Rapport EIE Bejaad
Rapport EIE Bejaad
Rapport EIE Bejaad
PREAMBULE
Les projets dassainissement, en dpit de leurs impacts bnfiques sur lamlioration des
services offerts aux populations et des conditions sanitaires et dhygine se traduisent par la
construction et la rhabilitation dun grand nombre dquipements qui peuvent engendrer des
consquences nfastes sur le milieu si des mesures prventives ou de compensation ne
sont pas prvues.
Cest pourquoi lONEP inscrit depuis de nombreuses annes toutes ses actions dans une
perspective de dveloppement durable, et fait de la prise en compte de lenvironnement
des stades de planification, tudes, travaux et exploitation, une priorit dans lensemble des
actions quil mne.
Dans ces perspectives et conformment aux textes de loi relatifs aux tudes dimpact,
lONEP escompte travers la prsente Evaluation Environnementale, identifier les impacts
aussi bien positifs que ngatifs du projet dassainissement de la ville de Bejaad sur
lenvironnement naturel et humain de la zone concerne, identifier les mesures prventives
et de compensation afin dassurer la russite du projet ainsi que sa meilleure intgration
dans son environnement.
Cette analyse environnementale est confie par lONEP au bureau dtude EAU Globe dans
le cadre du march N 22/DAM/AE/2005.
Cette tude est prvue en une seule mission partage en deux sous-missions :
Sous mission I : consiste la collecte des donnes de base, la description du contexte
dinsertion du projet, la description du projet et du milieu.
Sous mission II : consiste identifier les impacts dcoulant de la mise en oeuvre du projet et
formuler les mesures permettant dliminer ou de minimiser les impacts ngatifs.
Ltude est mene conformment aux termes de rfrences de lONEP et est base sur les
orientations dictes par le dernier guide mthodologique sur les tudes dimpact labor par
lONEP et par lassociation internationale des tudes dimpact (ASMAE), lesquels guides
tiennent compte des exigences des principaux bailleurs de fonds internationaux.
Lanalyse environnementale se droulera selon les tapes suivantes :
1
EAU GLOBE
La description du projet qui permet de ressortir les composantes qui peuvent tre
lorigine des impacts sur lenvironnement dans les diffrentes phases de mise en
uvre, de fonctionnement et dexploitation des installations ;
Lanalyse du projet et son interaction avec les lments du milieu qui permet de mettre
en vidence les principaux impacts positifs et ngatifs ;
EAU GLOBE
Le centre de Bejaad, chef lieu du cercle portant le mme nom, est une commune urbaine
relevant administrativement de la province de Khouribga. Il est situ dans la partie Est de la
rgion de Chaouia_Ourdigha mi-distance entre les villes de Khouribga et Beni Mellal.
Le centre est dot d'un plan d'amnagement homologu le 02/07/1998 et qui prvoit sa
saturation une superficie totale urbanise de 358 ha.
Le centre de Bejaad abritait 33 321 habitants selon le recensement de 1994 passant une
population de 40 513 habitants selon le recensement de 2004 enregistrant ainsi un taux
daccroissement de 2. Les projections dmographiques effectues tenant compte dun taux
daccroissement de 1,98 en 2005 puis de 2 jusqu 2020, porte la population du centre
41 314 habitants en 2005 et 55 603 habitants en 2020.
Le centre a fait lobjet dune tude dassainissement liquide dont la mission dAPS a t
labore en 2005. Des tudes antrieures ont t ralises dans le centre de Bejaad :
Etude du schma directeur dassainissement de la ville de Bejaad en 1992 ;
Etude de rhabilitation des installations dassainissement du centre de Bejaad en 1996
(APS) et 1998 (APD) ;
Etude de protection de la ville de Bejaad contre les inondations en 2006.
Le centre est connu par son activit touristique et culturelle lie au Moussem annuel de Sidi
Bou Abid Chergui.
Le centre est aliment actuellement en eau potable partir des eaux souterraines prleves
au niveau de 5 forages (IRE 944/37, 2746/37, 752/37, 2807/37, 2805/37) ayant une capacit
de production de 145 l/s. les trois premiers forages sont actuellement hors service du fait de
leur forte teneur en nitrates. LONEP a programm la ralisation dune station de
dnitrification au niveau de ces forages.
La consommation moyenne en eau potable du centre de Bejaad est estime 2355 m3/j en
2005 et passera 3269 m3/j en 2020. Le schma directeur dassainissement liquide prvoit,
un dbit moyen deau use du centre estim 2440 m3/j en 2007 qui passera 2982 m3/j en
2020.
La zone dtude est prsente dans la carte ci-aprs.
EAU GLOBE
EAU GLOBE
II
II.1
EAU GLOBE
EAU GLOBE
II.2
La station dpuration existante, dimensionne pour un dbit nominal de 2500 m3/j et une
charge organique de 375 kg DBO5/j, est conue pour un procd dpuration type lagunage
avec six bassins occupant une superficie de 3,7 ha.
Tableau 1 : Caractristiques des lagunes de la STEP existante
Lagune
Superficie (m)
Profondeur (m)
Lagunes anarobies
940
1,5
Lagunes facultatives
11250
1,5
13,5
Lagunes de maturation
5780
1,5
Cette station prsente des dfaillances de conception et elle est actuellement hors service.
II.3
EAU GLOBE
II.4
Justification du projet
EAU GLOBE
III
Avec une activit conomique effervescente, une urbanisation intense, des milieux naturels
fragiles et face des problmes structurels de pnurie deau, le Maroc se trouve confront
de srieux problmes denvironnement, qui touchent particulirement la qualit des eaux.
Face cette situation, une refonte institutionnelle et lgislative a t initie depuis quelques
annes dans un objectif de protection des ressources en eau, de leur planification intgre et
dcentralise et de dveloppement durable.
La politique nationale de prservation de l'environnement sinsre dune part dans un cadre
lgislatif et normatif actuellement en cours de mis en uvre et dautre part dans le
processus de mise en place de projets de dveloppement respectueux des conventions
internationales ratifies par le Maroc, des procdures tablies par les bailleurs de fonds et
dans le cadre de la mise niveau gnrale du Maroc en marge de la mondialisation et de
louverture des frontires.
III.1
III.2
Le cadre lgislatif marocain se caractrise par un nombre important de textes dont les
premiers remontent aux annes 1914. Ces textes qui ont pour principe de base la protection
de la proprit prive du patrimoine de ltat en vue de la protection de la salubrit publique
et le maintien de la qualit du produit emprunt (qui devrait tre restitu dans son tat initial)
sont pars et orients (de porte limite) et se sont rvls inadapts la conception de la
protection de lenvironnement adaptable au contexte actuel.
EAU GLOBE
10
La loi n 12-03 relative aux tudes dimpacts sur lenvironnement, promulgue par dahir
n1-03-60 du 10 rabii I 1424 (12 mai 2003) et dfinissant (dans le premier article du
premier chapitre) ltude dimpact sur lenvironnement comme tant une tude pralable
permettant dvaluer les effets directs ou indirects pouvant atteindre lenvironnement
court, moyen et long terme suite la ralisation de projets conomiques et de
dveloppement et la mise en place des infrastructures de base et de dterminer des
mesures pour supprimer, attnuer ou compenser les impacts ngatifs et damliorer les
effets positifs du projet sur lenvironnement.
La loi n 13-03 relative la lutte contre la pollution de lair, promulgue par dahir n1-0361 du 10 rabii I 1424 (12 mai 2003) et visant (article 2) la prvention et la lutte contre les
missions des polluants atmosphriques susceptibles de porter atteinte la sant de
lhomme, la faune, au sol, au climat, au patrimoine culturel et lenvironnement en
gnral. Elle sapplique toute personne physique ou morale soumise au droit public ou
EAU GLOBE
11
Dcret n 2-00-895 du 6 kaada 1421(31 janvier 2001) pris pour lapplication des articles
17 et 19 de la loi cadre n 18-95 formant charte de linvestissement.
La loi n 08-01 relative lexploitation des carrires, promulgue par dahir n1-02-130
du 1er rabii ii 1423 (13 juin 2002).
Dcret n 2-97-875 du 6 chaoual 1418 (4 fvrier 1998) relatif lutilisation des eaux
uses.
Dcret n 2-97-787 du 6 chaoual 1418 (4 fvrier 1998) relatif aux normes de qualit des
eaux et linventaire du degr de pollution des eaux.
Dcret n 2-97-657 du 6 chaoual 1418 (4 fvrier 1998) relatif la dlimitation des zones
de protection et des primtres de sauvegarde et dinterdiction ;
Dcret n 2-04-553 du 13 hija 1425 (24 Janvier 2005) relatif aux dversements,
coulements, rejets, dpts directs ou indirects dans les eaux superficielles ou
souterraines.
Dcret n 2-95-717 (10 rejeb 1417) relatif la prparation et la lutte contre les
pollutions marines accidentelles.
12
les bassins dficitaires ; elle met en place les oprations ncessaires la mobilisation, la
rpartition, la protection et la restauration des ressources en eau et des ouvrages ;
ltablissement des primtres de sauvegarde et dinterdiction dans les zones en danger de
surexploitation ; les conditions particulires de lutilisation de leau, de sa valorisation et de
sa protection contre la pollution et le gaspillage. Lagence tudie les programmes de
dveloppement et de gestion des ressources en eaux ainsi que les programmes gnraux
des activits annuelles et pluriannuelles avant leur approbation par le ministre de tutelle.
