Psychologie Du Developpement de La Naissance A L Adolescence
Psychologie Du Developpement de La Naissance A L Adolescence
Psychologie Du Developpement de La Naissance A L Adolescence
Psychologue praticien
Charg de Cours
Universit Paris Descartes
Cours N1
juvnile
2.
3.
4.
lenfant et de ladolescent
Pour amorcer cette rflexion, nous devons explorer les objectifs spcifiques
de la psychologie du dveloppement. Cette discipline explore le fonctionnement
humain en ciblant les cinq axes suivants :
L'analyse des processus de changements dveloppementaux de l'tre
humain de sa naissance l'ge adulte, jusqu' la fin de la vie.
L'tude des multiples facteurs et de leurs interactions qui influencent le
dveloppement humain.
L'tude des continuits dveloppementales qui se manifestent au cours de
la vie.
Une dmarche cherchant dterminer si ces changements et ces continuits
sont communs aux individus de toutes les cultures, d'une mme culture, d'un
mme groupe au sein d'une culture particulire ou, enfin, s'ils sont
spcifiquement individuels.
La comprhension des origines de ces changements et de ces continuits,
c'est dire l'influence de la nature (l'inn, l'hrdit) et de la culture (l'acquis,
l'influence du milieu)
Chez l'enfant et l'adolescent, la notion de dveloppement est associe une
priode de changements rapides et norms en rfrence des ges relativement
fixes. Sa finalit renvoie globalement la notion de maturit. Celle ci implique l'ide
d'adaptation l'environnement, ide troitement lie celle de l'autonomie du sujet.
sphre cognitive
sphre psychoaffective
organisations
psychotiques,
troubles
identitaires,
etc.)
ou
fonctionnement
qui
est
soulign
travers
l'intitul
psychologie
du
dveloppement .
en
passant
notamment
par
les
diffrentes
conceptions
processus
primaires
et
secondaires,
pulsions,
liens
entre
Nous devons toujours rester prudent devant le risque d'une description trop
normative du dveloppement. Pour justifier cette modration, une premire
raison peut tre apporte, celle de la continuit quil existe entre le domaine du
normal et celui du pathologique.
La norme la plus vidente (et aussi la plus consensuelle) nous renvoie l'ide
mme de mouvement ou de changement au cours de dveloppement, et notamment
chez l'enfant et l'adolescent. Le signe le plus vocateurs du Pathos est en effet l'ide
de stase , d'interruption dans la dynamique dveloppementale, l'absence de
mouvement (exemple : un jeune de 15 ans sans aucune tendances
adolescentes). C'est cet axe d'un quilibre dynamique ainsi que celui des
manifestations de la souffrance qui en ralit sont reprer parmi les signes les plus
alarmants pour le soignant ou le clinicien.
Comme nous le verrons plus loin, de nombreuses normes ont t dgages
pour dcrire les diffrents secteurs du dveloppement : capacits motrices, ouverture
au langage, modalits de comportement, adaptation sociale, etc. Les normes sont
des repres qu'il faut saisir avec beaucoup de souplesse et de recul (dans le temps),
car il existe bien souvent d'importantes variations interindividuelles (entre les
individus, qui voluent chacun leur rythme). Par exemple, si tous les bbs portent
un objet la bouche peu prs au mme ge (2 ou 3 mois), les carts sont en
les
classifications
nosographiques
adultes
s'avrent
inadquates, non pertinentes et donc inutiles en clinique infanto juvnile. S'il est vrai
que certaines modalits de l'organisation psychique de l'enfant prdisposent et
annoncent des configurations du psychisme adulte, cette continuit, quand elle
existe, ne saurait s'tablir de faon linaire et gnrale.
Chaque domaine du dveloppement (essentiellement la vie affective, les
aptitudes cognitives et les comptences sociales) voluent au regard des autres et
s'accordent un niveau qu'on pourrait situer entre l'harmonie (avances gales) et la
dysharmonie. (Dcalage entre les diffrentes sphres du fonctionnement)
Pour dsigner le fonctionnement mental et la personnalit, on parle chez
l'enfant d'organisations psychiques (qui est par dfinition en pleine volution), et chez
l'adulte, de structures psychiques. L'ge adulte est ainsi directement li l'ide
(toutefois relative) de stabilit dveloppementale.
