p120 Andre Ravereau L Atelier Du Desert
p120 Andre Ravereau L Atelier Du Desert
p120 Andre Ravereau L Atelier Du Desert
andr
ravreau
latelier
du
dsert
ditions parenthses
une question
dattitude
Antoine Picon
10
11
lune des premires expressions de cette condamnation radicale de lesthtisme figure chez un auteur dont
les ouvrages thorisent la notion de composition chre
lcole des beaux-arts. Elle apparat en eVet au dbut du
xix sicle dans lintroduction du Prcis des leons dar
chitecture de Jean Nicolas Louis Durand. Tout sacrifice consenti la recherche exclusive du beau est inutile,
aYrme Durand, avant dnoncer sur un ton premptoire:
Soit que lon consulte la raison, soit que lon examine les
monuments, il est vident que plaire na jamais pu tre le
but de larchitecture, ni la dcoration architectonique tre
son objet.
Du noclassicisme de Durand au MZab, lcart parat
immense. Il commence se rduire si lon songe limportance de la rfrence vernaculaire pour larchitecture
noclassique, mme si les fermes de la pninsule italienne
auxquelles sintressent aussi bien Schinkel que Durand
nont pas grand-chose de commun avec les tablissements
mozabites. Le systme des Beaux-Arts qui reprend son
compte la notion de composition nignore pas, quant lui,
les impratifs de fonctionnalit et dconomie. Il admet
mme quils puissent simposer lexclusion de tout autre
critre pour certains programmes utilitaires. La norme
pose par Durand, ce rejet de lesthtique considre
comme une fin en soi, devient un cas extrme. Renouant
sans le savoir avec Durand, Ravreau lui redonne une
12
13
Cf. Riot-Sarcey, Michle, Bouchet, Thomas, Picon, Antoine (sous la direction de), Dictionnaire des utopies, Paris, Larousse, 2002.
Saint Paul, ptre aux Colossiens, in Nouveau Testament, Paris, Descle
de Brouwer, 1975, pp.287-292, p.290 en particulier.
insiste au contraire sur la spcificit de lexprience mozabite qui la rend probablement impossible reproduire,
mme avec les diVrences quimposent sous dautres latitudes le climat et les murs. Il ny a pas non plus darchitecture contemporaine qui puisse sinspirer pleinement
de ses principes, ne serait-ce quen raison de la diversit
des matriaux et des techniques de mise en uvre dont
saccompagne la modernit. Sur ce dernier point, la lucidit dAndr Ravreau est peut-tre plus grande que celle
dun Hassan Fathy incapable de se dprendre de ses rves
de restauration dune architecture avec et pour le peuple
empruntant la construction traditionnelle des paysans
gyptiens.
Quelle est alors la leon du MZab? Elle pourrait bien
rsider dans une humilit du btisseur capable de rejeter
les sductions dune discipline architecturale frue de
prouesses, quelles soient esthtiques ou constructives. Il
sagit pour Andr Ravreau de faire table rase de ses multiples prjugs pour se mettre lcoute des besoins, dans
leur nudit originelle. Plus encore quau registre de lutopie, cest celui de la conversion intrieure que se rattache
son entreprise. Il sagit pour larchitecte de se dpouiller
du vieil homme, selon lexpression de saint Paul, de
laisser derrire soi tout ce qui fait obstacle la puret de
lacte constructeur.
14
52
53
54
le mzab
ou
la cohrence de
llment
LGER
E D'A
ROUT
EL ATTEUF
BOUNOURA
BENI-ISGUEN
MELIKA
GHARDAA
EA
OL
LG
E 'E
ED
UT
RO
latelier du
dsert, du
concept
laventure
Philippe Poti
Le retour au dsert renvoie depuis des temps immmoriaux au besoin tout la fois dchapper au dogme et de
revenir par la mditation au fondement du rapport de
lhomme son environnement. Depuis le monachisme
le plus ancien, la mise distance de la pense dominante
reprsente la dmarche premire de celui qui veut rinterroger les fondements de sa connaissance. Le choix
porte alors sur deux figures possibles, celle de lanachorte
qui rclame la solitude absolue ou celle du cnobite qui
recherche au contraire la construction communautaire.
