C4. Chap 8. Ecoffey
C4. Chap 8. Ecoffey
C4. Chap 8. Ecoffey
I. Aspects techniques
1. Matriel
Les sondes linaires ayant une surface active de 25mm (ou 38mm pour les enfants
plus grands) et de frquences allant de 8 14 MHz offrent un bon compromis entre
une excellente rsolution pour les structures superficielles et une bonne pntration
en profondeur. Les sondes linaires de 25 mm sont en forme de crosse de
hockey et peuvent donc tre utilis chez les enfants plus petits car moins
encombrantes. Il faut par ailleurs un chographe de bonne rsolution mais il ny a
pas de spcificits pdiatriques. Des sondes de frquence de 16 ou 18 MHz
viennent dtre commercialises : leur utilit en pdiatrie du fait de blocs superficiels
reste dmontrer.
2. Reprage
Les rgles de lchoguidage de ladulte sont bien sr applicables lenfant, en
particulier la combinaison lhydrolocalisation (4) ou la neurostimulation. Il nexiste
aucune particularit propre lenfant, hormis que sa ralisation parat plus simple
compte tenu de la finesse des tissus et de la parfaite chognicit des enfants. La
seule particularit est une mobilisation de la sonde rendue moins facile par la
rduction de lespace anatomique.
Par ailleurs La moindre douleur de ponction permet galement de rduire pour
certains blocs le niveau de sdation, voire de supprimer la sdation pour des blocs
priphriques.
II. Blocs centraux
1. Blocs priduraux
Lutilisation de lchographie pour la ralisation des blocs dits centraux permet de
visualiser les diffrentes structures comme le sac dural et son contenu. Les
MTHODOLOGIE
Les experts ont travaill seuls ou en sous groupes pour chaque question pose. Ils ont
labor les recommandations aprs analyse et synthse de la littrature mdicale. L'analyse
a t conduite avec la mthodologie GRADE retenue par le Comit des Rfrentiels de la
SFAR et approuve par le Comit Scientifique de l'ADARPEF lorsqu'elle semblait pertinente.
Dans un premier temps, un niveau de preuve tait propos pour chaque rfrence
bibliographique en fonction du type d'tude : haut niveau (essai randomis, mta analyse),
bas niveau (tude tout ou rien, tudes contrles de validation de tests diagnostiques,
tudes prospectives de cohortes parallles, tudes prospectives exposs-non exposs,
tudes de cas-tmoins) et trs bas niveau (autres sources de donnes). Dans un second
temps, chaque niveau de preuve tait rvalu en tenant compte de la qualit de l'tude
(mthodologie, puissance statistique, pertinence et fiabilit des rsultats....). l'issue de
cette tape, l'tude pouvait soit tre exclue des sources documentaires pertinentes
examiner, soit tre surcote ou sous cote de 1 ou 2 niveaux de preuve. Dans un troisime
temps, les tudes communes chaque critre de jugement taient regroupes et un niveau
de preuve globale fort, modr, faible ou trs faible tait dtermin pour chacun des groupes
en tenant compte du type des tudes, du niveau de preuve le plus lev, de la cohrence
entre les diffrentes tudes et du caractre plus ou moins direct des preuves.
En absence de consensus entre les experts, en cas de preuve globale juge trop faible ou
en cas de non pertinence de la mthode GRADE (donnes scientifiques absentes ou peu
nombreuses, rponses des diffrents travaux disponibles indirectes ou partielles...), les
recommandations ont fait l'objet d'un accord professionnel aprs cotation un ou plusieurs
tours selon la mthode Groupe Nominal adapte de la RAND/UCLA. Les
recommandations qui font l'objet d'un tel accord professionnel expriment la prise de position
un temps donn d'un groupe dexperts dans un domaine pour lequel les pratiques
savrent peu ou mal codifies.
