Plan Orsan

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Guide daide lorganisation de

loffre de soins en situations


sanitaires exceptionnelles

2014

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SOMMAIRE
I. Prsentation du Guide ............................................................................................................ 5
II. Principes de lorganisation de loffre de soins en situation exceptionnelle ............................... 6
A. CADRE GNRAL ........................................................................................................................... 6
B. LE SCHMA ORSAN ...................................................................................................................... 8
C. LES PLANS DE RENFORT ................................................................................................................. 10
1. LE PLAN BLANC LARGI ............................................................................................................................ 10
2. LE PLAN ZONAL DE MOBILISATION DES RESSOURCES SANITAIRES ..................................................................... 11
D. ARTICULATION AVEC LE DISPOSITIF ORSEC ....................................................................................... 11
III. Rle des acteurs du systme de sant ................................................................................. 13
IV. Mthodologie dlaboration ............................................................................................... 18
A. LA SYNTHSE DES RISQUES ET DES EFFETS OBTENIR ............................................................................ 18
1. LA CARTOGRAPHIE DES RISQUES............................................................................................................. 18
2. LA DFINITION DES EFFETS OBTENIR ..................................................................................................... 18
B. LA PRISE EN COMPTE DES RESSOURCES SANITAIRES .............................................................................. 20
C. LLABORATION DES VOLETS DU SCHMA ORSAN............................................................................... 22
D. LLABORATION DES ANNEXES DU PBE............................................................................................. 22
E. LVALUATION ET LE RETOUR DEXPRIENCE ....................................................................................... 23
Les modles de rponse aux Situations Sanitaires Exceptionnelles .............................................. 24
ORSAN BIO ................................................................................................................................. 25
ORSAN EPI-VAC .......................................................................................................................... 28
ORSAN NRC ................................................................................................................................ 31
ORSAN AMAVI ........................................................................................................................... 34
ORSAN CLIM............................................................................................................................... 36
Annexe du PBE - Evacuation dun (ou plusieurs) tablissement(s) de sant ou mdico-social ........ 38
Annexe du PBE - Campagne de vaccination de masse dans des centres ddis ............................. 39
Annexe du PBE - Distribution de produits de sant en dehors du circuit pharmaceutique ............. 40
Annexes ..................................................................................................................................... 41
Annexe 1 : Organisation de la gestion de crise ............................................................................. 42
Annexe 2 : Samu de Zone............................................................................................................ 43
Annexe 3 : Tableau de synthse de typologie des risques et des capacits de rponse ................. 44

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Glossaire
AMAVI : accueil massif de nombreuses victimes non contamines
ARS : agence rgionale de sant
ARSZ : agence rgionale de sant de zone de dfense et de scurit
CAI : centre daccueil et dinformation du public
CESU : centre d'enseignement des soins d'urgence
CODAMUPS : comits dpartementaux de laide mdicale urgente, de la permanence des soins et des
transports sanitaires
COREB : coordination des urgences infectieuses et du risque pidmique et biologique
CPOM : contrats pluriannuels d'objectifs et de moyens
CSP : code de la sant publique
CRRA : centre de rception et de rgulation des appels
DDRM : dossier dpartemental sur les risques majeurs naturels et technologiques
DGARS : directeur gnral de lagence rgionale de sant
EPRUS : tablissement de prparation et de rponse aux urgences sanitaires
EMS : tablissement mdico-social
ES : tablissement de sant
ESR : tablissement de sant de rfrence
HIA : hpitaux dinstruction des armes
InVS: institut de veille sanitaire
LABM : laboratoires de biologie mdicale
NOVI : nombreuses victimes
NRBC: nuclaire radiologique biologique chimique
ORSAN : organisation de la rponse du systme sanitaire
ORSEC : organisation de la scurit civile
ORU : observatoires rgionaux des urgences
PBE : plan blanc largi
PCS : plan communal de sauvegarde
PSM : poste sanitaire mobile
PZM : plan zonal de mobilisation des ressources sanitaires
REB : risque pidmique et biologique
RPPS : rpertoire partag des professionnels de sant
ROR : rpertoires oprationnels des ressources
SAMU : service d'aide mdicale urgente
SCMM : SAMU de coordination mdicale maritime
SDACR : schma dpartemental danalyse et de couverture des risques
SDIS : services dpartementaux dincendie et de secours
SMUR : service mobile d'urgence et de ranimation
SPRA : service de protection radiologique des armes
SROMS : schma rgional dorganisation mdico-sociale
SROS : schma rgional dorganisation des soins
SRP : schma rgional de prvention
SSA : service de sant des armes
SSE : situation sanitaire exceptionnelle
SSSM : service de sant et de secours mdical
SU : service durgence
TS : transporteur sanitaire
UA : urgence absolue
UR : urgence relative
URPS : union rgionale des professionnels de sant

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I.

Prsentation du Guide

La prparation, dans le domaine sanitaire, a volu ces dernires annes suite diffrentes crises. La politique
1
de planification base sur des plans interministriels ou ministriels spcifiques et autoporteurs sest
progressivement roriente vers la dfinition de stratgies gnrales de rponse dclines en guides et outils
2
pratiques pour une mise en uvre oprationnelle par les acteurs de terrain .
Au niveau territorial, initialement centre sur les oprateurs (plan blanc des tablissements de sant) dont
lintervention tait gnralement coordonne lchelle dpartementale via le plan blanc largi (PBE), la
prparation tend, avec la cration des agences rgionales de sant (ARS), sorganiser sur une maille rgionale
et prendre en compte toutes les composantes de loffre de soins (hospitalire, librale, mdico-sociale).
Il est donc apparu ncessaire de fournir aux ARS un dispositif intgr de prparation ayant pour objet de
dterminer toutes les mesures organisationnelles ncessaires pour que le systme de sant puisse monter en
puissance lors de tous types dvnements inhabituels susceptibles de le mettre en tension ou de perturber
son fonctionnement.
A cette fin, est mis en place le dispositif dorganisation de la rponse du systme de sant en situations
sanitaires exceptionnelles dit ORSAN qui comprend :
-

un schma de planification relatif lorganisation du systme de sant en situations sanitaires


exceptionnelles, appel schma ORSAN ;
des mesures dattribution et de gestion des moyens de rponse (ex : Postes sanitaires mobiles
(PSM)) ;
des orientations relatives la formation des professionnels de sant.

Le schma ORSAN prsent dans ce guide a vocation prdfinir et structurer, dans une logique rgionale et
zonale, les parcours de soins des patients adapts aux vnements et les modalits de leur coordination entre
les acteurs concerns. Elabor partir du projet rgional de sant (PRS) et des principaux scnarii auxquels le
systme de sant peut tre confront, il intgre toutes les dimensions de loffre de soins (hospitalire, mdicosociale, librale). Ces lments font lobjet dune fiche synthtique dpartementale pouvant tre intgre
dans les plans de dfense et de scurit et sont dclins par les oprateurs de soins dans les plans blancs des
tablissements de sant et les plans bleus des tablissements mdico-sociaux.
Par ailleurs, il est galement envisag quun recours des ressources complmentaires spcifiques soit
ncessaire. Des plans de renfort sont ainsi tablis aux chelons dintervention des prfets dans le cadre de
lorganisation gouvernementale de la gestion de crise (dpartement et zone de dfense et de scurit) : le plan
blanc largi et le plan zonal de mobilisation.
Le prsent guide propose ainsi aux directeurs gnraux des agences rgionales de sant (DGARS), un cadre
gnral de planification permettant de rpondre leurs besoins ainsi quaux demandes de planification
oprationnelle des prfets, quelle que soit la nature de lvnement.
Il prsente :
larticulation entre les dispositifs (notamment le schma ORSAN, les plans de renfort, les plans
gouvernementaux de dfense et de scurit ou les autres dispositifs oprationnels tel que le
dispositif ORSEC) ;
les rles des diffrents acteurs, notamment les ARS, dans la prparation et la mise en uvre de la
rponse aux situations sanitaires exceptionnelles ;
les orientations gnrales, ainsi que les lments mthodologiques et techniques pour organiser et
adapter lensemble des composantes de loffre de soins territoriale aux vnements.
A ce titre, quil sagisse dun vnement gr au niveau territorial ou national, la prise en compte des lments
mthodologiques et techniques fournis doit permettre de garantir une organisation homogne de loffre de
soins. Nanmoins, les spcificits locales doivent galement tre prises en compte pour garantir lefficience de
la rponse la situation sanitaire donne.

1
2

Plan variole, guides peste-charbon-tularmie, etc.


Plan national de prvention et de lutte pandmie grippale (2011), Plan gouvernemental NRBC (2010), etc.

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II.

Principes de lorganisation de loffre de soins en


situation exceptionnelle

A. Cadre gnral

La rponse sanitaire aux situations exceptionnelles doit permettre d'optimiser la prise en charge des patients
lors d'vnements graves et/ou inhabituels, et de garantir la continuit et la qualit des soins, au bnfice des
blesss, malades ou parturientes non directement impliqus dans lvnement, par la mobilisation au plus
juste des ressources ncessaires. Le cadre gnral de planification prsent dans ce guide permet de rpondre
lensemble des demandes de planification oprationnelle des prfets quelle que soit la nature de
lvnement considr. Il repose sur deux notions :
-

La notion de situation sanitaire exceptionnelle (SSE), allant du quotidien la crise ayant un impact
sanitaire de grande ampleur. Elle englobe toutes les situations susceptibles dengendrer une
augmentation sensible de la demande de soins ou de perturber lorganisation de loffre de soins, quelles
soient lies notamment une maladie infectieuse potentiel pidmique, une catastrophe naturelle, un
accident technologique ou encore un acte malveillant. Cette notion trs large, intgre au code de la sant
publique, a vocation permettre le dveloppement dun vritable continuum entre le fonctionnement
habituel du systme de sant et la rponse oprationnelle aux crises de grande ampleur ;

La notion d effets obtenir , qui en terme de relation entre les prfectures et les ARS opre le passage
dune logique de moyens recenss au niveau du dpartement une logique de consquences
sanitaires dun vnement traiter, servant de base la dfinition dune organisation adapte des soins.

Lobjectif consiste rechercher les approches les plus efficientes au sein de chaque territoire, en prenant en
compte les particularits et les ressources locales disponibles dans le secteur libral, pr-hospitalier, hospitalier
et mdico-social.
Il sagit de privilgier ladaptation des parcours de soins utiliss en routine par les patients et de limiter le
recours des dispositifs dexception aux seules situations pour lesquelles le systme de sant ne pourrait agir
seul. De surcrot, il convient de mettre en place une organisation cohrente du systme de sant permettant
de formuler des rponses progressives, strictement adaptes aux besoins de la population et lampleur de
l'vnement, associant lensemble des secteurs de loffre de soins, tout en restant compatible avec des
impratifs ventuels de monte en puissance.
Le renforcement de loffre de soins du systme de sant repose dans un premier temps sur la mobilisation de
ses ressources propres, puis, si besoin, sur celle des autres moyens extrieurs. On entend par ressources
sanitaires, les moyens matriels ou humains relevant du champ de comptence de lARS tels que les
tablissements de sant, les professionnels libraux, les tablissements mdicaux sociaux, la rserve sanitaire
et les produits de sant dtenus par lEPRUS. Par extension, les ressources extrieures sont celles ne relevant
pas du champ de comptence de lARS (centres mdicaux des armes, hpitaux dinstruction des armes,
ambulanciers, services dincendie et de secours et leurs services mdicaux, mdecins du travail).
Dans ce cadre, la planification de la rponse une SSE sarticule autour :

dun socle dorganisation du systme de sant en SSE. Il repose :


o dune part sur le schma de planification relatif lorganisation du systme de
sant en SSE, appel schma ORSAN, ayant pour objet de prdfinir les parcours de
soins des patients lchelle rgionale ou zonale et de prvoir lorganisation de la
monte en puissance coordonne du systme de sant. Il est construit sur la base du
schma rgional dorganisation des soins (SROS) et des scnarii auxquels le systme
sanitaire peut tre confront.
o dautre part sur la dclinaison de ce schma au niveau des oprateurs de soins dans
les plans blancs des tablissements de sant, les plans bleus des tablissements
mdico-sociaux, voire les contrats dobjectifs et de performance des maisons
pluridisciplinaires de sant.

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des plans de renfort tablis aux chelons dintervention des prfets dans le cadre de lorganisation
gouvernementale de la gestion de crise :
o le plan blanc largi au niveau dpartemental ;
o le plan zonal de mobilisation des ressources sanitaires au niveau de la zone de
dfense et de scurit.

Ainsi, quelle que soit la situation exceptionnelle envisage et ses consquences sanitaires, la rponse reposera
minima :
sur les mesures prises au titre du schma ORSAN, pour adapter les parcours de soins des patients
utiliss en routine et organiser la monte en puissance coordonne du systme de sant ;
et sur les plans doprateurs (plan blanc ou le plan bleu) concerns.

De manire concomitante, en fonction de lampleur, de la cintique, des besoins lis la nature de


lvnement dont il est question, un renfort pourra tre opr via le plan zonal de mobilisation des ressources
sanitaires et/ou le plan blanc largi, si les capacits sanitaires locales sont dpasses.
Dans la mesure o leur finalit diffre, ce socle et ces plans de renfort ne sont pas opposs mais
complmentaires. La rponse aux SSE sappuie donc sur une dmarche gradue selon laquelle les ncessits de
monte en puissance dterminent la nature et le volume de lengagement des ressources sanitaires et
extrieures.
Les ARS et les ARSZ coordonnent leur laboration partir des effets obtenir exprims par les prfets dans les
diffrents plans de rponse dont ils ont la responsabilit, et veillent leur articulation avec les autres dispositifs
territoriaux de gestion de crise (ex. ORSEC). Ce socle et ces plans de renfort sont mis disposition de lautorit
prfectorale charge de la conduite de crise.
Le schma suivant prsente lorganisation de loffre de soins en SSE.