Elle est charge de :
Tenir un registre des droits deau reconnus, des concessions et des autorisations de
prlvement deau.
La loi prvoit galement dans ses dcrets, la mise en place des outils de planification et des
procdures administratives des missions cls permettant l'agence de remplir les rles pour
lesquels elle a t cre.
C'est ainsi, qu'ont t dcrts:
Les Procdures de fixation et de recouvrement des redevances sur l'utilisation des eaux
du domaine public hydraulique ;
Les Procdures de fixation des rgles d'octroi des autorisations et des avantages
confrs au domaine public hydraulique.
Lintgration de leau dans les proccupations conomiques s'est traduite par les dcrets
d'application concernant:
Les redevances de l'utilisation de l'eau prleve du domaine public hydraulique pour des
usages agricoles ;
EAU GLOBE
13
Pour ce qui est de la protection des ressources en eau contre la pollution, la loi de leau
interdit dans son chapitre VI (Article 54), toute action ou dversement de toute nature ayant
pour consquence daltrer qualitativement les eaux superficielles, souterraines ou celles
ddifices hydrauliques relevant du domaine priv de ltat. Lorsquil rsulte des nuisances
constates un pril pour la sant, la scurit ou la salubrit publique (Article 55),
ladministration peut prendre toute mesure immdiatement excutoire en vu de faire cesser
ces nuisances.
La loi soumet autorisation (Article 52) et dfini les conditions de dversement de tout
dversement, coulement, rejet, dpt direct ou indirect dans une eau superficielle ou une
nappe souterraine susceptibles den modifier les caractristiques physiques, y compris
thermique et radioactive, chimique, biologique ou bactriologiques. Cette autorisation donne
lieu au paiement de redevance dans les conditions fixes par voie rglementaire. Les
normes de rejet encore en projet, sont fixes par ladministration.
Toute infraction la loi est punie de sanctions svres conformment au chapitre XIII. Les
sanctions drisoires prvues par la loi de 1914, qui nincitaient pas son respect ni sa
durabilit ont t remplaces par des peines demprisonnement et de fortes amendes.
III.2.2 La loi 11-03 relative la protection et la mise en valeur de lenvironnement
La loi 11-03, publie au bulletin officiel n5118 dat du 19/06/2003, a pour objet ddicter les
rgles de base et les principes gnraux de la politique nationale dans le domaine de la
protection et de la mise en valeur de lenvironnement ; lapplication des dispositions de cette
loi repose sur les principes gnraux suivants :
La protection, la mise en valeur et la bonne gestion de lenvironnement font partie de la
politique intgre de dveloppement conomique, social et culturel.
La protection et la mise en valeur de lenvironnement constituent une utilit publique et une
responsabilit collective ncessitant la participation, linformation et la dtermination des
responsabilits.
Linstauration dun quilibre ncessaire entre les exigences du dveloppement national et
celles de la protection de lenvironnement lors de llaboration des plans sectoriels de
dveloppement et lintgration du concept du dveloppement durable lors de llaboration et
de lexcution de ces plans.
La prise en considration de la protection de lenvironnement et de lquilibre cologique lors
de llaboration et de lexcution des plans damnagement du territoire.
La mise en application effective des principes de lusager payeur et du pollueur
payeur en ce qui concerne la ralisation et la gestion des projets conomiques et sociaux
et la prestation de services.
EAU GLOBE
14
La loi 11-03 prcise dans larticle 5 que les documents durbanisme doivent tenir compte des
exigences de protection de lenvironnement, notamment le respect des sites naturels et des
spcificits culturelles et architecturales lors de la dtermination des zones dactivits
conomiques, dhabitation et de divertissement.
Elle voque aussi (chapitre 7) la responsabilit des administrations concernes vis--vis la
protection des tablissements humains des effets prjudiciables rsultant de toute forme de
pollution et de nuisance, notamment les dchets solides, les rejets liquides ou gazeux ainsi
que les bruits et vibrations non conformes aux normes et standards de qualit de
lenvironnement qui sont fixes par voie lgislative ou rglementaire.
III.2.2.2
15
La loi 11-03 dans larticle 37 cite les dispositions lgislatives et rglementaires prises fin
dassurer une gestion intgre et durable des cosystmes et de les protger contre toute
dgradation de la qualit de lenvironnement en gnral. Ces dispositions fixent notamment :
Les modalits dlaboration des schmas et plans damnagement et de gestion intgre
des campagnes et des zones montagneuses.
Les critres ncessaires au classement des campagnes et zones montagneuses en aires
spcialement protges telles que dfinies par larticle 38 de la loi.
Les conditions dexploitation, de protection et de mise en valeur des ressources des
campagnes et des zones montagneuses.
III.2.2.5
16
sur
Cette loi dtermine les conditions gnrales dans lesquelles sappliquent ses dispositions.
Elle dfini la procdure de gestion des tudes dimpact, les droits et les obligations du
ptitionnaire, des diffrents dpartements ministriels concerns, et tabli la liste des projets
qui y sont assujettis (annexe 1).
Cette loi institutionnalise un comit national et des comits rgionaux dtudes dimpact sur
lenvironnement, dfini sa composition et sa mission.
Elle dlimite le champ dapplication de la loi opposable aux projets publics et privs qui, en
raison de leurs dimensions ou de leur nature sont susceptibles davoir un impact sur
lenvironnement. Elle dfinie les objectifs et le contenu dune tude impact et conditionne
loctroi de toute autorisation pour la ralisation des dits projets lobtention dune dcision
dacceptabilit environnementale. Cette loi prvoit galement un contrle de conformit et
des sanctions en cas de violation de la loi ou des textes pris pour son application.
III.2.4 La loi 13-03 relative la lutte contre la pollution de lair
Cette loi prsente toutes les procdures (chapitre III) et numre les diffrents moyens
(chapitre IV) de lutte et de contrle de la pollution de lair.
III.2.5 Charte communale
La charte communale publie au bulletin officiel n5058 en date du 21/11/2002 confie aux
Collectivits locales, lassainissement tant liquide que solide.
La loi 78-00 portant charte communale confre au conseil communal charge de la
prservation de lhygine, de la salubrit et de la protection de lenvironnement, cet effet, il
se doit de veiller :
La protection du littoral, des plages, des rives des fleuves, des forts et des sites
naturels.
EAU GLOBE
17
Soulignons quun partenariat trs solide qui risque dtre consolid par une sorte de
convention cadre est tabli entre les collectivits locales et lONEP, ce partenariat se traduit
par la dlgation de la gestion du secteur de lassainissement loffice dans les centres o il
est distributeur ; ce ci se traduit par la modification du dahir n1-72-103 du 11 avril 1972
portant cration de lONEP par le dahir n1-00-266 du 1er septembre 2000. Actuellement,
lONEP compte dans le cadre de ce partenariat, plus de quatre vingt centres.
III.2.6 Lutilisation des eaux uses
Le Dcret n 2-97-875 du 6 chaoual 1418 prsente les conditions et les diffrentes
procdures relatives lautorisation de lutilisation des eaux uses.
III.2.7 Conventions internationales ratifies par le Maroc
Le Maroc sest engag depuis plus dune vingtaine dannes dans le courant international de
sauvegarde de la nature, de lenvironnement et de dveloppement durable et adhre
diverses conventions internationales :
La Convention des Nations-Unies sur la lutte contre la dsertification dans les pays
gravement touchs par la scheresse et/ou la dsertification, en particulier en Afrique
(faite Paris le 17 Juin 1994).
EAU GLOBE
18
III.3
Sur le plan des exigences des bailleurs de fonds internationaux, particulirement celles de la
Banque Mondiale, les projets dassainissement sont classs dans la catgorie B. Cette
classe regroupe les projets susceptibles davoir des impacts environnementaux et doivent
tre soumis une valuation environnementale devant conduire la prparation dun plan
de mesures dattnuation.
La prsente tude est labore, pour rpondre la fois aux attentes des bailleurs de fonds,
et aux directives de la loi sur les tudes dimpact sur lenvironnement.
La prsente section consiste prsenter les directives gnrales des bailleurs de fonds
multilatraux en matire dvaluation environnementale, et en particulier celles de la Banque
mondiale.
III.3.1 Gnralits
Depuis le dbut des annes 90, la majorit des organismes de financement multilatraux se
sont dots de directives et dune procdure dvaluation environnementale, qui conditionnent
le financement de projets de dveloppement. Le but vis par une telle procdure est
damliorer la slection, la conception et la mise en uvre des projets, afin de minimiser les
impacts environnementaux ngatifs et pour permettre une meilleure intgration des projets
dans leur environnement.
A cet effet, les bailleurs de fonds dterminent le type dvaluation requis pour chaque
catgorie de projet et le promoteur (ou lemprunteur) est responsable de la prparation du
rapport dvaluation environnementale. Les rsultats attendus de la procdure sont des
recommandations sur :
et
la
gestion
EAU GLOBE
19
Ces deux axes prioritaires englobent les cinq champs dinterventions suivants :
EAU GLOBE
20
Catgorie A : Une tude dimpact environnementale complte est ncessaire pour ces
projets, car ils peuvent causer des impacts environnementaux significatifs;
Catgorie B : Une tude dimpact de moindre envergure est demande, car les impacts
du projet sont moins significatifs que ceux de la catgorie A ;
Un sommaire excutif ;
La description du projet ;
La consultation du public doit se faire lors de lexamen pralable du projet, durant et aprs la
ralisation de ltude dimpact, ainsi que pendant la mise en uvre du projet. La consultation
publique du rapport provisoire de ltude dimpact est une des tapes les plus importantes du
processus.
