Profil Environnemental de La Tunisie
Profil Environnemental de La Tunisie
Profil Environnemental de La Tunisie
2012
Ralise par
Euronet Consortium
La prsente tude a t labore avec laide de lUnion europenne. Le contenu de l'tude relve de la
seule responsabilit dEURONET Consortium et ne peut aucunement tre considr comme refltant
le point de vue de lUnion europenne ni du gouvernement tunisien.
Introduction ....................................................................................................................... 6
2.1
2.2
2.3
2.4
3.2
3.3
3.4
4.2
7.2
7.3
7.4
7.5
7.6
7.7
ABREVIATIONS ET ACRONYMES
AA
Accord dAssociation
ABV
AECID
AFD
ANGeD
ANME
ANPE
APAL
APNE
ATPNE
BAD
BEI
BERD
BID
BM
Banque Mondiale
BPEH
CC
Changements Climatiques
CES
CITET
CNDD
CPG
DD
Dveloppement Durable
DGEQV
DGDD
DGF
DCIP
ii
DSP
DUE
EES
EIE
EP
Equivalent de Ptrole
EPI
ETP
Evapotranspiration
FEM
FFEM
FIDA
FNME
FODEP
Fonds de Dpollution
GCT
GDA
GES
GIC
GIZ
GMG
ha
Hectare
HIMO
INNORPI
IEVP
KfW
MA
Ministre de lAgriculture
MAE
ME
Ministre de lEnvironnement
MENA
iii
MDP
MEDD
MEDREC
MICI
MPCI
MPDR
MSP
MT
Millions de Tonnes
MTR
Ministre du Transport
OMD
ONAS
ONG
ONPC
ONTT
ONU
OSC
OTEDD
PAG
PANE
PAU
PCGD
PDU
PEE
PEP
PIB
PIC
PME
iv
PNUD
PNUE
PPE
PPP
PRE
PTF
PV
Procs Verbal
RANDET
RNB
RNEE
SDA
SDATN
SONEDE
STEP
SIE
SNAT
Tonne
UE
Union europenne
UGP3A
UICN
UTICA
WWF
1 INTRODUCTION
Le profil environnemental de pays (PEP) a pour objectif de mettre la disposition des autorits nationales charges de lenvironnement et des autres acteurs publics et privs, un tat des
lieux global de la situation environnementale du pays considr, et ce dans le but dune
intgration optimale des considrations environnementales dans les politiques globales et
sectorielles et dans leur programmation. Dans le cadre de la coopration UE, le profil environnemental de pays sert galement l'laboration du Document de Stratgie de Pays (DSP)
et du Programme Indicatif National (PIN) de lUnion Europenne. A ce titre, il est explicitement prvu dans les procdures de lUnion Europenne que le PEP figure en annexe dudit
DSP. En Tunisie, il influence directement ou indirectement les activits de la coopration UE
dans la programmation du DSP pour la priode 2014-2020.
Les rsultats suivants sont attendus dun profil environnemental de pays (PEP) :
Conclure par des recommandations pour intgrer les questions environnementales dans
des secteurs prioritaires de dveloppement.
Phase 2 : la deuxime tape a permis de raliser cinq ateliers rgionaux Tunis (26 mars),
Tabarka (27 mars), Sousse (29 mars), Tozeur (2 avril) et Sfax (4 avril). Ces ateliers ont regroups les principaux acteurs rgionaux concerns des 24 gouvernorats du pays. Des visites
de terrain, consacres aux diffrents aspects environnementaux, ont eu lieu dans les alentours
de Tabarka (zone forestire, chteau deau du pays), Sousse/Monastir/Kairouan (zone touristique, dgradation du littoral, gestion des dchets, industries modernes), Tozeur (oasis du Sahara, dsertification et problmes deau), Gabs (dgradation de loasis maritime, urbanisation
anarchique, pollution industrielle), Sfax (pool industriel, pollutions multiples critiques) et
Ichkeul (parc national).
Phase 3 : la troisime phase a t consacre latelier national de restitution, tenu le 26 avril.
Les rsultats prliminaires de la mission ont t prsents et comments lors de latelier, dans
la perspective de la rdaction du rapport provisoire.
La mthodologie participative choisie et le caractre ouvert des discussions guides par
quelques questions cls avec les diffrents partenaires ont facilit la libre expression des concerns et le recueil des diffrents points de vue.
2 ETAT DE LENVIRONNEMENT
2.1 Environnement physique et biologique
Situe, au nord de lAfrique en bordure de la mer Mditerrane avec une faade maritime de
~1.300 km et spare de l'Europe par une distance de 140 km, entre les Longitudes 7 et 12
Est et les Latitudes 32 et 38 Nord, la Tunisie couvre une superficie de 163.610 km2. Le
pays est dcoup en 24 gouvernorats, 264 municipalits ou agglomrations urbaines et six
rgions de planification. La population totale avoisine 10,5 millions dhabitants, concentre
prs de 70% sur le littoral. Le dveloppement conomique au cours des deux dernires dcennies sest caractris par une croissance annuelle situe autour de 4,6% et 5% et porte par le
secteur services et lindustrie.
Le Tell qui est situ au Nord de la Tunisie (Khroumirie-Mogods, Le Haut Tell, Tell du
Nord-Est), et qui est caractris par un mlange de reliefs montagneux et de plaines ;
La dorsale qui est reprsente par une chane de montagnes, correspondant
lextrmit orientale de lAtlas Saharien, culminant 1.544 mtres et stirant dans la
direction Sud-Ouest/Nord-Est jusquau Cap Bon ;
Les Steppes (basses steppes et hautes steppes) reprsentant la Tunisie centrale, et regroupant un ensemble de plaines et de montagnes qui stendent des pieds de la dorsale jusquau nord de Gafsa ;
Le Sud (rgion de Gafsa, le Sahara, le Dahar, La Jeffara), constituant une vaste zone
forme dun mlange de reliefs trs varis (montagnes, plateaux, plaines, et enfin relief saharien) qui stend jusquaux frontires de la Lybie et de lAlgrie.
Le littoral est parsem de lagunes (Sebkhas) et de tombolos sur environ 1300 km de ctes,
dont 575 km de plages sablonneuses. On dnombre un total de 61 les et lots de dimensions
variables dont les plus importantes sont les les Kerkennah et lle de Djerba.
La Tunisie est un pays en majorit sdimentaire, avec des sries stratigraphiques qui s'talent
du Primaire au Quaternaire. Toutefois, des affleurements de roches magmatiques d'ge miocne sont connus dans l'extrme nord du pays. Les phosphates reprsentent la principale ressource minire du pays. Dans le bassin phosphat de Gafsa, la manifestation phosphate palocne a donn lieu neuf couches minralises, qui couvrent environ 5.000 6.000 km.
Des gisements dhydrocarbures existent dans le sud du pays, notamment les gisements dEl
Borma (792 km) et dAshtart, exploits depuis les annes 60. De nouveaux champs de ptrole et de gaz moins importants ont t dcouverts depuis 2001. Dautres ressources minires
occupent une place mineure dans lconomie du pays.
Terres et sols
La diversit bioclimatique, gologique et morphologique, combine avec une occupation diversifie des sols (vgtation naturelle, cultures en sec et cultures irrigues) sont lorigine de
lexistence dune mosaque de sols pdo-gntiquement diffrents. Trois grandes rgions se
distinguent par la nature de leurs sols et les modes dexploitation de leurs terres :
La Tunisie septentrionale est une rgion potentialit agro-sylvo-pastorale qui se distingue par la diversit de ses sols : (1) sols acides sur alternance d'argile et de grs, non
calcaires, peu pais mais assez riches en matire organique et relativement stables occups par une fort de chne Zeen et de chne lige ; les plus dgrads sont sous maquis; (2) sols calcaires profonds occupant les versants marneux trs sensibles l'rosion hydrique; (3) sols peu pais sur roche calcaire des sommets des collines et sur
glacis encrots des piedmonts ; (4) sols pais, stables, et fertiles des nombreuses
plaines plus ou moins tendues.
La Tunisie centrale est une rgion agropastorale, domine parts gales par les sols
lourds des plaines alluviales dont une grande partie est halomorphe (basse steppe), les
sols encrots calcaires squelettiques des grands glacis de la haute steppe alfatire et
les sols profonds et lgers o existaient les riches parcours dantan qui sont presque
compltement convertis en arboriculture (oliviers, amandiers, etc.).
La Tunisie mridionale est une rgion vocation pastorale qui se distingue par la prsence de nombreux oasis autour de points deau. Elle se caractrise par: des collines
un peu rodes, lexception de la chane des Matmatas, o des sols anthropiques sont
crs derrire des barrages, implants dans les nombreux ravins ; des plaines ctires
9
o on rencontre des glacis encrots lamont et des sierozems et des sols peu volus
laval. Les parties dprimes sont occupes par des sols gypseux ou halomorphes et
les sols trs sals et striles caractrisent les vastes dpressions (chotts). Autour des
bourrelets oliens, forms par des sols profonds sableux, se dveloppent les meilleures
oasis (Tozeur, Degache). La zone dsertique est forme par lErg (succession de dunes
de sables) et le Reg (sols compltement dnuds et caillouteux).
Ces sols sont confronts des facteurs naturels (couvert vgtal peu dense, roches tendres,
fortes pentes, averses violentes) et surtout humains (utilisation inapproprie des ressources
naturelles) qui sont lorigine de leur dgradation par lrosion hydrique, olienne et par la
salinisation.
Ecosystmes et biodiversit
La Tunisie comporte 5% de zones humides, 32% de terre cultives, prs de 13% de forts,
0,5% de terres urbanises et 50% de terres inexploites. Au sein des terres inexploites, le
dsert occupe une superficie comprise entre 33% et 40% du territoire selon qu'on le dfinisse
d'aprs l'aridit (la surface situe au sud de l'isohyte 100 mm) ou selon des caractristiques
paysagres (ramen au Grand Erg Oriental).
Les cosystmes terrestres sont constitus par des formations forestires (forts de chnes
verts et de chnes liges, les maquis et garrigues qui en drivent par dgradation) essentiellement concentres dans le Tell et sur les hauts massifs de la Dorsale; les formations steppiques
10
tendues l'ensemble du Centre-Sud du pays; les pseudo-steppes et pseudo-sylves sahariennes et plusieurs formations spcifiques de milieux humides (prairies, formations ripicoles,
tourbires..) et des milieux sals (vgtation halophile). Les cosystmes marins et ctiers ont
une diversit biologique riche et trs varie, en raison de la grande varit des milieux le long
des ctes. Le plateau continental est trs tendu et favorise ltablissement des herbiers marins. Les rivages du Centre du pays sont les lieux de ponte des tortues.
Ltude nationale sur la diversit biologique (2009) a identifi 7.212 espces animales et vgtales terrestres et marines. La flore pastorale est riche, en particulier dans les zones humides, subhumides et semi-arides. L'inventaire des espces remarquables (valeur particulire)
montre la prsence, au sein de cette flore, de 165 espces endmiques de la Tunisie ou des
rgions environnantes, 24 espces assez rares et 239 espces rares. Plus de 200 espces animales et vgtales sont inscrites dans la Liste Rouge de lUICN des espces rares et menaces
pour la Tunisie.
Les espces exotiques ont t introduites des fins d'amlioration du couvert vgtal ou pour
leurs qualits fourragres et pastorales. Elles se compltent avec les espces autochtones, sans
pour autant constituer un phnomne de colonisation ou d'effets nfastes sur la flore indigne.
Parmi les espces exotiques acclimates depuis plus d'un sicle figurent des dificatrices forestires, pastorales, mdicinales, condimentaires ou ornementales. Mais leur inventaire reste
aujourd'hui mettre jour.
Paysage
Les milieux naturels de la Tunisie prsentent des paysages naturels dune extrme variabilit.1
On distingue traditionnellement trois grands types de milieux : le littoral, les plaines ctires
et le dsert. Le littoral dispose de plus de 600 km de plages. La faade nord montre des paysages naturels des plus pittoresques et d'une beaut parfois exceptionnelle dalternance de
bancs rocheux et de baies et golfes. La cte de la faade orientale est encadre par une topographie faible et une mer peu profonde. Elle est bien abrite des vents et ses eaux sont peu
agites.
La Tunisie a t un carrefour des civilisations dont les ctes ont largement gard les empreintes. Cest ainsi quon compte plus de 200 sites antiques le long de la cte et au bord des
lagunes qui sont rpartis en majorit sur la faade maritime orientale. Les principaux sites
archologiques sont des sites des poques punique et romaine dans la banlieue nord de Tunis,
notamment Carthage, et dans quarante sites situs dans plusieurs gouvernorats du pays. Ceci
fait de la Tunisie un muse en plein air et le plus vaste site archologique du pourtour de la
Mditerrane. Huit sites, savoir Carthage, Dougga, Medina de Tunis, El Jem, Kerkouane,
Kairouan, Colise dEl Djem et Mdina de Sousse, sont inscrits sur la liste du patrimoine
mondial de lUNESCO (MEAT, 2009).
Latlas des paysages de la Tunisie (MEAT, 2009) dcrit environ 250 paysages.
11
Risques naturels
La Tunisie a connu plusieurs vnements exceptionnels lis aux risques naturels : inondations, scheresses, feux de forts, quelques secousses telluriques, Le pays se trouve sur la
plaque africaine qui est traverse par des nombreuses failles actives sur le plan sismique. Durant son histoire, le pays a t victime de plusieurs grands sismes et 37 sismes de fortes magnitudes ont t signals de 1904 1978 (ONPC, 2011). Le pays est trs vulnrable aux
risques naturels lis la variabilit et aux changements climatiques, notamment les scheresses, les inondations provoquant des glissements de terrain et les crues torrentielles. Le pays
connat gnralement des inondations suite des annes de scheresse intervalle de 4 5
annes : une quarantaine dinondations dvastatrices ont caus des pertes importantes en vies
humaines, des milliers de dplacs et des dgts matriels considrables. Il sy ajoute les
risques daccidents technologiques.
Pour faire face ces risques, ltat a mis en place une stratgie de prvention et de gestion des
catastrophes, compose dun plan national dorganisation des secours, de plans rgionaux et
de plans spcifiques (plan rouge des catastrophes et des accidents qui engendrent un nombre
lev de victimes ; plan vert des feux de fort et des plantations ; plan jaune des accidents
technologiques ; plan bleu des inondations et des interventions en mer). La coordination des
nombreux intervenants des units de la protection civile pour chaque plan est difficile, nanmoins la gestion des catastrophes est juge satisfaisante. Par contre, la prvention connat des
faiblesses du fait du non-respect du code de construction parasismique (labor au dbut des
annes 90) et des plans doccupation des sols, notamment en milieu urbain o les dgts physiques des inondations sont considrables. La fiabilit des donnes autrefois annonces par les
autorits sur les pertes du couvert forestier cause des incendies constitue un lment
dincertitude.
manifeste par un usage plus important des intrants modernes et les surfaces dirrigation ont
quadrupl depuis 1970. Selon la FAO, on est pass de 5 kg d'engrais chimiques utiliss
l'hectare au dbut des annes 60 prs de 25 kg au milieu des annes 90. La pollution des sols
et des eaux par lagriculture intensive reprsente aujourdhui un problme dans plusieurs rgions. Linnovation de lagriculture biologique commence stendre et pourrait tre une
rponse. Nanmoins lespace occup par les activits agricoles sest toujours largi aux dpens des cosystmes naturels. Environ 500.000 ha de fort ont t dfrichs dans le Nord du
pays et plus de 2.000.000 ha de steppe ont t mis en culture ou plants. Ces dfrichements
ont t faits sur des terres marginales et sensibles lrosion et au stress hydrique. Une agriculture extensive coexiste avec une agriculture irrigue o lintensification des systmes de
culture se fait au dtriment des ressources naturelles, notamment leau. Lirrigation utilise
plus de 80% des ressources en eau disponibles du pays. Les performances globales de
lagriculture irrigue sont assez significatives : 35% du PIB agricole total, 25% des exportations alimentaires totales et 20% de lemploi agricole total. Cependant, lagriculture irrigue
souffre de plusieurs problmes en relation avec une utilisation peu rationnelle de leau. Cette
dernire nest pas sans impact sur le sol (salinisation) et les cultures (faible valorisation de
leau). Une sous intensification agricole dans certains primtres chrement amnags est
aussi constater. Cette sous exploitation du potentiel productif amnag peut sexpliquer par
le non engagement des agriculteurs et le contournement de lobjectif social et conomique de
la rforme agraire.
Llevage constitue la spculation la plus rpandue dans le monde agricole. Bas essentiellement sur llevage ovin (4,17 millions) et caprin (842.000), le secteur a connu une diversification importante depuis 1970 travers lintroduction de laviculture industrielle et de llevage
bovin laitier. Les activits pastorales utilisent environ 4.000.000 ha englobant 670.000 ha de
forts, 733.000 ha de steppes et de garrigues et 2.633.000 ha de parcours naturels. La pression
du btail est gnratrice de risques importants de dgradation du couvert vgtal et des sols.
Le taux de surpturage est de 73% pour le Nord, 78% pour le Centre et 80% pour le Sud du
pays.
Les trois quarts du pays sont menacs par la dsertification due aux conditions naturelles difficiles et surtout aux modes dexploitation inappropris. L'occupation des sols ne correspond
pas leur vocation. Beaucoup de terres marginales values plus d'un million d'ha sont cultives et une grande partie des sols sableux vulnrables l'rosion olienne dans les milieux
arides sont labours. Les sols de la Tunisie septentrionale sont tous confronts de graves
problmes d'rosion hydrique inhrente au labour et la mise en culture des terres en pente,
au surpturage des parcours et la pratique d'assolements inadquats en sec et en irrigu o
l'intgration de l'levage est quasi absente. Le manque de restitution organique (fumier,
paille...) accentue l'appauvrissement des sols en humus et entrane leur dgradation aussi bien
physique que chimique. Les sols des plaines sous irrigation risquent la dgradation chimique la salinisation- suite l'irrigation partir des eaux saumtres sans drainage suffisant pour lessiver les sels. Les diffrentes units territoriales de la Tunisie centrale sont confrontes : des
problmatiques d'extension de l'arboriculture dans les steppes sableuses, ce qui dclenche
l'rosion olienne ; la mise en culture des parcours naturels et alfatiers entranant le rtrcis13
sement des parcours et par voie de consquence leur surpturage ; et le dveloppement dmesur de l'agriculture irrigue par les eaux dgrades des nappes surexploites, ce qui aboutit
la salinisation secondaire des sols. La Tunisie mridionale est vocation pastorale et la mise
en culture des steppes par le dveloppement de l'oliculture et de la craliculture est l'origine de la dsertification des parcours naturels qui se transforment en reg de pierres ( cause
de la dflation), et en dunes de sable cause des accumulations.
Les pertes en terres agricoles causes par la dsertification et la dgradation, estimes plus
de 20.000 ha/an (GTZ, 2010), engendrent annuellement de srieux dficits au niveau de la
production agricole et entravent srieusement la durabilit de lactivit agricole. En plus,
lrosion hydrique constitue le facteur le plus important du colmatage des barrages qui est de
0.8% annuellement. Lagriculture reste le secteur ayant le plus fort impact sur la gestion des
ressources naturelles. En dpit de la mise en uvre de stratgies nationales trs coteuses destines mobiliser et exploiter les ressources hydriques, parfaire la conservation des eaux
et des sols, dvelopper les forts et les pturages, et des nombreuses mesures visant assurer lexploitation durable de ces ressources, les sols souffrent du processus de dsertification
et de dgradation en raison de lrosion hydrique, de lrosion olienne et de la salinisation.
Exploitation forestire
Le rle des forts dans la stabilisation des bassins versants et dans l'tablissement de microclimats locaux est important. Aussi fournissent-elles lhabitat et la subsistance une population nombreuse. Malgr des plantations de 300.000 ha en trente ans, le couvert forestier ne
passerait que de 588.600 ha 736.900 ha, et ce cause des pertes dues aux feux. En effet, les
cosystmes forestiers tunisiens sont actuellement dans des conditions de dgradation avance
avec un couvert insuffisant, une structure dsquilibre et une fonction productive trs faible.
Il n'est pas certain que le bilan reboisement-dboisement soit tout fait positif, malgr les
programmes ambitieux et au regard des pertes nettes en termes de biodiversit vgtale. Le
surpturage par les troupeaux dovins et de caprins des populations forestires riveraines
freine la rgnration naturelle et amenuise la superficie forestire. Le code forestier a connu
plusieurs amendements visant une meilleure implication de la population riveraine. Nanmoins la plupart des forts est gre dans le cadre dun plan damnagement global, incluant
la protection stricte des oprations sylvicoles, le reboisement, lentretien des infrastructures,
des ouvrages CES, tout en favorisant la sous-traitance au profit du secteur priv professionnel.
La stratgie tatique de prservation des forts et de mobilisation des ressources en eau na
pas t assez efficace pour permettre lattnuation de la pauvret des populations rurales en
milieu forestier. Le manque de diversification de lconomie et les restrictions ont pouss la
population une exploitation excessive des ressources forestires. Les plans damnagement
de forts ont t conus sur des bases trop techniques et dirigistes, sans tenir compte suffisamment des intrts des populations riveraines.
Aires protges, protection et conservation de la biodiversit
Consciente de la ncessit de protger les cosystmes contre laggravation de leur tat de
dgradation, la Tunisie a progressivement mis en uvre une politique de sauvegarde et de
conservation de ses ressources naturelles par la cration daires protges permettant la prservation de certains sites naturels haute valeur environnementale et des cosystmes fra14
giles. Jusquau dbut des annes 90, la Tunisie a cr huit parcs nationaux totalisant prs de
201.797 ha, 16 rserves naturelles couvrant 16.138 ha, 4 rserves de faune (760 ha) et des
rserves de chasse cres sur prs d'un million dha. Ledit rseau couvrait au dbut 3 4% de
la superficie totale du territoire national, alors quil reprsente aujourdhui environ 7% de la
superficie totale du pays, et ce grace lintrt accord aux aires protges dans les priorits
nationales. Cet intrt sest traduit notamment par la cration de 9 nouveaux parcs nationaux,
35 sites RAMSAR dont 15 lists en fvrier 2012 et 11 nouvelles rserves naturelles, portant le
nombre total des aires protges 44 (17 parcs nationaux et 27 rserves naturelles). Ces espaces sont protgs par une rglementation et des services de surveillance permanents. Cinq
sites littoraux (Galite, partie marine de Cap Negro/Cap Serrat, Zembra, Kuriat, Nord-est de
Kerkennah) ont t rigs en parc marin o l'APAL mne depuis plusieurs annes des activits de gestion oprationnelle des aires protges en se basant sur l'article 9 de la loi de cration de l'APAL pour les zones littorales dcrtes sensibles. Dans le mme contexte, la
Banque Nationale de Gnes, cre en 2007, a t mandate pour linventaire, la collecte, la
caractrisation, la conservation (ex situ et in situ) et la valorisation des ressources gntiques
nationales. Une attention particulire a t accorde la prservation des ressources agrosylvo-pastorales, animales et de micro-organismes, en particulier celles ayant une valeur stratgique pour la scurit alimentaire du pays et pour son patrimoine floristique et faunistique.
Ainsi, des missions de prospection ont t ralises sur tout le territoire tunisien permettant de
collecter plus que 20.000 chantillons de ressources gntiques vgtales et animales (ADN).
Paralllement, la Banque Nationale de Gnes a uvr pour rapatrier les ressources gntiques
cralires, fourragres et de lgumineuses du pays conserves dans les banques de gnes
trangres.
Cependant, seuls six parcs nationaux possdent un Plan damnagement et de Gestion (PAGs)
et la mise en uvre de ces plans ncessite la mobilisation de moyens financiers qui ne sont
pas disponibles. Jusqu prsent, lapproche participative impliquant la population riveraine
dans la gestion des aires protges et des parcs nationaux nest pas en vigueur, et encore
moins le concept de dveloppement durable, qui permettrait une valorisation des parcs nationaux, notamment par lcotourisme. On constate un pillage de plusieurs parcs nationaux et de
leurs ressources aprs la rvolution (endommagement des infrastructures et intrusion des
troupeaux,..), et ce cause de la faible intgration des riverains dans la gestion et la valorisation des parcs et de laffaiblissement des structures tatiques de contrle. Le mainstreaming
, lappropriation et lintgration des concepts et notions de biodiversit dans les politiques
sectorielles sont parmi les dfis que le pays doit relever dans la priode venir (Gov. tunisien,
2011).
La pche
La Tunisie dispose de 41 ports de pche et de plus de 165 tablissements industriels de transformation et de conditionnement des produits de pche (dont 56 bateaux conglateurs). La
dernire valuation de 2000 value la biomasse totale presque 300.000 t et les ressources
exploitables 100.000 t/an (OTEDD/GTZ, 2005). Le secteur des ressources halieutiques a
ralis une production annuelle dclare en 2008 de 100.000 t et dune valeur de 350 millions
de dinars. Il contribue la scurit alimentaire par un apport annuel moyen de 12 kg/habitant
15
lextension et la rhabilitation de 19 autres stations dpuration et plusieurs projets sont actuellement mis en uvre dans les villes de taille moyenne afin de renforcer le systme de traitement des effluents urbains. Nanmoins seul lassainissement de type traditionnel (puits perdus, etc.) est prsent en milieu rural et lexpansion des stations dpuration provoque un accroissement de la production de boues sches. Il est mentionner que le manque dentretien et
de mise niveau, et le non-respect des normes de traitement, se traduisent souvent par une
qualit mdiocre des eaux traites et leur sous valorisation, notamment aprs la rvolution.
Littoralisation et urbanisation
Les principaux ples urbains, industriels et touristiques se sont dvelopps dans les zones
ctires notamment orientales : 65% des agglomrations urbaines et 94% des capacits htelires sont concentres sur 250 km. Les industries lourdes et les centrales nergtiques les plus
importantes sont concentres galement sur le littoral ou sur des lacs en communication avec
la mer, avec des apports directs de pollution (Gabs, Sfax, Menzel-Bourguiba, Bizerte, La
Goulette-Rads, Sousse). Lurbanisation a connu un dveloppement exceptionnel au cours des
50 dernires annes, suite lexode rural et au dveloppement industriel. Cette congestion des
zones littorales se traduit par une mtropolisation et une pression croissante sur les ressources
naturelles terrestres et marines, par lrosion ctire, et autres dysfonctionnements et pollutions divers. Linstallation anarchique des populations et des activits conomiques a souvent
provoqu des juxapositions des zones industrielles, touristiques et dhabitation et est la principale cause de la destruction et de la fragilisation du littoral. Cette fragilisation na pas cess
de sintensifier au fil du temps, et ce malgr les efforts consentis en termes de mesures de
contrle de la pollution et de matrise de la dgradation de l'environnement sur le littoral tunisien.
Le taux durbanisation est pass de 40% en 1966 prs de 65% en 2004. La population urbaine est passe de 1,4 million d'habitants en 1956 6,5 millions d'habitants en 2006. Si la
polarisation de lurbanisation reste essentiellement le fait de la capitale et des autres grandes
villes littorales, les rgions de lintrieur voient galement la population de leurs principales
villes saccrotre un rythme soutenu.
La ville souffre de problmes de gestion : routes en mauvais tat, dlabrement des autres infrastructures urbaines (clairages, espaces verts), insuffisances dans la collecte des dchets,
nettoyage incomplet, foyers de nuisances (moustiques, rats), mauvais entretien du rseau
deaux pluviales et inondations. Ltalement urbain, souvent non contrl, avec la multiplication des dplacements et une congestion des centres urbains et de la circulation, constitue une
source importante daccroissement de la consommation nergtique et dmission des GES.
Les terres agricoles pri-urbaines connaissent des menaces dune urbanisation peu ou pas du
tout planifie (les pertes sont dentre 2.000 et 3.000 ha agricoles pri-urbaines par an). Le cot
croissant de limmobilier a favoris linstallation des quartiers sauvages disperss. Les villes
subissent les effets nfastes des inondations, par ngligence des schmas durbanisme et des
fonctions dentretien environnementale.
18
ordures municipales. Le problme de refus dinstallation des dcharges proximit des agglomrations urbaines constitue un handicap au processus de gestion et recyclage des dchets,
qui sest manifest par la multiplication des dcharges non contrles surtout aprs la rvolution. Sur les 4 dcharges contrles en construction, un chantier est bloqu par la rsistance de
la population depuis la rvolution. La principale faiblesse de la gestion des dchets mnagers
est le faible niveau de tri la source, de valorisation et de recyclage, et ce malgr la potentialit dtre rentable et dallonger les dures des casiers des dcharges. Le compostage ne dpasse pas les 0,5%, malgr une composition des dchets de 65% de matire organique. Aussi
la mthanisation des dchets organiques pour produire de llectricit est peu pratique et la
filire des piles usages enregistre encore un retard dans son fonctionnement. Un systme de
rcupration des emballages en plastique (ECOLEF) a t lanc en 1998, mais comme pour
dautres filires (p.ex. le recyclage des pneus et des mtaux) la collecte est peu organise et
chappe au contrle et au suivi systmatique des autorits publiques. La construction de
centres de tri est prvue Tunis et Sousse, en vue de la mise niveau de la gestion des dchets solides. La collecte des dchets constitue un problme crucial pour les communes
puisquelle consomme prs de 30% de leur budget (SWEEP Net, 2010). Mme en recouvrant
les taxes locales -ce qui est assez difficile actuellement-, ces recettes ne permettent pas aux
communes de couvrir les cots de gestion des dchets et les rsultats de la participation du
secteur priv sont mitigs, allant du service satisfaisant des entreprises structures et bien
quipes aux problmes de qualit et de conformit du service. Le soutien aux communes
pour une meilleure gestion des dchets constitue un axe primordial dans le plan stratgique
actuel (PRONGIDD 2007-2016) et la mise en application pilote du PCGD -Plan Communal
de Gestion des Dchets- constitue une tape importante lavenir.
Lindustrie
La part de lindustrie dans le PIB est de 30% incluant lindustrie non manufacturire, cest-dire les mines, lnergie et leau. Lindustrie manufacturire seule reprsente 16% du PIB, ce
qui lui confre un poids important dans lconomie nationale avec 5.800 entreprises, 510.000
emplois directs et 80% des exportations totales du pays. Le secteur se compose du secteur
public, qui se limite quelques grosses industries lourdes de transformation des phosphates,
de la sidrurgie, des cimenteries ; ainsi que des petites et moyennes entreprises (PME) du secteur priv dans des secteurs connus polluants, comme les tanneries, lextraction de lhuile
dolive, le raffinage de lhuile, le dlavage de jeans, la peinture etc. Lindustrie connat une
forte concentration des entreprises sur le littoral (84% des entreprises et 87% des emplois) et
le dveloppement industriel a contribu aux disparits rgionales dans le pass. Etant le premier employeur en Tunisie, le rle de lindustrie, surtout dans cette priode post rvolution,
est crucial pour la rsorption du chmage et la dynamisation de lconomie des rgions.
Lamnagement de nouvelles zones industrielles dans les rgions forte demande comme le
Grand Tunis, Bizerte, Monastir et Sfax, et la poursuite de limplantation des zones industrielles dans les rgions de lintrieur constituent les piliers essentiels de la politique de lEtat.
Des efforts ont t faits, notamment en 2009 et 2010 pour implanter une dizaine de grands
projets industriels dans 7 Gouvernorats intrieurs totalisant 7.500 emplois en 2009, et plus du
double en 2010. Mais, vu limportant dsquilibre entre les rgions, la politique dincitation
pratique na pas encore permis de rtablir un dbut dquilibre.
20
rins, ces matriaux se retrouvent sur une superficie estime 40 km (2002). Une tude sur la
caractrisation des milieux (marin, eaux souterraines et sols, air) en proximit des installations
du GCT est en cours de ralisation dans le cadre dun projet financ par lUE et la BEI.
Lindustrie manufacturire reprsente environ 36% de la consommation finale de lnergie et
se place ainsi comme le premier secteur consommateur.
Les programmes gouvernementaux en cours et visant rduire les polluants des missions
industrielles, la consommation de lnergie et la mise niveau environnementale (FODEP et
autres) ne touchent pas suffisamment les modes de gestion des entreprises. De sorte que la
pollution atteint encore un niveau critique dans plusieurs zones, en particulier pour la sant
humaine. Labsence de donnes statistiques sur les maladies chroniques causes par les diffrentes missions polluantes ce jour est dplorer.
Exploitation et transformation minire
La Compagnie des Phosphates de Gafsa (CPG) qui existe depuis 1897 et dont la production
de phosphate marchand atteint plus de 8 millions de tonnes/an, sappuie, pour la transformation, sur le Groupe Chimique Tunisien -GCT- (les deux socits sont diriges par un seul Prsident Directeur Gnral). Les units de production de cette dernire sont situes sur la cte
(Sfax, Skhira, Gabs) ou en proximit du bassin minier phosphatier (Mdhilla). Les principales activits minires lies lexploitation des phosphates sont gourmandes en eau et polluantes. La premire sparation est effectue par un concassage sec et la poussire menace
les plantations et la population. Le phosphate est ensuite achemin vers la laverie. Une production de 8 millions de tonnes par an de phosphate marchand consomme environ 16 million
de m deau. La technique des digues boue demande beaucoup despace, car la sparation
dans les digues boue prend environ 4 ans. Malgr la rutilisation dune partie, le besoin annuel est de 10 millions de m deau et une bonne partie est perdue, sans ralimenter les nappes
puisque leau svapore et la boue forme une argile impermable qui correspond ~ 15% de
la production. Leau ncessaire au traitement des phosphates provient en grande partie de la
nappe fossile non renouvelable du Continental intercalaire qui couvre tout le Sud tunisien et
qui se situe environ 1000 m de profondeur. Le pompage intensif de cette nappe sert aussi
aux besoins des oasis de la rgion. Une baisse sensible du niveau de leau sest dj manifeste par le tarissement des bassins du site verdoyant de la palmeraie de Nefta. Dautres sources
ont tari ou leur dbit a faibli de faon acclre, cause de la surexploitation des ressources
en eau. Un autre problme environnemental du secteur minier concerne les anciennes mines
de phosphate, en majorit ciel ouvert. La renaturation est obligatoire depuis 2007, pourtant
environ 70 anciens sites ont t ferms avant 2007 et ils restent sans rhabilitation.
Du fait du vieillissement des anciens champs ptroliers dEl Bouma et dAshtart, le gouvernement a multipli depuis 2001 lattribution des permis de prospection dhydrocarbures et une
vingtaine de puits de petite taille sont entrs en production. Quelques 45 compagnies ptrolires et gazires nationales et trangres oprent aujourdhui et exploitent 50 permis de prospection. Les problmes environnementaux associs lexploitation ptrolire proviennent non
seulement des dchets de routine et du risque des rejets non prvus dordre accidentel, mais
aussi des impacts dus aux activits de prospection.
22
Les exploitations minires autres que le phosphate et le ptrole, (Pb, Zn,.) sont pour la quasi-totalit abandonnes, mais ne sont pas rhabilites et engendrent des risques potentiels de
pollution des nappes phratiques et autres (p.ex la zone minire de Hammam Zriba).
Le transport
Les quipements du transport ont vu leurs capacits saccrotre considrablement. La Tunisie
possde 9 aroports, 7 ports commerciaux et un terminal ptrolier, un rseau routier de 20.000
km, autoroutier de 370 km et ferroviaire de 2.256 km. La voirie urbaine des grandes villes et
des villes de lintrieur a bnfici dune part importante des investissements publics. Des
centaines de kilomtres de voirie urbaine rapide et de nombreux ouvrages routiers (viaducs,
changeurs, tunnels...) sont venus amliorer la circulation urbaine dans la capitale et les
grandes villes. Toutefois, les infrastructures de transport routier sont ingalement rparties sur
lensemble du territoire, et le niveau dentretien, damnagement et dorganisation nest pas
toujours satisfaisant.
Le transport des personnes est caractris par un dsquilibre entre lindividuel et le collectif.
La part du transport collectif dans les dplacements ne cesse de baisser, particulirement dans
les trois plus grandes villes (Tunis, Sousse et Sfax) o la part du transport individuel est
denviron 60 70%. La part du transport collectif dans le transport interurbain des personnes
a baiss de 27% (1985) 16% (2007). Ce phnomne est d linsuffisance dune desserte en
transport en commun dans certaines zones dhabitation et la qualit limite du transport collectif urbain. Loffre de transport collectif interurbain est aussi juge insuffisante tant en
quantit quen qualit. De plus, lamlioration progressive de la qualit des routes, et
laugmentation du taux des voitures particulires ont influenc les habitudes de transport des
tunisiens. A titre dexemple, le taux de motorisation dans le Grand Tunis a plus que tripl
entre 1985 et 2006, ce qui aggrave la congestion de la circulation et diminue les vitesses de
circulation. La part du transport ferroviaire des marchandises a aussi fortement baiss, pour
passer de 30% en 1985 3% en 2009. La principale cause de cette baisse est le fort dveloppement du transport routier des marchandises.
Les transports reprsentent ~31% de la consommation nationale dnergie et le parc des vhicules a quasiment doubl entre 1996 et 2008 pour dpasser aujourdhui les 1,3 millions de
vhicules. Les observations de la qualit de lair montrent certains dpassements des normes
tunisiennes au cours des heures de pointe de la circulation routire. Il apparat que le trafic
automobile contribue pour au moins 30% la pollution cause par le CO et les NOx. Cette
estimation reste affiner, puisque les rsultats obtenus par le rseau national de suivi de la
qualit de lair ne permettent pas didentifier de faon prcise lorigine des diffrentes missions. Les nuisances sonores dues au transport ne sont pas de moindre importance, le bruit
dans diverses stations du Grand Tunis a montr des dpassements allant jusqu 20%.
La prservation du milieu atmosphrique et la surveillance de la qualit de l'air constituent
l'une des priorits de la politique environnementale. Cependant, les mesures effectues la
date dans le secteur des transports restent limites. Les schmas directeurs damnagement
(SDA) et les Plans de Dplacement Urbain (PDU) des agglomrations existent, mais nont pas
t mis en uvre ou lont t de faon trs partielle. Le dveloppement progressif des zones
23
urbaines lextrieur des centres-villes a loign les lieux de travail des lieux dhabitation.
Ceci provient du manque dintgration de la notion de durabilit des transports dans le processus de planification urbanistique.
Le tourisme
Ce secteur joue un rle majeur dans lconomie tunisienne puisque ses recettes reprsentaient
7% du PIB et couvrent 51% du dficit de la balance commerciale pour lanne 2008. La Tunisie compte parmi les grandes destinations touristiques du Sud de la Mditerrane, et a vu ce
secteur saccrotre particulirement sur le littoral. Il est aujourdhui lun des secteurs les plus
dynamiques de lconomie. Source de devises pour le pays, le tourisme gnre des effets
dentranement sur dautres secteurs conomiques (le transport arien, lartisanat, le commerce et le btiment). Entre 1970 et 2008, le tourisme a volu de 716.000 prs de 7 millions de visiteurs, engendrant 38,1 millions de nuites. La capacit htelire na cess de
crotre, voluant de 53.000 lits en 1973 238.500 lits en 2008. La demande est caractrise
par limportance de la clientle europenne -qui reprsentait 60% en 2006- et par la concentration sur le balnaire avec 95% de la capacit htelire. En matire demploi, la part du tourisme dans le total de la cration d'emplois en Tunisie n'a fait qu'augmenter. Infrieure 7%
dans les annes 80, elle est actuellement de l'ordre de 12% et le secteur offraie en 2008,
95.212 emplois directs et 285.635 emplois indirects. En plus, l'activit touristique est la plus
productrice des fiscalits locales et reprsente une source de financement importante des municipalits. Nanmoins, la saisonnalit du tourisme qui accueille 95% des rsidents au cours
des 3 mois dt, est lorigine de linstabilit des emplois touristiques. Ainsi, loffre touristique est principalement concentre sur le balnaire prix trs comparatif et les recettes sont
faibles, comparativement aux pays de la Mditerrane. Malgr la richesse paysagre et naturelle lintrieur du pays, comme cest le cas du Sahara ou des cosystmes forestiers, ces
ressources sont faiblement exploites et le dveloppement de lcotourisme reste au stade
embryonnaire.
Le tourisme est la fois un agent de pression sur les ressources naturelles et une victime de la
dgradation environnementale. L'urbanisation, lindustrialisation et la contamination des eaux
marines contribuent au dclin de la valeur rcrative en termes de qualit des plages, des eaux
de baignade et du paysage, particulirement sur la cte orientale o lindustrie et le tourisme
se dveloppent conjointement sur un milieu assez fragile. La nature balnaire du tourisme et
son caractre saisonnier concentr entre juillet et septembre exercent des pressions sur les
ressources naturelles. La concentration du tourisme sur le littoral (95% de la capacit htelire
et 92% des nuites) et le dveloppement insuffisamment contrl des htels exercent des
pressions sur le littoral sous forme drosion (Djerba, Sousse, El Kantaoui, Tabarka) et de
pollution de leau de mer (Cap Gammarth). En labsence de mcanismes efficaces de rgulation du march foncier, le dveloppement des zones touristiques provoque une flambe des
prix fonciers et favorise le dveloppement des quartiers illgaux. La consommation en leau,
bien quelle ait chut lors des dernires annes suite la tarification de la SONEDE et certaines mesures de rutilisation des eaux uses traites, reste 505 litres par nuite (2006) et
est largement suprieure lobjectif stratgique de 300 litres par nuite que sest fixe la Tunisie. La consommation de lnergie par nuite est reste croissante sur la priode 1997-2003.
