Cours Rappels D'électronique
Cours Rappels D'électronique
Cours Rappels D'électronique
Rappels d'électronique
Note de cours
T.Dumartin
1 RAPPELS D’ELECTRICITE 4
2 REGIME SINUSOÏDAL 10
3 LA DIODE 15
3.1 PRINCIPE 15
3.2 CARACTERISTIQUES 15
3.3 DIODES PARTICULIERES 16
3.3.1 DIODE SCHOTTKY 16
3.3.2 DIODE ZENER 17
4 LE TRANSISTOR BIPOLAIRE 18
4.1 PRINCIPE 18
4.2 REGIME DE FONCTIONNEMENT 18
4.3 CARACTERISTIQUES 19
4.4 MODELE AUX PETITS SIGNAUX 20
5.1 PRINCIPE 22
5.2 REGIME DE FONCTIONNEMENT 23
5.3 CARACTERISTIQUES 24
5.4 MODELE AUX PETITS SIGNAUX 26
6.1 PRESENTATION 28
6.2 REGIME DE FONCTIONNEMENT 28
6.3 CARACTERISTIQUES 29
1.2.2 Tension
Au repos, les charges électriques d’un conducteur sont en mouvement continuel sous l’effet
de l’agitation thermique. Cependant, ce mouvement ne se traduit pas par un déplacement global
susceptible de générer un courant électrique. Pour mettre en mouvement ces charges dans une
direction donnée, il est nécessaire d’appliquer un champ électrique aux bornes du conducteur. En
appliquant une différence de potentiel sur un conducteur, on crée un champ électrique qui met les
électrons en mouvement. La valeur de la différence de potentiel est appelée la tension. On la note U
et elle s’exprime en Volt2 (V).
On représente une différence de potentiel par une flèche à côté d’un composant :
A B potentiel du point B
en Volts
uAB = VA-VB
uAB potentiel du point A
En Volts ( V ) en Volts
Remarque : on mesure la tension avec un voltmètre branché en dérivation entre les bornes A et B.
1
q = n x e avec n : nombre d’électrons
e : charge élémentaire d’un électron 1,6.10-6 C
2
Le Volt est défini de telle manière qu’une charge d’un Coulomb accélérée sous une tension de 1V acquiert une énergie de
1J (1V=1J/C)
1.2.3 Puissance
La puissance est l’énergie absorbée ou fournie, par unité de temps, par un circuit électrique
ou une portion de circuit. Elle est donc représentative de la consommation d’un circuit. Elle s’exprime
en fonction de u et de i et son unité est le Watt (W) :
p=u×i
I I
A B A B
UAB UAB
Convention récepteur : Le courant et la tension Convention générateur : Le courant et la
sont fléchés en sens opposé. Le dipôle reçoit tension sont fléchés dans le même sens. Le
de la puissance si p>0. dipôle fournit de la puissance si p>0.
1.3.3 La résistance
Une résistance est constituée de matériau ayant une forte résistivité. Elle
i s’oppose au passage du courant dans un circuit électrique. On l’utilisera donc en
général pour limiter le courant dans un circuit. Le passage de ce courant provoque un
u échauffement de la résistance.
Lois d’Ohm :
La relation liant la tension et le courant aux bornes d’une résistance s’appelle la loi d’Ohm :
u : tension aux bornes de la résistance en Volt.
u=Ri i : courant traversant la résistance en Ampère.
R : valeur de la résistance en Ohm.
Puissance :
u2
P = u.i =R.i² = P : puissance dissipée s’exprimant en Watt.
R
u : tension aux bornes de la résistance en Volt
i : courant traversant la résistance en Ampère
Association :
En série : Req = R1 + R2 + … + Rn
1 1 1 1
En parallèle : = + + ... +
R eq R1 R 2 Rn
Caractéristiques :
Une résistance est définie par sa valeur nominale en ohm, sa tolérance et la puissance maximale
qu’elle peut dissiper.
