens; \; je pcnle qu'ils
le donnoient tous les pays du Midi Hc
de l'Orient qu'ils connoilToiont peu,
& qui eftoient hors des deux Empires
de.

&

des Roraains.yRufin dit


que l'Inde qui avoit eft donne en
partage S. Barthelemi , eftoit l'Inde
citerieure jointe l'Ethiopie. 'Soaate
!c fuit.[Sophione ou celui qui a ajout
les Apoftres aux hommes lUuftres de

des Parthes

hommes.

'H ic jette aull ceux qui ont dit que

ajan.ji.i i3.

c'eft t^rie les

Barthelemi a prefch.

faulTc

motcle Banholo-.n.tus,

lemi eftoit
ont enfuite

Ce que

font

cjM
"^

S. Jerome,]'djt

que cette Inde

s'appel-

Ruf.l.lo.C.y.
j>.i<;4.i.

Socr.l.i.c.ij.

p.^o.b.

Soph.c.7.p.
i5.a.

NOTES SUR SAINT BARTMELEMI.


Men.:i.jun.

loit

p.Si.

les
Aua.j.p.jfj.

l'Heureufc'ce qu'on

Menes

auiridans

lie

des Grecs, [& dans

les

pro-

64^,

parlant de S. Barthelemi fur l'an 44,


necicep.is feulement cet auteur :'& en u-^jun autre endroit il accule de fauflet

legomenes d'Oecumenius.]'Nicetas dit


que S. Barthelemi a prefcli l'Evangile une chol qu'il raporte.'Dans les no- :s-2"g
dans l'Arabie heureufe, dans les Indes, tes fur le niartyrologe Romain il en
^
dans l'Ethiopie orientale [Et tout parle
1
comme d'une pice
qui ne peut
cela n'eft peuteftre autre chofe que faire d'autorit.
l'Arabie heureufe, qui aura cft ami
'On croit que ce Jofeph eft plus an- ^^^Sl.,.1.^^^,
le pays clair de la foy par cetApoftre.]
cien que S. Thodore ^tudite,[qui vi '^"
Abdias aprs avoir diftingu trois lor- voit dans le IX. fiecle,'& dont nous spic.t.j.p.13.
tes d'Indes , fe contente de due que S.
avons auftl un difcotus fur S. Barthe- ''
Barthelemi a prcfchdans l'Inde. 'Ni- lemi , traduit par Anaftale le bibliocephore ne le fait aller que dans laSyrie thcaire. Ce difcours eft compof de
Se la haute Afie.
diverles refl.'xioas lur ce que l'Evan'Baronius cite du 5* livre d'Origene gile dit [des Apoftres en gnerai ,]'& ?.>7v
fur la Genefe, que S. Barthelemi a eft de quelques faits tirez comme il dit
dans l'Inde citerieure ,
S. Thomas
de la tradition des relations anciennes.
dans l'Ethiooie. [Cependant je ne voy 'Ces faits iont que Saint Barthelemi a p.^s.
point que nous ayons rien d'Origene prefch dans la Lycaonie, comme cela
!

&

AW.l.s.p.js.

Nphr.I.i.-.35

p.ioo.b.

BJr.44.54.d

&

uf.l.;.C

P.7..

ur ce fujetjj'hors l'endroit qu'en cite

fe lit

point dutout parl

ciens

Eufebe,[o

de

S.

n'eft

il

Barthelemi. ]Et pour S. Thomas,

on y trouve qu'il alla dans la Parthe,


[mais non dans l'Ethiopie.]
Pour

la

NOTE

page

III.

3S7.

Q^on ne fitn rien


mun

de Lt

i/te

m de la

BanheUmi.

de S.

les

dans

dit-il,

&

Indes

les
,

(es

a6tes les plus an-

plus fidoles

6<:

en fuite dans

enfin dans la grande Ar-

mnie comprile dans les Indes, 'Sc que r"fDieu luy avoir donne pour partage
a^'Evdaih n/i^ficG abacrl: ;[cc que nous
laillons examiner aux habdes gographes. ]'ll ajoute que le Saint aprs p.s-iS.
avoir (ouiiert beaucoup de tourmens
infupportabls, fut eeorch,

Gt.T.mir

1.,.

'j^ GrccToire

de Tours cite une hiftoire du martyre de S. Barthelemi , ou


on liloit qu'il avoit fouffert en Alie
[ce qui eft bien gnerai, fi nous entendons par cette Afie l'une des quatre
partie du monde
d'ailleurs on ne
fait ce que c'eft que cette hiftoire.]
Snrius nous adonn un pangyrique
:

S11r.14.a11g.

P-14.

AU. de Sira.

de

S.

Barthelemi

&

crit

par

un Joleph,

& tir du recueil de Meta phrafte. 'Lo

p.IOJ,

Le ftyle en gnerai
grec,& ne contient que peu de faits,

Allatius le marque.
eft

fivou- qu'il eftott pelcheur, qu'il louffrit

Hieraple avec S. Phiqu'enfin eftant venu dans une

beaucoup

lippe,

&

certaine ville,

il

y fut crucifi. L'auteur

& enfuite

dcapit Albane ville d'Armenic.'Les

'''

&

&

attatreme vieillefl'e , il fut fouett


ch [de nouveau] avec des doux une
croix, oi\ il mourut, dans la ville d'Lfrbanople en la grande Armnie. 'Nice-

iiiere

tout fait

Nphr.l.-.c:?,

phore fuit flez Nicetas , y ajoutant P--"-"nanmoins diverfes circonftances diincroyable.'Baronius gnes de Iny. Il mec Urb.mople en Cili-

y ajoute la tranllationde (on corps en


l'ifle de Lipare, qu'il expole d'une majr.44.$;4'

Ana.-.^.^oj.

Grecs,[& les LatinsjontluiviS.Theodore en ce dernier point.


'Nicetas le PaphlagcMiien, qui a paru p-4''4.2.c4
un peu aprs luy, a fait aull un pangyrique de Saint Barthelemi ,'011 il dit p.;;!.a.b.
[comme Joleph] qu'il ioufFrit beaucoup Hieraple avec S. Philippe,
y fut crucifi pour la premire fois,
'qu'il alla prelcher dans l'Arabie heu- c.
reufe, dans les Indes, dans l'Ethiopie
orientale,'& qu'eftant arriv une ex- p-iss.il^^y.b;-

Mm m m

ij

NOTES SUR SAIN T BARTHELEMI.

44

cie.'Soplaronc,(!l c'cftLiy,)clit fimple-

peuples par de faux miracles. Plus les

i65.a.

ment qu'il mouiiic, 8w//-4.ti'dn, Albano- evcaemens font grands S: extraordiple ou Alb.inc ville de la grande Al- naires plus ils ont befoin de preuves

0.--j.p7ol.

menie. 'Oecumenius ajoure (eulemenr


que cette Armnie cftoit dans l'Inde.
'Mais le faux Hippolyte dit qu'il y tut

certaines &: authentiques

cmciii la tefic en bas, y^-m

fiecle,]'puilque S. Grgoire

Aua.:.p.S;i.

[Outre que

le

y.a^ah'KS.

temps o Jofeph

Thodore ,
leur donne pas grande autorit, on

Se Nicctas ont vcu

Mais

mort du

le

Saint.

ce que difent les

c'eft

deux premiers ,]'quc

^oiSur.i4.

voit

ce qui rend leur narration encore

plus fufpede
Sp'ii:.t.;,p.t?.

S.

ne

pour

qu'ils (e dtruifent l'un l'autre

principal fait, qui eu: la

banople

fe

les

payens d'Al-

trouvant importunez des

miracles que S. Barthclemi

&

quatre

nanmoins eft invent dans le IX.


deTours en

que le corps de S. Barthelenu fut port d'Albanople Lipare,


n'ayant point {ceu]'que l'Empereur
Anaftale l'avoit fait apporter[vers l'an

ihelemi

&

celui de S. Bar-

les autres s'all-

rent diftribuerend'autresendroits mar-

Wcn.5.aug.p.

Aua..p. 4?7
i.alSpic.t.j.p.

10,

le

Pont-Euxin ,

ni

dans

la

'Les Latins s'accordent avec Saint

conviennent

la

mort du Saint, &:

qu'il fut

s'eft

jamais vu.

queftion eft de favoir

fi

elles

Combefis en parlantde ce que les Menes /'.^tf'j ajoutent encore aprs S. Thodore, Qu^une
montagne voilne de Lipare qui jettoit
font vraies.] 'Le P.

Arme-

Boll.m.ir3,t..,

[i;j,m"'"''

que ce fut par l'ordre d'un Roy Aftyage, dont S. Thodore ne parle point.
Ils ont peuteftrc fuivi h frulle hiftoire
fe rduit toute dire Abd.l.g.p.im.

que Saint Barthclemi a prelch dans "'


les Indes, y a

converti

Les plus anciens martyrologes, comceux de S. Jrme


de Bede, fe

&

me

Barthelemi dans

Cette main
eft aif

efl

toutepuillaine

de tromper

la foy

mais

il

fimple des

ifi.H.nmfl.c.

77.pi<;8.g.

plice, [6c ne parle point d'Aftyage.]

contentent de mettre

dis-je

un Roy nomm

&

remarque avec
raifon qu'il n'elt pas ail de perluader
ces (ortesdc faits , non leulcment des
infidles , mais ceux mefmes qui ont
un relpedt fincere, pour les ouvrages
extraordinaires de la main de Dieu.
,

^^-

femblent nanmoins l'avoir


pris de quelque autre , puilqu'ils dilent

nie. [Ils

des flammes, s'en loigna alors de fept


ftades ;[ce Pre

Floius|ijfu|

dcapit dans les

Indes,'ou ecorch Albane en

Polymius,y a eft perfecut par Aftyage


hre de Polymius , fouett, dcapit
enterr.[Mais il ne dit point qu'il
ait eft ecorch.] 'Le faux Ifidore au
contraire ne luy attribue que ce fup-

la

P-5*7-''.

Mdi-

cela cft raport fort ferieufement dans

[Mais

terrane.]

d'Abdias,] 'qui

palTent tout ce qui

TMr.L.l.i:

& n'a mefme aucune rivire qui tombe

quez avec les noms des quatre Martyrs,


c divers miracles dans S- Thodore,
'& dans les Menes desGrecs.Car tout

lesMnceSj'commedes merveilles qui

Gt.x.mir.l.i.

500,] Datas enMelopotamie,[qui eft


bien loigne de toutes lortes de mers,

Thodore pour

n'a

dilent tous

&

s'arrefta

Il

raportedansleVI. la principale partie, ''f''"


[Ce qui fait voir encore combien ces
auteurs eiloient peu inftruits, c'eft qu'ils

cueils furent portez fur l'eau tout

re prs de la Sicile,

ce

pas

tout fait i celui-ci.

dans

long du Pont-Euxin oc de la mer Ege


[en palant devant Co.iftantinople,]
coftoycrent la Grce .?c la Sicile jufqu'
ce qu'ils flirent arrivez l'ille de Lipa-

& c'eft

manque

autres Martyrs failoient en ce pays l ,


ils jetterent leurs corps avec leurs cerque ces cinq cercueils dans la mer ,
le

qui

la fefte

les Indes,. Se

de Saint
quelque-

dans la Perfe.
[Sanlon
les autres gographes
mettent une ville d'Albanc dans l'Albanie qui confine avec l'Armnie , Se
il n'eft peutcftre pas improbable que
ce foit le lieu du martyre deS. Barthcfois

&

lemi, puilqu'on convient qu'il a fout

Fiot.p.ijs.
''7"

NOTES SUR SAINT BARTHELEMI.


Albane, Albanople, ou Urbanople , qui peut cftre une corruption du

<^45

qu'Albane flift fur le bord du


Pont-Euxin, au lieu que l'Albanedes

ferc

il

faut

mot Albanople. Mais fi cela eft , c'eft gographes. Se toute l'Albanie, eft fur
une nouvelle preuve contre le trans- la mer Cafpienne. On (ait d'ailleurs
port du corps de S. Barthelemi d'Al- que les Armniens n'avoient point de
bane Lipare. Car flon cette hilloire, ville fur le Pont-Euxin.]

NOTES SUR
NOTE

Peur la page

po.

MATTHIEU-

S.

NOTE

I.

la

pgs

Si s. Jac/jue de Jentfalem a traduit en

grec r Evangile de S. Afatthieu-

fnhltcaiyisJl!;r.cp.i+(.

J.3.p.ii7.a.b.

'T 'Exemple

Matthieu, qu'on

'Le P. Fraften mec S. Jacque de Jeru-

J_/ne peut pas douter avoir eft Juif,

falem entre ceux qu'on dit avoir traduit

voir que Tertullien a eu tort de

& non pas

d'hbreu en grec l'Evangile de Saine


Matthieu,
cite pour cela la Synopfe
qui porte le nom de S. Athanafe, [ou

publicains

plutoft une addition


Synopfe, qu'on n'a pas

fait
Tert.de pud.

c.yp.7i4.d.

de

S.

foutenir contre rEglile,'que tous les

publicaias eftoientGentils,
Juifs.

Ear.i>.$ ,7}|
.Caf.CX.ij.Jjy,

'On remarque que


que

c'eft

nom
b

peureftre del qu'eft

NOTE
Que

S, Aiatthiett

dAs
Lap.n

.aiFlor.p.i5'.

lyriaque, &c

venu

le

de Gabelle.

page

Matt.pr.p.i.

les

Gabbain en

s'appelloient

P.J04.

Pour

W4jQrie les Juifs efioient ^uel^riefois

Pour

III.

l'

II.

na

foint frcfch

Ethiopie feptemrionale,

'Cornlius Lapide
,

&

aprs luy

difent

&

ions d'attribuer

de

la fin

les

cette

mefmes

rai-

Athanafe que le
corps du livre.]' Les termes de cette addition lont, cjael' Evang:le crit e>t hebreu fxr S. Aatthieu a ef^ expltijii
ou traduit par S. Jactjue ; [car le mot
n'f/Mtvv6n

S.

peut fignifier l'un 6c l'autre

&dans cette

font celles qui receurent les premires

femences de

la foy

dans

le

IV.

moyen de S. Frumence

Luf.I.lO.C.J.

lefquclles] 'Rufin dit

P.IS4.I.

thieu

ni

Aih.t.i.p.ij,

femble qu'il
vaudroir mieux le prendre fimplement
pour expliq'^ir de la manire que les
Pres expliquent les Ecritures au peuple. Car S. Jacque deftin pour conduire les Juifs de Jerufilem, eftoit celui
de tous les Apoftres qui avoir le moins
d'occalion
de neceflit de traduire
l'Evangile de S.Matthieu en une autre
incertitude

il

NOTE

'

&

&

par le

&

qu'on voit encore


de S. Matthieu
eglif;s
aujourd'hui des
dans une province d'Ethiopie appelle
Sonnar qui eft l'une des plus (ptentrionales ,
des plus proches de l'Egypte,
qu'on tient qu'il eft mo-tdans
une ville de cette province appelle
Luah ou Luch. [Je ne trouve point langue.]
tous ces noms dans Sanfon , ni dans
IV.
Baudrand. Et de plus, nous elperons
Q^e l' Evangile desNaxjirens neflott
montrer autrepart que ces parties de
point celui de S. Aiatthieu.
l'Ethiopie les plus proches de l'Egypte
Florentinius

Frair.p.45.

que ni

fiecle

& dans
S.

Mat-

aucun autre Apoftre n'avoit

jamais annonc la foy.

'S.

S.

Jrme dit que le

Matthieu

eftoit

texte

hbreu de

Cefare dans

bibliothque deS. Pamphile

& qu'il

en avoitluymeimeune copie tire de


l'exemplaire dont le fervoient les hrtiques Nazarens de la ville de Bere.
1.1

mmm

iij

Pourlapage
3?5-

Hier.v.ill.c.jj
'

p=''/5-'-'-

NOTESSURSA INT MATTHIEU.

64,6
Pel.p.ij7.

en

'Mais cet exemplaire gard dans la bi-

zarens

bliothque de Cclare, que

la plufpart

vritable texte de S. Matthieu.

croyoient eftre celui de

Matthieu

crit

cette langue,

pour

le'

b.

inMjtt.Ti.p.

inPtl.p.jj7

b.

S.

que

in Matt.p.;f.
d.

t inPel.p.ijr

de

b|v.ill.c.!|in

ir.ii.p.jS.b.

t'Ori.inJo.
C. I ap.in
Waii.p.^...a,

mefme

appclloient

'Se

S.

Matchieui^n'eftoit dans

la vrit

qu'on appelloit l'Evangile


des Hbreux ou des Apoftres, dont fe
fervoient les [hrtiques] Nazarens
'& mefme les Ebionites,'*& dont S.
Jrme cite pluleurs c'nofes, qui ne
font point dans noftre texte, [& qu'on
peut dire n'eftre gure ni bonnes , ni
croyables.] 'Ainf s'il efl: vray que cet
Evangile des Nazarens tuft celui de
S. Matthieu, il faut dire au moins qu'il
celui

avot eft altr par diverfes additions;


ce qui fait qu'on n'en pourtoit tirer

d'apparence que

a plus

c'cft

y
celui]'que S. Jrme appelle autrepart
pr.p.ii.a.

il

l'Evangile desdouze Apoftres,

met entre ceux qui ayant eft


fans l'Efprit

& lansla

& qu'il

entrepris

grce de Dieu,

a voient eft l'origine de diverfes here> Ev.pr.p.j.

fies

&c.'Aufl lorfqu'il voulut corriger

le texte latin

non (ur

qui marque

pi.i!).c p..

Matthieu

mais fur

le

le

il

grec

fit

[ce

qu'il

gnalogie de J.C. y eftjit.


'Quelq.ies modernes ont me(me prla

tendu qu'il
l.''ii.p.^8S.

S.
,

ne reconnoifloit pas
cet Evangile des Nazarens pour le
texte original,] 'S. Epiphanc dit aulFi
en un endroit que les hrtiques Nazarens avoient le texte hbreu de S.
Matthieu trs parfait & trs accompli.
'Et nanmoins il doute au melmelieu
fi

tjfT.p.etfi.

de

l'hebreu

Manhieu

eft

plus probable que Saint

n'a point ciit en hbreu,

mais en grec coinme les autresEvangeliltes. Ils avouent qii'on ne peut point
allguer pour cela les mors hbreux qui
y font expliquez , puilqu'on voit la
meflne chofe dans le Pentateuque ,
dms l verfun l.uine de l'Apocalypfc

&

r g.'j.ri

Mais

il

fe

pat taire

diient-

que les Pres qui ont dit qu'il avoir


crit en hbreu Ce foient trompez , en
ils,

preivint l'Evangile .ipoci7phe des

Na-

une raifon de dde quelque confi-

lera jamais

homme

mentir un

deration, de dire qu'il a pu (e tromper.

Mais

ne Iay pas

je

s'il

eft

permis des

Chrtiens d'avancer lans aucune preuve, que les plus anciens 5c les plus clbres des Pres aient pris

un ouvrage

humain appuy par

des hrti-

tout

ques, pour l'ouvrage d'un Apoftre dil

ir le

SaintEfprit.Papias pouvoir avoir

appris des Apoftres ce qu'il en

dit. S.

Irene l'avoir pu favoir de S.Polycarpe


Se des autres difciples des Apoftrcs. S.

Pintcne n'avoir que faire d'aller cherdans les Indes ou dans l'Ethiopie

c'ier

un

d'autorit.

[Mais

[Ce ne

l'authentique

texte qui ne devoit pas eftre rare

dans

la Paleftine 11 voifme d'Alexano il enfeignoit.'Mais, dit -on,


aucun des anciens ne tmoigne avoir
vu le texte hbreu de S. Matthieu.[S'ils
l'ont vu , ce raifonnement ne prouve
rien 5c on affure que S. Pantene l'a
vu. S'ils ne l'ont point vu, ils n'ont pas
eru que ce leur fuft une raifon de douter que S. Matthieu n'euft eftelivement crit en hbreu
ainfi ce n'en
doit pas non plus eftre une pour nous.]

drie

F.-afl'ps^;..

'^-"

&

'Pour revenir l'Evangile des


zarens

Na-

en une langue
[mcfle de] fyriaque Se de caldaiquc,
[qui eft celle que les Juifs parloient
alors-,] mais en caractres hebreux.'S.
Jero ne croit que c'eft de cet Evangile
que S. Ignace cite une p.xrole de J.C,
que nous n'avons ni dans S. Matthieu,
ni dans les au:resEvngc!iftes,'&: qui
(e trouve encore dans le livre apocry,

il

phe intiml

eftoit crit

Hec.inrci.i.
i-'-'

P-ii>7>-

v.ill.c.i<|icn

*''^'">'P

;^

Ori.princ.i.,

P'P-'**-'

la duflri'ne de S. Pierre.

[Mais Saint Ignace avoit pu apprendre


cette parole de la bouche des Apoftres,
{ans qu'elle fuft crite nullep.irt.]'Saint Amb.iutuc.i.

Ambroife parle du faiix Evangile des


douze Apoftres. 'il femble felonTheodoret, que les Nizarcns attribuaflent
quelquefois S. Pierre l'Evangile donc
ils (c

Icvoient-

'''''

Tiidrt.h.i.;

'

P-'?

''

NOTES SUR SA INT MATTHIEU.


r ot

NOTE

page

V.

&

En

^uel temps S. AliJtthien


Siimt
jiiarc ont crit le:trs Evangiles.

rr;!n.I.i.c.i.

Irens die que S. Matthieu a com-

'S.

po( fon Evangile loilque


S.

Paul prefchoienc

bliffoient rEglj{e,[ce qui


Su.^i.i,^.

Pierre

S.

Rome

&y

ne peut

&

taeftre

ariivavant l'an 61. j'Baronius prtend


que ce paflage fe peut entendre du

temps que S. Pierre eltoit ieul Rome;


que il S. Irene y a joint il. Paul , il
ne l'a tait que flon la manire de par-

&

ler

il

faut

d'Eufebe, S. Matthieu crivit l'Evangile l'an 5 de Caius, [de J.C. 39^ Cela

en effet dans l'dition de Balle en


Mais il n'y en a rien ni dans le
grec , ni dans le latin de l'dition de
Scaliger.]'Pour ce qu'on cite de Nicephore, qu'il crivit quinze ans aprs la
Paillon, [il hudioit lavoir d'o il a pris
fe

lit

1540.

dans la tondanon de l'Eglile de

Rome,

i*.

cette d^te.]

NOTE

ordinaire tant luy qu'aux autres

Pres, qui joignent ces deux Apoftres

c^^j

abandonner ou cet endroit


de S. I rene, ou tous les autres auteurs.]
'Baronius dit que flon la chronique Bar.41.514,
mot,

En tjHti

temps

les

VI,.

PcL-tlapajc

Apoflres fe font dif-

perfez..ponr aller frefcherT Evangile,

parcequ'ils l'ont tous deux conlacre


iSc que S. Paul a bafti unfondemens que Saint Pierre avoir.

de leur ng,
ies
^uf.n.p.?^.

pofez.'M^ Valois ne

fait

de reconnoiftre que

S.

point diftcult

Irene

traire Eufebe,[ielon lequel

que

S.

Marc

11 feroit

tenir

c'ait eft

con-

faut dire

crivit l'Evangile

au moins bien

que

il

eft

en 43.

de (oupluftard qu'en l'an


difficile

J.l7^.cl^.p.

occallon, flon que

tre

ce

&

febe niefme, qui quoiqu'il

ait infr ce

palTage dans fon hiftoire, n'a paslailf

de mettre la mort de S. Marc avant


celle de S. Pierre. Aufli on croit qu'il y
a faute en cet endroit dans le texte de
S. Irene. F'. S.

I arc

note 3.

C'eli auffi l'opinion ordinaire des

que S. Luc a crit l'Evangile


du vivant de S. Paul, & apparemment
des devant l'an 7. /^. 5. Lhc. En un
anciens

ou d'au-

ils

pafloient de l dans

une

autre,

lelon les rencontres qui le prefentoient,

ou flon les mouvemens que Dieu leur


comme on le voit de S. Paul,
Mais les auteurs ecclelaftiqucs fem-

entre eux

Rufin.[Mais S.. Irene eft abandonn


d'Euen ce point de tout le monde^

difterens be-

& que te trouvant en une provin-

que flon les autres, l'ait fait


avant ce temps l-]
'Il eft vray que S. Irene dit au melme endroit, que Saint Marc n'crivi:
l'Evangile qu'aprs que S. Pierre
S.
Paul furent fortis:[ce qui flon toutes
les apparences s'entendde leur mort,]
'comme M-^ Valois l'a entendu aprs

les

loins les appelloient de coft

donnoit,

&

iuf.l..c.S.

pourroit peuteftre croire que les

49, auquel il alla en Egypte, r. fon


titre. Et ainfi il faut que S. Matthieii
qui a crit le premier lelon S. Irene,
aulibien

liteii.p.iij.c.

[On

Apoftres {e (ont feparez fimplementpar

blent reconnoiftre qu'ils partagrent


les diffrentes

rgions de

la

uns des
autres par un deffein form pour aller
chacun dans les pays que Dieu leur

terre, &c qu'ils fe feparerent les

avoir dcftinez..

On

ne peut dire precifment quand


fit,
tout ce qu'on

cette feparation fe

&

de luivre les velliges


qui nous en reftent, pour voir ce qu'il
y a en cela ou de certain ou de plus
probable. Car il eft conftant que cela
peut faire

c'eft

n'arriva pas auffitoft aprs la


S.

mort de

Eftienne,] 'puifqu'au contraire les

Aft.s.y.i

autres Fidles s'eftant alors dilperfez


" les Apoftres

en font exceptez.' Et Saint v.m-isenvoy quelque temps


aprs Samarie avec S. Jean, ils revinrent tous deux Jcraialem [comme
leur demeure ordinaire. C'eft appaPierre ayant eft

remment en

cette

manire

que]'Saint?.T-5i..

NOTES SUR SAiNT MATTHIEU.

^48

Pierre alloicvilterles Egliles de la Jupour revenir enluice jerulalem.


dcc/poiu

C Lap.n.p.

'Et

on trouve en

le
il

aux Gentils par

battefme de Corneille ,'aprcs lequel


eft pa.l des Apoibes qui eftoient

en Jude.
'Nous voyons d'autrepart que lorfque S.Paul vint Jeru(<alem[en l'an 37,]
il n'y vit aucun autre Apoftre que S.

alors
eat.i.v.iS.i^

Pierre Se S. Jacqiie frre


[ce qui
Hier.n.p.isj . les
a.

donne grand

du Seigneur

lieu de croire

que

autres n'y eftoient pas.]'Et S. Jr-

me

dit

en

effet qu'ils etloient dj dil-

perfez par toute la terre pour aller prelC.Lap.in


Aa.ii.p.iii

cher l'Evangile/ce que S. Anfelme &c


d'autres ont dit aprs luy.
[Ces deux choies femblent d'abord
fe contredire, ypuifque S.

'o.v,i.

Luc ne met

battefme deCorncille qu'aprs la venue de S, Paul Jerufalem.[Mais il ne


dit pas que cela (oit arriv dans cet orle

dre

Se

il

eft trs

Galacie &c.

dans

Pont,

le

& enfin

il

alla

41 tclon Eufebe, v. S. P terre


$ 2S,'&c il y fut, dit S. Lon, en confe- Leo.f.So.c-s.quence de la diftribution des provin- ^'^''^'

Rome en

effet qu'il n'y a pas

glife eull eftc ouverte

alla prefcUcr

il

l'Alie, la

d'apparence que les Apoftres le t'oient


dilperfez par le monde avant que l'EAa.ii.v.i.

en 57,

ordinaire aux hifto-

riens d'eftre obligez pour luivre leur


matire de ne fuivre pas toujours l'or-

dre du temps. Ainfi cet endroit de S.


Luc ne nous empefche point de croire

que les Apoftres avoient faite.[Elle


donc faite des l'an 4i.j't en ef- A.n.v.ii.'
fet lorfque S. Barnabe fut envoy vers
ce temps l Antioclie S. Luc ne dit
pas que ce turent les Apoftres qui l'y
envoyrent mais il ne parle que de

ces

eftoit

l'Eglife qui eftoitjerufalem.

[On peut faire une difficult fur ce


que l'Eglife eftant ouverte aux Gentils
des l'an 55, comme nous le fuppofons,
on ne voit pas nanmoins que la toy
ait fait aucun progrs parmi euxjutqu'au temps qu'elle tilt prefche Antioche de la manire que le raportent
les Ales c. //. v.20, ce qu'on ne peut
mettre que vers l'an 40 au pluftoft-^.
S. Paul $ 7. Mais il paroif: par l'hittoire que beaucoup de Juifs convertis
confervoient toujours leur ancienne
jaloute contre les Gentils

&

ainf

annoncer la
vrit. Ceux qui avoient plus de chant attendoient peuteftre queDieuleut

eftoient

peu portez

leur

ouvrift des occatons

n'ofant entre-

que Corneille peut avoir eft battiz prendre une chofe qui n'eftoit point
des l'an 35 ou environ , peu aprs la encore ordinaire tans un ordre particonverfiondeS. Paul,&: que les Apof- culier. Mais ce qui eft encore plus certres Ce font enfuite feparez vers l'an 36.
tain c'eit que Saint Luc a pu omettre
Cela eft favorif par la fondation de beaucoup de chofes, &: ra porter feulel'Eglife d'Antioche, qu'il faut mettre
ment ce qui fe ft Antioche caufe
en }( flon Eufebe, & qui nous oblige des grandes fuites que cela eut pout
par coafequent de dire que les Apoftres toute l'Eglife, & furtout pour S. Paul,
,

ne

{e

Jude.

renfecmoient plus alors dans la


Nous fommes aulfi obligez de

l'hiftoire.]

peut la connous

A6lcs,que

mettre le pluftoft qu'il


verfion de

fe

la ville il'Edelei

n'oferions pas

nanmoins

&

la mettre,

dont

il

vouloir particulirement faire

'Baronius dit qu'il eft clair par lesBir.44.ii^


les

Apoftres ne

le

feparerent

point avant la mort de S. Jacque le

avant le battefme de Corneille,ni mef- Majeur, arrive flon luy en 42, [& fApoftres eudent par- lon Eufebe en 44. Mais je ne voy point
tag entre eux les pays o ils dvoient dans les A tes ce qu'il a cru y voir,
aller prelclier. F- S. Thomas.
je ferois nanmoins bien aifc de l'y
Apres que S. Pierre fut revenu d'An- voir pour pouvoir foutenir l'opinion
dodie Icrullem, oS.Paullc trouva d'Apollone qui cctivoit pour l'Eglil

me avant que les

&

contre

NOTES- SUR SAI NT MATTHIEU.


commence-

contre les Montaniftes au


luf.I..c.iR.

ment du

p.iS^.c.

comme une

III.

fieck.yCar cet auteiu- dit


chofe qu'il avoit leceue

par tradition , que J.C. avoit ordonn


aux Apoftres de ne point quitter Jerufalem durant douze ans,[cequi le pour-

de l'an
44, o commenoit la douzime anne. Nous voudrions, dis-je,- pouvoir
(iiivre cet ancien auteur mais nous ne
roit entendre ju{qu 'aprs Palque

l'ofons faire caule des preuves

nous avons raportes. Car


s'entend la rigueur,

ment que

les

veut dire

S'il

("eule-

Apoftres ne dvoient pas

aller prelcher

dans

les

provinces loi-

mefme qui nous

a donn ce paflage, paroilt n'y avoir point


eu d'gard, puilqu'il met le voyage de
S. Pierre Rome en 42. Et nous n'ofons pas rejetter ce que plufieurs anciens nous difent, qu'avant que d'aller
Rome il avoit fond l'Eglife d'Antioche Se avoit pretch en diverfes
provinces del'Afie Mineure. F. Saint
Pierre $27.
'Un auteur nouveau prtend que S.
Clment d'Alexandrie dans le 6^ livre

gnes, Euiebe

C.Lap.in

eft contraire

Saint Pierre avant ce temps l, fans

parler des aunes.

A.ii.p.iio.

que

ce paflage

qui marque divers voyages

l'Ecriture,

de

il

fi

de

fes

Stromates

avoir dit

la

mefiTie

chofe qu'Apollone des la findall.fien'en trouve rien dans tout


moins que cet auteur n'ait
mal prisj'ce que dit S. Clment, Que
de 11 marquent
les nombres de 30
la prdication, parceque J.C. a prekh

cle.

[Mais

je

ce livre,
Cl.ftr.i.p.

<}g.a-b.

G.Lap.uc
fup.

&

l'ge de trente ans,

&

douze Apoftres. 'On

dit

qu'il y avoit

que

le livre

verentj'iS: qu'on dputa

vers les Apoftres


certain en effet

& les

que

Preftres. [Il eft

S. Pierre

m.

h&.i^.v.f.

& S. Jean

eftoient alors Jerulalem, avec Saint

Jacque qui y demeuroit toujours, outre S. Paul c S. Barnab,qui y vinrent


pour le Concile./"-^. 6". /'/ /(.Nous
ne favons point qu'il y ait eu d'autres
Apoftres Et il ne feroit pas nanmoins
impoflible qu'il y en euif eu, quoiqu'ils
:

fe fuflent dj difpeifez.

dejerufalem

de
re que
tre

la religion

&

il

Car

l'Eglife

comme

eftoit alors

eft aif

le cen-

de

croi-

pou voient , y
venoicnt de temps en temps. Au moins
nous le voyons de S. Pierre & de S.
Paul. Carperfonne d'entre les Catholiques ne fait difficult de croire que S.
les

Apoftres qui

le

Pierre avoit dj eft

Rome.'On cite

pour cette opinion l'homlie 25 de S.


Chryfoftome lur les Ates. [Mais ce
Saint y dit encore plus:]'Car il prtend
que les Apoftres demeurrent en Jude

que S. Paul alla Rome[en


en gnerai dans une autre,
qu'ils y demeurrent fort longtemps.
'Un crit apocryphe attribu Saint
Meliton , portoit que les Apoftres

c.Lap.p.t,,,
'''

ckry.in

Aa.

''mp-ih-'I.

jufqu' ce
^i.]'ll dit

in Matt.h.7(5,
P-^-*''-'-

Hcd.rctr.i
Ait.s.t.e.p.

pour prefcher dans


la deuxime anne
d'aprs l'Afcenfion.'Bede condannece P-'*lentiment comme contraire aux A6les,
dans lefquels il eft dit que les Apoftres
demeurrent Jerufalem aprs la mort
de S. Eftienne. [Ib pourroient nanmoins en eftre fortis en 35, deux ans
aprs l'Alcenfion
15 mois aprs la
mort de S. Eftienne. Mais il eft fort
inutile de rfuter ou de juftifier ce qui
eft dans un crit qui ne peut jarruis fai-re aucune autorit.]

s'eftoient divifez
les

provinces

des

&

de S. Pierre,
marque aufti que J.C. avoit ordonn
aux Apoftres de demeurer douze ans
pour la page
VIIJerufalem ou en Jude. [Mais ce n eft
358.
pas une autorit.]
Ce qu on dit que chaque ^poftre a fait
'il y en a qui croient que les Apoftres
un article dufymbole> n'efi point fonde.
ne fe font difperfez qu'aprs leConcile
'Le feul endroit de l'antiquit 0uBa-Bat.44.jj7v
de Jerufalem tenu l'an 5 1, 'auquel il eft
dit en gnerai que les Apoftres fe trou- ronius ait trouv que chaque Apoftre
nn

apocryphe de

l'Itinraire

NOTE

p.

^49
Jenifalemn.

NOTES SUR

jo
ft

Au^.S.i.s.ap.

un des arncLs du fymbole

SAI NT
eft le

AicT.t.i.p.
4S1.

Aiig.app.f.

&

Auguftiii. Baronius qui fuit ce fenti-

beaucoup plus de raifondefc


tenir avec fimpicit au fentiment des
Pres , qui attribuent abfolument le
lymbole aux Apoftres, aulTibien pour
la compoltion & pour les paroles, que
pour ladodrine, quoique la diffrence

meat, avoue nanmoins que pludeurs


doutent que ce fermon (oit de celui
dont il porte le nom. 'Ceux de Louvain
les Benediftins le
le mettent le 42,
241, entre ceux que l'on fait aflurmentn'eftre point de S. Auguftin.'Le
Pre Alexandre reconnoift aulll qu'il
n'en eft point, ou qu'au moins l'endroit cit par Baronius y a eft ajout
par quelqu'un,qui pour en fa voir trop,
ne favoit rien.
Les articles du fymbole fe trouvent
encore attribuez chacun un Apoftre,
dans un fermon publi depuis quelques annes fous le nom de Saint Auguftin,dont il eftaul peu que l'autre.
Mais ce qui eft admirable , c'eft que
hors S, Thomas , S. Jude , &: S- Mat-

deux fermons ne s'accordent

point dans

les articles qu'ils

font dire

chaque Apoftre. Ainfi il eft vifible


qu'on n'a fuivi en cela que fon imagination [& non aucune autorit an-

cienne.]

NOTE

pige

Si

le

fymbole a

eft

viir.
comfof par

les

Apoftres,
Altt.t.i.p.

al-

lgue pour ce fujet

,thias, ces

fiottf la

montrent que tout ce qu'on

feniion 115 de tempore p.iimi ceux de S.

&

p.5>S.t'.

MATTHIEU,

titude,

'On

voit par les

46f|Du rin,

tiquit
n'eftoit

l'an-

fymbole des Apoftres


fait le mefme dans
pour
ce qui eft des
Eglifes

que

monumens de

le

pas tout

foible,

eft fort

qu'il y a

des tradudions

de s'op-

la necelTit

pofr quelques herefies

<?>:

les di-

vers ul'ages qui altrent aifment les

chofesqui ne
tradition

fe

confervent que par la

comme

fymbole, y
changement

eftoit ce

aient apport quelques

peu conhderables.
[Je voudrois que ces Pres euffentencore rpondu une objection qu'on
leur peut faire fur cela.

que depuis que

la

Car

il

paroift

foy Catholique eut

triomph tout fait de rArianifme,on


en Orient du fymbole drefle
par le Concile de Nice,
augmente
par celui de Conftantinople. Les Conde Calcdoine dfen
ciles d'Ephefe
dirent mefme d'en employer aucun autre, fans qu'on trouve, comme jecroy,
qu'on ait except celui des Apoftres.
On peut donc avoir quelque peine
croire qu'on aitainf en quelque forte
aboli un fymbole que l'on auroit cru
fe fervoit

&

&

avoir eft compof par les Apoftres


mefmes , pour fervir de rgle toute
l'Eglife.

Cette difficult peut paroiftre

confiderable. Cependant elle ne fera

gure moindre, quand on aura cru feudonn lieu quelques lement que c'eftoit une pice receuedc
perfoanes de croire que comme la doc- toute l'antiquit dans l'Eglife comme
trine qu'il contient vient certainement la dodrine des Apoftresi dequoy cependes Apoftres, nanmoins les paroles en dant ptrfonne ne doute. Ainfi c'eif une
toutes les

termes. Et cela a

ofit eft

S.Vari.p.81-

compofes diffremment par


On tafclie de

difficult qu'il faudra

que

les

les diffrentes Eglifes.

les autres talclient d'claircir

confirmer la mefme chofe par quelques


autres raifons.'Mais les Bndictins de

quelque moyen de

la Congrgation

de S. Vanne, qui ont

trait ce point avec beaucoup d'exac-

uns
s'il

&

y a

le faire, mais qui ne


nous doit pas obliger abandonner ce
qui paroift le mieux tabli fur l'autorit
&i.

fur la raifon.

^i8^

NOTE SUR SAINT SIMONPolit la

page

Pof^y
-

Flor.p.itfi

'

If di(}i,ffner

Jerftfalem,

T
1

de Saint Stmeo de

& de (^uel^ues autres.

Grec auteur des additions faites aux


illuftres de Saint Jrme, [&
l'Anonyme d'Oecumenius,]dilent que
S. Simon Apoftre avoitauffilenomde
Florentinius fe dbat beauJude
coup pour les (outenir. [Ce qui eft certain,c'eft que tous ces Grecs enfemble,
tre

hommes

&

& cent autres de


i

mefme genre

c.ji.y.i03.b.

qu'il

Euf.I.j.c.-.t.

&

la

mort de

S.

termine
Philippe

il

Jean bc de

S.

tout ce qu'il avoit dire des Apoftres

& des remps apoftoliques.'Enluite de


quoy

il

pafle auffitoft S.

c.ji.p.iOj.c.d,

Simeon de

Jeruialem. 'S. Epiphane remarque auffi

Epi.is.c.ij,

avec eux, ne feront jamais capables de


nous afl'urer d'une chofe de cette nature. Il eft encore certain que quand S.

que Saint Jean [mort quelques annes


avant S. Simeon ,} a le plus vcu de

p.6}C.a.

auroit eft appelle Jude,

&

que

Jude auroit aufli eu , comme quelques anciens le difent , le furnom de


Zl que l'Evangile ne donne qu' S.
Sinion-,]'S. Luc nous obligeroit tou-

S.

Att.i.v.ij.

dans l'Evangile. 'De plus

le

& marque clairement

joints

Simon

tuc.i5.v.,5.,(ii

p.i04.a.b.

