Pour Une Informatisation Du Tourisme
Pour Une Informatisation Du Tourisme
Pour Une Informatisation Du Tourisme
INTRODUCTION………………………………………………………………………………………………
….7
1.
Définitions……………………………………………………………………………………………………
10
2. Le tourisme, un secteur
florissant………………………………………………………………………..12
3. Les potentialités touristiques du
Sénégal……………………………………………………………...13
4. Place du tourisme dans l’économie nationale………………………………………………………
16
5. Les ressources du secteur………………………………………………………..………………………
18
6. Les Politiques mises en œuvre
…………………………………………………………………………21
7. L'Impact des Politiques………………………………………………………………..……………… …
21
1. E-tourisme……………………………………………………………………………………………………
28
2. Le tourisme à l’ère d’internent……………………………………………………………………….
….31
3. Caractéristiques principales du marché du tourisme électronique………………………….
….34
4. Le tourisme électronique : tirer les enseignements de
l’expérience……………………………………………………………………………………………………
36
5. Cyber commerce et tourisme : une question de confiance ..………………………...
………...37
2
6. Le tourisme : un secteur fortement influencé par le commerce électronique……..
…………38
7. Quel sort pour les agents de voyages suite à la rivalité entre intermédiaires et
infomédiaires?.......................................................................................................................
...............47
8. Le tourisme électronique dans les pays les moins avancé
………………………………………48
9. Systèmes de Gestion des Destinations (SGD)………………………………………………..
………56
10. D Les principaux défis pour le développement d’un SGD efficace…………………………
61
11. Fidéliser les internautes……………………………………………….
………………………………….67
CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS
Bibliographie et Webographie ………………………………………………………………………79 à
80
PLAN DETAILLE :
Introduction……………………………………………………………………………………………………
...7
Première partie : Situation du tourisme
sénégalais……………………………………………………..9
1. Définitions
…………………………………………………………………………………………………..10
1. 1. Définitions du tourisme et de l’e-Tourisme...…………………………………...
……………….10
1. 2. Les différentes formes de tourisme...
……………………………………………………..………10
1. 2. 1. Le tourisme de loisirs
………………………………………………………………………...10
1. 2. 2. Le tourisme de santé et du bien être
…………………………………………………….11
1. 2. 3. L’écotourisme
……………………………………………………………………………..….11
3
1. 2. 4. Le tourisme d’affaires
………………………………………………………………………..12
1. 3. eTourisme
……………………………………………………………………………………………12
2. Le tourisme, un secteur florissant
……………………………………………………………………...12
3. Les potentialités touristiques du Sénégal
……………………………………………………………13
3.1. Le tourisme balnéaire
……………………………………………………………………………...13
3.2. Le tourisme d’affaires
………………………………………………………………………………13
3.3. Le tourisme durable
………………………………………………………………………………..14
4. Place du tourisme dans l’économie nationale ……………………………………………………
16
4.1. Cadrage macro-économique du secteur …………………………………………………..16
5. Les ressources du secteur ………………………………………………………………………………
18
5.1. Les ressources directement liées à l'activité ou ressources réelles
………………………..18
5.2. Les ressources non directement liées ou ressources potentielles
…………………………20
6. Les Politiques mises en œuvre
…………………………………………………………………………21
7. L'Impact des Politiques
………………………………………………………………………………….21
7.1. Impact socioéconomique
………………………………………………………………………..22
7.2. Impact socioculturel
……………………………………………………………………………...25
4
Deuxième partie : Informatisation du tourisme……………...
………………………………………….27
1. E-tourisme
………………………………………………………………………………………………….28
1.1. eActeurs
……………………………………………………………………………………………….29
1.2. eCommerce dans le monde
……………………………………………………………………..29
2. Le tourisme à l’ère d’Internet ………………………………………………………………………
31
3. Caractéristiques principales du marché du tourisme électronique
………………………….34
4. Le tourisme électronique : tirer les enseignements de l’expérience ……………………….
…36
5. Cyber commerce et tourisme : une question de confiance
…………………………………...37
6. Le tourisme : un secteur fortement influencé par le commerce électronique
………….......38
6.1. De la réservation traditionnelle à la « réservation de type A»
…………………………….39
6.2. La Seamless reservation
…………………………………………………………………………...41
6.3. L’accès virtuel direct du client aux différents acteurs de l’industrie
………………………42
6.3.1. L’accès direct avec les GDS …………………………………………………………………
42
6.3.2. L’accès aux CRO ………………………………………………………………………………
43
6.3.3. L’accès aux Switch companies ………………………………………………………….
….44
6.3.4. Relation directe avec les voyagistes
……………………………………………………....45
7. Quel sort pour les agents de voyages suite à la rivalité entre intermédiaires et
infomédiaires? ………………………………………………………………………………………………
47
8. Le tourisme électronique dans les pays les moins avancés…………………………………….
…48
5
8.1. Définition des OGD …………………………………………………………………………….……
48
8.2. Rôle des Organisations de gestion et de promotion des destinations (OGD)
……………52
9. Systèmes de Gestion des Destinations (SGD)
……………………………………………………...56
9.1. Définition
……………………………………………………………………………………………..56
9.2. Fonctions des SGD
………………………………………………………………………………….56
9.3. Bénéficiaires des SGD
……………………………………………………………………………...57
9.4. Objectifs des SGD
…………………………………………………………………………………..57
9.5. Typologie des SGD
………………………………………………………………………………….58
10. les principaux défis pour le développement d’un SGD efficace ……………………………
61
10.1. Les outils de développement …………………………………………………………………
62
10.1.1. Développer le trafic du site
……………………………………………………………...62
10.1.2. De l’importance du référencement
…………………………………………………...64
10.1.3. La communication on line
……………………………………………………………….64
10.1.3.1. La bannière publicitaire
………………………………………………………………..65
10.1.3.2. Le bouton publicitaire
…………………………………………………………………..66
10.1.4. La communication off line
…………………………………………………………………..66
10.1.5. Le développement de partenariats
……………………………………………………….67
10.1.6. L’affiliation ………………………………………………………………………………………
68
10.1.6.1. Définition du programme de développement sur site d’accueil des
affiliés…………………………………………………………………………………………………………….6
8
10.1.6.2. Recrutement de sites d’affiliés
……………………………………………………….69
6
10.1.6.3. Mise en place d’une Plateforme d’affiliation
……………………………………..69
11. Fidéliser les internautes
………………………………………………………………………………..69
11.1 . La qualité du site
………………………………………………………………………………..69
11.2 . Les services
……………………………………………………………………………………….70
11.2. 1. Annuaire des meilleurs sites
……………………………………………………………...71
11.2 .2. Un E-mail gratuit…………………………………………………………………………..
…71
11.2 .3. Un site dédié à la préparation du voyage
………………………………………..72
11.2 .4. Un site de cartes postales
…………………………………………………………….72
11.2 .5. Le Parrainage
…………………………………………………………………………...72
11.2 .6. Autres propositions de services
……………………………………………………...72
CONCLUSION ET
RECOMMANDATIONS…………………………………………………………………..74
Bibliographie et Webographie………………………………………………………………………
83 à 84
7
Préface
"Si nous disons oui aux défis des nouvelles technologies de l'information, c'est sans naïveté, car nous
savons qu'elles recèlent des enjeux considérables. Enjeux de pouvoir car, aujourd'hui, celui qui peut le
mieux être présent sur les autoroutes de l'information détient un pouvoir de manipulation considérable.
Enjeux économiques colossaux étant donné le rôle des NTI dans la circulation des capitaux et les
sommes fabuleuses investies dans leur développement. Enjeux autour des coûts de la communication
aujourd'hui prohibitifs pour les Africains. Enjeux technologiques autour des choix qui seront faits en
matière d'infrastructures et de mode de raccordement de l'Afrique aux grands réseaux internationaux.
Enjeux en matière de recherche et de capacité à développer les technologies dans un sens qui
correspond aux priorités et aux attentes des Africains. Enjeux socioculturels enfin, comme je viens de
l'exprimer."
Discours prononcé lors de la rencontre sur l'Afrique et les nouvelles technologies de l'information,
8
Introduction
E
n ce début de 3e millénaire, le voyageur est plus connaisseur que jamais.
Exigeant, avide de découvertes, jamais blasé, toujours indépendant, il n'hésite
plus à s'aventurer seul dans des contrées lointaines et compare volontiers les
offres du marché avant de s'embarquer.
Les touristes utilisant le Web pour passer commande se révèlent plus autonomes dans
leur démarche que ceux ayant recours à une agence traditionnelle. En effet, 73 % des
Internautes voyageurs ont déjà choisi la durée de leurs séjours avant de commencer leur
recherche, 81 % connaissent leurs dates, et 89 % leur destination. "Dans la pratique, le
touriste multiplie ses sources d'informations. Il a souvent recours simultanément aux
agences Web et aux agences traditionnelles", conclut Alexandre Almajeanu, relativisant
le comparatif entre tourisme on et offline.
Si le secteur est incontestablement en pleine expansion et compte chaque mois de
nouveaux acteurs, rares sont les TO traditionnels souhaitant mettre en place une réelle
stratégie Internet. "Même si nous nous intéressons au marché du tourisme en ligne, notre
tour opérateur est resté très traditionnel. Au quotidien, beaucoup de professionnels du
tourisme ne sont même pas encore connectés à Internet ou ne disposent pas de mail. Le
Web reste marginal dans notre secteur", remarque Nathalie Bueno, directrice
commerciale de Sun Vacances.
Dès les premiers temps du Web, des sites amateurs répondant à une réelle demande
proposaient les horaires de trains, pour pallier le manque d'initiative des acteurs du rail.
Depuis, le secteur du tourisme a été sur Internet précurseur des nouveaux modèles
économiques actuellement en vogue: très tôt, le principe de la vente aux enchères a été
appliqué avec succès et a fait depuis de nombreux émules, puis celui des enchères
inversées : "name your price" en anglais, qui consiste pour l'acheteur potentiel à
proposer un prix d'achat, qui rencontre ou non un vendeur. C'est en quelque sorte le
principe du marchandage réinventé.
Différentes formes de tourisme peuvent toutes être mises en avant et promulguées à
l’aide d’un site e Commerce.
9
Pour mener à bien notre étude sur l’informatisation du tourisme sénégalais, nous ferons
en première partie, après une définition du tourisme, l’état du tourisme sénégalais en
passant par ses potentialités, sa place dans l’économie nationale, les ressources qu’il
génère, mais également les politiques de mise en œuvre et l’impact des politiques.
Après avoir diagnostique le tourisme sénégalais, nous évoquerons dans une deuxième
partie l’E-tourisme dans toutes ses caractéristiques mais aussi ses rapports avec le E-
commerce. Dans cette partie nous étudierons également l’avenir des agences de
voyages traditionnelles face à cette nouvelle forme de tourisme. Ensuite nous nous
arrêterons sur le E-tourisme dans les pays en développement. Du fait de la nécessite d’un
bon outil technique pour la bonne marche du E-tourisme, nous parlerons également du
développement des Systèmes de Gestion des Destinations (SGD) et de la fidélisation des
internautes.
10
11
1. Définitions
1. 2. 1. Le tourisme de loisirs
Ses diverses formes passent par le tourisme itinérant qui réunit dans un concept unique
circuits touristiques, et randonnées, qu’ils se fassent à pied, à cheval, en canoë, en
voiture, en camping-car, autobus ou en pénichette, la croisière maritime ou fluviale. Ce
tourisme privilégie le trajet et le mode de déplacement à la destination.
Sous forme culturelle, le tourisme associe aussi bien la visite de musées comme celui du
Louvre que les grands parcs publics comme Versailles qui présente l’avantage d’offrir la
gratuité du droit d'entrée aux personnes handicapées ainsi qu’à leurs accompagnateurs
et d’organiser des circuits adaptés, la Villette ou la Tête d'Or à Lyon.
Naturellement, il ne faut pas oublier le tourisme urbain, très prisé par les plus
jeunes, ainsi que par les plus de 50 ans, puisque c'est leur deuxième espace de
prédilection après la campagne. Le profil des touristes urbains est relativement similaire
à celui des touristes dans les autres espaces en matière de professions et catégories
socioprofessionnelles. Le tourisme urbain, à la différence des espaces littoral et
montagne, n'est pas soumis à la saisonnalité. En effet, en ville, les séjours se répartissent
de façon relativement homogène tout au long de l'année. L'hiver et l'automne sont
12
toutefois des saisons plus creuses. Au printemps, on peut remarquer l'importance du
mois de mai qui permet, grâce aux nombreux ponts, de pratiquer de courts séjours en
espace urbain, que ce soit pour visiter de la famille, des amis ou un site particulier.
La santé, le bien-être constituent un véritable marché qui, dans certains de ses aspects,
concerne le secteur du tourisme. C’est le cas bien entendu dans les stations thermales,
dans l’univers de la thalassothérapie et de la balnéothérapie, mais aussi dans l’ensemble
des destinations touristiques. Celles-ci en effet ne peuvent ignorer la vague de fond que
constitue la demande en équipements liés à la remise en forme et au bien-être.
1. 2. 3. L’écotourisme
Par rapport aux autres catégories de produits touristiques, l’écotourisme est tout à la
fois :
L’écotourisme ne se limite pas à ces activités autour des aires protégées (parcs
nationaux, réserves naturelles intégrales, réserves spéciales), mais toutes activités
touristiques incluant la production et la conservation de l’environnement ainsi que la
participation de la population locale dans le programme. Sa vocation est de réduire au
maximum la tension subie par ces milieux souvent fragiles.
13
1. 2. 4. Le tourisme d’affaires
1. 3. eTourisme
Avant de parler de l’eTourisme proprement dit, il est important de noter que ce secteur
appartient à la famille de l’eCommerce, ce dernier appelé également commerce
électronique ou eBusiness.
