Commissariat Aux Comptes
Commissariat Aux Comptes
Commissariat Aux Comptes
FIDREX
Anne 2007
A David LARIVIERE ;
A ma Famille.
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Introduction gnrale
Lanne 2007, marque une anne cruciale pour la profession de commissaire aux
comptes.
Cest en effet, depuis cette anne, que ses normes dexercice professionnel, qui
avaient lorigine valeur dusage, ont pris par le processus dhomologation une
valeur rglementaire qui renforce la responsabilit du commissaire aux comptes.
En activit professionnelle depuis plus dun an, jai t amen actualiser et
approfondir mes connaissances, jusqualors thoriques, du commissariat aux
comptes en fonction de lvolution lgislative.
La premire partie de ce mmoire, sera donc consacre lintroduction succincte de
Normes dexercice professionnel.
Aprs avoir situ, la profession du commissaire aux comptes dans son contexte
professionnel et conomique et aprs avoir rappel les objectifs des missions daudit
lgales nous voquerons les aspects normatifs de la profession en introduisant les
nouvelles normes dexercice professionnel.
Ensuite, en vu dillustrer limpact du cadre normatif sur les missions daudit,
nous prsenterons en seconde partie, les tapes majeures de la prparation de
mission .
Enfin, dans un troisime temps, nous prsenterons succinctement loutil LEAD
PROJECT que jai entrepris de crer en vu de faciliter les tapes de prparation de
mission et de documentation.
Page :2
Sommaire
Introduction gnrale________________________________________________________ 2
Sommaire _________________________________________________________________ 3
Commissariat aux comptes : cadre gnral et normatif _____________________________ 6
1.
1.1.1.
1.1.2.
1.1.3.
1.1.4.
1.1.5.
1.2
6
7
8
8
9
1.2.1.
Les auditeurs externes_________________________________________________________ 9
1.2.1.1. Le commissaire aux comptes ________________________________________________ 10
1.2.1.2. Les fonctionnaires dEtat ___________________________________________________ 10
1.2.1.3. Les auditeurs contractuels. __________________________________________________ 10
1.2.2.
Les auditeurs internes ________________________________________________________ 11
2.
Objectifs du commissariat aux comptes dans le cadre des missions daudit lgal ___ 12
2.1.1.
La rgularit _______________________________________________________________
2.1.2.
La sincrit ________________________________________________________________
2.1.3.
Limage fidle______________________________________________________________
2.1.4.
Les assertions qui sous-tendent ltablissement des comptes __________________________
2.1.5.
Obtenir une assurance raisonnable ______________________________________________
2.1.5.1. Obtenir une assurance raisonnable ____________________________________________
2.1.5.2. Le seuil de signification ____________________________________________________
12
13
13
14
16
16
16
2.2
Cadre normatif : code dontologique et normes dexercice professionnelles du
commissaire aux comptes _______________________________________________________ 17
2.2.1.
Cadre gnral de la profession de commissaire aux comptes : lois et rglements __________
2.2.2.
Le code de dontologie des commissaires aux comptes ______________________________
2.2.2.1. Intgrit : _______________________________________________________________
2.2.2.2. Impartialit : _____________________________________________________________
2.2.2.3. Indpendance ____________________________________________________________
2.2.2.4. Conflit dintrts__________________________________________________________
2.2.2.5. Comptence _____________________________________________________________
2.2.2.6. Confraternit et conciliation _________________________________________________
2.2.2.7. Discrtion et secret professionnel_____________________________________________
2.2.3.
Les Normes dExercice Professionnel : du rfrentiel normatif du 3 juillet 2003 aux Normes
d'Exercice Professionnel ______________________________________________________________
2.2.3.1. Normes et rfrentiel normatif _______________________________________________
2.2.3.2. Normes dexercice professionnelle processus dhomologation ______________________
Mmoire en vu de lobtention du DESCF
Session 2007
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Prparation des missions de commissariat aux comptes et proposition dun outil daide
laudit et la documentation. ________________________________________________ 37
1.
1.2
1.3
1.3.1.
1.3.2.
1.3.3.
2.
Lintrim __________________________________________________________________ 40
Final et pr final ____________________________________________________________ 40
Finalisation de la mission et mission du rapport ___________________________________ 40
Prparer une mission de commissariat aux comptes dans le cadre de laudit lgal __ 41
2.1
2.1.1.
Points cls de la planification __________________________________________________
2.1.2.
Quand planifier ? ___________________________________________________________
2.1.3.
Documentation et formalisation manant de la phase de planification___________________
2.1.3.1. Le plan de mission NEP 300 10 ___________________________________________
2.1.3.2. Le programme de travail NEP 300 _________________________________________
2.2
2.2.1.
Connaissance de lentreprise et de son environnement_______________________________
2.2.1.1. Champ de prise de connaissance de lentit _____________________________________
2.2.1.2. Analyse du contrle interne _________________________________________________
2.2.2.
La revue analytique__________________________________________________________
2.2.2.1. Dfinition de la revue analytique _____________________________________________
2.2.2.2. Mise en uvre ___________________________________________________________
2.3
3.
41
42
42
43
43
44
44
45
47
47
47
3.1.1.
Fonctionnalits de LEAD PROJECT ____________________________________________
3.1.1.1. La gnration des Leads ____________________________________________________
3.1.1.2. Gnration des comptes de bilan et rsultat _____________________________________
3.1.1.3. Etats de synthse__________________________________________________________
3.1.2.
Lead project : Apports et limites________________________________________________
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51
52
52
52
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Annexes__________________________________________________________________ 55
1.
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Page :6
commissaires institus par la loi de 1867 assurant le contrle des comptes des socits
anonymes.
Le rle de ces derniers a t confirm par la Loi de Scurit Financire du 1er Aot 2003.
Larticle L 822-9 du code de commerce dfinit que la fonction de commissaires aux
comptes est exerce par des personnes physiques ou des socits constitues entre elles
sous quelque forme que ce soit .
On trouve le pendant des commissaires aux comptes travers le monde sous des noms
sensiblement diffrents comme : auditeurs financiers, vrificateurs dentreprises ; la
principale diffrence se situant au niveau des rgles dindpendance, qui nanmoins tendent
sharmoniser.
