AFTES GT25R2F1 Maitrise Couts Projet
AFTES GT25R2F1 Maitrise Couts Projet
AFTES GT25R2F1 Maitrise Couts Projet
Texte prsent par Marc PEREZ (EDF) et Didier VUILLARD (RFF), co-animateurs du Groupe de travail (GT 25),
assists de Gilles HAMAIDE (CETU)
Etabli avec la participation de :
Jean-Claude AMET (VINCI Construction), Thomas ARRONDEAU (RATP), Alain BALAN (SNCF),
Bernard BIZON (BEC), Emil HOFMANN (Chantiers Modernes), Christian HUART (AFTES), Yves KRONGRAD (DARRAS et JOUANIN),
Christophe PERSOZ (CAMPENON BERNARD TP), Pierre PICIOCCHI (BOUYGUES TP), Christian PLINE (COYNE et BELLIER),
Jacques ROBERT (ARCADIS).
Ont particip au groupe de travail :
Daniel ANDRE (SNCF), Andr DUTEIL (EIFFAGE TP), Jean-Louis GIAFFERI (EDF), Bernard GODINOT (GTM Construction),
Pascal GODON (SMAT), Jean GUENARD (EIFFAGE TP), Jean GUILLAUME (RAZEL), Lucien GUTTIERES (Ingnieur conseil),
Francis JOMIER (CAMPENON BERNARD TP), Gilles LE MENACH (RATP), Philippe SARDIN (CETU).
Sont remercis pour leurs apports de relecteurs :
Jacques ABIVEN (EDF), Guy ARDOIS (RATP), Matre GRANGE (Avocat), Ccile MEUNIER (RFF), Grard MICHEL (AXA),
Claude PERRODO (SMABTP, SOCABAT) et Daniel BRUNET, Pascal DUBOIS, Jean LAUNAY, Pierre LONGCHAMP,
Daniel MERAKEB, Jean-Jacques SICSOUS (Comit Technique de lAFTES)
GT25 R2F1
LA.F.T.E.S. recueillera avec intrt toute suggestion relative ce texte.
SOMMAIRE
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PRAMBULE - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
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3 - ETAT DES LIEUX - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 3.1 La situation et les attentes des acteurs - - - - - - - - - - - 3.1.1 Synthse des rsultats de lenqute auprs
des matres douvrage - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 3.1.2 Le matre douvrage - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 3.1.3 Le matre duvre - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 3.1.4 Lentrepreneur - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 3.1.5 Les relations matre d'ouvrage matre d'uvre entrepreneur
3.1.6 Lassureur - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 3.1.7 Quelques exemples de retour dexprience - - - - - - - - - - - - 3.2 Le respect des fondamentaux - - - - - - - - - - - - - - - - - - 3.2.1 La maturit du projet - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 3.2.2 Contractualisation des mmoires techniques - - - - - - - - - - - 3.2.3 Des dlais raisonnables chaque tape - - - - - - - - - - - - - - 3.2.4 Le jugement des offres - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 3.2.5 Contractualisation de la gestion des risques et opportunits - -
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RECOMMANDATIONS
Comment matriser les cots de son projet
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3.3
3.3.1
3.3.2
3.3.3
3.3.4
Les possibilits dvolution du prix - - - - - - - - - - - - - - Les prix nouveaux et avenants - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - Le dossier de rclamation - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - Les rfrs ou constats - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - Le traitement des litiges : CCRA, arbitrage, - - - - - - - - - - - -
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Annexes
1 - Quelques dfinitions essentielles - - - - - - - - - - - - - - - - - - 154
2 - Analyse dtaille de lenqute auprs des matres d'ouvrage 155
3 - Quelques retours dexprience - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 158
4 - Les possibilits dvolution du prix du contrat de travaux - 161
5 - Bibliographie - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 167
PRAMBULE
En 1999 lAFTES publiait des recommandations sur la " dvolution des marchs publics de travaux en souterrain " [ rf. en annexe 5 ].
Consciente des difficults que rencontraient les acteurs de la ralisation des travaux souterrains, elle avait mis des propositions,
partiellement suivies deffet, pour amliorer cette dvolution, notamment :
la responsabilisation du matre duvre par une rmunration adapte,
llimination des offres anormalement basses et lincitation une plus grande prise en compte des analyses techniques des offres.
