Négociation Interculturelle
Négociation Interculturelle
Négociation Interculturelle
Sommaire
INTRODUCTION ............................................................................................................................ 5
Chapitre1 : Introduction la ngociation interculturelle ....................................................................7
Section 1 : Concepts de base ..............................................................................................................8
Section 2 : La culture dentreprise ...........................................................................................10
Section 3 : Les diffrentes phases dune ngociation ..................................................................... 12
Section 4 : Les types de ngociation ................................................................................................ 13
Chapitre 2 : Les tactiques et les conditions pralables la ngociation ......................................15
Section 1 : Les tactiques de ngociation ........................................................................................... 16
Section 2 : Les conditions pralables la ngociation.................................................................. 17
Chapitre 3 : Culture Versus Ngociation ............................................................................................... 19
Section 1 : La culture comme enjeu de la ngociation interculturelle ......................................... 20
Section 2 : La culture comme habitus issus de la ngociation interculturelle.................................. 22
Section 3 : Limpact de la culture sur la ngociation interculturelle ................................................ 24
Chapitre 4 : Les principaux champs de la ngociation interculturelle .............................................30
Section 1 : Le cas de la prise de contrle international .................................................................... 31
Section 2 : Le cas de cration de Joint-venture ............................................................................... 34
Section 3 : Le cas de la ngociation daffaires .................................................................................. 37
Section 4 : Le cas de ngociation commerciale internationale ........................................................ 39
Chapitre 5 : La ngociation interculturelle : typologie des styles de ngociation et points cls sa
russite .......................................................................................................................................43
Section 1 : Styles de ngociation des Allemands Vs les Italiens ....................................................... 44
Section 2 : Analyse des styles de ngociation selon Geert HOFSTEDE (Mexique Vs France) ............ 46
Section 2 : Analyse des styles de ngociation selon Geert HOFSTEDE (Mexique Vs France) ............ 46
Section 3 : Le modle de la valeur oriente (Terence Bracke 1994) ................................................ 47
Section 4 : Les points cls la ngociation interculturelle ................................................................ 49
Chapitre 6 : La diversit culturelle ................................................................................................53
Introduction
Avec
la
mondialisation
des
changes
et
des
investissements,
les
entreprises
sinternationalisent de plus en plus, que ce soit par les implantations ltranger ou par le
commerce avec les entreprises de pays diffrents. Ces changements entranent des relations
complexes avec de nouveaux clients, fournisseurs, salaris , et autres interlocuteurs de
cultures diffrentes. Ces nouvelles tendances contribuent accentuer davantage la diversit
culturelle dans lentreprise.
En outre, entrer dans le monde de la ngociation est une aventure surprenante. La
ngociation a trait aux rapports humains les plus complexes et les plus chargs dmotions.
Elle se rapporte aux notions de jeux de pouvoir , de statuts, de distribution des ressources.
Diffrentes questions se posent :
1. Comment interagir afin datteindre ces objectifs ?
2. Quels seront les chemins emprunts ou au contraire, quelles seront les voies
sciemment vites ?
3. Comment la notion mme de ngociation est elle perue ?
Il est intressant de remarquer quel point les perspectives de divers individus, sur une
mme situation, peuvent diverger. Tous ne peroivent pas le monde travers le mme
regard , travers le mme systme de rfrence tous nos sens sont imprgns de notre
vcu au sens large. Nos attentes, nos motivations profondes sont influencs , entre autres,
par lenvironnement . ces diffrences sont dautant plus visibles et perceptibles lors
dinteractions avec des personnes issues de cultures diffrentes. Cest au contact dindividus
dhorizons divers que les contours se dessinent et les contrastent se marquent. Les
personnes travaillant linternational ne sont pas les seules personnes susceptibles de vivre
ces diffrences culturelles. Dans le monde tel quil se dessine aujourdhui, nous sommes tous
des acteurs de linterculturel lcole, dans les entreprises, dans les institutions politiques et
associations.
4
Grer les contacts entre cultures est un dfi majeur. Ces diffrences culturelles reprsentent
une richesse inestimable par ceux et celles qui savent les apprhender. Capitaliser sur ces
diffrences au lieu de les subir permet de se dmarquer durablement, cela reprsente un
avantage comptitif dcisif, et ce, quelque soit le domaine dactivit envisag.
2. Le culturel :
La programmation collective de lesprit humain qui permet de distinguer les membres
dune catgorie dhommes par rapport une autre
Geert HOFSTEDE
Un tout complexe qui inclut connaissances, croyances, arts, morale et toutes autres
capacits et habitudes acquises par lhomme en tant que membre de la socit
TAYLOR
3. Lintra-culturel :
Une culture est, certes une construction fortement charpente et cimente, mais elle nen
est pas pour autant parfaitement homogne. De toute vidence on pourra dire que les gens
de Rabat, de Marrakech ou encore dAgadir sont tous des Marocains (quoique parmi eux on
peut distinguer les arabes et les berbres), mais ils ont tous des faons diffrentes de vivre
et dexprimer leur vision du monde.
Cette htrognit du culturel va bien au-del des seules diffrences rgionales, elle est
aussi lie aux classes dge, au sexe, la formation et aux activits professionnelles. Nous
pourrons dsigner ces situations de contact entre les sous-systmes dune culture nationale
sous le terme intra-culturel
4. Linterculturel :
Cette notion se rfre, elle aussi des situations de contact, mais cette fois entre cultures
nationales diffrentes, par exemple, la France et le Maroc. Prcisons deux variables
importantes lintrieur de cette notion. Les cultures mises en contact peuvent tre
relativement proches (France et Luxembourg) ou trs loignes (France et Australie). Dautre
part, les interfrences entre cultures peuvent tre plus ou moins longues, plus ou moins
fortes. Nous pourrons dire que, par exemple, les interfrences entre la France et le Japon
(linterculturel franco-nippon), ne seront globalement jamais aussi intenses quentre la
France et ses partenaires europens (interculturel europen).
