L'Impact Des TIC Sur La Réussite Educative Des Garçons À Risque
L'Impact Des TIC Sur La Réussite Educative Des Garçons À Risque
L'Impact Des TIC Sur La Réussite Educative Des Garçons À Risque
de linformation et de la
communication (TIC) sur la
russite ducative des garons
risque de milieux dfavoriss
Thierry Karsenti
Sophie Goyer
Stphane Villeneuve
Carole Raby
Avec la collaboration de
Roch Chouinard
Robert David
Gabriel Dumouchel
Pascal Grgoire
Mohamed Hrimech
Annie Raby
Michel Williams
Dcembre 2005
21
21
23
25
28
28
32
33
34
34
36
Conclusion
.............................................................................129
Bibliographie .............................................................................133
Tableau 2
Tableau 3
Tableau 4
Tableau 5
Tableau 6
Tableau 7
Tableau 8
Tableau 9
Tableau 10 Impacts potentiels des TIC sur les attitudes des lves
et leur gestion du temps lors de lutilisation
des TIC en classe. ........................................................................ 115
Tableau 11 Impacts potentiels des TIC sur le dveloppement
des comptences des lves lors de lutilisation de celles-ci
en classe. ..................................................................................... 117
Figure 25
Figure 26
Figure 27
Figure 28
Figure 29
Figure 30
Figure 31
Annexe 2
Annexe 3
Annexe 4
Annexe 5
Annexe 6
Annexe 7
Annexe 8
Annexe 9
Annexe 10
Annexe 11
Profil de lcole
Annexe 12
Annexe 13
Annexe 14
Annexe 15
Annexe 16
Annexe 17
Annexe 18
Rsum
11
Dans chacune des classes, lquipe de recherche a effectu des observations de classes vidographies (des enregistrements vido) du droulement dactivits appelant lutilisation de lordinateur. De plus,
des entrevues individuelles ont t ralises auprs des enseignants et
des directeurs, en plus des entrevues, en grands et petits groupes,
ralises auprs des lves. Enfin, des questionnaires ont t administrs aux lves et aux enseignants des classes visites. Ainsi, lobservation de classe vidographie, ladministration de questionnaires
et les entrevues ralises auprs des lves et des enseignants ont t
au cur des mthodes de collecte de donnes de ce projet. En tout,
quelque 7200 minutes dobservations ont t ralises au cours des
deux annes du projet de recherche.
Nos rsultats montrent clairement limpact des technologies de linformation et de la communication (TIC) sur la russite ducative et
sur le dveloppement de comptences des lves, et plus particulirement des garons risque de milieux dfavoriss. Parmi les principaux rsultats issus des diffrentes mthodes de collecte de donnes,
on note avant tout un impact marqu de lusage des TIC sur la motivation des lves. On remarque aussi un impact sur lensemble des
comptences transversales, soit les comptences de lordre de la communication, les comptences mthodologiques, les comptences lies
au dveloppement intellectuel et les comptences dordre personnel
et social.
Nos rsultats montrent combien il est important de favoriser un usage
pdagogique des TIC auprs des garons risque de milieux dfavoriss. Les acteurs de lducation doivent profiter de lengouement
des jeunes pour les TIC pour favoriser leur russite ducative, voire
faire des TIC le Cheval de Troie de la russite ducative en milieu
dfavoris.
12
Chercheurs de lquipe
Thierry Karsenti
Roch Chouinard
13
nationale ainsi que des articles de vulgarisation destins aux praticiens du milieu scolaire. Trs bien connu dans le milieu scolaire dont
il est issu, il est par ailleurs co-auteur dun ouvrage trs populaire sur
la gestion de la classe.
14
Mohamed Hrimech
Franois Larose
Carole Raby
Ph.D. est professeure adjointe la Facult dducation de lUniversit du Qubec Montral. Elle a successivement t enseignante,
directrice adjointe et conseillre pdagogique en TIC pour la Commission scolaire Riverside avant dobtenir son doctorat et doccuper
un poste de professeur au sein dune universit qubcoise. Son Ph.D.
en ducation portait sur lintgration des TIC au primaire. Elle a
prononc de nombreuses confrences dans des congrs portant sur
les TIC, notamment lAQUOPS, et est auteure de plusieurs textes et
chapitres de livres. Son exprience du milieu scolaire a t un atout
prcieux. La professeure Raby a particip latteinte de lensemble
des objectifs.
Sophie Goyer
Doctorante, est professionnelle de recherche de la Chaire de recherche du Canada sur les technologies de linformation et de la communication (TIC) en ducation. Elle a assur la coordination du projet,
la collecte de donnes, et a particip activement aux diffrents aspects de la recherche en plus de prononcer de multiples confrences
sur le sujet. Son sujet doctoral est troitement li limpact des TIC
sur la russite des garons risque.
Stphane Villeneuve
Pascal Grgoire
Gabriel Dumouchel
15
1. Introduction
1 http://www.ipsosreid.com
17
2. Objectifs poursuivis
2.1
Objectif gnral
En fonction du double dfi que reprsentent la russite scolaire des
garons risque de milieux dfavoriss et lintgration pdagogique
des TIC, lobjectif principal de notre recherche tait donc de mieux
comprendre limpact de lintgration des TIC sur la russite ducative et la motivation scolaire des garons risque, en particulier ceux
provenant de milieux dfavoriss. Nous cherchions donc trouver
une solution actuelle, un problme actuel. Notre recherche sest
particulirement intresse aux diffrences retrouves entre les diffrents contextes dintgration des TIC retrouvs dans les coles primaires de milieux dfavoriss du Qubec ainsi quaux impacts des
TIC sur la russite ducative des lves. Avant dentreprendre la
recherche, nous nous tions limits trois contextes dintgration
distincts :
1.
2.
3.
Utilisation libre et ludique sans but pdagogique et/ou utilisation libre et ludo-ducative sans encadrement de lenseignant.
Intgration disciplinaire, +/- stucture, +/- encadre utilisation hebdomadaire ou quasi-hebdomadaire.
Intgration pdagogique et disciplinaire hebdomadaire encadrement de lenseignant.
Intgration pdagogique et disciplinaire encadre et rgulire.
Intgration pdagogique et disciplinaire encadre et utilisation
accrue.
19
2.2
Objectifs spcifiques
Le 1er objectif spcifique
consistait tudier limpact des contextes 1, 2 et 3 sur le rendement
scolaire des lves (et plus particulirement des garons) en mathmatiques et en franais, les matires de base considres les plus importantes dans la littrature.
Le 2e objectif spcifique
consistait tudier limpact des contextes 1, 2 et 3 sur la motivation
scolaire des lves (et plus particulirement des garons).
Le 3e objectif spcifique
consistait tudier limpact des contextes 1, 2 et 3 sur lengagement
scolaire (persvrance, utilisation de stratgies dapprentissage, comportements prosociaux ou proscolaires , buts dapprentissage,
etc.) des lves (plus particulirement des garons).
Le 4e objectif spcifique
consistait mieux comprendre les diffrences de sexe dans limpact
des contextes 1, 2 et 3 sur le rendement, la motivation et lengagement scolaires des garons et des filles.
Le 5e objectif spcifique
consistait tudier le rle du genre des lves (filles ou garons) dans
leur faon dattribuer leur russite ou leur chec des travaux raliss avec les TIC.
20
21
Ce qui ressort clairement du rapport du CS, cest que les filles sont
beaucoup plus persvrantes que les garons lcole. Il nest donc
pas tonnant que cette situation se reflte dans le taux de diplomation
au secondaire et dans laccs aux tudes suprieures. En effet, le rap22
port du CS illustre comment, au Qubec, lcart entre le pourcentage de filles et de garons qui compltent un diplme dtudes secondaires crot sans cesse depuis 1986. Les dernires statistiques du
MEQ montrent que seulement 12 % des filles nobtiendront jamais
un diplme dtudes secondaires au cours de leur vie contre 23 % des
garons. En 1997-1998, 41 % des garons ont quitt leurs tudes
secondaires sans leur diplme, contre 26 % des filles. Pourquoi cette
situation ? Plusieurs hypothses explicatives ont t avances par les
chercheurs (e.g. Chouinard, Vezeau, Bouffard et Jenkins, 1999). Une
de ces hypothses est que les garons nont pas les mmes attitudes
que les filles par rapport aux apprentissages scolaires, aux exigences
du systme scolaire, au mtier dlve et par rapport lcole et la
russite scolaire en gnral. Ces diffrences dattitudes seraient dues
en partie au processus de socialisation des garons et des filles : les
influences sociales sexercent diffremment sur les deux sexes (Pollack, 2001). Aussi, les filles rpondent mieux et se conforment plus
aux exigences du personnel enseignant, compos essentiellement de
femmes au primaire. Les modles de comportements des filles seraient aussi, toujours selon Pollack (2001), plus en harmonie avec les
rgles et les ncessits de lcole (concentration, obissance, travaux,
etc.).
23
24
25
Au Qubec, Tardif (1998) affirme que les nouvelles technologies permettent de faire des apprentissages plus signifiants en plus daugmenter la capacit de rsolution de problmes et dutilisation de stratgies mtacognitives des lves. Il attribue quatre fonctions aux TIC
dans les situations dapprentissage : des outils de production ; des
outils de communication ; des outils daccs linformation et aux
savoirs ; des outils darchivage. Pour lui, les technologies entrent
aussi en parfaite adquation avec la pdagogie du projet qui contribue la cration de liens entre les diffrentes disciplines scolaires par
la ralisation de projets interdisciplinaires. Les TIC amliorent galement le rapport pragmatique au savoir car la connaissance dont la
prsentation peut souvent tre enrichie dimage, de son ou de vido
est seulement quelques clics . Karsenti, Peraya et Viens (2002)
soulignent quant eux que les TIC donnent loccasion de repenser et
de dlocaliser, dans le temps et dans lespace, les changes entre les
enseignants et les lves et favorisent ainsi de nouvelles avenues pour
des activits dapprentissage ou de formation. Pour eux, les TIC
permettent surtout une nette volution, voire une mutation du rapport au savoir pour les lves . Le Gouvernement du Qubec (1996)
abonde dans le mme sens en invoquant que les TIC transforment
les faons de penser, de travailler et de communiquer, et sont en voie
de devenir le passage oblig pour accder aux savoirs (p. 20). Cest
dailleurs pourquoi Karsenti et al. (2002) considrent que le rle encyclopdique de lenseignant se trouve fortement branl avec les
TIC. Les lves dun cours dhistoire peuvent aisment en connatre
davantage sur un sujet que leur enseignant, simplement en consultant Internet qui devient ainsi pour plusieurs une ressource privilgie, rpondant immdiatement, et laquelle on ne craint pas de
poser une question. Les TIC sont ainsi appeles transformer la
dmarche didactique : il ne sagira peut-tre plus denseigner un fait
historique aux lves, mais plutt de les aider dvelopper des comptences en recherche historique et aiguiser leur esprit critique au
sujet de lexactitude dinformations retrouves sur Internet. Ainsi,
les lves seront aptes retrouver une information avec un moteur
de recherche et mme juger de son authenticit. Comme le souligne le Gouvernement du Canada (2000), la socit mondiale du savoir promise dans les annes 1970, vante dans les annes 1980 et envisage dans les annes 1990 avec un respect ml de crainte et dincrdulit (p. 1) est devenue, au XXIe sicle, une ralit incontournable.