1.3.4 La bobine
On définit le coefficient d’induction magnétique de la bobine par le rapport entre
i
le flux d’induction magnétique à travers le circuit et le courant qui lui donne naissance ;
on le note L :
u
φ(t)
L=
i(t)
Or la différence de potentiel u apparaissant grâce à l’effet auto-inductif aux bornes de la bobine est
égale à :
dφ
u(t) =
dt
La relation entre le courant traversant une bobine et la tension à ses bornes est donc :
di
u(t) = L
dt
où L est appelée l’inductance de la bobine et s’exprime en Henri (H).
Energie :
Le phénomène physique correspond au stockage d’énergie sous forme magnétique. Ce stockage est
momentané et l’énergie est restituée au circuit en courant. Ainsi, la variation de courant aux bornes
d’une inductance ne pourra pas subir de discontinuité.
1
w= L.i 2
2
Association :
Idem résistance.
Caractéristiques :
Une bobine résulte du bobinage d’un fil électrique (dans l’air ou sur un
support magnétique) et elle est donc définie par la valeur de sa résistance
interne et son inductance. Ces principales caractéristiques sont son
coefficient de surtension Q qui définie la qualité de la bobine en fonction de la fréquence et son niveau
de saturation.
1.3.5 Le condensateur
i Un condensateur est constitué de deux plaques conductrices (étain, cuivre,
aluminium...) appelées armatures, placées en regard l’une de l’autre, et séparées par un
isolant d’épaisseur variable appelé diélectrique. Les diélectriques les plus utilisés sont
l’air, le mica, le papier, le mylar, le plastique, le verre, etc...
u Il se caractérise par sa capacité C qui est la constante de proportionnalité entre la
charge (ou quantité d’électricité) qu’il acquiert et la tension u appliquée à ses bornes.
Capacité :
On définie la capacité C par le rapport de charges accumulées sur les armatures sur la différence de
potentiel entre les armatures :
q
C=
u
La relation entre le courant traversant un condensateur et la tension à ses bornes est donc :
du
i=C
dt
Energie :
1 1 1 1
En série : = + + ... +
Ceq C1 C 2 Cn
En parallèle : Ceq = C1 + C2 + … + Cn
Caractéristiques :
Les principales caractéristiques d’un condensateur sont sa valeur nominale, sa tolérance et sa tension
nominale d’utilisation.
D’autre part, le modèle réel équivalent d’un condensateur peut se mettre sous la forme suivante :
En fonction de la technologie de fabrication, ces différents paramètres vont plus ou moins intervenir.
1.4 Lois générales
L’étude des circuits électriques linéaires est basée sur les lois de Kirchhoff (loi des mailles, loi
des nœuds). Leur application conduit à une mise en équation dont la résolution permet d’établir les
lois d’évolution des différentes grandeurs recherchées. Ces lois sont générales, si bien que leurs
résultats restent valables quel que soit la nature des signaux appliqués.
Vocabulaire :
Ex : I1 + I2 = I3 + I4
Remarques :
Une source de tension idéale "éteinte" est remplacée par un court-circuit (e = 0 ∀i).
Une source de courant idéale "éteinte" est remplacée par un circuit ouvert (i = 0 ∀u).
Ex :
I = I1 + I2
2
2.1 Caractérisation des signaux
Les signaux électriques dépendent du temps. La valeur du signal à l’instant t est appelée valeur
instantanée ; elle est notée en lettres minuscules. Si la valeur instantanée est constante, le signal est
dit continu ; il est noté en lettres majuscules.
1
f=
T
La fréquence s’exprime en hertz (Hz)
Sur sa période T, la valeur moyenne d’un signal s(t) est défini par :
T
1
T ∫0
< s >= s(t) dt
Remarque : on la note aussi parfois S0, S ou Smoy. Elle représente l’aire du signal s(t).
Une valeur moyenne se mesure en mode DC
Sur sa période T, la valeur efficace d’un signal s(t) est défini par :
T
1 2
T ∫0
Seff = s (t) dt
Remarque : dans une résistance, la valeur efficace d’un signal périodique représente la valeur
continue qui produirait une puissance dissipée équivalente à celle produite par la valeur périodique.