24
naturels (inondations, etc.), aux pollutions industrielles, au trafic et aux maladies favorises
par des eaux stagnantes. Malgr les efforts de lEtat pour la mise niveau des quartiers taudis,
les couches sociales pauvres et dfavorises restent les plus exposes aux problmes environnementaux et aux dtriorations des cadres de vie.
Dj en 2004 (PNUD), le calcul du seuil de pauvret a t jug peu adapt au contexte tunisien. Aprs la rvolution, il a t rvis sur la base de 2.7 $ US/jour atteignant de ce fait environ 24% au niveau national. Si ces deux problmes, savoir le chmage des jeunes et les disparits rgionales et sociales en termes de pauvret et de dveloppement, persistent
linstabilit actuelle risque non seulement de perdurer et de faire obstacle au dveloppement
conomique stable du pays, mais aussi de menacer les ressources naturelles de faon irrversible.
tion et dautres formes de dgradation. Sy ajoutent les pollutions des sols et des eaux par
lagriculture intensive. Avec le renchrissement des produits agricoles sur les marchs internationaux, conjugu une certaine difficult de sy approvisionner mme ces prix,
linscurit alimentaire risque de devenir un vritable problme dans lavenir pour les pouvoirs publics et une nouvelle forme de discrimination sociale.
Lespace occup par les activits agricoles sest largi aux dpens des cosystmes naturels.
Seules les aires protges du pays, savoir les parcs nationaux et les rserves naturelles,
chappent la menace dune transformation radicale des habitats naturels et la disparition
de la faune sauvage. Bien quelles soient soumises actuellement des pressions trs fortes.
Le littoral connat des problmes proccupants de dgradation et de fragilisation. La situation
des grandes villes, avec la juxtaposition des industries trs polluantes et des quartiers
dhabitation, augmente les risques pour la sant humaine. Des grands programmes de dpollution et de rhabilitation du littoral et de la mise niveau environnementale des industries ont
commenc (Sfax, Gabs, Bizerte, Tunis), mais il reste beaucoup faire pour assurer une
bonne qualit de vie dans les villes et agglomrations du littoral.
Les changements climatiques induiront une accentuation des pressions sur les ressources naturelles, ainsi que sur les principales activits socioconomiques ; et accentueront les tendances
inquitantes prsentes ci-dessus.
Les ressources en eaux des nappes phratiques de forte salinit, des nappes littorales et des
aquifres non renouvelables diminueront de 28% en 2030. Les eaux de surface diminueront
de 5% sur la mme priode. La qualit de leau sera affecte par laugmentation de la salinit,
du fait de laugmentation des besoins en irrigation et de lintrusion de la nappe marine. Les
aquifres non renouvelables du Sud seront fortement affects du fait de la pression accrue
entrane par la baisse des prcipitations, mme si indirectement.
Les projections pour le secteur agricole, tenant compte de lapparition dvnements extrmes
(hausse de la succession dannes sches, inondations) montrent une baisse probable de la
production olicole et arboricole aux horizons 2030 et 2050. La superficie de larboriculture
non irrigue baissera hauteur de 800.000 ha environ, soit prs de 50% (Centre et Sud surtout). Les superficies des cultures cralires du Centre et du Sud connatront une baisse
moyenne de 20% en 2030 et de 40% en 2050. Le cheptel (bovins, ovins et caprins) baissera de
jusqu 80% au Centre et au Sud et de 20% au Nord cause de la dgradation des cosystmes pastoraux ; avec une perte probable de 50% du couvert vgtal dans le Centre et le Sud.
Si aucune action damlioration de la production des parcours nest entreprise, lalimentation
du cheptel reposera alors sur les apports extrieurs, notamment dans le Centre et le Sud. Dans
les agrosystmes les plus avancs, les varits fort rendement introduites rcemment et ncessitant plus dintrants pourraient se rvler peu rsilientes face aux changements climatiques. Les cosystmes forestiers et pastoraux sont plus rsilients, nanmoins le risque de
grands incendies saccrot cause de laugmentation des tempratures.
A lhorizon 2050, les projections ralises font tat dune augmentation moyenne du niveau
de la mer de 50 cm. Dans ces conditions, le rythme annuel de retrait de la mer varierait de 20
28
cm 135 cm par an, selon les plages. Les ctes les plus vulnrables sont celles des banlieues
de Tunis, du golfe dHammamet et de Djerba. Cette vulnrabilit physique du littoral aurait
des impacts socio-conomiques importants sur toutes les infrastructures littorales (touristiques, industrielles, transport, habitations). Les pertes potentielles, dues aux dommages physiques tels que lrosion ctire et les inondations, sont estimes environ 1,5 milliards
deuros uniquement pour le Grand Tunis, soit plus de 16% du PIB (2010) en 2050.
Les changements climatiques peuvent avoir aussi des impacts non ngligeables sur la sant
publique : prvalence accrue des troubles respiratoires et cardiovasculaires, exacerbation des
allergies due une transformation de la composition de lair et la prolifration des agents
allergognes ; dveloppement des maladies transmission hydrique cause de la rarfaction
de leau et de la dgradation de sa qualit; rapparition des maladies transmission vectorielle
(paludisme, leishmaniose, etc.), et mergence de nouvelles maladies vectorielles (West Nil
virus, dingue, etc.).
Les pertes conomiques lhorizon 2050 sont estimes environ 2% du PIB agricole (2008),
5% des recettes touristiques notamment cause des pertes des plages (2008), soit une perte
globale denviron 0,5% du PIB (2008), sans compter les dommages physiques possibles sur
les infrastructures du littoral. Sur le plan social, les pertes demplois sont estimes environ
20.000 emplois dans les secteurs agricoles et touristiques. Les plans dadaptation existent.
Mais la situation exige la mise en uvre rapide de ces plans, lintgration effective de la dimension environnementale dans la gestion, la gouvernance de ces secteurs et la sensibilisation
de toutes les parties concernes la raret et la fragilit des ressources et la rationalisation
de leur utilisation pour garantir la prennit en faveur des gnrations futures.
Cf. bibliographie : Etude 2003 BM ; tude 2007 BM ; tude UE 2011 ; tude villes ; tude CC.
29
Lestimation, au titre de lindicateur OMD7 des Nations Unies, du taux du seul puisement des ressources naturelles qui slverait en Tunisie pas moins de 4,6 % de son RNB, semble confirmer cette affirmation.
4
Une tude ralise en 2007, qui porte sur les seuls impacts ayant trait la ressource en eau, prend en compte
une partie de ces aspects non chiffrs en 2003. Mais plusieurs mthodes dapprciation des 2 tudes sont trs
diffrentes. Et seulement certaines des diffrences (importantes) entre les rsultats respectifs de ces 2 tudes ont
t discutes et expliques.
5
Certaines oprations (exemple le projet Taparura Sfax) permettraient destimer le cot de la dpollution
industrielle curative, qui pourrait atteindre elle seule un pourcentage considrable du PIB.
6
Qui, eux, rsultent de la combinaison du chlore utilis pour son traitement et de la matire organique prsente
notamment dans les eaux de surface.
7
Cf. bibliographie qui aborde cet aspect par le biais de limpact des mesures correctives.
30
pour certains dommages environnementaux valus8, ltude nen tire pas de conclusions pour
ce qui est des ratios impact/cot des diffrentes actions correspondantes envisageables (en
dpit du fait que ce rapport semble, par exemple, lev -en se basant sur les rsultats de
ltude- pour les actions de lutte contre lrosion des sols). A ce propos, elle signale dailleurs
en conclusion quil est ncessaire dentamer des analyses plus approfondies sur les rapports
cots/bnfices de (laction dans) certains secteurs environnementaux afin de permettre une
meilleure slection des interventions environnementales .
Enfin, une autre tude (UE, 2011) sest attache aborder la question de la dimension conomique de la dgradation de lenvironnement exclusivement par le biais de lvaluation des
retombes positives dun assez large ventail dactions environnementales. Cette approche,
qui a lavantage dtre davantage oprationnelle, na toutefois pas chiffr les cots de ces actions, ce qui empche donc toute analyse de leur ratio impact/cot .
Dune manire gnrale, il savre indispensable dactualiser et de complter les valuations
passes du cot de la dgradation de lenvironnement en Tunisie, afin de tenir compte de
lensemble de ses impacts majeurs. Certains impacts tant trs difficiles valuer sur une base
annuelle, il conviendra pour cela (i) de recourir une approche plus robuste recourant
lvaluation moyen et long terme, pour des annes repres, des impacts totaux en anne
horizon, puis (ii) de prsenter les rsultats dune faon parlante permettant de faire le lien
direct avec laction environnementale entreprendre. Mais il faudra surtout faire un point
exhaustif et suffisamment approfondi et prcis, sur les ratios avantage/cot des diffrentes
actions et types daction environnementale envisageables, en distinguant entre la prvention,
lattnuation, la correction instantane ou progressive et le remplacement et en valuant de
faon suffisamment prcise les diffrentes combinaisons envisageables (dans le temps et dans
lespace) de ces actions. Ce travail devra tre soigneusement format par le ME, mais ralis par chacun des dpartements techniques concerns.
En attendant, il est intressant de comparer les rsultats de diffrentes estimations similaires
du cot de la dgradation de lenvironnement faites pour plusieurs pays, repris dans le tableau
suivant, daprs lequel ce cot serait sensiblement plus faible en Tunisie que dans les autres
pays tudis9.
Cot de la dgradation de lenvironnement en Afrique du Nord et au Moyen Orient (en % du
PIB)
Tunisie
2,1 Liban
3,6
Algrie 3,7
Egypt
4,9
Jordanie 2,4 Syrie
3,5
Maroc
3,7
Iran
7,2
La faiblesse relative du cot de la dgradation environnementale en Tunisie est remarquable,
par rapport celui des autres pays tudis.
Cots qui sont, pour certaines formes de dgradation de lenvironnement, injustement assimils au cot de la
dgradation mme.
9
Daprs la figure 11. du document The Cost of Environmental Degradation - Case Studies from the Middle
East and North Africa, Lelia Croitoru and Maria Sarraf, Banque Mondiale, 2010.
31
32
33
Les plans daction et les activits environnementales se sont multiplis depuis les annes 90.
Ils se sont essentiellement intresss au milieu urbain : assainissement, gestion des dchets,
dpollution etc. ; et des acquis importants et significatifs sont mettre en vidence. Plusieurs
projets dans le domaine de l'nergie solaire ont t lancs dans le cadre dun plan solaire national. La valorisation du biogaz est galement tudie. Un ensemble doutils et de moyens
ont t mis en place, incluant des fonds spciaux (Fonds National de Matrise de lEnergie
(FNME), Fonds de dpollution industrielle (FODEP), Fonds dembellissement des villes), des
incitations financires, des politiques et stratgies dans les diffrents domaines environnementaux et les plans daction lis aux conventions environnementales internationales. Une stratgie nationale sur le changement climatique est en prparation et les stratgies d'adaptation aux
secteurs de la sant publique et du tourisme sont finalises. La Tunisie a galement prpar
des projets relevant du mcanisme de dveloppement propre (MDP) et deux projets sont enregistrs au sein de la liste de projets MDP des Nations Unies.
Nanmoins, limpact de certains programmes sur lenvironnement et la qualit de vie des populations nest pas la hauteur des investissements engags et des objectifs attendus. Des
problmatiques institutionnelles, de gouvernance et une approche sectorielle qui ne prend pas
en compte toutes les implications sociales et environnementales sont souvent lorigine de
telles dfaillances. La mise en uvre et la traduction en actions concrtes des diffrentes stratgies environnementales restent faibles et fragmentaires, notamment au niveau des Plans
daction rgionaux pour lenvironnement (PRE) et des Agenda 21 locaux. La majorit des
documents stratgiques des politiques environnementales et les recommandations des multiples tudes de bonne qualit sont considrablement sous-exploits et sous-valoriss, sans
concrtisation visible en actions cohrentes sur le terrain.
Le discours politique sest depuis longtemps appropri le concept de dveloppement durable.
Toutefois et malgr les initiatives engages, lintgration des trois composantes du dveloppement durable (conomique, sociale et environnementale) dans une vision commune reste
trs timide et cde une planification prdomine par le caractre sectoriel et centralis, surtout au dtriment de lintgration de la dimension environnementale. Ceci vaut galement
pour le chapitre consacr au dveloppement durable dans les difftents plans quinquennaux de
dveloppement.
Lapproche environnementale dveloppe au cours des trente dernires annes na pas favoris les approches intgres et les visons systmiques dans lesquelles les diffrentes composantes sont inter-relies et interconnectes. Les politiques dans les domaines environnementaux manquent de vision globale claire et transversale et de cohrence. Elles sont souvent
fragmentaires, isoles des processus de dveloppement et surtout planifies sans limplication
des acteurs concerns, avec une faible prise en compte des spcificits rgionales et locales.
Labsence de mcanismes et doutils de planification intgrs linstar des valuations environnementales stratgiques (EES) qui ne sont pas rglementes en Tunisie, ne favorise pas
lvolution escompte en matire dintgration des composantes du dveloppement durable.
Les instruments mis en place nont pas encore influenc les habitudes de production et de
consommation, ni les comportements des industriels, des promoteurs et du grand public. La
recrudescence des comportements dvastateurs sur lenvironnement (p.ex. dcharges sau34
vages, pillage et introduction des troupeaux dans les parcs nationaux et les forts,) aprs la
rvolution montre clairement lchec de la politique de sensibilisation environnementale du
pass (OTEDD/GIZ, 2012).
Dans la conjoncture de transition dmocratique, la Tunisie est amene apporter de srieuses
rformes afin de promouvoir un vritable dveloppement durable. Ce dveloppement durable
devrait tre conomiquement dynamique, crateur demplois, quitable, solidaire, viable et
responsable. Il est donc indispensable de repositionner les enjeux environnementaux et le dveloppement durable dans lchiquier politico-administratif en le plaant des niveaux de
prise de dcision plus levs et comme cadre essentiel de la planification et de la programmation. La transition vers des approches intgres et transversales, permettant dintgrer une
vision territoriale et une participation largie des diffrents acteurs publics et privs, est encourager. Les opportunits actuelles portent notamment sur :
linscription des droits environnementaux dans la nouvelle constitution du pays qui est en
cours dlaboration,
ltablissement dune vritable vision transversale de lenvironnement et du dveloppement durable, concerte et valide par tous les dcideurs,
la finalisation de llaboration du Code de lEnvironnement comme loi-cadre,
la transition vers une conomie verte et,
la rgionalisation/dcentralisation.
La Tunisie a sign et ratifi, depuis lindpendance et en particulier depuis les annes 80, plus
de 70 conventions, accords et traits internationaux et rgionaux relatifs lenvironnement
(cf. annexe 6.7). Ces conventions ont influenc les orientations et le contenu de la politique et
des programmes nationaux. La prise en compte des conventions ratifies par la Tunisie a toujours t accompagne par le renforcement du cadre institutionnel et lgislatif du pays. Cependant, la mise en uvre des conventions reste trs variable. Bien que les conventions aient
pour finalit le dveloppement durable dans le cadre dune gestion rationnelle des ressources
naturelles, leur mise en uvre se fait dune faon sectorielle et dune manire relativement
dsordonne. Les efforts de coordination des activits entre les conventions nont pas pu tre
institutionnaliss. Ils sont souvent rests lis la volont propre de chaque secrtariat et des
bailleurs de fonds.
35
La mise en uvre des conventions internationales rencontre les obstacles et difficults suivants : 1) le manque dengagement de lEtat daccorder la priorit la mise en uvre des
plans daction pour lenvironnement surtout au niveau rgional ; 2) le manque des ressources
financires pour certains grands investissements ncessaires et 3) les capacits limites des
commissions rgionales et la faible implication des acteurs locaux et des populations dans la
conception des plans daction.
Cadre lgislatif
10
Les dtails de cette volution sont prsents dans ltude Histoire de lvolution du domaine Environnement en Tunisie (GTZ, 2010).
36
Le code de lenvironnement reste en prparation et son cadre lgislatif doit tre labor, en
particulier en ce qui concerne les dispositions d'application. Llaboration des lois est en cours
dans les domaines de la pollution sonore et du diagnostic environnemental obligatoire pour
les tablissements les plus polluants. Les textes dapplication de la loi sur les aires marines et
ctires protges (2009) et de la loi sur la qualit de lair (2007) sont en prparation. Le programme pour la gestion des eaux uses est en cours dapprobation. La mise en uvre du plan
daction 2009-2014 sur l'colabel tunisien se ralise avec laide des PTF de la Tunisie (PEE),
alors que lalliance public-priv pour lenvironnement peine dmarrer.
En dpit des efforts qui viennent dtre relevs, llaboration de certaines normes et de certains textes dapplication relatifs la pollution chimique et la gestion des aires marines et
ctires protges qui sont de cration rcente, prend du retard. La rglementation actuelle ne
permet pas une responsabilisation claire dune institution en ce qui concerne p. ex.
lvacuation des eaux pluviales et cette situation pose aujourdhui des problmes considrables, surtout en milieu urbain. Le Code Forestier qui rgit les forts, les espaces naturels et
les aires protges terrestres a connu des amendements depuis 1988 destins notamment
promouvoire une meilleure participation et implication de la population dans la gestion et la
valorisation des ressources naturelles situes dans le domaine de lEtat. Les concessions en
zone forestire et dans les aires protges sont juridiquement possibles depuis 2005 et 2010,
mais elles nexistent pas sur le terrain. Cette situation de fait sexplique, entre autres, par les
restrictions lgislatives et les lourdeurs administratives qui rendent difficile le dveloppement
et la mise en valeur de nouveaux produits tels que les circuits touristiques en zone forestire.
Le Code des Eaux de 1975 a t modifi, mais son actualisation savre ncessaire, notamment loccasion de la validation de la Stratgie nationale de gestion intgre des eaux, en
cours dlaboration. Un mcanisme de revue sectorielle de la politique de leau est prvu,
avec la participation des diffrentes autorits publiques et des reprsentants de la socit civile
et PTF de la Tunisie actifs dans le secteur.
Du fait de la dcentralisation de son mode dlaboration -ds lors quelle a t rdige par
diffrents ministres-, cette rglementation environnementale donne une vision sectorielle et
ne favorise ni la cohrence, encore moins lapplicabilit. Une seule ressource naturelle ou un
seul aspect de lenvironnement peut se retrouver dans plusieurs rglementations issues des
diffrents ministres sectoriels , ce qui entrane, invitablement, des chevauchements et contradictions. Lharmonisation des diffrentes rglementations constitue un dfi majeur, en sachant que le cadre rglementaire comporte trois niveaux dintervention : les normes et paramtres respecter, le contrle, les mesures daccompagnement et les sanctions.
Les mesures dincitation et dencouragement ont t institues depuis les annes 90 sous
forme de fonds (FODEP, FNME,..). Elles sadressent aux grandes entreprises industrielles et
touristiques. En effet, trs peu dinstruments rglementaires et/ou financiers sont adapts
lencouragement des petites et moyennes entreprises (90% des entreprises tunisiennes), des
agriculteurs traditionnels et des citoyens. La promulgation dun cadre rglementaire de
lconomie dnergie dans les btiments neufs rsidentiels et usage de bureaux est rcente et
lintroduction des cotaxes concerne un nombre rduit des produits imports (17 actuellement). Le systme tarifaire des services environnementaux (eau, eaux uses, dchets, nergie,
37
etc.) ne correspond pas au prix rel et prsente des paradoxes : souvent la ressource est plus
chre dans la localit de production que dans la localit de consommation, car le transfert
nest pas pris en compte (p.ex. leau) et les dpenses lies une filire complte ne sont pas
prises en considration (p.ex. les dpenses de fermeture des anciennes dcharges et le dveloppement des nouveaux sites). Cette situation ne favorise ni la responsabilisation des acteurs
la base, ni linitiation dun processus de changement des mentalits vis--vis des ressources
naturelles et de lenvironnement en gnral.
Mais cest dans lapplication que le cadre rglementaire environnemental du pays connat sa
plus grande faiblesse. En effet, on constate un manque dapplication et de contrle effectifs et
une mconnaissance assez gnralise de la rglementation environnementale, en dehors des
institutions tatiques les plus directement concernes. Cette situation, qui sest accentue fortement aprs la rvolution de janvier 2011, est exacerbe par la non application/utilisation des
documents techniques prpars par le ME et ses organismes sous tutelle destins
lintgration des aspects environnementaux dans les processus de planification territoriale
(plans damnagement, PRE). Les EIE sont perues comme une tape obligatoire pour la ralisation des projets, et non comme un instrument de gestion permettant de minimiser les impacts ngatifs sur lenvironnement. De plus, la consultation publique est rarement ralise car
non prvue par la rglementation. Lapplication des recommandations des EIE et des obligations des cahiers des charges est faible, par manque dun contrle effectif.
La faible mise en uvre des stratgies et des plans existants et le manque de suivi/contrle et
dapplication des rglementations sont des problmes fondamentaux de la gestion environnementale actuelle. Lapproche actuelle est celle de rpression/contrle par lEtat central, ce
qui entrane des dpenses leves pour la bonne application des dispositions lgislatives et le
contrle effectif du respect de la rglementation. Il est craindre que la tendance reste la
hausse, sans une meilleure comprhension et une plus grande adhsion des populations et du
secteur priv dans lavenir. En consquence, lapproche actuelle demande une rvision, en
particulier dans le contexte socio-politique daprs rvolution.
Cadre institutionnel
Niveau central
Laction environnementale a dbut dans les annes 60, avec des programmes lis la rhabilitation et la gestion des ressources naturelles (les eaux, les sols et les forts, la faune), grs
par les diffrentes directions du Ministre de lAgriculture.
Pour rpondre aux nouvelles exigences environnementales (pollution des eaux, dchets, nuisances lies au dveloppement industriel, urbain et touristique des annes 80), une nouvelle
forme daction environnementale oriente vers les activits de dpollution, de gestion des
nuisances, de linstitutionnalisation des EIE, de la sensibilisation/information et de la recherche dans le domaine de lenvironnement sest impose. LAgence Nationale de la Protection de lEnvironnement (ANPE, 1988) et le Ministre de lEnvironnement (1991) ont t
crs, ainsi que de multiples directions et organisations sous tutelles relevant du ME, chacune
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spcialise dans une seule problmatique, savoir : lONAS (1974), lOTEDD (1995),
lAPAL (1995), le CITET (1996), lANGeD (2005), la BNG (2007) (cf. annexe 6.9).
Le ministre charg de lenvironnement a connu plusieurs restructurations depuis sa cration.
Ainsi le Ministre de lEnvironnement et de lAmnagement du Territoire (MEAT, 1991) a
t rduit un secrtariat dtat rattach au Ministre de lAgriculture et des ressources hydrauliques en 2002 ( MARH ,2002), puis est devenu le Ministre de lEnvironnement et du
dveloppement Durable (MEDD, 2004). Il a connu une nouvelle phase transitoire avec un
Secrtaire dEtat charg de lEnvironnement au sein du Ministre de lAgriculture et de
lEnvironnement (MAE, 2011), pour redevenir un ministre part entire la fin de lanne
2011 (ME, 2011). Depuis cette date, la protection de lenvironnement est nouveau spare
de la valorisation et de la gestion durable des ressources naturelles, qui reste sous la tutelle du
Ministre de lAgriculture (MA). Une autre sparation inopportune est celle de
lamnagement du territoire qui est par dfinition un domaine transversal. En revanche,
lOTEDD, charg du suivi environnemental dune manire transversale, a besoin dun statut
juridique et institutionnel adquat et transparent et ne devrait pas dpendre de lANPE. A cet
effet, une tude sur le renforcement institutionnel de lOTEDD est en cours.
La Tunisie a russi mettre en place une administration environnementale fonctionnelle et a
su assurer la poursuite des services de base dans la phase post rvolution, ce qui montre la
solidit de ses institutions. Toutefois et malgr la bonne dfinition des rles et des mandats
des institutions lintrieur du ME, la plupart des institutions sont amenes agir au niveau
stratgique et oprationnel la fois. Cette situation pose des problmes, car la multiplication
et la spcialisation des directions et organisations sous tutelle spcialises a eu lieu au niveau
des autres Ministres ayant un lien fort avec lenvironnement (Ministre dIndustrie responsable aussi de lEnergie, Ministre de lEquipement responsable aussi de lHabitat et de
lAmnagement du Territoire, Ministre de lAgriculture, Ministre de la Planification et de
Dveloppement Rgional, Ministre de la Sant Publique). Le morcellement de la gestion
dun seul thme environnemental existe jusque entre les institutions dun mme ministre. La
gestion des aires protges terrestres par la DG Forts du Ministre de lAgriculture, des aires
protges marines par lAPAL et des parcs urbains par lANPE en est une illustration. Une
dispersion institutionnelle, des chevauchements et doubles emplois, un fractionnement et une
individualisation des thmatiques environnementales, qui ont besoin dtre traites de faon
intgre dans un cadre commun (p.ex. sparation dadduction deau du traitement des eaux
uses) (Gov. tunisien, 2011), sont les consquences de labsence dun Leadership clair et
dune coordination forte entre ces diffrents acteurs. Ceci pse lourdement sur la performance, lefficience et lefficacit de laction environnementale. Le tissu institutionnel tel quil
est mis en place et dvelopp depuis plusieurs dcennies na plus aujourdhui la capacit de
sadapter un contexte caractris par des problmatiques de plus en plus complexes, multidimensionnelles et inter-lies. La ncessit de nouvelles approches et modalits de gestion et
de planification simpose.
Dans un tel contexte institutionnel, la communaut des PTF en Tunisie a du mal se positionner et il existe un risque rel de doubles financements et/ou de financements contradictoires.
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La coordination nationale
Pour rpondre au besoin de coordination des actions environnementales nationales et en ligne
avec les volutions internationales, notamment le sommet de la terre tenu Rio de Janeiro en
1992, la CNDD (Commission National de Dveloppement Durable) a t cre en 1993
comme espace de concertation et de dialogue. Malgr des rsultats remarquables (validation
nationale des produits significatifs du ME tels que lAgenda 21 national, les indicateurs
denvironnement et de dveloppement durable, les tudes sectorielles de dfinition de la durabilit dans certains secteurs conomiques prioritaires), cette commission na pas russi institutionnaliser le concept de dveloppement durable et crer une vision transversale et intgre de lenvironnement au niveau des diffrents dcideurs du pays. Les activits de la CNDD
ont t suspendues en 2010 pour des raisons institutionnelles et de gouvernance.
La cration de plusieurs conseils et commissions inter-ministriels consultatifs dans les domaines lis lenvironnement depuis 1978 na pas eu dimpact significatif, car ces organes
sont toujours chargs de la coordination dun sous-aspect environnemental et leur oprationnalit est assez limite. La sparation institutionnelle et les actions environnementales en majorit isoles/sans synergies persistent et rduisent la performance globale. Les cadres de concertation intra-institutionnelle oprationnels se limitent aujourdhui en majorit aux comits
de pilotage annuels des projets concrets appuys par les bailleurs de fonds, sans forte appropriation en dehors de la structure de tutelle du projet.
Une culture de communication/coopration et dchange nest pas dveloppe et on constate
une faible appropriation et mise en valeur par les Ministres sectoriels de la plupart des tudes
et stratgies labores par le ME et approuves par la CNDD. Les causes sont multiples, mais
elles incluent, en plus des problmes institutionnels mentionns ci-dessus : 1) la prdominance dune vision suivant laquelle lenvironnement est un secteur sans grande valeur en dehors de la mise disposition des ressources pour le dveloppement conomique ; 2) la faible
responsabilisation des secteurs productifs en dehors du respect de la rglementation environnementale ; 3) la faible implication des ministres sectoriels dans llaboration des
tudes/stratgies du domaine environnemental ayant un lien avec leur secteur ; 4)
lexternalisation des tudes et plans aux experts externes.
Lapprobation de la Stratgie Nationale de Dveloppement Durable (SNDD) qui est labore
depuis 2011 (version provisoire) et qui est en cours de discussions pourrait jouer un rle fdrateur, condition de prvoir une institution oprationnelle de pilotage mandate au plus haut
niveau et responsable de sa mise en uvre. La revitalisation de la CNDD ou la cration dun
organe consultatif similaire est indispensable.
Niveau rgional/local
Comme la plupart des ministres, le ME dispose des directions rgionales. Elles sont au
nombre de 6. Toutefois, la dconcentration du Ministre de lAgriculture est plus dveloppe
avec des antennes nombreuses plus proches de leurs cibles. Mais ces institutions dconcentres restent les antennes des dcideurs des Ministres au niveau central et nont pas un mandat de prise de dcision. De multiples commissions et conseils relatifs lenvironnement et
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la gestion des ressources naturelles au niveau rgional et local ont t mis en place (cf. annexe
6.8) et un Commissariat Gnral et des Offices de dveloppement rgional existent. Les rgions et les localits constituent de simples prolongements organiques de la direction centrale,
sans une autonomie notable de prise de dcision au niveau des choix et des modalits de gestion. De multiples plans daction et programmes -notamment les Agenda 21 locaux et les Programmes Rgionaux de lEnvironnement- ont t labors ces dernires annes, mais limpact
de ces outils reste mineur par manque de mise en uvre systmatique. Une faible coordination avec les outils de planification rgionale et les plans daction rgionaux labors par
dautres ministres ou directions en parallle est constater. Les Conseils Rgionaux de Dveloppement Durable existent depuis 2009, mais sont toujours en attente de fonctionnement.
Les communes/municipalits ont en principe de nombreuses responsabilits dans le domaine
environnemental dont notamment les services de propret et damnit (collecte de dchets,
nettoyage, espaces verts, clairage, etc.). Cependant, lautonomie de dcision reste limite et
ces collectivits ont rarement (voire presque jamais) la capacit financire de rpondre
lensemble de leurs obligations. De plus, ce niveau existe uniquement en milieu urbain. Les
communes rurales sont proposes dans le Livre blanc de dveloppement rgional (11/2011),
mais elles nexistent pas encore en Tunisie.
Les ONGs et associations restent dpendantes des financements externes de lEtat ou des bailleurs de fonds et se limitent laction dducation environnementale ou aux actions de prestation de services aux populations. Une vingtaine de GDA du gouvernorat de Tozeur est appuye par les bailleurs de fonds dans le domaine de la gestion de leau. Jusqu avant la rvolution, les structures de la socit civile ont t marginalises, voire manipules, pour servir
les intrts de lEtat. Les ONGs ont t amenes jouer un rle plutt symbolique dont
lessentiel se rsumait lvnementiel et la sensibilisation de certains groupes de la population. Les autres catgories dOSC nont soit jamais exist, ou taient rares et trop faibles
comme pour occuper une place dans les processus de gouvernance de lenvironnement (les
organisations de consommateurs, scientifiques...).
La socit civile a connu un essor depuis dbut 2011 avec un boom de nouvelles associations,
et, dans le domaine de lenvironnement en particulier, elle a commenc jouer un rle de
plus en plus actif de lobbying aux niveaux local et central. Les initiatives co-citoyennes incluant lappel lco-constitution, mais aussi lexplosion des co-protestations sont les signes
les plus visibles du changement. Nanmoins, les capacits des ONGs/socit civile -probables
acteurs cls du futur- sont aujourdhui encore limites, du fait quelles sont en phase de structuration. Le rseautage se limite aux ONGs actives en proximit des zones humides et au
RANDET, cre aprs la rvolution. La plupart dpend fortement des financements externes et
leurs rles, mandats et limites ncessitent encore des clarifications.
Malgr les opportunits et les promesses de changement apportes par la rvolution, la ralit
des organisations de la socit civile reste marque par un lourd hritage. La culture de communication/ coopration et dchange avec la socit civile reste encore peu dveloppe au
niveau du gouvernement et laccs du grand public linformation environnementale spcifique est difficile. La volont politique dimpliquer la socit civile existe, mme si le dialogue avec les partenariats reste trs timide, faute de mcanismes appropris dans ce sens. Les
besoins de renforcement des capacits et surtout de communication, dchange et de dialogue
multi-acteurs et multi-dimensionnel sont normes. De gros efforts restent faire pour atteindre la gouvernance dmocratique de lenvironnement et du dveloppement durable. Ceci
inclut le renforcement des capacits de tous les acteurs concerns (structures de la socit
civile, communes, structures tatiques, ).
Limplication du secteur priv se limite au rle de prestataire de services environnementaux
(dchets, assainissement, travaux dans les rserves forestires) pour lEtat ou des municipalits et au respect de la rglementation environnementale. Le partenariat public-priv (PPP), la
sous-traitance de certains services publics au secteur priv et, surtout, la cration des filires
vertes sont des modes prometteurs de limplication du secteur priv dans laction environnementale, permettant en principe un dimensionnement appropri des investissements et une
gestion efficiente des infrastructures et quipements. Cependant, la responsabilisation et les
investissements du secteur priv dans les infrastructures environnementales demeurent encore
trs timides et cela na pas permis de bnficier des gains defficacit et de performance que
le secteur priv pourrait apporter. Nanmoins, une privatisation gnrale et rapide des tablissements tatiques du secteur environnemental (GCT, ANGeD, ONAS,), mme si elle serait
souhaitable, nest pas envisageable dans le contexte actuel et tant que lemploi restera une
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priorit nationale et que les options technico-conomiques dune privatisation nauront pas
volu dans le sens dune intensification de lutilisation de la main duvre.
Les investissements trangers directs du secteur priv jouent un rle important pour le transfert des nouvelles technologies moins polluantes et moins consommatrices des ressources,
notamment dans le secteur de lnergie. En mme temps, ils reprsentent un risque
dimportation de vieilles units de production polluantes venant des pays europens en cas de
contrle insuffisant de ce secteur trs dynamique.
Capacits
11
Cette tude indique un autre problme majeur des mcanismes de contrle : la lenteur des procdures internes
de traitement des PV. Uniquement 20% des PV font lobjet de transaction avant 12 mois de la date de verbalisation ; et ce taux ne dpassent pas 30% avant 24 mois. Sur 47 PV tudis, dresss de mai 2007 mars 2008, seulement 15 entreprises ont fait lobjet dune transaction jusqu fin octobre 2009. 11 tudes de dpollution ont t
dposes auprs de lANPE. Sur ces 11 dossiers 5 ont eu des avis favorables par lANPE et les autres sont encore en instance.
12
Communication des responsables du MA.
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environnementale des industries exportatrices et du secteur touristique, qui est perue comme
un moyen de rester comptitif en se conformant aux normes internationales de plus en plus
impratives. Par exemple lincidence des impacts sur la sant et le changement climatique n'y
est pas mise en relief.
Dans les parties sectorielles de ces documents de politique, la problmatique environnementale apparat encore moins, notamment sous langle de lefficience nergtique, de la rentabilit, des rpercussions de la pollution sur les opportunits dexportation et en milieu urbain.
Ni la pollution agricole et celle des petites entreprises et des grandes units tatiques, ni les
fonctions cologiques des secteurs agricole et forestier, ny sont mises en relief.
Toutefois, le XIIme Plan voque davantage (i) les considrations ayant trait aux quilibres
cologiques et la biodiversit, (ii) lconomie verte et (iii) le lien entre environnement et
amnagement du territoire. Le XIme Plan mentionne, trs juste titre, la question de
lvolution souhaite vers des modes de vie plus durables.
Pour ce qui est des politiques sectorielles, elles ne tiennent pas suffisamment compte de la
gravit des impacts actuels et futurs de la dgradation de lenvironnement. Et mme quand
elles voquent, plus ou moins explicitement, les aspects environnementaux qui les concernent,
elles accordent le plus souvent peu dimportance la dfinition de leurs axes stratgiques et
de leurs plans daction.
La Stratgie Nationale de Dveloppement Durable (SNDD) (version provisoire, qui ne fait
quvoquer brivement la question cruciale de la durabilit des modes de vie) aborde de faon
trs gnrique la plupart des aspects sectoriels majeurs du dveloppement durable. Elle
nvoque pour aucun secteur des aspects environnementaux susceptibles de faire lobjet
damliorations de laction environnementale, ne priorise pas les diffrentes grandes options
daction environnementale et ninsiste pas sur la ncessit damliorer les batteries
dindicateurs environnementaux et le suivi environnemental. Pour ce qui est de
lintgration de lenvironnement dans les secteurs, la SNDD se limite affirmer simplement
quil faut la renforcer. Enfin, la SNDD naborde pas la question des aspects lgislatifs lis
lenvironnement ni celle de la non application des textes environnementaux.
Le Rapport National de la Tunisie en vue de la confrence Rio+20 tablit pour la premire
fois une relation troite entre, dune part les aspects de bonne gouvernance et de participation
du public, et dautre part lefficacit de laction environnementale. Il met laccent juste titre
sur lconomie verte. Cependant, il demeure autant gnrique que la SNDD et, bien quil
aborde certains aspects institutionnels ayant trait lenvironnement, il nen traite pas les aspects lgislatifs.
Notons enfin quaucun de ces documents stratgiques et de politique naborde de faon suffisamment prcise et oprationnelle les aspects institutionnels les plus cruciaux lis
lintgration de la problmatique environnementale dans les secteurs, et les rles spcifiques
jouer cet gard par le ME et les ministres sectoriels.
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La politique agricole tunisienne inclut depuis longtemps des actions environnementales, notamment dans le domaine de la conservation des eaux et des sols. Plus rcemment, elle a intgr une stratgie dconomie deau dirrigation qui repose sur un recours pouss des modes
dirrigation conomes en eau et la promotion de lagriculture biologique avec galement des
rsultats trs significatifs. Par ailleurs, elle est porteuse dune part importante et varie des
projets des portefeuilles nationaux du MDP et dadaptation au CC. On signale galement des
projets agricoles environnementaux relevant dinitiatives locales spontanes , parfois associatives (agriculture urbaine, utilisation des eaux uses traites, compostage) et lexistence
dun dpartement Agriculture de conservation et dune association professionnelle
dagriculture durable.
Toutefois, en matire dadaptation au CC, la politique agricole nationale relve encore en majeure partie de la simple adaptation laridit, sans apprciation ni, a fortiori, prise en compte
de la gravit, de la rapidit et des impacts futurs des CC. Son approche globale en la matire
reste donc clarifier. Leffort en matire de recherche agronomique consacre ladaptation
pratique ce phnomne nest pas encore assez important. La politique de lutte contre
lrosion hydrique ne recourt pas assez aux techniques agronomiques lgres de CES. Elle
nappuie pas non plus un ventail suffisamment large de techniques dagriculture durable, que
ce soit en zone pluviale ou en irrigu. Par ailleurs, elle naccorde pas une priorit suffisante
la prvention de la pollution agricole par les engrais, insecticides, herbicides et fongicides et
au principe de prcaution en matire dutilisation agricole des eaux uses (qui est susceptible
dimpacter ngativement sur les eaux souterraines, la qualit des produits et le sol). Enfin, elle
ne recourt pas des mcanismes efficaces dincitation financire ou de rpression pourtant
ncessaires pour favoriser le progrs environnemental sur les points voqus ci-dessus.
Sur le plan institutionnel, le Ministre de lAgriculture ne dispose pas : (i) dune batterie suffisamment complte dindicateurs de dveloppement agricole durable ; (ii) dinformations
suffisamment prcises et dtailles sur les cots, les impacts, la durabilit et, a fortiori, sur les
ratios impact/cot des diffrentes stratgies13, options et variantes en matire daction environnementale et de promotion dune agriculture plus durable ; (iii) de rfrentiels technicoconomiques et dargumentaires permettant de convaincre les dcideurs et (iv) de moyens
humains et comptences suffisantes, au niveau de ses services de proximit, en matire de
conseil/vulgarisation en agriculture durable, dapproche participative et danimation de la
bonne gestion locale des ressources naturelles.
Laction environnementale dans le secteur forestier (qui revt par dfinition un fort caractre environnemental) est depuis fort longtemps soutenue : plantations forestires et pasto-
13
A titre dexemple : la promotion de la meilleure utilisation de leau de surface, qui reprsente au moins 70%
de leau reue par la Tunisie et qui serait plus rentable que celle de leau souterraine.
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En effet, la rpression au sens strict du mot se limite lapplication pure et simple des textes (lois, dcrets et
rglements), par opposition une approche plus consensuelle, base -au moins en partie- sur la conviction, la
raison, le civisme, (qui ncessite de bonnes capacits de communication et dingnierie sociale).
17
Il sagit du projet Changement de la composition des ciments destins au maonnage, reprsentant lui seul
environ 15% du total des missions de CO2 vites par lensemble des projets de ce portefeuille.
