Glossaire Agora 21 - Mines St-Etienne

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Glossaire des Outils Economiques de l'Environnement

dfinitions et traductions anglais/franais

Version de travail

Rnate Husseini, Christian Brodhag*


Ce document donne la dfinition des principaux termes utiliss en conomie de l'environnement et
dans la mise en uvre des outils conomiques.
Le document dbute par une discussion sur quelques termes majeurs : le dveloppement durable, la
gouvernance, les principes des politiques de lenvironnement dont le principe pollueur/payeur et les
outils conomiques. Ensuite dans la liste alphabtique des dfinitions on trouvera en premier et en
caractres gras le terme franais que nous jugeons le plus appropri, quelques synonymes entre
parenthses () et l'quivalent en anglais entre crochets []. La plupart des dfinitions (en italiques)
sont rfrences avec une priorit vers des sources de rfrence disponibles sur Internet ce qui
permet au lecteur de pouvoir approfondir ses recherches. Enfin deux listes alphabtiques des
termes franais/anglais et anglais/franais, renvoient vers les dfinitions. Dans lensemble des
textes les mots en gras indiquent quil existe une dfinition.
Ceci est un document de travail. Comme certains choix sont imparfaits, voire discutables, et que
certains termes peuvent tre soumis des controverses qui nous auraient chapp : le lecteur est
encourag nous faire part de ses commentaires*.

CONCEPTS CLS
GLOSSAIRE ET COMMENTAIRES
SIGLES ET ABRVIATIONS
SOURCES DES DFINITIONS CITES :

3
13
34
34

Ce travail ralis par l'Ecole des Mines / ARMINES


diffus par Agora 21
a reu le soutien de la D4E : Direction des tudes
conomiques et de l'valuation environnementale
du Ministre de l'Amnagement du Territoire et de l'Environnement
tous droits rservs Agora 21 et ARMINES / Ecole des Mines de Saint-Etienne
* Nos coordonnes : courrier lectronique [email protected]
Glossaire outils conomiques

version du 8-12-2000, p1/35

L'quipe
Christian Brodhag, Directeur de recherche, couriel : [email protected]
Prsident de l'association "Agora 21".
Renate Husseini, Ingnieur EPA, couriel : [email protected]
Spcialiste de la recherche documentaire & des thsaurus.
Coordinatrice des projets.
Florent Breuil , Ingnieur Armines, couriel : [email protected]
Webmestre, Expertise environnement.
Pascal Formisyn, Charg de Recherche, couriel : [email protected]
Gestion des projets.
Christiane Retrus, Assistante, couriel : [email protected]
Secrtariat

Association Agora21 et
Ecole Nationale Suprieure des Mines de Saint-Etienne
Courrier : 158 Cours Fauriel, 42023 Saint-Etienne Cdex
Adresse physique : rue Ponchardier, Espace Fauriel
Couriel : [email protected]
http://www.agora21.org
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version du 8-12-2000, p2/35

Concepts cls
Le dveloppement durable
La Commission Brundtland, a dfini le dveloppement durable comme un "mode de dveloppement qui
rpond aux besoins du prsent sans compromettre la capacit des gnrations futures de rpondre aux
leurs"1. Cette dfinition est suffisamment large pour avoir donn lieu diverses interprtations et pour avoir
nourri de nombreuses polmiques. Le dveloppement durable reste attach la confrence de Rio qui
prnait une approche conjointe de lenvironnement (des pays du Nord) et du dveloppement (des pays du
Sud). Ce concept est proche de celui de lcodveloppement.
Du fait de son contexte historique et politique international, le dveloppement durable est un compromis
entre trois contradictions fondamentales :
compromis entre les intrts des gnrations actuelles et celui des gnrations futures, dans le contexte
de l'quit intergnrationnelle
compromis Nord/Sud entre les pays industrialiss et les pays en dveloppement
compromis entre les besoins des tres humains et la prservation des cosystmes (les habitats et les
espces).
Ce dernier problme renvoie l'opposition entre durabilit forte ou faible. Selon la conception de la
durabilit faible, on n'accorde aux biens naturels que la valeur des services qu'ils rendent, et non une valeur
d'existence. Il conviendrait donc seulement de remplacer le capital naturel consomm par des lments
"fabriqus". La question est de savoir jusqu' quel point on peut substituer des patrimoines naturels par des
patrimoines conomiques, financiers, technologiques ou de capacit. Ce dbat partage les partisans des deux
thses durabilit forte ou faible ? Les tenants de la durabilit forte considrent que certaines transformations
globales peuvent conduire des irrversibilits graves, du fait que le systme naturel est instable. C'est
pourquoi l'on doit prserver a priori certains quilibres, au nom du principe de prcaution, y compris pour
des raisons utilitaristes long terme. Ce clivage recouvre en partie l'opposition entre une vision du monde
athropocentrique et utilitariste et une vision plus eco-centre. Le dveloppement durable est sans doute le
cadre qui permet ces visions de dialoguer.
Les textes de la Confrence de Rio considrent que "les tres humains sont au centre des proccupations
relatives au dveloppement durable. Ils ont droit une vie saine et productive en harmonie avec la nature".2
Cette vision a t dcline dans les confrences internationales qui ont suivi. La dclaration dIstanbul pose
ainsi la problmatique "pour protger l'environnement mondial et amliorer la qualit de la vie dans les
tablissements humains, nous nous engageons respecter des modes durables de production, de
consommation, de transport et d'urbanisation, prvenir la pollution, respecter la capacit des
cosystmes et prserver les chances des gnrations futures"3. On assiste la dclinaison de ces objectifs
dans les droits international et national.
" A Stockholm en 1972 et surtout au Sommet de la Terre qui s'est tenu Rio en 1992, l'accent a t mis sur la
ncessit de prendre simultanment en considration cinq dimensions du dveloppement :
La premire est la plus importante : elle combine la pertinence sociale et l'quit des solutions
proposes puisque la finalit du dveloppement est toujours thique et sociale.
La seconde concerne la prudence cologique : les dernires dcennies nous ont appris que l'intervention
anthropologique dans le fonctionnement de notre plante et de la biosphre a pris une chelle qui porte
en elle la menace de consquences lourdes et irrversibles. La survie de l'espce humaine est enjeu et
par consquent il n'est plus possible d'externaliser les effets environnementaux de nos actions sans s'en
proccuper aucunement.
La troisime dimension vise l'efficacit conomique qui n'est qu'instrumentale, ce qui ne veut pas dire
qu'elle n'est pas trs importante. Il s'agit cependant de mieux situer l'conomique et de mesurer son
efficacit l'aune des critres macro-sociaux et non simplement rentabilit micro-conomique. Un des
objectifs principaux des politiques publiques dans le cadre des conomies mixtes est d'essayer de rendre
les dcisions 'micro" aussi conformes que possible aux critres macro-sociaux.
Une quatrime dimension est d'ordre culturel. Les solutions proposes doivent tre culturellement
acceptables, ce qui renvoie un des problmes les plus difficiles pour le "dveloppeur" - celui de
1

2
3

Notre Avenir Tous, rapport de la commission Mondiale sur l'Environnement et le Dveloppement (commission Brundtland), Les
Editions du Fleuve, 1989, traduction franaise de "Our Common Future" paru en 1987. p51
Principe 1 de la dclaration de Rio{1}
Paragraphe 10 de la dclaration adopte Istanbul.

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version du 8-12-2000, p3/35

proposer le changement dans la continuit culturelle en vitant d'imposer des modles exognes mais, en
mme temps, en refusant de s'enfermer dans le traditionalisme immobile.
Finalement, il y a la dimension de territorialit, la ncessit de rechercher de nouveaux quilibres
spatiaux, les mmes activits humaines ayant des impacts cologiques et sociaux diffrents selon leur
localisation. La planification socio-conomique et l'amnagement du territoire doivent tre penss
conjointement.
L'approche connue sous le nom d'co-dveloppement essaie d'harmoniser ces cinq critres. Ce n'est pas une
doctrine, ce n'est pas une thorie au sens strict du terme ; il s'agit d'une approche qui se veut
oprationnelle."4
Il y a aujourd'hui un relatif consensus sur les objectifs du dveloppement durable. L'OCDE par exemple
considre que : "le dveloppement durable prsente trois dimensions : conomique, sociale et
environnementale. Le concept de durabilit est emprunt la littrature scientifique, o il caractrise la
gestion dune ressource naturelle dune manire qui est compatible avec la prservation de sa capacit de
reproduction. Dans les sciences sociales, le dveloppement durable implique que lon porte lattention sur
des considrations plus gnrales que la croissance conomique et le bien-tre matriel. Le concept englobe
des proccupations dquit et de cohsion sociale, ainsi que la ncessit de parer aux menaces contre les
biens communs de lhumanit. Il met laccent sur les liens entre les dimensions de la durabilit et sur
lobligation dassurer un quilibre entre elles en cas de conflit."5
Mais au-del des objectifs, la mthode propose pour rorienter le dveloppement repose sur de nouveaux
outils et des processus de gouvernance plus axs sur la mobilisation que la contrainte. La panoplie des
mesures et des outils la disposition des Etats et de la communaut internationale recouvre les outils
rglementaires traditionnels, les outils conomiques (fiscaux ou relevant du march) et les outils volontaires
(reposant sur l'information). La recherche de stratgies triplement gagnantes des points de vue
environnement, conomie et quit, la stratgie dite des 3 E6, repose sur une mobilisation des acteurs
reprsentant les parties intresses... Elle s'appuie sur des processus de dcision qui permettent leur
mobilisation stratgique, comme les Agendas 21 locaux, et l'valuation notamment grce des indicateurs de
dveloppement durable.
Mobilisateur, ce concept est nanmoins en butte des appropriations abusives qui le vident de son sens, ce
qui renforce le camp des sceptiques. Les enjeux en termes de ressources (eau, terre arable ou biodiversit)
et de pollution (comme le changement climatique) imposent en effet des changements profonds et non un
affaiblissement des ambitions environnementales. Le dveloppement durable c'est la prise de conscience
que l'cologie c'est l'conomie du long terme.
La communaut de langue franaise doit aussi surmonter l'obstacle terminologique. La traduction franaise
du terme anglais de "sustainable development" par dveloppement durable le limite la seule dimension
temporelle, alors que la premire traduction tait dveloppement soutenable.

La gouvernance
Le Grand Dictionnaire de la langue franaise dfinit la gouvernance ainsi : "Art ou manire de gouverner
qui vise un dveloppement conomique, social et institutionnel durable, en maintenant un sain quilibre
entre l'tat, la socit civile et le march conomique.
Note : Les units priphrastiques suivantes - bonne conduite des affaires publiques, gestion rationnelle des
affaires publiques, bon gouvernement, bonne administration - s'apparentent la notion de "gouvernance",
sans toutefois en couvrir totalement le sens. La gouvernance implique une nouvelle philosophie de l'action
publique qui consiste faire du citoyen un acteur important du dveloppement de son territoire. L'tat est
vu comme un "cosystme" mettant en jeu une pluralit de dimensions - sociale, environnementale,
urbanistique, conomique, politique, etc. - et une pluralit d'acteurs, en interactions complexes. Dans un
contexte de mondialisation, la gouvernance peut impliquer, entre autres intervenants, plusieurs tats.."7
L'appropriation de cette notion de gouvernance par diffrents courants de pense fait que ce terme revt
aujourd'hui de multiples significations et se prte de multiples usages. Ce succs cache mal les fortes
divergences, des convictions idologiques diffrentes, voire opposes.
4
5

6
7

Ignacy Sachs. Tiers Monde .137.1994, p. 54-55


Dveloppement
durable
:
un
effort
renouvel
http://www.oecd.org/publications/Pol_brief/1998/9808-fre.htm
selon la proposition de European Partners for the Environment
Office de la Langue Franaise, 1999, voir rf.{2}

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de

lOCDE,

OCDE,

Policy

Brief,

n8

1998

version du 8-12-2000, p4/35

Certains y voient une rponse la complexit, d'autres l'interprtent comme une justification idologique de
l'affaiblissement du rle de l'Etat. Un rapport bibliographique8 (qui se situe dans la seconde vision) fait la
distinction entre trois domaines :
L'ordre mondial et la gouvernance, c'est dire les mcanismes de rgulation internationale dans le
contexte de la crise de la souverainet tatique.
Les prescriptions lies la "bonne gouvernance" vue par les institutions financires internationales qui
imposeraient un nouveau modle politique pour les pays emprunteurs limitant le rle de l'Etat et
s'appuyant sur la socit civile et les acteurs privs.
Les enjeux de la gouvernance territoriale comme un moyen de renouveler les formes traditionnelles de
l'action publique.
En fait la gouvernance peut se dcliner des niveaux gographiques diffrents, on parlera de "gouvernance
mondiale" pour la rflexion sur la rforme des Nations-Unies, et la matrise de la mondialisation. On parlera
de "gouvernance europenne" pour traiter de la rforme des institutions europennes et des relations
qu'entretiennent les collectivits locales et les partenaires du dveloppement local avec ces institutions dans
un contexte o les Etats jouent videmment un rle central. On parlera enfin de "gouvernance locale" pour
qualifier des pratiques territoriales nouvelles alliant dveloppements endogne et exogne, articulant la
mobilisation des acteurs du dveloppement local avec les politiques menes par les Etats ou l'Europe (voir
par exemple les Agendas 21 locaux).
Devant des chelles si diffrentes, on peut se poser la question suivante : la gouvernance est-elle "fractale" ?
C'est dire aurait-elle les mmes caractristiques chacun des niveaux gographiques ? La rponse n'est pas
simple. Chaque niveau de dcision a ses problmes et ses enjeux, mais on peut trouver des points communs
entre les pratiques : transparence et valuation, jeu multiacteurs et ngociation dans la recherche de
consensus, approches de la complexit...
La seconde composante de la gouvernance recouvre les relations entre le secteur public et priv. Le terme
de "governance" vient du monde de l'entreprise, il a t utilis par Ronald Coase, l'conomiste amricain,
dans un article publi en 1937 : "the nature of the firm". Il avance l'hypothse que l'entreprise est plus
efficace que le march pour organiser certains changes. Certains reprochent ce concept cette origine
"suspecte". Il est intressant de constater tout de mme que le terme de "corporate governance" est traduit par
"gouvernement d'entreprise". Le concept a rmerg en Angleterre dans les annes 1980 dans le contexte de
la gestion des collectivits locales. Au mme moment le terme de "good governance" a t employ au
niveau international par les organismes de financement (Banque Mondiale) pour dfinir les critres d'une
bonne administration publique dans les pays soumis des programmes d'ajustement structurel. Il porte alors
autant sur l'efficacit de la gestion que sur la transparence pour lutter contre la corruption.
Il s'agit en gnral de penser les transformations des formes d'action publique dans le cadre d'une articulation
nouvelle avec les intrts privs.
Dans le contexte du dveloppement durable on considre que la gouvernance est un processus de
dcision collectif n'imposant pas systmatiquement une situation d'autorit. Dans un systme
complexe et incertain, pour lequel les diffrents enjeux sont lis, aucun des acteurs ne dispose de toute
l'information et de toute l'autorit pour mener bien une stratgie d'ensemble inscrite dans le long
terme. Cette stratgie ne peut donc merger que d'une coopration entre les institutions et les
diffrentes parties intresses, dans laquelle chacune exerce pleinement ses responsabilits et ses
comptences.
La gouvernance pour le dveloppement durable, alliant dmocratie dlgative (lective) et participative, se
concrtise par des approches spcifiques, anciennes pour certaines mais nouvelles pour la plupart : analyse
stratgique multiacteurs (Agendas 21 locaux), subsidiarit active permettant d'articuler les niveaux (du local
au mondial), approches squentielles fondes sur l'amlioration continue, dcision dans le contexte de
l'information et de la connaissance imparfaite (principe de prcaution), partenariat priv/public et
procdures contractuelles, diffusion dinformations entre les diffrents acteurs, valuation (indicateurs de
dveloppement durable) et transparence...

Dossier documentaire, "Gouvernance", ralis en aot 1999 par le Centre de documentation de l'urbanisme (CDU) : Nathalie
HOLEC, Association 4D - Dossiers et dbats pour le dveloppement durable et Genevive BRUNET-JOLIVALD, Centre de
documentation de l'urbanisme.

Glossaire outils conomiques

version du 8-12-2000, p5/35

Le Programme des Nations Unies pour le Dveloppement (PNUD) donne la dfinition suivante "La
gouvernance peut tre considre comme lexercice de lautorit conomique, politique et administrative en
vue de grer les affaires dun pays tous les niveaux. Elle englobe les mcanismes, les processus et les
institutions par le biais desquels les citoyens et les groupes expriment leurs intrts, exercent leurs droits
juridiques, assument leurs obligations et auxquels ils sadressent en vue de rgler leurs diffrends.
La bonne gouvernance se caractrise notamment par la participation, la transparence et la responsabilit.
Elle se caractrise aussi par lefficacit et lquit. Elle assure la primaut du droit. La bonne gouvernance
veille ce que les priorits politiques, sociales et conomiques soient fondes sur un large consensus au
niveau de la socit et ce que les voix des plus dmunis et des plus vulnrables puissent se faire entendre
dans le cadre des prises de dcision relatives lallocation des ressources ncessaires au
dveloppement."{3}
Commentaire : la traduction littrale du terme de gouvernance s'impose aujourd'hui en franais. Dans le
contexte de l'entreprise en revanche la [corporate governance] est traduite par gouvernement d'entreprise.

Les principes des politiques d'environnement


Les politiques d'environnement modernes sont fondes sur des principes gnraux qui sont repris dans les
textes juridiques internationaux et nationaux :
principe du pollueur/payeur
principe d'action prventive et priorit pour la correction la source
principe de prcaution
principe de participation
Au plan europen, l'article 130 R paragraphe 2 du trait sur l'Union europenne, sign Maastricht le 7
fvrier 1992 prcise : "La politique de la Communaut dans le domaine de l'environnement vise un niveau
de protection lev, en tenant compte de la diversit des situations dans les diffrentes rgions de la
Communaut. Elle est fonde sur les principes de prcaution et d'action prventive, sur le principe de la
correction, par priorit la source, des atteintes l'environnement, et sur le principe du pollueur/payeur.
Les exigences en matire de protection de l'environnement doivent tre intgres dans la dfinition et la
mise en uvre des autrespolitiques de la Communaut."
Au plan franais le Code de l'environnement reprenant les lments de la loi n 95-101 du 2 fvrier 1995
relative au renforcement de la protection de l'environnement stipule :
"I. - Les espaces, ressources et milieux naturels, les sites et paysages, la qualit de l'air, les espces animales
et vgtales, la diversit et les quilibres biologiques auxquels ils participent font partie du patrimoine
commun de la nation.
II. - Leur protection, leur mise en valeur, leur restauration, leur remise en tat et leur gestion sont d'intrt
gnral et concourent l'objectif de dveloppement durable qui vise satisfaire les besoins de
dveloppement et la sant des gnrations prsentes sans compromettre la capacit des gnrations futures
rpondre aux leurs. Elles s'inspirent, dans le cadre des lois qui en dfinissent la porte, des principes
suivants :
1 Le principe de prcaution, selon lequel l'absence de certitudes, compte tenu des connaissances
scientifiques et techniques du moment, ne doit pas retarder l'adoption de mesures effectives et
proportionnes visant prvenir un risque de dommages graves et irrversibles l'environnement un cot
conomiquement acceptable ;
2 Le principe d'action prventive et de correction, par priorit la source, des atteintes l'environnement, en
utilisant les meilleures techniques disponibles un cot conomiquement acceptable ;
3 Le principe pollueur/payeur, selon lequel les frais rsultant des mesures de prvention, de rduction de la
pollution et de lutte contre celle-ci doivent tre supports par le pollueur ;
4 Le principe de participation, selon lequel chacun doit avoir accs aux informations relatives
l'environnement, y compris celles relatives aux substances et activits dangereuses."9
Ces diffrents principes ouvrent une large voie pour la mise en place des outils conomiques, qui se fondent
principalement sur le principe pollueur/payeur.