La valeur efficace est égale à la racine carré de la valeur moyenne du signal périodique au carré.
Une valeur efficace se mesure en mode AC et est toujours positive !!
Pour quantifier la valeur efficace par rapport à la valeur moyenne, on définit le facteur
de forme F :
Seff
F=
<S>
2.1.3 Signal sinusoïdal
Une représentation classique d’un signal sinusoïdal se fait sous la forme suivante :
u(t)
s(t) = S.sin(ω .t+ ϕ )
Un signal sinusoïdal est donc définit par sa valeur maximale, sa pulsation et sa phase à l’origine.
S
Remarque : la valeur efficace d’un signal sinusoïdal est égale à d’où S = Seff 2
2
S = S cos (ω t + ϕ ) + j sin (ω t + ϕ ) = [ S ; ω t + ϕ ]
Ainsi :
le module de S représente l’amplitude de s(t)
la phase de S représente le déphasage de s(t)
j(ω t+ϕ )
Remarque : s(t) est la partie imaginaire du nombre complexe S = S.e .
U
Z=
I
2.3.1 Impédance de la résistance
Aux bornes d’une résistance, u = R i.
Donc
ZR = R
Remarques :
Vs Vs j(ϕs -ϕe )
d’où H ( jw ) = = e
Ve Ve
On définit alors les deux fonctions de la pulsation ω :
La courbe de gain : G dB = 20 log H(jω) ( ) = 20 log H(ω) qui s’exprime en décibel (dB)
La courbe de phase : ϕ = arg H ( jω ) = ϕ e - ϕ s
Remarques :
L’axe des fréquences est en échelle logarithmique (graduée par décade), ce qui permet une
représentation sur une plus large plage de valeurs ( compression d’échelle).
1
si on pose ωc=1/RC, la fonction de transfert devient : H(jω ) =
ω
1+ j
ωc
1
D’où : H ( jω ) =
ω
1+ ²
ωc
ω
ϕ = - Arctan
ωc
Etude du module :
ω 2
G dB = 20 log H ( jω ) = -10 log 1+
ω c
Etude de l’argument :
ω
ϕ = - Arctan
ωc
Courbes de Bode :
GdB ϕ
ωc 10 ωc ωc
-3 dB ω ω
10 100 1000 10 100 1000
-45°
-20 dB -20dB/dec
-90°
Remarques :
La pente à ±20dB/décade (ou ±6dB/décade) est typique d’un système du 1ier ordre en ω.
Le déphase de ±90° est typique d’un système du 1ier ordre en ω.
Un système d’ordre n apportera des pentes et des déphasages n fois plus grand.
Chapitre
3 La diode
3
A K
ID
VAK=VD
3.1 Principe
La diode est un composant semi-conducteur,
+ + - - c’est à dire qu’elle ne conduira le courant que sous
A +
P
+
+
+ N
-
-
-
-
K certaines conditions. Elle est composée de deux
+ + - -
+ + - - jonctions de dopage opposé :
+ + - - - une jonction dopé N où les électrons
sont majoritaires : c’est la cathode.
- une jonction dopé P où les trous sont
VD majoritaires : c’est l’anode.
Pour que les électrons de la zone N se déplacent vers
la zone P et rendent ainsi la diode conductrice, il faut
leur donner une énergie minimum en appliquant une différence de potentiel positive suffisante entre
les bornes A et K.
Remarque :
Une jonction PN ne peut être conductrice que dans un seul sens. Une différence de potentiel positive
appliquée entre K et A ne fera déplacer que très peu d’électrons et le courant créé sera considéré
comme négligeable (quelques nano-ampères).
3.2 Caractéristiques
La diode possède donc 2 régimes de fonctionnement :
- si elle laisse passer le courant, on dit qu’elle est passante
- si elle ne laisse pas passer le courant, on dit qu’elle est bloquée.
Ces régimes vont dépendre de la tension VAK aux bornes de la diode et du courant ID la traversant. La
différence de potentiel suffisante pour rendre la diode passante est appelée tension de seuil (Vf ou
VS).