Simeon, ne

tre,

E faux Hippolyce, le faux Dororhe , Sophione , ou quelque au-

nomme jamais

Apofne le
croyot pas,] 'paifque pour prouver
qu'il avoir elt difciple de J.C, il ne le
tonde que lir fon grand ge,
fur ce
qu'il eft parl de Marie de Cleophas

S.

tous les Apoftres,


[S. Simon Apoftre n'eft pas non plus
Simon appelle frre du Seigneur dans

S. Matthieu c.t^.v.s^, ni flon Origene,]'qui tmoigne qu'il n'avoit rien


trouv touchant Simon frre du Seijours diftinguer S. Simon (urnomm gneur,[ni flon Eufebe &; les autres qui
S. Jude[Thadde frre] de donnent cette qualit S. Simeon de
le Zl ,
Jacque , comnie deux Apoftres ditfe- Jerufalem, v. S. Simeon, ni felonXheo-

Ori.inMatc-P.113.C.

&

doret,]'qui dit que

rens.
rlor.p.;S
170.

les frres

de J.C.

mefmes Grecs qui donnent S. eftoient de la tribu de Juda , & que S.


Simon le furnom de Jude, paroiffent Simon Apoftre eftoit de celle de Zabucroire que c'eft S.SimeondeJeruialem lon ou de Nephtalim.'Bede fe retrade
'Les

qui fucceda S. Jacque. Florentinius


foutient encore ce point contre Baronius par un grand nombre de paroles

& diverfes
mefme

raifons[ou trs foibles

faufles,

comme il feroit

aif

ou
de

d'avoir fuivi ceux qui difoient

que c'ef
toit un mefme Saint , ou au moins de
l'avoir crit comme une choie aflre.

v.iS.p.657.e.-

Bsd.retr.in
Aft.l.l..p.J.

Saint Bafle

nomment

Ori.in Jo.pr,

celui qui eftoit avec

Cleophas

p.7.c;io.c[in

'Origene

Simon

Thdrt.pf.7.

i?c

Celf.U.p.jS,,

Pour le fond, on ne peut lorfque J.C. s'apparut fur le chemin ioi|Bal'.in If,
t-p.i-i.bi,
pas montrer par l'Ecriture que S. Simon d'Emmaiis.*Mais ce Simon n'eftoit pas a Flor.p.i.
Apoftre foit diftingu de S. Simeon de r Apoftre ,' puifque Cleophas & luy Luc.i4,v.}}.
Jerufalem. Mais on le peut montrer eftant revenus Jerufalem, trouvrent
parcequ'Eufebe qui parle beaucoup de les onze [Apoftres] enfemble.
le faire voir.

Knnn

i|

<u

;^s^SS54lslllSI.S$M^SMSSMSf'^-^-^"^-*-^;>?;tvis<^^s

NOTES SUR SAINT


fout

la

NOTE

page

40'-

Si S. fuie a eu

Zl. 'S. Chryfftome

Ji.p+os.c.
,

mefme

&

t.j(.p.i55.b.

tous. [Ainfi je ne fay

Bat. 8. 5. 1

'avec Baronius,que

Oxon.p.ii.

fait la

chofe.'Us font fuivis par le Pape Gepar de fort anciens martyrologes :'& Origene l'avoit fait avant eux
lafc,

Au.j.p.oi.

Jude Thadde l'un des douze Apoftres

s'il

c'eft

fuffit de dire]
qu'on l'a con-

fondu avec S. Simon , qui ce lurnom


appartient flon l'Evangile. 'Les manufcrits du Marquis de Vels luy donnent dans Saint Matthieu le nom de
Canne, qui peut lignifier zl, au lieu
^e celui de Lebbe,

NOTE

Pour la page

^jie

'jude appelle frre

Mefme que

deJ.C.

nique.

Tout

l'y^pofire-

Chryfoftome expliquant ce que


dit S. Jean, Que les frres de J.C. ne
croyoient point en luy, dit que ceux
'S.

admirable. [On ne parle point


tous les Apoftres
ainfi d'un Apoftre:
avoient eft convertis,c!ioihs,nommcz,

homme

&

frres

du Seigneur Laliailbn droutes


:

ces choies eft

il

naturelle,] 'que Floren-Flor.p.is.a.

ne craint pas de dire

qu'il eft

douze Apoftres.

que Jude de Jacque & Jude frre de


Jacque font deux perfonnes diffrentes , parcequ'il prend pour rgle que
Judas Jacelt &c les autres exprefllons

y a bien

l'apparence qu'il n'a pas fait attention

Boll.app.p.j^,
'

femblables fuppolcnt toujours filtus.


[Mais comme il avance cette rgle de
fa pure autorit fans aucune preuve
d'autres croiront

n'avoir pas moins

que luy pour

d'autorit

pour

l'avancer

& je penfe qu'ils trouveront

pour

le

la nier

moins autant de partilans que

luy entre ceux qui ont crit julqu' pre-

auront aumoins S.Epiphane


formellement pour eux au fujet de S.

velles,

il

com-

le moyen de douter aprs cela que


Jude fon frre ne foit pas le mefme
que Jude mis avec S. Jacque entre les

Jacque, fans dire qu'il ait eftcApoftre


[mais il ne dit rien qui y foit contraire.

Chryfoilome,

convient,

ce Jacque eft l'Evefque

Et

fent.]'lls

S.

JuJ.v.i,

dejeruflem appelle frre du Seigneur.

envoyez avant le temps auquciyS.Jean


dit que les frres de J.C. ne croyoient
point en luy. Car il paroift que c'eftoit
environ fept mois avant la Paillon
vers la fefte des Tabernacles qui la
fireceda immcdiatemcnt.'Origene pare aufli de Jude frre du Seigneur & de

Pour

monde

le

me je croy, que

'Jelay bien qu'Henfchenius prtend

&

p. 113.4, c.

'^^'^'*

&

l'un des

efile

Or! g.inMatt

ne fiift le mefme quej'Jude firere


de Jacque,
auteur de 1 epiftre cano-

'JHCcjue

luc..v.i<|

hors de doute que Jude de Jacque eftoit

qui n'y croyoient point alors, n'ont pas


lailT d'prouver enfin lapuiflancede
fa grce ce qu'il prouve par l'exemple
de
de Saint Jacque de Jcruialem ,
un
devenu
ejlre
dit-il,
nent,
Jude,^'o

Join.y.v.i.j.

en deux endroits. [Il n'auroit pas


apparemment dout que ce Jude de
dit

tinius

II.

401.

CliTT.inJo.h

chiy.lnWatt.
"'"F-sS'-''-

'(P

4.p.i8i.biiii

Hclv.c.7.p.ii.
Chry.t.^.or.

Ori.inMatt.

furnom de Zl.

AiNT Jrme donne par deux fois ei\ le mefme que Jude de Jacque, comi3S. Jude le (urnom de Zelote ou me nous l'apprenons de S. Luc,'qui le

Hicr.inGil.

Flor.p.i70.c,

le

JUDE.

en cette rencontre ce qu'il reconnoift


lay metme en un autre endroit,]'que

I.

Epi.j^.c.u.
?-^*-'^'

Jude melme. [Nous n'entreprenons


point d'examiner tout le refte du fyfteme qu'il fait fur la famille de J.C: ^^^^k
cela l'eroitpeuteftre allez inutile, ]'puil^P(P>qu'il eft rempli

comme

de diverfes chofes nouil

le

me,[& nullement

reconnoift luy

prouves.

met

Nous re-

marquerons leulemcnt ce qui


vantage noftrc

'^'

fiit

fujet,]'qu'il allure

da-

que

p.y.k.

NOTES SUR SAINT


furnoms donnez aux perfonnes dans l'Evangile, marquent autant
de perfonnes diffrentes. ['^ela fuppof, JudeThadde mis par S. Matthieu
& par S. Marc entre les Apoftres, doit
eftre diftingu de celui que S. Luc apcela nous donpelle Jude de Jacque
nera treize Apoftres au lieu de douze.
Pour revenir S. Chryfoftome, je
penfe qu'on peiu prouver encore par
Saint Paul l'apoftolat de Jude frre du
les divers

^.kjr.<>.v.j.

Seigneur.] 'Car

il

&

metaflez clairement

des frres du Seigneur entre les Apoftres qui menoient des femmes avec
eux. [Il ne le faut pas raporter S. Jac-

que le Mineur qui demeuroit


Jude

car nous n'avons point d'au-

tre Apoftre qu'on dile avoir eftc frre

du

Seigneur. Tertullien

Origene ,

&

la plufpart des autres Pres qui ont cit

S.

Jude

comme on

le

note 4,luyont donn le

NOTE

{oui la pige

verra dans la

titre

point qu'il ait eft perfecut par ce prince,

comme le

Su.6i.i

f.

le

furent fes

petits-fils, par-

cequ'ils eftoient de la famille

de Da-

pouvoit eftre alors hors de


l'Empire, dans des pays qui ne reconnoiflbientpas l'autorit de Domitien.]
vid. Mais

il

NOTE

Pour la pag

IV.

403.

Peur

l'autorit de

l' epiftre

de S. Jude.

d'Apoftre.]

&

S. Amphilo- Euf.i.;.c.ir.p.
'Eufebe, S. Jrme,
que dans fon pome Seleuque, mar- fuc'''"^"j'''
quent que quelques uns doutoient de car.i:j.p.,j4.
l'epiftre de S. Jude ;*& Eufebe ajoute ^"^yc,
^
que peu d'anciens l'avoicnt cite. Mais p.oi.c.
il remarque en mefme temps qu'on s'en
fervoit publiquement dans la plufpart
,

desEglifes.'Et ainfi eftant autorife par

III.

fon antiquit

403.

Sur

(j

&

fixe Je-

rullcm. 11 faudra donc l'entendre de


S.

JUDE.

pouvoir mefme
de S. Pierre,
montrer que S. Jude n'a crit qu'aprs
la mort del plufpart des Apoftres.
[Il femble qu'on pourroit juger que
S. Jude n'a pas vcu julqu' la perfecurion de Domitien, pui(qu'on ne dit
epiftre

temps de la mort de S. Jude.

'Baronius pour prouver que S. Jude

&

Hier.v.Ul.c.^!.

par l'ufage que l'on

en faifoit, elle a eft receue au catalogue des laintes Ecritures des devant I4

finduIV.

fiecle.

'Elle s'y trouve infre par le o' conc.t.i.p.


mort qu'aprs l'an 66, allgue feulement que fon epiftre a beaucoup de Canon du Concile de Laodice,''par le l\l'e'.iiyT.b.
raport avec la fconde de Saint Pierre troifieme de Carthage[en i~)j,'\Can.
crite cette anne l [ou allez peu au47, par S. Athanafe dans Ion epiftre
il croit que c'eft une mardans fa Synopfe t. 2 p.}.c\
paravant:]
pafeale,
que a dure que celle de S. Jude a eft 6o.h[iS!>, par S. Cyrille de Jerufalem
crite aprs l'autre. [Il femble cepenc(it.4-p-3i-a, par S. Grgoire de Nadant qu'on en pourroit concluie avec zianze car.S4-p. S.d, par Rufin dans
la mefine probabilit que celle de Saint
(on expofition du fymbole ap. Cyp.p.
Pierre a eft crite aprs celle de S. Jude, jS3-i, par S. hu<2^\ii^\n. de do^.Chr,l.2
fi l'on ne veut dire que S.Pierre n'eftoit
C.8 pi2.i-a, par Innocent I. dans fon
pas allez humble pour fe fervir des epiftre 3' c.j-Conc. t.2.t2s6.e,'S. Cle- Euf.I.tf.c.14;
^-'''
crits d'un Apoftre.]
ment d'Alexandrie en a fait une efpece
Flor.p174.ex
'Auffi d'autres alleeuent avec plus d'explication dans les livres des I iypode vrailemblance ces paroles de oamr typofes:'& on l'a encore aujourd'hui. Eft.injud.p.
Ju(i.i^ ly.p.
ii57|Synop.
Jude: SouveneK.vous , mes frres > de 'Tertullien la croit fi authentique qu'il ^ Tri.cul.f.
il>.p.i5(.f.
^ n.
j
n
c
ce cjue les yipojtres de nojtre Seigneur s'en fert pour autoriler le livre d'Enoc c.3.p.i7i.a.
"J.C. ont frofheti'^ , ou vous ont dit 'Origene la reconnoift comme un ve- Ori.in Jof.h.
^'^'^^
devant moy, ce qu'ils croient fe devoir ritable ouvrage de S. Jude.
cite
fous
encore
le
raporter particulirement la fconde
[Elle fe trouve
n'eft

&

&

'

Nnn n

iij

nom de ce Saint pat S. Clment d'Ale

cite plufieurs

xandrie dans (on Pdagogue l-S-c 8.f.


dans (es Stromates/. }. p.
2S9-c.d>

lien ait prtendu

choies de ce livre que l'on


ue peut pas foutenir ,'quoique Tertul-

&

Origene dans le livre 5= fur


l'epiftie aux Romains t.z.f.sSo.c, bc
dans fon commentaire far S. Matthieu

43

voir

-b' pai-

l'crit

contre Novatien que nous avons

S.

1060.1 par S. Ambroifc ; Luc.i.v.24.,

v.io.b, parS. Jrme

1,1

Hier. 2 y. "j. 8.

f.j3^.d, par S. Epiphane h. 26. cii.f.


2.d, parS.Augu(tm>ffr./.2.f..7../.
f.23-2.i\hjid''.&op.c.2S.t.4-f'35'2Hicr.v.ni.c.4.

mTit.i,p.4?.
*

& en d'autres endroits.]


l'a fait

u^ ^'g'p"^n;.i.a.b.

ift.-njua.p.

"*'''
ilOuPin,pr.

'Il

^'^'"

a synop.injud.
:

de la conteftationde Saint Michel


avec le diable touchant le corps de
Moyle.'Car beaucoup croient que cela Eflp.ii4tlch
efi: tire d'un livre apocryphe intitul
sy";fp;i^, ju'j
l'Artomptionoul'AlcenfiondeMoyfe, p.i<jo>,
o parmi plulieurs fauftetez il pouvijit
y avoir des chofes trs veritables.Eftius

trouve nanmoins qu'il vaut mieux dire


ce fait venoit

non crite, qui


les Juifs

de quelque tradition
conferve parmi

s'cftoit

comme on le croit

noms

Paul.

'Grotius[par une prtention afTez Synep.inji^


bizarre,] veut

que

l'epiftre

Enoc comme prophte,

puyer cette imagination

<BOi^\l-nv<n.

des

dejanncs 6c Mambrs marquez par S.

foit
Il

de

S.

Jude

P-'*-*-'

de Jude 15= Evelque de Jerufalem.

n'allgue

quoy que ce
,

foit

pour ap-

&

eft rduit

mieux recourir ce que dire en l'air qu'il faut effacer ces mots,
quoique le livre frre de Jac<]ue /comme ajoutez par p-i<44.d' Enoc flift apocryphe, il pou voit nean- les copi(tes.[S'il frlloit dire que cette
moins y avoir deschofes quivenoient epiltie n'eft pas de l'Apoftie S.Jude,
de Dieu /& la lumire du S. Efprit a il feroit plus (upportable de l'attribuer
pu faire difcetner S. Jude ce qui en Jude Bar(ab]'qui eftoit un prophe- Aa.t.v.t;
'''
venoit effectivement de ce que d'au- te , & l'un des principaux d'entre les
frres flon S. Luc.
trcs y avoicnt ajout en(uite. 'Car on

[Ainf
Aug.ciT.r.ij.

livre canonique.

nanmoins tout fait


l'objedion^j'parceque Samt Jude eue

itisfait pas
Jd.y.i4.

Tnt.cul.f.c.j.'

devoit rece-

dit

que

d'abord rejetter plu(eurs , c'cft qu'Enoc y ertcit. b. JeroiTie qui fait cette objedion,'ipond luy
mefme que l' Apoftre S- Jude a pu citer un livre apocryphe , puifque Saint
Paul cite me(me des payens.[Ccla ne

'Ce qui

le

dans les premiers (ecles n'*!''*;''!.


mais nous n en avons plus aujourd nm
que quelques extraits.
'Eftius croit qu'on peut rpondre de ft-pii4'-i)
^^'
la mefme manire fur ce que S. Jude-*"

Cyprien/. 4-S>>-t, par Luciirer


de Caglian dans (on trait de non ccnvenienio cum haretnis, Bii?-P-t. 9. p.

dans

comme un

qu'on

eft clbre

fr.p,22j.d. Si nanmoins jdii-i\,p-'l-S K


d, ^f/^' la reoit; pat l'auteur de

a>

NOTES SUR SAINT JUDE.

^)4

du

il

vaut

S. Auguftin,j'que

p.6J.

NOTE SUR
Foiir

page

SAINT MATTHIASCaphe 'Que

Diverfes chofes infauteuahles dans

408.

fon
[ lH"

hijioirc.

Ntre les choies qui

JZ^dre fulpedte
Boir.14.feh.

p.44i.d.
p.44}.b.

peuvent rende S. Mat-

l'hiftoire

de l'hbreu, on

thias, traduite, dit-on,

Que

S.

& inftiuit par

le

peut mettre] 'ce qu'elle porte

Matthias a

eft

lev

grand Preftie Simeon

Auanus ivoic reccu

pluleurs milliers de
;
avoient eft niez par les armes
Romaines avant le commencement de

Juifs

/Que

le

la guerre. [Il y fuit joindie]'ce qu'elle p-444-R


(ait

dire S. Matthias, QiTil reconnoif-

("oit

J.C.

comme vray Fils de Dieu,con-

(ubftanticl,

coeternel,& gal en toutes

jeune choies fon Pcre,[Si: di verles autrescho-

le pontificat

de

(cs q^u'on

y peut encore leraarcjuer.J

'

n J^ A A 0?^ ^ '^^ A 0^ dS A ^^^ A ^ ^tig A^ A


c'a

NOTES SUR
Poai

la

NOTE

page

^ue

SAINT BARNABE.
rentauxGrecs,tM<7v luotfyihil^ovTtu/Sc

I.

Saint fent avoir efl /'* des


feptante Dtfciples-

ce

'TJEre

s'eft

tonn de ce qu'Eufebe

XJ[& d'autresjmeccoient S. Barnabe


au nombre des 70 Dikiples, puifquc
Luc nous apprend clairement, dit-il,
<ju'il n'a eft converti que par les ApofS.

tres aprs l'Afcenfioni

A.+.y.}*.

Ctel.ap.n.p.

& qu'il eft vi-

dodrine evangelique ne
fouffroit point qu'un difciple deJ.C
confervaft encore la terre que S. Barnabe ne vendit qu'aprs l'Afcenfion.
'S. Luc donne alTurment quelque
liu de croire que S. Barnabe eftoit un
de ceux qui furent convertis aprs la
Pentecofte,'raais nanmoins il ne ledit
pas. Pour fa terre, il n'eft point dit poficivement que les 70 Difciples euuent
fible

que

renonc

la

tout

comme les Apoftres

&

que S. Barnabe
de cette terre , ou n'ait eft
en pouvoir d'en difpofer que depuis

il

fe peut faite encore

n'ait joui

que

tendre des Gentils,

ve

NOTE

[Nous mettons ceci vers l'an 41, en


fuppofant que S. Pierre a e mis en
prilon par Herode A grippa en 44.^^,5.
Pierre f io. Que Cl (^'aek des l'an 41^
faudra aufll avancer de deux ans la

il

prdication de l'Evangile aux Gentils

d'Antioche

& tout

ce qui

l'a

fuivie

en y comprenant la vocation de Saint


Barnabe c de S. Paul l'apoftolat, f^.
S.

Faut

12.']

note

NOTE
De

II.

Pour

III.

la

page

ce

qu Alexand.re

&

d! autres ont

de S. Barnalf.

de Cyrene prefcherent l'Evangile aux

'Baronius a cru qu'Alexandre moine Bat.48j.$ 4;


de Cypre, qui a fait le pangyrique de
S. Barnabe, vivoit lur la fin du V. fiecle/parceque parlant de quelques mots Sur.u.jun.p,
'*"
inferez dans les prires de l'Eglife par '^^"^

^Grecsd'Antioche,[c'eftdireauxGen-

Pierre leFoullon,qui vivoit

dans Anttoche aux Gentils.

'Au

lieu

que dans

le latin

des Ates

nouslifons que les Fidles de Cypre

tils,] le

&

texte grec porte qu'ils le pref-

[vers 480,]

cherent aux Helleniftes,[ce quimar-

ruption

queroit feulement lesjuifs quiparloient

tiques .'Alais

grec,

que

comme

S.

Chryfoftome

l'expli-

plufieurs fois.'Maison affurequ'il

fousZenon
que ceftoitune cordepuis peu par les hrla manire dont il parle $i-i7

il

faite

dit

de ce mefme Pierre,
eft rtabli par

qu'il

Zenon

prtend avoir

des le

commen-

cement de fon rgne, avoir auflitoft


un trs ancien manufcrit &: que le {y- .^eft condann , &c s'eftre enfuite enfui
Chry.iii AU.
riaque & l'arabe fuivent ce fens.'Saint du temps deBafiIifque,[tout cela,dis-je,
h.ij.p.iji.b.
Chryfoftome a lu de la mefme mani- fait voir qu'il lavoir trs peu l'hiftoire
re Car il dit que c^s Fidels prefche- de ce ede l,
qu'apparemment
p.i47.a.

Bafn.p.T-;

411.

^j^ lesChrtiens deCjrent ontprefch

U(r.p.7.c|
SyBop.iii h(k

avoic

mais ne prou-

rien.

crit

/..ii.v.io.

comme s'il y

(iw^iu/af.'Bafnage le nie,

l'Aicenfion.
pQUr bpage

V-H'i-K

aumofnes des Chrtiens d'Antioche venoient des Nations. 'Bede a Bea.nAd.irC


cru aufl que ces Chrtiens eftoient des 's-P-''?'
Gentils. [Et l'Ecriture qui le met immdiatement aprs le battefme deCorneille, femble nous aftirer que c'eft
Ion vritable fens.j'De forte que plu- synop.in Aa.
fieiirs mefme de ceux qui lifent Mtu/- P-'+s*^.
V, avouent nanmoins qu'il faut l'enles

ya

?Mu>c^, c'eft

.1

dire les Gentils, dans


,

&

i-1-

6s6
il en

NOTES SUR SAINT BARNABE'.

bien eloign.]'ll marque


alfez cbiL-ement les lettres de Flix,

vit lorfqu'il fut

d'Acace &c. fur le Ttilagion Pierre


le FouUon , [que l'on Ibutient eftre

com.pris tour le premier,'& vendit en- V?.

eftoit

faudes. y. cace de Confiantinople.


Quand il leroit du temps de Zenon,

c'eftj'qu'il crit plutoft

&

fa

luy avoienc

&

'Alexandre

fait

enfuite

un abrg de

S n-itf.

ce qui eft dit de Saint Barnabdans les

bles,]'comme quand il dit que S. Barnabe ft le premier qui prelcha l'Evan-

Ades.'Mai aprs avoir dit que les


Apofhes l'envoyrent Antioche, il

Rome

gile

fait

&

cela depuis qu'il eut

&

avant que
envoy Antioche ,
d'y faire venir S. Paul [ce qui eft tout
fait infoutenable.On ne peut pas aufl
dfendrej'ce qu'il prtend que S. Marc
Evangelifte eft le me(me que Jean
Marc,
qu'il n'a crit l'Evangile qu'aprs la mort de S. Barnabe. V'.S.Jean
Aiarc.'Czi pourquoi, quoiqu'il dife
qu'il a tir de S. Clment d'Alexandrie
:

&

J-4-P-170.

mons,

des fautes confidera-

il

eft

m-

bien que (on pre

eftoient

prs la Pentecofte.

outre cela

i ii.p.171.

mre qui

minue encore,

en panegynfte qu'en hiftorien.[Mais

IJ.I4.P..71.

fuite tout le

en Galile, &Iorrqu'il

Difciples, Barnabe y fut

pour nous afliirer de ce qui seft pafT


du temps des Apoftres ;
ce qui la di-

&

Sur.ti. jun.$

70

lailTpour le di(tribuer aux pauvres,


hormis une fort belle terre qu'il avoit
auprs de Jerufalem , qu'il fe referva
pour vivre ,
dont il ne fe d(t qu'a-

(bn autorit (croit toujours bien foible

Bii.Ji.JSi.

choifit (es

& d'autres anciens auteurs, ce qu'il dit


de la vie &: du martyre de ce Saint,
[nous n'avons pas cru nanmoins en
devoir charger le texte de l'hiftoire,

prefcher

le fait aller

S <j-

Rome, comme

nous avons dit en fortir par humilit


pour fuir la gloire qu'il y avoitacquife,
aller enfuite porter la foy Alexandrie, revenir Jerufalem,&; de l Antioche, pour aller enfin Tarfe cher,

cher

S. Paul.'ll dit

par de S. Paul,

qu'aprs

Si^i

s'e(b:e fe- S

it.

beaucoup
de peuples Salamine
dans tout le
refte de l'ifle de Cypre quoy il joinc
une longue de(cription de tout fon exil

convertit

&

terieuri'&

il

pa(re aulitoft l'hiftoire

i^-'

de fa mort [dont nous difons un mot


dans le texte.
il fuffira d^en mettre ici les principales
Nous ne nous amufons point racirconftances.]
portefj'ce qui fe trouve de S. Barnabe Recog.l.i.c.y:;
*'''
dans les Rcognitions
les autres ou'Cette vie porte donc que le pre
cicjj'if
la mre de S. Barnabe qui eftoient fort vrases femblables attribuez S. Cle- ..p.ipje'pit.
nous fonder fur des ''-'? P-jnriches l'envoyrent de Cypre Jeru- ment, 'n'of.ant pas
r.
'Bai.ji.Jji,
j
j.
falem lorfqu'il fut un peu g, pour y cents qui ont (1 peu d autorit dans sy
,

&

f-.

&

&

tudier fousGamaliel,

pour condisciple' [ce qui


doute

il

eut S.Paul

eft

fond (ans

'Baronius parle d'une autre pice in-

toutd'abord

Les ades de S. Barnabe, compo(epar un impofteur fouslenomde


toute pleine de faufTeJean Marc,
tez. Il dit qu'elle eft dans Abdias ,

fur l'union qui parut

entre ces deux Saints.]


7.

'Comme

iltudioit

donc Jerufilem,

connut J.C, dit cet auteur, par la


gucrifon de celui quieftoit malade deil

puis 58 ans, 5c par les autres miracles

que

le

Sauveur y fit[en

rendit fon

tlifciple,

^c

Marie mre de Jean


laquelle

prendre

dit-il

{a

qu'il fcroit

l'an 31.]

le fit

Il

fc

connoiftrc

Marc

fa

tante

obligea le Sauveur

maiion pour

y loger lorf-

lerulem/Baioab

Ictui-

l'hiftoire.
S t'^

ticule

&

&

ne l'en juge pas plus authentique. [Je


ne la trouve point dans l'Abdias imprim Paris en 1 571 .C'eft adurment]
'la Paflionde S. Barnabe queSigebert Vo(r.h.g.ru;attribue flon Voilius, S.

Marc

l'E-

'^9P-<'7-

voy point queVoflus


du moine Alexandre.]
'LcsGrecs dans leu Menes femblent Mcn.,i.juflK
vangelifte.[Je ne

parle nullepart

Ouvre

f''-

NOTES SUR
fiiivre cet hiftoiien, qui

nanmoins que

S.

ils

SA INT BARNABE'.

ajoutent

Barnabe a preichle

pranier non ieulement Rome &c


Alexandrie, mais mefme Jerufalem.
Pour

la

NOTE

page

donc que

la

nois fur ce Saint foit


'S.

le

Anathalon eft mis

& les

rologe Romain, fuivant,

numens, tabulas, de

la tradition

monumens de

con-

l'Eglife

de

Milan, conrirmez par les tmoignages de plufieurs crivains, [dont il ne

nomme pas un feul,]Iont des preuves


indubitables qui nous alTurent que S
Barnabe eft venu en Italie, qu'il a

l'Eglife

nom

d'un Mirocle Evefque


6c que Baronius attribue S. Mirocle
Evelque de Milan qui alifta au Conde Rome en 313, il ert confiant que
que
S. Barnabe a prelch Milan ,

cile

&

de l a envoy S. Anathaloa prefcher


Brene.[Mais je doute fort que cette
il

pice puilfe palier pour authentique


car les favans remarquent qu'Alciate
:

en produit allez fouvent de faufles.]


Elle nous obligeroit de reconnoiftie
des images des Saints taites par des

Amfc.div.i.p.

rufl^puoj.

commencement du IV.

[ce qui n'eft pas

une ehofe bien

commune. S. Ambroife

avoit une belle

fiecle

occafionde parler de S. Barnab,]'lort


'^ dit qu'il ne pouvoir pas abandonner la foy qu'il avoit receue comme par
fucceffionde S. Denys, de S.Euftorge,
de fes autres predede S. Mirocle,

&

P.MabiUon remarque que


ancien catalogue des Evef

Mabi.muf.t.1.

celTcurs.'Le

^''^'

dans un trs
ques de Milan, S. Barnabe ell mis
la telle, mais ajout d'une main toute
nouvelle. 'Ce Pre raporte toutes les
feftes marques dans un antiphonier

r.io7-ioj.

dit-il, les

y a environ 500 ans.


[Je n'y trouve point celle de S.Barnab.
Htfi. Eccl. Tom. I.

de Milan

crit

il

Bar.t,.rcpt.i:

mo-

de Milan.
point marque dans

Mafci.muf.t.i

l'antiphonierdu P. Mabillon.[Ainfi i
lemble qu'on peut juger que c'eft le pre

mier Evefque de Milan, ou au moins


premier que l'on connoifle ; mais
qu'on n'en a rien fceu de confiderable,
qu'ainl fon Eglife ne luy a rendu
le

&

tribue Saint Mirocle qui le qualifie

Saints des le

p.roy.

l'Eglife

Lombardie,& qu'il a fond

la

infcription tue d'Alciate qui

une

de Milan/S'il faut ajouter foy

pref-

dec.g.

porte le

premier dans

aucun honneur particulier que depuis


allez peu de temps. j'L'epigramme at-

ch dans
j.fept.flj

le

catalogue des Evefques de Milan

'Cette fefte n'eft


ftante

Milabien moderne.]

&

Anathalon.

'Baronius dit que

Bat.j.J 54.

g^y

tradition des

dont nous venons de parler,


fa mort
marque au 25 de feptembre , 'auquel
Baronius a mis fa fefte dans le marty-

IV.

^jio na aucune preuve ejue Saint


Barnabe ait frejch Milan:

De S.

faut

Il

hoftede

S. Pierre,

Uh.t.4.p.5{.

& compagnon deS.

Barnabe , le fait plutoft Evefque de


Brefte que de Milan. [Je ne fay pas fi
c'eft fur cela] qu'LTghellus dit que S.
Barnabe le fit pafler de l'evefch de
Brelle celui de Milan mais il ne cite

>

':

rien autre chofe.

Il

dit

qu'en 1572 fon

corps fut transfr de l'eglife de Saint

Florien

la cathdrale.

'Le catalogue du Pre Mabillon ne


marque que neuf Evefques entre luy

Mabi.mnf.t.i,
p.ioy.iio.

& S. Ambroife & quoiqu'il donne


quelques uns d'eux
& 59 ans d'epif;

53

ne les fait nanmoins durer


que 265 ans en tout;[felon quoy il faudroit mettre la mort de S. Anathalon
en l'an 109,
fon entre en 9(,]'puifcopat

il

&

qu'on-luy donne

15

p.io

ans.[C'eft bien tard

pour croire qu'il ait eft ordonn par


S. Barnabe. Et il faut mefme rabatre
quelque chofe de cette antiquit :]'car p. 1:0.
le catalogue met 68 ans entre la mort
de S. Mirocle
celle de S. Denys.
[Cependant S. Mirocle aftfta encore
en 314 au Concile d'Arles;
S. Denys
eft mort au pluftard en 31^2, ce qui ne
fait que 48 ans.] On voit en effet par le
temps que ce catalogue donne Saint
Ambroife
Saint Simplicien, [qu'il

&

&

&

Ooao

NOTES SUR

(58

augmente
ques
Fout

ne

qu'il

SAI NT

plutoft la dure des Evcfla

diminue]

l'Ecriture.'S.

V.

414.

Sur l'Evayigile trouve dans le tombeau

de

livres

Clment d'Alexandrie en

emploie fouvent

NOTE

U fige

BARNABE^

mots hbreux avec ceux des

fuppolnt
toujours qu elle eu vritablement de
l'Apoftre S. Barnabe. Origene la cite

de

de S. Barnabe.

la

l'autorit

mefme manire dans

c!.ftr,i.p.j7;;

^'l'^ij'l^s'fl
f.i7i.'i;j77-a,

le 3' livre

des Principes 0.2.1.^.^.725. a, tk dans


sur.u.jtin.p.

'y^ii'-

'Alexandre

fait dire

S.Bamab cu'il

le

J
c TU
u
de
b. Matthieu
l'Evangile qui eftoit dans Ion tombeau.
Cependant cet Evangile eftoit crit de
la main de S. Barnabe comme on le
voit par Alexandre me(ne/& comme

avoir receu

excepi

r-KS.a.

Thodore

le

Ledeur le

dit

cite

encore plus

S.

dire autre chofe, fiuon que c'eftoit l'E-

vangile compof par Saint Matthieu.

les livres

Voudroit-il dire que S. Matthieu le


qu'il l'avoir crit
luy avoir did,

quoit de mefme la [taulle] apocalypfe


de S. Pierre.'On prtend metme qu'il
la combat quelquetois,lans nanmoins

que

car c'eft ce

fignifie

pro-

excipere.

la

&

Thodore,
difent que c'eftoir l'E-

lieu qu'Alexandre,

de

S.

Menes diient que


arc. [Cependant

prs la
Pour

mort de

S.

Sur

.J41.C.

i.j.p.ji7.b.

tivement qui
fion de

Marc,]

rEghfe:'&

Barnab,]'puilqu'il met entre les cri-

Euf.l.-,.c.j.

^ ^^'

il

*^"

penle

&

que ce
que prenant le

la fuite

extraordinaire

&

en excluoienr. [Le mot de

marque point non

plus

c.i.p.,1?..

ieff**-

vlw laivyit "Bi^TtejH', [quoique perlonne

cdihcales

qui

'c^o'vH Ba/>V|2cc.'ll -P-n'Si-

mefme un peu auparavant, t/j

luy cffec-

en explique

la lettre

qu'Eufebe cruft qu'elle portaft faux


le nom de S. Barnabe. ]'Car il met de

Barnabe.

cr/^Ky

il

fifif^y ne

c'eft

nanmoins par

les autres

que

'^PH'-<:'

eftoit contefte, que les uns mettoient


.m rang des Ecritures fiintes , 6c que

crit qu'a-

a crite pour

'"

entend par laies livres non


pas luppofez , mais dont l'autorit

attribue S. Barna-

"'"^'"'Ib.l'Carilfuppofe

H!r.v.iU.c.|

au rang des critures

mot de Qa en un fens

parle fort avantageul-

Jrme
mcnt de l'epiftre

^'^'^'

tures fuppofes

impropre,

VI.

l'eptfire attribue S.

[S.

auilitoft

ajoute

il

n'eft pas la

Barnabe.

NOTE

U pngc

nanmoins

paroift

par une pure faute de copifte. Il eft certain au moins qu'Alexandre n'a point
S.

mefme temps
de Saint

luy eft attribue

Le nom de S. Marc s'eft


apparemment glifte dans les Menes
jeudi faint.

prtend n'avoir eft

Cotel.ip.ii.

apocryphes. Eufebe lemble dire allez


formellement quelle n'eft point deS.

&

'qu'il

y expli-

qu'il paroift croire qu'elle eft

qu'elle le liloit

dvoient

bien le favoitjj'puifque cet Evangile


qu'on
^'^^ port Conftantinople ,^
l'y lifoit tous les ans folennellement le
jeudi de Pafque ,[]? penfe que c'eft le

voulu mettre l'Evangile de

il

nommer.

Barnabe,

c'eftoit celui
ils

derEciicure. i^ar

'Pour S. Jrme, en

vangile deS.Matthieu,]'les Grecs dans


leurs

l).i7i. ti.

ne faut

il

P-"5'"

tous les autreSj

>74- J a-

&

fouvent les
Euf.l..c.t4:

Au

citent alfez

a.

marque Eufebe, que S.CIement l'expli*


quoit dans les Hypotypofes avec tous

prement

sr.^i.jun.

Clment

apocryphes. C'eft pourquoi

&

TWr.L.l..

r^o^'""^^,

pas s'aiTcfter beaucoupj' te que re-

fous luy

'

cotel.ap.n.'

&

point receu ce livre de S- Matthieu,


Alexandre n'a voulu dire ou n'a du

*"'

il

mefme que dans un endroit il la


abfolument comme de l'Ecriture,

epiftre

quoique fans la nommer.


[Mais il faut recounoiftre que luy

nettement. [S. Barnabe n'avoit donc

Men.ti.jun.

p..f.?.b,

Catholique. 'On

une

c:oit

TWr.i..!.!.

premier livre contre Cdic

l'appelle

>

'

n'air jamais dout qu'elle ne fuft de S.


Jean l'Evangelifte.j'On prtend mef- DuPm.M."
me prouver qu'il a cm que l'epifte at- ^''''''"

SAI NT BARNABE'.

NOTES SUR

^9

tuf.l.tf.C.i;.

tribue S. Barnabe eftoit de luy,'par-

[de

I4.p.ti4.dl

cequ il l'appelle fimpleiTienc/V/'(/?rc de


Barnabe, au lieu qu'il dit l' ypocahpfe
attribue S.Pierre .-'mais en un autre

moins marquer aucun crit reconiiu


pour eftre d'un Apoftre , que l'Eglife

endroit

core moins un crit dogmatique

ii.c.

I.j.c.ij.p.jj.

il

dit fimplement/'-^/'of<^/y/'/f

ces fortes d'ex'prelons plus claires

plus abrges lorlqu'il n'eft pas

S. Clment Pape [On


y
pouvoit ajouter S. Polycarpe,& Saint
Ignace duquel on peut dire que les
lettres font dignes en quelque forte
d'eftre canoniques. Mais ce ne font
point des Apoftres
l'Eglife a toujours regard l'autorit des Apoftres

fi la lettre eftoit ou n'eftoit pas


de S. Barnabe , foit qu'il ne l'euft pas
examine , foit qu'il ne jugeaft pas
propos de fe dclarer (ur cela. Ainfi
Pearfon a quelque raifon de dire]'que

perfonne n'a

fait diftcult d'attribuer

gene.'D'autre pirt

donne
pas luy

n'eft

pas

fi

le

Clment

gnerai.]

le

&

&

auili

d'Ori-

P.Menard qui

l'a

premier au public, n'aflure

mefme

qu'elle foit

de S. Bar-

nab.'M'Corelier penche plus croire


qu'elle n'eft pas de luy, mais de quel-

que autre qui portoit auifi.


Barnabe , ou qui l'a pris.
'Et vritablement

fi

le

nom

elle eftoit

de

de S.

Barnabe , comment eft-ce que l'Eglife


[qui honore ce Saint comme un Apoftre,]ne l'auroit pas receue au rang des

comme beaucoup
de leurs

On
S.

&

leve audeflis de

difciples.]

trouve

mefme

dans l'epiftre de

Barnabe plufieurs chofes qui

paroif-

livres {acrez

S.

&

Auguftin

canoniques. 'C'eft par


faux ouvra-

rejette les

Apoftres;
auffi cette

[&

o il auroit rejette
p
epiftre. Car on ne trouve
ir

point qu'aucun Concile

rang des Ecritures

Pre, hors peuteftre

Xandrie

me

il

ni
S.

l'ait

mife au

mefme aucun

Clment

d'Ale-

& Origene.['

l'en

^ar pour S. Jrexclud formellement.]

'Ceux qui

rejettent le

raifonnemenc

Cotel.ap.n.
P-s-''*^*

faire de ce Saint.'Car Barn.M.c.7;


y cite divers pafl'ages qui ne fe ''P-M'IJtrouvent point dans les faintes Ecritu-

l'auteur

res.'Il dit

bes ,
la

que tous

les

Syriens

les

Ara-

c.j.p.js,

& tous les preftres des idoles, ont

circoncifioni'que toutes chofes fe-

'-is-P-sv

ront termines en l'efpace de fix mille


eft mont aux deux le P!dimanche.'On excufe comme on peut Dupin;p.i7.
[ces fautes 5c]quelques autres que l'on '^'
pourroit encore remarquer. [Mais ne
vaut-il point mieux ne (e pas rduire
eftre oblig d'excufer des fautes dans
un Apoftre ]'Le P. Nourri s'tend fort App.t.i.p.;!^''
fur les rafons qu'on allgue pour rejetter ou toutenir cette epiftre, lans dclarer pofitivement ce qu'il en juge luy
mefme.

ansj'que J.C.

NOTE

ges que des hrtiques attribuoient aux

DaPin,;.iS.

&

celle

fait

que nous devons

nouveaux, cela

y.

P.570.C.

qui n'eft pas

fent difficiles accorder avec l'eftime

xarn.M.n.p.

I.I.C.ZO.C.8.B

Hermas

ne l'entende que desancienSiCar pour

fur l'autorit de S.

Aug.inailv.

celui-ci

cette lettre S. Barnabe, [pourvu qu'il

Bullus la reoit, &: ditqu'Hamond

p--c."

com-

ou

Vo(us[Proteftans,]ront receue

P-7-b.

&

canonique: en-

de

les

Cotcl.ap.n.

ne (uroient ncan-

pout
un particulier , mais comme on croit
pour inftruire tous les Juifs fur le point
capital de noftre religion. ]On allgue

queftion

P.44-

comme

pas receu

n'ait

me

Auguftin

de S.Pierrc-ll dit de mefme, la fconde


epifire de S. Pierre , en mefme temps
qu'il marque qu'on la conteitoit,[eftant
ordinaire de le fervir indiiFevemment

queftion de marquer les difficultez.