Lexamen de ltude et lvaluation du projet dbutent lorsque le promoteur transmet ltude
dimpact la Banque pour examen. Si celle-ci est juge satisfaisante, le projet fait lobjet
dune valuation globale, avant sa mise en uvre par le promoteur.
Les procdures des autres bailleurs de fonds sont relativement similaires celles
dveloppes par la Banque Mondiale.
EAU GLOBE
21
III.4
Conclusion
Bien avant la promulgation de la loi sur les tudes dimpact, lONEP de par ses
proccupations de protection de lenvironnement et des ressources en eau, du respect des
procdures internationales et des autres textes de loi notamment la loi sur leau, reste
respectueux de sa stratgie dintervention intgre en matire de mise en place de ses
projets de dveloppement. LONEP maintient ainsi un haut standard de qualit de service en
maintenant la ralisation des valuations environnementales.
LONEP se prmuni ainsi pour rpondre aux exigences des lois promulgues, et celles des
bailleurs de fonds et se dote doutils de planification et de programmation des secteurs de
lAEP et de lassainissement des centres dont il a la charge et surtout se dote doutils pour
raliser des projets durables.
EAU GLOBE
22
IV
IV.1
IV.2
Rseau dassainissement
EAU GLOBE
23
Linaire (ml)
1re tranche
2me tranche
1 191
Total
1 191
Coll. S&T de A
2 064
2 147
4 211
Total A
3 255
2 147
5 402
Collecteur PB
693
693
Coll. S&T de PB
7 313
10 804
18 117
Total PB
8 006
10 804
18 810
Collecteur PC
1 917
Coll. S&T de PC
1 045
11 352
12 397
Total PC
2 962
11 352
14 314
Collecteur PD
3 020
3 020
Coll. S&T de PD
7 480
7 480
Total PD
10 500
10 500
1 917
Collecteur D1
200
200
Total D1
200
200
1 650
1 650
16 073
1 650
1 650
50 876
Hors site
Total Hors site
Total rseau
EAU GLOBE
34 803
24
EAU GLOBE
25
IV.3
Le centre de Bejaad est travers par deux principaux talwegs situs respectivement au
Nord-Ouest (bassin versant C) et au Nord-Est (bassin versant B).
Le premier, nomm oued Khetib, se trouve l'aval de la confluence de oued Khetib, dont le
principal affluent est la chaba de Bir Ben Nacer et de oued Mouillah. Ce dernier est contrl
par un barrage de mme nom et constitue un ouvrage d'crtement des crues d'une
capacit de 120 000 m3.
Le second talweg appel oued Ourzaine, initialement situ en dehors du centre, traverse
actuellement le ct Est du centre du fait de l'extension de ce dernier.
Une tude de protection contre les inondations ralise par le BET CID pour le compte de la
Direction des Amnagements Hydrauliques prvoie la projection de deux canaux, un au
niveau doued Khetib et l'autre au niveau d'0ued Ouarzaine, pour collecter les eaux de crues
et contribuer la protection du centre de Bejaad (figure suivante). Ces canaux traversent la
ville du Nord vers le Sud et possdent les caractristiques prsentes dans le tableau
suivant :
Tableau 3 : Caractristiques gomtriques des canaux de protection contre les
inondations
Canal sur oued Khetib
Dbit centennal
25 m3/s
25 m3/s
Type
Canal rectangulaire en
maonnerie
Canal rectangulaire en
maonnerie
Base
3.80 m
3.50m
Hauteur
2.00 m
2.00m
Linaire
1272 m
1473m
Pente radier
de 1% 1,3%
de 0,8% 1,2%
Pour le franchissement des routes urbaines, des dalots en bton couverts, assureront le
passage des eaux de crues. Le linaire total de ces dalots sera de 250 m rparti entre cinq
ouvrages principaux pour les deux oueds(200 m sur canal Khetib et 50 m sur canal
Ouarzaine).
EAU GLOBE
26
IV.4
Station de relevage
Les eaux uses saturation du centre et en priode pluvieuse values 200 l/s seront
vacues par une canalisation de section 500 mm vers une station de relevage en amont de
la STEP projete au niveau du site 3. Les caractristiques techniques de cette station de
relevage, telles quelle est prvue au niveau de lAPS, sont rcapitules dans le tableau ciaprs :
EAU GLOBE
27
Unit
l/s
Tronon
74
11.6
Type de pompe
Submersible
600
mm
400
Volume de la bche
10
Puissance
kW
12
IV.5
Unit
mg/l
mg/l
mg/l
mg/l
%
mg/l
mg/l
%
mg/l
mg/l
mg/l
%
Valeurs
moyennes
220
1
502,5
2,3
228
158
69
52,2
66,7
81
4,02
8,1
12,25
66
3,9
18
Gammes
habituelles
200-400
1,2-1,5
500-800
2-2,5
250-500
70
40-80
40-60
8-16
4-5
25-30
EAU GLOBE
28
IV.6
Site de traitement
Site 2
600 m du
primtre
damnagement
Site 3
Priv
Priv
Collectif
moins de 100 m
Plus de 500 m
Plus de 2000 m
NW-SE au sens
oppos de la ville avec
chegui soufflant en
direction du centre
NW-SE au sens
oppos de la ville
NW-SE au sens
oppos de la ville
Vulnrabilit des
ressources en eaux
7 km
6,5 km
5 km
Rduite
Chaabet Seribou
Disponible
Chaabet Seribou
Situation
Contraintes
foncires de terrains
Eloignement de la
population
Eloignement du
forage le plus proche
Superficie
Milieu rcepteur final
IV.7
2 km du primtre
damnagement
Station dpuration
Compte tenu des conditions climatiques de la zone dtude dune part, et de la disponibilit
du terrain dautre part, seules des alternatives de traitement par lagunage et boue active
ont t tudies.
EAU GLOBE
29
Site
Transfert
Variante 1.1
Gravitaire
Procd dpuration
Rhabilitation et extension de la
STEP existante par lagunage
Variante 1.2
Gravitaire
Variante 1.3
Pompage
Rhabilitation et l'extension de la
STEP existante par lagunage
Variante 1.4
Pompage
Variante 1.5
Pompage
Variante 1.6
Pompage
Variante 2.1
Site 2
centre)
600m
du
Pompage
Variante 2.2
Site 2
centre)
600m
du
Pompage
Variante 3.1
Pompage
Variante 3.2
Pompage
Cot
dinvestissement
Variante 1.1
24 887 970
Variante 1.2
23 567 970
Variante 1.3
Cot dexploitation
Cot total
17 792 150
230 000
18 022 150
Variante 1.4
21 372 150
308 000
21 680 150
Variante 1.5
20 372 150
925 360
21 297 510
Variante 1.6
19 472 150
858 432
20 330 582
Variante 2.1
22 163 900
370 000
22 533 900
Variante 2.2
29 363 900
1 109 320
30 473 220
Variante 3.1
23 653 300
370 000
24 023 300
Variante 3.2
27 853 300
1 109 320
28 962 620
EAU GLOBE
30
La variante 1, avec transfert gravitaire vers le site 1, qui ncessite des investissements trs
importants sera carte et ne fera pas l'objet d'une comparaison multicritres.
IV.7.2 Comparaison multicritre des variantes
Pour tablir une comparaison entre les huit variantes restantes, plusieurs critres ont t pris
en compte pour l'valuation des avantages et des inconvnients de chaque variante :
Cot d'investissement et dexploitation ;
Fiabilit sur le plan dexploitation ;
Souplesse de programmation ;
Capacit s'tendre ;
Impact sur l'environnement.
La pondration a t effectue en tenant compte des considrations suivantes :
La somme des poids attribus chaque critre doit tre gale 1 ;
Le critre conomique reoit un poids suprieur aux autres critres du fait de son
importance dans la ralisation des projets dassainissement ;
Le critre impact sur lenvironnement reoit un poids infrieur mais qui reste important du
fait des exigences des bailleurs de fonds et de la politique marocaine en environnement ;
La capacit stendre est aussi un critre important pour suivre le dveloppement
urbain ;
Le tableau suivant regroupe pour chaque variante, la note attribue, le poids affect et la
note pondre pour chaque critre.
Tableau 9 : Notation des variantes
Variantes
Critres de
comparaisons
Pond
1.3
1.4
1.5
1.6
2.1
2.2
3.1
3.2
Cot d'investissement
et d'exploitation
0,38
0,14
Souplesse de
programmation
0,14
Capacit stendre
0,16
Impact sur
lenvironnement
0,18
10
11
11
12
11
13
13
Total
31
EAU GLOBE
32
V.1
EAU GLOBE
33
V.2
EAU GLOBE
34
VI
EAU GLOBE
35
VII
Description du milieu
Lobjectif de cette partie du rapport est de dcrire ltat actuel de lenvironnement en donnant
plus dimportance aux lments sensibles la mise en place du projet dassainissement.
Les composantes environnementales vulnrables sont dfinies partir de la description de
l'environnement et de leur relation avec les lments du projet.