Dans sa 8me directive du 17 mai 2006, lUnion Europenne fait mention dans ses textes de
contrle lgal pour dsigner laudit lgal.
Le contrle lgal men, en France, par les commissaires aux comptes comprend une
mission gnrale et, le cas chant des interventions spcifiques dfinies par la loi ou le
rglement.
La mission gnrale comprend obligatoirement chaque anne :
- Une mission daudit financier, dnomme mission daudit ;
- Un ensemble de vrifications spcifiques prvues par la loi.
La certification est lexpression dune opinion crite et motive sur la qualit des comptes
annuels.
1.1.2.
Laudit financier
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1.1.3.
Laudit Oprationnel
1.1.4.
Audit de gestion
Laudit de gestion a pour objectif de dtecter les fraudes, actes de mauvaise gestion ou
encore des jugements critiques sur une opration de gestion ou sur les performances dune
personne.
A titre dexemple, nous pouvons citer la mise en examen de cinq salaris de Gaz de France
pour corruption et escroqueries dont les agissements ont t dtects au cours dun audit sur
lorganisation (Le Monde, 22 avril 1997).
Il est noter que le commissaire aux comptes, sans en faire une recherche systmatique doit
se tenir en alerte sur les irrgularits issues derreurs ou de fraude et en faire rvlation au
procureur de la rpublique.
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Cette fonction est dailleurs renforce par la Norme dExercice Professionnelle (NEP) - 240
(Cf. 2.1) homologue par arrt du 10 avril 2007 (JO n 103 du 03 mai 2007) qui met en
alerte le commissaire aux comptes sur lventualit quune anomalie puisse rsulter de
fraude et dfinit les diligences daudit spcifique relative lidentification et
lvaluation du risque danomalies significatives rsultant de fraudes, dans les comptes
La NEP-240 va mme jusqu exiger du commissaire aux comptes la dclaration de
soupon dans son article 32 : Lorsquil souponne que des oprations portent sur des
sommes qui pourraient provenir du trafic de stupfiants, de la fraude aux intrts financiers
des Communauts europennes, de la corruption ou dactivits criminelles organises ou
qui pourraient participer au financement du terrorisme, le commissaire aux comptes
procde, conformment aux dispositions des articles L. 562-2 et suivants du code montaire
et financier, une dclaration au service mentionn larticle L. 562-4 dudit code. 1
Enfin, au del du rle du commissaire aux comptes, il convient de noter que larticle L 4324 al. 6 du code du travail prvoit que le comit dentreprise peut formuler toutes
observations utiles sur la situation conomique et sociale de lentreprise qui sont
obligatoirement transmises lassemble des actionnaires en mme temps que le rapport du
conseil dadministration.
1.1.5.
Audit de spcialit
Laudit de spcialit regroupe dans notre dfinition- lensemble des autres audits qualifis
par leurs domaines dinvestigation.
Ainsi, de nombreuses personnes issues de corps de mtiers diffrents, se sont vur confier un
rle de contrle ou de conseils dans leur domaines de comptence ; ainsi sont ns les audit
marketing, achat, informatique, fiscal, juridique, sociaux et, rcemment, des audits
environnementaux.
Ces audits peuvent tres mens soit dans le cadre des audits financiers, oprationnels, ou de
gestion, en vue damliorer les performances ou de garantir la qualit de linformation
financire ou de lorganisation.
1.2.1.
Laudit externe peut tre men, comme nous lavons vu par les commissaires aux comptes,
notamment pour assurer les missions daudit financier, par des fonctionnaires dtat
(magistrat, inspection des impts), ou par des tiers : les auditeurs contractuels.
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Page :10
Lentit nest pas astreinte la nomination dun commissaire aux comptes mais
souhaite confier une mission dordre similaire un auditeur comptent et
indpendant ;
Lentit ne dispose pas de service daudit interne mais souhaite tre accompagne
dans des missions de contrle et de conseil ;
Si, comme nous lavons vu, des tiers, non commissaire aux comptes sont habilits mener
des audits financiers, il est bon de rappeler que laudit qui mne la certification des
comptes est le domaine rserv des commissaires aux comptes. La loi prvoit dailleurs
dans larticle L.820-5 du code de commerce (ordonnance du 8 septembre 2005) une peine
de un an demprisonnement et de quinze mille euros damende, le fait, pour toute personne
de faire usage du titre de commissaire aux comptes ou de titre quelconques tendant crer
une similitude ou une confusion avec celui-ci, sans tre rgulirement inscrite sur la liste
prvue au I de larticle L 822-1 et avoir prt serment dans les conditions prvues larticle
L 822-10 ;
Dexercer illgalement la profession de commissaire aux comptes, en violation des
dispositions du I de larticle L. 822-1 et de larticle L.822-10 ou dune mesure dinterdiction
et de suspension temporaire.
1.2.2.
Laudit interne est men par des salaris rattachs directement aux organisations, qui sont
regroups en services daudit, et dans certaines structures, sont rattachs des comits
daudit.
Les auditeurs internes, sont pour la plupart, dans les organisations de tailles significatives
rattachs lInstitut Franais de lAudit et du Contrle Interne (lIFACI). Cet institut
franais rattach The Institute of Internal Auditors met un certain nombre davis et de
normes spcifiques laudit interne.
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2.1.1.
La rgularit
Principe qui signifie tre conforme aux rgles et procdures en vigueur (PCG, Art. 1202) ou, en son absence, aux principes gnralement admis (GAP).
Page :12
2.1.2.
La sincrit
Selon le PCG (Art.120-2) la sincrit est le principe selon lequel les comptes traduisent la
connaissance que les responsables de ltablissement des comptes ont, de la ralit et de
limportance relative des vnements enregistrs
La sincrit sentend donc tre celles des dirigeants, qui sont considrs comme les plus
aptes apprcier lensemble des activits et oprations de lentreprise.
La notion dimportance relative consacre la comptabilit ltat de langage commun
entre les responsables des entreprises qui produisent des comptes annuels et les destinataires
et utilisateurs de ces comptes, mais qui souligne surtout le fait quil nexiste pas une
perception unique de lentreprise 2
La CNCC dfinit le concept dimportance relative dans le prambule de son rfrentiel 2003
comme suit : Le concept d'importance relative gouverne l'application des normes. . Cette
importance relative est dfinie dans le lexique comme tant le concept utilis pour valuer
un lment de l'information financire prsente faisant l'objet des contrles, par rapport
aux risques identifis susceptibles d'affecter cet lment et par rapport l'information
financire prise dans son ensemble. L'application de ce concept conduit fixer des seuils de
signification afin d'adapter la nature et l'tendue des contrles l'importance des lments
vrifier. .