Tout ce qu'on peut donc dire , c'eft
qu'Eulebe n'eft point entr dans la

Pcaif.aii.P.

S.

De

Pour

VII.

4M-

ejit on fait frre


de S' Barnabe.

S. Artflobale

[Les nouveaux Grecs parlent beau-"


coup d'un S. Ariftobule, qu'ils donnent
pour frre S. Barnabe. Ils difent qu'il
eftoit l'un des 70 Difciples
qu'il fut
ordonn Evefque ou par S. Barnabe,
o o o ij
;

la

pags

NOTES SUR

66ti

SA INT BARNABE'.

accompagnoit
quelques
flon
dans fes prdications
en
Angleenvoy
fut
uns d'eux qu'il
travaux,
grands
de
fouffnt
terre-, qu'il y
y
y convertit beaucoup de monde
le
finit enfin fa vie. Us en font le 15
Baronius fur leur aui^ de mars
torit l'a mis le 15 dans le martyrologe
Romain, avec la qualit de martyr que
le traducbeur du menologe imprim

ou par

S.

Paul, lequel

(bit celui

il

-,

&
&

qu'on dit de cet Ariftobule eft la Synopfe du taux Dorotlie remplie de


chronique
fables
fi ce n'eft que la
d'Alexandrie, qui a voulu faire un cataloque des 70 Difciples tir de Saint
,

chr.Al.p.fjo.
.ptf.

Paul,]'jufqu' y mettre S. Timothe,


'n'y a pas oubli Ariil:obule [marqu

dans

l'epiftre

aux Romains. Ni ais pour

croire ce qu'on dit de la million en

Angleterre,

il

faudroit la voir attefte

Rom.i<.v.i.

(a.

&

dans Canihus luy avoir attribue le


premier. Ceux qui font venus depuis
Baronius y ont encore ajout bien d'autres chofes. Le tmoignage le plus authentique fur lequel on fonde tout ce

'dont parle S. Paul en faluant

mailon qui eftoient Rome.


'BoUandus fait ditiicultdele croire B0U.15.mart,
'*
caulc que les Grecs ne le difent pas:*lls P-f
Men.f.jjii.,
^ j'
/jr
,r
le dilent nanmoins allez lur le 51 d octobre.[Mais il eft difficile de fe perfuader qu'un des 70 Difciples, compagnon
des voyages de baint Paul, euft desdomeftiques &: un tablilTement Rome.
L'endroit de Saint Paul ne prouve pas
mefme que cet Ariftobule fiift Chrtien. Mais c'eftoit peuteftre la tradition
de l'Egliie Romaine, J'puilque l'Am- Ambtr.a
brofiaftcr croit qu'il rall'embloit chez RiO-^j'^P
luy pluleurs Chrtiens, iSc que S. Paul
(alue la congrgation, pour tmoigner
combien il eftimoit cette alion de
ceux de

>"

piet.
[Il n'y

a gure

moyen de douter que

cetAnllobule nefoicj celui que lesGrecs

honorent

le 31

d'odtobre avec S.

Am-

Mcn.v.p.sji

'^J_"".P-38v

&

d'autres , dont S.
, S. Urbain ,
Paul parle au melme endroit. Ils leur
donnent le titre d'Apoftres,'?; lemblent
dire que Dieu avoit ralfembl leurs re-

plie

Men.v.p.gj.
'

parBede, qui n'a pas pu ignorer ce qui liques en un melme lieu,'c'eft dire Ugh.rc.p.
Conftantinople,oii elles repoloient '"'
eftoit connu des Grecs.]
'Dorothe & Baronius veulent que en un eiidroc qu'on appelloit la foncet Ariftobule Evefque en Angleterre, taine.
'

Bac.i;.m3tSj

^JS^^/-^/-^Wif

i^w^"/'.

f
9

CHRONOLOGIE,
OU ABREGE
Avant
l'crc

DES PRINCIPALES CHOSES

contenues dans ce volume, mifes {lon l'ordre des temps.

de

J.C.

lO.

LA

Vierge peut

S'*

eftre

ne vers

oblige de cacher Saint Jean dans le

734 de Rome,/'.;/, & Saint


Jacque le Mineur environ quatre ans
l'an

le.

6.

Herode meurt ly mefine


> un peu avant Pafque,

desl'atttonne aprs Sentius SatHrninns,

de

L'Ange annonce Zacarie

commune,

Jean

S.

la naif-

Battifte vers le

mois

S" Marie
,

embrafTe

mre de

la virginit,

epoufe nanmoins

f.sS,

Joleph, p.2. jg.


76, ferrurier ou plutoft charpentier
Nazarer, p. 479-2.
S.

Le Verbe s'incarne dans la S" Vierge


le 15 de mars, p. 2.60- La Vierge vilite
aulkoft Elizabet , &c demeure trois

peuples fournis on

alliex.,

l'Empire, p.3.4i(.

Jsus Ch r

dans une caverne

Jean commence

le zj

de dcembre,

p.4..6}.4iS.

J.C.

eil:

circoncis le premier jour

l'an,/'.;, eft prelenr au

Temple

de

le

2.

de fvrier, lUid. report Bethlem,


p.42 ;, o il eft ador par les Mages
va en Egypte, p. 9.
p.7.426,

&

Herode

fait

miflacrer

les

Innocens

Bethlem c aux environs, /'./c. On


croit qu'il ht mourir en melme temps

Zacarie,

&

S.

J.C.

qa'Elizabet

latemme

fut

la

&
eft

/'./j'.i'^).

battizle de janvier, com-

croit,

dans

prefcher la p-

battizer,

/'./^'j'.i'.?.

4^4 va en-

Jean
annonce la venue, dclare qu'il
l'agneau de Dieu p.s.S. Andr,

fuite

le delert cSrc.

p. tj. S.

Battifte
eft

t naift Bethlem

C.

/'.(fi?/.

relgu Fienne

l'an 30 de l're commune, p.7S.


Herode ylmipas enlev vers ce tempsci Heroiiade Herode Philippe [on
frre, en revenant de Rome, p. 9(3.

me on
Us

nede J.

avant

p.76.

de tous

cominii-

eft

J.C. demeure dansleTemplePafque avec les dottur; , p. 12. 64. Saint


Jofph meurt quelque temps aprs,

nitence

fa:re myi deyiomhrement

ejt

* L'an
de l'eie

'Jude rduite en province , p.ij.

mois chez dXc, p.6i.S).S6.


S. Jean naift le 24. de juin, p.S6.
L'Ange apparoift S. Joleph &c.
Andulhe fan

Paul

S.

huit ans aprs noftre Seigneur,

Archelaus

deftine eftre la

Ihid.

n vers l'an
752deRome,/7./4/,*& S.Jean l'Ev.

defeptembre,/'.J4.

Dieu

l're

On croit que

p. 411.

p. 11.

J.C. revient en Jude avant l'an G

^jntilius VarfiSgoHVerrtoitla Syrie

fance de

blentojt

aprs

aprs, /'.(5^7.

S. Pierre,

S.Philippe,

&

Nathanael,

commencent auluoft le fiiivre, p.iS'


&: S. Andr le premier, p.317.
J.C. change l'eau en vin Cana vers
la in
S.

de fvrier, p. 4 34-

Andr y pouvoienc

p.SiS.

Il

tablit (x

S. Pierre

eftre

.S:

avec luy,

mere.iCapharnaiim,

pour Palquc, p-i7aux environs, & les difJean en murmurent &c.

puis va Jerulalem

66.

Il

ciples

battize

de

S.

P-95Saine Jean Bacti're reprend l'incefte

o o

lij

15-

XX.

66i
30

HRONO LO GIE.

d'Herode Aiuip.is , & eft arreft vers


novembre, ou p.e. des l't, p. 96. 4^6.
487. J.C. revient alors dans la Galile , o S. Pierre , S. Andr, S. Jacqive,

le

dimanche 29 de mars.

H-

& S. Jean luy prparent le

jeudi 2 d'avril fa dernire Pafque&:c.y.

29.113, qui ne fe

pas chea S.Jean,/'.

fit

& S. Jean, s'attachent tout fait luy,

2g. 332.444,600.

p.iS.icp.so.

Jean y lepofe fur Ci


poitrine, p.2. 331. 332. J.C. eft pris la
nuit fuivante, />. ^/j reprend S. Pierre
qui avoir tir l'pe pour le dfendre,
p. 31.! 14. Cet Apoftre le renonce trois
fois chezPilate avant l'heure du chant
du coq&c./'.//4.5^7 Il eft condann
pafcal

rmne ^ejcaux Juifs

jQjtArante as avant la
riifaitm
le droit

31-

Jerulalem

Saint Pierre

Us Romaim

ofient

de punir de mort,

['.3:;.

J.C. appelle Saint Matthieu, /".jJpj


choifu fes douze Apoftres aprs Parque,/. 20, ne connoift pour mre

&

pour

que ceux qui pratiquent

frres

fi

parole, p.Ss, loue S.Jean qui luy avoir

envoy

fes dilciples,

p.S.

de

cette

anne ou peu aprs, p.S.

J.C. envoie
l'Evangile

fes Apoftres prefcher

p. 2?-

Avec cinq pains

il

nourrit cinq mille perfonnes vers Paf-

que, Ibid. marche lur

par Pilate

33> o

&

mer,
y fait
marcher S. Pierre, p. 24. m, prefche
fur l'Eucariftie Capharnaiim &c. p.
24, &eftprefque abandonn de tout

il

&c. & attach la croix , p.


donne la Vierge pour mre

la

pour lauver
d'avril

les

S<.c. p.

46.

d'avril

melme

martyre ^c./. 116.

paie le tribut auTemple, mais en Dieu,

P.2S.II2.S07.
L'Apoftre S.Jean empefchc un

hom-

Cleophas

dans Emmaiis, p.ji.siS, apparoift

croix, p. 2 s -112. Il fe transfigure huit


jours aprs fur le Thabor Sec. Ibid. Il

&

tombeau

jo. //j. Il

jour S. Pierre

p.Si.ti, fefait connoiftre

le voir, p. s 2. Il

le,

&

S. Pierre

(on

&c. /'.

qu'ils trouvent vide

apparoift le

embaum

&c. p. 49.

p.2 3. Aprs Patque S. Pierre le


le Fils de
reconnoift pour le Chrift
Dieu , mais ne veut pas qu'il loufFre la

eft

Il reftufcite le di-

& Saint Jean viennent

jours aprs pour S.

monde

Il

enleveli, p. 48. 80.

manche

meurt en croix
le vendredi
j

hommes

mais non de fes Apoftres


p. 24.112. Il pafTe Palque dans la Galile

mange l'agneau

p. 437. S.

S. jEM-\,p.68.333' Il

S. Jean Battifte eft dcapit vers la


fin

Il y

Thomas &C. p.si.

3SS. Sesdifciples vont en Galile pour


ordonne quelques jours

aprs S. Pierre de paiftre fes brebis


parcequ'il l'aimoit

Il

&

luy prdit fon

apparoift aulfi A

S. Jicque le Mineur, l'tablit Evefque


de Jerulalem &zc, p. 371. Il monte au
ciel le jeudi 14 de may, />./;?.

Tetrarcjue epoufe vers ce

Les Apoftres attendent le S. Efprit


montagne de Sion , o l'on fit
depuis l'eglile haute des Apoftres, />.
///. S. Matthias eft lu Apoftre,/'.//?.
Le S. Efprit delcend (ur les Apoftres
p.e. le dimanche 24 de may,/'./.?o.f op.
Suite du commencement de l'hiftoire de rEglife,/. /-'/-/4/.Eledion
des (ept premiers Diacres, p. 14/. f 13.
S. Eftienne peut avoir eft lapid le 16
S. Jacqiie le
de dcembre, p. 142,

tcmps-ct Salom la danfeufe fa nice,


p.ioi.

Mineur avoir eft tabli le 27 par les


Apoftres Evefque de Jcrufalem, p. 142.

me

de chalfer

les

dmons au nom de

J.C, p.i?2,wem faire defcendre caufe


de luy le feu du ciel , p. 326, demande
fa gauche, Ibid.
L\ droite

&

J.

Z. quitte

la

Galile vers le mois

d'otobrejchoifittesyiDifciples./'.^j-.
, ce qu'on prtend
Abgare
Royd'0(rhoene,qui l'avoitpri de venir Edefte pour le gurir, p.jSi.

Il crit

Philippe

J.C.

le

reflTufcitc Lazare,/'.

2 J, entre

fur la

&

?72.

CHRONOLOGIE.
54-

& lesjuits perfecatentrEglife:

S.Paul

Nicodeme

Les Fidles difpeifez prefchent partout, fondent plufieuis Egliles , p. 14-3. 14.4.. i9S' Les
eft chall.

Juifs ciivent par toute la terre contre

J.C.

& fes difciples, f.i4-7-

Simon le magicien'^./j-i?.
vaSamarie avec S. Jean, y
condanne l'avarice & l'ambition de
Simon , /./ f/.
S. Paul eft converti prs de Damas
en J4 ou 35, on n'en fait [as le jour
f. 196.^ 4.4.. Il va peu aprs en Arabie,
d'o il retourne Damas, f.202.
S. Pierre gurit Ene Lydde, veCfutcite Tabithe jopp
f.1^3. Il ouvre vers ce temps-ci l'Eglife aux Genbattize

S. Pierre

35-

par le battefme de Corneille,/'.//^.

tils

avoir mis en i place Antioche Saint

Ignace

Rome Simon qui

Heroie Antipas efi dfait vers ce


temps - ci par Aretas Roy d'Arabie

que

S. Pierre eft

venu

&

Antioche en 36, y a fond l'Eglife,


y a tabli fon epiicopat durant 7 ans,
p.i^g.^iS, Les Apoftres s'eftoientp.e.
dj feparez pour aller prelcher l'Evanpar toute la terre, p. 3 96. 647.
Beaucoup croient qu'avant que de fe

gile

compolrent le lympole,
p.3 7. Saint Matthieu crivit alors fon
Evangile, /J.^^j.
S. Thomas envoie vers le mefme
tempsEdefle S. Thaddc l'un des 70
Difciples, qui y convertit le RoyAbfeparer,

il-

S.

&

ils

toute la \\\\t, p. 360.614.. 617.

Paul

Jerufilem
59-

fe
,

S. Pierre

fauve de

Damas

vient

& de l Tarfe, p.2o3peut avoir prefch vers ce

temps-ci dans le Pont, la Galacie,


les

41.

provinces voifuies

On croit
en 41, y

que

durant environ

S. Pierre vint

15

&

p. 161.

tablit fon jGege,

ans,

adorer

6sS'
S. Paul vient de Tarfe prefcher
Antioche en 41 ou 45. Les dilciples
commencent y eftre appeliez Chrtiens, /.'y.^^/.
S. Paul
S. Barnabe apportent
Jerufalem les aumofnes des Chrtiens

&

Rome

& l'y

p.i5--;. Il

tint

peut

43-

44.

d'Antioche,/'.(7(.

Herode Agrippa fait mourir Saint


Jacquele Majeur vers Pafque, p. 3 27.
p.e. encore Saint Andr & S. Apone
Bethlem ^/'.jfl:?, & emprifonner S.
,

qui

eft dlivr

p.t66, jerufilem,

par un Ange,

non

Cefare,/;.

595-

Agrippa meurt peu aprs

Jonathas fnccede vers l'an 36


Ciphe fon beaufrerc > p. 5^8.

gare

s'y faifoit

4i.

combat

L'Evangile eft prefch aux Gentils


Antioche vers 40 ou 41. S. Barnabe
y eft envoy par les Apoftres,^. ^09.

p.ioo.

On croit

Il

p.is.

Pierre
^6.

& S. Evode, p.i63.

Philippe Diacre prefcheSama-

S.
rie

66^

& la Ju-

de retourne au.v Romains, p. 1^8.


Saint Paul
S. Barnabe font faits

&

Apoftres des Gentils Antioche en 41


ou 44, p. 207. .^10.

Paul

en ce temps -ci au
Il va prefcher en
Cypre,
y convertit le Proconful Sergius Paulus en 44 ou 45,/?.^//.
S. Paul prefch en Pamphylie, en
Pifidie, en Lycaonie, p. 217.
S.

fut ravi

troifiemc c\,p.2o.

&

S. Pierre peut eftre retourn

vers ce temps

- ci

45-

Rome

& y avoir crit Ci

premire i:pil\i:e,p.i6g. S.

Marc

avoir fuivi, y crit auffi fon


gile &c. p. l6.
l'y

qui

Evan-

de
Antioche, p.2 21.^4.9. Il peut
enfuite avoir prefch en Jude, &
avoir eft porter l'Evangile dans le
Pont, laThrace,
l'illyrie, Ihid.
Ce fut p.e. dans ce voyage qu'il pref
cha dans la Ga\hc\q, p.2 28.
S. Paul revient vers ce temps-ci

4^.

l'Afie

&

Ananiefils de Nebede

efifait grand

Pontife avant l'an 4S, p. 568.

47-

CHRONOLOGIE.

66x

S. Pierre peu: avoir crit

48.

Rome

l'anne

vers ce temps - ci fa premire epiftre

Quelques uns mettent cette anne; la


mort cte la Vierge on n'en fait rien,
p-467, non plus que de beaucoup d'autres choies qu'on du de la mort, p. 467470. On croit feulement qu'elle eft
morte fort .ige Ephele, p.6.
S. Marc paroilleftre venu en 49 pref
cherCyrene & aux environs, /'./(j).
Concile des Apoftres Jerufalem
qui dcharge les Chrtiens gentils du
joug de laloy,/'. 170. 224. 37^- Saint
Paul & S. Barnabe font reconnus par
:

S. Pierre vient

Antioche

&: y eft

&

Barnabe fe feparent
S.
Saint Barnabe va en Cypre avec Jean
Marc & S, Paul avec Silas dans Afie
Mineure, o il circoncit Timothe, &
le prend avec luy, f .227.412. Il prefche dans la Phrygie & la Galacie , /.
22S. Il vientTroade, oiiS. Luc commence le luivre,/'.^^^. Il va Philippesen Macdoine, y eft fouett avec
Paul

S.

l'

-,

va enfuite TheflaBerce,
Athnes o il
lonique,
Saint
Denys,
p.237. Il vient
convertit
il
vers la fin de l'anne Corinthe,

Silas S>cc.p.2Si. Il

&

&

y demeure 18 mois,p.2S.^s4.
Irouble en Judci caufe du^rtel Jo-

&

yinanie grands Pontifes font


envoyer k Rome par Qj<adrtitKS gouverneur de Syrie > p.568.
S. Paul crit fa premire epiftre aux
Thefl'aloniciens en 52. ou 53, &C la le-

nath^s

conde un peu aprs, p.2 41. 11 eft amen


devant Gallion Proconlul d'Acae, ^.
244. S. Silas peut eftre mort vers ce
icm^s-ci, p.2 42.

54-

Saint Paul quitte Corinthe dans les


premiers mois de cette anne, />//;,

Antioche, vifitelaGalacie

gie

&

y demeure
^64. Du-

Corinthe &c.

p.247'
Les enfans de Sceva font battus vers
ce temps-ci Ephefe par le dmon &c.
p.2 $2. s. Paul y eft expof

aux

j>.2S2.j6i.\\ vaCorinthe,
aullitoft

Ephefe, /'.2|i.

envoie

Il

&

aux

Il crit

Timothe en Macdoine

S.

Il fe forme des
, p. 20.
des fcandales parmi les

Corinthe

divifions

&

Corinthiens, Ibtd. furquoi Saint Paul


,

Ibtd.

&

leur envoie enluite S. Titc,^.2y7.

excite

une fedition Ephefe

contre S. Paul,/..?;*, qui quitte Ephefe


fur la fin de may, vient Troade, de l
en Macdoine,/'. 260. jtf^. Ily raftemble des aumofoes pour les Chrtiens

de Jude, p.2 61

&

le

il

tre

TiK l'y vient trouver,

renvoie porter la leconde

epil-

aux Corinthiens: Saint Timothe

eftoit alors

avec luy, Ib. S. Paul vient

fur la fin de l'anne

en Acaie

& Co-

rinthe,oil demeuretrois mos,p.264.


Il

crit

de Corinthe aux Romains, Jb.

beaucoup d'entre eux que l'Ehonore comme des Saints,^, s 14.


Il quitte la Grce pour aller jerufalem par Philippes, o il palTe Paique
le 15 de mars par Troade o il rellf-

en

filue

glife

&

Eutyquc, p.e.

le 16 d'avril ,
par
M.\\cup.267. Sept jours aprs eftre arvers le izde may,
riv Jerulalem,
il eft pris dans le Temple par les Juifs:

cite

(!<<;

Lyfias officier

Romain

les

empefche

&

l'envoie Flix gouverde le tuer ,


neur de la Jude , qui le retient deux

ans prifonnier Celare, p.272.ss6.


S. Pierre peut eftre venu cette anne

Komc,p.^2 7.
Ifmael fis de Fabet

& la Phry-

Pontife vers ce temps-ci

revient Ephefe fur la fin de

belles,

& revient

Galates troublez parles Juifs, /.^j^.

& de l

palfe Ephefe, va Jerufalem,


i

aprs

p. 246. 2 jo.

Ephefe, &c va eniuitc

Demetre

repris par S. Paul,/.///.

53-

ans,

leur crit fa premire epiftre

l'Eglife Apoftres des Gentils, /.^^;.

5^-

ant qu'il eftoit en Syrie Apollon vient

f.iS.

49.

ou peu

environ

me,

e(l fait grand


au lieu d'^na-

p. 5 68.
/

orcii s

CHRONOLOGIE.
60.

Porctus fejthS

eft fait

goHVtmeur de

Jude la place de Flix, p. 177.570.


Il trouve S. Paul en pnfon,
le veut

&

aux Juifs

livrer

S. Paul appelle

N-

ron, /-./^-Aprippa juge S. Paul innocent, p. lia. S.Paul

Rome

aller

ell:

fait

il

de Malte fur la

embarqu pour

naufrage c abor-

fin d'otobie,p.2(}S.

572.
S.

Jacque

le

Mineur crit fon

epiftre

vers ce temps-ci,/'.:?*/.

Paul arrive

S.

61.

Rome

vers le mois

detevrierj^c y demeure z ans,p.3Sf.


Il convertit Onefime , Se crit pour luy

Philemon fon

Ceux

maiftre

f.2i',j7)-.
de Laodice luy crivent, p.292,

LesPhilippiens luy dputent Epaphroi.

dite leur velque icc.p.287. Il crit


aux Philippiens, /J..'^J, & auxColoffiens-, p. 2i>-3. S. Timothe qui eftoit

avec luy

alors

Kic p.e.,enfuite Phi-

lippes, &C y tut mis en prilon j^.^p^.

S7SS. Jacque Evefqae de Jerufalem eft


martyriz vers Palquepar ordre d'Ananus , qui eft dpot peu aprs pour

cela

p-SjS. Quelques uns prtendent

qu'Ananus

fitaulli

lapider S. Matthias,

p.4-07.

64.

Simon

le m;Tgicien

p. 176. Ils

qui vouloit voler,


(ont enluite mis en prifon,

au mois 'o-oh, p.i7i;


Pauldesle mois de juillet, /. ^75,
pour avoir converti une concubine &
un echanlon de Nron, p. 3 02. Ilfe
juftifie devant Nron, p.303. Il crit
S. Pierre p.e.
iScS.

alors S.

Timothe

& aux Ephehens

vers le mois de ]vA\f:i,p. 311-^82.

On prtend que S. Pierre S. Paul


ont envoy fept Evefques prefcher en
Elpagne, p-'r. Ils lont martyrizez

&

luy crit

Il

rappelle Saint Tite

cat,^. 7/4.
S. Jean peut eftre venu demeurer
en Afie vers ce temps-ci, p,6c2.
S.PhihppeApoftre vivoit encore en
Si, & p.e. longtemps aprs, /'.^*+.
S. Jean TEvangehfte eft plong

Rome

Quelques uns croient que

Dowitien

eft

S.

tu le 18 defeptembre,

96.

p.341. Nervii eft fan EmptrtHr, rappelle S.Jean qui retourne EpJiefe./L
S.

Jean convertit vers ce temps l un

chef de voleurs, /.j>f^.


gile,

97-

crit l'E van-

f.:?4/.

On

S. Pierre crit vers ce tetnp? -ci fa

d'environ 100 ans, p.3 49-3 S'. 607. 2.

lconde epiftre, /'./7'f.


S. Paul va en Afie, pafle Troade,
Ephefe,
Milet, p. soi.; Si.
S. Pierre '^v' S. Paul peuvent eftre

Barcoquebas chef des Juifs revoirez


en 334,perrecute lesChrtiens,/'./4(5.
Les corps de S. Andr
de S. L-uc

I.

95'

Andr

croit que l'Apoftre S. Jean eft


mort cette anne, ou en l'an 104, a^

Ibm.

81.

dans l'huile bouillante, /'.^yiJ.


602, &c enluite relgu en l'ifle de Patmos, o il eut les vifions del'Apoca-

auprs de luy, p-zg^, pal l'hiver


Nicople, p. 300.

Hiji:. t^ccl.

6G.

enfemble Rome le 19 de juin, p.iSo.


30^.^29. S36. S. Pierre eft enterr au
Vatican , S. Paul fur le chemin d'Oftie
&c. p.iSo. S. Lin fuccede au pontifi-

a foutfert en ce temps-ci Patres en


Acaie fous le Proconful Ege, p. 320.

il

65.

que Dieu leur eut rvl qu'ils y fouffriroient le martyre &c. p. 174, 17 j.
302. On croit qu'ils y firent tomber

pour en eftre Eveique,/?.^ ^'(f,


S. Paul eft mis en hbert, crit aux
i-Jebraix,/'..?? j. Il va p.e. enEfpagne,
retourne en Orient, pretche en Candie , o il laill S. Tite , va en Jude,
f.20S.^7- Il vient enAlie, oilfoufire beaucoup, laide S. Timothe Evefque Ephele pour aller en Macdoine,

&

vers ce temps-ci, aprs

lypfe, /'iis).

d'o

6y

Rome

Tous les Apoftres fe raflemblent


Jemfalem & y choiiillentS. Simeon
,

3.

venus

100.

134.

&

ipporrez d'Acaie, font receus

Pppp

Con-

557-

c:

66(,

357-

HRONO

llainmople en 357, le lundi } de mars,


mis dans l'eglife des Apores , {.

&

Les paycns ouvrent

362.

le

tombeau de

S. Jean Battifte Sebafte vers 362, &;

dont quelques uns font


lauvez, &: portez Alexandrie, f./o^.
Son tombeau continue d'eftre honore
Sebaftc, eft vilu par S'* Paule vers
brillent fes os

de Nocl commence vers 377


clbrer Antioclie le 25 de d-

La
fe

fefte

cembre,/". 420.
3i)i.

On apporte Conftantinople en 391,


un chef qu'on croyoit
Battifte,
tre

391.

mais qui

35>5-

eftoit

de S. Jean
de quelque au-

eftre

Saint,/'.4?4.

de

Thophile

Rome

vers 392, f.//?baftit une eglifc de Saint'

Jean Battifte Alexandrie fur les ruines


la ddie p.e.
du temple de Serapis
,

en 395,

le

&

dimanche 27 de juin, p.102.

49439(.

Euthale Diacre crit fur

la

mort de S.

488.

Battifte eft trouv

Le chef de S. Jean
Emefc le mardi 18 fvrier 4$3,/'./o f
caths 00, tranfpott le lundi 24 la
drale, /'./o 7, Se mis dans une nouvelle
eglife duSaintle2^d'o:obre, Ihi^i.
Le corps de S. Barnabe eft trouv en
Cypre prs de Salamine fous Zenon
vers l'an 48 8,/'.4'+-

497-

Fefte

E.

&

497508.

tererlecorpsde S. Baithelemi,/.?*?.
Juftinicn baftit Conftantinople en
519, une egliie de S. Pierre Se de Saint.
Paul , mais ne peut avoir de leurs re-

519.

liques, P.1S4.

S.

Grgoire le qrandrefufe le chef de


Paul l'Impratrice Conftantine,

p-SoS.
L'an 770,

le

eft transfr

chef de

S.

Jean

Battifte

770.

Emefe dans une nou-

velle eglife, /'./iJZ.yo:?'

On croit que

le

corps de S. Jacque le

fut trouv

8co.

Compoftelle en

Galice vers l'an 800, p.S2 g.

On dit que le corps de S.

Barthelemi

S05.

a eft apport de Lipare Benevent,

&

mis fous un autel

809,

p.

le 25

d'odobre

US.

On trouve en 114 5 des reliques de S.


Jean Battifte Sebafte en Paleftine,
o on baftit une nouvelle edile de Ion

II 45-

nom, p.ios.

Paul en }c)S,p.s?4453-

augmenter la fefte de S. Pierre


de S.
Paul, p.iss.
L'EmpereurAnaftafe fait baftir Daras
en Mefopotamie vers 50S & y fait ttanf

Majeur

Les Tcrtullianiftes s'emparent d'une


eglife prs

OG

S.

Jbtd.

5S(>,

377-

Ambaffideur de Theodoric

Conftantinople vers l'an 497, y

fait

Le chef de S. Jean Battifte eft envoy, dit- on, en partie Amiens le 17


de dcembre 1106, pJ/>7,
Le corps de S. Andr eft apport de
Conftantinople Amall

le 8

de

12.6.

1210.

may

110.p.?22.

On donne la Bienheureufe Ifabelle


fur de S. Louis, un prtendu chef de
Clment IV. le fait rendre
S. Paul
en 1268, p. son.
:

1268.

e6y

>^lll%fmwm:m rAWAVII

TABLE DES MATIERES.


-^y SD//5

auteur fabuleux , f.spz.sgS,


S' * prtend avoir eft fait Hvefque de Babylone par S. Simon
S. ]ude,p.4oo.

&

Aidas guri de la goutte par S.Tliadde l'un


des 70 DUciples, /'.j(J4.
Des Abgares Rois d'tdefle, p-36i.
Ah^are fils d'Ucanie crit N. S. &c. ^iS.
361,

fil-

& l'image qu'on prtend qu'il

lettre

ai'ceuesdeJ.C.p.z^'/.jtf'j.S.

nt

Thadde lgue-

& lebattize p.c. des l'an },6,f.sS4-<!iS.


Abi.i

Roy

Ahibas

des Arabes

deGamaliel toujours dans leTemple avec Saul, f.rpi.cft p.e. battiz par Saint
Pierre & par S. '\iiv,p sss.
VAbilene: ce que >.'eftoit, f.4J2.DeuX villes
A'Abila ou Abela, />. 43s.
fus

L'Aca'ie

S. i\ndr

y prefche, pi'Q. Nron

la fait libre en 17 jusque vers 7i,p-S9}.

Acaque. V. Stphane.
Acefie converti, dit-on, par S. Paul, f-iSs.
S. Achille?. V. S. Nere.
Ad^r lieu proche de Bethlem,/./.

La

Affl-flions

nent

Dieu melle

l'Iialie, f.jfzj-'

les

noftres,p.77-'J'. Pourquoi

afBiflions

les

&

les

coniolations

dans h vie des Saints f.iji. Il faut paffer par


beaucoup d'affliions pourentrcrdans le royaume de Dieu, f.120. On doit refpeer les affligez, p. 2 S4. Qui eft dans l'afFliftion eft prs de
,

Dieu

f.iss,
Afrantus. V. Biirrhns.
:

Albin gouverneur de la Jude en 6i, p. S7t,


menace le Pontife Ananus ,p.38oAlexandre Lyfmaquc, Alabarque i.es Juifs
Tibre ^/e*rfr fbn

fils

le fait

payen,

/i.

t3Z.

Alexandre fils de Simon leCyienen,/>.44r.


Alexandre Juif Ephefe, p.2s9,
Alexandre ouvrier en cuivre excommuni
eae^yf.sa. 303.
S. Alexundre cp'oa fait martyr Cartiagene ou a Carthage, f.447.
Alexandre moine qui a fait la vie de Saint:
Barnabe auteur moderne , fans autorit &c.
Aloges hrtiques qui rejettoient l'Evangile
deS. ]ean,f.j45'.
Alfhe app. premier mari de Marie deCleophas ,
pre de S. Jacque le Mineur , p. 36a.

&

622. Il pouvoir eftre de la race d'Aaron, .j7o.


23. S. Matthieu furnomm d'Alphe'e, j>.3S.
Amafe'e ville du Pont croit avoir receu l'E,

vangile de

S. Pierre, p. rtfr.

Ambitieux deviennent aifment hrtiques,


f.^4'-

Jule Africain

ne, p.<^44.

Celles des Saints nous appren-

meprifer

Aiane ville d'Albanie &c. S. Barthelemi


y
pe. mort, P.3S7.
Albane ville d'Albanie fur la mer Carpien-]

p.ji.r3.SS.ffsa.

mer.<^i/Wjf(^!;eftoit autrefois toute celle

qui approchoit de

eff

Alexandrie, f.ijz.

p.^rfr.

luy ofte peu aprs la vie, p. t6S.


Agrippa fon fils veut entendre S. Paul en j8
Sic. p. 27 p, ofte en 6i le pontificat Ananus,
p.;So.

Ion fentiment fur la gna-

logie de S. Jolcph cmbrafl de tout

le

monde,

AmtUui Platoiiiieneftime beaucoup le commencement de l'Evangile de S. Jean,^.^4<y.


Amiti neceffairc pour fc loutenir les uns les
autres, p.334-

V Afrique
to'.re

de l'Eglil

fby de

Rome

ce qu'elle

comprend dans

Ammoas ou Ammaon

l'hif-

f.s^- Elle peut avoir receu la


mais non de S. Pierre, p.szs.
,

^^dieprophete,&p.e. l'un des 7oDifciplcs,


prdit en 405 une famine Sec. p. 20 f, prdit
S. Paul en 5S ce qu'il alloi: fouffrir Jerufkm,
f.27i. Contes qu'on en fait, /1.4S/.

ainfi le
S.

p. lus,

fils

des Juifs appelle aulfi

d'Ariftobule

frre

Herode,

qui le tefufe, f.ss,

fait
iflet

mourir en 44

S.

Jacque

le

Les analogies

Majeur,

p.

Suit Pierre en prifon &c. f i<}&,


,

eftoic

Rome

en l'an

Il

327,

Dieu

8 Sec,

difient,

mais ne prouvent pas,

An.znie courier d'.^bgare, p.iSi.


S.Efprit,

P'3<fS.

Ananie

p.e. l'un des

battize S. Paul
dit

Damas

de fbn martyre

Ananie

fait

f.;7i.

nomme

p.yf.3S.iIC>.

d'Hcrodiade Se

laferdes Nazarens; ceque c'eftoit

Amplias qui

Ananie puni pour avoir mcntiau

d'Herode Roy de Calcide , p.?/S, eff trait indignement .Mexandrie en 38, /'.^s, offre le
pontificat Jonarhas

S. Ambroif

p-3'S-

S^^ Agnes apparoift S. Martin,/'. 7/.

Agrippa Roy

compagnon de Clfophas, p. 368.

i. fait

eft

70 Dirciples,^.2S,

&c.

f-i).

Ce qu'on

incertain, ;',r4/.

grand Pontife avant l'an 48


un fouffler S. Paul en

Sic.p.5s,z\x. donner

S &c./. 274, qui app. ne


/>.

309.

Il le

le controifloit pas,

va acculer devant Fehx


ijC.
,f.

Pppp

i)

"

A B
6$
Ifmad luy volt fuccedc en l'an o, f.zjS.sa. commencvers43,/.29j. LesApoftres n'y ont
Ananui ou Anne grand Pontife, bcaupeie de point tenu de Concile, p. szs. S. Ignace
cft

Caiphc, f./ 4..- Pourquoi


rontitc ne l'elbnc plus

il

grand

eft appelle

p.433. Il

S.

Mi-

le

neur en 61, p. 377, fait p.c aufli lapider Samt


Matthias, p.497' Il ertdepof du pontificat,/.
3S0.
L'Empereur v4j/?''/fbaftit versjoS la ville

de Daras dans la Mefopotamic &c. /.^Sr y fait


ranfportei le corps de S. Barthelemi, p. 3S7.
tf4+.
,

S'^Antfiafe. V. S^'

S.

Andke'

-.V'.fon titre p. 317-

de

S^ Pierre

f.

yf.3S. Il

&c.

11

On

doute

&c. p.tos.sog.

Battiftc l'envoie ].C, qui

p.id lo.

MiUn On

ne

de Civic ,f.SS7-

efloit l'aifn

il

amen S.

S.

s'il

Jean

Pierre,

eftbattiz, dit-on, par S. Pierre

peut avoir alTlt aux noces de

&c.

Cana

pour luivre J.C,^./S.


Jl prie pour la bellemere de Saint Pierre, /i./i/,
prefche avec luy Sinope, p.'fft. Leuce en fait
une fauffe hiftoire, p.3Si.
S. Andr & S. Apore ou Apone martyrs
Bethlem p. e. en 44, p J9J.
Andr fait Archevefque de Crte fur- la fia
du VII. fieclc, f.470,
S. AndrDmque Confeflcur,parent JeS. Paul
f 110.

Il

quitte tout

&c./'./j2.542,p.e. l'un des 70 Difcip!es,^.27.


On le tait lns preuve venir Rome des l'an
34, p. SIS. Ce qu'on fait daluy, p. j/4. Les

Grecs l'honorent

An^es

30 de juillet Scc.p-2^3.

le

quel culte des Anges crt condann


par S.Vn\A,p.z2. Preuve des A n^cs gardiens,
:

Afion : on

&

feint

un dialogue

entre S. Pierre

luy,/,/*p.

^pocalypfe de S. Jean : quand elle a eft receue de toute l'Eglil &c p. 34.0. Apocalypls
fauflement attribues

Pierre

S-

p-is?,

& S.

Paul,/. 2/0.
S.

ApoUoi

Ephefc en 54, par


Il va Corinthc,

eft inftruit

&c

p.

247.

en eft fait Evelque iclon S. Jrme, p. 24S,


Les Corinthiens fedivifent ton fjct , p.zstS.

Se

S62.

Il l.s

quitte app. en

PaulEphcfe,/ 2S6.

5 5,

& vient trouver S.

ne veut pas retourner


fitoft Corinthe, p. 257. Il y retourne flon quelques un5 en l'au j/avecTue, ?. 25 j.ic;. Saint

Paul

le laifTc p.e. en Candie l'an 63, /.2pp. 301.


Apollone de Tvanes pouvoir aire Ephei
en mefme temps que S. Paul, pzsi.
AfMone crit contre les Monianiftes au commencement du III. ficel &c. p. gjf.p.
S. Apone. V. S. AndrM,artyr.

Les Apoftres abandonnent tout pour fuivrc


J C, f. Z2, reoivent fon battefrae, p.4-3S. Us
font appeliez
nommez l'apoilolat en l'an

&

&c.

31

p. 21. Ils

attirer les

n'ont

hommes,

rien avoir qui puft

J.C

p. 16. 21.

les

envoie

prefcheren l'an y., p. 23. Us demeurent prefqiie feuls avec luy ,


cherchent qui eft le
f. 24,
plus grand d'entre eux, p zs. ^C. leur lave les
piez &c. p.2. Ils l'abandonnent tous fa Paf-

Leur ombre gueriffoit

fon &:c p.3.

les

mala-

des, f. i3S.sao. Ils fe r.jouifTent d'avoir eft


fouettez &c. p. 139. Us fe partagent p.e. des l'an

On

&c. p.
compolc le fymile,
f-397. lourouoiils menoicnt des femmes avec
eu.,f .4(^7. Ils travaillo;cnt fouvent des mains
pour \\\re,p.i6z. Depuis Itur vocation ils vi-

fiecle

comme mre de la

Vierge Sic. p. S7-

defon hiftoire, />. 450. Diverls


choies que l'on en dit, p.^-'fifait rien

Anne
embre

J.C dans le
honore le ptcmia de fcp-

la prophctelTe reconnoift

Temple &c. p.,


f.

cft

V Annonciation
J.C: Pourquoi

Antheme

aller porter partout l'Evangile

ixf.(J47-<J4P, aptes avoir

ainfi

leurs
fftc

de l'Incarnation de

nomine,^ 2,

Ev. de Salamine, trouve le corps de

de Diaconifles

Les Ant.'dtromarijnites hrtiques combade la mre de Dieu,/.//.


Antipas. V. Herode.
Antiputervi cinq jours avant la mort d'Hc,

todcln pcrc, f.4J2.


Antipatride eil entre Jerufalem

&

fier

p. 21 3.

donnent

S.

Pierre en cft Evcfquc depuis 3^

is9. Le

nom de

Cltrtiens

ya

& avoient befoin de fe moni-

Le temps des Apoftres

le titre

finit

la

Tan ioo,p. ^^4- Les Grecs


d'Apoftre tous les difciplts de

vers

Apple temmc dePhilcmon

p.

zs.

On dit

qu'elle a ei^ mattyrizfe,/i.2p.

S.Apule. V.S.Marcel.
S. Aqu'l.x Juif Chrtien

& 5'"= Prii'ciUe


f.

,,

ils

yc,p.,e.

Cefrc,

f.Sg9.

41,

p.

mort eS. Jean

tent la virginit

Antioche:

ne fe fcrvant de
en avoient que comme
lo. t62. Us tftoient encore

femmes quand

des vafes fragiles

Barnabe vers4S8 &c. ^.414.

jwfiju'cn

36 pour

vent tous dans la continence

7.424.

Anne. V. Ananus.

S.

en sS,f.3is.

Ange d^'ftan donn S. Paul.f.ifi.


