L - Audit Au Maroc Difficultés D - Exercices Et Perspectives de Développement - Aspects Pratiques de L
L - Audit Au Maroc Difficultés D - Exercices Et Perspectives de Développement - Aspects Pratiques de L
L - Audit Au Maroc Difficultés D - Exercices Et Perspectives de Développement - Aspects Pratiques de L
REMERCIEMENTS
SOMMAIRE
REMERCIEMENTS ........................................................................................... 4
INTRODUCTION ............................................................................................... 7
II-
II-
CONCLUSION .................................................................................................. 47
BIBLIOGRAPHIE ............................................................................................ 49
WEBOGRAPHIE .............................................................................................. 51
INTRODUCTION
Le contexte conomique actuel subit des changements profond
tant dans les pratiques que dans les normes qui rgissent les relations
entre les diffrents acteurs du march. Les donnes sont devenues
donc plus difficiles matriser et plus complexes, crant ainsi une
certaine
ambigut
dans
linterprtation
des
informations
PARTIE I :
PRESENTATION GENERALE DE LA
FONCTION DAUDIT
10
Les fonctions daudit au Maroc sont au cur des dbats portant sur la
modernisation de lconomie au pays.
Ce dbat concide avec la mise en place dune srie de dispositifs
juridique et institutionnel visant renforcer linfrastructure conomique du pays
afin daccompagner les acteurs du secteur priv et du secteur public dans ce
processus de modernisation. On cite, dans ce sens, quelques exemples de ces
rformes1 :
-
Anonymes.
Ces rformes, quon peut qualifier daudacieuses, ont deux principaux
objectifs. Le premier tant de renforcer la vocation librale du pays ainsi que son
implication et sa volont de moderniser son conomie. Et le second tant
dadapter les structures socio-conomiques et institutionnelles aux impratifs de
la modernisation.
MHAMDI ALAOUI, Aspects juridique et financier de laudit au Maroc , Revue marocaine daudit et de
dveloppement, page 7-10, n6-7, 1997
11
I- LA FONCTION DAUDIT
1- Nature de laudit
La nature de la fonction daudit se tient diffrentes composantes cls qui,
regroupes de manire adquate, permettent datteindre les objectifs fixs par les
quipes charges de laudit.
La premire composante, qui peut dailleurs tre dcrite comme tant la
matire premire sur laquelle travaille les auditeurs, est linformation.
Toutefois, pour tre exploitable cette information doit rpondre certains
critres, fixs au pralable par lauditeur,
vrifiable.
Linformation est gnralement sous deux formes : elle est soit
quantifiable, cest--dire des donnes chiffres, objectives, soit non quantifiable
donc subjective car sujette aux jugements de lauditeur. Des jugements qui
varient suivant le rfrentiel sur lequel sappuie lauditeur pour mettre son
opinion. On cite titre dexemple les US GAAP, UK GAAP,
La seconde composante est la preuve. Elle permet lauditeur de juger si
linformation a t produite suivant les normes tablies et les rglementations en
vigueur. La preuve prend plusieurs formes ; orale, crite, lectronique,
Cependant, une preuve ne peut tre fiable que si elle rpond certains critres
que nous dvelopperons plus tard.
La troisime composante quant elle se rapporte plus aux conditions
dexercice de la fonction daudit. Il sagit en effet de lindpendance de
lauditeur. Cette composante est encore plus importante et plus complexe
12
2- Types daudit :
Il y a principalement trois types daudit :
-
ALVIN A. ARENS, RANDAL J. ELDER, MARK S.BEASLEY. Auditing and assurance services: an
integrated approach, Twelfth edition, PEARSON PRENTICE HALL Edition, 2010
13
14
1- Linternationalisation du march
Comme nous lavons soulign dans lintroduction, linternationalisation
du march marocain a t lune des principales causes derrire le dveloppement
de la profession de laudit.
Devant rpondre aux exigences de cette internationalisation, les
entreprises marocaines se devaient de rassurer leurs partenaires commerciaux
quant leur situation financire. De ce fait, des tats de synthse certifie par
3
LEconomiste, laudit interne, sa fonction, ses frontires. , Edition n159, 22 Dcembre 1994.