Code
de
l'environnement
(Partie
Lgislative),
Titre
Ier
:
Principes
http://www.legifrance.gouv.fr/html/frame_codes_lois_reglt.htm, NOR : ENVX9400049L

Glossaire outils conomiques

gnraux,

Article

L110-1,

version du 8-12-2000, p6/35

Le principe pollueur/payeur
Le principe pollueur/payeur a t adopt par lOCDE en 1972, en tant que principe conomique visant
limputation des cots associs la lutte contre la pollution10. Ce principe est un des principes essentiels qui
fondent les politiques environnementales dans les pays dvelopps.
Dans ses recommandations initiales de 1972 et 1974, l'OCDE nonce que le principe pollueur/payeur
signifie "que le pollueur doit supporter "le cot des mesures de prvention et de lutte contre la pollution",
mesures qui sont "arrtes par les pouvoirs publics pour que lenvironnement soit dans un tat acceptable".
En dautres termes, le pollueur doit supporter le cot des mesures quil est lgalement tenu de prendre pour
protger lenvironnement, telles que des mesures destines rduire les missions de polluants la source
et des mesures destines viter la pollution en traitant de faon collective les effluents de linstallation
polluante et dautres sources de pollution.
En principe, le pollueur supporte la totalit des cots de prvention et de lutte contre la pollution lorigine
de laquelle il se trouve. Sauf exceptions rpertories par lOCDE, le pollueur ne devrait recevoir de
subventions daucune sorte pour lutter contre la pollution (subvention directe, facilits ou dductions
fiscales pour les quipements de lutte contre la pollution, tarification insuffisante des services publics, etc.)."
Le principe pollueur/payeur tel qu'il avait t dfini en 1972 a t progressivement gnralis et tendu. A
l'origine il permettait aux pouvoirs publics d'augmenter les contraintes rglementaires sans avoir besoin
d'indemniser les industriels. Dun principe dinternalisation partielle, il tend de plus en plus devenir un
principe dinternalisation totale. Cette extension s'est faite progressivement dans quatre directions :
Extension aux cots des mesures administratives
La premire extension a consist mettre la charge des pollueurs les cots des mesures administratives
prises par les pouvoirs publics : le cot des analyses, le cot des systmes de surveillance, le cot des
systmes de contrle dans la mesure o ces cots sont directement rattachables des activits polluantes
particulires.
Extension aux cots des dommages
La gnralisation suivante, qui nest pas encore acheve, consiste tendre progressivement le principe
pollueur/payeur aux cots des dommages causs par la pollution mme lorsquil a pris toutes les mesures
qui ont t arrtes par les pouvoirs publics (pollution dite "rsiduelle"). Le recours croissant aux rgimes de
responsabilit sans faute dans le domaine de la pollution devrait contribuer augmenter les cas o le
pollueur sera tenu de supporter les cots des dommages. La ncessit dinternaliser les cots des dommages
a t clairement reconnue avec lutilisation croissante des instruments conomiques qui mettent la charge
des pollueurs une redevance ou une taxe au prorata de la pollution mise. Limposition dune redevance ou
dune taxe de pollution dun niveau appropri permet en effet dinternaliser les cots des dommages.
Extension aux pollutions accidentelles
En 1988, lOCDE a reconnu que le principe pollueur/payeur tait galement applicable aux pollutions
accidentelles : le cot des mesures de prvention des pollutions accidentelles et le cot des mesures de lutte
contre ces pollutions devraient tre imputs aux auteurs potentiels de telles pollutions, incluant le cot des
mesures prises pour lutter contre cette pollution, y compris pour remettre lenvironnement en tat.
Linternalisation gnralise
Le stade ultime vise linternalisation totale des cots de la pollution. A terme, il parat probable que le
pollueur devra supporter sinon la totalit du moins la plupart des cots que la pollution est susceptible
dentraner et il sera ncessaire de faire un appel croissant aux instruments conomiques, aux mcanismes
dindemnisation et aux amendes. Les revenus procurs par ces instruments pourront servir renforcer les
politiques denvironnement ou dautres politiques gouvernementales.
La plupart des textes rglementaires et les lois reprennent le principe pollueur/payeur dans une forme
proche de la rdaction initiale de 1972 : titre d'exemple la Convention pour la protection du milieu marin de
l'Atlantique du nord-est qui est entre en vigueur le 25 mars 1998 nonce dans son article 2-2b : "Le principe
du pollueur payeur, selon lequel les frais rsultant des mesures de prvention, de rduction de la pollution et
de la lutte contre celle-ci doivent tre supports par le pollueur."
10

Cet historique court des 20 dernires annes est tir d'un document de synthse de l'OCDE : Le principe pollueur-payeur.
Analyses et Recommandations de lOCDE, OCDE/GD(92)81, Direction de lEnvironnement, Organisation de Coopration et de
Dveloppement conomiques, Paris 1992, diffusion gnrale. Il sera rfrenc par la suite sous la rfrence{4}

Glossaire outils conomiques

version du 8-12-2000, p7/35

Aides et subventions
L'une des consquences principales du fait que c'est le pollueur qui doit payer et non la collectivit est le
principe de non-subvention par les pouvoirs publics des actions de lutte contre la pollution menes par les
industriels. Ce principe n'tait pas rellement appliqu initialement. "Les aides la lutte anti-pollution ont
t trs utilises dans les faits mme si elles semblent tre de faible ampleur sur le plan macroconomique.
La pratique semble voluer de la manire suivante. Initialement des aides allant jusqu 45% des cots
dinvestissement de lutte anti-pollution ont t admises dans la Communaut Europenne, mais actuellement
les aides sont devenues beaucoup plus faibles. Quand elles existent, leur montant effectif dpasse rarement
15% des cots dinvestissement de lutte anti-pollution. Laide apporte aux installations nouvelles a toujours
t trs faible et tout fait exceptionnelle."{4}
Pour illustrer cette volution on peut citer la dcision la Commission de 1998 qui considre comme illgales
deux subventions de 4 millions de DEM (par le fonds pour le dveloppement conomique du Land de
Basse-Saxe et par le Bundesstiftung Umweltschutz) accordes l'entreprise Riedel-de Han AG, tablie
Seelze, du fait de leur incompatibilit avec le principe pollueur payeur et avec le march commun.
Dans sa dcision la Commission rappelle la liste limite des investissements raliss pour protger
l'environnement qui peuvent bnficier d'aides :
"1) les investissements aidant les entreprises s'adapter de nouvelles normes obligatoires ou les
encourageant atteindre plus rapidement ces normes;
2) les investissements destins soutenir les efforts visant aller sensiblement au-del de ce qu'imposent les
normes obligatoires par des mesures de rduction des missions;
3) les investissements qui, en l'absence de normes obligatoires, sont effectus sur la base d'accords dans le
cadre desquels les entreprises intensifient leurs efforts pour limiter la pollution, sans y tre obliges par la
loi ou avant qu'une telle obligation ne leur soit impose."11
Mais la rduction des subventions est aborde dans le contexte plus large de la distortion de concurrence, o
la motivation premire n'est pas l'environnement. Pourtant dans ce contexte gnral, il a t propos de
rduire en premier lieu les subventions qui avaient des effets nfastes sur l'environnement, notamment celles
qui favorisent l'utilisation des ressources. L'Agenda 21 de Rio recommande d'ailleurs cet gard (8.32b) de
"supprimer ou rduire les subventions qui ne favorisent pas les objectifs d'un dveloppement durable".
"De nombreuses subventions publiques peuvent tre interprtes comme des subventions la pollution. En
France, l'cotaxe a apport cette anne 2 milliards de francs. Mais les aides la pollution s'lvent au total
plus de 50 milliards de francs. Elles induisent une production de 30 millions de tonnes de CO2."12
Le principe pollueur/payeur est donc un fondement essentiel pour la mise en place des politiques
d'environnement et en premier lieu les outils conomiques. Il reste tout de mme au service de dcisions qui
relvent du niveau politique, dans le cadre des mesures qui sont "arrtes par les pouvoirs publics pour que
lenvironnement soit dans un tat acceptable". La dfinition de cet tat acceptable est bien une dcision
politique. "Contrairement une ide rpandue, le principe pollueur/payeur n'impose pas que le niveau
acceptable de pollution soit dfini au sein de la thorie conomique ("pollution optimale") () il peut tre
dfini par d'autres procdures de coordination (concertation, ngociation, etc.)."{5}

Les outils conomiques dans la panoplie des outils


La fiscalit environnementale est une proposition ancienne. C'est en 1932 que l'conomiste Pigou13 propose
une fiscalit environnementale pour maximiser la richesse totale, c'est dire le profit du pollueur moins le
cot de dpollution support par le pollu. On utilise communment le terme de taxe pigouvienne.
Traditionnellement, les politiques environnementales ont t de nature rglementaire, c'est la loi et la
rglementation qui fixent les comportements des acteurs en matire d'environnement. Il a fallu attendre en
11

12

13

Dcision de la Commission, du 22 dcembre 1998, concernant des aides accordes par l'Allemagne l'entreprise Riedel-de Han
AG [notifie sous le numro C(1998) 4566] (Texte prsentant de l'intrt pour l'EEE) Journal officiel n L 267 du 15/10/1999 p.
0051 - 0058, 399D0671 99/671/CE, http://europa.eu.int/eur-lex/fr/lif/dat/1999/fr_399D0671.html
Franois Lvque, Caroline Daude, Franois Caulry, Le dbat sur l'cotaxe fait oublier les aides que l'Etat apporte aux pollueurs,
La Recherche, novembre 1999.
A. Pigou, The economics of welfare, 4me dition, Londres Mac Millan, 1932

Glossaire outils conomiques

version du 8-12-2000, p8/35

France, la loi sur l'eau en 1964 pour voir mis en place un systme de redevances sur la mobilisation de la
ressource et les rejets de pollution, qui ouvrait le champ aux outils conomiques. Ceux-ci franchissent
aujourd'hui une tape supplmentaire tant en France avec la Taxe Gnralise sur les Activits Polluantes,
que dans la plupart des pays europens qui ont engag des rformes fiscales de grande ampleur14. Le systme
de march de permis d'mission, l'un des outils de flexibilit de Kyoto, appartient aussi aux outils
conomiques, mais dans ce cas si la puissance publique (la Confrence des parties de la Convention) fixe les
quotas ceux ci peuvent tre changs sur le march.
Sous le vocable des outils conomiques, on entend en effet des outils et des mcanismes de nature trs
diffrentes :
taxes et redevances
permis ngociables
systmes de dpts et de consignation
aides financires et subventions
Comme on vient de le voir, ces dernires sont incompatibles avec le principe pollueur payeur, elles sont en
gnral abandonnes du fait de divers inconvnients, dont leurs effets distorsifs. Les systmes de
consignation restent limits, il reste donc deux principaux outils fiscaux (taxes et redevances) et les marchs
de permis d'mission. D'un ct la fiscalit, outil rgalien, est aux mains de l'Etat de l'autre des mcanismes
"autorgulateurs" sont aux mains des agents conomiques. Pour simplifier, la fiscalit est souvent considre
comme un outil europen alors que les marchs de droit polluer relveraient d'une approche plutt nord
amricaine. Les Etats Unis ont appliqu cette mthode avec succs au march des missions acides (SO2 et
NOx).
A ces deux types d'outils (rglementaires et conomiques) se rajoutent les initiatives volontaires : les labels
produits ou entreprises avec les normes de management comme le SMEA (Systme de management
environnemental et d'Audit europen) et l'ISO14001 ainsi que des accords ngocis et des contrats de
branche.
Dans les faits le recours accru aux outils conomiques s'impose aujourd'hui, alors qu'il tait annonc depuis
une dizaine d'annes dans le cadre des rflexions sur le dveloppement durable et de l'intgration de la
problmatique environnementale dans l'conomie : "Le recours aux instruments conomiques tels que taxes
et redevances15 s'est considrablement dvelopp dans les pays Membres de l'OCDE. Il est dsormais
reconnu qu'ils apportent une contribution essentielle au dveloppement durable et qu'ils permettent une
intgration effective des processus conomiques et environnementaux, renforant ainsi l'efficacit des
politiques de l'environnement. Il est galement gnralement constat qu'ils ont l'avantage d'offrir une plus
grande souplesse dans la recherche de solutions satisfaisantes, notamment parce que le march peut traiter
une multitude d'informations, ce qui se traduira par une meilleure rpartition des ressources. Le choix en
faveur de l'un des instruments conomiques ou d'une combinaison de certains d'entre-eux, s'opre
habituellement en fonction d'un certain nombre de critres, et en particulier 16 :
1. l'efficacit du point de vue de l'environnement, c'est--dire dans quelle mesure l'instrument russit
rduire les effets sur l'environnement, compte tenu des objectifs que se sont fixs les pouvoirs publics ;
2. l'efficience conomique, c'est dire dans quelle mesure l'instrument permet une allocation optimale des
ressources (capital, main d'uvre, matires premires et nergie)17 ;
3. l'acceptabilit, c'est dire dans quelle mesure l'application et le respect de l'instrument peuvent tre
assurs de faon satisfaisante sans se heurter des problmes d'incompatibilit avec les rglementations,
principes et politiques en vigueur, ou l'opposition de groupes du fait de l'ingalit suppose de la
rpartition des charges."

14

15

16
17

Dominique Bureau, Olivier Godard, Jean-Charles Hourcade, Claude Henry et Alain Lipietz, Fiscalit de l'environnement, rapport
du Conseil d'Analyse Economique, N8, La Documentation Franaise, 1998
Le march du SO2 aux Etats-Unis cr en 1990 et surtout le march des permis dmission des gaz effet de serre du protocole de
Kyoto de 1997 ont fait rentrer depuis les marchs des droits polluer dans la panoplie des outils conomiques
Voir OCDE (1991) "Politique de l'environnement - comment appliquer les instruments conomiques".
Dans OCDE (1991) prcit, il est indiqu que dans le cadre d'une dfinition plus restrictive de l'efficience, il convient de s'attacher
aux cots directs des technologies de dpollution et aux cots indirects en terme d'opportunits manques. Les pouvoirs publics
devraient admettre que les mesures de lutte contre la pollution peuvent avoir des effets significatifs sur les structures industrielles
et les progrs techniques, et l'idal serait qu'ils valuent les cots en ces termes. Les instruments conomiques seront plus
efficients sur le plan conomique si les cots marginaux de dpollution diffrent d'un pollueur l'autre ou si les lasticits
demande de produits et des substances polluantes sont fortes (p.19).

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Mais cette justification des outils conomiques ne se limite pas aux seuls pays industrialiss membres de
l'OCDE, elle a t reprise Rio, lors du Sommet de la Terre sur l'environnement et le dveloppement
(CNUED). Le principe 16 fait d'ailleurs le lien avec le principe pollueur/payeur : "Les autorits nationales
devraient s'efforcer de promouvoir l'internalisation des cots de protection de l'environnement et
l'utilisation d'instruments conomiques, en vertu du principe selon lequel c'est le pollueur qui doit, en
principe, assumer le cot de la pollution, dans le souci de l'intrt public et sans fausser le jeu du commerce
international et de l'investissement."
L'Agenda 21 de Rio propose donc d'amliorer ou de rorienter les politiques gouvernementales travers le
plein emploi de la panoplie des outils :
"A court terme, les gouvernements devraient, en mettant davantage profit leur exprience des instruments
conomiques et des mcanismes de march, rorienter leurs politiques, sans perdre de vue leurs plans,
priorits et objectifs nationaux, de manire :
a) Combiner efficacement des mesures conomiques, rglementaires et autorgulatrices;
b) Supprimer ou rduire les subventions qui ne favorisent pas les objectifs d'un dveloppement durable;
c) Rformer ou refondre la structure actuelle des incitations conomiques et fiscales en fonction des
objectifs en matire d'environnement et de dveloppement;
d) Etablir un plan directeur encourageant la cration de nouveaux marchs dans les domaines de la lutte
contre la pollution et de la gestion cologiquement plus rationnelle des ressources;
e) S'orienter vers une politique des prix qui favorise un dveloppement durable." 8.32

Les prlvements mutualistes ou incitatifs


Les prlvements [fees] fiscaux sont nombreux : redevances, taxes, impts ou droits [charges, taxes, levies
or duties]. Il y a deux approches trs diffrentes en matire de fiscalit. La premire approche a t la
premire utilise historiquement : la redevance vise de financement. On utilise ce propos le terme de
redevance et non de taxe, car on limite l'usage du mot taxe un prlvement non affect. Elle est destine
permettre le financement de dpenses juges ncessaires par ailleurs, elle est donc affecte un objet prcis.
Lassiette (la base) de la taxe peut navoir aucun rapport avec lobjet de la politique finance. Mais, dans la
pratique, les taxes ou redevances environnementales ont t affectes l'environnement. Les redevances sont
affectes directement la lutte contre le polluant, en rtribution dun service rendu (ramassage des dchets,
par exemple) et leurs ressources sont affectes au financement des mesures de lutte contre la pollution18.
La premire d'entre elles, les redevances des Agences de lEau sont affectes aux ressources et
l'assainissement et permettent ainsi de concilier des incitations "positives" (les aides) et une incitation
"ngative" (la taxe paye). C'est aussi le cas des redevances qui abondent les mesures d'isolation des
logements des populations touches par le bruit des aroports. C'est le prix pay par le pollueur qui est
investi chez le pollu. Les Agences de l'Eau ont t critiques du fait de la non-constitutionnalit d'un
prlvement fiscal qui ne serait pas fix par le Parlement dans le cadre de la loi de finance, et surtout pour la
rgle implicite du juste retour qui voulait que l'argent prlev sur un acteur revienne cet acteur,
apparaissant alors comme une infraction au principe pollueur/payeur. Cette rgle, transgresse pour les
agriculteurs, rendait difficile des investissements d'intrt collectif. Ces arguments ont servi l'intgration de
ces redevances dans la TGAP. Mais cette interprtation a suscit une controverse, certains voyant l'abandon
d'un outil efficace de mobilisation des acteurs, qui avait fait ses preuves. L'instruction des donnes
techniques lors de demandes de subvention, permet des valuations des transferts de l'information et donc
diminue les cots de transaction.
Les taxes vise dissuasive ou incitative sont d'une nature diffrente. Elles sont destines influencer les
comportements par un changement des prix relatifs des biens. Pour tre efficace lassiette de la taxe doit
avoir un rapport troit avec les comportements que l'on souhaite faire voluer. Le niveau de la taxe doit tre
lev, pour influencer les comportements, de l'ordre de 10 20 fois plus quune taxe but financier19. En
revanche, il ny a aucune raison pour que la pression fiscale totale soit plus importante. Le fruit de la taxe
doit alors tre affect d'autres fins que l'assiette du prlvement, d'o son intgration dans le budget gnral
de l'Etat. C'est le cas de la TGAP.
Les taxes sur polluants ou produits sont lies au volume de pollution rejet (ou estim) dans lair, dans leau
ou dans les sols, ou au bruit produit ; elles frappent le dernier maillon de la chane qui rejette effectivement
18
19

daprs Donnes conomiques de lenvironnement, IFEN, dition 1997, Economica, p265


Olivier Godard, loutil fiscal au service de la prvention du risque climatique, Annales des Mines, pp75-78, Juillet Aot 1992

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dans lenvironnement. Elles peuvent aussi tre lies au produit en fonction de la teneur en substances
toxiques (comme la taxe sur le carbone) ou par unit de produit si on souhaite en diminuer lutilisation.
Le systme des taxes et redevances est rput avoir 5 avantages :
1. internalisation des cots de pollution et autres cots environnementaux en application du
principe/pollueur payeur
2. incitation un changement de comportement ou de technique du fait de lincitation prix
3. minimisation des cots de rduction, dadaptation et de transaction
4. encouragement linnovation technologique bnfique la croissance conomique
5. recettes publiques permettant le financement de lenvironnement mais aussi la diminution dautres
taxes (sur le travail, la consommation) permettant un double dividende20.
Il y a tout de mme des limites l'utilisation des outils fiscaux, il convient de les replacer dans la panoplie
des outils, et il est lgitime de faire l'valuation des instruments conomiques au mme titre que celle des
outils rglementaires et d'estimer ainsi : leur incidence relle sur lenvironnement, leur efficacit
conomique, les frais dadministration et de mise en conformit Le passage massif de redevances
affectes vers des taxes alimentant le budget de l'Etat, soulve la crainte de voir le second dividende (le
financement des 35 heures pour la TGAP) prendre le pas sur le premier dividende : les effets positifs sur
l'environnement.
On peut aussi s'interroger sur l'hypothse explicite de la mise en place des outils conomiques : le
comportement rationnel des acteurs conomiques. Dans la ralit l'accs l'information et la
connaissance des solutions est une condition pour que l'incitation conomique se traduise rellement par une
volution des choix techniques et des comportements. Le cot de transaction est lev surtout pour les petites
organisations (PME). Ce problme ne se pose pas pour les grandes entreprises de certains secteurs, qui ont
un impact fort sur l'environnement, or elles sont souvent dispenses de la fiscalit en question.
La condition principale de l'efficacit des outils conomiques passe par une large adhsion aux objectifs de
ces outils (dbats public) et des informations d'accompagnement pour diffuser les technologies et les
comportements.
Christian Brodhag

20

Donnes conomiques de lenvironnement, IFEN, dition 1997, Economica, p265

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version du 8-12-2000, p12/35

Glossaire et commentaires
acceptable (tat - niveau) [acceptable (state)]
"Une pollution est dite dun niveau acceptable eu gard aux
circonstances locales () lorsque lenvironnement est dans
ltat acceptable qui a t dtermin par les pouvoirs publics
et le droit applicable."{6} cit. in{4}
"Dans bien des cas, pour assurer que lenvironnement soit
dans un tat acceptable, il ne sera ni raisonnable ni
ncessaire de dpasser un certain niveau dans llimination
de la pollution, en raison des cots que cette limination
entranerait."{7} cit. in{4}

accord volontaire [voluntary commitments]


Pendant les ngociations de Kyoto, un projet d'article qui
aurait permis aux pays en dveloppement d'adhrer
volontairement des objectifs juridiquement contraignant de
rduction des missions a t abandonn pendant la
ngociation finale. Trad.{8}

actualisation
"Pour arbitrer entre avantages et cots de plusieurs
dcisions, l'analyse cots-avantages consiste sommer les
avantages puis les inconvnients montarisables de chacune,
faire la diffrence entre les deux termes pour retenir la
dcision au bilan le plus avantageux. Comme les flux de
bnfices et de cots interviennent des moments diffrents,
une telle analyse doit tenir compte de ce caractre
intertemporel. Ceci se fait par le biais de l'actualisation : le
futur est dprci d'une certaine valeur par rapport au
prsent, et les bilans successifs ainsi pondrs sont agrgs
en un bilan final, la valeur actualise."{5}

adaptation [mitigation]
"Mesures prises pour rduire les effets ngatifs sur
l'environnement". trad.{9}

additionnalit (principe d'addition)