S^'Anne honore par les Grecs des le VI.

p.rrf?.

ne

V. Vtus.
ApelU difciple des ApoftreSj eftoit Ronjc

Ajuila &; PnfciUa

Bafilifl.

Anathalon premier Ev. de

S.

{ait rien

Evefquc parS^Pierre,p.itfi.

Ant'Jlius.

iic fouetter

Pierre&S. Jean,^.rjr.ij2.
AtutiM*! Ion fils tait mouru- S. Jacque

S.

tabli

S.

fa

femme

Eiifur de tentes;

leur hiftoire, ^.24'.

Paul loge chez eux .iCorinthe en 51,^.2^?.


Apollon Ephefc l'an 5 ^,f,iiij.

Ils iiUtiuiiou

DES MA T
Si

AquUa

fe

couper

fit

les

cheveux Corinthe,

f.JS.

rcadie fille de l'Empereur Arcade, fait baflir


Conibntinople une cgUfedeS. AnAt,p.sz3.
Archelaus tait Ethnarque de Jude, f.ii, eft

donn S.

titte eft

le

C'eft l'aine

&

de la vrit,

Eftienne,

Evefque de Colofls en

p- e.

VAreof.tge^
Aretas
fille,

62.

d'Athnes,

juftice criminelle

Roy d'AtabieiHetodcAntipas epoufe

& la rpudie, f .ptf.

Tan ^6,f-ioo.
Arimathte :

Aretas

le dtait vers

que

c'eft

f.So.

Paul Ephcfe eii 5iS,f.^<>.eftcntraincau thdans la fedit ion de Dcmetre,^. 2^9, iliit Saint
PauldeGreceea Afie l'an 58^.2 tf 7, & de Jude
Rome en 60 &c. p. 2S0. zo. zg;. Les Grecs

en difent b;en des chofes incei-taines, p-S7'.


Ariftion difciple de J.C p.e. l'un des 70, Se

le

i}7- Elle

Ce.

du bien public, p. Z31.

fouticn de l'idoltrie

, f. zsf.
prefque tous les ennemis

2 (fj.

fait faire

un dnombrement de tous

& alliez de l'Empire, p. j.4r(5'. J.C. eft

fin de fon XIL Confulat, p.4. Il partage


Jude entre les enfansd'Herode.p.ir. Pourquoi il dit qu'il vaut mieux eftre le pourceau
d'Herodc que fon fils p.^-iz.
A'imofnes .il faut beaucoupde prudence pour

la

en

lire le diipenlateur,

unir

le charger de porter aux Juifs les aumofnes des Gentils mais il ne le fait qu'avec
beaucoup de prcaution, p Z63. Celles qu'on
fait du bien d'autrui appelles diaboliques par
les Pres p. 34. Imitons Dieu , & il n'y aura
,

plus de pauvres, p.iSS.

DEcimus

d'Hcrode Roy de Calcidc,

fils

epoufe Salom la danlui,^.7i>f.


S. Arifioiit/e qu'oa fait frre de S. Barnabe,
tfip tSdo.

Artima^

ftantinople l'an 357, ps^..

VAfcenfion de N.

S.

eft fur la terre, p.J/ 7.

cukufes qui en font

relies ,/>. jj.

La fede
p.

s'en

^4.

Afie qn:lle eft celle o Dieu dfend Saint


Paul de prel'cher p.zzp. Comment les Eglifes
:

<f Afie ont eft fondes par S. Jean, p.S37-

Afprenui honor comme premier Evefque

de'Napk,f./<>o.
: ce
mot employ fouvent pour
mort, p. ^yS. Livre de l'Aflomption de la
Vierge fuppof S. Jean, f. 554.

Af[}-npt'ion

du on, dcapiter S. Barthelemi,

/.(J+4.

Afyncrite difciple des Apoftres, f-it.


Athin.ife reoit des reliques de Saint Jean

S.

"Battifteen ^62. &c. p.ioz.


liir la

On luy

attribue une

Vierge, f. 470. La

fin

de i

Synopfc peut n'eftrc pasdc luy,p.(5'4.5.


Les Athnien: plus inftruits & plus fuperftilieux que les aunes &c. p.236, fort curieux de
nouvelles
profiter,

ibid. fe divertilTcnt

de tout tins en

^.2jS.

Av.trice
fets qu'elle

on voitdans Judas

produit

p.

mauvais effevetmem

les

33, Elle eft

Paul,

Barnabe'; y.fontitref.^oS, a pu eftrc


70 Difciples ,/>. zS- Il men S. Paul

l'un des

aux Apoftres en 37 &c. p. 20 j, le va cherchera


Tarfe &: l'amen .1 Antioche en 43 &:c.p.205',
porte en 44a Jtrufalcm lesaumofnes dcsChrtiens d'Antioche, p. zo6, eft fait Apoftre des
Gentils
207, travailloit des mains en pref^
,

,f.

& ne mcnoit point de femmes avec luy,


& iufqu'en Lycaof.213, va prefcher en Cypre
chant,

nie avecS. Faul,p.2f4,

qui

il

cde partout la

Z17. Les paycns leprennent Lyftre


pour liipiter &:c p.zi. Il va en 51 au Concile
de Jerulalcm &c. p 2:3. zz^., y eft reconnu
parole,

la

S.

;**?
S.

nous dtache de ce qui


Diverls marques mira-

ilbt par toute l'Fglife vts l'an 400,


Afiarcfue ; cequec'eftoit,f.2ip.

fauflc pice

: on
tomber S .P.crre, fii^-.
Barabhas pretcr-i j.C,/>..?7.
Sarcoquebas chef des Juifs rvoltez fous
Adrien , perfccutcles Chrtiens p./ 4(J'.
5.ir/f/;( magicien aveugl en Cyprepar Saint

fit

Paul cc.p.sis, n'a point crit contre

Arteme appcrte lecorps de S. Andr Con-

fait,

de

l'an

p 4-2/.
donne ce nom la frvante qui

Paul veut l'envoyer en Candie

S.

l'an S^^p-s^o.

^ftyige

Balbui Confl

La:l:us

Rome74S,
JSalliU

niaiftredePapias,;'.27.

Arr/fobule

fi^-i. Eiles fervent

Gentils avec les Juifs, p. zo6. S. Paul

les

prtexte

f.

tre

S.

Saphire

veut bien

ce

S. Arrfiarqus de Theflalouique eftoit avec S.

f.+I5

&

n la

Archipfe

Sec. f.zs.

Cl

les fu)ets

p.

ee^

S.

commune

Elle eft

Augure

j./+r.
S.

E R E

couvre fous

dpouill dix ans aprs en l'an 6, p. 13.

Anhidiacrs : ce

punie dans Ananie

p.

Apoftre des Gentils,p.'7o. zzs.

11 fe laifTe

en-

aux obfcrvations lgales, p. 171. Il fc


feparedeS. Paul, & va en Cypre &C.P.237. S.
Paul flon quelques uns , l'envoie Coi'mthe
<:nS7,p.z63.i6s. Quelques uns luy attribuent
traner

aux Hbreux p- 207. Il a crit de f


main l'Evangile de S. Matthieu &c. f.394- Ce

l'eptftre

n'eft

point 'jofeph Earfabas,p.oS.

Saron'ms avance de deux ans le voyage de S.


Paul Rome,p.X7o.
S. Jolph Barfibas nomm auffi Jufte f.
lis, a toujours fuiviJ.C, p. ^57. Ainfiil peut
avoir
avoir eft aux noces de Cana p. tf,
eft l'un des 70 Pilciples ,p. zs. Il eft propofc
,

Pppp

&

iij

TA B

TO

avec S. Matthias pour l'apoftolat p. iiff.boit


dupoifon Szc.f.ii. 11 ne le but pasconfoa-

L E

dic avec

S.

Judc Barfibii prophte

duCondh:

chez luy

Julkdc Jerufalcni &c. f.stS.


,

& p.e.

l'un des

pone Amiochc en

Difciplcs, f.zS.

des Apoftres,?.ii+."tf ,

mourir pour lepcuple, p.29. T-C. eft amen


& condann la mon p. 32. Il fait
fouetter S. Pierre & S. Jean &c. ^.J^i.fait met-

iloit

S.

Barthelemi
fait

fait fouetter,

&

fon

Nathanacl,

mort

S. Bafile eft

379. f- 4'9L'Empercur B-/fe


X. fiecle,p.'2r.

Ton mcnologe an

& S^^ Anaftafie

St Bifili^e

Rome

pour avoir
S. Paul, f.isi.

ZS9-

Caius de Derbe

S.
fait faire

dit-on

martyrizes

enterr S. Pierre

Scc.p.isS, les

^.ijp.

S. Cm"s Macdonien-, difciplc de S. Paul,


Evefque de Theffaioniqne &c. p.z^o.sss, loge
S. Paul Corinthe ,/>.344. 11 cit tnirain au
thcatrc dans la fedition d'Epbeien 57, t. 2}0.

& revient

titre f.jSr. On veut


iS.
f
app. le premier de janvier

'.

tre tous les Apoftrcs en piilbn

70

51 la lettre

Jcrullem,p32tf.

que ce

&

Paul

&

de

Afie l'an 58, p. 267. S.Jean s'en fcrt p.e. pour


luy crit fa troifieme
, p.347,

&

fon Evangile

Qfli\K,p.sJ^s.

La

de

ville

Calamne inconnue f.jss.


,

js.

Calamcne en Arabie, p. 61 3.
Calomnia des Juits contre les Chrtiens

Le Satiefine eft fouvent appelle Illumination,^. 14, donn folcnncUcmcnt l'HpipIia-

C'e( p.e.

Aid. Battelmc de S. ]can diffrent de celui


les
dcJ.C, f.po. Difpofitionsaubattefmc
effets p. ri+. tl n'a jamais cA donn au nom

148.

nie,

difciple de S.

Saint Jean, p. 24.0. sss, fuit S. Paul de Grce en

&

p.

C4/'asWor/<j .ville de Sicile baflie par les Saf


razins, p.ipo.

de J.C. feul, Ibid.


Bede : On luy attribue des recueils indigties
un livre fur les faints Lieux,
deluy, p. S9S ,

Le Calvaire

ou peu probables, p. +2+.


Bcmvent : On prtend que le corps de Saint
Batthclemi y aeft apport de Lipare en 809

pneK,p.2s.

&iC.f.3SS.

la

Bere

ville

de Macdoine

cftoieut plus traitabks

^'

les

habitans y

TJieffalonique, p.

2SSBerenict
S.

fille du Roy Agrippa, veut entendre


Paul en l'an 60, p. 27p.
Beromque ; c'cft flon quelques uns le nom

Cafh.tmctt'.m : la fituation ,p. 19.436. J.C.


maudit Sic. f.i.
La C'ippadoce on croit que S. Paul y a prefch, 11.221.
Le C.'refme tabli pour imiter le jene de J.C,
:

p.is.
C.trin.

'/.

Lcuce.

S. C.irpi lo2;cS.

nmm, p. 43(S.
vent eftre fauvcz

Bonofe Evcfque hrtique d'Illyrie, combat


la

puret de la Vierge,
'Brviaire

11

y a des

p. 71.

fautes

mcfme dans

les

ova!fons,p.474.
Brunde o mourut Simon le magicien: ce
pouvoir cftre quelque lieu Romc,p.J77.
Afranius Bu rrhus eftoit Prctbt du Prtoire en
I SiQ.f.zsa.

By:.ance; on prtend fans preuve que Saint

Andr en a fond

rglife,^.j/j).JS*.

C
C^^eina.

V. Largus.

LciCamfies hrtiques fuppofcnt un livre


S. Paul,

p. -2/0.

Jofeph Caiphe grand Pontife depuis l'an 17


au pluftard juiiiu'cn 36 5cc.;'./4, dit que Jisus

Paul vers 6)kc.p.3oi.sSt,


Baiouius fur Caphar-

C'tfiiiboTJ accule tort

mefe,p. 104.
Btithlem, bourg deux lieues de Jcrafalem

lOS.

la vritable

C'tparet monafterc pies 'mcCc,p.tos.

de l'Hemorrhoiire,p.ao.
Betbgdtes ou Darome , monaftcrepres d'-

&c:3-C.ynaift,f.4.
BethfuiJe, bourg de Galile nommjuiie par
Philippe le Tcuarque , qui eh fait une ville, p.

au nord de Jerufalem &c.

La Camnee parait modle de

&

plein de chofes fauffcs

eftoit

P-4'-

C'itecuiner.f: ce

que

s'ils

c'cftoit,p./52. Ils

ngligent

La Caverne morullere

le

ne peu-

battcfme,

ll>.

prs 'Emeic,ou eftoit

lechefde S. )ean Battille f.iof.


S. Ceale l'un des premiers Evcfqucs d'Efpa,

gne^p.'r.
Cenchre port deCorinthe vers l'Afic,^. 244.,
Les cepi : ce que c'clloit,/> SS2.

Cerryllin roy fabuleux, jp.jJ?.


Cerir.the foulcve les juifs convertis tontre le

battefme de Corneille, p
i la

223.

le luit

S.

Tean

^S prefchc, dit- on,


,

ncceflitde la circoncifion,^.

Aiitiochc en

phclc &c. f .338.602,

le

combatpat fon Evangile,/. ^4*. Iln'cft pas certain que Cennthc luy ait attribu fcs rvla-;
tions,/. 3if.

Cefur honor par

les

Grecs

eft

Nron mefme,

P.S74Cef.tre en Palcftine eft

deux journes de

Jcru(lem,/i.i<*'p.

Cefaree de Philippe

Dan &

eft

nomme

autrcoKDi;

Pancade^p.iJi.

DES MAT
chatte de S. Pierre Antioche,/. lo, Se
3.ome,p.ig}.

La Chandeleur ;

ce

que

La chant

gji
eftre

donne que par les

Conftant'me

femme

de l'Empereur Maurice

demande S.Gregoire le chef de

Paul, p. 30s.

S.

Les Conftttutions apoftoliques.livrefans auto.

p.<f.

La chant

S.

Evefques,;),ij/.

el'c a

Antioche, Conftan-

eJl cablic lerufalem,

tinopk,

quand

c'eft;

RE

Confirmation ne doit

conferve par l'humilit, p. 173.

Ce

rit,^./r.

trateinelle fuffic flon S.Jean,^.j4P.

CheviHx Pourquoi
:

S.

Paul ordonne de

les

Converfion
?. i. Etat

l'humiliation

y porte beaucoup,

d'un pcheur vraiment converti, p.

porter courts, /".^^r.

Chreft

les

.;

payens nommoient fouvent aifi

Les chrtiens : ce nom eft doim aux difciAatioche vers l'an 43 Scc.p. zos.
Divers noms qu'o leur donne aulli , p. 20s.
ples de ].C.

Vertus admirables des premiers Chrtiens,


ijtf'.i54.D'oelleprocedoit,p.r2S.
hais

p.

qu'on

vie dtruiibit tout ce

difoit

contre eux, ^.ijo.


C/jj/e port de

Ravenne, qui en

loigne

eftoit

d'une grande lieue, p.ss2.

ille

la Grce vices qui


y
Paul y fait un fcond
voyage vers SUf-'ss- H crit aux Corinthiens
en 55
en ^7 Sic. f. 256. 261.
2,,-S.

S.

&

S. Corneille centenicr

en

Ci vertu

ln battefiiic

l'an 35 Sic.p.is^.

Correction : avertir en lcret ceux qui nous


ont offenfez icrettement, p.76, reprendre avec

douceur, f./2;j,

&

nanmoins

traiter

duremen:

perfonnes dures, p. 21s, ou qui combatent la


vent par malice ,p.i32. Saint Paul apprend

les

peuples

Juifs de

Ro-

cn49,/'./7o.

cla;ide

faut regarder celles

les

ClatiJe. V. Lyfias.
L'Lmpercur cLude gouverne
avec douceur &c. p.rtf j, chalTe les

me p.e.

il

les Saints, p. .22 7.

Connthe mtropole de

regnoient &c.p.

Ils crtoient

perlcutez, 6c calomniez par les Juifs,/.

/+ J. Leur

Comeftathns; comment
qui arrivent entre

\C,f.t70.

prs de la Candie, aujourd'hui

GotxiCC. p. 282.
CUitti tmme p.e. de, S. Pudent-, eftoit
Rome en 16^ ,p.i<f^.
on luy attribue bien de
S. Clcm-.nt Pape
faulFes pices &c.f.rSp, avec lacompoiitionou
la traduftion de l'epiftre aux Hbreux, p.2p7.
Il s'en fert beaucoup, ibid.
Saint C/ewfrt/ d'Alexandrie tire beaucoup de
:

faire la

correion avec

libert

recevoir avec liumilit,p.r72,

de bonnes raifons ceux


nent fans [\i)a,p.iiS.

Cofihoci

S. Pierre i la

& fatisfaire par

mefmes qui nous

repren-

Roy de

Perfe , alTiege Edefle fous


ne la peut prendre, P.3S3.
Couronne d'pines ce qu'elle nous apprend,

Juftinien,

&

P-3S.

Qui

craint Dieu, ne craint pas la mort,/'.

tsa.

qu'on fait de luy, p. 312. II


Gaules, ou plutoftdans laGalacic

S. Crefient ; ce
eftoit

dans

les

chofes des apocryphes,/'. /S7.2,^7.xi4.


Le Pape Clment IV. retire de France un pr-

en l'an

tendu chef de

S.
S. Paul Sec,
p.240.242.
La Croix de J.C. fujet de raillerie aux uns
d'admiration aux autres p. 42, chaire de
vrit pour initruire toute la terre, ibid. cole
d'humilit & de patience, ibid. tr-bunal oii J.C,
reprefente le dilcernement qu'il doit faire un
)our, ibid. Pourquoi J.C. n'en a pas voulu def-

S. Paul,/", jop.

dcombrote raporte

l'hiitoire

de

la

mort de

Pan, p. 47-

cUophii

S.

eftoit frre

pae de

app.

ce qu'on en fait

p. ;as. Il

de S."olph,p.jtf(y, &n'citoi: point


la

Vierge

Marie fafur &c.

p.

p. 4-S!>, mais mari de


(fzi.J.C.luy appaioift,

f.Sl.

Clo
en

ceux de fa maifon avertiffent S. Paul

55 desdivifions des Corinthiens, p.^jff.

Colre de Dieu

fss effets

fouvent d'autant

plus grands qu'ils font moins vidblcs,^./?. Elle

punit en ce monda les fautes des Saints, p.S.+.


Les CoUyridiens hrtiques font del Vierge

une

deffe,p.7-2-

Phrygie S. Paul n'y a point


cft app. avant 65, p 22S.S7S. S. Epaphras y
prefche la foy, p. 292. S. Paul crit aux ColofColojfes ville de

en 61, p. 29;.
Compofielte en Galice devient evefch vers
archevefch en'ni4 &c. .32.
l'an 9oo,

ens

&

Concile desApoftresJeruIkm Sic-f.iye.it}.

6u ?

30s. SS4.. Les Grecs l'honorent le

&c.p.24j.
Crifie battizc Corinthe par

30 de

juillet

&

cendre, ibid.
S.

Ctefiphon l'un des premiers Evefques d'EC

pagne

p.

191, y apporte

dit-on, le corps de S.

Jacque, p.jps.
L'ifle de Cypre gouverne par des Propretcurs. Se enfuite par des Proconiiils,^. >4S.

S.Cypriin d'Orient ne pouvant vaincre S'^'^


magie fe convertit Sic. p. 7^.
Cyriaque Abb prs d'Emefe en 453 Sic. p.

Juftine pat la

to6,
S.

Cyrille d'Alexandrie

la fin

de fon trait

contre les Anthroporaorphites n'eft pas de luy,

P.4SJ.

Cjin; c'eftCiuitinuSjf.ifrr.

BLE

T A

li

p.34-i. Ilsluy fuppofnt de faux crits

DAmaris

leurs fuperftitions S. Pierre

Si.f.io. ::p4,

le

p. iStf, altrent

h S" Vierge quoiqu'elle en ftift


exemte p. 6s. Ils doivent fe prparer leurs
fondions par la retraite & le iznc,p.if,
perfonne de

Dirome. V. Bethgalcs.
avec S. Paul en ^1
quitte en 65 pour Cuivre

jj'4,'

Ecdefitftiquei doivent efke dtachez de leurs


p.tsa, dont les dbuts font repris en la

parens

Rome

f.

une hiftoire de les voyages, p.szo. Ce n'eft pas


tbion que S.'^an trouve dans le bain, ^tf 02.

Duras dans laMefbpotamiebaftic vers 508On y met le corps dcS. Barthclemi, f-3^7.
LcComtcZ?ar/5ciitS. Aiiguftin,/.^.

Verr.di cftoit

auflibien qu' S. Matthieu,^, jsz. Ils attribuent

convertie Athnes pat S. Paul,

&

le

L'Ecriture faincc

rndc l'dition contrcS. Paul.p.i^s.


Jiemetre lou par S. ]ean,^-5+S.
Le dmon a ignore la virginit de Marie Sec.
p. 2. s. Il ne dit la vrit que pour tablir mieux
i" mcnlbngc, p. 230. Il n'ofe meprifcr le nom

Dcflins de Dieu dans les


^mblent s'y contredire,/'. 7^.44(f.
Edejfe en Mefopotamie a eft rebaftic environ 400 ans avant ].C. Si.c.f.3Si. tlle eft convertie a la foy par S. Thadde, p. 3 54. J.C. n'a
point promis de la rendre imprenable &c.
f.
363. 617. Le corps de S. Thomas y eftoic en

deJ.C,p.2.

^~01,p.3SS.

fiecIc,;'.io/.

Vemitre

orfvre Ephefe,

Dj l'Arcopagitc

S.

y forme en 57 une

cft

ouvrage Baijelu,
S.

fans l'entendre, f.J40.

ouvrage

refpcfte l'Apocalypfc
11

l'examine dans

un

le petit

on

que le magiftrat de Patres

,p. S93.

L'Eglffi n'eft pas fonde fur les hommes, <,


3Z.
peut avoir recours aux PriiC.spourla

dfendre,

p. 27s. Il y avoit une eglife a Cenchre fimple port ,^.244. Les familles Chrtiwnes
bien rgles honores du nom d'Egli-

&

Sic. p. 3 41.

Venys

Ege Proconful, dit-on, d'Acac, fait cruciS. Andr, f>. 3Z0.S90. spi, pouvoit n'cftre

fier

On

p-i-f-s.

enys d'Alexandrie

converti par Saint

Pau! en 51, p.^jj: On ne peut rien fonder pour


les iaits fur les ouvrages qui portent (on nom
^.470. Le livre desNon.s divins attribue un faux

endroits qui

croBt qu'il a traduit

hifloircs fur le chef de S.

deux

]can Battifte,f 4P.

ks,ji.24g. zo. Quelles elfoient

les premire*
Chrtiens, p.'^.. Eglifc de Sion o
les Apoftres avoicnt attendu
rcceu le Saint
Efprit &c.;'.//8. Celle de S. P.erreauxhens

eglifei des

&

Ne

difefperer pas des plus grands pcheurs^

Rome,

p.r. 390. S4.

Diacres

les fept

premiers ordonnez

pajr les

Apoftres en l'an 33 &:c. p.i+i.us- H n'y en


en d'autres Eglifes,/^.
avoit que fept Rome
Vi^niux. ccclefiaftique: c ceux qui les recher-

&

chent par ambition ou par


Simon le magicien ,/>.JJi.

Z)(w-"ouDifmas:

intcreft, difciples

de

conlacre p,e. par

S. Pierre,p,/iy4,

car

n'eft point certain qu'elle ait eftc baftie

par

Euiioxie,

La cathdrale d'Ephefe, prequ'on conno'lT-lous Iciiom de la

/.

:?7.

mire eglile
Ste Vierge, p. 272.

On en baftit pluficurs aprs

l'an 43i,ii/(f.

L'Egypte, bnie de Dieu par

c'eft le

nom

qiie quel-

ques uns donnent au bon larion &c. P.44J.


Diofpolis en Palcftine. V. Lydde.
Viotrcfhe s'oppofe l'Apoftte S. Jean,p.J4S.
Les 70 ou 71 Dtfciples choifis par ].C, peu
avant

il

l mort.Z-.ztf. Ils eftoient plutoft

71 que

J.C. enfant Sec. f.9.


Elcaz.ar fils d'Anne

la

prefence de

grand Pontife

eft fait

avant l'an 17,^.14,


EleSe, dame qui l'on croit que Saint Jeaa
crit p.34S. 6ar.
,

i^^.ji.ji'

juif meurt piqu d'une couleuvre

7o,p.4J*-

Sec.p.37i-

Docetes hrtiques, croient que J.C. n'a rien


qu'en apparence,/"./ 7.
L'Empereur Vomitien bannit d'Ephef l'Apoflre S. Jean le relgue Patmos Scc.p. 33S,

S^'^ EVtx.abet c^d\x. de la race d'Aaron &c.'


f.S3. MJe devient mre de S. Tcan Batt!fte,p.,?i
La Vierge la vient vi'iter&c.^.tfx.^j. 'llcs'ea-

fjit

pargne les petits- fil s de S. Jude caufe de leur


pauvret Sec. p. 4.0s. Il eft tu en 96 &c. p. J4J.
VrufiUe faur d' Agrippa, & femme de Pelix,
1.277'

E
corromp

point,

dans

le dclrt

avec (bu

fils

ElymAs mot arabe,fignifie un

&c. p.ss.
magicien.^.i/;-.

Emilien profcflcur en loquence vers


de Nron

p.47.
Emmdiii, appclle

le

tcmpj

Ni copie depuis Vcfpafien

Sec.p.3<!S.

J^Al) garde par refpeft du battefme deJ.C,

J'nefe

fuit

p. /J.

Les Ehtcrutei lierctiques honorent d'abord la


virginit Sec. p. 374. S. Jean vient en Afic les

tooihuK, p.}}!, icvi coutrc eux fon Evangile,

Ene paralytique guri Lydde par Saint


Pierre,

p.

/}j.

Enntn,
Enoc,

lieu

livre

od

S.

Tean battiloit,^.p/.

apocryphe cit par

S. jude,

^.4/,

'

DES

"MA T 1 E R E

Ventietlx ne peut voir audeffus de luy celu

comme

qu'il a regard

Rome en

gal, p.zz.

compagnon

S. Ep.iphr.ts

des liens de S. Paul

6i,f.2St.2S.ZQz,

eltoit p.e.

Evet-

quedeColofli;s,/>.2Sp, oiiila port l'Evangile,

f.zz: (on hilioire,p.2P4.


S. Hpathrodite ipp. Evefquedes Philippiens,
^ J7-! eft envoy par eux Rome pour lervir
S. Paul f.zSy. On en dit pkilicurs chofi-'S trs
incertaines r. 174. QueL^ues uns en mettent
,

prmices de l'Afie,

S. t/ijwefe appelle les

honor par

eft

ni les leurs propres, p. ^pj.

Faux vangiles de S. Pierre, pi7, de S. Andr,


des. Philippe.f.iSi.deS. Barthclerai,
;'.5S7.dcS.Thonia'i,p.ido, deS.]ude,/>.404,
de S. Matthias, p. 406, de S. Barnabe, p- 414,
des Hbreux ou des Nazarens, /'.J9^.tf4rf.
Saint Etthule, clbre entre les Chrtiens de

Kome, p. 30s.
L'Enc.inflie, (on inftitution Sec

d'abord jointe au fouper

eft

les

Grecs

30 de

le

p.

juil-

P-S57.

6'i,p.}aS.sSz.

aufti les Preltrcs./i.-SS.

Les Epicuriens veulent jouir du corps

& des

le trait

indigne de luy,

cft

Endoxie femme de Valentinien


point certain qu'elle
Liens, ibtd.

de la vie des Prophtes

p.jf-SS.

dignit, p.;?

les

Etmome

l'an

Euphraip

Jean,/'.4P^.
prefche,/).;;!?.

ipirfcer/tmoindcl'hiltoiredePan, p.47.
Eprius. V.Marcellus.
S. Erajle de Corinthe fuit S. Paul Ephefe
zis, eft envoy par luy d'Ephel en Mac-

f.

doine l'an
ei;

p.zis.

5(),

Son

,p.3oz.

Il s'arreftc

riens l'an

Corinthe en

hifioire jp.sij.ssr.

commence

L're des Seleucides

&i.c.p>oo.

femme, dit- on, de

S.

joleph,

Hefyque.

la.Si.

ninson ne
que

s. Pierre

s.

le fair

Paul peut y avoir efte en 63,


point, p. zs. siQ. On dit

& S. Paul y ont

envoy fept tvef-

E tripe hilterien fabuleux de la

Evefques d'Ef-

mort de Saint

Eufebe de Cefare n'aime pas


apocryphes, p-s^o, nglige ce que
tions dilint de fjn Eglife,p.4j7.
S. Etiftathe

luy attribue

les hiftoires
les

Rcogni-

d'Antioche, l'Hexaemeron qu'on

eft fort (arpeft,

p.4Jp.

Enfi.iihe preftre Aiien elt chafT d'Emefe

Euthule Diacre

crit

de la mort de S. Paul

en 396, p.s-9-

Enthyme

cit fur la

mort de

la

Vierge on
:

S Eflienne

i8o&c.p 247.
Les Eutychiens contribuent augmenter

le

culte de la Vierge.;". 72.

EKtjque

relTufcit

Troade pat

S.

Paul en

58, pztfS.

ques./'./pi.

70

l'un des premiers

Le Pape Eutychtcn enterre S'^ Prifque vers

L' Efpa^m; on n'y a point prefch avant l'an


58,/'

s.

ne fait ce qucc'eft,/i.470

p.74.tS24..
Efice.

Jii,p.jf9,

p.47.jf.S.soo.

flon les Sy-

44ideRome, enautonne

Efca, premire

Evefqucs

les

Evclqucd'Antiochep.c. en 41,
p. 16 3. On luy accribue une faulTe lettre p. ^63.
Evodie , dame Chrtienne Philippes,
f.
ZSS.

Sic. f. 14..

Andry

Par

3-

S. t'oi/f fait

pagne,p. jp/.

&

S.

aux

S. Paul entend
V. Pafteurs.
Evefquc de Thcoolioplc en Mefo-

iebatteCme de J.C, que les Grecs y honorent


ftul &c. p. 6,
les noces de Cani p. 17. Les
Grecs l'appellent fouvent la telle des Lumires
h'Epire;

Pierre

Latins y honorent principalement l'adoration des Mages, f .S. y joignent

L'Epiphanie.-

III. Il n'clt

ait fait baftir S.

EvefijKes ; ce que c'eft,p.j72. Les premiers


ne portoient pas de marquis extrieures de leur

potamie vers

CcnSyp.zj'f.

Epiph.ine

p. 29. Ellea
Paul ordonne

S.

la clbrer jeun, p.za^.


Endocie femme de Thcodofc II, raport de
Jerulalem en 439, deux chanes de S. Pierre

f Zji-;.
Eph:'p : les payens y cftoie.it fore adonnez
lama^ie, p.zsz, l'tglil y aell fonde par S.
Paul , afternue par S. ]can, p.jjp. Elle a donn
peu de grands hoinmis l'fglilc, p. 4.69. Ce
n'eft plus qu'un mchant village lnsChrtiens,
f.;so. La lettre aux Epheficns ell app. de l'an

let,

S.

de

trois (ans raifon, Ibid.

zsi.SiS,

gy^
,

p. 323,

S.

fautes des Apoftrcs

n'eftoit

Diiciples,/- 514.

point app. du
11 eft

Diacreen 33 &c. p.141.

Il

nombre des

ordonn le premier
triomphe du dmon

par fa mort, f-i^-sEflienne Preftre

Eutyquie foeur de S'^ Hermione,^. jsrf.

fjimine

par toute la terre fous

Cbude &c.

p.zoS.
,

Abb de Bethgales

prs

d'Emefe &c. p.104. 106.


la

foydeS

Frumence, non de S. Matthieu,/". tf4J.


Erawr/e ; ce que fignilie cemot,^.j9j. Les
Evangeliftes ne craignent pas de dcouvrir les

Ecd. Tow,

Telix gouverneur de Jude envo.e quelques


prefties luifs prifonniers

L'Ethiopie (eptemrionale reoit

fiifi.

S^'^

/.

deux ans

Rome, p.

S70, tient

Paul en prilon &c./'.27 7, quitte la


Jude en l'an 60, p. 570, eft pourluivi devant
S.

Nron par

Ftmmei

les Juiis

&C.P.277.

la fuite de J.C, f. 23. PourquoLS.

BLE
men avec luy non S. Paul f. idi.
33<f. 4?7. CoramciU les Apoftrcs uloient de
leurs femmes, p. lo. La tbmme de S. Pierre eft
Pierre en

ipartyrizcc, lil. L'hifioire de la

g.irde

res ds S.]^3n, f.ts.

Fejie gouverneur de Jude en l'an 60, rduit


S.

Paul appellera Nron Sec. p. 27s.

<[u'on y c.-lcbie fo;t

arme

le

mclme

le tait

Il

pailcr devant Agrippa &.c. f. 279.


Les fijles ns lnt point des preuves

teurs de fables ,p. 3^3.

que ce

jour

ajoutent

Le lendemain des Myllercs, les Grecs font


incmoirc de ceux qui y ont eu part, f-4--4- On
failbit les fcllcs des Saints le jour qu'on avoc

On

Flagellation [mj^^Vk e& efclaves

de

folie

la foy eft hcurc-ufe

Frres
furtout

derniers

les

les

temps

p..?(tf.

Frres de

y prefcheaux Juils,/"premier aux Gentils p e. en 51


crit d'EphefeaaxGalatcs vers JJ
le

&:c.f.22. Il
Scc.p.zss.
Galerie deSilomon: ceque c'eftoit.^.iip.

La Galile
trs peuplez,

les villages

mefines y cftoicnt

^-4'S.

L. Junius Gallio

nomm

d'abord

Novat

Proconful d'Acae en 3 &C.P.244.JJJ.


Gamaliel 1 inftruit Saint Paul ,f.i3,&L p.e.
aulfi S. Barnabe,/;. ^/.4op, cmpefche les juifs
de faire mourir les Apoilres &.c. p. 130, cftcauib
que beaucoup de preltresfeconverti(rent,?./40,
cft p.e. battiz

S.

par S- Pierre

Gaulence de

c'ell le

pays de Capharnaiim

011

Gennade Diacre, Abb de Caparet

prs d'E-

inefe&c. ^./oj.
Quelques Gentils demandent voirJ.C,^.- S.

Leur vocation

.\

Ils

Hegefipfe abreviatcur de Jo(ph peut avoit


vcu vers l'an 400,^.5;??.
S^ Helcne fait baftir une eglil au lieu d'o
J.C. eft mont au ciel, ^.14.
J-felvide hcreaquc combat Rome la puret
,

'^

de

l'Ejjlifc

commenc

lont dchargez

par Cordu )oug de la

le Concile de Jerufalem en 51, ^.ai j.


Les Gtrafmtns obligent ].C. de les quitter,

loy par

f.iio.

ClaHcias interprte de S. Piprre,^. 17.

24.

la Vierge,/". 7r.

L'/^eOTorri'o/jJifaitdrcflruneftatuedeJ.C.

Paneade &c. p.20.


Heracleon hrtique Valentinien, ^ /S7.
Les hereiies ont toutes la vanit pour fource,

p.zs.

Hermedifciple des Apoftrcs, p.3if.


Hermion: martyre i Ephefc, p.e. fille de
Philippe Apoftre Sic. p. sS.
S.

S"-'

S.

Hermopoh en Thebaidc

on

croit

que

J.

C.

enfant y eft venu &jc. p.to.


Hcrode Roy des Juifs a eft pre [d'Alexan-*
drc, ^d'Anftobule

tout auprs,^. 24. 4^-f.

neille, p.if-

cla: Quelle foy l'on doit a;outer ce qu'il dit,

Brcffc a eu des reliques de S.

&
,

qui Saint Pisul crit (ont les

f.tzS.62.

& par S. Jean,/", jj/.

Jean Battiftc, f.;^.


Gelafe Pape, fi t baflir Rome une eglife de
de S. Jacque,^. jSo.
S. Philippe

Ccnef. nt

Hbreux

S. He^:^ejippe

tp.

S. Pierre

Taul

Juifs convertis del Paleftinc, /'.2P4.


auteur ecclelialtiquedu II. fie-

& S.

Roy

Grotius le trompe de vouloir que La lcondc


aux Theiraloniciens ait cit crite lous Caius

LE

Abclle d'o vient ce mot, p.i^i.


f^
^^ G.iiar.1,
grequc deSyric.p.

La Gjiuie

322, en-

iif r,

p.

p.SS.

3.C. qui ne croyoent pas en \uy,f.37.


Fronton Conful HL en l'an 100, p. 3 so.

ville

&c.

par Jean Diacrevers l'an S/./i.tfoS.


Grgoire IX. montre les chets de S. Pierre
Si de S. l'aul, p. 308.

& linte, ;.**.

coulins germains,

s'y retire

La

f. i.

appelloit ainii les proches parcns,

on

&

?ourquoi

J.C. l'a voulu /butrir&c.^.j7,


Fartunat. V. Stphane.
rare dans

de S. Andr

tre

voie des cheveux de S. Jean Battiftc au

Recarcde, p. 107, fouliaite de voir une tunique


de S. Jean.^.jj/.rfoS, rsfufedes reliques de S.
Paul l'Impratrice &c. p. 308. Sa vie crite

SLQ.p.183.

Foy

&

des feftins

failbit

comme

Grgoire Thaumaturge elt inftruit parla


Vierge
parS. ]eanl'Evangelifte,/'.7o.^i4.
S. Grgoire le grand baftit Rome un monas-

Spebclcs dtendus

p. 477-

Apol^rcs

la teftc des

.-i

472, honorent

autre que Nron, f.J74,


lalettre Je N. S. .i Abgare,p.(;/7.
n'eft

S.

if-zs.

ddit leurs cgiilcs

unCeGr qui

faint

p.

com-

teigrunds s'occupent peu de ce qui ne rcque le falut, p.Z3.


Gratiis gouverneur de Jude , (ait Caphe
grand Pontite,/>.r4.
La Grce; ce que c'eftoit du temps des Apoftres, p. s 4-9. Les nouveaux Grecs grands ama-

adul-

autrefois dans divers exemplai-

manquoit

tre

femme

Les Giiofliqites hercticpes S. Paul les


bat dans l'epiftre aux Ephcfiens,/'.jo5.

d'Antipatcr, [d'rchebiis,]

'Herode Antipas de Philippe leTetrarque,


d'Hcrodc Phifppe.p.prf'. Il reoit d'Auguftela
Tracomte &c. p- 4.33, envoie les Mages J.C,
,

&c./>.7,tait maflcrer les Iuiiocens,/i.iff,

meun

peu aprs, p. /f.


Heroh Antipas eft fait Tetrarquc de Galile,
p. II. 74, enlev Herodiade la nice (bn trcrc
&c. p.96, met en pnlon S. Jean qui l'en repreuoit Sic. f. 97. 98, lcf.U( euiioinouru:

&c. p.99t

DES MA T
croit qu'il eft reffuTcit

&c.

voir J.C, mais lns le chcrchsi-

meprife

&

moque

s'en

p.

z}.

Il

Ic

& banni Lion en 39,

de

fierode

Hoy deCalcide, frcre J'Agrippa

&:c.

grand Poutif. vers

l'an

-ioi,

47,

Anan-.e

tait

d'Ariilobtile

tille

&

tille

HnoAion

d'Aretas, p. 492.

parent de

Saim Paul

f.igz.

5cc.

J'4.JS7.
Elice l'un des premiers EveC-

ques d'Elpagne.^.jpr.

poiterieur Metaplirafte,

f.624.

l'ap- Hofrn-fj. envoie Juflinien des re-

liques des Apoftres

c'elf

dire des linges &c.

Jean Battifte

fille,/. 20.

Apoftre. p.i2.

gentil &c, p. S42.


de^u/ de Cypre,/>.5^^.
Juif Chrtien d'Alexandrie, convertis
II eftoitp.e.

iSj. Il n'y a point


jf./
|

Papifque,/'.2j5'.

IcAie fait clbrer la Purification Jerulleni


avec des cierges vers 45 o, p..
L'jdume, loumile aux Romains avec Jcrufalem ,/./j.
S. Jean Battifte
y.fintitre p.Sz ; Ca.na[Cfance annonce par un Ange, p.z. conception
honore par toute l'EgUfe
sy J.C. fe hafte
f.
de l'aller lnifier &c. p.6t. 11 piel'che la pni-

&

tence
le Meilie ,p. 13, reconnoift J.C. pour
l'agneau de Dieu, s'humilie fous luy &c. p.i.

Sur

fa parole S.

tize

Ennon

Andr

&c

p.

luit J.C,/-.

is, envoie

'^.C,p.22, Aniipas croit qu'il

f.iss.

L'humilitc doit

ettie tans bafTetTe Sic.

& accompagne de

qui que ce

fe prfrer

eftre fortiii de

Dieu,

il

foit

Tour

f.i9<f-

faut le reconnoiftre fans

force, p.iit.

Paul confedloit , dit-on

S.

de

le

eft reffufcit en-.

s. Jean l'Evangelifte
V.fin tiitep. 330, eft
n environ huit ans aprs J.C, p. ^24. Il eftoit
app. de Bethlaide.fimple percheur icc. p. 32s.
Il a p.e. (uivi ].C. avant S. Philippe. l.C. rappelle le f^iit Apoftre Sic. Jtid. luy tmoigne un
:

amour

particulier, |>.zo. S. Jean luy prpare la


dernire Palque avec S. Pierre &c./'.rij.
J.C.

luy donne en mourant


p.dS.

f.^iS.
I

T Ac^He
J J A c Q,u

eft le

mcfme nom que

Jacob,/, j 70.

