Cours Droit Administratif 2

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DROIT ADMINISTRATIF II
Laction de ladministration
Pour satisfaire sa mission ladministration dicte des actes normateurs mais
procde galement des oprations matrielles (dplacement dune voiture en
stationnement irrgulier, etc.).
Pratiquement, ces oprations matrielles ont une grande importance mais ne
vont intresser le droit administratif que lorsquelles sont lorigine dun
prjudice.
n revanc!e, les actes normateurs sont des manifestations de volont visant
modi"er lordre juridique.
#lassiquement, on oppose le contrat administratif et lacte administratif
unilatral.
Lacte unilatral est un acte par lequel on "$e de nouvelles rgles juridiques qui
vont simposer ses destinataires sans avoir %esoin de leur consentement. &ne
autorit administrative peut galement dcider de rec!erc!er la ngociation,
laccord de volonts crant alors un contrat.
'n a da%ord procd une opposition entre acte unilatral et contrat par un
critre quantitatif, se fondant sur le nom%re dauteurs. Lacte unilatral
correspondrait alors la manifestation dune seule volont tandis que le contrat
serait le concours de deu$ ou plusieurs volonts. #ette approc!e est peu
oprante dans la mesure o( certains actes manent de plusieurs volonts et ne
sont pas des contrats.
La loi est %ien un acte normateur mais est l)uvre de deu$ assem%les
parlementaires. Par consquent, il * a %ien manifestation de plusieurs volonts
%ien que la loi soit incontesta%lement un acte a*ant un seul auteur rel.
&n arr+t interministriel est galement un acte unilatral mais ncessite la
signature de plusieurs auteurs.
'n se tourne alors sur un critre qualitatif qui o%lige prendre en
considration le contenu de lacte. ,l sagit de considrer la fois les positions
rciproques des auteurs de lacte et ceu$ dont lacte modi"e lordre juridique.
Acte administratif unilatral - lacte administratif unilatral est un acte dont
lo%jet est de rgler la conduite de personnes autres que leurs auteurs sans leur
consentement.
Contrat administratif - lacte dont le contenu rgle les rapports mutuels de
ses auteurs.
.
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Chapitre 1 !"acte administratif unilatral.
Le pouvoir de laction unilatrale est prsent comme le propre de laction
administrative. /i ce pouvoir est un privilge de ladministration, cela ne signi"e
pas que lon ne puisse pas en trouver trace dans les rapports privs.
0eorges 1upuis soulignait lide selon laquelle le droit priv ne mconnaissait
pas lacte unilatral. #ependant cela est fau$. n droit priv il s2agit par e$emple
des dcisions des parents envers leurs enfants dans le cadre des relations
familiales. Les parents peuvent dcider unilatralement de modi"er la situation
juridique des enfants.
1ans le cadre du droit du travail il appara3t galement quil appartient au c!ef
dentreprise den "$er le rglement intrieur.
,l faut avoir lesprit quil * a une confusion entre acte administratif et acte
unilatral, mais cela nest pas ncessairement le privilge du seul droit pu%lic.
4"n que les dcisions prises soient mieu$ acceptes, dans un souci de5cacit
de laction pu%lique, on a de plus en plus tendance rec!erc!er lassentiment
des destinataires par le %iais de consultations, de concertations, etc.
1un point de vue terminologique il convient de prciser le terme de 6 dcision
e$cutoire 7. 8aurice 9auriou considre que lacte administratif et la dcision
e$cutoire sont confondus: dailleurs le #onseil d2tat use de ce terme. 1ans la
pratique cela est fau$.
/ection . - 1"nition de lacte administratif unilatral.
Le$pression dsigne diverses catgories de dcisions mais correspond un
terme gnrique propre.
A# !"identi$cation de l"acte administratif unilatral%
Lacte administratif est le pouvoir de ladministration dimposer des droits et
o&li'ations des sujets de droit sans leur consentement.
Lacte unilatral est une manifestation de (olont qui peut galement
maintenir en tat lordre juridique. 4insi par e$emple une personne demandant
un permis de construire et se le vo*ant refuser est maintenue dans la situation
juridique qui tait la sienne avant la demande.
#ela peut galement +tre une dcision con$rmant une norme antrieure, ce
qui ne modi"e pas lordonnancement juridique. !e )u'e ne contr*le que les
actes modi$ant l"ordre )uridique, les actes faisant grief.
,l ne$iste pas de critre unique permettant disoler lacte administratif
unilatral. ,l sagit alors de$aminer un critre or'anique (auteur de lacte), un
critre formel (prsentation de lacte), et des critres matriels (mise en )uvre
dun pouvoir administratif). 1ans le cadre de lapprciation des critres matriels
il nous faut e$aminer les critres de puissance pu%lique et de service pu%lic.
.. Les actes manant de personnes pu%liques.
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,l e$iste une prsomption d"administrati(it lorsquon o%serve les dcisions
prises par les organes administratifs, les personnes pu%liques.
,l s2agit alors disoler les organes tatiques qui sont des organes administratifs.
a- Lorgane administratif et les autres organes tatiques non administratifs.
8+me sils se rapportent une fonction administrative, les actes pris par une
autorit trangre ne sont pas des actes administratifs unilatrau$ au sens qui
nous intresse ici. ,l en est de m+me sagissant des actes lgislatifs et des actes
juridictionnels.
!"or'ane administratif et l"or'ane l'islatif -
Larticle 2; de la #onstitution de .<=> d"nit la structure de lorgane lgislatif.
?out acte pris par lui est considr comme tant un acte lgislatif.
Ladoption de ce critre a permis au juge administratif dtendre son contr@le
des actes qui matriellement sont lgislatifs %ien quils nmanent pas de
lorgane lgislatif. Le juge applique ce contr@le organique quand il contr*le les
r+'lements autonomes (C%, - dcem&re 1./01 Compagnie des chemins
de fer de lest et autres et C%, 2- )uin 1.3.1 Syndicat gnral des
ingnieurs conseils
1
).
1e m+me, le juge contr@le les actes pris en application de larticle .A de la
#onstitution lorsque le prsident agit dans le domaine du rglement, mais pas
lorsqu"il prend des actes rele(ant du domaine de la loi (C%, 2 mars 1.-21
Rubin de Servens). 1e la m+me manire, il faut signaler que le juge peut
contr@ler les ordonnances prises en application de larticle B> de la #onstitution
(#. 2< fvrier .<<;, Ghez).
Le juge administratif rec!erc!e si lacte administratif dict relve dune autorit
administrative.
&ne !sitation concerne les actes pris par les or'anes administratifs des
assem&les. Lapplication du critre organique qui avait t la position de
principe au dpart, sem%le aujourd!ui cder le pas un critre matriel. &ne
ordonnance du .C novem%re .<=> a prvu que les mesures individuelles prises
par les assem%les parlementaires lgard du personnel des assem%les
parlementaires ont un caract+re administratif.
1e manire plus nota%le le juge administratif a reconnu le caractre administratif
de certains actes manant des services des assem%les parlementaires (C%,1 3
mars 1...1 prsident de lAssemble nationale).
!"or'ane administratif et les or'anes )uridictionnels -
Le juge prend en compte les rgles procdurales, les rgles structurales
concernant lorganisation de lorgane. Larticle AD. de la convention europenne
de sauvegarde des droits de l9omme et des li%erts fondamentales prvoit une
d"nition de lorgane juridictionnel mais dautres lments sont pris en compte
.
Larrt Syndicat gnral des ingnieurs conseils consacre et prcise la notion de
principes gnraux du droit, qui oue un r!le important dans la urisprudence du "onseil
d#$tat et qui simposent au pou%oir rglementaire autonome de larticle &' de la
"onstitution (04E4, .A
me
dition, p.=2>F=2<).
B
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par le juge administratif pour dcider si un organe la qualit dorgane
juridictionnel.
'n peut tout da%ord estimer que les organes administratifs sont marqus par un
critre !irarc!ique. 8ais cette approc!e ne peut +tre retenue dans la mesure o(
les collectivits territoriales, par e$emple, sont des autorits administratives sans
quil e$iste de !irarc!ie.
Lacte juridictionnel est un acte qui tranc!e d"nitivement une contestation
conformment au droit. 'n peut prendre en compte la jurisprudence a"n de
tenter de dterminer quelles dcisions sont des dcisions juridictionnelles. 4insi,
les dcisions prises par les jur*s d!onneur sont des actes juridictionnels (#., C
fvrier .<;C, ()ili*res).
Le juge prend en considration la nature des dcisions et l"o&)et du liti'e. /i
lon prend en considration les ordres professionnels, on va considrer que
linscription au ta%leau est un acte administratif. n revanc!e, quand ces ordres
prennent des sanctions, ils prennent des actes juridictionnels dont la teneur est
contesta%le devant le #onseil d2tat (#., .2 juillet .<=<, Ltang).
/i lon tient compte de lo%jet du litige on va par e$emple considrer que
lorsquun organisme juridictionnel prend une dcision sans a(oir t saisie
d"un liti'e cette dcision sera un acte administratif. Les actes concernant
lorganisation du service pu%lic de la justice sont des actes administratifs (T%C1
20 no(em&re 1.321 prfet de la Guyane).
La jurisprudence a retenu que les actes pris par le #onseil constitutionnel dans le
cadre de son organisation ne sont pas des actes administratifs (#., 2= octo%re
2GG2, +rouant).
Le #onseil constitutionnel avait adopt une dcision portant modi"cation de son
rglement intrieur et relative lorganisation de laccs ses arc!ives. Le juge a
ici considr que cela ntait pas un acte administratif.
,- Les actes administratifs et les actes dicts par une autorit administrati%e.
'n opre une distinction entre les actes administratifs et les actes manant
dune autorit administrative. #ertaines mesures prises par ces autorits sont par
nature e$clues de la catgorie des actes administratifs.
Actes administratifs et actes de 'ou(ernement - les actes de
gouvernement manent dorganes administratifs mais ne sont pas suscepti%les
de faire lo%jet dun recours juridictionnel.
La t!orie du mo%ile politique considre la $nalit politique de lacte. Prendre
en compte cela serait trop restrictif. Le juge administratif (C%, 14 f(rier 14031
Prince Napolon) va a%andonner cette t!orie sans parvenir rellement lui en
su%stituer une autre. Lacte de gouvernement rsulterait alors de la raison
d",tat.
4 dfaut davoir une d"nition prcise, on peut tenter den dresser une liste.
#ela peut concerner tout da%ord les relations entre le 'ou(ernement et le
5arlement : ainsi, la volont de dposer un projet de loi, la prise dun dcret de
promulgation ou encore le refus du Premier ministre de prendre linitiative dune
rforme constitutionnelle sont considrs comme tant des actes de
gouvernement.
;
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,l en va de m+me pour les dcisions prises par le prsident de la Hpu%lique dans
le cadre de lapplication de larticle .A de la #onstitution (C%, 2 mars 1.-21
Rubin de Servens), ou les dcisions de nomination dun mem%re du #onseil
constitutionnel (#., .<C<, -adame +as).
Les actes de relations entre le gouvernement et un tat tranger ou un organe
international sont insuscepti%les de faire lo%jet dun recours. #est ainsi que
lla%oration et la signature des accords internationau$ ou encore la protection
des %iens des franIais ltranger sont considrs comme tant des actes de
gouvernement.
#ela marque un mouvement de restriction du domaine des actes de
gouvernement. Par la voie de la dtacha&ilit il est possi%le de contester des
actes considrs comme dtac!a%les dun acte de gouvernement. #est par
e$emple le cas des actes dtacha&les des traits et accords diplomatiques.
'n a ainsi considr que la demande de$tradition formule par le gouvernement
franIais ou le refus de$tradition du gouvernement franIais sont dtac!a%les des
actes de gouvernement et peuvent alors +tre contests (#. .= octo%re .<<B,
.oyaume /ni de Grande-+retagne et d0rlande du 1ord et gou%erneur de la
"olonie royale de 2ong-3ong).
'n peut galement contester un acte administratif non conforme un trait
international (C%,%1 . no(em&re 1.4.1 Nicolo).
6oir dans le Dupuis pourquoi c"est intressant ici dans le cadre de la
thorie de la dtacha&ilit.
!es actes administratifs et les actes )udiciaires - les actes des autorits
administratives qui sont relatifs au fonctionnement du service pu%lic de la
justice judiciaire ne sont pas des actes administratifs contrairement ceu$
qui touc!ent l"or'anisation du service pu%lic de la justice judiciaire.
#ette ligne de partage reste comple$e en pratique. 4u titre de lorganisation du
service pu%lic de la justice judiciaire on compte les dcisions relatives la
cration des tri%unau$, leur rpartition sur le territoire ou encore ce qui touc!e
au statut des magistrats. #es actes sont en consquence contesta%les devant le
juge.
4u titre du fonctionnement on peut dnom%rer les actes a*ant trait lactivit
des tri%unau$ judiciaires (amnagement interne des juridictions, etc.). #es actes
sont insuscepti&les de recours.
La t!orie de la dtac!a%ilit est applica%le galement dans ce cadre (#. .
er

dcem%re .<CA, )ssociation des concu,ins et concu,ines de 4rance).
Actes administratifs et actes de 'estion pri(e - les dcisions qui
manent dune autorit pu%lique mais qui sont lies lorganisation dune
gestion prive ne sont pas des actes administratifs.
La prsomption d"administrati(it ne sapplique pas galement dans le cadre
des dcisions non r'lementaires relati(e 7 la 'estion du domaine pri(
des personnes pu&liques et dans le cadre des dcisions non
r'lementaires qui ont trait 7 la 'estion des ser(ices pu&lics industriels
et commerciau8 (actes relatifs au$ relations entre les usagers du service et le
service, etc.). 1s lors cest le droit priv qui sapplique par e$emple.
=
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2. Les actes manant dune personne prive.
n principe les dcisions prises par les personnes prives sont de la comptence
du juge judiciaire. #ependant, dans certaines situations, lacte dune personne
prive va pouvoir +tre quali" dacte administratif.
,l faut que la personne prive soit char'e de la 'estion d"un ser(ice pu&lic.
Les conditions didenti"cation de lacte administratif sont varia%les selon que lon
a aJaire un service pu%lic administratif ou un service pu%lic industriel et
commercial.
a- La gestion dun ser%ice pu,lic administratif.
Le #onseil dtat va admettre quune personne prive puisse se voir con"e
la 'estion d"un ser(ice pu&lic administratif. (C%,1 19 mai 1.941 Caisse
primaire aide et protection).
'n va reconna3tre le caractre administratif de ces actes parce quils participent
au service pu%lic.
Le #onseil d2tat va considrer tout da%ord que les actes pris par une
personne prive dans le cadre de lorganisation dun service pu%lic administratif
sont des actes administratifs et que les actes pris dans le cadre des ordres
professionnels sont galement des actes administratifs (C%,1 91 )uillet 1.:21
onpeurt et #. 2 avril .<;B, +oughuen).
1ans la5aire des 2annetons (C%,1 91 )an(ier 1.-11 agnier), une fdration
avait t constitue de groupements de dfense des ennemis des cultures et fait
contri%uer "nancirement les propritaires mem%res de cette fdration.
/ne dcision 6xant la contri,ution dun agriculteur pou%ait-elle tre conteste 7
#est dans le cadre de la mission de protection des cultures que la dcision avait
t prise. lle mettait en )uvre des prrogatives de puissance pu%lique ("$ation
dune contri%ution) et pouvait ds lors relever de la catgorie des actes
administratifs.
,l faut alors que la personne prive '+re un ser(ice pu&lic et mette en
;u(re des prro'ati(es de puissance pu&lique.
/i lon reconna3t une prrogative de puissance pu%lique une personne prive
cest parcequelle gre un service pu%lic administratif. 1s lors le recours
prala%le au critre de la gestion dun service pu%lic nest pas trs e5cace et
sem%le m+me superftatoire.
,- La gestion dun ser%ice pu,lic industriel et commercial.
Lorsquune personne prive gre un service pu%lic industriel et commercial,
ldiction dun acte administratif est plus rare.
,l faut dissocier ici entre les dcisions indi(iduelles et les actes
r'lementaires. 'n estime de faIon constante que les dcisions d"ordre
indi(iduel qui sont prises en vue de le$cution dun service pu%lic industriel et
commercial sont des actes de droit pri(. #est par e$emple le cas des
dcisions concernant les usagers ou les agents. 1e m+me, sont considres
comme des actes de droit priv toutes les dcisions relatives lorganisation
interne du service.
A
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n revanc!e, sagissant des r+'lements manant des personnes prives
c!arges de la gestion dun service pu%lic industriel et commercial, on considre
quils ont un caract+re administratif ds lors quils touc!ent lor'anisation
du ser(ice (T%C1 13 )an(ier 1.-41 Compagnie Air !rance c" #pou$ %arbier
&
, concl. E. K!an). ,l s2agit donc de prendre en considration l"o&)et de lacte pris
par les organes c!args du service pu%lic industriel et commercial (cf. note sous
?.#, .= janvier .<A>, "ompagnie )ir 4rance c8 $poux +ar,ier, 04E4 p. =<=).
&n rglement avait t pris au sein de la compagnie 4ir Lrance. 1e nouvelles
dispositions sont adoptes, indiquant que les !@tesses de lair ne peuvent pas
+tre recrutes lorsquelles sont maries. La question est alors de savoir si un
mariage intervenant en cours de contrat permet le licenciement de l!@tesse de
lair. Le tri%unal des conMits est saisi et estime que les dcisions
r'lementaires touchent 7 l"or'anisation du ser(ice et prsentent d+s
lors un caract+re administratif.
Le juge consacre la liaison entre le caractre administratif des dcisions et
le$ercice de prrogatives de puissance pu%lique, que lauteur de lacte soit une
personne prive ou pu%lique.
2
4ttendu - "onsidrant que si la compagnie )ir 4rance, charge de lexploitation de
transports ariens, est une socit anonyme, c#est-9-dire une personne morale de droit
pri%, et si, par suite, il nappartient quaux tri,unaux de lordre udiciaire de se
prononcer au fond sur les litiges indi%iduels concernant les agents non fonctionnaires de
cet ta,lissement, les 'uridictions administratives demeurent, en re%anche,
comptentes pour apprcier, par %oie de question prudicielle, la lgalit des
r(glements manant du conseil dadministration qui, touchant 9 lorganisation du
service public, prsentent un caract(re administratif.
C
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<# !a di(ersit des actes administratifs unilatrau8.
Nien que ces actes soient divers, on peut +tre tent den oprer la classi"cation.
'n peut considrer leur contenu et leur porte, leur auteur, les conditions dans
lesquelles ils ont t adopts, etc.
.. Lauteur et la forme de lacte.
a- "lassi6cation organique.
lle va permettre de distinguer les actes des autorits administratives intgres
la structure administrative, des actes des autorits administratives e$trieures
cette structure.
Parmi les premiers actes on peut penser au$ actes du prsident de la Hpu%lique,
du Premier ministre, du ministre agissant comme c!ef de service (C%,1 0 f(rier
1.9-1 )amart) ou par dlgation, du maire, des e$cutifs locau$, etc.
Les autorits administratives relevant de structures fonctionnelles sont par
e$emple les ta%lissements pu%lics, personnes prives c!arges de la gestion
dun service pu%lic, ou encore les autorits administratives indpendantes etc.
,- "lassi6cation formelle.
lle ne concerne pas la prsentation de lacte. ,l s2agit de dissocier ce qui touc!e
la prsentation de lacte de ce qui touc!e au$ conditions d"la&oration de
l"acte. La prsentation de lacte na aucune consquence )uridique. &n acte
administratif peut ainsi +tre une simple dcision ver%ale (".$, : an%ier ;:&;,
"adel). Le plus souvent la dcision est tout de m+me un crit, mais peut
galement +tre gestuelle (sonnerie du tocsin). #ela na aucune incidence sur le
caractre normateur de lacte. Par ailleurs, on a pu admettre que le silence gard
par ladministration puisse +tre assimil une dcision.
Le critre formel va donc en ralit sintresser au$ consultations prcdant
l"acte. 'n peut ainsi dissocier les dcrets en Conseil d",tat (avis o%ligatoire)
des dcrets simples (avis facultatif). #es considrations des conditions
dla%oration de lacte ont un rel impacte sur la valeur de lacte.
Le$pression 6 classi"cation formelle 7 nest pas trs juste car en ralit elle
touc!e lopration normatrice.
2. Le contenu et la porte de lacte.
,l faut oprer une distinction par le rgime contentieu$ de lacte, entre les actes
faisant grief et les actes ne faisant pas grief. ,l faut galement distinguer, parmi
les actes faisant grief, selon lauteur et les sujets de lacte.
Pour le juge lacte faisant grief est celui qui apporte une modi$cation 7
l"ordre )uridique. Par consquent, les mesures purement indicatives, les
mesures intervenant dans la prparation dune dcision (avis, proposition,
enqu+te) ou qui con"rment une dcision antrieure, ne sont pas des actes
normatifs.
Les mesures d"ordre intrieur sont normatrices mais lon considre
gnralement quelles sont trop insigni"antes pour +tre tudies par le juge.
>
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#ependant dans de nom%reu$ domaines, la suite de la jurisprudence de la #our
europenne des droits de l9omme, on a accept de les e$aminer (cf. not. C%,
Ass%1 10 f(rier 1..31 *ardouin concernant les mesures dordre intrieur dans
larme et #., .C fvrier .<<=, -arie pour un e$emple dans le cadre du service
pu%lic pnitentiaire).
Les circulaires et instructions de service, lorsquelles ne scartent pas de leur
o%jectif premier, sont des documents d"ordre intrieur na*ant pas vocation
apporter des modi"cations lordre juridique.
'n trouve nanmoins parfois des lments rglementaires dans le cadre des
circulaires imprati(es (C%,1 14 dcem&re 2//21 adame +ubigni(res).
,l convient galement dvoquer ici les directi(es crdit foncier de France
(C%, 11 dcem&re 1.0/1 Crdit foncier de !rance) qui traduisent un pouvoir
dorientation par lequel lautorit administrative "$e une doctrine pour
dterminer laction accomplir par ses su%ordonns.
,l faut procder des distinctions pour reprer les actes normateurs. ,l s2agit ici
de distinguer lacte rglementaire de lacte individuel, distinction qui doit +tre
complte par la rfrence au$ actes particuliers, ou dcisions despce
B
. #ette
distinction a une incidence sur le rgime juridique des actes considrs.
/ection 2 - Le rgime des actes administratifs unilatrau$.
Le rgime juridique de ces actes prsente une spci"cit qui rsulte du fait
quils e$priment une prro'ati(e de puissance pu&lique. 1ans un tat de
droit, la mise en )uvre de cette puissance est soumise au respect dun ensem%le
de rgles que$prime le principe de juridicit. Le principe m+me de cette
spci"cit a t dcouvert par le #onseil d2tat (C%, 9/ mai 1.191 Prfet de
l#ure).
Ouand certaines conditions de fond e$istent (C), lautorit comptente (O) peut
ou doit poser une norme (N) en respectant un certain nom%re de rgles de forme
(F) ou de procdure (5) dans un certain %ut (<).
/i # PQ ' PQ R PQ( L et P) N.
Par e$emple, si les tudiants et professeurs dcident de manifester, lautorit
comptente (autorit de police) doit poser une norme (disposer les forces de
lordre sur le trajet) dans une certaine forme et selon certaines rgles de
procdure dans un %ut de protection de l"ordre pu&lic.
#es lments peuvent +tre cerns au stade de lla%oration de lacte. ,l va falloir
galement a%order la question de ses eJets et de son application dans le temps.
Rous a%orderons en dernier lieu le rgime de le$cution de lacte.
B
Acte r'lementaire - acte de caractre gnral sappliquant toute une catgorie de
destinataires.
Acte indi(iduel - acte sadressant un ou plusieurs sujets de droit nommment
dsigns.
Acte particulier ou 6 dcision d"esp+ce 7 - dcision appliquant un cas despce
une rglementation gnrale e$istante, sans la modi"er.
<
L2
A# !"la&oration des actes administratifs unilatrau8.
.. Lauteur de lacte.
,l s2agit dune autorit administrati(e, quil faut donc distinguer dune
personne pu%lique, et qui a la capacit de modi"er lordre juridique. lle est donc
titulaire dune comptence. Le juge est ainsi amen vri"er la comptence de
lauteur de lacte.
#elleDci peut +tre appr!ende travers ses dimensions et ses e$pressions.
a- Les dimensions de lacte.
La dimension matrielle de lacte correspond son o%jet (comptence
rationae materiae). Lautorit investie de cette comptence doit agir
directement, mais des raisons pratiques lui reconnaissent le pouvoir de procder
des dlgations de comptence.
1lgation de signature 1lgation de pouvoir
1lgataire 1sign intuitu
personae.
1sign es ,ualit. ,l est
dsign en tant que
titulaire dune fonction.
1lgant
8inistre. ,l peut continuer
signer dans les
domaines dlgus
pendant la dure de la
dlgation.
1essaisi de sa fonction
pendant la dlgation.
1lgation lle cesse ds la perte de
fonction du dlgant ou
du dlgataire.
lle cesse par son retrait
e$plicite.
La comptence concerne les sujets des normes poses. La comptence du maire
dune commune ne vaut ainsi qu lgard des !a%itants de cette commune
(comptence rationae loci).
,- Les conditions de laction.
Ladministration e$prime sa comptence en e$erIant soit une comptence
lie, soit un pou(oir discrtionnaire. 1ans certains cas lautorit a une
o%ligation dagir quand en prsence de certaines circonstances de fait elle
doit adopter une solution particuli+re (atteinte de lSge de la retraite, etc.)
et lon parle de comptence lie. La situation la plus usuelle est la situation
dans laquelle lautorit administrative nest pas o%lige de$ercer sa comptence
et dispose d"un pou(oir discrtionnaire.
Le pouvoir discrtionnaire est souvent oppos la comptence lie, mais en
ralit il est possi%le de dire quil e$iste un 6 degr de discrtionnalit 7
(isenmann) au sein des actes. #e degr senvisage au regard de trois lments.
Lautorit administrative peut disposer dun pou(oir inconditionn pour lequel
si ladministration dcide dagir il n* a pas de conditions dictes par le droit
.G
L2
(article BC de la #onstitution et le pouvoir rglementaire autonome). lle peut
galement disposer dun pou(oir conditionn et lon peut l encore oprer une
su%dlgation. Ou &ien l"administration est conditionne par des
conditions de facult ou &ien elle l"est par des conditions d"o&li'ation.
Lorsque le pouvoir est conditionn par des conditions de facult,
ladministration nest pas o%lige dagir mais si elle agit elle doit respecter
certaines conditions. 4insi par e$emple pour inMiger une sanction disciplinaire
ladministration nest pas o%lige dagir mais il faut quil soit possi%le de
reproc!er une personne une erreur.
c- Le contenu de la dcision.
1es rgles peuvent prciser le contenu de la dcision. Le contenu de la dcision
est com%iner avec la li%ert dagir.
'n peut galement sintresser au c!oi$ laiss lautorit comptente dans le
moment pour lancer son action (dlais, etc.).
2. La forme de lacte.
La forme nest que le reMet du fond. lle est relative la prsentation de
l"acte (distinguer la forme de la prsentation formelle dj tudie plus !aut). La
prsentation de lacte rvle les conditions de lopration normatrice, ce qui
e$plique que le juge * soit relativement indiJrent.
?rois lments touc!ent principalement au$ formes. Lacte crit comporte tout
da%ord des visas qui sont la mention de la %ase juridique sur laquelle lacte est
dict. #ela nest pas tonnant dans la mesure o( tout acte se fonde sur une
norme souvent suprieure et toujours antrieure. La mention qui "gure dans
les %isas de lacte ne permet pas ncessairement de quali"er lacte.
1ans le cadre dune saisie de journau$ le prfet de police avait ainsi vis le #ode
pnal. 'n pouvait penser quil s2agissait dune opration de police judiciaire. 8ais
en ralit ce ntait quune opration de police administrative et il * avait
seulement une erreur dans les %isas. Les %isas ne quali"ent pas lacte (C%, Ass%
2: )uin 1.-/1 !rampar, H. p. ;.2) mais permettent seulement une information
des destinataires de la dcision. #ela e$plique que les %isas soient facultatifs.
Lorsquil n* a pas de %isa ou quil est erron, cela nentac!e pas lacte dune
irrgularit (#., B. mars .<<=, "ommune de Saint-+on <arentaise). Les %isas
peuvent galement comporter la mention dun certain nom%re de consultations.
Lacte crit comporte galement la moti(ation, e8pression matrielle sur le
document qui consigne la dcision des motifs a=ant permis la dcision : il ne
faut donc pas confondre les motifs avec la motivation qui en est le$pression
matrielle. #ette motivation va rvler les motifs de fait et de droit qui ont
conduit lautorit administrative agir. 1epuis ladoption dune loi du .. juillet
.<C<, modi"e depuis, ladministration est en principe tenue de moti(er les
dcisions indi(iduelles dfa(ora&les. Le principe est cart en cas durgence
a%solue et dans le cadre des dcisions implicites nes du silence de
ladministration qui par nature ne peuvent contenir de motivation. Le$pression
de ces motifs est tout de m+me importante a"n de permettre au$ destinataires
des dcisions den comprendre la porte, ce qui est donc un mo*en
damlioration des relations entre administrs et administration.
..
L2
#e sont ces considrations damlioration des relations entre administration et
administrs qui conduisent le juge +tre svre sur la question de la motivation
lorsquil * a o%ligation de motivation. ,l contr@le alors la clart de la moti(ation
a"n de vri"er que cela puisse rellement +tre compris par le destinataire.