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il sagit des projets suivants: 6 projets de transport collectif sur le Grand Tunis (dont 5 projets ferroviaires et
de mtro, et 1 projet de transport en bus en site protg) ; 1 projet Sousse (mtro et bus) ; 1 projet Sfax (bus,
mtro et ferroviaire) et ; 1 projet ferroviaire dans la rgion de Gabes.
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large ventail de mesures cologiques, si bien cela se fait encore chelle exprimentale.
Parmi les appuis possibles la politique environnementale touristique figure lamlioration de
la batterie dindicateurs de la durabilit du secteur. Le secteur est galement victime de la
dgradation environnementale rpandue (sachets plastiques et points noirs de dcharges parpills sur le territoire, mauvais entretien des sites historiques et naturels, des plages, etc.) et du
manque de ractivit de la part des pouvoirs publics ces phnomnes. Cela nuit grandement
limage de la Tunisie en tant que destination touristique privilgie du pourtour de la Mditerrane.
Le secteur minier contribue de faon significative la pollution de leau, de lair et des sols. Il
est par ailleurs fortement consommateur dnergie. Enfin et au niveau des carrires, il contribue fortement la dgradation des paysages et des cosystmes, notammente du fait quils ne
sont pas le plus souvent remis en tat aprs exploitation. Lon dispose de peu dinformations
sur la pollution manant de ce secteur dans lequel la rglementation existante est peu respecte, pour lequel il nexiste pas dindicateurs environnementaux spcifiques et qui a t peu
cibl par laction environnementale (quoique plusieurs initiatives -tudes et actions concrtespeuvent tre signales).
Les principaux thmes environnementaux qui ont trait lamnagement urbain relvent (i) du
transport -surtout- des personnes ; (ii) de limpermabilisation des surfaces urbaines ; (iii) de
la gestion et traitement des dchets solides et liquides ; (iv) de la remonte du niveau de la
mer19 ; (v) de lurbanisation sauvage et (vi) des risques sismiques. Si la problmatique du
transport urbain a fait lobjet danalyses et dactions significatives (cf. ci-dessus), les autres
problmatiques sont actuellement encore quasi-totalement laisses en friche .
Les relations fonctionnelles entre amnagement du territoire (AT) et environnement sont particulirement importantes. Or, pour ce qui est de la politique nationale dAT, elle ne fait tat
de pratiquement aucun lien fonctionnel entre amnagement du territoire et environnement. En
effet, le SDATN mentionne bien un grand nombre de problmatiques environnementales et
son tableau de bord inclut certains indicateurs de dveloppement durable y affrents. Mais
en dpit de cela, il ne tient pas explicitement compte des tenants et aboutissants environnementaux des diffrentes options damnagement du territoire. Il ne propose pas non plus des
actions environnementales spcifiques ou des mesures daccompagnement environnemental des amnagements inclu dans son plan-programme. Il en est de mme, pour lessentiel,
pour certains schmas damnagement rgionaux consults. Il est donc indispensable de renforcer trs considrablement la prise en compte effective de lenvironnement dans la politique
et dans lexercice pratique de lAT en Tunisie.
Le lien entre le secteur de lnergie et lenvironnement concerne essentiellement son impact
sur le climat, par le biais des missions de GES et la pollution. Mais il faut aussi mentionner
le bois-nergie, qui a un impact important sur ltat de la fort et pour lequel peu dactions
sont entreprises.
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Pour la Tunisie, une remonte de 1 mtre affecterait 5% de sa superficie urbaine et 3% de son PIB.
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Puisque lnergie est chre, la politique nationale accorde une grande importance ce secteur
dont lenvergure physique (lnergie produite) a environ tripl au cours des 30 dernires annes. Toutefois, lamlioration de la production nergtique et les conomies au niveau de son
utilisation ont permis dviter lmission dimportantes quantits de CO2 et de rduire de faon significative lintensit nergtique lchelle nationale. Les potentiels dconomies sont
encore importants. Lactuel portefeuille de projets permettrait des conomies supplmentaires
aussi importantes que celles dj ralises entre 2005 et 2010.
Nanmoins, la politique du secteur est susceptible de gagner considrablement en efficacit
par, entre autres, la restructuration du FNME et llargissement de lventail des mesures
promues par ce dernier, lintroduction de nouveaux mcanismes de financement des investissements dans la matrise de lnergie (p.ex. des lignes de crdit ddies) et lamlioration de
la batterie dindicateurs environnementaux du secteur. Il est impratif de procder une ouverture progressive du march de lnergie (aujourdhui encore sous le monopole presque
complet de la STEG) et de revoir le cadre institutionnel pour ainsi permettre les investissements dans le secteur des nergies renouvelables, tout en garantissant un accs prfrentiel de
llectricit produite par les nergies vertes au rseau de distribution national.
Une importance particulire doit tre accorde lanalyse environnementale/nergtique et
conomique/financire rigoureuse des projets/programmes de production dnergie solaire en
Tunisie, des fins dexportation.
Le secteur transversal de leau est troitement li au secteur de lnergie, cause de la part
importante des eaux dont la mobilisation implique une dpense nergtique. En dpit dun
bilan hydraulique largement excdentaire en moyenne (dans le temps et dans lespace)
lapprovisionnement en eau potable et agricole pose de plus en plus de problmes, localiss et
limits dans le temps pour linstant, mais allant jusqu des conflits ponctuels.
Or, si la stratgie nationale, qui date de 1999, est toujours fortement focalise sur la mobilisation de la ressource, lventail de problmes quaffronte le secteur va bien au-del de cet aspect : (i) la diminution rapide des capacits utiles des barrages par lenvasement ; (ii) la diminution des ressources conventionnelles exploitables, lhorizon 2030, due au changement
climatique ; (iii) la surexploitation de plus en plus tendue des nappes souterraines ; (iv) les
problmes environnementaux lis au recours aux ressources non conventionnelles en eau (pollution des sols et des nappes et consommation nergtique importante) et (v) les pertes et gaspillages deau au niveau de son transport, de sa distribution et de ses diffrentes utilisations.
Pour ce qui est des problmes relevant plutt de la sphre institutionnelle figurent notamment
(i) le faible taux dutilisation des eaux de surface et des eaux uses traites (absence dun dispositif rigoureux de contrle de la qualit) ; (ii) le non-respect des principes de base en matire de transfert de leau (entretien des infrastructures, recouvrement des cots, ..) ; (iii) le
manque de vision globale et de schma de raisonnement technico-conomique cohrent ; (iv)
un savoir-faire insuffisant en ingnierie sociale dans le domaine de la gestion de leau agricole
et de la matrise des prlvements des eaux souterraines ; (v) linsuffisance de la batterie
dindicateurs de gestion durable des ressources en eau et, enfin (vi) le manque
dinformations et danalyses permettant darbitrer entre une meilleure valorisation de leau
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verte (leau de pluie) et leau bleue (leau de surface et souterraine) et la prvention des eaux
jaunes (eaux ruisseles).
Notons que la politique nationale de leau (PNE) a t analyse par le Plan Bleu. Cette analyse, tout en signalant les initiatives damlioration en cours, cite la Tunisie comme un cas
particulirement rvlateur de la difficult passer des intentions figurant dans sa stratgie,
adopte en 2007, aux rformes politiques concrtes , notamment pour ce qui est du passage
dune logique de mobilisation de leau une logique defficience et de valorisation . Pour ce
qui est des dispositifs lgislatifs et institutionnels de la PNE, le Plan Bleu les juge respectivement comme faiblement et modrment appropris. Parmi les aspects de la politique
de leau qui mritent dtre abords avec rigueur figurent la cration de nouveaux primtres
irrigus, les problmes environnementaux lis lirrigation conome en eau et
lintgration effective dans la planification de limpact du changement climatique sur les disponibilits en ressources en eau.
Le secteur de la pche est globalement caractris par une surexploitation de la ressource,
bien moins par la pche traditionnelle que par la pche moderne . Toutefois, le suivi du
secteur semble lacunaire (y compris au niveau de la batterie dindicateurs actuellement utilise), et jusqu rcemment les interventions des pouvoirs publiques nont pas t en mesure
de faire diminuer la surexploitation de la ressource.
Lintgration des considrations environnementales dans la sphre de la consommation. Cet
aspect de la problmatique environnementale concerne la promotion de modes de consommation et de vie plus soutenables. Il commence seulement tre voqu dans les plans de dveloppement et par certaines associations. Il faudra renforcer cette intgration, y compris par
lappui aux structures associatives intervenant dans ce domaine.
Enfin, il convient de prendre note (en partie titre de rappel) dun certain nombre de constats
transversaux relevant des domaines institutionnel et organisationnel, qui concernent plusieurs,
voire lensemble des secteurs concerns par lintgration de lenvironnement. Il sagit de :
lexternalisation excessive des tudes plus ou moins frquentes, coteuses, ralises en
sous-traitance par des bureaux dtudes ; et de labolition de la rgie ;
la circulation insuffisante des tudes ralises entre les diffrents dpartements techniques concerns;
la capitalisation insuffisante des histoires succs environnementales ;
la ncessit de renforcer les comptences techniques nationales, notamment dans les domaines de lnergie renouvelable et des ressources en eau non conventionnelles ;
lintrt du renforcement des structures associatives travaillant sur le thme des modes de
consommation et de vie soutenables ;
la ncessit damliorer aussi bien la justification que le suivi des projets, par le biais
dindicateurs defficience et defficacit plus pertinents ;
la meilleure adaptation de certaines stratgies et arbitrages aux conditions environnementales et conomiques spcifiques de la Tunisie (exemple du portefeuille national des projets dadaptation au changement climatique) ;
52
Les batteries tunisiennes dindicateurs du dveloppement durable existantes, qui figurent dans
plusieurs documents (dont les rapports nationaux sur ltat de lenvironnement -RNEE- et les
5 jeux publis de rapports, guides et indicateurs sectoriels, les IRACOV, dits par
lOTEDD), sont des outils fort utiles, beaucoup utiliss et dont les mrites ne sauraient tre
suffisamment mis en relief. Ils mritent nanmoins dtre trs considrablement amliors.
Pour le secteur industriel, on remarque notamment labsence dindicateurs spcifiques de la
pollution industrielle et de lavancement de laction en la matire.
20
Donnes du PNUD disponibles sur http://hdrstats.undp.org/fr/indicateurs. Priode: 2011 ou anne la plus rcente disponible (NB. Les annes concernes ne sont pas systmatiquement mentionnes pour tous les indicateurs).
53
Pour le secteur de leau les indicateurs et autres informations -pourtant nombreuses- sont prsentes de faon peu synthtique ; les ratios sont noys dans les donnes brutes et dans le
texte ; leur analyse est insuffisante et il manque un certain nombre dindicateurs qui ont trait
aux aspects stratgiques de la gestion et de la valorisation des ressources en eau. Les indicateurs du secteur forestier couvrent certes plusieurs aspects sectoriels importants, mais comportent plusieurs lacunes qui en donnent une image la fois incomplte et biaise. La batterie
dindicateurs pour le secteur de la pche, qui ninclut par exemple aucun indicateur du taux
dexploitation de la ressource, de lvolution quantitative et qualitative de celle-ci ou des actions menes en vue de sa protection, est particulirement lacunaire. Le secteur touristique,
actuellement couvert par seulement 4 vrais indicateurs de durabilit, peut et doit considrablement enrichir sa batterie dindicateurs.
Les autres secteurs ne disposent pas actuellement de vritables batteries finalises
dindicateurs de dveloppement durable. Pour le secteur agricole, cela est une lacune particulirement pnalisante, qui affecte lefficacit de la stratgie sectorielle, par exemple pour ce
qui est de la part des superficies sujettes rosion effectivement protges, de lextension de
lagriculture durable, de lutilisation des intrants sources de pollution, de la part de la traction
animale et aussi et surtout du cot et des impacts de laction environnementale dans le secteur21. Pour le secteur minier, il convient de remdier le plus rapidement possible lactuelle
absence apparemment totale dutilisation dindicateurs de dveloppement durable. Pour le
secteur urbain, o le seul indicateur actuellement utilis est la surface despaces verts par habitant, il est indispensable de disposer dindicateurs tenant compte dun large ventail dautres
aspects (limpermabilisation des superficies, lorganisation du transport, le taux doccupation
du sol, le taux et lintgration fonctionnelle des quartiers). Il en est de mme pour le secteur
de lhabitat, pour lequel aucun indicateur de dveloppement durable nest couramment utilis
actuellement. Le secteur de lnergie utilise dj de faon soutenue de nombreux indicateurs
de dveloppement durable, mais qui peuvent tre encore enrichis notamment par lajout (i)
des principaux indicateurs nergtiques clefs des autres secteurs consommateurs et (ii) de
plusieurs indicateurs ayant trait aux modes de financement et la rentabilit des investissements dans lefficience nergtiques. Pour lassainissement, il convient dajouter aux indicateurs habituels actuels plusieurs autres indicateurs (taux global de collecte et de traitement,
parts respectives des diffrents modes de traitement, capacit de traitement installe et qualit
des eaux traites). Pour le secteur des dchets solides, les RNEE donnent des informations
amples, varies et intressantes sur les diffrentes actions en cours, mais il faut remdier au
fait quil nexiste pas de batterie dindicateurs des taux de couverture atteints par les diffrents
modes de prise en charge des dchets. Pour le secteur du transport, certains indicateurs utiles
sont actuellement utiliss de faon ponctuelle. Mais une vritable batterie
dindicateurs environnementaux et de la qualit de vie lis au secteur du transport (qui pourra
notamment inclure le temps pass dans les transports, le cot total en nergie primaire du kilomtre/passager, le niveau des nuisances, la part de la voiture individuelle et des voies rser21
Il convient nanmoins de signaler que 2 jeux de rapports, guides et indicateurs sur lagriculture durable et les
oasis durables sont actuellement en cours de finalisation/dition.
54
ves, et les autres mesures visant la diminution de lutilisation de la voiture individuelle) reste
construire. Pour lamnagement du territoire, il conviendra de mettre en place aussi bien (i)
des indicateurs de processus de prise en compte effective de lenvironnement que (ii) des
indicateurs traduisant les impacts et/ou rsultats (effectifs et/ou prvus) de ce processus.
Enfin, pour ce qui est des aspects transversaux qui ont trait au systme dindicateurs environnementaux, les principaux constats/suggestions suivants mritent lattention ( titre de rappel):
la faible importance quaccorde la SNDD la question des indicateurs du DD;
le renforcement indispensable des indicateurs conomiques/financiers dimpact, de cot et
surtout defficience de laction environnementale (prventive et curative) ;
la ncessit dintroduire, pour tous les secteurs, des indicateurs (i) dapproche de la promotion des pratiques environnementales et du DD et (ii) de lefficience et de lefficacit
de ces approches ;
le renforcement prioritaire de lanalyse et surtout de lutilisation politique et technique
effective des indicateurs environnementaux et du dveloppement durable ;
amliorer la communication/argumentation environnementale par lutilisation de phrasesslogan frappantes illustrant quelques indicateurs environnementaux particulirement pertinents;
la ncessit dinclure systmatiquement, dans chacune des batteries dindicateurs environnementaux propres aux diffrents secteurs, tous les indicateurs pertinents portant sur les
aspects ou domaines transversaux qui ont trait au DD ;
la ncessit dinclure dans toutes les batteries sectorielles, pour ce qui est de laction environnementale, des indicateurs (i) mesurant les progrs encore raliser et (ii) comparant
les ralisations avec des normes et/ou avec les objectifs.
enfin, le systme de suivi environnemental devrait inclure des indicateurs ayant trait aux
actions visant diminuer lempreinte cologique par habitant et leurs impacts.
Lensemble des considrations ci-dessus devront tre prises en compte en mme temps, bien
quil y ait des contraintes lies la disponibilit des informations ncessaires pour
lapprciation des indicateurs et des priorits dtermines par les dcideurs concerns.
55
des quartiers populaires. Le FFEM appuie travers des activits dlgues lAFD les aires
protges marines, lefficacit nergtique dans la construction, lagro-cologie, la protection
du Golfe de Tunis et llimination des pesticides obsoltes.
La coopration Espagnole sest focalise sur le renforcement des capacits de la socit civile
et la bonne gouvernance. Le programme actuel inclut lducation environnementale (en coopration avec la GIZ), les nergies renouvelables et la matrise de lnergie et les technologies
innovantes dans le secteur industriel.
La Coopration Italienne intervient dans le secteur en partie travers linstrument de coopration transfrontalire (CBC : Cross-Border Cooperation) de lUE dans le cadre de lIEVP. Le
programme 2007-2013 prvoit plus de 4 millions pour les projets de dveloppement durable. Deux projets ont t slectionns en 2011 et la slection des projets stratgiques aura
lieu en 2012. Lenvironnement est aussi un des axes prioritaires de la coopration bilatrale de
lItalie en Tunisie, o elle soutient la ralisation de la politique environnementale dans les
secteurs de la lutte contre la dsertification, la rduction de la pollution urbaine, ladaptation
aux changements climatiques et la protection de la Mditerrane. Les projets bilatraux incluent la valorisation du patrimoine architectural/urbanistique local et le dveloppement socio-conomique des communauts locales travers le renforcement de leur capacit productive et organisationnelle, toujours dans une optique de gestion durable des ressources naturelles. Un projet rgional (MEDREC) appuie la matrise dnergie et les nergies renouvelables.
Les Pays Bas ont repris leur coopration avec la Tunisie daprs rvolution, notamment par le
lancement dun programme intitul : Appui la gouvernance locale dmocratique et la construction de la paix dans la rgion MENA - projet pilote Tunisie. Ce programme va aborder,
entre autres, les modes de gestion des ressources naturelles, de lenvironnement et de
lespace.
La Tunisie a t le premier pays du sud de la Mditerrane avoir sign en 1995 un accord
d'association avec l'Union europenne. Dans le cadre de la Politique de Voisinage et de Partenariat de l'UE, un Plan d'action de voisinage pour la Tunisie a t adopt conjointement en
2005. Ce plan comprend un chapitre consacr au dveloppement durable et un l'environnement. Ce plan daction met laccent sur la promotion d'une bonne gouvernance environnementale, la prvention et la lutte contre la dtrioration de lenvironnement, la protection de la
sant humaine et lutilisation rationnelle des ressources naturelles en accord avec les engagements du sommet de Johannesburg et enfin sur le renforcement et la dynamisation de la coopration sur les questions environnementales. Le document de stratgie pour la priode 20072013 met l'accent sur plusieurs questions environnementales (qualit de lair, eau et assainissement liquide, gestion des dchets municipaux, pollution industrielle, amnagement du territoire, environnement marin, etc.). Plusieurs projets environnementaux ont t financs dans ce
cadre, notamment le Programme Environnement Energie(PEE), trois projets de jumelage lis
aux thmes environnementaux, le projet de mise niveau environnementale des unsines du
Groupe Chimique Tunisien et un programme dappui aux politiques publiques de gestion des
ressources en eau pour le dveloppement rural et agricole avec un fort accent sur la durabilit
57
de la ressource. Plusieurs initiatives environnementales sont ralises dans le cadre du Programme Indicatif Rgional (PIR) 2007-2013 de lUE savoir : lanalyse des avantages socioconomiques dune protection environnementale renforce, le partage dinformations sur
lenvironnement (SEIS), un nouveau programme sur les changements climatiques, la politique
maritime intgre, la dpollution de la Mditerrane (tous dans le cadre de linitiative Horizon
2020) et la gestion durable des ressources en eau (SWIM). Le partenariat UE-Tunisie est renforc par deux programmes dappui la mise en place/rhabilitation dinfrastructures
dpuration des eaux uses et de transport grs par lONAS, dun projet de dpollution intgrale de la lagune de Bizerte (tude en cours, en partenariat avec la BEI et dpendant de
linitiative Horizon 2020), dune collaboration avec la KfW et la BEI en matire
dassainissement dorigine industrielle et dun programme sur la gestion durable des ressources en eau dans l'agriculture. En mars 2012, trois nouveaux projets de jumelage dans le
domaine environnemental ont t lancs. La BEI octroie des prts dans les domaines de
lassainissement, de ladduction deau potable (AEP), du traitement des dchets et de la mise
niveau environnementale. Depuis septembre 2011, la Tunisie est ligible aux financements
de la BERD (Banque Europenne de Reconstruction et de Dveloppement) et une 1re demande pour une tude du march potentiel dinvestissements dans le domaine des nergies
renouvelables est lance depuis octobre 2011.
ladaptation au CC; de la Suisse qui sengage dans les dispositifs de production propre et
lassainissement ; et de la Core du Sud qui intervient dans les domaines de la valorisation des
dchets et la surveillance de la qualit de lair. La WWF est la seule ONG internationale dans
le domaine environnemental active en Tunisie. Ceci peut sexpliquer par le fait que les conditions politiques ntaient pas propices au dveloppement et au travail des ONGs internationales en Tunisie jusqu lavnement de la rvolution. Le programme de la WWF inclut la
sensibilisation environnementale, la gestion durable des zones humides et des aires protges
terrestres et marines.
En dehors des programmes spcifiques pour les sous-aspects de lenvironnement (ONAS,
dchets, matrise de lnergie,), les bailleurs suivent lapproche des projets/programmes
sectoriels avec lintgration des aspects environnementaux. ce jour, il ny a presque pas de
programmes de dveloppement qui sadressent de faon transversale aux cosystmes et
lenvironnement ; sauf dans le domaine de la gestion de leau, o une stratgie de gestion intgre est en cours dlaboration avec lappui de plusieurs partenaires internationaux.
Coordination
rentes initiatives. Le nombre de projets conjoints est assez rduit. Le groupe PTF gestion
intgre de leau, anim par la DUE, est assez rcent et reprsente pour linstant le seul mcanisme permettant des changes et une certaine coordination de cette thmatique. Nanmoins, il nest pas institutionnalis, ni dirig par le gouvernement tunisien.
La restructuration institutionnelle du MPCI en deux Ministres, le MPDR et le MICI, et les
nouvelles priorits de bonne gouvernance et de dveloppement rgional aprs la rvolution
appellent une meilleure coordination et transparence des appuis des bailleurs dans le domaine de lenvironnement. Le MICI est en train de monter un systme dinformation permettant de mieux coordonner les initiatives financires des PTF, il incorpora notamment les initiatives environnementales. La mise en place des mcanismes formaliss de coordination sectorielle sous le leadership du gouvernement tunisien constitue une ncessit de premier
ordre dans le court-moyen terme. Ces mcanismes pourraient prendre la forme dune srie de
runions multi-acteurs nationaux, concernant des questions environnementales transversales
ou des thmes plus prcis avec la participation des partenaires au dveloppement. Des formes
de coordination plus lgres, ciblant des interventions ponctuelles ou un seul volet commun
plusieurs projets, pourraient aussi se mettre en place. Par exemple, en 2012 le ME a entam
une dmarche de coordination entre les 3 programmes europens portant sur lappui institutionnel et le renforcement des capacits du Ministre. Quoi quil en soit, les partenaires internationaux de la Tunisie devront accorder un appui soutenu la constitution de tels groupes de
travail et plateformes dchange multi-acteurs, pour rpondre aux exigences de la Dclaration
de Paris dont ils sont signataires ainsi quaux attentes des acteurs dans le nouveau contexte
post rvolution.
Impacts environnementaux
de raliser des activits permettant de tester et prouver la validit de ces stratgies et plans
des chelles territoriales reprsentatives (p.ex. dans le cadre de la protection physique du littoral et des villes, de ladaptation des systmes de production agricole, etc.) (Gov. Tunisien,
2011). Aussi, les mcanismes de coopration dvelopps jusqu prsent en matire de dveloppement durable et de mise en uvre dune conomie verte22 -identifie comme lune des
opportunits du 21me sicle- restent encore timides et disperss.
22
Les initiatives concernent pour linstant le lancement en 2010 dune tude sur lconomie verte et la coopration dans les domaines des nergies renouvelables et de lfficacit nergetique, de la mise niveau environnementale des entreprises et de la production propre.
61
5 CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS
Constats gnraux
La Tunisie a accompli au cours des 30 dernires annes des progrs considrables dans le
domaine de la protection de lenvironnement grce, dune part la cration de diverses institutions ddies laction environnementale, et dautre part des investissements lourds, notamment dans le domaine de la gestion de leau, de la lutte contre la pollution et de la matrise
de lnergie. Le pays a aussi dvelopp trs tt des politiques environnementales et de dveloppement durable et depuis les annes 80 la Tunisie a mis en place des structures spcialises, un arsenal lgislatif et rglementaire bien dvelopp et des outils et mesures pour la protection de lenvironnement et la prise en compte des aspects environnementaux dans les diffrents secteurs. Les documents rcents soulignent limportance de lconomie verte.
Nanmoins, lenvironnement et les ressources naturelles du pays subissent des pressions multiples rsultant de laction de lhomme et de la croissance conomique. Les principaux problmes environnementaux dordre gnral ont t dj identifis (PEP 2007), savoir :
Les tendances actuelles montrent que ces problmes environnementaux restent toujours
dactualit, aussi bien en milieu urbain quen zone rurale.
La gestion environnementale du pays connat plusieurs contraintes, surtout structurelles et
lies aux modes de gouvernance. Les principales actions requises afin de palier ces contraintes sont identifies ci-aprs :
Contrainte 1 : Disparits rgionales importantes
La priorit accorde en Tunisie (dans un contexte de disparits rgionales importantes, notamment entre le littoral et lintrieur du pays et entre le milieu urbain et le milieu rural) aux
mesures environnementales curatives assez coteuses en milieu urbain la t au dtriment
des mesures prventives de protection et de valorisation durable des ressources naturelles
dans les zones rurales lintrieur du pays, y compris les campagnes de sensibilisation
lintention des populations.
Recommandations :
-
Insrer dans les programmes durgence pour le dveloppement des zones dfavorises
lligibilit des actions environnementales locales, concrtes, cratrices demploi local
(HIMO) et de valeur ajoute et ce travers : (i) la collecte, tri et valorisation des dchets ;
(ii) lamlioration de la gouvernance des espaces naturels pour favoriser leur valorisation ;
(iii) la valorisation des cosystmes et agro-cosystmes traditionnels et durables (promotion des produits de terroir, cration de labels, organisation de foires,.) ; (iv) ainsi que
celle de la biodiversit au bnfice des populations locales travers leur utilisation rationnelle ; (v) la promotion de lcotourisme ; (vi) le dveloppement de lnergie propre, (vii)
la dcentralisation et le renforcement des infrastructures environnementales,..(*)
Contrainte 2 : Un dveloppement conomique caractris par la saturation des capacits en matire de mobilisation des ressources en eau et en sol, lexistence de poches de
pollution critiques, et, par contre, le sous-dveloppement des filires dune conomie
verte et de certaines potentialits spcifiques/locales
En Tunisie, la mobilisation des ressources naturelles est quasi-complte (eau-sol). La pollution atteint des niveaux critiques pour la sant humaine dans certaines rgions cause des
grandes pollutions minires et industrielles persistantes (Sfax, Gabs, Gafsa, Bizerte, Kasserine,) et des missions du transport (villes en gnral) dont la gravit a t mise en vidence
dans la phase post-rvolution. Par contre, les filires de valorisation durable des ressources
naturelles (p.ex. utilisation rationnelle et mise en valeur touristique des aires protges, extension de larboriculture durable) et de lconomie verte (p.ex. recyclage, compostage des dchets mnagers, rutilisation des eaux uses traites selon la rglementation) y sont encore
faiblement dveloppes. Il est donc urgent de passer une nouvelle phase oprationnelle de
dveloppement, qui permette de concilier effectivement la croissance conomique avec la
durabilit des ressources naturelles.
63
Recommandations :
-
Institutionnaliser les EES et lanalyse des cots-avantages environnementaux, conomiques et sociaux des diffrentes options possibles des politiques, plans et programmes
nationaux, locaux et/ou sectoriels et des grands projets.
Rduire les investissements lourds et les grosses infrastructures environnementales (dcharges, STEP, etc.) au profit dactions daccompagnement et de renforcement institutionnel ; et permettre ainsi la programmation/gestion rationnelle/valorisation et lentretien
des infrastructures existantes. Promouvoir, de faon prioritaire, le renforcement des capacits techniques/humaines des institutions relevant du MA et du ME, et des services et
cellules environnementales des collectivits locales charges de la gestion rationnelle et
du suivi au quotidien des infrastructures existantes (barrages, STEP, dcharges et centres
de transfert des dchets solides, rseaux dvacuation des eaux pluviales et de collecte de
leau use,). (*)
Veiller davantage la rentabilit/pertinence/efficacit des projets environnementaux financs et leur bonne intgration dans les activits courantes du ME et/ou des autres acteurs sectoriels. (*)
Capitaliser/partager/valoriser les expriences des projets prcdents travers la mise en
place dun rseau dinformations environnementales permettant une gestion efficace des
donnes sur les diffrents programmes, plans, tudes, projets, Et stocker/informatiser
les tudes/projets pour une mme zone (gestion de linformation).
65
Moyen/long terme :
- Amliorer la qualit de traitement des eaux uses (gnralisation du prtraitement par les
tablissements industriels, respect des normes admises pour les eaux collectes par le rseau dassainissement national, promotion du traitement tertiaire et rutilisation des eaux
uses traites) pour permettre une rutilisation plus large et scurise. (*)
- Poursuivre et renforcer les programmes de dpollution des sites critiques (Gabes, Sfax,
Bizerte,..), et acclrer la mise niveau environnementale des grands pollueurs (p.ex.
CPG, GCT). (*)
- Acclrer la mise en uvre des programmes dadaptation aux changements climatiques,
notamment des mesures de protection physique du littoral et des infrastructures ctires et
dadaptation des systmes de production agricole et forestire. (*)
- Institutionnaliser lvaluation ex-post de limpact sur lenvironnement des projets (*).
Renforcer laction de contrle assurer par les quipes de lANPE et de lONAS et revoir
les procdures administratives du cycle entier du suivi des infractions constates.
Mettre en place au sein des tribunaux des sections spcialises en droit environnemental et
amliorer le systme de contrle environnemental (diversifier et dcentraliser les structures mandates, renforcer le personnel dconcentr de lANPE, acclrer le traitement
des PV, traiter les infractions au niveau local/rgional).
Passer de la simple mention des thmes environnementaux dans les tudes/plans
damnagement du territoire, la prise en compte effective des aspects environnementaux
et la mise en uvre des plans existants au niveau rgional. Ceci demande, entre autres,
66
ladaptation des moyens financiers, matriels et humains allous laction concrte rgionale et au contrle efficace.
Moyen/long terme :
- Rviser et amliorer la lgislation environnementale et les normes concernant la pollution
de leau, de lair et surtout des sols.
- Favoriser une approche de type gagnant-gagnant (adhsion volontaire de la population,
cocitoyennet) en parallle au systme de contrle/rpression. Ceci demande aussi de
renforcer le personnel dconcentr du ME dans le but dun meilleur dialogue local sur les
questions environnementales et de laccompagnement des acteurs locaux.
- Combiner les instruments de stimulation du commerce avec les besoins de la gestion durable de lenvironnement (respect des normes internationales comme obligation, ). (*)
Contrainte 5 : Manque dune vision globale partage et dune approche co-systmique
transversale de dveloppement durable
En dpit du discours politique tenu depuis les annes 90, il nexiste pas une vision globale
partage et une prise en considration suffisante de lenvironnement comme thme horizontal.
Les approches et actions environnementales limites en majorit aux actions sous-sectorielles,
ne sont pas suffisamment intgres aux autres approches transversales (notamment amnagement du territoire et mobilisation des ressources) et/ou sectorielles (industrie, tourisme, transport).
Le manque de coordination/communication structure entre les diffrents acteurs institutionnels, conduit linflation/dispersion institutionnelle, des chevauchements/doubles emplois,
et au fractionnement/individualisation des thmatiques. Ceci pse lourdement sur la performance, lefficience et lefficacit de laction environnementale. Ce constat concerne aussi la
fonction de coordination sectorielle, et en particulier des projets financs par les bailleurs de
fonds. Cette situation nuit la transparence de laide au dveloppement, pourtant indispensable dans lesprit de la dclaration de Paris et dans le cadre des efforts pour la bonne gouvernance depuis la rvolution.
Le ME manque dargumentaires, notamment conomiques (p. ex. analyses impact/cots,
cots/bnfices et analyses des services cosystmiques), pour convaincre les autres acteurs
de la ncessit dune meilleure intgration des aspects environnementaux et on constate une
sous-valorisation et une trop faible appropriation des tudes et plans labors par le ME. La
notion dconomie verte commence se rpandre, mais sa concrtisation reste encore au
stade embryonnaire.
La Tunisie pourrait bnficier des avances technologiques pour amliorer ses performances
en matire de gestion environnementale, cependant les cots levs de ces technologies
sont souvent invoqus comme tant un obstacle majeur leur utilisation. Cela fait surgir un
doute sur la relle sensibilit des dcideurs rsoudre les problmes de pollution, alors que la
dpollution des sites pollus est lun des objectifs affichs court terme et que ce type
dactions rpondent une demande pressante du citoyens tunisien et que les PTF de la Tunisie sont prts y contribuer.
67
Recommandations :
-
Raliser une revue institutionnelle des modes de gestion environnementale dans le but
dinstaurer une vraie approche transversale de prise en compte des questions environnementales : harmoniser/simplifier/clarifier les cadres institutionnels/lgislatifs pour rduire
les double emplois en prcisant les responsabilits et les tches du ME et de ses organismes sous tutelle ainsi que des diffrentes administrations et acteurs concerns ; recentrer le rle du ME vers un mandat politique et transversal dorientation stratgique et garant de la politique environnementale nationale (y compris les fonctions de conseil/accompagnement, information/sensibilisation/communication et de suivi) ; dsengager au maximum le ME de toute fonction oprationnelle (en promouvant des systmes de
gestion du type PPP, en renforant laction des communes, de la socit civile, etc.).
- Promouvoir la concertation/coordination/coopration entre le ME et les autres acteurs cls
par la mise en place de mcanismes oprationnels dharmonisation et de cration de synergies au haut niveau (redfinition CNDD, cration et oprationnalisation dun Conseil
suprieur pour la conservation de la nature et la protection de lenvironnement, Secrtariat
dEtat de DD) et au niveau rgional/local. Et crer des liens forts et une coopration
troite entre le ME et le secteur de lamnagement du territoire. Une valuation de
loption de remettre lamnagement du territoire sous tutelle du ME semble tre utile.
Moyen/long terme :
- Institutionnaliser, au sein de tous les ministres sectoriels et des grandes entreprises ayant
un impact significatif sur les ressources naturelles (industrie, mines, tourisme, quipement, transport,), la mise en place de points focaux environnementaux ou dunits charges des questions environnementales et de dveloppement durable.
- Renforcer les mcanismes de concertation entre les PTF (groupes thmatiques, comme p.
ex. le groupe thmatique sur leau) et diminuer les risques de superpositions/approches
contradictoires, dans lesprit de la Dclaration de Paris. Les autorits publiques devraient
renforcer la coordination sectorielle, en associant les acteurs de la socit tunisienne concerns et les PTF.
Les PTF intresss devraient commencer entre eux et ngocier, moyen terme, la mise en
place de ces mcanismes de concertation formaliss sous le leadership des structures du
gouvernement concernes. (*)
Contrainte 6 : Faible responsabilisation et participation de la socit civile et des acteurs
locaux et une stratgie de communication peu efficace
La faible responsabilisation et participation de la socit civile et des acteurs locaux la prise
de dcision constituent un dfi majeur que les pouvoirs du pays doivent relever dans le contexte actuel. La gestion environnementale reste encore largement centralise et ne permet pas
de rpondre de faon adquate aux spcificits rgionales et locales. Une planification et action environnementale territoriale/locale est indispensable, mais elle requiert le renforcement
des capacits (communes, services tatiques dconcentrs,). Les capacits des
ONGs/socit civile -probablement les acteurs cls du futur- sont encore assez limites, du
fait quelles sont en phase de structuration. La culture de communication/coopration et
dchange avec la socit civile reste encore trop peu dveloppe. La volont politique
68
dimpliquer la socit civile existe, mme si le dialogue et les partenariats restent pour
linstant encore trs timides, en labsence de mcanismes appropris dans ce sens. Les besoins
de communication, dchange et de dialogue multi-acteurs et multi-dimensionnel sont
normes et ne trouvent pas une rponse adquate dans laction environnementale impulse par
lEtat.
Recommandations :
-
6 ANNEXES TECHNIQUES
Annexe 6.1: Liste de rfrence des documents de politique environnementale, autres documents de bases ou plans daction (liste non exhaustive)
Politique
Anne
70
Politiques gnrales
Stratgie Nationale de Dveloppement Durable (SNDD) 20122016 (provisoire)
Note dorientation du XIme Plan et de la dcennie 2007-2016
11eme Plan de Dveloppement 2007-2011 Rapport de la Commission Sectorielle du Dveloppement Agricole, de la Pche, et
des Ressources Naturelles MARH Juin 2007
XIIme Plan de Dveloppement 2010-2014
Stratgie de Dveloppement Economique et Social, 2012-2016
Gestion de lenvironnement
Plan dAction National pour lEnvironnement PANE
Agenda 21 national
Loi portant code de l'environnement
Livre blanc de lenvironnement
Dcentralisation
Quatrime Plan des investissements communaux (2002-2006)
financ en partie par la Caisse des prts et de soutien aux collectivits locales (CPSCL)
Livre blanc de dveloppement rgional
Gestion des terres
Stratgie Prsidentielle pour la Gestion des Eaux et des Sols
2007-2011 MARH/DG CES 2006
Eau et irrigation
Stratgie Nationale de Mobilisation des Ressources en Eau
Politique de mobilisation et de dveloppement des ressources en
eau 1990-2000
Stratgie nationale de gestion intgre des eaux
Code de lEau
Foresterie
Stratgie Nationale de Dveloppement Forestier 2002-2011et les
orientations pour 2016
Stratgie Nationale de Reboisement 1990-2001
Stratgie nationale de plantation darbres forestiers et de plantes
fourragres
Stratgie Nationale du Dveloppement du Secteur Forestier
2002-2011
Rvision des objectifs de la stratgie nationale du dveloppement
du secteur forestier lhorizon 2016 (2012-2016)
Code Forestier
Energie
Plan solaire tunisien 2016-2020
Plusieurs programmes en matire defficacit nergtique et
promotion des nergies renouvelables, titre dexemple le Programme Prosol (promotion du chauffe-eau solaire tunisien), le
71
2011
2007
2007
2009
2011
1990
1995
en prparation
2011
2002
2011
2006
2001
1990
En prparation
1975, rvisions
2002
1990
2010
2002
2011
1988, 2010
A partir de 2005
2006
2008
2008
2007
1996
2007
2008
1995
2003
2010
2005
2002
Stratgie Nationale Tunisienne pour la Conservation et la Restauration des Antilopes Sahlo-Sahariennes et de leurs habitats
2001-2020
2001
2009
72
1998, 2010
2007
2007
2004
1992
2010
73
1991
2008
2006
2006
2007
2010
2010
2007-2008
2010
Annexe 6.2 : Evolution du niveau exploitation des nappes phratiques par rapport au
potentiel
Source : Rapport National sur lEtat de lEnvironnement. Edition Spciale 2010-2011 (version provisoire)
Source : Rapport National sur lEtat de lEnvironnement. Edition Spciale 2010-2011 (version provisoire)
Source : OTEDD (2012) : Rapport National sur lEtat de lEnvironnement. Edition Spciale 2010-2011 (version
provisoire)
74
Date de
cration
1977
1980
1987
1990
Bouhedma
1980
Chambi
Sidi Toui
Jebil
Dghoumes
Jbel Orbata
1980
2011
1994
2010
2010
Jbel MGhilla
2010
Sangher-Jabbes
Jbel Serj
2010
2010
Jbel Zaghdoud
2010
Jbel Zaghouan
2010
Jbel Chitana-Cap
Negro
Oued Zeen
Total
2010
2010
Gouvernorat
Nabeul
Bizerte
Ben Arous
Jendouba
Sidi Bouzid,Gafsa
Kasserine
Mednine
Kbili
Tozeur
Gafsa
Kassrine et Sidi
Bouzid
Tatouine
Siliana-Kairouan
Kairouan
Zaghouan
Bizerte-Bj
Jendouba
Rserves naturelles :
Nom de la rserve
La Galite
Mejen Djebel Chitane
Grotte de Chauve souris dEl
Haouaria
Tourbire Dar Fatma
An Zena
Khechem El Kelb
Ettella
Djebel Serj
Djebel Bouramli
les Kness
Date de
cration
1980
1993
1993
Superficie (ha)
1993
1993
1993
1993
1993
1993
1993
75
Gouvernerat
450
10
1
Bizerte
Bizerte
Nabeul
15
47
307
96
93
50
5850
Jendouba
Jendouba
Kasserine
Kasserine
Siliana
Gafsa
Sfax
Djebel Khroufa
Sebkhat Kelbia
les Chkly
An Chrichira
Djebel Touati
Jardin botanique de Tunis
Shelja
Jbel Bent Ahmed
Oued Dkouk
Jbel Saddine
Jbel Ghorra
Mellgue
Jbel Rihana
Gonna
Kef Errai
Bassin Oued Gabs
Jbel Hammamet
Total
1993
1993
1993
1993
1993
1996
2009
2009
2009
2009
2010
2010
2010
2010
2010
2010
2010
125
8000
3
122
961
8
675
53242
5750
2600
2539
1207
2000
4711
1727
522
1168
92279
Bja
Sousse
Tunis
Kairouan
Kairouan
Tunis
Gafsa
Jendouba
Tataouine
Le Kef
Jendouba
Le Kef
Sidi Bouzid
Sfax
Siliana
Gabs
Nabeul
Total Gnral (17 parcs + 27 rserves) = 633384 Ha (selon tude IUCN, 2010)
Source : MEDD/IUCN (2010) : Etude de la lgislation sur les aires protges en Tunisie, annexe 5 (actualise 2/2012)
76
77
Art. 1 106 de la loi n 75-16 du 31 mars 1975, portant promulgation du Code des eaux, tel que modifie par la loi n 87-35
du 6 aot 1987 , la loi n 88-94 du 2 aot 1988 et la loi n2001-116 du 26 novembre 2001.