Pour autant, les pratiques de dvolution nont pas volu chez tous les matres douvrage et lon constate, au vu dune enqute que
nous avons ralise :
une tendance marque la forfaitisation des travaux, avec une drive vers linsuffisance dans la dfinition des projets, ainsi quau
transfert de risques parfois abusif de la part des matres douvrage,
une attribution encore trs prpondrante des travaux au moins-disant, alors mme que l'esprit des pouvoirs publics a volu en
faveur dune recherche du mieux-disant.
Lintervention de plus en plus frquente des professionnels des achats conduit des ngociations qui se traduisent souvent par une
simple rduction des provisions et lon constate en cours de ralisation des drives financires consquentes sur nombre doprations. Phnomne aggravant, les compagnies dassurance rechignent de plus en plus sengager dans ces oprations. La profession
prsente ainsi une image ngative et fragile. Les entreprises spcialises ne ralisant plus uniquement des travaux souterrains, le
risque est grand dune dsaffection des grands groupes de travaux publics pour cette activit peu rentable, qui provoquerait un asschement progressif des comptences.
Au regard de ces constats, lAFTES a considr quil ny avait pas de fatalit la situation actuelle. Devant les perspectives de nette
reprise de lactivit, elle a dcid de reprendre ses recommandations de 1999, en mettant en exergue les pistes damlioration dans
toutes les phases de droulement dune opration et en proposant des pratiques originales, applicables y compris dans le cadre de la
refonte du Code des Marchs Publics. Ces nouvelles recommandations se sont donc focalises sur les apports attendus dune
contractualisation qui permette une matrise dynamique et partage du cot de lopration, do son nouveau titre " Comment
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RECOMMANDATIONS
Comment matriser les cots de son projet
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matriser les cots de son projet" : pour tre efficace, cette matrise doit sexercer sur tous les types de contrats, de prestations intellectuelles comme de travaux, depuis le lancement de lopration par le matre douvrage jusquaux derniers rglements financiers des
travaux de construction.
Notre groupe de travail, constitu de matres douvrage, de matres duvre et dentrepreneurs, a analys le droulement de quelques
oprations rcentes afin de comprendre les situations qui ont conduit aux difficults, et de retenir les pratiques qui se sont montres
efficaces [ voir annexe 3 ]. Il a aussi ralis une enqute auprs dune cinquantaine de matres douvrage. Il nous est trs vite apparu
que la matrise des risques tait au centre de la problmatique, mais que les acteurs nen partageaient ni les notions, ni leur estimation, ni leur rpartition, ni la gestion de leurs parades : ces recommandations dcrivent sommairement, dune part diffrents modes
de matrise des risques et dautre part les diffrents mode de rglement des conflits selon les situations rencontres. Le handicap
majeur qui caractrise louvrage souterrain par rapport la plupart des travaux en surface est son caractre de prototype : contexte
gologique et implantation dans un environnement unique. La ralisation dun ouvrage souterrain implique donc une matrise des
risques adapte chacune des tapes de sa ralisation. Ainsi, lobjectif de ces recommandations est dobtenir la meilleure matrise du
cot final, par une contractualisation quilibre en termes de rpartition des risques.
Dautres recommandations de lAFTES ayant trait de thmes spcifiques de matrise des risques lis aux travaux souterrains
(contenu du mmoire de synthse gologique, matrise de la scurit sur les chantiers, intgration dun chantier en site urbain, lutte
contre les nuisances dans les chantiers souterrains), nous ne les avons pas dvelopps nouveau ici. Nous avons en revanche dvelopp des thmes qui ne sont pas spcifiques aux travaux souterrains, mais dont nous avons considr que la mise en uvre adapte
tait essentielle lamlioration de la performance dans notre profession.
Le rsultat de notre travail se prsente sous la forme de deux parties indpendantes : une synthse de la recommandation (partie A),
une recommandation dtaille regroupant un diagnostic de la situation actuelle, les pratiques de gestion des risques et nos propositions damlioration (partie B). Lensemble est accompagn dannexes constitues de cas analyss, de pratiques russies et dune
bibliographie.