2.1.3.
Limage fidle
Limage fidle constitue le principe respecter lorsque la rgle nexiste pas ou lorsque la
rgle est insuffisante pour traduire la ralit.
Le principe dimage fidle simpose donc dans les cas suivants : 2
- il nexiste pas de rgle fixe par la communaut financire pour rsoudre un
problme spcifique, la loi ou les organismes comptents nayant pas mis davis
en la matire ;
- il existe plusieurs rgles applicables, par exemple plusieurs mthodes
dvaluation, et quun choit est ncessaire
- la rgle existe mais son application stricte serait trompeuse
Page :13
2.1.4.
Les assertions qui sous-tendent ltablissement des
comptes
Les comptes annuels sont rputs tre tablis suivant sept assertions, quil appartient au
commissaire aux comptes dapprcier dans le cadre de sa mission.
Les assertions sont dfinies par la NEP 500 comme critres dont la ralisation
conditionne la rgularit, la sincrit et limage fidle. En dautres termes, elles voquent
des objectifs atteindre dans la prparation des tats financiers par la direction, objectifs
dont la ralisation est justement vrifie par l'audit.
Le risque d'audit est apprci pour chaque compte ou groupe de comptes au niveau de sept
assertions qui sont explicites dans les normes d'audit internationales (International
Standards on Auditing - ISA) et retranscrit dans la NEP 500 Collecte dlments
probants :
La NEP 500, distingue trois familles dassertions dfinies en fonction du cadre de leur
utilisation :
- Assertions concernant les flux d'oprations et les vnements survenus au cours
de la priode ;
- Les assertions concernant la prsentation des comptes et les informations fournies
dans l'annexe ;
- Les assertions concernant la prsentation des comptes et les informations fournies
dans l'annexe.
Page :14
Les assertions en fonction de leur cadre dutilisation peuvent se traduire comme suit :
Tableau 1- Assertions et cadres d'utilisation
Cadre Concernant les flux
d'oprations et les
vnements survenus
au cours de la priode
Assertions
Ralit
Droits et
Obligations
Exhaustivit
Mesure /
Evaluation et
imputation
Sparation des
exercices
Classification /
Prsentation et
Intelligibilit
Existence
Concernant la
prsentation des
comptes et les
informations fournies
dans l'annexe
Concernant la
prsentation des
comptes et les
informations
fournies dans
l'annexe
les oprations et les
les vnements, les
vnements qui ont t
transactions et les
enregistrs se sont
autres lments
produits et se rapportent
fournis se sont
l'entit
produits et se
l'entit dtient et contrle rapportent l'entit ;
les droits sur les actifs, et
les dettes correspondent
aux obligations de l'entit
toutes les oprations et
tous les actifs et les
toutes les informations
tous les vnements qui passifs qui auraient d
relatives l'annexe
auraient d tre
tre enregistrs l'ont bien des comptes requises
enregistrs sont
t
par le rfrentiel
enregistrs
comptable ont t
fournies
les montants et autres
les actifs et les passifs
les informations
financires et les
donnes relatives aux
sont inscrits dans les
autres informations
oprations et
comptes pour des
sont donnes
vnements ont t
montants appropris et
correctement enregistrs tous les ajustements
fidlement et pour les
rsultant de leur
bons montants
valuation ou imputation
sont correctement
enregistrs.
les oprations et les
vnements ont t
enregistrs dans la
bonne priode
les oprations et les
l'information financire
vnements ont t
est prsente et
enregistrs dans les
dcrite de manire
comptes adquats.
approprie, et les
informations donnes
dans l'annexe des
comptes sont
clairement prsentes
les actifs et les passifs
existent
Page :15
2.1.5.
dcisions conomiques ou le jugement fond sur les comptes sont susceptibles d'tre
influencs.
Le Seuil de signification est dfini par le commissaire aux comptes lors de la planification
de la mission en fonction de son jugement professionnel.
Page :16
Il doit tre (NEP 320) dfini en fonction de critres pertinents partir desquels, par
application de taux ou dautres modalits de calcul, il dtermine le ou les seuils de
signification
Le principe de seuil de signification va dominer lensemble de la mission daudit. Ce
dernier va tant permettre dorienter lauditeur sur ses contrles au cours de sa mission
mission, quin fine de demander la correction de certains comptes.
2.2.1.
Cadre gnral de la profession de commissaire aux
comptes : lois et rglements
Le cadre gnral de la profession de commissaire aux comptes est dfini par le code de
commerce et par le dcret du 12 aot 1969.
Lexercice du contrle des comptes par un (ou plusieurs) commissaire aux comptes est
dfini larticle L 225-218 du code de commerce. Larticle L. 823-9 du mme code prvoit
la mission daudit financier conduisant la certification des comptes.
Le dcret du 12 aot 1969 fait mention des dispositions relatives lorganisation de la
profession et au statut professionnel des commissaires aux comptes.
2.2.2.
Page :17
Le Haut Conseil du commissaire aux comptes (H3C), institu auprs du garde des
sceaux, qui a pour mission de veiller au bon respect de la dontologie et de
lindpendance des commissaires aux comptes, en diligentant des missions de
contrle des commissaires aux comptes et de leur mission.
Parmi les articles du CDP, on trouve sous le titre premier les sept principes fondamentaux
de comportement, dfinit ci aprs :
- Lintgrit ;
- Limpartialit ;
- Lindpendance ;
- Le conflit dintrts ;
- La comptence ;
- La confraternit ;
- La discrtion et le secret professionnel.
2.2.2.1. Intgrit :
Le commissaire aux comptes exerce sa profession avec honntet et droiture. Il sabstient
en toutes circonstances, de tout agissement contraire lhonneur et la probit. Art. 3 du
CDP
2.2.2.2. Impartialit :
Dans lexercice de ses missions, le commissaire aux comptes conserve en toute
circonstance une attitude impartiale.