Pour les fins de l'analyse d'impact, les lments du milieu ont t organiss en deux groupes
(biophysique et humain) qui sont leur tour dcomposs en sous lments tel que prsent
ci-aprs.
60,0
50,0
40,0
30,0
20,0
10,0
0,0
Jan
EAU GLOBE
Fvr
Mar
Avr
Mai
Juin
Juil
Aot
Sept
Oct
Nov
Dc
36
Les tempratures moyennes mensuelles interpoles entre les deux stations de Drchareloued
et de Beni mellal, montrent une volution plus au moins linaire en trois phases. Une
augmentation de la temprature partir du mois de Janvier (12 C) jusqu Avril (17C) puis
elle augmente davantage environs 30C au mois de Juillet et Aot pour diminuer ensuite
de faon linaire vers janvier. Ce changement de pente au niveau du mois davril montre que
dans la rgion, larrive de la saison chaude se marque plus vite que larrive de la saison
froide.
Figure 7 : Temprature moyenne mensuelle pondre
35
30
Temprature en C
25
20
15
10
0
Janvier
Fvrier
Mars
Avril
Mai
Juin
Juillet
Aot
Septembre
Octobre
Novembre Dcembre
Lvaporation annuelle moyenne est denviron 1350 mm, dpassant largement les
prcipitations annuelles moyennes qui sont de lordre de 450 mm.
Les vents dominant dans la rgion de Boujad sont ceux soufflant vers le SE, dont lintensit
est faible. Entre juillet et septembre, les vents chauds type Chergui provenant du Sud-Est
simposent.
VII.1.2 Cadre gologique
La rgion dtude se situe dans le bassin de Tadla-plateau des phosphates. La plaine de
Tadla, correspond une dpression apparue au Miocne suprieur accumulant les calcaires
marneux blanc gris, jauntres, ou roses gros nodules calcaires, alternant avec des
calcaires lacustres qui se prsentent, soit en bancs plus ou moins pais, soit sous forme de
facis dit stalactiforme ; il sagit alors de rognons de calcaire cristallis, durs, plongs
dans un limon plus ou moins tuffeux, tendre. Parfois, ces stalactites sont trs nombreux,
trs agglomrs et constituent une masse calcaire dure dont les cavits sont remplies de
limons.
Le plateau des phosphates prsente la continuit du flanc nord de la dpression de la plaine
de Tadla. Les formations affleurantes au niveau de ce plateau sont le socle constitu des
schistes et quartzites, lInfra-Cnomanien (marne, grs et gypse), le Cnomanien
(alternance marnocalcaire), le Turonien (calcaire) ; le Snonien (marnes et marno-calcaires),
EAU GLOBE
37
EAU GLOBE
38
EAU GLOBE
39
EAU GLOBE
40
Au niveau de Bejaad, la nappe circule dans les formations Calcaires du Turoniens qui
constitue laquifre le plus important de la rgion, ces calcaires sont en majorit marins
francs blancs. La gomtrie de laquifre est sous forme dun synclinal dissymtrique dont
une partie du flanc nord est subhorizontale (plateau des phosphates), montrant un pendage
de 0,5 1% du NNE vers le SSW et 2,5% sous la plaine de Tadla.
Lpaisseur du Turonien varie de 20 m au Sud de Settat 60 m aux pieds de lAtlas
(lpaisseur maximale est enregistre au niveau du forage 2269/36 Dar Oueld Zidouh).
La carte pizomtrique de 1992 (figure suivante) montre deux comportements diffrents de
la nappe :
Une partie libre o lcoulement se fait du Nord vers le Sud et le Sud-Ouest, selon un
gradient qui varie entre 0.4 et 2%. Dans cette zone, lcoulement est influenc par la
morphologie du mur de la formation Turonienne.
Une partie captive (plaine de Tadla) o lcoulement se fait vers le Sud et le Sud-Ouest.
Le gradient hydraulique varie de 0.2 0.7%.
Selon le comportement dcoulement, deux parties sont identifies :
La partie de Tadla Fkih Ben Salah dont lcoulement seffectue du NE au SW
prsentant le gradient hydraulique le plus faible ;
La partie plus au SW qui montre un changement de direction dcoulement vers le NW,
cause des infiltrations qui proviennent du Sud et/ou des variations dans les paramtres
hydrodynamiques du turonien.
lchelle locale les mesures acquises pendant la compagne de terrain ralise dans le
cadre de cette tude, montrent une augmentation du niveau pizomtrique de 10 m environ
par rapport la pizomtrie de 1992 ; au niveau dun puits proximit de la STEP existante
(photo suivante).
Les transmissivits sont en gnral de 10-3 10-2 m2/s, lexception de certains endroits o
elles atteignent 2.10-2 m2/s. La carte des transmissivits (figure suivante) montre que les
grandes valeurs sont alignes paralllement laxe du synclinal, sur une flexure de direction
NE-SW. Dans la zone de Bejaad, la transmissivit est de 5.10-2 m2/s.
Le coefficient demmagasinement est de 1,6.10-2 dans la zone libre et de 1,6.10-6 1,6.10-5
dans la partie captive. Les valeurs les plus faibles sont rencontres gnralement dans les
zones forte transmissivit.
Les eaux de cette nappe sont de bonne qualit, elles ont un facis calcairo-magnsien et
deviennent de plus en plus charges en aval. Les rsidus secs varient entre 500 (en amont)
et 1000 mg/l (en aval).
EAU GLOBE
41
EAU GLOBE
42
EAU GLOBE
43
Superficie (Ha)
Zones dhabitat
- Mdina
- Zone dhabitat danse restructure
- Zone dhabitat continue plusieurs niveaux
- Zone dhabitat continue R+1
- Habitat individuel
35.5
68.4
2.2
232.0
20.7
42.3
53.7
1.5
17.8
12.2
202.5
5.4
0.1
13.6
Zone dactivit
Zone industrielle 2 me catgorie
Zone touristique
Place Moussem
Zone non adficandie
Total
EAU GLOBE
44.8
8.2
17.3
16.2
40.8
835.2
44
Superficie (ha)
Densit (hab/ha)
Population (hab)
Mdina
35,5
350
12 425
68,4
280
19 152
2,2
320
704
232
250
58 000
Habitat individuel
20,7
150
3 105
Total
93 386
EAU GLOBE
45
Le centre de Bejaad est aliment actuellement en eau potable par 5 forages ayant une
capacit de production totale de 145 l/s (figure suivante). Le stockage est assur par 2
bches semi enterrs de capacit 150 m3 chacune, 2 rservoirs semi enterrs de capacit
1125 et 1000 m3 et un rservoir surlev de capacit 500 m3. Le rseau de distribution du
centre est form de deux tages de pression ; un tage bas aliment partir des bches et
rservoirs semi-enterrs et un tage haut aliment partir du rservoir surlev de capacit
500 m3.
La gestion du service de l'eau, production et distribution, dans le centre de Bejaad est
assure par l'ONEP.
VII.2.3.2
Assainissement liquide
Le centre de Bejaad est dot d'un rseau d'assainissement de type unitaire qui couvre une
grande partie de la zone d'habitat et d'une station d'puration de type lagunage, ralise
dans le cadre d'un projet pilote ralis par le Ministre d'Equipement.
Le linaire total de ce rseau s'lve 62 km avec un taux de raccordement de l'ordre de
85%.
VII.2.3.3
Assainissement Solide
La gestion des dchets solides est assure par les services de la municipalit qui dispose
cet effet de 37 ouvriers et chauffeurs, 4 camions, 2 dumpers, 1 chargeur et 14 brouettes. Les
dchets collects sont vacus vers une dcharge publique non contrle situe environ 3
km du centre droite de la RR 310 menant Fkeh Ben Saleh, cette dcharge occupe une
superficie d'environ 12 ha.
VII.2.3.4
Electricit et Tlphone
Le centre est reli au rseau national ONE. Le taux de desserte est d'environ 90%. Le
nombre d'abonnes est d'environ 5 500.
Le centre est reli au rseau national de tlphone IAM. Les tlcommunications ne
prsentent pas de graves problmes et il existe dans le centre plusieurs postes publics de
tlphone.
EAU GLOBE
46
401000,000000
404000,000000
407000,000000
410000,000000
398000,000000
401000,000000
404000,000000
407000,000000
410000,000000
VII.2.3.5
226000,000000
228000,000000
229000,000000
231000,000000
232000,000000
234000,000000
235000,000000
237000,000000
238000,000000
240000,000000
241000,000000
243000,000000
244000,000000
246000,000000
398000,000000
247000,000000
Voirie
Les principaux axes sont constitus des routes classes traversant le centre (RR 710, RR
312, RR 310 et RP 3533).
Le rseau de voirie du centre totalise un linaire d'environ 15 km dont environ 40% des voies
revtues en bon tat, 30% des voies dgrades et 30% des voies en tat de piste.
EAU GLOBE
47
VII.2.3.6
Hygine et sant
Le rejet des eaux uses ltat brut constitue une forte menace sur le milieu naturel et la
sant publique des riverains et des utilisateurs de cette eau pour lirrigation. Cet tat de fait
prsente des conditions favorables lclosion de maladies hydriques et parasitaires dues
lusage irresponsable et irrationnel des eaux courantes et pouvant tre lorigine
dpidmies importantes.
Les maladies hydriques lies aux rseaux dgout identifis au niveau de Bejaad sont
principalement la typhode et la diarrhe amibienne. Les services dhygine du centre ont
confirm lexistence de ces maladies hydriques et ont avanc une centaine de cas apparus
cette dernire dcennie.