Cest la seconde que retiendra Ravreau. Les mouvements
communautaires qui dvelopperont leurs exprimentations sur le plateau du Larzac dans les annes soixantedix en France, ou dans le dsert de lArizona, ont rendu
clbre, parfois jusquau galvaudage, cette recherche
teinte dutopie. Les dmes de Drop City, les constructions
en terre du Nouveau-Mexique, Arcosanti de Paolo Soleri
ou les facties radioconcentriques dAuroville mettent en
action, derrire leurs masques, la volont de reconstruire
58
Rudofsky, Bernard, Architecture without architect, a short introduction to nonpedigreed architecture, New York, Museum of Modern Art, 1964 [nlle dition:
Albuquerque, University of New Mexico Press, 1987]; dition franaise:
Architecture sans architectes: brve introduction larchitecture spontane, Paris,
Chne, 1977.
59
dsert est dj fortement constitue. On pourrait attribuer Pierre Dalloz lide mme de crer un atelier
dans le dsert et lon peut imaginer quun tel projet a d
faire lobjet de discussions amicales lagence du Plan.
Paralllement, Luyckx avait construit lhpital dAdrar en
terre ds 1942. Les savoir-faire traditionnels ntaient
pas, comme on pourrait le croire, oublis ou ignors,
ils restaient simplement inemploys, demeurant de
simples objets de curiosit savante aux yeux du milieu
architectural.
Ghardaa quant elle reprsente non seulement un
symbole reconnu de longue date, mais fait dj lobjet
dun travail urbanistique de la part de lagence du Plan. Le
Plan directeur et de dtail durbanisme de la valle du
MZab est tabli entre 1960 et 1962. Cest loccasion du
dpart de Gerald Hanning qui en avait labor les grandes
lignes que Jean-Jacques Deluz, Robert Hansberger et
Andr Ravreau prennent en charge le dossier. Il revient
Ravreau den tudier les dtails et cest cette occasion
quil met au point ses principes dpannelage des pleins et
des vides en fonction desquels il dfinit des perces perspectives. Les conditions sont donc runies, en 1953, pour
que les bouleversements politiques donnent limpulsion
qui manquait et que seVectue le passage lacte.
Les deux ateliers sont crs dans la relation directe
avec les ministres de lInformation et de la Culture
dans un premier temps, puis de lIntrieur dans un
second. Le ministre de lAgriculture, quant lui, aura
une importance de mme nature dans la promotion
60
61
62
63
peu la tte, le regard peut plonger sur la terrasse contigu. Toute une panoplie de mouvements soVre alors
pour qualifier le rapport que lon entend entretenir avec
le voisinage: distance, respect, indiVrence, convivialit,
amiti, autant de manires de socialiser, de thtraliser la
relation lautre. Seul le regard direct et indiscret obligerait monter le mur de quelques dizaines de centimtres,
retirant du mme coup un peu densoleillement la partie
basse de lhabitation.
Lespace permet galement le jeu. Pour avoir respect avec
trop de rigorisme la sgrgation entre espaces fminins
et masculins dans la villa M., on lui fit comprendre avec
humour, et en toute discrtion, quil avait malencontreusement supprim la subtile et rotique tension qui existait
dans le risque de pouvoir rencontrer par inadvertance une des femmes ou jeunes filles de la maison
devant laquelle on se serait excus ou que lon aurait fait
semblant de ne point voir et qui, elle, sans doute, aurait
aYch une surprise feinte. Andr Ravreau enseigne
cette potique de la maison dont la frontire, jamais bien
ferme, des espaces, exaspre la passion. Il distille ces
leons de lOrient, lentement, ceux qui savent couter.
de prestige.
Ravreau, Andr, Roche, Manuelle, Le Caire, esthtique et tradition, Arles,
Actes Sud / Sindbad, 1997.
64
projets et
ralisations
135
137
Medersa de Bounoura
Juste aprs mon diplme, qui portait sur des maisons individuelles en Normandie, jai t dsign par le ministre des AVaires trangres pour reconstruire deux villages dtruits par un tremblement de
terre en Cphalonie, ainsi quun btiment pour lAlliance franaise
dans la capitale de lle, Argostoli.
cette poque, la notion de situation ntait pas une proccupation
majeure et lon considrait que larchitecture tait internationale
(celle du nord de lEurope, naturellement). On ne ma donc pas pay
le voyage dtude sur le site.