Le$pression des motifs, la motivation, pose des questions dapplication. ,l faut
que ladministr soit inform, mais ladministration ne doit pas +tre paral*se par
cette o%ligation dinformation qui la transformerait en 6 ,ureaucratie
paperassi*re 7. #e qui est important est donc le 6 %on sens 7, il faut que le
)u'e puisse constater que le destinataire peut comprendre ce que l"on
lui reproche.
4insi par e$emple, un couple a*ant dcid dadopter un enfant engage une
procdure pour o%tenir un agrment. Le refus est motiv de manire totalement
strot*pe et lon e$ige alors que cela soit motiv de manire plus
compr!ensi%le (#., B dcem%re .<<B, (partement de la Seine et -arne, HL14
.<<; p. .G;>, concl. Nonic!ot).
n"n, il faut que lacte soit si'n. La signature de lauteur est importante car
elle permet l"e8istence de l"acte. #es signatures sont o&li'atoires pour que
lacte e$iste et cela est une e8i'ence a&solue car la signature traduit le$ercice
de la comptence de son auteur et son omission entac!e lacte dun vice de
forme.
B. Les coordonnes de lacte.
,l s2agit ici da%order des donnes spatiales et temporelles.
a- Lespace.
Le droit est indiJrent au lieu de signature de lacte.
,- Le temps, le moment dadoption de lacte.
0nralement, ladministration c!oisit discrtionnairement le moment de son
action. 8ais les te$tes ou la jurisprudence ont t amen "$er des dlais dans
lesquels les dcisions doivent +tre prises. #es dlais sont en gnral purement
indicatifs et permettent une certaine clrit dans la prise de dcision. #ertains
dlais sont au contraire impratifs et si ladministration ne les respecte pas, son
action est considre comme irr'uli+re (cela permet de protger les
administrs contre une trop longue attente).
4 c@t de cette distinction entre dlai impratif et dlai indicatif, une autre
distinction est apparue concernant les dlais utiles et les dlais raisonna%les.
Le$istence dun dlai utile permet de sassurer que ladministration a us, a"n
que cela lui soit utile, des dlais impartis par les te$tes.
Le directeur de l4LP, 8r Rgre, est inform par lettre du 2< septem%re .<=; que
le gouvernement envisage de mettre "n ses fonctions. ,l est autoris prendre
connaissance de son dossier avant sa mise au %an de l4LP. Le lendemain 8r
Rgre consulte son dossier et un dcret, sign le BG septem%re, met "n ses
fonctions% !e )u'e a estim que l"on n"a(ait pas respect de dlai utile lui
permettant de prparer sa dfense. ,l fallait quil puisse consulter son dossier
dans un dlai utile permettant de prparer sa dfense. Le juge considre alors
que la rvocation de 8r Rgre tait irrgulire.
.2
L2
Le dlai raisonna&le, dcouvert dans le cadre de la dtermination dun
principe gnral du droit, prvoit que lautorit administrative est tenue de
pu&lier les r+'lements qu"elle dicte dans un dlai raisonna&le (#., .2
dcem%re 2GGB, Syndicat des commissaires et hauts fonctionnaires de la police
nationale, 4E14 2GG; p. ;;2). #e principe a t par la suite repris par la loi.
Le$emple classique concerne les dcrets dapplication dune loi dont ldiction
est parfois longtemps repousse ce qui emp+c!e leJectivit de ladite loi.
;. La procdure.
Les rgles de procdure imposes par les te$tes ou par le juge portent sur
lensem%le du processus de dcision et leur o%jectif est de 'arantir la qualit
et l"e>cacit de l"action administrati(e. ,l s2agit dune part d"clairer les
autorits administratives (procdures consultatives, etc.) et d"assurer le
respect des droits des cito=ens, et notamment des droits de la dfense.
a- Lexemple de la procdure consultati%e.
lle conduit la formulation de propositions davis. ,l e$iste des a(is
conformes (qui doivent +tre pris et suivis par lautorit administrative), les a(is
o&li'atoires (doivent +tre pris par lautorit administrative qui peut
nanmoins dcider de ne pas les sui(re) et en"n les a(is facultatifs (que
lautorit administrative peut ne pas prendre et peut ne pas suivre). #e ne sont
pas des dcisions et il est donc impossi%le de les attaquer devant le juge. n
revanc!e ce dernier peut +tre amen vri"er si lautorit consultative tait
compose de manire rgulire.
Lacte entac! par un vice de procdure relatif la procdure consultative sera
sanctionn par le )u'e qui (a rechercher si le dfaut a e8erc une
in?uence sur la dcision ou non.
,- Lexemple de la procdure contradictoire.
Le caractre contradictoire de la procdure a t dgag comme principe
gnral du droit par le juge (C%,1 3 mai 1.::1 +ame -euve .rompier/Gravier1
et C%,1 2- octo&re 1.:31 Aramu). #ela est repris larticle 2; de la loi du 12
a(ril 2///.
#ette loi du .2 avril 2GGG e$ige le respect du contradictoire pour les actes
individuels soumis une o%ligation de motivation. #est lorsque ces actes ne sont
pas pris sur demande de lintress que cela jouera.
4u$ termes de la loi, la personne qui est destinataire dun acte individuel soumis
une o%ligation de motivation (notamment les actes dfavora%les) peut se faire
assister dun tiers. #est un principe lgislatif qui sapplique, et lorsque les
conditions dapplication de la loi ne sont pas runies, on en revient au principe
gnral du droit dcouvert par les arr+ts 1ame Teuve ?rompierD0ravier et 4ramu.
#est dans une logique analogue que dautres te$tes, notamment la loi du .C
juillet .<C> (cration de la #omit d4ccs au$ 1ocuments 4dministratifs), ont
instaur un droit d"acc+s au8 documents administratifs.
=. Les conditions de fond.
#e sont les lments de fait et de droit sur lesquels se fonde l"autorit
administrati(e pour a'ir. #est ce que lon appelle galement les motifs de
.B
L2
lacte. ?oute norme administrative se fonde sur une %ase juridique (fondement
juridique) qui est une norme antrieure. ,l est ici possi%le de se rfrer la
t!orie de Kelsen.
Lorsquun acte est dpourvu de %ase juridique ou quelle est irrgulire, lacte en
question est irrgulier.
Lautorit administrative doit fonder ses normes sur une %ase juridique rgulire
mais elle doit galement l"interprter correctement. n dautres termes, elle
doit rester dans le champ d"application de la norme qui fonde sa
comptence.
Les motifs de fait sont souvent lorigine de la dcision de lautorit
administrative de poser une norme et den dterminer le sens. La loi prvoit en
gnral que lacte administratif ne peut +tre dict quen prsence de certaines
situations de fait. 8ais il e$iste des !*pot!ses o( lautorit administrative
dispose dun pouvoir inconditionn (cf. rglement autonome de larticle BC de la
#onstitution). !es motifs de fait de l"acte sont les motifs dtermins par
les te8tes et donnant comptence 7 une autorit pour a'ir lorsqu"ils
sont runis. 1u point de vue des motifs de fait, la rgularit de lacte va
dpendre des faits au$quels le juge va sattac!er.
Le juge va +tre amen constater le$istence de ces faits, en constater
l"e8istence matrielle (C%,1 1- )an(ier 1.1-1 Camino). Le juge doit
galement vri"er quil e$iste une )uste quali$cation )uridique de ces faits
(#., ; avril .<.;, Gomel).
A. Le %ut de lacte.
Le %ut est le mo%ile de lauteur de lacte. ?ous les actes administratifs doivent
+tre adopts pour raliser l"intr@t 'nral. &n acte fait dans un %ut "nancier
ou personnel (vengeance, etc.) est en principe contraire lintr+t gnral. La
sanction du %ut se fera au mo*en du dtournement de pou(oir.
Les te$tes assignent lauteur dun acte les "nalits plus prcises. 'n va ainsi
reconna3tre au maire un pouvoir de police a$n d"assurer le maintien de
l"ordre pu&lic. Parfois le droit est muet sur la question.
C. Le contenu de lacte.
La norme doit respecter lordonnancement juridique : cest pourquoi lorsquil
viole une norme suprieure on considre quil * a une violation directe de la rgle
de droit. ,l s2agit de se rappeler que ladministration est galement tenue de
respecter les normes qu"elle dicte elle#m@me et ne peut pas carter par
une r+'le indi(iduelle une r+'le 'nrale.
<# !"application dans le temps des actes administratifs unilatrau8.
.. Lentre en vigueur de lacte administratif unilatral et sa disparition.
La rgle concernant lentre en vigueur est que lacte entre en vigueur et
de(ient opposa&le aprs avoir fait lo%jet dune pu&licit (noti"cation au$
intresss pour les actes individuels et pu%lication pour les actes
rglementaires). Lautorit administrative est tenue de pu%lier les rglements
quelle dicte dans un dlai raisonna&le (cf. nouveau, #., .2 dcem%re
.;
L2
2GGB, Syndicat des commissaires et hauts fonctionnaires de la police nationale,
4E14 2GG; p. ;;2).
Les te$tes entrent en vigueur le lendemain de leur pu%lication ou au jour quils
"$ent. n ce qui concerne les dcisions implicites, cellesDci e$istent et sont
opposa%les la date laquelle elles interviennent.
,l s2agit de distinguer lopposa%ilit dun acte de son e$istence. Le$istence est
su%ordonne la si'nature de l"acte tandis que lopposa%ilit de lacte dcoule
de sa pu&lication. ntre ces deu$ oprations lacte nest en principe pas
opposa&le. Ranmoins il e$iste des drogations.
Lacte rglementaire peut faire lo%jet dune application A7 nuancer a(ec le
T%DB entre sa signature et sa pu%lication (C%,1 14 )uillet 1.191 Syndicat
national des chemins de fer de !rance et des colonies). #ela signi"e quil
peut constituer le fondement juridique de mesures dapplication (#., BG juillet
2GGB, G$-<.=<, HL14 2GGB p. ..B;). 'n admet donc tout de m+me la
possi%ilit de trouver dans un acte rglementaire non pu%li le fondement la
prise dautres actes.
&n acte individuel sign produit 'alement des eCets de droit a(ant m@me
qu"il ait t si'ni$ 7 son destinataire. Le #onseil d2tat a pos le principe
selon lequel lacte administratif ne produit deJets que pour lavenir (C%,1 23
)uin 1.:41 Socit du 'ournal lAurore).
n lespce, un arr+t attaqu violait deu$ principes et notamment le principe en
vertu duquel les rglements ne disposent que pour lavenir. Le juge constatait
galement que ledit arr+t mconnaissait le principe dgalit entre les usagers
de service pu%lic.
Le principe de nonDrtroactivit conna3t des amnagements. ,l est loisi%le
ladministration de tenir compte de rsultats antrieurs pour "$er de nouvelles
rgles. n outre, la loi peut pr(oir une disposition rtroacti(e car le
principe de nonDrtroactivit, sauf dans certaines conditions en matire pnale,
na pas valeur constitutionnelle. &ne convention internationale le peut
galement. ,l e$iste des cas o( lacte administratif peut +tre rtroactif.
/agissant de la sortie de (i'ueur de l"acte, celleDci peut videmment
rsulter dune dcision juridictionnelle, ce que lon verra par la suite.
n pratique la sortie de vigueur peut rsulter du retrait ou %ien de la%rogation de
lacte. Le retrait correspond une sortie de (i'ueur rtroacti(e et
l"a&ro'ation correspond une sortie de (i'ueur non#rtroacti(e.
1ans le cadre de la%rogation, sortie de vigueur nonDrtroactive, il faut dissocier
lacte rglementaire (rgulier ou irrgulier) et lacte non rglementaire (rgulier
ou irrgulier).
#oncernant la%rogation dun acte rglementaire r'ulier, celleDci est tou)ours
possi&le puisque nul n"a droit au maintien d"une r'lementation quand
%ien m+me auraitDelle cr des droits (#., .B dcem%re 2GGA, -adame Lacroix).
Pour donner plein eJet au principe de scurit )uridique, on peut e$iger que
soient adoptes des mesures transitoires facilitant le passage dun tat du droit
un autre tat du droit (C%,1 2: mars 2//-1 Socit 0PG).
/i lon envisage la%rogation dun acte rglementaire irrgulier, que cela soit
dj son tat son entre en vigueur ou que le c!angement de circonstances
.=
L2
lait rendu irrgulier, ladministration a lo%ligation de la%roger (C%,1 9 f(rier
1.4.1 Compagnie Alitalia).
#oncernant les actes non r'lementaires, rguliers et non crateurs de
droits, la%rogation est tou)ours possi&le. 8ais la%rogation dun acte non
r'lementaire, rgulier et crateur de droits est impossi&le. La disparition
de lacte nest nanmoins pas paral*se car un acte contraire peut entrainer sa
caducit.
Lautorit administrative est tenue de faire droit 7 toute demande
d"a&ro'ation dun acte non rglementaire irr'ulier et crateur de droit
(#., BG novem%re .<<G, )ssociation Les %erts, H.1.P. BB< et #., BG juin 2GGA,
Socit 1euf <lcom).
Par ailleurs, il est toujours possi%le da%roger un acte o%tenu par fraude
(nomination un concours grSce une fraude, etc.) (Toir en ce sens, #., 2<
novem%re 2GG2, )ssistance pu,lique 2!pitaux de -arseille, HL14 2GGB p. 2B;).
T=pe d"acte 5ossi&ilit d"a&ro'ation
)cte rglementaire irrgulier '%ligation
)cte rglementaire rgulier ?oujours possi%le
)cte non rglementaire rgulier
crateur de droits
,mpossi%ilit de principe, mais un acte
contraire peut entrainer sa caducit.
)cte non rglementaire rgulier non
crateur de droits
?oujours possi%le
)cte non rglementaire irrgulier
crateur de droit
Possi%le la demande de lintress
Le #onseil d2tat et la loi (loi du .2 avril 2GGG) ont t amens sinterroger sur
le rgime juridique du retrait des actes administratifs unilatrau$ (C%,1 Ass%1 2-
octo&re 2//11 .ernon), qui est caractris par sa comple8it.
Le retrait des actes indi(iduels r'uliers crateurs de droit est impossi%le,
sauf 7 la demande de son &n$ciaire et la condition quil ne porte pas
atteinte au$ droits des tiers.
Les dcisions individuelles e8plicites cratrices de droit et irrgulires peuvent
+tre retires dans un dlai de quatre mois suivant la prise de dcision (C%,%1
Ass%1 2- octo&re 2//11 .ernon). Lorsque la dcision individuelle e8plicite
cratrice de droit est contraire au droit communautaire, le retrait est possi%le auD
del de quatre mois (#.4.4, = octo%re 2GG;, -inist*re de la culture).
Les dcisions individuelles implicites cratrices de droit peuvent +tre retires
dans les deu$ mois quand elles nont pas t pu%lies, dans 6 le dlai de recours
contentieu$ 7 quand elles ont fait lo%jet dune pu%lication. n"n, les dcisions
implicites dacceptation peuvent +tre retires pendant toute la dure de
linstance (loi du 12 a(ril 2///).
#ertaines dcisions sont dites 6 ine8istantes 7, elles sont en eJet entac!es
dune telle irrgularit que lon considre quelle ne$iste pas. lle peut en
.A
L2
consquence +tre retire nimporte quel moment (C%,1 91 mai 1.301 Rosan/
Girard).
T=pe d"acte 5ossi&ilit de retrait
)cte indi%iduel rgulier crateur de
droit
,mpossi%le, sauf la demande de son
destinataire et condition de ne pas
porter atteinte au$ droits des tiers
(cisions indi%iduelles explicites
cratrices de droit et irrguli*res
Hetrait possi%le dans un dlai de quatre
mois suivant la prise de dcision
(cisions indi%iduelles explicites
cratrices de droit et contraires au
droit communautaire
Possi%le dans un dlai de quatre mois
suivant la prise de la dcision
(cisions indi%iduelles implicites
cratrices de droit
Possi%le dans un dlai de deu$ mois
(mesures dinformation au$ tiers) ou
dlai de recours
(cisions implicites dacceptation ?oute la dure de linstance
(cisions inexistantes Rimporte quel moment
2. Lurgence et les circonstances e$ceptionnelles.
Lapplication dans le temps des actes administratifs unilatrau$ peut +tre
aJecte par lurgence et les circonstances e$ceptionnelles. #e sont des situations
qui aJectent le rgime juridique de lacte administratif unilatral : cest pourquoi
lon parle souvent dune adaptation du principe de l'alit.
#ela est justi" par le fait que lurgence et les circonstances e$ceptionnelles
doivent permettre ladministration dagir rapidement en se$emptant des rgles
normales pesant sur elle.
a- Lurgence.
lle peut +tre prvue par les te8tes (tat de sige de larticle BA de la
#onstitution, pouvoirs e$ceptionnels de larticle .A de la #onstitution, loi du B
avril .<== prvo*ant l 6 tat d"ur'ence 7). Le$ercice que fait ladministration
de son pouvoir dans le cadre de ces te$tes est soumis au contr@le du juge.
n novem%re 2GG=, ltat durgence a t dcrt face au$ 6 violences
ur%aines 7. #ette dclaration dtat durgence a donn lieu de nom%reu$
d%ats.
Ltat durgence est un r'ime spcial d"e8tension des pou(oirs de police
pour faire face 7 des situations de crise. ,l est prvu par une loi du B avril
.<== et sinspire de ltat de sige (loi du < aout .<;< et article BA de la
#onstitution), qui permet de renforcer les pouvoirs de police en cas de pril
imminent en les transfrant au pouvoir militaire. La diJrence nota%le entre tat
de sige et tat durgence est que dans le cadre de l"tat d"ur'ence le
pouvoir demeure entre les mains des autorits ci(iles. La rglementation date
.C
L2
de .<== et a t modi"e en .<AG dans le conte$te particulier de la guerre
d4lgrie.
,l est dcrt en Conseil des ministres, apr+s consultation du Conseil
dD,tat en cas de 6 pril imminent 7, 6 datteinte gra%e 9 lordre pu,lic 7 et dans
le cadre dlments prsentant un 6 caract*re de calamit pu,lique 7, et doit
prvoir les Uones gograp!iques o( il sapplique. 4uDdel dun dlai de douEe
)ours, il est possi%le de proroger ltat durgence par le %iais du 5arlement.
#e rgime a t forg pour faire face la guerre d4lgrie et le territoire algrien
a t le premier territoire touc! par cette mesure la suite de la tentative de
putsc! de .<A.. n janvier .<>= ltat durgence a de nouveau t appliqu dans
le cadre des vnements en RouvelleD#aldonie.
&n dcret a t pris en #onseil dtat le > novem%re 2GG= qui dcrta ltat
durgence sur lensem%le du territoire mtropolitain. &n autre dcret du m+me
jour prcisa les modalits de lieu et daction de cet tat durgence (pouvoirs
e$ceptionnels de perquisition, etc.). La loi prorogea ensuite ce rgime de$ception
pour un dlai de trois mois le 14 no(em&re 2//3. Le juge administratif a t
amen se prononcer sur la rgularit de ltat de$ception par le %iais dun
recours en rfr. Lun des premiers arguments tait que le fait que la
#onstitution nait pas constitutionnalis ltat durgence (contrairement ltat
de sige) pouvait faire penser que cette mesure avait t implicitement a%roge :
mais cela na pas t retenu par le juge.
Le juge na pas considr quil tait de son pouvoir de prononcer la suspension
de ltat durgence dans la mesure o( il n* avait pas de doute srieu$ quant sa
lgalit (ordonnance < novem%re 2GG=, )llouache et autres). La loi prvo*ait que
le prsident de la Hpu%lique pouvait +tre amen retirer ltat durgence. Le
juge va constater que les circonstances ont volu mais va estimer que ces
violences apparaissent de faIon soudaine, notamment dans une priode de f+tes
de "n danne. ,l estime alors quil nest pas utile de suspendre lapplication de
ltat durgence. Le c!ef de ltat entendit %ien cette dcision, et cest pour cela
quaprs les f+tes un dcret fut pris mettant "n lapplication de ltat durgence
(B janvier 2GGA). Par ailleurs, les recours en annulation qui avaient t forms
lencontre du dcret introductif dtat durgence furent rejets (#., 2; mars
2GGA, .ollin et +ois%ert).
,- Les circonstances exceptionnelles.
#ette mesure est prvue par le juge. Le juge va considrer que la gravit de
certaines circonstances (grve gnrale, insurrection, menace dune e$plosion
volcanique, etc.), permet de rec!erc!er si les autorits administratives
disposaient de pouvoirs su5sants pour assurer leur mission compte tenu de ces
vnements. Le juge va alors accepter un assouplissement des contraintes
)uridiques et une au'mentation corrlati(e des pou(oirs de
l"administration (C%,1 24 )uin 1.141 *eyries).
Le juge administratif dcide en lespce que 6 considrant que larticle & de la loi
constitutionnelle du >? f%rier ;@'?, le prsident de la .pu,lique est plac 9 la
tte de ladministration franAaise et charg dassurer lexcution des lois B quil
lui incom,e, d*s lors, de %eiller 9 ce qu9 toute poque, les ser%ices pu,lics
institus par les lois et les r*glements soient en tat de fonctionner, et 9 ce que
les diCcults rsultant de la guerre nen paralysent pas la marche 7.
.>
L2
&n arr+t de .<.< retient que 6 les limites dont lautorit pu,lique dispose pour
le maintien de lordre et de la scurit, tant en %ertu de la lgislation municipale
que de la loi du : aout ;@D:, ne sauraient 1tre les m1mes dans le temps de
pai$ et pendant la priode de guerre oE les intrts de la dfense nationale
donnent au principe de lordre pu,lic une extension plus grande et exigent pour
la scurit pu,lique des mesures plus rigoureuses B quil appartient au uge, sous
le contr!le duquel sexercent ces pou%oirs de police, de tenir compte, dans son
apprciation, des ncessits provenant de ltat de guerre, selon les
circonstances de temps et de lieu, la catgorie des individus viss et la
nature des prils ,uil importe de prvenir 7 (C%,1 24 f(rier 1.1.1
+ame +ol et 2aurent).
n lespce, le #onseil d2tat va considrer que les agissements des 6 "lles
galantes 7 prsentent un danger pour la dfense nationale (risque de
divulgations de secrets militaires), pour lordre et pour l!*gine. n
consquence, le #onseil d2tat a t amen estimer quen temps de guerre les
limites simposant au pouvoir de police ntaient pas les m+mes quen temps de
pai$.
C# !"e8cution des actes administratifs unilatrau8.
Lide contenue dans le$cution est la traduction de la norme dans les faits.
Lorsque le$cution dun acte suppose une action ou une a%stention des
particuliers, la menace pesant sur eu$ en cas de dso%issance impose
l"o&issance : cest pourquoi le$cution de lacte se fait gnralement de
mani+re (olontaire.
,l e$iste deu$ prrogatives importantes caractrisant le rgime de lacte
administratif unilatral, le$cution provisionnelle et le$cution force.
.. Le$cution provisionnelle.
4u$ actes administratifs est attac! le pri(il+'e du prala&le. #ela signi"e
que ds leur entre en vigueur, les actes administratifs ont force o%ligatoire et
vont donc modi"er lordre juridique sans que lon ait vri" leur rgularit par la
voie juridictionnelle. Lacte administratif a un caractre impratif et est
prsum r'ulier.
#ette e$cution provisionnelle peut +tre comprise autrement du point de vue
juridictionnel en ce que la saisine du juge na pas pour eJet en principe, d+tre
suspensif. #ela a t rappel par le juge administratif au titre dune r+'le
fondamentale du droit pu&lic (C%,1 2 )uillet 1.421 *uglo
3
). Le$cution
provisionnelle signi"e que lacte a lautorit de la chose dcide et doit +tre
e$cut immdiatement.
Le$cution par provision comporte tout de m+me des e8ceptions, pr(ues
par les te8tes. Les recours contre les arr+ts de reconduite la frontire sont
ainsi suspensifs. Par ailleurs, le juge peut paral*ser le$cution de lacte dans le
cadre du rfr suspension (article L. =2.D. du #ode de justice administrative).
La possi%ilit de suspendre lacte constitue pour le #onseil constitutionnel une
garantie des droits de la dfense (C%C1 29 )an(ier 1.401 Conseil de la
concurrence). ,l faut alors quil e$iste un doute srieu8 quant 7 la r'ularit
de lacte et quil * ait ur'ence. Le juge peut procder une suspension, totale
ou partielle, et peut moduler dans le temps la suspension de lacte.
;
F Le caract*re excutoire est la r*gle fondamentale du droit pu,lic 7.
.<
L2
2. Le$cution force.
Ladministration dispose de ce privilge, galement appel 6 e$cution
do5ce 7. Le recours la force est trs e$ceptionnel dans la mesure o( les
personnes se$cutent souvent sans quil * ait %esoin dune contrainte matrielle
(e8cution (olontaire).
#omme il s2agit dune sanction, il faut se plier au$ e8i'ences de l"article -#1
de la con(ention europenne de sau(e'arde des droits de l"Fomme et
des li&erts fondamentales. #es sanctions administratives diJrent des
sanctions pnales ou civiles.
Ladministration na pas le droit de$cuter directement par la force ses
dcisions, on estime quil s2agit dun danger trop grand pour les li%erts
pu%liques (T%C1 2 dcem&re 1./21 Socit immobili(re de Saint/)ust). Eean
Homieu, commissaire du gouvernement, estime quil 6 est de lessence mme du
r!le de ladministration dagir immdiatement et demployer la force pu,lique
sans dlai ni procdure, lorsque lintrt immdiat de la conser%ation pu,lique
lexige B quand la maison ,rGle on ne %a pas demander au uge lautorisation dy
en%oyer les pompiers 7%
Lautorit administrative ne va pouvoir contraindre matriellement le$cution
que dans trois !*pot!ses.
D Lorsque la loi l* autorise e$pressment :
D Lorsquil * a ur'ence
3
:
D Lorsque l"e8cution administrati(e est la seule possi&le. 'n considre
que cela est possi%le quand quatre conditions sont runies -
.V ,l faut quil n* ait aucune sanction l'ale de pr(ue (sanction pnale
notamment) :
2V ,l faut que lacte administratif e$cuter soit pris en application d"un te8te
l'islatif prcis :
BV ,l faut quil * ait lieu une e$cution force, c2estDDdire que le$cution de
lacte se soit !eurte une rsistance ou une mau(aise (olont
caractrise :
;V ,l faut que les mesures de$cution force n"aillent pas au#del7 de ce qui
est strictement ncessaire pour assurer l"o&issance 7 la loi (#. .2 mai
.<;<, (umont).
Le$cution force est une prrogative utilise au$ risques et prils de
ladministration puisquelle engage sa responsa%ilit ds lors quelle ne respecte
pas le droit (C%,1 10 f(rier 1./91 4immermann et 5livier). 'n considre que
le$cution force irrgulire qui porterait atteinte un droit ou une li%ert
pu%lique constitue une voie de fait, relevant de lautorit judiciaire (C%,1 14
dcem&re 1.:.1 Carlier).
=
6 Lurgence %alide 9 elle seule des mesures qui seraient autrement illgales. $lle a, en
mati*re dexcution force, les mmes e5ets que les circonstances exceptionnelles 7,
04E4, .A
me
dition, p.A<.
2G
L2
Le rapport pu%lic du #onseil d2tat pour 2GGA, Scurit uridique et complexit
du droit, qui reprend le t!me dun rapport de .<<., souligne la question de
lincompati%ilit entre qualit du droit et multiplication des te$tes. #e rapport
c!erc!e trouver les causes de cette multiplication des te$tes. La question de la
scurit juridique est au c)ur de nom%reuses rgles actuelles (retrait et
a%rogation des actes administratifs, etc.). Larr+t Socit 3H-G (C%,1 2: mars
2//-1 Socit 0PG) fait ainsi rfrence implicitement au principe de scurit
juridique comme un principe gnral du droit. #ela est entrain par la
jurisprudence europenne qui a dgag un concept, sans quivalent en Lrance,
de con$ance l'itime. #es deu$ concepts sont diJrents, mais ils procdent
des m+mes ides selon lesquelles on applique au$ individus des rgles
au8quelles ils peu(ent a(oir acc+s. /i la rgle c!ange en permanence il ne
peut * avoir daccs la rgle.
Chapitre 2 !es contrats de l"administration.
Ladministration peut imposer sa volont, mais peut galement dcider de
ngocier. Les personnes pu%liques, personnes morales, disposent dune capacit
contractuelle. ,l e$iste nanmoins certaines spci"cits lies au %ut dintr+t
gnral de sa mission, cest pourquoi sa li%ert contractuelle va +tre encadre.
'n va interdire ladministration de contracter dans certains domaines
(organisation du service pu%lic, pouvoirs de police, etc.).
'n a vu lautorit pu%lique passer des contrats ds le WT,me sicle
(construction des canau$, construction des routes, etc.). 1s le W,Wme sicle,
ladministration des ponts et c!ausses va la%orer des ca!iers des c!arges dans
le domaine de la construction des voies, et le juge va ta%lir un s*stme de
rgles en pointe dune conception li%rale de ltat. Peu peu, laction
contractuelle va faire lo%jet dune s*stmatisation.
Les contrats de l"Administration ne prsentent pas un critre duniformit. ,l
va nous falloir dterminer les critres du contrat administratif avant de voir le
rgime juridique des contrats de l4dministration.
/ection . - Les contrats administratifs.
Ladministration contracte avec des entreprises, les cito*ens, etc. 'n a aJaire
une multitude de contrats qui dpassent la distinction avec les contrats de
droit priv. 4"n de quali"er le contrat il est possi%le de se rfrer au$ te$tes,
mais lorsque cela est impossi%le cest le juge qui va dterminer sil s2agit dun
contrat administratif.
A# !es quali$cations te8tuelles.