Bien que nous pressentions que les oprations de rparation et de rhabilitation des ouvrages prendraient une part grandissante dans
lactivit de la profession ces prochaines annes, notre diagnostic a t tabli exclusivement partir doprations de construction
dont les problmatiques nous ont sembl apporter lclairage recherch pour lactivit globale de la profession. Toutefois, les principes dcrits ci-aprs peuvent tre mis en uvre avec bnfice dans ce type dactivit.
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1 Le terme " risque " sentend au sens large : risques, incertitudes, alas et imprvus mais galement son aspect positif que sont les opportunits, contrepartie
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peut jouer un rle de " comit de veille " qui dsamorce de faon
prventive ce que le " comit de rsolution des diffrends ", plus
couramment utilis, traitera plus tard de faon curative et
pnible. Il est prfrable que le principe et les modalits de fonctionnement de ce " facilitateur " soient prvus au contrat.
Le rglement des litiges par un Comit de rsolution des
diffrends
Lefficacit de ce Comit dpend directement de la comptence, de la crdibilit et de lautorit professionnelle de ses
membres. Dans le cas o des rgles internes ou externes ne
permettraient pas un matre douvrage daller jusqu lintervention de ce tiers, il est primordial que des clauses du march
prvoient explicitement les modalits de traitement des litiges.
Son intervention doit permettre daboutir rapidement des
solutions qui assurent :
que chacun vitera les attitudes biaises ;
que les acteurs, une fois le problme rgl, pourront se
concentrer en priorit sur le droulement des travaux ;
le respect du principe, inscrit dans la loi, qu " un matre
d'ouvrage ne peut payer que ce quil doit ", sans quil puisse
pour autant rejeter indment les demandes du matre
d'uvre ou des entreprises ;
une meilleure scurit de lachat public.
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On constate peu de drogations aux CCAG et CCTG lorsquils sont utiliss. Parfois, il est fait usage de documents
internes aux organismes, qui sy substituent ;
Pratiquement aucune assurance n'est mise en place par le
matre d'ouvrage. Les derniers projets qui ont fait l'objet
d'une assurance contracte par le matre d'ouvrage (tous
risques chantier -TRC- tendue, police unique de chantier
-PUC- ou autre) remontent au tout dbut des annes 2000.
Le matre d'ouvrage veille aujourdhui ce que les
dommages aux tiers soient bien assurs, mais se soucie peu
souvent dassurer les dommages louvrage ;
Procdures de dvolution : les appels doffres ouverts sont
utiliss dans la majorit des cas et les appels doffres
restreints sont galement courants. Les partenariats
public-priv (PPP) sont inexistants et le champ d'utilisation de la conception-ralisation se limite aux montages
en concession ;
trs peu de matres d'ouvrage contractualisent ce qui
concerne la description des risques et opportunits, leurs
modalits de traitement en cours dexcution ni ne recourent lintressement.
Le rsultat dtaill de cette enqute est prsent en annexe 2.
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RECOMMANDATIONS
Comment matriser les cots de son projet
entreprises et ne tire pas le meilleur parti des mthodes de ralisation quelles pourraient proposer. Par ailleurs, le matre
d'uvre nest pas incit analyser les variantes proposes par les
entreprises, faute dune rmunration approprie.
Trop souvent, le matre d'uvre ou le matre d'ouvrage ne veut
prendre en compte la ralit des situations rencontres sur le
terrain qu la fin de lopration : ceci ne favorise pas la srnit
conomique de lentrepreneur pendant le droulement du chantier et pousse leurs juristes conseiller de ne pas signer davenant
en cours de chantier, pour prserver lavenir contentieux.
Le manque de confiance les uns envers les autres fait driver une
part importante des nergies et des comptences aux aspects
procduraux sur le mode des relations conflictuelles, au dtriment des aspects techniques : tous souhaitent un rquilibrage.
Dans le domaine des rclamations, les entreprises ne sont pas
assez conscientes que les reprsentants du matre d'ouvrage ont
une marge de ngociation limite pour obtenir un accord
amiable, qui conduit le matre d'uvre proposer comme seul
rglement ce qui lui semble incontestablement d par le matre
d'ouvrage. On a ainsi constat, ces dernires annes, une
dcroissance du ratio " rglement accord / montant rclam "
gnrateur dinflation strile dans les demandes et de propension aux contentieux.