15
2- La rglementation marocaine
Le droit marocain rgissant les socits commerciales a jou un rle
important dans le dveloppement de la profession de laudit au Maroc.
Obligeant les dirigeants des entreprises avoir recours aux commissaires aux
comptes pour certifier leurs comptes, il met ainsi en exergue limportance de
laudit dans la garantie de la transparence de linformation et du respect des
normes et des rgles de droits qui organisent et cadrent lexercice de lactivit
commerciale.
Cest ainsi que la nomination dun commissaire aux comptes en tant que
rviseur lgal des comptes de la socit a t institu par la loi 20-05 pour les
S.A et la loi 5-96 pour les SNC, les SCA et les SARL.
Finance : le dynamisme du secteur fait du Maroc un hub rgional de la finance et de la banque. , Le Matin,
11 Mai 2010
17
18
PARTIE II :
ASPECTS PRATIQUES DE LAUDIT
AU MAROC : CAS DES ASSURANCES
19
I- ASPECTS PRATIQUES DE
LAUDIT AU MAROC
Nous avons conclu travers les dveloppements prcdents que la finalit
de laudit et dapprcier la qualit de linformation financire fournie par
lentreprise. Cette valuation est donc une critique qui stablit sur la base dune
comparaison avec des normes et des rgles prtablies. Cette comparaison et
cette apprciation se font suivant une dmarche longue et souvent complexe du
fait des changements continus que connaissent lentreprise et son secteur de
faon gnrale.
La dmarche de laudit externe se rsume en trois principales phases : une
premire phase qui est lacquisition des connaissances gnrales sur lentreprise
et son environnement Une seconde phase qui est lvaluation du contrle interne
et qui tend procurer aux auditeurs les lments ncessaires pour cerner
lactivit de lentreprise, son organisation et les procdures de contrle interne
mises en place pour faire face aux risques relevs. Et une dernire phase, qui est
lexamen des comptes et des tats financiers en vue de vrifier le respect des
normes comptables et des rglementations en vigueur gnrales et spcifiques au
secteur.
Toutefois, au cours de lexercice de leur fonction de rvision lgale des
comptes, les auditeurs externes sont souvent confronts des difficults qui
peuvent ralentir leur travail et impacter sa qualit. On peut classer ces difficults
en trois catgories.
La premire catgorie regroupe les difficults lies au cadre rglementaire.
Il sagit des rgles de droit (comptable, fiscal, des impts,) auxquelles ont
recours les auditeurs externes pour juger de la rgularit des informations
communiques par le client ainsi que des lois rgissant la profession au Maroc.
20
Rapport de la Banque Mondiale, Rapport sur le respect des normes et codes , Royaume du Maroc, 25 Juillet
2002.
21
22
le secteur de
1.1
Dfinition
Selon lArticle Premier de la loi 17-99 portant code des assurances le
23
1.2
Historique
Ayant t considr, dans ses dbuts, comme immorale et contraire au
systme juridique islamique, lactivit de lassurance a fini par se faire une place
au Maroc avec lavnement du protectorat et les pressions exerces par les
impratifs conomiques de cette priode.
Les premires compagnies dassurance stre installes au Maroc taient
des compagnies trangres exerant principalement dans lassurance maritime,
elles remontent la deuxime moiti du 19me sicle et sont le fruit de
concessions trangres en vertu de trait du 9 dcembre 1856. On en cite : la
Espagnola en 1879, la Centrale et la Rparation en 1883, The Calpean maritime
Insurance Ltd en 1887, la Manheim en 1886 et le Lioyd Alleman en 1893. Et ce
nest quen 1950 que sera cre la premire compagnie dassurance avec la
participation de capitaux marocains la Royale Marocaine d'Assurances suivi en
1960 de deux compagnies "C.N.I.A." (la Compagnie Nord africaine et
Intercontinentale d'Assurances) et "S.C.R." (Socit Centrale de Rassurance)
avec la participation de l'Etat par l'intermdiaire de la Caisse de Dpt et de
Gestion (C.D.G.).