'n parle aussi de contrat nomm.
,l s2agit tout da%ord de lensem%le des contrats relatifs au8 tra(au8
pu&lics. #ela est prvu par larticle ; de la loi du 2> pluvi@se an T,,, relative la
division du territoire de la Hpu%lique. ,l attri%ue la juridiction administrative
2.
L2
une comptence pour connaGtre des con?its entre les entrepreneurs de
tra(au8 pu&lics et l"administration. 1e m+me, sont quali"s de contrats
administratifs les contrats d"occupation du domaine pu&lic issu dun
dcret#loi du .C juin .<B>.
Les contrats de partenariat sont galement quali"s de contrats administratifs
par larticle .
er
de l"ordonnance du 1: )uin 2//:. ,l s2agit de formules
contractuelles nouvelles permettent le partenariat entre personnes prives et
pu%liques, prvues par la loi du .2 juillet 2GG2. Lo%jectif est de permettre
toute personne en char'e d"un ser(ice pu&lic de con$er 7 un
cocontractant le $nancement1 la conception et la 'estion d"quipements
pu&lics ou de ser(ices pu&lics.
4 linverse, les contrats passs par la Poste avec les fournisseurs et les tiers
sont des contrats de droit pri(.
,l faut faire une place particulire au$ marchs pu&lics. ,ls sont grs par le
#ode des marc!s pu%lics, code ancien qui a fait lo%jet de plusieurs rformes, la
dernire en date tant de 2GGA.
Par le %iais de ces contrats, les personnes pu%liques sadressent des
fournisseurs a"n quils mettent un certain nom%re de prestations. ,l e$iste tout
da%ord des contrats de fourniture par lesquels les personnes pu%liques
acquirent des produits ou du matriel : il * a ensuite les marchs de tra(au8
pu&lics qui ont pour o%jet le maintien en ltat et la construction de %Stiments :
et il * a en"n les marchs de ser(ices pu&lics.
Eusqu rcemment, ces contrats de marc!s pu%lics taient dits rgis par le
#ode des marc!s pu%lics, ce qui permettait au$ personnes pu%liques de
%n"cier dune prestation fournie par une personne prive en lc!ange dune
rmunration. Hcemment, on a admis que ces contrats puissent +tre des
contrats entre personnes pu&liques, m+me quand ils ne relvent pas du #ode
des marc!s pu%lics. Les marc!s pu%lics peuvent galement +tre passs entre
deu8 personnes pri(es et le #ode des marc!s pu%lics peut ne pas
sappliquer lensem%le des marc!s pu%lics. #ela a conduit ladoption dun
nouveau #ode des marc!s pu%lics oJrant une nouvelle d"nition du marc!
pu%lic.
#ela date dun dcret du C janvier 2GG;. Le marc! pu%lic tait alors un contrat
conclu par des personnes pu%liques titre onreu$ avec des personnes prives
ou pu%liques pour rpondre leurs %esoins de produits et de services.
&n dcret du .
er
aout 2GGA permet ladoption dune nouvelle d"nition. 'n va
alors procder une forme dnumration. #e sont des contrats titre onreu$
conclus avec des oprateurs pu&lics ou pri(s a*ant pour o%jet des tra(au8, la
fourniture de produits ou de ser(ices.
#ela permet dopposer le contrat de marc! pu%lic au$ dlgations de service
pu%lic. #ellesDci sont tires dune loi du .. dcem%re 2GG., -urce5, qui va livrer
la premire d"nition lgislative de la dl'ation de ser(ice pu&lic.
#ette e$pression est apparue dans la loi Sapin (2< janvier .<<B). &ne dlgation
de service pu%lic est 6 un contrat par lequel une personne morale de droit
public con6e la gestion dun ser%ice pu,lic dont elle a la responsa,ilit 9 un
22
L2
dlgataire pu,lic ou pri% dont la rmunration est substantiellement lie
au$ rsultats de le$ploitation du service 7.
<# !"identi$cation )urisprudentielle.
Le contrat administratif se rattac!e deu$ lments, un critre organique
(auteurs) et un rgime particulier.
) priori, si lon prend en considration le rgime du contrat, on va a%outir un
raisonnement purement tautologique. 1s lors un contrat administratif est un
contrat soumis un rgime e$or%itant de droit priv. 1e m+me, un contrat
soumis un rgime e$or%itant de droit priv est un contrat administratif. RestDce
pas totalement fou X
Le contrat administratif est un contrat conclu par ladministration et est soumis
un rgime e$or%itant de droit priv. Par consquent, le juge se fonde sur les
critres dordre matriel, se rapportant au contenu du contrat pour identi"er le
contrat administratif.
1eu$ sries de critres permettent didenti"er le contrat innomm, le critre
organique et les critres matriels.
A# !e crit+re or'anique%
,l s2agit de prendre ici en considration les auteurs des contrats -
D 1eu$ personnes pu%liques.
D 1eu$ personnes prives.
D &ne personne prive et une personne pu%lique.
1ans l!*pot!se o( le contrat est conclu entre deu$ personnes prives on
pourrait conclure quil s2agit dun contrat de droit priv et que lorsquil est conclu
entre deu$ personnes pu%liques on pourrait envisager quil sagisse dun contrat
pu%lic, mais cela nest pas ncessairement vrai.
1ans l!*pot!se o( le contrat est conclu entre une personne pu%lique et une
personne prive il est certain que le critre organique ne permet pas de dduire
le rgime du contrat envisag.
a- Les contrats conclus entre deux personnes pu,liques.
1ans une aJaire relative un contrat entre deu$ personnes pu%liques on a pu
voir quil peut parfois sagir dun contrat priv (T%C1 21 mars 1.49 6nion des
assurances de Paris, AHDA 1.49 p.B=A).
n lespce, le commissaire du gouvernement, 8r La%etoulle, se demande si
lorsque deu$ personnes morales de droit pu%lic concluent un contrat, 6 le crit*re
organique qui oue un r!le dterminant pour dnier le caract*re administratif 9
un contrat conclu entre deux personnes pri%es, (peut tre) nglig dans
lhypoth*se YZ[ oE les deux parties sont des personnes morales de droit pu,lic 7.
Le juge estime nanmoins qu"un contrat conclu entre deu8 personnes
pu&liques re(@t en principe un caract+re administratif rele(ant de la
)uridiction administrati(e1 sauf dans le cas oI1 eJt 'ard 7 son o&)et1 il
ne fait naitre entre les parties que des rapports de droit pri(.
2B
L2
#ette limite peut +tre illustre par deu$ e$emples.
C%,1 11 mai 1..11 %ureau daide sociale de %lnod des Pont/7/ousson
c" *2 - lo%jet du contrat tait la fourniture de locau$ pour un logement de
personnes Sges. Le juge a considr que cela faisait naitre entre les parties des
rapports de droit priv, et quil sagissait dun contrat de droit priv.
T%C1 0 octo&re 1..11 CR56S de lacadmie de Nancy/et8 c" *2, 4E14
.<<2 p..=C lo%jet du contrat tait de mettre disposition des locau$ pour loger
les tudiants. n lespce le juge a estim que\t gard son o%jet cela ne faisait
pas naitre des rapports de droit priv, il sagissait donc dun contrat de droit
pu%lic puisquil sagissait de le$cution du ser(ice pu&lic de lo'ement des
tudiants.
!e )u'e dpasse donc le crit+re or'anique.
Par ailleurs, il faut signaler lapplication dun principe selon lequel lusager dun
service pu%lic industriel et commercial est tou)ours soumis 7 un contrat de
droit pri(, m+me lorsque le contrat est conclu entre deu$ personnes pu%liques
(cf. contrat entre luniversit et 1L quand il sagissait encore dune personne
pu%lique).
,- Les contrats conclus entre deux personnes pri%es.
&n tel contrat peut +tre quali" de contrat de droit administratif. ,l e$iste
une prsomption du caract+re pri( de tels contrats, mais cela tant le
?ri%unal des conMits et le #onseil d2tat vont carter le critre organique dans
certains cas.
#ela est possi%le lorsque lune des deu$ personnes a t amene contracter
administrati(ement, a agi pour le compte d"une personne pu&lique.
1ans le cadre de la ralisation de travau$ routiers dintr+t national, des
autoroutes cres directement par ltat ont fait lo%jet de contrats
administratifs. Lorsque ltat con"e, par voie de concession, des socits
dconomie mi$te la construction de ces autoroutes il e$iste des contrats de
construction. La socit dconomie mi$te est une socit commerciale, relevant
du droit priv. #es travau$ taient supposment rgis par des contrats de droit
priv alors que la socit dconomie mi$te napparaissait que comme un relai de
lautorit de ltat. #ette situation a t surmonte par le tri%unal des conMits
(T%C1 4 )uillet 1.-91 Socit entreprise Peyrot).
n lespce une socit dconomie mi$te concessionnaire pour la construction et
la gestion dautoroutes passait des contrats avec des entreprises, notamment la
socit ntreprise Pe*rot. Le juge va da%ord constater que la ralisation
dautoroutes nationales est un travail pu%lic qui c!oue en consquence ltat.
Par consquent, le$cution des travau$ pu%lics tant soumis au droit pu%lic, il
doit en +tre de m+me pour le$cution des marc!s passs pour la construction
dautoroutes quelle que soit la personne considre. Le tri%unal e$plique alors
quil ny a pas lieu de distinguer si cela se fait par un concessionnaire agissant
pour le compte de l#tat. 'n va considrer que la socit sest su%stitue
ltat et agit donc pour son compte. Appartient par nature 7 l",tat.
2;
L2
Le tri%unal des conMits fonde donc son raisonnement sur la nature juridique de
lopration en cause. Par consquence, laccomplissement dune action
administrative lemporte sur le critre organique.
La jurisprudence a volu par la suite et cet arr+t appara3t aujourd!ui comme le
fondement dune volution plus large.
La limite pose la nature des travau$ va +tre carte par deu$ arr+ts rendus en
.<C=, le BG mai .<C= (#., BG mai .<C=, Socit dquipement de la rgion
montpelliraine) et du (?.#, C juillet .<C=, "ommune d)gde).
'n va alors admettre que des socits dconomie mi$te a*ant conclu des
contrats pour le compte de personnes pu&liques, dans un cadre qui ne
consiste pas en des oprations de construction de routes nationales, sont des
contrats administratifs. 'n a%andonne la rfrence lo%jet dans la mesure o(
la personne prive a agi pour le compte de ltat.
Par un arr+t de .<CA, le #onseil d2tat (a carter une nou(elle limite (#., .>
juin .<CA, (ame "ulard, H. p.B2G).
n lespce, un contrat avait t conclu par le #rdit Loncier de Lrance, socit
prive, avec des particuliers. 1ans cette aJaire le #rdit Loncier de Lrance est
considr avoir agi pour le compte de l",tat avec des particuliers.
&ne personne prive peut +tre regarde comme agissant pour le compte de
ltat dans plusieurs !*pot!ses -
.V Larticle .<<< du #ode civil prvoit les conditions du mandat. Lors de la
passation du contrat, on peut dire que le mandataire dispara3t, il laisse sa qualit
une personne prive (4vis, #.., 22 janvier .<<>).
2V 'n peut reconnaitre une personne prive la possi%ilit de passer un contrat
administratif lorsquelle agit pour le compte de la personne pu%lique mais pas
comme mandataire (on peut parler de mandat implicite, terme trange au$
dou$ *eu$ de 8adame 0onod). 0eorges 1upuis avait propos dutiliser
le$pression de reprsentation.
Le juge met alors en )uvre la mt!ode du faisceau d"indices - il ne considre
pas uniquement lo%jet du contrat mais anal*se les te$tes qui rgissent les
rapport entre ladministration et lune des personnes prives partie au contrat.
Iuelle est la plus ou moins grande autonomie de la personne pri%e lorsquelle
contracte, sa responsa,ilit X
'n rec!erc!e dans quelle mesure la responsa%ilit contractuelle peut +tre
impute la personne pu%lique. Le juge statue au cas par cas. #ontrairement au
mandat du #ode #ivil, il * a une e$ception au critre organique car la personne
prive ne dispara3t pas de la relation contractuelle. L!*pot!se du mandat nest
pas une e$ception au critre organique mais la thorie de la reprsentation
est une e8ception.
<# !es crit+res matriels%
&n contrat conclu par une personne pu%lique est un contrat administratif sauf si
son o%jet relve du droit priv. Lorsque le contrat est conclu entre une personne
pu%lique et une personne prive o( le critre nest daucune utilit. 8ais lorsque
2=
L2
le contrat est conclu entre deu$ personnes prives, ou deu$ personnes pu%liques
le critre matriel joue.
Le juge utilise une srie de deu$ critres matriels et le contrat est
administratif -
.V /i lo%jet du contrat est li le$cution du service pu%lic.
2V /i les rapports des cocontractants apparaissent drogatoires au droit priv.
.. Lo%jet du contrat.
L encore il e$iste plusieurs !*pot!ses.
a- Le contrat a pour o,et de con6er 9 lun des cocontractants le$cution
m1me du service public.
?rs t@t, le #onseil d2tat avait admis que le contrat qui con"ait une personne
prive le ramassage des c!iens errants tait administratif car il avait pour %ut
dassurer le$cution dun service pu%lic (#., ; mars .<.G, <hrond). #ette
solution pouvait conduire reconna3tre un caractre administratif la plupart des
contrats de ladministration.
1ans une aJaire de .<=A, les pou$ Nertin furent c!args par contrat ver%al
dassurer lalimentation dun centre d!%ergement. &n litige survint entre les
pou$ et la personne pu%lique relativement au paiement dun supplment de
nourriture. Le #onseil d2tat va estimer que le contrat avait eu pour o%jet de
con"er l"e8cution m@me du ser(ice pu&lic au$ intresss, et que cette
circonstance su5t elle seule de donner au contrat le caractre administratif
(C%,1 2/ a(ril 1.3-1 ,pou8 <ertin1 KAHA).
Hestait alors d"nir la notion d 6 excution mme dun ser%ice pu,lic 7. 1ans
laJaire Socit franAaise des transports Gondrand (#., .. mai .<=A, Socit
franAaise des transports Gondrand), ltat avait con" une entreprise prive le
transport de marc!andises. Le juge a estim que le contrat conclu tait un
contrat de droit priv car conclu pour la satisfaction de ces %esoins pu%lics mais
non pour le$cution du service pu%lic. On ne peut donc pas assimiler
e8cution et simple participation.
Hcemment, le tri%unal des conMits a estim quun contrat conclu entre un centre
!ospitalier (personne morale de droit pu%lic) et une clinique (personne morale de
droit priv), ne portant pas sur lo%jet m+me du service pu%lic de la sant,
permettait de voir que ce contrat ne participait pas au service pu%lic de la sant
et la convention navait donc pas un caractre administratif, le juge retient
galement qu"il n"e8iste pas de clause e8or&itante de droit commun (?.#,
.C dcem%re 2GGC, S$1).L -+ associs c8 "entre hospitalier intercommunal du
2aut )nou).
,- Le contrat est administratif lorsquil constitue lune des modalits de
lexcution mme du ser%ice pu,lic.
1ans laJaire "onsorts Grimouard (C%,1 2/ a(ril 1.3-1 #pou$ Grimouard,
04E4), une loi avait cr une e$ploitation de mise en dveloppement de la for+t.
2A
L2
Pour cela, il convenait de raliser des oprations de re%oisement, par le %iais de
personnes pu%liques sur des terrains privs et pu%lics. Ltat va passer avec les
propritaires de ces terrains des contrats au$ termes desquels ltat sengage
eJectuer les oprations et rcuprer les produits de le$ploitation forestire.
4 la suite dun incendie le #onseil d2tat est saisi dun litige et se pose la question
de savoir sil est comptent pour en conna3tre. #eluiDci va se dclarer comptent
car le contrat conclu entre ltat et les particuliers constitue l"une des
modalits de l"e8cution du ser(ice pu&lic et appelle donc la quali"cation
dacte administratif (voir dans le m+me sens, #., 2A juin .<C;, Socit La
maison des isolants de 4rance).
2. Les rapports des cocontractants.
La situation selon laquelle les rapports des cocontractants apparaissent
drogatoires au droit priv et peut rsulter dune clause du contrat et de son
r'ime.
#ette !*pot!se rsulte dun arr+t de .<.2 (#., B. juillet .<.2, Socit des
granits porphyroJdes des Kosges). 1ans cette aJaire un contrat avait t conclu
entre la ville de Lille et une socit a"n de livrer des fournitures.
Le juge estime que 6 le contrat a%ait pour o,et unique la li%raison des
fournitures 9 li%rer selon les r(gles et les conditions du contrat
intervenues entre les particuliers 7, ds lors il s2agit dun contrat de droit
priv. Le contrat au c)ur du litige serait aujourd!ui un contrat administratif, en
application de la loi 8urceJ. /i le contrat contient des clauses e$or%itantes du
droit priv, alors il s2agit dun contrat administratif.
a- "ontrat comportant des clauses exor,itantes du droit commun.
&n contrat auquel ladministration est partie et qui contient des clauses
e$or%itantes de droit priv est un contrat administratif.
1ans laJaire Stein (#., 2G octo%re .<=G, Stein), le #onseil d2tat a e$prim
lide quune clause e$or%itante du droit commun serait une clause
insuscepti&le d"@tre li&rement consentie par quiconque dans le cadre
des lois ci(iles et commerciales.
0eorges Tedel estime que la clause e$or%itante est soit impossi&le dans un
contrat de droit pri(, soit illicite dans un contrat de droit priv, soit
inha&ituelle dans un contrat de droit pri(.
La question de lillicit laisse perple$e. /i lon rec!erc!e ce qui serait illicite dans
le cadre des lois civiles et commerciales et qui ne le serait pas en droit pu%lic est
trs rare.
Lide e$aminer serait le caractre impossible de la clause en droit priv.
1ans un contrat de droit priv, il nest pas possi%le dintroduire des lments
relevant de la puissance pu%lique. &ne telle clause serait impossi%le dans un
contrat de droit priv.
,l rgne une certaine incertitude quant la d"nition prcise de la clause
e$or%itante de droit commun.
Le juge va tenter de cerner travers les clauses du contrat si les parties ont eu
ou non la volont de se placer sous un rgime de droit pu%lic. Les clauses qui
2C
L2
vont +tre quali"es par le juge de$or%itantes (ont e8primer la prsence de
l"intr@t 'nral dans le contrat.
&n contrat avait t pass entre la ville de Paris et une socit de droit priv et
lo%jet du contrat tait la location de ldi"ce en vue dorganiser des spectacles.
1ans cette aJaire, le ?ri%unal va estimer que le contrat contient des clauses
e$or%itantes et est un contrat administratif (?.#, .A janvier .<AC, Socit du
Klodrome du Harc des princes, H1P .<AC, p...>=).
#es clauses peuvent ici attri&uer des prro'ati(es 7 l"administration -
.V lle a la possi%ilit de rsilier le contrat :
2V lle va pouvoir contr@ler les rsultats "nanciers de le$ploitation du
vlodrome :
BV La ville de Paris a le droit tout spectacle diJrant de ceu$ prvus pas la
convention.
8arcel ]aline estimait que ces clauses e$priment 6 lensem,le des stipulations
qui dnotent des proccupations de ,on ordre 7.
,- Le rgime exor,itant de droit commun.
1ans un arr+t du .< janvier .<CB (C%,1 1. )an(ier 1.09 Socit
de$ploitation lectri,ue de la rivi(re du Sant) le #onseil d2tat va
e$primer pour la premire fois le$pression de r'ime e8or&itant de droit
commun.
n .<== fut dict un dcret o%ligeant 1L avec des producteurs autonomes
dlectricit sur la %ase dun tarif dtermin par un ca!ier des c!arges. 1L va
pourtant refuser de contracter avec la socit de$ploitation lectrique de la
rivire du /ant estimant que ses pri$ taient trop importants. La socit saisit le
juge administratif qui sestime comptent.
,l considre que 6 les contrats passs a%ec $(4 en application du dcret du >L
mai ;:??M N C5P2#.#R
#e nest pas le contrat qui par ses clauses va permettre de dduire le$istence
dun contrat administratif, mais le dcret qui "$e un cadre de rgime e$or%itant
de droit commun. #est le conte8te 'nral de la passation de contrat qui
(a prsenter la spci$cit d"un r'ime e8or&itant de droit commun.
#ela largit le c!amp dapplication du droit administratif. Pour le juge, il va
sagir de trouver les lments su5samment en cause a"n de pouvoir penser que
le contrat est un contrat rgi par le droit pu%lic.
/ection 2 - Le rgime juridique des contrats de ladministration.
A# !a conclusion des contrats de l"administration.
Le principe en droit priv, est que le contrat se forme solo consensu. n droit
pu%lic la situation est presque inverse, la formation tant strictement encadre
par les te$tes.
2>
L2
Les rgles applica%les ce titre touc!ent principalement au c!oi$ du
cocontractant et la dtermination du contenu du contrat. 'n continue toujours
a5rmer la li&ert contractuelle, mais cette e$pression est remise en
cause.
.. Les procdures de c!oi$ du cocontractant.
n la%sence de te$te, le principe est la li%ert contractuelle. #ompte tenu des
aJaires de corruption des dernires annes et de lla%oration de nouvelles
directives europennes on a voulu renforcer les rgles de transparence pour la
passation de certains contrats.
a- Les marchs pu,lics.
&n certain nom%re de principes dcoulant du droit communautaire et du droit
constitutionnel rgissent ce t*pe de marc!s (transparence des procdures, etc.).
#ela a conduit adopter deu$ t*pes de procdures.
4 partir dun certain montant on va imposer certaines procdures (article BB du
#ode des marc!s pu%lics, .BB GGG euros 9? pour les marc!s de fourniture et
des services de ltat et 2GA GGG 9? pour tous les marc!s territoriau$ et les
travau$)
.V !a procdure de l"appel d"oCres -
lle va d%uter par un avis d"appel pu&lic 7 la concurrence. ,l e$iste un
appel doJres ouvert et un appel doJres restreint (prise en compte des oJres pr
slectionnes). Le c!oi$ se fait sur le mieu8#disant, ce qui signi"e que le
candidat est considr comme tel sil runit un certain nom%re de qualits
d"nies lavance.
#e mcanisme nest pas e$clusif. Lautorit comptente va dterminer li%rement
la procdure de passation du contrat.
2V !es procdures n'ocies -
lles concernent des marc!s particuliers, soit en raison du secret quils
e$igent, soit en raison de leur caractre tec!nique spci"que. La personne
pu%lique va ngocier les conditions du marc!, avec un c!oi$ li%re quant au
cocontractant, mais doit tout de m@me mettre en concurrence le march.
#ette procdure nest possi%le pour les collectivits locales que si elles
o%tiennent un accord de la #ommission des appels doJre.
,- Les dlgations de ser%ice pu,lic.
Eusqu rcemment, les c!oi$ prsentaient une souplesse e$tr+mement large
car ladministration disposait dune grande li%ert pour "$er les o%ligations au$
dlgataires et dlguait intuitu personae (#., .A avril .<>A, "1<).
'n a par la suite mis en place des procdures de pu%licit et de concurrence sous
la pression europenne et pour com%attre la corruption.
Ladministration va toujours c!oisir son cocontractant intuitu personae a"n de
prserver un rapport de con$ance.
2<
L2
La loi /apin de janvier .<<B a soumis la conclusion des dlgations de service
pu%lic atteignant un certain seuil une procdure imposant la pu%licit, la mise
en concurrence, au terme de laquelle il * a une li%ert de c!oi$ demeurant
li&re.
Pour les dl'ations de ser(ice pu&lic local une commission de
dl'ation de ser(ice pu&lic met un avis sur les oJres faites et met ensuite
un avis sur le candidat qui appara3t le plus apte assurer les fonctions
dlgues.
La (iolation des r+'les de mise en concurrence peut conduire la
suspension de la procdure et interdire la signature du contrat. #ela met en
cause lensem%le de lopration, on appelle cela la voie du rfr prcontractuel.
Le #ode pnal punit tout agent pu%lic qui porte atteinte lgalit entre les
concurrents pour favoriser ses intr+ts personnels ou pour favoritisme.
<# !a li&ert contractuelle au re'ard du contenu du contrat.
2. Le contenu du contrat.
a- Les documents contractuels.
#oncernant les marc!s pu%lics larticle .2 du #ode la justice administrative
d"nit lensem%le des pices constitutives du dossier du marc!.
,l * a quatre documents t*pes qui "$ent le$cution gnrale de$cution -
- Deu8 cahiers de clauses 'nrales Adispositions administrati(esB L
- Deu8 cahiers de clauses particuli+res Adispositions techniquesB.
#es deu8 clauses particuli+res dclinent les clauses gnrales selon les
prestations fournir. lles sont anne$es au contrat et n"ont pas de (aleur
r'lementaire.
Pour les dl'ations de ser(ice pu&lic il e$iste une con(ention et un cahier
des char'es. La convention porte sur lorganisation du service et sur les
rapports "nanciers entre les parties. ,l * a des clauses de t*pe et des clauses
rglementaires qui visent lensem%le des usagers du service dont la dlgation
est lo%jet. Les clauses contractuelles, elles, sont relatives au$ rapports
"nanciers.
La jurisprudence a pu varier relativement la question de savoir si cet ensem%le
est un acte contractuel ou mi$te et depuis un arr+t du 1/ )uillet 1..- AC%,1 1/
)uillet 1..-1 Ca=EeeleB les clauses r'lementaires peu(ent faire l"o&)et
d"un recours pour e8c+s de pou(oir de la part des usa'ers.
,- Les clauses du contrat.
/agissant des clauses, en principe, la dtermination est li&re. #ela tant dit,
certaines clauses sont o%ligatoires. Rotamment doi(ent $'urer dans le
contrat, son o&)et1 sa dure1 et la rmunration prcise.
Certaines clauses sont prohi&es - cest ainsi que dans un arr+t du B
novem%re .<<C (C%,1 9 no(em&re 1..01 Socit innion et arais), le
#onseil d2tat a jug pour un contrat qui comportait des clauses qui conduisaient
placer une entreprise dans une situation qui allait lencontre des rgles
BG
L2
communautaires et nationales relatives la%us de position il tait ncessaire de
sanctionner ledit contrat. Prala%lement, ladministration ne pouvait pas renoncer
par contrat son pouvoir de rsiliation dans un %ut dintr+t gnral (#., A mai
.<>=, $urolaptB.
B.
L2
,,D Le$cution des contrats administratifs.
La relation contractuelle doit +tre lo*ale - celui qui contracte avec
ladministration %n"cie dun certain nom%re de droits.
A# !es prro'ati(es de l"administration.
#es sont des prrogatives e$istant sans quil soit ncessaire de les prvoir dans
le contrat.
.. &n pouvoir de direction et de contr@le.
Ladministration demeure responsa%le du service pu%lic, et cet gard dispose
dun pou(oir de direction et de contr*le qui va lui permettre de suivre
le$cution du contrat. 1ans certains, cas ce pouvoir permet lautorit
administrative de$iger des prestations en contrepartie dune rmunration
supplmentaire.
2. &n pouvoir de sanction.
Pour inMiger une sanction, il faut un manquement du cocontractant de
l"administration 7 ses o&li'ations. lles sont inMiges par ladministration
sous le contr*le du )u'e, et il faut au prala%le que ladministration mette en
demeure son cocontractant de$cuter ses o%ligations : ds lors une possi%ilit
de dialogue reste ouverte entre les cocontractants. #e peuvent +tre des
sanctions pcuniaires ou des sanctions coerciti(es a=ant pour &ut
d"assurer l"e8cution du contrat.
1ans ce dernier cas de "gure, ladministration peut dcider de se su%stituer au
cocontractant pour e$cuter le contrat, ou peut ventuellement dcider de lui
su%stituer un tiers.
,l e$iste plusieurs sanctions coercitives possi%les - la misse en rgie pour les
marc!s de travau$ pu%lics, la mise sous squestre dans le cadre de la
dpossession, etc.
n"n, titre de sanction, ladministration peut rsilier unilatralement le
contrat en cas de faute 'ra(e du cocontractant. #ette rsiliation peut
ventuellement +tre prononce par le juge. Par ailleurs, toute sanction doit
@tre moti(e.
B. Le pouvoir de modi"cation unilatrale.
,l s2agit dun pouvoir trs important au regard de la logique contractuelle du
#ode civil. ,l f\t dcouvert trs t@t par le juge (C%,1 1/ )an(ier 1./21
Compagnie Nouvelle du ga8 de +eville/l(s/Rouen).
n lespce, une ville avait con" par une concession lclairage de la commune
une compagnie de gaU. Lorsque llectricit se dveloppe, la commune accepte
un maintien de le$clusivit de la socit dans lclairage de la commune, mais
lui demande de sadapter cette nouvelle tec!nologie. Le juge estime alors que
ladministration est en droit dadresser une telle demande. /i elle le sou!aite, la
commune peut en outre conclure un contrat avec une socit tierce si la
#ompagnie naccepte pas la modi"cation.
B2
L2
1ans un arr+t du 2. mars .<.G (#., 2. mars .<.G, "ompagnie gnrale
franAaise des tramOays), le juge va estimer qu"une (ille pou(ait conclure
a(ec une autre entreprise si la premi+re cocontractante n"acceptait pas
la modi$cation unilatrale. #e pouvoir a toujours t consacr et ra5rm
sans quivoque (#., 2 fvrier .<>B, /nion des transports pu,lics ur,ains et
rgionaux).