Comme le programme des maisons tait assez restreint, javais prvu
des possibilits dextension en proposant des toitures une pente sur
laquelle auraient pu se greVer des extensions sur trois cts. Seule
la maison de cinq pices comportait deux pentes. Cependant, dans
cette rgion comme dans lensemble des Balkans, les toitures sont
quatre pentes. Les constructions une seule pente taient rserves
aux granges. En Crte, cela neut pos aucun problme car les toitures, souvent en terrasses, peuvent aussi tre une seule pente, pour de
belles et grandes maisons. Lingnieur grec Argyris Redzepis ma aid
faire accepter la disposition une pente.
Bien que les plans aient t des plans-type, lentreprise a accept
dans la mesure o on avait des terrasses existantes la configuration
complexe et dj occupes par des arbres, des puits, etc. de faire
des variantes, en changeant la situation et la position des portes et des
fentres. Nous sommes arrivs ainsi huit variantes.
Les glises ont repris le plan basilical selon la tradition de lle, bien
que la tendance eut t de reproduire le plan cruciforme des glises
no-byzantines, en vogue cette poque. Laccs lenceinte de
lglise comporte un clocher-porche, diVrent naturellement dans les
deux villages, en raison de leur situation.
Les coles sont trs simples, avec leurs praux. Pour unique dcoration, les contremarches des escaliers daccs aux classes ont t revtues de cramiques multicolores.
LAlliance franaise est accessible par deux cts opposs et est prise
entre des terrains mitoyens. Une circulation centrale couvre et distribue dun ct la salle de confrences et de cours, et de lautre le logement de la responsable, galement professeur de franais. Lunique
palmier du terrain a t soigneusement respect et son pied incorpor
dans lamnagement de lescalier daccs. [ar]
138
139
entretien
gp: Tu veux dire que latelier Perret dont tu dis pourtant que ctait
un atelier qui correspondait ce que tu cherchais en architecture ,
ne dispensait pas lenseignement souhait?
ar: Le vernaculaire ntait pas laVaire de Perret. Si javais des
reproches faire, ce serait mon atelier de Rouen puisquil avait
lavantage dtre un atelier de province; son rle aurait d tre
dexpliquer le site mais ces ateliers de province ne donnaient pas
une ducation rgionale sappuyant sur les spcificits locales.
Cest le contexte de cette priode et cest ce qui explique mon
sens la position de Le Corbusier. cette priode-l rgnait
lacadmisme lcole des beaux-arts dans le sens monumental,
le mode de reprsentation, etc. Mais ceux qui faisaient du rgional taient tout aussi acadmiques parce quils ne prenaient pas
du rgional sa qualit climatique qui avait impos les objets, ils
nen prenaient que des aspects futiles et folkloriques. Au fond,
un homme comme Le Corbusier qui, avec son voyage travers la
Mditerrane, a tellement compris cet hritage, ne pouvait pas
tre rgionaliste puisquil luttait contre lacadmisme. Ainsi, le
MZab ma fait comprendre ce qutait la condition locale alors
quelle ntait absolument pas prsente dans lducation que lon
recevait ni non plus dans ltat desprit de la rXexion architecturale du moment.
Il y a quand mme un phnomne dont il est important de
prendre conscience: cest que cette rfrence la climatique est
importante pour les rgions du sud. Parce que les gens du Nord,
eux, sont toujours satisfaits de leurs conditions. En ralit, larchitecture dite moderne est une architecture du Nord. Faire de
grandes baies pour prendre de la lumire. De ce point de vue les
gothiques taient dj vernaculaires.
gp: Bien que Le Corbusier se soit inspir de toute la Mditerrane pour
inventer cette architecture
ar: Lui, je dirais, sest radapt. Mais, dune manire gnrale, ce qui dominait lexpression architecturale dite moderne
reste une volont hgmonique. a continue parce que les mises
au point des matriaux et des techniques du Nord se rpandent partout. Mme au MZab, certaines maisons, quand jy suis
arriv, avaient dj eu des fentres qui ntaient jamais ouvertes parce que a navait aucun sens; elles navaient pas besoin
de fentre. linverse je continue masseoir en tailleur parce
que jai reu de ce pays lenseignement que quand il fait chaud,
on a tout intrt tre dans cette position. Maintenant, la chaise
sest rpandue travers toutes les latitudes Jai lu une fois un
rapport dun architecte gyptien qui disait quil voulait bien faire
un dcor gyptien sur la faade mais, lintrieur, il fallait vivre
la moderne avec des tables, des chaises alors que pour
moi cest le contraire.