Suite linstitution en 1965 dun plancher de 1 millions de dirhams que
les compagnies devaient atteindre au plus tard en 1968 sous peine de retrait
dagrment, le nombre des compagnies dassurance est pass de 130 en 1954
27 en 1975
Ces mesures ont t renforces avec la politique dajustement structurel
entame en 1982 qui a promulgue certaines rgles de gestion et des indicateurs
dapprciation de la solvabilit globale des assurances.
24
1.3
Cadre rglementaire
Rgie, par la loi n 17-99 portant code des assurances, promulgue par le
1.4
Intervenants
Les intervenants dans le secteur de lassurance au Maroc peuvent tre
Intermdiaires dassurances
25
Institutions de rgulation
Au nombre de quatre :
Direction des Assurances et de la Prvoyance Sociale
(D.A.P.S) :
La Direction des Assurances et de la Prvoyance Sociale (DAPS) est
charge de la rglementation et du contrle de l'activit des organismes
d'assurances, de la rassurance et de capitalisation. Elle surveille le placement
des fonds recueillis par ces organismes et contrle leur gestion technique et
financire. Elle veille au respect des droits des assurs et bnficiaires de
contrats d'assurances. Elle participe l'laboration de la rglementation et au
contrle
des
organismes
Ainsi,
la
DAPS
de
est
prvoyance
charge
sociale.
de
http://www.fmsar.org.ma/chiffres-cles.html
26
intermdiaires
-
d'assurances.
de
prvoyance
sociale.
d'assurances
et
de
rassurances.
sociale.
tarifs
-
autoriss,
Surveiller
arrts
ou
l'application
homologus
des
en
plans
matire
de
d'assurance
rassurances
.
;
que
des
documents
et
contrats
utiliss.
qu'ils
soient
publics,
semi-publics
ou
privs.
leurs
rclamations.
Assurer
le
suivi
long
des
comptes
spciaux
terme.
des
assurances;
27
de
la
prvoyance
sociale.
des
-
et
rgimes
de
retraite
et
de
prvoyance
sociale.
et
de
rassurance
ou
de
prvoyance
sociale.
Assurer la gestion des ressources humaines qui lui sont rattaches et des
ressources matrielles qui lui sont affectes ainsi que de concevoir et de grer
ses systmes d'information en harmonie avec la politique de gestion des
ressources et de l'information dveloppe par le ministre.7
http://www.finances.gov.ma/portal/page?_pageid=75,17820524&_dad=portal&_schema=PORTAL
28
d-
Groupements professionnels :
http://www.fnacam.ma/
30
1.5
Chiffres cls :
Evolution du chiffre daffaires vie et non-vie des assurances :
http://www.fmsar.org.ma
31
10
32
33
10%
Placements affects
aux O.A
90%
Placements non
affects aux O.A
11
34
105000
100000
95000
90000
85000
80000
75000
2008
2009
2010
35
(Calculs personnels)
Financement permanents
Provisions techniques
% des provisions techniques
2009
2010
96 618,30
76,86%
76,36%
12
36
0% 0% 1%
6%
4%
1%
Placements Immo.
Valeurs Mobilires
Prts et effets assimils
88%
Dpt en compte
indispo.
Placements affects aux
C.U.C
Dpts auprs des
cdantes
37
23%
39
1.1
Le risque oprationnel
Commun aux tablissements financiers, il est dfinit selon Ble 2 comme
1.2
ensemble de risques couvrir allant du plus court terme jusquau trs long terme
lexemple des assurances vie. Toutefois, les compagnies dassurance agissent
sous le principe de la mutualisation des risques qui signifie en pratiques la
diversification des risques couverts dans le but de protger la solvabilit de la
compagnie et dtre en mesure dhonorer ses engagements en cas de survenance
dun sinistre. Ainsi, le portefeuille de risque est un facteur dterminant de la
solvabilit de la compagnie plus le portefeuille est diversifi et plus cette
dernire prsente un indice de solvabilit plus rassurant. Le risque est donc pour
lauditeur de se retrouver face un portefeuille qui prsente une concentration
anormale dune certaine catgorie de risques couverts et donc se traduire par un
dficit pour la compagnie.