La distance gographique et psychologique perues entre les cultures et lampleur de
leur interaction dbouche sur une grande varit de situations dans le domaine
professionnel : un cadre Franais peut tre envoy en mission ponctuelle en Allemagne ; un
autre devra entretenir des rapports uniquement commerciaux avec le Japon ; un autre enfin
sera charg de diriger une filiale de socit Franaise en Arabie Saoudite. Contrairement aux
apparences, souvent nomms sous lappellation missions ltranger ; les facteurs de
succs de ces diffrentes situations sont en ralit trs diffrentes en terme de profil de
personnalit du cadre, dexprience professionnelle, de degrs de connaissance des langues
et des cultures trangres, . Le ngociateur international doit tre habilit ngocier avec
des personnes dont les systmes de valeur sont diffrents.
5. La ngociation interculturelle :
En thorie, on parle de ngociation interculturelle, lorsque les parties en prsence sont
originaires de cultures diffrentes.
Si la ngociation est une activit ancienne, vieille de plusieurs milliers dannes, il nous faut
nanmoins la considrer dans son contexte actuel. Les changes mondiaux se dmultiplient
et les contacts interculturels font partie du paysage de tout un chacun; en deux dcennies,
plus de 400000 joint-ventures ont, par exemple t crs dans un pays comme la chine :
cest ainsi donc que les occasions de ngociation interculturelles se sont accrues. Donc, la
prise en compte des matires interculturelles nest plus une option. Aujourdhui, cest une
ncessit.
1. Dfinition
Lensemble des lments particuliers qui expliquent les bases du fonctionnement dune
entit spcifique. Elle est inhrente la culture nationale et par consquent elle englobe
lensemble de valeurs, de mythes, de rites, de tabous et de signes partags par la majorit
des salaris.
Culture nationale
Culture rgionale
Culture dentreprise
Particularismes
individuels des
dirigeants
2. Exemple
Auchan Une entreprise hors du commun !
Culture
professionnelle
En France :
L, on sent les effets tangibles dun travail sur la culture, vers davantage douverture, qui a
port ses fruits.
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Phase
Phase de
Phase
Diffrenciation
Dintgration
dintroduction
Phase de suivi
Phase de
Dcision
1. Phase de prparation
Collecte des informations. Il ne faut surtout pas ngliger cette phase , car bien entendu se
sont les bonnes prparations qui font les bonnes ngociations : durant cette phase, les
parties identifient les problmes potentiels qui vont devoir tre discuts et auxquels on
donnera priorit. En cas de ngociation de groupe, il est conseill de se runir en quipe
avant la phase dintroduction pour se mettre daccord sur un certain nombre de points : le
code de communication interne lquipe, les sujets traiter
2. Phase dintroduction
Mise en place. Les parties posent le dcor et cherche nouer des relations en se concentrant
sur un terrain dentente.
3. Phase de diffrenciation
Exploration des divergences en tout genre et de mise en perspective des points de vue. Les
parties examinent leurs diffrences, prennent position et dterminent les limites du
Domaine du conflit .
4. Phase dintgration :
Retour un terrain dentente commun et mise en avant de points de convergence. Les
parties cherchent les solutions alternatives qui pourraient tre utilises afin de rsoudre les
problmes et aboutir un accord. A ce stade, les sujets sur lesquels les parties sont en ligne
apparaissent clairement.
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5. Phase de dcision
Accord. Les parties font loffre finale et scellent laccord.
6. Phase de suivi
Le processus de ngociation de base se termine ici. En revanche, dans la majorit des cas, un
ngociateur expriment veillera organiser un suivi de la ngociation et travailler ses
relations pour le futur.
A chaque tape dune ngociation sont associs un niveau de tension et des styles de
comportements dominants. Cest en les respectant que nous pourrons esprer grer
positivement la tension et aboutir un arrangement constructif.
compte des remarques et avis de leur interlocuteur pour parvenir un accord. Laccord
recherch se veut donc le rsultat dune dmarche consensuelle et lgitime , ou la confiance
et lintrt commun prennent une place essentielle.
Signifie la satisfaction de chaque partie qui simplique dans le processus au lieu quune partie
gagne des avantages lautre perde. Dans le pass, lide principale tait dessayer de profiter
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dispositif de ngociation, temps et places. La mise en comptabilit de ces deux temps vcus
de la ngociation oblige une construction interculturelle.