EAU GLOBE
48
VIII
49
Les sources dimpacts ont t regroupes selon les diffrentes phases et soumises une
analyse descriptive permettant de mieux saisir les diverses implications sous-jacentes
chacune delles.
Les impacts identifis sont nombreux. Cependant, ils ne sont pas tous significatifs. Pour leur
valuation, seuls les impacts les plus pertinents sur le milieu environnemental sont retenus
savoir :
Pour les impacts positifs :
La cration de lemploi.
Perturbation du cadre de vie des agriculteurs utilisant les eaux uses brutes dans
lirrigation des parcelles.
Cet exercice sest sold par llaboration de la matrice dvaluation des impacts intgrant les
composantes de lenvironnement et du projet et les liens de cause effet.
L'apprciation de limpact a repos essentiellement sur des critres en relation avec la
sensibilit des milieux, lenvergure, la dure et ltendue. La combinaison de ces critres a
t agrge en un indicateur-synthse, limportance de limpact.
Lapproche adopte a examin et mesur lampleur, la fois des effets positifs et ngatifs en
tenant compte des diffrentes tapes du projet afin de proposer les mesures d'attnuation ou
de compensation qui simposent.
Pour obtenir un indicateur global pour lensemble des impacts associs la ralisation des
diffrentes composantes du projet et de dcouler sur un bilan environnemental global, un
systme de scores a t associ aux qualificatifs de limpact majeur, moyen et faible et
ce selon les interactions ayant t identifies.
Les scores adopts sont : 2 : impact faible, 5 : impact moyen et 10 : impact fort.
A ces chiffres, sont attribus les signes :
EAU GLOBE
50
INTENSITE
Forte
Forte
Moyenne
Faible
Forte
Moyenne
Moyenne
Faible
Forte
Faible
Moyenne
Faible
ETENDUE
Nationale
Rgionale
Locale
Ponctuelle
Nationale
Rgionale
Locale
Ponctuelle
Nationale
Rgionale
Locale
Ponctuelle
Nationale
Rgionale
Locale
Ponctuelle
Nationale
Rgionale
Locale
Ponctuelle
Nationale
Rgionale
Locale
Ponctuelle
Nationale
Rgionale
Locale
Ponctuelle
Nationale
Rgionale
Locale
Ponctuelle
Nationale
Rgionale
Locale
Ponctuelle
IMPORTANCE
Majeure
Majeure
Moyenne
Moyenne
Majeure
Majeure
Moyenne
Mineure
Majeure
Moyenne
Mineure
Mineure
Majeure
Moyenne
Moyenne
Moyenne
Moyenne
Moyenne
Moyenne
Mineure
Moyenne
Moyenne
Mineure
Mineure
Moyenne
Moyenne
Mineure
Mineure
Moyenne
Mineure
Mineure
Mineure
Mineure
Mineure
Mineure
Mineure
51
Approche mthodologique
Milieu
Bio-physique
eau souterraines, eau
superficielles, sol, flore,
faune, paysage
etc.
Acteurs
administration,
populations, industrie
individus
Projet
dassainissement
interactions avec
dautre systmes
Milieu
Humain
Utilisation du sol,
social, conomie, sant
et culturel
vrification
vrification
Surveillance et suivi
site
Matrice
didentification
des impacts
travaux
exploitation
Redfinition
Sol
Eau
Matrice
dvaluation des
impacts
conomie
Sant
Air
Culturel
Social
Evaluation
Utilisation du sol
Faune et flore
vrification et cross-check
Analyse de sensibilit
Discussion, Simulations,
adaptations, amliorations
avec le client, ladministration,
dautre groupes dintrt
EAU GLOBE
52
53
proccupation de la situation est accentue par le fait que les champs captant de lONEP
sont situs en aval des rejets deau use.
La nappe aquifre a connu, mme lchelle rgionale, une croissance des teneurs en
nitrates depuis plus dune dizaine dannes au niveau des zones avoisinantes des
primtres agricoles irrigus.
Les investigations menes au niveau de cette nappe montrent que :
de nombreux points deau enregistrent dj des concentrations de nitrates qui dpassent
les normes naturelles de potabilit, fixes 50 mg/l ;
prs de 1% de la superficie de la nappe a enregistr des concentrations de nitrates qui
dpassent 50 mg/l en 1985, ce pourcentage est pass plus de 43% en 1999 ;
la proportion de la partie affecte de la nappe de Tadla a volu trs rapidement, pour
atteindre prs de 45% en une quinzaine danne.
EAU GLOBE
54
Situation de 1985
Situation de 1999
EAU GLOBE
55
Afin didentifier les relations qui puissent exister entre les eaux uses du centre de Bejaad et
la qualit des eaux souterraines, une campagne de mesures et danalyses a t effectue
par le laboratoire de lONEP en 1998 au niveau de cinq points de prlvement savoir :
Un puits situ laval immdiat des rejets des eau uses du centre lintrieur dun
champ irrigu avec les eaux uses brutes ;
Trois forages ONEP 2589/37, 752/37 et 2746/37 ;
Un puits situ entre les deux captages prcdents.
La synthse des rsultats de cette campagne montre que :
Les eaux prleves sont alcalines (7,5<pH<8) ;
Les eaux sont oxygnes (5,6 7,5 mgO2/l) ;
La teneur en nitrates dpasse largement la valeur maximale admissible recommande
par la norme marocaine relative la qualit des eaux potables (50 mg/l) ;
Les eaux chantillonnes sont assez minralises (conductivit dpasse 2100 s/cm) ;
Les eaux des puits chantillonns prsentent une pollution bactrienne.
Dans le cadre de cette valuation environnementale, des mesures in site ont t effectues
lors de la visite des lieux sur deux puits situs laval des rejets (figure suivante) :
Un puits P1 nomm Salha prs de champs irrigus du quartier MSala et ;
Un puits P2 nomm Ait Ben Chakroun Derb Soltane.
Les valeurs pizomtriques montrent un coulement du puits P1 vers le puits P2, ce qui est
conforme la carte pizomtrique prsente dans le chapitre de la description du milieu.
La conductivit lectrique est plus leve au puits P1 avec une valeur de 2330 s/cm, par
rapport celle du puits P2 (1984 s/cm).
Lanalyse de toutes ces donnes et investigations prliminaires montre que :
La nappe du Turonien est contamine par les nitrates au niveau du centre de Bejaad ;
Les teneurs en nitrates ainsi que les valeurs de la conductivit lectrique sont plus
leves au niveau des puits situs prs des champs de cultures irrigues par les eaux
uses brutes ;
Les valeurs des nitrates et de lazote total observes au niveau des eaux uses du centre
sont faibles et ne semblent pas constituer une seule source de contamination de la
nappe ;
Les cultures irrigues semblent avoir un impact sur cette contamination.
Linterception des eaux uses aura ainsi un impact positif certain et direct sur la qualit des
eaux superficielles et contribue llimination de cette source souponne de la
contamination des eaux souterraines.
EAU GLOBE
56
EAU GLOBE
57
Le projet permettra de supprimer les multiples points noirs dus aux dysfonctionnements du
rseau, aux inondations de certains tronons et participera de faon active lamlioration
du cadre de vie et des conditions de sant et dhygine des populations.
EAU GLOBE
58
EAU GLOBE
59
EAU GLOBE
60
Les rpercussions ngatives engendres sur la qualit de lair ambiant sont frquentes lors
de la phase des travaux et ont de ce fait une importance faible vue leur caractre temporaire.
Lors de la phase dexploitation, les impacts ngatifs sur la qualit de lair ambiant sont
gnrs par la STEP vu le procd dpuration choisi (lagunage naturel). Cependant,
compte tenu de lloignement de la STEP par rapport au primtre urbain de la ville (2 km
sur la route de Fkih Ben Salah et 600 m de piste par rapport cette dernire) et la direction
prdominante du vent (vent soufflant du Nord-Ouest vers le Sud-Est), les impacts des
odeurs sur les agglomrations voisines du site en gnral et du centre de Bejaad en
particulier ne seront pas ressentis.
VIII.3.2.2
Cet aspect reprsente plutt un bilan positif, fort important au niveau des sites dimplantation
du projet et du site de la STEP compte tenu de lamlioration des conditions dhygine et de
la salubrit du milieu. Cependant, un impact ngatif du projet sur certains agriculteurs qui
irriguent partir des eaux uses brutes rside dans le fait que linterception des eaux uses
mettra sec les talwegs et privera ces agriculteurs de leau dirrigation mme si cette eau ne
rpond pas aux normes dirrigation et prsente plutt une source de dgradation du milieu et
de la sant de la population.
Les cultures pratiques dans ces terres irrigues sont des cultures marachres avec plus de
70% de la superficie irrigue par ces eaux uses et le reste est occup par larboriculture.
Plusieurs mnages prs des champs irrigus possdent des puits captant leau pour des
utilisations mnagres, ce qui confirme lexistence dune nappe souterraine cet endroit qui
pourrait constituer une alternative dapprovisionnement en eau dirrigation pour ces
agriculteurs.
Des impacts ngatifs mineurs peuvent tre ressentis pendant la phase des travaux et en
relation avec la gne de la population et la perturbation des activits le long des axes
commerciaux o il est prvu des travaux de rhabilitation, de renouvellement ou de curage.