S.
E le Majeur
y^.fin titre p. s^.z.
J.C. luy tmoigne un amour particulier,/. 20.
11 cde Sain: Jacque le Mineur l'epiicopat de
Jcruhm, />. 14.2. sji. Agrippa le fail mourir
en 44 vers Palque, p.isa.
S.
J A c QjLi E le Mineur f. fin titre p.si,
:

n'eftoit point

bat-

/-/ymence excommuni par S. Paul en 63,


f.joo , rejette la refurreftion del chair,^..^ox.
Hyfiafpe

sn- U

fes difciples

f.z?3,

confiance, /'.4. Rien n'clf

plus neceiTaire ceux qui gouvernent, />.2(fp.

lire,

S.

Hiffolyte a crit fur l'ApocalypIc, f.34-i.


le confond avec un h/ifpolytn dcThebes

S.

Ne

folitaire

Hefyjue ou

Le

yftfo.

/> .

de Cyr

y.t/ parent de S. Paul.f. 19Z. Ce peut lire


Jalon de hciTalonique qui s'expota pour Saint
Paul &c. p. Z34.. Z3S. Ce qu'il a fait pour cet

fls

avec le corps &:c. p. 499- Sonambuion peid Ion


elle avec Juy, p. 100. Eultbcnedit point
mari,

On

Vieige,

la

f-im:a, bourg dans la haute Galile,/!. 4. jj.

du grand
Herode, femme d'Herode Ph.iippe, mre de
Salom, quitte fon man pour cpoutr Antipas
&c.p. 96, veut r'aire mourir S. Jean Battifte,^.
j, & le tait enlin par la danle de (a ti le &c.
Ibit enterr
f.g. E'iene veut pas quefon chet

S.

tfyj
,

fuite obtient la guenln de la

Herode. V. Agrippa. Philippe.

qu'elle fuit

S.

luy apparoii^ Szc.p.ios.

p-i<fS-

j-ferotiinde

S.

les

S. Ja^iji'.e

f.ioo.

f.

cheveux p. 329. ;S4. Il n'a point


traduit S^int Matthieu en grcc,p.(f4J. On luy
.utribue l'crit d'un amitjacjue iiir la naiflnce

l PalTion./'.j^. Il eft

dtait par Aretas vcrS36,

couper

dans ].C,p. joi, veut

de S. Joleph, f .74. J.C. aprs


i relurreftion luy communique la fcience le
rils

deligne Evefquede Jerufalem,/. J2. LesApoftres le choilluent aull

pour ce

liegQ, f.szy. Il

peut y avoir eft tabli le 17 de dcembre 33,


f.t4-2. S. Paul le voit en 37,/. iiii. S. Pierre
luy tiiit dire fa dlivrance en 44,/". 167. Il appuie en 51 le fentiment de Saint Pierre dans le

Concile de Jcrufalem &c. /"./ro. 22^.. Ily rcconnoift S. Paul


S. Barnabe Apottres des nations &c. ^. zzs. Confeil qu'il donne S. Paul

&

en 58 &c. fayi.

11

ne

fc tailbit point,

dit-on

Il vient voii le

la Vierge pour mcre &c.


tombeau de J.C. reflufcit

&c. p.so.iis,l{: reconnoift le premier lur la


mer de Galile &c. p.sz, J.C. luy communique
iacncep.};.

la

Il

aimoit

laillr

agir S. Pierre,

& demeurer dans le lilence, p. 130, guent avec


luy un
eft
Il

homme

perclus de nafface&c.p.izg,

mis pour cela en prifon

fouett

&c.

p. 131.

cde lefiege de

Mineur,

p,

742.

JeruLkm Saint Jacque le


57/. H ^ft envoy aux Samari-

tains avec S. Picire

pour leur donner le Saint


.Uspieichent dans leur pavs, p.isz,
trouvent en u au Concile de Jeiulalem &c.

tfprit, p.i^i
le

&

p.170. 223. rcconneilTent S. Pau


S. Barnabe
Apoftres des Gent.Is, p. zzs. S. Jean n'a point

fond l'Eglife d'Ephetc.p. jip.'Il dcpof un


Preltrepour avoir fait une taulTc hiftoiredeS.
Paul,p.5j/.

On

prtend que l'original de fou


longtemps gard Ephel,/.4+i.
On dit qu'il nemangto:t ni viande ni poillou
&c.;>. i2p. Il inihmt dans une vifion S. Grgoire Thaumaturge,/. 70. Il apparoift The.
dolen3j4,f.j8V.
ij

Evangile

s'cft

Qq q q

TA

jS
Jeitn l'Ancien difciple de J,C,
70, maiftre de Papias, p.-27-

& p.e.

B L E

l'un des

leur

jf.tn l'un des principaux des Juifs en l'an 33,


f.iS2, n'cfioit point fils d'Anne, fS'2-

S.jff4nMaiccoufindeS. Barnabe, f.+'o- S.


Paul l'cmnienc avecluy Antiochecn 44,^.
io7. ]canlcluit enCypre, />.2/f, mais le quiue
Page, /.-'<?. S. Barnabe le men avec luy en
Cypiel'an 51 Scc.f.zz?. Il eftoit app. Rome
avec S. Paul en 6i,p.2o.zg;. On luy attribue
une faulT.- li:ftoirc de S. Barnabe, /'.4'2.(5'icf.
"Jean fils du Pomifc Ananie eft fait gouverneur de l'Acrabatenc en 66, p. si z.
S.Jdn martyr Rome confondu app. avec

|can d'Angeli, ibid.

p.:. S.

. Paul,;i. }io, euft voulu aller

voirfcschaincs,

On

p. jijp.

Rome

doute de

la

prface

fur la premire aux Corinthiens, ^. ^JS.

commentaire fur

les

Adtes

eft

pour

de leur origine,;-. 29.177.


avant Nol, p.+f p.
dit

f.

il}. Ils'arrcfte peu aux diffictjlcez hiftonques,

Jtan Abb de Paleftinc au VI. fiede, vifite


tombeau de l'Apoftre S. ]ean,f ji.

le

S. "^Ati de

Damas

facile

4 recevoir

les hiftqir

rcs,f.479.
^ean de Nicc auteur fabuleux, ^.418.429.
S%crome;on luy (uppoluncfaufle lettre fur
l'Aflomption,^.4*p. Il n'eft pas toujours exadl

dans l'hilloire, f.S2.


ferufalem, luinife aux Romains depuis l'an
6 de l're commune, p. t;. Sa ruine prdite

Rome

par

Apoftics

les

p.nS,

attribue la

]acque le Mineur ,f-3So. L'iglife


deJcruralcmprcnoitfoindesaULres.^.jrJ.dont

mort de

S.

ciel

dans les anciens eft l'ge vml,f.S4.2,


Ignace a eftdilciplede l'Apoftre S. Jean,

p.SS^.. Il eft fait Evefque

d'Antiochepar Saint

Pierre p.e. en 41,;". li.

Il Ibiihaite

Rome comme S.

que le trait de
p.^d.

Evclque de Tolde

merc,^.^/-- Elle
dans fon origine, ibid.

eftoit

comme un

la

d'aborder

Paul &c. p.zss.


:

on

croit

Virginit n'eft point de luy,

&

L'jllyrie

dans

: ce qu'elle coraprenoit dans Ici.


IV. fiecle,p.J5o. S. l'auly aapp.prefch

le

vers l'an 49,/i.j4P.

Images; Si

J .C. a

envoy

la fiennc

Abgarc,

&

p. 36}. Peintures de J.C, de S. Pierre,

Paul fur

murailles,^. /Stf.

de S.

On

cnvoiePulqiierie un tableau de la Vierge .fait, dit-on, par


S. Luc, p. 70. Les vraies images des Samts font
l'ide que nous devons avoir de leurs vertus, Ib.
les

Vwccftueux de Corinihe, p. 2s6. 2ss. Saint


Paul luy pardonne la prire des Coruuhiens
p.zifj.
S. Indalece l'un des premiers

pagne,p./pr.
Les Iodes , terme

Evefquesd'Ef-

vague parmi

fort

an-

les

ciens, /).^J7..S7.<*+3.

Les Innocens inaflacrez Bethlem pour J.C.

&c.

p. 10. 4.?2.

Innocent Preftre baftit une eglife de

S.

elle eftoit la

y en avoit luj

Il

Je:in.Jfe

Son

un peu obicur

Rome

Le jeune du mciedi commun dans l'Enlill:,


p zg. Celui du famedi Rome,/ 777. Ce qu'on

Chryloftome airaoit particulirement

S.Jc'in

eftoit

J:frs fils d'Ananus commence la fin de 6z


pleurer la ruine de Jcrufalem, p.S7i.

.1

S. lldephonfe

fe.m martyr Alexandrie avec S.Cyr. Son

chef cft

l'appellent le charpentier,*.^rJ.

Chrtien Juif,
avec S. Paul en 61, p. -93.

S. 1eanBattine,;>.}o+.
S.

Talmud

Ji'fii le Jafte

montagne

Battiftc fur la

^00, p. 103.
S. Joachim; on n'en

des

Ohves

S.

Jean

vers l'an

On

fait rien, p.S7.4-fp.

Noftrc Seigneur? E S'VSCt^TRIS T: V.fon


titre ^./, c-ft'venu pour la ruine des uns & la rcfurredion des autres, p.rf^. Il eft occup dans le
Temple aux ataires de l'on Pre &c. p. 6 4.. Il ne
le faut point chercher en paflant, f-iz. Pourquoi il fcmble refiilcr la Vierge aux noces de

p.^So, fondes fur un faux jacque , ibid. Les Manichens


le font Piellic de la loy, p. 4J7. Quelques uns
cio eut quec'cft Heli appelle pcre de S. Jofeph

Cana,/i.if. Ill'iablit Capharnaiiin,p.55

Rome en

11

ne connoill ni mcre ni frre que ceux qui pratiquent fa parole, p.tf 7 S'il a crit Abgarc Koy
d'defle p.saz.ais.tSiS. S'il luy a envoy (on

en dit bien des choies incertaines

par

S.

Luc, p.4-7S.

Jonath.ts

d'Anne

fils

}St,

eft

envoy prifonnicr

ji Sic.p.sa.
frerc de S.

Jofoujjfph
p.

Jacque

le

Mineur,

croit en J.C. peu avant fa Pallion

devinit emincntenver^u

,p}i7. Ce

n'eft

&

point

image f. sd}. On croit qu'il a eft avant fa


mort Emmaiis, s'y eft lave les piez Scc.p.sfS.
Pourquoi il a aim particulirement Saint Jean
l'EvaiigcIifte
p. jjr. En mourant il le donne
,

Jolcph Barfabas.p.jos.
Jo/l'ph. V. S Barnabe. Barfabas. Caphe.
.

S. ]

poux de

s E p

la S'^

l^.Jon titrep.73, charpentier,

Vierge, p.z, n'ftoit point pcrc

la

Vierge

Jour fils
acquc le Mineur
.1

p.S.

luy

Il

donne

apparoift Saint
le

loin de l'Egide

apparoiftS.Paul,& le
convertit &:c, p.ipa.ll vient pour eftrc crucifi
^Roinc jivcc S.Picrrc &c-^.'7- Les Juitiditii
delerxirilem,;. 37'-

deS.jacqueleMineur,/).ji*rf.rf24.Il peut avoir

cpouf

la

Vierge

prtend qu'il
Ignore

s'il

comme fon

eftoit

paient, ^.4Jff.

dj fort g

p. 4-6 4-

On
On

favoit qu'elle vouloit garder ( vir-

ginitCjp.^p.

Un Ange luy apprend qu'elle avoij

DES MA T I E R E S.
conceu du Saint E(prit ,^. 6z.

va avec elle
Bethlem Scc.p.3: y retourne dejetulalem api es
la Purification,/', a, nieneJ.C. en Egypie, />.p,

ramen

le

dans

le

Nazarer /> 11, le trouve


Temple parmi les dofleurs, p. 12. Il al
d'fc

crypte

loit tous les ansfaire

S. 3 o

s E r

met dins
^ofeph

&c.

p.

11

l'on

Pafquei

d'Ariniathie

tombeau
Il

aiment mieux nanmoins voir mourir un


homme que le laiffer gurir par luy, p }js. Ils
avoient l'Hvangile dcS. Jean traduit en hbreu,

le

Jcrull.-m,/'.r/.

l^.fin titre p. 80,


corps dej C,p.^s.
:

va Rome vers 1S3 ou 64


fcmble qu'on ait oft quelque

l'iiiftorien

y* 7.

Jide centenier men S. Pau' Rome &: le


, p. 2s i, (uve tous les priionniers
caufe de luy, p. 2s 3, le remet Burrhus, p.2Sg.
S.J'dien EvcIque de Tolde vers 91. On luy
attribue un faux ciix, p. sfif.
Julwple la vUlc de Tarfe prend ce nom p.
,

traite bien

cixok de Ion texte fur Samt Jacque

le

Mineur

ip2,
S. fttnias

Joftfh auteur d'une mchante hiftoire de S.


Barthelerai avant la fin du iX. ileckjf.s^.}.
Saint Irene n'a point feit de commentaire fur
l'Apocalypfe/'.^foy.
Jrie en Galice le fiege epilcopal en eft trant
fr Compoftelle vers l'an 800, /"i^p.
La bienheurcufe Ifrielle focur de S Louis on
luy donne un faux chef de S. Paul Scc.p.so.
S. Ijdore de Pelule reoit les faux aiSes de S
:

Pierre, f.iss.

de Scville

ne

J.'ijie.

Jujh
fabas,

60, f. SSS, dep-^yS.

l'an

S. Paul,

V. Barfabas. Jefus.
Evefque de J erufalem

3'^

n'eft

point Bar-

p. s 08.

T-Jiijius logeSaint

~
Paul Corinthe vers vj,
p. 24.2, n'eftoit point circoncis, /-.yjr. Cen'eft
point Tite qui S. Paul crit, ibid.

La

jHJlic?

venus

les

Jfmnd grand Pontite en


mande la condannation de

une SaintecScc. p^r j.

Ibit

Jurifhciions diffrentes aifment accordes


parla charit, P. 337.

l'crit fiir les Saints a'eft

pointdeliiy f./yf.(J'^9.

parent de S. P.iul &c. ihid. peut


Dilciples,^.^?, moins que ce

70

eftre l'un des

S. iftdors

^77

&

a efi

dans l'Ecriture comprend toutes


que le titre de Jufte

p. 7^- C'eft ainfi

donn

S.

lofeph, ibtd.

& S.

acque

le

MuiAir, p.^70^74

Vlture foumife Pcokme,Lyfaaias &c.

S. yyi;' n'a

point

comment l'A pocalypl,

p.dos.

fudas
dlivrer

&c.
<ie

promet
Corps
p.jr, le pend

Ifcarioteftiit Apoftre, ^.2r,


3-

C. aux

fuifs

ib. le trahit par

de^efpoir &c.

,f 29,

reoit fon

unbailr &:c.

p. j j,

& p.e. des le jour mcfme

&c.p44J.
fuias loge S. Paul Damas,f jpp.
Jude. V. Barfabas.
S. J U D E Apoftre V.fon titre p. 4.01, efto't
frre de S. Jacque le Mineur, ^. ^tftf, n'a pomt
cft envoy Abgare par S. Thomas , p. 614

L'FmpeteuiJuftin II. baftit une eglife de S.


Jean Battifte Conftantinople,p.r07', & une de
S. Jacque le Mineur, p.sSo.4.24..
S^^J-iJime vierge invoque la
contre des magiciens &c. ^.71.
Ji'ftmien

une
S'il

7'''/s

apprenoient tous un mtier ,/i./pj,

changeoient fouvent leurs noms pour les rendre latins ou grecs, ^.241, eftoient accoummcz
mener des femmesavcceux,/'.4'f7,payoient
chacun deux dragmcs par an pour le Temple
f.soj. Ils ( troublent en apprenant lanaiiTance
du Melie f. 7 Aprs l'avoir fait mourir ils
,

halTent

&

perfecutent les Chrtiens, p.i4<J, les

fait ba(f ir Conflantinople en


519,
de S. Pierre &deS. PauI&:c.p.zS4.
a tabli la fefle de la Purification, p. 42^.

eglife

yx(;/Evefqii de Jerufalem
le

U
Les

elioit

51,

p- $24.. Ils

p.

234,

&

Bere

Ils
f. 23s.

Rome par Claude en 49 ou en


veulent encore aflffincr S. Paul
moins

en 58,^.272. 27 J.27S.

Ils perfecutoicnt

les Chrtiens circoncis

que les autres, /i.2i4.

Eeveioiem incfmc S. Jac^uc

le

Aiasui

Ils

,f}7^,

p.^gs.

&

/ Mlius. V. Balbus.
J^Lame d'or porte fur le front par l'Apofttc
S.
S.

&

Jean, p. j/4, par S. Jacque le Mineur,


par
Marc,/'.j72.
Don des langues commun dans le commen-

Paul &c.

excitent des feditions contre luy

&c

de fufrespieces,p. 470.472. Il peut eftre auteur


de la liturgie de i. Jacque, p.tf^f.

mort deS. Eftienne,/'./p4. Ils veulent tuer S.


Paul Damas,/. 22, & jerufalem en l'an 37,
Us

s'ilaenvoy

capable de faite defaulTes hifloires

cement de

Thefllonique,
font chalTcz de

tombeau del Vierge Marcien

maudiffent, les calomnient partout, /.J47. les


contraignent de fortu: de Jerufalem aprs la

p. 204..

Merc de Dieu

l'Eglife, p. 121.

Ceux de Laoiicie en Phrygie crivent Saint


p.

22. 293. S. Paul ne leur a point

crit,p.2pj.;7(f.

Les larmes ne doivent eftre employes que


pour nos pchez ou pour ceux des autres, p. 4-1.
G. Czcina Ltrgus Conlul en l'an ^if.iez.

Le bon Larron

eft

converti la croix &C,

p.42.
Laz.are

eft reflufcit

ra33&c.|i.?.

par J.C. Bethanie ck

TA BLE

^78,
Lebbe (iirnom de

LeoniU

S.

S'' ij((i/eftconvenie

Tudc, f.+ai.

de faui ades de Saint

t'ait

Andr

P.Z30.23Z.
Lyfihias

Roy

eft fait

tfow, tf, ou LuceCarin.fuppofe beaucoup de pivces S. Jean & d'autres Apoftrts,

toine &c./.4j2.

p-SS^.. SiS. s'fo- i9o- S92.

fon petit-hls,/i.4i^.

Le-ui, au:re nom de S.Matthicu,/>. JS^.


Libre arbitre .Les Chrtiens cftoient accufez

de

ruiner pour tablir la puillnce de

le

Dieu

comprend ijoo

lieue

pas,/".

/<fp,ouio

Ltmyre en Lycie une lieue de la meT,lbii.


S. L- fuccfde S. Pierre en 66,
On
f. /+.
luy attribue de fauflis hiftoircs de S. Pierre Se. de
prs de la Sicileron pretendoit vers

illc

avoir

le

corps de

S. Barthi-lemi,/>.^S7.

Litiir^Jes taullement attribues auiApollres,

f.l8S.3$S-3S2 39^Livres crits Les premiers Chrtiens ai:

moicnt mieux pratiquer Its vertus que d'en crire,/. 34.5. UnPreftredepole pour avoir crit
une taulle hiftoirede S. Paul,/>.JJ7- Livres de

magie

ij/jBi.jsTetrarque de l'Abilene pouvoir eftre

Claude Lyjias Tribun, dlivre Saint Paul des


mains des Juifs Si.c p.zyz.
Lyftmaqu!. V. Alexandre.
Lyjire villa de Lycaonic on y vent adorer
S. Paul, & puis on le lapide
/>. 2/p. S. Paul n'y

LoBji martyr presdeTyanes, peut eftre


centenier qui afTiftala mort del.C, fi.47.

LA

parS. Vial,p.sS3.
Les Gentils font dchargez par le
Concile des Apoftres d'en obfcrver les crmonies, /'.z^^., regardes non comme mauvai ls
mais comme n'eftant plus neceflaires,/. zzs.
(;( converti, dit-on,

La Loy

Paul vers

&c.

S. Jacque
Jerufalem

les
,

f.

ou les omet Iclon l'utilit des


S.Jean en tolre rufage./i.jitf.

obftrvoit avec toute l'Eglii de

37g, mais non dans

l'efprit

des

Lucius parent de S. Paul p.


^92 542. C'eft luy, dit-on, qui allait Emmaus
avec Cleophas.^.^tf. On croit qu'il (e joignit

S.

Paul

eftre

p.

4P,

voit la premire

ies reliques ont eft

J.C. reflufcit &c.


meurt tphele.^.ijrf.
fon aelebxcs VezeJay,

&

f.4-69Les Mages viennent adorer J.C. Bethlem


&:c. p. 7, prefchcnt app. la foy dans la Perle,

&

y Ibnt

par Saint Thomas,/. p. tfxj.

p.e. battizez

Diverls remarques fur leur hilloire,/.42(f.

Mdc elclave de Caiphe

S. Pierre

luy coupe

l'oreille, fi.r/4.

Mule

d'Emefe puni pour n'avoir pas

Preftre

clignai huit moisaprs.p.ror.


S. Paul y aborde
f.i}7, y eft bien
receu &c. & y convertit plufieurs perlonnes, /.
2*4. 28 s. Depuis cela les ferpcns y font lins
/".lotf,

Aldte ;

venin, P.2S4.

Manahen
70

prophte &.c.f. j^og, p.e. l'un des


Difciplcs, p. 27, impofe les mains iS. Paul

en

44

Si.c.p.zor.

Les Aiamcheens battizoient avec de l'huile,

Troade

M.irjuerontt, ehafteau de Jndce

vers l'an 51,^.229,

& que S

Paul l'cinoya Corinthe en 7,f .2<Jj. sSs. Il


l'accompagne l'an 58 Philippes,^.2!f7,

Jcrufal.m,^ z-fS.Sc Rome en 50-S3, p.zio.


Z90.294- On luy attribue la compofitionou la

&

tradution de l'cpiftreaux Hbreux, fi.2p<f. Son


eft quelquefois attribu Saint Paul

Evangile

3".

51,^.229.

l'an

p-SiSo.

JmtStp.iziJ.

Luc peut

Dieu y envoie prefcher S.

ibtd. Elle fuit S.Jean,

S. Paul les ob(i ve


autres, fi.24iJ.

Macdoine

aflez refpc le chef de Saint ]can Battiftc&c,

Ses aftes font fans autont,p.4Ji.

S.

brlez,/ .252.

S.
le

M. An-

S' ' M.irie Alnd^-teme allifte au pi de la croix

S. ?in\,f.iS9.3iz.yS3.

Lipare

&c.

aborde point,/'. J72.

ftadcs, f.j7Z.

58oy

de l'Itute par

f.148.

La

hilippesen ji

'

&

emprifonn

Marc. V.
S.

Marc

S. Jfcan

difciple

Marc.

& intei-prete

de S. Pierre, le

luitRome,/!.i(yp,l*aidc tompofer
epiftre,/^. crit l'iivangile

&c.

S.Jean y eu

dcapit, p.96.99.

ib,(S4.7, cft

premire

Rome vers l'an 4f

envoy picher en Egypte l'aa

49)/^. yayantp.e.cfldeftin dc^ l'anjfi.^.jprf.


Marcel diiciple dit-on de S. Pierre on luy
,

attribue

une

S. Al'irce!

tufle hiiioirc, p.t89.i39.


Si.

5.

Apuite martyrs on n'en fail


:

auprs de luy en 65, f. 305.


on, un tableau de la Vierge , p. 70 Son
corps cft port Conftantinople le j* de mars

rien, Jbid.

357 &c.^^2o.

Velpalien, .J4S-

S. Luce de Cyrene,prophne &c. ^.409. p.e.


l'undes 7oDifciples, |'.2 7, impofelcsuiams
S. Paul en 44 &c. p.zoj.

en 453 le chef de Saine Jean Battilk &c. /i.y*4.


L'hiftouc qu'il en crit doit palfcr pour ailTurc,

p.

Il rcftoii fcul

fait, dit

Lucien pailcpe. dcS. Pjul,^.2/o.


'
Lumires c'elt l'I-pihanie, p.i^-.
Lyddeoxx Diofpolis S. Pierre y gueru Encc,
Fellcs des

inims

Atarcellus Proconll de Cypre fous

Mar.cl

Pieltrc

&

Abb

prs

d'Emelc

trcuife

P.4.9S.

M^rfclUne hrtique adort


d'Homcrc&c./.jiJ.

les

iniages de

J.C,

DES MA T
Les

Les Marges peuples de

La S" Vierge Marie Mre de Dieu K./o


Dieu virginit Sic.f.z,
cpoufc nanmoins S. Joreph,;'.74. Des qu'elle
aconceu J.C, elle v;fite S'^^Elizabet Scc.p.tfi.
:

titre p. ig, conl'acre

Elle Ibuffreles foupons deS. Jofeph fans rien

met encore au

Elle le

rang; des vier-

ges, table, p. 4?}. Elle entante J.C. Bethlcm,


Scc.f.^. Le 40^ jour elle le porte auTemplc &c.

&

le trouve dans le Temple Sec.


f.s, le cherche
f.iz. S. Jean devenu fon tils la croix en prend
toujours foin, p. s 33- Elle attend le Saint fprit

avec

les

Grego

re

Apoftres

its. Elle s'apparoifl S.

p.

Thaumaturge

Son egUfe

p. ss't-

S.

un

crit fur la naiflance de la Vier-

p.S9z.}93-

Megifie converti dit-on, par S- Paul, p.sS}.


Meliton a crit lur liir l'Apocalypf,^. ^41
,

S.

On
de

luy fuppofe

un mchant

necelTit

certaines, /".ly^/.

S" Marie Madeleine. V. Madeleine.


Marie mre de Jean Marc les Apoftres
:

retirent p.e.

chez

dit lns

prient

pour

44,fi./rfr.

Marie femme Chrtienne

Rome

en 58,

fe

&

p.^oo,

doivent point attendre fans


ne font point pour nous

ils

Ibntbien autorifez,f.(44.

A/nafin de Cypre ancien difciple, & p.e. l'un


des70,p.27,ne s'appclloit point Jalon, f.^jj.
Modeftie infeparable de

en

S. Pierre

preuve que S. Barnabe

tcrvird'amufementf .25. Ceux qui les demandent par curiofit en font indignes, p-sS. Ils ne
fervent point ceux qui. ne les voient que des
yeux du corps, p.z. Ils les feut croire quand ils

La

le

aprs rAfcenfion,/i.rrS.

elle

444. Les Chrtiens y

Mian : on

Les miracles ne

mort

ia

Alernie en Efpagne l mtropole transfre


Compoftelle en 1114,;). ^29.
Metaphrafie fait proteffion de fuivre un auteur mot mot, parle en fon nom , & l'aherc,
psoz.

p.z^..
y:^ Attrie de Cleophas

p. 3S7. Elle a app. e marie Alphe puis


Cleophas p. 6 2.2. Elle eltoit propre l'ur de la
Vierge flon les Pres, p..J7. 4JS.<f 22, mre de
S Jacquele Mineur &c. p.^tfj.tfiz.deS. Jude,
deS. Simeon &c. p.tSzz. Elle aflifte la croix
&c.p.4p. Ses reliques Veroli en Provence, in-

liar

l'Evangelifte, f.^^.

aprefchj^.rfir.

ce qu'on en fait

livre

Vierge, p.^-.
Mellite tait une fauffe hiftoire de Saint Jean
la

F.phel eltoit la cathdrale en 431, />. 3S0. On


n'a jamais foufert qu'on doutaft de ta virginit,

^79

S.

S.

S, Philippe Apoftre,f.^S(y.

Maxime Ev. de Ries vers 440. S. Pierre &


Andr luy apparoiflnt, p. 323.
Maximille femme d'EgeProconful d'Acae,

S' ^ Mariatmie ou Marie, qu'on

dne,p 7^.

ge, ^.4<fo.

MeAe.p.Siz.aij.
tait lur de

la

luy fuppofe

A/rtfiifs peuples d'Hircaiiie.p.tf';?.

wjorf;

la virginit, p.<?4.

comment y courir, comment la tiiir,

t7S. Les Saints meurent avec rpugnance, &


nanmoins avec joie &c. p.iso. Qui ne craint
point h mort, ne peut rien craindre, ^.j(f.

Myre en

p.

Lycie

S.

Paul y aborde en

l'an tfo,

P-S7Z.

Marie qu'on

Elit

KjArciffe dont

Marrin,

S.

la

Vierge luyapparoift,^. 7/.

S Martinien. V.

Nathanael amen a J.C. par

f.}zs. Le martyre lupple au dfaut des Sacrejiiens jhid. Quelques uns font martyrs de vo,

lont lns rien ibumir, f.j^p. Ondonnoit d'abord ce titre tous ceux qui avoient foutfert
pour J.C. fans en mourir, f. 43.*.
Matthias grand Pontife fous Herode,nc peut
faire la tbnftion,f.4?4.
S.Matthias: P^. fon titre p. 4.0g, peut ivoh
avoir eft
alfiil aux noces deCana,p. 17,
l'un des 70 Difciples p- zs. Il eft fait Apoflrc
aprs l'Alcenfion eu la place de Judas Sic.p.iip.
Cen'eft point Zache, p. 437.
S. M.ittbiis Ev. de Jeiufalem vers iioilon

p.is.17.384.. Quelques uns

S.

eft p.e.

Rome,

Matthieu

fie pas toujours

p.^^os.

l'ordre

du cemps,f .40p.

On

quel

il eft,

S.

Philippe &:c.

font

compagnon

Ce

n'eft point

S. Barthelemi,p.(5'42.

Aazurem; leurs vaux &c, P.24.S. D'autres


faifoient quelquefois les frais de leur lcrificc,

p.ZTi.

S.

Jacque

le

Mineur obfrve

leurs rgles,

373. Les Juifs donnent aux Chrtiens le nom


de Nazarens, f. 2 7 (, fous lequel ils lesmaudift
p.

foient,^.i4(f. Les Naz.arens hrtiques

Evangile

eft diffrent

leur

de celui de S.Matthieu,

P.39S.64.6.

Naz.aret

nomm aufli le bourg de

Nax,ttre5,

P-74-

Nere difciple des Apoftres, ^.^/(f.


Nere Si. S. AchiUe on met leur martyre
fousTrajan,/W. Leurs aes font fans autorit,
S.

p.

f^.fin titre p.jSp, ne s'atta-

le

de Cleophas EmmaiiSj^.jrfs.

&

corps

parle Saint Paul

^ ^p.3iS.SS7.

S. Proceffe.

Martyn apprennent

de J.C. tout (ouffrir, p.iS. Ils n'ont pas eft infenfiblcs aux tourmens , p. zzz. D'o procedoit leur generofit

Les

fceur de S. Jacque le Uii-

D.tm,p.3S.

189.

Nron s'irrite

des prdications de S. Pierre Sc

de S.Paul,^ ./rif.de et qu'ils font tomber

Simpw

TA

Co

B L E

de que S. Paul convertit fa


Ibnechanfon,/ jo2. 11 fait mou-

le ma;5icien, 7^id.

&

concubine

s deux

rir

Apoftres, p.s2>.

Vierge Vlcre de Dieu,p.7Z.


A'exDcaride t'xt dv (iux aies de S. Andr,

y ex-

lpt premiers Diacres,

f.

s 30.

LE

P.

l'an

Failli

met mal

affranchi de Claude fauve Flix (ba

?.i/i'drfe

l.c

naiflance de J.C. en

la

7HSdeP,.ome,;i.42z.

fierepo rfuivi par

f.spo.

Nicanor l'un des

fingnlarit nous

ple, f. 2/4.

Orofj n'ell pas feur pour la chronologie


,

L'Empereur Xerva rappelle S. Jean de fon


exil en 96, f-34-i.
Les \eJlo riens ne veulent pas qu'on appelle la

S.

La

l'orgueil Sic. f.zit.

les Juifs,

Dieu Paa ;n

^.277.

crie fous

Tibre qu'il

eft

moit,^. 47Nieet

dit-on, Evefque d'Amafe par

eft fait,

S. Pancr.tce

martyr clbre en

&c. p.

Sicile

S. Perte.p.ff/.

i\tceta! de Paphlagoniefait un loge deSaint


Earthelemi vers l'an 900, p f+i-

IScoisive neveu de Gimd\\e\,l>.3}S, vient

la

nuit chercher ].C,p. 77, aide renfevclir,^ .4?.

/,elt bjnni par

par

14.1.

par

S.

& p.e. battiz

Jean, Ibid.

l'un des lpt premiers

Diacres

combacus dans la (cconde


deS. Pi erre,/". 17 4, & dans l'Evangile de

Li'i

epiilre
S.

&

S. Pierre

NicoUs

les Juifs, p. /4*',

iVirolaitei

Jean,^.i4y.
/\;oval. V. Gallio.
S. Nymfhas Laodice en ^hrygie, lou par

00

Snffance enfigne toutes (rtes de per-

ne

f.iit

ss. Obir

pas

la

mefmc loifqu'on
qu'il commande ,^.

Dieu

raifon de ce

J'apifqite juif elt converti par

Paradr. o
S.

S.

Parmenas

Paul

fut

Tafon,/.2j5.

rivi,p.zo.

l'un des lept premiers Diacre,

P./41.

Les Partbes

S.Jean peiu leur avoir prefch^

p-33(f.

ibid. S. Pierre

ibnnes par ].C. enfant,^. /2. Elle ne le doit


a perfbnne au prjudice de la loy de Dieu
f.
I ;.

Sa^nt P p'as Evefque d'Hietaple , difciple de


l'Apoilre S. Jean , p. 354., fe lert de l'Evangile
des Nazarens, p.39i.

p.tfque clbre

S. Paul,^.2pj-.

133-

P-in ade. V. Cefre.


Piinten: trouve dans les Indes rEvangile
hbreu de S. Matthieu, p. 394-.

irv

le

&

le

S.

14 de

la lune par S. Jean


,
Paul peuvent y ivoir ob-,

dimanche, ^.jj..
V.Ruhis.

/>.!;^?s.

Pafteurs : ce qui leur eft le plus neccflire ed


d'aimer uniquement ].C,p.iia. Ils trouvenc
tous leuts devoirs dans les lettres TimotheSc
Tite,/).2p9.

Oblias ou Ophlias, fornom donn S.Jacque


le

Mineur. /.iro.tf'iiJ'Les occonomti qui difpenfient le bien de


rEglife.eftoient Prellres en Orient, Diacres en
Occident, p. JJ..
S. Olymfas ou OlymfUde dilciple desApof-

Palmes

l'une des

ifles

Patres, ville d'Acaic

Sporades &c.
S.

Andr y

p. 33c.
ci

elT;

Patrobe difciple des Apoftres, p. 31g.


Paul l^.fon titre f. tz, ell converti en
perlcutant l'Iglife l'an 34 ou 35 ^.^44 vienr
S.

S.

tres,p.3"f-

voit S. Pierre en 37,/'.'^'. S.

Barnabe

OnsfimeeCchivzAe Philemon,eft converti


par S. Paul en 61 &c.f.:9, envoy par luy
CololT-S l'an 62-, p. Z3. J75imaisiln'a point

toujours parler &c.

expole en

p.3Tf,

port

tions &C.;'. i/o. Il reprend S. Pierre

S.

la

fconde aux Thc(r.lonicicns,;'..JXrf-

p.e. elle Evcajue de Berce en fvlacedo-ne


f.z^.. ij.

On luv

Xan

f.jso.

il.

pfie,

&c.

attribue des ailes de Sainte

Ce

n'eft

que d'f.phefc en 107, P.srf,


martyr a Pouzoles, ;>. J77.

&

Il a

pas

0^ 7ffi? Kvcf-

ni app. S.

Omjime

dre de

l'' glif:

des mes, ^,142.


L'or^^iiei!

j.C

naift

fc gurir,/. 2. Saint

dans l'humiliation pour


fe perdre par

Paul crauu de

Ji

& S. Jacque&c.

, marque p.e. celle aux


//J-Dieu luy levclc qu'il mourra
il y court &c. Ibid. Il irrite Nron en

S. Pierre loue les lettres

Hbreux,

Rome

p.

&

piefchant

la piet

lut fouett

aime la beaut, p.ffo. L'orpcui beaucoup pour laconvcrfion

le laiffe

reconnu par eux Apoftre des naAntioche


&c. P./71, prefche le premier Corinthe,f .527.

envoy

Di,:u en

Il

eil

Si.

la prire, 1'./4/.it)7. 220.


:

p. 4-ii.

doftri.'.e S. Pierre, S. lean

Ophliai. V.Obli.as.
Oratoires icsjuk Si des Samaritains, ^.2jo.
L'Ordiiaiion j'eit toujours laite avec le jene

Vrdr;

ucifi^

f.3Z0.

&

17a,

la cl'.alkt,p

Si

en

On

prtend qu'il a
tabliPafque au dimanche, f.iSS.jjS, qu'd a.
iaifant tomb.-r Simoti, ib.'d.

fcpt Evefqucs en Eipa^^ne

avant que d'ellrc

cftoit fur le

corps
p.iso.

chemin d'Oftie

Sou tomb,.au

iBz.

On

verti

par S. Paul

trs

p.ii, qu'il
So.

Son

vers 111

&c

dccapit,/>.

rcver

Rome

&c.

avec J.C, p. rSrf.


Sergius Pauliis Proconliil de Cyptccft conle peigiioit

m 44 ou 45,/>.i/j.
SsdBt

DES M
S. Paiil premier tvefque

A T

dcNarbone a vcu
,

en ^^o,f.2iif.
Sf^P.iw/fvifiteletonibeaudcS. ]can Battifle
Sebalte vers
S.

386,^.102.

Paulin met des cendres de S f ean 3attifte


.

fous l'autel de S. Flix N'olc,p.iO;j, allo:t tous

Rome la S. Pierre, p. if ^. So:i corps


Rome dans l'eglife de S. Bar:h;lmi f.

L's

ans

eft

Pauzres

J.C. encftlagloire, f.2.


Heracleon trop ancien ,f.rS7,
Concile de Jcrullcm deux ans trop toll

Pearfon
le

tait

la vil.e

rejette la refuireioii

de Julie

de Marianine

8p. Extrieur de p;nitence attire les

hommes p. o. Grand exemple de pnitence


dansS. Pierre, />.r/^, & dans le voleur converti
par S. ]ean,/'.J4.+. S. Pierre en la propofant
,

Simon, condanne

les

fils

l'-

mari

iafill;,^.jo/.4p2.

auf du grand Heiode

&

epoufe Herodiade la nice,


Ancipas fon frre luy enlev lie,

rcdiade &C. p..j^z.


Saint Philippe Apoftre r.foKtitrf p. ;S3,
appelle par J.C, luy amen Naihanael,
f. tir.
:

peuts'eftre trouv

aux noces deCana,/>.


Theodofe contre Eugne, f. 5J4.

'7. Uaflifte

commence une egb.fe de fon nom.fi.sSo.


prtend avoir fon corps Rome
Toulou[c,p.3Sj.
Gelale

&

S.Philippe, l'un d;s fcpt premiers Diacres,

p.'4/,prelchelafoy Sam:ineen54, Se y battize &c. p. isi, mais li'y peut pas donner le S.
Efpnz,I>id. S. Paul lo^e chez luy Cefarel'an

S8,p.270.
Philfppe

hrtiques qui l'ont nie,

Les penitens n'eftoient point admis i

}>.ts2.

n'a point eft

11

dcSalomc

Herode Phdiff;

&

Lifeniteiire de S.Jean confond nollre laf/).

los.

f.

fl'Herodiade, mais

On

plus de hardielTe Sic. f.ijo.


Pelode port de Buthroteen Epire.f.+r.

chet,

a\

S.

du corps, ^.^oj.
PhUtpfe fils du grand Herode & de Cleo 01tre de Jeiiifalem,/!.?!?, efl fait Tet rarque de VI ture,p.ri./4.4^^, faitdu bourg de Bctlifiiile

no,

Pch : nul n'en ellexcmt f.ioo. En y perfvtrant on s'accoutume le commettre avec

S.

Abb

Athanafedcs

Jerufalem en 361

rc

envoie

iques de Saint Jean battifte,

p.ioz.ioj.

tat ecclefiaftique, /-.-Jo^.

La

PhUet

en a Salom

3S9.

met

on ne trouve point qu'elle duraft plus d'un jour parmi les Juifs, /'.J5'7.
La /'c'rV, partie de la Jude audeli du Jour-

ph'.l:ppes, colonie en Macdoine S. Pau!


y
prcfche en 51 &c. p. 230. Dieu fait la grce aux
Philippieas de fouifiir pour luy, p.zjz. lis afifl

dain, f.S.

tent fbuvent S. laul,/.

S.

l\;;!icoJie

Peregrin Confeflcur en

Les Fera de rEglif


tju'ils le

Sicile, f.io.

on ne doit point dire


trompent (ans des preuves confdcra:

23; luy envoient EpaphioJite l;ur Evefque en 61 &c. p. zsj. Saint


Paul l:ur icrit en 61 Scc.p.SS.
S. Philologue difciple des Apoftres,p.;jr(f.

Phiton connoift p.e. S. Pierre Korat,p. le^i..


S. Ph'egon difciple des Apoltres, p.jt.
Phle^on l'hiflorien parle app. des tnbres

bles,/>./5'4i.

Peff^cutton de l'Eglife apre's


Eftienne,

mort de

la

S.