#e pouvoir e$iste m@me sans te8te. Le cocontractant nest nanmoins pas
dmuni car ce pouvoir est limit. /on e$ercice ne doit pas porter atteinte
lquili&re $nancier du contrat (le cas c!ant, ladministration est tenue
une compensation intgrale), et ne doit pouvoir +tre e$erc que pour des motifs
d"intr@t 'nral. /i ces conditions ne sont pas ralises, le cocontractant peut
demander des dommagesDintr+ts voire m+me la rsiliation du contrat en cas de
%ouleversement du contrat.
;. Le pouvoir de rsiliation dans lintr+t du service.
Lintr+t du service va conduire ce que ladministration adopte une posture
qui va lamener rsilier le contrat. ,l s2agira alors de considrer ici les
impratifs du ser(ice pu&lic.
1ans un arr+t du 2 mai .<=> (C%,1 2 mai 1.341 +istillerie de agnac/
2aval), le juge a considr quil appartenait lautorit concdante, en vertu des
rgles gnrales du contrat administratif, de mettre "n un contrat lorsque
lintr+t gnral le commande.
La rsiliation du contrat peut +tre faite tant par voie rglementaire que par voie
contractuelle. Le juge va contr@ler si le fondement du pouvoir mis en )uvre par
ladministration est correct. !e cocontractant a le droit 7 une indemnisation
int'rale des pertes qu"il su&it en raison de la non e8cution du contrat.
<# !es 'aranties $nanci+res du cocontractant.
n contrepartie des prestations fournies par lui, le cocontractant a le droit une
rmunration. 1ans certains cas, il va pouvoir o%tenir des indemnits qui sont la
contrepartie dun certain nom%re de pouvoirs reconnus ladministration. #ela
simpose pour des raisons dquit, mais galement en vertu de lide selon
laquelle ladministration fait de son cocontractant un vrita%le partenaire avec
lequel elle doit se comporter lo=alement. La continuit du service pu%lic impose
que le contrat puisse +tre e$cut quand %ien m+me surviendraient des
vnements e$trieurs.
.. La t!orie du fait du prince.
1ans l!*pot!se o( ladministration a commis une faute en mettant en )uvre
ses prrogatives, lorsquelle impose une modi"cation unilatrale des modalits
du contrat sans commettre une faute, lorsquelle procde une rsiliation
unilatrale dans lintr+t gnral, ou en"n lorsquelle prend une mesure
aggravant la situation du cocontractant sans altrer directement le contrat
(ladministration e$erce une comptence trangre sa qualit de partie au
contrat, a*ant des consquences sur le$cution du contrat), le cocontractant 7
droit 7 une indemnisation int'rale de mesures adoptes.
Thorie du fait du prince - cette t!orie trouve sappliquer lorsquune
mesure dicte par lautorit administrative contractante a pour consquence de
rendre plus di5cile ou plus onreuse le$cution dun contrat administratif.
BB
L2
1oivent ici +tre e$clues les prrogatives contractuelles, la personne pu&lique
cocontractante inter(enant en une autre qualit que celle de partie au
contrat et en usant de prro'ati(es de puissance pu&lique.
2. Lala conomique.
,l s2agit de l!*pot!se o( lon va reconna3tre un droit indemnit pour tout
fait e8trieur au8 parties. #ette ventualit est une construction
jurisprudentielle dans laquelle les conditions de$cution du contrat sont
modi"es par des donnes e$trieures au$ parties, qui vont rendre le$cution
plus onreuse. Les consquences qui en rsultent ne doivent pas ncessairement
rester la c!arge du cocontractant.
a- La thorie des suggestions impr%ues.
,l s2agit dune t!orie propre au$ marchs pu&lics. Lintgralit du prjudice
qui rsulte de la situation va pouvoir donner lieu une indemnisation car le
cocontractant a d\ fournir des prestations complmentaires lies des donnes
imprvisi%les.
,- La thorie de limpr%ision.
#ette t!orie fameuse est lune des constructions les plus originales du droit
administratif. lle consiste prendre en considration les (olutions en cas
de circonstances impr(isi&les1 a$n d"assurer la continuit du ser(ice
pu&lic.
Le #onseil d2tat, le BG mars .<.A (C%,1 9/ mars 1.1-1 Compagnie gnrale
dclairage de %ordeau$), a admis une indemnisation partielle en cas de
c!angement des circonstances.
n lespce, une entreprise avait t c!arge dassurer lclairage de la ville de
Nordeau$ en utilisant du gaU produit partir de c!ar%on. 1s .<.;, loccupation
des mines franIaises par les allemands entraine une !ausse importante des pri$
du c!ar%on. n consquence, le pri$ du gaU devient suprieur au pri$ de vente
convenu par contrat. Le #onseil d2tat estime alors que si le$cution dun contrat
est alatoire, cela ne vaut que pour les alas normau$, c2estDDdire prvisi%les au
jour de signature du contrat. n revanc!e, les alas impr(isi&les modi"ent
profondment lquili%re du contrat au point den compromettre le$cution. 1s
lors, ladministration doit octro*er une indemnit dimprvision.
Le c!angement de circonstances doit +tre dordre conomique, doit rsulter
dun fait impr(isi&le, +tre e8trieur au8 parties et ne peut permettre
indemnisation que si le cocontractant a continu 7 e8cuter le contrat.
#ompte tenu de ces conditions, l"indemnisation ne sera en revanc!e que
temporaire (C%,1 . dcem&re 1.921 Compagnie des tram9ays de
Cherbourg).
n lespce, ladministration f\t amene venir en aide une entreprise en
di5cult. /i la situation perdure nanmoins, le rgime juridique c!ange et lon se
trouve dans le cadre dune situation de force majeure.
,l e$iste galement un ala administratif - lorsque les circonstances c!angent
en vertu dune action dune autorit administrative e$trieure au contrat.
B;
L2
c- La force maeure.
La force majeure a pour consquence de li&rer le cocontractant de son
o&li'ation d"e8cution du contrat (#., 2< janvier .<G<, "ompagnie de
messagers maritimes).
Le fait invoqu doit +tre indpendant de la (olont du d&iteur, n"a(oir pu
@tre pr(u et n"a(oir pu @tre emp@ch1 et doit en$n rendre l"e8cution
du contrat impossi&le.
#es conditions sont rarement runies, mais il e$iste certains e$emples,
notamment en cas dintempries de dure et de violence e$ceptionnelles (#., ..
dcem%re .<<., S).L niAoise).
.emarque -
Larticle ..B; du #ode civil pose une logique contractuelle qui ne sapplique
pour les contrats administratifs quen principe. #ependant, les pouvoirs de
ladministration connaissent des limites. 1une part, le principe dintangi%ilit des
normes contractuelles et celui de la muta%ilit des normes contractuelles ne
sont pas consacrs : dautre part, les modi"cations unilatrales ne peuvent
e$cder certaines limites.
La notion de 6 contrat administratif 7 sem%le devoir +tre conteste tant il
rpond un rapport dingalits, contraire au principe de li%ert contractuelle.
,,,D Le contentieu$ li au contrat administratif.
Le contentieu$ relve principalement du juge du contrat : nanmoins le juge des
rfrs peut +tre amen intervenir. n"n, un recours pour e$cs de pouvoir
nest pas inenvisagea%le.
A# !e rfr prcontractuel.
,l a t introduit dans le droit positif par la loi du BG juillet 2GGG. #e rfr
prcontractuel a t construit pour rpondre des e$igences poses par les
directives communautaires. Larticle L. ==.D. du #ode de la justice administrative
permet un candidat vinc un contrat1 en cas de manquement au8
o&li'ations de pu&licit et de mise en concurrence, de saisir le juge des
rfrs qui dispose dun dlai de cinq jours pour statuer.
Le juge va pouvoir paral=ser la conclusion du contrat par des mesures
pro(isoires. ,l peut prendre des mesures d"nitives, comme supprimer des
clauses prvues au contrat. ,l s2agit dun rfr prcontractuel car le juge
intervient avant la conclusion du contrat. &ne fois ce dernier conclu, il nest
possi%le de le remettre en cause que par les recours de droit commun.
<# !es pleines )uridictions.
Les parties au contrat peuvent constater la nullit totale ou partielle du contrat
(en cas de non respect des r+'les de formation). Le juge de plein
contentieu$ va tranc!er les litiges relatifs le$cution. 4u %esoin, il ordonnera le
versement de dommagesDintr+ts. #e nest qu titre e$ceptionnel quil va
prendre des mesures de$cution ne correspondant pas des indemnisations.
C# !e recours pour e8c+s de pou(oir.
B=
L2
n principe, le recours pour e8c+s de pou(oir est uniquement
conce(a&le pour les actes administratifs.
n revanc!e, le juge a admis quil tait possi%le dattaquer les actes
dtacha&les du contrat et qui sont inter(enus a(ant la conclusion du
contrat (#., ; aout .<G=, -artin). Ranmoins, seuls les tiers peu(ent
attaquer ces dcisions (#., 2; fvrier .<A;, S)10"). Les tiers peuvent
galement attaquer les clauses r'lementaires insres dans un contrat de
service pu%lic.
&n contrat de recrutement dun agent pu%lic peut +tre attaqu par la voie du
recours pour e$cs de pouvoir, tant par les parties que par les tiers.
1ans un arr+t du > fvrier 2GGC, le #onseil d2tat va admettre un recours en
annulation contre un contrat (#., > fvrier 2GGC, Socit )rcelor).
.emarque -
'n fait une opposition traditionnelle entre la procdure contractuelle et la
procdure unilatrale dans ltude de laction administrative. ,l faut nanmoins se
m"er dans la mesure o( il e$iste deu$ logiques distinctes, dont lopposition doit
+tre relativise. n eJet, on peut se demander quel est le vrita%le accord de
volont dans certains contrats administratifs. 1autre part, de trs nom%reuses
oprations empruntent au$ deu$ tec!niques. #ertains contrats sont proc!es dun
contrat t*pe tel quenvisag en droit civil, et certains actes unilatrau$ peuvent
+tre ngocis.
Seconde partie !es fonctions de l"administration.
Chapitre 1 !a police administrati(e.
/ection . - Rotions gnrales.
Le terme de 6 police 7 est d"ni par Littr comme le rglement ta%li dans un
tat pour tout ce qui regarde la s\ret et la commodit du cito*en. 'n dsigne
donc ici lorganisation politique.
Le lgislateur intervient en pu%liant des rgimes gnrau$ rglementant les
li%erts, mais * apportant galement des restrictions.
#e qui va retenir notre attention ici est que dans le cadre lgislatif, les autorits
administratives vont e$ercer une police, non pas seulement a"n dappliquer les
rgimes gnrau$ lgislatifs (lois sur la li%ert de manifestation, etc.), mais
galement a"n dadopter une rglementation en vue de maintenir lordre pu%lic.
A# !es $nalits de la police administrati(e.
'n reprend toujours la formule tire de larticle L. 22.2D2 du #ode gnral des
collectivits territoriales selon laquelle il s2agit 6 dassurer le ,on ordre, la sGret,
la scurit et la salu,rit pu,lics 7.
BA
L2
1e l dcoule lide que lordre pu%lic est constitu de la tranquillit, la
scurit et la salu&rit pu&liques. 'n peut sinterroger sur le sens donner
le$pression de 6 %on ordre 7 reprise par le #ode gnral des collectivits
pu%liques. #ertains auteurs estiment que cette rfrence datant de plus dun
sicle, il s2agit dintgrer la protection contre les trou%les contemporains.
/e pose la question de savoir sil est possi%le de confondre lordre pu%lic, avec le
%on ordre comme lune de ses composantes, avec lordre moral. Nien que le juge
ra5rme constamment son attac!ement la trilogie 6 tranquillit, scurit,
salu%rit pu%lique 7, sa jurisprudence est ncessairement emprunte de
considrations nouvelles.
&ne des proccupations de la police administrative est la lutte contre les
accidents de la route. #ela a conduit les autorits administratives considrer
que, dans un souci de %on sens, on pouvait o%liger les motards porter un
casque et au$ automo%ilistes de porter une ceinture.
#ertains requrants ont considr quil sagissait dune atteinte grave leur
li%ert, mais le juge a rejet ces demandes et a estim que lon pouvait imposer
la protection contre soi#m@me au$ personnes (C%,1 : )uin 1.031 %ouvet de
la aisonneuve).
1ans la m+me veine dides, la question de lintervention des autorits
pu%liques en matire de sectes sest pose.
'n pourrait galement sintresser la 6 moralit pu%lique 7. #ette notion nest
pas consacre juridiquement. 1es proccupations touc!ant une certaine morale
sont parfois prises en compte par les autorits administratives.
La question de la prise en compte des questions morales par le juge sest ainsi
pose. /elon le juge, prendre cela en compte peut contri%uer menacer lordre
pu%lic.
1ans un arr+t du .> dcem%re .<=< (C%,1 14 dcem&re 1.3.1 Socit !ilm
2utecia), COM5!,T,R A6,C !, KAHA.
1ans un arr+t du BG juin 2GGG (#., )ssociation Hromou%oir), le #onseil d2tat a
dcid quun "lm devait "gurer sur la liste des "lms pornograp!iques. n
lespce, il s2agissait du "lm 6 NaiseDmoi 7.

1ans un arr+t du 2C octo%re .<<= (C%,1 20 octo&re 1..31 Commune de
orsang/sur/5rge), le juge va estimer que le respect de la di'nit de la
personne humaine peut @tre l"une des $nalits de l"ordre pu&lic. 'n a pu
dire que la dignit de la personne !umaine tait une composante de lordre
pu%lic, ce qui amne se demander si lordre pu%lic est assimila%le au$ %onnes
m)urs. ,l peut +tre not qu cette poque le principe de la dignit !umaine
ntait pas encore repris dans les lois (notamment les lois %iot!iques).
!e maire peut1 m@me en dehors de circonstances locales particuli+res1
interdire une manifestation qui irait 7 l"encontre du respect de la
di'nit humaine% #ontrairement la dmarc!e du juge dans laJaire Lutecia et
dans la jurisprudence antrieure, on ne prend plus en compte les
circonstances particuli+res de lieu et de temps% 'n a l une volution. Le
juge a5rme e$plicitement que la dignit de la personne !umaine est une
composante de l^ordre pu%lic.
BC
L2
La dignit !umaine a t rige en principe constitutionnel. La #our europenne
des droits de l9omme la protge galement.
!es $nalits de la police administrati(e sont donc la scurit1 la
salu&rit1 la tranquillit pu&lique et le respect de la di'nit humaine : ce
qui marque un certain accroissement des %uts de la police administrative.
'n peut sinterroger sur la prsence de lest!tique dans ces %uts. La moralit
nest pas e$empte de la considration de lordre pu%lic, mais nen est pas un
composant. &ne certaine su%jectivit demeure, ce qui permet de distinguer le
juge dune mac!ine froide et sans c)ur.
Cette approche de la police administrati(e doit @tre complte par une
approche qui repose sur une distinction entre la police administrati(e et
la police )udiciaire.
<# !a distinction police administrati(e M police )udiciaire:
4 travers cette distinction, on peut sinterroger sur le caract+re pr(entif de
la police administrati(e. #ette distinction est importante quant au$ rgles de
comptence juridictionnelles en termes de responsa%ilit et doprations
juridiques applica%les. ,l faut souligner limportance de la dissociation, dans la
mesure o( elle va entrainer une dissociation du droit applica%le et de la
comptence juridictionnelle.
Le #ode des dlits et des peines du B Nrumaire an ,T a fait pour la premire fois
la distinction entre police judiciaire et police administrative - 6 la police est
institue pour maintenir lordre pu,lic, la li,ert, la proprit, la sGret
indi%iduelle B elle se di%ise en police administrati%e et police udiciaire 7.
!e &ut de la police administrati(e est le maintien de l"ordre pu&lic. Le
service administratif tend prvenir les dlits. Lopposition essentielle quant
leurs "nalits respectives est que la police administrative (ise 7 pr(enir les
infractions tandis que la police judiciaire a pour o%jet la rec!erc!e et la sanction
des auteurs dinfractions (article .; du #ode de procdure pnale).
,l e$iste un principe constitutionnel de sparation des autorits
administrati(es et )udiciaires (CC%1 1. )an(ier 2//-1 2utte contre le
terrorisme) sur lequel se fonde la distinction entre les deu$ t*pes de police.
La distinction para3t relativement simple. &ne autre, moins utilise, fonde
lopposition entre les deu$ polices sur le fait que la police administrative
se$prime par des actes rglementaires ou individuels tandis que la police
judiciaire se$prime par des oprations matrielles et des actes individuels sans
jamais avoir recours la voie rglementaire.
Le )u'e s"appuie sur la $nalit poursui(ie pour quali"er lopration de police.
n cas doprations matrielles, le juge se rfre lo%jet de lopration et
lintention de lautorit qui a agi (cf. not. C%,1 2: )uin 1.-/1 !rampar
;
).
1ans une aJaire o( les autorits de police taient sur la piste de malfaiteurs et
ont c!ou les arr+ter du fait dun renoncement des malfrats, linfraction tait
ventuelle et lon a quali" lopration dopration de police judiciaire (?.#, 2C
juin .<==, +ar,ier).
A
Le juge retient un critre "naliste pour dterminer le critre administratif ou judiciaire
de la police. ,l se rfre lo%jet et lintention dans lesquels les autorits ou le
personnel de police ont agi. ,l n* a pas de di5cults lorsque linfraction est relle, la
solution est identique si linfraction est ventuelle ou prsume.
B>
L2
1ans certaines situations lopration a un caractre mi$te. &ne opration de
police administrative peut se muer en cours de route en opration de police
judiciaire (T%C1 12 )uin 1.041 Socit 2e Pro<l). n lespce la police avait t
contacte pour assurer la surveillance dun convoi. Lorsque celuiDci est %raqu les
policiers ninterviennent pas. La socit demande rparation de son prjudice
auprs de ltat. Le ?ri%unal des #onMits retient la comptence des tri%unau$
administratifs, %ien quau moment de linfraction lopration se soit transforme
en opration de police judiciaire.
!e )u'e (a donc se rfrer 7 la comptence au titre de laquelle la police
inter(ient.
/ection 2 - Les comptences en matire de police administrative.
A# !es autorits comptentes.
.. La police gnrale.
lle est compose des mesures applica%les un territoire (national,
dpartemental, etc.). 1epuis .<=>, le 5remier ministre est titulaire du pouvoir
rglementaire autonome et conserve ses pouvoirs de police gnrale. ,l en va de
m+me pour le prsident de la Rpu&lique lorsquil met en )uvre larticle .A
de la #onstitution.
Le ministre de lintrieur na pas de pouvoir rglementaire, sauf dans les
conditions autorises par le droit (dlgation, etc.). #ependant, cest sous son
autorit que sont placs les personnels de police de ltat, ce qui lui confre un
r@le, certes mineur, en matire de police gnrale.
4u niveau dpartemental intervient, au nom de l",tat, le prfet qui est
lautorit de police gnrale du dpartement. Les personnels de police sont
placs sous son autorit. ,l su%siste un lment qui se rapproc!e de la tutelle
dans ce domaine puisque cest en cas de carence de l"autorit municipale
en mati+re de police 'nrale que le prfet peut s"= su&stituer apr+s
l"a(oir mis en demeure d"a'ir sans eCet. 4 Paris, il e$iste un prfet de police.
Le prsident du #onseil gnral e$erce un pouvoir de police en ce qui concerne la
gestion du domaine dpartemental.
4u ni(eau de la commune, le maire dtient titre personnel le pouvoir de
police municipale (article L.22.2D2 du #ode gnral des collectivits territoriales).
1ans certaines communes la police est tatise, les autorits de police tant
soumises lautorit du prfet. La police de la tranquillit pu%lique
(manifestations) est ainsi transfre au prfet.
!"e8ercice du pou(oir de police ne peut )amais faire l"o&)et d"un
contrat. n revanc!e on a admis la validit de contrats locau$ de scurit, des
contrats passs entre ltat et la commune (notamment pour mettre en place
une police de pro$imit). n raison des violences ur%aines, on assiste depuis une
quinUaine dannes un dveloppement des polices municipales.
2. Les polices spciales.
lles peuvent sappliquer certaines catgories dadministrs (police des
trangers, etc.), certaines activits (police des jeu$, police du cinma, police de
la c!asse, etc.), ou encore certains %Stiments (di"ces menaIants ruine).
B<
L2
Par ailleurs, elles sont d$nies par des te8tes spci$ques. Par e$emple, le
ministre en c!arge des transports est le titulaire du pouvoir de police des
c!emins de fer, le ministre de lintrieur est lautorit c!arge de la police des
trangers, etc.
/ous la cinquime Hpu%lique, larticle B; de la #onstitution donne comptence
au lgislateur pour "$er les rgles fondamentales relatives au$ garanties des
li%erts des cito*ens.
<# Concurrence et amna'ement des pou(oirs de police.
.. #oncurrence entre deu$ autorits de police gnrale.
La rgle est quune autorit locale de police gnrale ne peut dicter que des
r+'les plus s(+res que celles dictes par l"autorit nationale. 4
linverse, elle ne peut "$er des rgles plus clmentes.
Par ailleurs, elle ne peut rendre plus svre une rgle que si les circonstances
locales le )usti$ent AC%,1 14 a(ril 1.121 Commune de Neris les bainsB%
2. #oncurrence entre deu$ autorits de police spciale.
Rormalement, sauf e$cs de pouvoir, il ne peut e$ister de concurrence.
B. concurrence une autorit de police gnrale et une autorit de police spciale.
La rgle est que, sauf te$te contraire, le$istence dune police spciale ne fait
pas o%stacle le$ercice de la police gnrale, et cela lorsque les circonstances
locales le$igent.
1ans une aJaire o( le #ode de la sant pu%lique donnait des pouvoirs de police
spciale en matire de %ruits au prfet, on a estim que cela nemp+c!ait pas le
maire prendre des mesures plus s(+res en la mati+re (C%,1 2 )uillet
1..01 %ric,).
/ection B - Les limites du pouvoir de police.
La li%ert est la rgle, la restriction de police est le$ception. La li%ert est
garantie par un remarqua%le dveloppement du contr@le juridictionnel sur
lensem%le des pouvoirs de police.
Lautorit se trouve dans une o&li'ation d"a'ir (comptence lie) lorsqu"une
menace p+se sur l"ordre pu&lic. #est une ide permettant de$pliquer le
maintien du pouvoir de su%stitution du prfet. lle dispose toutefois dune
certaine li%ert pour dicter le contenu de sa dcision.
Lautorit de police ne peut agir que par voie daction unilatrale. Le contr*le
opr par le juge est important et porte essentiellement sur le &ut et les
motifs de la dcision de police. !a mesure de police ne peut a(oir pour
$nalit que le maintien de l"ordre pu&lic et doit @tre moti(e par des
menaces 7 l"encontre de cet ordre.
/agissant des polices spciales, le juge e$erce un contr*le minimum. n
priode e$ceptionnelle, on admet des e$tensions des pouvoirs de police qui vont
permettre dadopter des mesures qui seraient irrgulire en priode normale. ,l *
;G
L2
a une variation de le$amen par le juge des motifs de lacte, mais pas sur le reste
de ses lments.
!e )u'e1 comme l"autorit administrati(e1 (a chercher 7 concilier
l"intr@t 'nral et la protection des li&erts pu&liques. ,l va sattarder sur
le contr@le des %uts et des motifs - le %ien fond de la mesure et les mo*ens
utilises pour rta%lir lordre. Lorsque le juge contr*le le &ut il vri"e que la
mesure na pas dautre %ut que la protection de lordre pu%lic. #oncernant les
motifs, le juge va sattac!er vri"er l"e8actitude matrielle des faits qui
ont entrain la prise de la mesure dordre pu%lic, le juge vri"e sil * a eu une
vrita%le menace lordre pu%lic. Le juge va sattac!er la quali$cation
)uridique des faits a"n de voir sil e$iste une relle menace matrielle de
dsordre et si cette menace est %ien de nature justi"er une mesure de police.
#oncernant les mo=ens, le juge administratif e$ige quil * ait une adaptation
des mo=ens mis en ;u(re a(ec les circonstances. La limitation doit donc
+tre ncessaire par rapport une situation de faits donns - prendre en
considration l"adquation des mo=ens au8 $ns. La gravit de la mesure doit
+tre proportionnelle la gravit de la menace. &ne interdiction gnrale et
a%solue dune li%ert pu%lique nest pas admise. 1u fait de lo%ligation pour
lautorit dagir, son a%stention peut engager sa responsa%ilit.
4u moment des internationau$ de Holand 0arros, des colporteurs se sont
amasss au$ a%ords du stade. Le prfet dcide dintervenir, estimant que cette
activit des colporteurs pouvait porter atteinte lordre pu%lic. Lautorit de
police va dcider, pour assurer le %on ordre, dinterdire ces colporteurs de
procder une distri%ution pendant la dure des c!ampionnats de tennis. La
socit Le monde du tennis va sopposer cette dcision. Le juge contr@le
da%ord le motif qui est le maintien de lordre et la %onne circulation. #oncernant
le$actitude des faits, le juge retient que compte tenu de la disposition des lieu$
lintervention du prfet tait justi"e. /agissant des mo*ens nanmoins, le juge
retient que linterdiction totale du colportage 6 au$ a%ords du stade 7 tait
constitutive dune atteinte trop importante au$ li%erts individuelles (C%,1 22
)uin 1.4:1 Prfet de police de Paris c" Socit 2e monde du tennis).
/ection ; - La question du terrorisme.
Le #ode pnal ninstitue pas dinfraction spci"que mais envisage le terrorisme
comme un acte se rattac!ant intentionnellement une entreprise individuelle ou
collective a*ant pour %ut de trou%ler gravement lordre pu%lic par lintimidation
ou la terreur.
,l e$iste deu$ formes de terrorisme (interne et e$terne). ,l e$iste en Lrance un
terrorisme interne correspondant des revendications identitaires. ,l e$iste
galement un terrorisme e$terne ou international, attri%u des groupements
trangers. 1epuis .<<A (attentats du HH PortDHo*al), la Lrance na pas t
touc!e sur son sol par le terrorisme international.
La Lrance sest dote dune lgislation pour faire face au terrorisme, au
lendemain de la premire vague dattentats de .<>A (attentats au magasin ?ati).
#est une rponse au mouvement terroriste de source internationale, et au
durcissement des mouvements nationalistes corses. #ela correspond galement
un projet politique (Holitique pour la scurit, #!arles Pasqua). #ela a a%outi
;.
L2
une loi du < septem%re .<>A introduisant dans le #ode pnal un dispositif antiD
terroriste. 'n voit appara3tre un droit de la scurit intrieure.
La police administrative a pour o%jectif de protger lordre pu%lic, mais elle doit
galement prserver la s\ret.
'n trouve des traces de la notion de 6 sGret 7 dans la 1claration des droits de
l29omme et du cito*en du 2A aout .C><. Larticle > de la 1claration de .C<B la
d"nit comme 6 la protection accorde par la socit 9 chacun de ses mem,res
pour la prser%ation de sa personne, de ses droits et de sa proprit 7.
La scurit est lune des composantes de lordre pu%lic et participe de la scurit
civile (prvention des risques majeurs et la scurit des %iens et des personnes).
!a scurit ci(ile et la sJret constituent ce que lon appelle la dfense
ci(ile.
La lgislation va mettre en valeur le$pression de 6 scurit intrieure 7 ce qui a
remis en cause lutilisation de la notion de s\ret. ,l e$iste une spcialisation de
la procdure (prescription de laction pu%lique, gardeDDvue, etc.).
Les pouvoirs administratifs de surveillance se dveloppent et lon assiste une
6 administrativisation des mo*ens de lutte antiterrorisme 7. 'nt t institus des
fonds dindemnisation des actes de terrorisme.
La lgislation antiterroriste %ouscule la partition classique entre police
administrative et police judiciaire.
/uret et scurit participent dun ordre intrieur et participent de la dfense
civile (qui est un aspect de la dfense nationale). Lgislation met en valeur la
notion de scurit intrieure, qui remet en cause le$pression de suret.
Le terrorisme a un rgime pnal spcial. $tension continue des infractions
caractre terroriste soumises des peines aggraves. #entralisation et
spcialisation des organes pour traiter le terrorisme. ?out se traite paris. 4ussi
spcialisation de la procdure en ce qui concerne )u'ement ou
prescription. 4ussi largissement des pouvoirs de l4dministration -
administrati(isation des mo=ens de lutte contre le terrorisme. ,nstitution
de fonds dindemnisation des victimes de terrorisme - rparation spci"que pour
terrorisme.
La lgislation met en cause division police administrative et police judiciaire.
#onseil constitutionnel, .< janvier 2GGA a rendu avis sur loi sur terrorisme. Il
rappelle que la distinction de police doit @tre respecte. La lgislation anti
terroriste confond mission de rparation et de rpression. /curit "gure comme
droit fondamental. tat doit veiller scurit, au respect des lois, maintien ordre
pu%lic et protection population. La police est un droit pour cito*ens et doit +tre
reconnu en tant que tel.
A% !es cadres de l"inter(ention
1ispositif lgislatif opre spcialisation rpression terrorisme, mais sa
pr(ention se fait dans le cadre du droit commun. 'n sappuie sur
lensem%le des organes administratifs. Pour lutter contre terrorisme on utilise les
structures traditionnelles. Ouestion de leur coordination et colla%oration.
1% !es ser(ices
;2
L2
/urtout principe de coordination. !e premier ministre et prsident sont
comptents pour prendre mesures de protection de l"ordre pu&lic.
8ission scurit prise en c!arge par or'anes ministriels. /urtout dans
minist+re de l"intrieur et de la dfense que sinscrit protection scurit. 4u
sein du ministre de lintrieur il * a des diJrentes directions avec cellule
spcialement en c!arge de linformation - centralise les informations donnes par
dautres services.