Aprs valuation de la balance bnfice/risque, les recommandations ont t classes en
recommandations fortes (il faut faire, il ne faut pas faire) et en recommandations optionnelles
(il est possible de faire, il faut probablement faire ou ne pas faire, les experts proposent de
faire ou de ne pas faire, il faut penser ...). Une recommandation forte n'impose pas de
prendre en charge tous les enfants de faon identique, mais tente de reflter un choix
dcisionnel qui serait probablement celui de la majorit des praticiens comme celui de la
majorit des parents correctement informs.
LES RECOMMANDATIONS
Introduction
L'actualisation intresse surtout la pratique de l'ALR chez le nouveau-n, le nourrisson et le
petit enfant. Chez les grands enfants et les adolescents, il faut probablement se rapprocher
des recommandations faites pour l'adulte. Les techniques d'infiltration du champ opratoire
n'ont pas t values.
l'heure actuelle (2008 - 2009), l'ALR pdiatrique a pour but de procurer une analgsie per
et postopratoire. Plus rarement, elle vise traiter un syndrome douloureux complexe ou
une douleur cancreuse. Elle est trs peu utilise pour assurer uniquement la ralisation du
geste chirurgical. Elle est le plus souvent associe une anesthsie gnrale (AG) de
complment et ralise aprs l'induction de-celle ci.
Les ALx habituellement utiliss pour l'ALR pdiatrique sont les ALx du groupe des
amino amides.
Chez le nouveau n et le nourrisson, il faut utiliser des ALx moins concentrs que
chez l'adulte.
Chez l'enfant > 2 mois, il faut utiliser un volume d'ALx d'autant plus important par
rapport au poids que l'enfant est jeune.
Il faut rduire les posologies d'ALx chez l'enfant < 2 ans en raison d'une frquence
cardiaque de base leve qui augmente la vulnrabilit la toxicit cardiaque des Alx.
Chez l'enfant < 1 an, le risque de toxicit systmique est renforc par des
concentrations plasmatiques libres d'ALx leves en relation avec un taux
constamment faible de protines sriques. Ce risque est encore plus grand avant
l'ge de 6 mois en raison de l'immaturit hpatique, surtout en cas de rinjections ou
d'administration continue.
mg/ml.
En cas d'anesthsie caudale, il ne faut pas dpasser une posologie de 2 mg/kg pour la
ropivacaine ou la lvobupivacaine.
En cas d'anesthsie pridurale, il ne faut pas dpasser une posologie de 1,7 mg/kg
pour la ropivacaine.
Exemples :
- Schma d'Armitage pour l'anesthsie caudale : 0,5 ml/kg pour atteindre les mtamres
sacrs, 1 ml/kg pour atteindre les mtamres lombaires et 1,25 ml/kg pour atteindre les
mtamres dorsaux infrieurs.
- Formule de Schulte Steinberg pour l'anesthsie pridurale : volume par mtamre bloquer
eme
(ml) = 1/10 de l'ge (annes).
1-4-1-2 Rachianesthsie
Pour les blocs priphriques du tronc ou des membres, il ne faut probablement pas
injecter plus de 0,5 ml/kg de ropivacaine 2 mg/ml ou de lvobupivacaine 2,5 mg/ml.
1-4-2 Entretien par administration continue (cathter prinerveux ou analgsie
pridurale)
Pour la plupart des blocs tronculaires, il est possible de prolonger la dure danalgsie
en ajoutant 1 2 g/kg de clonidine la solution dALx, mais on augmente lincidence
du bloc moteur.
2-2 Morphiniques
En cas d'administration primdullaire de morphiniques, il faut viter toute coadministration dun morphinique par une autre voie.
caudale.
Pour traiter une rtention d'urine sans diminuer l'analgsie, il est possible
d'administrer 1 g/kg de naloxone ou 0,1 mg/kg de nalbuphine par voie intraveineuse.
Pour traiter les nauses et vomissements, plus frquents avec la morphine quavec
les drivs lipophiles, il faut administrer un traitement symptomatique.