----Pour voquer ces aspects de construction du psychisme, Freud utilisait
l'image de la cristallisation (compare au psychisme) : en formation chez l'enfant et
en phase d'achvement aprs l'adolescence.
dveloppement)
-Selon
des lignes qui sont propres sa structure interne, que l'on peut retrouver
L'analyse des donnes issues d'une relation clinique thrapeutique doit donc
donner lieu une valuation dynamique du dveloppement, cest dire en
considrant ses mouvements propres, dans une succession de rquilibrages
perptuels, un rythme et des amplitudes qui sont diffrents selon les ges et les
contextes.
Le reprage dynamique du niveau de dveloppement chez l'enfant et
l'adolescent passe par la prise en compte de plusieurs axes essentiels : (cf.
Boekholt, 2003)
La situation de l'individu par rapport ces axes permet de saisir les donnes
spcifiques de son dveloppement somato (le corps) psycho (l' me ) social.
(Rapport au monde et l'altrit) L'tablissement d'un tel reprage chez un enfant
permet de mieux comprendre les secteurs dans lesquels son fonctionnement se
construit ou, au contraire, se dmobilisent voire se dsorganisent.
-----
Nous verrons, au fil de notre rflexion, que ces deux modes d'apprhension du
dveloppement peuvent se correspondre et parfois de faon trs signifiante.
Nous
pouvons,
pour
terminer,
voquer
la
troisime
notion
de
sont
autant
de
changements
quantitatifs.
Ces
modifications
dveloppementales sont graduelles (on peut situer ces donnes successivement sur
un axe) sont assez simples et relativement faciles mesurer.
Les changements qualitatifs sont en revanche plus complexes tudier et se
caractrisent par des modifications en qualit (de nature ou de composition) qui ne
peuvent tre comptabilises ou sries entre elles. Il y a ainsi un changement de
catgorie smantique qui ne peut tre chiffrable. On peut par exemple donner
comme illustration l'image du passage dveloppemental entre la chenille et le
papillon.
Quelles phases de transition il existe entre chaque tapes (on parle ainsi
de stades du dveloppement)
2. Quelques thories essentielles du dveloppement humain
a) Thories psychanalytiques
Selon Freud (1856-1939), le comportement est rgi par des motivations
inconscientes et conscientes. Il retrace la gense de la personnalit partir du
matriel clinique recueilli au cours des cures thrapeutiques proposes ses
patients.
Dans la thorisation de Freud, l'individu apparat faonn par ses expriences
personnelles et les relations interpersonnelles qu'il a dveloppes et en particulier
pendant l'enfance, priode de construction psychique intense.
Freud dfinit ainsi trois instances psychiques, la a, le moi et le surmoi, et une
squence de cinq stades psycho sexuels :
le
le
le
la
le
L'adaptation,
compose
des
sous-processus
d'assimilation,
de
priode sensori-motrice
priode pr-opratoire
Cet aspect ajoute donc un lment clef pour comprendre ce qui constitue les
bases de l'apprentissage, l'imitation mais aussi, par consquent, la question de
l'intgration des carts avec le modle imit.
e) Thories maturationnistes
f) Thories thologiques
Dans la mme ligne, les observations faites par Harlow (1905-1995) de jeunes
bbs singes placs dans des conditions exprimentales ont conduit l'laboration
de la thorie de l'attachement social d'un jeune animal ou d'un bb humain. Dans
cette approche, le besoin de contact social est considr comme une caractristique
inne de l'espce, indpendante des besoins primaires, par exemple des besoins
alimentaires.
biologiques :
changements
hormonaux
lis
aux
processus
pubertaires
sont
autant
et originalit de dveloppement.
sociaux :
par
les
particularits
complexes
de
chaque
milieu
micro-social
cognitifs :
Les
Les facteurs cognitifs sont les plus ouverts et les moins programms. Ils sont
aussi intimement lis aux facteurs biologiques et sociaux : sans la formation
biologique du cortex (rendue possible par lontogense), sans connaissance stable
ou sans une relative prvisibilit de lenvironnement, la gnralisation cognitive
(liaisons fonctionnelles et neurophysiologiques au niveau crbral) ne peut se
dvelopper.