[additionality]
"Les objectifs d'Action 21 en matire de dveloppement et
d'environnement ncessiteront un apport substantiel de
ressources financires nouvelles et additionnelles aux pays
en dveloppement, afin de couvrir le surcrot de dpenses
entran par les mesures qu'ils devront prendre pour
rsoudre des problmes cologiques de dimension mondiale
et acclrer le dveloppement durable."{1}
"L'additionalit justifie le financement des cots
incrmentaux par le Fonds pour l'Environnement Mondial
de projets dans les domaines de la protection de la couche
d'ozone, de la biodiversit, du changement climatique et des
fleuves internationaux.
Dans le domaine du climat et le contexte du Protocole de
Kyoto, l'additionnalit caractrise le fait que les rductions
d'missions gnres par les projets mis en uvre dans le
cadre du Mcanisme pour un Dveloppement Propre ou de
la Mise en uvre conjointedoivent bien tre additionnelles
par rapport aux missions qui auraient eu lieu en l'absence
de ces projets."{10}
"Les ressources apportes par le FFEM sont additionnelles
en ce sens qu'elles ont vocation financer des projets ou des
composantes de projets qui n'auraient pas trouv de
financement selon les circuits traditionnels et qui
correspondent une prise en charge spcifique des thmes
d'environnement global. Ceci s'explique notamment par le
fait que le bnficiaire final du projet n'est pas seulement le
pays dans lequel se situe le projet, mais concerne souvent
l'humanit au sens large ou une rgion naturelle qui dpasse
le cadre du pays."{11}

Glossaire outils conomiques

Commentaire : Ce principe d'additionnalit, ou de cot


incrmental, peut apparatre comme contradictoire avec la
notion de dveloppement durable pour laquelle la prise en
charge de l'environnement est intgre dans le
dveloppement conomique et social.

affectation spcifique [earmarking]


"Affectation des recettes un usage dtermin (financement
du dveloppement du rseau routier, par exemple)".{12}

allocation initiale [initial allocation]


"L'allocation initiale des permis d'mission est la rpartition
des permis qui peuvent tre ensuite changs sur le march
des permis d'mission. Elle prsente des effets redistributifs
trs importants, ds lors que ces permis ont une valeur
marchande ou un cot d'opportunit. Les modalits
d'allocation initiale et de renouvellement des permis
d'missions ( l'instar des permis de pche, ils sont
temporaires), soulvent ainsi des problmes d'quit et de
distorsions de concurrence, aussi bien l'chelle nationale,
qu' l'chelle internationale. Par exemple, selon quelles
rgles allouer des permis aux nouvelles entreprises ? Une
entreprise qui ferme une installation polluante conserve-telle ses quotas ?"{13}
"En thorie, si les cots de transaction sont faibles,
l'efficience conomique et environnementale ne dpend pas
des modalits d'allocation des permis d'missions : les
rductions d'mission ont lieu de toute faon l o leur cot
est le plus faible."
"Sauf si elle s'effectue sous forme d'enchres priodiques,
l'allocation des permis donne ainsi lieu des marchandages
aux enjeux financiers considrables, pour lesquels les
diplomaties ( l'chelle internationale) et les administrations
( l'chelle nationale), sont ingalement prpares. Les
ngociations internationales sur le changement climatique
achoppent ainsi entre pays en dveloppement et pays
industrialiss sur le critre d'allocation " quitable " qui doit
tre retenu.
De manire gnrale, l'allocation des permis risque en fait de
conduire une situation de " victime-payeur " : les victimes
ayant davantage intrt que les " pollueurs " la matrise
des missions, elles se verront contraintes de brader des
quotas bas prix aux pollueurs afin que ceux-ci consentent
s'associer la rduction des missions. La rpartition des
quotas de Kyoto repose ainsi largement sur des " droits
acquis".{13}
Commentaire : le dbat sur l'quit de cette allocation est
central dans le dbat climatique. Le protocole de Kyoto est
fond sur le principe des droits acquis, avec un taux gal
pour tous [flat rate] modul par pays les plus industrialiss.
D'autres principes comme la convergence du niveau
d'mission par tte, voire par unit de PNB, sont voqus
pour les tapes postrieures la priode d'engagement 20082012.

analyse cot-efficacit [cost-effectiveness


analysis (CEA)]
"Mthode permettant de mesurer l'efficience d'un
programme en comparant le cot l'impact sur la base d'un
indicateur tel que le taux d'utilisation des contraceptifs. Une
tude de cot-efficacit a pour but d'identifier les stratgies
de programme et les modes oprationnels susceptibles
d'assurer le maximum d'impact au moindre cot."{14}
voir cot-efficacit.

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analyse de cots-avantages sociaux [social costbenefit analysis]

non plus empcher facilement quiconque de le consommer.


Exemple de bien dit "de club" : utilisation des routes."{12}

"Estimation systmatique de tous les cots et avantages d'un


projet qui prsentent de l'intrt pour la socit. Prend en
compte la fois les externalits techniques et les externalits
pcuniaires, dans la mesure o ces dernires ne consistent
pas simplement en une redistribution des revenus."{12}

biens privs [private good]

analyse de la valeur [value analysis]

biens publics (biens collectifs) [public good]

"Technique de rduction des cots qui consiste en l'tude


systmatique de la relation entre la conception, la fonction,
la mthode et le cot de fabrication d'un produit, notamment
toutes les composantes qui peuvent tre modifies,
standardises, ou fabriques moindres frais. (Elle s'appuie
sur un) ensemble de mthodes d'analyse fonctionnelle,
d'tude et d'industrialisation applicable aux produits, aux
services et qui vise leur faire remplir, au moindre cot, les
fonctions rellement ncessaires la satisfaction des besoins
(...) pour lesquels ils sont crs."{2}
Commentaire : Certains pensent que cette approche et les
pratiques qui se sont dveloppes dans ce contexte pourraient
tre mises au service de stratgies de dveloppement
durable.

"Bien ou service pour lequel les droits de proprit ne sont


pas dfinis. En l'absence d'intervention des pouvoirs publics,
les biens d'environnement (air pur, par exemple) sont
gnralement considrs comme des biens publics."{12}
"Qu'est-ce qu'un bien public ? Nous savons que le march
reprsente la faon la plus efficace de produire des biens
privs. Mais le march repose sur un ensemble de biens quil
est lui-mme est incapable de fournir : les droits de
proprit, la prvisibilit, la scurit, la nomenclature, etc. Il
faut souvent que ces biens soient fournis par des mcanismes
non marchands, ou des mcanismes de march modifis. En
outre () les gens ont besoin de biens publics (comme la
paix) et de biens privs, qu'ils participent ou non des
transactions commerciales. Daprs la dfinition classique,
les biens publics entranent des bnfices que l'on ne peut
pas rserver facilement un seul ''acheteur'' (ou un
ensemble ''d'acheteurs''). Ces biens, une fois fournis, restent
la disposition de tous (par exemple les noms de rues, ou un
environnement propre). Sans l'existence d'un mcanisme
d'action collective, ces biens risquent d'tre produits en
quantit insuffisante. ()Une autre faon, plus stricte, de
dfinir un bien public est dexaminer la faon dont le bien est
consomm, comme indiqu plus haut. Si la consommation du
bien en question n'est interdite personne, il s'agit d'un bien
"non exclusif". S'il peut tre consomm par beaucoup sans
risque de se rarfier, il s'agit alors d'une "consommation
sans rivalit". Les biens publics purs, qui sont rares,
possdent ces deux attributs, tandis que les biens publics
impurs n'en sont dots qu' un moindre degr, ou n'ont que
l'une ou l'autre de ces qualits."{18}
Le PNUD introduit la notion de "biens publics globaux"
grer dans le cadre de la mondialisation conomique, on
pourrait aussi proposer la notion de "biens publics locaux"
qu'il convient aussi de protger et valoriser dans ce mme
contexte de mondialisation.
"Une des caractristiques premires des enjeux
environnementaux est d'affecter des biens qui ne sont pas
privatifs, mais sont plutt des "biens collectifs purs". Ces
derniers sont la fois sources de bien-tre - en ce qu'ils
procurent des richesses matrielles (productions vgtales,
animales, matriaux, esthtique, agrment, etc.) et support de
fonctions sans lesquelles la question du bien-tre ne se
poserait pas (capacit de reproduction de cycles naturels,
fonction d'puration, de rgulation, etc.). Nous parlerons
plutt d'actifs environnementaux leur sujet."{5}

approche squentielle [sequential approach]


"L'exigence de dveloppement durable et le principe de
prcaution remettent en question l'usage de l'analyse cotsavantages en univers controverss. Lorsque des tiers absents
sont engags (gnrations futures, cosystmes...) et en
contexte d'incertitude (long terme, controverses, risques
graves et irrversibles...), la dcision devrait privilgier des
mesures de prudence de nature procdurale (approche
squentielle), prserver des potentialits, des options, des
capacits de choix, porter attention aux points de passages,
transitions et bifurcations de court et moyen terme (plutt
qu' des chiffrages fragiles de cots), etc."{5}

aspect environnemental [environmental aspect]


"Elment des activits, produits ou services d'un organisme
susceptible d'interagir avec l'environnement". (ISO
14001:1996){15}

assiette fiscale [tax basis]


Objet de la fiscalit environnementale. "Lassiette fiscale
axe sur la pollution englobe les produits nergtiques, le
matriel et les services de transport ainsi que les missions
mesures ou estimes dans lair et dans leau, les substances
appauvrissant la couche dozone, certaines sources diffuses
de pollution de leau, la gestion des dchets et le bruit."{16}
Voir taxe sur l'environnement.

assurance [insurance]
L'OCDE ne pense pas que l'assurance permette au pollueur
de dgager ses responsabilits : "Comme la pollution
accidentelle est en principe assurable, lexploitant peut viter
de supporter le cot des mesures de lutte prises aprs un
accident en souscrivant une assurance approprie sil la
trouve sur le march ou en participant un fonds
dindemnisation. Dans cette hypothse, le cot des mesures
de lutte entreprises par les pouvoirs publics en cas
daccident sera support par lassureur au lieu de
lexploitant et, dans certains cas, les pouvoirs publics seront
indemniss directement par lassureur ou le gestionnaire du
fonds. Cette situation nest pas contraire au principe
pollueur/payeur car lexploitant supporte le cot moyen des
mesures de la lutte travers ses primes dassurance."{6} cit.
in{4}

bien dit "de club" [club good]


"Bien qui ne peut tre consomm que par un nombre limit
d'utilisateurs (membres du club) ; il n'est pas consommable
par tout un chacun (voir "bien public"), mais on ne peut pas

projet de glossaire, version du 22 septembre 2000, Agora21

"Un bien possd de faon exclusive qui ne peut tre utilis


simultanment par d'autres. Un bien qui une fois consomm
par un individu ne peut tre consomm par d'autres".
trad.{17}

capacit [capacity]
"Ensemble de moyens (financiers et humains, techniques,
administratifs, sociaux, conomiques et scientifiques) mis en
place en vue d'accomplir un objectif dtermin. Cette
question est plus particulirement sensible pour les pays en
dveloppement."{10}
Commentaire : selon le contexte on parlera de construction
de capacit ou de mise en place de capacit [capacity
building], ou simplement d'activits de renforcement de
capacit [enabling activities].

certification
"Qu'est-ce que la certification? La certification consiste
attester qu'un produit est conforme une rfrence, qui peut
tre soit une norme, un agrment ou un rglement

14

particulier. La certification est dlivre par un


organisme".{2}
"Attestation selon laquelle le systme d'assurance de la
qualit d'une entreprise est conforme la norme 9001 de
l'ISO." Note : L'ISO prcise que le "comit du conseil de
l'ISO pour l'valuation de la conformit" prfre utiliser
l'expression "enregistrement" dans le cas des systmes
qualit, plutt que le terme "certification" qui serait tout
aussi correct, diffrenciant ainsi clairement l'activit
d'enregistrement des systmes de qualit de la certification
des produits. Toutefois, en pratique, les termes
"enregistrement ISO 9001" et "certification ISO 9001" sont
indiffremment utiliss. Il est difficile en effet de rejeter le
terme "certification" et ses drivs (certificat et certifi)
puisque la preuve de l'enregistrement se prsente sous la
forme d'un certificat d'enregistrement."{2}

cible environnementale [environmental target]


"exigence de la performance dtaille, quantifie si cela est
possible, pouvant s'appliquer l'ensemble ou une partie de
l'organisme, qui rsulte des objectifs environnementaux et
qui doit tre fixe et ralise pour atteindre ces objectifs"
(ISO 14001:1996){15}

comportement rationnel [rational behaviour]


"Le comportement des agents conomiques (entreprises,
mnages) est suppos rationnel, la rationalit tant ici
dfinie comme une orientation systmatique vers l'obtention
de la satisfaction la plus leve des consommateurs (bientre) et de la maximisation du revenu priv de l'activit pour
les producteurs (profit)."{5}

comptabilisation du cot complet [full-cost


accounting]
"Une mthode permettant de tenir compte de l'ensemble des
cots et des avantages associs aux valeurs
environnementales, conomiques et sociales dans la prise de
dcision."{19}

comptabilit environnementale [green


accounting, accounting for the environment, green
accountancy]
"Systme d'information efficient sur la rarfaction des
lments naturels lie l'activit de l'entreprise, servant
restreindre cette rarfaction et informer les tiers."{2}

conformit (respect des obligations, observance)


[compliance]
La vrification de la conformit aux engagements de Kyoto
est un point essentiel. Les modalits de la vrification,
l'organisation qui en sera charg, les sanctions possibles font
l'objet d'pres discussions. Un systme global dapplication
automatique une fois les rgles expressment tablies, un
systme dissuasif et gradu ouvrant la possibilit de sanctions
et de pnalits et notamment demand par la France.
Voir{20}.
Sur le plan des responsabilits, l'une des questions est de
savoir si l'acheteur d'une unit de quantit attribue [Assigned
Amount Units AAUs] peut l'utiliser si la partie qui les lui vend
n'est pas en conformit, c'est dire pratique une
survente{21}.
Quelles sont les rgles de responsabilit, si une partie a
transfr des droits en quantit qui la met en non-conformit
? Les diffrents systmes en discussion identifient le rle de
l'attention [beware] et celui de la responsabilit [liability],
rles assums soit par l'acheteur soit par le vendeur. Les
diffrentes rgles de conformit doivent tre values selon
les critres : d'efficience environnementale, du cot pour les
participants, de la confiance du march, des exigences
institutionnelles et de la faisabilit.

projet de glossaire, version du 22 septembre 2000, Agora21

Commentaire : Nous nous trouvons actuellement devant des


traductions diverses du terme anglais [compliance] et le dbat
n'est pas encore clos sur le terme prfrer en dfinitive.

consentement payer [willingness-to-pay]


"Pour que les choix entre diverses faons de promouvoir le
bien-tre humain puissent se faire sur une base cohrente, les
conomistes cherchent depuis de nombreuses annes (...)
exprimer en termes financiers une large gamme d'incidences
sur l'homme et l'environnement. Parmi ces techniques, la
plus couramment utilise repose sur le consentement observ
payer le prix de divers avantages non marchands.
La notion de consentement payer donne une indication (...)
des ressources mobilisables et de la sensibilisation de
l'opinion un moment donn. Les valeurs retenues peuvent
voluer avec le temps. (...) L'interprtation et l'application au
problme du climat de la notion de consentement payer et
d'autres notions sont susceptibles d'voluer."{22}

consigne [deposit]
"Les systmes de consigne sont des versements effectus lors
de lachat dun produit (emballage, par exemple). Le
montant vers (consigne) est rembours, intgralement ou
partiellement, lorsque le produit est restitu au ngociant ou
une installation de traitement spcialise. ()
Anciennement, les systmes de consigne sappliquaient aux
rcipients de boissons en verre. Depuis quelques dizaines
dannes, dautres produits sont venus sy ajouter. Sont
notamment viss diverses formes de conditionnement
alimentaire (botes, bouteilles en PET), les batteries (de
voiture), les ampoules lectriques, les rcipients de
pesticides, les appareils mnagers et les lubrifiants."{16}

construction de capacit [capacity building]


voir capacit

cot de transaction (cot d'change) [transaction


cost]
"Prix du face face entre deux agents conomiques,
individuels ou collectifs."{2}
Les cots explicites ou cachs associs une transaction
donne. Les cots de transaction sont voqus propos du
cot de fonctionnement d'un systme de rgulation
environnemental : mesures rglementaires ou fiscales, ou
outils du march. On peut introduire dans ce contexte la
notion de cot de transaction externe entre acteurs
conomiques, mais aussi de cot de transaction interne. Par
exemple au sein de l'entreprise, l'volution des contraintes
environnementales notamment par le biais de taxe,
n'implique pas toujours un changement de comportement
(agent conomique rationnel) du fait du cot d'accs
l'information environnementale pertinente. La taxe
mutualiste, gre dans les Agences de l'Eau, maintenait une
connaissance commune des solutions et des techniques qui
diminuait les cots de transaction.

cot unitaire de dpollution [unit abatement


cost]
"Une mthode propose par Kenneth King pour comparer
l'efficacit relative des projets proposs au FEM. Les cots
unitaires de dpollution sont calculs en prenant le cot total
actualis du projet, moins les bnfices nationaux actualiss,
diviss par la quantit physique des missions vites ou
absorbes par le projet. Si la valeur totale du cot unitaire
de dpollution de gaz effet de serre est plus grande que le
cot unitaire de dpollution, le projet est conomiquement
justifi."{23}

cot-efficacit [cost-effectiveness]
"Ce principe vise rduire au minimum les cots de la
ralisation d'un objectif donn (d'environnement, par
exemple). Ce principe est un critre d'efficience qui
15

correspond un "optimum de second rang", auquel on


recourt souvent quand une analyse complte des cotsavantages n'est pas possible."{12}
voir analyse cot-efficacit.

cots d'opportunit [opportunity costs]


"Cots qui se prsentent lorsqu'une utilisation restreint les
autres utilisations possibles d'une ressource limite
(l'affectation de terres des infrastructures empche par
exemple un autre usage, tel que les loisirs). L'importance
chiffre d'un cot d'opportunit correspond la valeur d'une
ressource dans le cas de son utilisation possible la plus
productive."{12}

cots sociaux [social costs]


La somme du total des cots internes et externes.{12}

critre de Pareto [Pareto criterion]


"Situation o il n'est pas possible d'amliorer le bien-tre de
(=optimum au sens de Pareto) quiconque sans rduire le
bien-tre de quelqu'un d'autre".{12}
"Offres et demandes sont confrontes sur un march. ().
S'il existe un systme de prix qui galise l'offre et la demande
totale de chaque bien, on dit qu'il y a quilibre concurrentiel.
Un tel quilibre constitue un optimum de Pareto , c'est-dire un tat de l'conomie o il n'est pas possible de faire
mieux pour un agent sans dtriorer la situation d'un autre
(efficience dans l'affectation des ressources de
l'conomie)."{5}

critre de performance environnementale


[environmental performance criterion]
"Objectif environnemental, cible environnementale ou tout
autre biveau de performance prvu, dfini par la direction de
l'organisme, et utilis des fins d'valuation de la
performance environnementale". (ISO 14031:1999){15}

croissance conomique soutenue [continous


economic growth]
"Bien que la polmique se soit teinte, la rfrence la
croissance reste au cur de certaines propositions. Il n'est
pas souhaitable d'utiliser ce terme qui d'une part ouvre
nouveau un conflit ancien sur la croissance, et le mot
"durable" qui y est accol lui donne la signification d'une
croissance continue du PNB sans autre interrogation sur le
contenu de cette croissance. En effet, il sous-entend une
croissance conomique durable, qui ne prendrait pas en
compte la dimension sociale. Le trait de Maastricht fait
rfrence ce terme de croissance durable."{24}

dpenses de protection [defensive expenditures]


"Technique d'valuation par laquelle la valeur attribue la
qualit de l'environnement est dduite des dpenses
(volontaires) que font les individus pour amliorer leur
situation".{12}

dveloppement [development]
"Au moins depuis la Seconde Guerre mondiale, le
dveloppement est devenu l'un des objectifs de toutes les
socits. Issu d'une conception purement conomique qui
rfrait la croissance de la production par
l'industrialisation, le terme est dfini de nos jours comme un
processus conduisant l'amlioration du bien-tre des
humains. L'activit conomique et le bien-tre matriel sont
toujours importants mais chacun sait que le dveloppement
concerne plus que la seule croissance du produit national
brut. L'ducation, la sant, l'intgrit culturelle, un
environnement scuritaire et bien d'autres buts sont tout
aussi importants".{25}

dveloppement durable [sustainable


development]
voir discussion en tte du prsent document
projet de glossaire, version du 22 septembre 2000, Agora21

distorsion [distortion]
Les politiques d'environnement peuvent tre distorsives
c'est dire introduire des distorsions de concurrence. Pour
viter la mise en place de normes environnementales qui
rigent des barrires aux changes les pays ont recherch trs
tt uniformiser les normes en matire environnementales,
notamment au sein de l'Union europenne. Ds 1974 le
Conseil de lOCDE recommandait "une application uniforme
de ce principe (pollueur/payeur), en fondant les politiques de
lenvironnement des pays Membres sur les mmes bases,
encouragerait lutilisation rationnelle et lallocation la
meilleure des ressources rares de lenvironnement et
viterait lapparition de distorsions dans les changes et les
investissements internationaux"{26}cit. in{4}

dividende (double, triple), synonyme gagnantgagnant [dividend, double, triple; win-win]