1P4. Elle fait porter l'Evangile en


divers endroits
f. 14s. J. C. nous apprend
fans tenter Dieu /.
l'viter quand on le peut
2^.10}. Tous les membres dd l'Eglife fbuffient
>.

quand un

ful Ibuffre,

mort de J .C,^.44p.
Phmb. V. Phcb.

arrives la

S''-"

Phetine

les

Grecs croient que

c'eft la

Samaritaine,p.4Jj.

f.i?-

Perfide travaille beaucoup pour l'Evangile

S.

Pierre

K.fin

titre /"./oS,

amen JC.

pars. Andr fbnfrere Sic.p.iS.sis. ].C,dit'oD,

^.B'<S.

S'^ Petronille vierge

Rome

ce qu'on en

iiit,f.iSg.

Pharijens fcrupuleux dans les petites choies,

manquen: aux
battefme

&

la

plus grandes, p.34-> meprifent

le

prdication de S. Jean, p.pi.^,

les plus fveres des Juifs,

p.i}. Ils croyoient

la

mais

les

plus fuperbes,

refurreion,

&

fur cela

lebattizefeul Sec. p. 4.3s, cft appelle pour ne l


plus quitter du:ou[ ^c.p.is, aiifte la refurtciflion

de la

mer, p. 24.
la Cne avec

fille

de Jaire, p. 20, marche fur la


J.C, ibtd. prpare

refufe de quitter
S. Jean, p.

^^i,

le prie

de demander

J.C. quiledevoit trahir,f'.jij. J-C le reprend


d'avoir pris l'pc pour le dfendre,^, ji. Ce fut

Jean qui

font pour S. Paul, p.zyi-

p.e. S.

S^'Pheb ou. Phb DiaconifTe de Cenchre,


loge Saint Paul , p. 244. Elle porte app. en 58
l'epiftre aux Romains, o elle eft fort loue &c.

y renonce J.C, p. 32. Il vient voir fun fepulcieScc p.so. J.C. luyapparoift,f.5/, luy dit d
le toucher. jUd. Il f jette dans la mei- pour le

le fit

entrer chez Caphe,p.^;?j.

Il

&c. f.S2, luy demande ce que


p. ^^4. Ces deux Apoftres
trs unis, Jtid. J.C. leur communique le don de
fcience, p. sz. Ils battizent p.e. Gamalicl &c.
venir trouver

f.Z66.
Phenice, port enCandie Sic. p. 282.

Phtlemon habitant de ColofTes , cff vol


efclave &c.^. zs. Sa vertu
S^c.p.zo. Les Grecs en difent bien des chofes,
S.

parOnefime foa

?*7+.
Uijf. Eccl. Tom. J.

deviendra

S.

Jean,

Jacque le Mmeur le fiegede


Jerufalem ,p. 371. Saine Paul vient Jerufalem

p. 33s, cdent S.

Rrri-

T A

6Si

B L E

en 37 voir S.Picrre.p.^o^.quieft misen prifon


jerufalem par Agrippa , p. ss, maintien: la

niftres

de 1 Evangile en 51 dans le Concile de


Saint
Jcrufalem,^.i2j, y reconnoift S. Paul
Barnabe Apoltres des nations &c. p. zzs. Il va

&

& y eft

Les Corinthiens

le

fujet,

Pont,

On

319.

p.

paroift vers l'an

400

S.

p.

iSg.

Maxime de

Il

martyrs clbres
temps &c. f>.i7P. Leurs

Procle Evefque de Conftantinople

S.

peut douter

p-

le

aftes font lins autorit, p./i^.

s'ap-

Ries

ignore

prtend fans preuve qu'il a

ordonn un Evelcjuc Byzance,

p.;.

& S. Martinicn

S. Procejfc

Rome on en

jtfi.Monumensdela prdication Sinope dans


le

/'r;y^e.

Paul,p.iSo.

.zjif.

/)

ou

p.247.
Probe converti, dit-on, en Efpagne par Saint

repris par S. Paul,/'.2-i.

divifent Ion

volont de Dieu

la

V. Aquila fon mari.


S'^ Prfque martyre Rome vers 175 Sic

libert

An.ioche

de

Sf^ Prifcillc

fi le

difcours fur la liturgie

el^

On
de

\\iy,p.a3S.

3Z3.S.]\i. imite beaucoup l Icconde epiftre,

S.

f.^02.

Procore l'un des lpt premiers Diacres

Pierre le Foulon fait bcnir l'eau la veille de

met

l'Epiphanie, ^./j,

la

Vierge dans toutes

L'crit de Procore

les

Ponce Pd.ite gouverne dix ans la Jude,^ .14.


j.C, & lecondanne nanmoins
pluioft quedcs'expofa &cc.p.ji. Il ne veut pas
changer le titre de la croix.p.^J, donne le corps
de J.C. pour l'enterrer & des foldats pour le

Il veut dlivrer

garder

4S.

p.

Il crit

& app. des l'an


lettres

33 ou

Tibcrc fur J.C, /'./44,


a plulicurs
34, p-sis.

de luy fur cela, toutes

Plautille donne

Procule
Pilate

faufles,/. 5f <?.

S.

eu

fait
il

Evcfque

Polymnius Roy des Indes ,dit-on

el\

con-

par S. Barthelcmi, p. 64.4^


S^'^Polixene.V.S"^ Xanthippe.
Le Pont : on croit que S. laul y a prcfch

S'ils

afifte

S.

On

les

plus barbares,

fils

de

lsdeflini

/".rj 4.

Menne fe fait

prince de Cal

& del'Iture &c.p.4J2.

d'

Athnes, marr^'tizfousM.Aurcle,p. 574.


difciple desApoftres Rome en (J.

Pudcni
le fait

fans ibndemcnt Snateur &c. p. 163.


le

14 d'avril &c. p.zsi.

aiiConS^f Pulquerie Impratrice, fait baftir

Pra.deJiiniitus,ouvta^e fans autorit ,/.

Con-

ftantinople deux eglilcs de la Vierge, ^.72.

Li puret

Un Prdicateur
utile

femme de

Les Pubiicaim : ce que c'elloit Sec. p. 391. U


y en avoit de Juifs, p-^i.
Publie le premier de Malte, reoit bien Saint
Paul Sic. p.zss. Ce n'eft point S. Publie Evef-

de Calcdoine, p.ioj.

Le

ennemis,

Les Grecs l'honorent

Porphyre Archidiacre d'Emefc

par

lit fcrvir

fes

malice de

Ptoleme

l'a-

avoicnt un Vicaire, itH-

la

/.J4S.

qui aiment Dieu, ^. 2*7.

que
:

nom

2S4.. Elle fait tout rulfir l'avantage de ceux

cide, d'Heliople,

verti

Les grands Pontifes des Juifs ceux' qui


voient efl en gardoient le titre, p. 4^4.

fait Juifs,

La Providence reconnue

deSmymepar

eftoit difciple,/'.iJ4.

ce

la

S. Polycirpe

on donne

&c. p-t^-s.

qui s'eftoient

p.

dit-on , fon mouchoir

Jean, /'.J4.2, dont

cile

& plein de iblcs,

Les Prcpheiei confetvoient la libert de leut


jugement, p.zo.
Profelytes on donnoit ce nom aux Gentils

On

Paul,p.j!.S4.

S.

aouveau

p.Sid-SSS.

prires, p.V}-

vritable cft celle

Fefte de la Purification.

ne doit rien dire qui ne foit


aux auditeurs &c. p.izz, n'eftre attach

V.

du cur, p.24..
la

Chandeleur.

p.Sj. Sa rputation doit eftre fans


Le minifteredclaparoledoit eftre

(o I VadratHs ^onvtncnx de Syrie, envoie pri^^r,nn\fr<: iRomc en 51 Jonathas &Anamc

prfr aux devoirs de la piet naturelle, p.s^4-

Pontifesdes Juifs, p.iSZ.


S. Qjiarte difciple de S. Paul en j8,p.jrr.
Les (^artodecimam avoient de faux ales de

perlonnc

tache,/!. 2Srf.

Prire

Dieu exauce quelquefois les mdians

par colre,

&

cort{e,p.i.

n'exauce pas

les

bons par

ziz.yC. nous donne

la prire, p. 3a, Se

niileri-

l'exempte de

la

de chercher pour cela la )li-

P. Sulpicius Quirintusfak

tudc, Jiid. Prier pour fc prparer la tentation,


Jtid. Si recevoir les grces

du

ciel, /r.ii7.r2(j.

Prier dans les affligions avec foumilTon

volont de Dieu.

p. 3. Prire fervente

la

dePafqu>,^.C7>. S. Jacquc le Mineur prie Ibuvcnt piolicrnc en terre, /'.J74-

bons ou mauvais )Qt des ini-

un dnombrement

dans la Jude lanaillance deJ.C,


dix ans aprs, ^.+J 7.

&

unautic

fa^brcc,

f.231. Prier fans ardeur, n'eft pas prier, /'.ri 4.


S. Paul prie quclquelois genoux d.ins le temps

Lo Prima

PaffiondcJ.C.p.j/tf.
V, Varus.

Quintilius.

TD Abins
*^P-43S.

Un
le

leurs crits font pleins de fables,

Recabite s'oppofe

la

mort deS.Jacque.

Mineur, p. i7S. Les Recabitcs

]uii de uci:,p.(fiS.'

n'clloient poinc;

DES MA T
JRecarede premier RoyCatholique d'Efpagne

&C.^.I07.
Hecognitions, livre apocryphe Scc.p.iSr.

Rehqueiz

Jean

S.

Battifte

portes en divers endroits

,J>.

&

de

S.

Andr

103. 321.

On

ne

RE

cident &c. p.is^.sji- Les linges qui en appro-

p.zss-

comme
,

des reliques

&

f'iS. Refpe: qu'on a

tombeaux de S. Pierre & de S. Paul,


honore les tombeaux des Saints lors
inefme qu'ils font vides, & Dieu y lait des miracles, f.i 03. Les vremeus de !>. Paul gueriflent
eu pour

f.isz.

les

On

&

des maladies, ^.2J/. Ses chanes


celles de S.
Pierre extrmement rvres, /".'Ss^.iop. On en

p.36S.S9f.

Siilomt qu'on 6.it fceur de S.]acque

Salom

Revehttoni

fille

d'Hcrode Philippe

Mineur,

le

&

diaJe, p. ptf'.492, obtient cndanl'ant la

d'Heromort de

S luit )ean Battifte &c. p., epouie vers l'an 31


Philippe fon oncle,
cnfuite Ariftobule Ion

&

coulin germain, p.ioi.

n'en point chercher

S.

aux Apoilrcs, P.3S0.

plus mourir, ^.4ji. 47

l'ifle de Cypre
S. Paul
Barnabe y prefchcnt,p..2i5.
S.omone, promontoite de Candie, p.zSt.
S'^ Salom femme de Zcbede ce qu'on en
fait, p. J24. On luy donne fans tbndement le
nom de Marie, & la qualit de faur de la Vierge,;. 4jp.J9i. On met fans preuve fa mort en
Provence & c. f.s^-. is, aulfibien que fes reli-

5.!/4jn(e, capitale 3e

&

ques, /i.tf^j.

Jefurrechon les Athniens s'en moquent,


Z}6. Celle de ]. C. eft le propre objet de la
foy Chrtienne, />. 27^. Si l'oi peut dire que
quelques Saints (oient d|a leflulcitez pour ns

compagnie des gents de bien

la

envoyotdes limures.f.iJ. Lespraniers Chrtiens refpeiloient tout ce qui avoit appartenu

f.

leur intetcefllon puilTante

de vivre en

faifien^ des miracles

685

pour
ceux qui les imitent, p. iif. 11 eft dangereux de
faire entre eux dcscoinparai(ons,/'.jio. Beaucoup nous Ibnt inconnus pour nous apprendre
aimer la vie cache', /;. 4-01 Il eft avantageux

touchoit point aux rorps des Saints dans l'Oc-

choient s'envoyoicnt

S.

Les Sainti

aimer

la

commune, p. us.
Rhode ii\.s3.aK Chrtienne en 44,^.rtf7.

voie

Rbodton : C'eft app. le meline qu'Herodion,

La Sumarte loumil aux Romains avec la


La ville de Sainarie prs de S.chem
eft nomme Sebafte parHerode, pis. S. Jean

Jude,;'. i^.

mort, mais y a eft enterr,


43. Elle reoit la foy par S. l'hilippe avant
les Gentils &c. f.iio, parcequelcs S-imaritanis
approchoient beaucoup des Juifs, /^. La SamaBattifte n'y eft point

p.

R:cheffes ne fervent qu' nousafFoiblir,^.S<,


qui les aime n'a que taire de tentateur pour le
danner ,f.tzg. Ufage que les premiers Chrtiens en ont tait, p. 154. Quelques philofophes

mais par vann , f. 126. On


peut fe fauver eftant riche quand on le veut de
tout ton cur,^.i/i, mais pour cela il faut un
miracle, /".zy. Le dmon eft davantage vaincu,
les

&

ont quittes

rEglit plus difie par la converfion des

grands

& des riches, p.

Rome

eftoit

efclave de leurs folies, p.itfi. S. Pierre y vient

prefcher en 41, en eft 15 ans Evefque , p. i6z.


la}. Les Romains reoivent la foy avec ardeur,
p.i3. Saint Paul dlire beaucoup de les vifiter,
11

leur crit en 58, p.

toyensKomams
p.

ou

la fin

de l'aa

30, p. is. Les Grecs l'appellent

Photme

icc.p.

4SSSaphire

femme d'Ananie punie de


,

rice

& de fon

25+. Les

ci-

eftoient quelquefois enchanez,

fon ava-

menfonge,/'.ij(>'.

Sapfij , lieu eu
dansledefert,p.S7,

on crot que

S.

Jean a vcu

&

La Sarone,

^r?j'.

maiftreffe de tous les peuples

p.zsi.zs.

ritaine convertie vers le milieu

ville
canton de la Jude,^.r7.
Sentius i'jr/fr! gouverneur de Syrie, n'a
tait le dnombrement dans la Jude, p.
417. Il quitte la Syrie des devant l'au:onne de
l'an 748'de Rome,p.42/.

point

Saulaa Saiil

.-

c'eft le

nom de Saint

premier

Paul, p./p2. 542.

Scandales dans l'Eglife des (on origine

p.

as.
S. R:<fe

martyr honor

le

18 de

dcembre

Sceva Juif; (es enfans font battus Ephefc


le deraon vers 55, ^.2^/.

par
Palenus

Rufus Conful en la 41' anne Ju-

La.y9?fc/t:S. Andryprefche,p.i/p.
Sebafie.

lienne, p.i.

V.

* Ati.it fcond- premier ce que c'eft, ^.20.


Xiiii/xivj*J Calvifius Sabtnus Coaful en la 41= anne p.ssy
:

Les Sacei peuples d'Afie vers

la

Sogdiane

f-3'9Les Sadducens ne croyoient pas la refurrec:

Ils eftoient

Samane.
Cokhidc,

de la faction vie Caiphe, f.//*.

ibid.

n'eftoient pas toujours circoncis,

Secend de Theffalonique

Julienne, p.i.

tion

la

Sebafiople, ville de la

fuit S.

Paul deGrece

en Afiel'an S, p.2<f7.
S.

Seand,

l'un des premiers Evefques d'Ef-

pagne,/'./p/.

SeteuqHe[oa Leucej irapofteur, fuppol

Rrrr

ij

S.

BLE

T A

^84
Matthieu un

Le

tfcrlt fui la

Vierge

Simon corroyeur

f. 4-'fo.

rccoimoiUrcJ.C,^. 14X.
lettres i S. Paul lont faillies

Sineqitt

les

lippe,

V. Saturninus.

Sentiiif.

Le (im Spulcre ; on en emponede

1* terre,

honore par tous lesChieiicns S<.c.f.jf.>.


Ssraf:H I:v. d'Antiocheen l'an 100, crit

eft

S.

Simon

contre l'Evangile de S. Pierre,

V. Paulus.
Suipice Severe le trompe fur

le

naufrage de S

il

y avo:t des

douceui, p.2S2.
Les Siiy'lsi : on prtend que

prs de Naploul,

Saint

Si'.^s

Romain

citoyen

p.

f.

S.

Paul en con-

&

confondues,

Rome,

p.ids, vent

tue vers , p. 77 J.
,

53. S. Pierre

p.

On

luy

combat

fa fconde lettre, p. 174.. Ce


ceux qui infcftoient l'Eg'lifcde Colo.'^
p. 292, & qu: S. Paul eoml a: dans l'epiftte

fes,

dication,

p.

jr

f.joif. Ils luy

fuppolnt une pr-

t.

Le Pape Stmplice fait baftir une eglife de S.


Andr, p. 323.
Smope, ville du Pont on croit que S. Pierre
& y. Andr y ont prefche, p. ftf2,^;p.
Sixte 111. confacre Rome une cglil de la

tS.
p.

232,

2^0, pouvoir

Se l'un des

Rome

70

eftre

Difci-

en Alc la premire

Vierge, p. 7 2.
Sopitre. V. Sofipatrc.

Sophrone

pagnon dans 11 fondation &


s,^. 227. Us font fouettez

la paix

la vilte des

&

Egli-

emprifonnez

&c
,

adorer

fe

de

l;eu

e.

faites

B:t^

&

au

court partout pour trom-

\aSiinoniens dans

epiftredeS. Pierrcvcrs 45, /-.'(^P. &en5r celle


du Concile de Jeiufalem Antioche,p.224, o
il s'arrefte, /".^J. S. Paul le prend pour com-

Philippes

fe fait

Phi-

diftingues

2y, porte de

plcs,/".

la

f.2}S.

ou Sihain

monde,

aux Ephcfiens,

Svrit plus utile en des rencontres que

5;ffci:OT

le

font p

reliques de S. Jean Battiftc, f.^-S,

Sicar Se

& quitte l'Egf.fc

taire pnitence, p. /j2,

per

Sa-

les

S.

battefme &c. lt:d. veut

le

attribue une tonfure

Paul,f.57J.
Severien de Cabales prefche o

feilioit la Icftare,

demande
H prit,

il

acheter leS.

voler, tombe

iS;.

p.

Sir!;iiti.

&

magicien trompe longtemps

le

maritains, p.tii. l'rap des miratles de

f.Stt.

qui

Cefar^, loge S. Pierre en

.^it/rctulciic

p.2^/,prc(chent ThelTalonique
p. 2^4, d'o S. Paul m.inde Silas

Athnes, p.zsi. S^las le va trouver Corinthe


Sec. p. 2^0, o il prefche la (oY,}>-2f2, Se crit
avec luy Ls d;ux epiftres aux Theflaloniciens
p.2jf.i. 11 cft envoy flon quelques uns Corin-

n'cft

point app.autcur des additions

hommes illultres de S.Jerome,^. j/p.

aux

327-

Lz fin

n'eft
,

p.

point dfendu lorfqu'il

eft utile

ioS. Les Sorts des Apoftres, livre

apocryphe, ibid.
5o;;pirj ou Sopatrc parent de S. Pau!,^.7p2.
SS6 quoique p.e. gentil &c. p. S4.2. aj, eftoit
,

Macedome &:c. p. 23s, fuit S. Paul


de Grce en Afie l'an fS, p. 215^7.
Softhene chel de la lyn.igogue eft battu dede Bere en

13 dejuillet

vant Gallion en 53 &c p. 24J. JJ7. Luy ou an


autre Softhene qui efto t l'un des 70 Difciples,

&C./>.242.
Sihnce de Dieu dans l'opration de fes myfteics, p.<t, de la Vierge l'gard de S. Jofeph.^.j.
de J.C. dans fa PalTion ce qu'il nons apprend,

crit avec S. Pau! la premire aux Corinthiens


en 55, p. 2S7 eft honor par les Latins
par
les CiKC%,f.iS3S. Sraqays premia Ev. de Byzance,p. SSt.

f.}6.;S. Il cft encore muet dans fon Evangde


li on n: l'ecou:e avec foy, f.^S'.

iSfi.

the en ^7,p.2i3.s(!s,

eft

honor le

S vmeoii, ou Simon. V. S. Pierre.


S. Sim'on reoit J.C. aitrc fes bras
p- d,

Son corps eft

Il

Scc.p.42^.

transfr Conftantinople, Uid.

Simeon ou Simon coufin de J.C .pouvoit


eftrclefrercdeS Jacqucle )A\azaT,p.36S.622,
Sain:

aprs lequel

<i par

les

il

eft fait

Evefque de Jerul'em en

Apoftres ,p.J74 ^j*. 402. 49.5,

Simon, p.rfjt.
M o N Apoftre y. fin titre (.39c.

Ce

n'eft point l'ApoftrcS.

S. S

veut que ce

Simon
4-0.

le

On ne fait pas s'il

fa

maifon

la

premire convertie en

5 de la part des Connthiens , avec Fortunat


Acaque &c. p-2i6.

&

Les Stoiciens veulent jouir de leur vertu , f.


2}S.
Strutoclc frre dit -on , d'Ege Proconful
,

d'Aciie, fjp/.ipa.

Su^nir

qu'on

dit eflrc

une

ville

de Perfe,^,

40i>-

On

foit Nathanacl./i.rif.

Cyrenen porte

Stphane :

Aciie,/i.2j9. Il va trouver S. Paul Ephefeeii

5iOT.'o,

n'cft point certain qu'il fuft Preftre

&

croix de J.C, ^.
eftoit Juif, p.4+(f.
la

StmDnou Simeon IcNo.r prophte Sic.p.^^o,


peut eftrcl'un des 70 DHc'ples./i.:?- Ce n'eft
pas app. Simon le Cyrenen./. 44(5'. Il impofc
ks mains S. Paul &S.BAmabcn44,f.a<'7.

Srilficiiis.

L. Sylla

V.Quirinius. Sevcrus.

.J.C

naift Ibus fon Confulat,/'.4.

Le fimbole des Apoftrcs peut avoir eft cornpof ca l'an ^6 S:c. p.iP7. (fso. S. Jean l'tvan"elifte en donne unS. GrcuoireThaumaturge,p.3S4-

LcVipcSym'naque
(ghfedtS. Andr,

fait baftir

Rome

une

pi2^
Sainte

D
^'

Syntyqtte

\[\\i(\re

3.

M A ITERES.

Es

Philippes^ar

fes

bon-

nes UVIXS, l>.28S.


Syz-y^iie eftoit p.e. l'un des principaux

Chr-

tiens de PhJIppss, li.d.

T
SAinte

r.^/ffcs

S. Pierre,

ville

Sicile

ruine par

les

Sar-

razins &cc.f.io.

Tarfi

pi 92.

Pcrfc,p,p.

J.C. a cd tent pour nous apprendre (ur-

Thomas

S. Terce crit lus S. Paul l'epiftre

difciple de

des,/. rf/;j.

aux Ro-

en 8 &c. f .266.31a.
Tertulls avocat des Juifs contre Saint Paul

Un

Mages dans

unefauflc hiftoire,

Maniche

un faux

fait

autre T/^ow^j y rpand leNel-,

La Thrace on
:

p.22[.

f.276.
TenuUiert eCpnx peu exaft,/". 4.31 (c trompe
en ne voulant pas que Saint Paul ait pardonn
l'inceftueux de Coiinthe, p. 26 2,$:. eu mettant
la naiflance de J.C. fous Semius Sauinmus

par

Thyatires

f.4.17.4.21. Les Tertiilli-mifiei hrtiques s'emparent Rome du tombeau de S- ProcelTe vers

55^ p.i79Tetrurque; c'cftJejirinceduxjuartd'un Etat,

f.i:

les

croit

l'Eglily

que
eft

S.

Paul y a prefch,

ruine vers l'an

100

Montamftes,/'.tf'04.

Tibre. V. Alexandre.

>

L'Empereur Tibre s'informe de ce que l'on


de la mort de Pan ,^.47 propofe au Snat
de reconnoiliie la divinit de
C, dfend de

dilbit

J.

pcrlecuter fes difcipies, p. 14.5.


S.

Timon, l'un des fept premiers Diacres, ^.

14.1.

Timothe eRok parent de Saint Paul fcIoH


p. S42. Saint Paul le prend avec luy
Lylhc en 51, le fait circoncir &c. p.2Z7^ le laille
S.

Origcnc.

Thabor, montagne de Galile o J.C.

s'efl:

_tjansfigur,/?.-2i.

ou Tatthc l'un des 70 Difciplcs,


de S. Thomas, gurit Abgare Roy

S. Th.idde'e
p.e. frert

.d'tdelTe vers l'an 36, le convertit avec toute la

364. 612.614. On attribue la


jnefme choie S. Jude Th.tdie'e l'un des douze

yk &ic.p. so.

Apo(ttes,p.4.03.6i4.6i7-

Thallni hiflorien a vcu aprs J.C, avant


Africain, f.4.50.

r^<?5 pilote, apprend qucPaneft mort


S^' Thecli peut avoir eft convertie par Saint

Paul en 45,^.^2?. Sa
eft (ans autorit,

vie par Baile deScleucie

p-si. Elle apparoift Saint

Martui,p.7i.
S. Thodore Studite

fait

dansle IX. fiede un

.loge de S. Barthelemi,}'.(4j.

&c.f

103.

.L'Empereur Tho lafj I. tranfporte Conftantmople un chef prtendu de S. [eau Battifte,


fait

f.4.g6,
,

dmolir Alexandrie le temple de


eu place une eglii de ce

& bartir

Saint, f. 102. S. Jean

&

S.

Philippe Apoikesluy

apparoifllnt en 594 '&c. p.js^-.

rheodjje Abb prs de Jeruflem

pon de Ion

le

le

venir trouver Athnes, ^.zjrf".

renvoie d'Athnes Theflalonique, jb.

Timothe le
avec luy

rejoint

Coriathe&c.^.i4o, crit

deux epiftrcs aux Thcflloniciens,


p. 240. 241, mais ne les porte pas,^. Si6, prefche a Connthe, p.24:,luit S. Paul liphelcH
j4,p.2so, eft envoy l'an 56 enMaccdoine&
Corinthe, p.2i6, mais tans porter la premire
aux Corinthiens, Ibid. revient Ephelc , d'o
il pafle en Macdoine avecS- Paul l'an 57,/. 2 tf,
les

avec luy

la

fconde aux Corinthiens &c.

de Grce f n Aile l'an jS, p. 267,


crit avec luy de Rome Philemon en 6 ,p. 2o.
aux Cololliens en 6:.,f.2S8.
aux Philippiens

p. 261, le

fiiit

&

23,

eft

fon,

&

envoy Philippcs,/'.2p5. mis en pridlivr en 63 &.c.p.2S. 57s. S. Paul

versfi4 Evefquc d'Ephefe ,p-2, qu'il


gouverne comme Evelque, quoique S. Jean y
demeuraft &c. p. 337- S. Paul luy crit de Macdoine fa premire epiftre, f.z, le vient voir
en 6 &c. p. 301, luy crit l kconde epiftre
pour le faire venir Rome avant l'hiver &c. p.
304. Pourquoi d ne le gurit pas de la foiblefle
de Ion cftoma.c.p.300. S Timothe n'cftoit pas
odieux aux juifs,/. 2ps. Il eft martytiz en l'an
97,p.;j4i. Son corps eft portConftantinoplc
l'tablit

lh:odoret reoit des reliques de,S. Jean Bat-

Serapis

Berepour

23S,

crit

f-4-7.

S.

fait

torianiline vers l'an 800, Jbid.

j.

ilTiains

tifte

battize, dit-on, les

Leuceen

vangile, /'.j(5'(j, prefche fes erreurs dans les In-

;jnonter les tentations, p./

,&

11

{3ii.

tribut, /".^/.i/z. 7.

f^.Jbu titrep.3ss. J.C.

Jouter de l relurreftion afin de nous ea

affurer, />.//.
la

Tatthe'e. V.Thadde.
Temple de Jeru (lcm tous les Juifs y payoient

^n

de Corinthe vers53,/'.2+o.24f,

Thomas Apoftie

S.

le laiflc

capitale de la Cilicie, fort leve par

Augufte &c.

17 de juia

Les Thejjaloniciens cmbraflnt la foy avec


ardeur en 51 &c. p. 233, font perfcutez par
leurs concitoyens p. -.js. S. Paul leur envoie
d'Athnes S. Timothe, ll/id. & leur crit deux
lettres

de

le

veuve rcflufcite loppc par

p.ns-

T'idormine,

6^

ddi l'eglife de S. Jeau Battifte


3<)5,p./e2.+94.

:.fitua-

monaftere,/'.s.

Thophile Evefque d'Alexandrie peut avoir

enl'an3>6,p.j2/.
S. Tite fcrvoit d'interprete S. Paul, p.

Rrr

L"

iij

zgt,

TA B

&6
qui

le

men au CtincUe de fcrufabm

confre dsvan: luy avec

veut pon: qu'il

les

zz;

pofties, p.zz^., ne

c\Koi\as,

loit

p.

p.

zzs. 227. ssi.

prtend que Tiu Diacre a porte vers 53 la


fconde aux ThclTaloniciens, f.ssa. Il clloit
avec S. Paul Ephcfe en 5fi, /> i^o. va par fon

On

de Corinthe &c. p. zsS.


Paul, qui le

rctallii: l'Ej^lile

ordre

Il revient

dcConnthc trouver Saint

renvoie porter fa fceonde epillre aux Corinthiens en 57 Sic. f.zdi, le laifle en Candie app.

&

en 6i,p-z, luy cnt


luVif.Joi'Titceftcit

Ce

le

rappelle auprs de

cnDalmacie l'an ,p.30s.


Cormthe, /".?.

n'eft point Titus Juftus de

V.

Juftus.

Ttie loge

S.

Thadde Edefl

f.;Ss-'

Tonfitrc clricale raporte par quelques uns

^S. Pierre, p./SJ.j^S.


Sjint rorqiut, l'un des premiers Evefques
4'fpagne,;)./{if. Son corps cft Guadix,/i/i.

La Traconite

Sec,

donne

Haode

par

Au-

guftc,p.4Jj.
Les Traditions de S. Matthias , livre apocryphe,

p.

L E
herefies,p.*'p.Fuir

Quintilius rarus gouverne

Rome

Le Vatican efloit

Rome

Travail d;s mains


aufll

p.

404.

S.

p.

S.

Paul

le

recommande

Theflilomcieiis.p. 241. Les Juifs

fort

t'aifoicnt

aux
ap-

prendre ua mtier aux :udians,/'.ip5.


^Tricphon prttend avoir cft battiz par Saint

^ul, f.210.
Le mot de Trinit n'eft pas du fiededcsApoftres,

La

dans

les

maux ne

S. Viclprin

de Pcttaua

&

Arles en 6i,y.sio. Il demeuiemaladeMilct


i'an 65,p .jo/.Lcs Grecs l'honorent le 14 d'avril,
zsi, difcnt qu'il fut dcapit Rome avecS.
f.

Paul&c./i.iij.
S.

met deux ans trop tard

S^'Tryphene & S" Tr':)'^''<'/travailloient a


Rome pour l'Evangile en 58 &c. f.s"^S. Tiquique mmilliede l'Evangile SiC.p.307.
S. Paul le men de Grce en Alie l'an S.p.atfr.

Rome

le

voyage ds

CoIafTcs l'an 61, p. 293,

prnfe l'envoyer en Crte fur la


i'tnvoica Ephcfe en 6, p.3}-

fin

de 6i,p.3oo,

Tyran fophifte tphefc, p.zso,

W
de Sarton Chanoine d'Amiens y
apporte le chef de S. jear. Battifte en 1106,

VValon

f.ios.

X
SAinte ^'anthippe Si S^^ Polyxcne converties,
dit-on, en EfpagneparS. Paul &c. On n'en

Z
Zaearie

n'eftoit

p^S2. L'Ange

point grand Pontife

Jean Battifte fon fils &c. p. 2. 84,,! laquelle il


prophetize S:c. p.sg. On croit qu'Herode le fit
l'autel Sic. p. ss, mais
tuer entre le Temple

&

ce ne tut point caufe de la Vierge,/. 4S/.


;?.if/7fV

publ.cain converti en l'an 33 &c.p.2y,'


S. Matthias, ^.4(Jt<.4j7.0n

mal confondu avec

le fait Evefque de Cefare, p.e. caule de quelque autre ZjcbeAa II. ou du IlI.fecle,p.4J7.
de S. Jean , p.
Zebcde pcre de S. Jacque

32^.
i^e'e apoftolique

regarder

les

ennemis de

Dieu comme les noftres, p-io.


eftoit en Candie
S. Zene dofteur de la loy
,

vers l'an (4 Sic.f. 2^^.9.299. 30t. Les Grecs l'ap-

Zenon &c. p.3<"Zenodore Tctrarquc de l'Iturc Scc.p.4}}.


Zeuxippe , qu'on tait tyran de yzancc, p.

pellent

LA

la

de S. Matthieu

fe fait

apporter l'Evangile

trouv avec

:e

corps de S. Bar-

nabe, p. 4/4-

DerimpiiHuricdcjiAN de Saint Auin,

luy annonce la naiflncede

L'Empereur Zenon
dans le' rgne de
vent, f.zs. C'eft la fourcc de toutes les

a rien de fond , p.3'-9-sso.-

S8S.
-vanitf fe mcfle foiivent

PaulRoine, p.iTO.sji-

&

Paul, p.S7Z.

l'envoie de

un commentaire

Vrune Evelque d'tmcfe,tranfporte en 453 k


chefdeS. Jean Battie&c./i.yo7.
S. Vri/.tm compagnon des travaux de Saint

S.

de Sanios, ^.5<f if.


S rropt'/-''efuitS.PaulenAfieran jS.p.ztfr,
]eiulalein,^.27^. S. Paul ne le laifle point

fait

(r rApocalypfe,p.j4r.tfo2.

ibii.

ile prs

'

emplois y font de f!;randsobftaclcS,/'./J4.


C, Auciilius t'^itm Conful l'an de Rome 748,
p. 421.

nous

& promontoire d'A-

du cur, que

La i^eromque ce qu'on en fait,^.447.


La 'jtrtu: les dignitez.lesrichdTcs, les grands

SAihr

Trogylle, ide

Vronique ,

c'eft la

fc doit couter des oreilles


tous n'ont pas, f,j5.

rend point coupables, f.30. J .C. l'a prife volontairement pour npus comniu.iiqucr fa joie Sec.

Tngih ou

xicWrf ne le doit point dtendre par l'pe,

p.j^.

Triftejfc involontaire

quartier desjuifs,

p.'i^,

Paul s'y occupe pour

213, 8i d'autres Apoftres

le

S" yenice : on crdt que

tic- p. 34-9-

pluficurs raifons

Syrie en l'an de

p.447.

l'JlariHs

commerce en janvier jS

la

74S, avant l'autonnc, p.42/.

p.tsz.

40 <f.

L'EmpercurTc^j;'.!

& prier quand on s'y trouve

cxpol,p.24.

rue de la Huchettc.

APaius,

1701.

>

DISSERTATION
Sur ce que raconte Hegefippe de
Evelque de Jerufalem.

Tar MONSIEVR
la

Aaifon

AVEC

S.

AKNAVLB, BoBeur de

^ Socit de Sorhonne

LES

Jacque

REMARQUES

DE MONSIEUR DE TILLEMONT,

AVERTISSEMENT.

'

COMME

il
y <t flufieurs changemens dans cette fconde dition fur Vhifde S.Jac^MC le Mineur , on fera bien aife d 'apprendre ce qm a engag
JHonfeur de Tillcmont a les faire- Monfieur Arnahld Ly avoit tn oigne long-

toire

temps avant l'imprejjion de fon ouvrage , l'tlotgnemcnt qnil avait de l htjtoire


qit Hegejippe fait de la mort de S.JacijHe. Entre autres rgles de critique.
de Tillcmont s'efloit prcfrit celle de ne point abandohncr des auteurs ancier'S &"
frefcjue co>;teh3porai>is, fans avoir des preuves videntes quils s'ejtoient trom-

M'

pa.- Amft tl ne fe rendit pas cette rcptignancc de Ai'Arnafdd.. qui ne s'efioit


pas appliq.i examiner partiadicrement ce point d'hijioirc. Lorjqtsc l'ouvrage
pouvait
de M"' de Tillemont parut , M'^ Arnauli lny tmoigna encore qu'il
" de Tillcmont le pria de luy mettre fes raifons par crit
goufier cet endroit.

afin que la chofe pnfi eflre examine

fond de pan

J^^Amauld fitla Mjfertation que

l'en

Le

donne

& d' autre P

oitr lefatisfatre*

ici.

me/me efiime que tof:s les antres ohDoreur. Elle n'eflpasfi confiderable pour le point

public la recevra fans doigte avec la

vrages de

ce

favant & ilhijre

farticulier qu elle traite

qne pour

tique trs judictcufe. Q^:ioiqe

donne d'une

les rgles gnrales qu'ells:

M^

de TilUmont

les receufi

cri-

prefque tentes

il ne put nanmoins convenir toi/t fait de l'application. Tout ce qu'il crue


a l'autorit
aux raifons de ce grand homme, fut de ne
donc devoir accorder
plus foutenir comme auparavant la narration d'TIegefippe, de la donner comme
fort doute afe &fort embaraf'e de difii culte z^, mais non pas de la rejetter ab-

&

&

folument comme fabule nfe. On verra les raifons qui l'arreflotent,dans les notes
Arnauld,
qu'on donne conjointement.
marginales qu'il fit fur cet crit de
Jl ne s'en raporta pas nanmoins luy feul- Jl fit voir l'crit
fes remarques

&

M^

&

AUX perfonnes

les

pluj habites

&

les

plus judicieufes q'il connujt

Paru: O"

tous crurent qu'il n'efioit oblig rien de plus-

Au refie on

ne doit point eftre furpris que l'on donne avecles ouvrages de


Ce n'eft point certainement aller contre

de Tillemont un crit fait contre luy.

M*
l

in-

humble favant, qui ne s'efi jamais propof d'autre fin dans for, traquil'aimoit e^ulcment, foit qu'elle fe maniIl ail que la recherche del vent,

luy
par
les
autres
qu'elle
,
fait
fe decouvrijl diretJement luy mefme. Et
fefiafi
n>efme corrnne il y a plufieurs copies de cet rit il vaut mieux le donner avec les
remarques de Ai^ de Tillemont, que de fe laijfer prvenir par d'autres qui pour
tention

de

cet

&

raient les omettre. Elles ne feront pas moins utiles que l'crit mefme pour former

dans une jufte critique. On y apprendra d'un homme verf depuis plus de
quarante ans dans ltudedel'hifioire.que silne fautpas efire d'une crdulit
deraifonnable pour recevoir toutes fortes de narrations , il ne faut p.is non plus

l'efprit

rejetter fi facilement toutes celles qui renferment des difiicidteK,mefme confidero'

kUs, lorfquc ces narrations font d'ailleurs appuyes par des autorite^legitimest.

DIFFICULTE Z
SUR CE QUE CONTE HEGESIPPE
de

Jacque Evefque de Jerufalem..

S.

OUS

fotihditez, Monfieur,que
vous marque ce qui me fait
avoir tant de rpugnance croire ce
qpe conte Hegefippe de Saint Jacque
Evefque de Jerufalem.- Quoique je
je

manque
avoir

je

des livres que je defuerois

ne

laiirerai

dire ce qui me

pasde vous en

vient dansl'elprit. Et je

dclare d'abord

que je n'ay jamais va

Car on eft alors oblig de rcpondre pertmemment 'aux objedions


que l'on propofe pour en faire voir l
r ri~
r
tauHete.Etonne teroitpasreceu.idire
gnralement pour Ibutenir la vrit
d'un td fait, qu'il y a bien des chofes

certain.

1^

de

C'eft pcher contre la vritable critique que de confondre ces deux rgles.

lemble

qu'il y aura

vu que

peu de perlonnes

mon

(eatiment, pour-

de certaines rgles de airique que vous n'avez


pas ce

l'on filfe attention

me

fenVole allez con/idcros.

C'eft pourquoi

je

commencerai par

tablir ces rgles.

Et

c'eft

fe contenter

quand

on doic

les faits font cer--

ou qui veulent qu'on s'en conquand ils font incertains.


N'eft-ce point, MS tomber dans cet

tains

tente

croyable dans

d'Hegefippe par

le rcit
:

&

&

&

l.i

IL
Il
jn'a

d'un ancien auteur'peut


bien aulT nous faire croire* ce qu'il
bles, l'autorit

REGLE.

n'en eft pas de

mefme quand on

pas droit de l'uppoler qu'un

fait foit

""'"

ce que font ceux qui ne fe con-

tentent pas des rponl'es dont

Quand on ne peutdcniter raifonna- cette raifon gnrale Il n'eft pas rare


blement d'un fait comme lorlqu'il fe de trouver de ces fortes d'improbabitrouve dans l'Ecriture ou qu'il eft fi litez dans les hiftoires les plus certaibien atteft, qu'on a lieu de croire qu'il nes i
fi la loy de Darius qui dfenLe noftren'efl- eft certain, *on peut avoir peu d'gard
doit de demander rien perfbnne duil point de ccgenrant un mois, fe trouvoit autrcpart que
(e
rel
AU moir.s aux objeftions qu'on fait contre,
il es approche.
contenter de lolutions probables & dans l'Ecriture, je ne fay qui fe feroit
poiibleSjins qu'on {oit oblig de prou- perluadqu'on l'auroit jamais fnte ? <*
N'eft-ce pas confondre la premire
ver que ce qu'ion dit dans fes rponfes,
rgle avec la ieconde,
(on rel en effet.
raifonner en
JJV foufcris parVous trouverez-cecte regle''fort bien cette manire Si l'autorit de Dieu
ticalicrcjncnt i
tabiie la fin de L'art de penfer,chap. nous fait croire les chofes qui nous pp. 45 tle la trolticiiK dition.
11 de la 4^ partie.
roiftroient d'ailleurs les plus improba;

J^i'^

Cclui-

CES DExRegIES

inccHivenient,que de nous vouloir rendre croyable ce qu'il y a de plus in-

PREMIERE REGLE,

'^

cxtume.

icft

ci

obj^dions qu'on a bien

fon autorit m'euft pu faire prendre


parti dans cette difpute. -Mais il me
qui ne loientde

".'f
elt attelle.

momj

peine refoudre.

la

CoROtLAIKE DE

&

ou

plus

qui paflent pour vraies.qui fontcomb.tues par des

ce que Joieph Scaliger a crit lui ce luque je ne l'ellime pas tanc,que

jet,

^'1"

nous a

lailf

bable qu'il

d Donc l'mpofapparente
'un fait ne fufft
pas pour s'afiiiret
fibilit

faux.

i]u'il eft

II

faut voir toutes les

circonftances
s'il eft

et

"
j

ment
I

atteft

oar

\oir

le rece-

com-

cil

me ccnainou
ccir.ne

"

&

luffifairri

fepou-

vant croire

ce qtii eft

que
^* de

je

tout ce

denian.

ici,

ce Hifi.eccl.Un:.,,

f.77piefqne cenJ.