La naissance de la navigation ouverte au public intervient en 1993 et ne représentait
alors que 0,1 % du trafic sur l'Internet.
Aujourd’hui, la révolution électro-informationnelle technologique représentée par la
généralisation du téléphone et la multiplication des réseaux de données engendre une
estimation de 580,78 millions de connectés. Ce sont des dizaines de millions de pages
Web qui sont visitées chaque jour.
14
Avec des arrivées de l’ordre de 135 133 en 1974 et 420 022 en 1992 et de 823 071 en
2004 contre 703 533 en 2003 soit une hausse de 171% 1
, nous remarquons une
augmentation effective des arrivées qui va engendrer une multiplication des structures
touristiques telles que les réceptifs qui passent de 24 en 1973 a 245 en 1999 et de 415
en 2004 2.
Cet impact sur l’économie se traduit par un ensemble d’effets significatifs a différents
niveaux : économique, social et culturel ; ce qui explique son rôle de dans le
développement du pays.
Le Sénégal situe à l’ extrême ouest du continent africain est un pays qui dispose
d’énormes potentialités touristiques et cela dans le différentes formes de tourisme qui y
sont développes telles :
3.1 Le tourisme balnéaire :
Le tourisme balnéaire constitue l’un des principaux produits touristiques du Sénégal Ceci
s’explique par la position géographique du Sénégal dote de 718 km de cotes dont 500 km
constituées de belles plages de sable fin. Le tourisme balnéaire repose sur un climat doux
qui s’étale sur presque toute l’année.
Selon l’OMT le tourisme verra voyager d’ici 2010, 651 de touristes dont les ¾
s’intéresseront au tourisme balnéaire3.
1
1. Jean Gabriel Goutane NDIONE, <<Les TICS et le tourisme à travers le Sénégal sur Internet : Quelles solutions pour freiner l’image
négative de la destination >> Mémoire de fin d’études, ISG, 2006 p 21
2
. Jean Gabriel Goutane NDIONE, <<Les TICS et le tourisme à travers le Sénégal sur Internet : Quelles solutions pour freiner l’image
négative de la destination >> Mémoire de fin d’études, ISG, 2006 p 23
3
Jean Gabriel Goutane NDIONE, <<Les TICS et le tourisme à travers le Sénégal sur Internet : Quelles solutions pour freiner l’image
négative de la destination >> Mémoire de fin d’études, ISG, 2006 p 24
15
Mais également pour du Coaching : parce que les cadres de l'entreprise sont eux aussi
des compétiteurs, des actions de coaching sportif personnalisé se concentrent sur
l'amélioration des performances la valorisation des compétences.
Ou bien encore pour des opérations de Team Building ponctuelles ou régulières : ces
opérations de cohésion d'équipe conduisent le groupe à un seul objectif : sa réussite !
Pour récompenser, valoriser, renforcer ou tester les valeurs humaines de l'entreprise par
le partage d'une expérience forte et marquante.
Le tourisme d’affaires est crée dans le but de motiver la clientèle touristique dans la
nécessite de l’activité professionnelle. Le Sénégal en constitue un pole en Afrique de
l’ouest et cela est du a plusieurs facteurs.
D’abord il y’a une stabilité politique mais aussi des infrastructures modernes et
adéquates pouvant concurrencer certains grand centres économiques. Le Sénégal
s’impose comme l’une des plateformes Afrique pour le tourisme d’affaires. Il regroupe les
plus grandes chaînes hôtelières telles que : Le Méridien Président, Savana, Sofitel, etc.
également le Sénégal abrite le grand centre international de commerce extérieur du
Sénégal (CICES).
Enfin nous pouvons citer l’organisation de la 16 e session de l’assemblée générale de
l’organisation mondiale du tourisme à Dakar en 2006.
Par rapport aux autres catégories de produits touristiques, l’écotourisme est tout à la
fois :
un tourisme de nature proposant la perception d’un milieu physique, la
reconnaissance de la faune et de la flore et leurs interactions ;
un tourisme de découverte d’autant plus que la plupart des espèces
vivantes intéressantes sont propres au pays ;
un tourisme culturel permettant d’appréhender les relations
homme/nature.
L’écotourisme ne se limite pas à ces activités autour des aires protégées (parcs
nationaux, réserves naturelles intégrales, réserves spéciales), mais toutes activités
touristiques incluant la production et la conservation de l’environnement ainsi que la
16
participation de la population locale dans le programme. Sa vocation est de réduire au
maximum la tension subie par ces milieux souvent fragiles.
Le Sénégal dispose d’un potentiel écotouristique très riche qui offre aux touristes un
dépaysement total grâce a son patrimoine naturel et culturel riche et varie et un arrière
pays qui vous met en contact avec Afrique profonde. L’essentiel de l’écotourisme
sénégalais repose sur les parcs et les réserves naturelles. Nous pouvons en citer le parc
nation des îles de la Madeleine, le parc national du Delta du Saloum, le parc national de
Niokolo Koba, le parc de la Basse Casamance, le parc national des oiseaux de Djoudj à
Saint-Louis. En plus des parcs, il y a également les réserves telles que : Bandia, la réserve
naturelle de Popenguine, la réserve de faune Gueumbeul à Saint-Louis.
Son évolution a été très lente au début de son apparition au Sénégal avec : en 1974 un
nombre de 25 réceptifs pour des arrivées de 135 133 touristes. A cette époque le
tourisme sénégalais ne connaissait pas encore une grande affluence car il n’avait pas
d’infrastructures adéquates et une politique de promotion bien définie.
Cependant on a connu après les années 80 une explosion du tourisme au Sénégal et
surtout pendant les 10 dernières années Ainsi nous notons que de 1990 à 2000 il y a eu
presque un doublement du nombre de réceptifs qui est passe de 142 à 263 et c’est le cas
pour les arrivées et des recettes générées qui étaient de 40 milliards en 1990 et de 96,8
milliards en 2000 4.
De ce fait nous constatons que le tourisme sénégalais a connu une évolution
remarquable surtout avec l’arrivée des TIC, qui ont permis une augmentation du marché
et une plus grande connaissance du produit sénégalais.
4
Magueye NDIAYE, <<Développement touristique et lutte contre la pauvreté>> Mémoire de fin d’études, ISG 2004, p. 34
17
En 2004 les entrées globales ont été dénombrées à 822 071 contre 703 533 en 2003 soit
une de 17 %. Donc le tourisme grâce aux TIC, notamment Internet, a vu accroître sa
clientèle.
L'étude d'impact du tourisme sur l'économie sénégalaise révèle le rôle important joué par
le secteur à travers la balance des paiements. En effet, il ressort de cette étude, que le
tourisme contribue largement au développement économique et social du pays par les
revenus et les emplois qu'il crée, les investissements réalisés, les apports nets en devises
étrangères et la contribution aux ressources de l'Etat. La production totale du secteur est
estimée à 273 milliards de FCFA. Et avec une valeur ajoutée directe de 140.2 milliards, sa
participation à la formation du PIB courant est de 4.6%. Il génère 75 000 emplois et
procure au trésor public des entrées fiscales directes de l'ordre de 27,2 milliards de FCFA.
Par ailleurs, le tourisme est un secteur transversal dont les effets sont ressentis par les
autres branches d'activités de l'économie à travers les consommations intermédiaires en
produits locaux (services marchands, commerce, énergie, agriculture, alimentation, etc.).
Le tourisme est le second secteur pourvoyeur de devises après la pêche. Il constitue plus
de 18% des exportations en biens et services, 26,2% des recettes brutes de devises soit
137 milliards de FCFA et ces recettes couvrent prés 70% du déficit de la balance des
paiements 5.
55.
Magueye NDIAYE, <<Développement touristique et lutte contre la pauvreté>> Mémoire de fin d’etudes, ISG 2004, p. 35
18
Évolution socioéconomique récente
Les arrivées globales de touristes ont régulièrement augmenté depuis la dévaluation passant de 284.574 en 1994 à 442.731 en 2000 soit une
augmentation de 56%.
Nbre Taille échantillon Recettes (milliards de Taux occupation (en Durée séjour des non
An Chambres Lits Arrivées Nuitées Saisonnalité
réceptif (en %) F CFA) %) résidents
Globales Internationales Globales Internationales
1994 190 7600 15200 66 281574 239629 1117446 1029596 53 35 4.3 1.56
1995 208 7744 15560 68 321314 279635 1224286 1139258 78,7 35 4.1 1.58
1996 214 7829 16095 70 322111 282169 1205595 1127067 77.8 34.4 4 1.50
1999 245 8472 17586 70 420022 369116 1560052 1468713 101.46 42.8 4 1.47
2000 263 9835 18340 70 442731 389433 1506976 1401470 96.8 35.4 3.6 1.41
6
Source : Ministère du Tourisme et de l’artisanat – Dakar
19
5. Les ressources du secteur
Le secteur touristique est un secteur spécifique dont les ressources sont de deux ordres :
celles directement liées à l'activité touristique et celles non directement liées.
Ce sont principalement les supports sur lesquels repose l'activité touristique tels que : les
hôtels, les bars, les restaurants, les zones d'aménagement touristique etc.
7
Magueye NDIAYE, <<Développement touristique et lutte contre la pauvreté>> Mémoire de fin d’etudes, ISG 2004, p. 40
8
Magueye NDIAYE, <<Développement touristique et lutte contre la pauvreté>> Mémoire de fin d’etudes, ISG 2004, p. 40
20
La région de Dakar reçoit 56,9% des arrivées globales de non résidents suivie de Thiès
soit 27,9% de ces arrivées puis Saint-Louis et Ziguinchor avec respectivement 5,2% et
5,1% Fatick est fréquentée à hauteur de 3%.
Le principal marché touristique du Sénégal demeure la France qui, durant l’année 2000, a
fourni 49,6% des arrivées de non résidents dans les hôtels. Globalement, les touristes
européens représentent 71% des arrivées de non résidents suivis des africains 25% et
des américains avec 3%.
Suisses et
Français Allemands Italiens Américains Africains
Belges
Balnéaire
54,4% 26% 71% 57% 6% 8%
Affaires
32% 53% 14% 26% 85% 88%
Nature et
11,5% 20% 14% 16% 7,4% 4%
Culture
• la zone de Dakar au tourisme balnéaire avec 47%. Cette offre détermine les segments
de demande et limite la diversification du produit ;
21
Les grands hôtels de Dakar et de la Petite Côte disposent de salles fonctionnelles
susceptibles d’abriter des réunions et congrès de dimension moyenne (Savana, Novotel,
Téranga, Croix du Sud, Ngor Diarama, Méridien Président, etc. …).
En dehors des services hôteliers, d’autres services dits souvent connexes jouent un rôle
primordial dans le développement du secteur touristique. On constate un bon niveau
d’offres avec une forte concentration à Dakar et dans les grandes zones touristiques
comme Saly et Ziguinchor.
Ce sont :
de l’artisanat qui représente une part très importante des dépenses hors
hébergement des touristes et reste le secteur le plus dynamique de l’offre.
22
6 . Les Politiques mises en œuvre
Ces dix dernières années, le secteur du tourisme a été marqué par les initiatives
suivantes :
l'avènement de l'UEMOA ;
La situation du secteur touristique actuel est fortement déterminée par les mesures et
politiques jusque-là mises en œuvre. Les répercussions de celles-ci peuvent être perçues
aux plans économique et social.
23
7 .1 Impact socioéconomique
a) La valeur ajoutée
b) Les emplois
* Alimentation (8%),
Les recettes brutes du tourisme récepteur en devises sont estimées à 186,3 milliards
F.CFA en l’an 2000. Ces recettes permettent de couvrir entièrement les dépenses
d’importation du riz et 75% de la facture pétrolière du Sénégal 11
.
9
Jean Gabriel Goutane NDIONE, <<Les TICS et le tourisme à travers le Sénégal sur Internet : Quelles solutions pour freiner l’image
négative de la destination >> Mémoire de fin d’études, ISG, 2006 p 31
10
www.senegalaisement.com : Site d’informations et culturel.
11
Jean Gabriel Goutane NDIONE, <<Les TICS et le tourisme à travers le Sénégal sur Internet : Quelles solutions pour freiner l’image
négative de la destination >> Mémoire de fin d’études, ISG, 2006 p 36
24
Tableau n° 5 : Données économiques et financières du tourisme au Sénégal (2000-2001)
Emplois directs /
70.456 67 19.733 19 14.568 14 104.758 100
indirects
VA directe /
144.606.167 70 35.051.847 17 27.630.506 13 207.288.519 100
indirecte
Avec le niveau des recettes estimées à nouveau en l’an 2000, le tourisme au Sénégal
apparaît comme l’un des premiers secteurs pourvoyeurs des devises avec la pêche (186
milliards) Il constitue plus de 18% des exportations en biens et services
25
transports et de location découlant du rapport des activités touristiques soit
4.2 milliards F.CFA.
• Des transferts d’expatriés aux alentours de 13% des frais de personnel allant à
l’hôtellerie, restauration et transport d’amenée soit 2,6 milliards F.CFA.
Le total des sorties de devises serait de 48,9 milliards F.CFA soit 26,2% des recettes
brutes. Les recettes nettes en devise du tourisme récepteur seraient de l’ordre de 137
milliards de F.CFA et couvrent près de 70% du déficit de la balance des paiements.
Secteur transversal, il propage ses effets aux autres branches de l’économie sénégalaise
à travers les consommations intermédiaires en produits locaux (services marchands,
commerce, énergie, agriculture, alimentation et..,). Ses effets d’entraînement mesurés
par les coefficients multiplicateurs de revenu (1.5) et d’emploi (1.4) font que sa
production effective, directe et indirecte, au PIB courant est de 6,75%, à l’emploi total
dans le pays de 3.6% et aux recettes fiscales de 8,3%.