"Dividende est dfini comme "la part de bnfices verse
chaque actionnaire". En termes de dveloppement, cette
notion est employe avec la signification d'une quitable
rpartition des avantages de politiques ou de
stratgies".{27}
"Les stratgies gagnant - gagnant peuvent tre ainsi simple,
double, triple dividende. Une stratgie de dveloppement
durable doit tre " triple dividende", c'est--dire apporter
un progrs dans chacun des domaines conomique,
environnemental et social.
Dans le dossier climatique, le "double dividende" consiste
prvenir les risques climatiques, d'un ct, et raliser un
redploiement fiscal significatif de l'autre ct afin de
rorienter dans le bon sens les incitations conomiques qui
sont donnes, le plus souvent involontairement, par les
impts et charges collectives existants. Ce deuxime
dividende est la mesure des imperfections de l'organisation
actuelle de l'conomie. Il pourrait aller jusqu' justifier la
politique envisage mme si le premier dividende n'tait pas
au rendez-vous. Il y a trois raisons principales ce que cette
rforme n'ait pas eu lieu sans l'alibi climatique : 1) les cots
nets pour telle ou telle catgorie ou groupe d'intrts peut
suffire faire obstacle une politique souhaitable, 2) la
politique de l'effet de serre fournit un moyen fiscal
additionnel, 3) elle cre les conditions d'une harmonisation
des politiques au niveau international."{28}
"Il est souvent fait rfrence la notion de double dividende
en conomie pour caractriser la fiscalit de
l'environnement. Instrument d'incitation et de prvention, la
Taxe Gnralise sur les Activits Polluantes (TGAP) permet
(en France), aux cts du premier dividende qu'elle procure le dividende pour l'environnement qui consiste en une baisse
de la pollution - d'allouer les ressources dgages au service
d'un second dividende, ses bnfices indirects sur l'emploi.
En effet, elle encourage la fois des comportements vertueux
pour l'environnement (c'est le premier dividende) et permet
de rduire les prlvements pesant sur le travail et donc de
favoriser l'emploi (c'est le second dividende)."{29}

droit de proprit ou droit d'usage


"Le dbat sur les permis ngociables pose le problme de la
gestion durable des ressources naturelles. Plusieurs thses
s'affrontent. Certains prnent la mise en place de rgles
dfinissant les modes d'usage. Il revient dans ce cas
l'autorit publique de les fixer et d'en contrler l'excution. A
l'autre extrme, d'autres envisagent l'attribution de droits de
proprit privs qui permettent de sortir du problme des
biens communs. En effet, lorsque les ressources sont
communes (les ocans, l'atmosphre, etc.), les usagers ont
tendance en profiter sans limitation. Nul n'est responsable
du maintien des ressources et cela favorise les
comportements prdateurs qui les puisent. L'attribution de
droits de proprit responsabilise les usagers, car si la
16

ressource s'puise, c'est leur capital qui se rduit. Aux


tenants de la proprit prive, d'autres rpondent en faisant
valoir l'ide de droits d'usage. Les droits d'usage peuvent
tre exclusifs, seuls ceux qui les dtiennent peuvent utiliser
les ressources, ce qui en principe supprime les usages
"sauvages". Ces droits sont de plus circonscrits dans le temps
et dans leur porte. Ainsi, "l'usus" n'est pas "l'abusus". ()
Au-del de la question climatique, ce dbat devrait
progressivement s'imposer dans toutes les ngociations
internationales sur l'environnement, car les rgles
internationales sanctionnes par un acteur supranational
sont trs difficiles mettre en uvre. Le prcdent qui sera
cr dans la ngociation climat est donc trs important".{30}

droits acquis [acquired rights]


Rfrence de calcul des droits d'mission donnant des crdits
proportionnels au niveau de pollution d'une anne de
rfrence. Ce principe "raliste" est inquitable puisque les
plus gros pollueurs se voient ainsi crdits des permis les
plus levs. C'est ce principe qui a servi de base la
ngociation sur le changement climatique.

co-efficience [eco efficiency]


"La fourniture de biens et de services prix concurrentiel qui
satisfont des besoins humains et concourent la qualit de
vie tout en rduisant progressivement les rpercussions
cologiques et l'intensit d'utilisation des ressources sur le
cycle de vie jusqu' un niveau au moins compatible avec la
capacit portante estimative de la terre".{19}

cotaxe (impt sur l'environnement) [green tax


(environmental tax)]
"Les cotaxes sont des taxes frappant un produit mis la
consommation, en raison de ses nuisances cologiques qu'il
est rput gnrer. Selon cette dfinition, l'cotaxe est un
instrument fiscal au service de l'environnement, accroissant
le prix des produits pour lesquels des substituts
conomiquement acceptables jugs plus cologiques existent
sur le march. Leur objectif est d'inciter les consommateurs
choisir des produits recyclables et rutilisables, moins
polluants. "{31}
"Les missions de gaz effet de serre prsentent un cot pour
la collectivit qui n'est pas reflt dans les prix actuels des
nergies fossiles. Cette "externalit ngative" conduit une
surconsommation d'nergie et des missions de gaz effet
de serre prjudiciables au bien-tre collectif.
Ds lors, il est lgitime de modifier, via l'instauration de
taxes appropries, le systme des prix relatifs afin de faire
prendre en compte aux agents le cot rel de leurs missions
de gaz effet de serre : la taxation satisfait ainsi au principe
pollueur/payeur. En corrigeant une externalit ngative, elle
rtablit la vrit des prix, c'est--dire qu'elle amliore le
fonctionnement du march, au lieu de le fausser. La taxation
des missions de gaz effet de serre est par ailleurs un
instrument simple d'utilisation par les autorits publiques,
ds lors que les missions sont bien identifies, ce qui est
notamment le cas pour le CO2. En particulier, les autorits
publiques n'ont pas besoin de disposer d'informations sur les
techniques et les cots de production des agents
conomiques, au contraire d'une approche rglementaire. La
taxation est galement un instrument souple, qui permet la
modulation de la politique de l'environnement en fonction de
l'volution des connaissances scientifiques et techniques. La
taxation est un instrument lisible pour les agents
conomiques : la mise en oeuvre graduelle d'une taxe, selon
un calendrier annonc l'avance et crdible fournit un
horizon (" un signal de prix ") pour les choix d'investissement
des mnages, des entreprises et des collectivits publiques.
La taxation est plus efficace que la rglementation : en effet,
la taxation incite les agents dont les cots de dpollution sont
faibles aller au-del de la norme ou de l'existant. La
projet de glossaire, version du 22 septembre 2000, Agora21

taxation est un instrument conomiquement efficient : chaque


agent ragit de la manire qui lui convient le mieux, en
fonction de ses cots de rduction des missions. La
rduction des missions est ainsi obtenue au moindre cot.
Par ailleurs, chaque agent est incit rduire les missions
jusqu' ce que ses cots marginaux de dpollution atteignent
le niveau de la taxe (c'est--dire jusqu' ce qu'il ne lui soit
plus rentable de rduire ses missions). A long terme, les
cots marginaux de matrise des missions sont donc galiss
pour l'ensemble des agents conomiques. La taxe permet
ainsi de rpartir efficacement les effets de matrise des
missions : les rductions d'missions les plus importantes
seront effectues l o leur cot est le plus faible. En
particulier, la taxation devrait dynamiser les mesures "sans
regret", et stimuler les efforts de recherche et d'innovation
des agents privs. La taxation peut galement fournir des
ressources aux autorits publiques pour favoriser le
dveloppement de technologies "propres". La taxation des
missions de CO2 pourrait gnrer d'autres avantages
conomiques que la matrise de l'effet de serre : rduction
des dommages environnementaux causs par les missions
gazeuses (par exemple de dioxyde de soufre - SO2 -) lies la
consommation d'nergies fossiles, rduction des cots de
congestion, d'inscurit et de bruit lis aux transports ;
rduction de la dpendance nergtique, etc."{13}

efficacit [effectiveness]
"Le degr auquel un programme a ralis les changements
dsirs ou atteint ses objectifs par la prestation de
services."{14}

efficacit environnementale [environmental


effectiveness]
"Effet qu'une action donne des pouvoirs publics exerce sur
l'environnement. Ce critre nglige les cots conomiques
qui peuvent rsulter de la mise en uvre de cette
action."{12}

efficience [efficiency]
"Le degr auquel un programme a utilis les ressources
bon escient et a ralis les activits en temps voulu".{14}
"Se rapporte la rpartition efficiente de ressources rares. A
la marge, les ressources devraient tre utilises par l'individu
qui est dispos acquitter le montant le plus lev cette fin
(c'est--dire le montant assurant l'galit entre les cots
sociaux
marginaux
et
les
avantages
sociaux
marginaux)."{12}

efficience au sens de Pareto [Pareto efficiency]


voir critre de Pareto

elasticit [elasticity]
"Variation proportionnelle de la demande sous leffet dune
hausse ou d'une baisse des prix (lasticit-prix) ou raction
de la demande totale la suite d'une augmentation ou d'une
diminution des revenus (lasticit-revenu)."{12}

environnement [environment]
"Milieu dans lequel un organisme fonctionne, incluant l'air,
l'eau, la terre, les ressources naturelles, la flore, la faune, les
tres humains et leurs interrelations". (ISO 14001:1996){15}

quit [equity]
"Traitement impartial ou juste, permettant de traiter de
manire unifie les cas similaires".{3}
"Critre qui est de nature modifier la dcision politique de
faon parvenir une rpartition particulire des revenus
dans l'conomie (subventions aux transports publics, aux
groupes faible revenu ou en faveur d'objectifs de
dveloppement rgional, par exemple)".{12}
Deux conceptions de l'quit s'affrontent, l'une repose sur
l'ide que l'on se fait de l'quit des rsultats, de la rpartition
des efforts ou des avantages, c'est la conception
17

consquentialiste, l'autre repose sur l'quit des procdures


suivies pour dterminer la rpartition, c'est l'approche
procdurale.
Mme dans ce second cas des principes servent de rfrence
aux procdures de choix. Dans le cadre des approches
consquentialistes diffrentes conceptions s'opposent :
la parit implique une distribution gale des charges et
bnfices entre les participants ; pollueurs et pollus
auraient ainsi chacun consentir le mme effort pour
prserver un bien commun ;
la proportionnalit implique une rpartition en fonction
de la contribution des participants : un gros pollueur
aurait prendre sur lui une part plus importante de l'effort
consentir pour le rsoudre ;
la logique des besoins de base donne la priorit ceux
dont les besoins sont les plus pressants, la survie prime
sur le confort
l'utilitarisme classique vise la rpartition qui engendre le
plus grand bien pour le plus grand nombre, quitte ce
que les droits ou le bien tre de certains soient sacrifis ;
la justice distributive rawlsienne ne rompt avec l'galit
de la rpartition que lorsque l'introduction d'ingalits
permet au total une amlioration du sort de tous et donc
aussi de ceux qui sont les plus dsavantags. C'est
l'exemple classique de la croissance conomique.
d'aprs{32}
"L'quit constitue un aspect important des politiques
climatiques envisageables de la Convention-cadre et de la
poursuite d'un dveloppement durable. La question de
l'quit soulve des problmes de procdure et de substance.
Les problmes de procdure ont trait la faon de prendre
les dcisions alors que les problmes de substance ont trait
aux rsultats. Pour que des accords soient efficaces et
incitent la coopration, ils doivent tre considrs comme
lgitimes. Or, l'quit est un facteur important de
lgitimation.
L'quit en matire de procdure...suppose que toutes les
Parties puissent participer effectivement aux ngocations
internationales sur les changements climatiques. Des
mesures appropries visant permettre aux pays en
dveloppement de participer effectivement ces ngociations
augmentent les chances de conclure des accords efficaces
durables et quitables sur la meilleure faon de faire face
la menace pose par l'volution du climat.
L'quit en matire de substance comporte deux aspects : la
rpartition du cot des dommages ou de l'adaptation et la
rpartition du cot des mesures d'attnuation du changement
climatique. Comme les pays sont extrmement diffrents de
par leur vulnrabilit, leur richesse, leurs capacits, leurs
ressources et autres lments cits ci-aprs, le cot des
dommages, de l'adaptation et de l'attnuation risque d'tre
support de faon inquitable, sauf si cette question est
explicitement traite". (p.516){22}
"L'quit et les considrations sociales sont un aspect
essentiel des discussions sur les mesures prendre pour
mettre en oeuvre la Convention-Cadre des Nations Unies sur
les changements climatiques, la fois par nature et parce
qu'une participation aussi large que possible est
indispensable pour atteindre les objectifs de la Convention....
Les questions relatives l'quit entre rgions et pays
rsultent des diffrences marques qui existent entre les pays,
non seulement en termes de superficie, de ressources, de
population et de niveau de vie, mais aussi en termes
d'missions de gaz effet de serre, de vulnrabilit face au
changement climatique et de capacit institutionnelle d'y
faire face ". ( p.75 ){22}

quit horizontale [horizontal equity]


"Le principe qui tabli que ceux qui sont dans des conditions
identiques ou similaires doivent payer un niveau quivalent
projet de glossaire, version du 22 septembre 2000, Agora21

de taxe ou doivent recevoir la mme part des avantages".


D'aprs Stiglitz et Boadway, 1994{33}

quit intergnrationnelle [intergenerational


equity]
Equit qui se rfre aux droits des gnrations futures.

quit intragnrationnelle (quit l'intrieur


d'une gnration) [intra-generational equity]
"L'quit et les considrations sociales sont un aspect
essentiel des discussions sur les mesures prendre pour
mettre en uvre la Convention cadre des Nations Unies sur
les changements climatiques, la fois par nature et parce
qu'une participation aussi large que possible est
indispensable pour atteindre les objectifs de la Convention.
Les pays ne participeront pas pleinement si les dispositions
adoptes ne leur semblent pas quitables...
Les questions relatives l'quit entre rgions et pays
rsultent des diffrences marques qui existent entre les pays,
non seulement en termes de superficie, de ressources, de
population et de niveau de vie, mais aussi en termes
d'missions de gaz effet de serre, de vulnrabilit face au
changement climatique et de capacit institutionnelle d'y
faire face." (p.75){22}

quit verticale [vertical equity]


"Principe qui dit que ceux qui sont dans des circonstances
diffrentes eues gard aux considrations d'quit doivent
tre traits de faon diffrente, c'est dire que ceux qui sont
les plus riches doivent payer plus, et ceux qui ont le plus de
besoin doivent recevoir plus". Trad.{33}

tude d'impact sur l'environnement (tude


d'impact environnemental, valuation de
l'impact sur l'environnement, valuation des
incidences sur l'environnement, rapport d'impact
sur l'environnement) [environmental impact
assessment (EIA), environmental assessment and
review process]
"L'tude d'impact sur l'environnement est un processus
systmatique d'identification, de prvision, d'valuation et de
rduction des effets physiques, cologiques, esthtiques,
sociaux et culturels d'un grand projet pouvant affecter
sensiblement l'environnement. Elle s'effectue avant toute
prise de dcision ou d'engagement important."{34}
"Procdure systmatique d'valuation des impacts des
projets, des actions et de leurs variantes qui peuvent affecter
significativement l'environnement naturel, social ou bti, et
des possibilits d'attnuation des impacts dfavorables
correspondants."{35}

valuation de la performance environnementale


(EPE) [environmental performance evaluation
(EPE)]
"processus visant appuyer les dcisions de la direction
pour tablir la performance environnementale d'un
organisme et qui comprend le choix des indicateurs, le
recueil et l'analyse des donnes, l'valuation des
informations par rapport aux critres de performance
environnementale, les rapports et modes de communication,
la revue priodique et l'amlioration continue du processus."
(ISO 14031:1999){15}

valuation des instruments conomiques


[assessment of economic tools]
"Les instruments conomiques (et autres) peuvent (et doivent)
tre valus au moyen dun certain nombre de critres :
incidences effectives sur lenvironnement, efficacit
conomique, frais dadministration et de mise en conformit,
recettes, incidences conomiques plus larges (comptitivit,
18

effets sur la rpartition des revenus, etc.), effets dynamiques


(innovation) et effets impalpables (renforcement des
capacits, sensibilisation, etc.)".{16}{36}

valuation conomique [economic assessment]


"Principal moyen pour dterminer si un investissement
propos est justifi et pour faire un choix entre des projets
alternatifs. Il se proccupe de savoir s'il satisfait aux critres
d'investissements qui sont en gnral fixs par les autorits
nationales, comme ceux qui sont fixs par les intitutions
internationales de financement." Trad.{9}
"Nous parlerons "d'valuation conomique" pour dsigner
les modes de reprsentation et de dcision issues des
concepts conomiques de base (prfrences individuelles,
utilits, actifs, biens, agents, etc.). On peut aussi parler
"d'analyse conomique". Le "calcul conomique" renvoie ici
la partie la plus opratoire de l'valuation
conomique(). Il comprend diffrentes techniques, mais,
contrairement un usage rpandu, nous ne le confondrons
pas avec une seule d'entre elles, savoir l'analyse cotsavantages, (qui est la plus courante). Elle consiste retenir,
parmi diffrents projets, celui qui maximise l'utilit collective
procure par ses effets, valoriss montairement et agrgs
en un bilan intertemporel au moyen d'un coefficient
d'actualisation."{5}
"L'valuation conomique propose un ensemble de tests et
d'preuves qui visent permettre l'arbitrage explicite entre
les estimations et les intrts contradictoires des acteurs
sociaux en rvlant leurs prfrences implicites. La faon
conomique d'prouver les engagements est de mesurer le
cot (ce quoi on accepte de renoncer) que les agents sont
prts supporter pour soutenir tel projet ou raliser telle
action ou, l'inverse, pour empcher telle ralisation juge
globalement ngative. La forme marchande (et notamment
l'expression montaire) est une des modalits d'preuve, pas
ncessairement adapte saisir toutes les formes de
prfrences, ce qui ne disqualifie pas pour autant
l'valuation conomique."{5}
"Mais le calcul conomique ne se confond pas avec l'analyse
cots-avantages. Selon le contexte et notamment en situation
d'incertitude forte, d'autres critres que celui du bilan
actualis peuvent tre envisags et sont raisonnables :
analyse cot-efficacit, permettant la comparaison de
plusieurs projets prsentant les mmes avantages
(caractriss ventuellement sur des bases qualitatives) sur
la base de leurs cots ; critre du minimax, qui minimise le
dommage maximal ; critre d'quit intergnrationnelle de
Rawls, lorsque la satisfaction passe par des considrations
altruistes, consistant maximiser le bien-tre de la
gnration la moins avantage; minimisation du temps de
transition vers une couverture gnralise des besoins
fondamentaux, etc."{5}

valuation environnementale [environmental


assessment]
"L'examen systmatique des facteurs environnementaux aux
niveaux de l'laboration des politiques, des programmes et
des projets et de la prise de dcision." (Guide de
l'cogouvernement.){19}

valuation stratgique environnementale (ESE)


[Strategic Environmental Assessment (SEA)]
"Procdure systmique d'valuation des impacts d'une
proposition dans une politique ou un schma par une tude
intgre des aspects environnementaux, conomiques,
sociaux et fonctionnels."{35}
"Apprciation des consquences sur l'environnement des
politiques plans et programmes. Les objectifs de l'valuation
environnementale des politiques plans et programmes sont
de :

projet de glossaire, version du 22 septembre 2000, Agora21

Permettre une meilleure cohrence dans les choix en


instituant une valuation environnementale aux
diffrents niveaux de prise de dcision,
Mieux prendre en compte les cumuls d'impacts que ce
soit dans le temps et dans l'espace et les effets induits,
Rpondre la demande du public d'tre associ aux
choix stratgiques en amont des projets,
Mieux intgrer la notion de dveloppement durable et
notamment le principe de prcaution.
A contrario l'valuation environnementale d'un projet
consiste en France en une tude d'impact et une enqute
publique, pralables la ralisation des travaux."{37}

externalit (cot externe) [externality (external


cost)]
"Cot conomique qui n'est pas normalement pris en compte
par les marchs ni dans les dcisions des agents du
march."{12}
"En thorie conomique, un cot externe (ou externalit) est un
cot non indemnis inflig un tiers du fait de laction dagent
conomique. En matire de pollution, les cots externes
comprennent les cots de prvention et de lutte contre la pollution,
les cots des dommages et les cots administratifs.
Linternalisation consiste mettre tout ou partie des cots externes
la charge du pollueur la suite dune intervention des pouvoirs
publics ou dune transaction conomique. Linternalisation
partielle est une internalisation limite certaines catgories de
cots. Linternalisation totale est une internalisation de toutes les
catgories de cots. En pratique, linternalisation totale est
rarement mise en uvre car, au mieux, le pollueur supporte le cot
de lindemnisation complte des dommages subis par toutes les
victimes indemnises. Ds lors, il ne supporte pas le cot du
dommage des victimes non-indemnises et il ne paye que le cot
dindemnisation qui est souvent trs infrieur au cot social du
dommage."{4}

"Comme toute activit conomique la consommation peut


engendrer des effets externes ou externalit. Celles-ci
surviennent lorsqu'au cours d'une activit conomique un
acteur impose incidemment un certain cot (externalit
ngative ou cots sociaux) ou bnfice (externalit positive
ou bnfices sociaux) d'autres acteurs, sans que ce cot ou
bnfice soit traduit dans le prix de la transaction. Dans le
domaine environnemental, () comme ces effets naissent le
plus souvent en dehors du cadre de cette activit (d'change,
de production, de consommation), l'agent metteur ignore
souvent les consquences de ses propres dcisions. Des
instruments adquats devront donc tre mis en place par la
collectivit pour viter la cration d'externalit ngatives,
comme les instruments conomiques, pnaux, volontaires,
institutionnels, etc. Il est possible, notamment par la voie de
l'cofiscalit, d'obtenir une internalisation de l'externalit
dans ce prix".{31}

externalit technique [technological externality]