argument explicite dans la ngociation. De la, aussi le travail implicite des rapports de forces
majorit/minorit dans le processus mme de la ngociation. Laboutissement dune
ngociation interculturelle dpend fortement de la signification que revtira ce rapport. Les
exemples foisonnent de la manipulation des strotypes des fins de ngociation
(France/Allemagne : lorganisation, France/Espagne : Napolon, etc.) mais aussi de
malentendus drivant de cette ethnicisation manipulatrice. Un directeur commercial
franais doit rencontrer un homme daffaire espagnol qui a lintention douvrir un rseau de
distribution en Espagne pour des produits franais. Au moment de la rencontre, cest le fils
de la personne attendue qui se prsente pour excuser labsence de son pre et pour
annoncer quil va le remplacer. Il est juriste. Sa faon de parler au ngociateur franais
demble apparait extrmement formelle, il souligne systmatiquement tous les aspects
lgaux de ce contrat, ce qui nest pas pour dplaire notre ngociateur franais qui
dcouvre linverse de ses craintes, un ngociateur espagnol organis lgaliste et
scrupuleux. Cependant, il ralisa avec notre aide que ce sentiment non seulement lui tait
propre mais tait dlibrment induit de faon tactique. Il abandonna volontairement, aprs
quelques rencontres, ce fonctionnement pour des discussions cette fois avec le responsable
lui-mme, moins prcises, plus informelles qui auraient augment son anxit si elles
avaient inaugur la relation. Au terme, ils dvelopprent une relation de proximit qui
aboutit un accord tout fait satisfaisant et dans tous les cas beaucoup plus quilibr que le
projet initial. Lanalyse de lethnicisation du rapport de ngociation a permis aux partenaires
de passer dun modle dexploitation caractris pat lunivocit des concessions un
modle de rciprocit caractris par la symtrie des stratgies, tout en soulignant que la
ngociation est un rapport de forces culturel.
lui aussi...Ngoci
(formalisme
vs spontanit, organisation vs
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collgue ? Comment comprendre les exigences financires qui semblent trop leves
lintrieur dune relation chaleureuse ?
Contre les illusions du mimtisme culturel les risques de lethnocentrisme, les dangers de la
soumission culturelle, lmergence dun fonctionnement interculturel original est le meilleur
antidote.
2. Le compromis interculturel
Ces nouvelles pratiques de ngociation, tout en dveloppant des logiques organisationnelles
pas toujours compatibles, doivent harmoniser des habitus culturellement diffrencis et
dveloppent
ainsi
des
pratiques
originales
par
exemple
lopposition
3. Un savoir spcifique
La ngociation interculturelle tend susciter un savoir spcifique concernant le dploiement
de pratiques (business-schools, coles diplomatiques) nanmoins, le savoir quelles
produisent notamment en matire de ngociation internationale est bien souvent entach
dune incapacit rendre compte de linter-culturalit des situations au profit dune
rduction leur culturalit, par exemple la discussion sur le poids relatif des facteurs
culturels dans les ngociations internationales sera partiellement rsolue si nous posons la
question en terme dengagement de la diffrence culturelle, dmergence spcifique et non
de prsence de facteurs culturels comme nous le ferons plus bas.
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1. Les acteurs
La culture est introduite dans les ngociations par les acteurs eux-mmes. Elle conditionne la
manire dont ceux-ci conoivent linteraction. Est-ce que par exemple une confrontation, un
exercice de coopration mutuelle, un dbat, un rituel accomplir ou bien encore une
aventure humaine ? Pour un amricain, la ngociation est dabord une procdure dchange
tandis que pour un Japonais cest essentiellement une relation entre personnes (Kimura,
1980). La perception dautrui varie galement selon les cultures travers notamment les
strotypes. Les intentions perues et les valeurs qui sous- tendent laction de lautre sont
interprtes travers le filtre culturel. Dans lesprit de ngociation, la valeur symbolique des
actes peut galement faire sens et introduit lirrationnel dans linteraction. De la mme
manire, les socits traditionnelles tendent faire participer des acteurs inattendus la
ngociation tels que des Dieux, des dmons, des fantmes et des revenants (Faure, 2000).
Enfin, le ngociateur introduit des valeurs et de lthique dans linteraction car la culture fixe
la frontire entre les comportements acceptables et ceux qui ne le sont pas. Cette frontire
varie dune culture lautre et des moyens dactions tels que la menace, le mensonge, le fait
accompli, la trahison ou la corruption peuvent tre ou ne pas tre considrs comme
lgitimes.
2. La structure
Les composants structurels de la ngociation tels que le cadre juridique ou lorganisation
dans laquelle se droule le processus sont des produits sociaux et culturels. Le nombre de
personnes composant chacune des parties est li des habitudes culturelles. Par exemple
dans les ngociations commerciales en chine, la partie trangre dpasse rarement 3 5
personnes tandis que la partie chinoise fait volontiers participer 15 30 personnes, voire
davantage (Faure, 2000). La rpartition du pouvoir peut tre trs ingale et dans ce cas la
culture tend lgitimer certaines situations et en invalider dautres (Elgstrom, 1992). Par
exemple la position hirarchique, la possession de ressources, le statut, lge ont dans
certaines socits une influence primordiale.
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Ainsi en chine ou en Japon, cest lacheteur qui la prminence. On ne vend pas la chine
mais cest la Chine qui achte aux trangers. Si le vendeur traite son interlocuteur comme un
gal, il sera peru comme ayant une attitude arrogante (Fang 1999 ; Faure 1999a). Dans lex-
union Sovitique, le parti avait toujours raison. Dans les villages africains, sil y a discussion,
cest le plus g qui aura le dernier mot.
3. La stratgie
Laction du ngociateur vise mettre en uvre un ensemble de moyens destins parvenir
un but. Lorientation gnrale donne laction. Autrement dit lorganisation des
tactiques, constitue la stratgie. Ici les choix dordre stratgiques sont dicts soit par des
intrts, soit par des valeurs qui elles mmes renvoient la culture. Dans certaines cultures,
laction est directe, le conflit reconnu et accept. Dans dautres, le jeu est indirect, le conflit
toujours masqu et les problmes sont approchs de manire allusive ou oblique. Par
exemple, les Russes tendent ngocier partir dune situation de force quils font sentir par
leur comportement, tandis que les japonais savrent extrmement rticents sengager
dans un mouvement de confrontation.