EAU GLOBE
61
EAU GLOBE
62
EAU GLOBE
63
Bilan ngatif
10
10
20
-2
10
10
20
-2
10
-10
Station de relevage
Bilan positif
Total
Traitement lagunage
-2
Dversoirs
STEP
Stations de relevage
Dversoirs
- : IMPACT NEGATIF
+ : I/PACT POSITIF
Pose de rseau
d'assainissement
PHASE DES
EXPLOITATIONS
EAUX
-2
QUALITE DU SOL
-2
-2
-2
-2
-2
SOL
ZONE INNONDABLE
-5
ODEUR
AIR
10
POUSSIRE
-2
-2
-2
-2
-2
BRUIT
-2
-2
-2
-2
-2
-10
-15
-10
-2
-12
MILIEU
BIOLOGIQUE
VGTATION TERRESTRE
FLORE
FAUNE
PLANTE AQUATIQUE
10
FAUNE AQUATIQUES
10
15
-6
-2
10
-6
20
-2
15
-7
FAUNE TERRESTRE
ESPCES AVIENNE
URBAIN
-2
-2
-2
UTILISATIO RURAL
N DU SOL SERVICE
SOCIAL
-2
5
-2
-2
-2
INFRAST, ASSAINISSEMENT
-5
CIRCULATION AUTOMOBILE
-2
-2
-2
-6
PITON
-2
-2
-2
-6
POPULATION URBAINE
-2
-2
-2
POPULATION RURALE
15
10
-6
MILIEU
HUMAIN
US ET COUTUMES
SCURIT
-2
-2
-2
MARCHE DE L'EMPLOI
-5
-2
QUALIT DE VIE
5
5
-11
10
45
-2
SANTE
-5
-5
-10
10
10
20
10
10
20
10
10
20
-2
10
EAU POTABLE
PAYSAGE
-2
EAU GLOBE
64
EAU GLOBE
65
EAU GLOBE
66
grer convenablement les dblais, pour viter lencombrement des axes principaux du
centre ;
vacuer les dchets du chantier au fur et mesure de la ralisation des travaux ;
entreposer adquatement les produits polluants loin de la population ;
VIII.6.2 Phase dexploitation
VIII.6.2.1
Lors du fonctionnement
Lors de la gestion
EAU GLOBE
67
EAU GLOBE
68
EAU GLOBE
69
Source dimpact
Importance
Description de limpact
Protection des ressources en eaux superficielles et souterraines ;
Protection de la qualit des sols au niveau des points de rejet ;
Prservation de la qualit de lair (limination des odeurs nausabondes) ;
Protection de la faune et la flore aquatiques ;
Interception
eaux uses
des
Majeur
Exploitation
des
Moyen
dversoirs dorage
Fonctionnement de
la
station
de Moyen
relevage
EAU GLOBE
70
Source dimpact
Importance
Description de limpact
Prservation de la qualit des eaux superficielles (talwegs et chabas traversant le centre de
Bejaad) ;
Protection de la faune et la flore aquatiques ;
Traitement
puratoire
EAU GLOBE
71
Importanc
Description de limpact
e
Mesures dattnuation
Impacts
rsiduels
EAU GLOBE
72
Source
dimpact
Importanc
Description de limpact
e
Mesures dattnuation
Impacts
rsiduels
Travaux de
ralisation des
dversoirs
dorage
nul
EAU GLOBE
73
Source
dimpact
Travaux de
ralisation et
fonctionnement
de la station de
relevage
Travaux sur
rseau existant
EAU GLOBE
Importanc
Description de limpact
e
Dgagement
des
odeurs
nausabondes
dues
linstallation du chantier.
Faible
Dgradation
de
certaines
infrastructures, chausses, routes
et trottoirs,
Manipulation par les ouvriers de
dchets contamins telles que les
boues issues du curage;
Dgagement
des
odeurs
nausabondes dus lmanation
du H2S ;
Dgagement de poussires lors
des travaux ;
Gne des pitons et perturbation
de la circulation notamment dans
les
endroits
dimportantes
activits do risque d'accident.
Mesures dattnuation
Doter les ouvriers de moyens de protection
(masques, gants, doseurs de gaz, lunettes, et
autres) contre les risques lis la manipulation
des boues et linhalation des gaz toxiques
manant des eaux brutes vacues ;
Arroser rgulirement les sites des travaux pour
attnuer le dgagement des poussires ;
Prvoir un accs contrl au chantier et des
panneaux de signalisation ;
Prvoir la rfection du chantier aprs la fin des
travaux ;
Respecter les horaires de travail et de repos des
populations.
Impacts
rsiduels
nul
Dgagement
des odeurs
nausabond
es lors des
oprations
de curage
74
Source
dimpact
Importance
Description de limpact
Dgagement de poussires lors
de lexcavation ;
Augmentation des
sonores dues au
machines ;
Travaux de
ralisation et
fonctionnement
de la STEP
EAU GLOBE
Dgagement
des
nausabondes ;
Faible
Impacts
rsiduels
Mesures dattnuation
nuisances
bruit des
odeurs
attnuer
tat
le
nul
de
des
75
IX
IX.1
La surveillance environnementale sur les chantiers pourrait tre effectue par la mobilisation
dun contrleur des travaux uvrant pour le compte du matre d'ouvrage. Cette personne
dsigne, que nous nommerons "Responsable environnement", devrait recevoir une
formation sommaire sur les lments suivants :
Application des mesures d'attnuation sur le chantier ;
Lois et rglements de protection de l'environnement applicables aux travaux ;
Spcifications particulires l'environnement, inscrites dans les dossiers d'appels
d'offres ;
Mesures dinterventions en cas de dversement accidentel d'hydrocarbures ou dautres
produits chimiques utiliss durant les travaux ;
Mthodes de mesures du bruit et de contrle de la qualit de l'air ;
L'ONEP s'assurera que les mesures d'attnuation gnrales, courantes et particulires
contenues dans l'analyse environnementale sont intgres aux documents d'appels d'offres
et les contrats relatifs au projet. Le responsable dsign de l'ONEP aura donc la
responsabilit de s'assurer de la ralisation des mesures de protection de l'environnement
auprs des entrepreneurs.
Durant les travaux, c'est au responsable chantier que reviendra la responsabilit de
l'application sur le terrain des mesures contenues dans l'appel d'offre et le contrat relatif au
projet. Celui-ci devra faire rapport auprs des autorits comptentes des observations et
remarques quant au degr d'application des mesures d'attnuation et des aspects mritant
de faire l'objet d'un suivi particulier.
Puisque le programme de surveillance vise assurer le droulement des travaux de
construction dans des conditions contrles et la prise en considration des mesures
contenues dans le rapport d'analyse environnementale, tant au niveau de l'organisation du
chantier qu'au niveau de l'excution des travaux, un certain nombre d'aspects devront faire
l'objet d'une attention particulire durant le droulement des travaux. Ces aspects sont
dcrits dans les paragraphes qui suivent.
IX.1.1 Identification des enceintes du chantier
Les enceintes du chantier accueilleront les btiments administratifs et sanitaires, ainsi que
les diffrents ateliers et centrales de fabrication et d'entretien. Ainsi, elles seront l'origine
EAU GLOBE
76
EAU GLOBE
77
Par ailleurs, la circulation des vhicules de transport (poids lourds) engendre des missions
importantes de poussires. Aussi, une action d'abattage des poussires par jets d'eau,
l'aide de camions citernes, devra tre programme rgulirement.
IX.1.5 Systmes de collecte et de traitement des rejets
Au niveau des installations fixes du chantier, les rejets liquides (eaux uses domestiques)
devront tre collectes et vacues dans des fosses septiques tanches. Les eaux manant
des stations de lavage et d'entretien des engins devront subir un traitement de sparation
Eau-Huile. Ce systme est simple mettre en uvre. Aprs sparation, les eaux pourront
tre vacues vers les fosses septiques et les huiles seront remis aux fournisseurs pour
recyclage.
Les dchets solides inertes (papier, carton, emballages, tissus) pourront tre incinrs sur
place, tant donn que les installations fixes devront tre situes assez loin des populations
et des sites naturels sensibles. Les fts d'hydrocarbures et de produits chimiques pourront
tre remis aux fournisseurs.
Au niveau du chantier (lieux des travaux), des systmes mobiles de collecte des eaux uses
pourront tre mis en place. L'entreprise devrait acqurir ces systmes, qui sont disponibles
sur le march.
Dans les deux cas prcits, les eaux uses pourront tre rcupres des fosses septiques
ou des systmes de collecte mobiles par les services municipaux (camions citernes).
IX.1.6 Gestion des engins du chantier
Le responsable chantier devra s'assurer que les engins du chantier ne resteront en aucun
cas dans l'emprise du projet au del des horaires du travail. A la fin de chaque journe, tous
les engins et vhicules devront rentrer l'enceinte la plus proche du site de travail et garer
dans des parkings amnags pour ce faire. Ces parkings seront amnags en terrasses
tanches dont les eaux seront draines vers des bassins dshuileurs. Il est aussi important
de veiller empcher toute opration de rparation, de lavage ou de vidange dans l'emprise
du projet. Les engins en panne devraient tre tracts vers l'enceinte du chantier dans
limmdiat.