"Effet externe qui n'est pas activement ou dlibrment pris
en compte par les marchs, qui entrane des inefficiences
conomiques. Il se produit lorsqu'une entreprise ou un
individu utilise un actif sans payer pour cette utilisation.
D'un point de vue technique, cette externalit intervient
lorsqu'une activit productive fait varier la quantit de
production ou de bien-tre qui peut tre le fruit d'une autre
activit utilisant une quantit dtermine de ressources. Les
externalits techniques ngatives rduisent la quantit de
production ou de bien-tre qu'une conomie peut produire
compte tenu d'une rpartition dtermine des intrants."{12}

faillite du march [market failure]


"Situation qui ne parvient pas atteindre l'optimum
conomique dans le contexte de l'conomie de march".
Trad.{33}
voir externalit

19

fiscalit progressive [progressive tax]


"une taxe pour laquelle les riches paient une part plus
importante de leur revenu que les pauvres". (Stiglitz et
Boadway, 1994).{33}

fiscalit rgressive [regressive tax]


"une taxe pour laquelle les pauvres paient une part plus
importante de leur revenu que les riches". (Stiglitz et
Boadway, 1994).{33}

gestion de la demande [demand side


management (DSM)]
Politiques et programmes conus pour rduire la demande
des consommateurs, et les besoins de nouvelles offres. Ce
concept s'est appliqu dans un premier temps dans le
domaine nergtique, l'lectricit, mais les concepts plus
gnraux d'coefficacit et de facteur quatre/dix en ont largi
l'application l'ensemble des ressources. Ce concept a t
aussi propos dans le domaine de la gestion de l'eau et de la
matrise des consommations d'eau.

gestion de la qualit totale [total quality


management]
"Systme structur pour la satisfaction des besoins des
consommateurs et des fournisseurs et cherchant atteindre,
par l'intgration de l'environnement du commerce, une
amlioration continue, et des perces significatives avec le
dveloppement, l'amlioration et le maintien de cycles tout
en changeant la culture des organisations."{38}

gouvernance (structure(s) de gestion et de


direction) [governance]
voir note en introduction

gouvernance et march [governance vs market]


"Appeler une inflexion des modes de dveloppement et des
choix nergtiques suppose de revisiter les arbitrages actuels
des marchs d'offre et de demande. L'amlioration
importante de l'efficacit nergtique dcrite dans les
scnarios "dveloppement par la sobrit nergtique" ne
bute pas d'abord sur des obstacles d'ordre technique, mais
sur des obstacles de nature culturelle, institutionnelle ou
politique. La dynamique de transition propose rclame un
engagement politique fort pour entraner une nouvelle
dynamique sociale et institutionnelle dans les options de
dveloppement. Les dfis du long terme apportent une
lgitimit renouvele l'intervention publique. Mais cette
exigence de gouvernance suppose la fois une rvaluation
du positionnement de l'Etat et l'apprentissage de modes
d'intervention nouveaux, moins rgaliens et plus axs sur la
coordination des acteurs et des marchs".{39}

impact environnemental [environmental impact]


"Toute modification de l'environnement, ngative ou
bnfique, rsultant totalement ou partiellement des activits,
produits ou services d'un organisme". (ISO 14001:1996){15}

indemnisation en rparation de dommages


"Une indemnisation peut tre verse en rparation de
dommages causs par une activit polluante. Ces versements
peuvent tre effectus au profit des victimes (en cas de
pollution chronique ou accidentelle) ou des pouvoirs publics.
Ils peuvent sinscrire dans le contexte de rgimes de
responsabilit et dindemnisation particuliers, ou de fonds
dindemnisation financs au moyen des cotisations des
pollueurs potentiels (fonds dindemnisation des dversements
accidentels d'hydrocarbures, par exemple). Ni les paiements
pour non-conformit ni les indemnisations ne peuvent tre
considrs comme des amendes, qui sont des sanctions
lgales forfaitaires."{16}

projet de glossaire, version du 22 septembre 2000, Agora21

indicateur de condition environnementale


[environmental condition indicators (ECIs)]
"Expression spcifique qui fournit des informations sur la
condition locale, rgionale, nationale ou mondiale de
l'environnement. Note : le terme rgional peut faire rfrence
un tat, une province ou un groupe d'tats au sein d'un
pays, ou encore un groupe de pays ou un continent, selon
le niveau de coordination environnementale que l'organisme
a choisit de prendre en compte". (ISO 14031:1999){15}

indicateur de dveloppement humain (IDH)


[Human Development Index (HDI)]
L'indicateur de dveloppement humain (IDH) est un indice
composite calcul par le PNUD, dont la valeur s'chelonne
entre 0 et 1, qui tient galement compte des aspects sociaux
et conomiques. Il recense notamment les disparits entre
sexes et entre diffrents groupes, l'accs l'ducation, la
sant...
L'IDH combine l'esprance de vie, le taux d'alphabtisation et
le nombre moyen d'annes d'tudes ainsi que le niveau de vie
mesur par le PIB rel par habitant ajust ; les revenus
dpassant la moyenne mondiale sont eux-mmes ajusts.
D'aprs{40}

indicateur de performance de management


(IPM) [management performance indicators]
"indicateur de performance environnementale qui fournit
des informations sur les efforts accomplis par la direction
pour influencer la performance environnementale d'un
organisme". (ISO 14031:1999){15}

indicateur de performance environnementale


(IPE) [environmental performance indicators
(EPI)]
"expression spcifique qui fournit les informations sur la
performance environnementale d'un organisme". (ISO
14031:1999){15}

indicateur de performance oprationnelle (IPO)


[operational performance indicators]
"indicateur de performance environnementale qui fournit
des informations sur la performance environnementale
relative aux oprations d'un organisme". (ISO
14031:1999){15}

indicateur du dveloppement durable


[sustainable development indicator]
"Les Nations-Unies ont propos l'laboration d'indicateurs
de dveloppement durable afin quils constituent une base
utile pour la prise de dcisions tous les niveaux et
contribuent la durabilit autorgulatrice des systmes
intgrs de lenvironnement et du dveloppement Agenda
21, 40.4{41}. Le processus de travail international sur les
indicateurs lanc en avril 1995 lors de la 3me session de la
Commission du Dveloppement durable (CDD) s'achve en
2001. A partir des 134 indicateurs soumis la discussion
internationale, il n'en reste que 58 qui devraient tre
prsents la 9me session en avril 2001. Le dcoupage
pression (driving force)/tat/rponse calqu sur celui des
indicateurs environnementaux de l'OCDE est aujourd'hui
abandonn ; seuls sont conservs les quatre "piliers" du
dveloppement durable (conomique, social, environnement
et institutions).{23}
"Les pays pourraient laborer des systmes de surveillance et
d'valuation des progrs accomplis dans le sens d'un
dveloppement durable, en adoptant des indicateurs qui
permettent de mesurer les changements dans les domaines
conomique, social et environnemental". ( 8.6.){41}
"La Communaut europenne a repris 40 de ces indicateurs,
jugs adapts la situation europenne : 9 conomiques, 14
sociaux, 21 environnementaux, et 2 pour les institutions (
20

dpenses de Recherche et dveloppement en % du PIB,


nombre de lignes tlphoniques pour 100 habitants). En
France, l'Institut Franais de l'Environnement (IFEN) est
charg de cette tche, en binme avec la Tunisie. Il vise
rduire ces indicateurs une cinquantaine, pour permettre
des comparaisons entre pays. L'IFEN travaille par ailleurs
la construction d'un systme d'indicateurs spcifiques au
dveloppement durable et se propose d'aboutir un premier
rsultat pour fin 98. Il part pour cela de la dfinition du
dveloppement durable donne par le Rapport Brundtland,
et s'est dfini une architecture modulaire. Les indicateurs
devront intgrer les dimensions conomique, cologique et
sociale, et mettre en relief les arbitrages ncessaires entre les
gnrations."{42}

indicateurs de performance [performance


indicators]
"Donnes quantitatives lies un service comme le nombre
d'employs, la longueur des rues ou le total de tonnes de
dchets collects." Trad.{9}

intensit matrielle [material intensity per


service unit (MIPS)]
"L'intensit matrielle est un indicateur fond sur le flux de
matire et la quantit de services et d'utilisation procure. La
rduction de l'intensit matrielle d'un produit est quivalent
l'augmentation de la productivit de la ressource. Cette
approche tente d'approcher la quantit de matire et
d'nergie ncessaire en units massiques (comme des
kilogrammes ou des tonnes) par unit de bien ou par unit
massique de bien, du berceau la tombe. Plus le produit est
durable, plus la matire ncessaire par unit de service
diminue. Un kilogramme de mtal obtenu par exploitation
minire ncessite le traitement de tonnes de minerai, que l'on
peut considrer comme un sac dos cologique "ecological
rucksack". Par exemple, le convertisseur catalytique d'une
automobile pse moins de 9 kilogrammes mais a un sac dos
cologique impressionnant dpassant 2,5 tonnes,
principalement d au platine utilis dans le convertisseur. Le
recyclage permettrait de diminuer de faon importante cette
quantit. Les concepts de facteur 4 et 10 sont des
applications pratiques de ce concept."{43}

internalisation des cots [internalization of


costs]
"Prise en compte d'une externalit dans le processus
dcisionnel du march par le biais de la fixation des prix ou
d'une intervention rglementaire. Au sens strict,
linternalisation seffectue en faisant payer aux pollueurs les
cots des dommages causs par la pollution dont ils sont
responsables,
conformment
au
principe
pollueur/payeur."{12}
"Il est possible, notamment par la voie de l'cofiscalit,
d'obtenir une internalisation de l'externalit dans les prix.
Dans ce cas l'acteur est confront un prix (plus lev ou
plus faible que celui produit par les mcanismes du march)
qui tient compte des cots et bnfices associs son activit
conomique. Si ce prix est plus lev parce qu'il comporte un
cot environnemental, l'acteur peut ainsi, librement, choisir
entre rduire les quantits qu'il consomme (en gardant sa
dpense constante) et les maintenir (en payant plus
cher)."{31}

lgitimit [legitimacy]
"Mesure dans laquelle les procdures suivies par un
gouvernement en matire d'laboration et d'application des
lois sont acceptes par la collectivit. Un systme lgitime est
certes lgal, mais en outre, ce qui est plus important, les
citoyens ressentent qu'il est conforme des normes
suprieures juridiques ou thiques et, partant, respectent ses
rgles."{3}
projet de glossaire, version du 22 septembre 2000, Agora21

march de permis d'missions (permis


d'mission ngociables, change de permis
d'missions, change de droits d'missions,
changes dmissions) [emissions trading,
traedable permits]
"Ce mcanisme (tabli par l'article 17 du Protocole de
Kyoto) permet un pays de l'Annexe B qui a rduit ses
missions de gaz effet de serre au-del de son objectif de
rduction, de pouvoir vendre un autre pays de l'Annexe B
les permis d'mission qu'il n'aura pas utiliss, au lieu de les
reporter une priode d'engagement ultrieure. Le pays
acheteur ne peut faire recours ce mcanisme qu' titre
complmentaire des mesures domestiques."{10}
L'interprtation et l'extension du terme "complmentaire" a
t au cur du blocage de la Confrence des Parties de la
Convention Climat la Haye en novembre 2000.
"Le principe des marchs de permis d'mission consiste
allouer aux "pollueurs" (des tats l'chelle internationale,
des entreprises l'chelle nationale) gratuitement, prix fixe
ou aux enchres, des quotas d'missions de CO2, que ceux-ci
peuvent ensuite s'changer.
Chaque metteur de CO2 doit alors s'assurer qu'il dtient
autant de permis d'mission que ce qu'il va mettre. Dans le
cas contraire, il se trouve contraint ou bien de rduire ses
missions, ou bien d'acheter des permis. Inversement, si ses
efforts de matrise des missions lui permettent de possder
un excdent de permis, il peut mettre ceux-ci en vente. Le
principe des marchs de permis n'est pourtant en aucun cas
immoral : loin de consacrer un "droit polluer", la cration
de marchs de permis d'mission restreint au contraire la
facult des agents conomiques d'mettre du CO2, qui tait
auparavant illimite."{13}
"Ce dispositif vise apporter plus de souplesse et assurer
un meilleur rendement conomique aux pays dvelopps
soumis l'obligation juridiquement contraignante de rduire
leurs missions, au titre du Protocole de Kyoto.
Flexibilit apporte par le march pour la mise en uvre
d'objectifs de rduction. Dans le cas d'un systme national de
permis ngociables, un gouvernement distribuera des permis
d'missions (peut-tre limits dans le temps) aux grossistes
en combustibles fossiles ou bien aux producteurs et
importateurs de ces combustibles, et les autorisera les
changer sur le march interne. Ce gouvernement pourrait
galement autoriser les dtenteurs de permis ngocier
directement sur le march international."{44}
Commentaire : Nous prfrons le terme de march de
permis d'missions. En effet le terme de droit semble
impropre on devrait prfrer le terme de permis. De mme le
terme original de [emissions trading] de l'article 17 du
Protocole s'apparente plus un march et qu' un simple
systme d'change.

mcanisme financier [financial mechanism]


"Tel que le dfinit la Convention, son rle consiste
transfrer des fonds et de la technologie aux pays en
dveloppement, sous forme de dons ou des conditions de
faveur, sous la conduite de la Confrence des Parties. Le
Fonds pour l'environnement mondial "gre" ce mcanisme
de manire transitoire."{45}

Mcanisme pour un Dveloppement Propre


(MDP) [Clean Development Mechanism (CDM)]
"Ce mcanisme (tabli par l'article 12 du Protocole de
Kyoto) permet aux pays en dveloppement (et qui donc ne
font pas partie des pays de l'Annexe B) de transfrer des
units de rductions certifies d'mission (CERU) sous forme
de crdits d'mission vers les pays de l'Annexe B qui ont
financ dans ces pays des projets permettant d'y rduire le
niveau d'mission de gaz effet de serre. Ces projets doivent
rpondre aux conditions d'un dveloppement durable."{10}
21

"L'article 12 du Protocole de Kyoto cre un Mcanisme pour


un Dveloppement Propre destin "aider les Parties ne
figurant pas l'Annexe 1 parvenir un dveloppement
durable ainsi qu' contribuer l'objectif ultime de la
Convention, et aider les Parties vises l'Annexe 1 remplir
leurs engagements chiffrs de limitation et de rduction de
leurs missions. Le Mcanisme pour un Dveloppement
Propre permet aux gouvernements des Parties vises
l'Annexe 1 (ou au secteur priv) de mettre en uvre des
projets de rduction des missions de GES dans les pays en
dveloppement et de recevoir des crdits pour l'application
de ces projets sous la forme de rductions d'missions
certifies."{32}.
"Le Mcanisme pour un Dveloppement Propre constitue la
possibilit pour une partie de l'Annexe I (c'est--dire pour un
pays industrialis), de gagner des quotas d'mission en
effectuant des projets de rduction d'mission dans des pays
en dveloppement. Ce mcanisme sera ouvert aux personnes
prives et publiques. Au contraire de l'application conjointe,
le pays o se droule le projet ne perd pas de quotas,
puisqu'il n'a pas pris d'engagements chiffrs. Il y a ainsi un
risque de "collusion". Les rductions d'mission doivent donc
tre certifies par des experts indpendants, sous la
supervision d'un organe spcifique de nature multilatrale.
Par ailleurs, pour tre prises en compte, les missions
devront correspondre "des effets, rels, mesurables et
long terme du point de vue du changement climatique". Une
part du produit financier des crdits d'mission sera rserve
la couverture des cots administratifs de gestion du
dispositif et l'attribution d'une aide aux pays en
dveloppement particulirement vulnrables au changement
climatique."{13}.

mcanismes de flexibilit (mcanismes de


Kyoto) [flexibility mechanism]
"Ces mcanismes prvus par le Protocole de Kyoto
permettent aux pays ayant des objectifs contraignants de
rduction ou de limitation des gaz effet de serre de
satisfaire ces objectifs, en faisant usage d'une certaine
flexibilit. Les mcanismes de flexibilit ou mcanismes de
Kyoto permettent un pays de cooprer avec d'autres pays
en changeant entre eux des permis (AAU) ou des crdits
d'missions (ERU ou CERU). Ces derniers mcanismes de
flexibilit gographique font l'objet des articles 6, 12 et 17 du
Protocole de Kyoto: les permis d'mission ngociables, la
mise en uvre conjointe, le Mcanisme pour un
Dveloppement Propre. A ct de ces mcanismes de
flexibilit, le Protocole de Kyoto prvoit aussi d'autres
formes de flexibilit de type gographique (le systme de
bulles), temporelle ou "par les moyens". On peut parler de
flexibilit temporelle du fait que les engagements portent sur
une priode de cinq annes (2008 2012 dans un premier
temps), la flexibilit temporelle voit aussi son application
dans le mcanisme de banking (mise en rserve de permis
d'missions). La flexibilit "par les moyens" permet
d'envisager la gestion de ses missions par les potentialits
offertes par les puits ou de combiner ses efforts de rduction
en jouant sur plusieurs gaz effet de serre."{10}

mthode de la prvention [prevention cost


approach]

l'environnement. Elle se fonde sur la mthode de la


prfrence dclare ; c'est la seule technique qui permette
d'estimer les valeurs d'existence."{12}

mthode des risques [risk approach]


"Technique d'estimation des externalits o les cots
externes sont dduits des primes correspondant aux facteurs
de risque (cots des assurances ou de la diversification des
risques, par exemple)."{12}

mise en uvre conjointe[joint implementation]


"Ce mcanisme (tabli par l'article 6 du Protocole de Kyoto)
permet un pays de l'Annexe B qui finance un projet
permettant de rduire les missions de gaz effet de serre
dans un autre pays dvelopp de recevoir en contrepartie de
ce financement des crdits sous forme d'units de rduction
des missions (ERU). Les ERU sont ajouts au quota
d'missions du pays investisseur et dduits du quota du pays
hte du projet. Le pays qui finance le projet doit donc rduire
ses propres missions de gaz effet de serre dans une
moindre mesure qu'en l'absence de ces crdits. Ce
mcanisme ne peut tre utilis qu' titre complmentaire
des mesures domestiques."{10}

mise en rserve de permis d'missions [banking


of emission permits]
"Mcanisme de flexibilit temporelle prvu par l'article 3
(alina 13) du Protocole de Kyoto par lequel les Parties
peuvent reporter une priode ultrieure la partie de leur
quota d'missions qu'ils auraient en excs pour une priode
dtermine."{10}
"Pour que les systmes de permis d'missions soient
efficaces, il faut un march international qui dpasse les
frontires....Certains pensent qu'il existe des mesures
d'incitation prives la cration des marchs; d'autres
soutiennent que le gouvernement peut jouer un rle cl dans
la mise en place des marchs en crant des centres d'change
d'informations ou mme en prvoyant des systmes de mises
en rserve de permis (stockage) ou de courtages
(transactions) de permis pour faciliter les changes entre les
partenaires privs. " ( p.27 ){22}
"Les permis d'mission non utiliss peuvent tre mis en
rserve pour des priodes ultrieures. Cet lment de
souplesse accrot l'efficacit cologique du dispositif court
terme (certains pays pourraient tre incits aller au-del de
leurs engagements), sans la rduire long terme. Ce
mcanisme constitue par ailleurs une garantie pour le cas o
les changes de permis dmarreraient difficilement, ainsi
qu'une source d'efficience conomique : les rductions
d'mission pourront tre effectues " en avance " si cela
s'avre conomiquement avantageux. Ce mcanisme de
flexibilit intertemporelle devrait notamment entraner
l'apparition de " marchs drivs " de permis d'mission,
c'est--dire de ngoce de permis pour des priodes futures,
sous rserve que le prolongement des objectifs quantitatifs
au-del de 2012 apparaisse crdible."{13}
Commentaire : il s'agit de valoriser l'anticipation des
engagements, mais pas de reporter l'obligation de conformit
des priodes ultrieures. Le terme de banking est aussi
utilis en franais.

modle ascendant

"Technique d'estimation des externalits o l'on se sert des


cots de prvention des dommages pour obtenir une
approximation du cot du dommage lui-mme pour la
socit."{12}

"Les modles ascendants intgrent des tudes dtailles de


cots de conception d'un grand nombre de technologies
actuelles et prvues et tiennent compte de la consommation
d'nergie de faon trs dtaille"( p.XI ){22}

mthode de l'valuation contingente [contingent


valuation method]

modle descendant

"Technique d'valuation o l'on demande directement aux


gens quelle somme ils sont prts payer/accepter pour une
amlioration/une dgradation de la qualit de
projet de glossaire, version du 22 septembre 2000, Agora21

"Les modles descendants sont des modles globaux prenant


en compte l'ensemble de la macro-conomie (...) permettent
de prvoir les interactions grande chelle devant se
produire entre les divers secteurs de l'conomie, et
22

notamment entre le secteur nergtique et le reste de


l'conomie." ( p.XI ){22}

modle conomique [economic model]


"Reprsentation schmatise et chiffre de l'volution
conomique d'un pays pendant une priode donne partir
de ses caractristiques (dmographie, circulation de la
monnaie et des biens, profit, pargne, investissement,
consommation, etc.) et des relations de cause effet qui
unissent ces variables.
Note(s): On peut dire que l'conomtrie cherche exprimer
les rapports conomiques dont la thorie affirme l'existence
sous une forme mathmatique. Comme toutes les variables
conomiques sont interdpendantes, des quations isoles ne
suffisent pas, il faut un systme entre de telles quations. Ces
systmes sont appels modles conomiques."{2}

niveau de rfrence [baseline]