Plans nationaux
(Pandmie grippale, NRBC, Crise nuclaire, canicule,)

Dispositif ORSEC

ORSEC zonal

Schma ORSAN
Effet
obtenir

Prparation du systme de sant

Dclinaison zonale
des plans nationaux

Dispositions gnrales
et spcifiques

Plan Zonal de Mobilisation


Niveau zonal

ORSAN ORSAN ORSAN ORSAN ORSAN

Niveau rgional
Dclinaison
dpartementale

ORSEC
dpartemental

des plans nationaux

AMAVI

Effet
obtenir

EpiVac

CLIM

Bio

NRC

Dispositions gnrales et
spcifiques

Plan Blanc Elargi


ORSEC

ORSEC
NOVI

Distribution de
PS

Evacuation des
ES /EMS

Vaccination en
centres ddis

Niveau dpartemental

POI

Plan bleu

Plan blanc

Niveau oprateurs

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B. Le schma ORSAN
Le schma ORSAN est loutil central de la planification de la rponse du systme de sant en SSE. En effet, il
est destin identifier les adaptations prvoir sur lorganisation de loffre de soins pour faire face aux
situations pour lesquelles la rponse implique la mobilisation des ressources sanitaires disponibles au niveau
territorial. Dans un objectif de cohrence avec lorganisation classique des soins, ce schma est ainsi labor
partir du projet rgional de sant, notamment le schma rgional dorganisation des soins (SROS) et le schma
rgional dorganisation mdico-sociale (SROMS).
Il ne constitue donc pas un simple recensement de moyens lchelle rgionale mais a pour objet de planifier
lorganisation de la monte en puissance progressive et coordonne du systme de sant au cours
dvnements exceptionnels.
Dans cette optique, il intgre les scnarii de situations susceptibles dimpacter le systme de sant et rpond
aux effets obtenir exprims par le prfet au systme de sant dans le cadre de la dclinaison ou de la
mise en uvre des plans intersectoriels (pandmie grippale, terrorisme NRBC, gestion dune crise nuclaire,
chikungunya /dengue, canicule).
Ce schma prdfinit ainsi les parcours de soins des patients et les modalits de leur coordination entre les
diffrents intervenants du systme de sant pour rpondre aux situations envisages. En fonction des risques
identifis les parcours de soins sont organiss suivant une logique rgionale, ou zonale pour les prises en
charge spcifiques (traitement par exemple des maladies mergentes ou du risque Nuclaire, Radiologique,
Chimique) ncessitant des moyens rares voire extra-rgionaux (laboratoires de scurit biologique de niveau 3,
capacits de ranimation, de prise en charge de grands bruls, etc.).
Dans ce cadre le schma ORSAN comprend 5 volets dont :

3 volets sinscrivant dans une logique rgionale :


accueil massif de victimes non contamines ( ORSAN AMAVI) ;
prise en charge de nombreux patients suite un phnomne climatique ( ORSAN CLIM) ;
gestion dune pidmie ou pandmie sur le territoire national, pouvant comprendre
lorganisation dune campagne de vaccination exceptionnelle par le systme de sant
( ORSAN EPI-VAC ) ;
2 volets structurs suivant une logique zonale :
prise en charge dun risque biologique connu ou mergent ( ORSAN BIO) ;
prise en charge dun risque NRC ( ORSAN NRC).

Le schma ORSAN sintgre dans les plans de dfense et de scurit des prfets, notamment sous la forme
de fiches synthtiques dpartementales dcrivant les parcours de soins des patients dans le dpartement
concern et recensant les moyens sanitaires de couverture dpartementale.
Pour sadapter la nature de lvnement et aux besoins de la population, le schma ORSAN est dclin au
niveau des oprateurs de soins : il sagit pour les structures de soins de tenir compte du rle qui leur a t
attribu au sein des volets rgionaux et zonaux et dintgrer dans leur plan blanc, plan bleu ou contrat
dobjectifs et de moyens des maisons pluridisciplinaires de sant, le cas chant, les dispositions permettant
leur mise en uvre oprationnelle. Le rle attribu ltablissement de sant dans les volets du schma
ORSAN fait galement lobjet dune mention dans la fiche interface HAS/ARS tablie dans le cadre de la
procdure de certification des tablissements de sant.
Le schma ORSAN comprend ainsi les lments suivants :
5 volets (dont 3 rgionaux et 2 zonaux) ;
une identification des ventuels besoins de renfort zonaux et nationaux pouvant savrer ncessaires
au regard des scnarii de situations susceptibles dtre rencontres et des capacits de rponse
existantes dans la rgion ;
les modalits de retour au fonctionnement habituel du systme de sant ;
une synthse des besoins de formation (recueillis auprs des rseaux rgionaux des CESU) et de leur
priorisation, ayant vocation intgrer le volet formation du plan zonal de mobilisation des ressources
sanitaires ;
si des carts entre lorganisation cible dtermine par lARS et les capacits des oprateurs existent, le
schma ORSAN est complt par un document cadre appel programme dactions . Ce document

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vise mettre en perspective les capacits dtenues et les organisations cibles afin denvisager les
actions correctives conduire et les rajustements programmer pour dvelopper les capacits et
modalits de rponse ncessaires. A ce titre, il fixe les objectifs atteindre et identifie les priorits
dactions ainsi que les tapes franchir pour y parvenir.
Le tableau suivant prsente de manire synthtique les situations traiter et les volets ORSAN correspondants.
Situations
traiter
(indpendantes
ou simultanes)

Spcificits de la
situation

Contamins NRC

Patients risques
spcifiques

Afflux de
patients
conventionnels

Rapide

volets ORSAN

ORSAN NRC

Plans gouvernementaux
et dispositif de rponse
correspondants
-Plan gouvernemental
NRBC
- Plan national de
rponse accident
nuclaire ou radiologique
majeur
- ORSEC
- Plan gouvernemental
NRBC
-Plan national de lutte
pandmie grippale
- Plan antidissmination du
chikungunya et de la
dengue en mtropole
- ORSEC

Rapide

ORSAN BIO
ORSAN EPI-VAC

Lente

ORSAN BIO
ORSAN EPI-VAC

Manque de personnel
(mouvement social,
pnurie hydrocarbure,
perturbations
climatiques)

Lente
rapide

ORSAN AMAVI
ORSAN CLIM

-ORSEC

Dgradation du
fonctionnement des
installations
(catastrophe naturelle
ou technologique,
pnurie deau ou
dlectricit)

Rapide

ORSAN AMAVI

-ORSEC

Contamins BIO
(risques mergents,
pidmie ou pandmie)

Rupture
matrielle ou
humaine de
lorganisation de
loffre de soins

Cintique

Non contamins
(vnements
climatique ; canicule ;
catastrophe naturelle
ou technologique)

Lente
rapide

ORSAN EPI- VAC


ORSAN AMAVI
ORSAN CLIM

- Plan national canicule


- Plan national grand froid
- Plan antidissmination du
chikungunya et de la
dengue en mtropole
- Plan vacuations
massives
- ORSEC

Le schma ORSAN est arrt par le directeur gnral de lARS aprs avis des prfets de dpartement, des
comits dpartementaux de laide mdicale urgente, de la permanence des soins et des transports sanitaires
(CODAMUPS) concerns et de lARSZ. Il est rvis annuellement.

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Il revient galement lARS de fournir, la demande des prfets, une fiche synthtique dpartementale du
schma ORSAN intgrant les volets ORSAN correspondants pour tablir le lien avec la dclinaison territoriale
des plans nationaux de dfense et de scurit.
3

Dans le cadre de lorganisation gouvernementale de gestion de crise , le directeur gnral de lARS peut
dcider, en fonction de la situation, de mettre en uvre tout ou partie des mesures dun (ou plusieurs) volet(s)
ORSAN, le cas chant la demande du ministre charg de la sant ou du prfet. Aussi, leur mise en uvre
peut tre totale ou partielle, suivant la nature, ltendue gographique et la gravit de lvnement
considr. Dans tous les cas, le DGARS tient inform(s) le(s) prfet(s) de dpartement concern(s), lARSZ et le
ministre charg de la sant de la mise en uvre de tout ou partie des mesures prises au titre du schma
ORSAN.

C. Les plans de renfort


1. Le plan blanc largi
Le plan blanc largi (PBE) constitue un outil de rponse disposition du prfet de dpartement.
Il est rserv aux situations pour lesquelles lorganisation du systme de sant renforce ne permet pas,
elle seule, de faire face lvnement considr. Il consiste mobiliser des ressources sanitaires et/ou
extrieures par le prfet : soit par mobilisation dans le cadre de conventions pralablement tablies, soit par
rquisition.
Larticle L3131-8 du code de la sant publique (CSP) prcise en effet que : Si lafflux de patients ou de victimes
ou la situation sanitaire le justifient, le reprsentant de lEtat dans le dpartement peut procder aux
rquisitions ncessaires de tous biens et services, et notamment requrir le service de tout professionnel de
sant, quel que soit son mode dexercice, et de tout tablissement de sant ou tablissement mdico-social
dans le cadre dun dispositif dnomm Plan Blanc largi .
Par consquent, le PBE doit comprendre tous les lments permettant au prfet de mobiliser rapidement les
ressources, quelle que soit leur origine, en cas de situation ne pouvant tre traite en totalit par le systme
de sant.
Il a dornavant vocation rpondre aux situations dpassant les capacits du systme de sant et dfinir les
modalits dorganisation et de recours des dispositifs dexception. Dans ce cadre, il identifie :

les critres permettant de cibler les ressources extrieures, publiques et prives


(tatiques, des collectivits, des transporteurs privs, des associations), susceptibles
dtre mobilises par le prfet pour rpondre la situation. Le choix et lidentification de
ces ressources sont ainsi oprs par le prfet sur la base des critres fournis par lARS ;
les modalits de leur mobilisation, soit via des conventions prtablies, entre lEtat et
un tiers (acteur public ou organisme priv), soit par le biais dune rquisition ;
les modalits de leve de ces dispositifs dexception.

Il comprend notamment 3 annexes labores selon les dispositions prvues dans les diffrentes circulaires
prvues cet effet (cf. modles fournis en dernire partie de ce guide) :

annexe relative lorganisation dune campagne de vaccination exceptionnelle dans des


centres ddis ;
annexe relative lorganisation dune distribution de produits de sant en dehors du
circuit pharmaceutique ;
annexe relative lvacuation dun (ou plusieurs) tablissement(s) de sant ou mdicosocial, lorsque les moyens propres du systme de sant sont dpasss.

Cf. Circulaire n 5567/SG du 2 janvier 2012 relative lorganisation gouvernementale pour la gestion des crises majeures.
Cf. Instruction n DGS/DUS/CORRUSS 2013/274 du 27 juin 2013 relative lorganisation territoriale de la gestion des situations sanitaires
exceptionnelles.

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Par ailleurs, il doit permettre, en cas de ncessit et sur proposition du DGARS, de renforcer la mobilisation
des ressources sanitaires (humaines ou matrielles) dans le dpartement par le biais de la rquisition. Quelle
que soit la situation, les professionnels de sant bnficieront dune indemnisation et dune rparation des
prjudices subis du fait des rquisitions ralises par le prfet.
Le PBE est arrt par le prfet de dpartement aprs avis de lARSZ et du CODAMUPS, conformment aux
dispositions de larticle R3131-6 du CSP.
Afin davoir une dnomination plus conforme sa finalit, ce plan constituera in fine le plan dpartemental de
mobilisation.

2. Le plan zonal de mobilisation des ressources sanitaires


Le plan zonal de mobilisation des ressources sanitaires est dfini larticle L 3131-11 du CSP. Il a pour objectif
de permettre le suivi et la mobilisation des moyens sanitaires zonaux et la rpartition des moyens nationaux
attribus en renfort pour faire face aux situations ayant un impact exceptionnel sur loffre et lorganisation des
soins lchelle de la zone de dfense et de scurit.
Il identifie notamment :
-

la rpartition et les modalits de mobilisation des moyens matriels mobiles au sein de la zone, dits
tactiques , ainsi que les ressources humaines propres la zone pouvant tre mobilises en renfort ;
les modalits de suivi de loffre de soins zonale et notamment des capacits prendre en charge les
pathologies induites par lexposition un risque NRBC-E ;
les modalits de mobilisation des moyens dautres zones ou de lEtat (stocks stratgiques de produits
de sant, rserve sanitaire) en renfort en cas de dpassement des capacits de la zone ;
le plan de formation et dentranement des acteurs de la sant au sein de la zone.

Les volets ORSAN structurs sur une maille zonale, c'est--dire les volets BIO et NRC, sarticulent demble avec
le plan zonal de mobilisation pour permettre la mobilisation des moyens zonaux et/ou nationaux ncessaires
en renfort (capacits de prise en charge rares : labos P3, lits de grands bruls, PSM 2, produits de sant des
stocks nationaux etc ).
Le plan zonal de mobilisation est arrt par le prfet de zone, aprs avis du comit de dfense de zone
mentionn larticle R.1311-25 du code de la dfense.

D. Articulation avec le dispositif ORSEC


Le dispositif ORSEC (organisation de la scurit civile) et le schma ORSAN ont des finalits diffrentes. Le
dispositif ORSEC sert organiser la rponse intersectorielle de scurit civile diffrentes situations durgence,
notamment en matire de secours personnes.
Protection des populations

Secourir
victimes

de

nombreuses

Protection des biens et


environnement

Fonctionnement dgrad des


rseaux,

Protger les biens mobiliers et


immobiliers

Approvisionnement durgence

Soutien des populations

Protger le patrimoine culturel

Alimentation lectrique

Grer les dcs massifs

Evacuer le cheptel, ...

Alimentation en eau potable, ...

Tableau n1 : Champ dapplication du dispositif ORSEC

Pour sa part, le schma ORSAN sert planifier lorganisation de la rponse du systme de sant en matire de
dispensation des soins en libral, en phase prhospitalire ou encore en tablissement de sant pour une prise
en charge adapte des patients ou victimes. Le schma ORSAN est ainsi complmentaire au dispositif ORSEC.

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Les mesures prises au titre du dispositif ORSEC ou du schma ORSAN peuvent ainsi tre mises en uvre
sparment ou concomitamment. Lorsquil sagit de prendre en charge de nombreuses victimes par exemple,
le volet ORSAN AMAVI sarticule avec lORSEC Novi pour dispenser les soins aux victimes. Par consquent, laide
mdicale urgente (AMU), compte tenu de sa mission et de son rle de porte dentre dans le systme de
soins, sert dinterface entre les deux dispositifs. Elle constitue une ressource du systme de sant qui participe

lORSEC
pour
la
prise
en
charge
prhospitalire
des
victimes sur le terrain, puis, elle amorce lORSAN en introduisant les patients dans les filires de soins daval. En
effet, le systme de sant participe lORSEC par la prise en charge prhospitaliere des urgences mdicales, en
collaboration avec les services mdicaux des services dpartementaux dincendie et de secours (SDIS). Le
schma ORSAN constitue ainsi le prolongement, en aval, de la rgulation des patients par le SAMU.

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III.

Rle des acteurs du systme de sant

Afin de grer une SSE, le systme de sant doit rpondre aux objectifs gnraux dorganisation suivants :

anticiper les consquences de lvnement en terme dimpact sur lorganisation de la permanence et


la continuit des soins ;
assurer la prise en charge sanitaire des personnes ;
viter les perturbations de loffre de soins, en rduisant notamment la vulnrabilit des installations
(alimentation en eau, lectricit, approvisionnement etc) ;
sassurer du fonctionnement optimal du systme en mode dgrad pendant lvnement ;
permettre un retour la normale dans les meilleurs dlais.