Les recettes en devises qu’il génère couvrent entièrement les dépenses d’importations
du riz et 75% de la facture pétrolière du Sénégal. Les recettes nettes en devises après
déduction des dépenses d’importation directes et indirectes pour les besoins du tourisme
de 26,2% des recettes brutes s’élèvent à 137 milliards de F.CFA et assurent la couverture
de 70% du déficit de la balance des paiements. Le tourisme est par conséquent un
secteur porteur et promoteur ; c’est une valeur sûre pour le développement de
l’économie sénégalaise.
Entre autres retombées du tourisme au niveau des localités d’implantation des sites
touristiques, la vente des produits de consommation aux hôteliers par les populations
occupe une place importante. Cependant, le volume des ventes reste assez faible et fait
que les villageois déplorent que les hôteliers se ravitaillent généralement auprès des
fournisseurs installés dans les grands centres. Les difficultés d’approvisionnement sur
26
place s’expliquent par l’absence de producteurs professionnels, les contraintes de
calendrier cultural, l’impossibilité de fournir des documents comptables (factures) et
l’insuffisance de fonds de roulement.
Il ressort de cette étude que le produit culturel offert aux touristes ne reflète nullement la
richesse du patrimoine sénégalais. Il est limité à quelques soirées de tam-tam organisées
par les hôteliers ou aux excursions et festivals programmés occasionnellement comme
celui du jazz de Saint-Louis.
Il en résulte une certaine faiblesse des relations culturelles entre les populations et les
touristes variant en fonction de la catégorie de clients. Il y a ceux convoyés par les tours
opérateurs et agences de voyage dans les réceptifs qui disposent d’un paquet d’activités
précises définies préalablement. Ils sont totalement pris en charge à proximité des
hôtels. Leurs relations avec les populations sont marginales voire inexistantes. Quant aux
touristes individuels voyageant seuls, leurs rapports avec la population locale sont
restreints et se résument en de simples salutations et à de rares visites à quelques
familles sénégalaises. Ces déficiences sont le résultat de l’absence structurelle et
financière des autorités chargées de valoriser le patrimoine culturel national en élaborant
des programmes et des activités culturelles intéressant les touristes. Cette fonction est
délaissée aux hôteliers qui ne sont pas armés techniquement et financièrement pour
concevoir et mener à bien la découverte de la richesse culturelle sénégalaise.
Ainsi, le puritanisme religieux et culturel fait que le port de petite tenue indécente ou le
nudisme intégral choquent les populations qui voient en ces manifestations un manque
de respect et un mauvais exemple pour la jeunesse. Il en est de même de la violation des
sanctuaires et endroits sacrés qui est génératrice de conflits.
27
Mais ces effets pervers ne devraient pas faire perdre de vue qu’ils ne sont pas propres au
développement du tourisme. L’apparition d’autres événements, facteurs et activités
telles que la colonisation, l’école française, la monétarisation de l’économie agricole avec
l’introduction de l’arachide, l’industrialisation symbole d’une certaine indépendance,
l’industrie du cinéma, la télévision et plus récemment les nouvelles technologies
d’information et de communication déstructurent autant sinon plus les sociétés
traditionnelles que ne le fait le tourisme.
Le mal n’est pas dans l’expansion du tourisme mais dans l’absence d’une politique de
développement d’un tourisme durable et sain. Les effets pervers pourraient être
maîtrisés par la création d’une police touristique et le lancement de campagnes de
sensibilisation des populations, des touristes et des employés et professionnels du
tourisme.
28
1. E-tourisme
L ’e-tourisme est un terme désignant toute activité touristique en rapport avec les
nouvelles technologies.
Il y’a quelques années avec l’apparition d’Internet, l’industrie touristique imaginait une
refonte totale de son organisation.
29
Les producteurs (TO, compagnies aériennes, hôtels, etc.) prévoyaient un schéma dans
lequel les intermédiaires et par conséquent les commissions viendraient à disparaître. Les
distributeurs quant à eux, imaginaient une refonte du paysage qui verrait les gros
réseaux perdre de leur influence.
Grâce à Internet les « petits » joueraient dans la même cour que les grands dans la
mesure où, grâce à un seul et unique site, ils auraient autant de visibilité que les
« diplodocus de l’ère classique de la distribution.
Erreur…
Quelques années après, les rapports de force sont toujours les mêmes. Les grandes
entreprises disposant de fonds propres suffisants ont pu mettre en ligne des sites
performants alors que faute de moyens, les petites entités n’ont pas toujours mis de site
en ligne, il s’agit plus d’une vitrine commerciale que d’un site marchand.
Par contre, une nouvelle génération d’agence de voyages est née : l’agence « on line ».
Degriftour incarne cette évolution, puisque, dès sa création, le groupe a tablé sur la
distribution via les nouvelles technologies (Minitel, Internet). L’agence n’a pas pignon sur
rue. Malgré la même organisation que n’importe quels agence ou voyagiste ‘service de
réservation, production, billetterie..) à la différence près, que des services
« développement web et call center » ont vu le jour.
Autre nouvel acteur : le portail
Il s’agit en fait, d’un regroupement de prestataires concurrents ou complémentaires sur
un site commun. (www.orbitz.com, www.expo-voyages.com).
Une évidence :
L’e-tourisme annonce une véritable révolution, pas seulement technologique, dans
l’industrie touristique. Il remet en cause les relations entre les acteurs de la chaîne
touristique et ouvre un canal de distribution direct, mais cela ne signifie pas une mort
annoncée de l’industrie distributrice classique.
En effet on peut imaginer une restructuration de cette économie, une redistribution des
cartes, dans laquelle le rôle de conseil de l’agent de voyages devient sa réelle valeur
ajoutée (on parlera d’ailleurs plus facilement de conseiller en voyages plutôt que d’un
agent de voyages). Cette restructuration ne signifie pas forcément la mort de certain
types de métier, mais plutôt l’émergence d’un autre métier et la mise en avant des
qualités de souplesse et d’adaptation des différents supports.
Dans tous les cas de figure la relation humaine entre le consommateur et le vendeur est
indispensable.
L’Internet ne l’a pas occultée : preuve en est l’importance des call center : pour vendre
rien de plus efficace qu’un vendeur, surtout si le produit touristique est complexe.
De nouveaux modes de consommation apparaissent avec l’e-tourisme :
30
Les enchères : (nouvelles frontières) : un billet d’avion est proposé à un prix, les
internautes qui se sont préalablement inscrits surenchérissent pendant un laps de temps
limité.
Les contre-enchères ou appel d’offre personnalisé : (Degriftour) Le consommateur fixe
son prix et le site transmet l’offre au fournisseur qui l’accepte ou non.
Les achats en groupe : le principe est de trouver du monde pour acheter le même produit
afin d’en réduire le coût.
Mais ces nouveaux modèles économiques n’ont pas encore fait leurs preuves faute de
rentabilité.
Les outils changent, les clients s‘informent et communiquent autrement, notamment
entre eux (forum, communautés) ce qui impliquent de nouvelles formes de
collaborations.
Le courrier électronique (E-mail), le téléphone portable (W.A.P. : wireless application
protocol) deviennent de nouveaux outils de communication et de transaction avec
respectivement le E-commerce (commerce électronique) et le M-commerce (mobile
commerce).
Cette révolution provoque une saine émulation à condition de l’intégrer dans ses
méthodes de travail et de l’utiliser à bon escient.
1.1. eActeurs
Du globe-trotter qui part nez au vent avec son sac à dos à l’homme d’affaires en passant
par la petite famille ou la lune de miel, l'estivant se loge à l’hôtel, dans des gîtes ruraux,
chez l’habitant dans des "Bed and Breakfast" que les canadiens désignent sous le nom
amusant de "Couettes et café", font du camping, utilisent des locations saisonnières ou
bien encore échangent leurs propres résidences. Les professionnels du tourisme et des
loisirs, que ce soit en hôtellerie, restauration, articles de sports ou concocteurs
d’évènements ont fort à faire et de nombreux salons sont organisés depuis de
nombreuses années pour les aider à se rencontrer et à dénicher des idées innovantes ou
simplement se tenir au courant de l’évolution des tendances.
12
FRITIERE Véronique, <<Du tourisme à l’e-tourisme>> Université de Nice - Sophia Antipolis Année 2002 p 27
31
B-2-C : le marché mondial (en milliards de dollars)
Zones 200 200 200 200 200
0 1 2 3 4
Etats-Unis 47.5 74.4 110. 135. 197.
6 2 9
Amérique du Sud 0.7 1.8 3.3 5.5 8.1
Europe 8.1 16.5 37.1 81.8 182.
5
Afrique / Moyen- 0.2 0.3 0.6 1.1 1.6
Orient
Asie 3.2 8.3 15.6 26.4 38.0
50%
45%
40%
35%
mobile
30% ailleurs
25% scolarite
20% travail
15% foyer
10%
5%
0%
mobile ailleurs scolarite travail foyer
Source : BLANCHET Alain, BOSSA Maurice et alii Utilisation des Systèmes Informatisées
Avec la montée en puissances des TIC, l’eTourisme se fait la part belle avec une
augmentation de l’achat en ligne de 11 % dépassant maintenant les secteurs de
l’informatique (matériel) et de la bureautique (logiciels), secteurs jusque là meneurs en
terme de Marchés.
32
La nature hétérogène, intangible et périssable des produits du tourisme les distingue des
produits des autres secteurs et explique le rôle clé de l’information et la pertinence des
TIC dans ce domaine. Cette importance de l’information doit par ailleurs être mise au
compte de la dimension internationale du tourisme et de sa vocation d’industrie de
services.
Avec Internet, les consommateurs ont bénéficié d’un nombre croissant d’options pour
l’obtention d’informations et l’organisation de leurs voyages. Ils ont également profité
d’un plus large choix de voyages et d’une transparence des prix au sein d’un
environnement en ligne très compétitif. Internet représente cependant aussi une solution
pour les vendeurs directs (hôtels, compagnies de transport), en leur permettant d’entrer
dans le marché sans payer de taxes à des tiers intermédiaires et de profiter du trafic des
moteurs de recherche, qui renvoient eux-mêmes un nombre conséquent d’internautes
directement vers les sites des prestataires.
Comme le montre le graphique précèdent, de nombreux systèmes sont accessibles aux
consommateurs via des passerelles Internet et leur permettent de se procurer des billets
d’avion, des chambres d’hôtel, des voitures louées et divers autres services. Les canaux
de distribution dépendent ainsi moins directement des systèmes de réservation
informatisés (SRI) et des systèmes globaux de distribution traditionnels (GDS). Les SRI
furent à l’origine conçus et pilotés par les compagnies aériennes et par la suite, d’autres
systèmes globaux de distribution (SGD), comme Amadeus, Galileo, Sabre et Worldspan
ont été étendus aux agents de voyages sous la forme de canaux de ventes, comme
Expedia, Travelocity et Orbitz. Le premier système global de distribution, Sabre, est
apparu aux États-Unis en 1976 à l’initiative d’American Airlines afin d’automatiser les
systèmes d’informations liés aux réservations, aux horaires, aux prix et à la disponibilité
des avions. Pour les pionniers en ligne du transport aérien, les systèmes de distribution
électroniques comme les SRI et les SGD ont stimulé la concurrence et la productivité en
automatisant les processus et en intégrant les nouveaux systèmes de manière à
améliorer la logistique et à réduire les frais de fonctionnement grâce à la tarification en
temps réel.
Aujourd’hui, les systèmes globaux de distribution présentent les produits des
compagnies aériennes sur un réseau étendu de 500 000 agences de voyages. Les
systèmes globaux de distribution représentent un canal de distribution important, non
seulement pour les compagnies aériennes, mais de plus en plus souvent aussi pour les
sociétés hôtelières et les entreprises de location de voitures.
Les touristes potentiels peuvent combiner différents services de tourisme en sollicitant
différents prestataires de services touristiques, à la recherche de la meilleure affaire ou
du meilleur prix par le biais de différents canaux. Chaque canal de distribution possède
des avantages spécifiques au sein de la chaîne de valeur et répond à des besoins
particuliers des consommateurs. Bien que le conseil d’un agent de voyages traditionnel
reste précieux pour la préparation des voyages composites, le secteur en ligne possède
33
aussi ses attraits : les agences de voyages et les tour-opérateurs en ligne proposent
d’excellents outils pour l’organisation des voyages (qu’il s’agisse d’offres statiques ou
d’offres dynamiques), les sites Web des producteurs directs offrent des garanties de
satisfaction ainsi qu’un service clientèle et les moteurs de recherche classiques ou ceux,
émergents, qui se sont spécialisés dans le voyage permettent de comparer les prix. La
concurrence des prix est manifeste dans le secteur du tourisme et les consommateurs y
sont attentifs au moment de préparer leur voyage.
Les marchés du tourisme en ligne possèdent des caractéristiques spécifiques selon les
régions ou les pays – autrement dit, les comportements ou les activités qui leur sont
associés peuvent varier selon la manière dont le tourisme a été développé (à titre
d’exemple, on notera que les voyages organisés sont bien plus fréquents en Europe qu’ils
ne le sont aux États-Unis). Comme l’indiquait la précédente section, le tourisme en
Amérique du Nord et en Europe est principalement intra régional ; du coup, la majorité
des réservations en ligne sont effectuées par le biais de prestataires de services
touristiques des pays développés. Le tourisme aux États-Unis est principalement intérieur
et 90 % des ventes du tourisme sont opérées par des compagnies aériennes et des
agences de voyages américaines en ligne. Les Etats-Unis représentent le plus grand
marché des internautes (23 % des internautes de la planète et un taux de pénétration de
55,58 %).
En 2005, plus de 32 millions de ménages américains ont utilisé Internet pour acheter
leurs voyages de loisirs, pour une dépense totale de 63,6 milliards de dollars.