"Le point de rfrence pour calculer les cots incrmentaux.
Le FEM (Fonds pour l'Environnement Mondial) finance la
diffrence entre le cot d'un projet entrepris avec des
objectifs en matire d'environnement global et le cot d'un
projet identique sans considration environnementale. Cette
mme rfrence de base servira crditer des droits
polluer dans le cadre des mcanismes de flexibilit de Kyoto
: le Mcanisme pour un Dveloppement Propre ou la Mise
en uvre conjointe
Il s'agit du niveau historique partir duquel sont calcules
les volutions ultrieures d'missions de gaz effet de serre.
La dtermination de cette grandeur qui peut se faire de
manire micro-conomique ou macro-conomique est d'une
importance cruciale pour dterminer le niveau
d'additionnalit des rductions ressortant de projets mis en
uvre dans le cadre duMcanisme pour un Dveloppement
Propre ou de Mise en uvre conjointe."{10}
"La cl de la mesure des rductions d'mission est le niveau
de rfrence d'un projet. Ce problme est largement dbattu.
Le niveau de rfrence descendant [top-down baseline] est
driv de taux d'mission existants au niveau national ou
sectoriel, ou tablit un objectif de niveau d'mission pour une
compagnie, un secteur ou un pays. La dfinition de niveaux
de rfrence par approche ascendante [bottom-up baseline]
part d'une technologie spcifique ou un cas de rfrence et
est ralise au cas par cas."{46}

niveau sans regret [no regrets level ]


"Niveau d'internalisation auquel les individus ou les
entreprises obtiennent un avantage net personnel ou priv
(conomies sur la facture de carburant, par exemple)
suprieur la perte de bien-tre qu'entrane une action
donne des pouvoirs publics. L'existence de mesures "sans
regret" tendra accrotre l'acceptabilit politique des
mesures d'internalisation."{12}

objectif environnemental [environmental


objective]
"but environnemental gnral qu'un organisme se fixe,
rsultant de la politique environnementale, et quantifi dans
la mesure du possible". (ISO 14001:1996){15}

objectifs quantifis de limitation et de


rduction des missions [Quantified Emission
Limitation and Reduction objectives (QELROS)]
Ds 1992 le dbat Rio s'est cristallis autour de deux
mthodes de ngociation : fallait-il viser un accord sur les
objectifs quantifis rpartis par pays (futur QELROS) ou sur
une harmonisation de politiques et mesures parmi lesquels
la taxe carbone ? L'article 3 du Protocole de Kyoto en 1997
tablit des rductions quantifies.

projet de glossaire, version du 22 septembre 2000, Agora21

obligation redditionnelle (obligation de rendre


compte, obligation de justification)
[accountability]
"Mthode organisationnelle qui oblige le (ou la) gestionnaire
rendre des comptes en fonctions de paramtres qu'il a
pralablement accepts". "Obligation impose un
gestionnaire (dirigeant, administrateur public, etc.) par la
loi, un rglement ou un contrat, de dmontrer qu'il a gr ou
contrl, en conformit avec certaines conditions explicites
ou implicites, les ressources qui lui sont confies".{2}
"Obligation faite un fonctionnaire de rendre compte aux
parties prenantes de la faon dont il a utilis les pouvoirs qui
lui taient confis et s'est acquitt de ses obligations, a donn
suite aux critiques ou demandes qui avaient t formules et
a accept d'assumer (une partie de) la responsabilit de
l'chec, de l'incomptence ou de la fraude. Les systmes
existant en matire d'obligation redditionnelle des
fonctionnaires peuvent tre interorganisations, comme dans
le cas de diffrents services gouvernementaux, propres une
organisation, entre superviseurs et subordonns, ou externes
l'organisation, par exemple lorsqu'une organisation et ses
fonctionnaires doivent rendre compte directement aux clients
ou aux parties prenantes. Les systmes en question peuvent
aborder la fois les questions lies la personne qui occupe
une fonction et la nature des dcisions prises par cette
personne. L'obligation redditionnelle passe par la libert de
l'information, la capacit des parties prenantes de
s'organiser et la primaut du droit."{3}
L'Office de la Langue Franaise recommande d'viter en
franais le terme d'imputabilit

optimum de second rang [second-best (option,


policy)]
"Se dit d'une mesure qui ne correspond pas la solution
thoriquement optimale, mais qui va au moins en partie dans
le sens de cet optimum et qui constitue la meilleure des
politiques ou des mesures non optimales auxquelles il est
possible de faire appel."{12}

Organisation de coopration et de
dveloppement conomique (OCDE)
[Organisation for economic co-operation and
development (OECD)]
"Organisme qui a pour mandat de fournir aux 29 pays
membres une tribune sur laquelle les gouvernements peuvent
changer leurs expriences, discuter les problmes communs
et chercher des solutions que chaque pays peut ensuite
appliquer propre situation. Chaque pays membre s'engage
respecter les principes de l'conomie de march et de la
dmocratie pluraliste. C'est l'OCDE qui a introduit en 1972
le principe pollueur/payeur qui est un des fondements
essentiels
des
rgulations
conomiques
de
l'environnement."{47}

Organisation Mondiale du Commerce (OMC)


[World Trade Organization (WTO)]
"Cre par l'Uruguay Round et successeur du GATT, cette
nouvelle organisation a commenc exercer ses activits le
1er janvier 1995".{47}

organisme [organisation]
"Compagnies, socit, firme, entreprise, autorit ou
institution, ou partie ou combinaison de celles-ci,
responsabilit limite ou d'un autre statut, de droit public ou
priv, qui a sa propre structure fonctionnelle ou
administrative. Note : dans les organismes constitus de
plusieurs units oprationnelles, une unit isole peut tre
dfinie comme un organisme". (ISO 14001:1996){15}

23

paiements pour non-conformit


"Les paiements pour non-conformit sont perus dans un
cadre non pnal. Ils sont effectus par les pollueurs qui ne
respectent pas les prescriptions et rglementations visant la
protection de lenvironnement. Ces paiements peuvent tre
proportionnels certaines variables telles que les dommages
imputables la non-conformit, les bnfices lis aux
conomies ralises du fait de la non-conformit, etc. () Il
existe schmatiquement deux mthodes de calcul. La
premire consiste tout dabord estimer latteinte
lenvironnement rsultant du fait que lintress ne sest pas
conform aux dispositions. La deuxime mthode se fonde
sur limportance du dpassement des niveaux autoriss de
pollution."{16}

panoplies de mesures et des outils [set of


measures / actions and tools]
"Les instruments conomiques visant lutter contre la pollution
viennent sajouter en jouant un rle tantt important, tantt
secondaire des panoplies dans lesquelles ils sont associs des
instruments de type autoritaire. A cet gard, aucun changement rel
na pu tre observ par rapport lenqute de 1994, si ce nest
peut-tre lessor des approches volontaires dans ces panoplies.
"{16}

parties intresses (parties prenantes, socit


civile, principaux groupes de l'Agenda 21)
[stakeholders, civil society, major groups,
interested party]
Les associations ou Organisations non gouvernementales
(ONG), les organisations d'entreprises, les milieux
scientifiques forment les parties intresses impliques dans
le dbat sur le climat. A ce titre ils sont consults et
participent titre consultatif aux diffrentes institutions. Dans
le cadre plus gnral, l'Agenda 21 considre l'engagement et
la participation relle de tous les groupes sociaux comme une
condition du dveloppement durable. La Section III de
l'Agenda 21 qui porte sur le renforcement du rle des
principaux groupes (principaux groupes, [major groups]) en
donne la liste : les femmes, les enfants et les jeunes, les
communauts de populations autochtones, les organisations
non gouvernementales, les collectivits locales, les
travailleurs et leurs syndicats, le commerce et l'industrie, la
communaut scientifique et technique, les agriculteurs.
Commentaire : le terme anglais de [stakeholders] "qui
possdent un enjeu" fait pendant celui de [shareholders] les
actionnaires, le jeu de mot est intraduisible en franais.
"individu ou groupe concern ou affect par la performance
environnementale d'un organisme". (ISO 14001:1996)
Commentaire : lISO utilise comme quivalent anglais
[interested party]{15}

passage clandestin [free rider]


"Un acteur qui bnficie d'un bien collectif sans contribuer
la production ou au maintien de ce bien". Trad.{48}
Commentaire : c'est le principal obstacle la gestion des
biens publics.

performance environnementale [environmental


performance]

imputables une source dtermine ou lutilisation de


celle-ci doit tre compense par une rduction quivalente,
voire suprieure, des missions. Les systmes de permis
ngociables en vigueur se rpartissent en deux grandes
catgories, selon quils sont fonds sur des crdits de
rduction des missions ou sur des allocations ex ante
(plafonnement et change).
La premire mthode, qui sappuie sur un scnario de
"maintien des conditions actuelles", consiste confronter
le niveau de rfrence et le bilan effectif. Si un pollueur
ou un utilisateur obtient des rsultats plus satisfaisants
que le niveau escompt, un "crdit" lui est accord. Ce
crdit peut tre soit utilis par lintress lui-mme,
lemplacement actuel ou ailleurs, soit vendu un autre
dont les missions dpassent le niveau de rfrence
admis (vraisemblablement un prix moins lev que le
cot encouru par lacqureur pour rduire ses propres
missions).
La mthode de plafonnement et dchange ("cap and
trade") consiste fixer une limite globale dmission ou
dutilisation (un "plafond") et veut que tous les
responsables dmissions acquirent une part de ce total
avant de procder des rejets. Les parts peuvent tre
attribues gratuitement par lautorit environnementale
comptente ou vendues aux enchres. Quelle que soit la
formule retenue pour lallocation initiale des parts, ceux
qui les dtiennent peuvent les utiliser comme des permis
d'mission dans le cadre de la production actuelle, les
rserver un usage ultrieur (si la "mise en rserve" est
autorise) ou les changer avec dautres pollueurs."{16}

plan [plan]
"inscription dans un territoire des politiques et
programmes."{37}
Utilis dans le contexte de la Directive europenne sur
l'valuation environnementale des politiques plans et
programmes [on the assessment of the effects of certain
plans and programmes on the environment]

politique
"Dfinition des grandes orientations et objectifs qu'une
autorit centrale ou locale se donne dans un ou plusieurs
secteurs d'activit."{37}
Utilis dans le contexte de la Directive europenne sur
l'valuation environnementale des politiques plans et
programmes [on the assessment of the effects of certain
plans and programmes on the environment]

politique environnementale [environmental


policy]
"dclaration par l'organisme de ses intentions et de ses
principes relativement sa performance environnementale
globale, qui fournit un cadre l'action et l'tablissement de
ses objectifs et cibles environnementaux". (ISO
14001:1996){15}

politique intgre (dcision intgre) [integrated


policy (integrated decision)]

"Rsultats obtenus par la direction d'un organisme


concernant ses aspects environnementaux. Dans le cas des
systmes de management environnemental, les rsultats
peuvent tre mesurs par rapport la politique, aux cibles et
objectifs environnementaux d'un organisme". Note : Cette
dfinition est celle de la norme 14031 de 1999, elle diffre de
celle des normes ISO 14001:1996 et ISO 14004:1996.{15}

"Une politique intgre est une politique prenant en compte


l'ensemble des aspects, leurs interactions et leurs liens avec
les diffrentes activits, tant pour la dmarche que pour de la
participation du public.
Une dcision intgre implique ds le dpart l'ensemble des
acteurs au processus dcisionnel. Ce type de processus de
dcision peut tre illustr par la dmarche "Ordre et Chaos"
aux Pays-Bas ou le systme des votations en Suisse."{10}

permis d'mission [emission trading]

politiques et mesures [policies and measures]

"Les permis, droits ou quotas ngociables ou transfrables


(aussi appels changes de droits dmission ) reposent
sur le principe selon lequel toute augmentation des missions
projet de glossaire, version du 22 septembre 2000, Agora21

"Le terme de politiques et mesures domestiques concerne les


actions menes par les pays pour remplir leurs engagements
de Kyoto sur leur propre territoire. On oppose souvent les
politiques et mesures aux mcanismes de flexibilit qui
24

permettent qu'un pays puisse bnficier de crdit de pollution


pour des actions menes dans un autre pays."{10}

souvent appel un questionnaire (mthode de l'valuation


contingente, par exemple)".{12}

pollueur [polluter]

prfrence observe [revealed preference]

Dans le contexte rglementaire ou fiscal, la notion de


pollueur n'est pas aussi immdiate que le sens commun du
terme. Sur le plan rglementaire le pollueur est celui qui
n'est pas conforme la rglementation et qui est donc
susceptible de sanctions. Sur le plan conomique, l'OCDE qui
a dvelopp le principe de pollueur/payeur prcise "Ayant
dtermin ce que le pollueur devrait payer, il reste dfinir
qui est le "pollueur". Cette question na pratiquement pas t
aborde dans les premiers textes adopts par lOCDE car le
pollueur tait bien videmment celui dont lactivit tait
lorigine de la pollution. Au niveau communautaire, le
pollueur avait t dfini en 1975 comme celui qui dgrade
directement ou indirectement lenvironnement ou cre des
conditions aboutissant sa dgradation. Pour une pollution
manant dune installation industrielle, il sagit normalement
de lexploitant de cette installation. Les cas des pollutions
lies aux transports ou la consommation sont plus difficiles
trancher. Pour des raisons defficacit conomique et de
facilit administrative, il est parfois utile de dfinir comme
pollueur lagent conomique qui joue un rle dterminant
sur la pollution plutt que lagent lorigine mme de la
pollution. Ainsi, le fabricant du vhicule pourrait tre
considr comme tant le "pollueur" alors que la pollution
est mise du fait de lemploi du vhicule par son propritaire.
De mme, le pollueur pourrait tre le producteur de
pesticides alors que la pollution rsulte de lutilisation plus
ou moins approprie de ces pesticides.
Limprcision sur la dtermination du pollueur a t leve
dans des textes particuliers. Ainsi pour les dchets, le
producteur de dchets peut tre considr comme tant le
"pollueur" mme sil a remis ses dchets une autre
personne. Dans le domaine des pollutions accidentelles
provenant dinstallations dites "dangereuses", lexploitant a
t dsign par lOCDE comme tant le "pollueur". Au
contraire, dans le cas des aroports, le "pollueur" lorigine
du bruit pourrait tre le transporteur arien, lautorit
aroportuaire, voire mme les pouvoirs publics lorigine de
la dcision dimplantation de linfrastructure. Cette
imprcision reflte labsence de canalisation claire des
multiples responsabilits qui simbriquent dans la cration
de la nuisance. Elle permet de dsigner comme "pollueur"
lagent conomique dans la chane polluante sur lequel il est
le plus efficace dagir tant sur le plan conomique que sur le
plan administratif. Toutefois des difficults pourraient surgir
si cet agent ntait pas le mme pour les diffrents cots
imputer.
Le PPP nest pas un principe de responsabilit car il ne
dsigne pas le "responsable" de la pollution au sens
juridique. Lorsque le pollueur est dsign, celui-ci doit
effectivement supporter certains cots et indemniser les
victimes, mais il peut rpercuter ces cots sur le responsable
de la pollution quel quil soit. Le pollueur agit donc comme
le garant de lindemnisation mais non comme le responsable
de la pollution. () Le principe pollueur/payeur nest pas un
principe dquit, il ne vise pas punir le pollueur mais
introduire les signaux appropris dans le systme
conomique afin dintgrer les cots denvironnement dans
le processus de dcision et daboutir un dveloppement
durable respectueux de lenvironnement)."{4}

"Technique d'valuation o les choix des consommateurs


sont observs sur le march (achat d'un bien, par
exemple)".{12}

pollueur/payeur [polluter pays]


voir principe pollueur/payeur

prfrence dclare [stated preference]


"Technique d'valuation o l'on obtient des estimations
montaires partir des dclarations hypothtiques que font
les individus au sujet de leurs prfrences. On fait le plus
projet de glossaire, version du 22 septembre 2000, Agora21

prfrences individuelles [individual


preferences]
"L'un des enjeux de la thorie conomique noclassique est
celui d'apporter un fondement rationnel aux choix publics.
Un des postulats de "l'conomie du bien-tre" est que
l'individu est le meilleur juge de ses propres prfrences,
supposes tre ordonnes, et que les choix publics ne peuvent
donc lgitimement se fonder que sur une reprsentation des
prfrences individuelles. L'valuation d'un bien ou d'un
actif se fait alors en rfrence aux prfrences des agents
conomiques et aux arbitrages que font ces agents placs en
situation de choix. Leurs choix concourent la formation de
la demande collective pour les diffrents biens. La principale
convention conomique est ainsi de considrer que l'intrt
gnral ou collectif a la forme du "meilleur quilibre possible
entre les prfrences individuelles ".{5}

prlvements [fees]
"La classification de lOCDE utilise aussi les termes "droits"
et "redevances dutilisation" (par opposition "impts")
ainsi que "prlvements", sans donner de dfinition prcise
de ces termes. Dans la pratique, les termes droits et
redevances sont souvent utiliss de manire interchangeable.
Aussi les droits et redevances seront-ils dfinis comme des
versements obligatoires avec contrepartie, effectus au profit
soit des administrations publiques, soit dorganismes
nappartenant pas aux administrations publiques, comme un
fonds pour lenvironnement ou une agence de gestion des
eaux.
Le terme gnral de "prlvement" pourrait tre interprt
comme couvrant tous les types de versements obligatoires.
On notera que, selon la classification de lOCDE, il existe
des "cas limites" dans lesquels un prlvement peut tre
considr comme tant "sans contrepartie", cest--dire
comme un "impt" (si le versement est effectu au profit des
administrations publiques par opposition aux droits ou
redevances) :
a) lorsque le prlvement est trs suprieur au cot de la
prestation fournie ;
b) lorsque le redevable de la contribution nest pas le
bnficiaire de la prestation correspondante (par
exemple, un droit peru sur labattage du btail pour
financer un service qui est fourni aux agriculteurs) ;
c) lorsque lEtat ne fournit pas un service dtermin en
contrepartie du droit quil peroit, mme si un permis est
dlivr celui qui acquitte le droit (par exemple, lorsque
lEtat dlivre un permis de chasse, de pche ou de port
darmes qui ne sont pas assortis du droit dutiliser une
parcelle dtermine de terres appartenant lEtat) ;
d) lorsque les bnficiaires de la prestation sont les
personnes qui ont acquitt le droit, mais que la prestation
dont chacun bnficie nest pas ncessairement en
rapport avec le montant de ses propres versements (par
exemple, le droit de commercialisation du lait acquitt
par les fermiers qui sert promouvoir la consommation
de lait)".{16}

prvention/prcaution [prevention / precaution]


"La diffrence entre prcaution (prsomption de risque grave
et irrversible) et prvention (risque identifi) est importante,
car les deux situations conduisent des dcisions qui ne sont
pas de mme nature. Cette question est aborde dans le
rapport officiel de la Commission franaise du
dveloppement durable de 1996. Au sens strict, la prvention
25

ne peut intervenir qu'au moment o l'observation des faits et


la connaissance des mcanismes en jeu permettent d'estimer
les dommages (financirement ou non), et de proposer une
action qui proportionne aux cots estims les mesures
d'vitement. Elle correspond des risques connus pouvant
tre plus ou moins rduits par degrs jusqu' un tat o toute
rduction se traduirait par des cots plus levs que les
avantages escompts. En revanche, la prcaution se situe
dans un domaine o l'existence et l'ampleur du risque n'est
pas tablie avec certitude (mais o ses consquences peuvent
tre graves et irrversibles), ce qui rend difficile, voire
impossible, l'estimation des enjeux."{5}

principe d'addition [additionality]


"Toujours dans le contexte de la CCNUCC, le principe
d'addition fait rfrence la rduction ou la fixation des
missions de GES dans le cadre des activits de mise en
uvre conjointeou du Mcanisme pour un Dveloppement
Propre qui n'auraient pu tre ralises en dehors de ce
cadre".{32}

principe de prcaution [precautionary principle]


Le principe 15 de la Dclaration de Rio sur l'environnement
et le dveloppement prcise : "en cas de risque de
dommages graves ou irrversibles, l'absence de certitude
scientifique absolue ne doit pas servir de prtexte pour
remettre plus tard l'adoption de mesures effectives visant
prvenir la dgradation de l'environnement".{1}
Commentaire : la traduction franaise du texte a transform la
rfrence anglaise l'efficacit conomique du texte
original : "postponing cost-effective measures to prevent
environmental degradation". Le texte de la loi franaise de
1995 corrige cet cart et rintroduit le mot "mesures
effectives et proportionnes".
"Il sagit de dcider alors que la science nest pas encore
totalement fonde. La dcision en "environnement
scientifique incertain" doit se fonder, sur des procdures o
se ctoient thique, socit, conomie, acteurs politiques et
scientifiques, sous la lumire amplifie des mdias. La
science nvacue donc pas la responsabilit des tres
humains et de leurs institutions, elle a mme tendance lui
soumettre de nouveaux dfis."{49}
La Commission Franaise du Dveloppement durable
proposait "Une mise en oeuvre concrte du principe de
prcaution sera oriente vers l'identification des problmes
et l'anticipation des crises. L'esprit de prcaution demande
qu'une procdure systmatique de veille, pralerte, puis
action correctrice, soit possible ouvrir dans tous les cas
ncessaires, par constitution de structures ad hoc. Les
membres de ces organes consultatifs sectoriels feront
connatre leurs intrts dans la question. Les mdias ont un
rle de transparence jouer dans cette procdure".{50}

principe de prvention [prevention principle]