"f

temporain

comme

ciu

certain

par Eulebc eniie-

midcs fcbles, par


s. Jrme
Ssint
.

&hty.'ortomt&;c,

&

laint.

f comme probable.

quoiqu'il y'ait
de circonftances

parcrit;gquelque impro-

difficilescioire,

Combien fiudroit-il

p.c. paiccqu'cliei

foit

ibntmaliaportcs,

comme

cela arti-'

ve tous

les jours,

..

'

SUR CE QU'EC RIT HEGESIPPE

4
Je m; boTne
crqui vientd'He''

gcifppc
iar

rccc voii' dc fablcs ,^CionCc vegloit fur


.

appuy cette

Eul'cbc

&

maxime

par

ne f mt pas confondre ce qui s'appelle pielomption dans le droit, avec


II

vente. J'ay pour nioy la prcfompplus d'ap, quand ce que je dis a

la

tioii

parence de vrit que ce que l'on

dit

contre moy.Mais cela ne luHit pas pour


s'alTurerque

vrit eft de

la

Tout r.ivantage que

me

celui qui

quoy

dit.

^ff^V

mon

par

l,

coll.

efl:

que

verra dans

la

diftindion.

REGLE.

Quand un mefme

J'en conviens

On

fert cette

IV.

l'

j'ay

contredit eft oblig de

prouver ce qu'il
fuite

de croire vray ce qu'ils difent

lur cela ieul qu'ils l'ont cru vray.'C'eft

lilant

REGLE-

III.

b)icii d'autres.

"

quelque clairez

fait eft

&

^"^ "' {grandes raifons

pour en croire plutoft

ce

&

lait rai-

ne contient rien qui ne

fonnable ,
dans le bon fens,''6c que celle de
fuftifamment at\ autre autcurqui a crit lon;temns de'
tcltce pour
ut eftre
^
k a'
crue comme ici, puis loit au Contraire trs mal battie.
bon
il
ncil
p^
contienne beaucoup de choies tout
xic tafcner faire
,/
voit quelle peut a MU improbables , pourquoi te touriSiUfeconaeeft foit
.

,,

font dignes
defey ou apocryphes , on ne fe doit pas
fiire une loy de croire une liiftoire
hijioires cjut

<[ad

l'a

cru vraie.

quand on en

miorfqu'on aJcj

revient fon autorit, loifqu'on n'a

P'^TV""'""
qilscftcLonipe.

"Et

c'eft ce

rien

que

l'on fait

^'

rr

de latistailant a rpondre aux

rai-

fons trs fortes qui font voir qu'il n'y


a nulle vrailemblance ce qu'il

conte fur

la

nous

foy d'un plus ancien.

REGLE.

VII.

Quand une prtention

eft

nouvelle,

&

peu croyable , 6c
qu'elle n'auroit eft avance que par
un Ieul auteur dans un endroit o il fe
trompe manitcftement, c'eft ceux qui
l'adurent en rendre de bonnes raiIons , &c non pas ceux qui la nient. "
extraordinaire

VIII.

Il n'eft

REGLE.

vetinje
pour-

tant voit

confiances

gure croyable que leshom-

tenter de vouloir accorder ces deux mes agi (lent contre leurs interefts

r
le bon lens ne veut-il leurpallon dominante d'une manire
narrations
Taille pas acp^j qu'on s'cn tienne la railonuable, fi deraifonnable "qu'on ne iauroit
cordet les auteurs
^,
f i\ i>
qu on laille la autre comme ne me- trouver d'exemple que des gents qui
ptofanesavec l'Etainc'Qu; ne tta-

&

&

ritant pas

''rp'''^"'"'.-

'

Qjii ne le droit

qu'on

s'y arrefte

n'auroient pas perdu

f,';,,'t

tltlaX,

l'elprit, aient ja- dcietpriiiuimain

maisagidelaforte. Lors doncque cela


trouve dans une narration , il fau-

VL REGLE.

ie

^::^Z:,^
ptchcnCble.

M Les auteurs canoniques font les feuls droit fe faire une horrible violence
heu- pour ne la pas croire hibiilcufe.
qui nous devions cette libre
Je ne penfepas que l'on puiifc conw reufe lervitude de ne pas entrer dans le
moindre doute qu'ils aient pu ni nous tcrter aucune de ces rgles. Voyons
donc fi en y faifant attention, on pourj tromper, ni fe tromper. Mais pour tous

&

cit.

fie

'

Je

voudrois

&

'accotder avec
cellequielt cet-

tmuie

^.,,

&

^^i,

.-

cernemcnt des

V. REGLE.
mefme cas d'un fait raport

chofes font arrives, eft tout

que dit S. u^uftin


dans fa lettre 81 bandonnerai pat
^
l'oui cela S. Au
y
a 5. jerome.
guilin, moin
Te me contente de l'appliquer ici aux 1 J" "'y '''
o
c
II conttaint oat de
hiltoiiens , & j en tais cette rgle de trt-s fottcs nicritique, que quelque eftime qu'on ait ''"pour un ancien hiilorien , & quelque
bien fond que l'on foit ou que l'on
croie eftre de louer fa foltJit pour le
JHgemon des auteurs ,
four le dif-

l'autre.

par deux auteurs , fi la narration de


celui qui eft du temps mefme que les

IcS

ce

vraie lur cela (eul

raport par

un auteur contemporain, &c par un autre qui n'a vcu que plus de cent ans
depuis , la prefomption eft pourl'auil faudroit de
tcur contemporain i '

Dans

qu'ils puillnt eftrc,

JENEMEFAISPASUNE LOY en

les autres auteurs

quelque

lairKs c

rok

fe porter regarder

comme P vray / ccccyaMe.

DE

JACQUE EVES QUE DE JERUSALEM.

S.

Jacque Evefque de Jemfalem.dans

le

mettrai d'abord les paroles d'Hegefip-

Jacque

enfuite

j'y ferai

quelque

refle-

mefme
re

i>

Hegesifpe. Jacque frre du Seigneur , lurnomm le Jufte, fut charg


avec les autres Apoftres du gouverne-

3>

mentdel'Eglife.

>3

men Une

ilc favDir.

vie plus

commune & moins

auftere pour ce qui eft des abltinences

Se autres pratiques extrieures


n'a voit eft celle de S. Jean

Apoftres

le

que

& que les

(ont conformez en cela

l'exemple de leur maiftre

comme on

qu'on leur
failoit, qu'ilsue jenoientpas'^comme
Icsditciples des Pharihens
ceux de

le peut juger parle reproche


-rCelaempcahc
a'e;i"nck'firt""

&

S. Jean. Comment cela le peut-il accorder avec ces aufteritez extraordinai-

niji

bum fratrem Domtm, ne me

paroirtent

cft

fortv;ay jat

daslex=n,ples
qu or.

allgue.

Mais dans
bien

celui-

il&i]

doiuiei: ce fois,

de S. Jacque
,^^r

on

fcUVCnt V>om
/

kd
i

prouve dans le
^^^^^^ ^o'^ contre Mallet fur ce paffage de s. Jean Et nemo ex us peritt,
yuji fihusperdttioKis^i ne fais pas nanmoins grand fond lur cette premire
tayitum, comiiie

l'a

difficult.

M
Hecesjppe. Uentroit feul dans le
M Sandluaire.Car il n'eftoitpojnt vcu de
bine , mais de lin.

fe retran-

J= "'^y gatdede

'

""""""'^ "'"'"'

mais feulement la premire partie

permis S. 'Jacque fcul d'entrer


dans le lieu fatnt, car il
foi toit point
de lame , mais fenler/ient du lin. Vous
avouez que cette confequence eft- artez
ejloit

obfcure.

Ce

pas

n'efl:

art'ez

dire; car

& ne peut avoit"aucun

elle eft ridicule,

Un homme Jo

'^^^^

bon fens: & je ne puis me rendre ce


que vous dites, que dans le grec des '" aucune raiSyriens , tel que paroift eftre celui de S'i^^^^^as!
Hegefippe, il taut peus'arrefter ces
fortes de particules. Il eft clair que cet
auteur a voulu rendre raifon de ce S"'ll"a voulu,
''

entroitdans

qu'il

le lieufaint.

Il

ne

s'a- \^\^^e

donc pas Iculement d'une particule:


j)
r
V
il S agit d une conlequence. Et on n a
pas plus de droit d'en faire de ridicules
dans le grec des Syriens, que dans tout
git

>

'

II.

le fai,

'i""^

^"

Difficult Vous rconnoiflez


Jrme traduifant le grec, au
de Sanla met Sancla SMlorum:
.

S.

& c'eft comme


viaire

dans

il

y a encore dans le brpremier de may,

&

Romain au

la

Vous

tradulion de Chriftophorfon.
ajoutez

que

S.

Epiphane

fui-

vant Kegelippe prelque en tout , dit


exprertement que parcecjue S. jacque
eJtoitPreJlre de Lj loj, d luj eft oit permis
d'entrer une fou l'anne dans leSnCta.

Sandlorum, comnie la loj le permettait


que S. Epiphane
au grand Preftre ;
cite pour cela Eulebe & S. Clment.
Cependant vous avouez qu'en prenant ainfi ce que dit Hegefippe, c'eft
une faufletinexcufablc. Car les Juifs, ce
dites vous,reconnoiflbient en ce temps

&

que c eftoit un crime irremiffibleau


*

lij

vnm'o

&

*',""^ :
'^'^ ne
dtruiroic point

autre langae.

Jaco-

car les particules'^ wm

.^^j^^^^^

la troifieme fur ce

Premire DiFFicuLTE'.Hegefippc
comme nous venons de voir, //

lieu

u4poftolorum vtii nemier

au cas que l'on

dit,

que vous loutenez contre le fentiment


desGrecs avoir eft un des douze Apof
trs. Surquoi je vous dirai en partant
que ces paroles deS.Paul GA.i-.yllifim

S.

pas une preuve bien forte de l'apoftorCel

que

qu'Hegefippe attribue

du Temple.

Jacque,

res

lieu

chaft dire que ce n'eft pas le Sanctuai-

tutlaintdesle ven-

Il

tre de la mere,ne but jamais ni de vin,


M ni de tout ce qui peut enivrer,ne coupa
jamais les cheveux n'ufa jamais ni de
bain , ni d'ondtions.
Reflexion. D'oHegefippe a t-il
^Alntc'efldire pu favoir que S. Jacquca ellfaint^des
<;onfacr Dieu
[g y^j^^^g ^^ ^ ^^^^^ , (^iela n'autoit pu
en qualit de Nar
zaen
comme cftic fccu quc oat reveution-

le lieu

(izr

'Sanfia SanEtomm

xion.

La premire furie car,


o encroit Saint
au cas qu'on entendift- par l

lconde

la

&

;
faircfurcela

trois difficultez.

partage qu'Eufebe nous a conferv. Je

pe,

On peut

Reflexion.

ce qu'Hegcfippe nous raconte de Saine

mais

i"'!

"'

je

l'''

SUR CE QU'ECR T HEGESIPPE

"

fouverain Pontite d'entrer dans le Sanctuaire ou le Saint des Saint plus d'une
fois l'anne

ik

quelque autre que ce

diloit

fois l'anne.

ncft pour-

It

;'"c,ToaTcot y a maintenant

p.,

a^ feulement,

La fecondc

l'cn.cnarc

eft,que

Hegefippe n a-

ii

que Saint
un auteur trs peu
pris garde ce qu'il

quand il a dit qu'il y entroit trois


Car il eft d'ailleurs trs

peu croyable que


ait

le Saint des Saints


jamais lignih autre choie que le

Santuaire o

grand Preftre poune peut nier


que S. Epiphane n'ait pris en celensce
que du Hegefippe de S. Jacque, c'eft
un grand prjug que S. Jrme l'a pris
le leul

voit entrer. Et

de mefme.

auli

f'.utaullnemarquerqu' Hegefippe

Il

dit

comme on

deux chofes de Saint Jacque , l'une

qu'il luy eftoit

abfurde.

^^y^ ^(^^jj

eft

entroir

il

&

Saints-,

cxadt, n'a pas allez

c'eft

qu'on l'a corrig/ parcequon a VU que

cim'que s. Ei.iphanc & s..lo.


ont

Epiphane qui

dire trois confequences.

La premire que S. Jrme &c Saint


Epiphane ayant mis Santld Santlorum
pour marquer ce qu'Eulebe avoir raport d'Hegcfippe, c'eft une forte conjedure qu'ils avoient lu amli dans Eufebe , auflbien que Chriftophorfon
dont j'ay la traduction devant moy, qui
a aulll y SanHa Santlorum &C que s'il

des

le Saint

fuft d'y entrer une feule fois. Permettez


moy donc de tirer de ce que je viens de

nemens pontificaux quand


dans

trer

lyoL

TV,

permis

luy leul d'en-

comme on

lit

aujour-

grande apparence que

daSa-a.' Unao- voit

d'hui: car

chtiiiop!H,rioa

cntenduque la premire partiedu


Temple,&jaon pas le Saintdes Saints,
ij n'autoit pas dit qu'il u'v avoit que S.

Saint

permilllon d y en^^"V"^ ^^^ '^^ ^'


trer, puilqu'il y avoir plus de quatre ou

leTemplfc''i:

qui
pcrfonues
cinq-ceuts
y entroient
i
i
r
^

quelque cnok de particulier, il y a lieu ,ion e Pauttc


de croire qu'il a entendu par ce ou'il a '"= F""" ^^}^
"1
j
l'iet ce que Siint-Tappelle viv vaov la parneduTe.Tipleou ja^^j .io.t,

&'cn fei-ompant

,o

en font

les

niinufcri<;poijr

pas auil: corrige


dans s. ictorae ?

M.

tous Ics jours chacun a leur tour.

v..us,p.,9.i.

marque au-

, ne

cune .iivctfc leon fur cet en-

<& s.jacque
^"

y a

Jrme a

-nv vov.

/-

.^

.-)i-r.

dans

Or comme il
.

|,

.,

ctlic

|.

1 1

.;

,'

)-

qu'il avoit appelle TK aj<e{,qui ne pouj ce que


une faufletin- voir eftre que le landluaire oii le feul'
foutenablc. Vous ne pouvez donc plus grand Prfixe avoir droit d'entrer une.
vous fervir de l'autorit de ces deux tois l'anne.
III. Difficult'. Quand on n'enEres,pour nous porter croirece qu'ils
ont jug digne d'eftre cru puifqu'il le tcndroit ce que dit Eufebe aprs Hetrouve que ce qu'ils ont jug digne gelippe, que de la premire partie du-ce.
d'eftre cru dans cette hilloire de Saint Temple qu'on appelioit Sancta

par troit

dans

le

Saint des Saints

''""^ reconnoiflez eftre

ih

rontdc5 fautes,ma,snon.r.ujours. Je ne les


c^aie po'nt Eu-

ftbep ur ledifcerncineat,

itia;s

Jacquc,

vquS

eft tout fart

incroyable flon

ITiefme.''

Vous uous marquez que

le

n
'.

ojupasuueabfo-

pas.

s.jcujme a

eft

capable de

cette faure

c cil

lufebcqui roar-

l'etau

diiatit
3 youlu cxcufer Saint Jeroiiie^en
'

r
que Sanaa Santlorum ne lignine quelIc SaEl.i. Il n'cn appottc
qncfoisquc
I
i
pour toutc prcuvc quc deux pallagcs,
y^^ ^g 5 Epipliauc', l'autre de Saint
Chiyfoftomc.Mais je ne croy pas qu'ils
prouveiit ricn.'^U eft plus probable que
Saint Chryfoftome n'a ras fccu que le

rcn.

17'

r.

>

qu'on

dit

de

S. J.icque qu'il avoit feul

permilTion d'y entrer, ne lailferoit pas


r

jencles conte pis


pour rien. Son;IIS un; autonce
parccqiiiU n'en

une repcti-

La troifieme eft,que S. Jrme & S.


tr u , ti
car con- tmimc on ic voit
Epiphaneout cru liuvrebulebe es. He- entroient les Preftres, 6c que
',
dans l'cadioit
enlequentu
autre
choie
a entendu
par ce
gefippe, en dil^int que S. Jacque
i

i!^io^

a.-)<a.

pa- d V riiiiit^
a voulu attribuer ce Saint "= peut- il pas

roift qu'il

,-

'^^

lu ; tw

l'autre qu'il entroit louvent leul

quoinel'ai-on

il

grand Prcftieii dvoitpoinc tous lesoi-

d'eftre incroyable.

Car il

n'y avoit

que

Preftres del race

d'Aaron qui y
cntialTent. Or il n'y a nul le apparence
de croire que S. Jacque hift de la race
d'Aaron, Il eft donc tout tait hors.d'apparence qu'il luy fuft permis d'entrer dans cette partie du Temple.
Voyons , J.P, ce que vous dites fur^
cela. Aprs avoir tiport ce que dit
les

Scaliger, qu'il eft indubitable

que

ni

DE

S.

JACQUE EVESQUE DE JERUSALEM.

Saint Jacque, ni aucun ApolVi-'en'eftoic

metme

pas

Lvite, ce qu'accotde aull

&

&

l'aliure point

niait

je

dis

qu'elle peut
l'etvir expli.quct un dUteur qu'il ne

" permilHon d'y entrer quand il vouloit.


Au lieu que quelque reipedl qu'on enfl:
'* pour luy, il ell bien difficile de ie perjj fuader qu'on luy permift d'entrer dans

taut rcjettcr
que par des

" le

hofcs xeiti-

jj

lieufaint,

s'il

pas Preftre,

n'eftoit

.puiique l'on convient que les leuls


Preftres avoient la permillon d'y en-

,-metcez

voil bien avancez

moy,

M% de tirer

.que vous dites

ici

& per-

encore de ce

deux ou trois confe-

fa^

'

eftoit Preftre

'

pouvoir eRf,

d'Aaron. Et comment le luy


perluaderez vous ? Vous renvoyez

de

la race

voftie 2* note.

Mais aprs l'avoir lue,

vous avoue qu'elle ne m'a pas perfuad.U paroift par l'EcriturCjque N.S.
a voulu choifir pour les douze Apof-

)e

hommes du commun, fins ru-

tres des

& fans fcience & qui n'eufl'ent


,

de recommandable flon

rien

de. Et c'eft pourquoi

il

eft dit

le

mon-

dans

les

Ales, que les principaux des Juifs efc taient des

cjtie

& du corfimun du

lettres

)yu'/c/)o''7ai.

jours eft fore

hommes [^ ns

petrple, iyj.fx.-

Or les Preftres ont tou-

*^

confiderez parmi les k J'y

rpons pat

me fou vient quejofeph dans "^^^^^Z

leceque ditEutebs aprs Hegefippe,

Ju.fs.Et

qu'il eftoit permis Saint

de fa vie , dit de luy mande;- par grce


mefme ce me femble, qu'il eftoit fort ihore',"'^^noble, parcequ il eftoit de la race' (a- v^ eftoient-Tis

Jacque leul

le

perluader,

comme vous

qu'il kiy fuft

dites fort

permis d'entrer

bien

dans

le lieu f^int s'il n'eftoit

pas Pref-

une tre, *puifque l'on convient que lesfculs


fautcencecasqu:
Preftres avoient pouvoir d'y entrer.
branlera Hcgeippc
mais le
La i', que vous n'avez pas dil ap:

fe-

luy ayez perfuad qu'il

fm-ni

de

fera

confcquencc

Preftre del race d'Aaron, ne peuvent

de

la'u. daiigercure.

concliiion clt
l^'
que vous paroiftez
approuver la bonne, rcftteinte
ce que je fouconclulon du P. Petau.
La 3'^ confequence cft,que vous ne"^'^''
fauriez perluader un homme raifonnableque ce ne foit pas une table que
S. Jacque euft feul le pouvoir d'entrer
dans le lieufiinr, moins que vous ne
1

gles,

noijfant

je traite

'abandonne le

d'avoir fait allez dcBd^ra'fi^b'on


de rflexion la l'Sc la 6' de nos re- iuyiembie;Mais

toient tonnez de leur conftance, cou-

trouver mauvais que

''J

donc faute

C'eft

tre.

La premire ,eft, que tous ceux qui


avouent que S. Jacque n'a point eft

d'entrer dans le lieu laint. Lar le moyen

renverfeia t-elle
tout entier ? La

& Eufebe. Or le

P. Petau'^avouc qu'il n'eftoit pas Pref-

.quences.

pas

f Ce

duifent Hegefippe

dition

-rrer.

Nous

'

Petau
le P. Halloix , voici ce
que vous avez pu ttouver pout vous
tirer de cette difficult. Je ne fay pas,
dites vous, d'o ces auteurs tirent cette
aflurance , dont ils ne rendent aucune
raifon. (Ils la tirent, M"^, de la 7- rgle:
eje n'y vois jj 'je vous prie del relire.) Et nous avons
-tien Je coiinote i, qu'on peut dire avec
.craire. Il ut " vu dans la
flon Hegclp- 33 quelque probabilit
quelque autofc, que S. Jacnon
eltoit
feulement
rit,
que
S.
Jacque
que tuft Pccl"-"
trc Je la loy. jj Lvite, mais raelme Preftre. Ainfi ce
S.Epiphanc le
du. L'upinion '* qu'il aura eu de particulier , ce fera
n'ell donc pas ,, qu'au lieu que les autres Preftres n'ennouvelle. tjVa
t. elle d'in- " troient dans le lieu laint que quand
ccoyable>Jer.e leur tour de fervireftoit venu, il avoit
le P.

7
mais non pas douter de
leur rapon.S Car flon vous medne, il n '7^' P'"'
d- praivcs qu'il*
r T
/L
r>
Il
S. Jacque n eftoit pas Preftre, on peut ^ trompent.
fort bien douter de la vrit du raport
de ces auteurs conliderablcs,qui fe redifent

/qu'ils

prouver cette conclufion du P. Petau:


ane fM'pjtte des ahichys conid.crubUs
noHS ajjttrcnt que S. Jacque avoit la hbert d'entrer dans la partie extrieure

du

Terrifie ^iton apellon

^pouvons rechercher

les

Sanla

nous

raifom de

ce

il

le livre qu'il a fait

'

cerdotale.

A
Ayant
donc

une
qui a d

a prouver

chofe auili extraordinaire,

&

furprendte tous les favans de ce temps

Cl,

et

;'

qui eft que S. Jacque de Jerulalem

lort cor.ildcrez

>

qliu'qu?
peu
quind cUe cUoic
'^^l

reievoit.n.ais

}^^^^^_

"eftoit de la race ficerdotale, vous fai- ": pom-oit eftrc


pas
r
&' qt' '1 n'y
r
r
tes trois ou quatre luppolitions tort in- jcuieuveducon(.eitaines, flon vous melme, qui vous traire.
:

>

de Cleophas merc
deux maris,Cleophas
& Alphe que S. Jacque n'a pas eft
fils de Cleophas , comme on le aoit

font dire

que

de S. Jacque
:

Vlarie

a''-eu

"

pu

voiiu

SUR CE QlTECTl IT HEGESIPPE

8
d'ordinaire

parcoqueCleophas

app.ireinmentdc

Aiphc

cftre.

i&c qu'on ne
Jo.cp^lcriio,.
B-.1

H
pc.

preuve tcttjiqu'il

Cic

l'c

trom-

ptciornpti;icitjoiu
la

eftoit

de Juda, mais

&

d'Alphe,
que cet
deicendu d'Aaron. Et
comment le prouvez vous parceque
autrement Heoefppen'auroit pas dit
,-^.
nide quoy il sagit.PLeft
viay, qui eft
toute la preuve que vous nous donnez
,11
^ T
deiaracelaceidotalede S.Jacque: car
voici VOS patolcs dans vos notes p.66 g.
qu'il eftoit

pouvoir

la tribu

fils

eltoit

>

"
On voit par ce que nous venons de
" dire qu'il n'eft nullement certain que
" Samt Jacque fort filsdeCleophasj Se
,

" mefne quoiqu'il roitd.ingereuxde rien

d'Aaron, je n'en croirois pas davantage ce que vous dites pour foutenir la narration d'Hegelppe Suppofant quiS.Jacque eftoit Prefl^e,ce qu'il

race

aura eu de particulier,ce fera qu'au lieu

que les autres Preftres n'entioient dans


le lieu Ciint que quand leur tour de fervir eftoit venu, il a voit permifTion d'y

quand il vouloir ce qui n'eft


nullement incroyable. Jecroy,M'^,que
vous eftes le premier qui a donn ce

entrer

fens ces paroles d'Hegefippe;/;/cy<)/j

licebat tntroire

mfan^a.dr il me fem-

ble que jufques cette heure tout le

" a durer dans des chofes fi anciennes


monde les a prifes pour un privilge
" o nous avons trs peu de lumire, il qu'avoir S. Jacque d'entrer dans un
" femble nanmoins que le plus proba- certain lieu dans lequel il n'auroit pu
" blc ou au moins le plus aif, eft de entrer fans ce privilge. Mais flon
" dire qu'il eftoit lls d'Alphe, & que vous, ce n'eft pas cela. Il pouvoir en,

"
"
"
"

Alphe eftoit defcendu d'Aaron &


non deDavid,puilque d'une partCleo-

cet

phas eftant frre de Saint Jofeph flon


Hegcfippe ,
fils d'un mefme pre

&

y
mille autres Preftres, par-

comme

trer

cequ'il l'eftoitj

particulier

mais ce qu'il avoit de

eft qu'il y entroit

quand

il

vouloit, au lieu que les autres n'y en-

" (elonS. Epiphane, il eftoit par confe- troient que quand leur rour de fervir
" quent de la tribu de Juda Se que de eftoit venu. Cette glofe eft un peu for" l'autre S. Jacque eftoit Preftre de la loy ce. ]e ne m'y arrefte pas nanmoins.
" flon le mefme S. Epiphane, dont le Je confidere feulement (i vous avez:

3i

tmoignage feroit moins confiderablc.


Cl Hegefippe ne nous alluioitque S.
" Jacque avo't la libert d'entrer dans la

"

partie

'^

les feuls Preftres entroient.

du Temple appelles Sanila, o

Prenez garde,

M% que vous faites l

un trange cercle. Vous avez

rpondre ceux qui traitent de fable ce que

Hegelppe, que S. Jacque ennoit


dans la partie duTemple o les Preftres

dit

ieuls
qu'il

pouvoient entier. Vous avouez


n'eft pas croyable qu'il fuft entr

dans cette partie du


eft Preftre

mais

G" mefme autorit


1 Mcpfif p- a

Temple

s'il

n'euft

qu'il y a probabilit
qu'il eftoit Preftre

parceqti'Hegefippe

nous adurc qu'il


libert d entrer dans la partie
^l

cjh'iI n'eft nulUment inque les Juifs euftent accord


S. Jacque le pouvoir que vous prtendez qu'il avoit luy feul , & que n'a-

railon de dire

croyable

voient pas les autres Preftres.


Je ne Iay quelle ide vous avez du
mot d'incroyable en matire de faits-

Voudriez vous qu'on ne regardai!: comincroyable que ce qui eft impoli-

me
ble

Ce

pas

n'eft

ma

penlce. J'appelle

incroyable l'g.ird d'un


nulle vraifemblance.

confiderer ce

que

S.

Or

fait

ce qui n'a

ne faut que
Paul nous dit en
il

divers endroits del malice des Juifs,

de leur haine envers


dequelle forte

il

les

Chrtiens, Se

fut trait par

eux dans

avoit la
pjr luy mcii.ie
p.,ur fcrvir Je
^jy
appellce5rf,S4,o les feuls
preuve, imams t\
n
qu'on ne montre Prcltres ciitroient..

Jerufalem, pour regarder comme loign de toute vraifemblance qu'ils euf-

M^ & ,e foutiens

Chrtiens ce qu'ils n'auroient pas vou-

Tcmple

tl 2r::i.u
qui le r.-icttcm i
giauvcr.

J<^P-^''^"

Pl^^ outre,

qac quaudS. Jacque auroit cc'de

la

fent

voulu accorder

l'Evefquc des.

lu accorder .auciiu de leurs Prelkcs-

Cela-

ce
ce
c
c
ce

ce
ce

DE

JACQUE EVES QUE DE JERUSALEM.

s.

Cek li'euft pu

s'obtenir

que pal'

le

ou au moins par les grands


Preftres qui piefque tous en ce temps
par l plus
ontefb Saddiicens ,
ennemis des Chrtiens que les autres.
Mais c'ell, dit -on , qu'ils avoient un

vie des
r
r

diacun flon
l'es uvres. Le

vertu de S. ]acplus
Hegefippe
que. Oui cequedit
qui
le
mort.
Mais
ans
aprs
ia
de cent
dit que luy ? Je veux nanmoins qu'il
foit probable qu'il pafloit parmi eux
pour un homme de bien , Se qu'il en

porte

&

grand refpe; pour

la

nom

de Jtifte. Mais
Sanedrin ou les
grands Preftres eullant voulu accorder
un des principaux chefs d'une lede
qu'ils haifloienc , ce que l'on^ avoue
qu'ils n'accordoient aucun de leurs
a-voit acquis le
s'enfuit-il

de

que

Preftres, d'entrer

dans

la partie

le

quand

circonltJnces
paraciiUercs.

Ce

n'cft pas

ns pa-

liiril

roifl- par

ftph

'3

&

^^

ayant demand quelle cftoit la porte


" de Jsus, il leur rpondit que Jsus
^j

Jo-

mefmc

>3

<./.io.f.S,iiui:
les Jiiits

le

hono-

eftoit le

Sauveur ce qui fut caufe que


:

quelques uns crurent en luy.Re FLEXION. Cette exprelTion


bien bizarre

truelle ejioit la

eft

porte de

roicnr beaticoMp,
S.Jacque; luitotit
ft le paflagc cit

Jtfus.

faiOrigeiic&Eii-

veux: bien-que cela fignifie leulement,

febe /. 1. f. ,j,eft
/*'
vritable. Q_\anJ-.

on

dit aiiifi qu'il

eutroit

feiil

&:c.

tcii'fllpaidirc-

Mais

je

n'en conclus rien

J^f"^ ^(^"'f ^^ Ohrtii,

&: je

comme vous le

prtendez. Je ne prends point auffi


d'avantage de ce que les ] uifs la voient

qus S. Jacque ne doiitoit point


IK s'accordalltnque Je su s ne fuft le Christ. C'eCl
cGre a quclqjc
peu J'autrjs. Mais pourquoi il n'eftoit pas beloin que
avec tout cela
vous diiiez Que la demande qu'on
*'
je reconnois
luec'elUuie jj fit S. Jacque de (on leniimentfurJ.G,
vraie difficul" n'a rien d'extraordinaire ;
que c'eft
t
qu'il faut
bicriptiCT^-our peu prs celle qu'on a faite tous ceux
voir
la folu" qui le de^laroient le plus pour eftrc
tion du 'ica
Tenu peut
jj Chrtiens, Se qu'on efperoit le moins
de taire changer comme S. Cyprien
divers autres. On verra plus basque
que ce privilge

chaftimens ou des recompenI


^
flon fes uvres.

allez

&

les

Reflexion. Eufebe
que

Gatilens

&

4icult.

fedes font
les

nir rendre 4

texte grec

dit

la

M.

me nr'ie'dt" cha-

les Ejfens, les tophoifonquicx,

les

Samaritains

/^^

Saddftceris y les

de J.C, ni

vcrlon de

Hemerobatttites
les

'*

/.^. f.22, ra

un paflage d'Hegefippe, o il

ces fept

Ai afoethens

?om vort"^"-

Com-

Pharificns.

'

ft

raponc -

"^^

ment donc a :-il pu dire en cet endroit


du martyre de S. Jacque, que ceux de
ces fept

redion

fedes ne croyoient ni refurni chaftimens , ni rccompen-

tes aprs cette vie, ce

ce que je penfe
t?c

qui

n'eft

vray,

que des Sadducens

certainement faux desPharifiens


pas une grande marque de fa

eft

Ce

n'eft

luffifance, ni qu'il euft bien lu feuley'

voit coinbien les Phariiens a voient dezle pour la foy de la refurredion. Ce-

pendant Eufebe laifife palier cela fans


y
trouver rien redire.

& les Pharifiens s'murent, en difanc "


qu'il y avoitdanger que tout le peuple
n'attendift Jsus comme le Christ.
t CcrtU la
S'eftant donc aiTemblez, ils dirent "
vraie difficult
"
Nous
vous conjurons de reJacque
jaquclie j'ay
tenir le peuple qui eft prvenu d'une " f^i'""'^" du
mieux que
r
cr
T
ni
faufle opimon , que J e s u s eft le jayp,, ^.^j^,
Christ... Nous avons tous con- " ^'"^^ ""* ^'^hance en vous. .Faites en forte que le " & voir lil
peuple ne tombe pas dans l'erreur au " ^t"' P"""^ "'
'
ab-nd(imier
T
ujet de j sus:car il fuitauliibicn que " Hegciippe.oes
nous vos fentimensavec joie. Montez ." p^""'^'=nfen'''
t
V' ont vu
ces rflexions,
aUt du Temple &:c.'
Refl Exio N. Pour mieux concevoir 1"^ '^ ^[-"""^ v"les ablurditcz de cette narration d He- lebc qui s'en fcrcHegesippe.

paux ayant cru,

que

confiile la

Plufieurs des princi-

dodeurs de

les

la loy

,-

h^

g;efppe,

C\

ce n'eft point en cela

ce

'

me paroift nul- ment les Ades des Apoflres. Car on

je crois que beaulement croyable


coup de gents feront de mon avis^
Hegesippe. Quelques uns des fept
fecftes dont j'ay parl ci-delfiis, luy
:

lidiofecncUe
mclmc,quctcs

leur plailoit

il

du Temple appelle

SarM-i. Voilce qui ne

qu'ililoive ve-

l'aVoc j'ay
plus conlhiei

ces fcpr fecftes

ne croyoient point la refurreclion', ni


que chacun doive recevoir aprs cette ce

nedrin

r Je

HEGESiPPE.Ceuxde

Sa-

i.

Que

/-

-.-1

faut remarquer,

il

n'
r
r
celt entuite des convernons
>

-t

par S. acque, que les dodeurs


loy (S: lesraanhens s emurent,en

faires
.le la

difant qu'il y avoit

peuple n'ttcodift

danger que tout

Jsus

courre les payen


co.iim; d'une
ciii';

''<''":

Christ

&
"'

d'eiirc bien con-'"*"'"'

le

vraie

f"^'"'^.

SUR CE QU'ECRIT HEGESIPPE

lO

comme

feas

pcnfc que

&

i)

que

pVyl
f "l*'Vr'7
ftMce.

Ch

i s

t.

Ce

di (cours cft

ne s'agilloit pas de
l'attendrc", mais de le reconnoiftie.

mal

alFez

,f Je

le

bafti. Il

Dans

cctce crainte

ils s

adrellenc

&c au lieu de luy dfendre


le peuple en erreur,
davantage
i^"*^*^
ils le conjurent de retenir le peuple qui
eftoit prvenu de cecte erreur , que

Jacqiie

'^'^

de perionnes pendant 27 18 ans.


7, Ces docteurs de la loy & ces Phatiennent

rifiens fe

du Temple

cle

fujet

nous quelle

perdu 'efprit ou qu'ils eulTent


fuppof queS. Jacque l'avoit perdu
3, Ils fuppolent tellement que ce

Christ.

fent

faine

t-il

homme

vous

confeiencc , qu'ils ne fe mettent en peine


que de luy fuggerer ce qu'il devoir faiqu'ils vouloient contre fa propre

dites

4,
.V

Ce

n'fft

pouTk

qu= ce

cenJi'.^'

n'eftoit pas le
Ils

Mais S. Jacque ayant rendu un

8,

tonnent co
s'y

luy dclarent qu'ils ont tous

&

que le peuple
confiance en luy",
avec
kntimens
qu'eux
fuit
fes
auffibien

une voix de Stentor.


Sans avoir attendu d rponfe,ils le
ibnt monter fur le pinacle du Temple,
n'euft
.

ne doutant point qu'il ne fuftdifpoi

montez,

ils le

rt;r.

prcipitrent

temps que

>'

homme

s'en ~c'eft

ce wju'iU
1^ dvoient taire,

&

le

fuppof

le lefte.

ce

eftantce

du haut du

vous ay tmoign que

je

c'eftoit la principale railon

d'uuc chole auill indigne


de bien, comme auroit

eftde dclarer tout d'un coup fans aucune raifon , que fur le point le plus

d'un

important de fa religion ,
fentiment tout contraire celui dont
il

eftoit

avoir pcrfuadc un trcs grand

il

nombre

qui

me fai-

abandonner entierement toute cette narration d'Hegefippe. Mais je n'ay pu vous le pcr-

loit croire qu'il falloir

luader jufques

ici; &: voici les railons

que vous en rendez dans vos notes.

Note.

Scaliger ne

s'eft

point arteft

cette improbabilit apparente.

^-Tant pis pour luy c'eft une marque qu'il n'avoicpasle gonft trop fin
pour bien juger des vritables impro^

babilitez.

N.

Il

de trouver de ces <4


dans les hiftoi- "
plus certaines* tmoin la loy de ^ combien
n'eft pas rare

Darius.

<i'""
fau lotri^"

^ ils

Ho, ho,

Jufte eft aulll dans l'erreur,

que de nous reprefenter ces Juifs, ainfi que fait Hegefippe, comme ayant une trs grande opinion de la probit de S. Jacque 6c de
vouloir en mefme temps qu'ils l'aient
plus abfurde,

ctu Capable

,
.

attendre. Ils fe rcrient,

(ortes d'improbabilitez

fut-il

rion

n avoient pas du

de l haute voix que Jsus


n'eftoit point le Christ. Jamais rien

crier

n'y JToii

,1

s ils

cette vue qu'il


5, C'eft donc dans
empefcheroitque le peuple ne tombaft
dans l'erreur au fujet de Jsus qu'ils
luy dirent de monter au haut du Temple. Beau moyen pour n'eftre entendu
prefque de perfonne , moins qu'on

>sil

nme

monde que Temple.


Vous reconnoifleZjM'^.qu'il y a longChrist.

joie.

^.

tmoignare
o c> tout contraire

re pour perfuadcr plus de

Jsus

porte de Jsus. Quelw


Mais cela veut dire flon
nous que ] esus n'eft pas le

eft la

eftoit difpof faire ce

le peuple eft dans


de Jsus qui a eft crucifi, dites

puifque

galimathias

luy crient d'en bas:

ils

l'erreur au

quel-

Christ.

Jufte qui nous devons tous croire

que exemple d'une pareille folie 3


N'auroit-il pas falu que ces gents cu(-

Jsus eftoit le

feurs qu'il le feroit,

fi

qu'auffitoft qu'ils le voient fur le pina-

res les

"

_,
j ,.
^. J ay dj

6'=""
cent

Je

"P<"^-

mal

les

repondu a cette inftan- choies les plus


ce que^c'eft confondre les deux pre- vraies & les font
*
'
paroiltre faudes
mieres rgles de critique.
ou >ioutcufe$.
N. La demande qu'on fit S. Jacque ce 6 Elle cft bonde fou fentiment fur J.C, n'a rien d'ex- ^^.i;^'';^ ,'^^_
,

traordinaire.
IVgit.

Ce

Je

n'eft

l'ay fait

N. Pour

aull

de quoy

il

s'a-

voir ci-dellus.

ce qu'on voit

que

les Juifs te

ils n'en m
gure moins l'gard de S. Paul.

femblcnt
firent

pas

le

prendre pour juge,

DE

S.

T^. Il paroift

JACQUE EVESQUE DE JERUSALEM.


p-iL-

lj

MSque vous n'a-

vez pas bien compris quelle eft la plus


grande improbabilit dans ce qu'Hegefippe

de

fait dire

ce qu'ils

auxJiiits.Ce n'eft pas

femblcnt

le

prendre pour

juge de ce qu'il ralloitcroire de Jsus.