Loi n 95-70 du 17 juillet 1995, relative la conservation des eaux et du sol.
Dcret n 77-195 du 17 fvrier 1977, rglementant l'encouragement de l'Etat la conservation des eaux et du sol.
Dcret n 78-814 du 1er septembre 1978, fixant les conditions de recherche et d'exploitation des eaux souterraines,
Dcret n 82-1461 du 19 novembre 1982, portant dlimitation d'un primtre de sauvegarde de la nappe phratique dans la
rgion de Sadaguia-Oum Ladhatn, Gouvernorat de Sidi Bouzid.
Dcret n 81-1818 du 22 dcembre 1981, relatif la dsignation des agents chargs de la conservation et de la police du
domaine public hydraulique, modifi par le dcret n 98-1707 du 31 aot 1998.
Dcret n 2002-335 du 14 fvrier 2002 fixant le seuil partir duquel la consommation des eaux est soumise un diagnostic
technique priodique et obligatoire des quipements, des travaux et des modes de production lies lutilisation des eaux, les
conditions de dsignation des experts, la nature des diagnostics et leur priodicit.
8 - Espaces boiss, espaces verts et parcs urbains:
Art. 20, 21 et 27 de la loi n 94-122 du 28 novembre 1994, portant promulgation du Code de l'amnagement du territoire et
de l'urbanisme, tel que modifi et complt par la loi n2003-78 du 29 dcembre 2003 et la loi n 2005-71 du 4 aot 2005.
Loi n 2005-90 du 3 octobre 2005, relative aux parcs urbains.
Dcret n2005-3329 du 26 dcembre 2005, relatif aux conditions et procdures de loccupation temporaire des parcs urbains et des procdures doctroi de la concession de leur ralisation et exploitation.
.
9 La gestion des espaces ruraux :
Loi n 63-17 du 27 mai 1963, portant encouragement de l'Etat au dveloppement de l'agriculture.
Loi n 83-87 du 11 novembre 1983, relative la protection des terres agricoles modifie par la loi n 90-45 du 23 avril 1990
et par la loi n 96-104 du 25 novembre 1996.
Loi n 99-30 du 5 avril 1999 relative lagriculture biologique.
Dcret n 84-560 du 14 mai 1984, portant dsignation des agents chargs de constater les infractions aux dispositions de la
loi relative la protection des terres agricoles.
Dcret n 90-822 du 12 mai 1990, rglementant l'encouragement de l'Etat au dveloppement de l'agriculture.
Dcret n2000-544 du 6 mars 2000 fixant la liste des quipements, instruments et moyens spcifiques ncessaires la production conformment au mode biologique.
.
10 - Milieu marin :
Loi n 73-49 du 2 aot 1973, portant dlimitation des eaux territoriales.
Art. 108 de la loi n 75-16 du 31 mars 1975, portant promulgation du Code des eaux tel que modifi par la loi n 87-35 du 6
aot 1987, la loi n 88-94 du 2 aot 1988 et la loi n2001-116 du 26 novembre 2001.
Loi n 76-59 du 11 juin 1976, portant Code de la police administrative de la navigation maritime modifie par la loi n99-55
du 28 juin 1999.
Loi n 89-21 du 22 fvrier 1989, relative aux paves maritimes.
Loi n 95-73 du 24 juillet 1995, relative au domaine public maritime telle que modifie par la loi n 2005-33 du 4 avril
2005.
Loi n 96-29 du 3 avril 1996, instituant un plan national d'intervention urgente pour lutter contre la pollution marine.
Loi n 99-25 du 18 mars 1999, portant promulgation du code des ports maritimes de commerce (art 19 52 et 105 118).
Loi n 2002-47 du 17 mai 2002, relative aux ports de pches.
Loi n 2005-50 du 27 juin 2005, relative la zone conomique exclusive au large des ctes tunisiennes.
Loi n 2005-89 du 03 octobre 2005, portant organisation de lactivit de plonge.
Dcret n 70-101 du 23 mars 1970, portant cration du service national de surveillance ctire, modifi par le dcret n 95424 du 13 mars 1995.
Dcret n 73-527 du 3 novembre 1973, relatif aux lignes de base.
Dcret n 89-392 du 18 mars 1989, portant organisation des Chrafis des les de Kerkena.
Dcret n 97-1836 du 15 septembre 1997, relatif lexercice des activits de recherche scientifique, dexploitation, de lev
et de forage par des navires dans les eaux et le plateau continental tunisien.
11- Pche :
Loi n 94-13 du 31 janvier 1994, relative l'exercice de la pche modifie par la loi n 97- 34 du 26 mai 1997 et par la loi
n99-74 du 26 juillet 1999.
Loi n 2002-47 du 17 mai 2002, relative aux ports de pche.
Dcret n 89-392 du 18 mars 1989, portant organisation des Chrafis des les de Kerkena.
Dcret n 95-252 du 13 fvrier 1995, fixant les conditions d'octroi des autorisations de pche et les redevances y affrentes.
Dcret n 95-1474 du 14 aot 1995, portant dsignation de l'autorit comptente en matire de contrle technique l'importation et l'exportation des produits de la pche et d'agrage des locaux.
Dcret n 2003-1984 du 15 septembre 2003, relatif aux modalits dapplication des dispositions de larticle 43 de la loi
n2002-47 du 14 mai 2002 relative aux ports de pche et fixant les conditions doccupation temporaire du domaine public
portuaire.
.
12 - Organisation du secours en cas de calamits :
Loi n 91-39 du 8 juin 1991, relative la lutte contre les calamits, leur prvention et l'organisation des secours.
78
Dcret n 93-942 du 26 avril 1993, fixant les modalits d'laboration et d'application du plan national et des plans rgionaux
relatifs la lutte contre les calamits, leur prvention et l'organisation des secours.
13 - Patrimoine archologique et historique :
Loi n 94-35 du 24 fvrier 1994, relative au code du patrimoine archologique, historique et des arts traditionnels.
14 - Activits splologiques et cavits naturelles :
Loi n 85-57 du 22 mai 1985, relative au contrle des activits splologiques et la protection des cavits naturelles.
15 - Urbanisme et protection de l'environnement :
Art. 129 135 de la loi organique des communes n 75-33 du 14 mai 1975, telle que modifie par la loi organique n 95-68
du 24 juillet 1995.
Loi n 94-122 du 28 novembre 1994, portant promulgation du code de l'amnagement du territoire et de l'urbanisme tel que
modifi et complt par la loi n 2003-78 du 10 dcembre 2003 et la loi n 2005-71 du 4 aot 2005.
Art. 9 de la loi n 96-104 du 25 novembre 1996, modifiant la loi n 83-87 du 11 novembre 1983 relative la protection des
terres agricoles.
Loi n 97-12 du 25 fvrier 1997, relative aux cimetires et lieux d'inhumation.
Dcret n 86-438 du 12 avril 1986, instituant un programme national de rsorption des logements rudimentaires.
Dcret n 87-870 du 11 juin 1987, portant institution de la journe nationale de propret et de sauvegarde de
lenvironnement.
Dcret n 95-2034 du 16 octobre 1995, fixant les conditions dinstallation des antennes individuelles ou collectives de
rception des programmes de tlvision par satellites compte tenu des spcificits architecturales et des conditions de conservation de lesthtique de lenvironnement.
Dcret n 97-2468 du 22 dcembre 1997, fixant les pices constitutives des schmas directeurs damnagement.
Dcret n 98-2092 du 28 octobre 1998, fixant la liste des grandes agglomrations urbaines et des zones sensibles qui ncessitent llaboration de schmas directeurs damnagement.
Dcret n 99-2253 du 11 octobre 1999, portant approbation du rglement gnral durbanisme.
16 - Amnagement des zones industrielles :
Loi n 94-16 du 31 janvier 1994, relative l'amnagement et la maintenance des zones industrielles.
Dcret n 84-1556 du 29 dcembre 1984, portant rglementation des lotissements industriels.
Dcret n 94-1935 du 19 septembre 1994, portant approbation du cahier des charges relatif l'amnagement et la maintenance des zones des btiments industriels.
Dcret n 94-2001 du 26 septembre 1994, relatif la fixation des conditions et modalits de participation des occupants, des
exploitants et de propritaires d'immeubles dans des zones industrielles au financement des oprations de maintenance et de
gestion des dites zones.
17 - Energie :
Loi n 2004-72 du 2 aot 2004, relative la matrise de lnergie.
Loi n 2005-82 du 15 aot 2005, portant cration dun systme de matrise de lnergie.
Dcret n 87-50 du 13 janvier 1987, portant institution des audits nergtiques obligatoires et priodiques modifi par le
dcret n2001-329 du 23 janvier 2001.
Dcret n 94-537 du 10 mars 1994, fixant les montants et les conditions doctroi de la prime spcifique inhrente aux investissements dans le domaine de la matrise de lnergie.
Dcret n 94-1191 du 30 mai 1994, fixant les conditions de bnfice des avantages fiscaux prvus aux articles 37, 41, 42 et
49 du code dincitations aux investissements accords en faveur des quipements destins lconomie dnergie, la recherche, la production et la commercialisation des nergies renouvelables et la recherche de gothermie, des quipements ncessaires la lutte contre la pollution ou la collecte, la transformation et le traitement des dchets et ordures, des
quipements ncessaires la formation professionnelle et des quipements ncessaires la recherche dveloppement, tel que
modifi par le dcret n 99-11 du 4 janvier 1999.
Dcret n 98-2532 du 18 dcembre 1998, relatif lagence nationale des nergies renouvelables.
18- Prservation des ressources gntiques et OGM :
Loi n 99-30 du 5 avril 1999, relative lagriculture biologique.
Loi n2005-95 du 18 octobre 2005, relative llevage et aux produits animaux.
19-Le label cologique colabel :
Dcret n2007-1355 du 4 juin 2007 Portant cration et fixant les conditions et modalits d'attribution de l' Ecolabel Tunisien .
LUTTE CONTRE LES NUISANCES
1- Bruits et autres atteintes la tranquillit et la salubrit publique :
Art. 316, 320 et 321 du Code pnal.
Art 73 78 de la loi organique des communes n 75-33 du 14 mai 1975, modifie par la loi organique n 95-68 du 24 juillet
1995.
79
2- Dchets :
Loi n 96-41 du 10 juin 1996, relative aux dchets et au contrle de leur gestion et de leur limination ( les articles
19,26,31,47 ont t modifis par la loi n 2001-14 du 30 janvier 2001 portant simplification des procdures administratives
relatives aux autorisations dlivres par le ministre de lenvironnement et de lamnagement du territoire dans les domaines
de sa comptence).
Dcret n 94-1191 du 30 mai 1994, fixant les conditions de bnfice des avantages fiscaux prvus aux articles 37, 41, 42 et
49 du code dincitations aux investissements accords en faveur des quipements destins lconomie dnergie, la recherche, la production et la commercialisation des nergies renouvelables et la recherche de gothermie, des quipements ncessaires la lutte contre la pollution ou la collecte, la transformation et le traitement des dchets et ordures, des
quipements ncessaires la formation professionnelle et des quipements ncessaires la recherche dveloppement, tel que
modifi par le dcret n 99-11 du 4 janvier 1999.
Dcret n 97-1102 du 2 juin 1997, fixant les conditions et les modalits de reprise et de gestion des sacs demballages et des
emballages utiliss modifi par le dcret n2001-843 du 10 avril 2001.
Dcret n 2000-2339 du 10 octobre 2000 fixant la liste des dchets dangereux.
Dcret n2002-693 du 1er avril 2002 relatif aux conditions et aux modalits de reprise des huiles lubrifiantes et des filtres
huiles usages et de leur gestion tel que modifi par le dcret n 2008-2565 du 7 juillet 2008.
Dcret n2003-1718 du 11 aot 2003 relatif la fixation des critres gnraux de la fabrication, de lutilisation et de la
commercialisation des matriaux et objets destins entrer en contact avec les denres alimentaires.
Dcret n2005-2317 du 22 aot 2005, portant cration dune agence nationale de gestion des dchets et fixant sa mission,
son organisation administrative et financire, ainsi que les modalits de son fonctionnement.
Dcret n2005-3395 du 26 dcembre 2005, fixant les conditions et les modalits de collecte des accumulateurs et piles
usags.
Dcret n2007-13 du 13 janvier 2007 fixant les conditions et les modalits de gestion des boues provenant des ouvrages de
traitement des eaux uses en vue de son utilisation dans le domaine agricole.
Dcret n2008-2745 du 28 juillet 2008 fixant les conditions et modalits de gestion des dchets des activits sanitaires.
3 - Etablissements classs :
Art. 293 324 de la loi n 66-27 du 30 avril 1966, portant promulgation du Code du travail tel que modifi par la loi n 9662 du 15 juillet 1996.
Art. 56 de la loi n 90-111 du 31 dcembre 1990, portant loi de finances pour la gestion 1991 relatif l'augmentation du
montant annuel de la taxe de contrle des tablissements classs, insalubres et incommodes.
Dcret n 91-861 du 8 juin 1991, portant virement des ressources perues au titre de la taxe annuelle de contrle des tablissements dangereux, insalubres ou incommodes au profit de l'Agence Nationale pour la Protection de lEnvironnement.
Dcret n 2006-2687 du 9 octobre 2006, relatif aux procdures douverture des tablissements dangereux ou insalubres ou
incommodes et leur exploitation.
.
4 Carrires et Mines :
Loi n 89-20 du 22 fvrier 1989, rglementant l'exploitation des carrires, modifie par la loi n98-95 du 23 novembre
1998.
Loi n 2003-30 du 28 avril 2003, portant promulgation du code minier.
Dcret n 93-1631 du 2 aot 1993, fixant la composition, les attributions et les rgles de fonctionnement des commissions
consultatives des carrires.
5 - Rayonnement ionisant :
Loi n 81-51 du 18 juin 1981, relative la protection contre les dangers des sources de rayonnements ionisants.
Dcrets n 86-433 du 28 mars 1986, relatif la protection contre les rayonnements ionisants.
Dcrets n 2002-820 du 17 avril 2002, relatif aux denres alimentaires traits par rayonnements ionisants et destins
lalimentation humaine ou animale et leur commerce.
6 - Pollution des eaux :
Art. 107 139 de la loi n 75-16 du 31 mars 1975, portant promulgation du Code des eaux tel que modifi par la loi n telle
que modifie par la loi n 87-35 du 6 aot 1987, la loi n 88- 94 du 2 aot 1988 et la loi n2001-116 du 26 novembre 2001.
Loi n 93-41 du 19 avril 1993, relative l'Office National de l'Assainissement telle que modifie par la loi n2004-70 du 02
aot 2004 et la loi n2007-35 du 4 juin 2007.
Dcret n 75-201 du 29 mars 1975, portant institution des redevances d'assainissement, modifi et complt par les dcrets
n 78-972 du 7 novembre 1978 et le dcret n 82-474 du 6 fvrier 1982.
Dcret n 79-768 du 8 septembre 1979, rglementant les conditions de branchement et de dversement des effluents dans le
rseau public d'assainissement.
Dcret n 85-56 du 2 janvier 1985, relatif la rglementation des rejets dans le milieu rcepteur.
Dcret n 94-1885 du 12 septembre 1994, fixant les conditions de dversement et de rejet des eaux rsiduaires autres que
domestiques dans 1es rseaux d'assainissement implants dans les zones d'intervention de l'Office National de l'Assainissement.
Dcret n 94-1937 du 19 septembre 1994, fixant le taux et les conditions de participation des riverains aux frais du premier
tablissement des gouts et autres ouvrages d'assainissement dans les zones d'intervention de l'Office National de l'assainissement.
Dcret n 94-2050 du 3 octobre 1994, fixant les conditions de raccordement aux rseaux publics d'assainissement dans les
zones d'intervention de l'Office National de l'Assainissement, modifi par le dcret n2001-1534 du 25 juin 2001.
80
Dcret n 96-2371 du 9 dcembre 1996, portant suppression de la participation des riverains aux frais d'installation des
rseaux d'assainissement prvue par le dcret n 94-1937 du 19 septembre 1994, pour les immeubles destins exclusivement
l'habitation de l'usager ou celle de sa famille.
7- Pollution de l'air :
Articles 64,67 et 71 du code de la route promulgu par la loi n99-71 du 26 juillet 1999.
Loi n2007-34 du 4 juin sur la qualit de lair.
8 - Produits chimiques :
Art. 16 24 de la loi n 92-72 du 3 aot 1992, portant refonte de la lgislation relative la protection des vgtaux modifie
par la loi n99-5 du 11 janvier 1999.
Dcret n 92-2246 du 28 dcembre 1992, fixant les modalits et les conditions d'obtention de l'homologation ou des autorisations provisoires de vente des pesticides usage agricole, ainsi que des autorisations de leur fabrication, importation, formulation, conditionnement, vente et distribution.
Dcret n 93-1145 du 17 mai 1993, fixant le montant et les modalits de perception de la contribution relative aux oprations de contrle phytosanitaire, d'analyse, d'homologation et des autorisations provisoires de vente des pesticides.
Dcret n 99-626 du 22 mars 1999, portant cration dune autorit nationale conformment aux dispositions de la convention sur linterdiction de la mise au point, de la fabrication, du stockage et de lemploi des armes chimiques et sur leur destruction.
9 - Explosifs :
Loi n 96-63 du 15 juillet 1996, fixant les conditions de fabrication dexportation, d'importation, de transport, de stockage,
d'utilisation et de commercialisation des matires explosives utilises des fins civiles.
Dcret n 2000-1443 du 27 juin 2000, fixant les conditions et les procdures doctroi aux personnes morales ou physiques
de lautorisation deffectuer tout ou partie des oprations de fabrication, dimportation, dexportation de transport, de stockage, d'utilisation et de commercialisation des matires explosives utilises des fins civiles.
10 - Exploration et transport des hydrocarbures :
Loi n 82-60 du 30 juin 1982, relative aux travaux d'tablissement, la pose et l'exploitation des canalisations d'intrt
public destines au transport d'hydrocarbures gazeux, liquides ou liqufis, telle que modifie par la loi n 95-50 du 12 juin
1995.
Loi n 90-56 du 18 juin 1990, portant encouragement la recherche et la production dhydrocarbures liquides et gazeux.
Loi n 91-45 du 1er juillet 1991, relative aux produits ptroliers modifie par la loi n2002- 23 du 14 fvrier 2002.
Loi n 99-93 du 17 aout 1999, portant promulgation du code des hydrocarbures telle que modifie par la loi n2002-23 du
14 fvrier 2002.
Dcret-loi n85-9 du 14 septembre 1985, ratifi par la loi n 85-93 du 22 novembre 1985 et instituant des dispositions spciales concernant la recherche et la production des hydrocarbures liquides et gazeux, tel que modifi par la loi n 87-9 du 7
mars 1987.
Dcret n 84-793 du 6 juillet 1984, portant application de la loi n 82-60 du 30 juin 1982 relatif aux travaux d'tablissement,
la pose et l'exploitation des canalisations d'intrt public destines au transport dhydrocarbures gazeux, liquides ou liqufis.
11 - Transport des matires dangereuses :
Loi n 97-37 du 2 juin 1997, relative au transport par route des matires dangereuses.
Dcret n2001-143 du 5 janvier 2001 fixant les rgles de scurit applicables au chargement, au dchargement et la manutention des marchandises dangereuses dans les ports maritimes du commerce.
12 - Utilisation des eaux uses des fins agricoles :
Dcret n 89-1047 du 28 juillet 1989, fixant les conditions d'utilisation des eaux uses traites des fins agricoles, modifi
par le dcret 93-2447 du 13 dcembre 1993.
Dcret n 2007-13 du 3 janvier 2007, fixant les conditions et les modalits de gestion des boues provenant des ouvrages de
traitement des eaux uses en vue de son utilisation dans le domaine agricole.
13 Contrle sanitaire et environnementale des produits :
Arrt du ministre de la sant publique du 15 janvier 2002, fixant la liste des produits soumis lactivit de la lAgence
Nationale du Contrle Sanitaire et Environnementale des Produits.
SENSIBILISATION
Dcret n 58-289 du 3 novembre 1958, instituant une Fte Nationale de l'Arbre.
Dcret n 78-285 du 15 mars 1978, instituant le grand prix du Prsident de la Rpublique pour la protection des sols.
Dcret n 81-446 du 15 avril 1981, instituant le prix du Prsident de la Rpublique pour la commune la plus propre.
Dcret n 87-870 du 11 juin 1987, portant institution d'une journe nationale de propret et de sauvegarde de l'environnement.
Dcret n 88-1272 du 1er juillet 1988, fixant les conditions d'attribution de subvention aux associations des chasseurs et aux
associations de la protection de la Faune et la Flore sauvages.
81
Dcret n 93-2055 du 4 octobre 1993, portant institution du grand prix du Prsident de la Rpublique pour la protection de
la nature et de l'environnement, modifi par le dcret n 94- 1430 du 4 juillet 1994 et par le dcret n 96-1248 du 15 juillet
1996.
Dcret n 95-1277 du 17 juillet 1995, instituant le grand prix du Prsident de la Rpublique pour la promotion des associations d'intrt collectif.
Dcret n 2000-702 du 5 avril 2000, portant cration des grands prix du Prsident de la Rpublique pour le reboisement.
Dcret n 2001-2186 du 17 septembre 2001 fixant le taux, les conditions et les modalits doctroi des primes spcifiques
relatives aux oprations de diagnostics obligatoires des systmes deaux, aux investissements dans la recherche, la production
et lutilisation des ressources hydrauliques non conventionnelles dans les diffrents secteurs lexception du secteur agricole
et aux investissements visant la ralisation dconomie deau la lumire des diagnostics.
Dcret n 2002-819 du 17 avril 2002 instituant le Grand Prix du Prsident de la Rpublique pour lencouragement
lutilisation rationnelle de lnergie et la promotion des nergies renouvelables.
INCITATIONS
Loi n 92-122 du 29 dcembre 1992, portant loi de finances pour la gestion 1993. (art. 35 37, portant cration d'un Fonds
spcial du trsor de dpollution).
Loi n 92-122 du 29 dcembre 1992, portant loi de finances pour la gestion 1993 (art. 38 40 portant cration d'un fonds
spcial du trsor pour la protection des zones touristiques).
Art. 37 et 38 de la loi n 93-120 du 27 dcembre 1993, portant promulgation du Code d'incitations aux investissements
complte par la loi n 98-10 du 10 fvrier 1998 et par la loi n 99-4 du 11 janvier 1999, la loi n 99-66 du 15 juillet 1999 et
la loi n 2001-82 du 24 juillet 2001.
Art. 22 et 23 de la loi n 97-88 du 29 dcembre 1997, portant loi de finances pour la gestion 1998, relatifs la cration dun
fonds de lutte contre la dsertification.
Art. 58 et 59 de la loi n 2002-101 du 17 dcembre 2002, portant loi de finances pour lanne 2003, relatifs linstitution
dune taxe pour la protection de lenvironnement tels que modifis par les articles 54 et 55 de la loi n2003-80 du 29 dcembre 2003 portant loi de finances pour lanne 2004 et les articles 67 et 68 de la loi n2004-90 du 31 dcembre 2004 portant loi de finances pour lanne 2005.
Art. 52 et 53 de la loi n 2003-80 du 29 dcembre 2003, portant loi de finances pour lanne 2004, relatifs la cration dun
fonds de la propret de lenvironnement et de lesthtique des villes.
Dcret n 93-1429 du 23 juin 1993, portant suspension des droits de douane et de la taxe sur la valeur ajoute du l'importation et au rgime intrieur sur les matriels et quipements de ramassage des ordures acquis par les socits exerant pour le
compte des collectivits locales.
Dcret n 93-1614 du 2 aot 1993, portant suspension de la taxe sur la valeur ajoute due sur les oprations d'admission
dans les dcharges publiques, de traitement et de destruction des ordures mnagres.
Dcret n 93-2120 du 25 octobre 1993, fixant les conditions et les modalits d'intervention du Fonds de dpollution, tel que
modifi et complt par le dcret n 2005-2636 du 24 septembre 2005.
Dcret n 94-427 du 14 fvrier 1994, portant classification des investissements et fixant les conditions et les modalits
doctroi des encouragements dans le secteur de lagriculture et de la pche complt par le dcret n2001-2185 du 17 septembre 2001.
Dcret n 94-492 du 28 fvrier 1994, portant fixation des listes des activits relevant des secteurs prvus par les art. 1, 2, 3
et 27 du code d'incitations aux investissements, modifi par le dcret n 95-1095 du 24 juin 1995, le dcret n 96-1234 du 6
juillet 1996, le dcret n 97- 503 du 14 mars 1997, le dcret n 97-783 du 5 mai 1997, par le dcret n 98-29 du 12 janvier
1998, le dcret n2001-1254 du 28 mai 2001 et le dcret n2001-2444 du 22 octobre 2001.
Dcret n 94-1191 du 30 mai 1994, fixant les conditions de bnfice des avantages fiscaux prvus aux articles 37, 41, 42, et
49 du code dincitations aux investissements accords en faveur des quipements destins lconomie d'nergie, la recherche, la production et la commercialisation des nergies renouvelables et la recherche de gothermie, des quipements
ncessaires la lutte contre la pollution ou la collecte, la transformation et le traitement des dchets et ordures, des quipements ncessaires la formation professionnelle et des quipements ncessaires la recherche, dveloppement, tel que modifi par le dcret n 99-11 du 4 janvier 1999.
Dcret n 94-1998 du 26 septembre 1994, portant rduction des taux des droits de douane 10% et suspension des taxes
d'effets quivalents et de la T.V.A. dus au titre des matires premires et des demi-produits ncessaires la fabrication des
quipements conomiseurs d'nergie ou utiliss dans le domaine des nergies renouvelables.
Dcret n 2000-1460 du 27 juin 2000, relatif la suspension des droits et taxes dus au titre des ventes des entreprises totalement exportatrices de leurs dchets destins aux entreprises de recyclage et de valorisation.
Dcret n 2001-2186 du 17 septembre 2001, fixant le taux, les conditions et les modalits doctroi des primes spcifiques
relatives aux oprations de diagnostics obligatoires des systmes deaux, aux investissements dans la recherche, la production
et lutilisation des ressources hydrauliques non conventionnelles dans les diffrents secteurs lexception du secteur agricole
et aux investissements visant la ralisation dconomie deau la lumire des diagnostics.
Dcret n 2004-1191 du 25 mai 2004, portant fixation de la liste des produits exonrs de la taxe pour la protection de
lenvironnement tel que modifi par le dcret n 2005-1156 du 12 avril 2005.
ETUDES DIMPACT ENVIRONNEMENTAL (EIE)
Art. 208 de la loi n 88-20 du 13 avril 1988, portant refonte du Code forestier tel que modifi et complt par la loi n200128 du 19 mars 2001 et la loi n2005-13 du 26 janvier 2005.
Art. 5 de la loi n 88-91 du 2 aot 1988, portant cration d'une Agence Nationale de Protection de lEnvironnement telle
que modifie et complte par la loi n 92-115 du 30 novembre et la loi n 2000-14 du 30 janvier 2000 portant simplification
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des procdures administratives relatives aux autorisations dlivres par le ministre de lenvironnement et de lamnagement
du territoire.
Art. 5 11 de la loi n 89-20 du 22 fvrier 1989, rglementant l'exploitation des carrires modifie par la loi n 98-95 du 23
novembre 1998.
Art. 10 et 11 de la loi n 94-122 du 28 novembre 1994, portant promulgation du code de l'urbanisme et de l'amnagement
du territoire tel que modifi et complt par la loi n 2003-78 du 10 dcembre 2003.
Art. 45 de la loi n 2003-30 du 28 avril 2003 portant promulgation du code minier.
Dcret n 2005-1991 du 11 juillet 2005, relatif ltude d'impact sur l'environnement et fixant les catgories dunits soumises ltude dimpact sur lenvironnement et les catgories dunits soumises aux cahiers des charges.
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Trait interdisant les essais d'armes nuclaires dans l'atmosphre, dans l'espace extra-atmosphrique et sous l'eau, adopt
Moscou le 5 aot 1963 (ratifi par la loi n 63-53 du 30 dcembre 1963).
Protocole de Genve concernant la prohibition d'emploi la guerre de gaz asphyxiants, toxiques ou similaires et des
moyens bactriologiques, adopt Genve le 17 juin 1925 (adhsion par la loi n 67-15 le 10 avril 1967).
Trait sur les principes devant rgir l'activit des Etats dans le domaine de l'exploration et de l'utilisation de l'espace extraatmosphrique y compris la lune et les autres corps clestes, adopt Londres, Washington et Moscou le 27 janvier 1967
(ratifi par la loi n 68-6 du 8 mars 1968 ).
Trait sur la non-prolifration des armes nuclaires, adopt Washington le 1er juillet 1968 (ratifi par la loi n 70 -5 du 3
fvrier 1970).
Convention relative la responsabilit internationale pour les dommages causs par des objets spatiaux adopte Washington, Londres et Moscou du 29 mars au 6 avril 1972 (ratifie par la loi n 73-11 du 23 mars 1973).
Convention relative l'interdiction de la mise au point de la fabrication et du stockage des armes bactriologiques ou
toxines et sur leur destruction, adopte Londres, Washington, Moscou le 10 avril 1972 (ratifie par la loi n 73-12 du 23
mars 1973).
Convention relative l'interdiction d'utiliser les techniques de modification de l'environnement des fins militaires ou
toutes autres fins hostiles, adopte New York le 10 dcembre 1976 (adhsion par la loi n 78-21 du 8mars 1978).
Protocole annex la convention internationale pour la sauvegarde de la vie humaine en mer de 1974 et relatif la scurit
des navires-citernes et la prvention de la pollution et portant amendement et adjonctions ladite convention, adopt par la
confrence internationale de1978 sur la scurit des navires-citernes et la prvention de la pollution (ratifi par la loi n 80-23
du 23 mai 1980).
Convention de Vienne sur la notification rapide d'un accident nuclaire, adopte Vienne le 26 septembre 1986 (ratifie par
la loi n 88-67 du 16 juin 1988).
Convention de Vienne sur l'assistance en cas d'accident nuclaire ou de situation d'urgence radiologique, adopte Vienne
le 26 septembre 1986 (ratifie par la loi n 88-68 du 16 juin 1988).
Convention relative la coopration arabe pour l'utilisation de l'nergie atomique des fins pacifiques, adopte en 1965,
amende en 1984 (adhsion par la loi n 88-74 du 2 juillet 1988).
Accord relatif l'application de garantie dans le cadre du trait sur la non-prolifration des armes nuclaires, adopt
Vienne le 24 fvrier 1989 (ratifi par la loi n 90-15 du 12 fvrier 1990).
Convention de Vienne pour la protection de la couche d'ozone, adopte Vienne le 22 mars 1985 (adhsion par la loi n 8954 du 14 mars 1989).
Protocole de Montral relatif des substances qui appauvrissent la couche d'ozone adopt Montral le 16 septembre 1987
(adhsion par la loi n 89-55 du 14 mars 1989), tel qu'amend :
lors de la 2me et de la 3me runion des parties contractantes Londres du 27 au 29 juin 1991 et Nairobi du
19 au 21 juin 1991 (adhsion par la loi n 93-44 du 3 mai 1993),
lors de la 4me runion des parties tenue Copenhague du 23 au 25 novembre 1992 (adhsion par la loi n 94-72
du 27 juin 1994),
lors de la 9me runion des parties tenue Montral du 15 au 17 novembre 1997 (adhsion par la loi n 99-77 du
2 aout 1999),
lors de la 11me runion des parties tenue Beijing du 29 novembre au 3 dcembre1999 (adhsion par la loi
n2004-79 du 6 dcembre 2004 et le dcret n2005-514 du 7 mars 2005).
Convention de Bamako sur l'interdiction d'importer en Afrique des dchets dangereux et sur le contrle des mouvements
transfrontires et la gestion des dchets dangereux produits en Afrique, adopte Bamako le 30 janvier 1991 (ratifie par la
loi n 92-11 du 3 fvrier 1992).
Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, adopte New York le 9 mai 1992 (ratifie par la loi
n 93-46 du 3 mai 1993).
Convention de Ble sur le contrle des mouvements transfrontires de dchets dangereux et de leur limination, adopte
Ble le 22 mars 1989 (adhsion par la loi n 95-63 du 10 juillet 1995) et tel qu'amend lors de la 3me runion des parties
tenue Genve au 22 septembre1995 (ratification par la loi n 99-78 du 2 aout 1999).
Convention sur l'interdiction de la mise au point, de la fabrication, du stockage et de l'emploi des armes chimiques et sur
leur destruction, adopte Genve le 3 septembre 1992 (ratifie par la loi n 97-13 du 3 mars 1997).
Protocole de Kyoto annex la convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, adopt Kyoto le 10
dcembre 1997, approuv par la loi n 2002-57 du 19 juin 2002 et ratifi par le dcret n2002-2674 du 14 octobre 2002.
Convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants, approuve par la loi n2004-18 du 15 mars 2004 et
ratifie par le dcret n 2004-918 du 13 avril 2004.
Convention sur la suret nuclaire, adopte par la confrence diplomatique de lAgence Internationale de lEnergie Atomique, Vienne le 17 juin 1994, signe par la Rpublique Tunisienne le 20 septembre 1994 (approuve par la loi n2010-03
du 20 janvier 2010, ratifie par le dcret n2010-342 du 22 fvrier 2010 et publie par le dcret n 2010-1944 du 14 juin
2010).
Source : ME, Direction de la lgislation environnementale (2012) : DLEAJ/ 01-01-2011
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de la marine marchande et des ports (Portant changement de dnomination), Attributions : Loi n 98-109 du 28 dcembre
1998 relatif loffice de la marine marchande et des ports.
* Laboratoire Central d'Analyses et d'Essais : Cration : Loi n 88-24 du 14 avril 1988, Organisation : Dcret n 88-1288
du 29 juin 1988.
* Centre National des Sciences et Technologies Nuclaires : Cration : Loi n 93-115 du 22 novembre 1993, Organisation
: Dcret n 94-1707 du 15 aot 1994.
* Centre National de Radio -Protection : Cration : Art. 95 de la loi n 81-100 du 31 dcembre 1981, portant loi de finances, Organisation et attributions : Dcret n 82-1389 du 27 octobre 1982.
* Agence Nationale de Mise en Valeur et d'Exploitation du Patrimoine Archologique et Historique : Cration : Loi n
88-11 du 25 fvrier 1988, telle que modifie par la loi n 97-16 du 3 mars 1997, Organisation : Dcret n 88-1591 du 24 aot
1988, modifi par le dcret n 93-12 du 4 janvier 1993.
* Institut National de la Normalisation et de la Proprit Industrielle : Cration : Loi n 82-66 du 6 aot 1982, relative
la normalisation et la qualit, Organisation et fonctionnement : dcret n82-1314 du 24 septembre 1982.
* Commissariat Gnral la Pche : Cration : Loi n 79-42 du 15 aot 1979, Organisation : Dcret n 80-8 du 2 janvier
1980 modifi par le dcret n 86-485 du 12 avril 1986.
* Institut National des Sciences et Technologies de la Mer : Cration : Art 22 de la loi n 95-109 du 25 dcembre 1995,
portant loi de finance pour la gestion de 1996, Organisation : Dcret n 98-2409 du 30 novembre 1998.
* Institut National de Recherche en Gnie Rural, Eaux et Forts : Cration : Art 24 de la loi n 95-109 du 25 dcembre
1995, portant loi de finance pour la gestion de 1996.
* LAgence Municipale de Traitement et de Valorisation des Dchets relevant de la Commune de Tunis : Cration :
Arrt du ministre de lintrieur du 17 janvier 1990 relatif la cration de lagence municipale de traitement et de valorisation des dchets relevant de la Commune de Tunis.
* Rgie communale charge de lExploitation du Parc Zoologique de Tunis : Cration : Arrt du ministre de lintrieur
du 17 janvier 1990 relatif la cration dune rgie communale charge de lexploitation du parc zoologique de Tunis.
* Centre Technique de lAgriculture Biologique : Cration et organisation : arrt du ministre de lagriculture du 2 octobre 1999 portant approbation des statuts du centre technique de lagriculture biologique.
*Agence Urbaine du Grand Tunis : Cration : loi n 95-108 du 24 dcembre 1995, organisation : Dcret n 96-2242 du 18
novembre 1996.
3 - Les Organes consultatifs et techniques :
* Commission Nationale de l'Environnement : Cration : Dcret n 78-373 du 12 avril 1978.
* Commission Nationale pour le Dveloppement Durable : Cration: Dcret n 93-2061 du 11 octobre 1993, modifi par
le dcret n 94-2538 du 12 dcembre 1994 et par le dcret n 95-1037 du 12 juin 1995.
* Conseil National de lutte contre la dsertification : Cration, attributions, composition et fonctionnement : dcret n
2005-1747 du 13 juin 2005.
* Conseil National de lEnergie : Cration et organisation: Dcret n 99-2113 du 27 septembre 1999 portant cration du
conseil national de lnergie et fixant sa composition et les modalits de son fonctionnement.
* Conseil National de la Protection de la Nature : Cration : Art 277 de la loi n 88-20 du 13 avril 1988, portant refonte du
code forestier tel que modifi et complt par la loi n2005-13 du 26 janvier 2005.
* Conseil National de l'Agriculture et de la Pche : Cration : Dcret n 98-390 du 10 fvrier 1998.
* Conseil Suprieur de la Chasse et de la Conservation du Gibier : Cration : Art. 205 de la loi n 88-20 du 13 avril
1988, portant refonte du code forestier, Organisation : Dcret n 88-1273 du 1er juillet 1988.
* Conseil National de la Recherche Ocanographique, de Pche et dAquaculture : Cration et organisation : Dcret n
88-2133 du 14 dcembre 1988.
* Commission Consultative pour loctroi des autorisations de construction et dimportation dunits de pche : Cration : Art 6 de la loi n 99-74 du 26 juillet 1999 modifiant la loi n 94-13 du 31 janvier 1994 relative lexercice de la pche,
Organisation : Dcret n 99-2129 du 27 septembre 1999 fixant la composition et les modalits de fonctionnement de la
commission consultative pour loctroi des autorisations de construction et dimportation dunits de pche.
* Commission consultative pour lorganisation de lexercice de la pche : Cration : Art 7 de la loi n 99-74 du 26 juillet
1999 modifiant la loi n 94-13 du 31 janvier 1994 relative lexercice de la pche, Organisation : Dcret n 99-2130 du 27
septembre 1999 fixant la composition et les modalits de fonctionnement de la commission consultative pour lorganisation
de lexercice de la pche.
* Comit National de l'Eau : Cration : Art. 4 du code des eaux, Organisation : Dcret n 78-419 du 15 avril 1978.
* Commission du Domaine Public Hydraulique : Cration : Art. 20 du code des eaux, Organisation : Dcret n 78-557 du
24 mai 1978, fixant la composition de la commission du domaine public hydraulique et son fonctionnement.
* Commission de Dlimitation du Domaine Public Maritime : Cration : Art. 6 de la loi n 95-73 du 24 juillet 1995,
relative au domaine public maritime, Organisation : Dcret n 97-745 du 28 avril 1997, fixant la composition et les modalits
de fonctionnement de la commission de dlimitation du domaine public maritime.
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* Commission Nationale pour la Prvention et la Lutte contre les Evnements de Pollution Marine : Cration et organisation : Art. 4 et suiv. de la loi n 96-29 du 3 avril 1996 instituant un plan national d'intervention urgente pour lutter contre
les vnements de pollution marine.
*Commission Nationale du Droit de la Mer : Cration :Dcret n 2000-1687 du 17 juillet 2000.