D’après Forrester Research, la barre des 46 millions de ménages devrait être franchie
d’ici 2009, avec une dépense totale de 111 milliards de dollars. Cette croissance des
achats de produits et de services en ligne s’explique par la confiance des utilisateurs
dans les systèmes de paiement en ligne proposés par les entreprises de tourisme aux
États-Unis.
A ce titre, l’analyse du comportement des internautes développée dans cette section
pour tout ce qui a trait aux voyages s’applique aux consommateurs américains et
concerne les équipements proposés par les prestataires de services touristiques des pays
développés (systèmes de réservation en ligne, agences de voyages, etc.).
L’utilisation d’Internet liée au tourisme a donné naissance à un profil de consommateur
aux habitudes, aux attentes et aux exigences particulières. Elle fournit des indications
utiles pour les dirigeants et les entreprises de tourisme qui préparent leur stratégie de
tourisme en ligne. Les consommateurs maîtrisent de plus en plus les processus de
recherche et d’achat en ligne. Ils s’attendent d’une part à trouver des informations fiables
et de haute qualité, qui leur permettent de préparer leurs voyages et de s’emparer des
meilleures offres de produits à tout moment et d’autre part à recevoir une confirmation
de leur commande et un retour d’information complet. Internent permet aussi aux
consommateurs de partager leurs expériences de voyage et de s’échanger leurs avis
personnels sur la qualité des services des prestataires touristiques.
34
Tableau n° 8 : Utilisation des moteurs de recherche en ligne pour le tourisme
aux États-Unis (2004)
Le graphique ci-dessus liste les principales raisons qui incitent les consommateurs
américains à utiliser des moteurs de recherche en ligne pour leurs voyages. Si les
informations concernant les destinations arrivent en tête de liste, on remarque que
l’évaluation des prix et la recherche des meilleures offres ou de bonnes affaires attirent
l’attention d’un grand nombre de consommateurs.
Entre autres informations, les consommateurs cherchent à obtenir des suggestions
concernant ce qu’ils peuvent faire et les endroits où ils peuvent se rendre. La croissance
des réservations en ligne est en partie due à la popularité grandissante des moteurs de
recherche Internet au cours des dernières années. Ces recherches encouragent un plus
grand nombre de consommateurs à visiter les sites de voyages qu’aucune autre source
média.
Les principaux moteurs de recherche utilisés par les consommateurs pour obtenir des
informations sur les voyages sont aussi les plus grands indexeurs de pages Web : en tête
Google (avec près de 33 % des voyageurs de loisir et 22 % des voyageurs d’affaires 13
selon Forrester Research), puis Yahoo!, MSN et AOL, selon différentes enquêtes réalisées
en 2005. Plus récemment, les méta-moteurs de recherche destinés à fournir les plus bas
prix (comme FareChase, Kayak.com et Mobissimo Travel Search) ont gagné du terrain,
mais la plupart d’entre eux sont des nouveaux venus et représentent un faible
pourcentage du trafic global.
13
www.etourismnewsletter.com/archives/ : Site d’informations
35
Si Internet est aujourd’hui largement utilisé pour la recherche d’informations touristiques,
une grande proportion des ventes de voyages mondiales s’effectuent encore hors ligne.
Un grand nombre de consommateurs restent inquiets au sujet des modalités de paiement
et de la confidentialité des données ou préfèrent tout simplement le contact d’une
personne pour effectuer leurs réservations. Plusieurs facteurs vont cependant continuer à
stimuler la croissance des réservations en ligne, au premier rang desquels l’augmentation
du nombre d’installations, au travail ou à la maison, permettant de se connecter à
Internet. Les progrès technologiques – et notamment la disponibilité du haut débit –
facilitent en outre considérablement l’accès aux informations, tout comme l’apparition de
nouveaux outils en ligne, dont les vidéos, les cartes interactives et les visites virtuelles.
Le gain de flexibilité est le maître mot pour la prochaine phase d’habilitation des
consommateurs. Ces derniers recherchent de plus en plus souvent des voyages
personnalisables, avec l’appui des innovations technologiques, par exemple en
bénéficiant d’options personnalisées selon le type d’activité, le type de logement, la
durée du séjour et le prix ou en profitant de conseils en ligne concernant les loisirs par la
synthèse de données provenant de demandes ou de profils similaires.
36
développés bénéficient cependant des innovations technologiques. La majorité des pays
en développement se soucient principalement de mettre en place des sites Web
informatifs pour promouvoir leurs destinations. Au fil des ans, le nombre de prestataires
de services touristiques en ligne a augmenté, tant du côté des généralistes que chez les
prestataires spécialisés et le marché a fait l’objet d’une concentration progressive dans
les mains des plus grands groupes. D’importantes fusions et acquisitions ont eu lieu dans
l’industrie du voyage aux États-Unis et en Europe au cours des dernières années. En
2004, Orbitz (1,25 milliard de dollars) et Ebookers (404 millions de dollars) ont été
achetées par la société américaine Cendant.
Lastminute.com a pour sa part été achetée par le groupe américain Sabre en mai 2005.
De nouveaux moteurs de recherche spécialisés dans le voyage font leur apparition,
comme l’agrégateur américain www.sidestep.com (mai 2005) qui permet aux
consommateurs d’utiliser un unique site pour consulter et réserver des offres de voyage,
puis filtrer les résultats afin de retrouver précisément ce qu’ils cherchent. Dans l’optique
de tourisme en ligne entre entreprises et consommateurs, les trois premières agences de
voyages américaines en ligne, Expedia, Travelocity et Orbitz, toutes possédées par
Cendant Corp., représentent environ 77 % du marché. A titre d’indication concernant le
développement des réservations en ligne, les réservations brutes chez Expedia Inc. ont
augmenté de 578 % en passant de 1 793 millions de dollars en 2002 à 10 364 millions de
dollars en 2004 14
.
En Europe, Opodo et Travelocity représentent 60 % du marché global du voyage en ligne.
Dans l’optique de commerce en ligne interentreprises, les grands groupes de voyages
américains comme Sabre Holdings Corp. et Cendant Corp. dominent le marché.
L’émergence de moteurs de recherche spécialisés dans les voyages a également amplifié
le phénomène de concentration du secteur et la concurrence entre ses acteurs. Comme
indiqué précédemment, ces moteurs permettent aux consommateurs de retrouver la
meilleure offre ou le meilleur prix pour des vols et des hôtels en parcourant les bases de
données d’un grand nombre de distributeurs qui promettent souvent les tarifs les plus
bas.
Les systèmes de distribution actuels ont réduit la part de marché des agents de voyages
traditionnels. Ces derniers se sont néanmoins montrés plus résistants que prévu et les
chaînes d’agences de voyages dominent toujours le marché dans le domaine de la
distribution. Le contact humain reste important, notamment pour l’organisation des
voyages complexes, tandis que la sécurité des transactions en ligne pose toujours
problème aux consommateurs. En outre, certains des principaux tour-opérateurs
traditionnels ont rejoint des prestataires dominants de solutions de commerce
électronique pour l’industrie du voyage qui gèrent souvent la maintenance technique
d’un grand nombre de sites Web. À titre d’exemple, Thomas Cook, l’une des plus
importantes chaînes d’agences de voyages internationales hors ligne, prévoit d’atteindre
14
BLANCHET Alain, BOSSA Maurice et alii Utilisation des Systèmes Informatises
37
un niveau similaire dans le secteur en ligne grâce à la mise en place d’une plate-forme de
commerce électronique permettant aux voyageurs d’élaborer en ligne des offres
personnalisées en combinant des vols et des hôtels.
L’une des autres caractéristiques importantes du marché en ligne tient au déplacement
qui a été opéré en direction des vendeurs directs (sites Web des entreprises elles-
mêmes), comme les compagnies aériennes, les hôtels et les compagnies de transport.
Les vendeurs directs aux États-Unis ont réussi peu à peu à accroître leurs revenus en
ligne en court-circuitant les distributeurs tiers, comme c’est le cas pour les compagnies
aériennes et les hôtels qui captent la plus grande part du marché du voyage en ligne.
Comme indiqué précédemment, seules 10 % des ventes de voyages sont opérées par le
biais de prestataires de services touristiques.
Pour les acteurs du tourisme, Internet est devenu un canal de distribution essentiel et en
pleine expansion, sur lequel on cherche à la fois à coopérer et à se concurrencer. Telle
compagnie aérienne ou tel hôtel peuvent ainsi faire des bénéfices en vendant leurs
produits directement aux consommateurs et participer parallèlement à d’autres réseaux
de distribution afin d’atteindre un plus grand nombre de consommateurs et de vendre
des places ou des chambres jusqu’à la dernière minute.
Les TIC sont l’un des outils les plus efficaces permettant aux autorités publiques et aux
entreprises touristiques de s’occuper de l’organisation et de la promotion de leur
tourisme, d’encourager l’adoption des pratiques du commerce électronique parmi les
prestataires de services touristiques nationaux et d’améliorer leur compétitivité sur les
marchés du tourisme. Le développement du tourisme électronique est cependant
souvent desservi par un certain nombre de problèmes récurrents. Parmi ceux-ci, on
notera le manque d’infrastructure informatique et de capacités humaines, mais
également le manque de vision concernant les stratégies et politiques axées sur le
commerce électronique que les décideurs et les entreprises des pays en développement
pourraient adopter pour développer et préserver leurs avantages concurrentiels sur les
marchés du tourisme.
La plupart des prestataires de services touristiques nationaux des pays en
développement s’en tiennent aux pratiques opérationnelles traditionnelles et ne tirent
pas encore profit des TIC pour leurs actions commerciales. Le manque de sensibilisation
concernant les potentialités des TIC, de connaissances des outils et de ressources
informatiques les empêche de modifier leurs méthodes de travail.
La diffusion des TIC permet aux producteurs de tourisme de mettre des informations
touristiques à disposition d’un grand nombre de personnes moyennant un coût
relativement faible et d’interagir avec les consommateurs, les autres producteurs de
tourisme et les distributeurs. Dans les pays en développement, les sites Web de tourisme
38
électronique reflètent différents niveaux de maturité et vont de sites Web très basiques à
un nombre limité de SGD sophistiqués (comme ceux de l’Afrique du Sud, de la Thaïlande
et des Caraïbes). Certains pays en développement et certains des PMA ont commencé à
développer et promouvoir en ligne des produits touristiques innovants comme
l’écotourisme46, en tirant parti de leurs potentialités touristiques ainsi que des besoins et
des désirs des consommateurs.
Les destinations possèdent leurs propres priorités en termes de développement
touristique national, régional et international (par exemple : augmenter la part de
marché, accroître les revenus ou développer des produits et des services innovants).
Elles doivent se concentrer sur leurs biens naturels et culturels et leurs objectifs de
développement afin de choisir les stratégies touristiques adéquates. Le tourisme de
masse et le tourisme de niche doivent être considérés en fonction des avantages et de la
valeur qu’ils apportent à chaque pays. Dans tous les cas, les pays en développement
doivent intégrer les principes du développement durable dans les politiques nationales et
les programmes touristiques.
39
La plus grande partie de ces transactions électroniques se font aux États-Unis
d'Amérique.
Plus de la moitié (53 %) des personnes voyageant aux États-Unis utilisent Internet, et
leurs transactions représentent les trois quarts environ des ventes en ligne10. Celles-ci
devraient, selon les prévisions, augmenter considérablement en Europe. En 1999, les
ventes réalisées sur Internent ne représentaient que 0,1 % du marché européen des
voyages, évalué à 540milliards de livres sterling, mais devraient croître de 3% par an.
La mutation que connaît l'industrie touristique donne aux pays en développement la
possibilité d'accroître leur part relative du marché international, à condition qu'ils se
donnent les moyens d'instaurer une relation de confiance avec leurs consommateurs et
avec leurs partenaires commerciaux. Si les télécommunications numériques et les
technologies de l'information sont désormais incontournables, il est encore possible de
choisir quelle politique gouvernementale sera mise en œuvre en la matière, quelles
restrictions continueront d'être imposées aux prestataires de services touristiques (entre
autres) par certaines autorités ou institutions financières à des fins de stabilité et peut-
être au détriment de la croissance, et quel rôle joueront les organismes nationaux et les
associations professionnelles du tourisme à l'ère numérique.
On constate malheureusement qu'aujourd'hui, dans l'industrie touristique, "si vous n'êtes
pas en ligne, vous ne vendez pas". Les destinations et les professionnels qui veulent être
présents sur le marché doivent être en ligne. Les petites destinations ou les destinations
éloignées dont les sites Web sont bien conçus et originaux peuvent désormais avoir
"accès dans des conditions d'égalité" aux marchés internationaux. En réalité, c'est le coût
de ne pas être présent sur Internet qui doit être pris en compte, et non pas celui d'y
figurer.
40
La réservation de type A (schéma suivant) illustre comment le monde virtuel peut
améliorer le processus de réservation. Face à la multiplication et à l'éparpillement des
CRO, il est devenu nécessaire de rassembler l'information contenues dans les différents
centres de réservation pour les distribuer dans les différents GDS des compagnies
aériennes et par là même rendre le processus de réservation de chambres d'hôtels
accessible aux agents de voyage. Les sociétés de type "Switch" se sont créées dans ce
but. Elles transfèrent une sélection de l'information (disponibilité des chambres et tarifs)
sur les systèmes GDS. De cette manière l'agent de voyage peut procéder à une
réservation en même temps qu'une réservation aérienne et émettre un numéro de
confirmation pratiquement en temps réel au client (Emmer, Tauck, Wilkinson & Moore,
1993).