Il fonde ses conclusions et ses jugements sur une analyse objective de lensemble des
donnes dont il a connaissance, sans prjug ni parti pris. Il vite toute situation qui
lexposerait des influences susceptibles de porter atteinte son impartialit. Art. 4 du
CDP
Page :18
2.2.2.3. Indpendance
Le commissaire aux comptes doit tre indpendant de la personne ou de lentit dont il
est appel certifier les comptes.
Lindpendance du commissaire aux comptes se caractrise notamment par lexercice en
toute libert, en ralit et en apparence, des pouvoirs et des comptences qui lui sont
confrs par la loi . Art. 5 du CDP
Le principe dindpendance du commissaire aux comptes qui est lun des piliers 3 de la
profession est prvu la fois dans le code de dontologie mais galement au travers des
rgles dincompatibilits prvues par la loi.
Indpendance et incompatibilit sont indissociables du principe de non-immixtion dans la
gestion. Elles sappliquent aussi bien au commissaire aux comptes titulaire qu son
supplant.
Ainsi larticle L.822-10 du code de commerce donne une liste dincompatibilits gnrales
qui interdisent lexercice du commissariat aux comptes auprs de personnes ou dentits
avec lesquels le principe dindpendance est susceptible dtre altr.
Ainsi la profession de commissaire aux comptes est incompatible avec :
- Toute activit ou tout acte de nature porter atteinte son indpendance ;
- Avec tout emploi salari, exception faite pour les chaires denseignements se
rattachant lexercice de sa profession ou lexercice dun emploi rmunr chez
un commissaire aux comptes ou chez un expert comptable ;
- Avec toute activit commerciale, quelle soit exerce directement ou par des
personnes interposes.
Notons, nanmoins que concernant lexercice dactivit commerciale, le commissaire aux
comptes ne se voit pas opposer dinterdiction de prendre part des socits de commissariat
aux comptes ; quelquen soit la forme juridique, y compris si cette dernire confre ses
associs la qualit de commerant.
Par ailleurs, le bulletin de la CNCC n130 de juin 2003 prcise que lexercice dune activit
non commerciale autre que le commissariat aux comptes (consultant, formateur) est licite, y
compris lorsque cette activit est ralise au travers dune socit commerciale ; car le
caractre commercial de lactivit nest pas altr.
Un commissaire aux comptes inscrit qui se trouverait aprs son inscription dans une
situation dincompatibilit gnrale ne peut conserver la jouissance de son inscription.
du
commissariat
aux
comptes
sont :
SCIENCE-CONSCIENCE-
Page :19
Une autre incompatibilit majeure expos par la loi se trouve tre lincompatibilit entre
audit (dans le cadre des contrles lgaux) et de conseil.
Ainsi, larticle L.822-11 du code de commerce expose lincompatibilit entre audit
(commissariat aux comptes) et le conseil ; et ce, que le conseil soit donn par le
commissaire, par un membre de son cabinet, ou par un membre du rseau auquel il
appartient ; ou, que le conseil soit donn lentit audite, dans sa socit mre ou dans ses
filiales.
La Loi de Scurit Financire affirme ce principe issu de la loi de 1966 en prohibant de
faon absolue la fourniture la personne contrle, par le commissaire aux comptes, de tous
conseils autres que ceux directement lis sa mission.
Larticle 10 du CDP (dcret du 16 novembre 2005) pose une liste de quatorze interdictions
spcifiques propres garantir son indpendance parmi lesquelles :
- Toute prestation de nature le mettre dans la position davoir se prononcer
dans sa mission de certification sur des documents, valuations ou prises de
position quil aurait contribu laborer ;
-
Le recrutement de personnel ;
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La dfense des intrts des dirigeants ou tout action pour leur compte dans le
cadre de la ngociation ou de la recherche de partenaires pour des oprations sur
le capital ou de recherche de financement ;
Page :21
Cette disposition du code dontologique est renforce par la 8me directive du 17 mai 2006
qui stipule dans son article 13 : Les tats membres veillent ce que les contrleurs lgaux
des comptes soient tenus de participer des programmes adquats de formation continue
afin de maintenir leurs connaissances thoriques, leurs comptences professionnelles et
leurs valeurs un niveau suffisamment lev.
Par ailleurs, la Loi de Scurit Financire dans son Art. L. 822-4. Prvoit que Toute
personne inscrite sur la liste de larticle L. 822-1 qui na pas exerc des fonctions de
commissaire aux comptes pendant trois ans est tenue de suivre une formation continue
particulire avant daccepter une mission de certification.
2.2.2.6. Confraternit et conciliation
Dans le respect des obligations de la mission de contrle lgal, les commissaires aux
comptes entretiennent entre eux des rapports de confraternit. Ils se gardent de tout acte ou
propos dloyal lgard dun confrre ou susceptible de ternir limage de la profession.
Ils sefforcent de rsoudre lamiable leurs diffrents professionnels. Si ncessaire, ils
recourent la conciliation du prsident de leur compagnie rgionale ou, sils appartiennent
des compagnies rgionales distinctes, des prsidents de leur compagnie respective . CDP
art. 8.
2.2.2.7. Discrtion et secret professionnel
Le commissaire aux comptes respecte le secret professionnel auquel la loi le soumet.
Il fait preuve de prudence et de discrtion dans lutilisation des informations qui concernent
des personnes ou entits lgard desquelles il na pas de mission lgale.
Il ne communique les informations quil dtient quaux personnes lgalement qualifies
pour en connatre CDP art. 9.
Il est prciser que larticle L.822-15 du code de commerce et larticle 9 du code de
dontologie stipulent que le commissaire aux comptes est tenu de respecter le secret
professionnel auquel la loi le soumet. Le non respect du secret professionnel par le
commissaire aux comptes constitue selon larticle L. 820-5 du code de commerce un dlit,
et renvoi larticle 226-13 du code pnal qui stipule : La rvlation dune information
caractre secret par une personne qui en est dpositaire soit par tat ou par profession, soit
en raison dune fonction un dune mission temporaire, est punie dun an demprisonnement
et de 15.000 damende .
Page :22
2.2.3.
Les Normes dExercice Professionnel : du rfrentiel
normatif du 3 juillet 2003 aux Normes d'Exercice
Professionnel
2.2.3.1. Normes et rfrentiel normatif
Page :23
Page :24
Le caractre sincre qui doit prsider aux oprations comptables et d'une manire
gnrale la prsentation des tats financiers des socits audites.
