Moliere Tartuffe
Moliere Tartuffe
Moliere Tartuffe
A cela sajoute le portrait moral, il est peint par un lexique qui concerne
essentiellement la satisfaction des besoins corporels : il soupa , il mangea , il
but , il dormit , voil quoi se rsume lactivit du faux dvot. A travers ces
actions, il est dcrit comme fainant. Le champ lexical abondant du plaisir et de la
volupt ( gigot , but quatre grand coup de vin, mangea deux perdrix ), mais
galement celui de la quantit nous dmontre clairement la caricature dun libertin,
qui ne se proccupe que de sa propre personne. Toutes ces activits : la paresse, la
gourmandise, lgosme sont considres comme pchs capitaux. Dorine joue
subtilement de lantithse et du paralllisme, ainsi les maux dElmire sont opposs
au bien-tre de Tartuffe. Cest alors que la maladie soppose la sant, linsomnie
au sommeil, le sang au vin ; cet effet nous dvoile lgosme du personnage de
Tartuffe.
Enfin, un certain dcalage se dessine entre le but et le moyen : pour fortifier lme
dElmire et rparer le sang quelle avait perdu, Tartuffe but quatre grand coup
de vin . Cet effet de dcalage renforce le grotesque et lhypocrisie du personnage.
Lutilisation de ladverbe dans la rplique : fort dvotement il mangea deux perdrix
est ironique. Dorine veut faire entendre le contraire de ce quelle dit, cest ce
quon appelle lantiphrase. Lexpression la plus juste, serait dans ce cas
avidement. En ralit ce quil adore ce nest pas dieu mais les deux perdrix.
I) conclusion :
Molire, dans cette scne dnonce les motivations relles de limposteur et
laveuglement total dOrgon. Le portrait de tartuffe par Dorine est trs satirique :
Molire y peint avec ironie et frocit la dvotion quutilise le personnage pour ses
propres intrts. En effet comment expliquer le fait quil soit gros, gras, le teint
frais et la bouche vermeille alors quil prtend renoncer aux plaisirs de la vie? De
mme, ses actes de charit et de pit ne sont que paroles. Les procds
traditionnels de la comdie sont utiliss : on rit dun personnage ridicule et de la
franchise dune servante dont le discours est caractris par une ironie comique de
geste, de situation et de mots. Orgon fait figure dacteur, on rit ses dpends, et
Clante est ici le premier spectateur de cette mise en scne des ridicules dun
homme.