41
On discerne bien dans ce cas la valeur ajoutée apportée par le monde virtuel : des
possibilités de comparaison de prix, un accès direct à la disponibilité à un certain tarif. Ce
processus a complètement rendu obsolète les trop fameux "On Request" des agents de
voyage. Des milliers de réservation sont effectuées chaque jour suivant ce système.
6. 2. La "seamless reservation"
42
La chaîne d'hôtel Radisson a été pionnière pour améliorer la réservation de type A (Rowe,
1994). Elle a créé ce que l'on appelle communément la "seamless reservation". Dans une
réservation de type A, un agent de voyage n'a d'accès qu'à un nombre réduit de tarifs. Or
la plupart des clients (et par conséquent des agents de voyage) veulent un accès aux
tarifs négociés avec les différents hôtels. En utilisant le réseau des GDS comme
uniquement un moyen de communication (et non plus comme un moyen de
communication et de sauvegarde des données), la "seamless reservation" permet à un
agent de voyage d'avoir un accès virtuel direct avec un CRO et donc de rechercher le
meilleur prix possible pour un client donné. Cette caractéristique représente un avantage
considérable à une époque où les prix changent constamment avec les techniques de
"yield management" (optimisation du chiffre d'affaires en fonction de la demande).
En permettant un accès direct à sa centrale de réservation grâce à la "seamless
reservation" Radisson a aussi pu mettre en place une politique de fidélisation des agents
de voyage qui lui a donné un avantage compétitif certain.
43
6.3.1. L’accès direct avec les GDS
Depuis de nombreuses années, les GDS ont tenté d'impliquer le client pour qu'il effectue
des réservations aériennes depuis son terminal ou son micro-ordinateur. Le GDS Sabre a
initié cette approche avec "Easy Sabre", logiciel que les clients pouvaient utiliser depuis
des services en ligne comme Compuserve ou récupérer directement sur leurs
ordinateurs. Bien que constamment améliorés, (United Connection par exemple), ces
systèmes ont reçu un accueil "tiède" de la part des utilisateurs. Pourquoi? A cause des
limites inhérentes au système : interface et navigation spécifiques et surtout accès à une
offre restreinte : celle du GDS alors qu'un client souhaite pouvoir faire des comparaisons
(service, horaires, prix, etc.).
44
Dans ce cas, le client accède directement, en virtuel, à une centrale de réservation :
aérienne ou hôtelière. L'expérience du Minitel et de l'Audiotel est à ce titre
particulièrement riche d'enseignements. Que peuvent-ils apporter par rapport à un
processus classique de réservation téléphonique? Tout d'abord un accès permanent : ces
systèmes fonctionnent 24 heures sur 24. Mais encore faut-il que le client sache
exactement ce qu'il veut et que le système soit couplé en temps réel avec les systèmes
de disponibilité. Relativement facile à mettre en ouvre quand il s'agit d'avions, le système
est beaucoup plus difficile à réaliser quand il s'agit d'une offre variée comme celle de
l'hôtellerie. Dans ce dernier cas le système n'est applicable que si l'hôtel ou la chaîne
d'hôtels possède une image parfaitement définie et des produits cohérents. Quelques
exemples de réussite dans ce domaine : les réservations de Formule 1 par Audiotel or les
réservations d'Holiday-Inn par Internet. L'un des principaux obstacles au développement
de ce type de réservations a trait aux réticences des clients à confier leur numéro de
carte de crédit sur un réseau. Les technologies de sécurisation évoluant et se
généralisant très rapidement, cet obstacle devrait s'effacer à court terme.
45
De par leur position stratégique dans la chaîne de valeur, situés entre les CRO et les GDS,
les switch companies ont accès en temps réel à la totalité de l'offre (tarifs et
disponibilité). Ils sont particulièrement bien placés pour réussir dans le monde virtuel.
Cela dit il n'est pas facile de transposer pour un utilisateur novice ce qu'un agent de
voyage maîtrise après un apprentissage spécifique. Ces sociétés ne pourront réussir que
s'ils ont l'habileté de concevoir une interface utilisateur facile pour gérer un domaine
complexe. Des compagnies comme Travelweb (émanation de Thisco) sont en passe de
gagner ce pari. Le site Internet de Travelweb permet d'effecteur des réservations sur
toutes les compagnies aériennes et hôtelières affiliées à Thisco. Très astucieusement,
Thisco a conclu un accord avec Federal Express de façon à émettre et faire parvenir au
client les documents de route (billets et vouchers) en 48 heures. En outre grâce à
Internet et à la notion de liens hypertexte qui le sous-tend, le client peut accéder au site
Internet de la compagnie aérienne ou de l'hôtel choisi disposant ainsi d'une information
"fraîche" sur son choix.
46
La plupart des voyagistes utilisent le réseau traditionnel des agents de voyage pour
présenter et distribuer leurs produits (par des brochures papier). D'autres (Nouvelles
Frontières ou Club Méditerranée) ont leur propre réseau réel ainsi que leur propre réseau
virtuel (par Minitel et Internet). Ils apprennent à gérer le passage de l'un à l'autre (ce qui
n'est pas toujours facile!).
D'autres voyagistes ont décidé d'exploiter en priorité les possibilités du monde virtuel.
Degriftour a été un pionnier dans ce domaine en offrant une sélection de produits non
encore vendus (sièges d'avion, hôtels, séjours voire produits d'autres voyagistes) à des
prix attractifs. La vente doit être initiée d'une manière virtuelle (Minitel ou Internet).
L'offre est renouvelée chaque jour et valable durant une période de temps limitée. Cette
approche a rencontré un vif succès auprès de la clientèle. Elle exploite d'une manière
nouvelle le monde virtuel et apporte une vraie valeur ajoutée au client.
Il saute aux yeux qu'Internet permet à tous les acteurs traditionnels de devenir des
infomédiaires. On constate aussi, même si cela est moins évident, la disparition de la
distinction qui existait entre les intermédiaires qui ne donnent des informations qu'aux
agences de voyages et aux consommateurs (se trouvant sous la ligne en pointillé dans la
figure 1) et ceux qui à la fois émettent et reçoivent des informations en provenance et à
destination de tous les éléments de la chaîne et encaissent ou transmettent les
paiements.
47
les professionnels et les consommateurs s'est modifiée dans le sens où un touriste peut
désormais effectuer en ligne une réservation combinant toutes sortes de services
touristiques par l'association ou le biais de différents producteurs ou
intermédiaires/infomédiaires. Les relations entre professionnels du tourisme se
développent sensiblement au fur et à mesure que les producteurs et les
intermédiaires/infomédiaires interconnectent leurs systèmes de réservations respectives,
chaque acteur pouvant ainsi proposer une plus grande diversité de produits touristiques.
La chaîne hôtelière Forte constitue un exemple intéressant de réseau ouvert qui rend
obsolète l'ancienne structure hiérarchisée. Elle possède son propre système informatisé
de réservation, qui est connecté au système mondial de distribution Sabre grâce à une
interface, TravelWeb.com. Ce site Internet permet d'effectuer des réservations en ligne,
notamment dans les hôtels Forte, à partir du système Sabre. Les hôtels Forte disposent
de leur propre page d'accueil, mais pour réserver, il faut passer par TravelWeb; il sera
possible de se connecter directement à leur propre système informatisé de réservation
sur leur site Web de nouvelle génération. Grâce à la configuration décrite plus haut, un
acteur de l'industrie touristique serait en mesure de proposer aux clients potentiels un
éventail beaucoup plus large de produits touristiques annexes en complément de
l'hébergement ou du voyage. De plus, les professionnels du secteur pourraient jouer le
rôle d'intermédiaire, voire conclure des partenariats avec des tiers pour leur adresser des
clients et percevoir une commission sur les transactions réalisées grâce à eux.
Si la solution la plus efficace sur le plan technique pour un professionnel consiste à
mettre en ligne son système informatisé de réservation d'avant Internet, plutôt que de
créer un service de réservation qui s'ajouterait à ceux des OGD et des nouveaux
infomédiaires, elle ne permet pas d'évoluer vers des sites Web qui établissent le profil du
client, fournissent des informations personnalisées interactives et gèrent les relations
entre professionnels et consommateurs.
À quoi bon connaître les goûts d'un client ou lui permettre de décrire en détail le produit
recherché si le site Web se contente de mettre en ligne un système informatisé de
réservation sans promouvoir les services proposés par d'autres prestataires.
La création d'un guichet unique - répondant à une demande des consommateurs et
techniquement réalisable - qui permettrait, dans le cas de produits touristiques
complexes, de concevoir un itinéraire personnalisé comprenant, entre autres,
l'hébergement, le voyage, la location d'une voiture et les loisirs, contribuera à développer
les relations entre les professionnels du secteur. Après avoir fait entrer dans les mœurs la
réservation en ligne, l'industrie touristique doit maintenant mettre en ligne les services
de conseil. Le conseiller virtuel automatisé devra être plus efficace que l'agent de
voyages c'est-à-dire mieux dégager le profil du consommateur et, surtout, inspirer
davantage confiance à ce dernier que son concurrent, nécessairement plus humain.
Étant donné que la plupart des acteurs du marché du tourisme se transforment en
infomédiaires, il n'est pas surprenant de compter actuellement plus d'un millier de sites
48
Web à vocation touristique. Toutefois, certains analystes prévoient que leur nombre
devrait non pas augmenter, mais plutôt diminuer sensiblement au cours des trois
prochaines années.
7. Quel sort pour les agents de voyages suite à la rivalité entre intermédiaires
et infomédiaires?
49
s'inverser lorsque, les recettes augmentant et les frais de commercialisation diminuant,
l'entreprise devient viable.
Tout acteur qui crée un site Web ambitionne de devenir un portail d'accès prépondérant
pour les futurs consommateurs de services touristiques. Pour que les relations entre les
professionnels du secteur et les consommateurs soient bonnes, ce qui est essentiel, les
premiers doivent disposer d'un réseau interentreprises pleinement opérationnel, car ce
n'est qu'à cette condition que des produits complets, complexes et compétitifs pourront
être proposés en ligne.
On peut en conclure que la structure de l'industrie touristique utilisant Internet ne sera
pas statique.
On verra dans la prochaine section comment les organisations de gestion et de promotion
des destinations, qu'il s'agisse d'organismes publics ou d'associations professionnelles,
peuvent contribuer à la modernisation du secteur touristique dans les pays en
développement. Il est impératif que tous les acteurs, quel que soit la catégorie ou le pays
auquel ils appartiennent, profitent des progrès technologiques permanents et des
pratiques qui ont fait leurs preuves.
La participation des PMA dans les marchés du tourisme international progresse, mais elle
reste encore infime. Les arrivées du tourisme international dans les PMA ont augmenté
de 6,5% par an depuis 1988, pour une croissance mondiale de 3,7 %. Le tourisme est un
secteur économique essentiel dans certains PMA.
Il vient au premier, au second ou au troisième rang parmi l’ensemble des secteurs
d’exportation dans 19 PMA et représente un secteur moins éminent mais à forte
croissance pour 10 autres PMA. La part globale des PMA dans le tourisme international
reste pourtant faible et représente moins d’un pour cent des recettes du tourisme
international avec un total de 6,4 millions d’arrivées du tourisme international en 2003.
Pour mesurer le niveau de développement du tourisme électronique dans les PMA, l’ONU
(Organisation des Nations Unis) a mené une enquête auprès des OGD (Organisation de
Gestion des Destinations) qui ont développé un site Web de tourisme en ligne dédié.
50
évaluer le niveau de développement des sites Web ;
identifier les défis à relever pour la réussite du développement du tourisme
électronique.
Sur 50 OGD, 17 ne possèdent pas de site Web de tourisme. Le tourisme dans ces pays est
insignifiant, en raison de l’instabilité, de désavantages structurels (dont la pauvreté), de
l’absence de politiques de tourisme ou d’un manque de demande.
Parmi les 33 offices nationaux de tourisme promouvant leur tourisme en ligne, 24
possèdent un site Web de tourisme dédié et 9 utilisent des sites Web gouvernementaux.
Ces chiffres témoignent de la sensibilisation accrue parmi les autorités publiques à
l’importance du rôle que le tourisme électronique peut jouer dans le développement.
Sur les 24 questionnaires envoyés aux OGD possédant des sites Web de tourisme
électronique dédiés, 10 ont été remplis et retournés.
Au delà du questionnaire, la présentation, le contenu et les fonctionnalités techniques des
sites Web ont été évaluées en fonction de leur niveau de convivialité et du nombre ou du
niveau des services proposés.
L’emplacement des serveurs hébergeant les sites Web (dont ceux des sites Web non
dédiés), les entreprises ayant développé les sites Web et les systèmes d’exploitation
utilisés livrent de bons indicateurs concernant l’infrastructure technique et les capacités
humaines dans les PMA., le grand nombre de sites Web qui dépendent toujours de
l’infrastructure des pays développés pour l’accès au réseau mondial, le haut débit et la
permanence des services reflète le manque de disponibilité des TIC dans les PMA. Une
grande majorité des sites Web ont toutefois été développés par des entreprises locales.
On peut noter en outre que les logiciels libres tendent à être utilisés par près de la moitié
des OGD.
51
9 aux États-Unis (Bénin, Népal,
Rwanda, Samoa, Sénégal, îles
Salomon, Tuvalu, Vanuatu, Yémen) ;
6 en Europe (Djibouti, Éthiopie,
Madagascar, Mali, Togo, Ouganda) ;
1 en Australie (Timor-Leste).
3 possèdent leurs propres serveurs
(Gambie, Guinée, Maldives).
2 possèdent un serveur dans leur
région (Bangladesh, Burkina Faso).