Fonctionnement
Charactéristique ID=f(VD)
ID
IFM
VBR
VD
VF
ID ID ID
VF VD VF VD VD
Diode bloquée Diode passante Diode bloquée Diode passante Diode bloquée Diode passante
VD VD VD VD VD VD
A K A K A K A K A K A K
RD
VF VF
Caractéristiques techniques
VF : Tension de seuil.
IF : Courant direct maximum supporté par la diode en continu.
IFM : Valeur crête limite du courant direct.
VR : Tension continue inverse maximum supporté par la diode.
VRM : Tension crête inverse maximum supporté par la diode.
VBR : Tension de claquage inverse.
RD : Résistance interne de la diode.
trr : Temps de recouvrement inverse. (une diode ne peut pas passer instantanément de l’état
passant à l’état bloqué)
tdt : Temps de recouvrement direct. (une diode ne peut pas passer instantanément de l’état bloqué
à l’état passant)
Applications
Applications
Elle est utilisée dans des applications où le temps de commutation de la diode est critique (utilisation
haute fréquence).
Critères de choix
Caractéristique et modèle
ID IFM
VZ
VD
VF
IZM
K RZ A K A A RD K
VZ VF
Applications
Les diodes Zéner sont appréciées pour leur tension zéner très stable. Ainsi, on les retrouve souvent
associées aux fonctions :
- référence de tension
- écrêtage de tension
- alimentation continue de faible puissance
Critères de choix
- la tension à stabiliser ( Vz )
- le courant maximal devant traverser la diode ( Iz )
- la puissance dissipée par la diode ( Pz )
Chapitre
4 Le transistor bipolaire
C C
4
IC IC
B B
VCE VCE
IB IB
IE IE
VBE VBE
E E
4.1 Principe
Le transistor est constitué par la succession de
trois couches de semi-conducteur de type N-P-N (ou P-
E N P N C N-P). Des connexions métalliques sont respectivement
fixées sur la partie centrale appelée Base et sur les
deux extrémités appelées Collecteur et Emetteur.
La couche centrale est très mince par rapport aux
autres. Sa largeur doit être très inférieure à la longueur
de diffusion des porteurs injectés dans cette zone.
En fonctionnement normal la jonction base-
B émetteur est polarisée dans le sens passant (VBE #
0,7V) et la jonction base collecteur dans le sens
bloquant (VC>VB). Pour un dopage d'émetteur très supérieur à celui de la base, le courant Emetteur-
Base est essentiellement constitué par les porteurs négatifs passant de E vers B. La largeur de la
base étant inférieure à la longueur de diffusion de ces électrons dans le matériau de base, la plus
grande partie d'entre eux parvient dans la région de charge d'espace de la jonction BC , polarisée en
inverse, où ils sont capturés et atteignent le collecteur.
Remarque : le transistor bipolaire se comporte donc comme une source de courant commandé par un
courant.
4.3 Caractéristiques
Caractéristique IB=f(VBE)
IB
VBE
Vseuil
Caractéristique IC=f(IB)
IC
On retrouve :
- IC = 0 en fonctionnement bloqué
ICsat - IC = β IB en fonctionnement linéaire
- IC = ICsat en fonctionnement saturé
IB
Fonctionnement Fonctionnement Fonctionnement
bloqué linéaire saturé
Caractéristique IC=f(VCE)
IC Chaque courbe correspond à une valeur
différente de IB.
IB3> IB2
Droite de P1 La droite de charge est obtenue en écrivant
charge IB2> IB1 la loi des mailles côté jonction CE. C’est la droite
P2
IB1 > IB0
d’équation IC=f(VCE).
Ainsi, en connaissant la valeur de IB, on
IB0 peut trouver le point de fonctionnement à
P3
l’intersection de la courbe correspondante et de la
VCE droite de charge.
VCEsat Si IB=IB2 alors le transistor est saturé et le
point de fonctionnement se trouve en P1. Si IB=IB1,
le transistor fonctionne en régime linéaire et le point de fonctionnement se trouve en P2. Enfin, si IB=0,
le transistor est bloqué et le point de fonctionnement se trouve en P3.