162
Barrage de Beni-Isguen.
Melika, vue arienne, 1 juillet 1962.
Cimetire de Sidi Assa.
163
164
repres
biographiques
1919
1931
Rouen.
1936-1939
1939
1940
1944
vasion.
1945-1950
1945-1948
179
1949
1953
ix ciam Aix-en-Provence.
1954-1956
1954
1955
1957
1957-1959
1959-1961
1960-1962
1962
Medersa de Bounoura.
1963
1964
1965-1966
1965-1971
1966
1966-1967
1967-968
Villa M.
1969
1970
1970-1971
1972
1972-1974
1973
1974
1973
1975
1975-1976
1976
180
1978
1979
1980
1981
1981-1984
1982-1986
1983
1985-1993
1987
1989
1990
1994
1995
1997
1998
2003
bibliographie
Publications dAndr Ravreau
Ouvrages
Andr Ravreau, Captifs, Dessins dAndr Ravreau excuts pendant
sa captivit, de 1940 son vasion, gravs par Raymond Haasen,
18gravures avec un avant-propos de Georges Duhamel, Paris,
Horizons de France, s.d.
Le MZab, une leon darchitecture, Paris, Sindbad, 1981 (nouvelle
dition: Arles, Actes Sud/Sindbad, 2003).
La Casbah dAlger, et le site cra la ville, Paris, Sindbad, 1989.
Le Caire, esthtique et tradition, en collaboration avec Manuelle Roche,
Arles, Actes Sud/Sindbad, 1997.
Le sens et lquilibre, Chapiteaux du monde mditerranen,
BezetEsparon, tudes et Communication, 2003.
181
Articles
Andr Ravreau et Pierre Genton, Le MZab, une leon darchitecture, Techniques et architecture (Paris), 10srie, n7-8, juillet
1951.
Jean-Jacques Deluz, Robert Hansberger, Andr Ravreau, Urban
plan and architecture in valley of MZab (version bilingue, grecque
et anglaise), in Ekistics, reviews on the problems and science of human
settlements, New York, United Nations Committee on Housing,
Building and Planning, volume17, avril 1964, pp.259-267.
Andr Ravreau, Manuelle Roche, Les enseignements de la tradition,
la tradition te rend compte de ce quelle a dj trie, Architecture
mditerranenne (Marseille) n35, octobre 1990, pp.54-59.
Patios, Architecture mditerranenne (Marseille), n42, 1994,
pp.48-51.
Maroc, les portiques des Berchlas, Architecture mditerranenne
(Marseille), n44, 1994, p.37.
Portes en Tunisie, Architecture mditerranenne (Marseille), n45,
1995, pp.45-47.
Apprendre de la tradition, Techniques et Architecture (Paris), n345,
dcembre 1982 - janvier 1983, pp.75-76.
Critiques
Frdric Edelmann, Architecture en Algrie, lurgence et la tradition, Le Monde (Paris), jeudi 24avril 1980 ( propos du numro de
Techniques et architecture consacr lAlgrie).
Frdric Edelmann, Quinze laurats pour le prix Aga-Khan, Le
Monde (Paris), vendredi 31octobre 1980.
Recherche et architecture (Paris), n42, 1980, pp.9-12 (sur Mopti).
The Architectural Review (Londres), n1005, novembre 1980, pp.282283 (Medical Center, Mopti, Mali).
Architectural Record (New York), n11, novembre 1980, pp.122-123
(Mopti, Mali).
Domus (Milan), n612, dcembre 1980, p.11 (Mopti, Mali).
Des architectures de terre, Paris, Centre Georges Pompidou, 1981
(projets de Mopti et Zeralda).
Bulletin dinformations architecturales (Paris), n69, juin-juillet 1982
(au sujet de la publication de Le MZab, une leon darchitecture).
Frdric Edelmann, La chasse au lion, Le Monde (Paris), 30aot
1982 ( propos de Le MZab, une leon darchitecture).
Architettura nei paesi islamici, secunda mostra internazionale di
architettura, Catalogue de la Biennale de Venise, Venise, Marsiglio,
1982, pp.178-181.
Renata Holod, Darl Rastofer (eds.), Medical Centre, in Architecture
and Community, New York, Aperture, 1983.