Le caractre dlictueux de certains faits
Les faits susceptibles de mettre en cause la continuit de l'exploitation et les
mesures propres y remdier
La convocation de l'assemble gnrale en cas de carence des dirigeants sociaux
Le caractre raisonnable et cohrent des hypothses retenues pour l'tablissement
d'informations prvisionnelles.
Page :25
La CNCC
labore les
Le projet de
Norme est
projets de
Normes
d'Exercice
Professionnel
Le H3C
met un avis
La norme est
La norme
homologue par
homologue
soumis au
est publie
Garde des
sceaux, ministre de la
au journal
sceaux,
justice
officiel
ministre de la justice
Page :26
Page :27
Il est noter que la CNCC met la disposition des professionnels un inventaire exhaustif
des principales diffrences entre le Rfrentiel 2003 et les Normes d'Exercice Professionnel
disponible sur son portail : www.cncc.fr.
Le contenu de la lettre de mission
La NEP 210 (homologue par arrt du 14 dcembre 2005 publi au Journal Officiel n
296
fixe lobligation pour le commissaire aux comptes dtablir une lettre de mission et en
dtermine le contenu. La rdaction dune lettre de mission ntait que recommande dans la
Norme 2-102.
Le 6 de la norme 2-102 prcisait que le contenu de la lettre de mission pouvait varier dune
entit lautre et ne donnait quune liste indicative de son contenu ; la NEP quant elle fixe
le contenu de la lettre de mission :
- La lettre de mission doit comporter les lments suivants, sans
prjudice d'autres lments lis aux particularits de la personne ou
de l'entit contrle, que le commissaire aux comptes jugerait utile
d'ajouter :
- La nature et l'tendue des interventions qu'il entend mener
conformment aux normes d'exercice professionnel ;
- La faon dont seront portes la connaissance des organes
dirigeants les conclusions issues de ses interventions ;
- Les dispositions relatives aux signataires, aux intervenants et au
calendrier ;
Mmoire en vu de lobtention du DESCF
Session 2007
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Enfin, la NEP 210, fixe lobligation pour le commissaire aux comptes de demander son
client daccuser rception de la lettre de mission et de confirmer son accord sur les
conditions exposes. Dautre part, en cas de dsaccord, lorsque ce dernier remet en
Page :29
Lobligation de finalisation du dossier de travail dans un dlai de quatre vingt dix jours suivant
lassemble gnrale
la NEP 230 (homologue par arrt du 10 avril 2007 publi au Journal Officiel n 103 du
3 mai 2007), relative la documentation de laudit des comptes, a introduit un dlai
maximum de 90 jours aprs la date de lassemble gnrale pour finaliser le dossier avant
son archivage. 5
Lintroduction de la prsomption du risque de fraudes
La NEP 240 Prise en considration de la possibilit de fraudes lors de laudit des
comptes qui remplace la norme 2-105 Prise en considration de la possibilit de fraudes
et derreurs lors de laudit des comptes , renforce pour le commissaire aux comptes la
notion de prsomption de risque de fraudes ; en effet, dans son 19, la NEP 240
introduit : Lorsque le commissaire aux comptes a identifi, lors de sa prise de
connaissance de lentit et de son environnement, des risques danomalies significatives
rsultant de fraudes, il value, dans tous les cas, la conception et la mise en oeuvre des
contrles de lentit qui se rapportent ces risques.
Il existe une prsomption de risque danomalies significatives rsultant de fraudes dans la
comptabilisation des produits. De ce fait, lorsque le commissaire aux comptes estime que ce
risque nexiste pas, il en justifie dans son dossier.
Le 20 de la NEP 240 prvoit en outre le comportement adopter par le commissaire aux
comptes lorsquil a identifi, lors de sa prise de connaissance de lentit et de son
environnement des risques danomalies significatives rsultant de fraudes :
- reconsidre laffectation des membres de lquipe daudit et le degr de
supervision de leurs travaux ;
- analyse les choix comptables de lentit, en particulier ceux qui concernent des
estimations qui reposent sur des hypothses ou des oprations complexes, ainsi
que leur mise en oeuvre. Il apprcie si ces choix sont de nature porter atteinte
limage fidle des comptes ;
- Introduit un lment dimprvisibilit pour lentit dans le choix de la nature, du
calendrier et de ltendue des procdures daudit.
Page :30
La norme prvoit, par ailleurs, que le commissaire aux comptes met en vidence le lien
entre les procdures daudit et les risques auxquels elles rpondent lorsquil dtermine la
nature, le calendrier et ltendue des procdures daudit 5 ci-dessus
Cette approche qui place lanalyse du contrle interne et la planification en rponse aux
risques identifis se dmarque de lapproche donne par le rfrentiel 2003 qui prvoyait
une approche en trois phases :
- Orientation et planification ;
- Evaluation des risques et apprciation du contrle interne ;
- Obtention dlments probants.
Lapport de la nouvelle approche repose essentiellement sur lapprofondissement de la
prise de connaissance de lentit et de son environnement en incluant les lments de
contrle interne et ce, quelque soit la nature de lentit.
La NEP 315 dtermine les lment de contrle interne dont le commissaire aux comptes
doit prendre connaissance et notamment :
- Les moyens mis en place par lentit pour identifier les risques lis son activit
et leur incidence sur les comptes et pour dfinir les actions mettre en oeuvre en
rponse ces risques ;
- les procdures de contrle interne en place ;
- Les principaux moyens mis en oeuvre par lentit pour sassurer du bon
fonctionnement du contrle interne.
Par consquent, le commissaire aux comptes se doit de mener une approche combine du
risque inhrent et du risque de contrle qui doit lui permettre didentifier et dvaluer le
dispositif de contrle interne et notamment
- Lorsquils contribuent prvenir le risque danomalies significatives dans les
comptes ;
- Lorsquils se rapportent un risque inhrent lev identifi qui requiert une
dmarche daudit particulire (significant risks) ;
- Lorsque les contrles de substance ne permettent pas de rduire le risque daudit
un niveau suffisamment faible pour obtenir lassurance recherche (16 NEP
315).
2.2.4.