1.3
Risque de march
Il sagit dun risque commun tout entreprise changeant des titres sur le
40
risque de march reflte donc le risque li aux fluctuations des cours des titres,
des taux dintrt et des taux de change.
1.4
Risque de concurrence
Le secteur de lassurance est caractris par une concurrence acharne qui
se traduit par une baisse des prix des risques couverts souvent au dtriment des
valuations techniques effectues sur ces risques. La pression impose par ce
milieu concurrentiel oblige certaines compagnies baisser les tarifs de certaines
catgories de risques dont les prix ne sont pas rglements dans le but de
saccaparer dune plus grande part de march mme si cette baisse risque de
menacer lassise financire de la compagnie et sa solvabilit. Lauditeur doit
donc tre trs vigilent et attentif aux donnes commerciales collectes pour
pouvoir valuer la porte de ce risque.
1.5
aux actifs quelle dtient et aux engagements quelle supporte. LALM constitue
un instrument danalyse stratgique et de pilotage qui permet de dfinir une
politique financire long terme et de gnrer des diagnostics permettant
dajuster la composition du portefeuille de placements.
La
gestion
Actif
Passif
doit
rpondre
plusieurs
1.6
financier. Elles placent aussi une bonne partie de leurs provisions dans des
immeubles destins drainer des produits grces aux revenus locatifs et aux
produits de cessions. Le risque qui ressort de ces placements est principalement
un risque dexhaustivit. Il sagit pour lauditeur de sassurer que lensemble des
immeubles de placements dtenus figurent sur les comptes de la compagnie et
que les produits de location et de cession font lobjet dun suivi rgulier.
42
43
au
traitement
des
provisions
montants provisionner.
-
46
CONCLUSION
Ayant choisi de saligner sur les pratiques internationales, le Maroc a
connu de son ct des changements de grande envergure qui ont pouss les
auditeurs marocains suivre le rythme acclr de ces changements pour
rpondre aux besoins de leurs clients. Ceci a cr plusieurs difficults pour
les professionnels de laudit, tant donn que ces changements nont pas t
accompagns de mesures permettant une adoption plus facile des nouvelles
pratiques.
Parmi les secteurs qui posent des problmes aux auditeurs, celui de
lassurance est sans doute le secteur qui exige le plus de comptences et
deffort dans la validation des comptes.
Lauditeur, comme dans les autres secteurs, est amen mettre une
opinion sur la sincrit des tats financiers des compagnies dassurance en
attestant du respect du cadre rglementaire des assurances et de leur plan
comptable et en valuant lassise financire de ces compagnies. Ce travail
repose sur une analyse profonde de donnes techniques savoir la politique
de placement des provisions techniques, la valorisation des portefeuilles de
titres et de risques et la couverture du risque dinsuffisance de la marge de
solvabilit et des engagements.
Au cours de mon intervention dans ce secteur, jai constat que le
cadre rglementaire des assurances et limportance des analyses statistiques
et actuarielles dans ce secteur, rend les travaux daudit trs difficiles
laborer. De ce fait, on se demande sil ne serait pas temps pour les cabinets
daudit de mettre en place une dmarche spcifique ce secteur en prenant
en considration les diffrents risques et challenges au niveau pratique que
prsente ce secteur.
47
48
BIBLIOGRAPHIE
- ALVIN A. ARENS, RANDAL J. ELDER, MARK S.BEASLEY.
Auditing and assurance services: an integrated approach, Twelfth edition,
PEARSON PRENTICE HALL Edition, 2010
- MHAMDI
ALAOUI,
Audit,
communication
et
performance
49
50
WEBOGRAPHIE
- American Institute of Certified Public Accountants :
www.aicpa.org
- The Institute of Internal Auditors:
www.theiia.org
- Association of Certified Fraud Examiners:
www.acfe.com
- Ordre des Experts Comptables du Maroc :
www.oecmaroc.com
- Association des Comptables Agres Marocains :
www.acam.asso.ma
- Information System Audit and Control Association
www.isaca.org
- Fdration Marocaine des Socits dAssurance et de Rassurance
www.fmsar.gov.ma
51