Mais il faut aussi faire preuve desprit critique ; les TIC peuvent faciliter et rendre le travail enseignant plus efficace, certes, mais elles ne
sont pas ncessairement l pour modifier la substance de ce quest
enseigner, instruire ou duquer. Seule la faon de faire en classe changera. Intgrer les technologies en ducation tire-larigot, sans se
questionner sur limpact que celles-ci peuvent avoir sur lapprentissage ou lenseignement, pourrait tre tout aussi nfaste que de sob-
26
27
2 http://www.salon-education.org
3 Source : Site Web du premier ministre : http://www.premier-ministre.gouv.fr/
29
[...] prparer llve contribuer lessor dune socit voulue dmocratique et quitable [...] elle se voit galement confier le mandat de
concourir linsertion harmonieuse des jeunes dans la socit [...] en
les formant pour quils soient en mesure de participer de faon constructive son volution (Gouvernement du Qubec, 2001, pp. 2-3).
30
31
6. Dmarche mthodologique
Le but de la recherche est de prsenter l'existence d'une interaction,
tout en cherchant mieux la comprendre et l'expliquer (impact des
TIC sur la russite ducative des garons risque). En raison des
objectifs servant de point de dpart ltude, le devis utilis fut celui
que Yin (2003) et Stake (1995) dcrivent comme l'tude multi-cas.
La puissance explicative de cette stratgie repose sur la cohrence de
la structure des relations entre les composantes du cas, ainsi que sur
la cohrence des variations de ces relations dans le temps. La puissance explicative dcoule donc de la profondeur de l'analyse du cas et
non du nombre des units d'analyse tudies. Yin (2003) prcise
quune tude multi-cas, par rapport l'tude du cas simple, a pour
but de dcouvrir des convergences entre plusieurs cas, tout en tudiant les particularits de chacun des cas. Merriam (1988), ainsi que
Huberman et Miles (1991) signalent les avantages incontestables de
ltude multi-cas par rapport ltude dun seul cas. Cette mthode
fut trs pertinente pour la prsente tude puisqu'elle permettait, entre autres, le choix de contextes particuliers dintgration des TIC.
La comparaison multi-cas (Yin, 2003) tait galement fort approprie car elle permettait de faciliter la comprhension de la dynamique qui existait entre lintgration des TIC et la russite ducative
des garons risque.
32
En cours de ralisation
33
6.2 chantillon
En tout, nous avons observ, au cours des deux annes du projet de
recherche, quelque 45 classes du primaire prsentant diffrents contextes dintgration. Au cours de ces deux annes, un peu plus de
1000 lves ont particip ltude. De plus, quelque 41 enseignants
et 15 directions dcoles, de mme que divers autres acteurs scolaires
(psycho-ducateurs, conseillers pdagogiques, parents, etc.) ont pris
part ce projet.
34
Ainsi, latteinte de lObjectif 1 a t assure par la ralisation d'entrevues semi-diriges auprs des enseignants en dbut (n=384) et en
fin de priode dexprimentation (n=33). Latteinte de lObjectif 3
a t assure par ladministration dinstruments psychomtriques (voir
tableau, la section 6.4 Instruments de mesure utiliss en fonction des objectifs spcifiques ), par des observations de classe, de
mme que par la ralisation d'entrevues semi-diriges auprs des enseignants, des directions (n=14) et de plusieurs lves (n=695) en dbut et en fin de priode dexprimentation. Les observations des
pratiques ont t vidographies. En tout, quelque 7200 minutes
dobservations ont t ralises au cours des deux annes du projet de
recherche.
Cette mthode, estime et rpandue depuis la publication du texte de
Rosenshine et Furst (1973) dans le Handbook of Research on Teaching,
a permis de mieux identifier les pratiques dintgration des TIC ayant
un impact ou non sur la russite ducative des garons. Lobservation vidographie, facilite par les TIC, a t enrichie par des grilles
dobservation et des grilles danalyse. Latteinte de lObjectif 2 et de
lObjectif 5 a ncessit l'administration rcurrente, en dbut et en
fin de chaque priode dintervention, dinstruments psychomtriques (section suivante) l'intention des lves. Latteinte de lObjectif 2 et de lObjectif 5 a galement t aussi assure par la ralisation
dentrevues semi-structures auprs des lves. Latteinte de lObjectif 4 a demand des analyses statistiques (descriptives, mais surtout infrencielles) partir des donnes obtenues pour lObjectif 1,
lObjectif 2 et lObjectif 3. Les donnes recueillies pour les objectifs
1 5 ont t enrichies par des analyses documentaires.
Parmi les variables secondaires qui ont galement t considres dans
lanalyse des donnes, on retrouvera : le sexe, lge, le rendement
scolaire antrieur, le degr dalphabtisation informatique, lattitude
face aux TIC, la composition de la famille et le niveau socio-conomique (indice de dfavorisation, voir la section 7.1.2).
Les sections suivantes prsentent les instruments de mesure utiliss
en fonction des objectifs spcifiques de la recherche, ainsi que la liste
des donnes (types et frquences) recueillies lors de lenqute pour
les deux annes de ltude.
4 Les enseignants qui ont particip uniquement au pilote, nont pas t interview
une seconde fois. Il en est de mme pour les enseignants qui nont pas complt
lanne scolaire de lanne 2002-2003. Ces derniers ne faisaient plus partie de
lquipe cole lors de notre deuxime visite.
5 Nous avons ralis 35 entrevues de groupe avec les lves (pr) et 34 entrevues en
petits groupes (6 lves) avec certains lves de chacune des classes (post).
35
Objectifs
Nombre
ditems
Profil
gnral
de llve
Items relis
lcole
Items relis
aux TIC
Priode
pr
post
Obj. 3
7
Obj. 5
Obj. 3
18
Obj. 3
Obj. 3
6
Instrument
Motivation. Lchelle de motivation en ducation
pour les technologies de linformation et de la
communication (MTIC, Karsenti, Savoie-Zajc
et Larose, 2001) est un instrument de mesure
sept sous-chelles ( de Cronbach = .74 .89)
qui permet de dterminer la motivation dun
individu pour les technologies dans un contexte
donn. Cette chelle est une adaptation de lEME
(chelle de motivation en ducation), dveloppe
par Vallerand, Blais, Brire et Pelletier (1989).
Adapte au primaire.
Motivation. Sentiment dautoefficacit et valeur
de la tche. Une version adapte pour les lves
de lchelle dautoefficacit des enseignants
dveloppe par Dussault, Villeneuve et
Deaudelin, 2001.
Anxit face l'ordinateur. Version traduite de la
sous-chelle de l'anxit Computer Attitude Scale
de Loyd & Gressard 1984).
Cette sous-chelles mesure le niveau danxit
des lves face lordinateur.
Attitude face la matire. Utilit perue de la
matire, perception des attitudes de lenseignant.
Cet instrument mesure les croyances du sujet
quant lutilit des mathmatiques ainsi que le
sentiment de confiance de l'lve face aux
mathmatiques. Il sagit dune chelle adapte de
la Mathematics Attitudes Scales de Fennema et
Sherman (1976), adapte et valide en franais.
Cette chelle est adapte pour une utilisation
gnrale quelle que soit la matire.
Attitude face lordinateur. Perception comme
domaine masculin, Une version adapte de
lchelle Utilit des mathmatiques
( de Cronbach = .82) est utilise.
Cette chelle a t adapte lutilisation de
lordinateur et mesure la perception des lves
face lattribution du domaine de linformatique
au genre masculin.
Matrise et utilisation de l'ordinateur.
Questions slectionnes du Questionnaire sur
lutilisation de lordinateur en classe
(MEQ, 2003).
Objectifs
Nombre
ditems
Items relis
lcole
Obj. 2
21
Obj. 2
10
Obj. 3
Obj. 3
17
Obj. 3
Profil
TIC de
llve
Items relis
aux TIC
Priode
pr
post
37
Instrument
Questionnaire des enseignants
Renseignements gnraux
Objectifs
Nombre
ditems
Items relis
lcole
Profil
gnral de
lenseignant
Profil TIC
de lenseignant
Profil
technopdagogique
13
Dcrire
lenvironnement
et lquipement
disponible
dans la
classe
Dterminer la
frquence
dutilisation des
TIC
38
Dcrire
les ressources daide
Dcrire
les sources
dinspiration pour
les activits TIC
Instrument
Objectifs
Nombre
ditems
Items relis
lcole
Protocole dentrevue
Protocole dentrevue des lves
leves entrevue #1
lves entrevue #2
Protocoles dentrevues des enseignants
Enseignants entrevue #1
Obj. 2,3,4
Obj. 2,3
11
8
X
X
X
-
Enseignants entrevue #2
Protocole dentrevue de la direction
Directeur
Obj. 2,3,4
et profil de 18
lenseignant
Obj. 2,3,4
15
Description
de la vision
de la
direction
face
lintgration
des TIC
5
Dresser le
portrait de
lcole
Profil de lcole
22
39
40
41
Donnes
Questionnaires
Questionnaires des lves
Questionnaires des lves - Anne 1
Questionnaires des lves - Anne 2 - Phase 1
Questionnaires des lves - Anne 2 - Phase 2
Questionnaires des enseignants
Questionnaires des enseignants - Anne 1
Questionnaires des enseignants- Anne 2 - Phase 1
Questionnaires des enseignants- Anne 2 - Phase 2
Questionnaires des parents
Entrevues
Entrevues de groupe des lves
Entrevues de groupe avec les lves - Phase 1 (grands groupes)
Entrevues de groupe avec les lves - Phase 2 (petits groupes)
Entrevues des enseignants
Entrevues des enseignants - Phase 1
Entrevues des enseignants - Phase 2
Entrevues des enseignants - Phase 1 et 2
Entrevues de la direction
Profil de l'cole
(n)
Annexe
217
813
806
Annexe 1
Annexe 2
9
33
33
207
Annexe 3
Annexe 4
Annexe 5
34
32
Annexe 6
Annexe 7
35
30
3
12 + 2 (crit)
Annexe 8
Annexe 9
Annexe 10
Annexe 11
14
Observations de classes
42
Priodes
d'observation
(n)
14
38
32
84
Temps
d'observation
(mins)
1380
2700
2220
7140
6.7.1
Statistiques descriptives
Des statistiques descriptives ont t produites afin dobtenir un portrait de la situation qui prvaut chez les lves des classes observes,
en ce qui a trait aux types dusages et la matrise des technologies de
linformation et de la communication.