IX.1.7 Temps de travail et information des populations riveraines
Etant donn la nature des travaux (tranches, transports de terre), les horaires de travail
devront tre models de manire limiter le drangement des populations riveraines, surtout
en dbut de matine. Quand il sera ncessaire de travailler la nuit, les travaux devront tre
rduits aux oprations engendrant le moins de bruit et de vibrations.
Les populations riveraines devront tre informes, quand elles le souhaitent, du droulement
du chantier. Aussi, quand des travaux particuliers sont envisags (coupures des chemins
EAU GLOBE
78
d'accs, rupture des services d'eau, d'lectricit, etc.), les populations devront en tre
avises.
IX.1.8 Dmobilisation et ramnagement des aires de travail
Une attention particulire devra tre accorde au respect de l'environnement naturel lors de
ces tapes. Les engins et vhicules devront tre concentrs dans les enceintes du chantier.
Le dmontage des ateliers et centrales, la dmolition des btiments, la dsaffectation des
systmes de collecte et de traitement devront tre programms et raliss dans les rgles
de l'art de faon causer le moins de prjudice au milieu environnant (rejets accidentels,
poussires, bruit, vibrations, dbordement l'extrieur de l'enceinte, etc.).
L'tape suivante, concernant la rcupration et la gestion des dpts rsiduels en terres, en
dchets solides, dchets de dmolition, ferrailles, pices dtaches, devra tre ralise
soigneusement sous la supervision du responsable environnement. Des sites de dpts ou
d'incinration devront tre identifis l'avance pour ce faire. Pendant cette tape, il est aussi
programm de rtablir les voies de circulation de manire dfinitive.
Le ramnagement des aires de travail vise minimiser l'impact visuel rsiduel du chantier
et de remettre les sites leur tat initial. Selon les paysages traverss, des travaux de
ramnagement seront excuts (plantations, remodelage du relief, rhabilitation des
chemins d'accs pour l'usage des populations villageoises, etc.).
IX.2
Contrle de lexploitation
Il est fondamental de rappeler que la russite du projet dcoule de la mise en place des
procdures de surveillance des conditions dexploitations des ouvrages de collecte,
dpuration et la sauvegarde des conditions d'hygine du milieu.
En effet, outre les pratiques ncessaires et habituelles de contrle, de suivi et de
maintenance des ouvrages, il est vivement recommand de mettre en place une structure
spcifique de suivi environnemental ayant pour mission principale dassurer la sauvegarde
des infrastructures dassainissement, la longvit des quipements et la prennit du projet.
IX.2.1 Au niveau de la collecte
Le rseau dassainissement tant expos des risques de destruction (fuites) ou de
colmatage par laccumulation de boues et de dchets. Il savre donc indispensable
d'laborer un plan de contrle et de surveillance continue. Cette action doit se faire en
concertation avec les autorits locales en mobilisant une brigade assurant une vrification et
un contrle rgulier (une fois par mois) des principaux collecteurs, intercepteurs et ouvrages
annexes.
En parallle, des oprations dentretien et de curage doivent tre faites rgulirement
(chaque 6 mois) de faon empcher tout dpt d'ordures ou colmatage au rseau.
EAU GLOBE
79
Contrle de la charge
Il est primordial de veiller la conformit des rejets en terme de charge aussi bien
hydraulique que massique. Cette opration systmatique permet de contrler la conformit
des rejets et de dceler dventuelles anomalies.
S'inspirant du guide de contrle des performances de stations d'puration en
fonctionnement, nous recommandons de tenir un journal d'analyses des eaux traites, en
aval du rejet. LONEP veillera la conformit des eaux pures aux normes de rejets directs
et suivra en particulier les lments de qualit essentiels suivants :
Taux de coliformes fcaux (< 1000/100ml) ;
Parasites - Nmatodes (absence) ;
DBO5 (< 100 mg/l) ;
MES (< 50 mg/l) ;
DCO (< 500 mg/l);
Azote (< 30 mg/l).
La frquence des analyses raliser est une fois tous les 15 jours et se feront au niveau du
laboratoire de la station de traitement ou par des laboratoires agres.
Il s'agit essentiellement des flottants venant de l'extrieur, soit des feuilles ou des objets
lgers. Ces lments portent atteinte l'aspect esthtique, et peuvent constituer des
supports ou des gtes pour les vecteurs parasites. L'limination des flottants doit tre
assure en moyenne, une fois par mois.
EAU GLOBE
80
Une moyenne de 2 3 heures par semaine et de 1 2 journes par mois doit tre prvue
pour l'entretien des digues.
Le personnel devrait tre dot des moyens ncessaires au nettoyage :
Pelle ;
Fourche ;
Balai-brosse ;
Epuisette pour flottants ;
Faux pour dbroussaillage.
Curage des bassins
Le curage concerne essentiellement l'extraction des boues accumules au fond des bassins:
Pour les lagunes anarobies, le curage se fera une fois par 2 ans.
Pour les lagunes facultatives, le curage doit avoir lieu chaque fois que laccumulation des
boues dpasse le tiers de la hauteur totale d'eau.
En vu dviter le colmatage des sables au niveau des lits de schage, Il est impratif de
procder des oprations de raclage des sables.
Le sous sol immdiat du site de la STEP est constitu de formations calcaires du Turonien.
Ces formations constituent lemplacement de la ville de Bejaad la zone amont de la nappe
profonde du Turonien. Ce calcaire prsente, lchelle rgionale, des fissures permettant la
recharge de la nappe profonde. A lchelle locale, les rsultats des sondages gotechniques
ont montr lexistence dune dalle calcaire impermable laplomb du site de la STEP et
nont enregistr aucun niveau ni venue deau lors du creusement des sondages.
Par ailleurs, les bassins seront tanchifis par une couche dargile dau moins 30 cm pour
viter toute perte ou infiltration vers le sol.
Ainsi, le contrle de ltanchit des bassins pour la sauvegarde de la qualit des ressources
en eaux souterraines, savre inutile dans la zone de la STEP.
EAU GLOBE
81
Conclusion et recommandations
EAU GLOBE
82
SOMMAIRE
I
II
III
EAU GLOBE
83
V.1
V.2
VI
VII
VII.1
MILIEU BIOPHYSIQUE ............................................................................................ 36
VII.1.1 Climat ............................................................................................................... 36
VII.1.2 Cadre gologique ............................................................................................. 37
VII.1.3 Rseau hydrographique.................................................................................... 39
VII.1.4 Contexte hydrogologique................................................................................ 40
VII.1.5 Flore Et Faune ................................................................................................. 44
VII.2
MILIEU HUMAIN .................................................................................................... 44
VII.2.1 Urbanisme ........................................................................................................ 44
VII.2.2 Donnes conomiques ...................................................................................... 45
VII.2.3 Infrastructures et services ................................................................................ 46
VII.2.3.1 Alimentation en eau potable ..................................................................... 46
VII.2.3.2 Assainissement liquide ............................................................................. 46
VII.2.3.3 Assainissement Solide .............................................................................. 46
VII.2.3.4 Electricit et Tlphone ............................................................................ 46
VII.2.3.5 Voirie ........................................................................................................ 47
VII.2.3.6 Hygine et sant ....................................................................................... 48
VIII
VIII.1
APPROCHE METHODOLOGIQUE .............................................................................. 49
VIII.2
DESCRIPTION DES IMPACTS POSITIFS ..................................................................... 53
VIII.2.1
Amlioration de la qualit du sol ................................................................. 53
VIII.2.2
Amlioration de la qualit des ressources en eau ........................................ 53
VIII.2.3
Amlioration de lhygine du milieu et de la sant de la population ........... 57
VIII.2.4
Cration demploi ........................................................................................ 59
VIII.3
DESCRIPTION DES IMPACTS NEGATIFS ................................................................... 60
VIII.3.1
Phase des travaux......................................................................................... 60
VIII.3.2
Phase dexploitation ..................................................................................... 61
VIII.3.2.1 Perturbation de la qualit de lair ............................................................. 61
VIII.3.2.2 Perturbation du cadre de vie des agriculteurs utilisant les eaux uses
brutes dans lirrigation des parcelles ............................................................................ 61
VIII.4
EVALUATION DES IMPACTS ................................................................................... 63
VIII.5
BILAN ENVIRONNEMENTAL ................................................................................... 66
VIII.6
MESURES DATTENUATION.................................................................................... 66
VIII.6.1
Phase des travaux......................................................................................... 66
VIII.6.2
Phase dexploitation ..................................................................................... 67
VIII.6.2.1 Lors du fonctionnement ........................................................................... 67
VIII.6.2.2 Lors de la gestion ..................................................................................... 67
VIII.6.3
Impacts rsiduels .......................................................................................... 68
VIII.6.4
Cots estimatifs des mesures dattnuation ................................................. 68
VIII.7
SYNTHESE DES IMPACTS ET DES MESURES DATTENUATION .................................. 69
VIII.7.1
Les impacts positifs ...................................................................................... 70
VIII.7.2
Les impacts ngatifs ..................................................................................... 72
IX
EAU GLOBE
84
EAU GLOBE
85
EAU GLOBE
86
EAU GLOBE
87
ANNEXES
Annexe 1 : Fiches des impacts positifs
Annexe 2 : Fiches des impacts ngatifs
Annexe 3 : Normes des rejets directs et indirects
Annexe 4 : Compte rendu des visites des lieux
Annexe 5 : Carte dinventaire du milieu et de localisation des impacts positifs et ngatifs
EAU GLOBE
88
EAU GLOBE
89
Milieu
Elment : eau, sol, air, faune et flore, utilisation du sol, social, conomie, sant, culturel
Source dimpact : Interception des eaux uses
Description de limpact :
Protection des ressources en eaux superficielles et souterraines ;
Protection de la qualit des sols au niveau des points de rejet ;
Prservation de la qualit de lair (limination des odeurs nausabondes) ;
Protection de la faune et la flore aquatiques ;
Prservation des infrastructures dassainissement et amlioration de la qualit des
services ;
Amlioration de la qualit de vie et des conditions dhygine et de la salubrit des
populations ;
Elimination des foyers de contaminations (points de rejets sur les chabas) ;
Amlioration du paysage et des potentialits dattraction touristique ;
Amlioration de lefficacit des ouvrages ;
Apport conomique aux entrepreneurs.