Les buts que sassigne chacune des parties sont dans une certaine mesure affects par les
cultures respectives. Par exemple, les occidentaux sont proccups par lquit et par le
respect des rgles et des principes. Les chinois sont beaucoup plus soucieux de maintenir
lharmonie parmi les partenaires de la ngociation, de prserver la face de chacun plutt que
de satisfaire des rgles et des principes abstraits. Ainsi les rgles peuvent navoir quune
importance trs secondaire.
La culture conditionne la manire de procder pour parvenir un accord. Ainsi, la culture
franaise ou allemande privilgie la mthode dductive par laquelle on sentend dabord sur
des principes que lon applique ensuite pour traiter chacun des points ngocier. La culture
amricaine procde par une approche inductive et avance de faon pragmatique au fur et
mesure des difficults rencontres. Lapproche squentielle amricaine soppose galement
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lapproche japonaise, qui consiste saisir le problme de faon holiste c'est--dire comme
un systme dlments interconnects quil faut traiter par une dmarche densemble.
4. Le processus
La ngociation est dabord une interaction c'est--dire un processus mettant en uvre des
tactiques destines changer de linformation, crer des options, diviser une ressource ou
encore changer des concessions. Tous ces actes sont lis des valeurs dans la mesure ou ils
peuvent tre lgitimes dans une culture et proscrits dans une autre. Il est par exemple des
socits dans lesquelles les exigences en matire de politesse lemportent sur celles
dexactitude, voire de vrit. Ainsi mentir peut tre un acte moral. Adler (1986) tablit une
liste de 15 tactiques considres dans la culture nord-amricaine comme des coups
tordus . Cette liste naurait pas la moindre validit dans la culture chinoise. On y trouve par
exemple le fait de ne pas se regarder dans les yeux. En chine, un tel comportement dest
nullement le signe dun affrontement psychologique mais plutt lindication dune attitude
modeste et polie, fruit dune bonne ducation. Revenir sur des points antrieurement traits
est une pratique courante en chine. Elle nest pas le fruit dun calcul machiavlique mais
plutt llment rvlateur dune conception diffrente de la ngociation. Dans un tel cas,
laccord nest pas un aboutissement, mais un jalon dans un processus beaucoup plus long qui
est lensemble des relations entre les parties.
La communication est un moyen essentiel au droulement du processus de ngociation. Les
diffrences culturelles peuvent grandement affecter celle-ci notamment lorsque la
communication est indirecte, allusive, son contenu ambigu, le feed-back rare. La ngociation
devient largement un exercice de dcryptage. Il sagit de donner la bonne interprtation des
signaux perus.
A la faveur dune tude de terrain sur des ngociations amricano-japonaises, Graham
(1993) observe que les Amricains savrent incapables de dcoder des expressions de leurs
interlocuteurs et considrent tort ces derniers comme impassibles. La signification
attribuer un sourire japonais ou chinois prsente un niveau considrable de difficult, car il
peut conduire des conclusions radicalement opposes : un masque qui entretient la
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5. Le rsultat
Le produit ultime dune ngociation est fonction des diffrents lments qui la composent.
Linfluence de la culture sur ces lments se retrouvera dans le rsultat. Elle a aussi une
influence plus directe en contribuant dfinir, voire modifier, la zone des accords
possibles. Ce faisant elle contribue changer la valeur du jeu.
Sur la forme, il est des cultures o lon ne signe un accord que lorsque lon sest entendu sur
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chaque dtail et que ceci a t mis sur le papier de faon trs prcise, tandis que dans
dautres cultures on se contentera de termes beaucoup plus vagues. Ainsi, un contrat de
joint-venture en Chine dans loptique occidentale doit comporter plusieurs centaine de
pages, alors que la partie chinoise aurait volontiers recours un simple formulaire remplir
dune demi -douzaine de pages (Faure, 2000c).
Ce qui est compris implicitement dans laccord varie dune culture lautre. Les occidentaux
tendront lvaluer en intgrant les cots de transaction tels que le temps pass et les
dpenses affrentes la ngociation.
Les japonais considreront le degr de confiance mutuelle auquel on est parvenu et la
qualit de la relation comme des lments importants dans laccord. Le sens accord au
contrat sign fait lobjet dinterprtations trs diffrentes. Dans certaines cultures laccord
final est considr comme grav dans le marbre et doit tre observ la lettre. Dans
dautres, le texte crit tait sans doute valide le jour ou il a t sign puis les circonstances
ayant chang, il devient normal de le rexaminer. Ainsi, en chine la signature du contrat ne
clt pas la ngociation mais pose un jalon dans une relation beaucoup plus long terme.
Parvenir un accord signifie pour les ngociateurs avoir satisfait une norme dquit.
Lquit est en soi une norme socitale c'est--dire culturalise et sa perception diffre
dune culture lautre (Roth et al 1991). Les principes de justice tablissant lquit
sexpriment dans certaines cultures par lgalit soit des gains obtenus, soit des concessions
faites. Dans dautres cultures on valorisera davantage des gains ingaux mais rpartis en
fonction des besoins des parties.
Lorsque laccord a t sign, il sagit de le mettre en uvre. Dans la culture occidentale, cela
se fait dans un cadre juridique prcis dot de mcanismes institutionnels, tels que tribunaux
et cours arbitrales. Dans dautres cultures, ceci est peru comme une preuve flagrante de
manque de confiance et dans tus les cas, on prfrera engager une ngociation ou faire
appel une mdiation plutt que daller en justice.