* Conseil National de la Conservation des Eaux et du Sol : Cration : Art. 17 de la loi n 95-70 du 17 juillet 1995 relative
la conservation des eaux et du sol, Organisation : Dcret n 95-2022 du 16 octobre 1995.
* La Commission Nationale et les Commissions Rgionales de Lutte contre les Calamits : Cration : Art. 3 de la loi n
91-39 du 8 juin 1991, relative la lutte contre les calamits, leur prvention et l'organisation du secours, Organisation :
Dcret n 93-942 du 26 avril 1993, fixant les modalits d'laboration et d'application du plan national et des plans rgionaux
relatifs la lutte contre les calamits leurs prvention et l'organisation des secours.
* Commission Nationale du Patrimoine : Cration : Art. 6 de la loi n 94-35 du 24 fvrier 1994 relative au code du patrimoine archologique, historique et des arts traditionnels, Organisation : Dcret n 94-1475 du 4 juillet 1994.
* Comit Interministriel de l'Amnagement du Territoire : Cration : Art. 3 de la loi n 94-122 du 28 novembre 1994,
portant promulgation du Code de l'amnagement du territoire et de l'urbanisme tel que modifi et complt par la loi n 200378 du 29 dcembre 2003 et la loi n2009-29 du 9 juin 2009, Organisation : Dcret n 2003-1688 du 11 aout 2003 fixant la
composition et les modalits de fonctionnement du comit interministriel pour lamnagement du territoire.
* Conseil Consultatif de l'Urbanisme et de l'Architecture : Cration : Art. 29 de la loi n 94-112 du 28 novembre 1994,
portant promulgation du Code de l'amnagement du territoire et de l'urbanisme tel que modifi et complt par la loi n 200378 du 29 dcembre 2003 et la loi n2009-29 du 9 juin 2009, Organisation : Dcret n 96-2260 du 25 novembre 1996.
* Les Commissions Techniques des Permis de Btir : Cration : Art. 69 de la loi n 94-122 du 28 novembre 1994, portant
promulgation du Code de l'amnagement du territoire et de l'urbanisme tel que modifi et complt par la loi n 2003-78 du
29 dcembre 2003 et la loi n2009-29 du 9 juin 2009, Organisation : Arrt du ministre de lEquipement et de lHabitat du
19 octobre 1995, fixant la composition et les modalits de fonctionnement des commissions techniques des permis de btir.
* Les Commissions Techniques des Lotissements : Cration : Art. 60 al.1 de la loi n 94-122 du 28 novembre 1994, portant promulgation du Code de l'amnagement du territoire et de l'urbanisme tel que modifi et complt par la loi n 2003-78
du 29 dcembre 2003 et la loi n2009-29 du 9 juin 2009, Organisation : Arrt du ministre de lEquipement et de lHabitat
du 19 octobre 1995, fixant la composition et les modalits de fonctionnement des commissions techniques des lotissements.
* Commission des Etablissements Dangereux, Insalubres ou Incommodes: Cration : Art. 295 de la loi n 66-27 du 30
avril 1966, portant promulgation du code de travail, Organisation : Dcret n 2004-956 du 13 avril 2004, fixant la composition, les attributions et les modalits de fonctionnement du comit spcial des tablissements dangereux, insalubres ou incommodes.
* Commission Nationale de Protection des Rayonnements Ionisants : Cration : Art. 67 du dcret n 86-433 du 28 mars
1*Commission Nationale de lAgriculture Biologique : Cration : Art 30 de la loi n 99-30 du 5 avril 1999, Organisation :
986, relatif la protection Contre les rayonnements ionisants, Organisation : Art. 68 72 du dcret n 86-433 du 28 mars
1986, relatif la protection contre les rayonnements ionisants.
* Commission Nationale de l'Enrgie Atomique : Cration et organisation: Dcret n 90-1399 du 3 septembre 1990, modifi par le dcret n 95-2566 du 25 dcembre 1995.
*Comit Consultatif des Hydrocarbures : Cration : article 8 paragraphe 1 de la loi n 99-93 du 17 aout 1999 portant
promulgation du code des hydrocarbures telle que modifie par le loi n 2002-23 du 14 fvrier 2002, Organisation :Dcret n
2000-713 du 5 avril 2000 fixant la composition et le fonctionnement du comit.
* Commission Nationale de l'Espace Extra-Atmosphrique : Cration : Dcret n 84-1125 du 24 septembre 1984, modifi
par le dcret n 93-1642 du 9 aot 1993, Organisation: Arrt du Premier ministre du 31 janvier 1994, fixant la composition
de la commission nationale de l'espace extra-atmosphrique.
* Commission technique des Semences, Plants et Obtentions Vgtales : Cration : Art 6 de la loi n 99-42 du 10 mai
1999, relative aux semences et plants et obtentions vgtales, Organisation : Dcret n 2000-102 du 18 janvier 2000, fixant la
composition et les modalits de fonctionnement de la commission technique des semences, plants et obtentions vgtales
Dcret n 99-1142 du 24 mai 1999 fixant la composition et les modalits de fonctionnement de la commission nationale de
lagriculture biologique tel que modifi par le dcret n 2001-2406 du 8 octobre 2001.
* Commission de Dlimitation de lAssiette des Terrains des Parcours en vue de leur soumission au rgime forestier :
Cration : Art. 59 de la loi n 88-20 du 13 avril 1988, portant refonte du code forestier tel que modifi et complt par la loi
n2005-13 du 26 janvier 2005, Organisation : Dcret n 90-1238 du 1er aot 1990.
* Commission Administrative des Amnagements Pastoraux : Cration : Art. 17 de la loi n 88-20 du 13 avril 1988,
portant refonte du code forestier tel que modifi et complt par la loi n2005-13 du 26 janvier 2005.
* Commission technique consultative de suivi de mise en valeur des terres domaniales agricoles : Cration et organisation : Dcret n 99-2635 du 22 novembre1999, relatif la cration dune commission technique consultative de suivi de mise
en valeur des terres domaniales agricoles et fixant ses attributions et les modalits de son fonctionnement.
* Conseil Suprieur des Loisirs : Cration et organisation : Dcret n 2000-1245 du 5 juin 2000 portant cration du consiel
suprieur des loisirs te fixant ses attributions, sa composition et les modalits de son fonctionnement.
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90
91
92
Pour ce qui est de la Stratgie Nationale de Dveloppement Durable (SNDD ; novembre 2011
version provisoire), elle aborde de faon trs gnrique la plupart des aspects sectoriels majeurs du dveloppement durable. Il convient notamment de relever :
si elle voque tout fait juste titre la question cruciale de la durabilit des modes de vie,
elle ne le fait que trs brivement, sans approfondir le sujet et en la confondant par la suite
et plusieurs reprises, avec la question des modes de production ;
nvoque pour aucun secteur des aspects environnementaux susceptibles de faire lobjet
damliorations de laction environnementale23 ;
ne procde aucune forme de priorisation explicite des diffrentes options daction environnementale.
tout en proposant quelques nouveaux indicateurs environnementaux (ayant trait aux produits colabelliss, aux parts des terres arables cultives, lcotourisme et la construction conome en nergie), le document ninsiste pas sur la ncessit damliorer la batterie
dindicateurs environnementaux et, dune faon globale, le format du rapportage environnemental.
Pour ce qui est des aspects lgislatifs (traits au 3.2 du prsent rapport) nous nous limitons
ici au seul constat que le document (provisoire) de prsentation de la SNDD naborde pas la
question des aspects lgislatifs lis lenvironnement24. En excluant quil puisse sagir dun
simple oubli, ceci ne saurait alors reflter que le fait que la question de larsenal de textes lgislatifs ne constitue pas, en Tunisie, un goulot dtranglement majeur. Toutefois, la faible
application des textes environnementaux, qui est tout fait cruciale, nest pas non plus aborde25.
Enfin, pour ce qui est de lintgration de lenvironnement dans les secteurs (et dans la planification dcentralise), le document ne va pas au-del du simple nonc de lobjectif de son
renforcement.
Le Rapport National tunisien labor au mme moment que la version provisoire de la SNDD,
en vue de la prparation du sommet Rio+20, numre bien, tout comme la SNND, les dfis
environnementaux (ainsi que certaines faiblesses de laction environnementale passe). Il
aborde pour la premire fois dans un document officiel les aspects de la bonne gouvernance et
de la participation de la socit civile aux processus de prise de dcision comme des facteurs
cruciaux pour une refonte de laction environnementale dans le pays. Mais cette vocation
reste tout aussi gnrique que dans la SNDD. Du point de vue stratgique, laccent mis par ce
document sur lconomie verte ainsi que lvocation de la tertiarisation de lconomie tunisienne et de plusieurs composantes sectorielles prcises de cette conomie verte (la valorisation des dchets, lagriculture biologique, lcotourisme, les nergies renouvelables, la dpollution, la construction et lhabitat conomes en nergie, ...) est tout fait prometteur. En effet,
23
Pourtant, il existe dassez nombreux aspects environnementaux sectoriels pas vidents pour les acteurs sectoriels, mais qui relvent normalement des domaines pas bien matriss, peu connus par les non-spcialistes de
lenvironnement, savoir : lefficacit nergtique globale du transport terrestre lectrique ; la permabilisation
des surfaces urbaines ; la teneur nergtique des diffrents matriaux de construction ; lefficience des diffrents
modes de lutte contre lrosion ; la gouvernance locale oprationnelle des ressources naturelles, ...
24
La mention des questions de la rglementation des caractristiques des embarcations de pche et celle de la
qualit des produits et services sont cet gard anecdotique (et celle qui porte sur la dcentralisation et sur le
rle des municipalits dans le dveloppement local ne concerne pas directement lenvironnement).
24
Le seul endroit ou un aspect du texte lgislatif est abord est celui consacr la dcentralisation et au rle des
municipalits dans le dveloppement local.
25
Sauf indirectement. De mme pour ce qui est des embarcations de pche.
93
lconomie verte constitue un moteur puissant dintgration de lenvironnement dans les secteurs.
Enfin, il convient de noter que si le Rapport National Rio+20 voque bien plusieurs aspects
institutionnels ayant trait lenvironnement. Mais, tout comme la SNDD, il nen aborde gure
les aspects lgislatifs (au-del de lvocation de la constitutionnalisation des droits environnementaux et dune loi spcifique sur les aires protges terrestres).
Pour ce qui est des aspects institutionnels les plus directement lis lintgration de la problmatique environnementale dans les secteurs (qui sont traits plus en dtail au 3.2 du prsent rapport), nous nous limiterons ici noter que seulement quelques dpartements ministriels ont un dpartement, section, cellule ou personne spcifiquement ddi aux questions
environnementales (comme le Ministre de la Sant et le Ministre de lIndustrie).
Aussi, les recommandations stratgiques suivantes peuvent tre formules :
renforcer prioritairement le rle de conseil et dinformation environnementaux techniques du ME auprs des dpartements ministriels sectoriels (voir dans ce sens laction
initie par le PEE en matire dintgration du dveloppement durable dans les secteurs
cls de lagriculture, du tourisme, de lindustrie et des transports). Ceci suppose une relle
expertise environnementale spcifique qui, au moins dans un premier temps, dpassera
considrablement celle des dpartements techniques concerns ;
confier aux dpartements sectoriels lensemble des responsabilits et activits environnementales (tudes, montage de programmes et projets, suivi laction environnementale, gestion des systmes dincitations ; collecte, traitement et analyse des informations environnementales, contrle des missions et des prlvements, rpression des abus et crimes environnementaux, ) relevant de leur domaine sectoriel ;
confier au ME le rle de formatage, de coordination et de mise en synergie de ces activits
environnementales sectorielles qui ont une dimension transversale autre
quenvironnementale (exemple : amnagement du territoire, amnagement et gestion urbains, nergie, eau ; ).
Lagriculture.
Lagriculture tunisienne est concerne par un ventail assez large daspects environnementaux, dune part (i) elle subit plusieurs contraintes qui ont trait la disponibilit en ressources
naturelles, et dautre part (ii) elle affecte elle-mme lenvironnement.
La politique sectorielle inclut depuis fort longtemps un certain nombre dactions impact
environnemental (par exemple dans le domaine de la conservation des eaux et des sols), dont
ltendue et lenvergure varient dans le temps. Par ailleurs, depuis plusieurs annes, lEtat
sest engag dans une politique rsolue dconomie deau dirrigation, aussi bien au niveau
des rseaux de distribution quau niveau de la parcelle, atteignant un trs fort taux de recours
des modes dirrigation conomes en eau.
Plus rcemment, lEtat sest engag dans la promotion active de lagriculture biologique avec
une efficacit patente (en une dcennie, prs de 500.000 hectares de terres agricoles et forestires certifies biologiques), mais dont les rsultats et impacts qualitatifs mritent dtre davantage valus et valoriss.
94
Par ailleurs, les portefeuilles nationaux de projets raliss dans le cadre de la promotion du
dveloppement propre (MDP) et dadaptation aux changements climatiques incluent galement un nombre important de projets agricoles, entre autres :
lefficacit nergtique et le recours aux biomasses dorigine agricole y compris de
llevage, comme source nergtique/ou en tant que fertilisant des sols ;
lagriculture de conservation et la promotion/exprimentation des systmes agrocologiques intgrs et des matriels vgtaux rsilients ;
le recours lnergie gothermique pour la culture des primeurs ;
la promotion de la biodiversit et de la production biologique arboricole et marachre ;
loptimisation du choix des cultures irrigues devant laugmentation de lETP et la diminution des apports pluviaux ;
ltude de ltat de lrosion et des ralisations de CES ;
la mise jour de la carte agricole nationale.
Des initiatives locales spontanes , parfois associatives, sont galement signaler (comme
la promotion de lagriculture urbaine -avec utilisation des eaux uses traites- et lutilisation
comme fertilisant des dchets mnagers organiques en systme oasien), de mme que
lexistence dun dpartement Agriculture de conservation (au sein de lInstitut National
des Grandes Cultures) sintressant essentiellement au semis direct et dune association professionnelle de promotion de lagriculture durable (APAD).
Il convient toutefois de noter que:
il nexiste pas encore, pour lagriculture, de batterie suffisamment complte dindicateurs
de dveloppement agricole durable, qui permettent de suivre les progrs mesurs par rapport lensemble des besoins du secteur en matire de mise niveau environnementale26.
A titre dexemples, il conviendra de mieux apprcier (i) les superficies rellement protges de faon durable par les diffrents types damnagement, (ii) le ratio superficies
protges/superficies protger , (iii) pour ce qui est de laction environnementale actuelle, les parts et les efficiences respectives des diffrents types dactions, ;
pour ce qui est de ladaptation au CC, de nombreuses actions relvent en fait de la simple
adaptation ( as usual ) aux conditions climatiques difficiles, sans prise en compte de la
gravit et de la rapidit prvues des CC. Cette insuffisance de la dimension prospective
(quantifie) et des scenarii futurs implique un risque considrable li une action
dadaptation trop timide, insuffisamment rapide et radicale ;
limpact tendanciel du CC sur les emblavements et sur la production agricole napparat
pas clairement travers les diffrentes tudes sur le sujet que lquipe dexperts a pu
consulter, mme sil sy dgage une tendance la baisse des productions cralire, olicole et du secteur de llevage ;
les projets mentionns au titre de ladaptation aux CC ne semblent pas rserver une place
majeure la recherche agronomique ;
la protection des terrains agricoles pluviaux, sujets une forte rosion hydrique, par des
techniques lgres a connu depuis une dcennie, une forte baisse (passant de 6.000 ha/an
300 ha/an). Pourtant, le rapport impact/cot de ce type dintervention est particulirement lev (surtout comparativement aux interventions mcaniques non agricoles) ;
la promotion de la bonne utilisation agricole (locale) de la composante organique des
ordures mnagres et des dchets verts, ainsi que celle des eaux uses, ne recourt pas encore des mcanismes incitatifs efficaces ;
26
titre dexemple, pour ce qui est des projets dadaptation aux CC, les seuls indicateurs prvus sont des indicateurs de suivi des actions. Pour plus de dtails ce sujet, voir le 3.4.
95
lventail des techniques de lagriculture durable promouvoir devra aller bien au-del
de quelques thmes privilgis (comme le semis direct des cultures annuelles en zone
pluviale) et inclure galement, par exemple en arboriculture, le semis direct (avec greffage en place) et lintroduction despces prennes trs rsilientes ainsi quun large ventail dautres faons culturales permettant les conomies deau au niveau de la parcelle en
zone pluviale comme en irrigu (le mulch --, les techniques amliores de travail du sol,
les associations de cultures -annuelles, pluriannuelles et prennes-, les cultures valorisant
bien leau, ) ;
lutilisation agricole des eaux uses, dont lextension est prvue, pose plusieurs problmes non encore rsolus (pollution de la nappe, qualit des produits, impact sur le sol,
) et par rapport auxquels le principe de prcaution doit tre respect ; cette problmatique doit tre prise en considration rapidement ;
il ne semble pas y avoir dactions cibles en vue de diminuer la pollution due
lutilisation ( excessive ) des diffrents intrants agricoles (engrais, insecticides, herbicides, ) impactant notamment sur la qualit des ressources en eau (incluant aussi bien
les eaux superficielles que les nappes souterraines et le milieu marin)27.
Un dernier constat, fondamental, concerne le fait quil nexiste pas ou de loin trop peu (i)
dinformations suffisamment prcises et dtailles sur les cots, les impacts, la durabilit et, a
fortiori, sur les ratios impact/cot des diffrentes stratgies28, options et variantes en matire daction de promotion dune agriculture plus durable et (ii) dargumentaires convaincants et de rfrentiels technico-conomiques pertinents en matire dagriculture durable. Par
consquent, lon ne dispose pas actuellement des lments ncessaires permettant damener
les dcideurs dcider bon escient et, ainsi, de faire sortir la stratgie agricole durable
des tiroirs .
Enfin, il convient de souligner quelques aspects institutionnels importants de lintgration de
lenvironnement dans lagriculture (qui sappliquent galement au secteur forestier). Il sagit
du renforcement :
de laction de conseil/vulgarisation des services de proximit agricoles (et forestiers) (en
matire de gestion durable des terres et de leau, dutilisation raisonne de fertilisants,
produits phytosanitaires et herbicides, dautres techniques dagriculture durable, de foresterie locale, );
de lorganisation des agriculteurs et autres utilisateurs ruraux des ressources naturelles ;
de lapproche participative ;
des mcanismes et outils de la bonne gestion locale des RN (chartes, mcanismes de ngociation et darbitrage, ).
27
A ce propos, il semble que la proposition, en 2000, douverture du FODEP vers lagriculture nait pas t
suivie deffet. A noter une premire action dans ce sens promue par le PEE, dans le but de financer travers le
FODEP les projets de dpollution visant les fientes de volaille, les abattoirs et les units dextraction de lhuile
dolive.
28
A titre dexemple : la promotion de la meilleure utilisation de leau de surface qui reprsente au moins 70% de
leau reue par la Tunisie et qui serait plus rentable que celle de leau souterraine.
96
Le secteur forestier.
Le secteur forestier revt par dfinition un fort caractre environnemental. Il contribue la
lutte contre la dsertification, la recharge de la nappe phratique, lattnuation des CC
(fonction de puits carbone) et est une source de biodiversit vgtale et animale.
Laction environnementale dans ce secteur est - linstar de celle du secteur agricole- depuis
fort longtemps soutenue, et a notamment consist en des plantations forestires et pastorales
(au total en moyenne une vingtaine de milliers dhectares/an), des amnagements de lutte mcanique contre lrosion hydrique (sur prs de 70.000 hectares/an en moyenne) et la construction de nombreux ouvrages de conservation/mobilisation des eaux de ruissellement. Lon
note, pour ces diffrents types dactions et en comparant les dcennies 1990-1999 et 20002009: (i) une baisse considrable du nombre douvrages de conservation/mobilisation des
eaux de ruissellement raliss et de plantations pastorales et (ii) une baisse moindre, mais encore significative, des superficies de reboisement forestier et damnagement anti-rosif mcanique.
Les portefeuilles de projets MDP et dadaptation au CC incluent un nombre considrable (et
encore plus lev que pour lagriculture) dactions forestires :
plantations de (i) 70.000 hectares en vue de la restauration du couvert vgtal dgrad,
(ii) 30.000 hectares finalit bois-nergie sur terrain agricole marginal, (iii) 8.000 hectares des fins nergtiques industrielles ;
plantations multi-usage et dveloppements agroforestiers sur terres marginales ;
amlioration du rendement de la carbonisation ;
rationalisation de lexploitation des forts et de leur protection contre les incendies ;
consolidation biologique des ouvrages de lutte contre lensablement ;
plusieurs projets de rhabilitation forestire et damnagement de bassins versants et de
parcours ;
amnagement des nappes alfatires dgrades et poursuite de la lutte biologique contre
lensablement.
Nanmoins, la situation de ce secteur, qui semble stre amliore considrablement au cours
des dernires dcennies si lon sen tient un certein nombre dIndicateurs des Forts Durables actuels, fait lobjet de plusieurs proccupations et dinterrogations majeures :
lcart assez considrable entre besoins, programmes et ralisations effectives. Cet cart
semble essentiellement d aux lignes budgtaires limits, suite aux difficults de convaincre les dcideurs pour financer nos projets . En effet, comme pour les actions agricoles, lon ne dispose pas, dans le domaine forestier, des informations et des argumentaires ncessaires pour mettre en relief lefficience de laction environnementale sectorielle ;
la pertinence et la fiabilit des indicateurs censs caractriser ltat de la fort et des parcours29. En effet, au-del des dfinitions techniques et juridiques de la fort et des parcours qui sont les lments essentiels permettant dapprcier les superficies de la fort et
des parcours, lon ne dispose pas dinformations et, encore moins, dindicateurs permettant dapprcier avec une prcision minimale ltat qualitatif ainsi que la densit effective
du couvert vgtal des superficies concernes. Cette remarque concerne aussi bien les forts et parcours naturels que les superficies ayant fait lobjet au cours des dernires d29
97
cennies de plantations forestires et/ou pastorales. Pour ce qui est des superficies, les diffrentes donnes disponibles sont soit difficiles recouper, soit frquemment non cohrentes. Ainsi, les informations figurant dans divers documents diffrent considrablement, entre diffrentes sources et parfois au sein dun mme document. A titre illustratif,
la superficie forestire, que lindicateur officiel le plus frquemment utilis chiffre actuellement 13%, ne serait que de 3% 4% daprs dautre sources. Une partie de cette
trs probable surestimation sexplique possiblement par la surestimation du taux de survie terme des plantations forestires et pastorales, qui serait officiellement de lordre de
70%30. Il en va de mme pour lindicateur ha de forts dtruits par les incendies qui
daprs les experts a t dans le pass sensiblement manipul par les autorits politiques.
Pour ce qui est des aspects qualitatifs, leur description se limite la rpartition entre
grands types de formations forestires. Enfin, pour ce qui est de la densit du couvert vgtal (indicateur trs important), lon ne semble pas disposer dinformations suffisamment comprhensives, exhaustives et prcises, que ce soit au niveau national, rgional ou
local.
Lindustrie.
Le secteur industriel reprsente de lordre de 35% du PIB de la Tunisie et est, sans aucun
doute, celui qui a le plus grand impact environnemental, de par (i) ses missions et dchets
liquides, gazeux et solides, (iii) ses prlvements en ressources diverses (eau et matires premires : minerais, matriaux de carrire, produits agricoles, ) et (iii) sa consommation nergtique en provenance de diffrentes sources (essentiellement fossiles). Il existe en Tunisie de
nombreux hot-spots de pollution (comme Bizerte, Kasserine, Sfax et Gabes), provoque
en grande partie par le secteur industriel.
Au total, en 2007, sur les prs de 9.500 entreprises, 1.200 taient considres comme polluantes, soit 12,5%. Pour la pollution hydrique, les rejets de 75% dun millier dentreprises
considres polluantes par lONAS contenaient des charges polluantes suprieures aux
normes31. Pour ce qui est de la pollution due au secteur cimentier, il convient de noter
laugmentation spectaculaire, depuis 2005, de lutilisation du coke de ptrole, combustible
particulirement polluant comparativement au gaz naturel et au fuel oil auquel il se substitue
pour des raisons conomiques (prix de la thermie considrablement plus bas).
Parmi les actions environnementales dans ce secteur, il convient de citer :
la mise niveau, depuis 1993 et notamment par le biais de subventions accordes par le
FODEP (fonds entirement soutenu par la coopration financire allemande et plus rcemment aussi par lUE) denviron 3.000 entreprises (en grande partie pour ce qui est
des effluents liquides32) et la promotion de ladoption et du respect de la norme ISO
14001 par les industriels ;
30
Certaines estimations valuent le taux de survie terme environ 20%. Le taux de 70% 80% correspondrait
au taux de reprise aprs la 1re anne de plantation, lie la question des regarnis raliss par les entrepreneurs en
charge des oprations de plantation.
31
Daprs un bilan ralis par GTZ/ANPE, qui na concern quun nombre rduit dentreprises. De surcrot, les
avis recueillis auprs des diffrents interlocuteurs (CITET, Ministre de lIndustrie, ), qui confirment
labsence de donnes statistiques prcises dans ce domaine, concordent nanmoins sur le fait que la situation en
matire de respect des normes pour les rejets liquides sest dgrade rcemment.
32
Toutefois, une tude dvaluation du FODEP en 2007 a constat quune partie considrable des quipements
financs ne sont pas fonctionnels pour des raisons diverses : dfauts de montage des projets ; insuffisances en
matire de technicit des personnels en charge de leur fonctionnement/entretien/maintenance ; etc.
98
le projet MEDTEST (2009-2014), qui met laccent sur le win-win environnement/conomie : des investissements permettant des conomies dnergie et deau et se
remboursant rapidement ;
la ralisation, par le CITET, de prototypes environnementaux dans les domaines de
lnergie renouvelable (olien, biogaz et solaire), le traitement des eaux uses et la valorisation des dchets et des margines ;
une soixantaine de projets industriels financs dans le cadre MDP, portant pour la quasitotalit sur lefficacit nergtique ;
la mise en place par lONAS dun nouveau modle dassainissement : la station grappe , spcialise dans le traitement des effluents industriels (la seule station existante en
Tunisie est celle Ben Arous, fonctionnant dune manire incomplte actuellement et en
de de ses capacits, vu que l'une des entreprises pour lesquelles la station a t conue
est ferme, diminuant ainsi de 50% le dbit traiter). Une tude est en cours pour vrifier la possibilit de reproduire ce type de stations dans les autres zones industrielles du
pays, par le biais de l'installation de 9 stations grappes industrielles ;
limportance accorde lamnagement de zones industrielles correspondant un ensemble de normes, et tenant notamment compte de la ncessit dun assainissement appropri ;
la mise en place progressive dcolabels dans les secteurs textile et agro-alimentaire ;
plusieurs grands projets de dpollution (amnagement des ctes nord de la ville de Sfax :
Taparura) ou prvention de la pollution (gestion des boues des laveries de phosphate
Gafsa) ainsi que la programmation de plusieurs grands projets (golfes de Tunis et de
Gabes, Enfidha-Hergla, Skhira et Sfax-sud).
Toutefois, la prise en charge de la dimension environnementale dans lindustrie reste au total trs partielle, pour les raisons suivantes :
sur le plan institutionnel, lon note notamment :
des insuffisances au niveau de la batterie dindicateurs environnementaux pour ce secteur, mesurant non seulement le chemin parcouru mais, aussi et surtout, les progrs qui
restent encore raliser. En effet, la batterie actuelle comprend (en plus dassez nombreux indicateurs sectoriels non environnementaux) les 6 indicateurs environnementaux.
Il sagit de 3 indicateurs de pression sur lenvironnement (lintensit de lutilisation de
leau et de lnergie, les tonnages de CO2 mis) et de 3 indicateurs de laction environnementale (niveau dactivit du FODEP, nombre dEIE ralises et dentreprises ayant
adopt la norme ISO14001). Plusieurs amliorations de cette batterie seraient utiles : introduction de nouveaux indicateurs (ayant trait la pollution, aux impacts des actions,
aux taux de progrs raliss et ceux restant faire, au ratios impact/cot des diffrentes actions environnementales, ) ; comparaison avec des normes et avec des objectifs (pour les indicateurs existants). Il convient ce propos de noter que quelques indicateurs qui sont bien mentionns dans le Guide pour une industrie durable (et notamment ceux qui concernent la pollution industrielle) ne figurent pas dans le fascicule de
prsentation des indicateurs effectivement utiliss ;
la mauvaise connaissance de la pollution industrielle et ses impacts33 ;
des capacits insuffisantes (i) de traitement des nombreuses informations disponibles et
(ii) de suivi/contrle des tablissements par lANPE et par le MI (pour les tablissements
classs dangereux) et (iii) linefficacit des EIE ;
33
Mme si certaines initiatives rcentes sont saluer, comme le lancement par le ME dune tude pidmiologique sur limpact sanitaire de luranium dans la filire phosphatire.
99
la circulation insuffisante des informations entre acteurs (par exemple entre services
concerns du MI et ANPE, pour ce qui est des donnes sur la qualit des missions gazeuses) ;
des problmes de brevet qui ont trait lutilisation de la notion de GEP ( Gestion
environnementale profitable , essentiellement dans le domaine des conomies deau et
dnergie) ;
une absence de relle stratgie daction sur plusieurs points darbitrage, comme ceux qui
concernent le choix (i) de la taille et/ou la catgorie -prive ou publique- des entreprises
cibler34, (ii) du mixage appropri entre promotion de lefficacit nergtique (actuellement trs en vogue) et, dans une moindre mesure, celle de lutilisation de leau, dune
part, et de la dpollution (qui reste lenfant pauvre de la mise niveau) dautre part, et
(iii) entre le renforcement de la rpression et celui de la capacit dingnierie sociale et
de communication dans les relations avec les industriels afin de promouvoir lautocontrle par les entreprises35 ;
la mise niveau a jusqu prsent peu concern aussi bien les petites entreprises (qui
connaissent des problmes de comptitivit/rentabilit, ont une forte aversion des investissements, mme rentables et auxquelles les procdures dintervention ne sont pas adaptes) que les grands pollueurs tatiques (mme si certaines russites, comme la rutilisation des lixiviats du traitement des phosphates, sont saluer) ;
limpact des actions de mise niveau est peu durable, notamment cause de
linsuffisance des actions daccompagnement en faveur de la bonne gestion/utilisation
des quipements amliors mis en place ;
plus particulirement, la persistance du trs faible taux de traitement des effluents liquides industriels, en grande partie faute de capacit de contrle et de rpression effectifs
(cf. ci-dessus), phnomne qui sest aggrav depuis 201136 ;
En conclusion, tout en soulignant que le grand thme environnemental industriel le plus rest
en friche en Tunisie jusqu prsent est celui de la pollution industrielle, voici -en plus des
besoins correspondants aux faiblesses voques ci-dessus- quelques autres domaines dappui
jugs particulirement importants par les acteurs concerns :
la ralisation dune EES pour tout nouveau plan industriel et un travail en partenariat
entre le ME et le MI pour tout ce qui concerne lamnagement des zones industrielles et
le traitement des polluants propres chaque filire industrielle ;
les technologies de production propre ;
lcoconception des nouvelles zones industrielles (y compris la complmentarit cologique inter-unit), ainsi que de la mise niveau et la bonne gestion des zones existantes ;
le renforcement institutionnel (i) en matire dindicateurs de dveloppement industriel
durable37 et (ii) des Centres Techniques des Industries (CETI).
34
Les grandes units industrielles tatiques reprsenteraient daprs certains de lordre de 30% de la pollution
industrielle totale.
35
Les insuffisantes capacits en matire dingnierie sociale et/ou de montage de projets concernent aussi le
CITET dont les prototypes russis sur le plan technique -cf. ci-dessus- ne sont pas appropris par les oprateurs
potentiels ou effectifs.
36
Dans les zones industrielles desservies par lONAS, sur 5.100 entreprises prsentes (dont 3.500 entreprises
branches sur le rseau ONAS), seulement 98 des entreprises sur les 490 faisant un prtraitement atteignent les
normes de lONAS. Au total, en 2010, lon estimait -les donnes fiables en la matire ne sont pas disponiblesque seulement 20% des rejets industriels taient traits. Au niveau national, sur environ 1.000 entreprises industrielles polluantes (dont 700 classes comme trs polluantes), 650 entreprises vacuent leurs eaux uses dans le
milieu naturel sans aucun prtraitement.
100
37
Le travail sur les indicateurs peut se baser sur des documents existants, comme le document Industrie Durable de 2007 (OTEDD). Ces documents abordent un large ventail de thmes et de volets daction environnementale industrielle, qui peuvent -sur la base des informations existantes- tre traduit en indicateurs environnementaux et daction environnementale.
101
38
Notons que jusqu prsent lisolation de lhabitat, mesure win-win particulirement efficiente, nest pas
subventionne par le FNME, qui est, par ailleurs, actuellement insuffisamment dot pour le faire.
39
Notons ce propos que le portefeuille de projets dadaptation aux CC ninclut aucun projet relevant du secteur
de lhabitat.
102
40
Principe qui est explicitement rappel dans la note dorientation du XIme Plan de dveloppement national :
Il est de mme indiqu le recours aux orientations des schmas directeurs d'amnagement du territoire national
pour la mise en place des politiques sectorielles de dveloppement .
41
Il est important de souligner ce point, puisque le rendement global de la filire lectrique, de la production de
llectricit partir de lnergie primaire jusqu son utilisation finale au niveau des vhicules, en passant par le
transport (et parfois le stockage) est plus faible en Tunisie que le rendement des moteurs combustion interne
actuellement.
103
En dpit des mesures et investissements lourds dans les transports en commun, la part de la
voiture individuelle continue de saccrotre. Une stratgie efficace et plus radicale dans ce
domaine devrait tre base sur les principaux axes suivants :
amlioration du transport en commun moyennant des investissements les plus lgers possibles, notamment en utilisant au mieux les infrastructures existantes (essentiellement en
dveloppant un rseau trs important de voies rserves) ;
augmenter le taux doccupation des taxis par le changement de la rglementation sur la
prise en charge de clients en cours de course ;
viser la diminution de lutilisation de la voiture individuelle par diverses mesures spcifiques (fermeture de voies, redevances diverses), et pas simplement comme rsultante de
lamlioration des transports collectifs.
Le tourisme.
Le secteur touristique a un impact environnemental trs important, en particulier sur la zone
littorale et en milieu oasien, et notamment par le biais des prlvements deau, des rejets des
eaux uses et sur le plan de lesthtique paysagre des plages et autres zones naturelles.
Un colabel a t mis en place pour les tablissements de ce secteur, qui a galement fait
lobjet de plusieurs projets environnementaux pilotes.
Certaines chanes se mettent norme selon lISO14001 ainsi qu des colabels europens (tri
des dchets, compostage des dchets verts, bonne gestion des dchets toxiques, minimisation
des emballages, rutilisation des eaux uses pour larrosage, conomies dnergie en cuisine,
chauffage solaire de leau domestique et de la piscine, conomiseurs deau sur les robinets,
conomies de lessive, gothermie, potager bio, )
Le ME a dvelopp une batterie dindicateurs du tourisme durable en Tunisie . Toutefois,
cette batterie ne contient que quelques indicateurs pertinents42 et peut (et doit) tre considrablement enrichie (cf. 3.4). Egalement au niveau du ME, une tude dadaptation du secteur
touristique au changement climatique (CC) a t ralise en 2010. Cette tude inclut un ventail assez large de propositions concrtes, pertinentes et souvent originales, qui concernent
dailleurs plusieurs aspects environnementaux , vont au-del de la seule proccupation CC et
incluent plusieurs recommandations lgislatives et institutionnelles.
Enfin, la stratgie 2016 du secteur, formule en 2010, na pas intgr lenvironnement dans
ses axes stratgiques et dans son programme daction43, en dpit du fait que le diagnostic
mentionne bien quil convient dintgrer les problmatiques de dveloppement durable dans
les dveloppements futurs , en vue du renforcement de la comptitivit et de la durabilit du
secteur.
Sur le plan oprationnel, cela se concrtise par labsence de la dimension environnementale
au niveau (i) des critres des projets innovants promouvoir et (ii) de la mise niveau
des zones touristiques .
42
La quasi-totalit de la vingtaine dindicateurs de cette batterie sont en fait des indicateurs sectoriels qui nont
aucune pertinence environnementale.
43 Les quelques rfrences aux jardins co-patrimoine , des hbergements modulables respectueux de
lenvironnement et des produits touristiques de lintrieur plus lis aux terroirs et aux systmes cologiques
locaux ne sauraient faire office de relle intgration environnementale .
104
Il est remarquable que cette stratgie, labore en mme temps que ltude sur ladaptation du
secteur au changement climatique, na intgr aucun aspect environnemental oprationnel de
cette tude (mme pas ceux qui ont directement trait la qualit et la comptitivit de loffre
touristique tunisienne).
Les mines.
Le secteur minier contribue de faon significative la pollution de leau, de lair et des sols. Il
est galement fortement consommateur dnergie. Pour ce qui est de son impact, notamment
sur les paysages, force est de constater que lobligation de remise ltat initial des mines
et carrires nest pratiquement jamais respecte.
En dpit de son impact environnemental considrable, lon dispose de peu dinformations sur
la pollution manant de ce secteur, pour lequel il nexiste dailleurs pas, en Tunisie,
dindicateurs environnementaux spcifiques et qui a t peu cibl par laction environnementale.
Lon note toutefois (i) un projet de gestion amliore des boues des laveries de phosphates
Gafsa (dont les rejets fins sont valorisables) et (ii) le lancement par le ME dune tude pidmiologique sur limpact de luranium de la filire phosphatire.
Lamnagement urbain.
Les principaux thmes qui ont trait lamnagement urbain et dont les aspects environnementaux et de qualit de vie sont significatifs, sont: (i) le transport -surtout des personnes- et ses
implications nergtiques et de pollution de lair ; (ii) limpermabilisation des surfaces urbaines et les problmes conscutifs dvacuation des eaux de pluie et des dgts de crue44,
(iii) la gestion et le traitement des dchets solides et liquides ; (iv) la remonte du niveau de la
mer45 ; (v) lurbanisation sauvage (qui sest aggrave depuis 2011) et la rduction des espaces
naturels et (vi) les risques sismiques46.
La problmatique du transport urbain a fait lobjet danalyses et dactions significatives (cf.
ci-dessus). Bien que les questions de la permabilisation des surfaces urbaines, de la gestion/valorisation locale des eaux pluviales, de la rsolution optimale de la problmatique de
lassainissement solide urbain, de la restructuration de lhabitat, ... soient poses de faon rcurrente, les solutions (dont certaines sont peu connues, lexemple des techniques qui font
partie de lconomie verte ) ne sont pas mises en uvre, en partie faute den avoir fait
lanalyse avantage/cot.
Lamnagement du territoire.
Les relations fonctionnelles entre amnagement du territoire et environnement sont particulirement importantes, essentiellement travers (i) les diffrents flux et mouvements de transport (de biens et matriaux, dnergie, deau, de personnes, ...) qui ont notamment un fort cot
nergtique (et conomique) et (ii) les impacts sur lenvironnement de la forte concentration
des activits humaines dans les centres urbains.
44
105
Or, pour ce qui est de la politique nationale en la matire telle quelle transparat travers les
notes dorientation des XIme et XIIme Plans de Dveloppement National, elle ne fait tat
de pratiquement aucun lien fonctionnel entre amnagement du territoire et environnement47.
Pour ce qui est du SDATN lui-mme, il mentionne bien lobjectif qui est de garantir des
ressources naturelles durables aux gnrations futures et dassurer le bien-tre du citoyen dans
un environnement sain . Son diagnostic numre explicitement comme problmes majeurs :
la raret des ressources et la fragilit des cosystmes naturels, et les pressions quils subissent ; la dgradation de lenvironnement, la mauvaise organisation du transport et la pollution dans les grandes villes ; et lhabitat anarchique et la pression sur les terres agricoles
fertiles (tout en omettant nanmoins la question cruciale des grands flux de transport nationaux). Et son tableau de bord inclut un certain nombre dindicateurs de dveloppement
durable qui ont trait ces problmes.
Toutefois et en dpit de cela, il ne tient compte daucune faon explicite (par exemple : travers des scnarios alternatifs) et significative, des tenants et des aboutissants environnementaux des diffrentes options damnagement du territoire. Il ne propose pas non plus, par
exemple, des actions environnementales spcifiques ni des mesures daccompagnement environnemental des nombreux amnagements majeurs (ports, zones industrielles, plateformes
logistiques, ...) inclus dans son plan-programme.
Il en est de mme, pour lessentiel, de certains schmas damnagement rgionaux consults,
qui en matire environnementale (i) se limitent la simple mention dune partie des thmes
environnementaux, (ii) ne tiennent pas ou trs peu compte de lenvironnement pour le choix
des grands scnarios damnagement et (iii) se limitent proposer des actions environnementales ponctuelles locales.
En conclusion, il est indispensable de renforcer trs considrablement la prise en compte effective de lensemble des aspects environnementaux majeurs dans la politique et dans
lexercice pratique de lAT en Tunisie.