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3.1.4 - Lentrepreneur
Son objectif est dabord de gagner lappel doffres dans des
conditions qui lui permettent de tirer une marge bnficiaire de
lexcution des travaux : il sengage excuter une prestation
pour un prix donn, avec un profit escompt dont la lgitimit
nest pas toujours reconnue. Pour gagner lappel doffres, il
soblige prsenter la copie la plus attractive et son comportement est conditionn par le contenu du dossier de consultation :
si le dlai dtude est trop court, le moins-disant risque
dtre celui qui na pas vu toutes les difficults ;
si le critre de choix prpondrant est le prix, lentrepreneur
a intrt minimiser les risques pris en compte ;
si le dossier de conception prsente des " imperfections "
notoires, il est tent de les exploiter ;
si les risques lui semblent " abusivement " transfrs, notamment ceux pour lesquels il na aucune possibilit daction,
son offre nest pas conomique ou contient des impasses,
sources de litiges lors des travaux.
Lentrepreneur considre que certaines pratiques aprs remise
des offres tendent vicier les rapports entre les acteurs et ouvrir
la porte aux litiges ultrieurs :
La dmarche des acheteurs consistant demander des rabais
complmentaires ne peut que produire un prix bas " provisoire ", non justifi par la technique ;
Labsence de prise en compte de son mmoire technique
limine la relation du prix avec sa justification technique.
Il est admis par tous que lentrepreneur est responsable des
mthodes et des cadences retenues pour la ralisation des
travaux. Mais ces mthodes sont choisies en rapport direct avec
le dossier gologique fourni dans le dossier de consultation : le
sol " appartient " au matre d'ouvrage, et les informations que
donne ce dernier dterminent directement les prix qui lui sont
proposs.
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3.1.6 - Lassureur
Les assureurs sont rticents assurer des sinistres de pointe, peu
frquents mais lourds. Cette situation nest malgr tout pas
rdhibitoire condition quun dialogue contractant/assureur
sur le niveau de risque sinstalle. La construction reprsente
2 % des recettes des assureurs, et cest une branche considre
" hauts risques " : les assureurs ont donc tendance labandonner, dautant que la notion douvrage leur pose souvent
problme en travaux souterrains, notamment pour les travaux
dexcavation (pour eux louvrage nexiste que sil est revtu).
Comme pour tout type douvrage, il y a autant dassureurs quil
y a dintervenants. En effet, chaque acteur contracte une police
dassurances annuelle couvrant sa responsabilit civile professionnelle. Toutefois, louvrage souterrain se distingue des autres
par limportance que peuvent prsenter certains risques tant vis-vis de lenvironnement que pour louvrage lui-mme, surtout
pendant la priode de construction ou lors de lourds travaux de
maintenance. Quelques sinistres trs mdiatiss ont illustr ce
constat.
Est apparu depuis longtemps lintrt de mettre en place un
programme dassurances coordonn pour permettre de couvrir les
risques spcifiques. La TRC (Tous Risques Chantier) sest ainsi
dveloppe : initialement conue pour couvrir uniquement louvrage en cours de construction, elle a souvent t tendue, pour les
travaux souterrains, aux dommages causs aux ouvrages existants
ou avoisinants. Souscrite par le matre d'ouvrage ou lentrepreneur,
elle couvre tous les intervenants et se substitue pour les dommages
couverts la police dassurances de chaque intervenant.
Mais il a parfois t oubli que lassureur ne veut ou ne peut
couvrir quun risque dont la survenance est alatoire et peu
probable, et non un risque prvisible. Lassureur, mobilis pour
couvrir des risques mal matriss (impacts sur le voisinage, diffi-
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Figure 1
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Lobjectif dune analyse de risques est de les identifier et dvaluer leurs impacts par rapport aux enjeux considrs afin de
dcider soit de ne pas les traiter soit de mettre en uvre des
parades pour les diminuer. Avant tout, cette analyse est dabord
fonde sur le bon sens et sur les acquis de lexprience, autant
pour lvaluation que pour la quantification.
La gestion des risques : ensemble des activits visant
matriser les risques par la mise en uvre des parades et la
mesure de leur efficacit.
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Il est dabord ncessaire dvaluer la criticit des risques identifis. Cette valuation consiste estimer loccurrence que lvnement se produise et la gravit de limpact quil gnre. Pour
raliser cette valuation, il faut dfinir au pralable les enjeux et
construire une grille dvaluation pour chacun d'eux.