Les lments noncs ci-dessous ont pour objet de mettre en lumire les principes gnraux dorganisation
prparer pour faire face aux diffrents scnarii de situations sanitaires identifies.
Lorganisation prvue est dfinie selon un principe de rponse gradue permettant ladaptation des parcours
de soins des patients en fonction de limpact, de lampleur et de la cintique de lvnement.
La mobilisation des structures de mdecine durgence saccompagne de celle de loffre de soins daval dans les
tablissements de sant pour assurer laccueil et la prise en charge des patients. La mobilisation du secteur
libral et du secteur mdico-social facilite laccueil et la prise en charge des patients dans les tablissements de
sant.
Agence rgionale de sant
LARS doit pouvoir bnficier dune vision globale des lments ncessaires pour adapter loffre de soins aux
besoins et en assurer le pilotage lors dun vnement entrainant une tension sur celle-ci. Aussi, elle est
responsable de la prparation du schma ORSAN, du plan zonal de mobilisation des ressources sanitaires et du
PBE pour le compte du prfet, conformment aux dispositions de larticle L1435-1 du CSP et lorganisation
4
gouvernementale de gestion de crise (Cf. Annexe 1 : Schma gnral dorganisation de la gestion de crise ).
Les modalits suivant lesquelles ce travail de prparation seffectue pourront tre intgres dans les protocoles
prvus larticle R 1435-2 du CSP.
Pour laborer le schma ORSAN, il revient lARS, le cas chant en lien avec lARSZ, de structurer la rflexion
au niveau rgional et zonal, en sappuyant sur le rseau des urgences et les instances collgiales existantes. Les
conventions ARS/ARSZ dterminent les modalits de conduite de ce projet. galement, la construction du
schma ORSAN ncessite lassociation de lensemble des professionnels de sant concerns, ds la phase
initiale de conception des volets.
Par ailleurs, lARS doit ainsi veiller respecter les lments de cadrage suivants :
les orientations stratgiques dfinies dans les plans gouvernementaux de dfense et de scurit
(pandmie grippale, NRBC, canicule) ;
les orientations fixes par le prfet, coordonnateur de la gestion de crise, sous forme deffets obtenir
par le systme de sant ;
lorganisation de loffre de soins dfinie dans le PRS et lorganisation de la permanence des soins ;
larticulation avec les autres dispositifs de planification territoriaux, notamment le dispositif ORSEC
dont le schma ORSAN est complmentaire.
Etablissements de sant
o

Capacit de prise en charge

Il est essentiel que les tablissements de sant, publics et privs, se mobilisent pour assurer laccueil et les
soins des personnes prises en charge.

Cf. Instruction N DGS/DUS/CORRUSS 2013/274 du 27 juin 2013 relative lorganisation territoriale de la gestion des situations sanitaires
exceptionnelles.

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La mobilisation des tablissements de sant pour accueillir les patients aprs rgulation par le SAMU repose
sur une hirarchisation fonctionnelle trois niveaux : premire ligne, recours et repli. LARS prdfinit dans le
schma ORSAN le rle dvolu aux tablissements de sant pour chaque situation exceptionnelle considre.
Toutefois, chaque tablissement doit galement envisager dans son plan blanc la possibilit daccueillir et de
prendre en charge des victimes se prsentant spontanment, avant que celles-ci soient rorientes vers les
tablissements de sant adapts leur tat de sant aprs rgulation par le SAMU.
Le plan blanc des tablissements de sant disposant dune structure de mdecine d'urgence (SAMU, SMUR, SU)
doit galement intgrer les dispositions permettant la mobilisation de ressources propres pour renforcer ces
structures. Ces services doivent tre en mesure dassurer la rponse lvnement tout en assurant
conjointement lactivit courante.
Aussi, les tablissements de sant doivent assurer la continuit des soins et anticiper une ventuelle
augmentation de la demande de soins malgr un fonctionnement potentiellement dgrad. Ils vrifient leur
inscription au service prioritaire, la fiabilit des installations de secours, les dlais de ralimentation en cas
davarie lectrique sur les tronons dalimentation, les conditions de maintenance et procdent des tests
priodiques de leur source de remplacement. Dans ce cadre ils veillent actualiser les dispositions de leur plan
blanc et de leur plan de continuit dactivit.
o

Aide mdicale urgente

La mise en uvre de la rponse sanitaire face une SSE ncessite une organisation structure de laide
mdicale urgente en adquation avec lorganisation administrative, lampleur et la cintique de la situation. Le
SAMU territorialement comptent assure la mise en uvre et la rgulation de la rponse mdicale durgence
en lien avec lARS. Ce dispositif de monte en puissance, doit galement prendre en compte les organisations
mises en place dans le cadre de laide mdicale urgente de proximit, en particulier le rseau des mdecins
correspondant du SAMU et les SDIS dans le cadre des conventions SAMU-SDIS.
Dans la phase de rponse immdiate, ce dispositif de rponse doit naturellement sappuyer sur lassistance que
les SAMU voisins portent au SAMU confront une situation grave, ncessitant une augmentation rapide de
ses capacits de prise en charge des victimes. Ces dispositions dassistance ont vocation tre formalises dans
le cadre dun rseau, sans toutefois obrer leur caractre ncessairement spontan et immdiat. Ce rseau
peut organiser la coordination de laide mdicale urgente en sappuyant notamment sur un SAMU dsign par
lARS parmi les SAMU de la rgion concerne pour assurer auprs delle un appui technique.
Si des renforts sont ncessaires ces services, ceux-ci seront prioritairement mobiliss dans les structures de
mdecine durgence de la zone par la mise disposition dquipes de professionnels de sant. Leur
intervention sera autorise et coordonne par lARS de zone et rgule par le SAMU de zone (SAMU de
ltablissement de sant de rfrence (ESR) dsign par lARSZ). Le SAMU de zone assure auprs de lARSZ une
mission dappui technique, en particulier en ce qui concerne la mise en uvre du plan zonal de mobilisation (cf.
Annexe 2 : SAMU de zone ).
Dans le cas dvnements cintique rapide (notamment le volet ORSAN AMAVI ou encore lannexe
vacuation du PBE), les structures de mdecine d'urgence (en particulier les SAMU et les SMUR) concourent
la mise en uvre du dispositif ORSEC-NOVI notamment en ce qui concerne la prise en charge mdicale
prhospitalire des victimes ou patients, avec la participation du service de sant et de secours mdical (SSSM),
et leur rgulation vers les tablissements de sant cibls suivant leur tat de sant et lorganisation prdfinie
par lARS au sein du schma ORSAN.
Lors de lassistance mdicale fournie dans le cadre des oprations de sauvetage maritime de grande ampleur,
le SAMU de coordination mdicale maritime (SCMM) organise laccueil et la prise en charge des victimes en
lien avec le ou les SAMU territorialement comptents du ou des points darrive terrestres et, le cas chant,
avec le ou les SAMU de zone des zones impactes.
NB : La scurisation physique et technique des CRRA et des autres structures d'urgence est primordiale et doit
donc tre assure.
Les SAMU disposent dquipements de communication (tlphone, radiocommunication, ) et de dispositifs
informatiques qui doivent tre oprationnels en permanence et en capacit dassumer une augmentation
dactivit lors dune crise sanitaire. Une attention particulire sera porte sur la capacit du CRRA
dpartemental prendre en charge un flux important dappel, notamment sur lexistence de dispositifs de
dbordement ou de mise en rseau des CRRA au niveau de la rgion.

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Les systmes dinformation constituent souvent un point de fragilit quil convient de bien identifier pour
mettre en place, en cas de ncessit, des solutions de rsilience. Outre la ncessaire scurisation des systmes
existants, des solutions de supplance doivent tre identifies en particulier pour ce qui concerne la
tlphonie, linformatique et les radiocommunications.
o

Etablissement de sant de rfrence

Les ESR mentionns larticle R3131-9 du CSP disposent de capacits spcifiques pour la gestion de SSE et de
ressources humaines et techniques sur lesquelles sappuie la rponse zonale. Ils sont galement le sige du
SAMU de zone dont les missions sont dfinies lannexe 2.
Dans ce cadre, une cellule oprationnelle zonale , venant en appui de lARSZ, sera mise en place au sein de
lESR, regroupant notamment les comptences en infectiologie (risque biologique), toxicologie (risque
chimique), mdecine nuclaire (risque nuclaire et radiologique) et en mdecine d'urgence ncessaires :
dvelopper des capacits dexpertise relatives aux pathologies induites par des agents NRBC notamment
des maladies infectieuses mergentes ou r-mergentes potentiel pidmique ;
optimiser et standardiser la prise en charge des patients contamins par un agent NRBC ;
organiser le processus didentification des agents NRBC et dvelopper les capacits des laboratoires
(prlvements, acheminement des prlvements, rseau de laboratoire) ;
constituer et animer le rseau des tablissements de sant susceptibles daccueillir ces patients et leur
apporter lappui mdical et technique ncessaire ;
apporter un appui aux SAMU de la zone pour la rgulation de ces patients ;
participer la formation des professionnels de sant concerns notamment sur la protection contre ces
risques.
Professionnels libraux
Les praticiens libraux (y compris les praticiens salaris des centres de sant) constituent le premier maillon du
parcours de sant des patients. Leur association la prparation et la rponse aux SSE constitue donc un
facteur cl pour lacceptation des dcisions publiques par la population.
Par exemple, au cours dune apparition diffre de cas dune pathologie progressive et potentiellement
pidmique de nature infectieuse ou en relation avec une exposition un agent NRBC (situation 6 du plan
gouvernemental NRBC), la rponse sanitaire reposera, en grande partie, sur une gestion en mdecine librale
pour lidentification des cas et leur prise en charge mdicale, afin de favoriser lhospitalisation des formes
compliques ou graves.
Dans ce cadre, notamment par le biais dune contractualisation pralable avec lARS, les professionnels de
sant libraux peuvent par exemple tre amens participer des campagnes de vaccination exceptionnelle,
au suivi de patients hospitaliss domicile dans le cadre de situations ncessitant de conserver des lits
disponibles, la ralisation danalyses biologiques, linformation de la population, ou encore participer au
dispositif de veille sanitaire.
Par ailleurs, afin dorganiser la rponse du secteur libral et sensibiliser les professionnels, lARS peut sappuyer
sur :
les unions rgionales des professionnels de sant (URPS) ;
les quipes pluridisciplinaires de proximit, comme les ples de sant ou toute autre structure de
regroupement de professionnels de sant ;
un rseau de mdecins correspondants quelles auront constitu une chelle pertinente compte
tenu de ses diffrents territoires de sant.
LARS pourrait ainsi confier ces partenaires un rle dappui technique et danimation des professionnels de
sant libraux, notamment pour :
participer la prparation et la mise en uvre de la rponse sanitaire, sous la responsabilit de lARS ;
sensibiliser et inciter les professionnels de sant participer ces actions ;
diffuser une culture commune sur les risques mergents et la gestion de crise entre les citoyens, les
professionnels de sant, les dcideurs et lensemble des acteurs concerns ;
renforcer la rgulation des soins ambulatoires au sein du centre de rception et de rgulation des
appels (CRRA) du SAMU.

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Ces missions pourraient tre contractualises et, dans le cas des quipes pluridisciplinaires de proximit, tre
intgres dans leur projet de sant.
Par ailleurs, lARS veille relayer laction de lEPRUS notamment pour inciter les professionnels de sant
libraux intgrer la rserve sanitaire.
Etablissements mdico-sociaux
En tant que de besoin, lARS veille la mobilisation des tablissements mdico-sociaux. A cette fin, le plan
bleu permet la mise en uvre rapide et cohrente des moyens indispensables un tablissement mdicosocial lors de la gestion dune SSE, quelle que soit sa nature, permettant notamment de maintenir autant que
possible leur fonctionnement habituel, avant denvisager de faire appel leur site de repli.
En outre, lARS sassure de lefficience de la prise en charge mdico-sociale. Des conventions de partenariat
solides entre tablissements mdico-sociaux et tablissements de sant de proximit (dans le cadre des CPOM)
sont ainsi mises en place. Elles ont pour objet dnoncer les rgles de transfert en milieu hospitalier, lorsque
cela s'avre indispensable, et de faciliter les changes avec les autres tablissements du secteur mdico-social
et ceux du secteur sanitaire. Le principe est que le transfert de patients en externe doit tre rduit le plus
possible : seuls les rsidents ncessitant une prise en charge hospitalire justifient une orientation vers un
tablissement de sant. Aussi, le maintien domicile le plus longtemps possible avec prise en charge
thrapeutique sur place par les professionnels de sant libraux est la rgle appliquer.
Ces conventions dfinissent galement les droits et devoirs de chaque structure signataire ainsi que la nature
des prises en charge. Elles noncent les mesures mettre en uvre dans le cadre dune SSE et dfinissent des
modalits de coopration et d'change de bonnes pratiques visant prvenir les hospitalisations.
Rserve sanitaire
La mobilisation des rservistes sanitaires, en particulier des professionnels de sant remplaants, retraits, non
exerants et des tudiants, relve dune autorisation du ministre charg de la sant et dune mise en uvre
5
par son oprateur lEPRUS selon les doctrines de mobilisation en vigueur . Elle peut tre sollicite auprs du
ministre charg de la sant par :
- lARS et lARS de zone dans le cas dun vnement ne dpassant pas le champ sanitaire ;
- le prfet, si la situation ou lvnement dpasse le seul cadre sanitaire et ncessite une gestion par
lautorit prfectorale. Dans ce cadre, la rserve peut alors tre sollicite la demande du prfet dans
le cadre du PBE et du PZM.
Diffrentes missions peuvent tre identifies dans ce cadre :
-

appui des structures durgence (augmentation des capacits de rgulation mdicale, ) ;


renfort des structures de soins (tablissements de sant, tablissements mdico-sociaux, cabinets
libraux ) ;
accueil et prise en charge sanitaire de voyageurs (ports, aroports), ou de rapatris (ressortissants
franais, trangers) ;
campagne de vaccination exceptionnelle (pidmie, pandmie) ;
dispositif sanitaire exceptionnel dans le cadre dun phnomne climatique exceptionnel (canicule,
grand froid, ).

Autres acteurs de la rponse Le service de sant des armes


Le service de sant des armes (SSA) dispose de capacits dexpertise et doffre de soins. Le projet de
restructuration du SSA, actuellement en cours, a notamment pour objectif une optimisation des interfaces avec
les structures civiles. Linterlocuteur concern est la direction en rgion du SSA en collaboration avec le
Dlgu militaire dpartemental (DMD).
En tant que de besoin, lARS peut solliciter loffre de soins de premier recours du SSA qui est assure par 55
centres mdicaux des armes (CMA) sur le territoire mtropolitain et leurs 300 antennes sur tout le territoire
national (il existe par ailleurs 14 centres mdicaux interarmes dans les territoires doutre-mer). Ces structures
correspondent des formations multiprofessionnelles et multidisciplinaires associant des praticiens
5

Cadre demploi de la rserve sanitaire disponible sur le site du ministre en charge de la sant

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gnralistes et des paramdicaux infirmiers, qui conformment leurs missions au profit des forces armes,
sont forms aux risques spciaux NRBC. Les limites leur engagement potentiel dans le domaine des SSE sont
reprsentes par leur obligation de disponibilit oprationnelle militaire et la frquence de leur projection lors
doprations extrieures.
Par ailleurs, lARS peut solliciter loffre de soins hospitalire, qui est assure par 9 hpitaux dinstruction des
armes (HIA) prsents sur le territoire mtropolitain. Ces hpitaux ont dvelopp des comptences rares en
matire de prise en charge des grands brls et doxygnothrapie hyperbare et sont investis dans laccueil de
victimes dvnements NRBC. En parallle des ESR, ils disposent de modules de dcontamination
prhospitalire, de laboratoires de scurit biologique de niveau 3 et de personnels entrans pour leur mise
en uvre. Certains disposent dun centre daccueil et de traitement de blesss radiocontamins et le site de
Percy, Clamart (92), associe notamment les services cliniques dhmatologie et des grands brls et le service
de protection radiologique des armes (SPRA).
Les services dpartementaux dincendie et de secours (SDIS)
Les SDIS sont des acteurs de la scurit civile. Ils sont particulirement impliqus dans le secours personne et
collaborent troitement avec les ARS dans le cadre de la mise en cohrence des schmas rgionaux
dorganisation des soins avec les schmas dpartementaux ou interdpartementaux danalyse et de couverture
des risques.
Signataires de conventions bipartites avec ltablissement de sant sige du SAMU, ils contribuent, notamment
par leurs services de sant et de secours mdical, laide mdicale urgente.
Leur mobilisation est immdiate, sous lautorit du prfet, lors de situations exceptionnelles telles quelles sont
dfinies dans le cadre du dispositif ORSEC ou du plan blanc largi.
Les transporteurs sanitaires
Les transporteurs sanitaires (TS) sont des partenaires de laide mdicale urgente. Ils sont mobiliss par les
SAMU dans le cadre des mesures prises au titre du schma ORSAN. Signataires de conventions bipartites avec
ltablissement de sant sige du SAMU, ils intgrent le dispositif de mobilisation de laide mdicale urgente
pour effectuer le transport sanitaire.