"On entend par principe de prvention "le principe d'action
prventive et de correction, par priorit la source, des
atteintes l'environnement, en utilisant les meilleures
techniques disponibles un cot conomiquement
acceptable". Par exemple, la rduction des dommages et
effets lis aux dchets par une rduction des quantits
produites (conception des produits et technologies propres)
obit ce principe."{5}
voir prvention/prcaution

principe du maximin [maxi-min principle]


"Le principe du maximin de Rawls ... garantit aux (groupes
les moins fortuns des) gnrations futures des niveaux de
consommation au moins aussi levs que ceux (des groupes
les moins fortuns) de la gnration actuelle. .... Le critre du
maximin autorise l'ingalit de consommation entre les
individus (ou bien dans ce cas entre les gnrations)

projet de glossaire, version du 22 septembre 2000, Agora21

condition seulement qu'elle amliore la position des plus


pauvres..."{22}

principe pollueur/payeur [polluter pays


principle]
"Les autorits nationales devraient s'efforcer de promouvoir
l'internalisation des cots de protection de l'environnement
et l'utilisation d'instruments conomiques, en vertu du
principe selon lequel c'est le pollueur qui doit, en principe,
assumer le cot de la pollution, dans le souci de l'intrt
public et sans fausser le jeu du commerce international et de
l'investissement."{55}
"Principe politique et conomique qui stipule que l'usager
doit supporter la totalit des cots sociaux (y compris les
cots d'environnement) de son activit."{12}
Voir approfondissement en introduction du prsent document

prix hdonistes [hedonic pricing]


"Technique d'valuation qui calcule une valeur pour la
qualit de l'environnement partir de diffrences dans les
loyers ou les prix des biens immobiliers."{12}

prix relatif [relative price]


"Prix d'un bien ou d'un service par rapport celui d'un ou de
plusieurs autres biens (comme les prix des transports par
rapport un panier qui contient tous les autres biens et
services produits dans l'conomie)".{12}

produit national brut vert (PNB vert) [green


GDP]
"Comptabilit des ressources naturelles et PNB verts sont des
systmes alternatifs de la comptabilit nationale et mesure de
performance,
qui
incorporent
des
considrations
environnementales et de qualit de la vie. Ils sont des moyens
de mieux comprendre les implications des activits
conomiques sur l'intgrit environnementale et le bien tre
humain. Mais attribuer des valeurs financires aux pollutions
et l'extraction des ressources et controvers et prsente des
difficults mthodologiques". Traduit de{51}

programme [programme]
"ensemble d'actions coordonnes qui permettent de mettre en
uvre unepolitique."{37}
Utilis dans le contexte de la Directive europenne sur
l'valuation environnementale des politiques plans et
programmes

progressivit/rgressivit
[progressivity/regressivity]
"Terme dcrivant l'impact de l'action des pouvoirs publics
sur la rpartition des revenus. On dit qu'une mesure
dtermine (une taxe, par exemple) a des effets
progressifs/rgressifs lorsqu'elle absorbe une part plus
faible/plus grande des revenus des mnages pauvres que des
revenus des mnages aiss".{12}
voir fiscalit rgressive et fiscalit progressive

projet de Type I, II ou III [Type I, II, or III


project]
"Typologie de projets utilise par le FEM : Projet de type I
pour lequel le bnfice national est suprieur au cot
conomique national ; Projets de type II pour lequel le
bnfice national est infrieur au cot conomique national,
mais dont les avantages mondiaux sont tels, qu'ils sont
justifis selon les critres du FEM ; Projets III qui est
justifiable dans une perspective nationale, et donc ligible
normalement au financement du FEM, pour peu que ce projet
se situe dans les limites du cadre de la rentabilit".{23}

prompt start [prompt start]


Dmarrage rapide du Mcanisme de Dveloppement Propre
(MDP), juste aprs COP 6 et avant l'entre en vigueur du
protocole{52}
26

quota d'missions [emission quota]

rente du consommateur [consumer surplus]

"La proportion ou la part des missions globales acceptable


impose un pays ou un groupe de pays dans le cadre d'un
maximum d'missions totales et d'allocations de ressources
obligatoires ou d'une valuation."{53}
C'est le protocole de Kyoto qui a fix les quotas d'missions
des gaz effet de serre.

"Mesure les avantages nets de la consommation d'une


certaine quantit d'un bien ou d'un service. Elle donne en
mme temps une mesure du montant supplmentaire par
rapport au prix du march qu'un consommateur serait
dispos dbourser pour consommer un bien."{12}

redevances dutilisation [use-charge]


"Les redevances dutilisation sont acquittes en contrepartie
de services collectifs. Elles sont principalement utilises par
les collectivits locales comme un moyen de financement, par
exemple pour la collecte et le traitement des dchets solides
et des eaux uses. Dans le cas de la gestion des ressources
naturelles, les redevances dutilisation correspondent des
paiements effectus en contrepartie de lutilisation dune
ressource naturelle (parc, infrastructure de chasse ou de
pche)".{16}

responsabilits communes mais diffrencies


[common but differentiated responsibilities]

Commentaire : Pour la chasse en France ce sujet est controvers, les


permis de chasse ne sont pas considrs par les chasseurs comme
une redevance d'utilisation, ils en revendiquent l'usage leur profit.

"Les Etats doivent cooprer dans un esprit de partenariat


mondial en vue de conserver, de protger et de rtablir la
sant et l'intgrit de l'cosystme terrestre. Etant donn la
diversit des rles jous dans la dgradation de
l'environnement mondial, les Etats ont des responsabilits
communes mais diffrencies. Les pays dvelopps
admettent la responsabilit qui leur incombe dans l'effort
international en faveur du dveloppement durable, compte
tenu des pressions que leurs socits exercent sur
l'environnement mondial et des techniques et des ressources
financires dont ils disposent".{55}

redevances sur les missions [emission charges]

sac dos cologique [ecological rucksack]

"Les redevances sur les missions sont des versements


directs fonds sur la mesure ou lestimation quantitative ou
qualitative du polluant considr. Les taxes sur les missions
sont traites sparment dans le relev des taxes
environnementales utilises des fins de lutte contre la
pollution :
redevances sur la pollution atmosphrique ;
redevances dutilisation sur la collecte et le traitement des

voir dmatrialisation

dchets municipaux ;
redevances sur les dchets dangereux ;
autres redevances sur lvacuation des dchets ;
redevances sur les rejets dans leau ;
redevances dutilisation sur les eaux uses ;
redevances sur le bruit des aronefs"{16}

redevances sur les produits [product charges]


"Les redevances sur les produits sappliquent aux produits
qui provoquent une forme de pollution loccasion de leur
fabrication, de leur consommation ou de leur limination
(cas des engrais, des pesticides, ou des piles et batteries). Les
redevances sur les produits sont destines modifier les prix
relatifs des produits et/ou financer des systmes de collecte
et de traitement.
Elles peuvent tre rparties en plusieurs catgories comme
suit :
vhicules moteur ;
substances chimiques dtruisant lozone ;
piles et batteries ;
lubrifiants ;
emballages ;
redevances sur les intrants agricoles"{16}
Voir prlvements

renforcement
"Dans la mise en uvre des Conventions, en particulier celle
sur le changement climatique, on assiste la mise en place
de procdures de renforcement qui est prsente comme
descendant [top-down] et qui recouvrent les activits
habilitantes et d'encouragement [enabling activities]
principalement pour l'laboration des communications
nationales. Or le danger est manifeste de voir ces procdures
s'en tenir au "top" si l'on en juge par la composition des
quipes nationales qui ont beaucoup de mal se sortir de
leur cadre administratif et institutionnel. Or, un vritable
renforcement ascendant des capacits [bottom-up] conduit,
partir de ce qui existe, privilgier et renforcer des
actions conformes aux critres de soutenabilit : c'est dire
orienter l'action vers les engagements pris dans les
conventions en crant des synergies entre les acteurs."{54}
projet de glossaire, version du 22 septembre 2000, Agora21

sans regret [no regrets]


"Les mesures sans regret sont celles dont les bnfices, tels
que les conomies dnergie et la rduction de la pollution
sur le plan local ou rgional, sont au moins gaux leur cot
pour la socit, quels que soient les avantages apports par
lattnuation des incidences de lvolution du climat. On les
appelle parfois mesures "utiles en tout tat de cause"."{56}
Voir niveau sans regret, stratgie sans regret.

scnario du laisser-faire [business as usual


scenario]
Emissions de gaz effet de serre rsultantes des tendances
lourdes d'une conomie sans que soit men une politique de
matrise des missions. Cette rfrence permet d'estimer
l'efficacit de politiques et mesures menes pour lutter
contre les missions de gaz effet de serre.

stratgie sans regret (politique sans regret) [no


regrets strategy]
"La meilleure politique sera inutile si elle reste lettre morte.
"Quelle est sa faisabilit?" est donc une question aussi
importante que "quelles fins vise-t-elle?". Par exemple, les
mesures qui correspondent ce qu'on a appel une politique
"sans regret" remplissent cette condition. Dans le cas des
changements climatiques, par exemple, ce sont des "mesures
dont les bnfices, tels que la rduction des cots d'nergie et
des missions de polluants locaux ou rgionaux, galent ou
surpassent leur cot pour la socit, sans compter les
bnfices de l'attnuation des changements climatiques"; en
bref des mesures valant la peine d'tre poursuivies, qu'elles
contribuent ou non aux objectifs avous et principaux de la
politique. (IPCC,1995)". ( p.76-77){57}

subventions [grants]
"Les subventions correspondent toutes les formes daides
financires apportes, au titre de la protection de
lenvironnement, aux pollueurs ou aux utilisateurs de
ressources naturelles : aides non remboursables et dons,
prts assortis de conditions librales, allgements fiscaux,
amortissement acclr, etc"{16}
Conformment aux positions prises ds 1972 l'OCDE
recommande "en principe, le pollueur supporte la totalit des
cots de prvention et de lutte contre la pollution lorigine
de laquelle il se trouve. Sauf exceptions rpertories par
lOCDE, le pollueur ne devrait recevoir de subventions
daucune sorte pour lutter contre la pollution (subvention
directe, facilits ou dductions fiscales pour les quipements

27

de lutte contre la pollution, tarification insuffisante des


services publics, etc)."{4}

suivi de la performance [performance


monitoring]
Measuring the performance of a service on an on-going basis,
in order to encourage the efficient use of available
resources.{9}

systme de management environnemental


(SME) [environmental management system]
"La composante du systme de management global qui inclut
la structure organisationnelle, les activits de planification,
les responsabilits, les pratiques, les procdures, les
procds et les ressources pour laborer, mettre en uvre,
raliser, passer en revue et maintenir la politique
environnementale". (ISO 14001:1996){15}

tarification directe [direct charges]


L'utilisateur paie pour l'usage d'un service selon l'tandue de
l'usage qu'il en fait.

taux d'actualisation [discount rate]


"Mthode conomique qui permet d'intgrer le temps dans
l'valuation conomique de projets. Un taux de 7 % signifie
que le gain ou la perte de 100 F aujourd'hui est quivalent
100 F/1,07=93,5 F l'anne prochaine et seulement 50,8 F
dans dix ans. Un taux d'actualisation lev, diminue
considrablement les ventuels cots qui pourraient tre
induits dans un futur lointain par un projet. Mme avec un
taux d'actualisation faible de l'ordre de 3 %, 1 Franc de cot
dans un sicle ne reprsente que 5 centimes aujourd'hui.
Certains proposent un taux nul notamment dans le cadre des
conomies d'nergie et du rchauffement plantaire ou des
biens naturels dans leur ensemble partags en coproprit
avec les gnrations futures. Mais comme le note un groupe
de travail commun entre le Commissariat au Plan et la
Commission Franaise du Dveloppement durable : " un
taux d'actualisation faible, rend rentables de nombreux
projets, notamment polluants.(...) On ne peut rsoudre tous
les problmes d'optimisation avec l'utilisation du seul taux
d'actualisation ". La prise en compte des gnrations futures,
c'est dire la solidarit diachronique, ne peut trouver de
solution dans la fixation d'un seul taux d'actualisation."{58}

taux gal pour tous [flat rate]


Mthode de calcul des rductions des missions de gaz effet
de serre qui prend pour tous les pays la mme rfrence
historique. La ngociation porte sur une rduction
proportionnelle. C'est la base de la ngociation de Kyoto pour
laquelle la rfrence est l'anne 1990.

taxe [tax]
"Prlvement impos par l'tat dont le montant peut tre li
ou non au prix hors taxes d'un bien ou d'un service".{12}
"Selon la classification de lOCDE, les impts ou taxes
dsignent des "versements obligatoires effectus sans
contrepartie au profit des administrations publiques. Les
impts nont pas de contrepartie en ce sens que,
normalement, les prestations fournies par les administrations
au contribuable ne sont pas proportionnelles ses
versements." On notera quun impt (sans contrepartie) peut
tre rserv pour une fin particulire sil est dcid quun
certain pourcentage des recettes fiscales sera affect un
usage prcis".{16}

Taxe Gnrale sur les Activits Polluantes


(TGAP)
"La Taxe Gnrale sur les Activits Polluantes a t cre
en loi de finances (franaise) pour 1999, par regroupement
de cinq anciennes taxes fiscales ou parafiscales affectes
l'Agence de l'environnement et la matrise de l'nergie
(ADEME). Cette taxe frappe la mise en dcharge de dchets
projet de glossaire, version du 22 septembre 2000, Agora21

mnagers, le stockage et l'limination de dchets industriels


spciaux, la consommation d'huiles, la pollution industrielle
de l'air et le bruit gnr par le trafic arien. La cration de
la TGAP avait pour objectif d'amliorer l'incitation la
protection de l'environnement, en application du principe
pollueur/payeur, et de rompre le lien entre taxation et droit
polluer, par son affectation au budget gnral de l'Etat. Cette
taxe a t affecte sur le budget 2000 au financement de la
rforme des cotisations patronales de la scurit
sociale."{29}
"Cette dmarche de financement se heurte toutefois une
limite : la TGAP est logiquement une ressource dont le
rendement devrait diminuer terme et cependant ne peut tre
ajuste systmatiquement aux besoins de financement. En
effet, les taux, et donc le rendement, d'une taxe
environnementale doivent tre dtermins par des
considrations autres que purement financires : l'objectif est
de fixer ces taux un niveau suffisamment lev pour
dissuader les comportements pollueurs et reporter sur leurs
auteurs l'intgralit des cots environnementaux, tout en
restant dans les limites du supportable (conomiquement)
pour les branches concernes... et si la taxe est "efficace",
c'est--dire bien faite, elle dissuadera alors les pollutions et
son produit se rduira."{44}
Commentaire : la mise en place de la TGAP marque une
rupture profonde avec la fiscalit antrieure qui relevait du
rgime de redevance, c'est dire un prlvement dont le fruit
est affect l'environnement. La TGAP est une taxe
incitative, dont le niveau induit le comportement recherch
dans le domaine de l'environnement mais dont le fruit est
consacr d'autres fins que l'environnement..

taxe pigouvienne
C'est en 1932 dans son ouvrage L'conomie du bien tre [The
economics of welfare] que l'conomiste Pigou propose la
mise en place d'une fiscalit environnementale pour
maximiser la richesse totale, c'est dire le profit du pollueur
moins le cot de dpollution support par le pollu.

taxe sur le dioxyde de carbone (taxe sur


l'mission de dioxyde de carbone) [carbon dioxide
tax, carbon tax]
Sous un systme de taxation des missions de gaz effet de
serre, les sources d'missions doivent payer une redevance
par unit quantitative d'missions. En gnral, on utilise
plutt une taxe sur le contenu en CO des carburants fossiles,
car effet comparable, elle est beaucoup plus simple mettre
en oeuvre. .. Dans ce cas, uniquement les producteurs et
distributeurs de produits base d'nergies fossiles sont
concerns par la taxe qu'ils collectent leur tour en vendant
les produits. (RH, trad. libre){59}

taxes environnementales [environmental tax]


"Les "taxes lies lenvironnement" sont des versements
obligatoires effectus sans contrepartie lEtat, en fonction
dune assiette fiscale juge particulirement opportune en
termes denvironnement."{16}

transfert de technologies [technology transfer]


"L'expression transfert de technologies recouvre aussi bien
les technologies "logicielles" que les technologies
"matrielles"; le rle des gouvernements est essentiel, mme
si le transfert de technologies est un processus complexe qui
suppose gnralement la participation de nombreuses parties
prenantes; la plupart des projets et programmes bilatraux
et multilatraux entrepris dans les pays en dveloppement,
notamment ceux qui comprennent des activits de transfert
de technologies, visent avant tout attnuer la pauvret,
stimuler le dveloppement conomique et social, rduire la
pollution de l'environnement et amliorer la sant
publique. En intgrant dans les projets et programmes en
28

cours des activits lies aux changements climatiques, on


s'assure d'une certaine manire des rsultats positifs sur le
long terme dans le domaine du climat tout en en retirant
plus court terme des avantages conomiques, sociaux et
cologiques. D'un autre ct, la coopration technologique
devrait rejoindre les priorits du dveloppement durable,
exploiter les connaissances et les comptences locales et
tenir compte de la synergie entre la solution des problmes
cologiques locaux et les objectifs en matire de
changements climatiques; () le renforcement des capacits
est un aspect important du transfert de technologies."{60}
Commentaire : ce thme suscite deux dbats importants. Le
premier est li celui des brevets et de la proprit
intellectuelle, et du transfert ventuellement gratuit des fruits
de la recherche publique. Le second dbat porte sur le champ
des transferts qui ne se limiteraient pas au Nord-Sud, les
transferts Sud-Sud tant jugs comme essentiels pour
l'adoption de technologies appropries aux situations et aux
cultures locales. Le 34.10 de l'Agenda 21 considrait qu'il
convenait : "dexaminer le rle de la protection des brevets et
des autres droits de proprit intellectuelle ainsi que son
impact pour ce qui est de laccs des pays en dveloppement
en particulier aux cotechniques et de leur transfert ces
derniers, et dexplorer davantage la notion daccs garanti
des pays en dveloppement aux cotechniques sous langle
des droits de proprit intellectuelle et dans le but de mettre
au point une thorie de ce que pourrait tre une rponse
efficace aux besoins des pays en dveloppement dans ce
domaine."

unit de rduction des missions [Emission


Reduction Units (ERU)]

compte par le protocole de Kyoto (article 3.3). La


problmatique de l'utilisation des terres et de la fort rejoint
aussi les proccupations des deux autres grandes conventions
: biodiversit et dsertification. On ne parle de puits que pour
les stockages additionnels de carbone lors du changement de
l'utilisation des terre et non les rservoirs naturels de carbone.

utilit (prive et sociale) [(private and social)


utility]
"Utilit prive : avantage priv dont bnficie un individu du
fait de la consommation ou de l'existence d'un bien ou d'un
service. Utilit sociale : somme des utilits prives dans une
conomie".{12}

valeur actualise [present value]


Voir actualisation

valeur dexistence [existence value]


"Valeur conomique que les gens attribuent l'existence
mme d'une chose (sans qu'ils envisagent de la consommer) ;
elle ne peut tre estime que par la mthode de l'valuation
contingente".{12}

valeur doption
"Valeur attribue au fait de maintenir ouverte la possibilit
de consommer un bien ou un service un moment ou l'autre
dans l'avenir."{12}

valeur de la vie humaine (perte) [human cost]


"Valeur attribue la vie humaine en plus de la production
conomique moyenne d'un individu [affliction, douleur, par
exemple]".{12}

valeur d'usage [value as a going concern]

"Unit de rduction certifie des missions [Certified


Emission Reduction Units, CERU, ou Certified Emission
Reduction, CER], Unit de quantit attribue [Assigned
Amount Units, AAU] : Chaque pays de l'Annexe B se voit
attribuer par le Protocole de Kyoto une quantit d'missions
exprimes en quivalent dioxyde de carbone ne pas
dpasser pour la priode comprise entre 2008 et 2012. Les
units de rduction des missions sont des fractions de cette
quantit attribue chaque pays. Les units de rduction
d'missions peuvent tre obtenues par une entit qui finance
des projets ayant pour consquence de rduire les missions
de gaz effet de serre dans un autre pays. Dans le cas des
projets labors dans le cadre de la mise en uvre
conjointe, des units de rduction d'mission sont alors
ajoutes au quota du pays investisseur et dduites du quota
du pays qui accueille le projet. Ces units sont quivalentes
des crdits d'missions. En ce qui concerne les projets
entrant dans le cadre du Mcanisme pour un
Dveloppement Propre, on parle d'units de rduction
certifie des missions. Dans ce cas, le pays qui accueille le
projet n'est pas un pays de l'Annexe B et n'a donc pas de
quantit d'missions attribue par le Protocole de Kyoto. Ces
units sont quivalentes dans ce cas galement des crdits
d'missions. Enfin, dans le cas des changes effectus entre
deux Parties de l'Annexe B dans le cadre des "Permis
d'mission ngociables", les units changes sont des units
de quantit attribue (communment appels permis
d'mission)".{10}