Niveau du risque
Actions requises
Inadmissible :
de nature remettre
en cause le projet
Important :
doit tre matris par
des mesures appropries
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Significatif
Mineur
Insignifiant
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ANNEXE 1
QUELQUES DFINITIONS ESSENTIELLES
1- Le Projet
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3 - Les risques
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Comment matriser les cots de son projet
4 - Lestimation
5 - Les cots
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ANNEXE 2
7 rponses
9 rponses
4 rponses
3 rponses
5 rponses
28 rponses
21 agissent en matre douvrage, 1 en assistant matre douvrage, 3 en matre douvrage dlgu, 2 en tant que mandat par
le matre douvrage, et 1 en tant que matre duvre et matre
douvrage.
Nous avons bien une population reprsentative des matres
douvrage franais concerns par la construction de tunnels.
B/ Faites-vous appel une assistance Matrise
dOuvrage ou une Conduite dOpration ou
autre?
Si oui laquelle de ces formes dassistance ?
Avec un prestataire public ou priv ?
10 ne font pas appel une assistance matrise douvrage, mais
parmi eux, 4 ont des comptences techniques internes
7 font appel une assistance "administrative" dont 4 un
conducteur dopration (dont 3 en interne), 7 font appel une
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puis AOR = 10
puis AOO = 4
puis AOO = 2
puis CR = 1
puis PPP = 1
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Comment matriser les cots de son projet
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ANNEXE 3
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Contexte :
une consultation slectionnant le mieux-disant, avec un
systme incitatif la matrise du cot, et un regard conjoint
du matre duvre sur les dpenses de lentreprise ;
opration modeste, dont le franchissement souterrain ne
reprsentait que 10% ;
de nombreuses incertitudes tant dans le domaine du sol
(gologie, prsence de rseaux, voirie) que dans la dfinition
du projet (programme non finalis par le matre douvrage)
et de linterfrence avec les autres chantiers. Ces alas, bien
quimportants, avaient une nature bien identifie ;
tous les partenaires ont fait preuve dune forte volont den
faire une opration exemplaire et ont effectivement mis tous
les moyens ncessaires cette russite " obligatoire " (organisation, choix des personnes).
Les principaux enseignements :
chaque acteur reconnat avoir appris (ou au moins compris)
le mtier de lautre ;
toutes les entreprises, y compris les sous-traitants, ont
partag le mme esprit. Cela ncessite de shabituer ce
genre dengagement ;
lentreprise sest vraiment investie dans les tudes du projet
au moment de son offre, pour vraiment cerner les risques
et en valuer les consquences financires ;
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Lexprience EOLE
Contexte :
cest un projet complexe, dont le niveau de prparation par
le matre douvrage laisse place des alas gologiques et
organisationnels importants ;
il y a une forte concurrence entre deux projets de deux
matres douvrage diffrents (EOLE et METEOR) et une
certaine pression sur les cots dobjectif ;
ces grosses oprations arrivent aprs une vingtaine dannes
sans travaux souterrains de cette importance, au moins en
rgion parisienne.
Les principaux enseignements :
la gestion dynamique des risques est la cl de la russite ;
un partage accept et mesur des risques est ncessaire entre
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Comment matriser les cots de son projet
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Cest un outil qui fixe contractuellement les modalits de rglement de risques pr-lists. Il permet de choisir lattributaire sur
la base de prix sains (prix secs issus dun chiffrage quantitatif),
de constituer une provision contractuelle pour risques prvisibles et de grer loccurrence de ces risques en cours de chantier
selon un mcanisme contractuel prdfini, sur la base de prix
accepts par les parties. Pour le donneur dordre, cest une faon
de mieux prvenir dumping et entente. Pour lentrepreneur,
cest une meilleure garantie de son rsultat conomique, ds le
bouclage de son offre.
Les risques doivent tre distinctement grs pendant le droulement dun chantier ; considrer que les risques sont tous
compris dans les prix dun march entrane des distorsions sur la
justesse de ces prix. Il faut les isoler, les identifier, et payer les
consquences de ceux quon na pas russi liminer. Il sagit
dintgrer aux pices du march une analyse des risques prvisibles, dont la nomenclature est dresse par le matre duvre et
valide par le matre douvrage. Il y a obligation pour lentre-
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RECOMMANDATIONS
Comment matriser les cots de son projet
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toute la difficult consiste lister et dfinir de faon suffisamment prcise dans le contrat les risques prvisibles afin
dviter, lors de leur survenance, que lentreprise ne les
qualifie autrement.