,l * a des units oprationnelles aussi. Coordination interministrielle se
trouve au niveau du c!ef du 0ouvernement. ,l * a des secrtariats gnrau$ sur
lesquelles sappuient - /0 de la dfense nationale - assiste c!ef 0ouvernement
dans mission dassurer scurit. 4ssure des runions interministrielles pour
conna3tre ensem%le des dossiers qui intressent la scurit intrieure. #e /0 est
organis en = directions.
#onseil de scurit intrieure - doit coordonner lutte contre la dlinquance et
terrorisme, que lon associe de plus en plus. #ulture du secret que lon justi"e par
meilleure lutte contre le terrorisme.
2% !a plani$cation
1eu$ plans - 'H/# et Tigipirate. 6i'ipirate doit pr(enir terrorisme et
'H/# doit permettre de com&attre terrorisme. Coordination doit
permettre solution. 4ucun fondement juridique de Tigipirate. Pas de te$te.
Hepose sur mesure dordre intrieur. #r en .<>. pour mo%iliser les mo*ens de
prvention et dissuasion de la menace terroriste. ,de de protger population, de
prparer au$ attaques. ,l est activ en permanence car on estime que la menace
est permanente. ,l * a quatre niveau$ de vigilance - jaune, orange, rouge,
carlate. nsem%le de mesures dont la population est au courant par
communiqu. 8is en )uvre par les titulaires des pouvoirs de police. /ur ce plan
ce sont greJs des autres plans pirates - pirato$, piranetZ
,l * a aussi des plans qui ra'issent 7 l"action terroriste - dispositif de
raction qui a fondement lgislatif. Loi du .B aout 2GG;. Plan ORS,C
(organisation des secours) - organise mo%ilisation et coordination des personnes
pu% et prives qui luttent contre terrorisme. Prfet procde lla%oration. Plans
au niveau du dpartement et rviss au moins tous les cinq ans.
<% !es mo=ens de l"action pu&lique l"autonomisation de la lutte
contre le terrorisme
!utte entretient confusion de pr(ention et rpression. 4utonomisation au
sein de la P4 de la lutte contre terrorisme. ,l * a e8ception 7 la l'alit
ordinaire - pose des di5cults. 1veloppement vido surveillance.
1% !e rensei'nement
'util essentiel pour identi"cation et neutralisation de laction terroriste. Recueil
d"information est fa(oris 7 l"e8c+s selon la CNI!. Lic!iers constitus
dautres "ns que la lutte contre le terrorisme.
,l sagit aussi de dmanteler des rseau$ logistiques. #onsidr utile pour assurer
sur(eillance dinstallations sensi%les. ,de de dpart - pour assurer protection
de %Stiments, rgulation du tra"c routier, prvention infraction, etc. toute
;B
L2
personne pu%lique ou prive peut se doter de mo*en de surveillance pour
protection des a%ords du %Stiment.
Il faut que le pu&lic soit inform de l"installation de s=st+me de
sur(eillance. Ouestion de le$ploitation des images en dehors de toute
procdure )udiciaire1 les a'ents de police peu(ent e8ploiter les ima'es.
/e fait en dehors de tout contr*le de l"autorit )udiciaire. Permet
renforcement du pouvoir des autorits administratives en de!ors de tout
contr@le. On consid+re que menace est telle que les mo=ens sont
insu>sants.
2% !"insu>sance du contr*le
1ispositif de lutte anti terroriste ninstitue pas un dveloppement des modes de
contr@le. 'n a considr utile de mettre en place or'anisme administratif
indpendant pour contr*ler. Le contr*le est le m@me que pour les
autorits normales de police alors que les pou(oirs sont accrus. 1e plus
le lgislateur na pas !sit intervenir pour emp+c!er entrave laction anti
terroriste.
#, .B dcem%re G;, 4lmanar. Les mo*ens dun contr@le adapt au$ mo*ens
e$ceptionnel ne sont envisags que pour augmenter les pouvoirs de police. ,l * a
le contr@le classique de la P4, mais sem%le peu adapt. Les autorits de luttes
contre terrorisme peuvent rendre contr@le du pouvoir !irarc!ique comple$e. 'n
peut se demander qui dirige laction. !"autonomie des ser(ices pose
question de la responsa&ilit et du contr*le hirarchique.
#ontr@le juridictionnel - fonction du degr de discrtionnalit dont dispose
autorit pour lutter contre terrorisme. #e degr est important. #ar su%jective, la
notion de menace terroriste devrait mener un contr@le restreint. 8ais peu de
jurisprudence - !sitation, crainte du destinataire des mesures de saisir les
tri%unau$. 4Jaire des %agagistes de Hoiss*. Personnes concernes ont saisi juge
mais avec appui dassociations.
Contr*le parlementaire1 tr+s rcent. 1ate de ladoption de la loi de 2GGA
pour contr@ler les services de renseignement. 8ise en place groupe de rMe$ion
pour savoir comment organiser contr@le la suite de la loi. Ra vu le jour quen
2GG>. 'n ne peut encore apprcier le5cacit du contr@le.
Chapitre 2 les ser(ices pu&lics
/elon EUe cest la pierre angulaire du droit administratif. Pas de d"nition prcise
de ce quest le service pu%lic. n Lrance, cest un vrita%le m*t!e. #f Oue saisDje
sur le service pu%lic.
Section 1 la notion de ser(ice pu&lic
Rotion en perptuelle volution. 4pproc!e !istorique permet davoir approc!e
pertinente.
A% ,lments d"identi$cation
1"nition trs glo%ale. Provient de #, 2> juin .<AB, Rarc* - le service pu%lic est
une activit assume directement ou indirectement par l"Administration
dans le &ut de satisfaire un &esoin d"intr@t 'nral et soumise au
moins partiellement 7 un r'ime de droit pu&lic. ?rois lments.
;;
L2
1% Nne acti(it d"intr@t 'nral
lment matriel de la notion, deu$ parties -
a% !e ser(ice pu&lic est une acti(it
/P - prestation, police - r'lementation. 4ctivit de service pu%lic d"nie par
ses "nalits.
&% acti(it d"intr@t 'nral
1onc on peut tenter de classer ces activits. ,l sagit de sc!matiser. ,l * a des
activits qui ont pour "nalit le maintien de l"ordre ou instauration d"un
ordre - police. 4vec tout ce qui attrait la rglementation des professions. 4ussi
comits dorganisation, activit cologique.
1eu$ime catgorie - service pu%lic de protection sociale et sanitaire - aide
au$ personnes Sges, au$ tudiants. Pole emploi, service pu%lic !ospitalier, 9L8.
/ervice pu%lic (ocation ducati(e et culturelle - e$pansion au 2G
e
. 4ctivit
denseignement, rec!erc!e, sport, t!Stre. #, .<.A, 4struc - t!Stre ne peut
+tre un service pu%lic. 8ais position a c!ang et on la admis pour les loisirs.
#, octo%re <<, Holin - organisation jeu$ par franIaise des jeu$. 'n a considr
que ce ntait pas un service pu%lic car pas dintr+t gnral dans lactivit -
aucune proccupation culturelle, seulement proccupation "nancire. 8+me
solution pour courses de c!evau$. #, s*ndicat !ippique national.
,l * a des services pu%lics caract+re conomique - les collectivits
interviennent pour com%ler insu5sance du domaine priv. 'n voit aujourd2!ui
d%at pour savoir ou non si on investit dans les %anques. ,l * a des services
pu%lics conomique trs vieu$ - imprimerie nationale, la monnaie. 4ussi
transport, nergie, distri%ution de leau.
,l faut c!erc!e ce qu"il = a de commun 7 ces diCrents ser(ices1 c"est
l"intr@t 'nral. #est notion trs comple$e, mais dnominateur commun auD
del de la diversit des o%jets propres des services. Lacile de trouver point
commun mais pas de savoir ce quest lintr+t gnral. 4 grande porte juridique
mais contenu surtout politique - interprtation des politiques qui conduit oprer
c!oi$ entre diJrentes activits, seules certaines sont !ausses au niveau de
service pu%lic. #aractre alatoire de lapprciation fait quon se retrouve dans
situations contradictoires. $ dactivits qui a priori ont valeur gal dintr+t
gnral et en fait non - distri%ution lectricit et gaU, service pu%lic, pourtant
rec!erc!e de gisement, pas service pu%lic.
Pour reconnaissance de l"intr@t 'nral dun service pu%lic, le facteur
dterminant est l"inter(ention des pou(oirs pu&lics, de la puissance
pu%lique. ,l faudrait savoir quel intr+t gnral est important au point d+tre rig
en service pu%lic. Neaucoup dactivits dintr+t gnral car rpondent des
%esoins collectifs. Noulanger. ?outes les activits industrielles et commerciales.
/eule "nalit par ces services, raison d+tre est de raliser un pro"t. #est par
cette opposition entre la (olont de pro$t qui est la raison d"@tre et
l"intr@t 'nral qui est la $nalit de ser(ice pu&lic qui permet de dissocier
ce qui relve du service pu%lic car concourant lintr+t gnral. 8o*en pas
su5sant mais important.
;=
L2
Lacteur dterminant - intervention puissance pu%lique. Pas de service pu%lic sans
dcision des pouvoirs pu%lics. #ondition de %ut. ,ntr+t gnral peut +tre
dtermin par deu$ c!oses -
!"approche su&)ecti(e le choi8 des pou(oirs pu&lics - au$ vues des
circonstances, autorits constatent les %esoins de la population. /ont lis par
conception de ce que doit +tre le r@le de ltat. Pouvoirs peuvent dcider quune
activit doit ou non +tre rige en service pu%lic. 1onc peuvent crer ou
supprimer des organismes, ou au moins dcider de l^avenir dune activit. ##, 2=
et 2A juin .<>A, relative la loi de privatisation - prcision - certains services
pu%lics nationau$ sem%lent +tre prvus par la constitution. ,l * aurait o%ligation
de service pu%lic pos par #. lactivit en cause doit donc +tre con"e un
organisme pu%lic. 1onc pour savoir si service pu%lic on regarde si organisme
pu%lic. ?rompeur car les organismes pu%lics ne grent pas que des services
pu%lics. 1e plus il * a des personnes prives qui prennent en c!arge service
pu%lic Insu>sance du crit+re or'anique.
Ouand silence des pou(oirs pu&lics ou si les te8tes sont imprcis, c"est le
)u'e qui dit s"il = a ser(ice pu&lic. #est lui qui doit rec!erc!er lintention de
lautorit qui a cr lactivit.
4rr+t Rarc* - juge a e$ig trois lments pour admettre que l"acti(it d"une
personne pri(e puisse constituer mission de ser(ice pu&lic. Le fait que
lon ait con" lorganisme priv de vrita%les prro'ati(es de puissance
pu&lique, a soumission de cet or'anisme 7 un contr*le des pou(oirs
pu&lics droit de regard de l4dministration. t e$igence que cette activit
corresponde intr@t 'nral caractris.
La condition de prrogatives de puissance pu%lique est soumise d%at, mais ici
on ne sintresse qu lintr+t gnral. Euge c!erc!e voir si activit est de
nature +tre considr comme mission de service pu%lic. Hec!erc!e simpose
quand activit prise en c!arge par personne prive, mais peut +tre rec!erc!e
quand activit gre par personne pu%lique.
Le fait driger activit en mission de service pu%lic rsulte dune dcision des
pouvoirs pu%lics. ,ntr+t gnral apprci selon lidologie dominante un
moment donn dans un lieu donn.
Approche o&)ecti(e - on sappuie sur les reprsentations sociales propres
c!aque poque. #est le caract+re dsintress de l"acti(it1
$nanci+rement. 4pprciation o%jective se greJe sur lapprciation su%jective.
$plique caractre protiforme de lintr+t gnral. 8atire confuse.
2% Dpendance face 7 une personne pu&lique
Crit+re plus or'anique. ?oujours lien entre service pu%lic et personne pu%.
1intensit varia%le mais e$iste toujours. Taria%le car les pouvoirs pu%lics ont
toujours regard tourn vers activit et si ne lassument pas, la contr@lent.
,ntervention ncessaire en ce que les pouvoirs pu%lics ont reconnu lactivit
comme tant dintr+t gnral et pour poser les %ases gnrales de lactivit.
1onc intervention ncessaire. ?oujours lien.
!e lien dpend du mode de 'estion retenu pour chaque ser(ice. 'n peut
retenir une c!elle.
;A
L2
!ien ma8imum quand service pu%lic rel+(e d"une personne pu&lique
fondamentale. La personne prend en c!arge le service pu%lic. #est le sc!ma
classique - co_ncidence entre lment organique et matriel.
Tariante de cette formule - prise en c!arge par personne pu%lique, mais
personne pu&lique dri(e - P. La personne morale fondamentale e$erce un
contr@le qui relve souvent de la tutelle.
Personne pu%lique qui cr le service pu%lic peut en con"er la c!arge une
personne pri(e - intervention personne pu%lique est reconnaissance activit
comme tant dintr+t gnral et organisation de gestion. Personne pu%lique
conserve un r@le - normal car personne pu%lique ne peut se dsintresser dune
activit quelle estime dintr+t gnral. 1onc en conserve la responsa%ilit peut
orienter la 'estion du ser(ice, demander des adaptations.
Tout ser(ice pu&lic rel+(e de l"autorit ou du contr*le d"une personne
pu&lique. 1ans le cas o( personne prive gre activit dintr+t gnral,
possi%ilit de con"er personne prive de prrogatives de puissance pu%lique.
`a a t longtemps un critre de lidenti"cation dun service pu%lic. #, 2GGC,
association personnel relevant des ta%lissements pour inadapts. #et arr+t cl@t
le d%at en prenant position sur prrogatives de puissances pu%liques. Lic!e de
?1. 4ttnuation e$igence de prrogatives de puissance pu%lique. #on"rmation -
#, A avril GC, #ommune d4i$ en Provence. 4E14 GC p. .G2G. 4rr+t concerne
gestion service pu%lic au niveau local.
9% Nne acti(it soumise au moins partiellement 7 un r'ime de droit
pu&lic
Haisonnement tautologique - service pu%lic soumis rgime droit pu%lic, mais
pour savoir si service pu%lic on regarde si rgime de droit pu%lic.
a% ,lment de d$nition
8ission con"e, personne pu%lique ou prive. Hgime joue diJremment dans
les deu$ cas. /ervice pu%lic soumis rgime spci"que qui fait place plus ou
moins grande au droit pu%lic selon que le service soit administratif ou ,#. Hgime
juridique pas dterminant pour dterminer activit de service pu%lic.
5rsomption - mission de ser(ice pu&lic si 'r par personne pu&lique.
/i personne prive gre - rfrence droit pu%lic joue fortement dans
identi"cation du service pu%lic lui m+me.
Hgime e$or%itant de droit priv est important pour d"nir. /oumission au rgime
de droit pu%lic important pour savoir si activit dintr+t gnral.
&% !a soumission (aria&le 7 r'ime de droit pu&lic%
?oujours prsence de rgles de droit pu%lic mais pas soumission gnrale du
service pu%lic au droit pu%lic.
<% Rep+res historiques
;C
L2
/i on sen tient la notion juridique. 1iJrents r@les - service pu%lic permet de
diJrencier appareil dtat de la socit civile. Par les %uts poursuivis lappareil
dtat se diJrencie %eaucoup. tat - doit assurer intr+t gnral. Eusti"e gestion
dtac!e de toute rec!erc!e de pro"t et de lemploi de prrogatives de
puissance pu%lique. Principe dorganisation structurelle qui lisole socialement.
#est partir de ces doctrines quon considre que service pu%lic est catgorie
part.
!e ser(ice pu&lic est le fondement de la l'itimit de l",tat. #ar lgitimit
vient de laction et des %uts poursuivis. H@le important comme critre du c!amp
dapplication du droit administratif. #est cette approc!e qui nest pas purement
juridique qui a t un pro%lme majeur. 1s d%ut .<
e
, le juge sattac!e
essa*er de rendre compte du sens vrita%le du mot administration selon lois
rvolutionnaires. 1ans ce cadre on voit signi"cation du service pu%lic.
1% !a Constitution
4rr+t Nlanco - apparition notion de ser(ice pu&lic sur laquelle repose droit
administratif. #est considr comme fondement du droit administratif
moderne. Londe responsa%ilit pu%lique sur la notion de service pu%lic.
ntre .<
e
et 2G
e
apparition %eaucoup plus frquente de la notion de service
pu%lic. A fvrier .<GB, ?errier - aJaire des vipres. Ouestion de savoir si tuer des
vipres relve dun service pu%lic. #ommissaire du 0ouvernement dit que relve
de la juridiction administrative tout ce qui relve dun service pu%lic. 1onc on
considre que cest un service pu%lic.
?!orie juridique rela*e les constructions du juge - Du'uit fait du service pu%lic
le principe e$plicatif du droit administratif. 1isciples de 1uguit - EUe, Holand,
Nonnard. 9auriou et EUe ont %eaucoup polmiqu sur notion de service pu%lic.
Eusque dans les annes 2G lquation est simple - service pu%lic est le service
pu%lic administratif et gr par personne pu%lique. Liaison entre les trois termes
qui engendrent considration restreinte du service pu%lic. /P P /P4 P pers pu%.
Schma rompu de deu8 faOons - socit commerciale de l"Ouest Africain,
aussi appel laJaire du %ac dloaa de .<2. - dans colonie franIaise. 'n admet
quil * a personne pu%lique qui gre /P mais pas /P4, /P,#.
#aisse primaire aide et protection de .<B> - ser(ice pu&lic peut @tre 'r par
personne pri(e. 1onc sc!ma de dpart ne fonctionne plus. 'n a parl de
crise du service pu%lic.
2% !"clatement de la notion de ser(ice pu&lic
Hend cette notion plus comple$e quelle ne ltait. !e caract+re industriel et
commercial est reconnu quand l"o&)et est celui d"une entreprise pri(e,
que l"or'anisation est similaire celui de lentreprise prive et que &ud'et
sapparente au priv. Le service pu%lic pris en c!arge dfaut dinitiative prive.
On admet aussi que personne pri(e '+re ser(ice pu&lic - assurance
sociale. # dit que cest des services dintr+t pu%lic. #est plus tard que le juge
franc!is de pas en disant que cest un service pu%lic dans arr+t caisse primaire
aide et protection de 1.94.
;>
L2
volution de jurisprudence se poursuit avec e$tension possi%ilit gestion service
pu%lic par personne prive. Rotion de service pu%lic perd son unit et on a
considr que la notion m+me tait menace. ?el clatement, plus de co!rence,
est/ce tou'ours la pierre angulaire du droit administratif X
?#, .<==, 8a*ato - ultime dilution de la notion de /P - organisation de colo par
mairie - /P sociau$. Point culminant de la crise du service pu%lic. #onception plus
large de la notion de service pu%lic.
#, .<2B, 0!eusi - arr+t considre que les t!Stres nationau$ ont la qualit de
service pu%lic.
9% !e renou(eau de la notion
8o%ilisation de la notion de service pu%lic par le juge considr comme
renouveau - reprend place centrale dans le service pu%lic. /ervice pu%lic non
seulement rutilis, cesse les d%ats caricaturau$. 'n considre que principe
renforc par ncessit de ra5rmer les grands principes. C, et CC a>rment
a(ec force principes du S5 que sont principes de continuit1 muta&ilit.
1roit donne grande place au service pu%lic car appara3t comme un moteur de la
co!sion sociale. 'ppos place du /P dans le cadre communautaire. /P ancr
dans le consensus national en tant que concept plus quautre c!ose. ,l * a d%at,
mais se porte sur lintgration dans cadre europen. Happort de .<<A - le service
pu%lic, la documentation franIaise.
C% !e ser(ice pu&lic et l",urope
4vec urope on voit appara3tre notion de /P la franIaise. 'n dit Ia car pas
quivalent dans les autres pa*s. 1roit communautaire na pas repris le concept
du /P comme celui en Lrance. ,ntgration dans espace communautaire ne remet
pas en cause les /P rgaliens. 8ais pour inter(ention dans secteur
conomique1 dans une (ision de li&re concurrence1 pose pro&l+me.
,ntgration ne risque pas dentrainer dmantlement des /P comme on les
conna3t car faussent le jeu de la concurrence.
?e$tes qui fondent & nignorent pas /P, mais prfre notion de service dintr+t
conomique gnral. 4ussi notion de service universel. 1i5cult - concilier
principe de la concurrence avec principe de lintr+t gnral et de la solidarit
sociale.
1% !a notion de ser(ice d"intr@t conomique 'nral
Principe de concurrence avec e$ception quest ce service. 8ais pas quivalent au
service pu%lic. ?rait de Home prvoit e$ception au$ rgles communautaires
seulement quand dveloppement des c!anges pas aJect dans une mesure
contraire lintr+t de la communaut.
1onc on admet intervention service dintr+t conomique gnral. 8ais pas de
d"nition. 1i5cult dappr!ension de cette notion. cour de justice des
communauts europennes com%ine deu$ approc!es -
;<
L2
- volont des pouvoirs pu%lics de con"er une mission dintr+t conomique
g une entreprise
- il faut que lactivit soit ncessaire lintr+t gnral.
#E# prcise - .< mais .<<B, #or%eau - entreprise c!arge de lac!eminement du
courrier. '%ligation de /P impose entreprise. 2C avril <;, #ommune d4lmedo -
o%ligation de service pour distri%ution lectricit. #es activits justi"ent
drogation la concurrence. 4dmet quon donne prrogatives entreprise mais
dans la mesure o( restrictions la concurrence ncessaire. 'n admet de !eurter
rgles de la concurrence pour que celle ci accomplisse mission qui lui incom%e.
Rotion se rapproc!e de la notion franIaise de /P,#.
2% Notion de ser(ice uni(ersel
8entionne dans diJrents livres de la commission. 1crite comme le 6 service
de %ase, oJert tous, dans ensem%le de communaut des conditions tarifaires
a%orda%les et avec qualit standard 7.
Section 2 le mode de 'estion des ser(ices pu&lics
1ivers et se sont multiplis. Hsulte de la diversi"cation des o%jets du service
pu%lic. 1epuis "n .<
e
, diversi"cation des activits prises en c!arges ce qui
e$plique que pas de critre organique. Hec!erc!e de meilleure e5cacit qui peut
+tre tri%utaire de souplesse des personnes.
1iversi"cation sest comple$i"e cause de$igences europennes. Tolont de
rec!erc!e transparence dans fonctionnement m+me de la concurrence. 'n invite
procder sparation avec e$ploitant.
A% !a 'estion par les personnes pu&liques
1% !a r'ie
Procd traditionnel du service pu%lic. $ploitation dun service par
administration dun point de vue organique. Personnes morales fondamentales
qui e$ploitent. /ervice se confond avec #?, ne constitue pas une personne
distincte.
n principe rgie sont administratives, par lesquelles gre /P4. 'n a admis quon
puisse grer en rgie /P,# - monnaie et mdaille.
#ette forme peut prsenter inconvnients ce qui e$plique que lon ait amnag.
1a%ord %udget confondu avec #? donc di5cult dta%lir les rgles "nancires.
Haison pour laquelle pour poste, on avait fait %udget anne$e celui de ltat.
Pour #? infra tatique on a fait rgie avec autonomie "nancire.
'n a cr la rgie intresse - con"e e$ploitation /P personne prive qui est
intresse "nancirement la gestion du service. Proc!e de la concession.
Hgie personnalis - dote organes de gestion de la personnalit juridique.
2% !"ta&lissement pu&lic
#L cour de /.. #est un /P personnalis. #on" personne de droit pu%lic. 4
autonomie mais est rattac! #? et soumis contr@le de tutelle.
=G
L2
<% !a prise en char'e de ser(ices pu&lics par des personnes pri(es
1velopp aprs 2
e
08. ,ntervention personne prive se fait par diJrents
procds. #omment prennent en c!arge X La voie contractuelle ou la voie
unilatrale. 1eu$ tec!niques - conventions de dlgation de /P et !a%ilitation.
1% !es dl'ations de ser(ice pu&lic
$pression rcente - consacre par loi de .<<2 damnagement du territoire de la
rpu%lique. Hepris dans la loi sapin de <B. 8+me si e$pression rcente, ne veut
pas dire que procd est si rcent. ?ec!nique sous forme de concession, contrat
innom. Loi reconna3t rgime gnral et consacre nouvelle catgorie de contrat
administratif soumis rgime juridique.
a% !a concession
4 lpoque li%rale, on estime que ladministration ne doit pas se m+ler
dactivits industrielle et commerciale. 8ais est amen assumer activits de
cette nature - le fait sans les prendre en c!arge - con"e personne prive par la
loi. /urtout concession de travau$ pu%lics ou dutilisation du domaine pu%lic.
&tilis quand pas de service pu%lic.
4ujourd2!ui courant. 8odle de concession est comple$i" et %ouleversement
des catgories traditionnelles. ,l faut dans le sc!ma classique, quil * ait un /P,#.
La gestion du /P selon la concession est caractrise par conclusion
administration avec personne prive. Particularit tient aussi la relation entre
concdant et personne prive. #oncession se fait au$ risques et prils du
concessionnaire. Ladministration ne prend pas en c!arge les alas commerciau$.
4dministration conserve la direction du service pu%lic. t le concessionnaire tire
sa rmunration des redevances perIues sur les usagers. ?rois caractristiques
de la concession.
Lo%jet de la concession - activit de service pu%lic - le concessionnaire doit
respecter les principes du service pu%lic, et ladministration, dans le cadre du
pouvoir de directon peut mettre en )uvre un certain nom%re de mo*ens de
contr@le. Peut sanctionner manquements au$ o%ligations. Pas de rsiliation
possi%le par administration, mais peut demander au juge de prononcer c!ance
du concessionnaire.
#oncessionnaire a des pouvoirs pour prendre ne compte service pu%lic - il a des
prrogatives de puissance pu%lique - droit de premption, etc. concessionnaire
gre comme un entrepreneur priv.
/c!ma classique a volu. &tilis maintenant pour grer /P4 aussi, par e$emple
service priv !ospitalier. La concession plu seulement pour personnes de droit
priv mais aussi droit pu%lic. $emple - 1L, 01L lpoque. 0estionnaire ne
gre plus ses seuls risques et prils car administration aide avec su%ventions,
garantit les emprunts. 1onc administration participe aussi au$ %n"ces raliss.
Le sc!ma classique suppose de lourds investissements de la part du
concessionnaire, maintenant on peut rapproc!er la concession de la rgie dans
ses formes volutives. Lrontires entre les catgories juridiques sestompent.
&% !"aCerma'e
,mportant en terme quantitatif. #est la s)ur jumelle de la concession.
#ollectivit pu%lique prend en c!arge els quipements originels et le fermier
assure e$ploitation. Hmunration sur les redevances verses par usagers.
=.
L2
1iJrence importante - fermier verse ladministration une contri%ution visant
amortir les frais quelle a engag.
2% !es personnes pu&liques in(esties d"une mission de ser(ice pu&lic
par la (oie unilatrale
1e nom%reu$ services pu%lics sont assurs par des organismes privs a*ant des
statuts divers. Peut +tre rglement ou loi qui donne personne prive droit
davoir mission de service pu%lic. #est le cas pour lassurance sociale. /ervice
pu%lic !ospitalier et de lenseignement. Possi%ilit association personnes prives
au service pu%lic de lenseignement par le %iais de la loi. Les fdrations
sportives - parfois procdures dagrment.
#, A avril 2GGC, #ommune d4i$, 4E14 GC nV.< p. .G2G. Euge rappelle les
modalits de gestion service pu%lic par personne prive. #ontri%ua%les qui
contestent festival pa* par su%ventions. Pour que su%vention il faut que
lassociation soit lie la commune dune faIon dtermine. 'n * e$pose les
modalits de gestion selon que #? assume ou non la responsa%ilit du service
pu%lic. Euge rappelle que #? peut procder dvolution de service gestionnaire
tiers ou gre directement le service pu%lic considre que cest un c!oi$
discrtionnaire. 9*pot!se o( #? fait dlgation il faut conclure avec oprateur
un contrat de dlgation du /P ou un marc! de service pu%lic. Liens entre
dlgant et dlgataire soient troits.
Laute dune relle indpendance du gestionnaire, pas %esoin contrat car cest un
fau$ tiers. 4rr+t est une application dun arr+t de la #E#, .> novem%re <<,
?ecaal. /ocit qui gre festival est considr comme un fau$ tiers, oprateur
tellement proc!e de la #?, donc oprateur in !ouse. Pas %esoin de procder
une dlgation.
Section 9 le r'ime )uridique des ser(ices pu&lics
1roit positif ne consacre pas une identit du rgime juridique dans son ensem%le.
'n admet gestion pu%lique et gestion prive du /P, il * a toute une palette de
situations. Hgime /P a forte implication des rgles de droit administratif et de
droit priv. /P peut avoir gestion partiellement sous le droit priv. 4ctivit de /P
entraine consquences et soumission un tronc commun qui touc!e cration,
fonctionnement du service pu%lic. Hgles qui forment unit du droit commun du
/P, mais nemp+c!e pas que la nature de lactivit ou de la personne entraine
rgimes divers.
A% !e droit commun des ser(ices pu&lics
?ouc!ent la cration et suppression du /P, et au fonctionnement.
1% !"e8istence du ser(ice pu&lic
4m%igbit - si on se place du point de vue de lactivit - cration du /P -
apparition prestation nouvelle qui ne$istait pas avant. 8ais cration /P peut +tre
transfoV dune activit qui e$istait dj dans le priv. $ - activit
denseignement, avant d+tre /P e$istait dans le priv. /uppression - on raisonne
de la m+me manire - soit on supprime une activit, soit une activit retourne
dans le domaine priv.