En effet, des statistiques sur la possession dun ordinateur et sur le
branchement Internet la maison ont fait lobjet de la premire srie
danalyse. Par la suite, nous nous sommes attards sur les frquences
dutilisation de lordinateur chez les lves. Des diagrammes de frquence ont alors t produits. De plus, il savrait important de vrifier quels taient les types dutilisations de lordinateur la maison.
Dans la suite des choses, il nous est apparu intressant de comparer
nos rsultats avec des donnes rcentes portant sur les habitudes des
jeunes qubcois, toutes classes sociales confondues. De plus, sous
forme de diagramme de frquence, des statistiques ont t effectues
dans le but de quantifier le degr daisance des lves face lutilisation de lordinateur. Finalement, une courte section portant sur laide
que les lves reoivent la maison lorsque des problmes relis
lordinateur surviennent est galement prsente.
6.7.2
Statistiques infrencielles
43
6 Supercodes
60 Codes
319 Sous-codes
lves
14
104
Enseignant
10
105
Classe
cole
20
70
Impact
31
Motivation
45
46
6.9.1
Segment 2
Squence 2
Changement de plan
Segment 3
Squence 3
Changement de plan
Dfinition du segment :
Un segment est dfini par le changement de plan de la camra.
Dfinition de la squence :
Une squence correspond un segment, une partie dun segment ou
un regroupement de segments reprsentant une mme unit thmatique.
47
Segment modifi
La fusion de segments
Dans les segments dcoups, la squence contient plusieurs segments
vido conscutifs spars par de brves interruptions (changements
de plan). Nanmoins, ces segments regroups dans une mme squence rendent compte dune suite dactions, de propos ou de comportements auxquels lobservateur a assist de faon ininterrompue
en temps rel.
Les limites des squences dfinies selon ce critre sont cres par le
codeur, qui regroupe plusieurs segments vido (cest--dire des extraits dlimits par des changements de plan) dcrivant une mme
unit thmatique dont il vaut mieux traiter globalement.
Segment 1
Segment 2
Squence 1
Changement de plan
Segment 3
Squence 2
Changement de plan
La scission de segments
La squence ne contient quune partie dun segment vido, partie qui
nest pas dlimite par des changements de plan. Dans les squences
de ce type, le codeur, dans certains cas, a isol une action juge importante et qui correspond une unit hermneutique propre.
Les limites de cette squence ne sont pas apparentes, puisquelles ne
sont pas marques par un changement de plan. Cest le codeur qui
les fixe en dfinissant le moment o dbute et o se termine laction
thmatique quil isole.
Segment 1
Segment 2
Squence 4
Changement de plan
Squence 5
Changement de plan
Squence isole
Segment 3
48
6.9.2
Pendant le visionnement de chaque enregistrement, le codeur a dlimit des squences qui peuvent comprendre un nombre variable de
squences. Chaque nouvelle squence dgage a t analyse sous
trois dimensions : les actions de llve, les actions de lenseignant et
les impacts possibles de lactivit sur lapprentissage et le dveloppement de comptences. Ces dimensions ont toutes trois fait lobjet
dune codification descriptive : nous avons traduit leur manifestation concrte laide dun systme de codes numriques qui ont t
valids de faon itrative lors de nombreuses sessions de travail .
Participaient ces sessions le chercheur principal, la professionnelle
de recherche et les codeurs.
laboration du systme de codification
Avant mme de dbuter le visionnement des enregistrements vido,
une grille de catgorisation prliminaire a t labore en se rfrant
au cadre de rfrence et en utilisant les notes recueillies sur le terrain
au cours des observations de classe. Ces notes, colliges sur une grille
dobservation, ont permis de contextualiser le milieu dans lequel les
observations ont eu lieu. Une premire codification a donc t faite
avec cette premire version de la grille, et de nouveaux codes ont
merg au gr des visionnements. partir du moment o un nouveau code tait cr, la grille fut mise jour et les analyses furent
poursuivies avec cette nouvelle grille. Suite lanalyse dune dizaine
de cassettes, lquipe de codeurs a procd un exercice de
contrecodage afin quil y ait consensus sur la dfinition des nouveaux
codes et sur la faon de traiter les segments (non modifis modifis). Lensemble des codes, dans la mesure du possible, ont t regroups en mtacodes afin dviter la redondance et de limiter le
nombre de codes considrer. La version la plus acheve de la grille
(version 9B) a t considre comme finale (Tableau 3). De cette
grille, trois cassettes (180 minutes dobservation de classe), reprsentant diffrents contextes de classe, ont t analyses par lquipe de
codeurs. La comparaison du codage (attribution des codes une
unit hermneutique) a permis latteinte dun accord interjuge de
80 %. Ds lors, toutes les vidos ont t analyses de nouveau, afin
dassurer une codification standardise et constante.
49
Tableau 3
50
6.9.3
La grille de codification renferme des codes numriques. Elle comporte quatre grandes sections.
Ce que llve fait
Cette partie de la grille contient les codes ncessaires la description
des activits ralises en classe, des changes encourus entre les lves
et lenseignant et des comportements adopts par les lves. Elle
contient dix grandes familles de codes :
Codes 100 : navigation Internet et lecture de pages Web
Codes 200 : utilisation de logiciels bureautiques (traitement de texte,
chiffrier, etc.)
Codes 300 : utilisation de jeux
Codes 400 : traitement numrique dimages ou de vidos
Codes 500 : cration de pages Web
Codes 600 : gestion du systme informatique, des priphriques et
du systme dexploitation
Codes 700 : lecture et criture de courriels
Codes 800 : aide et interactions sociales
Codes 900 : comportements particuliers
Codes 000 : autres
Ce que lenseignant fait
Cette section contient les codes ncessaires la description des gestes
et actions que pose lenseignant. Elle contient trois grandes familles
de codes :
Codes 100 : support technique et mthodologique offert par lenseignant
Codes 200 : support psychoaffectif offert par lenseignant
Codes 000 : autres
51
Impacts
Cette partie de la grille de catgorisation numre une srie dimpacts observs lors de lactivit ralise par llve, de lintervention
de lenseignant ou de linteraction entre les lves ou par leffet conjugu de ces facteurs. Le Programme de formation de lcole qubcoise (MEQ, 2001) a t mis profit pour concevoir cette section de
la grille danalyse : la majorit des familles dimpacts concernent leffet des TIC sur la manifestation et le dveloppement des comptences transversales. Seuls deux regroupements dimpacts (codes 100 et
600) ne sont pas relis directement au Programme de formation.
La section Impacts est ainsi structure :
Codes 100 : impacts sur lattitude de llve
Codes 200 : impacts sur les comptences dordre intellectuel
Codes 300 : impacts sur les comptences dordre mthodologique
Codes 400 : impacts sur les comptences dordre social et personnel
Codes 500 : impacts sur les comptences de lordre de la communication
Codes 600 : impacts sur la gestion du temps
Codes 099 : hors champ
Les codes de la section Impacts ont une particularit : chaque code
utilis dans lanalyse a t marqu du signe + ou - afin dindiquer si limpact semblait positif ou ngatif. Un impact positif correspond une situation dapprentissage permettant de dvelopper
une comptence transversale ou une attitude donne; un impact ngatif, par contre, correspond plutt une incapacit de llve afficher telle comptence ou telle attitude normalement appele par le
type dactivit observe.
Commentaires
tant donn le grand nombre de squences dgages, il a sembl
ncessaire de commenter certaines dentre elles pour les retrouver
plus aisment, advenant le cas o un usage ultrieur lobservation
serait ncessaire (le reprage de squences pour un montage vido,
par exemple). Ces codes de remarque portent souvent sur des particularits esthtiques de la squence ou sur des donnes quant aux
infrastructures de la classe, sa composition, etc.
52
6.9.4
53
NAVIGATION INTERNET
101 Recherche ( laide dun moteur)
Llve utilise un moteur de recherche (Yahoo, Google, AltaVista, Toile du Qubec, etc.) afin de
trouver rponse une question, faire un travail en classe, trouver un site web, des images, etc.
Exemples
- Un lve tape une question dans le champ vide dun moteur de recherche
- Une lve recherche des images ou des photos pour construire une page web
- Une lve prend connaissance des listes de rsultats quun moteur de recherche lui renvoie
Llve fait le tri des sites que lui a indiqus le moteur de recherche; il parcourt rapidement
linformation, juge chacun deux.
Llve visite des sites qui ont peu de lien avec la tche demande
Exemples
- Un lve fait dfiler rapidement le contenu dune page web dont il prend connaissance de faon
photographique
- Au terme dune recherche, llve lit quelques pages web en diagonale
- Un lve visite des sites de statistiques sportives alors quil devrait faire une recherche sur un pays
200
TRAITEMENT DE TEXTE
201 Traitement de texte
Llve utilise un logiciel de traitement de texte pour saisir ou produire un texte, pour crer des
projets, des documents, etc.
Exemples
Exemples
- Un lve insre des dessins quil a numriss dans un document et ajoute du texte laide de bulles, de
rectangles pour crer une bande dessine.
- Les lves prparent un document prsentant un attrait touristique et incluent la photographie de cet
attrait dans leur production crite-photographique.
- Les lves produisent des pancartes avec texte et images.
300
JEUX ET LOGICIELS
301 Jeux en ligne ou sur logiciel
Llve se divertit sur un logiciel de jeu tendance ludique (par opposition ducatif), par exemple
SimCity, Civilization, PacMan, jeux Flash, etc.
Le logiciel de jeu peut, indiffremment, tre en ligne, sur cdrom ou install localement sur
lordinateur.
Exemples
-Un lve joue Ttris aprs avoir termin le travail quil avait faire.
-Une lve cherche des jeux Flash sur Internet et y joue pendant une priode de temps libre.
Exemples
- Un lve joue des jeux ducatifs proposs par lenseignant lors dateliers.
- Dans un moment de temps libre, un lve choisit un jeu ducatif et y joue.
303 Exerciseur
Un lve utilise un logiciel dexercices dont le but est de favoriser le dveloppement de certaines
habilets, la construction de connaissances dans un champ disciplinaire donn (ex. : didacticiels de
grammaire, de mathmatiques, dhistoire, logiciel dapprentissage du doigt)
Exemples
400
- Llve fait des exercices sur le sujet grammatical sur un logiciel de grammaire du franais.
- Llve dcouvre le parcours dun explorateur du XVIe sicle laide dun logiciel en ligne.
- Llve pratique multiplications et divisions lordinateur.
Exemples
- Une quipe dlves prennent des photos en vue de raconter une histoire sous forme de photo-roman.
Ils enregistrent ces photos sur une disquette, les regardent et les trient, ne conservant que celles jugs
russies et pertinentes pour le projet.
- Un lve prend une photo, la transfre sur lordinateur et la place sur une page web.
Exemples
-Llve manie, loccasion dun projet, une camra vido numrique afin de raliser un court mtrage
amateur, une publicit.