Cela doit pafl'er pour extraordinaire

mais non pour tout faitabfurde- Car


dans la grande opinion qu'Hegefippe
fuppofe que les Juifs avoient de la
faintet de S. Jacque, il pouvoir fans

la taufte

opmion que

Christ

J e

li^

le

s eft

Perfuadez donc ce grand


nombre de geuts qui font allemblez
:

dans la place publique , d'avoir d'a\itres fentimens dejf sus. Eft-il poflible
qu'on ne fente pas "tout d'un coup l'in- ,],,<_
1"^^
croyable abfurdit d'une telle haranaue. "^ '* '^rs p"" f)^
Ne lailfons pas de confiderer fi ce \::XT.Zt

que vous

dites eft bien fond


Que ^*"' ''"
pour-ceqmeftquelesJmfsdeJerufr-cc:rd,ot;i
lem femblent prendre S. Jacque pour <:''i^''=nt &
uge ils n'en 'firent gure mouis l'- ce
tZl^lZ
gam de s. Paul, loifqu'ils tmoign- "'^ '^ croiroit
:

nne grande abfurdii attribuer plufieurs d'encre eux une giaiide dfrence
pour les fentimens de ce (aine horame. rentRome fouhaiter d'r.pprendre de ce VfT:^Z:
Mais c'eli l'eftime iinguliere qu'He- iuy ce qu'il penloit fur le fujet du ce honoremit u
gefippe fait avoir aux Julsdc fa pro- Chriftianifme , 6c vinrent en grand ce bi'c*^'^^"^
no-mbre l'couter feaeufement fin- cela.
bit*^, qv.x fait voir combien il eft abje ne fay,
quelle conformit
furde que lesjuif s qui le prenoicn: pour
un Saint, Se pour un homme fort fage, '"vous avez pu trouver eritrc ce qui fur rjenepreten.pas
,

Cela ne

me

pa.

roift point conl-

M%

l'aient

cru capable d'une

il

lalche 6c

publiquement

peuple

Jsus

tout le

n'eftoit pas le

qti'il

pouvoir

Paul par

les Juifs

de Rome,

que

par ceux

aprs

Ce

avoir employ 27 18 ans perluader


tous ceux

dit S,

ce qu'Hegefippe fiit dire S.

Christ,

fi

dire

que de

honteufe prvarication

qu'il n'y

tie

S>:

1"

'^"'^

'"""

"-

"''"

Jacque

Jerullem.

ne fut point

les Juifs

de

Rome

qui furent trouver S. Paul6:ce fut S. ^Celanto:


Paul qui pria les principaux d'entre "'"

avoit point de falut pour ceux qui ne

eux de

le

croiroientpasquejEsuseftleCHRisT.
Car c'eft ce que S. Pierre avoit dit au
grandConfeil des Juifs au nom de tous

qui Iuy

eftoit arriv

venir voir pour leur dire ce

Jerufalem qu'il
;

avoit eft mis par les Juifs entre les


mains des Romains qui le vouloient

entre lefquelseftoit mettre en libert , ne le trouvant couJacque: i^h'iI ny avoit Ae falut far pable d'aucun crime
mais que les
aucun 4r>-cquepar jEsuscrucihj nul J uifs s'y oppofant , il avoit eftc conMitre mm fous le ciel n'ayant eft donn traint d'appeller Cefar, fans qu'il euft
M4X hon.mes , par lequel nous devions nanmoins deficin d'accufer en aucune
chofe ceux de fa nation. A quoy les
tjre fauvez^.

les autres Apoftres,

S.

Voil,

M^en quoy

plus

Juifs rpondirent qu'ils n'avoient point

g;rande abfurdit de cette narration

receu de lettres de Jude fur fon lu jet j

confifte

la

&

lu;:

V.

s.

Acacc.

la pcrffcution

ii Decc is.

c'eft quoy je ne voy


'Hegcfippe :
pas que vous rpondiez rien dutout.
Vous avez lu tous les adles des Martyrs vrais s: fuppolez. Y avez vous
rien trouv de femblable? Avez vous
quelque mmoire que des ennemis de
la religionChrtienne ayant dit quelqueEvefque'^ou quelquePreftrcqu'ils

r
\C
j
auroient Iceu avou- rait beaucoup de

Chrtiens

Nous vous

conjurons de

tk qu'il n'eftoit venu aucun frre de ce


pays l qui feur euftdit du mal deluy:
mais qu'ils ecouteroient volontiers ce
qu'il leur

voudroit dire de

fes fenti-

mens*^. Et pour montrer qu'ils n'e(


toient gure difpofez fe rendre ce
,.

-.1
I

qu u leur

,,,

'

h Ccflle texte:
y^oiii

l'oHciricri

o.
'en
en qtte
que l'ont
l'cut t:ous
r.ons

moins quils nen diifo-, r,.,


fufinr convaincus par de bonnes preu- "^^ 'f""^
'
t
tianidne,
diroit, a

fi,rj-

chrif.
comiT^c

'"^

...

ves

ils

ajouterenr

vous. de cette fciie

car ce t^ue nous faefiqaon la contredit


:

deuromper ceux qui font prvenus de fartoat.


*'*

i\

la fuie t'ait

}^^

aiUa

^'=^
'i"' '''"

SUR CE QU'ECRIT HEGESIPPE

de

S. Paul n'eut garde aufli

s'atten-

4ire qu'ils l'en croiroient fur fa parole.

On
dit

voit bien le contraire par ce qui elt

dans

le

iLs

l'on

marque expreffmentles lentimens

&

CE

LEUR

Cl^' IL

fentimens

qu'il air

lorlque

N'eft -ce' pas

rcllembler ceux qui le Prophte


dire

Lo^mtnt/ii

noi-is

il

TEiMOImatin jufcjit an

le

tafchcit de leur pe rfua ierla foy

'f.C.

par la

loy

D'o

Moyfe

de

arriva

il

que

"

& par Us
les

uns

qi*^ l^^

^-

Y a t-il l quelque

choie qui ait raport ce qu'Hegelppe


Elit dire S. Jacque par lesdodteurs de
Nous avons
les Phanens
la loy

&

&

(r'' qu'ils

C'ert
,

&:

une

preli-

non une

une
que de fuppo-

etperoient par cette elpece k

d'honneur le porter

biailer fur le fujet

deJ.C.
N. Qiiand mefme il y auroit en cela
quelque chofe qui ne paroi droit pas
tout fait dansles rgles ordinaires de
la railon, J.C. n'a t-il pas pu le permettre pour hire fervir les Juifs mel-

mes

vc

fait objedtioii.

placentiai videte

troifleme forte de tolic,

depuis

tres ne croyaient pas.

Cela eft-11
improbable?

foM

ce

ce
ce
ce
ce

le peuple fuit
tous cor.fiance en vous ,
aujjiien (jue nous vos fentimens avec

fonnes

que cela ne tu ridicule , parceque c'eftoit en s'attendant


qu'il leur diroitque Jsus n'eftoit pas

de fable 'qu'on ne / Il ne s'agir pa


d'une fiblc, mais
rende croyable par ces fortes de pol- d'un auteur trs
bilitez. Car c'eft comme fi on nous di- ancien Aiivi par

joie.

le

Ce

n'eft pas

Christ.
croire

que

les

Juifs efperoient l'branler par cette e(pece d'honneur qu'ils luy f^ilbient, tk.

porter finon renoncer J.C,au moins


biailer , &: parler de luy feulement
comme de quelque grand homme, ce
le

" qu'ils auroient peuteftre bien voulu


qu'on euft cru pourvu qu'on ne le re "ardaft pas comme Fils de Dieu, &
,

comme

le

M lue.

vray

Hegelppe ne laiile point deviner ce que les Juifs vouloient que S.


Jacque (ift. Ils le luy marquoicnt aftez
:.-.

en luy

difaut

retirer le

Nous

vous conjurons de

peuple de r erreftr o

croyant que

Jsus

eft le

il

efi

en

Christ.

Nous avons dj remarque qu'il fiudroit que ces Juifs eullent entirement
perdu l'elprit pour luy avoir fait un tel
dilcours. Et (^'auroii eft une autre folie , s'ils avoient cru l'honorer en luy
difint enfuite
fiance en vous

Nous

&

le

avons tous conpeuple aujjibio

que mus fuit vos fentimens avs joie,

la converfion

T^.

foit

N. Ne peut- on pas

"

>3

que l'on veut

(es

GsXGi.Sy&

Prophtes.

qu'on

vinrent en grand

croyotent ce tjhil difott

luy, ^

avec joie

nobts errores- Et c'ell leur attribuer

de

"

conhance en

DISOIT PAR PLUSIEURS


foir

3j

dre qu'on a

moquer d'un homque de fein-

l'honoiv^r

luit

il
tiombre le trouver dans [on iogts i
deDi(u,Li.VK
royaume
le
leur prcfchott

CONFIRMANT

n'eft-ce pas fe

Ayant don^

verlet fuivant

fris jour avec Ihj,

Car

me au lieu de

de plufieurs per-

Il

ce
ce

n'y a point

Quelque perluad que vous foyez

bien d'autres.
C'crt l oii la fiip-

qu'Hegelppe fait agir les Juifs d'une plc'poflibilii


lieu.
manire folle, qu'on ne peut croire
quand on y a bien penl que cela pu; Ile
eftrc arriv de la forte, vousterez bien

nanmoins de le croire. Car J.C.. n'a


pu permettre cette folie des

t-il pas

pour la faire fervir la conyerfioa


de plufieurs perlonncs? Mais de plus,
d'o (avons nous qu'un grand nombre
de Juifs ("e convertit la mort de Saint
Juifs

Jacque, finon de cet endroit mefme


d'Hegeippe"Squi paroiil: ( rempli de m
fauffetez ? Ces prtendues converlions
ne (croient donc pas prpres faire
croire fur

un

fort abfurdes.

peuteftre d'autres choies

Que

on

(iivpit d'ail-

beaucoup de Juifs (eferoient


convertis la mort de S. Jacque frre
de noftre Seigneur, pourquoi attribuer
leurs que

cjs convcrfions ce.qu'on luy tait dire

contre toute vrailemblancelur

le

pina-

du Temple, ^' non au tmoignage


qu'il auroit rendu J. C. lorlque le
grand Prcftre Ananus le lit compariG
cle

C'eft SlScz.

DE
tl*e

devant

procs

&

S.
'"'
les

JACQUE VESQUE D JERUSALEM.


1.-;..-

...
-^
juges pour luy taire Ion
'

encore depuis lorsqu'on

le

"

tez apparentes

de

la

narration d'He-

gelippe,ne vous aient pas empe{chdc

meiioit au fupplice.
*

N. Nous difons ce qui nous vient fur l'approuver. Mais n'eft-ce point avoir
un endroit qui afl'uiment eft difficile. pour un hiftorien, quelque ex?-t qu'on
D'autres pourront l'claircir davan- b luppole, un relpeift femblable celui qu'on a pour les Ecrivains infpirez
tage.
1^. Je n'en crois rien. Le meilleur de Dieu^D'oii il arrive qu'on aime
claircifl"ementt|u'on luy peutd j: n,r, mieux s'aveugler (oy mefme en preeft de le rejetter comme une table trs nant les improbabilitez les plus relles

& les plus palpables pour des improba-

mal invente.

N. Quoy

>

qu'il

en

foit,

nous croyons

bilit:^

apparentes

,
,

>

='

f?

q Dieu 'en garde. Je l'banonne fouvent quauA


j'ay des preuvcc
qu'il Te icompc.

que de contredire

qu'on y peut appliquer ce que dit le P. un auteur fi grave fi ancien


" Petau kir un autre endroit d'Hegelip- luftre. Et quand on n'eft pas
ri

15

u'eftpas trange que les improbabili-

&

il-

fatisfaic

pe , qu'il vaut mieux chercher pour- de tout ce qu'on a pu trouver pour donquoi cela s'eft fait, que de rejeiter le ner quelque couleur ce que des gents
tmoignage d'un auteur fi grave, fi an- qu'on eftime croient n'avoir aucune
ombre de vraiiemblance , on fe redui:
fi lUuftre.
cien
^'. Et moy je crois au contraire que dire que cela efi difficile , m-us cjue
cette rgle du Pre Petau dans un cas d'autres pourrorit l'clatrcir davantacomme celui-ci , ne vaut rien dutout ge en rpondant d'une manire plus
qu'il s'en faut tenir la rgle de S. (atisEiUante aux difficultez qu'on op^.
Auguftm que j'ay dj raporte,&: qui pofe.
eft directement oppole celle l Les
C'efl: un retranchement qui rduit
auteurs canoniques iontles feuls qui prefque rien ce qui lembloit modiheureule fier la rgle que vous dites vous eftrc
nous devions cette libre
fervitude de ne pas entrer dans le prelcrice, que vous marquez en ces termoindre doute qu'ils aient pu ni nous mes Uous ne croyons pas devoir violer
tromper, ni fe tromper. Mais pour tous C gard d'un auteur p ancien &J bien
quelque antor.'fe , la rgle que nous fnivons de
les autres , quelque (ints
clairez qu'ils puUlent eftre , je ne me ne point abandonner les atitsurs ou cokfais pas une loy en les lilant de croire temporairis y ou aJJcK. proches desfuits
,

&

&

.
i3>

"

&

"
"
"
" vray
wais

les doit-

&

ce <^'ilsdil"ent fur cela feul qu'ils

l'ont cru vrav^.

raportint, a moins (vue nous


N'jfSOYONS CONTRAINTS PAR

cjftils

DES RAISONS EXTREMEMENT


de
vojMiiaoeccinc
eft iiicition

cc quc VOUS dites d Eulebe

p^^j^ ^^

vable

i^^^^

comme

qu'il a ra-

croyable

& rece-

non feulement dans (on hiftoire,

maisauffi dansia d^-iionftration evan-

gelique. Cela' prouve


e&qnil enaeftt
trespctfuad.

['a

kulement qu'il

cru vrav"^. Mais Cela ne prouve pas

que je le doive regarder comme vray,


quand j'ay de fi grandes raifons de le
croire faux. Pour vous. M- comme il
paroift que vous vous eftes fait une loy
^^ tenir pout vtay, OU au moins pour
i

"^

f quand

^e ne

yois point

ue

neTqlife'rtom-

vrifembl.ible ce qui a paru tel

^utcuT

.auifi

judicisux qu'Eufebc

un

P:,

il

FORTES. Car il fera bien

que nous
pour
abandonner ces auteurs quand nous
nous ferons refolus de ne le faire que
par des railons qui nous paroilent non
feulement fortes mais \ extrmement
fortes , qu'elles nous contraignent de
les abandonner', lors (urtout que l'humilit venant au lecours d'une crdulit demei'ure, on fe fait un mrite de
que
fe dfier de fes propres lumires,
par l on fe croit en droit de ne point
parcequ'on fe
dfrer ces raifons
trouvions des

rare

ra-ifons iuffifantes
,

&

a-

iij

r Je voy tous le
jours tant de choies

i^ui

d'abord

n.c parojlloient

ibuLenabies, .
trouver nein:

nioijis vrries gc

certaines, ^ue

3.y

peine ccder aux


improbabiliiez
contre de bons
auteurs. J'avoue

que

je

dt-maiidc

ae grandes prtuvts.

SUR CE QU'ECRIT HEGESIPPE

ir

promet que d'auues plus clairez que


nous y pourront rpondre mieux que
nous n'aurions fait.
AvA NT que de comparer ce que dit
Hegciippe de la mort de Saint Jacque
avec ce qu'en dit Jofeph , ce qui fera
comme une iconde partie de cette critique , je vous marquerai en peu de
mots quelques autres difHcultez de la
narration du premier.
1, Ce qu'il dit que les Juifs ayant prcipit S. Jacque du haut du Temple
dirent entre eux: Lafidomjatcjne Ir
,

n'a gure de vraifemblance.


Jnfie
Qiyavoient-ils befoin de lapider un
,

homme
/pour l'achever,

&

qu'ils dvoient fuppoler qu'ils

avoient tu en

s'alVurt qu'il

ne rechape

oit

pas.

2, Eft-il

le prcipitant

de

haut'?

croyable qu'ils eullent ap-

Jnjh celui qu'ils u-aiPourquoi non toient comme un iLelerat'?


f
d'une popuijce
,11n T
c
5, H dit que S. Jacque l'ut enterre au
qui luy veut infuitci.
mefme lieu o il eftoit tomb, & o
on l'avoit alTomm, c'efl: dux auprs
pelle ']aci}ue le

'

h.

du Temple. Les
wUTemjeonnoit ce me femb!c d'un coiK- fur
vaie dejoiapbat hors la ville.
E. pourquoi n'y
aurj t-oa pas en-

Juifs l'auroienc-iis

fjjuffcrt"?
1
on voyot encoie de
c'eft dite fous les Anto^^ temps
a
r
r
leve lur Ion tomcolonne
nins,uae
\^^^ proche duTcmplc. Comment cela
,1

4,

,.

dit

quc

t>
1

'

pourroit-il eftte vray, la ville de leru-

falem ayant eft entirement ruine


pat Tite comme noftre Seigneur l'a,

xje

voit prdit'^ 5

ie jetufaKia.

j^ ^^^^ ^^^ Recabites,qui reprocha

j i.
j>-

avcz

dit

,v y

^
c

i...l

de ce

.^j

que VOUS
j
11
de Recab de
^^

-1

Pi'eftre hls

aux
que les Recabites
Juifs leur cruaut
non Ifraelites , il ne
eftant Cinens,
de Preftre de
avoir
point
pouvoir
y
apparence
qu'Hequelle
race.Or
cette
:

&

gefippe n'ait pas entendu par ce mot


loy de
.,NepottvcU-on de Preftrc , un Preftre flon la
pardonner le rom ^^ Movlcy?
de Rccabitw \
ce X qui le ,0,.

gnoiem eux
pour cmbtaner
Ja

mclme

vie

du jugement de

la iolidit

le

mefme

chapitre deux hiftoires de la mort de

&

Jacque, l'une d't-iegelppe,


l'aude Jofeph, hditterentes,qu'il leroit
bien difficile que ceux qui cioiroient
l'une vraie, ne crullent l'autre faufle.

S.

tre

Cependant

il

a regard

comme

fi

cer-

taine celle d'Hegefippe, qu'il en fait

une grande preuve de


tre

la vrit

de nof--

religion dans fa Demonftration

evans^clique. Et

comme

d'appatence qu'il
Jofeph full f mile

il

ait cru
,

n'y a pas;

que

celle

de

faut qu'il fe foit

imagin qu'elles eftoient toutes deuxvra'ics.

mais
dre.

C'elt aufli voftre lentimeut

c'eft ce

Tout

que je ne laurois compren- -

le

monde

(ait ce

qu'en dit

Hegefippe, parcequ'onle trouve dans


tous les brviaires , de dans toutes les
vies des Saints. Voyons donc ce qu'en
dit Jofeph qui vivoit du mefme temps,
qui pouvoit cftre Jerufalem lorfquc cela fe pad'a. Je ne dis cela que par
conjetlure.llfaudroit voir dans lelivre
qu'il a fait de (a vie, o il pouvoit eftre
aprs la mort de Feftus.
Feftus eftant mort , Nron donna le ce
gouvernement de la Jude Albin,
ce
le Roy Agrippa ofta la grande ficrifi ce
cature Joleph pour la donner Ana- ce
nus fils d'Ananus. C'eftoit un homme <
entreprenant, de la fere et.
audacieux
>

&

'

&

&

penfe c^u'on
trouva plul.eu.s
autres monumen
confcrvez autour

marque de

Eulebe,d'avoir raport dans

de cc qut in 'jofcfh de
CompAYAifon
f
'
/ -v
c
T r
mort de t) JAC-jne pre de jejuSj
^^^ ^^ ' '^ ^,]. ffeeeftppe,
^j 1
1

des Sadducens, qui iont

&

les

plus lev-

ce

rigou-

ce

Il

prit le

ce

&

qu'A!-

ce

bin n'eftoit pas encore arriv, pour af-

ce

res

de tous

les Juifs

les plus

reux dans leurs jugei'nens.


temps de la mort de Feftus ,

fembler un Conieil

devant lequel il ce
ft venir Jacque frre de Jsus nomm ce
quelques autres, les ce
le C H R I s T ,
ce
accufi d'avoir contrevenu la loy,
ce
^ les fit condanner eftrc lapidez,
.T
IV
11
.1
Voila tout ce qui regarde la mort de
S. Jacque. Mais Joleph ajoute. Que les
plus pieux d'entre les Juits trouvrent ce

Icni

p^

ne tufde K'ut

lis

Ce n eft pas

ce

me ferable luie grande

<

&

&

quoiqu

mauvais ce qu'avoit faitAnanus:qu'ils


s'en plaignirent au Roy Agrippa que
:

ce

ce

'f' ahaiidom
naelVclapi-

=;

^^^

iVi-

, xiiinft-

DE

JACQUE EVES QUE DE JERUSALEM.

S.

d'adtres allrent

audevanc d'Albin qui

mourir,

cequ'ils n'avoienc pas ruil dans

&

&

.rln'avot pas
a
Jofeph ,

&

mon de
saint jacqtu- des
ChritK-ns de Jeru.'aicm, qui ne

..fceu la

fongeoiem
s. Jacqiic,

Anamis

ft

non

^
/'

pide
-J

^^.

J
r.e

Que

le

n'5i,"e"nlTesr
trs,

Jacque

qu

,-^

fi

^
,

s'il

i-

il

fit

ac-

eftr la-

ayant fceu tout cela,


nous en rien dire ?
daign
O.
,

^y

puifqu'il n'en a parl qu'aprs

ceu =it p.f- des perfonucs qui en eftoient trs


commun. ;nfo,-,,,i,.S*

mal

Cb'.e &:

S.Luc ne nomme '"^"''"'^^^


jamais caphe
II ne faut de plus que comparer ces
dans les A.
deux
hiftoires pour juger f l'une peut
Perlbnne ne dit
qui a condannc eflre vraie, que l'aucre ne foit faufle.
Saint Pierre la
croix.

Selon Jfephjce

On omet

fut

nomni Ananus de

toujours, Se je ne
voy rien de fdit j

que de dire
pourquoi.
ficile

'

duccens , qui
de la mort de

Certainement

Jacque

Prellre

des Sad-

fut

S.

un grand
la f'ecte

i)
l

auteur

frre de noftce

b Cela n^mpef- Seigneur; que le RoyArippa le


fat de
che pj! qu'il n'y
iP j c T
C
J
t?
T
ait eu uneoniiii celle de S. Jacque frre de S. Jean,
tenu par Anamis.
Selon Hejeippe, cc furent des Scri-

QujnJ

Q_i; s'y

fit-iijeie dhois,

n^jefavoisiedc-

nL

'

ocs CC des Pharifiens irritez du progrs


(le [^

folle,

&

Scribes croyant n'avoir point befoin

d'en obferver aucune', fe contentent

de

le
.

que

c Ne pouroent-'
conjurer de dclarer au peuple r"" P" f^'^"='
>

J E

eltoit pas le

/-

Ch

'

"""

'

ri

Selon Jofeph, leerand Preftre


acculer d eltre contraure a la loy.

s t. jours

le

ft

""V

quelques
aupara.
^ 1"'

C ell prononc;

reproche ordinaire que les Juifs non

le

convertis faifoient aux Chrtiens.

SelonHegefppe,

S.

Jacque ne

(at

accul de rien par ceux qui furent enfuite caufe de fa mort ; mais exhort
feulement de monter au haut du Tem-

ple,

de
J

pour de l parler au peuple afin


de l'erreur o il efloit que
,

le tirer

E s

us

fuft le

Selon Toleph

condanner
il

S,

CH R
,

Jacque a

eltre lapide.

fut tellement regard


,0

comme

qu'on luy ofb la

Et

i.

eftre lapid p.e.

l'au- . "^'"""^"'
1" "" '"^ hit lorC
1

, que cela qu'on vit quil


grande facri- ^"'^fi" ] 'jg

teur de cette condannation


fut caufe

rfCela eft-il cl-

s T"*.

ce ^rand Preftre 'ft

lcature.

ctioitHofanna.ll

Selon Hegeippe, Saint Jacque f^ns


eftre condanne par auain juge, fut pre-

L^;:^'''

n'a rien fceu de toutes ces cho-

peut -on ajouter ce


nous coiuc de la mort de Saint

J^^que

une

qu'on n'en lauroit


apporter aucun exemple femblable.
Selon Jofeph, ce grand Preftre aflm
bla un Conleil pour obferver quelque
forme de juftice en le failant prir.
Selon Hegefppe,les Pharifens
les
entreprif

condaun

r^

dis-jc
r^

qu'il y

ennerai de la

d'eftre

jT^

-f

q^^^He

^:Z.l::. ^^'
les tcapoicnc

un Confeil",

alTembler

culer S.
j

ci>,-

& qui

& qui ne s'y portrent que par-

15

le faire

jj

eftoic parti d'Alexandrie , l'informerentde ce qui s'eftoic patT, &c luy reM prefenterenc qu'Ananus n'avoir pu ni
dil allembler ce Confeil fans la permilM ilon qu'Albin luy en crivit fort en
3, colere;&: que le Roy Agrippa le voyant
5, fi irrit contreAnanus, luy ofta la gran de facrihcature , qu'il n'avoit exerce
qu'il la donna
que quatre mois ,
j, un autre.
Toutes les circonftances de cette hiftoire fontgrandes, publiques,
d'une
nature elhefceues trs certainement
par une perfonne de la qualit de Jo(eph. Il n'y auroit donc point de faits
hiiloiiques qu'on ne puft rvoquer en
doute, ou celai l doit palier pour trs
certain. Quel jugement devrions nous
donc faire du jugement d'Hegefippe
f ayant fceu que ce fut un grand Preftre de la fede des Sadducens qui entreprit de taire mourir S.Jacque jqu'il
prit pour cela le temps qu'il n'y avoit
point de Gouverneur en Jude v qu'il
lu

voient pas dellin d'abord de

religioa Clurtieane**', qui n'a-

cipitduhautduTemplepar.ceux qui
l'y

avoient tan raonterf.

Vous me

dites,

M', dans voftre der-

que vous n'hefiteriez pas


Hegeippe , s'ils
eftoient contraires. Mais vous me demandez fi je trouve que la manire
dont vous tafchez de les accorder , a
rien de forc Se qui ne foit recevable.
Je ne f avois o je trouverois cet accord
de Jofeph avec Hegefippe. Car je m'imaginoisque vous l'aviez fait quelque-

niere lettre,
prfrer

Jofeph

rpondant ceux qui trouvent


qu'on ne peut pas les accorder. Mais
enfin j'ay cru que vous prtendiez avoir

part, en

fait cet

accord dans vos Memoires,fiu'

d.ms H.-gciippe

'y'r^etftutl'
^Hegefippe ne
point cd*.

dit

SUR CE QU'ECR IT HEGESIPPE

i
i).

J.icqiie le

trillcz

Mineur

7,

enfemblo CCS deux

o vous

pai-

liilloiiespoiir

n'en hiire qu'une. Je mettrai en plus


gvofle lettre ce qui eft de vchis, afin

de

qu'il loit plus ail

rcftcxions

que

j'y

le diftinguer

des

ferai.

Fefte eftant

more

&:

Albin

quiluyfucccda n'eltant pas eneore arriv, ce fut dans cet interrgne qu'Ananus grand Pontife,

homme

hardi

phifieurs juges
il ft

&

entrcpve-

unConfeildc

iianr, ficafemblcr

devant lefqucls

comp.iroiftre plufieurs per-

fonnes, &: entre autres

fcph

Jacque frre de
appelle le Christ..
,

Vous en demeurez

/)

J'ay eu

c
mais

tort

les oublier,

'a.eft fans dcfiein.

condanner

Cela fera

pirig.

it eflre

les

Ce que

vous avez mis entre deux


que pour avoir prtexte de laifler l Joieph, pour ne nous
plus parler que de ce que conte Hege(ippe , hors un petit mot o vous avez

crochets

n'a cft

Ananus contre

fait entrer

Le

nusT?

latoy,

les

la^idez^-Et

cs

&

nic

les

ani-

moi coHtic
Saint.

le

? Mais le moyen d'aque voufs-noas contez"


foy de voftre Hegefippe ?

'fur la

On lit feulement
rifiens

que

les

Pha-

/Jofeph peut i^
An.i,uiTfit'Lm"

&lcs autress'imaginant|,;^;'tyquL

pouvoir obtenir de S. jacque )""?'-;


qu'il renonafl: laToy de J.C,,
& l'ayant fait venir en la prefence de tout

le

dans

monde,
que

ils

fe

peuple'

le

touchant
prenoit pour le

l'erreur

&: le

& Christ.

& les autres Juihincre-

ce qui cft contraire Joleph

Double

nblurdit

Afin que

rifiens fe fuflcnt plaints

que

les

le

Pha--

peuple-

eftoirdans l'erreur touchant J rsus , il


faudioit ciu'unc grande partie du peuple de Jerufolcin prift Jsus pour le

Ch r IST

ce qui eftjtes faux, y ayant

qui dclare expreirment c]ue l'atftion


de ce grand Pontife dplut extrmement tous ceux des habic.ins de Jetufileni, qui avoient de la piet i?c un
vritable amouc pour l'obiervancede

alors dans Jerufalenrcent Juits incr-

leurs loix.

ajoutrent que c'eftoic


luy le dclivcr de cet cgarcmcnr,,

[On ne marque

lifri;

jufter cela ce

cltoit

?ules'

ks

Peut -on parler

plus nettement

plaignirent luy

Cela fut entendre qu'Ananus avoit


fit contre Saint Jacque ,
y
eftant poulie par les doifteurs de la loy,

mtf-

fait, qu'il'

dejEsus appelle IcChrist,

frcre

crdules, ertoient fort alarmez

lesPhanfiens,

il

il^

Phaririens,&: les autres Juifs in-

fait ce qu'il

p'Jiiflou luy

comme

ht comparoiftre devant ceConieil Jac-

ner eftie lapidez

de ce faint homme,
cxcitoient un grand bruit.

qo'il les

marquer plus net-

pouvoit-il

tement-qu'enditant

du progics que faifoitlafoypar Jsus,

mi

toute vrai-

femblance.Mais furquoi peuteftre fond ce que vous dites que lo(eph n'a pasdit bien nettement ce qui ( fit dan
cette aiemble convoque par Ana

Jsus

dodeurs delaloy,

le zle

afTemblc.]

quelques autres, les accufa d'avoir


les'^ht condan- t
CDUtreveuu la loy,

vous ne les mettez point dans la faitc^,


paicequ 'elles auroient Lut voir que
voftre prtendu accord n'eftpas recevable. Mais vous fourez par un CAr la
fabuleuf narration d'Hege/ppe.

Car

dans cette

que

l, Sc n'ajoutez

acciif.i cC avoir co>:treveuu

les i fit

fe fit

dit Jo-

point ces deux lignes de Jofeph


jles livra.

tement ce qui

dules pour un fidle. Mais i;'auroit''Ce!aa'enipcf.


''
eftc une grande folie de s'en plaindre cu''p i^^lcrs"
celui

melme

niiiiiv,rsae

tiens.

Chrtiens ceux qui l'eftotent.


Ils

pas bien ncc-

qui avoit travaille faire

cht-

DE
ftient

TACQtJE EVESQUE DE JERUSALEM.

S.

puifque tout le

monde

de croire ce qu'il
diroif , caufede l'eftime gnrale qu'on avoir pour fa vertu &
pour fix fincerit.
eftoit preft

MS qnerabfuiditc

Eft-il polTible,

de cette harangue ne vous ait pas (autc


aux yeux ? C'cft comme s'ils luy euffent dit Nous avons tous une eftime
gnrale de voftre vertu & de voftre
ncerit Sachant donc que vous cftes
frre de Jsus, Si un de (es douze
Apoflres, &c qu'd y a prs de 50 ans
que vous ne travaillez autre chof
:

Lorfqu

ils

au haut du Temple , ils luy


Dites nous,J
homme jufte , ce que nous devons croire de Jsus qui a eft

ter

crirent [d'en bas

que tous tant


que nous fommes,nous fuivions
ce que vous nous direz.
crucifi:caril faut

Jamais rien fut-il moins croyable;


nous vient de dire aprs ce mefmc
Megefippe , que les doiteurs de la loy

On

&

Phariliens eftoient fort

les

Cela'dejind de
la decifiuii

du

fond.

nant ce peuple, que c'eft une erreur


de croire qu'il foitle Chrtst". iVft
hominti r.ec ad hominem "Vvx ejt.

[Je ne fay s'ils croyoient pouvoir amollir par ces flatcries cequ'ils

lui

n'efpcroient pas de

vaincre par les tourmens-L'hif-

ne

toirc

rponfe

dit pas
il

leur

non plus quelle

fit.]

moy

je fay bien que c'eft faire


Jacque de croire qu'il euft pu
prendre un fi fotdifcours poar des flateries.Et quant la remarque que vous
faites, que voftre hiftorien ne dit point
quelle rponfe il leur fit , vons avez

Et

tort S.

yeVoudcos bien
que les hiftoticns
nous dilcnc tout:

raifon d'en cftie tonn". Car qui peut

mais

s'accor-

favoir ce qu'il avoir leur dire avant

dent n'en lien

monter au haut duTempour l'aqu'on ne luy


juftement de la fable
demandaft point de rponfe, parce-

iaitc.

ils

concevoir qu'ils n'eullnt point voulu

irrite2s

des progrs que faifoit la foy de J.C.


par le zle de S. Jacque
on veut
:

qu'nousperfuaderqu'ileftleCi!RisT,
nous vous conjurons de dire mainre-

17

mon-

l'eurent fait

&

mefmes Pharitout haut devant

aprs ces

qii'aufltoft

fiens luy aient cri

tout le peuple, qu'ils eftoient tous dif^

pofez croire ce qu'il leur diroit

Jsus,
fujet

fans qu'ils euflent le

d(

moindra

de s'imaginer ou qu'il changeroit

tout d'un coup de ("entiment


ians en changer,

il

ou que

voudroit bien pour

leur complaire, parler contre fa con-

pour abrger ce qu'on


prtend qu'ils firent fe voyant trompez.

(cience. Je pafte

Ils

Qiioyl

commencrent
le

crier

Jufte s'gare aufl

Ec

montant o il eftoit, ils le prcipitrent du haut du Temple


en bas. Il ne mourut pas de cette chute, mais fe releva:& mtrant le cenou en terre
il demanda pardon Dieu pour (es
,

que de

pie.

le faite

Mais

il

eftoit neceftire
,

qu'eftant indubitable qu'il leur auroit

rpondu
1-uy

qu'il

ne pouvoir

propofoient,

faire ce qu'ils

& qu'il mourroit plu-

que de ne pas foutenir que Jsus


eft le Christ
qu'il n'y a de lakit
que par luy, la pice auroit fini par l,
toft

&

ils

&

auroient eft rduits ralloaimer

?a aaefme lieui

ennemis, qui voyant qu'il vivoic


encore s'animrent les uns les
,

autres le tuer, &:


Vous avez chang

le

lapidrent.

d'Hegefippe, pour leur donner


un peu plus de vrailmblance- Car
y
en auroic-on trouv fi vous les aviez

comme

elles font dansEnmontez ils le prcipitrent du haut du Temple, &c fe dirent


les uns aux autres Lapidons Jr.cque le

(chi

Eftant

Ilslcdilbicnt

l'ordre P des pa- uns

roles

raportes

pl.es termes de
Hegclppe font :
les

au.\ autres

LapiJousJacijue
le jufte'

&

ils

comnienccrcnc
le lapider , parcequ'ciiant ton.b
il

n'efloit

niuif

pas

iTais s'cf-

toit niis nenoi):

&c. Je n'aydont
^^n que debaraljiii ce

IJ.U

ildic.

SUR CE QU'ECRIT HEGESIPPE

iS
Jiifte.

de

chute,

ils

mort

p.is

Et parcequ'il n'eftoit

commencrent

le la-

une folie plutoft


qu'une rag^, de s'exhorter lapider un
homme qu'ils venoient de prcipiter
pider. 'auroit eft

de fi haut, qu'ils ne dvoient pas croire


qu'il en pull rechaper. Mais ce que
dites enluite

vous

mente plus de rfle-

xion.
ils le

lapidrent par ordre de

de fon Confeil, Car


crtoit de la fede des
Sadducens &c on remarque
que ceux de cette fc^e eftoicnt
jes plus cruels dons leurs jugc-

Ananus
Ananus

&c

jnens.

Vous vous avifezbien tard pour accorder Hegefippe avec Joleph,de faire
revenir fur la fcene Ananus

jf

II

ne s-cdoit pas

obHgi de tout

&

fon

Confeil, dont Hegefippe ne nous dit


pas un feul mo:l. U du feulement que
j^jj^j Jacque fut lapid par ceux qui
i'avoient prcipit
c'eft dire par les

du haut du Temple,
docteurs de

&

la

loy

les Pharifiens. Mais


raport ce que dit Jofeph de la lapidation de S. Jacque par l'ordre d' Anafi

vous aviez

nus , on auroit bien vu quelle ne pouvoit rien avoir de commun avec la fameufe lapidation dont parle Hegefipn pe Ananus , dit Jofeph , fit alVembler
' un Confeil , d-vant lequel il ht com" paroiftre Jacque frre dejEsusappell
Christ, quelques autres, les
" accufi d'avoir contrevenu la loy , &
:

&

"k

rUvta.

S3

les''fi:condannereftrelapidezsVous
avez fait comparoiilre S. Jacque de-

vant ce Confeil d' Ananus Sadducen:


Se au lieu de pourfuivre qu'il fut luy

& quelques autres acculez d'avoir conJe n'ay point


eu de lanon "e
l-oubiier.jciay
refctvc pour fon
.

/livici.
Le-; piutifiens

&

revenu

^-ondannez eftre
^
nc Iav
comment entre les mains des Phariliens", qui talchcnt de le ganer par
Icuts flaterics, ce que vous dites; qui
la loYSt^'c
'
-

lapidez, VOUS

les saJJucicns
[
peuvent avoit tu

font

le fiitcs pallcr je

montet au haut du Temple

pour dire aa peuple que


pas

Christ

le

>

qui

Jsus

n'eft

trouvant trom-

&

en bas,
voyant
mort, commencent
le lapider.
ont pu faire l, je vous
prie, Ananus
Ion Confeil? Eft-ce

pez,

le prcipitrent

qu'il n'eftoit pas

QV
&

qu'ils

avoient luivi tout ce

oa que

mange

Pharifiens avoient fait luf-

les

pendre l'gard de S. Jacque l'excution de la fentence '^qui l'a voit cond<in- x Elle n'avoitpM
n eftre lapid avec quelques autres, J^pl ;^,"'J^',; pli'
qu'ils s'a VI terent de l'excuter quand tort lexccuiiun
''"*^ '* l'^Dtcnce.
ils virent qu'ils ne I'avoient pas tu en
le jettant du haut du Temple. Direz
vous aufl ) que ce fut par l'ordre d'A-.v J ne ledis pas,
ne le trouvant
^ ,- .,
,r
11
j
nanus oc, de
Ion Conleil,qu un roullon point: Mais cela
pouitoic e/iic.
luy cafla la tefte avec fon levier.
Mais fi cela s'eftoit pafl de la forte
que vous le contez , pourquoi cette
alion d'Ananus l'auroit elle rendu fi
odieux tous ceux de Jerulalem qui
avoient de la piet, par o Jofeph ,

&

'

,,

ce que je crois

, entend d'ordinaire les


Pourquoi remarque t-il
comme vous faites aufli , que les Sadducens eftoient les plus cruels de tous
lesjuifs dans leurs jugemens Les Pha-

Pharifiens

rifiens

n'auroient

- ils

pas eft plus

dans cette rencontre que ce Sadducen^? Pourquoi


autoit-il eft feul nil faut cettaint-'
^
11 ment qu'Ananus
puni de cette mort par la perte de la j ^^ princigraude (acrificaturerOui ne voit enfin p-i'^ pan u
n""" ^^ S- J'"^"
i\
que lelon J oleph,qui a pu eltre tmoin ^^^^ j^ ne lay
de ce qu'il a crit, S. Jacque a eft mis pas aUei marqu.
/
Mais en quoy It
/^
r
J
a mort par la lentcnce d un Conleil de fmaroit favoit le
juges allemblez par le grand Preftre i >!''
c'eft quoy il s'en faut tenir. Au lieu
que flon la narration d'Hegeiippe,
cruels

i'^

'-'

/-

Tri

'

jj.

!>

&

pleine d'une infinit d'abfurditez

il

une fedition po
pulaire lans aucune forme de juftice.
Je ne croyois pas. M', eftre fi long
lur ce point de critit]ue. Car quoique
j'aie toujours tmoign l'cloignemeiK
que j'avois de cette narration d'Ht?gciippe, ne pouvant me perluader que
ce hift autre choie qu'une table, je ne

auroit eft accabl par

m'cftois ncaunoins jamais appliijucf

jpau a tout.

DE

S.

JACQUE EVES QUE DE JERUSALEM,

'l'examiner avec foin.


nire lettre qui m'en a
fe

& le principal

C cft voftre derdonn

la

pen-

but que j'ay eu en

de vous convaincre
y
-par cet exemple que vouspoufez trop
loin la dfrence que l'on doit avoir
travaillant

eft

r^

d'abordquelques rgles de ci-itique,que


je ne crois pas que l'on puifle contefter
raifonnablement,
aufquelles cepen-

&

dant
fait

il

me femble que vous

n'avez pas

a (lez d'attention. C'eft pourquoi

M', je vous prie de les examiner avec


aux auteurs anciens en matire de faits foin;&fi elles vous paroifTent vraiesjdc
qui ne peuvent eftre crus que de foy les appliquer a d' utres endroits o vous
.humaine. C'eit ce qui m'a fait tablir pourriez ne les avoir pas obferves.

Universr

'r

B/BL/OTHECA
*aviensi8

La

The

Bibliothque

UDirersil d'Otlawa

Celui qoi rapporte on

volume aprs

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For failnre lo relurn a book on or before Ibe last

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