Le dveloppement est considr (par une grande majorit des psychologues)
comme le produit rsultant de linterdpendance de ces trois facteurs. Ils sont donc
troitement relis.
Au cours du dveloppement, lindividu est ncessairement confront du
prvisible et de linattendu venant de ses facteurs. Cest de cette alternance et de
cet quilibre entre attente et surprise que lindividu trouve la fois de la scurit pour
se dployer et de ladaptation pour pouvoir faire face et se protger tout au long de
son dveloppement. Lenfant garde toujours au cours de son dveloppement (dans
le cas normal) cette attirance pour ce qui se rpte et le dsir de voir venir du
changement (Marcelli, 2000)
----Le dveloppement subit ainsi des influences multiples. Lorsque les individus
accdent un nouveau statut dans leur milieu (familial ou extrafamilial), ils changent
souvent de faon prdictible. Mais ils peuvent aussi voluer de manire inattendue.
Le fait de distinguer les changements prdictibles et les changements non
prdictibles amne aussi
dinfluences :
- Les vnements normatifs lis lge :
La marche, laccs au langage, le dveloppement de la pubert ou encore les
rythmes de la scolarisation sont autant dvnements rencontrs par chaque individu
dune culture donne au mme moment de sa vie et, enfin, un ge donn.
Comme leur nom lindique, ces vnements
Ces vnements concernent tous les individus qui vivent la mme poque et
la mme localisation gographique. Ils regroupent des changements dordre
conomique (crise conomique des annes 30s, premire et seconde guerre
mondiale, etc.) et / ou des changements culturels (volution du statut et du rle de la
femme, diversification des modles de structures familiales, dveloppement de
linformatique et dInternet, etc.).
Ces vnements ne sont pas corrls (pas dvolution conjointe) avec lge
mais sont le rsultat de circonstances inscrites un moment particulier de lHistoire.
Si leur survenue touche et affecte tout individu au moment o il survient, leurs effets
peuvent cependant tre variables en fonction de lge de lindividu, selon ses
capacits les comprendre, y faire face et mobiliser, en consquence, des
ressources adaptatives adquates.
Leurs consquences doivent bien sr tre repres, au mme titre que celles
relatives aux vnements normatifs. Sils ne surviennent que sur une minorit
dindividus, ils ont nanmoins un impact souvent massif sur les individus concerns.
Certains de ces vnements sont de dimension physique (cancer, diabte, crises
pileptiques, etc.) ou social (dcs accidentel des grands-parents, dmnagements
suite une perte demploi des parents, etc.).
Ces vnements peuvent tre ngatifs mais peuvent aussi tre heureux
(consquences dune promotion dun parent ou dun hritage, opration augmentant
le degr dautonomie, etc.). Quil soit positif ou ngatif, ce type dvnement risque
dtre un facteur de stress plus important quun vnement normatif dans la mesure
o lindividu qui le vit ne sy attend pas et ne sy est donc pas prpar ; cet individu a
donc plus probablement besoin dune aide extrieure spciale pour sy adapter et
vivre ensuite avec les traces mnsiques et les rpercutions de cet vnement.
Cest donc au croisement de ces trois facteurs en interaction permanente quil
devient lgitime et possible dapprcier la complexit et les spcificits du
fonctionnement psychologique de lindividu en dveloppement.
Comme nous le verrons plus loin, plusieurs approches existent pour tablir
cette apprciation de faon sensible. Ces approches requirent la fois des
connaissances solides en psychologie du dveloppement ainsi quun savoir-faire et
un savoir tre cliniques, ces trois dimensions restant toujours indissociables.
actuellement dans le domaine de la no-natalit. Ltre humain passe ainsi par des
priodes de vie trs sensibles et de grande vulnrabilit, priodes pendant lesquelles
lenvironnement doit se montrer trs protecteur.