-Des lves transfrent des squences vido sur lordinateur, les dcoupent, slectionnent les
pertinentes afin deffectuer un court montage vido.
-Utilisation de iMovie ou de Windows Movie Maker.
500
-Lenseignant prsente un diaporama sur les insectes raliss par les lves de la classe.
-Un lve prsente ses pairs la page web quil a construite.
Exemples
600
- Un lve transfre des photographies du bolide quil construit sur le site web du projet de classe.
- Une lve ralise un site web sur les monarques
Exemples
- Un lve dmarre son ordinateur, attend louverture de Windows et ouvre une session.
- Une lve dmarre Claris Works, ouvre un document et se met au travail.
- Une lve sapprte quitter; elle sauvegarde son travail sur une disquette, ferme les applications
ainsi que la session quelle avait ouverte prcdemment.
602 Dboguage
Llve tente de rsoudre un bogue dordinateur (ex. : ordinateur gel, message derreur, etc.) ou de
priphrique (ex. : papier coinc dans limprimante, numriseur gel, etc.)
Llve tente de se sortir dune impasse rencontre dans le programme avec lequel il travaille.
Exemples
- Aprs que son ordinateur ait gel, un lve le redmarre pour rgler le bogue.
- Une lve tente de dcoincer une feuille empchant le fonctionnement normal de limprimante.
- Un lve rpond des messages derreurs que lui renvoie lordinateur.
603 Impression
Llve imprime un document quil a produit
Exemples
700
-Des lves attendent prs de limprimante et rcuprent la version papier dun document touristique
quils ont produit laide de Microsoft Word.
-Un lve ouvre une session sur Hotmail et lit les courriels quil a reus.
703 Clavardage
Llve discute en temps rel avec dautres personnes laide dinterfaces varies (ex. : mIRC, MSN
Messenger, Windows Messenger, Kazaa, sites de clavardage java, etc.)
Exemples
800
AIDE ET INTERACTIONS
801 Rception daide (enseignant lve)
Llve reoit de laide, obtient rponse une question, se fait montrer des pistes de solution ou se
fait superviser par son enseignant.
-Un lve ntant pas en mesure deffectuer une tche dans Microsoft Word se fait aider par
lenseignante.
-Un enseignant prend le contrle de lordinateur dun lve et effectue certaines tches, rglages pour
llve en difficult.
-Un lve, constatant que son voisin est en difficult, lui dit quoi faire pour se sortir de limpasse.
-Une lve apprend comment insrer une image dans Claris Works aprs avoir demand de laide
son voisin.
- Une enseignante dlgue des responsabilits (ex. : aider les lves en difficult, tre responsable de
limprimante, etc.) un lve expert pendant une priode de travail aux ordinateurs.
Exemples
- Un lve, derrire son ordinateur, lve sa main et attend que lenseignant vienne le rencontrer.
- Une lve interpelle un lve-expert et lui demande de venir la voir.
Exemples
-Un lve, constatant les difficults dun de ses pairs, lui demande sil a besoin daide.
-Un lve-expert circule et offre un autre lve de lui apprendre une technique de travail plus efficace
que celle quil emploie.
Exemples
- Une lve, tout en demeurant son poste de travail, observe, dun il discret, la faon dont sa voisine
sy prend pour trouver une information sur Google.
- Un lve se lve et observe la technique qua dcouverte un de ses amis pour recolorer une image.
cette catgorie! On doit plutt leur attribuer un des codes spcifiques dfinis plus
haut.
Des lves changent dans le cadre du travail quils ont faire (ex. : planification et rpartition du
travail, changes sur les techniques employer, etc.)
Des lves parlent de choses et dautres pendant leur priode de travail.
Exemples
- Trois lves planifient leur travail et projettent la faon dont ils sy prendront pour le raliser.
- Deux lves laissent leur travail en plan et parlent dun film quils dsirent tous deux voir.
Exemples
900
-Les lves, en grand groupe, reoivent des explications avant de gagner leur poste de travail.
-Les lves interrompent leur travail pour couter les explications que leur donne lenseignant.
COMPORTEMENTS
901 Llve drange
Llve, par son comportement ou ses commentaires, perturbe le travail de ses voisins ou celui de la
classe entire.
Un comportement sera jug drangeant sil brise le climat de travail de la classe, cest--dire sil nuit
aux lves impliqus dans la tche accomplir.
Exemples
- Deux lves ne travaillant plus parlent et rient fort, drangeant les quipes voisines qui elles, sont
plutt centres sur la tche.
- Un lve affiche des comportements dplacs quil ne modifie pas malgr lexaspration visible de ses
pairs.
Exemples
000
-Un lve est assis derrire son cran, fait bouger distraitement la souris en se berant sur les deux
pattes arrires de sa chaise et en regardant droite, gauche.
-Un lve est debout, en retrait, et regarde travailler les deux autres lves faisant partie de son
quipe.
-Llve clique un peu partout dans la page web, sans prendre le temps de lire quoi que ce soit : il veut
donner limpression quil travaille.
AUTRES
001 Travail libre ou personnel
Llve effectue du travail libre lordinateur ou choisit lordinateur comme activit libre.
Llve poursuit un travail quil a entrepris lors dune trou-horaire, lors des pauses, etc.
Exemples
-Un lve, ayant effectu toutes ses tches, choisit de jouer un jeu sur lordinateur.
-Plutt que daller lextrieur lors de sa pause, llve demeure son poste de travail.
-Un groupe dlves assiste une priode denseignement sur les vents donne par lenseignante
laide dun diaporama PowerPoint.
003 Transitions
Priodes de battement amenes par les changements dquipe aux postes informatiques dune
classe.
Exemples
-Une quipe cde sa place une autre aprs avoir pass quarante minutes aux ordinateurs; la seconde
quipe sapproprie leur poste de travail.
Llve copie des informations sur un site web, un document, un cdrom, etc., et les colle dans son
propre travail, sans en mentionner la provenance.
Exemples
-Deux lves travaillant en quipe doivent crer un feuillet touristique du Vieux-Qubec; ils coupent
des informations sur une page web et les collent dans un document vierge, sattribuant ainsi le texte
mme du site web.
- Un professeur dicte un lve les actions quil doit poser afin denregistrer sa photographie modifie
sur le serveur.
- Lenseignante rpond directement une question que lui a demande une lve.
Afin damener llve obtenir rponse sa question, lenseignant le dirige vers un site web, un livre,
laide du logiciel, etc., ou toute source daide autre quhumaine.
Exemples
Exemples
200
-Lenseignante explique aux lves les tapes de la ralisation de leur photo-roman, de la prise des
photographies leur mise en page sur ClarisWorks, en passant par leur transfert sur lordinateur et
lajustement des couleurs.
SUPPORT PSYCHO-AFFECTIF
201 Encourage llve
Lenseignant tente de motiver un lve qui a perdu lintrt face la tche, laide banaliser ses
erreurs et lencourage essayer de nouveau, malgr ses checs.
Lenseignant flicite un lve qui russit bien et effectue son travail correctement.
Lenseignante supporte les lves en difficult
Exemples
- Une enseignante plaisante avec quelques lves qui ont effectu un travail particulirement russi.
- Lenseignant encourage une lve qui a perdu son document suite un bogue informatique.
Exemples
- Lenseignant profite du fait quun lve navigue sur un site sportif pour parler dun match de soccer
ayant eu lieu rcemment.
- Lenseignante converse avec un lve dun voyage quil prvoit faire bientt.
300
AUTRES
301 Enseignant absent du champ visuel et/ou sonore
Lenseignant nest pas prsent ni dans limage ni dans le son du clip analys.
Lenseignant est prsent dans limage ou le son, mais ne lest quen arrire-plan et ninfluence pas les
acteurs observs dans le clip.
Exemples
-On voit lcran deux lves qui travaillent lordinateur, mais aucune trace de la prsence de
lenseignant nest perceptible.
- Lenseignant est visible en arrire plan, mais on ne lentend pas.
-On entend lenseignant mais ses paroles ne sont pas adresses aux lves apparaissant dans le champ
de la camra.
Exemples
-Lenseignante demande un lve-expert de rpondre aux questions des lves aux ordinateurs
pendant quelle remet des examens crits et fournit des explications dautres lves.
CODE P-###
Les codes proposs pour catgoriser ce que lenseignant fait ne touchent que ses interventions
pdagogiques, sa prsence dans la classe. Toutefois, sil est ncessaire de coder une action de lenseignant
concernant lutilisation des TIC (ex. : navigue sur Internet, lit ses courriels, utilise le canon numrique), il
faut utiliser le mme code que pour llve, prcd de P-.
Exemples
ATTITUDE
101 Engagement vs passivit
101+ Engagement
Llve est concentr sur la tche quil fait et semble y trouver un certain intrt. Ainsi, llve est
impliqu dans son travail et ses apprentissages progressent.
101- Passivit
Llve narrive pas se centrer ou demeurer centr sur la tche quil peut, galement, trouver
inintressante. Tout est prtexte faire autre chose que la tche demande : llve est turbulent ou
dsengag, dconcentre les autres ou devient lunatique.
Exemples
- Une lve qui compose un texte sur Microsoft Word a les yeux rivs son cran et nest distraite de
sa tche que pour aller vrifier lorthographe dun mot dans le dictionnaire. (101+)
- Un lve joue un jeu lordinateur et il semble totalement absorb : on voit bouger ses lvres, ses
yeux, il se tend au fil des vnements se produisant dans le jeu. (101+)
- Un lve nest pas intress par lactivit propose par lenseignante, un rallye sur Internet. Il se
balance sur les pattes arrire de sa chaise, regarde ses voisins et leur parle, bouge normment. (101)
-Une lve laisse son coquipier raliser tout le travail faire sur ClarisWorks. Pendant ce temps, elle
regarde droite et gauche, ne sintressant pas du tout la tche. (101-)
- Lordinateur dun lve vient de geler. Celui-ci, afin de pouvoir poursuivre son travail, le redmarre,
question de voir si les choses seront revenues la normale. (103+)
- Un lve voit un message apparatre lcran: immdiatement, il lve la main et demande laide de
lenseignant (103-).
- Lors dun travail dquipe, une lve dlgue toute les tches relies au traitement de texte sa
coquipire : elle se sent mal laise avec le logiciel et prfre ne pas lutiliser. (103-)
-Deux lves crent un document touristique laide de Claris Works et y ajoutent des dessins faits sur
Paint, des photos trouves sur Internet : le travail des deux apprenants a un ct loufoque qui a lheur
de les faire rire et leur permet de laisser libre cours leur imagination, ce quils apprcient. (103+)
-Un lve doit effectuer des exercices sur un didacticiel de mathmatiques : il fait le travail en se
plaignant son voisin intervalles rguliers du caractre ennuyant de lactivit.
Lutilisation des TIC par llve ou ce que cette utilisation suppose (responsabilits, tches
inhrentes, etc.) lui renvoie une image positive de lui. Il se peroit comme efficace, comptent.
