Cabinet Du Ministre D'etat

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Cabinet du ministre d’Etat Paris, le mercredi 13 janvier 2010

COMMUNIQUE DE PRESSE

De nouveaux tarifs d’achat de l’électricité produite


à partir de la biomasse, du solaire et de la géothermie

Le gouvernement a fixé les nouveaux tarifs d’achat de l’électricité produite à


partir de la biomasse, du solaire et de la géothermie.

Le soutien financier à la production d’électricité à partir de sources


renouvelables a été multiplié par 5 en 2009 (500 M€ contre 100 M€ en 2008) et,
avec ces nouveaux dispositifs tarifaires, devrait encore augmenter de manière
significative d’ici 2012. A ce soutien, financé par l’intermédiaire de la
contribution au service public de l’électricité (CSPE) acquittée par les
consommateurs d’électricité, s’ajoutent les soutiens à la production de chaleur
d’origine renouvelable (Fonds Chaleur Renouvelable créé en 2009, et doté
d’1 Md€ pour la période 2009-2011), les outils fiscaux (crédit d’impôt,
amortissement accéléré…), les aides à la recherche et aux démonstrateurs
industriels. Le Grand Emprunt permettra d’accélérer encore l’effort dans le
domaine des énergies renouvelables.

Conformément aux engagements du Grenelle Environnement, le ministère de


l’Écologie, de l’Énergie, du Développement Durable et de la Mer entend
apporter des moyens financiers d’une ampleur inégalée pour conduire la
mutation énergétique de la France et faire de notre pays un champion des
énergies renouvelables.

Pour la production d’électricité à partir de biomasse, le tarif applicable aux


installations dont la puissance est comprise entre 5 et 12 MW est plus que doublé.
Le tarif de base passe de 6.4 c€/kWh à 12.5 c€/kWh. S’y ajoute une prime
d’efficacité énergétique jusqu’à 5 c€/kWh. Ce dispositif tarifaire très incitatif complète
les appels d’offres lancés périodiquement par le ministère de l’Ecologie, de l’Energie,
du Développement Durable et de la Mer. Les résultats du 3ème appel d’offres, qui
portait sur une puissance de 250 MW seront annoncés d’ici la fin du mois de
janvier, et un 4ème appel d’offres sera lancé dans les prochaines semaines.
L’arrêté tarifaire a été publié au Journal officiel du 31 décembre 2009.

Hôtel de Roquelaure – 246, boulevard Saint-Germain – 75007 PARIS


www.developpement-durable.gouv.fr
2

Pour la production d’électricité à partir de géothermie, le tarif sera relevé à


13 c€/kWh (contre 10 c€/kWh auparavant) dans les départements d’Outre-Mer, ce
qui va permettre d’accélérer dans ces territoires le développement de cette source
d’énergie, qui est déjà compétitive par rapport aux moyens classiques de production
d’électricité. Pour la métropole, le tarif est désormais fixé à 20 c€/kWh, l’objectif est
de poursuivre dans des conditions économiques adaptées le développement de la
géothermie à très grande profondeur (5 000 m), notamment en Alsace, région
pionnière qui expérimente actuellement un pilote industriel à Soutz-sous-Forêts.
L’arrêté tarifaire a été transmis à la Commission de régulation de l’énergie, et sera
publié d’ici la fin du mois de janvier.

Un arrêté, publié au Journal officiel du 7 janvier 2009, fixe les conditions


économiques applicables aux installations de géothermie ayant fait l’objet
d’opérations de modernisation. A court terme, cet arrêté va permettre de reprendre
un fonctionnement à plein régime de l’usine de Bouillante en Guadeloupe.

Pour la production d’électricité à partir de l’énergie solaire :


(Pièce jointe : l’arrêté tarifaire qui sera publié jeudi 14 janvier 2010 au Journal officiel).