Pour traiter un prurit, plus frquent avec la morphine quavec les drivs lipophiles, il
faut administrer soit un bolus intraveineux de 1 2 g/kg de naloxone suivi d'une
administration continue de 1 2 g/kg/h, soit des antihistaminiques de type HT3.
2-3 Adrnaline
Il est possible de diminuer le risque toxique des ALx d'action courte en utilisant des
solutions adrnalines la concentration maximum de 5 g/ml (1/200 000me).
L'association diminue la rsorption systmique des ALx de faon plus marque pour
les ALx de courte dure daction. Elle a des effets hmodynamiques (chute le plus
souvent modre de la pression artrielle moyenne et des rsistances vasculaires
priphriques, augmentation significative du dbit cardiaque).
Il ne faut pas ajouter d'adrnaline aux ALx pour raliser un bloc qui intresse une
rgion dont la vascularisation artrielle est de type terminal (rachianesthsie, bloc
pnien, bloc pudendal, bloc digital, bloc du lobe de l'oreille, certains blocs de la
face...).
2-4 Autres
En terme de scurit, il n'est pas possible de trancher entre un mandrin liquide, mixte
ou gazeux pour dtecter la perte de rsistance ncessaire la localisation de l'espace
pridural.
Il est possible d'utiliser un mandrin gazeux pour dtecter la perte de rsistance en cas
de pridurale chez le nouveau n et le nourrisson la condition imprative de limiter
le volume de gaz 1 ml et de ne pas multiplier les tentatives en cas dchec.
3-1-2 anesthsie caudale
Il faut utiliser une aiguille biseau court sans mandrin liquide, mixte ou gazeux pour
dtecter les pertes de rsistance lors de la ralisation des blocs priphriques de
diffusion.
Pour reprer un nerf par neurostimulation, y compris chez l'enfant anesthsi, il faut
appliquer la mme technique que chez l'adulte.
En terme de scurit et de succs du bloc, il ne faut pas rechercher une rponse pour
une intensit de stimulation < 0,5 mA.
Il faut vrifier la position des cathters dont un trajet aberrant pourrait avoir des
consquences graves (exemples : cathters interscalniques, cathters
paravertbraux lombaires ou thoraciques).
QUESTION N 4 : QUELS MATRIELS POUR L'ALR CHEZ L'ENFANT ?
4-1 Aiguilles
Il faut privilgier lusage des aiguilles figurant dans le tableau 1 en fonction des
techniques, de lge et/ou du poids de lenfant.
Bloc
Rachianesthsie
Patient
Extrmit distale
Taille
Longueur
Nouveau - n, nourrisson
Double biseau
Biseau de Quinke
26 G
22 G
25 40 mm
40 50 mm
Enfant
Double biseau
Pointe crayon
25 G
27 G
50 mm
80 mm
Adolescent
Anesthsie
caudale
aucune
Matriel adulte
Biseau court 45
ou biseau de
Quinke
<15 kg
Anesthsie
pidurale
Particularit
22 25 G
19 22 G
18 20 G
18 19 G
35 - 40 mm
mandrin obturateur*
30 mm
Mandrin obturateur*
50 mm
50-80 mm
graduation au moins
centimtrique
Bloc de
diffusion
Biseau court 45
21 23 G
25 50 mm
Prolongateur transparent
Bloc de
conduction
Selon poids et
technique
20 25 G
25 80 mm
Aiguille isole
Tableau 1
* La ralisation d'un bloc neuraxial comporte un risque trs faible d'introduction de cellules
pidermiques dans l'espace pridural est susceptible de provoquer le dveloppement d'une tumeur
dermode intraspinale. L'utilisation d'une aiguille mandrin plein ne rduit pas ce risque.
4-2 Cathters
Il ne faut probablement pas mettre en place un cathter thoracique par voie caudale.
Il ne faut pas introduire une longueur de cathter de plus de 1,5 3 cm pour un bloc
nerveux priphrique.
Il est possible d'utiliser des perfuseurs lastomriques pour les ALR priphriques
continues. Ce dispositif amliore le confort et l'autonomie de l'enfant et permet les
traitements domicile.