Exemples
200
-Un lve-expert aidant ses pairs la demande de lenseignant donne des conseils, dpanne plusieurs
lves, rpond aux questions et semble trouver plaisir tre une rfrence pour les autres.
- Deux lves qui ralisent un travail sur PhotoShop semblent fires delles lorsquelles russissent
effacer une tache dans la photo, ce quelles ne savaient pas faire auparavant.
-Un lve fait une recherche sur Google et ne retient que les sites pertinents sa recherche. Il rejette
ceux qui lui semblent douteux.
-Une lve dcide de prendre linformation utile sa recherche sur Encarta puisquelle veut une source
fiable coup sr.
Exemples
-Pour rpondre une question pose par lenseignant, un lve se rend sur Google, tape quelques
mots-cls, slectionne deux sites parmi la liste propose par le moteur de recherche, sy rend et prend
recherche furtivement linformation dsire.
-Alors que son ordinateur est gel, une lve bouge la souris, touche au clavier, question de voir si tout
est vraiment bogu. Le constat effectu, llve redmarre lordinateur, ce qui ne donne pas de
rsultats : elle fait donc appel un moniteur.
largumentation logique, relativiser ses conclusions en fonction du contexte, faire une place au
doute et lambigutiv. En dautres mots, llve, pour tirer des conclusions ou se forger un avis,
sollicite donnes, analyse rationnelle et prise en compte du contexte.
Exemples
-Un lve, qui doit trouver la date du dcs dElvis Presley, voit, sur un site web, que le chanteur serait
dcd en mars 2000. Incertain, il consulte dautres sites et invalide linformation quil a initialement
releve aprs avoir trouv deux sources mentionnant 1977 comme anne de dcs.
205 Plagiat
Llve est en mesure de reproduire, en tout ou en partie, des documents rdigs, conus par
dautres. Il les organise diffremment et les formate de faon se les approprier.
Exemples
300
- Un lve devant produire un texte copie et colle des extraits dune page web, au fil de sa lecture.
ralisation dune activit et peut identifier les gestes quil devra poser lors de chacune delles. Il sait
mobiliser les ressources ncessaires (ressources humaines, matrielles, connaissances, etc.) pour
mener bien son travailvii.
Exemples
400
-Un lve travaillant sur Word utilise tantt la barre doutis Tableau, tantt la barre doutils Dessin
pour dessiner son tableau, selon la complexit des tches quil doit effectuer.
-Une lve se heurtant des difficults rptition demande laide dun lve-expert.
-Une quipe dlves planifient leur travail et dterminent le matriel quil leur sera ncessaire
dutiliser, les oprations quils devront raliser et les personnes-ressources quils devront consulter.
-Deux lves travaillant ensemble changent sur la faon deffectuer leur travail et optent pour celle
qui leur semble plus profitable.
-Quatre lves travaillent activement sur leur projet : chacun a des responsabilits remplir et la mise
en commun des efforts individuels se fait harmonieusement.
402 quit
La distribution des tches, lintrieur dune quipe, est juste pour tous : chacun des membres
ralise des tches relativement quivalentes entre elles. La charge de travail est similaire pour tous,
indpendamment du sexe, notamment.
Exemples
- lintrieur dune quipe, les trois membres ont divis les tches quitablement : une personne tape
lordinateur, lautre cherche des images sur le web et la troisime soccupe de la mise en page finale
du travail.
403 Comportement
Lors des situations dans lesquelles il volue, llve ragit de faon approprie : il adopte des
comportements pro-sociaux ou, tout le moins, respectueux des autres et de lenvironnement du
groupe-classe, du matriel.
Exemples
500
PARTIE IV : COMMENTAIRES
*
COMMENTAIRES
*EXP
lamenant occuper le rle dlve-ressource auprs de ses pairs. Aussi, lapprenant peut-tre lveexpert de faon ponctuelle sil a une bonne connaissance dune tche prcise accomplir et quil peut
aider les autres dans laccomplissement de cette tche.
*TA
*SON
Les lves observs ont, habituellement, des troubles dapprentissage en classe, de faon globale.
Pour identifier ces lves, il faut se rfrer aux notes prises lors du tournage de la vido.
*MON
*EEXP
*VIO
Les lves observs regardent fixement la camra ou sy adressent directement en faisant des
blagues, des simagres, etc., ou en perdant tout leur naturel.
Bogues techniques
*ARP
Le travail aux ordinateurs constitue un ateliers offert dans une classe fonctionnant par ateliers :
ateliers audio-visuel, atelier TIC, atelier de mathmatiques, de franais, ateliers ludo-ducatifs, etc.
Biais de la camra
*BOG
Les lves observs travaillent dans un laboratoire informatique, et non sur des ordinateurs
installs dans la classe.
Travail en ateliers
*CAM
La squence analyse est particulirement reprsentative de la ralit observe et est bien filme :
mise au point correctement effectue, bon cadrage, bonne qualit sonore, lves observs ne se
proccupent pas de la camra (ou trs peu), etc.
Laboratoire informatique
*ATE
Lors dune priode de jeux ou de travail libre, les lves samusent avec des jeux violents
disponibles sur les ordinateurs de lcole ou par lentremise dInternet.
*LABO
Lenseignant figurant dans la squence excelle particulirement dans la matrise des TIC ou est le
responsable-cole de la politique dutilisation et dexploitation des TIC.
*ESTH
Des conseillers pdagogiques, directeurs adjoints, moniteurs, parents, etc., circulent dans la classe
et donnent des explications, dpannent les lves ayant besoin dassistance. Attention :
lenseignant nest pas cibl par ce code!
Un bogue technique majeur perturbe le droulement des activits qui auraient normalement dues
tre tenues en classe.
*VENS
Lobservation porte sur des lves situs en arrire-plan de la squence filme, non sur ceux film
en premier plan.
Toute la classe a t filme par la camra et cette capture mrite dtre retenue.
Gouvernement du Qubec Ministre de lducation, Programme de formation de lcole qubcoise ducation prscolaire enseignement
primaire, Qubec, Gouvernement du Qubec, 2001. p.17
Idem, p.17
iii Idem, p.19
iv Idem, p.20
v Idem, p.22
vi Idem, p.23
vii Idem, p.27
i
ii
6.9.5
7. Rsultats danalyse
7.1 Description des contextes
7.1.1
Afin de bien comprendre le contexte particulier des coles dfavorises, et dans le but de mieux connatre le contexte spcifique de chacune des coles visites, plusieurs donnes ont t recueillies afin de
dresser le portrait de chacune delles.
Dans cette optique, nous avons effectu une synthse des propos
recueillis lors des entrevues avec les directions dcole et les enseignants participants. Nous avons galement consult des donnes
statistiques fournies par le ministre de lducation du Qubec, par
les commissions scolaires impliques dans le projet et par Statistique
Canada. De plus, nous avons reu copie des projets ducatifs et des
plans de russite de lensemble des coles tudies, en plus des donnes qui nous ont t transmises par chaque cole sous forme dun
document pr-tabli8 par lquipe de recherche.
Avant tout, la section suivante prsente les donnes socioconomiques
des quinze coles, sur la base dindices tablis par Statistiques Canada. Ces indices servent catgoriser les tablissements selon des
critres qui permettent de mieux comprendre la dynamique sociale
et conomique de la population du quartier que dessert lcole.
7.1.2
Le tableau prsent ci-dessous brosse un portrait du niveau socioconomique de la clientle de chacune des quinze coles participantes en termes de deux indices de dfavorisation galement reports
en rang dcile. Un premier indice renseigne sur le niveau socioconomique du milieu - calcul en fonction de la proportion des
mres sans diplme, pour une pondration de deux tiers, et la proportion de parents dont aucun ne travaille temps plein, pour une
pondration d'un tiers. Le second indice est construit partir de
donnes tablies par Statistique Canada sur la proportion de familles
qui dclarent un revenu quivalent ou infrieur au seuil de faible
revenu, pour le territoire de rsidence des familles. Pour l'indice et
le rang, plus ils sont levs, plus le milieu est socio-conomiquement
faible.
8 Ce document, Profil de lcole , est fourni lannexe 11.
69
Tableau 5
Indice de milieu
socio-cononique
(IMSE)9
01
02
03
04
05
06
07
08
09
10
11
12
13
14
15
26,25
68,07
47,36
57,33
59,54
23,40
51,77
52,52
43,48
70,56
58,11
60,81
71,88
52,64
67,70
Rang dcile
7
10
10
10
10
6
10
10
9
10
10
10
10
10
10
24,53
39,66
26,32
36,24
42,46
16,40
31,67
37,16
24,77
48,82
35,55
42,89
48,89
34,60
50,03
6
10
7
10
10
3
9
10
6
10
10
10
10
9
10
9 Indice de milieu socio-conomique (IMSE). Il sagit dun indice compos qui utilise la proportion de mres sous-scolarises, (2/
3 de lindice) et la proportion de parents inactifs sur le plan de lemploi (1/3 de lindice). La sous-scolarit se dfinit comme tant
la proportion de familles dont les mres ont atteint, comme plus haut niveau de scolarit, des tudes primaires ou secondaires,
sans diplme dtudes secondaires. Linactivit parentale concerne la proportion de familles dont aucun parent ne travaille
durant la semaine de rfrence du recensement canadien.
10 Indice du seuil de faible revenu (SFR). Cet indice mesure la proportion de familles vivant autour ou sous le seuil de faible revenu,
calcul par Statistique Canada. Le seuil de faible revenu se dfinit comme le niveau selon lequel on estime que les familles
consacrent 20 % de plus que la moyenne gnrale la nourriture, au logement et lhabillement. Il fournit une information qui
sert estimer la proportion de familles dont les revenus peuvent tre considrs comme faibles dans leur milieu de rsidence
(milieu rural, petite rgion urbaine, grande agglomration urbaine, ).
70
7.1.3
71
Tableau 6
72
Code cole
Code classe
01
01
01
01
02
03
03
03
03
04
04
05
05
05
05
06
06
06
06
07
07
08
08
08
09
09
09
09
09
10
10
10
10
10
01
02
36
37
03
04
05
38
39
06
29
07
08
32
33
09
10
40
41
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
Contexte dintgration
4
4
4
4
1
3
3
3
3
3
3
3
1
3
2
5
3
5
3
3
4
2
2
4
2
2
3
3
2
3
2
5
3
2
Code cole
Code classe
11
11
12
12
13
13
14
14
15
15
27
28
30
31
34
35
42
43
44
45
Contexte dintgration
4
3
5
2
3
2
4
3
3
4
la lecture de ce tableau, nous comprenons que le contexte dintgration nest pas ncessairement li au contexte de dfavorisation de
lcole. Ainsi, dans une mme cole, certains enseignants peuvent
les intgrer de faon significative, tandis que dautres ne le font que
de faon rudimentaire.