=2
L2
/i on se place du point de vue de lorganisation - !*pot!se quune structure va
se maintenir malgr suppression de la prestation. 4 linverse on peut supprimer
une structure sans que ne steigne la prestation de service pu%lic. #ration et
suppression /P constitue e$ercice dune comptence, il sagit dtudier le
principe et la mise en )uvre de la comptence.
/ous la ,,,e et ,Te rpu%lique - seul le Parlement pouvait donner autorisation
e$presse de cration de service pu%lic. #, c!am%re s*ndicale des industriels et
du commerce des armes. #omptence remise en cause en =>. 1issociation entre
les services pu%lics nationau$ et locau$.
a% !es ser(ices pu&lics nationau8
Ouestion du pouvoir du pouvoir constituant pour cration service pu%lic. ##,
2=F2A juin .<>A - la ncessit de certains /P dcoulent de principes
constitutionnels alors que dautres laiss lapprciation lgislatif ou autorit
rglementaire. ## donne pouvoir discrtionnaire de cration en posant limites
constitutionnelles. ,l * aurait des /P constitutionnels que seuls le constituant
pourrait crer. Ouels sont ils X on peut penser au$ fonctions rgaliennes et
lenseignement pu%lic. 4ussi /P !ospitalier. ,ncertitudes pour la scurit sociale.
##, .> septem%re .<>A, loi sur privatisation de ?L. - o%ligation de crer certains
/P ne peuvent maner que de la constitution (de son te$te ou de conventions
internationales). 4ucun /P nest o%ligatoire. 4u titre de /P qui dcouleraient
engagements internationau$ - /P de la navigation arienne et celui de laccueil
des demandeurs dasile.
8onopole lgislatif a t attnu par reconnaissance de comptences
le$cutif. 4ttnu par comptences qui jouent de la nature du service. #ertains
/P demandent occupation du domaine pu%lic - #, = mai .<;;, #ie maritime de
l4frique orientale. H1P .<;; p. 2BA. /P doivent o%tenir autorisation pouvoir
rglementaire. Les modalits gnrales dorganisation relvent du pouvoir
rglementaire. E&H,/PH&1R# admet que certains /P ont t crs par autorit
e$ et donc peuvent +tre supprim par e$cutif. #, janvier .<A., Tannier. Eug
avant =>.
4doption constitution mettent en cause comptence lgislatif pour mettre en
place et supprimer service pu%lic. Re "gure pas dans la liste de larticle B;. 8ais
%ouleversement pas total. Heste comptent quand met en jeu le$ercice dune
li%ert fondamentale. 4ussi quand cration ou suppression entraine nouvelle
catgorie dP. 4ussi quand comporte nationalisation dentreprise. Heconna3t
aussi comptence au lgislatif pour "$er les principes fondamentau$ de grands
services pu%lics (dfense, enseignement). #ration /P pourrait !eurter li%re
administration des #? infra tatiques. /inon cration ou suppression rsulte dun
acte rglementaire. Eurisprudence Na%in et Eammart (ort! X).
Ltat dtermine les prestations que doivent fournir le service pu%lic. Pas encadr
par principe de spcialisation. #omptence discrtionnaire avec limite du /P
constitutionnel. #onstitution peut interdire cration de certains. Pour crer /P il
faut un intr+t gnral apprci par la personne qui met en place. #ertaines
activits ne sont jamais considres comme dintr+t gnral. Peuvent +tre le
sige dun /P sans +tre un service pu%lic. ,nterdiction peut rsulter de
linterprtation du juge de la #onstitution. Pas dinterdiction e$plicite, mais on
peut la dduire. Par e$emple mise mal de la concurrence - dcision de .<A2. 'u
/P qui porterait atteinte la la_cit de ltat, qui procderait discriminations.
tat pas association pour crer des ric!esse - pas de discrimination "nancire.
=B
L2
?empraments - on a admis que si le %ut du /P ne peut +tre lucratif, ne peut
reposer sur Ia. ,l peut avoir pour "nalit de faire des conomies. 4Jaire socit
uni pain - %oulangerie militaire. Lournit des ta%lissements pnitentiaires. Pas
fond sur intr+t gnral, mais dans le %ut de faire des conomies, donc
conforme lintr+t gnral. #omment diJrencier %n"ces rsultats de
le$ploitation du service et ce qui relve du simple mo%ile "nancier. #, ;
dcem%re .<B., demoiselles 1un* et K!un.
4ctivit lucrative complment dune activit initiale est admis. #, .< avril .<.>,
#!apelon - on admet location de linge dans ta%lissement. $tension possi%le
mais il faut que soit le complment ncessaire. ,l ne faut pas que !eurte la li%ert
du commerce et de lindustrie - c!am%re s*ndicale es industrie et du commerce
des armes - vente de cartouc!es de c!asse - atteinte la li%ert du commerce et
de lindustrie. .<=B. 1epuis cette aJaire, conception plus large de cette li%ert.
'n considre que la distri%ution de prospectus par la poste est le complment du
service pu%lic. # X juillet CB, s*ndicat national des entreprises de diJusion.
/oucis de renta%ilit peut +tre aujourd2!ui inclus dans lintr+t gnral. #,
1elansornes, .<=< - 4E14 .<AG, B
e
partie p. 2.B. Parc de stationnement pu%lic.
4ctivit nouvelle de location de place de longue dure - pour rendre renta%le.
Possi%ilit pour personnes pu%liques de supprimer secteur pu%lic - #, Tille de
#!arleville, .<=C - pour soulager "nances locales, possi%ilit suppression. #est
ce qui e$plique suppression de lignes de c!emin de fer.
&% !es ser(ices pu&lics locau8
/e sont les assem%les dli%rantes des #? qui sont comptentes. ,l * a /P
o%ligatoire et facultatif. O&li'atoire - 'n vise o%ligation des assem%les
dinscrire leur %udget les crdits correspondants au fonctionnement du service
pu%lic. /eule la loi peut rendre o%ligatoire un /P et o%liger collectivit territoriale.
/P o%ligatoire correspond pour lessentiel des /P de ltat et non des /P locau$.
Par e$emple, lducation. ,l faut distinguer par ailleurs des /P qui correspondent
des comptences o%ligatoires et non des dpenses.
,l * a des /P facultatifs - peut dcouler de te$tes ou de la notion daJaire locale.
#? doivent respecter les comptences des autres #? et ne pas empiter dessus.
'n peut penser au$ transports en commun, etc. autres comptences pas prvues
peuvent entrer dans c!amp - %i%liot!que. ?out Ia pour les communes. Pour les
dpartements - transports. Pour rgion tout ce qui concerne dveloppement
conomique et amnagement du territoire quest la comptence de la rgion.
Limites la cration dun /P X Li%ert dou%lement conditionne - o%ligation de
respecter le principe de lintr+t local - limite gograp!ique et matrielle. 4ussi
li%ert du commerce et de lindustrie qui doit +tre com%in avec galit. #e
dernier principe interdit au$ #?, en matire de /P, de faire concurrence au$
entreprises prives. 4 caus pro%lme au d%ut 2G
e
avec /P,# - p!nomne de
socialisme municipal.
#, mars .<G., #asanova, recueil p. BB. 04E4. # soppose cration /P qui
correspondrait intervention dans domaine conomique et social. 8ais admet
possi%ilit de cration restreinte en cas de circonstances e$ceptionnelle.
volution grSce conte$te plus favora%le on admet cration /P,# par dcret loi
=;
L2
de >A (dans fascicule). #, .<BG, c!am%re s*ndicale du commerce en dtail de
Revers. 'n passe dune interdiction quelque c!ose de plus souple car il su5t de
circonstances particulires de temps et de lieu.
'n maintient le principe de cet arr+t. 8ais conception large de ces circonstances.
'n a%outit assouplissement de la jurisprudence. Les conditions de lintervention
des assem%les dli%rantes est plus largement comprise aprs la 2
e
08.
,nterventions justi"es par insu5sance initiative prive - point de vue qualitatif et
quantitatif. 'n estime que peut +tre impulsion donne une activit.
#, dcem%re .<CG, commune de 8ontmaign*. .<C;, ville de Ranterre. 1ans
lequel juge admet cration de services mdicau$ municipau$ - soins dentaires -
pas du fait de la%sence dinitiative mais du fait que les gens ne peuvent * avoir
accs. Hepris par loi de mars .<>2. Loi dit que les /P facultatifs doivent respecter
li%ert commerce et industrie et galit des cito*ens.
n outre, en cas de carence dinitiative prive on peut engager des actions pour
assurer le maintien des services ncessaires la satisfaction des %esoins de la
population (pas intr+t gnral). ,nitiative large.
2% !e fonctionnement du ser(ice pu&lic
?!oriciens de lcole du /P ont essa* dta%lir des principes rgissant
lensem%le des activits tendant lintr+t gnral. Louis Holland, disciple de
1uguit, a s*stmatis des principes. 'n les appelle les lois de Holland. Principe
dgalit de continuit et de muta%ilit (adapta%ilit).
a% !e principe d"'alit
!e contenu et la (aleur du principe
#, < mars =., socit des concerts du conservatoire - radio se venge en refusant
lantenne la socit. Euge sanctionne en disant que ltat a mconnu le principe
dgalit. 6 Principe dgalit qui rgit le /P 7. ,l en fait un P01. Euge estime que
personnes dans situation identiques doivent +tre rgis par les m+mes rgles. #,
.
er
avril .<B>, socit de lalcool dnatur.
/pectre trs large dapplication du principe car sapplique tous. #, .G mai
.<C;, 1no*eU #!orques ("c!e). Hecueil p. 2C;. 1ans cette aJaire - rgie
dpartementale qui instaure trois tarifs selon lieu de rsidence de lusager. Euge
considre les trois tarifs. La situation particulire des rsidents de lile justi"e tarif
rduit, mais aucune diJrence de situation entre les personnes qui !a%itent la
#!arente maritime et les autres.
Euge estime que le principe interdit toute discrimination entre les usagers sauf
pour les discriminations imposes par le lgislateur, commandes par un intr+t
gnral en rapport avec le service rendu ou si eu gard lo%jet de du service
justi"e par le$istence dune vraie diJrence de situation. Ouestion de la
discrimination positi(e%
==
L2
#, = octo%re >;, #ommissaire de la rpu%lique de l4rige (prfet) - /P facultatif
de cantine scolaire. ?arif unique infrieur au pri$ de revient du repas propos.
nsuite prfet augmente pri$ des repas pour les enfants !ors de la commune.
Prfet dfre au ?4 car estime que contraire au principe dgalit. Ouestion - la
diJrence de situation justi"e elle une diJrence de traitement X n rservant
au$ !a%ts de la commune la prise en c!arge partielle du repas, discrimination
illgale X 1marc!e empirique du #onseil d2tat. #antine nest pas o%ligatoire
pour le dpartement. ?arif pour lves !ors commune ne$cde pas tarif de
revient du repas. n dduit que pas de mconnaissance du principe dgalit
m+me si donne aide au$ !a%itants de la commune. 1eu$ services pu%lics - aide
apporte au$ familles et cantine.
#, 2A avril .<>=, Tilles de ?ar%es - cole nationale de musique qui est un
ta%lissement municipal. Narme de tarifs varia%les en fonction du nom%re
dlves inscrits par famille, importance des ressources et domiciliation. ?4 dit
que dli%ration nulle car diJrence de revenus ne justi"e pas. # con"rme mais
pas pour m+me motifs - diJrences de revenus pas constitutive de diJrence de
situation justi"ant diJrences tarifaires. 1iJrences pas o%jectives et
pre$istantes. Narme par tranc!e introduit un eJet de seuil.
,l peut * avoir des discriminations licites. /ouplesse de gestion du /P justi"e
quon traite un peu comme client. ##, fvrier C<. Ra pas pos principe
constitutionnel dgalit devant /P qui simposerait au lgislatif.
Corolaires du principe dgalit =
5rincipe de 'ratuit P
Pas de principe de gratuit valeur constitutionnelle mais nemp+c!e pas le
lgislatif de mettre en place la gratuit. Lenseignement o%ligatoire est gratuit.
Pas de principe commun au service pu%lic. Les autorits administratives
disposent dune certaine li%ert dans la tari"cation des services.
'n peut faire "nancer le service par le contri%ua%le ou lusager. /e fait en
fonction de diJrents impratifs - de gestion (page sur lautoroute normal de
faire pa*er usager). 0ratuit nest pas un principe, mais la question se pose.
!a neutralit du ser(ice pu&lic
##, dcem%re >A, estime que cest le prolongement de lgalit. ,mpossi%ilit de
faire favoritisme en raison de raisons raciales ou religieuses. Pas de propagande
dans le service pu%lic.
'n distingue deu$ t*pes de neutralit - a%stention - indiJrence. Les agents
pu%lics ont la li%ert dopinion, s*ndicale, mais dans le cadre du service doivent
+tre neutres et %n"cient de diJrentes protections pour se faire. Pour assurer
neutralit, des contraintes psent sur eu$. Les usagers ont des limitations pour
assurer service pu%lic. Hapports entre la la_cit et la neutralit pose pro%lme. Loi
du .= mars 2GG; qui complte la jurisprudence ancienne. Eurisprudence - Port par
les lves dinsignes religieu$ pas incompati%le avec neutralit et la_cit donc
interdiction gnrale et a%solue ne peut avoir lieu. 8ais si danger pour scurit,
pertur%ation enseignement ou refus de suivre certains dentre eu$ justi"ent
e$clusion. Loi interdit port dun signe ostensi%le. #44, .< juillet 2GG=, Hanjit
/ing! - une des premires application de la loi. lve se prsente avec sous
tur%an.
=A
L2
2
e
aspect - neutralit '%jectivit - pluralisme. nseignement suprieur - loi /avar*
.<>; - rec!erc!e de lo%jectivit est fondamental. Principe dindpendance des
enseignants c!erc!eurs. 4udiovisuel - loi se rfre au respect de le$pression
pluraliste surtout dans missions dinformation politique. 1ans audiovisuel -
coe$istence priv et pu%lic et il faut assurer pluralisme.
Happort # .<<A. 1alloU nV ;>.
&% !e principe de continuit du ser(ice pu&lic
Lien intime entre la continuit de ltat et du service pu%lic - continuit service
pu%lic dcoule de la continuit de ltat.
6aleur du principe - le #onseil d2tat ne donne pas dautres indications que de
dire que cest un principe fondamental. Nonjean, .B juin .<>G. #est un P01 et
sans doute le premier. Lait remonter sa conscration larr+t 9e*ries, sur les
circonstances e$ceptionnelles.
#onseil constitutionnel a5rme que cest un principe de valeur constitutionnelle.
1cision du 2= juillet .<C< - ## estime que le lgislatif peut limiter le droit de
grve pour assurer la continuit du service pu%lic.
5orte - ne signi"e pas que service pu%lic doit fonctionner tout le temps, de
faIon permanente. Principe relatif. 1eu$ dimensions - point de vue des agents du
service pu%lic - droit de grve qui soppose frontalement au principe de
continuit. Pour les usagers, principe impose de fournir prestations imposes par
des rgles du service.
#onseil d2tat a estim que les lves doivent pouvoir %n"cier de lensem%le
des enseignements prvus leur programme - continuit - programme, quil faut
respecter, satisfaire les prestations.
Principe appara3t au c)ur dun rapport de force - usagers veulent assurer
prestations et agents veulent dfendre leurs avantages ( jour fri et grve). t il
* a les pouvoirs pu%lics qui doivent grer les sou!aits et revendications - c!erc!e
c!apper la grogne des usagers, pas trop ouvrir pour que Ia ne lui coute pas
trop c!er et grer rclamations des agents.
$ - grve des agents pu%lics - o%stacle la continuit. 1roit de grve et principe
de continuit sont reconnus constitutionnellement. Le #onseil constitutionnel ou
le E4. Les pouvoirs pu%lics peuvent limiter le droit de grve en vertu de la
continuit. n revanc!e, continuit ne peut faire o%stacle au droit de grve sans
raison lgitime. ,l faut pravis de cinq jours avant la grve. ,l peut * avoir service
minimum - ce nest pas un service normal, li laccomplissement ncessaire du
service pu%lic. Eeu de doctrine pour savoir si service minimum vraiment diJrent
de service normal.
Le service minimum peut conduire imposer certains agents leur prsence.
,nterdiction droit de grve certains agents - agents pnitentiaire par e$emple.
4ussi principe de la rquisition - utilisation dlicate.
Le$emple de la matire contractuelle - garantie de la continuit assure par trois
lments du contrats. ?!orie de limprvision - fond sur volont de satisfaire
continuit du service pu%lic. 8uta%ilit des clauses du contrat - pour tenir compte
des volutions des %esoins du service. Les mcanismes de sanction - a cette
possi%ilit car ncessit dassurer le service malgr la dfaillance du
cocontractant.
=C
L2
c% !e principe d"adapta&ilit ou de muta&ilit
'n peut discuter de savoir si vraiment un troisime principe ou juste un corolaire
du principe de continuit. 8ais distinction oprer - continuit, aspect
quantitatif - dans le temps. 4lors que muta%ilit - forme de continuit mais dans
la qualit. Principe dordre qualitatif.
#!apus - service pu%lic soumis une loi du progrs quil doit prendre en compte.
/ervice pu%lic doit satisfaire %esoins qui voluent, donc pour les satisfaire, doit
voluer. 4m%igbit du principe - il imprgne tout le droit administratif, comme le
principe de continuit.
Contenu - na jamais fait lo%jet dune reconnaissance juridique e$presse. 1e ce
fait, certains dnient d* voir un P01. Le plus souvent, on va parler dun principe
infra juridique - pas de prolongement juridique, inspirerait des rgles de droit
seulement. 4m%igu_t car justi"e que lautorit administrative impose des
c!angements car c!erc!e amliorer le service, assurer meilleure adaptation.
4m%igu_t car on peut dtourner principe de son %ut - on peut faire c!angement
en disant que pour sadapter au$ nouveau$ %esoins. 8ais dans certains cas, la
rec!erc!e de la renta%ilit conduit "$er limites de laction, et donc dtourne
principe dadapta%ilit du %ut - peut servir de couverture restriction service
pour raisons conomiques. 'n va adapter gestion au$ %esoins sociau$ et non
linverse. #ontrainte "nancires font nanmoins partie du service.
8+me si pas d"nition prcise, a des impacts importants -
Principe impose quil n* ait pas do%stacle la mutation quimpose
ladapta%ilit - diJrents eJets. Les usagers - muta%ilit doit pro"ter au$ usagers.
,ls ont des droits communs face au$ usagers. ,l faut distinguer entre /P4 et /P,#.
/P4 - situation lgale et rglementaire. 1roits en tant quusagers rsultent des
dispositions qui rgissent service pu%lic. /P,# - (1L) situation contractuelle.
Principe touc!e tous les usagers : les usagers nont aucun droit le$istence du
service pu%lic. 1u point de vue juridique, lusager na pas un droit faire valoir
sur e$istence service pu%lic. n revanc!e, droit un fonctionnement normal du
/P - conformment au$ rgles qui rgissent le service. Euridiquement, cest le
seul vrita%le droit de lusager. Pas de droit au maintien de la consistance des
prestations qui leur sont servies. #est une traduction du principe selon lequel
pas de droit acquis au maintien dune rglementation.
Hesponsa%le du service peut dcider de c!anger le mode de$ploitation du
service. /eulement droit au fonctionnement normal du service. &sager a toujours
la possi%ilit de faire valoir ses droits devant le E4 - garantie juridictionnelle.
Les agents - traduction du principe dadapta%ilit - il faut dissocier les
fonctionnaires dans une situation lgale et rglementaire et les autres dans
situation contractuelle. Ront pas de droit garanti. Pas possi%ilit de faire valoir
droit acquis qui emp+c!erait la muta%ilit. Pour les agents contractuels, contrat
ne peut faire o%stacle c!angement, mais si c!angement leur nuit, ils peuvent
demander indemnisation. Les fonctionnaires sont dans situation diJrente - on
peut modi"er sans quaient le droit rien. 4ucune compensation "nancire.
Les cocontractants de ladministration (peut +tre les gestionnaires du service
pu%lic) - par e$emple le contrat de concession. ,l su5t de se rfrer au rgime du
contrat.
=>
L2
,(entuelles o&li'ations )uridiques qui p+sent sur l"administration - eJet
principe sur les autorits administratives. 4dministration na pas do%ligation
de5cacit. n certaines matires, o%ligation de rsultat pour l4dministration.
Pour /P !ospitalier ou de transport, par e$emple. Ouestion de linnovation.
'n peut se demander sil ne sagit pas denric!ir ces principes par dautres
notamment dans rapport du #onseil d2tat. ,l * a principe de participation,
transparence, de simplicit et daccessi%ilit. st ce quil n* a pas %esoin de
constater e$istence de nouveau$ principes et %esoin de les enric!ir.
Pas de code de procdure administrative alors que tout fait envisagea%le.
Pourquoi pas de statut des usagers X 'n envisage de faire une c!arte.
<% !a di(ersit des r'imes )uridiques des ser(ices pu&lics
1ans "c!e arr+t. 'n part dune prsomption quil sagit dun /P4, sauf quand les
trois conditions cumulatives sont runies - on sintresse lo%jet du service (voir
si activit de production ou de vente), le juge sintresse lorigine des
ressources. t c!erc!e si origine ressource vient de paiement de lusager. 'n
c!erc!e dans modalits de savoir si fonctionne comme entreprise prive ou sen
rapproc!e. 4 partir de Ia on ta%lit ventuellement la nature ,# dun service
pu%lic. 1istinction pas toujours opratoire.
Ouali"cations sont toujours contesta%les voir alatoires. 8ode de "nancement,
au$ *eu$ de 1upuis ne permet pas de distinguer les diJrentes catgories - /P,#
disposent souvent de su%ventions qui les rapproc!ent des /P4. t il * a des P/4
qui disposent de ressources propres parfois trs importantes, se rapproc!e
entreprise prive. Les volutions sont incessantes. 4u fond, c!aque /P a sont
rgime propre qui est mlange de droit priv et pu%lic. 8ais on va faire
prsentation glo%ale des tendances les plus fortes. ?a%leau dans Lrier.
1% !es ser(ices pu&lics 'rs par des personnes pu&liques
/tatut conduit soumission %eaucoup de rgles de droit pu%lic. ,l faut
distinguer /P4 et /P,#.
a% !es ser(ices pu&lics administratifs
#e sont les /P les plus traditionnels, ancien. Ro*au dur du droit administratif. Le
droit administratif * prdomine largement. Pour les /P4, prsomption de
soumission au droit administratif, donc comptence de principe du ?4. ?outefois,
le droit priv nest pas e$clu.
2e statut du service
Question des r+'les d"or'anisation du ser(ice elles relvent entirement
du droit administratif, que ce soit ou non gr par personne morale
fondamentale.
R'ime des &iens - situation plus comple$e car dpend de la nature des %iens.
1omaine pu%lic se distingue du domaine priv, car outre le cas o( lgislatif
intervient pour donner statut %ien, intervient le code de la proprit pu%lique.
Personne pu%lique peut +tre propritaire de %iens privs, donc soumis au droit
civil. Possi%ilit de travau$ sur %iens pu%lics - question de savoir si travau$ pu%lic.
2es relations du service
=<
L2
Internes - relvent du droit administratif , tous les fonctionnaires sont soumis
droit administratif, et depuis Neraani, tous les agents contractuels des /P4 sont
soumis au droit administratif, en vertu uni"cation du rgime.
Relations e8ternes - les usagers - %n"ciaires du /P4. Hgit par droit
administratif. $ceptions en matire de 9L8. Les locataires sont dans rapport de
droit priv avec o5ce d9L8. Les cocontractants de ladministration - dpend de
la nature du contrat. 'n applique droit administratif quand contrat administratif
en vertu de la loi ou en application des principes jurisprudentiels. Pour les tiers -
personnes qui ne sont pas dans relation normale avec service mais rentrent en
contact avec lui par accident - su%issent dommage du fait du service. 4rr+t
Nlanco pose le principe que cest responsa%ilit propre au droit administratif. Le
droit priv peut appara3tre pour e$ceptions - /P de lenseignement. 4ccidents
su%is ou causs par lves relvent du droit civil. 1ommage caus par v!icule -
application droit priv.
Oue de manire marginale que les /P4 se voient appliquer le droit priv.
&% !es ser(ices pu&lics industriel et commerciau8
Place faite au droit priv plus importante.
Statut
Or'anisation du ser(ice - relve du droit pu%lic. Ouand /P,# appartient une
personne pu%lique ou P,#. <iens - pour que %ien pu%lic, il faut quappartienne
personne pu%lique. /olution conforme /P4. #ar cest une personne pu%lique.
Relations
Place plus large au droit priv. Relations internes - principe, application droit
priv. $ception - si compta%le pu%lic, statut de droit pu%lic. 1rogation aussi
quand une loi en dispose autrement. 4utre !*pot!se - jurisprudence pou$
Nar%ier - il peut * avoir des lments rglementaire qui d"nissent le statut des
agents contractuels.
Relations e8ternes - avec les usagers - relations de droit priv. ?oujours. .B
octo%re A., ta%lissement campagne de %ra*e. #ocontractant - /P,# passe plus
souvent contrat de droit priv, donc plus souvent relation de droit priv. 4vec
tiers - relve du droit priv.
2% !es ser(ices pu&lics 'rs par des personnes pri(es
8ontre volont dappliquer plus largement le droit priv. 1onc droit priv * est
prpondrant pour statut du service comme pour les relations. ,l ne faut pas
ou%lier que gestion /P fait que forcment prsence droit administratif. 8+me si
inversion de la prsomption en faveur du droit priv.
a% Statut
/tatut priv va de soi puisque cest en vertu de laspect priv de la personne que
lon lutilise. Principe - application de tous les lments de droit priv. 8ais
e$ception - lments de droit priv.
AG
L2
?utelle - les personnes prives soumises une tutelle en vertu de ce quelles
soccupent dun service pu%lic. 1onc rapport en collectivit pu% et organisme
relve du droit administratif. ?#, > dcem%re A<, 4rcival et autres. Hecueil p. A<=.
?ravau$ - de droit priv sauf quand concession. 4 la "n de la concession revient
la collectivit pu%, et m+me si e$cut par personne priv, cest fait pour le
compte personne pu%, donc administratif. Pour les %iens - il peut * avoir
application droit administratif, mais la marge.
Rotion de monopole - elle est asseU prsente en droit administratif car prsente
dans les statuts. ,l * a des monopole soit sur ensem%le du territoire soit sur
territoire limit. Le cas des caisses de scurit sociale. '%ligation a5liation
quand on est salari. Pareil pour les fdrations de c!asseurs qui e$ercent
monopole.
&% !es relations
R+'le - droit priv sapplique aussi %ien au$ relations internes que$ternes. Les
gens qui travaillent la caisse dassurance salaris privs. $terne - les contrats
sont en principe de droit priv. #, .B dcem%re AB, 8erlin. Pas pareil pour les
caisses nationales de scurit sociales qui passent contrats de droit pu%lic.
/*ndicat national des au$iliaires mdicau$ et paramdicau$. 4rr+t ,nterlait de A<.
Hesponsa%ilit lgard des tiers rgie aussi par droit priv, sauf si la
responsa%ilit est fonde sur lirrgularit dun acte administratif, ou dun
dommage cause par travail ou ouvrage pu%lic.
,8ceptions - pour les actes - il e$istent des actes qui relvent entirement du
droit administratif - les actes unilatrau$. #ar personnes prives qui grent des
/P peuvent en faire. La jurisprudence distingue deu$ cas - pour /P4, les
organismes privs peuvent prendre 44& si mise en )uvre prrogative de
puissance pu%lique. Pour /P,# ne peuvent prendre dcisions rglementaires que
pour organisation du service (arr+t pou$ Nar%ier).
#ontrats - quand elle agit pour le compte dune personne pu%lique - contrat
administratif. 'n voit application du droit administratif personnes prives.
Logique du /P qui est pierre angulaire du droit administratif, donc normal de
trouver du droit administratif. Parce quelles grent /P, les personnes prives
peuvent engager des prrogatives des personnes pu%liques.
5artie 2 la responsa&ilit de la puissance pu&lique
#ompte tenu de la forte implication cat!olique, ide de faute quil faut punir. t
ide que lon peut prvenir la faute. Principe de lirresponsa%ilit de la puissance
pu%lique avant la rvolution. 4vec rvolution, ide volue. /elon supriorit de
ltat et ses misions dintr+t gnral, il * a des risques et des prjudices
ventuels que les cito*ens courent en compensation des services. 1onc
irresponsa%ilit. 4utre ide - missions dont la spci"cit rend di5cile lapplication
des rgles de droit civil. /ituation conna3t rapidement des e$ceptions - travau$
pu%lics. 4rr+t Hot!sc!ild. 1veloppement de la responsa%ilit de ltat vient de la
soumission de ladministration au droit, de lavnement de la rpu%lique.
?#, > fvrier .>CB, Nlanco - a%andonne irresponsa%ilit et pose application de
rgles spciales. #onsidr comme la c!arte fondamentale du droit administratif.
Hesponsa%ilit e$iste mais nest ni gnrale ni a%solue. Ouest ce qui justi"e la
A.
L2
responsa%ilit de la personne pu%lique X 'n a%andonne lide selon laquelle ltat
est suprieure, ladministration doit se soumettre au droit. tat doit intervenir
pour rparer dommage qua caus en vertu de lgalit et la lgalit.
'n voit appara3tre e$tension de la responsa%ilit - on va admettre responsa%ilit
quand pas de culpa%ilit. 4utre volution qui se manifeste par jurisprudence du
# - responsa%ilit tendue toutes les activits qui entrent dans c!amp
administratif. La responsa%ilit aujourd2!ui est gnrale - touc!e toutes les
activits. 8ais pas a%solue - car conciliation intr+t gnral et galit.