La Loi de Scurit Financire, dispose dans larticle L. 821-7. que les commissaires aux
comptes sont soumis, dans leur activit professionnelle :
-
A des contrles priodiques organiss selon des modalits dfinies par le Haut
Conseil
Page :31
Page :32
Sanctions civiles
La mise en uvre de la responsabilit civile a pour objet la rparation dun prjudice caus
par le commissaire aux comptes un tiers. Elle se fonde dune part sur larticle L. 822-17
du code de commerce qui stipule que : Les commissaires aux comptes sons responsables,
tant lgard de la socit que des tiers, des consquences dommageables des fautes et
ngligences commises par eux dans lexercice de leurs fonctions et dautre part sur les
conditions de droit commun ; savoir dune faute, dun dommage et dun lien de causalit
entre la faute et le dommage.
La faute du commissaire aux comptes rsulte de linexcution des obligations fixes par les
loi, rglements et textes professionnels.
Page :33
Sanctions pnales
Comme tout individu, le commissaire aux comptes peut commettre des infractions pnales
tant de droit commun, que spcifiques la profession.
Les infractions pnales inhrentes lexercice des missions de commissariat aux comptes
supposent comme pour les infractions de droit commun la runion conscutive de trois
lments :
- Un lment lgal : linfraction doit tre prvue par la loi ;
- Un lment matriel : accomplissement ou omission dun acte
- Un lment intentionnel (ou lment moral) : la volont de lauteur tait libre et
consciente au moment de lacte.
Parmi les infractions spcifiques du commissaire aux comptes prvues par la loi, on peut
citer :
- La violation du secret professionnel (Art. L 820-5 du code de commerce ;
2.2.2.7) ;
- La violation des rgles dincompatibilit (Art. L 820-6 du code de commerce ;
2.2.2.3) ;
- La communication dinformations mensongres (Art. L 820-6 du code de
commerce) ;
L. 820-7 (loi NRE du 15 mai 2001) : Est puni dun emprisonnement de cinq
ans et dune amende de 75.000 le fait pour toute personne, de donner ou
confirmer soit en son nom personnel, soit au titre dassoci dans une socit
de commissaires aux comptes des informations mensongres sur la situation
de la personne morale ou de ne pas rvler au procurer de la Rpublique les
faits dlictueux dont il a eu connaissance
-
A ces sanctions sajoute les peines relatives lexercice illgal de la profession ou lusage
illgal du titre de commissaire aux comptes.
Page :34
Dautre part, nous pouvons noter le dlit de complicit prvu au sens des articles 121-6 du
code pnal : Sera puni comme auteur le complice de linfraction et de larticle 121-7 :
Est complice dun crime ou dun dlit la personne qui sciemment, par aide ou assistance,
en a facilit la prparation ou la commission .
Ainsi, pour le commissaire aux comptes, le fait domettre sciemment la ralisation dune
diligence dans sa mission peut tre jug comme complice si cette diligence aurait pu
permettre de rvler linfraction commise par le primo dlinquant. Lomission est donc
juger comme un acte positif et remplit donc le critre pnal de lintention.
Sanctions professionnelles
Les sanctions professionnelles qui psent sur le commissaire aux comptes ou de
manquement aux lois, rglement et textes professionnels sont rendus par la chambre de
discipline.
Le rle de chambre de discipline est imparti par la loi L.822-6 (LSF du 1er aot 2003, art.
103) aux commissions rgionales dinscription6 : La commission rgionale dinscription,
constitue en chambre rgionale de discipline, connat de laction disciplinaire intente
contre un commissaire aux comptes membre dune compagnie rgionale, quel que soit le
lieu o les faits qui lui sont reprochs ont t commis.
Art. L. 822-7. - La chambre rgionale de discipline peut tre saisie par le garde des
sceaux, ministre de la justice, le procureur de la Rpublique, le prsident de la Compagnie
nationale des commissaires aux comptes ou le prsident de la compagnie rgionale.
Le prsident de lAutorit des Marchs Financiers (AMF) peur galement saisir le procureur
gnral aux fins dexercice de laction disciplinaire.
Larticle L. 822-8 du code de commerce prvoit les sanctions disciplinaires suivantes :
- Lavertissement ;
- Le blme ;
- Linterdiction temporaire pour une dure nexcdant pas cinq ans ;
- La radiation de la liste.
Lavertissement, le blme ainsi que linterdiction temporaire peuvent tre assortis de la
sanction complmentaire de linligibilit aux organismes professionnels pendant dix ans au
plus.
Larticle L. 822-2 du code de commerce (LSF du 1er aot 2003) instaure les commissions rgionales
dinscription qui sont tablies auprs de chaque cour dappel.
Page :35
Il est noter que lorsquils prononcent une sanction disciplinaire, le Haut Conseil et les
chambres rgionales peuvent dcider de mettre la charge du commissaire aux comptes tout
ou partie des frais occasionns par les inspections ou contrles ayant permis la constatation
des faits sanctionns. (L.822-8)
Mesures conservatoires
Larticle L. 821-10. du code de commerce (LSF aot 2007) dispose : Lorsque des faits
dune particulire gravit apparaissent de nature justifier des sanctions pnales ou
disciplinaires, le garde des sceaux, ministre de la justice, peut, ds lengagement des
poursuites, lorsque lurgence et lintrt public le justifient, et aprs que lintress a t mis
en mesure de prsenter ses observations, prononcer la suspension provisoire dun
commissaire aux comptes, personne physique. Le prsident de lAutorit des marchs
financiers et le prsident de la Compagnie nationale des commissaires aux comptes peuvent
le saisir cet effet.
Le garde des sceaux, ministre de la justice, peut tout moment mettre fin la suspension
provisoire de sa propre initiative, la demande de lintress ou des autorits mentionnes
au premier alina.
La suspension provisoire cesse de plein droit ds que les actions pnale et disciplinaire sont
teintes.
Page :36
Page :37
[+]
Acceptation de la mission
Prise de connaissance globale de l'entit
Apprciation du respect des rgles dontologiques, notamment
sur les critres d'indpendance et d'incompatibilit
-
[+]
Orientation et planification
Revue analytique pralable
Rdaction du plan de mission et du programme de travail
(Planification)
[+]
[+]
Emission du rapport
Finalisation du dossier de travail
Collecte et contrles des lments juridiques
Contrles des tats financiers dfinitifs avec les comptes audits
-
Page :38
Page :39
1.3.1.