"valeur d'un produit ou d'un service envisag dans le cadre


concret de son utilisation future. Vritable domaine de la
valeur ajoute. Explique que le consommateur soit prt
payer un certain prix (valeur d'change). Base des
partenariats client-fournisseur dans la conception simultane
du produit et de son usage".{61}
"Contrairement au prix, la valeur d'un actif dpend de
l'agent. Elle n'est a priori pas gale au prix (de march)
effectivement pay par un agent pour obtenir ce bien qui lui
procure cette variation d'utilit : ainsi, mme si
l'environnement est souvent gratuit, il n'en a pas moins une
valeur puisque sa dgradation entrane une baisse d'utilit
chez ceux qui en jouissaient. La diffrence entre valeur
d'usage et valeur d'change (prix de march) est ce
qu'on appelle le surplus d'un agent."{5}

utilisation des terres (changement de l'affectation


des terres et foresterie (LULUCF)) [land use,
land-use change and forestry (LULUCF)]

"Vrification (audit, rvision) portant sur les politiques et les


procdures utilises en matire de protection de
l'environnement, et pouvant comprendre, selon les
circonstances, une apprciation de l'efficacit des mthodes
d'limination des polluants ou une recherche de la prsence
de tels polluants."{2}

L'utilisation des terres, et leur changement d'affectation


(fort, agriculture, zones naturelles) ont une influence
notable sur le stockage du carbone et sur les dgagements de
mthane (CH4) et donc sur le changement climatique. Leurs
contributions font partie des missions anthropiques prises en

projet de glossaire, version du 22 septembre 2000, Agora21

valeur politique [strategic value]


"Valeur d'une marchandise, d'un service, d'un tablissement,
d'une filiale, d'un projet, d'un accord de partenariat,
envisag sous l'angle de l'avantage concurrentiel ou de la
survie long terme de l'entreprise, plutt que la valeur
d'change court terme (prix courant). Explique qu'une
entreprise puisse, provisoirement, accepter de perdre de
l'argent dans un domaine o elle tente une diversification ou
une reconversion stratgique".{61}

vrification environnementale (audit


environnemental, rvision environnementale)
[environmental audit]

29

Traduction franais anglais et termes


acceptable (tat - niveau) : acceptable (state)
accord volontaire : voluntary commitments
actualisation
adaptation : mitigation
additionnalit : additionality
affectation spcifique : earmarking
allocation initiale : initial allocation
analyse cot-efficacit : cost-effectiveness analysis (CEA)
analyse de cots-avantages sociaux : social cost-benefit
analysis
analyse de la valeur : value analysis
approche squentielle : sequential approach
aspect environnemental : environmental aspect
assiette fiscale : tax basis
assurance : insurance
audit environnemental voir vrification environnementale
bien dit "de club" : club good
biens collectifs biens publics
biens privs : private good
biens publics : public good
capacit : capacity
capacit d'imposition voir facult contributive
certification
changement de l'affectation des terres et foresterie
(LULUCF) voir utilisation des terres
cible environnementale : environmental target
comportement rationnel : rational behaviour
comptabilisation du cot complet : full-cost accounting
comptabilit environnementale : green accounting,
accounting for the environment, green accountancy
conformit : compliance
consentement payer : willingness-to-pay
consigne : deposit
construction de capacit : capacity building
cot de dpollution marginal national : national marginal
abatement cost
cot de transaction : transaction cost
cot d'change voir cot de transaction
cot marginal : marginal cost
cot marginal long terme : long run marginal cost (LRMC)
cot unitaire de dpollution : unit abatement cost
cot-efficacit : cost-effectiveness
cots d'opportunit : opportunity costs
cots sociaux : social costs
critre de Pareto : Pareto criterion
critre de performance environnementale : environmental
performance criterion
croissance conomique soutenue : continous economic
growth
dcision intgre : integrated decision
demande induite par l'offreur : supplier-induced demand
dpenses de protection : defensive expenditures
dette environnementale : environmental debt
dveloppement : development
dveloppement durable : sustainable development
distorsion : distortion
dividende (double, triple) : dividend, double, triple; win-win
droit de proprit ou droit d'usage
droit d'usage voir droit de proprit
droits : duties
droits acquis : acquired rights
change de droits d'missions voir march de permis
d'missions
change de permis d'missions voir march de permis
d'missions
projet de glossaire, version du 22 septembre 2000, Agora21

changes d'missions voir march de permis d'missions


co-efficience : eco efficiency
cotaxe : green tax (environmental tax)
effets redistributifs
efficacit : effectiveness
efficacit environnementale : environmental effectiveness
efficience : efficiency
efficience au sens de Pareto : Pareto efficiency
elasticit : elasticity
environnement : environment
quit : equity
quit

l'intrieur
d'une
gnration
quit
intragnrationnelle
quit horizontale : horizontal equity
quit intergnrationnelle : intergenerational equity
quit intragnrationnelle : intra-generational equity
quit verticale : vertical equity
tude d'impact environnemental tude d'impact sur
l'environnement
tude d'impact sur l'environnement : environmental impact
assessment (EIA), environmental assessment and review
process
valuation contingente : contingent valuation
valuation de la performance environnementale (EPE) :
environmental performance evaluation (EPE)
valuation de l'impact sur l'environnement tude d'impact
sur l'environnement
valuation des incidences sur l'environnement voir tude
d'impact sur l'environnement
valuation des instruments conomiques : assessment of
economic tools
valuation conomique : economic assessment
valuation environnementale
valuation environnementale : environmental assessment
valuation stratgique environnementale (ESE) : Strategic
Environmental Assessment (SEA)
externalit (cot externe) : externality (external cost)
externalit technique : technological externality
facult contributive : ability to pay tax, taxability
faillite du march : market failure
fiscalit progressive : progressive tax
fiscalit rgressive : regressive tax
gagnant-gagnant dividende (double, triple)
gestion de la demande : demand side management (DSM)
gestion de la qualit totale : total quality management
gouvernance : governance
gouvernance et march : governance vs market
impact environnemental : environmental impact
impt sur l'environnement cotaxe
impts : levies
indemnisation en rparation de dommages
indicateur de condition environnementale : environmental
condition indicators (ECIs)
indicateur de dveloppement humain (IDH) : Human
Development Index (HDI)
indicateur de performance de management (IPM) :
management performance indicators
indicateur de performance environnementale (IPE) :
environmental performance indicators (EPI)
indicateur de performance oprationnelle (IPO) :
operational performance indicators
indicateur du dveloppement durable : sustainable
development indicator
indicateurs de performance : performance indicators

30

intensit matrielle : material intensity per service unit


(MIPS)
internalisation des cots : internalization of costs
lgitimit : legitimacy
march de permis d'missions : emissions trading, traedable
permits
mcanisme financier : financial mechanism
Mcanisme pour un Dveloppement Propre (MDP) :
Clean Development Mechanism (CDM)
mcanismes de flexibilit : flexibility mechanism
mcanismes de Kyoto voir mcanismes de flexibilit
mthode de la prvention : prevention cost approach
mthode de l'valuation contingente : contingent valuation
method
mthode des risques : risk approach
mise en uvre conjointe: joint implementation
mise en rserve de permis d'missions : banking of
emission permits
modle ascendant
modle d'quilibre gnral : general equilibrium model
modle descendant
modle conomique : economic model
niveau de rfrence : baseline
niveau sans regret : no regrets level
objectif environnemental : environmental objective
objectifs quantifis de limitation et de rduction des
missions : Quantified Emission Limitation and Reduction
objectives (QELROS)
obligation de justification voir obligation redditionnelle
obligation de rendre compte voir obligation redditionnelle
obligation redditionnelle : accountability
observance conformit
optimum de second rang : second-best (option, policy)
Organisation de coopration et de dveloppement
conomique (OCDE) : Organisation for economic cooperation and development (OECD)
Organisation Mondiale du Commerce (OMC) : World
Trade Organization (WTO)
organisme : organisation
paiements pour non-conformit
panoplies de mesures et des outils : set of measures /
actions and tools
partage de la charge : burden sharing
parties intresses : interested party
parties intresses : stakeholders
parties intresses : stakeholders, civil society, major groups
parties prenantes voir parties intresses
passage clandestin : free rider
performance
environnementale
:
environmental
performance
permis d'mission : emission trading
permis d'mission ngociables voir march de permis
d'missions
plan : plan
politique environnementale : environmental policy
politique intgre : integrated policy
politique sans regret voir stratgie sans regret
politiques et mesures : policies and measures
pollueur : polluter
prfrence dclare : stated preference
prfrence observe : revealed preference
prfrences individuelles : individual preferences
prlvements : fees
prvention/prcaution : prevention / precaution
principaux groupes de l'Agenda 21 voir parties intresses
principe d'addition : additionality
principe d'addition additionnalit
principe de prcaution : precautionary principle
principe de prvention : prevention principle
principe du maximin : maxi-min principle
projet de glossaire, version du 22 septembre 2000, Agora21

principe pollueur/payeur : polluter pays principle


prix hdonistes : hedonic pricing
prix relatif : relative price
produit national brut vert (PNB vert) : green GDP
programme : programme
progressivit/rgressivit : progressivity/regressivity
projet de Type I, II ou III : Type I, II, or III project
prompt start : prompt start
quota d'missions : emission quota
rapport d'impact sur l'environnement voir tude d'impact
sur l'environnement
redevances : charges
redevances d'utilisation : use-charge
redevances sur les missions : emission charges
redevances sur les produits : product charges
renforcement
rente du consommateur : consumer surplus
respect des obligations conformit
responsabilit : accountability
responsabilits communes mais diffrencies : common
but differentiated responsibilities
rvision
environnementale
voir
vrification
environnementale
sac dos cologique : ecological rucksack
sans regret : no regrets
scnario du laisser-faire : business as usual scenario
socit civile voir parties intresses
stratgie sans regret : no regrets strategy
structure(s) de gestion et de direction voir gouvernance
subventions : grants
suivi de la performance : performance monitoring
systme de management environnemental (SME) :
environmental management system
tarification directe : direct charges
taux d'actualisation : discount rate
taux gal pour tous : flat rate
taxe : tax
Taxe Gnrale sur les Activits Polluantes (TGAP)
taxe pigouvienne
taxe sur le dioxyde de carbone : carbon dioxide tax, carbon
tax
taxes : taxes
taxes environnementales : environmental tax
thorie de la capacit contributive : ability to pay theory
transfert de technologies : technology transfer
unit de rduction des missions : Emission Reduction
Units (ERU)
utilisation des terres : land use, land-use change and forestry
(LULUCF)
utilit (prive et sociale) : (private and social) utility
valeur actualise : present value
valeur dexistence: existence value
valeur de la vie humaine (perte) : human cost
valeur d'option
valeur d'usage : value as a going concern
valeur politique : strategic value
vrification environnementale : environmental audit

31

Traduction anglais franais


ability to pay tax : facult contributive
ability to pay theory : thorie de la capacit contributive
acceptable (state) : acceptable (tat - niveau)
accountability : obligation redditionnelle
accountability : responsabilit
accounting for the environment : comptabilit
environnementale
acquired rights : droits acquis
additionality : additionnalit
additionality : principe d'addition
assessment of economic tools : valuation des instruments
conomiques
banking of emission permits : mise en rserve de permis
d'missions
baseline : niveau de rfrence
burden sharing : partage de la charge
business as usual scenario : scnario du laisser-faire
capacity : capacit
capacity building : construction de capacit
carbon dioxide tax : taxe sur le dioxyde de carbone
carbon tax : taxe sur le dioxyde de carbone
charges : redevances
civil society : parties intresses
Clean Development Mechanism (CDM) : Mcanisme pour
un Dveloppement Propre (MDP)
club good : bien dit "de club"
common but differentiated responsibilities : responsabilits
communes mais diffrencies
compliance : conformit
consumer surplus : rente du consommateur
contingent valuation : valuation contingente
contingent valuation method : mthode de l'valuation
contingente
continous economic growth : croissance conomique
soutenue
cost-effectiveness : cot-efficacit
cost-effectiveness analysis (CEA) : analyse cot-efficacit
defensive expenditures : dpenses de protection
demand side management (DSM) : gestion de la demande
deposit : consigne
development : dveloppement
direct charges : tarification directe
discount rate : taux d'actualisation
distortion : distorsion
dividend, double, triple : dividende (double, triple)
duties : droits
earmarking : affectation spcifique
eco efficiency : co-efficience
ecological rucksack : sac dos cologique
economic assessment : valuation conomique
economic model : modle conomique
effectiveness : efficacit
efficiency : efficience
elasticity : elasticit
emission charges : redevances sur les missions
emission quota : quota d'missions
Emission Reduction Units (ERU) : unit de rduction des
missions
emission trading : permis d'mission
emissions trading, traedable permits : march de permis
d'missions
environment : environnement
environmental aspect : aspect environnemental
environmental assessment : valuation environnementale
environmental assessment and review process :
projet de glossaire, version du 22 septembre 2000, Agora21

environmental audit : vrification environnementale


environmental condition indicators (ECIs) : indicateur de
condition environnementale
environmental debt : dette environnementale
environmental effectiveness : efficacit environnementale
environmental impact : impact environnemental
environmental impact assessment (EIA) : tude d'impact
sur l'environnement
environmental management system : systme de
management environnemental (SME)
environmental objective : objectif environnemental
environmental
performance
:
performance
environnementale
environmental performance criterion : critre de
performance environnementale
environmental performance evaluation (EPE) : valuation de
la performance environnementale (EPE)
environmental performance indicators (EPI) : indicateur de
performance environnementale (IPE)
environmental policy : politique environnementale
environmental target : cible environnementale
environmental tax : cotaxe
environmental tax : taxes environnementales
equity : quit
existence value : valeur dexistence
external cost : cot externe voir externalit
externality : externalit
fees : prlvements
fees : prlvements
financial mechanism : mcanisme financier
flat rate : taux gal pour tous
flexibility mechanism : mcanismes de flexibilit
free rider : passage clandestin
full-cost accounting : comptabilisation du cot complet
general equilibrium model : modle d'quilibre gnral
governance : gouvernance
governance vs market : gouvernance et march
grants : subventions
green accountancy : comptabilit environnementale
green accounting : comptabilit environnementale
green GDP : produit national brut vert (PNB vert)
green tax : cotaxe
hedonic pricing : prix hdonistes
horizontal equity : quit horizontale
human cost : valeur de la vie humaine (perte)
Human Development Index (HDI) : indicateur de
dveloppement humain (IDH)
individual preferences : prfrences individuelles
initial allocation : allocation initiale
insurance : assurance
integrated decision : dcision intgre
integrated policy : politique intgre
interested party : parties intresses
intergenerational equity : quit intergnrationnelle
internalization of costs : internalisation des cots
intra-generational equity : quit intragnrationnelle
joint implementation : mise en uvre conjointe
land use, land-use change and forestry (LULUCF) :
utilisation des terres
legitimacy : lgitimit
levies : impts
long run marginal cost (LRMC) : cot marginal long terme
major groups : parties intresses
management performance indicators : indicateur de
performance de management (IPM)
32

marginal cost : cot marginal


market failure : faillite du march
material intensity per service unit (MIPS) : intensit
matrielle
maxi-min principle : principe du maximin
mitigation : adaptation
national marginal abatement cost : cot de dpollution
marginal national
no regrets : sans regret
no regrets level : niveau sans regret
no regrets strategy : stratgie sans regret
operational performance indicators : indicateur de
performance oprationnelle (IPO)
opportunity costs : cots d'opportunit
organisation : organisme
Organisation for economic co-operation and development
(OECD) : Organisation de coopration et de
dveloppement conomique (OCDE)
Pareto criterion : critre de Pareto
Pareto efficiency : efficience au sens de Pareto
performance indicators : indicateurs de performance
performance monitoring : suivi de la performance
plan : plan
policies and measures : politiques et mesures
polluter : pollueur
polluter pays principle : principe pollueur/payeur
precautionary principle : principe de prcaution
present value : valeur actualise
prevention / precaution : prvention/prcaution
prevention cost approach : mthode de la prvention
prevention principle : principe de prvention
private good : biens privs
product charges : redevances sur les produits
programme : programme
progressive tax : fiscalit progressive
progressivity/regressivity : progressivit/rgressivit
prompt start : prompt start
public good : biens publics
Quantified Emission Limitation and Reduction objectives
(QELROS) : objectifs quantifis de limitation et de
rduction des missions
rational behaviour : comportement rationnel

projet de glossaire, version du 22 septembre 2000, Agora21

regressive tax : fiscalit rgressive


relative price : prix relatif
revealed preference : prfrence observe
risk approach : mthode des risques
second-best (option, policy) : optimum de second rang
sequential approach : approche squentielle
set of measures / actions and tools : panoplies de mesures et
des outils
social cost-benefit analysis : analyse de cots-avantages
sociaux
social costs : cots sociaux
stakeholders : parties intresses
stakeholders : parties intresses
stated preference : prfrence dclare
Strategic Environmental Assessment (SEA) : valuation
stratgique environnementale (ESE)
strategic value : valeur politique
supplier-induced demand : demande induite par l'offreur
sustainable development : dveloppement durable
sustainable development indicator : indicateur du
dveloppement durable
tax : taxe
tax basis : assiette fiscale
taxability : facult contributive
taxes : taxes
technological externality : externalit technique
technology transfer : transfert de technologies
total quality management : gestion de la qualit totale
transaction cost : cot de transaction
Type I, II, or III project : projet de Type I, II ou III
unit abatement cost : cot unitaire de dpollution
use-charge : redevances d'utilisation
utility (private and social) : utilit (prive et sociale)
value analysis : analyse de la valeur
value as a going concern : valeur d'usage
vertical equity : quit verticale
voluntary commitments : accord volontaire
willingness-to-pay : consentement payer
win-win : dividende (double, triple)
World Trade Organization (WTO) : Organisation Mondiale
du Commerce (OMC)

33

Sigles et abrviations
CDM : Clean Development Mechanism
CEA : cost-effectiveness analysis
DSM : demand side management
ECIs : environmental condition indicators
EIA : environmental impact assessment
EPE : environmental performance evaluation
EPE : valuation de la performance environnementale
EPI : environmental performance indicators
ERU : Emission Reduction Units
ESE : valuation stratgique environnementale
HDI : Human Development Index
IDH : indicateur de dveloppement humain
IPE : indicateur de performance environnementale
IPM : indicateur de performance de management
IPO : indicateur de performance oprationnelle
WTO : World Trade Organization

LRMC : long run marginal cost


LULUCF : land use, land-use change and forestry
MDP : Mcanisme pour un Dveloppement Propre
MIPS : material intensity per service unit
OCDE : Organisation de coopration et de dveloppement
conomique
OECD : Organisation for economic co-operation and
development
OMC : Organisation Mondiale du Commerce
PNB vert : produit national brut vert
QELROS : Quantified Emission Limitation and Reduction
objectives
SEA : Strategic Environmental Assessment
TGAP : taxe gnrale sur les activits polluantes

Sources des dfinitions cites :


{1} Action 21 (ou Agenda 21), Confrence des Nations Unies sur l'Environnement et le Dveloppement [CNUED]. Dclaration de
Rio sur l'Environnement et le Dveloppement - New York : Nations Unies, 1993, 1.4,
http://www.agora21.org/institutions.html
{2} Le grand dictionnaire terminologique : Gouvernement du Qubec : Office de la langue franaise ; http://www.granddictionnaire.com/{7}
Principes directeurs relatifs aux aspects conomiques des politiques de lenvironnement sur le plan
international, OCDE 1972?
{3} La Gouvernance en faveur du dveloppement humain durable : Document de politique gnrale du PNUD
http://magnet.undp.org/Docs/!UN98-21.PDF/Govfre.htm
{4} Le principe pollueur/payeur. Analyses et Recommandations de lOCDE OCDE/GD(92)81, Direction de lEnvironnement,
Organisation de coopration et de dveloppement conomiques, Paris 1992, diffusion gnrale
{5} Michel Cohen de Lara, Dominique Dron, Evaluation conomique et environnement dans les dcisions publiques, Rapport au
Ministre de l'Environnement, La Documentation Franaise, 1997
{6} Lindemnisation des victimes de la pollution accidentelle, Rapport du Secrtariat de l'OCDE, 1991
{7} La mise en uvre du principe pollueur/payeur. OCDE. Recommandation adopte le 14 novembre 1974, C(74)223
{8} UNFCCC
(CCNUCC).
Site
Web,
Glossary
of
climate
change
acronyms
and
jargon,
URL:
http://www.unfccc.de/siteinfo/glossary.html
{9} Glossary of Municipal Solid Waste Management Terms, Appendix in the Environmental Resources Management's Strategic
Planning Guide for Municipal Solid Waste Management, September 2000. http://wbln0018.worldbank.org/external/urban/
{10} Commission fdrale du dveloppement durable, CFDD Avis sur les mcanismes de flexibilit du Protocole de Kyoto
http://www.belspo.be/frdocfdd/fr/pubfr/avis/1999a10f.htm

{11} Site du FFEM Fonds franais pour l'environnement mondial/FFEM/ Agence franaise de dveloppement, 2000,
http://www.ffem.net//
{12} Confrence europenne des Ministres des transports, European conference of Ministers of transport, Glossaire des cots
sociaux CEMT/CS [97]12 http://www.oecd.fr/cem/online/glossaries/glocostf.pdf
{13} Serge LEPELTIER, Matriser les missions de gaz effet de serre : quels instruments conomiques ? Rapport d'information
346 [98-99], Dlgation du Snat pour la planification, http://www.senat.fr/rap/r98-346/r98-346.html
{14} A la recherche d'un vocabulaire commun : Glossaire des termes de gestion, http://erc.msh.org/readroom/francais/vocab.htm
{15} Norme ISO 14031
{16} Les instruments conomiques pour le contrle de la pollution et la gestion des ressources naturelles dans les pays de l'OCDE :
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