Source : ORGANISATION DES NATIONS UNIES : Rapport sur l'Economie de l'Information 2005
Voici les principales réflexions qui se dégagent des questionnaires et des recherches
effectuées dans les 24 sites Web de tourisme:
Les sites Web sont pour la plupart purement informatifs, ce qui correspond au
niveau 1 des fonctions du SGD, comme le montre le graphique 4.9. Aucun des
sites Web ne permet d’effectuer de réservation en ligne, mais 18 d’entre eux
proposent des liens vers des hôtels locaux, des agents de voyages nationaux et
des tour-opérateurs. Selon les OGD, le manque de ressources financières et
humaines ajouté au manque de dynamique de la part des prestataires de services
touristiques les empêche de proposer ce type de service.
La majorité des sites Web proposent des informations détaillées sur les
destinations (histoire, tradition, culture et géographie, mais aussi des informations
relatives aux logements, aux restaurants et aux loisirs, principalement sous la
forme de coordonnées de prestataires de services touristiques ou de liens vers les
sites Web des principales chaînes d’hôtels). Les informations sont présentées de
manière attrayante et illustrées par des photographies. Certains sites Web
proposent en outre des activités spécifiques, principalement liées à l’écosystème
du pays, comme l’écotourisme.
Sur le panel des 24 sites Web d’OGD, l’écotourisme est proposé par 15 pays.
L’observation des oiseaux ou des gorilles, les safaris et la plongée sont les principales
activités proposées. Dans certains cas, des activités centrées sur des ressources
culturelles et naturelles sont également proposées.
52
Deux sites Web d’OGD proposent un contenu de faible qualité, qui pourrait avoir
un effet négatif. En général, pour les sites Web promotionnels, la règle n’est pas «
mieux vaut quelque chose plutôt que rien », mais plutôt « mieux vaut ne
pas avoir de site Web que d’en proposer un mauvais », car le site Web est
essentiel à l’image de marque. En termes opérationnels, la possession d’un site
Web de tourisme s’avère une nécessité, mais elle doit être appuyée par un
contenu et des fonctionnalités de haute qualité. Il reste cependant possible, de
construire le SGD de manière progressive. A chaque niveau, le contenu doit être
de haute qualité et répondre aux besoins des consommateurs.
Le nombre de visites par site Web sert d’indicateur test pour les offices nationaux
du tourisme et quelques-uns d’entre eux, dont l’OGD du Népal, identifient
également le pays d’origine des visiteurs de leur site.
Sur les 10 OGD ayant répondu à l’enquête, 4 ont indiqué qu’elles avaient entrepris
la refonte de leurs sites Web de tourisme électronique en 2004 et 2005,
principalement afin d’en améliorer la facilité d’utilisation et d’introduire de
nouvelles langues pour une efficacité renforcée. Dans la plupart des cas, ce travail
a été effectué par une entreprise de communication locale ou par les OGD elles-
mêmes.
Plusieurs OGD prévoient de rendre leur site plus dynamique et plus convivial.
Sur les 24 sites Web des OGD, 11 sont multilingues, avec un maximum de six
langues dans le cas du Népal, contre quatre dans le cas du Sénégal et trois pour
les Maldives. Onze sites Web ne sont disponibles qu’en anglais et deux ne le sont
qu’en français.
L’une des principales tâches des OGD consiste à inclure tous les prestataires de
services touristiques, notamment lorsque les bases de données existantes sont
défectueuses et incomplètes. Elles ont toutes mis en place différents modèles
d’affaires, certains gratuits et d’autres soumis à une cotisation d’inscription
annuelle.
Parmi les contraintes auxquelles les OGD doivent faire face, ces dernières ont
signalé un manque de connaissances, de compétences et de ressources humaines
pour la conception Web, la maintenance (dont la mise à jour des données) et la
gestion des bases de données.
Certaines OGD ont reçu une aide internationale ou régionale pour construire leurs sites
Web (PNUD, UE, Organisation du tourisme du Pacifique Sud et Coopération portugaise).
Les OGD ont indiqué que l’aide internationale est essentielle, notamment en termes de
renforcement des capacités. Elles ont également livré leur avis concernant l’intérêt du
partage des informations entre ODG afin de tirer parti de l’expérience des autres.
53
Dans l’ensemble, les OGD ont signalé qu’Internet était devenu la forme la moins chère et
la plus rapide pour promouvoir leur offre touristique. Toutefois, la technologie en elle-
même représente à la fois une opportunité et un défi pour les pays en développement et
en particulier pour les PMA.
Le manque de connaissance des outils et des ressources des TIC défavorise sérieusement
les pays en développement dans la compétition sur le marché du tourisme international
en ligne.
L’un des principaux défis liés à la mise en place d’un SGD (voir l’encadré 4.2) consiste à
solliciter le soutien et l’engagement de tous les prestataires de services touristiques ; il
est ainsi essentiel de sensibiliser très tôt les producteurs de tourisme en leur faisant
prendre conscience de l’intérêt qu’il y a à créer un SGD et des avantages qu’il peut
apporter.
54
Les entités aspirant à devenir des OGD n'ont plus le choix : elles doivent non seulement
être obligatoirement présentes sur Internet, mais aussi aider à développer et à améliorer
les services de l'industrie touristique nationale qui, en dernier ressort, rémunère leurs
services. Le touriste potentiel qui recherche un produit touristique en ligne commence
par choisir la destination. Si l'OGD n'est pas en mesure de satisfaire instantanément la
soif d'information du visiteur et de lui donner l'espoir que ses questions trouveront
réponse, le futur touriste n'aura qu'à cliquer avec sa souris pour avoir une autre
destination, au grand dam du premier site consulté.
Internet permet aux OGD de remplir de nombreuses fonctions des nouveaux
infomédiaires. Il est possible que les acteurs nationaux soient privilégiés, mais cela ne
constitue pas une nécessité d'autant que le tourisme est un produit d'exportation à
composantes multiples dont la valeur ajoutée provient d'un très large éventail de
professionnels et de services publics. La quête de recettes touristiques pourrait donc
prendre le pas sur la promotion des acteurs touristiques nationaux.
Les OGD des pays en développement sont idéalement placés pour encourager et aider
leur industrie touristique à proposer des services en ligne et à s'attaquer au marché
international. Ils peuvent également la représenter et, si nécessaire, militer en faveur
d'une réforme du secteur qui réduirait les coûts et les obstacles techniques liés aux
services de télécommunication et aux prestations des fournisseurs d'accès à Internet, et
permettre la réalisation de transactions financières en ligne.
Les OGD devraient non seulement adopter ce que l'on appelle souvent une "stratégie
Internet totale", mais aussi aider et inciter tous les acteurs du secteur à faire de même.
Certains éléments de cette stratégie sont décrits ci-après dans un ordre purement
indicatif :
• Définir les objectifs d'une présence en ligne;
• Étudier la concurrence;
• Prévoir des marges de manœuvre pour le financement du développement des
services en ligne;
• Définir les critères et les indicateurs de résultat;
55
Plusieurs de ces éléments, d'une importance critique pour les pays en développement,
sont examinés de manière plus approfondie ci-après.
56
Prévoir la création de sites Web de troisième et quatrième générations
Des informations commerciales précieuses peuvent être recueillies sur les
consommateurs de manière passive - pendant qu'ils sont en ligne : nombre de fois qu'une
personne a consulté une page Web, temps passé à visionner l'information, etc. - ou active
- en leur demandant de remplir un formulaire ou d'interroger une base de données. Elles
sont ensuite utilisées pour cerner le profil des voyageurs et communiquer avec eux tout
en étudiant leurs préférences pour certains marchés et créneaux. Les OGD peuvent ainsi
obtenir des informations sur leurs clients : qui achète quoi, qui choisit telle ou telle
destination, quelles sont la fréquence et la durée des séjours ?
Les sites Internet de troisième génération permettent de dresser le profil du visiteur et de
lui proposer des informations interactives personnalisées. Dans les sites de quatrième
génération, la relation avec le consommateur est gérée de manière active grâce à une
connaissance approfondie des besoins professionnels ou privés, des habitudes et du
mode de vie de l'intéressé. Néanmoins, il n'est pas possible de savoir dans quelle mesure
les usagers accepteront de donner des informations aussi détaillées, les sites de
quatrième génération étant encore rares.
Pour créer et développer une relation intime avec les consommateurs, il est souhaitable
de communiquer par courrier électronique autant que faire se peut, car ce moyen permet
d'avoir un échange personnel et instantané qui empiète moins sur la vie privée que le
téléphone. On peut utiliser des logiciels de filtrage de bases de données, afin de
personnaliser le publipostage. On peut inciter les consommateurs à se dévoiler un peu
plus en organisant divers types de manifestations : concours, enchères, groupes de
discussion, formulaires recueillant leurs réactions, jeux-concours, etc.
57
La croissance des flux de touristes et la diversité des désirs et des exigences des
consommateurs ont amené les destinations à organiser leur industrie du tourisme en
cherchant à mieux répondre aux attentes des consommateurs.
9.1. Définitions
Les SGD sont des outils informatiques clés qui peuvent aider les OGD et les entreprises
touristiques des pays en développement à intégrer, promouvoir et distribuer des produits
et des services touristiques.
58
distributeurs tiers. Internet doit cependant être considéré comme un canal de distribution
complémentaire aux autres canaux de distribution hors ligne et en ligne qui attirent un
grand nombre de consommateurs à travers le monde.
Le tourisme implique une grande diversité d’acteurs des secteurs public et privé.
L’implication du secteur public est nécessaire pour le développement d’une image de
marque, pour l’intégration des entreprises de tourisme dans le SGD et la levée des fonds
initiaux. En revanche, la gestion du SGD peut être sous-traitée à des entreprises privées.
Les cas présentés dans la section C montrent que le secteur public s’avère le meilleur
interlocuteur pour coordonner les différents intérêts des parties et pour soutenir
stratégiquement les entreprises de tourisme locales, alors que le secteur privé est mieux
apte à exploiter le système de manière commerciale.
59
Réduire les coûts de commercialisation par rapport aux canaux traditionnels (tels
que les supports imprimés) ;
Collecter des informations sur les consommateurs et concevoir des stratégies
commerciales pour les différents secteurs du marché.
La récupération, la présentation et la commercialisation des informations touristiques
représentent un défi pour les pays en développement. L’une des options viables pour les
parties prenantes du SGD consiste à adopter une stratégie qui d’une part associe
étroitement intervention publique et initiative privée et d’autre part optimise l’interaction
avec les consommateurs. La définition d’une stratégie touristique axée sur les ressources
des destinations, la demande des consommateurs et l’intérêt des collectivités locales
constitue la première étape pour la mise sur pied d’une stratégie de tourisme
électronique et l’élaboration de l’image de la destination. Dans cette optique, le SGD doit
servir d’outil promotionnel et éventuellement de système de réservation en ligne. La mise
en place d’un SGD dépend des coûts impliqués et de la capacité des OGD à piloter
différentes fonctionnalités, selon les ressources technologiques, humaines et financières
et la capacité des diverses parties. La réussite du développement du SGD est
principalement liée à sa structure organisationnelle et aux mécanismes coopératifs
établis entre le gouvernement et le secteur privé.
Les SGD peuvent prendre différentes formes et proposer différentes fonctionnalités selon
les capacités financières et humaines et les caractéristiques organisationnelles des OGD.
Ils peuvent être ordonnés en quatre catégories selon les fonctions proposées :
Le niveau 1 correspond à l’ensemble de fonctions le plus élémentaire et le niveau 4 au
plus complexe. Une nouvelle fonction est ajoutée à chaque fois que l’on passe au niveau
suivant:
60
La grande majorité des SGD des pays en développement n’ont atteint que le niveau 1
Le tableau qui suit énumère quelques-uns des principaux services et fonctions que doit
inclure un SGD pour répondre aux attentes des parties prenantes et notamment des
consommateurs et des vendeurs. Les deux sous-catégories, « informatifs » et «
stratégiques », ont pour but de refléter le niveau d’information que les OGD peuvent
progressivement offrir en construisant leur SGD.
Selon le niveau d’exigence et la disponibilité des ressources des destinations dans les
pays en
développement, les SGD peuvent être implémentés de manière progressive, en quatre
étapes, comme indiqué précédemment.
61
Tableau n° 10 : Services et fonctions du SGD pour les consommateurs et vendeurs
Services et fonctions du
Informatifs Stratégiques
SGD
- Informations sur la destination : - Contenu disponible dans les
histoire, culture, ressources langues des marchés de
naturelles, géographie, tourisme existants et
attractions touristiques potentiels principaux de la
principales ; destination ;
- Informations pratiques : - Selon la langue choisie, le
formalités contenu et sa présentation
d’obtention de visa, compagnies peuvent être modifiés afin
Informations
internationales et nationales d’être adaptés à des marchés
Générales
proposant des vols vers le pays, touristiques ciblés.
cartes, images, événements
(festivals, salons, marchés…),
bulletins météo, divertissements,
consulats étrangers dans le pays,
ambassades à l’étranger, vaccins,
hôpitaux, monnaie locale et taux
de change, etc.
- Description précise (incluant des - Suggestions pour les
photos) des produits et services vacances :
(hébergement, restaurants, emplacements à visiter et
musées, activités possibles (aventure,
centres culturels, boutiques, etc.), nature, sport, art et culture,
incluant des informations gastronomie, etc.) ;
concernant les zones - Planification des itinéraires ;
Gestion des informations
environnantes; liens vers les sites - Offres
sur
Web correspondants s’il y en a ; dynamiques/personnalisées en
les produits et services
- Informations sur les activités temps réel ;
touristiques
culturelles ou les loisirs ; - Recherche d’informations par
- Excursions et visites guidées ; mot clé, catégorie,
- Coordonnées des agences de emplacement
voyages et des compagnies de géographique, etc. ;
transport nationales (avion, train, - Optimisation des marchés et
voiture, bateau, etc.). tarification en temps réel.