Cependant, la reprsentation quon se fait de lenfant a toujours t
extrmement changeante selon les poques, les circonstances culturelles et les
zones gographiques.
On peut donc s'interroger sur l'influence de l'environnement et de ses
tendances selon les poques sur le dveloppement de l'enfant en prenant un point
de vue socio-historique.
Le statut des enfants, leurs rles, leurs attentes, leurs sollicitations, les
interdictions dont ils font lobjet sont dtermines par des phnomnes biologiques
mais aussi des donnes socio-historiques. Lenfant et lenfance sinscrivent ainsi
dans un contexte social, technique, dmographique, mais aussi dans les variations
historiques de ce contexte.
Sur un plan tymologique, le terme enfant vient de infentia qui peut se
comprendre comme la jeune anne des Hommes, des animaux et des plantes .
Historiquement,
associe l'illgitimit), celui que lon considre sans loquence du fait quon ne lui
donne pas la parole. Infans dsigne ainsi la personne avant la priode
prverbale, personne qui na pas dide delle-mme.
Une grande opposition rgnait alors entre la responsabilit morale des matres
et l' infirmit des enfants ( infirme en terme d'adaptation aux rythmes et aux
modes de pense du monde adulte). La transmission des connaissances devient
une priorit tout en restant un privilge (ingalits devant l'accs au savoir).
Il faut donc former l'esprit de l'enfant, l'duquer autant que l'instruire, lui
inculquer ds le plus jeune ge les vertus de l'existence humaine.
dportation de son enfant s'il estime que celui ci nuit l'organisation familiale ou
dans des sphres sociales plus largies. A cette priode, aucune intervention de
l'Etat n'est effectue au sein du cercle familial ; le pre organise sa propre
monarchie familiale .
Sur le modle de la monarchie, le pre dtient tous les pouvoirs dans la
cellule de la famille. L'enfant se dveloppe ainsi au sein de cette ralit sociale,
menac et dtermin par le pouvoir du pre, qu'il soit juste ou, au contraire, le moyen
de lui faire subir une loi de la terreur et la force de la violence, ce qui aujourd'hui
reverrait aux plus grands abus (dlits et crimes), svrement punis par la Loi.
A partir du 18me sicle, on voit apparatre un nouvel ordre social. La
bourgeoisie remet fortement en cause certains principes, comme par exemple celui
de l'hrdit des biens. De la socit mergent de nouvelles valeurs : l'ide prnant
la qute du bonheur individuel se dveloppe par exemple avec un grand essor.
Suivant de plus en plus les principes d'galit entre les Hommes, la socit
voit peu peu l'autorit paternelle perdre son absolutisme. Les lois sur l'ducation
vont alors tenir compte des lois fixes par le gouvernement.
Rousseau joue cette poque un rle fondamental, d'ailleurs souvent
considr comme le pre fondateur de la psychologie de l'enfant. Il propose en effet
une conception nouvelle de l'enfant, en rapport avec l'volution globale de ses ides.
Il s'inspire du sensualisme de Locke et de Condillac. (le sensualisme postule que
toutes les connaissances viennent des sensations et des motions qui en drivent).
Ainsi, Rousseau dessine et propose une nouvelle reprsentation de l'enfant :
dans cette optique, l'enfant dtient une bont originelle. Au centre de sa conception,
se dploie l'ide que cest la socit et le monde des adultes qui menace sans cesse
de corrompre l'enfant.
Selon Rousseau, c'est l'ducation qui permet la bont d'tre prserve
et de perdurer vers l'ge adulte. A chaque ge, un stade de connaissance est
dtermin et le pdagogue doit suivre de prs l'enfant tout en restant son coute. Il
le prpare tre un bon citoyen, dans la libert, en passant par le savoir, la manire
de penser le monde (les Hommes et la Nature) et la morale qui met les individus en
lien tout en restant libres, prservs d'une socit qui risquerait de briser ce qui
constitue son essence originelle, sa bont.