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IV.

Mthodologie dlaboration

La dmarche propose sappuie sur 3 tapes :

synthse des risques et des effets obtenir ;


prise en compte des ressources sanitaires ;
laboration des volets ORSAN et des annexes du PBE.

A. La synthse des risques et des effets obtenir


1.

La cartographie des risques

Il sagit dans un premier temps, pour lARS, de synthtiser lchelle rgionale, les risques susceptibles
dimpacter le systme de sant. Il ne sagit pas de prsenter ces risques en dtails mais dobtenir une liste ou
une cartographie des diffrents risques pouvant impacter loffre de soins.
Cette synthse est effectuer partir des documents source dj existants :
-

le schma rgional de prvention, le volet VAGUSAN du schma rgional de prvention dresse un tat
des lieux des diffrents risques sanitaires pouvant impacter loffre de soins au niveau des territoires de
sant ;

les plans nationaux, (le plan NRBC, pandmie grippale, chikungunya /dengue, canicule) qui prennent
en compte les problmatiques et les risques propres au champ sanitaire, en particulier ceux
susceptibles de provoquer un recours important au systme de sant ;

le processus de planification ORSEC. Dans le cadre de la planification ORSEC , il est demand


chaque prfet de dpartement et chaque prfet de zone dlaborer un dispositif oprationnel bas
sur un inventaire et une analyse des risques ;

le dossier dpartemental sur les risques majeurs naturels et technologiques (DDRM) ;

le schma dpartemental danalyse et de couverture des risques (SDACR) labor par le service
dpartemental dincendie et de secours, ou tout autre document de nature apporter des
informations utiles en cas de risques majeurs et de menaces graves, en particulier les documents
relatifs la protection des secteurs dactivits dimportance vitale ;

le plan communal de sauvegarde (PCS), qui dtermine en fonction des risques recenss lchelle
communale, les mesures de sauvegarde et de protection des personnes. Ces plans, si les communes
de la rgion en disposent, peuvent utilement complter le recensement des risques obtenus partir
des plans ORSEC dpartementaux et zonal.

A partir de cette cartographie des risques pouvant impacter le systme de sant, il convient de raliser une
synthse des effets obtenir formuls par les prfets dans la dclinaison des plans de dfense et de
scurit.

2.

La dfinition des effets obtenir

Dans le cadre de la prparation gouvernementale, une dmarche systmatique dvaluation des risques se
structure suite aux recommandations du livre blanc sur la dfense et la scurit nationale de 2013. Cette
dmarche devrait se dvelopper au sein de chaque zone de dfense et se traduire par une analyse des risques
6

Article L741-2 du code de la scurit intrieure

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mene au regard dobjectifs de scurit. Ces travaux permettront ainsi de prciser au fur et mesure les effets
obtenir dans le domaine sanitaire.
Par anticipation de cette dmarche il est propos quelques lments dimensionnants pour prciser ces effets,
le cas chant en fonction des diffrents types dvnements. Ces lments sont indicatifs et doivent tre
amends en fonction des orientations et demandes des services prfectoraux.

ORSAN BIO

Dans le cadre de maladies mergentes transmissibles, sauf lments spcifiques fournis par lInVS en fonction
des modlisations ralises ou des donnes pidmiologiques disponibles, il est prconis par la socit de
pathologie infectieuse de langue franaise (SPILF) denvisager le besoin davoir dtecter prcocement et
prendre en charge simultanment 4 5 cas hautement infectieux par rgion. Cette organisation de base doit
ensuite pouvoir tre adapte la prise en charge de plusieurs dizaines de cas, avant un basculement vers le
volet ORSAN EPI-VAC.
Pour le terrorisme biologique, dfaut dorientations ultrieures prcises transmises par les prfets, il
convient de considrer, pour une agglomration prioritaire, la possibilit davoir traiter :
-

pour une maladie transmission interhumaine : 200 cas index avec potentiellement 2000 personnes
prendre en charge simultanment dans le systme de sant ;
pour une maladie non transmissible : 15 000 personnes potentiellement exposes prendre en
compte pour organiser, le cas chant, une action de prophylaxie collective.

ORSAN-EPIVAC
Sur la base des donnes lies aux pidmies/pandmies de grippe passes, lInVS est en mesure de fournir aux
diffrentes CIRE des modles simples de scnarios pidmiques adapts leur rgion et leur permettant de
dfinir limpact potentiel dune pidmie/pandmie grer. Pour les rgions concernes, ces travaux peuvent
galement tre adapts aux maladies comme la dengue ou le chikunguya.
Au fur et mesure du dveloppement des connaissances, notamment dans le domaine de la modlisation des
maladies infectieuses, ces modles et les hypothses qui les sous-tendent seront affins et mis la disposition
des ARS.

ORSAN-NRC

Pour le risque daccident nuclaire, les effets obtenir sont tablir sur la base des orientations des prfets au
regard de la dclinaison du plan gouvernemental accident nuclaire ou radiologique majeur. En tout tat de
cause, il sagira principalement de prendre en charge quelques personnes irradies et un grand nombre de
personnes potentiellement exposes dans des centres daccueil et dinformation du public (CAI).
Pour le risque terroriste, dfaut dorientations ultrieures prcises dfinies soit au niveau national soit par
les prfets, il convient de considrer, pour une agglomration prioritaire, la possibilit davoir prendre en
charge par le systme de sant :
-

pour le risque chimique : 1000 personnes potentiellement exposes ;


pour le risque radiologique (scnario contamination/bombe sale) : 2000 3000 personnes
potentiellement exposes ;
pour le risque radiologique (scnario irradiation/source orpheline) : 1000 personnes potentiellement
irradies sur plusieurs semaines.
ORSAN AMAVI

Pour les accidents et les catastrophes, les plans particuliers dintervention (PPI) identifiant les risques
particuliers lis lexistence ou au fonctionnement dinstallations dont lemprise est localise ou fixe,
comprennent une tude de dangers qui, dune part, expose les dangers que peut prsenter linstallation en cas
daccident, et dautre part, justifie les mesures propres en rduire la probabilit doccurrence et les effets.
Une cartographie doit galement tre inclue. Ces lments doivent permettre aux services prfectoraux de
dterminer, au moins potentiellement, le nombre de personnes susceptibles dtre touches par la
matrialisation des diffrents alas. Ces effets peuvent par ailleurs tre actualiss au regard des derniers
vnements survenus localement ou dans des territoires similaires.

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Au final, et sauf si les analyses ralises localement permettent de dterminer un ratio spcifique, il est
propos de retenir le critre de 25% dUA (urgences absolues) et 75% dUR (urgences relatives) pour tablir le
dimensionnement des personnes prendre en charge au regard des tudes de danger et les analyses des
risques conduites localement.

ORSAN-CLIM

A dfaut danalyse disponible ou dorientation spcifique, le dimensionnement de la rponse ce type


dvnement peut se baser, au niveau de chaque rgion, sur les effets constats des pisodes climatiques
passs.
Une fois la synthse des risques et des effets obtenir effectue, il convient de raliser un tat des lieux des
capacits doffre de soins.

B. La prise en compte des ressources sanitaires


En fonction des risques et des effets obtenir identifis, il est indispensable que lARS dispose dune vision
globale des capacits doffre de soins de sa rgion pour rpondre de manire efficiente aux vnements.
A partir du SROS elle effectue ainsi un tat des lieux des capacits doffre de soins rgionales, et, sur la base du
rpertoire partag des professionnels de sant (RPPS), elle recense les professionnels de sant susceptibles de
participer la rponse aux SSE.
Sur cette base, pour planifier lorganisation de la monte en puissance du systme sanitaire et loptimisation
des capacits recenses, lARS se rapproche des tablissements et des acteurs du systme de sant
susceptibles dtre les plus impacts pour valuer froid la marge dajustement de leur offre de soins. Il sagit
de lvaluation des capacits doffre de soins dites adaptes .
A titre dexemple :
en cas daccident provocant de nombreuses victimes, il sagira dvaluer avec les
tablissements de sant laugmentation des capacits daccueil en ranimation adulte et pdiatrique
par rorganisation interne de ltablissement, ou encore, il sagira de veiller ce que le SAMU dispose
dune organisation visant renforcer ses moyens de rgulation ;
en cas de risque biologique mergent, il sagira destimer avec les laboratoires, et en lien avec
lARSZ, les possibilits daugmentation de leurs capacits danalyse. Il sagira galement dvaluer, en
lien avec les URPS, les possibilits de mobilisation renforce des mdecins libraux en cas dinstallation
de lpidmie.
Pour effectuer cette valuation des capacits doffre de soins adaptes, lARS peut sappuyer, si besoin, sur les
SAMU de sa rgion.
Par ailleurs, au cours dune SSE, la vigilance doit tre renforce pour que la monte en puissance de loffre de
soins et la coordination des tablissements, assure sous lgide de lARS, garantisse un juste quilibre entre les
disponibilits en lits et les besoins. Il est donc souhaitable quune cartographie oprationnelle des capacits du
systme de sant soit ralise en temps rel. Pour cela, lARS dispose notamment : des fichiers des
professionnels de sant, des serveurs informatiques relatifs aux disponibilits des lits, des donnes issues des
rpertoires oprationnels des ressources (ROR) lorsquelles sont dynamiques et, le cas chant, des
observatoires rgionaux des urgences (ORU) pour assurer un suivi des disponibilits en lits hospitaliers daval
(par discipline) et des dcs survenus dans les tablissements.
Il est galement important de tenir compte des indicateurs fournis par le secteur libral via les URPS, tel que
lindicateur dactivit des maisons de sant pluridisciplinaires, qui peuvent tre pertinents en situation de
tension. En outre, lARS bnficie de la remonte informatise de lactivit des services durgence partir
notamment des indicateurs sanitaires suivants :
-

nombre de passages aux urgences toutes causes confondues (tous ges, et pour les classes dge 1544 ans et 75 ans et plus) ;

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passages aux urgences tous ges par cause.

Les objectifs de ce processus sont, dune part davoir une image synthtique de ltat de loffre de soins dans la
rgion, et dautre part de mettre en vidence les phnomnes de tension.
7

Larrt 24 juillet 2013 dcrit les principes de remontes des informations issues des structures des urgences.
Ce dispositif sera actualis prochainement pour tenir compte notamment du systme dinformation sur laide
mdicale urgente.
Lenjeu rside donc autant dans la constitution d'un recensement en amont de loffre de soins que dans la mise
jour des listes et annuaires. Cette mise jour est un lment essentiel de l'oprationnalit de la rponse.
Aussi, les diffrentes capacits rpertories n'ont pas vocation tre mobilises de manire systmatique.
Elles doivent l'tre de manire raisonne, adapte l'ampleur de la situation, son caractre volutif ou non,
et la typologie des patients, en prenant en compte notamment les spcificits lies aux enfants et aux
personnes ges.
En dfinitive, afin de dterminer les modalits de rponse qui serviront dvelopper lossature du schma
ORSAN et des plans blancs largis dpartementaux, les risques et les effets obtenir rpertoris sont
confronts aux capacits doffre de soins rgionales. Ce travail peut tre prsent sous la forme dun tableau
de synthse de typologie des risques et des capacits de rponse en annexe 3. Lobjectif est de disposer dune
vision globale et dun outil partag par lARS, les prfets et les acteurs du systme de sant.

Les questions se poser pour structurer la dmarche


Comment lensemble des acteurs de la rponse communiquent-ils entre eux ?
Les partenaires extrieurs sont-ils associs llaboration des procdures qui les concernent ?
tablissements de sant
Les acteurs du dispositif connaissent-ils leur rle respectif et sont-ils forms et exercs pour ragir une alerte
et grer une crise ?
Les moyens de communication de crise entre lARS et les tablissements de sant sont-ils clairement identifis
et connus de tous ?
Quels sont les tablissements de sant de premire ligne, de recours et de repli ?
Chaque tablissement de sant dispose-t-il dun plan blanc faisant rgulirement lobjet dun exercice de mise
en uvre ?
Quels sont les dispositifs de monte en puissance de laide mdicale urgente en terme de ressources humaines
et techniques ?
Quelle est la robustesse des dispositifs de communication du SAMU avec : les autres SAMU de la rgion, le
SAMU de zone, ses effecteurs (tlphonie, radiocommunication, informatique, ) et lARS ?
Professionnels libraux
Les acteurs du dispositif connaissent-ils leur rle respectif et sont-ils forms et exercs pour ragir une alerte
et grer une situation sanitaire exceptionnelle?
Existe-t-il des moyens dinformation et de communication entre lARS et les professionnels de sant libraux
clairement identifis et connus de tous ? Ce systme permet-il de diffuser rgulirement ces professionnels
des recommandations sur les modalits de gestion de la situation ?
La gestion et le suivi des hospitalisations domicile sappuient-ils bien sur les professionnels de sant libraux ?
tablissements mdico-sociaux
Les acteurs du dispositif connaissent-ils leur rle respectif et sont-ils forms et exercs pour ragir une alerte
et grer une situation sanitaire exceptionnelle?
Existe-t-il des moyens de communication de crise entre lARS et les tablissements mdico-sociaux clairement
identifis et connus de tous ?
Chaque tablissement mdico-social dispose-t-il dun plan bleu faisant rgulirement lobjet dun exercice de
mise en uvre ?

arrt du 24 juillet 2013 recueil et au traitement des donnes d'activit mdicale produites par les tablissements de sant publics ou
privs ayant une activit de mdecine durgence et la transmission d'informations issues de ce traitement dans les conditions dfinies
l'article L.6113-8 du code de la sant publique et dans un but de veille et de scurit sanitaires

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C. Llaboration des volets du schma ORSAN


Une fois le tableau de synthse de typologie des risques et des capacits de rponse prpar, les volets du
schma ORSAN sont labors pour dfinir les modalits dadaptation, voire les options de renforcement de
loffre de soins en situation exceptionnelle.
Llaboration des 3 volets rgionaux (AMAVI, EPI-VAC, et CLIM) et des 2 volets zonaux (NRC et BIO) est
obligatoire.
Les modles de volets disponibles au chapitre V ont pour objet de fournir un cadre commun pour permettre
aux ARS dlaborer leurs propres volets. Ils ont donc vocation tre dtaills et adapts au regard des
contingences locales, en lien avec les partenaires offreurs de soins.
Dans ce cadre, les mesures et les procdures permettant darticuler la prise en charge des patients entre les
diffrents acteurs et de mobiliser les ressources y sont dclines de manire oprationnelle (renforcement de
certaines filires de soins privilgier selon le contexte, adaptation des moyens de rgulation, structuration
des diffrents niveaux de rponse, organisation spcifique vis--vis des besoins mdico-sociaux etc).
Plus prcisment, les volets doivent faire lobjet dune rflexion concernant :
la nature de l'vnement, sa frquence prvisible et les consquences traiter : mcanisme, gravit,
cintique, dure ;
la typologie des patients prendre en charge : dominante mdicale ou chirurgicale, pdiatrique,
griatrique, prises en charge adapte (ex dcontamination) ;
l'alerte et le circuit de l'information ;
le rle des diffrents acteurs, les missions spcifiques qui seront confies aux professionnels libraux
ou aux diffrents tablissements (catgorisation tablissements de sant dfinie avec les SAMU sur
des critres d'aptitude, dactivits et de plateaux techniques) ;
ltat des moyens et ressources sanitaires ncessaires et disponibles ;
les outils mobiliser
Par ailleurs, en fonction des ressources sanitaires rgionales et des situations susceptibles dtre rencontres,
les volets identifient les besoins sanitaires susceptibles dtre demands en renfort lchelon zonal et/ou
national (rservistes, stocks de produits de sant), dont la rpartition et les modalits de mobilisation sont
dfinies dans le plan zonal de mobilisation des ressources sanitaires.