Modèle
Caractéristiques techniques
I C = IS .e UT
Le transistor est alors considérée comme un quadripôle linéaire que l'on définie par sa matrice H.
vBE h11 h12 iB UT β
i = h ⋅ avec h11 = rBE = =
C 21 h22 vCE I B gm
rBE
h12 = → 0 car rCB → ∞
rCB
h21 = β
1
h22 = →0
rCE
B rCB C
E
Remarque :
La résistance entre base et collecteur est très souvent négligé ainsi que celle entre collecteur et
émetteur. De plus, on accepte pour la source de courant commandé un modèle commandé en tension
ou en courant. Les modèles couramment utilisés sont donc les suivants :
B C B C
E E
Source de courant commandé en courant Source de courant commandé en tension
Modèle de Giacoletto
En haute fréquence, il faut tenir compte des temps de stockage des charges. Pour les simuler, on
introduit les capacités internes CB'E et CB'C. En fait, lorsque la fréquence augmente, on fait la
distinction pour la jonction BE entre le comportement de la jonction à proprement dite et celui des
semi-conducteurs qui conduisent le courant jusqu'à la jonction. Pour cela, on introduit un point B' entre
base et émetteur qui n'existe pas physiquement. On voit alors apparaître :
- une résistance rBB' qui est la résistance du semi-conducteur
- une résistance rB'E qui correspond à la résistance de la jonction BE (rBE)
- une capacité CB'E qui correspond à la capacité de la jonction BE
- une capacité CB'C qui correspond à la capacité de la jonction BC
CB'C
B rBB' B' C
Remarque :
La présence des capacités fait apparaître des fréquences de coupures qui correspondent aux limites
d'utilisation en fréquence du transistor considéré.
5 Le Transistor à effet de champ Chapitre
D
5
D D
G G G
S S S
JFET canal N MOSFET canal N à MOSFET canal N à
appauvrissement enrichissement
Les transistors à effet de champ ont un principe de fonctionnement totalement différent des
transistors bipolaires. Il possède trois électrodes qui se nomment la grille (G), le drain (D) et la
source (S). Il existe plusieurs sortes de transistors à effet de champ :
- canal N ou P
- à grille isolée ou non (JFET ou MOSFET)
- à enrichissement ou à appauvrissement
5.1 Principe
JFET
Remarque :
Pour une valeur VT de VGS, W devient égal à a, le canal a donc une épaisseur nulle ce qui revient
à obtenir une résistance infinie, le courant ne peut donc plus circuler entre D et S. VT est la tension
de pincement du JFET.
En fait, pour faire circuler un courant entre D et S, il faut appliquer une différence de potentiel
entre ces deux points. Cette tension va modifier le profil de la zone isolante qui sera plus large du côté
du potentiel le plus élevé (D). Ainsi, si on augmente la tension VDS , à VGS donnée, l'épaisseur isolante
w2 va augmenter. Ainsi, lorsque VGS +VDS = VT, le courant tendra vers une valeur constante. En effet,
une augmentation de VDS devrait entraîner un accroissement du courant dans le canal (loi d'ohm)
mais cette augmentation va accroître la tension VDG, ce qui aura pour effet d'agrandir la zone de
déplétion du côté de D et d'entraîner une augmentation de la résistance entre D et S. On retrouve le
phénomène de pincement.
MOSFET canal N à enrichissement
Remarque :
Lorsque VDS augmente, un phénomène de pincement se produit qui obstrue le canal : le courant de
drain devient constant, de la même manière que pour le JFET.
Ainsi, suivant la valeur de la tension de commande VGS et des caractéristiques du circuit commandé,
le transistor pourra fonctionner dans les régimes suivants :
résistance variable
transistor passant
transistor bloqué
transistor saturé
5.3 Caractéristiques
JFET canal N
ID ID
IDSS VGS = 0
Droite de S
charge VGS2 > VGS1
VGS = VT B
VGS VDS
VT VT
Zone Zone de
ohmique pincement
Lorsque VDS < VT - VGS , la jonction DS se comporte comme une résistance RDS et le
transistor fonctionne dans sa zone ohmique.