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D'un point de vue culturel, le cas de prise de contrle d'un concurrent tranger constitue, au
niveau des ngociations, la situation la plus difficile grer, dans la mesure o il est possible
d'tablir rapidement une comparaison entre les deux entreprises (situation antrieure, tat
des lieux, perspectives d'volution). L'acquisition horizontale peut de ce fait tre interprte
par les reprsentants de la socit cible comme la manifestation de la domination
(culturelle) d'une entreprise nationale sur une autre. Elle peut de ce fait susciter des
ractions motionnelles difficiles maitriser et donner l'opration une dimension
particulire qui dpasse le champ de l'conomie.
nationalit diffrente avec ses propres croyances, valeurs et reprsentations. Ces diffrences
peuvent par consquent avoir un impact sur les priorits en matire de dveloppement, la
perception du march, et la faon d'organiser et grer le nouvel ensemble. En effet, l'analyse
des ngociations pr-acquisition montre l'importance du lien entre les cultures nationales et
la structure des entreprises. Celles-ci influencent les pratiques de management
des entreprises et accentuent les diffrences entre les cultures organisationnelles. Il y a donc
un risque dans le cadre de ngociations internationales que la cration d'un nouvel
ensemble (statut, structure, mode de fonctionnement) puisse donner lieu sur le juridique et
organisationnel, des discussions vives entre les parties.
Enfin, la ralisation de ces oprations internationales parait d'autant plus difficile que la
domination conomique d'une entreprise sur une autre peut tre interprte comme le
rsultat de la supriorit d'un pays sur un autre. Il y a par consquent un risque de faire
passer la relation, du stade de l'conomique au politique, en renforant les crispations
identitaires et les rivalits entre pays. Il est bien vident qu'une entreprise qui entend
acheter une socit trangre et envisage de la rorganiser avec des risques levs de
licenciements risque dans un contexte international, de crer des tensions gras et d'tendre
le conflit la sphre politique. Il en va de mme pour des oprations d'acquisitions dans des
secteurs aussi sensibles que l'armement, l'aronautique ou l'automobile qui peuvent
amener des discussions qui dpassent le cadre purement conomique. Les
rapprochements entre entits de pays diffrents peuvent, par consquent, revtir dans
certains cas un enjeu politique (et symbolique) non ngligeable, l'instar de l'acquisition de
l'Allemand Mannes-mann par le Britannique Vodafone AirTouch dans le secteur des
tlcommunications. Autant d'lments qui peuvent exacerber les passions et les
susceptibilits l'intrieur et l'extrieur de l'organisation.
attribuer des attributs l'autre partie par manque d'informations sur l'volution de la
relation. Ds lors, face la menace potentielle d'un partenaire concurrent et l'absence
d'hypothses claires, chaque ngociateur va analyser l'autre en fonction de catgories types,
pour essayer de mieux le comprendre (grille d'analyse) et davantage maitriser le cours des
ngociations (gestion des risques). Le risque est alors que la ngociation porte davantage sur
les comportements et ractions des deux partenaires que sur l'enjeu mme de la relation.
Dans l'esprit de certains ngociateurs, ne pas perdre la face (par des concessions
dsavantageuses) ou dominer son interlocuteur (dans le cadre de relations asymtriques)
peut ainsi prendre le pas sur l'intrt stratgique d'une alliance entre les deux parties.
Les joint-ventures internationales entre entreprise occidentale et socit locale (pays en voie
de dveloppement ou de transition) prsentent un certain nombre de difficults lies
principalement aux diffrences de natures et de statuts entre les partenaires. Dans ce type
d'alliances, les rsultats financiers dpendent troitement des revenus que peroit
l'entreprise occidentale en tant que fournisseur de ressources. En effet, l'entreprise fournit
gnralement, la filiale commune, un certain nombre de prestations et de fournitures
qu'elle se fait pay en retour sous diffrentes formes (royalties, prix de cession). Ceci permet
l'entreprise de tirer avantage de l'opration, indpendamment des rsultats obtenus par
la joint-venture. Cette position favorable contraste gnralement avec celle du partenaire
local, dont le dveloppement repose principalement sur les rsultats de la filiale commune.
Cette dissymtrie entre les deux entits est renforce par le fait que l'un des partenaires,
savoir l'entreprise occidentale, dispose d'un champ d'action plus large (plusieurs activits et
filiales dans le monde) qui peut la conduire A modifier au cours du temps ses priorits en
matire de dveloppement. l'inverse, la joint-venture apparait dans bien des cas la
principale source de revenus de la socit locale. Ces caractristiques peuvent ds lors crer
des tensions entre les deux socits dans le cadre des ngociations, en provoquant des
risques de conflits (d'objectifs et d'intrts). Cette relation asymtrique peut tre rendue
encore plus difficile par le poids des diffrences culturelles entre les partenaires. Ces
diffrences peuvent en effet tre un obstacle important dans le processus d'apprentissage et
de coopration, compte tenu des enjeux financiers. En effet, une tude mene auprs de
125 joint-venture internationales fait apparaitre que les barrires culturelles sont
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particulirement leves, lorsque les entreprises s'engagent dans des alliances avec apports
de capitaux, par opposition des partenariats moins structurs sur le capitalistique. Dans ce
domaine, les diffrences entre cultures se rvlent particulirement significatives et ont
pour principale consquence de limiter la longvit de ces oprations.
dominant est loin d'tre vident. Il n'y a pas dans ce domaine des expriences suffisantes qui
attestent de la supriorit d'une des options par rapport l'autre. En revanche, il a t
constat que dans le cas de joint-venture avec des pays en voie de dveloppement, il tait
prfrable que l'actionnaire majoritaire soit le partenaire local. Il y a sinon un risque
d'assimiler la joint-venture des capitaux occidentaux et donc une filiale trangre, faisant
perdre ainsi les avantages que procure l'alliance.