D. Llaboration des annexes du PBE

Le plan blanc largi comprend notamment 3 annexes qui concernent les dispositifs dexception relatifs aux
situations pour lesquelles des ressources extrieures doivent tre mobilises. Il sagira notamment de :
lannexe relative lorganisation dune campagne de vaccination de masse dans des centres ddis,
selon les orientations dfinies dans le guide mthodologique relatif la prparation dune campagne
de vaccination exceptionnelle ;
lannexe relative lorganisation dune distribution de produits de sant en dehors du circuit
pharmaceutique, selon les orientations dfinies dans le guide mthodologique relatif la prparation
dune distribution exceptionnelle de produits de sant ;
lannexe relative lvacuation dun (ou plusieurs) tablissement(s) de sant, lorsque les moyens
propres du systme de sant sont dpasss, selon les orientations dfinies en partie V.
Ces solutions sont gnralement justifies en cas de situation exceptionnelle dampleur importante,
ncessitant la mise en uvre de mesures de protection des populations un grand nombre de personnes, dans
des dlais restreints.
Leur laboration ncessite de lister lensemble des critres techniques (relatifs la localisation, au
fonctionnement, la disponibilit dans le temps, laccessibilit et la scurit, les spcificits techniques requises

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en fonction des circonstances ) permettant de dterminer quelles sont les ressources extrieures - prives et
publiques - qui permettront de faire face tout type de crise, telles que : les moyens de transport (ambulances,
transports ariens, hliports ou maritimes) et les sites qui pourront servir de structures intermdiaires
(gymnases, salles de ftes, btiments scolaires, salles polyvalentes, dispensaires, tablissements publics, aux
cabinets mdicaux, ) ou encore les groupes hteliers susceptibles de fournir un nombre important de lits.
En cas de saturation du systme de sant, les structures intermdiaires permettent de dcharger les
tablissements de sant des hospitalisations non prioritaires, de stocker des produits de sant, ou encore
dorganiser des campagnes de vaccination dans des centres ddis.
Les sites seront ainsi slectionns par le prfet, sur la base de lexpertise technique de lARS.
Dans ce cadre, les prfets de dpartement, en lien avec les ARS, engageront un dialogue avec les collectivits
pour dfinir localement les modalits appropries lidentification et la mobilisation de ces sites.
Dans la mesure du possible, lEtat saccordera
avec les acteurs privs et publics pour que la mobilisation
des ressources extrieures identifies fasse lobjet de conventions, dans le respect de larrt du 25 juin 1980.
Ces conventions sont prpares par la prfecture de dpartement

E. Lvaluation et le retour dexprience


Lvaluation est une tape essentielle dans le processus damlioration de la prparation de la rponse aux SSE.
Elle sappuie sur les exercices et les entranements organiss, notamment par les prfectures, sur le retour
dexprience et les rajustements qui en dcoulent.
Les retours dexprience partir des exercices raliss et des situations exceptionnelles survenues doivent
donner lieu un processus continu damlioration associant, dans la mesure du possible, lensemble des
services concerns.

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Les modles de rponse aux Situations


Sanitaires Exceptionnelles

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ORSAN BIO
Objectifs et enjeux
Lobjectif recherch est de retarder lintroduction dun agent infectieux potentiellement mergent ou la
propagation dune maladie pidmique sur le territoire en limitant les transmissions interhumaines.
Cet objectif consiste ainsi contrler la diffusion dagents risques pidmiques connus ou mergents
travers la prise en charge de quelques cas atteints de pathologies hautement contagieuses et/ou graves
(H5N1, H7N9, SRAS, fivres hmorragiques virales, tuberculoses MDR ou XDR) ou lies des agents du
bioterrorisme potentiel pidmique (variole, peste pulmonaire).
Ce volet contribue galement au volet B de la dclinaison territoriale du plan gouvernemental NRBC pour ce
qui concerne la prise en charge mdicale des victimes.
Il sagit, en rponse la dtection dune menace ltranger ou sur le territoire national, denrayer
rapidement un risque pidmique ou de ralentir son introduction sur le territoire (ex. stratgie de freinage
dcrite dans le plan gouvernemental pandmie grippale) en :
identifiant rapidement les cas et leurs contacts selon une procdure prtablie permettant le tri et
la confirmation diagnostique ;
mettant en uvre les mesures de prise en charge mdicale ventuelles pour les personnes
malades et les sujets contacts ou co-exposs.
Il sagit galement dacqurir les connaissances ncessaires au systme de sant pour adapter son organisation
et sa rponse. Dans ce cadre le systme de surveillance sera bas gnralement sur une surveillance des
patients suspects, des cas individuels possibles et des cas groups selon les recommandations de lInVS. Celleci sera organise autour de la confirmation des cas par le SAMU, les rfrents en infectiologie et lInVS, dans le
cadre de procdures formalises. La confirmation microbiologique est systmatiquement demande.
Dans ce cadre, le secteur hospitalier est activer au dbut de lmergence des premiers cas pour en assurer la
dtection prcoce et permettre de raliser rapidement les investigations ncessaires lexpertise
pidmiologique. Elle permet aussi la mise en uvre contrle des mesures disolement.
Le volet ORSAN EPI-VAC sapplique dans un second temps ds que linvestigation systmatique des cas
suspects devient moins dterminante dans le processus d'acquisition des connaissances cliniques et
pidmiologiques et/ou que lon entre dans une tape de circulation active de lagent infectieux.
Mthodologie
Lapparition dun risque pidmique connu ou mergent ncessite une surveillance renforce et le cas chant
une prise en charge spcifique des premiers cas, en liaison troite avec les dispositifs de veille et de scurit
sanitaire.
Cette prise en charge requiert :
une information des points dentre (ports et aroports ouverts au trafic international) sur les
risques et les recommandations affrentes, selon les dispositions des plans ORSEC-ports et ORSECaroports mis en place dans le cadre de la mise en uvre du Rglement sanitaire international
(RSI) ;
un renforcement de la surveillance sanitaire par la mobilisation et linformation des professionnels
de sant libraux sur les risques et les donnes clinico-pidmiologiques disponibles afin de leur
permettre de dtecter les cas potentiels et de les signaler;
des dispositifs de prise en charge des prlvements par les laboratoires de biologie mdicale ;
linvestigation des patients suspects, en lien avec lInVS, les SAMU et les rfrents en infectiologie,
partir de la dfinition des cas ;
la mise en place de filires spcifiques de prise en charge (centres de rfrence en infectiologie),
rgules par le SAMU, sans passage par les services daccueil des urgences.

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La prise en charge et le suivi de patients hautement contagieux et/ou grave doit tre organise demble dans
une logique zonale, compte tenu du besoin de recourir des plateaux techniques spcialiss, notamment
pdiatrique.
Dans ce cadre, la rponse sanitaire doit tre labore en lien troit avec les ARS de zone. Les ESR, via leur
cellule oprationnelle zonale, pourront ce titre tre utilement mobiliss pour organiser, optimiser et
standardiser la prise en charge des patients suspects dun portage ou dune infection par un agent infectieux
potentiel pidmique. Par ailleurs, les CCLIN (centres de coordination de la lutte contre les infections
nosocomiales et associes aux soins) et ARLIN (antennes rgionale de lutte contre les infections nosocomiales)
peuvent tre amens apporter leur expertise sagissant de la prvention de la dissmination de lagent
infectieux dans lorganisation des soins. Enfin, la Coordination des urgences infectieuses et du risque
pidmique et biologique (COREB) sera charge de lanimation nationale des cellules zonales et veillera
notamment la diffusion des procdures de prise en charge des patients.
Afin de diriger les patients suspects vers les tablissements de sant les mieux adapts en tenant compte des
critres cliniques et pidmiologiques (dfinition de cas) et des besoins de prise en charge spcifiques, il sagit
de mettre en place une ou des filires de prise en charge spcialises adultes et enfants pour des patients
hautement pathognes, selon les orientations suivantes :

les tablissements de premire ligne : tous les tablissements disposant dun service daccueil des
urgences et dun service dinfectiologie susceptibles de mettre en place un accueil et une prise en
charge ddis et de sintgrer dans une filire danalyse (prlvement transport laboratoire de
biologie de rfrence de la rgion ou de la zone) ;

les tablissements de recours : les tablissements cibls en fonction de :


o leur plateau technique en infectiologie (chambres ventiles avec sas, chambres pression
ngatives, etc.) ;
o leur unit de ranimation, de pdiatrie ;
o leur laboratoire en capacit de manipuler des agents biologiques selon les dispositions
prcises ci-dessous.

Dans la mesure du possible, il est souhaitable que ces tablissements de sant soient en mesure daccueillir en
permanence des patients suspects. En outre, les filires de soins mises en place pourront notamment tre
structures autour de lESR qui peut constituer un appui aux tablissements de sant impliqus, tant pour une
aide la prise en charge que pour la rgulation des patients par lintermdiaire du SAMU de zone en liaison
avec le SAMU territorialement concern.
Des circuits de prise en charge et des sites dhospitalisation appropris doivent tre dfinis dans le cadre des
plans blancs de chaque tablissement de sant intgrant notamment les mesures disolement adaptes
(chambres 1 lit, chambres pression ngative) et, le cas chant, les mesures de dsinfection ou de
dcontamination de la chambre.
Il conviendra galement de veiller une bonne articulation oprationnelle entre les SAMU et les ARS au sein
de la zone de dfense et de scurit, notamment pour linvestigation autour des patients suspects (recherche
et suivi des personnes contacts). Dans cet objectif, une harmonisation zonale des outils mis en place (ex. ROR)
pourrait utilement tre recherche.
Une filire danalyse biologique des prlvements hautement infectieux est mise en place autour de
laboratoires territoriaux de rfrence rpondant aux capacits suivantes :

ralisation des diagnostics de confirmation biologique par des mthodes de biologie molculaire
(PCR) ;
infrastructure de scurit biologique de niveau 3, dfaut infrastructures de scurit biologique de
niveau 2 et pouvant mettre en uvre des procdures de type 3 (protection des personnels et
gestion des dchets notamment) ;
rception 24h/24 des prlvements biologiques analyser et rendu des analyses 7 j/7, dfaut
6j/7 avec la possibilit en fonction des besoins de passer un fonctionnement 7j/7.

Il sagira de privilgier les laboratoires de biologie dont le plateau technique est implant dans le mme
tablissement de sant que les services hospitaliers qui seront identifis pour prendre en charge les patients

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suspects. En effet les prlvements biologiques doivent tre raliss prfrentiellement dans les services
spcialiss de prise en charge sauf si ces derniers ne peuvent tre diffrs pour la ralisation de diagnostic
dexclusion.
Enfin il convient de mettre en place un dispositif robuste dinformation des professionnels de sant libraux
afin dtre en mesure de leur communiquer des lments sur la situation sanitaire, de leur faire parvenir les
recommandations sur les modalits de prise en charge de leurs patientle et les filires de soins privilgier. Il
sagit notamment de prparer une mobilisation du secteur libral pour la prise en charge des patients en cas
dinstallation de lpidmie sur le territoire (cf. ORSAN EPI-VAC).
Capacits zonales doffre de soins prendre en compte
Offre prhospitalire Nombre de SAMU, de SMUR (dont SMUR pdiatrique et polyvalent adulte/enfant) et
de SAU
Nombre dquipes SMUR et nombre de vecteurs associs (hlicos, ambulances)
Une estimation du nombre de cas pouvant tre rguls, transports, accueillis et pris en charge
simultanment par les structures de mdecine durgence (SAMU, SMUR, SAU) lors de SSE devra tre
ralise. Idalement, cette estimation prend en compte les acteurs concourant laide mdicale urgente
(transports sanitaires, SDIS, SSSM).
Offre hospitalire
Nombre de lits en chambre individuelle
Nombre de lits en chambre disolement pression ngative dans les structures adultes et pdiatriques
Nombre de lits de surveillance continue et de ranimation : adulte ; pdiatrique ; pdiatrique spcialise
permettant :
- loxygnation par membrane extra-corporelle (ECMO)
- la mise en uvre de techniques dpuration extra-rnale
Il sagit de recenser les capacits de prise en charge en routine et les capacits supplmentaires pouvant
tre mobilises en SSE.
Capacits des laboratoires
Nombre dtablissements disposant dun service de maladies infectieuses et tropicales en mesure de
raliser des prlvements et de les transfrer en direction des laboratoires de rfrence
Nombre de laboratoires de confinement de niveau 3 oprationnels pour raliser la dtection dun agent
infectieux / biologique (bactries, virus) et nombre de ces laboratoires en mesure de recevoir et danalyser
des chantillons en continu 7j/7
Nombre de laboratoires de niveau 2, en mesure de mettre en uvre des procdures de type 3 et de
recevoir et danalyser des chantillons en continu 7j/7
Nombre de laboratoires en mesure de raliser des tests PCR
Il convient destimer le nombre de tests PCR pouvant tre raliss en une semaine : en routine et en SSE,
ainsi que le nombre moyen dchantillons pouvant tre prlevs, transfrs et analyss en une semaine :
en routine et en SSE.
Rfrences documentaires
Plan national de prvention et de lutte Pandmie grippale
Plan gouvernemental NRBC et outils spcifiques associs (plan variole, plan PCT, plan toxines)

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ORSAN EPI-VAC
Objectifs et enjeux
Il sagit en priorit de rduire limpact sanitaire dun agent infectieux qui circule activement sur le territoire,
ds lors que de nombreux cas sont atteints.
Ce volet prvoit ainsi une prise en charge mdicale des cas par les praticiens libraux et une prise en charge
hospitalire rserve aux patients prsentant des critres de gravit ou disolement. Il prpare galement
lorganisation dune campagne de vaccination exceptionnelle par la mdecine librale et les tablissements
de sant.
Il peut ou non tre prcd du volet ORSAN BIO, selon la situation pidmiologique, la localisation
gographique du foyer pidmique et les caractristiques de lagent infectieux. Par exemple, lorsque la
circulation de lagent infectieux est active au sein de la population, ltape de freinage telle que dcrite dans le
volet ORSAN BIO peut savrer inutile et lattnuation est alors mise en uvre immdiatement.
En effet, il sagit ici de permettre le renforcement de la surveillance ralise par les professionnels de sant
libraux et dorganiser la gestion dune pidmie, hyper-endmie ou pandmie selon les deux situations
suivantes :
-

pidmie lie un agent infectieux dj identifi (ex. chikungunya, dengue) ;


circulation active dun agent infectieux mergent sur le territoire (ex. pandmie grippale lie un
nouveau variant de virus grippal, ), les mesures planifies au sein de ce volet peuvent tre mises en
uvre la suite de celles du volet ORSAN BIO.