VT
R DS
V
-2. I DSS 1- GS
VT
Lorsque VDS > VT - VGS , la jonction DS se comporte comme une source de courant
commandée par la tension VGS et le transistor fonctionne dans sa zone de pincement.
2
V
I D = I DSS 1- GS
VT
L'équation de la droite de charge est trouvée par la loi des mailles sur le circuit commandé
(jonction DS). C'est la droite d'équation ID = f(VDS). Ainsi, en connaissant la valeur de VGS, on peut
trouver le point de fonctionnement à l’intersection de la courbe correspondante et de la droite de
charge.
Pour bloquer le transistor, il faut qu'aucun courant ne circule dans la jonction DS. Il faut donc
que VGS = VT (point B).
Pour saturer le transistor, il faut que le courant ID ne puisse plus augmenter même si VDS l'y
incite. En pratique, on fixe VGS=0 et ainsi ID ne peut dépasser IDSS (point S).
Remarque :
Pour les transistors JFET canal P, la polarisation change de signe (ID et VDS < 0) et la tension
de commande VGS est positive.
MOSFET canal N à enrichissement
ID ID
VGS3 > VGS2
Droite de
charge VGS2 > VGS1
VGS = 0
VGS VDS
VT
Zone Zone de
ohmique pincement
La caractéristique de sortie est similaire à celle d'un JFET. On retrouve les zones de pincement et
ohmique qui permettent les même applications qu'un JFET. La tension VT est la tension de seuil.
Dans la zone de pincement :
I D = k ( VGS - VT )
2
L'équation de la droite de charge est trouvée par la loi des mailles sur le circuit commandé
(jonction DS). C'est la droite d'équation ID = f(VDS). Ainsi, en connaissant la valeur de VGS, on peut
trouver le point de fonctionnement à l’intersection de la courbe correspondante et de la droite de
charge.
Pour bloquer le transistor, il faut qu'aucun courant ne circule dans la jonction DS. Il faut donc
que VGS < VT.
Pour saturer le transistor, il faut que le courant ID ne puisse plus augmenter même si VDS l'y
ID
incite. Le régime de saturation est atteint pour VGS ≥ VT + .
gm
ID
VGS3 > VGS2
Droite de
charge VGS2 > 0
IDSS VGS1 = 0
VGS = VT
VGS VDS
VT
Zone Zone de
ohmique pincement
On retrouve les même formes de caractéristiques. A noter que pour VGS = 0, le transistor conduira
un courant de valeur IDSS.
Dans la zone de pincement :
2
V
I D = I DSS 1- GS
VT
Les conditions de saturation et de blocage sont semblables à celle du MOS à enrichissement.
Remarque :
Pour les transistors JFET canal P, la polarisation change de signe (ID et VDS < 0) et la tension
de commande VGS doit être inférieure à VT.
Modèle
D S
Saturé
D S
Résistif
Caractéristiques techniques
Remarque :
Dans la plupart des cas, on considérera rDS très importante et on la négligera.
Modèle hautes fréquences
Aux fréquences plus élevées, il faut tenir compte de la capacité répartie entre le canal et la grille.
Pour simplifier on peut modéliser cette capacité répartie en une capacité grille source et une capacité
grille drain. A cause de l'épaisseur W plus grande coté drain, CGS est toujours supérieur à CGD.
CGD
G D
gm.VGS
rDS
CGS
S
Chapitre
6 L’amplificateur linéaire intégré
6
+ ∞
+
V S
_
VS
V-
6.1 Présentation
L'amplificateur linéaire intégré (ou amplificateur opérationnel) est un composant constitué
principalement de transistors (bipolaires ou à effet de champ). Il comprend deux entrées, une
inverseuse (–) et une non inverseuse (+) et une sortie (S). Son étage d'entrée est réalisé à partir d'un
amplificateur différentiel. La tension de sortie varie donc de la manière suivante en fonction de la
tension d'entrée :
VS = Ad ( V+ - V- )
La valeur maximale de la tension de sortie est limitée par la tension d'alimentation qui
s'applique par l'intermédiaire de deux entrées d'alimentations (Vdd et Vss).