62
o Maximiser la simplicité d’utilisation et s’assurer que la mise en page et la
navigation du site sont à la fois claires et simples ;
o Intégrer tous les produits et services touristiques et fournir des informations
précises ;
o Proposer un choix d’activités/une section de suggestions de type « Que faire ? »
o Différencier l’offre : marchés de niche, produits personnalisés (approche de type «
self-service») et élaboration dynamique des offres ;
o Optimiser l’interaction avec les consommateurs, en assurant des temps de
réponse efficaces ;
o Proposer du contenu dans les langues des marchés touristiques ciblés et
personnaliser l’affichage et le contenu d’après les marchés ciblés ;
o Trouver des moyens d’améliorer les offres de services et de produits ;
o Certifier une garantie de qualité des offres de services et de produits ;
o S’associer avec les distributeurs de tourisme émetteur et récepteur et assurer
l’optimisation pour les moteurs de recherche ;
o Assurer la sécurité des transactions et communiquer sur cette question.
Afin de promouvoir le développement du tourisme en ligne, l’ONU est en train de
développer un SGD dans le cadre de son Initiative sur le tourisme électronique.
L'initiative offre une solution d’assistance technique destinée à promouvoir l’application
des TIC dans le tourisme afin de permettre aux pays en développement d’exploiter leurs
ressources touristiques et de profiter d’une plus grande autonomie pour le
développement et la promotion de leur propre marque.
63
10.1. Les outils de développement
Depuis 1999, les entreprises ont, à juste titre, misé sur leur site pour séduire les
candidats. Elles créent ainsi un contact direct avec les internautes, 7 jours sur 7, 24
heures sur 24. L’enjeu pour elles est maintenant de créer sur leur site un fort trafic
qualifié !
L’audience sur un site se construit pas à pas. Impossible de passer de 10 000 visiteurs
mensuels à 1 000 000 en quelques semaines. Pour sortir vainqueur de cette course de
fond, il faut prendre de bonnes habitudes dès le début et s’y tenir.
Voici donc une check-list des 30 réflexes à avoir pour doper le trafic de son site:
1. Donner une forte visibilité à son site sur la page d’accueil du site corporate de son
entreprise.
2. Proposer un lien vers son site sur toutes les pages de son site corporate.
3. Mettre en avant son site sur l’ensemble des sites Internet de son groupe : site de
marque, site d’enseigne, site évènementiel...
5. Payer une entreprise spécialisée pour optimiser le référencement de son site sur les
moteurs de recherche en général et sur Google en particulier.
7. Insérer des liens vers son site sur le plus de sites possibles.
9. Diffuser systématiquement ses offres d’emploi sur des sites gratuits qualitatifs.
10. Publier ses offres sur les sites emploi en mettant un lien direct vers son site pour
postuler.
64
11. Faire référencer l’ensemble de ses offres sur des méta moteurs de recherche
d’emploi.
12. Développer des transferts XML de toutes ses offres avec les sites de petites annonces
gratuites les acceptant comme Google Base.
13. Indiquer l’adresse url de son site dans toutes les offres d’emploi parues dans la
presse.
14. Promouvoir l’adresse de son site dans tous les documents : plaquettes, kiosques,
cartes de visite, flyers...
15. Insérer un lien vers son site dans toutes les signatures des emails de l’ensemble de
ses collaborateurs.
17. Offrir la fonctionnalité "Faire suivre à un ami" dans tous les articles de son site.
18. Mettre cette même fonctionnalité à la fin de toutes les offres d’emploi.
22. Organiser des événements sur son site : chat, blog, vidéo, jeux, quizz, salon virtuel...
23. Avoir un budget annuel conséquent pour la publicité en ligne : bannière, pop up,
gratte-ciel...
24. Offrir des adresses emails aux touristes pour mener régulièrement des campagnes
d’emailing.
25. Utiliser les ressources de son groupe pour promouvoir son site : adresse url de son
site sur les sacs des magasins, sur les enveloppes des factures envoyées aux clients...
26. Rappeler l’adresse de son site dans le message d’attente téléphonique de l’accueil.
65
27. Diffuser régulièrement des communiqués de presse sur son site.
28. Acheter de la publicité dans les journaux et différents guides pour promouvoir
spécifiquement son site.
29. Demander à ses employés d’envoyer à leur carnet d‘adresses un email avec une
carte animée présentant son site.
30. Répondre aux questions des touristes dans les forums en inscrivant toujours dans sa
signature l’adresse de son site.
Afin de développer ses ventes les sites ont la possibilité de référencer leur site dans des
moteurs ou annuaires de recherche ou alors de négocier des partenariats avec des sites
ayant une grosse notoriété et profiter ainsi de leur trafic pour augmenter ses ventes.
A l’heure actuelle, environ 80% des sites sont connus grâce aux moteurs et annuaires de
recherche. On comprend donc l’intérêt d’un référencement pour un site.
Parmi les annuaires les plus connus on retrouve : yahoo, nomade, msn et parmi les spider
altavista, hotbot, google, excite…
D’autre part, dans les pays qui s’affichent sur un moteur lors d’une requête, il est rare
que l’internaute dépasse les deux premières pages de résultat. On comprend donc que
non seulement le référencement est important, mais aussi qu’il doit être bien fait pour
apparaître sur les deux premières pages et si possible sur les 5 premiers sites soumis.
Une fois ce référencement correctement effectué, les connexions au site devraient
décollées.
Elle concerne toutes sortes de publicité réalisées sur Internet. 65 millions de francs de
revenus publicitaires ont été dégagés par le net français au premier trimestre 1999.
Le budget moyen d’une campagne est de 300000 F, et 5% des annonceurs sont présents
en continue.
75% des sociétés achètent à la fois des mots clés et des rubriques dans les annuaires et
moteurs de recherche.
Selon une étude de Benchmark Group seuls 57% des entreprises interrogées étaient
satisfaites de leur campagne contre 83% il y’a un an.
Il existe principalement deux supports :
66
10.1.3.1. La bannière publicitaire
Exemple de bandeau
Chaque site de e-commerce prévoie un espace prévu à cet effet, généralement en haut
des pages.
Plusieurs possibilités de publicités on line existent :
L’échange de bannières
Les bases de pub on line sont le clic et le nombre de page vue. A partir de ce principe,
deux sites peuvent se mettre d’accord sur l’échange d’un certain nombre de bandeau.
L’achat de bannières
Les sites à gros trafic tels que les moteurs de recherche, annuaires, et autres fournisseurs
d’accès commercialisent leur espace publicitaire.
Il est cependant possible de mieux cibler sa campagne publicitaire.
Dans un premier temps un site de tourisme peut décider de classer ses bannières sur des
positionnements plus stratégiques comme par exemple les catégories tourisme-voyages,
météo sport.
Enfin la façon la plus précise de cibler un internaute est l’achat de mots clés.
Prenons un exemple concret : Le moteur de recherche nomade.fr garantit à deux
annonceurs (Degriftour et travelprice) plusieurs mots clés. Sur le mot clé « voyage »,
nomade.fr garantit 40000 pages vues à ces deux annonceurs, lesquels se partagent 50%
des affichages.
Dans ce cas présent, les deux annonceurs ont acheté plusieurs mots clés stratégiques
comme voyage, tourisme, vol, billet, avion.
Si le moteur s’engage à assurer 40000 pages vues, dons dans le cas présent 20000
pages vues minimum, le surplus est un bonus pour l’annonceur.
67
Le bouton publicitaire est apparu à la suite de la suite des taux de clic sur les bannières.
Ngor
Il s’agit là d’un emplacement occupé par un encart décrivant l’activité
de l’annonceur, et où le logo de celui-ci est très souvent présent.
Dans ce cas il s’agit de la location pure et simple d’un emplacement au mois dont la
fourchette de facturation varie entre 5000 et 10000/mois.
La publicité off line pour des sites Internet présente des avantages et des inconvénients.
En effet communiquer sur les supports traditionnels (presse, TV, radio, affichage) permet
de toucher une population plus large, mais présente un inconvénient majeur, c’est que
les connexions ne sont pas immédiates, contrairement à la publicité on line.
L’intérêt de la publicité off line est de toucher non seulement plus de population, mais
surtout une large part de public qui compte s’équiper d’Internet mais aussi ceux qui sont
déjà connectés et qui peuvent se rendre rapidement sur le site de l’annonceur.
Plusieurs acteurs de l’Internet ont d’ailleurs réalisé des spots TV comme multimania (site
de communauté), Ibazar (site de vente aux enchères), etc.
D’autres comme Yahoo ! ont préféré communiquer par le biais de l’affichage ou encore
le sponsoring comme sa présence l’indiquait sur l’un des défis américains de l’America’s
Cup.
Les voyagistes communiquent systématiquement sur leurs supports commerciaux,
comme les brochures.
D’une manière générale, les sites commencent à communiquer massivement, ce qui
démontre à la fois leur puissance et leurs budgets, mais aussi qu’Internet prend de plus
en plus d’importance dans notre société.
La nature même des entreprises présentes sur le net est révélatrice. Pour la plupart, il
s’agit de « Start up » qui perdent plus d’argent qu’elles n’en gagnent, le but étant
d’acquérir une certaine notoriété sur le net et d’ouvrir son capital à des sociétés de
« capital risque ». Elles doivent donc investir massivement et très vite pour s’imposer
parmi les leaders. Par la suite les entreprises disposent de budgets énormes qui leur
permettent d’investir considérablement on line et off line.
Cependant, pour augmenter encore sa visibilité, il est nécessaire de constituer des
partenariats.
68
Une des axes de développement pour un voyagiste sur le web passe par l’établissement
de partenariats.
Avec des sites à gros trafic
A l’heure actuelle, seuls les sites à fort trafic peuvent être intéressés par le
développement de partenariat.
Parmi ces sites on trouve :
* Les fournisseurs d’accès payant
* Les fournisseurs d’accès gratuit
* Les moteurs de recherche
* Les media traditionnels ayant un site (TF1, …)
Afin de développer leur trafic ces sites doivent proposer à leurs internautes différents
services. La revente de billets d’avion en fait partie. Le business plan de ces entreprises
prévoit que espace consacré aux partenaires est considéré comme un espace
publicitaire.
Les moteurs de recherche ont deux principales sources de revenus : les recettes
publicitaires et les droits d’entrée des sites partenaires.
Une chaîne thématique « voyages » est toujours présente sur les annuaires et moteurs de
recherche. Dans cette chaîne, des annonceurs partenaires sont présents :
Exemple http://nomade.aliceadsl.fr/cat/voyage_geographie/
L’exemple ci-dessus de nomade.fr est assez révélateur. Travelprice y a inséré une
« search box » directement connectée à sa base de données et qui va puiser les
informations demandées. Il s’agit ni plus ni moins d’un lien amélioré, car plus intégré
dans le site partenaire.
Trois modèles économiques existent pour ce type d’opération.
- Le voyagiste va uniquement l’espace comme s’il s’agissait d’un espace
publicitaire traditionnel
- Il existe également la solution mixte. Le voyagiste va payer une location d’espace
publicitaire, comme dans le dernier cas, mais moins importante, car il compensera
en reversant une commission au site partenaire pour chaque vente réalisée. Ce
modèle révèle une plus grande confiance entre les deux partenaires, dans le sens
où le voyagiste croit en la capacité du moteur à drainer une clientèle importante
et le moteur de recherche estime que la qualité des produits du voyagiste est
suffisamment bonne pour assurer des commissions sur ventes, au moins égales à
ce la location d’un espace publicitaire lui aurait rapporté.
- Enfin, il est possible de négocier des partenariats où le voyagiste ne paiera pas de
location d’espace et où il commissionnera le partenaire. Cependant, ce système
disparaît au fur et à mesure que les sites se professionnalisent. En effet les
sociétés ont des santés financières précaires et ont besoin de rentrées financières
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garanties d’où la généralisation des modèles économiques imposant l’achat
d’espace publicitaire.
Il y’a d’autres possibilités de partenariats avec les moteurs de recherche, illustrés ci-
dessous
Exemple : www.nomade.fr/contenu/thematiques/achat/nomade_achat/voyage_hotels
Les moteurs de recherche sont tous munis d’une galerie marchande. Ces mêmes galeries
sont sectorisées : la partie voyage, informatique, cadeaux…
10.1.6. L’affiliation
Un réseau d’affiliés est un réseau « virtuel » de sites web constitué par un marchand en
ligne avec pour objectif :
• Assurer sa visibilité
• Générer l’audience
• Développer le chiffre d’affaire
- L’affiliation prend la forme d’un lien hypertexte (lien, bouton, bandeau…)
entre l’affilié et le site marchand
- L’affilié est rémunéré en fonction des visités ou des ventes réalisées.
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Un site dédié à l’accueil et au recrutement sera crée (exemple Thomson Multimedia)
En fonction des cibles à toucher, et dans un premier temps, il est nécessaire de recruter
une cinquantaine de sites, afin de pouvoir analyser statistiquement les résultats et ainsi
continuer les opérations dans le même sens ou au contraire, changer de cible.
Afin de gérer les statistiques des affiliés il est nécessaire de mettre en place une plate-
forme technique visant à enregistrer les opérations (visites, ventes, …) provenant des
sites affiliés.
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• de faire son choix entre les différentes propositions et des les valider et de
régler son billet par l’intermédiaire du paiement sécurisé.
L’arborescence du site doit donc être clair, tout en permettant différentes options telles
que l’aller simple, le retour open, ou en encore l’open jaw…
Toutes ces notions devant être expliquées clairement à l’internaute qui ne connaît pas
forcement ces termes.
Dans un registre plus technique, la rapidité de la réponse est importante.
En effet lorsqu’un site interroge un GDS afin de vérifier la disponibilité d’un tarif négocié,
les systèmes de requête et de passerelle sont parfois assez longs et l’internaute doit
patienter pour la réponse s’affiche. Au pire dans une période très demandée, il peut
patienter quelques minutes pour se voir afficher un tarif public.