Dans ce cadre, la prise en charge mdicale est majoritairement ddie la mdecine librale. Seuls les patients
prsentant des formes compliques, graves ou ncessitant des mesures disolement doivent tre hospitaliss.
Il sagit galement de dfinir les modalits consistant prendre en charge des maladies prvention
vaccinale et organiser une campagne de vaccination exceptionnelle par la mdecine librale et les
tablissements de sant (ex : campagne de vaccination en cas survenue de cas de mningites ou
dhyperendmie). Pour les maladies prvention vaccinale (ex. pidmie de grippe), la vaccination sera
effectue par les professionnels libraux, voire dans les centres de vaccination des tablissements de sant
situs proximit de l'vnement ( dfaut elle sera effectue dans des centres de vaccination identifis dans
le cadre de lannexe spcialise du plan blanc largi). Dans tous les cas, la vaccination doit tre place sous la
responsabilit de mdecins spcialistes en maladies infectieuses. Les quipes des services de maladies
infectieuses de la zone ou de l'ESR peuvent tre sollicits dans ce cadre.
Lobjectif gnral est donc de disposer dune organisation rgionale du systme de sant en capacit de
prendre en charge des patients en situation de pandmie, et/ ou de procder des vaccinations, tout en
assurant la continuit des autres activits.
Mthodologie
Lapparition dun risque pidmique ncessite en premier lieu la mise en place dune surveillance renforce,
associe une prise en charge des patients par les mdecins libraux.
La surveillance sanitaire repose ici sur une surveillance populationnelle coordonne par lInVS permettant la
remonte dindicateurs non exhaustifs (rseaux sentinelles, passages aux urgences hospitalires, donnes
mortalit) et sur le suivi des formes compliques ou graves et des dcs. La confirmation microbiologique
nest dans ce cadre pas systmatique.
Ce renforcement ncessite :
la mobilisation et linformation des professionnels de sant libraux sur les risques et les donnes
clinico-pidmiologiques disponibles afin de leur permettre de dtecter les cas potentiels et de les
signaler;
une prise en charge mdicale des patients reposant :

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sur le secteur libral et mdico-social pour la gestion des patients ne prsentant pas de signe
de gravit ;
o sur les tablissements de sant en complment de loffre de soins en mdecine librale et
pour la prise en charge des patients graves, aprs rgulation par le SAMU territorialement
comptent : consultations ddies services daccueil des urgences, units de ranimation,
services spcialiss identifis dans le cadre du volet ORSAN BIO.
Une filire danalyse biologique et de prise en charge des prlvements par les laboratoires de
biologie mdicale (LABM).

Ce type dvnement pouvant impacter durablement loffre de soins, la rserve sanitaire (retraits,
remplaants et tudiants) pourra galement tre mobilise pour renforcer les structures de soins.
Pour ce volet, les professionnels de sant libraux sont donc en premire ligne et il sagit notamment de
veiller organiser, voire renforcer, la permanence des soins en mdecine librale. Ainsi, lopportunit
dadapter loffre de soins par secteur concourant la permanence des soins sera discute avec les
professionnels de sant concerns. LARS peut ainsi sappuyer sur des relais au sein de ces secteurs (URPS,
maisons de sant, professionnels rfrents ) pour sensibiliser leurs confrres.
Il pourra galement tre envisag le recours des modes dorganisation diffrencis (ex. mise en place de
centre de consultation ddis la pathologie concerne), notamment en cas dorganisation dune campagne
de vaccination. Pour structurer cette organisation, lARS pourra sappuyer sur des rseaux de professionnels
relais quelle aura structurs, notamment les quipes pluridisciplinaires de proximit.
Par ailleurs il est ncessaire de structurer une filire danalyse biologique permettant aux mdecins libraux de
ne pas orienter par dfaut les patients suspects vers les tablissements de sant afin dobtenir un diagnostic
de confirmation. En fonction de la disponibilit de tests commerciaux, la prise en charge des prlvements
pourra tre confie aux LABM ou simplement limite aux laboratoires hospitaliers impliqus dans la
surveillance microbiologique (cf. ORSAN BIO).
Cette filire spcifique doit donc se structurer, partir du SROS biologie, autour des LABM pour la
ralisation des prlvements et des analyses ou le transfert le cas chant des chantillons en direction des
laboratoires hospitaliers. Une articulation entre les LABM et les CHU dans une rgion ou une zone doit donc
tre recherche.
En cas de survenue dpidmie, les tablissements de sant disposant dun service daccueil des urgences et
de consultations ddies dinfectiologie sont mobiliss pour la prise en charge des patients graves. Il
convient ainsi de sassurer que ces diffrents tablissements seront en capacit dadapter leur organisation
lampleur de lpidmie en prvoyant de raffecter des services, selon des modalits dfinies dans les plans
blancs.
En outre les patients les plus graves sont pris en charge dans des tablissements de sant dots dun service
spcialis, aprs rgulation du SAMU, selon lorganisation dfinie dans le volet ORSAN BIO.
De la mme faon, les tablissements mdico-sociaux doivent avoir identifi des modalits de rponse
intgrant les aspects lis la ralisation de diagnostics biologiques (prlvements et envois un laboratoire de
biologie mdicale ou le cas chant au laboratoire de rfrence de la rgion).
Il conviendra in fine de veiller une bonne articulation du secteur libral et hospitalier par loprationnalit,
voire le renforcement des SAMU.
Pour ce qui la concerne, la mthodologie consistant organiser une campagne de vaccination par la mdecine
librale et les tablissements de sant est dfinie dans le guide prparation dune campagne de vaccination
exceptionnelle.
Capacits rgionales doffre de soins prendre en compte
Offre librale
Il sagit destimer le nombre moyen de consultations et de vaccinations pouvant tre ralises en une
semaine, en activit normale et en SSE, par le secteur libral (cabinets mdicaux, maisons pluridisciplinaires
de sant, socits interprofessionnelles de soins ambulatoires).

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Offre prhospitalire
Nombre de SAMU, de SMUR (dont SMUR pdiatrique et polyvalent adulte/enfant) et de SAU
Nombre dquipes SMUR et nombre de vecteurs associs (hlicos, ambulances)
Une estimation du nombre de cas pouvant tre rguls, transports, accueillis et pris en charge
simultanment par les structures de mdecine durgence (SAMU, SMUR, SAU) lors de SSE devra tre
ralise. Idalement, cette estimation prend en compte les acteurs concourant laide mdicale urgente
(transports sanitaires, SDIS, SSSM).
Offre hospitalire
Nombre moyen de vaccinations pouvant tre ralises en une semaine par les tablissements de sant et
8
les structures ralisant une activit rgulire de vaccination
Nombre moyen de consultations pouvant tre ralises en une semaine par les tablissements disposant
de consultations ddies en infectiologie
Nombre de lits de surveillance continue et de ranimation : adulte ; pdiatrique ; pdiatrique spcialise
permettant :
- loxygnation par membrane extra-corporelle (ECMO)
- la mise en uvre de techniques dpuration extra-rnale
Il sagit destimer les capacits de prise en charge en routine et les capacits supplmentaires pouvant tre
mobilises en SSE.
Offre mdico-sociale
Nombre dtablissements mdico-sociaux en mesure de raliser des prlvements et de les transfrer en
direction des laboratoires hospitaliers
Il sagit destimer le nombre moyen de prlvements et de transferts pouvant tre raliss en une
semaine : en routine et en SSE.
Le nombre moyen de patients pouvant tre pris en charge simultanment pendant une semaine en routine
et en SSE est galement prendre en compte.
Capacits des laboratoires
Nombre de LABM en mesure de raliser des prlvements et des analyses en continu 7j/7 ou de transfrer
des chantillons en direction des laboratoires hospitaliers
Nombre de laboratoires hospitaliers impliqus dans la surveillance microbiologique
Il convient destimer le nombre moyen dchantillons pouvant tre transfrs et analyss en une semaine :
en routine et en SSE.
Rfrences documentaires
Plan national de prvention et de lutte Pandmie grippale ;
Guide prparation dune campagne de vaccination exceptionnelle ;
Guide relatif aux modalits de mise en uvre du plan anti-dissmination du chikungunya et de la dengue en
mtropole

centres de vaccination, centre de prvention ou de dpistage ralisant des vaccination, services de protection maternelle et infantile,
service de sant au travail, services de promotion de la sant en milieu scolaire, services universitaires de mdecine prventive et de
promotion de la sant, centre mdicaux des armes

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ORSAN NRC
Objectifs et enjeux
En fonction des vnements pouvant survenir, des filires de soins spcialises pour la prise en charge des
patients doivent tre pralablement identifies par lARS et leurs capacits de monte en puissance
formalises.
La survenue dun vnement provoquant de nombreux patients (ou victimes) dans un contexte NRC
(exposition brutale un agent NRC, situations 3 voire 4 du plan gouvernemental NRBC) impose des
dispositions particulires envisager dans la prparation de la rponse sanitaire, conformment aux modalits
prvues dans le plan national de rponse accident nuclaire ou radiologique majeur. Ainsi un contexte NRC
impose une logique zonale en ce qui concerne la prise en charge des patients, en sappuyant sur lexpertise
ralise par lESR.
En outre, il sagit dassurer la prise en charge des personnes exposes en tablissement de sant, et leur
dcontamination, le cas chant, en limitant au maximum le risque de transfert de contamination. Les
mesures de dcontaminations hospitalires des patients sont mises en uvre, en cas de ncessit, par les
tablissements de sant dans le cadre des dispositions de la note technique de cadrage relative la
dcontamination hospitalire valide par le CNP le 4 mai 2012 (visa CNP 2012-124) et suivant les modalits
prvues dans le plan blanc.
Il sagit galement dassurer la protection des personnels notamment ceux des SMUR et des tablissements de
sant (quipements de protection individuels, mise en place de circuits distincts pour les patients
potentiellement contamins par exemple) ainsi que des effecteurs mobiliss par le SAMU.
Mthodologie
De faon gnrale, les professionnels de sant libraux assurent la prise en charge et le suivi des personnes
exposes asymptomatiques, notamment le suivi des ventuels traitements prophylactiques mis en uvre. Ces
professionnels de sant disposent des informations ncessaires diffuses par les autorits sanitaires cet
effet.
Dans certaines circonstances (accident nuclaire ou radiologique, accident chimique ), des populations
impliques, potentiellement exposes, peuvent tre regroupes dans des centres daccueil et dinformation
du public (CAI), selon les modalits dfinies dans les guides prvus cet effet. La mise en uvre de ces centres
peut ncessiter la prsence de professionnels de sant pour assurer, en cas de ncessit, la prise en charge
mdicale et mdico-psychologique des personnes regroupes.
La prise en charge des patients (ou victimes) symptomatiques est constitue dans une logique zonale. Les
ESR sont ainsi chargs de proposer lARS de zone une organisation de la prise en charge mdicale des
patients et des examens complmentaires lis aux pathologies radiologiques ou toxicologiques par les
tablissements de sant de la zone. Les patients sont principalement pris en charge dans les tablissements de
sant dans les circonstances suivantes :
-

victimes symptomatiques, le plus souvent rgules par le SAMU, le cas chant selon les
dispositions des circulaires interministrielles 700 et 800, et dont la prise en charge est assure par
les services de soins ddis des tablissements de sant pralablement identifis ;

personnes exposes (asymptomatiques) se prsentant directement dans un tablissement de


sant.

Les units de soins mobiliser concernent principalement la ranimation mdicale et chirurgicale, la


neurotraumatologie, les units de prise en charge de brls, les units pouvant assurer la prise en charge de
patients irradis ou radio-contamins (hmatologie, bruls, ).
ce titre, les tablissements de sant en capacit dassurer ce type de prise en charge sont identifis. Les
hpitaux dinstruction des armes (HIA) peuvent constituer une ressource complmentaire mobiliser cette
fin. Des circuits de prise en charge et des sites dhospitalisation appropris doivent tre dfinis dans le cadre

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des plans blancs de chaque tablissement de sant.


Les capacits diagnostiques dexposition des agents NRC doivent faire lobjet dune organisation prdfinie.
Les laboratoires en mesure de raliser la dtection dun risque NR (Service de Protection Radiologique des
Armes, de lIRSN), et/ou chimique / toxicologique (laboratoires de toxicologie) doivent tre identifis et
une organisation zonale pour lacheminement des prlvements doit galement tre formalise.
La surveillance pidmiologique populationnelle ainsi que le dispositif didentification et de validation des
exposs et des cas, mis en place par lINVS, contribuent une organisation des soins adapte selon la situation
pidmiologique.
Capacits zonales doffre de soins prendre en compte
Offre prhospitalire
Nombre de SAMU, de SMUR (dont SMUR pdiatrique et polyvalent adulte/enfant) et de SAU
Nombre dquipes SMUR et nombre de vecteurs associs (hlicos, ambulances)
Nombre dtablissements dtenteurs de PSM1 et nombre de PSM1
Nombre dtablissements dtenteurs de PSM2 et nombre de PSM2
Une estimation du nombre de victimes (UA et UR) pouvant tre rgules, transportes, accueillies et prises
en charge simultanment par les structures de mdecine durgence (SAMU, SMUR, SAU) lors de SSE devra
tre ralise. Idalement, cette estimation prend en compte les acteurs concourant laide mdicale
urgente (transports sanitaires, SDIS, SSSM).
Offre hospitalire
Nombre dunits de dcontamination hospitalire en conformit avec le cahier des charges de la note
technique de cadrage relative la dcontamination hospitalire - valide par le CNP le 4 mai 2012 (visa CNP
2012-124)
Nombre dunits de dcontamination hospitalire ( unit fixe ). Nombre de chanes pour personnes
valides et pour personnes invalides
Nombre dunits de dcontamination mobile projetable ( unit mobile ). Nombre de chanes pour
personnes valides et pour personnes invalides
Nombre de lits de surveillance continue et de ranimation : adulte ; pdiatrique ; pdiatrique spcialise
permettant :
- loxygnation par membrane extra-corporelle (ECMO)
- la mise en uvre de circulation extracorporelle (CEC)
- la mise en uvre de techniques dpuration extra-rnale
Nombre dtablissements dots dun service dhmatologie et nombre de lits en chambres striles au sein
de ces services
Nombre dtablissements dots dun service de mdecine nuclaire et nombre de lits au sein de ces
services
Nombre de lits de grands brls (adultes et pdiatriques) et nombre de cooprations sanitaires
transfrontalires permettant la prise en charge de grands brls
Il sagit de recenser les capacits de prise en charge en routine et les capacits supplmentaires pouvant
tre mobilises en SSE.
Offre librale
Nombre de professionnels de sant libraux en mesure dassurer le suivi des personnes exposes
asymptomatiques et des traitements prophylactiques. Estimation du nombre moyen de patients pouvant
tre pris en charge en une semaine par ces professionnels.
Capacits des laboratoires
Nombre de laboratoires en mesure :
- de raliser la mesure dune contamination interne
- de raliser la dtection dun risque chimique / toxicologique
- dorienter les analyses lorsque le ou les toxiques potentiels ne sont pas suspects
- de raliser les analyses toxicologiques sur des liquides biologiques