#ouramment admis aujourd2!ui que quand administration cause un dommage, on
peut demander rparation, responsa%ilit devenue %anale.
'n tend auDdel de la rparation : au nom de la solidarit nationale, on peut
engager la responsa%ilit de ladministration. 1veloppement jurisprudence et
intervention lgislateur. 4ccumulation de rgles - illisi%ilit de lensem%le.
1iversi"cation tient au fait que diversi"cation des activits de ltat, quantitative
et qualitative.
Chapitre 1 la pluralit des r'imes de responsa&ilit
Hsulte de la di5cile conciliation de laction de ladministration, lgalit, etc. La
responsa%ilit varie. 4utre di5cult qui nait de le$istence m+me du dualisme
juridictionnel et des activits industrielles et commerciales. 1roit priv intervient
dans un certain nom%re de cas. Hesponsa%ilit de ltat reconnue du fait de ses
activits fondamentales - lgislative, etc. lgislateur intervient pour mettre en
place rgimes particuliers.
Section 1 l"application du droit pri(
Ouand est ce quelles sappliquent X Pour les accidents des lves dans cole
pu%lique et accidents faits par v!icules - certain nom%re de te$tes interviennent
pour "$er le droit.
Le fait que /P puisse grer activit indu et commerciale, que puisse +tre gr par
personne prive - entraine rgime de droit priv. Le juge judiciaire applique le
droit priv mais peut +tre amen appliquer droit administratif. Ouand
organisme priv gre pu%lic, on applique le droit priv. ?#, .<2., socit
commerciale Z Nac dloaa.
#44 de Nordeau$, 2. mars 2GGC, 8me LipietU - relative la mise en cause de la
/R#L sur la dportation des juifs.
4pplication du droit priv dans gestion du domaine priv. Les dommages qui
rsultent dune voie de fait ou emprise irrgulire relvent du droit priv.
Section 2 la responsa&ilit de l",tat 7 raison de l"e8ercice de fonctions
non administrati(es
A% !a responsa&ilit du fait des lois
#, .; janvier .<B>, socit anon*me des produits laitiers La Meurette, 04E4. 4
admis responsa%ilit du fait des lois ds lors que le lgislateur na pas e$clu
indemnisation et que le prjudice est certain et direct, spcial au requrant et
anormalement grave. Pas application jusqu arr+t BG juillet 2GGB, association
pour le dveloppement de laquaculture en rgion centre. Premire application de
la responsa%ilit du fait des lois depuis .<;;.
A2
L2
#e qui est important cest que le principe est consacr en B> alors que loi vue
comme acte trs important. 'n tend au$ dispositions constitutionnelles.
Hesponsa%ilit du fait des dispositions constitutionnelles. #44 de Paris, > octo%re
2GGB, 1emaret, 4E14 G;, p. 22C - loi constitutionnelle, loi normale et loi
organique. 8me 1emaret na pas pu participer au$ lections - demande
rparation de son prjudice. Euge admet rparation du fait de disposition
lgislative et constitutionnelle. #, .<AB, ministre de lintrieur contre Nolero.
<% !a responsa&ilit du droit communautaire
#, /ocit 4rcelor. #, > fvrier GC, 0ardedieu. # prcise les consquences de
la mconnaissance par le droit dune convention internationale, en loccurrence,
disposition #/19. Euge ntait jamais intervenu quand loi mconnaissait le droit
international. # rappelle que nest pas le juge de la loi mais juge naturel de la
responsa%ilit de ltat, * compris dans sa fonction de lgislateur.
C% !a responsa&ilit du fait de l"e8ercice de la fonction
)uridictionnelle
1isparit entre responsa%ilit des tri%unau$ judiciaires et des tri%unau$
administratifs. ,l a fallu attendre loi de juillet .<C2 pour supprimer irresponsa%ilit
des tri%unau$ judiciaire. tat est responsa%ilit en raison des fautes lourdes ou
dni de justice. .<C> - #, 2< dcem%re C>, 1armont - admet quil e$iste droit
indemnit en cas de faute lourde dans fonctionnement de la justice
administrative.
D% !a responsa&ilit de la fonction 'ou(ernementale
'n accepte de rparer (le droit reconna3t) prjudice caus par les actes de
0ouvernement avec rgime similaire de la responsa%ilit du fait des loi. BG mars
.<AA, compagnie gnrale radio lectrique, recueil p. 2>C.
Section 9 les r'imes l'islatifs spciau8
,l * en a fonds sur la solidarit nationale. 4prs 08 - pour rparer les dommages
de guerre. 4prs premire vague de terrorisme aussi lgislation pour rparation
victimes. Loi de .<A= - rparation des victimes daccidents nuclaire. Lgislatif
agit au nom de la solidarit nationale. Lgislateur vient pour modi"er rgles de
comptences juridictionnelles et de procdure - loi de .<BC et .<=C. ,l peut *
avoir dautres interventions du lgislateur pour rparer.
'n voit e$tension des rgimes particuliers par la tec!nique des fonds
dindemnisation - on constitue des fonds qui rparent les dommages. #ontentieu$
rparation relve du juge judiciaire. 'n prend en compte le risque social. Loi du
.= juin 2GGG - fond dindemnisation des victimes dun dommage corporel en
raison infraction pnale. .<<. - indemnisation des victimes du sida en raison des
transfusions. Hisque social, solidarit nationale. ,ndemnisation intervient aprs un
drame.
'n voit se dvelopper ce qui relve de la prvention des drames sanitaires - E.
#!irac a mis c!arte de lenvironnement dans lequel "gure le principe de
prcaution. Iue sais-e sur la question. Le #onseil constitutionnel a estim que
ntait pas un o%jectif de valeur constitutionnelle que le principe de prcaution.
4ujourd2!ui on veut que tout soit rpar, mais ce nest pas possi%le.
AB
L2
Chapitre 2 le fondement de la responsa&ilit de l"administration
Pro%lme de la responsa%ilit des personnes p!*siques qui agissent au nom de la
personne morale - dommage caus par agent relve de ladministration ou de la
responsa%ilit propre de lagent. 2
e
question - on rpare seulement faute ou on
rpare les dommages lorigine desquels pas de faute. Hesponsa%ilit sans
faute X
Section 1 les responsa&ilits pour faute
1istinction entre faute personnelle et faute de service
A% !e principe de la distinction de la faute de ser(ice et de la faute
personnelle
1% !"ori'ine de la distinction
?#, = mai .>CC, Laum@nier #arriol - Laferrire oppose la faute personnelle (celle
qui rvle l!omme avec ses passions) la faute de service - rvle
ladministrateur plus ou moins sujet erreur.
4rt C= de la constitution de l4n T,,, - agents du 0ouvernement !ormis ministres
peuvent +tre poursuivis. 'n ne c!erc!e pas soumettre au$ tri%unau$ judiciaires
des aJaires qui relvent des fonctions administratives. La faIon dont a t
applique disposition, pour faire en sorte que fonctionnaire presque dans position
dimpunit. #ontinue quand m+me +tre applique.
1isposition de .>CG, dcret du .< septem%re - art C= constitution est a%rog, de
m+me que dautres disposition qui entravent les poursuites contre les agents
pu%lics de tout ordre. Ouestion sur interprtation. st ce quon peut poursuivre
les agents pu%lics devant les tri%unau$ judiciaires X 4 la suite dune volution
jurisprudentiel on admet que le dcret ninterdit pas que soit rserv certains
faits la juridiction administrative - protection du fait personnel.
?#, 04E4, BG juillet .>CB, Pelletier - il n* a pas de formule mat!matique pour
dissocier faute personnelle de faute de service. 4rr+t consacre diJrence faute
personnelle et de service.
2% !es applications du principe
#e qui relve dune infraction pnale relve en gnral de la faute personnelle.
'n peut sen rfrer au %on pre de famille. Pro%lme, est quon ne peut
appliquer %on pre de famille ladministration. Haison pour laquelle on dit quil
* a dun cot la faute personnelle et de lautre la faute de service qui est une
faute dun individu identi" mais qui na pu +tre commise car se loge dans les
fonctions de la personne. ,l * aurait donc la faute du service - service a mal
fonctionner mais on ne peut identi"er un responsa%le en particulier - cest la
faute anon*me. Eurisprudence traite faute de service et du service de la m+me
faIon.
Laits constitutifs dune faute telle que les juges lon considr - faute de
ser(ice - celle que lon ne peut dtac!er de le$ercice des fonctions
administratives. lle peut tenir des agissements de ladministration
proprement parler - renseignements errons, pression sur personne. Peut +tre
une faute tec!nique. Peut +tre une ngligence - #, 2G octo%re C2, 8ara%out -
am%ulance na pu accder la proprit prive. Euge a estim que faute de la
ville de Paris parce que rglementation pour stationnement sans rien pour
vri"er. Pour travau$ pu%lics - dfaut dentretien normal. /ervice peut avoir t
mal organis.
A;
L2
Ouestion - partir de quel seuil un service a t il mal fonctionn X #ondition
de$istence de la faute de service. #, 1ame veuve Lefvre, mai .<>B - point
deau o( les gens viennent se %aigner. Pas damnagement. 4dolescent nage, fait
malaise. /ecours arrivent B= minutes aprs. ,l meurt. 4 mis longtemps car poste
tlp!onique le plus proc!e tait =am. Euge considre que le maire a commis
une faute en ne mettant pas en )uvre mesures de police ncessaire pour
permettre secours.
Euge c!erc!e savoir si administration a mis en )uvre tous les mo*ens pour
viter le dommage. #ertaines activits sont plus ou moins prvisi%les pour ce qui
est de la ralisation du dommage. Ouestion de savoir si victime a contri%u
survenance qui pourrait justi"er raction maladroite de ladministration. Euge
apprcie pour moduler les consquences. ?oute faute de service nest pas de
nature engager la responsa%ilit des personnes pu%liques. #ertain nom%re de
prsomptions de faute.
Faute personnelle proprement parler. ?rois grandes sries de cas -
- Laute commise en de!ors du service, concerne vie prive
- Laute commise dans le$ercice des fonctions mais considr comme
dtac!a%le des fonctions.
- Laute commise !ors du service mais pas sans lien avec les fonctions.
/ituation comple$e de savoir ce quil faut faire.
<% !a responsa&ilit pour faute de ser(ice
&ne irrgularit faite par ladministration constitue en soi une faute. ,rrgularit
juridique peut +tre faute. 8ais notion dirrgularit et de faute sont distinctes.
Ouand la faute est impute au contenu dune dcision, il faut que la dcision soit
irrgulire. ?oute dcision illgale est fautive, mais nentraine pas toujours la
responsa%ilit de la personne pu%lique. ,rrgularit toujours fautive, mais
indemnisation pas s*stmatique. Ouand dcision est lgale, pas de faute. Ouand
est irrgulire faute, mais pour indemnisation il faut que faute entraine un
prjudice indemnisa%le.
Nlanco - responsa%ilit puissance pu%lique nest ni gnrale ni a%solu - on peut
distinguer des degrs dans les fautes de ladministration et distinguer rparation.
?rois catgories de fautes qui sont distingues -
- la faute simple, engage dans la plupart du temps.
- la faute lourde - pour activits dont laccomplissement de lactivit
administrative est particulirement di5cile.
- la faute dune e$ceptionnelle gravit - catgorie a%andonne.
'n tient compte de la conciliation entre le droit de ltat et le droit priv.
$igence dune faute lourde est asseU drogatoire. 4utre mcanisme -
responsa%ilit sans faute, mais faute quon peut envisage est prsume -
rgime de faute prsume. La faute e$iste mais elle est prsume. Principe dans
responsa%ilit pour faute - victime doit prouver le prjudice et la faute de service
qui a caus le prjudice. Ouand on prsume, on renverse la c!arge de la preuve -
cest ladministration de prouver son comportement normal, pas fautif. $emple
du contentieu$ des travau$ pu%lics, pour les usagers - piton victime accident sur
la voie pu%lique.
A=
L2
1eu$ime drogation - la commission de faute lourde. #omment dlimiter son
c!amp dapplication X 1ans quel cas responsa%ilit ne peut elle +tre engage
quen cas de faute lourde X 1ans quelle activit comple$e faut il faute lourde
pour engager responsa%ilit X 'uverture plus large de la responsa%ilit de
ladministration aujourd2!ui. 1onc tendance a%andonner faute lourde.
?out ce qui attrait lactivit de contr@le et de tutelle - contr@le sur collectivits
territoriales. on considre quactivit prsente de telle di5cults que prjudice ne
peut dcouler que dune faute lourde. #, 2B dcem%re .<>., 4ndlauer. #, 2G
novem%re 2GG., Kec!ic!ian. 4E14 2GG2 p. .BB. .<<B - juge admet que lactivit
de contr@le de la transfusion sanguine ne ncessite que faute simple.
Laute lourde pour ce qui attrait au "sc. 4ussi les activits matrielles de maintien
de lordre. t les services de lutte contre lincendie et activits de sauvetage en
mer. Pour ces deu$ dernires, depuis <>, on admet une faute simple. n matire
de police, faute lourde que pour les activits matrielles. 'n a considr quil
peut * avoir responsa%ilit sans faute lors de lutilisation dune arme feu.
#as de responsa%ilit pour faute lourde qui rsultent de la volont du lgislateur.
Pour organisation service !ospitalier, !ors acte mdical - faute simple. #, .G
avril <2, 8. et 8me T.
Nianc!i .<<B. Heconna3t risque mdical sans faute - possi%le rparation pour
prjudice acte mdical sans faute. Lic!e - 1oc >. Pour savoir si faute, le juge
e$amine toutes les circonstances lorigine du dommage.
C% !e r'ime de cumul de responsa&ilit
Hgimes construits par le juge pour protger les administrs et ladministration -
rgime du cumul de faute - situation o( victime su%i dommage qui rsulte de
deu$ faits distincts - par e$emple faute personnelle agent et faute de service.
$emple t*pe - #, B fvrier .<.., 4nguet - deu$ vnements - le service de la
poste a fait une faute car a ferm avant !eure rglementaire. t 2
nd
- faute
personnelle - une personne a %rutalis 8. 4nguet au moment de le faire sortir du
%ureau de poste. ,l faut se trouver dans position o( un m+me fait met en jeu
responsa%ilit de lagent et de ladministration dans l!*pot!se o( cest le
service qui a conditionn le comportement de lagent.
pou$ Lemonnier - f+te de la commune, attraction. Euge considre que faute de
ladministration car cest en sa qualit de maire quil commet une faute
dapprciation dans la dangerosit. 'n considre que cest lattraction qui a
conditionn faute dapprciation, qui a fait que les pou$ ont t %lesss. Le
service ne se dtac!e pas de la faute, m+me si la faute se dtac!e du service.
Eurisprudence applique pour des fautes commises dans le service - #, Ouesnel.
#, .> novem%re ;<, 8ineir. 1ans cas de cumul de responsa%ilit, la victime peut
engager responsa%ilit devant les deu$ juridictions, contre les deu$ fautifs, mais
ne pourra +tre indemnise des deu$ c@ts. 4"n de moraliser laction pu%lique -
arr+ts dans "c!e - #, 2> juin .<=., Laruelle. t arr+t Nelleville, le m+me jour.
1ans le premier - cumul de responsa%ilit pour un m+me fait, !*pot!se de
Lemonnier. 'n reconna3t a administration de$ercer action rcursoire contre
lagent car on considre quil a commis faute contre la collectivit en commettant
faute qui a engag la responsa%ilit de la personne pu%lique. #ommune
indemnise la victime, mais conna3t un prjudice du fait de lagent.
AA
L2
2
e
- cas de cumul de faute - agent condamn. 'n lautorise agir contre
administration pour que prenne en c!arge partie du prjudice imputa%le
ladministration. 4ction rcursoire.
4Jaire Paco, p. CB. # est amen dissocier ce qui relve de la faute personnelle
et de la faute de service. Hpartition de la rparation se "at en tenant compte du
cumul de responsa%ilit. Le juge considre
Section 2 les responsa&ilits sans faute
A% Responsa&ilit lie 7 l"ide de risque
'n parle de responsa%ilit pour risque. #est un des volets de la responsa%ilit
sans faute. tat doit garantir certaines activits dangereuses. Lautorit pu%lique
doit garantir certains prjudices.
#onseil d2tat, 2. juin .><=, #anes - accident su%i par ouvrier de ltat. 'n
considre que ltat doit garantir ses ouvriers contre le risque quil leur fait courir
en le demandant de$cuter un certain nom%re de travau$. ,l faut que deu$
conditions soient runies - prjudice anormal et quil soit spcial (grave).
?rois domaines de prdilection de la mise en )uvre de la responsa%ilit sans
faute et pour risque - les travau$ pu%lics. Euge admet la prsomption de faute
pour dfaut dentretien de louvrage. Pour les tiers, ceu$ qui ne sont pas en
rapport direct avec louvrage pu%lic, il su5t que le tiers ta%lisse un lien de
causalit entre louvrage et le prjudice su%i.
#!oses o( activits dangereuses - on peut +tre voisin dune c!ose dangereuse, et
on su%it un risque suprieur. #, 2> mars .<.<, Hegnaut des Hosiers.
Hesponsa%ilit lie au risque. #, .<=A, ?!ouUellier. 8alades mentau$ en rgime
de semi li%ert. #onscration de la t!orie du risque. 4 la suite de larr+t Nianc!i -
les usagers des centres de transfusion sanguine peuvent +tre indemnis sans
faute, raison du risque encouru.
Hesponsa%ilit sans faute en raison dangerosit pour utilisation arme feu par
police. ,l faut distinguer tiers de la personne concerne par laction de police.
?roisime domaine de responsa%ilit sans faute li au risque - dommages su%is
par les colla%orateurs occasionnels de ladministration. Personnes qui ne font pas
partie des services pu%lics mais qui apportent leur concours lactivit
administrative. si prjudice caus par colla%oration. Possi%le engager
responsa%ilit pour faute si participation un service pu%lic ou sollicit par
administration (sauf e$tr+me urgence). #, novem%re .<;A, #ommune de /aint
Priest La Plaine.
Eurisprudence applique par le juge judiciaire dans #our de cassation, ?rsor
pu%lic contre 0iri. ,l faut considrer la tac!e accomplie - il faut tac!e de service
pu%lic. ,l faut que la tSc!e ait t de participer la mission du service pu%lic.
#olla%oration peut +tre %nvole ou rmunre. Peut +tre coup de main ou prise
en c!arge totale du service pu%lic.
#onditions - on peut +tre tenu d* participer dans le cadre dune rquisition. ,l
peut * avoir acceptation spontane dune proposition de ladministration. #, B.
mars .<<<, 9ospice civil de L*on. Nnvole dun !ospice se %lesse. 'n accepte
de prendre ne c!arge sans faute la rparation, au nom du risque. Pour ce cas, on
aurait pu faire appel la situation de tiers un ouvrage pu%lic car sest %less
AC
L2
dans le %Stiment ouvrage pu%lic. ,l faut faute grave et caractrise de la victime
pour se$onrer de la rparation.
<% !a responsa&ilit sans faute fonde sur la rupture directe de
l"'alit de(ant les char'es pu&liques
#onstitue pour un groupe de personne une c!arge suprieure ce quon doit
normalement supporter. 4ction de ladministration qui va pnaliser une personne
ou un groupe de personne. /i dommage est anormal et spcial, on admet
rparation. 'n mo%ilise la gravit du prjudice et le nom%re de personnes qui le
su%issent. #as dapplication sont le plus souvent pris pour des ncessits dordre
pu%lic.
#, BG novem%re .<2B, #ouiteas. Hefus de$cuter une dcision de justice qui est
motive par intr+t gnral. 8ais su%i prjudice de rupture de lgalit devant les
c!arges pu%liques. #, B juin .<B>, socit de cartonnerie saint #!arles.
Hecours la force pu%lique peut +tre refus tant que danger. #E#, aJaire des
fraises espagnoles, < dcem%re .<<C appel commission contre rpu%lique
franIaise. 4Jaire lie #, C dcem%re C<, socit des "ls de 9enri Hamel.
Nloque les camions de fraises espagnoles car moins c!res. 4dministration a
laiss faire, et indemnisation. #E# a considr qua%stention pouvait constituer
un manquement quant la li%re circulation des marc!andises.
Pour motif dintr+t gnral - une rglementation nest pas applique pour des
motifs dintr+t gnral
Chapitre 9 les modalits de la rparation
Pour mettre en )uvre responsa%ilit administration il faut certaines conditions - ,l
faut un prjudice, quil soit imputa%le ladministration.
A% !e pr)udice
#e doit +tre un prjudice certain et rel. ,l peut +tre futur, mais ne peut +tre
quventuel. #, juillet .<>2, 8lle H. ,T0 rat. ngage responsa%ilit de
ladministration. Ouestion t!ique. # considre que pas de prjudice rel, il *
aurait eu prjudice rel si faute lourde du mdecin ou si malformation enfant
imputa%le ,T0 rat.
Prjudice doit +tre une atteinte un intr+t juridiquement protg. Haison pour
laquelle un concu%in peut faire valoir intr+t.
Prjudice doit pouvoir svaluer en argent.
n cas de responsa%ilit sans faute - le prjudice doit +tre spcial et anormal.
<% 5r)udice doit @tre imputa&le 7 l"administration
Pour que prjudice rpar, il faut quil soit la rsultante de lactivit pu%lique. Lait
considr comme cause du dommage quand ce dernier en est la consquence
normale. 4pprci au cas par cas.
$onration totale en cas de force majeure. Hesponsa%ilit peut +tre attnue
dans plusieurs !*pot!ses - cas fortuit (vnement imprvisi%le li au
fonctionnement service), faute de la victime ou faute dun tiers.
A>
L2
n principe cest la personne pu%lique qui gre le service pu%lic lorigine du
dommage. Pro%lme quand plusieurs collectivits travaillent ensem%le. Euge va
rec!erc!er lautorit principalement responsa%le ou peut ta%lir un partage.
,ndemnisation proprement parler - pour o%tenir rparation on impose toute
personne demandant rparation de solliciter ladministration pour quelle
produise une dcision prala%le. 'n ne peut saisir E4 quaprs dcision
administration. Hecours administratif qui permet premier contact avec
administration et conciliation peut +tre pour rsoudre litige. /i pas conciliation, on
peut ta%lir des lments souvent comple$es.
Hgle de la prescription quadriennale. #alcul de lindemnit au jour du prjudice
et non au jour du jugement. 4ssouplissement du principe pour des raison
dquit.
1veloppement des rgimes de responsa%ilit sans faute, cration de fonds
dindemnisation. 4ttente dune responsa%ilit de lordre de lassurance
aujourd2!ui.
9
e
5artie les lments du contentieu8 administratif
#, .<.2, 1oussugue. 'n peut considrer que le contentieu$ pour e$cs de
pouvoir conserve son aspect particulier car contentieu$ o%jectif.
Chapitre 1 le contentieu8 de l"annulation
Section 1 notions 'nrales
,l e$iste des rgles diJrentes pour les deu$ diJrents recours. # estime que
recours pour e$cs de pouvoir est ouvert m+me sans te$te contre tout acte
administratif. Hecours pour e$cs de pouvoir est dispens davocat, alors que
recours en cassation ouvert que avec avocat. 8o*ens du recours en cassation
%eaucoup plus restreint que recours en e$cs de pouvoir.
,l faut dissocier lappel de la cassation. Euge dappel est juge du fond. /i on
estime que lacte est irrgulier renvoie juge du fond. Euge de cassation juge la
comptence de linstance qui a rendu lacte attaqu, regarde si juridiction a fait
application des rgles de forme et de procdure, mais il ne va pas regarder
lapprciation des faits par le juge du fond. ,l e$amine quali"cation juridique des
faits.
4vant cration des #44, %eaucoup moins de recours en cassation - #44 devenu
principal juge dappel. Loi de .<>C. 8ise en place aussi dun mcanisme de
"ltrage des recours en cassation pour viter trop plein.
Section 2 le recours pour e8c+s de pou(oir
#est un recours original. 'riginalit est que cest un procs et non un acte. ,l * a
des parties. #aractre juridictionnel, cest une des raisons pour lesquelles est
dnigr. #e recours sest dvelopp sous le 2
nd
empire. /e dveloppe en raison
de la%sence de li%ert pu%lique, pour soupape de scurit. Permet "nalement
soumission de ladministration au droit alors que pas %ut premier. #omment
savoir si soumet %ien administration au droit X
A% !es conditions de rece(a&ilit des recours pour e8c+s de pou(oir
Euge rpond la question puis je juger X 4u regard de loriginalit du recours, il *
a deu$ pts de vues - e$istence dun litige et condition de$ercice du recours.
A<
L2
1% !es conditions d"e8istence du liti'e
Hequrant met en cause rgularit acte.
a% !"acte attaqu
E4 toujours saisi dune dcision. Tala%le m+me pour le plein contentieu$.
/e$plique par o%ligation de saisir autorit administrative. Ouelques cas de
dispenses. 1cision peut prendre diJrentes formes - forme e$plicite ou implicite.
/ilence peut valoir dcision. 4cte attaqu dans recours pour e$cs de pouvoir
doit +tre une dcision manent dune autorit administrative franIaise. Re peut
donc +tre acte parlementaire, acte priv sauf e$ception, actes de 0ouvernement,
et actes de justice judiciaire.
4cte doit +tre un acte normateurs. Henvoie au caractre dcisoire de lacte, ou
encore il sagit dune dcision faisant grief. ,l faut modi"cation de lordre
juridique. Permet de$clure mesures comme les circulaires, les dcisions
caractre dclaratif ou indicatif. ,l faut que lacte soit suscepti%le davoir une
incidence sur la situation juridique ou matrielle du requrant. #e qui permet
de$clure les mesures dordre intrieur. #a!ier des c!arges ne fait pas grief car
pas suscepti%le davoir incidence en lui m+me.
4cte doit +tre aussi unilatral - recours pour e$cs de pouvoir nest pas receva%le
contre un contrat. 4ttnuation et assouplissement au principe. 4 conduit juristes
sinterroger sur le principe. #ontrat englo% dans un ensem%le quon ne peut
atteindre, mais situation posait pro%lme pour les tiers au contrat. 1onc juge a
assoupli le principe - aJaire 8artin, .<G= - juge accepte de juger les actes
dtac!a%les du contrat. Euge pourra oprer un contr@le dans le contrat.
'utre conception de plus en plus large de la dtac!a%ilit, a tendu
jurisprudence a de plus en plus dactes. Possi%le recours contre actes
dtac!a%les relatifs la conclusion du contrat. 4vant que e$cution ou rsiliation.
1onc assouplissement nota%le.
Pourquoi ne pas dire que contrat peut faire o%jet dun recours pour e$cs de
pouvoir X on estime que recours pour e$cs de pouvoir repose sur construction
t!orique qui justi"e la spci"cit du recours. #est pour cela quon ne ltend
pas au contrat.
&% !e requrant
,l doit avoir la capacit dester en justice. ,l faut avoir un intr+t su5sant pour
agir. ,l va auDdel de la conception selon laquelle il faut intr+t lannulation de
lacte. 1ans les autres recours, le requrant fait valoir un droit.
'n a longtemps dni au recours pour e$cs de pouvoir le caractre de recours
juridictionnel - pas de parties et on ne fait pas valoir un droit. Pourtant on va
devant le juge. Eaquelin soutient cette t!se.
$igence un intr+t ls, marque la fonction premire de le$cs de pouvoirs - on
est plus facilement ls dans son intr+t quatteint dans son droit, donc tend le
recours. #est un recours populaire, permet de garantir la garantie de ltat de
droit. ,l faut limitation la possi%ilit de contester, pas vraiment recours
populaire.
,ntr+t agir - il peut +tre direct ou indirect. 1irect - je suis directement concern
par la loi - loi enseignant c!erc!er, je suis c!erc!eur. ,ndirect - contri%ua%le local
CG
L2
a intr+t contester les dcisions de la collectivit qui vont avoir incidence sur
les "nances de la collectivit.
#, 2> mai .<C., 1amasio - !@telier. 4rr+t modi"e les dates de vacances. ,l
saperIoit que vont lui faire perdre revenus.
,ntr+t ls peut +tre collectif - il sera mo%ilis pour des dcisions qui touc!e un
ensem%le de personnes. /*ndicats vont intervenir. #e, 2> dcem%re .<GA,
/*ndicat des Patrons coiJeurs de Limoge. 4ssociation peut saisir juge pour
contester 44& normateur si atteint lintr+t collectif du groupe.
,l faut intr+t matriel ou moral. 8atriel est le plus vident. Peut +tre atteinte
l!onneur dun corps, atteinte un intr+t p!ilosop!ique. 'n peut faire valoir
intr+t priv ou pu%. 1oit +tre intr+t pertinent - il faut correspondance entre
qualit dont se prvaut requrant et dcision quil conteste - tudiants qui font
recours contre e$pulsion trangers ne marc!e pas.
,l faut que lintr+t soit lgitime. 4tteinte un intr+t nest pas forcment atteinte
droit, mais on ne peut faire valoir intr+t quand "n dune situation irrgulire.
,l faut un intr+t certain. ,l relve dune apprciation su%jective du juge. Litige
nait dune opposition entre une personne et 44&.
2% !es conditions d"e8ercice du recours
a% !es formalits
4cte introductif dinstance doit +tre correctement et su5samment motiv. 4vec
conclusions (demande), il faut +tre prcis et argumenter.
Hequ+te doit +tre accompagne dune copie de la dcision conteste. 1ispens
de droit de tim%re. Pas do%ligation de ministre davocat. ,l faut que lacte soit
rdig en franIais. 4%sence de formalisme. Lormalit doivent +tre remplies sinon
le dfenseur va en pro"ter pour dire quirreceva%le.
