Emf Résumé s3

Semestre 3 : Economie & Gestion
ECONOMIE MONETAIRE ET FINANCIERE I

Rsum du Cours
Hassan HACHIMI ALAOUI
Avertissement :
Ce document ne remplace en aucun cas et daucune

manire lenseignement magistral qui, en principe,
fait lobjet dune prise de notes. Cela dit, il sagit
seulement dun rsum rcapitulatif du cours.
Anne universitaire 2013 2014

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PREMIER CHAPITRE : MONNAIE ET LIQUDITE

1. Fonctions de la monnaie
La monnaie remplit une triple fonction : elle est un instrument dchange, une unit de compte et
une rserve de valeur.
1.1. Moyen de transaction
La monnaie est directement changeable contre les biens et services. Elle est la contrepartie des
flux rels et entraine lextinction dfinitive des dettes qui en rsultent. Lusage de la monnaie
comme moyen dchange amliore lefficacit conomique des marchs et permet de minimiser le
temps allou aux transactions des biens et services. Pour sen rendre compte, il convient dexaminer
les conditions ncessaires au troc qui se rvlent quasiment impossibles runir.
1.2. Mesure de valeur
En tant quunit de compte, la monnaie est le rfrentiel que les agents conomiques utilisent
pour mesurer les valeurs des biens htrognes. Lusage de la monnaie comme mesure de valeur
rduit considrablement les cots de transaction sur le march en diminuant le nombre des prix
quil faut afficher et comparer. Il sagit donc dun langage chiffr commun qui permet non
seulement la simplification de linformation sur les prix mais galement sa fluidit.
1.3. Rserve de valeur
La monnaie est utilise pour transfrer un pouvoir dachat du prsent vers le futur. De ce point
de vue, la monnaie permet une dpense partielle du revenu et offre la possibilit dpargner.
Cependant, si lactif montaire est le plus liquide par rapport aux autres actifs conomiques, il nen
est pas le seul permettre ce transfert inter-temporel de la valeur, il en est le moins parfait le faire
surtout, eu gard la dtrioration de sa valeur rel traves le temps.
2. Formes de la monnaie
La monnaie peut avoir trois formes et cest ainsi que lon distingue entre monnaie mtallique,
monnaie-papier et monnaie scripturale.
2.1. La monnaie mtallique
La monnaie mtallique est constitue de jetons mtalliques qui correspondent de faibles
montants, ce qui lui vaut dtre qualifie de monnaie divisionnaire puisque ces pices permettent la
subdivision de lunit montaire en fractions (centimes). Leur valeur faciale, c'est--dire celle
inscrite sur la face de chaque pice, est sans rapport aucun avec leur valeur intrinsque.
2.2. La monnaie-papier
Il sagit du billet de banque, une coupure mise par la banque centrale travers son institut
dmission et inscrite dans son passif ds sa mise en circulation. Jadis convertibles en or, les billets
de banque, travers linconvertibilit, sont un moyen de paiement dfinitif et ultime ayant une
valeur faciale et quasiment aucune valeur intrinsque.
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2.3. La monnaie scripturale

La monnaie scripturale des banques commerciales est constitue essentiellement des dpts
vue pouvant circuler dun dbiteur vers un crancier sans modification de leur nature. Cette
circulation sa fait moyennant le chque, le virement et la carte bancaire.
3.
Mesure de la masse montaire
La construction dagrgats montaires traduit le souci des banques centrales dapprhender la