En rgle gnrale, quelles que soient la structure du capital retenue et la nature des
partenaires, il convient d'aborder la relation dans un esprit coopratif, en vitant de se
positionner en dominant. Il est en effet souhaitable que les deux partenaires participent au
management de la joint-venture. Une position plus tranche, fonde sur l'influence
majoritaire d'un partenaire peut rduire l'intrt de la joint-venture (par rapport une
acquisition) et crer des tensions entre les entits qui peuvent rapidement dboucher sur un
chec de la relation.
cooprations multi-mtiers qui dpassent les frontires de la firme. Elle repose sur
l'intensit des engagements et l'importance des dispositifs de concertation trouvs entre les
partenaires au cours du dveloppement.
Ce changement en termes de pratiques modifie par consquent la relation entre le
fournisseur et son client. Le fournisseur ne subit plus la relation, il la construit au travers de
ses connaissances non pas (uniquement) techniques mais du march, et de sa capacit
mobiliser un rseau de comptences compatible avec la nature du projet identifi (slection
de partenaires). L'intrt pour le client est donc visible, avant mme que ne soit initi le
cahier des charges. Les lments apports en amont vont d'ailleurs servir de base A la
formulation d'un ventuel cahier des charges et permettre de mettre en avant des
avantages distinctifs, rendant difficiles la rponse des autres concurrents. Il s'agit par le
contenu et les exigences de l'appel d'offre de dresser des barrires A l'entre pour les
entreprises concurrentes, en termes de cot d'entre notamment (ressources limites,
absence de comptences, manque de temps). Ds lors, la logique - affaire - de par ses
caractristiques, limite la mise en concurrence de nombreux fournisseurs et permet A
l'entreprise slectionne de participer activement A
la conception du projet.
1. Les caractristiques
38
La ngociation commerciale est une pratique relationnelle par laquelle une entreprise tente
de trouver un accord avec un partenaire extrieur dans le cadre de politiques d'achat et de
vente de produits ou de services. Lambin (1998 :622) identifie six lments structurants
intervenant dans une politique de ngociation commerciale :
L'existence d'un conflit d'intrts entre les parties : ces divergences sont la cause
mme d'une ngociation commerciale et peuvent tre de nature trs diffrente,
depuis les simples diffrences de vues jusqu'aux conflits d'intrts conomiques.
39
qualits d'coute et d'empathie, ainsi qu'une relle exprience des relations interculturelles.
Parmi les critres prendre en compte dans le cadre d'un processus de ngociation
internationale, on peut galement noter :
- connaitre les particularits nationales en matire de droit et pratiques commerciales ;
- faire preuve d'ouverture et de patience ;
-
s'adapter
aux exigences
du
41
client
en essayant
d'objectiver
la
situation
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2. Les Allemands
Temps
Les Allemands respecte scrupuleusement les horaires et les dlais. Ils possdent une
notion du temps mono-chronique et donc il existe un cloisonnement des activits.
Soyez ponctuel et prvoyez suffisamment de temps de dplacement entre 2 rendezvous, vitez de proposer des rendez-vous en soire, le temps des loisirs est sacr.
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Lespace
- Il faut savoir que les allemands ont un besoin d'espace vitale, il ne faut donc pas
tre trop proche de leur visage (contrairement aux italiens).
- Les notions d'ordre, de pouvoir et de cloisonnement sont trs fortes (respect de
la hirarchie dans les prises de dcision mme de peu d'importance).
- Enfin les Allemands sont trs exigeants, mticuleux, courtois et donne une
grande valeur au travail.
- Ils sont trs cologiques (cela n'est pas bien vu de jeter un papier ailleurs que
dans une poubelle).
- La communaut est trs importante, ils ont beaucoup plus tendance se
regrouper que les Franais.
Repas daffaires
Il doit rester court (moins dune heure). Au restaurant, le pourboire est de rigueur. Vous devez
lintgrer dans votre rglement.
Apparences
La familiarit (tutoiement, usage du prnom) nest pas conseille. Les allemands attachent beaucoup
dimportance la forme. Si vous dinez avec des partenaires professionnels, portez une tenue plutt
classique.
Culture dentreprise
Documentation
Les Allemands apprcient les documents informatifs et arguments. Prvoyez une documentation
complte en mettant en avant vos avantages concurrentiels, vos rfrences et vos savoir-faire.
Organisation
Les Allemands apprcient le srieux, la simplicit et lhonntet. La langue allemande ne permet pas
les sous-entendus.
Trs mthodiques, ils accomplissent une tache la fois. Les Allemands prvoient long terme. A la
recherche permanente de la scurit et de lefficacit, ils dtestent improviser.
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Usages
Compte tenu du poids de lhistoire, les Allemands naiment pas aborder les thmes lis aux conflits
arms et observent une certaine retenue sur ces sujets. Les Allemands ne sgarent pas en
considrations personnelles pendant le travail, faites de mme.
Entretiens
Le premier contact est un vritable test, il sera dcisif pour votre future collaboration. Dans les
affaires, les allemands sont tenaces, obstins, perfectionnistes, rationnels et loyaux. Les relations
sont directes. La ngociation allemande ignore le jeu commercial, les marchandages et les palabres.
Les discussions sont squentielles : chaque point est trait en profondeur, ne revenez pas sur un
article dj ngoci.