4-4 chographes
Quel que soit le bloc ralis, il faut imprativement faire un test d'aspiration avant
d'injecter la solution anesthsique. Ce test sans scurit absolue n'a de valeur que si il
est positif.
Il est possible d'injecter une dose test adrnaline pour le bloc caudal, pour le bloc
pridural lombaire ou thoracique et pour les blocs priphriques profonds, mme
quand ces blocs sont raliss avec de la ropivacaine ou de la lvobupivacaine en
dpit de leur moindre toxicit cardiaque. Ce test sans scurit absolue n'a de valeur
que si il est positif. Il est probablement plus utile chez l'enfant anesthsi ou non
communicant avec qui le contact verbal est impossible que chez l'adulte. La spcificit
et la sensibilit de la simulation exprimentale de la dose test par injection IV
En l'absence d'tude dmontrant une relation entre neurotoxicit locale des Alx et
stade de mylinisation en fonction de l'ge, aucune prcaution lie ce facteur n'est
recommande.
Il faut utiliser des aiguilles sans biseau ou dont le biseau est le plus court possible
pour diminuer le risque de lsion nerveuse.
5-2-2 Lsion nerveuse due l'injection
Pour diminuer le risque de brche mninge lors de la ralisation dun bloc caudal, il
faut viter d'introduire l'aiguille de ponction de plus de 1 cm dans le canal sacr tout
en ponctionnant de faon prcise au sommet du triangle quilatral form par le
hiatus sacr et les pines iliaques postro-suprieures.
Quel que soit lge de lenfant, avant de pratiquer toute ALR, il faut valuer
lhmostase en procdant un examen clinique complt par une anamnse
minutieuse sur les antcdents personnels et familiaux.
Quelle que soit le type d'ALR envisag, il ne faut pas pratiquer de bilan biologique
systmatique lorsque la marche est acquise et ltape clinique totalement ngative.
Toute anomalie du bilan initial persistant aprs contrle doit tre explore aprs avis
ventuel de l'hmobiologiste pour dcider de l'attitude la plus approprie en fonction
de l'anomalie dtecte et de la chirurgie.
Pour viter une erreur d'injection, il faut sparer les seringues qui contiennent la
solution dALx et celles destines aux injections systmiques. L'utilisation d'un chariot
de matriel danesthsie spcifique l'ALR est recommande.
Les experts proposent qu'une couleur unique et/ou une modification (inversion,
dtrompeur...) des connections Luer-Lock soit impose pour la fabrication des
cathters d'ALR.
Pour le confort des patients et pour la scurit du geste, il faut privilgier l'association
ALR/AG pralable chez les jeunes enfants. Chez les enfants plus grands, il est
possible de raliser une ALR sans AG associe.
Il ne faut probablement pas raliser d'anesthsie caudale chez les enfants > 20 kg.
Il faut tre vigilant en cas d'association d'adrnaline aux ALx chez le nouveau n en
raison d'une baisse significative de la tension artrielle.
Le bloc infra orbitaire est la technique d'ALR recommande en cas de chirurgie isole
de la lvre suprieure et notamment de rparation de fente labiale.
6-2-2 Chirurgie du membre suprieur
Il est possible de raliser un bloc des nerfs mdian, ulnaire ou radial au niveau du
tiers infrieur de lavant bras lorsque la chirurgie ne concerne qu'un seul territoire de la
main.
tronculaire.
6-2-4 Chirurgie du rachis
Pour labord rnal par lombotomie, il est possible d'utiliser un bloc paravertbral
thoracique.
6-2-7 Chirurgie thoracique
Pour l'ALR de la chirurgie abdominale majeure, il faut choisir une analgsie pridurale
continue.
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Posologie
choguidage
0,3 ml kg1
0,2 ml kg1
0,5 ml kg1
0,5 ml kg1
0,2 ml kg1
0,15 ml kg1
0,3 ml kg1
0,3 ml kg1
0,3 ml kg1
0,4 ml kg1