Evaluation de limpact : Positif
Sensibilit
Forte
Moyenne
Faible
Intensit
Forte
Moyenne
Faible
Etendue
Nationale
Rgionale
Locale
Dure de limpact
Longue
Moyenne
Courte
Importance
Majeure
Moyenne
Mineure
Score
EAU GLOBE
+10
90
Milieu
: physique, humain
Forte
Moyenne
Faible
Intensit
Forte
Moyenne
Faible
Etendue
Nationale
Rgionale
Locale
Dure de limpact
Longue
Moyenne
Courte
Importance
Majeure
Moyenne
Mineure
Score
EAU GLOBE
+5
91
Milieu
: humain
Forte
Moyenne
Faible
Intensit
Forte
Moyenne
Faible
Etendue
Nationale
Rgionale
Locale
Dure de limpact
Longue
Moyenne
Courte
Importance
Majeure
Moyenne
Mineure
Score
EAU GLOBE
+5
92
Milieu
Elment : eau, sol, faune et flore, utilisation du sol, social, conomie, sant, culturel
Source dimpact : Traitement puratoire
Description de limpact :
Prservation de la qualit des eaux superficielles (talwegs et chabas traversant le centre
de Bejaad) ;
Protection de la faune et la flore aquatiques ;
Amlioration de lefficacit des ouvrages dassainissement ;
Amlioration de la qualit de vie et des conditions dhygine et de la salubrit des
populations ;
Elimination des foyers de contaminations (rejet dans les talwegs) ;
Apport conomique aux entrepreneurs ;
Cration de lemploi.
Evaluation de limpact : Positif
Sensibilit
Forte
Moyenne
Faible
Intensit
Forte
Moyenne
Faible
Etendue
Nationale
Rgionale
Locale
Dure de limpact
Longue
Moyenne
Courte
Importance
Majeure
Moyenne
Mineure
Score
EAU GLOBE
+10
93
EAU GLOBE
94
: physique, humain
Forte
Moyenne
Faible
Intensit
Forte
Moyenne
Faible
Etendue
Nationale
Rgionale
Locale
Dure de limpact
Longue
Moyenne
Courte
Importance
Majeure
Moyenne
Mineure
Score
-2
Mesures dattnuation
Prvoir des voies d'accs et des voies de contournement de manire ne pas gner la
circulation routire, et plus particulirement au niveau de la route principale ;
Prvoir des panneaux de signalisation des travaux et la clture des chantiers pour viter
les risques daccident de circulation ;
Arroser les chantiers au cours des travaux pour viter le dgagement des poussires ;
Prvoir la rfection du chantier aprs la fin des travaux ;
Respecter les horaires de travail et de repos des populations ;
Utiliser des machines cadence rapide (pelleteuses, etc.) ;
Evacuer les dchets du chantier au fur et mesure de la ralisation des travaux ;
Entreposer adquatement les produits polluants loin de la population ;
Grer convenablement les dblais pour viter lencombrement des axes.
Evaluation de limpact rsiduel : nul.
EAU GLOBE
95
Milieu
: physique, humain
Forte
Moyenne
Faible
Intensit
Forte
Moyenne
Faible
Etendue
Nationale
Rgionale
Locale
Dure de limpact
Longue
Moyenne
Courte
Importance
Majeure
Moyenne
Mineure
Score
-2
Mesures dattnuation
Prvoir des voies d'accs et des voies de contournement de manire ne pas gner la
circulation routire ;
Prvoir des panneaux de signalisation des travaux et la clture des chantiers pour viter
les risques daccident de circulation ;
Arroser les chantiers au cours des travaux pour viter le dgagement des poussires ;
Prvoir la rfection du chantier aprs la fin des travaux ;
Respecter les horaires de travail et de repos des populations ;
Utiliser des machines cadence rapide (pelleteuses, etc.) ;
Entreposer adquatement les produits polluants loin de la population ;
Grer convenablement les dblais pour viter lencombrement des axes.
Evaluation de limpact rsiduel : nul.
EAU GLOBE
96
Milieu
: physique, humain
Forte
Moyenne
Faible
Intensit
Forte
Moyenne
Faible
Etendue
Nationale
Rgionale
Locale
Dure de limpact
Longue
Moyenne
Courte
Importance
Majeure
Moyenne
Mineure
Score
-2
Mesures dattnuation
Doter les ouvriers de moyens de protection (masques, gants, doseurs de gaz, lunettes, et
autres) contre les risques lis la manipulation des boues et linhalation des gaz toxiques
manant des eaux brutes vacues ;
Arroser rgulirement les sites des travaux pour attnuer le dgagement des poussires ;
Prvoir un accs contrl au chantier et des panneaux de signalisation ;
Prvoir la rfection du chantier aprs la fin des travaux ;
Respecter les horaires de travail et de repos des populations.
Evaluation de limpact rsiduel : nul
EAU GLOBE
97
: physique, humain
Forte
Moyenne
Faible
Intensit
Forte
Moyenne
Faible
Etendue
Nationale
Rgionale
Locale
Dure de limpact
Longue
Moyenne
Courte
Importance
Majeure
Moyenne
Mineure
Score
-2
Mesures dattnuation
Prvoir des panneaux de signalisation des travaux et la clture des chantiers pour viter
les risques daccident de circulation ;
Doter les ouvriers de moyens de protection (masques, gants, doseurs de gaz, lunettes, et
autres) contre les risques lis la manipulation des boues et linhalation des gaz toxiques
manant des eaux brutes vacues ;
Prvoir la rfection du chantier aprs la fin des travaux ;
Respecter les horaires de travail et de repos des populations ;
Evacuer les dchets du chantier au fur et mesure de la ralisation des travaux ;
Entreposer adquatement les produits polluants loin de la population.
Evaluation de limpact rsiduel : faible.
EAU GLOBE
98
: physique, humain
Forte
Moyenne
Faible
Intensit
Forte
Moyenne
Faible
Etendue
Nationale
Rgionale
Locale
Dure de limpact
Longue
Moyenne
Courte
Importance
Majeure
Moyenne
Mineure
Score
-5
Mesures dattnuation
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99
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100
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101
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102
Participants
Ordre du jour
07/03/2006
Le centre de Boujad
Mr Bahassi :
Mr El Hidaoui :
Mr Sliki :
Mr Lahlou :
Mr El Basri :
Mr Sakot
Mr Chatir
Droulement de la mission
Les reprsentants de la SAFED ont expos sur le site retenu pour la STEP les
caractristiques du site et le procd de traitement retenu. Les discussions ont port sur les
points suivants :
1
LIC EAUGLOBE a insist dans ces discussions sur les impacts probables que peut avoir le
projet sur lenvironnement et a rappel les exigences des bailleurs de fond en particulier la
BAD. Deux points essentiels ont fait lobjet dinvestigations :
EAU GLOBE
103
Les participants ont suivi le trac de la chaba destine pour recevoir les eaux uses
pures. Cette chaba possde des points de contre pente susceptibles de bloquer leau et
de favoriser son pandage dans les zones environnantes. LIC EAUGLOBE a voqu cette
impact ngatif et a propos le rejet de ces eaux pures dans la chaba existante surtout
quelle sera sec aprs linterception des eaux uses et donc une prservation des
conditions naturelles du milieu avec lamlioration de la qualit. Le BET SAFED a apprci
lalternative propose et sest engag tudier sa faisabilit.
La contamination de la nappe du Turonien par les nitrates ne peut tre cause seulement
par les eaux uses, surtout que la concentration en nitrates dans cette nappe ainsi que celle
de Tadla dpasse largement celle des eaux uses.
Lemplacement de la STEP retenue tait discut et dplac lgrement pour occuper une
zone la plus plate possible. La station de relevage place initialement de lautre ct de la
route menant vers Fkih Ben Salah a t discute et lIC SAFED a prfr de la replacer du
ct du terrain de la STEP pour viter les multiples traverses de la route.
Lquipe EauGlobe, a continu sa visite des lieux au niveau de la STEP existante et des
canaux damene, ltat du collecteur A et les points de rejets, les puits captant la nappe
phratique et les champs irrigus par les eaux uses brutes. LIC a procd des mesures
pizomtriques au niveau des puits visits, des mesures de pH et de conductivit de leau de
la nappe eu niveau de ces puits. Une enqute au prs de certaines personnes du quartier
MSala a port aussi sur les maladies frquentes dans la rgion, ltat des lieux lors des
crues et lutilisation de leau use pour lirrigation. Des photos dillustrations ont t prises.
EAU GLOBE
104
EAU GLOBE
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