En ce qui concerne la gestion des contrats, un bilan de son
application sur les 3 lots pourra se faire ds la fin des chantiers
correspondants. On constate nanmoins dores et dj que :
ce systme ne peut pas rattraper des erreurs de conception
du projet ;
si la liste MERP nest pas suffisamment prcise, on
nchappe pas la discussion classique et fastidieuse des
prix nouveaux. Il y a une difficult dclarer et lister des
risques prvisibles par rapport des risques imprvisibles.
bien quune charte de coopration entre matre douvrage /
entreprise soit tablie, il faut que tous les partenaires jouent
le jeu pour que le rsultat soit au rendez-vous.
le MERP, cest donc avant tout un excellent moyen de
contractualiser un tat desprit.
Quelques pistes potentielles damlioration du processus de
passation seront creuser :
dtailler les critres de valorisation du MERP lors de lanalyse des offres ;
rallonger le dlai de rponse ;
donner une incitation financire cette tude ;
tablir dans le contrat une liste et une dfinition suffisamment prcise des risques traits selon cette mthode ;
le mode dintressement ne doit pas brider lentreprise qui
voudrait proposer une nouvelle nomenclature de risques.
Pour un march lots, il est jug prfrable de prvoir un
intressement par lot.
Ce systme suscite actuellement lintrt de lInstitut de la
Gestion Dlgue.
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RECOMMANDATIONS
Comment matriser les cots de son projet
ANNEXE 4
LES POSSIBILITS DVOLUTION DU PRIX DU CONTRAT DE TRAVAUX
Les prix nouveaux et avenants
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duvre et entrepreneurs. Cest la raison pour laquelle la rclamation a pour objet de rtablir un juste prix dans le cadre de
lexcution dun march la suite de faits gnrateurs ou dvnements qui ntaient pas connus au moment de la signature du
march. Telle est la dfinition de la rclamation qui nest pas la
rengociation du contrat.
Dans la thorie classique du contrat administratif, la personne
publique dispose dun pouvoir de modification unilatrale, en
contrepartie son cocontractant dispose dun droit indemnit
ds lors que lquilibre financier est rompu. Si les cas dapplication du pouvoir de modification unilatrale tendent plutt se
rduire, le droit indemnit est assez largement reconnu,
notamment dans les marchs de travaux. Il existe, en principe,
ds lors que les conditions de lexcution du contrat administratif ont pour effet daggraver les charges supportes par le
cocontractant par rapport aux charges initialement prvues par
le contrat. Le droit indemnit est cependant enserr dans les
limites prcises qui diffrent selon que laggravation des charges
est ou non imputable aux parties au march.
Le titulaire dun march public peut se prvaloir de plusieurs
thories pour obliger le matre de louvrage lui verser une
indemnit sil doit fournir des prestations supplmentaires dues
des vnements indpendants de la volont des parties :
Le " fait du prince "
Cette thorie sapplique lorsque toute mesure dicte par lautorit contractante prise en tant que puissance publique a pour
consquence de rendre plus difficile et plus onreuse lexcution
du contrat par le cocontractant. Mais seules les mesures porte
particulire prises par le matre douvrage peuvent donner lieu
indemnisation sur le fondement de cette thorie.
Lindemnisation doit alors couvrir la rparation intgrale du
prjudice subi par lentrepreneur. Les dispositions gnrales
prises par voie lgislative ou rglementaire ne peuvent tre
considres comme donnant droit indemnit (ex. : lois sociales
ou fiscales imposant des charges nouvelles lentrepreneur). Il
ny a droit indemnisation que si cette mesure tait imprvisible
au moment de la conclusion du contrat.
Limprvision
On parle dimprvision lorsquune difficult dordre conomique
(volutions de certaines donnes conomiques telles que les
salaires, les prix de certaines matires premires) est rencontre
lors de lexcution du march. Pour pouvoir prtendre indemnit, il faut remplir plusieurs conditions cumulatives :
ala imprvisible par lentrepreneur ;
ala indpendant de (extrieur ) lentrepreneur ;
ala irrsistible (on ne peut y chapper ou faire autrement) ;
bouleversement de lconomie du march, dune ampleur
telle que les charges extra contractuelles sont suprieures
1/15me du montant initial HT du march ;
Lindemnit en cas dimprvision nest prise en charge par la
personne publique qu hauteur de 90 %.