Remarque :
En fait la tension de sortie ne pourra jamais dépasser la valeur de la tension de saturation de l'ALI
(Vsat=Valim – Vdéchet).
Régime linéaire
Ce type de fonctionnement est obtenu en effectuant une contre-réaction de la sortie sur l'entrée
inverseuse. La contre-réaction impose V+=V-. la tension de sortie ne peut dépasser ± Vsat.
I+ RS
V+ RE Ad.ε
VS
ε
I-
V-
Modèle idéal
Modèle réel
DL'amplification et la bande passante sont considérées finies et leur produit est constant :
Ad x ∆f = cste
I+ + I-
I Bias =
2
DLa résistance de sortie est finie : RS < 250 Ω
DLorsque V+ = V- = 0, la tension de sortie est égale à la tension de décalage : VS= Voffset
DLes tensions de déchets sont prises en comptes : Vsat = Valim - Vdéchet (Vdéchet = qq V)
Remarque :
La plupart des ALI présentent maintenant des entrées de compensation de la tension d'offset afin
d'éliminer les erreurs dans des applications demandant une grande précision. Certains possèdent
même un circuit interne d'auto-compensation.
Fonction de transfert
VS
+Valim
+Vsat
Vdéchet
Voffset
ε = V+ - V-
-Vsat
-Valim
Amplificateur réel
Amplificateur idéal
A dB
Amax
Amax
10
Log f
fC 10.fC
Caractéristiques techniques
Tension de décalage d'entrée : c'est la tension d'offset due à l'étage différentiel d'entrée. Elle décale
la valeur de la tension de sortie. Elle est compensable sur la plupart des ALI.
Courant de décalage d'entrée : c'est le courant de polarisation des transistors de l'étage différentiel
d'entrée. Les constructeurs précisent la valeur de IBias
Résistance d'entrée : Elle dépend de la technologie des transistors utilisés pour réaliser l'étage
différentiel d'entrée. Elle sera beaucoup plus importante si des transistors à effet de champ sont
utilisés.
Résistance de sortie :
Courant de sortie maximum : C'est le courant maximum que peut débiter l'ALI, il limite la charge que
peut alimenter le montage à base d'ALI.
Tension d'alimentation : les constructeurs définissent une plage à ne pas dépasser. Elle définie la
dynamique de la tension de sortie.
Tension de déchet : Définie la valeur maximale disponible en sortie de l'ALI. (Vmax = Valim – Vdéchet)
Vitesse de montée : (Slew Rate) Cette vitesse limite les variations rapide de la tension de sortie
(temps de montée et temps de descente). Elle est fournie en V/s ou V/µs.
Bande passante : Définie la gamme de fréquence où l'ALI fonctionne correctement. Les
constructeurs définissent le produit Gain Bande.
Taux de réjection de mode commun : (TRMC) Définie la capacité de l'ALI à rejeter le mode
V+ + V- + -
commun en entrée ( ) et à n'amplifier que le mode différentiel ( V - V ). Les constructeurs le
2
A
donne en dB. ( TRMC = 20log d ).
Ac
Annexe 1 : Diagramme asymptotique de Bode
ω 1
j
ωc ω
j
GdB GdB ωc
ωc ωc
ω ω
+20dB/dec -20dB/dec
ϕ ϕ
ωc
+90° ω
ω -90°
ωc
ω ω
GdB 1+ j GdB 1− j
ωc ωc
+20dB/dec +20dB/dec
ω ω
ωc ωc
ϕ ϕ
ωc
+90° ω
ω -90°
ωc
1 1
ω ω
GdB 1+ j GdB 1− j
ωc ωc
ω ω
ωc ωc
-20dB/dec -20dB/dec
ϕ ϕ
ωc
ω +90°
-90°
ωc ω