Le secteur de lnergie.
Le lien entre le secteur de lnergie et lenvironnement est fort. En Tunisie, il concerne avant
tout limpact de la production et la consommation nergtiques sur le climat, par le biais des
missions de gaz effet de serre et de la pollution. Il convient nanmoins de mentionner le
bois-nergie (2,65 millions de tonnes) qui reprsente en Tunisie environ 13% de la consommation dnergie finale. Son impact sur ltat de la fort est important, mais peu dactions
correctrices sont entreprises.
La consommation nergtique du secteur a presque tripl au cours des 30 dernires annes.
Laction environnementale dans ce secteur, sous-tendue par plusieurs plans et mcanismes,
est consistante. Elle concerne aussi bien lamlioration de la production nergtique (secteur
nergie au sens strict) que les conomies au niveau des diffrents types dutilisation, et a permis, de 2005 2010, dconomiser de lordre de 4.100 kteCO2. Le potentiel dconomies
supplmentaires est encore important. Ainsi, un portefeuille de projets constitu en 2008 (il
sagit du Plan Solaire Tunisien) permettrait une conomie supplmentaire du mme ordre de
47
Seule la note dorientation du XIIme Plan mentionne un seul lien entre lAT et lenvironnement : la question
de la prservation des terrains agricoles par rapport aux extensions urbaines et industrielles.
106
grandeur (notamment par la rcupration des gaz torchs, la production plus efficiente des
matriaux de construction, la rcupration de la chaleur -dans les centrales lectriques et dans
lindustrie travers la cognration-) et limpulsion des nergies renouvelables. Ces amliorations (passes et futures) relvent de divers programmes de matrise de lnergie, les projets
MDP, le Plan Energies Renouvelables 2012-2016,... La subvention de lEtat pour garantir un
prix de llectricit socialement acceptable pse lourd sur les caisses nationales.
En dpit du fait que lamlioration de lefficacit nergtique est, cause de son intrt financier micro et macroconomique vident, un domaine actuellement trs porteur en Tunisie, des
progrs considrables y sont encore possibles (cf. chapitre 5).
Parmi les recommandations majeures pour ce secteur figurent :
la cration dun vritable march des nergies renouvelables (assouplissement du monopole de la STEG et adoption des mesures incitatives linvestissement) ;
lintroduction dune fonction de rgulateur indpendant des prix et daccs au rseau (une
fois le march libralis) ;
laugmentation des dotations au FNME et une rvision sur la base de lvolution du march et de lapparition de nouvelles opportunits defficacit nergtique et nergies renouvelables ;
llargissement de lventail des mesures promues par ce dernier (exemple : lisolation de
lhabitat, les conomies de bois-nergie, ) ;
la conception puis lintroduction de nouveaux mcanismes de financement des investissements dans la matrise de lnergie ;
lamlioration de la batterie dindicateurs environnementaux du secteur, y compris les
indicateurs de rentabilit des diffrents types dinvestissements nergtiques ;
la cration dune cellule nergie dans les principaux ministres techniques concerns ;
lanalyse environnementale/nergtique et conomique/financire rigoureuse des projets/
programmes de production dnergie solaire en Tunisie, des fins dexportation ;
lintroduction de normes plus strictes dans le secteur des btiments.
Le secteur de leau.
Le secteur de leau est un secteur transversal crucial aussi bien pour lcologie que pour
lconomie nationale. Il est troitement li au secteur de lnergie, puisque la part des eaux
dont la mobilisation/production ncessite une dpense nergtique est importante (pompage
parfois trs grande profondeur des eaux souterraines, dessalement, traitement et transferts).
En dpit dun bilan hydraulique largement excdentaire en moyenne (dans le temps et dans
lespace) lapprovisionnement en eau potable et agricole pose de plus en plus de problmes,
pour linstant localiss et limits dans le temps et allant jusqu des conflits ponctuels.
La Stratgie Nationale qui date de 1999 est fortement focalise sur la mobilisation de la ressource. Pourtant, lventail des problmes quaffronte le secteur va bien au-del de cet aspect.
Les grands problmes techniques ayant trait la gestion durable des ressources en eau de
la Tunisie sont (i) la diminution rapide des capacits utiles des barrages par lenvasement en
provenance des bassins versants insuffisamment amnags48 ; (ii) la diminution de 20% du
48
Les nouveaux barrages (ceux en cours de construction et ceux projets actuellement), dun volume total de
prs de 500 Mm3, ne feront que compenser la capacit totale perdue jusquen 2012. Une fois ces ouvrages achevs, les capacits de mobilisation des eaux de surface diminueront inexorablement.
107
Les pompages profonds (allant jusqu -1000 m.) sont un non-sens nergtique, cologique et conomique.
Actuellement de lordre de 3,5 kWh/m3 pour leau de mer, le cot nergtique reprsentant de lordre de 50%
du cot total du dessalement.
51
Le raisonnement intgr de lapprovisionnement en eau devrait viter de raisonner les diffrentes utilisations
sparment, ce qui mnerait des solutions partielles coteuses.
52
Qui pose plusieurs problmes au niveau parcelle (et notamment celui de la salinisation et de la dgradation
de la structure des sols), na pas permis de matriser les prlvements deau souterraine et contribue frquemment (par la simplification des oprations dirrigation et par lextension incontrle des superficies irrigues)
leur augmentation.
50
108
eaux de surface mobilises (ce taux est en Tunisie trs faible, ce qui devrait en principe
avoir des implications pratiques pour ce qui est des investissements dans le domaine de la
mobilisation des eaux de surface. Cette remarque concerne aussi bien les eaux de surface
conventionnelles que les eaux uses traites) ;
lon manque dlments dinformation et, surtout, des capacits danalyse permettant
darbitrer de faon judicieuse entre les diffrents investissements visant la meilleure valorisation de leau de surface et leau souterraine respectivement, ainsi que la prvention
des eaux uses. Notons ce propos que la Tunisie reoit en moyenne un total de 36 Gm3
deau pluviale par an, dont seulement 10% deau bleue utilise pour lirrigation et par
les autres secteurs (rsidentiel, services et industrie) et 90% deau vapotranspire partir
des couches superficielles du sol, avec des niveaux de production biomassique variables
correspondants ( eau verte ). Les eaux jaunes sont des eaux ruisseles de faon plus ou
moins torrentielles, contribuant notamment (i) lenvasement des barrages et (ii) un
large ventail dautres de dgts provoqus en aval.
Pour ce qui est des aspects lgislatifs dans le secteur de leau, le dispositif existant a t caractris comme faible en 2011, dans le cadre dune tude mene par le Plan Bleu (qui signale
par la mme occasion que des initiatives damlioration sont en cours). Ce constat semble
toutefois peu cohrent avec celui dune bonne pratique de limitation des usages de leau, par
le biais rglementaire, des droits deau et la police de leau, etc., signal dans le mme document.
Pour ce qui est de la mise en place des dispositifs institutionnels dans le domaine de leau, la
situation tunisienne y est qualifie de modre .
Le mme document cite la Tunisie comme un cas particulirement rvlateur de la difficult
passer des intentions figurant dans sa stratgie, adopte en 2007, aux rformes politiques
concrtes , notamment pour ce qui est des principes et messages les plus forts de cette Stratgie, relatifs notamment la ncessit de passer dune logique de mobilisation une logique
defficience et de valorisation de leau .
Sur le plan stratgique, les constats suivants simposent :
en dpit du faible taux dutilisation des eaux de surface mobilises, la mobilisation de ressources supplmentaires fait partie de la stratgie actuelle ;
lnergie, une contrainte majeure en matire de transferts deau, relve galement du domaine environnemental ;
par rapport au point prcdent, un des enjeux majeurs est celui de la cration de nouveaux
primtres irrigus (combien, quand, o, ... ?) ;
les problmes techniques qui ont trait au recours aux diffrentes techniques et quipements
dirrigation conome en eau qui se font de plus en plus ressentir, sont encore trop peu
pris en considration et, plus forte raison, les techniques appropries alternatives trop
peu explores ;
les rcentes prvisions en matire dimpacts du changement climatique sur les disponibilits
en ressources en eau (cf. ci-dessus) ne semblent pas encore avoir t intgres dans les documents portant sur la stratgie nationale dans le domaine de leau.
Le secteur de la pche.
109
Le secteur de la pche est caractris notamment par une surexploitation globale, plus ou
moins accentue selon les espces, et qui relve plus ou moins de chacun des types de pche
pratiqus, avec une distinction marque entre la pche traditionnelle et les units modernes.
Toutefois, pour ce qui est du suivi du secteur, en dpit du fait quun nombre important
dindicateurs environnementaux pertinents ont bien t identifis par les spcialistes du domaine (ils figurent dans les divers documents Pche Durable labors par lOTEDD), la
batterie dindicateurs actuellement utilise est trs lacunaire, et ninclut aucun indicateur
ayant trait au taux dexploitation de la ressource, lvolution quantitative et qualitative de
celle-ci ou aux actions menes.
Pour ce qui est de laction, jusqu rcemment (fin de la dcennie) les interventions des pouvoirs publiques nont pas t en mesure de faire diminuer la surexploitation de la ressource.
Notons enfin que la Tunisie connat une pression croissante sur ses eaux territoriales par les
diffrents secteurs et quil nexiste pas une politique marine intgre lchelle nationale.
Aspects transversaux de lintgration de lenvironnement dans les secteurs.
Enfin, il convient de prendre note dun certain nombre de constats transversaux relevant des
domaines institutionnel et organisationnel, qui concernent plusieurs, voire lensemble des
secteurs les plus directement touchs par la problmatique environnementale.
Les dpartements techniques souffrent de lexternalisation excessive des tudes plus ou moins
frquentes, coteuses, ralises par des bureaux dtudes ; et de labolition de la rgie. Il en
rsulte pour eux une perte dexpertise, un manque dappropriation des rsultats et des problmes considrables au niveau de la mise en uvre des recommandations et autres rsultats
de ces tudes, dont (i) le suivi demande des moyens humains considrables et (ii) dont la qualit nest frquemment pas pour autant satisfaisante. Par ailleurs, les tudes ralises de cette
faon ne circulent pas ou trop peu entre les diffrents dpartements techniques concerns53.
Il existe plusieurs histoires succs en matire de mise en uvre de programmes, politiques et actions environnementaux. Ces histoires succs -qui ont relev aussi bien des services tatiques que de la socit civile- doivent tre le plus largement possible capitalises,
diffuses et reproduites. A titre dexemple, lon peut citer la promotion de lagriculture biologique en Tunisie au cours de la dcennie passe, qui constitue un modle intressant de mobilisation, structuration et organisation des moyens humains focalis sur des objectifs et rsultats prcis, et bas sur des dispositifs cohrents en matire de lgislation, de formation,
dincitation, de recherche et de suivi.
Le MA insiste fortement sur la ncessit de renforcer les comptences techniques nationales
dans les domaines des nergies renouvelables et des ressources en eau non conventionnelles,
qui seraient appeles se dvelopper considrablement dans les annes venir, et qui ncessitent une capacit nationale durable en la matire.
Il existe en Tunisie des structures associatives qui travaillent sur le thme des modes de consommation et de vie soutenables. Le renforcement de ces initiatives est une piste forte et efficiente pour la promotion dune conomie et dune socit plus durables.
53
Exemple : ltude Oasis durable qui ntait pas connue la DG du Gnie Rural du MA, qui investit pourtant lourdement dans le sud, dans lassainissement et lirrigation.
110
54
Nous faisons plus particulirement rfrence ltude Scorecards on best and worst policies for a green new
deal , Ecofys and Germanwatch for WWF and E3G, largement cit dans Greenhouse gas mitigation strategies
as engines of growth The case of Tunisia , HOHNE et STRCKER for Ecofys.
111
Terme utilis dans lexpos de Mme Monia BRAHAM, Directrice des Etudes et des Analyses Economiques
Environnementales et de la Planification, MAE, novembre 2011.
56
Donnes du PNUD disponibles sur http://hdrstats.undp.org/fr/indicateurs. Priode: 2011 ou anne la plus rcente disponible (NB. Les annes concernes ne sont pas systmatiquement mentionnes pour tous les indicateurs).
57
Ce qui implique un double compte des indicateurs dj inclus dans ce dernier.
112
indicateurs donnent nanmoins des ordres de grandeur qui permettent des comparaisons suffisamment fidles entre pays et peuvent contribuer la fixation de certains objectifs environnementaux globaux ou sectoriels.
Pour la Tunisie, lon note par exemple (i) un taux dpuisement important de ses ressources
naturelles et (ii) une situation relativement moins tendue que (par exemple) les pays du
Moyen Orient en matire des ressources en eau.
Indicateur
Valeur
Commentaires
1.9
4.6
55
6.3
51.4
973
2.5
Autres missions de gaz effet de serre par habitant (tonnes de CO2 quivalent)
1.0
En baisse rapide, faible par rapport aux pays avec mme IDH
3.2
11
60.6
Cf. ci-dessus
Source : www.hdrstats.undp.org/fr/indicateurs
Le systme dindicateurs nationaux de lenvironnement
En Tunisie, les indicateurs du dveloppement durable se trouvent dans plusieurs documents,
dont essentiellement les rapports nationaux sur ltat de lenvironnement (RNEE), les rapports
de prsentation par gouvernorat des indicateurs damlioration des conditions de vie (IRACOV)58, dans les 5 jeux publis de rapports, guides et indicateurs sectoriels correspondants,
tablis de 2006 2010 pour lindustrie, la pche, leau, la fort et le tourisme, et ayant bien
videmment, selon les secteurs, certaines finalits spcifiques.
58
Les indicateurs IRACOV incluent la plupart des indicateurs figurant dans les RNEE (sauf par exemple ceux
ayant trait au gaz, lolien, aux EIE et au FODEP). Ils incluent en plus des informations sur les nombres de
parcs urbains, lagriculture biologique, les nombres de foyers squipant en photovoltaque, les quantits de
dchets plastiques collectes, les superficies des zones industrielles amnages, les systmes dirrigation conomes en eau et les parcs nationaux et rserves naturelles.
113
Pour le secteur industriel, la batterie dindicateurs environnementaux (les mmes qui figurent
dans les RNEE et dans les fiches 2006) ne comprend que 3 indicateurs de pression sur
lenvironnement (intensit de lutilisation de leau et de lnergie, et tonnages de CO2 mis)
ainsi que 3 indicateurs de laction environnementale (niveau dactivit du FODEP, nombres
dEIE ralises et dentreprises ayant adopt la norme ISO14001). Labsence notamment
dindicateurs ayant directement ou indirectement trait la pollution industrielle est remarquable, dautant plus que ces indicateurs sont bien mentionns dans le Guide pour une industrie durable (et notamment ceux qui concernent la pollution industrielle).
Le narratif dans les RNEE des actions de dpollution industrielle est certes intressant, mais
trop dtaill et naborde pas les vraies questions.
Parmi les amliorations utiles de cette batterie figurent notamment :
lintroduction de nouveaux indicateurs ayant trait :
limportance de la pollution ;
lavancement de la prvention (taux de branchement, de traitement, pour les diffrents types de rejets) et de la dpollution ;
aux taux de complmentarit interne des zones industrielles ;
limpact des actions environnementales, aux progrs raliss et ceux restant raliser, au ratio impact/cot des diffrentes actions environnementales, ) ;
aux cots des mesures de prvention et la rentabilit et/ou au rapport cot/avantage des
investissements environnementaux ;
la comparaison avec des normes et/ou avec les objectifs, pour lensemble des indicateurs.
Les donnes descriptives de ltat du secteur de leau sont intressantes : des informations
nombreuses et beaucoup de ratios. Mais elles sont prsentes de faon peu synthtique, les
ratios -fort pertinents- sont noys dans les donnes brutes utilises et dans le texte, ce qui en
rend la comprhension difficile, et ils ne sont pas analyss. Lon note surtout un manque
dindicateurs descriptifs et analytiques qui ont trait aux aspects stratgiques de la gestion et de
la valorisation des ressources en eau, comme par exemple le taux dutilisation des eaux de
surface mobilises, les impacts de la dgradation du cycle de leau et de lenvasement des
barrages, lefficience des rseaux de transport et de distribution, la valorisation de leau dans
les diffrents secteurs (et pas seulement lagriculture) et les cots des actions de mobilisation
et de protection de la ressource.
La batterie dindicateurs pour le secteur de la pche est particulirement lacunaire, en dpit du
fait quun nombre important dindicateurs environnementaux pertinents ont bien t identifis
par les spcialistes du domaine. Elle ninclut par exemple aucun indicateur ayant trait au taux
dexploitation de la ressource, lvolution quantitative et qualitative de celle-ci ou aux actions menes en vue de sa protection.
Les indicateurs du secteur forestier couvrent certes plusieurs aspects sectoriels importants,
mais ils comportent plusieurs lacunes :
la notion de taux de couverture forestire nest pas dfinie clairement (et lon note
dailleurs de nombreuses incohrences entre diffrentes sources pour ce qui est de ce
taux);
absence de toute information ou indicateur ayant trait la densit du couvert vgtal
(comme le taux de couverture du sol ou la biomasse sur pied lhectare) ;
les taux de russite des plantations ne sont pas dfinies clairement (et il semble que les
valeurs indiques -de lordre de 70%- ne sont pas des taux de russite dfinitive ;
ceux-ci seraient beaucoup plus bas daprs certaines sources).
114
Parmi les nombreux indicateurs du tourisme durable figurent seulement 4 indicateurs rellement environnementaux (densits doccupation de la cte, consommation nergtique et
deau par touriste, taux dutilisation deau traite recycle et entres dans les parcs nationaux). Cette batterie dindicateurs peut tre considrablement enrichie : importance du recours aux nergies renouvelables, part de lcotourisme, recyclage des dchets mnagers et
verts, recours aux indicateurs environnementaux dans le montage des projets, respect des
EIE,
Le secteur de lagriculture na pas encore de batterie dindicateurs de dveloppement durable
proprement dite. Pourtant, il y a de nombreux aspects environnementaux du secteur pour
lesquels il serait utile de suivre lvolution de faon prcise, synthtique mais systmatique,
comme le taux des superficies sujettes rosion qui sont effectivement protges de faon
durable par les diffrents types damnagement, lextension de lagriculture biologique59, le
taux de recours aux diffrentes faons culturales relevant de lagriculture durable, lutilisation
dintrants reprsentant une source de pollution, la part de la traction animale, le cot et les
impacts de laction environnementale,
Il convient de mentionner le fait que deux jeux de rapports, guides et indicateurs ayant trait
lagriculture durable et aux oasis durables sont actuellement en cours de finalisation/dition.
Pour le secteur urbain, le seul indicateur actuellement utilis est la surface despaces verts par
habitant. Il conviendrait de mettre en place une vritable batterie dindicateurs du dveloppement durable urbain, qui inclurait par exemple la part permabilise de la superficie urbaine,
la part des voies rserves au transport en commun, le taux de rues pitonnes et de pistes cyclables, la densit doccupation (habitants et/ou m2 de plancher lhectare), le taux
dintgration fonctionnelle des quartiers, les distances moyennes parcourues par passager ou
par tonne de marchandise transport.
Il en est de mme du secteur de lhabitat pour lequel aucun indicateur de dveloppement durable nest couramment utilis ce jour. Parmi les indicateurs utiles pourront figurer : la performance nergtique de la construction, la consommation nergtique par m2 de plancher, le
confort thermique et sonore, la qualit cologique/sanitaire des matriaux, la gestion des dbris de construction, le respect des normes paysagres
En dpit du fait quil nexiste pour le secteur de lnergie ni un guide de lnergie durable
ni de batterie dindicateurs correspondante sous forme de fiches, les RNEE et plusieurs autres
documents60 contiennent une liste longue dindicateurs utiles : structure nationale de lnergie
primaire par type, intensit nergtique primaire du PIB (avec comparaison internationale), la
part des nergies renouvelables et de la cognration, utilisations conomes de llectricit,
missions de GES et intensit carbone du secteur, le nombre de logements raccords au gaz
naturel.
Parmi les indicateurs pouvant tre utilement inclues dans la batterie dindicateurs environnementaux de ce secteur lon peut mentionner :
puisque le secteur de lnergie est transversal : les principaux indicateurs nergtiques
clefs pour les autres secteurs utilisateurs/consommateurs dnergie (y compris leur efficacit nergtique primaire et secondaire en cas dutilisation notamment de llectricit et
des comparaisons avec des normes) ;
59
60
115
la part des actions damlioration de lefficience nergtique du secteur qui sont effectivement promues par des mcanismes de financement efficaces, la rentabilit des diffrents
types dinvestissements nergtiques.
Pour lassainissement, la batterie des indicateurs les plus largement utiliss actuellement (taux
de branchement au rseau, taux de traitement des eaux uses et taux dutilisation des eaux
uses traites) ninclut pas : le taux global de collecte des eaux uses, les parts respectives des
diffrents modes de traitement, la capacit de traitement installe et la qualit des eaux traites, la gestion et rutilisation des boues. Par ailleurs, au niveau des IRACOV il nest pas prcis de faon explicite (i) si le taux de traitement des eaux uses concerne toutes les eaux
uses ou seulement celles collectes et (ii) si les indicateurs portent non seulement sur les
eaux uses domestiques (qui sont, elles, explicitement mentionnes) mais galement sur les
eaux uses industrielles.
Pour le secteur des dchets solides, les RNEE donnent des informations amples, varies et
intressantes sur les diffrentes actions en cours (installation de dcharges contrles -y compris pour des dchets industriels, spciaux et dangereux- ; prise en charge des pesticides, PCB,
huiles et piles usages; traitement et valorisation (nergie et matire) des dchets plastiques et
organiques, ). Toutefois, il nexiste pas de batterie dindicateurs des taux de couverture
atteints par ces diffrents modes de prise en charge des dchets (taux de collecte, taux de traitement, taux de valorisation), ni de comparaison des normes, potentiels ou objectifs, y compris la rduction des dchets solides consigns en dcharge.
Pour le secteur du transport, la batterie dindicateurs environnementaux et de la qualit de vie
lie au secteur du transport reste construire. Elle pourra notamment inclure (en plus des indicateurs dj utiles de faon ponctuelle, comme : la part de la voiture individuelle dans le
transport urbain et celle du transport ferroviaire dans le transport interurbain des marchandises ; le taux doccupation et de retour vide des vhicules de transport des marchandises et
des personnes): le temps pass dans les transports, le cot total en nergie primaire61 du kilomtre*passager, le niveau des nuisances aux riverains, la part de la voiture individuelle dans
le transport interurbain, la part des voies protges et/ou rserves, les autres mesures visant
la diminution de lutilisation de la voiture individuelle, la part dutilisation de carburants
faible impact environnemental, lintroduction dindicateurs spcifiques aux sous-secteurs du
transport maritime et arien.
Pour ce qui est de lamnagement du territoire, il conviendra de mettre en place (i) des indicateurs de processus qui apprhendent avec suffisamment de pertinence et de prcision
comment ce secteur prend effectivement et explicitement en compte la dimension environnementale, ainsi que (ii) des indicateurs traduisent les impacts et/ou rsultats de ce processus (comme par exemple les distances moyennes parcourues par tonne de marchandise, par
passager, par m3 transport et par kWh transport).
Pour le secteur minier, il semble ny avoir aucune utilisation ponctuelle ou systmatique
dindicateurs de dveloppement durable, en dpit de son impact environnemental considrable. Il convient de remdier le plus rapidement possible cette lacune.
61
Il est important de souligner ce point, puisque le rendement global de la filire lectrique, de la production de
llectricit partir de lnergie primaire jusqu son utilisation finale au niveau des vhicules, en passant par le
transport (et parfois le stockage) est plus faible en Tunisie que le rendement des moteurs combustion interne
actuellement.
116
62
Ceci en dpit du fait que le document de prsentation de la SNDD propose quelques nouveaux indicateurs environnementaux (ayant trait aux produits colabelliss, aux parts des terres arables cultives,
lcotourisme et la construction conome en nergie).
117
118
Annexe 6.13 : Projets relatifs lenvironnement financs par les bailleurs de fonds en
Tunisie (liste non exhaustive)
Commission europenne (incluant BEI) (source : site internet BEI et liste fournie par DUE)
PROJET ABR.
PEE
PAPS-Eau
PROJET
PARTENAIRES
Programme Environnement-Energie
Programme dappui aux politiques publiques de
gestion des ressources en eau pour le dveloppement
rural et agricole
Appui institutionnel au Ministre de l'Agriculture et
de l'Environnement et ses structures sous-tutelle
dans le domaine de la protection de lenvironnement
et du dveloppement durable
FIV
(Facilit
dinvestissement
pour le Voisinage)
PAZD
MICI/MA
ME et structures
sous tutelles
MICI/UGP3AII)
Min.
dIndustrie/
Centre
technique de la
Chimie
Min.
dEquipement
MICI/UGP3A-II
Min.
dIndustrie,
STEG
ME/ONAS
MICI, ONAS
2009-14
2011-15
MONTANT
()
33.000.000
57.000.000
2012-14
1.200.000
2012-14
950.000
2012-14
1.200.000
2008-13
1.000.000
2008-12
T : 1.600.000
800.000 (UE)
800.000
(KFW/BEI)
T: 132.000.000
8.000.000 (UE)
DUREE
2008-14
2011En prparation
Projets BEI
Mise niveau environnementale du Groupe Chimique Tunisien
GCT
2008-12
ONAS IV
ONAS
2006-14
ANPE
SONEDE
ANPE
20042000-
ME
2009-12
ME
2010-14
119
20.000.000
55.000.000
(crdit BEI)
10.000.000
(UE)
T:
140.000.000
40.000.000
(crdit BEI)
10.000.000
(UE)
34.000.000
95.000.000
25.000.000
terrane (ENPI-SWIM-DM)
Dpollution du Lac Bizerte (Horizon 2020)
ME
ME
RAC/SPA
WWF MedPO
ME
Etude en
cours par
BEI
2009-19
2009-14
61.000.000
(estim)
En prparation
2008-13
ME
2009-11
termin
Min.
dIndustrie,
STEG
Min. dIndustrie
/ANME, GIZ
2010-13
2010-13
Allemagne (Source : GTZ-Tunisie (2011) : pour un dveloppement durable et communication, communication ME)
PROJET
PROJET
PARTENAIRES
DUREE
MONTANT ()
ABR.
PPE
Programme Tuniso-Allemand pour lEnvironnement ME/CITET
2003-13
16.000.000
(composantes : anticipation des risques environnementaux et rduction de la pollution, dcentralisation
des comptences en matire denvironnement y
compris la gestion communale des dchets, technologie environnemental, communication environnementale)
ReCapZI
Renforcement des Capacits de la gestion durable ANME/MIT
2003-13
8.050.000
des Zones industrielles
Mise en uvre de la Convention cadre des Nations ME
2006-14
9.000.000
Unies sur les changements climatiques (CCNUCC)
Promotion des nergies renouvelables et de ANME
2003-13
lefficience nergtique
Valorisation des boues rsiduaires dans lagriculture
ME/MA/ONAS
2011-14
2.000.000
(1. Phase)
Projet de rseau provincial dchange dinformation ANGeD
11,64 MD
et expriences dans le domaine de gestion des dchets (don)
Fonds dinvestissement dacquisition de matriel de ANGeD
6,945
collecte et transport des dchets solides au profit des
communes et secteur public (don)
ONAS 4 (prt, fonds conjoint KFW avec AFD et ONAS
UE)
Projet dassainissement des petites et moyennes ONAS
45,784 MD
villes 2 (KfW prt)
Projet dassainissement de Sousse 2 (prt KfW)
ONAS
40,934 MD
Projet dassainissement de 4 villes dans la rgion de ONAS
33,717 MD
Benzerte : Rafrafe Mater Alia et Ras Jebel (don)
Fonds de Dpollution (FODEP 3me Phase) (KFW
48 MD
prt)
Leau potable en milieu rural (KFW prt)
ME
14.500.000
120
ONAS
ONAS
2,716 MD
ONAS
1,474 MD
ONAS
3,104 MD
Phase II
ANGeD
1,5 MD
ANGeD
12,6 MD
ANGeD
19,691 MD
ANGeD
17,072
ANGeD
17,46 MD
ANGeD
19,2 MD
121
2008-2011
2010-14
2009-15
DUREE
MONTANT ()
2009-
40.000.000
2009-
18.500.000
2009-
46.500.000
2009-
21.400.000
20092009-
41.500.000
28.500.000
20092008-
50.700.000
50.000.000
2008-
40.000.000
2007-
1.700.000
2007-
30.000.000
FFEM
FFEM
FFEM
FFEM
FFEM rg
FFEM rg
prises (PME)
Ligne de crdit environnementale interbancaire et
non souveraine (prt)
Rhabilitation et Extension des Rseaux d'Eaux
uses et Renforcement des Capacits de l'ONAS
(prt)
Aires Protges Marines et ctires de la Galite, des
les Kuriat, des flches de Djerba, de Sidi Ali El
Mekki et du Cap Bon
Ralisation du rseau dobservation de la qualit de
lair (don)
Ralisation daction pilotes dassainissement dans
les zones vulnrables (don)
Ralisation dunit damlioration et de recyclage
des dchets lectriques et lectromagntiques (don)
Gestion et amlioration du parc National Chaabani
(don)
Efficacit nergtique dans la construction
Dveloppement de l'agrocologie - semis direct sous
couverture vgtale
Protection du Golfe de Tunis (PASMED)
Elimination des Pesticides Obsoltes
Antilope du Sahara
Systme Aquifre du Sahara et du Sahel
ANME, ANPE
ONAS (avec UE,
BEI)
APAL
41.260.000
2007-
80.000.000
2004-10
1.475.000
ANPE
3,298 MD
APAL
2,861 MD
ANGeD
4,2 MD
ME
1,746 MD
ANME
plusieurs
2000-10
?
1.905.000
1.400.000
DGQV, CITET
ANGeD
20052006-
450.000
800.000
Espagne (source : liste fournie par AECID pendant la mission, communication ME)
REMARQUE
PROJET
PARTENAIRES
Sensibilisation environnementale dans les coles : ME/Min Edu.
Enviromobile (en coopration GIZ)
Protection du Littoral
APAL
Appui la promotion de linnovation et Min dIndustrie
damlioration de la comptitivit industrielle
+ centres
ONG espa- Amlioration des conditions de vie avec une rduc- ONG ADEL
gnole IPADE tion des risques environnementaux dans des rgions
cologiquement sensibles
Systme dOsmose inverse pour la production de ANME, CRDA
15m3 deau potable/jour aliment par lnergie
solaire photovoltaque Projet de Ksar Ghilne (Kbili)
Coopration multilatrale
Dveloppement durable de la pche artisanale dans
la Mditerrane (partenaires : FAO-ARTFIMED)
Conservation de la biodiversit marine et ctire
dans 12 pays (partenaires : PNUMA- SAP BIO)
crdit
Dveloppement rural (partenaire : FIDA)
Italie (source : liste fournie de lUE et site internet coopration italienne)
PROJET
ABR./ REPROJET
PARTENAIRES
MARQUE
Institut National
du Patrimoine,
Coopration
Agence de Mise
transfrontalire
en Valeur du
(UE) : APER
patrimoine et de
Architecture Domestique Punique, Hellnistique et Promotion
Culturelle
Romaine : Sauvegarde et mise en valeur
Coopration
Socit de GesEvaluation technico-conomique des
122
2007-
DUREE
2008-11
MONTANT ()
950.000
2011-13
2010-12
432.000
600.000
2008-2011
600.000
En prparation
264.000
2009-2011
2008-2012
2012
DUREE
MONTANT ()
2011-13
2011-13
752.782
499.000
transfrontalire
(UE) : PROHUVE
tion du
Technopole
Borj Cdria
MICI, MA
de
2004-
COSPE
(ONG)
CISS (ONG)
CIPE :
RISMED
MEDREC
2010-13
ME,
BNG
APAL,
8.780.000
12.300.000
(crdit)
466.000
35.000.000
(crdit)
2011-2014
9.500.000
2009-11
(en cours)
Municipalit et
Gouvernorat de
Kairouan
2009-11
(en cours)
814.000
687.000
1.304.296
Min. dIndustrie
2004continue
PNUD/PAM/PNUE (incluant FEM) (liste fournie par le PNUD pendant la mission, sites internet PNUD, FEM, communication ME)
AUTRES
PROJET
PARTENAIRES
DUREE
MONTANT ($)
BAILLEURS
PNUD/Japon Approches Globales et Intgres dAdaptation aux
APAL
2010-12
3.000.000
Changements Climatiques en Afrique Cas du
Littoral de la Tunisie
FEM
Projet defficacit nergtique et valorisation ner- ANGeD
3,5 MD
gtique des dchets organiques (don)
PNUD/FEM
Dveloppement par le secteur priv de llectricit ANME
2009-2012
2.000.000
olienne connect au rseau en Tunisie
PNUD/FEM- Stratgies et technologies dattnuation et MA
2012-2014
dadaptation au changement climatique au niveau
SGP, Suisse
communautaire
PNUD/UE,
Plan Daction rgional pour la lutte Contre la dser- ME
2008-2012
680.206
tification Kasserine Dlgation El Brek
Finlande
PNUE/FEM
ANPE
FAO/FEM
MA
Fonds Multilatral
du
Protocole de
Montral
MDP
ANPE
123
2008-2011
(en cours)
2008-13
1.135.395
848.900 (FEM)
3.500.000
1,589 MD
PAM/PNUE
Banque Mondiale (incluant BM/FEM) (Source : site internet BM, communication pendant la mission)
PROJET
ABR./ REPROJET
PARTENAIRES
DUREE
MARQUE
Quatrime Projet de Dveloppement des Zones ODESYPANO,
2011-17
sous tutelle MA
Montagneuses et Forestires du Nord-Ouest
PISEAU2
MARHP
2009-15
Projet d'investissement dans le secteur de l'eau
PGRN2
MARHP
2010-15
Projet de gestion des ressources naturelles
BM/FEM
Projet communautaire de dveloppement rural MAE
2010-15
intgr en Tunisie
Projet damlioration de lvacuation des eaux ONAS
2010-15
uses du Nord de Tunis
Projet damlioration de la gestion du rejet des
2010-15
eaux uses traites dans la mer Mditerrane dans ONAS
lagglomration de Tunis
ONAS
2006-12
Projet dassainissement de Tunis-Ouest
SONEDE
2005-12
Urban water supply project
Rponse aux impacts du changement climatique
sur les cosystmes des forts de chne
Protection des ressources marines et littorales du ME
BM/FEM
2005-12
golfe de Gabs
cotourisme et conservation de la biodiversit des
proposition
dserts
BM/FEM
Projet de rendement nergtique dans le secteur MIE
2009-14
industriel de la Tunisie
CBF Sidi Daoud wind farm
STEG
2010Dmonstration et de Promotion de bonnes pratiques pour grer les Dchets de Soins de Sant ME/ANGed
2011(DSS) et les Polychlorobiphnyles (PCB) en Tunisie
ME/ANGed
2007-12
Gestion durable des dchets municipaux (prt)
ME/ANGed
2006-15
Carbone dchets solides Jebel Chekir
ME/ANGed
2006-15
Financement carbone de neuf dcharges
ME/ANGed
Programme des pesticides prims en Afrique
BAD (FAD) (Source: BAD (2011) DSP Tunisie 2012-2013)
TYPE
PROJET
DAPPUI.
Prts
Prts
Prts
Prts
Prts
124
PARTENAIRE
DUREE
MONTANT ($)
57.160.000
162.950.000
57.930.000
67.660.000
60.600.000
68.360.000
71.900.000
47.150.000
9.810.000
55.000.000
16.700.000
27.400.00
2011-17
2003-11
2009-13
MONTANT
(MILLION UC
1UC = 1,16 )
83,19
67,69
41,74
2008-14
2006-13
2009-14
2009- 12
2009-12
2009-12
2009-12
2009-14
2011-
20,10
15,62
0,59
0,61
0,46
0,58
0,57
1,73
1,05
Activits identifies durant le DSP (2012-13) pouvant potentiellement tre considres pour financement BAD
Cration demploi par les entreprises vertes
en partenariat avec
la GIZ
Etude
Elaboration De La Carte des Risques De l'Erosion En Tunisie
Etude
Dveloppement dune stratgie pour le dveloppement rgional
Assistance Tech- Renforcement des capacits de lONAS en matire dlaboration des tudes de ONAS
nique (AT)
projets, dlaboration des dossiers d'appel d'offres et la matrise d'oeuvre des
marchs de travaux
AT
Renforcement des capacits de lONAS en matire de gestion des stations de ONAS
traitement des rejets industriels
AT
Assistance l'exploitation des systmes d'assainissement et appui logistique ONAS
conception et ralisation d'un site pilote de tlgestion dans le Grand Tunis
AT
Rforme de la rgionalisation et laboration de plans rgionaux
Chargs de dv.
Rgional
AT
Formation en matire de planification rgionale et locale
Chargs de dv.
Rgional
Investissement
Projet de dveloppement Agricole Intgr de Gabs (phase II).
MA
Investissement
Projet de dveloppement Agricole Intgr de Gafsa (phase II).
MA
Investissement
5me projet dassainissement des quartiers populaires et dassainissement rural
ONAS
Investissement
Programme de mise niveau des infrastructures dassainissement (en cours ONAS
dvaluation par la BAD)
Investissement
Ralisation dune station dpuration dans la zone nord du grand Tunis.
ONAS
Investissement
Centrales Solaires (Plan Solaire Tunisien) : PV, CSP
STEG
Investissement
Entretien de l'infrastructure portuaire
Environnement
Investissement
Lutte Contre La Dsertification Dans 4 Gouvernorats De Sud
Environnement
Investissement
Prvention et Protection des Forts Contre Les Incendies
Environnement
Investissement
Dveloppement des Parcours D'el Ouara (Mednine et Tataouine)
Environnement
Investissement
Amnagement d'un Slip Way et D'un Espace de Maintenance des bateaux de Environnement
Pche au Port de Sfax"
Investissement
Renouvellement et entretien Des lvateurs Bateaux
Environnement
Investissement
Scurisation Des Ports De Pche
Environnement
Investissement
Amnagement Intgr des Parcs Nationaux en Tunisie
Environnement
Etude
DUREE
2009-12
MONTANT ()
2009-
Saudi Arabia
Autriche
Suisse, ONUDI
PROJET
PARTENAIRE
125
DUREE
2008-15
MONTANT
CONTRIBUE
48.000.000 Euro
ME, MA
16,9 MD
APAL
22,5 MD
ONAS
4,772 MD
CITET
3,32 MD
KOICA
BID
BID
BID
BID
FIDA
FIDA
126
ANPE
2008-10
2011-
400 MD
50 MD
ONAS
59,766 MD
APAL
25 MD
MA
2005-
15,500,000 $
MA
2002-
18.700.000 $
7 ANNEXES ADMINISTRATIFS
7.1
7.1.1
Enjeux de la mission
Les tches rsultant des termes de rfrence peuvent tre rsumes comme suit :
Vue lexistence dun Profil Environnemental de Pays prcdent (2007) et des multiples
sources dinformation disponibles, la mission devra se concentrer sur la mise jour du profil
environnemental du pays en prenant en compte les volutions politiques et conomiques rcentes de la Tunisie post rvolution partir du 14 janvier 2011. Le document doit aider le
pays dans son processus de r - dfinition de la politique de dveloppement et en particulire
de la stratgie et de lapproche environnementale. Une attention particulire devra tre accorde aux initiatives actuelles dans le cadre de llaboration de la Stratgie Nationale de Dveloppement Durable, limplmentation au niveau des diffrentes rgions et lassociation et
la participation active des acteurs locaux et du secteur priv. Dautres points importants seront
lintgration des aspects de changements climatiques, articuls pendant les tudes et ateliers
rcents et limpact conomique des enjeux environnementaux majeurs du pays. Llaboration
conjointe et lappropriation des conclusions et recommandations de la mission au niveau territorial avec les acteurs de la socit civile devra tre un lment cl selon la nouvelle approche
de la Tunisie post rvolution.
En dehors des aspects et chapitres standardiss dun Profil Environnemental du Pays (1.
Rsum, 2. Etat de lenvironnement, 3. Cadre politique, lgislatif et institutionnel de
lenvironnement, 4. Coopration internationale avec le pays dans le secteur de
lenvironnement, 5. Conclusions et recommandations), les recommandations devront aider
cibler le dialogue politique et la coopration avec le pays sur les questions essentielles telles le
dveloppement durable ou la sensibilisation lenvironnement des responsables politiques,
dans la phase actuelle de post-rvolution, o le pays devra choisir le modle conomique future. Lanalyse et les recommandations devront galement prendre en compte des multiples
projets et initiatives environnementaux prcdents de lUnion Europenne en Tunisie et dans
la rgion dans le but de faciliter llaboration du prochain DSP. Des documents spcifiques
(Rsum du profil et plaquette en franais, anglais et arabe, document sur la coopration
UE/Tunisie en matire environnemental) seront laborer dans le but de faciliter la diffusion
large dinformation par le Ministre charg de lenvironnement et aussi ladaptation de la
coopration actuelle de lUE et dans le cadre du prochain DSP aux questions environnementales dans le nouveau contexte socio - politique et conomique.