Le dossier de rclamation
Lengagement des fonds publics nest pas possible sans une estimation pralable du cot de lopration raliser.
Or, ces estimations prvisionnelles dmontrent que si le prix est
irrvocable il nest pas immuable du fait de la survenance dvnements et on assiste le plus souvent des erreurs:
labsence dexpertise technico-financire,
linsuffisance dans la dfinition du programme,
des incertitudes leves dans la conception du projet
un mauvais droulement des travaux
des erreurs successives destimation et de cot des travaux
Cest la raison pour laquelle le CCAG a prvu un certain nombre
de dispositions, protectrices des droits des uns et des autres.
Il existe donc un quilibre trouver entre :
dune part, la satisfaction de lintrt gnral justifiant ainsi
lexistence des clauses exorbitantes des marchs publics,
dautre part, la juste rmunration du matre duvre et de
lentrepreneur.
Cependant, lintrt gnral na pas pour objet de permettre de
complter le financement dune opration par les matres
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certains recours devant les tribunaux. Si la tentative de conciliation peut tre informelle, la clause sera cependant plus efficace si
elle dcrit les obligations minimales des parties cet gard. La
clause du contrat peut ainsi prciser les modalits de la dsignation dun ou plusieurs conciliateurs chargs de rapprocher les
points de vues des parties ainsi que le dlai qui leur est imparti.
Il est galement possible, dans le cas o le contrat ne contient
pas de clause visant la conciliation ou la mdiation, de convenir
par une convention ou un accord spcifique de recourir une
telle procdure et den dfinir le dtail. Laccord conclu lissue
de la conciliation ou de la mdiation prsente gnralement les
caractristiques dune transaction.
Transaction
Les parties peuvent rgler leur litige dans le cadre dune transaction. La transaction suppose trois conditions :
une contestation ou difficult entre elles qui soit de nature
tre soumise au juge,
lintention de mettre fin la contestation par un accord
entre elles,
un mode de rglement de cette contestation qui suppose des
concessions mutuelles, c'est--dire que chacune des parties
renonce, par la transaction, une partie au moins de ses
droits, actions ou prtentions.
Sous rserve du respect de ces diffrentes conditions, la transaction a pratiquement les mmes effets quun jugement. Les tribunaux pourront procder son excution force. La transaction
est rgie par les articles 2044 2058 du Code Civil. Cest un
contrat, et comme tel, elle est rgie par les rgles gnrales applicables tout contrat. Elle ne peut droger une rgle dordre
public (Art. 6 Code Civil). Larticle 2045 du Code Civil
restreint le droit des personnes publiques de recourir la transaction. Il est cependant admis que certaines personnes
publiques peuvent transiger. Tel est le cas notamment :
pour lEtat (CE 17 mars 1893),
pour le Dpartement (art. 46 L.10.08.1871, art. 24 L 2.03.82),
pour les communes (art. L 122-19 du Code des communes),
pour certains tablissements publics (tablissements publics
de sant : art. L 714.4 Code de la Sant Publique, La Poste
et France Tlcom : art. 28 L 2.07.90, SNCF : art. 25
L.30.12.82, etc.).
Les Comits consultatifs de rglement amiable des diffrends ou
de litiges relatifs aux marchs publics (CMP, art. 131) interviennent titre de conciliateurs. Lexpert peut dsormais se voir
confier une mission de conciliation par les juridictions administratives. Il y a cependant deux cueils viter :
dune part, lapplication de larticle L.124-2 du Code des
assurances selon lequel " lassureur peut stipuler quaucune
reconnaissance de responsabilit, aucune transaction, intervenues en dehors de lui, ne lui sont opposables "
dautre part, les juridictions administratives interprtent
strictement la rgle dordre public selon laquelle une
personne publique ne peut tre condamne payer une
somme quelle ne doit pas et vrifient, cet gard, que la
transaction ne recouvre pas en fait une libralit (CE 19 mars
1971 Mergui). Le juge doit rechercher, plus prcisment sil
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