Alors, afin de faire patienter l’internaute, les sites vont insérer des messages explicatifs
de ce type : (http://resa.travelprice.com)
Cependant la nature même d’Internet permet de passer d’un site à un autre en quelques
coups de clics.
Ce qui implique qu’il peut comparer les prix entre deux sites en quelques minutes. Cela
met en évidence que le premier élément à prendre en compte pour la qualité d’un site
est la qualité tarifaire des produits proposés.
En effet ici plus qu’ailleurs, la veille concurrentielle doit être permanente car un écart de
prix minime peut faire pencher la balance dans un sens ou dans un autre, surtout quand
il s’agit de site n’ayant pas de notoriété sur le marché traditionnel. En revanche lorsque
le site est connu en tant que producteur traditionnel, la notoriété de l’entreprise est
importante, car elle sert d’assurance pour l’internaute.
Les solutions appliquées en France pour fidéliser les internautes sont à l’heure actuelle
loin de rivaliser avec les solutions existantes dans les pays Anglo-Saxons et les USA en
particulier, où les sociétés de services proposent des solutions très intéressantes.
Voici un exemple de partenariat passé entre un site américain dédié au tourisme et une
entreprise bancaire :
Pour mieux fidéliser ses clients Preview travel, en « co-branding » avec first USA propose
à ses clients une carte Platinium Preview travel Master card. Cette carte offerte sans frais
annuel leur permet de bénéficier d’une première période annuelle de crédit au taux
avantageux de 3,9% porté à 9,99% au bout d’un an.
De plus tout achat effectué chez Preview travel ou chez n’import lequel des 16 millions de
commerçants acceptant la carte Master card dans le monde, génère des points d’achat,
un point par dollar dépensé via la carte.
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Lorsque ce total de points atteint 5000, le détenteur de la carte bancaire Preview travel
se voit automatiquement offrir un bon de réduction d’une valeur de 50 Dollars à valoir sur
son prochain achat sur le site de Preview travel.
Enfin côté service bancaire, notre internaute peut consulter en permanence son compte
Master card en temps réel sur le net, au moins d’un numéro vert ainsi que son compte de
point et ce 24h/24 et 7j/7.
On imagine que la viabilité du système repose, en partie, sur le taux d’intérêt à payer par
l’internaute utilisant la carte (surtout au bout d’un an).
Mais il est tout de même intéressant de constater que via ce billet, l’ouverture d’un
compte client et sa fidélisation ne devienne peut être plus rentable que par les seuls
moyens publicitaires habituels.
Lorsque l’on sait que chez e-trade, le coût moyen d’acquisition d’un nouveau client est
encore de 200 Dollar (450 Dollar il y’a un an), cette offre de carte bancaire gratuite et
même rémunératrice peut tout à fait se justifier, car non seulement vous attirer un client
mais vous le fidéliser en plus en l’incitant à acheter.
Plusieurs éléments complémentaires dont le but est d’agrémenter la visite de l’internaute
tout en le fidélisant, sont à prendre en considération.
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Un site dédié à la préparation du voyage
• Fiche sur les pays
• Lexique des principaux termes en plusieurs langues
• Un convertisseur de devises
• Test de connaissances…
11.2.5. Le parrainage
Le parrainage prend la forme d’un bouton parlez-en à un ami. En cliquant sur le bouton
l’internaute remplit un formulaire où il saisit les coordonnées du destinataire. Si le
destinataires du message visite le site du voyagiste ou achète un produit, il fait gagner
des points ou des bons d’achat à son ami. Comme dans le modèle d’affiliation, le TO
rémunère au variable son trafic et se ventes.
L’objectif est de créer les applications « légères » diffusables par mail, de telle sorte
qu’elles transitent de boîte aux lettres en boîte aux lettres soit sous la forme de .exe, soit
sous la forme d’économiseur d’écran.
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l’internaute et donc peut donc renseigner ses goûts, ses rubriques préférées et donc les
types de produits qu’il pourrait acheter.
Selon l’OCDE, 70% des internautes son préoccupés par l’utilisation de leurs données
personnelles à tel point que 40% avouent mentir et 41% se déconnectent dès qu’on les
interroge. Si les internautes se sentent persécutés de la sorte il est probable qu’ils ne
renseignent pas les formulaires, et donc le marketing direct n’a pas lieu d’être.
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L
e tourisme a été projeté en première ligne de la révolution du commerce
électronique, car il présente la caractéristique de n'être guère plus qu'un produit
d'information à l'achat. Le consommateur s'informe auprès des médias, d'amis ou
d'un agent de voyages, en posant des questions et en faisant part de ses centres
d'intérêt, pour obtenir des réponses personnalisées. Il règle d'avance les frais de voyage
et d'hébergement ainsi que les autres services faisant partie de sa réservation. En retour,
il reçoit d'autres informations.
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Jusqu'à ce que le produit touristique soit consommé, le consommateur doit avoir
l'assurance que ce qu'il a acheté lui sera livré et satisfera ses attentes. Le produit
touristique peut donc être considéré comme un "bien de confiance". Si le prix et le
service à la clientèle sont des facteurs importants de concurrence au moment de la
réservation, les producteurs de services touristiques et les intermédiaires se livrent à une
bataille de plus en plus acharnée pour gagner directement la confiance des
consommateurs grâce à la qualité de l'information fournie.
En raison du nombre d’acteurs publics et privés directement et indirectement impliqués,
la croissance du tourisme dépend en grande partie des rapports entres ses différents
protagonistes.
Les TIC peuvent aider tous les acteurs du tourisme à établir ou renforcer leur coopération.
Le tourisme électronique ouvre un espace collaboratif pour les autorités publiques (aux
niveaux national, régional et local) et les prestataires privés.
Une meilleure disponibilité des TIC et une conscience accrue des potentialités d’Internet
ont conduit les pays en développement, dont les PMA, à développer des sites Web de
tourisme. La grande majorité reste cependant toujours incapable d’exploiter pleinement
les possibilités offertes par Internet, alors même qu’une formidable occasion leur est
offerte d’atteindre un nombre croissant de consommateurs à la recherche de leurs
produits touristiques, qui ne sont pas distribués par les opérateurs étrangers ni
commercialisés à grande échelle. Si ces opérateurs étrangers savent être efficaces
lorsqu’il s’agit de proposer une vue d’ensemble d’un pays (un avis qu’il faudrait encore
pondérer dans le cas des PMA), ils n’offrent généralement pas le niveau de détail que
pourrait apporter un SGD spécialisé ou de niche.
Pour mettre en place un SGD qui favorise la promotion d’une destination, il est impératif
que soit formulée une stratégie nationale de tourisme électronique. Dans le cadre de
cette stratégie, la mission du gouvernement est triple:
Stimuler l’industrie du tourisme, en facilitant l’adoption des pratiques du
commerce électronique par les entreprises pour contribuer à leur intégration dans
les marchés du tourisme mondial;
Coordonner les intérêts des différentes parties, par son rôle de médiateur;
Et enfin instaurer un climat de confiance chez les consommateurs. Plusieurs
destinations ont mené des initiatives de tourisme électronique au cours des
dernières années, dont il est possible de tirer des leçons et de faire partager les
meilleures pratiques, notamment pour tout ce qui a trait aux partenariats public-
privé.
Les destinations et les prestataires de services touristiques doivent à présent adopter
pleinement les TIC afin de pouvoir répondre aux besoins des consommateurs et d’aider
les prestataires de services touristiques à distribuer leurs produits et leurs services à
l’échelle planétaire. Le défi ne tient pas tant à la technologie qu’à l’adoption de modèles
d’affaires axés sur l’innovation touristique de toutes les parties prenantes. Les autorités
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publiques, les OGD et les prestataires de services touristiques (aux niveaux national,
régional et local) ont tous un rôle important à jouer pour assurer l’efficacité de la
promotion de leurs destinations et améliorer leur compétitivité sur les marchés du
tourisme. Les TIC doivent les aider à commercialiser leur offre touristique à travers le
monde, mais également à organiser leur marché du tourisme et à construire une
industrie solide, nouée sur des partenariats, qui sache tirer profit des avantages
d’Internet.
Les éléments indicatifs suivants doivent être considérés lors de l’élaboration d’une
stratégie relative aux TIC pour le développement du tourisme dans les pays en
développement tel le Sénégal.
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stratégiques, administratives et technologiques du SGD, et un consensus sur les objectifs,
les buts et les actions appropriées doit être trouvé entre toutes les parties prenantes.
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Être centré sur le consommateur
Les sites Web et services de tourisme électronique doivent être véritablement centrés sur
les consommateurs. Dans les précédentes sections de ce chapitre, nous avons signalé
que l’élaboration d’un SGD efficace supposait que les OGD (nationales, régionales et
locales) présentent leurs produits touristiques par des moyens qui répondent aux
attentes des consommateurs, notamment en proposant des informations impartiales et
de haute qualité, mais encore des services dynamiques, dont des systèmes de
réservation.
Les OGD doivent garantir la crédibilité du système en fournissant des informations fiables
et en proposant une présentation simple d’usage et attrayante du site Web.
Elles peuvent cibler des marchés touristiques spécifiques grâce à des sous-sites dans
différentes langues et personnaliser leur présentation et leur contenu en fonction.
Le risque lié à la promotion d’une destination tient au cas où l’offre ne correspondrait
finalement pas au consommateur. Les OGD doivent donc avoir une vision complète des
secteurs existants et potentiels du marché, de l’évolution du tourisme et de ses
perspectives, de l’utilisation que les consommateurs font d’Internet pour le tourisme et
de leur comportement touristique afin de pouvoir traduire l’ensemble de ces données
dans des technologies Web, des services (langues, présentation, contenu) et des
campagnes commerciales appropriés. À cette fin, plusieurs méthodes et plusieurs types
d’informations peuvent être utilisés, dont la collecte et l’analyse de statistiques sur les
flux touristiques nationaux et internationaux, la classification des consommateurs en
fonction de facteurs socio-économiques et d’après le type de vacances et la définition de
modèles comportementaux.
La capacité à adopter des innovations technologiques s’avérera essentielle pour les OGD.
Afin de répondre aux attentes du voyageur de demain, elles devront proposer des
produits innovants et de qualité grâce à des formules personnalisées et centrées sur les
caractéristiques des produits. Les OGD doivent présenter leurs produits touristiques de
manière dynamique, en fonction du type de voyage (activités) ou des préférences (durée
du séjour, type de logement, prix). À cet égard, le pays pourra tirer parti des outils des
TIC.
Identifier les produits et services les plus intéressants
L’un des défis pour le Sénégal et les entreprises de tourisme consiste à proposer de
nouveaux produits et de nouveaux services susceptibles de renforcer leur attrait et leur
compétitivité. Citons parmi ces produits l’écotourisme, le tourisme du patrimoine culturel
et naturel, le tourisme thérapeutique et médical et le tourisme d’aventure.
Pour ce faire, il est impératif de pouvoir fournir un nombre suffisant de guides qualifiés
sur ces produits ou de logements ruraux pour le développement de l’écotourisme.
Le tourisme de niche doit être soutenu par l’apport de services de haute qualité. Pour
commercialiser le tourisme de niche en ligne, le Sénégal et les prestataires de services
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touristiques doivent se tenir au fait des développements et des normes technologiques
ainsi que du comportement touristique des consommateurs afin d’adapter dès qu’il le
faut leurs offres et leur distribution touristiques.
Renforcer la confiance
Pour répondre aux besoins des consommateurs en matière d’information, d’achat,
d’assistance et de sécurité, il est essentiel que le SGD construit soit dynamique et
propose un système d’offres complet. Les problèmes de sécurité, notamment ceux liés à
la transmission des informations de carte de crédit, doivent être traités au niveau
national. En fin de compte, le manque de confiance du consommateur et l’absence de
sécurité, de convivialité et de qualité dans les infrastructures restent déterminants pour
le consommateur. Ce problème est particulièrement important pour la majorité des pays
en développement et notamment pour les PMA. La plupart d’entre eux ne possèdent pas
de dispositifs transactionnels ni d’instruments juridiques permettant de protéger les
entreprises et les consommateurs ou n’ont pas les capacités requises pour développer un
SGD efficace et ne peuvent s’appuyer sur des revenus en ligne incertains. Toutes ces
raisons soulignent la nécessité qu’il y a à proposer des canaux de distribution
traditionnels différents et complémentaires (agents de voyages, offices nationaux du
tourisme, producteurs de tourisme, centres d’appels, etc.). Le SGD doit fonctionner avec
des autorités de certification, en établissant des alliances avec les organismes locaux
lorsqu’ils existent ou avec des fournisseurs internationaux (VeriSign, etc.) susceptibles de
délivrer le certificat qu’exigent les consommateurs des pays développés de la part des
organisations commerciales en ligne. Les politiques de confidentialité et de sécurité
doivent être très développées et se trouver stipulées et bien en évidence sur le site Web.
La transparence dans ces deux domaines est éminemment importante pour instaurer la
confiance.
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objectifs nationaux, intra-régionaux ou internationaux en matière de développement du
tourisme. Comme nous en l’avons indiqué dans les précédents chapitres, les OGD doivent
exploiter tous les canaux et toutes les technologies disponibles, comme les guides
touristiques, les brochures, les salons, les télévisions, les radios, les journaux, le
marketing direct par e-mail, l’optimisation pour les principaux moteurs de recherche
Internet comme Google et Yahoo! et les échanges de liens avec les distributeurs de
voyages en ligne et traditionnels afin d’augmenter leur visibilité dans le monde entier.
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• Tableau n° 3 : Répartition du produit touristique par région …………….…………….
p 18
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Liste des schémas
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• HERVIEU-WANE Fabrice, Internet sauvera-t-il l'Afrique ?
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• www.google.com : Site de recherche
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