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danalyser des chantillons diversifis pour rechercher des toxiques rares


danalyser, de confirmer et/ou didentifier un toxique de guerre

Pour chacune de ces activits nombre de laboratoires en mesure de recevoir et danalyser des chantillons
en continu 7j/7 et estimation du nombre moyen dchantillons pouvant tre analyss en une semaine en
routine et en SSE.
Rfrences documentaires
Circulaire n 700/SGDN/PSE/PPS du 7 novembre 2008 relative la doctrine nationale demploi des moyens de
secours et de soins face une action terroriste mettant en uvre des matires chimiques
Circulaire n 800/SGDSN/PSE/PPS du 18 fvrier 2011 relative la doctrine nationale demploi des moyens de
secours et de soins face une action terroriste mettant en uvre des matires radioactives
Note technique de cadrage relative la dcontamination hospitalire valide par le CNP le 4 mai 2012 (visa
CNP 2012-124)
Plan national de rponse accident nuclaire ou radiologique majeur
Plan gouvernemental NRBC

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ORSAN AMAVI
Objectifs et enjeux
Lobjectif consiste dfinir lorganisation des soins en rponse un vnement entrainant la prise en charge
de nombreuses victimes (accident collectif de circulation, explosion, incendie, accident technologique, naturel
).
La finalit est de disposer d'une organisation rgionale du systme de sant, labore notamment partir du
SROS, en capacit dassurer la prise en charge mdico-chirurgicale et mdico-psychologique des victimes tout
en assurant la continuit des autres activits.
Mthodologie
La survenue dun nombre important de victimes dans un territoire va impacter loffre de soins. Il sagit, dans la
grande majorit des cas, dun vnement cintique rapide, qui va imposer au systme de sant de sadapter
en urgence la demande de soins, tout en continuant assurer, dans la mesure du possible, ses missions
habituelles.
La rponse cette SSE repose dune part sur la mise en uvre du dispositif ORSEC-Novi pour porter secours
aux personnes sur le terrain, et dautre part sur la mise en uvre des modalits planifies au sein de ce
volet ORSAN AMAVI afin de participer lorganisation de la prise en charge des victimes et dorganiser les
soins mdico-chirurgicaux dans les tablissements de sant.
Larticulation oprationnelle entre les mesures prises au titre du dispositif ORSEC et du schma ORSAN est
assure par le SAMU.
La prise en charge des urgences mdico-psychologiques fait partie intgrante du dispositif de laide mdicale
urgente et doit, ce titre, tre intgre la dmarche de planification. Elle sappuie sur lorganisation mise en
uvre par lARS dans le cadre des dispositions rglementaires relatives lurgence mdico-psychologique.
La rgulation mdicale ralise par le SAMU a pour objectif de rpartir les victimes vers les tablissements de
sant les mieux adapts en tenant compte de la gravit des lsions quelles prsentent, de leur nombre, des
capacits et de la disponibilit des tablissements. Dans ce cadre, ltablissement de sant sige du SAMU a
vocation constituer ltablissement pivot de lorganisation dpartementale de loffre de soins
hospitalire.
La rponse sanitaire repose prioritairement sur les filires de prise en charge (adultes, pdiatriques et
pdiatriques spcialises) suivantes : mdico-chirurgicales, ranimation, traumatologie, grands brls
Dans ce cadre lARS identifie dans ce volet :

les tablissements de premire ligne : disposant dun service durgence et dune structure de
ranimation en mesure daccueillir et de traiter les urgences absolues et relatives ;
les tablissements de recours : cibls en fonction de leur plateau technique et de leur spcialisation ;
les tablissements de repli : ils contribuent laugmentation de la capacit des tablissements de
premire ligne et de recours en accueillant certains de leurs patients ne ncessitant plus de soins
aigus mais ne pouvant rentrer leur domicile. Lorsquun tablissement de repli est alert par lARS, il
lui indique :
o les capacits dhbergement immdiates et celles pouvant ltre avec un dlai prcis ;
o les moyens de transport pouvant tre mis disposition (vhicules et chauffeurs).

Par ailleurs, les tablissements de sant doivent intgrer dans leur plan blanc lventualit dun accueil
important de victimes non rgules et sorganiser en consquence en prvoyant notamment les circuits
daccueil et les espaces de prise en charge. Le plan blanc doit aussi envisager des dispositions visant
rorganiser rapidement son offre de soins (libration de lits, mobilisation de lits daval).
Les professionnels libraux sont priori peu impacts par ce type de SSE. Toutefois, ils sont susceptibles
dapporter un soutien la mobilisation des tablissements de sant en limitant les hospitalisations de leur
patientle aux seules urgences qui ne peuvent tre diffres. Les autres professionnels de sant libraux
(infirmiers, masseurs-kinsithrapeutes) peuvent galement contribuer la prise en charge et au maintien

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des rsidents domicile ou en institution. Dans ce cadre, il convient quun dispositif appropri soit mis en
uvre pour permette dinformer les praticiens libraux du dclenchement du plan blanc de tel ou tel
tablissement de sant.
Les mdecins correspondants du SAMU, qui sont dans la majorit des cas des praticiens libraux, sont
mobiliss dans le cadre de laide mdicale urgente.
Le secteur mdico-social, bien que non directement concern par cette situation doit, dans la mesure du
possible, dune part limiter le recours, pour leurs rsidents, aux tablissements de sant impacts par la prise
en charge des victimes et dautre part faciliter laccueil des patients adresss par les tablissements de sant
afin de librer des lits dhospitalisation.
Capacits rgionales doffre de soins prendre en compte
Offre prhospitalireNombre de SAMU, de SMUR (dont SMUR pdiatrique et polyvalent adulte/enfant) et
de SAU
Nombre dquipes SMUR et nombre de vecteurs associs
Nombre dtablissements dtenteurs de PSM1 et nombre de PSM1
Nombre dtablissements dtenteurs de PSM2 et nombre de PSM2
Nombre dtablissements disposant dun service daccueil des urgences
Une estimation du nombre de victimes (UA et UR) pouvant tre rgules, transportes, accueillies et prises
en charge simultanment par les structures de mdecine durgence (SAMU, SMUR, SAU) lors de SSE devra
tre ralise. Idalement, cette estimation prend en compte les acteurs concourant laide mdicale
urgente (transports sanitaires, SDIS, SSSM).
Offre hospitalire
Nombre dtablissements disposant dunits de :
- surveillance continue et de ranimation : adulte, pdiatrique et/ou pdiatrique spcialise
- chirurgie orthopdiques et traumatologiques
- chirurgie viscrale
- neurochirurgie et de neurotraumatologie
adulte, pdiatrique et/ou pdiatrique spcialise
Il convient de recenser le nombre de lits au sein de ces units et le nombre de lits supplmentaires pouvant
tre mobiliss en SSE.
Rfrences documentaires
Circulaire DHOS/O1/2007/65 du 13 fvrier 2007 relative la prise en charge des urgences

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ORSAN CLIM
Objectifs et enjeux
Il sagit de faire face aux consquences de lexposition de la population un phnomne climatique (canicule,
grand froid) tout en assurant la continuit de la prise en charge des autres patients.
Lobjectif est de garantir la population impacte la qualit et la scurit dune prise en charge adapte afin
de ne pas compromettre les missions du systme de sant dans son ensemble.
Aussi, il sagit doptimiser lorganisation de loffre de soins pour prvenir les consquences sanitaires et
sociales, directes et indirectes, lies aux phnomnes climatiques (intoxications au monoxyde de carbone,
hypothermie, hyperthermie, traumatismes dus aux chutes, dshydratation ).
Lenjeu principal est de rduire le nombre dhospitalisations non justifies, et de faciliter les sorties (et donc
doptimiser la disponibilit des lits) pour permettre une prise en charge mdico-sociale des patients dans les
meilleures conditions possibles.
Mthodologie
Les vnements climatiques sont en gnral annoncs quelques jours avant leur survenue et ont une cintique
lente. Toutefois, ils sont susceptibles de durer sur des priodes de temps relativement longues, de quelques
jours plusieurs semaines.
Les personnes ges et les jeunes enfants constituent des populations risque quil convient de prendre en
compte.
Les mesures de gestion de lvnement dont il est question doivent tre mises en uvre de faon continue et
gradue, selon l'analyse de la situation :
-

renforcement de la surveillance sanitaire associe une prise en charge des patients dans le secteur
libral. Dans ce cadre, lINVS met en place une surveillance pidmiologique populationnelle et assure
la remonte dindicateurs dont lanalyse peut renseigner la nature des effets rencontrs, leur
svrit, et apporter des prcisions pouvant contribuer une optimisation de lorganisation des soins;
prise en charge des patients graves par les tablissements de sant en mobilisant les tablissements
de sant de premire ligne et de recours, voire de repli si cela est ncessaire.

Sous lgide de lARS une vigilance renforce est mise en place pour que la coordination des tablissements,
surtout pendant les priodes de congs, garantisse un quilibre entre disponibilit des lits et besoins de sant.
Les critres dattribution du rle dvolu chaque tablissement de sant correspondent ceux noncs dans
le volet ORSAN AMAVI. La programmation des capacits dhospitalisation et de leur adaptation en fonction
des fluctuations saisonnires fait lobjet de la part des DGARS d'une rflexion anticipe et coordonne au
niveau rgional.
Une attention particulire est ainsi porte sur ladaptation des capacits dhospitalisation dans les units de
soins intensifs et de surveillance continue, dans les services de ranimation adulte, pdiatrique et nonatale et en service de mdecine polyvalente. Il est galement recommand de veiller aux capacits
dhospitalisation en court sjour griatrique et en soins de suite et de radaptation.
Ltablissement de sant dispose dindicateurs sur la gestion des lits par spcialit, analyse son activit et
ajuste les mesures mettre en uvre, en articulation avec la cellule de veille de ltablissement, en vue de
garantir la qualit des soins et danticiper les phnomnes de tension.
Il est essentiel dassurer la fluidit de laval des urgences. ce titre, les tablissements de sant sige dun
service durgence, assurent la mise en uvre du dispositif tablissement de sant en tension . Par ailleurs,
la formalisation des relations entre les services durgence et les autres services hospitaliers, par le rseau des
urgences est un facteur dterminant pour une bonne gestion des flux de patients et de leur prise en charge.
Dans ce cadre les DGARS veilleront lutilisation des fiches de dysfonctionnement.

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Par ailleurs, lARS doit sassurer de leffectivit de la permanence des soins en mdecine librale, notamment
pendant les priodes de congs des mdecins libraux et de fermeture de cabinets mdicaux. En cas de
survenue dun vnement climatique risquant dinterrompre lorganisation habituelle de la permanence des
soins, il est recommand que des solutions soient tudies au sein des CODAMUPS (Comit dpartemental de
l'aide mdicale urgente et de la permanence des soins) et de travailler en lien avec les conseils dpartementaux
de l'ordre des mdecins afin que la rponse aux demandes de soins non programmes puisse tre assure.
Pour que la sectorisation soit adapte la demande de la population et loffre de soins, il sagit de renforcer
la permanence des soins en mdecine librale.
Enfin, lARS intervient pour faciliter la signature des conventions non encore conclues entre les tablissements
mdico-sociaux et les tablissements de sant. Dans le cas o un certain nombre de patients, seuls, gs voire
handicaps, ncessitent une prise en charge sociale adapte, elle veille, en lien avec les conseils gnraux, la
mobilisation des tablissements mdico-sociaux, et plus particulirement les tablissements dhbergement
pour personnes ages dpendantes (EHPAD) par activation des mesures prvues dans leur plan bleu .
Capacits rgionales doffre de soins prendre en compte
Offre librale
Il sagit destimer le nombre moyen de consultations pouvant tre ralises en une semaine par le secteur
libral : en activit normale, en priode de congs et en SSE.
Offre prhospitalire
Nombre total de SAMU, de SMUR (dont SMUR pdiatrique et polyvalent adulte/enfant) et de SAU
Il sagit destimer le nombre de patients pouvant tre rguls, transports, accueillis et pris en charge
simultanment par ces structures de mdecine durgence lors de SSE. Idalement, cette estimation prend
en compte les acteurs concourant laide mdicale urgente (transports sanitaires, SDIS, SSSM)
Offre hospitalire
Nombre dtablissements disposant dun service de griatrie en mesure de dispenser des soins de suite et
de radaptation et nombre de lits au sein de ces services
Nombre de lits de surveillance continue et de ranimation : adulte, pdiatrique et/ou pdiatrique
spcialise
Il sagit de recenser les capacits de prise en charge en routine et les capacits supplmentaires pouvant
tre mobilises en SSE.
Offre mdico-sociale
Nombre dtablissements mdicaux sociaux spcialiss dans lhbergement pour personnes ges
dpendantes (EHPAD)
Il convient destimer le nombre de patients pouvant tre pris en charge simultanment pendant une
semaine dans ces structures : en routine et en SSE.
Rfrences documentaires
Plan national canicule
Guide national relatif la prvention et la gestion des impacts sanitaires et sociaux lis aux vagues de froid

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Annexe du PBE - Evacuation dun (ou plusieurs) tablissement(s) de


sant ou mdico-social
Objectifs et enjeux
La finalit est de disposer d'une organisation du systme de sant en capacit de faire face aux consquences
dune vacuation, notamment pour assurer la continuit de prise en charge des patients.
Mthodologie
Lvacuation dtablissements de sant ou dtablissement mdico-sociaux peut tre lie des vnements
cintique lente ou rapide. Le principe gnral est que lvacuation complexe et longue dun tablissement de
sant ou mdico-social ne doit tre dcide quen dernier recours, lorsquil nexiste plus dalternative ni de
possibilits de maintien dun fonctionnement, mme dgrad, sur site.
Le transfert des patients et rsidents vers les structures adaptes doit avoir t, au pralable, planifi, en lien
avec le SAMU. Dans ce cadre, les critres didentification des tablissements de premire ligne, de recours et
de repli correspondent ceux prciss dans le volet ORSAN AMAVI.
Dune part, les patients vacus ncessitant une hospitalisation ou une prise en charge spcialise doivent tre
transfrs vers les services concerns (ranimation, grands brls). Dautre part, les patients vacus dont
lhospitalisation nest pas ncessaire doivent tre suivis par les professionnels de sant du secteur libral, dans
le cadre dune prise en charge domicile.
la demande de lARS, les mdecins libraux peuvent galement tre mobiliss pour assurer la prise en charge
ambulatoire des patients orients vers leur domicile aprs rgulation par le SAMU. Dans ce cadre, un mdecin
rgulateur libral pourra tre positionn au SAMU pour faciliter la mise en uvre de cette mesure.
Les transporteurs sanitaires privs sont mobiliss par le SAMU et, en cas de ncessit dans le cadre dune
rquisition par le prfet, en complmentarit des SMUR et vhicules des SDIS mdicaliss ou non. Ils peuvent
tre sollicits pour :
- participer lvacuation des patients vers les tablissements de sant ou mdico-sociaux identifis ;
- assurer les transports secondaires de ces tablissements ;
- prendre en charge la sortie des patients, ds lors quelle simpose pour librer des lits dans
ltablissement.
Un correspondant privilgi devra alors tre dsign pour les contacts avec lARS, et, en tant que de besoin, un
coordinateur ambulancier sera positionn au SAMU.
En cas de ncessit, des centres de regroupement des vacus (CRE), adosss un tablissement de sant et /
ou colocaliss avec un centre de regroupement des moyens (CRM) pourront tre identifis au pralable pour
accueillir, avant leur transfert vers des structures plus adaptes, la majorit des patients et rsidents des
tablissements auxquels ils on t apparis.
Les centres de regroupement des moyens (CRM) o sont regroups la totalit des transports sanitaires ddis
lvacuation de ltablissement, y compris les renforts qui y seront ventuellement envoys, doivent tre
prdtermins dans chaque territoire de sant. Chaque tablissement est appari un seul CRM. Nanmoins,
il convient dviter les transits par les CRE en privilgiant le transport direct vers les tablissements de
destination finale.
Offre de soins prendre en compte
Loffre de soins prendre en compte correspond celle prcise dans le volet ORSAN AMAVI et le guide
mthodologique vacuations massives .
Rfrences documentaires
Guide mthodologique vacuations massives .