127
7.1.2
Dmarche propose
La ralisation des tches prvues dans les termes de rfrence sest faite suivant trois principales phases de terrain et une phase finale de rdaction du rapport :
1. Phase de diagnostic et collecte des informations (18 jours de travail, expert 3 :9 jours):
Cette premire phase sera consacre la collecte, lanalyse et la synthse des documents et
dinformation existants. La phase inclura le briefing avec la DUE, le Ministre charg de
lEnvironnement et lUGP3A (II), (1 jour de travail), les rencontres des acteurs principaux et la
collecte/analyse des documents Tunis (12 jours de travail), le dveloppement du plan de travail dtaill (CM 1 jour de travail) et la prparation des phases 2 et 3 de la mission. Les cinq ateliers rgionaux prvus en phase 2 de la mission - seront organiss pendant cette premire phase en grande partie par lexpert 2 en troite coopration avec les responsables du Ministre charg de lEnvironnement
(expert 2 : 5 jours de travail). Les produits de cette premire phase seront : un plan de travail dtaill,
la programmation des ateliers rgionaux, la planification de latelier de validation en phase 3 et un
premier diagnostic des enjeux environnementaux majeurs, qui sera la base des discussions pendant les
ateliers et rencontres rgionaux de la phase 2 de la mission.
2. Phase de consultation des parties concernes et des ateliers rgionaux (18 jours de travail,
expert 3 : 9 jours) : La deuxime phase de terrain sera consacre aux rencontres et visites des
sites dintrt environnemental majeur travers le pays et surtout aux 5 ateliers dans les rgions conomiques et environnementales reprsentatives du pays. Ces ateliers dun jour auxquels seront invits les autorits et administrations dconcentres, les reprsentants des communes, les ONG et associations de la localit, le secteur priv, des scientifiques et les autres
reprsentants de la socit civile, seront organiss avec lobjectif didentifier et de valider les
questions environnementales majeures, de discuter et dlaborer les conclusions et les recommandations rgionales spcifiques et dassurer la prise en compte de la rgionalisation de
laction environnementale et des approches territoriales de Dveloppement Durable qui engagent les acteurs conomiques (entreprises et mnages concerns par les futurs orientations) .
Une approche participative et inter - active sera utilise pendant les ateliers rgionaux dans le
but dassurer lappropriation des rsultats, des conclusions et des recommandations de la mission au niveau des acteurs locaux. Lagenda des ateliers inclura une brve prsentation du
diagnostic initial de la mission et le travail en groupes thmatiques dans le but didentifier des
actions concrtes dintgration future de lenvironnement au niveau rgional.
Une priode de 5 jours de travail est prvue pour lquipe de la mission pour la rdaction des
comptes rendus des 5 ateliers rgionaux, lanalyse et la synthse des rsultats des ateliers et la
rdaction dun aide-mmoire. Les produits de cette deuxime phase seront les comptes rendus
des ateliers rgionaux et laide-mmoire qui sera prsent la fin de cette deuxime phase de
terrain la DUE. Le dbut de cette deuxime phase de la mission est prvu environ 2 semaines aprs la fin de la phase 1, dans le but de laisser assez de temps aux acteurs locaux pour
recevoir leurs invitations participer aux ateliers rgionaux.
3. Phase de prsentation et validation des rsultats (4 jours de travail, expert 3 : 2 jours) :
Cette dernire phase de terrain sera prcde dune phase de deux jours de travail/expert de
128
synthse globale et la rdaction domicile des principaux documents demands et de la prsentation (Power Point) destine latelier de restitution. La troisime phase sera consacre
latelier de restitution et de validation des rsultats de la mission. Cet atelier dun jour sera
organis Tunis avec tous les principaux acteurs et cibles (autorits et administrations nationales, les reprsentants des bailleurs, des experts, des scientifiques, ONGs, reprsentants du
secteur priv et les autres reprsentants de la socit civile) dans le but de la diffusion des
rsultats les plus importants de ltude, de lanalyse et de la discussion des principaux problmes constats dans le secteur et de la discussion des recommandations. Latelier de restitution sera suivi du dbriefing la DUE la fin de la troisime mission de terrain. Les rsultats
de latelier de restitution seront pris en compte par lquipe de consultants pendant la rdaction des documents demands.
Les trois missions de terrain seront accompagnes des runions selon les besoins (mais au
moins une fois par phase de terrain et la fin de celle-ci) du chef de mission avec un comit
de suivi, mis en place par le Ministre de lEnvironnement et compos des reprsentants du
Ministre de lEnvironnement, de reprsentants dsigns de lUGP3A (II) et des reprsentants
de la DUE.
Phase de rdaction des documents demands (8 jours de travail, expert 3 : 4 jours de travail) :
Cette phase se droulera aux domiciles des experts et comprend la rdaction du rapport provisoire et du rapport final incluant le Profil Environnemental du Pays, Tunisie, le document
sur la coopration UE/Tunisie en matire environnementale, la plaquette et le rsum du
profil environnemental en franais, anglais et arabe, les comptes rendus des ateliers rgionaux et de latelier de restitution et les comptes rendus des runions de suivi. Les produits
de cette phase seront remises selon les TDR : rapport provisoire au plus tard 40 jours aprs la
fin de la troisime mission de terrain, rapport final lectronique au plus tard 30 jours ds la
rception des ventuels commentaires et rapport final dans un dlai maximum de dix jours
calendaires suivant la rception des derniers commentaires crits de la part de la DUE.
Cette laboration du profil environnemental du pays sopre :
sur la base dentretiens et de rencontres avec les acteurs institutionnels notamment le ME,
les agences des autres bailleurs de fonds engags dans les domaines directement ou indirectement lis lenvironnement, les personnes ressources indpendantes et les acteurs
principaux de la socit civile notamment les communauts locales, les ONG environnementales et le secteur priv. La mthodologie choisie, la discussion ouverte guide par
quelques questions cls avec les diffrents partenaires, permettra lexpression libre des
concerns et le recueil des diffrents points de vue.
sur la base des rsultats des cinq ateliers rgionaux et dun atelier de restitution et de validation au niveau central la fin de la mission en Tunisie.
Les principales tches de la mission seront partages entre le chef de mission et les deux experts selon leurs spcialisations. Lexpert 2, parlant arabe, sera mobilis pour la prparation
(phase 1) et la ralisation des ateliers rgionaux (phase 2).
7.1.3
Activit
Dure
1j
21/2/12
1j
22/2/12
Recherche bibliographique :
Examen des DSP et passage en revue des rapports dvaluation sur le dveloppement conomique et la coopration, des publications sur lenvironnement et
des documents relatifs la politique environnementale et lintgration de
lenvironnement dans les autres politiques sectorielles, et des plans daction qui
en dcoulent
4j
Collecte de linformation
complmentaire et poursuite
de la revue, analyse et synthse des donnes
Passage en revue, analyse et synthse de linformation complmentaire collecte (donnes statistiques, informations relatives au cadre lgislatif, rglementations concernant lenvironnement et leur application, littrature grise )
4j
7j
Performances
mentales
Passage en revue des indicateurs appropris de performances environnementales (OMD, AEE, OCDE, Eurostat) - Evaluation des performances et recommandations (utilisation d'indicateurs reconnus)
2j
2j*
environne-
130
24-25/2
Organisation et prparation
des ateliers rgionaux de la
phase 2
5 j **
1j
14/3/2012
Deuxime mission en Tunisie, diffrentes rgions et Tunis, 25/3/12 15/4/12, 18 jours de travail
Voyage vers la Tunisie
1j
25/3/2012
5 ateliers rgionaux
9j
26/3-5/4
Visite du terrain
1j
28/3
Visite du terrain
1j
30-31/3
Missions lextrieur de
Tunis
3j
6/4-10/4
5j
6/4-14/4
Rdaction de laide-mmoire
Prparation de latelier de
restitution domicile
2 j*
11-12/4
1j
15/4/2012
2j
1j
24/4/2012
Prparation de latelier
1j
25/4/2012
1j
26/4/2012
1j
27/4/2012
1j
28/4/2012
et
synthse
de
Phase de rdaction des documents demands, 8 jours de travail, expert 3 :4 jours de travail
131
1j
29/4/2012
Finalisation et distribution du rapport final incorporant les ventuels commentaires dans le dlai de 30 jours aprs la rception des commentaires ventuels.
Rdaction du rsume du rapport final et de la plaquette et des traductions
5j
3j
7.1.4
Eventuelles difficults
Les RDV sont pris par le ME par une lettre officielle aux Ministres
concerns
7.1.5
2011, Gabon/RDC, pour lUE : ROM (Monitoring orient vers les rsultats) des projets : CAWHFI (Central Africa World Hritage
Forest Initiative), DACEFI 2 (Dveloppement dAlternatives Communautaires lExploitation Forestire Illgale), Projet dappui la
rforme de lInstitution en charge des aires protges en RDC ICCN et Projet d'appui la relance des activits de Conservation et de
valorisation du Parc National de I'Upemba. Moniteur
2010/11, Burkina Faso/Niger/Bnin, pour lUE : Assistance Technique pour la prparation la mise en uvre du "Programme d'Appui
aux Parcs de l'Entente" (P.A.P.E.), Chef de Mission
2010, Ouganda, pour le PNUD/FEM : Evaluation mi parcours du projet ARF (Conservation de la biodiversit dans les forts du
Albertine Rift), Chef de Mission
2010, pour lUE Bruxelles : Membre de lquipe des Evaluateurs externes de lvaluation des propositions environnementales Europenne (appel doffre EuropeAid/128320/ACT/Multi)
2010, Togo, pour le PNUD/FEM : Elaboration du document de projet (PRODOC) et du CEO Endorsement (FEM) du projet Gestion
du systme des Aires Protges du Togo, Chef de Mission.
2009, Niger, pour le PNUD/FEM : Evaluation mi parcours du projet COGERAT (Cogestion des Ressources de lAir et du Tnr),
Chef de Mission.
2009, Niger, pour le PNUD/FEM : Elaboration du document de projet (PRODOC) et du CEO Endorsement (FEM) du projet Intgra-
132
tion de la gestion durable des corridors fauniques dans le systme des Aires Protges du Niger, Chef de Mission.
2009, Carabes, pour lUE : Profil Environnemental de la Rgion, Chef de Mission.
2008, Togo, pour lUE, Missions dIdentification et de Formulation du Projet : Programme National dActions Dcentralises de
gestion de lEnvironnement (PNADE)
2007, Madagascar, pour lUE : Evaluation finale du programme Bemaraha, Chef de Mission.
2007, Elaboration de la Stratgie du Secteur Prioritaire dveloppement rural/gestion des ressources naturelles de la Coopration
Allemande en Mauritanie
2006 -2007, pour la Commission Europenne : Profil Environnemental du Mali, de la Guine, de la Cte dIvoire, du Malawi, du
Namibie et de la Mauritanie. Chef de Mission.
2005, Guine, pour la CE : Evaluation finale du programme AGIR Programme Rgional dAppui la Gestion Intgre des Ressources
naturelles
2004 pour la CE Bruxelles : Membre de lquipe des Evaluateurs externes de lvaluation des propositions environnementales (appel
doffre EuropeAid/117490/C/G/Multi)
2004, RD Congo : Chef de mission : Analyse des capacits des communauts par rapport la rintgration des enfants soldats dans les
provinces Katanga, Maniema, Orientale (IFESH/CARE/IRC, financ par la Banque Mondiale)
2003, Cameroun, pour la CE : Co valuateur de lvaluation mi-parcours du projet Restauration et conservation des forts dans le
dpartement du Noun.
2002, formatrice des cours de prparation des futures expatries des projets de dveloppement (INWENT/DSE)
1/1996 - 3/2002 : Conseillre Technique long terme de la GTZ dans les projets suivants :
7/1999 3/2002 (Cameroun) : Protection des forts naturelles dans le Sud-Est Responsable du volet auto-promotion/ ngociation de
lutilisation des ressources naturelles/ intgration de la population et des groupes indignes (pygmes)/ communication et sensibilisation
6/1997 6/1999 (RCA) : Appui aux organisations de base, Ouham-Pende; responsable du volet dveloppement organisationnel, cration des unions/fdrations
1/1996 5/1997 (Zaire/RDC) : Dveloppement rural de la rgion Kabare; responsable des volets auto-promotion/genre/foyer amlior/
sensibilisation
Missions de courte dure pendant contrat GTZ :
2000, RCA : Elaboration de la stratgie pour la fin du projet Appui aux organisations de base, Ouham-Pend et la continuation des
activits par les collaborateurs locaux
1999, Cameroun : Evaluation interne des activits socio-conomiques du projet Protection des forts naturelles dans le Sud - Est du
Cameroun
1998, RDC : Evaluation des activits du projet dveloppement rural, Kabare depuis 1996 et radaptation de la stratgie du projet
1997, Congo : Elaboration de la stratgie et de la conception pour lintgration des populations au projet Protection des Ecosystmes
du Nord-Congo
1997, Kinshasa (RDC) : Etude de faisabilit du projet Appui aux ONG du Zare
133
Emplois :
2011 :Enseignement du cours sur la Bonne Gouvernance et les ngociations globales sur le climat au Centre Rgional AGRHYMET du
Comite Permanent Inter-tats de Lutte Contre la Scheresse dans le Sahel dans le cadre dun mastre professionnel Changement Climatiques
et Dveloppement Durable.
Stage sur ladaptation-mitigation aux changements climatiques dans la Rgion MENA. SMHI-SIDA. Norrkoping, Suede.
Coordonnateur du projet ICSU ROA sur les impacts de dgradation des terres et de la perte de la biodiversit sur le bien tre de lhomme
en Afrique. Pretoria, February, 2011, Afrique du Sud.
2010: Personne ressource pour la Commission Economique des Nations Unies en Afrique (ECA) Addis Abeba en Ethiopie pour prparation de la deuxime confrence Science With Africa II. 22-26 Juin 2010.
Membre du comit international pour le suivi des recommandations de latelier international Post Copenhague changement climatique en
Afrique. Rdaction du livre sur les sciences et la technologie en Afrique, feuille de route sur les changements climatiques en Afrique, en
collaboration lAssociation des Acadmies nationales Africaines.
2009: Membre de la dlgation marocaine pour la 15me Confrence des Parties (COP15) de la Convention Cadre des Nations Unies sur
les Changements Climatiques (UNFCCC) Copenhague du 7 au 18 Dcembre 2009.
Membre du groupe de travail de la Banque Mondiale : Programme dassistance technique sur les changements climatiques en Afrique du
nord et moyen orient.
Consultant principal aprs de la Commission Europenne pour la mise en uvre du Programme de lAlliance Globale sur les Changements
Climatiques.
Membre du Comit National des Etudes d`Impact sur lEnvironnement: reprsentant du Ministre de l`Agriculture et de la Pche Maritime
pour lvaluation environnementale stratgique du projet arboriculture fruitire du Millennium Challenge Corporation (MCC).
2008: Expert international en changement climatique sous la supervision directe de l`Assistant du Directeur Gnrale de la FAO
12-13 Avril 2008: Cinquime atelier de coordination du Mcanisme de Dveloppement Propre/MDP
2007: Membre de l`quipe d`valuation du MDP (CCNUCC) des Entits Oprationnelles Dsignes : Det Norske Veritas Certification Ltd.
(DNVcert), Hovik, Norway.
Expert international et chef d`quipe de la mission de la FAO sur l`impact de la variabilit et les changements climatiques sur les productions agricoles dans le contexte des diffrentes zones agro cologiques du Nigeria.
Membre du comit directeur du Projet IMPETUS : Approche intgre pour la gestion efficace des ressources en eau en Afrique de l'Ouest.
Scientifique principal: tude de la Banque mondiale du Ministre de l'Agriculture et de la Pche Maritime pour valuer les impacts du
changement climatique sur le secteur agricole. Rabat, Maroc.
2000-2006:
Expert technique du Centre de Recherche et de Dveloppement International (CRDI) (Action de recherche programme de renforcement des
capacits pour l'adaptation aux changements climatiques en Afrique.
Membre du bureau du Groupe d'Experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat (GIEC), vice-prsident du groupe de travail II sur
les impacts, la vulnrabilit et l'adaptation aux changements climatiques (www.ipc.ch)
Rviseur rdacteur en chef du chapitre 17: valuation des pratiques d'adaptation, des options, des contraintes. Quatrime rapport d'valuation sur le climat.
Rviseur rdacteur en chef du chapitre 18. Interrelations entre l'adaptation et l'attnuation. 4. rapport d`valuation du GIEC.
Rviseur rdacteur en chef du chapitre 9 sur l`Afrique du troisime rapport du GIEC.
Membre de l'quipe de rdaction du rsum l'intention des dcideurs du GIEC. (Quatrime rapport d'valuation du Groupe de travail II
sur les impacts, la vulnrabilit et l'adaptation).
Coordonnateur au Maghreb du projet sous-rgional PNUE / START : Evaluation dtaille de la vulnrabilit des ressources en eau des
changements de l'environnement en Afrique en utilisant l`approche intgre par bassin versant. Ce projet contribue l'African Environmental
Outlook /Global Environmental Outlook 4 (GEO-4).
Contribution l'atelier sur la lutte contre les changements climatiques en Afrique. Rapport du Nouveau Partenariat pour le dveloppement
de l'Afrique (NEPAD). Rabat. Maroc. 2003.
Auteur principal du Millennium Ecosystem Assessment (conditions et tendances d'valuation). 2003-2005. Auteur du rapport spcial du
GIEC sur le captage et le stockage du carbone. Juillet 2004.
Auteur principal pour la rdaction et l'examen du rapport sur les bonnes pratiques d'orientation et de gestion des incertitudes dans les inventaires nationaux des gaz effet de serre lies l'utilisation des terres, changement d'affectation des terres et des forts. 2001.
Auteur principal du rapport spcial du GIEC sur les bonnes pratiques pour l'utilisation des terres, changement d'affectation des terres et des
forts. CCNUCC. COP9. 2003.
Auteur principal du GIEC : Troisime rapport d'valuation / Chapitre Afrique: Groupe de travail II sur les impacts, la vulnrabilit et
l'adaptation aux changements climatiques. 1998 - 2001.
Point focal de la Banque Mondiale : Prototype Carbon Fund (PCF) au Maroc. (2000-2004)
2006. Membre de l'autorit nationale dsigne du MDP.
Contribution la prparation des projets relevant du MDP et des ides de projets dans l'espace francophone.
Contribution la prparation des critres MDP d'admissibilit des projets de reboisement au Fonds prototype pour le carbone et Bio Carbon
Fund de la Banque Mondiale.
Promu ingnieur en chef en 2001.
134
2011
2010
2010
2010
2009
2008/09
2008
2007/08
2007
2007
2006 :
2001/06
2005
2004/05
2003/04
2003/04
2003
2002
2000/02
2001
2001
2001
2001 :
1996/98
1999
1998/99
1996
1993/98
1985/87
1980
1976/77
1974/76
1973/74
Formulation du programme dappui au dveloppement des filires du Pilier 2 du Plan Maroc Vert (PAPMV)
Formulation projet de Dveloppement de la filire de lamandier dans lOriental avec prise en compte des implications techniques et conomiques des changements climatiques et des autres contraintes environnementales
Evaluation technique et conomique du Projet Conser-vation Biodiversit par la Transhumance dans lAtlas
Evaluation finale, environnementale et technico-conomique du projet Chefchaouen
Formulation du projet de dveloppement agricole Iknioun/Ait el Farsi intgrant gestion environnementale et dveloppement
conomique (y compris gestion, protection et valorisation des ressources en eau et des parcours ; AGR fminines)
Mission de pr-identification du Programme dAppui la Politique Sectorielle Agricole au Maroc de lUE (PAPSA), plus particulirement en charge des questions environnementales et de gestion des ressources naturelles
2008/09 : Evaluation du programme environnemental SMAPII (y compris win-win , analyse cot-avantage et intgration entre
conomie et cologie)
Evaluation interne finale de lensemble des impacts du projet "Dveloppement Rural Intgr/Gestion des Ressources Naturelles"
dans le Nord du Maroc,
Evaluation finale du Projet dAmnagement de terres irrigables de la plaine du Gharb au Maroc
Appui l'identification et la finalisation de projets conomiques de valorisation de produits forestiers secondaires (composante forestire du DRI/GRN au Maroc)
Evaluation finale projet Amnagement et Mise en Valeur du Sahel des Doukkala
2006/07 : Etude du mainstreaming environnemental multi-sectoriel en Tunisie (y compris aspects win-win conomique/cologique et efficience et impacts conomiques de laction environnementale)
Evaluation du projet Medwetcoast de gestion locale des ressources naturelles
Assistant technique Amnagement des Bassins Versants et d'approche participative du projet MEDA-DRI/GRN dans le Nord,
avec importante composante de conservation/valorisation conomique des ressources naturelles
Evaluation mi-parcours du Projet dAmnagement et de Protection des Massifs Forestiers du Parc National dIfrane (projet
intgr et participatif de gestion concerte des parcours et forets) (analyse des investissements et de leur efficience)
Evaluation et reformulation de la stratgie dapprovisionnement en eau potable en milieu rural
Elaboration de lapproche participative et des outils pratiques du projet DRI-PMH
Animation et suivi du Programme de lutte contre la pauvret rurale, la dsertification et la scheresse (PALPDS) (composantes agricoles, forestires, DRS, .)
Evaluation de la stratgie et des modalits pratiques des appuis au dveloppement rural et agricole travers les programmes et
projets nationaux de la SDR-2020
Conception de lapproche participative et laboration du Guide de lanimation du Projet de Dveloppement des Zones de
Montagne de la Province dAl Haouz
Montage et lancement dun projet intgr de dveloppement villageois et de gestion des ressources naturelles financ par lUE
(projet Ourika)
Identification, formulation et lancement du Programme quinquennal 2002 2007 de lutte contre la pauvret, la dsertification et
la scheresse (PALPDS) du PNUD
Evaluation du PAGER (Programme dApprovisionnement Groupe en Eau potable en milieu Rural) et de son approche participative
Evaluation de la phase pilote du projet Migration Partenariat Dveloppement
Appui lintgration de lapproche participative et de lanalyse socio-conomique dans la Conservation et la Gestion Environnementales dans trois Parcs Nationaux tunisiens
Formulation de lapproche participative du "Projet damnagement du bassin versant de loued Msoun et animation de sa mise
en uvre (gestion des ressources en sol et en eau, foresterie villageoise, DRS/CAS, AGR, arboriculture fruitire, PMH, ...)
Evaluation dune structure associative dappui aux PME (y compris analyse des projets conomiques dAGR appuys)
Formulation du Plan National pour la biomasse-nergie (analyse/valuation des problmatiques forestires, environnementales et
nergtiques et de leurs aspects conomiques)
Formulation de la stratgie nationale de renforcement des capacits nationales daction en matire de changements climatiques
(CC) : audit environnemental, analyses technique et conomique des consommations dnergie, nergies renouvelables, valuation des besoins en renforcement des capacits nationales environnementales
Activits varies didentification, formulation, recherche de financement, tudes, animation, coordination, notamment de projets
environnementaux (amnagement de bassins versants, assainissement liquide et solide, rutilisation des eaux uses dont certains
financs par l'UE), AGR, .
Assistance technique au "Projet Azilal" dAmnagement et de Dveloppement des Zones de Montagne du Haut-Atlas Central :
notamment responsable des tudes technico-conomiques de gestion/valorisation des ressources en eau, occupation des sols, boisnergie, cotourisme et des prospectives/scnarios gestion des ressources naturelles.
Etude relative aux techniques d'irrigation (localise et par aspersion) et aux conomies d'eau
Ralisation dtudes technico-conomiques (tude de march ; simulation des fluctuations climatiques la demande)
Enseignement en statistiques et conomie (tudes de march ; techniques de planification/optimisation conomique) lInstitut
des Techniques de Planification et dEconomie Applique
Enseignement en conomie (modlisation et macro-conomie mathmatique) et mathmatiques.
135
7.1.6
Dates prvues pour lorganisation des 5 ateliers rgionaux et de latelier de restitution de la mission
Le choix des lieux des ateliers rgionaux est bas sur les chefs - lieux des Directions Rgionales du Ministre de lEnvironnement et la reprsentativit des diffrentes zones cologiques
de la Tunisie.
Date
Lieu
Atelier
26/3/2012
Tunis
27/3/2012
Tabarka
29/3/2012
Sousse
2/4/2012
Tozeur
4/4/2012
Sfax
26/4/2012
Tunis
136
7.2
Date (2012)
Mar 21.2
Mer 22.2
Jeu 23.2
Ven 24.2
Sam 25.2
Dim 26.2
Lun 27.2
Mar 28.2
Mer 29.2
Jeu 1.3
Ven 2.3
Sam 3.3
Dim 4.3
Lun 5.3
Mar 6.3
Mer 7.3
Jeu 8.3
Ven 9.3
Sam 10.3
Dim 11.3
Activits phase 1
Voyage lieux de rsidence Tunis, Sance de travail entre les consultants
9h Briefing DUE, 11h briefing Min. de lEnvironnement/DUE/UGP3A, 13h
GIZ, 15h DGEQV, 16h15 DGDD
9h30 ANPE, 11h APAL, 14h30 CITET (PS), 16h BNG (PS), 14h OTEDD
(AA), 15h PNUD (BH)
9h ONAS, laboration de la mthodologie dtaille (BH), analyse de la documentation
9h30 Ministre dAgriculture, analyse de la documentation et prparation des
ateliers rgionaux
8h30 WWF, 15h runion pour la validation de la mthodologie dtaille (ME
+ UGP3A)
11h MA DG Pche (AA), MA DG forts (BH), MA DG ressources hydriques
(PS), 15h DG agriculture bio, 16h30 AFD
9h30 ME direction de la lgislation environnementale (PS), 11h ME/DG Environnement industrielle, 10h participation la prsentation du projet rgional
MEDREC (AA), 14h projet PEE de lUE (BH, PS), 17h30 Agence
dUrbanisme de Grand Tunis (BH, PS)
10h BM (BH), analyse des documents, sance de travail consultants et organisation des RDV
9h Min. de lEquipement/DG Amnagement du territoire (PS), 10h 1re comit
de suivi (BH, AA), 14h30 organisation logistique des ateliers rgionaux avec
un professionnel (BH, AA), 15h ANME (PS)
9h Min. dIndustrie/DG Infrastructure (PS), 10h30 Min. de Transport (PS),
12h Ministre de lEquipement/DG Habitat (PS), analyse des documents et
dinformation (BH, AA)
Voyage Tunis lieux de rsidence (PS)
10h DUE (BH), 9h30 Min. de Sant publique (AA), 12h30 BAD (AA), 16h
MICI (BH, AA)
11h AECID (BH), 15h Min. de lEquipement, DG Amnagement du territoire
(BH), 16h30 MICI (BH), 15h INNORPI(AA), suivi prparation des ateliers et
prise des RDV (AA)
9h30 Min. de Finances (BH, AA), 11h Min. de Planification de du Dveloppement Rgional (AA), 14h RANDET (BH), 15h ONTT (AA),
10h Min. dIndustrie/DG Mines (BH), 11h00 UTICA (AA), 14h00 ANGeD
10h ME sance de travail OTEDD/ME (finalisation de la prparation des ateliers rgionaux) (BH, AA), 12h30 GIZ (BH), sance de travail des consultants
Analyse des documents et synthse dinformation (BH, AA)
Voyage Tunis lieux de rsidence (AA)
137
Lun 12.3
Mar 13.3
Mer 14.3
Date (2012)
Jeu 22.3
Ven 23.3
Sam 24.3
Dim 25.3
Lun 26.3
Mar 27.3
Mer 28.3
Jeu 29.3
Ven 30.3
Sam 31.3
Dim 1.4
Lun 2.4
Mar 3.4
Mer 4.4
Jeu 5.4
Ven 6.4
Sam 7.4
Dim 8.4
Lun 9.4
Mar 10.4
Mer 11.4
10h RDV personne ressource indpendante (groupe co-constitution, consultant de lOTEDD) (BH)
14h30 DUE RDV fin de la mission 1 (BH)
Voyage Tunis lieux de rsidence (BH)
Activits phase 2
Voyage lieux de rsidence Tunis (AA)
Contacts OTEDD (AA)
Contacts OTEDD Ministre de lEnvironnement (AA).
Voyage lieux de rsidence Tunis (BH, PS), Sance de travail des consultants
Atelier rgional Cte Nord-Est Tunis, voyage Tabarka
Atelier rgional Nord-Ouest Tabarka
Visites du terrain dans la rgion N-O (rgion Tabarka), voyage Sousse
Atelier rgional Centre Sousse
Visite de terrain rgion Monastir et voyage et visites du terrain Kairouan
Voyage Tozeur
Visite de terrain rgion Tozeur
Atelier rgional Sud-Ouest Tozeur
Voyage et visite de terrain rgion Gabes, voyage Sfax
Atelier rgional Cte Sud-Est Sfax, voyage de retour Tunis
Rdaction compte rendus des ateliers rgionaux
Visite de terrain Ichkeul (parc national), rdaction de laide-mmoire
Rdaction compte rendus des ateliers rgionaux, rdaction daide-mmoire,
Voyage Tunis lieu de rsidence (PS)
Sam 14.4
Dim 15.4
Date (2012)
Mar 24.4
Mer 25.4
Jeu 26.4
Ven 27.4
Sam 28.4
Activits phase 3
Voyage lieux de rsidence Tunis (BH, AA, PS)
Organisation finale de la logistique de latelier de restitution
Atelier de restitution des rsultats prliminaires de la mission
Dbriefing ME, synthse de latelier, sance de travail des consultants
Analyse et synthse de latelier, rdaction, Voyage Tunis lieux de rsidence
Jeu 12.4
Ven 13.4
138
7.3
N
Nom
Fonction
Dlgation de lUnion europenne en Tunisie (DUE)
1
Denis POMMIER
Section Dveloppement durable et
secteurs sociaux
2
Stefano CORRADO
Section Dveloppement durable et
secteurs sociaux
Ministre de lEnvironnement (ME)
3
Hdi ABDELLAOUI
Cabinet de la Ministre
Contact
[email protected]
Tl : 71960330
[email protected]
Tl : 71960330
[email protected]
Tl : 97864703
[email protected]
Tl : 70728690
[email protected]
Sabria BNOUNI
DCIP
5
6
Youssef MEJAI
Lahbib BENMOUSSA
DCIP
DGEQV, DG
DGEQV
8
9
Gharbi MEZLINI
DHEKRA
Abaza MOSBAH
Ben Said LOFTI
DGDD
DGDD
10
Nebil HAMDI
DGDD
11
Chokri MEZGHANI
DGDD
[email protected]
[email protected]
Tl : 70728462
[email protected]
Tl : 98513640
[email protected]
Tl : 22749362
12
Fikra GHARBI
13
Kaouthar TLICHE
Coopration Internationale
15
Lazar EL BECHI
Rafik AINI
DGEDA
DG des Forts
16
Youssef SAADANI
17
Mohamed HMANI
18
Hamza HOUSSAM
19
Safouane MOUELHI
20
Habib ABID
21
22
Selmi KHEMAIS
Fethi LEBDI
23
Samia MAAMER
BELKHIRIA
Rqiaa EL ATIRI
24
DG du Gnie Rural et de
lExploitation de lEau
139
Kaouthar_ [email protected]
Tl: 98986704
[email protected]
Tl : 71793195
[email protected]
[email protected]
Tl : 98356255 ou 71287487
[email protected]
Tl : 71283727
[email protected]
Tel : 71890784
[email protected]
71890784
[email protected]
[email protected]
Tl : 71890926
[email protected]
25
Rqiaa EL ATIRI
Ministre de lIndustrie
26
Jellal DASSI
27
28
Romdhane SOUID
Hadji JAMELEDDINE
29
[email protected]
71890514
[email protected]
Tl : 98444958
DG du Transport Terrestre
Tl : 71901538
Direction de lAmnagement du
Territoire
32
Ahmed EL KAMEL
Directeur Gnral de
lAmnagement du Territoire
33
Mustapha AISSAOUI
Direction de lAmnagement du
Territoire, Directeur des tudes
34
Nejib SNOUSSI
DG de lHabitat
35
Raoudha SOUGUIR
Observatoire Foncier de lHabitat,
Direction Gnrale de lHabitat
36
Mounia KHMIRI
Service de lAmlioration de
lHabitat, Direction Gnrale de
lHabitat
Ministre de la Planification et du Dveloppement Rgional (MPDR)
37
Mohamed BELDirection Gnrale des InfrastrucGACEM
tures, Directeur
38
Moncef MILED
Direction Gnrale des Infrastructures, Directeur
Ministre des Finances
39
Adel SAIDANE
Conseiller des Services Publics,
Directeur, resp. du budget du ME
40
Bou Mallouka
DG des avantages fiscaux et finanHICHEM
ciers
41
Lofti FEKIH ZGUIR
DG des avantages fiscaux et financiers
Ministre de la Sant Publique (MSP)
42
Mohamed RABHI
Ingnieur Docteur/Directeur Gnrale de Hygine du Milieu et de la
Protection Environnementale/DGHME
43
Jabeur DAABOUB
DGHMPE
44
Amna HELMI
DGHMPE
Ministre de lInvestissement et de la Coopration Internationale (MICI)
45
Adel AYARI
Directeur de la Coopration bilatrale
46
Kalthoum HAMZAOUI Directeur Coopration EUROMED
47
Aymen BEN ALI
Ingnieur Principal EUROMED
MICI (MDCI), UGP3A
48
Moez MHALLA
Administrateur Charg de Projets
UGP3A
49
Mokhtar SEGHIR
Responsable Monitorage
140
Tl : 98205455
[email protected]
Tl : 71848130
[email protected]
Tl : 97660696
Tl : 71842244
[email protected]
[email protected]
[email protected]
Tl : 71571888
[email protected]
[email protected]
Tl : 71562396
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
Tl : 71798522
[email protected]
[email protected]
[email protected]
Tl : 20118829
[email protected]
Tl : 71795309
54
Samir KAABI
55
56
Yassine MARZOUGUI
Mounira HAMDI
BOURAWI
ONAS
57
Nejib ABID
APAL
58
Saba GUELLOUZ
59
ANGeD
60
ANME
61
[email protected]
Tl : 97682539
[email protected]
Tl : 22519725
[email protected]
Tl : 71233600
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
Tl : 71343200
[email protected]
Tl : 71906413
[email protected]
Ridha BRAHIM
[email protected]
71844059
Kawther LIHIDEB
[email protected]
Tl : 71901538
[email protected]
[email protected]
[email protected]
63
ONTT
64
65
66
Tarek ZAYENE
Arouissia KHAMASSI
Sami GHARBI
69
OTEDD
Directeur de la Coopration Internationale
Chef de dpartement Contrle et
suivi de la pollution
Chef service dinformation
Chef qualit eaux
Sihem SLIM
INNOPRI
62
Nerjes REZGUI
CITET
68
Architecte
Chef service coopration internationale
Charge coopration internationale
et laboratoire
[email protected]
Tl : 71206629
[email protected]
Tl : 71206484
[email protected]
Tl : 71808801
141
[email protected]
Tl : 71103407
[email protected]
Tl : 2021378948
[email protected]
74
75
Alexis RWABIZAMBUGA
Aimee BELLACORBIN
Diop MBARAK
80
[email protected]
Tl : 71233677
Julia KOERNER
88
Anouck BARCAT
89
Houda Boufaied
DHANE
90
Abdelhamid KHALDI
91
Vaca DEPLAT
Urbaniste
92
Souad GHERIB
ONG Planet
93
142
[email protected]
Tl : 71904011
[email protected]
Tl : 71233677
[email protected]
[email protected]
Tl. : 25861801
[email protected]
Tl: 71861799
[email protected]
Tl: 71861799
[email protected]
Tl : 71232423
[email protected]
Tl : 71707238
[email protected]
Tl : 23221781
[email protected]
Tl : 71791861
[email protected]
Tl : 98708970
[email protected]
Tl : 98351108
[email protected]
Tl : 97425066
[email protected]
Tl : 21019279
[email protected]
Tl : 22541205
[email protected]
Tl : 28640620
Tl : 97004519
96
Haddad NAOUFEL
Prsident
[email protected]
Tl : 22489489
UTICA
97
Anis GHARBI
Mnaouer DJEMALI
101
Sonja BEHDIAF
ROMDHANI
Projet PEE (UE)
102
Jaques GRELOT
103
Patrice MAURANGES
DG
[email protected]
Tl : 75274690
[email protected]
Tl : 76240067
[email protected]
Tl : 71806922
[email protected]
Tl : 71771756
Chercheur associ
Assistant Technique
Assistance technique, expert institutionnel
143
[email protected]
Tl : 52965713
[email protected]
Tl : 52858362
7.4
An
Auteur
Titre
2012
OTEDD/GIZ
2012
OTEDD
2012
2011
University of
Yale
ME
2011
Gouv. tunisien
2011
MDCI
2011
MDCI
2011
MAE
2011
MPDR
2011
ONPC
2011
UE
2011
UE
2011
UE
Document de travail conjoint des services. Mise en uvre de la politique europenne de voisinage en 2010. Rapport pays : Tunisie
Analysis for European Neighbourhood Policy (ENP) Countries and
the Russian Federation on social and economic benefits of enhanced
environmental protection. TUNISIA COUNTRY REPORT
Convention du financement PEE et avenants
2011
UE
2011
UE
2011
BAD
2011
BM
2011
2011
PNUE/ PAM
Plan Bleu
PNUD
2011
CIHEAM
2011
Gabrielle Weisenberger/UE
2011
2011
Azzedine G.
Mansour
DGF
2010
GTZ
2010a GTZ
2010
UE
2010
UE
2010
OTEDD
2010
OTEDD/GTZ
2010
ANPE/ GTZ
2010
SWEEP Net
2010
MEDD/ UICN
2010
2010
MEDD/ Concept
UE/Horizon
2020
PNUD
2010
UNCCD
2010
MARH/DGRE
2010
Projet : Aires protges en Tunisie 2009. Les cadres juridiques nationaux relatifs aux aires protges. Etude de la lgislation sur les aires
protges en Tunisie
Etude de la reprsentativit cologique et de lefficacit de gestion
des aires protges
MeHSIP-PPIF, Mediterranean Hot Spot Investment Programme.
Phase 2, first interim progress report
Objectif du Millnaire pour le Dveloppement, Rapport 2010
Performance Review and Assessment of Implementation System
4th Reporting and Review Cycle 2010. Report for Tunisia
Prsentation Barcelone le 12 avril 2010 IVme confrence ministrielle Euro - Mditerranenne: Leau en Tunisie : Expriences et priorits
145
2010
2009
2009
MEDD/ GTZ
2009
PNUE/ PAM
2009
OTEDD/GTZ
2009
OTEDD/GTZ
2009
BM
2009
TN/ PNUD/
FEM
BM
2009
2009
BM
2009
Hassari Mohamed
Colloque international Environnement et transports dans des contextes diffrents, Ghardaa, Algrie, 16-18 fv. 2009. Actes, ENP ed.,
Alger, p. 275-280 Impact environnemental du secteur du transport en
Tunisie
2009
MEAT
2008
MDCI
2008
OTEDD
2008
MEDD/ GTZ
2008
CNEA
2007
UE
2007
UE
2007
UE
2007
MARH/ GT
2007
MEDD
BM
2007
FAO
2007
PNUE/ PNUD
2007
MARH/
DGRE
UE
Relier les programmes forestiers nationaux aux stratgies de rduction de la pauvret. Cas de la Tunisie
Etude de cas Le mainstreaming environnemental en Tunisie : principaux acquis et enseignements
Prsentation Nabeul le 6 dcembre 2007 : Gestion des ressources en
eau en Tunisie
Plan daction UE/Tunisie
2006
2006a UE
2006
OTEDD/GTZ
2006
OTEDD/GTZ
2006
HELIO International
PNUE/ PAM
plan bleu
BM
2005
2004
2004
2001
2000
Marie-Jos
Elloumi
147
7.5
Principaux enseignements :
Absence dutilisation de lanalyse des options et variantes et du critre impact/cot
(exemples : remise en fonctionnement de la tannerie Tabarka ; missaire eaux chaudes
de la STEG ; techniques de lutte contre lensablement) ;
manque de donnes prcises (exemples : effluents STEP Khniss) ;
non matrise de lamnagement au niveau local (exemple : complexes touristiques installs prs de la STEG) ;
larbitraire de certaines protestations environnementales populaires (exemple : usine
papier recycl prs de Kairouan) ;
la disponibilit de technologie modernes, respectant les normes de rejet, permettant une
meilleure efficience nergtique et une rcupration de matire, sans surcot
dinvestissement prohibitif et permettant de faire des conomies considrables en frais de
fonctionnement (exemples : cimenterie ; htellerie) ;
non-recours lapproche participative, qui aurait permis du win-win (exemple : amnagement pastoral Tozeur pas exploit par/avec les leveurs riverains) ;
non utilisation de tout le potentiel en ressources en eau non conventionnelles (exemple :
eaux uses traites de Tozeur seulement utilises 40%) ;
utilisation exclusive dun indicateur de rentabilit pas suffisamment pertinent (exemple :
temps de retour de linvestissement, dans lhtellerie Tozeur) ;
non respect des rglementations et absence de rpression (exemple : urbanisation de la
palmeraie de Gabes ; rejets atmosphriques par le GCT Gabes) ;
non respect des engagements nationaux la BEI (pour loctroi du prt pour Taparura)
(voir ci-aprs).