Statistiques descriptives
73
40,0%
Pour-cent
30,0%
20,0%
37,3%
28,4%
10,0%
14,4%
8,2%
6,2%
5,4%
0,0%
Tous les
jours
Presque
chaque
jour
Quelques
fois par
semaine
Une fois
par
semaine
Quelques
fois par
mois
Jamais
Frquence la maison
50,0%
Pour-cent
40,0%
30,0%
48,2%
20,0%
21,6%
10,0%
17,2%
10,0%
1,8%
1,2%
0,0%
Tous les
jours
Presque
chaque
jour
Quelques
fois par
semaine
Une fois
par
semaine
Quelques
fois par
mois
Jamais
Frquence l'cole
74
Figure 3
75
30,0%
25,0%
Pour-cent
20,0%
28,7%
15,0%
23,3%
21,1%
10,0%
17,4%
9,4%
5,0%
0,0%
Presque tous
les jours
Quelques fois
par semaine
Quelques fois
par mois
Jamais
Figure 4
76
25,0%
Pour-cent
20,0%
15,0%
23,2%
21,0%
19,2%
10,0%
19,2%
17,3%
5,0%
0,0%
Presque tous
les jours
Quelques fois
par semaine
Quelques fois
par mois
Jamais
Figure 5
77
60,0%
50,0%
Pour-cent
40,0%
30,0%
50,8%
20,0%
20,2%
10,0%
19,1%
7,9%
2,0%
0,0%
Presque tous
les jours
Quelques fois
par semaine
Quelques fois
par mois
Jamais
Figure 6
78
30,0%
25,0%
Pour-cent
20,0%
15,0%
28,2%
25,7%
23,6%
10,0%
12,8%
9,7%
5,0%
0,0%
Presque tous
les jours
Quelques fois
par semaine
Quelques fois
par mois
Jamais
Figure 7
79
30,0%
25,0%
Pour-cent
20,0%
15,0%
28,2%
25,7%
23,6%
10,0%
12,8%
9,7%
5,0%
0,0%
Presque tous
les jours
Quelques fois
par semaine
Quelques fois
par mois
Jamais
Figure 8
80
Figure 9
81
Force est de constater que les jeunes de 10-12 ans formant notre chantillon ont sensiblement les mmes habitudes dutilisations de lordinateur et dInternet que les jeunes en gnral, sans distinction de leur
milieu socio-conomique.
Et leur facilit utiliser lordinateur ?
Pratiquement 29 % des lves se considrent comme tant experts
avec les ordinateurs (Figure 10), tandis que 65,4 % se considrent tre
tout fait laise ou laise . Seuls 5,3 % des lves se considrent peu laise ou pas du tout laise avec loutil. Lexposition frquente et lomniprsence des ordinateurs peuvent expliquer
en partie cette grande aisance utiliser lordinateur. Cest donc dire
que la plupart des lves (94,2 %) nprouvent pratiquement aucune
apprhension face aux ordinateurs.
50,0%
Pour-cent
40,0%
30,0%
41,2%
20,0%
28,8%
24,2%
10,0%
4,5%
0,8%
0,0%
Expert
Tout fait
l'aise
l'aise
82
0,4%
Ne
s'applique
pas
Parmi les tches que les lves sont appels effectuer lordinateur,
lorganisation de leurs dossiers et la recherche des fichiers enregistrs
sont matrises par la majorit ; 84 % se considrent experts ou
tout fait laise . Cependant, 14,1 % se sentent peu laise ou
pas du tout laise . Il faut comprendre et considrer que lorganisation des dossiers des lves, dans les ordinateurs de certaines coles,
nest pas simple.
Cest presque unanimement, soit 95,2 % que les lves se considrent experts , tout fait laise ou laise pour rechercher de
linformation sur Internet (Figure 11). Ce rsultat peut sexpliquer
par le fait que la navigation Internet est lactivit la plus souvent
ralise dans les classes observes.
50,0%
Pour-cent
40,0%
30,0%
47,1%
20,0%
35,3%
10,0%
12,8%
3,4%
1,2%
0,0%
Expert
Tout fait
l'aise
l'aise
0,3%
Ne
s'applique
pas
83
40,0%
Pour-cent
30,0%
20,0%
32,5%
23,9%
23,3%
10,0%
12,8%
3,8%
3,7%
0,0%
Expert
Tout fait
l'aise
l'aise
Ne
s'applique
pas
84
12,4%
87,6%
85
7.2.2
Statistiques infrentielles
Des statistiques infrentielles ont t effectues sur plusieurs variables des questionnaires. Les rsultats significatifs sont donc prsents
dans cette section. Mais, avant dentreprendre les explications des
rsultats obtenus, il est important de mentionner de nouveau les diffrents contextes prsents dans cette tude :
Contextes TIC
CONTEXTE 1 :
CONTEXTE 2 :
CONTEXTE 3 :
CONTEXTE 4 :
CONTEXTE 5 :
86
Amotivation
Rgulation
Externe
---
Motivation
Extrinsque
Rgulation
Introjecte
Rgulation
Identifie
Motivation
Intrinsque
Rgulation
Integre
Continuum d'autodtermination
+++
87
5.5
4.5
4
Filles
3.5
Garons
2.5
1.5
Auto-efficacit Pr
Auto-efficacit Post
88
5.5
4.5
4
Filles
3.5
Garons
2.5
1.5
Valeur tche Pr
6.5
6
5.5
5
4.5
Filles
Garons
3.5
3
2.5
2
1.5
1
Motivation Pr
Motivation Post
89
5.5
4.5
4
Filles
3.5
Garons
2.5
1.5
Intret Pr
Intret Post
90
5.5
4.5
4
Filles
3.5
Garons
2.5
1.5
Anxit Pr
Anxit Post
91
Anxit ordinateur
Intret ordinateur
Motivation intrinsque
Valeur tche ordinateur
Auto-efficacit
-0.25
-0.20
-0.15
-0.10
-0.05
0.00
0.05
0.10
0.15
Figure 20 Gains chez les garons et les filles pour cinq variables
dintrt.
92
0.20
60,0%
Pour-cent
50,0%
40,0%
58,5%
30,0%
20,0%
25,6%
10,0%
7,2%
6,7%
11 15
heures par
semaine
Plus de 15
heures par
semaine
2,1%
0,0%
Jamais
1 5 heures
par semaine
6 10
heures par
semaine
93
En ce qui a trait la supervision de leur enfant lorsquil utilise lordinateur, on apprend que 60 % des parents supervisent leur(s) enfant(s)
loccasion, rarement ou jamais. Tandis que 40 % les supervisent
souvent ou toujours. (Figure 22).
Il sagit dun rsultat particulirement inquitant, surtout lorsque
lon sait les dangers potentiels de la consultation dInternet par des
enfants dge mineur, non superviss.
40,0%
Pour-cent
30,0%
20,0%
34,8%
27,8%
10,0%
14,1%
14,1%
9,1%
0,0%
Jamais
Trs
rarement
l'occasion
Souvent
Toujours
94
Pour-cent
30,0%
20,0%
30,4%
25,3%
20,6%
10,0%
11,9%
11,9%
0,0%
Jamais
Trs
rarement
l'occasion
Souvent
Toujours
95
30,0%
Pour-cent
25,0%
20,0%
15,0%
10,0%
28,9%
26,3%
18,4%
15,8%
10,5%
5,0%
0,0%
Moins de
25 ans
26 30
ans
31 39
ans
40 49
ans
50 ans et
plus
ge
96
50,0%
Pour-cent
40,0%
30,0%
20,0%
42,1%
21,1%
10,0%
21,1%
15,8%
0,0%
0 5 ans
6 10 ans
11 15 ans
16 ans et
plus
Annes d'exprience
97
Lquipement lcole
Tous les enseignants interrogs possdent un ou des ordinateurs en
classe, et leur nombre varie de 1 4 ordinateurs fonctionnels. Ces
ordinateurs sont branchs dans 62,5 % des cas Internet haute vitesse.
Les enseignant(es) et les ordinateurs
Quelque 95 % des enseignant(es) possdent un ordinateur la maison, ce qui indique que 2 enseignant(es) sur 40 (5,3 %) ne possdent
pas dordinateur la maison. Au niveau du branchement Internet
domicile, 89,5 % dentre eux possdent Internet. On peut alors supposer que pour certains enseignants laccessibilit Internet est limite lcole o ils enseignent.
50,0%
Pour-cent
40,0%
30,0%
47,4%
20,0%
31,6%
10,0%
0,0%
15,8%
2,6%
Aucune
utilisation
2,6%
15
heures
6 10
heures
11 15
heures
16
heures et
plus
98
60,0%
Pour-cent
50,0%
40,0%
30,0%
52,6%
20,0%
23,7%
10,0%
13,2%
7,9%
0,0%
2,6%
Novice
Moyen
Bon
Trs bon
Expert
Traitement de texte
99
40,0%
Pour-cent
30,0%
20,0%
10,0%
36,8%
21,1%
21,1%
15,8%
5,3%
0,0%
Novice
Moyen
Bon
Trs bon
Expert
Logiciel de prsentation
40,0%
Pour-cent
30,0%
20,0%
39,5%
36,8%
10,0%
13,2%
10,5%
0,0%
Novice
Moyen
Bon
Trs bon
Tableur
50,0%
Pour-cent
40,0%
30,0%
50,0%
20,0%
23,7%
10,0%
10,5%
10,5%
Bon
Trs bon
5,3%
0,0%
Novice
Moyen
Expert
Hommes
Novice
Moyen
Bon
Traitement de texte
3.7
11.1
25.9
51.9
Prsentation
14.8
48.1
18.5
Tableur
44.4
37.0
Pages Web
55.6
25.9
Logiciel
Novice
Moyen
Bon
7.4
0.0
0.0
18.2
27.3
14.8
3.7
36.4
9.1
9.1
36.4
9.1
14.8
3.7
0.0
27.3
36.4
9.1
27.3
0.0
7.4
7.4
3.7
36.4
18.2
18.2
18.2
9.1
101
7.3
7.3.1
103
105
Comme dans les films, tous les films de gars avaient des options d'acclration ou des choses comme a, alors que les films de filles taient plus
recherchs en fait de scnario, en fait des prises de vue, mais il n'y avait
pas de elles n'avaient pas exploit le programme [de montage vido].
(EN_LA6_40_EI2_230304 ; 4493,5209)
O l'on voit une diffrence, c'est quand il y a une difficult. Quand il y
a une difficult technique, les filles ont tendance plus paniquer, plus
lever la main, demander de l'aide. Les garons vont un peu plus se
promener n'importe o. Ils vont faire un peu n'importe quoi. Et ce n'est
pas grave. Ils vont plus exprimenter. Les filles vont avoir tendance, je
ne sais pas trop. Je lve ma main. Je demande de l'information. Les
garons vont essayer de se dbrouiller tant bien que mal.