France
Distance hirarchique lev :
Mentalit individualiste :
autres
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social
amicaux ou familiaux
La relation de lemployeur et de
dans le groupe
Masculinit :
Valeurs
Fminit :
dominantes :
le
succs
Rsolution
du
conflit
en
combattant
sur le compromis
le
achvement
Fort contrle de lincertitude (faible aversion au risque) :
Lincertitude inhrente la vie est une menace quil faut combattre de jour en jour
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L'action: comment les individus sont-ils influencs par les actions et les interactions
dont ils sont tmoins?
L'espace: comment
psychologique?
La valeur
EN Core
Lenvironnement
Le temps
prsent
2. Orient vers le
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mouvement
Laction
et ltre
La communication
1. Faible degr de
de la relation
dpendance de la relation
2. Formelle, indirecte,
2. Informelle, directe,
instrumentale
expressif
Lespace
Espace public
Espace individuel
Le pouvoir
Hirarchique
Egal
Lindividualisme
Collectivit, spcialisme
Individualit, universalisme
(linsistance de lexception)
La comptitivit
Comptitive
plus comptitive
La structure
Autorit
Souplesse
La pense
Approche dductive
Approche inductive
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Le type de sensation : ces ngociateurs ont avant tout besoin de faits et aiment
sappuyer sur des procdures ou pratiques existantes. Ils valorisent lefficacit
pratique et apprcient laction et lobtention de rsultats rapides.
49
50
51
La cration dune synergie est trs difficile, compte lieu des diverses culture et acteurs en
prsence. Le schma de cration synergique prend la forme qui suit :
Etape 1 : Description de la situation. Dune culture lautre, la description et la vision dune
situation sont trs diffrentes. Par exemple dans la culture nord amricaine et la culture
asiatique, la rsolution des problmes est fondamentalement diffrente. Chez les uns, on
agit ds que lon constate une anomalie, tandis que chez les autres, mme si les signes
danomalies sont prsents, on attendra jusquau point de non-retour.
Etape 2 : Interprtation culturelle. Dans cette tape, chaque membre dune culture
interprte et analyse le problme dans les perspectives de sa propre culture,
dpendamment de la situation, linterprtation prend alors un autre sens compte tenu des
cultures en prsence. Les valeurs culturelles, par exemple sont interprtes diffremment
dune culture une autre. Les valeurs familiales pour ne citer que cet exemple, sont perues
de faon diffrente chez les africains et chez les europens.
Etape 3 : Crativit culturelle. Cette troisime tape de dceler les diffrents atouts qun
individu peut apporter une organisation.
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Etape 4 : Mise en uvre. Cette quatrime tape permet chaque membre de sidentifier
par rapport sa culture avant de connatre celle des autres. Sans une complte
comprhension de sa culture et celle des autres il est difficile de faire natre des synergies
culturelles. Dumaine reconnat en la synergie culturelle une mthode de gestion de la
diversit culturelle. Les gestionnaires travaillent donc par petit groupe avec les membres de
lquipe pour implanter des synergies culturelles. Celle-ci devient alors un lment
important pour les quipes. Plus il y a de la diversit culturelle et plus la synergie est
importante.
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Les problmes de perception : les strotypes. Le plus souvent les membres dune
quipe multiculturelle se font une ide de leurs collgues par des strotypes. Les
premires rencontres sont souvent fausses cause des ides prconues.
Le problme de communication. Selon Steiner (1972), lorsque la langue de travail
nest pas comprise et parle par tous dans lquipe, la communication sen trouve
ralentie, (cest galement le point de vue de Hayes, 1982). La communication est
donc un dfi pour les quipes multiculturelles.
-Services cloisonns
-Reprsentations professionnelles conflictuelles
-Rivalits entre professions et mtiers
Autorit hirarchique
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-Courtoisie de surface
-Reproches mutuels darrogance
-Prolifration des strotypes
-Conflits de reprsentations et de mthodes
Le modle diplomatique pour sa part, est orient vers le compromis. Le choix dadopter lun
ou de lautre de ces modles repose sur lorganisation et le gestionnaire de projets.
Nanmoins, lun des facteurs cl de la russite dune organisation qui travaille avec des
quipes multiculturelles est de prendre en compte la diversit culturelle qui existe dans
lquipe.
Ngociations gnralises
Diffrents auteurs, ont permis de mieux asseoir la problmatique de la gestion des quipes
multiculturelles. Plusieurs modles ont t mis sur pied pour comprendre de faon plus
complte la dynamique de fonctionnement desdites quipes.
Cohsion
Mcontentement
Individu
Individu
-Aptitudes
desprit,
interculturelles :
respect
mutuel,
tolrance, galitarisme
Dynamique de fonctionnement
Dynamique de fonctionnement
-Synergie culturelle
-Domination
-Compromis, diplomatie
-Autoritarisme
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Communication
Communication
-Incomprhension
-Malentendu
-Confusion
Culture dentreprise
Culture dentreprise
-Partage
-Acculturation
Gestionnaire de projet
Gestionnaire de projet
-Chef indien
-Autorit
-Leadership partag
-Rigidit
-Flexibilit
-Expditif
-Manque de support
projets, grant de projets, directeur de projets, etc. Suivant les fonctions traditionnelles de
management, le gestionnaire de projets a pour rle de planifier, dorganiser, de diriger, de
contrler, de communiquer, etc. sa principale fonction est de grer les ressources aussi bien
matrielles quhumaines alloues au projet. A lexception des rles traditionnels, le
gestionnaire de projets a des rles plus spcifiques. Six rles lui sont essentiellement
attribus :
Rle de liaison : en gnral, un projet est caractris par diverses liaisons, faisant
appel des intervenants de plusieurs origines. Une mauvaise gestion ainsi quune
mauvaise intgration desdits intervenants peuvent tre lorigine de lchec dun
projet. Dans un tel cas, le gestionnaire agit tel un carrefour entre les diffrents
intervenants. Certaines tudes ont dmontr que le gestionnaire passait plus de
temps en interaction avec dautres intervenants, soit 80 90% de son temps.