Zone de Tabarka
Carrire abandonne.
Nappe phratique affleurante
Dpt sauvage de dchets solides
Tannerie ferme.
Tannerie situe en fort, ferme cause de la pollution du milieu naturel
La population voudrait la remettre en marche
Les technologies win-win de rcupration/rutilisation des substances toxiques de la
tannerie ne semblent pas connues.
Ladministration envisage dy installer une marbrerie (unit dusinage/dcoupe des blocs
de marbre). Cela ne semble pas trs approprie des points de vue conomique et environnemental (grande distance de la carrire et du march)
Barrage de Sidi el Barak
Mise en eau aux environs de lanne 2000
Rentre dans le cadre du PDEN
Cot 380MDTN pour 272 Mm3 de capacit
Barrage de bord de mer avec un dversement moyen annuel de 500Mm3
148
Eau de bonne qualit (0,4 g de sel/l), utilise majoritairement pour couper leau plus
sale du barrage Sidi Salem (1,7 3 g/l) (aprs relevage sur apparemment une faible hauteur)
Environ 15Mm3 utilis pour irriguer 3.000 hectares de terres marneuses, hydromorphes,
peu appropries de la rgion, situe lamont du barrage (les eaux de drainage y reviennent pollues)
Surface immerge de 3.400 hectares
Particularits techniques (i) et (ii) construit sur substrat permable
La submersion des terres agricoles de la plaine de Nefsa a chass la population vers la
fort environnante, dont la surexploitation se serait intensifie
Impact ngatif sur le milieu marin (dsertification marine ; cest un site de poissons
migrateurs )
NB. Nouveau barrage prvu Beja. Son intrt ne serait pas avr.
Divers.
Important potentiel de production de miel de fort , valorisation de ressource naturelle
pouvant contribuer la protection de la vgtation naturelle
ZONE DE SOUSSE.
Kniss (Gouvernorat de Monastir)
Lagune naturelle eutrophise, supposment par les rejets des eaux uses de la STEP de
lONAS et de certains rejets sauvages
Capacit de la STEP : 2.000 m3/jour ; volume des eaux uses en t : 4.000 m3/jour
Impacts : (i) trs mauvaises odeurs partir davril et (ii) dclin de la faune marine
(daprs les pcheurs)
Daprs le ME, lon ne dispose pas de donnes sur la qualit des eaux rejetes par la
STEP
Centrale thermique de la STEG (en bordure de lOued Hamdoune)
Prise deau de mer et rejet dans lembouchure de loued : 70.000 m3/jour (donc environ
25 Mm3/an)
Augmentation de la temprature de ces eaux : en moyenne 5C
Impacts invoqus : (i) eau trop chaude pour la baignade (touristes) et (ii) mduses
LOued Hamdane et la zone limitrophe reoivent galement : (i) les eaux de 4 STEPS,
(ii) les eaux uses de lusine Benneton et (iii) des effluents de complexes touristiques
Une extension de la capacit de la centrale de la STEG est prvue (doublement)
Il y a un projet de construction dun missaire pour loigner les eaux chaudes rejetes de
la cte (et surtout des complexes touristiques). Cet missaire (dont le cot est lev)
risque fort davoir plusieurs impacts ngatifs
NB. La centrale a t installe avant les complexes touristiques (donc : problme
damnagement/autorisations)
Centre de transfert des ordures mnagres municipales de Sousse.
149
Tous les quipements et installations ont t raliss par lANGeD (qui assurera aussi
leur renouvellement)
Le centre reoit les dchets de 6 municipalits ; le transport jusquau centre est pris en
charge par les municipalits
La gestion du centre est prise en charge par une socit prive
Cette socit assure galement le transfert vers la dcharge contrle (cf. ci-dessous)
Ancienne dcharge municipale rhabilite
Cette dcharge, utilise de 1988 2008, a t ferme puis rhabilite en 2008/2009
Rhabilitation : recouvrement par de la terre puis plantations
Dcharge contrle.
Casiers fond impermabilis (goudron + gomembrane) et rcupration des lixiviats
Capacit actuelle de traitement des lixiviats : 120 m3/jour
Les lixiviats traits sont utiliss pour irriguer des oliviers
1 tonne de dchets produit environ 0,5 m3 de lixiviats, donc la capacit actuelle de traitement serait de 240 tonnes (lquivalent denviron 250.000 personnes)
Usine de production de papier recycl.
Capacit de 100 T/jour
Investissement de 28 MDTN (quipements doccasion en provenance du Portugal, en
2001)
Problme dinstallation au dbut ( terrain vocation agricole)
Cot matire premire jusqu 160 DTN/tonne (apports locaux + parfois importation de
Libye)
Il existe 5 de telles units en Tunisie
Lusine nutilise pratiquement pas de produits chimiques ;
Faible consommation en eau ;
Les boues sont rcupres par les agriculteurs (gratuitement)
Unit larrt depuis 1 anne (par les riverains, sur accusation de pollution) ; expertises
contradictoires ; jugement prochain du tribunal
Prix de vente : 1.200 DTN/tonne
Cot du papier import : 1.600 DTN/tonne
Cimenterie moderne.
Investissement : 465 MDTN ; capital 65% espagnol (technologie franaise ; ralisation
tunisienne).
Dmarrage en dcembre 2011
Utilise le gaz, mais peut utiliser des combustibles alternatives (huiles uses ; margines ;
pneus ; petcoke ; )(temprature four : 1.450 C)
Rejets de particules fines : 10 mg/m3 (normes europennes : 20 mg/m3 ; normes tunisiennes : 50 mg/m3) (le surcot de cette faible mission serait de lordre de 40 MDTN)
Consommation nergtique : 730 thermies/tonne de klinker (au lieu de 860 thermies/tonne pour une installation typique dil y a 15 ans)
Lnergie reprsente 45% du prix de revient : 20 Mth 26 millimes + 880 Mth 35 millimes =
150
Le parc national de lIchkeul est compris entre la chaine de Mogods dont il draine les
versants orientaux et la mer Mditerrane en forme de lagune secondaire alimente en
eau douce par un bassin versant au rseau hydrographique trs dvelopp dune surface
de 2080 km2 et en relation avec la mer par lintermdiaire du lac de Bizerte via loued
Tinja.
Le site de lagune est menac par la surexploitation des ressources en eau en amont par la
construction dune srie de barrages, ce qui risque dappauvrir ses ressources en eau
douce et de dsquilibrer cosystme.
Aussi, aprs la rvolution du 14 janvier 2011, le parc a t envahi par les populations
riveraines du parc, par lintroduction des troupeaux dovins et bovins, ce qui contribue
srieusement la dgradation des espces fragiles de la lagune par le surpturage.
La destruction de lenclave qui rgule les mouvements des eaux douce et de mer entre la
lagune et le lac de Bizerte, menace lquilibre fragile de la faune et de la flore de la lagune et la salinit de ses ressources en eau.
Labsence de systme dexploitation du site par des activits cotouristiques et scientifiques gnratrices de revenue ne permet pas une valorisation entretenue des potentialits
naturelles du site.
153
7.6
Tunis le 26 Mars 2012: la rgion Nord Est caractrise par une urbanisation excessive autour
de la capitale et une activit industrielle, halieutiques et touristique dans le golf de Tunis, se
manifeste par une pollution par les dchets solides, liquides et gazeux. La rgion ncessite une
application stricte et urgente des mcanismes antipollution par lharmonisation des efforts des
partenaires essentiels notamment les autorits locales, les industriels, les communes, les medias et la socit civile.
Tabarka le 27 Mars 2012: la rgion du Nord-Ouest est riche en ressources naturelles forts
et couverts vgtale, ressources en eaux et en sols, trs fragiles et sensibles aux pressions anthropiques de surexploitation et mauvaise pratiques culturales non durables. La rgion pourrait servir par excellence une vocation cotouristiques accompagne par un amnagement
durable des ressources naturelles en dgradation.
Sousse le 29 Mars 2012: la rgion Centre Est se caractrise par la concentration des installations touristiques et industrielles dans les ples urbains des villes de Sousse et Monastir. Les
impacts se manifestent ngativement sur la zone ctire, les ressources halieutiques et sur la
qualit de vie. La zone ncessite une intervention urgente pour la mise niveau et rationalisation de lactivit industrielle, urbanistique et touristique selon une vision intgre des ressources et potentialits de la rgion.
Tozeur le 2 Avril 2012: la rgion Sud-Ouest se caractrise par une aridit graduelle du nord
au sud, une dsertification accentue et fragilit du systme et cosystme oasien.
Lexploitation des mines des phosphates provoque lexploitation excessive des ressources en
eau des nappes fossiles non renouvelable, et la production de dchets solides de phosphogypses. La zone devrait faire lobjet dune stratgie urgente de protection des ressources
en eau, de prservation et rgnration des palmeraies et de valorisation de leur produits, et de
lutte contre lensablement et la dsertification.
Sfax le 4 Avril 2012: la rgion Sud-Est caractrise par la concentration des installations industrielles dans les ples urbains des villes de Sfax et Gabes. Les impacts se manifestent ngativement sur la zone ctire, les ressources halieutiques et sur la qualit de vie par une pollution grandissante notamment des industries des phosphates, de la STEG et des dchets solides et liquides non contrls. La zone ncessite une intervention urgente pour la mise niveau et relocalisation de la STEG et la prservation de la palmeraie de Gabes. La rationalisation de lactivit industrielle est invitable Sfax, notamment les industries des phosphates.
Les plans damnagement urbanistique et touristique doivent faire lobjet dune rvision rigoureuse permettant la prservation de la zone ctire et des ressources halieutiques trs vulnrables aux phnomnes de pollution industrielle et domestiques.
Les participants aux cinq ateliers ont bien voulu recommander :
-
63
154
155
156
7.7
Termes de rfrence
Union europenne
Rpublique tunisienne
Octobre 2011
157
Sommaire
1INFORMATIONS GENERALES ............................................................................. 159
1.1 Pays bnficiaire .......................................................................................................... 159
1.2 Pouvoir adjudicateur .................................................................................................... 159
1.3 lments d'information utiles concernant le pays bnficiaire .................................... 159
1.4 Situation actuelle dans le secteur concern .................................................................. 160
1.5 Relations Union europenne / Tunisie ......................................................................... 161
1.6 Prsentation du bnficiaire ......................................................................................... 162
2-
3-
4-
5-
7-
158
1. INFORMATIONS GENERALES
1.1 Pays bnficiaire
Tunisie.
1.2 Pouvoir adjudicateur
La Dlgation de lUnion Europenne en Tunisie.
1.3 lments d'information utiles concernant le pays bnficiaire
Disposant d'une superficie de 163.610 km2, la Tunisie est le pays situ le plus au nord du continent africain. Il est spar de l'Europe par la mer Mditerrane pour une distance de 140
kilomtres et fait partie du Maghreb dont il constitue le plus petit pays.
La Tunisie est un pays prdominance aride semi-aride. Le pays possde un relief contrast,
entre une partie septentrionale et occidentale montagneuse, une partie orientale plane et une
partie mridionale dsertique. La dernire valuation des ressources hydrauliques en Tunisie
fait tat de 4,503 milliards de m disponibles, dont 2,7 sont des eaux de surface et 1,803 sont
des eaux souterraines, ce qui est faible en comparaison des autres pays du Maghreb.
Le littoral tunisien se droule sur 1.300 kilomtres dont 575 de plages sablonneuses. La partie
orientale du pays est forme de grandes plaines s'tendant de Hammamet Ben Gardane. La
plus importante, entre Hammamet et Sfax, est dsigne sous le nom de Sahel. Des plaines
latrales comme celle de Kairouan la rejoignent au centre de la Tunisie. Elle est prolonge au
sud de Sfax jusqu' la frontire avec la Libye par la plaine de la Djeffara. Au-del des chanes
de montagnes dbute les prmisses du dsert du Sahara avec une succession de chotts, vastes
dpressions blanchies par les efflorescences salines. Plus au sud s'tendent les dunes du Grand
Erg Oriental.
Les terres cultives reprsentent 4,9 millions d'hectares dont 1,6 consacr la culture des crales (majoritairement du bl dur dans la valle de la Medjerda), 1,6 consacr la culture de
l'olivier (principalement dans le Sahel tunisien et le gouvernorat de Sfax) et 400.000 hectares
consacrs aux cultures irrigues. Au sein des terres inexploites, le dsert occupe une superficie reprsentant le 33 % de la superficie totale.
La flore varie beaucoup en fonction des rgions. Alors que celle des rgions ctires est semblable celle de l'Europe mridionale et comprend prairies, garrigue, maquis et forts de
chne-lige, la vgtation du sud du pays, qui s'adapte aux conditions climatiques semi-arides,
est de type steppique avec une dominance de l'alfa. Dans les rgions arides de l'extrme sud,
les oasis sont plantes de palmiers-dattiers.
La Tunisie est dcoupe en 24 gouvernorats et 264 municipalits ou agglomrations urbaines,
les agglomrations comptant moins de 4.000 habitants tant assimiles des communauts
159
rurales. A compter du VI Plan de dveloppement (1982-1986) le territoire national a t dcoup en six rgions de planification64.
1.4 Situation actuelle dans le secteur concern
La Tunisie a affich depuis lindpendance un dsir de se dvelopper sur le plan social et conomique. Cet lan ne sest pas toujours fait sans atteintes lenvironnement et aux ressources
naturelles.
L'environnement joue un rle cl pour la croissance conomique et la stabilit sociale du
pays. Il fournit des services essentiels pour la population, titre d'exemple la production
d'aliments et de fibres, la prservation des ressources en eau douce, le contrle de lrosion, la
rgulation du climat, le loisir et l'cotourisme, etc. Aujourd'hui, ce capital naturel stratgique
est menac situation aggrave par des ressources naturelles elles mmes limites, fragiles et
vulnrables.
Les eaux, lment vital pour tout dveloppement socioconomique, et malgr les efforts importants entrepris par les pouvoirs publics afin de grer d'une manire durable cette ressource
essentielle, connaissent un taux d'exploitation croissant (les eaux souterraines sont exploites
90% et les eaux de surface 75%).
Les sols souffrent dune dgradation presque gnralise et ncessitent constamment d'une
protection et d'une gestion appropries afin de prolonger leur contribution lquilibre alimentaire tant recherch par la Tunisie. Les causes de cette dgradations sont souvent lis
l'activit de l'homme, titre d'exemple l'exposition des sols l'rosion, la salinisation due
des techniques agricoles inadaptes, l'amnagement du territoire et l'expansion de la construction, etc. L'rosion des sols est responsable de la diminution de la capacit de stockage des
barrages de 0,8% annuellement.
Les forts et la biodiversit dune manire gnrale semblent rsister aux mutations et aux
volutions du pays, malgr la rgression manifeste de certaines espces vgtales et animales.
Le littoral apparat de plus en plus comme lune des zones les plus stratgiques. Il abrite plus
de 60% de la population nationale. Cependant, ce milieu trs convoit prsente des signes de
faiblesses et de fragilit qui risquent de saccentuer dans lavenir avec les phnomnes associs aux changements climatiques.
Une tude ralise en 2004 montre que la dgradation de l'environnement comporte un cot
quivalent 2,1% du PIB dont 0,6% est imputable la dgradation des ressources en eau.
Face ce constat, la Tunisie a fait le choix de placer l'environnement au cur de son modle
de dveloppement conomique. Le pays dispose aujourd'hui d'un arsenal juridique environnemental bien tabli, d'institutions ddies l'environnement couvrant les diffrents domaines
relevant de l'environnement, et a lanc des programmes dans des domaines cl, tels que la
64
Nord-est : gouvernorats de Bizerte, Tunis, Ariana, La Manouba, Ben Arous, Zaghouan et Nabeul ; Nord-ouest
: gouvernorats de Jendouba, Bja, Le Kef et Siliana ; Centre-est : gouvernorats de Sousse, Monastir, Mahdia et
Sfax ; Centre-ouest : gouvernorats de Kairouan, Kasserine et Sidi Bouzid ; Sud-est : gouvernorats de Gabs,
Mdenine et Tataouine ; Sud-ouest : gouvernorats de Gafsa, Tozeur et Kbili.
160
protection des eaux et des sols et l'adaptation aux changements climatiques. En matire
d'information, et bien que la Tunisie ait publi cadence annuelle des rapports nationaux sur
l'tat de l'environnement65, il est accept aujourd'hui qu'un effort d'analyse et de partage de
l'information se rend ncessaire afin de tracer un cadre plus raliste de la situation et de dgager les lments d'une rflexion nouvelle autour des vritables enjeux du secteur.
D'une manire gnrale, l'impact des politiques en matire de gestion rationnelle des ressources naturelles, de protection du capital naturel contre la pollution et de conciliation entre
environnement et dveloppement, dans un contexte de dmocratisation et de recherche d'un
modle de dveloppement plus ouvert et quitable, ncessite d'tre revu et reconsidr. Le
pays ncessite aujourd'hui une meilleure connaissance de l'tat de dgradation de ses ressources naturelles et de comprendre quels sont les enjeux du secteur pour les gnrations actuelles et futures. A terme, ce processus d'analyse doit conduire la formulation de politiques
environnementales adaptes au nouveau contexte du pays, permettant une participation active
du citoyen aux processus dcisionnels, ainsi qu'aux tapes de mise en ouvre de ces politiques.
1.5 Relations Union europenne / Tunisie
La Tunisie a t le premier pays du sud de la Mditerrane avoir sign, en 1995, un Accord
d'Association avec l'UE. Cet accord, qui contient, entre autres, un objectif d'tablissement
d'une zone de libre-change avec l'UE, rgit les relations entre les deux parties, y compris en
matire de coopration bilatrale.
Dans le cadre de la Politique de voisinage et de partenariat de l'UE, un Plan d'Action Voisinage pour la Tunisie a t adopt conjointement en 200566. Ce plan dfinit les objectifs stratgiques dans le cadre de la coopration UE/Tunisie pour tous les domaines de coopration
couverts par l'accord d'association. Un chapitre est ddi la promotion du dveloppement
durable et trois chapitres sont ddis l'environnement, il s'agit notamment de la promotion
d'une bonne gouvernance environnementale, de la prvention et lutte contre la dtrioration
de lenvironnement ainsi d'assurer la protection de la sant humaine et lutilisation rationnelle
des ressources naturelles en accord avec les engagements du sommet de Johannesburg et enfin
du renforcement et de la dynamisation de la coopration sur les questions environnementales.
Le document de stratgie pays (DSP) couvrant la priode 2007 2013 et les deux programmes
indicatifs nationaux (PIN) pour les priodes 20072010 et 20112013 traduisent ces objectifs
de coopration en axes d'intervention et en programmes ou projets. Le DSP comprend galement un Profil Environnemental du pays (PEP) qui met l'accent sur les principaux problmes
environnementaux, savoir la qualit de leau, le traitement des dchets, la pollution industrielle, la salinisation et la dsertification des sols, ainsi que la pollution de lenvironnement
ctier et marin. Il souligne que des problmes se posent pour la mise en uvre des orientations stratgiques et pour lapplication des rglementations environnementales. Dans ce cadre,
les programmes en cours ou en voie de lancement en matire d'environnement sont :
- Le programme Environnement et Energie (33 m).
- Le programme de mise niveau environnementale du Groupe Chimique Tunisien (10m).
- Trois projets de jumelages, savoir (i) lAppui institutionnel au Ministre de l'Agriculture
et de l'Environnement et ses structures sous-tutelle dans le domaine de la protection de
65
66
161
67
Voir http://ec.europa.eu/environment/enlarg/med/horizon_2020_fr.htm
Voir http://www.h2020.net/
69
Dcret dattributions n2005/2933 du 1.11.2005 et dcret dorganisation n2006/898 du 27.03.2006
68
162
2. DESCRIPTION DE LA PRESTATION
2.1 Objectifs gnraux
Dresser la situation environnementale de la Tunisie, tablir un diagnostic de la situation environnementale du territoire et prospecter les tendances dvolution la lumire du modle conomique choisir pour la Tunisie post-rvolution et identifier les enjeux du dveloppement
durable pour le pays y compris les droits des gnrations futures.
2.2 Objectif particulier
Elaborer et mettre jour le profile environnemental de la Tunisie travers (i) la prsentation
dun diagnostic partag sur toutes les thmatiques environnementales; (ii) la dfinition des
enjeux pour la Tunisie; (iii) linformation et lassociation des diffrents acteurs et parties prenantes ainsi que le public ; prospection des orientations avec toutes les parties prenantes ainsi
que le grand public ; laboration dun programme dactions permettant la recherche et la planification de solutions correctives ou contributives des aspects environnementaux significatifs.
2.3 Services demands
Il est demand l'quipe dexperts de raliser une tude visant la mise jour du profil environnemental de la Tunisie. L'volution rapide du contexte tunisien et notamment la situation
post rvolution du 14 janvier 2011 impose ds prsent sa mise jour.
Ltude du profil environnemental devrait dabord synthtiser toutes les connaissances disponibles sur ltat environnemental du territoire : donnes bibliographiques et statistiques,
tudes et travaux de recherche raliss sur le terrain et le cas chant des visites de terrain sur
des sites dintrt environnemental majeur. Elle vise galement le cas chant les complter
et les actualiser.
Mais, au-del de l'actualisation du diagnostic, de l'analyse du contexte et des donnes chiffres, cette mise jour doit fournir aux dcideurs du pays partenaire et de lUE, des informations claires sur les enjeux environnementaux majeurs, ainsi que sur les politiques, stratgies
et programmes les concernant (y compris ceux de l'UE et dautres bailleurs). Les informations
communiquer devront permettre la stratgie de coopration de l'UE de prendre en compte
les considrations environnementales dans le choix des domaines, objectifs et approches de
coopration et devront galement aider introduire des normes de respect de lenvironnement
dans lensemble des activits de coopration au dveloppement dans le pays. Le profil identifiera les liens majeurs entre environnement et rduction de la pauvret. Bien quil servira aussi de base dinformation, il devra aider cibler le dialogue politique et la coopration avec le
pays sur des questions essentielles telles le dveloppement durable ou la sensibilisation
lenvironnement des responsables politiques.
Ltude est base sur la capitalisation et lchange dinformations et danalyses. La dmarche
participative adopter permettra daboutir ainsi un rel diagnostic environnemental concert
et partag entre les acteurs locaux : politiques, institutionnels, socioprofessionnels, associatifs,
etc...
Pour ce faire, et de manire non exhaustive, ltude doit porter sur les aspects suivants:
a. Etat de lenvironnement
Ce chapitre indiquera ltat et les tendances des principales composantes ou ressources environnementales prsentes dans le pays, notamment celles listes l'annexe 1.
163
Les pressions expliquant les principales tendances ngatives devraient tre identifies, de
mme que celles qui contribuent tout problme environnemental. Le tableau l'annexe 2
peut tre utilis comme liste de contrle pour guider cette identification.
Autant que possible les forces motrices qui influencent ces pressions sont identifier, telles
que les formes dincitation conomique, les secteurs comportant une faible intgration des
soucis environnementaux, la pression dmographique, les droits daccs aux ressources naturelles et les systmes fonciers.
Les tendances de lenvironnement sont valuer au regard de leur impact social et conomique, notamment les suivantes :
Ce chapitre devrait dboucher sur lidentification des problmes, qui correspondent des situations ou des tendances juges indsirables en raison de leurs consquences socioconomiques actuelles (telles que la baisse de productivit, les problmes de sant, les risques
naturels, les crises sociales, les conflits) ou de leur consquences futures (cas du dclin des
ressources naturelles, les pollutions cumulatives) ou encore de leur contribution aux problmes globaux.
Les experts se rfreront des indicateurs environnementaux appropris, de manire obtenir
une base cohrente pour tablir des comparaisons entre pays ou pour suivre des changements
au sein du pays tudi. Une attention spciale devrait tre porte aux indicateurs de lOMD n
770 (notamment afin dvaluer de latteinte des OMD) et des indicateurs spcifiques, lis aux
enjeux environnementaux particuliers du pays. Si cela semble appropri, linformation pourrait tre organise selon un dcoupage co-gographique tenant compte de lchelle (rgionale, nationale, locale) des enjeux tudis.
Quoi qu'il en soit, les experts adopteront une mthodologue participative, en essayant d'intgrer tout au long du processus d'analyse les commentaires et indications provenant des diffrents secteurs de la socit civile tunisienne.
b. Politique, lgislation et institutions environnementales.
Une brve description et une apprciation des forces et faiblesses des diffrents aspects qui
suivent devraient tre donnes, en prenant comme modle les critres dvaluation repris dans
le tableau l'annexe 3.
70
Voir www.undp.org/mdg/
164
Cette section doit passer en revue la participation des autres bailleurs et leur exprience dans
le pays, avec une liste des projets/programmes rcents ou envisags ayant un objectif environnemental ou un important impact environnemental attendu. Les mcanismes de coordination entre bailleurs et avec l'UE sont examiner dans leurs aspects environnementaux. Il est
noter cependant que cette revue ne doit pas tre exhaustive mais elle doit se limiter aux interventions de coopration pertinentes avec les objectifs de la prsente tude.
f. Conclusions et recommandations
Les points cls de ltat actuel de lenvironnement dans le pays, et les tendances volutives
seront clairement exposs, de mme que les contraintes politiques et institutionnelles, ainsi
que les enjeux. Ces informations pourront tre rsumes dans une matrice croisant les questions environnementales et les secteurs concerns.
165
Sur la base dune analyse de lensemble des informations disponibles et des consultations
avec les personnes, des recommandations devraient tre formules quant la faon dont l'UE
et le Gouvernement pourront au mieux intgrer lenvironnement dans le prochain DSP, ces
recommandations devant prendre en compte lactuel DSP et toutes options dj pr-identifies
pour le prochain, y compris les secteurs de concentration pressentis.
Cette section sur les recommandations devra tenir compte de ce qui suit (sans ncessairement
sy limiter) :
(1) Des recommandations, bases sur des considrations environnementales, concernant le
choix des domaines de concentration et les stratgies de coopration adopter dans le futur.
Ces recommandations devraient indiquer comment rpondre aux principaux problmes environnementaux identifis par le PEP. Ceci peut senvisager en choisissant lenvironnement
comme secteur de concentration et/ou, plus frquemment, en introduisant des mesures environnementales dans les autres secteurs. Celles-ci peuvent tre, par exemple, des propositions
pour le renforcement des capacits institutionnelles (y compris lamlioration du cadre rglementaire et le renforcement des capacits de mise en application) ou des recommandations
pour lancer un processus dEvaluation Environnementale Stratgique (EES), particulirement
dans le cas de Programmes d'appui aux politiques sectorielles (PAPS), notamment ceux mis
en uvre travers un appui budgtaire.
(2) Un intrt particulier la rgionalisation de laction environnementale et aux approches
territoriales du Dveloppement Durable qui engagent les acteurs conomiques : Entreprises et
mnages concernant les futurs orientations.
(3) Des recommandations pour une meilleure synergie avec d'autres instruments, y compris
les programmes thmatiques de l'UE (Acteurs non tatiques et autorits locales ANE/AL
Programme thmatique sur l'environnement et la gestion des ressources naturelles, y compris
l'nergie ENRTP, etc.). Cette partie concernera le document spcifique sur la coopration
UE/Tunisie en matire environnementale.
(4) Des opportunits de coordination avec les autres bailleurs, quant aux questions environnementales, en recherchant la complmentarit et des synergies pour une meilleure efficience
des objectifs de dveloppement.
(5) Des propositions pour des indicateurs adquats dun point de vue environnemental, utiliser dans le Programme indicatif national ou considrer dans la formulation dun PAPS (si
cela se justifie). Cette partie concernera le document spcifique sur la coopration UE/Tunisie
en matire environnementale.
Les recommandations individuelles doivent tre clairement articules et mises en relation
avec les problmes rsoudre, tout en tant classes en fonction des secteurs et des partenaires institutionnels concerns. Leur priorit relative est indiquer ainsi que les ventuelles
questions que pourrait soulever leur mise en uvre.
Toute contrainte lie la disponibilit de linformation qui aurait t rencontre lors de la
prparation du profil est prsenter.
166
Outre la mise jour llaboration du profil environnemental, il est demand (voir aussi point
2.4 ci-dessous) :
-
168
169
Expert 3,
Formation:
Il/elle doit tre diplm de lenseignement suprieur, spcialis en sciences conomiques (niveau bac+4 min ou quivalent)
Rfrences et comptences:
a) Exprience considre comme indispensable:
5. LIEU ET DUREE
5.1 Priode de dmarrage
Le dmarrage des travaux est prvu le 13 fvrier 2012 par la tenue dune runion de briefing.
Cette date est confirmer par la Dlgation de l'UE en Tunisie.
5.2 Echance ou dure prvue
La mission ncessitera 144 H/J71, et ne dpassera pas en aucun cas 8 mois calendaires, sans
tenir compte des dlais dapprobation.
5.3 Calendrier, droulement et dcomposition indicative de la charge des experts
La dure des missions des experts individuels est la suivante:
71
Il sagit de jours ouvrs Les jours ouvrs de la semaine stalent du lundi au samedi inclus.
170
Expert
Voyages A/R*
Chef de mission
Expert 2
Expert 3
TOT H/J
6
6
6
18
N de jours prvus
Terrain
Reporting
TOTAL
40
10
56
40
10
56
20
6
32
100
26
144
Cette action ncessitera trois missions de terrain (d'une manire gnrale: une premire mission de diagnostique et collecte des informations; une deuxime mission pour la consultation
de tous les parties concernes, y compris la socit civile ; une troisime mission de validation
et prsentation des rsultats).
Une runion de briefing avec les experts est prvue au dbut de la premire mission dans les
locaux du Ministre charg de l'environnement. Participeront cette runion les reprsentants
du bnficiaire, de lUGP3A (II) et la DUE. La runion servira de base pour clarifier tous les
aspects relatifs lorganisation, au droulement et au suivi de la mission.
Aprs (4) jours calendaires, le chef de mission tablira un chronogramme dtaill global ainsi
qu'une proposition de mthodologie dintervention. La mission (phases 2 et 3) se droulera
sur la base de cette mthodologie valide.
Le suivi et lvaluation des travaux seront assurs par un comit de suivi mis en place par le
bnficiaire compos des reprsentants du Ministre de lAgriculture et de lEnvironnement,
de reprsentants dsigns de lUGP3A (II) et des reprsentants de la DUE, ainsi que toute
autre personne dont la participation serait utile. A cet effet, des runions du comit de suivi
avec les experts seront organises, autant que besoin, jusqu laboutissement de la mission ;
les dcisions et recommandations convenues lors de ces runions seront consigns dans des
comptes rendus succincts tablis par lexpert chef de mission faire circuler aussitt par voie
lectronique afin de recueillir les ventuels commentaires et observations.
La runion de briefing aura lieu la fin de la troisime mission d'experts dans les locaux du
Ministre charg de l'environnement, idalement aprs la tenue de l'atelier de restitution.
5.4 Lieu de la prestation
La mission aura lieu Tunis, ainsi que dans les diffrents gouvernorats, compte tenu du plan
de travail qui sera arrt l'issue de la premire mission dans le pays.
6. RAPPORTS ET LIVRABLES
6.1 Contenu
Note mthodologique
Quatre (4) jours aprs la runion de briefing, la fin de la premire phase de l'tude, lexpert
chef de mission prsentera la note de mthodologie de la mission revue (maximum 8 pages)
prcisant (i) les enjeux de la mission, (ii) dtaillant la mthodologie retenue y compris des
outils et le plan de travail (iii) le calendrier dtaill de la mission, (iv) les ventuelles difficults pressenties pour la russite de la mission et les moyens qui seront mis en uvre pour les
171
prvenir et les rsoudre (v) les ressources humaines mobilises, (vi) la liste des structures/personnes rencontres et rencontrer (vii) les dates prvues pour lorganisation des cinq
ateliers rgionaux et de l'atelier de restitution de la mission.
Le plan de travail comprendra les activits suivantes (liste non limitative) :
Aide-mmoire
Au terme de la deuxime phase de la mission en Tunisie, les experts remettront la DUE,
pour partage avec le partenaire national, au moins 24 heures avant la fin de cette mission, un
aide-mmoire de 5 pages maximum, exposant les principaux constats, conclusions et recommandations de la mission.
172
Les principales livrables de la mission (profil environnemental de pays, la plaquette, le document sur la coopration UE/Tunisie) devront se conformer aux dispositions de l'UE en matire de visibilit [manuel de visibilit disponible sur :
http://ec.europa.eu/europeaid/work/visibility/index_fr.htm ].
6.2 Langue
L'ensemble des documents sera rdig en langue franaise, police Times New Roman 12
et doivent clairement indiquer sur la page de couverture :
Lettre de March n . du Contrat-Cadre BENEFICIAIRE 2009
Profil Environnemental de Pays
Un rapport provisoire (draft) en cinq (5) exemplaires ainsi quune version lectronique
(compatible avec Microsoft Word) sera remis au gestionnaire du projet
([email protected] et [email protected]) au plus tard 40
jours aprs la fin de la troisime mission de terrain. Les commentaires consolids de la
Dlgation de l'Union europenne, du bnficire et de lUGP3A (II) sur ce premier rapport seront transmis par la Dlgation dans un dlai maximum de 40 jours. Les experts
devront tenir compte de ces commentaires dans la prparation du rapport final (50 pages
maximum hors annexes). Ce rapport comprendra tous les livrables demands (hors aide
mmoire).
Le rapport final, en franais, en version lectronique devra tre remis au plus tard 30 jours
ds la rception des ventuels commentaires. La version du rapport sera rpute approuve si le contractant cadre ne reoit pas de commentaires dans un dlai de dix (10) jours
aprs remise de cette version lectronique du rapport. Le rapport final incluant les ventuels derniers commentaires sera transmis par le contractant cadre la Dlgation de
173
lUnion europenne en Tunisie, l'attention du Chef de coopration, rue du Lac Biwa, Les
Berges du Lac, BP 150- 1053 Tunis, Tunisie, en cinq (5) exemplaires dans un dlai
maximum de dix (10) jours calendaires suivant la rception des derniers commentaires
crits de la part de la Dlgation.
7.1 Langue du contrat spcifique
Le contrat spcifique sera rdig en langue franaise. Cependant, certains documents sont
traduire en anglais et en arabe (voir 6. RAPPORTS)
.
7.2 Divers
Confidentialit
Pendant toute la dure de la mission et pendant les deux (2) annes qui suivent sa ralisation,
les experts devront maintenir la plus stricte confidentialit vis vis des tiers pour tout ce qui
concerne les conclusions de cette mission et les informations recueillies durant sa ralisation.
- Modalits fiscales et de TVA
Conformment aux rglements de base du conseil qui rgissent les programmes daide extrieur de la CE, la TVA et toutes autres taxes locales et charges sont exclues du financement
communautaire.
-
174
ANNEXE 1
Etat de lenvironnement : principales composantes ou ressources environnementales
prsentes dans le pays (selon leur pertinence et sans ncessairement sy limiter).
Thmes
Ressources minrales et
gologie
Terre et sols
Eau
Air et climat
Ecosystmes terrestres et
aquatiques
Biodiversit, faune
Paysage
Conditions de vie dans les
tablissements humains
Aspects
Ressources minires
Risques gophysiques (sismiques,)
Erosion et dgradation des sols
Dsertification
Utilisation du sol, terres arables, pertes de terres dues
lurbanisation ou la construction dinfrastructures
Rgime des eaux
Eaux souterraines
Disponibilit et qualit des eaux
Qualit de lair
Changements climatiques attendus et vulnrabilit ces changements
Couvert et volumes forestiers
Pturages
Etat dcosystmes particuliers (par ex. zones humides, milieu
steppique, zone ctire .)
Statut local des espces/habitats mondialement menacs
Espces exotiques envahissantes
Stocks halieutiques
Espces de valeur particulire
Qualit esthtique ou valeur culturelle des paysages
Qualit de lair et de leau
Assainissement
Taudis, habitat
Sant
Sensibilit aux catastrophes
175
ANNEXE 2
Etat de lenvironnement : principales sources de pression et aspects considrer
Thmes
ANNEXE 3
Politique, lgislation et institutions environnementales : liste titre indicatif des critres
dvaluation prendre en compte.
Aspects
Politiques
Critres dvaluation
Existence de politiques, stratgies et plans daction nationaux pour
lenvironnement ; y compris lventuelle Stratgie Nationale de Dveloppement Durable (SNDD) et les Plans Nationaux dAction pour
lEnvironnement (PNAE).
Rponse politique aux enjeux mondiaux et aux enjeux de durabilit (dclin des ressources naturelles), ainsi quaux problmes environnementaux identifis plus haut.
Politiques sur le genre et lenvironnement.
Cohrence entre politiques.
Intgration environnementale dans les politiques sectorielles et macroconomiques, existence dEvaluations Environnementales Stratgiques
(EES) de politiques et de stratgies (en particulier du DSRP le cas
chant).
Mesures importantes prises par le gouvernement pour rsoudre les problmes environnementaux.
Efficacit dans latteinte des objectifs de politique environnementale.
Statut de ratification et de mise en uvre des AME (Accords Multilatraux Environnementaux) tels que les conventions sur le changement
climatique, la biodiversit et la dsertification.
Adquation de la lgislation environnementale (actuelle et en prparation), notamment en matire de foncier, daccs aux ressources naturelles, de gestion de ces ressources, de rgles relatives aux valuations
environnementales telles que les EIE et EES, prvention de la pollution
(rduction la source par lutilisation des ressources propres), contrle
de la pollution et des dveloppements).
Dispositions et procdures pour la participation du public aux questions
environnementales.
Mise en vigueur effective de la lgislation.
Utilisation dautres instruments (non lgislatifs) tels que la fiscalit
verte (Rformes Fiscales Ecologiques), le recours aux mcanismes du
march, les mcanismes volontaires (systmes de gestion environnementale, labels environnementaux, accords entreprises - gouvernement).
Impacts potentiels issus de lgislations non environnementales.
Identit, nombre et qualit des institutions impliques dans la formulation de politiques, ainsi que dans la lgislation, la planification, la protection de lenvironnement, le suivi et la mise en application des lois.
Niveau de coordination et de dcentralisation.
Force et capacit de ces institutions prises individuellement.
Influence dautres institutions.
Pratiques de bonne gouvernance.
Capacits, moyens, fonctionnement des services environnementaux.
177
Participation du
public
178
ANNEXE 4
Format de rapport pour un Profil Environnemental de Pays
Longueur maximum (sans les annexes) : 50 pages.
Il est rappel la ncessit de se conformer aux dispositions standard en matire de visibilit
(manuel de visibilit disponible sur :
http://ec.europa.eu/europeaid/work/visibility/index_fr.htm ].
Le texte suivant doit apparatre au dos de la couverture :
La prsente tude a t labore avec laide de lUnion europenne. Le contenu de l'tude
relve de la seule responsabilit de <nom de lauteur/contractant/partenaire
dexcution/organisation internationale> et ne peut aucunement tre considr comme refltant le point de vue de lUnion europenne.
1. Rsum
Le rsum doit prsenter de manire succincte et claire les principales questions dcrites dans
le profil, en suivant lordre des titres 2 5 donns ci-aprs. Le rsum ne doit pas dpasser 15
pages. Une version en anglais et en arabe est soumettre.
2. Etat de lenvironnement
3. Cadre politique, lgislatif et institutionnel de lenvironnement
3.1. Politique environnementale
3.2. Cadre lgislatif et institutionnel
3.3. Intgration des questions environnementales dans les principaux secteurs.
4. Coopration internationale avec le pays dans le secteur de l'environnement
5. Conclusions et recommandations
6. Annexes techniques
I. Cartographie environnementale du pays
II. Liste de rfrence des documents de politique environnementale, autres documents de base
ou plans daction, et autres informations techniques se rapportant au profil environnemental.
Annexes diverses
I. Mthodologie / plan de travail (8 pages maximum)
II. Programme et calendrier de la mission (12 pages)
III. Personnes / organisations consultes, avec rfrences institutionnelles et contacts
IV. Liste de la documentation consulte (12 pages)
V. Plaquette (4 pages)
VI. Document sur la coopration UE/Tunisie en matire environnementale (environ 10 pages)
VII. Compte rendu des 5 ateliers rgionaux et de l'atelier de restitution de la mission
VIII. Comptes rendus des runions de suivi
IX. Termes de rfrence.
179
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