quantit des actifs montaires dtenue par les agents conomiques non financiers et susceptible de
se traduire, immdiatement ou avec un certain dlai, en pouvoir dachat sur le march des biens et
services. Ceci dit, les agrgats montaires doivent reflter, tant que faire se peut, la capacit de
dpense des mnages et des entreprises, ce qui suppose quils doivent, dabord, tenir compte de la
monnaie au sens strict et sens large, et ensuite, tracer une limite cette dernire afin de distinguer
les actifs montaires des actifs financiers purs et durs. Au sens strict, la monnaie est constitue des
actifs montaires dtenus par les agents conomiques non financiers rsidents, et qui sont
immdiatement liquides et directement utilisables tels quils sont comme moyen de paiement. Il
sagit donc des trois formes prcites de la monnaie, savoir la monnaie mtallique, la monnaie
papier et la monnaie scripturale (Dpts vue). Or, nombreux sont les actifs financiers qui
constituent un pouvoir dachat latent car, transformables en liquidit avec un certain dlai, ils
constituent des moyens de paiement diffrs. Ainsi, rduire la monnaie la liquidit immdiate
revient sous-estimer sa porte et son tendue.
DEUXIEME CHAPITRE: CREATION ET CIRCUIT MONETAIRE
Suivant le paradigme du march, la monnaie, comme tout autre bien, fait lobjet dune offre et
dune demande. Si les encaisses des agents conomiques non financiers constituent la demande de
monnaie, loffre quant elle est du ressort dun systme bancaire complexe. Aujourdhui, la
monnaie suppose une offre qui se fait selon un mcanisme conomique particulier: ses metteurs
peuvent procder la cration montaire .
1. Cration montaire par une seule banque
Au bilan de tout tablissement bancaire, la valeur des crances figure lactif et le montant des
engagements au passif, respectant ainsi lquilibre comptable. Sagissant des engagements, ils se
constituent essentiellement des dpts en monnaie scripturale. Or, ces dpts ne sont pas tous
collects auprs des pargnants et une partie, plus ou moins grande, est constitue de monnaie
scripturale cre, ex nihilo, par la banque. Cette cration montaire se fait loccasion de quelques
oprations entre les banques et les agents conomiques non financiers. Lorsque le banque consent
un prt un agent conomique besoin de financement, le compte de ce dernier est crdit du
montant consenti. Il ya l une cration de monnaie au profit de lagent et acquisition dun titre de
crance au profit de la banque.
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De mme, lorsque la banque achte des devises un agent non financier, elle doit sacquitter de
la dette ne de cette transaction. Une devise est une monnaie mise par une banque centrale
trangre ; il sagit alors dun titre de crance libell en monnaie trangre ou tout simplement dun
titre de crance sur ltranger.1 Elle cre donc la monnaie ncessaire, par simple jeu dcriture, en
crditant le compte du vendeur des devises. Le processus de destruction montaire est linverse de
celui de la cration montaire ; il repose non pas sur lacquisition dun titre de crance par la banque
mais sur une cession de ces titres. Ainsi, la banque dtruit la monnaie lorsquelle vend des devises
un agent conomique non financier ou lorsquelle se fait rembourser par ses dbiteurs.
2. Cration montaire dans le modle multiple
Dans ce modle, les agents conomiques non financiers peuvent recourir aux services, non plus
dune seule banque, mais de plusieurs banques qui entrent en concurrence. Le principe qui soustend la cration montaire demeure inchang par rapport au modle simple. Ce faisant, chaque
banque cre sa propre monnaie mais la complication, par rapport au modle simple, vient du fait
quil y a l un rseau de banques diffrentes. Le recours un modle dualiste, comprenant deux
banques seulement savre suffisant pour apprhender une telle situation. En effet, la circulation de
la monnaie scripturale entre deux agents clients de deux banques diffrentes ncessite forcment un
rglement interbancaire ; dans ce cas, plusieurs possibilits se prsentent: Soit les deux banques
procdent la compensation des crances et rquilibrent leurs trsoreries. Soit la banque dficitaire
devient dbitrice vis--vis de la banque excdentaire moyennant un intrt.
Ainsi, la pluralit des banques introduit une limite la cration montaire ; Seule llimination
des fuites entre les banques, c'est--dire la disparition des dettes interbancaires par compensation,
constitue la condition ncessaire et suffisante pour le que le systme bancaire globale puisse mettre
la monnaie et crer la monnaie autant quil le souhaite. Le cas chant, les banques sont contraintes
au cot marginal de la cration montaire que constitue le taux de lemprunt interbancaire.
3. Cration montaire dans le modle hirarchique
Dans ce modle, sera leve une grande hypothse simplificatrice et trs rductrice, en
loccurrence labsence de monnaie fiduciaire, autrement dit, labsence dune banque centrale. Du
point de vue des banques commerciales, la banque centrale collecte leurs actifs montaires sous
forme de rserves bancaires qui permettent, entre autre, le dnouement du rglement interbancaire.
En matire de cration montaire, rien de diffrent par rapport ce qui prcde, sauf que les
crances montises par la banque centrale le sont en monnaie fiduciaire et la structure hirarchique
du systme bancaire impose la mdiation des banques commerciales. Dun ct, la banque centrale
montise des devises, dun tout autre ct, la montisation des crances sur lintrieur se fait en
prtant aux banques commerciales et au trsor public des montants injects dans lconomie.
1
La nullit des intrts sur une devise rduit la nuance entre sa dimension de monnaie et celle de crance.
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BIBLIOGRAPHIE
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