Lintrim
Lintrim est la phase durant laquelle, le commissaire aux comptes va apprcier et valuer
les procdures de contrle interne, et, le cas chant procds des examens substantifs qui
lui permettrons : damliorer ou dactualiser sa connaissance de lentreprise et de son
environnement, de sassurer de la validit des processus dinformation comptable et
financier et enfin de prparer son plan de mission.
1.3.2.
Final et pr final
1.3.3.
Lorsque son audit est termin, le commissaire aux comptes, va procder la finalisation de
ses travaux, qui sont en gnral des tches de formalisation, et procder la revue du
dossier de travail.
Cest gnralement, au cours de cette mme tape que lauditeur va rdiger sa note de
synthse qui lui permettra dtayer son opinion sur les comptes qui lui ont t prsents.
Au mme moment, le commissaire aux comptes va collecter lensemble des documents
juridiques (projets de PV dAG, CA, convocations) quil devra contrler et archiver avant
lmission de son rapport.
Lorsque le dossier est finalis, et que les lments juridiques ont t valids, le commissaire
aux comptes adressera son ou ses rapports, en indexant son rapport gnral, les comptes
annuels quil a audit.
Page :40
Page :41
2.1.2.
Quand planifier ?
2.1.3.
Documentation et formalisation manant de la phase de
planification
La NEP 300 8, dans la continuit des dispositions de l'article 66, alina 2, du dcret n 69810 du 12 aot 1969, prvoit la rdaction dun plan de mission et dun programme de
travail : Les travaux du ou des commissaires aux comptes font l'objet d'un plan de mission
et d'un programme de travail annuels, tablis par crit, qui tiennent compte de la forme
juridique de la personne, de sa taille, de la nature de ses activits, du contrle
ventuellement exerc par l'autorit publique, de la complexit de la mission, de h
mthodologie et des technologies spcifiques utilises par le ou les commissaires aux
comptes.
Ces documents sont verss son dossier de travail, conformment aux dispositions
deuxime alina de l'article 66. Art. L. 823-16 (ordonnance du 8 septembre 2005) :
Les commissaires aux comptes portent la connaissance de l'organe collgial charg de
l'administration et, le cas chant, de l'organe charg de la direction :
Leur programme gnral de travail mis en oeuvre ainsi que les diffrents sondages auxquels
ils ont procds.
La procdure daudit,
Page :42
Page :43
2.2.1.
Alain MIKOL Audit financier et commissariat aux comptes, ed. e-teque (Janvier 2007)
Page :44
Page :45
La NEP 315, prvoit en outre lobligation pour le commissaire aux comptes dvaluer les
procdures de contrle interne, tant dans leur conception que dans leur mise en uvre,
lorsque ce dernier estime :
- qu'ils contribuent prvenir le risque d'anomalies significatives dans les
comptes, pris dans leur ensemble ou au niveau des assertions ;
- qu'ils se rapportent un risque inhrent lev identifi qui requiert une dmarche
d'audit
- particulire. Un tel risque est gnralement li des oprations non courantes en
raison de leur importance et de leur nature ou des lments sujets
interprtation, tels que les estimations comptables ;
- que les seuls lments collects partir des contrles de substance ne lui
permettront pas de rduire le risque d'audit un niveau suffisamment faible pour
obtenir l'assurance recherche.
L'valuation de la conception et de la mise en oeuvre des contrles de l'entit consiste
apprcier si un contrle, seul ou en association avec d'autres, est thoriquement en mesure
de prvenir, dtecter ou corriger les anomalies significatives dans les comptes. (NEP 315
17)
Lvaluation du contrle interne doit se faire dune part au pralable de la mission daudit,
notamment au cours de la phase dintrim, et dautre part, tout au long de la mission.
Page :46
2.2.2.
La revue analytique
Page :47
Le commissaire aux comptes met en oeuvre des procdures analytiques lors de la revue de
la cohrence d'ensemble des comptes, effectue la fin de l'audit. L'application de cette
technique lui permet d'analyser la cohrence d'ensemble des comptes au regard des lments
collects tout au long de l'audit, sur l'entit et son secteur d'activit.
En rsum, la revue analytique doit tre ralise trois stades de la mission daudit :
- lors de la phase de planification (sujet de notre propos) o le commissaire aux
comptes va identifier les zones de risques en vu dorganiser ses contrles
- au cours de la mission daudit, ou le commissaire aux comptes va mettre en place
un certain nombre de contrles de cohrence
- a la fin de la mission daudit pour lui permettre d'analyser la cohrence
d'ensemble des comptes au regard des lments collects tout au long de l'audit,
sur l'entit et son secteur d'activit. (NEP 520 7)
Page :48
Tableau 3 - Tableau rcapitulatif des phases de prparation des missions d'audit lgal
[+]
Prparation de la mission
Position sur le maintien de la mission au regard
des rgles de dontologie.
Elaboration du plan de mission
Elaboration du programme de travail au regard
notamment des procdures de contrles internes
analyses dans des missions antrieures ou au
cours de la phase de prise de connaissance.
Dtermination du ou des seuils de signification
Revue analytique pralable des comptes de
l'exercice en comparaison avec les comptes de
l'exercice prcdent
Rdaction du programme de travail
Rpartition des travaux l'quipe d'audit
3. Lead project
Dans le cadre de lexercice de ma fonction au sein du cabinet Fidrex, jai t amen
raliser un outil dassistance la ralisation de nos missions.
Aprs avoir identifi le contexte de ralisation duquel mane lexpression de besoins, nous
prsenterons les fonctionnalits de Lead Project, ses apports ainsi que ses limites.
Page :49
3.1.1.
Page :50
Page :51
Actif ou passif
La dernire problmatique laquelle jai du faire face pour la gnration, tait laffectation
du poste tel ou tel cycle suivant que le solde de son compte soit dbiteur ou crditeur, tout
en tenant compte du choix de paramtrage de lutilisateur.
Aujourdhui LEAD PROJECT est en mesure de procder au classement des comptes en
fonction du sens de leurs soldes.
3.1.2.
Utiliss sur quelques mission daudit, en vu de valider la phase de test, lead project permet
de gnrer automatiquement, en moins de trois minutes :
- les feuilles matresses ;
- le bilan et compte de rsultat ;
- les lments de revue analytique prliminaire.