(EN_JJ3_04_EI1_280503 ;18990,19497)
Certains enseignants (5) considrent que le travail lordinateur permet aux lves de combler leurs besoins dtre actifs. Une enseignante mentionne cependant que les ordinateurs trop lents ne procurent pas cet effet. Dautres (3) ajoutent que les TIC permettent
aux garons dapprendre tout en manipulant un objet quils apprcient.
Plus dune vingtaine denseignants sont davis que lintrt que vouent
les garons aux ordinateurs est plus important que celui des filles.
Selon plusieurs, la majorit des garons sont plus attirs par les ordinateurs que le sont les filles. Certains soulignent quils accrochent
plus, quils embarquent plus, quils sont davantage motivs par cet
outil technologique.
Les garons, je les trouve un petit plus passionns quand on arrive
la salle dordinateurs, il y a des toiles dans les yeux ()
(EN_PN9_16_EI2_300304 : 5743,5907).
L'attrait est plus fort avec les garons ds qu'il y a quelque chose faire
avec les ordinateurs. Comme avant, en atelier, on avait les jeux de logique [ lordinateur] et c'est vraiment les garons qui taient plus intresss par a. (EN_MB7_12_EI2_150304 ; 8226,8475)
Plusieurs expliquent cet attrait par le fait que les garons associent
lordinateur aux jeux :
() les gars vont voir a plus comme un jeu, je pense. Et prime
abord, quand ils pensent ordinateurs, cest plus jeux que les
filles.(EN_JB5_07_EI1_120603 ; 14098,14231).
Les enseignants soulvent dailleurs que les garons auront plus souvent tendance, dans les priodes libres, les rcrations ou les priodes
dites de rcompenses , demander daller jouer lordinateur.
Les gars veulent jouer plus aux jeux. a, cest sr. Cest vident. Aussitt que On peux-tu jouer un jeu ? Les gars sont beaucoup plus jeux,
a, cest certain. (EN_PN9_18-19_EI1_121104 : 12053,12221).
106
Ainsi, tel que le rvle lanalyse des entrevues ralises auprs des
enseignants, les garons seraient plus ports jouer des jeux en
ligne, tandis que les filles utiliseraient davantage lordinateur pour
des activits de communication ou pour trouver de linformation
sur des sujets qui les intressent.
Dailleurs, quelques enseignants soulignent que, dans certains cas, les
garons se laissent distraire par le ct ludique dInternet (liens, images, animation). Dautres, par ailleurs, considrent que les garons
ont plus souvent tendance sgarer sur Internet lorsquils font de la
recherche dinformation. Ils naviguent au gr de leurs dcouvertes
en oubliant les objectifs du travail. Ainsi, paradoxalement, lordinateur est peru comme un levier motivationnel, tout comme il peut
aussi reprsenter une source de distraction.
Ces commentaires ne semblent pas sappliquer aux filles. Ainsi, quelques enseignants (6) rapportent que les filles respectent plus le cadre
quon leur donne et suivent gnralement les directives la lettre.
Elles ont donc moins tendance sloigner de la tche.
En quoi les TIC sont-elles utiles llve ?
Les enseignants peroivent plusieurs utilits aux TIC pour les lves,
dont les principales sont :
- faire des recherches et accder une trs grande quantit dinformations ;
- dvelopper des comptences (disciplinaires et transversales cooprer, mthode de travail, esprit critique, exploiter les TIC,
etc.) ;
- se prparer au march du travail, son emploi futur ;
- favoriser la russite ducative des lves.
Et les lves forts ? faibles ? en trouble de comportement ?
Quatre enseignants (contextes technologiques 3,4 et 5) remarquent
que les lves qui ont de la facilit utiliser les TIC sont aussi des
lves qui sont forts lcole (au niveau acadmique). J'ai des filles
qui sont trs doues l'informatique mais elles sont dj doues en classe
(EN_JJ3_38_EI2_140404 : 8374,8547). Un autre enseignant (contexte technologique 4) confirme : le problme en informatique, est le
mme qu'en classe. Ceux qui sont trs bons, ils font un travail tout fait
exceptionnel () . (EN_ES11_27_EI1_1_011203 : 3725,4198)
Les opinions des enseignants sont plus partages lgard des lves
faibles. Sept enseignants peroivent que les TIC aident les lves
faibles : Parce que j'ai des lves qui sont cots 10 ou 12, donc avec des
difficults d'apprentissage ou des troubles de comportements, mais qui
russissent quand mme mieux l'ordinateur
(EN_SA14_42_EI2_120304 : 8002,9223). Un autre enseignant (contexte technologique 3) apporte un tmoignage particulirement loLimpact des technologies...
107
quent sur limpact des TIC chez certains lves en difficults dapprentissage :
Parce que, eux aussi, ils sont capables de performer. Je regarde mon lve
qui nest pas capable de juste faire une tche, finir une tche, l, lordinateur, cest la seule place que je nai pas le convaincre. () Cest la
premire place o il sest reconnu une comptence. Cest les autres qui lui
ont reconnu une comptence. Et ils vont chercher son aide. Il arrive
toujours avec un jeu que personne na connu. Il devient enfin quelquun
lui aussi. Que tu peux le valoriser. Alors, pour a, cest trs important. Et
le travail quil finit, cela na pas besoin dtre une tche toffe mais luimme quand il la regarde, il est fier de ce quil a fait.
(EN_VR13_34_EI2_130404 : 11203,12665)
108
Mais ceux qui ont des troubles de comportement, l'informatique c'est sacr. Quand ils savent qu'ils vont aller la priode d'informatique, ils
veulent tellement, et ils aiment tellement a, que leur comportement, il
est parfait. On peut pas se plaindre, ils sont corrects, ils prennent leur
rang, ils arrivent, ils sont motivs, ils sont vraiment motivs.
(EN_PN9_20_EI2_300304 : 8400,9097)
109
7.4
7.4.1
Analyse dtaille des activits ralises par les lves lors des
priodes dutilisation des TIC lcole
110
ACTIVIT
NAVIGATION INTERNET
Recherche ( laide dun moteur)
Visite de sites web (visite = fureter)
Lecture de pages web (lect. = visite attentive)
OCCURRENCES %
32,90%
9,70%
11,20%
200
201
202
203
206
APPLICATIONS BUREAUTIQUES
Traitement de texte
Traitement de texte avec insertion dimages
Utilisation dun chiffrier (ex.: Ms Excel)
Cration dun diaporama (ex. : PowerPoint)
19,90%
4,20%
2,60%
1,00%
300
301
302
303
304
305
JEUX ET LOGICIELS
Jeux en ligne ou sur logiciel
Logiciel ducatif ou activits ducatives en ligne
Exerciseur
coute de musique
Visionnement films et photos
15,90%
5,70%
2,10%
0,40%
0,00%
400
401
402
403
404
405
406
moins de 0,50%
0,50%
0,50%
4,00%
moins de 0,50%
2,40%
4,20%
0,90%
1,20%
0,00%
700
701
702
703
4,30%
4,30%
0,30%
800
801
805
808
AIDE ET INTERACTIONS
Rception daide (enseignant lve)
Interactions daide (incluant les questions)
changes entre les lves
14,50%
34,40%
37,40%
111
Dans les classes observes, lactivit la plus souvent ralise par les
jeunes utilisateurs de technologies est, sans conteste, la navigation
Internet. Si lon confond tous les types de tches relis cette activit, on constate que c'est environ 32,9 % des squences vido qui
montrent des lves utilisant le Web pour y trouver de linformation. En effet, 11,3 % des squences nous font voir des lves utilisant un moteur de recherche pour trouver de linformation ou des
pages Web. Lorsquils atteignent le site quils dsirent consulter, les
lves le survolent rapidement dans 9,7 % des squences, alors quils
procdent une lecture attentive de linformation affiche lcran
dans 11,2 % des clips analyss.
Nous avons observ dans 23,5 % des squences, des lves qui utilisent des logiciels bureautiques dans le cadre des activits faites en
classe. Cest le traitement de texte qui est le plus souvent utilis (19,9
% des extraits), tantt pour des usages courants (15,7 %) comme par
exemple pour copier au propre un texte, dessiner un tableau, corriger un texte, tantt pour insrer des images dans un document texte
et les traiter (4,2 %). De faon plus exceptionnelle, les chiffriers
lectroniques sont utiliss en classe (2,6 %), de mme que les logiciels
de prsentation comme PowerPoint (1 %).
Toutes catgories confondues, 15,9 % des extraits vidos analyss
comportent des situations o les technologies sont utilises comme
moyen de divertissement caractre ducatif ou non. Dans une bonne
proportion, les lves utilisent les technologies pour jouer et se divertir : cest l le troisime type dutilisation le plus frquent. Ainsi,
7,5 % des squences prsentent des lves utilisant des jeux en ligne
ou des logiciels strictement ludiques, alors que 5,7 % des clips font
plutt voir des apprenants sadonnant des jeux caractre ducatif.
Les exerciseurs sont utiliss dans 2,1 % des squences analyses. Par
exerciseur, nous dsignons tout logiciel qui, l'aide d'une interface
adapte aux populations scolaires, vise faire dvelopper certaines
aptitudes intellectuelles (ex. : rsolution de problmes, reprage d'erreurs, dessin gomtrique, etc.). Dans une proportion assez minime
(0,4 % des clips vidos), les apprenants utilisent les technologies pour
couter de la musique.
Les autres usages que les lves font des TIC sont rencontrs beaucoup moins frquemment, aucun deux ne dpassant les 10 %. Ainsi,
on voit dans 8,9 % des squences, les lves grer le systme informatique. Par l, nous entendons lexcution de tches courantes lies
au systme dexploitation comme le redmarrage de l'ordinateur, le
lancement d'une application, la navigation dans le systme d'exploitation (4,2 %), les tentatives de dboguage de lordinateur (0,9 %) ou
limpression de documents (1,2 %). Pour les besoins de l'tude, certaines de ces tches ont t moins considres par l'observateur (le
112
dmarrage de l'ordinateur et le lancement d'applications, par exemple). Cependant, une attention particulire a t apporte aux situations impliquant l'enregistrement et l'archivage des fichiers des lves.
Dans la mme veine, la manipulation de priphriques multimdias
et des logiciels qui leur sont associs occupe les lves dans 7,2 % des
squences. Parmi celles-ci, 4 % touchent le traitement et la retouche
dimages et 2,4 % concernent le montage vido. Seulement 0,5 % des
squences font voir des lves utilisant un appareil photo numrique
ou une camra vido. Une quantit ngligeable de squences sont
lies la numrisation de documents par les lves.
Au chapitre des communications, les jeunes utilisateurs de technologies observs crivent et reoivent des courriels dans 4,3 % des squences dgages alors quils ne sadonnent au clavardage que dans
0,3 % des clips. Les TIC ne sont pas frquemment utilises des fins
de cration de pages Web : seulement 2 % des squences tmoignent
de ce type d'usage.