- Le tarif de 58 c€/kWh1, le plus élevé au monde, est maintenu pour les


installations avec « intégration au bâti », lorsqu’elles sont intégrées à des
bâtiments d’habitation, d’enseignement ou de santé (bâtiments présentant des
enjeux architecturaux et visuels forts, pour lesquels la mise en œuvre de
dispositifs photovoltaïques est généralement coûteuse à cause des difficultés
techniques et de l'absence d'économie d'échelle), du tarif fixé en 2006, soit
58 c€ / kWh au 1er janvier 2010. Pour les autres bâtiments (bâtiments de
bureaux, industriels, commerciaux, agricoles, …), le tarif est fixé à 50 c€ / kWh.
Les règles d’intégration au bâti sont améliorées, de sorte que ce tarif favorise les
solutions architecturales et esthétiques les plus accomplies, et positionne les
industriels et artisans sur un secteur innovant et à forte valeur ajoutée. Ces tarifs
d’ « intégration au bâti » sont réservés aux bâtiments existants (à l’exception
des bâtiments d’habitation pour lesquels des contraintes techniques et
architecturales existent dans le neuf comme dans l’existant).
- Les installations avec « intégration simplifiée au bâti » pourront bénéficier
d’un nouveau tarif, fixé à 42 c€ / kWh. La création de ce nouveau tarif favorisera
le développement du solaire sur les bâtiments professionnels (bâtiments
industriels, commerciaux, agricoles, …), pour lesquels des solutions totalement
intégrées au bâti ne sont pas toujours possibles.

- Les installations au sol pourront toujours bénéficier du tarif de 31.4 c€ / kWh2.


En outre, pour les installations au sol d’une puissance supérieure à 250 kWc, le
tarif sera variera désormais de 31.4 c€ / kWh pour les régions métropolitaines les
plus ensoleillées à 37.7 c€ / kWh pour les régions les moins ensoleillées. Cette
modulation géographique permettra une meilleure répartition des centrales
solaires sur le territoire national. Afin de garantir une bonne insertion
environnementale des centrales solaires, de prévenir les éventuels conflits
d’usage et d’améliorer la concertation locale, un décret du 19 novembre 2009
(Journal officiel du 20 novembre 2009) précise que ces installations doivent faire
l’objet d’une demande de permis de construire, d’une étude d’impact et d’une
enquête publique.
1
Ce tarif correspond au tarif de 55 c€/kWh fixé en 2006, après indexation.
2
Ce tarif correspond au tarif de 30 c€/kWh fixé en 2006, après indexation.
3

Les formalités administratives sont simplifiées, avec la suppression des


obligations déclaratives et du certificat délivré jusqu’ici par les DREAL/DRIRE. Seule
une attestation sur l’honneur est désormais exigée pour déterminer le régime tarifaire
applicable.

Ces nouveaux tarifs seront maintenus inchangés jusqu’en 2012. Afin de donner
une visibilité de long terme aux acteurs, le projet d’arrêté comprend une formule
d’indexation dégressive des tarifs à compter de 2012, qui permettra d’ajuster le
niveau de soutien à l’évolution des prix générée par les évolutions technologiques.

Ce nouveau dispositif tarifaire s’applique uniquement aux nouveaux projets.


Les projets faisant déjà l’objet d’une demande de contrat d’achat de l’électricité
avec EDF ou pour lesquels un contrat d’achat a déjà été signé continuent à
bénéficier du régime tarifaire fixé en 2006. Cependant, une bulle spéculative
s’étant développée depuis le mois de novembre 2009, le Gouvernement a décidé
que les projets pour lesquels la demande d’achat de l’électricité a été formulée
à compter du 1er novembre 2009 et n’ayant pas fait l’objet d’une demande
complète de raccordement au réseau public le 11 janvier 2010 devront faire
l’objet d’une nouvelle demande d’achat de l’électricité aux nouvelles
conditions tarifaires.

Le nouveau dispositif tarifaire assure une rentabilité appropriée des


investissements solaires dans l’ensemble des secteurs (habitat, industrie,
commerce, agriculture,…) et ainsi conforte et pérennise le soutien financier à
l’énergie solaire. Conformément aux engagements pris lors du Grenelle
Environnement, le Gouvernement apporte les moyens d’atteindre des objectifs
ambitieux. Il attend des acteurs de l’énergie solaire (donneurs d’ordre,
installateurs,…) qu’ils concourent activement au développement d’une
véritable filière industrielle en France et privilégient le recours à des solutions
technologiques à haute valeur ajoutée.

Contacts presse :

Benoît PARAYRE 01 40 81 72 36
Frédérique HENRY 01 40 81 31 59
Muriel DUBOIS-VIZIOZ 01 40 81 31 73.

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