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Page :53
Page :54
Annexes
1. Tableaux de synthse
Tableau 4 - Liste des Normes d'exercice professionnel (homologues Juin 2007)
NORMES
COMMENTAIRES
1 DISPOSITIONS RELATIVES L'EXERCICE DES MISSIONS
Remplace la norme 1-201. Exercice du
1-200. Lies aux caractristiques des
commissariat aux comptes par deux ou
missions
plusieurs commissaires aux comptes.
NEP-100. Audit des comptes ralis par
Homologue par arrt du 10 avril 2007
plusieurs
publi au J.O. n 103 du 03 mai 2007.
commissaires aux comptes
2 MISSION D'AUDIT
2-100. ASPECTS GENERAUX
NEP-200. Principes applicables l'audit des
comptes mis en oeuvre dans le cadre de la
certification des comptes
NEP-210. La lettre de
commissaire aux comptes
du
Remplace
la
norme
2-104.
Documentation des
travaux.
Correspond l'adaptation de la norme
ISA 230.
Homologue par arrt du 10 avril 2007
publi au J.O. n 103 du 03 mai 2007.
mission
Page :55
NORMES
COMMENTAIRES
ISA 240.
Homologue par arrt du 10 avril 2007
publi au J.O. n 103 du 03 mai 2007.
Page :56
NORMES
COMMENTAIRES
Page :57
NORMES
COMMENTAIRES
NEP-530.
contrler
Slection
des
lments
Page :58
NORMES
COMMENTAIRES
et
2-600. RAPPORTS
NEP-700. Rapport du commissaire aux
comptes sur
les comptes annuels et consolids
NORMES
COMMENTAIRES
2006 publi au J.O. n 239 du 14
octobre 2006.
Remplace la norme 2-603. Chiffres
comparatifs.
Correspond l'adaptation de la norme
ISA 710.
Homologue par arrt du 7 mai 2007
publi au J.O. n 113 du 16 mai 2007.
2-604. Suivi des rserves ou du refus de
certifier de l'exercice prcdent
remplace la norme 2-605. Changements
comptables.
Homologue par arrt du 7 mai 2007
publi au J.O. n 111 du 13 mai 2007.
Page :60
NORMES
COMMENTAIRES
d'actions
par
Page :61
NORMES
de
souscription - augmentation de capital sans
dlgation l'organe comptent
COMMENTAIRES
d'obligations
actions
sans
6-103.2.
Emission
d'obligations
convertibles ou
changeables contre des actions avec
dlgation
l'organe comptent
6-104.1. Emission d'obligations avec bons
de
souscription d'actions sans dlgation
l'organe
comptent
6-104.2. Emission d'obligations avec bons
de
souscription d'actions avec dlgation
l'organe
comptent
6-106. Ouverture d'options de souscription
ou d'achat d'actions au bnfice des
membres du personnel
6-107. Rduction du capital
6-108. Offre publique d'change
6-200.
AUTRES
D'MISSION
OPERATIONS
Page :62
NORMES
6-202. Rmunration de titres participatifs
6-203.1.
Emission
d'autres
mobilires sans dlgation
comptent
COMMENTAIRES
valeurs
l'organe
6-203.2.
Emission
d'autres
valeurs
mobilires avec dlgation au conseil
l'organe comptent
6-300. OPRATIONS SUR TITRES
6-301. Conversion ou rachat des parts
bnficiaires mises depuis plus de 20 ans
6-302. Regroupement volontaire des actions
non
admises aux ngociations sur un march
rglement
6-303. Cration d'actions dividende
prioritaire sans droit de vote par conversion
d'actions ordinaires - conversion d'actions
dividende prioritaire sans droit de vote en
actions ordinaires
6-400.
OPRATIONS
TRANSFORMATION
DE
Page :63
NORMES
entreprises
mettrices de titres de crances ngociables
COMMENTAIRES
dividende
(ou
Page :64
NORMES
COMMENTAIRES
des
comptes
des
Page :65
NORMES
conditions prvues par l'article L. 228-39 du
code de commerce
COMMENTAIRES
Page :66
FIDREX
Entit audites
I
4
5
6
7
8
8
II
10
11
III
13
14
15
15
15
15
18
V
26
a
b
c
DS1
Comptes au 31/12/XXXX
PRINCIPES FONDAMENTAUX DE
NON NA OUI ACTION OBSERVATIONS
COMPORTEMENT
Existe-t-il une situation ou une influence pouvant
porter atteinte mon impartialit
Exite-t-il un frein mon indpendance
Exisye -t-il une situation ou un vnements
susceptible d'aboutir un conflit d'intrts
Le cabinet a-t-il les comptences ncessaires la
mission
Le prdcesseur a-t-il t contact ? (article 21)
A-t-il rpondu la lettre dontologique ?
INTERDICTIONS-SITUATION RISQUE
Le cabinet ne se trouve-t-il pas dans l'une des 14
situations interdites ? (annexe N1)
Le cabinet appartient-il un rseau au sens de
l'article 22 ? (annexe N2)
ACCEPTATION,CONDUITE et MAINTIEN de la
MISSION
Les informations pralables l'acceptation d'une
mission figurent-t-elles au dossier?
-Sur l'entit, son actionnariat, son domaine
d'activit ?
-Sur son mode de direction,
-Sur la politique de la direction en matire de
contrle interne et d'information financire
A-t-on
respect
les
normes
d'exercice
professionnel ?
L'organisation interne du cabinet permet t-elle de
contrler rgulirement la bonne application des
dispositions ci-dessus?
La rotation des signataires doit-elle tre organise
?
Une revue indpendante est-elle envisage ?
Existe-t-il, au cabinet, un dispositif de contrle
interne ?
Lors du renouvellement, vrifie-t-on de nouveau,
l'ensemble des points ci dessus ?
LIENS PERSONNELS,FINANCIERS &
PROFESSIONNELS
Est rput exercer des fonctions dites "sensibles"
Toute personne ayant la qualit de mandataire
social;
Tout prpos de l'entit charg de tenir les
comptes ou d'laborer les tats financiers et les
tats de gestion;
Tout cadre dirigeant pouvant exercer une
influence sur l'tablissement de ces tats.
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28
29
a
b
c
d
e
29
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