&% !e respect des dlais
?ouc!e la scurit juridique. 4ction administrative a pour o%jet satisfaction
intr+t gnral. Hequrant nanmoins protg - administration a o%ligation de
faire conna3tre les voies et les dlais pour contester lacte. 8ention des dlais est
important car nest opposa%le que si noti".
Loi du .2 avril 2GGG impose que toute demande la rception ait accus de
rception. ngage vraiment questions de fond.
1ure du dlai est de 2 mois sauf te$te particulier. ,l date dune loi de .<GG. 1lai
peut +tre plus court (recours de reconduite la frontire de 2;!) ou plus long
pour les personnes qui rsident ltranger. Hecours qui sont dispenss de dlai -
contentieu$ des travau$ pu%lics. 'n calcule dlai partir de la pu%licit de lacte.
,l est possi%le que le dlai soit prorog - tendu. Ouand on saisi dans les dlais
une juridiction incomptente. ,l peut * avoir c!ance recours avant "n de la
prescription. 1ure de deu$ mois est elle pertinente X
C.
L2
<% !es cas d"ou(erture du recours pour e8c+s de pou(oir
,l correspond au$ lments de la rgularit de lacte administratif. 'n sinterroge
sur les lments faire valoir pour dclarer acte irrgulier. ,rrgularits
classi"es.
/i #
.Zn
'
peut ou doit
poser R selon LcP N
Laferrire - propose classi"cation avec ; lments (selon sc!ma) -
lincomptence, violation de la loi, vice de forme ou dtournement de pouvoir.
/elon 0onod, partir de lincomptence on a5ne.
#ette t!orie est toujours dactualit. 1istinction lgalit interne et e$terne. 1ans
la lgalit e$terne on fait entrer vice de forme, de procdure et incomptence.
Rorme pose peut +tre repose par une autre procdure et tout. Ratteint pas
lintrieur de lacte, la lgalit interne. ?!orie pose par 0asiller.
/i on invoque les lments de rgularit e$terne, on ne peut plus faire appel
rgularit interne. 1onc quand HP on a intr+t jouer sur les deu$ ta%leau$.
#, fvrier .<=B, ,ntercopi - on ne peut faire appel dautres causes juridiques
que celles introduites.
1% !es mo=ens de l'alit e8terne
a% !a comptence de l"auteur de l"acte
&ne fois que le juge a admis sa comptence, quil pouvait juger, la premire
question quil se pose est celle de lincomptence. Euge e$amine si lauteur de
lacte est %ien celui qui tait !a%ilit pour dicter la norme. Euge doit toujours
e$aminer cette question m+me si pas invoqu par demandeur. Ouestion dordre
pu%lic.
#e peut +tre une incomptence positive - jai dict une norme alors que ce
ntait pas dans ma comptence, ou ngative - je nai pas puis ma
comptence. Peut +tre une incomptence territoriale, matrielle (maire cr un
/P), temporelle (je ne suis plus maire mais jdicte des actes).
#est un mo*en dordre pu%lic - premier mo*en e$amin et mo*en e$amin
do5ce. lment trs important. #ar souvent travers incomptence, il * a des
questions dinterprtation du te$te qui donne des comptence - interprtation
large ou restrictive.
&% !e (ice de forme
?ouc!e la rdaction de lacte, linstrumentum, la prsentation. 4cte
administratif pas trs formaliste. 4ctes se passent de faIon peu formelle.
1istinction entre les formes o%ligatoires et facultatives - pas annulation quand
vice de forme facultatif. Par e$emple visa est facultatif, on annule pas quand n*
est pas. 8ais plus svre pour forme o%ligatoire - par e$emple les contreseings.
Peut +tre sanctionn.
4utre distinction - on fait rfrence au$ formes su%stantielles et non
su%stantielles. ,l * a des formes dont la%sence entac!e su%stantiellement la
rgularit de lacte et pas dautres. Tice de forme sanctionn ds lors que le juge
estime que lirrgularit dnature lacte. Pas quivalent la distinction
prcdente. Tice nentraine pas annulation si pas trs important.
C2
L2
0rande svrit du juge quant la motivation du juge.
c% !e (ice de procdure
,l peut rsider en une omission dune procdure o%ligatoire, ou !*pot!se o(
procdure accomplie mais son droulement a t irrgulier. 4nnulation de lacte
pour ce vice que si le vice a entrain une dnaturation de lacte. n cas de
circonstances e$ceptionnelles, ladministration est dispense des procdures
dans une certaine mesure.
2% !es mo=ens de l'alit interne
?ouc!e le fond de lacte.
a% !a (iolation directe de la r+'le de droit
?ouc!e lirrgularit de la norme contenue dans lacte. La norme peut +tre en
infraction avec une rgle de fond. 'n va voir le respect du principe de juridicit.
#e cas douverture comprend au moins deu$ aspects -
- aspect ngatif - ladministration mconnait une norme suprieure. Les
rgles individuelles doivent toujours est conforme la rgle suprieure et
la rgle dont elles dcoulent. Re peut violer le fondement lorigine de la
dcision individuelle
- aspect positif - administration est o%lige dagir. Possi%le de faire recours
pour e$cs de pouvoir quand ladministration refuse dagir. 'n dit que
violation directe de la rgle de droit en refusant dagir.
&% !e contr*le des motifs
?ouc!e au fait et au droit qui amne lautorit comptente poser une norme.
!"erreur de droit - notion dlicate. Lrontire avec violation directe de la rgle de
droit. 0lo%alement, on visse cas o( administration na pas mconnu ses pouvoirs,
mais elle sest fonde sur des donnes de droit ou un raisonnement juridique qui
nest pas correct. Ladministration se trompe sur le sens de la rgle de droit.
rreur commise sur la porte de la norme applica%le pour se fonder pour faire
une norme.
!"erreur de fait - ladministration prend une dcision en considration dune
situation de fait qui ne$iste pas ou sur laquelle est mal inform. 4Jaire 0omel -
erreur dans quali"cation par lautorit des faits considrs.
#ontr@le de lerreur de fait et de droit - le juge peut constater quil * a plusieurs
faits invoqus pour montrer incomptence, certains de ces faits sont ine$acts,
mais dautres sont e$acts. 1onc ne justi"e pas la nullit car les lments e$acts
permettent de sauver lacte. Pluralit de motif - m+me si motifs errons, sil * en
a des justes, justi"ent lacte, et pas annulation.
?ec!nique de la su%stitution de motif - ce qui a attrait au$ motifs de droits -
autorit se rfre des motifs errons - erreur de droit. Le juge saperIoit dans
son contr@le que dautres te$tes que celui qui est erron justi"e lacte. 4lors le
CB
L2
juge su%stitue les motifs pour ne pas annuler lacte. #, A fvrier G;, 8me 9allal,
4E14 G; p. ;BA.
c% !e dtournement de pou(oir et certains dtournements de
procdure
'n contr@le le %ut de lacte. 4utorit administrative dicte un acte qui para3t
correcte, mais elle a adopt lacte dans une "nalit pour laquelle pas !a%ilite.
Ouestion importante dun point de vue statistique. #est lun des motifs les plus
souvent invoqus. 8ais sanction pour ce motif est trs rare. #ar Ia revient
contr@ler la moralit de ladministration, sont t!ique.
'n fait aussi entrer dtournement de procdure. #est tout ce qui a attrait au$
sanctions dguises - on mute un agent mais vrai volont est de le sanctionner
alors que mutation pas sanction.
Le juge peut contr@ler tous ces lments. #omptence toujours et les autres en
fonction des demandes du requrant.
9% !"tendue du contr*le du recours de l"e8c+s de pou(oir
#est sur le contr@le des motifs de lacte quil va * avoir variation possi%le du
contr@le opr par le juge. #ontr@le varia%le selon que lon est dans une situation
de comptence lie, conditionne ou discrtionnaire (c!elle caricaturale).
#omptence lie - le juge vri"e le$istence matrielle des faits. Le juge vri"e
que la condition qui lie laction est %ien prsente. 4rr+t #aminot .<.A.
#omptence conditionne - li%ert pour agir ou non mais on ne peut agir que
quand certaines conditions sont runies. Euge contr@le les faits, et contr@le que
lautorit administrative a correctement quali" les faits juridiquement. 0omel
.<.;.
#omptence discrtionnaire - aucunes conditions pour action. #as sont rares.
Euge va contr@ler le$istence matrielle des faits. 8ais le E4 ne contr@le pas la
quali"cation juridique des faits. ,l * su%stitue le contr@le de lerreur manifeste
dapprciation, cest en gros une erreur grossire. Euge contr@le que
ladministration a une conduite normale. Le%on, de .>C> (ou .<C>).
1ans les faits - contr@le normal cest le contr@le de le$istence matrielle des fait
et de leur quali"cation. 'n parle de contr@le restreint quand apprcie erreur
quen constatant le$istence matrielle des faits et lerreur grossire, mais ne
contr@le pas quali"cation juridique des faits.
- !e contr*le du &ilan coJtMa(anta'e - #, 2> mai .<C., Tille nouvelle
st. Hecueil p. ;G<.
Procdure de$propriation pour construire autoroute. Lait pour !@pital ps*.
Hecours. Euge - a essa* de voir les avantages et inconvnients. n fonction du
%ilan on annule ou pas. #, 2> mars .<<C, association contre le projet de
lautoroute transc!a%lsienne. #ontestation construction autoroute. 4pplication
t!orie du %ilan cout avantage. Helve du contr@le de la proportionnalit.
C;
L2
C% !es eCets du recours pour e8c+s de pou(oir
Hecours est par essence o%jectif. Rintresse pas seulement la personne qui
conteste lacte. Le juge pour e$cs de pouvoir ne peut que rejeter le recours sil
estime que motifs pas su5sants ou annuler lacte. 4u dpart ne pouvait faire que
Ia. 1epuis les annes >G c!oses ont c!ang - quand juge dcide dannuler acte
peut faire des c!oses en plus.
1% !e re)et de la demande
Le fait que le juge rejette ne c!ange rien la situation juridique. Hecours pour
e$cs de pouvoir nest pas suspensif. ,l a lautorit relative de la c!ose juge -
interdit une personne de faire un autre recours sur le m+me fondement.
/i refus repose sur irreceva%ilit, di5cile au requrant de faire un nouveau
recours. /i repose sur le fait que recours mal fond, arguments mauvais - peut
refaire recours en refaisant argumentation. Hejet dun recours pour e$cs de
pouvoir nest pas une garantie de la rgularit de lacte par rapport au droit.
Euge soulve do5ce lincomptence. $amine les mo*ens de la requ+te, tous.
8ais ce nest pas le juge qui va c!erc!er irrgularit. ,l peut * avoir des actes
mal contests qui sont irrguliers et toujours dans lordre juridique.
2% !"annulation de la dcision conteste
4utorit a%solue de la c!ose juge - #, .<2=, Hodire, 04E4. 4cte rput n+tre
jamais intervenu. ,l ne$iste plus de tiers par rapport lacte. Hequrant ne peut
refuser au %n"ce de lannulation. Ladministration doit oprer une remise en
tat, comme si navait jamais e$ist.
'n reconna3t en .<>G la possi%ilit de prononcer des astreintes lencontre de
ladministration - somme pa*er par administration en fonction des retards
lapplication du jugement. Loi de fvrier .<<= - reconnaissance dun pouvoir
dinjonction au E4 - faire telle ou telle c!ose pour appliquer la c!ose juge X
#, .. avril 2GG;, association 4# d 04E4. Euge se reconna3t pouvoir de moduler
dans le temps lannulation de lacte. 4ssociations de c!@meurs. La disparition
rtro active entrainait un vide juridique pour ce qui est des allocations. 4lors juge
a dcid de moduler les eJets de lannulation pour prendre en compte
consquences pratiques.
Ouestion de lapplication des annulations. 1e lavenir de la dcision. 1es
consquences que cela emporte. #L un 9uron au Palais Ho*al. 1onc on veut
transformer le juge de le$cs de pouvoir.
9% !a protection des tiers
'n va permettre au$ personnes au cours du procs dintervenir - procdure en
intervention linstance. Rauront pas la qualit de partie. ,ntervention permet
dappu*er la position dune ou lautre des parties.
C=
L2
Par ailleurs, une fois que la dcision a t prononce, possi%ilit de se dfendre
par la tierce opposition - utilis pour invoquer le prjudice caus par lannulation.
Pour pouvoir former ce recours il fait pouvoir faire valoir latteinte un de ses
droits.
/ite du # - intervention de E8 /au% dans une confrence dans une universit -
modi"cations trs importantes au recours pour e$cs de pouvoir. 'n se focalise
sur les solutions trouver au$ pro%lmes dapplication des annulations. 4vant on
ne se souciait pas du tout des consquences de lannulation.
Chapitre 2 les procdures d"ur'ence
#, 2 juillet .<>2, 9uglo. # rappelle que le caractre e$cutoire de la dcision
du E4 est la rgle fondamentale sur le droit administratif. Hecours na pas deJet
suspensif depuis .>GA. 1epuis cration commission du contentieu$ dans le
#onseil d2tat. $ceptions cette rgle - certaines !*pot!se, la loi a prvu eJet
suspensif. Pour les reconduites la frontire par e$emple.
Le$cution de lacte peut +tre paral*s par le juge dans le cadre du rfr
suspension. Pendant longtemps procdure de sursis le$cution remplac par le
rfr suspension. Loi du BG juin 2GGG qui a remplac. 'rigine de la rforme -
renforcer le principe de leJet suspensif du recours en mettant en place
mcanismes de suspension e5caces. &ni"cation des diJrents mcanismes
juridictionnels. 'n va mettre de lordre, refonte de fond de lurgence.
'n consacre le$istence dun juge des rfrs - L =2.D. du code de justice
administrative. #e sont des juges qui statuent seuls. 0aranties procdurales pour
respect du contradictoire. 1iJrent t*pes de rfrs sont instaurs.
Section 1 le rfr suspension
L =2.D. #ode de justice administrative. cest l!ritier du sursis e$cution. ,l
permet dordonner la suspension de le$cution dune dcision administrative.
permet suspension provisoire jusqu ce quintervienne le jugement principal, au
fond. ,l faut quintervienne dans les meilleurs dlais.
#onditions pour octroie dune suspension.
A% !es conditions de fond
L =2.D.. 'n peut aussi demander suspension dune dcision de rejet, nouveau.
1eu$ conditions doivent +tre runies pour prononcer la suspension -
- !"ur'ence
#, .< janvier 2GG., confdration nationale des radios li%res - # refuse
suspension dun acte - condition durgence est remplie quand la dcision
conteste prjudicie de faIon su5samment grave la situation du requrant.
Plusieurs lments -
- Prjudice grave et immdiat
- 4tteinte doit concerner un intr+t pu%lic
- 4tteinte doit sapprcier o%jectivement et glo%alement
- !e doute srieu8
Le requrant doit faire tat dun mo*en propre crer en ltat de linstruction
dun doute srieu$ quant la lgalit de la dcision. 1oit pouvoir faciliter
o%tention suspension acte. Hgularit para3t incertaine et su5t pour suspendre.
CA
L2
Rotion de doute srieu$ est asseU su%jectif. Euge doit donner son argument qui le
conduit doute srieu$.
<% !es conditions procdurales
'n saisi juge des rfrs en faisant demande de suspension de lacte. lle est
donc distincte de la demande dannulation. 'n ne peut saisir juge des rfrs que
si demande dannulation. 8ais procdures distinctes. Permet la ralisation des
e$igences lies lurgence.
Section 2 le rfr li&ert
L =2.D2 du code de justice administrative. #est une innovation. #est un
quivalent dun rfr judiciaire. 'n ouvre voit de droit au$ victimes. Euge des
rfrs ne prononce pas annulation mais peut viter des mesures provisoires ou
conservatoires. Principe de la saisine du juge - il doit toujours +tre saisi dcision.
8ais pas dans le rfr li%ert - recours pour faire cesser comportement de
ladministration qui porte atteinte un droit ou li%ert.
,l faut quil * ait une atteinte une li%ert fondamentale. Lagissement
administratif a mconnu li%ert invoque par requrant. Ouelles sont les li%erts
vises X
Section 9 le rfr toute autre mesure utile
L =2.DB. Peut permettre davoir mesure de conservation provisoire, do%tenir
communication de documents. $istait avant rforme. Prsente condition quest
lurgence.
Section : les lments procdurau8
La rec!erc!e de la satisfaction des o%jectifs urgence et entraine quon fasse
adaptation par rapport la procdure normale. Pas de collgialit. 8ais juge des
rfrs peut demander renvoie devant formation collgiale, donc ce nest pas un
interdit.
Procdure dispense du rapporteur pu%lic (commissaire du 0ouvernement).
'ralit est permise. Euge convie une audience pu%lique. Le juge doit statuer
dans les meilleurs dlais. Euge des rfrs peut assortir sa dcision dinjonctions.
#e qui est propre au respect du contradictoire peut +tre cart quand pas
urgence ou incomptence E4. Euge rejette par dcision motive sans convier les
parties une audience.
Toies de recours - L =2.D. code de juste administrative. 1lai de .= jours. Le
rfr li%ert peut faire o%jet dun appel devant le #onseil d2tat. #44 soustraite
tout t*pe de mcanisme durgence.
'n a instaur des procdures spci"ques pour des contentieu$ spci"ques.
Chapitre 9 la rpartition des comptences entre les deu8 ordres de
)uridiction
CC
L2
Section 1 !e tri&unal des con?its
AB !Dor'ane
titre ; loi 2; mai .>C2 qui organise le ?#. Plac sous prsidence du garde des
sceau$ et compos de > mem%res (B mem%res du #, B reprsentants de l2ordre
judiciaire, 2 mem%res lus par les A prcdents - traditionnellement . # e .
'rdre judiciaire).
OV - qui prside eJectivement le ?#X
Prsident o5ciel - ministre de la justice qui vient siger. $ - arr+t Nlanco rendu
sous la prsidence du garde des sceau$. /a voi$ tranc!e en cas d2galit.
P% de lgitimit - il s2agit d2un politique pas forcment d2un juriste.
/pci"cit du ?# - juridiction qui ne juge pas le fond mais indique la comptence.
Pas de %udget spci"que, pas de locau$... aucune individualisation du ?#. ?raite
env AG aJaires par an.
<B Modes de saisine
Les 2 missions traditionnelles rgies par ordonnance du juin .<2> dcret de .>;<.
rgles d2attri%ution des conMits.
Plus rcemment - loi 2G avril .<B2 et dcret 2= juillet .<AG - 2 nouvelles
missions - prvenir les conMits ngatifs et prvenir la divergence d2apprciation
entre les 2 ordres de juridiction.
#onMit positif
Hsulte dune situation o( un tri%unal judiciaire est saisi de laJaire et est en train
de rsoudre de cette aJaire. Lautorit administrative va considrer que cela
relve de sa comptence donc saisi le ?#. /anction ingale car est un mo*en au$
mains de l2admV mais il n2* a pas d2quivalent dans l2autre sens.
Ladministration est reprsente par le prfet qui demande un tri%unal
judiciaire car il reconna3t que le litige dont il est saisi relve de sa comptence, le
prfet va tenter de dessaisir le juge judiciaire. 1onc la procdure est destine
faire prononcer au juge des conMits, linitiative de ladministration, le
dessaisissement dun tri%unal judiciaire. Les conMits positifs taient au nom%re de
B> pour 2GGA. Le prfet est celui du dpartement dans lequel sige le tri%unal
saisit dun premier ressort. Le prfet peut dcider que cela relve de la
comptence administrative ou encore dune autre autorit.
/oit juge judiciaire accepte et se dessaisit, soit il refuse - prfet accepte
argumentation juge judiciaire et met "n la procdure ou maintien sa position et
adopte un arr+t de conMit motiv (on dit qu2il lve le conMit). ,l s2agit en ralit
de la saisine du ?#.
?# peut con"rmer ou annuler l2arr+t de conMit.
flvation du conMit possi%le devant toute juridiction sauf devant la #cassV et sauf
en matire criminelle.
Les conMits ngatifs
&n conMit ngatif est constitu lorsque, successivement, les juges des 2 ordres
saisis de la m+me question dclinent leur comptence en arguant lincomptence
de leur ordre juridictionnel. /ituation dans laquelle la comptence e$iste mais est
dnie par les deu$ ordres de juridictions.
Hequrant peut alors saisir lui m+me le ?# qui va rejeter le recours s2il constate
C>
L2
que le conMit ngatif n2e$iste pas ou annule l2un des jugement rendu. Hequrant
pourra alors retourner devant l2ordre juridictionnel comptent.
Les renvois
,nstaurs en .<AG.
peuvent +tre facultatif ou o%ligatoires. 8+me cas de "gure que le cas prcdent.
4vant de dcliner sa comptence, tri%unal doit surseoir statuer et poser
question au ?#. procdure facultative pour # et #cassV mais o%ligatoire pour les
autres. #e mcanisme permet dviter lincertitude qui rsulterait de la%sence
dun jugement de lautre ordre juridictionnel.
Les jugements au fond
,nstitu la suite de #, Hosa* .<B2 - collision entre un v!icule priv et un
v!icule militaire, il sadresse au juge judiciaire pour laccident et demande de
dommages et intr+t pour les dommages su%is. t le juge judiciaire rejette car la
faute est imputa%le au militaire. Puis se tourne vers le #onseil d2tat, le #onseil
d2tat rejette au fond car il dit que le conducteur du v!icule priv nest pas
responsa%le mais celui du v!icule militaire. ,l * a eu un dni de justice. Le
lgislateur va permettre ce que dans cette !*pot!se le requrant puisse
directement saisir le ?# qui rglera laJaire au fond.
Loi 2G avril .<B2 autorise que l2on puisse saisir le ?# de ces questions contraire et
que ce denier pourra statuer au fond.
Section 2 comptence du )u'e administratif en mati+re administrati(e
'n a admis pendant longtemps que ds que l2tat tait partie un procs - il ne
pouvait * avoir comptence de l2ordre judiciaire.
'n a c!erc! d2autres critres possi%les - on a dissocier les actes d2autorit et les
actes de gestion - oppose tat comme puissance pu%lique souveraine et tat
comme personne civile qui dicte des actes. 1istinction conteste par 9auriou.
4ppara3t alors des anal*ses diJrentes qui vont rec!erc!er un critre de
rpartition des comptences.
#ritre /P - pierre angulaire du 14 pour 0 EUe.
?out part de la redcouverte de l2arr+t Nlanco - on va prolonger la jurisprudence
de cet arr+t. # .<GB, ?errier: ?#, .<G>, Leutr*: #, .<.G, ?!rond. PQ notion
de /P jusiti"e la comptence adm.
8ais dclin de la notion de /P par la possi%ilit d2une gestion prive des /P.
/olution actuelles - #onseil #onstitutionnel, 2B janvier .<>C, #onseil de la
concurrence - /eules les dcisions prises dans le$ercice des prrogatives de
puissance pu%lique, relve de la comptence administrative, seules les dcisions
prises par les autorits e$cutive, il sagit seulement de la rformation ou
annulation des actes, il faut * soustraire celles qui sont rserves par nature
lautorit judiciaire et rserve la possi%ilit au lgislateur dans lintr+t dune
%onne administration de la justice duni"er les rgles de comptence
juridictionnelle.
Section 9 !a comptence de la )uridiction )udiciaire en mati+re
administrati(e
La conception franIaise de la sparation des pouvoir permet de justi"er un
dualisme juridictionnel et juridique. 8ais cette sparation nest pas parfaite car la
C<
L2
compr!ension constitutionnelle du principe de la sparation des pouvoirs
impose que lon considre les matires rserves par lautorit judiciaire. 1s
laJaire Nlanco, c2est parce que #T pas applica%le que juridiction adm
comptente. 1onc liaison du fond et de la comptence. Le lgislateur doit
intervenir pour modi"er les rgles applica%les. Le juge administratif ne sinterdit
pas de faire application du droit priv, donc il n* a pas de liaison e$acte de la
comptence et du fond. Par ailleurs le juge judiciaire est comptent pour
conna3tre le contentieu$ du service pu%lic de la justice judiciaire et donc il peut
faire application du droit administratif (.<=A, ?rsor pu%lic cF 1r 0ir*).
1e plus le critre de comptence de la juridiction administrative est limite par le
#onseil #onstitutionnel - matire qui relve de la %onne administration de la
justice et celles qui relvent par nature de la comptence judiciaire (tat des
personnes, proprit prive, li%ert individuelle).
AB Mati+res rser(es par nature 7 lDautorit )udiciaire
AA#V - lautorit judiciaire gardienne de la li%ert de la li%ert individuelle, assure
le respect du principe selon lequel nul ne peut +tre ar%itrairement dtenu. Le
juge judiciaire a une comptence administrative en cas de dpossession
irrgulire dune proprit ou dune atteinte au droits et li%erts fondamentales.
Euge judiciaire recouvre comptence en matire adm en cas d2emprise irrgulire
(dpossession irrgulire dune proprit) et de voie de fait (atteinte au droit de
proprit ou li%ert fondamentale manifestement insuscepti%le d2+tre rattac!
un pouvoir appartenant l2autorit administrative).
.. Toie de fait
#aractre illicite de cette atteinte fait que lon estime quon rattac!e lautorit
administrative. 'n considre que l2atteinte est tellement grave qu2il * a
dnaturation de la comptence adm. ,de que l2importance de la gravit fait
dispara3tre l2admV.
?#, > avril .<B= 4ction franIaise.
2 voies de fait -
lacte luiDm+me porte une atteinte une li%ert fondamentale et est
insuscepti%le +tre rattac!e un pouvoir administratif
il est procd le$cution dans des conditions irrgulires dun acte
administratif rgulier (/ocit immo%ilire de /aint juste).
1ans les deu$ cas il faut une atteinte grave au droit de proprit ou une li%ert
fondamentale (toutes les li%erts pu%).
4vant loi de 2GGG sur procdures d2urgence, grands d%ats sur la voie de fait.
?endance du juge judiciaire quali"er des voies de fait a"n de se saisir d2aJaires.
Rotion sera conIue de manire e$tensive pour mettre "n rapidement au$
agissement de l2admV portant atteinte au$ li%erts pu%liques. PQ juridictions
adm voient leurs comptences diminuer.
g partir de la loi 2GGG - diminution du recours au juge judiciaire avec apparition
du rfr li%ert.
OV - voie de fait est elle toujours vala%leX
'ui voie de fait demeure et peut encore +tre mo%ilise (?#, 2GG., prfet de police
de paris).
#oe$istence des 2 mcanismes.
RN - Pouvoir du juge judiciaire est trs tendue - il peut constater la voie de fait,
valuer le prjudice su%it, peut condamner ladministration, prononcer des
injonctions et des astreintes lencontre de ladministration.
>G
L2
2. L2emprise irrgulire
#est une dpossession irrgulire dune proprit immo%ilire, il faut -
&ne dpossession
Latteinte doit porter sur une proprit immo%ilire
Lemprise doit +tre irrgulire
1ans ce cas il * aura comptence du juge judiciaire, pouvoirs trs limits car il ne
peut que "$er lindemnit compensatrice qui "$e le ddommagement de
lemprise irrgulire (?#, .< mars .<;<, /ocit !@tel du vieu$ NeJroi).
/i emprise est rgulire, ddommagement du prjudice relve de la juridiction
adm.
4rticle .BA #ode procdure pnale
1ans tous les cas datteinte la li%ert individuelle, le conMit ne peut pas +tre
amens devant les tri%unau$ administratifs, et les tri%unau$ judiciaires sont
toujours comptents et il en est de m+me dans des instances civiles.
#et article met un terme des solutions antrieures qui consacraient la
comptence judiciaire uniquement pour les actions e$erces contre les agents
pu%lics titre personnelle (?#, 2C mars .<=2, 1ame de la 8urette).
8algr la clart de ce dispositif, on a quand m+me jug que la juridiction
administrative recouvrait sa comptence pour statuer sur la rgularit de lacte
lorigine de latteinte.
<B Questions prala&les et questions pr)udicielles
qV prala%le P qVqui se pose en cours d2un procs. Euge saisi a comptence pour
rpondre cette.
OV prjudicielle - juge saisi n2est pas comptent pour rpondre et doit interroger
la juridiction qui l2est.
Euge judiciaire doit toujours appliquer les normes de la justice adm. n revanc!e il
peut +tre amen par voie incidente conna3tre des questions qui supposent
dapprcier la rgularit dun acte administratif. La comptence judiciaire est
parfois tendue, il * a lieu de tenir compte de la rgularit de lacte et de la
nature civile ou pnale de la question.
Le )u'e ci(il est comptent pour interprter les actes administratifs
rglementaires - ?#, .A juin .<2B, /eptfonds. ,l est donc incomptent pour
interprter les autres actes administratifs. 1e m+me le juge civil est incomptent
pour apprcier la rgularit dun acte administratif, quil soit rglementaire ou
pas - ?#, .< janvier .<<>, &nion franIaise de l$press.
Le )u'e pnal art ...D= du code pnal, les juridictions pnales sont
comptentes pour interprter les actes administratifs rglementaires ou
individuels et pour en apprcier la rgularit lorsque de cet e$amen dpend la
responsa%ilit pnale qui leur est transmis. (?#, .<=., 4vranc!es et 1esmarets).
8aintenant le juge pnal peut tout conna3tre, il n* a plus de question
prjudicielle.
Conclusion 'nrale
1roit adm ingalitaire dans sa nature m+me. /*stme de compensation qui vient
compenser cela. 4dministr de plus en plus considr comme un c* plut@t que
comme un sujet.
14 P droit de l2action administrative mais aussi mo*en de soumission de l2admV
au droit.
>.
L2
>2

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