Lutilisation des technologies amne invitablement les apprenants
devoir changer entre eux, demander de laide, poser des questions,
etc. C'est pourquoi, rares sont les lves travaillant lordinateur
sans dire mot : dans 86,4 % des squences, nous avons constat que
les TIC sont le thtre dinteractions sociales diverses. Dans 14,5 %
des squences, cest lenseignant qui aide un apprenant en difficult
en changeant avec lui. Dans la mme veine, 34,4 % des squences
montrent des lves entretenant des interactions ayant pour but l'obtention d'aide (demande daide, offre daide, observation dun autre
lve, etc.), alors que dans 37,4 % des clips, on voit des lves changer librement. Ainsi, un pourcentage similaire de squences nous
ont montr des lves changeant afin d'obtenir de l'aide ou ne communiquant que de faon informelle. Ces diverses situations de communication nous permettent toutefois de croire que, de faon gnrale, les TIC provoquent des interactions sociales qui, peu importe
leur nature, ne peuvent que favoriser le dveloppement de comptences langagires chez les lves. En effet, ces activits sollicitant
l'informatique s'avrent tre des occasions privilgies pour les apprenants d'changer sous la supervision plus ou moins troite de l'enseignant.
113
7.4.2
Tableau 9
ACTIVIT
100
101
102
103
200
201
202
203
000
001
AUTRES
Enseignant absent du champ visuel et/ou sonore
OCCURRENCE %
18,2%*
17,50%
0,70%
11,30%
2,60%
1,80%
7,00%
72,60%
Notons tout dabord que nous navons pas observ systmatiquement lenseignant lors de nos visites en classe, puisque nous avons
pris, ds le dbut de notre tude, le parti dobserver lactivit de llve
dans le but de mieux comprendre limpact des TIC sur leur russite
ducative. Ainsi, dans 72,6 % des squences dgages, lenseignant
est absent : on voit seulement ce que llve observ fait.
Lorsquon voit l'enseignant en pleine action dans les squences dgages, cest, le plus souvent, pour apporter un soutien technologique
ou mthodologique aux apprenants (18,2 % des squences). Dans ces
clips vido, l'enseignant dirige llve vers des ressources appropries
qui peuvent laider rsoudre son problme ou le supervise directement dans les tches quil accomplit (17,5 % des clips dgags).
Souvent, lenseignant apporte une aide cognitive ou psychoaffective
ses lves, savoir un soutien li aux ractions motives des apprenants (dmotivation, dcouragement, colre, etc.) ou leur difficults cognitives (difficults relatives la discipline scolaire tudie,
l'expression crite ou orale, etc.). Nous avons constat la prsence
de ce type d'aide dans 11,3 % des squences. Ces enseignants donnent aussi des consignes gnrales sur le fonctionnement dune activit (7 %), encouragent les lves (2,6 %) ou entretiennent des interactions varies avec eux (1,8 %).
114
7.4.3
Impacts
Impacts potentiels des TIC sur les attitudes des lves et leur
gestion du temps lors de lutilisation des TIC en classe.
DESCRIPTION
ATTITUDE
Engagement vs passivit
Autonomie vs dpendance
Enthousiasme vs indiffrence
Image de soi
GESTION DU TEMPS
Gain / Perte
OCCURRENCE %
EFFET +
EFFET 82,10%
11.80%
33,30%
2,40%
6,70%
43,00%
38,00%
0,20%
4.10%
Nous avons valu les impacts quont les TIC sur les lves des classes observes en nous basant, entre autres, sur le Programme de formation de lcole qubcoise (MEQ, 2001). En effet, le systme de
codification utilis nous a amens identifier si les comptences transversales taient dveloppes par les activits ralises en classe ou, au
contraire, si elles demeuraient non sollicites. En plus dvaluer les
impacts sur le dveloppement des comptences transversales, nous
avons aussi valu les impacts des activits sur les attitudes des lves
(engagement - passivit, autonomie - dpendance, enthousiasme - indiffrence, image de soi) et sur la gestion de leur temps (gain - perte).
Les technologies de linformation et de la communication ont des
effets marqus et trs positifs sur les attitudes des lves qui les utilisent. Dans 82,1 % des squences que nous avons dgages, les lves
observs semblent particulirement engags dans la tche quils doivent raliser lordinateur. Ces lves sont centrs sur la tche
accomplir, ne dlaissent pas l'activit la moindre difficult, ne sont
pas facilement distraits par leur entourage et semblent trs motivs.
videmment, ces dterminants ne sont pas galement prsents chez
tous les lves observs ; toutefois, lorsque nous avons qualifi un
lve dengag, cest que son profil sapprochait de ce portrait type.
En comparaison, seuls 6,7 % des extraits analyss montraient des
lves passifs. Contrairement aux lves engags, ceux-ci montrent
peu dintrt face une tche excuter, tardent dbuter le travail
et dcrochent souvent de lactivit, la dlaissant au profit de toutes
autres tches juges plus intressantes.
Limpact des technologies...
115
Tableau 11
DESCRIPTION
OCCURRENCE %
EFFET +
EFFET -
6,10%
4,20%
4,20%
5,80%
1,50%
6,90%
1,20%
22,70%
1,00%
34,00%
1,70%
2,10%
1,30%
400
401
402
404
117
cement, des apprenants demandant de laide aprs avoir essay plusieurs tentatives de rsolution de problmes, ou encore, des lves
amliorant leur faon de faire habituelle, utiliseraient une mthode
de travail efficace. Quelque 1,2 % des squences montraient des lves dont la mthode de travail tait inefficace ou qui avaient de la
difficult tre efficace lordinateur.
Plusieurs comptences dordre intellectuel sont sollicites par lutilisation de lordinateur. Nous avons constat que les TIC permettent
den dvelopper plusieurs positivement : exploiter linformation des lves trouvent de l'information sur le Web et l'utilisent dans un
texte composer - (6,1 % des squences), rsoudre des problmes des lves doivent excuter des exercices de gomtrie sur un exerciseur informatique ; des apprenants doivent ragir un problme technique lors de l'utilisation de l'ordinateur ; des lves doivent trouver
un moyen de traduire concrtement leur ide dans une composition
graphique assiste par informatique - (4,2 % des squences), exercer
son jugement critique - l'lve doit dterminer si un site Web visit
est digne de confiance ou non ; l'lve doit slectionner des squences vido conserver lors d'un montage audio-visuel, etc. - (4,2 % des
squences), mettre en uvre sa pense cratrice - tenter de rsoudre
un problme informatique en essayant diverses approches ; essayer
de raliser un projet informatique en explorant de faon autonome
les fonctionnalits d'un logiciel ; crer une page Web ou un diaporama PowerPoint personnalis, etc. - (5,8 % des squences). Par comparaison, les mmes comptences se sont manifestes ngativement
beaucoup moins souvent, ntant prsentes que dans 1,5 % des
vidos.
Notons galement, au chapitre des comptences d'ordre intellectuel,
que des diffrences significatives ont t observes dans les habilets
des lves faire une recherche efficace l'aide de moteurs de recherche disponibles en ligne. Ce qui constitue ces diffrences dans la
qualit de la recherche repose, sans conteste, sur le choix et l'orthographe des mots-cls, la difficult analyser la pertinence des sites
que le moteur de recherche suggre et le peu de connaissances dans la
possibilit de restreindre les recherches (ajout de mots-cls, langue,
annes, origine, etc.).
Il nous a t difficile danalyser les comptences de lordre de la communication crite, puisque ce nest pas le travail de llve (donc, ses
crits) qui tait film par la camra, mais bien llve dans son environnement. Nous ne pouvions pas toujours observer la qualit de la
langue des utilisateurs dordinateur. Ainsi, une proportion quivalente dlves manifestaient positivement ou ngativement cette comptence (1 % des squences, dans les deux cas). Toutefois, comme
nous l'avons mentionn prcdemment, les TIC ont un effet hautement souhaitable sur les comptences de l'ordre de la communica-
119
120
121
122
123
124
9.2
125
Communications
126
127
9.3
128
Conclusion
Les technologies de l'information et de la communication affectent
en profondeur les conditions politiques, conomiques et sociales de
l'volution des socits. Il importe ds lors que les acteurs-cls de
lducation au Qubec les enseignants, les directeurs dcole, les
spcialistes, les parents dlves et les responsables du Gouvernement
se proccupent activement de leur finalit, de leur contenu et surtout de leur intgration en ducation, et ce, tout particulirement
dans les milieux dfavoriss.
Le projet de recherche que avons entrepris portait sur limpact des
technologies de linformation et de la communication (TIC) sur la
russite ducative des garons risque dchec scolaire, provenant de
milieux dfavoriss. Certes, les technologies de linformation et des
communications ne sont pas une panace, mais elles sont de nature
renforcer les assises des pdagogies actives et des innovations mises
de lavant dans les milieux dfavoriss. Cette tude a donc principalement port sur les TIC en ducation, mais plus particulirement
sur ses usages dans les classes de milieux dfavoriss et sur ses impacts
sur les lves, un domaine de pointe dans notre socit.
Comme nous lavons montr dans les premires sections de ce rapport de recherche, la russite ducative des lves risque, et plus
particulirement des garons, proccupe depuis quelques annes le
ministre de lducation du Qubec. Il est dailleurs graduellement
apparu dans la littrature scientifique en ducation que les garons
russissaient moins bien lcole que les filles, tant au Qubec que
dans la plupart des pays industrialiss (MEQ, 2001).
En fonction du double dfi que reprsentent la russite scolaire des
garons risque de milieux dfavoriss et lintgration pdagogique
des TIC, lobjectif principal de notre recherche tait de mieux comprendre limpact de lintgration des TIC sur la russite ducative et
la motivation scolaire des garons risque, en particulier ceux provenant de milieux dfavoriss.
Le devis mthodologique que nous avons utilis est celui que Yin
(2003) et Stake (1995) dcrivent comme l'tude multi-cas. Cette mthode sest avre trs pertinente pour la prsente tude puisqu'elle a
permis, entre autres, le choix de contextes particuliers dintgration
des TIC dans les salles de classes dcoles primaires en milieux dfavoriss. La comparaison multi-cas (Yin, 2003) a aussi t approprie
pour l'tude propose, car elle peut faciliter la comprhension de la
dynamique qui existe entre lintgration des TIC et la russite ducative des garons risque. Sur le plan de la collecte des donnes, nous
avons ralis une recherche de type mixte o ont t combins
des lments de collecte de donnes de nature quantitative et qualitative.
Limpact des technologies...
129
Plusieurs disciplines
Enseignant
lve
C
D
Technologies
Figure 31 Reprsentation des diffrents contextes dintgration des
TIC dans les classes observes1.
1 Le contexte favorisant un impact particulirement significatif sur la russite ducative, le cadran B est mis en vidence dans le graphique.
131
132
1 En ducation, ce sont les directeurs, les enseignants, les lves, les autres acteurs
du milieu scolaire, et aussi les chercheurs par leur contribution.
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