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Annexe du PBE - Campagne de vaccination de masse dans des


centres ddis
Objectifs et enjeux
Cette annexe du plan blanc largi consiste organiser une campagne de vaccination dans des centres ddis
selon les deux situations suivantes :
-

lorsque lorganisation prpare dans le volet ORSAN EPI-VAC ne permet pas de rpondre elle seule la
situation sanitaire ;
lorsque lvnement concern constitue un trouble majeur lordre public.

Mthodologie
Les lments dorientation sont dfinis dans le guide prparation dune campagne de vaccination
exceptionnelle.
Offre de soins prendre en compte
Loffre de soins prendre en compte correspond celle prcise dans le volet ORSAN EPI-VAC et le guide
prparation dune campagne de vaccination exceptionnelle.
Rfrences documentaires
Guide prparation dune campagne de vaccination exceptionnelle

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Annexe du PBE - Distribution de produits de sant en dehors du


circuit pharmaceutique
Objectifs et enjeux
Cette annexe du plan blanc largi prvoit la mobilisation de circuits de distribution exceptionnelle de produits
de sant en dehors du circuit pharmaceutique, lors de situations sanitaires exceptionnelles dont la cintique et
lampleur le justifient.
Il sagit de pr-identifier des sites de distribution la population au niveau des communes et des sites de
rupture de charge au sein du dpartement pour les alimenter et prendre en compte les contraintes logistiques,
ainsi que les dispositions propres la gestion de ces produits.
Mthodologie
Les lments dorientation sont dfinis dans le guide mthodologique relatif la prparation dune
distribution exceptionnelle de produits de sant.
Offre de soins prendre en compte
Loffre de soins prendre en compte correspond celle prcise dans le guide mthodologique relatif la
prparation dune distribution exceptionnelle de produits de sant.
Rfrences documentaires
Guide mthodologique relatif la prparation dune distribution exceptionnelle de produits de sant.

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Annexes

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Annexe 1 : Organisation de la gestion de crise

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Annexe 2 : Samu de Zone


Dans le cadre du plan zonal de mobilisation, le SAMU de zone apporte un appui technique lARSZ :

Lors dune SSE pour :


o renforcer les SAMU impacts par une SSE :
-

il propose la rpartition et la mobilisation des moyens tactiques au sein de la zone de


dfense et de scurit au regard des besoins potentiels (secteurs de mobilisation
prfrentiels et organisation des transports sur les sites de destination) ;

il met en uvre les modalits de renfort en professionnels de sant pour les SAMU et
les autres structures de mdecine d'urgence au sein de la zone, dun dpartement un
9
autre au sein de la mme zone, ou dune zone une autre ;

il propose les modalits dintgration des renforts en quipement en provenance


dautres rgions de la zone pour les SAMU ;

il assure la synthse des moyens disponibles dans les rgions (SMUR vhicules
terrestres et hlicoptres, moyens humains et quipements) ;

il assure la coordination des hlicoptres sanitaires des SMUR (hliSMUR) au niveau


10
zonal ;

il veille ce que le (ou les) SAMU territorialement comptent(s) transmette(nt) les


informations sur la prise en charge mdicale des victimes et leur orientation;

o vacuer un ou de plusieurs tablissements de sant ou mdico-sociaux dans la zone de dfense et


de scurit :
-

il apporte ainsi un appui au SAMU territorialement comptent pour la rgulation


mdicale en vue de laccueil dans les tablissements de sant des patients vacus. En
lien avec le SAMU territorialement comptent, il assure la coordination du renfort en
moyens de transports sanitaires.

En dehors dune SSE pour :


o participer aux travaux de planification diligents par lARSZ ;
o coordonner au sein de la zone le dveloppement des organisations et la mise en uvre des outils
techniques (applications mtiers, moyens de communications, ) permettant de rpondre la
mission dfinie prcdemment ;
o participer, dans le cadre du rseau zonal denseignement des soins durgence anim par lESR, la
formation des professionnels de sant aux SSE et la ralisation dexercices.

Les modalits dintervention dun SMUR vers un pays frontalier sont envisager dans le cadre des conventions transfrontalires entre le
pays concern et la France.
10
Cf. Instruction interministrielle du 04 novembre 2013 relative la coordination et loptimisation des moyens ariens en cas de crise
localise sur le territoire national

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Annexe 3 : Tableau de synthse de typologie des risques et des capacits de rponse


Type
dvnement

Typologie des
victimes

Risque
biologique
mergent
(H5N1,
H7N9, SRAS,
fivre
hmorragique
virales,
maladie
infectieuse
transmissible
de personne
personne).

Apparition de cas
disperss
prendre en charge
dans les services
de maladies
infectieuses et
tropicales.

Epidmie (par
exemple de
type
respiratoire)
ou, pandmie
grippale lie
un nouveau
variant de virus
grippal (ex :
maladie

Un grand nombre
de patients
prendre en
charge, coupl, le
cas chant,
une campagne de
vaccination
exceptionnelle
organiser.

Cintique
vnement

Anticipation
possible de
plusieurs jours
semaines.

Effet obtenir

Atteinte du
systme de sant

Partie du systme de
sant principalement
engage

4 5 cas hautement
infectieux prendre
en charge.

Systme de
sant trs sollicit
compte tenu du
besoin
de
limiter/freiner la
transmission et
dacqurir
des
connaissances
pour adapter
lorganisation de
la prise en charge.

Etablissements de
sant, et plus
spcifiquement les
services des
urgences et les
services spcialiss
(pdiatrie, maladies
infectieuses et
tropicales,
ranimation,
pneumologie,).
Laboratoires
hospitaliers.

Anticipation
possible de
plusieurs jours
semaines,
vnement long
(plus de 8
semaines) et
progressif avec
un pic de 2
4semaines.

Cf. donnes fournies


par lInVS.
NB : Pour le
terrorisme
biologique,
pour une maladie
transmission
interhumaine : 200
cas index avec

Dstabilis par le
nombre
de
patients
prendre en
charge, et
amplifi par
lincapacit
prvisible de
certains soignants
touchs par

Mdecine librale et
tablissements
mdico-sociaux ou
dfaut de
permanence des soins,
les
services
daccueil des
urgences ; les
services spcialiss des
tablissements

Estimation des
capacits doffre
de soins
renforces
Etablissements
de sant
disposant de Xx
lits en chambre
strile existants
et en mesure de
mobiliser Xx de
lits
supplmentaires
en SSE.
Etablissements
de sant
disposant dun
service de
pdiatrie dot
de Xx lits en
chambre
disolement
pression
ngative et en
mesure de
mobiliser Xx de
lits
supplmentaires
en SSE.
Etablissements
mdico-sociaux
pouvant prendre
en charge xx %
dactivit en plus.
Xx consultations
pouvant tre
ralises en une
semaine par le

Rle des acteurs du systme de


sant

Plans de renfort

Rle des tablissements de


sant : prise en charge des cas
suspects, mise en uvre de mesures
disolement.

En tant que de
besoin,
mobilisation de
ressources
extrieures,
notamment
moyens de
transports en
urgence
dchantillons
biologiques.

Rle des professionnels de sant


libraux : dtection et orientation
des cas, suivi des recommandations
sanitaires
et
prparation dune ventuelle
mobilisation renforce.

Lien avec le niveau


zonal et national
pour renforts
(moyens
tactiques et
stratgiques,
rserve sanitaire).

Rle des tablissements de


sant :adaptation de lorganisation
des soins la baisse deffectifs de
personnels. Prise en charge des
patients prsentant des signes de
gravit. Vaccination des personnels et
des patients de ltablissement.
Rle des professionnels de sant
libraux :
accroissement
des

Mobilisation de
ressources
extrieures pour
organiser, le cas
chant, une
campagne de
vaccination de
masse dans des
centres ddis.
Lien avec le niveau

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vectorielle de
type
chikungunya,
dengue ).

NB : est pris en
compte ici le
terrorisme
biologique.
Accident
technologique
(catastrophe
industrielle)
ou acte de
malveillance
impliquant des
agents NRC.

Beaucoup de
polytraumatologie,
de brls,
nombreuses UA
et UR,
contamination
des victimes +
un grand
nombre de
personnes
potentiellement
impliques
prendre en charge
dans
le
systme de
sant (suivi, prise
en charge, etc.).

Prparation
possible mais
pas
danticipation
sauf alerte des
services de
renseignementcintique
rapide, phase
aigue de
quelques
heures.

potentiellement
2000 personnes
prendre en charge
simultanment.
Pour une maladie
non transmissible :
15 000 personnes
potentiellement
exposes pour
organiser une action
de prophylaxie
collective.

lpidmie.

Cf. orientations des


prfets au regard de
la dclinaison du
plan
gouvernemental
accident nuclaire
ou radiologique
majeur.

Dstabilis voire
dpass par le
nombre de
victimes
prendre en
charge, voies
daccs limites,
tablissements
plus ou moins
oprationnels.

NB : Pour le risque
terroriste, Pour le
risque chimique :
1000 personnes
potentiellement
exposes. Pour le
risque radiologique :
2000 3000
personnes
potentiellement
exposes. Pour le
risque
radiologique 1000 p
ersonnes
potentiellement
irradies sur
plusieurs semaines.

de sant (infectiologie,
pneumologie,
ranimation).
En cas de vaccination
exceptionnelle :
mdecine
librale,
centre de soins
primaires,
tablissements dots
de capacits de
vaccination.

secteur libral, en
activit normale,
et Xx
consultations
pouvant tre
ralises en
plus, en une
semaine en SSE.

capacits de prise en charge


(hospitalisation domicile, etc.).
Renforcement de loffre de soins
vaccinale par la mobilisation des
professionnels ralisant une activit
rgulire de vaccination.

ESR, Hpitaux, services


daccueil des urgences,
units de soins
spcialises
(ranimation,
neurotraumatologie,
services de prise en
charge des grands
brls, services
dhmatologie ).

Etablissements
de sant
disposant de Xx
lits de grands
brls adultes et
pdiatriques et en
mesure
de
mobiliser Xx de
lits
supplmentaires
en SSE.

Rle des tablissements de


sant : mise en place de mesures
visant protger le personnel et les
tablissements (quipements de
protection ddis, dfinition de
circuits
spcialiss
pour
les
victimes potentiellement
contamines)
Prise en charge des victimes
symptomatiques.

zonal et national
pour renforts
(EPRUS, stocks
tactiques et
stratgiques,
rserve sanitaire).

Rle des tablissements


mdicosociaux :
accueil
de
patients venant des tablissements
saturs
par
les
cas
urgents. Vaccination des
personnels et patients de
ltablissement.

Rle des professionnels de sant


libraux : prise en charge des
victimes asymptomatiques et des
personnes exposes.

En tant que de
besoin, monte en
puissance en lien
avec le niveau
zonal et national
pour renforts
(EPRUS, stocks
tactiques et
stratgiques,
rserve sanitaire),
voire, mobilisation
de ressources
extrieures.

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Accident avec
nombreuses
victimes non
contamines
(accident de
transport de
personnes,
catastrophe
naturelle,
sisme)

Phnomne
climatique
(canicule,
grand froid)

Beaucoup de
polytraumatologie,
nombreuses UA
et UR, urgences
psychologiques,
nombreux
dcds.

besoin de prendre
en charge les
patients isols
ncessitant des
soins et les
patients en
rupture
thrapeutique.
Prise en compte
des populations
risque (personnes
ges et jeunes
enfants).

Rapide :
Pas
danticipation
possible,
vnement
rapide
quelques
heures
quelques jours
en aigu, plus
long pour le
post crise.

Cf. plans particuliers


dintervention (PPI)
(avec un ratio de
25% UA et 75% UR).

Anticipation
possible de
quelques jours.

Se rfrer aux
pisodes
climatiques passs.

Dstabilis voire
dpass par le
nombre de
victimes
prendre en
charge, voies
daccs limites,
tablissements
plus ou moins
oprationnels.

Hpitaux, services des


urgences pour prise en
charge des victimes
(traumatologie,
chirurgie
orthopdique,
ranimation, brls).

Adaptation
de
loffre de lits de
ranimation
permettant
de
mobiliser
xx%
lits en plus en
SSE.

Rle des tablissements de


sant : rgulation, organisation prise
en charge victimes, libration de lits,
pilotage des transferts.
Rle des professionnels de sant
libraux :
appui
aux
services durgences, prise en charge
des petites pathologies.
Rle des tablissements
mdicosociaux :
accueil
de
patients venant des tablissements
saturs par les cas urgents.

Ncessit de
prvenir les
consquences
directes et
indirectes tant
sociales que
sanitaires (ex :
manque de
personnels )

Mdecine librale et
tablissements
mdico-sociaux.
Afflux au service des
urgences.

EHPAD pouvant
prendre en
charge Xx
patients
simultanment
pendant une
semaine en
situation
habituelle et Xx
en plus en SSE.

Rle des tablissements de


sant : prise en charge des patients
prsentant des signes de gravit.
Gestion de laval des urgences et
adaptation
des
capacits
dhospitalisation
dans
les services spcialiss (ranimation,
griatrie). Gestion anticipe des
relves.
Rle des professionnels de sant
libraux : appui lidentification des
personnes isoles. Accueil et prise en
charge des patients gs, isols,
handicaps ncessitant une prise en
charge sociale adapte.

En tant que de
besoin, monte en
puissance
en
lien avec le niveau
zonal
et
national pour
renforts
(EPRUS,
stocks
tactiques
et stratgiques,
rserve
sanitaire), voire,
mobilisation de
ressources
extrieures.

En tant que de
besoin, monte en
puissance en lien
avec le niveau
zonal et national
pour renforts
(EPRUS, stocks
tactiques et
stratgiques,
rserve sanitaire),
voire, mobilisation
de ressources
extrieures.

Rle des tablissements mdicosociaux : accueil de proximit de


patients isols.

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Distribution
dantidote la
population
(ex : suite un
accident
nuclaire).

Besoin de prendre
en charge la
population
expose pour
prvenir tous
risques sanitaires.

Anticipation
possible de
quelques jours,
dlai court :
moins dune
semaine.

Mobilisation de
lensemble des
officines dun
territoire pendant
plusieurs jours ou
mise en place de
professionnels de
sant au sein de
centre ddis de
distribution.

Pharmacies, grossistes.

Rle des tablissements de


sant :
prparation une ventuelle prise
en charge des
victimes contamines si ncessaire.
Rle des
professionnels
de
sant libraux :
appui aux officines et centres de
distribution.
Identification
des
patients isols.

Pilotage dune
campagne de
distribution
exceptionnelle
de produits de
sant en dehors
du circuit
pharmaceutique
traditionnel.

Rle des tablissements


mdico-sociaux :
distribution dantidotes aux patients
de ltablissement

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