Mimar, architecture in developement, (Singapour), n14, 1984 (Medical
assistance clinic, Mopti).
Jean-Pierre Proncel-Hugoz, Les alcves de la Casbah, Le Monde
(Paris), 10mars 1990 ( propos de La Casbah dAlger, et le site cra la
ville).
Jean-Louis Izard, Architecture dt, Aix-en-Provence, disud, 1993
(citation des projets dAndr Ravreau).
Amar Iguedef, Monographie dAndr Ravreau, mmoire de matrise
en histoire darchitecture moderne, sous la direction de Grard
Monnier, universit Parisiv, 1996.
Frdric Edelmann, Une cit la lumire de lhistoire, Architecture
dAujourdhui (Paris), n315,fvrier 1998 ( propos de Le Caire, esth
tique et tradition).
Jean-Pierre Proncel-Hugoz, Dans le creux des dunes du Sud algrien, Le Monde (Paris), 21juillet 2003.
182
les auteurs
Zouhir Ballalou est natif de Ghardaa. Architecte, sa thse porte sur un
projet dhabitat au MZab. Directeur de lOYce de protection de la valle du
MZab depuis 1993, il sattache faire connatre et reconnatre la valeur de
ce patrimoine tout en travaillant sa protection et sa valorisation travers
de nombreux projets lchelle nationale et internationale, notamment
dans le cadre de lUnesco, de lIcomos ou dEuromed.
Rmi Baudou est docteur en histoire politique de linstitut dtudes politiques de Paris et docteur en urbanisme de linstitut durbanisme de Paris.
Il est professeur des universits linstitut durbanisme de luniversit de
Grenobleii Sciences sociales et professeur invit linstitut darchitecture
de luniversit de Genve. Il a notamment publi: Raoul Dautry, 1880-1951,
le technocrate de la Rpublique, Paris, Balland, 1992.
Rabia Bekkar est socio-anthropologue, matre de confrences lUniversit de Parisx-Nanterre. Elle a t professeur invite luniversit de
Georgetown (Washingtondc). Elle a notamment publi Espaces publics,
paroles publiques, Paris, LHarmattan/cnrs, 1997, Familles maghrbines en
France: lpreuve de la ville, Paris, Presses universitaires de France, 1999.
Jean-Jacques Deluz est architecte. Il a notamment travaill Alger et
se forme lurbanisme lagence du Plan dAlger avec Gerald Hanning,
auquel il succde en 1959. Il ouvre alors sa propre agence, puis enseigne larchitecture, de 1964 1988. Quittant lAlgrie en 1993, il y revient
en 1997, o il travaille pour le gouvernorat dAlger et projette la ville
nouvelle de Didi Abdellah. Il a notamment publi LUrbanisme et larchitec
ture dAlger, Bruxelles, Mardaga, 1988 et El Djezar, Chronique urbaine, Alger,
Bouchne, 2001, Les Voies de limagination, Alger, Bouchne, 2003.
Lela el-Wakil est diplme de lcole darchitecture de luniversit de
Genve et docteur s Lettres de luniversit de Genve. Elle est matre
denseignement et de recherche lUniversit de Genve, rattache la
facult des Lettres (dpartement dhistoire de lart) et linstitut darchitecture (dea Sauvegarde du patrimoine bti). Elle a notamment publi Btir
la campagne, Genve 1800-1860, Genve, Georg, 1988-1989, Jean-Daniel
Blavignac 1817-1876, Carouge, 1992, Lman 1900, morceaux choisis darchitec
ture, Genve, Georg, 1994.
184
table
Rmi Baudou et Philippe Poti
avant-propos
Antoine Picon
la formation
Philippe Poti
17
Marion Tournon-Branly
23
Manuelle Roche
la priode grecque
29
Rmi Baudou
37
Jean-Pierre Proncel-Hugoz
45
Jean-Jacques Deluz
49
57
Rabia Bekkar
67
Lela el-Wakil
75
87
Philippe Lauwers
97
Zouhir Ballalou
113
tmoins
Gabrielle Regamey
121
un stage de conviction
123
lapprentissage du regard
126
129
Patrice Doat
de lutopie lenseignement
131
projets et ralisations
137
entretien
Andr Ravreau, Gilles Perraudin
161
repres biographiques
bibliographie
les auteurs
179
181
183
186