La mre revt par ailleurs une triple fonction qu'elle se doit d'assumer dans la
prise en charge de ses enfants :
Une fonction nourricire : le poupart devient le bb
Une fonction ducative : la mre se charge ainsi de plus en plus de l'instruction de
ses enfants
Une fonction plus autoritaire : la mre prend plus couramment le rle de
leadership au sein de la famille ; le rle du pre devient plus tourn vers des
investissements et des enjeux extrieurs, la reconnaissance, la russite, la force
protectrice de la famille globale, l'acquisition de ressources, etc..
C'est cette poque que va tre mise en place une exprience tout fait
unique : Victor, un enfant trouv, sauvage , va devenir l'objet d'une pdagogie
spcialise,
mettant
en
vidence
cette
occasion
certains
traits
psychopathologiques.
L'exprimentation qui a t mene aboutit un constat partag par la grande
majorit des scientifiques : Victor est idiot , incurable, car toute tentative
d'apprentissage apparat vaine ; Victor est sauvage mais certains troubles
pathologiques vont pouvoir tre rpars .
L'enfant va finalement pouvoir s'attacher sa gouvernante, il va
progressivement se sociabiliser, sans jamais pouvoir parler. Cette exprience va
avoir de grandes consquences dans les domaines psychiatriques, de l'ducation
dite ordinaire et de l'ducation dite spcialise .
La question qui se pose est alors de savoir s'il est ncessaire de proposer
aux enfants dits dbiles un suivi de porte psychologique , une ducation
particulire et des investissements complmentaires pour combler leurs carences
vcues. Des dcisions sont alors prises dans cette direction.
Cette tape est aussi marque par la volont d'largir les connaissances sur
l'ducation, de rendre l'cole efficace et ses orientations productives.
Des mesures sont galement prises pour rduire la mortalit infantile et pour
encourager la natalit ; elles rpondent notamment un besoin militaire puisque la
Dans les milieux ducatifs, les nourrices sont dsormais places sous
surveillance et de nombreuses crches sont cres dans le pays. On choisit aussi de
redfinir et de revaloriser le statut des enfants ns en dehors des contextes de
mariage.
Au cours du 19me, la toute puissance paternelle s'attnue progressivement
sous l'impulsion d'une prise de responsabilit de l'Etat. La toute puissance paternelle
volue ainsi vers une valeur d'autorit : l' autorit paternelle , mettant le pre
devant de nouvelles responsabilits (des droits et des devoirs) introduites par l'Etat.
C'est en effet le lien de filiation qui institue et qui inscrit l'enfant dans
l'ordre social. Mais la socit et le systme familial sont passs d'un modle travers
lequel les relations affectives n'taient pas ncessaires un modle dans lesquelles
elles sont devenues compltement essentielles.
On assiste ainsi aujourd'hui une forme de crise du lien de filiation avec
une profonde remise en question des logiques de montage gnalogique (l'exemple
flagrant des familles recomposes, etc.). La socit a aussi subit une profonde
mutation dans le rapport de l'individu au groupe : affaiblissement des communauts
et de la religion, interactivit informatique, rapport l'autre modifi par un rapport au
temps pris dans l'urgence, l'urgence et le modle de l'efficacit immdiate (Aubert,
2003), etc.
Depuis le 20 novembre 1989, la Convention des Droits de l'Enfant est adopte
par l'Organisation des Nations Unies. Elle a force de loi depuis le 6 septembre 1990.
Il faut noter qu'une convention est beaucoup plus contraignante qu'une
dclaration : avec une convention signe par toutes les parties, une socit a
dsormais un devoir de rendre des comptes une institution ses donnes sur sa
ralit sociale. Tous les pays doivent s'y conformer jusque dans ses moindres
dtails, et ils sont dans l'obligation d'harmoniser leur fonctionnement et leur
lgislation en fonction de cet accord commun.
Si une dclaration lie les tats membres de manire morale, une
convention implique des engagements juridiques et politiques entre les pays
signataires, travers une triple obligation (articles 2, 4, et 44) :
rendre des comptes quant au respect des obligations en ajustant les donnes
lgislatives en fonction de ce rfrentiel
Faire des propositions et prendre des dcisions qui soient adquates, lgitimes
et, par ailleurs, promouvoir des ides des plus novatrices.