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Le premier moyen consiste, selon lauteur, brosser un profil des diffrentes cultures
en prsence dans lquipe. Cette tape est appele la description culturelle.
diffrentes
cultures
pralablement
rpertories.
Cest
le
stade
de
linterprtation.
-
Le gestionnaire dune quipe peut donc avoir trois ractions face au multiculturalisme. La
premire raction tourne autour de lesprit du clocher . Cette raction implique que le
gestionnaire nadmette pas la diversit de culture. Lesprit de clocher est un mode de
comportement qui permet un individu de voir le monde dans une vision trs limite.
Lindividu ne voit que ce quil croit tre juste. Cette vision ne permet pas dadmettre
lexistence dune autre culture. Selon Simon (1980), ce sont les amricains qui sont les plus
enclins cette forme de perception, les amricains ont du mal souvrir aux autres cultures,
bien quils soient la premire puissance au monde. Lconomie mondiale de plus en plus
concurrentielle, demande une intgration culturelle et internationale au sein des
entreprises.
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Les programmes documentaires (le gestionnaire est expos une nouvelle culture au
travers diffrents outils, notamment de documents crits).
Les programmes dassimilation (le gestionnaire est expos des simulations visant
une interaction avec une nouvelle culture).
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Conclusion
La ngociation interculturelle est en soi une exploration dans linterculturel et ainsi que le
souligne Hall (1976) toute trajectoire dans linterculturel commence par la perte de ses
propres repres. Cette longue marche peut finir contre la grande muraille invisible , la
culture de lautre. Heureusement, la ngociation est souvent un processus long dans lequel
le sentiment de stre perdu ne perdure pas indfiniment, car les occasions dtablir de
nouveaux repres sont multiples. Cette activit ambivalente conduit lacquisition de
nouvelles connaissances mais dans le mme temps fait naitre des doutes, consquences
invitables dun itinraire dans linterculturel. La ngociation interculturelle rassemble les
individus dans leur diversit autour de la mme table, du mme tapis ou sous la mme
tente. Elle propose davantage quune confrontation des cultures en gnrant des
combinaisons visant latteint dune certaine efficacit. De chaque cot, cultures nationale
et organisationnelle cimentent la cohsion interne, tandis que les cultures professionnelles
divisent. De part et dautre de la table de ngociation, les cultures nationales et
organisationnelles sparent alors que les cultures professionnelles rapprochent. Le rsultat
final va au-del de la rsonance minimale ou du plus petit commun dnominateur. Il est
possible de dvelopper une orchestration culturelle gnrale intgrant la varit dans les
cons obtenus. Dans un tel processus, il est indispensable de lever dabord les malentendus et
les dsajustements dans la construction commune du problme. Il sagit dviter leffet
Babel ou la confusion des langages conduit la paralysie.
Linteraction entre deux cultures lve le niveau dincertitude qui caractrise le systme de
la ngociation car celui-ci nopre pas quau niveau stratgique. La gestion de cette
incertitude multidimensionnelle, enjeu essentiel pour un ngociateur, ne peut tre ramene
la simple rduction de celle-ci. Les dfis auxquels le ngociateur linternational doit faire
face ne rsident pas seulement dans les diffrences culturelles mais dans la rencontre mme
des cultures. Il est dj particulirement malais de prvoir le comportement dun acteur au
niveau stratgique, il lest encore davantage dimaginer le rsultat de cette rencontre
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incertaine entre deux cultures et quelle pourra tre la rationalit qui gouverne cette
combinatoire culturelle.
Une orientation constructive peut en revanche produire de la synergie dans un mouvement
renforc par le sentiment de la dcouverte dans linteraction multiculturelle. Dans la
pratique quotidienne de la ngociation, difier des passerelles consiste dj dvelopper
une culture commune sans renoncer son identit. Plutt que de considrer dabord les
diffrences c'est--dire ce qui est discutable chez lautre, lenjeu fondamental consiste
rechercher des complmentarits, des synergies et finalement transformer la rencontre
interculturelle en ressource destine nourrir la dynamique de la ngociation.
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Exemple ................................................................................................................................... 10
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Bibliographie
Ouvrages :
Roger Fisher \ William Lury avec Bruce Patton , Comment russir une ngociation
Editions du Seuil.
Olivier Devillard \ Dominique Rey culture dentreprise : un actif stratgique
Edition Dunod
Manolla WILBAUT, La ngociation interculturelle, Edition DUNOD, 2010
Thses :
Hasna DATSI La ngociation Franco-Marocaine : identification des styles des ngociations
des deux parties Universit de Lille 1.
Manel ABDELJALIL \ Sbastien DINE diversit culturelle : du conflit lavantage
comptitif ? Universit de Droit , dconomie et des sciences dAix Marseille Universit
Paul CEZANNE-
Articles :
Diversit, Gestion, Comptitivit, Innovation Cadre de rfrence en matire de la
gestion de la diversit ethnoculturelle en entreprise.
Approcher la dimension interculturelle en ngociation internationale Guy Olivier
FAURE ;
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